diversions bourgogne avril 2011

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Bourgogne Culture, tourisme et actualité #33 Festival Kill Your Pop #8 - Yann Tiersen à La Vapeur Êtr’Ange, festival de Curiosités à Montbard - Festival Rol- ling Saône à Gray - Paul Cox, graphiste du Théâtre Dijon Bourgogne - Chalon dans la Rue prépare ses 25 ans - L’homme à tête de chou à la Scène nationale de Mâcon À BESANÇON / Une trop bruyante solitude au Nouveau Théâtre - Lords Of Altamont à La Rodia - Ra- phaël Zarka à Lons-le-Saunier - Festival Excentricités #2 à Besançon - Notre Vallée au Musée de Montbéliard + l’Agenda du mois p.4 / Sorties Cinéma p.15 avril Mensuel gratuit d’informations 2011

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Page 1: Diversions Bourgogne avril 2011

BourgogneCulture, tourisme et actualité

#33

Festival Kill Your Pop #8 - Yann Tiersen à La Vapeur Êtr’Ange, festival de Curiosités à Montbard - Festival Rol-ling Saône à Gray - Paul Cox, graphiste du Théâtre Dijon Bourgogne - Chalon dans la Rue prépare ses 25 ans - L’homme à tête de chou à la Scène nationale de Mâcon À BESANÇON / Une trop bruyante solitude au Nouveau Théâtre - Lords Of Altamont à La Rodia - Ra-phaël Zarka à Lons-le-Saunier - Festival Excentricités #2 à Besançon - Notre Vallée au Musée de Montbéliard+ l’Agenda du mois p.4 / Sorties Cinéma p.15

avril

Mensuel gratuit d’informations

2011

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AGENDA - 4

REPÉRAGES - 6Êtr’ange, Festival de Curiosités à Montbard

MUSIQUES - 7Festival Kill Your Pop #8Yann Tiersen à La VapeurFestival Rolling Saône à Gray

THÉÂTRES - 9Paul Cox, graphiste du Théâtre Dijon BourgogneChalon dans la Rue prépare ses 25 ans

DANSES - 10L’homme à tête de chou à la Scène nationale de Mâcon

À BESANÇON - 11Une trop bruyante solitude au Nouveau ThéâtreLords Of Altamont à La Rodia

OUVREZ LES YEUX - 12Raphaël Zarka à Lons-le-SaunierFestival Excentricités #2 à BesançonNotre Vallée au Musée du Château de Montbéliard

TOURISME - 13Le Château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard

CHRONIQUES - 14

CINÉMA - 15

Diversions - Edition BourgogneJournal d’information gratuit 12, rue des Vieilles Perrières25000 Besançon03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Gilles Bloin, Sophie Choffant, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot Manu Gilles, Clélie Lebrun, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Marc VincentCaroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : mars 2011© Diversions 2011Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : 26 avril 2011

Alors que le Musée des Beaux-Arts de Dijon est en pleins travaux de réaména-gement, qui feront évoluer de manière conséquente les lieux, une nouvelle exposition présente jusqu’au 14 mai, à La salle du Chapitre de la Nef, la vision portée sur le musée par des étudiants de l'École Nationale Supérieure d'Art de Dijon.

L’art contemporain tient une bonne place au Musée des Beaux-Arts de Di-jon. On l’a vu récemment avec l’invita-tion de Simon Morley pour sa création contemporaine s’intercalant entre des pièces classiques. Avant l'extension et la modernisation de ses espaces, le mu-sée souhaitait réaffirmer son attache-ment à l'enseignement et à la création contemporaine. Fondé en 1787, n’ou-blions pas que le musée doit son origine à l'École de dessin créée en 1766 par François Devosge.

En janvier 2010, un groupe d'étudiants de deuxième année de l'Ecole Natio-nale Supérieure d’Art de Dijon a passé un semestre à arpenter les salles du musée. Un atelier de recherches pho-tographiques, mené sous la direction de Pascale Séquer et Lionel Thenadey, a abouti à une sélection de vingt-neuf photographies numériques. Explorant divers formats, les jeunes artistes ont donné leur propre vision du musée, de-venu terrain d’expérimentations et de jeu. Regard contemporain sur un lieu et des œuvres classiques, vision décalée, expérimentale, ludique dans un musée en pleine transition. Une certaine irrévé-rence, le propre de l’art, qui oxygène les murs du musée et ses collections permanentes.

« Depuis son origine, le Musée des Beaux-Arts de Dijon accompagne la connaissance de l’art contemporain dans cette ville », souligne Yves Berte-

loot, adjoint à la culture et au patrimoine de la ville de Dijon. C’est bien un croise-ment du classique et du contemporain que propose l’exposition en cours à La Nef.

« La directrice du musée Sophie Ju-gie est venue aux portes ouvertes de l’ENSA, ce qui montre la grande ouver-ture du musée aux futures générations », explique Anne Dallant, directrice de l’école. « Elle a pensé qu’il serait intéres-sant de ramener ce travail dans le lieu où il a été créé et de le montrer ». La photographie de Morgane Poillot choisie ici s’inspire des cabinets de curiosités pour nous plonger dans le monde des hommes animaux de La Fontaine : « J’ai voulu retraduire dans une scène au caractère étrange un texte qui, par sa forme, n’est pas destiné à nous effrayer ».

Les étudiants ont donc varié les angles, les temps de pose et les profondeurs de champs, déjoué les contraintes impo-sées pour rendre au final leurs visions du musée et de ses œuvres. Jeux de miroirs, de transparences, silhouettes évanescentes et fantomatiques, en grand angle ou en cadrage serré, pho-tographies audacieuses ou plus sages. A l’image de cette confrontation des jambes d'Eve et d'Adam avec des bottes et des souliers, les étudiants ont souvent pris le contrepied.

- Dominique Demangeot -

Espaces inventés, La Nef, Dijon - Exposition présentée par le Musée des Beaux-Arts et l'École nationale supérieure d'art de Dijon, Du 11 mars au 14 mai 2011Entrée gratuite - http://mba.dijon.fr

culturessortiessociété

Les étudiants de l’ENSA réinventent le Musée des Beaux-Arts de Dijon

Bourgogne

Espaces inventés, à voir jusqu’au 14 mai à La Nef de Dijon

avril 2011

diversions-magazine.com

#33

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4Diversions - L’Agenda du mois

BEAUNE

Musée des Beaux-ArtsJusqu’au 15 mai : « Dialogues mouvementés » Regards contemporains sur les travaux d’Etienne-Jules Marey : Alexandra Allard - Paolo Gioli - Cédric Klapisch

Théâtre de Beaune7 avril à 20h30 : Face de cuillère - Jeune public13 avril à 20h30 : Chanson Plus Bifluorée- Chanson / Humour

CHENÔVE

Salle des fêtes6 avril à 20h : Daniel Fernandez Trio - Concert

DIJON

Spectacles, concerts, théâtre...Association Bourguignonne Culturelle /Théâtre des Feuillants1 et 2 avril à 20h30 : Mc Coy Tyner – Jazz8 avril à 20h30 : Gilles – Cirque et théâtre14 et 15 avril à 20h30 : Etats de femmes – Théâtre et marionnettes

Bistrot de la Scène1er avril à 20h30 : Louis Gilles – Chansons2 avril à 20h30 : Rive gauche et Fred Bobin – Double plateau chansons6 avril à 10h30 à et 15h : Pas si bêtes ! – Jeune public6 avril à 20h30 : « Les solitaires » de Philippe Blondeau – Parole et musique8 et 9 avril à 20h30 : Ce soir ou jamais ! –Improvisation13 avril à 10h30 et 15h : Kalaï l’éléphant –Jeune public13 avril à 20h30 : Les fines lames – Parole et musique15 et 16 avril à 20h30 : Rockstory – ConcertDu 19 au 21 avril à 10h30 et 15h : Duo Duel – Jeune public

La FerronnerieFestival F’Rrom, sur les traces des cultures Rom !Du 2 au 8 avril : Exposition « Fragments de vie »2 avril à 21h : Concert de musique tzigane avec les Tortues Jeanine et Claudio5 et 8 avril à 20h : Deux projections pour un regard croisé / 5 avril : Documentaire « Cent Rroms » / 8 avril : Film « Au Diable Staline, vive les mariés7 avril à 20h : Conférence Marie-Luce Ghib + invitésTout public - Entrée libreRenseignements : 06 32 47 06 62www.traverseestziganes.over-blog.org

FRAC BourgogneJusqu’au 19 juin : Exposition Suzanne Kriemann

Opéra de Dijon2 avril à 20h : Quatuor Vogler (Auditorium) – Concert6 avril à 20h : Vienne Budapest, les disso-nances (auditorium) - Concert8 avril à 20h : Rameau Bach Leclair (Audito-rium) – Concert12 avril à 20h : Dark Matters (Auditorium) – Danse13 avril à 20h : Trio Pennetier Pasquier Pidoux (auditorium) – Concert15 avril à 20h : Un week end avec Bach, la passion selon st Mathieu (Auditorium) – Concert16 avril à 16h : Un week end avec Bach, Bach et ses prédécesseurs, goûter exceptionnel (Grand Théâtre)17 avril à 15h : Un week end avec Bach, concertos brandebourgeois (Auditorium) – Concert

Théâtre Dijon Bourgogne4 avril à 20h : L’homme–Jasmin (Parvis St Jean) Du 12 au 15 avril : Musset dyptique : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée/ On ne saurait penser à tout (Parvis St Jean)

La Vapeur1er avril : Hit By Moscow + ModibiK + Oslow - Pop Folk/Chanson2 avril : The Do + Christine and the Queen- Folk Rock6 avril : Kid Congo & The Pink Monkey Birds + King Automatic - Rock’n’Roll7 avril : Gildas Boclé Quartet + étudiants du dpt Jazz du CRR de Dijon - Jazz

8 avril : Deerhunter + Lower Dens - Pop9 avril : Elektriks Collection + Honeycut + Pigeon John + Antonionian - Groove12 avril : Catherine Ringer - Chanson13 avril : Asa - Soul15 avril : Julian Perretta - Pop16 avril : Katherine + Twin Twin - Ovni20 avril : Yann Tiersen + Nestor Is Bianca- Rock alternatif22 avril : Selah Sue - Soul / Reggae29 avril : La Rumeur + Tremplin Rap - Hip Hop30 avril : Xpression Festival : Xpress Yourself Battle - Hip Hop

Latitude 21Jusqu’au 16 avril : Biodiversité et DarwinJusqu’en août 2011 : Face à face : la faune locale grandeur nature

