diversions besancon septembre 2013

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Besançon ARTISANAT Anne Thiellet, céramiste raku MÉDIAS Les Infos du Sport ENVIRONNEMENT Foire aux Saveurs d’Automne EMPLOI Innovation sociale et innovation technologique HABITAT Les Passages Pasteur CULTURE Festival de Musique Besançon Franche-Comté Scène nationale de Besançon - Festival Azimut Orchestre Victor Hugo Franche-Comté - Détonation à La Rodia - Le Salon de Musique... + Agenda p.4 + chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma... #54 Culture et actualité septembre Mensuel gratuit d’information 2013

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Page 1: Diversions besancon septembre 2013

Aire Urbaine

Besançon

ARTISANAT Anne Thiellet, céramiste raku MÉDIAS Les Infos du Sport ENVIRONNEMENT Foire aux Saveurs d’Automne EMPLOI Innovation sociale et innovation technologique HABITAT Les Passages Pasteur CULTURE Festival de Musique Besançon Franche-Comté Scène nationale de Besançon - Festival Azimut Orchestre Victor Hugo Franche-Comté - Détonation à La Rodia - Le Salon de Musique... + Agenda p.4 + chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma...

#54

Culture et actualité

septembre

Mensuel gratuit d’information

2013

Page 2: Diversions besancon septembre 2013

Le samedi 5 octobre de 9h à 18h, aura lieu une des premières manifestations gastronomiques de la région et du département du Doubs, et cela depuis 23 ans ! Organisé par l’Association Foire aux Saveurs d’Automne, cette manifestation offre un étonnement, un moment de flânerie culinaire pour tous les amoureux de produits gastronomiques. S’appuyant sur l’originalité, la qualité des produits présentés et une organisation sans faille, c’est le rendez-vous de milliers de connaisseurs qui viennent déguster et redécouvrir certains produits…Une ambiance conviviale de marché authentique à l’ancienne !

● Plus de 15 000 visiteurs fidèles viennent faire leurs provisions chaque année● Plus de 170 exposants, en grande partie de la région● Des produits gastronomiques et des produits bio ● Des milliers de courges et potirons multicolores● Une manifestation authentique et exceptionnelle basée sur la qualité naturelle de ses produits et de ses exposants,● Une ambiance d’autrefois dans un petit village de 800 habitants à 10 minutes de Besançon● Une revalorisation de notre terroir et de notre patrimoine

● 800 repas «Saveurs» au prix de 7 ou 10,00 € (boisson non comprise)● Jus de pomme pressé sur place, dans l’atelier municipal● Dégustation de produits, démonstration et fabrication de produits du terroir● Animations : manège à l’ancienne (1,50 € le tour !), montgolfière, concert musical, quizz, spectacle équestre…● Exposition de l’Association Bisontine de Pomologie, exposition de champignons par l’association SHND, Syndicat apicole du Doubs ● NOUVEAU ! Prix du Super exposant !● 150 bénévoles mobilisés, avec le concours de la commune de Pouilley-Français● Un village artisan comprenant plus de 35 artistes sur la place de l’église● Un espace bio avec plus de 20 exposants● Entrée gratuite, parking 1 euro pour l’organisation et la sécurité de la foire

Contact et information :Yves Maurice – 3, rue de la Fontaine - 25410 Pouilley-Françaishttp://association-foire-aux-saveurs-d-automne.fr Président de l’Association Foire aux Saveurs d’Automne - 03 81 87 75 19 / 06 85 05 23 86 - [email protected]

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AGENDA - 4

ARTISANAT - 5Anne Thiellet, céramiste raku

MÉDIAS - 6Les Infos du Sport

ENVIRONNEMENT - 6Foire aux Saveurs d’Automneà Pouilley-Français

EMPLOI - 7Innovation sociale et innovation technologique

HABITAT - 7Les Passages Pasteur

CULTURE - 9Festival de Musique Besançon Franche-ComtéLa saison symphonique de

l’Orchestre Victor Hugo Franche-ComtéScène nationale de BesançonFestival Azimut à La PesseLe Salon de MusiqueMA scène nationaleC’est la rentrée à Brainans !Nouveau parcours Moyen Âge et Renaissance au Musée des beaux-arts de DijonThéâtre Dijon Bourgogne

DOSSIER SPÉCIALFESTIVAL DÉTONATION À LA RODIA - 12-13

CHRONIQUES CD - 21

CHRONIQUES LIVRES - 22

SORTIES CINÉMA - 23

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Lucie Brownie, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Simon Grangereau, Sébastien Marais, Paul SobrinBoban Stanojevic, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Dépôt légal : septembre 2013© Diversions 2013Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : jeudi 26 septembre 2013

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culturessortiessociété

tourisme

Aire Urbaine

Besançonseptembre 2013

diversions-magazine.com

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BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...Brasserie de l’Espace12 septembre à 19h : Éric Helfer - Musique latine19 septembre à 19h : Alicante - Chanson française originale26 septembre à 19h : Alfred Massaï - Métissage musical

Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté12 septembre à 19h : soirée de présentation de saison

Le Gymnase-Espace culturelDu 28 septembre au 15 décembre : Lip 73 - Ca peut toujours servir- Exposition

La Rodia14 septembre à 16h : Beats Gorilla spécial 10 ans Eklektic Records – Hip Hop20 septembre à 20h30 : Alex Beaupain, invité des Mots Doubs - Chanson21 septembre à 20h30 : IKub and the Wicked Wicked + Le Retour du Boogie - Hip HopDu 26 au 28 septembre : Détonation - Musiques et arts graphiques

ExpositionsCité des ArtsFrac Franche-ComtéDu 14 septembre au 1er décembre : «Sound-Houses #1», Tom Johnson, Alvin Lucier - Art contemporainDu 5 octobre au 26 janvier :«Four Walls», Francis Baudevin- Art contemporainDu 5 octobre au 1er décembre :«All-in», Mohamed Bourouissa - Art contemporain

Musée des Beaux-ArtsJusqu’au 15 septembre : Exposition «Le florilège des collections»Jusqu’au 15 septembre : Exposition Ousmane Sow - Sculpture Musée du tempsJusqu’au 13 octobre : Exposition «Patate cartoufle pomme de terre, Parmentier à Besançon»Jusqu’au 13 octobre : Exposition «Au 4ème top, l’horloge parlante fête ses 80 ans»

ORNANSMusée CourbetDu 29 juin au 14 octobre : Courbet/Cézanne, la vérité en peinture - Peinture

JURAARBOIS

MJCDu 31 août au 20 septembre : Arbois des peintres - Exposition peintureDu 24 septembre au 9 octobre : Chantal Rident - Exposition peinture11 septembre de 10h à 19h : Portes ouvertes - Découverte des activités, inscriptions, démonstrations...

DOLEMusée des beaux-arts Jusqu’au 8 septembre : Exposition Tacet, 30 ans des FRAC - Art contemporainJusqu’au 29 septembre : Exposition Claude-Antoine Lombard. Portrait d’un éminent chirurgien peint par Monique Daniche

LONS-LE-SAUNIERMaison de La vache qui ritDu 12 juillet au 5 janvier : Exposition «Automates»

SAINT-CLAUDEMusée de l’AbbayeDu 12 septembre au 26 janvier : Exposition «Dessine-moi une collection», accompagnée des dernières acquisitions du muséeVernissage le jeudi 12 septembre à 18h

HAUTE-SAÔNEGRAY

Musée Baron MartinDu 25 mai au 13 octobre :Robert Fernier, peintre et ami de Courbet - Peinture

Avec Radio Sud Besançon 101.8 Fmla radio de la diversité culturellewww.radiosud.net

CAMPUS DE LA BOULOIE

Du 5 septembre au 5 octobre Bien UrbainParcours artistiques dans (et avec) l’espace publicVisites à pied au départ de la Maison des Étudiants :Les lundis 16 et 23 septembre à 17h30Retrouvez des contre visites de Bien Urbain mercredi 25 septembre et jeudi 26 septembre par la compagnie Joseph K à 12h30 et 18h30

11 Septembre de 11h30 à 14h30Animation musicale DJ au RU LumièrePar le collectif le Consortium - Gratuit

17 Septembre à 20h30 (ouverture des portes à 20h) Café InternationalJazz Club El cartelEntrée libre

Jeudi 19 Septembre à 20h Petit Théâtre de la Bouloie Le Grand Show du Petit ThéâtrePrésentation de saisonEntrée libre (Réservation vivement conseillée)

25 et 26 septembre à 12h30 et 18h30Rdv devant le RU Lumière, campus de la BouloieLes contre visites guidées de Jérôme PoulainSpectacle déambulatoireVisite burlesqueTourisme décapantA partir de 10 ansVisites gratuites

Du 30 septembre au 4 octobre 20h30 Petit Théâtre de la BouloieLes Rencontres Internationales de Théâtre UniversitaireEn partenariat avec le Théâtre Universitaire de Franche-ComtéTarifs : 5/6/9 €Programme détaillé : www.theatre-universitaire-fc.fr

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4Diversions L’agenda du mois

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Si Anne Thiellet vit à Saint-Seine-en-Bâche, en Côte d’Or, juste à la frontière avec le Jura, elle fait pourtant bien partie de l’association Métiers d’Art en Franche-Comté. C’est dans une ancienne ferme qu’elle confectionne ses céramiques raku, dont l’aspect, très reconnaissable, est dû à leur mode de cuisson particulier.

Le raku est une technique de cuisson japonaise qui s’est développée au XVIe siècle. Ici, la cuisson de l’émail est particulière car les pièces ne refroidissent pas à l’intérieur d’un four comme dans la poterie traditionnelle. Il y a d’abord une première cuisson, appelée cuisson biscuit, qui permet la transformation de la matière. Les pièces sont ensuite trempées dans un bain d’émail qui peut être transparent pour conserver la teinte de la terre, ou coloré avec des oxydes. Anne Thiellet avoue quant à elle une prédilection pour le vert et le rouge, ainsi que le blanc.

L’artisan fait des réserves à la cire pour les parties qu’elle ne souhaite pas émailler. Protégées, ces parties ne seront pas recouvertes lorsqu’elles seront trempées dans le bain d’émail.

Dans un deuxième temps, les pièces sont enfournées à 900 / 1000 degrés, avant d’être ressorties du four lorsque l’émail est en fusion. Un choc thermique se produit alors, provoquant le craquellement de l’émail. L’artisan place alors les pièces encore chaudes dans des bassines remplies de copeaux de bois. « Avec la chaleur de la pièce, les copeaux s’enflamment et de la fumée se dégage », explique Anne Thiellet. « C’est la fumée qui va noircir la terre et faire apparaître les craquelures ». Ce sont ces craquelures qui font que chaque pièce de céramique raku est unique, ces dernières étant de plus montées à la main.

Mais avant de chauffer les pièces, il faut cependant les confectionner ! Anne Thiellet

travaille à partir de petits boudins de terre qui lui permettent de monter sa pièce, soit en cylindre, soit en rond... L’artisan utilise un tour pour concevoir ses objets, et quelques outils comme des couteaux pour graver les décorations qui les orneront. Anne Thiellet produit principalement des pièces décoratives, boîtes, vases, quelques personnages également. Si en treize ans, son travail a évolué, elle se consacre particulièrement au thème de la boîte. Anne remportait en mai dernier le deuxième prix du concours organisé à l’occasion du marché des potiers créateurs, qui s’est tenu place Granvelle à Besançon.

- Dominique Demangeot -

Anne Thiellet - Potier céramiste raku9 rue Berger - 21130 Saint-Seine-en-Bâche(à 13 minutes de Dole)www.ceramiquesraku.com

Artisanat Anne Thiellet, céramiste Raku

Pièces avant l’émaillage

La barbotine

Les chutes de terre ou les pièces abîmées sont placées dans un seau d’eau, ce qui permet au céramiste de les récupérer pour créer de nouvelles pièces. Mise à sécher sur des carreaux de plâtre, la terre peut ensuite être retravaillée. La barbotine peut être également utilisée pour coller des pièces entre elles. Quant à l’origine du nom, elle ne fait pas vraiment de mystère. C’est le mouvement du bâton ou de la cuillère de l’artisan dans la terre mouillée qui fait référence à l’action de barboter...

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La première étape est la confection de la pièce à partir de boudins de terre. Vient ensuite celle de la décoration.

