diversions aire urbaine décembre 2012

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Aire Urbaine #48 Cahier central Le Petit Journal des expositions Hors-série Diversions numéro 5 Pages 9 à 16 décembre Mensuel d’information de l’Aire Urbaine 2012 Culture et actualité

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Journal culture et actualite

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Page 1: Diversions Aire urbaine décembre 2012

Aire Urbaine

Aire Urbaine#48

Cahier centralLe Petit Journal des expositionsHors-série Diversions numéro 5 Pages 9 à 16

décembre

Mensuel d’information de l’Aire Urbaine

2012

Culture et actualité

Page 2: Diversions Aire urbaine décembre 2012
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Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Lucie Brown, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Simon Grangereau, Bruno Kolanek, Sébastien MaraisPaul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : décembre 2012© Diversions 2012Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaine (près de 50 communes) à 45.000 exemplairesProchaine parution : 4 janvier 2013

AGENDA - 4

FORMATION - 5Les métiers de l’automobile chez les Compagnons du Devoir

ARTISANAT - 5 Steve Seiler - linograveur- typograveur

EMPLOI - 6Des « mardis pour ma nouvelle carrière » sur l’Aire urbaine

SOLIDARITÉ - 6Le Pays de Montbéliard prend part au 4L Trophy

SORTIES / CULTURES - 7Un décembre enchanté à Belfort

Des zèbres et des amandes au GranitL’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté fête la nouvelle annéeL’histoire de Delle Animation

LE PETIT JOURNAL DES MUSÉES - 9-16

MARCHÉS DE NOËL - 18Mômes et Merveilles à Beaune

Marché de Noël de ColmarMarché de Noël de Sélestat

CHRONIQUES CD - 21

CHRONIQUES LIVRES - 22

SORTIES CINÉMA - 23

Caroline Checcacci C'est à l'Ecole Régionale des Beaux Arts de Besançon (actuellement ISBA), alors qu'elle y poursuit ses études artistiques que Caroline Checcacci décide d'appliquer une "technique de ménagère" sur la toile, noble surface vouée traditionnellement à la peinture. La couture n'est pas une découverte pour la plasticienne qui l'utilise instinctivement depuis quelques temps pour confectionner toutes sortes de petits objets.

Cette dernière apprend simultanément la photographie et, dans l'euphorie de la découverte, mitraille son quotidien. Ces instants volés en noir et blanc, encore trop lisses, trop attendus, trop propres sont salis, abîmés, vieillis par des passages successifs en photocopieuse. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu'ils sont déchirés, hâchés, brisés. Détruire pour mieux reconstruire. Voici que le fil intervient et se fait chirurgien sur le champ opératoire de la toile ; un surjet par ici, quelles points de suture par là, l'image se rapièce et les souvenirs se raccommodent, guérissent leurs plaies non sans quelques balafres qui semblent raconter

une histoire faite de ruptures et de réconciliations. Plus encore, le fil se fait soudain écrivain. Il se met à improviser une narration autour de ces figures fatiguées et exsangues. Les choses se métamorphosent et c'est tout un monde neuf qui se dessine, comme une deuxième chance inattendue pour ces images en perdition.

Dans ce nouvel univers aux allures fantastiques, l'artiste se met en scène de plus en plus souvent, même si tout est fait pour rester méconnaissable. Son double inavoué se promène ainsi dans des forêts profondes, sur des collines nuageuses ou des lunes lointaines, sautant d'une image onirique à une autre selon l'étrange logique du rêve. Ces espaces souvent

farfelus où les ombres se tissent presqu'entièrement sur la surface ne sont pas sans provoquer une certaine inquiétude. Cependant, cette légère appréhension s'efface devant la sensibilité du dessin et la douce féminité qui s'en dégage, illustration d'histoires où le quotidien mène à la magie.

- Caroline Dreux -

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aroline Checcacci

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culturessortiessociété

Aire Urbaine

Aire Urbaine décembre 2012

diversions-magazine.com

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Page 4: Diversions Aire urbaine décembre 2012

4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités L’agenda du mois

ANDELNANSAirexpos11 décembre : Patrick Sébastien12 décembre : Chantal Goya19 décembre : Noël Airexpos

AUDINCOURTArte PluraliJusqu’à fin décembre : Exposition Jean Brissoni - Peinture

Le Moloco7 décembre à 20h30 : Les Inouïs du Printemps de Bourges 20138 et 9 décembre : Ableton Live 8 – Atelier12 décembre à 19h12 : Ceci n’est pas un concert #1 – Concert15 décembre à 20h30 : Soirée SPAMM :Hibou + Here Lies Wolf Queen + Touterrain + Dead On The Dashboard - Rock / Electro...

BAVANSSalle polyvalente30 décembre à 14h : Le petit rat de l’opéra (à partir de 5 ans) 16h45 : La petite sorcière (à partir de 2 ans) - Contes et chansons pour enfantsTarif entrée pour un spectacle : 4 € (avec également maquillage pour les enfants et vente de bonbons)Brochette de bonbons offerte aux 100 premiers enfants

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens7 décembre à 20h30 : Michel Jonasz - Chanson

BELFORTEspace Louis JouvetDu 4 au 8 décembre à 20h30 : Le cabaret impossible - Chansons, sketches...

Le GranitDu 4 au 8 décembre : Qui-vive (à la Coopérative) – Théâtre

4 décembre à 12h20 : Miriam Prandi – Violoncelle et piano11 et 12 décembre : Des zèbres et des amandes – Théâtre14 décembre à 20h30 : Le corps au-delà des frontières – Danse19 décembre à 19h30 : Frankenstein (à partir de 9 ans) – Marionnette21 décembre à 20h30 : Piazzolla ! Orchestre National de Jazz - Jazz

La Poudrière1er décembre à 20h30 : Jake Bugg – Rock5 décembre à 19h : Keskesay ? Mécénat et parrainage de projets culturels8 décembre à 20h30 : Lo’jo + Youness O. – Musique du monde22 décembre à 20h30 : Soirée des Survivants - Métal

La Voile SucréeJusqu’au 4 janvier 2013 : Exposition TEA76- Peinture

Musée d’Histoire - Citadelle de Belfort Du 26 octobre 2012 au 28 janvier 2013 : Produits dérivés : imagerie populaire et conquête d’Algérie

Tour 41Du 26 octobre au 28 janvier 2013 : L’Algérie selon Jean-Eugène Bersier

Tour 46Du 26 octobre au 28 janvier 2013 : Les casbahs ne s’assiègent pas - Hommage à Mohammed Khadda (1930-1991)

Théâtre de marionnettes2 décembre à 11h et 17h : Hansel & Gretel 9 décembre à 11h et 17h : Touche pas à mon arbre23 décembre à 11h / 24 et 26 décembre à 14h30 : Robinson

BETHONCOURTL’ArcheDu 2 au 5 décembre : Au fond du bois dormant - Jeune public

DELLECinéma de Delle7 décembre à 20h30 : Connaissance du monde : Pérou Chili - Documentaire

Halle des 5 Fontaines23 décembre à 15h : Le clown Macaroni «Tout cru tout cuit»

HÉRICOURTCatering Café Music8 décembre à 21h : Soma + Dam Darnum - Power Pop Rock / Chanson Pop22 décembre : Electro Tek Party : Suburbass + Zing + Boo Live + Mem Pamal - Electro

Atelier des Môles1er décembre à 20h30 : Blazing War Machine / Recueil Morbide – Métal

6 décembre à 20h30 : Jim Jones Revue + Guest – Pop Rock15 décembre à 20h30 : The Dodoz + The Frooks – Pop Rock

Axone8 décembre à 20h15 : RFM Party 80, la tournée best of – Variété11 décembre à 20h : M Pokora – Hip Hop

Bains Douches1er décembre à 21h : Oskar & Viktor - Humour musical2 décembre à 16h30 : Badabulle - Concert familles

Château des ducs de WurtembergDu 16 novembre au 28 avril : Jorge Peris - Art contemporainDu 16 novembre au 28 avril : A, B, C… Jouets en mouvements, du ressort à l’élastique

Hôtel Beurnier-RosselDu 14 septembre au 28 avril : François Margaine - Icônes mycologiques - Dessins, gouaches...

Pavillon des SciencesJusqu’au 3 mars : Gaulois, une exposition renversante + Voyage au pays des tourbières

Temple Saint-Martin2 décembre à 16h30 : Comme Bach #5- Orchestre Victor Hugo Franche-Comté

Théâtre de Montbéliard4 décembre à 20h : Sallinger - Théâtre11 décembre à 20h : Les génies du romantisme - Orchestre Victor Hugo Franche-Comté

SOCHAUXLa Mals1er décembre à 20h30 : Lang Tôi, mon village - Cirque Vietnam4 décembre à 20h30, 5 décembre à 17h et 20h30 : Stomp - Spectacle percussions7 décembre à 20h30 : Cher trésor - Théâtre13 décembre à 20h30 : Alice au pays des merveilles - Cirque16 décembre à 16h et 20h30 : Harlem Swing- Comédie musicale

Patrick Sébastien à Airexpos le 11 décembre

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Mohammed Khadda, Olivier foudroyés

Lo’Jo à La Poudrièrele 8 décembre

STOMP les 4 et 5 décembre à La Mals de SochauxQui-vive à la salle de la Coopérative (Granit de Belfort)

Page 5: Diversions Aire urbaine décembre 2012

5 Diversions Formation

Les métiers de l’automobile chez les Compagnons du Devoir

Steve Seiler, linograveur-typograveurL’atelier Affiche Moilkan s’est installé au 5 de la rue Barbier à Baume-les-Dames il y a plus d’un an maintenant. Dans son sous-sol voûté de l’ancien tribunal d’instance, Affiche Moilkan confectionne ses affiches, mais aussi des cartes postales, imprime sur du tissu... Tout un savoir-faire à découvrir.

Dans son antre, Steve a suspendu ses affiches, pour les faire sécher dans la salle du fond, ou tout simplement pour les exposer. Il faut dire qu’en dépit d’une confection tout ce qu’il y a de plus artisanale - une série d’affiches est tirée à une moyenne de cent exemplaires -, les diverses créations de Steve finissent par prendre de la place...

Il travaille en binôme avec sa compagne Élise, illustratrice et graphiste, qui va s’occuper principalement de l’aspect visuel, apporter un personnage, un paysage... Steve réalise les compositions typographiques et gère l’impression. Pour cela, différentes techniques sont à sa disposition.

Steve travaille notamment sur une petite presse à épreuves. Il faut tout d’abord créer les visuels. Les mots sont composés grâce à des caractères en plomb, datant de bien avant l’ère informatique ! Le typographe dispose chaque lettre de son texte à l’envers, puis vérifie dans un miroir que tout est dans le bon ordre, ponctuations et espaces compris !Quant aux dessins, Élise et Steve vont les graver dans des plaques de linoléum - d’où

l’expression linogravure -, en repassant sur les contours du visuel préalablement gravé à l’aide d’un petit instrument appelé gouge. «On peut aussi faire cela dans du bois», explique Steve. La linogravure, technique bien particuière du métier de graveur, n’est pas très répandue. Notons que si l’affiche comporte différents éléments, plusieurs plaques doivent être gravées, correspondant à chaque plan.

Pour procéder à l’impression, on enduit un rouleau d’encre, que l’on passe ensuite sur les lettres et visuels à imprimer. « Il faut juste mettre l’encre nécessaire », explique Steve qui a appris son métier auprès d’un typographe. « L’un des derniers ». Une fois la feuille placée dans la machine, Steve fait coulisser un rouleau qui l’écrase sur le support enduit d’encre. La feuille est alors imprimée. Il faut ensuite laisser sécher l’affiche plusieurs

heures pour avoir l’objet terminé, ou pour pouvoir imprimer les plans supplémentaires. Une autre machine, plus conséquente, permet d’imprimer à un débit plus rapide. La presse à platine Heidelberg, qui date des alentours des années 50, est utilisée par Steve pour imprimer des cartes postales carrées et autres petits formats.

Si on lui commande principalement des cartes de visite, l’atelier Affiche Moilkan est aussi en relation avec des groupes de musique pour lesquels il confectionne des affiches. Steve a également réalisé des posters collector du festival Swimming-Poule à Baume-les-Dames.

- Dominique Demangeot -

Atelier Affiche Moilkan 5, rue Barbier à Baume-les-DamesVisites sur rendez-voushttp://affichemoilkan.blogspot.fr

Les Compagnons du Devoir sont essentiellement connus pour les métiers du bâtiment - leur origine remontant au temps de la construction des cathédrales au Moyen-Âge. Leur offre de formation s’est cependant étoffée avec l’évolution des métiers et de nouvelles professions ont été intégrées. A l’occasion du Week-end des Métiers au Musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux, en septembre dernier, nous avions rencontré Pierre-François Monnot, prévôt des Compagnons du Devoir de Franche-Comté, qui présentait les formations liées aux métiers de l’automobile.

Les Compagnons du Devoir sont un regroupement d’hommes de métier en association de type loi 1901, reconnue d’utilité publique. La caractéristique principale de cette institution réside dans la confrontation permanente entre les jeunes et les anciens. Inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, le compagnonnage repose sur un système de transmission de connaissances à travers l’apprentissage et la formation, qui évolue en fonction des environnements sociaux. Il a pour objectif de permettre au jeune de trouver sa voie professionnelle, même sans qualification à la base. Les rencontres et les voyages sont également au programme, à travers le « Tour de France » ouvert aux cinq continents. Il s’agit de voyager de ville en ville et d’entreprise en entreprise, durant trois à cinq ans, pour acquérir de l’expérience. Pour un compagnon, le travail n’est pas considéré comme une fin en soi mais comme un moyen de se découvrir et de s’épanouir.Les Compagnons proposent par ailleurs

des formations dans le monde avec une présence dans 60 pays et 120 centres de formation. Les apprentis ont ainsi la possibilité d’apprendre une langue étrangère et de travailler sur des logiciels, qui sont souvent en langue anglaise.

