BourgogneCulture, tourisme et actualité

#37

Festival Novosonic à Dijon - Stéphane Rousseau La voix dans tous ses états à Mâcon Scène natio-nale - Eric Truffaz à La Vapeur - Slow Joe à la Cave à Musique - Le Théâtre musical fête le cabaret - Coups de foudre au TDB - La loi du marcheur au Nouveau Théâtre - L’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon - Le Cantique des Cantiques de Moreau au Musée des beaux-arts de Dijon TOURISME La Cité de Fondremand + l’agenda du mois chroniques CD, Littérature / Sorties Cinéma...

octobre

Mensuel gratuit d’informations

2011

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Le programme complet sur www.cr-bourgogne.fr

Retrouvez Bouje sur facebook

Chalon-sur-SaôneParc des Expositions

1, rue d’Amsterdam> entrée gratuite> accès

samedi29 octobre

de 13h30à 23h

En clôture, grand concert

Journée

Forum-rencontres

L’accès au concert du soir est réservé aux personnes ayant participé à la journée Forum-rencontres. Voir modalités pratiques sur www.cr-bourgogne.fr

1-annoncepresse258 X 320.pdf 23/09/11 9:39:23

L’AGENDA - 4

MUSIQUE - 6Festival Novosonic à DijonRencontre avec Stéphane RousseauEric Truffaz à La VapeurSlow Joe à la Cave à MusiqueLa Voix dans tous ses états à Mâcon Scène nationale

Sidilarsen au Moulin de Brainans

THÉÂTRE - 9Coups de foudre au TDBLe Théâtre musical fête le cabaretLa loi du marcheur au Nouveau Théâtre de Besançon

OUVREZ LES YEUX - 11L’Ecole Nationale Supérieure d’Art de DijonLa Sulamite. Genèse du Cantique des Cantiques de Gustave Moreau

TOURISME - 12La Cité de Fondremand

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

CINÉMA - 15

Diversions - Edition BourgogneJournal d’information gratuit 12, rue des Vieilles Perrières25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 91www.diversions-magazine.comjournal.diversions@gmail.comEditeur : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 91diversions@orange.fr

Rédacteur en chef : Dominique Demangeotmagazine.diversions@yahoo.fr

Rédaction : Gilles Bloin, Aurélie Choley, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot, Manu Gilles, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Boban Stanojevic, Marc VincentCaroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 91- diversions@orange.fr

Dépôt légal : septembre 2011© Diversions 2011Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : 26 octobre 2011

Belfort - Vieille VilleRÉTROSPECTIVE

La Grande Fête du Lion

Montbéliard - Musée du château des ducs de WurtembergEXPOSITION

Notre Vallée

Belfort - CitadelleEXPOSITION

Nouvel Espace Bartholdi

La sélection du mois

Besançon - ERBARÉTROSPECTIVE

La rentrée de l’Ecole Régionaledes Beaux-Arts de Besançon

Strasbourg - CEAACEXPOSITION

Steven Pippin, A Non Event (Horizon)

#26

culturessortiessociété

Bourgogne

Diversions lance sa web tv dédiée aux musées et aux galeries Retrouvez chaque semaine toute l’actualité en matière d’expositions

Reportages dans les salles d’expositionInterviews de commissaires et d’artistesSuivis de résidencesLe site est actualisé quotidiennement

www.museesetgaleries.tv

octobre 2011

diversions-magazine.com

#37

4Diversions - L’Agenda du mois

CHENÔVE

Espace Culturel François Mitterrand27 octobre à 18h45 : Pépito Matéo « Sans les mains et en danseuse » - Conte

Salle des Fêtes11 octobre à 20h : Pierre Richard - « Fran-chise postale » - Théâtre et musique

BEAUNEThéâtre de Beaune20 octobre à 20h30 : Warren Zavatta - Cirque/Humour

DIJONABC14 octobre à 20h : David Krakauer plays zorn & The Madness Orchestra (Théâtre des feuillants) – Jazz et musique Klezmer18 octobre à 20h : La promesse de l’aube (Théâtre des feuillants) – Théâtre20 et 21 octobre à 20h : Hand Stories (Théâtre des feuillants) – Théâtre

atheneum13 octobre à 19h : Ouverture de saison Présentation de la saison par Sophie Béjean, Présidente de l’Université de Bourgogneet Béatrice Hanin, directrice de l’atheneum.Lecture-performance de POLICES ! (grmx éditions) par Sonia Chiambretto, auteur, accompagnée de Thierry Raynaud, comédien.Soirée musique avec Radio Dijon CampusDu 14 au 21 octobre à 12h30 : 60ème anniversaire du 1 % artistique : Visites des oeuvres, déambulations dansées autour des oeuvres et conférence rythmeront lasemaine consacrée à cet anniversaire, avec un projet chaque jour au départ de l’athe-neum à 12h3021 et 22 octobre : Festival Novosonic (voir p.6)

Bistrot de la Scène1er octobre à 20h30 : Salvador encore – Chanson5 octobre à 10h30 et 15h : Sucré Salé – Jeune public6 octobre à 20h30 : Henri Florens, Manhu Roche et Eric Le Lann – Jazz7 octobre à 20h30 : Nicolas Jules / Les Amulecteurs – Chanson8 octobre à 20h30 : The Chèvres Show / Nou-velle Adresse – Musique12 octobre à 10h30 et 15h : Sucré Salé – Jeune public12 octobre à 20h30 : Ubu – Parole et musique14 et 15 octobre à 20h30 : Kèlè Kèlè –Musique Africaine19 octobre à 10h30 et 15h : Chorales Mini –Voices 15h et 17h – Musique20 octobre à 20h30 : Yves Batisse interprète Brassens – Chanson21 octobre à 20h30 : Hommage à Brassens : Renata et Francis Harbulot – Chanson

22 octobre à 20h30 : Bistrot Brassens : chez Léon et Margot – ChansonDu 25 au 27 octobre à 10h30 et 15h : Ô Eau oh – Jeune public

ConsortiumJusqu’au 10 novembre : Exposition « Deep Comedy »

FRAC BourgogneJusqu’au 14 mai 2015 : Exposition In Situ

Théâtre Dijon BourgogneDu 11 au 15 octobre : L’homme inutile ou la conspiration des sentiments (Parvis St jean) Du 18 au 21 octobre : Coup de foudre (Parvis St Jean) 28 octobre à 20h : La chanson s’invite au Parvis : Madou Trossat – Musique29 octobre à 20h : La chanson s’invite au Parvis : Bastien Lallemant, Charles Berberian – Musique30 octobre à 15h : La chanson s’invite au Par-vis : Bastien Lallemant and guests - Musique

La Vapeur4 octobre à 19h30 : Zedou, 12 regards sur le rap – Exposition5 octobre à 20h : Metronomy – Electro pop6 octobre à 20h : D’Jazz Kabaret – Jazz7 octobre à 20h : Mademoiselle K – Rock12 octobre à 20h : Sexion d’assaut – Rap13 octobre à 20h : Tribu Festival - Hip Hop jazz20 octobre à 20h : Deus / Balthazar – Rock25 octobre à 20h : Cock Robin – Pop

Latitude 21 Jusqu’au 31 décembre : Exposition « Balades Urbaines »Du 5 septembre au 30 novembre : Exposition « Latitude 21 Hémisphère Sud»

Le Zénith 13 octobre à 20h : Status Quo - Rock20 octobre : Dany Lary, la clé des mystères – Magie21 octobre à 20h : Grégoire – Chanson29 octobre à 20h : James Blunt - Pop

Musée des Beaux-ArtsDu 15 octobre 2011 au 16 janvier 2012 :Exposition « La Sulamite dévoilée. Genèse du Cantique des Cantique de Gustave Moreau »

Jardin des SciencesJusqu’au 31 décembre : Exposition « Pachy-derme que ça ! »

David Krakauer le 14 octobre au Théâtre des Feuillants

Cock Robin le 25 octobre à La Vapeur

Les sorties du mois en un clin d’oeil

Opéra de Dijon8, 11 et 13 octobre à 19h30 : Agrippina de Haendel 15 octobre à 20h : Orchestre National Philarmonique de Hongrie 16 octobre à 15h : L’Empereur , Chamber Orchestra of Europe17 octobre à 20h : Pauset / Fénélon, Quatuor Manfred 18 octobre à 20h : Beethoven 2Les Dissonnances 19 octobre à 20h : Orchestre National de Russie 20 octobre à 20h : Liszt / Légendes 21 octobre à 20h : Beethoven / Pauset

Orchestre Dijon Bourgogne4 octobre à 20h : Rencontre avec l’ODB à la Maison de Quartier de Fontaine d’Ouche (répétition publique à 10h)5 octobre à 20h : Rencontre avec l’ODB à la Salle de Flore (Palais des Ducs de Bour-gogne)

Parc des ExpositionsDu 14 au 16 octobre : Salon Naturelle Essen-tielleDu 21 au 23 octobre : Salon des VigneronsDu 28 au 30 octobre : Spectacle musical de la troupe Vibrations

