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Création vidéo témoignages - collectivités culture - films d’entreprise associations - événementiel www.25imagesseconde.fr Besançon novembre Mensuel gratuit d’information 2015 #74 www.diversions-magazine.com

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Page 1: Diversions Besancon novembre 2015

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Besançonnovembre

Mensuel gratuit d’information

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À RETENIR EN NOVEMBRE - 4

CITADELLE DE BESANCON - 4L’Aquarium de la Citadelle

ARTISANAT - 5Les métiers d’art s’exposent au salon Talents Comtois et Saveursd’Ailleurs

CULTURE SCIENTIFIQUE - 5L’Expérience holographique au Gymnase-Espace culturel

CULTURE - 6Bigflo & Oli à La Rodia de BesançonEnregistrement de Pierre et le loup... et la suite par l’Orchestre Victor Hugo Franche-ComtéComment on freine ? au Centre Dramatique National Besançon Franche-ComtéWaves à l’EspaceLe Révizor au Théâtre de MorteauLes artistes explorent le territoire au Frac Franche-ComtéSaison 3 du Musée s’invite à Planoise - Mythologies

COMMERCES BISONTINS - 10La boutique Temps d’ArtisansInauguration des Passages Pasteurà Besançon

AUTOMOBILE - 12Paul Bouvot au Musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux

SALON - 1233ème Fête de la BD d’Audincourt

LES VOYAGES DE MAX - 13

CHRONIQUES CD-LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Martial Cavatz, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot, Manu Gilles, Sébastien Marais, Laura Prenat, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 06 34 12 01 [email protected]

Dépôt légal : novembre 2015© Diversions 2015Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : jeudi 26 novembre 2015

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Talents Comtois et Saveurs d’AilleursDu 20 au 22 novembre / Besançon - MicropolisDéjà la douzième édition du salon Talents Comtois & Saveurs d’Ailleurs qui présentera les savoir-faire de la région à travers quatre pôles : artisanat d’art - voir notre article p.5 -, livres et édition, gastronomie et agriculture.200 créateurs, producteurs, restaurants, écrivains et éditeurs, éleveurs... sans oublier les animaux... Vendredi 20 novembre de 14h à 22h (grand marché nocturne gratuit de 18h à 22h) - Samedi 21 novembre de 10h à 22h - Dimanche 22 novembre de 10h à 18hTarif normal : 6,00 € - Tarif réduit : 5,00 € - Tarif Carte Avantages Jeunes : 4,00 € (moins 2 € sur le tarif normal) - Pass 3 jours : 12,00 € - Gratuit pour les - de 16 ans - Gratuit vendredi de 18h à 22h

Mickey Mitch taille la route !21 novembre / Morteau - ThéâtreLes commerciaux en prennent pour leur grade ! Arnaud Michelagnoli, alias Mickey Mitch, met à profit sa propre expérience pour brosser un portrait mordant d’un commercial avec ses nombreux travers. Rassurez-vous, Arnaud n’est pas comme ça dans la vraie vie ! Enfin on espère... Retrouvez-le au Théâtre de Morteau.21 novembre à 20h30 - Tarifs: 12 € - 10 € en pré-vente - Réservations digitick.com et Office de Tourisme de Morteau

Les rendez-vous du FRAC/Conservatoiremardi 3 novembre, 20hConcert dans le cadre de la résidence de Joëlle LéandreRestitution d’un workshop qui réunit de jeunes artistes en formation supérieure au Conservatoire. En deuxième partie, Joëlle Léandre invite Jean-Luc Cappozzo, trompettiste incontournable de la scène française et européenne.Auditorium du CRR, Cité des arts - Entrée libre

mercredi 4 novembre, 18h30Conférence d’initiation à l’art contemporainLa Gourmandise - Le Jardin des DélicesPlein tarif : 6 € la séance ou 18 € les 4 - Réduit : 2 € la séance ou 6 € les 4Inscriptions au 03 81 87 87 40 ou [email protected]

jeudi 5 novembre, 18h30Ouverture-vernissage des expositions Le Monde Selon et Ensemble de Bertrand Lavier - Voir article p.8Frac Franche-Comté - Entrée libre

vendredi 6 novembre, 20hSoirée Playtime avec Julien BlaineReconstitution de L’interview des éléphantsInvités : Céline Doubrovik, Etienne Brunet, Gilles Suzanne - Frac Franche-Comté - Entrée libre

L’Aquarium de la Citadelle est installé dans le Petit Arsenal depuis 1975. Cette section fait partie du parc zoologique de la Citadelle et accueille plus de 30 espèces aquatiques locales.

On dénombre trois secteurs dans l’Aquarium, à savoir une salle voûtée, une cour extérieure et un bâtiment annexe, la ferme aquacole. La salle voûtée abrite un écosystème des eaux courantes. La rivière du Doubs a été reconstituée en coupe pour illustrer les nombreuses espèces de poissons que l’on trouve le long du cours d’eau. Il faut savoir que les espèces diffèrent selon les endroits de la rivière. Un vaste bassin accueille en outre différentes espèces de poissons.

Dans la cour extérieure, on peut observer différents environnements d’eaux stagnantes, des zones humides et fécondes en végétation. Un bassin de contact s’avère en outre particulièrement convivial, car on peut y toucher quelques espèces de

poissons. Des tortues, dont des tortues de Floride, sont également présentées. Ces dernières causaient de nombreux dégâts lorsque leurs propriétaires les relâchaient dans les rivières, une fois devenues trop imposantes pour tenir dans leurs aquariums !Il faut dire que l’Aquarium n’est pas qu’un lieu de visite, mais aussi un outil de sensibilisation à la protection de l’environnement. C’est aussi le cas dans la ferme aquacole, qui présente des espèces aquatiques menacées, et notamment l’apron du Rhône.

- Caroline Vo Minh -

Horaires en basse saison : du dimanche 25 octobre au jeudi 31 décembre inclus, 10h - 17h - www.citadelle.com

Citadelle de Besançon L’Aquarium

Retrouvez un agenda complet des événements sur Besançon et sa région sur le site de Diversions : www.diversions-magazine.com

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Retrouvez l’Aquarium

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À retenir en novembre !

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C’est dans le cadre de l’Année internationale de la lumière que le Gymnase-Espace culturel à Besançon, au Fort Griffon, présente jusqu’au 15 novembre une exposition autour de l’hologramme. À l’heure des nouvelles technologies, le service Sciences, Arts et Culture nous invite à nous replonger dans la technologie – d’avant-garde à l’époque ! – des années 70 et 80.

Les hologrammes présentés dans l’exposition L’Expérience holographique sont issus de la collection de l’Institut FEMTO-ST de Besançon et de la collection privée de l’entreprise Hololaser. « Ces objets étaient à la pointe de la modernité de l’époque », comme l’explique Claire Dupouët, directrice du service Sciences, Arts et Culture de l’Université de Franche-Comté. Des objets en trois dimensions, des sculptures de lumière d’une certaine manière, que les Bisontins découvrent donc pour la première fois.

À la fin de l’exposition, une petite explication plus technique présente la conception des hologrammes, comment on enregistre et on restitue ces derniers. L’étymologie d’hologramme ramène aux deux termes « tout » (holo) et « information » (gramme). C’est toute l’information d’un objet en trois dimensions, qui est contenue dans une plaque en deux dimensions, « un savant mélange d’ondes et d’impressions photographiques », comme l’explique encore Claire Dupouët. Le principe de l’hologramme a été inventé dans les années 60, et les chercheurs à Besançon ont été parmi les premiers à s’emparer de cette technique et la développer dans les années 70. Une entreprise a ensuite été créée, Hololaser, avec un chercheur partageant son temps entre le laboratoire et son entreprise jusque dans les années 80.

Créé en 1976 dans la capitale comtoise, l’hologramme de la Vénus de Milo a notamment voyagé dans plusieurs pays durant une dizaine d’années. Rémi Meyer, doctorant à l’institut FEMTO-ST, qui débute sa thèse cette année, est allé explorer les archives holographiques, pour trier les pièces afin de les exposer au Gymnase-Espace culturel. Rémi a également installé l’exposition, une opération qui nécessitait de monter les hologrammes et de les éclairer de manière adéquate. Son choix s’est porté sur 27 pièces. « Quand on éclaire un hologramme, il nous restitue une image de plus ou moins bonne qualité, de plus ou moins bonne transparence », nous explique le jeune chercheur. « Certains hologrammes sont uniquement des essais, certains sont loupés et d’autres sortent du lot avec des

transparences et des profondeurs assez incroyables ». L’objectif était aussi de donner à voir une palette diversifiée d’hologrammes, de nombreux sujets, paysages, architectures, personnages, certains sortant de la plaque, d’autres situés derrière la plaque, des hologrammes pédagogiques également, pour apprendre comment se conçoit un hologramme. Des figures emblématiques de la région comme la Vouivre, sont également présentées. Car les hologrammes exposés dans L’Expérience holographique ont aussi un réel intérêt esthétique, voire artistique.

