€¦  · web viewinfo collectif van - - le collectif van vous invite à lire cette information...

73
A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2018 : 103e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 103 ans de déni : ça suffit ! --------------------------------------------------------------- ---- VEILLE MEDIA Lundi 4 Juin 2018 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Upload: dinhtu

Post on 10-Sep-2018

219 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 avril 2018 : 103e anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc103 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIALundi 4 Juin 2018

Retrouvez les informations sur notre site :http://www.collectifvan.orgRubrique Info Collectif VAN :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

SOMMAIREInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture!

01/06/2018 - Info Collectif VAN Génocide des Tutsi : Procès en appel Ngenzi/Barahira - J16 

22/05/2018 - Info Collectif VAN Australie/Ryde : Une résolution en faveur de l'indépendance de la République d'Artsakh 

31/05/2018 - Info Collectif VAN Presse arménienne : Revue du 31 mai 2018 

04/06/2018 - Info Collectif Collectif VAN : l’éphéméride du 04 juin 

04/06/2018 - BFMTV pour L'Express 

Loto du patrimoine : controverse autour de la maison de Pierre Loti 

04/06/2018 - Lyon.fr XIe Salon international des artistes arméniens 

04/06/2018 - NAM Garo Paylan : « Nous ne nous mettrons jamais à genoux »  

01/06/2018 - CAMILLE GUILLOT - HUMANITÉ DIMANCHE Selahattin Demirtas « Je pars en campagne électorale depuis les geôles d’Erdogan » 

31/05/2018 - Vincent Hugeux - L’Express Erdogan piégé par l'économie 

04/06/2018 - RTL Info Turquie: Erdogan appelle les Kurdes à voter pour lui lors des élections du 24 juin 

04/06/2018 - Anne Andlauer - Le Soir Une mosquée à la démesure d’Erdogan 

03/06/2018 - Philippe Bertinchamps, Courrier des Balkans - RFI Turquie, les fantômes de Gezi hantent toujours Istanbul 

02/06/2018 - 20 Minutes Charente-Maritime: Des associations antiracistes demandent le retrait de la maison de Pierre Loti du «Loto du patrimoine» 

02/06/2018 - ARTE Journal Turquie : se souvenir de Gezi 

03/06/2018 - Paris Match Israël ajourne le vote d'une loi reconnaissant "le génocide arménien" 

04/06/2018 - Tribune de Genève Erdogan appelle les Kurdes à voter pour lui 

03/06/2018 - Romandie L'Unesco et l'OSCE publient un guide sur la lutte contre l'antisémitisme à travers l'éducation 

04/06/2018 - NAM Un envoyé de l’UE impressionné par la révolution arménienne des mentalités 

04/06/2018 - The Times of Israel Netanyahu bloque le débat sur le génocide arménien pour éviter « d’aider Erdogan » 

01/06/2018 - Le Monde Loto du patrimoine : « Nous demandons au président de la République de renoncer à se rendre dans la maison de Pierre Loti » 

01/06/2018 - Le Parisien Alfortville se souvient de la première République d’Arménie 

01/06/2018 - Olivier Michel - Le Figaro Turquie: Meral Aksener, l'option anti-Erdogan    

INFOS COLLECTIF VAN

Génocide des Tutsi : Procès en appel Ngenzi/Barahira - J16

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente ici le compte rendu de l’audience du procès en appel Ngenzi/Barahira du Vendredi 1er juin 2018 publié sur le site du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR). 

Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR) 

Procès en appel de Ngenzi et Barahira. Vendredi 1er juin 2018. J 16 03/06/2018 

Audition de M. Manassé MUZATSINDA, ex-policier communal, neveu de RWAGAFILITA. Audition de M. Léopold GAHONGAYIRE, partie civile. Audition de M. Eulade RWIGEMA, partie civile. Audition de M. Straton GAKWAVU, partie civile. Audition de Mme Marie MUKAMUNANA, partie civile. 

Audition de Mme Berthilde MUTEGWAMASO, partie civile. Audience de Mme Benoîte MUKAHIGIRO, partie civile. 

Audition de monsieur Manassé MUZATSINDA, ex-policier communal, neveu de RWAGAFILITA [1]. 

Le témoin commence par dire qu’il a déjà témoigné en 2016 et qu’il n’est qu’à consulter l’ordinateur pour savoir ce qu’il a dit. Madame la présidente lui redit que ce n’est pas possible. Le 13 avril, le témoin rapporte qu’il était à la commune avec deux autres policiers. Quelques jours plus tôt, il avait conduit sa femme, Tutsi, à l’église. Le bourgmestre l’avait envoyé à Murama car des gens en provenance du parc de l’Akagera avaient perturbé la sécurité. Arrivés sur place, des Interahamwe [2] ont lancé des grenades. Deux policiers ont été blessés qui ont été conduits à l’hôpital de Kibungo. C’est là, au Camp Huye, qu’ils ont rencontré NGENZI. Ils lui ont expliqué ce qui s’était passé avant de revenir à Kabarondo. Il ne reviendra travailler que le 12 car il avait laissé un enfant à la maison. 

Le 13 au matin, il est revenu tôt à la commune, souhaitant voir son épouse. Il a aperçu le véhicule d’un colonel du Camp Huye qui lui a demandé où fuyaient tous ces gens. On lui dit alors qu’ils se rendaient à une réunion sur la place du marché. S’étant trouvé nez à nez avec des Interahamwe qui les ont attaqués, ils ont couru vers l’église où ils se sont enfermés en attendant l’arrivée du bourgmestre. 

Un véhicule Hilux en provenance de Kibungo et transportant des gendarmes est arrivé. Les hommes en armes ont tiré sur l’église. On pouvait se demander pourquoi ceux qui devaient assurer la sécurité avaient tiré sur ceux qu’ils devaient protéger. 

Vers 9/10 heures, comme l’avait annoncé le bourgmestre, des militaires, sous le commandement du lieutenant MUGABAHIGIRA, sont arrivés et ont tiré sur les gens qui se trouvaient dans la cour de l’église. « Nous avons été stupéfaits » ajoute le témoin. Ils ont installé un mortier et ont procédé à des tirs d’obus. 

A la question de savoir si le bourgmestre était là, le témoin précise qu’il était chez lui car il leur avait annoncé la venue des militaires qui allaient faire leur travail. Ils seraient allés le chercher car la population ne voulait pas leur obéir. Finalement, les Interahamwe sont entrés dans l’église pour tuer les réfugiés. 

Le témoin dit alors qu’il a reconnu ses torts et plaidé coupable : il a été mis en prison en 1996. « Quand j’y pense, ajoute-t-il, je trouve que nous avons été co-auteurs sans qu’on le décide nous-mêmes. Ça nous a fait de la peine. » Condamné à 14 ans de prison, il n’en fera que 7. De préciser que tout ce qui s’est passé s’est fait en présence de l’autorité. Et de conclure en disant que NGENZI devrait expliquer son comportement, les choses s’étant déroulées en plein jour. 

Va suivre une série de questions qui vont permettre de mieux cerner le personnage : neveu de RWAGAFILITA, il ne l’a pas vu depuis son séjour à Gisenyi. Il ne l’a même pas revu à Kabarondo. N’a jamais vu son oncle avec NGENZI. Son chef était bien le bourgmestre dont il recevait les instructions par NDOBA. Il n’était armé que pendant son service et pendant la guerre, il y avait bien des Kalachnikov dans le local des armes. Ayant été militaire, il savait évidemment s’en servir. De préciser que l’incident de Murama s’est déroulé le 11 avril [3]. Il n’a jamais été au courant des réunions qui étaient organisées à Kabarondo. Il reconnaît avoir conduit sa femme au Centre de Santé après l’église. 

Interrogé par madame la présidente qui cherche à savoir comment la sécurité était assurée, le témoin tourne autour du pot, répond à côté de la question. Elle veut savoir si le témoin confirme les propos qu’il a tenus devant les gendarmes français : « Je pense que NGENZI savait que les militaires allaient arriver ». Il confirme les propos du bourgmestre : « Il y a les militaires qui vont arriver, il ne faut pas s’y opposer ! ». Il confirme. D’ailleurs NDOBA était là aussi. Le témoin avait bien compris que de mauvaises choses allaient arriver. 

Il reconnaît ensuite avoir tiré une balle à partir de la route. Comprenant qu’on lui avait fait faire une erreur, il a rendu son arme. Pourquoi les militaires sont allés chercher NGENZI ? Pour que les gens le voient et qu’ils se décident ainsi à attaquer et à entrer dans l’église. Ce qu’ils ont fait. Personnellement il n’a pas vu BARAHIRA, mais d’autres l’ont vu. 

Le témoin reconnaît avoir été présent lors de l’enfouissement des corps. Si GATABAZI l’a accusé d’avoir demandé à ses collègues de tirer, c’est tout simplement parce qu’il lui en voulait de l’avoir dénoncé en Gacaca [4]. Toujours concernant l’enfouissement des cadavres, NGENZI aurait dit que « celui qui refusera de de jeter les corps dans la fosse sera tué ! » Le témoin s’est rendu à Rubira chercher des fossoyeurs. 

Maître MARTINE, avocat de la LDH va poser une série de questions courtes qui permettent au témoin de mettre en cause l’accusé. 

Maître LAVAL, avocat du CPCR, intervient à son tour, sur la condamnation qu’il a eue en Gacaca. Le témoin rapporte : « J’ai présenté mes excuses. L’État nous a fait commettre des actes répréhensibles. Nous avons demandé pardon à nos victimes. Dieu nous a pardonnés. » 

L’avocat du CPCR rappelle ses déclarations. Le 13 avril, il aurait tiré sur une personne considérée comme un démon, sorte de revenant, et pour la mort duquel il aurait été condamné ! Il a avoué et a demandé pardon à toute la population ! 

Maître PADONOU de la FIDH veut savoir si NGENZI avait connaissance de l’arrivée des militaires. Le témoin confirme. Par contre, il ne sait pas si le bourgmestre a averti le curé de la paroisse. Mais il n’a pas averti les

réfugiés. 

Sur question de madame l’avocate générale, le témoin précise qu’entre le 11 et le 13, il est resté chez lui car on avait commencé à tuer dans son secteur. Quant à savoir si la maison de NGENZI était protégée, le témoin répond par la négative, ce qui contredit ce qu’il avait déclaré (cf. l’audition de Donatien MUNYANEZA dont on demande la lecture.) 

Monsieur l’avocat général cherche à y voir plus clair dans l’emploi du temps du témoin. Il s’étonne qu’on puisse l’envoyer à Murama alors qu’on organise des réunions sur la sécurité. Et de demander des explications sur sa rencontre de NGENZI au Camp Huye de Kibungo. Le 13, les militaires sont bien allés chercher NGENZI, mais il n’était pas menacé. Quelques précisions sont souhaitées concernant l’arrivée du FPR. 

Un avocat de la défense pose alors une série de questions sur la fuite du témoin à Benako où il a retrouvé NGENZI, sur les voitures de la commune. Le témoin redit qu’avant 1994 NGENZI était un bon bourgmestre. Il voudrait bien lui faire dire que « NGENZI a eu peur, comme tout le monde ! » Le témoin ne peut confirmer. 

Lecture sera faite ensuite de la déclaration de Donatien MUNYANEZA, autre policier communal, comme madame l’avocate générale l’avait demandé. 

Audition de monsieur Léopold GAHONGAYIRE, partie civile. 

Le témoin commence par évoquer l’existence d’une lettre de HABYAKARE qui disait en substance : « Pourquoi vous épargnez toujours les familles de Gacumbitsi alors qu’ailleurs on a déjà commencé à tuer ? » Cette lettre aurait fait peur à son père et ils sont partis chez BARAHIRA pour lui demander clémence et pour que rien ne leur arrive. 

Madame la présidente s’étonne qu’à aucun moment de l’instruction il n’ait évoqué l’existence de cette lettre. Ce qui n’amène aucune réponse. Il a connu BARAHIRA. Quant à la réunion qui se serait tenue, elle aurait eu pour but de décider de ramener les Hutu de l’église. 

Madame la présidente fait dire au témoin qu’il est Hutu. Pourquoi donc se réfugier à l’église ? En réalité, nous apprendrons qu’il est Tutsi mais que son père avait obtenu une carte d’identité avec la mention Hutu. Après une semaine passée à l’église, ils ont donc pu en sortir. A leur retour, ils seront encerclés par des gens en armes qui leur demandent des comptes : « Pourquoi vous êtes partis alors que vous êtes Hutu ? » Les agresseurs ont réclamé 30 000 francs, pour finir par se contenter de 5000. Il connaît aussi NGENZI. Quant aux policiers, il dit qu’ils ne les protégeaient pas. 

Maître LINDON, avocate de la LICRA, pose quelques questions pour chercher à y voir un peu plus clair dans des déclarations un peu

compliquées. Il confirme que BARAHIRA a bien donné l’ordre de séparer Hutu et Tutsi. Lui-même a été sauvé mais il a perdu beaucoup de membres de sa famille à l’église. 

Monsieur l’avocat général « ose une question » : il veut savoir si BARAHIRA était le chef des Interahamwe [2]. Et le témoin de parler à son tour du meurtre commis par BARAHIRA et pour lequel il n’a jamais été poursuivi [5]. 

L’avocate de BARAHIRA veut savoir pourquoi son client les a sauvés. « Il nous considérait comme des Hutu » sera la réponse. Et l’avocate de glisser ces mots : « C’est plus facile aujourd’hui de dire qu’on est Tutsi ! » 

L’avocat de NGENZI, toujours soucieux de diminuer la responsabilité de son client, fait redire au témoin que la réunion sur la place du marché a bien été convoquée par le Conseiller. 

Audition de monsieur Eulade RWIGEMA, partie civile. 

Madame la présidente pose aussitôt des questions pour essayer de gagner un peu de temps car il commence à se faire tard et il reste d’autres témoins à entendre. Le témoin s’est constitué partie civile parce que NGENZI n’a pas assuré sa sécurité et celle de sa famille : il a failli à son devoir. Et d’ajouter que ses blessures son morales pour avoir perdu sa femme, deux filles et d’autres membres de sa famille. Il avait pourtant de bonnes relations avec le bourgmestre à qui il vendait du lait. Monsieur RWIGEMA rappelle qu’il avait déjà signalé en première instance que NGENZI avait changé depuis 1990. 

A partir du 7 avril, on commence par voler les troupeaux. Les employés de la commune se désolidarisent des citoyens le 8. Sa maison sera brûlée le 12. Le témoin raconte ce qu’il a vu le 13 à l’église : attaque de l’église, tirs de loin car les assaillants prétendaient que les réfugiés étaient armés. Ce qui était faux. 