5 Culture et actualité en Franche-Comté

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Médias Les Infos du Sport

Environnement Foire aux Saveurs d’Automne à Pouilley-Français

Chaque week-end, le sport amateur est florissant en Franche-Comté. Des milliers de pratiquants, dans des disciplines très diverses, s’affrontent dans les nombreux tournois francs-comtois et inter-régionaux. Partant du constat que les médias locaux ne sont pas en capacité de tout couvrir, Damien Bonnefoy, de l’agence de communication 8ème Citoyen, a eu l’idée de fonder un site qui traiterait de l’actualité des clubs amateurs de la région. Ancien élève de l’ECM - École de Commerce et Management - de Besançon, Damien s’est naturellement tourné vers son lieu de formation lors du montage de son projet. « Le directeur de l’ECM, Éric Amiotte, m’a aidé à mettre en place le site internet, qui a été créé gracieusement par la société Aménothès Conception », nous explique Damien. La participation de l’ECM à ce projet est d’autant plus naturelle qu’une option Marketing du sport - Rédacteur Web est proposée à l’école.

Une vingtaine d’étudiants sont envoyés dans des clubs amateurs de la région pour apporter leurs compétences en matière de communication, marketing, événementiel et administration. « Ils ont tous des diplômes sportifs », souligne Damien. « Des BPJEPS, des Diplômes d’Entraîneur Professionnel, mais pas d’expérience en entreprise ». Il est très difficile pour les clubs amateurs de pérenniser les emplois avenir leur permettant d’embaucher des entraîneurs. La nouvelle formation en marketing du sport mise en place à l’ECM bénéficie d’une part à l’étudiant, qui se voit offrir l’opportunité d’une réelle expérience

d’entreprise - via l’alternance proposée à l’ECM -, et d’autre part au club qui se voit conseillé dans le domaine de la communication et du marketing, le point faible très souvent des structures amateures. Pour les sponsors également, l’opération s’avère intéressante car en matière de visibilité, un petit club qui attire quelques dizaines ou centaines de spectateurs lors de ses matches, verra la visibilité pour ses sponsors potentiellement accrue car sur le site internet des Infos du Sport, les audiences des différents clubs s’ajoutent les unes aux autres. Chaque étudiant assure 15 à 20 heures

d’encadrement dans son club, et consacre en outre une quinzaine d’heures aux actions de communication - sponsoring, marketing, administration, etc. -.

Un site communautaireLes infos du Sport est un portail communautaire composé d’une trentaine de clubs possédant leurs sites propres. Chaque publication d’une actualité est automatiquement basculée sur lesinfosdusport.com. Une quinzaine de clubs possèdent également un blog hébergé sur les infosdusport, « seul site en Franche-Comté qui couvre l’actualité sportive dans sa globalité », explique Damien Bonnefoy.

Si les disciplines sportives représentées sont très diverses, de la lutte au handbal, du tennis à l’athlétisme, les sports collectifs, et le football en particulier, tiennent pour l’instant le haut du pavé. Le site recherche cependant des volontaires, amateurs de sport, pour venir renforcer les rangs. Ce peut être simplement la communication des résultats d’un match, une interview réalisée en bord de terrain, etc. En matière de foot, certains matchs sont même déjà commentés en live, grâce à la rapidité permise aujourd’hui par le net - mail, Facebook, Twitter, etc. -. Toutes les bonnes volontés sont bienvenues, du moment que la passion soit là !

- Dominique Demangeot -

www.lesinfosdusport.com

Il y a 23 ans, la commission sports, loisirs, culture de la municipalité de Pouilley-Français, décidait de créer un marché d’une vingtaine d’exposants. Aujourd’hui l’événement perdure, baptisé Foire aux Saveurs d’Automne dès 1993. Grâce au dynamisme de l’association qui gère la foire, en collaboration avec la commune de Pouilley-Français et près de 150 bénévoles, la manifestation a grandi peu à peu. La foire est aujourd’hui devenue un temps fort du début d’automne en Franche-Comté, attirant à présent plus de 15 000 visiteurs chaque année, à seulement dix minutes de Besançon.

Si l’afflux du public est conséquent, c’est pourtant bien la consommation locale et raisonnée qui est mise en avant lors de la Foire aux Saveurs d’Automne. La plupart des exposants sont originaires de la région. Cette année ils seront encore plus de 170 à venir présenter leurs produits, qu’il s’agisse de fruits, légumes, noisettes, miel ou produits transformés comme des confitures, vins, huiles, charcuterie, etc.

La Foire aux Saveurs d’Automne fait rimer gastronomie avec bio. Un espace dédié à l’agriculture biologique sera d’ailleurs spécialement aménagé pour une vingtaine d’exposants. La valorisation de notre terroir passe aujourd’hui par une dimension durable. L’association à l’origine de la foire a d’ailleurs signé récemment une convention avec la municipalité de Pouilley-Français, dans le but de mettre en place un verger éducatif. 35 pommiers ont été plantés et des arbres fruitiers supplémentaires devraient

bientôt arriver. Un partenariat avec la LPO - Ligue pour la Protection des Oiseaux - permet de veiller également à la biodiversité.

Le repas du midi, proposé à des tarifs plus qu’attractifs - 6 ou 10 euros, hors boissons -, sera l’occasion de goûter à certaines spécialités.

Automne oblige, les courges et les potirons auront une place de choix, et ce sont plusieurs milliers de cucurbitacées qui donneront à la foire ses couleurs automnales.

D’autres fruits et légumes seront bien sûr mis à l’honneur, que ce soient les pommes - pressées sur place lors de la foire, ou exposées par l’Association Bisontine de Pomologie -, les champignons, le miel... La place de l’église accueillera également un village d’artisans. Il seront 35 à venir faire la démonstration de leurs savoir-faire.

La Foire aux Saveurs d’Automne mise enfin sur un programme d’animations varié pour un public familial. Ainsi cette 23ème édition propose notamment un manège à

l’ancienne pour les plus jeunes, mais aussi un spectacle équestre, « Les Comtois en Folie », qui sera donné à 10 heures 30, 14 heures 30 et 16 heures. Si l’ouverture de la foire est prévue le 5 octobre à 9 heures - pour les lève-tôt -, la fanfare d’Étrepigney accueillera les visiteurs à partir de 10 heures à l’entrée de la foire. On pourra la retrouver ensuite à plusieurs reprises tout au long de la journée.

- Manu Gilles -

http://association-foire-aux-saveurs-d-automne.fr

Le site Lesinfosdusport suit chaque semaine l’actualité des clubs sportifs en Franche-Comté

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6Culture et actualité en Franche-Comté

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Emploi Innovation sociale et innovation technologique

Habitat Les Passages PasteurLe réaménagement des Passages Pasteur fut pour le moins compliqué à mettre en place... Le projet date en effet de la fin des années 90, à l’époque du mandat de Robert Schwint. En avril dernier cependant, les travaux du nouveau centre commercial du centre-ville étaient officiellement inaugurés, après la fin des opérations de terrassement.

Le centre-ville de Besançon accueillera donc, dès le printemps 2015, un nouveau centre commercial mais aussi une centaine d’appartements, dont 15 logements sociaux dans l’ancien immeuble de la Mutualité (Résidence Pasteur). Situé au 14 Grande Rue, ce nouveau complexe est attendu de longue date. Plusieurs obstacles en avaient retardé la mise en œuvre.

Il y eut d’abord un contentieux, durant plusieurs années, avec le marchand de biens qui souhaitait racheter les lieux. La municipalité de Besançon dut ensuite composer avec les nouvelles normes en matière de Plan de Prévention du Risque Inondation mais aussi avec les fouilles préventives... et le terrain pollué ! « Mais nous n’avons jamais baissé les bras », soulignait le maire Jean-Louis Fousseret en avril dernier. « Nous avons le soutien total de la Chambre de Métiers, de la Chambre de Commerce et de l’Union des Commerçants ». Le maire souhaite en effet que les Passages Pasteur soient l’une des locomotives du commerce dans le cœur de ville. L’investissement de la municipalité est important - 70 millions d’euros -. Il faut dire que les Passages Pasteurs sont également envisagés comme un moyen de lutte contre la fuite des commerces en périphérie.

À présent que les travaux les plus difficiles sont terminés, à savoir les fouilles archéologiques et le terrassement, les cellules commerciales sont en cours de construction. Monoprix, installé provisoirement sur le parking du marché Beaux-Arts, fera partie des enseignes qui intégreront le centre commercial.

C’est par la magnifique cour de l’Intendance que l’on pourra accéder au futur centre commercial des Passages Pasteur. Le projet vise à mêler patrimoine et commerce moderne. Les origines de l’Hôtel Mignot de la Balme, situé au 14 Grande Rue, sont incertaines, mais l’édifice pourrait dater du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle. Il

est constiué d’une cour centrale et d’une façade principale donnant sur la Grande Rue. Ses deux étages sont surmontés d’un grenier accueillant les archives de l’Intendance à partir de 1730. Une seconde cour est réservée aux dépendances. En 1836, l’hôtel est acheté par le banquier Aaron Veil-Picard. De conséquentes transformations interviennent alors : surélévation du logis sur rue, reconstruction totale de la façade antérieure, suppression de l’escalier en vis... En 1905, l’édifice est acquis par la famille Weil, puis revendu en 1998 à la Ville de Besançon, dans le cadre du projet de restructuration urbaine de l’îlot Pasteur.

C’est dans la seconde cour qu’a été creusé le parking souterrain qui accueillera 332 places dont 250 accessibles au public et 84 réservées aux habitants de l’immeuble. En tout, 15 000 m² de commerces seront installés, comprenant notamment Monoprix, cinq moyennes unités (« grands acteurs du commerce européen », comme l’a souligné Bernard Bloton, directeur général de la SedD Doubs) ainsi qu’une vingtaine de boutiques.

- Dominique Demangeot -

Passages Pasteur, 14 Grande Rue, Besançonwww.passagespasteur.besancon.fr

Le pôle des microtechniques à Besançon accueillait en avril dernier la troisième étape du projet Rally’ nov, sur la thématique de l’innovation sociale au service de l’innovation technologique. « Il est intéressant de connaître la dimension sociale dans le cadre des projets technologiques », souligne Suzanne Angers, chargée de communication du pôle TEMIS, « car les pôles de compétitivité sont des creusets d’innovation. La question qui est posée ce soir est de déterminer si l’innovation sociale est un levier pour l’attractivité de l’entreprise et le maintien de l’emploi ». Trois entreprises témoignaient ce 23 avril : ISA France, Alstom Transports Site d’Ornans et Photline Technologies, soit deux PME et un groupe français. Les trois entreprises intervenant dans le domaine technologique, ont évoqué les leviers de l’innovation sociale, qui permettent de maintenir l’emploi en période de crise ou de renforcer l’attractivité de l’entreprise.

Lors de l’étape Rally’nov du 23 avril, était notamment présente l’entreprise ISA France située à Villers-le-Lac, proche de la frontière suisse, qui produit des micro-composants destinés aux industries de l’horlogerie, du médical, de l’électronique ou encore de la téléphonie. « Depuis 2004, nous avons lié notre politique des ressources humaines à la gestion des compétences », explique Nathalie Pèpe-Aubry, responsable RH pour ISA France et ISA Suisse. « Cette gestion nous a aidé en période de croissance mais également en période plus difficile comme l’année dernière ».

En juin 2012, suite à une baisse d’activité, ISA France s’est vue contrainte de baisser sa masse salariale de 25 %. « Nous avons fait le pari de ne licensier personne car nous devons fidéliser notre personnel de par notre proximité avec la frontière, et licencier aurait été une catastrophe ». Le pari a donc été de garder tout le monde en envisageant d’autres solutions comme, pour la première fois, le prêt de personnel. Des périodes de chômage rémunérées avec la PLD, c’est-à-dire une rémunération beaucoup plus importante que l’aide habituelle, ont été également mises en place. « Nous avons

accompagné cette mesure d’une grosse période de formation avec un budget important, qui représente un mois de masse salariale », explique Nathalie Pèpe-Aubry. « Ceci n’aurait pas été possible sans l’aide de la Région, de la Direccte [Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi]et de notre OPCA [Organisme Paritaire Collecteur Agréé par l’État, qui collecte les contributions financières des entreprises en vue du financement de la formation professionnelle continue des salariés, NDLR]. Grâce à cette démarche, on savait

exactement quel type de formation était nécessaire pour l’entreprise ». Moins d’un an après, tous les salariés ont été gardés. L’activité a repris au mois de janvier et l’entreprise a évolué dans ses compétences. « Un quart des salariés aura un diplôme d’ici le mois de juillet, peut-être pour la première fois de leur vie. Pour nous c’était un pari risqué, mais gagné ! », se réjouit la responsable RH.