- Caroline Vo Minh -

L’Expérience holographique, Gymnase-Espace culturel, Besançon (Fort Griffon), jusqu’au 15 novembrehttp://sciences-en-culture.univ-fcomte.fr

La Biennale des Métiers d’art revient à Besançon, à l’occasion du prochain salon Talents Comtois et Saveurs d’Ailleurs qui se tiendra à Micropolis du 20 au 22 novembre prochains. Cette année l’association Métiers d’Art en Franche-Comté, qui organise la biennale, a choisi le domaine du fer comme fil rouge de la manifestation, le fer sous ses multiples déclinaisons, des bijoux à l’outillage, fer artistique ou fer utilitaire.

Après le verre et le textile, c’est donc le travail du métal qui sera mis en lumière durant la biennale. Différentes techniques seront présentées, qu’il s’agisse de ferronnerie, gravure, ciselure, bijouterie, horlogerie, coutellerie et bien d’autres. Ce sont douze professionnels qui ont été conviés à exposer leurs créations et présenter des démonstrations autour du travail du métal.

Mais l’association Métiers d’Art en Franche-Comté a souhaité également mettre en lumière les filières scolaires, la formation qui mène aux métiers du métal. L’exposition est ainsi ouverte aux lycées professionnels possédant une filière Métiers d’Art. Le lycée Ferdinand Fillod basé à St Amour dans le Jura, présentera les différents savoir-faire enseignés en son sein : gravure, ciselure, ferronnerie. Un espace « Jeunes Ateliers » présentera de plus deux jeunes artisans d’art installés depuis moins de trois ans.

La manifestation accueille en outre un concours de création baptisé Savoir-Fer: c’est la thématique autour de laquelle devront « plancher » les participants cette

année. Le public votera et trois prix seront décernés pour une dotation totale de 850 €. Parmi les techniques, très diverses, présentées, il y aura la gravure sur cuivre, illustrée par Odile Gillmann, graveur à Besançon. Cette dernière retracera les différentes étapes de création d’une eau-forte. Denis Poux nous fera découvrir quant à lui la ferronnerie d’art, et la création de portails, ameublements, garde-corps...

Notons que d’autres lycées seront présents, touchant à des secteurs comme l’ébénisterie, la conception de produits et l’aménagement de l’habitat, la sculpture, le tournage, le travail du bois en général… Plusieurs courts-métrages autour de métiers rares seront également projetés. En tout, c’est une cinquantaine d’artisans qui seront présents à Micropolis, venus d’horizons très divers : céramique, stylisme, verrerie, maroquinerie…

- Marc Vincent -

Biennale des Métiers d’Art, dans le cadre du salon Talents Comtois et Saveurs d’Ailleurs, Besançon, Micropolis, du 20 au 22 novembre, Hall B1 - Vendredi 20 novembre de 14h à 22h - Grand Marché Nocturne gratuit de 18h à 22h - Soirée des Talents d’or à 18h30 - Samedi 21 novembre de 10h à 22h - Dimanche 22 novembre de 10h à 18h - Tarifs et autres informations : www.talents-saveurs.comwww.mafc.frwww.amagalerie.com

Artisanat Les métiers d’art s’exposent au salon Talents Comtois et Saveurs d’Ailleurs

Culture scientifique L’Expérience holographique au Gymnase - Espace culturel

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Retrouvez les artisans

PORTRAITS D’ARTISANS

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Des objets en trois dimensions, des sculptures de lumière d’une certaine manière, que les Bisontins découvrent donc pour la première fois

ET SAVOIR-FAIREen articles et vidéos

d’art chaque mois dans Diversions

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5 Culture et actualité en Franche-Comté

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Hip-Hop Bigflo & Oli à La RodiaLa cour des grands, rien que ça… Le premier album de Bigflo & Oli, que l’on retrouvera à la Rodia le 21 novembre prochain, n’en finit plus de chauffer les lecteurs MP3 du public hexagonal. Les deux frères présenteront leur premier opus devant le public qui devrait les accueillir à bras ouverts sur les bords du Doubs à Besançon.

« C’est qui, ces deux-là ? » demandent-ils dans le deuxième titre de la galette, car il faut dire que le succès a été quasi-immédiat pour ces deux tout jeunes rappeurs originaires de Toulouse, dès leur premier clip Monsieur Tout Le Monde. Florian et Olivio mènent patiemment leur entreprise de démolition du rap bling bling et autres gangsta rap à la Booba, à coups de textes décalés et d’auto-dérision. Peu importe qu’ils n’aient pas « la gueule de l’emploi » et pèsent « moins de 50 kilos », les deux frangins ont faim... Car le rap est bien sûr l’un des grands sujets de l’album, pour ces deux jeunes gars qui ont l’avenir devant eux. « Demain j’aurai une fille, une voiture et un taf », anticipent-ils sur Aujourd’hui. Le succès de Bigflo & Oli tient peut-être à leur capacité à parler avec clairvoyance de la jeune génération, de ses préoccupations et ses attentes.

Si Florian et Olivio sont lucides - « Égalité, fraternité, on n’y voit que des larmes » -, ils ne tombent pas non plus dans le misérabilisme ou la critique facile. Leur vision du monde ils la proposent la plupart du temps avec une pirouette. Ils ont un talent certain pour ramener à nos esprits des instants de vie universels, des moments que l’on a tous,

plus ou moins, connus à l’image de ces soirées ratées – Comme d’hab -. La cour des grands se veut aussi un album très personnel : « l’histoire de deux frères qui écrivent dans leur chambre », comme une introduction à cette toute nouvelle carrière. La chanson titre sonne déjà comme un manifeste. Mais le groupe/duo évoque aussi ces instants où notre vie semble faire du sur-place, les doutes et les remises en question, tandis que Le bouchon est l’occasion pour Bigflo & Oli d’observer leurs contemporains à l’occasion de ces moments d’attente et de sur place, dans les files de voiture qui bouchonnent nos grandes villes.

Mais Bigflo & Oli, ce ne sont pas que des textes, ce sont aussi des orchestrations fouillées, d’autant que Florian est pianiste et Oli trompettiste. Une raison de plus pour aller les rencontrer en live, pour vérifier que l’engouement qui les entoure depuis quelques mois sur les réseaux sociaux, n’est pas qu’un feu de paille, mais le point de départ d’une belle carrière sur les chemins du hip-hop.

- Manu Gilles -

Bigflo & Oli – La Rodia, Besançon, 21 novembre à 20h30 - www.larodia.com

Orchestre Victor Hugo Franche-Comté Enregistrement de Pierre et le loup... et la suiteLa saison 2014-2015 fut bien sûr riche en concerts pour l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, mais l’ensemble s’est aussi montré particulièrement actif en studio. Trois enregistrements ont en effet été effectués entre janvier et juillet derniers, trois albums qui iront bientôt garnir les rayons des disquaires, à l’image de Pierre et le loup... et la suite, que l’orchestre créait il y a tout juste un an à Besançon et Montbéliard, et qui sort le 4 novembre... en librairie !

Curieusement, dans cette pièce qui a été écrite pour les enfants il y a 80 ans, l’histoire ne finissait pas. Le loup mange le canard, on les amène au zoo « et tout le monde se demande ce qu’il se passe après », explique le chef Jean-François Verdier. L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté propose aujourd’hui une suite à la célèbre histoire, avec l’aval des héritiers de Prokofiev. Jean-François a respecté l’univers de ce dernier, à la demande des héritiers. « Il fallait vraiment avoir envie de le faire car il y a eu beaucoup de contraintes ! », souligne le chef, qui est pourtant parvenu à satisfaire les attentes de la famille de Prokofiev, avec l’aide de l’auteur Bernard Friot qui a écrit le texte.

