diversions aire urbaine mars 2012

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Aire Urbaine #41 ACTU / Soirée de gala sportive à l’Axone Le centre-ville de Belfort va changer de visage PATRIMOINE/ Coeur d’Artisan dans le Doubs La Maison natale de Victor Hugo à Besançon CULTURE / Dernière ligne droite avant le Moloco Mars au Noumatrouff - Looking For Romeo au Granit Release Party d’Inside Project à La Poudrière Exposition Contrefaçon sans façon ! au Musée de l’Aventure Peugeot - Le Museumotel... + l’agenda du mois, Chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma... Culture, tourisme et actualité mars Mensuel d’information de l’Aire Urbaine 2012

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Page 1: Diversions Aire urbaine mars 2012

Aire Urbaine

Aire Urbaine#41

ACTU / Soirée de gala sportive à l’AxoneLe centre-ville de Belfort va changer de visage PATRIMOINE/ Coeur d’Artisan dans le DoubsLa Maison natale de Victor Hugo à Besançon CULTURE / Dernière ligne droite avant le Moloco Mars au Noumatrouff - Looking For Romeo au Granit Release Party d’Inside Project à La Poudrière Exposition Contrefaçon sans façon ! au Musée de l’Aventure Peugeot - Le Museumotel... + l’agenda du mois, Chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma...

Culture, tourisme et actualité

mars

Mensuel d’information de l’Aire Urbaine

2012

Page 2: Diversions Aire urbaine mars 2012

FESTIVALTRANS(E)

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À LA FILATURESCÈNE NATIONALE – MULHOUSE

immersion dans l’expression artistique allemande, française et suisse du vendredi 16 au samedi 24 mars 2012

SOIRÉE D’OUVERTURE DU FESTIVALvendredi 16 mars à 19 h / entrée libre

théâtre (France)LES ROIS DU SUSPENSE Pascale Murtin et François Hiffler – Grand Magasin

danse (Suisse)SIDEWAYS RAIN Guilherme Botelho – Cie Alias

théâtre – performance (France) / premièreLE DÉFILÉ DES HABITANTS Valéry Warnotte et Charlie Windelschmidt – Cie Dérézo

théâtre visuel (Allemagne) / dès 3 ansH2O Barbara Kölling – Helios Theater

théâtre (Allemagne – France) / dès 11 ansMATIN BRUN de Franck Pavloff – Christophe Greilsammer

danse (Allemagne) / première françaiseAS IF (WE WOULD BE) Stephanie Thiersch – MOUVOIR

théâtre – musique (Allemagne) / première françaiseLÖ BAL ALMANYA Une comédie musicale Nurkan Erpulat et Tunçay Kulaoglu

NUIT TRANS(E) Thomas Brunner, Rainer Trüby, Hamid Vincent

exposition photographique (Allemagne – France – Suisse) / créationdu 16 mars au 29 avrilOBSESSIONS Federico Berardi, Laurence Bonvin, Thibault Brunet, Raphaël Dallaporta, Denis Darzacq, Leo Fabrizio, David Favrod, Andreas Gefeller, Oliver Godow, Éric Nehr, Marie Quéau, Philipp Schaerer, Shigeru Takato commissariat Nathalie Herschdorfer

La Filature, Scène nationale 20 allée Nathan Katz / 68090 Mulhouse cedex

www.lafilature.org

Page 3: Diversions Aire urbaine mars 2012

Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Gilles Bloin, Aurélie Choley, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Manu Gilles, Simon Grangereau, Bruno KolanekAmandine Mannier, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Boban StanojevicMarc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : mars 2012© Diversions 2012Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaine (près de 50 communes) à 45.000 exemplaires

Prochaine parution : mardi 27 mars 2012

AGENDA - 4

DANS L’ACTU - 5Le centre-ville de Belfort va changer de visage

TOURISME / PATRIMOINE - 6Coeur d’Artisan dans le DoubsLa Maison natale de Victor Hugo

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR - 7Portes ouvertes à l’ECM

SORTIES / CULTURE - 8Dernière ligne droite avant le MolocoMars au NoumatrouffLa deuxième partie de saison à MA Scène NationaleLooking For Romeo au Granit

Release party d’Inside Project à la PoudrièreExposition au MuseumotelIls ont fait l’expérience des VeilleursFestival Trans(e) à la Filature de MulhouseContrefaçon, sans façon ! au Musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

Le 10 mars à l’Axone, Pays de Montbéliard Agglomération, des clubs de l’Aire Urbaine et l’Axone organisent un grand rendez-vous sportif autour du handball et du volley.

Depuis sa création il y a deux ans et demi, l’Axone de Montbéliard s’inscrit en tant que lieu de spectacle. Mais la salle accueille éga-lement des rencontres sportives. Ayant pour objectif d’abriter à terme un club profession-nel, la structure héberge en résidence le Bel-fort Montbéliard Handball (BMHB) – l’équipe junior plus celle de Nationale 1 -, ainsi que l’Entente Volley Beaucourt-Sochaux (EVBS).

Une journée de gala avec les trois clubs se tiendra le 10 mars dans la grande salle de l’Axone (pour une jauge de 5000 per-sonnes). « En tant que délégataire de Pays de Montbéliard Agglomération, mettre en place des manifestations sportives fait partie

des missions de l’Axone », explique Florent Masson, son directeur. Un groupe de pilo-tage a été constitué afin de diagnostiquer l’intérêt des clubs résidents pour monter leurs championnats dans la grande salle. A l’issue des réunions, les participants ont tranché en faveur de l’organisation de la journée du 10 mars.

Trois matches seront donnés l’après-midi et en soirée, le 10 mars étant la seule date où les trois équipes étaient disponibles en même temps. Le premier match débutera à 15h45

avec le BMHB -18 ans. A 18h30, le BMHB de Nationale 1 jouera son match. A 21h, après transformation de la salle, les volleyeurs joue-ront à leur tour.

L’Axone et ses partenaires veulent apporter la preuve qu’en dehors du FC Sochaux, il y a de la place pour d’autres sports sur le secteur Montbéliard Belfort Héricourt. La salle attend donc beaucoup de l’événement, qui consti-tue aussi une belle opportunité de visibilité pour les joueurs, et notamment pour les plus jeunes du BMHB.

L’Axone a aussi prévu une troisième mi-temps... Une réception au salon VIP, dans le but de tisser des liens entre acteurs sportifs et économiques, sera organisée à l’issue de la journée.

Tarif pour assister à tous les matchs : 7€Point de vente : L’Axone : 03 81 93 89 86Heures d’ouverture de la billetterie le mardi et mercredi de 9h-12h et 14h-18hOffice du Tourisme de Montbéliard : 03 81 94 45 60Heures d’ouverture : 9h-12h et 13h30-18h

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culturessorties

actualitétourisme

© D

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L’équipe de l’Entente Volley Beaucourt-Sochaux (EVBS)

Match de gala à l’Axone le 10 mars

Belfort-Montbéliard Handball(BMHB)

© Lionel V

adam

- Le Pays

Aire Urbaine

Aire Urbaine mars2012

diversions-magazine.com

#41

Page 4: Diversions Aire urbaine mars 2012

4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Dans l’actu

AUXELLE-BASSalle communale16 mars à 20h30 : Just Like A Woman - One Woman Show/Théâtre

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens20 mars à 20h : Julos Beaucarne – Chanson boréale24 et 25 mars : Promotion randonnée – Théâtre30 mars à 20h : Rencontre Jacques Douai / Philippe Forcioli / Rémo Gary / Véronique Pestel - Chanson

BELFORTLe GranitDu 13 au 16 mars : Ahmed philosophe (la coopérative) – ThéâtreA partir du 16 mars : Exposition Dominique de Beir 20 mars à 12h20 : Looking for Roméo – Danse22 mars à 20h30 : Céu – Chanson28 mars à 19h30 : Pinocchio – Théâtre jeune public

Espace Louis JouvetThéâtre du Pilier14 mars à 20h30 : Just Like A Woman - One Woman Show/Théâtre28 mars à 20h30 : La campagne - Théâtre

La Poudrière3 mars à 22h : Techno Factory #2 – Techno11 mars à 13h30 : Mad Musique, restitution d’ateliers – Pop rock14 mars à 18h30 : Lou Marco, apéro concert – Pop23 mars à 20h30 : Coming Soon / Carol’s Cou-sin – Folk rock24 mars à 20h30 : Release Party Inside Pro-ject – Métal28 mars à 18h30 : Apéro concert Mirel Wa-gner – Pop29 mars à 18h30 : Keskesay ?!? Les apéros d’info du jeudi 30 mars à 20h30 : soirée rock : The Inspector Cluzo & the FB’s Horn Madjive – Rock31 mars à 20h30 : Turnsteak – Hip hop et électro

Tour 41, Musée des beaux-artsJusqu’au 12 mars : Les Abram, artistes francs-comtois - Peinture

DELLE11 mars : Carnaval de Delle

Halle des 5 Fontaines16 mars à 20h15 : Théâtre Les Boulingrins – Théâtre31 mars et 1 er avril : Exposition Halle Gour-mande

Mairie22 mars à 20h30 : Concert classique Quatuor Raphael

HÉRICOURTCatering Café Music11 mars : The Fleshtones + Texas Mongols - Garage / Country Garage31 mars : Mon désert + Bhopal’s Flowers + Fitzcarraldo - Rock / Folk

MONTBÉLIARDAtelier des Môles3 mars à 20h30 : No one is innocent / Screaming lead - Métal24 mars à 20h30 : Emilie Autumn / Guest – Electro pop31 mars à 20h30 : Eths / Kells – Hard rock Métal

Axone 10 mars à partir de 15h45 : Matches de gala BMHB / EVBS - Handball / Volley-ball17 mars : Patrick Fiori

Château des ducs de WurtembergJusqu’au 1er avril : Ariel Schlesinger, Pheno-mena of resonance - Art contemporainJusqu’au 20 mai : Karl Blossfeldt et les natu-ralistes du Pays de Montbéliard - Photographie

Musée d’art et d’histoire - Hôtel Beurnier-RosselJusqu’au 11 mars 2012 : Textiles d’enfancePorte-bébés de la province chinoise du Guizhou - Textile

Le Palot8 mars à 20h30 : Macéo Parker – Jazz

Pavillon des SciencesJusqu’au 11 mars : Expositions «Ponts» et «Grains de bâtisseurs»

LACHAPELLE-SOUS-CHAUXSalle communale30 mars à 20h30 : La campagne - Théâtre

MORVILLARSChâteau des Tourelles24 mars à 20h30 : Trio Dauphine - Maud Gi-guet, violon baroque - Clara Izambert, grande harpe - Marie Van Rhijn, clavecinMusique française des salons du 18ème siècle :C.L. Rague : Sonate pour harpe avec clavecin et violon obligéJ. Bologne de Saint-George : Sonate pour clavecin avec violon obligéJ.A. de Mignaux : Sonate n°2 pour harpe, clavecin et violonA. Dumont : Eglogue - pièce surpriseJ. Baur : Sonate pour harpe avec accompagne-ment de violonJ.A. de Mignaux : Sonate n°3 pour harpe, clavecin et violonCe concert est organisé par les bénévoles de l’association « les bons enfants» de la fondation Claude Pompidou en collaboration avec le Salon de Musique. Il sera suivi d’une collation.Renseignements : 06 78 99 55 64/03 84 26 18 30 - 03 84 2819 73 / 03 84 21 65 02 Adresse : 9b rue des Tourelles 90120 Morvillars - Accès : A36 sortie 11 direction Delle - N19 sortie Morvillars - Tarifs : 15 euros / étudiants 10 euros / enfants -10 ans gratuitwww.lsdmusique.com

PAYS DE MONTBÉLIARDMA Scène NationaleDu 12 au 15 mars : La cour d’éole - Musiques du monde quotidien - Arche de BethoncourtDu 13 au 15 mars : Chambre 209 - Danse et multimédia - Scène numérique16 mars à 14h30 et 20h : La petite renarde rusée - Ciné-opéra - Arche de BethoncourtDu 20 au 23 mars : En corps - Danse, mu-sique, arts visuels - Arche de BethoncourtDu 25 au 27 mars : Fables - Histoires natu-relles - Arche de Bethoncourt29 et 30 mars : L’Avare - Théâtre d’objets- Théâtre de Montbéliard

SOCHAUXLa Mals13 mars à 20h30 : Le technicien – Théâtre23 mars à 20h30 : West Side Story – Danse28 mars à 20h30 : Eclats de vie – Théâtre30 mars à 20h30 : Tomatito Sextet – Musique gitane

Du 21 mars au 3 avrilRencontres Cinéma & Jeunesse

du Pays de MontbéliardSous le titre « En avant la musique ! », ces prochaines Rencontres s’attacheront à explorer des films dans lesquels la musique est le miroir de la vie, des luttes et de la société en devenir.