ZenithDu 1er au 3 avril : Mozart l’opéra rock 5 avril à 20h : Australian Pink Floyd Show 8 avril à 20h30 : Bernard Lavilliers 10 avril à 15h : Symphonie équestre – SpectacleLes 13 et 14 avril à 14h30 et 17h30 : Scooby Doo et les pirates fantômes – Jeune public14 avril à 20h30 : Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus – Théâtre15 avril à 20h30 : Génération Danse Machine, la tournée des années 90 - Musique16 avril à 15h et 20h30 : Les plus grands ballets classiques – DanseDu 22 au 24 avril : Holiday on Ice - Danse

Salons, foires...Dijon CongrexpoDu 9 au 10 avril : Salon + Si Affinités10 avril : salon Concours des bovins de Pâques

Monde associatifMJC Bourroche ValendonDu 12 au 30 avril : Exposition «C’est ici chez vous» de Lorette Moissenet16 avril à 20h30 : Que le diable t’emporte (salle Eugène Fyot) – Théâtre

MJC Dijon Grésilles9 avril toute la journée : Workshop stage multi-danses

Mercredi 6 avril à 20hSalle des Fêtes de Chenôve

Billetterie à l’Escale Charcot – 5 rue Armand ThibautOuverture: lundi-vendredi du 14h à 18h et mercredi de 10h

à 12h et de 14h à 18h - 03 80 51 55 70 6 euros plein tarif - 3 euros demi tarif (- 18 ans, familles

nombreuses, enfants scolarisés à Chenôve, chomeurs, étudiants, bénéf. RSA, allocation adulte handicapé, carte

culture étudiant, carte Pass’Port Culture)

www.ville-chenove.fr

© Julien Piffaut

Trio Pennetier Pasquier Pidoux le 13 avril à l’Auditorium de Dijon

Dyptique dédié à Musset du 12 au 15 avril au Théâtre Dijon Bourgogne

© G

uy Vivien

Les sorties du mois en un clin d’oeil

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Diversions Edition Bourgogne

CHALON-SUR-SAÔNE

Spectacles, concerts, théâtres...

L’Auditorium, Conservatoire du Grand ChalonDu 5 au 9 avril : Kontakt sonores, 3ème festival de musique électronique et électroa-coustiqueLes 12 et 13 avril à 20h : Orchestre école- Concert symphonique16 avril à 18h : Brass Band, printemps été 2011 - Concert

Espace des Arts 6 avril à 20h : L’imparfait - Jeune publicDu 12 au 14 avril à 20h : Leaves (feuilles) – Théâtre15 avril à 20h : Oyo – Concert

La Péniche1er avril : Qwel & Maker + DJ - Hip Hop

Nicéphore Cité (et autres lieux)

Du 4 au 9 avril : Festival Kontact Sonores4 avril : La leçon de musique de Pierre

Schaeffer - Documentaire projection5 avril : Carton Park (Gangpol & Mit + Juicy Panic) + Deco: Little Dream Factory avec Infrapooh - Conte électro-rock interactif6 avril : Erik M + Quentin Rollet + Bernard Lubat - Concerts de musique improvisée7 avril : Emmanuelle Gibello + Frédéric Acquaviva + Eric Van Osselaer - Concerts multidiffusion + vidéo8 avril : Bernard Parmegiani + Beatriz Fer-rayra - Diffusions en acousmonium9 avril : Tep + Fat 32 + BeaucoupBeaucoup + Dj Scratch Face AKA Jerus + Jankenpopp + Candie Hank + Eniarof + Soirée Youtube chez Aby Warburg - Soirée électroshock

Détails du programme et lieux : www.kontactsonores.com

ExpositionsMusée Nicéphore NiépceJusqu’au 15 mai : Ice : Antoine d’AgataBLV 4, conversation entre œuvresNouvelles frontières, le paysage dans la pho-tographie contemporaine

MÂCON

La Cave à Musique2 avril à 21h30 : Big love and the Heartbrea-kers/ Crash Normal – Garage rock/Rock garage3 avril à 21h : Gablé – Rock bricolé9 avril à 21h : Zone libre vs Casey &B. James – Rock hip hop13 avril à 15h30 : Contes, ciné concert – Jeune public16 avril à 20h30 : Frédéric Fromet – Chanson humoristique22 avril à 21h : TD+ / Clinton Ferron – Dub/ Reggae29 avril à 21h : Billie / Little Ballroom – Chanson électrique/Chanson punk

Mâcon Scène nationale1er avril à 20h30 : Ministre – Théâtre6 avril à 20h30 : Danser à perdre la raison – Danse10 avril à 17h : Images symphoniques – Musique12 avril à 19h30 : Nam-Bok, le hableur– Théâtre15 avril à 20h30 : Têtes raides - Chanson

Les 14 et 15 avril prochains, des actions seront programmées au lycée Niépce de Chalon-sur-Saône dans le cadre de la Semaine de l’industrie et de l’Année In-ternationale de la Chimie. L’occasion de présenter les applications de la chimie dans la vie courante, mais également les filières proposées à l’Université de Bour-gogne.

Pôle scientifique mis à l’honneur et pro-clamé Année Internationale de la Chimie (AIC) en 2011, la chimie a été décrite comme telle par le siège de la Fédération africaine des Associations de Chimie :

« La chimie est essentielle à notre com-préhension du monde et du cosmos. De plus, les transformations moléculaires sont au cœur de la production de nourriture, de médicaments, de carburant, et d’in-nombrables produits manufacturés et d’extraction. Tout au long de l’année internationale de la chimie, le monde entier célèbrera cette science et ses ap-ports essentiels à la connaissance, à la protection de l’environnement et au dé-veloppement économique ».

Pour honorer la chimie sous toutes ses formes, plusieurs thématiques seront dé-veloppées. L’objectif est notamment de susciter l’envie d’étudier la chimie. Dans toute la France, de multiples ani-mations auront lieu : colloques, exposi-tions, journées portes ouvertes, anima-tions, rencontres-débats… L’université de Bourgogne fait partie intégrante du projet. Inaugurée le 10 février 2011 à l’UFR Sciences et Techniques de l’Université de Bourgogne, l’Année internationale de la chimie agit en interaction avec les socié-

tés Oncodesign, Rhodia, Air Liquide et CheMatech. Par ailleurs différents labora-toires universitaires tels que le laboratoire Interdisciplinaire Carnot de Bourgogne, les laboratoires de l’Université de Bour-gogne et l’Institut de Chimie Moléculaire s’étaient associés à l’événement. Ils ont abordé les thèmes chimie et territoire, chimie et avenir de la planète, ainsi que les innovations qui améliorent notre quo-tidien.Dans le domaine de la chimie, l’univer-sité dénombre 400 étudiants en licence, 110 en master, 65 doctorants et 45 ensei-gnants chercheurs. On recense égale-ment deux laboratoires de chimie : l’ICB et l’ICMUB.

Les 14 et 15 avril prochains, les animations seront variées. Le lycée Niépce conviera collégiens, lycéens et enseignants en sciences à un atelier « Semaine de l’indus-trie et Année Internationale de la chimie». L’Université présentera ses laboratoires et ses filières de chimie. Une conférence di-rigée par le professeur Jean-Pierre Cou-vercelle : « Les polymères dans notre quotidien et l’enjeu de la recherche pour l’emballage des produits alimentaires » sera notamment donnée. Une exposition « A la découverte des polymères » l’ac-compagnera. Une autre conférence par le professeur Gilles Bertrand « le futur des matériaux, les matériaux du futur… » sera suivie par une présentation des forma-tions existantes dans le domaine. Plusieurs tables rondes seront en outre animées par des industriels de la chimie.

- Caroline Vo Minh -

www.u-bourgogne.fr

© Jessica V

uillaume

Festival F’Rrom, sur les traces des cultures Rom ! du 2 au 8 avril dans divers lieux sur Dijon

L’Université de Bourgogne inaugure l’Année internationale de la chimie

Rencontre entre une étudiante chercheuse et des enfants, organisée par la Mission Culture Scientifique de l’Université de Bourgogne, qui proposera elle aussi des animations cette année autour de la chimie

5

Page 6: Diversions Bourgogne avril 2011

Repérages 6

Êtr’Ange, Festival de Curiosités à MontbardDu 2 mai au 2 juin, la municipalité de Mont-bard consacrera un mois plein à l’art. L’art dans tous ses états qui s’exprimera à travers la musique, le théâtre, la danse, les arts plas-tiques divers mais aussi l’écriture, le cirque, le cinéma… Un festival de Curiosités à suivre dans différents lieux de Montbard et en déambulation. L'inauguration est prévue le 3 mai avec la venue du "Cirque d'anges heu-reux", à 20h30 à l'Espace Paul Eluard, dans le cadre des Mardis de Montbard.

La thématique de cette première édition joue avec les mots. « Êtr’Ange ». Telle est la contrainte imposée aux artistes… Chacun in-terviendra donc autour de ce thème vaste et propice à la digression. L’ange synonyme de liberté, de distance avec le monde réel propre aux artistes, légèreté, évasion...

En juin 2010, la municipalité proposait au plasticien Fabien Ansault d’investir une vieille boucherie à l’abandon pour y concevoir une installation. L’occasion pour l’artiste de tracer un sanglant parallèle entre nos bou-cheries alimentaires et les millions de victimes des grands conflits mondiaux. Cette expo-sition fut aussi le point de départ du festival de Curiosités. A l’heure où les beaux jours sont de retour, la ville de Montbard souhaite donc aiguiser l’appétit des visiteurs en leur proposant un menu conséquent à base de poésie, arts visuels, cirque, musique et autres disciplines artistiques.

Des endroits atypiques comme les sous-sols du musée des Beaux-arts accueilleront des manifestations, manière originale de décou-vrir ou redécouvrir les rues de Montbard et son patrimoine. D’autres lieux seront de la partie : Tour de l’Aubespin, Bibliothèque, Of-fice de Tourisme, Espace Paul Eluard, Berge de la Brenne, Café Culture Coloriage, Am-phitrite, MJC André Malraux, Parc Buffon, Hôtel Buffon, cinéma, sous-sol de la mairie et même… un cimetière. L’objectif est bien d’investir la ville entière durant un mois.

