diversions bourgogne mars 2012

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Bourgogne Culture, tourisme et actualité www.beaunefestivalpolicier.com mars 2012 #41 La troupe d’improvisation des ALIBI à Saint-Apollinaire Drôles de Dames à Mâcon Scène nationale - La MJC Héritan à Mâcon et la pratique amateure mise en lumière au Gymnase - David Krakauer à Chenôve - Human Beat Box à Dijon - The Ex à La Vapeur - Très nombreux, chacun seul au TDB - Photographies de Philippe Gronon au Musée des beaux-arts de Dijon et au Musée Magnin - Cynik, graf- feur dijonnais - 2ème Biennale Itinéraires Singuliers Bidon- ville, l’autre ville à Latitude 21 + l’agenda du mois + Chroniques CD Livres, Cinéma Mensuel gratuit d’informations

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Page 1: Diversions Bourgogne mars 2012

BourgogneCulture, tourisme et actualité

www.beaunefestivalpolicier.com

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mars2012

#41

La troupe d’improvisation des ALIBI à Saint-Apollinaire Drôles de Dames à Mâcon Scène nationale - La MJC Héritan à Mâcon et la pratique amateure mise en lumière au Gymnase - David Krakauer à Chenôve - Human Beat Box à Dijon - The Ex à La Vapeur - Très nombreux, chacun seul au TDB - Photographies de Philippe Gronon au Musée des beaux-arts de Dijon et au Musée Magnin - Cynik, graf-feur dijonnais - 2ème Biennale Itinéraires Singuliers Bidon-ville, l’autre ville à Latitude 21 + l’agenda du mois + Chroniques CD Livres, Cinéma

Mensuel gratuit d’informations

Page 2: Diversions Bourgogne mars 2012

Brahms, Mahler �

03 80 44 95 95 www.orchestredijonbourgogne.fr

Solistes de l’Orchestre Dijon Bourgogne Direction Gergely Madaras Soprano Liesbeth Devos

Vendredi 16 mars 20h30 Théâtre de Cluny Samedi 17 mars 20h Salle de Flore, Dijon

Soirée ChanSon

Chloé Lacan / Sophia CharaïSamedi 10 marS à 20h30

Cinéma

Et maintenant on va où ?Nadine Labankimardi 13 marS à 20h30 en partenariat avec l’embobiné

danSe

RévolutionChorégraphe Olivier DuboisVendredi 16 marS à 20h30

Soirée Cirque

The Sugar Beast Circus Geneva Foster

Miroir, Miroir Mélissa Von VepymerCredi 21 marS à 19h30

muSique ClaSSique

Destins de Femmes Orchestre de Mâcon Direction Eric GenestedimanChe 25 marS à 17h

ThéâTre

Foucault 71 Collectif F71mardi 27 marS à 20h30

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Adultes 23€

Tarif réduit 16€

Moins de 26 ans 13€

Moins de 12 ans 5€

Tarif unique cinéma 7€

www.theatre-macon.com 03 85 22 82 99

Du 10 au 27 mars

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Page 3: Diversions Bourgogne mars 2012

L’AGENDA - 4

REPÉRAGES - 6Drôles de Dames à Mâcon Scène NationaleLa Maison natale de Victor Hugo à Besançon

MJC / VIE DES QUARTIERS - 7La MJC Héritan

La pratique amateure mise en lumière au Gymnase

MUSIQUES - 8David Krakauer à ChenôveFestival Human Beat Box à DijonThe Ex à La VapeurMars à La Rodia

THÉÂTRES - 10Très nombreux, chacun seul au TDBDom Juan au Nouveau Théâtre de Besançon

OUVREZ LES YEUX - 11Cynik, graffeur dijonnaisPhotographies de Philippe Gronon au Musée des Beaux-Arts de Dijon et au Musée Magnin

Biennale 2012 d’Itinéraires SinguliersBidonville, l’autre ville à Latitude 21

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

CINÉMA - 15

Diversions - Edition BourgogneJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Aurélie Choley, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Manu Gilles, Simon Grangereau, Bruno KolanekSébastien Marais, Chloë Malbranche, Paul Sobrin, Boban StanojevicMarc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : mars 2012© Diversions 2012Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : 27 mars 2012

L’improvisation à Saint-ApollinaireLes ALIBI sont une association d’improvisateurs amateurs basés à Saint-Apollinaire. Depuis la rentrée dernière, la compagnie est partie prenante de la saison culturelle de la ville, proposant cinq fois dans l’année des soirées spéciales. Nous avons rencontré Stéphane Lançon des ALIBI qui nous parle de l’histoire de la troupe.

Les ALIBI se composent actuellement de 34 membres. Le soutien de la municipalité de Saint-Apollinaire leur a permis de proposer des spectacles qui les ont fait connaître un peu plus. Ils se divisent en trois catégories: premières années, deuxièmes années et confirmés. On peut donc s’initier à l’improvi-sation au sein du groupe !

HistoriqueA la dissolution de la Ligue d’improvisation bourguignonne il y a six ans, les amateurs qui faisaient partie de cette ligue ont souhaité

monter leur propre compagnie. Ainsi est née la troupe des ALIBI, qui signifie Association Libre d’Improvisation Bourguignonne. Les ALIBI ont rencontré peu à peu d’autres com-pagnies en France pour disputer des matchs et organiser d’autres événements autour de l’impro. En septembre dernier, ils sont même partis au Québec, la mère patrie de l’improvisa-tion puisque c’est là-bas qu’est née cette discipline. « Cela nous a permis de découvrir des ligues d’improvisation québécoises », explique Stéphane Lançon. « C’est né là-bas en 1977, face à la chute de spectateurs dans les théâtres ». Deux comédiens, Yvon Leduc et Robert Gravel, ont donc décidé de mettre sur pied des matches d’improvi-sation s’inpirant du hockey sur glace, sport national dans la Belle province !

Québec« Quand on fait un match d’improvisation les

deux équipes doivent avoir des maillots de hockey. La scène est appelée la patinoire... Il y a des remises d’étoiles en fin de match pour l’improvisateur qui a fait les meilleurs personnages, les meilleures constructions, et pour le meilleur improvisateur ». Des règles sont bien sûr là pour que les improvisateurs puissent se jouer de contraintes diverses. On joue les improvisations selon différentes catégories - façon dessin animé, façon Shakespeare, etc. -. L’imagination est la seule limite. Chaque joueur poursuit l’histoire de l’autre, de sorte à ce qu’il n’y ait au final qu’une seule histoire. L’arbitre - qui est lui même un comédien jouant un rôle - peut siffler des fautes. Il donne également un thème qui n’est pas connu des joueurs avant la rencontre. Il faut en effet souligner que les compagnies d’improvisation se rencontrent souvent dans le cadre de compétitions, même si ces der-nières restent bon enfant, la compétition

étant surtout un prétexte pour se donner des contraintes qui rendent le challenge plus intéressant. Notons que si l’impro n’avance pas durant un match, le public de connaisseurs peut lancer des savates sur la scène - et non sur le joueur ! - pour manifester son méconten-tement.

Les soirées à Saint-ApollinaireLes ALIBI proposent des concepts où le décorum change à chaque fois. Ainsi Les gueux de l’impro nous transporte dans le monde moyen-âgeux et rural, tandis que Le Cabaret de l’impro propose un monde de paillettes. Le public peut participer à ces soirées. A l’entrée de la salle, il est invité à écrire des mots sur des petits bouts de papier, des idées de personnages que les improvisateurs vont ensuite devoir jouer. La dernière soirée de ce type, intitulée La vie est un cabaret, a eu lieu le 14 janvier dernier dans le cadre de la saison culturelle de la ville. « Le meneur de revue a présenté au public des numéros qui devaient être joués par les improvisateurs. On recevait ce soir-là une autre association d’impro, les Givrés de Valence », explique Stéphane Lançon. Avec les boas des femmes pour les choré-graphies et les chapeaux haut de forme des hommes, la soirée fut véritablement placée sous le signe des cabarets des années 30.

Prochaine soirée le 7 avril prochain sur le thème de la musique à l’Espace Tabou-rot des Accords de Saint-Apollinaire. Un groupe avec un batteur, un guitariste et une chanteuse seront présents. Une compagnie d’improvisation nîmoise sera invitée. Pour en savoir plus sur les ALIBI :www.alibi-impro.fr

#26

culturessortiessociété

Spectacle ‘‘ La vie est un cabaret ’’ du 14 janvier dernier

Bourgognemars 2012

diversions-magazine.com

#41

Page 4: Diversions Bourgogne mars 2012

4Diversions - L’Agenda du mois

CHARNAY-LES-MÂCONSalle du Vieux TempleDu 9 au 12 mars de 14h à 19h : Ateliers créatifs - Entrée libre - Renseignements : 03 85 38 63 14Du 17 au 25 mars de 15h à 18h : Exposition «L’art africain, masques et parures»

Espace La Verchère1er mars à 20h : Christophe Alévêque - Humour31 mars à 20h30 : Concert de printemps

CHENÔVEEspace culturel François Mitterrand31 mars à 20h : David Krakauer / Le quatuor Habanera - Concert

BEAUNEMusée des Beaux-ArtsDu 18 novembre 2011 au 28 février 2012 : Félix Ziem - Voyages, impressions et para-doxes - Peinture

Théâtre de Beaune8 mars à 20h30 : Le Quatuor - Humour musical20 mars à 20h30 : Je parle un langage de fête - Théâtre

DIJONABC (au Théâtre des Feuillants)13 mars à 20h : CEU – Musique du monde16 mars à 20h : Les trois sœurs – Théâtre23 mars à 20h : Terez Montcalm – Jazz

Bistrot de la ScèneDu 14 au 17 mars : 6ème édition Italiart & Festival14 mars à 10h et 15h : C’est pas possible – Jeune public14 mars à 20h30 : Kaspar Hauser, l’énigme de l’impossibilité de vivre – Théâtre15 mars à 20h30 : C’est beau l’Italie dans tes yeux – Paroles en musique15 mars à 22h : Gomber – Théâtre16 mars à 20h30 : Lou Di Franco / Quadri Sonori d’Autor – Musique17 mars à 20h30 : Tristan Léa chante Reg-giani – Chansons17 mars à 22h : Kaspar Hauser, l’énigme de l’impossibilité de vivre – Théâtre21 et 28 mars à 10h30, 15h et 17h : Rémi en concert – Jeune public21 mars à 20h30 : Bafouilles du rhizome jubilatoire – Humour23 et 24 mars à 20h30 : Les Robinsons du Suzon – Comédie musicale29 mars à 20h30 : Olivier Truchot Quartet – Jazz30 mars à 20h30 : François Corbier - Chansons

ConsortiumJusqu’au 10 mars : The Deer, par Eric Troncy

La Vapeur1er mars à 20h : The Nu Band – Jazz9 mars à 20h : Les fortes têtes10 mars à 20h : Bal Swing / Jazz Collectors / Algorythmik16 mars à 20h : Coco Loco Party – Mix Latino18 mars à 20h : The Ex / Shiko Shiko – Punk rock22 mars à 20h : Sziget Night – Musique bal-kanique et tzigane23 mars à 20h : François & The Atlas Moun-tains / Crane Angels – Musique24 mars à 20h : La nuit du slam – Slam29 mars à 20h : Julien Doré – Chanson

Latitude 21 Du 7 janvier au 31 mars : Bidonville, l’autre villeDu 18 février au 30 mai : Exposition Tara-Océans

