diversions aire urbaine novembre 2011

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Aire Urbaine #38 ACTU Arrivée de la Boucle Locale Haut Débit CULTURE/ EntreVues à Belfort - TGV Génériq Récital de piano à Lure - Festival Au Bonheur des Dames à Baume-les-Dames - Les Sorcières au Nouveau Théâtre de Besançon - Première Fête médiévale à Montbéliard + l’agenda du mois / Chroniques CD, Livres / Sorties Cinéma... Culture, tourisme et actualité novembre Mensuel d’information de l’Aire Urbaine 2011

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Journal d'information

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Aire Urbaine

Aire Urbaine#38

ACTU Arrivée de la Boucle Locale Haut DébitCULTURE/ EntreVues à Belfort - TGV GénériqRécital de piano à Lure - Festival Au Bonheur des Dames à Baume-les-Dames - Les Sorcières au Nouveau Théâtre de Besançon - Première Fête médiévale à Montbéliard + l’agenda du mois / Chroniques CD, Livres / Sorties Cinéma...

Culture, tourisme et actualité

novembre

Mensuel d’information de l’Aire Urbaine

2011

Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Gilles Bloin, Aurélie Choley, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Manu Gilles, Simon Grangereau, Bruno KolanekAmandine Mannier, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Boban StanojevicMarc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : novembre 2011© Diversions 2011Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaine (près de 50 communes) à 35.000 exemplaires

Prochaine parution : lundi 28 novembre 2011

AGENDA - 4

DANS L’ACTU - 5La Boucle Locale Haut Débit est arrivée

CULTURE - 6Festival EntreVues

Récital de piano à l’Auditorium de LureOrchestre de Besançon Montbéliard Franche-ComtéFestival TGV GénériqFestival Au Bonheur des Dames à Baume-les-Dames

Les Sorcières au Nouveau Théâtre de Besançon

TOURISME - 12Première Fête médiévale à Montbéliard

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

Sylvain Groud au lycée CuvierLe danseur Sylvain Groud rencontrait les 4 et 5 octobre derniers des élèves des lycées Cuvier et des Huisselets à Montbéliard. Artiste associé à la Scène nationale du Pays de Montbéliard du-rant trois ans, il mènera cette année une résidence au lycée Cuvier. Il rencon-trera régulièrement les élèves avec les-quels il créera un spectacle.

Quoi de mieux pour se présenter aux ly-céens que de jouer l’une de ses pièces ? Aux côtés de son partenaire le co-médien Bruno Bayeux, le chorégraphe a choisi une piscine désaffectée dans le lycée Cuvier pour donner son spec-tacle. La performance, d’une durée de trente minutes, explorait le thème de la dualité. Deux drôles de personnages, vêtus à l’identique, parlent à tour de rôle, se suivent, se fuient, s’invectivent.

Les élèves, spectateurs installés autour de la piscine, sont attentifs. Les pensées des uns s’expriment à haute voix, les sentiments des autres se lisent sur leurs visages. Les remarques fusent : « il est cinglé ! », « pourquoi il fait ça ? », « ça doit faire mal. » Aucun ne reste impas-sible à la performance scénique des deux danseurs.

Sylvain viendra habiter une semaine par mois avec les étudiants du lycée Cuvier.« J’ai confiance dans le partenariat avec les profs, les CPE, la documentaliste qui les accompagnent. Je vais aller manger au réfectoire, aller les rencontrer là où ils vivent », explique Sylvain Groud.

Cette collaboration s’inscrit dans la continuité d’un projet personnel du dan-seur qui collabore depuis plusieurs an-nées avec des centres hospitaliers, des hôpitaux psychiatriques et autres lieux éloignés des lieux de spectacle tradi-tionnels. Les membres du personnel et les pensionnaires échangent lors d’ate-liers, expriment leurs pensées, travaillent leurs imaginaires.

Sylvain s’est intéressé au passé du ly-cée, a visité les sous-sols qu’il envi-sage même de mettre à profit lors de la restitution du spectacle à la fin de l’année. On raconte à Sylvain que des lycéens ont été fusillés lors de la se-conde guerre mondiale non loin de là... Le chorégraphe souhaite s’imprégner de l’ambiance des lieux et son but est véritablement de donner aux élèves de son temps, leur faire partager son expé-rience d’artiste mais il veut aussi rece-voir quelque chose d’eux. « La création, c’est du temps, de la confiance dans ce que vont nous donner les situations vécues, ce que va nous donner l’histoire de chacun, ce qu’il va bien vouloir ou-vrir ou proposer », ajoute Sylvain.

Diversions a suivi la rencontre entre Sylvain Groud et les lycéens le 4 oc-tobre. A voir sur artsenscene.tv

#26

culturessortiessociété

© D

iversions©

Diversions

Dans une piscine désaffectée du lycée Cuvier à Montbéliard, Sylvain Groud et Bruno Bayeux ont donné leur spectacle « Bataille intime » en guise de présentation. Cette année Sylvain créera de toutes pièces un spectacle avec les élèves

Aire Urbaine

Aire Urbaine novembre 2011

diversions-magazine.com

#38

4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités L’agenda du mois

AUDINCOURTStudio des Trois Oranges5 novembre : Paramount Styles + Pneu + Jack And The Bearded Fishermen + Tractopelle In Versailles - Rock/Stoner

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens4 novembre : La Maison Tellier Claire Timmerman - Chanson/FolkDu 7 au 9 novembre : Gérard Dalton - Chanson10 novembre : Elliott Murphy + Alex Keiling & The MaryJill Band - Rock/Folk22 novembre : Clarika - Chanson/Pop28 novembre : Conférence chantée par Jacques Vassal et Joël Favreau29 novembre : Joël Favreau - Chanson

BELFORTEcole d’Art Gérard JacotDu 30 septembre au 26 novembre : Exposition « Hémisphère Sud - 10 dessinateurs d’Amé-rique »

Le GranitDu 23 septembre au 5 novembre : Exposition : Denis Savary avec Jean-Yves JouannaisDu 16 novembre au 17 décembre : Mehdi Meddaci - Cycle méditerrannée - Installation vidéo/Photo/Cinéma4 et 5 novembre : Gemelos - Théâtre9 novembre : Comment ai-je pu tenir là-de-dans ? - Théâtre jeune public10 novembre : Salves - Danse (à la Maison du Peuple)15 novembre : Habit(u)ation - Théâtre (à la Maison du Peuple)18 novembre : Mina Agossi Quartet - Jazz vocal21 et 22 novembre : Black Tie - Théâtre/Musique/Vidéo24 novembre : Christophe Alévêque - Hu-mour (à la Maison du Peuple)Du 28 au 30 novembre : Le cirque invisible - Cirque

La Poudrière6 novembre : Vieux Farka Touré + Sumbul Palauki - Blues19 novembre : Soirée Wicked#3 : Jennifer Cardini + Miss Torn + Noxi.Co + DJ Otis + D’Jul - Electro

La Voile SucréeJusqu’à début novembre : Exposition Jennifer Bruget - Autoportraits - Photo

Tour 41, Musée des beaux-artsA partir du 1er octobre : La rivière sans re-tour, Riviera Fabula par Delphine Ziegler - Photographie/Vidéo

Tour 46A partir du 22 octobre : Bernard Gantner- Aquarelles et gouaches, photographies

DELLECaveau des Remparts18 novembre à 21h : Jean-Baptiste Aubert Trio - Jazz

Halle des 5 Fontaines6 novembre à 16h : Grand Show Cabaret - Show musical

MONTBÉLIARDAtelier des Môles19 novembre : The Love Me Nots + Lost Angeles - Rock26 novembre : No One Is Innocent + Screaming Lead - Rock

Hôtel Beurnier-RosselJusqu’au 6 novembre : Exposition Michel Bohbot - Le poète et les artistes

Pavillon des SciencesDu 26 septembre au 18 mars : Expositions «Ponts» et «Grains de bâtisseurs»

Le Palot3 novembre : DJ Muggs + DJ Qbert + Under Kontrol - Hip Hop

Route 665 novembre : The Morrings - Irish Pub Folk12 novembre : After Heavy Metal Special Ozzy

