diversions aire urbaine novembre 2012

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Aire Urbaine #47 L’Adapei du Pays de Montbéliard - Isa Aucouturier, relieur - Festival Ars Numérica à MA Scène Nationale - STOMP à la Mals de Sochaux - Scènes de la vie ordinaire au Granit de Belfort - Le hip hop part en vrille au Moloco - Festival Au Bonheur des Dames - Du piano à quatre mains à Lure - Cité Jeune à Mulhouse - Gary Lucas à Héricourt Expositions autour de l’Algérie à Belfort + l’Agenda du mois / Chroniques CD, Livres / Sorties Cinéma... novembre Mensuel d’information de l’Aire Urbaine 2012 Culture et actualité

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Page 1: Diversions Aire Urbaine novembre 2012

Aire Urbaine

Aire Urbaine#47

L’Adapei du Pays de Montbéliard - Isa Aucouturier, relieur - Festival Ars Numérica à MA Scène Nationale - STOMP à la Mals de Sochaux - Scènes de la vie ordinaire au Granit de Belfort - Le hip hop part en vrille au Moloco - Festival Au Bonheur des Dames - Du piano à quatre mains à Lure - Cité Jeune à Mulhouse - Gary Lucas à HéricourtExpositions autour de l’Algérie à Belfort + l’Agenda du mois / Chroniques CD, Livres / Sorties Cinéma...

novembre

Mensuel d’information de l’Aire Urbaine

2012

Culture et actualité

Page 2: Diversions Aire Urbaine novembre 2012
Page 3: Diversions Aire Urbaine novembre 2012

Diversions - Edition Aire UrbaineJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Frédéric Dassonville, Dominique DemangeotManu Gilles, Simon Grangereau, Sébastien Marais, Sara NotarnicolaPaul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : novembre 2012© Diversions 2012Imprimé en Espagne - RotimpresISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Aire urbaine (près de 50 communes) à 45.000 exemplairesProchaine parution : 27 novembre 2012

AGENDA - 4

DANS L’ACTU - 5Adapei du Pays de MontbéliardIsa Aucouturier, artisan relieur

SORTIES / CULTURE - 6Festival Ars Numérica dans le Pays

de MontbéliardSTOMP à la Mals de SochauxScènes de la vie ordinaire au Granit de BelfortLe hip hop part en vrille au MolocoFestival Au Bonheur des DamesDu piano à quatre mains à LureSoirée Cité Jeune à MulhouseGary Lucas à Héricourt

Trois expositions autour de l’Algérie dans les Musées de BelfortEntreVues à Belfort

CHRONIQUES LIVRES SPÉCIAL PETITES FUGUES - 12

CHRONIQUES CD - 14

SORTIES CINÉMA - 15

Affiche Moilkan est un atelier fondé par Élise Calame et Steve Seiler. Elle graphiste, lui typograveur-photographiste, installés à Baume-les-Dames.

Dans leur atelier en sous-sol, que l’on peut visiter sur rendez-vous, des affiches... Partout des affiches avec de drôles de messages dessus. Car chez Affiche Moilkan, graphisme et texte cohabitent harmonieusement. Élise s’attèle aux dessins et divers visuels des affiches, tandis que Steve se consacre plus particulièrement à la typographie - à partir d’anciens caractères d’imprimerie en plomb - et au maniement des machines de linogravure.

Ancien employé de l’atelier Æncrages, situé également à Baume-les-Dames, Steve Seiler recherchait un endroit où exercer lorsqu’il s’était mis à son compte. La ville de Baume-les-Dames lui a alors proposé de lui mettre à disposition un local rue Barbier, tout près de l’église.

Tirées en petites quantités, les affiches produites sont numérotées et signées. Cela laisse tout loisir à Steve, Élise et leurs clients, de choisir le type de papier et ses différentes caractéristiques : grammages, textures, couleurs... Des cartes postales, des mouchoirs sont également produits. L’impression sur des sacs, ou tout objet en tissu, est en effet possible.

L’atelier Affiche Moilkan expose de temps à autre hors ses murs, comme ce fut le cas récemment à la galerie Cheloudiakoff à Belfort, en compagnie d’autres artistes. Car bien sûr la dimension artistique est primordiale chez Affiche Moilkan. Il suffit de voir la variété de leurs créations pour s’en convaincre.

Affiche MoilkanVisites sur rendez-vous 5, rue Barbier à Baume-les-Dameshttp://affichemoilkan.blogspot.fr

© A

ffiche Moilkan

Affiche Moilkan

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culturessortiessociété

Aire Urbaine

Aire Urbaine novembre 2012

diversions-magazine.com

#47

Page 4: Diversions Aire Urbaine novembre 2012

4Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités L’agenda du mois

ANDELNANSAirexposDu 2 au 4 novembre : APHIEST Philathélie10 et 11 novembre : Salon Anim’O

AUDINCOURTLe Moloco1er novembre à 20h30 : Jukebox Halloween 4 novembre à 19h : Youngblood Brass Band – Jazz Funk9 novembre à 19h : Soirée Impétus : Matt Elliott + Fordamage + Breakfast on a Battlefield + Monkey 3 - Rock Pop

10 novembre de 14h à 17h : Gameboy Remix, atelier de formation musicale10 novembre à 18h : Franky Fingers - Electro10 novembre à 14h : L’atelier Chiptune 21 novembre à 19h : Keskesay?!? Saison #324 novembre à 20h30 : Grems + Za ! - Hip Hop

BEAUCOURTFoyer Georges Brassens9 novembre : Gilles Vigneault - Chanson10 novembre : Conte poétique Mamie Lucette - Théâtre23 novembre : Conte poétique Mamie Lucette- Théâtre27 novembre : Jan Vaclav Vanek - Jazz/ Musiques du monde

BELFORTEspace Louis Jouvet3 novembre à 20h30 : Pantagruel - Théâtre17 novembre à 20h30 : Le moche - Théâtre23 et 24 novembre à 20h30 : Building - Théâtre

Le GranitDu 22 septembre au 3 novembre : Exposition Rodolphe Huguet - Art contemporainDu 18 novembre au 22 décembre : Exposition Benjamin Nuel - Arts numériquesDu 8 au 10 novembre : Scènes de la vie ordinaire - Théâtre (à la Coopérative)13 novembre à 12h30 : Partita - Concert Sandwich16 novembre à 20h30 : Les Arts Florissants – Musique baroque

20 novembre à 20h30 : Play - Danse (à la Maison du Peuple)22 et 23 novembre : Villégiature – Théâtre27 novembre à 20h30 : Cabaret New Burlesque - Musique

La Poudrière3 novembre à 22h : Noizegate : The Driver aka Manu le Malin + Q.G + Hantise + Vladoor – Electro7 novembre à 19h : Keskesay saison #310 novembre à 20h30 : Tony Allen ‘s Black Series feat. Amp Fiddler – Afrobeat17 novembre à 20h30 : Soirée de Lancement de la vidéo Red Light Jam – Drum’n bass23 novembre à 20h30 : Sallie Ford and the Sound Outside – Rock

La Voile SucréeJusqu’au 4 janvier : Exposition Tea7 - Peinture

Musée d’Histoire - Citadelle de Belfort Du 26 octobre 2012 au 28 janvier 2013 : Produits dérivés : imagerie populaire et conquête d’Algérie

Tour 41Du 26 octobre au 28 janvier 2013 : L’Algérie vue par Jean-Eugène Bersier

Tour 46Du 26 octobre au 28 janvier 2013 : Les casbahs ne s’assiègent pas - Hommage à Mohammed Khadda (1930-1991)

BETHONCOURTL’ArcheDu 27 au 30 novembre : Veillée douce – Théâtre / Musique

DELLECinéma de Delle16 novembre à 20h30 : Connaissance du monde : Barcelone et Baléares

Halle des 5 Fontaines14 novembre à 20h30 : Corneille – Chanson Hip Hop Soul

HÉRICOURTCatering Café Music18 novembre à 20h : Gary Lucas - Rock Folk

Galerie Ces ArtsA partir du 20 octobre : Exposition TEA7 - Peinture

MANDEURESalle du MajesticDu 27 octobre au 4 novembre : Exposition d’automne - Peinture

MONTBÉLIARDAtelier des Môles3 novembre à 20h30 : Demented Are Go + Kriptonix – Hard rock métal17 novembre à 20h30 : Skinny Molly + American Dog – Pop rock, folk26 novembre à 20h30 : Punish Yourself – Hard rock métal

Axone2 novembre à 20h : Sexion d’assaut – Hip hop13 novembre à 20h : The Cranberries – Pop rock

Bains DouchesDu 5 au 7 novembre à 10h : Bricolab – AtelierDu 5 au 7 novembre : Tempomaton – Atelier15 et 16 novembre : La jeune fille que la rivière n’a pas gardée - Danse

Château des ducs de WurtembergDu 16 novembre au 28 avril : Jorge Peris - Art contemporainDu 16 novembre au 28 avril : A, B, C… Jouets en mouvements, du ressort à l’élastique… -

Hôtel Beurnier-RosselDu 14 septembre au 28 avril : François Margaine - Icônes mycologiques - Dessins, gouaches...