Musée des Beaux-ArtsDu 18 février au 21 mai : De l’autre côté - Photographies de Philippe Gronon

Galerie InterfaceDu 11 février à mi-mars : Exposition de Pierre-Laurent Cassière

Opéra de Dijon13 mars à 20h : Litszt : Transcendant, piano : Igor Tchetuev – Musique13 mars à 22h : Liszt et les tsiganes, piano : Ferenc Vici, ensemble Cifra – Musique13, 16, 18 et 20 mars : Cosi Fan Tutte, Mozart, chœur de l’opéra de Dijon – Opéra18 mars à 15h : Atelier Cosi fan Tutte, 5/10 ans – Atelier21 mars à 20h : Années de pèlerinage Litszt, piano : Nicholas Angelich – Musique23 mars à 20h : Sérénades, Jos van Immerseel et Anima Eterna Brugge – Musique24 mars à 20h : Russian National Orches-tra, Pletnev / Luganski, direction musicale Mikhaïl Pletnev – Musique28 mars à 20h : Les cris de Paris : Memento Mori, direction musicale Geoffroy Jourdain – Musique31 mars à 20h : Un monde en soi, quatuor Debussy - Danse

Parc des ExpositionsDu 9 au 11 mars : National de pétanqueDu 24 au 25 mars : Poly’Son – Spectacle25 mars : Concours du bœuf de PâquesDu 30 mars au 1er avril : Salon Immo d’Or

Julien Doré à La Vapeur le 29 mars

Céu le 13 mars au Théâtre des Feuillants

François Corbier le 30 mars au Bistrot de la Scène

Photographies de Philippe Grononau Musée des Beaux-Arts de Dijonjusqu’au 21 mai

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pour i-Phone

Et retrouvez notre agenda des sorties

en Alsace Bourgogne Franche-Comté ainsi que notre sélectionde reportages vidéo

Les sorties du mois en un clin d’oeil

Page 5: Diversions Bourgogne mars 2012

55L’Agenda du mois

La Péniche Cancale1er mars à 21h : Dub in VO + T.H. Dubwise Selecta – Electro Dub2 mars à 22h : Bateau Ivre : MZKBX – Electro House3 mars à 21h : Attack El Robot + Mr Duterche – Rock’n’roll Spaghetti4 mars de 15h à 20h : Tournoi de mini ping-pong-sur-table-de-bistrot8 mars à 21h : Big Rude Jake - Blues9 mars à 22h : Mama Cumbia Sound System – Groove Latino10 mars à 21h : Lady M & The Spicy Souls + Funky People Party11 mars à 18h : Akalé Wubé – Ethno Groove15 mars à 21h : Habstrakt + Dephas8 - Dubstep 16 mars à 22h : Skanky Yard & Friends – Reggae Sound System17 mars à 20h : Bullstoop + Lubrik’s Bug – Jazz Rock Electro23h : Boum Love Boat – Des rythmes et de l’amour 18 mars à 17h30 : Nicolas Bonneau « Dernier village avant la ville » - Conte22 mars à 20h30 : Fish A King - Blues23 mars à 22h : Dr Larry vs Julio - Hip Hop Reggae Ragga24 mars à 21h : Loopzilla + Kiko Selecta – Funk Rock Brass Band25 mars à 18h : The Chap – Pop Electro29 mars à 20h30 : D’Jazz Kabaret : Drei im-proten Kreis – Jazz30 mars à 22h : Soul Food Party – Groove & more31 mars à 19h : Adaman + Djalafoul’ Sound System – Reggae & Afro 70’s

Théâtre Dijon BourgogneDu 13 au 17 mars : Très nombreux, chacun seul (salle Jacques Fornier) 21 mars à 20h : Le courage - Danse Son23 et 24 mars : Atomic Radio 137 live

Théâtre Mansart9 et 10 mars à 20h30 : Late night with the Romanée Counteez and friends15 mars à 20h30 : Musique de R.U – Tremplin musical étudiant20 mars à 20h30 : Au bout de la nuit – Théâtre24 mars à 19h : Elément #1 – Spectacle sonore

Théâtre universitaire de Dijon24 et 25 mars : Stage VoixRenseignements/inscriptions : 03 80 38 22 23 - www.tudijon.fr

ZénithDu 9 au 11 mars : Saltimbanco – Cirque14 mars à 20h : Chœurs de l’armée russe – Spectacle16 mars à 14h30 et 20h15 : Age tendre et tête de bois, saison 7 - Spectacle musical18 mars à 17h : Shy’m – Musique24 mars à 20h15 : RFM Party – Musique25 mars à 14h30 et 17h : Tchoupi fait son spectacle – Jeune public27 mars à 20h30 : Symphonie équestre II – Spectacle équestre29 mars à 20h30 : Stéphane Rousseau – Humour

CHALON-SUR-SAÔNEAuditorium du Conservatoire16 mars à 20h : Les Piccolis à l’Audito – Musique20 et 21 mars à 20h : Jeune ballet du CNSMD de Lyon – Danse27 au 31 mars : Semaine de la danse, 10ème édition - Danse

Espace des Arts Du 12 au 16 mars : Les rendez-vous des Piccolis 323 mars à 20h : Choeur Accentus, Shubertiades – Musique27 mars à 20h : Vertical Road – DanseDu 28 au 31 mars : Pages en partage– Lectures, rencontres, théâtre

Musée Nicéphore NièpceJusqu’au 20 mai : Exposition de Charlotte Perriand, La photographie pour un autre monde Jusqu’au 20 mai : Exposition de Raphaël Dallaporta, Observation

La Péniche1er mars à 20h30 : Amour – Blues, heavy métal, zouk10 mars à 21h : Les femmes et les enfants plus tard : Idem + Myster Möbius + Gameboy Physical Destruction + Black Ball’s + Gar-monbozia + La Veillée – Electro rock, punck, hard rock16 mars à 21h30 : Hell’s Kitchen / Otto – Blues17 mars à 21h30 : Scène découverte: The Whyskers + The Fawkes – Hard rock, punk rock

LE CREUSOTL’arc Scène nationaleDu 2 mars au 6 mai : Jephan de Villiers - Exposition Sculptures15 mars à 20h30 : Le chagrin des ogres - Théâtre20 mars à 19h30 et 21 mars à 16h : Chouz - Danse23 mars à 20h30 : Gablin Jazze, De Wilde Sextete - Lecture concert31 mars à 20h30 : Loïc Lantoine - Chanson

MÂCONCave à Musique1er mars : Mellanoisescape Bilbax / Djazzia Satour - Impro électrique, américana2 mars : Papier Tigre / Shiko Shiko / Bartho-loméo / General Electriks – Rock, pop soul funk 3 mars : Brice et sa pute / JMPZ / Lofofora - Cabaret punk, électro-tribal-groove, rock fusion21 mars : Joseph d’Anvers / Miossec - Chanson rock

Le Crescent1er mars à 22h30 : Jam session spéciale 20 ans Cave à musique24 mars à 21h : Jeremy Pelt 5tet, 17 ans du Crescent jazz club – Jazz

Eglise Notre Dame de la Paix18 mars à 17h : Quintette piano et vents - Rubinstein / Rimsky-Korsakov Tarif normal : 20 euros - Adhérents : 10 euros - Gratuit pour les - de 18 ans03 85 35 61 38 - www.musiquede-chambre-valdesaone.net

Mâcon Scène nationale6 mars à 20h30 : III – Théâtre10 mars à 20h30 : Chloé Lacan et Sophia Charaï – Musique16 mars à 20h30 : Révolution – Danse21 mars à 19h30 : The Sugar Beat Circus et Miroir, Miroir – Cirque

25 mars à 17h : Destins de femmes – Musique classique27 mars à 20h30 : Foucault 71 – Théâtre

Musée des UrsulinesDu 17 mars au 20 mai : Jean-Michel Gasquet / Sophie Coroller

QUETIGNYBibliothèque municipale17 mars à 17h : Le Printemps des Poètes : lec-ture réunissant lecteurs de la bibliothèque et musiciens de l’Ecole de musique, de danse et des arts , orchestrée par Alexis Louis-Lucas de la compagnie Taxi Brousse

Espace Mendès-France16 mars à 20h30 : Ils étaient 29000 - Théâtre27 mars à 20h30 : L’air de rien - Jonglage et musique

Salle Berlioz - Espace Léo Ferré15 mars à 20h30 : Causerie musicale «Autour de l’orchestre à cordes et la musique fran-çaise»

Akalé Wubé à La Péniche Cancale le 11 mars

Exposition Charlotte Perriand au Musée Nicéphore Nièpce de Chalon-sur-Saône jusqu’au 20 mai

Loïc Lantoine le 31 mars à L’arc

General Electriks le 2 mars à La Cave à Musique

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Frédéric

Cha-

Page 6: Diversions Bourgogne mars 2012

Repérages 6

Drôles de Dames à Mâcon Scène nationale Cette année le temps fort Drôles de dames élargit son champ d’action puisque la danse se voit rejointe par d’autres disciplines artis-tiques. Le public pourra ainsi découvrir éga-lement un concert et un spectacle de cirque. Des propositions artistiques à la fois très di-verses, mais qui ont comme point commun d’être portées par des artistes féminines.

Le théâtre fait son apparition dans Drôles de dames avec le Collectif F71, groupe de cinq comédiennes qui ont travaillé sur trois affaires qu’avait mises en lumière le philosophe Mi-chel Foucault dans les années 70. La réunion d’une somme importante de documents leur a permis de mettre en place cette pièce qui traite de sujets épineux comme la prison, la liberté de la presse et le racisme. « Foucault 71 récrée vraiment de manière très sensitive l’époque, évoque des problématiques très actuelles sur la surpopulation dans les prisons mais propose aussi un théâtre nouveau qui n’est pas basé sur un texte qu’on aurait mis en scène », explique Laurence Terk, direc-trice de Mâcon Scène nationale.

Drôles de Dame c’est bien sûr également de la danse avec la venue cette saison d’une création d’Olivier Dubois, Révolution, mettant en scène pas moins de quatorze danseuses qui réalisent ici une performance particulièrement physique. « C’est une pièce qu’Olivier Dubois a vraiment écrite en com-mun avec ses interprètes », explique Lau-rence Terk. La partition du Bolero de Ravel, qui dure 21 minutes, a été étirée à 2 heures. Des danseuses tournent autour d’une barre de Pole dance. « Tout l’intérêt réside dans les moments d’abandon. La répétition crée une familiarisation avec les interprètes ».

La chanson s’invite aussi cette année par l’entremise de Chloé Lacan et Sophia Cha-raï. Deux chanteuses s’accompagnant cha-cune à l’accordéon, et partageant un goût certain pour le métissage des musiques. « Ce sont deux artistes qui en imposent, qui ne sont pas sur le féminin évanescent, mais plutôt la force », souligne Laurence Terk.

Une soirée particulière aura aussi lieu le 21 mars avec deux spectacles très différents. Le premier, The Sugar Beast Circus, propose un spectacle de cirque « qui évoque plutôt les baraques foraines du XIXème siècle », explique la directrice de la scène nationale mâconnaise, un univers très curieux entre cirque, danse, théâtre et installation. Mé-lissa von Vepy viendra ensuite présenter son spectacle de trapèze, Miroir, Miroir propo-sant une réflexion sur le regard que l’on porte sur soi-même et sur l’image que l’on renvoie.

