sixième dimension octobre 2012

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adj. Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Joël Cerutti, Gratien Cordonier, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, Sandrine Rovere, Paul Vetter, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 48 - OCTOBRE 2012 Navette gratuite en station, regroupement scolaire, formation supérieure en plaine… plus de 1000 enfants et adolescents se baladent sur les routes chaque jour. Pour stopper l’hémorragie des lits hôteliers, les autorités édictaient en janvier un moratoire sur la transformation d’hôtels en résidences secondaires, le temps de chercher des solutions. Le groupe de travail formé depuis dessine des pistes. A l’école, à pied ou en auto MOBILITé • Marcher, bon pour la santé? Certes, mais aujourd’hui, sur les six communes de Crans-Montana, peu d’enfants peuvent encore se vanter d’arriver à pied (ou à vélo) à l’école. Seuls ceux qui habitent en station à plus ou moins 30 minutes du Centre scolaire, et ceux qui peuvent aller à l’école de leur village, bénéficient de cet avantage. «On rappelle régulièrement aux élèves qu’il ne sert à rien de prendre le bus pour faire deux cents mètres», déclare Jean-Charles Barras, directeur du Centre scolaire de Crans-Montana. «Que voulez- vous, c’est la loi du moindre effort! ajoute Jean-Claude Savoy, vice-président de l’ACCM (l’association des six communes). Quand on offre les bus gratuits dans toute la station, on ne peut pas ensuite reprocher aux parents d’y installer leur enfant.» Résultat, sur les quelque 600 élèves fréquentant le Centre scolaire, la plupart débarquent d’un bus. Du côté des villages, la valse des bus est intense. Selon Pierre Emery, directeur des écoles des villages, «un peu plus de 300 écoliers de 4 à 12 ans sont transportés en bus de leur domicile à leur école». En y ajoutant les quelque 200 élèves qui fréquentent le cycle d’orientation de Crans-Montana et ceux qui rejoignent celui de Grône, on retrouve sur la route chaque jour environ la moitié des 1052 enfants domiciliés sur nos communes durant leur scolarité obligatoire. Gestion communale Pour l’école obligatoire, la gestion d’un tel réseau revient des conditions-cadre permettant le maintien et le développement de l’hôtellerie existante et l’établissement de nouveaux hôtels. Deux axes seront explorés: le premier consiste en des mesures d’aménagement du territoire, le deuxième vise des mesures de type économique. Pour trouver les outils les plus adaptés à la station de Crans-Montana un état des lieux a été dressé. Quelles ont été les causes des fermetures des hôtels ces dernières décennies, quelles catégories d’hôtels reste-t-il (nombre d’étoiles mais aussi nombre de lits par établissement) et quel présidé par Jean-Claude Savoy, président de Chermignon et en charge du tourisme dans la Comité directeur de l’ACCM. Vu la complexité du dossier, un large panel de personnes ont été réunies: des représentants des six communes, deux chefs techniques, un représentant de l’immobilier, le directeur de CMT et, bien sûr, deux représentants du monde hôtelier. Ce groupe de travail est appuyé par un bureau conseil et invite, au besoin, des experts. Objectifs clairs La définition des objectifs est claire: proposer TOURISME • Le 19 janvier dernier, les six communes de Crans-Montana décrétaient conjointement un moratoire sur les transformations hôtelières. En clair, ce moratoire d’une durée de deux ans vise à interdire aux hôtels existants d’être transformés en résidences secondaires. Les communes ont constaté qu’entre 1985 et 2011 plus de 3000 lits d’hôtels ont disparu, soit plus de la moitié des lits existants. Avec ce moratoire, les six communes annonçaient aussi la création d’une commission intitulée «Groupe de travail hôtellerie». Ce groupe de travail est est leur taux de remplissage? Autant de questions traitées. Parmi les causes du déclin hôtelier, trois principales ont été identifiées. Tout d’abord le taux d’occupation annuel qui se situe entre trente et quarante pour cent. Cela rend les périodes de bonne rentabilité extrêmement brèves. La deuxième cause est liée aux critères permettant l’obtention de crédits bancaires qui sont basés sur la valeur de rendement de l’établissement. Enfin, le fort attrait pour la résidence secondaire ou principale de haut standing renchérit le prix du terrain, ce qui interdit la construction de nouveaux établissements hôteliers. Vers des solutions Basé sur ces constats, le groupe de travail a établi un catalogue de moyens permettant de maintenir les hôtels existants ou de favoriser l’arrivée de nouveaux établissements. Ainsi, cinq axes différents ont été identifiés: améliorer le taux d’occupation, améliorer la rentabilité, mise en place de moyens qui peuvent être assimilés à des fonds propres, création d’un fonds hôtelier, mise en place de mesures d’aménagement du territoire. Le groupe s’est réuni à quatre reprises déjà, dont trois pour dresser l’état des lieux. Son travail va être maintenant d’étudier chaque piste individuellement pour voir si elle est applicable, réaliste et comment la financer, le cas échéant. Ainsi, pour aller plus en détail, des groupes vont se pencher sur l’aspect très pratique de ces solutions et, notamment, sur la manière de les financer. Les premières réelles ébauches de solutions pourront être présentées au début de l’année prochaine. Gratien Cordonier depuis la rentrée scolaire 2012-2013 un tournus pour accueillir les bus un quart d’heure avant l’ouverture des classes, et surtout veiller à ce que chaque enfant reparte à la fin de l’école dans le bus approprié. «Ils ont des listes, explique Georgy Mabillard, responsable de CarPostal pour la ligne Crans-Montana- Sion, ils montent dans les bus pour vérifier que tout le monde a mis sa ceinture de sécurité.» Dans les grands cars des courses de ligne, les sièges sont tous munis de ceintures de sécurité, mais comme il n’y a pas l’obligation légale de s’en servir, «personne ne les utilise!», constate Patrick Cretton, directeur de la compagnie SMC. Suite en page 2 à la collectivité publique. Ce sont les communes qui décident du lieu de scolarité de l’enfant et du fait qu’il aura besoin d’un moyen de transport pour s’y rendre. Elles disposent ensuite de trois solutions. Elles peuvent des grandes lignes, c’est le cas de la Commune de Randogne pour la desserte de Bluche, ou de la Commune de Lens pour la région de Flanthey. Elles peuvent, enfin, comme les communes de Chermignon et de Montana, investir dans compter sur les courses horaires (et publiques) d’un des deux transporteurs au bénéfice d’une concession fédérale (CarPostal et SMC). Elles peuvent aussi mandater, avec l’autorisation du Canton, l’un de ces deux transporteurs pour des courses complémentaires hors un minibus. «Ces derniers sont spécialement adaptés pour les enfants, souligne Pierre Emery. Ceux-ci sont obligés d’être assis et attachés». Au quotidien, pour améliorer la sécurité des transports, Pierre Emery a demandé la collaboration des enseignants. Ils assurent Hôtellerie: après le moratoire, des solutions sont ébauchées La valse des déplacements Chaque jour la moitié des 1052 enfants domiciliés sur les six communes se déplacent en bus jusqu’à leur école. CRANS-MONTANA Corrado Fattore p. 2 Les bisses à promouvoir p. 3 Samuel Crettol p. 4 Le corps ne ment pas p. 5 Loïc Rossetti p. 6 SPORTS & LOISIRS Valentin Favre et le foot freestyle p. 11 Tour d’horizon des clubs de foot p. 12 VILLAGES Sécurité aux Roches p. 7 Vicaire Vincent Lafargue p. 8 Maisons d’Icogne p. 9 Cornalin en or p. 10 Plus de 1000 enfants fréquentent nos écoles, la moitié chaque jour se déplace en car ou en auto. Ajoutez-y les étudiants et apprentis. Ça fait du monde qui, chaque matin et chaque soir, se déplace de la maison au préau. Complétez le tableau avec les activités extra- scolaires, vous avez une idée des flux que cela représente. On a tous en tête l’horrible accident de Sierre du 13 mars dernier, on a tous vu le crash test d’un transport scolaire sur la RTS le 4 septembre, deux jours après un car de 80 enfants s’encastrait, sans gravité, dans une ferme fribourgeoise. Tout cela fait peur. Et rappelle que le risque zéro n’existe pas. Une chose est certaine: la mobilité fait partie de nos vies et on ne peut imaginer un retour en arrière. Dans les villages, les jeunes (et pas seulement eux) se sentent même coincés lorsqu’ils dépendent totalement des transports publics, car même si le réseau dessert plutôt bien chaque région, même s’il y a des busdenuit,çan’estjamaisassez. Et puis les transports publics commencent à lourdement peser dans le budget! Et pas question d’inciter nos jeunes à faire de l’auto-stop, ça aussi ça fait peur, alors que soi-même on a tendu le pouce pendant des années sans trop s’inquiéter… Alors on fait quoi? Et bien, déjà on lève le pied dans les localités quand on est au volant, on rappelle aux enfants qu’il faut s’attacher, que le bus n’est pas un ring de boxe, on entretient de bonnes relations avec les autres parents pour coordonner les transports hors école. Et on part à pied faire de grandes balades pour se relaxer… Danielle Emery Mayor

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Edition du 5 octobre 2012 du bimestriel des six communes de Crans-Montana - Valais - Switzerland.

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adj.Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Joël Cerutti, Gratien Cordonier, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, Sandrine Rovere, Paul Vetter, Claude-Alain Zufferey.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 48 - OctObRE 2012

Navette gratuite en station, regroupement scolaire, formation supérieure en plaine… plus de 1000 enfants et adolescents se baladent sur les routes chaque jour.

Pour stopper l’hémorragie des lits hôteliers, les autorités édictaient en janvier un moratoire sur la transformation d’hôtels en résidences secondaires, le temps de chercher des solutions. Le groupe de travail formé depuis dessine des pistes.

A l’école, à pied ou en autoMOBILITé • Marcher, bon pour la santé? Certes, mais aujourd’hui, sur les six communes de Crans-Montana, peu d’enfants peuvent encore se vanter d’arriver à pied (ou à vélo) à l’école. Seuls ceux qui habitent en station à plus ou moins 30 minutes du Centre scolaire, et ceux qui peuvent aller à l’école de leur village, bénéficient de cet avantage. «On rappelle régulièrement aux élèves qu’il ne sert à rien de prendre le bus pour faire deux cents mètres», déclare Jean-Charles Barras, directeur du Centre scolaire de Crans-Montana. «Que voulez-vous, c’est la loi du moindre effort! ajoute Jean-Claude Savoy, vice-président de l’ACCM (l’association des six communes). Quand on offre les bus gratuits dans toute la station, on ne peut pas ensuite reprocher aux parents d’y installer leur enfant.» Résultat, sur les quelque 600 élèves fréquentant le Centre scolaire, la plupart débarquent d’un bus. Du côté des villages, la valse des bus est intense. Selon Pierre Emery, directeur des écoles des villages, «un peu plus de 300 écoliers de 4 à 12 ans sont transportés en bus de leur domicile à leur école». En y ajoutant les quelque 200 élèves qui fréquentent le cycle d’orientation de Crans-Montana et ceux qui rejoignent celui de Grône, on retrouve sur la route chaque jour environ la moitié des 1052 enfants domiciliés sur nos communes durant leur scolarité obligatoire.

Gestion communalePour l’école obligatoire, la gestion d’un tel réseau revient

d e s c o n d i t i o n s - c a d re permettant le maintien et le développement de l’hôtellerie existante et l’établissement de nouveaux hôtels. Deux axes seront explorés: le premier consiste en des mesures d’aménagement du territoire, le deuxième vise des mesures de type économique. Pour trouver les outils les plus adaptés à la station de Crans-Montana un état des lieux a été dressé. Quelles ont été les causes des fermetures des hôtels ces dernières décennies, quelles catégories d’hôtels reste-t-il (nombre d’étoiles mais aussi nombre de lits par établissement) et quel

présidé par Jean-Claude S a v o y, p r é s i d e n t d e Chermignon et en charge du tourisme dans la Comité directeur de l’ACCM. Vu la complexité du dossier, un large panel de personnes ont été réunies: des représentants des six communes, deux chefs techniques , un représentant de l’immobilier, le directeur de CMT et, bien sûr, deux représentants du monde hôtelier. Ce groupe de travail est appuyé par un bureau conseil et invite, au besoin, des experts.

Objectifs clairsLa définition des objectifs e s t c l a i re : p ro p o s e r

TOURISME • Le 19 janvier dernier, les six communes de Crans-Montana décrétaient conjointement un moratoire sur les transformations hôtelières. En clair, ce moratoire d’une durée de deux ans vise à interdire aux hôtels existants d’être transformés en résidences secondaires. Les communes ont constaté qu’entre 1985 et 2011 plus de 3000 lits d’hôtels ont disparu, soit plus de la moitié des lits existants. Avec ce moratoire, les six communes annonçaient aussi la création d’une commission intitulée «Groupe de travail hôtellerie».Ce groupe de travail est

est leur taux de remplissage? Autant de questions traitées.Parmi les causes du déclin hôtelier, trois principales ont été identifiées. Tout d’abord le taux d’occupation annuel qui se situe entre trente et quarante pour cent. Cela rend les périodes de bonne rentabilité extrêmement brèves. La deuxième cause est liée aux critères permettant l ’obtention de crédits bancaires qui sont basés sur la valeur de rendement de l’établissement. Enfin, le fort attrait pour la résidence secondaire ou principale de haut standing renchérit le prix du terrain, ce qui interdit la construction de

nouveaux établissements hôteliers.

Vers des solutionsBasé sur ces constats, le groupe de travail a établi un catalogue de moyens permettant de maintenir les hôtels existants ou de favoriser l’arrivée de nouveaux établissements. Ainsi, cinq axes différents ont été identifiés: améliorer le taux d ’occupat ion, améliorer la rentabilité, mise en place de moyens qui peuvent être assimilés à des fonds propres, création d’un fonds hôtelier, mise en place de mesures d’aménagement du territoire.

Le groupe s’est réuni à quatre reprises déjà, dont trois pour dresser l’état des lieux. Son travail va être maintenant d’étudier chaque piste individuellement pour voir si elle est applicable, réaliste et comment la financer, le cas échéant. Ainsi, pour aller plus en détail, des groupes vont se pencher sur l’aspect très pratique de ces solutions et, notamment, sur la manière de les financer. Les premières réelles ébauches de solutions pourront être présentées au début de l’année prochaine.

Gratien cordonier

depuis la rentrée scolaire 2012-2013 un tournus pour accueillir les bus un quart d’heure avant l’ouverture des classes, et surtout veiller à ce que chaque enfant reparte à la fin de l’école dans le bus approprié. «Ils ont des listes, explique Georgy Mabillard, responsable de CarPostal pour la ligne Crans-Montana-Sion, ils montent dans les bus pour vérifier que tout le monde a mis sa ceinture de sécurité.» Dans les grands cars des courses de ligne, les sièges sont tous munis de ceintures de sécurité, mais comme il n’y a pas l’obligation légale de s’en servir, «personne ne les utilise!», constate Patrick Cretton, directeur de la compagnie SMC.

