diversions aire urbaine février 2016

16
Aire Urbaine Belfort - Héricourt Montbéliard 65 000 exemplaires février 2016 Mensuel d’information de l’Aire Urbaine TAXI FABBRI #76

Upload: namfur-john

Post on 25-Jul-2016

228 views

Category:

Documents


2 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: Diversions Aire urbaine février 2016

Aire Urbaine

Aire UrbaineBelfort - HéricourtMontbéliard 65 000 exemplaires

février 2016

Mensuel d’information de l’Aire UrbaineTAXI FABBRI

#76

Page 2: Diversions Aire urbaine février 2016

DELLE ANIMATION PRÉSENTE à la Halle des 5 Fontaines

POINTS DE VENTE : FNAC, FRACAS, TICKETNET.FR, OFFICES DE TOURISME DE BELFORT, MONTBELIARD, CE

Renseignements : 03 84 36 88 96www.delle-animation.com

© D

R

avec Didier Gustin

28 février 2016 à 15h20€/23€

Page 3: Diversions Aire urbaine février 2016

Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Martial Cavatz, Frédéric Dassonville, Dominique Demangeot, Manu Gilles, Philippe Markarian,Laura Prenat, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Noël Mourey - 06 01 09 21 32 - [email protected]

Dépôt légal : février 2016© Diversions 2015Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaine en points de dépôt et boîtes aux lettres à 65.000 exemplaires

Prochaine parution : Jeudi 25 février 2016

SPORTS - 4BAUHB : Bilan à mi-saison

ARTISANAT - 6Les artisans à l’heure de l’écoconception

INFOS VACANCES - 7 Découvrez le Snow Tubing dans les Vosges

CULTURE - 7Le Solstice de la Marionnette à BelfortOdezenne au MolocoL’Amour pur à MA scène nationale

SALONS - 9Salon Habitat et Économies d’énergie à l’Axone :Agrandir sa maison avec Pouss’MursPlaisancia nous présente les grands principes d’une maison passive

COMMERCES - 10ByFrançais défend le Made In FranceLa boucherie charcuterie MADà Héricourt

LES TALENTS DE L’AIRE URBAINE - 12La nouvelle déco de Plume à découvrir au Moloco

BESANÇON - 12Sortie de l’enregistrement des

Quatre Saisons de Nicolas Bacri par l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté

LES VOYAGES DE MAX - 13

CHRONIQUES CD/LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

#26

culturessorties

actualitétourisme

Aire Urbaine

Aire Urbaine février 2016

diversions-magazine.com

#76

Page 4: Diversions Aire urbaine février 2016

4Mensuel d’information de l’Aire urbaine

Engagée dans la poule 3 du championnat National 1, groupe où elle a fini troisième la saison passée, l’équipe fanion du Belfort Aire Urbaine Handball (BAUHB) poursuit sa route sur un rythme de croisière satisfaisant. Diversions a rencontré son président Jacques Parisot afin de faire le point à mi-saison.

Aujourd’hui, le BAUHB représente-t-il le Territoire de Belfort en tant que club prépondérant ?À Belfort il y a d’autres clubs, mais le BAUHB est le plus élevé des clubs dans la hiérarchie locale. Il est celui qui joue au meilleur niveau, avec des résultats conformes à ce qu’on attendait. C’est aussi celui qui rassemble le plus de spectateurs. Faut-il rappeler que nous sommes le club belfortain qui a brillé parmi l’élite (en pro D2) durant trois ans ?

Quel bilan tirez-vous de cette mi-saison ?Le bilan de cette période ressemble à celui des années antérieures : nous sommes toujours dans les trois premiers du classement. Nous restons quasiment invaincus à domicile, mais les différences de points entre les équipes se resserrent.

Cet amenuisement des écarts est-il un bon signe pour la suite de la saison ?Non, cela signifie simplement que les équipes se hissent à un certain niveau dans un championnat de qualité. Mais nous nous maintenons dans le peloton de tête. Notre équipe attend le moment où elle pourra piquer le sprint final. Nos failles nous empêchent de nous installer à la première place du début à la fin de la saison, mais notre intention n’est pas de porter le flambeau du handball français.

Ces derniers temps, le club doit faire face à de multiples blessures qu’ont subi des joueurs. Qu’en est-il ?C’est arrivé à des nouveaux garçons du club, peut-être pas préparés à la compétition de très haut niveau.

Avez-vous un vivier conséquent de remplaçants ?Non, c’est justement le problème. Nous n’avons pas les moyens financiers d’avoir un deuxième banc suffisamment conséquent pour permuter de grands joueurs sur le terrain. Avec 60 ou 80 000 euros de plus, les choses seraient différentes.

Le BAUHB s’implique dans la formation de joueurs. La solution ne pourrait-elle pas se trouver de ce côté-là ?Nous avons une formation certes, mais c’est une formation interne. C’est-à-dire qu’elle consiste à faire évoluer des joueurs issus de nos petites équipes de jeunes. Il faudrait ainsi attendre des années. De plus le long terme entraîne beaucoup d’abandons sur le parcours. Car il y a ceux qui partent pour leurs études, ou d’autres qui s’en vont à Lure, à Vesoul ou à Besançon. Bien sûr que le BAUHB possède une bonne équipe chez les moins de 18 ans, mais elle n’est pas assez pérenne pour s’introduire dans le cursus de l’équipe Première. Nous devons également

prendre en compte que nous n’avons pas le droit de détenir un centre de formation, réservé aux clubs professionnels, ce qui handicape la possibilité de réaliser un recrutement maison à haut niveau. En revanche, il y a quatre ou cinq ans, on a eu un cru favorable chez les sportifs de 18 ans, dont une poignée s’est montrée à son avantage. Quelques-uns ont rejoint notre équipe fanion, et d’autres sont allés jouer ailleurs.

Les nouveaux règlements de la fédération vous autoriseront-ils à ouvrir un centre de formation ?Non, ce n’est pas dans l’air du temps. La Fédération ne désire pas multiplier les centres de formation afin de ne pas délayer la qualité des joueurs. À noter que de surcroît, un centre de formation engage une gestion stricte et coûteuse.

Si cette année n’est pas la meilleure du club, qu’en espérez-vous au mieux ?D’une part terminer dans les trois premiers du classement. Ensuite, nous voulons nous positionner sur les futurs nouveaux règlements de la Fédération Française de Handball qui seront mis en place en septembre prochain, en matière de déroulement des championnats, tel que le nombre d’équipes. Je souhaite également que nous continuions à demeurer invaincus chez nous, au Phare. Car cela procure beaucoup de plaisir aux milliers de spectateurs qui viennent suivre les matches à Belfort. Nos fans sont fidèles !

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

www.bauhb.fr

Sports BAUHB : Bilan à mi-saison

© BA

UHB

Page 5: Diversions Aire urbaine février 2016
Page 6: Diversions Aire urbaine février 2016

6Mensuel d’information de l’Aire urbaine

Parmi les nouveaux défis qui se présentent au monde de l’artisanat, celui en lien avec l’environnement est l’un des plus actuels. Mais ce qui pourrait être considéré comme une contrainte dans un premier temps, peut permettre à une entreprise de se positionner de manière durable sur son marché. L’écoconception consiste à prendre en compte l’environnement dès la conception d’un produit ou d’un service, l’objectif étant de réduire le plus possible les impacts environnementaux de ces derniers.

Diversions a rencontré la menuiserie Thiebaud, située à Belleherbe dans le Doubs, société familiale qui a compris tout l’intérêt d’une gestion « durable » de l’entreprise. Didier et Jean-Louis Thiebaud, qui ont repris l’entreprise de leur père en 1993 – fondée par leur grand-père en 1933 -, ont souhaité conserver le savoir-faire familial de la fabrique de fenêtres. Il y a dix ans, les frères ont également travaillé à préparer l’avenir. « On a cherché un produit qui soit innovant thermiquement, en visant la réglementation de 2020 qui se profilait déjà dans les années 2005 », explique Jean-Louis. Innover, c’est donc aussi anticiper. La nécessité d’une vision à long terme pour rester performant.