L’Orchestre de Mâcon participe lui aussi au festival Drôles de Dames à travers un pro-

gramme dédié aux oeuvres méconnues de quatre compositrices du XIXème siècle. Trois noms que l’on reconnaîtra aisément - Fanny Mendelssohn, Clara Schumann et Alma Mal-her - et une quatrième Louise Farrenc, dont la Symphonie n°3 en Sol mineur sera interpré-tée.

L’Embobiné, association mâconnaise de ci-néphiles, s’associe pour la première fois à l’événement et propose la projection du film iranien Et maintenant on va où ?. La direc-trice souhaite ainsi collaborer avec des struc-tures locales pour enrichir la programmation. L’association de cinéphiles bénévoles met en place régulièrement une programmation de films d’auteurs ou classés Art et essai.

- Paul Sobrin -

www.theatre-macon.com

La Maison natale de Victor Hugo ouvrira ses portes en 2013Du 10 au 26 février ont eu lieu à Besançon de nombreuses manifestations autour de Victor Hugo. A travers spectacles, lectures, exposi-tions et rencontres diverses, la capitale com-toise rendait hommage à l'écrivain à l'occa-sion du 210ème anniversaire de sa naissance.

On trouve à Besançon de nombreuses allu-sions à la naissance de l'écrivain, né au 140 Grande Rue le 26 février 1802, de la statue de Just Becquet à Granvelle à celle plus récente d'Ousmane Sow sur l'esplanade des Droits de l'Homme. En juin 2013, la maison natale de Victor Hugo ouvrira ses portes au public. Le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret a souhaité que ce lieu emblématique soit res-tauré, non pas pour en faire un musée, mais plutôt un lieu contribuant à garder vivante la pensée hugolienne, universelle et toujours d'actualité près de 130 ans après la dispari-tion de l’homme de lettres.

"Lorsque je suis allé en Chine", explique Jean-Louis Fousseret, j'ai mesuré combien Victor Hugo était connu là-bas". Les thèses huma-nistes d'Hugo ont largement dépassé les frontières nationales et pourtant on pouvait déplorer un manque de visibilité de l'écrivain dans sa ville natale. Dès juin des entreprises seront consultées et la Maison natale de Vic-tor Hugo devrait ouvrir un an plus tard. On y trouvera du mobilier de la famille Hugo récu-péré à Paris qui est la propriété de la Ville de Besançon, mais aussi une pharmacie conser-vée actuellement au Palais Lascaris à Nice, "remise au millimètre près où elle se situait il y a un siècle", souligne Jean-Louis Fousseret.

La Maison s'étend sur le rez-de-chaussée et le premier étage - qui abritait le Théâtre de Poche dans les années 80 -. Un espace mul-timédia - au sous-sol - côtoiera cet antique mobilier, pour retracer la vie et l'oeuvre de

Victor Hugo, en particulier auprès du jeune public. Les classes seront d'ailleurs les bienve-nues à la Maison natale de l'écrivain. "Nous souhaitons montrer que les grands combats de Victor Hugo sont toujours d'actualité", ajoute le maire de Besançon.

La Maison natale de Victor Hugo s'inscrit dans un réseau international recensant les endroits emblématiques en rapport avec l'écrivain, un réseau parrainé par Robert Badinter qui était présent à Besançon le 25 février pour évoquer la conception de la justice - un sujet qu'il connaît bien - à travers Les Misérables. La DRAC se félicite également de cette Mai-son natale, "un projet intelligent car cohérent avec le passé et l'histoire de la ville, sa tradi-tion de solidarité", estime Lazare Paupert, son directeur régional. Le Ministère de la Culture envisage d'ailleurs d'attribuer le label Maison des Illustres à la bâtisse dès son ouverture au

public en juin prochain.

Ces célébrations autour de Victor Hugo voient aussi la parution d'un ouvrage sur l’écrivain écrit par Gonzague Saint Bris et illus-tré par Philippe Lorin. Pour "ressentir le souffle du grand homme", comme le dit Jean-Louis Fousseret, une série d'événements a eu lieu du 10 au 26 février à Besançon, mobilisant de nombreuses structures culturelles bison-tines. A noter également deux expositions à la Médiathèque Pierre Bayle qui se déroulent jusqu’au 15 mars.

- Dominique Demangeot -

www.besancon.fr/victorhugo

Diversions a suivi les événements autour du 210ème anniversaire de la naissance de Victor Hugo.

Nos reportages sur tourismeetpatrimoine.tv

Durant l’année et jusqu’en juin 2013, Diversions vous proposera des sujets réguliers sur l’écrivain et notamment ses relations avec la Ville de Besançon

NOTEZ-LE !

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Le Bibliobus aux couleurs de Victor Hugo devant sa maison natale

Nous avons rencontré Laurence Terk, directrice de Mâcon Scène nationale, qui nous parle de Drôles de Dames, temps fort autour de la création féminine.

A visionner sur la webTV de Diversions consacrée au spectacle vivant :

www.artsenscene.tv

La trapéziste Mélissa von Vepy

Sophia Charaï

Page 7: Diversions Bourgogne mars 2012

7 Diversions L’actu des MJC / Vie des quartiers

La MJC Héritan à MâconDepuis 1955, la MJC Héritan propose à Mâcon des activités culturelles et sportives pour toute la famille. Nous avons rencontré Jean-Marc Dumas, directeur de la structure, qui retrace pour nous son histoire.

« Au départ, c’est la volonté d’un homme, Louis Escande, à l’époque adjoint au maire, qui a souhaité créer quelque chose pour la jeunesse à Mâcon après la Libération », ex-plique Jean-Marc Dumas. La MJC ouvre en 1955 après quatre ans de travaux, Mâcon étant l’une des premières villes moyennes à bénéficier d’une maison des jeunes et de la culture. Avant, des associations de patron-nage laïque permettaient aux jeunes de se retrouver dans des petites salles municipales mais pas de manière structurée. Souvent ces associations étaient rattachées à des écoles primaires. Jean-Marc Dumas précise d’ailleurs que l’Amicale laïque de Mâcon a été prise comme base pour la création de l’actuelle MJC.

En 1965 sont créées les fameuses MJC - Mai-sons des Jeunes et de la Culture - et les activi-tés se multiplient alors, le nombre d’adhérants également. Fait notable, dans les années 60 et 70 de grands noms de la chanson comme Brel ou Bécaud passeront par Mâcon ! « C’était l’âge d’or pour les artistes français et pour les MJC qui donnaient à ces derniers la possibilité de se produire. Les théâtres étaient peu nombreux à l’époque », explique Jean-Marc Dumas. Les deux rôles principaux de la MJC sont les activités sportives et la diffusion de spec-tacles. Avec l’arrivée du théâtre de Mâcon en 1975, la MJC abondonne ce rôle de dif-fuseur et commence à mettre en place plus d’activités. La scène est murée et différentes salles d’activités sont aménagées. « Nos concitoyens ont un grand désir d’accès à la culture, de pratiquer des activités diverses et variées et la MJC prend cette orientation de proposer un panel d’activités conséquent. A l’époque on retrouve pratiquement une MJC

par quartier qui développent leurs activités dans des bengalos, des préfabriqués ».

Les MJC restent encore aujourd’hui très at-tachées au concept d’éducation popu-laire, même si Jean-Marc Dumas confesse que depuis la fin des années 90, les activités commencent à s’essouffler, du fait du déve-loppement d’associations ou d’opérateurs privés proposant les mêmes activités que celles des MJC. Le phénomène de l’auto-en-treprenariat accélère encore aujourd’hui ce processus.

En 2003-2004, un travail de réflexion a donc été mené par bénévoles et professionnels de la MJC, sur les valeurs qu’ils souhaitaient défendre et sur l’évolution des activités. « On avait peut-être un petit peu oublié d’où on venait et ce qu’on était. Cette réflexion nous a permis de retravailler nos fondamentaux ». Le directeur souligne en effet que l’usager de la Maison des jeunes et de la culture n’est

pas seulement consommateur mais aussi ad-hérant, pouvant être amené à prendre part à la vie de la structure. « On s’est donné deux autres axes qui sont le développement des conférences et des pratiques amateurs». Du 24 février au 29 juin, la MJC proposera en ef-fet la troisième saison du Gymnase, quatre mois de représentations, théâtre, danse, concerts assurés par des amateurs. - Dominique Demangeot -

www.mjc-heritanmacon.org

La pratique amateure mise en lumière au GymnaseLe GymnaseEn 2005, un gradin de 228 places a été ache-té d’occasion et une scène a été montée pour célébrer les 50 ans de la MJC. L’expé-rience a rencontré un tel succès qu’elle a été renouvelée au fil des ans jusqu’en 2009, les ateliers et les clubs se mettant en scène dans le gymnase en juin.

En 2010 la MJC récupère du matériel son et lumière, ce qui lui permet de monter la pre-mière édition du Gymnase. Une programma-tion culturelle choisie par la MJC est propo-sée, mettant en valeur le travail des troupes et musiciens amateurs de tous bords.

Après un festival de Heavy Metal organisé les 24 et 25 février, on pourra assister en mars et avril à plusieurs pièces montées par des com-pagnies amateures de la région de Mâcon. On remarque que si les propositions sont très variées, elles prennent toutes soin de porter un message, comme Des deux côtés du mur, l’ombre qui traite de la relation Israël-Pales-tine, Les 7 jours de Simon Labrosse au sujet du chômage, Blanc... sur l’accompagnement en fin de vie...

Le Gymnase, c’est aussi la venue d’un or-chestre particulier composé d’une quinzaine d’accordéonistes le 31 mars.

Notons un autre temps fort du 16 au 29 juin où les activités et les clubs de la MJC se met-tent en scène. Du jazz au hip hop, des arts du cirque au théâtre, c’est l’occasion là en-core de prendre la mesure des productions artistiques proposées par les amateurs dans la région de Mâcon.

Le Gymnase en mars

2, 3, 16 et 17 mars à 20h3011 mars à 17h : Des deux côtés du mur, l’ombre, coproduction Golmus et le Pen-dart - Théâtre23 mars à 20h30 : Les 7 jours de Simon La-brosse - Théâtre31 mars à 20h30 : Orchestre d’accordéons de Lyon - Concert

© D

iversions

L’Orchestre d’accordéons de Lyon le 31 mars à la MJC Héritan

Retrouvez un reportage sur la MJC Héritan sur le site du journal Diversions. Nous avons suivi quelques activi-tés proposées à la MJC Héritan et rencontré son directeur Jean-Marc Dumas

www.diversions-magazine.com

NOTEZ-LE !

Le directeur souligne que l’usager de la Maison des jeunes et de la culture n’est pas seulement consommateur mais aussi adhérant, pouvant être amené à prendre part à la vie de la structure

Des deux côtés du mur, l’ombre du 2 au 17 mars

Atelier cirque

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Musiques 8

David Krakauer à ChenôveLa Ville de Chenôve accueille le 31 mars le clarinettiste David Krakauer. Rompu à l’exer-cice du concert, le musicien new-yorkais fera une halte par la Bourgogne.

David Krakauer est l’un des plus fameux re-présentants du renouveau new-yorkais de la musique klezmer. Il contribue, avec ses Klezmatics, d’autres formations ou en solo, à populariser cette musique traditionnelle qui s’ouvre aujourd’hui à tout un nouveau pu-blic.