« Vous n’avez pas vu NGENZI, le 13, comment savez-vous qu’il a donné des ordres ? » demande madame la présidente. « Les ordres viennent d’en haut. Les autorités avaient déserté ! » Il n’a pas vu non plus BARAHIRA dont il rappelle la méchanceté : et de souligner la situation de stress dans laquelle ils se trouvaient. Il a témoigné en Gacaca [4] et a remis son témoignage au CPCR. 

Maître Kévin CHARRIER, l’avocat du CPCR, pose quelques questions au témoin. Il a vu des gens attaquer sa maison mais ils avaient peur et ils n’ont pas pu reconnaître les auteurs. BARAHIRA était le chef des Interahamwe [2] à Kabarondo. Les dirigeants étaient derrière les attaques mais ils ne voulaient pas qu’on les voie. 

Le 13 avril, le témoin dit que RWASAMIRERA était présent à la réunion à laquelle ils ont été convoqués sur la place du marché. Mais NGENZI aussi.

Monsieur RWIGEMA accuse NGENZI de ne pas avoir empêché le génocide à Kabarondo et d’avoir organisé la réunion sur la place du marché. 

Monsieur l’avocat général demande au témoin de raconter sa fuite. « J’ai couru sans savoir où j’allais. J’ai voulu retourner chez moi mais tout était détruit. Je suis descendu comme un suicidaire. Je suis arrivé chez un voisin qui m’a donné à boire et à manger mais il avait peur de me cacher. » Il se rend alors chez son ami BUGINGO à deux heures du matin. « Pourquoi tu viens me causer des ennuis ? demande son ami. Mais je te prends au risque de mourir avec toi. » Il m’a conduit chez son frère où je suis resté jusqu’à l’arrivée du FPR. 

Maître CHOUAI ose alors ces quelques mots : « INCIMATATA, menteur comme vous… » Madame la présidente le reprend vertement : « Vous n’avez pas à insulter les parties civiles ! » Le ton monte et l’avocat tente de justifier l’injustifiable. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait rappeler à l’ordre. 

Maître BOURGEOT revient sur la notion d’Interahamwe. (NDR. Le témoin avait dit qu’il n’y avait pas d’Interahamwe dans sa cellule de Rurama. Or, l’avocate parle de la cellule de Kabarondo !) 

Audition de monsieur Straton GAKWAVU, partie civile. 

Le témoin évoque la mémoire de tous ceux qu’il a perdus, ce qui justifie sa décision de se porter partie civile. Le 12, il est allé chez son voisin Eulade pour qu’il lui donne un peu de lait. Il confirme que les Interahamwe se sont battus pour se partager les vaches. Le 13, il se rend à l’église vers 6 heures du matin. Là, il voit bien RWASAMIRERA avec l’abbé INCIMATATA. Le témoin raconte à son tour la réunion, l’attaque des Interahamwe, le repli à l’église puis l’arrivée des militaires. Il recevra un coup de machette sur la main. Il n’a pas vu NGENZI. 

Le témoin considère que NGENZI est bien responsable de ce qui est arrivé : « Quand on a des enfants sous sa responsabilité, on doit être prêt à mourir pour eux. Il aurait dû empêcher les gens de tuer ». NGENZI a changé en 1994, on a découvert sa méchanceté. Dès 1990, il avait fait arrêter les complices du FPR ! Monsieur RWIGEMA reconnaît que Manassé MUZATSINDA a bien tiré sur eux. 

Sur BARAHIRA, qu’il n’a pas vu, il rapporte ce que tout le monde a dit avant lui. 

Qu’aimerait-il dire à NGENZI ? « Je lui demanderais de ne pas laisser ses enfants dans l’ignorance, qu’il leur dise la vérité ! » 

Les questions de la défense ne permettront pas d’apporter de nouvelles révélations sur le rôle des accusés. 

Audition de madame Marie MUKAMUNANA, partie civile. 

Le témoin commence par dire qu’elle a rejoint l’église avec sa famille le 9 avril. Jusqu’au 13, ils ne mangent presque pas et vivent dans la peur. Seul l’abbé INCIMATATA veille sur eux. Du 9 au 12, elle voit NGENZI plusieurs fois. Elle n’a vu BARAHIRA que lorsqu’on a procédé au tri entre Hutu et Tutsi. Qui a dit qu’il fallait tuer les Tutsi ? « Tous le disaient, même NGENZI et BARAHIRA. On a fait asseoir ceux qui n’avaient pas de carte d’identité. Les militaires nous ont tiré dessus. » Pour économiser les balles, on utilise alors les machettes et les gourdins. Elle évoque alors ses nombreuses blessures et déclare que les accusés étaient armés et ont tiré. 

Le témoin est alors invitée à parler de la mort des siens : ses 7 enfants, son mari, sa belle-famille. A-t-elle eu d’autres enfants après le génocide : « Je les aurais fait avec qui ? » se contente-t-elle de répondre. Ce n’est que vers 3 heures du matin qu’elle a repris connaissance. Beaucoup d’enfants pleuraient autour d’elle. Elle ne retrouvera pas le corps des siens ! Elle sera soignée à Gahini où les Inkotanyi [6] l’ont conduite. 

Maître LINDON demande au témoin si on lui a demandé d’accuser quelqu’un. Elle répond par la négative. Elle a bien vu NGENZI plusieurs fois qui venait demander à l’abbé de les chasser. Le bourgmestre a d’ailleurs été très actif. Et de parler ensuite du fait que lorsqu’elle a repris connaissance, elle était quasiment nue. Les femmes des Interahamwe étaient venues les déshabiller pour ne lui laisser que sa culotte. Comment survit-elle aujourd’hui ? Elle fait travailler ses champs et elle partage la récolte. La situation de NGENZI et BARAHIRA est meilleure que la sienne. Ils ont leurs enfants ! 

NGENZI est invité à donner sa réaction. « Que ressentez-vous ? » demande madame la présidente. « J’exprime des regrets de ce qui s’est passé dans notre commune. C’était le mal absolu ! » 

Et BARAHIRA ? « J’éprouve un sentiment de tristesse. Mais ce dont on m’accuse est faux. Je n’étais pas là. Je lui demande de patienter, de comprendre ce qui s’est passé. Pour se réconcilier. » 

Audition de madame Berthilde MUTEGWAMASO, partie civile. 

Le témoin, invitée à donner son témoignage, donne à peu près la même version que madame MUKAMUNANA. Elle précise qu’en sortant de l’église, une balle a atteint le bébé qu’elle portait dans le dos. Son mari et ses enfants ont été tués : elle a perdu 5 enfants, son mari et des beaux-frères. Son bébé a survécu mais il est infirme. Après les massacres, ceux qui pouvaient courir ont couru. Elle-même est partie vers Rutagara où elle est restée jusqu’à l’arrivée des Inkotanyi [6]. 

Ce qu’elle sait de BARAHIRA, elle l’a appris par son mari qui avait travaillé avec lui. Elle l’a bien vu tuer quand elle est sortie de l’église. Les deux accusés étaient là, ils se tenaient l’un à côté de l’autre, une arme à la main. Si elle a survécu, c’est grâce à Dieu. Elle est restée couchée au

milieu des cadavres, considérée comme morte, et ce jusques vers 19 heures. « Les Interahamwe [2] passaient encore pour taillader les gens. » 

Le témoin révèle qu’elle est Hutu et que son mari était Tutsi. Comme Marie, on l’avait déshabillée. Sur ce qui s’est passé le 14, on le lui a raconté car elle était partie se cacher dans les buissons. Elle dit une nouvelle fois qu’elle a bien vu et entendu les bourgmestres donner des ordres. Ils ont aussi prêché par l’exemple. Elle évoque ensuite sa situation actuelle, à Kabarondo. 

« Comment expliquez-vous que BARAHIRA, proche de votre mari, ait pu agir ainsi ? » demande madame la présidente. « Même aujourd’hui il nous fatigue, ne fait pas d’excuses. Il nous nargue. Nous sommes affligés quand nous repartons d’ici. Il devrait reconnaître les faits ! » 

« Ce que j’attends de cette audience ? La justice. Que cette Cour voie ce qu’ils méritent. » Et d’évoquer les nombreux témoins qui accablent les accusés, sa belle-sœur et ses 10 enfants tués à l’église. « On survit. La justice appréciera. » 

Maître CHARRIER a trois questions à poser. « BARAHIRA a été vu avec un fusil. Est-il possible qu’il ait été vu avec une lance ? » C’est tout à fait possible. 

« Est-il possible de confondre NGENZI et son conseiller de secteur ? » Impossible de les confondre. 

« Avez-vous l’impression qu’il vous narguait ? Les tueurs qui reconnaissent leurs crimes, cela vous permet de faire votre deuil ? » « Il existe une journée au Rwanda. Il faudrait qu’ils puissent nous demander pardon » répond le témoin. 

Le témoin répond ensuite aux questions de la défense, celle de BARAHIRA d’abord. Son mari avait des frères dont certains vivent à l’étranger. BARAHIRA était bien présent de 7 heures à 18 heures. Elle a bien travaillé avec l’association des veuves AVEGA qui organisait des groupes de paroles. 

Au tour de la défense de NGENZI de demander des précisions quant à la réunion sur la place du marché. Pour elle, elle a vu et le conseiller et le bourgmestre, même si ce n’est pas ce qu’à dit Oreste INCIMATATA qui s’est caché peut-être à partir de 15 heures. Elle n’est pas vraiment certaine de l’heure. Elle n’était pas au Centre de Santé et à l’IGA [7]. Ceux qui y étaient lui ont raconté. 

Audience de madame Benoîte MUKAHIGIRO, partie civile. 

Il se fait tard et la question se pose de savoir si on va pouvoir entendre le dernier témoin. La défense de BARAHIRA demande qu’on arrête dans l’intérêt de son client. Mais madame la présidente ne voit pas comment

cela serait possible dans la mesure où les témoins repartent pour le Rwanda le lendemain. On va donc continuer l’audience, après avoir perdu 15 minutes dans les discussions. 

Le témoin est originaire de Rubira, comme RWAGAFILITA [1] et NGENZI. Elle s’excuse pour la voix qui est la sienne : elle est ainsi depuis le génocide. 

Le témoin revient sur les événements de Rubira : l’attaque des Abalinda [8], les chèvres de TITIRI [9], les morts ce jour-là. Elle trouve alors refuge dans le secteur de Rundu. Elle arrive à l’église le 11 : NGENZI y vient régulièrement. Elle rapporte les propos du bourgmestre : « Tous les hommes qui sont ici sont des chiens. Les vrais hommes sont chez eux. » 

Elle raconte à son tour ce qui se passera à l’église le 13, sa version ne différant pas fondamentalement des autres. Elle a vu les accuser participer au tri entre Hutu et Tutsi mais ne les a pas vus tirer. C’est à l’extérieur de l’église qu’elle sera blessée par balle, éclats de grenades, pierres. Quand elle a repris connaissance, elle a vu un Interahamwe couper la gorge de quelqu’un et avoir du mal à retirer sa machette de la blessure. Elle glissait sur le sang mais a réussi à s’enfuir dans une bananeraie où elle s’est cachée jusqu’à l’arrivée du FPR. 

Comme les autres témoins, elle évoque la mémoire de ceux qu’elle a perdus : 6 neveux et nièces dans l’église, 2 enfants, 5 belles-sœurs, un beau-frère. Elle n’a vu BARAHIRA à l’église que ce jour-là. 

Maître CHARRIER a deux questions à poser. 

« Qu’avez-vous ressenti quand NGENZI a qualifié les hommes de « chiens », ou « lâches » ? Elle a alors compris qu’elle ne pouvait plus compter sur lui, il n’y avait plus d’espoir. Il n’a rien fait pour sauver les siens, il a fait assassiner la femme et les enfants de KAJANAGE ! 

« NGENZI allait chercher les gens pour les conduire à l’église. En fait, c’est pour qu’ils y soient tués ? » Le témoin confirme et ajoute : « NGENZI tué nos gens mais il a aussi tué notre culture » faisant allusion aux formules de salutations d’autrefois qu’on ne peut plus utiliser. « Dieu est le père des veuves et des orphelins. Il devra répondre devant le Seigneur. » 

L’avocat général met le témoin en face de ses contradictions concernant la convocation à la réunion de la place du marché. Pour elle, c’est NGENZI qui a envoyé RWASAMIRERA. Tous eux sont venus ce jour-là à des moments différents. 

Un des avocats de NGENZI met en relief les contradictions du témoin, en soulignant le fait qu’elle a apporté aujourd’hui des éléments dont elle n’avait jamais parlé avant, comme le tri des Hutu et des Tutsi.

Il est 23 heures 05. Madame la présidente suspend l’audience, à la grande

satisfaction de l’ensemble des personnes qui sont encore dans la salle. 

Alain GAUTHIER, président du CPCR 

1. Le colonel RWAGAFILITA (ou RWAGAFIRITA) était chef d’état-major adjoint de la gendarmerie depuis 1979 lorsqu’en 1990 il explique au général VARRET sa vision de la question tutsi : “ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider”. Il sera mis à la retraite “d’office” en 1992 avant d’être rappelé, avec Théoneste BAGOSORA, pour “venir aider” au début du génocide. Sous le régime HABYARIMANA, il avait été décoré de la Légion d’Honneur par la France! Voir le glossaire pour plus de détails. 

2. Interahamwe : « Ceux qui combattent ensemble » ou « qui s’entendent », mouvement de jeunesse et milice recevant une formation militaire, créé en 1992 par le MRND, le parti du président HABYARIMANA. Voir FOCUS – Les Interahamwe. 

3. selon Samuel NDOBA, également policier municipal, ils se sont rendus à Murama car des gens perturbaient la sécurité. Ils vont alors subir une attaque au cours de laquelle plusieurs policiers seront blessés par grenade. 

4. Gacaca : (se prononce « gatchatcha ») Tribunaux traditionnels au Rwanda, réactivés en 2001 et opérationnelles à partir de 2005, en raison de la saturation des institutions judiciaires pour juger des personnes suspectées de meurtre pendant le génocide. Composées de personnes élues pour leur bonne réputation, les Gacaca avaient une vocation judiciaire et réconciliatrice, favorisant le plaider coupable en contrepartie de réduction de peines. Près de 2 millions de dossiers ont été examinés par 12000 tribunaux gacaca avant leur clôture officielle le 18 juin 2012. Cf. glossaire. 

5. Voir l’audition de M. Oreste INCIMATATA, vicaire général de Kibungo. 

6. Inkotanyi : Combattant du FPR (terme utilisé à partir de 1990). Cf. “Glossaire“. 

7. IGA : Centre communal de formation permanente. 

8. Abarinda : dans le secteur de NGENZI, ce groupe avait repris le nom traditionnel “des gens qui savent chasser” pour l’appliquer à la traque des Tutsi. 

