diversions alsace septembre 2013

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AIRE URBAINE MA scène nationale - Le Granit HAUT-RHIN Les Rencontres Pot’Arts - La Coupole de Saint-Louis - La Filature a 20 ans - Michel Fugain ouvre la saison de l’ED&N en octobre - La Comédie de l’Est de Colmar BAS-RHIN Opéra national du Rhin - Théâtre national de Strasbourg - DOUBLE PAGE SPÉCIALE Détonation à La Rodia de Besançon - Sélest’art 2013 L’Illiade - Orchestre philharmonique de Strasbourg Pôle Sud - TJP + Agenda + chroniques Albums, Livres, Cinéma... mensuel gratuit Culture, tourisme et patrimoine septembre 2013 #54

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Page 1: Diversions alsace septembre 2013

AIRE URBAINE MA scène nationale - Le Granit HAUT-RHIN Les Rencontres Pot’Arts - La Coupole de Saint-Louis - La Filature a 20 ans - Michel Fugain ouvre la saison de l’ED&N en octobre - La Comédie de l’Est de Colmar BAS-RHIN Opéra national du Rhin - Théâtre national de Strasbourg - DOUBLE PAGE SPÉCIALE Détonation à La Rodia de Besançon - Sélest’art 2013 L’Illiade - Orchestre philharmonique de Strasbourg Pôle Sud - TJP + Agenda + chroniques Albums, Livres, Cinéma...

mensuel gratuit

Culture, tourisme et patrimoine

septembre 2013

#54

Page 2: Diversions alsace septembre 2013
Page 3: Diversions alsace septembre 2013

Diversions - Edition AlsaceJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot Bertrand Demornieux, Manu Gilles, Simon Grangereau, Amandine MannierSébastien Marais, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Dépôt légal : septembre 2013© Diversions 2013Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Alsace

Prochaine parution : Jeudi 26 septembre 2013

AGENDA - 4

AIRE URBAINE BELFORT MONTBÉLIARD - 5MA Scène NationaleLe Granit

HAUT-RHIN- 6Les Rencontres Pot’ArtsLes Escapades Enchantées de Cernay

La Coupole de Saint-LouisLa Filature a 20 ansMichel Fugain ouvre la saison de l’ED&N en octobreLa Comédie de l’Est de ColmarOpéra national du Rhin

BAS-RHIN - 10Théâtre national de StrasbourgSélest’art 2013L’Illiade

Orchestre philharmonique de StrasbourgPôle SudTJP

DOSSIER SPÉCIALFESTIVAL DÉTONATION À LA RODIA DE BESANÇON- 12-13

AILLEURS - 19Nouveau parcours Moyen Âge et Renaissance au Musée des Beaux-Arts de Dijon

CHRONIQUES CD - 21

CHRONIQUES LIVRES - 22

SORTIES CINÉMA - 23

#54

septembre 2013

diversions-magazine.com cultures

sortiessociété

Page 4: Diversions alsace septembre 2013

4Diversions - L’Agenda du mois

HAUT-RHIN

ALTKIRCHCRAC AlsaceJusqu’au 29 septembre : Exposition Susan Vérité - Des méthodes - Art contemporain

COLMAR Espace d’art contemporain André MalrauxJusqu’au 20 octobre : Exposition Vladimir Velickovic - Peinture

KINGERSHEIMEspace Tival7 septembre de 10h à 13h : Portes ouvertes du Créa

MULHOUSECampus Université de Haute-Alsace25 septembre à partir de 18 h : Cinéma plein air et spectacle de rue «Sepia Mambo» par Esat Evasion et Ciné plein air «Good Morning England « de Richard Curtis- Buvette et petite restauration sur place - Pliants et autres transats bienvenus - Programmation assurée à l’intérieur en cas de mauvais temps / Entrée libre - Renseignements : 03 89 33 64 76

KunsthalleDu 19 septembre au 17 novembre : Exposition « Sous nos yeux (partie 2), Un projet d’exposition proposé par Abdellah Karroum (divers artistes) - Art contemporain

La Filature Du 13 au 15 septembre : Les 20 ans de la Filature - Théâtre danse musiqueDu 13 septembre au 27 octobre : Olivier Roller : Figures du pouvoir - Exposition photographique22 septembre à 17h : Ballet Prejlocaj : « Les nuits » - Danse27 et 28 septembre à 20h : Orchestre symphonique de Mulhouse - Concert symphonique Shuman, Mendelsohn

Parc des expositions6 septembre : Moovijob Tour 2013 de Mulhouse - Salon emploi, recrutement, formation, carrières en Alsace et Lorraine7 et 8 septembre : Animalia : vente et expositions animauxDu 12 au 15 septembre : Le Mondial de la bière Europe14 septembre : 64ème Bourse d’échange de voitures miniature et jouets anciens

SAINT-LOUIS Forum de l’Hôtel de VilleDu 20 septembre au 27 octobre :Exposition «(Im)mobile - Un choix d’oeuvres de la collection du Frac Alsace»

Fondation Fernet Branca Jusqu’au 22 septembre : Exposition Abstraction Américaine - Art moderne

Place de l’Hôtel de Ville7 septembre de 14h à 18h : Festival des Arts de la Rue - Découverte et initiation D’Jing, Slam, Graf, Danse acrobatique...26 septembre à 20h30 : Rose Babylone - Chanson/Tango

SAINTE-MARIE-AUX-MINESVal d’ArgentDu 12 au 15 septembre : 19ème Carrefour Européen du Patchwork - Salon textile

BAS-RHINILLKIRCH GRAFFENSTADEN

L’Illiade25 septembre à 20h30 : Guaduas en Vivo– Cirque

OBERHAUSBERGENLe PréO29 septembre à 20h : Ouverture de saison

SÉLESTATDans toute la villeDu 21 septembre au 27 octobre : Sélest’art - Expositions Art contemporain

Les Tanzmatten10 septembre à 20h30 : Marc Loeffler et Beck Jazz Band - Jazz13 et 14 septembre à 20h30 : Le One Pat’ Show + Présentation de saison en première partie – Humour musical20 septembre à 20h30 : Programme finlandais par l’Orchestre philharmonique de Strasbourg - Musique classique

STRASBOURGLe KafteurDu 26 septembre au 5 octobre : Singulier par Patrick Spadrille - Théâtre improvisé

La LaiterieSélection Diversions10 septembre à 20h : Steve Vai - Rock24 septembre à 20h : Motorama + Robi - Rock/Cold Wave

Le Maillon3, 9 et 11 septembre à 19h : Apéro de présentation au Gobelet d’Or5 septembre à 19h : Apéro de présentation à la Cité de la Musique et de la Danse (Auditorium)

Opéra national du Rhin27 septembre à 20h et 29 septembre à 15h : De la maison des morts – Opéra28 septembre à 20h : Christoph Prégardien – Récital piano/voix

Pôle Sud10 septembre à 19h : La pièce en construction - Présentation d’une étape de travail dans le cadre de la création d’Emmanuel Eggermont, «Vorspiel» - Danse

27 septembre à 19h : La pièce en construction - Présentation d’une étape de travail de la nouvelle création «Tempéraments» d’Edmond Russo et Shlomi Tuizer - Danse

TJPDu 14 septembre au 10 octobre : Le silence du monde - Installation magiqueDu 30 septembre au 6 octobre : Swift ! - Ombres/Photo/Vidéo

TNS6 et 7 septembre : Présentation publique de saison7 septembre : Bal sur le parvis

Musées de StrasbourgAubette 1928Jusqu’au 15 septembre : Equivoques. Haegue Yang - Art contemporain

Cabinet des Estampes et des DessinsDu 14 septembre au 5 janvier : Automne cuivré - Wenzel Hollar (1607 – 1677). Graveur à Strasbourg

MAMCSJusqu’au 15 septembre : Equivoques. Haegue Yang - Art contemporain

Musée Tomi Ungerer Jusqu’au 10 novembre : Tomi Ungerer, l’artiste engagé - Dessins

Autres ExpositionsLa ChambreDu 6 septembre au 6 octobre : Exposition « Perspectives » - Photographievernissage le 6 septembre à 18h

StimultaniaJusqu’au 22 septembre : Exposition «L’usage du monde. Projections - Guillaume Chauvin, Laureen Machu et Chloé Meunier» - Photographie

Les Nuits par le Ballet Preljocaj le 22 septembre

Rose Babylone à Saint-Louis le 26 septembre

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Haegue Yang, Non-Folding – Geometric Tipping #15, 2013, série des Non-Fol-dings, peinture au spray sur papier, 142.6 x102.6 cm, Courtesy dela Galerie Kukje, Séoul, Corée du Sud, photo : Musées dela Ville de Strasbourg, Mathieu Bertola

Les sorties du mois en un clin d’oeil

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La nouvelle saison culturelle à la scène nationale du Pays de Montbéliard voit l’intégration de la salle de la Mals à Sochaux. L’occasion pour le directeur Yannick Marzin d’élargir encore le public et les possibilités de diffusion. La capacité d’accueil de la Mals permettra ainsi de programmer des spectacles d’envergure comme Panorama de Philippe Decouflé, florilège de trente années de création chorégraphique, éclectique et exubérante.

Yannick Marzin tient à s’entourer de compagnons artistiques, qui non seulement créent sur le territoire, mais vont également à la rencontre du public à travers ateliers et autres projets participatifs. Cette année encore, le chorégraphe Sylvain Groud et le metteur en scène Guillaume Dujardin seront de la partie. Cédric Orain rejoint cette plateforme créative. Ce dernier voyagera notamment dans l’agglomération en octobre avec son spectacle En attendant la nuit, adaptation très libre de l’Odyssée d’Homère, un théâtre d’objet et de marionnettes à voir en famille dès 8 ans. Cédric Orain créera également The Scottish Play, pièce peu connue de Shakespeare, en novembre. La création théâtrale nous mènera également dans les univers comiques de Feydeau avec Le système Ribadier en octobre et d’Ionesco en novembre avec Le roi se meurt, le souverain étant interprété ici par Michel Bouquet. D’autres pièces comme Martyr, du jeune dramaturge allemand Marius von Mayenburg, abordent des questions toutes actuelles, comme ici en rapport avec l’adolescence et la religion.

La saison 2013-2014 débutera en chanson

le 21 septembre dès 20 heures avec la venue de Rosemary Standley - la voix de Moriarty - qui revisitera les standards de quelques icônes féminines telles Billie Holiday ou Nancy Sinatra, convoquant les mélodies éternelles de Kurt Weill, Bryan Ferry et Poulenc, entre autres compositeurs. Citons encore la lumineuse An Pierlé, qui s’avancera d’un pas feutré sur les planches des Bains Douches en mars prochain, l’incontournable Higelin et, quelques générations plus tard, Albin de la Simone. Chansons arabe, irlandaise ou mandingue - avec la venue de Salif Keita en avril - seront aussi au programme.

La danse se teintera tour à tour du rouge sang du flamenco - le 4 octobre à la Mals avec la danseuse Eva Yerbabuena -, et des couleurs multiples du hip hop avec Yo Gee Ti à voir le 15 octobre au Granit de Belfort et The Roots de Kader Attou en février. Notons encore en décembre la collaboration entre Ambra Senatore et le dramaturge Fabrice Melquiot, qui explorent la frontière entre humanité et animalité, et un hommage à Noureev à l’occasion de l’anniversaire de sa disparition.

MA scène nationale, ce seront aussi les

acrobaties de la compagnie Circa - le 11 octobre à la Mals -, ou encore celles de Mélissa von Vépy qui se transformera en marionnette humaine en janvier prochain.

Et puisque MA scène nationale s’envisage à l’échelle d’un territoire, les fameuses Escapades seront reconduites, une occasion d’aller rencontrer les artistes dans divers lieux du Pays de Montbéliard, que ce soient les Comme Bach de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté au temple d’Audincourt, le désormais traditionnel concert de Nouvel An à l’Axone ou encore la douce voix jazzy de Susie Arioli à la Maison Pour Tous de Beaucourt.

Les trois temps forts que sont Ars Numerica, Europe en Scènes et Green Days sont reconduits eux aussi dans le Pays de Montbéliard. En novembre Ars Numerica, pour sa deuxième édition, poursuivra son exploration de la frontière entre l’art et les nouvelles technologies. En avril 2014, la collaboration avec la scène nationale de Belfort sera à nouveau d’actualité, pour mettre en place une programmation à l’échelle de l’Aire urbaine. Un regard sur la création féminine en Europe du côté du Pays de Montbéliard, et sur la création suisse sur le territoire belfortain. Enfin la saison se clôturera, comme la précédente, avec le festival Green Days, durant lequel des artistes d’horizons divers sont invités à venir investir la nature.

- Dominique Demangeot -

www.mascenenationale.com

Spectacle vivant MA scène nationale dans le Pays de Montbéliard

Panorama de Philippe Decouflé, le 28 septembre à la Mals

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hristian Berthelot

Spectacle vivant Le Granit à BelfortEn juin dernier, le directeur du Granit Thierry Vautherot présentait la nouvelle saison de la scène nationale de Belfort, dont le premier spectacle sera donné le 26 septembre avec la venue de l’Orchestre symphonique de Berlin.

Si ce concert inaugural est programmé dans le cadre du Festival de Musique Besançon Franche-Comté, on changera ensuite de ton avec la venue de Sanseverino le 4 octobre à la Maison du Peuple. Il effectue son retour sur scène, en mode bluegrass cette fois, délaissant pour un temps le jazz manouche. Un début de saison contrasté pour le Granit, une programmation que Thierry Vautherot souhaite à l’image d’une époque, pour le moins houleuse elle aussi.