Péniche Cancale1er octobre à 21h : RDD Soundsystem - Reggae Live et DJ Set2 octobre à 17h30 : Love Inks - Pop6 octobre à 21h : Oy + Zun Zun Egui - Tribu Festival7 octobre à 22h : La Vibe is Dead : Anakyne + Dale Cooper + Alcor - Drum’n’bass9 octobre à 17h30 : Cie Pocket Théâtre : «Pi-rate, l’incroyable destin de Victorin Courbet»Récit d’aventures - À partir de 5 ans12 octobre à 21h : Zaman Fabriq + Bionic Orchestra - Tribu Festival13 octobre à 21h : Aucan + Mat3r Dolorosa + dj set - Rock Noise Electro / Take Off 14 octobre à 22h : Gasface Dj set - Hip Hop Groove - Tribu Festival15 octobre à 21h : Cobra Coral + Dj Bituca- Brasil Festa16 octobre à 16h: Fantazio & Jean-Yves Ruf + Le Répertoire de la Révolte - Cabaret décalé / Tribu Festival20 octobre à 20h30 : Canal Cancale : Fish A King - Blues21 octobre à 22h : Mr Toubab - Sono Mon-diale 22 octobre à 21h : The Mighty Lions + Di-mdim - Reggae23 octobre à 17h30 : Civil Civic + Fallin’ Ditch - Rock / NovosonicVendredi 28 octobre à 22h : La Boum de Jo Gambille - Musette’n’rollSamedi 29 octobre à 22h : Boum Love Boat - Des rythmes et de l’amour...

contact@penichecancale.com

Théâtre Mansart7 octobre à 19h : Festival Kultur’mix – Musique/ arts visuels14 octobre à 20h30 : Caravaggio - Musique19 octobre à 20h30 : L’autre continent – Création21 octobre à 20h : Scène ouverte Némésis – Poésie/musique28 octobre à 20h30 : Générale Ramdam 2 – Musique expérimentale

CHALON-SUR-SAÔNEAuditorium du Conservatoire19 octobre à 12h15 : Les solos pour deux - Récital

Espace des Arts Du 4 au 9 octobre : L’atelier du peintre – Cirque14 octobre à 20h : Orchestre National de Lyon – Musique21 octobre à 20h : Le Sacre du Printemps : Tumulte / Pour Igor – Danse

Musée Nicéphore Niépce Du 15 octobre au 22 janvier 2012 : Yuki Onodera : La photographie en apesanteurDu 15 octobre au 22 janvier 2012 : André Steiner : L’Amour et la photographieDu 15 octobre au 22 janvier 2012 : Anne Perry : Chuchotements / whispers/szept

La Péniche1er octobre à 21h : Ayo Gringo – Musiques du monde6 octobre à 21h : Les hurlements d’Léo – Chanson française8 octobre à 21h : 15 ans de l’AMG - Métal22 octobre à 21h : Scène découverte : Cha-pakuaï / South Burgundi - Métal

LE CREUSOTL’arc Scène nationale1er octobre à 20h30 et 2 octobre à 17h : Raoul par James Thiérrée - CirqueDu 1er octobre au 17 décembre : Exposition Jean Fontaine - Sculpture

MÂCONEglise Notre Dame de la Paix23 octobre à 17h : Trio piano violon violoncelle : Debussy, Mendelssohn, BeethovenRenseignements : 03 85 35 61 38E mail : musique.chambre@laposte.net

Le Crescent1er octobre à 21h : Philippe berreck Group - Jazz15 octobre à 21h : Julien bertrand invite Joël Holmes - Jazz20 octobre à 21h30 : Jam - Jazz

La Cave à Musique 6 octobre à 20h : Black Joe Lewis and the Honeybears - Soul7 octobre à 21h : Pneu / Mademoiselle Nicole / Cheveu – Noise / Rock Electro15 octobre à 21h : Kunamaka/ Dub Trio / Inkdrop – Club Métal Rock21 octobre à 22h : Festival Résonances électroniques 2011 - Electro

Mâcon Scène nationale7 octobre à 19h30 : Une vendeuse d’allumettes – Théâtre13 et 14 octobre : Insultes au public – Théâtre19 octobre à 19h30 : Babebibobu – Musique22 octobre à 20h30 : Les Oiseaux – Musique

MONTBARDMusée de l’Orangerie13 octobre à 20h30 : Mickey 3D + Cécile Her-cule - Chanson / Pop RockJusqu’au 16 octobre : Exposition « Forges de Lumières » par Françoise Bogard

NUITS-ST-GEORGESMusée Jusqu’au 31 octobre : Exposition « Maurice Boitel d’Alger à Nuits-Saint-Georges»

QUÉTIGNYEspace Mendès-France1er et 2 octobre : D’un point à l’autre - Expo-sition-parcours arcours dans la ville

1er octobre à 20h30 : Ouverture du Tribu Festival - Invitation à l’Afrique : La Seconde Méthode + Le Bal de l’Afrique Enchantée + Les Mains noires - Musiques d’Afrique

Salle Méliès - Ciné Cap Vert4 octobre à 20h15 : De la fille à la femme - Récits, histoires et contes20 octobre à 19h : Nos ancêtres les Gauloises - Ciné-rencontre

SAINTE-COLOMBE-EN-AUXOISChâteau de Ste-ColombeJusqu’au 14 octobre : Exposition « Design pour grands crus »

Les Hurlements d’Léo le 6 octobre à La Péniche

Le Bal de l’Afrique EnchantéeRaoul à L’arc

Exposition Steiner au Musée Nièpce

Musiques 6

Festival Novosonic à DijonLa huitième édition de Novosonic démarrera le 20 octobre. Pendant six jours, l'atheneum, le consortium, la Vapeur et l'association Sa-botage proposent une programmation mu-sicale éclectique mais exigeante, mêlant têtes d’affiche – dEUS, Chokebore – et artistes plus confidentiels à découvrir.

Avec une forte tendance rock et ses dérivés, la programmation de Novosonic propose également folk, accents pop ou électronica, des propositions à même de fédérer un pu-blic large mais de l’amener aussi sur des pro-positions plus intimistes.

A Novosonic, on pourra découvrir ainsi le dernier album de dEUS. Le groupe belge fait son grand retour. On se souvient encore du concert mémorable de Tom Barman et ses acolytes en septembre 2005 à La Vapeur. La formation belge est donc de retour avec un nouvel album toujours aussi aventureux. En tous cas Keep You Close était disque d’or en une journée à sa sortie le 16 septembre dernier. Preuve que l’engouement autour du groupe est toujours bien présent. Ce nou-vel opus propose une fois encore une pop rock léchée - Keep You Close, The Final Blast -, qu’il s’agisse d’arrangements de cordes somptueux ou de morceaux plus rentre de-dans - Dark Sets In -. dEUS seront accompa-gnés par leurs jeunes compatriotes de Bal-thazar, à qui ils mettent le pied à l’étrier.

Il faut dire que les générations se croisent à Novosonic. Dijon accueillera ainsi Choke-bore, groupe légendaire pour qui apprécie

le rock indé. Formé au début des années 90, Chokebore splittera en 2005. Troy Balthazar et ses collègues retrouvent aujourd’hui la chaleur des projecteurs après avoir influen-cé quelques générations de gratteurs de guitare. Entre noise et rock – certains diront grunge mais il y a discussion sur ce point -, nos vétérans vivant aujourd’hui à Los An-geles ont toujours farouchement protégé leur indépendance. Ils viendront asséner leur rock rugueux et pesant le 21 octobre à

l’atheneum. Grosse soirée ce vendredi 21 puisque l’on croisera également les étu-diants de licence de musicologie qui ren-dront un hommage à Gainsbourg avec leur professeur Philippe Gonin. Cette soirée éclectique proposera également de la folk avec la française Myra Lee et Sutja Gutier-rez – ce dernier produisant cependant une musique plus décalée -. A découvrir aussi The Luyas qui nous viennent du Canada, regrou-pant notamment en leur sein des membres

d’Arcade Fire ou encore de Miracle Fortress.

Le lendemain on croisera la dentelle élec-tronica d’AP Witomski à la galerie Interface, avant de partir le soir direction l’atheneum pour des propositions entre trip hop, folk, post rock, électro…Novosonic c’est aussi du rock venu de France et des USA le 23 octobre à la Péniche Cancale, du Canada et des USA le 25 au Consortium.

- Dominique Demangeot -

Festival Novosonic, du 20 au 25 oc-tobre dans divers lieux à DijonA noter la soirée « En attendant Novo-sonic organisée par l’association Sabo-tage le 2 octobre à 17h30 avec Love Inks (Pop)www.myspace.com/novosonic

Nous avons interrogé Stéphane Rousseau qui s’apprête à entamer une nouvelle tournée en France, avec un spectacle déjà rodé sur près de 200 représentations. Il sera le 3 novembre au Parc des expositions de Chalon-sur-Saône.

Ton spectacle du moment, Les confessions de Stéphane Rousseau, est autobiogra-phique. C’est une sorte de bilan ?Sur ce spectacle où je raconte différentes périodes de ma vie, même des moments pas toujours glorieux, je m’amuse beaucoup. J’y interprète parfois plusieurs personnages et c’est également ponctué de musique. Puisqu’on ne rajeunit pas, je fais, c’est vrai, une espèce de bilan. Je voulais aller plus en profondeur pour que les gens s’identifient davantage, car auparavant, mes spectacles étaient plutôt basés sur la performance.

