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Aire Urbaine #52 Culture et actualité mai Mensuel d’information de l’Aire Urbaine 2013

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Journal culture actu

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Page 1: Diversions Aire urbaine

Aire Urbaine

Aire Urbaine#52

Culture et actualité

mai

Mensuel d’information de l’Aire Urbaine

2013

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Page 3: Diversions Aire urbaine

Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Lucie Brownie, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Manu Gilles, Simon Grangereau, Sébastien MaraisPaul Sobrin, Boban Stanojevic, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : mai 2013© Diversions 2013Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaine (près de 50 communes) à 45.000 exemplaires

Prochaine parution : jeudi 30 mai 2013

AGENDA - 4

ARTISANAT - 5Métiers d’art et créativité en Franche-ComtéUne journée avec les artisans du Territoire

ENVIRONNEMENT - 6Des poules pour mes déchets

EMPLOI - 7Opération Rally’nov pour l’innovation socialeForum Alternance à Belfort et Montbéliard

SUPPLÉMENT SPÉCIAL GREEN DAYS - 9-16

SORTIES / CULTURE - 17FIMU 2013 à BelfortBob Brozman en masterclass et en concert au Moloco Festival Horizon à La Filature de MulhouseLes 10 ans de Mighty Wormau Moloco d’Audincourt

EXPOSITIONS - 20La naissance de La vache qui rit

CHRONIQUES CD - 21

CHRONIQUES LIVRES - 22

SORTIES CINÉMA - 23

L’illustrateur Philippe Marle exposait récemment dans le petit village de Myon dans le Doubs, à l’occasion de Cœur d’Artisan 2013. Là-bas, il a présenté principalement des dessins d’oiseaux et de plantes, œuvres caractérisées par un constant souci du détail. On a pu également admirer quelques paysages, comme celui du village de Myon.

Les illustrations de Philippe Marle ont voyagé, exposées en Franche-Comté bien sûr, mais aussi en Suisse, en Italie, au Japon... L’artiste travaille principalement pour l’édition.

Philippe Marle revendique un véritable travail d’observateur, même si l’illustrateur va au-delà de l’objectif naturaliste. «Il arrive assez souvent que l’observation pure soit dépassée pour aller vers un travail graphique, un travail de couleur qui est très personnel», explique l’artiste. Chez les oiseaux par exemple, Philippe Marle privilégie l’élégance, la construction et la force du dessin à la biologie pure. « Je privilégie

toujours la ligne chez l’oiseau ». L’illustrateur a travaillé quelques années en Égypte lorsqu’il était dessinateur en archéologie. Les hiéroglyphes qui l’ont entouré l’ont probablement inspiré...

Parallèlement aux personnages, portraits, plantes, poissons ou oiseaux, Philippe Marle avoue également un grand intérêt pour la mycologie. « Chez les

champignons, avec une même espèce, on arrive à avoir des formes très différentes ». Le jardin botanique de Besançon est notamment l’un de ses lieux d’inspiration.

Sa formation de dessinateur d’architecture à l’École des beaux-arts de Besançon lui permet aussi de se consacrer aux habitations, aux villages et aux grands sites

naturels. « J’aime la lumière sur la pierre, sur les toits. J’aime voir les grands paysages ». En cela, la Franche-Comté nourrit, elle aussi, les illustrations de Philippe Marle.

Retrouvez l’artiste fin octobre à la Biennale des arts plastiques de Micropolis Besançonwww.philippe-marle.com

© Philippe M

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Philippe Marle, illustrateur / dessinateur naturaliste

Le lièvre sorcier (aquarelle et dessin) par Philippe Marle

Le souci du détail guide les illustrateurs naturalistes.Ici, fragment d’une planche sur les formes et les couleurs d’Octobre

© Philippe M

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culturessorties

actualitétourisme

Aire Urbaine

Aire Urbaine mai2013

diversions-magazine.com

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4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités L’agenda du mois

AUDINCOURTBibliothèque Janusz Korczak15 mai à 18h : Extraits de l’oeuvre de Janusz Korczak avec Jeanine Strubel – Lecture29 mai à 15h : Rencontre avec l’auteure Martine Blanchard (polar)

Le Moloco4 mai : Initiation à Cubase – Atelier10 mai à 20h30 : 10ème Anniversaire Mighty Worm : The Rebel Assholes + The Decline + The Peacocks – Rock11 mai à 20h30 : Michael Schenker’s Temple Of Rock & Lovedrive Re-Union Tour 2013 – Rock15 mai : Masterclass Guitare avec Bob Brozman – Atelier16 mai à 20h30 : Bob Brozman – Rock26 mai à 14h : Festival Imagine – Jeune public29 mai à 19h : Keskesay ?!? : «Compta : indie gestion !» - Atelier

Studio des 3 Oranges3 mai : Intervention au CRAC par Lise Sartorio - Conférence17 mai : Gourmandisiaque Marseille. Capitale européenne – Spectacle30 et 31 mai : Macbeth, création au Bois des 4 cantons - Théâtre

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens3 mai : Balmino et les membres du stage d’écriture en première partie - Chanson7 mai à 20h : Catherine Major – Chanson24 mai à 20h30 : Atelier chanson sur scène - Atelier

BELFORTEcole d’art Gérard Jacquot14 mai à 20h : Exposition « L’embarras du choix », Tour 46 - Présentation de l’exposition par Jérôme Marche, responsable du service des publics des Musées de Belfort16 mai à 18h : Le style camp, Tour 46 - Conférence de Nicolas Surlapierre, Conservateur des Musées de Belfort

Le Granit3 et 4 mai à 19h30 : Le Barrage contre le Pacifique – Théâtre7 mai : Concert danse sandwich - Concert7 mai à 20h30 : Nguyên Lê, Songs of freedom – Musique14 et 15 mai : Que faire ? (le retour) – Théâtre24 mai à 19h30 : Mon amoureux noueux pommier – Jeune public31 mai à 20h30 : Benjamin Biolay - Pop (à la Maison du Peuple)

Espace Louis JouvetThéâtre du Pilier5 mai à 17h : Oh boy ! - Théâtre

La Poudrière4 mai à 22h : Soirée Wicked #5 : Electric Rescue + Gwen De La Rose + Noxico + Otis - Electro15 mai à 19h : Keskesay ?!? : Le droit d’auteur et SACEM - Comment ça marche ? 22 mai à 18h30 : Apéro concert avec Dear Reader - Pop31 mai à 20h30 : Jim Murple Memorial + Sunatcha Selecta - Reggae

Tour 46Du 9 mars au 27 mai : L’embarras du choix - La peinture figurative dans les collections du Frac Franche-Comté - Art contemporain

La Voile SucréeJusqu’au 6 mai : Exposition Vincent Duwald- Exposition

DELLECaveau des Remparts25 mai à 20h30 : Igor et les voleurs de notes – Musique

Halle des 5 Fontaines4 et 5 mai : Salon des Arts – Salon31 mai à 20h15 : Les Boulingrins « Maman pète les plombs » - Théâtre

HÉRICOURTCatering Café MusicDu 4 au 7 mai : Catering Birthday - «10 ans !!!» 4 mai :18h : vernissage à la Galerie Ces Arts de l’exposition “Rétrospective 10 ans” 19h30 : « Melting Potes »Gens de la Laune (rock progressif) + Pih-Poh (hip-hop) + Janfi (chanson) + Jakino (chanson) + Slaughterers (metal) + Tchik-Tchik-Cyrilik (Mediterranean Opa Opa Mix) + Ben (chanson)7 mai à 20h30 : The Driving Dead Girl (rock’n roll) + Bikini Girls (garage punkabilly)15 mai à 19h : Festival de la ZicAlien’s Criminal (rock fusion) + Urban Prodige (hip-hop) + The Hat-Rack Quartet (swing) + Black Whizz (rock) + Blacksheep (rock) + Yorba (rock)

MONTBÉLIARDAtelier des Môles4 mai à 20h30 : Manu + Indi360 – Pop rock18 mai à 20h30 : The Animals & Friends + Connivence – Soul funk26 mai à 20h30 : Crucified Barbara + guests – Hard rock

Axone 3 mai à 20h : Psy 4 de la Rime + Seth Gueko – Rap25 mai à 20h : Patrick Bruel – Chanson

Bains Douches3 mai à 20h : La légende de Bornéo – Théâtre

Château des ducs de WurtembergJusqu’au 26 mai : Nouveau regard sur les collections contemporaines des musées de Montbéliard - ExpositionDu 5 avril au 15 septembre : Monsieur Surleau et le Cyclope - Art contemporain

Musée d’art et d’histoire - Hôtel Beurnier-Rossel5 mai : L’instant baroque - ConcertDu 17 mai au 5 janvier : Mémoires de verre - Plaques photographiques des collections des musées de Montbéliard

Pavillon des SciencesDu 18 mars au 17 novembre : Exposition « Au fil des araignées » Du 18 mars au 17 novembre : Exposition « Vélo science, le tour de la question »

MORVILLARSChâteau des Tourelles8 juin à 20h30 : Duo Hesperia : Olivia Gay et Valentine Buttard - Violoncelle et pianoSchumann, Debussy, Pärt et ProkovievConcert au profit du Club Innerwheel - Belfort : 06 25 79 64 65 / 03 84 21 65 0215€ / 10€ Gratuit (-10 ans)

SELONCOURTTemple5 mai à 16h30 : Comme Bach #8 - Orchestre Victor Hugo Franche-Comté

Benjamin Biolay à la Maison du Peuple le 31 mai

The Rebel Assholes le 10 mai au Moloco

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5 Culture et actualité dans l’Aire urbaine

Dans le cadre de la Semaine de l’artisanat qui s’est tenue en mars dernier, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Territoire de Belfort organisait un grand concours permettant de remporter de nombreux lots, offerts par les artisans du département. La thématique de cette Semaine de l’Artisanat étant cette année « Paroles d’artisans », Diversions est allé à la rencontre de ces derniers, qui nous ont parlé de leurs métiers et de leurs savoir-faire.

Il avait beau pleuvoir sur Belfort ce mercredi 13 mars, les cinq artisans rencontrés ont fait montre d’un réel enthousiasme lorsqu’il a fallu nous présenter leurs activités. Quand on parle d’artisanat, on parle bien évidemment, en premier lieu, de savoir-faire. Et nos artisans en ont à revendre.

Il est encore tôt ce mercredi matin, mais l’équipe de la Fournée du Padré s’active déjà pour préparer viennoiseries et sandwichs frais, que la clientèle va venir acheter toute la journée. Le four à bois n’est pas caché à l’arrière du magasin mais bien visible par les clients, qui peuvent ainsi assister à la cuisson des pains et autres vennoiseries. Le travail se poursuit bien sûr en cuisines. L’activité est soutenue, mais Sébastien Chiron prend le temps de nous en dire un peu plus sur son travail. Il insiste notamment sur le fait qu’il faudrait en finir avec le cliché du boulanger qui se lève à 5 heures du matin et dort le jour... C’est en particulier le message qu’il souhaite faire passer auprès des jeunes.

S’il faut parfois de bonnes compétences en management pour gérer, comme à la

Fournée du Padré, une équipe de 11 personnes, on rencontre de tout en matière de structures. L’artisan peut être seul, travailler en famille ou gérer plusieurs personnes.

À Passion Canine, Isabelle est en train de s’occuper d’une chienne labrador de 9 ans qui se laisse gentiment pomponner. Le métier de toiletteur peut s’avérer physique, lorsqu’il faut aider un gros toutou comme Rasta à monter dans la baignoire ! Mais il arrive aussi à Isabelle d’avoir à s’occuper de petits chiwawas. Tous les gabarits passent par le salon. Isabelle nous confie qu’elle ne s’arrête pas pendant l’heure de midi. Difficile en effet d’estimer exactement le temps passé avec chaque chien, chaque animal ayant son caractère propre... et ses humeurs !

La clientèle de Marie-Josée est heureusement un peu plus sage... Elle a quitté Sausheim l’an dernier pour venir s’installer dans le Territoire de Belfort et reprendre le salon « Tendance », rebaptisé « Au Long Court » pour l’occasion. Ce qui frappe d’emblée lorsqu’on entre dans le salon, c’est la décoration des vitrines, à l’heure des fêtes de Pâques en l’occurence avec lapins, oeufs en chocolat... une ambiance printanière qui contraste avec le temps pluvieux ! La décoration du salon évolue au fil des saisons et des temps forts de l’année.

En début d’après-midi, direction Danjoutin pour aller rencontrer Éliane Hablot de Créa Mailles. On est surpris par toutes ces couleurs qui nous accueillent. Éliane propose en effet

à ses clients de très nombreux types de fils à tricoter, dans toutes les matières, notamment des matières naturelles mais aussi du fil acrylique, du coton... Il faut dire que l’art du tricot revient à la mode depuis quelques années, avec notamment le fil fantaisie, le fil à écharpe qui a remis le tricot au goût du jour. Si Éliane donne également des cours le mercredi soir, elle profite de la Semaine de l’Artisanat pour faire savoir qu’elle confectionne également sur mesure vêtements et autres accessoires en tricot. Il suffit donc de passer la voir pour s’offrir un chandail ou un chapeau entièrement personnalisés.