PAYS DE MONTBÉLIARDMA Scène Nationale3 novembre à Voujeaucourt et 6 novembre à Vandoncourt : Debout de bois - Cirque jeune public3 et 4 novembre : Héroïne(s) - Danse Jeune public à l’Arche de Bethoncourt5 novembre : Plug - Marionnette/Théâtre d’objets à la Scène numérique9 novembre à 10h : L’atelier du goût - Jeune public / Atelier à l’Hôtel de Sponeck9 novembre à 18h : Parcours des vins - Ate-lier Exposition à l’Hôtel de Sponeck Du 7 au 10 novembre à 7h30 : Salutations au soleil - Atelier Danse à l’Hôtel de SponeckDu 7 au 10 novembre à 10h : Food Time ! à l’Hôtel de SponeckDu 7 au 10 novembre : A belles dents ! - Théâtre jeune public à l’Arche de Bethoncourt10 novembre à 20h : Vegetable Orchestre - Musique au Théâtre de Montbéliard17 novembre : Richard III - Théâtre/Mu-sique/Numérique au Théâtre de Montbé-liard18 novembre : A demi endormi déjà - Musique/Jeune public/Numérique/Ci-néma à l’Arche de Bethoncourt19 novembre : Orchestre en fête ! à partir de 14 h - Musique/Atelier/Exposition... au Théâtre de Montbéliard 24 novembre : La peur du loup - Danse à l’Arche de Bethoncourt25 novembre : Quartier lointain - Théâtre au Théâtre de Montbéliard27 novembre à 15h : Comme Bach - Musique classique au Temple d’Exincourt29 novembre : Alexis. Une tragédie grecque - Théâtre au Théâtre de Montbéliard

SÉVENANSUTBMJusqu’au 16 novembre : Exposition « Marionnettes du monde »

SOCHAUXLa Mals9 novembre : Grand écart - Théâtre14 novembre : 20.000 lieues sous les mers - Théâtre féérique22 novembre : O Edo Sukeroku Taïku - Les Tambours de Tokyo - PercussionsDu 28 au 30 novembre : Le Cirque invisible - Cirque/Magie/Théâtre d’objets

Elliott Murphy à Beaucourt le 10 novembre

Richard III au Théâtre de Montbéliard le 17 novembre

No One Is Innocent le 26 novembre à l’Atelier des Môles

Concerts au Château des Tourelles

En partenariat avec le Salon de Mu-sique et des associations caritatives de la région, le château des Tourelles accueille des concerts de musique de chambre dont les bénéfices sont ren-versé à des actions caritatives. 26 novembre 2011 à 20h30Récital de Piano - Célimène DaudetMendelssohn, Franck, Liszt, Debussy....Concert organisé par le Lions Club Belfort-Cité03 84 22 33 43 / 03 84 21 65 02

24 mars 2012 à 20h30Trio baroque - Trio Dauphine Rague, Bologne de Saint Georges...Concert organisé par l'Association des bénévoles de la Fondation Claude Pompidou de Belfort03 84 28 19 73 / 03 84 22 87 7603 84 21 65 02

9 juin 2012 à 20h30Récital de piano - David VioliSchubert, Szymanowski, Ravel....Concert organisé par le Club Inne-rwheel-Belfort03 84 21 38 49 / 03 84 21 65 02

Concerts suivis d’une collation.

www.lsdmusique.comRenseignements : [email protected] rue des Tourelles à MorvillarsAccès : A36 sortie 11 direction Delle - N19 sortie MorvillarsTarifs : 15€ / étudiants 10€ enfants -10 ans gratuit

5 Diversions Dans l’actu Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Nouvelles technologies / La Boucle Locale Haut Débit est arrivéeLa Boucle Locale Haut Débit de l’Aire ur-baine (BLHD) part d’une nécessité technolo-gique : fournir un réseau numérique suffisant aux habitants du territoire Belfort Héricourt Montbéliard. Cette réflexion a été portée par les élus du Nord Est Franche-Comté et le Syn-dicat Mixte de l’aire urbaine Belfort Montbé-liard Héricourt Delle (SMAU).

Exclusion numérique de la périphérieAprès analyse des réseaux installés, un constat fait état d’un refus de l’opérateur his-torique d’investir sur la fibre optique dans les territoires de la périphérie. La raison de ce re-fus s’explique selon ce dernier par un poten-tiel négligeable en dehors des deux grandes villes que sont Belfort et Montbéliard. Cette inégalité a pour conséquence d’augmen-ter la fracture numérique au sein de l’Aire urbaine. Le projet de la BLHD s’inscrit donc dans une dynamique opposée et s’engage à offrir aux habitants un réseau numérique identique aux noyaux urbains.

Une dynamique économiqueL’importance d’une infrastructure numérique performante offerte aux entreprises spécia-lisées dans les Technologies de l’Information et de la Communication facilite leur implan-tation dans le territoire et permet de redyna-miser son secteur économique. Cela permet aussi de lutter contre les zones blanches en terme de couverture numérique, ce qui si-gnifie que le réseau est accessible mais les équipements se trouvent trop éloignés pour fournir une qualité convenable. L’installation de structures a pour objectif de couvrir ces zones avec un minimum de 2 Mbps.

Le Syndicat Mixte de l’Aire Urbaine est deve-nu le chef de file du projet BLHD à partir de 2002. En juin 2006, il obtient la gérance de la Construction et gestion des infrastructures de télécommunications ou de communications électroniques de réseaux ouverts au public. Le 15 mars 2008, un contrat est signé avec Alliance Connectic (AC). Des problèmes techniques sont apparu en 2009 avant de se résorber en 2010. La Boucle Locale Haut Débit fait partie des projets publics RIP (Réseaux d’Initiative Pu-blique) qui s’étendent à tout le territoire français. L’objectif est de couvrir les zones blanches et de préparer l’arrivée du très haut débit avec la fibre optique.

Ouverture à la concurrenceLa création de la BLHD ouvre l’accès à la concurrence et aux offres diversifiées qui en découlent. Le réseau est loué aux fournisseurs d’accès existants : Orange, Free, Neuf… et ces derniers proposent leurs offres aux mé-nages qui ont ainsi la possibilité de comparer et de choisir en fonction de leurs besoins et de leurs moyens.Une Délégation Service Public (DSP) a été engagée pour établir et exploiter un réseau de communications électroniques. Le SMAU a confié ce projet à une DSP pour plusieurs raisons : disposer d’un maître d’ouvrage unique pour gérer la complexité institution-nelle de l’Aire Urbaine, la gestion des risques du secteur des télécommunications et l’ap-port financier.La boucle locale a nécessité un investisse-ment total de 18 millions d’euros dont près de 8 millions pour les collectivités territoriales.

CommercialisationIl existe trois types de technologies : la fibre optique, l’ADSL et le WifiMax. Les abonne-ments ADSL et SDSL sont disponibles car les centraux téléphoniques sont tous dégroupés avec au moins deux opérateurs. Le WifiMax concerne les internautes qui ne peuvent bé-néficier d’un débit suffisant par l’ADSL. A ce jour, 27 stations de base sur 31 sont opéra-tionnelles. Concernant la fibre optique, l’en-treprise Faurecia située à Bavans et à Audin-court a été la première entreprise connectée au très haut débit en 2009. Depuis l’été 2010, une fibre relie les deux pôles du Centre hospi-talier Belfort Montbéliard. 12 lycées de l’Aire Urbaine seront prochainement connectés.

- Caroline Vo Minh -

Plus d’informations sur la Boucle Locale Haut Débit : www.pays-aireurbaine.com

Quelques chiffres : Le réseau optique :36 NRA (central téléphonique) dégrou-pés, 2 Point de présence opérateur (POP), 300km de fibre optique, 54 ZA, 130 sites raccordés à la fibre optique.Le réseau WifiMax :4 plaques : Saulnot, Bessoncourt, Delle, Pont de Roide, 27 stations de base (BS) sur 31 prévues, 3 BS en cours de traitement.

L’importance d’une infras-tructure numérique perfor-mante offerte aux entreprises spécialisées dans les Technolo-gies de l’Information et de la Communication facilite leur implantation dans le territoire et permet ainsi de redynamiser le secteur économique de la région

6Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

EntreVues revient à Belfort pour donner au public un aperçu du jeune cinéma actuel. Pa-rallèlement à la compétition, l’édition 2011 propose également d’autres rendez-vous comme deux intégrales de Jean Claude Bris-seau et Patricia Mazuy et un hommage à Eric Rohmer.

Films en compétitionLe festival met en lumière le travail de jeunes cinéastes qui concourent chaque année. C’est l’occasion de découvrir des personna-lités, des styles en devenir ou déjà bien affir-més, dans le domaine du documentaire ou de la fiction. Cette année, 14 longs métrages

et 15 courts métrages sont inscrits à la com-pétition. Plusieurs prix sont décernés par le jury : Grand prix du long métrage, Grand Prix du court métrage, Prix du film français et Prix Jeanine Bazin. Le public décernera quant à lui les prix du long métrage et du court métrage. Le jeune public n’est pas oublié puisqu’un jury composé de six jeunes décer-nera le prix One + One. Un prix est également dédié aux documentaires sur grand écran.

Hommage à Eric Rohmer25 films et documentaires du cinéaste seront proposés au public pour découvrir ou redé-couvrir l’oeuvre d’Eric Rohmer. La dimension artistique novatrice du réalisateur sera bien sûr illustrée, mais aussi son engagement en-vers la théorie du cinéma.

