sixième dimension d'octobre 2010

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe Paulette Berguerand, Katrine Briguet, Gratien Cordonier, Blaise Craviolini, François Maret, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 36 - OCTOBRE 2010 L’importance du développement cohérent de Crans-Montana, décrit par le concept Urbanisme & Mobilité, se voit à chaque concours. Le point avec Olivier Galletti, architecte cantonal. «Le jugement global sur le domaine skiable de Crans-Montana est très bon, quel que soit le critère considéré», constate l’institut M.I.S TREND. Nous sommes un domaine reconnu et apprécié, mais des améliorations sont désirées par les clients. «Il faut réfléchir à la cohérence sur l’ensemble, à la problématique prise dans son entier, relier Montana à Crans, Ycoor à Ehanoun.» Se développer? En cohérence svp! URBANISME • Est-ce la tradition centenaire des compétitions de ski à Crans- Montana qui a donné l’idée à nos autorités de lancer tous ces concours d’architecture? Évidemment non. C’est la manière de faire de plus en plus courante pour les collectivités lorsqu’elles lancent un projet de bâtiment public. Ycoor, Moubra, Ehanoun, Colombire, avenue de la Gare, et même dans les villages… Plein de cerveaux se sont échauffés – et continuent de le faire – pour proposer la solution la meilleure pour chaque projet de construction. Celui qui gagne remporte le «gros lot»: la promesse que le maître d’œuvre va pousser l’étude de son projet jusqu’à la décision de construction. Et si tout se passe bien, l’architecte vainqueur va piloter la réalisation du projet jusqu’au couper de ruban. Mise en scène d’un lieu Dans la plupart de ces concours, il y a un homme à qui l’on confie la direction du jury: l’architecte cantonal Olivier Galletti. «Sa présence donne du crédit à tout ce que nous faisons», souligne Isabelle Evéquoz qui, avec le groupe Urbanisme & Mobilité de l’Association des Communes, a travaillé pour doter Crans-Montana d’un plan de développement territorial cohérent. L ’architecte cantonal est une personne de référence qui en amène d’autres. Il permet d’attirer un jury de qualité, et des concurrents de qualité. «Mon rôle, précise Olivier Galletti, est d’apporter un conseil pour les communes lors de construction de bâtiments publics. Je les aide dans les différentes démarches. J’arrive avec une vision plus des conditions de vie idéales dans la station.» Des éléments sur lesquels nous n’avons guère prise, mais qu’a entendus CMA, qui va promouvoir davantage encore ces points forts dans sa communication. Ce n’est pas négligeable: une personne sur dix dit avoir été attirée par Crans- Montana parce que s’y déroulait une manche de la Coupe du monde de ski féminine; mais tout de même un quart des sondés avoue ne pas avoir entendu parler de cette compétition. Pour la préparation de la course, la piste a dû être fermée dès le 21 février. Cela a-t-il gêné CMA «Jugement et satisfaction du domaine skiable de Crans-Montana.» Tel est le titre de l’étude réalisée auprès des clients de CMA l’hiver passé par l’institut M.I.S TREND. La mission était diverse: mesurer la notoriété de Crans-Montana par rapport à ses concurrents, permettre de mieux connaître nos clients, mesurer leur satisfaction et entendre leurs critiques. L’étude cherchait aussi à évaluer l’impact de l’organisation de l’épreuve de Coupe du monde de ski féminine qui a eu lieu en mars. Au total, ce sont 746 clients qui ont été interrogés au bas des pistes. Qualités reconnues «On vient souvent au domaine skiable de Crans-Montana parce qu’on suit des amis ou la famille, mais également parce que ce domaine a une très bonne réputation et que les conditions d’enneigement et la qualité des pistes sont reconnues» , remarquent les auteurs de l’étude. «Les qualités principales citées par les répondants tiennent avant tout à la situation géographique du domaine dont les paysages magnifiques et le bon ensoleillement favorisent les clients? «Cela a dérangé un tiers des répondants interrogés depuis cette date, plus fortement les Français, les habitués et les 35 - 54 ans.» Des critiques ciblées Les rapports qualité-prix du domaine skiable et de la restauration ne sont pas très bien cotés et sont les principaux défauts relevés par les clients. La vétusté des installations est également un des points faibles de notre domaine. Même si le prix de nos remontées mécaniques n’est pas supérieur à ce qui se pratique sur des domaines de standing comparable, c’est l’effet ressenti qui prime: nous savons que le client paie volontiers pour un service qu’il juge adéquat voire supérieur à ses attentes, mais lorsque la qualité perçue est en- dessous de ce qu’il espérait, le rapport devient négatif et le client est moins satisfait. Les efforts constants de CMA pour améliorer rapidement ses