diversions alsace mars 2011

16
Momix : les jeunes avaient la parole La Filature de Mulhouse : à la croisée des cultures L’audiodescription au TNS - Les Giboulées de la Marionnette - Suivez la Route des Indes à Haguenau Les Bonnes - Les Diablogues aux TAPS - Don Pasquale à l’ONR - DéBaTailles - Do You Remember, No I Don’t au Maillon - Modes et Tissus à Sainte-Marie-aux-Mines Les Insolites au Musée de l’Aventure Peugeot + Agenda + chroniques Albums + sorties CINÉMA... Alsace mensuel gratuit Culture, tourisme et actualité mars 2011 #32

Upload: namfur-john

Post on 10-Mar-2016

227 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

journal culture tourisme et actualite

TRANSCRIPT

Page 1: Diversions Alsace mars 2011

Momix : les jeunes avaient la paroleLa Filature de Mulhouse : à la croisée des cultures L’audiodescription au TNS - Les Giboulées de la Marionnette - Suivez la Route des Indes à Haguenau Les Bonnes - Les Diablogues aux TAPS - Don Pasquale à l’ONR - DéBaTailles - Do You Remember, No I Don’t au Maillon - Modes et Tissus à Sainte-Marie-aux-Mines Les Insolites au Musée de l’Aventure Peugeot + Agenda + chroniques Albums + sorties CINÉMA...

Aire Urbaine

Alsace

mensuel gratuit

Culture, tourisme et actualitémars 2011

#32

Page 2: Diversions Alsace mars 2011

17.01 – 21.01. 2011O r i p e a u x

02.&03.02. 2011M o n a m o u r

08.02 –11.02. 2011Y es-tu ?

16.&17.02. 2011L a D u c h e s s e d e M a l f i

09.03 –11.03. 2011J ’ a i l a f e m m e d a n s l e s a n g

15.03 –24.03. 2011L e s B o n n e s

29.03 – 02.04.&12.04 – 15.04. 2011L e P o n t d e p i e r r e s e t l a p e a u d ’ i m a g e s

06.04 – 08.04.2011M o u l i n à p a r o l e s

06.04 – 08.04. 2011L e C h e m i n d e s p a s s e s d a n g e r e u s e s

12.&13.04. 2011R é c i t d e l a s e r v a n t e Z e r l i n e

10.05 –13.05. 2011B l u f f

03 89 24 31 78www.comed ie -es t .com

C o m é d i e D e l ’ E s t6 r o u t e d ’ I n g e r s h e i m , 6 8 0 2 7 C o l m a r

C o m é d i e D e l ’ E s t

1 0 / 1 1 C e n t r e d r a m a t i q u e r é g i o n a l d ’ A l s a c e

Di rect ion Guy P ie r re Couleau

Page 3: Diversions Alsace mars 2011

AGENDA - 4

REPÉRAGES - 6Momix : les jeunes avaient la paroleLa Filature de Mulhouse : à la croisée des cultures L’audiodescription au TNSLes Giboulées de la Marionnette

Suivez la Route des Indes à Haguenau

THÉÂTRES - 8Les BonnesLes Diablogues aux TAPS

MUSIQUES - 9Don Pasquale à l’ONR

DANSES - 10DéBaTaillesDo You Remember No I Don’t au Maillon

OUVREZ LES YEUX - 12Modes et Tissus à Sainte-Marie-aux-Mines

Les Insolites du Musée de l’Aventure Peugeot

CHRONIQUES CD- 14

CINÉMA - 15

Diversions - Edition AlsaceJournal d’information gratuit 12, rue des Vieilles Perrières25000 Besançon03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Samuel Bertaud, Gilles Bloin, Sophie Choffant, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Bertrand Demornieux, Nicolas Keshvary, Amandine MannierSébastien Marais, Fabien Pautot, Paul Sobrin, Marc Vincent

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : mars 2011© Diversions 2010Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Alsace, la Bourgogne et la Franche-Comté

Prochaine parution : 25 mars 2010

Pour sa nouvelle exposition dans le cadre du festival Trans(e), la Filature de Mulhouse a invité la nuit. Les nombreux photographes conviés à cette occasion proposent des scènes nocturnes, ins-tants de pénombre parfois inquiétants, parfois cocasses, toujours troublants, des moments où la nuit agit comme un révélateur de nos peurs enfouies et de nos désirs refoulés.

La nuit transcende les êtres et les lieux. Certains photographes ont coutume d’organiser le réel à leur guise en recou-rant aux procédés numériques, comme Mathieu Bernard-Reymond perdant ses

personnages dans des paysages pris au grand angle, ou adjoignant à ses scènes nocturnes des images grossières issues de la télévision.

AfterDark nous présente une large va-riété de styles photographiques, depuis une abstraction très contemporaine – Delphine Reist – jusqu’aux scènes de vie quotidienne dépeignant le dénue-ment – Simon Tanner -. Les recherches purement graphiques de Bianca Brun-ner laissent parfois la place à des per-sonnages statufiés comme dans cette image de la série Limbo (2004) où une femme, vue de dos, semble avalée par

l’élément liquide. Dans ces images qui s’abandonnent à la solitude et à l’intériorité de la nuit, les photographes pratiquent souvent la concision, suggèrant plus qu’ils ne mon-trent, laissant le soin à notre imagination de combler les vides, éclairer les zones d’ombres. Des photographies docu-mentaires mais non dénuées de mise en scène d’Anne Golaz, aux scènes énig-matiques et cinématographiques de Brigitte Lustenberger, les photographes d’AfterDark remettent en cause nos re-pères et notre conception de la réalité. La nuit, cette « autre façon d’être au monde » comme le dit Mathieu Gaf-

sou qui confère à ce bâtiment de la Chaux-de-Fonds une aura surréaliste en inversant ses couleurs, agit finale-ment comme un filtre qui loin d’obscur-cir notre vision, nous présente une autre facette de la réalité.

- Marc Vincent -

AfterDark, exposition à La Filature de Mul-house du 4 mars au 21 avril - Vernissage lors de la soirée d’ouverture du Festival Trans(e), ven-dredi 4 mars à 19h - www.lafilature.org

#32

culturessortiessociété

© Bianca Brunner

Bianca Brunner - sans titre - Série Limbo - 2004 Nicole Hametner - Les escarbots - 2010

© N

icole Hametner

mars 2011

diversions-magazine.com

Exposition AfterDark, La Filature, Mulhouse, dans le cadre de Trans(e), du 4 mars au 21 avril

Page 4: Diversions Alsace mars 2011

4Diversions - L’Agenda du mois Les sorties du mois en un clin d’oeil

HAUT-RHIN

ALTKIRCHCRACdu 6 mars au 15 mai : Exposition « 2 éclats blancs toutes les 10 secondes (suite) » - Ann Veronica Janssens et Aurélie Godard

COLMARComédie de l’EstDu 9 au 11 mars : J’ai la femme dans le sang(au Théâtre municipal)Du 15 au 24 mars : Les BonnesDu 29 mars au 2 avril puis du 12 au 15 avril : Le Pont de pierres et la peau d’images

Théâtre municipalDu 4 au 6 mars : Pension Mimosa - Théâtre alsacienDu 9 au 11 mars : J’ai la femme dans le sang - Théâtre17 mars : Une poignée de terre - Théâtre documentaire18 mars : Pauline Hass (harpe) et le Quatuor Leonis - Musique classique19 mars : Eric Toulis - HumourDu 25 au 27 mars : Gala de danse31 mars : Le Chêne d’Allouville - Théâtre/Humour

Parc des expositions4 mars et 15 avril : Bal des VeuvesDu 18 au 21 mars : Salon Energie Habitat

ExpositionsEspace d’art contemporain André MalrauxJusqu’au 27 mars : Sébastien Osswald - Peinture

LézardJusqu’au 5 mars : Corine Kleck et Véronique Moser, 1001 - Objets et installation

ENSISHEIMCaf’Conc1er et 2 mars : Pat O’May - Rock/Métal/Ethnique4 et 5 mars : Stevie Cochran - Blues Rock6 mars : Billy C Farlow - Blues Rock7 mars : Bonifade - Hard Rock11 et 12 mars : Zik O Caf13 mars : Stammtisch des Bredelers15 et 16 mars : Blues Power Band - Blues Rock18 et 19 mars : Jamie Clarke’s Perfect - Rock25 mars : Silver Circus + The Rambling Ro-gues - Pop Rock/Folk irlandais26 mars : Sabotage (Tribute Black Sabbath)29 et 30 mars : Terry «Harmonica» Beans - Blues

ILLZACHEspace 1109 mars à 15h : Lulu nuit blanche - Théâtre masqué jeune public de 3 à 6 ans 11 mars à 20h30 : Chansons à respirer Du 13 au 20 mars 2011 : Européennes de musique de chambre - Concours24 mars à 20h30 : Quatr’quart - Café concert 25 mars à 20h30 : Volo – Chanson 31 mars à 20h30 : Les nainsprovisateurs - Improvisation théâtrale

MULHOUSELa FilatureDu 4 au 12 mars : Festival Trans(e) – Voir programme complet p.1017 et 18 mars à 20h30 : Coalition Tristero et Transquinquennal - Théâtre18 mars à 20h30 : Concert symphonique 7 Mahler - Strauss - Classique23 et 24 mars : Hana No Michi ou Le sentier des fleurs – Théâtre 25 et 27 mars : Götterdämmerung – Opéra 31 mars : Babel (words) - Danse

Kunsthalle MulhouseDu 3 février au 3 avril : Salons de lecture

Noumatrouff5 mars : Soirée Label Herzfeld : A Second Of June + Original Folks + Romeo & Sarah - Folk9 mars : Fill’s Monkey - Drum Show11 mars : Gush + Electric Suicide Club - Pop

Théâtre de la Sinne11, 13 et 15 mars : Don Pasquale - Opéra18 mars : Le trésor de Mama Giulia - Théâtre 22 mars : Les ours dorment enfin suivi de La constellation du chien - Théâtre jeune public27 et 30 mars : Bienvenue sur la terre - Chansons jeune public

Parc des expositionsDu 12 au 13 mars : Salon de l’immobilier19 mars : 64ème Bourse internationale d’échanges de voitures miniatures et jouets anciens21 mars : Eddy Mitchell

SAINT-LOUISAuditorium du Conservatoire8 mars à 19h30 : Ensemble de cuivres et piano - Concert15 mars à 19h30 : Concert découverte de l’orgue

Forum de l’Hôtel de VilleDu 10 mars au 10 avril : Le repos du crieur public, de Zahra Poonawala - Exposition/ Installation sonore