Intégrale Jean Claude BrisseauLe réalisateur de Noces blanches en 1989 avec Vanessa Paradis, est mis à l’honneur dans cette première rétrospective de son travail. Patricia MazuySport de filles, le dernier long métrage de Pa-tricia Mazuy, sera projeté en avant-première à Belfort. L’occasion pour le public de dé-couvrir les autres films de la jeune cinéaste et ses thèmes de prédilection comme la révolte et l’animalité.

« Des hommes for ever »Mauvais garçons ?Les hommes choisis pour camper les mauvais garçons se révèlent des personnages rebelles et indépendants. Ils s’avèrent également parfois très méchants. Notons que les acteurs choisis sont souvent de beaux garçons qui ne laissent pas indifférents. ! Au programme, 25

longs métrages d’époques, de genres et de pays différents qui illustreront ce thème.

Apprenez-nous le western messieurs !Dix spectateurs hommes ont été sollicités pour choisir leur western préféré. Les films choisis permettent de cerner la véritable si-gnification du cinéma populaire.

Du Maroc à la Syrie, ici aussi le fond de l’air est rougeDurant le printemps arabe, les jeunes ci-néastes ont réalisé des photographies et des courts métrages, immortalisant ces moments historiques. Ces derniers seront présents sur

le festival EntreVues, qui prend dès lors une résonance toute particulière avec les ré-cents événements du Moyen-Orient. Autour du film « Le fond de l’air est rouge », Chris Marker conviera les jeunes cinéastes à une conférence débat sur la réalisation de films en temps de crise.

Maghreb : en finir avec le colonialismeDans le cadre de la thématique Cinéma et histoire, le festival interroge le colonialisme dans le Maghreb. Plusieurs films seront pro-jetés pour alimenter la réflexion. Cette pro-grammation est faite en partenariat avec le laboratoire Récits de l’UTBM.

Public scolaireComme chaque année, les élèves ont la possibilité de visionner les films en compéti-tion. Des ateliers sont aussi organisés pour les écoles élémentaires, proposés par le service pédagogique de la Cinémathèque fran-çaise. Toutes les séances et les ateliers sont gratuits.Les élèves de terminale dans l’option ciné-ma-audiovisuel ont la possibilité de suivre un programme particulier. Proposé depuis 1989, « Premières épreuves » permet aux lycéens de se perfectionner dans le domaine ciné-matographique en assistant à des ateliers, des projections et des rencontres avec les professionnels du cinéma.

- Caroline Vo Minh -

Festival EntreVues, Belfort, Cinéma Pathé du 26 novembre au 4 décembre 2011www.festival-entrevues.com

Belfort / Festival EntreVues

Les générations se croisent à Entre-Vues, avec la compétition de jeunes cinéastes et des rétrospectives comme celle de Rohmer

7 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Le Salon de Musique poursuit sa saison avec la venue le 19 novembre à Lure d’un duo de pianistes. Souhaitant faire connaître les jeunes solistes internationaux en les invitant dans les saisons des différentes structures culturelles en Franche-Comté - voire au-delà -, le Salon de Musique donne rendez-vous aux mélomanes cet hiver à l’Auditorium de Lure.

La valeur n’attend pas le nombre des an-nées. C’est en tous ce que l’on se dit lorsque l’on étudie la courte biographie du jeune Adam Laloum. Celui qui a reçu le premier prix du concours Clara Haskill, distinguant les meilleurs jeunes pianistes, enchaîne les concerts en Europe et au-delà. Il a égale-men colléboré avec de grandes formations orchestrales telles l’Orchestre philharmo-nique de Strasbourg ou encore l’Orchestre national philharmonique de Russie.

A l’Auditorium de Lure, il partagera le clavier avec Tristan Raës, médaille d’or au Conser-vatoire de Lille en 1999. Les deux jeunes interprètent nous feront par-tager trois moments musicaux en compagnie

de Mozart, Schubert et Brahms. Du premier nous entendrons la Sonate pour piano a quatre mains, puis Dix variations sur un thème original de Schubert. Le récital s’achèvera sur une note vive avec quelques Danses hon-groises (14 à 21) de Brahms, arrangements d’une série d’airs joués au violon dans les ca-fés de Budapest.

- Paul Sobrin -

Adam Laloum, Tristan Raës, piano à quatre mains, Auditorium de Lure, 19 novembre à 20h30 - www.lsdmusique.com

Pays de Montbéliard / Orchestrede Besançon Montbéliard Franche-Comté

Le 14 octobre dernier, Jean-François Verdier, chef de l’orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté et Yannick Marzin, directeur de la Scène nationale du Pays de Montbéliard, présentaient la nouvelle saison de l’orchestre qui, depuis Besançon, élargissait l’an dernier son périmètre d’actions en débutant une col-laboration avec le Pays de Montbéliard.

C’est accompagnés de Pierre Moscovici, président de Pays de Montbéliard Agglomé-ration et Jacques Hélias, maire de Montbé-liard, que les deux directeurs ont présenté les modalités de l’association liant l’orchestre et la scène nationale. L’inscription de l’or-chestre sur une zone géographique déter-minée est une notion clé pour un ensemble qui a vocation, au-delà des concerts, à aller rencontrer un public qu’il souhaite élargir.« Pour nous c’est très naturel d’aller vers l’éducation, vers le jeune public et de re-nouveler l’image de la musique classique », explique Jean-François Verdier. Depuis un an l’orchestre s’attache ainsi à mener des actions à l’image des opérations « Passe ton Bach d’abord » qui invite le public à prendre part au choeur présent sur scène. Cette an-née ce projet est renouvelé, mais change de nom et devient « Comme Bach ». Le premier rendez-vous aura lieu le 27 novembre au Temple d’Exincourt à 15h.« L’opéra n’est pas élitiste. L’opéra est grand

public et peut intéresser beaucoup de monde », dit encore le chef de l’OBMFC. « Tous les gens qui aiment les histoires peu-vent être intéressés par l’opéra, qu’ils soient petits, qu’ils soient grands, qu’ils connaissent la musique ou qu’ils ne la connaissent pas ».

Des résidences sont mises en place comme à l’Arche pour les enfants à partir de trois ans. Le 19 novembre, l’orchestre invitera le public à l’Hôtel de Sponeck à Montbéliard lors d’une journée portes ouvertes : ateliers de direction d’orchestre, découverte des ins-truments, Sound painting seront proposés en entrée libre.

« Le rapprochement avec l’orchestre s’inscrit dans un mouvement de profonde transfor-mation de notre politique culturelle en ma-tière de spectacle vivant », rappelle Pierre Moscovici. « C’est-à-dire une organisation en réseau avec d’autres structures sur l’en-semble du territoire. La démocratisation de la culture est une nécessité vitale pour notre attractivité ».

- Dominique Demangeot -

Orchestre Besançon Montbéliard Franche-Comté, Premiers concerts sur le Pays de Montbéliard - www.obmfc.frRenseignements pour Orchestres en Fête : 03 81 87 84 44

Le festival d’hiver situé sur l’axe Rhin-Rhône, de Dijon à Mulhouse - et même au-delà puisque TGV Génériq s’étend à présent jusqu’en Suisse – reprend ses droits du 1er au 11 décembre 2011. Cette année une nouvelle ville s’est ralliée à l’aventure TGV Génériq : Epinal. Cette cinquième édition se veut tou-jours axée sur une programmation exigeante qui privilégie la découverte et propose cer-tains des concerts dans des lieux atypiques tels des appartements ou des bibliothèques.

TGV Génériq joue toujours des contrastes, réunissant sur une même affiche le rock sans frontières d’Herman Dune le 8 décembre au Palot de Montbéliard et la folk plus intimiste d’un autre duo : June & Lula à voir le 6 dé-cembre à la Maison Pour Tous de Beaucourt. Yael Naïm sera quant à elle présente à la chapelle de Ronchamp le 6 décembre pour un concert en trio acoustique qui devrait faire résonner de belle manière l’oeuvre ar-chitecturale du Corbusier.

La scène canadienneDans la programmation, notons par exemple un focus sur la jeune scène canadienne. TGV Génériq présentera ainsi Duchess Says, re-présentants d’un electro rock pour le moins alternatif, d’un « moog rock » tissé de riffs punk rock qui ont forgé leur réputation sur

scène lors de concerts rageurs et hallucinés. Monogrenade officient quant à eux dans l’univers de la pop électronique, entre les culture française et anglo-saxonne. Le qua-tuor chante d’ailleurs en français. D’autres formations venues de la Belle province sont à découvrir à TGV Génériq. Ouvrez l’oeil !