Dans le livre album qui sort en ce mois de novembre aux éditions Milan, le récitant est l’acteur Jacques Gamblin. Il prête sa voix aux aventures rocambolesques du canard et des autres animaux. La suite se nomme Le canard est toujours vivant ! et nous montre ce qu’il se passe au zoo. « Jean-François m’a donné une indication importante, de temps, et puis d’esprit », explique l’auteur Bernard

Friot. « C’est un hommage, à Prokofiev mais aussi à tous ceux qui ont entendu Pierre et le loup. Cela fait partie de la mémoire collective ». Bernard Friot est parti du texte, qui invite véritablement le lecteur à la fin : « Et maintenant, imaginez… ». C’est ce qu’ont fait Jean-François et Bernard, ce dernier posant la situation, et laissant la musique raconter. Dans Pierre et le loup, chaque instrument a d’ailleurs en charge d’illustrer un animal selon sa sonorité. On trouve même un passage « un peu gore », du propre aveu de l’auteur, avec un épisode sur le poulailler égorgé… Mais l’ensemble reste bien sûr ludique, avec un ton différent, plus dans l’air du temps, même si la tradition est respectée. « Je ne me considère pas comme un compositeur au sens où pouvait l’être Prokofiev, mais un illustrateur. Donc je trouve que c’est normal

de changer de langage et de l’adapter à la question posée », note Jean-François Verdier.

L’enregistrement de Pierre et le loup... et la suite s’est déroulé en janvier dernier dans la salle des Bains Douches à Montbéliard, en partenariat avec MA scène nationale, transformée pour l’occasion en studio d’enregistrement. L’orchestre a enchaîné les prises de son sur quelques jours. « C’est comme au cinéma avec les images », explique Jean-François. « Parfois il y a quelque chose qui nous plait parce que c’est plus dynamique. Une autre fois, ce sera plus calme, plus précis. Il faut choisir ce qui convient le mieux pour que l’ensemble soit cohérent et raconte une belle histoire ». Comme dans tout enregistrement, les rôles

sont bien définis dès le départ. « Il faut que chacun fasse son travail », souligne le chef du Victor Hugo. « Moi je me mets dans le studio, j’écoute avec les baffles, le casque, et je dis ce qui est bien ou pas, et pourquoi. Mais ce n’est pas à moi de dire s’il faut mettre des micros en plus, les écarter d’un mètre... ». Le chef, lui, s’occupe de travailler sur le rythme, l’interprétation… « Il faut que chacun se fasse confiance, ce qui est le cas ici ».

- Dominique Demangeot -

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Des places à gagner pour le concert de Bigflo et Oli :Envoyez vos noms et prénoms à [email protected]

6Culture et actualité en Franche-Comté

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Les fermetures d’usine sont devenues un passage obligé aux informations, notre drame moderne, des fermetures qui ont d’importantes conséquences humaines, et qui souvent se font au profit des entreprises qui délocalisent dans des pays où la main d’œuvre est moins coûteuse. Comment on freine ? se veut le trait d’union entre Occident et Tiers-Monde, en évoquant les rapports que nous, Européens, entretenons avec ces travailleurs chargés de confectionner les vêtements que nous portons.

La pièce nous projette dans un premier temps dans l’intimité d’un couple faisant face à un tournant dans son histoire : la femme se remet difficilement d’un accident de voiture qui lui a laissé des séquelles physiques et psychologiques, et n’a pas épargné son couple. La pièce, qui sera créée en novembre au CDN de Besançon, a la particularité de connecter ce couple à un événement survenu à l’autre bout de la terre, Dacca, capitale du Bangladesh.

En avril 2013, un immeuble s’écroule et fait 1133 morts. Ce lien invisible mais bien présent, est en quelque sorte une incarnation de notre société de consommation, quand les vêtements que nous portons sont issus la plupart du temps d’un système qui entretient l’exploitation. De nombreuses marques occidentales font appel à des fabricants qui emploient de la main d’œuvre bon marché. Mais du simple emploi à l’exploitation, il n’y a parfois qu’un pas, que plusieurs fabricants de vêtements franchissent allègrement, et

parfois aux dépens de la sécurité même de leurs employés comme ce fut le cas au Bangladesh. Le question de notre propre responsabilité est alors posée. Que peut-on faire, à notre échelle, devant un tel état de fait ? Comment stopper ce cycle vicieux, cette course folle induite dans le titre de la pièce ? En un mot, « Comment on freine ? ». Violaine Schwartz a écrit le texte original de la pièce. « Pour cette nouvelle commande d’écriture, nous sommes parties de l’objet « vêtement » qui résume la relation concrète entre petite et grande Histoire », explique

Irène Bonnaud, « ou comment la vie singulière d’un individu est traversée par des forces politiques, économiques, sociales qui se jouent à un niveau beaucoup plus vaste ».

Violaine Schwartz a eu comme mission de poser des mots sur ce travers du néo-libéralisme. Elle évoque aussi la notion d’engagement. L’originalité du texte est de proposer un parallèle entre le couple de la pièce et les relations Occident/Tiers-Monde. « Peu à peu, la culpabilité qu’elle ressent vis à vis des victimes se transformant en identification incontrôlée, l’intérieur parisien du couple devient faubourg du bout du monde », souligne Irène Bonnaud, « les vêtements envahissent l’espace, une tour de cartons s’effondre encore et encore, la mousson s’abat sur l’appartement ». D’une certaine manière, c’est une même incompréhension qui s’instaure entre l’homme et la femme, ainsi qu’entre nous-mêmes Européens, et les travailleurs de l’autre bout du monde.

Le vêtement sera un élément important de la pièce, marqueur du niveau social, d’appartenance à un groupe donné. Le vêtement, aussi, pour tisser ce lien entre Orient et Occident, entre ici et là-bas.

- Marc Vincent -

Comment on freine ?, CDN Besançon Franche-Comté, du 17 au 20 novembre Audiodescription le mercredi 18 novembre à 20h - www.cdn-besancon.fr

CDN Besançon Franche-Comté Comment on freine ?

Morteau Le RévizorLa Ville de Morteau, en collaboration avec le Centre d’Animation du Haut-Doubs, présente une pièce du répertoire classique russe, Le Révizor de Nicolas Gogol. La pièce nous transporte dans une province reculée de Russie, où un jeune aristocrate se fait passer pour un Inspecteur Général de Saint-Pétersbourg, et rencontre une administration corrompue qui va tout faire pour dissimuler ses fautes de gestion.

La pièce de Nicolas Gogol demeure une œuvre très moderne, féroce réquisitoire contre la corruption... mais aussi l’arrivisme. Les personnages présentés dans Le Révizor rêvent de réussite, quitte à enfreindre les lois pour cela. Et lorsqu’ils prennent le jeune aristocrate pour un envoyé du pouvoir central, ce dernier, loin de révéler sa véritable identité, rentre dans leur jeu et découvre alors des individus prêts à toutes les bassesses pour rester dans les bonnes grâces du pouvoir.

« Ce qui sublime la pièce, c’est la cohabitation d’un univers très noir et réaliste, avec une vraie poésie », explique le Collectif VdP. Les deux metteurs en scène Ronan Rivière et Aymeline Alix ont travaillé à partir de la traduction de Prosper Mérimée, « qui est claire et naturelle et en même temps poétique ». Dans cette adaptation qui condense l’intrigue, demeurent sept personnages dans cette petite ville de province, si loin de la capitale. Au sein de cette communauté, le gouverneur craint l’arrivée du Révizor qui va mettre à jour

les malversations courantes dans son administration.

Mais la pièce reste également une vraie comédie, au rythme enlevé, une satire qui a fait grincer les dents des conservateurs à sa sortie en 1836. Le Révizor annonçait en son temps la fin du régime tzariste, même si les premiers soubresauts révolutionnaires ne s’étaient pas encore fait sentir.

- Marc Vincent -

Le Révizor, Morteau, Théâtre, 19 novembre à 20h30 - www.morteau.org

Danse/Musique Waves à l’EspaceVous avez peut-être croisé la route de Peter von Poehl et Zach Miskin en mai 2014 lors du festival Green Days à Montbéliard. Le chanteur guitariste et le violoncelliste viennent cette fois à Besançon, à l’Espace dans le cadre de la saison des 2 Scènes, pour présenter la création d’Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, à laquelle ils ont pris part. Les nouveaux directeurs du CCN de Belfort, désormais rebaptisé Viadanse, ont créé le spectacle Waves en novembre 2013 au Centre chorégraphique national de Caen.