ExpositionsLes expositions diverses, peintures, sculptures, installations, constitueront une part impor-tante du festival. Des propositions où l’es-thétique côtoiera bien souvent la réflexion. A la Tour de l’Aubespin, Ben Ahmed Philippe proposera ainsi La migration des nids, sculp-ture/installation mise en musique par Mickaël Santos. Linet Andrea, peintre et dessinatrice, tissera en quelque sorte un fil rouge du fes-tival puisqu’on la retrouvera dans plusieurs propositions. Egalement trapéziste et chan-teuse – compagnies Archaos, Cahin Caha -, l’art du cirque tient évidemment une place importante dans ses œuvres. Son exposition Cirques d’anges nous donnera un aperçu de son travail. On retrouvera aussi ses œuvres dans la ville et au Musée des Beaux-Arts. L’ange, thème central de ce premier festival de Curiosités, on le retrouvera également en photographies (Sonia Blanc), en calendrier au centre aquatique Amphitrite, sous forme d’oiseaux (les « Mes’Anges d’Eric Billion au Parc Buffon)…

Quant à Fabien Ansault, il proposera une nouvelle création, Panurge, pour dénon-cer cette propension de l’être humain à se comporter comme les moutons en suivant le courant, au mépris du libre arbitre et de la réflexion personnelle. Au sous-sol du Musée des Beaux-Arts, le mouton de Fabian Ansault prendra l’apparence de ses fameux totems inquiétants créés à base de matériaux de ré-cupération. Nouvelle pièce de son cabinet de curiosités en phase avec Êtr’Ange.

Certains spectacles feront aussi la place au croisement des disciplines à l’image de celui proposé par Kamma Rosenbeck avec Benoît Jayot et Linet Andrea au Musée des Beaux-Arts le 22 mai à 14h et 15h30. Un spectacle qui mêlera voltige et chants bulgares. Le Centre Culturel de la Région Montbardoise présentera quant à lui Aux Anges, dans le cadre d’Artistes en Fête. Plusieurs artistes mêleront leurs savoir faire pour un spectacle oscillant entre musique, théâtre, poésie et performance. A suivre à l’Espace Paul Eluard le 7 mai à 20h30.

Mobilisation locale et créationLe festival de Curiosités mettra aussi en lu-mière les forces vives locales de Montbard puisqu’ont participé l’Ecole de danse du conservatoire sur un spectacle chorégra-phique dans le cadre d’ateliers. Quelques cent danseurs prendront part au spectacle sur des musiques de films et des partitions de

compositeurs classiques et contemporains à l’Espace Paul Eluard, le 14 mai à 20h30 et 15 mai à 15hLes élèves du Lycée Professionnel Eugène Guillaume ont collaboré quant à eux avec l’artiste Bénédicte Havet à la conception d’une sculpture monumentale représentant un ange prenant son envol. Le festival Êtr’Ange favorise ainsi la création tous azimuts, et de nombreuses pièces ou spectacles seront conçus à cette occasion. Citons par exemple des œuvres d’Andrée et Jean Moiziard, artistes bourguignons résidant

à Aisey-sur-Seine, ainsi qu’une quinzaine de peintures sélectionnées et visibles à l’Office de tourisme… Philippe Deutsch a quant à lui produit une série de photographies qui seront imprimées sur des bâches de 3m sur 1m50, une vingtaine d’images qui baliseront un parcours dans la ville.

Êtr’Ange, ce sera également des déambu-lations à travers la ville, ses rues, ses parcs, de jour comme de nuit. Nathalie Guéraud nous dira « Les mots d’Angelle », un drôle de personnage qui possède un Arbre dont les feuilles sont des mots et des poèmes offerts aux passants. Du rock avec l’Open Rock du conservatoire dans une nouvelle formule le 7 mai à 20h30 à l’Espace Eluard. Des contes avec Claudie Obin à la Bibliothèque le 21 mai à 16h, du vocal burlesque avec les Amulec-teurs à la Bibliothèque le 10 mai à 20h30, des projections de films et de documentaires dont Les ailes du désir de Wim Wenders et Ricky de François Ozon au cinéma le 20 mai dès 20h30.Tout un programme dont nous développe-rons certains aspects plus en détail dans le numéro de mai de Diversions.

- Dominique Demangeot -

Êtr’Ange, Festival de Curiosités, Montbard, du 2 mai au 2 juinProgramme complet : www.montbard.com

La thématique de l’ange a inspiré les artistes amateurs et professionnels à l’occasion de la première édition du festival

La Tour de l’Aubespin sera l’un des nombreux lieux investis par le festival à Montbard

Panurge de Fabien Ansault

Un extrait de la série de photos qui seront présentées par Philippe Deutsch

© Fabien A

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© Philippe D

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Lucellino de Ingo M

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A l’heure où les beaux jours sont de retour, la ville de Montbard souhaite donc aiguiser l’appétit des visi-teurs en leur proposant un menu conséquent à base de poésie, arts visuels, cirque, musique et autres disci-plines artistiques.

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Musiques 7

Kill Your Pop #8

Yann Tiersen à La VapeurYann Tiersen viendra présenter à La Vapeur son nouveau projet Dust Lane. L’artiste fait prendre à sa quarantaine un virage rock, et nous donne à voir une facette de sa person-nalité musicale que l’on ne soupçonnait pas.

Loin des climats d’un Paris fantasmé chez Amélie Poulain, Yann Tiersen navigue à pré-sent dans des eaux autrement plus bruitistes. On voyait la chose venir depuis quelques al-bums, cette envie d’ouvrir l’horizon musical à d’autres couleurs. C’est définitivement chose faite avec l’album Dust Lane sorti en octobre dernier. Yann Tiersen prend son temps sur huit morceaux qui s’étirent en longueur et instal-lent des climats progressifs, l’artiste triturant les sons, explorant de nouveaux chemins rythmiques et mélodiques, répétant, super-posant les motifs. Des morceaux plantant un décor entre rock et électronique, magma épique qui renouvelle l’art de Tiersen.

Le musicien fait honneur à ses ancêtres bre-tons sur ces esquifs soniques. Il voyage loin pour faire avancer sa musique. Pour l’assis-ter dans cette nouvelle croisière sonore, il a convié Matt Elliott et Syd Matters, deux ar-tistes qui savent mieux que quiconque quitter les terrains balisés de la pop.

Le nom de ce nouvel album s’inspire d’un séjour de Tiersen à Gaza et des routes pous-siéreuses de la bande de terre palestinienne, dont le bruit et la fureur résonnent dans le bien nommé Palestine. Tiersen n’oublie pas les chœurs, sur ces morceaux dont l’exalta-tion nous rappelle par moments les Cana-diens d’Arcade Fire. L’artiste a empoigné Moogs et boucles de guitares saturées, pour quitter la traditionnelle – sempiternelle ?

- configuration couplet-refrain. Cela n’em-pêche pas la mélodie de percer souvent– Chapter 19, Amy, Dust Lane – même si Yann Tiersen fait preuve d’une furieuse envie de liberté sur ce nouvel album. C’est dans son île d’Ouessant qu’il a conçu Dust Lane, af-franchi d’Amélie Poulain… mais aussi de sa maison de disques. Un artiste libre en somme.

- Manu Gilles -

Yann Tiersen, + Nestor Is Bianca, La Vapeur, Dijon, 20 avril - www.lavapeur.com

C’est reparti pour une nouvelle édition du festival Kill Your Pop. Cette huitième mou-ture du festival propose une fois encore une série de concerts dans plusieurs lieux dijon-nais, de la Péniche au Consortium, de la Ga-lerie Interface à La Vapeur, en passant par le bistrot Quentin, le Chez Nous et le Flanne-ry’s.

Du voyage en eaux sombres avec le punk aux tendances psychédéliques de Tristesse Contemporaine au post punk minimaliste mais racé du trio londonien The Notes, Kill Your Pop promet une fois encore son lot de découvertes musicales. On n’hésitera pas à aller faire un tour du côté du Bistrot Quen-tin le 9 avril à 20h - entrée libre -. Avec son mélange de pop krautrock et de folk, La Féline est un trio soutenu par Les Boutiques Sonores (label et disquaire itinérant) qui al-lie avec brio et en toute simplicité des sons vintage (vieux claviers, batterie, guitare) et défendent deux EPs remarqués sur pas mal de scènes (dont les premières parties d’Elvis Perkins, Alister…). Le nouveau single Wolf & Wheel issu du dernier EP éponyme - tout en guitares généreuses et chœurs célestes - est un bon moyen de découvrir le groupe.

DeerhunterLa « grosse » soirée aura bien sûr lieu le 8 avril à La Vapeur avec la venue de Deerhunter, dont le dernier album Halcyon Digest sortait en septembre dernier. Emmené par sa figure de proue décharnée Bradford Cox, le

groupe qui a porté la pop vers de nouvelles terres d’expérience sera à Dijon pour présen-ter ses nouveaux morceaux. Après son projet Atlas Sound, Cox est de retour et laisse plus de place à ses collègues du groupe. Au pro-gramme, des climats éthérés - Desire Lines, Fountain Stairs -. Même si leur pop appuie parfois sur l’accélérateur - Revival, Memory Boy -, Halcyon Digest demeure avant tout

un album armé de mélancolie et d’am-biances planantes. He Would Have Laughed montre aussi le talent de Deerhunter pour sur-fer sur une vague noisy, héritée notamment du shoegazing des années 90. Après le déjà mythique Microcastle / Weird Era Cont. et ses tortueux morceaux, la galette paraît au final moins produite que les précédents opus, cer-tains morceaux sonnant même clairement

lo-fi, une simplicité qui n’exclut pas cepen-dant un vrai sens du songwriting parfois ré-jouissant – le lumineux Memory Boy -. L’art de la concision. Deerhunter sera accompagné par Lower Dens, formation emmenée par Jana Hun-ter, indie-folk atmosphérique, tendance new wave, lo-fi là encore, qui devrait constituer un hors d’œuvre de choix à Deerhunter.

- Manu Gilles, Simon Grangereau -

Festival Kill Your Pop #8, du 7 au 10 avril, Dijon, di-vers lieux - http://killyourpop.blogspot.com

Deerhunter à suivre le 8 avril à La Vapeur

The Notes le 9 avril à La Péniche

© N

atalie Curtis

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Musiques 8

Festival Rolling Saône à GrayCinq ans. Date importante pour un festival qui porte l’événement à un autre niveau. Cinq années qui prouvent qu’un rendez-vous culturel a su se pérenniser malgré les diffi-cultés inhérentes à ce type d’événement. Les spectateurs s’apprêtent à retrouver la fameuse halle Sauzey à Gray et son festival Rolling Saône. Après No One Is Innocent, Super-bus, Luke entre autres artistes, l’événement graylois conviera une nouvelle fois plusieurs têtes d’affiche qui seront accompagnées de quelques découvertes dont des groupes de la région : Livin In A Tree House, Matier et Na-zka. Voici un premier point sur la program-mation 2011 récemment dévoilée. On notera une fois encore la politique tarifaire des plus intéressantes. Le Pass' 2 jours est en effet pro-posé à seulement 25€.