La création à l’honneurParmi les temps forts du festival cette année, notons une résidence de Cascadeur qui sera accompagné d’un rock band et d’élèves

des écoles de musique du Territoire de Bel-fort et de Delémont en Suisse. TGV Génériq traverse les frontières pour une aventure col-lective et créative à voir le 9 décembre au Théâtre Granit à Belfort.Cascadeur, on l’a découvert l’an dernier lors de la quatrième édition de Génériq, ce jeune artiste originaire de Metz nous faisait pénétrer avec son premier album The Hu-man Octopus dans un univers intimiste et feu-tré, qui révèle bien des mystères à l’image du casque de pilote de chasse arboré constam-ment par l’artiste. Il lèvera un peu le mystère en partageant son art de la mélodie avec les élèves d’écoles de musique.Création toujours avec le rappeur Orelsan qui préparera son retour sur scène à La Va-peur et La Rodia. L’occasion pour Orelsan de mettre les dernières touches à sa nou-velle tournée après une première salve de concerts débutés en 2009. On pourra vérifier si les « chroniques d’un névrotique » comme il le disait sur son premier album ont évolué. A entendre Le chant des sirènes, l’artiste a fait du chemin mais la plume demeure acide – Suicide social -.

En matière de lieux atypique, TGV Génériq poursuit son exploration des chapelles et des églises. A suivre notamment sur l’Aire urbaine l’électro pop de High Places à l’Espace Gantner de Bourogne ou encore la folk tein-tée d’électro de Mesparrow à la galerie d’art Cheloudiakoff à Belfort.

- Seb Marais, Manu Gilles -

www.generiq-festival.com

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arole Bellaiche - Mirare

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RAdam Laloum

Tristan Raës

Yannick Marzin, directeur de la Scène nationale de Montbéliard et Jean-François Verdier, chef de l’Orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté

CascadeurHerman Dune

Lure / Récital de piano à l’Auditorium

Musique / Festival TGV Génériq 2011

Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Après un premier temps fort dédié au flamen-co, MA scène nationale se met aux fourneaux et s’attaque à une thématique culinaire. Pen-dant quelques jours, ateliers, expo, spectacles se succèderont au théâtre de Montbéliard, à l’Arche de Bethoncourt et à l’Hôtel de Spo-neck. Un programme alléchant qui se termi-nera par le concert du Vegetable Orchestra : 11 Autrichiens déjantés qui ne jouent qu’avec des légumes !

Quel est votre premier instrument ?Le premier, en décembre 1997, était la toma-te musicale. Le dernier instrument en date n’a pas de nom, et il a été inventé aujourd’hui ! Ou hier, ou avant-hier ? En fait, nous produi-sons constamment de nouveaux instruments, que nous peaufinons à chaque concert, en y ajoutant de nouvelles options. C’est plus une évolution permanente que de la création de nouveautés : il peut nous arriver de combiner deux instruments pour en faire un troisième.

Qu’est-ce qui rend le son des légumes si spécial ?Nous pensons que le son de nos instruments est inimitable ! Ou très difficilement reproduc-tible. Certains poussent des cris d’animaux, d’autres produisent de la musique concrète et des sons que l’on pourrait retrouver dans la musique électronique contemporaine.

Quelle est votre approche de la musique ?Les bruits et les sons de la vie quotidienne sont pour nous le plus important. Notre travail est d’explorer ce monde sonore d’une infi-nie richesse : chaque objet a ses propriétés acoustiques et représente un univers en soi. Bien sûr, faire de la musique avec des légu-mes a des implications. C’est aussi un sujet politique. Nous allons par exemple jouer en faveur des travailleurs journaliers en Espagne du Sud, où la plupart des légumes que nous consommons sont produits, et où les gens tra-vaillent dans des conditions très dures.

Vous jouez littéralement avec la nourriture ! Est-ce que ça pose des problèmes éthiques ?En fait, nos légumes causent moins de pro-blèmes que les instruments traditionnels, sans parler des ordinateurs maintenant couram-ment utilisés pour faire de la musique : leur production demande bien moins d’énergie, de ressources, et ils sont biodégradables !

Comment collaborez-vous entre vous ? Venez-vous de milieux musicaux différents ?Tous les membres du Vegetable Orchestra viennent de la musique : jazz, électro, pop, rock, punk, musique contemporaine… Mais aucun n’a de formation classique. En fait, la moitié des musiciens travaille également dans le graphisme, le design. Il n’y a pas de « chef d’orchestre » et nous passons énormé-ment de temps à parler. Le Vegetable Or-

chestra serait très différent s’il était composé de « purs » musiciens.

Quelles sont vos influences musicales ? Com-ment définiriez-vous votre musique ?Nous avons beaucoup d’influences, et de toutes sortes ! En voici quelques unes : Steve Reich, John Cage, Kraftwerk, Radian, Chris-tian Fennesz, Franz Hautzinger, Aphex Twin, Merzbow, John Zorn, Frank Zappa...Quant à notre musique, on pourrait la quali-fier d’organique ! Elle mêle musique contem-poraine, électro, musique concrète, pop...

Vegetable Orchestra, en concert le 10 novembre à 20h au théâtre de Montbéliard (12€, 9€)MA scène nationale, 0 805 710 700 (n°vert gra-tuit) - www.mascenenationale.com

ConcertRencontre avec le Vegetable Orchestra

LE VEGETABLE ORCHESTRA © ZoefotografieSamedi 19 novembre, de 14h à 17h, MA scène nationale et l’OBMFC nous invitent à explorer le monde de la musique classique d’une manière inédite. S’adressant autant aux enfants (à partir de 4 ans) qu’aux adul-tes, cette manifestation entièrement gratuite s’inscrit dans la quatrième édition d’Orches-tres en fête !, organisée par l’Association Française des Orchestres.

Après un début en fanfare à 14h, place à des ateliers découvertes d’instruments et à un atelier de direction de musiciens, où cha-cun pourra tenir la baguette de chef d’or-chestre ! A suivre, une exposition pour tout comprendre sur les partitions et les systèmes d’annotation musicale, des « moments musi-caux » conviviaux, où l’on pourra écouter dif-férents concerts en petite formation, échan-ger avec les musiciens et boire un verre. La journée se termine avec un double concert : l’un destiné aux jeunes publics (« Le voyage de Monsieur J », composé par le directeur de l’OBMFC, Jean-François Verdier), l’autre avec un « salon de musique » réunissant les cordes de l’orchestre.

Orchestre en fête ! le 19 novembre de 14h à 17h à l’Hôtel de Sponeck et au théâtre de Montbé-liard, entrée libre et gratuiteMA scène nationale, 0 805 710 700 (n°vert gra-tuit) - www.mascenenationale.com

DécouverteOrchestre en fête !

Manga-théâtreVoyage dans le temps avec Quartier Lointain

La parole facile et appétissante, maître cui-sinier de France et formateur au CFA du Pays de Montbéliard, Fabrice Piguet est un homme passionné. Il propose avec les ate-liers « Food Time » dans le cadre du festival « Goûtez Voir ! » de MA scène nationale, une initiation au « fingerfood ».

Pas de malbouffe ici, mais plutôt une cuisine traditionnelle adaptée au quotidien : burgers de saumon, navettes au tartare de bettera-ves, sandwichs club version « palace »...

Food Time ! du 7 au 10 novembre à l’Hôtel de Sponeck (12€, 9€ repas compris)MA scène nationale, 0 805 710 700 (n°vert gra-tuit) - www.mascenenationale.com

AteliersLes bons platsde Fabrice Piguet

DanseNathalie Pernette etla Peur du Loup

La chorégraphe et danseuse bisontine métis-se pour la première fois sa danse d’éléments numériques.

Fascinée par la Bête du Gévaudan, les forêts roumaines, les films de vampires et de loups-garous, elle met en scène un ensemble de sensations liées au mythe du loup : peur de la nuit suspecte, de la transformation, de la poursuite, de l’attaque, de la disparition, de la sauvagerie… Angoissant et fascinant !

La Peur du Loup, jeudi 24 novembre à 14h30 et 20h à l’Arche de Bethoncourt (8,5€, 4€)MA scène nationale, 0 805 710 700 (n°vert gra-tuit) - www.mascenenationale.com

Inspiré de Jirô Taniguchi, maître mangaka à l’univers sobre et délicat, « Quartier lointain » est une fable sur l’enfance et la mémoire.

Iroshi, un homme d’affaires d’âge mûr, se ré-veille un jour dans son corps d’adolescent. Projeté plus de 30 ans en arrière, il revit l’épo-que qui précède le départ de son père : celle de son premier amour, de sa première gueule de bois... Un retour en enfance qui lui permettra de se réconcilier avec lui-même.

Quartier Lointain, vendredi 25 novembre à 20h au théâtre de Montbéliard (12€, 9€)MA scène nationale, 0 805 710 700 (n°vert gra-tuit) - www.mascenenationale.com

Comme Bach #1 Partagez un moment de musique et de convivialité autour d’une cantate de Bach.

Avec le cycle des Comme Bach, MA scène nationale et l’OBMFC nous proposent de chanter en choeur avec les musiciens, com-me au XVIIIe siècle. Autour de cantates célè-bres ou méconnues, ces rencontres débutent par une répétition publique et la découverte du morceau joué, avant son interprétation proprement dite. Elles se terminent par un échange avec les musiciens et un buffet de terroir. Pas besoin d’être un chanteur che-vronné, l’envie de tenter l’expérience suffit !