Suite en page 2

à la collectivité publique. Ce sont les communes qui décident du lieu de scolarité de l’enfant et du fait qu’il aura besoin d’un moyen de transport pour s’y rendre. Elles disposent ensuite de trois solutions. Elles peuvent

des grandes lignes, c’est le cas de la Commune de Randogne pour la desserte de Bluche, ou de la Commune de Lens pour la région de Flanthey. Elles peuvent, enfin, comme les communes de Chermignon et de Montana, investir dans

compter sur les courses horaires (et publiques) d’un des deux transporteurs au bénéfice d’une concession fédérale (CarPostal et SMC). Elles peuvent aussi mandater, avec l’autorisation du Canton, l’un de ces deux transporteurs pour des courses complémentaires hors

un minibus. «Ces derniers sont spécialement adaptés pour les enfants, souligne Pierre Emery. Ceux-ci sont obligés d’être assis et attachés». A u q u o t i d i e n , p o u r améliorer la sécurité des transports, Pierre Emery a demandé la collaboration des enseignants. Ils assurent

Hôtellerie: après le moratoire, des solutions sont ébauchées

La valse des déplacements

chaque jour la moitié des 1052 enfants domiciliés sur les six communes se déplacent

en bus jusqu’à leur école.

cRANS-MONtANACorrado Fattore p. 2

Les bissesà promouvoir p. 3

Samuel Crettol p. 4

Le corps ne ment pas p. 5

Loïc Rossetti p. 6

SPORtS & LOISIRS

Valentin Favre et le foot freestyle p. 11

Tour d’horizon des clubs de foot p. 12

VILLAGESSécurité aux Roches p. 7

Vicaire Vincent Lafargue p. 8

Maisons d’Icogne p. 9

Cornalin en or p. 10

Plus de 1000 enfants fréquentent nos écoles, la moitié chaque jour se déplace en car ou en auto. Ajoutez-y les étudiants et apprentis. Ça fait du monde qui, chaque matin et chaque soir, se déplace de la maison au préau. Complétez le tableau avec les activités extra-scolaires, vous avez une idée des flux que cela représente. On a tous en tête l’horrible accident de Sierre du 13 mars dernier, on a tous vu le crash test d’un transport scolaire sur la RTS le 4 septembre, deux jours après un car de 80 enfants s’encastrait, sans gravité, dans une ferme fribourgeoise. Tout cela fait peur. Et rappelle que le risque zéro n’existe pas. Une chose est certaine: la mobilité fait partie de nos vies et on ne peut imaginer un retour en arrière. Dans les villages, les jeunes (et pas seulement eux) se sentent même coincés lorsqu’ils dépendent totalement des transports publics, car même si le réseau dessert plutôt bien chaque région, même s’il y a des bus de nuit, ça n’est jamais assez. Et puis les transports publics commencent à lourdement peser dans le budget! Et pas question d’inciter nos jeunes à faire de l’auto-stop, ça aussi ça fait peur, alors que soi-même on a tendu le pouce pendant des années sans trop s’inquiéter… Alors on fait quoi? Et bien, déjà on lève le pied dans les localités quand on est au volant, on rappelle aux enfants qu’il faut s’attacher, que le bus n’est pas un ring de boxe, on entretient de bonnes relations avec les autres parents pour coordonner les transports hors école. Et on part à pied faire de grandes balades pour se relaxer…

Danielle Emery Mayor

Page 2: Sixième Dimension octobre 2012

C r a n s - M o n t a n a Numéro 48 • Octobre 2012 • page 2

A l’école, à pied ou en auto (suite)Qu’en est-il des déprédations que feraient les enfants dans les bus? Le directeur de SMC reconnaît qu’il peut y avoir de temps en temps un peu de grabuge dans les bus des écoliers, ou un siège déchiré, mais le coupable prend le risque d’être dénoncé à la Direction des écoles et comme les chauffeurs connaissent tout le monde... Idem pour l’enfant qui ne présente pas son abonnement durant plusieurs jours. En cas d’urgence, le chauffeur peut appeler la police au 117. Mais «à ma connaissance, conclut Patrick Cretton, cela n’est encore jamais arrivé.»

capacités augmentéesLa capacité homologuée d’un bus par l’Office fédéral des transports se comptant aussi en nombre de places debout, il peut arriver qu’un petit de l’école enfantine ne puisse pas être assis durant le trajet. Du côté de Lens, Georgy Mabillard précise qu’ils font régulièrement des contrôles pour vérifier s’il faut doubler, voire tripler le bus horaire. «C’est d’ailleurs le cas le matin en direction de Sion. Deux bus partent de Crans et un troisième de Lens. Aux heures de pointe on s’entend entre chauffeurs pour se répartir les arrêts afin de charger équitablement les véhicules.» Donc si un bus ne s’arrête pas, il suffit d’attendre le suivant!

Durant les loisirsEn dehors de l’école, soit les enfants doivent prendre les bus de ligne, soit les parents s’organisent pour véhiculer les jeunes. Une maman raconte que son «fils de 10 ans pourrait rester

à l’étude après la classe, mais s’il le fait, il doit emprunter un bus “horaire” pour rentrer dans le village voisin. Il doit attendre seul à l’arrêt en bord de route. Il peut le faire, bien sûr, mais cela nous inquiète quand même, surtout en hiver lorsque la nuit tombe tôt». Quant aux jeunes en formation, ils se déplacent pour aller aux cours, mais pas seulement. Il leur arrive aussi «de faire la fête», note Christian Gasser, 18 ans qui vit à Mollens. «Il nous faut toujours trouver des solutions, souvent à la dernière minute. Parfois on s’organise pour dormir chez un copain en station, mais il peut arriver que l’on redescende à pied au petit matin parce qu’il n’y a plus de bus, ni de funiculaire.» Pourtant, autant SMC que CarPostal proposent un service de bus pour les noctambules les vendredis et samedis soir, financés notamment par les communes. Chez l’un, ils s’appellent les «bus de nuit», chez l’autre les «Lunabus» mais tous les deux jouent le même rôle: assurer un transport autour de minuit pour 5 francs la course. Au changement d’horaires en décembre 2012, il y aura du personnel supplémentaire dans les bus de nuit du SMC: «Nous n’avons rien relevé de grave, dit le directeur, mais par mesure de prévention, nous allons marquer notre présence de manière aléatoire.» Florence Salamin De Ieso, la déléguée à la jeunesse pour les six communes, remarque de son côté que les jeunes déplorent surtout le manque de raccordements des lignes de transports entre les villages. «Ils doivent toujours passer par

la station ou par la plaine et changer de bus, en plus ils sont obligés de choisir leurs loisirs en tenant compte des liaisons entre les moyens de transport et c’est parfois un véritable casse-tête qui peut les obliger à rester en plaine plus tard qu’ils ne le souhaitent. S’ils remontent en station, c’est essentiellement pour des activités qu’ils ne peuvent pas trouver

ailleurs, par exemple le ski.» Les transporteurs sont conscients de cette réalité et ils font au mieux pour satisfaire tout le monde, mais, comme le souligne le directeur de SMC: «Légalement nous avons l’obligation de donner des correspondances aux nœuds ferroviaires.»

claire-Lise Genoud

Corrado Fattore, qui a été directeur-exploitant de l’hôtel Royal jusqu’à l’hiver passé, évoque plus de 40 ans d’hôtellerie sur le Haut-Plateau.

HÔTELLERIE • Pour paraphraser le prince de Galles, qui avait surnommé l’hôtelier valaisan César Ritz «L’hôtelier des rois et roi des hôteliers», on pourrait qualifier Corrado Fattore d’hôtelier des princes et prince des hôteliers… La modestie de celui qui a dirigé l’hôtel Royal de Crans-Montana au cours de ces 17 dernières années ne manquerait cependant pas de nous en empêcher!Et pourtant, il en a accueilli des princes sur le Haut-Plateau, à commencer par Albert de Monaco et Emmanuel-Philibert de Savoie. Celui qui a travaillé dans le plus bel hôtel de Lugano, la Villa Principe Leopoldo – encore un prince… –, est arrivé il y a plus de 40 ans à Crans-Montana où il a successivement dirigé les trois établissements cinq étoiles suivants: le Grand Hôtel du Golf, le Crans-Ambassador et le Royal où il a officiellement passé le témoin à son successeur, Cyril Marcou, l’hiver dernier.

«tout n’est pas négatif»L’homme d’affaires canadien, qui a racheté il y a un peu plus de deux ans l’hôtel Royal, a cependant tenu à ce que Corrado Fattore continue à y disposer d’un bureau afin qu’il fasse profiter le cinq-étoiles de

sa grande expérience. Afin aussi que le changement de direction se fasse dans la continuité. Et, à bientôt 73 ans – il les fêtera le 17 décembre –, il en a vu des changements: «La durée des séjours est beaucoup plus courte maintenant et la concurrence est plus nombreuse. Avant, c’étaient les clients qui cherchaient des hôtels; aujourd’hui, ce sont les hôteliers qui vont les chercher. Mais tout n’est pas négatif. Les perspectives de croissance des marchés russes et chinois, par exemple, sont immenses. Et Crans-Montana a l’avantage de disposer du golf qui allonge la saison d’été et qui est très important pour notre hôtel. Les golfeurs représentent 50% de notre clientèle.»

L’hôtel Royal sera rénovéFort de son expérience, Corrado Fattore n’ignore pas qu’un hôtel doit être constamment mis au goût du jour. Sitôt l’Open de golf terminé, l’hôtel Royal a ainsi fermé ses portes pour se soumettre à d’importants travaux qui dureront jusqu’à Noël. Devisés à «plusieurs millions», ils comprendront la rénovation de toutes les chambres. «Elles se présenteront désormais avec une touche montagne-luxe. Il y aura aussi un restaurant supplémentaire, qui sera ouvert également à la

clientèle extérieure à l’hôtel, et un bar-lounge de style anglais. Le spa sera lui aussi transformé et disposera de nouvelles salles de soins et de repos», relève celui qui se destinait à une carrière de pédiatre.«Je me voyais déjà soigner les enfants, lorsqu’un séjour au Grand Hôtel de Leysin, à 20 ans, m’a fait changer d’avis», explique-t-il. Il s’inscrit alors à l’Ecole hôtelière de

Lausanne et ne regrettera jamais d’avoir embrassé la profession d’hôtelier. Il le regrettera d’autant moins que celle-ci lui a permis de mener de pair une belle carrière de directeur-exploitant et de golfeur. Non sans succès comme en témoigne son récent titre de champion d’Europe de golf du Rotary!

Laurent Missbauer

Changement dans la continuité

Corrado Fattore a été directeur-exploitant de l’hôtel Royal au cours de ces 17 dernières années.

Vanda Lu partage sa vie entre le Brésil et Crans-Montana.

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale (centrale des appels) 0900 144 033*Garde des pharmacies et dentistes 0900 558 143*Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita bagnoud 058 851 30 50Du centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma crans 027 481 27 36

TAXIStaxi Michel 027 481 71 71taxi bonvin 027 481 51 51taxi bruttin 027 481 58 58taxi Dussex 027 481 33 74

taxi central 027 481 19 19taxi Jacky 027 481 53 65taxi Poncic 027 481 94 94A Auto-taxi 027 481 85 85taxi Dolt 027 481 27 27SwissEco taxis Sàrl 027 971 01 01taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46Europcar Garage continental 027 481 51 51Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des champs 027 481 23 67CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46

CENTRE MéDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

Vanda Lu chantera sur la place du village de Lens fin octobre.

MUSIQUE • Vanda Lu est née dans la communauté de Jacarezinho, l’une des plus importantes favelas de Rio de Janeiro au Brésil. En devenant chanteuse de samba, elle a réalisé le rêve de sa mère qui a transmis à son unique fille – après six garçons - le timbre de voix carioca. «On a beau chercher à l’imiter, on ne peut le produire sans qu’il nous coule dans les veines ce timbre-là», explique sa compatriote C a r o l i n a R o g g w i l l e r qui assure à ses côtés la fonction d’impresario. Le vernissage de son dernier CD «Vanda Lu do Brasil ao Brasil» enregistré au Brésil, aura d’ailleurs lieu sur la place du village de Lens le samedi 27 octobre prochain, à l’occasion des 101 ans du café de l’Union tenu justement par Carolina et son mari Pierre Roggwiller,

et l’inauguration du nouveau café Le Monument.

Arrivée à crans-Montanaen 1994Remarquée au début des années nonante lors d’un concert au Brésil par celui qui est devenu son compagnon (Christian Rey, propriétaire de plusieurs magasins en station et professeur de ski et de golf) elle débarque à Crans-Montana en 1994 pour y donner son premier concert sur sol helvétique. Retournant depuis régulièrement au Brésil, «pour aller reprendre ses racines», poursuit celle qui assure sa promotion, Vanda Lu reste néanmoins très attachée à Crans-Montana où elle propose dans le magasin «Rey Moda» à Montana en plus de ses CD, ses dernières créations en tant que styliste.

claire-Lise Genoud

Rythmes brésiliens

Du côté des financesPour les 1052 élèves domiciliés sur les six communes et fréquentant l’école obligatoire, les transports scolaires ne coûtent rien aux parents. Ceux qui se rendent à Crans-Montana ne déboursent ainsi pas un centime. Les transporteurs envoient une facture globale au Centre scolaire qui la partage entre les six communes selon une clé de répartition liée notamment au nombre d’enfants scolarisés. Ceux qui vont à l’école en plaine, en revanche, doivent payer leur abonnement, mais s’ils le renvoient à leur commune en fin d’année, ils se font entièrement rembourser. Dans les deux cas, les communes peuvent en outre compter sur une subvention cantonale de 40%. Et pour les étudiants? Jusqu’à l’entrée en vigueur des motions déposées par le député Joël Gaillard et acceptées en 2011 par le Grand Conseil, seuls les apprentis bénéficiaient d’une aide financière cantonale pour leur transport, les étudiants pouvaient néanmoins obtenir un subside de leur commune. «Depuis cette année, explique Pascal Bovey, chef du Service des transports à Sion, le Grand Conseil a choisi de mettre en œuvre une égalité de traitement pour les apprentis et les étudiants. Ainsi les 393 apprentis et 485 étudiants des six communes ont reçu un Rail-Check qui leur permet de ne payer que le tiers de leur abonnement personnel de parcours valable douze mois. Les deux autres tiers sont pris en charge à parts égales par les communes et le Canton.» Même financés à hauteur des deux tiers, les transports pour les jeunes en formation représentent une part non négligeable des budgets des familles. Patrick Cretton insiste cependant sur le fait que ce titre de transport est valable «365 jours sur 365, donc également utilisable pour les loisirs, les week-ends et durant les vacances, ce qui, en fin de compte, allège tout de même le budget mobilité des familles». Certains profitent du Rail-Check pour acheter l’abonnement général au tarif pour jeunes et jeunes adultes, qui permet d’utiliser la totalité des transports publics à volonté.

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 48 • Octobre 2012 • page 3

Dans le cadre de son master, Lara Emery de Chermignon s’est penchée sur la «mise en tourisme» des bisses dans le cadre de la promotion touristique en Valais. Et prône une meilleure mise en évidence de ce riche patrimoine valaisan.

Les bisses, un patrimoine à promouvoirTOURISME • Durant son stage de six mois achevé à la fin juillet 2012 au Musée des bisses à Botyre, Lara Emery de Chermignon (qui a étudié les sciences de l’environnement à l’Université de Lausanne), a saisi l’occasion d’étudier la manière dont les bisses étaient utilisés en Valais pour promouvoir l’offre touristique. Elle en a fait un mémoire: «Les bisses, un produit touristique qui coule de source?» dans le cadre de son master en tourisme à l’Institut universitaire Kurt Bösch à Bramois. Interview.

Vous affirmez que les bisses suscitent un réel enthousiasme depuis quelques années. comment le savez-vous?Lara Emery: Il suffit déjà de lire la presse. Cette année, du mois d’avril au mois de juillet, j’ai personnellement recensé une soixantaine d’articles parus dans Le Nouvelliste. C’est beaucoup et cela montre bien l’évolution de l’intérêt du grand public pour les bisses. De plus, le restoroute du Grand-St-Bernard (qui est une véritable porte du Valais)

reconnaît qu’une question sur trois concerne les bisses du canton.

Pourtant vous affirmez aussi dans votre étude que les offices du tourisme ne s’intéressent pas vraiment aux bisses?Ils en parlent, bien sûr, mais uniquement en tant que balade, alors qu’ils représentent un véritable patrimoine. Ils illustrent une partie de notre histoire régionale et méritent qu’on leur accorde beaucoup plus d’intérêt.

En Valais on en a recensé pas moins de 261. Pour les touristes, la montagne ça peut être rude et dur, c’est vertical, alors que les bisses sont plats, on n’a pas besoin de guide, on ne fait que suivre un petit cours d’eau, on peut y aller en famille. C’est vraiment une manière de voir la montagne à plat. Si les agriculteurs des XIV-XVe siècles n’avaient pas eu l’idée d’irriguer leurs champs situés dans des zones sèches à basse altitude, avec l’eau des zones de hautes altitudes bien arrosées, les bisses n’auraient jamais existé.

D’ailleurs, le mot bisse n’existe qu’en Valais. On peut trouver des petits canaux d’irrigation de ce style ailleurs dans le monde, notamment au Pérou, mais ce n’est pas très fréquent.

Vous vous êtes rendue personnellement dans les offices de tourisme?Oui, je l’ai fait tout simplement, sans annoncer que je faisais un travail de master sur le sujet. Je voulais constater par moi-même la manière dont on parlait des bisses.

Et alors…À mon grand étonnement, j’ai vu qu’il y a beaucoup de discours mais pas forcément de promotion à proprement parler, y compris dans les offices du tourisme de Crans-Montana. On me répondait invariablement qu’ils faisaient partie du patrimoine valaisan et étaient parfois mis en évidence dans l’offre touristique. Mais ce n’est pas vrai. Il suffit de se pencher sur les sites internet et les brochures des offices de tourisme – ce que j’ai fait – pour réaliser que les bisses ne sont absolument pas mis en évidence.

Pourtant on voit souvent des illustrations de bisses...Oui bien sûr, mais il ne s’agit que d’une offre partielle. On ne parle jamais du bisse de la commune voisine, seulement de ceux qui sont sur son propre territoire. Comme si on voulait absolument que le touriste reste sur la commune.

Pour quelles raisons, à votre avis?Peut-être tout simplement parce que les bisses sont gratuits, il n’y a pas nécessairement une buvette au bout du chemin et donc pas forcément de retombées financières pour les fournisseurs de prestations touristiques.

Propos recueillis par claire-Lise Genoud

Lara Emery a cherché à comprendre pourquoi les bisses n’étaient pas mieux utilisés pour la promotion touristique en Valais. Elle en a fait le thème de son travail de master à l’IUKB.

Le Chemin des écureuils de Crans-Montana permet de voir de près «ces adorables rongeurs à la queue touffue».

