diversions besançon septembre 2010

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Besançon #26 ACTU - Radio FMR à Montrapon Fontaine-Écu Nouvelle école de musique au Centre Saint-Pierre / La Nuit des Chercheurs / CULTURE - Les rentrées du Théâtre musical, Salon de Musique, Orchestre de Besançon Franche-Comté, Azimut Festival, Haut-Doubs Festival... l’Agenda du mois p.4 / sorties Cinéma p.21 + La rentrée étudiante à Besançon p.6 septembre Mensuel gratuit d’informations 2010

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Journal culture sorties en Bourgogne Franche-Comté.

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Aire Urbaine

Besançon#26

ACTU - Radio FMR à Montrapon Fontaine-Écu Nouvelle école de musique au Centre Saint-Pierre / La Nuit des Chercheurs / CULTURE - Les rentrées du Théâtre musical, Salon de Musique, Orchestre de Besançon Franche-Comté, Azimut Festival, Haut-Doubs Festival... l’Agenda du mois p.4 / sorties Cinéma p.21 + La rentrée étudiante à Besançon p.6

septembre

Mensuel gratuit d’informations

2010

D’autres travaux de The Glint à voir sur son site bientôt en ligne : www.theglintpix.comIl pointe pour l’instant vers la galerie Flickr de la photographe. The Glint ouvrira un atelier au centre ville de Besançon courant octobre (actu et infos à suivre sur son site)Une exposition au magasin SQUARE 15 rue Victor Hugo à Besançon est montée à partir du 5 octobrewww.square-shopdesign.fr

PAGES LOCALES BESANÇON - 4L’agendaLa Nuit des ChercheursRadio libre au quartier Montrapon Fontaine-EcuNouvelle école de musiqueau Centre Saint-PierreJournée d’étude sur les langues des migrants à la médiathèque Aimé CésaireLa rentrée étudiante à Besançon

UNE RENTRÉE 20010 - 7Théâtre musical de BesançonLe Salon de MusiqueL’Orchestre de Besançon Franche-ComtéFestival International de Musique Besançon Franche-ComtéL’Orchestre Dijon-BourgogneL’Allan de MontbéliardLe Moulin de BrainansTribu Festival à Dijon

Espace des ArtsL’Opéra de DijonLe TDB repart sur les routes...Festival Azimut à La PesseHaut-Doubs Festival à PontarlierLe Maillon à Strasbourg

OUVREZ LES YEUX - 17Pierre Feuille CiseauxLa Muse Républicaine

CINÉMA - 21Les sorties du mois

CHAMP LIBRE - 22Jacky Schwartzmann Florent Schmitt

CHRONIQUES - 23

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 12, rue des Vieilles Perrières25000 Besançon03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Gilles Bloin, Sophie Choffant, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot, Nicolas Keshvary, Hector Mann, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Boban Stanojevic, Marc Vincent

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Diversions inaugure ses éditions locales La découverte étant au cœur de sa dé-marche, Diversions a souhaité propo-ser des informations plus proches de ses lecteurs. C’est la raison pour laquelle dès septembre, le journal se déclinera en trois éditions locales se partageant entre les agglomérations de Dijon, Besançon et Belfort-Montbéliard. L’objectif ? Mettre en lumière dans une zone géographique plus restreinte des projets associatifs multiples. Parler plus spécifiquement des maisons de quartiers, MJC, centres sociaux. En bref, des forces vives de nos agglomérations. Diversions développera également de manière si-gnificative ses rubriques tourisme afin de donner un panorama exhaustif du patri-moine naturel et architectural de nos ré-gions.

- La rédaction -

Dépôt légal : septembre 2010© Diversions 2010Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : 25 septembre 2010

Avec la rentrée, ce ne sont pas uniquement les vacances que l’on laisse derrière soi, mais toute une série d’actes manqués, de rencontres avortées, qui auraient pu nous sortir de notre routine.Le visage de l’autre est une interpellation mais aussi une identification en cela qu’il nous renvoie à notre expé-rience la plus intime. Dans la photo de The Glint, le visage de cette fille n’est plus seulement celui d’une anonyme. Happé par son regard, on est renvoyé à un pan de notre histoire. C’est l’histoire de tous ces regards qu’on a laissés se dérober, qu’on n’a pas osé saisir qui nous revient. Car, nul doute là-dessus, c’est bien nous que regarde la de-moiselle. Il importe, cette fois, d’en tirer les conséquences, et d’aller, de ce pas, lui parler. Ce qu’on lui dira restera

entre nous et elle, mais ce sera quelque chose comme un aveu, celui de notre faiblesse et de notre recherche d’un ailleurs qui nous élèverait. Tant il est vrai que parfois dans une rencontre, le temps s’arrête un instant afin de nous permettre d’envisager autre chose, un autre chemin à prendre…Finalement, grâce au portrait de TheGlint, on a pu dis-cuter avec cette fille, l’évènement s’est produit et dans sa singularité il a commencé à fissurer le socle qui nous maintenait trop solidement attaché à notre quotidien. Rien n’est jamais vraiment perdu, et si la photo est bonne, tout devient possible aux audacieux.

- Martial Cavatz -

#26

culturessortiessociété

L’image du mois, Evanescence par The Glint

Aire Urbaine

Besançon

© The G

lint L’artiste

septembre 2010

diversions-magazine.com

4Diversions - L’Agenda du mois

BESANÇON

Musique

Café LouisDu 5 au 6 septembre - 19 hFélix et Lucie, Fragments d’un parcours amoureux

CAEM Planoise8 septembre - 16h-19hPortes ouvertes

La MezVendredi 3 septembre : 20H30 - 22Hatelier danse traditionnelles et collectives 22H00 - 00 : danse et mix trad 00H - 6H00 : Rentrée de La Mez by Dj Polo - Musik Aktuelle Samedi 11 septembre : 00h00 - 6H00 ANNIVERSAIRE DE LA MEZ MeZ’anime : Concert : MOMO & Friend’s : Scène Ouverte .... Avis aux musiciens !!!!Vendredi 17 Septembre :22H00 - 00H00 : Début de soirée 100% Rock pour les amateurs et danseurs de Rock, twist, swing ....00H00 - 6H00 : We Love Friday (musik aktuelle) Programmation complète :www.myspace.com/clublamez

Micropolis11 septembreBen l’Oncle Soul + Danakil + La Cédille...Tarifs 8€ / Carte avantages jeunes : 4€ - Points de location : CRIJ, PIJ, Fo-rum, Office du Tourisme, DigitickInfoline : Tel. 03.81.57.34.71 - www.lecylindre.com

Passagers du Zinc14 septembreCarusella + Generiq18 septembreThe Jancee Pornick Casino22 septembreSoirée d’accueil des étudiants

Expositions

Galerie Jean GresetDu 1er au 11 septembreVernissage le 1er septembre à 16hCarte blanche à Louis Uccianià l’occasion de la sortie de son dernier livre Distance irréparable (Presse du Réel)Du 15 septembre au 9 octobreVernissage le 15 septembre à 16hJean Ricardon - Michel Seuphor

Hôtel du DépartementJusqu’au 15 septembreLudovic Beurey

Pavé dans la MareJusqu’au 12 septembre au Hangar aux Manooeuvres à la CitadelleJoffrey Ferry, Cécile Meynier, Véronique Rizzo, Sabien WittemanDu 15 septembre au 13 novembre au Hangar aux Manooeuvres à la CitadelleNicolas Floc’h et Sabien WittemanDu 25 septembre au 13 novembreGilles Picouet (Cour Palais Granvelle)

Jusqu’au 13 novembre au Pavé Sabien Witteman25 septembre : VernissageCitadelle (Hangar aux Manoeuvres) à partir de 11 h 30Cour du Musée du Temps (Palais Granvelle) : à 18 h - Concert de l’Orchestre Philharmonique de Besançon André Stapffer

Bibliothèques

Médiathèque Pierre BayleDepuis cet été et encore cet automne, la médiathèque propose à ses lecteurs de voyager à travers une bibliographie sélective intituée avec à propos «Au gré des lectures». L’occasion de découvrir le nouvel espace lecture aménagé au rez-de-chaussée de la médiathèque.

Monde associatif

MJC PalenteA partir du 6 septembreInscriptions aux divers ateliers, activités enfants et adultes17 septembreRentrée des ateliers FolkPlus de renseignements :www.mjc-palente.fr

Reprise des coucours de salsa à l’association La ClaveL’Association La Clave, organisatrice du Festival International de Salsa de Besan-çon, la Copa Loca qui se déroulera les 05-06-07 novembre 2010, fait sa rentrée dans une nouvelle salle! Une envie de soleil? De nouvelles sensations? Allez danser la salsa ! Rendez-vous à partir du 06 septembre pour les permanences et inscriptions. 37 rue Francis Clerc, 25 000 Besançon Infos sur www.laclavesalsa.info

DOLE

Monde associatif

MJC Dole18 septembre de 14h30 à 17hJournées Portes Ouvertes

POLIGNY

Le Moulin de Brainans15 septembre - A partir de 20H00 à la Cave Théâtre (35 Grande Rue à Poligny)Présentation de saison18 septembreLa Caravane Passe + Emilie & Cie + Ga-laktyk Kowboy (voir article p.11)Mi-Scène

RANCHOT

Chapelle de RanchotDu 10 au 17 septembre 2010Les samedi et dimanche de 14h à 18hLes mardi et jeudi de 18h30 à 20h30Exposition - Gaëlle Buron

L'université de Franche-Comté convie le grand public à la cinquième Nuit des Cher-cheurs. L’occasion, le 24 septembre prochain, d’approcher quelques faits scientifiques ma-jeurs tout en s’amusant. La manifestation, qui se déroulera cette année en deux endroits, Fort Griffon et Musée des Beaux-Arts, se veut avant tout ludique et ouverte à un large pu-blic.

Le site du Fort Griffon sera mis en lumière par les étudiants du DMA Métiers du spectacle du lycée Pasteur. C’est en effet une véritable scénographie qui est mise au point pour plonger les visiteurs dans un monde parallèle. Organisée par la mission de culture scienti-fique de l'Université de Franche-Comté, avec l'aide du Pavillon des Sciences et de l'INRAP, la Nuit du Chercheurs est un événement eu-ropéen auquel participent une quinzaine de villes en France dont Besançon. « C’est la première fois que nous partons à l’assaut du Fort Griffon », explique Jérémy Querenet,

de la Mission culture scientifique à l’Univer-sité de Franche-Comté. « Nous essayons de proposer quelque chose de différent, en nous concentrant sur le jeu grandeur na-ture, comme un Cluedo géant il y a quelque temps. Une scène de crime s’était déroulée dans la cour du Musée du Temps l’année dernière ». Tout en étant divertissante, la Nuit des Chercheurs interroge également le mé-tier de scientifique. De véritables chercheurs ont la possibilité de rencontrer un public dif-férent de leurs confrères.

Cette année le jeu se déroulera au Fort Grif-fon mais l’exposition se prolongera au Mu-sée des Beaux-Arts. Différents ateliers seront proposés, un vrai chantier de fouilles où l’on cherchera des objets d’aujourd’hui. Cette Nuit des Chercheurs nous met en effet dans la peau d’archéologues de l’an 4000 qui re-cherchent des traces des personnes de l’an 2000. Il y aura plusieurs vestiges écrits, des restes de l’environnement du XXIème siècle (pollen, squelettes, etc.). Ce sera également l’occasion de s’interroger sur le travail de

l’historien. « Il y a une vraie démarche scien-tifique, mais on s’amuse », dit encore Jérémy Querenet. Une petite fiche sera fournie pour expliquer la démarche à adopter lorsque l’on effectue des fouilles. Une nuit qui se veut également conviviale puisqu’au Fort Griffon, les chercheurs parleront de leurs voyages à travers le monde (Chili, Brésil, Mongolie…), une rencontre informelle où l’on pourra s’ins-taller avec les scientifiques, boire un verre tout en parlant de leurs travaux, et poser tout un tas de questions... si le coeur nous en dit.

- Gilles Bloin -

La Nuit des Chercheurs, animations

gratuites le 24 septembre à Besançon à partir de 19h Fort Griffon, de 19h à 23h« Retour vers le présent, un jeu archéologique dont vous êtes le héros »+ Le tour du monde des chercheursMusée des beaux arts et d'archéologie - Place de la Révolution, de 19 h à 22h : « La mémoire du futur »Plus de renseignements :http://sciences-en-culture.univ-fcomte.fr

Tout en étant divertissante, la Nuit des Chercheurs interroge également le métier de scientifique. De véritables chercheurs ont la possibilité de rencontrer un public différent de leurs confrères.

Ben l’Oncle Soul le 11 septembreà Micropolis Besançon

Les sorties du mois en un clin d’oeil

La Nuit des Chercheurs à Besançon

Diversions Edition Besançon, Dole, Vesoul

Vous avez peut-être croisé cette drôle de radio l’année dernière à Planoise. FMR, « Radio vi-vante et itinérante » déploie à nouveau ses an-tennes du 13 septembre au 1er octobre, dans le quartier de Montrapon cette fois.

Pour cette véritable radio, émettant via une bande FM attribuée temporairement par le CSA, et couvrant une zone d’environ cinq ki-lomètres, l’objectif est clairement défini. « Il s’agit de proposer un cadre de parole à ceux qui ne l’ont pas d’habitude », explique Sébastien Barberon, alias Fred Bonart, anima-teur vedette de Radio FMR. Si cette dernière travaille étroitement avec les associations et structures diverses du quartier, notamment la Maison de Quartier de Montrapon Fontaine-Écu, l’opération est d’abord menée pour les habitants.

FMR est un projet mené par la compagnie de théâtre Teraluna, basée à Besançon, dans le cadre du Contrat Urbain de Cohé-sion Sociale. L’idée, née à Baume-les-Dames en 2007, fut poursuivie l’année dernière dans le quartier de Planoise, remportant un beau succès. Sébastien Barberon s’est formé de manière très sérieuse à Montreuil pour savoir utiliser l’outil radio, une compétence qu’il mêle donc à son « vrai » métier de comédien metteur en scène. FMR Radio pourra être écoutée par différents moyens : l’émission sera donnée en public du lundi au vendredi de 17 à 18 heures (studio FMR à la Maison de quartier Montrapon Fontaine-Écu, sur la bande FM (91.5 FM) ou en régie mobile

(une voiture affublée d’un haut-parleur par-courra les rues de Montrapon pour apporter la bonne parole radiophonique à tout un chacun).

FMR nous entretiendra de l’actualité du quar-tier, émaillée de jingles originaux interprétés en direct par deux musiciens de Teraluna, ou-vrant son micro à toutes les tranches d’âge et sans censure, proposant reportages, inter-views, sujets divers. L’occasion pour les habi-tants d’en apprendre plus sur leur quartier, et d’écouter par ailleurs des concerts en direct. Les bisontins des autres quartiers sont bien sûr invités à se déplacer durant cette quin-zaine radiophonique. Sébastien Barberon nous confie d’ailleurs que des personnes de Planoise, conquises par l’expérience FMR, se déplaceront sur Montrapon pour prolonger les festivités… L’entrée, l’écoute, la parole et la radio étant bien sûr totalement... libres.