Vendredi 13 mai

Guillaume GrandS’il a commencé à faire de la musique de manière relativement tardive à 21 ans – il en a aujourd’hui 27 -, son morceau Toi et moi a connu récemment un beau succès sur la toile. Guillaume Grand publiait à la rentré dernière son premier album L'amour est laid. Au programme, une guitare, une voix dou-cement fêlée et quelques arrangements dis-crets. Les mélodies accrocheuses de la pop et la concision de la folk – des accords élec-triques se font aussi entendre parfois - pour ce premier essai bien amené.

MelissmellCe vendredi fera honneur à la langue fran-çaise puisque c’est la jeune Melissmell qui sera ensuite conviée à Gray. Son premier al-bum Ecoute s'il pleut est sorti en début d’an-née et fait déjà beaucoup parler de lui. Dès la première piste Aux armes, où la jeune artiste détourne pour mieux le remettre en question notre hymne national, Melissmell alias Méla-nie s’inscrit dans une tonalité contestataire. S’il est facile de s’indigner, il est déjà moins commode d’y mettre les formes. C’est pour-tant ce que fait Melissmell ici avec un pre-mier album de rock/pop réaliste, éclairé de beaux arrangements – Je me souviens, Viens -. Petite anecdote pour nos lecteurs francs-comtois, la chanteuse a convié sur Ecoute s’il pleut Thomas Nicol, le violoncelliste d’Alde-bert. Une fille à suivre assurément…

Sergent GarciaRolling Saône cette année sera aussi l’oc-casion de retrouver Sergent Garcia et ses couleurs festives. Autour de Bruno Garcia, le groupe a parcouru le monde avec sa mu-sique qui mêle reggae, ragga, groove, folk et même R’n'B.

Soldat LouisInutile de présenter la formation qui devrait assurer une soirée placée sous le signe du rock et de la Bretagne.

LysDans la lignée de Rhesus et Bliss, Lys, toute jeune révélation pop rock, viendra présenter ses premiers morceaux dont certains figure-ront probablement sur leur premier album prévu pour 2012. Les bretons pratiquent une pop rock anglo-saxonne léchée.

Samedi 14 mai

Philippe KaterineLe dandy trash fera escale à Gray pour inter-préter sur scène les morceaux de son dernier album qui en avait mis une couche de plus dans le décalage et l’ironie. On retrouvera également les grands tubes du bonhomme dont 100 % VIP et J’adore, tandis que Phi-lippe pèlera sa banane sur scène...

ShakaponkShakaponk apportera son rock expérimen-tal, hip-hop, funk avec des textes naviguant entre français, espagnol et anglais. L’identité visuelle très appuyée du groupe sert un gros son qui n’est pourtant pas dénué de pro-fondeur, de par l’éclectisme de la musique, du rock le plus fougueux à l’électro la plus travaillée, des phrasés ragga aux autres in-fluences ethniques.

NadamasLa scène locale est évidemment représentée avec ce groupe qui pratique un mix entre ska/reggae revendicatif et couleurs espa-gnoles.

StarlinersA découvrir également les jeunes Starliners et leur pop rock échevelée. Le premier album arrive, lui, cet été.

- Manu Gilles, Sébastien Marais -

www.rolling-saone.fr

© Yann O

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Théâtres 9

Paul Cox dessine le Théâtre Dijon Bourgogne

Chalon dans la Rue prépare ses 25 ansMi-avril, Chalon dans la Rue annoncera la nouvelle programmation officielle du festival qui se tiendra cette année du 20 au 24 juillet. Tandis que l’équipe s’active pour préparer la cuvée 2011 qui sera celle des 25 ans de l’évé-nement, Diversions fait le point sur cette édi-tion anniversaire à venir et le rôle ô combien important de l’Abattoir en tant que lieu de résidence pour les compagnies.

Le festival peut d’ores et déjà nous annoncer pour cette année de grosses compagnies avec des projets conséquents. Des artistes emblématiques des arts de la rue à l’image d’Osmosis qui travaille autour du photorepor-tage et de la danse, en collaboration avec le reporter de guerre Patrick Chauvel. Citons encore les Quidams qui traitent de société et d’environnement. Cette année les théma-tiques sont assez fortes et en prise avec l’ac-tualité. Des compagnies qui avaient eu du succès il y a deux ans reviennent. « On n’est pas dans l’idée de chercher une thématique particulière », explique Cécile Lamalle, res-ponsable de la communication. « Il est vrai qu’il y a deux ans, Pedro Garcia avait axé sur la danse contemporaine car les créations s’y prêtaient ». Il y a aussi l’envie de montrer que le festival est devenu mature avec une programmation réfléchie. Dans le off, sur 800 compagnies qui ont postulé, Chalon dans la Rue en choisira 150, privilégiant la qualité à la quantité.

Les résidences à l’AbattoirLes compagnies en résidence à l’Abattoir ne participeront pas forcément à Chalon dans la Rue. « Même si on est souvent coproduc-teurs de ces compagnies », explique Cécile Lamalle. « On peut aussi retrouver ces artistes

sur les Quartiers de Lune ». Ce projet débuté en septembre 2008 s’installe sur Chalon sur Saône, l’occasion de proposer du spectacle de rue « à petite dose » trois fois dans l’an-née… en attendant le festival. Les résidences sont aussi parfois une histoire de rencontre, comme avec la compagnie SF qui est pas-sée voir Pedro Garcia à la fin de l’année 2009. Le courant est passé et la compagnie a eu l’occasion de préparer son nouveau spectacle. « Pedro avait entendu parler du Petit Cirque des Tribuns qu’ils avaient fait

tourner avec le Théâtre Dijon Bourgogne ». La compagnie travaille également sur un projet de médiation dans les lycées et sera à nou-veau dans le « In » cette année avec leur der-nière création, dans le dispositif des Arts Pu-blics avec le Conseil régional de Bourgogne. L’Abattoir prête aux compagnies un local pour construire un décor ou répéter un spec-tacle. Le matériel, le chauffage, l’héberge-ment sont proposés aux artistes. « On est aussi dans du conseil artistique, s’il y a un chantieret que la compagnie a besoin d’un retour,

mais ce n’est pas formel ». Les compagnies peuvent, si elles le souhaitent, montrer une étape de travail lors d’une sortie de chan-tier. Les Commandos Percus qui sont passés par l’Abattoir en février sont venus sans leurs tambours et leurs pyrotechniques mais avec leur ordinateur. Ils ont rencontré un metteur en scène et un conseiller musical. « Pendant une semaine ils n’ont pensé qu’à travailler. On leur a mis à disposition un local et ils n’ont pas eu à se soucier de l’hébergement ou des repas », explique Cécile. « On est un terrain d’expérimentations de tous types. Ce peut être de la couture quand la compagnie vient créer ses costumes. La résidence varie en fonction des demandes et des projets. Quand Osmosis sont venus, ils ont utilisé les locaux pour danser, pour installer leur spec-tacle en condition réelle. Lors de la première semaine de résidence de la compagnie SF, ils n’avaient rien. Ils ont fait une semaine d’écriture, de répétitions, d’essais de textes ».

- Dominique Demangeot -

Chalon dans la rue, Chalon-sur-Saône, du 20 au 24 juillet – www.chalondanslarue.com

Depuis deux saisons, Paul Cox crée les vi-suels du TDB, en concertation avec François Chattot et son équipe. Nous lui avons posé quelques questions sur son travail au TDB et la manière dont il envisage son métier.

Comment s’est faite la rencontre avec le Théâtre Dijon Bourgogne ? J’avais fait un décor pour un petit opéra, L’histoire du soldat, où François faisait le nar-rateur. On s’était bien entendus et il avait continué à suivre mon travail.

Les deux affiches de saison s’assemblent comme les pièces d’un puzzle...L’idée de François était de présenter l’en-semble de la programmation comme une sorte de vaste récit. J’ai eu cette idée de réu-nir l’ensemble des affiches comme une sorte de puzzle pour chaque saison. Ce n’est pas la première fois que vous tra-vaillez avec un lieu culturel... Non. L’univers que je mets en place est proche de la commande faite et aussi du mien. Il ne s’agit pas d’être littéral mais plutôt d’attirer l’œil, d’asseoir l’identité du théâtre et de donner envie d’aller voir le spectacle !

On se souvient de l’arbre de Théâtre en mai l’année dernière. Une réflexion particulière avait été menée à cette occasion ? François a un souhait qui m’occupe aussi dans la plupart de mes activités : allier le sa-vant et le populaire. Pour le festival, on était à la recherche de visuels très simples, forts. La première année on avait imaginé des tréteaux. La seconde année il y a eu l’arbre. Pour le titre qu’avait choisi François, « Récits et racines », pour ancrer les pièces contem-poraines dans la tradition, l’image de l’arbre me semblait assez juste.

Cette année vous allez percher un funam-bule sur son fil...Oui François aime beaucoup la figure du fu-nambule, en référence au très beau texte de Genet. Il souhaitait aussi mettre le Parvis en lumière. On a eu l’idée de faire une effigie en trois dimensions, assez grande, qui sera instal-lée entre les deux tours du Parvis Saint-Jean.

Que nous réservez-vous pour la saison pro-chaine ? L’idée est de se recentrer sur le fait que le théâtre c’est avant tout des personnes face

à des personnes. Les visuels seront simple-ment des personnages en pied. L’ensemble des affiches mises bout à bout formera comme une troupe de théâtre.

Les affiches pour le TDB rappellent par cer-tains aspects le monde de l’enfance. Comme une naïveté, au bon sens du terme...J’ai le souci de rester dans une imagerie fi-gurative et populaire. Populaire dans sa destination mais absolument pas dans sa conception. Au fond pour l’imagerie d’Epinal ou l’imagerie populaire russe par exemple, il

s’agissait d’artistes qui n’étaient absolument pas ignorants, qui utilisaient un vocabulaire plastique loin des normes dans le « grand art» entre guillemets. Dans mon travail avec le TDB on est très loin également d’une certaine norme de graphisme, que je respecte, mais il y a une sorte de naïveté qui place tout cela un peu à part.

Vos autres travaux ressemblent-ils à ce que vous faîtes pour le TDB ? Le centre de mon activité, la peinture, n’y ressemble pas vraiment. Je fais beaucoup d’autres choses entre les scénographies, les affiches, les livres pour enfants...

