diversions aire urbaine mai 2011

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Aire Urbaine Essais de vehicules Simulateurs Showroom Conferences agglo-montbeliard.fr PRÉSENTE le Salon du Véhicule Innovant 2728 29 mai 2011 à l’axone Montbéliard Entrée libre #34 ACTU/ Centre d’éveil à la BD et aux arts plastiques à Audincourt - Nouvelle saison à la Maison de l’Environ- nement - Le Pôle énergie Franche-Comté à Héricourt ÉCONOMIE/ Salon du Véhicule Innovant à l’Axone de Montbéliard ÉDUCATION / Projet So Show ! au collège Jouffroy d’Abbans - Les artistes à la rencontre des élèves au lycée Aragon CULTURE/ Les Musicales de Clairegoutte - Week-end Dans(e) à Mulhouse + l’agenda du mois /sorties Cinéma... Culture, tourisme et actualité mai Mensuel d’information de l’Aire urbaine 2011

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Page 1: Diversions Aire urbaine mai 2011

Aire Urbaine

Aire Urbaine

Essais de vehicules Simulateurs • Showroom • Conferences

agglo-montbeliard.fr

PRÉSENTE

le Salon du Véhicule

Innovant

27• 28 • 29 mai 2011

à l’axoneMontbéliard

Entrée libre

#34

ACTU/ Centre d’éveil à la BD et aux arts plastiques à Audincourt - Nouvelle saison à la Maison de l’Environ-nement - Le Pôle énergie Franche-Comté à Héricourt ÉCONOMIE/ Salon du Véhicule Innovant à l’Axone de Montbéliard ÉDUCATION / Projet So Show ! au collège Jouffroy d’Abbans - Les artistes à la rencontre des élèves au lycée Aragon CULTURE/ Les Musicales de Clairegoutte - Week-end Dans(e) à Mulhouse + l’agenda du mois /sorties Cinéma...

Culture, tourisme et actualité

mai

Mensuel d’information de l’Aire urbaine

2011

Page 2: Diversions Aire urbaine mai 2011
Page 3: Diversions Aire urbaine mai 2011

L’AGENDA - 4

DANS L’ACTU - 6Nouvelle saison à la Maison de l’EnvironnementLe Pôle énergie Franche-Comté au lycée Aragon d’Héricourt

ÉCONOMIE - 7Salon du Véhicule Innovant à l’Axone de Montbéliard

ÉDUCATION - 8Projet So Show ! au collège Jouffroy d’AbbansLes artistes à la rencontre des élèves au lycée Aragon

SORTIES/CULTURES - 9Les Musicales de ClairegoutteWeek-end Dans(e) à MulhouseFestival Nouvelles à Strasbourg

LITTÉRATURES - 11Chroniques livres

OUVREZ LES YEUX - 12Réouverture du Musée Courbet

TOURISME - 13L’Abbaye de Baume-les-Dames

CHRONIQUES CD - 14

CINÉMA - 15

Diversions - Edition Aire urbaineJournal d’information gratuit 12, rue des Vieilles Perrières25000 Besançon03 81 57 58 92 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Gilles Bloin, Martial Cavatz, Frédéric Dassonville, Dominique DemangeotSimon Grangereau, Simon Leibovitz, Hector Mann, Sébastien Marais, Paul SobrinMarc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 57 58 92 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : mai 2011© Diversions 2011Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé à 35.000 exemplaires sur l’Aire urbainedans près de 50 communesProchaine parution : 31 mai 2011

Le Centre régional d’éveil à la bande dessinée et aux arts plastiques propose une initiation ou un perfectionnement à la BD, à travers des cours dispensés par un dessinateur auteur professionnel. Des enseignements hebdomadaires de des-sin, peinture et sculpture sont en outre donnés par des professeurs de l’Ecole d’Art Gérard Jacot. Le Centre d’éveil met un accent fort sur la bande dessinée. La ville d’Audincourt souhaite d’ailleurs développer davan-tage l’offre dans ce domaine.

Durant les vacances, des mini-stages de découverte de la BD sont menés à destination des 8-12 ans, toujours dans l’optique de faire vivre pleinement le lieu qui travaille en lien étroit avec le festival de la BD en octobre.

Cependant la culture BD se vit toute l’année à Audincourt à travers des ex-positions, un temps fort avec un stand durant Rencontres et Racines en juin ainsi que pendant la quinzaine des litté-ratures étrangères. L’équipe du Centre d’éveil souhaite que le lieu soit réelle-ment ouvert au public.

Notons que depuis l’année dernière, le festival de la BD accueille désormais l’image animée. Un cycle de cinéma d’animation sera reconduit cette an-née. Durant les vacances scolaires, un nouvel atelier propose aux enfants de créer eux-mêmes de petites scénettes animées.

Plusieurs intervenants, professionnels de la BD, auteurs-dessinateurs sont conviés au Centre d’Eveil pour apporter

leur expérience. Les stagiaires peuvent ainsi apprendre à confectionneur leurs propres BD ou fanzines.

Le dernier étage du centre d’éveil ac-cueille en résidence deux artistes. La Bande à Sylvain et Lulu propose un es-pace de création dédié aux enfants sur internet – le château de la J@imerie - et conçoit chaque mois un magazine dis-ponible en ligne : www.labandeasylvain.com.

Le centre travaille étroitement avec les établissements scolaires et les biblio-thèques, hébergeant également l’ADEC (Association du Développement Cultu-rel du Pays de Montbéliard).

Notons enfin que le Centre d’Eveil sou-haite également renforcer son parte-

nariat avec la DRAC et l’association ChiFouMi qui organise en octobre à Arc-et-Senans le festival Pierre Feuille Ciseaux le même week end que la Fête de la BD d’Audincourt. Les deux événe-ments poursuivront donc leur collabo-ration en octobre prochain, accueillant d’ores et déjà des artistes en résidence sur le Pays de Montbéliard.

- Dominique Demangeot -

Centre Régional d’Éveil à la Bande Dessi-née et aux Arts PlastiquesPont du Doubs - 25400 Audincourt03 81 36 37 85http://www.audincourt.fr/centre-deveil-a-la-bd-et-aux-arts-plastiques.html

culturessortiessociété

#26

Un stage au Centre d’éveil en mars 2011

Aire Urbaine

Aire Urbaine mai2011

diversions-magazine.com

AudincourtCentre régional d’éveil à la bande dessinée et aux arts plastiques

#34

Page 4: Diversions Aire urbaine mai 2011

4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités L’agenda du mois

AUDINCOURTStudio des Trois Oranges6 mai : Graeme Allright - Concert folk12 et 13 mai : ENM - Concert Itinéraires29 mai : A la Lueur des Contes

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens 6 mai à 20h : Barcella et Nicolas Fraissinet - Chanson13 mai à 20h30 : Tierra del Sur - Musique et chants d’Amérique latine20 mai à 20h30 : L’Atelier Chanson sur scène

BETHONCOURTL’ArcheJusqu’au 6 mai : Chantier public de Pierre MeunierDu 10 au 13 mai : Chuchotements de zèbres dans mon frigo - ThéâtreDu 16 au 19 mai : Grand-père - Théâtre de marionnettes23 et 24 mai : La vieille et la bête « A mon père » - Théâtre, marionnettes et méta-morphoses

BELFORTEspace Louis Jouvet24 mai à 19h : Une heure avec... Ma Bouhada - Extraits joués, extraits de films, lecture, anecdotes

Le Granit3 et 4 mai : Jungles - Humour (Maison du Peuple)5 mai à 20h30 : Alex Beaupain - PopDu 7 mai au 19 juin : Julien Legrand - Installations27 et 28 mai à 21h30 : Le Festin de Pierre - Création in situ (pied des rempart, entrée libre)

La Poudrière7 mai à 20h30 : Kill The Young + Slide On Venus + Smelly Shower - Pop Rock8 mai à 18h30 : June & Lula - Apéro Concert10 mai à 20h30 : Steve Coleman & Five Ele-ments - Autre Jazz

BOUROGNEEspace GantnerJusqu’au 25 juin : Exposition - art, jeux vidéos et mondes virtuels« We can be heroes »

Foyer rural Léon Mougin14 et 15 mai de 14h à 18h : Exposition élèves des sections arts plastiques adultes et ados de Bourogne

DAMPIERRE-LES-BOISTemple20 mai à 20h : Elysian Fields + Stranded Horse - Pop rock folk

DELLEHalle des 5 Fontaines7 et 8 mai : Salon des Hobbies13 mai à 20h15 : Les Boulingrins - Théâtre

HÉRICOURTCatering Café Music7 mai : Les joueurs de Pih-Poh + Primate- Hip Hop / Electro28 mai : Torquemada + Skwattack + WD-40 - Punk

Musée MinalDu 14 au 29 mai : Exposition Denis Bissantz - Parties de campagne (Suite) - dessins

LEPUIX-GYLes Moraines7 mai : Blockstop - Hip Hop Jazz21 mai : Cap’taine Jack - Celtic Rock Folk28 mai : My Dog Ate My Homework - Rock

MONTBÉLIARDAllan - Hôtel de Sponeck5 mai à 19h : Café numérique - L’image et l’art numériqueDu 10 mai au 25 juin : O+ - Exposition (ins-tallation cinématique)

Allan - Palot3 mai à 20h30 : Jacky Mollard Quartet - Jazz24 mai à 20h30 : Cimarron - Danse et musique colombiennes

Allan - Scène numérique (Numerica) 12 mai à 19h : Démangeaisons de l’oracle - Sortie de chantier numérique

Allan - Théâtre13 mai à 20h30 : Oh les beaux jours - Théâtre et concert19 mai à 20h30 : Sanseverino en duo - Chanson swing

Atelier des Môles7 mai : La Jarry + Killer Komanski + T - Rock

14 mai : The Buzzcocks + The Morlocks (au Palot) - Punk Rock

Pavillon des SciencesJusqu’au 4 septembre : Exposition « Au temps des mammouths »

La Roselière8 mai à 18h : Tramps ou Il pleut dans mes chaussures - Cirque

Route 666 mai : Truckers - Southern Rock20 mai : Aesthesia - Rock/Hard’n’Roll + 77 - Rock

SELONCOURTCentre Culturel Cyprien Foresti15 mai à 20h30 : L’amour, les femmes et le romantisme en Allemagne - Programme pour cor, voix et piano

SOCHAUXLa MalsJusqu’au 4 juin : Ivan Argote, prix Mals expo-sition « Mulhouse 010 » - Exposition

VALENTIGNEYMJC19 mai : Bus au théâtre : Sanseverino

VIEUX-CHARMONTSalle Jean Jaurès27 mai à 20h30 : Récital de hautbois

© C

aroline Pottier - Bar Le Floreal

The Buzzcocks le 14 mai à l’Atelier des Môles

Alex Beaupain le 5 mai au Granit

Chuchotements de zèbres dans mon frigo

Page 5: Diversions Aire urbaine mai 2011

5 Diversions L’agenda du mois Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Franche-Comté ChansonL’association 5 Etoiles Productions-soli-daires défend la chanson d’auteur et les ar-tistes régionaux dans un esprit citoyen et so-lidaire depuis 2006.

La chanson d’auteur, c’est le contraire de la variété ! C’est un mode d’expression sincère et authentique souvent boudé par les médias et mal identifié par les politiques culturelles. Elle a besoin d’être soutenue, c’est notre rôle. Depuis 2006, il a fallu expliquer et convaincre avec patience et ténacité. En partant de zéro nous comptons aujourd’hui 1000 membres, 40 bénévoles, 2 salariés.

Cette année, plus de 50 concerts de chan-son d’auteur, drôle, poétique, rock ou festive, avec des artistes confirmés ou encore en dé-veloppement, dans des salles de 50 à 1000 places. C’est le moment d’adhérer !