- Dominique Demangeot -

FMR, du 13 septembre au 1er octobre, à écouter en direct et en différé sur le net : http://fmrradio.blog.fr

Radio libre au quartier Montrapon Fontaine-Écu

L’initiative est unique en France et même en Europe. Depuis décembre 2007, le CCAS de Besançon a mis en place un site internet dé-dié à l’histoire de l’immigration bisontine. Objectif : changer les mentalités concernant l’immigration en favorisant la rencontre.

« Sur le site nous parlons de vrais gens, pas de fantasmes, au cœur de l’action sociale du CCAS », explique Odile Chopard, chef de projet du site internet. Combattre les idées reçues sur l’Autre est au centre des préoc-cupations. Pour cela, il convient de valoriser toutes les cultures qui se côtoient sur le Grand Besançon, et favoriser l’internet de proximité. Faire en sorte que le site Migrations à Besan-çon soit un point de rencontre pour recueillir les témoignages, cette précieuse mémoire des immigrés de toutes origines. Un site de création collective et pluridisciplinaire qui s’étoffe au fil du temps.

Parmi les nombreuses associations, institu-tions, bénévoles qui gravitent autour du site des Migrations, Gisèle Holtzer, professeur émérite de l’Université de Franche-Comté, a effectué des recherches sur le rapport des migrants et leurs descendants à la lan-gue. La langue ou un enjeu clé en matière d’immigration, souvent mise en porte à faux avec le concept d’intégration. C’est dans ce cadre de réflexion que se tiendra une jour-née d’étude et de réflexion : « Plurilinguisme, bilinguisme : les migrants, leurs descendants et les langues », le lundi 11 octobre prochain de 9h à 12h et de 14h à 16h30 à la média-thèque Aimé Césaire de Clairs Soleils. Face à un recul actuel des langues d’origine au profit du français, on peut s’interroger sur la

place de la langue des migrants, et sur la manière dont ils l’envisagent. Frein à l’inté-gration ou nécessaire gardienne d’une iden-tité ? La journée d’étude se propose de donner des pistes de réflexion, matière à l’échange et à la discussion, sur un sujet qui nous concerne tous, chacun de nous portant dans sa langue (ou ses langues) son parcours personnel, son histoire, parfois ses traumatismes. Les thèmes abordés traiteront des enjeux du plurilin-guisme dans le système éducatif français, et plusieurs cas précis seront présentés avec no-tamment l’opération « Ecole des parents » à Planoise, présentée par son animatrice Marie Pierre Mussot, formatrice à l’IFPA.

- Dominique Demangeot -

Inscription obligatoire, dès que pos-sible et avant le 15 septembre 2010 par mail à [email protected]ée gratuite dans la limite des places disponibleshttp://migrations.besancon.fr

Une nouvelle école de musique s’installe au rez-de-chaussée de la galerie du Centre Saint-Pierre. Fondée par cinq musiciens ex-périmentés, elle se veut dédiée aux musiques actuelles. Les premiers cours seront donnés mi-septembre, mais les inscriptions sont déjà ouvertes. La musique n’attend pas.

Les projets non plus. C’est en février dernier qu’Emmanuel Jeannin, instituteur et bassiste dans plusieurs groupes dont Mariam Jo’Burg et Livin’In A Tree House, a l’idée de concré-tiser son goût pour la pédagogie en fondant une vraie école de musique. Un goût que partagent ses amis Serge Migneret (batteur) et Bruno Minair (guitariste). Les trois hommes donnent déjà des cours depuis de nom-breuses années mais ils n’avaient pas encore passé le pas de l’école. Marc Pompanon (batteur) et Christian Cuinet (chanteur) les ont suivis dans l’aventure. D’autres interve-nants pourront venir s’ajouter au fil du temps.

L’école accueillera deux locaux de batterie, un pour le chant, un pour la guitare et deux box basse. Ajoutez à cela une dernière salle pour la pratique collective. « C’est la spéci-ficité de l’école de proposer aux élèves de jouer ensemble », explique Serge Migneret qui organise des master class depuis trente ans, conviant des grands noms de la batte-rie. Des concerts de restitution auront égale-ment lieu, durant lesquels on pourra mesurer la progression des élèves. Seule structure de ce type sur le Grand Besançon, cette nou-velle école sera plutôt orientée vers le rock de l’aveu de Bruno Minair, même si tous les genres de musiques actuelles pourront être abordés. Aux professeurs de s’adapter aux goûts et aux envies des élèves de tous âges

et tous niveaux, pour une initiation ou un perfectionnement. L’école pourra mettre à disposition un instrument si un élève souhaite s’essayer à une pratique sur une ou deux séances. Les cinq professeurs, qui ont tous une ac-tualité musicale, sont aussi bricoleurs. Ils ont tous mis la main à la pâte pour insonoriser et remettre en état l’importante surface de 160 mètres carrés afin d’accueillir au mieux les premiers élèves. L’inauguration officielle devrait avoir lieu début octobre, l’occasion d’une soirée spéciale où la musique tiendra évidemment une grande place.

- Dominique Demangeot -

Les inscriptions sont d’ores-et-déjà ouvertes, di-rectement auprès des professeurs :Cours du lundi au samediChristian Cuinet (chant - 06 11 41 25 22)Manu Jeannin (basse - 06 76 37 08 05)Serge Migneret (batterie - 06 62 09 70 14)Bruno Minair (guitare - 06 63 61 32 48)Marc Pompanon (batterie - 06 76 04 61 50)

‘‘Proposer un cadre de parole à ceux qui ne l’ont pas d’habitude’’

Les bonnes feuilles d’FMR...A l’issue de cette quinzaine pour le moins spéciale dans le quar-tier de Montrapon Fontaine-Écu, Diversions Besançon recueillera quelques commentaires, extraits glanés lors des émissions sur FMR, et les publiera dans le numéro d’octobre. Alors ouvrez l’oeil le mois prochain...

‘‘C’est la spécificité de l’école de proposer aux élèves de jouer ensemble’’, explique Serge Migneret qui organise des master class depuis trente ans, conviant des grands noms de la batterie’’ Serge Migneret

La langue ou un enjeu clé en matière d’immigration, souvent mise en porte à faux avec le concept d’intégration.

Ben l’Oncle Soul le 11 septembreà Micropolis Besançon

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Nouvelle école de musique au Centre Saint-Pierre Journée d’étude sur les langues des migrants à la médiathèque Aimé Césaire

6Diversions Edition Besançon, Dole, Vesoul

La rentrée étudiante à BesançonJeudi 2 septembreC’est arrivé près de ta fac !Devant la Maison des étudiants de 11h30 à 14h30Mix musical (musiques électroniques)

Vendredi 3 septembre ( + 10 + 15 + 17 + 22 + 24)Visite guidée gratuite du jardin bota-nique Place Leclerc - De 10h00 à 12h00Les visites consisteront à découvrir la richesse et les curiosités des collections botaniques du jardin. Réserver à l’adresse suivante : [email protected]

Lundi 6 septembreC’est arrivé près de ta fac !UFR Lettres de 11h30 à 14h30Mix musical (musiques jamaïcaines / rock n’roll)

Mardi 7 septembre (+ 14 + 21 + 28)Soirée internationaleBar de l’U – 5 rue Mairet A partir de 21h

Du Mercredi 8 au Dimanche 12 septembreEnergie jeuneSoirées jeunes talents, Concerts cultures urbaines, Journée rencontres ‘Pro jeu-nesse, villages jeunesse, festival interna-tional de sports extrêmes www.energiejeune.fr

Mercredi 8 septembre C’est arrivé près de ta fac !Devant la Maison des étudiants de 11h30 à 14h30Mix musical (hip hop)

Mercredi 8 septembre (+ 15 + 22 + 29)APERO-LANGUEBar de l’U – 5 rue Mairet - De 18h à 20hProposé par l’association étudiante ESN Besançon (AEI)Rencontre entre étudiants internatio-naux et bisontins

Jeudi 9 septembreVisite du musée des Beaux arts et d’Archéologie 1 Place de la RévolutionVisite guidée gratuite découverte du musée pour les étudiants à 14h30. Visite limitée à 30 étudiants maximum.

Lundi 13 septembre (+ 20)Visite du Campus théâtralisée : suivez le guide ! 18h00 départ Maison Des EtudiantsPartez à la découverte de lieux incon-tournables du Campus à travers les explications très romancées (voire

extrapolées) d’un guide aux sources douteuses - GratuitRéservation conseillée au CROUS 03 81 48 46 61

Mardi 14 septembre Hall de la Maison Des Etudiants EXPOSITION « HERBE EN ZIK 2010 » de l’atelier photo numérique des CROUS Besançon et Dijon - Vernissage à 18h30Du 14 septembre au 22 octobreJAZZ AU CAMPUS KONTRATAK JAZZ REMIX20h - Maison de l’étudiantGratuit pour les étudiants

Mercredi 15 septembre CINEMA PLEIN AIR sur le Campus (près de la salle Jenny D’Héricourt)Parking des résidences en face de l’ENSMM - 21h30Les Beaux gossesGratuit - Contact CROUS 03 81 48 46 61

Jeudi 16 septembre C’est arrivé près de ta fac !UFR Lettres de 11h30 à 14h30Mix electro, reggae, rock, hip hop…

Jeudi 16 septembre Visite guidée gratuite Musée du TempsPlace Granvelle à 14h00CONCERT sur le Campus (près de la salle Jenny D’Héricourt)Parking des résidences en face de l’ENSMMGratuit - De17h à 22h

Mardi 21 septembre REPAS A THEME Bien-être/Santé+ animations Resto U Petit Bouloie et Canot : 12h

Mardi 21 septembre Pot d’accueil proposé par l’association étudiante UNEFA partir de 19h Maison Des EtudiantsAnimations musicales

Mardi 21 septembre Soirée patinoire De 20h30 à 23h00 - Patinoire La Fayette 5 rue Louis Garnier Entrée gratuite sur présentation de la carte étudiante Mardi 21 septembre Théâtre au Petit Théâtre de la Bouloie à 20h30J’ai tant pleuré, à votre tour de rire…(Cie En tant qu’Tel)Gratuit - Contact CROUS 03 81 48 46 61

Mercredi 22 septembre CONCERTS dans les bars du centre-ville à partir de 19hSoirée organisée avec le soutien du Cylindre et de la Ville de Besançon

Jeudi 23 septembre REPAS A THEME Bien-être/Santéanimations - Resto U Mégevand 12h

Jeudi 23 septembre Concert au Magic MirrorPlace Granvelle – 18h30Carte Blanche à l’Université de Franche-Comté dans le cadre du 63e festival international de musique de Besançon - Franche-ComtéDAICHA Adil (Guitare électrique)Orchestre électronique (musique sur PC) - Tarif 3€ Des places gratuites peuvent être reti-rées à la Maison Des Etudiants à partir du 01/09

Mardi 28 septembre Soirée Danse : étudiants à l’honneurà 20h30 au Petit Théâtre de la Bouloie1ère partie : les élèves du stage de danse

contemporaine2ème partie : Métamorphose avec Lucien Pacault, 2ème prix du concours Danse avec ton CROUS 2010 (Cie Etre Ange)Gratuit - Contact CROUS 03 81 48 46 61

Jeudi 30 septembre CONCERTS AU GYMNASEPercussions - Classe de percussion du Conservatoire du Grand Besançon et l’ensemble Les Percutés, dans le cadre de La Percussion en musiqueLe Gymnase-espace culturel, IUFM Fort Griffon à 19h - Entrée libre

Jeudi 30 septembre Concert Radio CampusLe cousty, 21 rue de Dole Besançon – de 22h à 4h

J’ai tant pleuré, à votre tour de rire..., au Petit Théâtre de la Bouloie le 21 septembre à 20h30

Une rentrée 2010 7

Si le Théâtre musical accueille dès le 18 sep-tembre des concerts du Festival international de musique de Besançon Franche-Comté, sa saison débutera officiellement le 5 octobre avec le concert de Maceo Parker. Il propo-sera cette année encore des pistes artistiques nombreuses et variées, que ce soit en matière d’opéra, concerts classiques, musiques an-ciennes ou actuelles, danse et théâtre.

Cap sur l’opéraCette saison l’art lyrique tiendra le haut du pavé avec six propositions éclectiques, osant des esthétiques parfois aventureuses et non conformistes. Citons entre autres une oeuvre de Purcell, Didon & Enée, production du Théâtre musical pour ce premier opéra de la saison. Afin de servir cette partition « à la fois très riche et très vive », selon Loïc Boissier, on retrouvera notamment Isabelle Druet, bi-sontine encore auréolée de sa Victoire de la Musique Classique acquise en décembre 2009. Purcell reviendra en mars 2011, dans un tout autre style cette fois puisqu’il s’agira d’un King Arthur mis en scène par Corinne et Gilles Benizio plus connus sous le nom de Shirley et Dino. Leur décalage devrait donner une adaptation haute en couleur et conden-sée. Notons également la venue en janvier de La flûte enchantée de Mozart, mise en scène par Peter Brook, « une expérience de musique totalement à part » nous dit encore le directeur du Théâtre musical. Autre œuvre shakespearienne portée à la scène par Fran-çois Sarhan, King Lear, version là encore non conformiste puisque le metteur en scène a souhaité mêler musique contemporaine et humour, en compagnie de deux quatuors.

L’Argentine invitéePour réchauffer l’automne, le Théâtre musi-cal nous propose en novembre et décembre

un temps fort autour de l’Argentine. Si ce festival méritera bien un article plus poussé (rendez-vous en novembre dans ces pages), citons d’ores et déjà quelques traits mar-quants de cette quinzaine sud-américaine, avec deux spectacles du fantasque metteur en scène Alfredo Arias dont Cabaret Brecht Tango Broadway mêlant surréalisme berlinois, chaleur du flamenco et paillettes new-yor-kaises. Quant au Garçon du dernier rang, de Jorge Lavelli, c’est l’un des « chocs de théâtre » de Loïc Boissier l’année dernière. « Un texte dans lequel on se laisse totalement embarquer ». A ne pas manquer également, Ché… Malambo !, impressionnant balai de danseurs de flamenco d’une puissance rare (vu et approuvé l’année dernière à La Cou-pole de Saint-Louis !), et la nouvelle création de Benjamin Lazar, Cachafaz, sur un livret de Copi, figure majeure du théâtre argentin à partir des années 60.

Paris dans l’entre-deux guerresDe la chaleur de la pampa argentine à la légèreté de l’opérette, il n’y a qu’un pas, que la compagnie des Brigands franchira allègrement en février avec Phi Phi, la pre-mière opérette des années folles, pièce de circonstance puisque créée… le lendemain de l’Armistice. Les Brigands seront accompa-gnés pour l’occasion par des marionnettes à taille humaine. Afin de poursuivre cette exploration d’un Paris bouillonnant de créa-tivité et de désir, Stéphanie d’Oustrac inter-prétera La voix humaine, tragédie lyrique en un acte, sur une musique là encore très facile d’accès.

DanseN’oublions pas la danse avec plusieurs pro-positions contrastées, des Indes galantes de

Rameau, devenant « Indes dansantes » avec Nathalie Pernette sur une direction musicale d’Hervé Niquet, à la danse urbaine du Ballet National Algérien, en passant par la venue de marionnettes parmi les danseurs avec Dark Matters, le champ chorégraphique sera large cette année. Le 27 mai avec Il pleut bergère, la compagnie bisontine Muse et Danse, proposera une histoire de la contre-danse (Country Dance) qui se pratiquera au sein d’un grand bal auquel le public sera convié.