9.Des voleurs s’étaient emparés des chèvres d’un certain TITIRI. Averti par le conseiller Cyprien, NGENZI serait venu et aurait reproché aux assaillants de tuer et manger les chèvres avant de s’occuper de leurs propriétaires. Voir également l’audition d’Oreste NSABIMANA. 

http://www.collectifpartiescivilesrwanda.fr/proces-en-appel-de-ngenzi-et-barahira-vendredi-1-juin-2018-j-16/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99136

Australie/Ryde : Une résolution en faveur de l'indépendance de la République d'Artsakh

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cette information publiée sur le site de la Représentation de la République du Haut-Karabagh en France le 22 mai 2018. 

Site de la Représentation du Haut-Karabagh en France 

La ville australienne de Ryde a adopté une résolution en faveur de l'indépendance de la République d'Artsakh 

2018-05-22 18:05 

Le 22 mai, le conseil municipal de la ville australienne de Ryde a adopté à l'unanimité une résolution en faveur de l'indépendance de la République d'Artsakh. Le Conseil municipal a appelé le gouvernement central à reconnaître officiellement l'indépendance de la République d'Artsakh et à renforcer les relations de l'Australie avec l'Artsakh et ses citoyens. 

Voici le texte de la résolution. 

1. Le conseil municipal de Ryde note que 2018 marque le trentième anniversaire du début du mouvement de libération de l'Artsakh, qui a conduit à la déclaration d'indépendance de la République d'Artsakh (anciennement Nagorno Karabakh). 

2. Le conseil municipal de Ryde: 

a) reconnaît l'importance du droit fondamental à l'autodétermination et à la construction d'une société libre et démocratique ; b) reconnaît le droit à l'autodétermination de tous les peuples, y compris celui de la République d'Artsakh; c) prend acte des efforts continus déployés par la République d'Artsakh pour créer une société libre et démocratique au moyen d'élections parlementaires légitimes et de formation d'un gouvernement responsable ; 

d) soutient et encourage l'intégration de la République d'Artsakh à la communauté internationale et encourage en outre son engagement auprès de la communauté internationale pour trouver une solution aux problèmes régionaux existants afin d'instaurer la paix et la stabilité ; (e) encourage les relations pacifiques et le soutien humanitaire et économique au peuple d'Artsakh; et f) demande au gouvernement fédéral de reconnaître officiellement l'indépendance de la République d'Artsakh et de renforcer les relations de l'Australie avec la République d'Artsakh et ses citoyens. 

http://www.haut-karabagh.com/?p=newsview&newsid=908

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99134

Presse arménienne : Revue du 31 mai 2018

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose de lire cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 1er juin 2018. 

Ambassade de France en Arménie 

Revue de la presse arménienne du 31 mai 2018 

Premiers résultats des inspections des entreprises de l’oligarque Samvel Aleksanian / Tous les quotidiens reviennent sur les inspections de la chaîne de supermarchés « Yerevan city » appartenant au député républicain et oligarque Samvel Aleksanian. Selon les données préalables du Service de sécurité nationale, la chaîne aurait mis en place un mécanisme qui lui permettait de vendre une partie de la marchandise au nom des 461 employés de la chaîne et de membres de leurs familles, enregistrés comme entrepreneurs privés. D’après les déclarations du Service de sécurité nationale, pour l’enregistrement de ces entrepreneurs privés l’entreprise s’était servi des données personnelles des employés sans leur accord, donc une partie des employés ne serait pas au courant qu’ils étaient enregistrés en tant qu’entrepreneurs privés et que des affaires étaient menées en leur nom. Pour la vente de ces produits, la chaîne payait donc la taxe sur le chiffre d'affaires de 2% au lieu de la TVA de 20%. Les ventes au nom des entrepreneurs privés auraient jusqu’ici généré un chiffre d’affaires de 40 milliards de drams. Les dommages subis par l’Etat seraient en train d’être calculés et la procédure pénale serait lancée. Le Service de sécurité nationale a également déclaré avoir des informations sur l’utilisation du même mécanisme chez onze autres entreprises auprès desquelles des inspections seront également menées

prochainement. 

Visite du Premier ministre Nikol Pachian en Géorgie/ Les quotidiens Haykakan Jamanak et Hraparak rendent compte de la première visite officielle du Premier ministre arménien en Géorgie. Nikol Pachinian y a rencontré son homologue Giorgi Kvirikashvili. Les deux premiers ministres ont discuté du développement des relations entre l'Arménie et la Géorgie. Le Premier ministre géorgien a déclaré avoir suivi attentivement les événements récents en Arménie et a félicité le peuple arménien pour avoir fait preuve d'unité face à une crise qui s'est traduite par une transition pacifique par des moyens démocratiques. Nikol Pashinyan a souligné les liens historiques profondément enracinés entre l'Arménie et la Géorgie en déclarant que le choix de la Géorgie comme destination pour son premier voyage officiel dans un autre État n'était pas une coïncidence car des liens étroits, d'amitié et de respect mutuel unissent les deux peuples depuis des siècles. Nikol Pashinyan a également souligné que le développement des relations avec la Géorgie reste une priorité dans la politique étrangère de l'Arménie. Haykakan Jamanak avance que l’ambiance positive aurait poussé Tbilisi à autoriser la visite par la délégation arménienne de la région de Javakh, peuplée d’Arméniens. Selon le quotidien, cette visite mériterait une attention particulière car les pays voisins tenteraient de présenter cette visite et la volonté des habitants de Javakh de coopérer avec sa Patrie comme une « nouvelle propagande séparatiste ». A cet égard, selon le quotidien il serait important de rassurer Tbilissi en précisant que le soutien de Javakh par l’Arménie est apolitique. 

L’avis d’un politologue allemand sur les déclarations de Jean-Yves Le Drian sur le Haut Karabakh/ L’hebdomadaire 168 jam présente l’avis du politologue allemand Alexander Rahr sur les messages passés par le Ministre de l’Europe et des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian durant son déplacement dans le Caucase du sud. L’hebdomadaire rappelle que le Ministre aurait déclaré lors de sa visite à Erevan le 28 mai que la France défendrait toute initiative qui permettrait d’avancer dans le règlement du conflit de Haut Karabakh et d’instaurer la paix et la stabilité. Le Ministre aurait également déclaré que ni l’utilisation de la force ni le statu quo ne sont des solutions au conflit et qu’une approche pragmatique serait nécessaire. L’hebdomadaire rappelle que lors de sa visite à Bakou, le Ministre aurait exprimé son espoir que des travaux visant au règlement du conflit seraient initiés dans les mois à venir et que la France entendait jouer un rôle actif dans la recherches de solutions pour résoudre le conflit du Haut Karabakh. D’après Alexander Rahr les Etats coprésidents, plus particulièrement les Etats-Unis et la France, seraient inquiets de la rupture des négociations due aux développements politiques internes et voudraient voir recommencer les négociations de haut niveau entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Selon l’expert, les déclarations des nouvelles autorités arméniennes sur la participation du Haut Karabakh aux négociations auraient intéressé les coprésidents car cela pourrait amener à une résolution du conflit. Rahr avance que malgré le rejet de cette proposition par la partie azerbaïdjanaise, les coprésidents y verraient une opportunité pour accélérer le processus de règlement. Selon l’expert, les

coprésidents n’auraient pas de projet concret de règlement pour le moment et la déclaration du Ministre que la France soutiendrait toute initiative visant le règlement en serait la preuve. Rahr prend note de la nature équilibrée des déclarations du Ministre français qui aurait passé deux messages importants : non acceptabilité du statu quo et non acceptabilité de l’utilisation de la force. Selon Rahr, le premier message serait destiné à l’Arménie, car l’Arménie ayant gagné la guerre dans les années 90 ne voudrait pas faire de concessions territoriales et préférerait l’option du statu quo. Le deuxième message serait destiné à l’Azerbaïdjan qui pourrait vouloir résoudre le conflit par la force. 

Rédaction : Lena Gyulkhasyan 

TÉLÉCHARGER :  Revue de la presse arménienne du 31 mai 2018

http://www.collectifvan.org/pdf/10-00-10-4-06-18.pdf

https://am.ambafrance.org/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99132

Collectif VAN : l’éphéméride du 04 juin

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 4 juin (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

4 juin 1878 -- Empire ottoman: la convention, du 4 juin 1878, par laquelle l'Angleterre recevait Chypre, afin de « se mettre en mesure d'assurer les moyens nécessaires pour l'exécution de son engagement », à savoir, veiller aux réformes, fut néfaste. « Elle explique comment l'Arménie, pour son malheur, devint entre les mains des Anglais un bastion avancé, destiné à arrêter l'expansion russe. Influence russe et influence anglaise se battirent sur le dos des Arméniens, et le Sultan en profita pour les massacrer. Les événements de 1884-1896 trouvent leur explication première dans la convention du 4 juin 1878 (René Pinon, Revue des Deux-Mondes, 1913, IV, p. 894, 895). Extrait du livre d'Emile Doumergue, L'Arménie, Les massacres et la Question d'Orient, 1916, ch.IV Imprescriptible.fr : 1. Traité de San Stéfano. - 2. Traité de Berlin. - 3. Les Réformes. 

4 juin 1911 -- Empire ottoman/Remplacement de l'article 45 du Code pénal: l'acte d'accusation lu le 2 avril 1919 devant la Cour martiale de Constantinople traita presque exclusivement d'une « Organisation spéciale » (O.S. ou Techkilat-i Mahsoussé). Il inculpa pour leur participation aux massacres Behaeddine Chakir, Nazim, Atif, Riza, Djevad, Aziz, Enver, Djemal et Talaat en leur appliquant le paragraphe 1 de l'article 45 du Code pénal. Selon l'ancien article 45 : « Dans le cas où il n'existe pas de disposition de loi particulière, les membres d'une association de criminels seront jugés comme ayant commis le même crime. » Cet article avait été remplacé le 4 juin 1911 par un long article de loi dont la première partie est ainsi exposée: « Si des individus différents se réunissent pour commettre un délit ou un crime, ou bien si un délit ou un crime fait partie de divers actes, chacun des malfaiteurs en ayant commis un ou plusieurs, avec l'intention de commettre ce crime, ces personnes constituent une association de malfaiteurs et chacun sera condamné comme un criminel à part entière. » La Cour martiale avait également décidé de leur appliquer l'article 170 du même Code pénal: « Tout individu qui commet un meurtre avec préméditation, ou qui tue un de ses proches volontairement, même sans préméditation, sera condamné à mort. » Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989 Imprescriptible.fr 

4 juin 1915 -- Empire ottoman: le premier communiqué turc. Agence Télég. Wolff. Constantinople, le 4 juin 1915, « L'Agence Havas avait publié, le 24 mai, la déclaration suivante, après une entente préalable entre les Gouvernements de France, de Grande-Bretagne et de Russie : « Depuis environ un mois, les populations turque et kurde de l'Arménie commettent, avec la tolérance et souvent avec l'appui des autorités ottomanes, des massacres parmi les Arméniens. De tels massacres ont eu lieu vers le milieu d'avril à Erzeroum, Terdjan, Eghine, Bitlis, Mouch, Sassoun, Zeïtoun et dans toute la Cilicie. Les habitants d'environ cent villages des environs de Van ont été tous tués et le quartier arménien de Van a été assiégé par les Kurdes. En même temps le Gouvernement ottoman a sévi contre la population arménienne sans défense de Constantinople. En face de ce

nouveau crime de la Turquie contre l'humanité et la civilisation, les Gouvernements alliés portent publiquement à la connaissance de la Sublime Porte qu'ils en tiendront personnellement responsables tous les membres du Gouvernement turc, ainsi que ceux des fonctionnaires qui auront participé à ces massacres. » La réponse du Gouvernement Impérial turc (Agence télég. Wolff, Constantinople 4 juin) offre le seul exposé de quelque étendue que nous ayons sur la situation du peuple arménien depuis le début de la guerre. Elle est dirigée non pas contre le peuple arménien mais contre les Puissances de l'Entente. On y déclare expressément que les mesures prises par le Gouvernement turc « ne constituent nullement un mouvement dirigé contre les Arméniens », On y rend même aux Arméniens d'Erzeroum, Terdjan, Eghine, Sassoun, Bitlis, Mouch et Cilicie le témoignage « qu'ils n'ont commis aucun acte qui puisse troubler l'ordre et la tranquillité publique ». On y affirme que : « ces Arméniens (au contraire des assertions des Gouvernements de l'Entente) n'ont été l'objet d'aucune mesure générale ». Ce dernier point n'avait pas été affirmé par la note de l'Agence Havas ; elle avait dit seulement que la population turque et kurde avait commis, vers le milieu d'avril, avec la tolérance et souvent avec l'appui des autorités ottomanes, des massacres, qui se vérifièrent en effet, dans certaines régions des vilayets de Van et d'Erzeroum. » Imprescriptible.fr: L'explication turque 

4 juin 1915 -- Empire ottoman: La première caravane de déportés quitte Bayburt (vilayet d’Erzerum), suivie d’une deuxième le 8 juin et d’une troisième le 14 juin 1915, soit environ 3 000 personnes. À deux heures de la ville, les hommes ont été séparés et éliminés. 2 833 enfants du kaza de Bayburt ont été noyés dans l’Euphrate au niveau des gorges de Kemah. Le reste des déportés a emprunté la route Erzincan-pont de Kemah-Arapkir, jusqu’à Gümusmaden, ou des çete kurdes ont procédé à un massacre systématique des survivants. ** (Kévorkian, 2006 :369). Mass Violence - par Raymond Kévorkian 

4 juin 1915 -- Empire ottoman/Göljük (sancak d’Argana) : 130 « soldats miliciens », venus de Harpout commandés par le müdir Begzâde Ali, ont procédé à l’arrestation de tous les mâles âgés de plus de seize ans, qui ont été enfermés dans une étable, systématiquement torturés, puis expédiés « vers une destination inconnue ». ** (Kévorkian, 2006 :450). Mass Violence - par Raymond Kévorkian 

4 juin 1915 -- Empire ottoman: une Allemande patriote écrivait de Marache, le 4 juin, au journal « Sonnenaufgang », organe du Deutscher Hülfshund für christliches Liebeswerk im Orient : « Oh ! si nous pouvions écrire tout ce que nous voyons ! ». Les missionnaires allemands d’Asie Mineure n’ont pas été moins remplis d’horreur, de sympathie et d’indignation que les missionnaires des autres nations. Et je n’en doute pas un instant : des millions d’Allemands feraient librement entendre aujourd’hui leurs protestations au Gouvernement de Berlin contre

l’extermination de la nation arménienne, s’ils pouvaient connaître la vérité ; ils lui demanderaient au nom de Dieu, de faire tout au monde pour empêcher que l’Allemagne ne soit stigmatisée dans l’Histoire comme complice des crimes épouvantables qui se commettent dans l’Empire turc. » Les Derniers Massacres d'Arménie « La page la plus noire de l'Histoire moderne » par Herbert Adams Gibbons Paris, Nancy, Berger-Levraut, 1916 Imprescriptible.fr : Les Derniers Massacres d'Arménie 