Fabrique de théâtreLe Granit demeure encore et toujours un lieu de création, une «fabrique de théâtre» comme l’explique Thierry Vautherot, qui accueille en son sein des compagnies créant leurs spectacles sur place. Un principe qui lui tient particulièrement à cœur, si bien que les plateaux du Granit et de la Coopérative seront occupés toute l’année par des créations. Le volet théâtral débutera le 9 octobre avec L’Ombre, nouvelle création de Jacques Vincey qui se base ici sur une nouvelle d’Andersen. L’histoire d’un vieux savant et de son ombre, séduits tous deux par une jeune femme. À travers le théâtre d’ombre et la vidéo, Jacques Vincey nous conte les aventures du scientifique dont l’ombre prend peu à peu le dessus sur lui. Si cette première création de la saison est classée dans la catégorie jeune public, Thierry Vautherot tient à préciser que plusieurs spectacles assureront cette année le lien entre les

générations, si bien que plusieurs pièces pour le jeune public pourront être également appréciées par les adultes... Une bonne occasion pour aller au spectacle en famille, suivre Le Petit Poucet en forêt ou aller à la rencontre de Cendrillon, mis en scène par Joël Pommerat, à voir fin janvier. Pas moins de 13 pièces sont programmées cette saison au Granit, sans compter les 5 spectacles jeune public. Citons le retour d’Andrea Novicov pour la troisième année consécutive, l’occasion pour le Granit de poursuivre et même intensifier sa collaboration avec le Jura suisse. Thierry Vautherot souhaite en effet développer

dans les prochaines années la dimension transfrontalière. Requiem de salon sera créé cet été à Genève, avant de passer en mars prochain à Belfort, et de partir en tournée sous deux formes - une grande et une petite, cette dernière traversant le Jura suisse -. D’autres collaborations se noueront cette saison, avec MA scène nationale, à l’occasion notamment du festival Europe en Scènes qui revient au printemps prochain, ou encore avec le Théâtre du Pilier.

Une saison plus musicaleLe Granit accentue également sa programmation concerts, jouant là aussi des

contrastes en invitant Les Arts Florissants en janvier, qui feront résonner la belle acoustique du Granit avec la musique de Monteverdi, mais aussi Bells are ringing, comédie musicale dans la grande tradition de Broadway, pour laquelle le metteur en scène Jean Lacornerie a monté spécialement une troupe française. Au sein de cette programmation musicale, le jazz n’est pas en reste avec la venue d’artistes aussi divers que la chanteuse Youn Sun Nah, le trompettiste Paolo Fresu ou encore le pianiste Roberto Fonseca.

Mais aussiLe Granit propose bien sûr également de la danse, avec la venue notamment de la compagnie Käfig de Mourad Merzouki, qui invite des danseurs taïwanais, une rencontre entre danse urbaine et contemporaine à suivre le 15 octobre à la Maison du Peuple. Le clown Emma, que le public du Granit connaît bien, sera également de retour avec son nouveau spectacle, une création préparée à Belfort dans laquelle l’artiste exorcise la mort, qui sera présentée du 3 au 7 décembre à la Coopérative. Citons encore une dernière création qui clôturera la saison du 29 mai au 1er juin prochain. Roméo et Juliette 3000 sera donné en extérieur, à l’arrière du Granit, un projet d’envergure mis en scène par Julien Travaillé qui mobilisera professionnels mais aussi amateurs des centres culturels belfortains, sans oublier des musiciens du Conservatoire. Un spectacle où le théâtre se mêlera à la musique.

- Dominique Demangeot -

www.legranit.org

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Sanseverino le 4 octobre

Diversions - Journal culturel Aire urbaine Belfort Montbéliard 5

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Tagolsheim Les rencontres Pot’Arts Douze années déjà que la Communauté de communes du secteur d’Illfurth fait résonner le territoire de musique. À l’occasion de leur douzième édition, les rencontres Pot’Arts innovent en proposant, pour le premier week-end du 12 au 14 septembre, un temps fort dédié à la jeune création féminine. Le week-end d’après, le fameux chapiteau de Pot’Arts sera en terrain familier puisque c’est une troupe de cirque qui s’y produira du 18 au 22 septembre.

Honneur aux dames...Pot’Arts a donc choisi de mettre en avant trois jeunes chanteuses, qui se voient offrir chacune une soirée pour faire découvrir au public leurs univers. Fiona Monbet tout d’abord, présentera son premier album le 12 septembre, un opus entre classique et jazz. La violoniste a notamment fait ses gammes auprès de Didier Lockwood, partageant même la scène avec lui. Fiona se frottera également avec succès au jazz manouche, en participant par exemple à la tournée Django Drom en 2010, en hommage au grand Django Reinhardt.

Le vendredi 13, c’est Chloé Lacan qui s’avancera sur la piste pour un spectacle mêlant humour et musique. Ce petit bout de femme sait se faire entendre, qu’elle se trouve derrière un piano, un accordéon ou un ukulélé... Enfin pour clore ce premier week-end, Pot’Arts a convié le 14 septembre Nancy Vieira, pour faire rester encore un peu le soleil en cette fin d’été. La jeune artiste nous vient en effet du Cap Vert, et s’impose naturellement comme l’une des héritières de la regrettée Cesaria Evora, même si ses quatre premiers albums, entre musiques brésiliennes et caribéennes, confèrent à Nancy une personnalité propre.

Notons encore qu’en préambule à ce premier week-end, la conteuse et comédienne Anne Hengy viendra dire ses histoires qui nous feront faire le tour du monde.

Place au cirque...Le second week-end des rencontres Pot’Arts 2013 sera placé sous le signe de la piste aux étoiles. On retrouvera la compagnie Les Têtes en l’Air, propriétaire du chapiteau jaune désormais bien connu des spectateurs de Pot’Arts. Leur nouveau spectacle, baptisé La Parade des Étonnés, fait intervenir acrobaties, musique et humour qui se côtoient sur la piste, la troupe étant bien rôdée après plus de 300 représentations de son précédent spectacle Le palais Nibo et ses pensionnaires, donné en France et en Europe. Cette Parade des Étonnés, si elle fait une bonne place aux acrobaties, fait aussi intevenir la danse, des numéros de clown, un fildefériste et même... un cycliste et un escargot cascadeur !

Arti’PotsLa fête des Pot’Arts se poursuivra le week-end suivant avec « Arti’pots », organisé en collaboration avec l’Ascom’il (association des artisans commerçants de la CCSI). Un village éphémère sera installé à Spechbach-le-Bas, et accueillera ateliers, démonstrations, concerts et animations, dans le cadre des « Rendez-vous avec les artisans » de la Chambre de Métiers d’Alsace.

- Manu Gilles -

Rencontres Pot’Arts, chapiteau à Tagolsheim, du 12 au 29 septembreProgrammation complète :www.cc-secteurdillfurth.fr

Le Centre culturel de Cernay a baptisé « Escapades Enchantées » sa nouvelle saison de spectacles qui débutera sur une note musicale et festive avec les Sea Girls le 28 septembre prochain à 20h30. Une saison qui oscillera entre concerts et pièces de théâtre, avec aussi quelques incursions dans le monde de la danse et du cirque.

L’ouverture de saison se fera donc en musique avec les quatre chanteuses des Sea Girls qui écument les salles de concert depuis quelques années. Si elles nous annoncent la fin du monde, cet apocalypse s’annonce cependant sous les meilleurs hospices, car les Sea Girls pratiquent une musique pétillante et déjantée, une chanson dans un esprit très music-hall, où le théâtre n’est jamais loin, et la magie aussi. Anciennes élèves de l’École Nationale Supérieur des Arts et Technique du Théâtre, les Sea Girls, sous leurs atours comiques, sont des artistes accomplies !

Ce début d’automne à Cernay s’annonce sous le signe de la chanson avec la compagnie Le Vent en Poupe qui présentera le 4 octobre Apollinaire 14-18, une mise en musique de lettres et poèmes envoyés par l’écrivain alors qu’il est au front. Le 7 novembre, ce sera au tour de Francis-Gaël, alias Rugaï, de venir présenter à l’Espace Grün ses chansons à textes sauproudrées cette fois de reggae et de soul.

La saison théâtrale débutera le 18 octobre avec la compagnie Les Anges nus, qui s’inspire ici d’un album jeunesse de Tomi Ungerer. Flix nous propose de rencontrer un couple de chats, Théo et Alice... Lagriffe,

qui mettent au monde, contre toute attente, un chiot... Une pièce programmée dans le cadre des Régionales, qui sous couvert d’humour, parle habilement d’exclusion et d’intolérance. Comme souvent chez Tomi Ungerer, ses personnages-animaux sont des reflets de nous autres humains.

L’Espace Grün soutient également cette saison la création en accueillant en résidence la compagnie alsacienne Mémoires Vives. La troupe viendra répéter son nouveau spectacle Quand nos luttes auront des Elles, qui sera présenté le 6 décembre à 20h30. L’Espace Grün organise également tout au long de l’année des expositions, dont la première se tiendra du 2 au 31 octobre autour de Tomi Ungerer, en écho au spectacle Flix.

- Bertrand Demornieux -

www.espace-grun.net

Cernay Les Escapades Enchantées

Diversions - Journal culturel Haut-Rhin 6

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À l’occasion de leur douzième édition, les rencontres Pot’Arts innovent en proposant, pour le premier week-end du 12 au 14 septembre, un temps fort dédié à la jeune création féminine

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Saint-Louis La CoupoleEn juin dernier, La Coupole de Saint-Louis présentait sa nouvelle saison, qui débutera le 5 octobre sur une adaptation de Don Juan par l’Opéra Éclaté. «Restons vivants !» Telle pourrait être la devise du héros frondeur mis en musique par Mozart, comme elle est aussi celle de cette nouvelle saison de La Coupole qui s’annonce toujours aussi pluridisciplinaire.

C’est donc sur une adaptation particulièrement vive, voire charnelle, de Don Juan que s’ouvrira cette nouvelle saison à Saint-Louis, dont le volet théâtral convoquera notamment le répertoire classique - Demain il fera jour, texte de l’auteur trop peu joué Henry de Montherlant -, Protée, farce mythologique peu connue de Paul Claudel ou encore La Mouette de Tchekhov, librement adaptée par la compagnie Défilé -. L’art dramatique emprunte aussi parfois des chemins plus contemporains comme avec Des fleurs pour Algernon, adaptation d’un roman de Daniel Keyes en janvier, qui traite des

conséquences des progrès scientifiques sur nos vies. La compagnie Flash Marionnettes est également de retour en avril avec une nouvelle création, 4 mythes, 4 auteurs, qui comme son nom l’indique revisite quelques-unes des histoires fondatrices de notre humanité. C’est enfin la troupe de la Comédie Française qui clôturera la saison le 24 mai prochain avec la classique Antigone de Jean Anouilh.

Abd Al Malik assurera quant à lui la transition entre textes et musique en s’inspirant, pour son nouveau spectacle, des mots de Camus le 26 octobre prochain. Notons que La Coupole sera partenaire cette année de la médiathèque Le Parnasse à l’occasion des 20 ans de la structure. On retrouvera plus tard dans la saison, en mars 2014, l’enivrante voix jazz soul de Liz McComb, ou encore le

Quatuor Ardeo accompagné de la pianiste Natacha Kudritskaya, à l’occasion d’un nouveau partenariat avec l’association franc-comtoise le Salon de Musique.

Le festival Musique Fusion revient également cette année en novembre. Trois soirées concerts qui nous mènent dans divers endroits du monde. La Bretagne avec Cécile Corbel. La Corse et ses polyphonies distillées par le chœur A Filetta et enfin la Kabylie avec Idir.

La Coupole reconduit son partenariat avec le festival jeune public Momix, qui lui permettra de programmer Le stoïque soldat de plomb, par la compagnie de L’Oiseau-mouche, adaptation du conte d’Andersen Avant cela, La Coupole aura accueilli en novembre le prix Momix 2013, à savoir

l’adaptation par Laurent Gutmann du Petit Poucet.

La danse prendra quant à elle tour à tour les teintes rouge sang du flamenco le 10 janvier avec deux spectacles de la Compagnie Antonio Gadès, Noces de sang et Suite flamenca, puis s’habillera d’un blanc pur à l’occasion de l’adaptation par Thierry Malandain des chefs d’œuvres du ballet classique que sont La Belle au bois dormant, Le Lac des Cygnes et Casse-Noisette. Ballet classique toujours avec la venue en mars prochain de huit solistes du Ballet de l’Opéra National de Paris qui présenteront un extrait de leur répertoire. La danse s’adresse aussi aux plus jeunes avec en mai la venue de la compagnie Act2 de Catherine Dreyfus, que l’on a pu voir lors de la soirée de présentation en juin dernier. Et si j’étais moi ! explore la manière dont l’enfant forge sa personnalité. Un spectacle à voir en famille.

Quant au cirque, il s’inspirera cette année de la fameuse Divine Comédie de Dante en décembre, où six danseurs se jouent des lois de l’apesanteur. Emiliano Pellisari puise dans l’esthétique du théâtre baroque, baladant le spectateur entre rêve et réalité, ayant également recourt à l’illusionnisme et la magie. Changement de registre avec le cirque Semianyki en février, famille de clowns russes irrésistibles qui font le tour du monde depuis près de dix ans maintenant.

- Bertrand Demornieux -

Programmation complètewww.lacoupole.fr

Diversions - Journal culturel Haut-Rhin 7

Abd Al Malik le 26 octobre

© Fabien C

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Une adaptation de Don Juan ouvrira la saison le 5 octobre

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elly Blaya

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Depuis janvier 2012, La Filature de Mulhouse a une nouvelle directrice. Monica Guillouet-Gélys présentait en juin dernier la nouvelle programmation de la scène nationale de Mulhouse, entre « œuvres de référence et création contemporaine émergente ». Une programmation particulièrement ouverte cette année sur l’international, au cours d’une saison un peu spéciale puisque La Filature fête en ce mois de septembre ses 20 ans.

À cette occasion, un grand week-end de rentrée se prépare. Du vendredi 13 au dimanche 15 septembre, La Filature met en place un temps fort qui se veut « festif et riche en surprises ». Si le secret est jalousement gardé sur certains artistes conviés, citons tout de même la présence naturelle de l’artiste associé David Lescot qui mettra en place une visite théâtralisée avec ses comédiens, la présence en outre des jeunes chanteurs de l’Opéra Studio, sans oublier les danseurs du Ballet de l’Onr et le ThéâtroFil’ qui donnera des lectures. Le samedi dès 11 heures, La Filature accueillera flash mob, fanfare, brunch et autres événements, avant une grande soirée festive qui se déroulera sur son parvis.