installations, pour étendre l’enneigement mécanique sont donc une bonne chose et seront un des principaux arguments marketing du futur. Il est encore un point qui doit nous préoccuper: les jeunes et ceux qui fréquentent nos champs de neige pour la première fois sont ceux qui le classent le moins haut dans le top ten des domaines suisses. M.I.S TREND nous rend attentif au fait que l’ambiance, l’esprit et la vie active sur les pistes sont jugés déficients. A noter que pour la clientèle jeune, Crans-Montana mettait sur pied le Champs Open, événement qui n’a pas été remplacé à ce jour. Le dynamisme est donc encore à trouver pour satisfaire les clients exigeants. Des idées se concrétisent d’ailleurs cet hiver (voir page 12). Danielle Emery Mayor veut changer, il faut voir les choses différemment, redonnant une place plus importante aux piétons et à la mobilité douce en proposant un partage de l’espace public avec la voiture. Ycoor est un premier pas, il faudra ensuite être attentif à ce qui va se faire alentour.» Des mesures d’accompagnement doivent arriver. Car «il ne faut pas perdre de vue la problématique globale, la coordination et la cohérence sur les six territoires communaux qui font Crans- Montana.» Pour y parvenir il ne suffit pas de changer la couleur du revêtement. «Tout est là en ce moment pour bien faire, souligne, optimiste, Olivier Galletti. Maintenant que l’on passe à la réalisation, la construction, il faut réfléchir à la cohérence sur l’ensemble, à la problématique prise dans son entier, relier Montana à Crans, Ycoor à Ehanoun.» Suite en page 2 large que celle du seul édifice à construire.» Les édifices publics, ce sont bien plus que quelques murs et un toit: «Les bâtiments publics sont des position en donnant une vision du rapport entre une fonction et un lieu. C’est le cas par exemple de la patinoire d’Ycoor où le projet choisi épure cet espace infrastructures plus durables que les édifices privés, ils ont une plus grande pérennité, ils aident à la construction d’un esprit du lieu.» Et Olivier Galletti d’expliquer que l’organisation d’un concours permet de «comparer de manière factuelle des projets donnant plus ou moins d’importance aux différentes questions posées par une nouvelle construction, notamment son insertion dans le lieu, sa fonctionnalité d’exploitation, l’économie de terrain, l’économie constructive, etc. Le projet choisi prend entre deux façades urbaines, améliore le rapport à l’espace public qui jouxte le jardin et le lac.» Olivier Galletti connaît Crans- Montana pour notamment y être venu, alors qu’il était étudiant, donner des cours de ski durant ses congés. «Le lieu n’a pas changé au niveau des problèmes qu’amène la voiture. Les constructions réalisées jusqu’ici sont liées à une perception d’ingénieurs visant à une ségrégation stricte des flux automobiles, piétons et deux- roues, en donnant une importance prépondérante à la voiture. Si l’on Bonne note pour le domaine skiable, mais peut mieux faire encore Les clients, nos ambassadeurs CRANS-MONTANA Bruno Loretan, une vie à Aminona p. 2 Ycoor en chantier au printemps p. 3 Katrina Burrus p. 4 Le Régent sur la bonne pente p. 5 SPORTS & LOISIRS L’Ascension du Christ-Roi p. 10 50 ans du HC Lens p. 11 Ski: à chacun son espace p. 12 VILLAGES Francesca Reymond p. 7 Les aînées s’expriment p. 8 Le vin des bourgeoisies p. 9 SOCIÉTÉ La tendance est aux urnes p. 6 Comment nos clients ju- gent-ils le domaine skiable de Crans-Montana? Avoir le courage de poser la question c’est accepter les critiques et vouloir progresser: c’est ce qu’a fait CMA en com- mandant un sondage de sa clientèle à l’institut M.I.S TREND. S’il est toujours pé- rilleux et délicat d’interpréter les chiffres, on retiendra de nombreux motifs de satis- faction, comme le fait que 60% des nouveaux clients du domaine skiable de Crans- Montana sont des jeunes de moins de 35 ans. La politique de renouvellement d’image, et les efforts consentis jusqu’à dernièrement en matière d’événementiel, ont certainement porté leurs fruits. Ces mêmes nouveaux clients sont par contre moins de 20% à avoir vu une pu- blicité pour la station. Ceci confirme si besoin était que le déclencheur est ailleurs et que l’image, la notoriété et le bouche-à-oreille sont très importants. Une autre réponse à ce sondage en- couragera sans doute nos responsables touristiques dans leur philosophie pro- motionnelle: les clients qui ont fréquenté le domaine et qui ont été interrogés disent s’être renseignés à plus de 65% via Internet, contre 10% via le canal de l’information touristique traditionnel. Le second vecteur d’informa- tion, ce sont les amis et les proches, ce qui doit pousser toujours plus nos prestataires à soigner leurs clients, car ils sont les futurs ambassadeurs efficaces de la destination. Danielle Emery Mayor