4 juin 1915 -- Empire ottoman: Koutali,île de la Mer de Marmara, fut évacuée à son tour le 4 juin. Ses habitants, dont le nombre atteint 1.300, furent dirigés dans l'intérieur de l'Anatolie. Les vieillards et les enfants durent résider en plein air, dans le village turc Sousouglou, par une insupportable humidité qui attaquait leur santé déjà vacillante. D'autres encore, privés de tout, s'installèrent à Mihalitsi (province de Nicée). Leurs fortunes tombèrent entre les mains des Turcs de la commune d'Arapi, qui occupèrent également leurs maisons. Les persécution antihelléniques en Turquie depuis le début de la guerre européenne. D'après les rapports officiels des agents diplomatiques et consulaires. PARIS, LIBRAIRIE BERNARD GRASSET, 1918 Imprescriptible.fr: Gallipoli, Dardanelles Mer de Marmara, Kirkilissé 

4 juin 1915 -- Empire ottoman: le Gouvernement turc fait encore, le 4 juin 1915, la déclaration suivante : « Il est complètement faux qu'en Turquie, des assassinats des massacres aient été commis sur les Arméniens(ce qu'avaient affirmé les Gouvernements de l'Entente dans la note de l'Agence Havas du 24 mai). Les Arméniens d'Erzéroum, Terdjan, Eghine, Sassoun, Bitlis, Mouch et de Cilicie, n'ont absolument rien fait qui ait pu troubler l'ordre et la tranquillité publiques, ou qui ait nécessité des mesures de la part du Gouvernement. » Imprescriptible.fr : La situation au début de la guerre et durant les premiers mois 

4 juin 1918 -- Signature des traités de paix de l'Empire Ottoman: durant la Première Guerre mondiale, l'empire ottoman rejoint l'alliance germanique. Cette dernière, lors de sa défaite, entraîne dans sa chute le pouvoir ottoman. En perte d'influence, l'empire signe à Batoum des traités de paix avec l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Par le traité de Batoum, signé le 4 juin 1918 à Batoum entre la République démocratique d'Arménie et l'Empire ottoman, l'Arménie voit son territoire drastiquement réduit. Il fut le premier traité de l'Arménie. Il se composait de 14 articles. Le général Andranik, représentant l'Arménie, refusera un tel accord. Souhaitant l'indépendance de l'Arménie, il campera sur ses positions et il tiendra tête aux Ottomans depuis son refuge dans les montagnes du Karabakh et du Zankézour d'où il harcèle les Turcs jusqu'à l'armistice de Moudros. L'Internaute Wikipedia Wikipedia: Traité de Batoum 

4 juin 1919 -- 100 juifs sont égorgés lors d'un pogrome qui dure six jours,

victimes des soldats de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura et de la population locale, à Kamenets Podolskiy (province de Podolie). Israelvivra.com 

4 juin 1919 -- Empire ottoman: lors de la dernière session l’ex-Ministre de la Poste Huseyin Haçim, admit avoir ordonné que « tous les télégrammes militaires soient brûlés selon les ordres du bureau de la Guerre ». Dans son témoignage à la barre des témoins, il déclara que « Le Ministre de l’Intérieur est responsable des crimes ». [les comptes-rendus de la presse d’Istanbul sont dans Le Bosphore, Moniteur Oriental du 4 juin 1919] Imprescriptible.fr : Les problèmes de déviation, d’absence et de disparition de documents 

4 juin 1940 -- 29 personnes, des juifs pour la plupart, sont fusillés par la police allemande dans le village de Celiny (district de Bedzin, Pologne). Israelvivra.com 

4 juin 1940 -- Ouverture du camp de concentration de Neuengamme. Jewishgen.org 

4 juin 1942 -- La déportation des juifs du ghetto de Cracovie s'étend sur deux jours. Arthur Rosenzweig, président du Conseil juif, est fusillé avec sa famille : les nazis lui reprochent de se montrer peu coopératif.Israelvivra.com 

4 juin 1942 -- Mort d' Heydrich, chef du R.S.H.A (exécuté à Prague par des résistants tchèques). Shoah-solutionfinale.fr 

4 juin 1943 -- 400 juifs sont massacrés par les SS et la police ukrainienne dans le village de Kozova (province de Galicie orientale, R.S.S. d'Ukraine). Israelvivra.com 

4 juin 1944 -- 16 juifs sont déportés de Florence au camp d'extermination d'Auschwitz. Israelvivra.com 

4 juin 1946 -- France/La mort de Hmayag Khosrovian: Né en septembre 1873 à Bayburt et mort le 4 juin 1946 à Paris. Diplômé en 1893 de l'Ecole de Sciences Politique, Mülkiye, puis en 1900 de l'Ecole de Droit de la capitale ottomane. Après la révolution (juillet 1908) il devient avocat de Ière classe et enseigne le droit international à Mülkiye et à l'Ecole de Droit. Très proche du parti Hentchak, il est leur candidat aux élections de décembre 1908, mais n'est pas élu. Avec un Turc, en 1909, il publie en collaboration avec un Turc, un hebdomadaire en turc Inkilâf (Révolution), qui n'aurait eu que 20 numéros. Il obtint la condamnation à mort de Mehmet Kemâl Bey au procès de 1919. Il défendit Missak Torlakian, justicier de l'Opération Némésis. Imprescriptible.fr: Hmayag Khosrovian 

4 juin 2007 -- Ouverture du procès de Charles Taylor, ex-président libérien. Délocalisé de Freetown à La Haye au siège de la Cour pénale internationale, le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) ouvre le procès de l'ancien Président qui doit répondre de 11 chefs d'inculpation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Arrêté en mars 2006, il est accusé d'être l'un des instigateurs des guerres civiles qui ont fait environ 400 000 morts en Sierra Leone et au Liberia entre 1989 et 2003. Il refuse de comparaitre aux premières audiences, dénonçant un procès inéquitable et se présente pour la première fois au procès, le 3 juillet, en plaidant non coupable. Le 20 juillet, ses avocats réclamant un délai supplémentaire pour se préparer, les juges du Tribunal reportent le procès à janvier 2008. La documentation française 

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org  

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64381

ARMENIE

Un envoyé de l’UE impressionné par la révolution arménienne des mentalités

NAM

Les récents événements dramatiques ont changé non seulement le gouvernement arménien mais aussi les “mentalités“ de ses citoyens et ont valu au pays une “image très positive“ à l’étranger, a déclaré mardi un haut diplomate de l’Union européenne. “Je crois que ce qui s’est passé en Arménie est quelque chose de très profond“, a déclaré Piotr Switalski, chef de la délégation de l’UE à Erevan, lors d’une interview accordée au service arménien de RFE / L. “Il ne s’agit pas seulement d’un changement de pouvoir, il ne s’agit pas d’amener de nouveaux visages ou de nouvelles personnalités politiques au gouvernement. Il ne s’agit pas de changer les politiques. “ “C’était une révolution des mentalités“, a-t-il déclaré. “Les gens ont décidé de se débarrasser des restes de la pensée passée, des syndromes passés. Je crois que c’est quelque chose de durable. En particulier, les jeunes [en Arménie] sont des personnes différentes maintenant. “

“Le défi pour le [nouveau] gouvernement et pour la société dans son ensemble est de soutenir ce changement positif et cette énergie positive qui a commencé à émaner du peuple“, a souligné M. Switalski. L’émissaire a également félicité les anciens dirigeants de l’Arménie, les dirigeants du mouvement de protestation qui l’ont retiré du pouvoir ainsi que “d’autres

forces politiques et sociétales“ pour avoir mis fin à l’agitation qui a duré près d’un mois. “Je pense que du point de vue politique, ce qui s’est passé en Arménie était unique car la crise qui a éclaté en Arménie a été résolue, désamorcée pacifiquement et dans les cadres constitutionnels, ce qui a envoyé un message très puissant au monde extérieur. est en train de construire une image très positive de l’Arménie dans le monde extérieur », a-t-il déclaré.

“Cela envoie un signal fort sur la solidarité, l’unité et la maturité politique de la société arménienne“, a ajouté Switalski. L’UE a suivi de près la crise en Arménie déclenchée par la tentative de l’ancien président Serge Sarkissian de conserver le pouvoir après son second mandat présidentiel le 9 avril. Elle a exhorté à maintes reprises les factions politiques arméniennes à mettre fin à l’impasse par le dialogue. Donald Tusk, président du Conseil européen, et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, ont adressé une lettre de félicitations à Nikol Pashinian, principal organisateur des manifestations anti-Sarkissian, deux jours après son élection au poste de Premier ministre le 8 mai. “Nous sommes impatients de collaborer avec vous dans votre nouvelle position pour renforcer davantage les relations entre l’Union européenne et l’Arménie“, ont-ils écrit.lundi 4 juin 2018,Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=159718

GENOCIDE ARMENIEN

Israël 

Netanyahu bloque le débat sur le génocide arménien

pour éviter « d’aider Erdogan »The Times of Israel  

Le ministère des Affaires étrangères a dit avoir indiqué au Premier ministre que reconnaître le massacre pourrait renforcer l’homme fort turc dans les prochaines électionsPar STUART WINER et TIMES OF ISRAEL STAFF3 juin 2018, 15:40 Samedi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décalé un débat ministériel sur la reconnaissance officielle par Israël du génocide arménien.

Faire avancer une telle initiative pourrait aider l’actuelle campagne de réélection du président turc Recep Tayyip Erdogan, a ensuite affirmé dimanche le ministère des Affaires étrangères, dirigé aussi par le Premier ministre.

Dans un communiqué, le ministère a dit que Netanyahu avait accepté une recommandation pour déplacer le débat législatif destiné à reconnaître le génocide après les élections turques du 24 juin, « car tenir le débat dans le calendrier original pourrait servir Erdogan dans sa campagne ».

Netanyahu a demandé à ce que le sujet soit retiré de l’ordre du jour du Comité ministériel de Législation, qui devait se retrouver dimanche pour examiner deux projets de loi avant leurs votes à la Knesset.

La reconnaissance du génocide arménien est profondément impopulaire en Turquie. Le conseil du ministère, qui est intervenu alors que les liens avec la Turquie sont très tendus après les affrontements mortels à la frontière de Gaza, a indiqué qu’en faisant avancer cette législation, Israël renforcerait le soutien pour Erdogan dans les rues turques.

Les relations entre Israël et la Turquie se sont fortement dégradées après les récents affrontements à la frontière d’Israël et de Gaza au cours desquels des dizaines de Palestiniens ont été tués, entraînant une confrontation diplomatique qui a vu les ambassadeurs et les consuls généraux de deux pays être expulsés ou retirés de leurs pays respectifs.

Erdogan s’est lancé dans un échange amer avec Netanyahu. Il a accusé le Premier ministre israélien d’avoir du « sang de Palestiniens » sur les mains. Netanyahu l’a en retour accusé de soutenir le groupe terroriste palestinien du Hamas et d’être un soutien de « massacres et de terrorisme ».

Dans une tentative visant à agacer Erdogan, des députés de la Knesset ont déposé un projet de loi appelant Israël à reconnaître le génocide et à marquer officiellement le massacre chaque année.

Les Arméniens cherchent depuis longtemps la reconnaissance internationale pour les massacres de 1915-1917 à l’époque ottomane, qui selon eux ont tué 1,5 million de personnes. La Turquie – le successeur de l’Empire ottoman – rejette fermement la notion que les massacres, l’emprisonnement et les déportations forcées d’Arméniens de 1915 constituaient un génocide.

Pour Ankara, entre 300 000 et 500 000 Arméniens et autant de Turcs sont morts lorsque les Arméniens se sont révoltés contre le pouvoir ottoman dans une alliance avec les troupes russes.

Le député Yair Lapid, qui est à la tête du parti d’opposition Yesh Atid, a critiqué le gouvernement pour avoir fait machine arrière sur la législation.

« Il est temps d’arrêter de ramper devant Erdogan, a tweeté Lapid. Il est temps de faire la chose morale et juste de reconnaître le génocide du peuple arménien. Si le gouvernement a peur de présenter la loi, nous la présenterons au vote, dès que possible. J’en appelle à tous les membres de la coalition qui ont notifié et clarifié que le moment était venu de reconnaître le génocide du peuple arménien à passer la loi ensemble avec nous ».

De son côté, le député travailliste, Itzik Shmouli, a jugé « fausses et ridicules » les justifications du ministère des Affaires étrangères pour expliquer l’ajournement du vote.

« Si les ministères des Affaires étrangères dans le monde avaient agi d’une façon aussi lâche et intéressée sur la question de la reconnaissance de l’Holocauste, où en serions-nous aujourd’hui ? », a-t-il écrit sur Twitter.

Le mois dernier, la Turquie a dit qu’Israël se ferait seulement du tort à elle-même si elle reconnaissait le génocide puisqu’en faisant cela elle réduirait le statut spécial de l’Holocauste.

« Nous pensons que si Israël met les événements de 1915 au même niveau que l’Holocauste, cela ferait avant tout du mal à Israël lui-même », a déclaré Hami Aksoy, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères aux journalistes à Ankara à l’époque.

Des membres de la Knesset ont déjà voté le mois dernier pour débattre de la reconnaissance du génocide au Parlement. La date du débat en session plénière n’a pas été immédiatement annoncée.

La question de la reconnaissance du génocide arménien est soulevée chaque année à la Knesset en marge des commémorations du 24 avril, d’habitude sous la forme d’une législation proposée plutôt que sous la forme d’un débat, et a été rejetée par les gouvernements en place chaque année depuis 1989.

https://fr.timesofisrael.com/netanyahu-bloque-le-debat-sur-le-genocide-armenien-pour-eviter-daider-erdogan/

FRANCE/LES ARMENIENS

Loto du patrimoine : « Nous demandons au président de la République de renoncer à se rendre dans la maison de Pierre Loti »C’est de la maison de Pierre Loti qu’Emmanuel Macron doit lancer le Loto du patrimoine. Une grave erreur au regard des diatribes de cet écrivain contre les Arméniens et les juifs jugent plusieurs associations, qui s’expriment dans une tribune au « Monde ».LE MONDE | 01.06.2018 à 16h34 • Mis à jour le 01.06.2018 à 18h13 |Par CollectifTribune. Emmanuel Macron a entrepris d’engager des initiatives visant à financer la rénovation de notre patrimoine culturel. A cet effet, un vaste « loto » sera organisé permettant d’abonder un fonds consacré au financement en tout ou en partie de 250 monuments français. Une démarche respectable, que nous serions prêts à soutenir, si le président de la République n’envisageait pas de lancer ce « grand loto du patrimoine » dans la maison de l’écrivain Pierre Loti à Rochefort, la veille des journées européennes du patrimoine 2018. Un tel acte aurait pour effet d’apporter une onction républicaine et européenne aux écrits d’un auteur qui s’est illustré par une haine d’une violence inouïe à l’égard des Arméniens et des juifs.Aussi, souhaitons-nous, à travers cet appel, attirer l’attention sur les écrits de Pierre Loti.Dans son livre La Mort de notre chère France en Orient », il écrivait : « « En ce qui me concerne, je suis mal tombé peut-être, mais je puis attester qu’à de rares exceptions près, je n’ai rencontré chez eux [les Arméniens] que lâcheté morale, lâchage, vilains procédés et fourberie. Et comme je comprends que leur duplicité et leur astuce répugnent aux Turcs, qui sont en affaires la droiture même ! Leurs pires ennemis sont les premiers à le reconnaître. J’oserais presque dire que les Arméniens sont en Turquie comme des vers rongeurs dans un fruit, drainant à eux tout l’or, par n’importe quel moyen, par l’usure surtout, comme naguère les Juifs en Russie ».