Pour ce dialogue entre danse et musique, Héla Fattoumi et Eric Lamoureux ont fait appel à huit danseurs, et ont imaginé une disposition scénique reprenant le motif de la vague pour faire écho au titre du spectacle. La vague, ce mouvement perpétuel, ce flux/reflux, est au cœur de ce concert dansé. Le spectateur observe depuis son siège un banc multicolore qui déferle sur la scène, tandis que Peter von Poehl interprète les morceaux issus de ses différents albums. Il faut dire que la musique du Suédois s’abreuve à la pop et à la folk depuis ses débuts, des partitions solaires et une voix claire qui ont fait le succès de l’artiste depuis la sortie du premier album Going To Where The Tea-Trees Are en 2006. Le chanteur prend son temps – trois albums en près de dix années -, mais c’est bien là, la nature de Peter, qui ne se départit que très rarement de son sourire !

Cette sérénité habite Waves, même si la scène, irrégulière, où alternent les crêtes et les creux, complique le parcours des danseurs. Leur mouvement est perpétuel, se calant

également sur le duo complice de Peter von Poehl et Zach Miskin qui façonnent des ondes de guitares, de violoncelles et d’harmonica. Parfois la musique s’emballe, et l’océan autour des musiciens avec. Des embrunts on passe à des vagues plus imposantes, même si une impression de fluidité – comme dans tous les concerts de Peter von Poehl – plane tout de même au-dessus de Waves. Les danseurs évoluent en électrons libres ou font corps par grappes de deux, trois, quatre ou davantage.

- Paul Sobrin -

Waves, Besançon, L’Espace (Les 2 Scènes), 27 novembre à 20h et 28 novembre à 19hwww.les2scenes.fr

Retrouvez l’actualité du spectacle vivant

en vidéo chaque mois avec Diversions

Suivi des créations,interviews, bandes annonces...

diversions-magazine.com

Diversions est partenaire des 2 Scènes à Besançon, du Granit de Belfort, de MA scène

nationale dans le Pays de Montbéliard, du Théâtre Dijon Bourgogne, de l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, du Théâtre de Marionnettes de Belfort, de la Comédie de l’Est de Colmar., de

l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté...

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Irène Bonnaudet Violaine Schwartz

7 Culture et actualité en Franche-Comté

Page 8: Diversions Besancon novembre 2015

Frac Franche-Comté Les artistes explorent le territoireLe monde selon… qui débute le 6 novembre au Frac Franche-Comté, est une exposition collective dans laquelle de nombreux artistes évoquent, chacun à leur manière, les notions de territoires et d’identités. Les œuvres proviennent de différents Frac ainsi que d’autres collections publiques françaises. Partant du thème du territoire, elles soulèvent des questions en lien avec notre représentation du monde, la liberté ou encore le drame des migrants.

À l’heure où les deux régions Franche-Comté et Bourgogne sont amenées à fusionner, deux identités appelées à se rapprocher dans les prochains mois, l’exposition du Frac Franche-Comté nous invite à étendre plus loin notre regard, jusqu’à l’échelle du monde globalisé, comme semble l’illustrer le globe terrestre de Fayçal Baghriche, tournant si rapidement que l’on ne distingue plus les contours des continents...

Que nous dissimule cette utopie de l’abolition des frontières ? À travers leurs œuvres, les artistes cherchent à aller au-delà des apparences, fouillent le territoire, en proposent leurs propres cartes en détournant les normes et les symboles. Depuis quelques décennies, l’idée de nation se voit remise en question, de par la constitution de l’Union européenne qui a modifié le rapport aux frontières, ainsi que cette mondialisation qui fascine et effraie à la fois. La volonté de représenter le monde qui nous entoure ne date pas d’hier, comme semble nous le dire Atlas. La Salle des cartes de Wim Delvoye, évoquant les cartes peintes dans les palais de la Renaissance, et mélangeant des éléments issus des cultures dominantes et

populaires. La carte est en effet, aussi, une manière pour l’homme de garder contrôle sur le territoire... et sur la population.

David Renaud utilise la peinture et la sculpture en composant des plans-reliefs, mais l’Archipel Crozet se dérobe pourtant à toute tentative de localisation. Les artistes utilisent à leur profit en les détournant ces représentations du monde, des courbes de niveau du désert d’Abyssinie, représentées dans une installation monumentale - Mêgo Aroug, Abyssinie -, à une mappemonde repensée à l’aune des règles typographiques - (The world) justified, left-aligned, centered, right-aligned -, en passant par l’Atlas de Marcel Broodthaers dans lequel les cartes

de 32 pays ont tous la même taille. L’artiste s’affranchit de toute information géopolitique pour ne garder qu’un message pour le moins mystérieux, étrange alphabet qui n’est pas sans rappeler la poésie de Mallarmé que Marcel Broodthaers admirait.

En clouant – littéralement – au mur la phrase « Tenho em min todos os sonhos do mundo » (Je porte en moi tous les rêves du monde), empruntée à l’écrivain portugais Fernando Pessoa, Marco Godinho introduit la dernière partie de l’exposition qui explore les aspirations de l’humanité : antique utopie de l’abolition des frontières, comme l’illustre l’œuvre Le drapeau est conçu pour enjamber les frontières nationales de Robert Filliou. Une thématique de la frontière particulièrement d’actualité ces derniers mois, comme s’en font l’écho les témoignages vidéo de voyageurs clandestins dans Mapping journey de Bouchra Khalili. Sigalit Landau confronte quant à elle barbelés et univers ludique. Mounir Fatmi, avec Les Printemps Perdus, dispose les 22 drapeaux en berne des pays de la Ligue des États arabes, comme pour nous dire que les révolutions en Égypte, en Tunisie et en Lybie n’ont pas – encore ? - accouché de mondes libres. Et que la carte d’un monde meilleur reste encore à dessiner.

- Marc Vincent -

Exposition Le monde selon..., Frac Franche-Comté, Cité des Arts, Besançon, du 6 novembre 2015 au 17 janvier 2016 www.frac-franche-comte.frFayçal Baghriche, Souvenir, 2012 (détail), Courtesy

Galerie Jérôme Poggi © ADAGP, Paris 2015

Kimsooja, Bottari Truck - Migrateurs, 2007-2009, Collection du Musée national de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée. Paris. © Kimsooja / Kimsooja Studio

8Culture et actualité en Franche-Comté

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Le Musée s’invite à Planoise Saison 3 - MythologiesAprès les portraits et le voyage, le dispositif Le Musée s’invite à Planoise, qui délocalise les œuvres du Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon durant ses travaux, nous propose cette fois d’explorer les mythologies. Des histoires à découvrir ou redécouvrir, qui ont façonné l’imaginaire et la société de nos ancêtres, et que l’on retrouve parfois encore dans la production artistique contemporaine, qu’il s’agisse d’arts visuels, de cinéma, de théâtre…

Dans cette saison trois qui durera cette fois jusqu’au 27 août 2016, ce sont donc les mythes du monde entier qui s’inviteront à Planoise, l’occasion d’aller à la rencontre de différentes cultures, autour de l’Antiquité gréco-romaine en particulier, l’un des fondements de notre civilisation occidentale. Comme lors des deux premières saisons du Musée s’invite à Planoise, un parcours urbain sera également mis en place, afin d’admirer des reproductions d’œuvres sur des banderolles extérieures. Ici les mythologies viendront du monde entier, mythologies égyptiennes, gréco-romaines, celtes, germaniques, amérindiennes, asiatiques, à découvrir entre le Centre Nelson Mandela et l’Espace, l’une des deux salles de la Scène nationale de Besançon - Les 2 Scènes -. Accessible aux personnes à mobilité réduite, le parcours se compose de kakémonos accrochés aux lampadaires, mais est également accessible sur nos tablettes et smartphones, en flashant des QR codes.

Comme toujours la thématique du Musée

s’invite à Planoise sera explorée à travers de nombreux angles, qu’il s’agisse des visites organisées régulièrement, des ateliers pour impliquer le jeune public, de contes, films et spectacles pour à la fois s’évader et apprendre, sans oublier les conférences. Quelques temps forts sont également à signaler durant cette saison 3 en lien avec les mythologies. Il y aura tout d’abord le traditionnel carnaval de Planoise en février 2016, puis des visites ludiques qui seront données par les marionnettes de Graine de vie à L’Espace en avril. À la médiathèque du Centre Nelson Mandela, la compagnie de La Tortue proposera des contes, tandis que la fête de quartier de Planoise se mettra une nouvelle fois en juin prochain aux couleurs du Musée s’invite à Planoise. Ce sera aussi l’occasion pour les élèves du réseau REP+ de présenter leurs restitutions.