Adhérer à 5 Etoiles Productions-solidaires, c’est aussi adhérer à des valeurs. Des valeurs artistiques d’abord, pour que survive une culture authentique, pour que des artistes puissent s’exprimer hors du formatage com-mercial. Des valeurs humaines également, de convivialité, de partage, d’échanges entre les générations et les cultures. Des valeurs ci-toyennes, parce que chacun peut s’engager à son niveau, pour lutter contre l’égoïsme ambiant, pour retrouver le goût de découvrir. Des valeurs économiques enfin, en travaillant dans le respect de tous nos partenaires.

Ces valeurs trouvent leur concrétisation dans nos actions : le choix des artistes, la pro-grammation systématique de première partie, le réseau de concerts à domicile «La Maison qui Chante», les soirées découverte : «Soupe et Chanson» et les plans d’accompagnement

que nous réalisons pour les artistes et asso-ciations de Franche-Comté.

Nous lançons cette année le réseau «LA MAISON QUI CHANTE», concert au domicile de nos adhérents. Le principe : un concert chez-vous ! Nous prenons en charge l’admi-nistratif (assurance, déclaration de l’artiste), nous fournissons des sièges, des documents promo, une sono légère, un artiste. Vous four-nissez une pièce pouvant accueillir 20 per-sonnes. Vous invitez vos amis et voisins qui donnent une participation de 10€ pour payer l’artiste. Et ça donne une soirée très convi-viale et très utile pour les artistes (rencontre du public, cachets d’intermittents).

Grâce à une aide du Conseil régional de Franche-Comté, nous avons investi progres-sivement depuis 2007 dans un studio audiovi-suel à la pointe de la technologie. Nous avons aujourd’hui, les compétences et le matériel pour réaliser des plans d’accompagnement en communication.

Les bénéficiaires sont les associations et les artistes francs-comtois. Il s’agit d’accompa-gner un projet, d’un bout à l’autre en le dotant d’outils de communication imprimés, web et audiovisuels.

Adhérez et achetez vos places en ligne sur le site : www.franche-comte-chanson.comAdhésion 2011 : 10€ - Réduction 5€ par spec-tacle

CALOGERO

J.L. AUBERTS. ROUSSEAU

Jamel DebbouzeTout sur Jamel10 mai L’Axone - Montbéliard

Calogero Symphonique11 juin Le Zénith - Dijon

Les Chevaliers du FielLa brigade des feuilles16 septembre Micropolis - Besançon

Jean-Louis AubertRoc’Eclair Tour14 octobre L’Axone - Montbéliard

Stéphane RousseauLes confessions de Rousseau4 novembre L’Axone - Montbéliard

Yannick Noah9 novembre Le Zénith - Dijon

Patrick FioriL’instinct masculin17 mars 2012 L’Axone - Montbéliard

DraculaL’amour plus fort que la mort13 et 14 mars 2012 Le Zenith - Dijon

Réservation : Fnac, Carrefour, Leclerc, Géant Casino, Cora, Cultura, www.fnac.comwww.ticketnet.fr, www.digitick.com - Infos : OXO Production www.oxoproduction.com - 03 80 410 333

Page 6: Diversions Aire urbaine mai 2011

6Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Dans l’actu

Lors de l’inauguration de la nouvelle saison de la Maison de l’Environnement le 8 avril dernier, le directeur Vincent Rouire annon-çait le slogan de l’année : « 1001 façons d’ai-mer la nature ». Il existe en effet bien des manières de prendre soin de notre éco-sys-tème, l’une d’elle consistant à rendre la na-ture accessible au plus grand nombre. C’est la mission de la MDE qui met en place des actions de sensibilisation à la biodiversité et aux dangers que court notre planète.

Les actions pédagogiques auprès des groupes scolaires constituent une part impor-tante du travail de la Maison de l’Environne-ment. Pour faire découvrir aux plus jeunes la biodiversité, un nouvel espace, le Biorama, apparaît cette saison. La MDE est la première structure en France à présenter un tel dispo-sitif, en collaboration avec le Muséum d’his-toire naturelle - voir encadré à droite -.

Découvrir la natureDes ateliers de coaching naturaliste seront mis en place pour préparer le public cita-din aux sorties sur le terrain. On observe une demande croissante de la part de ce public qui souhaite comprendre les écosystèmes, savoir comment secourir les animaux...

Poursuite de l’exposition 2010L’exposition « La révolution des espèces » inaugurée la saison dernière, est prolongée jusqu’à la fin de l’année pour faire prendre conscience de certains phénomènes comme l’érosion de la biodiversité.

Jardiner pour mieux connaître la natureLe potager démonstratif du parc de la

Douce à Belfort, dans le quartier des Rési-dences, est mis à la disposition des publics. « C’est un outil extraordinaire pour les écoles et pour convaincre la population qu’on peut cultiver de manière naturelle et efficace en même temps », explique Vincent Rouire. Le public est invité à venir jardiner et discu-ter avec des spécialistes. Excellent moyen d’accéder aux connaissances botaniques, la pratique du jardinage au quotidien nous apprenant à savoir détecter les herbes indé-sirables, connaître le cycle d’une plante… Un atlas botanique est d’ailleurs en cours de réalisation. Un botaniste présent à plein

temps visite les communes du département et répertorie les espèces pour les comparer avec les inventaires du siècle dernier. On peut ainsi se rendre compte si des espèces ont disparu ou évolué. Notons enfin que pour la première fois, une collaboration est menée avec Pays de Montbéliard Agglomération en matière de sensibilisation à la protection de l’environne-ment, pour s’adresser à des publics mobiles sur l’ensemble de l’Aire urbaine. La biodiver-sité n’a pas de frontières...

- Caroline Vo Minh -

Le 26 juin 2009, la Région Franche-Comté votait la création du Pôle énergie Franche-Comté. Cette régie régionale a pour mission de conseiller et accompagner les profession-nels du bâtiment à la transition nécessitée par le développement durable.

Soutenu par l’ADEME, en partenariat avec la Communauté de communes du Pays d’Hé-ricourt, la ville d’Héricourt et le lycée Ara-gon, le Pôle énergie est installé actuellement dans les locaux du lycée Aragon d’Héricourt, établissement labellisé lycée des métiers de l’énergie et du développement durable.

La formationL’un des axes importants du Pôle énergie Franche-Comté est en effet la formation. Il apporte une expertise dans la mise en place de la formation selon les besoins. Les profes-sionnels, qui représentent 6000 entreprises en Franche-Comté, se doivent en effet d’ac-quérir des compétences pour satisfaire aux nouvelles réglementations en matière d’éco-nomie d’énergie. Cette évolution du secteur devrait permettre la création et le maintien de 2500 emplois en Franche-Comté à l’horizon 2013. Le pôle col-labore avec des structures comme la MIFE à Belfort et la Maison de l’Emploi du Pays de Montbéliard pour conseiller les demandeurs d’emploi sur les formations. Il crée également des formations pour répondre aux manques, qu’il diffuse ensuite aux organismes de for-mation pour que chacun puisse prendre

en compte la performance énergétique et les nouvelles réglementations, des bureaux d’étude jusqu’aux artisans sur le terrain. L’ob-jectif est également que les différents corps de métiers du bâtiment apprennent à tra-vailler ensemble, « par exemple que l’électri-cien ne vienne pas percer un gros trou dans l’isolation que le plaquiste vient de faire », ex-plique Thomas Membre, conseiller technique aux formations. A l’issue d’un chantier, un test d’étanchéité à l’air est effectué par du per-sonnel agréé par l’état, une garantie pour l’habitant car si le niveau n’est pas atteint, l’entreprise doit refaire l’isolation à ses frais.

Cette mesure deviendra obligatoire fin 2011 pour le secteur tertiaire et le 1er janvier 2013 pour les constructions résidentielles.

Une politique énergétique affirmée« On a un gros travail à faire sur les bâtiments en rénovation et en construction pour arriver à une consommation inférieure à 55 kw/h au mètre carré par an », explique Thomas Membre. Avec le durcissement de la régle-mentation, les professionnels doivent donc montrer patte blanche et proposer des ins-tallations adéquates. Le pôle leur apporte un conseil technique dans le cadre d’un projet,

pour de la veille sur les matériaux et la régle-mentation notamment. Il propose également un audit énergétique, étude plus approfondie que le diagnostic énergétique. « Un bureau d’étude vient dans votre maison pour déterminer son niveau de consommation et vous propose au minimum deux solutions de rénovation ». Sur un coût de 600 euros, la Région en finance 450.

Le particulier peut quant à lui se renseigner auprès des Espaces Infos Energies. Il en existe un par département. Le Pôle énergie a éga-lement la mission de lister les professionnels qui ont des références en construction basse consommation et qui prennent l’initiative de former les personnels. Un centre de ressources avec des ouvrages sur le bâtiment, l’énergie, la qualité environnementale, est également disponible au pôle. D’ici quelques mois, la Maison des énergies, où s’installera le pôle, sera construite à Héricourt. On y trouvera no-tamment des espaces de démonstration, de formation et un centre de documentation.

- Dominique Demangeot -

Pôle énergie Franche-Comté, Lycée Louis Aragon, rue Pierre Mendès France – BP 83 - 70400 Héricourt – 03 84 22 95 25www.pole-energie-franche-comte.fr

© Jean-François Lam

i - CG

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L’évolution du secteur des éner-gies devrait permettre la création et le maintien de 2500 emplois en Franche-Comté à l’horizon 2013.

Le BioramaLe Biorama est un nouvel espace où le public peut découvrir des animaux dans leur environnement naturel. Le vi-siteur parcourt sept étapes.

Le Biorama nous invite à lire les traces laissées par les animaux et aiguise notre sens de l’observation. Il nous ap-prend la discrétion et la patience, mais aussi la curiosité qui sont les qualités du parfait naturaliste. On peut ainsi apprendre à identifier les sons des ani-maux la nuit, observer ces derniers à l’aide d’une torche dans une mini forêt reconstituée, découvrir le milieu natu-rel de nombreux espèces animales. On peut aussi toucher des marques de pas d’animaux et tenter de deviner à qui elles appartiennent. Des boîtes re-cèlent des squelettes de crânes d’ani-maux et des restes de nourriture lais-sés par de petits rongeurs, différentes espèces de papillons ou encore des pierres trouvées dans le milieu naturel. Le parcours se poursuit avec un grand aquarium accueillant diverses sortes de poissons, avant de se terminer sur des images projetées sur une télévi-sion, permettant de reconnaître les dif-férentes sortes d’oiseaux.

MalsaucyNouvelle saison à la Maison de l’Environnement

HéricourtLe Pôle énergie Franche-Comté

Renseignements : Répondeur 24h/24 au 03 84 29 18 12 et sur www.cg90.fr

Page 7: Diversions Aire urbaine mai 2011

7 Diversions Economie

Faisant partie des 71 pôles de compétitivité créés en 2005, le Pôle Véhicule du Futur fonc-tionne sur le principe du travail collaboratif, regroupant entreprises, centres de recherche et formation. Centré sur l’innovation en ma-tière de mobilité urbaine et péri-urbaine, il souhaite susciter une dynamique en Alsace et en Franche-Comté. Soutenue par l’Etat, la Région Alsace, la Région Franche-Comté et d’autres collectivités territoriales, signataires du contrat de performance 2009-2011, la structure sera naturellement présente au Sa-lon du véhicule innovant.

Systèmes intelligents de conduite, dévelop-pement de nouveaux matériaux ou accom-pagnement dans un marché automobile mondial soumis aux modifications structu-relles, les missions du Pôle Véhicule du Futur sont diverses. Il est nécessaire de se projeter dans l’avenir pour identifier les besoins en matière de mobilité.