Actes ignoblesDans Jérusalem, il écrivait encore : « En soi, cela est unique, touchant et sublime : après tant de malheurs inouïs, après tant de siècles d’exil et de dispersion, l’attachement inébranlable de ce peuple à une patrie perdue ! Pour un peu, on pleurerait avec eux – si ce n’étaient des Juifs (mots soulignés par l’auteur) et si l’on ne se sentait le cœur étrangement glacé par toutes leurs abjectes figures. »...

L’accès à la totalité de l’article est protégé

https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/01/loto-du-patrimoine-nous-demandons-au-president-de-la-republique-de-renoncer-a-se-rendre-dans-la-maison-de-pierre-loti_5308293_3232.html

Loto du patrimoine : controverse autour de la maison de Pierre Loti

 BFMTV pour L'Express, publié le 04/06/2018 à 12:48 , mis à jour à 15:40

Des associations antiracistes veulent rappeler au bon souvenir du président Emmanuel Macron certains écrits de l'auteur de Jérusalem, assez peu amènes envers les Juifs et les Arméniens.

Des associations antiracistes parmi lesquelles SOS-Racisme, l'UEJF mais aussi le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France se sont émues, dans une tribune publiée vendredi dans les pages du   Monde , du choix de la maison de Pierre Loti comme l'un des 18 bénéficiaires prioritaires du loto du patrimoine, lancé en septembre prochain. C'est dans cette superbe demeure de style orientalisant, située à Rochefort (Charente-Maritime), qu'Emmanuel Macron a prévu de lancer l'opération visant à récolter des fonds pour financer la rénovation du patrimoine culturel français, à la veille de l'édition 2018 des Journées du patrimoine.  

Or, selon les auteurs de la tribune, l'écrivain voyageur, né en 1850 et mort en 1923, a fait montre dans son oeuvre d'une "haine d'une violence inouïe à l'égard des Arméniens et des juifs". Choisir son domicile pour inaugurer cette opération, d'ampleur nationale, serait, à leurs yeux, "apporter une onction républicaine et européenne aux écrits" controversés de l'auteur.  

"On pleurerait avec eux - si ce n'étaient des Juifs"Et de citer des extraits de Pierre Loti tels que ceux-ci, issus de La Mort de notre chère France en Orient (1920), publié cinq ans après le génocide arménien : "Je puis attester qu'à de rares exceptions près, je n'ai rencontré chez eux (les Arméniens, ndlr) que lâcheté morale, lâchage, vilains procédés et fourberie. J'oserais presque dire que les Arméniens sont en Turquie comme des vers rongeurs dans un fruit, drainant à eux tout l'or, par n'importe quel moyen, par l'usure surtout, comme naguère les Juifs en Russie". 

Ou encore, dans Jérusalem (1895) : "On pleurerait avec eux - si ce n'étaient des Juifs (mots soulignés par l'auteur) et si l'on ne se sentait le coeur étrangement glacé par toutes leurs abjectes figures". 

"Alors que le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme, qui concernent à la fois les juifs et les Arméniens, continuent de se déverser sur notre territoire, nous regretterions que les auteurs d'actes ignobles, trouvent dans les auteurs que la République honore, une source d'inspiration inépuisable", notent les auteurs de la tribune du Monde.  

Pour toutes ces raisons, la lettre demande à Emmanuel Macron, président de la République mais aussi "homme de littérature", de "renoncer à se rendre dans la maison de Pierre Loti, à l'occasion du lancement du 'loto du patrimoine', de retirer cet édifice de la liste des bénéficiaires de cette belle initiative et de débaptiser les établissements scolaires au nom de cet auteur de discours de haine". 

https://www.lexpress.fr/culture/loto-du-patrimoine-controverse-autour-de-la-maison-de-pierre-loti_2014076.html

Alfortville se souvient de la première République d’Arménie

Le Parisien

Île-de-France & Oise>Val-de-Marne|D.C.| 01 juin 2018, 18h11

Un concert est organisé dimanche avant la réception de l’ambassadrice d’Arménie.

C’était il y a 100 ans. Après l’effondrement de l’empire russe, la première république arménienne. Elle ne durera que deux ans avant de se retrouver sous le joug de l’Union Soviétique. Dans la ville la plus arménienne de France, chaque année on fête le souvenir de cette république démocratique.

Ce dimanche, un concert est organisé au pôle culturel à 15 heures. Ensuite, l’ambassadrice d’Arménie en France Hasmik Tolmadjian, est reçue pour la première fois à Alfortville. Elle sera accueillie par le maire (PS) Michel Gerchinovitch et le député (PS) Luc Carvounas, par ailleurs vice-président du groupe d’amitié France-Arménie.A 15 heures au 82, rue Marcel Bourdarias.

http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/alfortville-se-souvient-de-la-premiere-republique-d-armenie-01-06-2018-7748130.php

MEETING CCAF-SUD MARSEILLE

Garo Paylan : « Nous ne nous mettrons jamais à genoux »

NAMLe candidat du HDP aux élections législatives turques du 24 juin a galvanisé une assistance de près de 2.000 personnes dans la cité phocéenne. Lever de rideau sur un homme d’exception.

Les portes des Docks du Sud, haut lieu culturel et associatif marseillais, étaient ouvertes dès 19 heures en ce vendredi 1er juin pour accueillir un meeting de soutien à Garo Paylan. Député du HDP (Parti démocratique des peuples), figure emblématique de la communauté arménienne, il brigue un mandat dans l’une des 81 provinces du pays, celle de Dyabekir, le 24 juin. Le même jour, que l’élection présidentielle. Le candidat du HDP, Selahattin Demirtaş, fera campagne depuis sa cellule de prison où il est incarcéré depuis novembre 2016. Grand favori des élections, toutefois malmené dans les derniers sondages sur fond de crise économique et de chute de la livre turque, le président sortant Recep Tayyip Erdogan et son parti dominant, l’AKP, espèrent bien instaurer une dictature avec la légitimité des urnes, légitimité pétrie au rouleau compresseur de médias à leurs ordres, les indépendants ayant été interdits ou muselés.

Cette manifestation d’envergure a été possible, une fois n’est pas coutume, par la mobilisation conjointe de nombreuses organisations (arméniennes, kurdes, turques et françaises) et personnalités : HDP Europe représenté par Eyyup Doru, CCAF Sud (Conseil de coordination des organisations arméniennes de France), Solidarité & Liberté, CKDM (Centre démocratique kurde Marseille), les députés marseillais François-Michel Lambert (LREM) et Pierre Dharréville (Gauche démocrate et républicaine). Tous se sont succédé avec brio à la tribune avant de céder la place à la vedette de la soirée, Garo Paylan, venu tout spécialement en France pour cet unique meeting. On aurait pu croire que le jeune orateur de 46 ans aurait quelque peine à tenir en haleine la salle dans son discours en turc nécessitant des pauses pour les besoins de la traduction en français. Il n’en fut rien, bien au contraire. Pour ceux, nombreux, qui se demandent comment et pourquoi Garo Paylan ne se réfugie pas en Europe pour échapper aux risques très sérieux qui menacent sa sécurité et sa liberté - il a notamment osé évoquer en pleine Assemblée nationale turque, le 14 janvier 2017, « la disparition de quatre peuples entre 1913 et 1923, arménien, grec, assyrien et juif [dans notre pays] », en utilisant les termes de« massacres » et de « génocides » - il suffit de lire la réponse sur son visage transfiguré sur le podium, par le podium. C’est un authentique tribun. Il exulte, il est comme habité et chose étonnante, il arbore un sourire désarmant, qu’il tire sans doute de la conviction que sa cause est juste et donc nécessairement victorieuse. Garo Paylan enfonce le clou. « Nous autres, les hommes politiques, nous avons tendance à présenter chaque élection comme une échéance décisive, mais cette fois je vous le

dis, cette élection du 24 juin est aussi importante que celle qui a vu Hitler accéder au pouvoir en 1933. » Pluie d’applaudissements.

L’hécatombe d’arrestations des membres et élus du HDP aurait eu raison de n’importe quel parti dans le monde mais le « HDP n’a pas éclaté. Savez-vous pourquoi ? » lance-t-il comme un défi à l’assistance. « Parce que nous nous battons pour l’honneur, c’est une lutte pour l’honneur. Nous ne nous sommes jamais mis à genoux et nous ne nous mettrons jamais à genoux ». L’observateur occidental cherchera en vain dans le flot de ses paroles, les bases d’un programme économique, social, politique. C’est que l’enjeu se situe bien en amont. Garo Paylan se considère comme l’un des « combattants de la liberté et de la paix », opposés aux forces de« l’obscurantisme et du fascisme ». Quant à l’objectif, il est simple. Faire barrage « aux rêves d’Erdogan » en franchissant le seuil fatidique de 10 %, sésame pour entrer à l’Assemblée. « Chaque voix compte. Etes-vous prêts à vous mobiliser ? » Sans comprendre ni le turc, ni le kurde, on devine la réponse qui fuse.Jean-Jacques Avédissian

lundi 4 juin 2018,Ara ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=159859

XIe Salon international des artistes arméniensAccroche Date / LieuDu 7 au 17 juin, au Palais BondyVisuel principal

Lyon.fr Depuis sa création en 1985, le Salon International des Artistes Arméniens est devenu un événement artistique et culturel incontournable de l’agglomération lyonnaise et de la Région Auvergne Rhône-Alpes. La XIe édition qui évolue en 2018 sous le nom de « La Quadriennale de Lyon » se tiendra du 7 au 17 juin.ContenuContenuFidèle à sa mission initiale, cet événement présente le travail d’artistes plasticiens contemporains d’origine arménienne dans des disciplines variées, allant de la peinture à la sculpture en passant par le dessin, les arts décoratifs et la photographie, technique nouvellement introduite cette année.Il s’attache aussi à faire découvrir des pratiques émergentes de l’art contemporain, mettant ainsi en lumière la diversité et la richesse de la production artistique actuelle, comme il le fit dès ses débuts. 43 artistes

ont été retenus pour la qualité de leurs œuvres, leur parcours artistique, les valeurs véhiculées et l’esprit d’ouverture aux tendances novatrices de l’art contemporain.Le jury chargé de la sélection est composé de Français et d’Arméniens avec une parité homme-femme et des compétences en art et en organisation de manifestations culturelles. Le comité organisateur fonctionne dans un esprit de bienveillance et de soutien aux artistes quelle que soit leur notoriété.Une vocation : le rayonnement international de la scène artistique arménienne.Rendez-vous culturel organisé au Palais de Bondy qui devient, le temps des 10 jours d’exposition, l’écrin d’œuvres de représentants prestigieux du monde des arts. La plupart anime la scène artistique contemporaine aussi bien au niveau national qu’international. Ces artistes, issus d’horizons multiples, viennent à la rencontre du public lyonnais pour des échanges construits autour de leur travail. Fidèle à l’esprit international que ce Salon véhicule, la Quadriennale offre également un espace privilégié aux artistes français de renom, issus de la scène artistique lyonnaise.https://www.lyon.fr/evenement/salon/xie-salon-international-des-artistes-armeniens

TURQUIE

Turquie: Meral Aksener, l'option anti-Erdogan Le Figaro Par  Olivier Michel 

 

Publié le 01/06/2018 à 09:00

Candidate à la prochaine élection présidentielle en Turquie face à un

Erdogan plus despote que jamais, elle représente un nouvel espoir pour

les démocrates laïcs.Le 24 juin prochain, en Turquie l'élection présidentielle anticipée (qui sera suivie des législatives) pourrait être la cause d'un nouveau chambardement politique dont ce pays de 80 millions d'habitants a l'habitude.A l'origine de ce possible séisme électoral: Meral Aksener,   62   ans, professeur d'histoire, universitaire, engagée en politique depuis vingt ans. Elle est apparue sur la scène nationale en occupant le poste de ministre de

l'Intérieur de 1996 à 1997, aux pires heures de la guerre que menait l'Etat contre la guérilla kurde. La «Dame ... Cet article est réservé aux abonnés.

http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/01/01003-20180601ARTFIG00070-turquie-meral-aksener-l-option-anti-erdogan.php