Le Klezmer est une tradition musicale juive d’Europe centrale et de l’Est dont les origines remontent au XVe siècle. On y trouve des influences bigarrées - Europe centrale mais aussi Moyen-Orient, tziganes et slaves. Klez-mer signifie « instrument de chant ». Le clarinettiste a su rester fidèle à cette tradi-tion de métissage propre à la musique Klez-mer, en collaborant avec de nombreux mu-siciens venus d’horizons divers. Dernièrement, il a beaucoup travaillé avec Josh Dolgin alias So Called, MC Yiddish de Montréal.

A Chenôve, il se produira avec le quatuor de saxophones Habanera, ensemble français lui aussi adepte de défrichages musicaux. De la création contemporaine aux musiques du monde, en passant par les musiques im-provisées, le quatuor a remporté pas moins de 8 premiers prix internationaux de musique de chambre. Dernièrement ils ont invité Louis Sclavis sur un album studio.

Habitué lui aussi à travailler avec des artistes divers - rock, avant-garde, musique

de chambre -, David Krakauer tourne donc avec le quatuor Habanera une nouvelle page musicale. Le new-yorkais rencontre nos quatre français lors de leur neuvième aca-démie en 2008. Ces derniers se penchent alors sur des compositions klezmers originales de David Krakauer, mais quelques partitions classiques sont également revisitées comme l’ouverture des thèmes juifs de Prokoviev ou Mladi de Leos Janacek.

David Krakauer est un virtuose de la clari-nette au jeu puissant, comme en témoignent les nombreuses descentes de notes durant ses concerts. Mais virtuosité ne signifie pas manque d’âme. Vitesse n’est pas précipi-tation. Dans les concerts de David Krakauer c’est l’expressivité qui prime, lorsque le mu-sicien nous plonge dans le folklore festif des pays de l’Est. Ce n’est pas pour rien que la formation qui accompagne Krakauer se nomme The Klezmer Madness - la folie klez-mer - !

- Paul Sobrin -

David Krakauer et le quatuor Habanera, Hôtel de Ville, Chenôve, 31 mars à 20h www.ville-chenove.fr

www.diversionspartenlive.tv un site du journal Diversions

Retrouvez l’actu des musiques actuelles

en vidéo

A Chenôve, David Krakauer se produira avec le quatuor de saxophones Habanera, ensemble français lui aussi adepte de défrichages musicaux. De la création contemporaine aux musiques du monde, en passant par les musiques improvisées, le quatuor a remporté pas moins de 8 premiers prix internationaux de musique de chambre

Le quatuor Habanera

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Musiques 9

Attention légende... Les hollandais de The Ex fêtent leurs trente-trois ans de carrière et font une étape par Dijon le 17 mars.

Le groupe toujours vaillant pratique depuis trois décennies un post-punk avide d’expé-rimentations. Contrairement à nombre de formations de leurs époques, The Ex ont su aller voir plus loin que le bout de leur nez. Lorgnant du côté de la musique improvisée, africaine, du jazz et du noise - Sonic Youth les citent souvent en exemple -, le groupe compte plus de vingt albums dans son es-carcelle. The Ex se forment en 1979 et sortent leur premier album l’année suivante. Très vite le groupe fait montre d’un réel engage-ment politique comme lorsqu’avec l’album Weapons For El Salvador il soutient la gué-rilla contre le gouvernement. Même si des membres quittent le groupe au fil du temps, les collaborations s’enchaînent, et les prises de position également - contre l’Apartheid, pour le peuple palestinien... -. The Ex enregis-trent dans un squat d’Amsterdam, avec un violoncelliste, côtoient tour à tour le folk et le rap et vont même collaborer avec un choré-

graphe contemporain. Lorsqu’en 1999 le groupe fête ses 20 ans de carrière au Paradiso à Amsterdam, c’est à guichet fermé. Aujourd’hui The Ex sont tou-jours bien vivants et continuent de sillonner le monde avec leur musique sans frontières.

A voir aussi : Les Femmes s’en mêlentN’oublions pas en ce mois de mars le pas-sage par Dijon du festival désormais célèbre des Femmes s’en mêlent. Un focus sur la scène musicale féminine le 21 mars qui nous fera découvrir cette année trois formations qui méritent le détour, dont les Dum Dum Girls à l’ascension fulgurante. Sur le label Sub Pop elles pratiquent un rock garage nourri de la magie des sixties, qui n’a rien à envier aux mecs. Venez suivre l’étonnante chanteuse Dee Dee sur la scène du Consor-tium. C’est en effet entre les murs du centre d’art contemporain dijonnais que se tiendra Les femmes s’en mêlent cette saison.

- Samuel Effin -

Programmation complète : www.lavapeur.com

The Ex à La VapeurHuman Beat Box à DijonZutique et Octarine poursuivent leur explo-ration des multiples possibilités de la voix avec le festival Human Beat Box qui revien-dra du 6 au 8 avril prochains.

Une fois encore le festival mélange les têtes d’affiche et les jeunes pousses du Beatboxing. Pour les connaisseurs, les or-ganisateurs ont convié le 6 avril à 20h30 Sly Johnson. L’ancien membre du fameux Saïan Supa Crew se produira au Consor-tium et présentera sa musique au carrefour du rap, de la soul... et du beatboxing bien sûr. Sur son premier album solo, 74, l’artiste, non content d’inviter le gratin des musi-ciens - batteuse de Lenny Kravitz, bassiste de James Brown -, a produit une galette qui démontre toute l’étendue de ses capacités vocales, entre soul, rap, funk et jazz.

Cerise sur le gâteau, cette soirée du 6 avril verra la venue de Napoleon Maddox. Le beatboxer se voit offrir une carte blanche. Le leader du groupe IsWhat?! mêle jazz et rap, composantes essentielles de la mu-sique noire américaine, deux époques qui se rejoignent dans le flow du bonhomme.

Le lendemain, samedi 7 avril, le festival in-vestit cette fois La Vapeur et vous invite à découvrir les vainqueurs des derniers cham-pionnats de France de Beatboxing, Box Office. Ces championnats constituent un bon tremplin comme on pourra le voir avec Entek, ancien champion qui s’est uni à d’autres artistes pour former un groupe na-viguant entre dubstep, hip hop et beatbox. Enfin Eklips présentera un show, ou plutôt un one man show entre la France et les Etats-Unis. Eklips passe en revue les stars du hip hop de Joey Starr à Busta Rhymes, d’Emi-nem à ... Diam’s ! Il reproduit en beatboxing

leurs compositions originales en y ajoutant une grosse tranche d’humour.

Mais aussiHuman Beat Box, ce sont aussi des rendez-vous dans des lieux plus intimistes comme l’Hôtel de Vogüe qui accueillera le 6 avril, dès 18 h, Polo « Mr Groove », jeune beat-boxer autodidacte ainsi que la projection d’un reportage musical en Afrique du Sud. Le 7 avril, place à la restitution d’ateliers menés par des professionnels auprès des amateurs et à une deuxième projection, qui retrace le parcours d’Under Kontrol, cham-pions du monde de Beatboxing en 2009.

Le dimanche, la Péniche Cancale ac-cueillera un beatboxer flûtiste ainsi que Miss White & The Drunken Pianoe, entre hip hop et cabaret.

- Manu Gilles-

Festival Human Beat Box, Dijon, du 6 au 8 avril - www.humanbeatboxfestival.com

Mars à La RodiaA La Rodia en mars, la programmation s’an-nonce une fois encore éclectique entre les cou-leurs irlandaises des bisontins de Blackwater le 2 mars et la tradition malienne de Bouba-car Traoré le 16 - au Théâtre musical -.

Il y a ceux que l’on prendra plaisir à retrouver comme la joyeuse bande de The Washing Machine Cie le 3 mars, dont le désormais fa-meux blues’n’roll assurera la première partie de Sallie Ford and The Sound Outside, forma-tion à découvrir originaire de Portland à l’ins-tar de Beth Ditto. Derrière ses lunettes pas-sées de mode, Sallie Ford retourne au bon vieux temps du rockabilly, mais un rockabilly moderne teinté de claviers et de cordes.

Avant que le mois de mars ne s’achève le 30 avec les musiciens touaregs de Tinariwen, un blues du Mali à découvrir si cela n’avait pas été fait il y a deux ans aux Eurockéennes, La Rodia accueillera le 22 mars Miossec. Le plus célèbre des brestois vient de sortir un nouvel album entre textes forts et guitares abrasives du rock. Un nouvel opus, Chansons ordi-naires, en opposition au précédent album qui se voulait plus pop. Chansons ordinaires a été enregistré très vite, mais dans une ur-gence souhaitée, avec une formation resser-rée pour des textes et des musiques particu-lièrement bruts.

MelissmellLe 29 mars la jeune Melissmel, que certains d’entre vous ont peut-être entendue l’an dernier à Rolling Saône, s’avancera sur la scène de la Rodia, précédée par les bison-tins d’Archael. Son premier album Ecoute s'il pleut, sorti en début d’année 2011, a reçu de belles critiques. Dès la première piste Aux

armes, où la jeune artiste détourne pour mieux le remettre en question notre hymne national, Melissmell alias Mélanie s’inscrit dans une tonalité contestataire. S’il est facile de s’indigner, il est déjà moins commode d’y mettre les formes. C’est pourtant ce que fait Melissmell ici avec un premier album de rock/pop réaliste, éclairé de beaux arran-gements – Je me souviens, Viens -. Petite anecdote pour nos lecteurs francs-comtois, la chanteuse a convié sur Ecoute s’il pleut Thomas Nicol, le violoncelliste d’Aldebert. Une fille à suivre…

- Seb Marais, Manu Gilles -

www.larodia.com

Miossec le 22 mars

Sly Johnson

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Théâtres 10

Très nombreux, chacun seul au TDBJean-Louis Hourdin est un compagnon fidèle du TDB. On le retrouve en mars pour une nouvelle création, collective une fois encore, jusque dans son titre, Très nombreux, cha-cun seul. Une nouvelle oeuvre à la croisée des disciplines qui convoque musique, chanson, cinéma et théâtre.

C’est le monde ouvrier que Jean-Louis Hour-din et ses collègues souhaitent évoquer ici. Une histoire de résistances, de conflits so-ciaux qui veut aussi faire perdurer la mémoire pour « ne pas montrer ce qui se dit, dire ce qui se tait ».En janvier à la Maison des Arts de Brioux-sur-Boutonne en Poitou-Charentes, la compa-gnie la Mouline venait présenter le spectacle en cours de création. Jean-Pierre Bodin qui propose certains de ses textes dans le spec-tacle, a rencontré d’anciens ouvriers. Devant eux il a lu des textes qui parlaient du travail à l’usine. Il a aussi évoqué un certain sens de l’entraide qui semble oublié aujourd’hui.

Très nombreux, chacun seul met donc en avant un chant, peut-être au sens d’incan-tation, comme pour mobiliser l’attention et, pourquoi pas, susciter l’action dans l’au-ditoire. « En règle générale, ce qui guide nos créations ce sont les rencontres, les échanges, le vécu », souligne Jean-Louis

Hourdin. Durant un an, Jean- Pierre Bodin et Alexandrine Brisson ont rencontré des ou-vriers de Chauvigny. Entretiens, lectures, films et documentaires ont aussi nourri la prépara-tion de cette pièce. Jean-Louis Hourdin confie qu’ils ont rencon-tré un ancien syndicaliste de la faïencerie de Chauvigny. « Cette lettre était celle laissée par M. Widdershoven dans le local syndical, avant de se suicider. Il avait demandé à ce que son geste soit reconnu comme accident du travail et c’est ce qui a été fait ».