Modernisation des métiersLes Compagnons du Devoir proposent une formation à vingt-cinq métiers, de boulanger à maroquinier, d’ébéniste à tailleur de pierre. L’offre de formation en alternance - contrat d’apprentissage ou de professionnalisation - a évolué avec le temps pour s’adapter aux changements de la société, à l’image du charron qui réalisait des carrosses en bois au

siècle dernier et a su moderniser ses matériaux. D’autres métiers liés à l’automobile se sont également créés : mécanicien, chaudronnier ou encore électricien. La formation proposée, de niveau 5, CAP au niveau 1 - licence professionnelle - permet au jeune de se qualifier et d’offrir ses savoir-faire aux entreprises automobiles.

Carrossier constructeur et Carrossier réparateurLe Compagnon carrossier constructeur intervient sur l’enveloppe du véhicule, automobile, bus ou camion... Travaillant dans de petites entreprises artisanales mais aussi,

le plus souvent, dans d’importants groupes carrossiers, il peut collaborer avec le secteur de l’aéronautique, du ferroviaire et du naval. Différentes compétences sont nécessaires, traditionnelles ou plus modernes, de la conception assistée par ordinateur à la métallerie, de la peinture à la réfrigération… Spécialiste du moulage-collage, le constructeur carrossier sait travailler les métaux et maîtrise le soudage. Il sait aussi travailler à partir de matériaux récents comme les plastiques et les résines. Le carrossier réparateur remplace quant à lui les éléments du véhicule déformés par un accident, en suivant le cahier des charges d’origine. « La réparation et la construction réclament une certaine habileté manuelle, de la minutie, une bonne appréciation des volumes et un réel sens esthétique », expliquent les Compagnons du Devoir.

Diplômes correspondants- CAP Réparation des carrosseries- CAP Construction de carrosseries- Bac Pro Réparation des carrosseries- Bac Pro Carrosserie option construction (ainsi qu’une Mention Complémentaire Aménagement et rénovation).

- Caroline Vo Minh -

Les Compagnons du Devoir en Franche-Comté - 8, Grande Rue25660 Saône - 03 81 80 37 45www.compagnons-du-devoir.com

Steve à l’ouvrage sur sa presse à épreuves

Artisanat

La macule

D’ordinaire, la macule est la feuille qui sert à faire des essais en imprimerie. Steve lui, en fait des œuvres d’art en superposant de nombreux motifs. Étant donnés les temps de séchage, la confection d’une macule demande parfois plusieurs mois de travail pour parvenir au résultat escompté.

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Gravure sur plaque de linoléum

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Les Compagnons du Devoir étaient présents au Week-end des Métiers du Musée de l’Aventure Peugeot en septembre dernier

Page 6: Diversions Aire urbaine décembre 2012

6Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Emploi

Chaque premier mardi du mois, la Maison de l’Emploi du Pays de Montbéliard accueille le public pour répondre à toutes questions relatives à l’emploi. L’occasion d’aborder, l’espace d’une demie journée, différentes problématiques liées au monde du travail.

« Le rendez-vous répond à une demande des publics qui se posent des questions sur leur avenir professionnel et les possibilités d’évolution », explique Delphine Weiss, responsable communication de la Maison de l’Emploi du Pays de Montbéliard.Plusieurs structures partenaires participent à ces « Mardis pour ma nouvelle carrière », pour informer le public sur les divers dispositifs existant, ainsi que les financements possibles. AFPA Transitions, le CIBC - voir encadré -, Pôle Emploi, missions locales entre autres structures, aident les publics dans la mise en place de leurs projets.

Les «Mardis pour ma nouvelle carrière» concernent principalement les salariés, demandeurs d’emploi, mais aussi les personnes en CDD et les intérimaires. Les entreprises sont elles aussi conviées, et en particulier les personnes en charge des ressources humaines « qui ont à cœur d’accompagner leurs salariés sur l’évolution de carrière et ce que l’on appelle les transitions professionnelles », souligne Delphine Weiss.

Qu’il s’agisse d’une volonté d’évoluer dans sa profession, voire de changer de domaine, ou bien d’anticiper les conséquences de la crise économique actuelle, les raisons de se rendre aux Mardis de la Maison de l’Emploi du Pays de Montbéliard sont diverses.

Des réunions sont prévues à destination du public pour pouvoir préparer au mieux sa venue et identifier les différentes structures présentes.

En proposant un autre « Mardi », cette fois à la MIFE - Cité des Métiers à Belfort, le troisième mardi de chaque mois, les deux structures sur Montbéliard et Belfort expriment également leur volonté commune d’avoir une vision de l’emploi à l’échelle Aire urbaine.

- Dominique Demangeot -

Un mardi pour ma nouvelle carrière, le premier mardi de chaque mois Prochaine journée : mardi 4 décembre de 14h30 à 18h30Maison de l’Emploi du Pays de Montbéliard03 81 71 04 00 - www.mde-montbeliard.fr

Le Centre Interinstitutionnel de Bilans de Compétencesdu Pays de Montbéliard (CIBC)

Installé au GRETA Nord Franche-Comté, le CIBC, organisme de formation continue de l’éducation nationale, réalise des bilans de compétence pour des salariés, ou en vue d’une reconversion professionnelle. LE CIBC est également point de relais conseil pour la validation des acquis de l’expérience. Toute personne qui souhaite s’informer, avoir un diagnostic sur sa situation par rapport à l’obtention d’un diplôme, peut venir demander conseil auprès du CIBC, de manière gratuite et quelle que soit sa situation, salarié ou non.Le CIBC accompagne la personne dans le montage de son dossier en vue de l’obtention de la VAE - Validation des acquis de l’expérience -.

CIBC32 A rue des Grands Jardins à Montbéliard - 03 81 32 36 69

C’est par l’intermédiaire de Nathan Kolanek, étudiant en biologie à Montbéliard, que la région sera représentée au prochain 4L Tophy qui se déroulera du 14 au 24 février prochains au Maroc. Le but est de récolter des fonds pour acheter et apporter du matériel scolaire aux jeunes élèves marocains.

Nathan partagera le volant avec Laure Giancarlo, qui étudie quant à elle la chimie à Dijon. Cette dernière est cependant originaire de Liebvillers dans le Doubs. Voilà seize ans que le 4L Trophy mobilise les étudiants, mêlant sportif et humanitaire. Nathan, Laure et les autres 4L engagées vont devoir traverser la France et l’Espagne, avant d’arriver à Marrakech où débutera réellement le rallye. Le temps le plus court n’est pas recherché. Les vainqueurs seront ceux qui auront su rester le plus fidèles possible au tracé imposé. Il faut dire aussi que la notion de compétition dans ce 4L Trophy est relative, le but premier ici étant l’aide humanitaire. Nathan, Laure et les plus de 2400 étudiants mobilisés dans cette véritable aventure seront équipés de leurs seuls road books, cartes et boussoles. Ils devront valider des points de contrôle secrets tout en réalisant le moins de kilomètres. Le 4L Trophy souhaite donc également s’inscrire dans une démarche environnementale. Si les 4L consomment d’ordinaire peu de carburant, notons que les étudiants-pilotes distribueront également des équipements photovoltaïques aux familles qui n’ont pas accès à l’électricité. Une véritable aventure qui fera traverser à Nathan et Laure les montagnes de l’Atlas,

le désert du Sahara, des terrains surtout caillouteux qui nécessitent des plaques de blindage pour protéger le réservoir et le moteur. Les couples de pilotes sont en autonomie durant la course, mais Nathan nous précise que l’entraide joue à fond durant le rallye. Si une voiture est en difficulté, les concurrents proches sont bien sûr là pour lui porter assistance.

Nos deux aventuriers en herbe ont jeté leur dévolu sur une jolie petite 4L noire, achetée 1500 euros à Matthieu, un ami. Nathan nous explique que si la petite voiture ne paie pas de mine, elle est réputée pour sa résistance. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les

fondateurs du 4L Trophy l’ont choisie à l’époque du premier rallye en février 1998...

L’objectif numéro un est donc d’acheminer du matériel scolaire et sportif aux enfants marocains, « surtout dans les campagnes marocaines, là où l’on rencontre plus de difficultés qu’en ville en matière d’école », souligne Nathan. Nathan et Laure recherchent actuellement des fonds pour préparer au mieux leur périple. Pour cela, ils ont fondé l’association « Les Pillards de l’Est », dont le nom est un hommage à l’histoire du Pays de Montbéliard. Sur 3150 euros que coûte l’inscription, ils en ont déjà recueilli près de 2000, et vont

organiser une soirée étudiante le 15 décembre pour tenter d’obtenir le reste de la somme. Au moment où nous écrivons ces lignes, le lieu est encore à définir mais vous pouvez vous tenir au courant sur notre site partenaire www.laireurbaine.info pour plus de détails. Sachez que des espaces publicitaires sont également réservables sur la 4L. Entreprises, associations, n’hésitez pas à contacter Nathan ou Laure pour plus de renseignements. C’est l’occasion de faire un beau geste et de profiter de la visibilité apportée par la 4L !S’ils recherchent aussi des partenariats en nature, les Pillards de l’Est reçoivent également des aides du CROUS et de l’Université de Franche-Comté.

Après l’aventure, Nathan et Laure présenteront un exposé retraçant leur périple marocain. L’occasion pour Diversions de les retrouver pour vous conter cette expérience inhabituelle, mais pour sûr enrichissante au niveau humain !

- Dominique Demangeot -

16ème Raid 4L Trophy, Du 14 au 24 février 2012Le site web des Pillards de l’Est pour suivre l’avancée du projet : http://les-pillards-de-l-est.e-monsite.com

Des «mardis pour ma nouvelle carrière» sur l’Aire urbaine

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Diversions

Le Pays de Montbéliard prend part au 4L Trophy Solidarité

Les «Mardis pour ma nouvelle carrière» concernent principalement les salariés, demandeurs d’emploi, mais aussi les personnes en CDD et les intérimaires

Page 7: Diversions Aire urbaine décembre 2012

7 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Un décembre enchanté à BelfortÀ Belfort, les fêtes de fin d'année se partagent entre animations diverses et spectacles au centre-ville. Village de la Glisse, déambulations musicales, numéros de cirque, sans oublier un « Grand soir » sous le signe du symbolisme, pour dire au revoir à 2012 de la meilleure des manières.

C'est le rouge et blanc qui a été choisi cette année pour les illuminations, sous la forme d'une pluie d'étoiles qui guideront le public jusqu'aux différents lieux du patrimoine belfortain, de la gare à la Place d’Armes. Le concept nouveau proposé cette année mobilise 169 motifs composés de LEDS basse consommation, installés sur les candélabres et les traverses de rue, qui s'éteignent de manière synchronisée. Les illuminations donneront un air de fête à la Cité du Lion du 1er décembre 2012 au 1er janvier 2013. Elles s'allumeront le matin de 6h45 à 7h45, puis de 16h45 à 23h. On pourra les admirer toute la nuit les 24 et 31 décembre. Parmi les nombreuses illuminations, citons un ruban de lumière autour de la Fontaine de Rougemont, des étoiles colorées sur le pont Sadi Carnot, sans oublier un véritable sapin de Noël de 15 mètres de hauteur sur la place Corbis. Lui aussi sera habillé de rouge et noir.

Village de la Glisse Sur la place Corbis, la Ville de Belfort installe un décor de village de montagne du 15 au 31 décembre de 14h à 19h. Sapins, guirlandes lumineuses et surtout une piste de snowtubing trois couloirs de 40 mètres, ainsi qu’une tyrolienne de 5 mètres de hauteur, sont au programme. Un chalet permettra également de se restaurer et d'assister à des animations. Accès payant :• un carnet de 5 tickets : 3 €• un carnet de 10 tickets : 5 €1 ticket par activité

Pour les enfantsNouveauté cette année : la place d'Armes dans la Vieille Ville accueillera elle aussi un Village de la Glisse. Réservé aux tout-petits (3 – 6 ans), il proposera un manège de petit train, une tyrolienne baby, une piste de voiturettes électriques sur glace synthétique sans oublier l'incontournable chalet du Père Noël. Déambulations musicales et spectacles seront proposés.

Place d’ArmesDu samedi 15 au vendredi 28 décembre de 14h à 19hAccès payant :• un carnet de 5 tickets : 3 €• un carnet de 10 tickets : 5 €1 ticket par activité

À voir notammentLundi 24 décembre 2012 à 16h, Place d’Armes : Départ du Père Noël avec ses rennes et laponsMercredi 26 et jeudi 27 décembre :Fanfare burlesque « Djacque le notaire »Mercredi 26, jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 décembre, Place d’Armes :Sculpture sur ballons avec Pipo le clownDu mercredi 26 au lundi 31 décembre, Place d’Armes : Maquillage pour enfants par la Fée AuroreVendredi 28 décembre, Place Corbis et Place d’Armes : Déambulation musicale avec l’homme orchestre Rémy Bricka.

Le Grand SoirLa soirée du 31 décembre proposera pour la première fois un spectacle mêlant artifices, musique et 3D vidéo mapping, consistant à projeter lumière et vidéos sur des volumes. Cette création commandée spécialement par la Ville de Belfort sera complétée par des animations de 20 heures à 2 heures du matin - bal, scène en extérieur avec un DJ et espaces boissons / restauration -. Le thème du Symbolisme - mouvement artistique de la fin du XIXe siècle - a été choisi pour cette nuit de la Saint-Sylvestre. L’occasion pour la Ville de Belfort de proposer un prélude à l’hommage qui sera rendu l’an prochain au poète Léon Deubel (1879-1913) pour le centenaire de sa mort. Les rues de Belfort seront le théâtre d’un parcours-spectacle préparé par Damien Fontaine. Porte de Brisach, remparts et plusieurs lieux de la Vieille Ville seront habillés de projections lumière et vidéo. Aux douze coups de minuit, le Lion et la Citadelle constitueront le clou du spectacle. - Sébastien Marais -

www.mairie-belfort.fr

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8Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

Des zèbres et des amandes au GranitDeuxième création pour Andrea Novicov au Granit de Belfort, qui était venu présenter la saison passée Sous la glace, d’après Falk Richter. Ici théâtre et recherche scientifique font bon ménage, puisque le metteur en scène s’est inspiré d’un imposant essai du biologiste et physiologiste Jared Diamond sur l’évolution des civilisations. Un ouvrage où la rigueur scientifique n’exclut pas l’ouverture sur un large public.