Une mosquée à la démesure d’Erdogan

Mis en ligne le 4/06/2018 à 00:00 Anne Andlauer

Le SoirRecep Tayyip Erdogan, qui briguera un nouveau mandat aux élections du 24 juin, a fait construire une immense mosquée sur la plus haute colline d’Istanbul. L’édifice, nouveau symbole de la ville selon le président, suscite enthousiasme et critiques acerbes. N ous y sommes presque, Inch’Allah ! Il n’y a plus qu’à démonter les échafaudages et à étendre les tapis pour 63.000 fidèles. » Sous ses faux airs de chef de chantier, Ergin Külünk sourit d’impatience. Il égrène les statistiques et les superlatifs, ravi de son petit effet, quand deux chiffres suffiraient à donner la mesure du lieu : la hauteur des échafaudages (environ 70 mètres) et la surface des tapis (15.000 mètres carrés). Nous sommes en plein mois de ramadan et sur la colline de Çamlica, au sommet d’Istanbul, l’une des plus grandes mosquées du monde attend sa première prière.Ergin Külünk préside l’association chargée, depuis cinq ans, de superviser les travaux. C’est lui qui guide les visiteurs et les abreuve de détails sur les dalles chauffantes de la cour – « ainsi, les fidèles ne glisseront pas les jours de neige » –, les inscriptions du dôme de 34 mètres de diamètre – « rédigées grâce aux nanotechnologies » –, ou encore l’ascenseur qu’empruntera l’imam pour grimper le minbar et y délivrer ses sermons à 21 mètres du sol. « Plus qu’une mosquée, nous bâtissons un complexe avec un musée, une galerie d’art, une bibliothèque, des ateliers, une salle de conférence et un parking fermé de 3.500 places », énumère le sexagénaire au milieu des marteaux-piqueurs et des fers à souder.Comme un sultanDe même qu’autrefois le sultan faisait ériger une mosquée appelée à graver son règne dans la postérité, l’édifice en travaux sur la colline de Çamlica est une commande spéciale de Recep Tayyip Erdogan. L’actuel président était encore Premier ministre lorsque, le 29 mai 2012, dans un discours célébrant la conquête de Constantinople par les troupes ottomanes, il a promis la construction d’une « mosquée géante », un lieu de culte si grand qu’il serait « visible depuis toute la ville d’Istanbul ». Moins d’un an plus tard, camions et bulldozers prenaient d’assaut la

colline de pins.Ergin Külünk est un ami de jeunesse de Recep Tayyip Erdogan. Dans son bureau sous la mosquée, bien en vue sur une étagère, trône le casque du président lorsqu’il rend visite au chantier et une assiette à son effigie, décorée de ces mots : « On ne se prosterne que devant Allah. » « Cette mosquée entrera dans l’Histoire comme un symbole d’Istanbul et du pouvoir de notre président », se félicite son « vieil ami ».Recep Tayyip Erdogan, dont le domicile stambouliote, sur la rive asiatique, voisine la future mosquée, suit de très près sa construction. « Nous l’informons chaque mois de l’avancée des travaux, et lui-même partage ses idées et ses demandes, que nous mettons en œuvre », raconte Ergin Külünk.Cet ingénieur en bâtiment tient à préciser que l’édifice n’a rien coûté aux contribuables. « Nous avons fait une campagne de dons, dit-il. Des particuliers et des entreprises ont répondu à l’appel et, Dieu merci, nous n’avons eu aucun problème de financement. » Le budget du complexe, dont la construction n’est pas terminée, avoisinerait les 110 millions de dollars. Il sera inauguré « d’ici quelques mois au plus tard, assure Ergin Külünk. Mille ouvriers travaillent d’arrache-pied. Inch’Allah, nous ouvrirons bientôt les portes de la mosquée en présence de notre président ».Chez les partisans de Recep Tayyip Erdogan, qui briguera le 24 juin un nouveau mandat pour lui-même et son parti lors d’élections présidentielle et législatives anticipées, la mosquée suscite l’enthousiasme. Mais elle s’attire aussi des critiques à la mesure de son gigantisme. Hatice, une enseignante à la retraite, s’agite au pied de la colline. « Avant c’était un parc ! Une forêt ! En un claquement de doigts, ils ont détruit notre forêt ! », s’émeut-elle.Show politiqueTayfun Kahraman, président de la Chambre des urbanistes d’Istanbul, confirme le déclassement express de la colline de Çamlica – autrefois site naturel protégé – dès lors que l’actuel président s’est mis en tête d’y ériger une mosquée géante. La Chambre des urbanistes a essayé, en vain, de faire annuler le projet. « Nous avions deux arguments , explique Tayfun Kahraman. Le premier est que le site n’aurait jamais dû être constructible. Le second est qu’au vu du faible nombre d’habitants autour de la mosquée, il est clair qu’un tel édifice ne répond à aucun besoin. Il ne s’agit de rien d’autre que d’un show politique » , accuse cet opposant, qui rappelle qu’Istanbul compte plus de 3.300 mosquées pour 15 millions d’habitants.Contemplant le Bosphore depuis son bureau flambant neuf, Ergin Külünk soutient évidemment le contraire : « La rive asiatique d’Istanbul avait besoin d’une grande mosquée. Elle complétera la silhouette de la ville en répondant à sa rive européenne, célèbre pour ses mosquées emblématiques comme celle de Sultanahmet » , plus connue des touristes sous le surnom de « Mosquée bleue ».Les touristes, c’est notamment à eux que pense Riza, un épicier, à l’ombre d’un minaret de 107 mètres de haut. « Un tel édifice devrait nous amener des visiteurs » , songe-t-il à voix haute. Mais ce musulman pratiquant semble un peu mal à l’aise. « D’un côté, il est difficile de s’opposer à la

construction d’une mosquée où tant de fidèles pourront prier ensemble , concède-t-il. Mais d’un autre côté, Istanbul avait-elle besoin d’un tel monument ? Nous avons déjà plusieurs grandes mosquées historiques où nos sultans-bâtisseurs ont été enterrés et qui sont donc très importantes pour nous. J’avoue avoir du mal à comprendre le besoin d’un tel édifice. J’y vois surtout une démonstration de force », poursuit le commerçant.Au pouvoir depuis plus de 15 ans, Recep Tayyip Erdogan est soucieux de laisser une trace dans sa ville natale, la ville dont il a été maire dans les années 1990 et qui l’a propulsé au sommet de l’Etat. A Istanbul, le président a déjà fait bâtir plusieurs infrastructures géantes (ses « projets fous ») devenues symboles de son règne : un pont sur le Bosphore, un tunnel sous le détroit ou encore un aéroport – l’un des plus grands du monde – dont l’entrée en service est prévue à l’automne. Il promet également de creuser un « deuxième Bosphore » (le projet Kanal Istanbul) d’une quarantaine de kilomètres dans l’ouest de la ville. Recep Tayyip Erdogan redessine Istanbul à sa mesure et à son image, celle d’un dirigeant pieux et qui le revendique. « En islam, faire construire une mosquée est considéré comme sevap , une bonne action qui sera récompensée par Dieu », observe Ergin Külünk, l’ami du président.Quand elle regarde l’immense mosquée qui s’élève devant sa cuisine, Hatice, l’enseignante retraitée, voit surtout un péché d’orgueil. « Notre prophète Mohammed n’aurait jamais approuvé ce déballage de luxe , tranche-t-elle. La prière musulmane est privée, personnelle. Il n’y a pas de place pour l’ostentation ou la fanfaronnade. Tout ça pour l’ego d’un seul homme… », soupire-t-elle.Un dernier détail, gardé secret, lui donnera peut-être raison : le nom de cette mosquée géante. Ergin Külünk admet que son appellation actuelle – « mosquée de la colline de Çamlica » – n’est que provisoire. Il se murmure sur la colline que Recep Tayyip Erdogan pourrait donner son nom à son œuvre religieux. « Je ne pense pas qu’il acceptera mais il faut faire pression » , a lancé le président du Parlement, Ismail Kahraman, l’un des promoteurs de l’idée. Sous la coupole bleu et or, Ergin Külünk esquisse un nouveau sourire. « Je ne peux rien vous dire… Vous aurez la réponse le jour de l’inauguration. »

http://www.lesoir.be/archive/d-20180603-3MJ7FT

Selahattin Demirtas « Je pars en campagne électorale depuis les geôles d’Erdogan »ENTRETIEN RÉALISÉ PAR CAMILLE GUILLOTVENDREDI, 1 JUIN, 2018HUMANITÉ DIMANCHE

Selahattin Demirtas, l’ancien coprésident du HDP (Parti démocratique des peuples), est candidat à la présidentielle turque

du 24 juin. En prison depuis 2016, cet « otage » lancé dans « une campagne très difficile », répond à nos questions. Un entretien exclusif paru dans L'HUMANITÉ DIMANCHE, le magazine des alternatives, Nouvelle formule https://bit.ly/2J5rP5c

Mener une campagne électorale entre les murs d’une cellule d’une prison de haute sécurité… C’est ce que réalise Selahattin Demirtas depuis qu’il a été nommé par les militants du HDP – deuxième force politique du pays – candidat à la présidentielle turque du 24 juin prochain. Emprisonné mais pas inaudible, le candidat du parti progressiste espère, face à un AKP tout-puissant mais ébranlé par la crise économique et sociale que traverse le pays. Vous avez été désigné par les membres de votre parti comme le candidat à la présidentielle. Vous y attendiez-vous ? Dans quel état d’esprit êtes-vous ?Tout a été très rapide car la décision d’avancer les élections a été prise dans la précipitation, mais je n’ai pas été surpris d’avoir été désigné candidat à l’élection présidentielle. J’étais soucieux, en revanche, de savoir si je pouvais prendre une telle responsabilité alors que je suis emprisonné. Mes questionnements se sont vite dissipés car nous avons des millions d’amis, jeunes et femmes, qui ont pris le poids de cette campagne électorale sur leurs épaules. Bien sûr, la situation dans laquelle je suis est aussi grotesque que tragique. J’ai le moral, je me sens honoré et fort, mais je ressens une grande tristesse pour mes électeurs face à une telle injustice. La décision de convoquer des élections présidentielle et législatives, initialement prévues le 3 novembre 2019, le 24 juin prochain a surpris une large partie de l’opposition. Que pensez-vous de cette initiative ?Je m’attendais à ce que les élections soient anticipées, mais je pensais qu’elles auraient lieu en octobre prochain. Cette décision montre l’incapacité actuelle de l’AKP (le parti au pouvoir, dont le président n’est autre que  Recep Tayyip Erdogan – NDLR) à gouverner le pays. Les indicateurs économiques pointent une crise, il y a aussi le chômage, l’inflation, la chute de la devise turque, le déficit… Tous ces problèmes sont à leur point culminant. L’AKP est en perte de voix électorales depuis que la stratégie sur la politique internationale est bloquée et que de sérieux problèmes sociaux et politiques persistent en politique intérieure. La décision de convoquer des élections anticipées a en fait été planifiée avant que ces problèmes ne bousculent le règne de l’AKP.

 Vous êtes en détention provisoire dans la prison d’Edirne depuis dix-huit mois et candidat à la présidentielle. C’est une situation inédite. Comment la vivez-vous ?Je me lance dans une campagne électorale très difficile et inégale. Ma détention est le résultat des pressions politiques sur la justice. En fait, je suis un otage politique. Les accusations contre moi ne concernent que mes discours et mes déclarations à la presse. Neuf des députés du HDP sont aussi détenus. Plus de 5 000 militants, les maires inclus, sont en prison sans avoir commis aucun crime, privés de leurs droits. Dans ces conditions, ma désignation en tant que candidat à la présidentielle montre que les électeurs continuent de se battre pour leur choix politique. Comment allez-vous faire campagne ?Je n’ai pas d’autre choix que de faire passer mes messages et mes lettres par l’intermédiaire de mes avocats. Dans mon cas, je ne peux pas dire que je fasse une campagne électorale. J’essaie simplement de motiver autant que possible nos amis qui organisent la campagne à l’extérieur. En revanche, Recep Tayyip Erdogan, depuis l’annonce de ma candidature, dispose de tous les soutiens illimités de l’État, des médias, de la bureaucratie et du monde des affaires pour faire campagne. Notre situation n’est même pas comparable. Pourriez-vous nous expliquer les grands axes de votre programme électoral ?Nos grands axes sont l’économie, la justice, la démocratie, l’égalité et la paix. Notre priorité est de créer une nouvelle Constitution. Nous allons travailler à l’établissement d’une Constitution qui protégera les droits de tous les citoyens, des différents groupes sociaux à tous les niveaux. Nous traiterons tous les sujets, à commencer par la liberté, l’égalité, l’indépendance de la justice, les droits des femmes, en passant par la protection de l’environnement jusqu’aux droits des animaux.Nous voulons démocratiser le système parlementaire et les administrations locales. Nous allons créer des emplois au travers d’un programme économique basé sur la production. Sur le plan de la politique intérieure et extérieure, nous allons suivre l’idée d’une politique de paix. Nous allons résoudre le plus grave problème du pays, la question kurde, de manière pacifique. Nous allons faire de la Turquie un membre à part entière de l’Union européenne en accélérant l’ouverture de nouveaux chapitres et le processus d’adhésion. 

Depuis l’annonce de votre candidature, le candidat du CHP (Parti républicain du peuple), Muharrem Ince, réclame votre libération. Mais quatre partis de l’opposition, dont le CHP, ont déposé une liste commune aux législatives, sans inclure le HDP. Pourquoi ?Les déclarations de Muharrem Ince et sa visite à la prison sont importantes et précieuses. Cela a été une preuve de maturité politique. Le fait de ne pas faire partie de la coalition n’est plus un sujet pour nous. Nous nous concentrons sur les élections. Nous allons tout faire pour que le HDP passe le barrage des 10 % nécessaires pour remporter des sièges au Parlement. D’un point de vue personnel, cela fait dix-huit mois que vous êtes en prison. Comment occupez-vous vos journées ?Je partage une petite cellule avec notre ami le député Abdullah Zeydan. Il nous est strictement interdit d’avoir des contacts avec les autres détenus. Nous pouvons voir nos familles une heure par mois lors de visites contacts et une heure par semaine à travers une vitre. Nous pouvons faire quatre heures de sport par semaine. Nous passons la plupart de notre temps à lire les journaux et des livres. Il y a des dizaines de procès contre moi et la majorité d’entre eux sont pour « insulte au chef de l’État ». Je prépare donc ma défense pour ces procès. J’ai aussi écrit un livre de nouvelles qui a été publié et je joue de la musique, je dessine un peu. L’art est-il un exutoire ?Ces activités me permettent de me sentir plus libre et créatif. J’essaie de garder mon esprit et mes pensées actifs contre l’isolation et l’indignité de ma condition. Je souhaite aussi envoyer un message d’espoir aux gens qui croient en moi à l’extérieur. Si vous aviez un message à adresser aux Européens ?En ce qui concerne la question des droits de l’homme, beaucoup de gouvernements européens ne sont pas sincères dans leurs démarches. Spécialement sur la question des réfugiés, les gouvernements traitent ce drame uniquement sous le prisme des questions économiques et de sécurité propres à leur pays. Ils font preuve de la même hypocrisie concernant la question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Ils restent la plupart du temps silencieux face aux violations des droits dans notre pays. Même la Cour européenne des droits de l’homme n’a pas traité nos dossiers depuis un an et demi. Je pense en revanche que les citoyens européens et l’opposition en Europe sont plus sensibles à ces problématiques et feront entendre leurs voix contre leurs gouvernements.

https://www.humanite.fr/selahattin-demirtas-je-pars-en-campagne-electorale-depuis-les-geoles-derdogan-656215

Turquie: Erdogan appelle les Kurdes à voter pour lui lors des élections du 24 juinRTL Info

Agence Belga , publié le 04 juin 2018 à 04h32   |     (Belga) Le président Recep Tayyip Erdogan a appelé les Kurdes à voter pour lui aux élections anticipées du 24 juin, lors d'un rassemblement dimanche à Diyarbakir, au coeur de la région à majorité kurde de la Turquie.