Dès lors la souffrance au travail est devenue une notion clé dans la création du spectacle. Les artistes se font alors témoins du monde ouvrier, en usant d’autres armes que les sem-piternelles statistiques.

Une autre notion centrale est celle de la soli-darité, comme l’écrit Jean-Louis Hourdin : « Sur le bonheur d’être par son action utile et au coeur de la communauté, indissocia-blement lié à elle » comme pour souligner la place d’un théâtre dans la cité comme le

défend le directeur du TDB François Chattot.

Pour réfléchir à cet apauvrissement du lien social, la compagnie La Mouline a collaboré avec une journaliste de Libération, Sonya Faure et Sébastien Dejours, psychiatre, qui avaient déjà abordé la question de la souf-france au travail. Autres compagnons irrem-plaçables de cette entreprise, les ouvriers eux-mêmes qui apportent leur expérience sur le monde du travail, pour mesurer, à l’aune du passé, ce qu’il est devenu à l’ère des multi-nationales et des plans sociaux. Qu’en est-il aujourd’hui des conséquences de la ré-volution industrielle ? Vit-on mieux, au travail, aujourd’hui qu’au début du XXème siècle ? Et Roland Auzet, compositeur et percussion-niste qui met en musique le spectacle, de comparer l’ouvrier au pauvre Sisyphe roulant son caillou jusqu’au bout de l’éternité...

- Dominique Demangeot -

Très nombreux, chacun seul, Théâtre Dijon Bourgogne, Salle Jacques For-nier, du 13 au 17 marswww.tdb-cdn.com

Dom Juan au Nouveau Théâtre de BesançonQue dire de plus sur ce mythe du théâtre que Molière immortalisera en 1665 ? Symbole absolu du séducteur, Dom Juan est plus que cela : avant tout un homme libre, que Julie Brochen met en scène avec des comédiens de la troupe du TNS, d’autres acteurs ainsi que des élèves du Groupe 39 de l’Ecole.

Dom Juan enchaîne les conquêtes comme on aligne des trophées sur une étagère. Pour lui, seule la conquête compte, et il met un point d’honneur à ne pas se lier aux femmes dont il partage un temps l’existence. Libertin et blasphémateur, il semble ne rien respec-ter, si ce n’est son propre désir. Mais Dom Juan est avant tout un homme libre dans un XVIIe siècle rongé par les autoritarismes royal et religieux. N’oublions pas que lorsqu’il écrit Dom Juan, Molière s’est vu interdire de don-ner Tartuffe, et que certaines scènes de Dom Juan seront elles-mêmes interdites pendant longtemps. Molière qui brocarda si durement

la caste des médecins, la médiocrité bour-geoise et même le pouvoir suprême, celui du roi, en multipliant les doubles niveaux de lecture, brossait aussi ici son propre portrait. « Dom Juan est, pour moi, avant tout, un in-soumis. Son héritage, c’est le devoir de cal-quer sa conduite et sa pensée aux normes de son temps – ce à quoi il va se refuser obsti-nément, jusqu’à la mort », explique Julie Bro-chen.

Au-delà du mythe Dom Juan, Molière s’en va également chercher la faille, déterrer les racines du mal chez cet homme que rien ne soumet. Cette blessure originelle, il faut la reconnaître dans le père, Dom Louis, à l’au-torité duquel il n’obéit pas non plus. Alors le personnage de Molière refuse son héritage et choisit son propre chemin, tentative d’éloi-gnement d’une tradition par trop pesante, un chemin trop rectiligne. Dans une certaine mesure, le personnage de Dom Juan tire une certaine gloire de cette déter

mination à toute épreuve, lui qui est admiré de son valet Sganarelle. Il ne fuit d’ailleurs jamais les que- relles que lui valent ses mul-tiples conquêtes et ses prises de position. Son ultime duel, il le mène à la fin contre la statue du Commandeur qu'il a tué. Contrairement au Dom Juan original, El Burlador de Sevilla y Convidado de piedra, de Tirso de Molina, le personnage de Molière ne demande pas à se confesser à la fin de la pièce.

Cependant Dom Juan n’en reste pas moins homme. Les pitreries de Sganarelle sont une manière de figurer l’angoisse existentielle de Dom Juan lui-même. « Sganarelle provoque, certes, mais pour amener Dom Juan à se ranger à la pensée et les usages communs », dit encore Julie Brochen. « En vérité, les rôles sont inversés : le « vrai bouffon », celui qui bouleverse les codes et les comportements, c’est Dom Juan. Par ses sarcasmes, son refus de se soumettre, il provoque Sganarelle et la société entière ». Sgnanarelle exprime la voix de la bonne morale, des bienséances même s'il éprouve pour son maître un troublant sen-timent mêlé de fascination et de crainte.

- Marc Vincent -

Dom Juan, Nouveau Théâtre de Besançon, du 13 au 16 mars - www.nouveautheatre.fr

© A

. Brisson

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Ouvrez les yeux 11

De l’autre côté. Photographies de Philippe Gronon

Cynik, graffeur dijonnais

Au musée des beaux-arts de Dijon et au mu-sée Magnin, le photographe Philippe Gronon présente une sélection d’images issues de sa série Versos photographiques. Comme son nom l’indique, ce travail consiste à dévoiler au public l’envers d’objets, ce que d’ordinaire on ne montre pas.

Débutée en 2005, cette série donne à voir au musée des beaux-arts 27 versos de ta-bleaux issus de grandes collections publiques des musées du Louvre, Orsay entre autres lieux, ainsi que du musée des beaux-arts de Dijon. Au musée Magnin, ce sont 11 versos de peintures issues en majorité de collections particulières qui sont mises en regard avec les oeuvres du musée.

Philippe Gronon s’interroge ici sur la relation entre peinture et photographie, deux me-dium que l’on a eu tendance à opposer dès l’invention de la photographie au XIXème siècle. Philippe Gronon a photographié les faces cachées de bien d’autres objets - ta-bleaux électriques, amplis... - cependant l’envers des tableaux possède une caracté-ristique. Non seulement on ne les voit jamais, mais les règles font que l’on n’est pas autorisé à retourner un tableau dans un musée pour voir ce que recèle son envers.

Cette face dissimulée révèle cependant par-fois de précieux indices sur la genèse d’un tableau, sur son histoire. On remarque des matériaux divers, des couleurs et des formats variant grandement d’une oeuvre à l’autre. « L'envers d'un tableau, sa face cachée dé-voile autre chose » explique Philippe Gronon qui travaille à la chambre et à l'échelle 1 en argentique, pour retrouver au plus près la face cachée originale. Pour lui la photogra-phie enregistre en premier lieu la réalité telle quelle, en révélant les traces d’usure, seule

indice de l’intervention de l’homme ici. C’est avant tout pour lui un moyen d’enregistre-ment de dispositifs servant à produire des images, des sons, de l’électricité... L'image argentique est ensuite numérisée et contre-collée sur une plaque d'aluminium. Selon ses

propres dires, Philippe Gronon utilise la pho-tographie « dans toute sa rigueur comme moyen d’enregistrement », façonnant le trompe-l’oeil d’un objet à la fois présent et absent.

Deux inédits seront proposés à Dijon dont la très contreversée Origine du monde de Gus-tave Courbet.

- Paul Sobrin -

De l’autre côté. Photographies de Phi-lippe Gronon, Musée des beaux-arts et Musée Magnin, Dijon, du 18 février au 21 mai - http://mba.dijon.fr

A 34 ans, Cynik est aguerri dans la pratique du graffiti : il est l’un des représentants du Street Art de Dijon, connu dans toute la Bourgogne et au-delà. Pour la peine la Péniche Cancale à Dijon lui a demandé de peindre son inté-rieur. C’était jusqu’en décembre une expo de peinture murale fluo. Cynik a proposé ensuite de vendre aux passants interpelés, pour 1 cen-time d’euro le centimètre carré de leur choix, cette « fresque panneau ».

Les esthètes font appel à lui pour de l’archi-tecture d’intérieure, des décors ou du gra-phisme. Car Cynik a commencé à peindre vers 16-17 ans, il a donc de l’expérience et il s’est créé un crew, un équipage comme un groupe de musique nommé OCT : On Court Toujours ou pourquoi pas On Cartonne Trop ou Obsessional Compulsiv Troubles : ce qui ne manque pas d’humour car il a bien la tête sur les épaules malgré sa douce folie artistique…

Parmi le crew, les alliés du street art Persu à Paris, Skey à Nantes, Cloun à Lyon et Deuma toujours à Dijon qui a reconverti son âme en musique rap.

OCT est toujours actif ! Cynik a fait quelques gardes à vues mais il peint aussi aux Tanneries et dans son parcours a influencé pas mal de jeunes graffeurs alors que lui est daltonien. On a pu le retrouver à Chenôve à l’Escale Char-cot en février, avec un vernissage le 9, après une première exposition en mai dernier, des peintures sur cartons empilés.

Cynik a choisi ses lettres de noblesses car elles sont belles et signifient «l’irrévérencieux»…

N’est ce pas être mégalomane au service de l’Art ? « Se choisir un nom est un prétexte à dessiner et à écrire…!!! » dit–il « C’est pour se protéger aussi… » Il souhaiterait qu’il y ait plus de lieux pour peindre à Dijon et plus de recon-naissance de la ville.

Après avoir fait les Beaux-Arts, il s’est créé un personnage abstrait et critique. Tout comme son livre de prédilection : La mort du roi Tson-gor. Mais comme conseil à un jeune graffeur, Cynik rappelle qu’il faut « être soi-même » et non pas entrer dans une uniformisation à force de regarder ce que font les autres, car trop vouloir connaître c’est s’homogénéiser peu à peu, même si cela permet de com-prendre d’autres cultures.

Pour Cynik beaucoup de choses doivent être improvisées, il s’est beaucoup entraîné aussi dans des cahiers qu’il garde. Ce sont un peu des esquisses à la Léonard De Vinci ce tra-vail...

Et la Péniche Cancale l’a bien compris. Cet endroit comme dit Cynik, qui manquait à Di-jon, est un lieu culturel ouvert à tous, pas éli-tiste avec une riche programmation… et qui survole l’eau… !

- Chloë Malbranche -

Pour voir les fresques de CYNIK : www.vizualistic.com/cynik

Philippe Gronon s’interroge ici sur la relation entre peinture et photographie, deux medium que l’on a eu tendance à opposer dès l’invention de la photographie au XIXème siècle

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Ouvrez les yeux 12

La Biennale 2012 d’Itinéraires Singuliers Du 15 mars au 8 avril, la Grande Orangerie du Parc de l’Arquebuse à Dijon accueille la deuxième édition de la biennale d’art sin-gulier. Organisé par l’association Itinéraires Singuliers, ce temps fort autour des arts plas-tiques vise, à travers expositions mais aussi ateliers, rencontres et spectacles, à question-ner les rapports entre art et exclusion.

Fidèle à ses principes, l’association Itinéraires Singuliers a souhaité une fois encore ména-ger des temps de rencontres autour du des-sin. La culture peut aider à faire un pas vers les personnes en marge, et réunir des publics qui d’ordinaire de se croisent pas.