Comment ménagez-vous la part artistique et la nécessaire contrainte d’une commande ?Je suis très sensible à la prise en compte des contraintes. Mon apport, ma sensibilité sont pour 50 % dans le travail.

Vous avez mené un workshop avec les beaux-arts de Dijon...J’ai demandé aux étudiants de plancher sur l’idée d’une commande publique du même genre que le funambule sur le toit du Parvis. Ils ont produit des projets dont certains seront réalisés durant le festival. L’ensemble des maquettes sera montré au Parvis la semaine après le festival.

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

Pour en apprendre plus sur Paul Cox, nous vous conseillons un ouvrage qu’il a publié en 2004 : le Cox Codex (Seuil), sorte de monographie dans laquelle l’artiste a réuni tous ses travaux. Cinq auteurs ont écrit sur les thèmes qu’il avait traités. L’idée étant de proposer ce livre bilan tous les dix ans... Le second ne devrait donc pas tarder à être édité ! Retrouvez la saison en cours au Théâtre Dijon Bour-gogne : www.tdb-cdn.com

La compagnie SF lors de l’édition Chalon dans la Rue 2010

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L’Abattoir prête aux compa-gnies un local pour construire un décor ou répéter un spec-tacle. Le matériel, le chauf-fage, l’hébergement sont pro-posés aux artistes.

© Paul C

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Danses 10

L’homme à tête de chou à la Scène nationale de MâconC’est un double hommage qui sera rendu le 12 mai à la Scène nationale de Mâcon. En clôture de la saison, ce sont deux artistes d’ex-ception qui seront évoqués sur scène. Serge Gainsbourg et Alain Bashung croiseront en effet de manière posthume leurs talents dans ce spectacle inspiré de L’Homme à la tête de chou de Serge Gainsbourg (1976) chanté, en-registré et réorchestré par Bashung avec De-nis Clavaizolle et Jean Lamoot.

Comme à son habitude Gainsbourg dé-ployait sur cet album-roman tout son ta-lent de compositeur et de parolier/auteur. Bashung collabora à ce projet chorégra-phique de Jean-Claude Gallotta quelques mois avant sa mort, enregistrant les chansons de L'Homme à la tête de chou et liant musi-calement les différentes parties de l’histoire entre elles.Le spectacle se décompose en effet en douze tableaux noir et blanc, pour quatorze danseurs. Du propre aveu de Jean-Claude Gallotta, L’Homme à tête de chou nous parle du dépouillement, de la violence et du désir.L’histoire est racontée en flash-back, douze chansons traitant de la relation amoureuse entre un journaliste à scandales et une jeune shampouineuse du nom de Marilou. Cette dernière lui étant infidèle, il l’assassine à coups d'extincteur avant de sombrer dans la folie, ‘’moitié légume moitié mec’’.

Bashung/GainsbourgBashung et Gainsbourg sont frères artistes et ‘‘oscillent entre gravité et légèreté de la même façon’’ explique Jean-Claude Gal-lotta. Le chorégraphe rappelle d’ailleurs que

Gainsbourg et Bashung avaient collaboré en 1982 sur l’album Play blessures. La bande son de L’Homme à tête de chou reflète la large palette musicale de Serge Gainsbourg : ‘’la chanson française de jazz, de musique afri-

caine, de Kurt Weill ou de reggae, en pas-sant par la pop’’, note encore Jean-Claude Galotta.

La chorégraphie L’Homme à tête de chou s’inscrit dans la continuité du travail de Jean-Claude Gallot-ta, une danse contemporaine allant se frotter à des esthétiques musicales variées (chanson rock, jazz, musique khmer, classique…). C’est aussi une aventure particulière dans le sens où le public visé sera nécessairement autre, plus large que celui qui se rend d’ordinaire dans les salles pour assister à des spectacles de danse contemporaine. La bande son convoque cependant des esthétiques et des styles opposés, avec une production qui s’éloigne grandement de la chanson française et populaire tradition-nelle. ‘’Alain Bashung a fait un formidable travail. Sans jamais trahir l'oeuvre d'origine, et avec toujours le plus grand respect, il a pro-longé les trente-deux minutes de chansons de Gainsbourg pour en faire une continuité d’une heure dix avec des parties musicales destinées à lier les tableaux entre eux’’, ex-plique Jean-Claude Gallotta qui a construit son ballet sur cette voie royale. Un spectacle baigné dans les couleurs en clair-obscur de Bashung, porté par ‘’l’ex-trême rigueur des désenchantés’’ dit encore le chorégraphe.

- Clélie Lebrun -

L’Homme à tête de chou, 12 mai à 20h30, Mâcon, Scène nationale - www.theatre-macon.com

‘‘‘Je voudrais avant tout rendre compte d'une atmosphère, façon music-hall sans les paillettes, ou alors des paillettes qui reflètent aussi bien l'angoisse d'être vivant que la jouissance de l'être encore’’ Jean-Claude Gallotta, chorégraphe

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11A Besançon

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Graeme Allwright en Tournée

du 28 avrilau7 mai 20h 25€ et 30€

De Belle à Barbara 11 mai 25€ et 30€

Marie-Paule Belle chante ses chansons en 1ère partie et chante Barbara la 2ème heure. Magnifique spectacle !Petit Kursaal de Besançon à 20h30. Points de vente habituels

Allain Leprest 2 juin 25€ et 30€

Chanson d’auteur. En marge des médias, c’est un des plus grands auteurs français ! 1ère partie : Clotilde MoulinPetit Kursaal à 20h30. Points de vente habituels

Pigalle 13 mai 15€ et 18€ (carte Rodia 13€)

Nouveau spectacle, nouvel album. Ça chante, ça bouge, ça joue ! Du grand Pigalle ! 1ère partie : Sharita ManushLa Rodia à 20h30. Points de vente habituels

• Accompagnement d’artistes et d’associations• Programmation de spectacles de chanson d’auteur

Les Fatals Picards 19 mai 24,90€ et 27€ (carte Rodia 22€)

Chanson d’auteur festive, engagée et Rock’n’Roll !!Une soirée pour s’éclater ! Yes ! 1ère Partie : Les BerthesLa Rodia à 20h30. Co-prod NG prod et 5 étoiles . Points de vente habituels

1er Avril 2011 8€ et 12€

Clara Yucatan : Pop en français

La Lue : Chanson et humour

Anael Miller : Chanson réaliste

4 artistes au féminin !

adhérez et achetez vos places en ligne, tarif réduit : adhérents, étudiants, chômeurs

Maggy Bolle : Humour hard

le 28 avril : Chevigny St Sauveur au Polygone, le 29 avril : Théâtre de Morteau (Complet), le 30 avril & le 1er mai : Besançon Maison de Quartier de St Ferjeux (salle rénovée, bonne acoustique. 19h le 1er mai) le 4 mai : l’Oppidum Champagnole, le 5 mai : Théâtre de Gray, le 6 mai : Audincourt studio des 3 oranges, le 7 mai : cinéma Maiche. Points de vente habituels

«Jolie Bouteille», «Les Retrouvailles» …40 ans de chanson ! Accompagné par Erick Manana et Dina Rakotomanga.1ère partie : Alfred Massaï

Erick Manana quartet25 et 26 juin 18€ et 23€

Guitariste de renomée internationale, accompagnateur de Graeme Allwright. Musique Malgache et chanson française revisitées par un Maître ! 1ère partie : Matar (Besac)M. Quartier de St Ferjeux à 20h et 19h. Points de vente habituels

Une cave à Prague. C’est là que l’auteur a placé son personnage Hanta, presseur de vieux papiers qui nous conte sa vie passée à concasser des tonnes de livres. Pourtant, chaque jour, au mépris du danger, Hanta sauve quelques ouvrages du pilon.

La pièce de Bohumil Hrabal parle évidem-ment de la censure, car les livres que Hanta broie sont des ouvrages interdits par le pou-voir en place. Destruction des livres qui est également destruction de la pensée, tenta-tive d’annihilation de l’esprit critique. Sa « love story » à lui, Hanta la vit au contact des livres. Après Le Roi Lear et Médée, Laurent Fréchuret se penche cette fois sur l’un des auteurs phares de la littérature tchèque.

Le metteur en scène a adapté ici un court ro-man de Hrabal. Des bars de Prague, l’auteur tchèque a rapporté des histoires, dont cette anecdote d’un presseur de papier qui a né-cessairement attiré l’attention d’un écrivain tel que lui. Hanta va accomplir l’acte interdit entre tous : ouvrir ces écrits censurés et les lire, recueillant la parole de tous les écrivains bannis. Cet ouvrier autodidacte va ainsi ac-cueillir en lui le mystique et le philosophique, Kant et Jésus-Christ, improbable point de ren-contre des grands esprits de l’ère judéo-chré-tienne. Tout cela se passe dans une cave lu-gubre, au milieu des rats et des détritus.

Sur une toile blanche, Thierry Gibault évolue au gré des pensées dont s’abreuve Hanta. Des pensées qui sont comme une nourriture pour cet employé anonyme confiné dans sa cave. Il s’en nourrit, s’en gorge d’espoir – et

d’illusions aussi -. S’il jette aux oubliettes les pensées de centaines d’auteurs, il redonne vie une ultime fois à leurs écrits en en prenant connaissance.

Bohumil Hrabal parle en connaissance de cause, ayant connu tour à tour l’occupa-tion allemande en 1939, alors étudiant, puis l’invasion soviétique en 1968, lors de la ré-pression du Printemps de Prague. Les livres de Hrabal connaîtront eux aussi le pilon même s’il retrouvera une relative liberté de ton après 1977. L’écrivain produira alors des écrits où l’ironie le disputera à la poésie, une littérature qui, comme dans la cave de Han-ta, mêlera élévations de l’esprit et quotidien le plus trivial.

- Paul Sobrin -

Une trop bruyante solitude, Nouveau Théâtre, Besançon, du 5 au 9 avril –Spectacle également joué en décentralisa-tion à Baume-les-Dames mardi 29 mars 20h30, à Marnay samedi 2 avril 20h30 -

Une trop bruyante solitude au Nouveau ThéâtreCet ouvrier autodidacte va ainsi accueillir en lui le mystique et le philosophique, Kant et Jésus-Christ, improbable point de rencontre des grands esprits de l’ère judéo-chré-tienne. Tout cela se passe dans une cave lugubre, au milieu des rats et des détritus.

© François-Louis A

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Lords Of Altamont à La RodiaEncore un mois chargé dans la toute nouvelle Rodia avec des artistes en vue comme Mo-riarty le 14 avril, ou encore Asaf Avidan le 15. Le 3 ce sont les américains de Lords Of Alta-mont qui prendront d’assaut la scène bison-tine pour un concert que l’on imagine parti-culièrement surchauffé. Les franc-comtois de Madjive assureront leur première partie.