Il faut dire que le pari était osé de la part du scientifique : balayer l’histoire humaine depuis la nuit des temps jusqu’à nos jours, en mobilisant diverses disciplines scientifiques, et tenter de comprendre pourquoi une civilisation est parvenue à prendre le pas sur une autre.

Le défi parait encore plus risqué au théâtre, où le temps et l’espace sont nécessairement limités. Comment balayer l’histoire de l’espèce humaine en l’espace d’une heure trente ou deux heures ? Comment voyager sur tous les continents, à différentes époques - ce que fait le livre - sur un plateau de théâtre ? Un travail de réduction est bien sûr préalable à tout travail au plateau ! Ce qu’a fait Andrea Novicov en préparation de la pièce.

Le metteur en scène n’a pas été seulement séduit par la portée scientifique de l’essai. La dimension dramatique à l’œuvre dans De l’inégalité parmi les sociétés est très présente. L’essai n’a d’ailleurs pas le côté froid et clinique (sic) des publications scientifiques. « C’est aussi une œuvre qui reste très humaine, plongée dans les problèmes du quotidien : la nourriture à trouver, les maladies à soigner, les animaux qui s’échappent de l’enceinte… »

souligne Andrea Novicov.

Centrale dans l’essai de Jared Diamond, et par conséquent dans la pièce, est la question du rapport entre nature et culture, sauvagerie et civilisation. « Est-ce l’environnement qui détermine la civilisation ou la civilisation qui agit sur son milieu ? » s’interroge le metteur en scène à la suite de Diamond et d’une cohorte de scientifiques depuis des siècles.

Pour aborder cette question, Jared a recours à des outils particulièrement diversifiés : histoire, biologie, économie, géographie... Les paramètres à prendre en compte pour cerner les origines de nos civilisations sont multiples. « C’est dans ce débat que le théâtre peut, entre autre, s’immiscer, confrontant plusieurs langages et plusieurs visions du monde », dit encore le metteur en scène, évitant ainsi un « regard unilatéral » sur nos sociétés.

Pour étancher notre soif de curiosité, et transposer sur scène l’attirail scientifique de Diamond, Andrea Novicov dispose lui aussi de plusieurs outils artistiques comme le théâtre de marionnettes et d’images. La langue de Diamond - aisément compréhensible - est conservée, parfois adaptée pour mieux convenir aux nécessités dramatiques. Embarquement les 11 et 12 décembre au Granit !

- Dominique Demangeot -

Des zèbres et des amandes, Le Granit, Belfort, 11 décembre à 19h30 et 12 décembre à 20h30 - www.legranit.org

L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté fête la nouvelle annéeSeconde édition des grandes soirées symphoniques à Micropolis et à l’Axone. En ce début d’année 2013, la Commanderie de Dole rejoint la fête, pour un troisième concert de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté.

Depuis l’arrivée de Jean-François Verdier à la tête de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté en janvier 2011, l’ensemble franc-comtois multiplie les projets, dont l’un des objectifs est de toucher un public toujours plus large. Quoi de mieux alors que de le convier dans de grandes salles, accueillant plus communément des concerts pop ou rock, ou des spectacles d’envergure ?Pour cette deuxième série de concerts, le chef Jean-François Verdier nous convie aux Amériques, terre d’évasion, terre de mythe également, mais surtout un territoire où les cultures se rencontrent et se mélangent.

George Gershwin inaugurera le bal avec son Ouverture cubaine. C’est à la suite de deux semaines de vacances à La Havane que Gershwin compose, en 1932, cette pièce qui convoque percussions cubaines et rythmes caribéens. Une ouverture qui nous transporte en Amérique du Sud. Lors de sa création, l’Ouverture cubaine est donnée dans le Lewisohn Stadium de New York, preuve de la grande popularité du compositeur. « 17 845 personnes avaient payé pour rentrer et 5 000 personnes étaient à l’extérieur à la fermeture », dira Gershwin à propos de cette soirée exceptionnelle.

Le Choeur régional de Franche-Comté fera ensuite son apparition. Dirigé par Brigitte Rose, il interprètera Old songs d’Aaron

Copland. Cette œuvre pour chœur et orchestre, dont on pourra entendre certains extraits, s’inspire du folklore américain, réarrangé. D’origine russe, Copland est un pur produit de l’immigration européenne aux États-Unis, qui choisissait ici de se pencher, non pas sur ses origines, mais sur le folklore américain. Formé en Europe, il intègrera également le jazz à la musique symphonique dès les années 20. Plusieurs éléments de country seront insérés dans certaines de ses compositions. Notons encore que la Grande Dépression dans les années 30 n’a fait qu’attiser la conscience de Copland pour les masses, et son souhait de composer pour le plus grand nombre possible de spectateurs. Ses deux séries Old American Songs sont devenues très populaires.

Changement d’ambiance avec Philip Glass, qui nous fait passer des chants américains traditionnels à la musique d’avant-garde des années 70 et 80. Son Concerto Fantasy pour 2 timbaliers et orchestre sera donné, avec le concours des deux timbaliers Philippe Poncet et Jean-Baptiste Leclère. Des extraits de Three Songs pour chœur a cappella seront également interprétés. Instruments de percussion, les timbales semblent pourtant jouer ici de vraies mélodies.

La grande soirée s’achèvera avec un classique parmi les classiques, la Symphonie n° 9 dite du Nouveau monde, dont beaucoup reconnaitront les mélodies. Là encore, il faut voir dans l’expression Nouveau monde une allusion au continent américain, dans cette

œuvre majeure où Dvořák inclut des motifs des musiques amérindiennes. Le compositeur avait auparavant intégré dans ses œuvres des éléments des musiques slaves, issues des pays de l’Est d’où il est originaire.

- Paul Sobrin -

Orchestre Victor Hugo Franche-Comté et Choeur régional de Franche-ComtéConcert du Nouvel An 2013 - Amériques Micropolis Besançon, 10 janvier à 20hLa Commanderie de Dole, 11 janvier à 20h30Axone de Montbéliard, 12 janvier à 20hwww.ovhfc.com

Orchestre Victor Hugo Franche-Comté

© Yves Petit

Page 9: Diversions Aire urbaine décembre 2012

mensuel gratuit d’information - n°5

Le Petit Journal des Expositions

L’actualité des

musées dans le

grand estdécembre 2012 - mars 2013Cahier n°1

SOMMAIRE //

2 - L’actualité des musées

3 - Rencontre avec Florent Wong

4 - Cartes postales Besançon 1900-1936

5 - Les casbahs ne s’assiègent pas - Hommage au peintre Mohammed Khadda (1930-1991)

6 - Françoise Pétrovitch Résidence / Exposition au Musée de l’Abbaye de Saint-Claude

7 - ABC... Jouets en mouvement. Du ressort à l’élastique au Musée du château de Montbéliard

Artist Toy Makers à La Maison de La vache qui rit

8 - Agenda des expositions

Photo de couverture // François Rude, Hébé et l’aigle de Jupiter - 1855-1857 Marbre - Musée des beaux-arts de Dijon © MBA Dijon / François Jay, dans le cadre de l’exposition François et Sophie Rude. Un couple d’artistes au XIXe siècle, citoyens de la Liberté, du 12 octobre 2012 au 28 janvier 2013 au musée des beaux-arts de Dijon, au musée Rude et à la Nef

Supplément

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LE PETIT JOURNAL DES EXPOSITIONS n°5 - Décembre 2012 - Mars 2013Supplément du journal Diversions

Actualité des musées

Travaux du Musée des beaux-arts de DijonLes travaux de rénovation du musée des beaux-arts battent leur plein à Dijon. Débuté en 2008, le chantier devrait se poursuivre jusqu’en 2018. Trois parcours différents permettront alors aux visiteurs de découvrir l’ensemble des collections. L’ouverture de la première tranche est programmée à l’automne prochain. Auparavant, et pour poursuivre l’effort de rénovation entrepris, un diagnostic complet des bâtiments doit être réalisé, entraînant une fermeture temporaire du musée entre le 30 janvier et le 30 mars 2013. Le chantier s’achèvera avant l’été 2013 afin de permettre jusqu’en septembre la mise en place des collections, de la signalétique et de la médiation. Le parcours consacré aux collections du Moyen Âge et de la Renaissance sera ainsi inauguré à la rentrée 2013. Les deuxième et troisième tranches de travaux concernant d’une part les collections et bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles et d’autre part les collections et bâtiments des XIXe et XXe siècles, devraient se dérouler jusqu’en 2018. À terme, ce sont donc13 000 m² d’exposition et près de 3000 à 3500 œuvres qui seront proposés aux visiteurs.

Nouveaux locaux pour le Frac Franche-ComtéÀ Besançon, la Cité des Arts et de la Culture, conçue par l’architecte japonais Kengo Kuma, abritera le Conservatoire du Grand Besançon ainsi que le Frac Franche-Comté. L’ouverture officielle de ce haut-lieu culturel franc-comtois est prévue pour le week-end des 6 et 7 avril 2013.

Musée de l’Abbaye de Saint-ClaudeDans le cadre de la résidence-exposition de Françoise Pétrovitch, le Musée de l’Abbaye à Saint-Claude organise plusieurs temps forts de décembre à février.

«Goulag»Vendredi 7 décembre 2012 à 20h30Avec Alain Carré, comédien, Dimitri Bouclier, accordéon et Julien Bouclier, violonAdaptation du roman d’Alexandre Soljénitsyne par Alain Carré «Une journée d’Ivan Denissovitch » où la musique ponctue, souligne, annonce ou prolonge cette journée pas comme les autres…

Soirée rencontre avec Françoise PétrovitchVendredi 8 février 2013à 18h : discussion avec Benoît Porcher (directeur artistique de la galerie – éditions Sémiose, Paris) autour des éditions et multiples de l’artiste.à 20h : Le choix de Françoise ! Soirée surprise, en partenariat avec le cinéma de La Fraternelle.

Temps chorégraphique dans l’expositionSamedi 9 février 2013à 16h : Le corps à l’oeuvre sur mur et dans l’espace avec Julie Desprairies et Elise Ladoué

Les Apérimusées se poursuivent à DoleLe mercredi à 18h30, le Musée de Dole organise des rencontres avec des artistes. Le 21 novembre : En compagnie de Chantal Mairet, comédienneLe 12 décembre et le 23 janvier : En compagnie de l’artisteLe 9 janvier : Visite commentée de l’exposition Le 6 février : Atelier d’arts plastiques pour adultes sur le thème de la couleur

Musées de MontbéliardMini conférenceDimanche 16 décembre à 15hAnimée par Claude Tyrode, docteur en pharmacie et mycologue, cette mini-conférence sera suivie d’un échange avec le public et les auteurs du livre sur les œuvres de François Margaine.Entrée libre.

NOUVELLES ACQUISITIONS

Frac Franche-Comté

Knut ÅsdamTripoli - 2010 - Film couleur et son, durée : 24 minutes

Neal Beggs, Jean-Christophe Norman, Laurent TixadorPlanning - 2012 - feutres, encres et graphites sur papier - 50,7 x 71,7 cm - Pièce unique

Robert Breer‘70’ - 1970 - 7 dessins originaux sur carton marouflé sur panneau de bois - 61 x 244 cm - Pièce unique, oeuvre montée sous plexiglas

Jung Hee ChoiEnvironmental Composition 2011 # 2 - 2011 - Installation multimédia - Pièce unique

Susanna FritscherBlanc de Titre / Blank of Title - 2012 - Livre imprimé, numéroté et signé à la main par Susanna Fritscher (dimensions : 28 x 18,5 cm, environ 120 pages), oeuvre sonore et coffretDimensions variables - Tirages à 15 exemplaires

Rodolphe HuguetMonument aux sapins morts - 2012 - Bronze - 205 x 135 cm, poids 60 kg - Pièce unique - oeuvre à réaliser à la fonderie de Villers-sur-Port (Haute-Saône)

Tom JohnsonClarinet Trio – Sept dessins pour Clarinet - 2012 - 7 encres sur papier et droit exclusif pour arrangement de Trois clarinettes jusqu’à la fin de l’année - 2013 - 50 X 70 cm pour chaque dessin

Paul PanhuysenBoléro solaire - 2012 - Installation comprenant 15 balles de mousse de 50 cm de diamètre, son diffusé par haut-parleur alimenté par énergie solaire, câble de 0,7 mm en acier inoxydable, tendeurs en aluminium, anneaux en acier inoxydable - Dimensions variables - Pièce unique

Ana PrvackiTent, quartet, bows and elbows - 2007 - DVD, couleur et son, durée : 3 minutes 53 secondes

Musée de l’Impression sur Étoffe de Mulhouse

Robe d’été - 1850 - Palampore

© N

icolas Waltefaugle

Les Amoureux de Paul Day

© Service d

es Musées d

e Beaune

Musée de Beaune

AnonymeVierge à l’Enfant - Fin du XIIe – début XIIIe siècle - Sculpture en bois polychrome

Paul DayLes Amoureux - Sculpture - Mise en dépôt par l’artiste

German Becerra Nouvelle errance - 2007 - Huile sur toile

Jean Luce Don par l’artiste de 34 de ses oeuvres dont des huiles sur toile, esquisses et dessins réalisés entre 1988 et 1998. OEuvres prochainement exposées dans la salle du Conseil Municipal de l’Hôtel de Ville

La cour de Bar et l’entrée du parcours Moyen-Âge-Renaissance, perspective des AteliersLion Architectes Urbanistes, 2011

Cité des Arts, Besançon - Kengo Kuma & Associates / Archidev © Nicolas Waltefaugle

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LE PETIT JOURNAL DES EXPOSITIONS n°5 - Décembre 2012 - Mars 2013Supplément du journal Diversions

Dans l’atelier de Florent WongLe peintre Florent Wong participait l’hiver dernier à l’exposition Figurations et Transfigurations de Belfort à la Tour 46. A côté des œuvres de Bernard Gantner et Kammerer-Luka, entre autres artistes, il nous offrait sa vision toute personnelle de Belfort, un regard qui s’éloignait de l’univers urbain pour se tourner vers la nature.