Art populaireCette seconde biennale s’articule autour de la collection d’art populaire contemporain élaborée par Luis Marcel, collectionneur et

directeur de L’art en marche, association et centre d’art contemporain à Lapalisse dans l’Allier. On pourra y voir des oeuvres d’ar-tistes alternatifs, hors des courants et des modes ou du marché de l’art. Cet art popu-laire contemporain, comme l’a baptisé Luis Marcel lui-même, est propre à chacun des artistes, issu directement de leur vécu, leurs expériences.

A l’Orangerie, le visiteur sera accueilli par des totems confectionnés par 200 usagers de structures sociales, de centres de loisirs et ad-hérents de l’association Itinéraires Singuliers. Ces totems ont été réalisés sous la tutelle de l’artiste Moss, déjà présent l’an dernier au fes-tival Itinéraires Singuliers.

SpectaclesLa biennale propose aussi dans sa program-mation plusieurs temps de spectacles, favo-risant ainsi la création. Collaborant en effet avec des artistes associés, l’association Iti-néraires Singuliers favorise ainsi la rencontre entre les créateurs et les usagers et le person-nel du Centre hospitalier La Chartreuse de Dijon ou sur le département de la Côte d’Or.

On découvrira notamment des étapes de travail de spectacles préparés en vue du festival Itinéraires Singuliers en 2013. Une lec-ture musicale par Sylvain Thirolle et Karine Quintana aura lieu le 15 mars à 20h et le 16 à 14h30. Ils ont travaillé sur Bons baisers de l’expo d’Eugène Durif, en collaboration avec des habitants et des travailleurs sociaux du

département.Sophie Renault a travaillé quant à elle sur une mise en espace jeu, son et vidéo, préparée lors d’ateliers d’écriture avec des patients et des membres du personnel du CATTP Ba-chelard du CH La Chartreuse. Une restitution est proposée le 22 mars à 20h et le 23 mars à 14h30. En résidence de création à La Chartreuse, Laurence Vielle rencontre patients et person-nels autour de la thématique « Qu’est-ce qui fait vivre ? ». Ces rencontres lui fournissent la matière de son prochain spectacle en 2013. Les 29 mars à 20h et 30 mars à 14h30 elle pro-posera une lecture musicale accompagnée de Bertrand Binet. Les plus jeunes sont aussi impliqués dans l’aventure. Le 2 avril à 18h30, on pourra ainsi assister à une performance d’improvisation théâtrale menée par le lycée Les Arcades, l’Institut médico-éducatif Les Ecayennes et le CATTP Bachelard. Là encore c’est une étape de travail avec comme objectif la réalisation d’un spectacle l’an prochain pour le festival Itinéraires Singuliers.

Biennale laboratoireA travers de nombreuses animations et ren-contres, la biennale 2012 se veut un terrain d’expérimentation et incite le spectateur à s’investir dans des ateliers et autres ren-contres. Des visites commentées seront éga-lement proposées pour découvrir l’Art brut, « noeud de problématiques, un concept qui cherche à penser l’art dans tous ses rapports à la société ». Notons qu’une journée d’étude autour de l’art populaire contemporain se déroulera à La Nef le mardi 27 mars de 9h à 18h, recon-nue au titre de la formation continue.

- Dominique Demangeot -

www.itinerairessinguliers.com

A Latitude 21, une exposition produite par l’association Architecture Dijon Bourgogne nous entretient des bidonvilles que l’on peut trouver à travers le monde. Une invitation au dépaysement et à la réflexion.

Après Dubaï et Abu Dhabi en 2009, l’associa-tion se penche cette fois sur un phénomène mondial, à la progression étonnante puisque selon l’O.N.U., 30 % de la population urbaine mondiale vit dans des bidonvilles.

Pour étudier cette forme urbaine particulière, des membres de l’association Architecture Dijon Bourgogne sont partis aux quatre coins du monde pour ramener des photographies des lieux. « Nous produisons des expositions d’architecture et d’urbanisme, nous tra-vaillons globalement sur la ville et essayons de réfléchir sur l’évolution urbaine », explique Sébastien Godret. L’exposition à voir en ce moment à Latitude 21 met en avant un nombre important de photographies mais s’interroge aussi sur l’ori-gine des bidonvilles, sur les raisons de leur ap-parition et de leur développement.

Bidonville, l’autre ville nous fait voyager en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie du Sud. L’association s’est rendue sur ces trois continents et propose également une ana-lyse de bidonvilles à Bucarest, à Amman en Jordanie et à Tokyo, afin d’avoir un pa-nel large et représentatif, « pour voir quelles étaient les grandes typologies et pour en tirer

des tendances afin de pouvoir réaliser notre analyse ».

Ainsi au-delà du propos architectural, l’expo-sition aborde également des problématiques économiques, sociétales, démographiques. Architecture Dijon Bourgogne s’est ainsi ap-puyée sur des travaux de chercheurs.

Regroupant les exclus du système, ceux que l’on met à l’écart pour des raisons écono-miques ou raciales, le bidonville apparaît également suite à des catastrophes natu-relles ou des guerres civiles.

En dépit de ces difficultés, ces quartiers sub-sistent et sont même parvenus à instaurer une véritable économie. L’exposition met

donc aussi en lumière l’ingéniosité humaine, lorsqu’il faut palier des manques divers. Un exemple dont les pays occidentaux dits dé-veloppés pourraient même s’inspirer. Les bidonvilles fonctionnent à leur échelle comme de véritables cités, avec leurs règles, leur fonctionnement interne. Et Architecture Djion Bourgogne d’établir une comparaison, pas toujours flatteuse, avec nos propres so-ciétés. « En filigrane, nous nous interrogerons sur ce que la ville moderne a perdu pour progresser, en offrant les rues aux voitures, en limitant le petit commerce, en créant des hy-permarchés en périphéries, en thématisant les quartiers ; bref en détruisant largement la vie sociale de proximité ». Il semble donc que les bidonvilles aient plus à nous apprendre que nous ne le pensons, si nous voulons bien nous défaire quelques instants de nos re-gards occidentaux.

- Marc Vincent -

Bidonville, l’autre ville, Latitude 21,Dijon, jusqu’au 31 marswww.archi-db.com - www.latitude21.fr

Bidonville, l’autre ville à Latitude 21

© Jean Tourlonias

Jean Tourlonias

Van Der Steen

© V

an Der Steen

Un bidonville à Bombay

© A

rchitecture Dijon Bourgogne

Page 13: Diversions Bourgogne mars 2012

13 Diversions Chroniques CD

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POP ROCK

MossOrnaments(Excelsior / V2 / Differ-Ant)

Véritables stars dans leur pays mais qua-siment inconnus en France, les Hollandais sortent en cette fin janvier leur troisième album. Après l’excellent et scènique Ne-ver Be Scared/Don’t Be A Hero, le groupe a revu sa partition en offrant de nouvelles compos plus difficiles d’accès mais qui dévoilent au fur et à mesure des écoutes leur potentiel. Si dans son prédecesseur on était tout de suite embarqués par les mélo-dies pop indie des pistes, ici en-dehors de quelques morceaux (What You Want ou le très Strokes Spellbound), il faut revenir plu-sieurs fois pour accrocher. Les chansons ont une couleur electro-ambiant (Ornament, Tiny Love) ou font incursion dans les années 80. On est parfois un peu déçu quand les compos ne décollent pas et nous laissent comme un goût d’inachevé (Give Love To The Ones You Love). En revanche, le côté onirique de Everything Died In Your Heart est bien senti. Même s’il renferme quelques morceaux qui seront à coup sûr de futurs hits taillés pour la scène (l’excellent The Hunter, Good People), Ornaments même après plu-sieurs écoutes reste en-dessous de Never Be Scared... Il n’en reste pas moins que les grands admirateurs de Moss y trouveront leur compte et continueront à les défendre corps et âme. - Florian Antunes Pires -

ROCK JAZZ

TindersticksThe Something Rain(City Slang / PIAS)

Neuvième et probable dernier album de la bande à Stuart Staples, The Something Rain fait dans la délicatesse. Un titre de plus de neuf minutes débute ce disque et installe l’auditeur dans une ambiance cosy, inti-miste et délicieusement mélancolique. Pas très vendeur de mettre un morceau-fleuve en intro d’un disque, un titre qui place l’écoute sous une certaine tension, tout de même. Stuart Staples a laissé le soin à Da-vid Boulter de placer son spoken word sur cet envoûtant Chocolate. Le saxophone y a une place de choix. Il est aussi très pré-sent sur Show Me Everything, ainsi que des choeurs soul. Chose assez rare chez les Tin-dersticks, le tempo de ce second morceau est plutôt rapide. Et Staples est toujours maître dans l’art de «crooner». Sa voix re-connaissable entre mille a toujours ce cha-risme indéniable et les arrangements coton-neux et rythm ‘n’ blues la servent à merveille (Slippin’ Shoes). Frozen et This Fire Of Autumn vont même jusqu’à se ranger dans le sillage funk-soul de Isaac Hayes et Curtis Mayfield.Bardé d’ambiances cotonneuses et délica-tement surannées, The Something Rain est définitivement un bon cru Tindersticks. - Simon Grangereau -

ELECTRO HIP HOP

Lilea NarrativeFeline Boulevard(Bax Records / Kudos / Believe)

Après deux albums qui l’ont installé comme l’un des fers de lance du mouvement electro hip-hop, Lilea Narrative revient avec Feline Boulevard. C’est installé à Besançon, qui n’a pas à avoir honte de ses artistes électro, que Lilea Narrative fait désormais évoluer sa musique. Il y a trouvé nouveaux amis et nouvelle inspiration. Dès Deuxième Souffle, on retient le sien puis l’on savoure une électro pleine de nappes de claviers 70’s et de scratches que ne renieraient pas RJD2 ou Buck 65. C’est d’ailleurs entouré d’un scratcher, Blockbass, que Lilea évolue à présent, agrémentant ses lives de vidéos créées en direct par les talentueux Small et Sofa King. Il faut écouter Blockbass s’af-fairer avec brio sur Cadence Claque. Lilea Narrative élabore également des beats plus complexes parfois teintés de soul (Mama Nine) ou évoquant des atmosphères ciné-matographiques (Fragments qui évoque le Prefuse 73 des débuts). Captivant, ce nou-vel EP, disponible uniquement en vinyle ou mp3, a tous les atouts pour nous faire retenir le nom de Lilea Narrative pour de bon. - Simon Grangereau -

POP

The MaccabeesGiven To The Wild(Fiction Records)

Il a fallu plus de deux ans de travail aux anglais de Maccabees pour livrer leur troi-sième album. Bien leur en a pris puisque ce nouvel opus, bien que plus sombre que les deux précédents, ravira les amateurs de pop. L’introduction particulièrement soi-gnée, avec ses arpèges glacés, annonce la couleur. Le premier morceau Child est dans la même veine, proposant une pop tout à la fois aérienne et entraînante, osons même le terme envoûtant, au diapason de la voix soyeuse d’Orlando Weeks. L’unité sonore est présente - avec aux manettes Tim Goldsworthy (co-fondateur du label Mo Wax avec James Lavelle) et Bruno El-lingham (New Order, Doves). Chaque titre installe cependant son atmosphère propre à l’image de Forever I’ve Known et son gim-mick de guitare hypnotique. Il est certes dif-ficile en entendant Heave de ne pas penser à Coldplay mais The Maccabees apportent un côté expérimental, presque progressif, que n’a jamais eu le groupe de Chris Martin. - Dominique Demangeot -