Les ateliers du musée en pieds d’immeubles reviendront l’été prochain et le spectacle Sabbat, ou la véritable histoire de Mélusine, créé par la compagnie Graine de vie, clôturera en beauté cette troisième saison au parc urbain le 25 août prochain.

Connaître les mythes gréco-romains, c’est remonter aux origines du monde, ou tout du moins à l’origine que les hommes ont bien voulu raconter ! Des mythes à l’image de la création du monde, de notre Terre que les Grecs appelaient Gaia. C’est du couple que cette dernière va former avec le ciel, Ouranos, que vont naître les premiers dieux. Les divinités seront un moyen pour les hommes de l’Antiquité de composer avec des mystères qu’ils ne savaient pas encore expliquer : le mystère de la vie, de la mort, la nature autour d’eux… L’Occident et l’Orient ont été façonnés par ces histoires, même si les religions ont évolué, si de nouvelles sont apparues, et si les connaissances scientifiques ont apporté de nombreuses réponses à certaines questions. Les collections du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon possèdent de nombreuses pièces qui sont de précieux témoignages de l’Antiquité gréco-romaine. De la Guerre de Troie à toute une galerie d’être merveilleux – et parfois doucement effrayants – comme les faunes, bacchantes et centaures, la saison 3 du Musée s’invite à Planoise - Mythologies, vous propose de découvrir tous ces récits hors du commun.

- Marc Vincent -

Le Musée s’invite à Planoise - Saison 3 - Mythologies, Besançon, quartier Planoise (Centre Nelson Mandela et L’Espace), du 17 octobre 2015 au 27 août 2016www.mbaa.besancon.fr

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Depuis janvier 2015, Catherine Perruche propose à la vente des pièces de conception artisanale, qui viennent principalement de Franche-Comté et du Grand Est. Une quarantaine d’artisans et leurs créations vous attendent à Temps d’Artisans.

C’est la passion de l’artisanat qui a encouragé Catherine à se lancer dans ce projet. Si les 80m2 dont elle dispose au 117 de la Grande Rue à Besançon lui suffisent, le moindre recoin est cependant utilisé. On y trouvait auparavant le fameux Pressing Central, plus vieux pressing de la capitale comtoise. “Les propriétaires ont récupéré le lieu, ont tout refait et me le louent”, nous explique Catherine. Cette dernière a contacté les artisans par le biais de Métiers d’Art en Franche-Comté. “L’association a envoyé un message à tous ses adhérents en expliquant le projet de la boutique. Il y a eu ceux qui ont répondu tout de suite favorablement, qui étaient intéressés”. Le bouche à oreille a ensuite pris le relais. “J’ai eu beaucoup de demandes. Après il faut se limiter dans certains matériaux”. Catherine Perruche souhaite travailler sur le long terme avec les artisans, “pour qu’on puisse suivre aussi leur travail, leurs évolutions, que ce soit le bois, les meubles, les céramiques…”.

Chez Temps d’Artisans, on peut trouver des bijoux, des sacs à main, de la maroquinerie, des sabots, des meubles, de nombreux objets de décoration, des céramiques décoratives ou utilitaires, des lampes… “Je

vais d’ailleurs recevoir des lampes du nord de Strasbourg”, fait remarquer Catherine. On trouve également des gravures à l’eau forte et à l’encre noire conçues par un jeune artisan situé près d’Ornans, des peintures, des savons et bien d’autres choses.

Catherine se rendait souvent aux expositions d’artisans. “ Il y a une artisane du Jura, factrice de perles, qui est très connue car cela plait énormément”, explique la fondatrice de Temps d’Artisans, “mais entre le marché de Noël et une exposition qu’elle faisait tous les deux ans à Besançon, on ne pouvait pas la retrouver ici”. Temps d’Artisans demande une petite exclusivité aux créateurs “pour

qu’ils n’aillent pas déposer leurs objets dans toutes les boutiques de Besançon !”. Temps d’Artisans est un lieu entièrement dédié à la création artisanale, l’occasion pour le client de retrouver, en un seul endroit, un bon panel de la création régionale. “Les artisans n’ont pas le temps pour faire de la communication, et ils n’ont pas tous le sens commercial. C’est aussi ce qui m’a motivée d’ouvrir cette boutique : avec de la disponibilité, de l’écoute, on peut faire connaître le métier, les artisans”.

D’autant que l’on trouve tous les prix chez Catherine, de 5 euros… à 5400 euros, pour une commode… qui a été vendue ! “Cette commode a été réalisée par le meilleur ouvrier de France section ébénisterie de cette année, un jeune homme de Haute- Saône. Les gens sont très sensibles, j’ai des bons retours. Depuis sept mois que je suis

ouverte, je remarque qu’ils viennent pour faire un cadeau, c’est encourageant”. Catherine tente aussi de faire savoir que l’artisanat n’est pas forcément cher. “Pour moi l’artisanat c’est consommer moins pour consommer mieux : acheter un beau sac qu’on peut garder des années et il sera toujours en état”.

Et puis à l’heure de la fusion des régions, l’artisanat peut être aussi un marqueur fort d’identité. “Quand des touristes viennent dans ma boutique”, conclut Catherine, “je leur vends la Franche-Comté, je leur vends Besançon et j’en suis fière”.

- Caroline Vo Minh -

Temps d’Artisans, 117 Grande Rue en face du Musée du Temps à Besançonwww.facebook.com/Tempsdartisans

Artisanat Temps d’Artisans

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Dans le cadre de la redynamisation économique du centre-ville, entreprise depuis plusieurs années par la Ville de Besançon, le secteur Pasteur s’apprête à accueillir un nouveau centre commercial et des logements sur une surface totale de 23.500 m². Les Passages Pasteur ouvriront leurs portes au public le mercredi 18 novembre prochain.

C’est en 2001 qu’a été lancé le projet de restructuration urbaine de l’Ilot Pasteur, sous la forme d’une Zone d’Aménagement Concerté, conduit par la SedD qui a assuré l’étude et l’aménagement de l’îlot. Suite à un concours de niveau européen, le projet du groupement Eiffage - Ségécé Klépierre - Chapman&Taylor - Laffly Morel était retenu en 2000. Après la démolition d’immeubles en coeur d’îlot, la Place Pasteur et le Café Louis - aujourd’hui Café Leffe - ont été inaugurés en 2007. Ont suivi les fouilles archéologiques, ainsi que la construction du parking et du centre commercial dans les bâtiments anciens. Dans le cadre des travaux de

rénovation du secteur Pasteur, la place du même nom s’est ouverte sur la ville. Le centre ancien a été préservé et mis en valeur à travers l’aménagement d’espaces publics, tandis que les trajes, éléments constitutifs de l’identité architecturale de la capitale comtoise, retrouvent leur rôle de passages piétons. Le projet des Passages Pasteur a permis de les revaloriser.

Bâtiments et boutiques sont logés au sein d’immeubles historiques datant des XVIIIe et XIXe siècles, tandis que des verrières laissent pénétrer la lumière naturelle dans le passage central. Les architectes ont en effet choisi de privilégier un plafond ouvert sur le ciel et de faire en sorte que “cette galerie soit une porte d’entrée sur la ville”, soulignait le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret l’an dernier. “Quand on viendra de St Jacques, il y aura le passage de la transparence, on entrera dans le centre-ville“. La volonté était d’amener un équilibre entre patrimoine et éléments contemporains.

La partie commerciale accueillera à terme 22 boutiques, sur une surface de 17 601 m². Citons Monoprix, H&M, Mango, Marionnaud, plusieurs enseignes nationales qui ont choisi le lieu. Quant à l’enseigne Carnet de Vol, ce sera en quelque sorte pour elle un retour aux sources, cette marque ayant été lancée par Weil, dont les anciennes usines se trouvaient à l’endroit des actuels Passages Pasteur...

La partie habitat comporte 49 appartements réhabilités, ainsi que 39 appartements neufs. 15 appartements en locatif public ont été également inclus. Un parking souterrain de 332 places sur 5 niveaux, dont 250 places publiques, complète l’offre d’habitation.

Événement Inauguration des Passages Pasteur

www.passagespasteur.besancon.fr

Samedi Piétons du 21 novembre 2015 de 11h à 19hTout un programme en lien avec les Samedis Piétons de la Ville de Besançon sera mis en place le 21 novembre, invitant le public à déambuler dans la Boucle et le quartier Battant.

