diversions alsace mai 2014

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HAUT-RHIN Philippe Quesne et Gisèle Vienne à La Filature - Les Ogres de Barback au Noumatrouff Antigone d’Anouilh à La Coupole de Saint-Louis Claudio Capéo à l’Espace Grün de Cernay L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus à la Comédie de l’Est - Symphonique 8 par l’Orchestre Symphonique de Mulhouse - BAS-RHIN Festival En mai chante ! ce kil te plaît aux Tanzmatten - Festival Nouvelles - J’oublie tout au TJP de Strasbourg + Agenda + chroniques Albums, Livres, Cinéma... Alsace mensuel gratuit Culture, tourisme et patrimoine mai 2014 #61

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Page 1: Diversions alsace mai 2014

HAUT-RHIN Philippe Quesne et Gisèle Vienne à La Filature - Les Ogres de Barback au Noumatrouff Antigone d’Anouilh à La Coupole de Saint-Louis Claudio Capéo à l’Espace Grün de Cernay L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus à la Comédie de l’Est - Symphonique 8 par l’Orchestre Symphonique de Mulhouse - BAS-RHIN Festival En mai chante ! ce kil te plaît aux Tanzmatten - Festival Nouvelles - J’oublie tout au TJP de Strasbourg + Agenda + chroniques Albums, Livres, Cinéma...

Aire Urbaine

Alsace

mensuel gratuit

Culture, tourisme et patrimoine

mai 2014

#61

Page 2: Diversions alsace mai 2014
Page 3: Diversions alsace mai 2014

Diversions - Edition AlsaceJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Lucie Brownie, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Bertrand Demornieux, Manu Gilles, Simon GrangereauAmandine Mannier, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Dépôt légal : Mai 2014© Diversions 2014Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Alsace

Prochaine parution : Mercredi 28 mai 2014

AGENDA - 4

HAUT-RHIN- 6Philippe Quesne et Gisèle Vienneà La Filature de MulhouseLes Ogres de Barback au NoumatrouffAntigone à La Coupole de Saint-LouisClaudio Capéo à l’Espace Grün

L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus à la Comédie de l’EstSymphonique 8 par l’Orchestre Symphonique de Mulhouse Excalembour au RiveRhin de Village-Neuf

BAS-RHIN - 9Festival En mai chante ! ce kil te plaît aux Tanzmatten de SélestatFestival Nouvelles à Pôle SudLes Fictions de Clément Cogitore au MAMCSJ’oublie tout au TJP de Strasbourg

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

#61

mai 2014

diversions-magazine.com cultures

sortiessociété

Page 4: Diversions alsace mai 2014

4Diversions - L’Agenda du mois

HAUT-RHIN

ALTKIRCHCRAC AlsaceDu 23 février au 11 mai : Exposition Anti-Narcisse - Art contemporain

CERNAYEspace GrünDu 25 avril au 23 mai : Exposition Noémie Hurter - Illustration et design textile 9 mai à 20h30 : Claudio Capéo - Café-concert23 mai à 20h30 : Antonia - Humour

COLMAR Comédie de l’EstDu 13 au 28 mai : L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus - Théâtre

Espace d’art contemporain André MalrauxAvril - mai 2014 : Exposition Flavien Thery - Arts plastiques

Espace LézardDu 9 mai au 28 juin : Exposition Joseph Kief-fer - Machines mécaniques, sculpturesDu 16 mai au 8 juin : Festival Musiques Métisses :Programme complet : www.lezard.org

Parc des expositionsDu 2 au 4 mai : Salon du Tatouage et du Piercing - SalonDu 10 au 18 mai : Cirque Arlette Gruss - Cirque18 mai : Fred Chapelier - BluesDu 29 mai au 1er juin : Foire Eco-biologique d’Alsace - Foire

Théâtre municipalDu 7 au 11 mai : Festival de musique de chambre - Musique classique16 et 17 mai : Concert par la chorale Sainte Cécile d’oberhergheim - Chorale18 mai à 20h30 : Carte blanche à Claude Bolling (au foyer) - Concert24 mai à 20h : Gala de danse - Danse27 mai à 20h30 : Le Petit Poucet par la manécanterie de Saint Jean - Chorale

ILLZACHEspace 1107 mai à 15h : Cabaret Circus - Spectacle jeune public

Du 12 mai au 16 juin : Exposition Cimaises en fête (dans la verrière) - Arts plastiques15 et 22 mai à 20h30 : Selon la police - Café théâtre 24 mai à 20h30 : Gadjo Michto - Musique klezmer

MULHOUSEKunsthalleDu 10 octobre au 31 mai 2014 : «Ça vous regarde 2014» - Art contemporainDu 19 février au 11 mai : Exposition « The night of the great season » - Art contemporain

La Filature Du 11 mars au 4 mai : Exposition Jérôme Brézillon, Anne Rearick, Pieter Ten Hoopen : America on board - Photographie6 et 7 mai à 20h : Cheval - Théâtre10 mai à 19h : Cabaret New Burlesque - Cirque cabaretDu 14 au 16 mai : L’esprit de la forêt - Arts visuels, jeune public17 mai à 20h : Doctor Atomic par l’Opéra National du Rhin - Opéra21 et 22 mai : Swamp Club - ThéâtreDu 22 mai au 29 juin : Nicolas Clauss - Exposition31 mai à 17h : Soirée du samedi du 31 mai - Danse théâtre musique31 mai à 17h : Final - Danse performance31 mai à 19h : This is how you will disappear - Danse théâtre31 mai à 20h30 : Die Hochstapler - Free-jazz31 mai à 20h30 : Bal populaire - Danse

Noumatrouff23 mai à 20h : Ayo - Soul30 mai à 20h : Les Ogres de Barback et la Fanfare Eyo’Nlé - Chanson

Parc des expositions17 mai : Election Mister Alsace et Mister Franche-Comté - CastingDu 23 mai au 1er juin : Foire Expo - Foire Théâtre de la Sinne6 et 10 mai à 20h : La Colombe / Le pauvre matelot - Opéra18 et 20 mai : Voiseau - Théâtre jeune pulic24 mai à 20h : Concert de la Garde Républi-caine - Concert

27 mai à 20h : Concert de l’Orchestre symphonique - Classique28 mai à 14h : Concours international de chant choral scolaire - Concours

SAINT-LOUIS La Coupole7 mai à 20h30 : L’étudiante et Monsieur Henri - Théâtre17 mai à 15h : Et si j’étais moi ! - Danse jeune public24 mai à 20h30 : Antigone - Théâtre

Fondation Fernet BrancaDu 13 avril au 31 août : Exposition Lea Bea - Peinture

Place de l’Hôtel de villeDu 9 au 11 mai : 31ème Foire du livre - Salon

SAUSHEIMEspace Dolfus & Noack10 mai à 20h30 : Tempo Kids en concert - Chant23 mai à 20h30 : Nawell Madani - Danse

VILLAGE-NEUFRiveRhin7 mai : Les films qui font rêver - Ciné club jeune public17 mai à 20h30 : Excalembour - Trad/Folk24 mai à 20h30 : Les frères Taloche - Humour31 mai à 19h : Concert annuel de l’école de musique - Concert

Antonia à l’Espace Grün

L’esprit de la forêt du 14 au 16 mai à La Filature

© Bartosch Salm

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© Paola G

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Nawell Madani

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Les sorties du mois en un clin d’oeil

Page 5: Diversions alsace mai 2014

55L’Agenda du moisLes sorties du mois en un clin d’oeil

BAS-RHINILLKIRCH GRAFFENSTADEN

L’Illiade3 mai à 20h: Universal Dancers VI - Danse7 mai à 15h : Il y a quelqu’un dans le vent - Spectacle musical7 mai à 20h30 : Balboura - Musique13 mai à 20h30 : Vipérine - ThéâtreDu 15 au 18 mai : Le bal des couillons 2 - Théâtre de boulevard17 mai à 20h30 : Minlànddinlànd - Tous en scène20 mai à 20h30 : Si Elles m’étaient contées- Danse23 et 24 mai à 20h30 : Impro’Fusion - Impro théâtre24 et 25 mai : Les Contes Zinédits - Impro théâtre24 mai à 20h30 : Coup d’Choeur - Tous en scèneDu 29 mai au 1er juin : La Quincaillerie Lamoureux - Cirque

OBERHAUSBERGENLe PréO3 mai à 20h30 : Cul sec ! - Humour7 mai à 20h : 4M4A (quatre mythes quatre auteurs) - Jeune public17 mai à 17h : La saga des racines - ThéâtreDu 23 au 25 mai : STE - Théâtre

SÉLESTATFrac AlsaceDu 2 mai au 12 octobre : Exposition «You can’t beat time par Félix Schramm » - Art contemporain

Les Tanzmatten6 mai à 20h30 : Oldelaf / Jules en première partie - Chanson15 mai à 20h30 : Norig / Ottilie en première partie - Musiques du monde22 mai à 20h30 : Les Sea Girls - Music Hall24 mai à 20h30 : Juliette - Chanson27 et 28 mai : Macaroni - Marionnette jeune public30 mai à 20h30 : Ana Popovic - Blues

