diversions besançon novembre 2011

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Besançon EMPLOI / Le dispositif Créaffaire - L’ADIE VIE ETUDIANTE / La mobilité étudiante CULTURE / La Botte secrète au Théâtre musical - Héros ordinaires - Orchestre Besançon Montbéliard Franche-Comté - Festival Au Bonheur des Dames - TGV Génériq - Bob Brozman à La Rodia - Les Sorcières au Nouveau Théâtre - Du fond des gorges au TDB - Foire Gastronomique de Dijon + l’Agenda du mois p.4 + chroniques CD, Livres + Cahier spécial Benjamin Sabatier (pages 8 à 16) Culture, tourisme et actualité #38 novembre Mensuel gratuit d’informations 2011

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Journal culture tourisme et actualité

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Page 1: Diversions Besançon novembre 2011

Aire Urbaine

Besançon

EMPLOI / Le dispositif Créaffaire - L’ADIE VIE ETUDIANTE / La mobilité étudiante CULTURE / La Botte secrète au Théâtre musical - Héros ordinaires - Orchestre Besançon Montbéliard Franche-Comté - Festival Au Bonheur des Dames - TGV Génériq - Bob Brozman à La Rodia - Les Sorcières au Nouveau Théâtre - Du fond des gorges au TDB - Foire Gastronomique de Dijon + l’Agenda du mois p.4 + chroniques CD, Livres + Cahier spécial Benjamin Sabatier (pages 8 à 16)

Culture, tourisme et actualité

#38

novembre

Mensuel gratuit d’informations

2011

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AGENDA - 4

A LA UNE - 5Festival Lumières d’Afrique à Besançon

EMPLOI - 6Le dispositif CréaffaireL’ADIE

VIE ÉTUDIANTE - 7La mobilité étudiante

MUSIQUES - 8La Botte secrèteHéros ordinairesOrchestre Besançon Montbéliard Franche-ComtéFestival TGV Génériq

PAGE 9 - CAHIER 8 PAGES SUR L’EXPOSITION DE BENJAMIN SABATIER « A Bientôt j’espère »

Au Bonheur des DamesBob Brozman à La Rodia

THÉÂTRE - 18Les Sorcières au Nouveau ThéâtreDu fond des gorges au TDB

SALON - 20Foire gastronomique de Dijon

CHRONIQUES CD - 21

CHRONIQUES LIVRES - 22

SORTIES CINÉMA - 23

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Gilles Bloin, Aurélie Choley, Frédéric Dassonville, Dominique DemangeotManu Gilles, Bruno Kolanek, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Boban StanojevicMarc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : novembre 2011© Diversions 2011Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : lundi 28 novembre 2011

Carte blanche à Jose Shungu - La Rodia, Besançon, 17 décembre

Juste avant les vacances de fin d’an-née, Jose Shungu, artiste associé à La Rodia de Besançon, viendra présenter la restitution d’une résidence à la nou-velle salle des musiques actuelles.

Pendant un an, notre habitué des bons mots est allé trainer à la Rodia, dans ses deux salles de concert et sur sa belle terrasse, dans les loges, son centre de ressources... pour aller glaner ici et là des impressions de spectateurs, d’ar-tistes, et se faire sa propre opinion. De cette année de travail est né un spectacle totalement inédit d’une qua-rantaine de minutes. La création pré-sentée le 17 décembre se fera bien sûr en musique, Jose étant accompagné pour la circonstance par plusieurs mu-siciens - Zo, Yoggy One, Claudio et Au-rélien ses deux acolytes de La Cédille, mais aussi Greg à la batterie et le trio vocal Mystically.

Ce n’est pas tout. Jose proposera aux spectateurs une soirée aux allures

d’émission télévisée, entre la session musicale et le talk show. La soirée, présentée par l’équipe de Besancon.TV, conviera plusieurs artistes dans des styles très divers, qui viendront interpré-ter deux morceaux chacun avant de venir parler de leur travail, du regard qu’ils portent sur la scène locale, etc.Dans un habillage scénique spécia-lement concocté par Spot Light - qui s’occupent notamment des projections dans le hall de La Rodia -, José et plu-sieurs artistes se succéderont sur un pla-teau éphémère pendant les change-ments de scène. Artistes présents lors de la soirée : Jose Shungu et les musiciens sus-citésEl Cartel (salsa) - Blackwoods (rock folk)Bamboulibre (afro world) - Joyce (afro)Preacherz (hip hop) - Jah Soldiaz (reg-gae)

www.larodia.com

QuetignyRÉTROSPECTIVE

Soirée d’ouverture Tribu Festival

Montbéliard - MA Scène NationaleRÉTROSPECTIVE

Week-end d’ouverture

Orchestre Philharmonique de StrasbourgCONCERT DU 10 NOVEMBRE

Rencontre avec le choeur

La sélection du mois

SélestatRÉTROSPECTIVE

Sélest’Art 2011

Dijon - TDBCRÉATION

Du fond des gorges

A suivre sur artsenscene.tv et museesetgaleries.tv

#26

culturessortiessociété

Aire Urbaine

Besançon

© Jean-C

yril Daenekynd

t

Jose Shungu, artiste associé à La Rodia

novembre 2011

diversions-magazine.com

#38

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BAUME-LES-DAMESEglise Saint-Martin12 novembre à 20h30 : Choeur en harmonie100 choristes et 45 instrumentistes autour de Gounod

Centre intercommunal de rencontres18 novembre à 19h : Rencontre avec l’écrivain et cinéaste Philippe ClaudelDu 20 au 29 novembre : Festival Au Bonheur des Dames - voir article p.17 -

BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...

Les Bains DouchesDu 7 au 30 novembre : Exposition Jean-Charles Ouvrard - PhotographieVernissage le 10 novembre à 18h16 novembre à 18h : Concert Greenshape - Folk

Le Gymnase-Espace culturelDu 9 novembre au 11 décembre :Exposition « Dans les champs de l’obser-vation, le hasard ne favorise que les esprits préparés »

Micropolis5 novembre à 15h et 20h30 : Symphonie équestre – Spectacle10 novembre à 20h : Linda Lemay – Chanson française15 novembre à 15h et 20h30 : Le grand ballet de Cuba – Danse16 novembre à 20h : Jean Louis Aubert – Chanson 17 novembre à 14h30 et 20h15 : Age tendre et tête de bois, saison 6 – Chanson18 novembre à 20h30 : Hubert Félix Thiéfaine – Chanson française

Nouveau ThéâtreDu 7 au 19 novembre : Les Sorcières Du 29 novembre au 3 décembre : Enfants du siècle, un dyptique - Fantasio + On ne badine pas avec l’amour

La Rodia3 novembre : Selah Sue – Soul Reggae5 novembre : Skip The Use / Viva Brother – Punk Funk9 novembre : Bonaparte / BRC / DJ Orange Dub – Electro Punk10 novembre : The Aggrolites / 65 Mines Street / Mighty Tone Band – Dirty Reggae/Rock12 novembre : Bob Brozman – Blues17 novembre : Orchestre National de Barbes / Aomar - Musique du monde19 novembre : Lofofora / Shineski – Rock saturé23 novembre : Starliners – Pop Rock24 novembre : Dub Inc – Reggae26 novembre : La colonie de vacances – Post rock

Théâtre de l’EspaceDu 14 au 18 novembre : Petit cirque et les petits toros - Jeune publicDu 15 au 18 novembre : L’Idéal Club - Spectacle22 et 23 novembre : Archipelago – Théâtre29 et 30 novembre : Le parcours du combat-tant - Théâtre

Théâtre musical 8 novembre à 20h : La Botte secrète – Opéra bouffe9 novembre à 20h : Il Diluvio - Dialogo à 5 voix15 novembre à 20h : Alexandre Tharaud – Piano classiqueDu 15 au 18 novembre : L’Idéal Club – Théâtre/Cabaret25 novembre à 20h : Haydn Brahms – Musique classique29 novembre à 20h : Héros ordinaires - Danse

Expositions

Archives départementales du DoubsDu 7 novembre au 23 décembre : Dépoussiérées ! Les archives loin des clichés

Ecole Régionale des Beaux-Arts Jusqu’au 18 novembre : Des pavés dans la mare, Seconds Souffles (Grande galerie)Du 14 au 30 novembre : Impressions d’ar-tistes (Espace 24)

Galerie Jean GresetJusqu’au 12 novembre : Alain Dister - Beat Generation

Pavé dans la MareJusqu’au 18 novembre : Seconds souffles - Des pavés dans la mareDu 17 novembre 2011 au 14 janvier 2012 : Benjamin Sabatier « A bientôt j’espère »

FLAGEYFerme Courbet5 novembre à 15h : L’écrivain Florence Delaporte rencontre le public

JURA

DOLE

Auditorium K. Riepp6 novembre à 17h : Concert orgue et Nickel-harpa 15 novembre à 18h15 : Récital flûte et piano 29 novembre à 18h15 : Audition jeunes Ta-lents - Musique

La Commanderie3 et 4 novembre : Pff ff ff - Cirque22 novembre à 20h30 : RFM Party Live- Chanson26 novembre à 20h : My Trempl1 Made in Jura, saison 5 - Musique

Médiathèque Du 3 novembre au 3 décembre : Exposition Une saison au Portugal

Musée des Beaux-ArtsJusqu’au 29 janvier 2012 : Olivier Blanckart

Théâtre de Dole18 novembre à 20h30 : Rabin Abou Khalil Quintet – Jazz25 novembre à 20h : Concert de Ste Cécile- Musique classique29 novembre à 20h30 : J’aimerais pouvoir rire - Danse

POLIGNYMoulin de Brainans5 novembre à 21h : Datune / Cahrly Trio– Reggae / World10 novembre à 21h30 : Citrik Birthday #9 – Electro18 novembre à 21h : The Love me nots / The Cashing Machine Cie – Rock/Blues26 novembre à 21h30 : Electro Terre Happy - Electro

HAUTE-SAÔNE

PONTCEYMoulin de Pontcey5 novembre à 21h : Yules – Folk19 novembre à 21h : Ange - Rock français

VESOUL

Théâtre Edwige Feuillère3, 5 et 6 novembre : West Side Story – Comédie musicale8 novembre : Tempête, Irina Brook – Théâtre15 novembre à 20h30 : Le mardi à Monoprix – Théâtre18 novembre à 20h30 : Caliente Quatuor – Musique23 novembre à 18h30 : French Horn Quartet – Musique26 novembre à 20h30 : Saleté - Théâtre

Avec Radio Sud Besançon 101.8 Fmla radio de la diversité culturellewww.radiosud.net

Lofofora le 19 novembre à La Rodia

CAMPUS DE LA BOULOIE BESANÇON

Petit Théâtre de la Bouloie9 novembre à 20h30La Nuit des Monstres (Ciné Concert)Autour du cinéma d’horreurGratuit - 03 81 48 46 61

16 novembre à 20h30La vie au ranch (Cinéma)Gratuit 03 81 48 46 61

24 novembre à 20h30Le Cercle - Ligne d’improvisation universitaire (Théâtre)Tarifs 5€/6€/9€ Réservation conseillée 03 81 48 46 61

Jean-Louis Aubert à Micropolisle 16 novembre

I.R.T.S. de Franche-Comté

Du 3 au 24 novembreL’IRTS de Franche-Comté diffuse gratuitement dans le cadre du mois du film documentaire une sélection régionale de films à thèmes sociaux.Renseignements :www.moisdudoc.com

Alexandre Tharraud au Théâtre musical le 15 novembre

4Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône Emploi

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Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône5

Festival Lumières d’Afrique à BesançonLumières d’Afrique, festival des cinémas afri-cains à Besançon, tient sa 11ème édition. L’évènement est organisé par l’Association pour la Promotion des Arts et des Cultures d’Afrique (APACA) qui fête cette année ses quinze ans d’existence. Lumières d’Afrique marque la volonté de montrer qu’il existe en Afrique des espaces de création et de liberté. Entretien avec Gérard Marion, directeur du festival et président de l’APACA.