La Coupole11 mars : L’instinct de l’instant - Théâtre18 et 19 mars : Les femmes savantes - Théâtre27 mars à 16h : Concert de printemps de l’Orchestre d’harmonie de Saint-Louis Du 31 mars au 3 avril : Le songe d’une nuit d’été - Théâtre

Musée Fernet BrancaJusqu’au 8 mai : Exposition Samuel Buri + Carlo Aloë

Salle des Portes15 mars à 20h30 : Adl’O - Chanson29 mars à 20h30 : La Terre, par la Compagnie L’Indocile - Lecture/Spectacle

SAINTE-MARIE-AUX-MINESVal d’Argent ExpoDu 17 au 20 mars : Salon Modes & Tissus - Collection Printemps

WITTENHEIMMJC9 et 10 avril : Ramdam, Festival du livre et de la jeunesse

BAS-RHIN

BISCHHEIMSalle du Cercle18 mars : Dobet Gnahoré - Musique du monde - COMPLET

BISCHWILLERMAC Robert Lieb8 mars : Erwann et les oiseaux - Théâtre12 mars : Vous plaisantez, Monsieur Tanner - Théâtre24 mars : Ballet national de Mexico - Danse29 mars : Alpenstock - Théâtre

ERSTEINEtappenstallDu 3 au 31 mars : Exposition « Erstein s’ex-pose »

Salle Amitié31 mars à 20h30 : Petites pauses poétiques - Théâtre

Musée WürthJusqu’au 25 septembre : Exposition Anselm Kiefer

HAGUENAUThéâtre de Haguenau8 mars à 20h30 : Susheela Raman - Folk/Ethnique12 mars à 17h : Rouge Tomate, par Tartine Reverdy - Concert15 mars à 20h30 : Pondichéry - Danse23 mars à 20h30 : DéBaTailles - Cirque-Danse29 mars à 20h30 : Misérables - Théâtre

Chapelle des AnnonciadesJusqu’au 13 mars : Robert Stephan, Christian Melaye et François Klein - Sculpture

ILLKIRCH-GRAFFENSTADENL’Illiade8 et 9 mars à 20h30 : A la suite de Marin Marais - Danse 8 et 9 mars à 20h30 : Venus’Vox - Concert découverte10 et 11 mars à 20h30 : Thomas Ngijol - Humour19 mars à 20h30 : Fawzy Al-Aiedy et Zakous-ka - Roumanie/Oriental20 mars à 17h : Cabaret désenboîté - Cabaret21 mars à 20h30 : DéBaTailles - Danse22 mars à 20h30 : Rouge Bataille - Chanson23 mars à 20h30 : The New Old Rope String Band - Musique

24 mars à 20h30 : Les Têtes Raides et Jean Corti - Chanson25 mars à 20h30 : 17 Hippies - Klezmer/Jazz26 mars à 20h30 : Renato Borghetti - Musique brésilienne

OBERHAUSBERGENLe PréO5 mars à 20h30 : Les Zappeurs Tome 2 - Humour12 mars à 20h30 : L’amour médecin - Théâtre18 et 19 mars : En vous tant d’autres - Spectacle de marionnettes dès 6 ansDu 7 au 27 mars : Exposition « 20 ans de marionnettes Tout Terrain »23 mars à 15h : Le temps des Muffins - Théâtre jeune public25 mars à 20h30 : Vous plaisantez, Monsieur - Théâtre26 mars à 20h30 : Rose Fér de Harry - Théâtre

OSTWALDLe Point d’Eau11 mars à 20h30 : NOs LIMITESs - Danse Hip Hop18 mars à 20h30 : Vincent Eckert/Yann Caillasse - Chanson26 mars : Sans ailes et sans racines - Théâtre

REICHSHOFFENLa Castine8 mars à 20h30 : 44, des bruyères sous la neige - Théâtre

SAVERNEEspace Rohan8 mars à 20h30 : Vous plaisantez, Monsieur Tanner - Théâtre16 et 17 mars à 20h30 : Les désaxés - Humour musical25 mars à 20h30 : DéBaTailles - Danse30 mars à 15h : Le temps des Muffins - Théâtre/Marionnettes

SÉLESTATFRAC et Chapelle Saint-QuirinDu 21 mars au 22 mai : Compagnie Olga Mesa/Hors Champ/Fuera de Campo : Off Limits - Résidence

Les Tanzmatten6 mars à 17h : Rose Fér de Harry - Théâtre alsacien8 mars à 14h30 et 19h : Et si j’étais moi ! - Danse10 mars à 20h30 : NOs LIMITEs - Danse Hip Hop17 mars à 20h30 : Dis à ma fille que je pars en voyage - Théâtre20 mars à 17h : Ivre d’équilibre - Nouveau cirque26 mars à 20h30 : DéBaTailles - Cirque - Danse

Gush au Noumatrouff le 11 mars

Ensemble Cuivre et Piano à Saint-Louis

Page 5: Diversions Alsace mars 2011

5Diversions - L’Agenda du mois Les sorties du mois en un clin d’oeil

SCHILTIGHEIMSaison de l’Échappée Belle7 mars à 20h30 : Uri Caine Quartet - Jazz11 et 12 mars à 20h30 : Les prédateurs - Théâtre13 mars à 17h : Ruyela - Guitare classique18 mars à 20h30 : Chasseloup - Humour/Chanson française19 mars à 20h30 : Jeff «Tain» Watts Quartet - Jazz25 mars à 20h30 : Paolo Fresu Devil Quartet - Jazz26 mars à 20h30 : Les Tit’Nassels - Chanson29 mars à 20h30 : Duo Mira - Danse

SOULTZ-SOUS-FORÊTSLa Saline6 mars à 17h : Triophone - Jazz (précédé à 15h30 d’une projection Dexter Gordon + John Coltrane)26 mars à 20h30 : Em Remes sinin Band - Rock alsacien

STRASBOURGCREPS - Théâtre de La Boîte Noire à Strasbourg-Koenigshoffen Du 3 mars au 2 avril : Ruy-Blas - Théâtre

Halle des Chars5 mars à 20h30 et 6 mars à 16h30 : EmBus-caDe : Carta de México - Musique, chant, danse, théâtreEn première partie les 10 et 11 mars à 20h30 : Due espressioni (musica musicans) d’Eric Maestri – Ensemble L’ImaginaireEn première partie le 12 mars à 20h30 :Keiko Murakami et Philippe Koerper de l’Ensemble L’Imaginaire, interpréteront des pièces de John Cage, Santiago Diez-Fisher, Orlande de Lassus et Giacinto ScelsiEn seconde partie de soirée, du 10 au 12 mars à 20h30 (en version longue le 12 mars) :Helgeland, (étape de création #1) de l’Or-chestre seconde - Concert-performanced’après «Hærmændene på Helgeland» de Henrik Ibsen

Le KafteurDu 8 au 19 mars : Les ZappeursDu 22 au 26 mars : Harmonie, la fée des sentiments29 mars : Capitaine Sprütz improvise en apesanteur

La LaiterieLa sélection de Diversions :Métal/Hard - 8 mars : Steve LukatherPop - 25 mars : Camelia Jordana Soul/Funk - 18 mars : Aloe Blacc Post Rock - 19 mars : Mogwai

Le Maillon8 et 9 mars : Do you remember, no I don’t - DanseDu 9 mars au 29 avril : Exposition « Indoor Land »Du 11 mars au 8 mai : Exposition « Réserve naturelle »Du 14 au 16 mars : Erwann et les oiseaux - ThéâtreDu 20 au 25 mars : Sur la route - CirqueDu 31 mars au 2 avril : Otro - Théâtre

Pôle Sud8 et 9 mars : Do you remember, no I don’t - DanseDu 14 au 16 mars : Romane, en bateau entre une chaise et un mot - Danse18 mars : Tony Malaby Apparitions - Jazz25 mars : Bill Frisell Disfarmer - Jazz24 mars : Little B, - C’est même pas vrai - Danse

Théâtre Jeune PublicDu 18 au 26 mars : Giboulées de la Marionnette

Théâtre National de StrasbourgDu 8 mars au 17 avril : Dom JuanDu 17 au 23 mars : L’achitecte des confi-dencesDu 23 mars au 3 avril : La panne

ExpositionsLa ChambreJusqu’au 6 mars : A series of unexpected meditations - Sirio Magnabosco

Musée ArchéologiqueJusqu’au 31 décembre 2011 : Strasbourg Ar-gentorate - Un camp légionnaire sur le Rhin, Série «Fouilles récentes n°8»

Musée Tomi UngererJusqu’au 29 mars : Politrics - Le dessin poli-tique de Tomi Ungerer

WISSEMBOURGLa Nef, Relais culturel11 mars : Vous plaisantez, Monsieur Tanner - Théâtre24 mars : DéBaTailles - Danse

FÉVRIER2011

DebussySix épigraphes antiques

DutilleuxQuatuor à cordes Ainsi la nuit

PiernéVariations libres et final op.51Voyage au pays du Tendre

• Claire Boisson violon• Agnès VAllette violon• Bernard BArotte alto • Jean-François Guyot violoncelle• sandrine FrAnçois flûte• Pierre-Michel ViGneAu harpe

Auditorium de lA Cité de lA musiQue et de lA dAnse - 11H

dimanche 13

PmC - sAlle érAsme20H30

• Marc AlBreCht direction• Christian tetzlAFF violon

jeudi 11vendredi 12

CHristOPHe bertranDOkhtor (2010) Création mondialeCommande de mécénat musical société Générale

Debussy Khamma

beetHOven Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op.61

OrchestrePHILHARMONIQUEdE STRASBOURGORcHESTRE NATIONAL

SAISON 2010>2011

Caisse OPS - Entrée Schweitzer - Du lundi au vendredi de 10h à 18h sans interruption - 03 69 06 37 06

Boutique Culture - 10 place de la Cathédrale Du mardi au samedi de 12h à 19h - 03 88 23 84 65

CO

NC

EPTI

ON

REY

MA

NN

CO

MM

UN

ICAT

ION

//

MO

NTA

GE

BKN

.FR

//

© S

HU

TTER

STO

CK

// L

ICEN

CES

D’E

NTR

EPR

ENEU

RS

DE

SPEC

TAC

LES

2 :

1006

168

ET N

°3 :

100

6616

9

Capitale

européenne

experts-comptables

Elgeland (étape de création) de l’Orchestre Seconde

Little B à Pôle Sud le 24 mars

Page 6: Diversions Alsace mars 2011

Repérages 6

Lors du dernier festival Momix, un disposi-tif dédié aux adolescents de différents quar-tiers de la ville de Kingersheim avait été mis en place. Une vingtaine de jeunes ont ainsi été sensibilisés à l’écrit mais aussi à la pho-tographie, une expérience qui a permis d’in-troduire ces derniers au monde du spectacle.