Né à Nantes en 1962, Florent Wong arrive à Belfort à l’âge de 15 ans. Il est resté depuis dans la Cité du Lion. S’il se qualifie lui-même d’autodidacte, nul doute que l’art fait partie intégrante de sa vie. Depuis deux ans et demi, il donne des cours de peinture à l’AVO de Valdoie. Il y a aussi ouvert une section Arts graphiques depuis la rentrée. Florent dirige également des ateliers à la Donation Jardot, musée d’art moderne, où il fait découvrir la peinture aux enfants. Quant au collège Châteaudun, il y enseigne l’animation, une nouvelle corde à l’arc de Florent Wong, qui avoue ne pas avoir de support de prédilection. Une évolution logique, pour lui qui travaille avant tout autour du mouvement, comme lorsqu’il croque dans la rue les passants, s’intéressant plus au trajet qu’à la destination. Il semble appliquer la même règle à son travail de peintre. « Quand tu dessines, tu ne dois pas voir ton dessin fini », explique Florent.

L’artiste a exposé en Franche-Comté, principalement à Luxeuil, Vesoul, sans oublier Belfort. Il a aussi participé au festival d’art contemporain et de musique Entrelacs, en Alsace. L’ASCAP de Montbéliard a acheté certaines de ses œuvres pour son artothèque, tandis que l’on peut aussi admirer régulièrement son travail à la galerie Cheloudiakoff de Belfort. Peut-être avez-vous également croisé Florent au Catering Café d’Héricourt en Haute-Saône, lors du festival des arts

« Décordinaire ». Il y a peint et graffé. Dernièrement, il a également dessiné les artistes sur la scène, le public... Là encore pour partir en quête du mouvement, saisir l’instant.

Regards sur BelfortFigurations et Transfigurations de Belfort constitua une belle carte de visite pour Florent Wong, exposition pour laquelle le directeur des Musées de Belfort, Nicolas Surlapierre, lui avait demandé de peindre la ville. « Comme je ne partais pas en vacances, je me suis dit que j’allais me balader à Belfort ! », explique Florent qui a dessiné à même la rue. De ces errances, il a rapporté principalement des paysages, loin des hauts lieux du patrimoine belfortain. Si l’on reconnaît notamment la Passerelle des Arts ou la grande horloge de la gare, l’œil de Florent partait toujours d’un arbre, reconstruisant la ville autour. On peut aussi croiser au détour des dessins une biche... La nature, toujours, qui reprend ses droits, comme cet arbre semblant défier de sa hauteur une tour d’immeuble des Résidences. « Ce que j’affectionne le plus, c’est le paysage comme les peintres de la Chine l’on pensé. C’est-à-dire un cheminement, la mémoire d’une balade ».

La natureFlorent Wong entretient une relation particulière avec Belfort. C’est d’ailleurs sous le regard bienveillant du lion de Bartholdi que son goût pour les arts s’est affirmé. La nature qui entoure la ville y est sûrement pour quelque chose, puisqu’elle demeure pour l’artiste son inspiration première. Une rencontre d’autant plus féconde qu’il habitait, enfant et adolescent, la région parisienne, où la nature n’était pas à l’ordre du jour. « Je me suis éclaté à Belfort !», sourit Florent Wong. Avec Picasso et Klee, son horizon artistique s’ouvre encore davantage. Mais lorsqu’on évoque avec lui les

galeries et les salles de musées, ce dernier explique qu’il ne cherche pas nécessairement à être exposé, et Florent de faire allusion une fois encore à la contrée d’origine de son père. « En Chine, les peintres ne vivent pas de leur peinture, ils vivent pour leur peinture ». Dès lors ce qui l’intéresse d’abord dans le fait d’exposer, ce n’est pas l’aspect financier, mais donner quelque chose à voir. Entre une philosophie de vie et une philosophie de création, il n’y a qu’un pas. L’artiste semble vouloir laisser venir l’inspiration, quitte à passer... pour un flemmard ! Laisser faire le hasard, comme dans son travail : « Je pars d’un trait et je laisse aller les choses. Mais tu ne sais jamais, tu es toujours un peu dans le vide ». Avec ses élèves, il évoque ces moments de découragement et de doute qui font aussi partie de la vie d’artiste.

L’expériencePeinture, dessin, aquarelle, calligraphie chinoise... L’artiste ne s’interdit aucune technique. « J’ai eu tant de choses qui m’ont influencé que je partais dans tous les sens ». Florent revient sur l’exposition à la Tour 46. « Nicolas Surlapierre m’a aidé à canaliser tout cela ». Dans ses œuvres destinées à l’exposition, Florent Wong préfère l’épure. Il nous parle aussi de « revendication plastique » lorsqu’il s’agit de montrer ses peintures au public.

Un travail important est également accompli dans ses carnets, que Florent appelle humus. Une phase expérimentale, préalable à l’œuvre, à laquelle l’artiste est particulièrement attaché. Dans ce «journal de vie», comme l’appelle aussi Florent, la création est intense, peut-être même plus intense que lorsqu’il se met à l’accomplissement de l’œuvre proprement dite. Pour lui, créer c’est être dans l’instant. C’est aussi aspirer à un détachement face au monde qui l’entoure, processus paradoxale pour l’artiste qui doit d’abord s’imprégner de son environnement, avant de s’en abstraire pour laisser jaillir l’œuvre.

- Dominique Demangeot - http://florentwong.fr

Dans les aquarelles réalisées à l’occasion de l’exposition Figurations et transfigurations de Belfort, l’hiver dernier, Florent Wong nous livrait sa propre vision de la ville. La nature y tenait une place centrale

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Florent Wong entretient une relation particulière avec Belfort. C’est d’ailleurs sous le regard bienveillant du lion de Bartholdi que son goût pour les arts s’est affirmé.

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LE PETIT JOURNAL DES EXPOSITIONS n°5 - Décembre 2012 - Mars 2013Supplément du journal Diversions

Cartes postales - Besançon 1900-1936Musée du Temps de Besançon1er décembre 2012 - 19 mai 2013

Le Musée du Temps nous propose de plonger dans le passé de Besançon, à travers une collection de cartes postales datant de 1900 à 1936. L’occasion de revenir sur quelques périodes clés de l’histoire de la capitale comtoise, à travers la riche collection de cartes issues des fonds patrimoniaux municipaux.

À l’heure d’internet et des courriers électroniques, il est bon de se pencher sur la manière dont nos grands-parents et arrières-grands-parents communiquaient. Les premières cartes postales apparaissent à la fin du XIXe siècle. À l’époque, Besançon séduit les curistes grâce à ses bains et au nouveau casino. Au début du XXème siècle, le temps libre prend une place de plus en plus importante chez les ouvriers, les employés et les fonctionnaires. Il est alors de coutume d’envoyer des cartes postales à ses proches depuis son lieu de vacances.

C’est à partir de 1904 que la carte postale prend véritablement son envol ainsi que son format actuel, avec les deux colonnes pour le texte et l’adresse. Plusieurs cartes peuvent être échangées par jour, grâce aux quatre levées quotidiennes de la Poste.

Des vues touristiques de Besançon sont bien sûr reproduites, mais les cartes font aussi allusion à l’actualité et à des événements particuliers, comme par exemple les inondations de 1910 ou

les meetings aériens de Palente. Les quartiers autour de la Boucle, les guinguettes des villages sont aussi ilustrés. La carte postale est également un support pratique pour les soldats loin de chez eux, d’autant que depuis 1905, le service militaire est obligatoire et dure deux ans... Besançon est à l’époque une ville de garnison. Durant la guerre, les cartes postales sont le témoin du désarroi humain, les soldats y expriment leurs peines et leurs angoisses durant la Grande guerre.

Dans les années 20, le commerce en général, et la Foire Comtoise en particulier, sont en plein essor. La carte postale devient alors un support publicitaire important. Pourtant durant la décennie, elle va progressivement perdre du terrain, notamment suite à l’augmentation des tarifs postaux. Les habitudes changent et l’usage de la carte postale se limite à présent principalement aux touristes.

Parallèlement au riche éventail de cartes proposé - fondé principalement sur la collection Tupin, achetée par la Ville de Besançon pour les bibliothèques municipales en 2010 -, des projections numériques permettent d’admirer un nombre plus conséquent de cartes. Plusieurs objets et affiches sont également présentés pour illustrer les différentes époques traversés.

A partir de 1904, la carte postale prend véritablement son envol ainsi que son format actuel, avec les deux colonnes pour le texte et l’adresse

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LE PETIT JOURNAL DES EXPOSITIONS n°5 - Décembre 2012 - Mars 2013Supplément du journal Diversions

Les casbahs ne s’assiègent pasHommage au peintre Mohammed Khadda (1930-1991)

Tour 46 de Belfort26 octobre 2012 - 28 janvier 2013

La Tour 46 accueille depuis octobre à Belfort des œuvres du peintre Mohammed Khadda. L’occasion de découvrir un éminent représentant de l’art moderne algérien, peu exposé en France.

Mohammed Khadda entre en contact avec les peintres européens au Musée des beaux-arts d’Alger en 1948. Delacroix, Chassériau, Fromentin mais aussi la sculpture de Rodin, sont une révélation pour lui, un pont jeté entre l’Orient et l’Occident. L’exposition hommage à Belfort met en lumière cette double appartenance de la peinture de Khadda à l’Europe et au Maghreb. Le surréalisme constitue aussi une influence majeure chez le peintre.

L’artiste va également s’attacher à étudier les influences orientales chez les peintres occidentaux, comme chez Klee dont le voyage à Tunis en 1914 le met en présence des couleurs et de l’architecture orientales, comme chez Matisse dont les deux séjours au Maroc auront une influence majeure chez le précurseur du fauvisme.

1954 est une date clé dans la carrière de Khadda. C’est à Paris qu’il rompt paradoxalement avec la figuration héritée des artistes français, sous l’influence de Bissière et Manessier, auprès desquels il poursuit sa formation. La décennie 1953-1963 est décisive pour Khadda qui s’est installé à Paris, sans perdre de vue pour autant l’évolution de l’art en Algérie. C’est entre son pays natal et son pays d’adoption que va s’élaborer l’œuvre du peintre, nourrie à la fois des traditions du Tassili et kabyles, et de la peinture au chevalet, propre aux artistes européens.

« Cette exposition est née d’un refus, celui de simplement analyser l’art moderne algérien à l’aune de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’indépendance », explique Nicolas Surlapierre, directeur des Musées de Belfort. L’occasion de démontrer la spécificité d’un art qui se construit au croisement de plusieurs cultures, tout en conservant sa capacité de révolte face à un ordre établi incarné notamment par des peintres officiels tel Jean-Eugène Bersier - dont une sélection d’œuvres est à découvrir en contrepoint à la Tour 41 -. L’une des sections de l’exposition s’intitule d’ailleurs « L’homme révolté » pour faire référence à un texte d’Albert

Camus, et en particulier au passage dressant un parallèle entre la révolte et l’art. Mohammed Khadda prendra souvent position pour l’indépendance, rendant notamment hommage dans ses œuvres à des martyrs du conflit franco- algérien. Citons encore Les casbahs ne s’assiègent pas, qui donne son titre à la présente exposition et fait référence à la destruction de la casbah d’Alger durant le Colonat, œuvre non figurative qui illustre pourtant bien le rejet de la colonisation dans ce qu’elle a de plus liberticide, les signes calligraphiques figurant des ronces ou des barbelés.

Engagé pour l’indépendance algérienne, Mohammed Khadda produit évidemment une œuvre au sein de laquelle la dimension politique est centrale, même si ce sont le parti pris esthétique, et la volonté de faire avancer l’art, loin des chapelles idéologiques, qui priment chez lui.

L’exposition présente également la place centrale du signe dans le travail de Mohammed Khadda. Avec Abdallah Benanteur, il est l’un des initiateurs de l’École du Signe. Khadda s’inspire ici du signe de la calligraphie arabe en l’isolant.

1954 est une date clé dans la carrière de Khadda. C’est à Paris qu’il rompt paradoxalement avec la figuration héritée des artistes français

Mohammed Khadda, Banderolle pour le Chili - 1979, huile sur toile, 130 x 160 cm - Coll. atelier Khadda, Alger © Atelier Khadda

Mohammed Khadda, Oliviers foudroyés1970, huile sur toile, 89 x 130 cm Coll. atelier Khadda, Alger © Atelier Khadda

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LE PETIT JOURNAL DES EXPOSITIONS n°5 - Décembre 2012 - Mars 2013Supplément du journal Diversions

Le Musée de l’Abbaye a accueilli récemment en résidence Françoise Pétrovitch. Invitée par Valérie Pugin, directrice du musée, l’artiste a pu ainsi mettre en place une exposition monographique en collaboration avec des acteurs locaux de la région de Saint-Claude.

Les œuvres de Françoise Pétrovitch évoquent le passage, notamment la frontière entre l’enfance et l’adolescence, entre le statut de femme et celui de mère. Personnages en devenir, en transition comme l’illustrent deux dessins issus de la série Féminin/masculin (2007), dans laquelle Françoise Pétrovitch représente une fille tenant un fusil et un garçon portant un petit homme sans vie. « Que deviennent ces objets portés par des mains d’enfants ? », s’interroge la directrice du musée. Souvent les personnages de Françoise Pétrovitch portent des charges, postures ambigües pouvant traduire la peine ou le besoin d’affection. Des préoccupations touchant tout un chacun, mêlées à un univers quelquefois proche de l’animalité ou du fantastique.