Hôtel de SponeckDu 8 au 16 novembre : Play ! – Exposition25 novembre : Orchestre d’un jour : L’atelier musical (+ Théâtre) – Atelier

MédiathèqueDu 9 octobre au 17 novembre : Bébé bouquine - Expositions et animations pour les moins de 6 ans

Pavillon des SciencesA partir d’octobre : Gaulois, une exposition renversante + Et pourtant elle tourbe ! Voyage au pays des tourbières

Scène numérique9 novembre à 21h : Pendulum Choir– Musique vocale15 novembre à 18h : Battle graphique - Graf16 novembre à 20h : Les démangeaisons de l’oracle – Théâtre20 novembre à 20h : L’Argent – Théâtre

SOCHAUXLa Mals15 novembre à 20h30 : Julien Clerc – Chanson22 novembre à 20h30 : Luz Casal - Chanson27 novembre à 20h30 : La belle de Cadix – Opérette

© Pascal G

ély

Matt Elliott

Paul Agnew, chef de choeur des Arts Florissants

Tony Allen

Skinny Molly

DELLE ANIMATION PRESENTE A LA HALLE DES 5 FONTAINES DELLE

14 NOVEMBRE 20h30TARIF 25 € DEBOUT

POINTS DE VENTE : FNAC, FRACAS, TICKETNET.FROFFICES DE TOURISME DE

BELFORT, MONTBELIARD, DELLE, CE

Renseignements : 03 84 36 88 96www.delle-animation.com

CORNEILLE

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5 Diversions Dans l’actu Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Lors du Week-end des Métiers, fin septembre au Musée de l’Aventure Peugeot, l’un des stands des nombreux exposants était occupé par l’Adapei du Pays de Montbéliard. L’association de défense des personnes handicapées mentales était venue présenter le partenariat qui la lie au groupe PSA depuis quarante ans.

Lors du Week-end des Métiers, deux employées des AST - Ateliers Spécialisés Technoland - assuraient des démonstrations d’assemblage de faisceaux de puissance. Les visiteurs étaient également invités à réaliser leurs propres câbles de batterie, pour se rendre compte concrètement de la tâche qu’accomplissent chaque jour les employés de l’AST. « C’est tout l’enjeu aujourd’hui: permettre au public de mieux nous connaître à travers ces quelques actions », explique Pierre-Marie Bonnot, chargé de communication à l’Adapei du Pays de Montbéliard.

L’Adapei gère ainsi tout un processus en interne pour aboutir à un produit fini distribué sur le site PSA Sochaux, sur le site de Vigo en Espagne et d’autres sites européens. Lors du Week-end des Métiers, des vitrines exposaient également les diverses pièces produites dans les ateliers de l’Adapei, un retour sur quarante ans de partenariat avec le groupe PSA.

« On nous fournit des pièces que l’on va être amenés à assembler. On va nous donner par exemple de la tôle enboutie sur laquelle on va poser différentes petites pièces. On va procéder par de la soudure. Des bobines de

cuivre vont être transformées en câbles de batterie » .

Camille et Nadine nous ont ainsi expliqué comment procéder : poser la gaine sur le fil conducteur, couper le scotch pour le rouler sur la gaine, tourner sur le câble, poser ensuite des agrafes en plastique... Tout un processus à respecter scrupuleusement, auquel étaient initiés les visiteurs du Week-end des Métiers.

Les AST de l’Adapei du Pays de Montbéliard, situés à Technoland, assurent plusieurs autres tâches, selon le niveau de la personne, de la pose d’éléments dans la boîte à crique à l’assemblage du système Stop & Start. Concernant les faisceaux de puissance, l’AST gère la conception de A à Z sur 80

références de faisceaux. Jusqu’à une trentaine d’opérations peuvent être effectuées sur un câble de 5 mètres de long. Un savoir faire pour lequel les ateliers de l’Adapei du Pays de Montbéliard sont reconnus.

Les AST pratiquent également l’entretien d’espaces verts pour particuliers ou entreprises, ainsi que ceux de Pays de Montbéliard Agglomération. Horticulture et culture de printemps sont également au programme. Citons encore l’unité de production culinaire qui vient d’être terminée à Étupes Technoland. « L’objectif à terme est de livrer jusqu’à 5000 repas par jour en liaison froide aux CCAS, mairies, écoles primaires, collèges... », explique Pierre-Marie Bonnot.

3200 repas sont d’ores et déjà préparés chaque jour sur le périmètre de l’Aire urbaine. L’objectif est de pouvoir donner du travail à 50 ouvriers. Une cafétéria sur le site d’Étupes Technoland ouvrira de plus en avril 2013, pour tous publics... En tout, ce sont 450 ouvriers employés sur le site de Technoland principalement, mais aussi sur l’unité de production culinaire et à Seloncourt pour les espaces verts avec Jardiflore.

- Dominique Demangeot -

Adapei du Pays de Montbéliardwww.adapei-paysdemontbeliard.fr

Les ateliers de l’Adapei du Pays de Montbéliard

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iversions

Isa Aucouturier, relieurInstallée rue de Dole à Besançon, Isa Aucouturier est artisan relieur. Son travail consiste à donner une seconde vie aux livres abîmés: pages déchirées, couvertures fendues ou mangées par les souris, cuirs détériorés par l’humidité…

Le travail peut s’avérer fastidieux, lorsqu’il faut décoller le scotch millimètre par millimètre pour ne pas déchirer le papier, recoller les pages une à une, ou l’intégralité de la page sur une autre page fine !

Isa confectionne également tous types de livres, carnets de notes ou de calligraphie, albums photo... Différentes techniques sont

alors proposées en accord avec le client: reliure française, emboîtage, reliure japonaise, toile, papier ou cuir...Isa Aucouturier tient particulièrement à rencontrer les personnes, et échanger afin de mieux cerner leurs attentes. Cet échange est primordial pour l’artisan comme pour le client qui n’hésite pas à venir découvrir l’évolution de l’ouvrage au fur et à mesure des semaines. « Les personnes viennent me voir avec un livre qui est très précieux pour eux », souligne l’artisan relieur.

Pour la couverture, les clients souhaitent du cuir ou du tissu. « Parfois ils m’apportent du tissu et je peux les retravailler ensuite pour faire une couverture de livre » précise Isa. Cette dernière a réalisé des petits livres avec différents types de coutures qui servent d’exemplaires de démonstration. « Le client peut ainsi choisir le type qui lui convient ».

Plusieurs étapes sont nécessaires à la réalisation d’une reliure, toutes très techniques à en juger par certains noms : débrochage du livre, grecquage, couture, passure en carton, arrondissure... Parfois un étui ou un coffret peuvent être ajoutés. Le matériel utilisé par l’artisan relieur est divers : cousoir, cisaille, presse à percussion, étau à endosser...Chaque commande nécessite plusieurs semaines de travail car les étapes demandent des délais de séchage qui peuvent varier en fonction du temps et de l’humidité. « Je laisse sécher les réparations et je travaille sur un autre livre en attendant, pour pouvoir retravailler dessus une fois le temps de séchage effectué ».

Isa a reçu une formation chez un artisan à Paris, Meilleur Ouvrier de France, et obtenu un CAP Reliure dorure. « On a fait du travail

d’atelier pendant une année ». Elle a ensuitedécidé de se rendre au Japon afin d’apprendre d’autres techniques, rencontrant des relieurs qui lui ont enseigné les techniques de reliure japonaise: reliure en accordéon, diverses coutures japonaises, rouleau d’écriture… De son voyage au Japon, Isa a gardé un gros stock de papier japonais et quelques ouvrages qu’elle a réalisés pour son propre compte avec des papiers washi et des tissus de kimono. Manière de symboliser l’attachement de l’artisan pour le pays du Soleil levant et ses traditions.

- Caroline Vo Minh -

Pour contacter Isa Aucouturier - reçoit sur rendez-vous uniquement [email protected] 77 90 53 56www.reliure-isa-aucouturier.com

Artisanat

La tranchefile

Partie du livre qui consiste en une broderie en fil de soie de couleurs vives, placée en bas et en haut du dos du livre. Elle permet de consolider les extrémités du dos et de soutenir la coiffe de tête et de queue.©

Caroline V

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L’Adapei gère tout un processus en interne pour aboutir à un produit fini distribué sur les différents sites de PSA

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6Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

STOMP ne se traduit pas. Le titre de ce spec-tacle à voir à La Mals de Sochaux les 4 et 5 décembre, serait plutôt à prendre comme une onomatopée. Comme un retentissement, le son du métal frappé, d’un battement au sol, bruit sourd sur le bois ou toute autre surface. Le spectacle, donné lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Londres en août dernier, fait un détour par le Pays de Montbéliard cet hiver.

STOMP est pourtant bel et bien un spectacle musical, même si la mélodie traditionnelle s’efface derrière les arrangements de percussions, le martellement incessant et pourtant toujours différent des huit membres de la troupe. « STOMP nous parle d’abord de rythme, qui est commun à toutes les cultures », explique la troupe. A la base de toutes les musiques, le rythme est donc roi dans STOMP, qui réunit sur scène un groupe d’artistes ayant chacun sa personnalité.

Plusieurs compagnies STOMP existent dans le monde, chacune avec son propre style, sa

propre personnalité. Des objets du quotidien sont employés comme percussions : chaises, balais, jantes... On a l’impression que n’importe quel objet ou surface peut devenir, sous les mains des membres de STOMP, des instruments de musique.