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Edition d'octobre du journal de Crans-Montana Valais Suisse

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Page 1: Sixième Dimension d'octobre 2010

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adjointePaulette Berguerand, Katrine Briguet, Gratien Cordonier, Blaise Craviolini, François Maret, François Praz, Claude-Alain Zufferey.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 36 - OCTOBRE 2010

L’importance du développement cohérent de Crans-Montana, décrit par le concept Urbanisme & Mobilité, se voit à chaque concours. Le point avec Olivier Galletti, architecte cantonal.

«Le jugement global sur le domaine skiable de Crans-Montana est très bon, quel que soit le critère considéré», constate l’institut M.I.S TREND. Nous sommes un domaine reconnu et apprécié, mais des améliorations sont désirées par les clients.

«Il faut réfléchir à la cohérence sur l’ensemble, à la problématique prise dans son entier,

relier Montana à Crans, Ycoor à Ehanoun.»

Se développer? En cohérence svp!URBANISME • Est-ce la tradition centenaire des compétitions de ski à Crans-Montana qui a donné l’idée à nos autorités de lancer tous ces concours d’architecture? Évidemment non. C’est la manière de faire de plus en plus courante pour les collectivités lorsqu’elles lancent un projet de bâtiment public. Ycoor, Moubra, Ehanoun, Colombire, avenue de la Gare, et même dans les villages… Plein de cerveaux se sont échauffés – et continuent de le faire – pour proposer la solution la meilleure pour chaque projet de construction. Celui qui gagne remporte le «gros lot»: la promesse que le maître d’œuvre va pousser l’étude de son projet jusqu’à la décision de construction. Et si tout se passe bien, l’architecte vainqueur va piloter la réalisation du projet jusqu’au couper de ruban.

Mise en scène d’un lieuDans la plupart de ces concours, il y a un homme à qui l’on confie la direction du jury: l’architecte cantonal Olivier Galletti. «Sa présence donne du crédit à tout ce que nous faisons», souligne Isabelle Evéquoz qui, avec le groupe Urbanisme & Mobilité de l’Association des Communes, a travaillé pour doter Crans-Montana d’un plan de développement territorial cohérent. L’architecte cantonal est une personne de référence qui en amène d’autres. Il permet d’attirer un jury de qualité, et des concurrents de qualité. «Mon rôle, précise Olivier Galletti, est d’apporter un conseil pour les communes lors de construction de bâtiments publics. Je les aide dans les différentes démarches. J’arrive avec une vision plus

des conditions de vie idéales dans la s ta t ion .» Des éléments sur lesquels nous n’avons guère prise, mais qu’a entendus CMA, qui va promouvoir davantage encore ces points forts dans sa communication. Ce n’est pas négligeable: une personne sur dix dit avoir été attirée par Crans-Montana parce que s’y déroulait une manche de la Coupe du monde de ski féminine; mais tout de même un quart des sondés avoue ne pas avoir entendu parler de cette compétition. Pour la préparation de la course, la piste a dû être fermée dès le 21 février. Cela a-t-il gêné

CMA • «Jugement e t satisfaction du domaine skiable de Crans-Montana.» Tel est le titre de l’étude réalisée auprès des clients de CMA l’hiver passé par l ’institut M.I.S TREND. La mission était diverse: mesurer la notoriété de Crans-Montana par rapport à ses concurrents, permettre de mieux connaître nos c l i ent s , mesurer l eur satisfaction et entendre leurs critiques. L’étude cherchait aussi à évaluer l’impact de l’organisation de l’épreuve de Coupe du monde de ski féminine qui a eu lieu en mars. Au total, ce sont 746 clients qui ont

été interrogés au bas des pistes.