Grands formats et pièces plus petites se succèdent au Musée de l’Abbaye. Le rouge tient une place centrale, supplantant le trait noir des débuts, à l’image de la série Rougir initiée en 2004. Avec ces sérigraphies, l’artiste reprend les thèmes de ses expositions ou décline sa collection personnelle sous divers formats. Elle a travaillé avec l’atelier arts plastiques de La fraternelle à Saint-Claude pour offrir une nouvelle pièce à cette série, la plus grande sérigraphie jamais réalisée par l’association.

L’artiste s’est également rendu dans l’atelier de Roger Vincent, maître pipier. « Françoise Pétrovitch travaille parfois avec des artisans d’art », explique Valérie Pugin. Françoise a demandé à ce meilleur ouvrier de France de retranscrire l’esprit de ses dessins dans le bois, mais en s’arrêtant à l’aspect brut. Un défi pour le maître pipier, habitué à ciseler avec la plus grande précision ses pipes, véritables ouvrages d’art. La présence de Françoise Pétrovitch sur le territoire de Saint-Claude, et celle des artistes invités de manière générale, suscite donc une véritable dynamique au niveau local.

L’artiste a également créé quelques œuvres spécialement pour le Musée de l’Abbaye, une production d’autant plus précieuse qu’elle ne durera que le temps de l’exposition, peinte à même les murs dans l’une des salles du rez-de-chaussée. La disposition de ces dessins monumentaux, ainsi que le reste de la muséographie, ont été pensés en commun par l’artiste et la directrice, à l’image du dialogue qui semble s’être instauré entre les huiles sur toile de la seconde salle - Valse 1, Valse 2 - et la peinture murale. Liberté est laissée au visiteur d’apprécier les œuvres installées sous différents angles.

Des sculptures de Françoise Pétrovitch sont également exposées, réalisées notamment en céramique, dans lesquelles on retrouve la ligne sobre du dessin.

L’exposition a enfin offert à l’artiste l’opportunité d’un retour à la peinture. Elle présente ainsi pour la première fois à Saint-Claude une série de toiles débutée en 2010, poursuivie en 2012 lors d’une résidence en Corrèze. On retrouve dans cette série les thèmes chers à Françoise Pétrovitch que sont le double ou encore l’enfance.

Le Musée de l’Abbaye - Donations Guy Bardoneet René Genis

Inauguré le 25 octobre 2008, le Musée de l’Abbaye a la particularité de mêler patrimoine archéologique et art contemporain. Il est édifié sur les ruines d’une ancienne abbaye datant de la première moitié du onzième siècle. Lorsque Guy Bardone et René Genis, amateurs passionnés d’art moderne, ont légué à la Ville de Saint-Claude une première partie de leurs collections en 2002, la municipalité a pensé que le bâtiment construit sur les ruines du palais abbatial était propice à l’édification d’un musée. Il a donc été rénové pour accueillir les donations. La directrice a souhaité inscrire l’art contemporain dans le musée, en accueillant des artistes d’aujourd’hui grâce à une bourse de production

attribuée par la DRAC. Tandis que le rez-de-chaussée est consacré aux expositions temporaires, les premier et deuxième étages accueillent les pièces du fonds permanent, qui couvre une période allant de la fin du XIXe siècle aux années 1980. On y trouve quelques chefs de file de l’art moderne figuratif comme Pierre Bonnard, Raoul Dufy ou encore Édouard Vuillard.

3, place de l’Abbaye39200 [email protected] 84 38 12 60www.musees-franchecomte.comOuvert de 10h à 12h et de 14h à 18h, tous les jours sauf lundi et mardi (fermé les 1er novembre, 25 décembre, 1er janvier et 1er mai)Plein tarif : 5 euros / Tarif réduit : 2,50 euros / Tarif famille / enfant à partir de 7 ans : gratuit

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Françoise Pétrovitch - Résidence expositionMusée de l’Abbaye - Donations Guy Bardone et René Genis20 octobre 2012 - 24 février 2013

La présence des artistes invités suscite une véritable dynamique au niveau local

© Hervé Plum

et

© Hervé Plum

et

© Robert Le Pennec

Les dessins, peintures et sculptures de Françoise Pétrovitch ont investi le rez-de-chaussée du Musée de l’Abbaye. Certaines œuvres, dessinées sur les murs, ne dureront que le temps de l’exposition

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LE PETIT JOURNAL DES EXPOSITIONS n°5 - Décembre 2012 - Mars 2013Supplément du journal Diversions

ABC... Jouets en mouvementDu ressort à l’élastique

Musée du Château des ducs de Wurtemberg30 novembre 2012 - 20 janvier 2013

Chaque année à l’occasion des fêtes, les Musées de Montbéliard proposent au public une exposition dédiée aux jouets. Dès le 30 novembre, un nouveau volet de l’exposition « ABC » est consacré cette fois aux jouets en mouvement. Une exposition pour les grands et les petits, qui tourne également autour des principes mécaniques.

Depuis l’invention de la roue aux alentours de 3500 av. JC, l’homme s’est montré de plus en plus ingénieux en inventant des dispositifs qui lui ont facilité les tâches de la vie quotidienne.Les jeux des enfants ont bénéficié eux aussi de cette innovation technologique constante.

De la vapeur aux dispositifs électroniques, un large panorama de jouets est présenté, des trouvailles dont l’objectif est de rendre ces jouets toujours plus attractifs et innovants. Automates et autres jouets mécaniques, Meccano géant, circuits, trains sans oublier les jouets électroniques, seront présentés au premier étage du Musée du château.

Jusqu’à la Première Guerre mondiale, la France et l’Allemagne sont les principaux producteurs de jouets, les constructeurs français se montrant souvent précurseurs dans ce domaine, avant d’être supplantés par leurs cousins germains, et la ville de Nuremberg en particulier. À partir des années 50, le Japon se distingue grâce à ses techniques de fabrication et de commercialisation, et notamment à travers les moteurs à pile et les robots.

Dans les pays de l’Est et la Chine, la fabrication de jouets en fer blanc, abandonnée en Europe dans les années 1970, est remise au goût du jour.

L’exposition démontrera également qu’au-delà des prouesses technologiques, parfois la simplicité est aussi de rigueur dans la conception des jouets. Ainsi, certains d’entre eux n’ont besoin que d’un élastique ou d’un courant d’eau pour prendre vie...

La Maison de La vache qui rit est un lieu privilégié pour le jeune public, la vache rieuse dans sa robe rouge ayant séduit des générations d’enfants partout dans le monde. Depuis octobre, une nouvelle exposition temporaire tourne autour du jouet, et sur la relation étroite entre ce dernier et la création artistique.

L’exposition « Artist Toy Makers » a été conçue par Dorothée Charles, conservatrice en charge du département des jouets au musée des Arts Décoratifs à Paris, en collaboration avec Hervé Halgand, PDG de la société Vilac et Philippe Markarian, directeur de La Maison de La vache qui rit. Artist Toy Makers donne à voir ce que l’on appelle communément des « jouets d’artistes », qu’ils soient anciens ou contemporains, mêlant étroitement l’art et le jouet. Le jouet possède en effet aujourd’hui son histoire propre.

Les jouets anciens montrés durant l’exposition datent pour la plupart des années 1920, s’inspirant des travaux d’illustrateurs et dessinateurs comme Benjamin Rabier, Caran d’Ache ou encore du publicitaire Savignac. Dessinateur humoristique dans plusieurs

revues, né en 1864, Benjamin Rabier est notamment connu pour avoir créé le célèbre personnage de la boîte de La vache qui rit en 1924. Les affiches de Savignac font quant à elle partie, de nos jours, du patrimoine français, faisant souvent à appel à l’humour et à des couleurs vives.

Les jouets contemporains sont quant à eux issus pour la plupart de la collection d’Hervé Halgand. Le fabricant jurassien de jouets Vilac, basé dans le Jura depuis 1911, a collaboré avec de nombreux artistes dont Keith Haring et Nathalie Novi, pour créer une gamme de jouets. Mais la société Vilac, si elle fait appel à des artistes phares de l’art actuel, est aussi restée attachée à l’utilisation des techniques traditionnelles, à savoir le jouet en bois tourné et laqué.

L’exposition est aussi l’occasion de mesurer l’importance de l’industrie du jouet dans le Jura, l’un des fleurons du département avec des sociétés telles que Clairbois, Janod, Grandmottet, Monneret ou encore Smoby.

Artist Toy Makers- Artistes créateurs de jouets

La Maison de La vache qui rit13 octobre 2012 - 23 juin 2013

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LE PETIT JOURNAL DES EXPOSITIONS n°5 - Décembre 2012 - Mars 2013Supplément du journal Diversions

Altkirch CRAC Alsace 7 octobre - 13 janvier Coquilles mécaniques Art contemporain

Beaune Musée du Vin 1er mars - 21 mai Michel Hans, Chorégraphe de l’image Photographie

Belfort Musée d’Histoire - Citadelle de Belfort 26 octobre - 28 janvier

Imagerie populaire : produits dérivés et conquête de l’Algérie

Faïence, images d’Épinal,Gravure

Tour 41 - Musée des beaux-arts 26 octobre - 28 janvier L’Algérie selon Jean-Eugène

Bersier (1895-1978) Peinture

Tour 46 26 octobre - 28 janvier

Les casbahs ne s’assiègent pas - Un hommage à Mohammed Khadda (1930-1991)

Peinture

Besançon Le Gymnase - Espaceculturel 15 novembre - 11 décembre Un après deux après trois

L’exposition Art contemporain

10 janvier - 5 février Corpstextes Dialogue entre danse, écriture et photographie

Musée du Temps 1er décembre - 19 mai Cartes postales - Besançon 1900-1936 Cartes postales

Pavé dans la Mare 9 janvier - 8 mars Sarah Ritter - Pictures For Nothing Photographie

Chalon-sur-Saône Musée Nicéphore Niépce 20 octobre - 20 janvier Algérie, clos comme on ferme un livre ? Photographie

Dijon Musée des beaux-arts 12 octobre - 28 janvierFrançois et Sophie Rude. Un couple d’artistes au XIXe siècle, citoyens de la Liberté

Sculpture / Peinture

Musée de la vie bourguignonne 1er décembre - 2 février D’une crèche à l’autre Crèches

Dole Musée des beaux-arts 13 octobre - 17 février Sylvie Fanchon Peinture

Gray Musée Baron Martin 1er novembre - 20 janvierAnna Quinquaud - Sculpter l’Afrique dans les années 30

Sculpture

Lons-le-Saunier Maison de La vache qui rit 13 octobre - 23 juin Artist Toy Makers Jouets et arts

Montbéliard Musée d’art et d’histoire- Hôtel Beurnier-Rossel 14 septembre - 28 avril

Les icônes mycologiques de François Margaine (1900-1970). A la croisée de l’art et de la science

Peintures

Musée du château des ducs de Wurtemberg 16 novembre - 17 mars Jorge Peris Art contemporain

30 novembre - 20 janvierA.B.C… Jouets en mouvementDu ressort à l’élastique

Jouets

Pavillon des Sciences 6 octobre - 3 mars Gaulois Sciences et techniquesVoyage au pays des tourbières Sciences et techniques

Mulhouse Kunsthalle 23 novembre - 13 janvier Zeichnen Zeichnen, Toujours Toujours Art contemporain

Musée de l’Impression sur Etoffe 9 novembre - 18 août

A la table de Prada...Quand tout n’est que luxe, calme et volupté

Mode, haute couture

9 novembre - 18 août

Un festin d’étoffes ou les tissus gourmands de la fin du 18e siècle à nos jours

Textile

Ornans Musée Courbet 24 novembre - 25 février Les chasses de Monsieur Courbet Peinture

Saint-Claude Musée de l’Abbaye 20 octobre - 24 février Françoise Pétrovitch Dessin, peinture, sculpture

Salins-les-Bains Grande Saline 21 décembre - 24 février Magie ? Mécanique ! Sciences et Techniques

Sochaux Musée de l’Aventure Peugeot 15 février - 17 mars 30 ans de la 205 Automobile

Agenda des expositions

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17 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

L’histoire de Delle AnimationLa saison dernière, Delle Animation fêtait ses 20 ans. 20 années dédiées à l’organisation de spectacles et autres événements sur la Ville de Delle. À l’heure où le cinéma des 5 Fontaines passe au numérique, retour sur l’histoire de la structure, qui proposait son premier spectacle le 25 mai 1991.

Delle Animation fédère les différentes associations delloises. Une quinzaine de structures sont actuellement recensées: amicales de quartiers, union des commerçants, médiathèque ou encore Kidul, jeune association dédiée à la musique rock. La liste n’est pas exhaustive, et s’avère même plutôt conséquente pour une petite ville de près de 6000 habitants.

Le bureau de Delle Animation se compose des présidents des différentes associations fédérées par la structure. Une fois par mois, il se réunit pour dresser le bilan des derniers événements et surtout réfléchir à la suite du programme. « Les décisions sont prises en commun », explique le président de Delle Animation, Serge Romain.

Delle Animation est née de la volonté de Robert Natale, à l’époque adjoint à la culture à la mairie de Delle – sous le mandat de Raymond Forni -. La fédération a été constituée juste après la construction de la Halle des 5 Fontaines et de son cinéma. « Il fallait quelqu’un pour faire tourner la salle », explique Serge Romain, quatrième président de Delle Animation en 21 ans, à la suite de Robert Natale, Robert Lescalier et Anne-Marie Scherrer. Un président qui ne compte pas ses heures. « C’est moi qui ferme la salle à la fin », explique-t-il. Il n’oublie pas de citer les nombreux bénévoles qui œuvrent au sein de Delle Animation, pour aider à la technique, au montage des décors, à la confection des repas… jusqu’au repassage des costumes !