Accompagnement des entreprisesA fortiori en temps de crise, les entreprises sont en attente de projets structurants. Le Pôle Véhicule du Futur travaille étroitement avec l’Aire urbaine et Peugeot en particulier. Un travail est également mené avec

plusieurs collectivités territoriales. Les actions s’inscrivent en outre dans le cadre de pro-grammes nationaux et européens. Les adhé-rents au Pôle bénéficient d’une analyse de marchés et peuvent travailler en collabora-tion avec d’autres entreprises. En matière de crédibilité auprès des partenaires financiers, le Pôle joue également un grand rôle : « Le label « Pôle Véhicule du Futur » donne une vraie légitimité technologique au projet no-tamment auprès des banques, qui considè-rent que le projet a de l’avenir et sont donc plus enclines à soutenir la société », explique par exemple Pierre Goll, PDG de la société FAM Automobiles à l’origine de la F-City.

Emploi et formation « Nous sommes convaincus que c’est par les projets d’innovation que l’on va créer des emplois nouveaux », expliquait Brigitte Mor-gulis, secrétaire général du pôle, lors d’une table ronde sur les formations pour les em-plois industriels de demain - Siège de PMA, 8 avril dernier -. Cette dynamique de pôle de compétitivité peut faire naître de nouvelles activités. L’attractivité du territoire est un élé-ment qu’il ne faut pas négliger ici. L’excel-lence industrielle est ainsi encouragée avec le programme PerfoEST par exemple, dont l’objectif est de péréniser les emplois. La formation est une autre dimension clé en

matière d’automobile. Le pôle est ainsi à l’origine de la création avec le lycée Viette d’un BTS de maintenance en véhicules élec-triques. En Alsace, un master Bac + 5 a été développé sur le design intérieur de véhicule, monté avec une école de design milanaise. Citons encore la création d’un master en Mobilité. « Que ce soient les agglomérations, les opérateurs de transports, on va devoir redessiner la mobilité à l’intérieur des villes », explique encore Brigitte Morgulis. Ce projet devrait se concrétiser en 2012 avec les uni-versités locales. En matière d’emploi, de formation et de compétence, le pôle travaille également en collaboration avec le groupe PSA qui a dé-taché Bruno Vitrac, à l’origine d’une expéri-mentation juniors/séniors dans les entreprises. Ce dernier anime aussi une bourse d’emplois accessible sur le Pôle Véhicule du Futur avec des offreurs et des demandeurs en lien avec les thématiques du pôle. Il vient également d’achever une cartographie des formations en rapport avec les nouvelles mobilités, à sa-voir 659 formations.

- Dominique Demangeot -

www.vehiculedufutur.com

Du 27 au 29 mai se tiendra à l’Axone de Montbéliard le premier Salon du véhicule innovant. Le grand public est invité à venir s’informer sur les nouvelles mobilités, thème hautement d’actualité au regard des préoccu-pations grandissantes pour l’environnement, mais aussi d’un point de vue économique. L'occasion de découvrir les nouvelles solu-tions et les projets divers en électrique, hy-bride, design, politiques publiques...

Seule agglomération présente au Mondial de l’Automobile de Paris en octobre dernier, Pays de Montbéliard Agglomération organi-sait en décembre les premières Rencontres des territoires automobiles, qui avaient mis en lumière la nécessité d’une collaboration entre collectivités locales, constructeurs et Etat. La filière automobile évolue en effet ra-pidement. Deuxième pôle de recherche et développement automobile français après l’Île de France, le Pays de Montbéliard a une carte à jouer en matière de nouvelles mobi-lités et souhaite en faire notamment la dé-monstration au sein de ce premier Salon du véhicule innovant.

Si le groupe PSA sera bien sûr présent sur le salon, d’autres constructeurs seront égale-ment conviés. 40 voitures et 25 deux-roues innovants seront présentés. Le salon sera également l’occasion d’apprécier les savoir-faire de la filière, touchant à des secteurs très divers, de la motorisation au design, en pas-sant par l’indispensable innovation mais aussi l’anticipation des marchés futurs. Des conférences thématiques seront ani-mées par des chercheurs, des créateurs, des écoles et des fabricants. Place également à la pratique avec des zones d’essai de deux-roues sur le parvis de l’Axone et de nouveaux véhicules sur le parking P0.

Peugeot ScootersEn matière de mobilité urbaine, le scooter reste un argument de choix, d’autant plus lorsque ce dernier se met au tout électrique. C’est le cas du e-VIVACITY, le scooter 100% électrique conçu par Peugeot. Ce nouveau modèle possède des batteries Lithium-ion dernière génération qui rendent possible une autonomie de 60 km à 45 Km/h. Le « plein » pour le véhicule ne coûte que 25 centimes d’euros… Les deux batteries se rechargent

sur une prise de courant classique ou une borne urbaine, au moyen d’un câble à spi-rales logé sous la selle. Il faut trois heures pour recharger les batteries à 80 % et 5 heures pour les recharger entièrement.

La technologie Hybride Si les nouvelles mobilités s’envisagent sous des angles très divers, de l’ergonomie inté-rieure aux systèmes d’adhérence, en pas-sant par la communication entre les véhi-cules, le moteur est évidemment un enjeu central, puisqu’il est en lien direct avec la sauvegarde environnementale. Le moteur hybride retient en ce moment l’attention de tous. Diversions fait le point sur la technologie hybride élaborée par Peugeot-Citroën.

Plusieurs types d’hybridation sont possibles. L’hybride traditionnelle associe moteur élec-trique et moteur thermique essence ou die-sel. Le micro hybride est un moteur thermique complété par un petit moteur électrique : le Stop & Start coupant le moteur à chaque

arrêt au Stop ou au Céder le passage par exemple. Le Full Hybride correspond à la technologie HYbrid4 développée par PSA. Le moteur ré-cupère notamment l’énergie en décéléra-tion et au freinage et propose quatre roues motrices. La consommation diminue de 35% par rapport à un diesel ordinaire. Le moteur électrique est ici utilisé conjointement ou en alternance avec un moteur thermique. Il peut également être utilisé seul sur quelques kilomètres. Pour 15 % de gain de Co2 avec un moteur micro-hybride, on passe ici à 35 %. Le Plug-in Hybride est quant à lui équipé de batteries pouvant être rechargées sur sec-teur. Un pas de plus vers le tout électrique, puisque les émissions de CO2 peuvent être diminuées ici de 2/3 par rapport à un moteur thermique traditionnel.

Le moteur HDiLe Diesel à injection directe, dont PSA est le leader mondial, rend possible une technique de dépollution. On retrouve aujourd'hui le HDi sur plus de 12,5 millions de véhicules, per-mettant de diminuer la consommation de plus de 20 % par rapport à un moteur diesel d'ancienne génération. Cela permet égale-ment une diminution des émissions de CO2, mais aussi des bruits et des vibrations. Le « common rail » permet en outre une meilleure maîtrise de la combustion. Le système de dé-pollution couplé au HDi, le Filtre à Particules (FAP) permet d’éliminer les particules diesel.On le trouve aujourd’hui sur plus de 3 millions de véhicules Peugeot et Citroën.

- Gilles Bloin -

Plus d’informations sur le Salon du véhi-cule innovant : www.agglo-montbeliard.fr

Cofinancé par les collectivités de Franche-Comté et OSEO, le projet Trax, porté par l’entreprise Phénix International de Gray (70), est mené en colla-boration avec des entre-prises et des laboratoires du territoire. Il vise à concevoir une nouvelle génération de moteurs électriques

L’hybride est une nouvelle génération de moteur qui couple essence/diesel et électrique

Des conférences thématiques seront animées par des chercheurs, des créateurs, des écoles et des fabri-cants. Place également à la pratique avec des zones d’essai de deux-roues sur le parvis de l’Axone et de nou-veaux véhicules sur le parking P0.

© PSA

- Peugeot-Citroën

Montbéliard - AxoneSalon du Véhicule Innovant

Pôle Véhicule du Futur

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8Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Education

Le 1er avril dernier, les élèves du collège Jouf-froy d’Abbans à Sochaux (sections SEGPA et ULIS) présentaient le spectacle préparé avec les artistes du Trio de Bubar. Pour la seconde année consécutive, le trio collabore avec le collège sochalien dans le cadre d’un jumelage mis en place depuis trois ans entre Jouffroy d’Abbans et l’Allan, scène nationale du Pays de Montbéliard.

Les élèves ont présenté un mini spectacle sous forme de projection, accompagnés par le Trio de Bubar. Quatre classes de SEGPA - Section d’Enseignement Général Profession-nel Adapté - ont été impliquées dans le pro-jet. Les 6ème et 5ème ont travaillé sur le film, tandis que les 4ème et 3ème se sont occupé de la conception du décor et de l’écran. Les 6ème et 5ème ont pris les images et les sons, monté et mixé le tout. Un buffet a également été réalisé pour l’occasion par les élèves de 4ème et 3ème. L’Allan, scène nationale du Pays de Montbéliard, coordonne le projet depuis un an et demi avec le collège Jouf-froy d’Abbans. « L’investissement est assez lourd », explique Anne-Catherine Steiner, chargée de développement culturel à l’Al-lan . « Il faut faire attention à ne pas perturber les cours, travailler avec les professeurs. Les trois artistes du Trio de Bubar ont travaillé près de 180 heures dans l’établissement ».

Tandis que les élèves effectuent des brui-tages à l’aide d’ustensiles en bois et de

tuyaux, le Trio de Bubar les accompagne avec des verres d’eau, morceaux de bois et petits instruments. Des sons de la nature se font aussi entendre, mêlés à des bruits mé-talliques, cliquetis, ronflements de machines. Des images de nature – forêt, fleurs, champi-gnons – côtoient des images de la ville – rues, parkings, voitures, maisons… - . On peut éga-lement entendre les paroles des élèves de la section ULIS – Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire - qui ont participé à la bande son.

« L’année dernière, le trio avait travaillé avec des élèves de 4ème sur la création de ma-chines sonores », explique Mme Herrmann, directrice adjointe chargée de la SEGPA.

« Cette année, on a préféré travailler avec des élèves plus jeunes de 6ème et 5ème. Ils ont collecté tout le matériel sonore et visuel en milieu naturel. Le trio a improvisé les sons avec des instruments ». Il y a eu également un temps de travail en milieu urbain : à So-chaux, au Lycée professionnel Les Huisse-lets, Cuvier et Fernand Léger. Les séquences d’enregistrement ont eu lieu quant à elles à [ars] numerica, scène numérique du Pays de Montbéliard, l’occasion pour les élèves de découvrir les studios d’enregistrement.

Les élèves concernés par le projet sont en outre emmenés à l’école du spectateur à l’Allan trois fois par an pour assister aux

spectacles hors cadre scolaire. Une bonne occasion de se familiariser avec le maillage culturel. « Lors de séquences avec des profes-sionnels de Pôle Emploi, ces derniers étaient surpris de voir les élèves aussi à l’aise à l’oral », explique Mme Herrmann. « Il y a un lien, on développe des capacités ». La directrice attire notre attention sur la participation des élèves de la section ULIS pour les déficients auditifs. Quatre élèves de 4ème ont été inté-grés au projet depuis deux ans. « Cela peut paraître curieux car c’est un projet musical, mais ils apportent leur langue des signes ». L’objectif est d’intégrer au mieux les élèves souffrant de troubles de l’audition dans un cadre scolaire normal. Les 5ème et 4ème ont d’ailleurs suivi une initiation à la langue des signes en partenariat avec l’EDA, centre d’éducation pour déficients auditifs.

- Caroline Vo Minh -

www.lallan.frhttp://missiontice.ac-besancon.fr/college-jouffroy-d-abbans - http://triodebubar.net

Le lycée Louis Aragon et l’Arche de Bethon-court collaborent depuis quelques années sur des actions culturelles. L’établissement a ainsi accueilli pendant trois ans des compagnies en résidence de création. Durant l’année 2010-2011, plusieurs artistes sont venus rencontrer les élèves dans les classes, dans le cadre d’un pré-jumelage avec l’Arche.