Besançon Tourisme et Congrès proposera ainsi des visites gratuites de la cité comtoise, allant de la place du Huit Septembre à la rue Claude Pouillet. L’occasion d’une visite découverte de l’îlot Pasteur. Les papilles seront aussi sollicitées lors d’une visite dégustation qui partira à 10h30 du Musée du Temps.

Plusieurs groupes ont été aussi conviés pour animer la journée, Naty et Victor pour des couleurs soul/jazz/variété, Alfred Massaï et ses « Chansons apatrides », ainsi que Sept et leurs titres pop teintés de funk.

Une vitrine de cadeaux est à gagner en participant à un jeu concours au 26 E rue de la République - local de l’Office de Commerce -. La valeur de l’ensemble des lots contenus dans la vitrine est à estimer, pour remporter ces derniers, offerts par les commerçants du centre-ville. Le Chèque Bezak Kdo de Noël proposera en outre une offre spéciale de 10h à 19h. Payez 30 euros et partez avec 40 euros de Bezak Kdo (4 chèques de 10 euros).

Le Musée du Temps sera en entrée libre, tandis qu’une visite guidée gratuite, « Besançon ville horlogère à travers les siècles », sera donnée à 16h.

Les Galeries Lafayette proposeront une mise en beauté, avec la participation de l’EMA (École des Métiers Artistiques). Un maquillage flash pour adulte sera ainsi offert.

On pourra partir également à la découverte de la galerie d’art éphémère installée dans les boutiques de la Rue Moncey en travaux, ainsi qu’à l’extérieur. Les œuvres de 23 artistes vous attendent.

Le Square Saint-Amour accueillera en particulier les enfants, avec plusieurs animations dont des ateliers avec Les Petits Débrouillards - fabrication de maquettes, instruments de musique… -, un atelier maquillage... Une structure gonflable sera également installée.

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Automobile Paul Bouvot au Musée de l’Aventure PeugeotLa fameuse Peugeot 204 fête ses 50 ans cette année. À cette occasion, le Musée de l’Aventure Peugeot propose jusqu’au 15 novembre une exposition consacrée à son créateur, Paul Bouvot, né dans le Jura à Salins-les-Bains en 1922, directeur du centre de style Peugeot de 1957 à 1977.

Dans cette rétrospective, mise en place par l’équipe du Style Peugeot, des croquis inédits nous en apprennent plus sur le style de Paul Bouvot, et nous montrent également une facette moins connue, ce dernier ayant également peint des toiles. L’exposition à voir au Musée de l’Aventure Peugeot de Sochaux, navigue donc entre dessins techniques et création artistique, mais évoque surtout la carrière de Paul Bouvot au sein de l’entreprise Peugeot. C’est au début des années 60 que le directeur du style de Peugeot découvre l’histoire de l’art à travers les œuvres de Van Gogh et Degas. Il affine son trait en suivant les enseignements de plusieurs académies de peinture. Sur ses toiles on retrouve notamment, bien sûr, des dessins de mécaniques ! Mais Paul Bouvot travaillera également sur le portrait, le nu et le paysage.

À découvrir en outre dans l’exposition à Sochaux, un modèle unique, surnommé Choupinette, qui accueille le spectateur à l’entrée du Musée de l’Aventure Peugeot, un véhicule que Paul Bouvot a créé pour son usage personnel. Nul doute que son rouge vif et son allure sportive attireront votre regard... Paul Bouvot demeure un styliste phare de la marque au lion. Ce fils de garagiste était bien sûr un passionné d’automobile, parti préparer à Dijon un diplôme d’Arts et Métiers. C’est sur un véhicule emblématique de la marque qu’il commence à travailler lorsqu’il est intégré à la direction du style en 1957 : la 403 cabriolet. « Il va à cette occasion rencontrer Pinin Farina, avec lequel il va se lier d’amitié. Les deux hommes ont un coup de crayon étonnamment complémentaire »,

explique Hervé Charpentier, conservateur du Musée de l’Aventure Peugeot.

C’est à Paul Bouvot que l’on doit également le renouveau de l’identité de la marque Peugeot, au travers du développement de la « génération 4 » à partir de la 204, puis la 304 et les véhicules à venir. La fameuse 204 est bien sûr mise en avant dans l’exposition, tout comme sa maquette originale réalisée dans du plâtre, « qui date de l’époque du développement de la voiture ».

- Dominique Demangeot -

Exposition Paul Bouvot, Musée de l’Aventure Peugeot, Sochaux, du 15 octobre au 15 novembre - Tous les jours de 10h à 18h www.museepeugeot.com

Retrouvez l’exposition Paul Bouvot

en vidéo

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Audincourt 33ème Fête de la BDLes 28 et 29 novembre prochains, l’Espace Japy d’Audincourt accueillera la nouvelle édition de la Fête de la BD, un rendez-vous qui s’adresse à la fois aux passionnés de BD et aux familles, et qui prendra place dans trois lieux, à savoir la grande halle de la Filature, le Studio des 3 Oranges ainsi que la Cité de l’Enfant.

Les auteurs seront bien sûr les rois lors de cette Fête de la BD, venus en nombre rencontrer leur public et dédicacer leurs ouvrages, touchant une nouvelle fois à des thématiques on ne peut plus diverses. Du polar avec Chicagoland, où Sacha Goerg adapte l’auteur R.J.Ellory, au Paris des années 20 croqué par Daphné Collignon, le public aura l’occasion de faire de nombreuses découvertes à Audincourt fin novembre. Mais les auteurs touchent aussi à l’intime, à l’image de Rodéric Valambois qui avec Mal de mère, évoque l’alcoolisme, et comment cette situation est vécue par un enfant.

La Fête de la BD demeure également une mine d’or avec pas moins de sept bouquinistes, deux librairies locales (les Papiers Bavards d’Audincourt et l’Olybrius de Belfort) ainsi que le Cercle cartophile. L’atelier BD de la Ville d’Audincourt sera bien sûr lui aussi sur le pont pour présenter les productions des élèves. Au programme également, quatre fanzines (Point Bar BD – Coffre Fort – Rainbow Rangers – La Puce) et deux petites maisons d’édition (Le Moule-à-Gaufre & Les éditions du Long Bec).

Trois dessins animés seront également projetés cette année : Les Triplettes de Belleville, À la poursuite du Roi Plumes et Minuscule, la vallée des fourmis perdues, tandis que l’artiste Nekomix créera une fresque en direct. Vous aurez aussi la possibilité de vous faire tirer le portrait par le caricaturiste Champol, ou bien proposer à vos enfants de prendre part à un atelier maquillage. Spectacle pédagogique autour de la bande dessinée, atelier portrait de voyage, mur de dessin libre sont également au programme.

La Fête de la BD présente également depuis toujours plusieurs expositions. Cette année, l’une d’elles sera consacrée à l’ouvrage Jim Curious, Voyage au cœur de l’océan, de Matthias Picard. Une histoire à lire en 3D, qui s’inspire des voyages merveilleux que nous a contés Jules Verne. Une autre exposition tournera autour du Prix Écureuil 2015 décerné le 14 octobre dernier à Louise Joor pour Kanopé, publié dans la collection «Mirages» de Delcourt. Citons encore une exposition consacrée au Prix du jeune lecteur

de la bibliothèque ainsi qu’une autre autour d’Olivier Rouet et de sa BD Le Piou publié à l’Esplanade. Notons qu’une animation autour de cet ouvrage sera également proposée par Hélène dans son Bus magique.