SCHILTIGHEIML’Échappée Belle6 mai à 20h30 : Quand nos luttes auront des Elles (salle des fêtes) - Théâtre chant danse7 mai à 20h30 : Raphael Gualazzi (cheval blanc) - Jazz13 mai à 19h30 : En quête (salle des fêtes) - Danse hip hop16 mai à 19h30 : P.P Les p’tits cailloux (au Brassin) - Cartoon contemporain17 mai à 20h30 : Les Têtes raides (salle des fêtes) - Chanson française21 mai à 9h30 et 15h30 : Bruits... (au Brassin) - Spectacle musical jeune public23 et 24 mai : Zabouska (au Cheval blanc) - Musique du monde23 mai à 20h30 : Juliette (salle des fêtes) - Chanson française27 mai à 20h30 : Carla Bley Trio ( Cheval Blanc) - Jazz

STRASBOURGLe Kafteur6 mai à 20h30 : Les labos du mardi : Allumée de et par Justine Bahl - ChansonDu 8 au 17 mai à 20h30 : BING : Best Impro New Games - Spectacle d’improvisationDu 20 au 24 mai : Oz (à partir de 4 ans) - Marionnettes en musiqueDu 27 mai au 7 juin à 20h30 : Le Capitaine Sprütz en 3D - Humour

La Laiterie3 mai à 19h : Panic! at the Disco + Guest - Emo rock6 mai à 19h : Cult of Luna + God Seed - Metal10 mai à 20h : John Butler Trio + Brett Dennen (complet) - Soul blues rock12 mai à 19h30 : Agnes Obel + Guest - Folk14 mai à 20h : Nosfell - Pop rock16 mai à 20h : Nasser + Ouragan - Electro rock21 mai à 20h : Leaves’Eyes + Atrocity - Metal gothique27 mai à 20h : Son Lux + Sun Glitters - Electro pop

Le MaillonDu 4 avril au 16 mai : Exposition Oblick, projet dans le cadre de Triptic, échange culturel dans le Rhin Supérieur - Exposition6 et 7 mai à 20h30 : Usually Beauty Fails, chorégraphie Frédérick Gravel - Danse14 et 15 mai à 20h30 : Swamp Club de Philippe Quesne - Théâtre arts visuels28 mai à 20h30 : Sacré sacre du printemps, chorégraphie Laurent Chétouane - Danse

Opéra national du Rhin2, 4, 6, 9 et 17 mai : Doctor Atomic de John Adams - Opéra en deux actes7 mai à 20h : Stéphane Degout (baryton) et Simon Lepper (piano) : Ballades - Récital

Pôle Sud6 mai à 20h30 : Dave Douglas & Uri Caine - JazzDu 15 au 31 mai : Festival Nouvelles - Danse, performances (voir article p.10)

TapsDu 13 au 16 mai à 20h30 : La ménagerie de verre de Tenessee Williams (Taps Scala) - ThéâtreDu 20 au 24 mai à 20h30 : Crises de mer de Christophe Tostain (TAPS Gare)- Chant / Théâtre27 et 28 mai à 20h30 : Le chemin du serpent (TAPS Scala) - Théâtre

TJPDu 10 au 14 mai : L’après-midi d’un foehn (à partir de 4 ans) (Théâtre de Hautepierre)- Théâtre marionnettesDu 10 au 14 mai : Vortex (Théâtre de Hautepierre) - ThéâtreDu 15 au 17 mai à 20h30 : J’oublie tout - Théâtre23 et 24 mai : Sauvages (1 rue de Bourgogne et Parc de l’Étoile) - Théâtre

TNSDu 6 au 23 mai : Perceval le Gallois - ThéâtreDu 7 au 17 mai : Les serments indiscrets - Théâtre

Musées de Strasbourg

MAMCSDu 15 mars au 29 septembre : Clément Cogitore : Fictions - Art contemporainDu 15 mars au 11 mai : Entrevoir par Robert Cahen - VidéoDu 21 février au 25 mai : Doré & Friends - Dessin

Musée Archéologique Du 25 octobre 2013 au 31 décembre 2014 : Exposition « A l’Est, du nouveau ! »

La ChambreDu 3 avril au 1er juin : Festival OblickExpositions, projections, rencontres Du 3 avril au 1er juin : Charles Fréger - PhotographieDu 5 avril au 25 mai : Exposition Jürgen Klauke - Photographie

StimultaniaDu 11 avril au 29 juin : Exposition « Vies possibles et imaginaires » de Rozenn Queré et Yasmine Eid- Sabbagh - Photographie

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ichel Klein

4M4A le 7 mai au PréO

Vipérine le 13 mai à l’Illiade

Agnes Obel le 12 mai à la Laiterie

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rée Lemire

Atlas de François Verret les 15 et 16 mai dans le cadre du festivalNouvelles à Pôle Sud

Saillant de Saint-Mihiel (Meuse) : stèle en forme d’obus érigée en 1915 sur la tombe d’un officier bavarois (© Photo Ch. Lajournade)

Page 6: Diversions alsace mai 2014

Quand on fête quelque chose, on invite généralement les amis. À l’occasion des vingt ans de leur formation, Les Ogres de Barback seront accompagnés sur la scène du Noumatrouff par la Fanfare Eyo’Nlé, nouvelle collaboration pour une formation qui a préféré un nouvel album au sempiternel Best Of de milieu de carrière.

Les Ogres de Barback, ce sont quatre frères et sœurs, une famille musicale en somme, soudée comme pas deux. Sam, Mathilde, Fred et Alice accommodent une nouvelle fois leur base musicale - violon, accordéon, violoncelle et flûte traversière – à de nombreuses cultures, un nouvel album, baptisé Vous m’emmerdez, qu’ils ont une nouvelle fois façonné dans leur studio au cœur de l’Ardèche, des notes et des mots enregistrés en pleine nature, une liberté de création et de ton qui n’est pas pour rien dans le succès du groupe. Chez les Ogres, on trouve toutes sortes d’instruments, en mode acoustique ou électrique, pour varier les couleurs musicales, de la chanson à des emportements plus rock, musique festive qui s’inspire parfois des Pays de l’Est, souvent engagée à travers ses textes.

Car les Ogres s’inscrivent tout à fait dans un registre de chanson française dite « à textes », popularisée notamment par les Têtes Raides, qui sont invités sur le dernier album, ou encore La Rue Kétanou, d’autres amis du groupe, qui ont souvent partagé les scènes. Avec Jérôme, ils évoquaient de manière sensible et en toute simplicité l’homosexualité, tandis que le titre Il ne restera rien s’aventurait sur la

fuite inéluctable du temps, titre philosophe pour un groupe qui l’est tout autant, même si c’est bien l’optimisme et la joie de vivre qui président d’ordinaire dans leurs albums et leurs concerts ! Des prestations également pleines de poésie, comme l’illustre par exemple le joli clip d’animation Ma fille.

Sur un des morceaux de ce nouvel album, les Ogres invitent Lo’Jo ainsi que la Fanfare Eyo’Nlé, qui signifie «Réjouissons-nous» en Yoruba, une langue que l’on trouve notamment au Nigéria, mais aussi dans certaines régions du Togo et du Bénin. C’est justement pour promouvoir la culture du Bénin que la Fanfare Eyo’Nlé a été fondée par Mathieu. La formation de cuivres et percussions s’inspire des musiques traditionnelles du Bénin, des musiques festives jouées généralement dans les rues. À cette

tradition, la Fanfare a ajouté une touche occidentale, à travers le jazz notamment. Une modernité que l’on retrouve aussi dans les thématiques abordées par les textes, très actuelles quant à elles, évoquant notamment le chômage, la peur de l’avenir. Mais comme nous le disions précédemment, l’époque souvent morose n’empêche pas la Fanfare Eyo’Nlé de jouer et de faire danser lepublic. Les programmateurs ne s’y sont pas trompés, invitant la fanfare en Afrique bien sûr mais aussi en Europe - France et Allemagne -. Les cuivres de la fanfare ont apporté toute leur chaleur à la chanson Sacré fils. De mars à décembre, les Ogres effectuent donc cette tournée anniversaire avec la Fanfare Eyo’Nlé. Une énième collaboration, tant on ne compte plus les rencontres ménagées entre nos Ogres et des artistes aussi divers que Manu Chao... et Pierre Perret. Des voyages aux quatre coins du monde qui, en vingt ans, ont forcément nourri le quatuor.

- Manu Gilles -

Les Ogres de Barback et la Fanfare Eyo’Nlé + Jesers, Le Noumatrouff, Mulhouse, 30 mai à 20h30 - www.noumatrouff.fr

Mulhouse Les Ogres de Barback au Noumatrouff

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Mulhouse Philippe Quesne et Gisèle Vienne à La Filature en maiToujours fidèle à son esprit pluridisciplinaire, La Filature de Mulhouse invite en mai deux artistes aux univers très différents. Le metteur en scène et comédien Philippe Quesne convoque sur scène un marais tandis que Gisèle Vienne place également ses danseurs en pleine nature, installant sur les planches une forêt.

Philippe Quesne viendra présenter sa dernière création, Swamp Club, une nouvelle pièce où se mêlent la poésie et l’humour, qui nous transporte dans une maison sur pilotis. C’est en effet là, au milieu d’un marais, que vit un vieil homme dont le centre culturel est menacé par un projet d’urbanisme. Philippe Quesne travaille ici avec une vraie formation musicale - le Quatuor Odéon -. Comme toujours avec le metteur en scène, le décalage bat son plein. Dans Swamp Club, le marais humide, grouillant de moustiques, charrie aussi de drôles de créatures comme cette marionnette de taupe géante... En peu de mots, comme à son habitude, Philippe Quesne évoque ici l’art comme une utopie, exposé à des dangers extérieurs.