Aurais-tu des leçons à tirer des Confessions pour de prochains sketchs ?C’est une bonne question. Je me disais qu’un peu d’introspection sur le parcours, m’appor-terait une révélation, que cela allait changer ma vie. Mais en fait on ne peut pas courir derrière l’introspection, je ne sais pas si après ce spectacle-là je serai transformé ou non. En tout cas je commence à avoir déjà des idées pour le prochain.

Joues-tu toujours tes sketchs au Québec en joual (dialecte québécois) et, en « bon » fran-çais en France ?C’est effectivement quelque peu adapté pour la France. Je travaille à gommer le joual pour être bien compris. Cependant, j’utilise parfois le joual en France, pour faire rire !

Tu chantes, danses, te déguises comme dans un show à l’américaine...C’est une façon de me démarquer parce

que je suis seul dans ma nichée, alors ça facilite la tâche. Même si c’est une école à l’américaine, au Québec il est assez rare de voir des humoristes en faire autant sur scène. Moi je vais jusqu’à dessiner.

Tu as notamment interprété Afolix, un sportif dans Astérix aux Jeux Olympiques...Il y a eu un avant et un après Astérix. Cela m’a ouvert des portes pour jouer dans Fatal avec Michael Youn, un autre film à succès. Tourner avec des grands noms du cinéma m’a appris à avoir une confiance supplémentaire. Il n’y a toutefois pas de réelle répercussion dans mes jeux scéniques. Le cinéma c’est complè-tement autre chose.

Est-il plus facile de faire rire en one man show, qu’avec une séquence drôle au cinéma ?Probablement, car l’humour au cinéma est d’autant plus difficile qu’un film est figé dans le temps. Lorsqu’on revoit d’anciennes co-médies, on s’aperçoit qu’elles ont souvent mal vieilli. Faire l’unanimité est compliqué, du fait que l’humour est quelque chose de personnel.

Ami avec Franck Dubosc, vous êtes tous les deux sur le même registre : y a-t-il un humour de beau gosse ..?[Sourire] Je ne crois pas. Franck Dubosc et Gad Elmaleh font des choses assez diffé-rentes. Pourtant ils sont deux beaux gosses, non ? Disons que Franck et moi étions sur des thèmes analogues avant de nous connaître. François Ozon nous a réunis au vu de la simili-tude entre nos personnages. Donc Franck et moi avons beaucoup bossé ensemble. De-puis, je trouve même que nous nous ressem-blons encore plus !

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

Rencontre avec Stéphane RousseauJean-Louis AubertRoc’ Eclair Tour14 oct. 2011 Axone - Montbéliard

Boire, fumer et conduire vite5 oct. 2011 La commanderie - Dole6 oct. 2011 Salle M. Sembat - Chalon S/S14 déc. 2011 Zénith - Dijon

Cock Robin25 oct. 2011 Vapeur - Dijon

Stéphane RousseauLes confessions de Rousseau3 nov. 2011 Parc Expos - Chalon S/S4 nov. 2011 Axone - Montbéliard

Patrick FioriL’instinct masculin5 nov. 2011 Parc Expos - Chalon S/S17 mars 2012 Axone - Montbéliard

Yannick Noah9 nov. 2011 Zénith - Dijon

Julien ClercSymphonique3 fév. 2012 Zénith - Dijon

Choeurs et Danses de l’Armée Russe14 mars 2012 Zénith Dijon

DraculaL’amour plus fort que la mort13 & 14 avril 2012 Zénith - Dijon

Elie SemounTranches de vies10 mai 2012 Zénith - Dijon14 juin 2012 Axone - Montbéliard

Elisabeth Buffet31 mai 2012 Salle M. SembatChalon S/S

03 80 410 333 / www.oxoproduction.com. Connectez-vous sur notre page Facebook Inscrivez-vous à la newsletter pour recevoir les infos exclusives sur vos spectacles !Réservations : Fnac, Carrefour, Leclerc, Géant Casino, Cora, Cultura ou sur www.fnac.com , www.ticketnet.fr , www.digitick.com

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Musiques 7

Slow Joe à la Cave à Musique

Le trompettiste suisse sera à La Vapeur le 2 novembre. Il défendra sur scène son nouvel album paru il y a un an. In Between, dernière production discographique en date de l’ar-tiste, avance sur des chemins sombres, par-faite bande son pour accompagner vos soirées d’automne.

Erik Truffaz retrouve son quartet fétiche, si ce n’est que Benoit Cornoz remplace le vieux compagnon Patrick Müller aux claviers. Eric nous a concocté un album feutré, envoûtant du début à la fin, privilégiant l’introspection. Sur des nappes d’orgue Hammond et de Fender Rhodes, les mélodies troublantes de Truffaz s’insinuent dans notre esprit. The Se-cret Of The Dead Sea, au titre évocateur, nous souffle à l’oreille de troublantes confes-sions tandis que les compagnons du musicien lui tissent un accompagnement éthéré mais sans failles, dans ce long premier morceau qui s’étire comme un rêve cotonneux. Au dé-tour d’un roulement de batterie, Truffaz laisse parler la nuit et prend son temps sur le che-min pavé de la caisse claire et résonnante de Fujin, distillant ses lentes mélopées. Ce goût pour les hautes sphères n’empêche pas le trompettiste de voyager également sur des routes plus caillouteuses comme avec Mechanic Cosmetic. D’essence plus funk et nerveuse, Lost In Bogota fait parler lui aussi la poudre – à l’occasion notamment d’une implacable joute basse-Fender Rhodes -, même si contenance et élégance restent de mise.Eric Truffaz a même l’idée lumineuse de convier sa jeune compatriote Sophie Hunger sur deux titres, apportant à l’album une bouf-fée d’air pop. Let me go ! est une composi-

tion personnelle et lumineuse de la chan-teuse tandis que Dirge, au rythme plus sou-tenu, revisite avec inspiration Dylan. Truffaz apprécie ces guests de haute tenue – précé-demment il conviait Ed Harcourt ou encore le mythique Christophe -, preuve de l’ouverture du bonhomme à toutes les musiques.

- Dominique Demangeot -

Eric Truffaz, La Vapeur, Dijon, 2 novembre à 20h - www.lavapeur.com

Eric Truffaz à La Vapeur

En octobre, la Cave à Musique de Mâcon re-cevra un drôle de personnage en la personne de Slow Joe, artiste de 68 ans découvert par un jeune musicien français en Inde. L’occa-sion de découvrir cet artiste qui a vécu toute sa vie dans la solitude, avant cette rencontre providentielle qui a sans nul doute changé sa vie… et devrait ravir nos oreilles !

En 2007, un jeune musicien lyonnais, Cédric de la Chapelle, se rend en Inde et rencontre à Goa un musicien du nom de Slow Joe. La voix de l’artiste séduit immédiatement Cé-dric qui l’enregistre sur son minidisc. A son retour en France, ce dernier compose la mu-sique des chansons enregistrées en Inde. Un quartet est créé à cette occasion. The Gin-ger Accident est né.

L’album Sunny Side Up qui sort le 17 octobre prochain, fait preuve d’un bel éclectisme, débutant avec un funky Money Mama jo-liment enflammé d’un orgue Hammond, avant de nous servir un morceau plus calme avec Love Bug. Deux pans de la personnalité de ce musicien solitaire, vagabond et vivant en marge de la société. Sunny Side Up oscille entre ces deux sentiments contradictoires, l’exaltation et la mélancolie, qui transpire particulièrement sur le touchant Cover Me Over.

Slow Joe est un bluesman, un vrai, et ce pre-mier album démontre tout son savoir faire, un savoir faire mis en valeur par des orchestra-tions riches parsemées de trompettes, gui-tares slide, banjo indien, congas… Slow Joe

devrait satisfaire les adeptes d’un blues rock tel qu’on pouvait le pratiquer dans les années 70, tantôt abrasif, acide et psychédélique – Long Long Walk - ou plus lancinant. La magie des sixties transpire aussi parfois comme sur le magnifiquement désuet Give Me Your Love. A découvrir à la Cave à Musique de Mâcon.

- Dominique Demangeot -

Slow Joe And The Ginger Accident + The Thirsty Selenits Band, 28 octobre www.cavazik.org

La voix dans tous ses états à Mâcon scène nationaleEn octobre la Scène nationale rend hommage à la voix. La voix qui raconte des histoires dans Les Oiseaux, inspiré d’un poème per-san du 13ème siècle et mis en musique. La voix qui chante dans Babebibobu, le nouveau spectacle des Cris de Paris, ensemble vocal dirigé par Geoffroy Jourdain.

BabebibobuCertains d’entre vous se souviennent peut-être de La la la… Opéra en chanson. Geof-froy Jourdain et Les Cris de Paris sont de re-tour pour un nouveau spectacle où la voix est encore et toujours au cœur des préoccu-pations. Le chœur s’est resserré – seuls douze chanteurs sont présents ici - et Geoffroy Jour-dan s’est consacré à des pièces vocales qui mettent en avant les interjections et les ono-matopées. Les chanteurs imitent des instru-ments, crient, murmurent, inventent des lan-gues en suivant le répertoire polyphonique des XXe et XXIe siècles. Ligeti, Aperghis, Xe-nakis, Pärt et autres compositeurs sont au programme dans ce nouveau spectacle ludique où les sons remplacent les mots, mais n’en portent pas moins de signification.