La dernière étape de la journée se fait chez les frères Tournoux, menuisiers de père en fils. Fernand et Alain Tournoux ont repris l’activité familiale en 1984. Dans leur atelier, ça sent bon le bois, bien évidemment, mais les artisans ont su s’adapter à l’évolution du marché et travaillent aussi des matières moins nobles comme le mélaminé ou le stratifié. L’œil du menuisier demeure cependant le même. Selon la clientèle, professionnels ou particuliers, Fernand Tournoux va proposer ses conseils pour l’agencement d’un magasin, d’une cuisine, la conception d’un meuble, personnalisé là encore. Si le savoir-faire d’un artisan est bien sûr primordial, ce dernier est aussi là pour vous conseiller au mieux.

- Dominique Demangeot -

Plus d’informations sur les artisans du Territoire de Belfort : www.cma-belfort.fr

Artisanat Métiers d’art et créativité en Franche-ComtéÀ l’occasion des Journées Européennes des Métiers d’Art, qui se sont déroulées du 5 au 7 avril dernier, des dizaines d’artisans d’art ont eu l’occasion de présenter leurs savoir-faire dans toute la région. À la galerie de l’Ancienne Poste de Besançon, neuf d’entre eux, venus des quatre coins de la région, s’étaient réunis sous le label « 9 » - Métiers d’art et créativité, une initiative originale qui les a incités à envisager de nouvelles voies de création.

Avec le soutien de la Région Franche-Comté, l’association Métiers d’Art en Franche-Comté a donc organisé une formation dont l’objectif premier était de stimuler la créativité de certains artisans. Des échanges ont eu lieu avec Christophe Gilet, designer, et Isabelle Beauquis, graphiste. Ces derniers ont conseillé chaque artisan au mieux, selon les spécificités de leurs activités, leurs goûts et l’évolution qu’ils souhaitaient donner à leurs créations.

Car c’est bien une évolution dans leur production artisanale qu’Agnès Guenin, François-Bernard Gris et sept autres artisans de l’association Métiers d’Art en Franche-Comté attendaient de cette opération. Bijoux, marqueterie, peinture, textile, pierre, verre ou acier... Chaque artisan a pu évoluer dans sa pratique, explorer de nouvelles pistes et s’interroger sur ses méthodes de création. « Le designer ne connaissait pas tous les matériaux. Il a dû venir se renseigner sur notre manière de travailler », explique Agnès Guenin, modiste-tisseuse à Villers Grelot.

Les neuf artisans engagés dans le projet ont également apprécié que Christophe

Gilet tienne compte de leurs savoir-faire propres, même si « il nous a poussé dans nos retranchements pour aller un peu plus loin dans la créativité », précise Agnès Guenin.

Il y eut d’abord une partie théorique durant laquelle les artisans ont pu découvrir plus en détail ce qu’est le design avec la graphiste Isabelle Beauquis, puis un volet plus pratique dans les ateliers avec le designer Christophe Gilet. Chaque artisan avait en effet une demande différente. « Il ne manquait pas grand chose dans nos capacités pour arriver à créer quelque chose. Il fallait un petit déclic pour nous amener à trouver de nouvelles formes », explique François-Bernard Gris,

artisan sculpteur tailleur de pierre à Ornans. Le designer est venu trois jours et demi dans chaque atelier pour rencontrer les artisans et mieux comprendre leurs activités, les difficultés éventuellement rencontrées ainsi que les attentes.

Le dialogue fut évidemment un mot clé dans cette aventure. Le designer s’est entretenu longuement avec les artisans pour cerner les besoins de ces derniers, proposer des solutions dans la continuité de leurs créations, sans dénaturer bien sûr leur travail. « Je faisais beaucoup de pièces uniques, ce qui est très difficile à exposer sur les salons. Il faut qu’il y ait une harmonie », ajoute Agnès Guenin, qui

a alors travaillé autour de la notion de collection.

La motivation est également économique, cette aventure ayant bien sûr pour objectif de diversifier les produits proposés par les artisans, et mieux les adapter au marché. François-Bernard Gris s’est ainsi interrogé sur le poids et le coût de ses meubles, deux points essentiels pour lui. « Pour ma part j’ai dû trouver des lignes plus légères. Pour d’autres ça a été la même démarche, mais sur des matières très différentes ».

L’expérience a été bien accueillie dans son ensemble, et les neuf artisans impliqués sont satisfaits, d’autant que cette formation n’est qu’une amorce pour ces derniers, qui vont à présent approfondir les techniques et autres savoirs acquis auprès de la graphiste et du designer. « J’ai au moins deux ans de travail si je veux faire tout ce qu’on a pu aborder », souligne Agnès Guenin. « Chacun va ensuite évoluer dans ce fonctionnement-là ».

- Dominique Demangeot -

www.amagalerie.com

À la galerie de l’Ancienne Poste, neuf artisans d’art ont exposé les résultats d’une formation suivie auprès d’un designer et d’une graphiste

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Artisanat Une journée avec des artisans du Territoire de Belfort

Marie-Josée dans son salon de coiffure à Belfort

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6Culture et actualité dans l’Aire urbaine

Environnement L’aventure « Des poules pour mes déchets » se poursuitL’expérience «Des poules pour mes déchets», mise en place par le SYBERT, bat son plein. Seize familles ont accueilli le 23 mars dernier des couples de poules, sur le Grand Besançon et dans les communautés de communes environnantes. Chaque foyer peut ainsi tester l’impact des gallinacées sur le poids de ses déchets ménagers, mais pas seulement !

Syndicat pour le traitement des déchets, le SYBERT affiche bien sûr des motivations avant tout environnementales. Les poules mangeant nos déchets, ces dernières peuvent nous aider à réduire le poids de nos poubelles. Une opération qui peut également soulager le porte-monnaie, puisque plus ce poids est élevé, plus la facture augmente. Depuis janvier 2012, chaque bac à déchets résiduels (non recyclables) est muni d’une puce électronique qui transmet des données aux camions de ramassage qui pèsent et enregistrent les données, permettant ainsi d’établir une facture.

Sur les quatre familles suivies par Diversions - dont l’espace associatif du Café des Pratiques à Besançon -, l’opération fonctionne plutôt bien. Il a fallu tout de même quelques jours voire quelques semaines d’acclimatation aux poulettes, qui avaient pour certaines du mal à passer de la nourriture exclusivement constituée de grains à un régime plus varié.

Posséder des poules chez soi a également d’autres avantages. C’est ainsi l’occasion pour les enfants de participer au soin des poules. Car si ces dernières sont très autonomes, il faut tout de même ouvrir et

fermer leur poulailler chaque jour, le nettoyer, apporter de l’eau fraîche, aller chercher les œufs et bien sûr peser régulièrement la poubelle des déchets ménagers. Pour cela, chaque famille s’est vue remettre un bio-seau - où vont les déchets alimentaire - ainsi qu’un peson.Chez les Colin-Dutel, la pesée est même l’occasion pour Juan José, 10 ans et demi, de parfaire ses connaissances en calcul. « Et j’en ai besoin ! », s’exclamait le jeune garçon le 23 mars dernier. « L’opération a été plutôt bien accueillie à Mouthier Haute-Pierre », explique Romuald Maugain, maire du petit village situé à mi-

chemin entre Besançon et Pontarlier. « On est en milieu rural, mais des familles de Besançon même ont été aussi choisies. Ça risque peut-être d’être un peu plus compliqué ». Il faut dire que chaque couple de poules a été envoyé dans des environnements divers. En zone rurale, semi-rurale et même en pleine ville... Chaque famille a accueilli les poules selon la configuration de son habitat. L’un des objectifs de l’opération est aussi de montrer qu’il est possible de posséder des poules en ville comme en campagne, du moment que les gallinacées disposent d’un minimum de surface pour pouvoir se dégourdir les jambes. Au Café des Pratiques,

les poules sont installées dans une cour intérieure, rue de Belfort à Besançon. Un petit coin de nature en pleine ville, que l’on ne soupçonne pas nécessairement lorsque l’on marche le long de la rue de Belfort ! Le SYBERT a intégré l’association au projet afin de mesurer l’impact des poules sur une structure collective, à une échelle un peu plus grande. Chaque usager va en effet porter ses déchets au composteur, le café proposant boissons et restauration. Le poids des poubelles est donc plus élevé que dans une famille individuelle.

- Sébastien Marais -

Retrouvez les aventures des pondeuses dans trois familles ainsi qu’au Café des Pratiques sur www.grandbesancon.info

C’est en plein centre-ville de Besançon, rue de Belfort, que le Café des Pratiques a accueilli ses deux poules. On voit le poulailler à gauche

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Diversions

Les poules se sont bien adaptées à leurs nouvelles familles, comme ici chez Odile à Pouilley-les-Vignes

Page 7: Diversions Aire urbaine

7 Culture et actualité dans l’Aire urbaine

Le 29 mai prochain, les deux maisons de l’emploi du Pays de Montbéliard et du Territoire de Belfort organisent un forum dédié à l’alternance. L’objectif est de mettre en place un événement à l’échelle de l’Aire urbaine, durant lequel le public pourra rencontrer entreprises et acteurs de la formation dans la même journée.

Pour démontrer que « l’alternance, c’est tendance », comme l’explique le slogan de ce forum, la MDE et la MIFE 90 ont donc mobilisé de nombreux partenaires pour obtenir le maximum de visibilité sur l’offre existante. On pourra trouver toutes sortes d’informations sur les formations et filières, mais aussi sur les droits des contrats, les modes de rémunération, les techniques de recherche d’emploi, etc. L’objectif est avant tout de souligner les avantages de l’alternance, qui permet d’acquérir une expérience au sein d’une entreprise tout en suivant une formation. Pour les jeunes, c’est souvent l’occasion d’une première expérience professionnelle, une immersion dans le monde du travail.

Afin de mettre toutes les chances de son côté pour trouver à la fois une formation et une entreprise d’accueil, la MDE et la MIFE 90 ont convié écoles, centres de formation et bien sûr les entreprises. L’idée est de pouvoir bénéficier des mêmes offres sur les deux lieux. On pourra donc tout à fait prendre des contacts sur Montbéliard, même si l’on ne se rend que sur le forum de Belfort, et vice versa. En matière d’entreprises, seront présents tant les grands groupes que les PME, PMI, entreprises artisanales...

- Dominique Demangeot -

Forum Alternance « L’alternance, c’est tendance... » - Mercredi 29 mai de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 Montbéliard - La Roselière - + d’infos: Maison de l’Emploi du Pays de Montbéliard 03 81 71 04 00www.mde-montbeliard.frBelfort - MIFE - Place de l’Europe + d’infos : Maison de l’Emploi et de la Formation du Territoire de Belfort – Tél. 03 84 90 40 00 - www.mife90.org

Le contrat d’apprentissage

C’est un contrat de travail conclu entre un employeur et un apprenti. Son objectif est de permettre à un jeune de suivre une formation générale, théorique et pratique pour obtenir un diplôme ou un titre professionnel. Ce contrat alterne des périodes d’enseignement général, technologique et professionnel en centre de formation d’apprentis (CFA) et des périodes de travail en entreprise pour mettre en application les savoir-faire. Il s’adresse à des jeunes de 16 à 25 ans mais certains publics peuvent entrer en apprentissage au-delà de 25 ans (personnes reconnues « travailleurs handicapés », mais aussi personnes ayant un projet de création ou reprise d’entreprise pour lequel il est nécessaire d’avoir un diplôme professionnel). La durée du contrat d’apprentissage varie de 1 à 3 ans. L’apprenti bénéficie d’une rémunération variant en fonction de son âge.

L’apprentissage possible dès 15 ansLe DIMA (Dispositif d’Initiation aux Métiers en Alternance) permet à des élèves de 15 ans de découvrir un environnement professionnel correspondant à un projet d’entrée en formation professionnelle. Il se déroule en CFA, néanmoins l’élève en formation demeure en statut scolaire. Il reste inscrit dans son établissement durant toute la durée de la formation.