Toujours aussi pluridisciplinaire, La Filature poursuit son exploration du répertoire artistique français et international, en matière de musique, théâtre, danse, cirque, en faisant également une bonne place au jeune public - sept spectacles sont prévus cette saison pour les plus jeunes -. En matière de théâtre, les générations se croiseront à l’image de créateurs émergents comme Bérangère Jannelle qui adaptera La nuit des rois de Shakespeare, et de Guy Pierre Couleau qui mettra en scène Désir sous les ormes, un autre classique, mais plus récent cette fois, d’Eugène O’Neill. Les concerts à La Filature cette année résonneront des chansons pop et surréalistes de Brigitte Fontaine - à voir dès le 8 octobre - , des blues songs de James Blood Ulmer et David Murray en novembre ou encore du tango renversant - et métissé à d’autres cultures - des deux pianistes Juan Carlos Cáceres et Gerardo Jerez Le Cam.

Les temps fortsLes deux grands événements voulus par la nouvelle directrice sont reconduits en cette nouvelle saison. Les Vagamondes, festival international et curieux, se tiendra du 14 au 23 janvier prochains. C’est la Méditerranée qui est conviée en plein cœur de l’hiver avec la venue d’artistes d’Orient : un cabaret de Radhouane El Meddeb, la venue de deux grands oudistes - dont l’un d’eux, Khaled AlJaramani, sera accompagné par Serge Teyssot-Gay -. La péninsule ibérique sera aussi

à l’honneur avec la danseuse de flamenco Rocío Molina. D’autres artistes seront conviés comme le chanteur Idir - lors d’une soirée à l’ED&N - et le metteur en scène iranien Amir Reza Koohestani. Autre festival reconduit en mai 2014, Horizon, monté en partenariat avec plusieurs structures culturelles d’Alsace, de Suisse et d’Allemagne, et mettant en lumière la dimension transfrontalière de la création des deux côtés du Rhin. La programmation sera dévoilée dans le courant de l’année, mais l’on peut déjà annoncer la venue du metteur en scène Philippe Quesne et de la chorégraphe Gisèle Vienne.

L’Afrique du SudCitons encore un focus porté cette année sur la création en Afrique du Sud, dans le cadre des « Saisons Afrique du Sud - France 2012 & 2013 ». Cette année, La Filature accueillera ainsi la Handspring Puppet Company les 26 et 27 novembre prochains, qui viendra présenter Ouroboros, une histoire d’amour entre une danseuse et un poète, sous le signe d’ourobos, symbolique antique représentant le cycle de la vie. Si le spectacle mêle performance, marionnettes et théâtre d’ombres, la chorégraphie est assurée quant à elle par Mamela Nyamza. On retrouvera la danseuse sud-africaine le 27 novembre, accompagnée des Kids de Soweto. Deux générations partageront la scène pour une union sacrée entre tradition Zoulou et danses urbaines. À voir également du 5 novembre au 22 décembre, une triple exposition présentant trois générations de photographes sud-africains portant chacun un regard sur la ville de Johannesburg, qui se partagera entre La Filature à Mulhouse, Le Maillon et La Chambre à Strasbourg.

- Dominique Demangeot -

www.lafilature.org

Diversions - Journal culturel Haut-Rhin 8

Mulhouse La Filature a 20 ans

Brigitte Fontaine le 8 octobre

© Yohann O

rhan À l’occasion des 20 ans de La Filature, la Kermesse de la compa-gnie La Machine sera notamment donnée sur le parvis, le samedi 14 septembre, parallèlement à bien d’autres spectacles

© Hortense Perreaut

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Sausheim Michel Fugain ouvre la saison de l’ED&N en octobreComme il est maintenant de tradition, la salle de spectacles de Sausheim débutera sa nouvelle saison sur une note festive. Le 3 octobre prochain, l’ED&N donne rendez-vous au public d’Alsace et d’ailleurs, à l’occasion du concert de Michel Fugain, reparti pour une nouvelle tournée, proposant la reformation de son mythique Big Bazar.

Malgré sa toute récente création, l’Espace Dolfus & Noack de Sausheim a su trouver son public. Ou plutôt ses publics, car la structure, comme le confesse son directeur Pierre Jean Ibba, a vocation de proposer une programmation « avec un panel très large », et cette saison encore en effet, se succéderont sur la scène de l’ED&N des artistes aussi divers que Nolwenn Leroy et Amel Bent, Maxime Le Forestier et Jacques Higelin. Toutes les générations sont donc les bienvenues à Sausheim, une diversité que l’on retrouvera également dans le volet Humour de la programmation, qui là encore brasse les époques. Tandis que Roland Magdane fera son grand retour sur scène le 5 octobre, après plusieurs années en tant que comédien à la télévision, c’est ensuite Florent Peyre que l’on pourra retrouver le 18 janvier, jeune humoriste qui sévit dans l’émission de Laurent Ruquier « On ne demande qu’à en rire ».

Le directeur de l’ED&N explique également que ce qui plait généralement au public, qu’il soit alsacien ou vienne d’un peu plus loin, de l’Aire urbaine Belfort Montbéliard ou de l’Allemagne toute proche, c’est la proximité des spectateurs avec les artistes, dans cette salle où la jauge total n’excède pas 1850 places. « L’ED&N répond à une

carence en matière de salle dans cette jauge ». D’autant que l’ED&N commence de plus à mêler des collaborations avec d’autres lieux comme par exemple La Filature de Mulhouse. Ainsi en janvier prochain, Sausheim accueillera le chanteur Idir, dans le cadre du festival Les Vagamondes, porté par la scène nationale de Mulhouse. Une date qui tombe à point nommé puisque le même mois, l’ED&N convie également Enrico Macias le 22 janvier 2014. Les musiques d’Orient seront donc à l’honneur sur le Sud Alsace en début d’année prochaine ! D’autres collaborations se profilent durant cette nouvelle saison, d’une part avec le festival Momix, temps fort du spectacle jeune public en Alsace. Le chanteur Pascal

Parisot, dont la réputation de ses chansons pour le jeune public n’est plus à faire, foulera les planches de l’ED&N en février prochain. Citons encore une collaboration avec le festival du livre et de la jeunesse Ramdam à Wittenheim, qui se concrétisera le 9 avril 2014 par un concert des Weepers Circus. Une nouvelle preuve que la programmation culturelle à Sausheim n’est pas concurrente, mais bien complémentaire des autres propositions aux alentours.

En octobre, pour une « ouverture comme un feu d’artifice », comme le souligne Pierre Jean Ibba, c’est donc le Big Bazar de Michel Fugain qui a été convié. Troupe musicale fondée par le chanteur au début des

années 70, le Big Bazar s’étoffe pour l’occasion de 15 nouveaux musiciens. En mars dernier, l’intégrale du Big Bazar sortait dans un coffret de trois CD, pour les nostalgiques de l’époque, ou pour ceux qui souhaitent découvrir ce que pouvait être la chanson française dans les années 70, proposant les plus grands tubes de Michel Fugain - Fais comme l’oiseau, La fête... -.

Citons encore, à l’occasion de cette nouvelle saison de l’ED&N qui s’annonce toujours aussi éclectique, les venues, en matière de théâtre, de la désopilante pièce Ciel ! Mon mari est muté en Alsace... le 19 octobre, dont le titre parle de lui-même, et du second volet de Les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus le 4 juin. Du côté des concerts, le public ira à la rencontre du chanteur québécois Robert Charlebois, créateur de l’éternel Lindberg le 26 novembre. Il nous présentera son nouvel opus, Tout est bien, sorti l’an dernier en France. Un nouveau voyage au long cours, que l’artiste nous sert une fois de plus avec un talent égal de compositeur et d’auteur. Après plus de 300 titres créés durant sa carrière, notre cousin de la Belle Province n’a rien perdu de sa verve, avec ce nouvel album où il s’offre en outre les services d’un orchestre symphonique, qui devrait encore nous élever un peu plus l’esprit. À découvrir cet automne à Sausheim !

- Manu Gilles -

Programmation complète :http://eden-sausheim.com

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Guy Pierre Couleau s’apprête à entamer sa cinquième saison à la direction de la Comédie de l’Est, une saison que le metteur en scène annonce d’emblée comme celle de l’ouverture, celle de l’invitation aussi.

Après le flamboyant final proposé en mai dernier par Nolwenn Korbell qui reprenait, sous la direction de Guy Pierre Couleau, des chanson de Brecht, une place particulière sera faite cette saison à quelques grandes figures féminines. L’Armance de Fabrice Melquiot dans Guitou, les tragiques Antigone et Agrippine, des femmes emportées dans le tourbillon dévastateur de la Seconde guerre mondiale...

À l’occasion du centenaire de la première Guerre mondiale, la Comédie de l’Est proposera plusieurs spectacles tournant autour de cette date charnière pour l’Europe et le reste du monde. Comme le rappelle Guy Pierre Couleau, si les frontières ont fortement bougé à l’époque, elles fluctuent aujourd’hui encore. Lectures en avril prochain des comédiens Nils Öhlund et Philippe Mercier autour d’A l’Ouest, rien de nouveau et La Peur, adaptation en mai par Hervé Loichemol d’un texte de la poétesse allemande Anna Seghers, temps de travail en octobre 2014 sur la pièce d’Ödön Von Horvath, Don Juan revient de guerre... Le théâtre joue plus que jamais son rôle de témoin.

L’ouverture passera aussi par la poursuite des actions de décentralisation de la Comédie

de l’Est, qui se rendra cette année dans l’agglomération colmarienne, dans les bibliothèques - lors du Printemps des Poètes - mais aussi au musée Unterlinden, à l’occasion de la mise en scène d’Anne Le Guernec, une adaptation de « Nus sommes » de Jean-Luc Nancy, qui traite de la relation particulière entre l’artiste et son modèle.

L’excursion des jeunes filles qui ne sont plus est le spectacle qui sera présenté dans le cadre de la Comédie vagabonde en automne 2014, après sa création à la Comédie de l’Est en mai prochain. Hervé Loichemol, de la Comédie de Genève, adapte une nouvelle d’Anna Seghers, qui nous ramène en 1913, à l’occasion d’une excursion de jeunes étudiantes sur le Rhin. Une exploration du drame de la guerre, qui oscille sans cesse entre les temps d’avant le conflit et celui de la deuxième guerre mondiale, durant laquelle chacune des jeunes filles suivra - ou subira - son destin, bien loin du temps où l’innocence semblait éternelle.

Suite au succès de l’IVT d’Emmanuelle Laborit la saison dernière, la Comédie de l’Est accueillera en avril un spectacle de la compagnie, Une sacrée boucherie, autour d’un texte de Pierre-Yves Chapalain qui traite ici du thème du Grand-Guignol.

La série des créations 2013-2014 débute dès cette rentrée avec une collaboration entre Guy Pierre Couleau et le dramaturge Fabrice Melquiot. Guitou est un spectacle à voir en famille, qui tourne autour du souvenir et de

la capacité à réinvestir son passé, pour retrouver le temps béni de l’enfance.

Luc Amoros créera ensuite Quatre Soleils, en novembre prochain, une « divagation picturale, théâtrale et musicale » sur le temps. Entre théâtre d’ombre et création picturale, Luc Amoros produit comme à son habitude un théâtre très graphique, très plastique, qu’il choisit de créer ici en direct, à même le plateau.

Fin janvier, Xavier Marchand se consacrera au classique de Racine, Bérénice, une tragédie qui mêle l’intime et le politique. La Comédie de l’Est nous propose de découvrir cette pièce en diptyque avec Britannicus, porté par la même équipe artistique.

En mars 2014, nous retrouverons le directeur de la Comédie de l’Est qui mettra cette fois en scène Désir sous les ormes de l’Américain Eugene O’Neill. Un voyage dans la Nouvelle Angleterre des années 1850, dans la famille d’un fermier, dont le quotidien se voit bouleversé par l’arrivée d’une femme. Le père et ses trois fils sont vite subjugués par la jeune Abbie qui arrive à la ferme.

- Marc Vincent -

www.comedie-est.com

Diversions - Journal culturel Haut-Rhin 9

Michel Fugain redonne vie à son Big Bazar et ouvre la nouvelle saison de l’ED&N, le 3 octobre prochain à Sausheim

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Deux cartes blanches seront données cette année, dont une à Guillaume Cleyssen, autour d’un montage de textes de Pessoa, interprétés par Aurélia Arto

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Colmar La Comédie de l’Est

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Après une saison anniversaire, à l’occasion de ses 40 ans, l’OnR repart de plus belle dès la fin septembre avec une nouvelle programmation entre art lyrique, danse et récitals.

OpéraEn ce début de saison, le cycle Janáček s’achève avec De la maison des morts, dernier opéra du compositeur qui adaptait ici un roman de Dostoïevski. Pour dépeindre l’expérience du romancier dans un bagne sibérien, l’opéra s’éloigne des codes classiques, et aux conflits amoureux et politiques, succèdent la description de la vie en captivité. Robert Carsen met en scène cette première production lyrique de l’année. On le retrouvera en décembre pour un Rigoletto plus en phase avec la tradition lyrique, l’un des chefs d’œuvre de Verdi. Auparavant, Sandrine Anglade aura mis en scène La Cenerentola, adaptation par Rossini d’un conte de Perrault nous présentant une jeune fille persécutée. Une histoire où alternent comique et mélancolie. Comme souvent à l’OnR, le lyrique joue les contrastes, entre le fameux conte aux multiples rebondissements d’Aladin et la lampe merveilleuse adapté par le compositeur du Parrain, Nino Rota, et le Vaisseau fantôme wagnérien, Der fliegende Holländer, quatrième opéra du compositeur qui amorce en 1843 la transition avec l’opéra italien. Dans cet opéra que l’on peut aisément qualifier de fantastique, Wagner dépeint ce Hollandais maudit condamné à errer sur les océans pour avoir osé défier Dieu. L’exploration se poursuit avec Le roi Arthus, une œuvre peu jouée du compositeur Ernest Chausson. Ce n’est peut-être pas un hasard

si Chausson est programmé à la suite du Vaisseau fantôme. Le compositeur français restera en effet fasciné par Wagner après avoir assisté à la création de Parsifal en 1882. Dans cet unique opéra - Chausson mourra avant que son œuvre ne soit portée sur scène -, le compositeur ne propose cependant pas un calque de Tristan et Iseut, s’inspirant aussi de Berlioz et apportant sa touche personnelle dans cette œuvre dont il composera également lui-même le livret.