Citons enfin les nombreuses collaborations mises en place cette saison, notamment avec La Rodia, Salle des musiques actuelles de Besançon qui ouvrira ses portes début 2011. Le roi du funk Maceo Parker fera ainsi vibrer le feutre des fauteuils du Théâtre mu-sical le 5 octobre. Cette saison le théâtre bisontin confirmera donc son ouverture en co-accueillant des spectacles avec diverses structures (Nouveau Théâtre, Scènes du Jura, Théâtre de l’Espace), à l’image du projet d’atelier avec la MJC Palente mené par l’ac-cordéoniste jazz de talent Richard Galliano.

- Dominique Demangeot -

www.letheatre-besancon.fr

Une nouvelle saison s’annonce pour le Sa-lon de Musique qui propose aux structures culturelles de Franche-Comté de jeunes in-terprètes, en formation de chambristes ou solistes. L’occasion pour ces musiciens de se produire dans des lieux divers, tant en milieu rural qu’en agglomérations. Les prestations de ces jeunes musiciens issus de conservatoires européens et du reste du monde, prennent des formes nombreuses. De la musique de chambre au récital, du concert symphonique à des projets plus ex-périmentaux, le Salon de Musique favorise la rencontre et la découverte. Cette année le Salon tisse une fois encore des liens étroits avec des structures variées. Associations, collectivités, théâtres, peu im-porte le lieu, pourvu que la musique soit à l’honneur... et à la fête. Il est en effet impor-tant d’apporter la musique non seulement dans les villes mais aussi en milieu rural, pour défendre une culture de proximité. A ce su-jet, notons une nouvelle collaboration avec l’ADDIM de Haute-Saône, qui mènera les jeunes musiciens du Salon sur les planches (emplies d’air) de la Bulle, nouvel équipe-ment mobile de diffusion du département. Deux nouveautés cette saisonLes jeunes musiciens du Salon de Musique nous donnent deux nouveaux rendez-vous cette année. Tout d’abord « Novembre au piano », préfiguration d’un futur festival de piano, événement encore inédit en Franche-Comté. Sept concerts se partageront entre

l’Auditorium de Lure, l’Allan à Montbéliard et d’autres lieux, du 5 au 26 novembre pro-chains. Nous reviendrons plus amplement en novembre sur cette première édition bapti-sée « De France et de Russie », qui s’inscrira dans le cadre de l’année franco-russe.

Autre initiative nouvelle, la mise en place d’un orchestre de chambre de 25 musiciens, issu de l’Orchestre Symphonique du Jura suisse, formation itinérante qui proposera un programme pour cette première année. Le public est donc invité à embarquer en avril prochain pour un « Voyage symphonique », périple qui s’accomplira en avril 2011 à Gray, Lure et Dole. Deux concerts se dérouleront également en Suisse à Porrentruy et Delé-mont.

Une saison bien remplieLa collaboration se poursuit avec l’Espace Gantner à Bourogne autour de la musique contemporaine. En février 2011, l’Ensemble Itinéraire mêlera musique instrumentale et traitement sonore en direct. « L’Itinéraire, créé en 1973 comme lieu alternatif pour la jeune composition musicale, fut immédiate-ment encouragé par Olivier Messiaen », ex-plique Alain Buttard. Cette saison, notons que le Salon de Musique recevra un jeune maître. « Nous accueillerons le pianiste Igor Tchétuev, qui jouera à Lure le 6 novembre. Il est professeur à la Hochs-chuhle de Hannovre, assistant d’un des plus importants représentants de l’école russe de piano en Europe, Vladimir Kraniev », explique Alain Buttard.

Le Salon de Musique investira une fois encore les planches du Théâtre musical, comme il l’avait fait l’année dernière avec les Figures du Trio. Cette année cependant, ce seront les quatuors, quintettes et sextuors qui seront à l’honneur.Si les « concerts au chocolat », initiative du précédant directeur de Scènes du Jura, Franck Becker, s’arrêtent, sa remplaçante Vir-ginie Boccard a souhaité poursuivre la colla-boration avec Le Salon de Musique mais sous une forme différente. Deux concerts avec des formations de plus grande ampleur se-ront organisés. « En revanche Franck Becker, directeur de la Scène Nationale de Quimper, poursuit avec nous, pour sa deuxième saison en Bretagne, la série des concerts au cho-colat » ne manque pas de remarquer Alain Buttard. Le Salon de Musique s’exporte donc aussi dans l’ouest de la France… Citons enfin une belle initiative à Morvillars, au Château des Tourelles mis gracieusement

à la disposition de trois associations. Trois concerts durant l’année dont les fonds récol-tés iront à des actions caritatives.Et pour débuter cette saison en beauté, le Salon de Musique poursuit sa collaboration avec le Festival international de Musique de Besançon Franche-Comté, des rencontres qu’Alain Buttard a souhaitées « plus insolites - autour du trombone, des percussions, de l’accordéon et de la mandoline, sans pour autant nous départir du piano ». Concerts à voir dans la salle du Parlement à Besançon le 25 septembre de 11h à 18h pour un tarif unique de 3 euros par concert.

- Dominique Demangeot -

Nouvelle saison du Salon de MusiqueProgrammation complète sur :www.lsdmusique.com

Le Salon de Musique

Pour réchauffer l’automne, le Théâtre musical nous propose en novembre et décembre un temps fort autour de l’Argentine

Bien des choses, le 12 octobre avec Morel et Saladin

© Brigitte Enguerand

Théâtre musical de Besançon

Une rentrée 2010 8

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ARNO09/10/10 • LA VAPEUR • DIJON • 20H30

SCORPIONSGET YOUR STING AND BLACKOUT19/10/10 • ZÉNITH • DIJON • 19H30

LES MONOLOGUES DU VAGIN04/11/10 • ZÉNITH • DIJON • 20H30

CELTIC LEGENDS11/11/10 • ZÉNITH • DIJON • 16H00

- M -LES SAISONS DE PASSAGE12/11/10 • ZÉNITH • DIJON • 19H30

CATCH AMÉRICAINWRESTLING EXTREME RAMPAGE TOUR 201014/11/10 • ZÉNITH • DIJON • 16H30

OUI-OUI & LE CADEAU SURPRISE24/11/10 • ZÉNITH • DIJON • 14H & 17H08/12/10 • MICROPOLIS • BESANCON • 14H & 17H

OTANGO04/12/10 • ZÉNITH • DIJON • 20H30

RFM PARTY 80LOVE & PARTY18/12/10 • ZÉNITH • DIJON • 20H30

MICHEL LEEBHILARMONIC SHOW23/01/11 • ZÉNITH • DIJON • 17H00

ABBA MANIA03/02/11 • ZÉNITH • DIJON • 20H30

STÉPHANE ROUSSEAU12/03/11 • AUXERREXPO • AUXERRE • 20H30

BERNARD LAVILLIERS08/04/11 • ZÉNITH • DIJON • 20H30

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03 80 667 666 - www.pyrprod.frNOUNA PROD / PYRPROD - 32 bd Carnot - 21000 DIJON

Locations : Pyrprod et points de vente habituels

C L U BP Y R P R O D

Une rentrée 2010 9

Le 63ème Festival international de musique de Besançon Franche-Comté se tiendra du 16 au 26 septembre 2010. C’est la théma-tique Musique et danse qui a été retenue cette année, pour marquer le lien intime entre les deux disciplines artistiques. Une fois encore, la capitale comtoise et la région entière réson-neront de grandes symphonies ou de petites formes, avec plus que jamais le désir du festi-val de s’ouvrir à un public large à travers no-tamment un week-end inaugural à Granvelle.

Cette 63ème édition d’un festival à la fois ancré dans une tradition mais également tourné vers l’avenir, proposera notamment le 16 septembre le même programme que celui exécuté par Dinu Lipatti à Besançon en 1950 dans la Salle du Parlement. Un concert donné par Paul Badura-Skoda qui célébrera le soixantième anniversaire de la mort de Lipatti, qui disparaitrait quelques mois après cette prestation mémorable.

Artiste associéCette année, l’artiste associé du festival est Sir Andrew Davis, qui a dirigé quelques-uns des plus grands orchestres symphoniques du monde. C’est d’ailleurs à lui que l’on doit la venue l’année dernière du Philharmonic Orchestra de la BBC au Concours de chefs. Parmi les œuvres illustrant le thème 2010 Mu-sique et Danse, Sir Andrew Davis a notam-ment choisi certaines oeuvres de Stravinski, ‘’le plus grand géant du XXème siècle mu-sical’’, lançait-t-il lors de la conférence de presse du festival en juin dernier. Des extraits de L’Oiseau de feu seront ainsi donnés no-tamment le 17 septembre en ouverture du concert en plein air, Place de la Révolution (direction Jean-François Verdier), mais aussi

le ballet intégral lors du concert de clôture le 25 septembre au Théâtre musical. On re-trouvera cette œuvre le lendemain à la Sa-line royale d’Arc-et-Senans, cette fois sur une chorégraphie de Michel Rahn.

Compositeur en résidenceMichael Jarrell, compositeur en résidence cette année, a travaillé durant l’année 2009-2010 avec plusieurs écoles sur Besançon et ailleurs en région, insistant sur l’importance de cette résidence qui lui a permis de faire des rencontres multiples, des personnes de tous âges et tous milieux. « Faire partager son amour de la musique à des jeunes est très important », fait-il remarquer par ailleurs. Le compositeur ne manque pas non plus de souligner le lien entre musique et danse. « Quand les compositeurs travaillent pour la danse, cela les ouvre à d’autres façons de travailler. La grande force de Stravinski vient de cette relation à la danse ». Quatre pièces de Michael Jarrell seront interprétées durant le festival. Une pièce vocale interprétée par un sextuor, puis une seconde œuvre plus dif-ficile, prise en charge par un jeune quatuor allemand. La troisième est une œuvre qui voyage beaucoup, ...prisme / incidences... interprétée pour la première fois par une jeune violoniste en train de se faire un nom, Chloë Hanslip. La dernière pièce est une création pour le festival, pour un duo violon/violoncelle en création mondiale qui réunira deux solistes d’exception : Ilya Gringoltz et Marc Coppey.

Le Magic MirrorPreuve de son ouverture, le Festival de Mu-sique renouvelle cette année le Magic Mirror, dans le parc Granvelle, l’occasion d’écouter les musiques du monde, latino, airs des Pays de l’Est ou d’ailleurs.

Un grand week-end d’ouverture est prévu par ailleurs dans le quartier Granvelle les 18 et 19 septembre, avec des concerts sym-phoniques tout l’après-midi au Kursaal et des harmonies sous le kiosque. L’occasion d’en-trer de belle manière dans cette nouvelle édition du festival...

- Marc Vincent -

Festival de Musique de Besançon Franche-Comté, à Besançon et dans plusieurs ville de la région, du 16 au 26 septembre 2010Programme complet : www.festival-besancon.com

Festival international de musique de Besançon Franche-Comté

Nous vous l’annoncions en novembre der-nier, l’Orchestre de Besançon Franche-Comté s’est trouvé un nouveau chef en la personne de Jean-François Verdier. La présentation de la nouvelle saison du Théâtre musical de Be-sançon fut l’occasion, en juin, de sa première apparition officielle en public.

La saison de l’orchestre« Nous allons essayer de cultiver un esprit d’ouverture », annonçait d’emblée Jean-François Verdier sur la scène du Théâtre musi-cal. Le 14 octobre, l’OBFC y interprétera pour son premier concert des œuvres de Berstein, mais aussi d’Alma et Gustav Mahler. Pour ce concert, la formation bisontine partagera la scène avec l’Orchestre de Dijon Bourgogne (voir notre article p.10), puisqu’il ne faut pas moins de 90 musiciens pour prendre en charge l’audace symphonique de Leonard Berstein. Un programme que Jérôme Thié-baut, nouveau secrétaire général de l’or-chestre, estime court et accessible, à voir en famille.

Cette ouverture et cette accessibilité se-ront l’un des crédos de Jérôme Thiébaut et Jean-François Verdier lors de cette saison qui commence.C’est la raison pour laquelle, en novembre, le programme « Voyages » (Bizet, Piazzola, De Falla…) jouera aussi l’ouverture en réunissant tous les arts. Une danseuse (Na-thalie Pernette) ainsi qu’un peintre sur sable seront conviés pour mêler l’image à la mu-sique. Clarinettiste de formation, spécialisé

dans le grand répertoire lyrique, Jean-Fran-çois Verdier souhaite aussi ouvrir l’orchestre sur d’autres disciplines. Nous en aurons un bon exemple en novembre.

La baguette de Jean-François Verdier diri-gera également cette saison au Théâtre mu-sical Mozart et Richard Strauss en décembre, pour un hommage à la musique viennoise, dominée par le timbre profond du cor.

Place ensuite au « Nouveau Monde », en mai prochain. Le chef réunira, durant les va-cances de Pâques 2011, des jeunes qui se-ront sous la conduite des musiciens de l’or-chestre. Le but est de former un orchestre de jeunes à l’issue de ce stage. Si le programme

n’est pas encore arrêté, la seconde partie proposera la Symphonie du Nouveau Monde de Dvoràk, à laquelle viendront s’associer les jeunes musiciens pour le final.

Un orchestre de stature régionaleUn bon orchestre est également un orchestre qui rayonne. C’est d’ailleurs l’un des objectifs avoués de Jean-François Verdier, d’affermir la dimension régionale de l’orchestre. Dans le même ordre d’idée, les villes de Besançon, Montbéliard et la Communauté d’agglomé-ration du Pays de Montbéliard annonçaient début juillet le projet de fédérer les moyens affectés aux orchestres de Montbéliard et de Besançon. Le but est de monter un orchestre

de niveau régional. Mutualisation des moyens financiers et des compétences de chaque orchestre seraient ainsi à l’ordre du jour. Dans un premier temps, des musiciens de Montbéliard seront intégrés à l’Orchestre de Besançon avec une direction musicale confiée à Jean-François Verdier. Notons que l’Orchestre de Besançon-Montbéliard Franche-Comté sera présent dans le pays de Montbéliard dès cette saison pour une dizaine de spectacles, dont un créé spécia-lement pour Montbéliard (concert du Nouvel An).

- Marc Vincent -

Venez faire connaissance avec l’Orchestre de Besançon Franche-Comté le 17 septembre à 20h30, Place de la Révolution à Besançon, pour le concert gratuit d’ouverture du Festival de Musique de Besançon

En novembre, le programme «Voyages» jouera l’ouverture en réunissant tous les arts. Une danseuse (Nathalie Pernette) ainsi qu’un peintre sur sable seront conviés pour mêler l’image à la musique.

‘‘Faire partager son amour de la musique à des jeunes est très important’’ Michael Jarrell

Michael Jarrell

Jean-François Verdier

L’Orchestre de Besançon Franche-Comté

Une rentrée 2010 10

Vous avez été directeur musical de l’or-chestre à trois reprises la saison dernière. Quelles pistes seront explorées plus avant en 2010-2011 ? L’année dernière avec ce magnifique ou-vrage, Les Saisons de Haydn qui mettait en scène le chœur de l’opéra mais aussi l’or-chestre, nous avions essayé de toucher la veine classique baroque de Haydn. Il y a encore tout un univers à travailler ici, Mozart, Schubert… Et puis il y avait eu l’opéra, avec d’une part Le Médecin malgré lui, Gounod-Molière, un genre inédit, et les Trois oranges, une forme plus élaborée d’orchestre, beau-coup plus contemporaine. L’idée que nous allons essayer de creuser, est celle d’un or-chestre capable de répondre à de nom-breux défis. Nous allons aussi aborder la mu-sique contemporaine. L’idée est d’avoir une formation souple capable de s’adapter à dif-férentes thématiques, différents répertoires.