L’écoconception prend aussi en compte les différentes étapes de la fabrication. L’entreprise Thiebaud a mis au point des fenêtres davantage recyclables, en utilisant notamment des matériaux issus des cycles courts. Elle travaille aujourd’hui exclusivement avec un fournisseur de sapins du Jura, Résineux du Haut-Doubs, pour limiter

son empreinte environnementale – éviter que des camions n’avalent les kilomètres en acheminant le bois de toute l’Europe -. « On a intégré le minimum d’éléments chimiques, afin que la fenêtre soit recyclable ». D’autant qu’éviter que la fenêtre ne rejette des produits chimiques, c’est aussi contribuer à la santé des utilisateurs ! Mais il peut aussi exister une dimension sociale à l’écoconception. Les Fenêtres Thiebaud ont ainsi fait le choix d’embaucher du personnel féminin, « que l’on peut trouver plus facilement en milieu rural, les gens ayant tendance à aller travailler en Suisse ».

Tous ces efforts ont bien sûr des effets positifs.

« Il a fallu se poser beaucoup de questions par rapport aux produits. Cela nous a apporté des problèmes à résoudre, mais créer un nouveau produit en rupture avec ce que l’on faisait avant permet d’être à la pointe en termes de performances thermiques, et d’avoir un produit différent de nos concurrents ». L’entreprise Thiebaud se démarque en effet nettement sur le marché de la fenêtre grâce à ses efforts d’innovation. Jean-Louis Thiebaud rappelle également qu’un accompagnement est proposé, notamment par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Région Franche-Comté. Les élus de la chambre souhaitent en effet promouvoir l’écoconception auprès des

entreprises artisanales. Devant les enjeux multiples – ouverture sur de nouveaux marchés, réduction des coûts sans oublier l’amélioration de l’image des entreprises -, la CMA organise des réunions d’information pour les artisans intéressés, ainsi que des visites auprès d’entreprises déjà concernées par la démarche d’écoconception. L’important est de créer une dynamique, mais aussi de rencontrer des partenaires comme avec la Faculté des Sciences et Techniques de Besançon, dont les étudiants des filières écoconception et écodesign peuvent travailler sur des projets en lien avec des entreprises artisanales. Pour les montages financiers et les demandes d’aides diverses, les artisans peuvent là encore demander conseil auprès de la CMAR FC.

- Marc Vincent -

www.artisanat-comtois.fr

Artisanat Les artisans à l’heure de l’écoconception

© D

iversions

L’écoconception prend en compte les différentes étapes de la fabrication. L’entreprise Thiebaud a mis au point des fenêtres davantage recyclables, en utilisant notamment des matériaux issus des cycles courts

Page 7: Diversions Aire urbaine février 2016

7Mensuel d’information de l’Aire urbaine

Infos vacances

Découvrez le Snow Tubing dans les Vosges !

Cette année, les vacances scolaires se dérouleront du 13 au 27 février. L’occasion d’aller faire un tour chez nos voisins vosgiens, à la station de La Bresse très exactement, pour découvrir, parmi les multiples activités de neige du parc Wiidoo’Gliss, le Tubing, une discipline avant tout ludique qui fait le plein d’adeptes depuis quelque temps.

Pour ceux qui seraient fâchés avec la langue anglaise, vous pouvez aussi dire « Bouée sur neige ». Le Tubing, c’est en effet une sorte de grosse bouée, ou de gros pneu, qui se pratique seul ou en duo. Après avoir emprunté le tapis roulant de Wiidoo’ Gliss pour grimper au sommet, il vous suffit ensuite de vous laisser guider par la bouée sur neige qui dévalera pour vous toboggans et virages relevés en neige... en toute sécurité. Les bouées sont mises à disposition en bord de piste et en libre service (sous réserve de règlement des pistes).

Mais Wiidoo’Gliss, ce sont aussi de nombreuses autres activités..

Il y a l’incontournable LUGE, traditionnelle, Girouette ou Snake Gliss (en groupe), avec deux pistes ouvertes, l’une damée de 140 mètres pour la pratique unique de la luge, l’autre à faible dénivelé, sécurisée et réservée aux tout petits (à partir de 18 mois).

Les Parcours Raquettes permettent de partir sur les traces des animaux du parc, des parcours scénographiés en

images pour découvrir la faune et les paysages nordiques.

Quant au ski, il est ouvert à tous sur plusieurs pistes. L’École de Ski Français de La Bresse propose des cours de ski (Renseignements Gérard Mougel : 06 07 69 76 58).

Des jeux de plein air sont également au programme pour les enfants. Tipi des pays nordiques, igloo avec toboggans à partir de 18/24 mois jusqu’à 8 ans maximum sont proposés.

WIIDOO’GLISS - Parc de Loisirswww.wiidoogliss.com

Après un passage remarqué le 2 janvier dernier dans l’émission Puppets - Le grand show des marionnettes sur TF1, la compagnie Une Poignée d’Images se prépare à organiser la 25ème édition de son festival, le Solstice de la Marionnette. Au programme, un panel, si ce n’est exhaustif, tout du moins représentatif de ce que sont les arts de la marionnette de nos jours.

Le festival est aujourd’hui un temps fort de la saison culturelle à Belfort, et un rendez-vous pour de nombreuses compagnies d’envergure internationale. Ainsi c’est une troupe grecque, le Merlin Puppet Theater, qui ouvrira le bal le 12 février avec Clown’s Houses, mettant en scène le quotidien de l’homme moderne et en particulier sa solitude. Le Train Theater nous vient quant à lui de Jérusalem et nous entrainera le 16 février dans l’univers de la couture. Avec Adieu Bienvenida, la compagnie Mimaia, entre France et Espagne, nous invitera à la table de pêcheurs et de marins le 26 février. Son théâtre de marionnettes s’étoffe généralement d’objets du quotidien recyclés.

À noter cette année, un après-midi spécial, le mercredi 17 février, au Cinéma des Quais à Belfort. En partenariat avec le Conservatoire de Belfort et l’association Cinémas d’Aujourd’hui, qui organise notamment le festival Entrevues en novembre, le Théâtre de Marionnettes vous invite à découvrir une adaptation en cinéma d’animation du célèbre conte de Prokofiev Pierre et le loup. Une introduction musicale par le Conservatoire et une présentation des

personnages par le Théâtre de Marionnettes précédera la projection.

Comme l’illustre cet après-midi autour de Pierre et le loup, Le Solstice de la Marionnette, parallèlement à la création contemporaine, s’abreuve aussi aux traditions. La compagnie Jeux de Mains, Jeux de Vilains revisitera ainsi la figure du grand méchant loup le 22 février avec Je n’ai absolument pas peur du loup. En ce qui concerne les auteurs d’aujourd’hui, citons notamment une création basée sur un texte du dramaturge roumain Matéi Visniec, figure forte du théâtre contemporain, qui évoque avec Le bonhomme de neige qui voulait rencontrer le soleil, le périple d’un bonhomme de neige qui ne veut pas fondre une fois le soleil revenu, et décide donc d’aller le rencontrer pour défendre sa cause. À la demande du metteur en scène Michel

Rosenmann, Matei Visniec a revisité ce conte traditionnel roumain.

Le Solstice sera aussi l’occasion, si ce n’est encore fait, de découvrir la toute dernière création de la troupe Une Poignée d’Images, L’Odyssée de Moti et leur nouveau personnage, un jeune mammouth qui revient à la vie de nos jours après avoir été conservé dans la glace. C’est une autre création phare d’une Poignée d’Images, Le Fantôme de Canterville, qui clôturera d’ailleurs cette édition anniversaire du Solstice de la Marionnette le 2 mars à 14h30.

Attention, les plus petits – de 0 à 3 ans – ne sont pas oubliés avec un spectacle qui leur est adressé, Petit ou grand ? à voir les 19 et 21 février. Citons encore pour les tout petits, À petits pas bleus, de la troupe de Pipa Sol, où nous suivons cette fois les aventures… d’une

chaussure qui a décidé de quitter le pied qui la retenait !

Une exposition sera également organisée cette année du 9 février au 5 mars. Jean-Paul Lang nous fera voyager en nous présentant des marionnettes venues du monde entier, histoire de prendre la mesure de la grande diversité de cet art. Un voyage sur la planète mais aussi à travers les époques, durant lequel on découvrira également de nombreuses techniques de manipulation.