Quatre professeurs de français, une ensei-gnante d’arts plastiques, un professeur d’an-glais et un professeur d’espagnol se sont joints au projet pour ouvrir leurs élèves au monde du théâtre. « Les lycéens ont pu côtoyer un artiste, quelqu’un d’extérieur à l’éducation nationale » souligne Laurence Guillaume, professeur d’arts plastiques.

Changer l’image du théâtreLongs textes en rimes à apprendre, œuvres classiques, auteurs morts… Tous ces stéréo-types n’encouragent pas les jeunes à se tourner vers le théâtre. L’objectif va donc être de le présenter sous un autre angle : par l’espace, la lumière, la musique... Faire aussi que les élèves ne soient pas de simples spec-tateurs mais participent à l’échange avec le metteur en scène, l’auteur ou le comédien. Un dialogue se crée et les séances se veu-lent interactives : apporter un objet person-nel, participer à la scénographie, poser des questions sur le travail et la vie du comé-dien… « Quand on explique le processus de création aux élèves, en exprimant ses essais, ses échecs, ses réalisations diverses, ils sont attentifs » explique Géraldine Jeandel, char-gée des actions culturelles à l’Arche. « Cela

s’inscrit aussi dans la démarche de faciliter l’accès au spectacle vivant ». Les artistes in-vités sont très divers et les applications aussi. Jérôme Collinet, professeur d’espagnol, a ainsi travaillé avec la comédienne Céline Schnepf sur le jeu et la mise en espace, mais aussi sur le texte en espagnol. Des Terminales Bac Pro Chauffagiste ont suivi une séance de deux heures avec Jeff Bénignus pour une ouverture culturelle. Aline Vernerey, professeur de français, explique que les appréhensions des élèves ont vite été dissipées lorsque l’artiste a commencé à leur expliquer qu’il était musicien, qu’il visitait aus-si des prisons... Les adolescents se sont rendu

compte que le monde du théâtre n’était pas un milieu fermé pour privilégiés. Que le théâtre peut même être un plaisir.

Tous ces dispositifs visent également à amé-liorer la confiance en soi, progresser à l’oral et apprendre le travail d’équipe. Des projets qui permettent aussi aux enseignants de mû-rir des idées en vue de nouvelles pistes péda-gogiques dans leur programmes.

L’année dernière le lycée Aragon avait ac-cueilli une artiste très active sur la scène jeu-nesse. Avec Laurence Guillaume, les élèves avaient travaillé sur une œuvre illustrant le

thème du spectacle d’Alice Laloy : la peur, nourrissant les recherches de l’artiste tout en travaillant sur la mise en espace de sil-houettes. Une exposition des travaux des élèves a eu lieu au lycée et à l’Arche pen-dant qu’Alice Laloy répétait sa création Y es-tu ? Les élèves sont également venus voir la préparation du spectacle à Bethoncourt.

Sylvie Bouchardy, professeur de français, tra-vaille actuellement avec une auteure et un metteur en scène pour la mise en voix et en espace d’un texte. Elle nous explique que ce genre d’initiative artistique peut contribuer à installer une bonne ambiance au sein de l’établissement. « Aux journées portes ou-vertes, on a eu des parents qui souhaitaient vivement que leurs enfants soient scolarisés au lycée Aragon, car on sait qu’il y a beau-coup de projets ».

Les projets, ils ne manquent pas, même si tout n’est pas encore arrêté en raison du rema-niement de la Scène nationale du Pays de Montbéliard. « L’année prochaine, on va fo-caliser les choses sur l’atelier artistique », ex-plique Géraldine Jeandel. « Le pôle théâtre va devenir un atelier artistique et un profes-sionnel va intervenir. De plus les différents pôles - arts plastiques, vidéo, théâtre - vont collaborer afin de prendre de l’ampleur ». Encore de belles rencontres en perspective entre artistes, élèves et professeurs...

- Caroline Vo Minh -

Stage le 14 avril sur le théâtre d’objets avec Katy Deville du Théâtre de Cuisine

Tandis que les élèves effectuent des bruitages à l’aide d’ustensiles en bois et de tuyaux, le Trio de Bubar les ac-compagne à l’aide de verres d’eau, de morceaux de bois et de petits instru-ments. Des sons de la nature se font aussi entendre, mêlés à des bruits métalliques, cliquetis, ronflements de machines.

Héricourt - Lycée Louis AragonLes artistes à la rencontre des élèves

SochauxSo Show ! au collège Jouffroy d’Abbans

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9 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

La seizième édition des Musicales de Clairegoutte se tient du 23 avril au 15 mai à Ronchamp et Claire-goutte. Depuis seize ans, l’Association de Sauvegarde et de Promotion du Patrimoine de l’Environnement et de la Culture propose de mettre en valeur les lieux du patrimoine par le biais de la musique. Après Les sept dernières paroles du Christ en croix le 23 avril, c’est un « Marathon Beethoven » qui se tiendra du 13 au 15 mai. S’il proposait dans les premiers temps de la musique ancienne, le festival s’est développé en passant de trois à cinq concerts au moment de la création de la Communauté de communes Rahin et Chérimont. Les lieux se sont aussi diversifiés : Frahier, Clairegoutte, Plancher-Bas, l’objectif étant de diffuser la musique dans les endroits les plus divers possibles tout en va-lorisant le patrimoine. La manifestation souhaite mettre en place cette an-née une fête de la musique de chambre autour de Beethoven. Le festival inaugure en outre quelques nouveautés. C’est ainsi la première fois qu’il propose plusieurs concerts courts dans la même journée, ainsi qu’un repas pour renforcer la dimension conviviale de la manifestation. Les Musicales souhaitent aussi replacer Beethoven dans son contexte musical en programmant quelques oeuvres de ses prédéces-seurs.

« Beethoven est le compositeur le plus novateur de son siècle, qui dégage une force et une émotion hors normes et qu’on suit dans trois aspects, fougue de la jeunesse, génie de la maturité et aussi, moins connu, divertissement viennois, puisque dans sa jeu-nesse il s’intégrait dans un certain contexte culturel avant de prendre ses propres chemins » explique Mme Bussière, co-directrice artistique du festival. « Beethoven a pu écrire des œuvres géniales aussi bien pour des nobles qui lui en passaient commande et étaient parfois déroutés par le résultat (comme Mozart d’ailleurs) ou en suivant uniquement son im-pulsion créative ».

Le public est pour une part local. Il suit le festival et s’est initié à la musique classique au fur et à mesure des années. Mais les Musicales attirent aussi des spectateurs de Luxeuil, Vesoul, Besançon, de l’Aire urbaine, sans oublier la Suisse et l’Alsace. Le festi-val, en conviant des musiciens de haut niveau, dé-montre que le milieu rural peut proposer des temps fort de qualité. « Le quatuor Elysée qui se produira le 14 mai fait notamment partie des grands quatuors français », souligne ainsi Thérèse Bussière à propos de la formation qui mêle les écoles française et russe. Ils interpréteront deux quatuors de Beethoven et une pièce de jeunesse de Webern, dans un style post-romantique.

Les Musicales poursuivent leur collaboration avec le Salon de Musique qui met en lumière les jeunes so-listes, à l’occasion d’un récital de sonates donné le 13 mai à Ronchamp par Olivia Gay - violoncelle - et Valentine Buttard - piano - qui interpréteront deux sonates de Beethoven et une pièce de Stravinsky. Une scène ouverte est également organisée ce jour-là pour les grands étudiants. Les classes de musique de chambre de Belfort et Montbéliard introduiront Beethoven avec Haydn et Mozart. « On suit Beetho-ven dans ses différents aspects, en sonate, en trio, en quatuor, sonate pour piano seul », précise Mme Bussière. Les Musicales nous invitent aussi à décou-vrir un Beethoven très peu connu qui s’est inspiré des musiques traditionnelles anglaises. « Le dimanche c’est le jeune Beethoven qui sera abordé, avec la sérénade pour trio à cordes et le charmant septuor pour cordes et vents, qui seront interprétés dans le temple de Clairegoutte par des professeurs des conservatoires de Belfort et Montbéliard ». Les Musi-cales se clôtureront cette année avec Schubert et Schuman, le premier contemporain de Beethoven, le second influencé par ce dernier, histoire de bou-cler la boucle.

Les Musicales de Clairegoutte, à Clairegoutte et Ron-champ, du 23 avril au 15 maiwww.tourisme-rahin-cherimont.com

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Restauration sur place entre les concerts - Organisation : ASPPEC – ClairegoutteRéservations : Office de Tourisme - 14, place du 14 juillet F-70250 RONCHAMP - Tél. 03 84 63 50 82 - [email protected] / www.tourisme-rahin-cherimont.com

Avec :Le QUATUOR ELYSEE

Valentine BUTTARD, Claude RUYER,François VERRY, pianistes

Olivia GAY, Philippe BUSSIERE,Thérèse MEYER, violoncellistes

Thierry JUFFARD, Myriam THEVENON,Szuhwa WU, violonistes

Jean François SCHMIDLET, altistePaul FRIZOT, contrebassiste

Christian GEORGY, clarinettisteBenoît TAINTURIER, bassoniste

Emma COTTET, cornisteJean-Louis GEORGEL, baryton

Et la participation des classes de musiquede chambre des CRD de Belfort et Montbéliard

Du vendredi 13 au dimanche 15 mai« Marathon Beethoven »

Concerts vendredi et samedi à 18 h 30, 20 h 30, 22 h 15 Salle des Fêtes de Ronchamp

dimanche à 15 h 30 au temple de Clairegoutte,à 17 h 30 Salle des Fêtes de Ronchamp

Samedi 23 avril, 19 h 30« Les sept dernières paroles du Christ en Croix » de Josef Haydn

Chapelle Notre Dame du Haut - Le Corbusier - RonchampLecture : Louis Mauvais

Christophe Poiget et Elodie Haas, violons ; Grégoire Vallette, alto ; Thérèse Meyer, violoncelle.Entrée libre dans le cadre des célébrations de la Semaine Sainte

les Musicales de Clairegoutteet du Rahin & Chérimont16ème édition - Du 23 avril au 15 mai 2011

Sonates,

trios, quatuors,

quintette, septuor…

Tarifs : réduit : 7 €, plein : de 10 € à 15 €forfait 2 concerts : 20 €, forfait 3 concerts : 30 €

Gratuit - de 12 ans

CHAMPAGNEY

TRAITEUR CHRISTOPHE MATTHIEU70200 CLAIREGOUTTE

03 84 63 12 76

Clairegoutte - Les Musicales de Clairegoutte

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10Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

Du vendredi 13 au dimanche 15 mai, la danse sera à l’honneur à Mulhouse. La scène natio-nale de La Filature installe un nouveau temps fort autour de l’art chorégraphique. Le temps d’un week end, se croiseront chorégraphes et danseurs émergents et confirmés. La danse contemporaine s’appréciera sous différentes formes et mouvances, en salle mais aussi en extérieur. Le public lui-même sera invité, s’il le souhaite, à exécuter quelques pas...

Jeune création... Vendredi 13 mai à 19h30Can you be me ? - Vidal Bini – KHZDepuis 2007, Vidal Bini et sa compagnie fon-dent leurs recherches sur l’improvisation et l’analyse du prétexte et du contexte. Ils nous proposent ici une chorégraphie atypique puisque la musique est absente. Ce sont les interactions de deux danseuses et d’une photographe qui créent la dynamique. C’est l’opposition des corps qui finalement les lie, sur le principe de l’attraction universelle. Créé à l’issue d’une résidence à La Filature en mai 2011, Can you be me ? porte évidemment le corps au centre du processus, récepteur des stimuli extérieurs, corps physique mais aussi corps social.

... Et artistes confirmésVendredi 13 mai à 21hDemain - Michèle NoiretLa chorégraphe danseuse Michèle Noiret s’interroge sur le monde, fouillant une fois de plus, comme souvent, la question existen-tielle. Ces peurs, ces doutes qui taraudent l’être humain tandis qu’il avance dans la

vie. En conviant sur scène les courtes vidéos de l’artiste Aliocha Van der Avoort, la cho-régraphe offre un rendu de ses propres an-goisses, mêlant une musique originale aux textures sonores de la 7ème symphonie de Beethoven.