Daniel Weissmann souhaite que l’orchestre soit un outil qui s’adapte aux lieux, aux pu-blics, aux projets. Au-delà donc de l’acti-vité essentielle de l’orchestre en matière de concerts, il aura aussi un rôle pédagogique non négligeable...Oui c’est un énorme chantier pour nous ! Ce ne sont que des directions que l’on prend et qui pourraient être développées si l’orchestre est soutenu par son public, et je ne doute pas qu’il le soit. Je me suis associé au projet parce que l’environnement artistique est de très grande qualité, mais aussi l’environne-ment humain. Les équipes de l’Orchestre Di-jon Bourgogne et de l’Opéra sont très perfor-mantes. Je voudrais vraiment voir fleurir cette association et qu’il y ait une vraie montée en puissance sur les quatre ou cinq ans à venir.

Une répétition publique de Madame Butterfly sera mise en place le mercredi 15 septembre de 9h30 à 10h45 et de 11h à 12h30 dans la salle familiale de la maison de quartier de Fontaine d’Ouche. Un atelier de l’orchestre des quartiers sera également animé en continu par Daniel Weissmann et Amanda Favier...Oui je ne connais pas encore le détail de cette opération, mais j’ai une grande habi-tude de ce genre d’exercice. Il y a eu «Tous à l’opéra», et le dernier en date à Dijon qui était « Au cœur de l’orchestre ». Dans une répétition des Trois oranges, j’ai eu un public autour de l’orchestre qui nous voyait tra-vailler en direct. Je pense que l’on va repro-duire ces choses-là, mais il y a dix mille façons d’aller à la rencontre du public. Les recettes sont éprouvées par d’autres formations, mais l’idée est de mettre en œuvre tout cela car il y a un très très gros potentiel, et il est vrai que rapprocher l’orchestre de son public est aussi quelque chose d’important.

Ici la démarche est assez proche de celle de Jean-François Verdier, qui arrive à la di-rection de l’Orchestre de Besançon Franche-Comté. Les deux formations partageront d’ailleurs la scène en octobre prochain… Oui nous avons un programme commun. Cela permet d’aller vers des formations plus étoffées. C’est peut-être quelque chose qui prendra de l’ampleur aussi. Je viens juste d’arriver et ce n’est pas moi qui ai fabriqué la saison. Je m’associe au projet mais je vais vraiment commencer à travailler efficace-ment à partir de la saison prochaine !

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

En réunissant l’Orchestre de l’Opéra et la Camerata en 2009, la ville de Dijon se do-tait d’un nouvel outil d’envergure régionale. L’Orchestre Dijon-Bourgogne devait encore recruter un directeur musical pour guider la formation sur les chemins musicaux, mais aussi à travers l’aventure des actions cultu-relles, renforcées depuis la refonte de l’or-chestre. C’est chose faite avec la venue de Pascal Verrot que nous avons rencontré afin d’aborder les grandes lignes de sa première saison à la tête de l’Orchestre Dijon-Bour-gogne.

Pour explorer le lyrique, le symphonique et le contemporain, l’Orchestre Dijon-Bourgogne souhaite s’inscrire dans une démarche de découverte et d’approfondissement. Mais la formation bourguignonne a également pour objectif de se rapprocher du public, à travers diverses opérations pédagogiques auprès des jeunes en général, et des jeunes musiciens en particulier. Partenaire régional de l’Opéra de Dijon, l’or-chestre côtoiera les grands ensembles invités sur certains concerts. Pascal Verrot a déjà collaboré avec la formation et la connait bien. Cette saison il la guidera à travers des

œuvres aussi diverses telles que Madame Butterfly du 24 septembre au 2 octobre, contant le destin tragique d’une geisha, et Orphée aux Enfers d’Offenbach, oeuvre lé-gère et irrévérencieuse. Turandot nous por-tera en mars prochain du côté des Fiabe de Gozzi, dont nous avions eu un aperçu avec L’Amour des trois oranges la saison passée. La venue du Concert d’Astrée d’Emma-nuelle Haïm auquel l’Orchestre Dijon-Bour-gogne s’associera sera enfin, sans nul doute, l’un des événements marquants de mai 2011 avec Didon et Énée.

Comme pour illustrer cette ouverture souhai-tée par Daniel Weissmann et son équipe, le premier concert symphonique de la saison verra l’Orchestre Dijon-Bourgogne s’associer à l’Orchestre de Besançon Franche-Comté, dirigé par Jean-François Verdier (voir notre article p.9). Au programme, la musique po-pulaire de West Side Story de Leonard Berns-tein ainsi que des œuvres de l’épouse de Gustav Malher, Alma. N’oublions pas enfin les rendez-vous plus intimistes à la Chapelle pour un répertoire de musique de chambre porté par une formation réduite des solistes de l’orchestre.

‘‘L’idée que nous allons essayer de creuser, est celle d’un orchestre capable de répondre à de nombreux défis’’. Pascal Verrot

Entretien avec Pascal Verrot

L’Orchestre Dijon-Bourgogne

Une rentrée 2010 11

Nouvelle saison à la scène nationale de Montbéliard, mais aussi année de transition puisque Didier Le-vallet quittera ses fonctions à la fin de l’année 2010, laissant la place à un nouveau directeur après dix années de bons et loyaux services. Un départ qui correspond à la mise en œuvre d’un nouveau pro-jet pour l’Allan, dans lequel [ars] numerica, centre européen pour les arts numériques, aura toute sa place durant la saison 2011-2012. Dès cette saison cependant, l’orien-tation pour ces prochaines années sera clairement affichée avec la mise en place d’un Café numérique, et des spectacles en décentralisation dans de nombreux lieux du Pays de Montbéliard.

Comme pour nous rappeler l’im-portance que jouera la scène numérique dans les prochaines années, la saison s’ouvrira sur une « Sortie de chantier numérique » que les habitués de l’Allan ont déjà eu l’opportunité de suivre la saison passée, restitution d’un projet artistique faisant appel aux technologies multimédia et conçu avec l’aide d’[ars] numerica. Ren-dez-vous donc le 2 septembre pour Another piece of my monster, par Thomas Fourneau, « récit guerrier » contant la lutte interne d’un indi-vidu… avec lui-même.

L’ouverture de saison officielle aura lieu le 17 septembre à 20h, cette année à l’Arche de Bethoncourt, soirée durant laquelle Didier Le-vallet, accompagné de sa contre-basse, nous contera cette dernière saison montée par ses soins, avant de laisser la place à l’acrobate Mélissa Von Vépy pour un spec-tacle pour le moins aérien. Enfin la compagnie bisontine La Sala-mandre clôturera cette soirée dans son élément : le feu.

Le mois d’octobre sera éclectique avec des spectacles conviant le duo complice de l’accordéoniste Pascal Contet et de la comé-dienne Marie-Christine Barreau que l’on ne présente plus, pour un périple en compagnie de Chopin. Autre invité de choix en octobre, le dessinateur Tardi qui viendra lire des extraits de ses albums Pu-tain de guerre ! et Des lendemains qui saignent, à la lumière de pro-jections présentant certaines de ses planches et accompagné de chansons de Dominique Grange. Un concert-lecture à suivre au Foyer municipal d’Audincourt le 16 octobre prochain.

L’arrivée de l’automne sera éga-lement escortée par des musiques africaines, mais aussi du jazz par le duo violon/percussions Dominique Pifarély et Michele Rabbia, préfi-guration, dans le cadre d’un im-promptu musical, d’une création à voir en décembre à l’Allan.

A suivre aussi en octobre, du théâtre ainsi que l’inauguration du café nu-mérique, en collaboration avec le Conservatoire de Montbéliard, pour découvrir les liens étroits entre l’art et les nouvelles technologies, un dé-

bat qui commence tout juste…

- Paul Sobrin -

Place disponibles pour la présentation de saison à partir du 1er septembre

Accueil limité à 400 personnes. Gra-tuit sur réservation au 0 805 710 700 (n° vert) ou à l’Hôtel de Sponeck, 54 rue Clemenceau à MontbéliardProgrammation : www.lallan.fr

La dernière saison nous semble à peine termi-née que le Moulin de Brainans embraye déjà sur une nouvelle année qui sera inaugurée en fanfare le 18 septembre. Au programme, rock balkanique, chanson et électro clash. Mais le Moulin c’est aussi un premier trimestre une fois encore éclectique comme nous allons le voir à présent...

Troisième album déjà pour La Caravane Passe qui opère un revirement radical dans sa musique et dans son look. Entre couleurs tziganes, rap, ska des balkans, chanson et même électro rock, la Caravane n’a pas choisi. Elle organise un joyeux foutoir musical, invitant notamment Rachid Taha sur Perdu ta langue. Pour assurer la première partie de la Cara-vane, on retrouvera la jeune Emilie et ses trois camarades pour un set aux couleurs d’une chanson française doucement dé-suète, pianos, tango et accordéon. Les lo-caux de l’étape puisqu’ils ont originaires de Saint-Amour... Galaktyk Kowboy mêlent eux aussi les in-fluences, électro et rock hip hop. Des am-biances taillées pour le dance floor pour ter-miner cette soirée d’ouverture de la nouvelle saison du Moulin.

Jusqu’en décembre, on pourra notamment croiser à Brainans l’ancienne Nouvelle Star Soan himself, avec en première partie Mell, bref une soirée sous le signe de la chan-son et du rock. Un poids lourd de taille sera convié en la personne de John Mayall, sans ses bluesbreakers mais vu la légende, il peut bien se présenter seul en scène, l’effet sera le même... Un événement immanquable au

Moulin de Brainans pour les inconditionnels de blues. Le blues sera encore à l’honneur en novembre avec la venue de John Lee Hooker Jr. Novembre verra aussi le retour sur les terres jurassiennes des Fatals Picards.

Enfin pour les jurassiens, notons que le Mou-lin de Brainans se plie en quatre (ou plutôt en trois) et propose une présentation de sai-son dans trois lieux différents (Mercredi 15/09 à la Cave Théâtre de Poligny - Jeudi 30/09 à la Médiathèque Intercommunale site de Voiteur - Jeudi 07/10 à la Médiathèque de Dole).

- Sébastien Marais, Dominique Demangeot -

Soirée d’ouverture 18 septembre à 21hwww.moulindebrainans.com

A l’occasion de sa soirée de lance-ment le 17 septembre, le Moulin de Brainans propose une offre excep-tionnelle.

Un pack spécial comprenant :Le prix d’entrée pour 10 € seulementL’abonnement à l’association Pro-modegel (Tarifs réduits sur tous les concerts organisés par l’association et autres avantages... Valable de sep-tembre 2010 à août 2011)La Carte Avantage Jeunes (pour les – 26 ans, étudiants – 30 ans) Des avantages avec plus de 50 par-tenaires dont une entrée gratuite au Moulin de Brainans (dans la limite des places disponibles et sur réservation)

L’Allan de Montbéliard

Le Moulin de Brainans

Une rentrée 2010 12

Du 24 septembre au 3 octobre, le Tribu Fes-tival revient pour une onzième édition où seront à l’honneur les musiques du monde. Entre jazz, musiques urbaines et expérimen-tales, afrobeat et autres cultures, Tribu porte décidément bien son nom.

L’Ethiopie à l’honneurLe festival se diffuse aux quatre coins de Di-jon et son agglomération, les artistes se pro-duisant dans des lieux aussi divers que la Va-peur ou le Jardin du Musée archéologique, la Péniche Cancale ou le Théâtre Mansart. Tribu s’inscrit donc pleinement dans la cité, à l’image du projet mené avec Zé Ethiopian Brass Band, qui parcourera les Marchés des Grésilles, de Longvic et de Dijon notamment, mais aussi la Promenade du Ruisseau de la Fontaine d’Ouche. L’occasion de découvrir les musiques d’Ethiopie.Une culture que l’on pourra également ap-procher à la Péniche Cancale le dimanche 26 septembre, avec le duo d’Eténèsh Was-sié et Mathieu Sourisseau qui se produira en compagnie du Trio Kazanchis, faisant se cô-toyer tradition d’Ethiopie et musique avant-gardiste, rock et pop. La soirée s’accompa-gnera d’un repas éthiopien typique, avec en supplément pour les yeux la projection du film Yezemed Yebaed de Leïla Morouche, hommage à la musique éthiopienne.

Les têtes d’afficheSi Tribu met un point d’honneur à faire rayon-ner les forces vives locales, le festival conviera également quelques grands noms, à l‘image du duo électrisant constitué du grand bat-teur fondateur de l’Afrobeat Tony Allen et Jimi Tenor, multi-instrumentiste finnois. Un mix

inédit de soul, jazz et musique africaine west coast. A suivre le 24 septembre à partir de 20h à La Vapeur. Le duo sera précédé de Vertigo & Mésselé Asmamaw pour une créa-tion conjuguant folk rock et musique éthio-pienne.

On retrouvera également le 30 septembre Vincent Ségal, violoncelliste émérite de Ma-thieu Chédid et l’une des parties du binôme surréaliste Bumcello (avec Cyril Atef, batteur de -M-), se produisant ici en duo avec Bal-laké Sissoko, joueur de kora malien qui fait perdurer la tradition des griots mandingues.

Mais aussi...Si Tribu reçoit les aînés de l’Afrobeat, les jeunes pousses seront aussi à l’honneur à tra

vers la présence de Fanga et Kèlè Kèlè, jeunes artistes dignes héritiers de l’Afrobeat en France, le 25 septembre à la Salle Mendès France de Quétigny. Un autre musicien pro-metteur sera convié en la personne d’Ibra-him Maalouf au Théâtre des Feuillants le 29 septembre à 20h30. A ne pas manquer éga-lement à La Vapeur la veille de la clôture du festival le 2 octobre, la bouillonnante Ebony Bones (voir encadré).Le festival propose d’autres créations, avec A riot called Nina, hommage à la mythique Nina Simone le 1er octobre à l’Atheneum, et du théâtre qui rend hommage cette fois à un autre chanteur de légende : Ziggy Stardust, le 28 au Théâtre Mansart.

- Manu Gilles -

Tribu Festival à Dijon

Ebony Bones, chanteuse à l’organe vo-cal bodybuildé, trempé dans un mel-ting pot d’influences musicales allant du punk le plus sauvage et tribal à la soul la plus sensuelle, à l’image de ses costumes bigarrés, sera à La Vapeur dans le cadre d’une soirée DUM DUM Club #3 vs TRIBU FESTIVAL. L’occasion de rencontrer cette londo-nienne qui a su insuffler dans sa mu-sique une certaine sauvagerie propre à la capitale anglaise, où les commu-nautés et les cultures se côtoient. En cela elle illustre bien l’esprit de Tribu.Ebony Thomas, qui est également co-médienne, parvient à instiller à sa mu-sique et ses interprétations une dimen-sion dramatique évidente, magma psychédélique et décadent comme le morceau electro-dancefloor fumant et irrésistible The Muzik, où le funk, l’électro et la pop sont aussi de la par-tie. Probablement l’un des moments les plus chauds bouillants de cette on-zième édition de Tribu.