- Dominique Demangeot -

25ème Solstice de la Marionnette, Théâtre de Marionnettes, Belfort, du 12 février au 4 mars - Programme complet : http://marionnette-belfort.com

Belfort Solstice de la Marionnette, 25ème édition

© M

arc Fulgoni

Clown’s House par le Merlin Puppet Theater

© D

R

© D

or Kedm

i

Sur mesure par le Train Theater

Page 8: Diversions Aire urbaine février 2016

8Mensuel d’information de l’Aire urbaine

Le Moloco OdezenneQuelques jours avant le début du festival GéNéRiQ dans l’Aire urbaine, le Moloco d’Audincourt accueillera Odezenne, formation bordelaise qui s’illustre ces dernières années dans l’univers du hip-hop tout en se créant, au fil du temps, un monde propre. Un rap qui s’abreuve à diverses esthétiques musicales, des textes au cordeau également servis par un univers visuel étudié.

Le groupe - dont le nom s’inspire d’une ancienne proviseure de collège d’Alix et Mattia ! – a lancé ses premières salves en 2005, avant de rapidement monter son propre label, Universeul, pour produire ses albums. Bien lui en a pris car Odezenne a fait partie des lauréats du FAIR 2013. Il a en outre passé son été 2014 à écumer les festivals français, des Vieilles Charrues au Paléo Festival, sans oublier les Eurockéennes. Odezenne a su constituer son propre réseau de fans tout en restant indépendant des gros labels depuis la publication du premier album Sans Chantilly.

Dolziger Str.2 apporte une nouvelle pièce à l’édifice bordelais. Odezenne visite les limbes avec le premier titre Un corps à prendre, avant de revenir à des couleurs plus vives avec Bouche à lèvres, premier extrait de ce nouvel album sorti cette fois chez Tôt Ou Tard, et nouveau clip à découvrir sur le web. Un tempo plus soutenu mais pourtant des paroles toujours aussi désabusées - « Vivre avec un corps c’est comme

vivre avec un mort » -. Un morceau qui illustre bien la direction prise sur Dolziger Str.2, du nom de la rue où les trois lascars ont vécu à Berlin. Une galette qui se partage une fois encore entre différentes esthétiques rap, chanson, électro et rock mais avec un parti pris davantage minimaliste et électro, pour un album plus ramassé que les précédents. Les textes ont conservé leur dimension sombre. Des paroles sans concessions. Et cette fois c’est sûr, Odezenne n’a pas « la syntaxe d’un clebs » comme on peut l’entendre sur Vilaine. Les textes s’avèrent

au contraire ciselés, loin des clichés du rap ou des paroles pleines de fraicheur et d’optimisme de jeunes groupes comme Bigflo et Oli. Comme thèmes, Odezenne a choisi l’alcool, les relations humaines, le sexe, traités toujours de manière très personnelle. Le premier single Bouche à lèvres nous plonge de suite dans une ambiance grise et froide, probablement due en partie au séjour du groupe à Berlin, capitale mondiale de la techno. On retrouve d’ailleurs cette obsession pour le stade oral dans... Boubouche ! Odezenne est adepte de textes décalés, parfois surréalistes.

Les contextes minimalistes – Cabriolet, Ciao Ciao – mettent encore davantage les paroles en valeur. Sur Dolziger Str.2 il y a des guitares et des batteries, des claviers, des orchestrations qui éloignent quelque peu le trio du hip-hop mais peu importe. On retrouve un phrasé proche du rap avec Satana, mais là encore l’instru - froide voire dark – nous transporte ailleurs. L’intérêt du groupe ne réside d’ailleurs pas dans une resucée de ses albums précédents, mais justement dans le fait de proposer à chaque opus de nouvelles couleurs, de nouveaux univers. Pour découvrir cette évolution, allez donc retrouver Alix, Jaco et Mattia au Moloco d’Audincourt le 13 février !

- Dominique Demangeot -

Odezenne + We Are Match, Le Moloco, Audincourt, 13 février à 20h30www.lemoloco.com

Montbéliard L’Amour pur à MA scène nationaleLe public de MA connaît bien Cédric Orain. Ces dernières années, le metteur en scène a porté plusieurs créations sur le Pays de Montbéliard, dont deux éditions du projet participatif La Bibliothèque Humaine en 2014 et 2015. Cédric revient cette fois avec un spectacle à part entière, une plongée dans l’Espagne du XVIIIe siècle à Barcelone, adaptation du roman en clair obscur d’Agustina Izquierdo, L’Amour pur.

Cédric Orain nous présente le père Guimerà, prêtre désargenté qui vit une relation interdite avec sa jeune servante Rina. Avec L’Amour pur, Cédric Orain crée un spectacle qui nous interroge sur le désir, en prenant pour exemple cet amour « qui malgré tout résiste aux poids du péché et des règles sociales, un amour qui fait même plus que résister, il s’en nourrit », comme l’explique le metteur en scène. Une relation qui s’inscrit en dehors de tout cadre, comme celui, en premier lieu bien sûr, du mariage.

Cédric nous présente ces deux personnages en proie au désir, mais aussi à la souffrance que leur procure cette attirance mutuelle. Un sentiment de plaisir et de douleur mêlés que ressent également la jeune servante. Et Cédric Orain de mettre en lumière cette quête d’une femme pour son propre désir, une thématique encore d’actualité aujourd’hui. D’ailleurs cette adaptation ne donne pas d’indication de temps. « Elle reste silencieuse, se mord les lèvres, étouffe ses cris, retient son souffle brûlant, et ferme chaque fois ses yeux quand elle se couche auprès de lui », fait remarquer Cédric Orain.

« Comment peut-on dire d’un amour qu’il est pur ? » demande encore ce dernier, qui avoue être bouleversé par cette histoire d’amour entre le père Guimerà et Rina dont les corps si différents se blottissent l’un contre l’autre, chaque nuit dans le noir. Cédric Orain évoque encore un « érotisme furieux et pudique », dissimulé par la nuit.

La nuit, autre terme clé de ce spectacle, « la nuit qui nous habite et qui nous fonde », et qui a hanté les dernières créations du metteur en scène. Ce dernier souhaite que L’Amour pur clôture, d’une certaine manière, ce cycle nocturne. Cédric Orain se dit également fasciné par le texte d’Agustina Izquierdo, née en 1939 en France, issue d’une famille de réfugiés espagnols ayant fui la dictature de Franco, ainsi que par cette voix qui s’en élève. Un texte que Cédric a souhaité conserver intact. « Il y aura quelques coupes,

mais pas un mot de changé ». Quant aux décors, là encore ils suggèreront davantage qu’ils ne montreront les lieux de manière réaliste. Une seule actrice porte ce texte, qui est tour à tour Rina Jonques, le père Guimerà et la narratrice. La comédienne est accompagnée par un musicien, « plus âgé qu’elle, dont la présence serait un écho à la figure du père Guimerà ». Cédric Orain souhaite aussi faire intervenir dans L’Amour pur la musique d’Antony and the Johnsons, et la voix spectrale d’Antony Hegarty pour accompagner dans la nuit ce couple illégitime et éternel.

- Dominique Demangeot -

L’Amour pur, Les Bains Douche, Montbéliard (MA scène nationale), 4 février à 20h - www.mascenenationale.com

© M

athieu Nieto

Retrouvez l’actualité du spectacle vivant

en vidéo chaque mois avec Diversions

Suivi des créations,interviews, bandes annonces...

diversions-magazine.com

Diversions est partenaire des 2 Scènes à Besançon, du Granit de Belfort, de MA scène

nationale dans le Pays de Montbéliard, du Théâtre Dijon Bourgogne, de l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, du Théâtre de Marionnettes de Belfort, de la Comédie de l’Est de Colmar., de

l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté...

© Pierre N

ouvel

La section FNATH des accidentés de la vie des cantons d’Héricourt

VOUS INVITE LE DIMANCHE 28 FÉVRIER 2016 À SA

3ème BAVAROISE DE L’AIRE URBAINE12h30 Halle de la Cavalerie

HÉRICOURTAccès à la sallesans escalier

DE LA MUSIQUE BAVAROISE À LA VARIÉTÉAvec l’Orchestre folklorique Bavarois « DIE ALTEN KAMERADEN»

Places limitéesRéservation à partir du 18 janvierDate limite des réservations le 20 févrierTél : 03 84 46 11 25 ou 03 84 46 10 18Héricourt : Boulangerie Pierre - Boucherie Hoff - Uniquement sur réservations

Frais de participation unique 28€

www.darkorchestre.comOdezenne

Cédric Orain

Page 9: Diversions Aire urbaine février 2016

9Mensuel d’information de l’Aire urbaine

Habitat Pouss’Murs vous attend au Salon Habitat et Économies d’énergieLe prochain salon Habitat et Économies d’Énergie se tiendra du 29 janvier au 1er février prochains à l’Axone de Montbéliard. Nous vous présentions l’événement en détails dans notre précédent numéro, et cette fois Diversions vous propose un éclairage sur la notion de maison passive, une expression qui revient de plus en plus souvent en matière d’habitat. Nous avons également rencontré Jean-Claude Marinelli, gérant de Pouss’Murs à Botans, qui nous présente les services de son entreprise qui consiste à agrandir une maison.