Mais aussiLe week-end Dans(e) proposera d’autres œuvres comme cette pièce au titre pour

le moins décalé… Manteau long en laine marine porté sur un pull à encolure déten-due avec un pantalon peau de pêche et des chaussures pointues en nubuck rouge. Un titre à l’image de la danse délurée de la compagnie bernoise Delgado Fuchs, fusti-geant ici l’imagerie publicitaire et les canons esthétiques qu’elle tente de nous imposer. (samedi 14 mai à 21h).Samedi 14 mai à 15h et dimanche 15 mai à 11h, Felix Ruckert proposera avec Space and Stories des déambulations dans la ville, faisant office de guide un peu spécial dans les rues de Mulhouse. Le dimanche 15 mai à 15h, on retrouvera Virginia Heinen qui a sou-haité poursuivre la rencontre opérée avec Martin Grandperret dans sa précédente pièce Memoria.

En clôture de Dans(e) : un Bal moderneDimanche 15 mai dès 16h30C’est un bal moderne qui achèvera cette première édition de Dans(e). La Filature remet au goût du jour la tradition de ce temps de danse collective. Trois chorégraphies brèves seront apprises au public. Tout le monde peut prendre part à ce Bal moderne, du débutant au danseur confirmé. Le simple curieux de-vrait également y trouver son compte ! C’est en tous cas le but des trois chorégraphes qui ont accepté de se prêter au jeu pour cette première édition qui s’achèvera sur des cou-leurs cosmopolites. Codesa de George Mxo-lisi Khumalo nous transportera ainsi dans les townships de Soweto en Afrique du Sud, tan-dis que Blabla-chacha de Hans Tuerlings pro-pose une danse ironique et décalée. Place enfin au funk sensuel de Prince avec Kiss chorégraphié par Wim Vandekeybus.

Un brunch sera en outre proposé ce di-manche dans le hall de La Filature dès 13h.

- Amandine Mannier, Sophie Choffant -

Dans(e), un week-end chorégraphique à Mulhouse, du 13 au 15 mai, à La Filature et dans les rues de Mulhouse – tarifs des spectacles de 5,50 € à 25 € / brunch 15 € - Pass DANS(E) : 3 spectacles pour 36 € / 6 spectacles pour 48 €Programme complet : www.lafilature.org

Le festival dédié à la danse contemporaine de Pôle Sud revient cette année. Nouvelles, c’est son nom, conviera une fois encore de nom-breuses compagnies qui viendront présenter leur travail, avec une place importante faite à la création et à la performance.

La Ribot - PARAdistinguidas18 mai et 19 mai 2011 à 20h30 Le festival poursuit son exploration des che-mins qui font rimer danse et performance. Les artistes que la structure a accueillis en résidence y tiendront une bonne place à l’image de La Ribot qui a préparé à Stras-bourg sa nouvelle création. La Ribot illustre avec à propos ce chemin parallèle qu’em-pruntent certains chorégraphes vers la per-formance. Remettant en question le cadre de l’œuvre dansé, elle a par le passé créé 34 solos très courts - d’une durée de 30 se-condes à 7 minutes –, la danseuse redéfinis-sant le statut de l’œuvre dansée, mettant en vente ces courtes pièces, chacune à l’atten-tion de collectionneurs qui possèdent à pré-sent cette œuvre immatérielle. A Pôle Sud, La Ribot a travaillé à une réorganisation de ces solos juxtaposés et enchaînés, qui sont à pré-sent interprétés par un groupe de danseurs : cinq interprètes et vingt figurants apportant un autre relief au travail de la chorégraphe.

Trajal Harrell - Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church 27 mai à 22hLe new-yorkais Trajal Harrel proposera quant

à lui une conjonction atypique entre le Vo-guing et la Postmodern dance. Le Voguing trouve son origine dans le Harlem de la fin des années 60, lorsque les danseurs pastichaient la gestuelle des mannequins et des stars gla-mour d’Hollywood. La Postmodern dance venait quant à elle en réaction aux canons chorégraphiques de l’époque, danse réac-tion là encore pour explorer d’autres univers dansés.

Danse et performanceLa notion de performance reste donc une dimension centrae du festival, et plusieurs artistes montreront comment la danse et la performance peuvent collaborer, se mêlant au théâtre, à la musique et aux arts plas-tiques. Pour cela un partenariat s’est mêlé avec le Frac Alsace, afin de mettre en place des « journées particulières » durant lesquelles

Xavier Furlan, Fanny de Chaillé entre autres artistes envisagent le spectacle dansé de différentes manières, le plaçant dans des cadres différents, des chorégraphies souvent en marge d’autres disciplines, expérimenta-tions sur le temps et l’espace.

Nouvelles est bel et bien un festival de créa-tion. Plusieurs chorégraphes auront l’occa-sion de présenter leurs nouvelles pièces à Pôle Sud comme Thierry Baë. Dans Je cher-chai dans mes poches, il mêle étroitement musique et danse. Il a invité un musicien, Benoît Delbeck, qui sera sur le plateau avec lui, en compagnie de deux autres danseurs, travaillant sur leurs expériences personnelles pour concevoir le spectacle.

Les thématiques seront variée, des diffé-rentes formes de représentation de l’identité nationale avec Exposition universelle de Ra-

chid Ouramdane à l’univers des rock critics avec la « Gonzo Conférence » de Fanny de Chaillé. Alain Buffard traitera quant à lui des asservissements établis par nos sociétés mo-dernes, à travers une chorégraphie rude et rigoureuse.

Les propositions des artistes iront aussi de frotter à d’autres cultures, de la danse japo-naise du Butô avec Xavier Le Roy au mythe hollywoodien de James Dean avec le new-yorkais Michel Guttierez.

Et comme souvent la danse contempo-raine aura une nouvelle fois l’occasion de poser également un regard distancié sur elle-même comme avec Gravel Works de Frédéric Gravel qui fustige ironiquement les avant-gardes et leur caractère élitiste, dé-montant le processus d’un spectacle de danse, mêlant vraies recherches et divertis-sement. Une démarche qui peut s’appliquer au festival Nouvelles dans son ensemble.

- Sophie Choffant, Amandine Mannier -

Festival Nouvelles – Danse Performance, du 18 au 28 mai, divers lieux de Strasbourg – Programme complet : www.pole-sud.fr

La Ribot

Can you be me ? par Vidal Bini et la compagnie KHZ

Space and Stories par Felix Ruckert nous propose une ballade dansée dans les rues de Mulhouse

© Felix Ruckert

© C

andice M

ilon

Strasbourg Festival Nouvelles

MulhouseLa Filature célèbre la danse le temps d’un week-end

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Littératures 11

TRADITIONSLe Parler comtoisJean-Marie MarconotCabédita

Jean-Marie Marconot nous fait découvrir toute la richesse de nos patois régionaux. Parcourant l’histoire du Comtois écrit et oral, il met en lumière ses variations de vocabu-laire et d’usage, pouvant différer d’un village à l’autre, patois de la sphère privée. Des écrits célèbres de Franche-Comté comme le fameux Barbizier, « monument littéraire du comtois » aux entretiens avec l'Union des pa-toisans en langue romane, Jean-Marie Mar-conot mène l’enquête et nous en apprend beaucoup sur cette langue méconnue, qui fait pourtant partie de notre patrimoine.Le parler comtois brille par sa diversité, l’au-teur expliquant que la langue Romance parlée aux VIIe et VIIIe siècles à Montbéliard, Porrentruy, Delémont et Blamont n’est pas un patois, une langue corrompue comme ont pu l'affirmer les pouvoirs en place. C'est un langage à part entière s'inscrivant dans une revendication linguistique, les points de vue local et central restant souvent opposés. Jean-Marie Marconot dresse la liste des re-proches qui ont été faits au Comtois comme à tout parler régional de manière générale. Il n’exprimerait pas les réalités modernes, ne serait qu’un « français estropié ». A l’An II de la République, peu après la Révolution fran-çaise, la Convention nationale considéra même les dialectes divers « sortis de la source impure de la féodalité », des arguments que l’auteur réfute pour redonner au Comtois toute sa dimension historique, sociale et poli-tique. - Bertrand Demornieux -

ROMANAxolotl RoadkillHelene HegemannLe Serpent à Plumes

Axolotl Roadkill nous fait suivre les errances d’une jeune adolescente de 17 ans. Mifti traverse les jours et les nuits sans but, ses per-ceptions brouillées par le spleen et les stupé-fiants. Il ne faut pas lire Axolotl Roadkill pour son intrigue, accepter plutôt d’emboîter le pas d’une ado déboussolée, triste rejeton d’une mère alcoolique et dépressive, qui fait pourtant preuve par moments d’une lucidité glaçante, étonnant recul sur sa « personna-lité structurellement déviante ».A cette identité brouillée semble répondre une époque décadente, tissée de scènes nocturnes et de soirées glauques - voire car-rément SM -. Un « monde parallèle » tantôt réel comme une scène de sexe désenchan-té, tantôt cauchemardé comme dans les visions gorgées d’opium d’Edgar Poe. He-lene Hegemann perdra elle aussi sa mère très jeune, obligée d’aller s’installer à Berlin chez son père, célèbre metteur en scène. La

lecture nous laisse l’impression d’une lente descente aux enfers. Pas vraiment de répit d’autant que la narration fait la part belle aux cuts, ponctuée de commentaires qui s’abattent comme des couperais. La narra-tion s’efface au profit d’une suite de courtes scènes, métaphore d’une personnalité frag-mentée. La jeune berlinoise ne se cache plus d’avoir emprunté à d’illustres prédécesseurs tels Lowry et Blanchot, le groupe Archive et quelques autres. La génération qu’elle nous présente n’attend pas grand-chose de l’exis-tence. Le salut, lui, pourrait peut-être venir de la littérature. Mais n’en a-t-il pas toujours été ainsi ? - Sophie Choffant -

HISTOIRENos Cousins Comtois d’AmériqueGeorges JeanneyCabédita

A l’occasion d’un séjour à Chicago, Georges Jeanney apprend l’existence d’un village nommé Besançon situé à proximité de Fort Wayne dans l’Indiana. L’appellation pique la curiosité du franc-comtois. Depuis 1541 et la fondation du Québec par Jacques Cartier, les français ont souhaité, comme de nom-breux autres peuples européens, aller s’ins-taller aux Amériques dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure. Georges Jeanney retrace cette épopée en faisant état des grandes étapes de la colonisation française, avant de se consacrer, dans une seconde partie, à un focus sur les migrants issus de Franche-Comté mais aussi d’Alsace et du Jura suisse. L’au-teur plante le décor grandiose et souvent périlleux de l’histoire de la colonisation amé-ricaine. De l’évangélisation des indigènes à la découverte des grands fleuves , le lecteur se voit conter l’installation des français sur le continent, timide comparée aux Anglais et aux Espagnols. L’ouvrage, très complet, fait notamment référence à une immigra-tion inspirée des idées utopistes de Charles Fourier. Nous suivons les différentes vagues d’émigrants, initiées par celle des protestants du Pays de Montbéliard entre 1749 et 1752 vers la Nouvelle-Ecosse. A travers le récit clair et concis de l’auteur, on imagine aisément les bouleversements de ces pionniers quit-tant Champlitte pour les terres sauvages du Mexique, ces alsaciens, lorrains qui ont dit adieu à leurs terres d’origine et conservé pour certains, jusqu’à nos jours, leurs dia-lectes. - Bertrand Demornieux -