Anne Rey, accompagnatrice en montagne

NATURE • Les guides publiés cet été dans plusieurs magazines de Suisse romande ont parfois eu le mérite d’attirer l’attention des lecteurs sur d’authentiques perles. C’était notamment le cas du guide de «L’Hebdo» intitulé «Les 101 lieux qu’il faut avoir vus dans le canton du Valais». Entre la statue du Christ-Roi à Lens et l’église de Valère à Sion, il a en effet accordé une large place au Chemin des écureuils de Crans-Montana en tant que «pépite méconnue».Ce chemin, que les habitués de la station connaissent bien mais que de nombreux touristes ignorent, est décrit comme suit: «L’expérience d’un écureuil qui vient manger dans la main ravit tous les enfants. Et recevoir des noisettes presque à volonté ravit tous ces adorables rongeurs à la queue touffue…» Pour se rendre sur ce chemin

MONTANA-VILLAGE • Avec Anne Rey, accompagnatrice en montagne, la pive n’est pas tombée loin du sapin. La passion de la randonnée, ses parents et ses grands-parents l’ont inscrite dans son code génétique. «Jeune homme, mon père travaillait comme fromager, on se baladait dans les alpages. Je partais tous les étés ramasser des champignons dans le Haut-Valais. Avec ma grand-mère, on cueillait les épinards sauvages ou les violettes pour réaliser des tisanes contre la toux», se souvient Anne Rey. Adolescente, elle décide d’organiser elle-même des excursions, pour «trouver de nouveaux coins». Et elle en déniche encore aujourd’hui! «C’est aussi une question d’état d’esprit. On peut passer douze fois au même endroit et cela sera toujours différent.» À 18 ans, Anne Rey s’offre un nouveau pays, le Canada, pour 15 mois de stage linguistique et de trekking. «C’est lorsque je suis rentrée que j’ai réalisé que le Valais était vraiment un petit paradis.» Dès lors, elle n’aura de cesse de s’enrichir à l’étranger et faire fructifier son capital dans son canton. Elle avoue être «très liée à la région de Crans-Montana» et part marcher dans le monde entier (Île de la Réunion, Argentine, Sardaigne, etc.) En parallèle, Anne Rey devient infirmière. Un jour, elle

qui relie la Clinique lucernoise à la succursale de la boulangerie Taillens sur la route qui mène aux Barzettes, il suffit, depuis la patinoire d’Ycoor, de suivre la route derrière l’église catholique de Montana et d’emprunter le sentier du 100e anniversaire.

Une queue de 15 à 25 cmPlusieurs panneaux sur l’histoire de la station agrémentent ce sentier et une table panoramique, située sur la colline des écureuils, au-dessus de la gare d’arrivée du funiculaire, recense les noms des principales montagnes de la rive gauche du Rhône. Aucun panneau explicatif n’est cependant dédié aux écureuils. Ces derniers ont beau s’attirer la sympathie des familles, ils font partie des animaux sauvages indigènes les moins étudiés, déplore le vétérinaire Heini Hofmann qui salue

rencontre Catherine Antille, qui a fréquenté l’école de St-Jean d’où l’on ressort avec un diplôme d’accompagnatrice en montagne. «Je me suis dit que cela pouvait être bien, j’y ai réfléchi quelques années». Et elle finit par y aller pour «apprendre comment éveiller les gens à la nature de façon plus ludique». Sa décision n’a guère étonné sa famille. «C’était une suite logique, j’étais comme destinée à ça.» Une ferme douceur se dégage d’Anne Rey. Elle se montre passionnée lorsqu’elle évoque notre vallée du Rhône «sans cesse en mouvement». «Je veux arriver à faire ressentir ça dans l’écoute du vent, la fleur qui pousse, la neige qui devient eau. C’est très

toutefois l’«heureuse exception» de l’Institut de zoologie de l’Université de Berne.L’étude des écureuils n’est guère aisée. «Il n’y a par exemple pratiquement pas de différences entre les mâles et les femelles en ce qui concerne l’aspect, la couleur, les dimensions et le poids», relève Heini Hofmann. Une ancienne brochure de Crans-Montana précise que «leur taille est comprise entre 35 et 45 cm, dont 15 à 25 cm de queue, et qu’ils voient arriver l’automne avec satisfaction. Durant cette période, ils emmagasinent des graines de conifères, des fruits secs et des noisettes.»

Associé à l’idée d’épargneL’image de l’écureuil stockant ses noisettes en prévision de l’hiver – saison au cours de laquelle il n’hiberne pas, contrairement à la marmotte – est souvent liée à l’idée d’épargne. C’est d’ailleurs pour cette raison que le groupe français «Caisse d’épargne» a choisi un écureuil pour son logo. On notera encore que l’écureuil, en héraldique, est le symbole de la prévoyance, de l’agilité, de la vivacité et de l’indépendance. Enfin, pour bon nombre d’enfants, les écureuils sont associés aux personnages de Walt Disney Tic et Tac, les deux voisins perturbateurs de Donald qui vivent dans un arbre de son jardin.

Laurent Missbauer

important!» Diplômée en 2007 de St-Jean, Anne Rey fonde «Randoplaisir» et accueille ses premiers clients. «Au début, ils arrivent avec leurs sacs à dos et leurs habitudes de vie. Au fil des kilomètres, ils posent leurs soucis, leur stress, ils entrent en communion totale avec la nature. J’ai vu chez certains des remises en question, c’est le début d’un autre chemin.» Et Anne Rey repart sur les bancs de l’école Alchémille, à Evolène, pour étudier les plantes médicinales. Elle y approfondit ses connaissances, commence à confectionner des pommades ou des tisanes. Infirmière à 50%, elle indique au Réseau Santé Valais ses disponibilités pour des remplacements. Le reste de son agenda, c’est «Randoplaisir» et ses études qui l’occupent. Elle arpente les sentiers valaisans durant toute l’année, de jour comme de nuit, avec une clientèle de plus en plus fidèle. «Je sens qu’il y a de plus en plus un retour vers des valeurs plus simples, authentiques. Il y a un besoin d’harmonie, de savourer plus la vie…» Anne Rey, accompagnatrice en montagne ou marchande de bonheurs naturels? «Pourquoi pas un peu des deux?», lance-t-elle.

Joël cerutti

www.randoplaisir.ch

«Une pépite méconnue»«J’étais destinée à ça!»Classé parmi «les 101 lieux qu’il faut avoir vus en Valais», le

Chemin des écureuils est très apprécié des enfants.Anne Rey partage sa passion de la nature, elle connaît comme

personne tous les sentiers.

Le bisse du Rô bientôt remis à neufPrésentée à l’ACCM (l’Association des Communes de Crans-Montana), la réfection du bisse du Rô a été validée. La commission de pilotage intercommunale a ainsi pu se réunir le 7 août 2012 pour prendre en compte différentes variantes dont la réfection du chemin, la mise en eau de certains passages du bisse et éventuellement la mise en place d’une passerelle. La réfection du chemin du Rawyl (des Alpages) fait aussi partie du projet. Selon David Bagnoud, président de la Commune de Lens, «il faut compter sur un budget de 200’000 francs en 2013. Le coût total de la réfection sera connu dès la variante définitive choisie pour remettre le bisse en état. C’est une balade prisée et il est temps de faire quelque chose de plus que les aménagements réalisés annuellement jusqu’à aujourd’hui».Co-présidée par les présidents des communes de Lens et d’Icogne, la commission de pilotage de la restauration du bisse du Rô peut aussi compter sur une commission technique incluant quelques responsables techniques ainsi qu’un représentant du CME (Crans-Montana Exploitation). Les travaux devraient commencer au plus tôt en 2013.

cLG

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Numéro 48 • Octobre 2012 • page 4C r a n s - M o n t a n a

C’est un enfant de Crans-Montana qui dirige désormais l’Ecole de recrues d’infanterie 3 à Bière. Samuel Crettol de Randogne devient également colonel.

Un an après la reprise du «Raphaele», le groupe Molino est satisfait de son nouveau restaurant sur le Haut-Plateau

Mille hommes sous ses ordresARMéE • Lorsque l’on va un dimanche matin à un rendez-vous avec un colonel et qu’on part avec la tête farcie de clichés, on est bousculé par l’image d’un haut gradé atypique. Samuel Crettol, grand, mince, petites lunettes, chemise et jeans, ne laisse en rien deviner qu’il dirige 1000 hommes sur la place d’armes de Bière (VD) depuis le 1er septembre. Il a repris le commandement de l’Ecole de recrues d’infanterie 3.La Suisse compte 2000 instructeurs, dont 800 officiers. Seuls 100 d’entre eux ont choisi l’infanterie, et une quarantaine seulement sont romands. Et ils sont une dizaine de Valaisans. Lors de la prochaine école de recrue, qui débute le 29 octobre 2012 et se termine le 5 avril 2013, les jeunes auront comme responsable Samuel Crettol. Il dirige cinquante collaborateurs professionnels et trois à cinq compagnies. Chaque compagnie compte 250 hommes. «Je devrais dire “250 humains” car il y aura 10% de femmes». Ses tâches – et c’est ce qui lui plaît – sont très diverses: gestion du personnel, planification, instruction des cadres pour les questions tactiques, et résolution de toutes sortes de problèmes. Et surtout, il porte la responsabilité de tout ce qui se passe dans son école.

Pas un Rambo!Avant d’arriver à ces hautes fonctions, Samuel Crettol,

Et le nouveau colonel (il est nommé depuis le 1er octobre) de préciser: «Dans toute ma carrière d’instructeur, je n’ai quasiment jamais eu à faire plier ou à hurler. Il faut convaincre et gagner la confiance. Une fois terminée l’école de recrues, ces soldats seront un vecteur d’image de retour à la vie civile. Mais je sais bien que la plupart des recrues n’ont pas envie d’être là». Samuel Crettol vit à Colombier (NE) avec sa famille. Cette nomination

comme job d’été, il occupait le poste d’officier adjoint dans une école d’officiers. La suite, on la connaît.«J’aime le contact avec les gens, j’aime travailler à l’extérieur. Et puis j’ai des convictions: je pense que si le pays est prospère c’est grâce aussi au pilier de la sécurité. Je ne suis pas un fou furieux militaire, je n’ai jamais été un Rambo, je vois ma mission dans un cadre plus large. J’ai envie de faire partager mes valeurs, mais sans forcer les gens, en les convainquant».

enfant de Randogne, fils de Michel et Bernadette, agents immobiliers à Montana, a suivi une formation universitaire en sciences politiques à Lausanne. «J’ai suivi une carrière de militaire de milice standard jusqu’au grade de lieutenant, à 21 ans», explique-t-il. Parvenu là, il est approché par des instructeurs qui lui proposent d’en faire une profession. Pour l’étudiant, il était exclu de lâcher ses études. Toutefois, l’armée l’habitait déjà, et

ne les fera pas déménager. «C’était le contrat: on reste à Neuchâtel, où mes trois enfants (Maxime, 14 ans, Romane, 12 ans et Laureline, 9 ans, ndlr) sont bien intégrés. De plus, mon épouse Fabienne y exerce la profession de logopédiste». Une épouse rencontrée alors qu’ils étaient tous deux au collège, que Samuel ne décrit pas comme une militaire dans l’âme, mais qui a toujours soutenu ses choix.

Sonia bellemare

Samuel Crettol, 42 ans, accède à de hautes fonctions militaires puisqu’il dirige 1000 hommes sur la place d’arme de Bière depuis le 1er octobre.

NAVEttE DÉcOUVERtE Convaincus que la saison d’automne présente un potentiel intéressant et qu’il y certainement un marché à prendre, plusieurs prestataires (des hôteliers, l’ACCM, la Cie SMC, CMT) ont décidé de mettre sur pied une prestation spéciale en faveur des hôtes en leur offrant la possibilité de rejoindre trois endroits intéressants de la station, soit Plans-Mayens, Plumachit et Vermala. Cette offre court jusqu’au 28 octobre 2012. Horaires des navettes sur www.crans-montana.ch

•tRAINS Le Musée des trains miniatures à Crans-Montana est le 3e musée valaisan en termes de fréquentation. «L’existence d’une collection, les heures d’ouverture régulières, l’activité d’une fondation qui gère le musée correspondent aux attentes d’une institution muséale professionnelle», écrit l’Association valaisanne des musées.

•RALLYE INtERNAtIONAL DU VALAIS Jeudi 25 octobre, les coureurs passeront dans notre région. Ainsi, de 13 h 30 à 17 h 30 la route sur le parcours suivant sera fermée à la circulation: Mollens, Aminona, Créta d’Asse, Plumachit, Courtavey, Les Violettes. Les organisateurs signalent que s’y dérouleront des épreuves de vitesse, et prient chacun, pour sa propre sécurité et celle des concurrents, de se conformer strictement aux restrictions annoncées. En cas d’urgence ou de tout autre motif grave, les commissaires répartis aux endroits principaux du parcours ce jour-là seront à même de vous aider et vous indiquer la marche à suivre.

•POLIcE Le salaire est un élément déterminant pour trouver des agents et maintenir les effectifs au sein de la Police municipale. Conscients de cela, les délégués de l’ACCM ont avalisé cet été une nouvelle échelle des rémunérations, calquée sur celle du canton, qui rend ces postes désormais bien plus attractifs.

•AQUALOISIRS Le premier crédit d’engagement accepté cet été par l’ACCM (48 millions de francs) permet de construire le bâtiment lui-même et la majeure partie des équipements. Il concerne aussi le déplacement provisoire du camping et la création d’un parking extérieur de 181 places. Le reste du programme, notamment un parking souterrain et le déplacement de la route, pourra être réalisé dans un second temps, suivant le besoin.

•HOLE IN ONE Charles Belet a vécu un grand moment le 10 août lorsqu’il a réussi un Hole in one au trou No 8 du parcours Jack Nicklaus. Charles Belet et son épouse fréquentent Crans-Montana depuis 1969, il est membre du Golf-Club Crans-sur-Sierre depuis 1991. En 2009, il fut élu président des «Branlafat», groupement d’amis golfeurs.

B R è V E SB R è V E S

À TABLE • Le groupe Molino tire un bilan positif, près d’un an après le début de son exploitation à Crans-Montana. «Dès le départ, un très bon accueil nous a été réservé, autant de la part des autorités que de la population», assure Ueli Santschi, le directeur opérationnel de l’entreprise basée à Zurich. Molino a repris en novembre 2011 le «Raphaele», qui était exploité depuis une vingtaine d’années par Raphaël Gargiulo. Ce passage de témoin avait suscité une grande inquiétude dans la population. Le «Raphaele» était en effet très populaire auprès des clients. Dans un article que Sixième Dimension lui avait consacré en avril 2010, Raphaël Gargiulo évoquait même une progression de 60%!Mais Molino considère que cette réputation n’était pas un inconvénient au moment de la reprise: «C’était pour nous une chance de pouvoir reprendre un établissement aussi célèbre et apprécié que l’était le “Raphaele”», note Ueli Santschi. Il ne donne toutefois pas de chiffres concernant les résultats

Arrivée réussie pour Molinoréalisés par le restaurant du Haut-Plateau.

Un défiPour Molino, Crans-Montana constitue en revanche un défi sur un autre plan. En effet, 17 de ses 19 enseignes se situent en ville. En Suisse romande, le groupe est notamment présent à Fribourg, Genève, Montreux ou Vevey. Mais c’est seulement la deuxième fois que Molino se lance dans l’exploitation en altitude: «Notre expérience à Zermatt s’est avérée concluante et nous a motivés à évaluer le potentiel que pouvaient nous offrir d’autres stations de montagne», explique Ueli Santschi. Il évoque, pour expliquer le choix de la station du Haut-Plateau, la «qualité de sa clientèle touristique» et les «relations établies de longue date avec les acteurs locaux».Reste que l’exploitation d’un restaurant en station s’avère plus compliquée qu’en milieu urbain. Il s’agit d’une activité clairement saisonnière et cela demande un autre type de gestion par rapport aux autres restaurants, note Ueli Santschi, qui se dit toutefois prêt à relever un

tel défi. Molino compterait même faire de son restaurant de Crans-Montana une «destination incontournable».Et tant pis si certains clients trouvent les prix pratiqués par le groupe zurichois trop élevés pour le Valais: près de vingt francs pour la pizza la moins chère et plus de 31 ans pour la plus coûteuse! Ueli Santschi désamorce le débat en expliquant qu’une attention toute particulière est portée, chez Molino, à la qualité et à l’origine des produits. «À qualité égale, nous sommes aussi compétitifs que d’autres», lance-t-il.Ce souci de la qualité et de la traçabilité des produits répond, selon lui, à une demande des clients. Mais Molino envisage t o u t e f o i s c e r t a i n e s concessions, pour séduire les mécontents. Comme l’introduction sur la carte de mets à des prix plus modiques. A Crans-Montana, l’entreprise évalue aussi la possibilité de travailler avec des producteurs locaux et d’étoffer l’offre en vins valaisans.