La Halle des 5 Fontaines, le QG de Delle Animation, est située sur la place du champ de foire. Sont nés avec elle le parvis et les fameuses 5 fontaines. Longtemps dans la région, la Halle des 5 Fontaines a été le seul endroit à accueillir des artistes de l’envergure de Maxime Leforestier, Serge Lama, Adamo…

JazzDu chemin a été parcouru depuis le concert inaugural de Pierre Perret en 1991. C’est également sous l’impulsion de l’association que le jazz a fait son apparition à Delle, l’une des marques de fabrique culturelles de la ville. De trois concerts par an au Caveau au début des années 90, on est passé aujourd’hui à une programmation jazz mensuelle, accompagnée d’un festival gratuit en juin, associé à nos voisins suisses de Porrentruy. Des ateliers jazz ont également été créés en octobre 2001 à l’initiative de Delle Animation et du musicien Fred Borey, attirant des élèves de Delle bien sûr, mais aussi Héricourt, Giromagny, Belfort et même d’Alsace.

Scène pluridisciplinaireAujourd’hui, les tourneurs contactent Delle Animation pour proposer les concerts de leurs artistes, mais aussi des pièces de théâtre. Delle Animation s’est ainsi bâti une réputation dans le registre du théâtre de boulevard, avec de grands noms de l’humour tels Jean Lefèbvre, Maurice Rich ou encore Jean-Pierre Castaldi. Serge Romain

feuillète devant nous le livre d’or qui a fêté lui aussi ses vingt ans la saison dernière, un livre d’or qui en a vu passer des artistes... Nougaro, Thiéfaine, Lavilliers et bien d’autres. De parfaits gentlemen la plupart du temps, à en croire Serge Romain. S’il y a bien eu quelques rares déceptions, le président de Delle Animation préfère se souvenir des bons moments, comme la fois où Renaud a tenu à casser la croûte avec les bénévoles de l’association après son concert, plutôt que de finir la soirée au restaurant. Il y a eu aussi ce concert test de Maxime Leforestier, au moment de son album hommage à Brassens. Le chanteur a tenu à venir tester sa tournée chez les Dellois. « C’est lui-même qui s’est occupé de tout, pour venir jouer à Delle », se souvient Serge Romain. « Il connaissait le public d’ici. Il savait que si les gens de Delle aimaient son spectacle, il pourrait le faire tourner sans problèmes ailleurs ».Le théâtre amateur a aussi sa place à Delle avec notamment la venue chaque année de la troupe des Boulingrins, originaires de Grandvillars.

Nouveau salon à venirL’équipe de Delle Animation aime proposer régulièrement de nouveaux temps forts. En 2013, c’est le Salon des Arts qui nous donne d’ores et déjà rendez-vous les 4 et 5 mai. Il accueillera une trentaine d’artistes professionnels.

Derniers tours de bobine...Le vieux projecteur 35 mm du cinéma des 5 Fontaines a déroulé ses derniers films le mois dernier. En ce mois de décembre, il est remplacé par un nouveau projecteur numérique, qui permet également de projeter des films en 3D. Chaque année, ce sont 7 à 8000 spectateurs qui se pressent dans la salle de 113 places, attirant non seulement les Dellois mais aussi des spectateurs venus d’ailleurs dans le Sud Territoire, ainsi que de Belfort et même de la Suisse toute proche. L’ancien projecteur sera exposé dans le hall, car mine de rien, l’antique machine représente une partie de l’histoire culturelle de Delle, une histoire que Serge Romain connaît bien puisqu’il était projectionniste au cinéma Rex, qui a fermé ses portes en 1979. Il est d’ailleurs intarissable à ce sujet, et nous confie notamment que le jour de

l’inauguration de la salle de cinéma en 1991, il y avait bien un film, du public, des sièges mais… aucun projectionniste. C’est donc le président de Delle Animation – qui ne l’était pas encore à l’époque ! -, qui s’était occupé de faire surgir le premier film sur l’écran flambant neuf. Dès le 1er décembre, le numérique et un son Dolby Stéréo arrivent donc à Delle, pour écrire une nouvelle page de l’aventure Delle Animation.

- Dominique Demangeot -

www.delle-animation.com

Le clown Macaroni«Tout cru tout cuit»

Dimanche 23 décembre à 15h

Halle des 5 Fontaines de Delle

Tarif : 5 € Places assises

Coup de foudreavec Maurice RISCH & Patrice LAFFONT

Dimanche 10 février à 16h

Halle des 5 Fontainesde Delle

Tarif 17/15 € Places assises

© D

elle Anim

ation

La Halle des 5 Fontaines, le QG de Delle Animation, est située sur la place du champ de foire. Sont nés avec elle le parvis et les fameuses 5 fontaines

Théâtre, humour, jazz, rock, chanson française, sans oublier le classique avec le Salon de Musiquequi présentera le quatuor Salque à Delle le 14 février prochain

POINTS DE VENTE : FNAC, FRACASTICKETNET.FROFFICES DE TOURISME DE BELFORT, MONTBÉLIARDDELLE, CE

Renseignements : 03 84 36 88 96

www.delle-animation.com

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18Diversions Marchés de Noël

Le Noël beaunois se partage cette année entre féérie des lumières et spectacles. La Ville de Beaune met en effet à profit sa nouvelle salle de la Lanterne Magique pour proposer des spectacles tous publics, tout en organisant par ailleurs plusieurs manifestations en lien direct avec les fêtes de fin d’année. Une période festive qui se poursuivra jusqu’au 11 janvier de la nouvelle année.

Les enfants à la fêteNoël oblige, cette période de fête sera ouverte officiellement le 11 décembre avec le traditionnel Défilé des Lampions. Les écoliers défilent dans les rues avant de partager un goûter avec le Père Noël sous les Halles de Beaune. Les lampions seront distribués à l’Hôtel de Ville à 17h15, avant le départ du cortège à 17h45, au son de la musique du New Soul Brass Band. Les cracheurs et jongleurs de feu de la Compagnie du Clair Obscur proposeront une halte spectaculaire. Les projections lumineuses et monumentales seront alors lancées sur le beffroi. Elles illumineront la nuit beaunoise jusqu’au 11 janvier prochain. C’est ensuite à18h15 que le Père Noël viendra distribuer les papillotes. Les enfants pourront lui déposer leurs listes de Noël dans une boîte aux lettres spécialement prévue à cet effet, du 3 au 18 décembre. A 18h45 un goûter sera organisé sous les Halles.

Pour prolonger les fêtes d’avant Noël, place aux chœurs avec le 14 décembre, un concert de gospel à 20h par la chorale

Ladoré, et le 21 décembre à 18h, un concert du Chœur de Saint-Nicolas, entre chant sacré et profane.

Les illuminations de Noël à BeauneCe sont sept monuments de Beaune qui seront habillés de projections durant les fêtes de fin d’année. De véritables scénographies seront projetées sur ces hauts lieux du patrimoine à Beaune : Le Remparts des Dames, Le Beffroi, L’Hôtel des Ducs, La Chapelle St-Étienne, La Porte Marie de Bourgogne et l’Hôtel Dieu.

Place aux SpectaclesL’une des originalités des fêtes de fin d’année à Beaune est de proposer plusieurs

spectacles dans la nouvelle salle de La Lanterne Magique, située Porte Marie de Bourgogne. Le festival Mômes et Merveilles débutera le lundi 17 décembre avec Les rêves de Sidonie Koulleure, série de contes revisités mêlant de nombreuses disciplines artistiques - musique, danse, théâtre, cinéma d’animation, marionnette et même... création olfactive -, véritable fête des sens pour un public familial dès 3 ans.

Plus tard, le 21 décembre, l’art du mime et la musique classique se mêleront cette fois avec Chronique des sentiments de la compagnie du Coléoptère, pour nous parler d’une histoire d’amour sans paroles, une

histoire de corps où le geste dit pourtant tout de la vie commune de deux êtres.

Place à l’opéra le 5 janvier avec la cantatrice Lydie Pace qui interprètera quelques grandsairs d’opéra, de Bizet à Puccini, de Verdi à Wagner. Accompagnée du Pianiste Frédéric Prébolin, la mezzo soprane d’origine centre-africaine est par ailleurs ambassadrice de la Paix.

Les 8 et 9 janvier, c’est la compagnie Une autre Carmen qui viendra cette fois présenter un spectacle mêlant l’art lyrique à celui du geste, entre musique et peinture, avec comme fil rouge... la couleur rouge, pour rendre hommage à la célèbre héroïne de Bizet, Carmen. Mais le vert viendra s’immiscer lui aussi dans l’histoire...

Le festival Mômes et Merveilles s’achèvera le 11 janvier sur L’Atelier des Petits Machins Trucs, porté par un duo de circassiens qui décident un beau jour de ranger leur atelier. La compagnie des Petits Détournements nous révèle la poésie du quotidien, lorsque chaque objet peut devenir source de jeu et d’émerveillement.

- Marc Vincent -

Festival Mômes et Merveilles, BeauneDu 11 décembre 2012 au 11 janvier 2013www.beaune.fr

Festival Mômes et Merveilles à Beaune

Sept hauts lieux du patrimoine beaunois s’illumineront cette année

© V

ille de Beaune

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20Diversions Marchés de Noël

Comme chaque année, le Noël de Sélestat fait la part belle au sapin, se détachant ainsi des traditionnels marchés, même si les traditions de Noël seront bien sûr très présentes durant tout le mois de décembre dans la ville.

Le concours du plus beau sapin est ainsi reconduit. Depuis quatre ans, les créateurs de tous poils rivalisent d'ingéniosité pour créer le sapin qui saura attirer le regard du public. Ce dernier peut en effet voter pour désigner le plus beau sapin. Les réalisations sont exposées au 2ème étage du Complexe Sainte-Barbe du 28 novembre au 23 décembre.

Le Noël sélestadien, ce sont aussi des expositions. "C’est bientôt Noël au pays du sapin", du 15 novembre au 6 janvier, rend ainsi hommage aux traditions de Noël en Alsace à la Maison du Pain. On retrouvera aussi la traditionnelle exposition de la plus ancienne mention écrite de l’arbre de Noël à la Bibliothèque Humaniste, ainsi que "L’histoire des décorations de l’arbre de Noël et les boules de Meisenthal", du 24 novembre au 6 janvier 2013 à l'Eglise Saint-Georges et à la Crypte sous le choeur de l’église.

Une autre exposition "Derrière les sapins… !" s'intéressera quant à elle au sapin en tant qu'objet nourrissant l'imaginaire, tandis que le désormais célèbre Professeur Sappinus présentera l'espace dédié à l’artisanat. Le professeur vous convie également à un Rallye pédestre qui vous fera découvrir Sélestat, munis d'un fascicule, pour aller à la rencontre des traditions de Noël.

Ateliers bricolage pour les enfants, marché au Sapin, broderie sur pain d’épices, sans oublier

l'incontournable Village de Noël du 7 au 9 et du 14 au 24 décembre, sur la Place d’Armes, sont également au programme.

Du 7 au 21 décembre, les enfants pourront également glisser leurs listes de cadeaux dans la Boîte aux lettres du Père Noël.

Conférence sur la bière et le pain - sans oublier les dégustations ! -, concerts et visites guidées, déambulations diverses en centre-ville sont également au programme de ceNoël 2012 à Sélestat.

- Sébastien Marais -

Programme complet : www.ville-selestat.fr

Noël est de retour dans la petite Venise d’Alsace. Les fêtes de fin d’année sont un temps fort à Colmar qui profite de l’occasion pour se parer d’habits de lumière, mais aussi pour organiser de nombreuses animations en lien avec les traditions du Noël alsacien.

En Alsace, Colmar est connu comme le Pays des Étoiles de Noël. Du 23 novembre au 31 décembre, ce ne sont pas un, mais cinq marchés qui sont proposés au public. Plusieurs décors, plusieurs ambiances sont installés dans le Vieux Colmar. Un marché est à découvrir Place des Dominicains, au pied de l’église des Dominicains datant du 14ème siècle, mais aussi Place de l’Ancienne Douane, où le marché intérieur du Koïfhus accueille l’artisanat d’art ancien et contemporain alsacien. Les papilles seront sollicitées en particulier sur le marché de la Place Jeanne d’Arc avec une sélection de produits du terroir.

La Petite Venise sera plutôt tournée vers le jeune public. Dès le 24 novembre, et jusqu’au 23 décembre, la Boîte aux Lettres du Père Noël attend d’ailleurs les lettres des enfants. Le Père Noël répondra à toutes les lettres postées, alors n’oubliez pas de noter votre adresse ! Tous les jours, deux lettres sont tirées au sort. Chaque mercredi à 16h, 14 enfants se voient remettre un cadeau par le Père Noël.

Les lumières... un mot clé lorsque l’on parle du marché de Noël de Colmar. Plus de 1150 points lumineux, pilotés par ordinateur,

illuminent Colmar non seulement durant le marché de Noël mais aussi chaque vendredi et samedi soir à la tombée de la nuit, ainsi que lors des temps forts de l’année. Des guirlandes spécifiques à la période de Noël viennent bien sûr en renfort en cette fin d’année. Les lumières sont aussi l’occasion de redécouvrir le riche patrimoine de Colmar.

Exposition Artisans d’art d’AlsaceEn partenariat avec l’Office de Tourisme et la Ville de Colmar, la Fédération Régionale des Métiers d’Art d’Alsace (Frémaa) met en place la sixième édition de son exposition « Pièces d’Exception ». L’occasion pour les visiteurs du marché de Noël de découvrir tout un panel de savoir-faire ainsi que de nombreuses pièces d’artisanat, du 23 novembre au 31 décembre.

Et pour découvrir au mieux Colmar sous ses lumières de Noël, l’Office de Tourisme organise chaque jour des visites guidées, qui sauront vous faire connaître les hauts lieux et les petits secrets de la cité colmarienne. Horaires : Tous les jours à 11h & à 17h, le 24/12 à 11h, le 25/12 à 11h & 17h et le 31/12 à 11h & 16h. Visite en français.