Comme Bach #1, le 27 novembre 15h au Temple d’Exincourt (12€, 9€)MA scène nationale, 0 805 710 700 (n°vert gra-tuit) - www.mascenenationale.com

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10Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

Baume-les-Dames / Au Bonheur des Dames La ville de Baume-les-Dames a choisi de faire découvrir la création au féminin. Poésie, mu-sique, spectacles de théâtre et même un hom-mage à Dalida seront au programme de cette nouvelle édition d’Au Bonheur des Dames.

Le 20 novembre, le festival débutera avec Déborah Heissler. Cette jeune femme d’ori-gine alsacienne a suivi une formation litté-raire et musicale. En 2011, elle reçoit une bourse d’auteur délivrée par le Centre Ré-gional du Livre de Franche-Comté qui lui permet de réaliser une résidence d’écrivain à Baume-les-Dames. A cette occasion, elle donnera une lecture de son dernier ouvrage Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe. Elle sera accompagnée de la vio-loniste Elsa Grether.

Femmes de ferme sera programmé le 25 no-vembre. Il s’agit d’une pièce de théâtre qui retrace la vie des femmes franc-comtoises qui résident dans les fermes. Ce spectacle provient d’une enquête sociologique et est proposé par la compagnie Paradoxe(s).

Au Bonheur des Dames présentera le 26 novembre La Belle-Mère. Ce spectacle hu-moristique, mis en scène par Isabelle Parsy, dépeint une belle-mère acariâtre et posses-sive qui souhaite récupérer son fils par tous les moyens.

Dimanche 27 novembre sera consacré à une forte personnalité de la chanson fran-çaise des années 60 et 70 : Dalida. Isabelle Zammit réinterprétera les plus grands tubes de la chanteuse.

Made In Mesdames clôturera le festival le 29 novembre. Le destin de plusieurs femmes est retracé dans cette pièce de théâtre. Des femmes aux existences variées, aux destins opposés. Le texte et la mise en scène sont signés Sébastien Barberon de la compagnie Teraluna.

- Caroline Vo Minh -

Festival Au Bonheur des Dames, Baume-les-Dames, du 20 au 29 no-vembre - www.baume-les-dames.org

Femmes de ferme le 25 novembre

11 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Les Sorcières au Nouveau ThéâtreSylvain Maurice donnera à nouveau en no-vembre à Besançon son adaptation des Sor-cières de Roald Dahl. Pour la première fois le metteur en scène convoquait sur scène des marionnettes en leur donnant le premier rôle. Les Sorcières, comme leur nom l’indique, est un conte fantastique, où la frontière avec la réalité n’est cependant jamais très loin. Nous avons rencontré Sylvain Maurice, directeur du Centre dramatique national de Besançon, qui nous parle des motivations qui l’ont ame-né vers cette histoire.

Un jeune garçon se retrouve orphelin. Re-cueilli par sa grand-mère, il porte le deuil de ses parents et la grand-mère va alors lui raconter des histoires pour le distraire. Selon elle, les sorcières existent bel et bien, nous côtoient chaque jour. Ce sont des personnes ordinaires même si quelques indices nous permettent de les reconnaitre...

L’histoire de Roald Dahl joue sur cette fron-tière poreuse entre rêve et réalité...On se sait pas si cette histoire que raconte la grand-mère est juste un moyen de faire oublier sa peine au petit garçon ou si c’est un fait avéré. Mais comme souvent dans ces contes, l’enfant va évidemment rencontrer la plus terrible et cruelle de toutes les sorcières. Il se verra lui-même transformé en souris mais déjouera un complot mondial des sorcières contre tous les enfants !

Les Sorcières mêle des registres différents. Oui c’est une histoire qui à la fois, possède sa part de cruauté, mais qui est aussi très drôle. La seconde partie est presque comme un film d’action.

On n’est pas dans un conte gentillet...Non, mais on n’est pas non plus dans quelque chose de glauque. Roald Dahl fait partie de cette tradition anglaise qui manie l’humour en même temps que la noirceur. Si on est complaisant avec l’émotion, les enfants ne marchent pas.

Ce travail avec des acteurs manipulateurs était nouveau pour vous.En tant que tel oui. J’ai toujours été intéressé par la marionnette, j’avais déjà utilisé des marionnettes mais plutôt comme supplétif au théâtre, tandis que là il s’agit vraiment d’un spectacle de marionnettes contemporaines. J’insiste sur le terme contemporain dans le

sens où ce n’est pas Guignol, des marion-nettes un peu désuètes... Le jeu avec les échelles, les formes, le phrasé est important. C’est du théâtre noir, c’est-à-dire qu’on ne voit pas les manipulateurs.

Comme souvent dans vos spectacles, il y a de la musique, de la magie également...Oui en plus c’est assez naturel dans un spec-tacle pour les enfants. Dans un congrès de sorcières, la Suprême Sorcière chante des chansons tout à fait méchantes et drôles ! Un musicien en live vient ponctuer les différents moments de l’action. On a aussi un numéro de casserolles dans une cuisine selon une technique de Muppet comme dans le Mup-pett Show.

Même si Roald Dahl a d’abord écrit pour les enfants, les parents peuvent y trouver leur compte...Oui c’est une oeuvre qui est suffisamment riche pour pouvoir parler aux enfants mais aussi pour apporter aux parents plaisir et ré-flexion, plaisir parce qu’on essaie de raconter une histoire intéressante et drôle, mais aussi réflexion parce que je pense que les ques-tions qui sont posées trouvent un écho un peu différent, a fortiori quand on est soi-même parent. Roald Dahl pose la question de sa propre finitude, ce qu’on transmet ou qu’on ne transmet pas à ses propres enfants, et puis aussi une autre dimension que je trouve tou-jours formidable dans des spectacles qui ne sont pas destinés qu’au jeune public, c’est qu’on retrouve la part d’enfance qu’il y a en nous. Faire de l’art c’est en permanence dialoguer avec ses propres souvenirs, avec sa propre enfance, et être spectateur c’est un peu cela aussi. C’est cette manière créa-tive de ne pas être complètement dans le présent, et de s’affranchir du passé, par la création au présent... de ce qu’on peut se souvenir du passé !

- Propos recueillis par Dominique Demangeot -

Les sorcières, Nouveau Théâtre de Besan-çon, du 7 au 19 novembrewww.nouveautheatre.fr

‘‘ Roald Dahl fait partie de cette tradition anglaise qui manie l’humour en même temps que la noirceur. Si on est complaisant avec l’émotion, les enfants ne marchent pas ’’ Sylvain Maurice

© Elisabeth C

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© Elisabeth C

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12Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Tourisme - Patrimoine

Première Fête médiévale à Montbéliard

En septembre dernier, les rues de Montbéliard ont replongé à l’époque du Moyen-Âge

le CAEM - Commerces et acteurs économiques de Montbéliard - organise d’autres rendez-vous dans l’année comme la braderie d’été et le festival de la Rose Bleue

Avec son château daté de la fin de l’époque médiévale / début Renaissance, et son temple le plus ancien de l’hexagone, la ville de Montbéliard accueillait les 24 et 25 sep-tembre derniers sa première fête médiévale. Deux jours de fête familiale et culturelle.

La place Saint-Martin est occupée par des gens costumés : chevaliers, écuyers... venus tout droit du Moyen-Âge. Les visiteurs scru-tent avec curiosité les échoppes. Des expo-sants vendent en effet des produits d’antan. Il y a également la taverne qui propose de l’hypocras, vin médiéval d’exception. Un chevalier noir sillonne avec insistance les abords de la place jonchée d’artisans. Sous ce personnage inquiétant, se cache Paul-Henri Vigneron, le président du C.A.E.M (Commerces et acteurs économiques de Montbéliard). C’est en effet l’union des commerçants qui est à l’initiative de la fête. Il s’agit avant tout d’une foire commerçante. Seuls les alentours du Temple étaient englo-bés dans le noyau festif. Pour Fanny Saugner, responsable en charge de l’organisation et habillée ce jour en princesse Fanny, l’idée est clairement de « mettre en valeur les com-merces de la ville ».

Le Moyen-Âge dans la villeSur cette première édition le décor est en-core quelque peu disparate. L’an prochain, il est question de réaliser un environnement im-peccable, en camouflant un certain nombre de choses comme les panneaux de signali-sation : « Je compte faire en sorte que

la déco soit plus belle et plus peaufinée ». Cela dit, Fanny avoue apprécier le fait qu’il y ait forcément un parallèle réaliste avec notre époque. On constate même que sous les costumes, le staff communique avec des téléphones mobiles !Le week-end a demandé dix mois de prépa-ration. On a retrouvé des cracheurs de feu, des échassiers, des tavernes et les acces-soires classiques des temps médiévaux. Sans oublier les ripailles (banquets médiévaux) avec des épices, du thym et du miel. La toile de fond accueille en ce début d’automne, sous l’été indien, une pléiade d’artistes.