Au Colisée à Montbéliard et au Mégarama à Audincourtwww.centre-image.org

Fitzcarraldo le 31 mars au Catering Café à Héricourt

Céu le 22 mars au Granit

Eths à l’Atelier des Môles le 31 mars

Maceo Parker le 8 mars au Palot

Page 5: Diversions Aire urbaine mars 2012

5 Diversions Dans l’actu Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Le centre-ville de Belfort va changer de visageL’arrivée de la LGV laisse augurer de nou-velles perspectives économiques et renforce l’Aire urbaine dans sa volonté de se distin-guer en tant qu’agglomération qui compte entre Strasbourg et Lyon. Afin d’accompa-gner cette évolution, l’urbanisme du centre-ville belfortain va être entièrement repensé avec en ligne de mire, une évolution du réseau de transports en commun Optymo.

La position centrale de la gare TGV Belfort-Montbéliard située à Meroux symbolise la proximité entre les 300 000 habitants qui composent l’aire urbaine Belfort Héricourt Montbéliard. Le TGV doit en outre booster l’économie locale qui peut s’enorgueillir de quelques grandes entreprises comme GE En-ergy pour l’énergie et PSA pour l’automobile, combinées à tout un maillage de PME inno-vantes.

Le projet Optymo Phase 2L’arrivée programmée du TGV dans l’Aire urbaine a été l’occasion d’une réflexion globale sur les politiques d’aménagement et de développement des territoires dont la question des mobilités est une composante essentielle. Le Territoire de Belfort a connu une première révolution en 2007 avec la création d’Optymo, un réseau hiérarchisé offrant cinq services de transport complémentaires : les réseaux réguliers urbains et suburbains, le transport scolaire, le transport à la demande et le transport PMR. Le SMTC, autorité en charge de l’organisation des transports en commun dans le département, a préconisé le renouvellement intégral du matériel roulant (parc véhicule au GPL) et des systèmes de paiement (tarif unique sur les réseaux réguliers, généralisation du post-paiement grâce au Pass Optymo).

Dans un pôle urbain de 75 000 habitants, ce modèle est le premier à avoir généré 25 % de déplacements motorisés en bus, sans instaurer de mesures anti-voiture. En quatre années d’existence, Optymo a gagné 75 % de fréquentation. Seuls deux ans et demi ont suffi à produire un retour sur investissements publics.

C’est en ce sens qu’un an et demi de débat entre la Ville de Belfort, le Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC) et les milieux socio-économiques belfortains, a abouti à la mise en place d’un réseau à haut niveau de service qui sera fonctionnel en 2013 : Optymo 2. Des concertations ont été menées dès juin 2011 dans les différents quartiers de Belfort et une trentaine de «correspondants» ont présenté le projet aux habitants et commerçants de l’agglomération et recueilli leurs remarques et leurs observations.

L’objectif souhaité est d’embarquer 15 millions de voyageurs par an, une multiplication par trois de la fréquentation des bus. Cette nouvelle étape devra passer

par tout un réaménagement urbain qui aura nécessité 40 millions d’euros d’investissements. L’actuel intervalle de 10 minutes entre chaque bus sera réduit à 5 en coeur d’agglomération ainsi que sur les tronçons les plus fréquentés. A terme la fréquence devrait être amenée à 20 minutes sur l’axe départemental Nord-Sud, de Lepuix-Gy à Beaucourt en passant par Giromagny et Delle. « L’amélioration des mobilités urbaines et l’augmentation des fréquences (2 lignes à 5 minutes) auront un effet positif sur les mobilités départementales » explique Claude De Barros, responsable de la communication au SMTC.Notons que ce nouvel aménagement des transports en commun inclut également la location de vélos en libre-service ou en longue durée, pour un système de transports durable.

Evolution du paysage urbainLes bus circuleront en site propre tandis que l’axe gare - Vieille ville deviendra piétonnier. La gare elle-même et son pourtour subiront des transformations à la faveur d’un trafic

Grandes Lignes déporté vers Meroux. Devant elle, sortira de terre un parvis doté d’une grande station de bus. Dans le prolongement de la gare, un parking de délestage de 600 places sera construit sur un site propre intégral. Illustration de la volonté municipale d’harmoniser fonctionnalités et urbanisme au centre-ville, les trottoirs du boulevard Carnot seront élargis et munis d’un enrobé de couleur différente de celle de la voie des bus. Les flux automobiles des rives de la Savoureuse seront déviés pour mettre en valeur le cour d’eau.L’ensemble du dispositif Optymo 2 devrait être achevé et mis en place à l’été 2013.

- Frédéric Dassonville -

Pour plus de renseignements sur le projet Optymo Phase 2, un numéro vert est mis à disposition des usagers : 0 811 05 90 90www.optymo2.fr

La gare de Belfort après les travaux

Place de la Résistance

L’arrivée programmée du TGV dans l’Aire urbaine a été l’occasion d’une réflexion globale sur les politiques d’aménagement et de développement des territoires dont la question des mobilités est une composante essentielle

L’objectif souhaité est d’embarquer 15 millions de voyageurs par an, une multiplication par trois de la fréquentation des bus

A terme la fréquence devrait être amenée à 20 minutes sur l’axe départemental Nord-Sud, de Lepuix-Gy à Beaucourt en passant par Giromagny et Delle sur l’ensemble des villes du département

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6Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Tourisme - Patrimoine

La Maison natale de Victor Hugo ouvrira ses portes en 2013Du 10 au 26 février ont eu lieu à Besançon de nombreuses manifestations autour de Victor Hugo. A travers spectacles, lectures, exposi-tions et rencontres diverses, la capitale com-toise rendait hommage à l'écrivain à l'occa-sion du 210ème anniversaire de sa naissance.

On trouve à Besançon de nombreuses allu-sions à la naissance de l'écrivain, né au 140 Grande Rue le 26 février 1802, de la statue de Just Becquet à Granvelle à celle plus récente d'Ousmane Sow sur l'esplanade des Droits de l'Homme. En juin 2013, la maison natale de Victor Hugo ouvrira ses portes au public. Le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret a souhaité que ce lieu emblématique soit res-tauré, non pas pour en faire un musée, mais plutôt un lieu contribuant à garder vivante la pensée hugolienne, universelle et toujours d'actualité près de 130 ans après la dispari-tion de l’homme de lettres.

"Lorsque je suis allé en Chine", explique Jean-Louis Fousseret, j'ai mesuré combien Victor Hugo était connu là-bas". Les thèses huma-nistes d'Hugo ont largement dépassé les frontières nationales et pourtant on pouvait déplorer un manque de visibilité de l'écrivain dans sa ville natale. Dès juin des entreprises seront consultées et la Maison natale de Vic-tor Hugo devrait ouvrir un an plus tard. On y trouvera du mobilier de la famille Hugo récu-péré à Paris qui est la propriété de la Ville de Besançon, mais aussi une pharmacie conser-vée actuellement au Palais Lascaris à Nice, "remise au millimètre près où elle se situait il y a un siècle", souligne Jean-Louis Fousseret.

La Maison s'étend sur le rez-de-chaussée et le premier étage - qui abritait le Théâtre de Poche dans les années 80 -. Un espace mul-timédia - au sous-sol - côtoiera cet antique mobilier, pour retracer la vie et l'oeuvre de

Victor Hugo, en particulier auprès du jeune public. Les classes seront d'ailleurs les bienve-nues à la Maison natale de l'écrivain. "Nous souhaitons montrer que les grands combats de Victor Hugo sont toujours d'actualité", ajoute le maire de Besançon.

La Maison natale de Victor Hugo s'inscrit dans un réseau international recensant les endroits emblématiques en rapport avec l'écrivain, un réseau parrainé par Robert Badinter qui était présent à Besançon le 25 février pour évoquer la conception de la justice - un sujet qu'il connaît bien - à travers Les Misérables. La DRAC se félicite également de cette Mai-son natale, "un projet intelligent car cohérent avec le passé et l'histoire de la ville, sa tradi-tion de solidarité", estime Lazare Paupert, son directeur régional. Le Ministère de la Culture envisage d'ailleurs d'attribuer le label Maison des Illustres à la bâtisse dès son ouverture au

public en juin prochain.

Ces célébrations autour de Victor Hugo voient aussi la parution d'un ouvrage sur l’écrivain écrit par Gonzague Saint Bris et illus-tré par Philippe Lorin. Pour "ressentir le souffle du grand homme", comme le dit Jean-Louis Fousseret, une série d'événements a eu lieu du 10 au 26 février à Besançon, mobilisant de nombreuses structures culturelles bison-tines. A noter également deux expositions à la Médiathèque Pierre Bayle qui se déroulent jusqu’au 15 mars.

- Dominique Demangeot -

www.besancon.fr/victorhugo

Diversions a suivi les événements autour du 210ème anniversaire de la naissance de Victor Hugo.

Nos reportages sur tourismeetpatrimoine.tv

Durant l’année et jusqu’en juin 2013, Diversions vous proposera des sujets réguliers sur l’écrivain et notamment ses relations avec la Ville de Besançon

NOTEZ-LE !

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Le Bibliobus aux couleurs de Victor Hugo devant sa maison natale

Coeur d’Artisan dans le DoubsDu 16 au 25 mars se déroulera la troisième édition de Coeur d’Artisan. Ce temps fort autour de l’artisanat dans le Doubs propose au grand public portes ouvertes et salons pour découvrir les nombreux savoir-faire que compte la région.

Coeur d’Artisan illustre la volonté de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs de proposer une manifestation d’en-vergure sur tout le département. De l’agglo-mération bisontine à l’Aire urbaine en pas-sant par le Doubs central et le Haut-Doubs, le public est invité à partir à la rencontre des artisans, près de chez lui ou plus loin, à l’oc-casion d’un week-end par exemple.