C’est une grande figure de la chorégraphie contemporaine qu’accueillera également La Filature le 31 mai, en la personne de Gisèle Vienne. Cette dernière présentera This Is How You Will Disappear, pièce dansée nichée au sein d’une forêt, convoquant la nature dans une salle de théâtre. Il faut dire que le spectacle privilégie l’expérience sensorielle à l’intellectualisation. Un entraîneur, un athlète et une rock star se rencontrent dans ce lieu enchanteur qui peut cependant, lorsque monte la brume, devenir inquiétant, voire

hostile. Une fois encore, Gisèle Vienne collabore ici avec les compositeurs Steven O’Malley et Peter Rehberg. Elle leur fait une nouvelle fois confiance pour concevoir l’empreinte sonore de ce spectacle à l’esthétique envoûtante. Car la forêt est tour à tour source de beauté et d’inquiétude, elle suscite l’introspection mais elle est aussi le lieu du retour à la nature, au désordre, voire à la sauvagerie. Inspirée par la peinture romantique allemande, Gisèle Vienne fait du paysage le quatrième personnage de la pièce, lieu changeant,

qui illustre également l’état d’esprit des personnages, les beautés qu’ils incarnent se confrontant à la nature hostile. N’oublions pas les mots de Dennis Cooper, autre collaborateur fidèle de Gisèle Vienne.

- Marc Vincent -

Swamp Club, 21 mai à 20h et 22 mai à 19hThis Is How You Will Disappear, 31 mai à 19h, La Filature, Mulhousewww.lafilature.org

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Diversions - Journal culturel en Alsace Haut-Rhin 6

Swamp Club les 21 et 22 mai

This Is How You Will Disappear le 31 mai

Les Ogres s’inscrivent dans un registre de chanson française dite « à textes », popularisée notamment par les Têtes Raides, qui sont invités sur le dernier album

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Saint-Louis Antigone à La CoupoleL’une des œuvres clés de Jean Anouilh sera présentée sur les planches de la Coupole, en clôture de saison du théâtre de Saint-Louis. Le dramaturge mettait en lumière, en pleine Occupation en France, l’histoire d’une femme qui se révolte contre son oncle Créon, roi de Thèbes. Marc Paquien met aujourd’hui en scène cette relecture moderne de la pièce de Sophocle, dont les personnages sont incarnés ici par des comédiens de la troupe de la Comédie Française.

Les rôles de Créon et Antigone sont respectivement interprétés par Bruno Raffaelli et Françoise Gillard, au look de garçonne, loin des longues robes de la tragédie grecque. Androgyne Antigone qui semble si fragile face à son oncle à la silhouette imposante. Les costumes nous rappellent que la pièce a été créée durant l’Occupation, avec tous les risques que cela comportait à l’époque. La sirène du couvre-feu, les vestes en cuir des gardes sont sans équivoque, évoquant le temps de la collaboration, Anouilh déjouant la censure comme la jeune Antigone se rebellant elle-même contre son tout puissant oncle.

Mais la jeune femme n’est frêle que d’apparence. Antigone, en mettant en terre le corps de son frère Polynice, brave en effet l’interdit de Créon qui condamme à mort cette dernière. Anouilh quant à lui, s’affranchissait du poids imposant de la tragédie antique en adaptant cette Antigone, présentée pour la première fois au Théâtre de l’Atelier à Paris, le 4 février 1944.

Clotilde de Bayser interprète le Chœur de

la tragédie classique - qui n’hésite pas, ici, à jouer parfois la dérision -, tandis que les personnages débattent et s’affrontent dans un décor épuré. C’est bien la violence des sentiments qui préside ici, dans un univers dépouillé des dieux de Sophocle. Dans l’Antigone d’Anouilh en effet, la jeune héroïne s’exprime en son nom propre, ne craint aucune malédiction si ce n’est celle des hommes. D’où la modernité de l’œuvre, qui n’a pas pris une ride aujourd’hui.

- Marc Vincent -

Antigone, La Coupole, Saint-Louis, 24 mai à 20h30 - www.lacoupole.fr

L’Espace Grün reçoit en mai le groupe Claudio Capéo, fondé par le chanteur Claudio Ruccolo en 2008. Au programme, une musique vitaminée qui mêle chanson française et couleurs reggae, à découvrir le 16 mai à Cernay.

Les membres du groupe se sont rencontrés un jour de printemps, dans la rue, tandis que Claudio faisait résonner son accordéon à ciel ouvert. Le groupe jouera en terrain conquis le 16 mai, puisqu’il est originaire de Cernay. À l’accordéon de Claudio se joignent notamment un saxophone, une basse et une guitare. Des ingrédients pour une musique pleine de bonne humeur, que le groupe affichait dans leur premier opus, El Vagabond, un titre comme pour illustrer leur musique qui se fiche pas mal des cases musicales. Leur deuxième album, Miss Mondo, sorti en 2012, leur a ouvert les premières parties de pointures de la chanson comme Thomas

Dutronc ou John Buttler Trio. Là encore, un bel éclectisme dans les concerts !

Claudio Capéo c’est donc du reggae, de la chanson, mais aussi du ska et une bonne dose de pop. Notons encore que trois des cinq membres de la formation ont fait partie d’un groupe... de métal ! De la rythmique alanguie de C’est comme si, au tempo entraînant d’Évacuation, où vient s’ajouter à la joyeuse troupe un violon tout aussi dynamique, la palette sonore proposée sur Miss Mondo est multiple, musique métissée. Qu’ils recherchent la belle Charlotte, ou s’aventurent sur des terrains acoustiques - Découverte fantastique -, les cinq lascards de Claudio Capéo sauront vous embarquer dans leur univers !

- Manu Gilles -

Claudio Capéo, Espace Grün, Cernay, 16 mai à 20h30 - www.espace-grun.net

Cernay Claudio Capéo à l’Espace Grün

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osimo M

irco Magliocca

Diversions - Journal culturel en Alsace Haut-Rhin 7

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livier Touron/Divergence

Page 8: Diversions alsace mai 2014

En adaptant L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus, nouvelle d’Anna Seghers, Hervé Loichemol nous transporte au printemps 1913, près de trente ans avant le début du second grand conflit mondial. Les quinze jeunes filles présentées dans la pièce ne savent pas encore que le monde est au bord du gouffre.

Une classe de jeunes étudiantes effectue une excursion sur le Rhin. Anna Seghers nous parle du destin de ces jeunes filles insouciantes, qui sont loin de se douter, sur leurs balançoires ou au fil de l’eau, que se prépare l’une des plus sanglantes catastrophes mondiales. C’est cette connaissance que nous avons des faits, qui rend le récit si tragique, d’autant que l’auteur mêle de manière subtile les deux époques. C’est justement ce « traitement de la nostalgie et la construction du temps [...] les deux [...] intimement nouées », comme l’explique Hervé Loichemol, qui constituent l’un des intérêts de la pièce.

Le directeur de la Comédie de Genève a choisi une seule comédienne pour incarner toutes ces jeunes filles, et donner corps à ces destins brisés. Car les adolescentes vont, chacune, connaître la tragédie de la guerre, quelques mois ou quelques années plus tard, qu’il s’agisse de la déportation, des tortures ou des bombardements. Chacune des jeunes filles va en effet suivre son propre chemin, par volonté ou par contrainte, adoptant des attitudes diverses face à cette guerre qui balaie tout sur son passage. Hervé Loichemol a confié cette multiplicité de rôles à la jeune cantatrice Caroline Melzer, rencontrée à l’occasion de trois récitals donnés à la Comédie de Genève.

Lorsqu’Anna Seghers écrit cette nouvelle, partiellement autobiographique, elle nous parle depuis le Mexique. Nous sommes en 1945 et voilà cinq ans qu’elle a fui le nazisme - cette grande militante reviendra à Berlin en 1947, intégrant notamment le Conseil mondial de la paix -. C’est loin de son pays de naissance que la narratrice rédige enfin le compte-rendu de cette journée sur le Rhin, que lui avait demandé sa professeure, et qu’elle n’avait jamais fait. Avec distance et objectivité, l’auteure se remémore son enfance à Mayence, détruite depuis par les bombardements, lorsqu’elle s’appelait encore Netty Reilling. Elle se souvient d’une excursion avec ses camarades, dernier vrai

moment de sérénité avant la fin du monde. Certaines ont choisi de prendre part, de près ou de loin, au grand massacre, à l’image de Mariane qui a épousé un haut fonctionnaire nazi, responsable de la mort de sa meilleure amie Leni. Tandis que Nora deviendra la future présidente de l’association des femmes nationales socialistes, d’autres choisiront le sacrifice face au nazisme. Anna Seghers interroge alors la notion de responsabilité, face à l’histoire en général, et la seconde guerre mondiale en particulier. À la torpeur de la nostalgie se mêle donc l’horreur la plus immédiate, la nouvelle oscillant en permanence entre ces deux extrémités.

À noter que l’an prochain, la pièce partira sur les routes dans le cadre de la Comédie Vabagonde, dispositif initié par la Comédie de l’Est de Colmar.