- Marc Vincent -

Les réunions Rally’Nov se poursuivent jusqu’au 26 septembre

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Le projet Rally’novL’État et la Région ont fait appel à FACT pour monter le projet Rally’nov, qui met en lumière les innovations sociales dans les entreprises classiques ainsi que dans les associations.

Les prochains rendez-vous 5 septembre : L’innovation sociale : un investissement collectif d’intérêt général - Dole - 17h-20h11 septembre : Management de l’innovation technologique Champagnole - 17h / 20h26 septembre : Management et innovation sociale Belfort - 15h / 18hPlus d’informations sur le projet :www.fact.aract.fr

La première cour intérieure des Passages Pasteur en travaux

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Le futur parking souterrain

7 Culture et actualité en Franche-Comté

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Musique classique Festival de Musique Besançon Franche-Comté

Musique classique La saison symphonique de l’Orchestre Victor Hugo Franche-ComtéAprès la clôture en beauté de sa saison précédente sur Le Chant de la Terre de Mahler, que la formation présentait dans sa version réarrangée par Schönberg, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté repart de plus belle en cette rentrée 2013, et compte bien naviguer une fois encore entre les répertoires, lors d’une saison qui débutera comme le veut la tradition, par la participation au Festival de Musique Besançon Franche-Comté.

Le répertoire symphonique tiendra une nouvelle fois une place importante dans la saison de l’orchestre, une saison qui s’ouvrira en octobre sur un programme baptisé Classiques, et sous la direction d’Arie van Beck. Des soirées à suivre à Saint-Claude, Besançon et Lons-le-Saunier, conviant Mozart, Haydn ainsi qu’un compositeur moins connu, le Chevalier de Saint-Georges qui était également... escrimeur.

La saison symphonique se poursuivra en novembre avec La première fois que je suis né, à l’occasion de l’opération Orchestres en fête ! Un concert à voir en famille basé sur une œuvre phare de la littérature jeunesse, qui met en lumière les premières sensations de l’enfance. Un comédien et une soprane seront conviés pour l’occasion. En décembre, Jean-François Verdier invitera la cantatrice Béatrice Uria-Monzon qui interprétera quelques lieder romantiques de Wagner, ce dernier mettant en musique les mots de la poétesse Mathilde Wesendonck, qui ne laissait pas le compositeur indifférent. L’attirance fut réciproque, mais impossible... Un autre temps fort sera le désormais traditionnel concert du Nouvel An qui se déroulera à Besançon, Montbéliard et Dole.

Cette année, Le Sacre du Printemps a été notamment choisi, œuvre phare, ambitieuse, « grand rite sacral païen » selon Stravinsky, qui a marqué son époque de par son ampleur et son caractère inédit. Le Chœur de Franche-Comté sera également présent pour interpréter des œuvres vocales russes.

En février, l’orchestre nous proposera un programme intitulé avec à propos «Hiver», l’occasion pour Jean-François Verdier de mettre en lumière son instrument. S’il est le chef de l’OVHFC, Jean-François a débuté sa carrière musicale en tant que clarinettiste - carrière qu’il poursuit encore aujourd’hui -. En février une formation resserrée de l’orchestre

proposera le Concerto pour clarinette de Nielsen, œuvre réputée virtuose. La clarinette soliste sera interprétée par un invité : Romain Guyot. Seront également au programme Verdi, Schubert et Berio, pour des œuvres en accord avec les couleurs hivernales.

En mars 2014, l’orchestre fêtera le retour du printemps - du moins l’espère-t-on -, en proposant un programme pour le moins international, faisant notamment une place au compositeur Villa-Lobos, et qui montrera les passerelles qui peuvent être jetées entre le classique et les cultures du monde. Citons encore, en matière d’ouverture musicale, Aaron Copland qui revisitait avec l’œuvre

Appalachian Spring, les traditions musicales des migrants aux États-Unis. Les musiciens de l’orchestre dialogueront à cette occasion avec un instrument assez inhabituel pour eux : l’harmonica, joué par l’un de ses plus éminents représentants, Robert Bonfiglio.

Si d’autres moments symphoniques sont prévus d’ici juin prochain, comme une rencontre inédite avec la jeune pianiste Valentine Buttard en avril prochain autour de Mendelssohn à Delle et Lure, citons encore l’invitation faite en mai et juin 2014 au trompettiste de jazz Éric Truffaz, qui viendra accompagné du musicien électro Franz Treichler - Young Gods -. À l’occasion de cette collaboration franco-suisse - les musiciens de l’Orchestre symphonique de Neuchâtel seront aussi de la partie -, le classique côtoiera donc cette fois le jazz et les musiques électroniques.

- Dominique Demangeot -

Orchestre Victor Hugo Franche-ComtéProgramme complet : www.ovhfc.fr

C’est dans l’auditorium flambant neuf de la Cité des Arts que Jean-Michel Mathé, le nouveau directeur du Festival de musique Besançon Franche-Comté, exposait en mai dernier les grandes lignes du festival, mais aussi les modalités du 53ème Concours international de jeunes chefs d’orchestre.

C’est en effet tous les deux ans que se tient la compétition, en parallèle du festival, un concours dont la réputation n’est plus à faire au niveau international. Cette année, ce sont pas moins de 296 candidats qui se sont inscrits, un record pour le concours qui dénombre 46 nationalités en 2013. Avant la conférence de presse, nous avons pu assister au passage de trois candidats venus de France, Russie et Italie, trois jeunes aspirants chefs, qui possèdent déjà chacun leur personnalité propre et leur façon bien à eux de mener des musiciens, en l’occurrence ici deux pianistes qui ont interprété des œuvres à quatre mains. Lors des épreuves finales qui se dérouleront en public, du 16 au 21 septembre, les candidats dirigeront cette fois orchestre, chœur et solistes.

Pour cette première programmation depuis son arrivée à la direction du festival, Jean-Michel Mathé a souhaité se recentrer « sur l’âme du festival », comme il l’explique lui-même, à savoir la musique d’orchestre, et en particulier la musique symphonique. Si l’on entendra un peu moins de récitals et de musique de chambre qu’à l’accoutumée, une large place sera faite à des formations symphoniques, à l’image de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, qui assurera

le concert d’ouverture gratuit le vendredi 13 septembre dès 20h30, aux Prés-de-Vaux comme l’année dernière, la place de la Révolution étant toujours en travaux. Après Wagner, Grieg et Verdi, le public pourra assister à une deuxième partie de soirée orientée vers les musiques du monde – jazz, musique congolaise -, à la Rodia toute proche cette fois, avec le Ray Lema Quintet.Parmi les formations invitées, citons encore l‘Orchestre Victor Hugo Franche-Comté qui partagera la scène avec l’Orchestre de l’Opéra de Rouen. Sous la direction de Jean-François Verdier, les deux formations interprèteront notamment, le mardi 24 septembre, le fameux Sacre du Printemps de Stravinsky, « un projet symbolique pour le festival », souligne Jean-Michel Mathé.

Notons également un accent mis cette saison sur les cordes, avec des invités de prestige comme le violoncelliste Marc Coppey ou encore l’Orchestre d’Auvergne, formation à cordes de tout premier plan. À Besançon, la programmation s’organise de la même manière que ces dernières années, à savoir un grand concert classique le soir à 20 heures, et des concerts Musiques du monde à 21 heures au Magic Mirror, place Granvelle. Cette année on pourra aller à la rencontre d’artistes d’Algérie, du Cap Vert, du Portugal et de l’Argentine.

Le festival voyagera également dans certains lieux de Franche-Comté comme à l’Abbaye de Baume-les-Messieurs et la Saline royale d’Arc-et-Senans les 21 et 22 septembre, à l’occasion des « échappées musicales » en

collaboration avec l’association Le Salon de Musique. En 2013, le festival retournera également à la cathédrale Saint-Jean pour un programme de musique sacrée le 25 septembre. Le nouvel Auditorium de la Cité des Arts accueillera quant à lui l’ensemble Tetraktys pour un hommage à Poulenc. N’oublions pas l’artiste associée pour la deuxième année consécutive, Misato Mochizuki, qui après une nouvelle saison passée à parcourir la région à la rencontre des écoles de musique, présentera quatre de ses pièces de musique contemporaine lors du festival, dont une création mondiale.

Cette 66ème édition du festival se consacrera aussi à la jeunesse, notamment à travers les artistes invités, comme avec le jeune Quatuor Minetti que l’on pourra voir à Besançon et Baume-les-Dames. Le festival souhaite aussi poursuivre ses actions auprès du jeune public, comme avec par exemple les Musées Sonores, qui reviennent cette année. Ces formations atypiques, fondées par le chef d’orchestre associé au festival Gerd Albrecht, ont pour vocation de sensibiliser les plus jeunes – mais aussi les adultes ! – à la musique classique, en proposant une rencontre « en direct » avec les instruments de l’orchestre.

- Dominique Demangeot -

66ème Festival de musique Besançon Franche-Comté – Du 13 au 28 septembre 2013 – Programme complet : www.festival-besancon.com

La formation poursuit ses incursions sur le territoire régional - Dole, Saint-Claude, Gray... - et touche à tous les répertoires, qu’ils soient symphoniques, lyriques, concerts jeune public...

Jean-François Verdier et l’orchestre lors du concert du Nouvel An 2013

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Spectacle vivant Scène nationale de BesançonLe 10 septembre à 19 heures, Anne Tanguy présentera au Théâtre la nouvelle programmation de la Scène nationale. Deuxième saison pour la scène remaniée qui intégrait en son sein le Théâtre musical en 2012. Aujourd’hui les deux lieux - Théâtre au centre-ville et Espace à Planoise - se partagent la programmation pluridisciplinaire de la Scène nationale bisontine.

C’est le 8 octobre que débutera cette nouvelle saison, sur un spectacle de cirque intitulé Les beaux orages. Il est question ici de cirque « inclassable », sept jongleurs qui élargissent leur horizon circassien pour partir explorer la musique et la danse.

L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté sera une fois encore cette saison un compagnon privilégié de la scène nationale, présentant au Théâtre la plupart de ses soirées symphoniques dont la première se tiendra dès le 10 octobre avec un programme autour de Haydn et Mozart. Mais la palette musicale à la Scène nationale de Besançon comportera bien d’autres nuances, de la musique ancienne au jazz, en passant par la comédie musicale de Broadway. À côté d’œuvres lyriques anciennes - Castor et Pollux de Rameau en mars - ou plus modernes - Owen Wingrave de Britten en mai -, la scène nationale vous propose également en janvier Il était une fois... une petite Cenerentola, mis en scène par l’artiste associée Sandrine Anglade. Cette dernière propose ici une version courte du dernier opéra bouffe composé par Rossini en 1817.

La saison théâtrale sera elle aussi étoffée avec pas moins de 15 spectacles. Premier rendez-vous avec le théâtre le 25 novembre pour une adaptation par la jeune metteure

en scène Bérangère Jannelle de La nuit des rois. Ce classique de Shakespeare se voit ici adapté, l’action se déroulant dans une arrière-boutique de pompes funèbres. Si la plupart des répliques des personnages sont conservées, elles ont été versifiées par André Markowicz. Bérangère Jannelle a également procédé à des coupes et des ellipses. Une pièce sur le désir - avec un triangle amoureux -, où se diffuse une douce mélancolie, et que Bérangère Jannelle veut inscrire « dans le monde d’aujourd’hui », comme elle le confesse elle-même. La bande son de Twelfth Night est à l’image de la «bande son» de la pièce originale : foisonnante. Comme Shakespeare à son époque, l’adaptation de Bérangère Jannelle fait appel elle aussi à des chansons populaires, des chansons d’amour légères et qui traversent les générations.

Le théâtre prendra aussi parfois des formes plus originales comme avec Please, continue (Hamlet) les 17 et 18 décembre, qui retrace le procès du fameux héros shakespearien pour le meurtre de Polonius. Douze spectateurs seront choisis pour l’occasion afin de constituer le jury. L’art dramatique à la Scène nationale de Besançon fera intervenir la marionnette - dans l’adaptation par Ilka Schönbein et Laurie Cannac de La petite sirène en décembre - et d’autres classiques revisités comme La Mouette de Tchekhov qui clôturera la saison théâtrale les 13 et 14 mai prochains. La pièce est mise en scène par Jean-Michel Potiron, que l’on retrouvera à plusieurs reprises à Besançon durant la saison.