« L’idée est que les jeunes se sentent acteurs du festival et utiles dans ce qu’ils font », ex-plique Olivier Garrabé, chargé de l’anima-tion et de la médiation au CREA. Après un travail sur la radio pendant trois ans, le CREA a souhaité s’orienter cette fois vers l’écriture afin de renouveler l’angle de vue avec l’aide d’un écrivain public, Mario Di Stefano qui a animé des ateliers. En janvier un premier contact avec l’écrit était mis en place, afin d’éliminer les réticences, apprendre à pré-parer une interview, rédiger des chroniques et prendre connaissance des différents spec-tacles qui allaient être vus. Ces derniers ont été choisis avec les adolescents.

Mettre des mots sur l’émotionDurant Momix, nos apprentis journalistes ont assisté à des spectacles, pour la plupart des œuvres dédiées à un public adolescent, et rencontré ensuite les compagnies afin de leur poser les questions qu’ils avaient prépa-rées. « Quand ils sortaient du spectacle, on

partait d’abord de l’émotion ressentie pour en arriver ensuite aux questions préparées à l’avance » explique Olivier Garrabé. « Ça nous a permis de rester dans quelque chose de très spontané ». Huit spectacles ont été vus, sur des thèmes très différents : l’adoles-cence avec Eric n’est pas beau, O boy sur le thème de l’homosexualité, High Dolls qui trai-tait de la célébrité… Mon père, ma guerre, sur le franquisme, a particulièrement touché les jeunes. « Pendant dix minutes ils n’avaient pas de mots pour exprimer ce qu’ils avaient ressenti », nous explique Olivier. « C’est un spectacle très dur, qui matérialise l’oppres-sion par de grandes tiges en fer mécaniques qui venaient sur les comédiens et les marion-nettes ».

Derrière le rideauCe projet est financé par le CREA, la Ville de Kingersheim et le Contrat Urbain de Cohésion Sociale, dispositif de la politique de la ville. Le CCAS participe également à la billetterie. « L’idée était aussi de faire voir aux jeunes ce qu’il se passait derrière le rideau », souligne Olivier Garrabé. « Non seulement d’aller voir les compagnies, préparer les dossiers, in-terviewer, mais voir aussi ce qu’il se passait en billetterie, aller chercher l’information en cuisine, auprès des techniciens… pour qu’ils se sentent vraiment intégrés ». C’est cepen-dant le travail d’écrit qui était au cœur de

cette démarche, et le CREA constate d’ailleurs qu’après cinq semaines, les jeunes ont compris que l’écriture avait du sens, une fois les divers blocages éliminés. Les jeunes de Kingersheim ont aussi emmené leurs fa-milles. Une soixantaine de personnes ont ainsi assisté à des spectacles de Momix. L’image est intervenue également puisqu’un travail autour de la photographie a été mené en parallèle. Les photos de spectacles, d’ar-tistes, des coulisses, des jeunes eux-mêmes ont donné lieu à une analyse de la manière dont on perçoit le monde, comment on l’in-terprète avec un stylo ou avec un appareil photo.

Une telle initiative répond finalement à un besoin d’expression de la part des jeunes, à l’image du projet « Mémoire » où le CREA était allé recueillir des récits de vie auprès des habitants du quartier du Béarn. « On voulait travailler sur le quotidien des habitants car on sentait qu’il y avait une demande d’ex-pression. On est partis de l’histoire avec la société d’histoire de Kingersheim pour termi-ner sur des ateliers d’écriture avec les ados, et aussi des groupes de discussion sur la vie quotidienne du quartier. « Ça a eu un grand succès. Les gens sont venus pour témoigner. On a retranscrit ces discussions pour en faire un livret qui va être édité prochainement ». L’expérience des jeunes reporters de Momix sera reconduite l’année prochaine. Rendez-vous donc en 2012 pour le second chapitre...

- Dominique Demangeot -

www.momix.org

La Filature vivra en mars l’un de ses temps forts avec la quatrième édition du festival Trans(e). La Scène nationale de Mulhouse s’est forgée au fil du temps une identité qui tient notamment à la proximité des frontières suisse et allemande. À l’occasion des vingt ans des scènes nationales, nous avons rencon-tré son directeur, Joël Gunzburger, qui nous en dit plus sur l’évolution de la structure.

La Filature se situe au croisement de trois cultures française, suisse et allemande, comme on va le voir avec Trans(e) mais éga-lement tout au long de l’année…C’est une spécificité récente. Il y avait pour moi une évidence, d’ailleurs inscrite dans mon projet. À Mulhouse, l’Allemagne et la Suisse sont si proches, pourquoi à un moment ne pas développer un festival sur cette réa-lité géographique et physique ? Ce qui est important, c’est de revendiquer cette tri-na-tionalité sur le territoire, et cela seul le temps me le permet. Avec cette quatrième édition, on affirme encore plus fort la réalité franco-germano-suisse. Elle devient un élément pré-pondérant de la programmation, chacun s’y habitue au sein de La Filature mais éga-lement au sein du territoire du Grand Mul-house. Le projet sera réussi quand Mulhouse tout entier revendiquera cette réalité avec fierté, comme l’une de ses voies possibles de développement – intellectuel, économique, social – parce que c’est une richesse.

Céline Duval avait proposé il y a deux ans sa vision de cette croisée des chemins lors d’une exposition. La photographie, l’image en général, est quelque chose de très impor-tant à La Filature... Ce qui pour moi est très important avant toutes choses, c’est l’interprète, la chair et le sang. Ensuite l’image et l’architecture. L’architecture sur la scène mais aussi dans l’image. Donc très souvent j’ai accueilli des artistes qui étaient au croisement de l’image, du théâtre, de la danse, de la musique. J’aime la façon dont les hommes racontent des histoires, et comme ils les présentent aus-si. Mais j’aime aussi les espaces nus. Encore faut-il savoir habiter l’espace nu et l’équilibre

du plateau est une chose très importante.

Lorsque vous préparez une exposition, vous avez aussi ce genre de dialogue avec les commissaires ? Le commissaire d’exposition est aussi, d’une certaine façon, un artiste, quelqu’un qui a à la fois une connaissance, un savoir, une culture mais aussi un regard, et qui à un mo-ment organise l’espace avec intelligence en fonction de son savoir, d’une sensibilité. Les grandes expositions sont toujours des exposi-tions bien architecturées. Si vous mettez pêle-mêle de grands artistes côte à côte, vous au-rez une exposition médiocre.

L’avantage de travailler avec des artistes as-sociés est de pouvoir apprécier leur évolu-tion au fil du temps. C’est le cas avec Cécile Babiole ? Oui elle nous a proposé il y a deux ans une première version d’une œuvre à partir de LED rouges et d’enregistrements des mécaniques des rotatives de l’Alsace. Creusant le sillon, elle a eu l’idée d’exploiter cette œuvre de façon sensiblement différente, remplaçant ces LED par des images de cinéma, et le son

des rotatives par des scènes de film. Cela a donné naissance à une deuxième œuvre présentée l’année dernière. Cette année elle va travailler sur des sons électroniques de flip-pers et d’échantillonneurs avec d’antiques machines de jeux électroniques qu’elle trans-forme pour donner naissance à une œuvre de DJ du XXIe siècle, produisant une œuvre sonore en relation avec les images qu’elle compose elle-même, virtuelles, projetées sur des écrans.

La salle n’est pas seulement un lieu de dif-fusion mais aussi d’accompagnement d’ar-tistes. Vous montez notamment une rési-dence avec Jean-Philippe Naas, dans le cadre d’une action culturelle sur deux an-nées. La compagnie fait un travail en profondeur sur le collège Villon en préparant un spec-tacle qui sera présenté la saison prochaine à La Filature. En Alsace il y a un vivier artistique très riche. C’est extrêmement plaisant pour une structure comme la nôtre de rencontrer des artistes qui vont lui permettre de collabo-rer, d’avancer et de répondre à une attente politique qui est de favoriser l’émergence d’artistes locaux et régionaux.

Vous n’hésitez pas à amener le jeune public vers des formes parfois exigeantes, comme le cinéma expérimental.Si nous voulions ouvrir La Filature au plus grand nombre, tout en demeurant dans une grande exigence artistique, il fallait ap-prendre le chemin de La Filature aux plus jeunes parce que ces derniers composent le public de demain. Nous sommes des passeurs. Nous sommes là pour organiser la rencontre entre l’artiste qui s’exprime pleine-ment en tant qu’artiste sur une scène, et le public.

Il y aura un nouvel événement en mai, le week-end chorégraphique Dans(e). Souhai-tiez-vous mettre plus en avant la danse à la scène nationale de Mulhouse ? Mulhouse a été un lieu de rassemblement im-portant autour de la danse dans les années 80, peut-être même avant avec son festival Eurozone. Il en reste toujours quelque chose, une âme, une vibration. La Filature est donc

chargée de ces vibrations et il y a eu d’ailleurs un grand nombre d’invitations d’artistes de grande qualité qui sont passés à La Filature par la suite. Mais il n’y avait plus un festival de danse digne de ce nom. Je travaille avec une conseillère pour la danse qui est elle-même une ancienne danseuse de l’Opéra du Rhin et on s’est dit qu’il fallait trouver un temps fort en correspondance avec Trans(e). Dans(e) se fera sur un long week-end du ven-dredi au dimanche avec de nombreuses propositions. L’idée est de retrouver le festif autour de la danse. Vous allez sortir aussi durant ce week-end... Oui cela se passera en déambulation en extérieur, à l’intérieur, sur plusieurs espaces. Nous allons organiser de la convivialité avec de la restauration et un grand bal moderne. Nous convierons nos publics et la population dans son ensemble à une soirée festive, ani-mée par plusieurs collectifs de danse.

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

www.lafilature.org

© Yan A

llegret

© Herm

an Sorgeloos

Coalition les 17 et 18 mars

Durant Momix, nos apprentis journalistes ont assisté à des spec-tacles, pour la plupart des œuvres dédiées à un public adolescent, et rencontré ensuite les compagnies afin de leur poser les questions qu’ils avaient préparées.