Les OiseauxC’est dans le cadre des Contes Givrés que la Scène nationale de Mâcon accueille Les Oiseaux, un récit initiatique à découvrir dans cette création mêlant théâtre et musique. Quatre musiciens partagent la scène avec un conteur. L’instrumentarium proposé ici est loin d’être ordinaire : scie musicale, zarb, derbouka et bendir, percussions, guitare, banjo et soubassophone. Nos oiseaux pren-nent vie à travers contes et anecdotes,

petites histoires au son de musiques tradi-tionnelles ou improvisées. Notes et paroles dialoguent et se mettent mutuellement en valeur, dans ce spectacle à la croisée des disciplines entre musique et poésie.Didier Kowarsky est un conteur. Accompa-gné de ses quatre compagnons musiciens il évoque des nuées d’oiseaux, des oiseaux qui décident de partir retrouver leur roi, convaincus par le discours d’une huppe. Sa voix chemine sur le parcours chaotique des quatre musiciens. Parfois il arrive même aux cinq artistes d’improviser.

- Marc Vincent -

A suivre à la Scène nationale de Mâcon: 19 octobre à 19h30 : Babebibobu22 octobre à 20h30 : Les Oiseauxwww.theatre-macon.com

Les Cris de Paris

Musiques 8

Soirée dédiée aux amateurs au Moulin de BrainansEn octobre au Moulin on pourra entendre le rock dub de Fumuj et les déferlantes synthé-tiques du festival Résonances électroniques. Mais ce début d’automne verra aussi la pre-mière soirée « Bœuf musical » ainsi que la venue de Sidilarsen qui viendra présenter son nouvel album le 29 octobre.

Le Moulin de Brainans offre une première soirée dédiée aux amateurs le 8 octobre. L’entrée est libre et chacun est invité à ve-nir partager la scène. Débutants et ama-teurs avertis peuvent s’essayer à l’exercice. Ce premier bœuf musical est né de la col-laboration entre l’association Promodégel et l’E.M.M.A. (Ecole de Musique Moderne et Actuelles à Lons-le-Saunier), qui proposera aux musiciens amateurs un encadrement par les intervenants de l'E.M.M.A.Amplis et batteries sont mis à disposition des participants.Inscription recommandée auprès de l'E.M.M.A. : 03 84 24 60 21

L’après-midi, le CRD de Dole (département Musiques Actuelles) et le Moulin de Brainans débuteront un plan de formations complé-mentaires pour les musiciens du départe-ment. Des informations juridiques et adminis-tratives sont prodiguées pour accompagner au mieux les formations vers la professionna-lisation. Ce premier module de formation concerne la structuration du collectif. Les séances sont animées par Michel Chopard de Culture Action Besançon pour l’aspect administratif, et Pauline Crinquand de l'asso-ciation Promodégel pour la communication.Inscriptions auprès des Caves de Dole -

séances limitées à une vingtaine de per-sonnes - Prix d'accès : 10 € par personne et par session et 5 € pour les adhérent(e)s de l'association Promodégel et du CRD.Inscription auprès des Caves : 38 Impasse Fagot – 39100 Dole - 03 84 72 23 07 caves.dole@neuf.frwww.facebook.com/lescaves

SidilarsenAlors que le groupe sort son quatrième al-bum, Machine rouge, le 10 octobre, Sidilar-sen sera au Moulin de Brainans le 29 octobre prochain. La formation électro-rock aux en-tournures métal viendra présenter ce nouvel opus dans la salle jurassienne.Si le groupe ouvre son album avec un titre pour le moins optimiste – Le meilleur reste à venir -, les thèmes traités par la formation créée en 1997 demeurent revendicatifs et

trempés dans l’actualité. Ils ont d’ailleurs invi-té sur Offensifs Mouss et Hakim (Zebda) qui ne sont pas les derniers lorsqu’il s’agit d’exprimer une conscience sociale. Sidilarsen chantent en français même si le premier titre, enregis-tré en duo avec Frederika, avance un refrain anglophone. Back To Basics nous invite à « écouter la clameur », sur un rythme binaire sous-tendant des riffs rageurs et quelques éléments électro qui apportent une moder-nité indéniable au son du groupe, bichonné par Fred Norguet himself -Lofofora, Ez3kiel...-.

C’est pourtant bien une énergie très rock qui se dégage de ces dix nouveaux morceaux et fait vibrer la « machine rouge » qui donne son nom à l’album, à savoir le coeur.

- Sébastien Marais -

Sidilarsen + Furax + Slam In Church + Losing All, Moulin de Brainans, 29 octobre - www.moulindebrainans.com

Sortie du nouvel album de Sidilarsen le 10 octobre

Le premier Bœuf musical est né de la collaboration entre l’association Promodégel et l’E.M.M.A. (Ecole de Mu-sique Moderne et Actuelles à Lons-le-Saunier)

Coups de foudre au TDBCoups de foudre traite des dérives du capita-lisme. Entouré de sa troupe de comédiens, chanteurs et musiciens, Jean-Louis Hourdin porte la voix de ceux que le système capita-liste n’a pas convaincus, voire a déçus, vain-cus, broyés…

Centré sur le monde occidental, le discours se veut en effet virulent, dénonciateur et cri-tique du régime en place. « Il y a vingt ans, j’ai commandé à Michel Deutsch, un long poème imprécatoire, monologue contre le monde occidental et l’idéologie capitaliste qui déjà piétinait tout, tournant le dos à un développement possible de l’humain » ex-plique Jean-Louis Hourdin. Un texte qui vingt ans après demeure d’une brûlante actualité.

Dans la même soirée, on pourra entendre la parole de Frantz Fanon, ce dernier se repré-sentant comme une victime du régime occi-dental à travers un texte issu du recueil Peau noire, masques blancs. Il apporte son point de vue sur ce monde mais ouvre également sa pensée - et par la même occasion celle du public - sur une nouvelle idéologie qui se baserait sur les erreurs du passé. Les mots de Frantz Fanon rejoignent ici le propos de Jean-Louis Hourdin et les mots de Michel Deutsch.

« Ce qui est beau chez Fanon, c’est que le désenchantement ne l’a pas atteint » note le metteur en scène... La lutte continue !La scénographie a été étudiée de manière à envelopper le monologue et son acteur. Les bancs sont disposés autour de Jean-Louis Hourdin tandis qu’une petite centaine de personnes l’écoute. L’occasion pour le met-teur en scène de rassembler les spectateurs en un lieu et un temps communs. Plus que jamais le théâtre se veut engagé, politique au sens où le poète, l’acteur, le spectateur portent leur réflexion sur des thématiques qui concernent tout un chacun.

Jean-Louis Hourdin sera une fois encore un compagnon fidèle du TDB cette année. L’acteur metteur en scène que l’on a pu ren-contrer notamment à plusieurs reprises lors du festival Théâtre en Mai, participera encore cette année aux créations de Très nombreux, chacun seul et L’Art de faire de la vérité une arme maniable.

- Caroline Vo Minh -

Coups de foudre, TDB (Salle Jacques For-nier), du 18 au 21 octobre 2011www.tdb-cdn.com Jean-Louis Hourdin et sa troupe de comédiens, chanteurs, musiciens

© S. Pecorini

Théâtres 10

Le Théâtre musical fête le Cabaret

La Loi du marcheur a été écrite à partir d’un entretien avec Serge Daney en 1992, réalisé par Régis Debray quelques mois avant la mort du critique. La pièce est l’occasion de découvrir cette personnalité qui a consacré sa carrière à étudier le cinéma. Car Serge Daney n’aura de cesse de l’affirmer : « savoir regar-der » est primordial.

Dans son entretien avec Régis Debray, Serge Daney se confie longuement sur sa vie, sa carrière et ce que le cinéma lui a apporté, comme cette faculté d’être « citoyen du monde », d’observer ce dernier d’un regard distancié, sans se laisser éblouir par les innom-brables artifices que les médias nous servent chaque jour. « C’est à notre attention de spectateur qu’il nous renvoie. C’est à cela qu’il nous appelle à croire, sans transiger,à une certaine éthique de notre regard », ex-plique le comédien Nicolas Bouchaud.

« Nicolas ne va pas jouer Daney, il n’y a pas de travail d’identification, pas de travail d’imitation, mais il s’approprie la parole de Daney » explique Eric Didry. C’est bien le tra-vail de Daney, ses observations sur le cinéma que La loi du marcheur nous propose d’ap-préhender. Pour se faire la parole du critique a été consciencieusement relevée, conser-vée en l’état pour sa valeur dans le fonds et dans la forme, ainsi que dans toute sa di-versité. « La parole de Daney constitue une langue singulière et forte, il y a là pour moi une écriture de la parole. Serge Daney est un homme de conversation, profondément, il a une grande confiance dans la parole, dans ce qu’elle peut attraper », explique le met-teur en scène.