L’Opéra national du Rhin élargira encore la palette lyrique cette année à travers les opéras comiques La colombe de Charles Gounod et Le pauvre matelot de Darius Milhaud, qui seront donnés le même soir en avril, mai et juillet prochains. Pour l’occasion, le spectacle sera également donné à l’Athénée à Paris en juin 2014. La chorégraphe Lucinda Childs mettra également en scène Doctor Atomic, un opéra sur le thème de Faust composé par

John Adams en 2005, sur un livret de Peter Sellars. Le mythe de Faust est ici couplé avec la création de l’arme atomique.La saison lyrique alsacienne s’achèvera sur un spectacle autrement plus lumineux, puisqu’aux ténèbres de la menace nucléaire succéderont les mondes merveilleux de Rameau qui composait à Versailles en 1745, Platée, fable lyrique à la démesure de la Cour française de l’époque, qui critiqua cependant de manière très fine les mœurs des aristocrates.

BalletPour sa deuxième saison à la tête du Ballet de l’OnR, Ivan Cavallari proposera en février 2014 une nouvelle création consacrée au héros de Collodi, Pinocchio, sur une nouvelle partition d’Enrico Melozzi. Cette saison, le public ira également à la rencontre de Thierry Malandain dès octobre. Le chorégraphe s’inspire des amours contrariées de Zeus et Callisto, cette dernière étant changée en ourse par Héra, l’épouse de Zeus tiraillée par la jalousie. C’est ensuite la danse de Uwe Scholz qui sera conviée en Alsace. Pour la première fois, l’une de ses pièces maîtresses, Die Schöpfung (La création), d’après l’oratorio de Haydn, sera présentée en France. Enfin, les jeunes chorégraphes seront également mis à l’honneur en mai et juin prochains à Mulhouse et Strasbourg, lors du programme Genesis.

- Bertrand Demornieux-

www.operanationaldurhin.eu

Julie Brochen présentait en juin sa dernière saison à la tête du Théâtre national de Strasbourg. En accord avec le Ministère de la Culture, la directrice s’est vue accorder une année supplémentaire afin de poursuivre le projet du Graal Théâtre, dont le quatrième volet, Perceval le Gallois, aura lieu du 6 au 23 mai 2014 à Strasbourg.

La création 2014 de Julie Brochen se basera cette saison sur un texte d’Imre Kertész, Liquidation. Cette pièce du dramaturge hongrois, Prix Nobel de littérature en 2002, « parle du besoin de se vouer à la poésie et au texte comme une nécessité vitale », explique Julie Brochen. La pièce prend la forme d’une enquête policière, puisque Keserű, un éditeur, part à la recherche d’un roman que son ami écrivain, B., aurait écrit afin de parachever son œuvre. Une œuvre à tiroirs puisque Liquidation, roman à la base, contient lui-même un roman caché ainsi qu’une pièce de théâtre intitulée elle aussi Liquidation.

Guy Cassiers ouvrira la saison avec Mcbth. Le metteur en scène, dont on avait précédemment vu au TNS son adaptation d’Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry, est de retour à Strasbourg avec un spectacle hybride qui mêlera théâtre, chant lyrique et vidéo. Une adaptation forte et singulière de l’un des chefs d’œuvres shakespeariens, Macbeth.

De l’écriture cynique mais lucide de Thomas Bernhard en octobre - Des arbres à abattre - au classique de Molière - Le Misanthrope mis en scène par Jean-François Sivadier -, le TNS

poursuit son exploration des répertoires classique et contemporain. Julie Brochen compte justement sur des adaptations comme Le Misanthrophe ou encore Les serments indiscrets de Marivaux - mis en sène par Christophe Rauck - pour permettre l’accès des nouvelles générations à ces textes fondamentaux du théâtre.

Le TNS contribue également à faire connaître le travail des metteurs en scène émergents. Ce sera le cas avec Requiemachine de Marta Gornicka, découverte au festival Premières en 2012 avec son Magnificat. Ici la metteure en scène polonaise adapte des poèmes de l’auteur polonais Wladyslaw Broniewski mais aussi des comptines d’enfants, des extraits

de lettres et de discours. Également formée à la direction de chœur, Marta Gornicka dirigera ici un ensemble de voix essentiellement masculines, dans ce spectacle qui tourne autour de la notion de travail, « dont la résonance avec notre monde contemporain et le pouvoir aliénant du système néo-libéral est particulièrement percutante », souligne Julie Brochen.

Bernard Sobel nous fera quant à lui découvrir l’écriture d’un auteur allemand du début du XIXe siècle peu connu, Christian Dietrich Grabbe. Dans une nouvelle traduction, la pièce éclaire la défaite du célèbre général carthaginois Hannibal. « Une pièce d’action qui confronte les gens ordinaires aux héros de l’histoire, à une époque où se forgeait une réfléxion sur l’état de l’Europe après l’échec de la Révolution française», souligne Julie Brochen. « Bernard m’a dit à quel point cette chose-là était cruciale dans son travail ».

En fin de saison, si l’aventure arthurienne se poursuit avec le volet Perceval le Gallois, la directrice du TNS a tenu également à programmer, du 4 au 12 avril 2014, Une faille - Saison 1 : Haut-bas-fragile. « Il y a cette idée d’épisode, de fidélisation du public à travers les saisons », nous dit-elle. « Mathieu Bauer propose une fresque urbaine, en relation avec les villes dans lesquelles il veut tourner le spectacle. Il a envie de faire un travail avec des amateurs de Strasbourg qui formeront un chœur citoyen ». Suite à l’écroulement d’une maison de retraite, la pièce se déroule sous la terre, avec les survivants. Strasbourg deviendra ici le lieu de la catastrophe...

Citons encore une collaboration avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg. « Avec la permanence artistique du TNS, nous nous sommes associés pour soutenir une association qui s’apelle Témis, qui lutte pour les droits des enfants ». Les abonnés du TNS se verront offrir une place pour le concert du 15 septembre prochain, autour de Peer Gynt. La troupe du théâtre jouera quelques scènes de la pièce durant le concert.

- Paul Sobrin -

www.tns.fr

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Art lyrique/Danse Opéra national du Rhin

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L’OnR, c’est aussi une saison de récitals, qui débutera le 28 septembreavec un concert à Strasbourg du ténor Christoph Prégardien

Des arbres à abattre en octobre

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Que faire ? Le retour en novembre

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Strasbourg Théâtre national de Strasbourg

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ROCK FAUVELe groupe hexagonal a su imposer en quelques mois seulement son rock planant, accompagné de textes en français au rendu si particulier. Ceux qui considèrent la musique comme un exutoire d’abord pour eux-mêmes, ont su fédérer derrière eux une bonne base de fans. Les membres de Fauve nous content les vies des gens normaux, promettent « qu’on la vivra notre putain de belle histoire » et évoquent les Pixies comme une influence déterminante. Leur premier album, intitulé Blizzard, Fauve l’ont composé et enregistré seuls, dans leurs chambres. Le nom du groupe s’inspire quant à lui du film Les nuits fauves, du regretté Cyril Collard... Autant dire qu’on est très très loin d’une comédie légère... Rencontre avec le groupe.

Comment est organisé le collectif Fauve ?Aujourd’hui on est neuf dans ce qu’on appelle le Corps, mais cinq sur scène. Les quatre autres s’occupent de la vidéo, de notre identité graphique. Toutefois on tient à une chose, qui est très importante pour nous, c’est qu’on n’est pas un assemblage de personnes, mais on est tous Fauve en fait. Y’a pas de guitariste, ni de batteur, mais une unité.

Comment vivez-vous ce fort buzz autour de vous ?On est carrément sur le cul, on s’y attendait pas. On est une bande de potes, on se connait depuis longtemps, et là on est super excités par ce qu’il se passe. Tout ça on l’a pas cherché, on a juste posté notre boulot de copains sur Youtube. Par contre c’est pas toujours évident. La plupart du temps on a des messages de sympathie, des gens qui sont touchés par ce qu’on dit. Mais parfois il y a des trucs qui se disent, qu’on est chan’mé ! Que c’est merdique ce qu’on dit ! Qu’on est des connards, etc. Du côté des sympathiques, on a une espèce de pression, des gens nous disent : j’espère que vous allez pas nous décevoir sur scène! Alors que nous, on est pas des musiciens professionels, sans expérience scénique, alors c’est pas facile

à gérer ! C’est ce mélange de tout ce qui arrive en positif et en négatif qui crée une excitation mais aussi une certaine angoisse.

Qu’avez-vous cherché en créant ce collectif et en publiant vos productions sur Youtube?On a fait ça pour nous, car ça nous faisait du bien, se retrouver ensemble dans une idée commune ! Une sorte d’exutoire, une sorte de projet thérapeutique dans la démarche. D’ailleurs le titre Blizzard, qui est clairement une image de la dépression qu’il y a en nous, est révélateur de ce qu’on veut faire. Le blizzard c’est le truc contre lequel on va se battre, c’est pour ça qu’on se réunit dans Fauve, pour résister ensemble contre ce blizzard qu’il y a en nous, le condensé de toute les agressions quotidiennes que tu vas pouvoir subir, intérieures comme extérieures.

La plupart des groupes chantent ou rappent, ou slamment, mais vous, vous parlez. Explique-nous un peu ce concept...À la base, ça vient pas d’apprentissage, de calcul ou je ne sais quoi, c’est juste qu’on avait envie de parler. On avait des textes, et

on s’est rendu compte que le meilleur moyen que ces textes produisent leur effet cathartique, car c’est ce qu’on leur demandait, c’était de les réciter tels quels ! Parce que quand tu écris un texte, qu’ensuite tu essaies d’en faire une chanson, tu vas essayer d’en faire des rimes, de le découper, le structurer, de mettre des mélodies, etc. Et on est pas doués pour ça, ça nous a vachement frustrés, et donc, ça ne donnait pas l’effet thérapeutique qu’on voulait ! Donc on s’est mis à parler. Il a fallu séquencer le texte pour qu’il s’inscrive dans des grilles d’accords. Ça parait un peu barbare comme ça, mais c’est ainsi qu’on fonctionne. Après on tente des trucs, sur l’album qu’on bosse en ce moment, on tente de parler différemment. Parfois des trucs bien séquencés, parfois plus fleuves ou plus hâchés...

Vous utilisez avec largesse les jurons. Est-ce pour appuyer l’impact de vos textes, alerter l’auditeur ? Cibler particulièrement un public précis ?Il y a aucune volonté de s’adresser à qui que

ce soit dans Fauve, à part à nous- mêmes et à nos proches. Fauve c’est une espèce de monologue que tu peux avoir sous la douche. Tu écris comme tu penses, vraiment, comme si tu t’adressais à un pote, et souvent dans ces cas-là, tu dis putain, merde, enculé, etc. L’idée c’est pas du tout de faire de la provoque.

Sur scène le parleur a une démarche de fauve en cage, une façon un peu robotique de se déplacer et de se mouvoir. Est-ce que cette démarche est voulue ? Comme théâtralisée afin de coller à la musique et aux textes?C’est marrant de devoir rationnaliser en interview des choses que l’on fait spontanément sur scène. Le fait est qu’il y a beaucoup de textes qui sont parfois intimes, et de les dire en regardant les gens dans les yeux en se posant, ça nous met souvent mal à l’aise. Et le fait de se déplacer, c’est représentatif dans la façon où c’est interprété, où c’est écrit. Il y a quelque chose de frénétique. C’est pas poser pour trouver le bon vers ou autre chose, alors l’idée de se déplacer, c’est qu’on est mal à l’aise, on sait pas danser, tu essaies de bouger un peu avec ton corps, mais tu n’es pas forcément à l’aise avec lui. Tu as l’air un peu con, alors autant assumer le fait d’être con que le fait d’être cool tu vois ? Le parleur a fait ça spontanément avant même d’être sur scène. Déjà à l’enregistrement il le faisait!

- Propos recueillis par Boban Stanojevic -

Retrouvez les 2 heures d’interview avec le collectif Fazuve sur Radiosud à partir du 2 septembre et en podcast sur www.radiosud.net, rubrique Interview

Réservez votre week-end du 26 au 28 septembre prochains. La Rodia, salle des musiques actuelles de Besançon, propose en effet trois jours de musiques actuelles et d’arts graphiques, des concerts et un projet vidéo original. Cette double page spéciale vous présente certains des groupes présents à l’occasion de ce nouveau temps fort de la rentrée culturelle bisontine, qui va tanguer entre rock et hip hop, électro et revival new wave.

Détonation défriche les nouvelles tendances. Pas toujours évident en effet de s’y retrouver en 2013, parmi les dizaines de courants musicaux qui souvent s’enchevêtrent chez un même groupe, à l’image de formations hip hop comme les Mancuniens de Virus Syndicate, ou encore du jeune beatmaker toulousain Al’Tarba, ce dernier confessant une culture musicale aussi bien punk/hardcore que rap. En matière de métissage musical, ne manquez pas non plus les étonnants musiciens de Systema Solar, qui intègrent sans complexes dans leur shaker musical esthétiques modernes - électro, rap - et motifs des folklores latins.

Pour bénéficier cependant d’un minimum de lisibilité, la programmation

fait apparaître tout de même trois esthétiques musicales sur les trois soirées, à savoir electro / swing le jeudi, pop / rock le vendredi et enfin tendance hip-hop / dubstep / electro le samedi.