Le cinéma africain est véritablement le pou-mon du festival...La proposition est culture et cinéma. Elle s’est développée autour d’un festival des cinémas d’Afrique avec trois compétitions : longs-métrages de fiction, courts-métrages de fiction et documentaires. Autour de ce noyau il y a une exposition photo, il y a éga-lement ce qu’on appelle des docu-concerts, ainsi qu’un dispositif destiné au jeune public, Afri-Mômes.

La compétition des documentaires est une nouveauté cette année...Oui. Nous l’avons fait car au-delà du conten-tement procuré par l’écho de leur travail, les réalisateurs de documentaires étaient frus-trés. Ils n’avaient rien eu d’autre à y gagner. Il est clair cependant que pour l’instant à Besançon, les prix ne sont pas dotés. Il faut considérer que les films arrivent bouclés, et que les récompenses seraient distribuées à des projets inconnus. A cela nous préférons remettre des titres honorifiques, qui flattent les réalisateurs en compétition. D’ailleurs nous sommes relancés de partout sur les films pour lesquels nous ne nous sommes pas pro-noncés ! D’autant que le prix est, pour eux, un label de qualité et d’exigence. Le jury aura quinze documentaires à visionner.

Peut-on dire que le seul fait de montrer le vi-sage de l’Afrique, donne à tous les films des allures de documentaire ?Non, c’est justement ce contre quoi on se bat. Le cinéma d’Afrique n’est pas du ciné-ma où l’on montre de belles histoires dans les cases. C’est avant tout du cinéma d’auteurs et de création. C’est de la fiction avec des thèmes universels, qui peuvent rejoindre des enfants et des adultes d’ici ou de là-bas.

Cette année, Lumières d’Afrique porte sur l’actualité. Est-ce parce que cette dernière vous semble plus chargée depuis un an ?Non, mais il se trouve que sur le continent africain une chose n’a échappé à personne, ce sont les révolutions du Printemps arabe. C’était important pour nous d’en parler dans le festival. Là-dessus, plusieurs projets nous ont été proposés, nous en avons validé trois. Il y a un ensemble de courts-métrages intitulé 18 Jours, sur le soulèvement en Egypte. Cet en-semble est fait par des réalisateurs de renom. Ensuite il y a un documentaire qui s’appelle Tahrir, du nom de la place emblématique au centre du Caire, là où la révolution égyp-tienne s’est tenue. Et puis un documentaire appelé Plus jamais peur, réalisé en Tunisie par une jeune blogueuse. Par rapport aux images vues au moment de l’insurection tunisienne, ce dernier peut certes paraître dépassé. Il en demeure pourtant un focus intéressant, pour comprendre de l’intérieur ce qu’il a pu se dé-rouler. Sur Lumières d’Afrique, l’actualité est aussi le cinquantenaire du 17 octobre 1961. C’est la fameuse soirée pendant la Guerre d’Algérie où, à l’issue d’une manifestation pacifique, des centaines - voire des milliers, car on n’a pas les chiffres – d’Algériens ont été noyés à Paris.

Le dossier de presse parle d’un regard diffé-rent porté sur le Printemps arabe. Qu’est-ce que cela signifie ?Ce n’est pas un regard avec un commenta-teur en voix off. Les travaux sont établis par des tunisiens et des égyptiens. Il ne s’agit pas d’un regard posé de l’extérieur. Ce n’est pas de l’analyse de qui, pourquoi, comment. C’est dans l’action. Ces documentaires nous semblent intéressants en ce sens-là, ils sont au cœur des évènements.

Vous étendez Lumières d’Afrique pour la pre-mière fois au Musée des Beaux-Arts...Cela vient d’une initiative que nous avions dans les cartons depuis un certain temps. L’APACA et le festival ont le souci de mettre en valeur les facettes africaines de Besan-çon. Nous possédons notamment la statue du sculpteur dakarois Ousmane Sow, sur la place de la mairie. Le musée quant à lui pos-sède beaucoup de chefs-d’œuvre en lien avec l’Afrique. Nous leur avons donc pro-posé de mettre cela en avant. Et puis nous avons quelque chose d’assez exceptionnel avec le concert de Fayçal Salhi à 18h dans la

salle Courbet. Ce sera un moment magique où le musicien oriental sera entouré d’un vio-loncelliste et d’un saxophoniste.

L’édition 2011 s’inscrit dans l’année d’Outre-mers avec les îles : êtes-vous amenés à creu-ser l’histoire originelle de l’Afrique ?Il était judicieux que nous puissions tenter d’obtenir la labellisation de l’année des Outre-mers, parce qu’en effet, la plupart des habitants des Petites Antilles viennent d’abord du continent africain. Du reste c’est tout le travail d’Aimé Césaire avec « La né-gritude ». Faire le lien avec les Outre-mers est inhérent aux afro-racines. La tâche de l’APACA et des associations est justement de voir comment on peut faire du lien et de la connaissance, sur les racines qui sont là. Le focus passera par deux films : Rue Cases-Nègres (réalisé par Euzhan Palcy en 1983 et adapté d’un roman de Joseph Zobel) qui sera présenté en version restaurée. L’autre film étant 1802, une épopée guadelou-péenne, qui raconte comment Napoléon a opéré juste avant l’abolition de l’esclavage, lors de sa présence en Guadeloupe. Durant cette soirée des Outre-mers, un temps parti-culier sera consacré à la sensibilisation auprès des enfants. Tout ceci est préparé en col-laboration avec la consultante individuelle d’origine antillaise Marie-Christine Magloire. Elle vit à Besançon, mais elle est diplômée sur les racines et les danses créoles.

D’autres thématiques auraient-elles pu être traitées dans l’édition 2011 de Lumières d’Afrique ?On doit faire des choix, sinon deux années entières seraient nécessaires pour traiter toute la très large palette africaine. Là, nous avons fait une petite sélection de ce qui nous semblait être le plus proche du festival. L’idée a été aussi de prendre le moins com-préhensible, puisqu’on en a déjà tellement vu et entendu ! La force des images en direct fait que l’on perd un peu le sens et le fond. Nos documentaires, eux, ils en ont.

Cela permet-il aux gens originaires d’Afrique de discuter ?Pas forcément les originaires de là-bas, mais ceux qui ont vécu avec le continent africain. C’est pour eux l’occasion de se repositionner et d’avoir une lecture actualisée de ce qu’il s’y passe.

L’organisation veille-t-elle à une objectivité des films à caractère engagé, avant de se prononcer sur leur diffusion au festival ?Un comité de deux personnes valide les courts-métrages, quatre personnes pour les longs-métrages, et trois s’occupent des do-cumentaires. Les décisions prises sont toujours collégiales. Les documents de l’actualité ont été choisis en fonction de la manière de trai-ter un sujet, et selon la pertinence des lieux d’expression. Les films peuvent tout à fait être subjectifs, du moment qu’ils nous ont touchés et qu’ils collent au plus près de la réalité.

Il y a des positions évidentes à prendre concernant certains évènements en Afrique : le renversement de régimes délétères ou bien les victimes du 17 octobre 1961. Mais pour le festival, serait-ce plus compliqué d’accueillir des sujets plus discutables ?A Lumières d’Afrique nous sommes unique-ment des cinéphiles, des passeurs d’images et d’émotions qui veulent transmettre ce qu’ils ont ressenti. Nous ne sommes pas là pour analyser ou faire une critique subjec-tive. Nous sommes là pour proposer des su-jets, des façons de tourner et d’appréhender ce qui nous semble pertinent. Ceci pour une meilleure compréhension. Nous ne sommes pas suffisamment spécialistes pour nous per-mettre d’avoir des positions tranchées. Ni même de faire des analyses qui pour l’instant n’ont pas de suite, puisqu’en Tunisie un co-mité intermédiaire essaie de mettre en place des élections, idem en Egypte où de surcroît, on assiste à une montée de l’islamisme, et que Moubarak est en plein jugement.

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

Festival Lumières d’Afrique, Besançon, du 5 au 13 novembre 2011www.lumieresdafrique.com

Les courts-métrages regroupés dans 18 jours montrent la révolutionégyptienne éclairée par différents regards de cinéastes

‘‘ Il se trouve que sur le continent africain une chose n’a échappé à personne, ce sont les révolutions du Printemps arabe. C’était im-portant pour nous d’en parler dans le festival ’’Gérard Marion, directeur de Lumières d’Afrique

Page 6: Diversions Besançon novembre 2011

La Boutique de Gestion, qui aide les porteurs de projets à créer leur entreprise sur toute la Franche-Comté, organisait à Besançon en mai dernier une journée dédiée aux femmes créatrices d'entreprise.

Le dispositif Créaffaire a permis de faire émerger différents types de projets (projets collectifs à Belfort, Lons-le-Saunier pour les projets ruraux et Besançon pour les projets portés par les femmes). La création d'entre-prises par les femmes était un domaine qu'il était nécessaire d'approfondir, partant du constat que l'on ne trouve en France que 30 % de femmes qui créent leur propre emploi. Le 28 mai dernier, la Boutique de Gestion lan-çait donc avec le Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles, la première journée Créaffaire à TEMIS Innovation. L'an dernier, une action pour la création d'entreprise par des femmes avait été lan-cée sur la maison de quartier des Clairsoleils. Devant les bons retours et la motivation clai-rement affichée des femmes, la Boutique de Gestion a souhaité poursuivre sur cette voie. « Mon action en tant que chef de projet Ci-tésLab s'inscrit plutôt dans le cadre de la po-litique de la ville dans les quartiers », explique Hinda Mehri. « Sur Besançon, on a voulu ci-bler en priorité les femmes issues des quartiers politiques de la ville ».

Une journée pour avancerLa convention d'affaires du 28 mai s'est dé-roulée en deux temps. Le matin les porteuses de projets ont rencontré plusieurs types de structures, que ce soit les structures d'héber-gement, les conseils juridiques et sociaux ou

encore les financeurs - banques, ADIE... -. Sur le principe du speed dating, chaque femme a pu rencontrer plusieurs conseillers dans la matinée, tout étant centralisé sur un lieu et sur un temps donné. L'après-midi, une confé-rence a permis de clarifier les différences dans les prises de décision entre les hommes et les femmes qui créent leur entreprise.

Identifier les freins à la créationSi les difficultés peuvent être diverses, il semble qu'hommes et femmes ne soient pas égaux devant les problèmes rencontrés. Des freins spécifiques se présentent aux femmes. « Manque de confiance, peur de ne pas ar-

river à concilier vie de famille et vie profes-sionnelle, ces freins-là toutes les femmes se les mettent dans leur recherche d'emploi », explique Anne Pfeiffer, directrice du CIDFF Besançon.

La première étape a donc été de cibler ces créatrices potentielles, en collaboration étroite avec le CIDFF. Boutique de Gestion et CIDFF s'accordent à dire que la convention d'affaires du 28 mai n'était pas une fin en soi, mais plutôt le début d'un processus. « Suite à notre journée d’aujourd’hui, nous allons continuer à recevoir ces femmes pour leur permettre d’avancer et éventuellement

d’aboutir dans leur projet de création d’acti-vité », souligne Hinda Mehri. C’est bien l’entreprenariat d’opportunité, et non l’entreprenariat de nécessité qui est encouragé ici. Une manière d’inciter les por-teurs de projets à positiver leur création d’en-treprise. Car un créateur optimiste en vaut deux !