Hana No Michi les 23 et 24 mars

Momix : les jeunes avaient la parole

La Filature de Mulhouse, à la croisée des cultures

Page 7: Diversions Alsace mars 2011

Repérages 7

Une pluie de marionnettes s’abattra à nou-veau sur la ville de Strasbourg du 18 au 26 mars. La 22ème édition du Festival des Gi-boulées de la Marionnette, organisée par le TJP, souhaite cette année encore mêler les formes les plus diverses : musique, danse, théâtre, arts plastiques et vidéos, avec comme dénominateur commun la marionnette dans tous ses états.

On notera une fois encore que cet art an-cestral s’accommode parfaitement des nou-velles technologies : vidéo et autres mondes virtuels, même si l’important finalement n’est pas tant le support que l’histoire tissée der-rière.

Parmi les nombreux spectacles présentés aux Giboulées, citons notamment Trovatore, qui rend hommage aux grands airs d’opéra, ou les références à quelques grands auteurs comme Antonin Artaud dans Avis de messe marionnettique.

Les générations se croiseront, des « grands anciens » que sont Luc Laporte, Massimo Schuster, Jean-Louis Heckel entre autres, à la jeune génération - l’artiste en résidence au TJP Alice Leloy, Dephine Bardot, Anne-Sophie Diet -… Brassage des âges et des regards. « Avant la marionnette était raccrochée à une tradition familiale et renvoyait systéma-tiquement au jeune public », explique Gré-goire Callies. « Avec ma génération, ce sont des non-marionnettistes qui s’emparent de la marionnette comme un moyen de faire du théâtre. On a défriché des territoires d’ex-pression, on a créé le réseau. C’est d’ailleurs ce qui me motive depuis 14 ans, depuis que je suis directeur du TJP, c’est d’être parti d’un

théâtre réservé au jeune public et d’en avoir fait un lieu qui est devenu le Centre drama-tique national de la marionnette ».

Les Giboulées sont aussi un festival interna-tional qui invite des compagnies venues de Chine, de Grande-Bretagne et d’Italie. On retrouvera notamment cet art de plus de 400 ans représenté par Yeung Faï, maître de marionnettes depuis cinq générations. In-vité aux Giboulées par le directeur du TJP en 2001, il y est resté fidèle en y créant quatre spectacles. Le nouveau, Hand Stories, est peut-être le plus personnel car il y raconte son expérience de la révolution culturelle chinoise, saynètes sans paroles, poétiques et sonores. Ce grand détenteur de la tradition ose lui aussi mêler son art aux nouvelles tech-nologies. « Il a traité l’image d’une manière qui n’appartient pas à la tradition, il utilise la vidéo, dans l’espace qu’il s’est créé, il respire ! » souligne Grégoire Callies.

Ce dernier présentera quant à lui Les Pieds nickelés en vadrouille, sa nouvelle création qui fait référence à la tradition de Polichi-nelle. « Ce sont des personnages qui n’ont aucune morale, aucune éthique, qui ne sont en aucun cas exemplaires ! En 1912, quand Louis Forton encadre les politiques, il pro-pose une critique du pouvoir très actuelle » explique le metteur en scène. Un spectacle d’un type particulier puisqu’il quittera les planches rassurantes du théâtre pour aller faire déambuler les personnages… dans les rues de Strasbourg. Une camionnette trans-formée en castelet par Jean-Baptiste Ma-nessier déboulera sur les marchés de la ville comme au grand temps des marionnettes de rue. Une place importante sera faite aux chansons pour raconter les histoires de trois compères qui, devenus riches, décident de

se lancer en politique. « Après, on ira sur les routes d’Alsace. On sillonnera le Kochers-berg. Cela nous permettra de poursuivre notre travail de décentralisation et de trans-mission. C’est sûrement cela tisser des liens entre les générations », conclut Grégoire Cal-lies...

Tandis que Zoom ! Les vertiges du rêve qui s’inspire de Little Nemo in Slumberland, nous fait suivre le périple onirique d’un enfant en mêlant marionnettes, théâtre d'ombres et projections vidéo, il suffit à d’autres moments de pas grand-chose, d’un peu de papier, comme c’est le cas avec Alain Lecucq don-nant vie à une histoire écrite par Matéi Vis-niec à propos du philosophe Emil Cioran, qui porte sur le vieux continent un regard sans concessions.

Les Giboulées de la Marionnette, ce sont aussi le Cabaret frappé, qui proposera de petites formes à partager autour d’un verre, au foyer de la petite scène, et une exposition qui donnera à voir les arts contemporains de la marionnette et son rapport aux œuvres, aux auteurs et aux préoccupations de notre temps.

- Bertrand Demornieux, Marc Vincent -

Les Giboulées de la Marionnette, Stras-bourg, divers lieux, du 18 au 26 marsProgramme complet : www.theatre-jeune-public.com

Le Théâtre National de Strasbourg inaugurait le 26 janvier dernier l’acquisition d’une tren-taine de nouveaux casques d’audiodescrip-tion destinés aux personnes non-voyantes. Douze spectateurs atteints de cécité ont pu assister à la pièce de Friedrich von Schiller, Mary Stuart.

Autrefois appelée audiovision, l’audiodes-cription a d’abord existé au cinéma. Ce procédé permet également aux déficients visuels de pouvoir assister à une pièce. Pour le Théâtre, Chaillot a été le précurseur. En 2000, l’association du Groupement Intellec-tuel des Aveugles et Ambliopes (G.I.A.A) sug-gère l’adoption du système au Théâtre Na-tional de Strasbourg. Actuellement, sur douze pièces dans la saison, six sont équipées du dispositif. À l’occasion de la représentation de Mary Stuart, le TNS s’est doté d’un parc de casques infrarouges plus légers, plus confor-tables et d’une meilleure qualité acoustique.

Mécénat de la Fondation OrangeCe renouvellement a pu être effectué grâce au mécénat de la Fondation Orange. Pour Olivier Bisiaux, délégué du secteur Est, l’ob-jectif est de favoriser l’accès à la culture pour tous. La fondation Orange s’implique dans d’autres domaines liés à la santé comme l’autisme, les problèmes auditifs... Ce soir-là, un écran installé en hauteur permettait éga-lement le surtitrage des dialogues de ma-nière abrégée à direction du public sourd et malentendant.

Retranscription fidèleLes publics souffrant de handicaps doivent être en mesure d’assister à des pièces. L’au-diodescription leur apporte toutes les in-formations que l’œil ne peut percevoir. Le spectateur peut compter sur les descriptions faites par l’audioguide. Ces petites illustra-tions suffisent à comprendre la mise en scène sans pour autant masquer les dialogues. Tout cela demande un gros travail en amont. An-drée Pascaud, directrice des relations avec le public, explique qu’au fil des années la rencontre avec les spectateurs concernés a permis d’affiner le procédé : abandonner les informations peu nécessaires pour aérer et surtout éviter de parler en même temps que les personnages. Avant la représentation, Lorédane Besnier qui effectue l’audiodes-cription ce soir-là, donne des éléments sur le cadre scénique : objets, fonds de scène, costumes des personnages... « Tout débute sur les palissades dressées derrière la scène comme les barreaux noirs d’une prison. [...] Mary est pieds nus dans une robe bleue, elle envoie ses missives vertes », explique Lorédane. Lorsque la pièce com-mence, le ton de l’audioguide n’est plus le même, à la fois plus doux et plus solennel.

Lorédane effectue la description depuis la régie où elle peut voir le spectacle et les spectateurs. « C’est très confortable. On a l’impression d’être en conversation avec le public, comme si je n’avais pas de micro ! ». Pour que les informations soient le plus syn-thétiques possible, un travail est effectué en amont avec les comédiens, le scénographe et le metteur en scène, afin de transmettre fidèlement leurs intentions. La préparation consiste aussi à trouver les mots justes. An-drée nous confie qu’il lui arrive de mieux ap-précier un spectacle après l’avoir étudié. Le descripteur doit visionner la pièce à

plusieurs reprises. De nos jours des captations d’images permettent de travailler chez soi les moments plus compliqués, annoter les passages où l’on pourra parler, connaître la gestuelle toujours méticuleuse des acteurs. Un travail long mais nécessaire - et qui plus est passionnant - pour faciliter l’accès au théâtre des personnes en situation de han-dicap.

- Frédéric Dassonville -

www.tns.frwww.blogfondation.orange.com/

Audiodescription au Théâtre National de Strasbourg

Les Giboulées de la Marionnette

© M

ario Del C

urto / Strates

Hand Stories, la nouvelle création de Yeung Faï

© Fréd

éric Dassonville

© Sylvie Bagnuls - Fond

ation Orange

Présentation des nouveaux casques d’audiodescription au TNS le 26 janvier dernier - De gauche à droite : Patrice Barret (administrateur du TNS), Andrée Pascaud (an-cienne directrice des relations avec le public du TNS), Jean Gabriel Lett (directeur régional Alsace France Télécom Orange), Monsieur Olivier Bisiaux (délégué mécénat & solidarité de la Fondation Orange pour la direction territoriale Est), Olivier Cha-brillange (secrétaire général et co-responsable à la programmation du TNS)

Page 8: Diversions Alsace mars 2011

Repérages 8

En mars, la Ville d’Haguenau nous emmène en voyage. La quinzaine culturelle de cette année prendra l’Inde comme thématique, étonnant pays-continent qui a inspiré et ins-pire aujourd’hui encore de nombreux champs artistiques. Si l’un des temps fort de cette quinzaine indienne sera la venue de Susheela Raman, l’Inde recèle bien d’autres mystères, suscitant curiosité et fascination.

Cette quinzaine prendra l’aspect des pat-chworks indiens bigarrés, proposant de nom-breux rendez-vous dans les bibliothèques, Musée Historique, Théâtre de Haguenau… Même l’Office de Tourisme, place Désiré Brumbt, adaptera ses décorations et sa do-cumentation aux couleurs de l’Inde ! L’occa-sion d’assister à des projections de documen-taires pour découvrir notamment le système des castes, des expositions, des stages de danse, de cuisine et de percussions sans oublier des spectacles afin d’appréhender l’Inde sous divers angles. « C’est vers 1500, après les périples de Christophe Colomb et de Vasco de Gama, que les Indes se dévoilè-rent. C’est en 2011, par cette quinzaine cultu-relle, ici, à Haguenau que le voyage dans le merveilleux, la grâce et l’exotique se pour-suit et nous invite » comme le note Isabelle Deutschmann, adjointe au Maire Chargée des Affaires Culturelles à la Ville d’Haguenau.