Citons encore la venue de la nouvelle sensation rock française Fauve - dont vous trouverez ici une interview, à écouter dans son intégralité sur Radio Sud Besançon - www.radiosud.net -, sans oublier le retour des locaux de Cottow Claw, collectif qui avait présenté sa nouvelle création en décembre dernier à la Rodia. Le groupe sera d’ailleurs suivi

cette année par la salle. Le hall d’accueil proposera quant à lui, chaque soir, des DJ sets avec Sono Gringo le jeudi, Major Mayor et MFW le vendredi, et enfin Feetwan et Twenty Cents le samedi soir.

- Dominique Demangeot -

Détonation, La Rodia, BesançonDu 26 au 28 septembreProgrammation complète :www.larodia.com

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Quelques groupes à découvrir lors du festival Détonation. Retrouvez la programmation complète sur le site web de la Rodia www.larodia.com

HIP HOP GROOVE DELUXELe groupe a fait ses armes sur le pavé d’Aix-en-Provence, portant un jazz et une funk teintés de hip hop dans les rues de la ville. Fondé en 2007, le quintet s’étoffe il y a trois ans avec l’arrivée de la chanteuse LiliBoy. Elle a apporté une aura supplémentaire à la bande, qui se déchaîne sur des morceaux comme Daniel, hybride à la rythmique ska, supportant un flow rappé, ou encore sur le très groovy Bleed On. Sur leur dernier EP, Chinese Man s’invite pour un joli remix du titre Pretty Flaws.

HIP HOP VIRUS SYNDICATEPlace au Grime mélangé à la Dubstep avec les quatre lascars de Manchester. L’an dernier, après son succès dans les charts et les festivals, le groupe crée son propre label, Midication. Le Grime est apparu dans la banlieue de l’Est londonien au début des années 2000, mix d’électro, drum & bass, hip hop et dancehall, un beat nerveux doublé d’une basse pour le moins musclée.

POP NEW WAVE LA FEMMELa musique de La Femme participe du petit revival eighties que l’on connait ces derniers temps en France. Des compositions brumeuses et hypnotiques qui ne sont pas sans évoquer la new wave - voire cold wave - qu’ont incarné avec talent d’illustres aînés comme Taxi Girl et Jacno. Comme semble l’illustrer la pochette de leur premier album Psycho Tropical Berlin, l’art de La Femme a quelque chose de surréaliste dans le propos et dans les arrangements, pop bricolée, chants détachés, sans oublier ces midtempos electro pop quasi-dépressifs - It’s time to wake up -, mais tout de même bien trempés dans le deuxième degré. Relations douteuses - Nous étions deux -, ou mélodies qui rappellent de vieux films d’épouvante de série B - Le Blues de Françoise -, le tout sur fond de ritournelles entêtantes, forgées aux synthés ou aux machines.

POP ELECTRO PONI HOAXL’électro se teintera de rock avec Poni Hoax. Les petits Frenchies qui ont, soit dit en passant, préparé leur tournée en mars dernier à La Rodia, ont su également s’imposer sur les scènes club internationales avec des hits comme She’s on the Radio et Budapest. Chez Poni Hoax, les claviers se mêlent aux guitares, entre rock et disco, Daft Punk et Joy Division. La voix profonde du chanteur Nicolas Ker a d’ailleurs été parfois comparée à celle de Ian Curtis. Même si le dernier album en date sonne plus pop, plus optimiste que les deux premiers opus. On s’en rendait compte l’an dernier en se mettant dans les oreilles les premières mesures de Cities Of The Red

Dust sur le troisième album A State Of War. Et on a parfois tendance à l’oublier : Poni Hoax ne viennent pas d’une banlieue tristounette d’Angleterre... mais bel et bien de France !

NEW WAVE JUVENILESVoici un groupe qui porte - pour l’instant - bien son nom, puisque Juveniles n’a que deux petites années d’existence. Le trio rennais, à l’instar de ses collègues de La Femme, remet les synthés au goût du jour. Le premier album, sorti en juin dernier, est bourré de petites bombinettes synth pop, légères en bouche, mais d’abord faites pour faire remuer vos jolis corps. Le premier titre, We Are Young, enfonce encore un peu plus le clou de la jeunitude, mais nous ramène pourtant dans ce fameux revival 80 qui secoue l’Europe depuis quelques mois, et la France en particulier. Tous synthétiseurs dehors.

ELECTRO ACID HOUSE GRAMMEC’est après plus de dix ans d’absence que les Londoniens reviennent sur le devant de la scène. Avec sous le bras leur premier véritable LP Fascination, sorti en mars dernier. Gramme s’inscrit entre acid-house et funk. Ici le groove vient d’abord de la basse, qui frappe fort, excepté dans la chanson titre et Cabvolt 38, plus posées.

HIP HOP SYSTEMA SOLARSystema Solar est un collectif originaire de Colombie. Fin septembre ils viendront affronter l’automne franc-comtois avec leur artillerie musicale, un mix sonore où la dimension visuelle joue à armes égales avec la musique. Systema Solar représente le « Piko », sound system à la mode colombienne, fusion du son afro-caribéen et de rythmes moderne, l’électro liant le tout. House, techno, breakbeat revisitent la tradition musicale de Colombie. Fondé en 2006, Systema Solar publie son premier album trois ans plus tard et conquiert rapidement un public nombreux en Colombie. Leur nouvel opus se prépare pour cette rentrée 2013.

À l’occasion de Détonation 2013, La Rodia s’associe à Spotlight, association bisontine spécialisée dans le lightpainting* mais qui a étendu son activité à la vidéo. Spotlight proposera une projection en mapping sur la façade de La Rodia. « En ce qui concerne le travail graphique que SpotLight va effectuer dans le cadre du festival Détonation, globalement il s’agit d’une création type mapping vidéo sur une partie, voire sur l’intégralité de la façade de La Rodia », explique Carlos, membre de Spotlight. « L’idée est donc de donner un impact visuel fort sur l’extérieur du bâtiment. Pour cela, des trompe-l’œil vidéo vont êtres créés en lien avec la charte graphique du festival, la

topographie du bâtiment et les différents styles musicaux présentés durant ces trois soirs. Le but étant de donner un aspect différent, ludique et évolutif à la façade extérieure de La Rodia. Il est également question d’une restitution de workshop, qui elle, aura lieu à l’intérieur de la tour en verre, réalisée avec des étudiants du BTS Design Graphique du CFA Montjoux (les trois semaines précédant le festival). Mais je n’en dis pas plus, car il faut laisser quelques surprises ! ».

* technique de prise de vue photographique consistant à utiliser un temps d’exposition long dans un environnement sombre, en y déplaçant une source de lumière, NDLR

Détonation et les arts graphiques

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Art contemporain Sélest’art 2013Du 21 septembre au 27 octobre prochains, Sélestat résonnera une nouvelle fois de multiples œuvres contemporaines présentées non seulement au Frac Alsace et à la Chapelle Saint-Quirin, mais également dans plusieurs lieux du patrimoine sélestadien.

Cette année, la biennale phare fête sa 20ème édition, un temps fort dont la programmation artistique est confiée à Marc Bembekoff et Julien Fronsacq. Les deux commissaires ont conçu une exposition mettant en lumière deux aspects forts de l’identité sélestadienne: le Sletto et la parade du Corso Fleuri. Sélest’art 2013 évoquera donc notamment les traditions en lien avec le folklore, étudiant les contrastes entre le patrimoine et l’événement, le pérenne et le transitoire.

Les œuvres contemporaines exposées durant la biennale modifient notre vision des monuments et du patrimoine en général. L’art contemporain investit véritablement la ville. L’occasion de rappeler que le monument, s’il marque toujours des moments précis de notre histoire, peut revêtir différents degrés de lecture. À l’image du Sletto - géant qui aurait selon la légende fondé la ville de Sélestat - et de Corso Fleuri - parade estivale de chars de dahlias -, cette biennale 2013 va explorer les manières dont les monuments s’inscrivent dans des croyances, et comment leur perception par le public évolue avec le temps.

Au Caveau Sainte-Barbe, plusieurs artistes seront exposés, l’occasion de rencontrer des œuvres qui questionnent le monument et

son usage, tandis que l’Église Saint-Georges et la Chapelle Saint-Quirin évoqueront le rituel religieux. Le public pourra suivre un parcours allant de la Poudrière à la Médiathèque, en passant bien sûr par l’incontournable Bibliothèque humaniste, dont les manuscrits séculaires côtoieront des travaux contemporains. Notons en outre que plusieurs œuvres seront produites dans le

cadre de la biennale. Ainsi l’Anglais Scott King proposera par exemple des créations originales, commandes spéciales pour la biennale qui seront diffusées dans les rues, sur les panneaux d’affichage Girod.

De nombreuses disciplines sont une fois encore représentées : sculpture, peinture, photographies, installations, textes voire

même de la cire d’abeille ! Les thématiques sont elles aussi particulièrement variées : qu’il s’agisse de Nicolas Cilins s’intéressant au souvenir et aux images, ou de Jeremy Deller travaillant autour de la culture populaire et des sous-cultures, la biennale Sélest’art invite le visiteur à déambuler dans les rues de la ville, à faire fonctionner ses jambes... mais aussi son esprit !

Le vernissage se tiendra le samedi 21 septembre, et à cette occasion une parade défilera sur les chars du Corso fleuri. La soirée sera ensuite dédiée aux arts numériques et aux musiques électroniques sur le parvis de l’église St Georges, à partir de 20h. En outre, sera présentée « Architextures », œuvre de mapping vidéo projetée sur l’église, réalisée par Arnaud Masson. Les images proviennent de captations vidéo dans les rues de Sélestat.

Notons enfin que Sélest’arts collabore cette année avec des partenaires transfrontaliers comme la Sammlung Grässlin en Allemagne.

- Paul Sobrin -

Sélest’Art 2013, Sélestat, du 21 septembre au 27 octobreVisites guidées les week-endsTous les samedis et dimanches à 15h (sauf samedi 21 septembre) - Lieu de départ à définir - Durée : 1h30. Gratuit.Programme complet : www.selest-art.fr

Diversions - Journal culturel Bas-Rhin 14

Jean Claus, Garde-meuble - Sculptures, Temples et autels domestiques - Fibre de verre polyester et techniques mixtes - Courtesy de l’artiste et de la galerie Jean Brolly, ParisCrédit photographique © Jean Mathis

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L’Illiade poursuit son exploration pluridisciplinaire du spectacle vivant, proposant au public une programmation toujours aussi ouverte aux quatre vents de la création. Une fois encore, concerts, pièces de théâtre, humour, opéra, mime, cirque seront à l’affiche en 2013-2014. L’Illiade vous invite d’ailleurs à découvrir l’ensemble de cette nouvelle programmation les 6 et 7 septembre prochains lors du Forum des saisons culturelles, place Gutenberg à Strasbourg.

L’Illiade vous accueille en outre sur son parvis l’après-midi du dimanche 15 septembre dès 14h30, pour une ouverture de saison festive composée d’animations diverses, spectacles et présentations de saison, ateliers... Une bonne occasion de prendre le pouls de cette nouvelle saison culturelle à Illkirch- Graffenstaden. La compagnie Tête allant vers... sera aussi présente pour mener un atelier de construction en bambou, avant de présenter à l’Iliade, le 25 septembre, son nouveau spectacle Guaduas en Vivo, du théâtre acrobatique qui prend forme au sein d’une installation en bambou.

Une saison de concertsÀ l’Illiade, la musique s’envisage sous différents angles : celui de la chanson française tout d’abord, avec la venue d’Aelle en octobre à l’occasion de son nouveau spectacle Laisse aller les rivières, l’incontournable Thomas Fersen le 8 novembre ou encore un hommage de sa fille Carine au grand Serge Reggiani qui nous quittait il y a presque dix ans déjà. Elle revisite les premières chansons de son père, et nous fait entendre pour l’occasion quelques textes de grands de la

chanson, de Prévert à Vian, de Gainsbourg à Legrand... Carine Reggiani inaugurera d’ailleurs la saison musicale dès le 4 octobre. Citons encore le groupe Tram des Balkans qui viendra faire résonner en janvier prochain les murs de l’Illiade de sa musique klezmer, qui sait s’acoquiner à d’autres styles. N’oublions pas le jazz avec notamment le Fred Bocquel Quartet en octobre - Fred Bocquel enseigne la trompette à l’École Municipale de Musique d’Illkirch-Graffenstaden - ainsi que la chanteuse Viktor Lazlo qui viendra rendre hommage en janvier prochain à la mythique voix de Billie Holiday, dans un spectacle musical mis en scène par Éric-Emmanuel Schmitt.

Fado, slam, musique de chambre, mélopées intemporelles et inclassables du mythique Christophe début mars et le traditionnel Printemps des Bretelles... L’Illiade installera tout au long de cette saison une véritable mosaïque musicale.

ThéâtreUn éclectisme que l’on retrouvera dans les autres disciplines artistiques proposées puisque le théâtre prendra cette saison différentes formes. Du théâtre d’improvisation - proposé début octobre par la compagnie dirigée par l’artiste associé à l’Illiade Marko Mayerl - au théâtre soulevant de grandes questions comme celle de l’identité - Noires!

interprété par Nadine Zadi en novembre -, l’art dramatique se renouvelle sans cesse. Classique - Les Fourberies de Scapin en novembre - ou résolument contemporain lorsqu’il s’inspire du film-comédie musicale The Full Monthy - Ladies Night à voir le 29 novembre -.

HumourL’humour tiendra lui aussi une grande place avec la venue de quelques pointures du One Man Show, depuis Michel Boujenah le 31 octobre jusqu’à la piquante Anne Roumanoff en février, en passant par Claudia Tagbo, l’une des talentueuses découvertes du Jamel Comedy Club en novembre prochain.

DanseLa création chorégraphique sera très présente elle aussi, un répertoire s’abreuvant là encore à des esthétiques diverses, depuis le fameux Sacre du Printemps le 15 novembre, adapté par Faizal Zeghoudi, jusqu’aux Variations Goldberg le 3 décembre, la célèbre partition de Bach adaptée par Glenn Gould, spectacle voisinnant ici avec le théâtre d’objet. La danse nous emmènera également dans l’univers du hip hop au printemps prochain, avec une partition urbaine autour de trois pièces de Vivaldi. Le choc des époques et des cultures une fois encore !