Sandrine Rovere

Cours pour tousUNIPOP • Vous avez de mauvais souvenirs des bancs d’école? Et bien préparez-vous à des moments de passion avec l’Université populaire régionale! «Cette année, pour répondre à la demande, nous avons conçu un programme pour les adolescents, l’UNIPOP Junior, qui s’adresse aux 12-16 ans», remarque Marie-Laure Rouiller, secrétaire du comité. Et certains de ces cours pour les jeunes ont vite conquis leur public: la «Cuisine Rock & Roll» avec le chef étoilé au Michelin Franck Reynaud a fait salle comble. Si vous n’en étiez pas, notez qu’en mars ce sera un autre chef, coté au GaultMillau, Pierre Crepaud, qui vous apprendra à concocter une délicieuse pâte à tartiner chocolat-praliné à déguster lors de cet après-midi crêpes du 27 mars. Notez que les cours pour les ados ne sont pas que pour les papilles, on vous propose aussi une partie de loups-garous de Tiercellieux le 7 décembre, un jeu de rôles également sur le thème d’un voyage dans les ténèbres le 11 janvier (Descent), des cours de fitness «hyper-dynamiques», une initiation au maquillage pour ces demoiselles, des cours d’espagnol, etc.

Si les cours ont débuté en septembre (ils courent jusqu’en mai 2013), il reste possible de s’inscrire jusqu’à une semaine avant le début. Et le choix est grand, réparti sur toute la période. Et il y en a pour les adultes aussi… Tenez, par exemple, si vous avez acheté une tablette tactile, il y a maintenant des cours pour bien utiliser les iPad. Ou des cours pour entretenir votre jardin. L’Unipop Noble et Louable-Contrées organise aussi deux conférences publiques. La première – le 15 décembre – donnera la parole à Stéphane Schaffter, célèbre guide et alpiniste suisse qui viendra raconter sa vie entièrement tournée vers l’alpinisme. Son film «Passion verticale» sera projeté ce soir-là. Tout autre chose le 8 mars, avec Magali Jenny, ethnologue fribourgeoise auteur d’un best-seller sur les guérisseurs, rebouteux et faiseurs de secret en Suisse romande.

Danielle Emery Mayor

Informations et inscriptions sur www.unipopcransmontana.ch (vous pouvez aussi vous abonner à la page Facebook)

Le programme de l’UNIPOP est très riche, avec désormais des cours pour les ados.

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 48 • Octobre 2012 • page 5

La Clinique bernoise propose une méthode originale pour prendre conscience de l’influence des pensées sur le corps… et pour apprendre à les maîtriser.

Santé: le corps ne ment pasMENSONGE • Confortablement installée dans un fauteuil accueillant, je suis avec attention les gestes de Christophe Rieder, psychologue, chef du service psychologique et responsable du chemin clinique psychosomatique à la Clinique bernoise de Crans-Montana. Il me présente un écran d’ordinateur à l’apparence tout à fait banale. Seule singularité, il est relié à un câble au bout duquel se trouvent deux électrodes qu’il place sur mon index. «Un léger courant électrique va passer», m’annonce-t-il tranquillement. «Mais ne vous inquiétez pas, vous ne sentirez rien».

La force des penséesMmmh. Cette machine est donc censée révéler mon degré de stress. Certains l’appellent le détecteur de mensonges, ou Bio-Feedback (du grec bios = vie et de l’anglais feed-back = retour d’information), de son vrai nom. Un outil utilisé parfois en psychothérapie, malheureusement encore peu connu chez nous de l’avis de Christophe Rieder: «Lors de troubles psychosomatiques, les patients qui souffrent de vertiges, de tremblements ou de pulsations cardiaques qui s’emballent ont souvent la sensation d’être victimes de leur corps. Cet appareil leur fait prendre conscience qu’en contrôlant leurs pensées et en apprenant à se relaxer, ils peuvent influencer leurs symptômes». L’appareil est particulièrement indiqué pour les personnes confrontées à de l’anxiété, des attaques de panique, des douleurs chroniques, au stress et au burnout ou encore lors de maladies oncologiques qui entraînent bien souvent un angoissant sentiment d’impuissance.«Combinés à d’autres outils

thérapeutiques comme la relaxation ou la méditation, il redonne un sentiment d’auto-efficacité essentiel pour retrouver un état d’équilibre.» Le corps en alerteMe voici donc branchée. Une courbe apparaît sur l’écran accompagnée d’un son à la tonalité variant au gré de mon propre stress. La courbe est relativement calme lorsque soudain le psychologue frappe des mains à côté de mon oreille. Ce bruit inattendu provoque

une montée immédiate de la courbe et un son plus aigu. «Le corps est programmé pour réagir rapidement au stress», m’explique le spécialiste qui m’encourage alors à me détendre à nouveau. La courbe redescend petit à petit pendant que nous poursuivons l’expérience sereinement. Jusqu’à ce que mon interlocuteur me lance: «Je peux vous demander de faire un petit calcul, 192 moins 18?». Moi et les maths, ça fait quatre. Ma courbe bondit et un son aigu indique mon malaise. J’aurais

pu faire semblant de ne pas être perturbée par cette question banale, mais mon corps, lui, ne ment pas!Cette expérience ne laisse subsister aucun doute: les pensées et notre état d’esprit ont bien une influence sur l’état physiologique. Et quand on sait que le corps ne fait pas grande différence entre un stress réel et un stress imaginé, mieux vaut donc commencer à choisir le contenu de nos pensées…

Nathalie Getz

Relié à l’ordinateur, le patient peut suivre en direct les réactions de son corps indiquées par les courbes sur l’écran.

CMA • «Quand quelque chose ne va pas, on pointe toujours du doigt la communication de l’entreprise, mais on a le sentiment que plus on en fait, plus cela manque!» Le directeur général Arthur Clivaz prend pour exemple la conférence-débat organisée fin août par l’APACH (Association des propriétaires de chalets et appartements à Crans-Montana): une nouvelle fois quelqu’un a dit ne pas comprendre pourquoi le télésiège de Bellalui n’est pas équipé de bulles protectrices contre le vent. «N’est-ce pas une économie mal pensée?», demandait cet intervenant. «Nous l’avons pourtant expliqué tant et tant de fois... On constate qu’il faut régulièrement redire les choses». Et de prévoir désormais sur le site internet de CMA une page réunissant les questions les plus fréquentes avec leurs réponses. Quant au télésiège

de Bellalui, si des bulles n’y ont pas été installées, c’est en raison de leur prise au vent dans un secteur déjà très exposé, cela obligerait CMA à interrompre l’exploitation du télésiège lors de tempêtes. Ce n’est donc pas une question financière (cela aurait coûté moins de 3% de la facture totale, comme sur le Nationale Express d’ailleurs), mais bien un souci de disponibilité de l’installation qui a conduit à ce choix. Information sur les fermeturesL’autre point où l’on a constaté l’hiver passé un manco au niveau de la communication, c’est lorsque CMA doit fermer un secteur de son domaine, en raison de la tempête en altitude ou du danger d’avalanche, par exemple. «Nous cherchons les supports les plus adéquats pour informer simplement et

très rapidement le plus grand nombre de clients. Nous avons bien un système pour diffuser l’information par haut-parleur dans les gares, mais si un client arrive 30 secondes après l’annonce il ne la reçoit pas. Nous allons donc installer dans les gares un système avec bandeau-texte qui défile.» Sur le site internet, la même information sera diffusée, mais complétée avec des explications supplémentaires, parfois des photos envoyées par les patrouilleurs ou les responsables d’installations, qui sont les seuls à même de dire si le domaine peut être ouvert ou non. Les réseaux sociaux seront également mis à profit pour améliorer la transmission des informations immédiates.Par ailleurs, dès cet hiver, plu-sieurs partenaires (Association des communes pour la Police municipale et CME, CMA, la Cie SMC et l’Office du tourisme)

devraient unir leurs forces pour mettre en place une cellule char-gée de cette communication immédiate, tant au niveau de la réception téléphonique que de la mise à jour des supports électroniques de transmission d’information.

Nouvelle signalisation«Nous allons changer la signalisation sur le domaine, explique encore Arthur Clivaz. Nous avons défini un nouveau concept de signalisation qui doit permettre d’aider le skieur qui ne connaît pas le domaine à se déplacer facilement vers l’endroit où il veut aller. Cette nouvelle philosophie se retrouvera également sur le plan des pistes pour que le skieur fasse facilement le lien entre ce qu’il voit indiqué sur le domaine et le plan qu’il a dans la poche.»

Danielle Emery Mayor

Communiquer davantage et mieux

«CMA réfléchit à l’amélioration de sa communication», annonce le directeur général des remontées mécaniques. Solutions concrètes: dès cet hiver.

«J’étais beaucoup plus stressée que je ne le pensais!»Rosemarie, 75 ans, patiente à la Clinique bernoise pour une maladie oncologique, a testé le bio-feedback. «L’angoisse et le stress engendrés par ma maladie étaient tels que je n’arrivais plus à me relaxer. Mais j’étais en plein dedans et je ne me rendais même plus compte! La séance de bio-feedback m’a fait prendre conscience que j’étais bien plus angoissée que je ne le pensais. J’étais stressée de la tête aux pieds! Cette prise de conscience m’a beaucoup aidée car elle m’a permis de faire face à cet état et ainsi, de travailler dessus notamment par des exercices de respiration qui m’aident beaucoup. Cet outil, s’il est bien accompagné, peut réellement aider les gens à prendre conscience de l’influence de leur mental sur leur corps».

NG

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION1-13 octobre Exposition «De la vigne au vin», bibliothèque2-3 octobre 35e championnat d’Europe de golf des moniteurs de ski, Parcours ballesteros5 octobre Finale Vaudoise Assurances, Parcours ballesteros10 octobre Soirée des 30 ans de la bibliothèque, dégustation de vin à 19 h13-14 octobre Rencontre crans-Monticello, Parcours ballesteros17 octobre 30 ans de la bibliothèque, concert gratuit de Gaëtan, 16 h, salle paroissiale crans25-27 octobre Rallye International du Valais27 octobre coupe du Président et clôture, Parcours ballesteros3 novembre Loto du Fc crans-Montana, Scandia3 novembre 12 heures de bowling par équipe de deux, bar le New Pub4 novembre Loto du Juventus club8-30 novembre Exposition «Le Petit Prince est un immigré», bibliothèque15-18 novembre crans-Montana bière Festival16-24 novembre Semaine de lecture du GVb, bibliothèque25 novembre Flûte de Pan et guitare, temple protestant8 décembre téléthon crans-Montana12-16 décembre cristal Festival, Festival de la publicité, Le Régent16 décembre Fête de Noël pour les enfants, temple protestant, 17 h20-21 décembre coupe d’Europe de ski Dames30 décembre 10e télémark Day, cry d’Err

25 ans de passion pour le livre

LECTURES • C’est une jolie histoire: un soudeur vénitien débarqué à Chippis dans les années 50 pour travailler à l’Alusuisse et qui, soixante ans plus tard, fête le quart de siècle de sa librairie-papeterie à Montana. Une success story qu’il doit aussi à sa fille. Lino Granziero aimait lire et la culture en général. Séduit par l’idée de devenir indépendant, il a repris en 1987 un petit commerce dans le secteur de la patinoire d’Ycoor. Dès les débuts, sa fille Marie-Claire Barras le seconde pour le volet administratif. Une vie qu’elle adore, mais qu’elle trouve difficilement compatible avec une vie de famille. Malgré tout, elle a élevé trois enfants, dont la plus âgée, Karine, a rêvé un moment de perpétuer la tradition familiale. «Je l’ai découragée. Le monde du commerce, quand on a une famille, c’est trop difficile», admet sa mère.Qui le croirait, à l’entendre recevoir ses clients avec beaucoup de gentillesse et de disponibilité? «Ce qui fera la différence avec l’internet, qui nous a pris entre 20 et 30% de notre chiffre d’affaires depuis l’année dernière, c’est le service et le conseil personnalisés», explique-t-elle. Son magasin de 140 m2, situé depuis mai dernier sur la rue principale de Montana, à la rue du Rawyl 41, entre quelques vitrines attrayantes, propose, outre des livres en français ou en anglais, des articles de papeterie et un service de kiosque et loterie. Sur la devanture, des publications en français, anglais, arabe, turc. «Et nous prenons les commandes spéciales. Durant les grands événements sportifs à Crans-Montana, nous fournissons les journalistes présents. On peut aussi

commander un titre pour la période de ses vacances».

Madame 100’000 voltsLa patronne est très impliquée dans la formation. Elle-même, il y a trois ans, a obtenu le brevet de spécialiste dans le commerce de détail. Après ce cadeau qu’elle s’est offert pour ses cinquante ans, elle continue sa mission: elle donne des cours aux apprentis en papeterie, elle est experte à leurs examens de fin d’apprentissage. En plus de tout cela, elle donne des cours aux adultes qui souhaitent passer le même brevet qu’elle. Une Madame 100’000 volts, toute en douceur et en diplomatie. «Mes exutoires, ce sont la course à pied et le yoga». Et la lecture, évidemment. Elle dévore chaque Musso qui sort, ne manque pas un Willy Pasini, spécialiste du couple (elle souligne qu’elle est mariée depuis trente ans à Jacques Barras). Et s’empare avec enthousiasme des noms d’auteurs qu’on lui cite. Depuis son déménagement, l’enseigne s’est associée avec Calligraphy, service d’impression. Une corde de plus à son arc.Marie-Claire Barras est une femme reconnaissante: envers son père qui a créé ce magasin en premier lieu, et puis à ses employés fidèles, Arlette Bonvin et Heidi Aymon, vendeuses chacune à 50%, et Guilherme Magalhaes, apprenti gestionnaire de vente en troisième année. Et de rappeler que sans la confiance que lui témoignent les écoles et administrations qui lui passent commandes («Ils pourraient très bien s’approvisionner en plaine», souligne-t-elle), la vie serait bien plus difficile.

Sonia bellemare

Lino Granziero et sa fille Marie-Claire Barras aux commandes de la librairie de Montana depuis 25 ans.

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 48 • Octobre 2012 • page 6

Depuis 1994, la famille de Jean-Claude Berclaz exploite les pâturages autour du Hameau de Colombire. Sur l’alpage en été, même Xavier, 5 ans, le petit-fils, est de la partie.

Chanteur dans un groupe de metal, à 30 ans Loïc Rossetti de Crans-Montana, est déjà monté sur les scènes du monde entier. Rencontre.

Fromager et touristes se rencontrent sur l’alpe

Loïc Rossetti: plutôt metal soft

FROMAGE • Il est 9 heures sur l’alpage de Colombire. Le soleil levant se met à chauffer, il y a le son des cloches des vaches au loin, un avion qui passe dans le ciel déjà très bleu, l’eau du bisse du Tsittoret tout proche… sinon rien. Le silence. La qualité d’une atmosphère que l’on ne peut rencontrer qu’en altitude le matin. Et puis soudain une Jeep bondit de derrière le bâtiment. On ne l’a pas entendue venir. Au volant, Jean-Claude Berclaz, le père de Samuel Berclaz, agriculteur à Randogne. C’est lui qui exploite les pâturages autour du Hameau de Colombire. «On loue depuis 1994 les pâturages au consortage (ndlr. les propriétaires), explique Jean-Claude Berclaz. Jusqu’à la fin des années soixante on vivait encore l’été dans la maison occupée aujourd’hui par le musée du Hameau de Colombire. Comme on fabrique le fromage à Pra Baron (ndlr. 1,2 km plus haut), on a pris par la suite l’habitude de loger là-haut. Ici, on ne vient plus que pour la cave.» Il faut y venir cependant tous les jours pour s’occuper des fromages: «Un jour on les tourne, un jour on les lave.»

trois mois là-hautÀ ce moment arrive de Randogne Samuel Berclaz

MUSIQUE • Il est né et il a grandi en station. Très tôt, il a aimé la musique. Aujourd’hui, à tout juste 30 ans, Loïc Rossetti a déjà connu les scènes du monde entier, qu’elles soient européennes, du côté des USA, du Canada, de la Thaïlande, de la Chine, de l’Australie et même au fin fond de la Sibérie, «dans des conditions qu’on ne peut même pas imaginer». Tout petit, il faisait partie de la chorale «Les Gais Rossignols» du Centre scolaire. Baigné par la musique «plutôt rock» qu’appréciaient ses parents, il cite «Jimi Hendrix, Sting, les Beatles, les Rolling Stones, Led Zeppelin, toute la clique quoi!» Et précise: «Ça m’a donné une bonne éducation musicale, après j’ai suivi mes propres chemins». A 14 ans, il forme son premier groupe avec quatre potes de la station: Julien Demeo, Julien Glettig, Fred Rudaz et Sacha Berclaz.