L’ écran est naturellement présent sur scène, et forme duo avec Nicolas Bouchaud seul sur les planches. Des scènes du mythique wes-tern Rio Bravo sont projetées, sujet du premier article de Serge Daney. L’occasion de rap-peler que le critique mêlait dans son travail films d’auteur et cinéma populaire, même s’il craignait que la course aux entrées ne fasse disparaitre le cinéma en tant qu’art.

Avec La loi du marcheur, Eric Didry fait se rencontrer cinéma et théâtre, deux arts par-tageant tous deux cette « plénitude de l’ins-tant présent ». « Inventer un temps à soi dans lequel on puisse vivre. C’est la découverte que l’on fait lorsqu’on marche suffisamment longtemps et qu’on éprouve cette sensation de plénitude de l’instant présent » ajoute Ni-colas Bouchaud, une plénitude à laquelle aspirent les acteurs, ces infatigables arpen-teurs de plateaux qui savent retenir les spec-tateurs sur le siège, hors du monde, pendant une heure ou plus.

- Marc Vincent -

La loi du marcheur, Nouveau Théâtre, Be-sançon, du 11 au 13 octobrewww.nouveautheatre.fr

A travers trois spectacles cet automne, le Théâtre musical de Besançon rend hommage au cabaret. Le cabaret au sens large teinté d’humour ou de sensualité, en théâtre ou en musique, représenté par trois groupes ou compagnies.

Les 7 et 8 octobre tout d’abord, on retrou-vera les danseuses qui ont joué dans le film Tournée de Mathieu Amalric, récompensé par le Prix de la mise en scène à Cannes en 2010. Le Cabaret New Burlesque revisite le strip-tease, un spectacle pour le moins dé-calé dans lequel le deuxième degré tient une place de choix. A mi-chemin entre la sé-duction et l’humour ; ce sont des danseuses à la personnalité bien affirmées qui se pro-duisent sur scène, apportant une touche de rock’n’roll et de surréalisme sur scène.

Le 19 octobre, place à la chanson avec les Sea Girls, trois filles qui n’ont froid ni aux yeux ni aux cordes vocales. Leurs costumes de scènes ne cultivent pas la sobriété et nous ramènent là encore à une certaine tradition du music hall tissé de plumes, de paillettes et d’étoffes aux couleurs vives. Les Sea Girls sont un quatuor vocal. La dimension dramatique du music hall est également d’actualité et d’ailleurs le spectacle bénéficie d’une véri-table mise en scène. Les Sea Girls soignent leur harmonies et y ajoutent un vrai sens du décalé. Leur musique emprunte quant à elle des styles très divers, du rock au jazz, en pas-sant par le flamenco.

Du 15 au 19 novembre, la compagnie des 26000 Couverts sera de retour à Besançon pour leur spectacle Idéal Club. On avait fait connaissance avec la troupe dijonnaise à

l’occasion de l’opérette médiévale et survol-tée Au temps des croisades en 2009. Les co-médiens remettent le couvert avec un Idéal Club qui revisite la tradition du cabaret. Un cabaret forcément irrévérencieux et kaléi-doscopique. Avec ces artistes rompus au théâtre de rue, tout peut arriver sur scène…

- Paul Sobrin -

7 et 8 octobre : Cabaret New Burlesque19 octobre : Les Sea GirlsDu 15 au 19 novembre : L’Idéal Clubwww.letheatre-besancon.fr

La loi du marcheur au Nouveau Théâtre

Cabaret New Burlesque

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‘‘ La parole de Daney constitue une langue singulière et forte, il y a là pour moi une écriture de la parole ’’ Eric Didry, metteur en scène

Ouvrez les yeux 11

L’Ecole Nationale Supérieure d’Art de DijonEcole nationale implantée sur son territoire local, l’ENSA accueille près de 200 étudiants. L’établissement qui propose deux options – Art et Design -, se compose d’une équipe pé-dagogique de 35 personnes.

Réforme du cursus des écoles d’artLa réforme liée au processus de Bologne, à savoir la création d’un espace européen uni-fié au niveau de l’enseignement supérieur, a entraîné une modification des statuts des écoles d’art. Les études se sont réorganisées autour du LMD et le diplôme bac + 5 des écoles d’art recevra le niveau Master à partir de juin 2012. « Cela permet des équivalences sur tout le territoire européen », précise Anne Dallant, directrice de l’ENSA. « On a été éga-lement reconnus par l’enseignement supé-rieur en France ». Le cursus a été rendu plus lisible et la dimen-sion internationale et la recherche ont acquis également plus d’importance. Le diplôme de cinquième année requiert à présent la ré-daction et la soutenance d’un mémoire en plus du travail plastique à fournir. Notons que ce sont les mêmes diplômes qui sont attribués dans les écoles d’art en France, que ces der-nières soient nationales ou territoriales.

Les axes de recherchePlusieurs axes sont développés à l’ENSA, se partageant entre les options Art et Design d’espace. L’école développe ainsi des for-mations et des réflexions concernant l’es-pace urbain, la scénographie, l’architecture

intérieure… De nombreux partenaires cultu-rels locaux sont impliqués : TDB, Galerie Inter-face, Musée des Beaux-Arts, Consortium qui permettent à l’ENSA de sortir de ses murs… « Les étudiants entrent en synergie avec les projets des structures culturelles », explique Anne Dallant. A noter également un parte-nariat avec le Grand Dijon sur le questionne-ment des pratiques artistiques dans les muta-tions urbaines autour du chantier du tram…

Une thématique particulièrement d’actualité en ce moment !

L’ENSA essaie également de développer les relations avec l’Université de Bourgogne, à travers des travaux sur la couleur avec des unités de recherche notamment. « Il faut pérenniser et développer ces partenariats », souligne Anne Dallant. Ces projets sont bien sûr l’occasion pour les

élèves de rencontrer des artistes comme der-nièrement lors du workshop de quatre jours mené avec Paul Cox, graphiste du Théâtre Dijon Bourgogne. L’Atelier de Recherche et de Création a abouti le 9 juin sur une présen-tation des maquettes faites par les étudiants sur des interventions dans la ville. L’aspect généraliste de l’ENSA est l’une de ses spécificités, même si les deux options au-torisent des pôles de recherche assez large. L’école est particulièrement performante en matière de vidéo et d’image en mouvement – partenariats avec l’Eldorado ainsi que la Ci-némathèque de Dijon -.

- Dominique Demangeot -

A voir jusqu’au 30 octobre, exposition « Brut de décoffrage » réalisée par le Consor-tium, l’ENSA Dijon, le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC Bourgogne) et le musée des Beaux-Arts (MBA) de DijonÉglise Saint-Philibert, rue MicheletEcole Nationale supérieure d’Art de Dijonwww.ensa-dijon.fr

Le peintre Gustave Moreau sera à l’honneur au Musée des Beaux-Arts de Dijon. Autour de son impressionnante fresque Le Cantique des Cantiques exposée pour l’occasion, près d’une trentaine d’études seront présentées. En complément, le musée organise des visites commentées et deux nocturnes autour de la musique et de la danse.

Gustave Moreau, peintre, sculpteur et gra-veur français, fait partie des artistes qui ont porté le mouvement symboliste au XIXème siècle. Il s’est adonné au dessin une grande partie de sa vie, influencé par les maîtres de la Renaissance. Ses séjours en Italie lui ont permis de découvrir les univers de Michel Ange, Leonard De Vinci ou le Titien.

L’artiste qui se plaît à représenter les grands événements liturgiques et les motifs orientaux, produisait avec Le Cantique des Cantiques une fresque picturale à fort caractère reli-gieux. L’œuvre est représentative de l’intérêt que porte Gustave Moreau pour la Bible et les grands mythes fondateurs de l’humanité. La toile fait référence à l’épisode du viol de la vierge de Sulam par des soldats ivres.

Comme travail préliminaire, le peintre a réa-lisé une quantité impressionnante de pein-tures et d’aquarelles. Le public a l’occasion de découvrir au musée des Beaux-Arts de Di-jon tous ces travaux préparatoires. Une tren-taine d’esquisses, toiles, gouaches, huiles, dessins au crayon extraits de carnets entiers ou simplement sur feuilles de dessin sont ainsi présentés, provenant du musée Gustave Moreau à Paris. Une peinture et trois dessins de Chassériau issus du musée du Louvre sont également présentés.

- Caroline Vo Minh -

La Sulamite dévoilée. Genèse du Can-tique des Cantiques de Gustave Mo-reau, Musée des Beaux-Arts de Dijon, du 15 octobre 2011 au 16 janvier 2012http://mba.dijon.fr

Genèse d’une oeuvre au Musée des Beaux-Arts de Dijon

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ijon. Photo François Jay

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Des étudiants de l’ENSA ont monté une exposition en juin au TDB

Le Cantique des Cantiques de Gustave MoreauL’un des nombreux dessins préparatoiresau Cantique des Cantiques

Comme travail préliminaire, le peintre a réalisé une quantité im-pressionnante de peintures et d’aquarelles. Le public a l’occasion de découvrir au musée des Beaux-Arts de Dijon tous ces travaux préparatoires.