Qualités reconnues«On vient souvent au domaine skiable de Crans-Montana parce qu’on suit des amis ou la famille, mais également parce que ce domaine a une très bonne réputation et que les conditions d’enneigement et la qualité des pistes sont reconnues» , remarquent les auteurs de l ’étude. «Les qualités principales citées par les répondants tiennent avant tout à la situation géographique du domaine dont les paysages magni f iques e t l e bon ensoleillement favorisent

les clients? «Cela a dérangé un tiers des répondants interrogés depuis cette date, plus fortement les Français, les habitués et les 35 - 54 ans.»

Des critiques cibléesLes rapports qualité-prix du domaine skiable et de la restauration ne sont pas très bien cotés et sont les principaux défauts relevés par les clients. La vétusté des installations est également un des points faibles de notre domaine. Même si le prix de nos remontées mécaniques n’est pas supérieur à ce qui se pratique sur des domaines de standing comparable,

c’est l’effet ressenti qui prime: nous savons que le client paie volontiers pour un service qu’il juge adéquat voire supérieur à ses attentes, mais lorsque la qualité perçue est en-dessous de ce qu’il espérait, le rapport devient négatif et le client est moins satisfait. Les efforts constants de CMA pour amél io re r rapidement ses installations, pour étendre l’enneigement mécanique sont donc une bonne chose et seront un des principaux arguments marketing du futur. Il est encore un point qui doit nous préoccuper: les jeunes et ceux qui

fréquentent nos champs de neige pour la première fois sont ceux qui le classent le moins haut dans le top ten des domaines suisses. M.I.S TREND nous rend attentif au fait que l’ambiance, l’esprit et la vie active sur les pistes sont jugés déficients. A noter que pour la clientèle jeune , Crans-Montana mettait sur pied le Champs Open, événement qui n’a pas été remplacé à ce jour. Le dynamisme est donc encore à trouver pour satisfaire les clients exigeants. Des idées se concrétisent d’ailleurs cet hiver (voir page 12).

Danielle Emery Mayor

veut changer, il faut voir les choses différemment, redonnant une place plus importante aux piétons et à la mobilité douce en proposant un partage de l’espace public avec la voiture. Ycoor est un premier pas, il faudra ensuite être attentif à ce qui va se faire alentour.» Des mesures d’accompagnement doivent arriver. Car «il ne faut pas perdre de vue la problématique globale, la coordination et la cohérence sur les six territoires communaux qui font Crans-Montana.» Pour y parvenir il ne suffit pas de changer la couleur du revêtement. «Tout est là en ce moment pour bien faire, souligne, optimiste, Olivier Galletti. Maintenant que l’on passe à la réalisation, la construction, il faut réfléchir à la cohérence sur l’ensemble, à la problématique prise dans son entier, relier Montana à Crans, Ycoor à Ehanoun.»

Suite en page 2

large que celle du seul édifice à construire.» Les édifices publics, ce sont bien plus que quelques murs et un toit: «Les bâtiments publics sont des

position en donnant une vision du rapport entre une fonction et un lieu. C’est le cas par exemple de la patinoire d’Ycoor où le projet choisi épure cet espace

infrastructures plus durables que les édifices privés, ils ont une plus grande pérennité, ils aident à la construction d’un esprit du lieu.» Et Olivier Galletti d’expliquer que l’organisation d’un concours permet de «comparer de manière factuelle des projets donnant plus ou moins d’importance aux différentes questions posées par une nouvelle construction, notamment son insertion dans le lieu, sa fonctionnalité d’exploitation, l’économie de terrain, l’économie constructive, etc. Le projet choisi prend

entre deux façades urbaines, améliore le rapport à l’espace public qui jouxte le jardin et le lac.» Olivier Galletti connaît Crans-Montana pour notamment y être venu, alors qu’il était étudiant, donner des cours de ski durant ses congés. «Le lieu n’a pas changé au niveau des problèmes qu’amène la voiture. Les constructions réalisées jusqu’ici sont liées à une perception d’ingénieurs visant à une ségrégation stricte des flux automobiles, piétons et deux-roues, en donnant une importance prépondérante à la voiture. Si l’on

Bonne note pour le domaine skiable, mais peut mieux faire encore

Les clients, nos ambassadeurs

CRANS-MONTANABruno Loretan, une vie à Aminona p. 2Ycoor en chantierau printemps p. 3Katrina Burrus p. 4Le Régent sur la bonne pente p. 5