- Dominique Demangeot -

www.bgefc.org

L’ADIE, Association pour le Droit à l’Ini-tiative Economique, rend possible l’accès au micro-crédit pour les créateurs d’entreprise n’ayant pas accès aux prêts bancaires clas-siques. Un accompagnement avant et après la création de l’activité est également proposé.

Les personnes aidées par l’ADIE ont des profils très divers. Le premier Marché des Créateurs qui a eu lieu à Besançon le 11 juin dernier a permis de s’en rendre compte. Douze créa-teurs d'entreprise réflétaient la diversité de ces profils. Qu'ils oeuvent dans le domaine des métiers de bouche, de la création artisa-nale ou du commerce, les créateurs se trou-vent parmi toutes les tranches d'âge.

Plusieurs types d’accompagnementsBlessing Uzima était encore étudiante à la fac de lettre de Besançon il y a deux ans, titulaire d'un Master de sociologie. Elle a im-planté une boutique dans la rue d’Arènes à Besançon. « Le magasin s'appelle Karibu. J'y vends des produits africains ». Pour palier son manque d'expérience dans la vente, Blessing est allée voir l'ADIE qui l'a accompagnée et l'accompagne encore, lui apprenant notam-ment à gérer la clientèle et à communiquer.

L’esprit d’entreprise encouragéL'ADIE permet de repérer des activités parfois innovantes comme ce vendeur de boissons mobile que nous avions rencontré le 11 juin dernier. « Je reprends un ancien métier qui est la vente de boissons dans les rues, comme

les colporteurs au XIXème siècle », explique Pascal Bulliard. « Ca se passe bien, j'ai un accueil chaleureux ». Après un an de pré-paration, Le Colporteur a donc démarré offi-ciellement le 11 juin dernier, et compte bien développer son activité, proposant égale-ment des boissons froides, voire un support de communication sur son sac à dos qui contient les boissons. « Quand j'ai finalisé le concept, je me suis tourné vers l'ADIE. Ils sont assez réactifs », fait remarquer Pascal Bul-liard qui avait besoin d’un financement de départ. Moins de deux mois se sont écoulés entre le moment où Pascal a proposé son projet et celui où il a démarré son activité, le 11 juin dernier.

Association reconnue d’utilité publique, créée il y a une vingtaine d’années, l’ADIE permet à des personnes dans la précarité et

exclues du marché du travail, de créer leur activité. Parallèlement à la dimension éco-nomique, l’aspect social est également im-portant car créer une activité et pérenniser celle-ci aide à se réinsérer socialement après une période de précarité. Depuis 1989, l'ADIE a permis de créer plus de 95.500 emplois par-tout en France. Notons que l'ADIE peut aussi venir en aide aux entreprises déjà en place, et qui ont besoin de réaliser un investissement ponctuel pour développer leur activité.

« Le premier passage au niveau de l'ADIE se fait dans 90% des cas sur des aspects fi-nanciers, essayer de déterminer les besoins financiers de la personne, en terme d'inves-tissement et de trésorerie », explique Sébas-tien Morel, responsable accompagnement à l'ADIE Franche-Comté.

Accompagnement individuel, conseil pour développer le chiffre d'affaire et la clien-tèle, appui administratif sont également as-surés par l'ADIE qui travaille en relation avec d'autres structures d'accompagnement comme Développement 25 ou La Boutique de Gestion. Car la création d'entreprise s'ins-crit dans un parcours, avec des étapes pré-cises qu'il faut respecter. Le volet financier est bien sûr essentiel et mérite un traitement particulier, afin de favoriser l'accès à la créa-tion d'entreprise aux personnes en difficulté financière et/ou sociale.

- Dominique Demangeot -

L’ADIE est présente à Besançon au Centre Saint-Pierre, 28 rue de la Répu-blique - 03 800 800 566www.adie.org

‘‘ Manque de confiance, peur de ne pas arriver à concilier vie de famille et vie professionnelle, ces freins-là toutes les femmes se les mettent dans leur recherche d'emploi ’’Anne Pfeiffer, directrice du CIDFF

Association reconnue d’utilité publique, créée il y a une vingtaine d’années, l’ADIE permet à des personnes dans la précarité et exclues du marché du travail, de créer leur activité.

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Le dispositif Créaffaire

L’ADIE

6Diversions Besançon - Jura - Haute-Saône Emploi

Page 7: Diversions Besançon novembre 2011

Les 22 associations françaises du réseau d’échanges étudiants internationaux, Eras-mus Students Network (ESN), se réunissaient à Besançon du 22 au 24 octobre. Avec 375 associations en Europe, ESN accompagne le programme de mobilité étudiante Erasmus depuis plus de 20 ans. Le dispositif fêtera quant à lui ses 25 ans en 2012. Pour marquer ce quart de siècle d’existence, Erasmus a élu un représentant dans chacun de ses 33 pays membres. Pour la France, c’est à Besançon que réside l’ambassadeur, en la personne de Julien Pea.

En 1987, la commission Européenne lance un nouveau programme dans le cadre de la mobilité des étudiants entre les universités. C’est la naissance d’Erasmus. A la fin de la première année, des étudiants constatent un manque de moyens pour l’intégration. Les jeunes cherchent alors à développer un groupement associatif, afin de proposer un meilleur service d’accueil et d’accompa-gnement. En licence d’anglais à Besançon, Julien Pea part un an à Birmingham en 2003. « Ce n’est pas anodin de partir », confesse ce dernier. Erasmus est souvent une première occasion de tester d’autres pays avec l’éloi-gnement familial. Cependant pour Julien, le voyage en Angleterre n’est pas tout à fait nouveau, ayant déjà passé une partie de son année de première dans un lycée au Canada. Il a l’idée de créer une structure qui serait un outil d’accueil pour les étudiants étrangers venus à Besançon par le biais d’Erasmus. En 2004 il lance donc l’Associa-tion des Etudiants Internationaux de Besan-çon. L’AEIB entre dans le réseau ESN, mais

plus encore, Julien Pea en fait un élément prépondérant du réseau en la rebaptisant ESN-Besançon. Cette entité trouve son apo-gée en 2008, s’offrant le luxe d’avoir su redy-namiser l’ensemble du réseau. Un contexte qui explique le cru comtois de nombreux cadres de la fédération française.

En juin, Julien Pea a été nommé ambassa-deur français de la Commission Européenne pour les 25 ans d’Erasmus. Il avait répondu à un appel à candidatures auprès d’anciens utilisateurs, de préférence ayant eu un par-cours particulier. Ce titre lui donne une place de « grand témoin » de cette année spéciale à venir, pour qui Erasmus a été un tremplin.

La direction d’ESN-France est aujourd’hui installée à Besançon, avec son président na-tional Florian Chapey. Le groupement d’as-sociations, présent sur toute la dynamique internationale des étudiants, s’occupe des séjours des jeunes. Mais il n’intervient pas sur son obtention, ni sur celle d’un stage. Il gère tout ce qui n’est pas en relation directe avec la pédagogie des études, car ceci est le rôle d’Erasmus. Il s’agit d’aider l’étudiant à s’inté-grer dans son pays d’accueil, l’aiguiller dans ses mouvements, sur des lieux qu’il n’aurait pas pu fréquenter sans cette impulsion asso-ciative. Florian Chapey indique qu’ESN peut par exemple instaurer un système de parrai-nage. C’est-à-dire faire établir le contact

avec un étudiant local, qui va montrer le fonctionnement sur place. Notamment à quoi sert tel bâtiment et ce qui s’y passe. Il y a aussi les rencontres interculturelles autour des langues.

Pour le 25ème anniversaire d’Erasmus, ESN-France prépare un projet en deux volets : la publication d’un livret sur l’évolution d’Eras-mus, mettant en avant l’action associative de terrain et de solidarité pour les étudiants. Le second volet du projet est la promotion du livret. Une sorte de caravane, véhicule aménagé en minibus qui sillonnera la France avec à son bord des représentants des villes universitaires et des associations du réseau ESN. L’objectif est de susciter une « vraie » rencontre sur le terrain, ainsi qu’un maillage territorial entre les partenaires associatifs.

- Frédéric Dassonville -

www.esn.org

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La mobilité étudiante

Le groupement d’associations d’ESN s’occupe des séjours des jeunes étudiants. Mais il n’inter-vient pas sur son obtention, ni sur celle d’un stage. Il gère tout ce qui n’est pas en relation directe avec la pédagogie des études, car ceci est le rôle d’Erasmus.

7 Diversions Vie étudiante Besançon - Jura - Haute-Saône

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Musiques 8

La Botte secrète au Théâtre musicalLes Brigands reviennent au Théâtre musical nous présenter un opéra bouffe composé par Claude Terrasse, sur un livret de Franc-No-hain.

Christophe Grapperon, dont on avait déjà pu apprécier les talents au Théâtre musical avec Au temps des Croisades et Les Brigands notamment, est une fois encore à la direc-tion musicale de cette partition reconnue par beaucoup comme étant d’une richesse étonnante. Au XXème siècle, Terrasse est considéré comme l’un des héritiers d’Offenbach. Il par-tage avec ce dernier le goût des intrigues abracadabrantes non dénuées d’humour et émaillées de rebondissements. Avec des librettistes de talents tels Franc-Nohain, il a composé des œuvres populaires mais pour-tant exigeantes, appréciées de Satie et De-bussy. Il suffit d’écouter les prouesses vocales de l’imposant Christophe Crappez pour s’en convaincre. Claude Terrasse, dans la droite lignée d’Offenbach là encore, n’hésitait pas non plus à égratigner ses contemporains, fustigeant notamment le pouvoir en place. Au début du XXème siècle, il se lie d’amitié à Montmartre avec Alfred Jarry, Alphonse Allay et Franc-Nohain, cultivant cette verve pince sans rire dont il ne se départira jamais. Il remettra l’opérette au goût du jour en dé-tournant les grands thèmes historiques ou mythologiques,

L’intrigueUn soir de 14 juillet, un égoutier décide de célébrer la Fête nationale en envoyant un bon coup de pied dans le derrière d’un aris-

tocrate. Il en profite également pour se com-porter de manière pour le moins cavalière avec l’affriolante princesse. M. Edmond, chausseur, chez qui a eu lieu l’outrage, a vu toute la scène...

Notons que l’on nous annonce également quelques surprises à l’occasion de la célé-bration des dix ans de la compagnie des Bri-gands. Ouvrez donc les oreilles… mais aussi les yeux.

- Paul Sobrin -

La Botte secrète, Théâtre musical, Be-sançon, 8 novembrewww.letheatre-besancon.fr

Sylvain Groud est l’un des artistes associés de la nouvelle Scène nationale du Pays de Montbéliard. En novembre il viendra pré-senter au Théâtre musical Héros ordinaires, spectacle hybride pour quatre chanteurs ly-riques et quatre danseurs.

Héros ordinaires est d’abord une histoire de cohabitation. Rien de politique là-de-dans. Quoique… Il s’agit ici d’occuper chacun une partie d’un territoire commun : la scène, mais ce pourrait être un apparte-ment, une ville, un pays, une famille…Comme dans tout système social, l’orga-nisation est de mise, avec ses règles, ses interdits, ses conventions. Pourtant les rela-tions entre les individus, qui se rencontrent forcément, risquent bien de mettre à mal ce système.

Sylvain Groud et le compositeur Vincent Manac’h font donc se côtoyer deux disci-plines, deux écritures qui interagissent, s’in-terrogent – se défient ? – et se répondent. Deux formes qui finissent, par le jeu de l’at-traction universelle, par se modifier l’un et l’autre. « Le choix de Sylvain de poser la voix comme reflet de la danse est, dans mon imaginaire de compositeur, extrêmement significatif » explique Vincent Manac’h.