Le contrat de professionnalisationC’est un contrat de travail conclu entre un employeur et un apprenti. Son objectif est l’insertion ou le retour à l’emploi des jeunes et des adultes par l’acquisition d’un diplôme, d’un titre ou d’un certificat de qualification professionnelle (reconnu par l’État et/ou la branche professionnelle). Le contrat alterne des périodes d’enseignement général, technologique et professionnel et des périodes de travail en entreprise dans une activité en rapport avec la qualification visée.Il s’adresse à des jeunes âgés de 16 à 25 ans, ou à des demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus, aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ou à des personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion. Le contrat peut être à durée déterminée pour une durée comprise entre 6 et 12 mois. Cette durée peut être portée directement à 24 mois pour les personnes sans qualification ou bénéficiaires du RSA, de l’ASS, de l’AAH ou sortant d’un contrat aidé. Le contrat peut être également à durée indéterminée. Le montant de la rémunération de l’apprenti varie en fonction de l’âge du bénéficiaire et de son niveau de formation initiale.

Source : MDE Pays de Montbéliard

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Emploi Opération Rally’nov pour l’innovation socialeLe projet Rally’nov, initié par les pouvoirs publics - État et Région -, s’inscrit dans la Stratégie Régionale d’Innovation en Franche-Comté. Il a pour objectif de valoriser les innovations sociales dans les entreprises classiques ainsi que dans les associations.

La Franche-Comté est l’une des rares régions à aborder le thème de l’innovation sociale. « En Franche-Comté, les pouvoirs publics ont souhaité que l’innovation sociale soit présente au même titre que l’innovation technologique », explique Sabrina Boudailler, du FACT - Franche-Comté Amélioration des Conditions de Travail. « L’État et la région ont fait appel à FACT pour monter le projet Rally’nov ». Il s’agit de mettre en valeur des réponses nouvelles à des problèmes sociaux internes ou externes, en direction d’une personne, d’un groupe ou de la population du territoire.

Le projet Rally’nov se déroule sur deux ans et comprend plusieurs phases. 25 structures de la région se sont d’abord réunies afin de créer des repères sur l’innovation sociale. Des dossiers de candidature sont remplis par les entreprises et les associations en vue de remonter les innovations. « À l’heure actuelle, on se trouve dans la phase de recueil des innovations », explique Sabrina Boudailler. « Les innovations sont valorisées à chaque étape du Rally’nov sous la forme de manifestations organisées sur tout le territoire franc-comtois ». Ces informations sont aussi compilées sous forme de fiches informatiques, diffusées ensuite sur les

sites internet des partenaires à travers une carte interactive. Des prix seront remis en novembre prochain à cinq innovations, lors d’une cérémonie de clôture qui se déroulera le 28 novembre.

Les différentes initiatives ont pour but d’améliorer la qualité de vie et d’avoir des répercussions tant au niveau économique, environnemental que social. Les entreprises - qu’elles viennent ou non de l’économie solidaire -, associations mais également organisations privées ou publiques, peuvent participer à ce projet.

Neuf étapes sont prévues d’avril à septembre 2013, organisées chez les différents partenaires du projet Rally’nov. Ces rencontres permettent au public de découvrir les innovations sociales passées ou en cours. Les étapes traitent de thèmes divers : gouvernance, innovation sociale au service de l’innovation technologique, management et innovation sociale...

Les prochains rendez-vous, ouverts à tous, se tiendront le 29 mai à Besançon - l’innovation sociale en mutualité -, le 11 juin à Vesoul - l’innovation dans les relations sociales - et le 25 juin à Montbéliard - l’innovation sociale au cœur de l’ESS -.

- Caroline Vo Minh -

Inscription au Rally’nov, informations : contacter Sabrina Boudailler au FACT : 03 81 25 52 80 - www.fact.aract.fr

Emploi / Formation Forum Alternance à Belfort et Montbéliard

Page 8: Diversions Aire urbaine
Page 9: Diversions Aire urbaine

Le Petit Journal du festival Green DaysDu vendredi 24 mai au samedi 1er juin à MA Scène Nationale dans le Pays de Montbéliard

2 - ÉDITO

3 - Le festival Green DaysGASTRONOMIE - Le Grand Festin

4 - PROJETS PARTICIPATIFS La Traversée First Life

5 - THÉÂTRE - Macbeth MUSIQUE - Éclats d’Orchestre

6 - DANSE & PAYSAGE - Promenade dansée / Héroïnes

7 - CARTE

8 - Programme complet

Supplément

mensuel gratuit d’information - n°8

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Le Petit Journal du festival Green Days Du 24 mai au 1er juin 2013 n°8 - mai 2013Supplément du journal Diversions

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Durant Green Days, Diversions sera présent pour vous faire revivre en vidéo les temps forts du festival, mais aussi les coulisses. Nous irons à la rencontre des habitants qui s’activent pour préparer, en complicité avec les artistes, les différentes manifestations. Ce reportage sera aussi l’occasion d’en apprendre plus sur le patrimoine naturel du Pays de Montbéliard

www.artsenscene.tv

Retrouvez également, dans notre numéro de rentrée en septembre prochain, quelques-unes des images prises durant la masterclasse photo du 26 mai et le safari photo qui s’était tenu en avril.

À SUIVRE...EN VIDÉO

ET EN SEPTEMBRE...

Supplément du journal Diversions consacré au festival Green Days. Diffusé dans l’édition Diversions Aire urbaine de mai 2013. Dépôt légal : mai 2013Textes : Dominique DemangeotPublicité : Boban Stanojevic : 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91www.diversions-magazine.com

ÉditoAvant la sortie de son traditionnel guide estival fin mai, Diversions a souhaité vous donner un avant-goût des beaux jours en préparant avec MA Scène Nationale un supplément dédié à son festival Green Days.La première édition de ce nouveau temps fort se tiendra du 24 mai au 1er juin à Montbéliard et aux alentours, clôturant la saison 2012-2013 de la Scène nationale du Pays de Montbéliard. Une saison durant laquelle est né un autre festival, dédié aux arts numériques en novembre (Ars Numérica). Mais pour l’heure, ce sont bien les arts en pleine nature que le directeur de la scène nationale, Yannick Marzin, nous propose d’aller rencontrer. Avant le début des festivités, Diversions a recueilli les témoignages d’artistes et de spectateurs, qui nous en disent plus sur quelques-unes des propositions à découvrir durant Green Days. Fidèle en effet à son nouveau label TOI&MA, la Scène nationale du Pays de Montbéliard souhaite impliquer les habitants dans certains de ses projets. Que ce soient les collégiens, les lycéens ou les adultes, les habitants du Pays de Montbéliard sont associés aux créations de la scène nationale. C’est pourquoi nous sommes allés à la rencontre des stagiaires des deux temps forts participatifs à découvrir lors du festival : First Life et La Traversée. Alors bonne lecture à tous, bon festival et surtout... n’oubliez pas de prendre l’air !

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MA Scène Nationale crée Green Days, festival mêlant les arts et la nature

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LE Petit Journal du festival Green Daysn°8 - mai 2013 Du 24 mai au 1er juin 2013 Supplément du journal Diversions

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Gastronomie Le Grand FestinPlusieurs chefs du Pays de Montbéliard accompagneront Green Days, à travers la conception de repas mais aussi des ateliers et des démonstrations.

La fête des papilles débutera dès le vendredi 24 mai à 18h30, dans la cour de l’Hôtel de Sponeck. Avant de se réjouir les oreilles à 21h30 avec Mazalda, entre groove urbain, fanfare napolitaine, raï et autres sonorités du monde, les chefs prépareront les différents plats du repas, et proposeront également des démonstrations culinaires. Ces rois du fourneau mèneront ensuite, tout au long de la semaine suivante, des masterclasses durant lesquelles ils livreront certains de leurs secrets. L’ambiance sonore du 24 mai sera assurée par Rodolphe Alexis, tandis que seront également présents Bet Miralta et Jordi Aspa d’Escarlata Circus, qui avaient inauguré la saison en octobre dernier aux côtés de Sergi López. Repas 20€ hors boissons sur réservation uniquement au 0 805 710 700

Au menu du Grand Festin le 24 mai FromagesCrêmeux de petits pois, espuma au basilic& fânes de radisAsperges, jaune d’oeuf mariné et crème d’aspergesFondant de truite et crêmeux de lentilles parfumées à la saucisse de MontbéliardBallotine de volaille et son risotto aux herbesPetites brochettes d’escargots sur leur tartineau beurre d’herbes

Tartelettes au chocolat bioMacarons religieuseCroquembouches aux fruits

Programme des ateliers

Lundi 27 maiS. Robinne & J.-P. DebrieParmesan, comté, roquette, tomate verte & desserts «souvenirs d’enfance»

Mardi 28 maiO.Prévôt-Carme & S.PawlyFraîcheur d’agrumes

Mercredi 29 maiO.Prévôt-Carme & Y.-L. HervéMoëlleux de tourteau saveurs réglisse et fraises & déclinaison de fraises

Jeudi 30 maiC.Pilloud & É.VergneFoie gras poché, bouillon miso, rhubarbe,

soja, coriandre, gingembre & tartelette aux fruits de la passion, rhubarbe, fraise

Vendredi 31 mai : É.Petit & J.MorabitoEffiloché de cabillaud au gingembre et mangue, crème d’avocat & déclinaison de poissons

Ateliers culinaires du lundi 27 au vendredi 31 mai à 16h à l’Hôtel de sponeck20€ l’atelier sur réservation uniquement au 0 805 710 700 - Durée : 2h

Festival Green Days dans le Pays de MontbéliardEn cette fin de saison, la Scène nationale du Pays de Montbéliard vous invite à prendre la clé des champs. Son directeur Yannick Marzin a souhaité en effet ménager un nouveau temps fort qui mêle nature et culture.

Pluridisciplinaire, le festival Green Days - bien nommé en cette période printanière - proposera de nombreux rendez-vous, comme un concert de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté - voir article p.15 -, ou encore des apéro-concerts à l’heure de midi. Baptisés avec pertinence La Clé des Chants, ces trois rendez-vous sont l’occasion de rencontrer les élèves du Conservatoire du Pays de Montbéliard. Programme éclectique entre jazz, valse-tango et opéra italien, le tout entre le 29 et le 31 mai à 18h30 à l’Hôtel de Sponeck.

Green Days, c’est aussi du théâtre, mais du théâtre hors les murs, en forêt, Macbeth mis en scène par la troupe du Théâtre de l’Unité. Jacques Livchine et Hervée de Lafond nous emmènent dans le bois de Dasle avec une version pour le moins originale de ce classique shakespearien. Nul doute que les ambiances sylvestres et nocturnes cadreront à merveille le 25 mai avec la pièce sombre et parfois surnaturelle - la fameuse rencontre avec les trois sorcières - de Shakespeare. Les comédiens joueront les scènes au milieu des arbres, en pleine nature et dans l’obscurité, poussant le théâtre - et le spectateur ! - dans des contrées peu souvent explorées... Dans les bois toujours, mais route de Laire à Montbéliard cette fois, Clara Cornil et David

Subal proposeront le 1er juin un spectacle dansé en pleine nature, leurs corps côtoyant les arbres et les plantes, cherchant l’accord parfait entre l’homme et l’élément naturel.

Pour mettre un point final à la série de spectacles proposés à Green Days, c’est Peter von Poehl qui viendra donner un concert dans le cadre enchanteur des vergers de la Damassine, à Vandoncourt, le 1er juin à 19h. Nul doute que la pop cuivrée du Suédois trouvera elle aussi un bel accord avec le cadre naturel de Vandoncourt.

Notons encore la volonté importante d’implanter le festival dans le territoire, non seulement en matière de diffusion, mais aussi

à travers la participation de la population à certains projets. Ainsi la trapéziste Chloé Moglia a mené depuis janvier quatre ateliers durant lesquels elle a mis au point, avec des stagiaires, le parcours-spectacle intitulé La Traversée, qui se déroulera la nuit du 25 mai dans la commune de Vandoncourt, près de Montbéliard. Des surprises vous attendent bien sûr tout au long de ce parcours !Autre temps fort participatif, un parcours en réalité virtuelle, à suivre avec des téléphones portables, dans les rues de Vieux-Charmont l’après-midi du 25 mai. Là encore ce parcours a été préparé lors d’un stage en février dernier, mené par la compagnie Ici-Même. Quand le spectacle vivant et les arts numériques ne font qu’un !

Green Days, ce sera aussi un banquet sur l’herbe en ouverture de festival le 24 mai à l’Hôtel de Sponeck, dès 18h30, mais également des ateliers culinaires avec plusieurs chefs du Pays de Montbéliard, un safari photo pour débusquer les coins de nature dans Montbéliard, une promenade dansée et bien d’autres choses encore... Dans les Bois le 1er juin à 18h

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Peter von Poehl le 1er juin dans les vergers de la Damassine

Durant le festival Green Days,MA Scène Nationale accueille plusieurs chefs, dont Joseph Morabito,Yves-Laurent Hervé et Stéphane Robinne (de gauche à droite) ©

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Pour mettre un point final à la série de spectacles proposés à Green Days, c’est Peter von Poehl qui viendra donner un concert dans le cadre enchanteur des vergers de la Damassine, à Vandoncourt

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Le Petit Journal du festival Green Days Du 24 mai au 1er juin 2013 n°8 - mai 2013Supplément du journal Diversions

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Projet participatif La Traversée

Projet participatif First Life

Depuis janvier, l’artiste trapéziste Chloé Moglia travaille avec une dizaine d’habitants du Pays de Montbéliard, préparant le parcours intitulé La Traversée que l’on pourra découvrir le soir du 25 mai. Chaque participant de l’atelier servira de guide à quelques spectateurs, qui suivront ainsi ce parcours à travers la nature de Vandoncourt. Partant du village, La Traversée les mènera jusqu’au Pont Sarrazin, lieu remarquable du Pays de Montbéliard. Nous avons rencontré Isabelle Hege, l’une des participantes, qui nous parle de cette expérience.