- Sébastien Marais -

Oxo Production présente

PuggyLa Vapeur, Dijon4 novembre 2010Fondé en 2005, le groupe propose une musique entre la pop et le rock acous-tique dans la lignée de Ginzhu et Deus.

Show DanceLe Zénith de Dijon5 novembre 2010L’Axone, Montbéliard2 avril 2011De Gene Kelly à Piaf ou Maryline, de West Side Story à Cabaret, en passant par les comédies musicales de Broadway, SHOW DANCE est un spectacle bouillonnant, porté par la performance des danseurs.

RaphaëlSalle Sembat, Chalon/Saône19 novembre 2010Plutôt rock à ses débuts, Raphael a en-suite évolué vers un univers folk («Sur la route », « Caravane »). Son nouvel album «Pacific 231», le 5ème, est sorti le 30 août.

Pony Pony Run RunMicropolis, Besançon25 Novembre 2010Pony Pony Run Run, groupe déjanté aux influences diverses et à la culture parfai-tement pop, a sorti en 2009 son 1er al-bum You Need Pony Pony Run Run. Ce titre était prémonitoire car depuis la sortie du 1er single «Hey You», hit de l’été 2009, les français ne peuvent plus se passer du groupe !

Choeurs de l’Armée RusseThéâtre municipal, Beaune30 novembre 2010Chants populaires et folkloriques mer-veilleusement interprétés par les voix graves et puissantes du Choeur des hommes. Invitée d’honneur de la forma-tion, Lioudmila Safonova, artiste émérite de la Fédération de Russie.

Irish LegendsParc Expo, Chalon/Saône16 décembreLa Commanderie à Dole18 décembreUn spectacle de danses, de musiques et de chants, chaleureux et éclatant aux couleurs de l’Irlande.

PigalleLa Vapeur, Dijon28 janvier 2011Pigalle réapparaît avec un nouvel album « Des espoirs ». François Hadji-Lazaro a creusé dans son univers particulier sur les contradictions, les angles multiples, les pa-radoxes. Des textes qui mêlent moments de soupirs et moments de sourires, des musiques qui, toujours, se moquent des limites et des étiquettes.

Jamel DebbouzeZénith de Dijon13 mai 2011Le nouveau spectacle de Jamel Deb-bouze est évidemment très attendu puisque le précédent, “100% Debbouze” remonte à 2003/2004, hors ses interven-tions dans le cadre du Jamel Comedy Club.

Une rentrée 2010 13

Nouvelle saison pour l’Espace des Arts qui proposera cette année encore théâtre, mu-sique, danse, sans oublier le jeune public avec un second Rendez-vous des Piccolis qui a connu un beau succès en 2010.

CréationsL’Espace des Arts soutient largement la créa-tion. Roland Auzet, artiste associé, adap-tera un texte de Fabrice Melquiot, pour du théâtre musical accueillant notamment la grande comédienne Anne Alvaro. On retrou-vera ainsi dans La Nuit les brutes un chanteur et un accordéoniste, à suivre en novembre. Philippe Buquet a également souhaité pro-grammer deux courtes pièces peu connues de Musset, auteur assez peu monté en France de nos jours, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée et On ne saurait penser à tout en janvier prochain mis en scène par Frédérique Plain. A suivre enfin une dernière création théâ-trale, Notre besoin de consolation, par Julie Bérès, traitant de la préoccupation éthique du clonage en février.

DanseEn matière de danse, l’Espace des Arts ac-cueillera notamment, dans le cadre d’Ins-tances 8 en novembre prochain, Anne Teresa de Keersmaeker et la compagnie Rosas, l’une des grandes compagnies euro-péennes, spectacle monté autour des poly-phonies du Moyen-Âge.

Cycle autour du cirqueCette année l’Espace des Arts portera un

éclairage particulier sur le monde du cirque, à travers trois spectacles très différents, dont l’un d’eux ouvrira la saison le 6 octobre : Làng Tôi (Mon village). « Mon village est un spec-tacle porteur d’émotions mais qui n’est pas qu’artistique », fait remarquer Philippe Bu-quet. «Làng Tôi nous parle aussi des relations entre le Vietnam et la France ». L’occasion de découvrir l’art du cirque vietnamien et de se pencher sur un moment douloureux de l’histoire de nos deux pays. Les deux autres propositions de ce cycle, Chouf Ouchouf vu cette année à Avignon, et Paradis Tsigane, nous transporteront respectivement au Ma-roc et dans l’univers du peuple Rom. L’occa-sion donc de découvrir les cirques du monde.

MusiqueLa musique aura également droit de citer, illustrant là encore, comme le souligne Phi-lippe Buquet, « les cultures du monde sur des formes artistiques très créatives ». Pour cela, l’Espace des Arts convie notamment Bratsch et leurs invités (Kamilia Jubran par exemple) pour des couleurs orientales, l’ensemble Dia-gonal/Jean-Christophe Cholet pour une « French Touch » de jazz ou encore les éton-nants musiciens de Staff Benda Bilili, musi-ciens professionnels et amateurs évoluant sur scène dans de drôles de machines roulantes (ils souffrent tous de handicap et ne peuvent marcher). La musique les porte pourtant très loin, dans un mix atypique de musique tradi-tionnelle africaine, de funk et de reggae.

- Gilles Bloin -

Programmation complète : www.espace-des-arts.com

Puggy 4 novembre La Vapeur - Dijon

Pigalle 28 janvier 2011 La Vapeur - Dijon

Show Dance 5 novembre Le Zénith - Dijon 2 avril 2011 L’Axone - Montbéliard

Jamel Debbouze 13 mai 2011 Le Zénith - Dijon

Raphael 19 novembre S.Sembat - Chalon/Saône

Choeurs de l’Armée Russe 30 novembre Théâtre Municipal - Beaune

Pony Pony Run Run 25 novembre Micropolis- Besançon

Yannick Noah 18 janvier 2011 Le Zénith - Dijon 25 mars 2011 Parc Expo - Chalon/Saône

Florence Foresti 21 décembre L’Axone - Montbéliard 20 janvier 2011 Le Zénith - Dijon

Irish Legends 16 décembre Parc Expo - Chalon/Saône 18 décembre La Commanderie - Dole

Cie Les Farfadais, «Mana» 9 janvier 2011 Le Zénith - Dijon 28 janvier 2011 L’Axone - Montbéliard

Ecoutez les artistes, visionnez les videos et découvrez toutes les infos sur vos spectacles sur www.oxoproduction.com. Soyez informés les premiers en vous inscrivant à notre newsletter. 03.80.410.333 - Réservations dans les points de vente habituels.

NOUVEAU

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Espace des Arts

Une rentrée 2010 14

Une nouvelle saison s’annonce à l’Opéra de Dijon sous la direction de Laurent Joyeux, durant laquelle se poursuivront certains pro-jets comme la résidence de David Grimal et les Dissonances, ainsi qu’une thématique lyrique forte. L’ouverture vers un nouveau public (jeune en particulier) est également toujours d’actualité, et même encore renfor-cée cette année.

« Elément essentiel du vivre ensemble » selon François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, la culture trouve donc dans l’Opéra de Di-jon l’un de ses meilleurs représentants, avec notamment une politique tarifaire étudiée. Aujourd’hui un quart du public a moins de 25 ans et il faut savoir qu’un quart des places sont vendues à 5 euros. Durant la saison qui vient de s’écouler, on compte 15% d’entrées vendues en plus. A noter également qu’un nouveau tarif de 10 euros sera pratiqué pour les jeunes de moins de 26 ans, indépendam-ment de la carte culture. On pourra égale-ment venir à deux à l’Opéra en payant seu-lement 10 euros par personne.

Le Grand Théâtre sera fermé pour cause de travaux de mi-octobre 2010 à mai 2011, et pourtant ce sont 58 concerts qui seront programmés en 2009-2010. Laurent Joyeux, directeur de l’opéra et son équipe, sont donc sur la voie d’un « opéra pour tous, fac-

teur essentiel de démocratisation culturelle » comme le note encore le maire de Dijon.

Des artistes associés de haute tenuePour les trois saisons à venir, l’Opéra de Di-jon s’associe à Emmanuel Haïm et son en-semble Le Concert d'Astrée qui se consacre à la musique baroque. Le nouvel Orchestre Dijon-Bourgogne travaillera lui aussi étroi-tement avec l’opéra en ce qui concerne le répertoire lyrique, ainsi que pour la mu-sique symphonique. L’ensemble des Disso-nances de David Grimal entamera quant à lui sa troisième saison en résidence à Dijon, se consacrant cette année à un cycle Mal-her à l’occasion du centenaire de la mort du compositeur. L’ensemble du répertoire vocal de ce dernier sera représenté. Après les Schubertiades la saison dernière, ce sont les Brahmsiades qui auront lieu cette saison 2010-2011, pour deux week-ends consacrés à Brahms. Les Dissonances proposeront enfin un cycle Bach avec notamment L'évangile selon Saint Mathieu dans sa version originale.

Autre artiste en résidence à l’Opéra de Dijon jusqu'en 2015, Brice Pauset qui se consacre à l’étude de la musique baroque pour la confronter à des esthétiques et des techno-logies plus modernes (électroacoustiques no-tamment). Yves Berteloot, adjoint à la culture de la Ville de Dijon, souhaite que cette rési-dence s’inscrive dans la durée. Prendre

le temps, à une époque où les choses vont toujours trop vite. Brice Pauset proposera notamment son premier opéra. Cette rési-dence obéit donc, à l’image d’autres projets qui seront mis en place cette saison, à une démarche de découverte de jeunes artistes et d’esthétiques contemporaines. Le suivi

et l’accompagnement sont également des axes forts de la programmation de l’Opéra de Dijon, comme le rappelle Laurent Joyeux.

L’importance des actions culturellesLes actions culturelles seront une fois encore menées tout au long de l’année, à travers des projets tels que "Collège à l’Opéra" et "Ly-céens à l’Opéra", l’occasion pour les élèves d’entrer en contact avec le processus de création d’un opéra. L’artiste en résidence Brise Pauset prendra part à ce dispositif en ouvrant les portes de son travail aux jeunes spectateurs. Les ateliers du dimanche après-midi propo-sent quant à eux aux enfants dont les parents assistent à un spectacle, des activités en rap-port avec le spectacle présenté à l’Audito-rium. Autre nouveauté, « Les Nuits » proposeront au public de découvrir en présence des ar-tistes ce que ces derniers écoutent sur leur baladeur numérique. Une nouvelle occasion d’entrer dans l’intimité des musiciens, pour mieux comprendre leurs sources d’inspiration et l’origine de leur travail. Un pas de plus dans l’univers si vaste de la musique classique.

- Marc Vincent -

Opéra de Dijon, nouvelle saisonwww.opera-dijon.fr

L’Opéra de Dijon

Le Théâtre Dijon Bourgogne prépare active-ment sa soirée d’ouverture de saison qui aura lieu le 25 septembre prochain à 19h au Parvis Saint-Jean. Mais l’équipe du TDB pense déjà à quitter ses murs... Deux pièces présentées au centre dramatique partiront en effet à la ren-contre des publics en région. Une initiative à laquelle tient le directeur du TDB François Chattot, lui-même parti sur les petits sentiers de Bourgogne durant l’été 2009, enfourchant sa mobylette aux côtés de la compagnie SF. C’est dans le même esprit que les pièces Mi-nistre et Que faire ? (le retour) seront jouées cette année en décentralisation. Nous avons rencontré Ivan Grinberg, secrétaire général du TDB et auteur de Ministre, qui nous parle des échappées belles du TDB.

Deux pièces assez différentes l’une de l’autre seront proposées pour la tournée Tréteaux…Ivan Grinberg : Oui, l’idée est de proposer des choses assez variées et légères, en au-tomne pour Ministre et en mars pour Que faire ? De vrais spectacles, pleinement dans la programmation du TDB.

A qui s’adressent ces pièces ? IG : Aux communes, soit directement, soit via les associations et les relais locaux. Quand on va jouer là-bas, on monte un partena-riat avec un acteur local, qui au-delà de la simple cession d’un spectacle, nous aide à organiser les choses en amont.

La préparation avant spectacle est donc pri-mordiale. IG : Oui c’est tout un travail pour faire en sorte qu’il y ait un sens à ce qu’on fait. Ça correspond à notre démarche d’enraciner le théâtre dans son territoire et son public.

Quelle est la zone de diffusion ? IG : Nous serons sur Clénay, Gissey-sur-Ouche, Chanceaux, Louhans, Selongey, Pont de Pany, Mirebeau-sur-Bèze et Luzy.

Monter une telle tournée en zone rurale ne doit pas être chose aisée…IG : C’est un travail de longue haleine pour monter des relations de partenariat avec les structures. On voudrait de vrais partenaires capables de faire des propositions et être autonomes dans la préparation logistique et technique. Que l’on ne vienne pas juste montrer notre spectacle. Le théâtre est une activité qui crée du lien, du vivre ensemble. Les tournées tréteaux expriment cette idée.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si des tour-nées sur les petites routes de Bourgogne sont instaurées dans cette région... IG : Non elles s’inscrivent vraiment dans une tradition du théâtre à la fois bourguignon, mais aussi dans les origines du théâtre, qui est un artisanat ambulant.

On l’a vu avec la tournée en mobylettes de François Chattot et la compagnie SF…IG : Absolument. Comme c’était un spec-tacle gratuit, le rapport au public n’était pas le même qu’avec une billetterie. C’était vrai-ment un cadeau que l’on offrait lorsqu’on avait le lien avec une personne qui nous ac-cueillait dans son jardin par exemple. Ministre et Que faire ? (le retour) se joueront à l’inté-rieur dans des lieux extrêmement divers.

Des petites formes uniquement ? IG : Quand on a tourné Le Prince travesti de Marivaux avec Irène Bonnaud, il y avait tout de même cinq ou six comédiens sur le plateau, un décor… Une vraie installation technique qui a tourné sur les roues de Bour-gogne. Ce ne sont pas forcément de très petites formes. Ministre a été créé pour que cela puisse jouer à peu près n’importe où, avec très peu de montage, de lumière.

Vous avez donc une équipe chargée d’aller démarcher les communes…IG : Oui notre directrice adjointe Mireille Bru-net, responsable de la programmation et de la production des tournées Tréteaux, avec son assistante Hélène Bourguignon.

Comment crée-t-on ces réseaux locaux ? Hélène Bourguignon : Nous avons tout d’abord des demandes d’associations et de collectivités qui nous demandent des infor-mations sur nos spectacles, nos conditions. De la prospection est effectuée également. Amélie Borron, que je remplace, avait fait tout un travail d’envoi de dossiers de présen-tation des spectacles du TDB, en expliquant quelle était notre démarche.

Cela permet aussi de fidéliser le public... HB : On essaie aussi de mettre en place des projets dans les collèges des communes, des ateliers, des interventions. Egalement de tou-cher des associations de théâtre amateur, dans la ville de Luzy par exemple. IG : Luzy a été un cas intéressant. C’est à

Luzy qu’a été créé le Marivaux après une résidence de quinze jours là-bas. La troupe a été présente deux semaines. La salle était bourrée à craquer parce que l’équipe avait eu le temps d’aller sur le marché, de rencon-trer les habitants. On a été obligés de faire une deuxième représentation pour un Mari-vaux qui n’est pas la pièce la plus connue. Des liens vraiment forts se sont créés à ce mo-ment-là. Il y a cette idée aussi que dehors, dans un village, des conditions de travail de création, de production peuvent être nourris-santes aussi pour les équipes artistiques.