Les 16 et 17 octobre à l’Espace, on ira à la

rencontre d’Ambra Senatore, artiste associée à la scène nationale qui viendra présenter sa nouvelle création A posto, poursuivant ici son exploration d’une danse théâtralisée, tissée de gestes du quotidien, pour trois danseuses cette fois. On retrouvera la chorégraphe en avril 2014 avec John. En novembre c’est une autre artiste associée, Nathalie Pernette, qui s’avancera sur la scène de l’Espace à l’occasion de sa nouvelle création La cérémonie, qui se veut une réflexion sur la danse elle-même, un retour aux origines du mouvement, sur la musique des Tableaux d’une exposition de Moussorgsky.

- Marc Vincent -

Programmation complète : www.scenenationaledebesancon.fr

Les musiciens reprendront la route de la montagne du 4 au 6 octobre prochains à l’occasion de la 24ème édition du festival Azimut, temps fort musical à deux visages puisque les organisateurs concoctent traditionnellement une première soirée aux tendances musiques du monde, et une seconde tournée vers le blues.

Vendredi 4 octobreCette année, Azimut ne déroge pas à la règle avec trois groupes dont les Parisiens Les Yeux d’la Tête, qui se sont fait connaître en écumant les bars parisiens en 2006. Deux guitares, un accordéon, un saxophone et une contrebasse : ça sent bon les ambiances jazzy, sur fond de chanson française. Un groupe qui donne envie de sortir dans les rues pour faire la fête, comme nous y invitait d’ailleurs leur premier opus sorti en 2008 - Danser sur les toits -. Ce premier soir, on retrouvera aussi sur scène Sergent Garcia, dont le fondateur, Bruno Garcia, faisait partie dans les années 80 du mythique groupe punk Ludwig von 88. En 1996, Bruno se rapproche de ses origines ibériques en pratiquant les rythmes latino mais aussi le reggae et le raggamufin. La recette est rapidement trouvée et bientôt les musiques des Caraïbes se voient rejointes par des sonorités d’Afrique. Plus tard Sergent Garcia retourne même aux sources de sa musique en allant enregistrer à Cuba et en Jamaïque. Azimut s’offre également pour cette

nouvelle édition Mister Winston McAnuff himself, accompagné de l’accordéonniste au look de titi parisien, Fixi. Une union a priori improbable mais Fixi à l’habitude lui aussi de marier son accordéon à d’autres sons, d’autres cultures, d’autant que le bonhomme possède une sacrée expérience, ayant notamment fait office de réalisateur et chef d’orchestre pour Tony Allen...

Samedi 5 octobreQue serait le festival Azimut sans sa soirée blues ? Les vrais gros concerts de blues sont assez rares en Franche-Comté pour le souligner. Cette année, on ira rencontrer sur les planches The Excitements, avec leur

chanteuse Koko-Jean Davis dont les emportements fiévreux ne sont pas loin d’évoquer les grands moments de la tigresse Tina Turner. Il faut dire que The Excitements proposent un jouissif mélange old school de rythm’n’blues et de soul, sans oublier une énergie scénique à la hauteur, de la part de cette formation qui nous vient, non pas de Detroit ou Chicago, mais de.... Barcelone !Autre tigresse scénique, que certains d’entre vous ont peut-être découverte à Rencontres et Racines en juin dernier, c’est Zee Gachette, chanteuse guitariste de Z-Star. Une voix hors norme et une énergie qui explose sur scène. Z-Star apportera une touche férocement rock à cette soirée blues !On change ensuite de latitude pour passer

aux paysages lunaires de la Norvège. Bjørn Berge nous vient en effet de l’Europe du Nord même s’il a attrappé il y a longtemps le virus du blues. Souvent qualifié d’homme orchestre, Berge se présente le plus souvent seul sur scène, mais n’allez pas croire qu’il joue les petits bras. Au contraire sa guitare douze cordes, son jeu puissant et sa voix de stentor sont les armes parfaites pour délivrer un blues vrai, puissant, dans la parfaite lignée de grands noms tels Elmore James ou Robert Johnson. Le bluesman des fjords a récemment publié son treizième album Mad Fingers Ball. À découvrir également ce samedi 5 octobre, Band Of Friends, groupe formé par Gerry McAvoy, qui n’est autre que le fidèle complice, bassiste et ami de Rory Gallagher. Band Of Friends constitue d’ailleurs un vibrant hommage au bluesman irlandais trop tôt disparu. Autant dire que Mc Avoy et ses sbires savent ce que jouer le blues signifie. Immanquable pour les aficionados de la musique du diable !

- Dominique Demangeot -

Azimut Festival, La Pesse, du 4 au 6 octobre - Mais Azimut, c’est aussi une série de concerts gratuits le samedi après-midi, ainsi qu’un marché bio et artisanal le dimanche... Programmation complète : www.azimutfestival.com

Blues/Musiques du monde Festival Azimut à La Pesse

Winston McAnuff et Fixi

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Les beaux oragesA Posto, d’Ambra Senatore, les 16 et 17 octobre à l’Espace

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iola Berla

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ROCK FAUVELe groupe hexagonal a su imposer en quelques mois seulement son rock planant, accompagné de textes en français au rendu si particulier. Ceux qui considèrent la musique comme un exutoire d’abord pour eux-mêmes, ont su fédérer derrière eux une bonne base de fans. Les membres de Fauve nous content les vies des gens normaux, promettent « qu’on la vivra notre putain de belle histoire » et évoquent les Pixies comme une influence déterminante. Leur premier album, intitulé Blizzard, Fauve l’ont composé et enregistré seuls, dans leurs chambres. Le nom du groupe s’inspire quant à lui du film Les nuits fauves, du regretté Cyril Collard... Autant dire qu’on est très très loin d’une comédie légère... Rencontre avec le groupe.

Comment est organisé le collectif Fauve ?Aujourd’hui on est neuf dans ce qu’on appelle le Corps, mais cinq sur scène. Les quatre autres s’occupent de la vidéo, de notre identité graphique. Toutefois on tient à une chose, qui est très importante pour nous, c’est qu’on n’est pas un assemblage de personnes, mais on est tous Fauve en fait. Y’a pas de guitariste, ni de batteur, mais une unité.

Comment vivez-vous ce fort buzz autour de vous ?On est carrément sur le cul, on s’y attendait pas. On est une bande de potes, on se connait depuis longtemps, et là on est super excités par ce qu’il se passe. Tout ça on l’a pas cherché, on a juste posté notre boulot de copains sur Youtube. Par contre c’est pas toujours évident. La plupart du temps on a des messages de sympathie, des gens qui sont touchés par ce qu’on dit. Mais parfois il y a des trucs qui se disent, qu’on est chan’mé ! Que c’est merdique ce qu’on dit ! Qu’on est des connards, etc. Du côté des sympathiques, on a une espèce de pression, des gens nous disent : j’espère que vous allez pas nous décevoir sur scène! Alors que nous, on est pas des musiciens professionels, sans expérience scénique, alors c’est pas facile

à gérer ! C’est ce mélange de tout ce qui arrive en positif et en négatif qui crée une excitation mais aussi une certaine angoisse.

Qu’avez-vous cherché en créant ce collectif et en publiant vos productions sur Youtube?On a fait ça pour nous, car ça nous faisait du bien, se retrouver ensemble dans une idée commune ! Une sorte d’exutoire, une sorte de projet thérapeutique dans la démarche. D’ailleurs le titre Blizzard, qui est clairement une image de la dépression qu’il y a en nous, est révélateur de ce qu’on veut faire. Le blizzard c’est le truc contre lequel on va se battre, c’est pour ça qu’on se réunit dans Fauve, pour résister ensemble contre ce blizzard qu’il y a en nous, le condensé de toute les agressions quotidiennes que tu vas pouvoir subir, intérieures comme extérieures.

La plupart des groupes chantent ou rappent, ou slamment, mais vous, vous parlez. Explique-nous un peu ce concept...À la base, ça vient pas d’apprentissage, de calcul ou je ne sais quoi, c’est juste qu’on avait envie de parler. On avait des textes, et

on s’est rendu compte que le meilleur moyen que ces textes produisent leur effet cathartique, car c’est ce qu’on leur demandait, c’était de les réciter tels quels ! Parce que quand tu écris un texte, qu’ensuite tu essaies d’en faire une chanson, tu vas essayer d’en faire des rimes, de le découper, le structurer, de mettre des mélodies, etc. Et on est pas doués pour ça, ça nous a vachement frustrés, et donc, ça ne donnait pas l’effet thérapeutique qu’on voulait ! Donc on s’est mis à parler. Il a fallu séquencer le texte pour qu’il s’inscrive dans des grilles d’accords. Ça parait un peu barbare comme ça, mais c’est ainsi qu’on fonctionne. Après on tente des trucs, sur l’album qu’on bosse en ce moment, on tente de parler différemment. Parfois des trucs bien séquencés, parfois plus fleuves ou plus hâchés...

Vous utilisez avec largesse les jurons. Est-ce pour appuyer l’impact de vos textes, alerter l’auditeur ? Cibler particulièrement un public précis ?Il y a aucune volonté de s’adresser à qui que

ce soit dans Fauve, à part à nous- mêmes et à nos proches. Fauve c’est une espèce de monologue que tu peux avoir sous la douche. Tu écris comme tu penses, vraiment, comme si tu t’adressais à un pote, et souvent dans ces cas-là, tu dis putain, merde, enculé, etc. L’idée c’est pas du tout de faire de la provoque.

Sur scène le parleur a une démarche de fauve en cage, une façon un peu robotique de se déplacer et de se mouvoir. Est-ce que cette démarche est voulue ? Comme théâtralisée afin de coller à la musique et aux textes?C’est marrant de devoir rationnaliser en interview des choses que l’on fait spontanément sur scène. Le fait est qu’il y a beaucoup de textes qui sont parfois intimes, et de les dire en regardant les gens dans les yeux en se posant, ça nous met souvent mal à l’aise. Et le fait de se déplacer, c’est représentatif dans la façon où c’est interprété, où c’est écrit. Il y a quelque chose de frénétique. C’est pas poser pour trouver le bon vers ou autre chose, alors l’idée de se déplacer, c’est qu’on est mal à l’aise, on sait pas danser, tu essaies de bouger un peu avec ton corps, mais tu n’es pas forcément à l’aise avec lui. Tu as l’air un peu con, alors autant assumer le fait d’être con que le fait d’être cool tu vois ? Le parleur a fait ça spontanément avant même d’être sur scène. Déjà à l’enregistrement il le faisait!

- Propos recueillis par Boban Stanojevic -

Retrouvez les 2 heures d’interview avec le collectif Fazuve sur Radiosud à partir du 2 septembre et en podcast sur www.radiosud.net, rubrique Interview

Réservez votre week-end du 26 au 28 septembre prochains. La Rodia, salle des musiques actuelles de Besançon, propose en effet trois jours de musiques actuelles et d’arts graphiques, des concerts et un projet vidéo original. Cette double page spéciale vous présente certains des groupes présents à l’occasion de ce nouveau temps fort de la rentrée culturelle bisontine, qui va tanguer entre rock et hip hop, électro et revival new wave.

Détonation défriche les nouvelles tendances. Pas toujours évident en effet de s’y retrouver en 2013, parmi les dizaines de courants musicaux qui souvent s’enchevêtrent chez un même groupe, à l’image de formations hip hop comme les Mancuniens de Virus Syndicate, ou encore du jeune beatmaker toulousain Al’Tarba, ce dernier confessant une culture musicale aussi bien punk/hardcore que rap. En matière de métissage musical, ne manquez pas non plus les étonnants musiciens de Systema Solar, qui intègrent sans complexes dans leur shaker musical esthétiques modernes - électro, rap - et motifs des folklores latins.

Pour bénéficier cependant d’un minimum de lisibilité, la programmation

fait apparaître tout de même trois esthétiques musicales sur les trois soirées, à savoir electro / swing le jeudi, pop / rock le vendredi et enfin tendance hip-hop / dubstep / electro le samedi.

Citons encore la venue de la nouvelle sensation rock française Fauve - dont vous trouverez ici une interview, à écouter dans son intégralité sur Radio Sud Besançon - www.radiosud.net -, sans oublier le retour des locaux de Cottow Claw, collectif qui avait présenté sa nouvelle création en décembre dernier à la Rodia. Le groupe sera d’ailleurs suivi

cette année par la salle. Le hall d’accueil proposera quant à lui, chaque soir, des DJ sets avec Sono Gringo le jeudi, Major Mayor et MFW le vendredi, et enfin Feetwan et Twenty Cents le samedi soir.