STOMP, c’est aussi un show visuel et une chorégraphie réglée au millimètre, qui nécessite, mine de rien, une condition physique irréprochable. Parfois les percussionnistes / danseurs jouent ensemble, parfois ils semblent mimer un combat, ou au contraire dansent en duo, trio, quatuor... ou glissent sur des couvercles de poubelles. Créée à Brighton en 1991, la première compagnie Stomp a initié une aventure qui se poursuit encore aujourd’hui, vingt ans et 15 millions de spectateurs plus tard.

- Manu Gilles -

Stomp, La Mals, Sochaux, 4 décembre à 20h30 et 5 décembre à 17h et 20h30 www.la-mals.fr

Un festival dédié aux arts numériques dans le Pays de MontbéliardDepuis la fondation du Centre International de Création Vidéo en 1990 à Montbéliard, les technologies numériques n’ont cessé de se développer en investissant le monde de l’art. L’arrivée de la Scène numérique dans les années 2000 poursuivait cette volonté de mettre à profit les nouvelles technologies pour ouvrir de nouveaux champs de création. MA Scène Nationale rend hommage à la création numérique en proposant son festival Ars Numérica, du 5 au 20 novembre.

Les spectaclesArs Numérica sera l’occasion de mesurer la place que les arts numériques peuvent prendre dans le spectacle vivant aujourd’hui. Outils au service des artistes, ils ouvrent de nombreux champs créatifs.

Le festival présentera ainsi, en première française, l’étonnant Pendulum Choir, œuvre pour 9 voix a capella et... 18 vérins hydrauliques. Les chanteurs sont perchés sur un imposant dispositif qui les balance de droite à gauche, de haut en bas, les mouvements des vérins influant sur la hauteur

des voix. Venez découvrir cette intrigante machine mutante, à la fois organique et mécanique.9 novembre à 21h - Scène numérique

Le nouvel artiste associé à MA Scène Nationale, Florent Trochel, qui travaille en ce moment à la création de Montagne 42 - à voir en mars prochain -, présentera son précédent spectacle Démangeaisons de l’oracle, inspiré du mythe d’Œdipe où se mêlent théâtre et vidéo, mythe et quotidien. 13 novembre à 20h à la Scène numérique

Les jeunes spectateurs pourront aller rencontrer aux Bains Douches, nouvelle salle de MA Scène Nationale à Montbéliard, La

jeune fille que la rivière n’a pas gardée, où la danseuse Nina Santes active musiques et sons par ses mouvements. Pour la chorégraphe Helène Cathala, la jeune fille serait une Ophélie moderne, réchappée des eaux cependant, et s’apprêtant à relever un autre défi : celui du passage de l’enfance à l’âge adulte. 15 novembre à 10h et 14h30, vendredi 16 novembre à 20h aux Bains Douches

Ars Numérica nous démontrera également que la poésie pure peut s’accommoder elle aussi des nouvelles technologies. Avec L’Argent, la compagnie Les Productions Merlin se penche sur la poésie lumineuse d’un auteur parti trop tôt, Christophe Tarkos, dont le texte est ici confronté aux flux financiers modélisés sur la scène. 20 novembre à 20h à la Scène numérique

ExpositionVéritable phénomène de société, le jeu vidéo reflète notre époque, se nourrissant notamment des canons esthétiques modernes - voire les suscitant -. L’exposition Play ! propose un périple dans l’histoire du

jeu vidéo, ainsi que des œuvres interactives issues de la collection de l’Espace Multimédia Gantner à Bourogne. Des consoles sont également en libre accès... Avis aux amateurs !Hôtel de Sponeck durant le festival

Les ateliersLe festival Ars Numérica incite également le public à prendre part à différents ateliers. Lors de Bricolab - du 5 au 7 novembre au matin -, enfants et adultes apprendront notamment à programmer un robot Lego ou créer un stylo musical. Du 5 au 7 novembre à 14 heures aux Bains Douches, Jean-François Charles, clarinettiste, nous expliquera comment fabriquer des automates électroniques. Un autre atelier est à suivre au Moloco d’Audincourt le samedi 10 novembre à 14 heures, qui consistera à détourner sa Game Boy pour en faire un instrument de musique.

- Dominique Demangeot -

Ars Numérica, festival organisé par MA Scène Nationale, du 5 au 20 novembrewww.mascenenationale.com

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La jeune fille que la rivière n’a pas gardée les 15 et 16 novembreaux Bains Douches à Montbéliard

L’Argent à la Scène numérique de Montbéliard le 20 novembre

Le festival Ars Numérica incite également le public à prendre part à différents ateliers

STOMP à la Mals de Sochaux

STOMP, les 4 et 5 décembre à la MALS

Page 7: Diversions Aire Urbaine novembre 2012

7 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Scènes de la vie ordinaire à la CoopérativeSeconde commande d'écriture à l'écrivain Hervé Blutsch, après La Vie burale en 2009, Scènes de la vie ordinaire est créée en novembre à la Coopérative. Le Granit invite Catherine Hugot pour cette première création de la saison à la scène nationale.

Judith, la femme d’Antoine, se met à disparaître un beau matin sous une inquiétante couche de peau qui finit par la recouvrir complètement. La métamorphose commence alors, rappelant bien sûr la célèbre nouvelle éponyme de Kafka. « Je ne sais pas si Hervé Blutsch s’est inspiré de La métamorphose pour son texte, mais je trouve - même s’il s’en défendrait sûrement ! -, que son écriture ressemble à celle de Kafka », explique Catherine Hugot. Le texte a été pensé pour la marionnette, et a nécessité une réadaptation plus importante que pour La vie burale. « Les formes de l’évolution de Judith ne sont volontairement pas précisées dans le texte (l’auteur numérote Judith de 1 à 8) pour permettre cette phase de recherche esthétique ». Catherine Hugot a eu l’opportunité de travailler sa nouvelle création à deux reprises au Granit, en juin puis en ce moment même, entre octobre et novembre, jusqu’au soir de la première le 8 novembre.

Si la couche de peau qui recouvre peu à peu Judith peut être considérée comme une métaphore des problèmes de communication entre un homme et une femme, Catherine Hugot précise qu’au-delà du couple, ce sont plutôt toutes les transformations physiques que l’on peut vivre dans son existence qui sont évoquées ici.

Le thème de la séduction et de l’attirance est aussi abordé dans Scènes de la vie ordinaire. Des miroirs sont d’ailleurs placés sur scène pour symboliser l’importance du regard - sur soi et sur autrui -.

Dans La vie burale, de drôles de gnomes, illustrant les angoisses du personnage, sortaient du corps du comédien, petits aliens en puissance. Dans Scènes de la vie ordinaire, une peau visqueuse recouvre le corps de la comédienne. Un travail conséquent consiste à faire cohabiter cette dimension fantastique

- et disons-le, quelque peu inquiétante des marionnettes - avec l’écriture burlesque d’Hervé Blutsch. Toute la difficulté va résider ici : dans la place donnée à la légèreté, à l’humour, au sein d’une pièce au thème finalement assez sombre. Le burlesque, c’est aussi une distance prise avec les choses graves.

Comme avec La vie burale, qui traitait en 2009 du monde de l’entreprise, cette nouvelle création fait appel aux marionnettes non pas pour nous transporter dans des mondes

merveilleux, de princes et de carrosses, mais pour placer un miroir entre le spectateur et son environnement proche. L’expression de marionnette contemporaine prend alors ici tout son sens. Ce que Catherine Hugot apprécie d’ailleurs avant tout, c’est la dimension fantastique de la marionnette, dans le sens où elle peut être vue comme un « monstre », au sens étymologique du terme, à savoir qu’elle nous donne à voir.« Depuis Guignol, les choses ont beaucoup évolué et il y a des artistes qui font des choses magnifiques avec la marionnette », explique le directeur du Granit Thierry Vautherot, signifiant que la marionnette - et son manipulateur - peuvent marquer les esprits aussi fortement qu’un comédien.

Sur le plateau, évoluent un comédien et trois marionnettistes-comédiens, qui donnent vie à ces « scènes de la vie ordinaire » basculant pourtant, un beau matin, dans le fantastique. « C’est aussi une métaphore de la façon qu’on peut avoir de se préserver du monde extérieur, de ses agressions, de l’accélération qui fait que le présent devient de plus en plus difficile à vivre », dit encore Thierry Vautherot.

- Dominique Demangeot -

Scènes de la vie ordinaire, Le Granit, Belfort, du 8 au 10 novembre (à la Coopérative, rue Parisot à Belfort)www.legranit.org

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8Diversions Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités Sorties/Culture

Le hip hop part en vrille au MolocoAujourd’hui le hip hop ne se limite plus aux canons - clichés ? - du rap. Il s’est étoffé au fil des années pour proposer des déclinaisons extrêmement diverses, comme l’illustreront notamment deux artistes à voir en novembre dans la nouvelle salle du Pays de Montbéliard, le Moloco : Grems et Stupeflip.

GremsRappeur et graffeur français, Michaël Eveno brouillait déjà les pistes du hip-hop au sein de son groupe Hustla au début des années 2000.Sortant son premier album solo en 2004, il développe ensuite un projet de rap conceptuel... Le chemin sur le hip hop

expérimental se poursuit avec le label Deephop Panel que Grems fonde en 2005 - sur lequel viendra notamment rapper Disiz La Peste -. Il crée aussi la « deepkho », mélange deep house de Chicago et de techno de Detroit.