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

Programmation complète du TDB :www.tdb-cdn.com

Le TDB repart sur les routes...

En septembre, Pascal Verrot dirigera l’Orchestre Dijon-Bourgogne avec Madame Butterfly qui inaugure la saison sur une mise en scène de Jean-François Sivadier

© Fred

Boucher, Gérard

Perron – Agence panoram

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‘‘Le théâtre est une activité qui crée du lien, du vivre ensemble. Les tournées tréteaux expriment cette idée-là’’ Ivan Grinberg

© V

incent Arbelet

Damien Bouvet se produira seul en scène sur les routes de Bourgogne cet automne

Une rentrée 2010 15

L’équipe d’Azimut le dit elle-même : elle n’a pas mis longtemps à s’interroger sur la pour-suite des festivités après une vingtième édi-tion réussie en 2009. Place donc à une 21ème fournée pour le festival des irréductibles de la Pesse. Cette année encore, deux soirées consacrées aux musiques du monde et au blues, ainsi qu’un dimanche familial avec son tradionnel marché bio en musique.

Vendredi 1er octobre 2010 dès 19h30uKanDanZ & Asnaqé GébréyésEntre couleurs ethniques et musiques plus modernes, collaborant ici avec Asnaqé Guèbrèyès, musicien éthiopien, le groupe convoque le jazz, le rock, la pop pour un mel-ting pot musical d’une belle richesse.

Orchestre National de BarbèsRock et musiques traditionnelles nord afri-caines font bon ménage au sein d’un groupe qui n’a pas vraiment de frontières musicales. D’Oran à Londres, de Paris-Barbès à Kings-ton, l’ONB mélange les cultures et passe de l’une à l’autre sans complexes, du désert aux dancefloors en passant par les grandes villes bitumées du monde occidental.

PercubabaLe quatrième album de Percubaba, Primitifs, sort ces jours-ci et dénonce une fois encore quelques travers de notre monde moderne. Entre dub, rock et reggae, Percubaba n’hé-site pas à aborder des styles musicaux ex-trêmement divers. Les onze musiciens et les quatre Mc’s écument les salles et les festivals, tout en s’autoproduisant. La preuve que bien vivre sa musique ne passe pas forcément par la sacro-saint label parisien...

Samedi 2 octobre 2010Apéro, concerts surprises dès 11h30Et le désormais concert traditionnel « Pay-sages sonores » à 17h30 : « Expérience des milieux » par le collectif Ishtar.

Dès 18h30 :Henry's Funeral ShoePour cette seconde soirée, Azimut traverse la Manche pour nous dénicher les frères Cliffor. Ce duo musclé pratique un hard rock influen-cé seventies, retournant aux sources du rock à savoir le blues et la country. Un côté très roots donc popularisé ces dernier temps par The Black Keys ou Jack White et ses multiples projets.

Nina AttalA voir cette frêle jeune fille, on a du mal à croire qu’elle a partagé la scène avec des pointures comme Fred Chapellier, Jean-Jacques Milteau, entre autres stars du blues. Et pourtant. Nina Attal mêle la musique du diable à des couleurs plus soul avec une ma-turité étonnante (elle n’a que 18 ans) et une voix déjà puissante et assurée.

Elliott MurphyOn se souvient d’un concert mémorable au Cylindre il y a un an. Elliott Murphy revient en Franche-Comté à une altitude un peu plus élevée. Après 39 albums et 35 ans de car-rière, le musicien est toujours là et nombreux sont ceux à se réclamer de son héritage, de Lou Reed à Bruce Springsteen. Fervent dé-fenseur du blues et d’un classic / folk rock, le musicien vit en France depuis la fin des années 80, enchaînant les concerts, parfai-tement secondé par un guitariste de talent Olivier Durand et ses Normandy All Stars. S’il n’a pas l’aura d’un Neil Young, sa réputation

dans le petit monde de la musique n’est plus à faire. Une première légende à voir à La Pesse cette année…

Little BobLa deuxième légende s’appelle Little Bob qui revient aux affaires avec un nouvel album, Time to Blast pour une replongée dans les marécages bluesy que le chanteur affec-tionne tant. Officiant depuis le milieu des an-nées 70 dans un registre rock/blues, Little Bob de son vrai nom Roberto Piazza a toujours mêlé à ses musiques des textes engagés (son père était un anarchiste italien antifachiste). Un dernier album qui rend justice à la ligne pure et dure du rock de Little Bob. Sans fiori-tures, carré et chaud bouillant.

- Seb Marais, Gilles Bloin -

Azimut Festival, La Pesse, du 1er au 3 octobre - Programmation et tarifs : www.azimutfestival.com

Festival Azimut à La Pesse

Orchestre National de Barbès

Elliott Murphy

Un nouveau volet du Haut-Doubs Festival s’ouvrira le 24 septembre prochain à l’Espace Pourny de Pontarlier. Une fois encore l’as-sociation Festivest a concocté une program-mation balancée entre rock et musiques du monde. A noter aussi cette année la prestation de Pulse, groupe de reprises de Pink Floyd, originaires de Franche-Comté et à découvrir.

Hommage à Pink FloydPulse n’est pas une formation totalement inconnue. Ils donnaient en effet leur pre-mier concert durant l’été 2008 aux Journées artistiques et artisanales de Fondremand, accompagnés à l’époque d’un ensemble mixte de 18 choristes. Aujourd’hui le groupe joue sans les choristes, mais avec pas moins de dix musiciens sur scène, Pulse est en me-sure de reproduire avec une grande fidélité les orchestrations complexes et légendaires de Gilmour et ses compères. Pulse s’accom-pagne d’un show laser et lumières à la hau-teur des ambitions du projet. A retrouver dès 21h15 à l’Espace Pourny.

Mais avant cela, ce sont les pontissaliens de Mystical Faya qui ouvriront les festivités à 20h avec un Reggae Dub dans une mouvance roots qui fleure bon la Jamaïque des années 70.

C’est à 23h30 qu’entrera en scène la tête d’affiche de la soirée, à savoir EIFFEL. La for-mation emmenée par Romain Humeau, ori-ginaire de la scène rock bordelaise comme les éminents aînés de Noir Désir, possède à

son actif quatre albums d’un rock à la fois nerveux et non dénué d’une dimension mélo-dique importante (notamment sur le premier album Abricotine en 2001). Les textes, dans la grande tradition d’un certain rock français, sont eux aussi soignés. Le groupe a même mis en musique un poème de Boris Vian dans Je voudrais pas crever. Entre le rock sombre du ¼ D’Heure Des Ahuris et celui plus direct de Tandoori, Eiffel a su trouver une vraie couleur musicale et une personnalité très affirmée. A Tout Moment, sorti en octobre dernier sous un nouvel label suite à des conflits avec EMI, est une étape importante dans la carrière du groupe qui produit ici un album particulière-ment efficace, où se mêlent les différentes fa-cettes du groupe explorées depuis 2001. Sur le single A tout moment la rue, c’est Bertrand Cantat lui-même qui officie aux chœurs.

Cette soirée s’achèvera avec Spiders, origi-naires du Haut-Doubs là encore, pour un mix entre variétés et rock pour des reprises de grands standards français et internationaux.

- Manu Gilles -

Haut Doubs Festival24 septembre 2010, PontarlierSalle Pourny, 19h30www.haut-doubs-festival.com

Haut-Doubs Festival à Pontarlier

Une rentrée 2010 16

Le Maillon inaugurera sa nouvelle saison le 15 octobre prochain avec La Menzogna, par Pippo Delbono, bel exemple de théâtre contestataire et radical. Quelques semaines auparavant, quatre apéros de présentation auront eu lieu sur Strasbourg. L’équipe du Maillon donne rendez-vous au public autour d’un film et d’un verre pour présenter la nou-velle saison 2010-2011.

En matière de théâtre, le Maillon conviera au-teurs et compagnies venus de France, mais aussi d’Italie, d’Allemagne et du Brésil. Citons notamment une jeune artiste prometteuse, Julie Bérès, qui abordera avec Notre besoin de consolation la difficile question du clo-nage. Cette année, le théâtre se mêlera aux arts visuels, la vidéo avec Pierrick Sorin remar-qué au Chatelet en 2006, la musique avec Big Bang de Philippe Quesne (déjà vu dans les désopilants et décalés Effet de Serge et La Mélancolie des dragons), adaptations de ré-pertoires classiques (Shakespeare) ou textes éminemment contemporains. Le théâtre s’adressera également au jeune public avec notamment Jean-Yves Ruf, et se mêlera aussi avec la danse pour le projet Otro.

Le premier rendez-vous musical de la saison sera en lien avec le théâtre puisqu’il s’agira des Concerts Brodsky en octobre. Comme son nom l’indique, ce spectacle s’inspirera des œuvres du poète russe Joseph Brodsky, le pianiste Kris Defoort accompagnant la voix du comédien Dick Roofthooft. A venir égale-ment, entre autres propositions, des couleurs jazz en novembre dans le cadre du festival Jazzdor, ainsi que Claire Diterzi qui était ve-nue présenter au Maillon la saison passée son déconcertant Tableau de chasse. Cette

fois elle chausse les souliers de la révolution-naire Rosa Luxembourg, dans un spectacle à la croisée de la musique, du théâtre, de la danse et de la vidéo.

La saison chorégraphique sera elle aussi cosmopolite et apportera son lot de grands noms tels William Forsythe qui inaugurera la programmation danse avec trois de ses pièces interprétées par le Ballet de Lorraine en novembre. C’est ensuite le belge Alain Platel qui viendra accompagné de ses Bal-lets C de la B qu’il a fondés, avec sa nouvelle création Gardenia. A noter qu’un focus sur la danse brésilienne sera opéré en avril pro-chain, en collaboration avec Pôle Sud.

Cette saison on notera également une place importante faite au cirque. L’occasion donc de se rendre au Maillon en famille à la ren-contre des artistes circassiens de France ou d’ailleurs (Suisse, Finlande).

- Amandine Mannier -

Le Maillon, scène européenne, nou-velle saison 2010-2011Programmation à découvrir lors des apéros : mercredi 1er septembre à 19h (Cité de la Musique et de la Danse, Auditorium) et les jeudi 2, mercredi 8 et jeudi 9 septembre à 19h au Gobelet d’Or (28 rue de la Broque). Entrée libre dans la limite des places disponibles – Réservation nécessaire au 03 88 27 61 71 – www.le-maillon.com

Le Maillon

Ouvrez les yeux 17

C’est reparti pour un tour. Fort du succès de la première édition, l’association ChiFouMi, qui se consacre à la promotion de la bande dessinée contemporaine et underground, renouvelle l’opération les 2 et 3 octobre pro-chains à la Saline royale d’Arc-et-Senans. Ce week end aura été précédé, comme l’année dernière, par une semaine de résidence de création sur les lieux. Pierre Feuille Ciseaux souhaite en effet se distinguer d’autres mani-festations de ce type en mettant l’accent sur la création, le dessin en train de se faire. Tour d’horizon de Pierre Feuille Ciseaux #2.

Week-end de rencontre, Pierre Feuille Ci-seaux invite le public à découvrir ou mieux connaitre l’univers des auteurs à travers dif-férentes manifestations, ateliers, expositions, boutiques, etc. La Boutique proposera un large choix de travaux d’auteurs, fanzines, coins lecture et même... un distributeur de fanzine ! Une série limitée de petites boîtes contenant fanzines, sérigraphies, linogra-vures, etc. sera créée. On pourra les acheter en insérant une pièce dans le Distroboto...

La BD en train de se faire...Autre temps d’échange et de rencontre, l’Usine proposera des ateliers de sérigraphie et de fanzines. Les 60’ sont un exercice col-lectif consistant à côtoyer les auteurs et créer une bande dessinée commune en l’espace d’une heure (le public pourra y prendre part le dimanche). Les Causeries, conférence autour de la BD, seront aussi l’occasion de parfaire sa culture BD ou discuter autour d’un thème particulier (à 11h, 14h30, 17h le samedi et 12h et 14h30 le dimanche).

La BD à voir...Des expositions sont également mises en place. On se souvient notamment l’année dernière de celle mettant en lumière des travaux faits sur Post-It ! Cette année, pour la première fois en France, l'exposition XX/MMX rend hommage aux 20 ans de la mai-son d'édition l'Association. Montée à l’origine au festival SISMICS de Sierre en Suisse, l’expo donne à voir une relecture par des auteurs d’une centaine de planches originales, suites ou variations.

La BD s’anime...Pierre Feuille Ciseaux s’intéresse aussi à l’image animée, et ce sont plusieurs projec-tions qui seront proposées durant le week-end, films sur les auteurs invités, rétrospective

de la première édition de PFC, l’occasion d’en apprendre plus sur l’univers d’artistes comme Frank, animé à travers de nom-breuses techniques où l’inventivité est roi, ou encore L’An 01 rendant hommage au proli-fique Gébé, plongée dans l’époque contes-tataire et idéaliste des années 70. A suivre aussi la plume acérée du dessinateur de presse Willem, Art Spiegelman, Chris Ware…

Semaine de résidence du 27 septembre au 1er octobreL’une des particulariés de Pierre Feuille Ci-seaux est la semaine qui précède le week-end ouvert au public, une résidence d’au-teurs de bande dessinée dans les murs de la

Saline royale d’Arc-et-Senans. Les aboutisse-ments de ces séances intensives de travail seront affichés, au fur et à mesure, sur les murs de la Saline. Outre la résidence de création collective de 21 auteurs de bande dessinée européens, des ateliers pédagogiques à destination des étudiants de l’École Régionale des Beaux Arts de Besançon seront menés. Collégiens et lycéens de six établissements de la région Franche-Comté bénéficieront également d’un cycle d’ateliers de bande dessinée. Rendez-vous est d’ores-et-déjà pris dans Di-versions pour suivre certaines de ces opéra-tiosn et, pourquoi pas, en publier quelques travaux dans nos pages en 2011...

- Dominique Demangeot -

Pierre Feuille Ciseaux, 2 octobre 2010 de 10h à 20h et 3 octobre 2010 de 10h à 17hEntrée valable pour le samedi et le dimanche : 7,50 €Des invitations sont disponibles auprès des relais sociaux de Cultures du Coeur - www.culturesducoeur.orgRenseignements / Réservations : [email protected]

Pierre Feuille Ciseaux invite le public à découvrir ou mieux connaitre l’univers des auteurs à travers différentes manifestations

Pierre Feuille Ciseaux

Ouvrez les yeux 18

La Muse Républicaine, artistes et pouvoirs 1870/1900L’exposition « La muse républicaine », visible à la tour 46 à Belfort du 14 juillet au 14 no-vembre 2010, nous plonge dans une période que l’on connaît peu : la IIIème république qui s’étend de 1870 à 1940. L’occasion dans cette exposition, montée dans le double cadre des 130 ans du Lion de Belfort et de la Biennale de la Métropole Rhin-Rhône, d’en apprendre plus sur une période de notre histoire décisive pour la république telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Le visiteur découvre six pièces traitant cha-cune de thématiques particulières : Fragile, Après ?, L’antichambre, Le triomphe, Cher-chez la femme et Le jour de gloire. L’exposi-tion donne à voir des œuvres issues de nom-breuses collections, des musées de Belfort bien sûr mais également le Louvre et le Petit Palais entre autres lieux. Les œuvres d’artistes majeurs comme Bartholdi, Rodin et Courbet, nous offrent un regard éclairant sur la répu-blique naissante. L’exposition de la Muse ré-publicaine est aussi une bonne introduction à l’année de célébration des 130 ans du Lion de Belfort, dans ce qu’elle nous apprend sur les relations entre art et pouvoir, mais aussi sur l’importance de la symbolique dans l’évolu-tion d’une nation.