La manifestation a pour but de faire connaître les activités des artisans à moindre coût - chaque artisan participant bénéficie de for-mules à la carte comprenant entre autres présence sur les programmes, affichage, etc. - et d’inciter le public à recourir plus souvent aux métiers de l’artisanat. Sur 612 communes du Doubs, 88 % disposent en effet d’au moins un artisan dans sa ville.

Les artisansLes quatre secteurs sont représentés : alimen-tation, bâtiment, production et services. Le panel est donc large et les occasions nom-breuses d’acquérir des produits ou de recou-rir aux services d’un artisan.

Les lieux sont eux aussi divers, allant de l’ab-baye de Baume-les-Dames à une galerie marchande en passant par des salles muni-cipales.

Show des CréateursUn temps fort de Coeur d’Artisan sera la te-nue le 18 mars d’un défilé de mode mettant en lumière les talents des stylistes, coiffeurs, esthéticiennes mais aussi d’autres corps de métier comme le bâtiment et l’alimentation. De nombreux artisans se mobilisent pour offrir un grand spectacle au public. 28 modèles ont été créés pour relater quatre tableaux bien distincts : Contes et Légendes, C(h)oeur Slave, Miss Safari et Lady Artisanat. Les re-

cettes du spectacle seront reversées à l’as-sociation Semons l’Espoir qui se consacre aux enfants hospitalisés. A suivre le 18 mars au Grand Kursaal de Besançon dès 18h

Citons encore parmi les manifestations pro-posées un salon toutes activités dans le cadre magnifique de l’abbaye de Baume-les-Dames les 17 et 18 mars, la 10ème Fête du Pain les 24 et 25 mars à la salle polyvalente de Grand-Charmont ou encore, le même week-end, un événement autour de la filière bois dans le cadre atypique de la scierie Maugain à Saint-Gorgon Main.

- Dominique Demangeot -

Programme complet :www.coeur-artisan.com

Diversions vous propose de suivre quelques rencontres de Coeur d’Artisan sur sa webTV consacrée au tourisme et au patrimoine. Nous y avons créé une rubrique dédiée à l’artisanat qui sera très régulièrement approvisionnée en reportage sur les savoir-faire de Franche-Comté.

www.tourismeetpatrimoine.tv

NOTEZ-LE !

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Doubs

Page 7: Diversions Aire urbaine mars 2012

7 Diversions Enseignement supérieur

Portes ouvertes à l’ECMLes 9, 11 et 18 février, l’ECM ouvrait ses portes à Besançon et Belfort. L’Ecole de Commerce et Management proposait de dé-couvrir, durant ces trois journées, ses diffé-rentes formations permettant d’obtenir des diplômes à Bac +3, 4 et 5.

L’ECM, qui existe depuis 2005, travaille en partenariat avec le Conservatoire National des Arts et Métiers - CNAM -. Les parcours de formation proposés vont de Bac à Bac + 5. Les trois filières que peuvent suivre les élèves sont le marketing management, les ressources humaines et enfin la gestion / fi-nance et contrôle de gestion. Il est à noter que l’on peut entrer dans ces filières par différents biais. Pour favoriser le contact sur le terrain avec les entreprises, Eric Amiotte, directeur de l’ECM, souligne que 100 % des formations proposées sont en alternance.

Lors des journées portes ouvertes de fé-vrier, les jeunes diplômés du bac ou de BTS / DUT ont eu l’occasion de se renseigner sur le contenu de l’enseignement des filières, l’offre étant particulièrement large, et les études pouvant s’étendre de un à cinq ans. « La force de notre offre est que l’on se situe dans le cadre du LMD puisque le CNAM a un statut d’université. Nous proposons tout le parcours d’une grande école avec des spé-cialités, associées à la communication, au développement des unités commerciales ou encore dans les domaines de la vente et du commerce » précise Eric Amiotte. Les forma-teurs et les consultants ont pu expliquer aux visiteurs les différentes matières enseignées à l’ECM.

L’ECM s’adresse également aux entreprises, qu’elle invite à venir découvrir son école et les formations proposées. Sur la région Franche-Comté, l’ECM a déjà collaboré avec un millier d’entreprises. L’alternance permet ainsi aux élèves d’appliquer sur le terrain les enseignements dispensés à l’école. « Nous présentons l’une des seules écoles à propo-ser des parcours premier et deuxième cycle tout en alternance », ajoute le directeur de l’ECM. Les diplômes délivrés par l’école sont en outre reconnus par l’état. - Dominique Demangeot -

http://www.ecm-besancon.fr

MARS27du 29au

d’après

OLIVIERCOULON-JABLONKA

HERMAN MELVILLEmise en scène

MARS13du 16au

texte

JULIE BROCHENMOLIÈRE

mise en scène

ALTERNAN

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www.ecm-france.frRENSEIGNEMENTS

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GESTION/FINANCE

ECM-Cnam BESANCONParc Lafayette

7 rue Alfred de Vigny25 000 BESANCON

NOUVEAU > ENTRÉE POST BAC, BAC +2/3

> LICENCE DU CNAM

> TITRE NIVEAU IITOUT LE PARCOURS D’UNE GRANDE ÉCOLE

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8Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

Dernière ligne droite avant le MolocoLe 27 janvier s’est tenue à la Damassine de Vandoncourt une conférence de presse an-nonçant la date de l’inauguration du Moloco. La nouvelle salle des musiques actuelles du Pays de Montbéliard qui ouvrira ses portes à la rentrée prochaine sera non seulement un lieu de diffusion, mais également un centre de ressources et un lieu de répétition.

C’est Martial Bourquin, maire d’Audincourt et vice-président de Pays de Montbéliard Ag-glomération, qui a eu l’honneur d’annoncer la date que beaucoup attendaient. Le 20 septembre 2012, le nouvel espace dédié aux musiques actuelles dans le Pays de Montbé-liard ouvrira donc ses portes et proposera quatre jours de concerts et de visites. Martial Bourquin a souligné que le Moloco s’inscrivait dans une politique d’aggloméra-tion à 100% au même titre que le Conserva-toire et MA Scène Nationale. La demande d’un lieu dédié à la diffusion de concerts, aux répétitions et à l’accompagnement était forte dans le Pays de Montbéliard. Le Moloco répondra à tous ces besoins, proposant trois studios de répétition, un studio d’enregistre-ment, une grande salle pouvant accueillir 550 spectateurs ou encore un espace dédié aux sessions d’informations en tous genres.

Reconnaître et développer les musiques actuellesDavid Demange, directeur du Moloco a également expliqué que le projet répond à un double objectif : d’une part instaurer une réelle reconnaissance du champ des musiques actuelles, et d’autre part s’inscrire dans une politique de développement des

pratiques musicales en proposant un soutien permanent aux groupes amateurs ou en voie de professionnalisation. Un groupe sera également parrainé cette année. La pre-mière saison accueillera 65 Mines Street qui prépare également une création originale à l’occasion de l’ouverture du Moloco. Un es-pace MAO (musique assistée par ordinateur) a été créé et des formations seront program-mées pour qui souhaite découvrir ou se per-fectionner dans ce domaine.

Dans les anciens locaux du cinéma Lumina à Audincourt, la programmation sera trimes-trielle, constituée de 50 concerts par an.

Seront également inscrits à l’affiche : Impetus et Generiq, ainsi que des soirées thématiques avec des concepts atypiques comme les concerts Keep The Faith sous le signe de la soul, dans le cadre de la préfiguration du Moloco.

David Demange vise également à établir des actions culturelles dans les milieux scolaires comme ce fut le cas avec les Barcellades. A ce titre, un nouveau projet en partenariat avec un rappeur et six collèges du Pays de Montbéliard est programmé.

Quatre jours d’ouverture du 20 au 24 septembreVoici un permier aperçu des réjouissances.

20 septembre20h30 : Création de 65 Mines Street + groupes surprises21 septembre20h30 : Concert tête d’affiche avec un artiste de renommée nationale ou internationale22 septembreAprès-midi : Ouverture officielle des locaux de répétition20h30 : Concert carte blanche au collectif «Rien n’a encore changé»24 septembreJournées portes ouvertes au Moloco : visites guidées des lieux

- Dominique Demangeot -

www.lemoloco.com

Le Noumatrouff propose en mars une pro-grammation balançant entre rock échevelé, électro sauvage et reggae millésimé.

Le mois de mars débutera sur les mélodies synthétiques de We Have Band. Le trio lon-donien viendra présenter son disco rock qui a gagné en personnalité et en potentiel mélodique. La musique de We Have Band a aussi gagné en maturité après une tournée dans le monde. Leur deuxième album paru récemment, Ternion, avance des atouts pop évidents. Si l’on pense toujours à des stan-dards new wave tels qu’ont pu en produire Depeche Mode, We Have Band proposent cette fois des compositions plus personnelles.

Le rock aura aussi droit de citer en mars au Nouma avec la venue des très excitants Hushpuppies, qui se sont taillé ces dernières années une belle réputation scénique. Les cinq gaillards originaires de Perpignan prati-quent un garage rock qui sait trouver le juste équilibre entre rugosité et sens de la mélodie.

Le mois se poursuivra avec la venue, le 24 mars, de la légende du reggae Horace Andy. Pour les amateurs de musique jamaï-quaine, inutile de présenter le bonhomme qui officie depuis la fin des années 60. Connais-sant un véritable succès dans les années 70, il offre à la scène reggae quelques-uns de ses standards, collaborant avec de nom-breux artistes. Andy sait aussi se renouveler et lorsqu’au début des années 80 il publie son album Pure Ranking, il crée quasiment le son Dance Hall. Il est également connu pour être l’une des voix de Massive Attack dans les an-nées 90, opérant ainsi une incursion réussie dans le monde du trip hop. Au Noumatrouff Horace Andy se présentera avec un groupe

live, le Homegrown Band, pour l’accompa-gner entre dub, dancehall et reggae plus traditionnel.

Pour terminer le mois le 31 mars, la salle mul-housienne voit le retour du Dirty Disco Dan-cing, nuit consacrée à l’électro de 22h à 4h, avec au programme Fukkk Offf du label Citizen Records et Arnaud Rebotini. Une nuit entre rave sauvage et électro retro futuriste.