SPORTS & LOISIRSL’Ascensiondu Christ-Roi p. 1050 ans du HC Lens p. 11Ski: à chacunson espace p. 12

VILLAGESFrancesca Reymond p. 7Les aînées s’expriment p. 8Le vindes bourgeoisies p. 9

SOCIÉTÉLa tendance est aux urnes p. 6

Comment nos clients ju-gent-ils le domaine skiable de Crans-Montana? Avoir le courage de poser la question c’est accepter les critiques et vouloir progresser: c’est ce qu’a fait CMA en com-mandant un sondage de sa clientèle à l’institut M.I.S TREND. S’il est toujours pé-rilleux et délicat d’interpréter les chiffres, on retiendra de nombreux motifs de satis-faction, comme le fait que 60% des nouveaux clients du domaine skiable de Crans-Montana sont des jeunes de moins de 35 ans. La politique de renouvellement d’image, et les efforts consentis jusqu’à dernièrement en matière d’événementiel, ont certainement porté leurs fruits. Ces mêmes nouveaux clients sont par contre moins de 20% à avoir vu une pu-blicité pour la station. Ceci confirme si besoin était que le déclencheur est ailleurs et que l’image, la notoriété et le bouche-à-oreille sont très importants. Une autre réponse à ce sondage en-couragera sans doute nos responsables touristiques dans leur philosophie pro-motionnelle: les clients qui ont fréquenté le domaine et qui ont été interrogés disent s’être renseignés à plus de 65% via Internet, contre 10% via le canal de l’information touristique traditionnel. Le second vecteur d’informa-tion, ce sont les amis et les proches, ce qui doit pousser toujours plus nos prestataires à soigner leurs clients, car ils sont les futurs ambassadeurs efficaces de la destination.

Danielle Emery Mayor

Page 2: Sixième Dimension d'octobre 2010

C r a n s - M o n t a n a Numéro 36 • Octobre 2010 • page 2

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION

Se développer? En cohérence svp! (suite)

Démarche professionnelleC’est à cette cohérence de l’en-semble de la cité touristique que le groupe Urbanisme & Mobilité (UM) a travaillé ces dernières années. «Nous nous sommes investis pour arriver à cette manière de travailler, relève l’architecte Isabelle Evéquoz. Cela a été possible grâce au sou-tien inconditionnel de plusieurs politiques qui ont cru en notre démarche.» Olivier Galletti confirme que Crans-Montana adopte des méthodes positives pour avancer dans la bonne direction. Le concept de déve-loppement urbain réalisé par le groupe UM – et validé par les autorités politiques – se pour-suit lors de chaque concours. «Les concurrents ont cette ana-lyse sous les yeux, une analyse qui a une réelle pertinence et qui parle aux professionnels», note Olivier Galletti.L’architecte cantonal commence à chaque fois son travail par l’observation de la topographie du lieu où viendra se construire le bâtiment public. «S’engagent ensuite des discussions avec les autorités politiques durant lesquelles nous réfléchissons, ensemble, à comment formuler la problématique: il faut pou-voir poser la question juste aux concurrents pour obtenir au final une solution qui soit la meilleure. La question soumise aux ar-chitectes doit tenir compte des contraintes concrètes de chaque

situation de manière à assurer la meilleure faisabilité au projet lauréat. Le concours permet de trouver la meilleure solution au moment où on le fait. Il s’agit d’une approche pragmatique s’intégrant dans une vision plus large de développement.»

Une plus value pour le maître d’ouvrageUne fois la problématique établie et la question à poser aux architectes clarifiée, le concours démarre par la pu-blication au Bulletin officiel du canton du Valais. «Pour les architectes, précise Oli-vier Galletti, participer à un concours est un peu comme une formation continue, ils appren-nent beaucoup en découvrant le projet des autres concur-rents.» Très peu de bureaux

réussissent à vivre grâce aux concours qu’ils remportent. Et aux projets qu’ils réalisent dans la foulée. Pour le maître d’œuvre, tous ces profession-nels qui réfléchissent à pro-poser la meilleure solution est une grande richesse. «Chaque concurrent travaille entre 300 et 500 heures pour la solution qu’il présente au jury. Un seul gagne. Un seul est payé. Quatre ou cinq remportent un prix, dont le montant couvre juste le matériel… Faites le calcul: à Ycoor, avec une moyenne de 400 heures pour 16 projets présen-tés, cela correspond à plus de 800’000 francs en étude pour obtenir la meilleure solution. Le maître d’œuvre n’en paie que le 15%.»Au-delà de la valeur en argent de ce que représentent les