À l’origine de Pouss’Murs, il y a la maison mère, Home Lab, spécialisée dans la construction de maisons individuelles avec plus de trente ans d’expérience en matière d’ossature bois, de lotissement ou encore de logement social. Pouss’Murs existe depuis trois ans. Quant à son antenne franc-comtoise, à Botans, elle a été ouverte il y a huit mois.

Pouss’Murs propose aux particuliers de réaliser des extensions de leurs maisons, exclusivement en ossature bois, avec des finitions en bardage ou en crépi. Envie d’une salle de bains, d’une chambre à coucher ou d’un salon… « sans déménager car souvent on se sent bien chez soi », comme le note M.Marinelli ? Pouss’Murs vous propose ses services ! Évidemment, les murs de votre habitation ne sont pas poussés... Ce sont de nouvelles parois qui sont dressées, mais l’idée était pour l’entreprise de mettre en avant sa spécificité. Elle se consacre en effet uniquement à l’extension de maisons.

« L’échange avec le client est très important pour nous », note M. Marinelli. « On ne peut

pas concevoir une extension seul. Il faut qu’on sache capter ses désirs, ce que le client veut car ce n’est que comme ça qu’on arrive à travailler ». Pouss’Murs s’occupe de tout, depuis la faisabilité du projet, qu’elle soit technique ou légale, jusqu’aux divers travaux. « Entre le moment où le client rentre chez nous et la finalisation du projet, il faut compter six mois ». Le bureau d’étude établit les permis de construire, pose les dépôts à la mairie, tandis qu’un bureau technique est chargé de superviser l’intégralité du chantier. Si plusieurs types d’extensions sont possibles, l’objectif est cependant de respecter la maison existante, pour que l’extension s’effectue en harmonie avec l’habitat.

Pouss’Murs opère sur un périmètre de 40 à 50 km, jusqu’à L’Isle-sur-le-Doubs, Clerval, mais envisage déjà d’ouvrir des magasins sur Besançon, Vesoul voire Dijon. On pourra retrouver Pouss’Murs fin janvier à l’Axone, mais également à la Foire Expo de Montbéliard du 1er au 4 avril prochains. « Aujourd’hui on a un métier unique, qui n’existe pas sur le marché, donc l’objectif est de se faire connaître, que les gens parlent de nous », conclut Jean-Claude Marinelli.

- Sébastien Marais -

Pouss’Murs03 63 78 22 7418 route de Montbéliard90400 Botanswww.poussmurs.fr

Salon Habitat et Économies d’énergie, L’Axone, Montbéliard, du 29 janvier au 1er février - Du vendredi au dimanche de 10h à 19h - Le lundi de 10h à 18hEntrée : 3 € - Entrée gratuite les vendredi 29 janvier et lundi 1er février toute la journée. Et tous les jours pour les moins de 16 ans.

Malgré le froid qui s’installait ce vendredi 15 janvier sur Héricourt, Samuel Journot, directeur de Plaisancia, nous a reçu en petite chemise dans la maison témoin de l’entreprise! Il faut dire que la société a fait de la maison passive l’un de ses chevaux de bataille, et si elle existe depuis 42 ans, c’est en 2012 que Plaisancia s’est mise à proposer de la maison passive. Ayant rejoint en 2015 le groupe Moyse, Plaisancia rayonne aujourd’hui sur l’ensemble de la Franche-Comté mais aussi sur l’Alsace avec son confrère Maison Prestige, via la marque partagée et dédiée à la maison passive : « Passion Passive ».

Une maison passive répond à trois critères principaux, dont un besoin limité de chauffage plafonné à 15 kwh par mètre carré par an. On bénéficie également d’une étanchéité quatre fois plus importante que la norme actuelle. « Le troisième point, c’est qu’on a des besoins globaux d’énergie primaire pour la maison et le bâtiment qui sont plafonnés à 120 kwh par mètre carré par an, c’est-à-dire qu’on prend en compte aussi la partie domestique de la consommation de la maison », explique Samuel Journot.

Chez Plaisancia, la priorité va au bâti. « On va avoir une isolation très performante qui va être faite par l’extérieur, qui n’aura pas de pont thermique, sur laquelle on adapte des menuiseries très bien placées ». L’utilisation du triple vitrage permet notamment de limiter les déperditions. « Ces menuiseries sont dotées de brise soleil pour éviter la surchauffe

en été ». Plaisancia installe également une VMC double flux avec récupération de chaleur. « Le principe de la maison passive c’est qu’il y a un équilibre énergétique sur les besoins de chauffage. On va gérer 60 à 70% de ces besoins par le rayonnement solaire à travers les menuiseries ». Une maison réellement passive… se passe d’un dispositif de chauffage classique !

Actuellement, la maison passive n’est pas reconnue en tant que telle, bien qu’elle se développe fortement, en particulier dans l’Est de la France. Elle remporte en revanche

un franc succès en Allemagne depuis les années 1980, en Autriche depuis les années 1990… « Dans une maison passive, on va filtrer l’air, ce qui permet d’en garantir une bonne qualité », explique M.Journot. « L’air est recyclé toutes les trois heures ». Tous les modes de construction sont envisageables avec les maisons passives, béton, bois ou acier, du moment que l’étanchéité est assurée. Il y a cependant des contraintes géographiques. « C’est un équilibre à faire avec le coût du terrain, et le coût de la maison ». Le terrain idéal possède une vue dégagée sur le sud, et ensuite ce sont des

données précises telles que les apports solaires journaliers, les données de refroidissement qui renseignent sur la pertinence de l’emplacement. « On a vraiment un ensemble de données très précises pour dimensionner le bâtiment », conclut Samuel Journot.

- Caroline Vo Minh -

Plaisancia - 16 rue Pierre Carmien à Héricourt03 84 46 46 00 - www.plaisancia.fr

Habitat Découvrez la maison passive avec Plaisancia

© C

aroline Vo M

inh

© Pouss’M

urs

L’équipe de Pouss’Murs à Botans

Samuel Journot et l’équipe de Plaisancia vous attendent au salon Habitat et Économies d’énergie du 29 janvier au 1er février 2016

© C

aroline Vo M

inh

La maison témoin de Plaisanciaà Héricourt

Page 10: Diversions Aire urbaine février 2016

10Mensuel d’information de l’Aire urbaine

Vente en ligne ByFrançais défend le Made In France

Alimentation La boucherie charcuterie MADÀ l’occasion du salon Les Délices des Papilles, qui s’est tenu en octobre dernier à Héricourt, nous avions rencontré la boucherie charcuterie MAD. À la Halle de la Cavalerie, elle a présenté ses produits, qu’elle propose à de nombreux professionnels restaurateurs en Franche-Comté et au-delà, mais aussi à une clientèle fidèle dans son magasin du 35 rue des Prés à Héricourt.

MAD, c’est tout d’abord un savoir-faire. Le magasin propose sur ses étals toutes sortes de produits locaux, qui sont la grande force de MAD. L’entreprise sélectionne en effet les producteurs pour la qualité de leurs produits, du jambon cuit et fumé dans le Haut-Doubs au fromage Comté, le fameux « Cœur de Joux » que MAD est la seule enseigne à commercialiser dans la région. Les Monts d’Or bien sûr mais aussi les saucisses de Montbéliard, de Morteau ont également une bonne place dans la boutique. MAD est également réputée pour son activité gibier.

Depuis son passage sur le Label Rouge, signe officiel qui garantit une qualité supérieure, le magasin a doublé ses ventes. « Les gens ont vraiment vu la différence », explique Frédéric Boehm, directeur commercial de MAD. « C’est un produit qui est introuvable en grandes surfaces ». Concernant le bœuf, MAD propose depuis un an de la génisse charolaise Label Rouge. « Ce sont des produits encore méconnus du grand public. Une génisse, au grand maximum, a 24 mois. On est donc sur une viande extrêmement tendre, persillée, et ce sont des morceaux choisis ». Le cahier des charges est en effet très lourd pour obtenir le Label Rouge.