- Sébastien Marais -

www.noumatrouff.fr

En mars au Noumatrouffmars ~ avril 2012

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Sam.03.03 WE HAVE BAND + LE PRINCE MIIAOU (Indie pop rock)

Ven. 09.03 HUSHPUPPIES + Lynch The Elephant + Hook Dynamite (Rock)

Sam. 24.03 HORACE ANDY & THE HOMEGROWN BAND + Red eyes band (Reggae Legend)

Sam. 31.03 DIRTY DISCO DANCING #4 (Electro) FUCKKK OFFF + ARNAUD REBOTINI LIVE

FESTIVAL CAMéLéON ~ KIngERShEImVen. 06.04 LES FATALS PICARDS + Mina May

+ Bhopal’s Flowers (Rock pop déjanté)

Sam. 07.04 GENERAL ELEKTRIKS + Art District + Lilea Narrative (Soul électro hip hop)

Ven. 13.04 SLOW JOE + BOB & LISA (BELLRAYS)(Pop rock folk)

Ven. 20.04 LIZ GREEN (Folk)

Jeu. 26.04 ROOTS MANUVA + Ben Sharpa (hip hop/Rap)

Ven. 27.04 BAXTER DURY + MUSTANG (Indie pop rock)

Sam. 28.04 GRACE + Nadeah (Pop rock folk)

57 rue de la Mertzau ~ Mulhousewww.noumatrouff.fr

Hushpuppies à la soirée Scène ouverte du 9 mars

David Demange a présenté une animation 3D du futur Moloco, le 27 janvier dernier à la Damassine de Vandoncourt

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Le 20 septembre 2012, le nouvel espace dédié aux musiques actuelles dans le Pays de Montbéliard ouvrira ses portes et proposera quatre jours de concerts et de visites

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9 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Joanne Leighton travaille actuellement à la création d’une nouvelle pièce élaborée avec la participation de 58 chorégraphes et 7 dan-seurs. Le 20 mars à 12h20 au Granit, la di-rectrice du Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort présentera Les Modulables, courtes pièces qui peuvent être combinées. L’occasion de découvrir l’équipe de danseurs engagés dans l’aventure d’Exqui-site Corpse programmé en mai prochain à la scène nationale de Belfort.

Depuis février 2011, Joanne Leighton re-cueille les matériaux élaborés par 58 cho-régraphes, d’une minute chacun et pour un seul danseur. Venus des quatre coins du monde, chaque chorégraphe apporte son

univers propre, contribuant à former une oeuvre à part entière.

Les danseurs reçoivent des vidéos sur les-quelles les chorégraphes exécutent leurs courtes partitions dansées. Les modules peu-vent aussi être transmis en direct, ou à travers des partitions, indications écrites, dessins, etc.Les noms des chorégraphes ne sont pas four-nis pour éviter les idées préconçues. Joanne Leighton et ses danseurs vont mettre au point cinq modules chorégraphiques. Il ne s’agit pas ici de traduire les documents reçus mais de se les approprier. C’est aux danseurs de trouver du liant pour réunir ces courtes choré-graphies hétéroclites. L’aspect ludique d’une telle oeuvre est bien sûr important et Exquisite Corpse dénote aussi un désir de rencontre. Chaque chorégraphe a d’ailleurs fourni les

références et autres informations nécessaires à l’interprétation des matières. Chaque module est construit à partir des dix dernières secondes de la séquence du chorégraphe précédent. Joanne Leighton fait remarquer que les chorégraphes ont pris soin de proposer des fins très simples afin de faciliter l’enchaînement du prochain choré-graphe. C’est véritablement un travail col-légial qui est proposé ici, creusant la notion de transmission, centrale dans le travail de Joanne Leighton.

- Marc Vincent -

Looking For Romeo, Le Granit, Belfort, 20 mars à 12h20 - www.ccnfc-belfort.orgwww.legranit.org

La seconde moitié de saison de MA Scène Nationale est déjà sur les rails. La Scène na-tionale du Pays de Montbéliard a présenté en février sa programmation de mars à juin. Sur l’ensemble de l’agglomération montbéliar-daise, dans les théâtres et hors les murs, Yan-nick Marzin et son équipe convient le public à des rendez-vous artistiques divers et variés.

ThéâtreEn matière de théâtre, MA Scène Natio-nale recevra notamment Jean-Yves Ruf qui adapte la célèbre Lettre au père de Kafka, réquisitoire contre l’autorité paternelle dont le metteur en scène souhaite aussi montrer une autre facette : « il ne s’agira pas d’ap-puyer le versant violent, l’attaque en règle, le réquisitoire », explique Jean-Yves Ruf. « Der-rière cette apparente charge, il y a un hu-mour sensible, un désir de dialogue ». Si le comédien de Jean-Yves Ruf sera seul en scène, la compagnie du Veilleur propose au contraire un dispositif scénique pour le moins particulier puisque le public est invité à prendre part à la pièce, attablé en com-pagnie des comédiens. Equipé d’un casque audio, le spectateur s’insinue donc dans cette adaptation d’un roman de Moravia traitant du sentiment amoureux.

Le sort du dedansUn temps fort autour du cirque contempo-rain est fixé du 8 au 12 mai à 21 heures sur le Champ de foire à Montbéliard. Au retour des beaux jours, la compagnie Baro D’Evel Cirk nous présentera un quatuor atypique composé d’un acrobate, une voltigeuse, un violoncelliste... et un cheval. Mais ne vous at-tendez pas ici à du cirque équestre tradition-nel, l’animal devenant un personnage à part entière de ce spectacle.

Jeune publicA l’Arche de Bethoncourt,Yannick Marzin en collaboration avec Laurent Coutouly, res-ponsable du pôle jeune public, poursuit l’éla-boration d’une programmation à destination des plus jeunes. Qu’il s’adresse aux tous pe-tits, spectateurs en devenir - La Cour d’Eole du 12 au 15 mars, En corps du 20 au 23 mars - ou aux adolescents, à l’image de L’Avare, où le théâtre d’objets revisite le classique de Molière, MA Scène Nationale s’adresse aussi aux spectacteurs en devenir.

Les Dimanches en familleLes moments privilégiés parents/enfants se poursuivent le dimanche, prolongeant les spectacles de 11 heures. Un brunch est l’oc-casion de rencontrer les artistes et de parti-ciper à des ateliers. Le dernier dimanche en famille de la saison se tiendra le 25 mars à 11 heures après le spectacle Fables, La Fon-taine revisité à l’heure du développement durable.

Collaborations multiplesL’Orchestre Besançon Montbéliard Franche-Comté, en tant qu’ensemble associé, pour-suit lui aussi sa collaboration avec la scène nationale à travers ses Comme Bach et di-vers concerts. Des participations auront également lieu avec plusieurs structures comme à l’occasion du festival Impetus du 17 au 20 avril. L’Arche accueillera Le piano marteau, instrument dé-tourné par une pianiste mécanicienne. Du 7 au 9 juin, MA Scène nationale accueille-ra le Festival de Caves de Guillaume Dujar-din, temps fort atypique et régional autour du théâtre... joué dans des caves.

Le retour de Sylvain Groud, artiste associé à MA Scène NationaleNous avions rencontré le danseur choré-graphe en septembre dernier, à l’occasion de sa résidence au lycée Cuvier à Montbé-liard. Tandis que le spectacle de fin d’année qu’il prépare avec les lycéens est en cours de création, il viendra présenter son nou-veau spectacle du 13 au 15 mars prochains à la Scène numérique de Montbéliard. C’est dans ce lieu dédié à la collaboration entre le spectacle vivant et les arts numériques, que Sylvain Groud finalise Chambre 209. Une rési-dence dans une maison de retraite a permis au danseur d’observer les gestes des rési-dents et des soignants. Chambre 209, grâce aux possibilités du numérique, mêle danse, vidéo et arts plastiques, et à partir de ces « chambres de fins » comme il le dit lui-même, il suscite paradoxalement une création bien vivante, inspirée des gestes, des regards et des comportements. « L’enjeu est de se sai-sir des images et des instants de vie à travers les échanges fugaces et intenses » explique Sylvain Groud. Ce dernier s’est aussi intéressé aux échanges entre patients et soignants, et aux traces laissées par ces rencontres. Finale-ment, « délivrer la parole et la danse de l’in-térieur », comme le dit encore Sylvain Groud, est un acte qui s’applique tant aux lycéens qu’aux personnes âgées qu’il rencontre.

Une scène à l’échelle du Pays de MontbéliardAvec la réunion récente de trois structures culturelles que sont l’Allan et la Scène nu-mérique à Montbéliard, ainsi que l’Arche de Bethoncourt, MA Scène Nationale rayonne à présent sur l’ensemble de l’aggloméra-tion montbéliardaise. Une formule bus + spectacle est donc mise en place, à un tarif étudié de 7,5 et 5 euros, afin d’aller assis-ter à un spectacle en prenant le bus. Une demi-douzaine de bus seront disponibles sur réservation, partant depuis Audincourt, Bavans, Seloncourt et Valentigney. Renseignements : Pôle Education et Terri-toire : [email protected] / 03 81 91 37 11

- Dominique Demangeot -

www.mascenenationale.com

La seconde partie de saison de MA Scène Nationale

Looking For Romeo au Granit

Sylvain Groud et son nouveau projet Chambre 209

© Philippe Laurençon

Amour conjugal

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10Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

Release party d’Inside Project à La Poudrière de BelfortOn avait découvert Inside Project au festival Impetus 2010. Originaire de Montbéliard et Mulhouse, la formation sortira son premier album le 24 mars, lors d’une release party à la Poudrière de Belfort. Nous avons rencontré le groupe avant cette date phare dans la jeune carrière d’Inside Project.

Après une formation en 2004 dans la cité des Princes à Montbéliard, le groupe a produit trois EP et beaucoup tourné en Europe. Ren-contre avec Manu, le chanteur.

Sur cet album participent Arsene de L’Esprit du Clan et Elie des Hellbats. Comment se sont faites ces rencontres ?Pour Arsène, nous nous sommes rencontrés pour la première fois en 2008 à Belfort lors d'un concert en commun de nos deux groupes. Le courant est tout de suite passé et nous sommes devenus potes avec le groupe. Au fil des années on s'est recroisés de nombreuses fois. Donc on lui a demandé le plus naturel-lement possible, s'il serait dispo pour chanter sur un titre de l'album, il a bien accroché le morceau qu'on lui a envoyé et pour notre plus grand bonheur, accepté de participer !Concernant Elie, comme vous le savez sans doute Hellbats vient de Montbéliard tout comme nous, on tourne autour de la même scène et sommes des amis depuis un mo-ment à présent. Il paraissait logique pour nous de lui demander, tant tous les membres du groupe sont fans de Hellbats depuis notre adolescence (ça ne les rajeunit pas, je sais) et leur premier album.

La finale nationale du tremplin Hellfest 2010, Lez’Arts Scéniques, Noumacore, Impetus ont dû vous apporter pas mal d’expérience... Qu’avez-vous appris durant les deux der-nières années ?Grâce aux dates que tu cites mais aussi les autres, nous avons appris à tenir une grande scène, à avoir une attitude qu'on ne peut apprendre qu'en jouant, avec l'expérience. Ces deux dernières années nous avons beau-coup tourné en France et dans les pays limi-trophes (Pays-Bas, Allemagne, Suisse). Nous avons donc eu le temps de nous aguerrir en concert et de côtoyer de grands artistes qui restent des références internationales.

Voir des gens comme Motörhead, Suicidal Tendencies vous a fait progresser ? Vous avez pu échanger avec certains ?L'avantage de ces dates c'est de voir l'envers du décor, comment les groupes s'organisent avec toutes leurs équipes techniques, leurs gestions en live de la scène et du public... On a eu la chance de pouvoir discuter avec des musiciens de groupes comme Gojira, Agnos-tic Front, L'esprit du Clan, The Arrs et bien d'autres. Malgré leur notoriété ces artistes res-tent très accessibles et ouverts, nous n'avons jamais croisé de musiciens inaccessibles sauf peut être Lemmy de Motörhead. Etant une institution à lui seul, on peut comprendre qu'après des décennies de carrière il veuille être tranquille!