- Marc Vincent -

L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus, La Comédie de l’Est, Colmar, du 13 au 28 mai - www.comedie-est.com

Après la belle soirée de gala des 4 et 5 avril derniers, le huitième rendez-vous symphonique se déroulera les 6 et 7 juin prochains. Une nouvelle soirée où s’entrechoqueront deux époques, un programme pour le moins contrasté qui met en présence deux conceptions de la musique, avec d’un côté le requiem mozartien par excellence, l’incontournable kv 626, œuvre testament de Mozart, et le Pierrot lunaire de Schoenberg, pièce berlinoise née dans les premières années d’un vingtième siècle durant lequel la musique allait être profondément bouleversée.

Au programme ce soir-là, le fameux Requiem de Mozart, une messe des morts commandée par un mécène resté longtemps anonyme - en réalité un comte de Basse-Autriche -, qui mêle intensité dramatique, poésie et lyrisme. Une œuvre où l’on retrouve à certains moments les influences de Bach et Haydn. Il s’agit ici de la dernière composition de Mozart, inachevée, en 1791. C’est l’élève de ce dernier, Franz Xaver Süssmayr, qui sera chargé de terminer l’œuvre. Mozart, qui allait être bientôt nommé maître de chapelle de Saint-Étienne à Vienne, voyait ici l’occasion de revenir à la composition de musique sacrée. Mozart aurait d’ailleurs dit sur son lit de mort qu’il composait ce requiem pour lui-même... Cette œuvre très souvent jouée, incontournable absolu de la musique liturgique, n’a cependant pas fini de nous étonner et de nous émouvoir. L’absence des flûtes et hautbois, ainsi que du cor d’harmonie, donne une tonalité - en ré

mineur - particulièrement grave à la composition, renforçant encore l’atmosphère sombre portée par ce requiem. C’est le chœur qui se taille ici la part du lion, notamment dans le Kyrie eleison qui reprend un thème de Haendel. Parmi les temps forts, citons le Lacrimosa, très souvent entendu, ou encore le Benedictus, qui laisse une belle liberté aux quatre voix solistes, et se fait par là même plus léger, respiration dans une œuvre à la fois sombre et exaltée. Pour l’occasion le Chœur d’Alsace, dirigé par Bernard Beck, partagera la scène avec le Chœur de l’Orchestre de Paris sous la direction de Lionel Sow.

Pour dialoguer avec cette pièce phare de la musique du XVIIIème siècle, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse interprètera également le Pierrot lunaire de Schoenberg, œuvre emblématique de ce dernier, composée en 1912. L’orchestre est ici plus dépouillé - seulement cinq instruments accompagnant une mezzo-soprane -, et loin de l’univers tonal de Mozart. Entre tragique et absurde, ce Pierrot lunaire annonce la musique de demain, Schoenberg, résidant à Berlin entre 1911 et 1915, s’inspirant des cabarets de la ville. Cette pièce expressionniste prend forme à une époque de profonds bouleversements artistiques, à

l’image du dadaïsme ou encore du Cavalier Bleu de Kandinsky. L’art pictural s’émancipe des canons classiques. La musique aussi. Les textes du Pierrot lunaire sont du poète belge Albert Giraud, une poésie décadente pour un personnage - le Pierrot lunaire - tout aussi décadent, tour à tour précieux et cynique, parfois même cruel. L’œuvre dépeint un clown blanc, perdu dans un monde cauchemardesque et surréaliste.

- Paul Sobrin -

Orchestre Symphonique de Mulhouse, Symphonique 8 : Arnold Schoenberg - Pierrot lunaire, opus 21, pour mezzo-soprano et 5 instruments et Wolfgang Amadeus Mozart - Requiem, en ré mineur,pour soli, choeur et orchestre, kv 626, La Filature, Mulhouse, 6 et 7 juin à 20hwww.orchestre-mulhouse.fr

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Comédie de l’Est L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus

Orchestre Symphonique de Mulhouse Symphonique 8 avec Mozart et Schoenberg

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Chacune des jeunes filles va en effet suivre son propre chemin, par volonté ou par contrainte, adoptant des attitudes diverses face à cette guerre qui balaie tout sur son passage

Mozart aurait dit sur son lit de mort qu’il composait ce requiem pour lui-même... Cette œuvre très souvent jouée, incontournable absolu de la musique liturgique, n’a cependant pas fini de nous étonner et de nous émouvoir

La cantatrice Caroline Melzer

Hervé Loichemol

Chœur de l’Orchestre de Paris

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Village-Neuf Excalembour au RiveRhin

La musique folk et franco-celtique sera à l’honneur au RiveRhin en mai. Le groupe Excalembour débarque en effet à Village-Neuf pour y présenter sa musique au croisement de plusieurs traditions folks, d’Irlande et d’ailleurs.

Leur deuxième album, intitulé Folk rock et à pleines dents, revisitait des airs traditionnels, des mélodies celtiques qui constituent le cœur du répertoire d’Excalembour. Avec le nouvel opus, The Wild Robert sorti en avril 2013, le groupe étoffe encore son répertoire.

En 1996, de jeunes musiciens du Conservatoire ont envie de faire un bout de chemin ensemble. Ce sera bel et bien la culture celtique qui enthousiasmera ces derniers, et les premiers concerts sont frappés du sceau de formations comme Malicorne. Excalembour convoque sur scène vielle à roue, flûte, tambourin, harpe celtique, et le groupe enchaîne rapidement

les concerts et les festivals, emportés par la magie de leur musique festive, en France et ailleurs.

En 2004, la formation s’élargit à huit musiciens, tandis que les compositions s’étoffent avec l’électricité et des morceaux davantage tournés vers le folk-rock. La batterie fait son entrée, mais aussi l’accordéon et la cornemuse ! D’autant que le groupe, parallèlement à la musique celtique, s’intéresse également à d’autres répertoires traditionnels comme le folklore d’Alsace et du Québec, un voyage sur plusieurs fuseaux horaires qui fait le succès d’Excalembour depuis bientôt vingt ans. N’oublions pas les mélodies traditionnelles écossaises et bretonnes, qui parsèment elles aussi un répertoire à présent riche.

- Manu Gilles -

Excalembour, Le RiveRhin, Village Neuf, 17 mai à 20h30www.mairie-village-neuf.fr

Les Tanzmatten invitent le public à une nouvelle édition de leur festival dédié à la chanson française. Un temps fort qui veut montrer toute la diversité de cette scène française, qui sera représentée cette année par des artistes aussi divers qu’Oldelaf, que Diversions a rencontré pour vous, ou encore Norig pour la musique tzigane le 15 mai, les délirantes Sea Girls le 22 et enfin Juliette, qui clôturera le festival le 24 mai.

Tu es entouré, et Oldelaf a été qualifié de projet. Est-ce toujours en ce terme qu’il faut voir les choses ?Tout à fait. Parce que je suis indissociable des musiciens, et je n’envisage pas de les changer. Ceux-ci jouent un rôle spécifique au sein d’Oldelaf. Au gré des tournées, j’ai envie de faire vivre une équipe. Et ce, même si je suis l’auteur des chansons, j’ai le dernier mot (Rires)… Bon là je suis sûr qu’ils sont en train de faire des “non non non” dans mon dos, pendant que je vous parle (Rires)… Ah, je crois qu’ils s’en foutent, ils pensent à ce qu’ils vont manger tout à l’heure (Rires)… Plus sérieusement, c’est vraiment important qu’il y ait cette petite famille dans l’aventure.

Lors de ta précédente vie artistique, tu roulais sous l’appellation Oldelaf et Monsieur D, dont vous étiez une sorte de trio. Aujourd’hui avec une autre formation, tu n’a gardé que Oldelaf, pourquoi ?À l’époque, bien que le groupe ait été nommé comme tel, il y a eu trois “Monsieur D” différents. Les deux premiers ont arrêté, le troisième allait partir aussi. Alors j’étais lassé d’un nom qui mente aux gens avec

ce changement interne du personnage, ou quand l’un ou l’autre était absent. Si désormais un musicien nous quitte, voire si malheureusement on venait à ne plus s’entendre, cela resterait mon projet. Je ne mentirais pas en conservant Oldelaf. Je peux même aller en télé ou en radio tout seul. Pour le coup, être en solo m’est déjà arrivé aussi sur scène.

Quelque chose a changé depuis Oldelaf et Monsieur D, dont tu joues encore des titres sur scène ?En concert, il y a toujours des petites surprises et on reste distrayants. Mais on est moins dans les délires de déguisement qu’avant. Et maintenant ça fait un peu plus pro. On

apprend à faire notre métier au fur et à mesure. Les disques sont mieux travaillés avec des passages assez jolis. Du temps de Monsieur D, on avait un côté potache.

En radio, tu participais en 2011-2012 à une émission de Michel Drucker. Tu y traitais l’actualité sur un morceau, celui de La tristitude. Tu changeais les paroles à chaque fois. Le fais-tu également en concert ?Il m’arrive de changer une phrase ou deux si une idée improvisée me vient. Par exemple, quand un mec n’arrête pas de crier depuis le troisième rang, je peux placer un truc au milieu de la chanson. Mais ce n’est pas régulier. On se tient à la version existante. Par contre, j’aimerais en faire une nouvelle version complète prochainement. On m’a demandé de le faire. C’est un exercice intéressant mais ça demande beaucoup de boulot et d’inspiration. On ne peut pas se renouveler sur une même chanson Cela reste compliqué à écrire.