ExpositionsL’Inde s’appréhende par ses odeurs, ses sa-veurs, sa musique, mais aussi par le regard. Plusieurs visions de l’Inde nous sont donc pro-posées, comme celle de Jean- Marie Krauth, artiste et directeur de l'École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, qui nous don-nera à voir villes et autres paysages du pays, ses habitants, ses fêtes et coutumes diverses (du samedi 5 au jeudi 31 mars, Médiathèque, entrée libre). La Salle du Millenium se penche-ra quant à elle sur un animal aussi important que la vache en Inde : l’éléphant, animal sa-cré dans la religion védique. D’autres exposi-tions traiteront aussi du Mahatma Ghandi, de l’Association Enfant Espoir du Monde EEDM, du yoga…

Plusieurs structures municipales sont impli-quées dans cette quinzaine culturelle, à l’image de la Maison de l’Enfance qui ex-pose des travaux des enfants de l’associa-tion « L’Enfant et la Famille » sur le thème de l’Inde.

Musée HistoriqueLe Musée Historique présente un inventaire des divinités indiennes, pour lesquelles les arti-sans ont fait preuve d’une belle dextérité (du mercredi 9 au dimanche 20 mars).

L’imaginaire indienLe mardi 15 mars au Théâtre de Haguenau à 20h30, Raghunath Manet, danseur, choré-graphe, musicien et chanteur, proposera un survol de la culture artistique indienne, ac-compagné d’une danseuse et de trois musi-ciens. L’occasion d’en apprendre plus sur la musique, le théâtre et la danse en Inde.

Puisqu’on parle d’imaginaire, un composi-teur qui a su s’inspirer largement de l’atti-rance pour l’exotisme est Rameau, qui créait en 1735 Les Indes Galantes. Les Hautboys de Monsieur de Rohan, originaires de Saverne, en ont extrait cinq suites d’orchestre, avec la participation de la classe de chant de l’École Municipale de Musique de Saverne et de l’ensemble vocal de Dettwiller. À suivre le 9 mars à 20h à la Salle de la Douane. Le 19 mars à 20h30 à la salle des Corpora-tions, aura lieu le concert de clôture de cette quinzaine, un dîner spectacle aux saveurs de l’Inde suivi par des chorégraphies de danse « Bollywood » et un concert du célèbre cy-thariste Indrajit Banerjee accompagné par la danseuse odissi Shrinwanti Chakraborty.

- Manu Gilles -

Sur les routes de l’Inde, Haguenau, du 7 au 19 mars - Programme complet : www.ville-haguenau.fr

Les Bonnes est sans conteste la pièce la plus jouée de Jean Genet. Écrite en 1947, elle nous met en présence de deux sœurs travaillant au service d’une riche femme. Guillaume Clays-sen met en scène Les Bonnes en ménageant une frontière vacillante entre le rêve et la réa-lité, vie sociale et vie rêvée.

La nuit, Claire et Solange jouent des rôles, réinventent leur vie quotidienne en repro-duisant la relation maître/servant qui les unit à Madame. C’est l’occasion pour les deux bonnes de donner libre cours à leur haine en-vers cette dernière, incarner cette étrange relation avec cette femme qui les fascine et les repousse tout à la fois. Avec Les Bonnes, Jean Genet produisait une pièce tragique mettant aux prises trois per-sonnages qui nous transportent dans les pro-fondeurs de l’âme humaine. « À la surface de l’œuvre, tout semble classique, clair, mais dès que le regard et l’imaginaire du lecteur ou du spectateur la creusent, naissent toutes sortes d’interprétations possibles », note Guillaume Clayssen.

Confinement et ouvertureL’unité de lieu de la pièce accentue le sen-timent d’enfermement, comme si les deux

servantes se sentaient trop à l’étroit dans leur milieu social. Jean Genet connaît bien l’uni-vers carcéral pour y avoir séjourné plusieurs fois dans sa jeunesse. C’est en prison que le futur poète va apprendre à s’évader par la lecture et l’écriture. « Ce rapport étrange-ment harmonieux entre un espace physique très confiné et un espace mental sans limites, constitue le fil conducteur de ma future mise en scène des Bonnes » confie encore Guillaume Clayssen.

Le jeu de rôle de Claire et Solange est comme un rituel nocturne pour les deux sœurs. On a souvent commenté la perversité de ce jeu de rôle consistant à jouer l’assassi-nat de la riche maîtresse, seul échappatoire pour Claire et Solange prises au piège de leur carcan social. Guillaume Clayssen parle d’ailleurs de « solitude à deux qui met en scène toutes sortes de pulsions socialement condamnables ».

Il nous invite à considérer l’œuvre de Jean Genet sous un œil différent. « Contrairement à l’image un peu stéréotypée d’un théâtre de Genet où la théâtralité part dans tous les sens, il me semble que le jeu et l’imaginaire ont chez cet auteur, et particulièrement dans Les Bonnes, une fonction extrêmement rigou-reuse et complexe dont le but n’est pas de

nous éloigner de nous-mêmes mais de nous rapprocher de ce qu’il y a en nous de plus in-time ». Leur jeu de rôle offre la possibilité aux deux sœurs de révéler leurs sentiments pro-fonds que les usages, leur condition sociale les empêchent de dévoiler. Une fois brisé le verrou des convenances sociales, que trou-

vons-nous derrière la porte? Le théâtre est en quelque sorte ce lieu de la révélation – tout comme peut l’être la solitude - où nous ac-ceptons de nous voir comme nous sommes vraiment, ou comme nous souhaiterions être. « Je veux montrer que le jeu de ces deux bonnes n’est en rien superficiel et relève bien au contraire d’un processus intime et univer-sel » explique le metteur en scène.

Ce dernier va faire déborder le plateau de ses limites habituelles. Les lumières contribue-ront à brouiller cette frontière si convention-nelle entre scène et public. Le spectateur aura accès à l’imaginaire des deux sœurs à travers des projections vidéo. Il s’agit de préparer les conditions d’accession à l’inti-mité de Claire et Solange. Stimuler les sens du spectateur par des voix, des sons, des images afin de donner corps aux fantasmes des deux bonnes, lui faire finalement ressen-tir cette troublante « intimité monstrueuse » dont parle Guillaume Clayssen.

- Marc Vincent -

Les Bonnes, Comédie de l’Est, Colmar, du 15 au 24 mars – www.comedie-est.com

Susheela Raman

Susheela Raman, 8 mars à 20h30, Théâtre de HaguenauNouvel album : Vel (Outerindia)

Pas de doute, avec Vel, Susheela Raman nous emmène ailleurs, loin, bien loin des formats traditionnels, dans ce nouvel al-bum à la force créatrice étonnante. Que le rythme et le chant se radicalisent sur Daga Daga, sorte de transe tribale et brui-tiste, ou nous bercent sur la douce ballade lunaire Eighteen Floors, cette nouvelle production réinvente les formats musi-caux, ornant l’intimiste Magdalene d’une nuée de cordes gracieuses, ou installant un long chant introspectif sur lit de cithare dans Orfea.

Si les ambiances acoustiques des pre-miers albums ne sont pas d’actualité ici, la musique est toujours à fleur de peau chez l’artiste qui délaisse une folk finement ci-selée pour des climats plus brutes mais authentiques, musique très physique, en phase avec le corps. Dès les premières mesures, Susheela Raman nous invite à lever nos mains – Raise Up -, initiant une dynamique qui ne la quittera plus de tout l’album. On pense aussi aux chants et in-cantations des indiens d’Amérique, même s’il s’agit ici de la musique de tradition ta-moule, qu’elle a réellement découverte il y a quelques années lors d’un séjour dans le sud de l’Inde.

Sur Vel, la chanteuse illustre la musique carnatique qui constitue son héritage culturel, même si elle porte son regard et sa voix bien au-delà du continent in-dien. Folk ou rock, carrément blues sur Vel Undu, mais lorgnant aussi du côté de l’Orient et de l’Afrique, Susheela Ramane devrait illuminer de sa présence cette quinzaine culturelle à Haguenau.

– Manu Gilles -

Raghunath Manet

Guillaume Clayssen met en scène Les Bonnes

© C

laire Pathé

Suivez la Route des Indes à Haguenau

Les Bonnes à la Comédie de l’Est

Page 9: Diversions Alsace mars 2011

Théâtres 9

Après Desprosges, Vian et Prévert, Chris-tophe Felz se penche cette fois sur Roland Dubillard, écrivain et comédien français, récemment lauréat du Molière du meilleur auteur pour Les Diablogues en 2008, courtes pièces inspirées des sketches radio-phoniques qu’il avait créés dans les années 50, adaptés pour la scène en 1975. Le di-recteur du Théâtre Lumière monte ici en scène avec Luc Schillinger pour nous servir ces diablogues savoureux, regards acérés sur nos contemporains.

Ces Diablogues se tiennent entre deux per-sonnages, A et B, qui conversent de choses et d’autres, s’interrogent et se disputent. Les textes, teintés d’un surréalisme très présent, dont l’absurdité rappellera parfois Beckett, sont aussi très drôles. Nos clowns Un et Deux ont-ils compris que le monde, mais aussi le langage, peuvent être sources de malentendus ? Que le cha-os qui secoue nos sociétés trouve un pa-rallèle troublant dans notre chère langue elle-même ? Un et Deux nous apparaissent dans toute leur innocence face au monde qui les entoure, et s’ils se fraient souvent un

chemin vers des questions d’importance, ils le font avec une fraîcheur qui est aussi une distance salvatrice, faisant intervenir la philosophie dans le quotidien le plus terre à terre.

En 1953, Roland Dubillard crée les person-nages de Grégoire et Amédée qui mè-nent de brefs dialogues diffusés à la radio. Vingt ans plus tard, les deux compères qui ont perdu leur nom renoueront avec ces échanges savoureux, malmenant la lan-gue pour aborder des thèmes aux réson-nances politiques et sociales, mais en gar-dant toujours le cap de la dérision. « Cette recherche « sartrienne » de Dubillard (nous n’avons pas choisi de naître et nous sommes pourtant responsables de tous nos actes…) se prodigue par jets, par salves, par fulgu-rances » note Christophe Feltz, qui évoque Perec, Raymond Queneau, Prévert, Vian, Ionesco et Beckett, pour situer quelque peu le ton de ces diaboliques dialogues.

- Marc Vincent -

Les Diablogues, Taps Scala, Strasbourg, du 22 au 26 mars à 20h30 et le 27 mars à

Après Ali Baba et les quarante voleurs, l’Opé-ra Studio se consacre à l’une des œuvres les plus brillantes et truculentes de Donizetti : Don Pasquale. La jeune Ariane Matiakh sera à la direction d’orchestre, en collaboration avec l’allemande Nicola Glück qui procédera à la mise en scène de cette œuvre qui redon-nait de la vigueur, au milieu du XIXe siècle, au genre de l’opéra bouffe.