Grems se produit sur scène avec DJ Troubl’, double-champion du monde de scratch. Après quelques autres albums en solo ou avec Rouge à Lèvres, il met au point en 2010 le ‘Broka’: mélange de rap et de broken beat, donnant naissance à un nouvel album pour le moins éclectique, accompagné d’un livre graphique réalisé par Grems lui-même. Son hip hop devient plus électronique. Morceaux secs au flot implacable, ou ambiances plus laidback, Grems alterne les couleurs au sein d’un abstract hip hop redoutable. Fourmillant de projets, Grems sera au Moloco le 24 novembre.

StupeflipDans le sillage du fameux Je fume pu d’shit, les membres de Stupeflip publient leur premier album éponyme en 2003. Dès leurs débuts, ils mélangent allègrement samples hip hop, riffs punk, assemblages sonores et... un zeste de variété - ils semblent avoir développé notamment une obsession pour Mylène Farmer ! - qui confèrent au groupe son aura pour le moins décalée. Le second degré est en effet une constante chez Stupeflip, tant musicalement qu’au niveau des paroles. Après la rupture du contrat avec BMG en 2006, King Ju et Cadillac enchaînent les collaborations avant de sortir le troisième album The Hypnoflip Invasion en février 2011, avec lequel le groupe franchissait encore

un palier dans le surréalisme ! Stupeflip y développe une imagerie qui semble sortie tout droit des films de SF - tendance série B - des années 50.

Grimés, masqués sur scène, les membres de Stupeflip ont su élaborer un véritable univers autour du groupe, le fameux «C.R.O.U.» qui aurait été fondé... en 1972 dans l’objectif de « terroriser la population et par là même instaurer une nouvelle ère : l’ère du Stup ».

Le groupe vient de sortir son premier maxi inédit depuis son dernier album The Hypnoflip Invasion. Sur scène, la formation est réputée pour créer une véritable apocalypse sonore et visuelle.

- Manu Gilles -

A suivre au Moloco, Audincourt :Stupeflip, 22 novembreGrems, 24 novembrewww.lemoloco.com

Festival Au Bonheur des DamesLa ville de Baume-les-Dames prépare la cinquième édition de son festival Au Bonheur des Dames qui, comme son nom l’indique, propose une mise en lumière de la création féminine. Musique, théâtre et arts plastiques seront une nouvelle fois au rendez-vous.

ConcertsLe festival débute en musique cette année avec la venue de Zalindé, formation composée de percussionnistes qui apportent chacune leur culture : du Bénin au Brésil, des Antilles à la Colombie. Une soirée au rythme des percussions qui devrait vous emporter loin, très loin dans les musiques du monde. 17 novembre à 20h30 au Centre intercommunal

Changement d’ambiance à l’Abbaye quelques jours plus tard avec Silent Party, un concert un peu spécial puisque chaque spectateur se verra remettre un casque qui diffusera la musique du concert, si bien que depuis l’extérieur, les spectateurs remueront leurs corps... dans le silence le plus total ! Le concert se vivra sous les casques. 24 novembre à 21h à l’Abbaye

Au Bonheur des Dames se conclura en musique avec un récital de harpe assuré par Pascale Delabrosse, qui guidera l’auditeur à travers l’histoire de l’un des plus anciens instruments au monde. 25 novembre à 17h à l’Abbaye

ThéâtreLa compagnie Crazy People viendra présenter une pièce de Matéi Visniec, La femme comme champ de bataille, qui traite de la situation de la femme en temps de guerre, prenant appui ici sur le conflit en Bosnie Herzégovine au début des années 90.23 novembre à 20h30 au Centre intercommunal

ExpositionAprès son exposition estivale à l’abbaye, Colette Deblé présentera ses travaux à la Médiathèque Jean Grosjean dans le cadre du festival, du 16 au 24 novembre. L’artiste peintre se consacre depuis 1990 à la représentation de la femme dans l’histoire de l’art. « Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu’à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène » explique Colette Deblé.

- Manu Gilles -

A NOTER : Le spectacle de l’humoriste Constance, prévu à l’origine le 18 novembre, est reporté au mardi 16 avril 2013 à 20h30, toujours au Centre intercommunal

Festival Au Bonheur des Dames, Baume-les-Dames, du 16 au 25 novembrewww.baume-les-dames.org

Du piano à quatre mains à Lure

Le 30 novembre prochain, le Salon de Musique convie à l’Auditorium de Lure un duo de jeunes pianistes qui parcourt le monde entier pour présenter des œuvres écrites pour quatre mains.

Après Séoul, Singapour, Amsterdam, Paris, Lyon, Genève, c’est donc Lure, partenaire fidèle du Salon de Musique, qui accueillera Véra Tsybakov et Romain Hervé. Le Salon de Musique met à l’honneur chaque année de jeunes solistes internationaux, tous issus d’écoles de musique et de conservatoires. Les deux pianistes en font partie. «Assis l’un du côté des basses l’autre aux aigus, puis inversement, ils enchaînent les œuvres en échangeant leur place», écrit Alain Buttard, directeur du Salon de Musique, à propos du piano à quatre mains. La musique dans la configuration dite « piano à quatre mains », se joue sur un seul instrument, que se partagent les deux interprètes.

Le 30 novembre à Lure, Véra Tsybakov et Romain Hervé interprèteront quatre œuvres

de ce registre. Rachmaninov sera tout d’abord à l’honneur, avec sa Barcarolle op. 11. Le programme se poursuivra avec En bateau puis La mer de Debussy, l’une des œuvres orchestrales les plus célèbres du compositeur, qu’il adapte lui-même en 1905. Comme son nom l’indique, La belle excentrique de Satie est plus fougueuse. Commande passée à Erik Satie en 1920 par une danseuse, Élise Jouhandeau, elle se compose de trois danses pour piano à quatre mains. Les deux pianistes joueront ces trois danses dans leur intégralité, « d’origine pour orchestre, et dont Satie donna une version pour piano solo et une version pour piano à quatre mains », explique Alain Buttard. La soirée s’achèvera sur la fameuse Rhapsody in blue de Gershwin, pour une incursion dans le jazz mêlé à la musique classique.

- Dominique Demangeot -

Récital de piano à quatre mains, Auditorium, Lure, 30 novembre à 20h30www.lsdmusique.com

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A voir aussi à La Poudrière de Belfort

Sallie Ford and the Sound Outside23 novembre à 20h30

Loin, très loin de tout ce qui peut sonner actuel ou moderne, la musique de Sallie Ford & The Sound Outside se veut conforme à cet esprit suranné. En gros, le quatuor prône un son fidèle à cette période bénie où tout était prétexte à jouer et chanter. Des titres tout en rondeur, grâce à cette contrebasse joviale, cette batterie au jeu feutré et à l'énergie vocale de Sallie Ford, sans parler du son des guitares, vintage à souhait. Les quatre musiciens originaires de Portland sont allés se nourrir dans le rockabilly, le rythm'n'blues, le blues champêtre pour trousser des morceaux excitants, frais et décomplexés.- Simon Grangereau -

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Diversions9 Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Soirée Cité Jeune au Parc Expo de MulhouseLe Noumatrouff s’associe une nouvelle fois à la Ville de Mulhouse dans le cadre de la soirée Cité Jeune. Le 17 novembre, le Noumatrouff délaisse le temps d’un soir les murs de sa salle pour se rendre au Parc Expo. Au programme en 2012 : du hip hop avec Orelsan, les vagues electro-swing de Caravan Palace, l’électro métissée du Peuple de l’Herbe, avant de terminer au bout de la nuit avec Don Rimini pour une conclusion sur les dancefloors.

Le rappeur Orelsan effectuait il y a près d’un ans son retour sur scène. L’occasion pour l’artiste de mettre les dernières touches à sa nouvelle tournée après une première salve de concerts débutés en 2009. Son second album Le chant des sirènes est sorti en septembre 2011. L’occasion de vérifier si les « chroniques d’un névrotique » comme il le disait sur son premier album ont évolué. A entendre Le chant des sirènes, l’artiste a fait du chemin, mentionnant en début d’opus la polémique montée en 2009 autour de son morceau Sale pute - qui ne figurait pas sur le premier album -. Sa plume en tous cas demeure acide – Suicide social -. Il mesurera sa réputation de nouveau prince du rap hexagonal au Parc Expo de Mulhouse.

Caravan Palace sont de retour pour une nouvelle tournée après un succès indiscutable en 2009-2010. Leur premier album éponyme avait été lui aussi apprécié non seulement en France mais également ailleurs en Europe. Le deuxième opus, Panic, est sorti en mars dernier. La pochette, qui nous ramène au bon vieux temps des films de science-fiction low cost des années 50, joue là encore sur l’anachronisme. Le jazz manouche sur fond d’électro dansante est

toujours d’actualité avec Caravan Palace. La pétillante chanteuse Zoé Colotis est de retour elle aussi. Une fois encore les instruments traditionnels côtoient les machines dans une réelle entente musicale. Si un bassiste a rejoint les trois compositeurs d’origine, Caravan Palace garde la même recette, ajoutant cependant un vibraphone à sa palette sonore, et faisant même une incursion... dans le rockabilly !

- Dominique Demangeot -

Orelsan, Caravan Palace, Le Peuple de l’Herbe, Don Rimini, Parc expo de Mulhouse, 17 novembre à partir de 19hwww.noumatrouff.fr

Gary Lucas à HéricourtSon nom ne vous dira peut-être pas grand chose, sauf si vous avez épluché dans le moindre détail le livret intérieur de Grace, premier album de Jeff Buckley. Gary Lucas est en effet co-producteur et guitariste sur cet album mythique du jeune chanteur disparu bien trop tôt.