Même si vous êtes tous amateurs, et que La Traversée n’est pas un spectacle à proprement parler, l’ensemble du projet s’est préparé dans une grande rigueur. Comment avez-vous vécu cette expérience ? Ça m’a beaucoup apporté. Déjà j’ai découvert le chi gong, que je ne connaissais pas. Ça fait vraiment du bien ! Ce sont des mouvements très lents. On apprend à mieux connaître son corps, à sentir davantage ses muscles, se concentrer...

Il y a un rapport avec les propres spectacles de Chloé Moglia...Oui, Chloé exécute des mouvements très lents dans ses spectacles. Elle arrive à tenir dans des positions très difficiles. Mais les stages étaient par contre très abordables. On n’a fait qu’une séance de trapèze et il est vrai que c’est très physique ! Mais ce n’est pas ce qui va nous être demandé le 25 mai au soir. Il s’agira plutôt d’un parcours

initiatique. Il faudra essayer de sentir ce qui nous entoure. Le chi gong nous a aussi appris à nous concentrer, écouter l’environnement autour de nous.

Les ateliers suivis avec Chloé Moglia avaient aussi pour objectif de vous préparer à accueillir quelques personnes lors de la soirée de La Traversée...En effet on sera en binôme. On entraînera quelques personnes à suivre le parcours. Il y aura aussi des surprises que l’on ne va pas dévoiler pour l’instant !

Au-delà du parcours à définir, ces ateliers en vue de La Traversée ont également été l’occasion de travailler sur vous-mêmes ? Oui on a beaucoup réfléchi ! Par rapport à nos peurs dans la nuit, par rapport au vide, sur les images que ça nous rappelle, les contes de notre enfance, etc. Les expériences de chacun vont faire le parcours.

Vous avez appris beaucoup, mais vous avez aussi fait bénéficier Chloé Moglia de votre connaissance des lieux, n’est-ce pas ? Oui bien sûr. C’est elle qui choisit tel ou tel

itinéraire. C’est intéressant parce qu’elle appréhende différemment les parcours, avec un regard plus artistique. Mais c’est vrai qu’il y a eu un vrai échange entre elle et nous.

D’autant qu’il y a une quinzaine d’années, le Pont Sarrazin fut le lieu d’un spectacle assez exceptionnel. C’est un endroit qui prend part à l’histoire locale, qui a du sens pour les habitants du Pays de Montbéliard en général, et de Vandoncourt en particulier...Tout à fait, c’était un son et lumière assez grandiose avec plein de figurants, des scènes de village au Moyen-Âge. Et puis le lieu est déjà magique par lui-même. Les visiteurs pourront justement le découvrir.

Vous serez donc les guides d’un soir. Mais y aura-t-il aussi une part d’imprévu lors de cette Traversée ? On va se laisser surprendre je pense ! Ce qu’on a fait la journée n’aura rien à voir avec ce qui se passera la nuit. Des élèves de l’atelier cirque du collège d’Hérimoncourt seront là également, pour participer d’une façon différente. Ils ont travaillé eux aussi avec Chloé. Ils seront avec nous.

La Traversée, avec Chloé Moglia et des habitants du Pays de Montbéliard, Samedi 25 mai à 22h30 - Rendez-vous à La Damassine à Vandoncourt - 0€ - Sur réservation uniquement au 0 805 710 700

First Life, ce sont les arts numériques et les mondes virtuels qui s’invitent en pleine nature. Sur le principe là encore, d’un atelier participatif, plusieurs enfants et adultes du Pays de Montbéliard ont suivi durant quelques jours un stage mené par la compagnie Ici Même. Ils ont produit plusieurs courts métrages qui seront visionnables sur des téléphones portables l’après-midi du samedi 25 mai. L’objectif : transporter le visiteur dans une réalité augmentée.

Éric Ménard, scénographe de la compagnie Ici Même, a souhaité partir sur un projet vidéo. « Ce sont en quelque sorte des films à la première personne. C’est comme une caméra subjective qui suit un parcours dans Vieux-Charmont et ses alentours ». La plupart des films débutent à la salle Jean Jaurès. Les scénarios sont en revanche très différents les uns des autres, fruits de l’imagination de leurs concepteurs. Les lieux sont très divers eux aussi : caserne de pompiers, grange, jardins... MA Scène Nationale a même eu recours au service du transporteur Ienn qui a ouvert ses portes aux stagiaires. « Vous allez tenir le téléphone portable dans la main gauche, et ce que vous allez voir à l’écran c’est ce que vous voyez aussi dans la réalité », explique Éric Ménard. « Il y aura alors une main qui va rentrer dans le champ, et ce sera votre main, qui vous fera accomplir un certain nombre d’actions ».

Comme pour La Traversée, nous ne révélerons rien ici des parcours et des histoires conçus durant le stage de février dernier. Disons seulement que les stagiaires ont de

l’imagination à revendre, et de la suite dans les idées ! Sans oublier la patience de tourner, parfois plusieurs fois de suite, une même scène. Chaque détail compte pour rendre au mieux les histoires qu’ils souhaitent conter, les émotions qu’ils souhaitent faire passer...

Les stagiaires qui ont participé au projet First Life sont à la fois réalisateurs, auteurs de leurs films, comédiens interprétant le personnage en caméra subjective... mais également régisseurs ! « Ils seront présents le 25 mai », souligne Éric Ménard. « Par exemple, si

quelqu’un prend une tasse dans l’un des films et qu’il l’emmène à un autre endroit, il faudra que la personne qui a fait le film ramène cette tasse à l’endroit initial pour le visiteur d’après. Donc c’est très complet ».

Le 25 mai, le décor sera complètement différent. On sera en effet au printemps alors que les films ont été tournés en plein hiver. Un anachronisme qui devrait encore ajouter à la déconcertante expérience de la réalité augmentée. Les spectateurs vont donc revivre les parcours des personnages comme

s’ils étaient dans leur peau, assister à des scènes qui ne se passeront que dans le téléphone, mais avec l’illusion qu’elles se déroulent bien devant leurs yeux. « Cet effet sera d’autant plus accentué qu’on utilise un système de prise de son appelée binaurale. C’est comme un casque audio, sauf qu’il y a un micro à chaque oreille, ce qui donne quelque chose de très immersif. Le spectateur sera complètement plongé dans le film ».

Rendez-vous est donc donné à Vieux-Charmont le 25 mai à la salle Jean Jaurès, où vous sera prêté un téléphone portable. On vous expliquera bien sûr également comment procéder, pour entrer dans les mondes virtuels imaginés par les stagiaires de First Life. En février dernier, nous rencontrions le jeune Ryad, l’un des stagiaires. Ce dernier jouera le rôle d’un enfant passionné de camions... Mais nous n’en disons pas plus. Rendez-vous samedi 25 mai pour découvrir, en temps réel, les différents courts métrages des stagiaires de First Life, et rentrer dans la peau de leurs personnages...

First Life, samedi 25 mai de 14h à 17h5 parcours de 30 min en départ continuà la salle Jean Jaurès de Vieux-Charmont -Inscription au 0 805 710 700 - Dès 16 ans

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LE Petit Journal du festival Green Daysn°8 - mai 2013 Du 24 mai au 1er juin 2013 Supplément du journal Diversions

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Théâtre Macbeth

Musique Éclats d’Orchestre

Les 30 et 31 mai dans le bois de Dasle, vous avez rendez-vous avec Shakespeare, grâce au Théâtre de l’Unité qui s’attaque à l’une des pièces phares du dramaturge, une œuvre très sombre, teintée de surnaturel, Macbeth. Adieu les quatre murs rassurants et les projecteurs d’une salle de théâtre. Bonjour - ou plutôt bonsoir - les arbres et l’obscurité.

C’est en effet dans la pénombre que se déroulera la pièce, portée par dix comédiens de la troupe de théâtre basée à Audincourt. « Des comédiens kamikazes, qui n’ont pas peur de l’humidité ou du froid », fait remarquer Jacques Livchine, co-directeur du Théâtre de l’Unité, et co-metteur en scène de Macbeth avec sa complice de toujours Hervée de Lafond.

Il faut dire que cette version sylvestre de Macbeth bouscule les habitudes des comédiens comme du public. La pièce se déroulera dans cinq endroits du bois de Dasle, avec quatre déambulations. « Personne n’aura le droit de s’éclairer mais il y aura des phares de voitures, des projecteurs spéciaux et du feu ». À l’Unité, le théâtre de rue, c’est une tradition. La compagnie en est même l’un des précurseurs. Le théâtre dans les bois, par contre, c’est une première pour eux. Ils y travaillent depuis deux ans. Jacques Livchine nous rappelle qu’au temps du théâtre élisabéthain et de Shakespeare, on jouait au grand air, dans les cours des auberges. « Shakespeare tenait au ciel au-dessus de sa tête ».

Pour le comédien metteur en scène, il était

temps que le Théâtre de l’Unité d’Audincourt s’attaque aux grands répertoires - « à notre âge canonique ! », dixit Jacques Livchine, qui fait allusion aux 40 ans de sa troupe.

Et comme le Théâtre de l’Unité fait rarement les choses comme tout le monde, il a sérieusement adapté la pièce, conservant l’essentiel. « On a gardé le style, mais il faut savoir qu’on n’a pas le manuscrit original de Shakespeare ». L’Unité peut donc se permettre d’adapter la pièce, afin qu’elle puisse se fondre le plus naturellement possible

parmi les arbres du bois de Dasle. Jacques Livchine souhaitait également rendre l’intrigue plus limpide. « Je ne comprends jamais Shakespeare. C’est compliqué. Il y a les intrigues, tous ces personnages...». C’est également la raison pour laquelle, durant les passages d’un lieu à l’autre, Hervée de Lafond fera office de guide, éclairant le texte de la pièce, faisant de ce périple en forêt, également un voyage dans l’univers de Shakespeare, remettant son œuvre en contexte. Car pour Jacques Livchine et l’Unité, il est important de rendre le théâtre

accessible. Il faut comprendre ce que l’on voit et ce que l’on entend. Hervée de Lafond pourra aussi, parfois, dresser des parallèles avec l’actualité et le monde d’aujourd’hui. « Et puis il faut être aussi drôles par moments, car la pièce est assez horrible ! », souligne encore Jacques Livchine.

Macbeth est en effet une pièce particulièrement sombre de Shakespeare, une pièce sur le pouvoir, sur la trahison, qui mêle aussi la farce et la tragédie. Macbeth, cousin du roi Duncan et chef de l’armée d’Écosse, revient victorieux de la bataille contre la Norvège. Dans la forêt, il rencontre trois sorcières qui lui prédisent alors la gloire. Grisé par la perspective du pouvoir, il devient un tyran sanguinaire, poussé par son épouse Lady Macbeth.

Une pièce qui devrait s’avérer au final une aventure tant pour les comédiens, le technicien sur place... et bien sûr pour les spectateurs qui se verront remettre un banc avant le début du spectacle, pour suivre l’entreprise sanglante et la chute du sinistre Macbeth.

Macbeth, jeudi 30 et vendredi 31 mai à 22h au bois de Dasle (séance du 31 mai complète). Départ à Audincourt, rue de la Combotte, sentier nature du bois des 4 cantons - 14€ - 12€ en prévente uniquement (pas de billetterie sur place)

Ce n’est pas parce que l’on pratique une musique dite « sérieuse » que l’on n’a pas le droit de s’éclater. En mai, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté se plie en quatre pour emmener son public sur des chemins de traverse. À Sochaux, il proposera son programme Éclats d’Orchestre, qui mêle la musique classique et le monde du rock.