L’histoireLe vieux et riche Don Pasquale souhaite trou-ver une épouse pour éviter que sa fortune ne tombe, faute d’héritiers, dans les mains de son neveu Ernesto. Son ami, le Docteur Malatesta, lui présente sa soi-disante soeur, jeune femme timide, uniquement dans le but de le dissuader de prendre femme. La jeune veuve Norina, convoitée par le neveu de Don Pasquale, accepte de jouer le jeu. La fausse ingénue gagne le cœur du vieillard, avant de se transformer en épouse tyran-nique une fois l’union prononcée.

Vivacité et profondeurDon Pasquale est certes un opéra bouffe ponctué de nombreux rebondissements, les occasions de rire sont fréquentes et pourtant la partition qui le sous-tend est d’une grande complexité, notamment au niveau de la dis-tribution qui bénéficie de toute la palette de nuances orchestrée par Donizetti. La psycho-logie des personnages est finement agen-cée – Don Pasquale et Norina en particulier possèdent des personnalités d’une belle pro-fondeur -. Le livret n’est pas avare en effets comiques. Norina est le personnage central de la pièce, affirmant son indépendance au-près du vieux mari et le soumettant à ses

propres désirs. Ce que l’on retiendra en pre-mier lieu de l’œuvre, c’est une comédie haute en couleur, qui doit beaucoup à la Commedia dell’arte. « La jeunesse de cette distribution m’a égale-ment influencée, puisque, vous le savez, nous avons travaillé avec les chanteurs de l’Opéra Studio, interprètes confirmés, mais très jeunes. J’ai toujours aimé travailler avec des jeunes, chez qui on peut faire ressortir beaucoup de choses. [...] Le rythme est fondamental sur cette production. Le tout est constamment en mouvement » explique Nicola Glück qui s’appuiera sur la fraîcheur de la troupe et remplacera les chœurs d’origine par des so-listes.

Cette vivacité est bien sûr incarnée dans la partition d’un opéra bouffe que Doni-zetti compose en onze jours. « Ce qui m’in-téresse est de travailler dans le ton de la comedia dell’arte et ainsi mettre en valeur l’humour musical accompagnant l’intrigue » fait d’ailleurs remarquer Ariane Matiakh qui dirigera l’orchestre. Une partition particu-lièrement enjouée qui insuffle son rythme à l’intrigue. Difficile en effet pour l’auditeur de s’ennuyer à entendre la riche orchestration de Donizetti ici, rendant hommage au bel canto et à la musique italienne en général. « L’originalité de la partition se trouve dans le traitement à l’orchestre des différents carac-tères bouffes des personnages » dit encore

Ariane Matiakh. Ainsi on trouve dans l’œuvre Don Pasquale, le Pantalone traditionnel de la Commedia dell’arte au nez crochu, arché-type du vieillard libertin et avare tandis que Norina s’apparente à Colombine, jeune fille du peuple, souvent servante ambitieuse qui mène par le bout du nez les vieillards, usant à la fois de ses charmes et de sa vivacité d’es-prit, esquisse de la femme libérée du joug-marital. Œuvre moderne en somme !

- Paul Sobrin -

Don Pasquale, à Mulhouse, La Sinne : 11 mars à 20h, 13 mars à 15h, 15 mars à 20h - à Colmar, Théâtre municipal : 13 mai à 20h, 15 mai à 15h - à Strasbourg, Opéra : 3 juillet à 17h, 5 et 7 juillet à 20hwww.operanationaldurhin.eu

A voir aussi : 25 mars à 18h et 27 mars à 15h : Götterdämmerung à La Filature de Mulhouse

Don Pasquale est certes un opéra bouffe ponctué de nombreux re-bondissements, les occasions de rire sont fréquentes et pourtant la partition qui le sous-tend est d’une grande complexité

© A

lain Kaiser

Les jeunes artistes de l’Opéra Studio

Don Pasquale à l’ONR

Les Diablogues aux TAPS

Page 10: Diversions Alsace mars 2011

Danses 10

Hommage à Heiner Müller, la création de François Verret dépeint dans Do you re-member no I don’t une mémoire fêlée, dé-construite et parfois même hallucinée, un spectacle qui mêle, comme le chorégraphe en a l’habitude, danse et musique, jeu d’acteur et œuvres plastiques, cirque et vidéo.

François Verret convoque sur le plateau des voix déformées comme pour signifier le cha-os contemporain à l’œuvre dans nos villes et nos médias, revisitant le texte de Müller. Le chorégraphe porte par la même occa-sion son regard sur le « buzz » ambiant, uti-lisant à bon escient danseurs et acrobates dans cette adaptation de Paysage avec argonautes, œuvre tragi-comique d’Heiner Müller. Le rire et les pleurs alternent dans cette œuvre où des politiciens aux discours risibles nous haranguent sans que nous ne soyons dupes. Les parois qui coulissent et les projections donnent corps à ce chaos.

Après Faulkner et Melville, François Verret s’attaque à une autre grande figure litté-raire, pour ce spectacle trempé dans l’ex-cès et la folie. Tandis que l’humanité était entrée, à force de progrès technique, dans l’ère de la destruction totale, en ayant ac-quis la capacité de briser les atomes, Müller confrontait l’humanité avec ses propres dé-mons. Chez François Verret, les ambiances sont privilégiées, et si des extraits du texte d’Heiner Müller sont dits sur scène, l’attention est d’abord attirée par les images fantoma-tiques et les ombres projetées en fond de scène, subjuguant décor sur lequel prennent place les convulsions des danseurs, leur lutte effrénée contre la gravité. Les quelques in-cursions de nos souvenirs d’enfance plus

**

apaisés ne suffiront pas à nous rassurer. François Verret semble nous interroger sur les traces que laisse l’histoire dans nos so-ciétés. Si le texte de Müller date du début des années 80, le discours peut tout à fait s’appliquer au monde d’aujourd’hui où les écrans de fumée abondent dans les mé-dias contemporains, envisagés comme un environnement hostile et contraint pour la pensée humaine et sa mémoire. Faut-il hur-ler dans un mégaphone pour que l’on nous entende ?

- Sophie Choffant -

Do you remember no I don’t, chorégraphie de François Verret, Le Maillon, Wacken-Hall 2, Strasbourg, 8 et 9 mars à 20h30www.le-maillon.com

DéBaTailles met aux prises deux équipes (les blonds et les bruns habillés à la manière de jeunes cadres) qui se lancent des défis. Ce spectacle pluridisciplinaire qui mêle danse contemporaine, cirque et hip hop, fait éga-lement intervenir des musiciens sur la scène qui prend pour l’occasion des allures de ring.

La matière même du spectacle tient d’abord à la diversité des origines des dan-seurs mais aussi des musiciens qui représen-tent tour à tour le rock, le jazz ou les musiques traditionnelles. Denis Plassard s’est donc ins-piré du principe de la battle qui nous vient du hip hop. Des défis qui consistent à donner aux participants des contraintes très précises (effectuer des portés, etc.). Les musiciens installés sur un podium donnent l’impulsion en variant les couleurs musicales. Quant aux danseurs ils font preuve d’une dextérité à toute épreuve pour varier les registres et

ajouter une grosse louche de loufoquerie à la chorégraphie dans un spectacle qui ne se prend décidément pas au sérieux. Ces danseurs-là sont aussi acrobates à voir les nombreux sauts de mains et grands écarts accomplis durant la représentation. Les dif-férents défis s’enchaînent sans continuité narrative, mais l’énergie est belle et bien présente, nimbée de dérision, un décalage encore plus présent puisque les danseurs ne quitteront pas leurs encombrants – mais si chics – costumes deux pièces.

- Amandine Mannier -

DéBaTailles, à suivre en Alsace :21 mars : Illiade, Illkirch-Graffenstaden23 mars : Haguenau, Relais Culturel24 mars : La Nef, Wissembourg25 mars : Espace Rohan, Saverne26 mars : Les Tanzmatten, Sélestat

DéBaTailles

Do You Remember No I Don’t

Page 11: Diversions Alsace mars 2011
Page 12: Diversions Alsace mars 2011

Ouvrez les yeux 12

Le salon Mode & Tissus, consacré à la mode et la création textile du Grand Est, est de retour pour faire découvrir les nouvelles tendances de la saison Printemps-Eté qui s’annonce. Du 17 au 20 mars, Modes & Tissus invitera, sur 2400 m², une soixante d’exposants qui feront montre de leurs savoir faire en matière de couture, tissage et stylisme.

Le tissu à l’honneurSans tissu, pas de mode… C’est dans l’un des berceaux de l’industrie textile, à Sainte-Marie-aux-Mines, que se déroule tout natu-rellement Modes & Tissus. Des fabricants de tissus haut de gamme seront présents pour exposer leurs productions. Ces dernières sont courtisées par de grands noms de la haute couture française. Les fabricants présents couvriront une très large gamme de tissus, à savoir laine, coton, soie, maille, chaîne et trame, jersey, jacquards, galons, lin, vis-cose, polyester, tweeds, velours, cuir et bien d’autres matières. Modes & Tissus, c’est aussi l’occasion d’admi-rer le savoir faire d’artisans et créateurs pro-posant des accessoires divers : bijoux, sacs à mains, chapeaux… Le salon fait notamment une bonne place aux artisans d’Alsace, d’autres régions de France mais aussi de Bel-gique (Helen Bird) ou d’Allemagne (Maruta Doerr). Certains artisans ou créateurs comme Souen ou Julie Lacour, sont à présent des ha-bitués du salon que les visiteurs auront plaisir à retrouver dans le cadre de nouvelles col-lections.

Les nouveautés 2011Cette année, le salon accueillera notam-ment une soirée Prestige. Des conférences

gratuites seront également l’occasion d’en apprendre plus sur le textile. A noter que cette saison, des conférences gratuites sont organisées deux fois par jour les vendredis et samedis. Les tissus innovants et l’utilisation d’un patron seront abordés à cette occa-sion. Les créations des lauréats du nouveau concours de couture seront visibles sur le sa-lon. Les prix seront remis le vendredi soir lors de la Nocturne. Un défilé de mode suivra cette cérémonie. Cette année, trois créateurs seront à l’hon-neur et présenteront leurs collections prêt à porter Printemps – Été lors de quinze défilés.

Les créateurs ont la parole…Maruta Doerr (Allemagne)‘’Un mélange de calme (impassibilité) et d’élégance sportive, afin de rendre les pièces uniques interchangeables et por-tables, discrètes, mais avec le souci du détail. Les tissus que je préfère sont le jersey et les tissus tricotés, pour que les femmes se sentent à l’aise dans mes vêtements’’.