L’équipe du Catering Café Music à Héricourt a réussi à capter le bonhomme qui sera en tournée en Europe en novembre. Profitant d’un jour « off », comme on dit, Gary Lucas passera donc par la rue des Prés à Héricourt pour un concert exceptionnel. Celui qui a composé notamment les morceaux Grace et Mojo Pin, était déjà célèbre dans les années 80 en tant que dernier guitariste du mythique - encore un - groupe Captain Beefheart And His Magic Band, tant et si bien que le nom de Gary Lucas résonne de belle manière, tant auprès des auditeurs des années 90... que de ceux des eighties. Le public du Catering ce dimanche 18 novembre devrait dont être bigarré. On le souhaite en tous cas, car au-delà du CV, Gary Lucas est également un artiste accompli, fin guitariste et compositeur surdoué. « En plus c’est un gars super gentil », nous confiait récemment Philippe, de l’association Alterna Diff qui gère le Catering Café à Héricourt.

Gary Lucas, c’est donc d’abord un guitariste hors pair, et touche à tout, particulièrement influencé par le blues, mais qui excelle aussi dans des couleurs folk et jazz. Outre Buckley et Captain Beefheart, on ne compte plus les

collaborations de Gary Lucas, qui a côtoyé, entre autres artistes, Lou Reed, Nick Cave, Iggy Pop, Patti Smith, John Zorn... Un CV impeccable pour cet artiste qui sera donc héricourtois - si si - le temps d’un concert qui s’annonce mémorable au Catering Café.

- Dominique Demangeot -

Gary Lucas, Catering Café Music, Héricourt, 18 novembre à 20hhttp://alternadiff.canalblog.com

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11 Diversions Sorties/Culture Le journal de l’Aire Urbaine, culture et actualités

Entrevues à Belfort

Trois expositions autour de l’Algérie dans les Musées de BelfortLe voyage se poursuit dans les musées de Belfort. Après une exposition estivale qui nous a transportés dans l’Égypte antique et moderne avec les dessins d’Auguste Bartholdi, c’est en Algérie que la cité du Lion nous invite cette fois à partir du 26 octobre, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’Indépendance du pays.

Musée des beaux-arts - Tour 41L’Algérie de Jean-Eugène BersierLe musée des beaux-arts propose un panorama des œuvres du peintre Jean-Eugène Bersier, qui relate son séjour en Algérie. Peintre, graveur et écrivain, il fut notamment l’élève et ami du belfortain Léon Delarbre. L’artiste est notamment célèbre pour ses paysages des oasis du sud algérien et de l’Algérois. Il officiera à l’École nationale des Beaux-arts d’Alger dès 1950, considéré comme l’un des peintres officiels de la France coloniale en Algérie.

Tour 46Les casbahs ne s’assiègent pas - Un hommage à Mohammed KhaddaSuite du voyage à la Tour 46 avec les œuvres de Mohammed Khadda (1930-1991), l’un des fondateurs de la peinture algérienne contemporaine.En 1948 au Musée des Beaux-Arts d’Alger, il découvre les toiles de Delacroix, Fromentin, Chassériau, Dinet, les sculptures de Rodin et de Bourdelle... Khadda, qui s’est formé à Paris auprès de Manessier et Bissière dans les années 50 - deux fondateurs de la peinture non figurative -, est aussi influencé par des théoriciens du nationalisme et du communisme, se liant notamment d’amitié à Paris avec le romancier Kateb Yacine. Il suit clandestinement des cours d’arabe, tout en découvrant le surréalisme avec Bunuel et Cocteau.

Dès 1954, Khadda se détache du réalisme, nourrissant notamment son abstraction d’éléments de la graphie arabe. Il sera l’un des fondateurs de l’École du Signe. Il s’inspire aussi des branches et du tronc de l’olivier, si bien que peinture et écriture - au sens de graphie - sont, chez lui, indissociables.

Engagé tant politiquement qu’artistiquement, le peintre s’implique dans la construction de l’État moderne algérien, sans renier pour autant les apports de la peinture occidentale. Il refusera également l’esthétique dirigée du Parti communiste pour tracer sa voie artistique toute personnelle, entre Orient et Occident. Mohammed Khadda va ainsi adapter les moyens de la peinture occidentale pour représenter l’Algérie contemporaine. Il présentera d’ailleurs aux étudiants la peinture de chevalet, qui tire son origine dans l’art occidental.

Musée d’histoire - Citadelle de BelfortProduits dérivés : imagerie populaire et conquête d’Algérie Cette troisième exposition nous entretient de la manière dont les célèbres images d’Épinal ont représenté la conquête de l’Algérie entre 1830 et 1848. Imagerie militaire et batailles étaient représentées sur ces supports de propagande, mais aussi sur des assiettes conçues dans les manufactures de Sarreguemines et de Creil. La faïence décorative fut très prisée durant la Restauration, accrochée sur les murs des salles à manger à des fins décoratives. Un troisième mode d’expression, la gravure à l’eau-forte, sera également abordé dans l’exposition.

- Dominique Demangeot -

Trois nouvelles expositions dans les Musées de Belfort, du 26 octobre 2012 au 28 janvier 2013 - www.ville-belfort.fr

Le festival du film EntreVues revient à Belfort du 24 novembre au 2 décembre. La 27ème édition du festival mettra une nouvelle fois en lumière la jeune garde du cinéma français, à travers sa compétition officielle, mais aussi le patrimoine du 7ème art en proposant des rétrospectives.

CompétitionCette année, la distinction entre fiction et documentaire disparait de la compétition, pour réaffirmer l’idée que « le cinéma est une construction entre réel et imaginaire », comme le souligne le festival. On rencontre en effet de plus en plus souvent, dans le travail des jeunes cinéastes, une tendance à naviguer entre le documentaire et la fiction.

RétrospectivesÀ côté des premières œuvres en compétition, des programmations proposent à un public varié de découvrir plusieurs aspects de l’histoire du cinéma, à travers des rétrospectives de réalisateurs ou de thématiques précises. Le programme est pour le moins contrasté cette année, puisqu’EntreVues s’intéressera notamment à l’impertinent Jean-Pierre Mocky et au pape de la série Z, Rob Zombie.

Jean-Pierre Mocky est invité à EntreVues. Une quinzaine de ses films sera présentée pour mettre en avant son « grand cirque

social » comme le dit le festival. A travers un regard cynique mais baigné dans un humour très présent, Mocky dénonce les grands travers et les petites mesquineries de ses contemporains.

C’est l’intégrale de Rob Zombie qui sera présentée au public. Le film d’horreur sera donc à l’honneur avec notamment la mythique série Halloween lancée par John Carpenter en 1978, que Zombie, également chanteur de métal dans le groupe White Zombie, reprenait en 2007.

L’œuvre d’Ernst Lubitsch sera aussi abordée à travers sept de ses comédies, ainsi que sept films de Chaplin, Renoir, Cukor, Sturges, Hitchcock, Edwards et Truffaut autour

de l’impertinente question « C’est quand qu’on couche ? ». L’argent et la crise seront d’autres thématiques, particulièrement d’actualité aujourd’hui, qui seront abordées lors d’EntreVues.

A l’occasion du quarantième anniversaire de la revue Artpress qu’elle dirige, Catherine Millet présentera enfin une sélection de films allant de L’Évangile selon Saint Matthieu de Pasolini (1964) à L’enfant cheval de Samira Makhmalbaf (2009).

Le jeune publicEntreVues n’oublie pas les jeunes spectateurs avec des séances qui leur sont dédiées, des films à voir avec les parents ou dans le cadre scolaire, des œuvres emblématiques du 7ème art comme Les Temps modernes de Charles Chaplin ou Les Goonies de Richard Donner. Forums publicsDu 26 au 30 novembre, les professionnels du cinéma débatteront de la programmation d’EntreVues avec le public, abordant notamment la compétition et ses réalisateurs, la marge comme contre-pouvoir ou encore

le film d’horreur. A noter que l’intégralité des forums publics sera retransmise sur le site du journal internet Mediapart.

- Marc Demornieux -

EntreVues - BelfortProgramme complet : www.festival-entrevues.com

© Mohammed Khadda, 2012 - Les casbahs ne s’assiègent pas

© Jean-Eugène Bersier, 2012

© Musée de la faïence, Sarreguemines, 2012

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Littératures - Spécial Petites Fugues 12

ROMANLa France tranquilleOlivier BordaçarreFayard Noir

Dans la petite ville - trop ? - tranquille de Nogent-les-Chartreux, une série d’assassinats particulièrement violents vient perturber la communauté. Pour tenter de démasquer le serial killer qui tue sans cible ou mobile apparent, le commissaire Paul Garand est sur les dents. Flic bourru, anti-héros par excellence revenu de tout, Garand entretient ses « cent-dix-sept kilos de cholestérol » en engloutissant la nourriture. Son fils Grégoire, qui va l’assister bien malgré lui dans l’enquête, a vu quant à lui ses études d’histoire de l’art le mener direct à un poste de vendeur dans un magasin de sport. Le jeune Garand préfère alors s’évader à travers le viseur de sa lunette astronomique. Au-delà de l’enquête policière, qui piétine une bonne partie du roman, Olivier Bordaçarre s’attache à décrire la vie d’une petite ville de banlieue, ses zones industrielles ravagées par la crise et ses grandes surfaces déshumanisées. Le polar prend ici des allures

de critique sociale même si l’auteur grossit parfois le trait pour dépeindre le racisme ordinaire en province, les élus aux dents longues appuyant à fond sur le levier de la démagogie. Peu à peu, le climat de la petite cité d’Eure-et-Loire s’alourdit. La peur et la suspicion s’installent durablement. Le roman d’Olivier Bordaçarre est sombre, très sombre et certains critiques comparent d’ailleurs l’auteur à Thierry Jonquet, l’un des meilleurs représentants du polar social. Par delà l’enquête, Olivier Bordaçarre brosse finement ses portraits, soignant la psychologie de ses personnages pour décrire des amours plus ou moins contrariées, des amitiés solides, croisant les générations et les styles dans ce polar... qui est bien plus que ça ! - Paul Sobrin -

CHRONIQUESL’oreille d’un sourdPhilippe GarnierGrasset

Journaliste ayant officié pour Les Inrocks, Métal Hurlant, Rock’n’Folk et surtout Libération - d’où il s’est fait virer il y a trois ans -, Philippe Garnier publie chez Grasset un

imposant florilège de ses articles depuis les années 80. Attendez-vous à tout - mais pas à n’importe quoi -, dans ce gros ouvrage qui pose un regard décalé sur les arts, la société - et un peu la politique aussi -, avec une prédilection pour les sujets sortant des sentiers battus.