- Dominique Demangeot -

Détonation, La Rodia, BesançonDu 26 au 28 septembreProgrammation complète :www.larodia.com

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Quelques groupes à découvrir lors du festival Détonation. Retrouvez la programmation complète sur le site web de la Rodia www.larodia.com

HIP HOP GROOVE DELUXELe groupe a fait ses armes sur le pavé d’Aix-en-Provence, portant un jazz et une funk teintés de hip hop dans les rues de la ville. Fondé en 2007, le quintet s’étoffe il y a trois ans avec l’arrivée de la chanteuse LiliBoy. Elle a apporté une aura supplémentaire à la bande, qui se déchaîne sur des morceaux comme Daniel, hybride à la rythmique ska, supportant un flow rappé, ou encore sur le très groovy Bleed On. Sur leur dernier EP, Chinese Man s’invite pour un joli remix du titre Pretty Flaws.

HIP HOP VIRUS SYNDICATEPlace au Grime mélangé à la Dubstep avec les quatre lascars de Manchester. L’an dernier, après son succès dans les charts et les festivals, le groupe crée son propre label, Midication. Le Grime est apparu dans la banlieue de l’Est londonien au début des années 2000, mix d’électro, drum & bass, hip hop et dancehall, un beat nerveux doublé d’une basse pour le moins musclée.

POP NEW WAVE LA FEMMELa musique de La Femme participe du petit revival eighties que l’on connait ces derniers temps en France. Des compositions brumeuses et hypnotiques qui ne sont pas sans évoquer la new wave - voire cold wave - qu’ont incarné avec talent d’illustres aînés comme Taxi Girl et Jacno. Comme semble l’illustrer la pochette de leur premier album Psycho Tropical Berlin, l’art de La Femme a quelque chose de surréaliste dans le propos et dans les arrangements, pop bricolée, chants détachés, sans oublier ces midtempos electro pop quasi-dépressifs - It’s time to wake up -, mais tout de même bien trempés dans le deuxième degré. Relations douteuses - Nous étions deux -, ou mélodies qui rappellent de vieux films d’épouvante de série B - Le Blues de Françoise -, le tout sur fond de ritournelles entêtantes, forgées aux synthés ou aux machines.

POP ELECTRO PONI HOAXL’électro se teintera de rock avec Poni Hoax. Les petits Frenchies qui ont, soit dit en passant, préparé leur tournée en mars dernier à La Rodia, ont su également s’imposer sur les scènes club internationales avec des hits comme She’s on the Radio et Budapest. Chez Poni Hoax, les claviers se mêlent aux guitares, entre rock et disco, Daft Punk et Joy Division. La voix profonde du chanteur Nicolas Ker a d’ailleurs été parfois comparée à celle de Ian Curtis. Même si le dernier album en date sonne plus pop, plus optimiste que les deux premiers opus. On s’en rendait compte l’an dernier en se mettant dans les oreilles les premières mesures de Cities Of The Red

Dust sur le troisième album A State Of War. Et on a parfois tendance à l’oublier : Poni Hoax ne viennent pas d’une banlieue tristounette d’Angleterre... mais bel et bien de France !

NEW WAVE JUVENILESVoici un groupe qui porte - pour l’instant - bien son nom, puisque Juveniles n’a que deux petites années d’existence. Le trio rennais, à l’instar de ses collègues de La Femme, remet les synthés au goût du jour. Le premier album, sorti en juin dernier, est bourré de petites bombinettes synth pop, légères en bouche, mais d’abord faites pour faire remuer vos jolis corps. Le premier titre, We Are Young, enfonce encore un peu plus le clou de la jeunitude, mais nous ramène pourtant dans ce fameux revival 80 qui secoue l’Europe depuis quelques mois, et la France en particulier. Tous synthétiseurs dehors.

ELECTRO ACID HOUSE GRAMMEC’est après plus de dix ans d’absence que les Londoniens reviennent sur le devant de la scène. Avec sous le bras leur premier véritable LP Fascination, sorti en mars dernier. Gramme s’inscrit entre acid-house et funk. Ici le groove vient d’abord de la basse, qui frappe fort, excepté dans la chanson titre et Cabvolt 38, plus posées.

HIP HOP SYSTEMA SOLARSystema Solar est un collectif originaire de Colombie. Fin septembre ils viendront affronter l’automne franc-comtois avec leur artillerie musicale, un mix sonore où la dimension visuelle joue à armes égales avec la musique. Systema Solar représente le « Piko », sound system à la mode colombienne, fusion du son afro-caribéen et de rythmes moderne, l’électro liant le tout. House, techno, breakbeat revisitent la tradition musicale de Colombie. Fondé en 2006, Systema Solar publie son premier album trois ans plus tard et conquiert rapidement un public nombreux en Colombie. Leur nouvel opus se prépare pour cette rentrée 2013.

À l’occasion de Détonation 2013, La Rodia s’associe à Spotlight, association bisontine spécialisée dans le lightpainting* mais qui a étendu son activité à la vidéo. Spotlight proposera une projection en mapping sur la façade de La Rodia. « En ce qui concerne le travail graphique que SpotLight va effectuer dans le cadre du festival Détonation, globalement il s’agit d’une création type mapping vidéo sur une partie, voire sur l’intégralité de la façade de La Rodia », explique Carlos, membre de Spotlight. « L’idée est donc de donner un impact visuel fort sur l’extérieur du bâtiment. Pour cela, des trompe-l’œil vidéo vont êtres créés en lien avec la charte graphique du festival, la

topographie du bâtiment et les différents styles musicaux présentés durant ces trois soirs. Le but étant de donner un aspect différent, ludique et évolutif à la façade extérieure de La Rodia. Il est également question d’une restitution de workshop, qui elle, aura lieu à l’intérieur de la tour en verre, réalisée avec des étudiants du BTS Design Graphique du CFA Montjoux (les trois semaines précédant le festival). Mais je n’en dis pas plus, car il faut laisser quelques surprises ! ».

* technique de prise de vue photographique consistant à utiliser un temps d’exposition long dans un environnement sombre, en y déplaçant une source de lumière, NDLR

Détonation et les arts graphiques

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Déjà la huitième saison pour l’association Le Salon de Musique, dont l’objectif premier est de promouvoir les jeunes interprètes internationaux. Le Salon de Musique programme des concerts sur toute la région Franche-Comté, avec également une incursion désormais traditionnelle en Alsace à La Coupole de Saint-Louis. Dans le Doubs, le Jura et le Territoire de Belfort, sans oublier la Haute-Saône, suivez la nouvelle saison du Salon de Musique !

Les premiers rendez-vous sont donnés, comme il est de tradition, à l’occasion du Festival de Musique Besançon Franche-Comté. Les 21 et 22 septembre, respectivement dans les petites cités comtoises de caractère de Baume-les-Messieurs et Arc-et-Senans, huit jeunes solistes donneront pas moins de dix concerts, une formation éphémère pour deux journées d’Échappées musicales en compagnie de Schumann, Brahms, Beethoven entre autres compositeurs, sans oublier l’artiste en résidence Misato Mochizuki.

Autre moment particulier à noter : le 4 octobre Valentine Buttard donnera un concert dans le studio du label Passavant Music, dans le village du même nom, à un quart d’heure au sud de Baume-les-Dames. Nouveau partenaire du Salon de Musique, le studio organise un concert dont les recettes des entrées aideront à financer le premier album de Valentine Buttard qui sera consacré à des compositions de Philippe Hersant ainsi qu’à

Henri Dutilleux. Une souscription sera également lancée pour soutenir ce projet d’enregistrement. Le Passavant Studio jouit d’une très bonne réputation auprès des audiophiles, et des amateurs de musique classique et de jazz en particulier.

La suite de la saison se partagera entre les partenaires fidèles, à l’image de l’Auditorium de Lure qui accueillera par deux fois le Salon de Musique, en novembre - récital de piano durant lequel on pourra retrouver David Violi - et en avril. Ce deuxième concert se déroulera également à Delle. Une série de concerts à citer en particulier puisqu’elle

marquera la première collaboration du Salon de Musique avec l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, qui avancera sur la scène son ensemble de cordes, pour interpréter aux côtés de Valentine Buttard trois pièces de Mendelssohn dont un concerto, œuvre

de jeunesse que le compositeur produira... à tout juste treize ans. Si les concerts au Château de Morvillars, dont les bénéfices sont reversés à des associations caritatives, se poursuivent en novembre, mars et mai prochains, le Salon de Musique retournera aussi cette saison à Pontarlier en janvier, pour une soirée au Théâtre du Lavoir. C’est le jeune et talentueux pianiste Adam Laloum - lauréat du prestigieux Concours Clara Askil - qui interprètera une sonate de Schubert.

D’autres rendez-vous sont d’ores et déjà programmés, notamment avec Les Scènes du Jura au théâtre de Lons-le-Saunier en décembre, pour un concert vocal de l’ensemble Aedes dédié à la période de Noël. En janvier, c’est à Arbois que l’on retrouvera, dans la salle du tribunal de l’hôtel de ville, la révélation du Festival de piano de Saint-Ursanne l’an dernier, Mikhail Sporov. Ce dernier interprètera des œuvres de Scriabin, Chopin et Liszt.

- Dominique Demangeot -

Programmation complète du Salon de Musique : www.lsdmusique.com

Musique classique Le Salon de Musique

La nouvelle saison culturelle à la scène nationale du Pays de Montbéliard voit l’intégration de la salle de la Mals à Sochaux. L’occasion pour le directeur Yannick Marzin d’élargir encore le public et les possibilités de diffusion. La capacité d’accueil de la Mals permettra ainsi de programmer des spectacles d’envergure comme Panorama de Philippe Decouflé, florilège de trente années de création chorégraphique, éclectique et exubérante.

Yannick Marzin tient à s’entourer de compagnons artistiques, qui non seulement créent sur le territoire, mais vont également à la rencontre du public à travers ateliers et autres projets participatifs. Cette année encore, le chorégraphe Sylvain Groud et le metteur en scène Guillaume Dujardin seront de la partie. Cédric Orain rejoint cette plateforme créative. Ce dernier voyagera notamment dans l’agglomération en octobre avec son spectacle En attendant la nuit, adaptation très libre de l’Odyssée d’Homère, un théâtre d’objet et de marionnettes à voir en famille dès 8 ans. Cédric Orain créera également The Scottish Play, pièce peu connue de Shakespeare, en novembre. La création théâtrale nous mènera également dans les univers comiques de Feydeau avec Le système Ribadier en octobre et d’Ionesco en novembre avec Le roi se meurt, le souverain étant interprété ici par Michel Bouquet. D’autres pièces comme Martyr, du jeune dramaturge allemand Marius von Mayenburg, abordent des questions toutes actuelles, comme ici en rapport avec l’adolescence et la religion.

La saison 2013-2014 débutera en chanson

le 21 septembre dès 20 heures avec la venue de Rosemary Standley - la voix de Moriarty - qui revisitera les standards de quelques icônes féminines telles Billie Holiday ou Nancy Sinatra, convoquant les mélodies éternelles de Kurt Weill, Bryan Ferry et Poulenc, entre autres compositeurs. Citons encore la lumineuse An Pierlé, qui s’avancera d’un pas feutré sur les planches des Bains Douches en mars prochain, l’incontournable Higelin et, quelques générations plus tard, Albin de la Simone. Chansons arabe, irlandaise ou mandingue - avec la venue de Salif Keita en avril - seront aussi au programme.

La danse se teintera tour à tour du rouge sang du flamenco - le 4 octobre à la Mals avec la danseuse Eva Yerbabuena -, et des couleurs multiples du hip hop avec Yo Gee Ti à voir le 15 octobre au Granit de Belfort et The Roots de Kader Attou en février. Notons encore en décembre la collaboration entre Ambra Senatore et le dramaturge Fabrice Melquiot, qui explorent la frontière entre humanité et animalité, et un hommage à Noureev à l’occasion de l’anniversaire de sa disparition.

MA scène nationale, ce seront aussi les

acrobaties de la compagnie Circa - le 11 octobre à la Mals -, ou encore celles de Mélissa von Vépy qui se transformera en marionnette humaine en janvier prochain.

Et puisque MA scène nationale s’envisage à l’échelle d’un territoire, les fameuses Escapades seront reconduites, une occasion d’aller rencontrer les artistes dans divers lieux du Pays de Montbéliard, que ce soient les Comme Bach de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté au temple d’Audincourt, le désormais traditionnel concert de Nouvel An à l’Axone ou encore la douce voix jazzy de Susie Arioli à la Maison Pour Tous de Beaucourt.