Notamment avec ce morceau, tu es sur le même créneau que le duo de La chanson du dimanche. L’as-tu déjà rencontré ?Nous nous sommes déjà croisés. Ce qu’ils ont fait sur Internet et en télé est drôle, ils ont développé une super idée bien réalisée. De plus, ils ont deux bonnes bouilles ! Mais en live je suis moins fan.

A quoi faut-il s’attendre avec le prochain album ? Une continuité ou un changement de cap ?Je crois qu’il y a une vraie continuité. Tous ceux qui aimaient mes précédents disques aimeront celui-là aussi. Ceux qui les détestaient se mettront à aimer, parce que

mes chansons demeurent tellement bonnes qu’il ne peut en être autrement…!

Toujours entre humour et émotion ?Oui. On retrouvera encore des chansons assez légères, et d’autres dont le but n’est pas de faire rire. Ou alors, ça ne ferait rire que moi. En revanche, les transitions sur scène sont toujours très humoristiques.

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

Festival En mai chante ! ce kil te plaît, Les Tanzmatten, Sélestat, du 6 au 24 maiOldelaf + Jules, 6 mai à 20h30www.tanzmatten.fr

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Sélestat En mai chante ! ce kil te plaît aux Tanzmatten

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Les Sea Girls le 22 mai

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La seconde quinzaine de mai verra le retour à Strasbourg du festival Nouvelles. Initié par Pôle Sud, ce temps fort de la danse contemporaine laisse une place importante à la notion de performance, suscite collaborations en tous genres... et croisements des disciplines.

C’est François Verret qui ouvrira, les 15 et 16 mai, le festival avec un Atlas mettant en avant des images. Des images théâtrales, sonores, des images de films, empruntant aussi parfois les mots d’Heiner Müller, Svetlana Alexievitch ou encore André Gorz.

Le 20 mai, Thomas Lebrun évoquera le drame du SIDA avec son spectacle Trois décennies d’amour cerné. Le SIDA, et surtout l’impact de cette maladie sur notre relation à l’autre, Le chorégraphe propose ici trois solos et un duo pour parler de la « Génération SIDA », qui se trouve être la sienne. Quid du désir à une époque où l’amour peut tuer ? Le directeur du Centre chorégraphique national de Tours, après des pièces plus légères à l’image de La Trêve(s) ou Itinéraire d’un danseur grassouillet, se penche ici sur un sujet autrement plus sombre. En préalable au spectacle, Thomas Lebrun a pris conseil auprès de Lucille Toth, chercheuse américaine qui a travaillé sur la représentation du corps malade dans la littérature médicale.

Qu’il s’agisse du duo formé par Marco Berettini et Marie-Caroline Hominal, évoluant dans un paradis qui se dessine au son de l’electro pop, tension intime entre le masculin et le féminin - iFeel2 - ou de l’union du cirque et de la danse dans Nos limites, qui voit la collaboration du chorégraphe Radhouane El Meddeb avec les circassiens Mathias Pilet et Alexandre Fournier, le festival Nouvelles évolue encore et toujours sur cette frontière qui unit la danse à d’autres disciplines artistiques. D’autant que cette année encore, la performance reste une notion clé de ce temps fort.

Pôle Sud invite en effet plusieurs artistes performeurs, à l’image d’Ivana Müller qui avec Positions, envisage le corps dans son environnement social, le corps social « consommant », passé au crible. À partir de mots clés écrits sur des pancartes, la performeuse représente les relations, arrangements, trocs, discussions, rapports de force qui régissent notre société. Amour, argent, peur, temps...

Quant à Michaël Cros, il emploie la marionnette pour évoquer le vivre ensemble, dans ce spectacle, Sauvages, qu’il crée avec l’aide d’amateurs. Une œuvre expérimentale qui convie sur scène danseurs, musiciens et

marionnettes, une installation chorégraphique qui nous présente une peuplade étrange, à mi-chemin entre l’homme et l’animal.

Autre proposition impliquant des danseurs amateurs : Bodies In Urban Spaces, de Willi Dorner, qui clôturera Nouvelles du 29 au 31 mai. Dans ce parcours chorégraphique présenté par Pôle Sud et Le Maillon, le chorégraphe a choisi l’espace urbain comme champ d’action. La ville qu’il interroge, dont il change notre perception, l’occasion d’un projet participatif incluant là encore des amateurs.

Cette année encore, Pôle Sud présente plusieurs spectacles avec la complicité du Frac Alsace. La danse se veut transdisciplinaire, comme avec Emmanuel Eggermont, et sa pièce Vorspiel - Opus 1 et 2, qui tourne autour de la rencontre avec d’autres arts : musique, arts plastiques, architecture... Le chorégraphe envisage Vorspiel comme une recherche. Dans cette pièce déambulatoire, il pose des questions, sur la danse mais aussi la scénographie,

quitte à collaborer avec des artistes aux univers radicalement différents du sien.

Le même esprit défricheur présidera à Une journée particulière, montée là encore avec le Frac Alsace le 25 mai. On pourra y voir le troisième opus de Vorspiel, et plusieurs autres propositions expérimentales, explorant la relation corps en mouvement / image. Depuis Jugement Beyrouth, commande passée à Laurent Pichaud qui s’inspire d’un cycle de sculpture d’Anthony Caro, à la collaboration entre la chorégraphe Fanny de Chaillé et l’écrivain Pierre Alféri - Répète -, c’est là encore la tangente qui est prise. Avec Throw et Sans Titre, Diogo Pimentao place le dessin au cœur de ses performances, des œuvres ainsi produites in situ, dessins sur des surfaces planes, sur des volumes, des expériences dans lesquelles le parcours compte autant que l’aboutissement.

- Paul Sobrin -

Festival Nouvelles, Pôle Sud, Strasbourg, du 15 au 31 mai - www.pole-sud.fr

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Pôle Sud Festival Nouvelles

Un journal papier diffusé à 55.000 exemplaires sur l’Alsace chaque mois

Un site internet mis à jour quotidiennementDes reportages vidéo

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06 34 12 01 [email protected]

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Diogo Pimentao le 25 mai dans le cadre d’Une Journée particulière

iFeel2 le 20 mai

Atlas les 15 et 16 mai

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Le Musée d’Art Moderne et Contemporain accueille le jeune artiste Clément Cogitore, né en 1983, qui présente en ce moment à Strasbourg des œuvres cheminant entre photographie, vidéo et installation, des représentations souvent énigmatiques ou décalées - mais pourtant fidèles - de notre monde contemporain.

Clément Cogitore, originaire de Colmar, a notamment suivi des études à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Ses matières premières, ce sont la réalité et la fiction, qu’il entremêle dans ses travaux, si bien que la frontière entre ces deux mondes est souvent mince, entre iconographie religieuse et flot continu des images dans les médias modernes. Le regard du spectateur se perd alors dans ces mondes, certains éminemment contemporains à l’image de ce groupe d’Anonymous perdus en pleine nature - We are legion - , ou de cette photographie du grand gourou de Wikileaks, Julian Assange, pris dans une danse frénétique / fantômatique dans un club de Reykjavik, sa silhouette capturée dans un écran de téléphone portable. Clément Cogitore traite souvent dans son œuvre de la communauté, groupes d’individus réunis lors de grands messes publiques, ou par le biais de réseaux sociaux électroniques.

Dans le musée, les vidéos présentées sont suspendues - Élégies, Assange Dancing - ou s’encadrent dans des toiles de peintre - Sans titre -, Clément Cogitore évoluant alors dans son art, et dans sa manière de présenter ses œuvres. Élégies, La Caverne et Déposition ont été spécialement conçus pour

l’exposition strasbourgeoise. À l’image des deux photographies de La Caverne, où le regard est dirigé depuis l’extérieur puis l’intérieur d’une caverne, les œuvres de Clément Cogitore nous proposent de pénétrer des mondes étranges, qui font naître en nous des questions. Quelle est la nature de la fumée blanche qui s’échappe de cette cavité rocheuse ? Que font ces hommes en tenue de travail devant la caverne ? Qu’attendent-ils ? On retrouve ces foules dans Élégies, vidéo

ponctuée par des extraits de la Deuxième Élégie de Rilke, une scène de concert qui prend, là encore, des allures de grand messe. Peu importe ce que fixent les spectateurs lors de cette manifestation, ce qui compte est plutôt cette masse réunie en un même lieu, communauté d’anonymes pourtant rassemblés dans un but commun. Milliers de regards portés vers un point unique, dédoublés par l’entremise des téléphones portables, instruments devenus, aujourd’hui, des extensions de nos corps.

À d’autres moments, Clément Cogitore convoque un Chevalier Noir, comme surgi de l’obscurité - et d’un autre âge - mais à l’armure étrangement stylisée, moderne, rendue plus rutilante encore par le fort vernis appliqué sur la photographie. La pénombre toujours avec Annonciation, qui nous révèle cependant le visage lunaire d’une jeune fille éclairée à la lumière d’un téléphone portable. Clément s’est inspiré ici de L’Annunziata d’Antonello de Messine. Là encore l’artiste amalgame les époques et les styles, dans cette photographie dont la composition rappelle celle d’œuvres picturales classiques... mais à l’ère des SMS.