Vous avez été endorsés récemment par la marque d'instruments Custom77 (Lofofora, Wampas, Le peuple de l'Herbe...) pour ses guitares et la marque d'habit niçoise MCSTF Brutal Wear... En quoi cela consiste-t-il ?Les deux endorsements sont très différents. Pour MCSTF Brutal Wear, la marque nous four-nit les habits de notre choix dans sa gamme, en échange nous les portons en concert et essayons de promouvoir la marque. Pour Custom77, la marque a apprécié notre son et après un premier contact a accepté de nous fournir des guitares et les accessoires allant avec à des prix défiant toute concur-rence! Dans ce cas aussi on s'engage à mettre en avant la marque, ce qui est lo-gique avec l'aide qu'elle nous apporte. Cela permet donc d'accroitre notre visibilité via ces marques et en contre-partie nous aussi affichons les produits de ces partenaires.

Un second guitariste est arrivé fin 2011. Qu’apporte-t-il au son d’Inside Project ? Sou-haitiez-vous plus de densité dans le son ? Plus d’expressivité, de solos ? En fait, Léo vient remplacer Flo, c'est donc du poste pour poste ! Si nous l'avons pris c'est avant tout pour son expérience, il a déjà joué dans plusieurs groupes, et surtout pour ses qualités de musiciens. Pour l'intégration cela s'est fait plutôt facilement puisque il fait partie de nos potes proches!

A history of violence sera distribué en France par Season of mist. Après trois EP autopro-duits c’est votre premier album longue du-rée. Votre public va retrouver le son Inside Project ?Comme pour tous les groupes notre musique évolue, musicalement c'est plus sombre et plus personnel, je pense qu'on s'éloigne encore un peu plus du style "hardcore". Le son sera proche du précédent CD, puisque nous sommes retournés dans le même stu-dio à Lille. Nous essayons toujours de trou-ver le juste milieu entre un son moderne et old school. On veut garder un son brut, se rapprochant du live. Beaucoup de groupes trichent en sortant des CD surproduits avec des effets partout, des voix trafiquées. Résul-tat : en live ils ne renvoient pas le quart de ce qu'on entend sur le CD. On veut absolument éviter ça. Les morceaux vous pouvez les dé-couvrir sur notre facebook et au moment de la sortie sur toutes les plate-formes légales comme i-Tunes, Spotify, Deezer, Vodafone...

Vous êtes adeptes d’un style de cinéma as-sez trash. En quoi cela influence-t-il votre mu-sique ?Cela influence beaucoup l'univers du groupe, notamment le livret et la pochette du nouveau CD. Ensuite au niveau des textes nous abordons des thèmes plutôt sombres et malsains comme la torture, la vengeance, le meurtre. Il est vrai que le cinéma trash est une vrai source d'inspiration pour nous, cela se traduit aussi par l'agressivité de notre mu-sique.

- Propos recueillis par Manu Gilles -

Inside Projet en concert :23 mars, Colmar, Le Grillen24 mars : La Poudrière, Belfort www.myspace.com/inside-project

‘‘ Beaucoup de groupes trichent en sortant des CD surproduits avec des effets partout, des voix trafiquées. Résultat : en live ils ne renvoient pas le quart de ce qu'on entend sur le CD. On veut absolument éviter ça ’’

Retrouvez l’actu des musiques actuelles

www.diversionspartenlive.tv un site du journal Diversions

en vidéo

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11 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Situé à Raon-l’Etape dans les Vosges (à 1h45 de Belfort), le Museumotel s’apprête à enta-mer sa cinquième saison artistique dès le 3 mars avec l’exposition des tableaux de Tea76, artiste originaire de Brevilliers.

Le lieu, en forme de bulles architecturales, abrite une exposition par cycle régulier de deux mois. Il dispose de neuf pavillons-bulles habitables de deux à cinq places chacune pour dormir bien sûr, jouir d’un jardin et d’une terrasse mais aussi d’une programmation culturelle dans les règles de l’art.

L’hôtel a été conçu par un architecte suisse décédé en Inde en 2011, Pascal Haüser-mann, précurseur de l’architecture pros-pective. Si l’endroit a été racheté par les francs-comtois Joël Morel et Bruno Tourmen en 2006, devenant ainsi un lieu culturel re-nommé, c’est entre 1966 et 1967 qu’il a été créé. Il s’appelait alors Eau Vive. Une dizaine d’années plus tôt, Haüsermann réalisait la première bulle qui symbolise le cocon pro-tecteur. L’artisan s’est penché sur la question du confort individuel et son projet suggérait l’anti-construction collective, en réaction à l’urbanisme de masse. Ce type d’habitat n’est pas très onéreux puisque sa fabrication nécessite uniquement de la ferraille et du bé-ton...

Le style du Museumotel n’a pas été modifié lors du changement de propriétaire, M. Morel s’étonne même que l’on puisse encore dire, 45 ans après la création de ce qui ressemble à un nid d’œufs, que son hôtel est d’un de-sign futuriste. Cela n’est pas innocent, car le maître à penser de Pascal Haüsermann fut le célèbre Antoni Gaudi, moderniste de l’ar-chitecture catalane, dont l’ouvrage dans le Barcelone du début du vingtième siècle ne laisse pas indifférent.

Le directeur nous parle avec fierté du coup de projecteur qu’il a su mettre sur le Museu-motel, passé dans l’ombre dans les années 80. Il ne s’agit pourtant pas d’un musée, comme il le rappelle. Aller prendre un verre

ou son petit-déjeuner dans la bulle principale où l’on peut voir les expositions, permet de découvrir les « petits talents locaux ». Autre avantage pour les exposants : dans une galerie traditionnelle, leurs œuvres ne reste-raient qu’une dizaine de jours et exigeraient leur présence.

Cet intérieur d’« hôtellerie traditionnelle dans un lieu extraordinaire », comme le qualifie Joël Morel, se prête aux expositions. C’est jus-tement la raison pour laquelle Tea 76, ancien graffeur devenu artiste peintre, a contacté Bruno Tourmen il y a près de trois ans. Le jeune franc-comtois ouvrira début mars la saison. Celui-ci travaille l’art abstrait dans un « délire moléculaire », comme il se décrit lui-même. Il combine peinture acrylique et bombe à graffitis et s’estime être encore en phase de recherche d’un style personnel. Le patron in-dique avoir eu un coup de cœur pour Tea76 : « Les formes rondes qui composent ses toiles nous ont beaucoup plu ». Elles sont de plus en adéquation avec la géométrie de l’établis-sement vosgien. Ses tableaux demeureront au Museumotel jusqu’au 1er mai.Un projet de performance artistique mettant en scène les bulles est prévu pour avril. Joël Morel n’en dit pas plus pour l’instant. Nous en parlerons dans le prochain numéro de Diver-sions !

- Frédéric Dassonville -

www.museumotel.comPlus d’informations sur TEA76 : http://Tea76.blogspot.com

Diversions, partenaire de l'opération Les Veilleurs portée par le Centre chorégra-phique national de Franche-Comté à Belfort, rencontrera au fil des mois quelques veilleurs ou accompagnateurs ayant décidé de s'enga-ger dans cette aventure. C'est Christiane qui inaugure cette série d'entretiens, pour dévoi-ler quelque peu - mais pas trop ! - ce qui se passe là-haut sur la terrasse de la Citadelle de Belfort.

Après avoir veillé le 27 décembre au lever du soleil, suite à deux périodes d'accompa-gnement, Christiane Voisinet accompagne à nouveau les Veilleurs en ce mois de février. "Nous accueillons au char le veilleur environ 25 minutes avant le lever du soleil", explique Christiane. "Nous avons la responsabilité des clés des grilles du château pour y accéder aux heures de fermeture de la citadelle". L'accompagnateur s'assure de la sécurité du veilleur : "salage, un coup d'oeil discret de temps en temps sur le veilleur, être prêt à intervenir si l'alarme de l'anémomètre se déclenche...". C'est l'accompagnateur qui installe le veilleur dans la structure après avoir vérifié la force du vent, la température inté-rieure et l'intégrité de la structure (s'il y a des fuites d'eau, etc.). "Nous allumons également les projecteurs de la terrasse et faisons une photo (de notre choix ) avant, pendant ou après le lever ou le coucher du soleil pour le book du CCN". Le centre chorégraphique a en effet à coeur de conserver traces de cette expérience qui durera un an jusqu'au 17 septembre 2012.

"Au bout d'une heure de veille, nous faisons sortir le veilleur, prenons une photo de lui à l'est ou à l'ouest (lever coucher ), éteignons

les projecteurs et rejoignons le local des veilleurs à coté du restaurant", poursuit Chris-tiane.

Les accompagnateurs sont aussi en quelque sorte des témoins. Après une collation, ils demandent au veilleur de faire un petit compte-rendu de sa veille (son ressenti, ses impressions...) sur une fiche à son nom pour le CCN. "Nous raccompagnons ensuite le veilleur au char".

Christiane nous explique qu'elle reste l'heure entière dehors autour de la terrasse. Elle ob-serve les changements et prend beaucoup

de photos quelque soit le temps. "Seul le grand froid de février a eu raison de ma résis-tance. Je me suis abritée dans le local envi-ron 30 minutes sur l'heure de veille". C'est l'oc-casion pour l'accompagnateur d'observer lui aussi son environnement. "Je suis chaque changement sur la ville, chaque change-ment de la lumière sur la montagne et les col-lines, dans le ciel et sur les nuages. Je suis le vol des oiseaux, les acrobaties des corneilles dans les courants de l'air, les rafales".

Chacun, selon son expérience et son ressenti, aura une vision différente de la veille ou de l'accompagnement. "Dès le départ je pense

avoir été très à l'aise avec les Veilleurs", sou-ligne Christiane. "Mais j'ai évolué dans la me-sure où je porte plus d'attention aux autres et aussi plus d'attention au temps et aux saisons, aux changements de chaque jour". Infirmière de son état, Christiane est certes prédispo-sée à veiller sur les autres ! "Mais lors des ac-compagnements, j'ai prêté beaucoup d’at-tention aux centres d'intérêt des Veilleurs, ils m'ont tous apporté beaucoup !", précise Christiane. Si cette dernière regrette de n'avoir pas consigné par écrit ses impressions, elle repar-tira cependant avec un grand nombre de photographies, "très significatives du temps et des saisons qui passent". S'intéressant à l'architecture, la géologie, la faune et la flore, l'astronomie, Christiane trouve naturellement son compte dans l'expérience de la veille et de l'accompagnement. "Je m'intéresse sur-tout à l'histoire. Mon papa était résistant au Mont Mouchet et a été décoré pour acte de bravoure". Gageons qu'un lieu chargé d'histoire comme la Citadelle de Belfort sied donc particulièrement à Christiane... "Par conséquent j'aime du plus profond de mes tripes ma ville et mon département qui a été le berceau des Voisinet". Preuve que l'expérience des Veilleurs est ou-verte à tous, Christiane n'est pas une spec-tatrice du CCN. C'est sa fille qui lui a parlé de cette initiative, et visiblement, bien lui en a pris !