- Sébastien Marais -

Marché de Noël de Colmar - Du 23 novembre au 31 décembre 2012www.noel-colmar.com

Marché de Noël de Sélestat

Marché de Noël de Colmar

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21 Diversions Chroniques CD

Retrouvez plus de chroniques, découvertes, interviews et infos

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CHANSON POP

Benjamin BiolayVengeance(Naïve)

Voici que sort enfin le nouvel opus de Benjamin Biolay, attendu désormais comme le messie. Vengeance ne déçoit pas. Il semble même plus étoffé en matière de palette musicale que son prédécesseur à deux fois 100 000 exemplaires, La superbe. Vengeance est un grand et savoureux écart entre pop, chanson, folk et même new wave. Il faut dire que les ambiances synthétiques et froides vont bien à Biolay. On le savait depuis A l’origine et La Superbe. Le chanteur confirme avec Sous le lac gelé, ou encore Venganza en duo avec Sol Sanchez, où l’efficacité des beats synthétiques se mêle à un parc de cordes et de cuivres toujours aussi étoffé et classieux. On retrouve aussi le Biolay grand sorcier d’une chanson nourrie d’influences pop, lorsqu’il chante sa solitude sur Personne dans mon lit et sur Trésor Trésor. En dépit de ce titre d’album qui laissait présager une écriture fielleuse et quelques chansons revanchardes - Biolay a eu souvent maille à partir avec la presse à scandale ces dernières années -, pas de morceaux dans la veine de La garçonnière ou encore Trash Yéyé. Le chanteur au contraire nous montre un profil plutôt enjoué, dans les musiques

comme dans les textes - Le sommeil attendra, Marlène déconne -. « Y’a pas mort d’homme », chante d’ailleurs Biolay sur ce dernier titre. On l’oublie souvent mais le chanteur, outre le fait de nourrir une passion pour le basket américain - si si -, est aussi un adepte du hip hop, une passion qu’il affirme cette fois haut et fort en invitant Orelsan et Oxmo Puccino sur deux titres. Le premier, Ne regrette rien, conserve des atours pop, sous-tendu de motifs électro, riffs de guitare, une lente montée en régime, comme une suite bien tournée de La Superbe. L’arrière-goût doux-amer, le contraste de la nonchalance de Biolay et le flow d’Orelsan fonctionnent à merveille. Avec Belle époque, featuring Oxmo Puccino, c’est le Biolay noctambule qui se présente à notre oreille, la voix plus enfumée, sur un arrière-plan jazz funk, où l’on retrouve aussi le saxo du premier single Aime mon amour. Qu’il soit en mode crooner en faisant un crochet par la Soul - La Fin de la fin - ou flirte avec les dancefloors - L’Insigne honneur -, c’est un Biolay enfin à l’aise avec sa voix que l’on retrouve ici. L’album a aussi la particularité d’être tissé de duos, certains attendus - il fallait bien que le petit prince de la scène française se fende d’une collaboration avec l’égérie Paradis -, d’autres plus étonnants et réjouissants, comme la chanson titre avec Carl Barât, rugueuse et brumeuse, ou celle avec Julia Stone, objet musical fragile, entêtant et désuet, du calibre de Trash Yéyé même si plus ensoleillé. - Dominique Demangeot -

CHANSON FOLK

FélicienFélicien(autoproduction)

En janvier, Félicien enregistrait son premier album chez un ami musicien à Aubervilliers en région parisienne. Il venait de remporter le Prix du concours Jeune Talent, quelques semaines plus tôt à Besançon. Il revint ensuite dans la capitale comtoise pour mixer cet album. Aussi n’a-t-il pas pensé à intituler ce disque. Il est comme ça Félicien. Tout est minimaliste, même les arrangements qu’il a composés seul. Pour sa jaquette de CD c’est idem. Un arbre désolé comme dessiné au crayon de papier sur un fond d’horizon grisé. Le dégradé céleste évoque la mélancolie vaporeuse qui habite tout ou partie de l’album. Avant, Félicien jouait de la musique festive dans des groupes de chanson française. Il a ensuite décidé de créer quelque chose en solo. Avec juste une guitare acoustique et sa voix. Sur son opus, quelques lignes basses

ont été apportées par ses soins, mais elles complètent surtout les notes de guitares. L’artiste ne place des accords que sur deux morceaux. Pour d’autres plages, Félicien superpose des gimmics (Nouveau monde) ou fait résonner les notes successives (Résignation et Distance inattendue). Les boucles en arpèges soutenues par le tempo déploient leurs ambiances propres à chaque chanson.Ce qui définit le style de Félicien, c’est sa technique dite de cordes claquées. Ce qui vaut souvent au chanteur d’être comparé à Keziah Jones certes... mais sans se révéler funk pour autant ! Son créneau demeure plus proche de la folk. Si l’on y prête attention, certains arpèges rythmiques semblent dresser un parallèle avec la musique traditionnelle congolaise dans une transe façon indienne (Nouveau monde)... C’est aux antipodes de cela que le jeune homme puise son inspiration, qu’il confesse venir du bluegrass. Que Félicien s’interroge sur l’insouciance au début du disque, ou exprime des déceptions amères sur l’amitié en fin d’album, les textes sont nourris de critiques. De temps en temps, sa manière de chanter flirte avec le slam, en contrebalance d’une mélodie qui suinte, ce qui a pour effet d’intensifier la gravité des mots. Il évoque tantôt l’incompréhension des ouvriers face à leur patron, telle une récitation (Prude homme), décrit l’aigreur des gens du village comtois qu’il a habité jadis (Les corbeaux), ou la dérive entre strip tease et prostitution (Encore). - Frédéric Dassonville -

ROCK

SoundgardenKing Animal(Vertigo/Universal)

King Animal s’ouvre sur le bien nommé Been Away Too Long (d’où émane une certaine réminescence grunge), symbole de ces 16 années de disette. Les fans de Soundgarden ne seront pas dépaysés. Le groupe ne se réinvente pas vraiment mais sa formule de l’époque Badmotorfinger/Superunknown reste des plus efficaces. Rythmique lourde (Blood On The Valley Floor), solos de Thayil, un brin de psychédélisme (Non-State Actor aux accents zeppeliniens, A Thousand Days Before) et surtout la voix de Chris Cornell, moins au bord de la rupture que ces dernières années. On retrouve ce côté ballade noire comme The Day I Tried To Live dans Black Saturday et on sent presque parfois un côté pop indie dans la structure des morceaux. Avec King Animal, Soundgarden signe un retour presque inespéré et évite le piège de l’album sans saveur à but lucratif. L’envie commune des membres du combo pour se remettre en selle se fait vraiment sentir à l’écoute de ces treize pistes. Ce LP ne fera que conforter le groupe de Cornell envers ses éternels fans, anciens ados des nineties, et en fera naitre de nouveaux. - Florian Antunes Pires -

POP FOLK

The RodeoCold Heart EP(Allo Floride)

Le projet solo de Dorothée Hannequin prend des couleurs pop pour ce nouvel EP, trois ans après le sous-estimé Music Maelstrom. C’est vrai qu’en écoutant Cold Heart, le dernier single, on s’aperçoit que la musique de The Rodeo s’aventure ailleurs, cherchant ça et là des sonorités différentes des précédentes productions. Cold Heart, ce sont des trompettes mariachis qui s’invitent chez Phil Spector. Le folk-rock des débuts se transforme en une pop immédiate et entrainante. Prenez You Don’t Know What To Do. Dorothée ne renie pas non plus ses influences américaines et pose Mystery Train, comme du Johnny Cash joué avec les trompettes de Calexico et chanté par Dolly Parton. On trouve également sur ce petit disque un morceau chanté en français. Nouveauté chez The Rodeo, le chant dans la langue d’Étienne Daho fonctionne bien et pourra éventuellement ouvrir quelques portes. Enfin, on trouve une perle, révélant le savoir-faire d’écriture de la jolie française: Suzhou River. En bref, The Rodeo explore d’autres facettes de son songwriting le temps d’un EP fort sympathique. À suivre.- Georges-

POP ROCK

Jack BuggJack Bugg(Mercury Records)

En 1994, alors que Definitely Maybe affolait les charts anglais, Jake Bugg commençait à peine à prendre le biberon. 18 ans plus tard, Noel Gallagher ne tarit pas d’éloges pour cette nouvelle pousse de la pop britannique. A l’écoute de ce premier album, on se doute que papa Bugg doit avoir une belle collection de disques à la maison avec laquelle le rejeton s’est fait son éducation musicale. Beatles, Kinks et autres Monkees devaient à coup sûr composer cette discothèque et ce premier LP transpire les 60’s. Malgré son âge, le gaillard fait preuve d’une maturité incroyable et fait mouche à chaque titre. Ballade, folk song, pop, rockabilly ou tout simplement rock’n’roll, Jake Bugg score à chaque fois, même si sur la longueur l’ensemble devient un poil répétitif. Mais un morceau comme Ballad Of Mr Jones efface un peu ce sentiment. Ce premier album éponyme démontre qu’il faudra compter sur le jeune homme à l’avenir. Il aura certes la difficile mission de confirmer. Mais ne lui mettons pas la pression dès maintenant, profitons déjà du présent. - Florian Antunes Pires -

POP ROCK

Cody ChesnuttLanding On A Hundred(Universal)

Pas entendu depuis dix ans, Cody !! Le fameux interprète de The Seed (seul et aux côtés de The Roots) revient casqué et inspiré. C’est un peu une carrière à la Aloe Blacc que l’on peut prédire pour Cody Chesnutt tant ces deux artistes sont proches. Un premier disque bancal, remarqué mais pas suffisamment pour sortir de l’ombre...et puis, une révélation. L’envie de revenir à une soul à l’ancienne mode. Avec du groove, du vrai. Les guitares balayant des gimmicks funky sont présentes, les choeurs hérités du gospel et les rythmes qui invitent à la danse sont là aussi. L’ombre tutélaire de Marvin Gaye plane, celles de Fela et Sly ne sont pas loin non plus. Cody Chesnutt, en s’inspirant de ses aînés sans trop les singer, sait également faire swinguer de sa voix à l’aise sur toutes les tonalités, poser des ambiances plus sombres, charmer souvent et être original. Sorti de sa chambre où il enregistra son premier album, The Headphone Masterpiece, Cody Chesnutt signe avec un sens du groove implacable un retour maîtrisé de bout en bout. - Georges -

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Littératures 22

POLARSacrificesPierre LemaîtreAlbin Michel

Sacrifices est le cinquième roman de Pierre Lemaître, mais c’est aussi et surtout le volet final de la « trilogie Verhoeven », amorcée par les excellents romans Travail soigné et Alex (disponible en version poche depuis quelques semaines). On retrouve donc dans cet opus le fameux commissaire Camille Verhoeven, qui sera confronté à un ennemi encore plus retors que dans Travail soigné. Le roman commence sur les chapeaux de roue avec une scène de braquage d’une bijouterie d’une rare brutalité, à laquelle la nouvelle compagne dudit commissaire se trouve malencontreusement mêlée, subissant un véritable déferlement de violence. Après une telle entrée en matière, on pense suivre une enquête classique, mais Lemaître, en spécialiste du genre, va nous emmener encore plus loin, poussant le « grand » commissaire Verhoeven dans ses derniers retranchements, le forçant à revivre des moments des plus pénibles de son passé. Si ce roman ne parvient peut-être pas à égaler l’extraordinaire Alex, il permet toutefois de clore la trilogie en beauté, avec un suspense honnête et une écriture toujours aussi fluide et agréable. - Lucie Brownie -

NOUVELLESIsabelle FlatenLes empêchementsLa Dernière Goutte

Ce court recueil de nouvelles d’Isabelle Flaten nous met en présence de personnages dont les existences sont tissées de non-dits, attendant quelque chose ou quelqu’un, tentant de reprendre emprise sur leurs vies. L’auteur dresse un constat plutôt sombre des relations humaines, adoptant tour à tour des regards d’adultes et d’adolescents, personnages de tous âges qui souvent se débattent dans des relations familiales difficiles. C’est peut-être cela, ces empêchements qui donnent son titre au recueil : la difficulté d’aborder l’autre, ce père que l’on a jamais vraiment compris, cette femme, cet homme hors d’atteinte. Si les différents narrateurs, dont on ne connaît jamais le prénom - rendant l’identification plus aisée -, tentent de démêler l’écheveau complexe de leurs existences, Isabelle Flaten nous les présente dans toute leur intimité, dans ces courtes nouvelles constituées d’une écriture froide et clinique, aigüe, des histoires dont la chute intervient parfois comme un couperet. - Paul Sobrin -

ROMANThierry Beinstingel Ils désertentFayard

Depuis le rachat de la société, la nouvelle direction veut remplacer la vente de papier peint par celle de canapés, une révolution dans l’entreprise de celui que l’on nomme l’Ancêtre. Ce dernier connaît pourtant tout du métier, et pas toujours les aspects les plus reluisants : sa routine, les nuits d’hôtels, la route surtout, que l’Ancêtre avale par centaines de kilomètres chaque semaine depuis des décennies. La jeune femme, elle, vient d’arriver dans l’entreprise. L’un des objectifs que lui a fixé son nouveau patron est de réorganiser la boîte, mais surtout de préparer le licenciement de l’Ancêtre. Thierry Beinstingel - cadre chez France Télécom, rappelons-le -, met aux prises ces deux personnages que tout semble séparer, qui se découvrent cependant plus de points communs que l’on ne pourrait penser. Une solitude d’abord, lui VRP divorcé, elle jeune employée un peu perdue dans la maison qu’elle vient d’acheter en banlieue, illusion de réussite sociale. « Quand est-ce que ça s’est brisé ? » se demande l’Ancêtre. Il a pourtant l’amour de son métier, du travail bien fait. Ses clients ne s’y trompent pas. Mais dans un monde qui change à la vitesse d’un TGV au galop, il semble ne plus y avoir de place pour des relations humaines un tant soit peu suivies. De stations d’autoroutes en hôtels impersonnels, l’Ancêtre trouve pourtant le réconfort dans la lecture de Rimbaud. Quelque chose de vivant dans la poésie d’Arthur qui finira, lui aussi, voyageur de commerce, après sa brève et belle parenthèse poétique. Tout n’est peut-être pas perdu finalement, comme la pirouette finale du titre semble nous le dire. Une invitation à quitter la route que l’on nous a tracée. - Dominique Demangeot -