Nombreuses animationsPour mettre ces deux jours à l’heure du Moyen-Âge, des troupes itinérantes tour-nent leurs spectacles régulièrement, dont La Compagnie de l’Escarboucle, égale-ment en charge du bal du samedi soir prévu

de 21h à minuit. Les musiciens profitent de ces instants pour faire découvrir les instru-ments médiévaux. La traditionnelle corne-muse est bien sûr de rigueur, accompagnée par un autre hautbois d’époque, la chalé-mie : instrument que les arabes apportèrent en Europe, à commencer par l’Espagne au XIIème siècle. Sont aussi présents les Archers du Val d’Oye, association de tir à l’arc. Des adhérents habillés en templiers proposent une initiation à cette discipline, après avoir fait une démonstration de combats cheva-leresques. Un enfant interpelle un concurrent lui demandant comment, même mort, son adversaire a pu se relever ! Et le combat-tant de lui répondre habilement, sourire aux lèvres, qu’il « ne l’a pas tué complètement, car il n’est pas si mauvais »… De l’autre côté, la place Saint-Martin est prise d’assaut par des scénettes avec Les Tanjadis. Dans la pe-tite cour du musée proche du centre des fes-tivités, se succèdent Merlin l’enchanteur,

qui conte ses légendes à un très jeune au-ditoire tant captivé par le personnage que par la douce lecture, et les marionnettistes de la compagnie Agnès&Louis qui se produi-sent un peu partout en France, y compris lors d’évènements médiévistes. Ils présentent ici un spectacle intitulé « Le mariage de Cuné-gonde », qui dure quinze minutes. Le duo est avant tout issu de la scène théâtrale. Ils al-lient la comédie et l’art marionnettiste, « ce n’est jamais uniquement l’un ou l’autre », ex-plique Louis.

Le chouchou du public semble être le Dog Trainer, l’éleveur d’oies. A la manière d’un berger avec ses moutons, il fait sillonner le secteur médiéval à 50 oies regroupées et dressées par un chien savant. La foule, ra-vie, les escorte sur tout le parcours. Afin de coordonner la fête et la rendre vivante, José, le maître d’œuvre haranguait la po-pulation pendant toute la manifestation. Celui-ci travaille depuis 25 ans chez Haroun Animation basée à Mathay. Le rôle de José est d’annoncer les spectacles, de les lancer (d’ailleurs les artistes doivent attendre son si-gnal pour commencer) et de les commenter avant et après. Pour la prochaine édition, Fanny soutient en souriant qu’elle potassera l’histoire de Montbéliard, et garantit un festival avec des princes et les ducs de Wurtemberg ! Il devrait s’agir alors d’une fête située entre la fin du Moyen-Age et le début de la Renaissance, pour être au diapason de l’histoire locale.

- Frédéric Dassonville -

Le chien guidant les oies a connu un beau succès

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13 Diversions Chroniques CD

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ELECTRO ROCK

The Electronic ConspiracyNuits blanches(Washi Washa / Bonsaï Music / Warner)

Premier album à la pochette étonnante d’un duo non moins étonnant, mariant electro et batterie live. Certaines personnes qui passent du temps à chercher des vidéos de batteurs surdoués sur Youtube connais-sent sûrement Vincent Girault, le fou furieux derrière les fûts de The Electronic Conspira-cy (TEC). Lui et son pote Jean-Charles Boutin alias Jésus Crie forment TEC depuis fin 2008. A l’instar de Justice et Prodigy, les deux musi-ciens manient avec grand plaisir les claviers abrasifs et les sons live, en y ajoutant bien sûr le headbanging de rigueur. On retrouve ce mélange entre sons electro cradingues et énergie punk des deux formations précitées.A travers quelques titres catchy (Sing This Song et ses accords de synthés tranchants, Do You titre à la sauce Carpenter), le duo serait bien capable de réunir les aficionados du dancefloor et les fans d’Andre Duracell. A voir en live, quoiqu’il arrive. - Simon Grangereau -

POP

Heather Nova300 Days At Sea(V2 Benelux)

C’est sa propre histoire que nous chante Heather Nova sur son nouvel album. Ré-cemment elle retrouvait l’épave du voi-lier sur lequel elle avait passé son enfance avec ses parents dans les Caraïbes. Heather Nova revient aux affaires après une pause consécutive à vingt ans de carrière. Voix emblématique de la pop dans les années 90 et 2000, la chanteuse a convoqué pour cette nouvelle production le groupe d’ori-gine sur Oyster et Siren, deux de ses albums mythiques en 94 et 98. Le retour dans ses Bermudes natales a visiblement fait du bien à l’inspiration de l’artiste qui délivre ici douze morceaux d’une pop toujours mélodique à souhait, souvent étincelante, aux textes autobiographiques. Heather Nova maîtrise ses gammes sur le bout de ses jolis doigts comme l’illustre l’impeccable Beautiful Ride d’introduction, particulièrement addictif, l’évanescent Everything Changes et l’ul-tra mélancolique The Good Ship « Moon » qui évoque le fameux voilier. D’autres mor-ceaux plus nerveux nous préservent de la re-dondance comme Stop The Fire ou encore Save A Little Piece Of Tomorrow, aux riffs plus rêches mais à la prod toujours aussi brillante. - Dominique Demangeot -

FOLK

Bon IverHolocene [ 45 R.P.M.](4AD / Jagjaguwar / Naïve)

Le second single de Bon Iver, Bon Iver suit l’identique concept du précédent extrait Calgary : le titre issu de l’album accompa-gné d’une reprise, le tout avec un artwork soigné. Face A : Holocene donc, une des plus belles réussites du LP. Une ballade folk aux arrangements savamment dosés de flûte et de synthé, sur un fond de cuivres très discrets. Face B : on savait l’influence de Phil Collins sur l’oeuvre de Justin Vernon. Quoi de plus logique maintenant que d’entendre une reprise d’une autre tête pensante de Genesis, en la personne de Peter Gabriel. Entre les mains de Bon Iver, Come Talk To Me perd son coté folklore irlandais imprégné de new wave pour se jouer au banjo et deve-nir complètement aérienne sous l’impulsion d’un chant christique qui décolle définiti-vement une fois la section rythmique en marche. Un 45 tours d’excellente facture, parfait appendice de Bon Iver, Bon Iver. - Florian Antunes Pires -

POP FOLK

GreenshapeStoryteller(Sober & Gentle / Sony Music)

On ne sait pas grand-chose de Régis Israel, si ce n’est qu’il est un jeune boxeur originaire de Lille et qu’il a posé ses valises en Suède le temps d’enregistrer son premier album. Pour le reste, c’est sa pop-folk mélancolique qui parle pour lui. Une dizaine de chansons gorgées de spleen qui envôutent par leur univers sobre et sincère. Un morceau épo-nyme qui vise haut (Storyteller), un duo avec une chanteuse suédoise non sans rappeler un autre duo choupinou signé chez Sober & Gentle (Seed & Sand).Mais, à notre grand regret, certaines des ballades crépuscu-laires - et toujours mid-tempo - de Greens-hape prennent vite le même cap que la pop acoustique mainstream de James Blunt. Pas qu’on déteste James Blunt, non, mais on a l’impression que le jeune barbu cherche à tout prix la parfaite ballade pour faire pleurer dans les chaumières au risque de s’y perdre un peu. - Simon Grangereau -

TRACK BY TRACK

ColdplayMylo Xyloto(Parlophone / EMI)

Soyons honnête, l’extrait diffusé depuis cet été et les rumeurs circulant sur le successeur de Viva La Vida Or Death And All His Friends ont fait naitre beaucoup d’à prioris. Mainte-nant que l’album complet est sur notre pla-tine, notre septicisme va-t-il être conforté ? Revue piste par piste de Mylo Xyloto.

Mylo Xyloto : Ce titre au nom de molécule de suppositoire n’est qu’une intro musicale de 40 secondes, idéale pour vanter les pro-motions de supermarché au moment des fêtes de fin d’année.

Hurts Like Heaven : Navigant entre Wham ! et Culture Club, de la pop song année 80 à la sexualité ambigüe. Si tu voulais vraiment nous blesser, Chris Martin, tu as réussi.

Paradise : Des cordes, des synthés à foison (utilisés à outrance tout au long du disque), des petits ponts au piano. Plein de «Oh Oh» en choeur qui font écho au refrain. Un titre totalement formaté pour la radio mais qui n’est pas pour autant bon, loin de là.

Charlie Brown : D’entrée on reconnait la

patte Coldplay. On revient donc à des choses plus terre à terre. Certes, ça sonne comme du «déjà entendu», mais ça passe mieux que ce qui a été proposé jusque-là.

Us Against The World : La bande à Chris Mar-tin est souvent comparée à U2. L’intro qui sent Where The Streets Have No Name ne va faire que renforcer la comparaison. Mais le reste est une simple ballade acoustique pas déplaisante mais pas non plus emballante.