« Lorsqu’on reçoit la génisse ici, on n’a pas le droit d’y toucher pendant dix jours », explique Frédéric. « C’est un rassissement sur os, qui est l’une des exigences du Label Rouge. C’est ce qui fait la différence au niveau gustatif et tendreté ». Quant au porc, il est sur une origine IGP Franche-Comté - Indication Géographique Protégée -. Les veaux possèdent le label Bleu Blanc Cœur. « Ce sont des bêtes qui sont nourries exclusivement avec du fourrage Oméga 3, qui est très bon pour la santé », explique Frédéric. « Et qui ont une qualité gustative différente là encore ».

Pour préparer un pot-au-feu, une blanquette de veau, ou déguster - même après les fêtes! - de délicieux escargots de Bourgogne, la clientèle de MAD n’a pas peur des kilomètres, d’autant qu’une carte de fidélité est disponible. « On sait d’où viennent les gens parce qu’on fait de temps en temps des concours ». Sur les bulletins de participation, on trouve des habitants d’Héricourt bien sûr, mais qui viennent aussi de plus loin, d’Alsace et de Suisse. « On a des gens qui viennent de jusqu’à vingt kilomètres autour d’Héricourt pour retrouver la qualité qu’on leur propose chez MAD ». La clientèle vient davantage du côté d’Arcey, de Tavey, mais on retrouve aussi des clients de Montbéliard et de Belfort. Et puis l’équipe de MAD vous donne aussi rendez-vous sur Facebook, pour des mises à jour régulières de sa page, afin de vous informer sur les nouveautés et promotions.

Notons enfin que la boucherie charcuterie MAD propose un service traiteur, uniquement sur réservation au 03 84 46 08 40. Comptez un délai de trois jours pour les buffets et un minimum de 24 heures pour les colis, préparés sur mesure, dressés sur plateaux et prêts à consommer. Des colis thématiques (pot-au-feu, viandes, économique, pierrade, etc.) sont possibles.

- Dominique Demangeot -

Boucherie Charcuterie MAD - 35 rue des Prés à Héricourt - 03 84 46 08 40www.mad-franchecomte.com

Le Mois Givré 2015 qui s’est achevé le 3 janvier dernier à Belfort, a notamment accueilli de nombreux chalets à plusieurs endroits de la Cité du Lion. Parmi eux, Diversions a rencontré celui d’Adrien Bodennec, qui a fondé une plateforme internet dédiée au Made In France.

Habitant à Belfort, Adrien a cependant basé son entreprise à Montbéliard. Créé en mars 2015, ByFrançais met donc en avant les savoir-faire locaux. « Avec ma femme on cherchait beaucoup de produits pour notre fils, de qualité, et on avait du mal à trouver des produits fabriqués en France ». Comme le dit l’adage, puisque l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Adrien a donc eu l’idée de créer une entreprise dont le rôle est de rechercher des produits fabriqués de A à Z dans l’hexagone. « On essaie de combler cet écart entre les fabricants et les consommateurs ».

ByFrançais a aussi vocation à informer. Des étiquettes apposées sur les produits donnent des informations sur la marque, le nombre d’emplois directs qu’elle génère et les départements de fabrication. Une sorte de traçabilité finalement, comme on peut le faire avec la viande depuis quelques années.

ByFrançais travaille avec Emile Henry, Cristel, Billotte, Vilac pour ce qui est de la région mais aussi de plus petites entreprises. « Par exemple les foulards sont fabriqués par un Meilleur Ouvrier de France, en impression sur textile. Il y a beaucoup de savoir-faire encore en France, on a plus de 90 marques aujourd’hui que l’on représente sur le site

byfrançais.com ». Le savoir-faire, un terme clé chez ByFrançais !

Sur le site d’Adrien, on trouve de tout : décoration, alimentaire, habillement. « Sur le Mois Givré on s’est limité à tout ce qui est foulard, sous-vêtements car ce n’est pas facile d’essayer sur un marché ! On a aussi tout ce qui est équipement de la maison et objets pour enfants ». L’activité principale de ByFrançais reste cependant la vente en ligne. « On a encore d’autres marques qui sont en attente mais il faut qu’on vérifie la fabrication française : on ne peut pas mettre tout de suite en ligne, d’autres marques sont donc en cours d’intégration, on a déjà plus de 80 marques, plus de 2000 produits.

Je pense qu’à la fin de l’année prochaine on sera à plus de 5000 produits et plus de 150-200 marques ». Il faut dire qu’Adrien est très méticuleux pour le choix des produits. Il s’attache ainsi à certains labels comme le label « Entreprise du patrimoine vivant », le label « Origine France »… « Sinon on discute avec les entreprises sur la fabrication, les lieux de fabrication, on compare ». La formation d’auditeur d’Adrien l’aide beaucoup en cela ! « Ensuite je compare avec toutes les données que je trouve sur les bilans comptables, sur internet, les annuaires, croiser les données et voir si les fabricants existent vraiment ». Aucun doute n’est permis, quitte à demander les bons de livraison des produits reçus pour leur fabrication ! « On ne peut pas

proposer aux gens des choses qui ne sont pas fabriquées en France ».

Avec la crise, le pouvoir d’achat qui baisse, difficile de sensibiliser le public à l’achat 100% Made In France, mais tout le défi d’Adrien est justement de prouver qu’un tel achat s’amortit dans le temps. « Aujourd’hui on préfère acheter moins cher, mais au final on n’est pas gagnant, car on rachète plusieurs fois. Mais cela change peu à peu et on essaye de travailler pour que les gens soient encore plus sensibilisés ».

- Caroline Vo Minh -

www.byfrancais.com

© C

aroline Vo M

inh

Adrien Bodennec sur le stand ByFrançais lors du Mois Givré à Belfort en décembre dernier

© D

ominique D

emangeot

Page 11: Diversions Aire urbaine février 2016
Page 12: Diversions Aire urbaine février 2016

12Mensuel d’information de l’Aire urbaine

Les talents de l’Aire urbaine La nouvelle déco de Plume à découvrir au MolocoVoilà près de cinq ans qu’Axelle Philipps, alias Plume, côtoie l’équipe du Moloco, avant même l’ouverture de la salle. La décoratrice/scénographe avait déjà fait bénéficier le Moloco de son regard d’artiste lorsque celui-ci était en préfiguration. C’est Axelle en effet qui s’occupait de la déco sur une thématique sixties des mémorables soirées Keep The Faith, quand elles se déroulaient au Studio des Trois Oranges à Audincourt.

Le directeur du Moloco David Demange a fait appel à Axelle pour décorer le Moloco à l’occasion de son ouverture en septembre 2012. La première thématique retenue était celle des contes et d’Alice au Pays des Merveilles, un univers qui a toujours attiré Plume. « À la base, je voulais faire un lien avec les films, comme on est sur les lieux d’un ancien cinéma », explique l’artiste. « J’avais envie d’explorer cet univers de l’enfance, les symboliques et l’imagerie ».

Beaucoup de techniques sont utilisées par Plume, de la peinture à la dorure, la patine. De nombreux matériaux sont issus notamment de la récupération. Plume s’est aussi occupée de la décoration des loges du Moloco, avec une équipe de jeunes en réinsertion du centre éducatif Grange La Dame à Montbéliard. « C’était vraiment un projet collaboratif, ils m’ont beaucoup aidée. C’était aussi une expérience humaine ».

Axelle a également recours aux brocantes pour dénicher des objets, comme de vieilles horloges pour la déco précédente. Le Moloco est le premier gros volume à investir pour Plume. « C’était un gros challenge car c’était une nouvelle salle. On m’attendait au

tournant ! ». Mais l’artiste se dit très satisfaite de ces collaborations avec l’équipe du Moloco. « Ils m’ont fait vraiment confiance. Ils laissent toujours place à la surprise ».