C’est en effet l’une des volontés de l’orchestre de s’adresser à des publics variés, et d’aller au-delà des programmes classiques. En ce sens, l’album Atom Heart Mother de Pink Floyd (1970) était tout indiqué. Avec cette œuvre, les britanniques, collaborant avec Ron Gessin, ouvraient encore plus leurs champs d’explorations musicales en travaillant ici à une véritable suite pour orchestre.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Jérôme Thiébaux, secrétaire général de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, évoque comme référence, à propos d’Éclats d’Orchestre, le festival The Proms, une institution en Angleterre qui propose des concerts de musique classique à une très large audience. C’est bien l’objectif de l’orchestre ici de mêler les genres et les publics. Pour Atom Heart Mother, la formation collabore d’ailleurs avec les salles de musiques actuelles de La Rodia et du Moloco, qui ont trouvé quatre musiciens constituant le groupe rock qui jouera avec les musiciens classiques. Tout ce petit monde se retrouvera les 21 et 23 mai pour une répétition commune. La section des dix cuivres de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté sera sur scène, accompagnée d’un violoncelle. N’oublions

pas les parties vocales d’Atom Heart Mother qui seront interprétées par le Chœur des lycées de Besançon et Montbéliard, dirigés par Arnaud Pairier. Atom Heart Mother est en effet depuis deux ans au programme de l’option musique au Bac. Ce sont d’ailleurs des professeurs de musique en lycée qui sont venus proposer à l’orchestre de collaborer sur cette suite de Pink Floyd, dont Ron Gessin lui-même a produit une adaptation pour la France. L’OVHFC n’a pas hésité à relever le défi !

Ce programme pas comme les autres fait également intervenir le Quatuor Debussy, l’un des plus anciens quatuors français, précurseur dans la démarche des ensembles classiques de s’ouvrir à d’autres esthétiques, d’autres disciplines. Ce dernier interprètera,

seul, le Quatuor en Fa de Maurice Ravel. Le quatuor s’est déjà frotté au théâtre, s’est rendu dans les écoles, tout en conservant sa couleur artistique. La présence de l’ensemble coulait donc de source ici, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté affichant cette même volonté d’aller vers de nouveaux publics et de nouvelles disciplines. En conviant le Quatuor Debussy, l’orchestre reste également fidèle à une thématique de saison qui consistait à proposer concerto ou œuvres concertantes s’éloignant des pièces traditionnelles - on a ainsi pu entendre durant l’année marimba, timbales et concerto pour percussions -.

Le titre du programme, Éclats d’Orchestre, est justement une référence à cette volonté de donner à voir séparément les diverses sections de la formation : pupitres des cuivres, des cordes, des percussions... Tandis que les cuivres se consacreront à Atom Heart Mother, la section des vents donnera la Sérénade pour instruments à vent, violoncelle et contrebasse de Dvořák, et les percussions Clameurs, concerto pour percussions et instruments à vent.

Éclats d’Orchestre, Orchestre Victor Hugo Franche-Comté et invités - Samedi 25 mai à 19h à La Mals de Sochaux, Ma Scène Nationale - 0 € - Réservation conseillée au 0 805 710 700

Éclats d’Orchestre sera l’occasion d’apprécier séparément différentes sections de l’OVHFC, ici la section des cuivres. En bas : Philippe Cornu, percussionniste

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Le Petit Journal du festival Green Days Du 24 mai au 1er juin 2013 n°8 - mai 2013Supplément du journal Diversions

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Danse Héroïnes

Caroline Grosjean met en scène et interprète ce nouveau solo dont le point central est la féminité. La femme multiple, « amazone, muse, cariatide, mère, déesse, conteuse, romantique, enchanteresse, fée, sorcière, superwoman », comme le souligne Caroline Grosjean, avant de préciser que les « héroïnes », ce sont aussi ces femmes de tous les jours, mères ou inconnues croisées dans la rue. Caroline Grosjean convoque ici différentes cultures, revêt différentes peaux pour analyser comment chacune traite l’image de l’héroïne. La danseuse va passer par plusieurs incarnations dansées, tour à tour violentes et apaisées. Héroïnes raconte aussi des histoires, même si le spectacle suggère plus qu’il ne décrit de manière concrète.

La danse de Caroline Grosjean, traversée par diverses influences, classiques ou plus contemporaines, côtoie créations sonores et vidéos. Deux disciplines qui entrent véritablement en dialogue avec la partition

dansée. La chorégraphe et ses deux acolytes - Zidane Boussouf pour la création sonore et Ximena Walerstein pour la vidéo - ont ménagé des instants véritablement poétiques, d’autres plus charnels ou plus rugueux. Caroline Grosjean a voulu aussi proposer des moments plus physiques et virtuoses, pour faire apparaître la féminité dans toute sa complexité.

La contrainte a été aussi un moteur de création pour la chorégraphe. Elle a notamment travaillé à partir d’un décor confectionné par l’atelier de la Scène nationale de Besançon. Un dispositif complexe que la danseuse parcourt et manipule, composant notamment avec la gravité.

Héroïnes, dimanche 26 mai à 17h au Parc des Miches à Montbéliard - 0€ - Dès 6 ans

Danse & PAYSAGE Promenade dansée

À Green Days, les artistes et le public investissent la nature, qui devient lieu de représentation et d’exploration. Ce sera notamment le cas avec la danseuse et chorégraphe Caroline Grosjean. Tout au long de l’année, elle a travaillé en atelier avec une dizaine de lycéennes en vue d’une déambulation « Danse et paysage » qui se tiendra au parc des Miches à Montbéliard, le samedi 1er juin à 14 heures.

Comment s’est faite la rencontre avec MA Scène Nationale ? L’an passé j’ai mené un atelier artistique au lycée du Grand Chenois, en collaboration avec Catherine Lhuillier, professeur responsable de cet atelier. Cette année la scène nationale souhaitait que les restitutions d’ateliers soient plus intégrées à leurs projets. La proposition de Green Days, de travailler en plein air, me paraissait sympathique pour des jeunes filles. J’ai pensé le projet avec des lycéennes de seconde, première et terminale.

Est-ce que ces dernières possèdent déjà une expérience de la danse ? Non pas vraiment. L’une d’elles est suivie de plus près par Florent Trochel, artiste vidéaste associé à MA Scène Nationale. Mais certaines n’avaient jamais dansé, et j’en connaissais d’autres de l’option de l’an dernier au lycée, qui avaient déjà fait de la danse au collège. Il y a eu près d’une cinquantaine d’heures avec elles cette année, en plus de l’atelier chaque mercredi durant deux heures avec Catherine Lhuillier.

Comment as-tu abordé ces ateliers ? Quelles thématiques ont été travaillées ? On a travaillé sur les espaces, ensuite les éléments et les saisons, et enfin la poésie en action. Pour cette dernière étape, j’ai voulu travailler sur des textes, je me suis inspirée notamment des Carnets du paysage (revue française consacrée au paysage, NDLR). Je me suis aussi inspirée de travaux de Trisha Brown. J’avais envie aussi de travailler sur des verbes très simples comme tourner, rouler... que l’on peut associer aux danses libres.

Tu as donc souhaité t’inspirer ici d’une tendance de la danse à un retour à la nature, très en vogue dans les années 70, quand les danseurs sortaient des salles de théâtre pour retrouver l’air libre...Oui Trisha Brown dansait à Central Park notamment. Après plusieurs repérages, je pense qu’on a trouvé le lieu adéquat avec le parc des Miches, avec des visibilités différentes, des hauteurs, des promontoirs. Et puis j’ai trouvé que c’était un cadre à la fois intimiste, agréable, et qui permettait au public de se balader à son rythme.

Les nouvelles technologies vont aussi s’immiscer dans ce coin de nature...Oui on a travaillé avec Marie-Laure de la scène nationale sur des petits solos en vidéo, refilmés avec des fonds de paysages.

On peut aussi envisager cette promenade dansée comme une installation. Y’a-t-il eu aussi l’intervention des arts plastiques ? On a réfléchi sur l’idée d’installation. Le matin je fais une masterclasse à partir de cette idée-là, avec un travail sur le vêtement. Il y a une pièce de Trisha Brown qui fait intervenir toute une trame de vêtements. Je me suis dit que ça pourrait être à la fois ludique et très joli d’avoir des vêtements dans les arbres et d’utiliser le vêtement comme action.

La masterclasse du matin est ouverte ? Oui c’est vraiment pour tous les publics, amateurs ou même débutants. Ça dure deux heures et c’est l’occasion de goûter la danse en milieu naturel.

On ne danse pas de la même manière en intérieur et à l’air libre. Les jeunes danseuses devront-elles aussi composer avec le hasard, l’imprévu ? Peut-être improviser ? Les conditions météo vont jouer aussi. On ne va pas utiliser de musique, mais le bruit dans les feuillages. J’ai visité le parc par trois fois déjà et à chaque fois le paysage était différent. Je vais faire une partition pour les filles, avec des rendez-vous à certains endroits. Les gens qui se baladent n’auront pas du tout la même chose à cinq minutes d’intervalle. Ils pourront échanger sur ce qu’ils auront vu de près, de loin...

Pour revenir aux années 70, cette promenade dansée a une dimension expérimentale importante... Oui il y a un côté laboratoire. C’est une restitution mais ce n’est pas un spectacle. C’est également assez ambitieux par rapport au temps de préparation qui a été relativement court. On a tout de même eu la chance de travailler cette année, non seulement dans le gymnase du lycée, mais aussi aux Bains Douches, au Théâtre de Montbéliard... C’est la raison pour laquelle on se demande si la danse prendra encore plus d’espace, ou si l’on se sentira tout petit devant la grandeur du cadre à l’extérieur ! Le parc est plein d’imprévus, notamment au niveau de la sensation sous les pieds.

Danse et paysage, avec Caroline Grosjean, Samedi 1er juin à 14h au Parc des Miches à Montbéliard - 0€

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Après plusieurs repérages, je pense qu’on a trouvé le lieu adéquat avec le parc des Miches, avec des visibilités différentes, des hauteurs, des promontoirs.

Caroline Grosjean interprète son solo Héroïnes

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LE Petit Journal du festival Green Daysn°8 - mai 2013 Du 24 mai au 1er juin 2013 Supplément du journal Diversions

15 Le Petit Journal du festival Green DaysSupplément du journal Diversions

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17 Culture et actualité dans l’Aire urbaine

Le 27ème Festival International de Musique Universitaire se tiendra du 18 au 20 mai prochains à Belfort. Près de 2500 musiciens venus des quatre coins du monde s’apprêtent à prendre d’assaut la Vieille Ville, sur 15 scènes et lors de 250 concerts.

Comme aime à le rappeler le maire de Belfort Étienne Butzbach, le FIMU demeure « une initiative de la Ville de Belfort en relation forte avec l’Université ». Si le public retient surtout les dizaines de concerts donnés gratuitement dans toute la Vieille Ville, en intérieur comme en extérieur, n’oublions pas les quelques 300 bénévoles supervisés chaque année par un comité de pilotage d’une dizaine d’étudiants (association Com’Et et UTBM), qui gère toutes les questions autour du FIMU : de l’accueil public et artiste aux enfants, en passant par la sécurité, le handicap...

Robert Belot, adjoint en charge de la culture à la mairie de Belfort, rappelle les trois valeurs portées par le festival : gratuité, diversité et convivialité. Si les concerts sont gratuits, les musiciens jouent quant à eux sans cachets, même s’ils sont bien sûr défrayés. Cela ne les empêche pas de postuler toujours plus nombreux chaque année. Il faut dire que pour ces musiciens étudiants ou amateurs de manière générale, le FIMU est souvent une occasion unique de jouer devant un public... vraiment nombreux. L’an dernier, ce sont près de 90 000 spectateurs qui se sont pressés dans la cité du Lion pour assister aux concerts.

Le FIMU proposera une nouvelle fois des rendez-vous musicaux dans des styles très divers, des musiques actuelles aux musiques traditionnelles, sans oublier la musique

classique, les musiques nouvelles - musique expérimentale, électroacoustique -, les musiques du monde...

Le festival vous donne rendez-vous cette année dès le vendredi 17 mai au soir, pour une soirée d’ouverture au Granit où l’on pourra rencontrer quatre formations régionales qui joueront exclusivement des percussions, pour faire honneur à l’instrument phare de cette 27ème édition.

Un autre hommage sera rendu au Burkina Faso, dans le cadre de la célébration du 30ème anniversaire du partenariat et de la coopération entre la Ville de Belfort, le Territoire de Belfort, ses associations et les communes de Tanghin Dassouri et Komki Ipala. Cinq groupes burkinabè seront ainsi invités à Belfort cette année, pour présenter

différentes facettes de la culture au Burkina Faso, entre chanson acoustique, musique traditionnelle, chanson française métissée, Afro-beat et hip hop.

C’est également une volonté de la Ville de Belfort d’associer les musées et les bibliothèques aux festivités. C’est la raison pour laquelle la Tour 46 sera ouverte durant le festival pour la deuxième année consécutive, présentant sa nouvelle exposition montée en partenariat avec le Frac Franche-Comté, « L’embarras du choix ». « Nous voulons absolument mêler la musique à d’autres formes d’art », rappelle Robert Belot.