Une ambiance sonore urbaine se mêle à un univers musical extrêmement divers, de la musique baroque aux sonorités d’au-jourd’hui. Qu’elles soient jouées en direct ou enregistrées, les musiques participent de ce grand ballet de la vie ordinaire, cette symphonie du quotidien.

Notons que Sylvain Groud proposera un atelier danse aux spectateurs d’Héros ordi-naires avant le spectacle à 18h au foyer de la danse du Kursaal. Inscriptions auprès de Marie Gillard au 03 81 87 81 98 - [email protected]

- Dominique Demangeot -

Héros ordinaires, Théâtre musical, Besançon, 29 novembrewww.letheatre-besancon.fr

Sylvain Groud

Héros ordinaires

Le chef de l’Orchestre de Besançon Montbé-liard Franche-Comté a présenté récemment un premier bilan de l’activité de la forma-tion depuis son arrivée la saison dernière. En compagnie du maire de Besançon Jean-Louis Fousseret et de son adjoint en charge de la culture Yves-Michel Dahoui, Jean-François Verdier s’est également attaché à présenter les grandes lignes de cette nouvelle saison.

Le maire de Besançon s’est d’abord félicité de la collaboration avec le Pays de Montbé-liard depuis l’année dernière, ouvrant l’or-chestre à des musiciens venus d’un autre endroit de la Franche-Comté, et lui offrant la possibilité de mener ses actions de médiation au-delà de la capitale comtoise.

Un orchestre à l’échelle du territoireL’inscription de l’orchestre sur une zone géo-graphique déterminée est une notion clé pour une formation qui a vocation, au-delà des concerts, à aller rencontrer un public qu’il souhaite élargir. « Pays de Montbéliard Agglomération a la même volonté que la nôtre d’avoir une dynamique territoriale. On est dans une logique de synergie qu’il n’y a pas toujours eu à Besançon » ajoute Yves-Mi-chel Dahoui. L’objectif est bien sûr d’intégrer ultérieurement des musiciens venus d’autres zones : Belfort, Dole, etc. Jean-François Verdier souhaite quant à lui poursuivre son action, en citant un bilan po-sitif. « Les derniers concerts qu’on a faits à Besançon étaient tous pleins », souligne le directeur artistique de l’orchestre.

Les prochains concertsLa nouvelle plaquette de l’OBMFC vient de sortir, détaillant les dates de concerts sur les agglomérations de Besançon et Montbé-liard. En matière de temps forts, signalons le

traditionnel Orchestres en fête ! qui comme son nom l’indique donne rendez-vous au grand public en novembre, pour des ren-contres autour de l’orchestre : concerts bien sûr mais aussi ateliers, discussions avec le chef et les musiciens pour en apprendre plus sur la vie d’une telle formation. A Besançon on pourra notamment s’initier au maniement de la baguette le 20 novembre de 14h à 17h au Théâtre musical. On pourra aussi re-prendre en choeur quelques lignes d’une cantate dans « Comme Bach », qui fait suite aux fameux « Passe ton Bach d’abord » de l’an dernier, le 26 novembre à 18h au Temple du Saint-Esprit à Besançon - rue Goudimel -. Les plus jeunes ne sont pas oubliés avec un

concert qui leur sera spécialement dédié les 19 et 20 novembre, respectivement aux mé-diathèques de Saint-Vit et Ornans.

Autre grand rendez-vous, une soirée à l’opéra le jeudi 5 janvier à Micropolis Besançon avec la venue de deux solistes internationales - Ka-rine Deshayes et Aline Kutan - qui se joindront à l’orchestre, accompagnées par le choeur régional de Franche-Comté dirigé par Bri-gitte Rose. Au programme Mozart, Massenet, Puccini... A ce sujet Jean-Louis Fousseret a tenu à préciser qu’il avait demandé à Micro-polis qui accueillera le concert, que le maxi-mum de compétence en matière de son soit mobilisé ce soir-là.

Ouvrir l’orchestre à un large public« L’opéra n’est pas élitiste. L’opéra est grand public et peut intéresser beaucoup de monde », a coutume de dire le chef de l’OBMFC qui compte le prouver encore cette année. « Tous les gens qui aiment les histoires peuvent être intéressés par l’opé-ra, qu’ils soient petits, qu’ils soient grands, qu’ils connaissent la musique ou qu’ils ne la connaissent pas ».

Afin de faire découvrir l’orchestre au plus grand nombre, et notamment auprès du jeune public, Jean-François Verdier a com-mencé à mettre en place des actions de la maternelle au lycée : concerts scolaires, ate-liers découvertes, parcours culturels et géné-rales ouvertes... L’avenir est en marche !

- Dominique Demangeot -

Orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté, direction Jean-François Verdier - Programmation complète : www.obmfc.frRenseignements : 03 81 87 84 44

Orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté

Jean-François Verdier en compagnie de Jean-Louis Fousseret et Yves-Michel Dahoui. Ils ont présenté le bilan d’une année d’activité de l’orchestre

Diversions vous ouvre les portes de l’Orchestre de Besançon Montbé-liard Franche-Comté. Nos camé-ras iront rencontrer en répétitions, durant les ateliers et autres acti-vités, Jean-François Verdier et les musiciens de l’orchestre. A suivre sur www.artsenscene.tv

NOTEZ-LE !

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17 novembre 2011 14 janvier 2012

À en croire la rumeur éclairée, il est entendu que l’art ne s’engage plus. Aveugle et sourd aux sollicitations du monde, l’artiste contempo-rain ne tiendrait son ultime légitimité que d’une attention aux pures questions de forme et son maintien dans le cénacle des problèmes esthé-tiques serait le garant indiscutable de sa liberté de création.Or, confondre l’abandon des banderoles et des mots d’ordre avec cet autisme supposé semble, une fois encore, donner raison à la cé-lèbre sentence de Jean Jacques Rousseau : « il est raisonnable de penser qu’une chose a été inventée par ceux à qui elle est utile plutôt que par ceux à qui elle fait du tort »...S’il n’est plus, à proprement parlé, militant, l’ar-tiste contemporain n’en n’est pas moins « au monde » et nombreux sont ceux qui n’imagi-nent pas créer sans prendre en compte les ten-sions sociales, économiques, ou politiques.Certes, Thomas Hirschhorn par exemple, n’est pas un artiste assignable à une cause définie unique, mais qui oserait prétendre que son refus d’un art intimidant ou son esthétique modeste de carton et de toile de tente est totalement in-conscient des résonances qu’il entretient avec des univers de rues plus propres au quotidien des sdf qu’à ceux des critiques d’art ?De même Kendell Geers, sans reprendre le flambeau des luttes ouvrières, se situe claire-ment dans une perspective politique quand il forme un crucifix avec deux matraques poli-cières ou quand il évoque par ses murs en ra-soir le syndrome hystérique de protection qui mène à l’enfermement concentrationnaire de pavillons au sein des tristes et dérisoires « Gated Communities » qui s’étendent de par le monde.Les exemples abondent d’un art situé sinon en-gagé ou engagé au sens où l’on engage un débat où l’on n’est moins dans l’invocation de mots d’ordre ou de réponse définitive et dog-matique que dans l’insistance à ne pas vouloir évacuer les questions.L’art conceptuel trouvant là d’ailleurs, dans cette coïncidence authentique avec l’entre-prise philosophique de questionnement, sa plus grande pertinence.Benjamin Sabatier est un artiste de cette trempe là. Il bâtit tranquillement une œuvre at-tentive aux bruits du monde, aux questions du travail et des conditions sociales, comme aux convulsions de notre société du profit et de la surveillance réunis.Mais si son travail de Kit artistique s’inspirait libre-ment du monde de l’entreprise et de la trans-formation du spectateur en travailleur, refusant par là, la mystique du geste unique et inimi-table du créateur, l’exposition « À Bientôt J‘es-père » présentée au Pavé Dans La Mare pose l’excellente question de la mémoire des luttes du passé, et s’interroge plastiquement sur leur actualité.Qu’est ce que la Rhodiacéta aujourd’hui pour un jeune créateur qui n’a pas l’âge d’avoir

éprouvé les piquets de grève bisontins et l’âpre-té de combats que le temps, lentement, em-bellit en les adoucissant sans mesure, quand il ne les a pas définitivement rangés au magasin des accessoires ?Or le titre même de son entreprise en reprenant la dernière phrase du film de Chris Marker : « À bientôt j’espère », dit assez son ambition : chiche !Que nous reste-t-il de ce passé : quelques gra-vas d’une usine abandonnée, une évidence du recours aux tracts, un souvenir « imprimé » (c’est le mot juste si l’on songe à son grand ori-flamme), sur un tissu synthétique oublié ?Sans doute un peu tout cela mais aussi et sur-tout le goût d’être ensemble, de partager, d’échanger autour de cet héritage dont on ne peut pas dire sans légèreté qu’il ne serait plus qu’un chapitre historique.Tant que de jeunes artistes auront l’ambition de s’inspirer de ces actes tant que nous viendrons nombreux nous interroger sur leur portée rien ne sera perdu. En somme Benjamin Sabatier fait œuvre monumentale au sens où l’origine du monument n’a rien de « monumental » jus-tement au sens usuel d’aujourd’hui désignant quelque pâté en pierre ou en bronze mais re-pose avant tout sur la ferme conviction qu’une réalisation plastique aussi modeste soit elle, peut, en elle, comme cristalliser un passé dont elle assure la pérennité par le débat qu’elle sus-cite sur sa nature.Pari gagné pour le créateur puisqu’en effet film, débat, table ronde, seront organisés dans le sillage de cette proposition qui ne donne pas des leçons mais nous assure de la permanence de la prégnance contemporaine de ces an-ciens combats.De cette réflexion plastique sur ces moments de convulsion historique Benjamin Sabatier nous entraine en effet à revisiter et par là revivifier les questions que soulevèrent en leur temps de telles luttes, notamment en interpellant les ar-tistes et les intellectuels qui se sentirent souvent en demeure de se situer par rapport à elles.En somme ce créateur généreux nous comble puisque de cette page d’histoire il nous fait un « présent ».A moins qu’il n’y ait encore plus dans son ambi-tion titrée et qu’il nous incite aussi à imaginer un futur par espérance interposée : que viennent les temps où l’on ne subit plus ?En ce sens il n’est peut être pas si anodin de vous inviter à répondre à notre invitation de vous rendre à une exposition intitulée : « À bien-tôt j’espère... »Parole d’artiste certes, qui est toujours inquiet de voir venir le public le jour du vernissage mais aussi de révolutionnaire qui donne rendez vous à l’Histoire.Alors j’ose :« À bientôt j’espère ».....