Pour cette nouvelle décoration, Axelle avait l’idée d’une baleine dans le bar. Pour la taille du cétacé, Plume a vu les choses en grand. C’est une imposante baleine qui accueille le public devant le bar, occupant une bonne partie de l’espace, et flottant dans les airs ! « J’ai plus misé sur le volume et l’architecture du lieu. L’espace demandait autre chose, je ne voulais pas juste rajouter quelques accessoires ». La baleine est aussi mise en valeur par le travail de lumière de Johan. « Il fallait bouger les néons, très en ligne, que la

baleine bouscule cela, comme une vague ». Axelle a aussi une affection particulière pour les insectes. « Alors j’imaginais quelque chose d’un peu étrange, un bestiaire pour avoir une atmosphère de muséum ». L’occasion aussi de faire écho aux trophées d’animaux mis en place par la salle en fin de saison dernière. Autour de ce pivot central qu’est la baleine, plusieurs éléments, à l’image des cadres accueillant insectes et crustacés. Ils sont réalisés dans une matière qui ne dépareille pas dans la salle des musiques actuelles d’Audincourt puisqu’il s’agit… de vinyle, un travail que Plume développe depuis quelques années. « À la base j’avais créé des oiseaux ». Des volatiles que l’on peut encore admirer sur l’un des murs du Moloco.

N’oublions pas la mascotte de la loge artistes, Bibi Firmin, endommagée lors d’un concert mais dont Plume a conservé une partie, pour l’accrocher au mur du Moloco tel un trophée. D’autres trophées le côtoient, en bois cette fois, contrastant avec l’aspect industriel – béton et tôle – du lieu.

- Dominique Demangeot -

Pour découvrir le travail d’Axelle : www.axellephilipps.com

Orchestre Victor Hugo Franche-Comté Sortie de l’enregistrement des Quatre SaisonsAprès Vivaldi, Piazzolla, le compositeur Nicolas Bacri revisite à son tour le mythe universel des saisons. C’est l’objet d’un nouvel enregistrement de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté qui accueillait à Besançon, en février 2015, le compositeur ainsi que quatre solistes d’exception dont François Leleux, l’un des hautboïstes les plus doués de sa génération, par ailleurs à l’origine de ce cycle des saisons. Le disque sortira en mars.

Nicolas Bacri et François Leleux sont en effet des amis de longue date. Il y a eu d’abord une pièce, baptisée à l’origine Musica concertante, pour hautbois, violoncelle et orchestre à cordes en Allemagne avec Natalia Gutman. François Leleux a ensuite demandé à Nicolas de composer pour lui et sa compagne violoniste Lisa Batiashvili. « Avec son mariage et la naissance de son enfant, j’ai tout de suite pensé au sentiment amoureux, et j’ai donc intitulé la pièce Concerto amoroso. C’est là que j’ai commencé à associer un type de musique avec une saison : le printemps », explique Nicolas Bacri. Au final, la pièce sera associée à l’automne en raison de son atmosphère nostalgique et méditative. Ces deux concertos sont restés seuls plusieurs années. À la faveur d’une résidence avec l’Orchestre de Chambre de Paris, le directeur artistique Jean-Marc Bador a passé commande à Nicolas de deux autres pièces en 2010 et 2011. « Pour l’hiver j’ai choisi l’alto comme partenaire du hautbois. L’année suivante j’ai eu l’idée de réunir tous les instruments à cordes des trois premières saisons pour l’été ».

S’il a travaillé à une unité stylistique entre les saisons, Nicolas Bacri a également souhaité donner des physionomies assez différentes aux concertos. « Plus que dépeindre les saisons, je voulais dépeindre l’état d’esprit dans lequel on peut se trouver au contact des phénomènes de lumière ou de température qu’il peut y avoir dans une saison ». Le caractère à la fois accessible et esthétique de la musique de Nicolas Bacri a séduit le chef de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, qui souhaite faire découvrir au public des œuvres nouvelles. « Nicolas n’écrit pas dans un courant de mode ou de pensée, mais en dehors de toute obligation », explique Jean-François Verdier. « Immédiatement, le public est pris par un discours à la fois esthétique et humain ».

Pour l’enregistrement, François Leleux a convié de jeunes musiciens internationaux : Valeriy Sokolov au violon, Adrien La Marca à l’alto et Sébastien van Kuijk au violoncelle. On retrouve son hautbois sur l’ensemble des cinquante minutes que compte le cycle des saisons. « C’est grâce à François que j’ai un rapport spécial au hautbois », explique Nicolas Bacri. « C’est lui qui me l’a rendu vivant au point où ça me semblait naturel d’écrire pour cet instrument ». Le hautboïste apprécie quant à lui le côté tourmenté de la musique de Nicolas. Pour Sébastien van Kuijk, la difficulté de cette pièce est de la rendre lisible. « Cette expression lyrique s’impose à nous. L’important est de pouvoir faire circuler ce discours entre nous, surtout dans le quadruple concerto de l’été ».

Les Saisons Bacri ont été enregistrées à l’Auditorium du Conservatoire du Grand Besançon. Un lieu dont l’acoustique a plu aux solistes. « Cela ne résonne pas trop et ce n’est pas trop sec », selon Adrien La Marca. « Le fait de travailler avec le compositeur aide. On a immédiatement les réponses à toutes les questions que l’on se pose ».

La première rencontre de François Leleux avec la formation franc-comtoise a eu lieu au Festival de Compiègne en juillet 2014. Les Saisons Bacri y étaient jouées dans leur intégralité pour la première fois. « J’ai trouvé que c’était un orchestre avec une qualité professionnelle irréprochable. C’est très inspirant », nous confiait François Leleux à l’époque de l’enregistrement. « Je suis touché par toute cette énergie qu’il y a ici à Besançon, le hautbois solo Fabrice Ferez, ou la clarinette solo, Julien Chabod qui a lancé le label Klarthe. C’est très joyeux et enthousiasmant ». Autres invités avec lesquels il a fallu composer durant l’enregistrement : les micros ! « Le micro aplanit beaucoup le spectre des nuances, alors on est obligés de surfaire un peu le discours », explique Sébastien van Kuijk qui connait bien l’orchestre pour avoir collaboré avec lui à plusieurs reprises. « Il y a aussi cette ambiance familiale que partage l’orchestre qui est très appréciable pour nous, et qui met le soliste à l’aise ».

- Dominique Demangeot -

Les Quatre Saisons - Nicolas Bacri (Klarthe) - Sortie de l’album en mars 2016 www.ovhfc.com

© D

iversions©

Diversions

© D

ominique D

emangeot/D

iversions

Page 13: Diversions Aire urbaine février 2016

13 À suivre... les voyages de Max

Page 14: Diversions Aire urbaine février 2016

POP ROCK/SOUL

The ArcsYours DreamilyNonesuch Records / Warner

Turn Blue, le dernier album des Black Keys, avait divisé pas mal de fans, notamment ceux des premières heures. La tournée européenne au printemps dernier ayant été annulée suite à l’accident de surf qui avait contraint le batteur Patrick Carney à déclarer forfait, l’autre moitié du duo n’a pas perdu son temps et plutôt que d’attendre sagement la convalescence de son grand camarade, Dan Auerbach a préféré s’enfermer en studio afin de se concentrer sur un nouveau projet : The Arcs.Depuis Brothers paru en 2010, on avait découvert l’amour d’Auerbach pour la soul new yorkaise des 70′s. Désirant pousser les choses plus loin, le blondinet s’entoure donc des meilleurs à commencer par son compère Richard Swift (à la basse lors de la dernière tournée des Black Keys) mais également Leon Michels et Homer Steinweiss, tous deux membres des Dap Kings. De ces expérimentations en studio naissent ainsi 74 titres enregistrés, dont 14 feront l’objet de Yours Dreamily. Après l’intro de Once We Begin rappelant un air de fête foraine, retentit Outta My Mind single efficace quoi que résonnant un peu trop Black Keys. Que l’on se rassure, la trame du nouveau projet prend forme rapidement avec la soul psychédélique de Put A Flower In Your

Pocket bordée par les claviers vintage, tout comme l’excellent Everything You Do (You Do For You). Cette soul omniprésente prend dès lors plusieurs dimensions se mêlant au blues de Cold Companion ou prenant des airs de Motown à l’image de Velvet Ditch, ou plus encore sur Chains Of Love portée par les chœurs des membres du groupe féminin Mariachi Flor De Toloache. Projet bien ficelé et efficacement interprété, il faudra cependant plusieurs écoutes afin d’apprécier et comprendre l’ensemble de Yours Dreamily. Assez homogènes, les morceaux arriveront sans doute à convaincre les amateurs des Black Keys qui se sont arrêtés à Brothers. On attend la suite avec impatience. - Johan Perrin -