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

http://lesveilleursdebelfort.ccnfc-belfort.org/

Exposition au Museumotel

Rencontre avec une accompagnatrice du projet Les Veilleurs

TEA76 devant une de ses toiles avec Joël Morel du Museumotel

Cet intérieur d’« hôtellerie traditionnelle dans un lieu extraordinaire  », comme le qualifie Joël Morel, se prête aux expositions. C’est justement la raison pour laquelle Tea 76, ancien graffeur devenu artiste peintre, a contacté Bruno Tourmen il y a près de trois ans. Le jeune franc-comtois ouvrira début mars la saison

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12Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

L’expression artistique en France, Suisse et Allemagne est à nouveau à l’honneur à Mul-house avec le festival Trans(e). A la croisée des trois pays, La Filature programme depuis cinq ans des artistes entre théâtre, musique, danse et arts numériques pour une culture transfrontalière.

Durant le festival, un bar lounge et un espace de restauration bio sont mis en place. La Nuit Trans(e) se tiendra le 24 mars dès 22h pour clôre en beauté cette cinquième édition du festival.

ThéâtreChaque année, Trans(e) nous propose un panorama du théâtre contemporain et met en évidence sa grande diversité. Peu de points communs en effet entre le théâtre de l’absurde et subversif de Pascale Mur-tin et François Hiffler, et la pièce Matin brun de Franck Pavloff, qui parlera tant au jeune public qu’aux adultes, dénonçant les totali-tarismes. Le jeune public pourra également apprécier le spectacle « liquide » H2O de l’Helios Theater qui poursuit ici sa recherche sur les différents éléments.

DanseLa danse sera représentée cette année par deux compagnies, l’une venue de suisse, Alias dirigée par Guilherme Botelho, l’autre originaire d’Allemagne avec Stephanie Thiersch et sa compagnie MOUVOIR. Si le premier met en avant une chorégraphie physique et emportée, la seconde s’attache à étudier les comportements de groupe au sein duquel se dilue l’identité individuelle au profit du collectif.

... et comédie musicaleUne fois n’est pas coutume, on pourra assisterà la Filature à une comédie musicale. La pre-mière française de Lö Bal Almanya, adap-tation du Bal mis en scène par Jean-Claude Penchenat au début des années 80, repris quelques années plus tard sur grand écran par Ettore Scola. Le metteur en scène Nur-kan Erpulat, installé à Berlin, offre donc ici une version allemande du Bal pour revenir sur cinquante ans d’immigration turque en Allemagne. Le spectacle se tisse de chants traditionnels turcs pour mieux dénoncer la si-tuation faite aux migrants en Allemagne. Une

rétrospective au message hautement poli-tique à coups d’images et de musique. Par-fois les rythmiques se font à coup de feuilles que l’on déchire, de boîtes d’allumettes secouées, à coup d’images fortes qui n’ex-cluent cependant pas l’humour. A voir le 22 mars à 19h30 et le 23 à 20h30

ExpositionComme chaque année, le festival inclut dans sa programmation une exposition à la galerie de la Filature. Cette année, ce sont treize artistes qui sont accueillis, pour une ex-

position tournant autour de la photographie. Treize photographes qui, chacun dans un sty-leparticulier - entre fiction et documentaire, art et témoignage - explorent ce début de XXIème siècle chaotique et perturbant.

La création de la compagnie Dérézo : Le Défilé des habitantsLa Filature soutient chaque année la créa-tion. On en aura un nouvel exemple à Trans(e) avec la nouvelle pièce de Valéry Warnotte et Charlie Windelschmidt. Deux soirées sont proposées, durant lesquelles leur projet mené en collaboration avec des mul-housiens sera présenté.Des spectateurs iront dans plusieurs quartiers de la ville pour un parcours urbain avec trois « stations théâtre » et un final dans le hall de La Filature. Plus de cinquante artistes et ha-bitants sont mobilisé dans ce projet collectif mêlant les esthétiques et les genres. A voir les 20 et 21 mars à 19h30

NouveautéNotons cette année la création d’un passe. Le Pass Trans(e) donne accès à un minimum de trois spectacles, pour un tarif de 12 € le spectacle.

- Marc Vincent-

Festival Trans(e), du 16 au 24 mars, La Filature, Mulhouse - www.lafilature.org

Festival Trans(e) à La Filature de Mulhouse

© Ute Langkafel M

aifoto

Lö Bal Almanya les 22 et 23 mars

Contrefaçon sans façon ! au Musée de l’Aventure PeugeotVous ne verrez pas souvent cela dans un mu-sée... Et pour cause, la nouvelle exposition au Musée de l’Aventure Peugeot se consacre à la contrefaçon.

L’exposition « Contrefaçon sans façon ! » au Musée de l’Aventure Peugeot se déroule jusqu’au jeudi 15 mars 2012, de 10h à 18h. Inaugurée le 16 février dernier par Xavier Peugeot, président de l’Aventure Peugeot, Yves Lapierre, directeur général de l’INPI et Christian Peugeot, vice-président de l’Aven-ture Peugeot et président de l’Union des Fa-bricants, elle a démarré sur les chapeaux de roue avec une spectaculaire opération de destruction de pièces automobiles contrefai-santes.

Sacs à main, vêtements, copies de CD et DVD, parfums, tout ce qui se produit peut être contrefait. Même l’industrie du médica-ment est concernée par ce véritable fléau non seulement dommageable pour le com-merce et l’économie, mais également pour notre santé. En effet les produits contrefaits ne confèrent aucune garantie sur la sécurité de leur emploi !

« La lutte contre la contrefaçon vise à préser-ver une certaine authenticité qui est néces-saire pour maintenir une vraie qualité et pour éviter le pillage des savoir-faire techniques et intellectuels », a souligné Xavier Peugeot. L’organisation mondiale des douanes a ré-cemment saisi dans 17 ports d’Afrique plus

de 19 millions d’objets, ce qui représente en-viron 350 tonnes de matériel et illustre l’impor-tance de ce trafic totalement illégal.

Au travers de cas très concrets, l’exposition informe mais aussi sensibilise les visiteurs aux risques liés à la contrefaçon. L’institut natio-nal de la propriété industrielle (INPI), repré-senté lors du vernissage par son directeur gé-néral, est l’une des instances françaises qui protège les marques sur notre territoire. On trouve aussi le Comité national anti-contre-façon (Cnac), l’Union des fabricants (Unifab) et le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.

L’exposition montrera en outre les moyens développés pour lutter contre cette contre-façon.

- Dominique Demangeot -

Contrefaçon sans façon !, Musée de l’Aventure Peugeot, Sochaux, du 16 février au 15 mars 2012 – A voir à l’es-pace Rodolphe Peugeot tous les jours de 10h à 18h. Entrée au musée : 8 € pour les individuels, 4 € pour les en-fants de 7 à 18 ans et gratuit pour les moins de 7 ans www.musee-peugeot.com

Diversions a suivi le vernissage de l’exposition « Contrefaçon sans façon ! » au Musée de l’Aventure Peugeot, qui proposait notamment la destruction d’objets contrefaits sur le parking du musée.

Retrouvez ce moment pour le moins impressionnant sur notre web TV consacrée aux expositions www.museesetgaleries.tv

NOTEZ-LE !

© D

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Maquette montrant les pièces pouvant être contrefaites dans une voiture

La contrefaçon touche tous les secteurs, avec des retombées sur l’économie, la qualité des produits et la santé

Page 13: Diversions Aire urbaine mars 2012

13 Diversions Chroniques CD

Retrouvez plus de chroniques, découvertes, interviews

et infos musicales sur www.sensationrock.net

POP ROCK

MossOrnaments(Excelsior / V2 / Differ-Ant)

Véritables stars dans leur pays mais qua-siment inconnus en France, les Hollandais sortent en cette fin janvier leur troisième album. Après l’excellent et scènique Ne-ver Be Scared/Don’t Be A Hero, le groupe a revu sa partition en offrant de nouvelles compos plus difficiles d’accès mais qui dévoilent au fur et à mesure des écoutes leur potentiel. Si dans son prédecesseur on était tout de suite embarqués par les mélo-dies pop indie des pistes, ici en-dehors de quelques morceaux (What You Want ou le très Strokes Spellbound), il faut revenir plu-sieurs fois pour accrocher. Les chansons ont une couleur electro-ambiant (Ornament, Tiny Love) ou font incursion dans les années 80. On est parfois un peu déçu quand les compos ne décollent pas et nous laissent comme un goût d’inachevé (Give Love To The Ones You Love). En revanche, le côté onirique de Everything Died In Your Heart est bien senti. Même s’il renferme quelques morceaux qui seront à coup sûr de futurs hits taillés pour la scène (l’excellent The Hunter, Good People), Ornaments même après plu-sieurs écoutes reste en-dessous de Never Be Scared... Il n’en reste pas moins que les grands admirateurs de Moss y trouveront leur compte et continueront à les défendre corps et âme. - Florian Antunes Pires -

ROCK JAZZ

TindersticksThe Something Rain(City Slang / PIAS)

Neuvième et probable dernier album de la bande à Stuart Staples, The Something Rain fait dans la délicatesse. Un titre de plus de neuf minutes débute ce disque et installe l’auditeur dans une ambiance cosy, inti-miste et délicieusement mélancolique. Pas très vendeur de mettre un morceau-fleuve en intro d’un disque, un titre qui place l’écoute sous une certaine tension, tout de même. Stuart Staples a laissé le soin à Da-vid Boulter de placer son spoken word sur cet envoûtant Chocolate. Le saxophone y a une place de choix. Il est aussi très pré-sent sur Show Me Everything, ainsi que des choeurs soul. Chose assez rare chez les Tin-dersticks, le tempo de ce second morceau est plutôt rapide. Et Staples est toujours maître dans l’art de «crooner». Sa voix re-connaissable entre mille a toujours ce cha-risme indéniable et les arrangements coton-neux et rythm ‘n’ blues la servent à merveille (Slippin’ Shoes). Frozen et This Fire Of Autumn vont même jusqu’à se ranger dans le sillage funk-soul de Isaac Hayes et Curtis Mayfield.Bardé d’ambiances cotonneuses et délica-tement surannées, The Something Rain est définitivement un bon cru Tindersticks. - Simon Grangereau -

ELECTRO HIP HOP

Lilea NarrativeFeline Boulevard(Bax Records / Kudos / Believe)

Après deux albums qui l’ont installé comme l’un des fers de lance du mouvement electro hip-hop, Lilea Narrative revient avec Feline Boulevard. C’est installé à Besançon, qui n’a pas à avoir honte de ses artistes électro, que Lilea Narrative fait désormais évoluer sa musique. Il y a trouvé nouveaux amis et nouvelle inspiration. Dès Deuxième Souffle, on retient le sien puis l’on savoure une électro pleine de nappes de claviers 70’s et de scratches que ne renieraient pas RJD2 ou Buck 65. C’est d’ailleurs entouré d’un scratcher, Blockbass, que Lilea évolue à présent, agrémentant ses lives de vidéos créées en direct par les talentueux Small et Sofa King. Il faut écouter Blockbass s’af-fairer avec brio sur Cadence Claque. Lilea Narrative élabore également des beats plus complexes parfois teintés de soul (Mama Nine) ou évoquant des atmosphères ciné-matographiques (Fragments qui évoque le Prefuse 73 des débuts). Captivant, ce nou-vel EP, disponible uniquement en vinyle ou mp3, a tous les atouts pour nous faire retenir le nom de Lilea Narrative pour de bon. - Simon Grangereau -

POP

The MaccabeesGiven To The Wild(Fiction Records)