Laurent Devèze

If we believe the rumours, art is no longer po-litically or socially engaged. It seems that the contemporary artist, blind and deaf to the de-mands of the world, derives his only legitimacy from the attention he affords to pure questions of form. Similarly, the only indisputable guaran-tee of his artistic freedom lies in his enclosure within the inner circle of aesthetic problems.However, we shouldn’t confuse the artist’s abandonment of banners and slogans with this supposed autism. To do so would be to justify Jean Jacques Rousseau’s famous phrase: “it is more reasonable to suppose a thing to have been invented by those to whom it would be of service, than by those whom it must have harmed”.If they are no longer, strictly speaking, activists, contemporary artists are no less “of the world” and many of them can’t imagine making work without taking into account social, economic or political issues.Of course, Thomas Hirschhorn, for example, is not an artist whose name can be linked to any specific and unique cause, but who would dare claim that in his refusal to practise an intimidat-ing art or in his use of modest materials such as cardboard and canvas that the artist is com-pletely unaware of the resonances his work has – not with the world of art critics, but rather with the world of the homeless and the down-and-outs?In a similar way, Kendell Geers, without taking up the torch of workers’ struggles, is clearly op-erating from a political perspective when he makes a crucifix with two police batons or when he evokes, with his razor walls, the hysterical securitisation syndrome that leads to the con-centrationary universe of the sad and pathetic “gated communities” that proliferate around the world. There are many examples of situat-ed, if not engaged art: an art that is engaged because it prompts a debate not grounded in slogans or definitive and dogmatic answers, but one which, on the contrary, seeks not to close down questions.In fact, it is in the genuine coincidence between the philosophical enterprise and conceptual art that the latter finds its greatest relevance. Ben-jamin Sabatier makes work of this kind. He quiet-ly builds a work that is attentive to the sounds of the world, to the question of working and social conditions and to the convulsions of a society structured by profit and surveillance combined.But if his “kits” were freely inspired by the world of business and transformed the spectator into a worker, thereby refusing the myth of the unique and inimitable gesture of the creator, the exhi-bition at Le Pavé dans la Mare, “See you soon, I hope”, poses an excellent question regarding the memory of past struggles and, through art, interrogates their relevance today.What does La Rhodia mean for a young prac-titioner today, who is not old enough to have experienced the picketing and bitter demon-

strations that took place in Besançon and which time has slowly embellished by softening them immeasurably, if not commoditising them as fashionable accessories?Yet the very title of Sabatier’s work, as it reprises the last sentence of Chris Marker’s film, “Hope to see you again soon,” clearly articulates his ambition: “Go on! I dare you!” What remains of this past? Some rubble from an abandoned factory, a reminder of the exten-sive use of flyers and leaflets, a memory printed (this is the exactly the right word, if we think of his great banner) on a forgotten synthetic fabric? It’s probably a little of all of this, but also – and primarily – the desire to be together, to share and to talk about this heritage which, if we’re being serious, cannot simply be consigned to the dusty annals of history.As long as young artists have the ambition to be inspired by such acts, and as long as there are many who continue to question their sig-nificance and impact, nothing will be lost. Ben-jamin Sabatier’s work is monumental – not in the sense that we have come to understand this word today (‘monumental’ tends to desig-nate a monolithic block of stone or bronze), but rather in the sense that it pertains to a work that is able to crystallise the past and, by inspiring a debate regarding its very nature, ensures its continued existence.It’s a gamble that’s paid off for the artist, since the work will be accompanied by a film screen-ing, debate and roundtable, none of which is didactic but assures, rather, the sustained con-temporary salience of these former struggles. Through his artistic reflection on these convul-sive moments of history, Benjamin Sabatier leads us to revisit and thereby revive the issues raised by such struggles in their own time, nota-bly by challenging artists and intellectuals who often felt obliged to declare their positions in their regard. In short, this generous artist fulfils us by making a ‘present’ of this page of history.Unless, perhaps, there is even more in his ambi-tion and he is challenging us to imagine a future with hope? A time when we no longer submit and suffer? In this sense, it is perhaps not so in-significant to invite you to respond to our invi-tation to come to an exhibition entitled: “See you soon, I hope...” Of course, these might, on the one hand, be the words of an artist who is always worried about the public turning up on the day the exhibition opens, but then again, on the other, the words of a revolutionary who has set a date with History.

So I’ll take up the gauntlet:“See you soon, I hope”…

Laurent Devèze

Benjamin Sabatier ou l’art des mots dits. Benjamin Sabatier or the art of spoken words.

Benjamin Sabatier EXPOSITION Centre d’art contemporain Le Pavé Dans La Mare, Besançon

À bientôtj’ espère

Supplément du journal Diversions, mensuel gratuit d’information.

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Le festival d’hiver situé sur l’axe Rhin-Rhône, de Dijon à Mulhouse - et même au-delà puisque TGV Génériq s’étend à présent jusqu’en Suisse – reprend ses droits du 1er au 11 décembre 2011. La toute nouvelle Rodia accueillera notamment les concerts de Stro-mae et Orelsan.

TGV Génériq joue toujours des contrastes, réunissant sur une même affiche la pop buc-colique de Yael Naïm - à voir notamment dans le magnifique cadre de l’abbaye de Baume-les-Dames le 10 décembre - et des propositions plus confidentielles dans des lieux atypiques comme le rock de Michel Cloup à la FJT des Oiseaux à Besançon.

La scène canadienneDans la programmation, notons par exemple un focus sur la jeune scène canadienne. TGV Génériq présentera ainsi Duchess Says aux Passagers du Zinc, représentants d’un electro rock pour le moins alternatif, un moog rock tissé de riffs punk. Citons encore The Pack AD au Carpe Diem, duo rock garage.

StromaeLe prince de l’électro, révélé récemment grâce à son tube entêtant Alors on danse, viendra à La Rodia le 1er décembre pour une grande soirée. Il ouvre son premier opus Cheese par le morceau Bienvenu chez moi, sorte de manifeste où il expose sa couleur musicale et sa personnalité, artiste contrasté « à la fois brut, à la fois pur, [...] à la fois jazz, à la fois rock ou électro ». Le jeune auteur com-positeur nous vient de Belgique et concocte un mix entre électro - pour la musique -, hip hop - pour le phrasé - et chanson française - pour la recherche dans l’écriture des textes -.

Notons qu’en prélude de son concert du 1er décembre, Stromae proposera un court spectacle pour les enfants à 17h45. Il expli-quera de manière ludique comment on fait un tube à nos chères têtes blondes...

OrelsanCréation toujours avec le rappeur Orelsan qui préparera son retour sur scène à La Ro-dia le 2 décembre. L’occasion pour l’ar-tiste de mettre les dernières touches à sa nouvelle tournée après une première salve de concerts débutés en 2009. Son second album Le chant des sirènes est sorti en sep-tembre. L’occasion de vérifier si les « chro-niques d’un névrotique » comme il le disait sur son premier album ont évolué. A entendre Le chant des sirènes, l’artiste a fait du chemin, mentionnant en début d’opus la polémique montée en 2009 autour de son morceau Sale pute - qui ne figurait pas sur le premier album -. Sa plume en tous cas demeure acide – Sui-cide social -.

- Seb Marais, Dominique Demangeot -

www.generiq-festival.comwww.larodia.com

La ville de Baume-les-Dames a choisi de faire découvrir la création au féminin. Poésie, mu-sique, spectacles de théâtre et même un hom-mage à Dalida seront au programme de cette nouvelle édition d’Au Bonheur des Dames.

Le 20 novembre, le festival débutera avec Déborah Heissler. Cette jeune femme d’ori-gine alsacienne a suivi une formation litté-raire et musicale. En 2011, elle reçoit une bourse d’auteur délivrée par le Centre Ré-gional du Livre de Franche-Comté qui lui permet de réaliser une résidence d’écrivain à Baume-les-Dames. A cette occasion, elle donnera une lecture de son dernier ouvrage Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe. Elle sera accompagnée de la vio-loniste Elsa Grether.

Femmes de ferme sera programmé le 25 no-vembre. Il s’agit d’une pièce de théâtre qui retrace la vie des femmes franc-comtoises qui résident dans les fermes. Ce spectacle provient d’une enquête sociologique et est proposé par la compagnie Paradoxe(s).

Au Bonheur des Dames présentera le 26 novembre La Belle-Mère. Ce spectacle hu-moristique, mis en scène par Isabelle Parsy, dépeint une belle-mère acariâtre et posses-sive qui souhaite récupérer son fils par tous les moyens.

Dimanche 27 novembre sera consacré à une forte personnalité de la chanson fran-çaise des années 60 et 70 : Dalida. Isabelle Zammit réinterprétera les plus grands tubes de la chanteuse.

Made In Mesdames clôturera le festival le 29 novembre. Le destin de plusieurs femmes est retracé dans cette pièce de théâtre. Des femmes aux existences variées, aux destins opposés. Le texte et la mise en scène sont signés Sébastien Barberon de la compagnie Teraluna.

- Caroline Vo Minh -

Festival Au Bonheur des Dames, Baume-les-Dames, du 20 au 29 no-vembre - www.baume-les-dames.org

Festival Au Bonheur des Dames Bob Brozman à La RodiaLe 12 novembre, la salle des musiques ac-tuelles de Besançon reçoit un drôle de mu-sicien en la personne de Bob Brozman. Ce guitariste émérite - virtuose de ce que l’on appelle communément le dobro, guitare au corps de métal qui lui donne ses sonorités ca-ractéristiques – n’est pas seulement musicien. C’est aussi un historien du blues qui propo-sera l’après-midi, de 16 à 18 heures, une mas-terclasse sur le dobro.

Bluesman, jazzman, folkman… On peut dire que Brozman connait les musiques tradition-nelles américaines sur le bout du médiator. Mais son art s’étend bien au-delà puisque l’artiste intègre aussi dans ses concerts et ses enregistrements des influences aussi variées que le calypso, le hip hop, la musique tzi-gane… En bref, aucune frontière ne semble l’arrêter dans sa quête musicale. Loin de se satisfaire des traditionnelles douze mesures du blues, il intègre dans ses accords des gammes indiennes, japonaises, africaines qui forment au final une musique qui lui est propre. Le musicien ne cesse d’essayer d’étendre sa palette musicale.A 13 ans, Bob Brozman contracte le virus de la six cordes en croisant la route des guitares National – guitare acoustique dont le son des cordes se voit amplifié par un cône métal-lique -. Aujourd’hui il a enregistré plus de 30 albums...

S’il sillonne bien sûr les scènes du monde en-tier, enrichissant au fil du temps une impres-sionnante collection d’instruments, Bob Broz-man possède également un autre don : celui de transmettre sa passion de la musique au grand public. Ayant étudié la musique et

l’ethnomusicologie à l’université, le guitariste mène régulièrement conférences et master-classes dans le monde entier pour partager son amour de la musique. Il n’est d’ailleurs pas rare que Bob Brozman glisse, entre deux morceaux, anecdotes ou faits plus savants en matière de musique. Il a notamment contribué à des recherches importantes sur la musique hawaïenne entre 1915 et 1935.

- Dominique Demangeot -

Bob Brozman, La Rodia, Besançon, 12 novembre à 20h30Masterclasse Dobro de 16h à 18h – www.larodia.com

Festival TGV Génériq

Femmes de ferme le 25 novembre

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Théâtres 18

Les Sorcières au Nouveau ThéâtreSylvain Maurice donnera à nouveau en no-vembre à Besançon son adaptation des Sor-cières de Roald Dahl. Pour la première fois le metteur en scène convoquait sur scène des marionnettes en leur donnant le premier rôle. Les Sorcières, comme leur nom l’indique, est un conte fantastique, où la frontière avec la réalité n’est cependant jamais très loin. Nous avons rencontré Sylvain Maurice, directeur du Centre dramatique national de Besançon, qui nous parle des motivations qui l’ont ame-né vers cette histoire.

Un jeune garçon se retrouve orphelin. Re-cueilli par sa grand-mère, il porte le deuil de ses parents et la grand-mère va alors lui raconter des histoires pour le distraire. Selon elle, les sorcières existent bel et bien, nous côtoient chaque jour. Ce sont des personnes ordinaires même si quelques indices nous permettent de les reconnaitre...

L’histoire de Roald Dahl joue sur cette fron-tière poreuse entre rêve et réalité...On se sait pas si cette histoire que raconte la grand-mère est juste un moyen de faire oublier sa peine au petit garçon ou si c’est un fait avéré. Mais comme souvent dans ces contes, l’enfant va évidemment rencontrer la plus terrible et cruelle de toutes les sorcières. Il se verra lui-même transformé en souris mais déjouera un complot mondial des sorcières contre tous les enfants !