Le groupe œuvre avant tout pour l’esprit ga-rage, et une esthétique qui se rapproche de la beat generation et des bikers. Lords Of Al-tamont mettent en avant leur énergie brute et sauvage, ça joue vite, ça joue fort et leurs

deux albums ont été enregistrés dans un es-prit très live. Le punk rock, très peu pour eux… Ils comparent d’ailleurs des groupes comme Sum 41 ou Blink 182 aux… New Kids On The Block, c’est dire… Le groupe transpire, hurle, éructerait même parfois tant leur urgence de jouer est palpable en album et plus encore en concert. Les guitares rebelles se mêlent aux claviers vintage et le groupe nous ramène il est vrai au temps béni du punk des années 60, re-prenant d’ailleurs sur leur dernier album She Cried, de Jay & The Americans, groupe pop des années 60.

Capables de sérieux dommages collatéraux avec cependant toujours cette attention à la mélodie (un peu comme les suédois de The Hives), Lords Of Altamont pratiquent un rock à la frontière du punk et du métal, avec quelques éléments pop sixties pour embellir le tout.

- Sébastien Marais -

Lords Of Altamont + Madjive, La Rodia, Besançon, 3 avril - www.larodia.com

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Ouvrez les yeux 12

Topographie anecdotée du skateboardExcentricités #2 à Besançon

Le Frac Franche-Comté a récemment acquis une pièce de Raphaël Zarka réalisée en 2008. « Topographie anecdotée du skateboard » est une vidéo de 40 minutes issue du montage de documentaires, films et vidéos autour du skate. L’occasion de découvrir l’univers de ce jeune artiste qui n’a de cesse de traquer dans ses oeuvres la forme et le mouvement.

Traversant les époques – les films vont de 1964 à 2006 -, Raphaël Zarka s’intéresse aux lieux dédiés au skateboard et à ceux que s’ap-proprient les skateurs, hors des skateparks et autres zones autorisées. Le skate reste en ef-fet un sport - un art ? - de la rue. Les trottoirs, les rampes d’escalier, le mobilier urbain dans toute sa diversité constituent un terrain de pratique inépuisable pour les skateurs.

D’une certaine manière, la démarche de l’artiste peut être mise en parallèle avec celle des skateurs. Comme eux, il analyse son environnement et le détourne pour servir son propos. Raphaël Zarka est d’ailleurs lui aussi

féru de skateboard et son travail d’artiste est logiquement nourri par cet intérêt.

Comme on peut le voir sur l’oeuvre vidéo de Raphaël Zarka, le mouvement est une di-mension centrale dans son travail. La forme en est une autre, ces motifs qu’il étudie, poursuit et déniche au fil des siècles dans des contextes très différents. La vidéo s’accom-pagne d’une série de quatre photographies prises sur un terrain de bicross. Là encore, l’oeil de l’artiste cherche les formes, et nous démontre une fois encore que l’art est par-tout, pour peu que l’on veuille bien ouvrir suf-fisamment les yeux.

- Marc Vincent -

Exposition «Topographie anecdotée du skateboard», de Raphaël Zarka, Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier, jusqu’au 12 juin - Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 17h, les week-ends et jours fériés de 14h à 18h - www.frac-franche-comte.fr

« Notre vallée », c’est le titre de la nouvelle exposition qui s’ouvre à partir du 1er avril au premier étage du Musée du Château de Montbéliard. Sur près d’un millier d’œuvres d’art contemporaines, une centaine ont été re-tenues. L’occasion de porter un autre regard sur le fonds contemporain.

Il faut trouver l’origine du titre de cette nou-velle exposition dans un texte du célèbre ar-tiste montbéliardais Jean Messagier, peintre, sculpteur et graveur, qui prenait ici position dans les années 70 contre la construction du Grand Canal à travers son texte « Notre vallée ne doit pas mourir ». Le projet a été aujourd’hui enterré mais la fameuse Abstraction lyrique de Messagier, peinture aux gestes amples qui prô-nait un retour à la nature, est elle toujours bien vivante et vibrante. L’exposition obéit en quelque sorte à cet esprit d’ouverture propre à Messagier qui a passé une grande partie de sa vie en Franche-Com-té, non loin de Montbéliard, n’hésitant pas à mêler son art à de grandes manifestations populaires. Un artiste bien dans sa ville. Avec cette nouvelle exposition « Notre Vallée », l’ob-jectif est d’ailleurs de porter un regard nouveau sur les collections contemporaines du Musée. « J’appelle à une sorte de laisser aller de la part du spectateur », explique Aurélie Voltz, nou-velle directrice des Musées de Montbéliard. Une exposition sous forme de promenade, ni historique ni thématique, mais dans laquelle ont été retenus en premier lieu des critères es-thétiques.

Tableaux, sculptures, dessins et gravures des années 1950 à nos jours seront montrées, dont une grande partie pour la première fois. Des rapprochements ont été opérés pour faire ré-sonner entre celles certaines oeuvres. Des dia-logues, des interactions ont été suscités entre les formes et les couleurs. C’est donc une ap-proche sensible des oeuvres qui est suggérée ici.

L’occasion également d’opérer des interac-tions avec d’autres départements du musée. Art et histoire, archéologie, sciences naturelles, beaux-arts seront donc également convoqués pour décloisonner et faire se rencontrer les dif-férents départements. Ces incursions donne-ront également un autre éclairage sur le fonds contemporain du musée. « C’est l’occasion ou jamais de montrer des collections ou des objets qui ne rentrent pas dans nos collections permanentes », souligne Aurélie Voltz. Une ma-gnifique collection de costumes de théâtre, peu connue, devrait par exemple être mise en valeur prochainement. A la manière d’un ca-binet de curiosités, les musées de Montbéliard recèlent en effet un grand nombre d’objets qu’il serait dommage de laisser dans l’ombre.

- Dominique Demangeot -

Exposition « Notre Vallée », Musée du Châ-teau des ducs de Wurtemberg, Montbéliard, du 1er avril au 16 octobre 2011www.montbeliard.com

Notre Vallée au Musée de Montbéliard

Le collectif EnCasOù et l'Ecole Régionale des Beaux-Arts de Besançon organisent la seconde édition des Rencontres interna-tionales étudiantes de la performance. Du 12 au 14 avril à Besançon, attendez-vous à presque tout... Une trentaine d'artistes investiront plusieurs lieux, proposant des performances à la croisée des arts.

La performance connaît un regain d’inté-rêt parmi les jeunes créateurs. Cette forme artistique qui mêle plusieurs disciplines ne s’enferme sûrement pas dans une galerie ou une salle de spectacles. Si elle peut se dérouler dans un endroit dédié, elle prend aussi place dans les lieux publics, où les passants deviennent alors spectateurs...souvent malgré eux !

Lors d’une performance, l’artiste est dans l’action. L’oeuvre artistique existe alors par son accomplissement même. Ephémère, la performance doit marquer les esprits, être porteuse de sens ou offrir au specta-teur l’opportunité de construire sa propre

signification. L’artiste performeur dispose de l’environnement autour de lui, de son corps même - voire parfois de celui des per-sonnes autour - pour concevoir sa perfor-mance. Un acte pleinement social d’une certaine manière.

Sur plusieurs sites excentrés - Restaurant uni-versitaire du Grand Bouloie, La Rodia, Mai-son de l’étudiant, ERBA -, des performeurs de tous poils interviendront. Minimalistes ou kitchissimes, en musique, dans le silence le plus total ou baignées dans l’univers sonore ambiant, les performances perturbent en douceur ou de manière plus chaotique le flux de notre vie quotidienne, nous interro-gent et nous invitent à nous extraire, pour quelques minutes ou même quelques se-condes, de notre vie normale.

- Paul Sobrin -

Excentricités, du 12 au 14 avril, Besançon - Programme complet : www.erba-actu.com

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© Raphaël Zarka – im

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skateboard, 2008. V

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ollection Frac Franche-Com

té. Photo : C

ourtesy galerie Michel Rein, Paris

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TourismeEdition Bourgogne13

Le Château des ducs de Wurtemberg à Montbéliard www.montbeliard.fr

A partir du 2 avril, une nouvelle ex-position, « Notre Vallée » occupera le premier étage du Château de Montbéliard

Le duc Frédéric de Wurtemberg (1557-1608) - Anonyme

Sur son éperon rocheux, le Château des ducs de Wurtemberg domine la ville de Montbé-liard. Édifié au XIIIème siècle, il fait au-jourd’hui office de musée municipal abritant des collections d’histoire naturelle et archéo-logiques. Le bâtiment fait également la place aux beaux-arts et à l’art contemporain. On peut également y admirer des pièces de mo-bilier montbéliardais.

Autrefois divisé en deux parties séparées par un fossé, l’édifice a changé d’aspect au fil du temps. Le châtel devant a été dé-laissé vers le XIVe siècle et trois tours ont été construites sur le châtel derrière, à la fois dans un but défensif et utilitaire. Au XVe siècle, une tour ronde à bossage est édifiée, baptisée Tour Henriette du nom d’Henriette de Mont-faucon, comtesse de Montbéliard qui la fait reconstruire en 1424. La tour sud (Tour Fré-déric) est construite en 1594. De 1397 à 1793 le château sera la résidence des comtes de Montbéliard puis des ducs de Wurtemberg. A la destitution de la royauté, la zone est rat-tachée en 1793 à la République. Le château passe alors aux mains de l’armée. L’église Saint-Mainboeuf est démolie pour faire place à de nouveaux bâtiments sur l’actuelle es-planade. L’ensemble patrimonial sera no-tamment rénové et mis en valeur lorsque la ville de Montbéliard récupérera les lieux en 1930.

Le circuit historique L’ouvrage Mémoires d’un château, guide du circuit historique, édité récemment par la Ville de Montbéliard, présente le circuit pro-posé dans les deux tours du château. L’oc-casion pour les visiteurs de poursuivre chez eux la visite et d’en apprendre plus sur les di-verses transformations du bâtiment au fil des siècles.