ROCK METAL

Van HalenA Different King Of Truth(The Three Twins / LLC)

Voici le premier album de Van Halen avec David Lee Roth depuis trente ans, autant dire un événement dans le monde du hea-vy metal, tant le chanteur charismatique - qu’on aime ou qu’on déteste - avait mar-qué la formation de son empreinte. L’opus reprend principalement du matériel enregis-tré à la grande époque et jamais exploité. On retrouve en effet ce son Van Halen, les élucubrations vocales de Roth et bien sûr le jeu de gratte inimitable. Après un premier titre mid-tempo dispensable, les frères Van Halen entrent dans le vif du sujet avec She’s The Woman qui nous ramène à ce heavy metal fortement teinté de blues rock, tandis que I Wanna Be Your Knight In Shining Pickup Truck démontre toute la verve de Roth et sa gouaille de mauvais garçon californien. EVH reste le guitariste qu’on connait. On pourra notamment s’en convaincre sur You And Your Blues. Le groove Van Halen est toujours bien vivant, qu’il prenne des allures funky - Bullethead - ou plus progressif - As Is -. Le contrasté Stay Frosty est même un morceau d’anthologie. - Dominique Demangeot -

FOLK

V/A The songs of Leonard Cohen Covered(supplément au magazine Mojo)

La tracklist est un mélange idéal de clas-siques du Canadien et de morceaux un peu moins connus. Le tout repris par un casting alléchant. Le vieux briscard Bill Calahan donne sa voix grave à So Long Marianne, avec un judicieux slide d’une guitare. Le tout fraichement rebaptisé Father John. Misty AKA J.Tillman propose une interpréta-tion magnifique et éternelle de One Of Us Cannot Be Wrong. Cohen n’a jamais été un homme des arrangements grandiloquents, et ces élèves semblent l’avoir bien compris, quand on écoute des versions pures et inti-mistes de Stories Of The Street par The Low Anthem ou un Sisters Of Mercy par une Liz Green uniquement accompagnée d’un piano. The Songs Of Leonard Cohen Co-vered témoigne une nouvelle fois de l’in-fluence du Canadien à travers le temps, lui qui aura inspiré un grand nombre de groupes et artistes et montre à travers ces morceaux réinterprétés son intemporalité, et quel songwriter de génie il est. - Florian Antunes Pires -

TRACK BY TRACKFOLK

Damien JuradoMaraqopa(Secretly Canadian / Differ-Ant)

Dixième album et le deuxième en compa-gnie de Richard Swift. De cette collabora-tion était né Saint Bartlett, magnifique al-bum paru en 2010.

Nothing Is The News : Le guitariste de Veti-ver est invité pour délivrer un solo de guitare électrique complètement psychédélique qui surfe sur une rythmique façon «desert blues». D’entrée, on sait que ce nouveau cru Jurado va en imposer.

Life Away From The Garden : Une autre nou-veauté : le songwriter invite une chorale d’enfants. Si les couplets peuvent sembler un tout petit peu monotones, le refrain qui clôt le morceau est magnifique.

Maraqopa : Morceau précédemment inti-tulé Three To Be Seen, présent sur Our Turn To Shine, réarrangé pour l’album. Richard Swift, l’âme fantomatique du disque y apporte ses choeurs noyés dans la reverb’.

This Time Next Year : Une guitare pleine de delay et une rythmique assez exotique.

Reel To Reel : Assez étonnant dans la disco-graphie de Jurado, un titre très planant qui bénéficie d’une production psychédélique.

Working Titles : Une rythmique sommaire comme point de départ, puis les choeurs de Jurado et Swift réunis mènent ce morceau vers les sommets.

Everyone A Star : Etrange ballade en ape-santeur et hantée par un orgue et des choeurs.

So On, Nevada : Damien Jurado a souvent chanté les Etats Américains. L’un de ces morceaux, brillamment interprétés, avec toujours Richard Swift harmonisant et appor-tant ses gimmicks de guitare 60’s.

Museum Of Flight : Damien Jurado signe ici un très beau morceau qu’il chante en fal-setto. Les arrangements sont feutrés et là aussi, le son est très 60’s.

Mountains Still Asleep : Un dernier slow pour conclure l’album. Titre idéal pour danser avec sa belle avec les mêmes arrange-ments feutrées signés Swift. Un régal.

Maraqopa continue dans la même lignée que Saint Bartlett, mais apporte plus de consistance au songwriting de Jurado, dont la voix n’a jamais été aussi à l’aise, en phase avec la musique. Richard Swift signe là une excellente production délicieuse-ment surannée qui confère à l’ensemble une atmosphère de nostalgie et une belle cohérence. - Simon Grangereau -

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Littératures 14

NOUVELLESNouvelles à ne pas y croireFabien MaréchalDialogues

Dans ce recueil de nouvelles de Fabien Ma-réchal, l’auteur prend un malin plaisir à frayer avec l’absurde et le fantastique, installant des situations apparemment banales, au sein desquelles le réel se détraque de ma-nière plus ou moins appuyée. Il y a ce repas où l’un des deux couples se présente chez leur hôte totalement nu, sans que cela ne semble leur poser le moindre problème. Il y a ce chef de gare nostalgique d’une époque où le voyageur n’était pas le roi, où le tra-jet comptait plus que la destination. Une vi-sion exagérée de la SNCF et ses travers, la toute puissante « Ligne » qui, à une certaine époque, dictait sa loi. « Des familles de voya-geurs se constituaient dans les wagons. On y discutait de ces villes que l’on voyait par la fenêtre sans en connaître le nom, de ces paysages que l’on croyait trouver enneigés et où ce n’était que mer jusqu’au ciel ». La réalité est-elle vraiment telle qu’elle se pré-sente à nous ? Dans Café ?, Fabien Maréchal nous dépeint un monde où les objets ont pris le pouvoir, vision retournée de notre société de consommation, où le client n’est plus du tout roi, deviendrait même esclave, ne choi-sissant plus les biens de consommation, mais étant au contraire choisi par eux. - Dominique Demangeot -

BIOGRAPHIE/DESSINEn tête à tête avec HugoGonzague Saint Bris, Philippe LorinGründ

En tête à tête avec Hugo est une biographie qui retrace le parcours de Victor Hugo depuis sa naissance à Besançon en 1802 jusqu’à ses funérailles nationales au Panthéon en 1885. Entre ces deux moments clés : des com-bats, des rencontres, des grandeurs et des contradictions que la plume de Saint Bris et le crayon de Lorin retracent pour nous. Un bel hommage à la littérature également de la part de Gonzague Saint Bris qui ne manquait pas de faire remarquer lors de la conférence de presse du 27 janvier dans la capitale com-toise : « Quand on descend la Grande Rue, on se dit que les écrivains sont dans leur pa-trie ». On pense ici à Stendhal qui installait Julien Sorel à Besançon dans Le rouge et le noir, mais aussi à Flaubert, Mallarmé, à Co-lette également qui a écrit ses premières « Claudine » à Besançon. - Dominique Demangeot -

ROMANLes séparéesKéthévane DavrichewySabine Wespieser

Si l’amour semble être un dominant dans la littérature contemporaine, il est surprenant de constater combien l’amitié est un sujet peu traité, alors qu’elle reste une valeur au moins aussi importante, dans nos sociétés. Les héroïnes de ce texte bouleversant sont deux amies d’enfance, qui ont vécu une his-toire passionnée et fusionnelle, puis se sont séparées, comme le titre l’indique, et l’on sent bien au fil des pages que les raisons ne peuvent qu’être tragiques. Les voix se mêlent pour raconter des moments d’une grande intensité auxquels succèdent des anecdotes apparemment sans importance. Parfois, les voix finissent par se superposer, et l’on ne sait plus trop qui d’Alice ou de Cécile parle; cette confusion révèle l’intensité passée de leur relation mais aussi l’état proche de la stupeur quand l’autre manque après avoir comblé toutes les failles. Cécile est dans un semi-coma et elle écrit des lettres imaginaires à Alice, révélant certains aspects du passé qui lui auraient échappé. Peu à peu, le lien se fait plus complexe encore, jusqu’à la der-nière ligne, où tout apparaît avec netteté et laisse un sentiment de malaise qui n’est pas près de quitter le lecteur. - Aurélie Choley -

ROMANLe mythe de ChtulhuHP LovecraftBragelonne

Les éditions Bragelonne font une nouvelle fois un coup d’éclat en publiant « Le mythe de Cthulhu » de Howard Phillips Lovecraft, le plus grand écrivain fantastique américain de son siècle. Son œuvre est placé sous le signe de la peur, ses sources d’inspiration, tout comme ses créations, sont relatives à l’horreur cosmique, à l’idée selon laquelle l’homme ne peut pas comprendre la vie et que l’univers lui est profondément étranger. Lovecraft n’a jamais employé l’expression de «mythe de Cthulhu». Pour lui, c’était un « pan-théon noir », une «mythologie synthétique» ou un «cycle de folklore synthétique». Il voulait montrer essentiellement que le cosmos n’est pas anthropocentrique, que l’homme, forme de vie insignifiante parmi d’autres, est loin de tenir une place privilégiée dans la hiérarchie infinie des formes de vie. Ses travaux sont profondément pessimistes et cyniques et re-mettent en question le Siècle des Lumières, le romantisme ainsi que l’humanisme chrétien.Vous l’aurez compris, c’est superbe et à ne manquer sous aucun prétexte.- Bruno Kolanek -

ROMAN Paul AusterSunset ParkActes Sud

Paul Auster aime les laissés pour compte, les perdants magnifiques et les clochards sor-tis tout droit d’un roman de Dickens. Il les a dépeints plus d’une fois dans ses romans et on pouvait parier que la crise économique telle qu’on la connait depuis 2008, nourrirait à coup sûr un prochain roman. C’est chose faite avec Sunset Park, même si Auster ne s’attache pas à décrire la vie d’un homeless tel qu’on pouvait en rencontrer dans sa Trilo-gie new-yorkaise ou dans Moon Palace. Ici ce sont les existences de tout un chacun qui sont bousculées et remises en cause par les difficultés économiques. C’est la raison pour laquelle quatre jeunes gens investissent une maison abandonnée dans le quartier de Sun-set Park. Pour une fois, l’auteur de Leviathan retient sa verve, et l’histoire, une fois le livre refermé, s’avère finalement assez mince. Miles Heller, jeune homme en rupture avec sa famille depuis sept ans, revient à New York, prévoyant de vivre avec la jeune Pilar qu’il a rencontrée en Floride. Il vient habiter une maison abandonnée avec son ami Bing Nathan, un militant du quotidien qui ne croit pas au progrès défendu par la société mo-derne. Dans sa boutique, baptisée Hôpital des Objets Cassés, il répare d’anciens objets, des choses datant d’avant l’ère toute puis-sante des nouvelles technologies. Le squat dans lequel il emménage, dans le quartier rude et bigarré de Sunset Park, « ce torride nulle part de maisons vides et dévastées », cristallise la crise économique sans précé-dent qu’ont connu les Etats-Unis en 2008, tous ces ménages victimes des sub primes qui ont dû quitter leurs domiciles du jour au lendemain. Les colocataires de Miles Heller ont tous quelques chose à expier, se battent avec leurs fantômes. Dans ce roman où trois générations se croisent, en équilibre instable, « sur la frontière entre l’extinction inévitable et la possibilité d’une vie qui continue », Paul Auster parvient à dresser un portrait sensible et juste de la crise de ce début de siècle.- Dominique Demangeot -