L’adjoint au maire souligne également quelques nouveautés pour ce FIMU 2013 comme de nouvelles boissons, avec des buvettes représentant diverses cultures et des bars « ambiancés ». Un restaurant en places assises sera installé cette année sur la place de la République, avec un espace plus convivial et décoré. L’accent sera également mis sur le jeune public avec un atelier installé au Square du Souvenir. Citons encore la place Corbis et le pont Carnot rendus aux piétons pour l’occasion.

- Dominique Demangeot -

27ème Festival International de Musique Universitaire, Belfort, Vieille Ville, du 18 au 20 mai - www.fimu.comwww.ville-belfort.fr

Événement Festival International de Musique Universitaire de Belfort

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18Culture et actualité dans l’Aire urbaine

Festival Horizon à La Filature de Mulhouse

Musiques actuelles Bob BrozmanLe Moloco invite un drôle d’artiste en la personne de Bob Brozman. Ce guitariste émérite - virtuose de ce que l’on appelle communément le dobro, guitare au corps de métal qui lui donne ses sonorités caractéristiques – n’est pas seulement musicien. C’est aussi un historien du blues qui proposera une masterclass à Audincourt le 15 mai.

Bluesman, jazzman, folkman… On peut dire que Brozman connait les musiques traditionnelles américaines sur le bout du médiator. Mais son art s’étend bien au-delà puisque l’artiste intègre aussi dans ses concerts et ses enregistrements des influences aussi variées que le calypso, le hip hop, la musique tzigane… En bref, aucune frontière ne semble l’arrêter dans sa quête musicale. Loin de se satisfaire des traditionnelles douze mesures du blues, il intègre dans ses accords des gammes indiennes, japonaises, africaines qui forment au final une musique qui lui est propre. Le musicien ne cesse d’essayer d’étendre sa palette musicale.A 13 ans, Bob Brozman contracte le virus de la six cordes en croisant la route des guitares National – guitare acoustique dont le son des cordes se voit amplifié par un cône métallique -. Aujourd’hui il a enregistré plus de 30 albums...

S’il sillonne bien sûr les scènes du monde entier, enrichissant au fil du temps une impressionnante collection d’instruments, Bob Brozman possède également un autre don : celui de transmettre sa passion de la musique au grand public. Ayant

étudié la musique et l’ethnomusicologie à l’université, le guitariste mène régulièrement conférences et masterclasses dans le monde entier pour partager son amour de la musique. Il n’est d’ailleurs pas rare que Bob Brozman glisse, entre deux morceaux, anecdotes ou faits plus savants en matière de musique. Il a notamment contribué à des recherches importantes sur la musique hawaïenne entre 1915 et 1935.

- Dominique Demangeot -

Bob Brozman, Le Moloco, Audincourt - 15 mai à 19h (Masterclass guitare) et 16 mai à 20h30 (Concert)www.lemoloco.com

Du 14 au 25 mai, La Filature inaugure à Mulhouse un nouveau temps fort autour de la création européenne. Un festival transeuropéen qui proposera danse, théâtre, performance entre autres formes de création, traitant de grandes questions particulièrement d'actualité aujourd'hui en Europe comme le patriotisme et le nationalisme.

La Filature inaugurera son festival le 14 mai à 19h. En entrée libre, cette inauguration sera l'occasion pour le public de découvrir la programmation d'Horizon mais aussi la nouvelle exposition dans la galerie - Blow up - ainsi qu'une performance de Cyril Hatt.

En matière de théâtre, le festival Horizon accueillera la nouvelle création de Joël Pommerat. Avec La réunification des deux Corées, vingt histoires d'amour nous sont contées. Femmes de ménages, prostituées, curés se croisent dans cette pièce qui lorgne également vers le cabaret. La musique y tient en effet une place centrale. Joël Pommerat explore la relation amoureuse sous toutes ses coutures, et bien qu'elle soit souvent source de conflit, comme le suggère le titre du spectacle - l'homme et la femme, deux nations inconciliables ? -, cette relation entre deux êtres est multiple, à la fois ancrée dans un quotidien pouvant aussi révéler nos peurs les plus intimes, et versant également, de temps à autres, dans la poésie pure.

La Filature convie également une compagnie de Slovénie, le Mladinsko Theatre, pour Maudit soit le traitre à sa patrie !, qui évoque ici le démantellement de la Yougoslavie. Dans un temps de crise économique et

morale comme le nôtre, les patriotismes sont exacerbés. Les comédiens sont partis de leur expérience personnelle pour parler d'identité et d'appartenance, mais aussi de responsabilités, en détournant les habituels discours patriotiques. Le Mladinsko Theatre produit ici une œuvre radicale.

C'est ensuite entre l'Allemagne et la Grande-Bretagne que se partage le collectif Gob Squad, nous présentant sept enfants entre dix et quatorze ans qui grandissent... vieillissent et meurent devant le public. Une fois encore, le Gob Squad questionne la représentation en abordant les différents âges de la vie. On le voit, les compagnies réinventent, remettent en cause le spectacle vivant et

ses formes, comme Marta Górnicka qui avec Requiemachine, a formé un chœur à partir d'hommes et de femmes, issus de tous milieux sociaux, un chœur mixte et intergénérationnel, qui traite des dogmes, qu'ils soient religieux, sociaux ou économiques. Marta Górnicka s'est inspirée des mots du poète polonais Wladyslaw Broniewski.

Horizon sera aussi l'occasion d'aller à la rencontre de Michael Clark, chorégraphe peu programmé en France. Avec Come, been and gone, le Britannique s'attaque une nouvelle fois à la société bien pensante en convoquant Bowie, Lou Reed et le Velvet Underground. Le chorégraphe rend ici

hommage au rock, qui l'a influencé en tant qu'artiste et en tant qu'individu. Michael Clark est un artiste hybride, qui mêle dans ses spectacles ballet classique et danse contemporaine, pop, mode et arts visuels, un melting pot culturel qui n'est pas sans rappeler le bouillonnement créatif qu'ont pu connaître la fin des années 60 et le début des années 70.

Le festival se clôturera sur un temps fort festif, durant lequel le DJ Rubin Steiner transformera la salle modulable de La Filature en un dancefloor qui devrait transcender les genres là encore, entre hip hop, disco et techno.

- Paul Sobrin -

Festival Horizon, La Filature, Mulhouse, du 14 au 25 mai - Programme complet : www.lafilature.org

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Maudit soit le traitre à sa patrie !

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Come, been and gone

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19 Culture et actualité dans l’Aire urbaine

Dispersé sur quatre soirées entre le 24 avril et le 16 mai, l’anniversaire de l’association Mighty Worm, organisatrice de concerts rock’n'roll, marque une décennie. La fête a débuté avec un radio show au bar de l’U (à Besançon) en avril, accrochant ensuite La Rodia avec un coup de coeur US, se décalant au Moloco à Audincourt avec du rockabilly, avant une clôture aux Passagers du Zinc à Besançon, le 16 mai prochain.

Dans l’objectif d’un meilleur soutien des musiciens amateurs à Besançon, un regroupement baptisé Consortium est né l’an dernier. Il espère faire entendre avec force auprès des institutions la dizaine d’associations qui le composent. Mighty Worm en fait partie.

De Montbéliard à Besançon, l’association s’est d’abord développée en chapeautant des artistes locaux. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un label. C’est d’abord une association qui promeut la culture rock dans tous les sens du terme sur la région. «Sa stature a pris de l’ampleur lorsqu’elle s’est attaquée à des artistes d’envergure internationale», explique Benjamin. Le chargé de projet assure que l’on peut considérer l’association comme une plaque tournante pour des groupes qui souhaitent jouer dans l’Est de la France. Il est vrai que la région est un carrefour pour des musiciens qui partent jouer en Suisse, Allemagne, Italie, Belgique ou même Espagne ! Benjamin affirme que la différence réside dans le sens de l’accueil que possède Mighty Worm.

Cette réputation a rapidement trouvé un écho. « Tous les jours, je reçois des mails d’artistes nationaux et internationaux qui ont entendu du bien de nous ».

L’association a su se forger une crédibilité grâce à la visibilité qu’engendre le caractère indépendant et underground du rock’n'roll. Ce nom est souvent cité lorsque le milieu actif est évoqué sur la Franche-Comté. Mighty Worm ne manque jamais d’audace et

s’investit partout où la porte s’ouvre. Depuis dix ans, c’est une quinzaine de lieux bisontins qui ont collaboré avec l’association. « Mais nous avons travaillé aussi à Pontarlier, et même un peu à Strasbourg, grâce à des amis étudiants », rappelle Ben. L’adaptation s’établit en fonction des lieux qui disparaissent, se lancent ou tiennent debout. Le berceau de Mighty Worm est l’Atelier des Môles à Montbéliard. Encore aujourd’hui, cette salle « est notre maison », explique

Ben. L’association a suivi l’exemple des Productions de L’impossible. Une ou deux fois l’année, Mighty Worm continue d’organiser des concerts à l’Atelier des Môles. Le lieu est évidemment chargé de beaucoup de souvenirs. Cependant pour l’étape montbéliardaise des 10 ans, le choix s’est porté sur le Moloco. Désormais, l’association est axée sur la programmation de concerts. Les groupes d’antan propulsés ont fini par se faire aiguiller par des tourneurs professionnels. Mighty Worm s’est également diversifiée dans le merchandising. La structure associative a également créé un groupement de DJs rock amateurs, le Mighty Worm Rocking DJ, qui anime des soirées dans différents lieux. Les quatre soirées prévues pour le dixième anniversaire sont chargées de clins d’oeil, un hommage aux influences qui habitent la musique rock’n'roll. Un peu d’acoustique, quelques groupes locaux ayant évolué grâce à l’impulsion de Mighty Worm, seront au programme. Des artistes rennais, suisses et américains qui s’inscrivent dans le créneau de ce que défend l’association, sont aussi de la partie.

- Frédéric Dassonville -

Il reste deux dates pour ces 10 ans :- Le 10 mai au Moloco à Audincourt avec The Peacocks + The Rebel Assholes + The Decline- Le 16 mai aux Passagers du Zinc à Besançon avec Powersolo et The Tiger Theorywww.mightyworm.fr

Musiques actuelles Mighty Worm fête ses 10 ans

The Rebel Assholes le 10 mai au Moloco à Audincourt

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n.com

Come, been and gone

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20Culture et actualité dans l’Aire urbaine

Expositions La naissance de La vache qui ritLa Maison de La vache qui rit propose actuellement une exposition temporaire dédiée aux relations entre art et jouets. C’est à cette occasion que l’on peut ainsi découvrir quelques dessins de Benjamin Rabier, le créateur du fameux personnage de La vache qui rit, admiré notamment par Hergé, qui va d’ailleurs s’inspirer de lui pour créer Tintin.

Obtenant à 15 ans le Prix du dessin de la Ville de Paris, c’est pourtant comme comptable au Bon Marché à Paris que Benjamin Rabier obtient son premier emploi. Dès 1889, il propose des dessins à des revues, même s’il a plus de succès en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Dessinant pour les enfants et les adultes, auteur du fameux Gédéon le canard, il expérimente également le dessin animé à partir de 1916 dont il devient l’un des précurseurs. Son succès attire alors l’attention

des publicitaires et Benjamin Rabier va notamment créer des dessins animés pour la cinémathèque Pathé Baby de 1922 à 1925. L’artiste est également réputé pour ses dessins animaliers. Édition illustrée des Fables de La Fontaine en 1906, Roman de Renart et Histoire Naturelle de Buffon... Durant la première guerre mondiale, l’emblème du régiment de Ravitaillement en Viande Fraîche où est mobilisé Léon Bel, est une vache dessinée par Benjamin Rabier, pensée pour remonter le moral des troupes et très rapidement rebaptisée « La Wachkyrie », en allusion aux fameuses Walkyries wagnériennes ! Lorsque Léon Bel, de retour du front, reprend son activité de fromager, et qu’il crée avec l’aide d’Émile Graf un nouveau fromage fondu qu’il lance officiellement le 16 avril

1921 à Lons-le-Saunier en le baptisant « La vache qui rit », la jurassien se souvient de l’impact de la vache rieuse sur les troupes françaises, et demande alors à Benjamin Rabier de redessiner le logo. Léon Bel ajoutera la couleur rouge à l’animal. Quant aux fameuses boucles d’oreilles, c’est à son épouse Anne-Marie qu’on les doit.