M.M.I.X : Un interlude à l’orgue.

Every Teardrop Is A Waterfall : Voilà deux mois que ce morceau envahit les radios et on ne le comprend toujours pas. Cet orgue insupportable, ce chant énervant. Un mal de tête gagné à chaque écoute.

Major Minus : «Tiens, une nouvelle chanson de la bande à Bono». Tout faux, enfin pas tant que ça : la guitare sonne comme celle de The Edge, des «Ouh Ouh» à la Bono, une basse à la Adam Clayton. Mais j’ai l’impres-sion de me répèter.

U.F.O : De nouveau une petite ballade acoustique avec des cordes aiguisées pour les larmes. Un peu pleurnichard, bref, j’ai pas aimé.

Princess Of China : Du synthé qui joue un air asiatique, des beats et le featuring im-probable : Rihanna. Manquerait plus qu’on nous dise que le tout a été produit par Tim-baland. Coup de maison de disques ou réelle démarche artistique ? Si la deuxième solution est la bonne, c’est tout simplement mauvais. On ne comprend vraiment pas.

Même le fan de Coldplay le plus apte à lais-ser passer les choses moins réussies va crier au scandale.

Up In Flames : Chris Martin + un piano. Bal-lade, ballade, ballade, et là encore des cordes, qui maintenant c’est une certitude, font décidément office de remplissage.

A Hopeful Transmission : Comme son nom l’indique, voici encore un interlude. Suivant.

Don’t Let It Break Your Heart : Une compo comme il y en a sur chaque album. En temps normal, on aurait fait le reproche à Coldplay de ne pas innover. Pour le coup, on est heureux d’avoir un «déjà entendu».

Up With The Birds : De l’apaisement, c’est ce qu’il fallait pour conclure ce Mylo Xylo-to. Mais toujours ce synthé. Jusqu’au bout, il nous suivra. Sans lui, on aurait pu avoir un morceau passable.

Nos a priori sont donc confirmés. On ne casse pas Coldplay pour casser Coldplay. Et on a tous aimé Parachutes ou A Rush Of Blood To The Head. Cependant et en étant totalement objectif, avec Mylo Xyloto, le groupe de Chris Martin sort son plus mau-vais opus, complétement loupé. Démarche d’innovation ou foutage de gueule tout sim-plement, on ne le saura pas. Mais on excu-sera tous ceux qui feront l’impasse. Même le fan psychopathe risque de faire la tronche.

- Florian Antunes Pires -

ROCK

Lou Reed & MetallicaLulu(Vertigo/Warner)

Elaborée depuis 2009 et considérée par certains comme un événement interpla-nétaire, l’union des monstres du hard-rock et de papy Lou, donne naissance à Lulu. Basé sur des démos de Lou Reed inspirées de pièces de théâtre (très controversées) du début du XXè siècle écrites par le dra-maturge allemand Frank Wedekind, Lulu relate l’histoire d’un jeune danseur maltraité et débute à grands coups d’allers-retours de guitare acoustique. La machine Metal-lica entre en scène rapidement et déroule tout son savoir-faire métallique. Si on ne prête attention qu’à la musique (les textes eux aussi sont parfois très crus et bruts), on s’aperçoit que la formule se limite à des riffs costauds de guitares, une rythmique lourde et le phrasé chevrottant du co-créateur du Velvet Underground. La deuxième partie du disque est un peu différente, Lou Reed et Metallica continuant sur leur lancée mais cette fois avec des titres plus longs que pré-cédemment. Cette deuxième partie est en effet plus expérimentale et illustre bien l’obs-curité de cette oeuvre, union plutôt réussie de deux représentants d’un rock sombre et sans fard. - Simon Grangereau -

Littératures 14

ROMANRien ne s’oppose à la nuitDelphine de ViganJC Lattès

Dans la foule de romans qui inondent le marché de l’édition à chaque rentrée, il est parfois difficile de se décider. Il arrive qu’on porte son choix sur un livre en raison de son auteur, du résumé, du titre, ou encore de l’il-lustration en première de couverture.Dans le cas présent, tout est invitation à la lecture : un auteur renommé, la photogra-phie d’une belle femme dont on pressent les fêlures dans la fuite du regard, un résumé qui intrigue et un titre qui évoque de bien poé-tiques moments en clin d’oeil à « Osez José-phine »du regretté Bashung.Dans ce roman intimiste, la fin bouleversante est connue dès les premières pages, et l’on dévore, page après page, la vie de cette héroïne de tragédie grecque qui est la mère de l’auteur, Lucile. Delphine de Vigan inscrit le destin de cette mère dans une histoire fa-miliale qu’elle nomme à plusieurs reprises sa « mythologie familiale », qui comme toute mythologie connaît ses dieux, ses héros mais aussi ses monstres. L’écriture, tout en finesse garde le tranchant d’une lame de rasoir en découpant des visages, des destins, sans ja-mais verser dans le pathos ou le lacrymal à bon marché. Le personnage de Lucile est touchant, bouleversant mais aussi et surtout fascinant, et on comprend, en refermant ce livre à quel point il était nécessaire à son au-teur, mais aussi douloureux et épuisant pour elle de signer un tel hommage. - Aurélie Choley -

ROMANLe dos crawléEric FottorinoGallimard

Le dos crawlé vous fera voyager dans le temps, en vous conduisant dans la période si particulière qui est celle de l’enfance à la fin de l’innocence, au moment de la décou-verte des relations humaines, des conflits, des jalousies et des mensonges qui en découlent. L’été de ses treize ans, Marin va découvrir la vie, aux côtés de Lisa, sous une lumière nou-velle : celle d’une plage, bercée par la joie, la douceur, mais aussi par la sensualité et la mort. Chacun de ces éléments va s’impo-ser aux deux enfants, dans un ordre qui ne répond pas à la logique, mais qui est celui de la vie réelle, qui fait fi des conventions, où l’adulte est parfois moins mûr que l’en-fant, où la mort cueille les plus jeunes avant l’heure. Ce roman d’Eric Fottorino, ex-direc-teur du journal Le Monde, est servi par une

langue succulente : celle du narrateur, irrésis-tible petit homme qui s’interroge sur la mère de son amie, femme troublante et sensuelle qui conduit une drôle de voiture à poneys énervés, et la soeur de Lisa, cette enfant au visage rond, que l’on cache dans un pays lointain, la Mongolie... Mais on ne la lui fait pas à lui, il connaît sa géographie, et c’est d’ailleurs pour cette raison que les histoires des pays lointains et la météo marine l’inté-ressent tant.On suit, au fil des pages, cette belle histoire, belle parce qu’elle fait écho à ce pays qu’on a en soi, ce pays qu’on voulait à toute force quitter lorsqu’on y vivait, et que cer-tains paieraient cher pour retrouver, celui des tartines au beurre saupoudrées de cacao... - Aurélie Choley -

ROMANLes MoruesTitiou LecoqAu Diable Vauvert

Le premier roman de Titiou Lecoq, journa-liste et bloggeuse notoire, a fait parler de lui lors de la récente rentrée littéraire. Pour cet essai inaugural, la jeune femme n’a pas fait les choses à moitié, et ne craint pas de mé-langer les genres. Les Morues nous transporte tour à tour dans l’univers incestueux des af-faires et de la politique et dans l’ambiance plus détendue - quoique - du roman géné-rationnel. Le livre débute par un enterrement et une allusion au défunt Kurt Cobain, idole déchue de toute une génération se frayant aujourd’hui un chemin pas toujours assuré dans la trentaine. Charlotte, l’amie d’en-fance d’Ema, a décidé de suivre la même route que le chanteur de Nirvana en mettant fin à ses jours avec un revolver. Mais rapide-ment des doutes vont planer sur ce suicide. Ema, journaliste et donc fouineuse dans l’âme, découvre que sa regrettée Charlotte traitait un épineux dossier juste avant sa mort. Le cabinet d’audit dans lequel elle travaillait planchait sur une éventuelle privatisation des musées pour les rendre plus rentables. Et Les Morues de muer alors en polar poli-tique même si certains personnages décalés comme Fred, ex-polytechnicien surdoué qui a pourtant choisi un obscur job de secrétaire, nous gardent de plonger dans le pessimisme absolu. Les Morues, c’est le petit groupe d’amies qui se retrouvent le soir au Battle. Dans un monde où l’individualisme est roi, et où la concurrence joue plein pot, le club des Morues s’avère un refuge rassurant. Dans le but de se donner des règles pour tenter d’exister dans ce monde déboussolé, Ema et ses amies pratiquent un féminisme 2.0 moins radical. Avec cet épais premier roman, Titiou Lecoq parvient finalement à décrire assez bien ce que c’est que d’avoir trente ans en 2011, parvenant également à ménager un joli suspense tout au long de l’intrigue. - Dominique Demangeot -