- Marc Vincent -

33ème Fête de la BD, Audincourt, Espace Japy - La Filature, Studio des 3 oranges, Cité de l’Enfant, 28 et 29 novembre www.audincourt.fr

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uel Coulon

12Culture et actualité en Franche-Comté

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13 À suivre... les voyages de Max

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Chroniques CD 14

Littératures

POP

Lana Del ReyHoneymoonInterscope Records

Disque après disque, Lana Del Rey se construit une carrière musicale à son image, envoûtante et hypnotisante, qui s’éloigne petit à petit de la vague commerciale dans laquelle on a voulu l’enrouler à la sortie de Born To Die. Son premier album avait tout du piège. Deux premiers singles parfaits attisant rapidement les foules, une longue production qui suivit et qui déçut, faite à la va-vite, qui au final cachait tout le potentiel de la poupée lynchienne. Puis vint Ultraviolence, où l’univers de Lizzy Grant pouvait alors vraiment se dévoiler et prendre sous la houlette de Dan Auerbach un véritable tournant indie. Mais on apprend maintenant qu’une fois passé entre les mains du guitariste des Black Keys, l’opus n’avait plus la couleur et le son que la chanteuse avait en tête, ce qui la poussa à travailler uniquement avec son fidèle binôme Rick Nowels pour l’écriture de Honeymoon.Il peut être vu comme la bande-son d’un film, qui aurait pour thème un Los Angeles fantasmé, dépeint sur un tempo lent et habillé de cordes, offrant un cadre à des refrains envoûtants et langoureux. Chaque morceau renvoie à un plan de film qui nous est familier. Un vieux drame en noir et blanc des années 50 pour le titre éponyme, une diva sur scène

pour Terence Loves You, le générique d’un film d’espionnage britannique pour God Knows I Tried et surtout 24. Si on met de côté High By The Beach, morceau aux accents R’n’B à visée radiophonique, très en dessous du reste, Honeymoon révèle la véritable personnalité et les vraies envies de Lana Del Rey, celles d’une femme à la fois sensuelle (Freak) et mystique (Religion). Offrant même parfois des accents jazzy à sa musique (Art Deco), la chanteuse semble enfin avoir trouvé sa voie. La lune de miel marque alors une cassure avec ce qu’on a pu entendre avant. Lana Del Rey livre ici un album déroutant au premier abord mais dont toute la beauté se dévoile écoute après écoute, libérant piste après piste son charme, un charme dont il est difficile de se défaire. - Florian Antunes Pires -

NEW WAVE

New OrderMusic completeMute Records

Quand on y réfléchit, que reste-t-il de bon des années 80 qui ait survécu sans finir dans le kitsch ou la naphtaline ? Le temps de trouver et cette chronique sera déjà jaunie. Pourtant, force est de constater que New Order réussit cette gageure pour définitivement nous convaincre que la mythique fontaine de Jouvence doit se situer quelque part dans les froids quartiers de Manchester. Comment peut-on encore

aujourd’hui utiliser une boîte à rythme et rester moderne ? Est-on crédible en musique électronique quand on a les cheveux blancs ? À ces questions existentielles, nos papys britanniques répondent par une Music Complete digne d’une compo de philo dont même Michel Onfray (c’est dire !) n’aurait rien à redire. Les plus mélomanes ou les plus drogués trouveront dans ce très bel album des références à peine cachées à Pet Shop Boys, Frankie Goes to Hollywood ou à Blur. Sans poussière sur l’étagère, sans goût de moisi au bout de la langue mais avec cette sorte de douce jouissance que Marie-Madeleine a dû ressentir le jour où elle a croisé sur la route son Jésus ressuscité. Est-ce à dire que New Order offrirait à nos oreilles une nouvelle Passion en plein automne ? N’ayons pas peur d’avouer en tout cas que leur Évangile musical est au point et que les bougres sont experts en miracle : sur l’étrange Stray Dog, prenez-moi pour un fou si vous voulez, mais c’est bien la voix off d’outre-tombe ressurgie du cultissime Thriller de Mickael Jackson qu’on entend… Alors, que la (bonne) musique des années 80 vous inspire ou vous ennuie, ne passez pas à côté de ce nouvel ordre mondial qui vous poussera à rejoindre les divisions de la joie dont il est né et dont notre époque Macronisée manque tant. Si Ian Curtis a toujours l’oreille branchée sur la carrière de ses anciens potes, là-haut, il doit bien faire danser le bon Dieu et ses saints. Mais pour tous ceux qui ne veulent pas attendre le Paradis pour atteindre le Nirvana, courez acheter Music Complete. Ce sera mon premier et ultime commandement. Amen - Philippe Markarian -

BANDE-DESSINÉE

Diego AranegaAnthroporama. La société française par l’exempleFluide Glacial

Si Lefred Thouron dans Coloscopie de la France au XXIe siècle faisait un usage douteux de la gastroentérologie pour sonder notre époque, le dessinateur Diego Aranega fait appel aux sciences sociales en respectant scrupuleusement les impératifs méthodologiques afin de dresser le portrait de notre beau pays. Tout y est, de l’observation participante (l’auteur faisant sa propre émission de cuisine sur YouTube Champagne-Ardenne) au travail sur archives à partir d’un corpus solidement établi (la reconstitution des années 1980 tirée de l’analyse méthodique d’une collection de OK Magazine précieusement conservée) jusqu’aux nombreux entretiens semi-directifs. C’est une véritable révolution copernicienne qui s’annonce, dont ne se relèveront que ceux qui se seront solidement accrochés au comptoir. Car si, comme l’écrit Diego Aranega, « juger trop vite, c’est prendre le risque de se tromper avant tout le monde », trop en savoir peut être lourd à porter et vous faire trébucher dans le caniveau en rentrant à la maison. - Martial Cavatz -

POLAR

Jo NesbøDu sang sur la glaceGallimard (Série Noire)

Habitué des pavés de 500 pages, Jo Nesbø signe ici un court texte de 150 pages plus proche d’une longue nouvelle que d’un roman. Olav, le personnage principal, a un problème, il est chargé de tuer la femme de son boss car celle-ci le trompe, mais il en tombe amoureux et quand il croit tuer l’amant de celle-ci, il s’avère que ce dernier est aussi le fils de son patron. Comment sortir de tout ça si ce n’est en tuant son propre patron. C’est évidemment là que les choses se compliquent. On savait depuis Luis Sépulveda et Journal d’un tueur sentimental qu’un assassin professionnel soumis aux affres de l’amour n’est plus à même d’exécuter son travail de manière efficace. Mais bien avant que ses sentiments viennent entraver son boulot, Olav avait déjà une existence toute particulière. Un mec bizarre capable de donner tout son argent à la famille d’un type qu’il vient d’expédier. Là n’est pas le plus étonnant… Alors qu’il est dyslexique, il s’acharne à vouloir écrire son histoire pour une certaine Maria, une fille qu’il a réussi à sauver de la prostitution. Une jeune femme qu’il aime et protège en secret et qu’il suit

certains soirs, dans le métro, pour lui susurrer, dans le dos, à son insu, des mots doux, alors que celle-ci est sourde et muette. Autant dire qu’avec un mec comme Olav, on ne s’embête pas une seconde. - Martial Cavatz -

ROMAN

Anthony BreznicanBrutesDenoël et d’Ailleurs

La guerre public /privé est déclarée ! Non, la réforme du collège 2016 n’y est pour rien. Dans ce premier roman, Anthony Breznican nous brosse un tableau cru de la jeunesse des années 1990. De la violence, le titre en suggère… il y en aura. Mais rien de trop démonstratif, cette violence-là se terre dans les détails pour mieux exploser au jour, elle appuie sur les zones d’inconfort, là où le mal-être propre à l’adolescence, suinte et vient entacher les murs, au sens propre comme au sens figuré. Le héros, Peter Davidek, a tout fait pour échapper à ce collège, mais un événement fortuit l’y mènera comme son frère aîné dont l’ombre plane dans quelques chapitres. Pourquoi voulait-il l’éviter? Le passé familial, bien sûr, mais aussi cette si improbable journée de pré-rentrée, d’ «accueil» qui vit un élève retranché sur un toit tirer sur la foule, un homme y perdant

quelques doigts… Le ton est donné dès les premières pages : ce lieu, comme tout établissement scolaire, ne saurait être un lieu de vie, mais il tendra à devenir un lieu de mort: mort sociale en tout cas pour tous ceux qui ne se conformeront pas aux règles édictées par ceux qui savent. Peter en fera les frais, comme son camarade Noah Stein qui porte les stigmates de son passé sur le visage et la passionnante Lorelei, personnage féminin fragile, complexe et attachante. Le trio affrontera quelques tempêtes. En sortira-t-il indemne ? Non, c’est une certitude. Allons-nous plonger dans cet enfer scolaire ? Oui, c’est l’autre certitude, tant ce roman nous prend aux tripes, nous laisse parfois espérer une rédemption…pour nous relâcher, parfois brutalement ( le titre est un spoiler en soi ) dans ce petit enfer quotidien, d’où on sort secoué, même si les années collège sont loin de nous. - Lucie Brownie -

POLAR

Jérôme LeroyL’Ange gardienGallimard (Série Noire)