Adrian Stan (Buhl, 68)‘’Passionné depuis toujours par mon mé-tier, j’aime être à la fois tailleur costumier et créateur. Au fil des années j’ai acquis le sa-voir faire, le choix des matières et l’esprit du détail, pour m’adapter à toutes les person-nalités : Féminité, Elégance, Extravagance, Classique, Sportswear, Prêt à Porter haut de gamme...’’

AnimationsLe salon Modes & Tissus propose également des animations qui feront découvrir aux visi-teurs les nombreux métiers de la mode. Des initiations à la couture – la technique de base de la mode ! – sont également proposées sur le stand Singer. Chaque jour, on apprendra à réaliser en deux heures une jupe plissée por-tefeuille (à 10h30 - Inscription uniquement sur place auprès de l’accueil dans la limite des places disponibles).

Le conseil en image, dispensé par l’agence Perfect’Image située à Strasbourg, est éga-lement renouvelé, proposant au public de le conseiller sur le choix des vêtements, tissus, couleurs, mais aussi du maquillage et de la coiffure, selon la morphologie et la person-nalité.

- Gilles Bloin -

Modes & Tissus, Sainte-Marie-aux-Mines, du 17 au 19 mars de 9h à 18h - vendredi 18 mars jusqu’à 21h30 (Nocturne) - dimanche 20 mars de 10h à 18h - Renseignements :www.modetissus.com

C’est dans l’un des berceaux de l’industrie textile, à Sainte-Ma-rie-aux-Mines, que se déroule tout naturellement Modes & Tissus.

Modes et Tissus à Sainte-Marie-aux-Mines

Page 13: Diversions Alsace mars 2011

Ouvrez les yeux 13

Du 12 mars au 3 avril, le Musée de l’Aventure Peugeot accueillera les « Insolites ». Sous ce terme, se cachent de nombreux modèles de véhicules Peugeot, venus de France et d’autres endroits du monde. Certains ont permis d’ex-périmenter toutes sortes d’idées en matière de design, de mécanique, d’autres ont même fait du cinéma… L’occasion d’explorer une facette peu connue de la marque au lion, lorsque les concepteurs et les designers sor-tent quelque peu des chemins balisés, pour ouvrir des routes de traverse... à l’Aventure Peugeot.

Ces Insolites seront notamment l’occasion d’un tour du monde, sur d’autres continents où l’on construit également les véhicules Peu-geot. On trouvera par exemple la 504 Pick Up Double cabine produite en Thaïlande, datant du milieu des années 80. L’assemblage est fait à partir d'éléments produits en France. Le continent asiatique est un marché porteur. La Chine est bien sûr au premier rang. Depuis les années 80, l’usage de véhicules motorisés a explosé en Chine, passant de 3,5 à près de 168 millions aujourd’hui... L’aventure automo-bile se poursuit en Chine notamment avec la 307 Sedan à partir de 2004. On pourra ap-précier d’autres modèles produits en Amé-rique du Sud et en Afrique comme la 504 Taxi Dakar et la 504 Taxi Argentine.On retrouvera bien sûr également l’incontournable 407 du Film "Taxi 4" datant de 2007, et bien d’autres surprises...

- Gilles Bloin -

www.musee-peugeot.com

Focus sur la 104 PeugetteAvec la 104 Peugette, restée à l’état de prototype, l’objectif était d’envisager une voiture sportive et peu coûteuse, avec capote ou toit rigide. Dessiné par Pininfa-rina, également auteur des versions ber-line et coupé, ce concept car s’inspirait du 104 Coupé ZS que le carrossier avait également dessiné. Il a été présenté par le carrossier italien au salon de Turin 1976.

Afin de limiter au maximum les coûts de production, le capot, le couvercle du coffre à bagages et les ailes sont iden-tiques à l’avant et à l’arrière, tout comme les portes et les longerons droit et gauche. La simplicité des traits comme celle de l’in-térieur participaient également à la baisse de coût qui était de 20 % inférieur au mo-dèle de grande série. Les feux et la ca-landre sont identiques au modèle de série.

Ce petit roadster deux places possède une ligne qui rappelle les véhicules de compétition de l’époque et donne un vé-ritable coup de jeune à la 104 de série. La Peugette était proposée dans une robe jaune et bleue, mais aussi rouge et grise, la baie de pare-brise et l’arceau de sécu-rité sont de couleur alu, ce dernier portant le «F» de Pininfarina. La planche de bord

a été modifiée. Si son soubassement est identique, sa partie supérieure comporte quatre blocs compteurs cubiques. Le vo-lant adopte quant à lui un aspect sport avec ses quatre branches. Le châssis-plateforme de Peugeot 104 Coupé étant utilisé, on peut y placer des moteurs de cylindrées et de puissances différentes.

Les Insolites au Musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux

Page 14: Diversions Alsace mars 2011

Chroniques CD 14

CHANSON BLUES ROCK

CharlElie CoutureFort Rêveur(Believe)

Fort Rêveur débute sur une tonalité blues et acoustique, hymne à la liberté « de travailler ou de voyager ». CharlElie revendique de-puis plus de trente ans sa liberté de créer, en musique ou en images, l’affirmant une nouvelle fois sur ce nouvel opus à la pro-duction au top de Sean Flora (Black Keys, Franz Ferdinand…), quinze titres inspirés par New York où le peintre-musicien possède un atelier, parcourus de la fureur, des sirènes et des interrogations de la Grosse Pomme. On retrouve le chanteur philosophe à la voix blues et à la belle langue pour un nou-veau bilan sur la planète (Les Ours blancs) et des récits de vie parfois difficiles comme Si légère sur l’anorexie. Le Phénix, pièce de choix, est une longue complainte cinéma-tographique et sombre, ballade au milieu des cendres de Ground Zero, tandis que le tableau qui lui fait suite, Les gestes gra-tuits, s’habille au contraire de couleurs pas-tels. CharlElie reste à l’écart des lumières du showbiz, gardant une distance salutaire face au monde. Nous proposant ses propres fables de la fontaine (La vie facile), il dépeint ses semblables dans cet opus imprégné de musique américaine, nous gratifiant même d’un petit folk rock servi dans la langue de Shakespeare. De la belle ouvrage. - Dominique Demangeot -

INDIE POP

My Little Cheap DictaphoneThe Tragic Tale Of A Genius(At(h)ome)

Dès l’intro alambiquée et cette Piano Waltz que l’on suit avec curiosité, indie rock pour fête foraine à la production classieuse - am-plitude des cordes, douce ritournelle au pia-no -, l’auditeur sait qu’il n’aura pas affaire à un album de traditionnelle pop rock. Une pop en apesanteur bien loin des climats in-timistes du néanmoins excellent Small Town Boy en 2006. Comme son titre l’indique, The Tragic Tale Of A Genius nous conte l’histoire d’un génie de la musique torturé. Toute allu-sion au surdoué Brian Wilson des Beach Boys est loin d’être fortuite… L’épopée restitue d’ailleurs un bel hommage à une tradition pop versant dans des harmonies fouillées, à la manière des grands opéra rock des an-nées 70 qui comme ses illustres prédéces-seurs, n’est pas avare en titres expression-nistes. Entre lyrisme et ambiances de bars enfumés, Tom Waits et Thom Yorke, MLCD parvient à préserver tout au long de l’album une certaine unité sonore imprégnée d’une classic pop à la Mercury Rev. Jonathan Donahue est d’ailleurs invité lui aussi à po-ser sa voix sur What Are Your Waiting For. Le groupe lève rarement le pied tout au long de ces treize titres, nous concoctant des morceaux hautement expressifs à l’image du sombre What The Devil Says ou du ca-ractériel No Self Esteem. - Sébastien Marais -

SOUL FUNK FOLK

Bruno MarsDoo-Wop & Hooligans(Atlantic)

Pas vraiment de doo-wop dans ce premier opus. Exit les références aux Temptations, l’album lorgnant plutôt vers une soul pop dans l’ère du temps. Pas de hooligans non plus, l’ensemble restant au demeurant plus que sage. Le début s’oriente vers la pop - Grenade, Just The Way You Are – titres les plus convaincants en plus du featuring de Cee-Lo Green -. La voix perchée bien haut de Bruno Mars imprime sa marque sur des couleurs pop aériennes, organe soyeux qui plaira assurément aux dames, à l’exemple de cette ballade folk à la Jason Mraz – Count On Me -. Certains morceaux en ra-joutent sur la dose de miel tel Our First Time que n’auraient pas renié George Michael et Prince dans leurs pires poussées d’hor-mones… Bruno Mars prouve néanmoins avec ce premier opus un certain éclec-tisme comme lorsqu’il nous présente contre toute attente Runaway Baby, morceau au-trement plus enlevé. Avec Damian Marley, il nous sert un Liquor Store Blues qui nous éloigne un peu des litanies reggae tradi-tionnelles en ajoutant une touche de soul bienvenue. The Other Side apporte encore d’autres couleurs, mélange de pop/funk façon Gnarls Barkley. On préfère largement cette référence - Bertrand Demornieux -

POST PUNK NEW WAVE

White LiesRitual(Polydor)

Le portrait de jumelles sur ce second album de White Lies résume assez finement leur musique. Les londoniens se sont imposés comme les dignes héritiers d’une double tradition toute britannique : beautés froides et équivoque de la pop et de sa petite sœur la new wave. On retrouve ce qui avait fait le succès du premier opus en 2008 : pop sombre et mélodique trempée dans la grisaille des banlieues anglaises. Ritual en-fonce le clou avec le sorcier de Depeche Mode : Alan Moulder qui saupoudre ces nouveaux morceaux de cristaux polaires. Sur Turn The Bells on a même parfois l’impres-sion d’écouter un Depeche Mode période Violator. Le résultat siéra sans doute égale-ment aux adeptes de Joy Division, même si la production fleure bon les technologies modernes. L’emphase est de mise, menée par la voix d’outre-tombe d’Harry McVeigh. Bad Love avec son couplet plombé, son refrain aux allures d’hymne, est d’une effi-cacité imparable. L’équilibre parfaitement ménagé entre une pop puissante et des couleurs synthétiques fait tout le sel de Ri-tual. La production fait claquer les riffs de guitare, parfois même envahissante comme sur l’intenable Holy Ghost et les effets sur la voix. Beau comme un diamant noir dans un écrin en soie. -

L’album du mois

FOLK

Julia StoneThe Memory Machine(Discograph)

Julia Stone est de retour, sans son frère Angus cette fois, pour un album solo d’une lumineuse concision. Cheminant aux côtés d’orchestrations minimalistes, la voix de Julia Stone est toute à son aise dans ces petits formats d’es-sence folk, fragiles machineries sonores s’habillant de quelques arpèges à la guitare ou au piano, chansons hors du temps susur-rées de belle manière. A peine trouvera-t-on dans Catastrophe ! quelque raison de frapper du pied. The Memory Machine

reste un album intimiste et mé-lancolique, où les ambiances nocturnes sont éclairées d’une trompette inquiétante – Lights Inside This Dream -. Sur la chan-son titre la voix de Julia adopte-rait presque la nonchalance de Leonard Cohen lorsqu’il célébrait Suzanne. Et lorsqu’elle murmure à n’en plus finir You’ll always be my baby, on en connaît plus d’un qui rêvent que cette amoureuse adresse leur soit destinée.