12Diversions Bourgogne Tourisme - Patrimoine

La Cité de Fondremand

Au loin, le donjon de Fondremanddatant du XIe siècle

www.fondremand.com

Les Journées artistiques et artisanales de Fondremand, l’événement annuel phare de la petite cité comtoise, se déroulent chaque été, aux alentours du 14 juillet

Se promener dans Fondremand, petite cité patrimoniale de Haute-Saône, c’est un peu comme accomplir un voyage dans le temps, jusqu’au début du Moyen-Âge. D’antiques bâtisses de pierre, dans un écrin de verdure, nous accueillent. Les lieux sont des témoins de l’Histoire. Célèbre pour ses journées artistiques et artisanales d’été, la discrète bourgade comtoise bouillonne pourtant d’activités toute l’année. Celles-ci, mêlées au patrimoine si particulier, constituent l’iden-tité de Fondremand.

L’une des plus petites Cités comtoises dites « de Caractère » en Franche-Comté, avec Ray-sur-Saône et Château-Chalon, Fondre-mand abrite un château et une église du XIIe siècle. Tous deux sont classés aux Monuments Historiques. Le village est éga-lement doté d’un cimetière mérovingien ainsi que d’un joli bourg castral de maisons datant de l’époque de Charles Quint (ayant lui-même vécu à Fondremand vers la fin du XVème siècle). Le donjon, quant à lui, date du XIe siècle. On y trouve également des maisons construites aux XVIe et XVIIe siècles.

Passé préservéSes habitations valent à Fondremand d’être classée cité de patrimoine, ce qui éloigne la commune de certaines modernités. Ber-nard Jacquin, maire de Fondremand depuis 1995, évoque la suppression des fils élec-triques, la refonte en pierre des caniveaux ou

encore le remodelage des schémas d’amé-nagement urbain… « Vous ne verrez pas de volets roulants, ni de PVC blanc sur nos fe-nêtres de bois », explique-t-il. Même les crépis sont à l’ancienne...

La Romaine, colonne vertébrale du villageLa physionomie du village est inséparable de l’ancestrale source de la Romaine qui le traverse. Les premiers habitants ont su rapide-ment exploiter son puissant débit en construi-sant un moulin à aube, lui aussi classé aux Monuments Historiques. Celui-ci fait en partie la renommée de Fondremand pour son huile de noix et sa farine. On peut d’ailleurs appor-ter des noix à la meunière qui se chargera d’en extraire l’huile… Au Moyen-Âge, le fief de Fondremand comptait 36 communes.

Si aujourd’hui le site ne s’étend plus que sur quelques hectares, il est loin d’être réduit à néant.

Fondremand compte environ 180 habitants, appelés Romanifontains. La plupart sont ar-tistes ou artisans de famille. Les Journées ar-tistiques et artisanales, qui ont vu le jour en 1973, sont bien sûr l’événement phare, mais tout au long de l’année, on peut profiter à Fondremand de spectacles de théâtre, de concerts ou d’animations pédagogiques. La visite du moulin en est une. Le village est le pôle culturel du canton. À Fondremand, on rencontre aussi des choristes. Le chef de chœur dirige une soixantaine de chanteurs à Mézières, un village voisin. N’oublions pas les romanifontains d’adoption, comme ces lyonnais venus d’abord en vacances, qui se sont ensuite installés comme restaurateurs. Ils tiennent aujourd’hui l’Amphytrion.

Gabriel Masson, son gérant, a proposé à la commune de reprendre le bâtiment de l’an-cienne cure. C’est ainsi qu’est né en 2006 cet établissement multiservices. L’Amphytrion fait également office de bar, et propose aussi une épicerie ambulatoire. Des plats raffinés y sont proposés, le plus souvent à base de produits locaux. L’ardoise affiche une carte tournante appréciée des habitués. L’Amphy-trion n’est pas qu’un restaurant de passage. La majorité des clients viennent du secteur ou de Vesoul, de Pontarlier et de Suisse. Ga-briel confie pourtant accueillir les touristes avec plaisir. Des touristes du camping de Fondremand - des Hollandais en particulier - viennent notamment régulièrement. On peut même parfois croiser des pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle... Tous les chemins mènent à la petite cité médiévale...

- Frédéric Dassonville -

La Romaine est la rivière qui traverse Fondremand, actionnant la grande roue du moulin

© Photo : Fréd

éric Dassonville

13 Diversions Chroniques CD

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ROCK CHANSON

Weepers CircusN’importe où hors du monde(BAZ / L’Autre Distribution)

Après une récréation durant laquelle le groupe originaire d’Alsace s’est tourné vers le jeune public, les Weepers Circus revien-nent avec un nouvel album aux thématiques plus adultes. La musique se veut résolument rock, distillant une aura plutôt sombre, am-biances nocturnes et textes impressionnistes, à l’image d’Ailleurs interprété avec Cali, l’un des nombreux invités de l’album. De l’en-traînant Dis-moi à L’étreinte faite à la nuit et son joli coda tissé de cordes, Weepers Cir-cus livrent treize morceaux empreints d’une pop rock savamment dosée, non dénuée d’énergie qui augure de fiévreux moments scéniques. Les envies de voyage du groupe sont très présentes, périples physiques ou mentaux, tout au long de morceaux évoca-teurs. Quelques titres plus décalés sont éga-lement présents : le cuivré Elles s’amusent avec Eddy (la)gooyatsh, le mystico-spatial Passer de l’ombre à la lumière. Les mor-ceaux évoquent parfois le rock tel qu’on pouvait en faire dans les années 70, avec un côté progressif et planant – le serpentin Chronique de la fin d’un monde, les longues plages instrumentales -. La tournée spec-tacle accompagnant l’album bénéficiera d’un metteur en scène de luxe en la per-sonne de la chanteuse Juliette...- Dominique Demangeot -

TRIP HOP

DJ CamInflamable Records(Bandcamp)

DJ Cam revient dans les bacs après de nombreux side-projects. La production est léchée, mélange bien dosé de cordes et d’électro. L’écriture est un point fort de l’album et la voix capable de jolis falsettos de Chris James sert parfaitement les titres. Plusieurs ballades contemplatives sont en effet proposées – Swim, Uncomfortable et son beau travail sur les voix -. Avec A Loop, DJ Cam démontre tout son talent dans l’abstract hip hop, son amplement travaillé et ambiances soigneusement amenées. Il superpose les styles parfois dans le même morceau pour une musique sans frontières. Celui qui a débuté aux côtés des pontes de la French Touch – Air, Cassius - mène au-jourd’hui une carrière internationale au gré des productions et des remix. Il sait s’entou-rer et convie notamment ici Nicolette – l’une des voix féminines émérites de Massive At-tack - sur l’efficace Love. Le très noir Seven démontre tout le savoir faire de DJ Cam en matière de cut up : froideur des beats, cordes classieuses et même un petit sample du Power Of Love de Franky Goes To Hol-lywood employé à bon escient... Un nouvel album où transpire le plaisir de l’expérimen-tation, et de la musique tout simplement. - Dominique Demangeot -

BLUES SOUL

Malted MilkSoul Of A Woman(DixieFrog)

Le rythm’n’blues, les nantais de Malted Milk l’ont incontestablement dans la peau. D’abord duo acoustique puis quintet, Mal-ted Milk a fait mûrir sa musique aux projec-teurs de nombreuses scènes européennes. La rencontre avec l’américain KW Davis est déterminante, et le blues des petits fren-chies se teinte d’une couleur soul pour le moins efficace. La musique de Malted Milk demeure pourtant furieusement blues. Ca s’entend et ça s’apprécie dans les solos de guitare inspirés. Le groove, le groupe l’a at-trapé comme on peut s’en rendre compte sur la sémillante ballade Soul Blues Sweet Baby, baignée dans la coolitude de l’orgue Hammond. - Dominique Demangeot -

FOLK BLUES

John MartynJohnny Boy Would Love This... A Tribute to John Martyn(Hole In The Rain / Liason Music)

John Martyn était l’une des personnes les plus respectées du milieu musical. En témoi-gnent ses participations que l’on ne compte plus avec ce qui se fait de mieux sur la scène internationale. Un album hommage à cette référence du folk blues vient de sor-tir. De Robert Smith à David Gray, de Beth Orton à Morcheeba, l’auditeur risque fort de trouver chaussure à son pied. Les am-biances se suivent et ne se ressemblent pas : d’un bluesy et lancinant Glorious Fool porté par Clarence Fountain et Sam Butler, au très new wave Small Hours interprété par le lea-der de Cure, chaque artiste s’est approprié les compositions de Martyn qui n’était pas avare en expérimentation. La composante de ce tribute demeure essentiellement acoustique dans la lignée du travail de Mar-tyn. - Dominique Demangeot -

ELECTRO POP

Little DragonRitual Union (Peacefrog)

Après Machine Dreams qui date de 2009, Little Dragon remet le couvert avec Ritual Union. La formation suédoise poursuit son chemin studieux vers une électro léchée et concise. La voix de Yukimi reste fidèle à elle-même. Faussement nonchalante, elle s’inscrit à merveille dans la musique de Little Dragon. Electro demeure toujours le maitre mot de ce groupe né en Suède. Des mor-ceaux comme Little Man ou Crystalfilm vont à l’essentiel, fonctionnant sur le principe de petites ritournelles simples mais efficaces. La production n’est pas envahissante et privi-légie souvent le chemin le plus court. On retrouve ici l’esprit dancefloor de Machine Dreams avec ses rythmiques froides et syn-thétiques, mais le groupe sait aussi produire une musique sensible et organique. Autour de Little Dragon, on ne tarit pas d’éloges : collaborations avec Damon Albarn et Go-rillaz, Raphael Saadiq, DJ Shadow, TV On The Radio... L’histoire semble se poursuivre de la meilleure des manières.- Dominique Demangeot -