La mère RépubliqueLa première pièce rassemble six peintures d’artistes divers qui tentent de représenter la République sous les traits d’une femme tantôt éducatrice, tantôt combative. L’État doit s’incarner dans une figure, un symbole auquel les citoyens vont pouvoir s’identifier. On distingue d’une part un courant bourgeois prônant une démocratie libérale et optant pour le dialogue, d’autre part une attitude plus révoltée comme choisit de le faire Jules Ziegler avec La République. La Troisième Ré-publique divise certes, mais c’est elle qui a marqué durablement nos institutions (école laïque, régime parlementaire, démocratisa-

tion de la presse...). Les artistes utilisent leur savoir-faire pour faire transparaître cet idéal républicain et cette image de la République féminine et mère nourrissière. Un buste d’Au-guste Rodin se différencie pourtant avec un visage marqué par un sentiment de colère, tête coiffée d’un casque, à l’exact opposé des autres bustes illustrant la sérénité. Bel-lone fait référence à la déesse romaine de la guerre, comme pour nous rappeler que les moments décisifs de notre histoire sont passés le plus souvent par les armes et le sang.

L’angoisse du futurLe visiteur plonge ensuite dans un univers plus sombre. La pièce intitulée Après ? évoque un avenir incertain en ces temps troublés. Quatre tableaux réalisés par Carpeaux, Besnard et Doré symbolisent le désespoir d’après-guerre, la mort, les blessés, l’exode… Le peuple est démuni et perdu car la France est vaincue. Des oeuvres comme l’épisode du siège de Paris par Gustave Doré, témoi-gnent d’une époque certes révolutionnaire mais également source d’angoisse.

Aux grands hommes la patrie reconnaissanteL’antichambre s’ouvre sur quatre portraits de personnages importants : Jules Simon, Jules Grévy, George Clémenceau et Léon Gambetta. Les personnages se tiennent di-gnement dans leurs costumes sombres, in-carnant l’ordre et la droiture de la Troisième République. Si les événements politiques sont suivis par le peuple à travers les journaux, les allégories et les caricatures diverses, la Répu-blique a aussi besoin de donner corps à ses héros. Vases, livres reliés et mobilier nous re-plongent dans l’ambiance de l’époque.

Ici et maintenantLa République doit s’incarner dans des sym-boles pour affirmer son identité. Le triomphe marque la quête de cette identité républi-caine entre 1872 et 1879. Les artistes optent pour une représentation traditionnelle néo-

classique, ou au contraire pour la simplicité avec la figure de la mère et l’enfant. Un grand concours eut lieu en 1879 afin de dé-terminer quelle image on souhaitait donner à la République. Le vainqueur se nomme Léo-pold Morice qui prend le parti de reproduire trois sculptures représentant respectivement la liberté, l’égalité et la fraternité sous le trait de jeunes filles de l’époque. Le sculpteur permet ainsi d’incarner la République dans son temps, et non plus en se référant aux modèles de l’Antiquité. Les trois sculptures fu-rent aménagées dans le bas de la colonne du monument situé place de la République à Paris.

Fête nationale« Le jour de gloire » clôt la visite et présente quelques peintures et sculptures célébrant le 14 juillet 1880. C’est en effet cette an-née-là que le 14 juillet fut désigné fête natio-nale. Alfred Roll, avec son immense fresque « Le 14 juillet 1880 » nous donne à voir une foule joyeuse, des couples qui dansent, des enfants qui crient. La Troisième République avait encore de belles années devant elle.

- Caroline Vo Minh -

La muse républicaine, artistes et pou-voir 1870/1900, Tour 46, rue de l’An-cien Théâtre, Belfort, jusqu’au 14 novembre

L’exposition de la Muse républicaine est une bonne introduction à l’année de célébration des 130 ans du Lion de Belfort, dans ce qu’elle nous apprend sur les relations entre art et pouvoir, mais aussi sur l’importance de la symbolique dans l’évolution d’une nation.

Bellone, de Rodin

Cinéma 21

01 septembrePiranha 3DDe Alexandre Aja Horreuravec Elisabeth Shue, Eli Roth, Adam Scott Alors que la ville de Lake Victoria s’apprête à re-cevoir des milliers d’étudiants pour le week-end de Pâques, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre sous le lac une faille d’où des mil-liers de piranhas s’échappent. Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac . Pour voir la bande annonce,scanner le QR Code avec votre mobile

Rudo y CursiDe Carlos Cuarón Comédie dramatiqueavec Gael García Bernal, Diego Luna

Be Bad !De Miguel Arteta Comédieavec Michael Cera, Portia Doubleday

KrachDe Fabrice Genestal Thrilleravec Gilles Lellouche, Vahina GiocanteErwan est trader dans une banque new-yor-kaise. Un article consacré à la climatologie dans une revue scientifique le fait croire qu’il existe une relation entre les variations climatiques et les flux boursiers. Il pense avoir trouvé la formule magique qui lui permettra de contrôler les mar-chés financiers.

08 septembre Leaves of GrassDe Tim Blake Nelson Comédie dramatiqueavec Edward Norton, Lucy DeVitoDeux jumeaux que tout sépare, l’un professeur de philosophie, l’autre cultivateur de marijuana, se retrouvent lorsque le professeur retourne dans sa ville natale en Oklahoma, pensant en-terrer son frère. Mais ce dernier est bien vivant et va entrainer son jumeau dans l’univers du grand banditisme...

TwelveDe Joel Schumacher Drameavec Kiefer Sutherland, Chace Crawford

Copains pour toujoursDe Dennis Dugan Comédieavec Adam Sandler, Kevin JamesCinq amis d’enfance se retrouvent après 30 ans durant le week-end de la fête nationale. Triste anniversaire puisqu’ils assistent aux funérailles de leur ancien entraîneur de basket-ball. Dans la maison de ce dernier, les souvenirs ressurgis-sent. Ils comptent bien montrer à leurs enfants combien leur jeunesse a été inoubliable.

Des hommes et des dieuxDe Xavier Beauvois Drameavec Lambert Wilson, Michael Lonsdale

Benda Bilili !De Renaud Barret, Florent de La TullayeDocumentaireavec Cubain Kabeya, Paulin Kiara-MaigiRicky veut faire de Staff Benda Bilili le meilleur groupe du Congo. Il croise la route de Roger, en-fant des rues, qui rêve quant à lui de rejoindre cette formation atypique qui parcourt la ville sur des fauteuils roulants customisés pour jouer leur musique. Le film retrace le le parcours excep-tionnel du Staff Benda Bilili, depuis les tous dé-buts jusqu’au succès dans le monde entier.

Abattoir 5De George Roy Hill Fantastiqueavec Michael Sacks, Ron Leibman

Une ChinoiseDe Xiaolu Guo Drameavec Lu Huang, Geoffrey Hutchings

15 septembreThe TownDe Ben Affleck Drameavec Jeremy Renner, Ben AffleckDans la banlieue ouvrière de Boston, Doug Ma-cRay et sa bande aimeraient orchestrer le casse du siècle. Ils cambriolent une banque lorsque la directrice appuie sur l’alarme. Doug la kidnappe mais tombe vite amoureux d’elle, ce qui com-plique sérieusement les plans des malfaiteurs, d’autant plus lorsque le FBI s’empare de l’affaire.

Les RunawaysDe Floria Sigismondi Biopic Musiqueavec Kristen Stewart, Dakota Fanning

Ces amours-làDe Claude Lelouch Drameavec Dominique Pinon, Anouk Aimée

Happy FewDe Antony Cordier Drameavec Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle

Notre jour viendraDe Romain Gavras Comédie dramatiqueavec Vincent Cassel, Olivier Barthélémy Deux roux partent sur la route en rupture avec leurs existences passées. Ils veulent se rendre en Irlande. Une quête pleine de bruit et de fureur.

The HousemaidDe Im Sang-soo Thrilleravec Jeon Do-yeon, Seo Woo, Lee Jung-jae

ChougaDe Darezhan Omirbaev Drameavec Alnur Turgambayeva

22 septembre Mange, prie, aimeDe Ryan Murphy Comédie dramatiqueavec Julia Roberts, James Franco

MielDe Semih Kaplanoglu Drameavec Bora Altas, Tülin Özen, Alev Uçarer

AmoreDe Luca GuadagninoDrame, Romanceavec Tilda Swinton

Resident Evil : AfterlifeDe Paul W.S. Anderson Science-Fictionavec Milla Jovovich, Wentworth Miller

Hors-la-loiDe Rachid Bouchareb Comédie dramatiqueavec Jamel Debbouze, Sami BouajilaEn 1945 à Alger, trois frères dont la famille a été chassée de ses terres se retrouvent en France. Si deux d’entre eux militent pour l’indépendance de l’Algérie, le troisième ne partage pas cet idéal.

Pauline et FrançoisDe Renaud Fely Drame, Romanceavec Laura Smet, Yannick Renier

ChantrapasDe Otar Iosseliani Comédie dramatiqueavec David Tarielashvili, Tamuna Karumidze

Hors la loi, le 22 septembre

Copains pour toujours, le 8 septembre

Benda Bilili, le 8 septembre

22 Champ Libre (fictions, récits, graphisme et autres élucubrations)

La tranche des roses par Jacky Schwartzmann

Il est 19 heures et j’aime les morts. Je termine mon café, j’écrase ma cigarette, j’enfile un pull et j’enfile un manteau, je boutonne mon manteau, je lace mes chaussures, je sors et ferme ma porte à clés. Dans les escaliers, je croise un voi-sin qui monte chez lui et qui détourne le regard. Salopard. Dans mon immeuble, on ne m’aime pas, on n’ose pas me saluer, et moi je voudrais tous les voir crever.

J’arrive à l’arrêt de bus, où je vais attendre celui de 19 heures 12. Une vieille est là et, comme je m’assieds sur le banc, elle se pousse. Elle me regarde de côté et surtout de travers, elle me craint, je le sais bien, ça pourrait m’amuser mais non, j’ai plutôt envie de lui déchirer la face, comme on déchire une vulgaire page de magazine. J’ai envie d’hurler un grand coup, pour l’effrayer, pour qu’une crise cardiaque vienne la vriller. Le bus arrive, la vieille monte en premier, forçant ma galante-rie. Je monte, je vais m’asseoir au fond, je n’attends absolument plus rien des gens. Le trajet est long, nous traversons la ville jusqu’au terminus, où je descends. J’entre dans l’épicerie de l’Arabe, qui n’a rien à me dire, mais qui me parle, lui. Et com-ment ça va ce soir… et y a toujours rien de neuf… Ben non bordel. Je prends un litre de vin blanc, je jette le fric, je sors, je longe la rue et, enfin, j’arrive. J’ouvre la grille et je remonte l’allée centrale sur une centaine de mètres, jusqu’à la petite ba-raque. La clé, la porte, le portemanteau… il fait un froid de connards ici et je suis fatigué, même si j’ai dormi toute la jour-née. Je dors le jour parce que je travaille la nuit. Je prends le bus de 19 heures 12. Le bus. L’Arabe. L’épicerie de l’Arabe. Le vin blanc et la grille. Vous savez tout ça : j’aime les morts.

Il est 21 heures, j’enfile mon manteau et je sors, pour ma première ronde de la nuit. C’est un peu comme si je me baladais, sauf que surveille. On m’a dit que ça faisait un peu moins d’un kilomètre et je veux bien le croire : c’est un petit cimetière. Les âmes sont toutes immenses, OK, mais bien serrées, elles tiennent. Elles tiennent sous les croix, beaucoup de croix, parce que la mort est une intersection, une mathéma-tique bleue.

Je fais mon tour, ma ronde, je suis le gar-dien de nuit, ils sont tous là mes morts, en-fin, ils sont absents, on est bien d’accord là-dessus, mais c’est leur façon d’être pré-sents. Je les connais tous et je crois que je ne pourrais pas vivre sans eux. Ils m’im-pressionnent par leur ponctualité, leur droiture, leur objectivité… cette liberté qu’ils ont. L’affranchissement. Terminé les conneries, on mange des asticots pa-raplégiques, on boit la pluie qui traîne et on ne baise plus parce que dieu n’assure pas le service après vagin. Je les aime mes morts. M’appartiennent pas et moi je ne leur donne rien. Ils ont le crâne ailleurs et je m’arrange juste pour que leurs tombes soient propres. Mes clients sont tous tristes, peut-être, mais aucun ne se plaint. Je nettoie leurs excréments. Les cadavres chient à la verticale, ils balancent du mal-heur, moi je passe au-dessus d’eux, j’avale

la mélancolie de leurs selles. Je gère la di-gnité d’avoir vécu et, finalement, je suis le patron de la filiale prosaïque de la mort. Je ne fais jamais une ronde en moins d’une demi-heure, je vérifie tout. Je n’ai-merais pas que mes cadavres aient honte de leur costume. Je suis rigoureux et puis, quand même, on me paie.

Je termine ma ronde. La dernière tombe, je la connais mieux que toutes les autres. C’est une jeune femme là en dessous, à peine 30 ans, un accident. Il y a une photographie sur l’érection tom-bale, elle s’appelait Virginie et elle est splendide. Je passerais entre deux ran-gées d’anges sans les voir tellement elle est belle. Cette femme tient mes neurones en laisse et je suis bien content qu’elle soit là, vers moi, toutes les nuits. Elle parle des silences, elle grignote des murmures, elle a le rêve givré, le sang en cendres, elle est couchée pour mieux être belle.

Le radiateur a chauffé la petite baraque. Portemanteau. Manteau. Taux de morta-lité. Le taux de mortalité est mon avenir même si, vous le savez et je le sais, l’avenir est un flingue braqué sur le front. C’est un peu comme si j’étais assis sur une fron-tière. Pour les vivants, je suis le pote des morts ; pour les morts, je suis un larbin. Dans mon immeuble, on ne m’aime pas, on détourne le regard lorsqu’on me croise, on tord la bouche… Je gâche leur paysage, je saccage leur équilibre. Le truc, c’est que les gens n’aiment pas mourir et qu’un jour, ils le savent, je m’occuperai d’eux. Bien

sûr qu’ils le savent. Je suis le poinçonneur de l’au-delà. Ils me regardent avec du na-palm, je leur réponds avec du givre.