- Paul Sobrin -

Exposition Clément Cogitore. Fictions, Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, du 15 mars au 21 septembrewww.musees.strasbourg.eu

Clément Cogitore, La Caverne, 2013. C-print. Courtesy Galerie White Project

Clément Cogitore, We are Legion, 2012, C-print, 120x100 cm. Courtesy Galerie White Project

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MAMCS Les Fictions de Clément Cogitore

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TJP J’oublie tout

Les Ateliers du Spectacle, la compagnie de Jean-Pierre Larroche, présenteront en mai au TJP leur dernière création en date, J’oublie tout. C’est à Strasbourg qu’ils créent ce nouveau spectacle en ce printemps 2014.

Le point de départ de J’oublie tout, ou plutôt les points de départ, ce sont les périodes de transition entre la veille et le sommeil. Ce déconcertant « temps paradoxal qui n’a pas de mesure », pour reprendre les mots de la compagnie, est passé au crible par Jean-Pierre Larroche et son équipe.

Ce dernier a souhaité proposer avec J’oublie tout une dizaine de pièces, pour évoquer ces états de transition, entre l’éveil et le sommeil, entre la conscience et le rêve. D’autant que les formes pourront être, elles aussi, diverses. « Sur le plateau, il y a un endormi, des tables, des horloges, de vrais et de faux automates », nous explique d’ailleurs Jean-Pierre Larroche, qui portera également sur son plateau expérimental comme à son habitude, « de vraies ombres portées et des ombres factices. Des machines à transformation et des machines à disparaître ». Le metteur en scène et sa compagnie des Ateliers du Spectacle explorent donc cet

entre-deux, ce temps mystérieux du sommeil que l’on a bien du mal à définir avec précision. Aujourd’hui, la science étudie l’état de sommeil, au moyen de capteurs enregistrant l’activité cérébrale, ou encore la respiration. Comme pour tenter de mieux cerner cet espace dans lequel se réfugie la conscience à l’occasion du sommeil. Car le sommeil est bel et bien un espace, un lieu inconnu, ou tout du moins mal connu, que les comédiens des Ateliers du Spectacle vont aller explorer. S’intéresser au sommeil, c’est aussi tenter de s’approcher davantage de cet état de non-conscience, là où se forment les rêves, là où nos souvenirs plus ou moins lointains sont réorganisés par notre esprit. « Est-ce que je suis tout entier dans le sommeil ? », veut encore interroger J’oublie tout. « Si je n’y est pas tout entier, où est l’autre ? ». Comme pour questionner ce fameux inconscient à l’œuvre lorsque nous dormons, pour, sait-on jamais, découvrir cet autre que nous sommes peut-être, une fois le sommeil venu...

- Marc Vincent -

J’oublie tout, TJP, Strasbourg, du 15 au 17 mai à 20h30 - www.tjp-strasbourg.com

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COUNTRY FOLK

Johnny CashOut Among The Stars(Columbia/Sony)

Plus de dix ans après sa mort, un nouvel album posthume du Man In Black voit le jour. Et il convient de prévenir celui qui voudrait se jeter dessus. En effet, Out Among The Stars ne fait pas partie des American Recordings, comme on s’y était habitués régulièrement au cours des vingt dernières années. L’album date du début des années 80, donc en plein dans le creux artistique du chanteur, période ingrate, où l’inspiration et par conséquent le succès des albums de Johnny Cash étaient en berne. Il faudra alors attendre sa participation sur Zooropa de U2 puis l’intérêt de Rick Rubin pour pouvoir véritablement jouir du talent de l’Américain. À l’époque, Out Among The Stars avait été rejeté par Cash pour son côté trop pop. Et on va lui donner raison. Cet album s’adressera donc surtout aux fans inconditionnels de Johnny Cash, qui ont suivi ses faits et gestes depuis l’époque Sun jusqu’à ses derniers souffles chez Rubin. Pour ceux qui ne connaissent que le Cash sous les ordres du producteur barbu, il vaut mieux être prévenu. On est loin de la beauté funèbre des American Recordings. On est carrément à l’opposé et les plus mauvaises langues diront qu’on a

l’impression d’écouter le générique du Fall Guy (L’homme qui tombe à pic !) - et on ne pourra pas toujours leur donner totalement tort. On a affaire à un album en grande partie fait de morceaux country-variétoche parfaits pour les rednecks. Mais Johnny Cash reste Johnny Cash et comme ça avait été le cas sur Boom Chicka Boom (Mercury/1990) avec les reprises de Cat’s In The Cradle et de Hidden Shame de Costello, on arrive à trouver son bonheur. Notamment quand la fougue de June Carter s’y colle comme à la belle époque de Jackson (Baby Ride Easy). She Used To Love Me A Lot a des couleurs pop et I’m Movin’ On donne envie de monter sur l’échine d’une vache un peu excitée. Le Storyteller reprend le dessus lors de titres plus posés, au son de la slide (Call Your Mother, After All), et démontre que même depuis l’au-delà, ça marche encore droit. - Florian Antunes Pires -

IRLANDE

TransatIrish Trad System(autoproduction)

L’intitulé annonce la couleur et ne ment pas. Les outils actuels mis au service de courants musicaux traditionnels, l’Irlande comme moteur... c’est au fond plus loin que le trio Transat va chercher ses mélodies. Mieux qu’un filet de pêche pour goûter à

l’Atlantique, il suffit d’écouter Transat qui nous délivre un second opus savoureux et rythmé. Oyé, dansez sur le pont du navire bonnes gens ! Quelques vagues de musique vont vous transbahuter de tous les côtés, peut-être même vous faire chavirer. Mais on avance dans le sens du vent. Sur ce nouvel album, s’il est vrai que les influences sont largement induites par une veloutée des irish lands, la partie nord des Amériques semble aussi avoir un rôle à tenir dans la cadence. Le socle est couvert d’un tissu de guitare sèche qui impose parfois sa mélodie, faisant corps avec la voix ample et sûre de Lucie Étienne. Les paroles, s’irriguant dans un flux médium, sont clairement audibles. Du côté des instrumentaux, lorsque le violon joue, la guitare se met raccord et lui offre une transe, un tapis de notes sur lequel il peut se balader en toute confiance. Ce violon donne l’essence même des chansons de l’album. C’est de lui aussi que partent les arrangements. La précédente mouture du groupe avait donné à la musique traditionnelle irlandaise une première cure de jouvence, en y mêlant des sons électroniques. Ici, la fraîcheur est restée mais l’électro est moins patente, excepté sur Monaghan. Sur l’ensemble de la tracklist, l’orchestration se veut davantage organique. Des traces d’improvisation subsistent dans les lâchés de violon de Jean-Pierre Aufort. L’auditeur remarquera aussi un semblant de pop, audacieusement ficelée, sur certains titres comme Home Fire ou Pastures of Plenty. - Frédéric Dassonville-

FOLK

AsgeirIn The Silence(One Little Indian Records/Because Music)

Le folk au pays de l’électro. Voilà ce qui qualifie le deuxième album de Asgeir Trausti, compatriote de Björk et autres Sigur Ros. L’Islande, pays où les hivers sont rigoureux mais ne sont pas pour autant mauvais. La base du son de Asgeir, c’est bien le folk, qui se présente dans son plus simple appareil au travers de Was There Nothing ?, Summer Guest ou On That Day. Mais à côté de cela, le musicien apporte des touches d’électro qui emmènent ses compositions vers des contrées classieuses qui nous font alors comprendre la parenté sus-citée. Torrent avec ses grands coups de batterie devient une cousine de Perth et le morceau-titre est un labyrinthe d’arrangements à la grandiloquence retenue. Même si quand l’électro est clairement en avant, l’adhésion se fait moins évidente, In The Silence reste très séduisant et devient la bande-son idéale d’une après-midi à profiter du temps qui passe au coin du feu. Le second album de Asgeir demeure un très beau recueil de titres élégants et authentiques. - Florian Antunes Pires -

ROCK

The Afghan WhigsDo To The Beast(Sub Pop)

Monument de la scène rock indé de l’autre côté de l’Atlantique à la fin du siècle dernier, le groupe de Cincinnati signe un retour autant inespéré que réussi. On connait surtout The Afghan Whigs par leur leader Greg Dulli qui n’a pas vraiment chômé depuis la séparation du combo en 2001. The Gutter Twins avec Mark Lanegan, The Twilight Singers en groupe, des apparitions chez les Belges de dEUS ou encore sur Blues Funeral du chanteur des Screaming Trees, l’homme a toujours été occupé. Mais une série de concerts du groupe de l’Ohio aura débouché sur une envie de recommencer. Et c’est dans les studios de Josh Homme qu’a été enregistré Do To The Beast, dont certains déploreront l’absence de l’autre tête pensante du groupe, le guitariste Rick McCollum. S’ouvrant sur le son stoner de Parked Outside, Do The Beast est un album très sombre et heavy, qui se marie parfaitement avec la voix sur la corde raide de Dulli. Des accents orientaux répondent à des riffs acérés dans un même titre (Matamaros) et c’est cette ambivalence entre calme et tension qui définit le mieux

la production des Afghan Whigs. Lost In The Woods illustre très bien cette description, dans sa composition hybride ou comme Algiers, parfaite opposée de The Lottery, elle-même contrée par la planante Can Rova. - Florian Antunes Pires - ELECTRO ROCK