Philippe Garnier nous gratifie de sa vision panoramique du continent nord-américain, s’aventurant, pour notre plus grand plaisir, sur des pistes peu explorées. Dans l’introduction, il évoque Nick Tosches. L’auteur du fameux Héros oubliés du rock’n’roll reste un modèle pour Philippe Garnier et pour beaucoup d’autres. Dans l’introduction également, quelques lignes sur l’ambiance des salles de rédaction dans les années 80 et 90, quelques anecdotes sur Serge July et autres patrons de presse, lancées non sans ironie, histoire de planter le décor.

« Ne jamais rester prendre racine. Passer à autre chose ». Cette devise qu’il attribue à Tosches, Philippe Garnier peut sans nul doute la faire sienne, tant ce franc-tireur du journalisme a touché à tous les sujets, nous ramenant tantôt à l’époque insouciante du cinéma des années 60, voire du muet avec l’indomptable Louise Brooks, tantôt aux romans d’espionnage.

Le journaliste fait montre d’un réel attachement pour les personnages qu’il nous présente, et qu’il admire souvent comme c’est le cas avec l’écrivain méconnu Walter Tevis, auteur de L’Arnaqueur, d’où est tiré le film du même nom avec Paul Newman. Chaque article est commenté et replacé

dans son contexte, prenant parfois comme jalons les temps forts de l’histoire américaine: le Vietnam, les pins-ups que l’on croise pêle-mêle tout au long de ces articles hors-formats qui furent, durant trente ans, la hantise des secrétaires de rédaction. L’angle de Garnier est toujours particulièrement bien choisi, comme lorsqu’il raconte le Velvet Underground au début des seventies, une fois passée la frénésie de la factory warlholienne. Le recueil est aussi un bel hommage au journalisme d’investigation, minutieux dans les détails, passionné, qui ouvre véritablement les horizons du lecteur. La langue de Garnier est pourtant verte, irrévérencieuse parfois, s’éloignant avec bonheur de la prose par trop huilée du journaleux lambda pour l’emmener ailleurs.

Lire L’oreille d’un sourd, c’est revivre, comme si on y était, un concert cradingue de la non moins cradingue Courtney Love un soir à Los Angeles. C’est aussi visiter les States de fond en comble, les petites salles de cinéma sur Hollywood Boulevard - décrites avec une diabolique précision par cet ancien chroniqueur de l’émission Cinéma, Cinémas -. C’est parcourir d’un pas inquiet le Montana et ses ciels lourds, les petites villes de rednecks malfamées - on sent bien ici l’influence du trop méconnu romancier James Crumley -. Le dépaysement assuré, débarrassé des clichés habituels qui collent trop souvent au mythe américain. - Dominique Demangeot -

ROMANRêves oubliésLéonor de RécondoSabine Wespieser Editeur

Parallèlement à la grande histoire, il est des drames intimes que les manuels scolaires ne consignent pas. Sur fond de conflit franquiste et de seconde guerre mondiale, Léonor de Récondo nous transporte au nord de l’Espagne puis à Hendaye, non loin de la frontière franco-espagnole, pour nous conter l’une de ces histoires. Aïta et sa famille doivent quitter précipitamment leur maison du Pays basque espagnol pour fuir les partisans de Franco. L’exil, qui ne devait durer que quelques jours, se prolonge et les jours se transforment en semaines, les semaines en mois... Chaque membre de la famille trouve son propre remède à cet exil injuste. Aïta se

réfugie dans la céramique puis le travail, sa femme Ama dans la rédaction d’un journal intime qu’elle écrit la nuit, leurs enfants dans le dessin, les histoires... Chacun cultive son jardin secret, loin des contingences matérielles et du temps présent. Léonor de Récondo excelle à décrire ces brèves échappées belles. L’écriture toute en retenue dit bien l’humilité d’Aïta et sa famille. Zantzun, l’un des trois fils, veut comprendre pourquoi ses oncles ont été emmenés dans un camp de réfugiés, les raisons pour lesquelles sa famille et lui doivent se cacher dans la ferme landaise dont s’occupe Aïta. L’auteure nous raconte ce no man’s land des réfugiés espagnols, chassés de leur terre natale, mais considérés comme des étrangers en France. Si la guerre détruit tout, il reste heureusement la solidarité familiale. Et puis l’exil a également apporté quelque chose de plus à Ama et les siens. Eux qui vivaient dans une situation confortable en Espagne, connaissent peut-être une existence plus frugale mais l’expérience les a irrémédiablement transformés. « Je ne regrette pas d’avoir rencontré celle que je suis aujourd’hui », confie ainsi Ama dans ses lettres nocturnes. Rêves oubliés s’inspire de l’histoire de la famille paternelle de l’auteure, quittant l’Espagne en 1936 et ne revenant dans leur pays natal qu’à la mort de Franco dans les années 70. - Bertrand Demornieux -

ROMANComme une bêteJoy SormanGallimard

Après l’habitation, le groupe NTM et la Gare du Nord, la nouvelle source d’inspiration de Joy Sorman est la boucherie. L’auteure nous fait suivre le parcours d’un boucher, Pim, qui, affublé d’un grand corps maigre et d’un caractère sensible, cadre mal avec le traditionnel profil du boucher bonhomme, rougeaud et cravaté. Pourtant Pim a de l’or dans les doigts et dès son apprentissage dans sa petite ville de Bretagne, il fait l’expérience du lien intime entre l’homme et l’animal. Joy Sorman semble avoir étudié de près cette

relation, très physique, entre les professionnels de la viande - le boucher en premier lieu mais aussi l’agriculteur, les employés des abattoirs - et les animaux. Tout un monde que nous fait découvrir l’auteure à travers des descriptions à la précision... toute chirurgicale, plongée dans une tradition du travail de la viande remontant à l’âge des cavernes, une culture où vie et mort se confondent, qui s’envisage différemment selon que l’on visite les abattoirs, gigantesques usines à découper, décapiter, couper, ou une petite exploitation agricole où la relation du propriétaire avec ses animaux est nécessairement différente, plus affective. Au final pourtant, la hiérachie de la chaîne alimentaire doit être respectée. Pim lui, voue à la viande un véritable culte, une passion qui le poursuit jusque dans ses rêves, pourrions-nous même dire ses fantasmes. Un amour immodéré - et là réside la fictionnalisation complétant l’enquête préalable au roman -, qui n’est pas loin de tourner à la folie pure. Comme une bête nous incite également à réfléchir sur notre manière de consommer, le bien-être animal, les manipulations génétiques et les choix qu’il faudra faire dans les prochaines décennies. Devrons-nous réellement, comme certains semblent l’annoncer, troquer pavés de boeuf et côtes de porc contre coléoptères et autres larves? - Dominique Demangeot -

Le festival littéraire de l’hiver en Franche-Comté est de retour du 12 au 25 novembre. Les Petites Fugues, organisées par le Centre Régional du Livre de Franche-Comté, ont pour vocation de faire circuler plusieurs écrivains en région, non seulement dans les villes mais aussi en zone rurale. De nombreux auteurs parcourront la Franche-Comté à l’occasion de rencontres avec les lecteurs.

Les écrivains invités à l’édition 2012Corinne AGUZOU Jean-Paul JODY Xavier BAZOT Nathalie KUPERMANThierry BEINSTINGEL Cécile LADJALIOlivier BORDAÇARRE Jean-Pierre MARTINVincent BOREL

Jérôme MEIZOZChochana BOUKHOBZA Léonor DE RÉCONDOMélanie CHAPPUIS Aude SEIGNEFrançois DOMINIQUE Olivier SILLIGJean-Daniel DUPUY Marie SIZUNArnaud FRIEDMANN

Joy SORMANPhilippe GARNIER Jean-Pierre SPILMONTGaëlle JOSSE Sami TCHAK

Programmes complet :www.crl-franche-comte.fr

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Littératures - Spécial Petites Fugues 13

ROMANAralCécile LadjaliActes Sud

La mer d’Aral s’assèche. Une disparition lente et irrémédiable qui rythme le dernier roman de Cécile Ladjali aux éditions Actes Sud. Il y a donc la mer, et puis Alexeï, jeune musicien dont la surdité ne l’empêche pas de mener une brillante carrière de violoncelliste. Le gouvernement lui commande un opéra à la gloire du Kazakhstan, ce « pays douloureux, où tout manquait aux hommes », dit Alexeï.