Déjà le rock dans la peau«J’ai toujours été plutôt metal soft, ça reste violent, on donne dans les sons rauques, mais je peux aussi chanter. C’est vrai, je suis un peu rebelle, un peu noir, mais open aussi. J’aime le jazz, poser ma voix toute seule. Je réécoute ces temps du classique. C’est puissant et sans ampli. Il y a quand même

qu’il aime bien voir arriver les touristes: «Ils ont toujours des questions à poser, surtout s’ils n’ont jamais vu fabriquer du fromage. Les connaisseurs posent d’autres questions, plus techniques, mais c’est toujours sympathique. Cette année, on a même mis quelques veaux dans l’enclos devant le musée. Les enfants aiment bien.» À

à raclette, Jean-Claude Berclaz ajoute: «Des guides de moyenne montagne qui occupent un des chalets du Hameau sont venus chez nous apprendre à fabriquer du fromage. Depuis, de temps en temps, on leur donne 20 litres de lait et, au moyen d’une petite chaudière, ils fabriquent des tommes devant les touristes.» Il précise

avec à ses trousses Xavier, son fils de 5 ans, il ajoute: «On s’occupe d’une septantaine de vaches durant l’été, dont un peu plus de la moitié sont de la race d’Hérens. Nous, on en possède une trentaine.» Cette année, c’est Jean-Claude Berclaz qui était à l’alpage, il y est monté le 9 juin pour redescendre fin septembre. Beaucoup de travail durant ces trois mois. «Le lait arrive vers 7 heures, explique son fils, il lui faut ensuite deux bonnes heures pour la fabrication du fromage. Ensuite on les garde trois jours pour la salaison à Pra Baron, puis ils sont emmenés ici à la cave pour être affinés jusqu’à la désalpe.»

touristes intéressésEt les touristes, ils viennent vous voir? Les deux hommes soulignent: «Durant un temps, des petits-déjeuners étaient organisés par l’Office du tourisme sur l’alpage. Aujourd’hui les visiteurs nous demandent plutôt de pouvoir assister à la fabrication des fromages ou de visiter la cave. Mais c’est toujours sur demande, parce qu’on ne peut pas mettre ainsi la cave à disposition. Elle doit conserver une certaine température et une certaine humidité pour les fromages.» Alors qu’il est en train de tourner les fromages

aux Etats-Unis. C’est assez rare qu’un groupe européen puisse y jouer autant.»

Album en préparationFaire de la scène, c’est jouissif, c’est sûr, mais également éreintant. Des milliers de kilomètres à parcourir en bus, en avion. Du matériel plutôt lourd à transporter. Des chambres d’hôtel qui défilent. «En tournée, c’est samedi soir tous les soirs et dimanche tous les matins…» C’est dire. Mais

plus d’une cinquantaine de musiciens qui jouent ensemble. Quand ça fait boum, ça fait boum fort. Vivaldi et les Quatre Saisons, je trouve très bon. Je connais par cœur. Je n’ai pourtant jamais suivi un cursus musical complet, seulement une formation d’ingénieur du son (ndlr. Il possède un studio d’enregistrement à Sion, le Digisub Records).» Durant une dizaine d’années, il passe de groupe en groupe, notamment «Songs

of Neptune» à Lausanne, «il a bien marché ce groupe, poursuit-il. On est même allés enregistrer en Espagne. Le CD passait à la radio», jusqu’au jour, il y a trois ans où «un copain m’appelle pour me dire que le groupe berlinois “Ocean” (un collectif fondé en 2001 par Robin Staps) cherchait un chanteur. J’ai saisi ma chance. C’est une expérience unique et je ne le regrette pas. On fait pas loin de 140 concerts par an. C’est énorme. Et on joue bien

ce moment-là justement, un groupe de touristes allemands, armés de bâtons nordiques, viennent d’émerger du virage, tout en transpiration. Voyant les fromages par la porte ouverte et la Jeep devant, ils décrochent leur sac à dos et s’engouffrent dans la cave.

claire-Lise Genoud

ce sont surtout des rencontres humaines inoubliables, des cultures différentes, des paysages à couper le souffle. En tant que chanteur du groupe, Loïc Rossetti doit faire attention à sa voix. Il en a une, comme on dit dans le milieu, et pas n’importe laquelle, d’ailleurs, il est en train de préparer un album acoustique. Pour un chanteur metal, c’est fort!

claire-Lise Genoud

LA VIGNE Et LE VIN Jusqu’au 13 octobre a lieu à la Bibliothèque l’exposition de photos Guérites, ces cabanes dans les vignes. Les guérites font partie de l’identité valaisanne. Une équipe de recherche du Musée valaisan de la Vigne et du Vin a dressé un portrait passionnant de ces petites maisons. Avec un livre et une exposition, le Musée lève le voile sur ces constructions minuscules qui ont joué un rôle fondamental dans le développement du vignoble et le cœur des hommes. On y apprend notamment que la guérite a permis aux vignerons de lutter contre les maladies, qu’elle servait d’abri et même de logement temporaire aux travailleurs, et qu’elle est encore aujourd’hui un lieu de vie et de convivialité important. Le photographe Etienne Roux signe les 400 images de la publication. On retrouve une trentaine de ses clichés dans l’exposition présentée à la bibliothèque de Crans-Montana.

•DÉGUStAtION Mercredi 10 octobre à 19 h, prenez donc part à la soirée anniversaire de la Bibliothèque qui fête ses 30 ans: vous êtes tous cordialement invités! La Bibliothèque propose une dégustation de crus valaisans animée par Marie Linder, spécialiste en vin. Titulaire d’un CFC de viticultrice et arboricultrice, elle a suivi une spécialisation en viticulture et œnologie à l’école de Changins. Pour elle, pas besoin d’être docteur pour parler du vin! La soirée sera donc placée sous le signe de la simplicité de la convivialité. Inscription indispensable.

•GAËtAN EN cONcERt Le 17 octobre à 16 h, les enfants sont invités à un concert à la salle paroissiale de Crans (sous la chapelle). Né à Genève, l’auteur-compositeur-interprète Gaëtan emmène depuis 2001 le jeune public dans son univers farfelu et poétique. Dans son 4e album, il développe encore davantage ses textes et ses musiques avec des histoires riches en rebondissements et des orchestrations magistrales. Pour les enfants jusqu’à 10 ans environ. Réservation indispensable.

•IMMIGRAtION À l’heure où résonnent les pas des peuples par-delà les frontières, la Bibliothèque propose une exposition sur l’immigration, du 8 au 30 novembre. Le mot étranger vient du mot étrange. Ainsi chacun peut voir l’autre comme étrange car bien souvent porteur d’une autre culture, d’une autre langue, d’autres façons de voir ou de faire. A travers la notion de déplacements de populations, l’exposition interroge le visiteur sur son rapport à l’autre, sur l’idée de partage des ressources, des savoirs et des cultures. Cette exposition est présentée dans le cadre de la Semaine de Lecture des bibliothèques valaisannes qui a lieu du 16 au 25 novembre.Réservations et informations: 027 481 72 73 - www.bibliocm.ch - [email protected]

B R è V E SB R è V E S

Entouré de son fils Xavier et de son père Jean-Claude, Samuel Berclaz exploite aujourd’hui les pâturages autour du Hameau de Colombire.

En concert lors du vernissage de l’album «Heliocentric» à la Chaux-de-Fonds en 2009. Photo: Antoine Combelles

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Numéro 48 • Octobre 2012 • page 7 V i l l a g e s

Depuis quatre ans, Patrick Fleury gère la sécurité et la sûreté de l’école Les Roches à Bluche. Une expérience professionnelle qui écarte bien des idées reçues concernant les élèves de l’établissement.

«Nous avons une responsabilité morale»LES ROCHES • À l’école Les Roches, rien ne différencie Patrick Fleury des autres cadres ou élèves. Il porte le costume noir de rigueur avec le pin’s doré de l’établissement fixé au revers de sa veste. Sa carte indique pourtant qu’il assure la fonction de «Head of Security». «Mes tâches, dans la sûreté ou la sécurité sont tellement nombreuses que je vais avoir de la peine à toutes vous les énumérer», s’amuse Patrick Fleury. Côté expérience, notre homme assure! «Sous les drapeaux, j’étais sergent-major chef au sein de la police militaire. Puis, j’ai travaillé 5 ans chez Protectas et 7 autres à Securitas.» Ce CV, Patrick Fleury l’envoie spontanément à l’école Les Roches voilà quatre ans. «J’ai postulé sans savoir qu’ils cherchaient quelqu’un…» Voic i Pa t r i ck F leury œuvrant à la quiétude d’un établissement international classé au 2e rang mondial des écoles hôtelières. Pas moins de 1200 élèves issus de 90 nationalités différentes se pressent sur le campus de Bluche.

Patrouilleurs dans le campus«Cette diversité culturelle me ravit. Nous avons une responsabilité morale envers les parents qui nous confient

leurs enfants.» Pour assumer cette fonction, trois autres collaborateurs épaulent Patrick Fleury. En fonction des périodes, deux à quatre

agents issus d’une société de surveillance patrouillent dans le campus. Selon Patrick Fleury, les étudiants ne sont pas différents d’autres jeunes

du même âge. «Ils ont reçu une excellente éducation. À leur âge, il est normal qu’ils recherchent les limites. Mon rôle est de les leur montrer Avec 1200 élèves,

on peut rencontrer quelques “défis”. Dans une grande ville, ils ne se verraient même pas. Ici, comme tout est concentré au même endroit, cela se

remarque mais ce n’est de loin pas l’essentiel de mon travail.»Les règles sont clairement posées tous les semestres. Des séances d’information détaillent aux étudiants les subtilités des lois et des usages suisses. Tous les conducteurs sont rendus attentifs aux périls des routes de montagne. «Certains ont appris à conduire sur des routes en ligne droite sur 100 kilomètres», relève Patrick Fleury qui collabore main dans la main avec la Police municipale de Crans-Montana. «Nous nous rencontrons chaque semaine. On examine ce qui fonctionne et nous aidons les élèves à s’intégrer dans la société suisse.» C’est surtout dans la sûreté que bat le cœur du travail mené par Patrick Fleury. «L’école Les Roches représente vingt-trois bâtiments à gérer. Pour chacun, il faut avoir des plans d’évacuation, mettre sur pied des procédures et des exercices pour les tester avec le Centre de Secours Incendie de Crans-Montana.» Patrick Fleury, 37 ans, est perçu parfois un peu comme un grand frère. «Ce qui m’importe le plus, c’est de rester fidèle aux préceptes de la famille Clivaz qui a fondé cette école en 1954. L’hospitalité est une façon de vivre, elle coule dans nos veines.»

Joël cerutti

Patrick Fleury: «Mon rôle est de montrer les limites aux étudiants.»

Michèle Rey, 75 ans, s’occupe de laiterie tous les matins et tous les soirs.

«J’aime bien cuisiner au feu de bois, explique-t-elle, mes deux belles-filles disent que ma choucroute, on en redemande sans hésitation.» Mais on n’est pas chez elle pour parler cuisine. Michèle Rey remplit en effet depuis vingt ans la fonction de laitière au village. «Quand on était producteurs avec mon mari, on était nombreux à apporter notre production

MONTANA • Au moment où on arrive vers sa maison au milieu du village, un joli petit chat tout noir stoppe net et nous regarde avec intensité, puis détale sans demander son reste. «C’est le mien, il est tout jeune, il est encore un peu craintif.» Michèle Rey, 75 ans, nous entraîne à l’intérieur de sa maison où elle n’a pas encore mis sur le feu son repas de midi.

MOLLENS • «Il y a presque quarante ans, c’était en 1973, nous avons dû prendre la douloureuse décision de fermer l’école du village», se souvient Stéphane Pont, le président de Mollens. Face à la diminution du nombre d’enfants scolarisés, la Commune s’était en effet associée à celle de Randogne pour financer une nouvelle école regroupant les enfants des deux villages. «À l’époque, poursuit le président, comme il y avait un nombre plus important d’enfants à Randogne, la centralisation s’est faite naturellement chez eux.» Tout en étant en perpétuel changement, Mollens a soudain vu arriver il y a une quinzaine d’années de nouvelles familles sur sa commune. «Lorsqu’au Conseil communal nous avons réalisé que nous avions le compte d’enfants inscrits à l’école maternelle (ndlr. 12 enfants) pour rouvrir une classe au village, nous nous sommes précipités dans la brèche. Cela d’autant plus que nous subissions à chaque rentrée scolaire la pression et l’inquiétude des parents lorsqu’ils devaient mettre leurs petits de 4 ans dans le bus SMC de la ligne qui relie Sierre à Montana via Mollens.»

à la laiterie. Il y avait même un laitier salarié. Et puis un jour, parce qu’il n’y avait plus assez de lait, le président de la société de la laiterie nous a dit que ça ne valait plus la peine de payer quelqu’un, alors on s’est organisés entre nous. C’est à ce moment-là que j’ai commencé. Quand mon mari est décédé, il y a quinze ans, j’avais encore deux vaches que je tenais à l’écurie en dessous de la maison

Rires des enfantsSoutenue financièrement par l’Etat du Valais, la Commune de Mollens s’est alors empressée de libérer un local juste au-dessus du Service du feu et à proximité de la salle polyvalente qui sert également de salle de gym. «Nous l’avons mis aux normes pour bénéficier des subsides cantonaux», ajoute Stéphane Pont. Le succès a été immédiat et se poursuit pour cette unique classe au village qui regroupe les 1re et 2e enfantines. Comme la classe est située au milieu du village, «au début, certains anciens ont été un peu étonnés d’entendre à nouveau les cris des enfants à la récréation ou de les voir se rendre à l’école à pied», se rappelle-t-il, mais très vite tout est rentré dans l’ordre et aujourd’hui le Conseil communal ne peut que se féliciter d’avoir osé remettre l’école au milieu du village. «Il n’est cependant pas question de songer à rapatrier des classes de l’école primaire, précise encore Stéphane Pont. Nous n’avons pas les infrastructures qui le permettent et nous voulons poursuivre notre collaboration avec le Centre scolaire de Randogne».

claire-Lise Genoud

et l’été je les mettais à l’alpage. À 65 ans, j’ai décidé d’arrêter le bétail mais j’ai continué de couler le lait. Aujourd’hui il ne reste plus que Pierre-Louis Mudry, il est le dernier producteur au village.» Elle y va tous les matins à 7 heures et tous les soirs à 19 heures, y compris le dimanche. «Ça me donne l’occasion de sortir. Mais si un jour je ne suis pas là, c’est la femme de Pierre-Louis qui prend le relais. Il faut tout de même être deux pour soulever les boilles. Elles font 40 kilos et on doit les déverser dans un bac avec des serpentins pour faire refroidir le lait. L’automne, je coule peut-être 50 litres par repas (ndlr. Le repas des vaches), il y a moins de lait parce que l’on met la plupart des vaches à la goutte, on ne les trait plus. On doit les laisser se reposer. Après, en hiver, quand il y a les vêlages (ndlr. quand les vaches mettent bas), on arrive facilement à 200 litres par repas.» Un jour sur deux, Vallait SA de la Fédération laitière valaisanne monte au village chercher la production de lait qui aura eu largement le temps de refroidir. Et Michelle Rey de conclure: «Après moi, je ne sais pas qui reprendra… On verra bien.»

claire-Lise Genoud

«C’est moi qui coule le lait»Davantage d’enfants

Depuis vingt ans, chaque matin et chaque soir, Michèle Rey s’en va à la laiterie pour réceptionner le lait du dernier producteur du village.

A Mollens on a pu rouvrir une classe enfantine il y a sept ans.

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Numéro 48 • Octobre 2012 • page 8V i l l a g e s

Vincent Lafargue est le nouveau vicaire des paroisses de Lens, Chermignon, Montana-Village et Saint-Maurice-de-Laques. Interview.

Georges Cordonier va manquer à l’administration chermignonarde. Après 39 ans comme secrétaire communal, il s’apprête à prendre sa retraite.

Vincent Lafargue savoure la vie

«Le métier de secrétaire communal a évolué»

PASTORALE • Comédien, metteur en scène et enseignant à Genève, rien ne destinait Vincent Lafargue à la prêtrise. Et pourtant… Retour sur un parcours semé d’embûches. Vincent Lafargue ou l’art de rebondir.

Pourquoi avoir décidé de devenir prêtre à 28 ans?Vincent Lafargue: C’est une succession de coïncidences. Mais le facteur déclencheur demeure un grave accident de moto qui m’a laissé entre la vie et la mort. Je me suis alors questionné sur cette deuxième existence qui s’ouvrait à moi. Si Dieu m’avait laissé une seconde chance, il fallait saisir cette opportunité mais que faire? Avant mon accident, si on m’avait dit que j’allais devenir prêtre, j’aurais hurlé de rire!Puis à nouveau sur pieds après deux ans de rééducation, je pars travailler et je tombe sur une émission radio avec un invité qui disait des choses très profondes sans évoquer explicitement la foi catholique. Je suis resté scotché. L’émission étant déjà bien entamée au moment où j’ai allumé la radio, je ne l’ai pas écoutée en entier. Le surlendemain, en reprenant le volant, je tombe sur la suite de ce témoignage. Et là, je suis littéralement foudroyé, à tel point que j’ai dû m’arrêter au bord de la route. A la fin de l’émission, je décide de contacter l’intervenant qui n’était autre que l’abbé Gilbert Vincent (ndlr: ancien prêtre de Pully, aujourd’hui à la retraite). Suite à une longue discussion

CHERMIGNON • «C’est un collaborateur remarquable, dévoué et intègre. Au-delà de ses compétences professionnelles, il se démarque par ses qualités humaines et son sens aigu de la solidarité. Toujours de bon conseil, efficace dans les contacts avec le personnel communal et les citoyens, il va beaucoup manquer à notre administration». Jean-Claude Savoy, le président de Chermignon, ne tarit pas d’éloges à l’égard de Georges Cordonier. Il est même dithyrambique.

chérir sa petite-filleEntré en fonction le 1er

février 1974, tour à tour caissier puis secrétaire communal et bourgeoisial, l’intéressé s’apprête à goûter à une retraite ô combien méritée. «Je ne peux pas dire que j’appréhende ce moment. Au contraire, précise-t-il. J’ai toujours travaillé au plus près de ma conscience et me réjouis de vivre quelques années, et pourquoi pas quelques décennies, sans pression. Je

tous les petits plaisirs de la vie pour autant. J’aime partager un bon verre de vin entre amis, aller au cinéma, manger dans un bon restaurant et, de temps en temps, fumer un cigare. D’ailleurs, la Bible n’interdit pas ce genre de comportement. Au contraire, Dieu donne la vie aux hommes pour qu’ils la «savourent».