30’NRVXing Xang(Sandmusic)

Xing Xang, c’est le nouvel EP de 30’ NRV - prononcer Trente minutes énervé -. Une ambiance électro-rock survitaminée qui met ton crâne à feu et à son. À la guitare comme à la basse, accompagné de sa machinerie habituelle : alter ego électroluminescent qui glitch sec et sonne juste, 30’ NRV plonge son auditoire dans une transe envoûtante ponctuée de gimmicks survoltés et de riffs sculptés sur le vif. Ses solos sont des cocktails de bonbons acidulés sur plage de coton. On croirait flotter quand il envoie son indus unique, primitif et cyberpunk. Design sonore garanti. Xing Xang, dispo sur www.sandmusic.fr. - Justine Lhabitant -

FOLK

Ben & Ellen HarperChildhood Home(autoproduit)

Le guitariste californien (s’)offre un disque avec sa maman. Ses grands-parents tenaient un magasin d’instruments à Claremont, sa mère chantait et jouait de la guitare. C’est donc tout naturellement qu’Ellen et Ben ont eu l’idée d’enregistrer un disque ensemble et se sont mis à écrire une série de chansons, chacun de son côté pendant quelques années. Mère et fils chantent ensemble un titre où raisonnent une batterie feutrée et quelques accords de guitare simples et efficaces comme du Johnny Cash. Tout est ici du même tenant que ce A House is A Home introductif. Ellen Harper a également ce joli brin de voix à la Joni Mitchell, haut perché mais doux. Parfois, elle le module, apportant plus de gravité à son chant. En parfaite harmonie, le duo met tout en œuvre (solos de guitare, banjo d’Ellen, l’incontournable Weissenborn) pour dorloter l’oreille, en évoquant la vie de famille avec ses bons et ses mauvais côtés, sans oublier de tacler les producteurs d’OGM. Ben et Ellen délivrent un disque de bonne facture, pas révolutionnaire mais honnête et plein de générosité. - Simon Grangereau-

COUNTRY FOLK

Harold MartinezDead Man(Socadisc)

Le duo Nîmois revient avec une deuxième production synonyme de confirmation après un Birdmum déjà plein de promesses.Les premières écoutes d’Harold Martinez nous avaient fait découvrir un univers qui mariait savamment le blues et le folk, qui nous faisait voyager du côté des terres arides du midwest. Cette fois-ci, le groupe va plus loin. Et si l’album se nomme Dead Man, ce n’est pas un pur hasard. Comme pour le Loner, on trouve cette ambivalence, où les pistes acoustiques répondent aux titres électriques. Wolf Feathers, O’Lord pour le côté blues posé, la chevauchée Freedom Rider ou The Killers Crow pour le côté rock garage. Et le morceau éponyme est un titre sombre et épique, qui délivre une magie crépusculaire envoûtante. Avec Dead Man et sa capacité à électriser son folk, Harold Martinez montrent qu’il faudra compter sur eux à l’avenir et se posent comme le penchant hexagonal des Two Gallants. - Florian Antunes Pires -

13 Diversions Chroniques CD

Chroniques et interviews sur www.sensationrock.net

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Littératures 14

ESSAIGeorges PopLes Français ne sont pas SuissesCabédita

Force est de constater que l’assemblage helvétique est complexe. D’ailleurs, Georges Pop n’en propose pas une étude, mais l’exploration de la partie romande, celle où la langue de Molière reste employée majoritairement. Un écrivain aurait pu observer le même concept géographique entre la Bavière (en Allemagne) et la Suisse alémanique. Puisque certains prennent des raccourcis, Georges Pop propose de nous faire voir la grande route, mais hors des sentiers battus. Dans cet ouvrage le verbe est dosé, le vocable mesuré. Et la précision recherchée donne à penser que l’écrivain a composé avec une latente réflexion. Lui qui déclarait modestement à Diversions ne pas se sentir orfèvre de la francophonie, il en possède à coup sûr la finesse. C’est dit, les Français ne sont pas DES Suisses... tel devait être le titre originel de ce livre. Mais l’emploi de l’article « des » aurait cassé l’esthétique d’une phrase où, pourtant, Georges Pop veut mettre au ban les querelles de clocher.S’il confesse avoir rédigé son livre avec une forme d’amusement, reste à voir à quel degré le lecteur de notre côté de la frontière appréhendera l’autodérision. Car tel que le rappelle le journaliste, malgré la

proximité d’une école de Morteau (25) qui se tient à quinze kilomètres d’une autre au Locle (Suisse), les cerveaux seront modelés différemment. Les accents en témoignent. Ce qui forge l’individu réside dans les institutions et l’Histoire d’un lieu, de quelque taille qu’il soit.Le saviez-vous, la Suisse n’a pas de capitale! Il est plus pratique pour les médias de l’Hexagone (voire internationaux) de désigner Berne. Georges Pop démêle les ignorances par explicatifs. Il envoie ainsi au placard, les fantasmes viscéraux sur un pays prétendu placide et livré à des banques trop discrètes. Même dans cela réside un argumentaire historique. Mais l’écrivain ne se veut pas professoral, même si l’on apprend ce qui façonne la Confédération. D’autre part, une base d’éléments est posée pour retourner la situation : à comprendre que s’ils voulaient, les Romands pourraient transposer un identique schéma réducteur, regardant avec mièvrerie leurs voisins «d’outre Jura». L’écrivain nous donne du coup une piqûre de rappel (voire davantage) sur notre propre histoire. Il signifie au passage, sur un ton volontairement pédant, que les Suisses sont bien renseignés sur ce qui a érigé la France. La subjectivité de Georges Pop est formidablement cachée par la démonstration de vérités. D’accord, ce dernier n’est pas pour autant rancunier. Mais c’est parce que sa répartie, inspirée par des grincements de dents que provoquent chez lui certains Gaulois, est proportionnellement imbibée d’ironie. Après tout c’est de bonne guerre. D’après le livre, la «petite Helvétie» ferait la sourde oreille face aux préjugés. Tout autant que Goliath (la France), borné d’idées reçues, ne se rendrait pas vraiment compte des affabulations faussant l’image de la Suisse. L’auteur fait un tir croisé. Un constat sur la vision française, intelligemment entremêlé de fines flèches, légères, mais bien aiguisées. - Frédéric Dassonville -

SCIENCES NATURELLESFrançois Dehondt, Fréderic Mora (coord.)Atlas des sauterelles et grillons de Franche-Comté. Illustrations commentées du peuple chantant de l’herbeNaturalia

L’agriculture de Franche-Comté est tournée vers l’élevage, entrainant une diversité de prairies, pelouses, milieux pastoraux qui sont favorables au développement des orthoptères. Les beaux jours arrivant, ces paysages sont aussi l’occasion de balades que l’ouvrage qu’ont coordonné François Dehondt et Frédéric Mora pourra utilement agrémenter. Issu d’un important travail collectif mené sur plusieurs années, l’atlas recense sauterelles, grillons et criquets de Franche-Comté, chaque espèce présentée sous forme d’une fiche synthétique. Le tout est richement illustré de photos, cartes et flashcodes permettant d’aller écouter les sons d’insectes, puisque nombre d’entre eux peuvent être reconnus à partir de leurs stridulations. Le travail se présente comme un état de la connaissance à un moment donné et n’omet pas de signaler les quelques lacunes qui demeurent. Cependant il ne s’adresse pas uniquement au spécialiste, rédigé de manière à être compris par le plus grand nombre. Cet atlas est aussi une œuvre citoyenne, chargée de nous sensibiliser à la biodiversité. - Martial Cavatz -

ESSAIPascal PichTerminator, l’anonyme champion du mondeEd2A

Pascal Pich fait partie des ultra-triathlètes. Ce qui le distingue des triathlètes lambdas c’est qu’il est capable d’enchaîner jusqu’à dix fois la distance Ironman en une semaine en course à pied (l’Ironman c’est 3,8 km de natation, 180 km de cyclisme puis un marathon de 42,195 km), avec seulement deux heures de sommeil par jour. Des distances hallucinantes qui poussent le corps humain au bout de ses limites physiques et psychologiques : 38 km de natation, 1 800 km de vélo et 423 km de course à pieds. Ils ne sont qu’une vingtaine au monde à pratiquer cette discipline hors du commun. Le faible nombre de participants et la longueur des épreuves font que les médias s’intéressent peu à cette variante du triathlon. Dans son livre, Pascal Pich raconte son combat quotidien pour faire reconnaître sa discipline, une reconnaissance que mérite un quintuple champion du monde, champion d’Europe et détenteur de neuf records du monde. Vous y découvrirez aussi les coulisses et les galères qu’il a rencontrées au cours de ses différentes courses à travers le monde. Les difficultés d’allier son métier de policier à

celui de sportif de haut niveau. Il a su montrer une grande force de caractère dans tous ces défis, et sa motivation reste intacte pour prouver qu’il en a encore sous les baskets. En décembre 2013, Pascal Pich a décidé de se lancer un nouveau défi qu’il a baptisé « Ironman around the world ». Il consiste à courir un double Ironman et un déca-Ironman sur les cinq continents. Pour cela, Pascal recherche des sponsors, des équipementiers et un soutien financier. À la lecture de ce livre, vous pourrez découvrir les prémices de cette belle aventure et pourquoi pas, avoir envie d’y contribuer... - Gérald Frigotto -

PHOTOGRAPHIEYves GellieHuman VersionLoco

Qui n’a pas rêvé un jour d’avoir à la maison un robot de compagnie, qui remplirait les tâches les plus fastidieuses. Ce stade est bel et bien franchi depuis un certain temps. À ceci près que désormais, la fonctionnalité a été rejointe par l’esthétisme. Le photographe Yves Gellie a fait le tour du monde des laboratoires pour en proposer l’inventaire, dans une forme de catalogue stylisé. Les photographies de ce travail d’investigation, reproduites en grand format pour l’ouvrage,

seront exposées dans quelques semaines à Liège, lors de la neuvième édition de la biennale internationale de la photo et des arts visuels en Belgique. Elles iront dans la même période au Contemporary Art Space de New York.