Devant plusieurs milliers de personnes, M. Erdogan a affirmé, trois semaines avant ces élections présidentielle et législatives anticipées, que c'était son Parti de la justice et du développement (AKP) qui avait fait le plus pour reconstruire la région et pour rechercher la paix après des années de violence. La région connaît "une paix jamais vue au cours des 40 dernières années" et "l'Etat n'a jamais été aussi proche du peuple", a lancé M. Erodgan, candidat à un nouveau mandat présidentiel. Les autorités turques continuent de combattre dans la région l'insurrection kurde qui a débuté en 1984. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui menait initialement une lutte armée pour un Etat kurde indépendant, réclame à présent une plus grande autonomie pour la région. Il est considéré comme une organisation terroriste par Ankara, par les Etats-Unis et par l'Union européenne. M. Erdogan a soutenu des pourparlers au début de la décennie, mais un cessez-le-feu a volé en éclats en 2015 et des combats entre forces gouvernementales et rebelles kurdes se produisent régulièrement depuis. (Belga)

https://www.rtl.be/info/monde/international/turquie-erdogan-appelle-les-kurdes-a-voter-pour-lui-lors-des-elections-du-24-juin-1027911.aspx

Erdogan piégé par l'économie

L’ExpressPar Vincent Hugeux, publié le 31/05/2018 à 17:30

Alors que la livre turque dévisse, le ciel s'assombrit pour l'AKP à l'approche des élections anticipées du 24 juin.

Le maître du temps et des horloges aurait-il perdu le sens du timing ? Sultan élu, le Turc Recep Tayyip Erdogan a choisi d'anticiper de dix-huit mois la tenue des scrutins présidentiel et législatif, initialement programmés en novembre 2019, et désormais fixés au 24 juin prochain. Une telle hâte s'explique : le sortant espérait ainsi cueillir au fond des urnes un nouveau bail, et ce avant que les lourds nuages du marasme socio-économique obscurcissent l'horizon national. Raté. Car l'orage, plus précoce qu'escompté, gronde déjà.  

Signe avant-coureur des tempêtes à venir, l'effondrement de la livre turque, qui, au premier semestre de l'exercice en cours, a perdu près de 30% de sa valeur face au dollar. Certes, la Banque centrale d'Ankara vient d'annoncer le relèvement de l'un de ses principaux taux directeurs. Pas de quoi pour autant enrayer une crise monétaire d'une acuité inédite.  

Une croissance artificielleAu point que l'atout-maître du Parti de la justice et du développement (AKP) pourrait se muer en handicap rédhibitoire. Depuis son accession au pouvoir, voilà une quinzaine d'années, la formation islamo-conservatrice à la dévotion du Reis Erdogan a orchestré sur le front de l'économie un redressement inespéré, hissant l'ex-"homme malade de l'Europe" au 17e rang mondial. Mieux, le pouvoir, pourtant ébranlé à l'été 2016 par un putsch avorté, se prévaut du taux de croissance le plus élevé de la grande famille du G20 : 7,4% pour le millésime 2017. Performance aussi spectaculaire que trompeuse, dopée artificiellement par le lancement d'ambitieux chantiers d'infrastructure -autoroutes, ponts, nouvel aéroport d'Istanbul, canal du Bosphore- et par l'accès au crédit facile offert à tous.  

A la clé, une floraison de centres commerciaux clinquants et une frénésie consumériste qui stimule dans un même élan les importations et l'inflation. Laquelle frôle désormais les 11% en rythme annuel. Autres facettes de cette phase de surchauffe : le déficit abyssal des comptes courants et la dépendance préoccupante envers les financements extérieurs de sociétés privées parfois tétanisées par leur endettement. Un ultime indice de l'érosion de la confiance qu'inspirent Erdogan et les siens ? La frilosité des investisseurs étrangers, jusqu'alors enclins à se ruer sur un marché jugé prometteur. Plus des deux-tiers des enseignes internationales ont quitté le pays au cours des trois années écoulées, tandis que s'expatriaient des hordes de millionnaires locaux. Là est le paradoxe de ce cuisant revers de fortune : la Turquie inquiète sur ses terres mais sonne la charge hors les murs. Pour preuve, son activisme conquérant   -notamment dans le secteur du BTP- en Asie centrale, dans les Balkans ou en Afrique, où elle taille des croupières à la France, ancienne puissance coloniale, sur le terrain ivoirien en particulier. Datée de la mi-mai, une sortie pour le moins maladroite aura alimenté la méfiance des

milieux d'affaires. De passage à Londres, l'idole de l'AKP affiche alors son intention de "peser davantage" sur la politique monétaire du pays au lendemain de son éventuelle réélection.Tous aux abris.  

Fuite en avant électoralisteDès lors, nul ne s'étonnera de voir les agences de notation Moody's et Standard & Poor's abaisser la note du pays, tandis que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international (FMI) bombardent Ankara de mises en garde. D'éminents analystes imaginent même -suprême humiliation- la Turquie imiter sous peu l'Argentine, récemment contrainte de solliciter un prêt auprès de l'institution que dirige la Française Christine Lagarde. Quant à la riposte improvisée par l'équipe du Reis, elle ne rassure personne. Qu'il s'agisse du plan consistant à raboter les dépenses publiques pour fournir un ballon d'oxygène à quelques businessmen sélectionnés par sa Majesté Recep 1er ; ou du fonds souverain, créé en 2016, dont la seule action d'éclat aura été l'octroi d'une fortune à un magnat loyal désireux de racheter le dernier groupe de presse contestataire d'envergure. Hanté par le scénario d'un émiettement du socle électoral, les stratèges de l'AKP cèdent aussi à la tentation de la surenchère électoraliste. Au menu, double prime pour les retraités, réduction des taxes, aménagements des dettes, et -ne laissons rien au hasard- accroissement substantiel du prix d'achat, par l'Etat, du thé récolté sur les rives de la mer Noire... 

"L'intendance suivra !" On connaît la formule attribuée tantôt à Napoléon, tantôt à Charles de Gaulle. Las, pour Erdogan et ses appétits néo-ottomans, l'intendance menace de plus en plus de décrocher. D'autant que l'inculture macro-économique du locataire du fastueux Palais blanc d'Ankara -qui peut fort bien accuser de "trahison" un ex-gouverneur de la Banque centrale- a de quoi dérouter. A preuve, son hostilité compulsive à l'égard des taux d'intérêt, "sources de tous les maux". "Ces taux élevés, tonne-t-il ainsi le 31 mars dernier lors d'une réunion de l'AKP, créent l'inflation. Ceux qui prétendent le contraire auront affaire à moi." Voilà qui risque de faire du monde : à l'exception de quelques francs-tireurs shootés à l'anticonformisme, tous les experts conviennent qu'une hausse des interest rates tend à ralentir la valse des étiquettes. Hétérodoxes, voire baroques, les certitudes du "professeur" Erdogan résultent à l'évidence du dogmatisme un rien simpliste de sa foi musulmane : en islam, le concept même d'intérêt, assimilé à l'usure, est en effet haram(proscrit, illicite). Même si les banquiers orientaux, sunnites comme chiites, déploient depuis des lustres des trésors d'ingéniosité pour contourner l'interdit.  

Les Diafoirus du sérailMal inspiré, Recep Tayyip Erdogan est aussi fort mal entouré. Dans l'adversité, il tend à peupler son sérail de courtisans volontiers paranoïaques et à en écarter les esprits dissidents. Bien sûr, il a eu la sagesse d'appeler à ses côtés, en juillet dernier, l'économiste Hatice Karahan. Mais que pèse vraiment la voix de cette universitaire, sommité

de l'Université Medipol d'Istanbul, face au choeur des sycophantes incompétents ? Parmi les Diafoirus réunis au chevet de la Turquie, un certain Cemil Ertem, prompt à déceler sous les objurgations des institutions de Bretton-Woods "le jeu maléfique des puissances qui s'acharnent à nous détruire" et le reflet des "théories foireuses" d'une bande de "dinosaures". Les recommandations du FMI ? "Nous ferons exactement l'inverse", claironnait l'intéressé en avril. Il y a plus insolite : Yigit Bulut, un "conseiller" persuadé que les ennemis de la patrie tentent d'anéantir le Reis par "télékinésie". En clair, d'user à son encontre de cette faculté paranormale censée permettre d'agir à distance par la force de sa seule pensée... Gendre et confident du chef, le ministre de l'Energie, Berat Albayrak, puise quant à lui à pleines mains dans le registre complotiste. A l'en croire, la livre turque serait victime d'une "opération" ourdie "outremer". Où ? Par qui ? Mystère.  

Voilà donc Erdogan-le-Magifique coincé entre une devise forte et trumpienne en diable -"Make Turkey Great Again"- et une devise anémiée, la monnaie de son pays. Une issue, peut-être : s'offrir, quitte à creuser les déficit, une machine à remonter le temps. 

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/erdogan-piege-par-l-economie_2011622.html

Dossier du Collectif VAN - #FreeOsmanKavala ! Liberté pour #OsmanKavala !

Dossier du Collectif VAN - #FreeOsmanKavala ! Liberté pour #OsmanKavala ! http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=97568

Nota CVAN : Liberté pour #OsmanKavala en cliquant sur le bandeau animé (colonne de gauche, en-haut des petits bandeaux animés). Le bandeau #FreeOsmanKavala, situé sous chaque visuel de notre site, est un appel du Collectif VAN à libérer Osman Kavala, injustement incarcéré en Turquie depuis le 1er novembre 2017.

RUBRIQUE AGENDARASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS-

SPECTACLES-PARUTIONS

Agenda - Lyon : Projection du film documentaire “Mémoires d’assassinés” mardi 5 juin

Agenda - Lyon : Projection du film documentaire “Mémoires d’assassinés” mardi 5 juin - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Centre National de la Mémoire arménienne s’associe à la projection du film documentaire “mémoires d’assassinés”, de Guillemette Beyron, qui aura lieu mardi 5 juin au Karbone – MJC Monplaisir dans le 8e arrondissement de Lyon (Métro sans-souci). Guillemette Beyron a effectué une part de son travail de recherche au CNMA, et c’est tout naturellement que nous nous associons à la première de ce film. Le CCAF, Ibuka-France et Keren Or ont choisi de joindre leurs forces autour de cet événement. 

CNMA 

Projection du film documentaire “Mémoires d’assassinés” mardi 5 juin à 20h30 MJC Monplaisir Lyon 8e 

Le Centre National de la Mémoire arménienne s’associe à la projection du film documentaire “mémoires d’assassinés”, de Guillemette Beyron, qui aura lieu mardi 5 juin au Karbone – MJC Monplaisir dans le 8e arrondissement de Lyon (Métro sans-souci). Guillemette Beyron a effectué une part de son travail de recherche au CNMA, et c’est tout naturellement que nous nous associons à la première de ce film. Le CCAF, Ibuka-France et Keren Or ont choisi de joindre leurs forces autour de cet événement. 

Pour présenter ce film, nous vous proposons ce texte commun: 

“Transmettre une mémoire vivante du passé tout en rapprochant les générations. C’est autour de cette démarche commune que le film documentaire de Guillemette Beyron nous réunit. Arméniens, Assyro-chaldéens, Tziganes, Juifs ou Tutsi, nous avons tous survécu à la volonté d’anéantissement de politiques génocidaires. 

Nous savons combien la disparition des témoins directs atténue la force sensible de la parole. Mais dans l’intimité du cercle familial, ces histoires, contenues ou dévoilés, ont structuré nos identités. Nos vécus sont différents mais, loin des particularismes qui divisent, nous vivons dans l’extrême conscience que c’est à présent sur nous que repose le devoir de transmission. 

Ainsi, du devoir au travail de mémoire, nous œuvrons pour une meilleure appropriation du passé au plus grand nombre. Nous souhaitons éveiller des esprits critiques agissant positivement dans la société d’aujourd’hui. Car ces histoires du passé qui ont marqué douloureusement nos familles continuent à questionner notre humanité dans ses fondements”. 

Projection mardi 5 juin à 20h30 – Salle le Karbone – MJC Monplaisir Adresse : 25 Avenue des Frères Lumière, 69008 Lyon (Métro Sans Souci, ligne D) https://goo.gl/maps/RkLLz3pxp2o Libre participation à l’entrée 

http://www.cnma.fr/wordpress/projection-du-film-documentaire-memoires-dassassines-mardi-5-juin-a-20h30-mjc-monplaisir-lyon-8e/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=99007

Agenda - 7 juin : Salon International des Artistes Arméniens, Quadriennale de Lyon

Agenda - 7 juin : Salon International des Artistes Arméniens, Quadriennale de Lyon - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Association Euro-Arménienne pour l’Art Contemporain (EAPAC) est heureuse de vous annoncer la tenue de la XIème édition du Salon International des Artistes Arméniens du 7 au 17 juin 2018 dans le prestigieux Palais de Bondy à Lyon. Une cinquantaine d’artistes d’Arménie et Diaspora ainsi que des artistes lyonnais sélectionnés par un jury de passionnés et d’experts exposeront le meilleur de l’art contemporain dans le domaine des arts plastiques (sculptures, peintures, dessins, arts décoratifs, etc.) et pour la première fois de la photographie.

Salon International des Artistes Arméniens, Quadriennale de Lyon

Organisé par Association Euro-Arménienne pour l'Art Contemporain

du 7 juin à 0:00 au 17 juin à 0:00

Palais de Bondy, Lyon

L’Association Euro-Arménienne pour l’Art Contemporain (EAPAC) est heureuse de vous annoncer la tenue de la XIème édition du Salon

International des Artistes Arméniens du 7 au 17 juin 2018 dans le prestigieux Palais de Bondy à Lyon.

Une cinquantaine d’artistes d’Arménie et Diaspora ainsi que des artistes lyonnais sélectionnés par un jury de passionnés et d’experts exposeront le meilleur de l’art contemporain dans le domaine des arts plastiques (sculptures, peintures, dessins, arts décoratifs, etc.) et pour la première fois de la photographie.

Un atelier de création artistique pour enfants sera animé par des professionnels sur place. Enfin, un superbe catalogue d’art sera publié pour cet événement majeur dénommé Quadriennale de Lyon.

L’entrée est libre et la participation aux ateliers pour enfants gratuite. Cette exposition vous permettra non seulement de découvrir des artistes de renommée internationale et des jeunes talents, mais également de faire l’acquisition d’œuvres d’art certifiées et à des prix compétitifs et bien en deçà de ceux des galeries en raison de son but non-lucratif. N’hésitez pas à nous contacter et surtout venez découvrir une exposition d’art internationale unique.

Evénement organisé en partenariat avec:

Consulat Général de la République d'Arménie à Lyon Mairie de Lyon CCAF Centre Association Muscari Fondation Miassine

En savoir plus ICI https://web.facebook.com/events/152535152248039/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=98765

Agenda - Décines : Roy Arakélian, Conférence sur Andrinople/Edirne et sa communauté arménienne

Agenda - Décines : Roy Arakélian, Conférence sur Andrinople/Edirne et sa communauté arménienne - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Centre National de la Mémoire arménienne recevra Roy Arakelian samedi 16 juin à 10h00 pour une matinée de présentation de son livre Andrinople (Edirne) et sa communauté arménienne. CNMA 32, rue du 24 avril 1915 69150 Décines.

CNMA

Roy Arakélian, Conférence sur Andrinople/Edirne et sa communauté arménienne, samedi 16 juin à 10h00 au CNMA

Le Centre National de la Mémoire arménienne recevra Roy Arakelian samedi 16 juin à 10h00 pour une matinée de présentation de son livre Andrinople (Edirne) et sa communauté arménienne.