Les trois temps forts que sont Ars Numerica, Europe en Scènes et Green Days sont reconduits eux aussi dans le Pays de Montbéliard. En novembre Ars Numerica, pour sa deuxième édition, poursuivra son exploration de la frontière entre l’art et les nouvelles technologies. En avril 2014, la collaboration avec la scène nationale de Belfort sera à nouveau d’actualité, pour mettre en place une programmation à l’échelle de l’Aire urbaine. Un regard sur la création féminine en Europe du côté du Pays de Montbéliard, et sur la création suisse sur le territoire belfortain. Enfin la saison se clôturera, comme la précédente, avec le festival Green Days, durant lequel des artistes d’horizons divers sont invités à venir investir la nature.

- Dominique Demangeot -

www.mascenenationale.com

Spectacle vivant MA scène nationale dans le Pays de Montbéliard

Panorama de Philippe Decouflé, le 28 septembre à la Mals

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Valentine Buttard et l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté partageront la scène en avril

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15 Culture et actualité en Franche-Comté

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Musiques actuelles C’est la rentrée à Brainans !Nouvelle saison et nouveau projet pour la salle du Moulin de Brainans, qui inaugure par ailleurs son nouveau club en même temps que cette cuvée 2013-2014.

Le lancement officiel de la saison se fera en effet le 21 septembre. Pour l’occasion, Promodegel, qui porte le projet du Moulin de Brainans, co-organise cette soirée avec Mi-Scene, une autre association jurassienne qui œuvre quant à elle dans le domaine du théâtre. Dès 18h, concerts et spectacles à venir seront ainsi présentés, mais également les diverses actions d’éducation artistique menées par les deux structures. Après cette présentation, le tout nouveau et tout beau « Club », accueillera Mesparrow, chanteuse oscillant entre mélodies pop et soul.

La saison du MoulinAu Moulin, les soirées concerts se suivent mais ne se ressemblent pas, puisqu’alterneront programmations blues, punk rock, chanson et électro. Le 19 octobre, la salle jurasienne recevra ainsi un duo dont on a entendu beaucoup parler ces derniers mois, et notamment lors de la saison estivale qui vient de s’écouler. Les deux jeunes musiciens d’Heymoonshaker s’avanceront sur le plateau pour un concert entre blues traditionnel et beatbox. C’est en effet la voix de Dave Crow qui officie aux percussions dans le groupe, tandis que son collègue Andrew Balcon chante et joue de la guitare. Sur scène les deux compères sont redoutables. Vous les avez peut-être écoutés à Audincourt en juin, lors du festival Rencontres et Racines. Que ce soit ou non le cas, venez donc les voir - ou alors les revoir -

au Moulin de Brainans. Leur blues rock, à la fois très traditionnel et doté d’un côté urbain certain, est immanquable.

Citons encore le grand retour d’Aldebert, qui revient avec un second volet de ses Enfantillages, opus dédié aux enfants, mais que les parents prendront sûrement plaisir à écouter. Aldebert sera le 28 novembre, non pas au Moulin mais à l’Oppidum de Champagnole.

Le Moulin jusqu’en décembre, ce sont aussi les furieux de Monsieur Z qui reviennent le 16 novembre, avec sous le bras un nouvel album, en compagnie du trio londonien de Bleech, une soirée qui s’annonce donc très rock voire métallique aux entournures... Nous vous reparlerons dans les prochains numéros de la suite de la programmation au Moulin.

- Manu Gilles -

Programmation complète : www.moulindebrainans.com

Mesparrow

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Musée des beaux-arts de Dijon Nouveau parcours Moyen Âge et RenaissanceLe 7 septembre, le musée des beaux-arts de Dijon inaugure son nouveau parcours Moyen Âge et Renaissance, dans l’ancien Hôtel des Ducs de Bourgogne et la partie orientale du Palais des États. La première phase du chantier de rénovation du musée s’achève donc, en proposant une nouvelle organisation autour de la cour de Bar.

Le public peut donc découvrir le nouveau parcours Moyen Âge et Renaissance, qui se tient dans un bâtiment redessiné. À cette occasion, les fameux Pleurants du tombeau de Jean sans Peur retrouvent le musée, après avoir parcouru les États-Unis et l’Europe lors des travaux qui ont duré trois ans. Les architectes Yves Lion et Éric Pallot ont souhaité ouvrir le musée sur la ville, l’un des plus anciens de France puisque ses origines remontent à l’Ancien Régime. Art médiéval mais aussi égyptien, collections encyclopédiques datant de la Révolution, le fonds du musée se consacre également à l’art et l’histoire de la Bourgogne de la fin du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle. On trouve en effet dans la salle des tombeaux et la salle des États des références aux dates clés de l’histoire de la Bourgogne. Le musée accueille en outre des collections issues des cinq continents.

Le projet de rénovation mêle héritage architectural classique et vision contemporaine. Les divers bâtiments du palais ont été édifiés entre le XIVe et le XIXe siècle, d’abord résidence des ducs de Bourgogne, puis demeure des souverains et des gouverneurs, siège des États, école de dessin et enfin mairie de Dijon.

La dernière rénovation du musée datait de la dernière guerre, et les conditions de conservation des oeuvres n’étaient donc plus adéquates. La rénovation actuelle vise à accroître l’espace d’exposition mais aussi à améliorer l’accueil du public. Cinq ans d’études ont été nécessaires à la préparation des travaux. En 2005, les Ateliers Lion Architectes Urbanistes, sous la direction de Yves Lion, ont été choisis à l’issue d’un concours. La restauration des façades et des espaces historiques du palais a été confiée à Éric Pallot, architecte en chef des monuments historiques.

À terme, la surface d’exposition passera de 3500 à 5200 m², ce qui permettra de présenter plus de 1000 œuvres supplémentaires (2000 étaient présentées avant la rénovation).

Les architectes ont souhaité faire dialoguer le bâtiment et les oeuvres, afin d’offrir aux visiteurs une lecture historique du lieu. Les fenêtres seront à nouveau ouvertes pour ménager une relation plus proche entre le musée et son environnement extérieur. La cour de Bar devient en outre un axe central du projet de rénovation. Ouverte sur la ville, elle donnera à terme l’accès aux trois parcours, avec un café au rez-de-chaussée de la galerie de Bellegarde et une librairie. Notons encore que le square des ducs, aménagé en 1863, a bénéficié récemment de travaux d’embellissement.

Trois parcours à découvrirLes collections sont placées dans les bâtiments qui leur sont contemporains. Trois parcours seront proposés à terme. Parcours Moyen Âge et Renaissance dans le palais des ducs de Bourgogne (XIVème - XVème siècles) et la galerie de Bellegarde (1614)

Parcours XVIIème et XVIIIème siècles dans l’aile de l’École de dessin (1787) Parcours XIXème et XXème siècles dans l’aile du musée (1852)

Programme de rénovation en tranches Mai 2008 à juillet 2009 : extérieur de la galerie de Bellegarde2011-2013 : palais des ducs et intérieur de la galerie2015-2019 : ailes de l’École de Dessin sur la cour d’honneur et la rue Rameau ; aile du musée sur la place de la Sainte-Chapelle et tour de Bar

- Marc Vincent -

Musée révélé, programme inaugural, Musée des beaux-arts de Dijon, 7 septembre dès 13hhttp://mba.dijon.fr

À gauche : Perspective Cour de Bar © Perspectives des ateliers Lion Architectes Urbanistes, 2012

À droite : Vue galerie de Bellegarde © Musée des beaux-arts de Dijon, photo François Jay

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Théâtre La nouvelle saison du TDBBenoît Lambert s’apprête à présenter sa première saison, programmée par ses soins, depuis son arrivée à la tête du Théâtre Dijon Bourgogne. Si le public dijonnais le connaît bien, plusieurs de ses spectacles ayant été donnés dans la capitale bourguignonne, c’est donc cette fois en tant que directeur que le metteur en scène sera présent au TDB.

Des compagnonnages sont mis en place cette année, avec des artistes associés que l’on retrouvera plusieurs fois dans la saison. Une saison qui s’ouvrira le 8 octobre avec Modèles, mis en scène par Pauline Bureau, qui avait présenté la saison dernière une adaptation de La Meilleure Part des hommes de Tristan Garcia au TDB. Basée sur des textes de Marguerite Duras, Marie Darrieussecq, Virginia Woolf entre autres artistes féminines, cette pièce écrite à sept mains interroge la condition féminine, la famille et la transmission. On retrouvera Pauline Bureau en janvier prochain avec une nouvelle création, Sirènes. Cécile Backès sera quant à elle présente à deux reprises en octobre, donnant tour à tour son adaptation de La maison de Marguerite Duras et de King Kong Théorie, essai très personnel de Virginie Despentes qui s’interroge sur son travail d’écrivain et sur la sexualité féminine. Des engagements d’artistes de deux générations différentes.

Le directeur du TDB prépare également un projet étroitement lié à la musique, puisque du 7 au 16 novembre, il rendra hommage au chanteur Jean Guidoni en collaboration avec Yves Jamait. Dans Tout va bien, Benoît Lambert et le chanteur vont explorer le

répertoire de celui qui allait devenir, dans les années 80, une référence pour des générations de chanteurs à venir, à force de textes profonds évoquant les marges, où se mêlent le sexe et la mort, des chansons dans lesquelles la dimension théâtrale n’est jamais bien loin, à la manière d’un cabaret.

En janvier prochain, Benoît Lambert invite la compagnie des 26 000 Couverts à l’occasion de Jacques et Mylène, pièce décrite par le TDB comme «une histoire d’amour, un drame, un feuilleton, une farce, une série B, une épopée, une tendre chronique familiale, un mélodrame, une pièce érotico-

médicale». On n’en attendait pas moins de la part de la troupe haute en couleurs des 26 000 Couverts, même si l’effectif se voit ici réduit à deux comédiens, pour un univers vaudevillesque totalement revisité.

En février 2014, place à l’art de la marionnette avec une adaptation de Peter Pan par la compagnie L’Artifice de Christian Duchange. Dans le cadre du festival jeune public À Pas Contés, Peter Pan sera donné du 17 au 22 février au Parvis Saint-Jean. Seconde étape d’Une traversée des territoires d’enfance, le spectacle mettra donc en vedette le héros de la jeunesse par excellence, Peter Pan, créé par l’auteur écossais James Matthew Barrie.

Pierre-Yves Chapalain présentera en mars 2014 sa nouvelle création, La brume du soir, une histoire d’amour sur fond de guinguette et de fête foraine, un cadre décalé comme le metteur en scène sait si bien en créer. Pierre-Yves Chapalain s’est en effet inspiré des cabanons des exilés des pays de l’Est pour planter son décor.

Le théâtre se veut encore et toujours citoyen, comme nous le prouvera en février Stefano Massini avec Chapitres de la chute, premier volet d’une Saga des Lehman Brothers, faisant implicitement référence à la crise financière qui décime notre bel ordre mondial et financier depuis 2008. Le festival Théâtre en Mai reprendra quant à lui ses droits du 23 mai au 1er juin prochains, une programmation qui est encore à définir pour cette 25ème édition.