Les Sorcières mêle des registres différents. Oui c’est une histoire qui à la fois, possède sa part de cruauté, mais qui est aussi très drôle. La seconde partie est presque comme un film d’action.

On n’est pas dans un conte gentillet...Non, mais on n’est pas non plus dans quelque chose de glauque. Roald Dahl fait partie de cette tradition anglaise qui manie l’humour en même temps que la noirceur. Si on est complaisant avec l’émotion, les enfants ne marchent pas.

Ce travail avec des acteurs manipulateurs était nouveau pour vous.En tant que tel oui. J’ai toujours été intéressé par la marionnette, j’avais déjà utilisé des marionnettes mais plutôt comme supplétif au théâtre, tandis que là il s’agit vraiment d’un spectacle de marionnettes contemporaines. J’insiste sur le terme contemporain dans le

sens où ce n’est pas Guignol, des marion-nettes un peu désuètes... Le jeu avec les échelles, les formes, le phrasé est important. C’est du théâtre noir, c’est-à-dire qu’on ne voit pas les manipulateurs.

Comme souvent dans vos spectacles, il y a de la musique, de la magie également...Oui en plus c’est assez naturel dans un spec-tacle pour les enfants. Dans un congrès de sorcières, la Suprême Sorcière chante des chansons tout à fait méchantes et drôles ! Un musicien en live vient ponctuer les différents moments de l’action. On a aussi un numéro de casserolles dans une cuisine selon une technique de Muppet comme dans le Mup-pett Show.

Même si Roald Dahl a d’abord écrit pour les enfants, les parents peuvent y trouver leur compte...Oui c’est une oeuvre qui est suffisamment riche pour pouvoir parler aux enfants mais aussi pour apporter aux parents plaisir et ré-flexion, plaisir parce qu’on essaie de raconter une histoire intéressante et drôle, mais aussi réflexion parce que je pense que les ques-tions qui sont posées trouvent un écho un peu différent, a fortiori quand on est soi-même parent. Roald Dahl pose la question de sa propre finitude, ce qu’on transmet ou qu’on ne transmet pas à ses propres enfants, et puis aussi une autre dimension que je trouve tou-jours formidable dans des spectacles qui ne sont pas destinés qu’au jeune public, c’est qu’on retrouve la part d’enfance qu’il y a en nous. Faire de l’art c’est en permanence dialoguer avec ses propres souvenirs, avec sa propre enfance, et être spectateur c’est un peu cela aussi. C’est cette manière créa-tive de ne pas être complètement dans le présent, et de s’affranchir du passé, par la création au présent... de ce qu’on peut se souvenir du passé !

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

Les sorcières, Nouveau Théâtre de Besan-çon, du 7 au 19 novembrewww.nouveautheatre.fr

‘‘ Roald Dahl fait partie de cette tradition anglaise qui manie l’humour en même temps que la noirceur. Si on est complaisant avec l’émotion, les enfants ne marchent pas ’’ Sylvain Maurice

© Elisabeth C

arrechio

© Elisabeth C

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Théâtres 19

Du fond des gorges au Théâtre Dijon BourgogneDu Fond des gorges est, de l’aveu de ses créa-teurs, une fabrication collective, un projet de Pierre Meunier qui tourne autour des mots, ces mots qui remontent du fond de nos gorges et expriment nos pensées, bâtissent des mondes ou les détruisent. Le metteur en scène forme ici trio avec François Chattot et Pierre-Yves Chapalain.

Lorsqu’on l’interroge sur l’origine de ce nou-veau spectacle, Pierre Meunier dresse un constat peu réjouissant : « Ca vient peut-être d’une platitude et d’une médiocrité du lan-gage, de l’usage qu’on en fait, comment le langage est tenu en peu d’estime. On lui accorde peu de pouvoir alors qu’on en a be-soin ». Les mots peuvent pourtant nous faire vibrer, nous redonner du baume au coeur, a fortori à une époque où c’est le mot crise qui s’impose à nous le plus souvent. Comment retrouver l’étincelle ?

Les écrans d’ordinateurs et de téléphones portables ont réduit le langage à une portion congrue. L’information est avant tout utili-taire, immédiate. Le langage a perdu sa pro-fondeur. Notre capacité à appréhender le monde à travers lui s’en retrouve amenuisée. « Il faut réinsuffler quelque chose au langage, qu’il soit reconsidéré comme un porteur d’énergie et de sens fort » préconise Pierre Meunier. Le souffle est en effet un terme clé dans cette nouvelle création. Comme les machines de Pierre Meunier qui semblent douées d’une vie propre, entre étrangeté et inquiétude, le langage est un système complexe, contenant une part de magie, et qui nous accompagne constam-ment. Car les mots font partie de nous.

Le langage est facteur de lien social, relie les hommes, donne corps à nos pensées, sup-porte tout un monde d’idées et de concepts, et possède pourtant également une ma-térialité très concrète. « L'air, le souffle : élé-ments essentiels, constitutifs, de la parole. Le pneumatique, donc. L'air comprimé. Le mot est une réalité pneumatique », souligne encore Pierre Meunier. Les machines vont in-carner cette matérialité du langage, et l’air contenu dans les pneumatiques cette éner-gie nécessaire à sa formation. Pierre Meunier a choisi le caoutchouc et les pneus pour in-carner cette matérialité car « le langage ne trouve sa force que quand le corps et l’esprit sont ensemble » note encore le metteur en scène. « Cela participe aussi de cette fai-blesse contemporaine d’avoir des lèvres qui

bougent à peine, des corps immobiles ».

L’essentiel du spectacle s’est créé en répéti-tions sur la scène de la salle Jacques Fornier à Dijon , « ce lieu de naissance, de ressasse-ment, ce que Pierre appelle le fatras qui est aussi le magma » explique François Chattot. « Les chambres à air sont là en tant que ma-tière qu’on va former, transformer, soulever. Nous sommes comme des mammifères qui tentons d’essayer de soulever la matière et à travers elle de faire sortir une substance de l’ordre du souffle, de la vibration dans notre corps ».

N’oublions pas le public qui favorise aussi cette résonance, le public qui va accueillir

ces mots forgés sur scène. « Il y a la force des mots, mais avant les mots il y a aussi une énergie qui préexiste et dans laquelle on tra-vaille aussi. C’est du bégaiement, on est un peu ahuris », explique Pierre-Yves Chapalain. Le trio qui nous est présenté sur scène - le sa-vant discoureur, le rêveur et le gaffeur - va bien sûr recourir à des ressorts comiques. Trois hommes qui incarnent le langage mais aussi la notion de collectif, si importante au théâtre, trois personnages qui ont le choix de s’allier ou se défier, s’entraider ou s’entredé-chirer.

- Dominique Demangeot -

Du fond des gorges, Théâtre Dijon Bour-gogne, Salle Fornier, du 8 au 25 novembre www.tdb-cdn.com

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François Chattot, Pierre Meunier et Pierre-Yves Chapalain

‘‘ Les chambres à air sont là en tant que matière qu’on va for-mer, transformer, soulever. Nous sommes comme des mammifères qui tentons d’essayer de soulever la matière et à travers elle de faire sortir une substance de l’ordre du souffle, de la vibration dans notre corps ’’ François Chattot, comédien, directeur du TDB

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La Foire gastronomique de Dijon présente sa 81ème édition. Toujours très appréciée des visiteurs, elle accueille en 2011 l’Ile Maurice comme invité d’honneur. De nombreux ex-posants toutes catégories confondues seront présents. Un espace de restauration raffinée, une ferme et des animations sur le thème de la cuisine et de la ferme seront proposées. La Foire de Dijon, qui se classe parmi les six pre-mières de France, est estampillée « Foires de France » ce qui constitue un label de qualité pour les exposants et les visiteurs.

ExposantsPrès de 600 exposants vous accueillent comme chaque année. De nombreux pro-duits et service sont représentés avec une grande place offerte aux produits alimen-taires et du vin avec près de 200 exposants.D’autres secteurs seront présents : ameuble-ment, habitat, équipement ménager, artisa-nat, mode, beauté, loisirs… Des produits iné-dits seront en outre présentés.

Le Quartier des saveursAfin de souligner le dynamisme de la filière agricole en Bourgogne, le « Quartier des sa-veurs » sera présent pour la 4ème année. Il s’agit de présenter les métiers de bouche, les industries alimentaires et le monde agricole de la région. Une trentaine d’exposants ré-pondra aux questions des visiteurs. Anima-tions pour adultes et enfants sont proposées.

Le Restaurant des saveursL’espace de restauration a été entièrement rénové pour cette nouvelle édition. Une cui-sine raffinée sera servie par 13 chefs étoilés de Bourgogne Franche-Comté.

La Ferme Côte d’OrDurant quatre jours du 10 au 13 novembre, la Ferme Côte d’Or fera découvrir les filières de la région : élevage, viticulture entre autres à

travers des démonstrations comme la traite des vaches ou la tonte des moutons. De nombreux ateliers pour les enfants accom-pagnent cet espace. Ces derniers pourront s’amuser et prendre la pose grâce à un stu-dio photo aménagé pour l’occasion.

Les animationsDe nombreuses animations seront proposées aux visiteurs, situées au cœur du stand de la Ferme et du Quartier des saveurs.D’autres ateliers culinaires comme les Ren-contres gourmandes de Lucullus feront dé-couvrir l’univers de la cuisine au public. Des dégustations, des animations gourmandes, des ateliers culinaires, des démonstrations, des concours seront organisés par des pro-fessionnels des métiers de bouche. L’occa-sion pour les amateurs de cuisine de se per-fectionner dans le domaine, de déguster des plats et d’admirer le savoir-faire des profes-sionnels.

« Les Toqués du Goût » seront à nouveau pré-sents pour la deuxième année. Cet atelier permet de valoriser la cuisine traditionnelle familiale et ses qualités nutritives.

L’Ile MauriceAprès la Grèce en 2009 et la Hongrie en 2010, la Foire de Dijon accueille l’île Maurice en in-vité d’honneur. Cette île, éloignée de 10.000 km de la France, est située sur l’archipel des Mascareignes. Des paysages enchanteurs - plages de sable blanc, mer bleue turquoise, des forêts immense - et une nature préservée plairont aux amateurs de vie sauvage.