BDLes marches d’ElyandissePercevan Tome 14Luguy / LéturgieDargaud

Enfin, revoici Percevan. On retrouve dans ce nouvel album tout ce qui fait le charme et le succès de Percevan. Un cadre moyenâgeux propice aux légendes et à la rêverie, des créatures fantastiques et des personnages hauts en couleur, un soupçon de magie et une pincée de sortilèges, le tout relevé par une bonne dose d’humour, en particulier grâce au personnage savoureux de Kervin, le faire-valoir de Percevan. Dans cette histoire, Percevan et son fidèle Kervin se rendent au mariage de la fille du comte d’Antrim. Sou-dain, ils se retrouvent face à un raz de marée gigantesque qui menace de les engloutir. Des habitants de la région leur apprennent que ces manifestations de la nature sont l’œuvre d’Eliandysse. Il y a bien longtemps de cela, cette princesse sanguinaire aurait passé un accord avec un ancêtre du comte d’Antrim lui soit offerte, qui s’était engagé à ce que la fille aînée d’une famille d’Antrim lui soit offerte à chaque pleine lune. Mais l’ac-tuel seigneur a rompu ce pacte, déchaînant la colère d’Eliandysse… - Bruno Kolanek -

BD Dracula l’immortel Tome 1Kowalski / DufranneCasterman/Michel Lafon

Le comte Dracula est de retour ! 1912. Vingt-cinq ans après avoir détruit le vampire en Transylvanie, ceux qui ont mis un terme à son sanglant parcours sont dispersés de par le monde, et souvent perturbés par l’aventure hors du commun qu’ils ont vécue et parta-gée. Or voilà qu’une mort inexpliquée de-vant un théâtre parisien, puis un deuxième assassinat d’une effroyable cruauté au cœur de Londres semble à nouveau planer. Suite officielle, du Dracula originel de Bram Stoker, l’écrivain qui a donné naissance au person-nage de Dracula, car rédigée de la plume même de son descendant Dacre Stoker (en partenariat avec Ian Holt) à partir de notes laissées par l’écrivain, Dracula l’immortel. L’adaptation du roman est réalisée par Mi-chel Dufranne, et la mise en images est de Piotrek Kowalski, qui signe là sa première contribution au catalogue Casterman. Il s’agit d’une trilogie, réalisée en co-édition avec l’éditeur Michel Lafon. - Bruno Kolanek -

Cinéma 15

26 octobre Les Aventures de Tintin : Le secret de la Licorne De Steven Spielberg Actionavec Daniel Craig, Simon PeggTintin, Milou et le capitaine Haddock ont pour mis-sion de retrouver un trésor enfoui dans l’épave du bateau « La licorne ».

Les Marches du Pouvoir De George Clooney Drameavec Ryan Gosling, George ClooneyDurant une campagne présidentielle, un chargé de communication découvre les coulisses d’une campagne qui s’avère troublante.

Echange standard De David Dobkin Comédieavec Jason Bateman, Ryan ReynoldsDeux hommes que tout oppose : la vie maritale rangée contre le célibat mouvementé vont voir leurs vies échangées.

Poulet aux prunes De Marjane Satrapi Animationavec Mathieu Amalric, Jamel DebbouzeUn violoniste célèbre ne parvient plus à jouer de son instrument depuis que ce dernier s’est brisé.

L’Exercice de l’EtatDe Pierre Schöller Drameavec Olivier Gourmet, Michel BlancLa vie tourmentée d’un ministre des transports où jeu de pouvoir et cupidité se confondent.

De ForceDe Frank Henry Drameavec Isabelle Adjani, Eric CantonaUne commissaire se rapproche d’un prisonnier afin d’infiltrer un gang et tenter de les arrêter.

Amador De Fernando León de Aranoa Drameavec Sonia Almarcha, Celso BugalloUne jeune femme obtient un emploi d’aide à do-micile afin d’acheter un nouveau réfrigirateur pour sa famille. Une amitié se crée entre Marcel et la personne âgée nommé Amador.

2 novembre

L’Irlandais De John Michael McDonagh Comédie avec Brendan Gleeson, Don CheadleUne ville d’Irlande est le théâtre d’histoires poli-cières louches et de mœurs douteuses.

Love and BruisesDe Lou Ye Drameavec Corinne Yam, Tahar RahimUne étudiante chinoise étudie à Paris. Elle fait la connaissance de Mathieu et les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre. Mais Hua repart pour la Chine...

Les géantsDe Bouli Laners DrameAvec Martin Niessen, Paul BartelDeux frères passent chaque été seuls. La ren-contre avec un adolescent nommé Danny cette année va transformer leur vie.

Intouchables De Olivier Nakache Drameavec Omar SyUn homme perd l’usage de ses jambes suite à une mauvaise chute. Il fait la connaissance d’un infirmier à domicile qui vit dans la banlieue.

L’Incroyable histoire de Winter le dauphin De Charles Martin Smith Drameavec Morgan Freeman, Ashley JuddWinter, un dauphin, tente de survivre sans sa queue. Un chercheur décide alors de lui venir en aide en créant une queue artificielle.

La Source des femmesDe Radu Mihaileanu Comédie dramatiqueavec Leïla Bekhti, Hafsia HerziAu Magreb, des femmes endurent la corvée de transport de l’eau péniblement. Leïla décide de faire la grève de l’amour et entraîne les autres femmes afin que les hommes décident de construire un puits pour l’arrivée d’eau au village.

EuropolisDe Cornel Gheorghita Drameavec Dorin Andone, Adina CartianuNae et sa mère apprennent la mort de Luca, l’oncle de Nae. Ces dernières vont accomplir les dernières volontés du défunt.

De Koen Mortier Thrilleravec Sam Louwyck, François BeukelaersUn agent de sécurité doit pourchasser un terro-riste à la bombe dans un monde parallèle.

Forces spécialesDe Stephane Rybojad Drameavec Diane Kruger, Djimon HounsouUne journaliste est prise en otage au Pakistan. Les forces spéciales sont chargées de la libérer dans les zones tribales.

Il était une fois en Anatolie De Nuri Bilge Ceylan Drameavec Yilmaz Erdogan, Taner BirselLa vie paisible d’une petite ville où les routes dis-paraissent dans les steppes.

Le Vilain petit canard De Garri Bardine AnimationDans une basse cour, un coq découvre un énorme œuf qu’il décide de garder pour sa poule. Mais en grandissant, le petit oisillon ne ressemble à aucun animal de la basse cour.

La Pluie et le beau tempsDe Ariane Doublet DocumentaireVoyage au cœur du marché du lin où la France et la Chine travaillent de concert afin de fournir la quantité nécessaire.

9 novembreContagionDe Steven Soderbergh Thrilleravec Matt Damon, Marion CotillardUn vorus mortel s’est propagé dans les pays du monde. Tout le personnel médical international lutte contre cette contagion.

Nos ancêtres les GauloisesDe Christian Zerbib DocumentaireLe portrait de dix femmes française d’origine étrangère qui expliquent leur point de vue sur l’identité nationale et l’éducation de leurs enfants afin qu’ils deviennent des citoyens français.

Habana EvaDe Fina Torres Drameavec Prakriti Maduro, Yuliet CruzEve est une jeune couturière de la Havane. Elle rencontre un riche homme d’affaires vénézuélien qui va bouleverser sa vie.

Toutes nos enviesDe Philippe Lioret Drameavec Vincent Lindon, Marie GillainUne jeune juge rencontre un confrère expérimen-té. Tous deux font devoir faire face au surendette-ment des personnes.

Mon pire cauchemarDe Anne Fontaine Comédieavec Isabelle Huppert, Benoît PoelvoordeAgathe fait la connaissance du père du copain de son fils : Patrick. Ce dernier a un comportement radicalement opposé à celui d’Agathe. Mais cette différence les rapprochera.

On ne choisit pas sa familleDe Christian Clavier Comédieavec Christian Clavier, Jean RenoUn concessionnaire invente un faux couple avec l’amie de sa sœur afin de partir adopter une petite fille en Thaïlande. Rebondissements et surprises les attendent.

BonsáiDe Cristián Jiménez Drameavec Gabriela Arriagada, Cristóbal BriceñoL’histoire d’un couple : Julio et Emilia qui va bas-culer lorsque l’épouse va décéder. Julio se sentait déjà seul avant la mort de sa femme...

Celles qui aimaient Richard WagnerDe Jean-Louis Guillermou Comédie dramatiqueavec Roberto Alagna, Jean-François BalmerJudith est une jeune femme qui admire l’œuvre du compositeur allemand Wagner. Elle s’invente un univers où Wagner existeencore. Deux mondes se superposent : le Paris d’aujourd’hui et le 19ème siècle.

Hors la loi, le 22 septembre

Les Aventures de Tintin : le secret de la Licorne, le 26 octobre

Contagion, le 9 novembreForces spéciales le 2 novembre