BANDE DESSINÉEBlackbirdPierre MaurelL’Employé du Moi

La loi Lang (le prix unique du livre), c’est cette exception qui fait qu’un livre puisse encore échapper au terme de simple « produit ». Dans Blackbird, cette restriction aux lois ré-gissant le commerce est purement et simple-ment abrogée dès le début du livre : « Toutes les publications devront désormais passer entre les mains d’un éditeur qualifié et agré-

menté afin de mieux contrôler les contenus à caractère litigieux et offrir aux auteurs des conditions optimales de distribution de leurs ouvrages » déclare un présentateur télé, ce qui détermine le début d’une belle réflexion sur l’engagement, l’intégrité, la liberté d’ex-pression, la docilité du citoyen, la liberté tout court.Aux premières loges, quelques jeunes des-sinateurs qui se réfugient (croient-ils...) dans le fanzinat, ce versant méconnu de l’auto-édition, improbable îlot de liberté... Par une suite d’événements qui empruntent autant à Orwell qu’à certaines déclarations d’émi-nents représentants du gouvernement fran-çais actuel, chacun d’entre eux verra son destin bousculé.A l’origine, Blackbird était auto-édité pério-diquement et distribué par son jeune auteur, habitué du circuit de l’autopublication ; on peut imaginer assez aisément qu’il n’ait pas cherché très loin les sources d’inspiration qui auront stimulé la création de ce feuilleton d’anticipation aujourd’hui réuni en un seul beau livre. Ni manichéen, ni gratuit, Blackbird est un récit engagé et militant, un ouvrage qui montre une fois encore que la bande dessinée recèle de très, très belles surprises. - June -

PHILOSOPHIEJean-Jacques Rousseau à 20 ansClaude MazauricAu Diable Vauvert

Nous suivons Jean-Jacques Rousseau lors des années de formation de ce fils d’horloger protestant. Placé en pension chez un pasteur à Bossey en Suisse, il y apprend notamment la communion avec la nature, mais aussi la rébellion. La fameuse Lettre à D’Alembert où il se montre critique envers la ville de Genève illustrera notamment cet anticonformisme. En 1728, le promeneur solitaire quitte Genève pour s’installer chez Françoise de Warrens à Annecy. Le rôle que jouera cette dernière dans la vie de Rousseau sera décisif, l’intro-duisant à Turin où il se convertit et reçoit le baptême catholique. Nous suivons Rousseau à Chambéry, en Savoie, au Piémont, en Suisse romande et en France orientale, Rous-seau cosmopolite, curieux de tout, étudiant la philosophie mais aussi les mathématiques et la musique. Aux Charmettes en 1735, il lit les grands philosophes et les théoriciens de la politique, avant d’arriver à Lyon où il devient précepteur des enfants du Grand Prévot. Rousseau comprend alors que s’éduquer, c’est être au contact du monde. Paris est l’étape ultime de ces années de formation, où s’affirme l’indépendance de Rousseau qui fréquente le salon de Mme Du-pin et rencontre le tout Paris. Son expérience malheureuse auprès de l’ambassadeur de France à Venise lui fait finalement préférer les lettres à la profession de diplomate. En 1744, Rousseau est sur le point de faire mûrir les grandes idées de sa philosophie, « philo-sophe des Lumières critique des Lumières, c’est-à-dire un philosophe critique tout à la fois des préjugés dominants de son temps[…] mais critique également des mystifications prétendument libératrices et des étroitesses élitaires des philosophes […] qui rêvaient de faire le bonheur des humains sans leur concours, voire contre eux », souligne Claude Mazauric. - Paul Sobrin -

ROMANMorphéeCécile PalusinskiEditions Kirographaires

Cécile Palusinski nous conte le périple de Morphée Alexandre, orphelin recueilli à sa naissance par une religieuse. Lorsqu’arrive le temps de faire des études supérieures, la sœur Emma lui confie les clés de son appar-tement à Paris. Commence alors un chemin initiatique qui va porter Morphée jusqu’en Afrique du Sud. Même si dans le livre tout est trop beau pour être vrai - l’Orphelinat des Brumes, le petit boulot au Café de Flore -, il faut lire Morphée comme un récit d’abord poétique cherchant à faire naître une voix qui pourrait s’apparenter à la voix intérieure du jeune garçon. L’auteure va lorgner du côté de la poésie, d’où ce rythme très par-ticulier qui imprègne l’ouvrage. Pour son dix-septième anniversaire, Morphée se voit offrir un livre de portraits photographiques qui pro-voquent un déclic chez lui : le jeune homme doit partir à la rencontre du monde pour se trouver soi-même. Cécile Palusinski délivre un court récit sur l’identité, sur l’élan vers l’autre et vers soi-même. Du Paris noctambule où Morphée rencontre la mystérieuse Anouch-ka aux townships de Soweto, Morphée tente d’apaiser les voix intérieures qui le taraudent : « la vérité est que je rêvais de vivre avec les autres mais que mon brouhaha intérieur était d’une telle intensité que j’avais un besoin absolu de silence ». Morphée est un court roman humaniste où le héros apprend peu à peu à ouvrir son âme, pour se trouver fina-lement en accord avec soi-même. Son che-min est pavé de guides divers – Sœur Emma, Anouchka, Sipho –. Il apprend la communion avec la nature au sein de la tribu des Sans, lieu symbolique puisqu’ils vivent dans le dé-sert du Kalahari, autre endroit de révélation pour Morphée. - Amandine Mannier -

TOURISMECartovilleGuides Gallimard

A quelques semaines des vacances d’été, il est utille de se pencher sur les différents guides proposés par les éditeurs. Gallimard a sorti il y a quelques années des guides touristiques proposés dans un format poche très pratique. L’essentiel est dit sur les divers quartiers de la ville visitée. Les pages sont en réalité de petites cartes qui se déplient. Le guide consacré à Besançon propose ainsi quatre plans dédiés aux différents quartiers incontournables de la capitale comtoise - Battant, coeur de la Boucle, Rivotte... - mais également deux cartes plus générales sur les lieux à voir aux alentours - Baume-les-Dames, Arc-et-Senans et sa fameuse Saline royale... -. Chaque plan s’accompagne de vignettes détaillant des endroits à voir, lieux du patri-moine mais aussi magasins, cafés, restau-rants... - Gilles Bloin -

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Ouvrez les yeux 12

Le nouveau musée Courbet ouvrira ses portes le 1er juillet après trois ans de travaux. Situé à Ornans dans le Doubs, dans la maison na-tale du peintre, le musée offrira au visiteur un espace d’exposition plus vaste. Cette réou-verture s’inscrit dans un vaste programme de promotion de l’oeuvre du peintre franc-com-tois, fondateur du réalisme.

Le musée départemental réaménagé s’étendra sur trois emplacements distincts : la maison Borel, l’hôtel Hébert (dite maison na-tale de Courbet) et l’hôtel Champereux. Ce nouvel agencement permettra de profiter de 2000 m2 de surface totale et de 21 salles d’expositions permanentes et temporaires.La collection permanente a été étoffée de nouvelles peintures mais également sculp-tures, dessins, lettres et archives, soit un total de 75 œuvres dont 41 peintures et 4 sculp-tures de Gustave Courbet. La collection se voit enrichie d’œuvres d’autres artistes qui ont croisé la vie de Courbet comme ses pre-miers maîtres, amis et élèves. Les grands mo-ments de la vie de Gustave Courbet seront évoqués : sa carrière, le milieu artistique fré-quenté, sa rupture esthétique ainsi que son exil entre Ornans, Paris et la Suisse.Le musée Courbet ne constitue pas le seul lieu de « pèlerinage » pour percer à jour l’artiste. D’autres endroits dans le Doubs ont compté pour le peintre. Citons par exemple la ferme familiale de Flagey réaménagée elle aussi par le Conseil général, comprenant désormais un café librairie, un espace d’ex-position et trois chambres d’hôtes 4 épis. Le site de la source de la Loue, lieu de prédi-lection du peintre, a été lui aussi aménagé. Le dernier atelier de Courbet à Ornans est en cours de restauration.

Gustave Courbet en quelques mots...Né le 10 juin 1819 à Ornans, fils d’un important propriétaire terrien, Courbet accomplit sa scolarité au petit séminaire d’Ornans où il dé-couvre l’enseignement artistique. Il poursuit sa formation au collège royal de Besançon dès 1837. En 1840, il abandonne ses études pour partir à Paris, fréquentant l’atelier du

peintre Charles de Steuben parallèlement à des études de droit. Il abandonne rapide-ment l’université pour se consacrer entière-ment à la peinture. Un ami d’enfance le fait entrer à l’atelier du peintre Nicolas Auguste Hessen, l’un des piliers de l’Ecole classique. Pour parfaire sa technique, Courbet copie les maîtres du

Louvre - Rembrandt, Rubens, Titien... - mais admire également le clair-obscur hollandais et le réalisme espagnol. Il crée son premier atelier au Quartier Latin, réalise des auto-por-traits trahissant déjà un style très personnel. En 1845, le Salon choisit une de ses toiles « le Guitarrero ».

A Paris, Courbet fréquente des artistes qui re-jettent le courant romantique académique. Il est à l’origine, avec Corot et Millet, du style réaliste consistant à dépeindre le monde avec objectivité, sans fards, puisant souvent son inspiration dans les milieux populaires. De retour à Ornans, il travaille ce style avec par exemple « L’après-diner à Ornans » qui lui vaut une médaille de seconde classe au Salon de 1849. Certaines de ses toiles font pourtant scandale.

Un riche collectionneur lui achète « Les bai-gneuses » et « La fileuse », permettant à Cour-bet de vivre de son art de manière confor-table. Ses natures mortes et ses portraits lui valent une notoriété grandissante.

A la chute du second empire, Courbet, fa-rouche opposant à Napoléon III, est tenu pour responsable du déboulonnement de la colonne Vendôme. Il est contraint en 1873 par le général Mac Mahon de la faire reconstruire. L’artiste part s’exiler en Suisse à la Tour de Peilz, près de Vevey. Ses biens en France sous mis sous séquestre et ses toiles confisquées, faisant sombrer Courbet dans la folie et l’alcool. Il meurt le 31 décembre 1877 à la Tour de Peilz.

- Caroline Vo Minh -

http://musee-courbet.doubs.fr

Miroir d’Ornans par Gustave Courbet (1872)

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www.montbeliard.fr

2 avril — 16 octobre 2011

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OrnansRéouverture du Musée Courbet

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13 Diversions Tourisme

En 2009, s’achevaient les travaux de restaura-tion de l’Abbaye de Baume-les-Dames. Etalés sur 25 années, ils ont redonné à l’édifice toute sa splendeur. Le centre ancien de Baume-les-Dames, dans le Doubs, recèle cette fameuse abbaye, l’une des plus anciennes de France.

L’origine du bâtiment remonterait au IIIème siècle après JC, édifié par Saint-Germain, douzième archevêque de Besançon qui fonda l’abbaye des dames chanoinesses. Son histoire s’accompagne de légendes qui renforcent encore le caractère mystérieux de l’édifice. Si la naissance de l’abbaye de Baume-les-Dames ne peut être datée de manière précise, on peut toutefois souligner qu’elle fut détruite puis reconstruite vers l’an 580 par Gontran, fils de Lothaire 1er, roi de Bourgogne et d’Orléans. On raconte que Gontran eut connaissance des ruines de l’église lors d’un songe. La reconstruc-tion s’effectua sous la forme d’une crypte. Des restes de squelette appartenant au roi Gontran et à son ministre Garnier furent dé-couverts sur les lieux.

La légende de Saint-OdileQuelques siècles plus tard, une autre légende fit son apparition, vers 662 : celle de Sainte-Odile. Née aveugle et rejetée à la naissance par son père Aldaric, duc d’Alsace, elle fut confiée par la servante de la famille aux

religieuses du monastère de Palma (Palma est un terme celtique d’où est tiré l’appel-lation « balma » : Baume). Saint-Erhard, alors évêque de Ratisbonne, baptisa l’enfant lorsque celle-ci eut 12 ou 13 ans, lui donnant le nom d’Odile. On raconte que la jeune fille recouvra alors la vue, ce qui attira l’attention de nombreux croyants sur la ville de Palma. Notons que l’appellation de la ville est due à l’installation de dames chanoinesses dans l’abbaye. Jusqu’à la Révolution française, on appellera la cité Baume-les-Nonnes.