- Paul Sobrin -

Programmation complète : www.illiade.com

Le nouveau directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, Marko Letonja, entame sa seconde saison à la tête de la formation. Il emmènera l’orchestre vers des répertoires divers, grandes œuvres ou compositions plus confidentielles, pièces classiques ou contemporaines.

Dès septembre, l’orchestre va porter la bonne parole de la musique classique hors Strasbourg, puisque dans le cadre du festival Musica, il partira à la rencontre des publics dans le Bas-Rhin à Sélestat, Bischwiller et Saverne. Cette mini-tournée musicale, qui se terminera le 24 septembre au Palais universitaire de Strasbourg, se déroulera sous le signe de la Finlande, proposant œuvres classiques - Edvard Grieg - et contemporaines - Magnus Lindberg et Kaija Saariaho -. Cette dernière sera d’ailleurs l’une des deux artistes en résidence cette saison à l’OPS, en compagnie de la violoniste allemande Isabelle Faust - qui donnera son premier concert les 24 et 25 octobre prochains, autour du seul concerto pour violon de Beethoven, et du Sacre du printemps de Stravinski -.

On retrouvera donc la soliste mais aussi des œuvres de la compositrice finlandaise, plusieurs fois dans la saison. Les 10 et 11 octobre prochains, Emilie Suite de Kaija Saariaho - une co-commande de l’OPS - côtoiera dans un programme une œuvre du compositeur encore peu connu Luigi Boccherini - arrangé ici par Luciano Berio - ainsi que le poème symphonique Don Quichotte de Richard Strauss.

Toujours en octobre, l’OPS nous entraînera en Amérique, avec plusieurs pièces qui illustrent le pays continent et ses contrastes. Ainsi Aaron Copland proposera avec sa Fanfare for the Common Man, œuvre pour cuivres et percussions, une pièce qui s’inspire des musiques traditionnelles américaines et du jazz, commandée par Eugene Goossens, chef de l’Orchestre symphonique de Cincinnati, afin de soutenir l’effort de guerre du pays qui venait d’entrer, fin 1941, dans la Seconde guerre mondiale. Citons encore, au sein de ce riche programme, l’incontournable West Side Story, symbole lui aussi d’une certaine Amérique devenue mythique. Ce sont les Danses symphoniques qui sont présentées ici, reprenant les grands thèmes de la partition de Bernstein, mais sans les chanteurs.

Citons encore la volonté de Marko Letonja d’amener l’orchestre dans des endroits inédits, comme cette saison à l’Aubette qui accueillera un concert autour d’Haendel le 22 janvier. Water Music sera donné ce jour-là, bénéficiant notamment d’un tarif jeunes à 5,50 euros. En avril, la cathédrale de Strasbourg accueillera elle aussi, dans son cadre prestigieux, l’OPS à l’occasion d’un programme mettant à l’honneur Malher et sa fameuse symphonie « Résurrection ».

- Marc Vincent -

Programme complet :www.philharmonique-strasbourg.com

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Illkirch-Graffenstaden L’Illiade

Musique classiqueOrchestre philharmonique de Strasbourg

Guaduas en Vivo ouvrira la saison le 25 septembre

© D

avid Betzinger

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La saison chorégraphique de Pôle Sud s’apprête à débuter, avec des propositions à suivre tout au long de la saison à Strasbourg. Avant le temps fort que constitue le festival Nouvelles en mai, Pôle Sud vous propose toute une saison de spectacles, conviant des chorégraphes de France ou d’ailleurs, avec une volonté appuyée de priviléger la présence des artistes sur le territoire à travers ateliers, chantiers ouverts et autre rencontres.

La saison chorégraphique débutera le 16 octobre avec Sello Pesa, donné dans le cadre de Ville(s) Jeu(x). Pôle Sud s’ouvre d’emblée à l’international en invitant le chorégraphe sud-africain, dont une partie de la.pièce Lime Light On Rites sera présentée à l’extérieur.La création - et le soutien à la création - seront bien évidemment toujours de rigueur à Pôle Sud durant la saison 2013-2014. Ainsi les 3 et 4 décembre, Andrea Sitter sera accueillie pour son nouveau spectacle Obstinés lambeaux d’images, qui s’inspire des mots de l’écrivain Pascal Quignard. La chorégraphe sera en résidence à Pôle Sud du 4 au 14 novembre, à l’occasion d’ateliers pédagogiques. Un chantier sera également ouvert au public le 15 novembre afin de faire découvrir l’univers de l’artiste. Citons encore Fanny de Chaillé qui viendra préparer à Strasbourg son projet Concordanse du 20 au 25 janvier prochains, ainsi que Christophe Haleb qui lui préparera Evelyne House of the Shame en mai l’année prochaine. François Verret suivra quant à lui une résidence longue à Pôle Sud dans les prochaines années. Pôle Sud joue donc pleinement son rôle d’accompagnateur de projets artistiques.

Les partenariats se poursuivent, notamment avec Le Maillon, avec qui Pôle Sud coréalisera en novembre prochain la soirée accueillant la chorégraphe israélienne Yasmeen Godder. Ghost exercice sera donné en première française du 20 au 22 novembre, une variation autour de l’image du spectre.

Internationale, la programmation de Pôle Sud l’est assurément : Tunisie avec Radhouane El Meddeb, Sous leurs pied, le paradis évoquant les figures de la femme et

de la mère en particulier, Italie avec la venue d’Ambra Senatore en janvier prochain, qui poursuivra avec A posto son exploration d’une danse théâtralisée, tissée de gestes du quotidien, pour trois danseuses cette fois. Les thématiques abordées par les chorégraphes invités cette saison couvrent une fois encore un spectre large, s’intéressant notamment à la notion d’animalité, à l’image de La peur du loup de Nathalie Pernette en décembre. Olivier Dubois tentera quant à lui, avec son nouveau spectacle Tragédie, de donner une définition de l’humanité, d’exprimer toute l’essence de l’être humain en février. Si Vidal Bini et Guillaume Marie travailleront autour de la thématique hautement suggestive et mystique du fantôme, Alexandra Bachzetsis, chorégraphe performeuse, évoquera quant à elle notre société créatrice de désirs, d’envies voire de jalousies. C’est ici l’occasion pour Pôle Sud de réaffirmer sa volonté d’explorer les relations qui peuvent naître entre la danse et d’autres disciplines. The stages of staging évolue en effet entre danse, théâtre, vidéo et performance, entre scène et coulisses, faisant intervenir plusieurs influences esthétiques, de Fassbinder à Michel Gondry et Spike Jonze.

À voir également en matière d’œuvres transdisciplinaires, Polices ! de Rachid Ouramdane. Ce dernier explorera les rapports entre danse et documentaire. L’auteure Sonia Chiambretto a réuni des éléments textuels pour évoquer les notions de loi et de justice. Danseurs et comédiens professionnels côtoieront ici des choristes amateurs.

N’oublions pas le festival Nouvelles, temps fort de la danse contemporaine, un parti pris particulièrement transdisciplinaire là encore, qui se tiendra à nouveau en mai prochain, et conviant notamment Ivana Muller, danseuse performeuse -, la performance demeurant une dimension importante du festival -.

- Amandine Mannier -

Programmation complète : www.pole-sud.fr

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Strasbourg Pôle Sud

Andrea Sitter les 3 et 4 décembre

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Sello Pesa ouvrira la saison chorégraphique de Pôle Sud les 16 et 17 octobre

© Lucky M

ofokeng

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Renaud Herbin entame sa deuxième saison à la tête du TJP de Strasbourg. Ce dernier posait l’an dernier les jalons d’un nouveau projet culturel tournant autour de trois pôles que sont le Corps, l’Objet et l’Image. En 2013-2014, le TJP poursuit cette réflexion, en associant notamment à cette dernière plusieurs artistes et compagnies.

Comme l’ont notamment illustré les rencontres internationales des écoles d’arts en juin, le TJP, s’il est un lieu de diffusion, est aussi celui de processus de réflexion et de création. Cette année encore, plusieurs artistes seront en résidence au centre dramatique national de Strasbourg afin de mener à bien leurs nouveaux projets, mais aussi de rencontrer le public dans des contextes divers.

Toujours dans l’optique des spectacles pour tous, signifiant que ces derniers peuvent être vus la plupart du temps aussi bien par des adultes que des enfants, la programmation, au-delà des créations, s’avère elle aussi très ouverte, tant au niveau des formats que des thématiques. Magie et jonglage avec Etienne Saglio et Raphaël Navarro pour Le soir des monstres en octobre, danse et travail avec des amateurs dans Atlas But Not List toujours en octobre, détournement d’objets du quotidien avec Mystery Magnet de la metteuse en scène plasticienne Miet Warlop en janvier... la programmation du TJP pour la période 2013-2014 ne sera pas exclusivement tournée vers la marionnette, loin s’en faut.

Cette saison, le cap est mis sur le soutien aux compagnies avec de nombreuses créations. La première aura lieu dès novembre avec la compagnie de Jean-Pierre Larroche,

que l’on a pu déjà rencontrer la saison dernière au TJP. Les Ateliers du Spectacle nous proposent cette fois une plongée dans l’univers des mathématiques, un parcours le long de trois spectacles : Le t de n-1, qui mobilise trois acteurs-manipulateurs, L’apéro mathématiques, élaboré à partir d’entretiens avec des mathématiciens, et Fromage de tête, laboratoire de recherche ouvert au public. Plusieurs compagnies d’Alsace sont conviées à venir créer au TJP, à l’image de la compagnie Médiane qui avec Son Free Son « tricote » un spectacle de musique pour les tout-petits et leurs proches, une œuvre où

« chœur » rime avec « cœur », « tant il est vrai que nous avons besoin de l’autre pour grandir », souligne la compagnie. Citons encore le travail de L’Ateuchus, formée par Gabriel Hermand-Priquet et Virginie Schell qui présenteront, en février, Prélude à la fuite, dans lequel une actrice manipulatrice chemine sur scène avec la mort. Toujours en février, la compagnie Dégadézo présentera sa nouvelle création Clairière rouge, inspirée d’un fait divers, réflexion sur la part de sauvagerie qui se cache en chacun de nous. Une création chorégraphique où se côtoieront l’homme et la bête.

En 2013-2014, on retrouvera au TJP des artistes déjà croisés la saison passée, comme Isabelle Hervouët qui ouvrira la saison en compagnie de Paolo Cardona avec la pièce Swift !. Ils proposeront le premier volet d’une trilogie centrée sur le voyage. « C’est dans la perception des proportions différentes et des mœurs absurdes des habitants des contrées visitées par Gulliver, que réside le sens que nous cherchons en abordant en toute liberté l’interprétation de ces récits », explique la compagnie.En mars prochain, Aurélie Morin et le Théâtre de Nuit réinvestiront les planches du TJP avec Le retour de Garance (Sous la peau des murs), pour nous présenter une botaniste qui évoque ses voyages, et dont les souvenirs sont incarnés à travers images, ombres et figures. Le retour de Garance sera programmé dans le cadre du festival des Giboulées, qui revient désormais sur le mode biennal, en mars 2014. Le festival perd le terme de marionnette, manière d’appuyer la volonté de Renaud Herbin d’aller explorer tous les champs de la création. S’il est lui-même issu de l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières, son approche en tant que directeur du TJP est clairement pluridisciplinaire. Nous devrions en avoir une belle illustration lors des prochaines Giboulées, qui deviennent donc « Biennale internationale Corps - Objets - Images ».

- Bertrand Demornieux -

Ouverture de saison : 15 septembre dès 11h www.tjp-strasbourg.com

Strasbourg TJP

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© Skappa ! &

Associés

Swift ! sera présenté en octobre au TJP

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Musée des beaux-arts de Dijon Nouveau parcours Moyen Âge et RenaissanceLe 7 septembre, le musée des beaux-arts de Dijon inaugure son nouveau parcours Moyen Âge et Renaissance, dans l’ancien Hôtel des Ducs de Bourgogne et la partie orientale du Palais des États. La première phase du chantier de rénovation du musée s’achève donc, en proposant une nouvelle organisation autour de la cour de Bar.

Le public peut donc découvrir le nouveau parcours Moyen Âge et Renaissance, qui se tient dans un bâtiment redessiné. À cette occasion, les fameux Pleurants du tombeau de Jean sans Peur retrouvent le musée, après avoir parcouru les États-Unis et l’Europe lors des travaux qui ont duré trois ans. Les architectes Yves Lion et Éric Pallot ont souhaité ouvrir le musée sur la ville, l’un des plus anciens de France puisque ses origines remontent à l’Ancien Régime. Art médiéval mais aussi égyptien, collections encyclopédiques datant de la Révolution, le fonds du musée se consacre également à l’art et l’histoire de la Bourgogne de la fin du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle. On trouve en effet dans la salle des tombeaux et la salle des États des références aux dates clés de l’histoire de la Bourgogne. Le musée accueille en outre des collections issues des cinq continents.

Le projet de rénovation mêle héritage architectural classique et vision contemporaine. Les divers bâtiments du palais ont été édifiés entre le XIVe et le XIXe siècle, d’abord résidence des ducs de Bourgogne, puis demeure des souverains et des gouverneurs, siège des États, école de dessin et enfin mairie de Dijon.

La dernière rénovation du musée datait de la dernière guerre, et les conditions de conservation des oeuvres n’étaient donc plus adéquates. La rénovation actuelle vise à accroître l’espace d’exposition mais aussi à améliorer l’accueil du public. Cinq ans d’études ont été nécessaires à la préparation des travaux. En 2005, les Ateliers Lion Architectes Urbanistes, sous la direction de Yves Lion, ont été choisis à l’issue d’un concours. La restauration des façades et des espaces historiques du palais a été confiée à Éric Pallot, architecte en chef des monuments historiques.