FOLKJoan ShelleyOver And EvenNo Quarter Records / Differ-Ant

Le Kentucky renferme bon nombre de trésors. L’or des sous-sols de Fort Knox. Les saveurs d’un verre de bourbon. Et des trésors musicaux d’une scène folk trop méconnue. Joan Shelley fait partie de ces joyaux qui méritent d’être mis en lumière.La belle de Louisville a démontré avec ses trois précédentes productions solos ou ses diverses collaborations – au sein de Maiden Radio ou avec Daniel Martin Moore – qu’elle était une des meilleures représentantes du genre. Over And Even,

album acoustique aux arrangements discrets, est un recueil de morceaux dans la plus pure tradition folk américaine : des histoires et des mélodies qui nous font voyager au milieu des grandes plaines (No More Shelter, Brighter Than The Blues), au gré de ballades country envoûtantes (Not Over By Half), nous offrant des sensations de réveils la tête encore dans les rêves (la chanson éponyme) ou au contraire nous accompagnant vers un sommeil heureux (Lure And Line). Album après album, la voix de Joan Shelley se fait de plus en plus sûre, une voix à la fois puissante et réconfortante qui sert à merveille la mélancolie des compos (Adriane’s Gone, Wine And Honey) et qui suit les douces vagues des guitares qui s’embrassent (Easy Now). Invité de marque, le voisin Will Oldham (Bonnie Prince Billy) vient poser son timbre si familier le temps de deux titres qui terminent de magnifier la nouvelle livraison de la blonde guitariste. La rencontre est très naturelle, les deux voix se marient à la perfection et font de Stay On My Shore l’une des pistes majeures de l’album. - Florian Antunes Pires -

CHANSON FOLKBenoît DorémusEn TachychardieDéjà/L’Autre Distribution

Benoît Dorémus sort son nouvel opus, produit par Renaud. Cabrel lui-même a contribué à son enregistrement. Les ruptures amoureuses

y sont traitées sous des formes politiquement incorrectes. Mais si Benoît laisse à penser ici ou là que l’amour peut être un poids, c’est bien pire sans. C’est bien pire sans s’inscrit comme la chanson sérieuse du disque. Une certaine émotion s’échappe de la voix de Dorémus. Sous ses sonorités folk, ce nouvel album laisse transparaître les influences du mentor Renaud. Mais il serait difficile de ne pas faire le lien également avec les débuts de Renan Luce. Benoît Dorémus compose avec sa seule guitare, mais l’album propose des arrangements sur un combo de cordes et de cuivres. Une gymnastique d’idées poétiques qui s’articule avec audace. Apparaissent très furtivement des références au cinéma - «Vers l’infini et au-delà», phrase tirée du film Toy Story - , ou à la culture populaire : «brocouille», néologisme inventé dans un sketch des Inconnus... Au milieu des ballades, on peut également constater des clins d’œil à Eminem. C’est le cas sur Dernièrement ou 20 milligrammes. L’apprentissage de jouer avec les mots, les allitérations, et même l’autodérision comme dans Marque ton stop que j’t’embrasse lui sont venus du rappeur américain. 20 milligrammes aura d’ailleurs offert à Benoît Dorémus un moment mémorable, Alain Souchon y ayant enregistré une phrase au domicile du chanteur ! Un signe discret mais bien réel de reconnaissance, de bon augure pour la suite... - Frédéric Dassonville -

ESSAI

Daniel Schneidermann/Étienne LécroartLiberté d’expression : A-t-on le droit de tout dire ?La Ville Brûle

C’est le choc provoqué par les attentats contre Charlie Hebdo le 7 janvier qui a conduit Daniel Schneidermann à s’interroger sur la liberté d’expression. Journaliste et analyste critique des pratiques de ses confrères, l’auteur ne limite pas sa réflexion à son univers professionnel. La liberté d’expression ne concerne pas que les personnages publics mais tout un chacun, plus particulièrement dans une société où les réseaux sociaux occupent une place prépondérante. Chacun désormais est amené à s’exprimer publiquement sans en mesurer parfois les conséquences sur les personnes, voire les risques juridiques encourus. C’est très habilement que l’ouvrage débute par deux cas pratiques liés à internet : une élève convoquée chez le proviseur en raison de ses publications et une autre victime de harcèlement. Ainsi cet ouvrage, magnifiquement illustré par le dessinateur Lécroart, se présente à la fois comme une histoire de la liberté d’expression mais aussi comme une réflexion sur son bon usage. L’auteur rappelle que la liberté totale

dans le domaine n’a jamais existé. Dès la Déclaration des droits de l’homme, il est prévu qu’elle serait bornée par la loi. Cette contrainte est, paradoxalement, la garantie même de l’exercice de cette liberté. Contrainte qui dans un souci démocratique ne s’exerce qu’a posteriori, on ne peut censurer de manière préventive. L’ouvrage traite, bien entendu, de sujets brûlants comme Charlie Hebdo où le journaliste, tout en étant favorable à la caricature, se donne le droit – au nom de sa liberté d’expression - d’être réservé sur certains amalgames pratiqués par le journal et revient sur le cas spécifique de Dieudonné qui est sorti du domaine du rire pour propager des idées antisémites. Ce qui semble distinguer les deux, c’est l’intention portée aux auteurs. D’un côté on présuppose qu’il s’agit seulement de faire rire, de l’autre on voit que cette ambition a été abandonnée au profit de la diffusion d’une pensée haineuse. - Martial Cavatz -

ROMAN

Mario AbsentèsKerguelen, peintre soldatÉditions Baudelaire

Un septuagénaire retourne sur son lieu de naissance. Il souhaite se mettre à la peinture

afin de réaliser l’œuvre qu’il a en tête depuis plus de quarante ans : peindre le portrait d’une Anglaise qu’il a connue avant son départ de France. Histoire d’une quête paradoxale pour cet ancien militaire qui a fait le tour du monde et que l’on pourrait croire bien éloigné de ce genre de préoccupation artistique. C’est justement ce qui fait tout le sel de ce magnifique polar, comment un homme peut décider d’aller à l’encontre de ses propres déterminismes en essayant de réaliser ce qui pouvait paraître impensable, y compris à lui-même. Ce roman, hanté par les cauchemars de son personnage principal, est une réflexion sur la mémoire, sur ce qui reste et sur ce qui peut être transmis. La toile étant l’héritage qu’il a choisi de laisser, à qui est-elle destinée, et d’ailleurs a-t-elle une valeur artistique ? - Martial Cavatz -

HISTOIRE

Les Francs-Comtois de ParisMarie-Thérèse RenaudCabédita

Les Francs-Comtois sont nombreux à avoir joué un rôle de tout premier plan au niveau national, voire international. Marie-Thérèse Renaud nous apprend ainsi que l’on doit à un natif de Theuley-les-Lavancourt l’invention de la Coupe du Monde de football, et que le

Pont Mirabeau qu’a si bien chanté le poète Apollinaire, a été conçu par l’un des meilleurs ingénieurs des ponts et chaussées de France, Jean Résal. C’est Victor Hugo, Bisontin de naissance, qui inaugure naturellement cet ouvrage, dans lequel Marie-Thérèse Renaud tisse un lien entre ces Francs-Comtois plus ou moins illustres et la capitale qui les a accueillis. Pratique si l’on souhaite partir sur leurs traces... L’occasion aussi de découvrir quelques coins et recoins parisiens, des anecdotes sur l’histoire et le patrimoine de la capitale. Actrices comme Edwige Feuillère qui naît à Vesoul, écrivains tel Nodier que l’on suit à l’Arsenal, scientifiques à l’image du Montbéliardais Cuvier, fondateur de la paléontologie, les personnalités et surtout les talents ne manquent pas. À côté des illustres - de Pasteur à La Madeleine Proust ! -, il y a aussi les moins connus telle Hortense Fiquet, épouse de Cézanne, originaire de Saligney, maintes fois immortalisée sur toile par son peintre de mari. De peintres il est bien sûr aussi question, qu’il s’agisse de l’incontournable Gustave Courbet ou du pontissalien Robert Fernier, fondateur du toujours vaillant Salon des Annonciades. L’auteur fait en outre ici œuvre de mémoire. Qui se souvient encore que le dernier grand maître des Templiers est né à Molay en Haute-Saône en 1243 ? Qui sait que le fondateur de l’anatomie, Marie François Xavier Bichât, est né à Thoirette près de Lons-le-Saunier ? Si certains noms ne vous diront définitivement rien, plusieurs destins sont pourtant remarquables, comme ce Jacques Séraphin Lanquetin né en 1794 à Longevilles-Mont-d’Or, qui va quelques décennies plus tard participer au réaménagement de l’urbanisme parisien, s’imposant comme l’un des précurseurs du célèbre Haussmann. Décidément, la Franche-Comté est un vivier à talents ! - Dominique Demangeot -

Chroniques CD 14

Littératures

Page 15: Diversions Aire urbaine février 2016

Cinéma 15

20 janvierMade in FranceDe Nicolas Boukhrief ThrillerAvec Malik Zidi, Dimitri StorogeUn journaliste indépendant infiltre les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il fait la connaissance de quatre personnes qui ont pour mission de créer une cellule djihadiste.