POP

Portugal. The ManIn The Mountain In The Cloud(Atlantic Records)

Comme son nom l’indique, ce groupe est originaire de Portland, Oregon. Après plu-sieurs EP et albums publiés sur des labels indépendants, le quatuor signe chez une major. Et pour ne pas faire les choses à moitié, Portugal. The Man fait appel à une valeur sûr pour mixer ce LP en la personne d’Andy Wallace à qui on doit le Grace de Jeff Buckley ou Nevermind de qui vous sa-vez. Le résultat est un bijou d’album rock psychédélique, qui sent bon les 70’s mais bien ancré dans notre époque. Le morceau d’ouverture est une perle, on croirait en-tendre Bowie appeler le major Tom. Et c’est parti pour 45 minutes sous LSD. Magnifique voyage avec chant choral, synthés strobos-copiques. Portugal. The Man navigue entre psychédélisme ambiant et pop planante. Une réussite du début à la fin, qui se conclue par Sleep Forever, sentiment qui nous em-porte après l’écoute tant on en ressort avec une sensation d’apaisement. Ce dernier morceau aux arrangements dignes des Quatre de Liverpool est d’ailleurs accompa-gné d’un court-métrage à voir absolument.Un album a adopter immédiatement. - Florian Antunes Pires -

CHANSON

OldelafLe régal(Wagram)

Olivier Delafosse de son vrai nom, sort au-jourd’hui son premier album après dix ans de bons et loyaux services dans Oldelaf et Monsieur D. Raillant doucement notre univers moderne en réseau, Facebook et compagnie, on comprend d’emblée que le chanteur s’inscrit dans la tradition de la chanson décalée. Quand Oldelaf nous af-firme que « le monde est beau », il faut bien sûr prendre cette affirmation au second de-gré. Sur des mélodies claires et acidulées, parfois naïves, il nous conte des souvenirs d’adolescence, chansons de génération où se retrouveront trentenaires et quaran-tenaires. L’irrésistible single La tristitude nous entretient de tous ces petits maux de la vie quotidienne – ou plus graves -, mais toujours traités sur un mode clairement humoristique, un morceau au passage présenté en parte-nariat avec… le site VDM – Vie De Merde - ! Qu’il joue les amoureux transis – et maladroit – dans Courceulles-sur-Mer ou dénonce les affres de la jardinière de légumes, Oldelaf touche souvent juste. Un album parsemé de petites ballades doucement lunaires – Sparadrap, Vendredi - à déguster sans at-tendre. - Manu Gilles -

POP ROCK

Red Hot Chili PeppersI’m With You(Warner Bros)

Frusciante était devenu omniprésent sur les derniers opus des Red Hot, apportant la ma-jorité des compos, laissant le jeu de basse de Flea à un rôle de simple accompagne-ment. Ce dixième album se veut donc avoir été écrit totalement à huit mains. Rick Rubin, le cinquième Red Hot, est toujours fidèle à la prod’. Monarchy Of Roses ouvre donc I’m With You. Ce proche cousin de Parallel Uni-verse nous surprend par son son 80’s. Il en sera de même plus tard avec Look Around, très disco. On sent que l’apport de Klinghof-fer a redonné un coup de jeune aux an-ciens. Kiedis est plus concerné. Flea retrouve de sa superbe et se permet même de resor-tir sa trompette sur Did I Let You Know. Ce disque est à la fois respectueux des glorieux moments des Peppers, Californication en tête avec Ethiopia mais s’ouvre encore vers d’autres perspectives musicales. Le piano fait son apparition avec Happiness Loves Company qui lui confère une allure beatle-sienne et encore plus sur Even You Brutus, la meilleure piste de ce nouvel LP. I’m With You sonne donc comme un nouveau départ pour les Red Hot Chili Peppers. - Florian Antunes Pires -

Littératures 14

ROMANVous ête né à la bonne époqueMatthieu JungStock

Il est des livres qui se cachent sous des ap-parences trompeuses, et qui se révèlent être de véritables pépites. Ce livre en fait partie, et Matthieu Jung réussit un véritable tour de force, car dès les premières pages, on devine que l’histoire qui nous est racontée n’est pas celle que l’on imagine. Ce livre ne raconte pas l’histoire d’une cougar tombant amou-reuse d’un jeune artiste, même s’il raconte l’histoire de Nathalie, quadragénaire un peu bobo, pleine de questions et de doutes, qui succombe au charme d’un peintre sédui-sant, d’une vingtaine d’années. Elle sent l’horloge biologique tourner et elle veut à tout prix, un deuxième enfant, qu’Arno pour-rait lui donner. Mais tout n’est pas si simple, on perçoit à chaque page une densité, une intensité quasi palpable, sous la plume ô combien talentueuse de Matthieu Jung, et l’on sort de cette lecture sonné, ému, troublé pour longtemps. . - Aurélie Choley -

ROMANNu rouge Frédéric TouchardArléa

L’épopée de Camille est subtilement traitée, entre force, sensualité, douceur et violence, dans ce premier roman vraiment émouvant, malgré quelques petites digressions. L’inten-sité va croissante, au fil des pages et nous mène à un final à la fois terrible et pourtant prévisible, car dès le début, Jean, le narra-teur évoque une tragédie finale, avec pour toile de fond l’art, le Nord, sa chaleur et sa misère, des rencontres humaines marquantes qui précipiteront l’héroïne dans une situation sans issue. Frédéric Touchard est un homme de l’image, ça se sent dans les descriptions de cette atmosphère nordiste, on voit et on sent l’atmosphère au fil des pages et à chaque ligne son intérêt se fait sentir pour ces terres qu’on ne peut qu’aimer après les avoir foulées, malgré la grisaille et la noirceur et loin des clichés sur les corons et les ch’tis. Un premier roman qui gagne le pari de toucher les lecteurs et de les marquer durablement. - Aurélie Choley -

BDSnOOp bOOkSoleil Prod

SnOOp bOOk, une nouvelle collection origi-nale chez Soleil Prod.Pour continuer de vivre dans ce monde de l’édition, il faut faire preuve d’origina-lité. C’est ce que fait aujourd’hui Soleil avec SnOOp Book, mais qu’est ce donc qu’un SnOOp bOOk ?Le SnOOp bOOk, c’est un multi-concept in-teractif et immersif ! Un roman écrit à la ma-nière d’un carnet de bord. C’est une collec-tion d’un nouveau genre.Voyons le contenu.Un héros tout aussi perdu que vous. Des pièces à conviction récupérées au cours de l’histoire.Un dénouement sous scellés.Une seule question : trouverez-vous le fin mot de l’histoire avant de décacheter l’enve-loppe ?Mais comment ça marche ? Simple. Un jour-nal tenu par un héros dans lequel le lecteur se reconnaît, avec des illustrations en cou-leur qui nous plongent dans l’univers du ro-man ainsi que des indices à manipuler tout au long de l’histoire. Et enfin, cerise sur le gâteau, un choix final laissé au lecteur pour découvrir la vérité :- décacheter la dernière partie du texte pour la lire- examiner tous les indices et trouver la solu-tion avant de faire sauter les scellésC’est formidable.Trois ouvrages sont disponibles à ce jour. Dans Geek Battle, on accompagne Wilfried en première année à Stanford, l’université où se déroule le plus grand concours Geek ja-mais imaginé : Le Geek Battle. Il décide de tenir un journal de bord pour rendre compte de ses aventures dans ce tournoi qui dure plusieurs semaines. Mais un jour à peine après le lancement, un jeune étudiant est retrou-vé mort au pied d’un immeuble. La police conclut au suicide, mais sa petite amie est persuadée que c’est impossible. Wil va être malgré lui poussé à mener l’enquête quand il met par hasard la main sur un élément qui lui donnerait raison. Photos, lettres, coupures de presse… Saura t-il assembler les pièces du puzzle et comprendre ce qui s’est réellement passé ?- Bruno Kolanek -

BDLa Fabrique de Fanzines par ses ouvriers mêmeCollectifEditions Atrabile

Depuis plus de dix ans, un curieux collectif suisse écume les festivals de bande dessinée, équipé d’un photocopieur, d’une agrafeuse et de pas mal d’enthousiasme. Invitant le curieux à collaborer à la réalisation d’un fan-zine, Ibn Al Rabin, Alex Baladi, Andréas Kun-dig, Yves Levasseur et Benjamin Novello ont ainsi amassé quelques milliers de ces petites bandes dessinées réalisées spontanément, dans l’émulation et la simplicité de l’acte créatif brut.Ce parcours (atelier participatif ? Perfor-mance ?), leur a apporté autant qu’ils l’ont fait auprès de leurs collaborateurs d’un jour : chacun d’eux revient sur cette expérience, sur ce processus de création singulier et sé-duisant. L’éditeur genevois Atrabile (parmi les plus emballants du moment) publie ici un bel hommage (réalisé au passage lors d’une résidence à la Saline royale d’Arc et Senans !) à la culture Do It Yourself appliquée à la bande dessinée indépendante... - Julien June Misserey -