L’année de sa naissance, le gouvernement russe décide de détourner les fleuves Syr-Daria et Amou-Daria pour irriguer les champs de coton, asséchant ainsi la mer d’Aral. Le roman est baigné dans une lumière aveuglante, dans ce pays brûlant et sec l’été, glacial l’hiver, avec ces durs paysages « devenus crayeux comme le sol lunaire ». -A travers les allées et venues de la narration entre 1974 - années d’adolescence - et 1984 - lorsqu’Alexeï est devenu un jeune adulte -, le lecteur comprend mieux l’essence de cette contrée que l’histoire - et surtout le bloc soviétique - n’ont pas épargnée. La musique, qu’Alexeï ressent d’abord comme une vibration, c’est toute la vie du jeune violoncelliste. La musique et Zena, qu’il connaît depuis l’enfance. Mais peu à peu, comme le sol qui mord un peu plus chaque jour la mer d’Aral, la jalousie s’empare d’Alexeï, et dès lors son handicap semble reprendre le dessus. « Je n’existe pas, je m’efface », confesse-t-il d’ailleurs. Cécile Ladjali parvient à nous transporter au plus près des pensées du musicien, un voyage intérieur qui risque de le mener jusqu’à la folie, périple néanmoins nécessaire s’il veut retrouver son équilibre. L’écriture pleine de poésie de l’auteure nous rend son intimité familière, mais aussi cette amertume que

semble ressentir Alexeï, comme le goût que laisse un jour un bâton de réglisse dans la bouche de l’adolescent, ses lèvres écumant à cause du suc amer. - Bertrand Demornieux -

ROMANLes raisons de mon crimeNathalie KupermanGallimard

Marianne retrouve sa cousine qu’elle admirait lorsqu’elle était enfant. Mais les années passent, et on ne connait pas toujours ses proches aussi bien que l’on croit. Il faut dire que l’histoire familiale n’est

pas reluisante. Marianne veut pourtant partir à la rencontre de cette cousine au corps gras, cassé, et écrire un livre sur elle, pour comprendre comment Martine en est arrivée là, prisonnière dans son minuscule 15 mètres carrés à Rambouillet, ne pouvant se défaire de cette fascination pour sa cousine. Martine n’a pas eu une enfance facile. Marianne non plus, et c’est la famille entière tournant autour des deux soeurs Paule et Églantine, qui semble frappée d’une malédiction. « Le même sang coule dans nos veines, le même poison », dit Marianne. Morts violentes, brimades quotidiennes des mères envers leurs filles, et l’alcool, qui s’insinue partout, détruit tout. Les maris ne sont pas tendres non plus avec leurs femmes. Peu à peu Marianne s’identifie à Martine, et un troublant mimétisme s’instaure, d’autant que la première vient de perdre son job et tombe dans la spirale infernale de Pôle Emploi. On retrouve alors ici le thème que Nathalie Kuperman avait développé dans son précédent roman Nous étions des êtres vivants. Les raisons de mon crime semble en constituer une suite logique, la nécesaire continutation d’une chronique de la misère sociale, même si ici le cadre n’est pas une usine qui vient d’être vendue, mais le cercle familial. - Marc Vincent -

Quatre temps forts aux Petites Fugues 2012

Besançon - Musée du Temps (Attention, nombre de places limité)Samedi 17 novembre de 16h à 19h30 : rencontres, lectures etconversations avec les écrivains Corinne Aguzou, Jean-Paul Jody, GaëlleJosse, Olivier Sillig et Sami Tchak

Dimanche 18 novembre de 15h à 18h30 : rencontres, lectures etconversations avec les écrivains Xavier Bazot, François Dominique, Jérôme Meizoz, Joy Sorman et Jean-Pierre Spilmont

Besançon - La Rodia, Scène de musiques actuellesSamedi 24 novembre de 16h à 19h30 : rencontres, lectures etconversations avec les écrivains Olivier Bordaçarre, Vincent Borel, Mélanie Chappuis, Nathalie Kuperman, Cécile Ladjali, Jean-Pierre Martin et Marie Sizun+ Lecture musicale

Dimanche 25 novembre de 15h à 18h30 : rencontres, lectures etconversations avec Thierry Beinstingel, Chochana Boukhobza,Jean-Daniel Dupuy, Arnaud Friedmann, Philippe Garnier, Léonor deRécondo et Aude Seigne + Lecture musicale

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14 Diversions Chroniques CD

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ROCK POP

Lynch The ElephantPop/Electro/Disco-House(autoproduction)

Lynch The Elephant c’est trois jeunes Belfortains de 22 ans chacun : un Mathieu aux claviers et deux François, le premier à la guitare, au chant et en renfort ponctuel aux claviers, et le second à la batterie. Leur nouvel EP s’ouvre sur le morceau Pop/Electro/Disco-House qui donne son nom à l’opus et se présente comme une carte d’identité du groupe, une définition de son style : un tiers de Pop à la Two Door Cinema Club, un tiers d’Electro à la Yuksek et un tiers de Disco-House à la Stardust. Le tout donne un cocktail assez bluffant avec mélodies accrocheuses, refrains prégnants et rythmes dansants. Le tout est une proposition prometteuse qui fait juste du bien.Avec le premier titre éponyme du EP, les Belfortains installent sans complexe une ambiance à la Bloc Party et nous donnent d’emblée des fourmis dans les jambes, des envies de chanter et de danser. Les guitares électriques de Give me a Sign rappellent The Killers de la bonne époque. L’intro peut en effet faire penser à Somedy Told Me et le refrain, plus rêveur et plus doux, à un Mr. Brightside light… En prêtant l’oreille,

on entendra peut-être aussi dans l’intro guitare un écho lointain des Klaxons.Dans Hold Back, c’est toute la pop British qui prend le dessus. On peut déceler un cousinage lointain mais réussi avec Two Door Cinema Club. Le long pont musical qui introduit le dernier refrain aurait peut-être été l’espace idéal pour faire parler toute la fantaisie du groupe avec, pourquoi pas, des sons psychédéliques, des solos échevelés, des arrangements audacieux avec introduction de sons incongrus et autres bruits étranges.C’est dans Mistakes qu’on peut goûter vraiment au côté Disco-House du groupe, avec des claviers qui sonnent rétro 80’s, agréablement kitsch. Le refrain se retient de suite et se chante à tue-tête.Le disque finit sur deux remix de leur chanson Pop / Electro / Disco-House, par des musiciens amis. Un autre regard, intéressant, sur le travail du groupe mais on préférera définitivement la version originale.Décidément un bel EP, efficace et généreux qui donne des envies d’évasion, d’amour, de voyages, de nuits à la belle étoile, de jeunesse et de fête éternelle. Un petit conseil toutefois : quand on les a vus sur scène, on a idée de leur potentiel énorme de fantaisie. Parce qu’on sent que c’est dans cette fantaisie toute particulière que sera la véritable identité du groupe, sa force. On aimerait que « sur piste » aussi ils puissent aller plus loin dans cette unicité déjantée, dans ce décalage. - Sara Notarnicola -

POP ROCK

This Year’s GirlPersonal Ghosts(autoproduction)

La pop sous toutes ses coutures: voilà comment pourrait être définie la musique de This Year’s Girl. Forts de leurs expériences au sein de divers projets parallèles ou anciens, Jan, Ilia, Victor et Gui délivrent un premier album direct et aux compos catchy qui ne laissent pas insensibles. Idéalement introduit par The Half Floor et sa longue chevauchée instrumentale, la suite de l’opus se transforme tour à tour en trip power-pop (Love And Rocket), indie pop (Mr I Don’t Know) et même parfois rock vintage (Geometrical Figures). Personal Ghosts séduit par sa totale absence de prise de tête et son sens de la mélodie imparable, comme en témoigne l’entêtante Candy Store. Faisant parfois penser aux Strokes (A Hunger Strike) mais la nonchalance en moins, This Year’s Girl a déjà conquis les auditeurs de radios locales et on parie fort que le nombre de fans ne va faire que croître. - Florian Antunes Pires -

BLUES

Shemekia Copeland33 1/3(Distribution digitale/Honduras)

Très souvent le blues, soit on l’a dans le sang, soit on ne le joue pas. Si le nom de feu son père Johnny Copeland brille forcément beaucoup sur le CV de la jeune chanteuse, de par le standing du bonhomme, il ne faudrait pas réduire sa fille à cela. Elle le prouve une fois encore avec son nouvel opus qui mêle le blues texan qu’a pratiqué avec brio papa Johnny, et des motifs plus modernes et urbains comme le funk. Il faut dire que Shemekia a de la voix et ne se gêne pas pour la pousser tout au long de ces onze titres où il n’y a pas grand chose à jeter. Ain’t Gonna Be Your Tattoo, chante-t-elle, sûre d’elle, sur un efficace blues downtempo. La jeune femme sait ce qu’elle veut. L’entraînant Somebody Else’s Blues nous rappelle aussi que la chanteuse a fréquenté assidûment les chorales gospel, ajoutant encore une nuance à sa palette blues déjà bien fournie. - Manu Gilles -

FOLK POP

Ben HarperBy My Side(Virgin / EMI)