Pendant la journée, tandis que je dors, c’est tous les hommes qui courent. Ils sont excités, sollicités, occupés… Ça m’échappe complètement, moi, cette course à connards. De toute façon, ils me laissent à la traîne, savent même pas que j’existe. Ils ont des principes doux et une censure raisonnable, ils sont comme des martyrs allongés sous des lames de rasoirs, ils sont piétinés par des multina-tionales lourdes mais adroites. Des men-songes, de la crédibilité, de l’adultère, des contrats, la vie et la mort des images, des gens, des bandes de gens… Ils craignent leurs enfants, ils s’attachent à des statues, ils subissent des dictateurs administratifs et ils se font rouler par des pirates com-merciaux. Ils se font implanter par dia-lyse des flics cervicaux, leur rage est of-ficialisée, leurs symboles sont cancéreux, c’est le grand concours des verges et des vagins ! Chercheurs d’or. Egouts. Grandes succursales. Immeubles. Le show de vos mœurs. Dévorez. Dévorez !! Parole de vi-vant. L’honneur. Des nomades handica-pés, des sédentaires admirateurs de Rim-baud, l’électricité à tous les étages, des rats dans la cuisine, des mémés froides au salon, des étrangers jamais très loin, des femmes qui s’ennuient. Des espoirs, oui, mais pas mal de saloperies. Et on voudrait que je crie Vive le roi…

Il est 23 heures et je commence ma deu-xième ronde. Je remonte le col de mon manteau, je trace dans les sillons du malheur, je marche sur des larmes et il fait si froid que je m’ac-croche à mon trente-septième celsius. Je me console en me répétant que marcher c’est vivre, mais je sais aussi que vivre c’est nul et dangereux pour la santé. On a tous un cerveau sous les cheveux, qui se durcit, qui cassera un jour et on sera même pas là pour chialer. On sera mort et c’est tout. La mort, y a pas de code-barre dessus ; la mort, y a plus de vigile et y a plus d’agios, la compétition est terminée, on a tous pas gagné et personne n’a perdu.

La dernière tombe de ma ronde. La femme sous moi a à peine 30 ans. Virgi-nie, je l’aime, je sais que je l’aime putain! Le cœur, j’y peux rien, ça réfléchit pas.

Le radiateur déconne. Manteau. Porte-manteau de mortalité. Moi je sais pas ré-parer un radiateur. Je sais pas comment ça marche, la chaleur. Je remets mon manteau, je tape des pieds, je grelotte et marre. Il est 1 heure du matin. J’ai ma ronde à faire mais, avec le vin que j’ai bu, j’ai les pensées courbes. Le vin d’ici est meilleur que l’eau de là. Ça c’est sûr. Sûr aussi que moi, dans ce cimetière, je sers pas à grand chose. J’ai pas de Pétain dans mon registre. J’ai juste Virginie. Les pierres tombales poussent droites et car-rées, comme dans un jardin hyper bien entretenu. Y a pas d’engrais. Y a rien à tailler. Y a juste à planter des graines. Et les graines c’est vous.

3 heures du matin. Il n’y a pas un bruit, même le vent est tricard, seul le silence est palpable. Partout où il y a de la mort, qu’il s’agisse de lieu, ou même de cérémonie, il y a le silence. Parce que les hommes ont peur de la mort, qu’est pourtant juste une mesure d’hygiène métaphysique : l’Épura-tion de l’Éternel. Histoire de torcher un peu dieu, ce grand aveugle. Je mets des grands coups de pieds dans le radiateur. Ça le fait pas marcher mieux, mais ça me défoule et, du coup, ça me réchauffe.

5 heures du matin. Je viens d’effectuer ma dernière ronde et rien n’a bougé. Je suis sur la tombe de Virginie et de son sourire angélique. Je crache sur ma manche de manteau et je frotte la photographie, qui resplendit de bave. Elle me regarde. Elle me regardera toujours, elle est à moi, oh bien sûr elle a peut-être eu un mari, des enfants et toute une brochette de gens qui l’adoraient, oui, mais ils sont où là hein ?! Qui frotte son sourire et qui caresse son souvenir ?!! C’est moi nom de dieu. Je re-garde autour de moi, personne, le silence est comme un système d’alarme par dé-faut. Je baisse ma braguette. Les jumelles en spirale. Je sens comme de l’électricité et puis le plâtre qui monte, des secousses, des décharges et puis terminé. La jouis-sance est un subside en virement sur la verge. La jouissance, c’est sept secondes d’éternité. J’arrose de sperme une rose qui ne pous-sera plus. À demain mon fol amour.

Si vous souhaitez vous aussi être publiés dans nos pages, vous pouvez nous envoyer vos manuscrits de nouvelles, poèmes, récits mais aussi travaux graphiques divers à l’adresse suivante : [email protected]

Ce mois-ci nous publions la nouvelle d’un auteur originaire de Besançon, Jacky Schwartzmann, dont le premier roman Bad Trip a été édité en 2008. Le narrateur est un gardien de nuit dans un cimetière qui nous conte sa vie de reclus et son amertume. Un texte sombre mais au rythme implacable. La littérature doit parfois nous bousculer et ce texte de Jacky Schwartzmann, nourri d’un romantisme morbide, est avant tout un bel exemple de prose poétique, parcourue de quelques fulgurances. Pertinent dans le fond (la solitude moderne) et percutant dans la forme. Ce que la littérature devrait être, le plus souvent. Pour l’illustrer, une belle oeuvre de Florent Schmitt, dessinateur vivant à Besançon, l’homme de l’ombre du groupe InnerSea qui a créé leur univers visuel (www.innersea.fr).

© Jacky Schwartzmann - 2010Toute reproduction, même partielle, interdite sans l’accord explicite de l’auteur

Illustration © Florent Schmitt

Chroniques CD 23

ROCK

ArnoBrussld(Naïve)

Arno enchaîne les albums comme les bocs de bière –belge- et livre encore ici, pour la première fois sous son nouveau label Naïve, un album d’une créativité irréfutable, trois ans après Jus de box (Covers Cocktail il y a deux ans était un disque de reprises). Le chanteur passe avec une déconcertante facilité des brûlots rock enfumés et hypno-tiques (Black Dog Day) à des ballades inti-mistes à l’image de Quelqu’un a touché ma femme ou Elle pense quand elle danse, reprises de manière encore plus sensible au piano en fin d’album. Un Brussld entre fureurs et larmes, une sensibilité à fleur de peau pour l’ours Arno, entre la lourdeur et la moiteur nord-européennes (Le vendredi on reste au lit, Mademoiselle, gentille mu-sique de carrousel) et l’énergie rock anglo-saxonne. En français ou en anglais, Arno joue aussi parfois sur le mode electro rock doucement cradingue… C’est que tout lui va à ce vieil Arno qui nous accompagne dans nos élans rock depuis maintenant 24 ans, lorsqu’il a débuté sa carrière solo. Même sur des titres surréalistes comme Ça monte et ses traits mélodiques orientalisants sur fond bruitiste, on le suit volontiers de bout en bout, jusqu’à Bruxelles et bien au-delà.- Dominique Demangeot -

ELECTRO

Solange la FrangeSolange la Frange(Two Gentlemen Records)

Accompagnée de ses deux compères, Ju-lie (pas Solange) enchaîne les morceaux fié-vreux, nourris d’une tension qui s’apparente tout à fait à une énergie rock lors de mo-ments particulièrement chaotiques. L’esthé-tique dominante reste cependant l’électro, mais une électro nourrie d’un esprit féroce-ment punk, dans sa rage et ses déchaîne-ments. Ainsi Wak a Wak avance une ligne de basse bien affirmée, tandis que Open The Door My Dear sort les guitares et la bat-terie pour un morceau ne nous laissant là encore que peu d’occasions de respirer. Et même si sur scène le trio joue sans batteur, la rage est bien là et l’important est que l’ensemble groove méchamment... Un titre comme Give Me A Reason To Yeah Yeah, taillé pour les dancefloors, devrait en effet soulever pas mal de sueur dans les clubs, et s’annonce bien différent d’autres morceaux plus rock, mais c’est justement l’intérêt de l’album de décliner l’électro et le rock et d’y retrouver, finalement, la même énergie. - Sébastien Marais -

INDIE FOLK

Musée mécaniqueMusée mécanique(Souterrain/Transmissions)

Le premier opus de ces garçons venus de la froide Portland, s’annonce d’emblée comme une plongée intimiste dans un océan sonore ouaté. Forgeant sur leurs gui-tares et leurs synthés des ballades tombées des étoiles, Musée Mécanique s’abreuve à des influences aisément reconnaissables tant du côté de la folk que de la pop anglo-saxonne (Sufjan Stevens, Radiohead, Notwist). L’ensemble conserve néanmoins une tenue exemplaire, suivant la voix angé-lique et hantée de Micah Rabwin, servie par des orchestrations magistrales. Les chœurs solennels apparaissant tout à coup derrière le frêle arpège acoustique de The Propel-lors, en font ainsi l’un des joyaux de l’album. Hold This Ghost dévoile une horlogerie fine-ment huilée de glockenspiels cristallins, pe-dal steel liquide et pianos… mécaniques. La formation a hérité son nom d’une collection privée de pianos mécaniques et de jeux vidéo vintage à San Franciso. On entre en effet dans ce premier album comme dans une caverne d’Ali Baba peuplée de trésors sonores évanescents, émouvantes mélo-dies tricotées sur d’antiques Yamaha et des Casio SK-10 d’avant le déluge. Fulgurances mélodiques discrètes mais acérées qui vous touchent en plein cœur. - Manu Gilles -

FOLK ROCK

Livin’ In A Tree HouseLivin’ In A Tree House(Autoproduction)

Livin’ In A Tree House, c’est la rencontre entre trois musiciens expérimentés et Anaïs. Rencontre également avec les poèmes d’Edgar Alan Poe composant la majorité des textes. On comprendra alors que les théma-tiques gravitent autour des amours déçues, corbeaux et fantômes errants, une palette de couleurs nocturnes déployée dans un univers folk rock. Les guitares claires dissi-pent la brume lorsque résonnent les accords des deux premiers morceaux. Un album qui navigue entre tension (l’électriquement ef-ficace The Raven Song) et apaisement (A Dream Within A Dream et quelques cordes de violoncelle, Me and Neil, le temps d’un bel hommage acoustique au chanteur de The Divine Comedy). Le travail de pronon-ciation rend toute la beauté des textes de Poe, dans des contextes parfois antino-miques comme sur le très rock’n’roll The Bri-dal Ballad… Et même si « tous les bons mots ont déjà été dits et les belles phrases posées sur le papier », comme le chante Anaïs, Li-vin’In A Tree House pourrait bien être en train d’ouvrir une nouvelle page de la mu-sique bisontine. - Dominique Demangeot -

Phil UmbdenstockAnge en images(Les Bandits Company)

Entre l’ange et la plume, il n'y a qu'un pas... Phil Umbdenstock l'a bien compris en don-nant corps aux images et à la musique du groupe belfortain Ange, l’un des fers de lance du rock progressif français. Comme chez beaucoup de formations de l’époque, l’exubérance musicale des frères Décamps et leurs acolytes trouvait son pendant sur les pochettes d’album, le plus souvent illus-trées par des dessinateurs de talent. Ce fut le cas pour Ange qui rencontrèrent, un soir de 1971 au parc des expositions de Colmar, un tout jeune dessinateur du nom de Phil Umbdenstock. Empli d’anecdotes, Ange en images revient donc sur l’histoire des visuels du groupe mais aussi celle de la formation elle-même, ses évolutions au fil des décennies, les hauts et les bas et surtout la douce folie de Christian Décamps que Phil a su si bien retranscrire. L'ouvrage qui prend la forme d’un entretien entre le dessinateur et Thierry Busson, chroni-queur au magazine Xroads, montre à quel point l’univers visuel d’un groupe peut mar-quer les esprits. Phil Umbdenstock, originaire de Colmar, est un artiste discret, presque

effacé parfois, qui a accompli (et accom-plit toujours) une belle carrière, tout en ac-compagnant depuis près de quarante ans le groupe Ange. Le livre vaut bien sûr pour l’abondante iconographie, pochettes, des-sins, croquis divers. L’occasion également de se replonger dans une époque enfuie où le monde de la musique était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui.- Dominique Demangeot -Prix (25 €)+le port (6,70 €). Réglement à envoyer à Bandits company, Chemin du Haut des Buissons, 95430 Auvers sur Oise

Sous la direction d’Yves Agnès et Patrick EvenoIls ont fait la presse(Vuibert)

En 40 portraits, Ils ont fait la presse nous conte l’histoire du journalisme en France, depuis ses origines jusqu’à ses ultimes et nécessaires évolutions, notamment sur internet. Ecrite par des journalistes et des historiens, cette histoire de la presse n’omet aucun détail, re-gorgeant même d’anecdotes. On apprend notamment que le premier journal est né de l’esprit d’entreprise d’un médecin français

au XVIIème siècle du nom de Théophraste Renaudot. L’occasion également de mesu-rer les relations étroites, et souvent ambigües, entre les patrons de presse et le pouvoir. Le journalisme ne fait pas que relater l’Histoire, parfois il l’accompagne étroitement comme lorsque Mirabeau donne l’impulsion à l’im-munité parlementaire mais aussi à la liberté de la presse. Du Figaro créé par Hippolite de Villemessant en 1854 à L’Humanité de Jaurès en 1904, on suit l’existence mouvementée des quotidiens, déboires financiers et coups de génie des patrons de presse, le plus sou-vent véritables passionnés, quitte parfois à y perdre leur âme. De belles histoires égale-ment comme les irréductibles aiguilloneurs du Canard Enchaîné, ou Ouest France et son charismatique (et incorruptible celui-là) Fran-çois Régis Hutin. Car derrière toutes ces sagas de presse, il y a des hommes avant tout. - Dominique Demangeot -

BerthLes expulsables(Hoëbeke)

Alors qu’il était encore à Charlie Hebdo, Siné avait salué avec enthousiasme la parution du premier ouvrage du dessinateur Berth.

Cet enthousiasme n’était pas feint, puisque lorsque Siné, suite à son éviction de Charlie Hebdo, créa son propre hebdomadaire, il fit immédiatement appel au dessinateur bison-tin. On ne peut que saluer la constance de Siné qui signe aujourd’hui, une préface élo-gieuse au nouvel ouvrage de Berth regrou-pant les strips publiés pendant plus d’un an et demi dans Siné Hebdo.Contrairement à ce que pourraient laisser supposer certaines de ses anciennes (Le Monde Libertaire, L’Humanité) ou actuelles (CQFD, Alternatives Libertaires) collabora-tions, Berth n’est pas un dessinateur militant. Il ne faut donc pas s’attendre à trouver uni-quement de la dénonciation dans cette série de Strips qui a pour objet le doulou-reux problème des sans-papiers. La critique chez Berth prend un tout autre chemin, celui d’une quête perpétuelle de l’absurde. Afin de mieux le faire ressortir, ce sont les victimes qui prennent le pouvoir dans ses dessins, car c’est à travers leurs actes et leurs paroles que l’absurdité de la situation qui leur est faite ap-paraît le mieux. Néanmoins, les victimes ne sont jamais idéalisées, et il leur arrive, ici ou là, de se comporter bêtement.Il va s’en dire que le livre de Berth est avant tout un livre drôle, c’est une évidence qui saute aux yeux dès la première page. C’est pour cela qu’on a préféré orienter l’attention sur ce qui est moins visible dans ses dessins: l’absence de misérabilisme dans le traite-ment de son sujet.- Martial Cavatz -

Consulter le blog de Berth :http://berth.canalblog.com

Chroniques Livres

Le 9 octobre à La Vapeur de Dijon

Le 1eroctobre à La Vapeur de Dijon

L’album du mois