BDMaudit VictorBenoît PreteseilleCornelius

Les amateurs de Picabia et de Fantômas, ceux de Franquin ou d’Arsène Lupin, les da-daïstes et certains autres incompris font par-tie de la même famille que Benoît Preteseille. Sont-ils à même de proposer une œuvre qui ne ressemble à rien de ce que l’on peut trou-ver sur les étals des librairies, où tout se res-semble trop souvent ? C’est bien moins sûr.L’univers grotesque et un peu fou de l’auteur, dans lequel évolue cette fois le malchanceux Victor (personnage se perdant sur tous les sentiers que la vie lui offre, et collectionnant les actes manqués comme les rencontres douteuses), est un refuge savoureux pour les amateurs de choses déraisonnables. La déri-sion et l’inattendu y sont les seules directions, le décorum Belle-Epoque le principal terri-toire, et le dessin de Preteseille la seule bous-sole à peu près opérationnelle.Se perdre avec Victor dans l’histoire de sa vie est un merveilleux moment de lecture. - Julien June Misserey -

Cinéma 15

Hors la loi, le 22 septembre

28 septembreWe Need To Talk About Kevin De Lynne Ramsay Drameavec John C. Reilly, Tilda SwintonUne mère célibataire élève seule son fils Kévin. Ce dernier se comporte violemment et en arrive à tuer ses camarades de lycée...

Identité Secrète De John Singleton Thrilleravec Taylor Lautner, Lily CollinsEn surfant sur le net, Nathan Harper découvre qu’il figure sur un site d’enfants disparus. Afin de comprendre cette situation, Nathan enquête sur ses parents, sur sa véritable identité.

Les Hommes libresDe Ismaël Ferroukhi Drameavec Mahmud Shalaby, Michael LonsdaleDurant la seconde guerre mondiale, un jeune algérien fait la connaissance d’un chanteur juif : Salim. Les deux personnes se lient d’amitié mal-gré les risques.

Un heureux événementDe Rémi Bezançon Comédieavec Louise Bourgoin, Pio MarmaiUne jeune femme enceinte décide d’écrire un journal intime sur les aléas de la grossesse. Les joies mais aussi les inconvénients de la maternité sont dévoilés avec humour.

Un été brûlantDe Philippe Garrel Drameavec Monica Bellucci, Louis GarrelPaul, figurant pour des films et Frédéric, peintre, vont connaissance. Frédéric est en couple avec Angèle, actrice. Paul rencontre Elizabeth et tombe amoureux.

La folie AlmayerDe Chantal Akerman Drameavec Marc Barbé, Stanislas MerharUn père entretient une relation fusionnelle avec sa fille sur le continent asiatique.

Notre paradisDe Gaël Morel Drameavec Stéphane Rideau, Béatrice DalleVassili tombe amoureux d’un jeune homme. Les deux hommes se prostituent et volent leurs clients. Mais cela entraîne des représailles et le couple s’enfuit de Paris.

Glee ! On Tour - 3D De Kevin Tancharoen Documentaireavec Dianna Agron, Chord OverstreetIssu de la célèbre série américaine, ce film re-trace les images de la tournée et de ses remar-quables chanteurs.

Oxygène De Hans Van Nuffel Drameavec Marie Vinck, Gijs Scholten van AschatL’histoire d’un jeune garçon, Tom, atteint de la mucoviscidose. Il choisit de vivre intensément et fréquente des jeunes délinquants.

Le dernier week-endDe Ali Borgini Comédie dramatiqueavec Daniel Dublet, Hélène AriéUn vieil homme aisé décide d’inviter ses amis et ses proches pour le week end dans son châ-teau. Tous les invités ont l’intime conviction que l’homme les convie pour leur annoncer ses der-nières volontés. Mais une surprise les attend.

Pure De Lisa Langseth Drameavec Alicia Vikander, Samuel FrölerSuite à la découverte d’un morceau de musique de Mozart sur Youtube, Katarina tombe sous le charme de cette musique et obtient un poste de réceptionniste dans une salle de concert. Elle dé-cide alors de s’inventer une double vie.

5 octobreDrive De Nicolas Winding Refn Thrilleravec Ryan Gosling, Carey MulliganUn chauffeur professionnel travaille pour Hol-lywood le jour et loue ses services auprès de truand la nuit. Il rencontre Irène, mère célibataire, et son fils.

Dream House De Jim Sheridan Thrilleravec Daniel Craig, Rachel WeiszUn éditeur et sa famille décident de s’installer dans une jolie maison en Nouvelle Angleterre. Mais la maison cache un secret : l’assassinat des anciens propriétaires... (avec flash code)

Le Skylab De Julie Delpy Comédieavec Lou Alvarez, Julie DelpyUne famille se retrouve le temps d’un week end pour l’anniversaire de la grand-mère. Ses aven-tures sont racontées par une fillette de 10 ans.

(S)ex List De Mark Mylod Comédieavec Chris Evans, Anna FarisUne jeune célibataire décide de retrouver ses an-ciens petits amis afin de vivre avec l’homme de sa vie.

Bienvenue à bord De Eric Lavaine Comédieavec Franck Dubosc, Valérie LemercierUne DRH entretient une relation avec son patron. Ce dernier la quitte par mail et Isabelle décide de se venger en embauchant un chômeur inexpéri-menté pour le poste d’animateur sur un paquebot.

Apollo 18 De Gonzalo López-Gallego ThrillerLa mission d’Appolo 18 a bien eu lieu mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu...

De bon matinDe Jean-Marc Moutout Drameavec Jean-Pierre Darroussin, Xavier BeauvoisUn employé de banque abat de sang-froid deux de ses supérieurs. Puis attend paisiblement les forces de l’ordre et se rappelant les jours qui ont précédé son acte.

Cheburashka et ses amis De Makoto Nakamura Animationavec Larisa Brokhman, Vladimir FerapontovCheburashka et le crocodile Gena sont entourés d’amis auprès de qui la vie s’écoule paisiblement, mais une vieille dame leur joue parfois des tours...

Toast De S.J. Clarkson Comédie dramatiqueavec Helena Bonham CarterLes souvenirs d’enfance de Nigel Slater sont re-tracés dans cette jolie comédie où on découvre l’enfance du futur grand cuisinier.

Noces éphémèresDe Reza Serkanian Drameavec Mahnaz Mohamadi, Hossein Farzi-ZadehEn Iran, une relation ambigüe se tisse entre Ka-zem et sa belle sœur. Reflet d’une société étouf-fante qui proscrit tout épanouissement individuel.

Agnus DeiDe Alejandra Sánchez DocumentaireJesus est un homme qui a été violé par son prêtre lorsqu’il était enfant. Il décide de porter plainte et tente de reconstruire sa vie. (avec flash code)

12 octobreThe Thing De Matthijs van Heijningen Jr. Thrilleravec Mary Elizabeth Winstead, Joel EdgertonPlusieurs explorateurs effectuent des recher-chent en Antartique. Ils découvrent un vaisseau spatial dans un bloc de glace. Mais ce vaisseau ne s’avère pas d’origine humaine.

Un Monstre à ParisDe Eric Bergeron Animationavec les voix de Vanessa Paradis, Eric JudorSuite à une mauvaise manipulation, un étrange personnage apparait et effraie tout Paris. Une chanteuse de cabaret décide de protéger le fu-gitif.

Les Trois Mousquetaires 3D De Paul W.S. Anderson Actionavec Milla Jovovich, Luke EvansLes trois mousquetaires accueillent d’Artagnan afin de faire régner l’ordre et la paix. Mais ce qua-tuor doit se méfier de ses ennemis, plus machia-véliques que jamais.

The ArtistDe Michel Hazanavicius Comédieavec Jean Dujardin, John GoodmanUne vedette de cinéma connaît la gloire grâce au cinéma muet. Il fait la connaissance d’une figu-rante, Peppy Miller.

Another Earth De Mike Cahill Drameavec Brit Marling, Matthew-Lee ErlbachUne astrophysicienne va croiser la route d’un compositeur. Une planète similaire à la terre est découverte.

Beur sur la villeDe Djamel Bensalah Comédieavec Booder, Sandrine KiberlainKhalid est un jeune homme à qui tout échoue. Son destin va basculer lorsque la police fait appel à ses services.

L’Apparition de la JocondeDe François Lunel Comédie dramatiqueavec Serge RiaboukineUn scénariste s’installe à Paris afin de réaliser un scénario. Lors de son séjour, il fait la rencontre de Lisa, personnage sorti du célèbre tableau de Leonardo da Vinci.

Après le SudDe Jean-Jacques Jauffret Drameavec Adele Haenel, Sylvie LachatQuatre personnages vivent dans le sud de la France entre problèmes, coups de cœur, bles-sures psychologiques et humiliation.

We Need To Talk About Kevin, le 28 septembre

Glee ! On Tour - 3D, le 28 septembre

Un monstre à Paris, le 12 octobre