Roy Arakelian, né en 1968 à Istanbul, est docteur en droit et avocat à Paris, spécialiste du droit des sociétés et du financement des entreprises. Ses origines – il est le fils de l’artiste peintre Asilva – et sa passion pour l’histoire l’ont amené à prendre la plume et à consacrer un ouvrage à la présence millénaire de la communauté arménienne à Andrinople, l’actuelle Edirne. Une excellente occasion de découvrir ce travail remarquable, qui nous dévoile un foisonnement millénaire de la vie arménienne sur ce site de Thrace avant-poste de Constantinople, qui fut le théâtre de nombreuses batailles et capitale impériale.

“La première référence aux Arméniens à Andrinople remonte à la bataille du 9 août 378, lorsque les militaires arméniens, guidés par leur roi Varazdat, combattirent aux côtés de l’empereur romain Valens. A partir du milieu du VIe siècle jusqu’au XIe siècle, la présence arménienne à Andrinople sera alimentée par des militaires byzantins destinés à assurer la défense du front balkanique, et, accessoirement, par le déplacement de grandes familles arméniennes que l’on cherchait à éloigner de leur territoire historique. C’est dans cette ville qui naîtra l’Arménien Basile Ier, le fondateur de la dynastie dite « macédonienne », qui régnera sur l’Empire byzantin du IXe siècle au XIe siècle et le mènera à son apogée. L’un des plus anciens manuscrits arméniens connus, l’Évangile d’Andrinople, fut rédigé dans cette ville, en l’an 1007. L’architecte d’origine arménienne, Sinan, construira, au XVIe siècle, une quinzaine d’ouvrages, notamment l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture islamique inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, la mosquée Selimiye. On peut citer parmi les célébrités originaires d’Andrinople : Garabed Vartabed Andrianatzi (élève et compagnon de l’archevêque Oskan d’Erivan, qui réussira à faire éditer, en 1666, la première bible en arménien à Amsterdam). Les patriarches de Constantinople Bogos Ier Krikorian (1815 à 1823) et Sarkis Kuyumciyan (1860 à 1861) ou le grand satiriste Hagop Baronian”. Roy Arakélian

Une vidéo de présentation

https://youtu.be/KdOc-VOsiVo

Une séance de signature clôturera la présentation.

Entrée 5€/ libre pour les adhérents ________________

CNMA 32, rue du 24 avril 1915 69150 Décines

http://www.cnma.fr/wordpress/roy-akakelian-conference-sur-andrinople-edirne-et-sa-communaute-armenienne-samedi-16-juin-a-10h00-au-cnma/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=98949

Agenda - Génocide arménien/L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian : Exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet

Agenda - Génocide arménien/L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian : Exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian, chronique d’une rescapée du génocide des Arméniens, exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet. Exposition visible du lundi au samedi au CNMA. Entrée libre (CNMA 32, rue du 24 avril 1915 69150 Décines). 

Centre National de la Mémoire Arménienne 

L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian, chronique d’une rescapée du génocide des Arméniens, exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet 

Exposition visible du lundi au samedi au CNMA 

entrée libre, renseignements [email protected] 

Lundi : 10h30-15h30 

Mardi : 9h30-18h00 

Mercredi : 9h30-18h00 

Jeudi : 9h30-18h00 

Vendredi : 9h30-18h00 

Samedi : 9h30-15h30 

CNMA 32, rue du 24 avril 1915 69150 Décines. 

Nous avons eu l’immense privilège de recevoir la comédienne et auteure Anny Romand le 8 mars, journée internationale des femmes, pour le vernissage d’une exposition créée grâce à une femme exceptionnelle : Serpouhi Hovaghian, la grand’mère d’Anny Romand. Elle survécut au génocide au terme d’une véritable odyssée dans un pays dévasté par l’anéantissement, programmé et méticuleusement organisé par le gouvernement jeune-turc, des sujets arméniens de l’Empire ottoman. Survivante de ce “massacre des innocents” qui ouvre l’ère des génocides du 20e siècle, Serpouhi consigna souvent au jour le jour dans un carnet qu’elle gardait sur elle les détails de son périple, ce dont elle fut témoin, ainsi que les réflexions que sa destinée lui inspirait, confiées à ce carnet des jours sombres, qui est un document unique en son genre. 

Ce carnet, écrit en arménien, français et grec, découvert par Anny Romand en 2014, retrace sur le vif la déportation de l’été 1915 vers la mort, les évasions puis l’attente, cachée, d’un moyen de quitter ce monde arménien ottoman, qui n’est plus après 1915. Confrontant les terribles descriptions de ce carnet retrouvé et le souvenir des paroles et des conversations, non moins terribles, qu’elle avait eu avec cette grand’mère qui l’a élevée, Anny Romand publia en 2015 Ma grand’mère d’Arménie (éd. Michel de Maule). Récit d’une transmission de l’infini malheur des Arméniens à travers l’œil de la gamine qu’elle fut et de la femme qu’elle est. 

Cette exposition cherche à replacer cette histoire singulière de survie et de transmission dans la grande Histoire, en illustrant le contexte et retraçant les étapes qui devaient conduire Serpouhi vers le salut puis une nouvelle vie en France. Une trajectoire de survivante du génocide, à laquelle nous voulions rendre hommage. 

Reportage sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes 

https://youtu.be/Km3sfxMTZbI 

Vernissage JEUDI 8 MARS à 19H00 en présence d’Anny Romand, suivi de projections-débats autour d’un film sur la famille de Françoise Romand (cinéaste) et du film C’est beau de porter le vent d’Alexandre Tylski 

http://www.cnma.fr/wordpress/lodyssee-de-serpouhi-hovaghian-chronique-dune-rescapee-du-genocide-des-armeniens-exposition-au-cnma-vernissage-le-8-mars-a-19h00/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=99000

Agenda - Parution : Rwanda, la fin du silence de Guillaume Ancel

Agenda - Parution : Rwanda, la fin du silence de Guillaume Ancel - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n’avons pas su empêcher. »

Les Belles Lettres

Guillaume ANCEL Rwanda, la fin du silence Témoignage d'un officier français

Préface de : Stéphane AUDOIN-ROUZEAU

250 pages 3 Carte(s) Livre broché 12.5 x 19 cm Mémoires de Guerre Éditions : Les Belles Lettres N° dans la collection : 23 Parution : 16/03/2018 CLIL : 3641 EAN13 : 9782251448046 Code distributeur : 59874 Export ONIX 3.0 Prix : 21,00 €

Présentation

Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n’avons pas su empêcher. »

Officier de la Force d’action rapide, détaché au sein d’une unité de la Légion étrangère, le capitaine Ancel mène avec ses hommes des opérations d’extraction de personnes menacées. Sous couvert d’une opération humanitaire destinée à mettre fin aux massacres, cet officier comprend vite que la France soutient le gouvernement génocidaire rwandais dont elle a formé l’armée. Il décrit les errements de l’armée française, ballotée au gré de décisions politiques dont les motivations sont toujours tenues secrètes, les archives officielles restant inaccessibles. Ce témoignage dévoile également certains épisodes méconnus de cette opération « humanitaire » durant laquelle l’armée française a tué. Parfois pour défendre, parfois pour des raisons moins avouables.

___________

Médias

Guillaume Ancel : Rwanda-France, la fin du silence TV5Monde

https://youtu.be/Yc4ljcx93HY

__________________________

Interview de Guillaume Ancel à 5'08" France Culture - Journal de 22h

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-22h/journal-de-22h-du-vendredi-16-mars-2018 ___________________

Guillaume Ancel : "La version officielle du rôle de la France au Rwanda est une fable" France Inter - Émission "Secrets d'info"

https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-17-mars-2018

____________________

Rwanda, le rôle de la France Arte - Émission "28 Minutes"

____________________

Rwanda, la fin sur silence. Ce qui s'est passé en 1994. Guillaume Ancel raconte France 24

https://youtu.be/7gtQ7KpBCxA

____________________

Guillaume Ancel sur le Rwanda : "Il faut ouvrir les archives et regarder la réalité en face" RCF - Le Grand Invité de La Matinale

https://rcf.fr/la-matinale/guillaume-ancel-sur-le-rwanda-il-faut-ouvrir-les-archives-et-regarder-la-realite-en-face _____________________

Presse

Le livre de Guillaume Ancel contredit la version officielle d'une intervention avant tout « humanitaire ». Selon lui, la France a tardé à prendre ses distances avec le régime génocidaire. Article « Les révélations d'un officier français » Le Monde - 15/03/2018

La France a-t-elle déclenché une opération humanitaire dans un pays d'Afrique avec comme but inavoué de sauver un gouvernement qui venait tout juste de massacrer près d'un million de personnes ? L'accusation paraît énorme. Elle revient pourtant souvent interroger, encore et encore, le rôle pour le moins ambigu de la France lors du génocide qui s'est déroulé au Rwanda en 1994.[...] Guillaume Ancel y était. Officier intégré dans une unité de la Légion étrangère, il a participé à l'opération « Turquoise », dont il raconte la face cachée. Libération - 16/03/2018

Après plusieurs ouvrages, le beau livre et témoignage de Guillaume Ancel laisse un goût d'amertume quant à l'omerta que notre État et ses agents entretiennent sur des événements qui posent en conscience bien des questions. L'Opinion - 05/04/2018

Biographies Contributeurs -----------------------------------

Guillaume ANCEL

Ancien officier de la Force d’Action Rapide, saint-cyrien, Guillaume Ancel a participé notamment à l’intervention de l’ONU au Cambodge en 1992, à l’opération Turquoise en 1994, pendant le génocide des Tutsis au Rwanda, et aux missions en ex-Yougoslavie en 1995 et 1997. Il a quitté l’armée de terre en 2005 pour rejoindre le monde des entreprises.Il est l'auteur de Vent glacial sur Sarajevo dans la collection Mémoires de guerre aux Belles Lettres (2017).

https://www.lesbelleslettres.com/livre/3565-rwanda-la-fin-du-silence?

gclid=CjwKCAjw-6bWBRBiEiwA_K1ZDb8tlHUpicrlDeBzavuwxojRGdVaKxqMnKOu3-beqfpidMZK5bw7oxoCmhoQAvD_BwEhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=98694

Agenda - Vient de paraître : « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » de Guillaume Perrier

Agenda - Vient de paraître : « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » de Guillaume Perrier - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution du livre de Guillaume Perrier « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » aux éditions SOLIN/Actes Sud. Au pouvoir depuis 2003, tour à tour premier ministre, puis président de la République, Recep Tayyip Erdogan incarne les réussites et les dérives de son pays. Charismatique et despotique, il écrase la scène politique et monopolise le débat public, il défend un modèle turc à son image et ambitionne de devenir le leader du monde musulman... Guillaume Perrier, journaliste et auteur, ancien correspondant en Turquie (Le Monde, Europe1, Le Point) a couvert l’actualité turque pendant une dizaine d’années.

Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan Guillaume PERRIER

Editions SOLIN/Actes Sud Hors collection Janvier, 2018 / 11,5 x 19,5 / 240 pages ISBN 978-2-330-09238-2 prix indicatif : 19, 00€

“Depuis le début de sa carrière, l’un des principaux traits de caractère de monsieur Recep Tayyip Erdoğan, c’est qu’il a la langue proche du cœur. Il dit ce qu’il pense aussitôt qu’il le pense”, analyse l’un de ses plus vieux compagnons de route. On pourrait donc le lire à livre ouvert ? “Il n’est pas très cultivé, ajoute un journaliste, il n’a jamais lu Sun Tzu ou Machiavel. Mais malgré cela, c’est l’un des leaders les plus forts du monde.”

Comment cet homme politique, proche du Turc de la rue, au pouvoir depuis 2003, porté par la réussite économique insolente de son pays, est-il parvenu à vampiriser la vie politique sans jamais craindre d’institutionnaliser l’opportunisme comme méthode de gouvernance ? On se souvient qu’il voulait adhérer à l’Union européenne, qu’il était le “frère” de Bachar el-Assad, l’allié d’Israël, qu’il négociait avec les Kurdes du PKK, qu’il marchait main dans la main avec Fethullah Gülen, son

ennemi juré d’aujourd’hui, et cætera...

De plus en plus mystique après le coup d’État manqué de 2016 – “un don de Dieu”, dit-il –, il se compare volontiers au prophète Mahomet sauvé à Médine par une araignée. Citant le Coran à tout-va, l’hyper-président, installé dans son palais monumental de mille cent cinquante pièces, se veut aussi le successeur d’Atatürk, et pourquoi pas, bientôt, celui de Soliman le Magnifique. Il demeure un acteur incontournable dans un Moyen-Orient en pleine recomposition et d’une complexité redoutable. Mais pour combien de temps ? Jusqu’en 2029 comme il le souhaite ? Entre-temps, il sera devenu le fossoyeur de la fragile démocratie turque en menant une répression de masse impitoyable contre des milliers d’“opposants”, tout spécialement contre les journalistes du pays qui occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse.

https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-politiques-et-geopolitique/dans-la-tete-de-recep-tayyip-erdogan

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=97960

DOSSIERS PERMANENTS

Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN

Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006.

SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105

Ephémérides

La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)

SITES INTERESSANTS

Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN

Rubrique Info Collectif VAN

Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.

Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes.

- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.

- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie.

Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences.

Appel aux dons : Aidez-nous à poursuivre notre mission d'information et de vigilance !

Envoyez vos dons : Par chèque bancaire à l'ordre du "Collectif VAN" A adresser à : Collectif VAN - BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux - France

Votre avantage fiscal : Si vous êtes imposable, 66% du montant de votre don sont déductibles de

vos impôts sur le revenu (de l’année suivante), dans la limite de 20% de vos revenus imposables. Un don de 100€ ne vous coûtera en réalité que 34 €.

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1Utilisez au mieux le site du Collectif VAN

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques !

Rubrique News Depuis le 20 octobre 2015, la page News du site www.collectifvan.org a cessé d'être alimentée mais elle constitue une source d'archives pour les informations quotidiennes qui y ont été postées depuis le lancement du site en mars 2006. La revue de presse - collectée 5 jours par semaine par la webmaster du Collectif VAN à partir des médias en ligne francophones - est donc à suivre uniquement dans la Veille-Média du Collectif VAN et sur les réseaux sociaux de notre association très active sur Facebook et Twitter.

Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1

Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) :

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538

Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse.

http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1

Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9

Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1

Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

MEDIAS

Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir

Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.

Quelques coordonnées :

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02

Internet : www.france3.frEmail : [email protected] [email protected]

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/

Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr

CNEWS - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr

Quelques émissions Radio :

France Inter www.radiofrance.fr

Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone

sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité.

RMCwww.rmcinfo.fr

BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

=============================================

L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

=============================================

Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]

http://www.collectifvan.org

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0