À terme, la surface d’exposition passera de 3500 à 5200 m², ce qui permettra de présenter plus de 1000 œuvres supplémentaires (2000 étaient présentées avant la rénovation).

Les architectes ont souhaité faire dialoguer le bâtiment et les oeuvres, afin d’offrir aux visiteurs une lecture historique du lieu. Les fenêtres seront à nouveau ouvertes pour ménager une relation plus proche entre le musée et son environnement extérieur. La cour de Bar devient en outre un axe central du projet de rénovation. Ouverte sur la ville, elle donnera à terme l’accès aux trois parcours, avec un café au rez-de-chaussée de la galerie de Bellegarde et une librairie. Notons encore que le square des ducs, aménagé en 1863, a bénéficié récemment de travaux d’embellissement.

Trois parcours à découvrirLes collections sont placées dans les bâtiments qui leur sont contemporains. Trois parcours seront proposés à terme. Parcours Moyen Âge et Renaissance dans le palais des ducs de Bourgogne (XIVème - XVème siècles) et la galerie de Bellegarde (1614)

Parcours XVIIème et XVIIIème siècles dans l’aile de l’École de dessin (1787) Parcours XIXème et XXème siècles dans l’aile du musée (1852)

Programme de rénovation en tranches Mai 2008 à juillet 2009 : extérieur de la galerie de Bellegarde2011-2013 : palais des ducs et intérieur de la galerie2015-2019 : ailes de l’École de Dessin sur la cour d’honneur et la rue Rameau ; aile du musée sur la place de la Sainte-Chapelle et tour de Bar

- Marc Vincent -

Musée révélé, programme inaugural, Musée des beaux-arts de Dijon, 7 septembre dès 13hhttp://mba.dijon.fr

À gauche : Perspective Cour de Bar © Perspectives des ateliers Lion Architectes Urbanistes, 2012

À droite : Vue galerie de Bellegarde © Musée des beaux-arts de Dijon, photo François Jay

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21 Diversions Chroniques CD

Chroniques, découvertes, interviews sur www.sensationrock.net

FOLK

Alela DianeAbout Farewell(Rusted Blue Records/Believe/PIAS)

Ce retour aux racines et à un folk plus épuré n’est finalement pas une surprise pour qui aurait vu récemment Alela Diane au festival «Les Femmes S’en Mêlent» ou lors de sa prestation sur la très respectable radio de Seattle KEXP. Ce fut l’occasion pour elle de présenter les prémices de cette nouvelle production solo, qui voit dans l’essence de Colorado Blue ou encore de Lost Land la mélancolie et la pureté qui ont révélé à nos yeux la chanteuse de Portland. Enregistrant et produisant cet album quasiment seule, Alela Diane est revenue aux fondamentaux, a sorti ses arpèges les plus fins, ses chœurs les plus élégants. Cela donne entre autres pépites le désertique Lost Land et la poignante Rose & Thorns. Fidèle à son style, Alela Diane s’ouvre vers d’autres horizons, comme en témoigne la valse dylanienne Nothing I Can Do. About Farewell est un album sobre et plutôt ramassé qui, grâce à la finesse de ses arrangements et à la sincérité de sa créatrice, cette fois totalement indépendante, respire l’élégance et la majestuosité. - Florian A. et Simon G. -

MUSIQUES DU MONDE

Manuel WandjiVoyages & Friends(Wambo Productions/Universal)

Ce pack CD/DVD vous donnera des envies de voyage. Manu Wandji a sillonné le monde durant cinq ans, de Paris à New York, en passant par la forêt camerounaise, « pour se remettre en rythme avec la terre mère », comme le fait remarquer l’artiste. Et de rythme, Manu Wandji n’en manque pas, proposant une collection de titres où dominent les percussions, le musicien sachant également s’entourer, que ce soit à l’ombre bienveillante de Manu Dibango, ou bien auprès de jeunes artistes comme la chanteuse Kareyce Fotso. Dès la deuxième piste le musicien s’inquiète pour notre santé - T’es fatigué ? - comme pour s’assurer que l’auditeur pourra suivre la mosaïque de chansons édifiée sur cet album. Un opus résolument positif sur lequel Manu nous exhorte à être nous-mêmes - Be yourself ! et son ambiance funky -. De l’électrique on passe au dépouillement acoustique avec Little story. Avec le beatboxer de talent Kenny Muhammad, il évoque l’élection d’Obama tandis que sur Street Bantu Feeling, percussions traditionnelles tutoient rythmes hip hop. - Dominique Demangeot -

ROCK

Pearl JamMind Your Manners(Monkeywrench Records/Universal)

Après avoir dignement fêté leurs deux décennies d’existence, Eddie Vedder et consorts reviennent plus rageurs que jamais.Comme avec The Fixer en prémices de Backspacer il y a quatre ans, le groupe publie un premier single efficace au possible, synonyme de teaser de Lightning Bolt, dixième album du groupe prévu pour mi-octobre. De l’aveu de Mike McReady, le riff de Mind Your Manners fait référence aux Dead Kennedys. Mais à l’écoute de ce premier extrait du LP, on pense aussi aux Ramones, influence avouée des gars de Seattle. En somme, Mind Your Manners est une pure punk song, concise, rentre-dedans, un titre en apnée qui laisse prédire que malgré la cinquantaine approchante, le quintet n’a pas pour autant perdu sa fougue juvénile. - Florian Antunes Pires -

ELECTRO POP

Emmanuel A.La découverte(Autoproduction)

Concept album, La Découverte nous entretient des états d’âme d’un personnage appelé E. Scindé en cinq parties distinctes, qui doivent nous transporter au plus près des sentiments du personnage, l’album se montre souvent lyrique. La première piste mêle motifs synthétiques et riffs de guitare, en un magma sonore et bruitiste. En contraste la seconde piste se montre plus fluide, piano voix et quelques beaux arrangements vocaux. Certaines compositions évoquent par ailleurs une certaine déshumanisation, de par la froideur des sonorités et des voix. L’album, appelé à être le premier volet d’une trilogie, alterne donc l’ombre et la lumière, ménageant parfois quelques plages plus rugueuses comme sur Lights ou Disposable, teinté de couleurs rock, et où une guitare et une voix saturées bataillent avec la batterie, comme un tableau expressionniste des humeurs torturées de E. - Manu Gilles -

POP ROCK

Beady EyeBe(Columbia/Sony Music)

La production de ce nouvel album a été confiée à Dave Sitek (TV On The Radio) et on apprend que diverses applications pour smartphone et samples ont été utilisés. Voici donc des choses qui nous laisseraient penser que Liam Gallagher et consorts ont enfin décidé de ne plus vouloir singer un tel ou un tel et de trouver leur propre identité.Si le titre introductif Flick Of The Finger ou la dispensable I’m Just Saying sentent encore bon l’Oasis, le déroulement de BE est autre. Alors non, Liam Gallagher ne révolutionne pas son chant qui est toujours aussi nonchalant et sans se fouler mais les compositions offrent de belles surprises. On a sans vraiment être étonné des titres rock à l’ancienne, comme Face The Crowd situé quelque part entre les Stones et les Kinks. Mais à côté de ça, on sent que Sitek a su instiller juste ce qu’il fallait pour que Beady Eye ne fasse pas un énième album de pop estampillé Made In Britain. Second Bite Of The Apple a une âme soul (pléonasme) avec ces grands renforts de cuivres. Certes loin de rééditer le succès d’antan, Beady Eye avec cette nouvelle production fait oublier son qualificatif de «Oasis sans les chansons» et délivre un second album surprenant et convaincant. - Florian Antunes Pires -

BOSSA JAZZ

Stacey KentThe Changing Lights(Parlophone Music France)

Dès les premières mesures, la mélodie en piano voix nous donne envie d’aller flâner parmi la nature verdoyante de Central Park. Pourtant, si l’on pourrait s’attendre à un album traditionnel de Stacey Kent, où la New-yorkaise illumine de son timbre délicat ballades automnales et mélodies swingantes, contre toute attente This Happy Madness se voit gentiment encanaillé par une rythmique bossa. The Changing Lights réunit en effet compositions originales et classiques de la musique brésilienne. Internationale, Stacey Kent l’est assurément, parlant couramment le portugais, l’italien et l’allemand, mais aussi le français. La dernière piste nous rappelle d’ailleurs à quel point notre langue et le jazz s’entendent bien quand on sait les marier. La belle se fendait récemment d’un opus chanté dans la langue de Molière. Ici elle nous offre un aller simple pour Rio sur le mélancolique et alangui Mais Uma Vez, composé par Roberto Menescal, l’un des pères fondateurs de la bossa. Gentiment piquante sur One Note Samba, alanguie sur d’autres morceaux, Stacey Kent délivre un bel hommage au Brésil. Mais la bossa n’est-elle pas née des amours humides de la samba et du jazz ? - Dominique Demangeot -

POP ROCK

Miles KaneDon’t Forget Who You Are(Sony)

Le rascal anglais revient avec un deuxième album plus rentre-dedans, résultat d’une année passée à écumer salles et festivals pour défendre son rock redoutable. Dès les premiers titres de ce Don’t Forget Who You Are, l’on sait que Miles Kane n’est pas un fainéant, qu’il en a sous la semelle de ses souliers vernis. La preuve en est, cette chanson-titre complètement taillée pour les stades. On se demande même si le morceau n’a pas été composé par Sergio de Kasabian ! Kane sait donc distiller avec précision un rock certes référencé (Weller, Bolan, Who, Kinks, Oasis...) mais tellement anglais qu’il en est attachant. Il y a Out Of Control, Fire In My Heart : des cordes, des guitares acoustiques... plus britpop, il n’y a pas. Le maigrichon jadis membre des Rascals n’hésite pas à envoyer le bois, comme en témoignent Bombshells, Tonight ou le single Give Up. Le chant énergique et braillard rencontre d’efficaces riffs tranchants. Ce successeur du plus sage Colour Of The Trap va tout droit et confirme le savoir-faire de ce jeune homme prometteur. - Georges -

POP ROCK

David LemaîtreLatitude(PIAS Recordings)

Un jeune homme fait le buzz et fend la bise avec ses chansons qui forcent la curiosité.David Lemaitre est un musicien globe-trotter né à La Paz, Bolivie et vivant à Berlin, Allemagne, se réclamant de Sufjan Stevens autant que de Serge Gainsbourg ou Four Tet. Sa musique est donc imprégnée d’influences variées. On trouve donc dans Latitude quelques vignettes pop immédiates telles que Megalomania mais aussi des titres du tenant de ceux des Anglais de Tunng, dans un style que d’aucuns qualifieraient de folktronica (Spirals). La voix se situe dans les aigus, on pense à Alt-J. Au jeu des ressemblances qui nous est parfois suggéré ici, le musicien touche-à-tout évoque également Bon Iver dans ce timbre de voix capable de monter et descendre (Magnolia). A mi-chemin entre pop et folk, le premier album de David Lemaitre est traversé par de beaux moments. - Georges -

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Littératures 22

ART CONTEMPORAINObjets dérivésRaphaël GalleyLa Clé à Molette

Objets dérivés constitue la toute première production de La Clé à Molette. Si elle a vocation à éditer également des textes littéraires, la nouvelle maison d’édition propose pour cette publication inaugurale une rencontre avec l’artiste contemporain Raphaël Galley, qui vit actuellement à Dijon. Un entretien avec la critique d’art Célia Charvet nous permet de pénétrer dans l’univers de l’artiste qui n’hésite pas, quant à lui, à aller à la rencontre des publics. Ses installations découlent en effet du territoire où opère l’artiste. Ce dernier s’inspire tour à tour de l’histoire d’un endroit, de ses spécificités, comme un repère qui va ensuite influencer la signification et la direction de ses créations plastiques. Ses œuvres, Raphaël Galley les installe d’ailleurs souvent dans des endroits atypiques : cours d’écoles, espaces publics, locaux d’associations... Publié dans la collection « La Monographique », Objets dérivés nous propose une grille de lecture de la démarche de l’artiste, qui rend notamment compte ici de ses résidences, et de la manière dont divers publics appréhendent l’objet artistique, ici à la cité scolaire de Louhans, là à la Maison du Peuple La Fraternelle de Saint-Claude. - Paul Sobrin -

BRÈVES, APHORISMESLes Maxiomes de Max5Max AthanaseMurugan

Le comédien bisontin Max Athanase poursuit son expérience littéraire très particulière, consistant à auto-éditer et auto-distribuer ses petits recueils baptisés Maxiomes. Troisième opus déjà pour cette série de maximes, de brèves et de pensées comico-philosophiques, bricolages lexicaux en tous genres, recherche constante du bon mot et du détournement syntaxique. Il faut dire que l’auteur fouille toujours avec autant d’application - voire d’acharnement ! - notre chère langue française, confessant même être allé encore un peu plus loin ici dans le travail sur le fond et la forme. D’autant que ces Maxiomes sont faites pour être proférées à voix haute, devant un public de préférence. Parfois les maximes laissent place à des textes un peu plus longs, comme ici pour flatter les atouts d’une jeune demoiselle - L’Attendressude -. Pour se procurer l’ouvrage qui, répétons-le, consiste en une sympathique et trop rare entreprise d’auto-édition, le mieux est encore de contacter ledit Max sur sa boite mail : [email protected]. Il se fera un plaisir de vous renseigner sur les modalités d’acquisition de cet objet-livre. - Dominique Demangeot -

ROMANAlias AliFrédéric RouxFayard

L’appellation « roman » sur la couverture de l’ouvrage de Frédéric Roux, déconcerte au premier abord. On peut en effet s’interroger sur sa pertinence, étant donné qu’Alias Ali se compose exclusivement de citations - tirées de l’entourage du sportif ou d’autres personnalités -. On s’aperçoit pourtant bien vite que cet assemblage de témoignages se trouve être savamment construit, qu’il s’agisse de la carrière d’Ali ou de son contexte : la vague contestataire des années soixante, les droits civiques, la condition des Afro-Américains... Si bien que Frédéric Roux parvient à dessiner avec brio le portrait, certes contrasté mais affûté, de l’un des deux ou trois meilleurs boxeurs de tous les temps. Si les qualités physiques de Cassius Clay, alias Mohammed Ali, étaient hors norme, son bagou était lui monumental, sa langue aussi aiguisée que son jeu de jambe. On suit donc en parallèle l’ascension d’Ali vers les sommets, victoire après victoire, et celle vers l’Islam - ou plutôt les illuminés de la secte d’Elijah Muhammad, qui n’a que peu de rapports avec le véritable Islam - sur fond de tensions raciales, en visitant les salles de boxe et les palaces où séjournent Ali et sa

caravane composées de quelques rares amis et de nombreux opportunistes, sans oublier les groupies... Le portrait que brosse Frédéric Roux du boxeur est sans concession, s’attachant à décrire aussi bien ses indéniables qualités physiques - endurance, intelligence du combat, rapidité inégalée dans l’histoire de la boxe - et humaines - sa générosité et sa grande complicité avec les enfants. Les défauts du sportif ne sont pourtant pas laissés de côté, et l’auteur ne se montre jamais complaisant. Il est vrai que la confiance en soi d’Ali pouvait être parfois prise pour de l’arrogance, sans oublier les suspicions de combats arrangés auxquelles l’auteur ne manque pas de faire allusion également.