BANDE DESSINÉELes Chats (nouvelle édition)SinéLe Cherche Midi

Le premier ouvrage de Siné, publié en 1957, fut préfacé par Marcel Aymé et postfacé par Jacques Prévert. La nouvelle édition des chats peut s’enorgueillir d’être accompagnée d’un petit texte d’Umberto Ecco. Philippe Val qui chassa le dessinateur pour des motifs fallacieux d’antisémitisme ne peut se vanter que de la reconnaissance de BHL et de Carla Bruni. Mais ne soyons pas méchant avec l’actuel directeur de France Inter, on lui doit d’avoir remis Siné sur le devant de la scène et de lui offrir ainsi une riche activité éditoriale. Car, s’il faut se méfier des amis qui vous veulent du bien, on ne remerciera jamais assez ceux qui, aveuglés par leur haine, souhaitent votre perte et

provoquent l’effet inverse. Philippe Val qui se targe d’être un lettré aurait dû savoir qu’il y a cinq siècles déjà, Machiavel avait signalé que les intentions premières sont parfois fort éloignées du résultat final. Cette remarque sied d’ailleurs à merveille à cette série de croquis, destinée au départ à une amie peintre, qui fit connaître Siné au grand public par un jeux de circonstances hasardeuses, alors que celui-ci rêvait d’obtenir la réussite avec ses dessins plus osés. Dépassé par le succès de ses chats, Siné le fut aussi, certainement, par la portée de cette œuvre. Car ce qui n’était qu’un petit amusement un peu facile autour du mot chat s’avère être en fin de compte un ouvrage à l’esprit perfide, que prendront plaisir à lire les habitués du caricaturiste mais aussi leurs enfants qui découvriront à l’occasion les jeux auxquels se prête notre langue. - Martial Cavatz -

ESSAIJean VigreuxLe clos du Maréchal PétainPresses Universitaires de France

Jean Vigreux, dans un petit ouvrage nourri d’une documentation de première main, rappelle un épisode peu glorieux pour la vigne bourguignonne, que l’historiographie locale préfère oublier : la création d’un clos offert au Maréchal Pétain. C’est en 1942 que le Préfet du département contraint les hospices de Beaune à vendre une parcelle de terrain afin d’en faire don au Maréchal. Ce présent s’inscrit dans un mouvement plus général d’offrande initié dès 1940 dans toute la France, et qui participe à la propagande du régime. Le regard porté sur cette petite commune de Bourgogne permet de saisir l’assise sociologique du nouveau pouvoir et de voir au plus près le rôle qu’ont pu y jouer les notables locaux. Il illustre un aspect essentiel du pétainisme, son agrarisme nourri d’une exaltation de la ruralité et de ses valeurs, devant servir de matrice à la reconstruction du pays, opposé à la décadence de la ville moderne, responsable de la défaite.Ouvrage de lecture facile, ce livre entend ne pas se cantonner aux seuls historiens mais toucher un public plus large afin de remplir une mission que l’auteur s’assigne : « être une boussole, voire une conscience face aux dérives rétrospectives ». - Martial Cavatz -

BANDE DESSINÉELes mondes de ThorgalDivers auteursLe Lombard

De toutes les séries publiées par les éditions du Lombard, Thorgal est l’une de celles qui rencontrent le plus de succès. Le personnage de Thorgal voit le jour en France pour la première fois en 1977 dans les pages du

magazine Tintin. Si au départ, cela ne devait pas être une série, le succès aidant, Jean Van Hamme au scénario et Grzegorz Rosinski au dessin continuent l’aventure de ce jeune Viking amoureux de la belle Aaricia, la fille du chef Gandalf-le-Fou qui ne voit pas d’un très bon œil le rapprochement des tourtereaux.

Depuis 1980, les aventures de Thorgal se déroulent sur 33 albums ! Avec Thorgal, Rosinski et Van Hamme décrivent un personnage plein d’humanité, avec ses faiblesses et ses angoisses, mais aussi ses bonheurs tranquilles. Le personnage vieillit, se marie et a même des enfants. Thorgal, bien qu’élevé par les Vikings, a des ascendances mystérieuses. Il est le descendant du peuple des Étoiles et possède par là même d’étranges pouvoirs. Les Vikings ne lui ont-ils pas donné le nom d’Aegirsson, le fils d’Aegir, le dieu de la mer ? Sa femme, ses enfants et certains personnages vivent des aventures qui recoupent celles du personnage principal. Ainsi naissent « Les mondes de Thorgal » avec pour sous-titre, « Du royaume des Dieux à la terre du milieu, la saga s’ouvre à de nouveaux horizons ». C’est Kriss de Valnor l’archère, qui a les premiers honneurs et inaugure cette série en parallèle. Trois tomes voient le jour avec pour dessinateur Giulio De Vita et pour scénariste Yves Sente qui coordonne ce projet d’univers. Yves Sente qui a d’ailleurs repris Thorgal depuis le tome 30 « Moi, Jolan ». Louve, la petite dernière de Thorgal et Aaricia, ont droit elles aussi à leurs séries avec 2 tomes parus à ce jour. Aux commandes Roman Surzhenko au dessin et Yann au scénario. - Bruno Kolanek -

NOUVELLESImport-exportBenoît CamusJacques Flament Éditions

Comme le précise l’auteur lui-même en exergue, ces nouvelles s’inspirent souvent de l’actualité. Celle des clandestins qui un jour sautent le pas, franchissent la frontière. Benoît Camus nous présente plusieurs de ces aventuriers, les passeurs également qui trop souvent font leur business sur la misère humaine, sans oublier les employeurs des clandestins qui là encore tirent profit du désarroi des migrants illégaux. Esclavage moderne. Quelque soit la frontière, cette misère est la même, aux États-Unis, en Ukraine ou en Asie. L’auteur parvient à nous faire toucher au plus près l’expérience des clandestins, parfois traqués comme des bêtes, si bien que les zones frontalières en arrivent à ressembler à des réserves de chasse. En pirogue, en bateau ou en camion, les clandestins pensent - à tort - se diriger vers une vie meilleure. Les camps de rétention existent aussi en Europe, ne l’oublions pas. L’auteur capte pourtant aussi, parfois, de brefs sursauts d’humanité, de la part de ceux qui sont du bon côté de la frontière. Mais comme le demande l’un de ces passeurs dans une nouvelle : « Qui sera dévoré, qui en sortira ? ». - Manu Gilles -

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Cinéma 23

28 novembreLes Cinq légendesde William Joyce Animationavec Gaspard Ulliel, Nolwen LeroyCinq personnages doués de pouvoirs extraordinaires vont unir leurs forces pour protéger les rêves des enfants.

Rebellede Kim Nguyen Drame avec Mizinga Mwinga, Serge KanyindaKomona tombe amoureuse du Magicien au milieu de l’Afrique Subsaharienne.

Operación Ede Miguel Courtois Drameavec Luis Tosar, Martina GarcíaDeux otages vont être libérés : Clara Rojas et son fils Emmanuel qui a été élevé par un paysan.

Chasing MavericksDe Michael Apted Actionavec Gerard Butler, Elisabeth ShueJay Moriarty découvre le surf et fait appel à Frosty Hesson, une légende locale.

The Brooklyn Brothersde Ryan O’Nan Comédieavec Michael Weston, Jason RitterDeux musiciciens s’unissent pour créer les Brooklyn Brothers. Ils partent en tournée, rejoints par leur manager Cassidy.

Chatrakde Vimukthi Jayasundara Drameavec Paoli Dam, Tómas LemarquisUn architecte se rend à Dubaï pour commencer un nouveau chantier et renoue avec une ancienne amie.

Silent Hill 2 : Revelation 3Dde Michael J. Bassett Horreuravec Sean Bean, Carrie Ann MossUne jeune fille et son père déménagent régulièrement afin de fuir des forces mystérieuses. Mais le père disparait soudain.

Mauvaise Fillede Patrick Mille Drameavec Carole Bouquet, Izia HigelinLouise apprend qu’elle est enceinte, mais également que sa mère est tombée gravement malade.

Lola Versusde Daryl Wein Comédieavec Joel Kinnaman, Greta GerwigUn jeune femme se retrouve seule suite à une rupture. Elle décide alors de rencontrer un maximum de personnes avant ses 30 ans.

Niko le petit Renne 2de Jørgen Lerdam AnimationNiko le petit renne souhaite que ses parents se réunissent et forment à nouveau une vraie famille.

Populairede Regis Roinsard ComédieAvec Romain Duris, Bérénice BéjoUn jeune femme fuit son village normand pour éviter une vie rangée avec un mari garagiste.

Violetade Andrés Wood Drameavec Francisca Gavilán, Thomas DurandL’histoire de la célèbre artiste chanteuse, poètesse et peintre chilienne.

L’âge atomiquede Marco Tullio Giordana Drameavec Valerio MastandreaL’Italie subit de nombreux mouvements sociaux à l’été 1969.

Les Invisiblesde Héléna Klotz Drameavec Niels Schneider, Eliott PaquetDeux jeunes garçons se rendent à Paris pour aller en boite de nuit. Mais la soirée ne se passe pas telle qu’ils avaient imaginée...

Best Plansde David Blair Drameavec Stephen Graham, Maxine PeakeDanny décide de prendre sous sa protection Joseph, et va profiter de son innocence pour rembourser ses dettes.

Tango librede Frédéric Fonteyne Comédieavec François Damiens, Sergi LópezUn gardien de prison fait la rencontre d’une jeune femme à son cours de tango.

5 décembreSur le chemin des dunesDe Bavo Defurne Drameavec Eva Van Der Gucht, Daniel SikoraUn garçon qui vit seul avec sa mère rêve à des vies imaginaires en collectionnant des objets.

Hot Hot Hotde Béryl Koltz Comédieavec Joanna Scanlan, Gary CadyUn employé timide d’un centre aquatique voit sa vie basculer lorsque la structure se transforme en sauna et hammam.

Les Hauts de Hurleventde Andrea Arnold Romanceavec Kaya Scodelario, James HowsonUn jeune garçon est recueilli par une famille. Il devient le souffre douleur du fils, Hindley.

Cogande Andrew Dominik Drameavec Brad Pitt, Scott Mc NairyUne partie de poker illégale est braquée. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour rechercher les coupables.

Anna Karénine de Joe Wright Drameavec Keira Knightley, Jude LawAnna Karénine est mariée à un haut fonctionnaire du gouvernement. Lors d’un voyage, elle rencontre la comtesse Vronski.

Le Noir (Te) Vous Va Si Biende Jacques Bral Drameavec Sofiia Manousha, Lounès TazairtLe père d’une famille orientale émigrée souhaite trouver un mari pour sa fille. Mais celle-ci veut choisir elle-même son futur époux.

Les Mondes de Ralphde Rich Moore AnimationRalph est le héros d’un jeu des années 80. Mais il souhaite changer de jeu et voyager à travers différents mondes...

Mais qui a re-tué Pamela Rose ?de Kad Merad ComédieAvec Kad Merad, Olivier BarouxLe cercueil de Pamela Rose a été volé. Riper retrouve alors son ancien équipier Bullit...

Ai Weiwei : Never Sorryde Alison Klayman DocumentairePortrait de Ai Weiwei, artiste dissident de l’ère numérique.

Taboude Miguel Gomes Drameavec Teresa Madruga, Laura SoveralUne vieille dame, Aurora, dépense ses économies au casino.

Hors les mursde David Lambert Drameavec Matila Malliarakis, Guillaume GouixPaulo, jeune pianiste, rencontre Llir, un bassiste d’origine albanaise. Ils tombent amoureux.

Trois Mondesde Catherine Corsini Drameavec Raphaël Personnaz, Clotilde HesmeUn jeune homme enterre sa vie de garçon et prend la route. Il renverse un inconnu et s’enfuit.

12 décembreLe hobbit - Un voyage inattendude Peter Jackson AventureAvec Martin Freeman, Andy SerkisLes aventures de Bilbo Sacquet qui intègre la compagnie des 13 nains afin de reprendre le royaume perdu des nains d’Erebor.

ArbitrageDe Nicholas Jarecki Drame Avec Richard Gere, Susan SarandonUn magnat de la finance new yorkaise réalise des fraudes pour s’enrichir. Mais une erreur fatale va le mêler à une affaire criminelle.

Un jour de chanceDe Álex de la Iglesia DrameAvec José Mota, Salma HayekUn ancien publicitaire souhaite faire une surprise à sa femme en l’invitant dans l’hôtel de leur lune de miel. Mais l’établissement a fermé et s’est transformé en musée...

Mes HérosDe Eric Besnard Comédie dramatiqueAvec Josiane Balasko, Gérard JugnotLe gérant d’une compagnie d’ambulance fait face à des problèmes financiers. Il doit se rendre à la police car sa mère est en garde à vue.

Télé GauchoDe Michel Leclerc ComédieAvec Félix Moati, Eric ElmosninoUn groupe de cinq jeunes décident de créer leur propre chaîne de télévision : Télé Gaucho, anarchiste et provocatrice.

Les bêtes du sud sauvageDe Benh Zeitlin DrameAvec Quvenzhané Wallis, Dwight HenryUne petite fille et son père vivent dans une communauté en Louisiane. Ce dernier contracte soudain une mystérieuse maladie.

Ernest et CelestineDe Stéphane Aubier AnimationUn ours marginal, clown et musicien, accueille la petite Célestine, une souris orpheline.

HéritageDe Hiam Abbass DrameAvec Hiam Abbass, Yussef Abu WardaUne famille palestinienne se retrouve pour célébrer un mariage. Soudain, le patriarche tombe dans le coma...

Le Voyage de Monsieur CrulicDe Anca Damian AnimationL’histoire vraie d’un immigré roumain, Claudiu Crulic, emprisonné en Pologne pour des crimes qu’il n’a pas commis.

Mais qui a re-tué Pamela Rose ? le 5 décembre

Nico le petit Renne 2 le 28 novembre

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