Il a fallu plus de deux ans de travail aux anglais de Maccabees pour livrer leur troi-sième album. Bien leur en a pris puisque ce nouvel opus, bien que plus sombre que les deux précédents, ravira les amateurs de pop. L’introduction particulièrement soi-gnée, avec ses arpèges glacés, annonce la couleur. Le premier morceau Child est dans la même veine, proposant une pop tout à la fois aérienne et entraînante, osons même le terme envoûtant, au diapason de la voix soyeuse d’Orlando Weeks. L’unité sonore est présente - avec aux manettes Tim Goldsworthy (co-fondateur du label Mo Wax avec James Lavelle) et Bruno El-lingham (New Order, Doves). Chaque titre installe cependant son atmosphère propre à l’image de Forever I’ve Known et son gim-mick de guitare hypnotique. Il est certes dif-ficile en entendant Heave de ne pas penser à Coldplay mais The Maccabees apportent un côté expérimental, presque progressif, que n’a jamais eu le groupe de Chris Martin. - Dominique Demangeot -

ROCK METAL

Van HalenA Different King Of Truth(The Three Twins / LLC)

Voici le premier album de Van Halen avec David Lee Roth depuis trente ans, autant dire un événement dans le monde du hea-vy metal, tant le chanteur charismatique - qu’on aime ou qu’on déteste - avait mar-qué la formation de son empreinte. L’opus reprend principalement du matériel enregis-tré à la grande époque et jamais exploité. On retrouve en effet ce son Van Halen, les élucubrations vocales de Roth et bien sûr le jeu de gratte inimitable. Après un premier titre mid-tempo dispensable, les frères Van Halen entrent dans le vif du sujet avec She’s The Woman qui nous ramène à ce heavy metal fortement teinté de blues rock, tandis que I Wanna Be Your Knight In Shining Pickup Truck démontre toute la verve de Roth et sa gouaille de mauvais garçon californien. EVH reste le guitariste qu’on connait. On pourra notamment s’en convaincre sur You And Your Blues. Le groove Van Halen est toujours bien vivant, qu’il prenne des allures funky - Bullethead - ou plus progressif - As Is -. Le contrasté Stay Frosty est même un morceau d’anthologie. - Dominique Demangeot -

FOLK

V/A The songs of Leonard Cohen Covered(supplément au magazine Mojo)

La tracklist est un mélange idéal de clas-siques du Canadien et de morceaux un peu moins connus. Le tout repris par un casting alléchant. Le vieux briscard Bill Calahan donne sa voix grave à So Long Marianne, avec un judicieux slide d’une guitare. Le tout fraichement rebaptisé Father John. Misty AKA J.Tillman propose une interpréta-tion magnifique et éternelle de One Of Us Cannot Be Wrong. Cohen n’a jamais été un homme des arrangements grandiloquents, et ces élèves semblent l’avoir bien compris, quand on écoute des versions pures et inti-mistes de Stories Of The Street par The Low Anthem ou un Sisters Of Mercy par une Liz Green uniquement accompagnée d’un piano. The Songs Of Leonard Cohen Co-vered témoigne une nouvelle fois de l’in-fluence du Canadien à travers le temps, lui qui aura inspiré un grand nombre de groupes et artistes et montre à travers ces morceaux réinterprétés son intemporalité, et quel songwriter de génie il est. - Florian Antunes Pires -

TRACK BY TRACKFOLK

Damien JuradoMaraqopa(Secretly Canadian / Differ-Ant)

Dixième album et le deuxième en compa-gnie de Richard Swift. De cette collabora-tion était né Saint Bartlett, magnifique al-bum paru en 2010.

Nothing Is The News : Le guitariste de Veti-ver est invité pour délivrer un solo de guitare électrique complètement psychédélique qui surfe sur une rythmique façon «desert blues». D’entrée, on sait que ce nouveau cru Jurado va en imposer.

Life Away From The Garden : Une autre nou-veauté : le songwriter invite une chorale d’enfants. Si les couplets peuvent sembler un tout petit peu monotones, le refrain qui clôt le morceau est magnifique.

Maraqopa : Morceau précédemment inti-tulé Three To Be Seen, présent sur Our Turn To Shine, réarrangé pour l’album. Richard Swift, l’âme fantomatique du disque y apporte ses choeurs noyés dans la reverb’.

This Time Next Year : Une guitare pleine de delay et une rythmique assez exotique.

Reel To Reel : Assez étonnant dans la disco-graphie de Jurado, un titre très planant qui bénéficie d’une production psychédélique.

Working Titles : Une rythmique sommaire comme point de départ, puis les choeurs de Jurado et Swift réunis mènent ce morceau vers les sommets.

Everyone A Star : Etrange ballade en ape-santeur et hantée par un orgue et des choeurs.

So On, Nevada : Damien Jurado a souvent chanté les Etats Américains. L’un de ces morceaux, brillamment interprétés, avec toujours Richard Swift harmonisant et appor-tant ses gimmicks de guitare 60’s.

Museum Of Flight : Damien Jurado signe ici un très beau morceau qu’il chante en fal-setto. Les arrangements sont feutrés et là aussi, le son est très 60’s.

Mountains Still Asleep : Un dernier slow pour conclure l’album. Titre idéal pour danser avec sa belle avec les mêmes arrange-ments feutrées signés Swift. Un régal.

Maraqopa continue dans la même lignée que Saint Bartlett, mais apporte plus de consistance au songwriting de Jurado, dont la voix n’a jamais été aussi à l’aise, en phase avec la musique. Richard Swift signe là une excellente production délicieuse-ment surannée qui confère à l’ensemble une atmosphère de nostalgie et une belle cohérence. - Simon Grangereau -

Page 14: Diversions Aire urbaine mars 2012

Littératures 14

NOUVELLESNouvelles à ne pas y croireFabien MaréchalDialogues

Dans ce recueil de nouvelles de Fabien Ma-réchal, l’auteur prend un malin plaisir à frayer avec l’absurde et le fantastique, installant des situations apparemment banales, au sein desquelles le réel se détraque de ma-nière plus ou moins appuyée. Il y a ce repas où l’un des deux couples se présente chez leur hôte totalement nu, sans que cela ne semble leur poser le moindre problème. Il y a ce chef de gare nostalgique d’une époque où le voyageur n’était pas le roi, où le tra-jet comptait plus que la destination. Une vi-sion exagérée de la SNCF et ses travers, la toute puissante « Ligne » qui, à une certaine époque, dictait sa loi. « Des familles de voya-geurs se constituaient dans les wagons. On y discutait de ces villes que l’on voyait par la fenêtre sans en connaître le nom, de ces paysages que l’on croyait trouver enneigés et où ce n’était que mer jusqu’au ciel ». La réalité est-elle vraiment telle qu’elle se pré-sente à nous ? Dans Café ?, Fabien Maréchal nous dépeint un monde où les objets ont pris le pouvoir, vision retournée de notre société de consommation, où le client n’est plus du tout roi, deviendrait même esclave, ne choi-sissant plus les biens de consommation, mais étant au contraire choisi par eux. - Dominique Demangeot -

BIOGRAPHIE/DESSINEn tête à tête avec HugoGonzague Saint Bris, Philippe LorinGründ

En tête à tête avec Hugo est une biographie qui retrace le parcours de Victor Hugo depuis sa naissance à Besançon en 1802 jusqu’à ses funérailles nationales au Panthéon en 1885. Entre ces deux moments clés : des com-bats, des rencontres, des grandeurs et des contradictions que la plume de Saint Bris et le crayon de Lorin retracent pour nous. Un bel hommage à la littérature également de la part de Gonzague Saint Bris qui ne manquait pas de faire remarquer lors de la conférence de presse du 27 janvier dans la capitale com-toise : « Quand on descend la Grande Rue, on se dit que les écrivains sont dans leur pa-trie ». On pense ici à Stendhal qui installait Julien Sorel à Besançon dans Le rouge et le noir, mais aussi à Flaubert, Mallarmé, à Co-lette également qui a écrit ses premières « Claudine » à Besançon. - Dominique Demangeot -

ROMANLes séparéesKéthévane DavrichewySabine Wespieser

Si l’amour semble être un dominant dans la littérature contemporaine, il est surprenant de constater combien l’amitié est un sujet peu traité, alors qu’elle reste une valeur au moins aussi importante, dans nos sociétés. Les héroïnes de ce texte bouleversant sont deux amies d’enfance, qui ont vécu une his-toire passionnée et fusionnelle, puis se sont séparées, comme le titre l’indique, et l’on sent bien au fil des pages que les raisons ne peuvent qu’être tragiques. Les voix se mêlent pour raconter des moments d’une grande intensité auxquels succèdent des anecdotes apparemment sans importance. Parfois, les voix finissent par se superposer, et l’on ne sait plus trop qui d’Alice ou de Cécile parle; cette confusion révèle l’intensité passée de leur relation mais aussi l’état proche de la stupeur quand l’autre manque après avoir comblé toutes les failles. Cécile est dans un semi-coma et elle écrit des lettres imaginaires à Alice, révélant certains aspects du passé qui lui auraient échappé. Peu à peu, le lien se fait plus complexe encore, jusqu’à la der-nière ligne, où tout apparaît avec netteté et laisse un sentiment de malaise qui n’est pas près de quitter le lecteur. - Aurélie Choley -

ROMANLe mythe de ChtulhuHP LovecraftBragelonne

Les éditions Bragelonne font une nouvelle fois un coup d’éclat en publiant « Le mythe de Cthulhu » de Howard Phillips Lovecraft, le plus grand écrivain fantastique américain de son siècle. Son œuvre est placé sous le signe de la peur, ses sources d’inspiration, tout comme ses créations, sont relatives à l’horreur cosmique, à l’idée selon laquelle l’homme ne peut pas comprendre la vie et que l’univers lui est profondément étranger. Lovecraft n’a jamais employé l’expression de «mythe de Cthulhu». Pour lui, c’était un « pan-théon noir », une «mythologie synthétique» ou un «cycle de folklore synthétique». Il voulait montrer essentiellement que le cosmos n’est pas anthropocentrique, que l’homme, forme de vie insignifiante parmi d’autres, est loin de tenir une place privilégiée dans la hiérarchie infinie des formes de vie. Ses travaux sont profondément pessimistes et cyniques et re-mettent en question le Siècle des Lumières, le romantisme ainsi que l’humanisme chrétien.Vous l’aurez compris, c’est superbe et à ne manquer sous aucun prétexte.- Bruno Kolanek -