La vache n’est pas le seul animal auquel Rabier donnera le sourire. Il va également dessiner chats, chiens, canards, éléphants, poules... des allégories humaines toutes plus rieuses les unes que les autres, mais qui prendront aussi beaucoup d’autres expressions ! L’oie Clémentine, la vache « Sidonie la radoteuse », Flambeau « chien de guerre » et bien d’autres animaux

personnages feront la joie des jeunes lecteurs dans l’entre-deux-guerres. Paul Grimault, réalisateur du film d’animation Le Roi et L’Oiseau, Hervé Baille, Albert Dubout, Alain Saint Ogan, Jacques Parnel vont eux aussi dessiner La vache qu rit, cette dernière étant également une source d’inspiration pour des artistes comme Bernard Rancillac. Notons enfin que si la vache s’est offert un petit lifting en 1971, le sympathique bovin n’a cessé depuis sa création de fédérer le monde entier autour de la spécialité de fromage fondu jurassienne. Associée à Mickey, Tintin, Gaston Lagaffe et bien d’autres « stars » de la bande dessinée, la Vache qui rit est aujourd’hui consommée dans le monde entier, au rythme effarant de 125 portions... par seconde. Si Léon Bel a eu du nez en créant au retour de la guerre un fromage innovant, qui pouvait se conserver plus longtemps, il a eu également l’œil en repérant le potentiel de la petite vache rieuse qui ornait les camions de son régiment durant la guerre !

- Marc Vincent -

Maison de La vache qui rit, Lons-le-Saunier, 25 rue Richebourgwww.lamaisondelavachequirit.com

Durant la première guerre mondiale, l’emblème du régiment de Ravitaillement en Viande Fraîche où est mobilisé Léon Bel, est une vache dessinée par Benjamin Rabier, pensée pour remonter le moral des troupes

En bas : Dessin utilisé comme emblème militaire, et baptisé « La wachkyrie »

À gauche :Première boîte de La vache qui rit signée Benjamin Rabier (1924)

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aison de La vache qui rit, FB SA

© La M

aison de La vache qui rit, FB SA

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21 Diversions Chroniques CD

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FOLK

Iron and WineGhost On Ghost(4AD/Naïve)

Depuis maintenant un peu plus d’une dizaine d’années, Sam Beam trace le chemin d’une carrière exemplaire et posée, commencée dans la plus pure tradition d’un folk simple et épuré mais qui au fil des albums s’est étoffé, révélant des compositions à la beauté indéniablement séduisante.Après les premières productions que sont The Creek Drank The Cradle et le bijou Our Endless Numbered Days, Sam Beam fut vite comparé aux illustres Nick Drake ou Elliott Smith. Non que ces comparaisons ne soient pas flatteuses (bien au contraire), l’homme derrière Iron & Wine entreprit une métamorphose musicale avec The Shepherd’s Dog. Sans pour autant délaisser ses racines folk qu’on sent toujours présentes au fond des compos, la musique de Beam s’est transformée peu à peu en une pop raffinée, où le goût prononcé d’Iron & Wine en matière d’arrangements en tout genre se fait entendre.Comme son grand frère Kiss Other Clean, cette nouvelle production possède un son très 70’s et Iron & Wine pousse encore plus l’habillage de ses compos en apportant de nombreux cuivres et cordes. Tout ce

mélange offre alors un recueil de morceaux lumineux, qu’ils soient pop enjouée (Caught In the Briars, Grace For Saints And Ramblers), soul (The Desert Babbler), funky (Low Light Buddy Of Wine). Sam Beam trouve également beaucoup de justesse dans les choeurs, élégamment dosés et qui viennent soutenir sa voix sur l’aérienne Winter Prayers et nous fait rêver sur la géniale New Mexico’s No Breeze. Jamais avare d’expérimentation, Iron & Wine s’engouffre également dans une approche jazzy, entre l’ambiance feutrée de Grass Windows ou la quasi impro de Lover’s Revolution.Ghost On Ghost prend fin avec le magistral Baby Center Stage, où toujours ces chœurs font écho à la voix très haute perchée de Beam, renforcée par un ensemble de cordes et de cuivres, pour une ballade aérienne digne des Fab Four.Ghost On Ghost est donc la suite logique de Kiss Each Other Clean, précédent chef d’œuvre de cette barbe légendaire, et va définitivement asseoir Sam Beam au rang des songwriters/compositeurs de référence actuels. - Florian Antunes Pires -

FOLK ROCK

The Shouting MarchesThe Grownass Man(Middle West)

Vernon et son vieux pote de Megafaun Phil Cook sont rejoints par Brian Moen, batteur de Peter Wolf Crier pour un album entre blues et rock classic. Est-il besoin de préciser qu’on est à mille lieux de la beauté incandescente de Bon Iver, Bon Iver ? Grownass Man est un album brut, parfois cradingue mais où l’on sent le trio prendre du plaisir à s’éclater en dehors de leurs formations à temps plein. Grownass Man sonne très 70’s, avec ce mélange de rock et de blues qui nous rappelle Creedence ou les groupes sudistes de la même époque. Même si on n’accroche pas sur tout, le trio est plutôt à l’aise dans ce style et pousse même le bouchon jusqu’à un rock garage à faire pâlir les Black Keys (Heaven Knows). Et avec les accords de I’ll Be True, on touche presque au rockab’. Mais cela ne cache pas la couleur blues générale de l’album, illustrée idéalement par la ballade de clôture I Need A Change. Vernon, Cook et Moen livrent un disque complétement anachronique et très réussi, qui après Ben Harper, montre le regain d’intérêt des musiciens actuels pour ce bon vieux blues. - Florian Antunes Pires -

ROCK

The Flying Sutch BandBohemian Trip Movie(autoproduction)

Bohemian Trip Movie sortait en février 2012, enregistré à Dijon au studio Triphon. Coup de chapeau tout d’abord au travail devant les manettes, ce premier opus possèdant en effet un son bien à lui, une production qui fait joliment ressortir le côté vintage des morceaux. La chanson titre annonce d’ailleurs la couleur dès les premières mesures : le rock du FSB est d’influence sixties, teinté de blues, les guitares parfaitement escortées par un orgue Hammond. Italian Chic Party et Green Androgyne se veulent plus rock. Le groupe sait assurément utiliser une guitare en mode saturé, et l’on résiste difficilement aux balancement de Fucker ou Preacher’s Bitch, ce dernier titre apportant une dimension mélodique et pop supplémentaire à l’album. L’excellent Mescalero ne dépareillerait pas dans un film de Quentin Tarentino et Robert Rodriguez, avec ses couleurs latines, tandis que Glitter Lace change la donne avec un titre tout en retenue, piano voix et quelques discrets chœurs féminins en arrière-plan. - Manu Gilles-

ROCK

V/A : Soul City Real To Reel(Columbia/Sony)

On le connait pour être à la tête des Foo Fighters ou encore derrière les fûts au sein de Them Crooked Vultures (et feu Nirvana). Le grand Dave Grohl passe désormais derrière la caméra produisant cette année Sound City, un film documentaire retraçant la vie du mythique studio de Los Angeles du même nom ayant fermé ses locaux en 2011.Sound City c’est un peu le Abbey Road américain. Le studio, en environ trois décennies, a vu passer des légendes du rock allant de Neil Young à Metallica, en passant par Johnny Cash et bien sûr Nirvana, d’où l’intérêt de Dave pour les locaux. Et il ne fait pas les choses à moitié le Dave. Non seulement il produit le film documentaire mais il signe également la B.O en invitant quelques amis dont Josh Homme, Corey Taylor ou encore un certain Paul Mc Cartney afin de rendre un ultime hommage au studio sous forme de boeufs improvisés, enregistrés sur le vieux matos analogique racheté par notre cher barbu.

« Sound City That’s It Man » lâche Dave Grohl en introduction de la galette avant que retentisse le riff bluesy crasseux de Heaven And All où le producteur fou passe derrière les fûts, accompagné par Peter Hayes et Robert Levon Been du Black Rebel Motorcycle Club, annoncant d’emblée le ton du projet. Les Foo Fighters ne sont pas loin avec Time Slowing Down où Brad Wilk (ex RATM, Audioslave) et Chris Goss producteur du groupe KYUSS, s’en donnent à coeur joie. La voix de Stevie Nicks de Fleetwood Mac apporte un peu de douceur sur You Can’t Fix It dans cet univers composé essentiellement de mâles barbus bucheronneux. Autre surprise agréable avec From Can To Can’t interprété par un Corey Taylor (Slipknot, Stone Sour) bluffant de sincérité sur cette fausse ballade rock, ayant des airs d’Alice In Chains par moment. Instant intimiste avec Josh Homme sur Centipede et son intro folk se mariant plutôt bien à la voix du géant rouquin, pour finir en explosion stoner rock bien lourd comme à son habitude avec les Queens Of The Stone Age, où Dave Grohl et Chris Goss viennent prêter main forte. Invité de marque pour ce Cut Me Some Slack qui va sûrement entrer dans la légende, Sir Paul Mc Cartney himself présent avec les anciens membres de Nirvana (Krist Novoselic, Pat Smear, Dave Grohl) pour endosser le rôle de feu Kurt Cobain (rien que ça). Le morceau stoner est lourd au possible. La voix de Paul Mc Cartney est méconnaissable, diablement efficace. Le pari de réunir tout ce beau monde était certes risqué mais Dave Grohl s’en sort bien, proposant un disque varié avec des rencontres plutôt réussies dans l’ensemble. - Johan -

POP ROCK

James BlakeOvergrown(Polydor/Universal)

Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui aiment James Blake et ceux qui n’aiment pas James Blake. Nous, on creuse. L’Anglais a conquis les admirateurs de dubstep, ce mouvement musical dans lequel on aime bien fourrer tout le monde (en toute amitié) de Skrillex à Jamie Woon... Bref, l’un-des-artistes-avec-qui-il-faut-désormais-compter sort aujourd’hui son deuxième disque qui marie nappes de claviers et voix de velours. I Am Sold, à l’instrumentation simple, place la voix de Blake devant. James Blake, c’est ça : il y a quelques effets, une rythmique electro, un peu comme du R’n’B sous valium. Le Londonien ne cherche pas les arrangements riches et parfaits, mais propose juste un habillage sommaire pour ses chansons maigrichonnes, mais qui ont une âme et recèlent de petits trésors mélodiques. Cependant, malgré ce son cotonneux, on s’ennuie parfois un peu et cet album qui confirme un artiste au timbre atypique, habité et plein d’émotion, passe par plusieurs phases et textures sans pour autant convaincre totalement. - Georges-

POP

Alessi’s ArkThe Still Life(Bella Union/Cooperative)

On avait découvert Alessi’s Ark il y a deux ans avec Time Travel, petit album sans prétention, petit coup de fraîcheur de la part d’une jeune demoiselle à peine âgée de 21 ans. Voici donc The Still Life, nouvelle production de Alessi Lauren-Mark. Un album qu’elle a voulu comme un paysage musical qui varierait tout du long, mais en gardant un sentiment de calme prépondérant. Pour ça, elle a volontairement mis en retrait la guitare acoustique pour s’ouvrir à d’autres sons. Un recueil de treize morceaux pop, très concis. La maturité laisse de côté toute la spontanéité et l’insouciance des débuts. Et cela permet à Alessi’s Ark d’offrir des titres très variés. La cristalline Tin Smithing, la ballade folk en français dans le texte Sans Balance, l’aérienne The Rain, l’onirique Those Waves ou la synthétique Afraid Of Anyone. Avec The Still Life, Alessi’s Ark s’affirme et laisse entrevoir un futur plutôt intéressant. - Florian Antunes Pires -

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Littératures 22

POLARGhislain GilbertiLe Festin du SerpentAnne Carrière

Dans son premier roman en format papier, Ghislain Gilberti n’opte pas pour la facilité en croisant deux enquêtes bien distinctes. Le lecteur fait la connaissance de deux flics, l’une jeune commissaire de la police judiciaire, experte en profilage et criminologie, l’autre chef d’une brigade antiterroriste. Chacun d’eux est sur la trace de dangereux prédateurs. Cécile Sanchez enquête sur un serial killer aux méthodes particulièrement glaçantes, tandis qu’Ange-Marie Barthélemy surveille un groupe de territoristes islamistes. Contre toute attente, les deux affaires finissent par se rejoindre. Ghislain Gilberti, jeune auteur belfortain, réussit avant toute chose la prouesse de traiter chacune des intrigues avec brio, décrivant tout aussi finement les réseaux terroristes que la psychologie - toute aussi complexe - du tueur en série. Il faut dire que les deux policiers ont un regard particulièrement affûté. Chacun est expert dans son propre domaine, comme on peut s’y attendre dans tout bon polar qui se respecte. D’autant que la mécanique des deux intrigues s’avère quant à elle parfaitement huilée. L’écriture

court à l’essentiel. Les chapitres, brefs, s’enchaînent sans que jamais le rythme ne baisse en régime. L’auteur fait également montre d’un sens consommé de l’action, et ce dès le chapitre d’ouverture qui nous plonge dans l’enfer d’une fusillade. On croirait presque entendre les balles siffler à nos oreilles... Même souci du détail - et de l’horreur - en ce qui concerne les rituels du tueur en série, décrits avec une froideur clinique. Le rythme ne laisse aucun répit au lecteur, qui passe sans peine d’une intrigue à l’autre. Fins limiers l’un comme l’autre, Sanchez et Barthélemy se rejoignent aussi dans le rapport presque exclusif qu’ils entretiennent avec leur job, et la solitude dans laquelle ils sont enfermés, en dépit de l’admiration qu’ils suscitent chez leurs collègues. Une part d’humanité qui ajoute encore à l’intérêt de ce Festin du serpent. On a rarement vu 550 pages bien tassées tourner aussi vite... - Dominique Demangeot -