APHORISMESLes Maxiomes de Max3Max AthanaseMURUGAN Editeur m(‘)éditant

Max Athanase, comédien issu du Conser-vatoire d’Art Dramatique de Besançon, est venu très récemment à l’écriture. Cet habi-tué de la scène, ayant joué dans de nom-breuses pièces de théâtre et proposé égale-ment des spectacles en solo, se confrontait

pour la première fois à l’écriture non théâ-trale en 2011 avec un premier volume des Maxiomes de Max. Il propose aujourd’hui une deuxième fournée de ces aphorismes «d’humour absurde-poétique-philosophique et de sagesse» comme il l’écrit lui-même. Max Athanase livre ici de courtes pensées qui prennent corps dans une langue pétrie d’humour et de recherche formelle. L’auteur est omniprésent, s’invitant entre parenthèses, commentant ses formules, prenant le lecteur à parti. Dès lors la dimension orale de ces textes est significative, même si l’auteur a souhaité produire un ouvrage qui peut s’ap-précier à la seule lecture. La mise en page et la typographie sont soignées, mêlant étroite-ment le fond et la forme. Sous des formules versant dans l’absurde ou la causticité, Max ne laisse aucun répit au lecteur qui pourra lire ces maxiomes d’une traite ou picorer à l’intérieur au gré de son humeur. N’oublions pas l’aspect ludique de ce petit ouvrage où la langue est mise à mal avec tendresse, où pointent très souvent une petite philosophie du quotidien, et des thèmes parfois graves sous des atours burlesques. L’entreprise d’au-to-édition de Max Athanase est aussi à sou-ligner, l’auteur proposant à ses lecteurs un petit ouvrage confectionné avec soin, qu’il lui est arrivé de distribuer lui-même dans la rue. - Dominique Demangeot - Pour savoir où se procurer les Maxiomes, contactez Max Athanase directement sur [email protected] ou au 03 81 88 16 45

BDSoda tome 2 WarnantHammerfall tome 1Talijancic / RunbergDupuis

C’est toujours un régal que de lire les inté-grales de Dupuis. Notez que la qualité est toujours à la page et que c’est l’occasion de (re) plonger dans des BD qui ont marqué leur époque. Ainsi en était-il de Soda, faux Pas-teur mais vrai Flic. Faux Pasteur pour ne pas avouer à sa mère malade du cœur qu’il a plutôt ce que l’on peut qualifier de métier à risque en officiant comme flic dans les rues de New-York. Une superbe série policière de Gazzotti et Tome qui joue sur le double registre thriller/humour. Pour Hammerfall de Talijancic et Runberg, nous sommes dans un autre registre mais ô combien prenant. L’his-toire des Hommes et des Dieux, pris dans le déchainement d’une guerre fratricide. C’est le début d’une guerre qui changera le cours de l’histoire des hommes. Divin !!!- Bruno Kolanek -

Page 15: Diversions Bourgogne mars 2012

Cinéma 15

29 février Le Territoire des LoupsDe Joe Carnahan Thrilleravec Liam Neeson, Dallas Roberts Un avion s’écrase dans l’immensité du Grand Nord. Les survivants réalisent qu’ils n’ont que très peu de chance de s’en sortir. Des loups occupent le territoire...

Extrêmement fort et incroyablement prèsDe Stephen Daldry DrameAvec Tom Hanks, Thomas HornUn jeune garcon trouve une clé dans le dressing de son père décédé dans les attentats du 11 sep-tembre. Le mot « Black » est inscrit sur l’enve-loppe. Il décide de résoudre le mystère de cette mystérieuse clé et de ce mot.

L’hiver dernierDe John Shank Drameavec Vincent Rottiers, Anaïs Demoustier Johann s’occupe de la ferme de son père. Mais l’hiver qui s’annonce fragilise son exploitation.

Martha Marcy May MarleneDe Sean Durkin Drameavec Elizabeth Olsen, Christopher Abbott Une jeune femme qui a réussi à s’échapper d’une secte contacte sa sœur et son beau-frère. Mais Martha est persuadée que la secte la suit...

Les InfidèlesDe Jean Dujardin Comédie dramatiqueavec Gilles Lellouche, Jean DujardinUne vision de l’infidélité masculine à travers sept réalisateurs.

Oslo, 31 aoûtDe Joachim Trier Drameavec Anders Danielsen LieUn jeune homme termine sa cure de désintoxi-cation. Durant une permission, il rencontre de vieilles connaissances qui lui rappellent ses er-reurs du passé.

RivesDe Armel Hostiou Drameavec Jasmina Sijercic, César Lakits L’isolement vu à travers un homme, une femme et un enfant.

Walk Away ReneeDe Jonathan Caouette Documentaireavec Jonathan Caouette, Joshua Caouette Le réalisateur Jonathan Caouette déménage sa mère atteinte de troubles mentaux. Aperçu de la relation complexe entre une mère et son fils.

En terrains connusDe Stéphane Lafleur Drameavec Francis La Haye, Fanny Mallette Un accident survient dans une usine. Maryse, une des employées, voit sa vie bouleversée. Un homme prétendant venir du futur apparaît.

7 mars Fengming - Chronique d’une femme chinoiseDe Wang Bing Documentaireavec Fengming HeUne femme se remémore ses souvenirs et les changements de la Chine durant les trente der-nières années.

John CarterDe Andrew Stanton Science-fictionavec Taylor Kitsch, Lynn Collins Un vétéran de la guerre civile tente d’échapper aux Apaches. Il se cache dans une grotte où il découvre un portail temporel.

PossessionsDe Eric Guirado Drameavec Julie Depardieu, Alexandra Lamy Un couple emménage dans un village de mon-tagne. Le propriétaire propose de les reloger à plusieurs reprises. Les relations entre eux vont peu à peu se tendre. Le film retrace le quintuple meurtre des époux Flactif en 2003.

My Week With MarilynDe Simon Curtis Drameavec Michelle Williams, Eddie Redmayne Marilyn se rend en Angleterre en 1956 pour tour-ner Le Prince et la Danseuse. Elle fait la connais-sance de Colin Clark, un jeune assistant. Un rela-tion se crée entre les deux personnages.

L’Autre vieDe Frédéric Zamochnikoff Drameavec Hafsia Herzi Un jeune orphelin trouve une aide précieuse au-près d’une bibliothécaire. Mais le jeune garçon cache un lourd secret.

ElenaDe Andreï Zviagintsev Drameavec Andrey Smirnov, Nadejda Markina Un couple d’âge mur est issu de milieux sociaux différents : Vladimir est riche et Elena vient d’un milieu modeste. Le premier, victime d’un malaise cardiaque, souhaite léguer l’intégralité de sa for-tune à son unique fille, issue d’un précédent ma-riage. Mais Elena n’est pas d’accord.

Comme un chefDe Daniel Cohen Comédieavec Michaël Youn, Jean Reno Un amateur de grande cuisine ne parvient pas à trouver un travail à la hauteur de son talent, accu-mulant les petits contrats de cuistots. Il fait alors la rencontre d’un grand chef étoilé.

Nos plus belles vacancesDe Philippe Lellouche Comédieavec Philippe Lellouche, Vanessa DemouyUn couple décide de partir en vacances en Bre-tagne. Deux couples d’amis les rejoignent.

Hasta la vistaDe Geoffrey Enthoven Comédieavec Tom Audenaert, Isabelle de Hertogh Trois jeunes handicapés décident de perdre leur virginité lors de leur séjour en Espagne.

A l’aveugleDe Xavier Palud Drameavec Lambert Wilson, Jacques Gamblin Le commandant Lasalle, chargé d’élucider le meurtre d’une jeune femme, porte ses soupçons sur un accordeur de piano aveugle.

14 marsProject XDe Nima Nourizadeh Comédieavec Thomas Mann, Jonathan Daniel Brown Pour fêter ses 17 ans, un adolescent décide de faire une fête. Mais la soirée dégénère...

Le Paradis des bêtesDe Estelle Larrivaz Drameavec Géraldine Pailhas, Stefano Cassetti Un père de famille violent décide de s’enfuir avec ses enfants. Il tente alors de reconstruire une re-lation avec son fils et sa fille.

TargetDe McG Comédieavec Reese Witherspoon, Chris PineDeux amis travaillent à la CIA. Ils se rendent compte qu’ils partagent la même femme. Mais aucun ne veut abandonner son histoire d’amour au profit de l’autre. La guerre est déclarée !

La Dame en noirDe James Watkins Thrilleravec Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds Un jeune notaire doit se rendre dans un village afin de se charger de la succession d’une cliente décédée. Il découvre un lieu rempli de secrets et une dame en noir mystérieuse.

Premium RushDe David Koepp Actionavec Joseph Gordon-Levitt, Jamie Chung Un coursier a pour mission de récupérer un pa-quet à l’Université de Columbia. Ce dernier est alors pourchassé par un policier.

38 témoinsDe Lucas Belvaux Drameavec Yvan Attal, Sophie Quinton Louise découvre qu’un crime a été commis dans sa rue. Aucun témoin n’a assisté à la scène. Son mari était également absent mais une nuit, Louise rêve que ce dernier lui parle...

ClocloDe Florent Emilio Siri Comédieavec Jérémie Renier, Benoît Magimel La vie de Claude François retracée depuis son départ d’Alexandrie. Son succès, sa rage de tra-vail, ses obsessions…

30° CouleurDe Lucien Jean-Baptiste Comédieavec Lucien Jean-Baptiste, Edouard MontoutePatrick, Antillais d’origine, part s’installer en France pour faire ses études. Il retourne dans son pays d’origine car sa mère est mourante. Il réalise alors qu’il ne connaît plus la Martinique.

My Week With Marilynle 7 mars

Les Infidèles le 29 février

Possessions le 7 mars

Page 16: Diversions Bourgogne mars 2012

une expo et plus encore…une expo et plus encore…

Exposition

ConférencesAnimations

Contes

Exposition

ConférencesAnimations

ContesJeux

Retrouvez toutes les dates et informations de l’exposition ainsi que le détail du programme sur

www.musees-des-techniques.org

du 3 mars au 30 avril 2012 Morez, musée de la lunettedu 3 mai au 1er juillet 2012 Salins-les-Bains, musée du seldu 3 juillet au 2 septembre 2012 Passavant-la-Rochère, verrerie-cristaleriedu 7 septembre au 4 novembre 2012 Vallorbe (CH), musée du fer et du chemin de fer

Crédit photos : ©J. Arbez ; ©Bibliothèque municipale de Besançon ; ©R. Le Pennec ; ©MTCC/Cl. P. Guenat, J-B. Merillot, M. Paygnard ; ©Musée départemental Gustave Courbet, Ornans

Exposition itinerante-

Morez, musée de la lunette

Salins-les-Bains, musée du sel

Passavant-la-Rochère, verrerie-cristalerie

Vallorbe (CH), musée du fer et du chemin de fer

MARS27du 29au

d’après

OLIVIERCOULON-JABLONKA

HERMAN MELVILLEmise en scène

MARS13du 16au

texte

JULIE BROCHENMOLIÈRE

mise en scène

Art populaire contemporain

du 15 mars au 8 avril 2012

2ème Biennale / Parc de l’arquebuse - Dijon

www.itinerairessinguliers.com / 03 80 41 37 84