- Dominique Demangeot -

ELECTRO ROCK

The ShoesCrack My Bones(PIAS)

Les deux français originaires de Reims sont parvenus à mixer de manière convain-cante pop et électro, mu-sique dansante émaillée de trouvailles et d’ornementa-tions synthétiques fonction-nant particulièrement sur des morceaux comme Cover Your Eyes, rythmique puis-sante, refrain sommaire mais entêtant. Si le duo affirme qu’il est temps de danser – Time To Dance -, ce morceau prouve au contraire que The

Shoes a décidé ici de ralen-tir le tempo au moyen d’une pop spatiale, légère, parfois contrebalancée il est vrai par des morceaux plus dance-floor pratiquant aussi une « Heavy electro » entre martel-lements primaires du rock et machines, qui peut s’avérer rapidement addictive. - Manu Gilles -

Page 15: Diversions Alsace mars 2011

15Cinéma

02 marsPaul De Greg Mottola Comédieavec Seth Rogen, Simon PeggDeux fans de science-fiction britanniques se ren-dent aux Etats-Unis pour visiter la « Zone » où ils pourront rencontrer un véritable alien.

Take Me Home Tonight De Michael Dowse Comédieavec Teresa Palmer, Anna FarisUn jeune diplômé courtise la fille de ses rêves. Avec sa soeur jumelle et son meilleur ami, ils vont faire le dur apprentissage de la vie d’adulte .

Never Let Me Go De Mark Romanek Drame/Fantastiqueavec Carey Mulligan, Keira KnightleyTrois adultes découvrent que leur ancienne école n’est pas le lieu idyllique qu’ils croyaient...

Ironclad De Jonathan English Actionavec Jason Flemyng, Kate MaraUne plongée dans le 13ème siècle, au temps des Chevaliers des Templiers qui défendent le château de Rochester contre un roi tyrannique.

Faster De George Tillman Jr. Actionavec Dwayne Johnson, Mauricio LopezLe Conducteur veut venger le meurtre de son frère à sa sortie de prison, tué lors du braquage qui l’a envoyé derrière les barreaux.

Sans identitéDe Jaume Collet-Serra Thrilleravec Liam Neeson, Diane KrugerUn homme tombe dans le coma après un acci-dent de voiture. Pendant ce temps, un autre vole son identité et cherche à le tuer...

Winter’s BoneDe Debra Granik Drameavec Jennifer Lawrence, John HawkesRee Dolly est une adolescente qui vit seule dans la forêt des plateaux de l’Ozark avec son frère et sa soeur. Lorsque son père sort de prison, elle part à sa recherche car ce dernier a utilisé leur maison comme caution...

La Permission de minuit De Delphine Gleize Drameavec Vincent Lindon, Emmanuelle DevosUn professeur en dermatologie soigne un enfant atteint d’une déficience génétique qui l’oblige à vivre à l’écart de la lumière du jour. Une mutation inespérée met cette amitié atypique en danger.

Avant l’aubeDe Raphaël Jacoulot Drameavec Jean-Pierre Bacri, Vincent RottiersFrédéric est un jeune en réinsertion qui travaille dans un grand hôtel à la montagne. Lorsqu’un client disparaît, les soupçons de Frédéric se por-tent sur la famille qui l’emploie.

Le Roman de ma femmeDe Djamshed Usmonov Drameavec Léa Seydoux, Olivier GourmetMichel disparait et laisse sa femme Eve avec d’énormes dettes. Cette dernière est aidée par Chollet, ami et avocat comme son mari. Des soupçons commencent à peser sur l’avocat : s’il avait tout manigancé pour séduire Eve ?

09 marsFighterDe David O. Russell Drameavec Mark Wahlberg, Christian BaleUn boxeur Irlandais, Micky Ward, gravit les échelons jusqu’au titre de champion poids léger, assisté par son frère qui devient son entraîneur.

Le RiteDe Mikael Håfström Thrilleravec Anthony Hopkins, Colin O’DonoghueUn séminariste sceptique assiste à des cours d’exorcisme au Vatican. Le père Lucas lui fait découvrir la face cachée de la religion. We want sexDe Nigel Cole Comédie dramatiqueavec Sally Hawkins, Andrea RiseboroughL’histoire des grèves de 1968 à l’usine Ford de Dagenham. 850 travailleuses ont dénoncé la discrimination sexuelle dans leur travail. Une date clé dans l’histoire du mouvement pour les droits des femmes en Angleterre.

Jimmy RivièreDe Teddy Lussi-Modeste Drameavec Guillaume Gouix, Béatrice DalleJimmy Rivière est un jeune Gitan qui s’emporte parfois trop facilement. Il se convertit au pen-tecôtisme et renonce à ses deux passions que sont la boxe thaï et la belle Sonia...

Poursuite De Marina Deak Drameavec Marina Deak, Aurélien RecoingUn petit garçon vit chez sa grand-mère car ses parents, séparés, ne peuvent pas assumer leur rôle.

La Ligne droiteDe Régis Wargnier Drameavec Rachida Brakni, Clémentine CélariéAprès cinq années de prison, Leïla rencontre un jeune sportif qui vient de perdre la vue. An-cienne athlète, elle devient son guide lorsqu’il commence à pratiquer la course.

L’AssautDe Julien Leclercq Action/Drameavec Vincent Elbaz, Gregori DerangèreL’histoire vraie de la prise d’otage d’un Airbus par quatre terroristes du GIA le 24 décembre 1994.

Le MarquisDe Dominique Farrugia Comédie drama-tiqueavec Franck Dubosc, Richard BerryThomas Gardesse est VRP. Envoyé en prison pour six mois, il prétend être Le Marquis, un as du cambriolage. Quinze jours avant sa sortie, un braqueur le fait évader pour l’emmener à Manille faire le casse du siècle...

16 marsRevenge De Susanne Bier Drameavec Mikael Persbrandt, Trine DyrholmAnton, médecin vivant au Danemark, travaille au sein d’un camp de réfugiés en Afrique. Son fil Elias se lie d’amitié avec Christian, marqué par le récent décès de sa mère. Christian va impli-quer Elias dans un acte de vengeance...

ConvictionDe Tony Goldwyn Drameavec Hilary Swank, Sam RockwellUne mère célibataire s’inscrit à l’université pour étudier le droit. Elle souhaite libérer son frère qui a été accusé à tort d’un meurtre.

World invasion : Battle for Los Angeles De Jonathan Liebesman Actionavec Aaron Eckhart, Ramon RodriguezLes rues de Los Angeles sont prises d’assaut par des aliens. Les Marines sont appelés à la rescousse.

Route Irish De Ken Loach Drameavec Mark Womack, Andrea LoweDeux agents de sécurité en Irak sont également amis. Lorsque l’un d’entre eux perd la vie d’une façon mystérieuse, l’autre mène l’enquête.

PollenDe Louie Schwartzberg Documentaireavec Fiona PerryLes rapports entre les «pollinisateurs», insectes et animaux qui assurent la reproduction des fleurs aux quatre coins de la planète.

Ma part du gâteauDe Cédric Klapisch Comédie dramatiqueavec Karin Viard, Gilles LelloucheFrance est ouvrière à Dunkerque et se retrouve au chômage après la fermeture de son usine. Pour trouver un nouveau travail elle part à Paris et devient femme de ménage chez un riche tra-der à mille lieues de son univers, et qui n’est pas sans rapport avec la faillite de son usine...

L’Etrange affaire Angelica De Manoel de Oliveira Drameavec Pilar López de Ayala, Filipe VargasIsaac, jeune photographe, doit faire le dernier portrait de la fille d’une riche famille, morte juste après son mariage. Il tombe immédiatement amoureux d’elle, et la jeune femme va le hanter jour et nuit...

The Silent HouseDe Gustavo Hernandez Horreuravec Gustavo Alonso, Florencia ColucciLaura et son père s’installent dans une maison pour la retaper sur demande de son propriétaire. Ils ne se doutent pas de la nuit de cauchemar qu’ils s’apprêtent à vivre...

Au bistrot du coinDe Charles Nemes Comédie avec Fred Testot, Eddy MitchellManu souhaite monter un spectacle caritatif dans son bar. Pour la bonne cause, plusieurs habitants du quartier vont apprendre à vivre ensemble durant une journée malgré leurs dif-férences.

Légitime défenseDe Pierre Lacan Policieravec Jean-Paul Rouve, Claude BrasseurLe père de Benoît, ancien flic devenu détec-tive privé, disparaît mystérieusement. Benoît découvre alors des faits sur ce dernier qu’il ne soupçonnait pas. Lui-même va risquer sa vie dans cette enquête.

Les Moomins et la chasse à la comèteDe Maria Lindberg AnimationUne poussière grise recouvre soudain toute la vallée. Monsieur le Rat Musqué explique à Moo-min que cela annonce des jours sombres pour la terre. Moomin et ses amis construisent un ra-deau pour aller demander de l’aide aux Savants Professeurs...

Ma part du gâteau, le 16 mars

Conviction, le 16 mars

Le Marquis, le 9 mars

Page 16: Diversions Alsace mars 2011

Nouvelle production de l’Opéra Studio

Heurs et malheurs du mariage

Gaetano Donizetti

Don PasqualeDirection musicale Ariane MatiakhMise en scène Nicola Glück

Orchestre symphonique de Mulhouse

Mulhouse, La Sinne11, 13 (15 h), 15 mars 20 h

Colmar, Théâtre municipal13, 15 (15 h) mai 20 h

Strasbourg, Opéra3 (17 h), 5, 7 juillet 20 hwww.operanationaldurhin.eu

Ima

ge

et g

rap

his

me

On

R •

Lic

en

ce

s 2-

1026

712

et 3

-102

6713

• s

ais

on

201

0-20

11