Avez-vous rencontré d’autres difficultés au moment de

avec le religieux, je trouve ma voie spirituelle.

En quoi votre vocation a-t-elle changé votre vie?Mon entourage me trouve plus serein, moins stressé. Comme tout bon comédien et metteur en scène (rires!), j’étais un peu imbu de moi-même voire même insupportable parfois. Aujourd’hui, mes proches me disent différent. La prière m’a apporté une bulle d’oxygène,

vais pouvoir intensifier mes hobbies, le golf et le vélo, et aller marcher plus souvent avec mon épouse Marie-Thérèse. Je vais aussi pouvoir m’occuper et chérir ma petite-fille Yasmine (10 mois). Ce sera tout un programme...». Et d’ajouter: «Je vais tout de même continuer à rendre service, notamment aux personnes âgées, et m’impliquer davantage dans diverses actions sociales communales».Durant sa tra jectoire professionnelle, le futur retraité a connu 10 périodes administratives et 5 «patrons»: Gaston Barras, Jean Clivaz, Nicolas Cordonier, Gaston Clivaz et Jean-Claude Savoy. «Je me suis bien entendu avec tous les présidents, assure-t-il. À leur manière et avec leurs personnalités respectives, chacun a eu sa propre vision du pouvoir, ses propres convictions dans le développement communal».

Sacrée évolution!Georges Cordonier s’inscrit surtout comme un témoin privilégié de l’évolution de

une respiration bienvenue dans ma nouvelle vie trépidante. C’est aussi une autre façon d’être relié aux autres en pensant à eux.

Vous vous définissez comme un bon vivant, l’ascèse catholique n’est-elle pas un peu dure à porter?Aujourd’hui, j’ai, certes, laissé ma vie d’artiste au vestiaire. Je ne me couche plus à 4 h du matin pour me lever à midi. Mais je n’ai pas abandonné

vous engager sur la voie de la prêtrise?La question du célibat a été bien vite réglée. J’adore les enfants mais je ne me voyais pas en père de famille. Le vœu d’obéissance m’a donné plus de fil à retordre car je menais une vie d’artiste à l’opposé de ce principe. Mais finalement j’ai très bien intégré ce vœu à mon existence dans la mesure où il s’agit d’un choix librement consenti. Dans un autre ordre d’idée, c’est un peu comme si vous vous engagez sur la voie du mariage, il y a des contraintes mais vous décidez de vous marier, personne ne vous y oblige.

Pourquoi avez-vous décidé de venir vous installer ici?J’ai demandé à mon évêque à venir ici, parce que cette région est paradisiaque. J’ai toujours été attiré par ce petit coin de pays que j’ai beaucoup sillonné lors de nombreuses balades. J’ai aussi fait cette demande car j’avais envie de travailler dans une région de montagne touristique avec une ambiance villageoise. J’ai d’ailleurs été enchanté lorsque j’ai appris ma nomination. Les endroits tenus par les chanoines du Grand-Saint-Bernard sont mes préférés, en Valais, depuis toujours. Mais j’ai toujours pensé que je pouvais faire une croix dessus. Heureuse surprise!

Maude bonvin

Pour en savoir plus sur Vincent Lafargue: www.ab20100.ch www.iletaitunefoi.ch

la fonction de secrétaire communal . Et quel le évolution! «Au début, nous étions en tout et pour tout deux pour gérer les affaires courantes, se souvient-il. On faisait tout ou presque... Le courrier, la comptabilité, les impôts et j’en passe. Durant toutes ces années, j’ai par exemple dû m’adapter à trois plans comptables différents. À partir des années 1990, les charges cantonales et fédérales sont devenues de plus en plus importantes, contraignantes. Il a fallu créer des services spécialisés, des départements bien distincts, de plus en plus structurés». Tant et si bien que Georges Cordonier gère aujourd’hui – et à quelques semaines de tirer définitivement sa révérence – une dizaine de collaboratrices et collaborateurs, sans compter les travaux publics.Il gérera désormais son putt, son swing, son dérailleur, sa cadence de pédalage et son rythme de marche.

blaise craviolini

Vincent Lafargue, le nouveau vicaire des paroisses de Lens, Chermignon, Montana-Village et Saint-Mau-rice-de-Laques.

Georges Cordonier: un secrétaire communal compétent et charismatique qui a contribué – à sa manière – au développement chermignonard.

tSAMPÉHRO La Cave La Romaine à Flanthey se lance dans le très haut de gamme et investit plusieurs millions pour créer un domaine (Tsampéhro), un cellier et une ligne de vins visant le très haut de gamme. Quatre partenaires se lancent dans cette ambitieuse aventure. De la cave sortiront un assemblage rouge et un assemblage blanc vinifiés en fûts de chêne, et un mousseux.

•LENS & IcOGNE bOUGENt Ce projet vise à améliorer la santé, la qualité de vie et à promouvoir l’activité physique des habitants de ces deux communes. Ainsi une dizaine de personnes mettent en place des activités extrascolaires pour enfants, pour les adultes et pour les aînés. Le prix est volontairement accessible au plus grand nombre. Le programme est disponible sur www.lens.ch et www.icogne.ch Prochaines activités pour les adultes dès 16 ans: initiation à l’escalade (7 octobre), initiation au volley (12 octobre), brame du cerf (16 octobre), trottinette 4x4 (20 octobre).

•PÉDIbUS Pour faire suite à notre article d’août 2012 sur le Pédibus de Lens, nous avons fait le tour des communes pour connaître la situation à la rentrée. À Randogne, il existe une ligne depuis six ans, six enfants l’empruntent. Le Pédibus de Lens est en fonction depuis ce printemps. Il comprend deux lignes utilisées par une douzaine de petits. En revanche, un tel service n’existe pas à Icogne, Flanthey, Montana-Village et Chermignon. Dans la plupart des cas, les bus ou les parents assurent le transport des écoliers.

•cOURS DE tENNIS Les inscriptions pour les cours d’hiver dispensés par le Tennis Club Chermignon sont ouvertes. Les cours s’adressent aux jeunes de 6 à 18 ans, qu’ils soient membre du TC Chermignon ou non. En cas d’intérêt, des cours adultes (débutants/moyens) seront également mis en place. En tout, 16 leçons d’une heure sont proposées de novembre à mars. Inscriptions et informations sur www.tcchermignon.ch.

•cOURS SAUVEtEURS Prochain cours pour les personnes désirant obtenir le permis de conduire ou se former aux premiers secours: 15 octobre de 18 h 45 à 21 h 30, 16 octobre, 22 et 23 octobre de 19 h à 21 h 30. Salle paroissiale de Chermignon-d’en-Haut. Inscription par e-mail avec nom, prénom, date de naissance, adresse exacte et N° de téléphone à [email protected] ou un SMS avec ces informations au 079 347 57 75. Prix du cours CHF 150.- à payer le premier soir.

•NUIt DES NEIGES La fondation caritative fêtera le 16 février 2013 ses 30 ans d’existence. Pour marquer le coup, l’organisation se déplace à Lens dans les locaux du futur centre d’art et d’exposition de la Fondation Pierre Arnaud. Le grand chef Philippe Chevrier (19/20 au Gault-Millau) assurera le repas de gala. En août dernier, le comité de la Nuit des Neiges remettait un bénéfice de 120’000 francs à la Fondation Mimi, l’Association suisse de l’ataxie de Friedreich, la Fondation Nino Feliz, Insieme et l’Association Valais Argentine.

B R è V E SB R è V E S

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V i l l a g e sNuméro 48 • Octobre 2012 • page 9

également compte du profil énergétique des habitants (date de naissance), des cycles temporels et des cinq éléments: Feu, Eau, Terre, Bois et Métal, en recherche de l’équilibre entre le Ying et le Yang», ajoute l’expert. Dans les alentours, une colline, un plan d’eau peuvent jouer un rôle. «Je connais un couple qui se disputait souvent. Il a suffi qu’ils entrent chez eux par une autre porte, évitant l’activation d’énergies néfastes d’un étang voisin, pour voir leurs tensions s’apaiser.» À ce sujet, elle conseille: «Mieux vaut s’informer avant d’installer un plan d’eau ou un aquarium, car l’eau amplifie les énergies, fastes ou non».La porte d’entrée, pour le Feng Shui, est un élément important à prendre en compte, «orientée favorablement, elle ne doit pas être encombrée, car c’est par elle que pénètre le QI. On évitera les miroirs face à la porte, ils le feraient fuir.» La boussole détermine aussi l’emplacement des pièces. «Un expert en Feng Shui traditionnel vient toujours chez vous muni

de son Luo Pan». Quant à la chambre, Claudia témoigne: «Mon fils souffrait de rhumes et bronchites à répétition. J’ai déplacé son lit, du jour au lendemain, j’ai observé une amélioration, et ça dure!»

Oser changerSelon Claudia, «l’analyse complète d’un lieu de vie, après un premier entretien*, dure une à deux semaines. L’idéal, c’est de s’y prendre avant de construire». En guise de conclusion, elle précise: «Le Feng Shui peut aider dans tous domaines: relations, santé, travail, argent, mais il ne fait pas tout. Il représente la chance de la Terre, le reste dépend de la chance du Ciel, c’est-à-dire notre bonne étoile, et de la chance de l’Homme, notre libre arbitre, les actes que nous posons. Bien entendu, pour en tirer profit, il faut être prêt à changer certaines habitudes!»

Paulette berguerand

*077 / 459 27 59 [email protected]

En harmonie avec les énergies

Derrière sa version New Age, plutôt décorative, Claudia Bonvin-Schembari nous fait découvrir les nombreux bienfaits que procure le Feng Shui traditionnel.

Luo Pan, précieuse boussole.

Maurice Nanchen, ayant vécu presque toute sa vie à Icogne, s’est interrogé sur les maisons de son village, sur leur passé et celui de ses habitants.

HISTOIRE • Quand, en 1989, Maurice Nanchen a enregistré plus de vingt heures d’entretiens avec sa mère Lucie, il ne se doutait pas que ces rencontres se matérialiseraient un jour en un recensement des maisons du vieux village d’Icogne. «À un moment de ma vie, je me suis interrogé sur mon village et sur ceux qui l’avaient habité. C’était un intérêt personnel. Et puis, il y a deux ans, une demande de la Commission pour la sauvegarde du vieux village à laquelle j’appartiens a tout relancé», explique le psychologue à la retraite. Il s’agissait d’établir un historique de chaque maison comprise dans le périmètre

établi du vieux village. Alors Maurice Nanchen a réécouté ces bandes porteuses de la voix de sa mère, décédée en 2004 à l’âge de 96 ans.Aux souvenirs maternels, le chercheur a ajouté des incursions dans le recensement fédéral de 1880 par bâtiment. Il est aussi allé frapper aux portes pour demander aux villageois de combler les lacunes. Le résultat est un recueil d’une cinquantaine de fiches, pour autant de maisons. On y trouve un historique de chacune, agrémenté de photos de la bâtisse et de ses éventuelles dépendances, souvent transformées plus tard en habitations. Ajoutez à

Les anciennes maisons d’Icogne

Maurice Nanchen devant la maison de son enfance, la maison d’Ambroise Praplan, datant de 1899.

cela une généalogie complète des gens qui les ont habitées et vous aurez une image assez précise du travail de Maurice Nanchen.

On prie sainte barbeLa plupart des maisons d’Icogne ont quelques points communs. Les 3/4 de l’habitation sont ici en pierre, tant il est vrai que le village a été ravagé plusieurs fois par des incendies. Incendies volontaires de Bernois belliqueux et incendies accidentels aussi. Ici, on prie sainte Barbe: «Protégez-nous de mort subite et d’incendie». Mais comme une maison sans bois n’est pas une vraie maison,

la partie principale présente tout de même ce matériau. La partie du bas, en pierre, servait en quelque sorte de grenier et l’étage supérieur d’habitation. Par la suite, les familles s’agrandissant, on a aménagé et occupé les «salles» du bas également.Un tour de village avec l’auteur nous apprend que c’est la maison de son enfance qui, lors de sa construction en 1899, était la plus moderne. Elle était en tout cas la première à se passer de bois apparent. Son constructeur avait voulu en cela imiter le prieuré de Lens. Un peu plus haut, on passe devant la maison qui a vu naître le conseiller fédéral Roger Bonvin. Chaque bâtisse parle à Maurice Nanchen.

Retenir le passéDe son travail, point de version papier pour l’instant. Mais ceux qui en feront la demande pourront recevoir gratuitement les 60 pages en fichier PDF ([email protected]). «Quand on vieillit arrive un moment où l’on se penche sur son passé comme pour le retenir. Mon travail sert à ce que la mémoire ne soit pas perdue», explique l’auteur. L’originalité de la démarche réside dans la mise en scène des personnages qui ont vécu là. On y lit entre les lignes les enfants naturels et les histoires de familles pudiquement évoquées. «Comme disait ma mère, les gens du passé étaient pauvres. Mais ils ne savaient pas qu’ils étaient pauvres».

Sonia bellemare

FENG SHUI • Sa maison, au-dessus de Lens, a été conçue selon les principes d’une pratique ancestrale millénaire, tirée de la science taoïste. «Depuis toujours, se souvient Claudia, j’ai été sensible aux énergies émanant de notre environnement. Tout naturellement je me suis intéressée au Feng Shui, qui permet de vivre en harmonie avec son milieu. En favorisant la circulation du QI, la force vitale, on peut, si on connaît les forces fastes et néfastes qui nous

entourent, en tirer le meilleur parti.» Pour en savoir plus, elle s’inscrit à la Wuji Academy puis rejoint l’Institut suisse de Feng Shui. Après deux ans, elle obtient son diplôme d’expert en Feng Shui traditionnel.

Observer et mesurerLes bienfaits du Feng Shui reposent sur les mesures prises à l’aide d’une boussole, le Luo Pan, instrument dont les subdivisions déterminent l’emplacement et la direction favorables. «Nous tenons

MONTANA • Redonner vie au cœur du village, créer de nouveaux logements et y attirer de nouveaux habitants, maintenir et développer une activité commerciale, ne pas laisser tomber en ruine granges et écuries qui rappellent le caractère agricole de l’endroit, et en même temps, entrer dans le XXIe siècle. Quadrature du cercle? Pas forcément, si l’on en croit le jury qui, à l’unanimité, a primé un projet dont il a relevé la pertinence: quatre bureaux d’architecture ont répondu à l’inviation de Montana, c’est Composite Sàrl (Jérôme Fracheboud et Philippe Robyr) qui a amené les idées qui ont convaincu le jury présidé par Olivier Galletti, architecte cantonal.Voilà ce que l’on peut en dire: le projet lauréat propose un espace public continu depuis la place de l’Eglise jusqu’à la maison bourgeoisiale, avec un revêtement de sol unitaire en bitume incrusté de galets. La nouvelle place Corinna Bille est délimitée à l’Est par un seul bâtiment, dont le rez-de-chaussée permet une utilisation souple et évolutive. Les façades présentent

FONDATION ARNAUD • En passant sur la route qui monte de Lens à Crans-Montana, on voit ce bâtiment dans lequel se reflètent le paysage et le lac, une composition qui fait penser aux tableaux de ces peintres qui ont dit leur vision idyllique du Valais. L’ouverture du centre d’art de la Fondation Pierre Arnaud est programmée pour décembre 2013. «Il faut en moyenne trois bonnes années pour monter une exposition, explique Daniel Salzmann, président du Conseil de Fondation. Nous aurons une exposition durant la saison touristique d’hiver, une seconde en été.» Plusieurs accrochages thématiques sont en préparation. «Nos expositions seront de très haut niveau», promet, réjoui, Daniel Salzmann, sans encore dévoiler totalement ce que sera le premier rendez-vous. On sait juste que la scénarisation est prête et que le catalogue est en cours de réalisation. «Et nous avançons déjà bien sur l’exposition de l’été 2014».Rappelons que Cäsar Menz, qui était directeur des Musées d’art et d’histoire de Genève, fait partie du comité de pilotage de la Fondation, de même que l’historien d’art Christophe Flubacher, qui occupe le poste de directeur artistique.

des variations de hauteur qui réduisent l’impact de la nouvelle construction, ellees assurent une bonne intégration dans le tissu des maisons villageoises. Les granges existantes sont conservées et réaffectées en commerces ou bureaux. Les raccards, plus petits, sont utilisés comme chambre d’hôtes dont l’exploitation est réalisée en lien avec le nouveau café. Un parking souterrain est proposé, qui n’a pas tout à fait convaincu le jury, celui-ci estime qu’une alternative pourrait être développée et demande à la Commune de vérifier les besoins de localisation des parkings.Lors du vernissage de l’exposition des projets, le 20 septembre, le conseiller municipal Claude-Gérard Lamon a indiqué que le résultat du concours n’était pas une étape de fin: «La Commune a désormais une vision plus concrète de ce qui peut être fait sur cet espace, un travail de planification doit être maintenant fait avec le lauréat du concours. Ce projet doit donner des envies, il doit inciter les gens à s’intéresser à notre village, leur donner envie d’y vivre.»