La Tour HenrietteLa visite débute avec une première salle baptisée « Le château dans la ville », cave voûtée découverte au XIVème siècle ayant subi plusieurs travaux au fil du temps. Elle est actuellement occupée par des maquettes et des peintures expliquant le déve-loppement de la ville et la place du château. La deuxième pièce que nous fait découvrir l’ouvrage est la grande cuisine, entre les deux tours et le rez de chaussée. Certains vestiges de fours datant des XVIIIe et XIXème siècles y subsistent encore. A l’heure actuelle, du mobilier archéologique est ex-posé. Lors de divers travaux, un four circu-laire fut découvert, d’un diamètre estimé à 4,05 m et cité à plusieurs reprises dans les textes datant du XVIIIème siècle. La cave de la tour du puits est constituée de l’une des plus anciennes parties du châtel derrière. En-tièrement restaurée en 1989, la pièce se ca-ractérise par sa forme : voûtée en berceau de plus de 11 m de long. Elle comprend par ailleurs sept niveaux de sol de compo-sition différente. La découverte de cette cave a donné lieu à une grande fouille ar-chéologique. Deux périodes de construction témoignent de styles différents : blocs de calcaire taillés pour la partie ancienne et moellons calcaires grossièrement équarris pour la partie haute. Ces fouilles ont permis de découvrir des fragments de céramique, de verres et d’objets métalliques divers. Au cours des âges, la tour eut différentes appel-

lations : tour ronde, tour bossue, tour de l’ours, tour du septentrion avant son nom actuel.Dans la salle basse, on peut admirer les ves-tiges de l’église St Maimboeuf. A voir aussi notamment la salle d’armes avec ses cinq ouvertures, le « poêle d’audience » où le comte Frédéric recevait au XVIe siècle ses hôtes en audience, et l’impressionnante « grande bibliothèque » - 9,10m de diamètre et 4,50 de hauteur - qui accueille aujourd’hui des expositions temporaires. Le dôme de la tour avec son lanterneau à l’extrémité offre un panorama sur la chaîne des Vosges, la ville de Sochaux et le temple Saint-Martin.

La Tour FrédéricLa deuxième tour du château doit son nom au duc Frédéric de Wurtemberg. Ses cinq étages dénombrent une salle de garde, une partie de la grande cuisine, l’appartement des princesses, la salle Léopold Eberhard et une dernière pièce qui n’est pas intégrée au circuit. La salle Léopold Eberhard, ancien ca-binet de chasse, abrite actuellement armes de chasse et trophées animaliers. Une galerie accueille portraits et gravures de la famille ducale tandis que « l’apparte-ment des princesses » abrite des objets de la cour de Montbéliard. La salle « Maria Feodo-rovna » illustre le lien entre Montbéliard et la tsarine de Russie qui a appartenu à la famille Wurtemberg.

- Caroline Vo Minh -

Le Château des ducs de Wurtemberg

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Chroniques CD 14

POP FOLK ROCK

REMCollapase Into Now(Warner)

REM revient pour une nouvelle aventure studio. Quinzième album au style immédia-tement reconnaissable, Collapse Into Now retourne aux sources de la musique de REM. ÜBerlin, premier single, est une pressée pure jus du groupe d’Athens. Bien décidé à réi-térer le succès d’Accelerate en 2008, REM s’inscrit dans cette lignée même s’il semble développer encore plus son propos ici. Le groupe fait toujours des miracles sur les bal-lades comme Walk It Back, variation nostal-gique sur la fuite du temps même si l’album surfe sur une dynamique plutôt positive. Oh My Heart mêle à merveille accordéon et mandoline – fétiche mais discret instrument du groupe -. Les deux chansons qui suivent It Happened Today – featuring Eddy Vedder - et Everyday Is Yours To Win étant deux autres ballades comme sait en confectionner REM. Un disque solaire aux colorations folk rock où s’exprime la verve pop du groupe. REM ne révolutionne pas sa musique mais confirme son statut de formation à l’identité sonore très ancrée, en dépit de fréquentes remises en question stylistiques. Un retour aux glo-rieuses années 90 et en particulier au my-thique Automatic For The People. REM nous surprend même en fin de disque avec un duo vaporeux et bruitiste en compagnie de Patti Smith. - Dominique Demangeot -

INDIE POP ROCK

The Boxer RebellionCold Still(Absentee Recordings)

A entendre l’équilibre ménagé entre le chant aérien et la pesanteur rythmique qui ouvre l’album – No Harm -, on se dit que The Boxer Rebellion avancent toujours sur une corde raide entre pop satinée et rock ner-veux - les racés Step Out Of The Car et The Runner -. Formation au pied léger mais au style affirmé, tout à la fois empreinte de pe-santeur et d’une tendance à vouloir s’éle-ver. La lente montée en puissance ména-gée sur Caught By The Light nous le prouve une fois encore. Le groupe distille sa lumière avec parcimonie, guidé par la voix habitée de Nathan Nicholson. On pense à Arcade Fire par moments, à écouter ces morceaux exaltés. Leur sens consommé du songwriting mêle habilement éléments pop, renforcés par une touche de rock et une bonne dose d’ambiances planantes, musique qui se joue des contrastes comme dans Both Sides Are Even où une batterie au tempo militaire côtoie contre toute attente un arrière-plan céleste. Ce troisième opus supervisé par Ethan Johns - Kings Of Leon, Ryan Adams – dispose d’une production à la hauteur. Ce n’est pas la ballade neigeuse Doubt, où la voix de Nathan Nicholson vient tutoyer dans les hauteurs celle de Thom Yorke, qui prou-vera le contraire. - Manu Gilles -

SOUL DUBSTEP

James BlakeEchoes(Polydor)

James Blake, c’est à la fois une voix chaude et un parti pris clairement électronique. On ne trouvera cependant pas grosses parties de basse et beats mastocs. La dubstep de James Black est emplie de torpeur et de sé-rénité. Le Britannique mêle électro minima-liste et formation classique, produisant avec Echoes un premier essai plus que convain-cant. Tout d’abord parce que son art re-pose sur une écriture extrêmement fine et l’usage magistral des silences. Ensuite parce que cette musique ne ressemble à rien de ce qu’on a déjà pu entendre, les breaks distillés avec parcimonie s’accommodant de partitions au piano et de voix plus ou moins déformées au gré de l’inspiration du musicien. Limit To Your Love, reprise de Feist transcendée en une subtile ballade electro soul, se voit soulignée de peu de choses, quelques notes de piano, fins arrangements vocaux et quelques sons synthétiques en toile de fond. Délicats édifices au service d’une voix soul et inspirée – la prédilection de l’artiste pour le gospel est même trahie de belle manière sur Measurements. Hybri-dations électro/classique toute en nuances, entre-deux troublant d’où émane une dis-crète dissonance, fil conducteur d’Echoes. - Bertrand Demornieux -

INDIE POP ROCK ELECTRO

RadioheadThe King Of Limbs(XL Recordings)

C’est dans une grande cohérence que Radiohead sort son nouvel album, savant mélange d’électronique et d’acoustique. Bloom ouvre les réjouissances et sur un ar-rière-plan sonore tissé de percussions dés-tructurées, le fantomatique Thom Yorke plane comme à son habitude, tandis qu’enfle à mesure une dense texture de cuivres et de machines. Les guitares arrivent sur Morning Mr Magpie sous-tendu d’un groove sismique, partition urgente et resser-rée, mais là encore la mélodie perce. Ra-diohead creuse son sillon bruitiste et à partir de Lotus Flower, la ligne sonore, toujours aus-si radicale, retrouve pourtant un format plus habituel, premier single résumant assez fidè-lement la teneur de cet album, fusion réussie entre musique exigeante et défricheuse, et vélléités pop. Codex est la pierre d’angle de l’album, downtempo abyssal où cheminent piano et voix, orné de discrètes touches de cuivres et de cordes. Give Up The Ghost confirme cette voie intimiste empruntée par Radiohead au gré de flux et reflux sonores orchestrés de main de maître. Ça promet des instants scéniques d’exception, de la part d’un groupe qui donne à l’expression rock alternatif tout son sens. - Dominique Demangeot -

POP

Lykke LiWounded Rhymes(LL Recordings/Warner)

Désormais responsable de son propre label, la jolie Lykke Li revient avec un disque tout en percussions et en impeccables mélodies. La Suédoise a franchi un cap et maitrise désormais pleinement sa musique, au croi-sement de l’electro et de la pop. Plus homo-gène que son prédécesseur (Youth Novels, 2008), ce deuxième album met en avant les rythmes organiques et tribaux. Lykke ne fait pas spécialement dans la nuance, elle a pris le parti des percussions, d’arrangements très bruts, sans fard. Love Out Of Lust et Jerome sont, eux, basés sur des rythmes lourds, impo-sants qui prédominent, mais quelques cla-viers viennent se glisser ça et là. Youth Knows No Pain convoque ainsi un orgue Hammond un peu fou. On retrouve aussi beaucoup de choeurs... et cette voix en suspension, tou-jours belle et unique. Get Some est quant à lui un titre presque diabolique qu’aurait sûrement apprécié Screaming Jay Hawkins, Sadness Is A Blessing flirte avec les 60’s... Hor-mis pour Unrequited Love ou I Know Places, tous deux menés par une guitare discrète et des voix en cascade, le disque est de ce même tenant et cohérent de bout en bout. Un disque rythmé, sauvage, sombre et sen-suel, définitivement. - Simon Grangereau -

BLUES ROCK PSYCHÉ

DeWolffOrchards Lupine(REMusic Records)DeWolff ont mis une sacrée dose d’acide dans leur folk rock, qu’ils passent dans un kaléidoscope d’influences seventies parfai-tement maîtrisées, nous ramenant au temps fumeux des Doors et du Jefferson Airplane. Rock doucement progressif, s’emballant sur des nappes d’orgue électrique. Après Strange Fruits And Undiscovered Plants en 2009, les Hollandais continuent à man-ger de la route et des concerts fleuves où s’enchaînent leurs morceaux serpentins propices à l’improvisation, surfant sur des vagues de wah-wah et de Fender Rhodes hypnotiques. Morceaux enflammés ou bal-lades zepelliniennes pétries d’acoustique – Higher Than The Sun -, leur son charnel, capturé en analogique, n’a pas peur des petites saletés et des micro-rayures qui font aussi l’âme d’une musique. Processions mu-sicales et psychédéliques comme la voix de sirène renversante de Seashell Woman ou coups de boutoir hérités du blues, DeWolff varie son propos tout en ayant une identité sonore affirmée entre formats pop, blues et rock. Le groupe passe sans encombres de climats raffinés à des instants plus échaudés, ménageant de subtiles transitions comme sur Everything Everywhere qui ferait léviter un éléphant. Musique planante comme on n’en fait plus. - Dominique Demangeot -

CHANSON ROCK

Hubert-Félix ThiéfaineSuppléments de mensonge(Columbia)