- Dominique Demangeot -

Présentation de saison :Vendredi 20 septembre à 19hau Parvis Saint-JeanGratuit, réservation obligatoire : 03 80 30 12 12 – www.tdb-cdn.com

La maison mis en scène par Cécile Backès en octobre

Modèles mis en scène par Pauline Bureau

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21 Diversions Chroniques CD

Chroniques, découvertes, interviews sur www.sensationrock.net

FOLK

Alela DianeAbout Farewell(Rusted Blue Records/Believe/PIAS)

Ce retour aux racines et à un folk plus épuré n’est finalement pas une surprise pour qui aurait vu récemment Alela Diane au festival «Les Femmes S’en Mêlent» ou lors de sa prestation sur la très respectable radio de Seattle KEXP. Ce fut l’occasion pour elle de présenter les prémices de cette nouvelle production solo, qui voit dans l’essence de Colorado Blue ou encore de Lost Land la mélancolie et la pureté qui ont révélé à nos yeux la chanteuse de Portland. Enregistrant et produisant cet album quasiment seule, Alela Diane est revenue aux fondamentaux, a sorti ses arpèges les plus fins, ses chœurs les plus élégants. Cela donne entre autres pépites le désertique Lost Land et la poignante Rose & Thorns. Fidèle à son style, Alela Diane s’ouvre vers d’autres horizons, comme en témoigne la valse dylanienne Nothing I Can Do. About Farewell est un album sobre et plutôt ramassé qui, grâce à la finesse de ses arrangements et à la sincérité de sa créatrice, cette fois totalement indépendante, respire l’élégance et la majestuosité. - Florian A. et Simon G. -

MUSIQUES DU MONDE

Manuel WandjiVoyages & Friends(Wambo Productions/Universal)

Ce pack CD/DVD vous donnera des envies de voyage. Manu Wandji a sillonné le monde durant cinq ans, de Paris à New York, en passant par la forêt camerounaise, « pour se remettre en rythme avec la terre mère », comme le fait remarquer l’artiste. Et de rythme, Manu Wandji n’en manque pas, proposant une collection de titres où dominent les percussions, le musicien sachant également s’entourer, que ce soit à l’ombre bienveillante de Manu Dibango, ou bien auprès de jeunes artistes comme la chanteuse Kareyce Fotso. Dès la deuxième piste le musicien s’inquiète pour notre santé - T’es fatigué ? - comme pour s’assurer que l’auditeur pourra suivre la mosaïque de chansons édifiée sur cet album. Un opus résolument positif sur lequel Manu nous exhorte à être nous-mêmes - Be yourself ! et son ambiance funky -. De l’électrique on passe au dépouillement acoustique avec Little story. Avec le beatboxer de talent Kenny Muhammad, il évoque l’élection d’Obama tandis que sur Street Bantu Feeling, percussions traditionnelles tutoient rythmes hip hop. - Dominique Demangeot -

ROCK

Pearl JamMind Your Manners(Monkeywrench Records/Universal)

Après avoir dignement fêté leurs deux décennies d’existence, Eddie Vedder et consorts reviennent plus rageurs que jamais.Comme avec The Fixer en prémices de Backspacer il y a quatre ans, le groupe publie un premier single efficace au possible, synonyme de teaser de Lightning Bolt, dixième album du groupe prévu pour mi-octobre. De l’aveu de Mike McReady, le riff de Mind Your Manners fait référence aux Dead Kennedys. Mais à l’écoute de ce premier extrait du LP, on pense aussi aux Ramones, influence avouée des gars de Seattle. En somme, Mind Your Manners est une pure punk song, concise, rentre-dedans, un titre en apnée qui laisse prédire que malgré la cinquantaine approchante, le quintet n’a pas pour autant perdu sa fougue juvénile. - Florian Antunes Pires -

ELECTRO POP

Emmanuel A.La découverte(Autoproduction)

Concept album, La Découverte nous entretient des états d’âme d’un personnage appelé E. Scindé en cinq parties distinctes, qui doivent nous transporter au plus près des sentiments du personnage, l’album se montre souvent lyrique. La première piste mêle motifs synthétiques et riffs de guitare, en un magma sonore et bruitiste. En contraste la seconde piste se montre plus fluide, piano voix et quelques beaux arrangements vocaux. Certaines compositions évoquent par ailleurs une certaine déshumanisation, de par la froideur des sonorités et des voix. L’album, appelé à être le premier volet d’une trilogie, alterne donc l’ombre et la lumière, ménageant parfois quelques plages plus rugueuses comme sur Lights ou Disposable, teinté de couleurs rock, et où une guitare et une voix saturées bataillent avec la batterie, comme un tableau expressionniste des humeurs torturées de E. - Manu Gilles -

POP ROCK

Beady EyeBe(Columbia/Sony Music)

La production de ce nouvel album a été confiée à Dave Sitek (TV On The Radio) et on apprend que diverses applications pour smartphone et samples ont été utilisés. Voici donc des choses qui nous laisseraient penser que Liam Gallagher et consorts ont enfin décidé de ne plus vouloir singer un tel ou un tel et de trouver leur propre identité.Si le titre introductif Flick Of The Finger ou la dispensable I’m Just Saying sentent encore bon l’Oasis, le déroulement de BE est autre. Alors non, Liam Gallagher ne révolutionne pas son chant qui est toujours aussi nonchalant et sans se fouler mais les compositions offrent de belles surprises. On a sans vraiment être étonné des titres rock à l’ancienne, comme Face The Crowd situé quelque part entre les Stones et les Kinks. Mais à côté de ça, on sent que Sitek a su instiller juste ce qu’il fallait pour que Beady Eye ne fasse pas un énième album de pop estampillé Made In Britain. Second Bite Of The Apple a une âme soul (pléonasme) avec ces grands renforts de cuivres. Certes loin de rééditer le succès d’antan, Beady Eye avec cette nouvelle production fait oublier son qualificatif de «Oasis sans les chansons» et délivre un second album surprenant et convaincant. - Florian Antunes Pires -

BOSSA JAZZ

Stacey KentThe Changing Lights(Parlophone Music France)

Dès les premières mesures, la mélodie en piano voix nous donne envie d’aller flâner parmi la nature verdoyante de Central Park. Pourtant, si l’on pourrait s’attendre à un album traditionnel de Stacey Kent, où la New-yorkaise illumine de son timbre délicat ballades automnales et mélodies swingantes, contre toute attente This Happy Madness se voit gentiment encanaillé par une rythmique bossa. The Changing Lights réunit en effet compositions originales et classiques de la musique brésilienne. Internationale, Stacey Kent l’est assurément, parlant couramment le portugais, l’italien et l’allemand, mais aussi le français. La dernière piste nous rappelle d’ailleurs à quel point notre langue et le jazz s’entendent bien quand on sait les marier. La belle se fendait récemment d’un opus chanté dans la langue de Molière. Ici elle nous offre un aller simple pour Rio sur le mélancolique et alangui Mais Uma Vez, composé par Roberto Menescal, l’un des pères fondateurs de la bossa. Gentiment piquante sur One Note Samba, alanguie sur d’autres morceaux, Stacey Kent délivre un bel hommage au Brésil. Mais la bossa n’est-elle pas née des amours humides de la samba et du jazz ? - Dominique Demangeot -

POP ROCK

Miles KaneDon’t Forget Who You Are(Sony)

Le rascal anglais revient avec un deuxième album plus rentre-dedans, résultat d’une année passée à écumer salles et festivals pour défendre son rock redoutable. Dès les premiers titres de ce Don’t Forget Who You Are, l’on sait que Miles Kane n’est pas un fainéant, qu’il en a sous la semelle de ses souliers vernis. La preuve en est, cette chanson-titre complètement taillée pour les stades. On se demande même si le morceau n’a pas été composé par Sergio de Kasabian ! Kane sait donc distiller avec précision un rock certes référencé (Weller, Bolan, Who, Kinks, Oasis...) mais tellement anglais qu’il en est attachant. Il y a Out Of Control, Fire In My Heart : des cordes, des guitares acoustiques... plus britpop, il n’y a pas. Le maigrichon jadis membre des Rascals n’hésite pas à envoyer le bois, comme en témoignent Bombshells, Tonight ou le single Give Up. Le chant énergique et braillard rencontre d’efficaces riffs tranchants. Ce successeur du plus sage Colour Of The Trap va tout droit et confirme le savoir-faire de ce jeune homme prometteur. - Georges -

POP ROCK

David LemaîtreLatitude(PIAS Recordings)

Un jeune homme fait le buzz et fend la bise avec ses chansons qui forcent la curiosité.David Lemaitre est un musicien globe-trotter né à La Paz, Bolivie et vivant à Berlin, Allemagne, se réclamant de Sufjan Stevens autant que de Serge Gainsbourg ou Four Tet. Sa musique est donc imprégnée d’influences variées. On trouve donc dans Latitude quelques vignettes pop immédiates telles que Megalomania mais aussi des titres du tenant de ceux des Anglais de Tunng, dans un style que d’aucuns qualifieraient de folktronica (Spirals). La voix se situe dans les aigus, on pense à Alt-J. Au jeu des ressemblances qui nous est parfois suggéré ici, le musicien touche-à-tout évoque également Bon Iver dans ce timbre de voix capable de monter et descendre (Magnolia). A mi-chemin entre pop et folk, le premier album de David Lemaitre est traversé par de beaux moments. - Georges -

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Littératures 22

ART CONTEMPORAINObjets dérivésRaphaël GalleyLa Clé à Molette

Objets dérivés constitue la toute première production de La Clé à Molette. Si elle a vocation à éditer également des textes littéraires, la nouvelle maison d’édition propose pour cette publication inaugurale une rencontre avec l’artiste contemporain Raphaël Galley, qui vit actuellement à Dijon. Un entretien avec la critique d’art Célia Charvet nous permet de pénétrer dans l’univers de l’artiste qui n’hésite pas, quant à lui, à aller à la rencontre des publics. Ses installations découlent en effet du territoire où opère l’artiste. Ce dernier s’inspire tour à tour de l’histoire d’un endroit, de ses spécificités, comme un repère qui va ensuite influencer la signification et la direction de ses créations plastiques. Ses œuvres, Raphaël Galley les installe d’ailleurs souvent dans des endroits atypiques : cours d’écoles, espaces publics, locaux d’associations... Publié dans la collection « La Monographique », Objets dérivés nous propose une grille de lecture de la démarche de l’artiste, qui rend notamment compte ici de ses résidences, et de la manière dont divers publics appréhendent l’objet artistique, ici à la cité scolaire de Louhans, là à la Maison du Peuple La Fraternelle de Saint-Claude. - Paul Sobrin -

BRÈVES, APHORISMESLes Maxiomes de Max5Max AthanaseMurugan

Le comédien bisontin Max Athanase poursuit son expérience littéraire très particulière, consistant à auto-éditer et auto-distribuer ses petits recueils baptisés Maxiomes. Troisième opus déjà pour cette série de maximes, de brèves et de pensées comico-philosophiques, bricolages lexicaux en tous genres, recherche constante du bon mot et du détournement syntaxique. Il faut dire que l’auteur fouille toujours avec autant d’application - voire d’acharnement ! - notre chère langue française, confessant même être allé encore un peu plus loin ici dans le travail sur le fond et la forme. D’autant que ces Maxiomes sont faites pour être proférées à voix haute, devant un public de préférence. Parfois les maximes laissent place à des textes un peu plus longs, comme ici pour flatter les atouts d’une jeune demoiselle - L’Attendressude -. Pour se procurer l’ouvrage qui, répétons-le, consiste en une sympathique et trop rare entreprise d’auto-édition, le mieux est encore de contacter ledit Max sur sa boite mail : [email protected]. Il se fera un plaisir de vous renseigner sur les modalités d’acquisition de cet objet-livre. - Dominique Demangeot -

ROMANAlias AliFrédéric RouxFayard

L’appellation « roman » sur la couverture de l’ouvrage de Frédéric Roux, déconcerte au premier abord. On peut en effet s’interroger sur sa pertinence, étant donné qu’Alias Ali se compose exclusivement de citations - tirées de l’entourage du sportif ou d’autres personnalités -. On s’aperçoit pourtant bien vite que cet assemblage de témoignages se trouve être savamment construit, qu’il s’agisse de la carrière d’Ali ou de son contexte : la vague contestataire des années soixante, les droits civiques, la condition des Afro-Américains... Si bien que Frédéric Roux parvient à dessiner avec brio le portrait, certes contrasté mais affûté, de l’un des deux ou trois meilleurs boxeurs de tous les temps. Si les qualités physiques de Cassius Clay, alias Mohammed Ali, étaient hors norme, son bagou était lui monumental, sa langue aussi aiguisée que son jeu de jambe. On suit donc en parallèle l’ascension d’Ali vers les sommets, victoire après victoire, et celle vers l’Islam - ou plutôt les illuminés de la secte d’Elijah Muhammad, qui n’a que peu de rapports avec le véritable Islam - sur fond de tensions raciales, en visitant les salles de boxe et les palaces où séjournent Ali et sa

caravane composées de quelques rares amis et de nombreux opportunistes, sans oublier les groupies... Le portrait que brosse Frédéric Roux du boxeur est sans concession, s’attachant à décrire aussi bien ses indéniables qualités physiques - endurance, intelligence du combat, rapidité inégalée dans l’histoire de la boxe - et humaines - sa générosité et sa grande complicité avec les enfants. Les défauts du sportif ne sont pourtant pas laissés de côté, et l’auteur ne se montre jamais complaisant. Il est vrai que la confiance en soi d’Ali pouvait être parfois prise pour de l’arrogance, sans oublier les suspicions de combats arrangés auxquelles l’auteur ne manque pas de faire allusion également.