Le caractère cosmopolite de sa population lui confère une richesse supplémentaire. In-diens, créoles, chinois cohabitent et parta-gent leur culture en parfaite harmonie.La gastronomie constitue aussi un attrait pour les touristes. Provenant de diverses cultures : indienne, chinoise, créole et européenne, elle garde cependant comme ingrédients de base les fruits de mer et le poisson. Les épices telles que le curry, le gingembre et la coriandre sont très utilisées. Le légume princi-pal est le riz.Sur le plan économique, la canne à sucre, l’industrie textile et le tourisme constituent les principaux secteurs d’activité.L’île Maurice possède donc de nombreux atouts qui justifient le choix de ce pays comme hôte d’honneur de la prochaine Foire internationale et gastronomique de Di-jon. Préparez vos papilles ! - Caroline Vo Minh -

Foire gastronomique de Dijon, Parc des Exposition de Dijon Congrexpo, du 1er au 13 novembrewww.foirededijon.com

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21 Diversions Chroniques CD

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et infos musicales sur www.sensationrock.net

ELECTRO ROCK

The Electronic ConspiracyNuits blanches(Washi Washa / Bonsaï Music / Warner)

Premier album à la pochette étonnante d’un duo non moins étonnant, mariant electro et batterie live. Certaines personnes qui passent du temps à chercher des vidéos de batteurs surdoués sur Youtube connais-sent sûrement Vincent Girault, le fou furieux derrière les fûts de The Electronic Conspira-cy (TEC). Lui et son pote Jean-Charles Boutin alias Jésus Crie forment TEC depuis fin 2008. A l’instar de Justice et Prodigy, les deux musi-ciens manient avec grand plaisir les claviers abrasifs et les sons live, en y ajoutant bien sûr le headbanging de rigueur. On retrouve ce mélange entre sons electro cradingues et énergie punk des deux formations précitées.A travers quelques titres catchy (Sing This Song et ses accords de synthés tranchants, Do You titre à la sauce Carpenter), le duo serait bien capable de réunir les aficionados du dancefloor et les fans d’Andre Duracell. A voir en live, quoiqu’il arrive. - Simon Grangereau -

POP

Heather Nova300 Days At Sea(V2 Benelux)

C’est sa propre histoire que nous chante Heather Nova sur son nouvel album. Ré-cemment elle retrouvait l’épave du voi-lier sur lequel elle avait passé son enfance avec ses parents dans les Caraïbes. Heather Nova revient aux affaires après une pause consécutive à vingt ans de carrière. Voix emblématique de la pop dans les années 90 et 2000, la chanteuse a convoqué pour cette nouvelle production le groupe d’ori-gine sur Oyster et Siren, deux de ses albums mythiques en 94 et 98. Le retour dans ses Bermudes natales a visiblement fait du bien à l’inspiration de l’artiste qui délivre ici douze morceaux d’une pop toujours mélodique à souhait, souvent étincelante, aux textes autobiographiques. Heather Nova maîtrise ses gammes sur le bout de ses jolis doigts comme l’illustre l’impeccable Beautiful Ride d’introduction, particulièrement addictif, l’évanescent Everything Changes et l’ul-tra mélancolique The Good Ship « Moon » qui évoque le fameux voilier. D’autres mor-ceaux plus nerveux nous préservent de la re-dondance comme Stop The Fire ou encore Save A Little Piece Of Tomorrow, aux riffs plus rêches mais à la prod toujours aussi brillante. - Dominique Demangeot -

FOLK

Bon IverHolocene [ 45 R.P.M.](4AD / Jagjaguwar / Naïve)

Le second single de Bon Iver, Bon Iver suit l’identique concept du précédent extrait Calgary : le titre issu de l’album accompa-gné d’une reprise, le tout avec un artwork soigné. Face A : Holocene donc, une des plus belles réussites du LP. Une ballade folk aux arrangements savamment dosés de flûte et de synthé, sur un fond de cuivres très discrets. Face B : on savait l’influence de Phil Collins sur l’oeuvre de Justin Vernon. Quoi de plus logique maintenant que d’entendre une reprise d’une autre tête pensante de Genesis, en la personne de Peter Gabriel. Entre les mains de Bon Iver, Come Talk To Me perd son coté folklore irlandais imprégné de new wave pour se jouer au banjo et deve-nir complètement aérienne sous l’impulsion d’un chant christique qui décolle définiti-vement une fois la section rythmique en marche. Un 45 tours d’excellente facture, parfait appendice de Bon Iver, Bon Iver. - Florian Antunes Pires -

POP FOLK

GreenshapeStoryteller(Sober & Gentle / Sony Music)

On ne sait pas grand-chose de Régis Israel, si ce n’est qu’il est un jeune boxeur originaire de Lille et qu’il a posé ses valises en Suède le temps d’enregistrer son premier album. Pour le reste, c’est sa pop-folk mélancolique qui parle pour lui. Une dizaine de chansons gorgées de spleen qui envôutent par leur univers sobre et sincère. Un morceau épo-nyme qui vise haut (Storyteller), un duo avec une chanteuse suédoise non sans rappeler un autre duo choupinou signé chez Sober & Gentle (Seed & Sand).Mais, à notre grand regret, certaines des ballades crépuscu-laires - et toujours mid-tempo - de Greens-hape prennent vite le même cap que la pop acoustique mainstream de James Blunt. Pas qu’on déteste James Blunt, non, mais on a l’impression que le jeune barbu cherche à tout prix la parfaite ballade pour faire pleurer dans les chaumières au risque de s’y perdre un peu. - Simon Grangereau -

TRACK BY TRACK

ColdplayMylo Xyloto(Parlophone / EMI)

Soyons honnête, l’extrait diffusé depuis cet été et les rumeurs circulant sur le successeur de Viva La Vida Or Death And All His Friends ont fait naitre beaucoup d’à prioris. Mainte-nant que l’album complet est sur notre pla-tine, notre septicisme va-t-il être conforté ? Revue piste par piste de Mylo Xyloto.

Mylo Xyloto : Ce titre au nom de molécule de suppositoire n’est qu’une intro musicale de 40 secondes, idéale pour vanter les pro-motions de supermarché au moment des fêtes de fin d’année.

Hurts Like Heaven : Navigant entre Wham ! et Culture Club, de la pop song année 80 à la sexualité ambigüe. Si tu voulais vraiment nous blesser, Chris Martin, tu as réussi.

Paradise : Des cordes, des synthés à foison (utilisés à outrance tout au long du disque), des petits ponts au piano. Plein de «Oh Oh» en choeur qui font écho au refrain. Un titre totalement formaté pour la radio mais qui n’est pas pour autant bon, loin de là.

Charlie Brown : D’entrée on reconnait la

patte Coldplay. On revient donc à des choses plus terre à terre. Certes, ça sonne comme du «déjà entendu», mais ça passe mieux que ce qui a été proposé jusque-là.

Us Against The World : La bande à Chris Mar-tin est souvent comparée à U2. L’intro qui sent Where The Streets Have No Name ne va faire que renforcer la comparaison. Mais le reste est une simple ballade acoustique pas déplaisante mais pas non plus emballante.

M.M.I.X : Un interlude à l’orgue.

Every Teardrop Is A Waterfall : Voilà deux mois que ce morceau envahit les radios et on ne le comprend toujours pas. Cet orgue insupportable, ce chant énervant. Un mal de tête gagné à chaque écoute.

Major Minus : «Tiens, une nouvelle chanson de la bande à Bono». Tout faux, enfin pas tant que ça : la guitare sonne comme celle de The Edge, des «Ouh Ouh» à la Bono, une basse à la Adam Clayton. Mais j’ai l’impres-sion de me répèter.

U.F.O : De nouveau une petite ballade acoustique avec des cordes aiguisées pour les larmes. Un peu pleurnichard, bref, j’ai pas aimé.

Princess Of China : Du synthé qui joue un air asiatique, des beats et le featuring im-probable : Rihanna. Manquerait plus qu’on nous dise que le tout a été produit par Tim-baland. Coup de maison de disques ou réelle démarche artistique ? Si la deuxième solution est la bonne, c’est tout simplement mauvais. On ne comprend vraiment pas.

Même le fan de Coldplay le plus apte à lais-ser passer les choses moins réussies va crier au scandale.

Up In Flames : Chris Martin + un piano. Bal-lade, ballade, ballade, et là encore des cordes, qui maintenant c’est une certitude, font décidément office de remplissage.

A Hopeful Transmission : Comme son nom l’indique, voici encore un interlude. Suivant.

Don’t Let It Break Your Heart : Une compo comme il y en a sur chaque album. En temps normal, on aurait fait le reproche à Coldplay de ne pas innover. Pour le coup, on est heureux d’avoir un «déjà entendu».

Up With The Birds : De l’apaisement, c’est ce qu’il fallait pour conclure ce Mylo Xylo-to. Mais toujours ce synthé. Jusqu’au bout, il nous suivra. Sans lui, on aurait pu avoir un morceau passable.

Nos a priori sont donc confirmés. On ne casse pas Coldplay pour casser Coldplay. Et on a tous aimé Parachutes ou A Rush Of Blood To The Head. Cependant et en étant totalement objectif, avec Mylo Xyloto, le groupe de Chris Martin sort son plus mau-vais opus, complétement loupé. Démarche d’innovation ou foutage de gueule tout sim-plement, on ne le saura pas. Mais on excu-sera tous ceux qui feront l’impasse. Même le fan psychopathe risque de faire la tronche.

- Florian Antunes Pires -

ROCK

Lou Reed & MetallicaLulu(Vertigo/Warner)

Elaborée depuis 2009 et considérée par certains comme un événement interpla-nétaire, l’union des monstres du hard-rock et de papy Lou, donne naissance à Lulu. Basé sur des démos de Lou Reed inspirées de pièces de théâtre (très controversées) du début du XXè siècle écrites par le dra-maturge allemand Frank Wedekind, Lulu relate l’histoire d’un jeune danseur maltraité et débute à grands coups d’allers-retours de guitare acoustique. La machine Metal-lica entre en scène rapidement et déroule tout son savoir-faire métallique. Si on ne prête attention qu’à la musique (les textes eux aussi sont parfois très crus et bruts), on s’aperçoit que la formule se limite à des riffs costauds de guitares, une rythmique lourde et le phrasé chevrottant du co-créateur du Velvet Underground. La deuxième partie du disque est un peu différente, Lou Reed et Metallica continuant sur leur lancée mais cette fois avec des titres plus longs que pré-cédemment. Cette deuxième partie est en effet plus expérimentale et illustre bien l’obs-curité de cette oeuvre, union plutôt réussie de deux représentants d’un rock sombre et sans fard. - Simon Grangereau -

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Littératures 22

ROMANRien ne s’oppose à la nuitDelphine de ViganJC Lattès

Dans la foule de romans qui inondent le marché de l’édition à chaque rentrée, il est parfois difficile de se décider. Il arrive qu’on porte son choix sur un livre en raison de son auteur, du résumé, du titre, ou encore de l’il-lustration en première de couverture.Dans le cas présent, tout est invitation à la lecture : un auteur renommé, la photogra-phie d’une belle femme dont on pressent les fêlures dans la fuite du regard, un résumé qui intrigue et un titre qui évoque de bien poé-tiques moments en clin d’oeil à « Osez José-phine »du regretté Bashung.Dans ce roman intimiste, la fin bouleversante est connue dès les premières pages, et l’on dévore, page après page, la vie de cette héroïne de tragédie grecque qui est la mère de l’auteur, Lucile. Delphine de Vigan inscrit le destin de cette mère dans une histoire fa-miliale qu’elle nomme à plusieurs reprises sa « mythologie familiale », qui comme toute mythologie connaît ses dieux, ses héros mais aussi ses monstres. L’écriture, tout en finesse garde le tranchant d’une lame de rasoir en découpant des visages, des destins, sans ja-mais verser dans le pathos ou le lacrymal à bon marché. Le personnage de Lucile est touchant, bouleversant mais aussi et surtout fascinant, et on comprend, en refermant ce livre à quel point il était nécessaire à son au-teur, mais aussi douloureux et épuisant pour elle de signer un tel hommage. - Aurélie Choley -

ROMANLe dos crawléEric FottorinoGallimard

Le dos crawlé vous fera voyager dans le temps, en vous conduisant dans la période si particulière qui est celle de l’enfance à la fin de l’innocence, au moment de la décou-verte des relations humaines, des conflits, des jalousies et des mensonges qui en découlent. L’été de ses treize ans, Marin va découvrir la vie, aux côtés de Lisa, sous une lumière nou-velle : celle d’une plage, bercée par la joie, la douceur, mais aussi par la sensualité et la mort. Chacun de ces éléments va s’impo-ser aux deux enfants, dans un ordre qui ne répond pas à la logique, mais qui est celui de la vie réelle, qui fait fi des conventions, où l’adulte est parfois moins mûr que l’en-fant, où la mort cueille les plus jeunes avant l’heure. Ce roman d’Eric Fottorino, ex-direc-teur du journal Le Monde, est servi par une

langue succulente : celle du narrateur, irrésis-tible petit homme qui s’interroge sur la mère de son amie, femme troublante et sensuelle qui conduit une drôle de voiture à poneys énervés, et la soeur de Lisa, cette enfant au visage rond, que l’on cache dans un pays lointain, la Mongolie... Mais on ne la lui fait pas à lui, il connaît sa géographie, et c’est d’ailleurs pour cette raison que les histoires des pays lointains et la météo marine l’inté-ressent tant.On suit, au fil des pages, cette belle histoire, belle parce qu’elle fait écho à ce pays qu’on a en soi, ce pays qu’on voulait à toute force quitter lorsqu’on y vivait, et que cer-tains paieraient cher pour retrouver, celui des tartines au beurre saupoudrées de cacao... - Aurélie Choley -