Le rockeur troubadour jurassien est de re-tour. Si Thiéfaine dans La Ruelle des Morts qui ouvre l’album, se souvient de « l’âge des confitures, des billes et des îles aux trésor», il ne se laisse pas aller au spleen comme le prouve l’entraînant tango de Fièvre ré-surrectionnelle. Sa belle révérence à Poe sur Trois poèmes pour Annabel Lee, nous rappelle que musique et textes ciselés for-ment chez lui un couple explosif. Laissant la composition à d’autres, Hubert-Félix a les coudées franches pour créer sa propre mu-sique, celle des mots qu’il manie en expert, sensibilité accentuée par les arrangements de jeunes orfèvres de la pop - Arman Méliès, JP Nataf -. Ce nouvel album s’est nourri des lectures de Thiéfaine, contraint de faire une pause suite à la tournée harassante avec l’ami Personne. Alors le chanteur observe, de chez lui ou dans les compartiments de train propices à la méditation. De la sen-suelle dérive de Garbo XW Machine aux réminiscences blues de Ta Vamp Orchido-claste, Thiéfaine téléscope les styles. Quand il chante « Tu n’es pas fatigué d’offrir tes vieux démons », on ne peut s’empêcher de penser qu’il nous parle de lui-même. En toute sincérité. - Dominique Demangeot -

METAL STONER

Jack And The Bearded FishermenPlaces To Hide(Vouhvoue)

Pour reprendre le titre du morceau qui ouvre ce nouvel album, le scénario proposé par Jack And The Bearded Fishermen sera plus qu’alléchant pour qui apprécie un rock éclectique allant se frotter à ses multiples déclinaisons, du métal au stoner. Si Roam Until The End ralentit quelque peu la ca-dence, le son reste lourd et compact, rock rouleau compresseur dans le sillage duquel l’herbe ne repousse pas. Tantôt inquiétant et sombre ou plus libre et psychédélique, la musique de JATBF avance son incessant mouvement interne. Between The Ghosts nous emmène dans un lugubre marais au crépuscule et fait siffler les guitares. L’équi-libre est bien ménagé entre tempos lourds – Closed et sa batterie en ciment - et percées mélodiques. Adeptes de breaks rythmiques parfaitement maîtrisés, les Jack marquent des points sans sacrifier à l’unité sonore. Pas grand-chose à jeter dans ce nouvel album. Les Jack tiennent fermement la barre et va-rient suffisamment chaque morceau pour ne jamais lasser l’auditeur. Directs comme un bon uppercut au menton tout en variant le propos rythmique. - Seb Marais -

L’album du mois

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Cinéma 15

30 mars

Sucker PunchDe Zack Snyder Action/Fantastiqueavec Emily Browning, Vanessa HudgensDans les années 50, une jeune fille est enfermée dans une institution pour malades mentaux par son père. Elle se bâtit alors une réalité parallèle.

Bonobos De Alain Tixier Documentaireavec Claudine AndréBeni est un jeune bonobo du nord du Zaïre cap-turé par des braconniers. Claudine André le ré-cupère après quelques mois passés dans une foire et le ramène dans une réserve pour singes.

The Company Men De John Wells Drameavec Ben Affleck, Thomas KeeBobby Walker a un bon job et une famille ado-rable. Il incarne le rêve américain jusqu’au jour où il perd son emploi.

Je n’ai rien oubliéDe Bruno Chiche Thrilleravec Gérard Depardieu, Alexandra Maria LaraConrad Lang vit aux crochets de la famille Senn. Mais son état de santé se dégrade et il com-mence à raconter à la jeune épouse de l’héritier des Senn des histoires qui ne cadrent pas avec l’histoire officielle...

Big Mamma : de père en filsDe John Whitesell, Matthew Fogel Comedieavec Martin Lawrence, Brandon T. JacksonL’agent du FBI Malcolm Turner reprend sa cou-verture de Big Mamma. Avec son beau-fils, té-moin d’un meurtre, qui se déguise lui aussi, ils enquêtent dans une école pour jeunes filles.

Easy Money De Daniel Espinosa Drame/Policieravec Joel Kinnaman, Matias Padin VarelaJW est un étudiant désargenté qui mène une double vie. Il se retrouve mêlé à des activités criminelles en fréquentant Jorge, évadé de pri-son et Mrado, tueur à gages yougoslave qui piste Jorge.

Chez GinoDe Samuel Benchetrit Comédie dramatiqueavec José Garcia, Anna MouglalisGino tient une pizzeria minable. La mort pro-chaine de son oncle d’Italie milliardaire suite à des activités peu honnêtes, devrait lui rapporter un bel héritage. Mais pour cela il doit prouver à son oncle qu’il est devenu un redoutable roi de la pègre. Il tourne alors un faux documentaire...

Tous les soleilsDe Philippe Claudel Drameavec Stefano Accorsi, Clotilde CourauAlessandro, professeur de musique baroque, vit avec sa fille de 15 ans et son frère anarchiste.

Médée miracleDe Tonino De Bernardi Drameavec Julia Camps, Eugenia CapizzanoAdaptation du mythe de Médée, à travers l’his-toire d’Irène, arrivant en banlieue parisienne pour retrouver Jason qui l’a abandonnée.

Le VagabondDe Avishai Sivan Drameavec Ali Al Nassar, Tami BarakIsaac est le fils unique de parents juifs ortho-doxes, pris entre son désir d’indépendance et les traditions.

Equinoxe De Laurent Carcélès Drameavec Aurélien Recoing, Caterina Murino Le week-end de Martin et Nathalie au Mont Saint-Michel tourne au cauchemar…

Tous les chats sont grisDe Aleksi Salmenperä Drameavec Ville Virtanen, Lauri Tilkanen Un magistrat obtient la garde de son fils alors que sa fille ainée part vivre à l’étranger avec son ex-femme. 16 plus tard, cette dernière reprend contact avec son père et son frère.

Nous, princesses de ClèvesDe Régis Sauder DocumentaireDes élèves du Lycée Diderot à Marseille, éta-blissement difficile des quartiers nord, étudient le roman de Diderot. Ils s’interrogent sur l’utilité de la littérature aujourd’hui.

6 avrilMorning Glory De Roger Michell Comédieavec Rachel McAdams, Harrison FordBecky Fuller connait des difficultés profession-nelles et sentimentales. Elle reprend Daybreak, la matinale la moins regardée du pays, et en-gage Mike Pomeroy, journaliste légendaire.

Le Flingueur De Simon West Actionavec Jason Statham, Ben FosterUn tueur d’élite est chargé d’éliminer son mentor et ami Harry. Le fils d’Harry contacte Bishop pour lui demander de l’aider à se venger des assas-sins de son père. Bishop découvre alors qu’il a été manipulé par ses commanditaires...

Essential KillingDe Jerzy Skolimowski Thrilleravec Vincent Gallo, Emmanuelle Seigner Mohammed est capturé par l’armée américaine en Afghanistan. Lors d’un transfert, il réchappe d’un accident, traqué dans une forêt inconnue.

Numéro quatreDe D.J. Caruso Science-fictionavec Alex Pettyfer, Dianna Agron Numéro Quatre est l’un des neuf aliens qui ont quitté leur planète pour échapper au massacre organisé par une espèce rivale. Ils se cachent sur Terre sous la forme de lycéens.

La nostra vita De Daniele Luchetti Comédieavec Elio Germano, Isabella RagoneseClaudio, ouvrier dans le bâtiment, perd sa femme enceinte de leur troisième enfant. Il doit pourtant tenter de refaire surface dans une so-ciété injuste.

Titeuf le film De Zep AnimationL’adaptation en animation de la célèbre BD de Zep.

Philibert, les aventures de Capitaine Puceau De Sylvain Fusée Comédieavec Jérémie Renier, Alexandre Astier Dans le royaume de France en 1550, Philibert est le fils aîné d’un agriculteur d’artichauts bre-ton. Il apprend que son père est en réalité un gentilhomme assassiné par un Bourguignon avec une tache en forme de rose dans le cou…

La Chanteuse de tango De Diego Martínez Vignatti Drame/Musicalavec Dora Baret, Patrick Descamps Helena, espoir du tango, se voit rejetée par l’homme qu’elle aime. Elle quitte tout pour tenter de retrouver goût à la vie.

13 avril

Mr. Nice De Bernard Rose Comédie dramatiqueavec Rhys Ifans, Chloë SevignyÀ la fin des années 60, Howard Marks devient passeur de marijuana, développant un réseau de transport de cannabis entre le Pakistan et Londres, et devenant une figure de la contre-culture britannique.

Rio De Carlos Saldanha AnimationUn paisable perroquet va bientôt se rendre à Rio de Janeiro...

Rabbit HoleDe John Cameron Mitchell Drameavec Nicole Kidman, Aaron EckhartHuit mois après la disparition de son fils, Becca se rapproche du jeune homme responsable de la mort de son enfant.

Scream 4De Wes Craven Horreuravec David Arquette, Neve CampbellSidney est devenue romancière à succès. Sa tournée promotionnelle prend fin à Woodsboro où elle retrouve le shérif Dewey et Gale la jour-naliste.

Women Without MenDe Shirin Neshat, Shoja Azari Drameavec Shabnam Toloui, Pegah FerydoniEn 1953, lors du coup d’état iranien orchestré par la CIA, quatre femmes voient leurs destins de croiser.

Robert Mitchum est mortDe Olivier Babinet, Comédie dramatiqueavec Olivier Gourmet, Pablo NicomedesFranky est un comédien au chômage. Son ami et manager l’emmène au cercle polaire pour rencontrer, soi-disant, un grand cinéaste...

La ProieDe Eric Valette Policieravec Albert Dupontel, Alice TaglioniUn braqueur s’évade de prison et traque son an-cien codétenu, tueur en série qui veut lui faire endosser ses crimes. Une policière de la Brigade des Fugitifs se lance à la poursuite du braqueur.

Mon père est femme de ménageDe Saphia Azzeddine Comédie dramatiqueavec François Cluzet, Jérémie DuvallPaul est un ado complexé. Il s’entend mal avec sa mère et sa soeur. Quant à son père il est... femme de ménage !

Winnie l’oursonDe Stephen J. Anderson, Animationavec Jim Cummings, Max BurkholderLes aventures du célèbre ours de Disney.

Road to NowhereDe Monte Hellman Policieravec Michael Bigham, Mallory CulbertUn jeune réalisateur met en scène l’histoire vraie d’un meurtre. Il recrute une inconnue dont l’his-toire personnelle ressemble à l’intrigue du film...

Morning Glory, le 6 avril

Scream 4, le 13 avril

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www.montbeliard.fr

2 avril — 16 octobre 2011

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