LegendDe Brian Helgeland BiopicAvec Tom Hardy, Emily BrowningLes célèbres gangsters du Royaume-Uni, Reggie et Ronnie Kray, sont les chefs d’une mafia impitoyable. Mais la femme de Reggie demande à son mari d’arrêter...

The Danish GirlDe Tom Hooper BiopicAvec Eddie Redmayne, Alicia VikanderL’histoire d’amour entre Gerda Wegener et Lili Elbe, née Einar Wegener. Cette artiste danoise est la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930.

Le convoiDe Frédéric Schoendoerffer ThrillerAvec Benoît Magimel, Reem KhericiSept hommes véhiculent du cannabis depuis l’Espagne et doivent se rendre en banlieue parisienne. Une jeune touriste française est embarquée dans ce convoi malgré elle.

Les chevaliers blancsDe Joachim Lafosse DrameAvec Vincent Lindon, Louise BourgoinLe président d’une ONG réussit à convaincre des parents en attente d’adoption de financer une opération d’exfiltration d’orphelins en Afrique.

Paris WilloubyDe Quentin Reynaud Comédie dramatiqueAvec Isabelle Carré, Stéphane De GroodtLes Guilby Lacourt sont une famille recomposée qui apprend le décès d’un grand-père et prend la route pour se rendre à l’enterrement.

Les éluesDe David Pablos DrameAvec Nancy Talamantes, Oscar TorresSofia, jeune fille de 14 ans, tombe amoureuse d’Ulises. À cause de cette relation, Sofia devient la proie d’un réseau de prostitution.

ChorusDe François Delisle DrameAvec Sébastien Ricard, Fanny MalletteIrène et Christophe ont un fils. Ce dernier disparait un après-midi après l’école. Chacun tente de survivre à cette disparition mais dix ans plus tard, la police les contacte...

27 janvierLa 5ème vagueDe J Blakeson Science-fictionAvec Chloë Grace Moretz, Nick RobinsonDes extraterrestres, appelés les Autres, envahissent la terre. Cassie Sullivan part à la recherche de son frère.

Jane got a gunDe Gavin O’Connor WesternAvec Natalie Portman, Joel EdgertonJane Hammond est mariée à un bandit, Bill. Ce dernier décide de se retourner contre son propre clan.

Encore heureuxDe Benoît Graffin ComédieAvec Sandrine Kiberlain, Edouard BaerMarie est mariée à Sam, au chômage depuis deux ans. Un soir, elle rencontre un homme qui lui fait la cour.

SpotlightDe Tom McCarthy ThrillerAvec Michael Keaton, Mark RuffaloL’histoire vraie de l’enquête du Boston Globe qui a révélé le scandale d’abus sexuels dans l’église catholique.

Les premiers, les derniersDe Bouli Lanners Comédie dramatiqueAvec Albert Dupontel, Bouli LannersCochise et Gilou sont des chasseurs de prime. Ils partent à la recherche d’un téléphone volé et rencontrent un couple en fuite.

Tout en haut du mondeDe Rémi Chayé AnimationAvec Christa Théret, Féodor AtkineUne jeune fille issue de l’aristocratie russe part à la recherche de son grand-père disparu en mer.

ExpérimenterDe Michael Almereyda BiopicAvec Peter Sarsgaard, Winona RyderEn 1961, le professeur de psychologie Stanley Milgram travaille sur la question de la soumission à l’autorité. Ses méthodes ne sont pas acceptées par tous.

The boyDe William Brent Bell ÉpouvanteAvec Lauren Cohan, Jim NortonUn couple engage une nourrice pour s’occuper d’une poupée qu’ils considèrent comme leur fils récemment décédé.

Les délices de TokyoDe Naomi Kawase DrameAvec Kirin Kiki, Masatoshi NagaseTokue souhaite travailler chez un vendeur de dorayakis, pâtisseries japonaises. Il a un secret de recette pour rendre la pâte exquise.

Les filles au Moyen-ÂgeDe Hubert Viel ComédieAvec Chann Aglat, Léana DoucetUn vieil homme raconte aux enfants d’aujourd’hui la vie des garçons et des filles au Moyen-Âge.

45 ansDe Andrew Haigh DrameAvec Charlotte Rampling, Tom CourtenayPour leurs 45 ans de mariage, Kate et Geoff décident d’organiser une grande fête. Mais une nouvelle va bouleverser les préparatifs.

DoughDe John Goldschmidt Comédie dramatiqueAvec Jonathan Pryce, Malachi KirbyNat Dayan est gérant d’une boulangerie située à l’East End de Londres. Il doit faire face à la concurrence d’un supermarché voisin qui a débauché son employé.

Le chanteurDe Rémi Lange DrameAvec Thomas Polly, Thérèse LanfrancaThomas rêve de devenir chanteur depuis de longues années. Il part à Paris pour tenter sa chance, avec sa guitare pour seul bagage.

3 février Les Tuche 2 - Le rêve américainDe Olivier Baroux ComédieAvec Jean-Paul Rouve, Isabelle NantyLa famille Tuche voit sa vie transformée à la suite d’un gros lot de 100 millions d’euros au Loto. Le fils de la famille part aux États-Unis pour améliorer son anglais...

Point BreakDe Ericson Core ActionAvec Edgar Ramírez, Luke BraceyUne série de braquages a lieu. Une ancienne légende de la moto devenue agent du FBI infiltre un groupe de sportifs soupçonnés d’être à l’origine de ces braquages.

ChocolatDe Roschdy Zem BiopicAvec Omar Sy, James ThiérréeLe destin du premier artiste clown noir de la scène française : le clown Chocolat. Il rencontrera un grand succès avec Footit.

Steve JobsDe Danny Boyle BiopicAvec Michael Fassbender, Kate WinsletPortrait intime de Steve Jobs, à l’origine de la marque Apple.

Alvin et les Chimpmunks, à fond la caisseDe Walt Becker AnimationAvec Jason Lee, Kimberly Williams-PaisleyAlvin, Simon et Théodore croient que leur ami Dave va épouser sa petite amie et les abandonner. Ils partent alors à l’aventure pour empêcher le mariage...

PréjudiceDe Antoine Cuypers DrameAvec Nathalie Baye, Arno HintjensPendant un repas, la fille de la famille annonce qu’elle attend un enfant. Son frère, Cédric, ne se réjouit pas de cette nouvelle.

Le temps des rêvesDe Andreas Dresen DrameAvec Merlin Rose, Julius NitschkoffDani et ses amis vivent en Allemagne de l’Est dans les années 1990.

La terre et l’ombreDe César Acevedo DrameAvec Haimer Leal, Hilda RuizAlfonso revient dans son pays d’origine pour soigner son fils malade. Il retourne dans son ancienne maison qu’il a quittée il y a 17 ans.

NahidDe Ida Panahandeh DrameAvec Sareh Bayat, Pejman BazeghiNahid est une jeune femme divorcée qui vit avec son fils. Selon la tradition iranienne, la garde de l’enfant doit revenir au père, mais ce dernier a accepté de céder la garde à son ex-femme, à condition qu’elle ne se remarie pas.

© D

R

© D

R

© D

R

Paris Willouby le 20 janvierEncore heureuxle 27 janvier

Tout en haut du monde le 27 janvier

Page 16: Diversions Aire urbaine février 2016