L’Abbaye renaît de ses cendresAprès plusieurs invasions, l’abbaye fut re-construite au XIIème siècle, devenant le symbole de la prospérité de la cité de Baume-les-Dames. Au XVIème siècle, le bâtiment est profondément remanié à l’initiative de trois abbesses. L’église abbatiale actuelle a été construite dans un style néo-roman entre 1738 et 1760 par l’architecte bisontin Nico-las Nicole, grâce à Madame d’Amas, ab-besse de Baume-les-Dames. Les différents marbres utilisés, dont celui de couleur rose venant des carrières de Sampans dans le Jura, confèrent à l’intérieur de l’abbaye un aspect majestueux. Les travaux furent inter-rompus vers 1750, Madame d’Amas ayant dépensé tout son argent avant leur achève-ment. Nicolas Nicole avait prévu une église de 44 m de long avec un clocher porche. Seul le chœur put être achevé, culminant

à 24 m. En octobre1791, l’abbaye ferme ses portes en raison de la Révolution française. La totalité du mobilier et les titres des chanoinesses sont alors revendus. Le nom d’origine, Baume-les-Nonnes, est trans-formé en Baume-les-Dames, révolution fran-çaise oblige ! Achetée en 1811 par la ville, l’abbaye servira successivement d’entrepôt, de halle aux grains, de salle des fêtes, de ci-néma… Les travaux engagés pour restaurer ce patrimoine architectural durèrent près de 25 ans, et furent achevés en 2008.

De nos joursLa municipalité de Baume-les-Dames sou-haite faire redécouvrir ce lieu d’exception sous des formes variées. Certains aménage-ments se sont avérés nécessaires comme la mise en conformité des issues de secours, l’installation d’un chauffage au sol, mais aussi de sanitaires et de loges attenants à l’église abbatiale. Cette dernière accueille en effet désormais divers événements culturels. Même si la résonnance du lieu rend peu aisés les concerts de piano et le chant contemporain, la musique de chœur ou certains groupes de musiques actuelles, comme Moriarty derniè-rement, ont déjoué cette difficulté sonore, l’utilisant de manière adéquate grâce à la pose de tentures ou via de petits haut-parleurs. Durant la période estivale, l’église accueille

également des expositions d’art : peintures, sculptures mettant en valeur l’architecture de l’abbaye.

En décembre 2011, l’édifice accueillera une exposition consacrée aux incunables, les premiers livres imprimés au temps de Gutem-berg. Près de 80 incunables seront exposés. Un musicien, William Grosjean, interprétera en outre ses œuvres sur sept instruments. Au-tour de cette exposition, une série d’événe-ments sera organisée comme des démons-trations d’impression à l’ancienne avec des caractères de plomb par l’imprimerie Aen-crages. Les visiteurs pourront s’initier à ce type d’impression de l’époque.

Un ouvrage retraçant l’histoire de l’Abbaye de Baume-les-Dames a été édité en 2009 par la municipalité, préfacé par l’Association Renaissance du Vieux Baume et Augustin Guillot, maire de la ville. Richement docu-menté, l’ouvrage est en vente auprès de l’Office de Tourisme de Baume-les-Dames et du Pays baumois (03.81.84.27.98). Il nous fait voyager à travers le temps, pour en ap-prendre plus sur les différents visages de l’ab-baye du fil des siècles. D’autres thématiques sont développées comme le fonctionne-ment économique de l’abbaye, la vie de sa communauté religieuse et sa place dans la société de l’époque.

- Caroline Vo Minh -

www.baume-les-dames.org

L’abbaye accueille régulièrement des expositions et des concerts, dans le cadre de la programmation culturelle de la ville ou lors d’événe-ments particuliers comme dernière-ment le festival TGV Génériq.

Quelques minutes avant le concert de Moriarty en décembre dernierL’Abbaye de Baume-les-Dames trône dans le centre historique de la ville

L’Abbaye de Baume-les-Dames

Page 14: Diversions Aire urbaine mai 2011

Chroniques CD 14

POP ROCK

The DearsDegeneration Street(V2)

Les canadiens produisent un cinquième al-bum varié dans les ambiances et les styles, qui se tient pourtant au niveau de l’unité sonore. Pas vraiment de point commun stylistique en effet entre Unsung - pop rock bien dans l’air du temps – et Easy Suffering - plus dans une mouvance américaine à la Springsteen -. The Dears ne font pas mentir leur réputation d’arrangeurs hors pair. La production est toujours aussi léchée et Tony Hoffer – The Kooks, Suede, Phoenix, Air – est sans conteste passé par là. Degeneration Street reste un album de haute facture. Le groupe n’est pas avare en arrangements et certains titres comme Thrones paraîtront surproduits à certains tandis qu’il rappellera à d’autres les grandes heures de Pulp. The Dears sont tout aussi convaincants lorsqu’ils ralentissent le tempo comme sur Lamen-tation, hésitant entre légèreté des choeurs et batterie massive. Galactic Tides est un space rock aux réminiscences western spa-ghetti, parfois emphatique. Mais The Dears sont aussi capables de composer des mor-ceaux très rock irrésistibles comme Stick With Me Kid et son riff de guitare entêtant. Un album qui va peut-être asseoir enfin leur réputation de groupe majeur de l’indie pop au-delà des frontières canadiennes. Ils le méritent en tous cas. - Sébastien Marais -

INDIE POP

Julien DoréBichon(Columbia)

Neveu surdoué de Philippe Katerine, en plus raffiné, conviant dans la même chanson le clown de Bergman et Régine -, Julien Doré produit une nouvelle galette pétrie du se-cond degré qu’on lui connaît. Toujours ac-compagné du très intéressant Arman Méliès à la composition, le chanteur à minettes dadaïste affirme son art d’une musique en équilibre entre pop éclairée – BB Baleine en duo avec l’égérie Françoise Hardy - et va-riété kitchissime. Baie des anges nous trans-porte d’emblée dans les eaux de la toute jeune génération – Fleurent-Didier, Baupain, Biolay -, french pop gentiment mélanco-lique, versant parfois dans l’électro – Vitriol -. Le dernier quart de l’album est joliment serti de l’irrésistible Homosexuel et d’un ultime duo déchirant avec la sémillante Biyouna. Les textes sont au rendez-vous comme sur Glenn Close trainant sa langueur mélan-colique. Un second disque présente Doré collaborant avec The Bash qui n’est autre que le groupe l’accompagnant sur scène. Cinq titres entre rock sous progestérone et ballades claires – The Wall avec Mélanie Pain en invitée de marque - qui montrent de quoi sont capables Doré et ses compères dans des contextes plus « anglo-saxons » à l’image du puissant Brown Ears qui clôt l’al-bum. - Dominique Demangeot -

FOLK

Sea Of BeasSongs For The Ravens(Heavenly Recordings)

L’indie folk de Julie Baezinger nous trans-porte dans des paysages bucoliques, mu-sique printanière à la partition légère et ensoleillée. On a envie de la suivre sur un Skinnybone aérien même si la batterie derrière, que ne renierait pas Arcade Fire, garde notre attention soutenue. Wizbot nous démontre combien l’artiste maîtrise l’art de l’arrangement, l’un des sommets de l’album où chaque instrument fait son en-trée au fur et à mesure. A la fois simple et brillant. Après un premier EP, la californienne confirme tout le bien qu’on pouvait pen-ser d’elle. Parfois Julie laisse un peu plus de marge à l’électricité comme dans Marma-lade à la lourdeur inhabituelle ou Sidepain plus nerveux, mais l’ensemble nous fait nous sentir à l’aise comme dans un chalet pau-mé au fond du Wisconsin. C’est ce chant en retrait, tutoyant joliment les aïgus, qui fait toute la sève de ces chansons pour cor-beaux au charme indéniable, empreintes de naïveté. Julie joue de tous les instruments sur cet album. De fait, aucun ne se détache véritablement mais le charme provient aussi de l’économie des orchestrations, insufflant une candeur solaire à ce premier album. - Dominique Demangeot -

SOUL FUNK RAGGA

Selah SueThe Debut Album(Because)

N’allez pas tenter de dénicher Selah Sue dans un quartier de Londres. La jeune fille est belge même si on ne trouve pas une once du plat pays dans ce premier album parcouru d’un groove affolant. Selah a dû passer une bonne partie de sa courte vie à écouter en boucle Erykah Badu, Cur-tis Mayfield et Prince. Elle est parvenue à synthétiser avec talent plusieurs courants, hip hop moderne et tradition Funk – le très mayfieldien Fyah Fyah, titre monstrueux de groove -. La sincérité du chant transparait tant en acoustique – le lumineux Raggamuf-fin – qu’en mode ragga – Crazy Suffering Style -. Certains morceaux nous rappellent que Selah a aussi navigué dans les eaux du Dubstep avec son ancien groupe Addicted Kru Sound. La production n’omet quant à elle aucun détail. Des titres plus ornementés sont aussi de la partie – Summertime joliment pop aux entournures. Un album entre bal-lades soul et raggamuffin, sans oublier une once de rock et de funk pour ajouter du liant à tout cela. On retrouve aussi sur cette première livraison studio le titre Please, en duo avec Cee-Lo Green qui figure aussi sur l’album de ce dernier. Un complément à la carte de visite plutôt flatteuse de la jeune artiste, découverte par Milow en 2008 et produite par Patrice. - Sébastien Marais -

HIP HOP

StupeflipThe Hypnoflip Invasion(Etic System)

Stupeflip réaffirme son évangile d’un hip hop percutant et en décalage constant. Flip, Pop-Hip et King Ju ont concocté quelques hymnes pastiches qui fleurent bon les années 80 comme les bombinettes dancefloor Gaëlle et Ce petit blouson en daim [sic], hommages assumés à Gotainer et autres grandes figures des eighties pas-sées à la moulinette d’une pop ballade ré-gressive. Stupeflip sait aussi tracer des paral-lèles comme dans La menuiserie, morceau quelque peu schizophrène il est vrai, qui relate cependant dans son style tout parti-culier ce qu’est le hip hop. On retrouve le mélange qui est la marque de fabrique de Stupeflip : un cocktail de punk, de hip-hop et d’électro. Stupeflip vite !!! démarre sur les chapeaux de roue avec un hip hop nerveux et toujours aussi contestataire sans tomber dans les clichés. Lettre à Mylène est une dé-claration d’amour de King Ju à Mylène Far-mer, trop solennelle pour être honnête. Le groupe a également tendance à aller se re-fugier parfois dans l’univers ludique de l’en-fance comme lorsqu’il parle des crayons Titi. Comme une invitation à entrer dans leur univers si particulier. - Manu Gilles -

ROCK

AusterlitzAusterlitz(autoproduction / Zimbalam)

Austerlitz est groupe de rock parisien à l’énergie communicative. Enigmatique jusqu’à la pochette de leur premier album autoproduit, le groupe ne dévoile pas grand-chose sur ses différents profils inter-net, on sait juste qu’il revendique l’asymétrie dans sa musique. Cet album éponyme en-voie le bois dès les premières notes de Wur-litzer (Walking Into The Fire). On pense à un morceau d’Electric Light Orchestra joué par Phoenix. Des rythmes francs et bousculés, des guitares ascérées, il y en a beaucoup sur ce disque qui n’a pas été enregistré pour aller faire la sieste. Avec cette touche heavy metal 80’s, ce son parfois cradingue et brouillon mais certainement revendiqué, comme du Strokes sans les manières, Seattle Town est une des réussites du disque. Cer-tains titres bénéficient d’une production plus electro, évoquant Tahiti 80, Dax Riders ou bien même Alister (Stay In Line). Elle est donc là, cette asymétrie dont parlent les membres d’Austerlitz, dans le refus d’un for-mat prédéfini par l’époque et dans le mé-lange des styles. Et même si la recette ne fonctionne pas sur l’intégralité de l’album, il faudra compter sur ce nouveau groupe. - Simon Grangereau -