Le noyau dur de Human Version est évidemment photographique, mais on trouve également un entretien du photographe avec le philosophe Jean-Michel Besnier. C’est la seule présence humaine visible... Leurs mots soulèvent cinq problématiques à dimension humaine. Les avancées en robotique sont là, juste devant nous, d’autant que la culture asiatique a tendance à mettre au rang du vivant la machine. Ainsi, Human Version fait précéder les photos d’Yves Gellie par l’intégralité des clauses d’une charte éthique, signée du parlement de la Corée du Sud en 2007, un document qui institue les relations entre l’Homme et le robot, comme si ce dernier était le représentant d’une nouvelle espèce.

En matière de robots humanoïdes, le leadership en la matière est incontestablement japonais. Mais si le pays du soleil levant est un pionnier de la robotique, Yves Gellie a toutefois déniché quelques pépites aux USA et... en France également ! L’ouvrage présente des robots aussi photogéniques que taiseux. Beaucoup ont une expression cadavérique (pages 6, 10, 18, 20, 21), voire fantômatique (pages 5, 12, 16, 19), comme maquillés façon Comedia del arte (page 3). L’observateur peut aussi assister à ce qu’il sera convenu d’appeler un art technologique (pages 2, 4, 6, 10, 15 et 17). Le photographe n’est pas un auteur de science-fiction. Il témoigne au contraire d’une réalité très actuelle.

L’ouvrage Human Version pose également en creux la question du trop-parfait de la machine, fascinante et inquiétante. Qu’attendons-nous d’elle, justement ?

Sans nul doute doit-on prendre en compte le fait que son enveloppe est d’abord un miroir fantasmatique, dont l’image est fabriquée à notre guise. Ou, en regardant plus loin, que le robot devienne notre ersatz, fusse-t-il pratique, dans le dépassement physique de soi. En somme, celui-ci pourrait être le prolongement de nos capacités. L’humanoïde serait alors le bras armé de l’imagination (pages 2, 4, 7, 14, 16, 17), sans en avoir l’esprit créatif puisqu’il en est le fruit.

L’entretien en fin de livre évoque notamment cette question. L’éthique, à travers les évolutions technologiques, bouscule forcément les codes. Certains de ces robots humanoïdes nous ressemblent déjà de manière étonnante (pages 9, 14, 22). C’en serait même presque effrayant... L’on notera de nos yeux éblouis que la position des mains, artificielle, trahit l’identité de l’espèce non-humaine. Quoi qu’il en soit, les robots humanoïdes sont tous différents, mais sont à ce jour tous dépourvus de conscience. Leur autre point commun, par définition, se trouve dans ce que l’on appellerait à échelle humaine le narcissisme. La servitude reste cependant, pour l’instant, leur seule raison d’être. - Frédérique Dassonville -

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Cinéma 15

30 avril

The Amazing Spider Man : Le Destin d’un hérosDe Marc Webb AventureAndrew Garfield, Emma StonePeter Parker va devoir affronter un adversaire plus puissant que lui : Electro.

BarbecueDe Eric Lavaine ComédieAvec Lambert Wilson, Franck DuboscAntoine est victime d’un infarctus et doit adopter un nouveau régime alimentaire.

JoeDe David Gordon Green DrameAvec Nicolas Cage, Tye SheridanUn ancien prisonnier tente de retrouver une vie normale. Il fait la connaissance de Gary, un jeune garçon de 15 ans qui cherche du travail.

Le dernier diamant De Eric Barbier DrameAvec Yvan Attal, Bérénice Béjo Un cambrioleur en liberté surveillée accepte de voler un diamant mythique. Pour réussir, il doit se rapprocher d’une experte diamantaire : Julia.

24 jours - La vérité sur l’affaire Ilan Halimi De Alexandre Arcady DrameAvec Zabou Breitman, Pascal ElbéLe meurtre d’Ilan Halimi et les 24 jours de cauchemar de sa famille.

Last days of SummerDe Jason Reitman DrameAvec Kate Winslet, Josh Brolin Un détenu évadé oblige une femme et son fils à le cacher chez eux. La relation entre le ravisseur et la jeune femme prend une tournure inattendue.

Pas son GenreDe Lucas Belvaux ComédieAvec Emilie Dequenne, Loïc CorberyUn jeune professeur de philo est muté à Arras. Il fait la connaissance d’une coiffeuse.

Man of Tai ChiDe Keanu Reeves KaratéAvec Tiger Hu Chen, Karen MokUn homme décide d’organiser un tournoi d’arts martiaux.

7 mai Arthur NewmanDe Dante Ariola Comédie dramatiqueAvec Colin Firth, Emily BluntWallace Avery se crée une nouvelle identité et déménage pour l’Indiana, où il espère devenir golfeur professionnel.

La voie de l’ennemiDe Rachel Bouchareb ThrillerAvec Forest Whitaker, Harvey KeitelUn ancien membre d’un gang sort de prison après 18 ans d’incarcération. Mais ce dernier est rattrappé par son passé...

SabotageDe David Ayer ThrillerAvec Arnold SchwarzeneggerUne force d’élite de la DEA intervient sur le repaire d’un cartel, mais l’opération est en réalité un braquage.

Libre et assoupiDe Benjamin Guedj ComédieAvec Baptiste Lecaplain, Charlotte Le BonSébastien passe ses journées sur son canapé. Ses deux colocataires le poussent à accepter des stages et des petits boulots.

De guerre lasseDe Olivier Panchot ThrillerAvec Jalil Lespert, Tchéky KaryoLe fils d’un caïd s’engage dans la Légion afin d’échapper à un règlement de compte, et revient sur Marseille après quatre ans.

D’une vie à l’autreDe Georg Maas ThrillerAvec Juliane Kohler, Liv UllmannKatrine est née d’une relation entre une norvégienne et un soldat allemand. Elle a grandi en Allemagne de l’Est et vit à présent en Norvège.

Le promeneur d’oiseauDe Philippe Muyl DrameAvec Li Baotian, Yang Xin YiZhigen retourne dans son village natal pour libérer son oiseau. Il fait le voyage avec sa petite fille Renxing.

Les zévadés de l’espaceDe Cal Brunker Film d’animationScorch Supernova est l’explorateur spatial le plus célèbre de la planète Baab. Il accepte une mission de sauvetage sur une planète dangereuse.

Sarah préfère la courseDe Chloé Robichaud DrameUne jeune athlète de semi-fond se voit offrir une place dans le meilleur club d’athlétisme de Montréal.

Au Nom du FilsDe Vincent Lanoo Comédie dramatiqueAvec Astrid Wettnall, Achille RidolfiElizabeth, mère aimante et dévouée, est une catholique pratiquante. Elle accueille dans son foyer le père Achille.

L’Armée du SalutDe Abdellah Taïa DrameAvec Saïd Mrini, Karim Aït MhandAbdellah vit dans un quartier populaire de Casablanca. Il tente de se construire dans une famille nombreuse.

14 mai GodzillaDe Gareth Edwards ActionAvec Ken Watanabe, Aaron Taylor JohnsonLe dinosaure Godzilla affronte des créatures qui menacent la planète.

Grace de MonacoDe Olivier Dahan BiopicAvec Nicole Kidman, Tim RothGrace Kelly épouse le Prince de Monaco en 1956. Elle décide alors de quitter sa vie d’actrice renommée.

Mise à l’EpreuveDe Tim Story ComédieAvec Ice Cube, Kevin HartUn jeune homme se retrouve mêlé à l’enquête d’un officier de police qui est son futur beau père.

KidonDe Emmanuel Naccache ComédieAvec Tomer Sisley, Kev AdamsLe 18 février 2010, la une des journaux présente les photos des agents du Mossad israélien en flagrant délit d’assassinat de Mahmoud Al Mahbouh...

Charlie CountrymanDe Fredrick Bond ActionAvec Shia LaBeouf, Evan Rachel WoodCharlie Countryman quitte les États-Unis suite au décès de sa mère et se rend à Bucarest, où il fait la rencontre de Gabi.

CristerosDe Dean Wright DrameAvec Andy Garcia, Oscar IsaakEn 1926, le président Callès, en fonction au Mexique, interdit toutes pratiques religieuses dans le pays.

Ligne d’EauDe Tomas Wasilewski drameAvec Mateusz Banasiuk, Katarzyna HermanKuba est un jeune sportif qui s’entraîne pour devenir champion de natation. Un jour, il rencontre Michal, un garçon de toute beauté.

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Barbecue le 30 avril

La voie de l’ennemi le 7 mai Grace de Monaco le 14 mai

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