On veut tuer Berthet et ce n’est pas une bonne idée. Pas que ce soit un type bien. Berthet est un barbouze qui assassine et torture au nom de la raison d’État, et ce n’est pas ce résidu

d’humanité qui reste en lui dans sa passion de la poésie, qui le rend plus sympathique. Non ce n’est pas une bonne idée car Berthet n’est pas aussi fini que le croient ses chefs et surtout il s’est fixé une mission, protéger Kardiatou Diop. Une femme qui ignore jusqu’à son existence mais dont il suit les faits et gestes depuis son adolescence. Secrétaire d’État issue de l’immigration, personnalité la plus populaire du gouvernement, elle doit affronter la leader du parti d’extrême-droite lors de municipales qui s’annoncent compliquées, autant dire qu’elle a encore besoin de lui et que c’est donc vraiment pas le bon moment pour Berthet de mourir. Berthet voudrait se confesser, il a repéré Martin Joubert qui pourrait lui servir de nègre, un écrivain qui ressemble étonnamment à Jérôme Leroy. Il a 50 ans, est ancien prof de collège, publie des polars et de la poésie, travaille pour un site très droitier alors qu’il est de gauche, etc. Un prof qui n’est pas pour rien dans la réussite sociale de sa protégée. De toute façon Berthet ne peut pas mourir maintenant car la vie coule encore dans ses veines à travers cet amour impossible pour cette Kardiatou Diop. Un amour désintéressé qui n’a pas besoin de se concrétiser et qui surtout n’a pas besoin de retour de l’être aimé. - Martial Cavatz -

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28 octobreLe Pont des Espions De Steven Spielberg ThrillerAvec Tom Hanks, Amy Ryan Un avocat de Brooklyn, James Donovan, a pour mission de libérer un pilote d’un avion espion américain. Ce film est inspiré de faits réels.

LoloDe Julie Delpy ComédieAvec Julie Delpy, Dany Boon Violette fait la connaissance de Jean René. Le couple s’entend bien mais Lolo, le fils de Violette, n’est pas de cet avis.

Le dernier chasseur de sorcièresDe Breck Eisner FantastiqueAvec Vin Diesel, Rose LeslieUn chasseur de sorcières s’associe avec son meilleur ennemi pour empêcher l’objectif du Sabbat : libérer la peste sur le monde.

Rêver Plus HautDe Robert Zemeckis BiopicAvec Joseph Gordon-Levitt, Ben KingsleyCe long métrage retrace les exploits du français Philippe Petit, qui a réussi à marcher sur un fil entre les deux tours du World Trade Center en 1974.

RegressionDe Alejandro Amenábar ThrillerAvec Emma Watson, Ethan HawkeL’inspecteur Bruce Kenner doit enquêter sur un crime où une jeune femme accuse son père.

4 novembreÀ vif !De John Wells ComédieAvec Bradley Cooper, Sienna MillerAdam Jones est un grand chef étoilé mais grisé par le succès, il sombre dans l’alcool et la drogue. Quelques années plus tard, guéri, il décide d’ouvrir un restaurant à Londres.

En mai fais ce qu’il te plaitDe Christian Carion DrameAvec August Diehl, Olivier GourmetPour fuir les Allemands, les habitants d’un petit village du Nord de la France décident de quitter leurs foyers. Parmi eux, un enfant allemand dont le père est opposant au régime nazi.

La dernière leçonDe Pascale Pouzadoux DrameAvec Sandrine Bonnaire, Marthe VillalongaMadeleine, 92 ans, annonce à sa famille qu’elle souhaite fixer la date et les conditions de sa mort.

Avril et le monde truquéDe Franck Ekinci, Christian Desmares AnimationAvec Marion Cotillard, Philippe Katerine1941. Le monde est différent : Napoléon V règne sur la France et tous les scientifiques disparaissent mystérieusement. Avril, une jeune fille dont les parents savants ont disparu, décide de partir à leur recherche.

Merci les jeunes !De Jérôme Polidor Comédie dramatiqueAvec Théo Costa-Marini, Amina ZouitenDans la cité des Mines, des jeunes réalisent des reportages sur Quartier TV

Norte, la fin de l’histoireDe Lav Diaz DrameAvec Sid Lucero, Archie Alemania Joaquin est condamné à la prison pour meurtre alors qu’il est innocent. Durant son incarcération, il vit quelque chose d’étrange et de mystérieux.

11 novembre007 SpectreDe Sam Mendes EspionnageAvec Daniel Craig, Christoph WaltzJames Bond enquête sur une organisation appelée Le Spectre.

Les anarchistesDe Elie Wajeman DrameAvec Tahar Rahim, Adèle ExarchopoulosJean Albertini est choisi par la police pour infiltrer un groupe d’anarchistes. Au fur et à mesure de son infiltration, il se sent de plus en plus proche.

Ange et GabrielleDe Anne Giafferi RomanceAvec Patrick Bruel, Isabelle CarréGabrielle est une mère de famille qui élève seule sa fille de 17 ans. Lorsque cette dernière tombe enceinte, Gabrielle décide de rencontrer la famille du père présumé.

ArticqueDe Gabriel Velázquez DrameAvec Víctor García, Juanlu SevillanoDeux jeunes hommes vivent dans la rue. Pour gagner de l’argent, ils volent. Mais les deux garçons veulent échapper à cette vie.

La fille et le fleuveDe Aurélia Georges DrameAvec Sabrina Seyvecou, Guillaume AllardiNouk et Samuel forment un jeune couple amoureux. Un jour Nouk perd Samuel dans le fleuve.

18 novembreHunger Games : la révolte, partie 2De Francis Lawrence Science-fictionAvec Jennifer Lawrence, Josh HutchersonKatniss et ses amis, Gale, Finnick et Peeta, sont envoyés en mission : ils doivent tuer le Président Snow.

Mac BethDe Justin Kurzel DrameAvec Michael Fassbender, Marion CotillardMacbeth, chef des armées, a gagné la guerre qui fait rage dans toute l’Écosse. Il rencontre trois sorcières qui ont pour lui une prophétie : il deviendra roi un jour.

Made in FranceDe Nicolas Boukhrief ThrillerAvec Malik Zidi, Dimitri StorogeUn journaliste indépendant infiltre des milieux intégristes en banlieue parisienne. Il découvre que quatre personnes vont créer une cellule djihadiste à Paris.

Crazy AmyDe Judd Apatow ComédieAvec Amy Schumer, Bill HaderUne jeune femme journaliste a choisi de vivre ses relations amoureuses de manière libre et désinhibée.

Je suis un soldatDe Laurent Larivière DrameAvec Louise Bourgoin, Jean-Hugues AngladeSandrine accepte de travailler pour son oncle dans un chenil. Mais ce travail cache un trafic de chiens venus des pays de l’Est.

This is not a love storyDe Alfonso Gomez-Rejon DrameAvec Thomas Mann (II), Olivia CookeGreg est en terminale. Il occupe ses journées avec son ami Earl. Un jour il revoit une ancienne amie de maternelle atteinte de leucémie.

Les suffragettesDe Sarah Gavron DrameAvec Carey Mulligan, Helena Bonham CarterAngleterre. Début du 20ème siècle. Des femmes se battent pour obtenir le droit de vote. Mais le gouvernement n’accepte pas ces réactions, ce qui les poussent à agir clandestinement.

25 novembreKnight of cupsDe Terrence Malick DrameAvec Christian Bale, Natalie PortmanRick vit à Santa Monica. Il travaille comme auteur de comédies mais souhaiterait changer de profession sans savoir quelle voie choisir.

Strictly criminalDe Scott Cooper PolicierAvec Johnny Depp, Joel EdgertonCe film est basé sur une histoire vraie. John Connolly, agent du FBI, réussit à convaincre le caïd James « Whitey » Bulger de collaborer avec l’agence pour éliminer la mafia italienne.

Docteur FrankensteinDe Paul McGuigan FantastiqueAvec James McAvoy, Daniel RadcliffeVictor Frankenstein et son protégé Igor font des recherches sur l’immortalité. Mais les expériences que mènent Victor vont trop loin.

Les cowboysDe Thomas Bidegain DrameAvec François Damiens, Finnegan OldfieldDans une communauté country western de l’est de la France, une jeune fille disparait. Son père décide de partir à sa recherche.

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007 Spectrele 11 novembre

Strictly criminalle 25 novembre

Avril et le monde truqué le 4 novembre

Page 16: Diversions Besancon novembre 2015