Mohammed Ali demeure en outre un grand communiquant avant l’heure. S’il possédait un talent inné pour le combat, il était aussi naturellement doué pour l’image. Ce « génie de la pub... Et un escroc aussi » comme le définit le journaliste Matt Schudel, a su très tôt canaliser l’attention des médias, narguant en public ses adversaires, développant de longues diatribes contre la guerre du Vietnam - Ali a refusé de partir faire son service -, capable de parler durant des heures de tout et de rien, ce qui rend son mutisme actuel, à cause de la maladie d’Alzheimer dont il souffre, d’autant plus cruel. On en apprend beaucoup sur le sportif dans cet ouvrage qui nous dépeint Ali tour à tour comme un grand champion ou un tricheur patenté, une gloire nationale ou un traitre à sa nation refusant de combattre au Vietnam, mais qui a sans nul doute contribué à transcender les notions de classe et de race, dans une Amérique en plein bouleversement politique et idéologique. - Dominique Demangeot -

ARCHITECTUREBesançon et ses demeuresChristiane RousselLieux Dits Éditions

Les Éditions Lieux-Dits rendent hommage à la ville de Besançon en publiant un beau livre sur les habitations de la capitale comtoise. Centré sur l’intérieur de la Boucle - c’est ainsi que l’on surnomme le centre-ville bisontin -, Besançon et ses demeures doit la qualité de son analyse et son exhaustivité au travail du service régional de l’Inventaire, à l’occasion d’une étude préalable au second secteur sauvegardé - créé en 1994 et approuvé en 2012 -. Dans une première partie, c’est l’évolution de la ville au fil des siècles qui est évoquée, tandis qu’ensuite le lecteur est invité à rentrer dans le quotidien des Bisontins, à parcourir les grandes artères et les petites ruelles de la capitale comtoise. Cet ouvrage conséquent - près de 300 pages en grand format - recense les différents types d’habitations à Besançon, du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle, laissant de côté les édifices publics et religieux. Ossatures des bâtiments, escaliers - notamment à cage ouverte -, intérieurs des appartements... l’auteure et les photographes ne laissent rien au hasard, du toit aux caves voutées. Belle invitation à battre le pavé bisontin ! - Dominique Demangeot -

POLARPurgatoire des innocentsKarine GiebelFleuve Noir

Un braquage qui tourne mal, quoi de plus habituel dans le monde du polar ? Raphaël et son frère, Will, ne sont pas des anges, pas plus que leurs deux acolytes, et lorsqu’un des leurs est grièvement blessé, ils n’ont d’autre alternative que de faire appel à une jeune vétérinaire, qui pourra leur « offrir » un abri, des soins, et sans doute un moment de répit, en attendant que l’orage passe. Enfin, c’est ce qu’ils croient, car le retour du mari risque de les faire déchanter rapidement. Ce qui est plaisant dans les romans de Karine Giebel, c’est son absence de pitié pour ses personnages, quels qu’ils soient : victimes ou bourreaux. D’ailleurs la frontière entre les deux est on ne peut plus ténue dans ce dernier opus. Elle joue avec nos nerfs alors que les rebondissements se succèdent, plus noirs les uns que les autres, laissant le lecteur haletant, abasourdi, souvent mal à l’aise, mais jamais indifférent. - Lucie Brownie -

PATRIMOINEHistoire des Hospices de BeauneVins, domaines et donateursMarie-Thérèse Berthier et John-Thomas SweeneyGuy Trédaniel Éditeur

Un ouvrage à recommander aux amateurs de bon vin et d’architecture gothique. Ces deux domaines font bon ménage à Beaune. La ville accueille en effet les célèbres hospices, institution hospitalière édifiée au Moyen Âge, recélant également un domaine viticole réputé. Marie-Thérèse Berthier et John-Thomas Sweeney ont écrit ce livre à quatre mains, retraçant l’histoire de ce lieu d’exception fondé au XVe siècle par le chancelier des ducs de Bourgogne Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins, dont ils sont également les biographes. Classés aux monuments historiques en 1862, les Hospices accueillent aujourd’hui un musée de la médecine. Par l’étude détaillée des Hospices - sept ans de travail ! -, les conditions de leur fondation, la gestion de l’hôpital mais aussi la patiente constitution de son vignoble, aujourd’hui encore mondialement réputé, les auteurs expliquent les raisons de la longévité de ce haut lieu du patrimoine bourguignon, décisif dans le développement de la ville de Beaune. - Paul Sobrin -

ROMANLes secrets du cylindreIsabelle Bruhl-Bastien Les Éditions du Citron Bleu

À la mort de son père, Julie est totalement désemparée. Sa petite vie bien ordonnée - célibataire et indépendante, jeune et brillante astronome - déraille et Julie se perd. C’est pourtant à l’occasion de ce décès que le voyage commence. Jean lui a laissé en guise de testament un jeu de piste que Julie va devoir suivre, comme si son père avait eu l’intuition que sa fille unique n’était pas véritablement heureuse. Julie découvre alors tout un pan de son histoire familiale qu’elle ne soupçonnait pas, qui remonte jusqu’à son grand-père paternel. L’auteure nous invite à parcourir la Franche-Comté. Nous emboîtons les pas de Julie à Besançon, dans le quartier Battant, dans les Vosges Saônoises mais aussi ailleurs en France. Ces Secrets du cylindre, s’ils sont divulgués au compte-goutte à la manière d’un roman policier, ont également beaucoup à voir avec le développement personnel de Julie, emportée dans une quête que l’on peut sans nul doute qualifier d’initiatique, durant laquelle la jeune femme se reconnecte avec sa famille, mais aussi avec elle-même. - Bertrand Demornieux -

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Cinéma 23

28 aoûtGrand centralDe Rebecca Zlotowski DrameAvec Tahar Rahim, Léa SeydouxGary est embauché dans une centrale nucléaire, un nouveau travail nocif pour sa santé...

L’Aube rouge (remake)De Dan Bradley Guerre Avec Chris HemsworthDes forces armées étrangères envahissent une ville américaine. Un groupe de jeunes parvient à s’enfuir.

Red 2De Dean Parisot Action Avec Mary-Louise Parker, Bruce WillisUn ancien agent de la CIA est interrogé par le FBI au sujet du « Projet Nightshade ». Aidé de sa compagne, il va tenter d’en savoir plus sur ce mystérieux projet.

Le Dernier pub avant la fin du mondeDe Edgar Wright ComédieAvec Rosamund Pike, Simon Pegg Gary King souhaite faire participer ses amis à un nouveau marathon alcoolisé et leur faire découvrir un pub mythique : The World’s End.

Alabama MonroeDe Felix Van Groeningen DrameAvec Veerle BaetensDidier et Elise vivent une belle histoire d’amour où la musique joue un grand rôle.

Une place sur la terreDe Fabienne Godet Comédie dramatiqueAvec Benoît PoelvoordeUn photographe se prend d’amitié pour le fils de sa voisine : Matéo. Un jour, il entend des notes de piano venant de l’immeuble en face.

Yema (Ouardia avait deux enfants)De Djamila Sahraoui DrameAvec Djamila Sahraoui, Samir YahiaDans la campagne algérienne, une femme enterre son fils Tarik. Grâce à son courage et son travail, elle parvient à faire refleurir un jardin.

Magic MagicDe Sebastián Silva ÉpouvanteAvec Michael Cera, Juno Temple Une jeune américaine en vacances au Chili suit sa cousine et des amis sur une île déserte, mais personne ne semble vouloir l’intégrer.

4 septembreWhite House DownDe Roland Emmerich ActionAvec Channing Tatum, Jamie Foxx Un policier de Washington passe un entretien d’embauche à la Maison Blanche. Lors de son entretien, la Maison Blanche est attaquée.

You’re NextDe Adam Wingard ÉpouvanteAvec Sharni Vinson, Nicholas Tucci La famille Davison se réunit pour un week-end familial. Mais un gang de tueurs a décidé de décimer la famille...

Dehors, c’est l’étéDe Friederike Jehn DrameAvec Joel Basman, Maria-Victoria DragusUne jeune femme emménage dans une nouvelle maison en Suisse. Mais elle parvient difficilement à s’acclimater à cette nouvelle vie. Budori De Gisaburo Sugii AnimationLe chat Budori part à la recherche de sa sœur Neri qui a disparu dans des conditions étranges.

Grand départDe Nicolas Mercier ComédieAvec Charlotte de Turckheim Un jeune garçon vit dans une famille où son frère est cyclothymique et son père atteint de maladie mentale.

Chaque jour que Dieu fait De Paolo Virzì Comédie Avec Thony, Luca Marinelli Guido et Antonia vivent une histoire d’amour à Rome. Lui est portier de nuit et elle chanteuse.

Gare du Nord De Claire Simon Drame Avec Nicole GarciaPlusieurs personnages évoluent autour d’un même lieu : la Gare du Nord à Paris.

Tirez la langue, mademoiselleDe Axelle Ropert Comédie dramatiqueAvec Louise Bourgoin, Cédric KahnDeux frères exercent la médecine dans le quartier chinois de Paris. Une nuit, ils doivent soigner une petite fille diabétique.

Ilo IloDe Anthony Chen DrameAvec Koh Jia Ler, Angeli Bayani Un jeune garçon turbulent vit avec ses parents à Singapour. La mère décide d’embaucher une jeune Philippine pour s’occuper du garçon.

La Danza de la RealidadDe Alejandro Jodorowsky DrameAvec Alejandro JodorowskyCe long métrage s’inspire de la vie d’Alejandro Jodorowsky, né au Chili en 1929.

Vic + Flo ont vu un OursDe Denis Côté Comédie dramatiqueAvec Marc-André Grondin, Romane Bohringer Victoria sort de prison après une longue peine. Elle vit dans une cabane dans la forêt sous la surveillance de son agent de libération conditionnelle.

Le Prochain FilmDe René Féret Comédie Avec Frédéric PierrotLuis Gravet, la cinquantaine, souhaite devenir un acteur comique. Son frère décide alors de l’engager dans une comédie.

11 septembreLe MajordomeDe Lee Daniels Drame Avec Alex Pettyfer, John Cusack L’histoire du personnage Eugene Allen, majordome de la Maison Blanche sous huit présidents.

No Pain No GainDe Michael Bay DrameAvec Dwayne Johnson, Mark Wahlberg Un coach sportif à Miami décide de kidnapper un de ses riches clients afin de lui voler sa vie.

Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines) De Arnaud Desplechin Drame Avec Benicio Del Toro, Mathieu Amalric Un indien Blackfoot est soigné dans un hôpital militaire au Kansas. Un ethnologue et psychanalyste français l’ausculte afin de comprendre la cause de ses troubles du cerveau.

Copains pour toujours 2De Dennis Dugan ComédieAvec Adam Sandler, Kevin James Lenny déménage avec sa famille dans sa ville natale pour se rapprocher de ses amis et de leurs enfants.

GibraltarDe Julien Leclercq PolicierAvec Gilles Lellouche, Tahar RahimMarc Duval devient agent d’infiltration pour le compte des douanes et gagne peu à peu la confiance d’un importateur de cocaïne.

Tip TopDe Serge Bozon Comédie Avec Sandrine Kiberlain, Isabelle HuppertDeux inspectrices de la police des polices se rendent dans un commissariat de province afin d’enquêter sur le décès d’un indic.

OcéaneDe Nathalie Sauvegrain Comédie dramatique Avec Lou Lesage, Olivier Clastre Une jeune femme, Océane, se retrouve seule sur une aire d’autoroute. Elle rencontre Oliboy, un musicien qui l’emmène sur les plages de l’Atlantique dans un camping.

La Tour de GuetDe Pelin Esmer Drame Avec Olgun Simsek, Nilay ErdonmezNihat accepte un emploi de gardien dans une tour de guet afin d’oublier son passé. Il va faire la rencontre d’une hôtesse dans une gare routière.

Rock the CasbahDe Laïla Marrakchi Comédie dramatiqueAvec Morjana Alaoui, Nadine LabakiUne famille musulmane se réunit pour l’enterrement du père de famille.

Voyage sans retourDe François Gérard DrameAvec François Gérard, Samy Naceri Un jeune caïd d’une banlieue toulousaine est envoyé à l’étranger dans une association à but humanitaire. Cette dernière s’avère être un réseau de recrutement terroriste...

La Légende de Kaspar Hauser De Davide Manuli ComédieAvec Vincent Gallo, Claudia Gerini Le corps d’un prince héritier échoue sur une île. Cet homme avait disparu depuis l’enfance.

Ma belle gosseDe Shalimar Preuss Comédie dramatiqueAvec Lou Aziosmanoff, Jocelyn Lagarrigue Une jeune fille passe ses vacances sur une île, occupant ses journées entre la plage et ses cousins.

No Pain No Gain le 11 septembre

Jimmy P. le 11 septembre

White House Down le 4 septembre

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