Après une carrière débutée il y a presque vingt ans, notre ami tatoué offre ici sa première compilation. Une rétrospective personnelle sur le thème de la ballade, où l’artiste a un air de Marvin Gaye sur la pochette. Et qui en passant marque la fin de son bail chez EMI. Ben Harper a sélectionné lui même les douze pistes, pour 45 minutes posées. Alors, pour ceux qui possèdent déjà toute la discographie de l’Américain, ce disque est vraiment dispensable, même si on découvre un titre inédit placé ici pour justifier son achat (Crazy Amazing) et la version studio de Not Fire, Not Ice présente sur Life From Mars. En dépit de ça, il faut reconnaitre objectivement le talent de Ben Harper pour les compositions calmes et apaisantes. Des racines du folk (Forever, Waiting On An Angel), du groove (Gold To Me), du blues (In The Colors), du slow rock (Feel Love), une invitation au voyage (Diamonds On The Inside), l’Américain a exploré toujours avec classe les différentes facettes de la ballade. By My Side fera suite à la première tournée acoustique solo de Ben Harper, pour l’instant uniquement annoncée aux USA et en Australie. En espérant aussi un petit tour par le vieux continent. - Florian Antunes Pires -

FOLK ROCK

Two GallantsThe Bloom And The Blight(ATO Records/Fargo/PIAS)

Après une énorme tournée qui leur a fait voir du pays, le duo Tyson Vogel et Adam Stephens est en forme comme jamais, nourri de ses expériences live. Adam et Tyson proposent donc un nouveau répertoire varié mêlant ambiances acoustiques et envolées électriques sauvages. Il y a quelques mois, on découvrait la ballade Broken Eyes qui sonnait comme un classique folk-blues américain et puis, le groupe inversait la tendance en postant un titre aux vélléités métal, My Love Won’t Wait. C’est l’un des producteurs les plus courus du moment, John Congleton, qui s’est chargé de mettre en oeuvre ce disque, autant dire qu’en ambiance (The Walkmen, Chairlift, Baroness...), il s’y connait. La puissance de la guitare alliée à la fougue de la batterie. Le duo trompe ensuite son petit monde en démarrant Song Of Songs tout en légèreté, une certaine fureur venant s’imposer juste après. Il reprennent cette formule sur l’excellent morceau Winter’s Youth. C’est en fait là que la magie 2GS opère, avec cette capacité d’emmener loin l’auditeur en instillant du rock dans leur folk. Avec peu d’instruments, Two Gallants font beaucoup: du rock habité et du folk inspiré dans une alchimie parfaite. - Simon Grangereau -

Page 15: Diversions Aire Urbaine novembre 2012

Cinéma 15

24 octobreSkyfallDe Sam Mendes ActionAvec Javier Barden, Naomie HarriesJames Bond doit protéger l’agence contre de nombreuses attaques.

AmourDe Michael Haneke DrameAvec Jean Louis Trintignant, Isabelle HuppertAnne, musicienne, victime d’une attaque cérébrale, se retrouve paralysée d’un côté.

So British, volume 1De John Hallas AnimationSélection de six films produits par le studio britannique Halas & Batchelor.

Stars 80De Frédéric Forestier ComédieAvec Patrick Timsit, Richard AnconinaVincent et Antoine sont fans des années 1980. Ils dirigent une petite société de spectacle qui embauche des sosies.

Journal d’un dégonflé : ça fait suer !De David Bowers ComédieAvec Robert Capron, Steve ZahnGreg a terminé l’école. Il a planifié de nombreuses sorties mais ces dernières n’aboutissent pas...

Le jour des corneillesDe Jean Christophe Dessaint AnimationUn jeune garçon de dix ans vit avec son père au cœur d’une forêt peuplée de bêtes sauvages.

Tempête sous un crâneDe Clara Bouffartigue DocumentaireLa vie de plusieurs professeurs au sein d’un collège de Saint Ouen.

10 11 12 Pougne le hérissonDe Iouri Tchenrenkov AnimationProgramme de 3 courts métrages d’animation : Nikita le tanneur, Tout conte fait et L’Automne de Pougne.

Traviata et nousDe Philippe Béziat DocumentaireNathalie Dessay répète la Traviata sous la direction de Louis Langrée.

31 octobreFrankenweenieDe Tim Burton AnimationAvec Tom Keeny, Martin LandauLe jeune Victor perd son chien Sparky. Il décide de le ramener à la vie.

HeadshotDe Pen-Ek Ratanaruang ThrillerAvec Nopachai Jayanama, Cris HorwangUn tueur à gages décide de quitter son « travail » pour mener une existence normale.

LooperDe Rian Johnson Science-fictionAvec Paul Dano, Joseph Gordon LevittDeux axes temporels co-existent : l’un où le voyage dans le temps n’existe pas encore, l’autre où cela est devenu possible.

2 / DuoDe Nobuhiro Suwa Drame romantiqueMakiko Watanabe, Hidetoshi NishijimaYu, une vendeuse, vit avec Kei, acteur. Un jour, ce dernier propose de l’épouser.

J’enrage de son absenceDe Sandrine Bonnaire DrameAvec Alexandra Lamy, William HurtJacques revient après dix ans d’absence mais Mado a refait sa vie.

SaudadeDe Katsuya Tomita ComédieAvec Wesley Bandera, Chika KumadaUn ouvrier fait la connaissance de Hosaka et Takeru, membres du collectif hip hop de la ville.

Paranormal activity 4De Ariel Schulman HorreurAvec Katie Featherstone, Brady AllenQuatrième volet de la saga où les personnages récurrents sont de retour.

La traverséeDe Jérôme Cornuau ThrillerAvec Emilie Dequenne, Michael YounUne petite fille de 8 ans disparait dans une Ile d’Ecosse. Deux ans plus tard, l’enfant est retrouvé à l’endroit exact où elle avait disparu.

Le plan parfaitDe Pascal Chaumeil ComédieAvec Dany Boon, Diane KrugerIsabelle ne souhaite pas se marier avec Pierre. Elle décide de trouver un premier mari pour ensuite divorcer.

N’aie pas peurDe Montxo Armendáriz DrameAvec Luis Homar, Christina PlazasSilvia décide de recommencer sa vie et d’oublier une enfance troublée.

Une famille respectableDe Massoud Bakhshi DrameAvec Parivash Nazarieh, Mehrdad SedighianUn universitaire iranien se rend à Chiraz pour enseigner. Il se trouve alors mêlé à des intrigues familiales et financières.

Lili à la découverte du monde sauvageDe Oh Seong-yoon AnimationUne petite poule d’élevage, Lili, s’enfuit de la ferme pour échapper à la vie en cage. Elle est accompagnée par un canard sauvage : Boiteux.

Les paradis artificielsDe Marcos Prado DrameAvec Natalia Dill, Luca BianchiErika et Lara se rendent au Brésil pour participer à une rave party. Elles vont alors s’initier à la drogue et à l’amour.

7 novembreArgoDe Ben Affleck ThrillerAvec Ben Affleck, John GoodmanDurant une prise d’otages, six américains parviennent à se réfugier chez l’ambassadeur canadien. Un membre de la CIA échafaude un plan pour qu’ils quittent le pays.

Oliver ShermanPar Ryan Redford DrameAvec Garret Dillahunt, Donal LogueLe vétéran Oliver Sherman retrouve le soldat qui lui a sauvé la vie pendant la guerre : Franklin Page, et s’immisce peu à peu dans sa vie.

Nous YorkPar Hervé Mimran ComédieAvec Leila Beckti, Géraldine NakacheTrois amis se rendent à New York pour l’anniversaire de leur amie. Ils retrouvent également Gabrielle, tous cinq issus d’une cité de Nanterre.

SinisterDe Scott Derrickson HorreurAvec Ethan Hawke, Ethan HaberfieldUn auteur de romans policiers emménage dans une maison avec sa famille. Les anciens propriétaires ont été retrouvés pendus.

AugustinePar Alice Winocour DrameAvec Vincent Lindon, Chiara MastroianiEn 1885, le professeur Charcot tente de comprendre une maladie encore inconnue : l’hystérie.

L’Air de rienPar Grégory Magne, Stéphane Viard ComédieAvec Michel DelpechMichel était une idole de la chanson il y a trente ans. Aujourd’hui il croule sous les dettes. Un jeune huissier de justice doit lui confisquer ses biens mais décide de l’aider.

A.L.FDe Jérôme Lescure DrameUn homme est arrêté, soupçonné d’appartenir au réseau ALF : Animal Liberation Front.

VillegasPar Gonzalo Tobal DrameAvec Esteban Lamothe, Esteban BigliardiDeux cousins, autrefois inséparables, se retrouvent à l’occasion de l’enterrement de leur grand-père.

Nuit #1De Anne Emond DrameAvec Catherine de Léan, Dimitri StorogeDurant une nuit, un homme et une femme vont découvrir les étapes d’une relation amoureuse.

SharqiyaDe Ami Livne DrameAvec Misa Abd el-Hadi, Ednan Abu MuhrabUn jeune bédouin décide de sauver un village non autorisé dans le désert d’Israël.

House of BoysDe Jean Claude Schlim DrameAvec Layke Anderson, Benn NorthoverUn jeune homme quitte le domicile familial pour devenir autonome. Il obtient un travail en tant que danseur dans un club de strip tease.

Argo le 7 novembre

Frankenweenie le 31 octobre

Nous York le 7 novembre

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