ROMAN Paul AusterSunset ParkActes Sud

Paul Auster aime les laissés pour compte, les perdants magnifiques et les clochards sor-tis tout droit d’un roman de Dickens. Il les a dépeints plus d’une fois dans ses romans et on pouvait parier que la crise économique telle qu’on la connait depuis 2008, nourrirait à coup sûr un prochain roman. C’est chose faite avec Sunset Park, même si Auster ne s’attache pas à décrire la vie d’un homeless tel qu’on pouvait en rencontrer dans sa Trilo-gie new-yorkaise ou dans Moon Palace. Ici ce sont les existences de tout un chacun qui sont bousculées et remises en cause par les difficultés économiques. C’est la raison pour laquelle quatre jeunes gens investissent une maison abandonnée dans le quartier de Sun-set Park. Pour une fois, l’auteur de Leviathan retient sa verve, et l’histoire, une fois le livre refermé, s’avère finalement assez mince. Miles Heller, jeune homme en rupture avec sa famille depuis sept ans, revient à New York, prévoyant de vivre avec la jeune Pilar qu’il a rencontrée en Floride. Il vient habiter une maison abandonnée avec son ami Bing Nathan, un militant du quotidien qui ne croit pas au progrès défendu par la société mo-derne. Dans sa boutique, baptisée Hôpital des Objets Cassés, il répare d’anciens objets, des choses datant d’avant l’ère toute puis-sante des nouvelles technologies. Le squat dans lequel il emménage, dans le quartier rude et bigarré de Sunset Park, « ce torride nulle part de maisons vides et dévastées », cristallise la crise économique sans précé-dent qu’ont connu les Etats-Unis en 2008, tous ces ménages victimes des sub primes qui ont dû quitter leurs domiciles du jour au lendemain. Les colocataires de Miles Heller ont tous quelques chose à expier, se battent avec leurs fantômes. Dans ce roman où trois générations se croisent, en équilibre instable, « sur la frontière entre l’extinction inévitable et la possibilité d’une vie qui continue », Paul Auster parvient à dresser un portrait sensible et juste de la crise de ce début de siècle.- Dominique Demangeot -

APHORISMESLes Maxiomes de Max3Max AthanaseMURUGAN Editeur m(‘)éditant

Max Athanase, comédien issu du Conser-vatoire d’Art Dramatique de Besançon, est venu très récemment à l’écriture. Cet habi-tué de la scène, ayant joué dans de nom-breuses pièces de théâtre et proposé égale-ment des spectacles en solo, se confrontait

pour la première fois à l’écriture non théâ-trale en 2011 avec un premier volume des Maxiomes de Max. Il propose aujourd’hui une deuxième fournée de ces aphorismes «d’humour absurde-poétique-philosophique et de sagesse» comme il l’écrit lui-même. Max Athanase livre ici de courtes pensées qui prennent corps dans une langue pétrie d’humour et de recherche formelle. L’auteur est omniprésent, s’invitant entre parenthèses, commentant ses formules, prenant le lecteur à parti. Dès lors la dimension orale de ces textes est significative, même si l’auteur a souhaité produire un ouvrage qui peut s’ap-précier à la seule lecture. La mise en page et la typographie sont soignées, mêlant étroite-ment le fond et la forme. Sous des formules versant dans l’absurde ou la causticité, Max ne laisse aucun répit au lecteur qui pourra lire ces maxiomes d’une traite ou picorer à l’intérieur au gré de son humeur. N’oublions pas l’aspect ludique de ce petit ouvrage où la langue est mise à mal avec tendresse, où pointent très souvent une petite philosophie du quotidien, et des thèmes parfois graves sous des atours burlesques. L’entreprise d’au-to-édition de Max Athanase est aussi à sou-ligner, l’auteur proposant à ses lecteurs un petit ouvrage confectionné avec soin, qu’il lui est arrivé de distribuer lui-même dans la rue. - Dominique Demangeot - Pour savoir où se procurer les Maxiomes, contactez Max Athanase directement sur [email protected] ou au 03 81 88 16 45

BDSoda tome 2 WarnantHammerfall tome 1Talijancic / RunbergDupuis

C’est toujours un régal que de lire les inté-grales de Dupuis. Notez que la qualité est toujours à la page et que c’est l’occasion de (re) plonger dans des BD qui ont marqué leur époque. Ainsi en était-il de Soda, faux Pas-teur mais vrai Flic. Faux Pasteur pour ne pas avouer à sa mère malade du cœur qu’il a plutôt ce que l’on peut qualifier de métier à risque en officiant comme flic dans les rues de New-York. Une superbe série policière de Gazzotti et Tome qui joue sur le double registre thriller/humour. Pour Hammerfall de Talijancic et Runberg, nous sommes dans un autre registre mais ô combien prenant. L’his-toire des Hommes et des Dieux, pris dans le déchainement d’une guerre fratricide. C’est le début d’une guerre qui changera le cours de l’histoire des hommes. Divin !!!- Bruno Kolanek -

Page 15: Diversions Aire urbaine mars 2012

Cinéma 15

29 février Le Territoire des LoupsDe Joe Carnahan Thrilleravec Liam Neeson, Dallas Roberts Un avion s’écrase dans l’immensité du Grand Nord. Les survivants réalisent qu’ils n’ont que très peu de chance de s’en sortir. Des loups occupent le territoire...

Extrêmement fort et incroyablement prèsDe Stephen Daldry DrameAvec Tom Hanks, Thomas HornUn jeune garcon trouve une clé dans le dressing de son père décédé dans les attentats du 11 sep-tembre. Le mot « Black » est inscrit sur l’enve-loppe. Il décide de résoudre le mystère de cette mystérieuse clé et de ce mot.

L’hiver dernierDe John Shank Drameavec Vincent Rottiers, Anaïs Demoustier Johann s’occupe de la ferme de son père. Mais l’hiver qui s’annonce fragilise son exploitation.

Martha Marcy May MarleneDe Sean Durkin Drameavec Elizabeth Olsen, Christopher Abbott Une jeune femme qui a réussi à s’échapper d’une secte contacte sa sœur et son beau-frère. Mais Martha est persuadée que la secte la suit...

Les InfidèlesDe Jean Dujardin Comédie dramatiqueavec Gilles Lellouche, Jean DujardinUne vision de l’infidélité masculine à travers sept réalisateurs.

Oslo, 31 aoûtDe Joachim Trier Drameavec Anders Danielsen LieUn jeune homme termine sa cure de désintoxi-cation. Durant une permission, il rencontre de vieilles connaissances qui lui rappellent ses er-reurs du passé.

RivesDe Armel Hostiou Drameavec Jasmina Sijercic, César Lakits L’isolement vu à travers un homme, une femme et un enfant.

Walk Away ReneeDe Jonathan Caouette Documentaireavec Jonathan Caouette, Joshua Caouette Le réalisateur Jonathan Caouette déménage sa mère atteinte de troubles mentaux. Aperçu de la relation complexe entre une mère et son fils.

En terrains connusDe Stéphane Lafleur Drameavec Francis La Haye, Fanny Mallette Un accident survient dans une usine. Maryse, une des employées, voit sa vie bouleversée. Un homme prétendant venir du futur apparaît.

7 mars Fengming - Chronique d’une femme chinoiseDe Wang Bing Documentaireavec Fengming HeUne femme se remémore ses souvenirs et les changements de la Chine durant les trente der-nières années.

John CarterDe Andrew Stanton Science-fictionavec Taylor Kitsch, Lynn Collins Un vétéran de la guerre civile tente d’échapper aux Apaches. Il se cache dans une grotte où il découvre un portail temporel.

PossessionsDe Eric Guirado Drameavec Julie Depardieu, Alexandra Lamy Un couple emménage dans un village de mon-tagne. Le propriétaire propose de les reloger à plusieurs reprises. Les relations entre eux vont peu à peu se tendre. Le film retrace le quintuple meurtre des époux Flactif en 2003.

My Week With MarilynDe Simon Curtis Drameavec Michelle Williams, Eddie Redmayne Marilyn se rend en Angleterre en 1956 pour tour-ner Le Prince et la Danseuse. Elle fait la connais-sance de Colin Clark, un jeune assistant. Un rela-tion se crée entre les deux personnages.

L’Autre vieDe Frédéric Zamochnikoff Drameavec Hafsia Herzi Un jeune orphelin trouve une aide précieuse au-près d’une bibliothécaire. Mais le jeune garçon cache un lourd secret.

ElenaDe Andreï Zviagintsev Drameavec Andrey Smirnov, Nadejda Markina Un couple d’âge mur est issu de milieux sociaux différents : Vladimir est riche et Elena vient d’un milieu modeste. Le premier, victime d’un malaise cardiaque, souhaite léguer l’intégralité de sa for-tune à son unique fille, issue d’un précédent ma-riage. Mais Elena n’est pas d’accord.

Comme un chefDe Daniel Cohen Comédieavec Michaël Youn, Jean Reno Un amateur de grande cuisine ne parvient pas à trouver un travail à la hauteur de son talent, accu-mulant les petits contrats de cuistots. Il fait alors la rencontre d’un grand chef étoilé.

Nos plus belles vacancesDe Philippe Lellouche Comédieavec Philippe Lellouche, Vanessa DemouyUn couple décide de partir en vacances en Bre-tagne. Deux couples d’amis les rejoignent.

Hasta la vistaDe Geoffrey Enthoven Comédieavec Tom Audenaert, Isabelle de Hertogh Trois jeunes handicapés décident de perdre leur virginité lors de leur séjour en Espagne.

A l’aveugleDe Xavier Palud Drameavec Lambert Wilson, Jacques Gamblin Le commandant Lasalle, chargé d’élucider le meurtre d’une jeune femme, porte ses soupçons sur un accordeur de piano aveugle.

14 marsProject XDe Nima Nourizadeh Comédieavec Thomas Mann, Jonathan Daniel Brown Pour fêter ses 17 ans, un adolescent décide de faire une fête. Mais la soirée dégénère...

Le Paradis des bêtesDe Estelle Larrivaz Drameavec Géraldine Pailhas, Stefano Cassetti Un père de famille violent décide de s’enfuir avec ses enfants. Il tente alors de reconstruire une re-lation avec son fils et sa fille.

TargetDe McG Comédieavec Reese Witherspoon, Chris PineDeux amis travaillent à la CIA. Ils se rendent compte qu’ils partagent la même femme. Mais aucun ne veut abandonner son histoire d’amour au profit de l’autre. La guerre est déclarée !

La Dame en noirDe James Watkins Thrilleravec Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds Un jeune notaire doit se rendre dans un village afin de se charger de la succession d’une cliente décédée. Il découvre un lieu rempli de secrets et une dame en noir mystérieuse.

Premium RushDe David Koepp Actionavec Joseph Gordon-Levitt, Jamie Chung Un coursier a pour mission de récupérer un pa-quet à l’Université de Columbia. Ce dernier est alors pourchassé par un policier.

38 témoinsDe Lucas Belvaux Drameavec Yvan Attal, Sophie Quinton Louise découvre qu’un crime a été commis dans sa rue. Aucun témoin n’a assisté à la scène. Son mari était également absent mais une nuit, Louise rêve que ce dernier lui parle...

ClocloDe Florent Emilio Siri Comédieavec Jérémie Renier, Benoît Magimel La vie de Claude François retracée depuis son départ d’Alexandrie. Son succès, sa rage de tra-vail, ses obsessions…

30° CouleurDe Lucien Jean-Baptiste Comédieavec Lucien Jean-Baptiste, Edouard MontoutePatrick, Antillais d’origine, part s’installer en France pour faire ses études. Il retourne dans son pays d’origine car sa mère est mourante. Il réalise alors qu’il ne connaît plus la Martinique.

My Week With Marilynle 7 mars

Les Infidèles le 29 février

Possessions le 7 mars

Page 16: Diversions Aire urbaine mars 2012

Expositionsur la ContrEfaçon

Musée del’Aventure Peugeotdu 16 février au 15 mars 2012

Carrefour de l’Europe • 25600 SochauxTél. 03 81 99 42 03 • Fax : 03 81 99 42 25www.musee-peugeot.com

BIEN PLUS QU’UN MUSÉE, UNE AVENTURE

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