ROMANLes MoruesTitiou LecoqAu Diable Vauvert

Le premier roman de Titiou Lecoq, journa-liste et bloggeuse notoire, a fait parler de lui lors de la récente rentrée littéraire. Pour cet essai inaugural, la jeune femme n’a pas fait les choses à moitié, et ne craint pas de mé-langer les genres. Les Morues nous transporte tour à tour dans l’univers incestueux des af-faires et de la politique et dans l’ambiance plus détendue - quoique - du roman géné-rationnel. Le livre débute par un enterrement et une allusion au défunt Kurt Cobain, idole déchue de toute une génération se frayant aujourd’hui un chemin pas toujours assuré dans la trentaine. Charlotte, l’amie d’en-fance d’Ema, a décidé de suivre la même route que le chanteur de Nirvana en mettant fin à ses jours avec un revolver. Mais rapide-ment des doutes vont planer sur ce suicide. Ema, journaliste et donc fouineuse dans l’âme, découvre que sa regrettée Charlotte traitait un épineux dossier juste avant sa mort. Le cabinet d’audit dans lequel elle travaillait planchait sur une éventuelle privatisation des musées pour les rendre plus rentables. Et Les Morues de muer alors en polar poli-tique même si certains personnages décalés comme Fred, ex-polytechnicien surdoué qui a pourtant choisi un obscur job de secrétaire, nous gardent de plonger dans le pessimisme absolu. Les Morues, c’est le petit groupe d’amies qui se retrouvent le soir au Battle. Dans un monde où l’individualisme est roi, et où la concurrence joue plein pot, le club des Morues s’avère un refuge rassurant. Dans le but de se donner des règles pour tenter d’exister dans ce monde déboussolé, Ema et ses amies pratiquent un féminisme 2.0 moins radical. Avec cet épais premier roman, Titiou Lecoq parvient finalement à décrire assez bien ce que c’est que d’avoir trente ans en 2011, parvenant également à ménager un joli suspense tout au long de l’intrigue. - Dominique Demangeot -

BDLes marches d’ElyandissePercevan Tome 14Luguy / LéturgieDargaud

Enfin, revoici Percevan. On retrouve dans ce nouvel album tout ce qui fait le charme et le succès de Percevan. Un cadre moyenâgeux propice aux légendes et à la rêverie, des créatures fantastiques et des personnages hauts en couleur, un soupçon de magie et une pincée de sortilèges, le tout relevé par une bonne dose d’humour, en particulier grâce au personnage savoureux de Kervin, le faire-valoir de Percevan. Dans cette histoire, Percevan et son fidèle Kervin se rendent au mariage de la fille du comte d’Antrim. Sou-dain, ils se retrouvent face à un raz de marée gigantesque qui menace de les engloutir. Des habitants de la région leur apprennent que ces manifestations de la nature sont l’œuvre d’Eliandysse. Il y a bien longtemps de cela, cette princesse sanguinaire aurait passé un accord avec un ancêtre du comte d’Antrim lui soit offerte, qui s’était engagé à ce que la fille aînée d’une famille d’Antrim lui soit offerte à chaque pleine lune. Mais l’ac-tuel seigneur a rompu ce pacte, déchaînant la colère d’Eliandysse… - Bruno Kolanek -

BD Dracula l’immortel Tome 1Kowalski / DufranneCasterman/Michel Lafon

Le comte Dracula est de retour ! 1912. Vingt-cinq ans après avoir détruit le vampire en Transylvanie, ceux qui ont mis un terme à son sanglant parcours sont dispersés de par le monde, et souvent perturbés par l’aventure hors du commun qu’ils ont vécue et parta-gée. Or voilà qu’une mort inexpliquée de-vant un théâtre parisien, puis un deuxième assassinat d’une effroyable cruauté au cœur de Londres semble à nouveau planer. Suite officielle, du Dracula originel de Bram Stoker, l’écrivain qui a donné naissance au person-nage de Dracula, car rédigée de la plume même de son descendant Dacre Stoker (en partenariat avec Ian Holt) à partir de notes laissées par l’écrivain, Dracula l’immortel. L’adaptation du roman est réalisée par Mi-chel Dufranne, et la mise en images est de Piotrek Kowalski, qui signe là sa première contribution au catalogue Casterman. Il s’agit d’une trilogie, réalisée en co-édition avec l’éditeur Michel Lafon. - Bruno Kolanek -

Jean-Paul PhilippeArchéologies intérieures

ESPACE D’ART CONTEMPORAIN FERNET-BRANCA2 rue du Ballon - 68300 Saint-Louis - T +33 3 89 69 10 77

SAINT-LOUIS / ALSACEwww.museefernetbranca.org

5 juin > 11 décembre 2011

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Cinéma 2326 octobre Les Aventures de Tintin : Le secret de la Licorne De Steven Spielberg Actionavec Daniel Craig, Simon PeggTintin, Milou et le capitaine Haddock ont pour mis-sion de retrouver un trésor enfoui dans l’épave du bateau « La licorne ».

Les Marches du Pouvoir De George Clooney Drameavec Ryan Gosling, George ClooneyDurant une campagne présidentielle, un chargé de communication découvre les coulisses d’une campagne qui s’avère troublante.

Echange standard De David Dobkin Comédieavec Jason Bateman, Ryan ReynoldsDeux hommes que tout oppose : la vie maritale rangée contre le célibat mouvementé vont voir leurs vies échangées.

Poulet aux prunes De Marjane Satrapi Animationavec Mathieu Amalric, Jamel DebbouzeUn violoniste célèbre ne parvient plus à jouer de son instrument depuis que ce dernier s’est brisé.

L’Exercice de l’EtatDe Pierre Schöller Drameavec Olivier Gourmet, Michel BlancLa vie tourmentée d’un ministre des transports où jeu de pouvoir et cupidité se confondent.

De ForceDe Frank Henry Drameavec Isabelle Adjani, Eric CantonaUne commissaire se rapproche d’un prisonnier afin d’infiltrer un gang et tenter de les arrêter.

Amador De Fernando León de Aranoa Drameavec Sonia Almarcha, Celso BugalloUne jeune femme obtient un emploi d’aide à do-micile afin d’acheter un nouveau réfrigirateur pour sa famille. Une amitié se crée entre Marcel et la personne âgée nommé Amador.

2 novembre

L’Irlandais De John Michael McDonagh Comédie avec Brendan Gleeson, Don CheadleUne ville d’Irlande est le théâtre d’histoires poli-cières louches et de mœurs douteuses.

Love and BruisesDe Lou Ye Drameavec Corinne Yam, Tahar RahimUne étudiante chinoise étudie à Paris. Elle fait la connaissance de Mathieu et les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre. Mais Hua repart pour la Chine...

Les géantsDe Bouli Laners DrameAvec Martin Niessen, Paul BartelDeux frères passent chaque été seuls. La ren-contre avec un adolescent nommé Danny cette année va transformer leur vie.

Intouchables De Olivier Nakache Drameavec Omar SyUn homme perd l’usage de ses jambes suite à une mauvaise chute. Il fait la connaissance d’un infirmier à domicile qui vit dans la banlieue.

L’Incroyable histoire de Winter le dauphin De Charles Martin Smith Drameavec Morgan Freeman, Ashley JuddWinter, un dauphin, tente de survivre sans sa queue. Un chercheur décide alors de lui venir en aide en créant une queue artificielle.

La Source des femmesDe Radu Mihaileanu Comédie dramatiqueavec Leïla Bekhti, Hafsia HerziAu Magreb, des femmes endurent la corvée de transport de l’eau péniblement. Leïla décide de faire la grève de l’amour et entraîne les autres femmes afin que les hommes décident de construire un puits pour l’arrivée d’eau au village.

EuropolisDe Cornel Gheorghita Drameavec Dorin Andone, Adina CartianuNae et sa mère apprennent la mort de Luca, l’oncle de Nae. Ces dernières vont accomplir les dernières volontés du défunt.

De Koen Mortier Thrilleravec Sam Louwyck, François BeukelaersUn agent de sécurité doit pourchasser un terro-riste à la bombe dans un monde parallèle.

Forces spécialesDe Stephane Rybojad Drameavec Diane Kruger, Djimon HounsouUne journaliste est prise en otage au Pakistan. Les forces spéciales sont chargées de la libérer dans les zones tribales.

Il était une fois en Anatolie De Nuri Bilge Ceylan Drameavec Yilmaz Erdogan, Taner BirselLa vie paisible d’une petite ville où les routes dis-paraissent dans les steppes.

Le Vilain petit canard De Garri Bardine AnimationDans une basse cour, un coq découvre un énorme œuf qu’il décide de garder pour sa poule. Mais en grandissant, le petit oisillon ne ressemble à aucun animal de la basse cour.

La Pluie et le beau tempsDe Ariane Doublet DocumentaireVoyage au cœur du marché du lin où la France et la Chine travaillent de concert afin de fournir la quantité nécessaire.

9 novembreContagionDe Steven Soderbergh Thrilleravec Matt Damon, Marion CotillardUn vorus mortel s’est propagé dans les pays du monde. Tout le personnel médical international lutte contre cette contagion.

Nos ancêtres les GauloisesDe Christian Zerbib DocumentaireLe portrait de dix femmes française d’origine étrangère qui expliquent leur point de vue sur l’identité nationale et l’éducation de leurs enfants afin qu’ils deviennent des citoyens français.

Habana EvaDe Fina Torres Drameavec Prakriti Maduro, Yuliet CruzEve est une jeune couturière de la Havane. Elle rencontre un riche homme d’affaires vénézuélien qui va bouleverser sa vie.

Toutes nos enviesDe Philippe Lioret Drameavec Vincent Lindon, Marie GillainUne jeune juge rencontre un confrère expérimen-té. Tous deux font devoir faire face au surendette-ment des personnes.

Mon pire cauchemarDe Anne Fontaine Comédieavec Isabelle Huppert, Benoît PoelvoordeAgathe fait la connaissance du père du copain de son fils : Patrick. Ce dernier a un comportement radicalement opposé à celui d’Agathe. Mais cette différence les rapprochera.

On ne choisit pas sa familleDe Christian Clavier Comédieavec Christian Clavier, Jean RenoUn concessionnaire invente un faux couple avec l’amie de sa sœur afin de partir adopter une petite fille en Thaïlande. Rebondissements et surprises les attendent.

BonsáiDe Cristián Jiménez Drameavec Gabriela Arriagada, Cristóbal BriceñoL’histoire d’un couple : Julio et Emilia qui va bas-culer lorsque l’épouse va décéder. Julio se sentait déjà seul avant la mort de sa femme...

Celles qui aimaient Richard WagnerDe Jean-Louis Guillermou Comédie dramatiqueavec Roberto Alagna, Jean-François BalmerJudith est une jeune femme qui admire l’œuvre du compositeur allemand Wagner. Elle s’invente un univers où Wagner existeencore. Deux mondes se superposent : le Paris d’aujourd’hui et le 19ème siècle.

Hors la loi, le 22 septembre

Les Aventures de Tintin : le secret de la Licorne, le 26 octobre

Contagion, le 9 novembreForces spéciales le 2 novembre

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