Danielle Emery Mayor

La population locale (celle de Lens puis celle des six communes de Crans-Montana) a eu l’occasion de visiter le centre d’art. Ceux qui ont manqué ces rendez-vous pourront visiter les espaces d’exposition dans le courant de l’année 2013. À noter qu’en février se tiendra exceptionnellement dans ce bel endroit la 30e édition de la soirée de gala de la Nuit des Neiges.Au-delà de l’intérêt qu’il suscitera par les expositions qui y seront organisées, le centre d’art mérite l’attention du point de vue architectural. Construit selon les normes Minergie, il est doté d’une façade munie de capteurs photovoltaïques, complétée par une chaudière à pellets.Un restaurant prendra place dans le centre d’art, proposant un menu du jour de qualité et des mets gastronomiques en soirée. Cette offre, couplée avec la rénovation du centre de Lens, contribuera certainement à accroître l’attractivité du village et à y attirer les touristes, cassant cette ligne artificielle qui parfois existe encore entre station et villages.

Danielle Emery Mayor

Village du XXIe siècle

Lens l’artistique

Les architectes ont proposé des solutions pour dynamiser le vieux village.

Le centre d’art de la Fondation Pierre Arnaud ouvrira en décembre 2013.

Le projet lauréat de Composite Sàrl marie tradition ancestrale et développement du XXIe siècle.

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La Cave Bruchez à Flanthey s’est distinguée à l’Expovina de Zurich. Rencontre avec Sébastien Rey qui nous parle de son vin médaillé d’or, mais pas seulement.

Cornalin en or à FlantheyVIN • Sébastien Rey a le sourire. Dame! Ce n’est pas chaque année que l’on obtient 91,2 points dans un important concours international. Une note qui lui a valu une médaille d’or et le 3e meilleur pointage valaisan à l’Expovina de Zurich. Qui plus est, avec le Cornalin, LA spécialité historique de Flanthey, sa commune viticole. Mais on peut avoir le sourire et garder les pieds sur terre. Plutôt que de commenter la note obtenue, le représentant de la 4e génération à la tête de la Cave Bruchez à Flanthey préfère parler de son Cornalin Vieille Souche 2011. «Ce fut un beau millésime, sur le fruit. Et c’est comme ça que j’aime ce cépage. Je l’élève en cuve et non pas en barrique. Justement pour éviter de masquer les arômes du cépage.» Des arômes qui évoquent pour lui un alléchant souvenir d’enfance. «Quand je me penche sur ma cuve de Cornalin, ça me fait penser à la dernière cerise noire, sur la plus haute branche de notre cerisier. Celle qui était la plus mûre, la plus difficile à cueillir. Et qui était

tellement savoureuse quand on la dégustait enfin.»

Vinification traditionnelleÀ la Cave Bruchez, on a compris depuis belle lurette quel était le potentiel de ce cépage valaisan. Aujourd’hui, on dispose de quelque 4000 mètres carrés plantés en Cornalin, sur le premier coteau, entre St-Léonard et Flanthey. Des vignes pour la plupart âgées de plus de 20 ans. Seule exception, une

parcelle plantée voici 5 ans, preuve de l’attachement porté à celui qu’on a longtemps appelé «Rouge du Pays». Des vignes aux rendements limités – 700 à 900 grammes au mètre carré, en fonction des années – et une maturité idéale estimée à 100° Oechslé. En cave, Sébastien Rey n’a qu’un credo pour son Cornalin Vieille Souche: le respect de la typicité du produit au moyen d’une vinification des plus traditionnelles. Une

option qui a donc plu aux jurés d’Expovina. Sébastien Rey n’accorde qu’une importance relative aux résultats des concours, sachant bien que la dégustation n’est pas une science exacte. Mais un professionnel peut en tirer de riches enseignements. «C’est important de savoir où l’on se situe par rapport à nos collègues, de confirmer ou non les options de travail. Et pour nos clients, une médaille est un signe de savoir-faire, une confirmation de ses propres choix. Cela permet de le fidéliser», analyse l’œnologue. Pour le reste, pas de grandes retombées économiques. Même lorsque le plus important journal populaire alémanique consacre quelques lignes et une photo à son Cornalin. «C’est un client séjournant sur le Haut-Plateau qui m’a apporté l’article… mais après avoir acheté du vin chez nous. Il n’est donc pas venu à cause de cette publication.»

Vin de fêteMédaillées d’or ou pas, les bouteilles de Cornalin Vieille Souche de la Cave Bruchez continueront à être vendues à la fidèle clientèle de cette maison qui fête cette année son 100e anniversaire. Une bonne part de privés, mais aussi de nombreux établissements publics du Haut-Plateau. Car pour Sébastien Rey, ce Cornalin est un vin de gastronomie. «Ce n’est pas la bouteille que j’ouvre au quotidien. C’est plutôt un vin de fête, un cru pour les bonnes occasions. Avec une belle viande rouge, c’est l’idéal.» Un conseil qui met l’eau à la bouche et qu’on va bien sûr s’empresser de suivre.

Paul Vetter

Sébastien Rey, de la Cave Bruchez, a vu son cornalin recevoir une médaille d’or.

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNESainte-Barbe, fête patronale 2 décembre

LENSCamp du HC Lens 5-7 octobreExercices d’automne des pompiers 6 octobreSortie familles du chœur Echo du Christ-Roi 7 octobreL’ascension du Christ-Roi, course à pied 13 octobreAssemblée générale de la Gym Flanthey/Lens 13 octobreTir de clôture 15-16 octobreLoto du HC Lens 20 octobre Concours fermeture pêche, lac des Miriouges 28 octobreLoto du FC Lens 3 novembreTournoi Uni Hockey 9 novembreLoto du Chœur d’Hommes 10 novembreBaby-foot humain organisé par le HC Lens 17 novembreAssemblée générale du Groupe 14/18 18 novembreFête annuelle du chœur Echo du Christ-Roi 25 novembre

CHERMIGNONPressée Douce, Chermignon-d’en-Bas 6 octobreOpen de Noas, golf de Noas 6-7 octobreMarche du groupe Les Vagabonds 11 octobreLoto du chœur St-Georges, Chermignon-d’en-Haut 13 octobreMarche du groupe Les Vagabonds 25 octobreSoirée contes Halloween, Chermignon-d’en-Haut 31 octobreSainte-Cécile de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 3 novembreSoirée La Thune, Chermignon-d’en-Haut 3 novembreMarche du groupe Les Vagabonds 8 novembreLoto de la fanfare Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 11 novembreCoupe St-André, golf de Noas 11 novembreLoto du Tennis-Club 17 novembreSainte-Cécile de la Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 18 novembreConcert du Valaisia Brass-Band, Martelles 22 novembrePrésentation de la Vierge, fête d’Ollon 25 novembreSt-André, Chermignon-d’en-Bas 30 novembreSt-Nicolas, Chermignon-d’en-Bas 2 décembreSainte-Barbe, Champzabé 4 décembre

MONTANATir final de la Société de tir 23 octobre

MOLLENSFête de la Mission universelle, église St-Maurice-de-Laques 21 octobre

TéMOIGNAGES • Le livre «Compostelle-Cordoue, marche et rencontre», réunit, sous la direction de Gabrielle Nanchen et Louis Mollaret, seize témoignages. Ce sont des pèlerins, issus de tous les milieux et de toutes les religions. Partis de Compostelle, ils ont marché sur Cordoue pour «aller à la rencontre de la culture arabo-musulmane». Des rencontres symboliques pour briser les idées reçues? Gabrielle Nanchen y croit plus que tout. Parcourir des kilomètres aux côtés de ces pèlerins ouvre la voie de la compréhension.

Vous mettez en valeur le rapprochement entre les religions à une époque où la Suisse n’aime pas les minarets. N’est-ce pas un peu naïf?Gabrielle Nanchen: La démarche de ce livre est justement une réponse à l’islamophobie rampante. Il rapporte des sensibilités différentes. On peut dire que cet ouvrage est une machine de paix qui nous permet de nous rejoindre plutôt que nous séparer. Ce qui est émouvant, dans les témoignages des pèlerins, c’est qu’il n’y a plus de dogmes. On cherche à aller l’un vers l’autre. Ce sont des gens intéressants, courageux et généreux.

cet échange entre différents mondes, est-ce que ce n’est pas ce qui marque toute votre propre existence?Dans une autre vie, il est vrai que je me suis occupée de dialogue Nord-Sud. J’en ai gardé ce refus de l’injustice et de la souffrance. Je trouve injuste l’image actuelle de l’Islam, injuste notre totale méconnaissance de l’Histoire. J’ai envie de la réparer. Cela sera sans doute la dernière chose que je vais faire dans le parcours de vie qui me reste. Le sort de la planète est important, je m’en

sens responsable. Vous savez, la religion, au sens le plus noble du terme, c’est ce qui nous permet de nous rejoindre. Il faut avoir cette envie d’agir ensemble et il y a urgence! Le Catholicisme et l’Islam ont réussi durant six siècles à coexister sans trop de conflits.

Vous êtes consciente que vous n’êtes pas une majorité à penser ainsi?Il n’y a pas des foules qui marchent avec nous car ce que nous faisons n’est pas facile. Mais à chaque fois, c’est une personne de plus! Et il n’y a pas qu’une dimension physique à ce que nous faisons. On peut marcher et aussi s’impliquer avec son cœur.

Les kilomètres à pied, ça use autant les souliers que les préjugés?(rires) Je suis tout à fait d’accord avec cette formule! Quand on marche, quand on transpire, quand on doit aider à se soigner les ampoules, lorsqu’on échange sa gourde, on n’a plus envie de se jeter des bombes. Sinon l’explosion marquerait la fin de l’humanité.

On peut vraiment discuter de cette question sans polémiques?On peut discuter sur les idées en utilisant sa tête, son cœur et ses jambes! La tête pour savoir d’où l’autre vient et comprendre comment la religion a été instrumentalisée par la politique. Le cœur pour aimer l’autre, la rencontre et le partage. Et les jambes comme un pèlerin fidèle à soi-même, aux autres et peut-être au Tout Autre.

Propos recueillis par Joël cerutti

«Compostelle-Cordoue, marche et rencontre», Editions Saint-Augustin, 136 pages.

Refuser l’injustice et la souffrance

RANDOGNE • Nous sommes en 1938 ou 1939, les garçons de l’école de Randogne posent devant l’église de Montana-Station, surveillés par le régent Marius Robyr et le curé Paillotin. «Nous restions dans la même classe de 7 à 14 ans. Notre école se tenait dans la bâtisse en bois qui est devenue aujourd’hui le bureau communal», se souvient Jean Perren

de Loc. Et d’ajouter: «Parmi ces écoliers, on peut reconnaître Bouby Rombaldi et les frères Jacomelli.» Pour l’occasion, certains élèves arborent l’uniforme scout.Merci à Jean Perren pour le prêt et le commentaire de ce précieux document.

Paulette berguerand

En sortant de l’école…

UNE AUTRE DIMENSION

Des caves distinguéesLa Cave Bruchez est la seule de la région à figurer parmi les diplômes d’or du concours organisé dans le cadre de l’Expovina de Zurich. Mais d’autres producteurs se sont récemment distingués dans deux importants concours automnaux.

Mondial des Pinots – Médailles d’orPinot noir barrique 2011, Nicolas Bagnoud à Valençon/FlantheyLes Pinots Clairs 2010, Nicolas Bagnoud à Valençon/FlantheyCléopâtre Pinot Gris surmaturé 2010, Joël Briguet, Cave la Romaine à FlantheyPinot noir sélection 2011, Cave Nouveau St-Clément à Flanthey

Grand Prix du Vin Suisse 2012 – Médailles d’orFendant St-Léonard 2011, Cave Nouveau St-Clément à FlantheyPetite Arvine 2011, Ismaël et Marcel Bonvin, Cave le Tambourin à CorinPetite Arvine 2011, Charles-André Lamon, Domaine Montzuettes à FlantheyCornalin Clos des Montzuettes 2010, Charles-André Lamon, Domaine Montzuettes à Flanthey

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Numéro 48 • Octobre 2012 • page 11 s p o r t s & l o i s i r s

Valentin Favre (19 ans) est un pionnier du football freestyle en Suisse, il est un des meilleurs représentants helvétiques de la discipline. Ce citoyen de Montana-Village se situe entre l’artiste et le sportif.

Valentin Favre a toujours été un «showman»FOOTBALL FREESTYLE • Lorsqu’on évoque le football, tout le monde voit plus ou moins ce que c’est! Un sport universel, codifié avec des règles applicables dès le plus jeune âge. Lorsqu’on dit football freestyle, le concept devient tout de suite beaucoup plus obscur. D’une part parce que cette toute jeune discipline manque encore de visibilité, et d’autre part parce qu’elle mixe plusieurs aspects de notre société, qui ne se rencontrent que rarement. Ses pratiquants sont jongleurs, équilibristes, acrobates, danseurs et… footballeurs. Le football freestyle est à la fois sport et art. Valentin Favre, l’un des meilleurs représentants helvétiques de football freestyle (il a participé aux Championnats du monde à Lecce il y a une quinzaine de jours), est le parfait exemple de cette dualité. Il se définit volontiers comme un showman: «J’ai toujours aimé me mettre en scène, faire le spectacle. Je me trouve tout à fait à l’aise sur une scène, même si le trac était très présent au début. Mais le freestyle reste très physique, car les présentations peuvent durer jusqu’à 10 minutes, et ce plusieurs fois par

jour. Le côté sportif y est donc très présent.»

Autodidacte à tendance footeuseValentin Favre est venu au

freestyle par le football. Les deux disciplines ont tout de même le ballon en commun. Junior au FC Chermignon, il a effectué ses classes jusqu’aux portes du FC Sion. «Ses

entraîneurs m’ont suivi durant de nombreuses années. À 15 ans, j’ai manqué les dernières sélections en raison de mon trop petit gabarit. Ça a été difficile à digérer, j’étais très abattu.»

En brisant son rêve de petit garçon, le club de la capitale lui a rendu un grand service. Le jeune homme peut désormais s’exprimer dans le domaine qui est le sien: la technique. Son

point fort déjà sur le terrain. «J’ai toujours bien aimé jongler à la brésilienne, dribbler, réaliser des figures. En match, ce n’est pas possible de s’imposer uniquement avec cette arme.» Sur scène, c’est bien évidemment totalement différent. Le Valaisan peut se laisser aller, jouer non seulement avec le ballon, mais également avec le public. C’est d’ailleurs ce qui fait une de ses forces en démonstration ou en compétition. «Un geste doit en amener un autre. Isolé, il peut être très compliqué, mais il passera moins bien. Pendant que mes concurrents sont concentrés sur le ballon, je n’oublie jamais de lancer un regard vers l’assistance: public ou jury», conclut le showman.S’il est difficile de classer le football freestyle dans la catégorie sport ou art, il n’est en tout cas pas à mettre dans la case passe-temps ou loisir pour Valentin Favre. En période de grande compétition, il s’entraîne deux heures par jour. Afin de pouvoir bénéficier d’un aménagement de son temps de scolarité, il suit la filière de l’école de commerce de Martigny réservée aux sportifs ou artistes. Ça tombe bien, lui est sportif et artiste.

claude-Alain Zufferey

«J’ai toujours bien aimé jongler», dit Valentin FavreValentin Favre a participé en septembre aux Mondiaux en Italie, mais il n’a pas réussi à se qualifier pour les 8es de finale.

Le président Gaetano Tripodi (au centre) entouré d’autres membres du comité du Fan’s Club Crans-Montana de l’AC Milan: Rocco Caprara, Raffaele Maggio et Nicola Gargiulo.

FOOTBALL • À la simple évocation du mot «football», ou plutôt «calcio», ses yeux s’illuminent; le geste se joint volontiers à la parole... Pas de doute: Gaetano Tripodi est un passionné, un vrai! Gouvernant-adjoint à la Clinique genevoise, élégant et distingué, la cinquantaine alerte, l’Italien est accessoirement membre fondateur et président en fonction du Fan’s Club Crans-Montana de l’AC Milan.