Mohammed Ali demeure en outre un grand communiquant avant l’heure. S’il possédait un talent inné pour le combat, il était aussi naturellement doué pour l’image. Ce « génie de la pub... Et un escroc aussi » comme le définit le journaliste Matt Schudel, a su très tôt canaliser l’attention des médias, narguant en public ses adversaires, développant de longues diatribes contre la guerre du Vietnam - Ali a refusé de partir faire son service -, capable de parler durant des heures de tout et de rien, ce qui rend son mutisme actuel, à cause de la maladie d’Alzheimer dont il souffre, d’autant plus cruel. On en apprend beaucoup sur le sportif dans cet ouvrage qui nous dépeint Ali tour à tour comme un grand champion ou un tricheur patenté, une gloire nationale ou un traitre à sa nation refusant de combattre au Vietnam, mais qui a sans nul doute contribué à transcender les notions de classe et de race, dans une Amérique en plein bouleversement politique et idéologique. - Dominique Demangeot -

ARCHITECTUREBesançon et ses demeuresChristiane RousselLieux Dits Éditions

Les Éditions Lieux-Dits rendent hommage à la ville de Besançon en publiant un beau livre sur les habitations de la capitale comtoise. Centré sur l’intérieur de la Boucle - c’est ainsi que l’on surnomme le centre-ville bisontin -, Besançon et ses demeures doit la qualité de son analyse et son exhaustivité au travail du service régional de l’Inventaire, à l’occasion d’une étude préalable au second secteur sauvegardé - créé en 1994 et approuvé en 2012 -. Dans une première partie, c’est l’évolution de la ville au fil des siècles qui est évoquée, tandis qu’ensuite le lecteur est invité à rentrer dans le quotidien des Bisontins, à parcourir les grandes artères et les petites ruelles de la capitale comtoise. Cet ouvrage conséquent - près de 300 pages en grand format - recense les différents types d’habitations à Besançon, du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle, laissant de côté les édifices publics et religieux. Ossatures des bâtiments, escaliers - notamment à cage ouverte -, intérieurs des appartements... l’auteure et les photographes ne laissent rien au hasard, du toit aux caves voutées. Belle invitation à battre le pavé bisontin ! - Dominique Demangeot -

POLARPurgatoire des innocentsKarine GiebelFleuve Noir

Un braquage qui tourne mal, quoi de plus habituel dans le monde du polar ? Raphaël et son frère, Will, ne sont pas des anges, pas plus que leurs deux acolytes, et lorsqu’un des leurs est grièvement blessé, ils n’ont d’autre alternative que de faire appel à une jeune vétérinaire, qui pourra leur « offrir » un abri, des soins, et sans doute un moment de répit, en attendant que l’orage passe. Enfin, c’est ce qu’ils croient, car le retour du mari risque de les faire déchanter rapidement. Ce qui est plaisant dans les romans de Karine Giebel, c’est son absence de pitié pour ses personnages, quels qu’ils soient : victimes ou bourreaux. D’ailleurs la frontière entre les deux est on ne peut plus ténue dans ce dernier opus. Elle joue avec nos nerfs alors que les rebondissements se succèdent, plus noirs les uns que les autres, laissant le lecteur haletant, abasourdi, souvent mal à l’aise, mais jamais indifférent. - Lucie Brownie -

PATRIMOINEHistoire des Hospices de BeauneVins, domaines et donateursMarie-Thérèse Berthier et John-Thomas SweeneyGuy Trédaniel Éditeur

Un ouvrage à recommander aux amateurs de bon vin et d’architecture gothique. Ces deux domaines font bon ménage à Beaune. La ville accueille en effet les célèbres hospices, institution hospitalière édifiée au Moyen Âge, recélant également un domaine viticole réputé. Marie-Thérèse Berthier et John-Thomas Sweeney ont écrit ce livre à quatre mains, retraçant l’histoire de ce lieu d’exception fondé au XVe siècle par le chancelier des ducs de Bourgogne Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins, dont ils sont également les biographes. Classés aux monuments historiques en 1862, les Hospices accueillent aujourd’hui un musée de la médecine. Par l’étude détaillée des Hospices - sept ans de travail ! -, les conditions de leur fondation, la gestion de l’hôpital mais aussi la patiente constitution de son vignoble, aujourd’hui encore mondialement réputé, les auteurs expliquent les raisons de la longévité de ce haut lieu du patrimoine bourguignon, décisif dans le développement de la ville de Beaune. - Paul Sobrin -

ROMANLes secrets du cylindreIsabelle Bruhl-Bastien Les Éditions du Citron Bleu

À la mort de son père, Julie est totalement désemparée. Sa petite vie bien ordonnée - célibataire et indépendante, jeune et brillante astronome - déraille et Julie se perd. C’est pourtant à l’occasion de ce décès que le voyage commence. Jean lui a laissé en guise de testament un jeu de piste que Julie va devoir suivre, comme si son père avait eu l’intuition que sa fille unique n’était pas véritablement heureuse. Julie découvre alors tout un pan de son histoire familiale qu’elle ne soupçonnait pas, qui remonte jusqu’à son grand-père paternel. L’auteure nous invite à parcourir la Franche-Comté. Nous emboîtons les pas de Julie à Besançon, dans le quartier Battant, dans les Vosges Saônoises mais aussi ailleurs en France. Ces Secrets du cylindre, s’ils sont divulgués au compte-goutte à la manière d’un roman policier, ont également beaucoup à voir avec le développement personnel de Julie, emportée dans une quête que l’on peut sans nul doute qualifier d’initiatique, durant laquelle la jeune femme se reconnecte avec sa famille, mais aussi avec elle-même. - Bertrand Demornieux -

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Cinéma 23

28 aoûtGrand centralDe Rebecca Zlotowski DrameAvec Tahar Rahim, Léa SeydouxGary est embauché dans une centrale nucléaire, un nouveau travail nocif pour sa santé...

L’Aube rouge (remake)De Dan Bradley Guerre Avec Chris HemsworthDes forces armées étrangères envahissent une ville américaine. Un groupe de jeunes parvient à s’enfuir.

Red 2De Dean Parisot Action Avec Mary-Louise Parker, Bruce WillisUn ancien agent de la CIA est interrogé par le FBI au sujet du « Projet Nightshade ». Aidé de sa compagne, il va tenter d’en savoir plus sur ce mystérieux projet.

Le Dernier pub avant la fin du mondeDe Edgar Wright ComédieAvec Rosamund Pike, Simon Pegg Gary King souhaite faire participer ses amis à un nouveau marathon alcoolisé et leur faire découvrir un pub mythique : The World’s End.

Alabama MonroeDe Felix Van Groeningen DrameAvec Veerle BaetensDidier et Elise vivent une belle histoire d’amour où la musique joue un grand rôle.

Une place sur la terreDe Fabienne Godet Comédie dramatiqueAvec Benoît PoelvoordeUn photographe se prend d’amitié pour le fils de sa voisine : Matéo. Un jour, il entend des notes de piano venant de l’immeuble en face.

Yema (Ouardia avait deux enfants)De Djamila Sahraoui DrameAvec Djamila Sahraoui, Samir YahiaDans la campagne algérienne, une femme enterre son fils Tarik. Grâce à son courage et son travail, elle parvient à faire refleurir un jardin.

Magic MagicDe Sebastián Silva ÉpouvanteAvec Michael Cera, Juno Temple Une jeune américaine en vacances au Chili suit sa cousine et des amis sur une île déserte, mais personne ne semble vouloir l’intégrer.

4 septembreWhite House DownDe Roland Emmerich ActionAvec Channing Tatum, Jamie Foxx Un policier de Washington passe un entretien d’embauche à la Maison Blanche. Lors de son entretien, la Maison Blanche est attaquée.

You’re NextDe Adam Wingard ÉpouvanteAvec Sharni Vinson, Nicholas Tucci La famille Davison se réunit pour un week-end familial. Mais un gang de tueurs a décidé de décimer la famille...

Dehors, c’est l’étéDe Friederike Jehn DrameAvec Joel Basman, Maria-Victoria DragusUne jeune femme emménage dans une nouvelle maison en Suisse. Mais elle parvient difficilement à s’acclimater à cette nouvelle vie. Budori De Gisaburo Sugii AnimationLe chat Budori part à la recherche de sa sœur Neri qui a disparu dans des conditions étranges.

Grand départDe Nicolas Mercier ComédieAvec Charlotte de Turckheim Un jeune garçon vit dans une famille où son frère est cyclothymique et son père atteint de maladie mentale.

Chaque jour que Dieu fait De Paolo Virzì Comédie Avec Thony, Luca Marinelli Guido et Antonia vivent une histoire d’amour à Rome. Lui est portier de nuit et elle chanteuse.

Gare du Nord De Claire Simon Drame Avec Nicole GarciaPlusieurs personnages évoluent autour d’un même lieu : la Gare du Nord à Paris.

Tirez la langue, mademoiselleDe Axelle Ropert Comédie dramatiqueAvec Louise Bourgoin, Cédric KahnDeux frères exercent la médecine dans le quartier chinois de Paris. Une nuit, ils doivent soigner une petite fille diabétique.

Ilo IloDe Anthony Chen DrameAvec Koh Jia Ler, Angeli Bayani Un jeune garçon turbulent vit avec ses parents à Singapour. La mère décide d’embaucher une jeune Philippine pour s’occuper du garçon.

La Danza de la RealidadDe Alejandro Jodorowsky DrameAvec Alejandro JodorowskyCe long métrage s’inspire de la vie d’Alejandro Jodorowsky, né au Chili en 1929.

Vic + Flo ont vu un OursDe Denis Côté Comédie dramatiqueAvec Marc-André Grondin, Romane Bohringer Victoria sort de prison après une longue peine. Elle vit dans une cabane dans la forêt sous la surveillance de son agent de libération conditionnelle.

Le Prochain FilmDe René Féret Comédie Avec Frédéric PierrotLuis Gravet, la cinquantaine, souhaite devenir un acteur comique. Son frère décide alors de l’engager dans une comédie.

11 septembreLe MajordomeDe Lee Daniels Drame Avec Alex Pettyfer, John Cusack L’histoire du personnage Eugene Allen, majordome de la Maison Blanche sous huit présidents.

No Pain No GainDe Michael Bay DrameAvec Dwayne Johnson, Mark Wahlberg Un coach sportif à Miami décide de kidnapper un de ses riches clients afin de lui voler sa vie.

Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines) De Arnaud Desplechin Drame Avec Benicio Del Toro, Mathieu Amalric Un indien Blackfoot est soigné dans un hôpital militaire au Kansas. Un ethnologue et psychanalyste français l’ausculte afin de comprendre la cause de ses troubles du cerveau.

Copains pour toujours 2De Dennis Dugan ComédieAvec Adam Sandler, Kevin James Lenny déménage avec sa famille dans sa ville natale pour se rapprocher de ses amis et de leurs enfants.

GibraltarDe Julien Leclercq PolicierAvec Gilles Lellouche, Tahar RahimMarc Duval devient agent d’infiltration pour le compte des douanes et gagne peu à peu la confiance d’un importateur de cocaïne.

Tip TopDe Serge Bozon Comédie Avec Sandrine Kiberlain, Isabelle HuppertDeux inspectrices de la police des polices se rendent dans un commissariat de province afin d’enquêter sur le décès d’un indic.

OcéaneDe Nathalie Sauvegrain Comédie dramatique Avec Lou Lesage, Olivier Clastre Une jeune femme, Océane, se retrouve seule sur une aire d’autoroute. Elle rencontre Oliboy, un musicien qui l’emmène sur les plages de l’Atlantique dans un camping.

La Tour de GuetDe Pelin Esmer Drame Avec Olgun Simsek, Nilay ErdonmezNihat accepte un emploi de gardien dans une tour de guet afin d’oublier son passé. Il va faire la rencontre d’une hôtesse dans une gare routière.

Rock the CasbahDe Laïla Marrakchi Comédie dramatiqueAvec Morjana Alaoui, Nadine LabakiUne famille musulmane se réunit pour l’enterrement du père de famille.

Voyage sans retourDe François Gérard DrameAvec François Gérard, Samy Naceri Un jeune caïd d’une banlieue toulousaine est envoyé à l’étranger dans une association à but humanitaire. Cette dernière s’avère être un réseau de recrutement terroriste...

La Légende de Kaspar Hauser De Davide Manuli ComédieAvec Vincent Gallo, Claudia Gerini Le corps d’un prince héritier échoue sur une île. Cet homme avait disparu depuis l’enfance.

Ma belle gosseDe Shalimar Preuss Comédie dramatiqueAvec Lou Aziosmanoff, Jocelyn Lagarrigue Une jeune fille passe ses vacances sur une île, occupant ses journées entre la plage et ses cousins.

No Pain No Gain le 11 septembre

Jimmy P. le 11 septembre

White House Down le 4 septembre

Page 24: Diversions besancon septembre 2013