POP

Jenny And JohnnyI’m Having Fun Now(Warner Brothers)

Est-ce pour conjurer la pluie glaciale de dé-cembre dans le Nebraska – ou a été enre-gistré l’album – que Jenny and Johnny ont produit ces onze titres réchauffés au soleil californien ? Le titre est sans équivoque. Jen-ny and Johnny sont des bons vivants. Vivre ici et maintenant, si possible avec l’océan à quelques mètres. Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Leurs voix aussi, qui s’en-trelacent de belle manière sur Switchblade – le fantôme du toujours vivant Brian Wilson n’est pas loin - et autres morceaux véhicu-lant la magie des sixties, rock hédoniste mâ-tiné de pop californienne. J & J maîtrisent leur sujet comme semble l’annoncer Animal qui a tout du single assassin : harmonies au top, guitares claires, midtempo irrésistible, gorgé de soleil comme un pamplemousse bien mûr. New York Cartoon en rajoute lui aussi dans les arrangements brillants et les guitares, lorgnant vers une country légère lorsque d’autres morceaux partent dans des trips plus hippies. La lente valse de While Men Are Sleeping nous précipiterait bien en effet dans les bras de Morphée, tandis que Big Wave vous donne envie d’aller tester le dernier spot en vue, quand bien même se-riez-vous unijambiste. - Dominique Demangeot -

POST PUNK

Chapel ClubPalace(Polydor)

Albion la perfide nous envoie régulièrement de nouvelles formations reprenant le flam-beau de la New Wave. Au Royaume-Uni, l’histoire du rock s’écrit dans les salles et dans les stades. Ils seront sûrement nombreux à reprendre en chœur les paroles du refrain de Dream A Little Dream Of Me des Mamas And Papas, rencontré contre toute attente au début de Palace. Leur new wave, Cha-pel Club la mêle à des couleurs bruitistes, lorsque les guitares s’étirent à la faveur de quelques solos noisy d’une belle concision – Paper Thin qui clôt l’album en toute beauté. After The Flood, White Night Position, All The Eastern Girls sont d’efficaces machines de guerre qui confèrent un réel impact à la galette. Lewis Bowman porte à merveille les textes. A partir de The Shore le tempo se fait plus pesant, la voix plus alanguie et l’on retrouve les couleurs traditionnelles de formations qui ont fondé la new wave à la fin des années 70, des Smiths à Echo and the Bunnymen. Si Chapel Club s’inscrit dans la lignée de groupes qui ont eux aussi clai-rement défriché le chemin vers les eighties – Editors, Glasvegas entre autres -, il semble bien décidé à imposer son identité sur la scène rock en ce début de décennie. - Dominique Demangeot -

L’album du mois

Le 31 mai à Besançon, Parking Chamars

Page 15: Diversions Aire urbaine mai 2011

15Cinéma

27 avril

John Rabe - Le juste de Nankin De Florian Gallenberger Historiqueavec Ulrich Tukur, Daniel BrühlJohn Rabe dirige à Nankin l’usine Siemens. Il est rappelé à Berlin tandis que l’usine de Nankin est confiée à Fliess, un Nazi qu’il méprise. Mais lors du bal de son départ, Nankin est bombardé par des avions japonais.

Thor De Kenneth Branagh Fantastiqueavec Anthony Hopkins, Natalie PortmanLe guerrier Thor est envoyé sur terre par son père Odin pour y vivre avec les humains. Il y tombe amoureux d’une jeune scientifique et décide alors de protéger la terre lorsque cette dernière est envahie par les démons d’Asgard .

Animal KingdomDe David Michôd Drameavec Guy Pearce, Ben MendelsohnDans la banlieue de Melbourne, la famille Cody vit de délits divers. Un neveu éloigné, Joshua, est chargé par la police de les infiltrer.

B.A.T (bon à tirer)De Bobby et Peter Farrelly Comédieavec Owen Wilson, Jason SudeikisRick et Fred sont deux amis. Leurs épouses leur donnent un jour carte blanche pour faire ce qu’ils désirent durant une semaine.

Coup d’éclat (Fabienne)De José Alcala Drameavec Catherine Frot, Karim SeghairUne capitaine de police qui traque les sans-pa-piers, trouve un jour le corps d’Olga, jeune pros-tituée qui avait un fils. Elle se lance alors à la recherche de l’enfant disparu.

La LisièreDe Géraldine Bajard Drameavec Melvil Poupaud, Pauline AcquartFrançois est un jeune médecin. On l’accuse de la mort d’une jeune fille.

Les Nuits rouges du bourreau de JadeDe Julien Carbon, Laurent Courtiaud Thriller / Romanceavec Frédérique Bel, Carrie NgSous le règne du premier empereur de Chine, un tortionnaire met au point un élixir qui dé-cuple la sensibilité des moindres terminaisons nerveuses, apportant plaisir divin ou douleur insupportable. L’empereur, jaloux, le poursuit pour connaitre son secret qu’il dissimule dans un crâne de jade.

Il était une fois un meurtreDe Baran bo Odar Thriller / Drameavec Claudia Michelsen, Ulrich ThomsenLa bicyclette d’une jeune fille disparue depuis plusieurs jours est retrouvée, à l’endroit précis où 23 ans plus tôt, une adolescente était retrou-vée assassinée. L’enquête est relancée.

Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du mondeDe Stéphane Kazandjian Comédie dramatiqueavec François-Xavier DemaisonUn brillant homme d’affaires est suivi par la ca-méra de Joseph Klein tandis qu’il s’apprête à faire le coup de sa carrière.

Quelques jours de répitDe Amor Hakkar Drameavec Samir Guesmi, Amor HakkarDeux hommes ont fui la République Islamique d’Iran pour s’aimer librement. Ils arrivent clan-destinement en France et rencontrent Yolande qui vit seule dans une petite ville de province. Elle leur propose de passer quelques jours chez elle à Saint-Claude.

4 maiDe l’eau pour les éléphantsDe Francis Lawrence Drameavec Robert Pattinson, Reese WitherspoonDurant la Dépression des années 30, un orphe-lin embarque sur le chariot d’une troupe d’ar-tistes et découvre l’univers sordide du cirque.

L’Aigle de la Neuvième LégionDe Kevin Macdonald Aventureavec Channing Tatum, Jamie BellEn 140 après J.-C., un jeune centurion de l’em-pire Romain souhaite restaurer l’honneur de son père, disparu mystérieusement vingt ans plus tôt avec la Neuvième Légion qu’il commandait.

L’Homme d’à côtéDe Mariano Cohn Drameavec Daniel Araoz, Inés BudassiLeonardo est un grand designer. Un matin, son voisin perce une fenêtre donnant sur sa mai-son...

Fast and Furious 5De Justin Lin Actionavec Dwayne Johnson, Vin DieselDominic et son équipe affrontent un baron de la drogue et un agent fédéral.

Country StrongDe Shana Feste Drame musicalavec Gwyneth Paltrow, Garrett HedlundUn jeune chanteur accompagne en tournée une chanteuse country sur le déclin. Mais la tournée s’avère plus mouvementée que prévu…

La Solitude des nombres premiersDe Saverio Costanzo Drameavec Alba Rohrwacher, Luca MarinelliDeux enfants sont marqués par un terrible évé-nement. Ils comprennent qu’ils sont très diffé-rents de leurs semblables.

HH, Hitler à HollywoodDe Frédéric Sojcher Documentaireavec Maria De Medeiros, Micheline PresleL’actrice Maria de Medeiros réalise un docu-mentaire en hommage à Micheline Presle qui lui parle de Luis Aramcheck, un réalisateur avec lequel elle a travaillé en 1939. Elle part sur les traces de l’un de ses films qui aurait pu changer l’Histoire du cinéma mondial.

Voir la merDe Patrice Leconte Comédie dramatiqueavec Pauline Lefevre, Clément SibonyDeux frères vont voir leur mère à Saint Jean de Luz dans un motor-home d’occasion. Débute un road movie à travers la France, éclairé par l’ar-rivée d’une jeune fille attachante qui n’a jamais vu la mer. Un trouble relation se noue au sein du trio…

Où va la nuit ?De Martin Provost Drameavec Yolande Moreau, Pierre MoureRose Mayer assassine son mari qui la battait. Elle part retrouver son fils à Bruxelles.

La Ballade de l’ImpossibleDe Tran Anh Hung Drame / Romanceavec Rinko Kikuchi, Kenichi MatsuyamaToru se souvient de sa vie dans les années 60. Au suicide de son ami Kizuki, il s’est rapproché de la petite amie de ce dernier.

Lieux SaintsDe Jean-Marie Teno Documentaireavec Jules Cesar BamouniA Ouagadougou dans un quartier pauvre, trois hommes tentent de s’échapper de la misère.

11 maiLove & Game De Sanaa Hamri Comédie romantiqueavec Queen Latifah, CommonUne kinésithérapeute tombe amoureuse d’un joueur de basket dont la carrière est menacée. Sa meilleure amie courtise elle aussi le joueur...

StoneDe John Curran Comédie dramatiqueavec Robert De Niro, Edward NortonA quelques jours de la retraite, un policier est chargé du dossier de Gerald « Stone » Creeson pour décider si celui-ci peut bénéficier d’une li-bération conditionnelle. Stone demande à sa femme Lucetta de séduire l’agent...

PriestDe Scott Stewart Horreuravec Cam Gigandet, Karl UrbanUn prêtre guerrier traque une bande de vam-pires meurtriers qui ont kidnappé sa nièce.

Minuit à ParisDe Woody Allen Comédie romantiqueavec Owen Wilson, Rachel McAdamsUn couple récemment fiancé, se rendant à Paris pour affaires, réalise que la mariage n’est pas un événement si idyllique que cela.

Le DilemmeDe Ron Howard Comédieavec Winona Ryder, Channing TatumDeux amis travaillent ensemble et veulent déve-lopper leur société. L’un découvre que la femme de l’autre le trompe. Doit-il le dire à son ami ou garder le secret ?

L’Oeil Invisible De Diego Lerman Drameavec Julieta Zylberberg, Osmar NúñezA Buenos Aires en 1982, une surveillante de ly-cée s’occupe d’adolescentes qui deviendront les futurs cadres de la dictature dirigeante.

La ConquêteDe Xavier Durringer Thriller / Drameavec Denis Podalydès, Florence PernelLe filme relate l’ascension de Nicolas Sarkozy à la présidence et nous plonge au coeur du pou-voir.

Juste entre nousDe Rajko Grlic Drameavec Miki Manojlovic, Bojan NavojecPortraits de deux frères, leurs femmes, leurs maîtresses et leurs enfants au sein desquels se mêlent de troubles relations amoureuses.

Voir la mer, le 4 mai

De l’eau pour les éléphants, le 4 mai

Page 16: Diversions Aire urbaine mai 2011

La Filature20 allée Nathan Katz68090 Mulhouse cedexT +33 (0)3 89 36 28 28

WWW.LAFILATURE.ORG

à La Filature, Scène nationale

DANS(E)un week-end chorégraphique à Mulhousedu vendredi 13 au dimanche 15 mai

SOIREE D’OUVERTUREvendredi 13 mai à 19 h / entrée libre

MARLON Aude LachaiseCAN YOU BE ME ? Vidal Bini – KHZ / premièreDEMAIN Michèle NoiretMANTEAU LONG... Delgado FuchsSPACES & STORIES Felix Ruckert

ROMANZE Virginia Heinen – Cie Blicke

UN R DE RIEN Catherine Dreyfus et Stéphane Imbert / entrée libre

BAL MODERNE / entrée libre

tarifs des spectacles de 5,50 € à 25 €pass DANS(E) 3 spectacles pour 36 € / 6 spectacles pour 48 €