Lointains «pèlerinages»«Notre section a officiellement été acceptée en 1998 parmi les clubs de supporters milanais, souligne notre interlocuteur. Pour ce faire, il a fallu constituer une association non lucrative, un comité et établir des statuts. Rien n’a été laissé à l’improvisation». Et d’ajouter: «La

section Crans-Montana compte actuellement 167 membres. C’est beaucoup, mais il faut préciser que nous sommes la seule sur tout le territoire valaisan. Nos adhérents proviennent donc de l’ensemble du canton. De par nos activités, nous sommes même considérés comme la section la plus active de Suisse».De ces activités, parlons-en! À chaque match à domicile de l’AC Milan, au stade Guiseppe-Meazza (plus communément appelé stade San Siro), ils sont en moyenne une vingtaine à entreprendre en bus le déplacement en Italie voisine. Des «pèlerinages» plus lointains, dans toute l’Europe, sont également entrepris lorsque les «Rossonero» disputent une rencontre de Champion’s League. Le Fan’s Club Crans-Montana organise aussi son

traditionnel loto annuel et s’apprête à mettre en ligne son propre site internet. «L’AC Milan privilégie les enfants en leur offrant, ainsi qu’aux accompagnants, des entrées aux matches, poursuit Gaetano Tripodi. Nous exploitons régulièrement ce créneau et en retirons moult satisfactions».

À tourbillon pour GattusoPour le 15e anniversaire en 2013, le comité du Fan’s Club envisage d’inviter l’une ou l’autre star milanaise à Crans-Montana. Des pourparlers sont en cours pour que le trophée de la Champion’s League 2007 soit exposé dans une vitrine de la région. «Nous cherchons surtout un local à loyer modéré qui nous permettrait de regarder les matches à la télé et de préparer nos diverses actions de soutien. Nous disposons d’ailleurs d’une grande banderole dans la Curva Norde qui est régulièrement filmée par les caméras TV. Que voilà une belle publicité pour Crans-Montana! Nous espérons que les autorités locales ne resteront pas insensibles à ces retombées et mettront un local à notre disposition...».Sachez enfin que depuis que Gennaro Gattuso, l’ancien Milanais, évolue au FC Sion, de nombreux membres du Fan’s Club Crans-Montana de l’AC fréquentent les travées du stade de Tourbillon, alors qu’une telle «cohabitation» ne leur serait même pas venue à l’idée la saison passée...

blaise craviolini

Supporters et fiers de l’être!Sur les routes depuis 35 ans

Crans-Montana compte sa propre section officielle de fan’s du prestigieux club italien.

35 ans que le moto-club Les Dragons de Chermignon sillonne cols et routes du Valais.

jalonnent la vie du club. «A la base, les Dragons n’intégraient pas les familles. Mais, à la fin des années nonante, face à une pénurie de membres, nous l’avons étendu au cercle familial».

ces chevaliers des temps modernesLa moto? Un état d’esprit avant tout. Une façon de vivre un peu à contre-courant dans une société de plus en plus policée. «C’est un appel à la liberté», souligne Pierre Barras. À la solidarité aussi: «Il existe une communauté de motards dans le monde entier. Dans le milieu, nous nous saluons tous et ne laissons personne sur le carreau». Des chevaliers des temps modernes en somme. Sur l’insigne du club figure d’ailleurs un motard qui terrasse le dragon en souvenir du drapeau de Chermignon.«Notre club a toujours eu une vocation sociale», précise le président. Durant plusieurs années, des sorties moto avec les enfants de Notre-Dame-de-Lourdes à Sierre ont été organisées. «Et, lors de nos fêtes d’anniversaire, nous reversons tous nos bénéfices à une œuvre de charité». Cette année, les profits de leur jubilé ont été accordés à l’Association valaisanne de parents vivant avec des personnes handicapées mentales, Insieme. Le club peut aussi compter sur la solidarité de ses affiliés. «En 2012, nous avons dû un peu augmenter les cotisations en raison d’un budget plus important nécessaire à

l’organisation de notre jubilé et tout le monde a répondu présent. Je tiens d’ailleurs à remercier tous les membres», souligne Pierre Barras.

club cherche jeunesLa confrérie des amateurs de deux-roues connaît-elle des problèmes de recrutement? «Actuellement non, nous pouvons compter sur une cinquantaine de membres». Le club se situe, cependant, à un moment charnière de son histoire. Le grand défi est d’attirer les jeunes. En 2011, le comité a été rajeuni mais la relève peine à suivre. Pour attirer la jeunesse, les Dragons ont adopté les nouveaux moyens de communication (réseaux sociaux, mails, SMS). Ils ont aussi depuis peu leur propre site internet. «Nous mettons, également, sur pied des activités qui intéressent cette tranche d’âge. Par exemple, la sortie ski-bob, que nous avions abandonnée, a été remise au goût du jour car nous nous sommes rendu compte qu’elle plaisait passablement aux 18-25 ans». À noter qu’il ne faut pas forcément être domicilié à Chermignon pour être membre du club, la seule condition pour y adhérer étant l’amour de la petite reine motorisée. «Si notre terrain d’entraînement est à Chermignon, lors de nos sorties, nous sillonnons cols et routes du Valais et même d’ailleurs». Avis aux amateurs!

Maude bonvin

Pour en savoir plus: www.motoclubdragons.ch

Pierre Barras pose fièrement devant son bolide, une 140 chevaux pour 250 kilos.

MOTO-CLUB • Cela fait 35 ans qu’il roule à fond les manettes. Le moto-club Les Dragons de Chermignon! À l’origine, quelques potes passionnés de deux-roues (Jean-Marc Emery, William Rey, Alexis Bonvin, René-Pierre Barras, Jacquy Duc, Eric Barras, Christian Bagnoud, Martial Bonvin et Charlot Germanier) décident de fonder un club pour s’entraîner. «Si, à la base, les Dragons faisaient de la compétition de motocross, aujourd’hui, les membres se retrouvent plus pour le plaisir de rouler», explique Pierre Barras, président du club. Le but, «faire découvrir et pratiquer notre passion dans un cadre convivial», lui, demeure intact. Au programme: des rendez-vous bimensuels. «Nous nous rencontrons les premiers et derniers vendredi du mois, ce qui nous permet de pratiquer ensemble notre sport et de nous retrouver devant un bon pique-nique canadien». Sans oublier: une journée rallye, la sortie annuelle et les quelques rencontres familiales qui

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s p o r t s & l o i s i r s Numéro 48 • Octobre 2012 • page 12

Grille Nº48 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Met aux normes; Univers; B. Parfois sous-titrée – Le premier zoo? C. Résilié – Sans délai; D. Tige – Son drapeau porte une ruche; E. Au cœur de la cité – Bagne flottant – Sur une plaque verniolane; F. Lâchera – Pause; G. St-Pierre, au large de Bienne – Léger; H. Elle relie les ports chinois – Sujet; I. Avec les autres – Ombrée; J. Corrigées; K. Cadichon – Il se double toujours – Galant ou brillant; L. Oiseaux de mer – Démonstratif.

Verticalement: 1. Vieux radin; 2. Emploi – Semblable – A l’entrée de l’arène; 3. Exclamation – Se met à table; 4. Sorte d’antigel – Calcanéum – Égaux, au début; 5. Trois coques pour la course; 6. Au bout du bec – Cachent; 7. Bruyante désapprobation – Perdu de vue; 8. Noire ou Morte – Il a inspiré Géricault ; 9. Rétabli – Noé l’a cultivé; 10. Refus slave – Trois quarts d’un peintre suisse – Il coupe la terre; 11. Flotte – Note du chef – Article; 12. Amateurs de beau – Encore!

C O N C O U R SC O N C O U R S

À l’entame de cette saison 2012-2013, tour d’horizon des quatre clubs régionaux chez les «sans-grade», en compagnie de leur président. Suivez le guide!

FOOTBALL • Les ligues inférieures constituent l’essence même du football. Notre région compte en l’occurrence quatre clubs: les FC Crans-Montana, Lens, Chermignon et Noble-Contrée. Alors que la saison 2012-2013 vit ses premiers balbutiements, ses premières émotions, Sixième Dimension donne la parole aux présidents pour un tour d’horizon exhaustif.

Fc crans-MontanaUn statu quo louableFraîchement relégué en 3e ligue, le FC Crans-Montana n’a pas dévié, ne serait-ce que d’un iota, de sa ligne directrice habituelle. «Nous n’avions rien bouleversé après la promotion en 2e ligue. Pourquoi aurions-nous changé après la relégation?, s’interroge d’ailleurs – et à juste titre – le président Christian Ott. Nous avons un réservoir de joueurs suffisant, entre nos trois équipes d’actifs et nos juniors, pour ne pas devoir aller chercher des éléments extérieurs...». L’entraîneur de la garniture fanion Michel Mendicino est toujours en fonction. «Après une année difficile, nous devons réapprendre à gagner, insiste Christian Ott. Il importe que nous nous mettions rapidement à l’abri de toute mauvaise surprise au classement».Le FC Crans-Montana vient de terminer la réfection de ses vestiaires. Dans la continuité, une demande a été faite à l’ACCM pour la rénovation de la cantine cette fois. En cas d’acceptation, et avec le soutien de la Commune de Montana, le club espère concrétiser le nouveau complexe

de la Moubra d’ici 2013. La Commune de Randogne a d’autre part agrandi et aménagé le terrain des Palettes à Bluche, avec la perspective d’accueillir des équipes internationales en camp d’entraînement. «Mais aussi de mettre à notre disposition un superbe terrain d’entraînement!», se réjouit Christian Ott.Le mouvement juniors se porte à merveille, puisque le club est représenté dans toutes les catégories de jeu (une école de football et sept équipes). Et ce «même s’il devient de plus en plus difficile à trouver des bénévoles pour s’occuper de nos jeunes. Nous devons motiver chaque année entre 20 et 25 entraîneurs. Trop peu de parents s’impliquent réellement. La faute à l’évolution de la société...».

Fc LensUn «top-3» dans le collimateurAu pied du Christ-Roi, cet exercice 2012-2013 s’annonce sous de bons auspices. La

première équipe, qui évolue dans le groupe 1 de 3e ligue, présente un visage quasi similaire à celui de la saison passée. Quelques arrivées certes en provenance de Sierre (Mathieu Emery et Jaime Paton) ou de Chippis (Pierre Carbone), mais surtout l’intégration de cinq juniors du club dans son contingent, désormais entraîné par Joseph Morganella, le successeur de Pascal Théodoloz. «La progression des jeunes est une priorité, souligne le président Gaëtan Briguet. Au niveau purement sportif, nous ambitionnons de terminer dans le trio de tête du championnat».Le FC Lens recense aussi une deuxième équipe qui n’a d’autre objectif que de se faire plaisir – si possible en gagnant! – dans le groupe 2 de 5e ligue, ainsi que des vétérans invaincus depuis belle lurette lors de la... troisième mi-temps! En étroite collaboration avec le FC Chermignon, son mouvement juniors recense 160

footballeurs en herbe, soit huit formations et une école de foot. Les infrastructures du club ne devraient guère changer ces prochaines années, tant il est vrai que le complexe du Christ-Roi – qui est souvent le théâtre de matches de préparation «prestigieux» – donne entière satisfaction à ses sociétaires.

Fc chermignonUne panoplie de projetsLa première équipe du FC Chermignon évolue dans le groupe 2 de 4e ligue. Avec – désormais – Philippe Clivaz à sa tête. Une bonne demi-douzaine de juniors du cru ont intégré le contingent, alors que Vincent Borgeaud a repris la compétition et Lionel Briguet a été «enrôlé» par le voisin lensard pour défendre les filets. «Nous visons une place dans le sommet du classement, indique Thierry Bagnoud, membre du comité. Mais pas à n’importe quel prix! La progression de nos juniors

sera tout aussi appréciée que les résultats».Si la «deux» affiche quelques ambitions dans le groupe 2 de 5e ligue, le mouvement juniors chermignonard – en collaboration avec son homologue lensard – dénombre huit formations représentant une soixantaine de 8-10 ans, ainsi qu’une école de football recensant une trentaine de garçons et de... filles!Au niveau des infrastructures, le club fourmille de projets. Terminer de rafraîchir l’extérieur du bâtiment, poursuivre son isolation en procédant au remplacement des fenêtres, rénover les vestiaires et poser un nouvel abri pour le matériel: autant de travaux envisagés à moyen terme. Pour ce qui est du terrain proprement dit, il faudrait remplacer le système d’éclairage vieux de 30 ans, fermer tout le périmètre avec des grillages et créer une surface supplémentaire d’entraînement avec un terrain synthétique. La Commune a été approchée pour entreprendre – progressivement – ces travaux d’Hercule...

Fc Noble-contréeDes hauts et des bas!Le contexte actuel du FC Noble-Contrée, à la recherche d’un passé plus «glorieux», est un peu particulier. Souvenez-vous... Au terme de la saison 2007-2008, la première équipe est reléguée de 3e en 4e ligue. Ses dirigeants décident de repartir à zéro en ne misant que sur les propres «ressources» du club. La

5e ligue était inéluctable. Elle est devenue réalité...En ce millésime 2012-2013, le club a donc entamé la saison avec deux phalanges en 5e ligue, une dans le groupe 1 et l’autre dans le groupe 2. Nouvelles contrariétés... «Nous avons malheureusement dû retirer une équipe du championnat pour n’en conserver qu’une seule. Nous composons avec les moyens du bord, soupire le président Sébastien Savioz. La faute à un contingent trop “juste”, émaillé par de nombreuses absences répétées. C’est sûr que les 18-21 ans, qui constituaient l’ossature de nos deux équipes, sont confrontés aux contraintes liées aux études et à l’école de recrues». La formation dirigée par Joao Ignacio et Georges Lopez compte néanmoins bien figurer au classement, tout en présentant un football de qualité et en privilégiant l’ambiance interne et le fair-play.La relève du club, elle, compte une équipe de juniors E et C, ainsi qu’une école de football. Les juniors A et B évoluent sous le maillot du FC Crans-Montana, partenariat oblige.Bien loti au niveau des infrastructures, le FC Noble-Contrée serait enchanté de fouler une pelouse rénovée, dotée d’un système d’arrosage adéquat, et verrait d’un bon œil l’aménagement du terrain d’entraînement situé au-dessous du stade de Saint-Maurice-des-Laques. «Mais il n’y a pas d’urgence», conclut Sébastien Savioz.

blaise craviolini

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Participez au concours deSixième Dimension et vous pourrez gagner l’ouvrage «L’Alpina & Savoy - Un siècle d’histoire hôtelière» de Grégoire Favre.

Remplissez la grille, découvrezle mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyeravec vos coordonnées à Sixième Dimension ,Route du Village 17, 1977 Icogne,jusqu’au 9 novembre 2012.

Le vainqueur du tirage Nº 47 est Mme Josiane Mittaz à Crans-Montana.Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 47Août 2012réponse: FORÊT

Au programme10 h 30 Premiers départs parcours adultes (5,7 km)11 h 15 Deuxièmes départs parcours adultes (5,7 km)14 h Remise des prix catégories adultes15 h Départs des «minis», 2006 et plus jeunes (900 m)15 h 15 Départs des enfants, de 2002 à 2005 (1800 m)15 h 45 Départs des jeunes, de 1998 à 2001 (2700 m)16 h 30 Remise des prix catégories «minis», enfants et jeunesDès 16 h 30 Animations

La première équipe du FC Crans-Montana. Sous la férule de Joseph Morganella, elle espère reprendre régulièrement le chemin de la victoire après sa relégation en 3e ligue.

COURSE À PIED • Conviviale, accessible et populaire: autant de qualificatifs qui caractérisent à merveille L’ascension du Christ-

Roi, la benjamine des courses de montagne dont la 3e édition aura lieu ce samedi 13 octobre dans la région lensarde. «Cette

épreuve se veut aussi un hommage à Erwin Bonvin, précise Raphaël Lamon, vice-président du Comité d’organisation. Le regretté conseiller communal avait été le premier à croire au potentiel de cette course, à nous soutenir dans nos démarches constitutives».Coups d’essai et coups de maître, puisque les deux éditions originelles ont réuni – et c’est remarquable – pas moins de 300 participants chacune, entre les «élites», les «sans-grade» et les enfants, ces derniers

faisant l’objet d’une attention particulière, notamment à travers les animations parallèles (clowns, jeux, etc.). «Même si nous serons en concurrence avec d’autres courses, nous espérons susciter le même engouement cette année, anticipe Raphaël Lamon. A priori tardive, la date se prête bien. Elle permet aux coureurs de prolonger leur saison».Il est vrai que le parcours se démarque par son originalité et son accessibilité. Crête de Vaas, Vaas, Chelin, hauts de Planisses, Grand-Bisse, montée sur le

Christ-Roi et retour au Centre scolaire de Lens: 5,7 kilomètres de pentes «douces», à travers sentiers viticoles et forestiers, adaptés à tout-un-chacun, indépendamment de son âge et de son niveau.L’ascension du Christ-Roi inaugure cette année un nouveau parcours enfants au cœur du village de Lens et propose depuis ses débuts une catégorie «sociétés villageoises». Elle a d’ores et déjà été sélectionnée comme manche du championnat valaisan 2013

de courses de montagne et peut donc envisager l’avenir avec confiance et sérénité. «Nous nous sommes donné cinq ans pour faire le point et procéder, s’il y a lieu, à quelques adaptations». Les dirigeants de cette «classique» (en devenir...) lensarde ont de la suite dans les idées!

blaise craviolini

Inscriptions en ligne sur www.ascensionduchristroi.ch ou sur place au Centre scolaire de Lens.

L’ascension du Christ-Roi gagne à être connue