BANDE DESSINÉELes 75 ans de Spirou

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Belgique, de France et d’ailleurs depuis le 21 avril 1938. Seul, imperturbable, un journal de bandes dessinées a survécu à toutes les tempêtes : Spirou. Rien n’aurait distingué ce jour de printemps 1938 si ce matin-là les

marchands de journaux de toute la Belgique n’avaient présenté, au milieu de toute une série d’illustrés, un nouvel hebdomadaire pour la jeunesse : Le journal de Spirou.Il faudrait beaucoup plus que ces quelques lignes pour raconter ici la naissance du journal et du personnage, le tout impulsé par Jean Dupuis, petit imprimeur de Marcinelle. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’on donna le nom de Spirou à ce personnage parce qu’il sonnait bien et qu’il a une signification particulière en wallon. Nom qui représente l’image d’un petit écureuil, et par extension, celle d’un jeune garçon vif et dynamique.Il faut retenir également le nom du véritable créateur de Spirou, Robert Velter dit Rob-Vel, et que dans la foulée ce sont dans l’ordre d’apparition sur les pages de bandes dessinées, Jijé, Franquin, Fournier, Nic et Cauvin, Tome et Janry, Morvan et Munuera et enfin Yoann et Vehlmann, qui ont réalisé le tome 53 intitulé « Dans les griffes de la Vipère ». En proie à des problèmes financiers, Spirou et son magazine sont rachetés par l’homme le plus riche du monde. Mais Spirou n’est pas homme à se laisser dicter sa conduite et à se laisser enfermer dans une prison dorée.Autour de cet anniversaire, pendant un an les éditions Dupuis nous ont concocté un fameux périple éditorial. Ont déjà vu le jour, en janvier, le tome 53 des aventures de Spirou, puis « La véritable histoire de Spirou tome 1 de 1937 à 1946 », ainsi que « Spirou, l’intégrale 1938 - 1943 » par Rob-Vel. En mars a été édité « La galerie des Illustres », et également « Dans l’atelier de Fournier ». En avril, c’est au tour du tome 13 de l’intégrale « Spirou et Fantasio ». www.spirou.com - Bruno Kolanek -

FANTASYSamantha BaillyOraisonsBragelonne

Depuis quelques temps maintenant, les éditions Bragelonne nous réservent toujours de très bonnes surprises, tant pour les liseuses qu’en support papier. Ainsi, l’éditeur nous propose en Fantasy l’intégrale Oraisons, d’une jeune auteure âgée d’à peine 25 ans.En Heldérion, la mort peut rapporter beaucoup, surtout à la famille Manérian qui procède aux oraisons, les rites funéraires du royaume. Mais la réalité de la mort les frappe de plein fouet lorsqu’on retrouve le corps de leur plus jeune fille dans une ruelle sordide.Tout désigne les clans, ces dangereux rebelles qui s’opposent à Heldérion. Ailenn, prête à tout pour venger sa cadette, se lance dans une enquête qui la mettra à rude épreuve. Que l’on ne s’y trompe pas, tous les ingrédients de la Fantasy sont dans ce roman. En bref, une formidable auteure à découvrir et soutenir au plus vite. - Bruno Kolanek -

ROMANJoyce MaynardBaby LovePhilippe Rey

Sandy, Tara, Wandy et Jill sont quatre adolescentes qui vivent dans une petite ville comme il en existe beaucoup dans l’Amérique profonde. De cette Amérique souvent fantasmée, Joyce Maynard nous présente un autre visage. L’envers du rêve américain, ce pourrait être ces petites bourgades, qui se ressemblent finalement toutes avec leurs supermarchés, leurs boutiques et leurs pizzerias snacks. Pour les quatre adolescentes, la maternité semble la seule option possible. En tous cas, l’option attendue. L’arrivée de deux femmes, Ann, boulimique et séparée de Ruppert, dont elle espère toujours le retour, et Carla, que ses voisins considèrent comme une «hippie», va bouleverser cet ordre établi. L’auteure de Prête à tout, porté au cinéma par Gus Van Sant, livre ici une chronique étonnante de justesse sur les quatre adolescentes, et sur la condition féminine en général. Le roman accorde une place particulière à la maternité chez les quatre adolescentes. L’image forte, récurrente, presque obsessionnelle, est celle du sein maternel, source de vie ou de

désir, selon les circonstances. À l’image de Wanda qui espère un emploi de serveuse, à défaut de gagner 20 000 dollars à un jeu télévisé, Joyce Maynard nous dit qu’il n’y a finalement pas grand chose à attendre du rêve américain par ici. - Marc Vincent -

CHRONIQUESJoyce MaynardUne adolescence américainePhilippe Rey

En complément à Baby Love, on plongera dans l’Amérique des années 60 avec ces chroniques de Joyce Maynard. Une adolescence américaine, c’est évidemment la sienne. Devenue célèbre à 18 ans après la publication d’un article sur sa génération dans le New York Times, l’auteure éditait un an plus tard, en 1973, une série d’essais sur les sixties, période de bouillonnement intellectuel, culturel et social. Joyce Maynard y décrit avec sensibilité, et à sa manière toute personnelle, les bouleversements que furent la guerre du Vietnam, le mouvement hippie, les drogues... Une fenêtre ouverte sur les sixties, des essais à la fois passionnants et toujours empreints de la fraîcheur d’une auteure au sortir de l’adolescence. - Marc Vincent -

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Cinéma 23

24 avrilIron Man 3De Shane Black ActionAvec Robert Downey Jr., Guy Pearce Tnoy Stark, alias Iron Man, affronte un nouvel ennemi qui va attaquer sur tous les fronts.

L’Écume des joursDe Michel Gondry DrameAvec Romain Duris, Audrey Tautou Colin vit dans un étrange pays. Il rencontre Chloé. Ils vont vivre des aventures hors du commun dans un monde absurde.

La SirgaDe William Vega Drame Avec Joghis Seudin AriasAlicia fuit l’armée et se réfugie à La Sirga, une auberge appartenant à Oscar, le seul membre de sa famille encore vivant.

The Land of Hope De Sono Shion DrameAvec Isao Natsuyagi, Jun Murakami Un tremblement de terre sévit au Japon, ce qui fait exploser une centrale nucléaire. Les autorités tracent un périmètre de sécurité qui coupe en deux la localité.

Survivre De Baltasar Kormákur DrameAvec Ólafur Darri ÓlafssonEn 1984, un chalutier sombre dans l’océan. Les membres périssent tous à l’exception d’un des passagers qui parvient à regagner la terre.

Hannah Arendt De Margarethe von Trotta Drame Avec Barbara Sukowa, Axel Milberg En 1961, une philosophe juive allemande doit couvrir le procès d’un responsable de la déportation de millions de juifs.

Paradis : Foi De Ulrich Seidl DrameUne femme d’une cinquantaine d’années décide de consacrer ses vacances à prêcher l’amour du Christ. Son mari revient après des années d’absence.

La Cage doréeDe Ruben Alves Drame Avec Rita BlancoUn couple d’immigrés portugais sont très appréciés dans le quartier à Paris. Un jour, ils ont l’opportunité de rentrer dans leur pays.

Bob et les Sex-PistachesDe Yves Matthey Comédie Avec Jules Sitruk Un fils de punk grandit au milieu des guitares. Il décide à son tour de devenir une rock star.

Paradis : Espoir De Ulrich Seidl DrameAvec Joseph Lorenz, Vivian Bartsch Une jeune fille suit une cure dans un centre d’amaigrissement pendant les vacances d’été. Elle tombe amoureuse du directeur du centre, un médecin de quarante ans son aîné.

3, Chronique d’une famille singulière De Pablo Stoll Ward Comédie Avec Sara BessioRodolfo vit avec sa seconde épouse mais il n’est pas heureux. Il tente de retrouver sa place auprès de sa première femme et de leur fille, qu’il a abandonnées dix ans auparavant.

1er maiEvil DeadDe Fede Alvarez HorreurAvec Jane Levy, Shiloh Fernandez Mia, accompagnée de son frère et d’un groupe d’amis, se rend dans une cabane isolée au fond des bois et y découvre le « Livre des Morts ».

StokerDe Park Chan-Wook DrameAvec Nicole Kidman Une adolescente voit sa vie basculer lorsque son père meurt dans un accident de voiture. Son oncle, dont elle ignorait l’existence, apparaît et s’installe avec elle et sa mère.

Mohamed DuboisDe Ernesto Ona Comédie Avec Eric Judor, Marie Kremer Arnaud Dubois est l’héritier de la banque Berthier. Mais tout porte à croire qu’il s’appelle en réalité Mohamed, fils d’un professeur de tennis à Djerba...

Mud - Sur les rives du Mississippi De Jeff Nichols DrameAvec Matthew McConaugheyDeux hommes font la connaissance d’un réfugié sur une île au milieu du Mississipi.

Upside DownDe Juan Diego Solanas FantastiqueAvec Kirsten Dunst, Jim Sturgess Deux mondes coexistent : celui d’en haut et celui d’en bas. Adam, du monde d’en bas, tombe amoureux d’Eden, de l’autre monde.

Le Coeur a ses raisons De Rama Burshtein DrameAvec Irit Sheleg, Hadas Yaron Une famille hassidique orthodoxe vit à Tel Aviv. La plus jeune fille est sur le point de se marier avec un homme du même âge et du même milieu.

La Fleur de l’âgeDe Nick Quinn DrameAvec Jean-Pierre Marielle Un producteur de télévision réputé de 63 ans accumule les conquêtes féminines trentenaires. Mais ce dernier est contraint d’accueillir son père Hubert, dépendant.

DenisDe Lionel Bailliu Comédie Avec Jean-Paul Rouve Vincent a perdu deux fois la femme de sa vie à cause du même homme : Denis. Sa seule crainte est que l’histoire se répète avec sa compagne actuelle, Anna.

Les Yeux fermésDe Jessica Palud Comédie dramatiqueAvec Simon Buret, Linh-Dan Pham Pierre a subi un grave accident et retourne dans la maison familiale après neuf ans d’absence. Il réapprend à vivre à travers ses yeux d’enfant.

OrléansDe Virgil Vernier Drame Avec Julia AuchynnikavaDeux jeunes femmes travaillant comme danseuses dans un club de strip tease à Orléans, se retrouvent plongées au milieu des célébrations de Jeanne d’Arc.

J’demande pas la lune, juste quelques étoilesDe Robert Coudray Drame Avec Laurent Voiturin Un ancien ingénieur vit dans la rue. Il décide de se reprendre en main et choisit de partir en Bretagne pour réparer une vieille maison héritée de son grand-père.

8 maiTranceDe Danny Boyle DrameAvec James McAvoyUn commissaire-priseur spécialiste des œuvres d’art devient complice d’un gang pour dérober un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Mais durant le vol, le jeune homme reçoit un violent coup à la tête et devient amnésique.

Sous surveillanceDe Robert Redford DrameAvec Robert Redford, Shia LaBeouf En 1969, des militants radicaux sont mis en prison. Une ancienne militante est arrêtée de nos jours, ce qui replace l’affaire sur le devant de la scène.

The Hit Girls De Jason Moore Drame Avec Elizabeth Banks, Alexis Knapp Une étudiante au look gothique est scolarisée dans l’établissement où son père enseigne. Elle découvre qu’elle possède une belle voix...

Sympathy for DeliciousDe Mark Ruffalo DrameAvec Orlando Bloom, Mark Ruffalo Dean, alias « Delicious D » était un DJ talentueux. Suite à un accident de moto, il devient paraplégique et doit vivre dans sa voiture à Los Angeles.

Hotel NormandyDe Charles Nemes Drame Avec Helena Noguerra, Éric ElmosninoUne jeune trentenaire reçoit comme cadeau d’anniversaire un séjour à la Biennale de Deauville. Ses amies ont engagé, en secret, un homme pour la séduire.

L’Hypnotiseur De Lasse Hallström ThrillerAvec Tobias ZilliacusDans la banlieue de Stockholm, une famille est sauvagement assassinée. Un jeune garçon a survécu au massacre. L’inspecteur Joona Linna décide de faire appel à un hypnotiseur afin d’explorer le subconscient de l’enfant, pour retrouver le coupable.

Sous surveillance le 8 mai

L’hypnotiseur le 8 mai

La Fleur de l’âge le 1er mai

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