projets reçus, la comparaison entre ceux-ci est essentielle pour construire la solution retenue. «Le gagnant, ex-plique Olivier Galletti, est ce-lui qui répond à la somme des contraintes.» Soit, pour Ycoor, la relation de la patinoire avec le lac, l’esplanade, la mise en valeur de la rue Louis-Antille et celle du Rawyl, la relation entre les nouveaux parkings du Casino et des Vignettes. «Au terme du concours, après comparaisons des différentes so-lutions, le politique a la preuve que c’est la meilleure solution du moment qui a été retenue; la décision ayant été prise à l’unanimité du jury composé de professionnels, de politiques et d’utilisateurs.»

Danielle Emery Mayor

9 octobre Coupe MaFondue.ch/Laiterie Le Terroir, Golf Ballesteros

10 octobre Coupe Restaurant le Miedzor, Golf Ballesteros

16 octobre Kermesse Valaisia et journée portes ouvertes, Hôtel Valaisia

24 octobre Coupe du président du Golf-Club, Golf Ballesteros

24 octobre Loto du Milan Club

28-30 octobre Rallye International du Valais

31 octobre Coupe de clôture, Golf Ballesteros

6 novembre 12 heures de bowling, bar New Pub

13 novembre Assemblée générale du Ski-club Crans-Montana

14 novembre Loto du Juventus Club

15-19 décembre Cristal Festival, festival de publicité, le Régent

AMINONA • Après seize ans d’exploitation, Bruno Loretan remet le «Feu de Bois». A soixante-sept ans, cet acteur incontournable d’Aminona rend son tablier, non sans une certaine nostalgie. C’est que le cuisinier a passé une grande partie de sa vie dans ce coin de pays. Avant le «Feu de Bois», il passe vingt-quatre ans comme chef de cuisine pour Télé-Aminona. Quarante ans vécus à l’Aminona, avec la «satisfaction d’avoir servi», et avec de nombreux souvenirs: «Je me souviens comme si c’était hier, lorsque j’ai pris en photo Adolf Ogi et Rolf Knie faisant le “stanz” en souliers de ski.» Et Bruno Loretan d’évoquer ses rencontres avec Jackie Kennedy, le roi des Belges, le skieur Peter Müller ou encore la joueuse de tennis Christiane Jolissaint. Le «Feu de Bois», c’était aussi la bonne ambiance de l’apéro avec jusqu’à une septantaine de «promos» servis (des pichets de trois décilitres de vin). Mais ce n’était pas seulement un restaurant. La discothèque attenante a connu, elle aussi, de beaux jours. Et surtout, ce dont Bruno Loretan était le plus fier, c’était son musée: l’une des tours abritait les faits historiques du Haut-Plateau et de l’Aminona à travers les cinq villages de la Noble-Contrée. Les salles étaient mises en valeur par de nombreux minéraux. «C’est sans doute de ce musée dont j’ai le plus la nostalgie. Cela a été dur de s’en séparer. Il a existé durant

vingt ans, et c’était comme l’âme de l’Aminona.» Le musée a été fermé en même temps que le «Feu de Bois», le 23 juillet dernier.

«Il faut sauver Aminona»Les nombreuses années passées là-haut ont établi un lien fort entre Bruno Loretan et cette par-tie du Haut-Plateau. Pour lui, «Aminona fait partie à 200% de Crans-Montana. C’est la Mecque des balades, car une grande partie des chemins pédestres de la station mènent ici. Et puis, c’est de l’Ami-nona que l’on a la plus belle vue sur les 4000 du val d’Anniviers.» Ce n’est pas étonnant s’il se pose alors en fervent défenseur de la sauvegarde de la région. Une sauvegarde qui passe, selon lui, par le projet Mirax, «un projet mené par des Russes, mais dont l’exploitation sera donnée à des personnes d’Amérique du Sud, du Moyen-Orient, mais également à un Suisse. Cela donnera une clientèle cosmopolite. Et cela sau-vera Aminona», s’enthousiasme le cuisinier, qui ajoute que «l’on va peut-être vers une station ar-tificielle, mais qui met en valeur la clientèle».

Réouverture à mi-novembreLe «Feu de Bois», que Bruno Loretan tenait avec ses sœurs, ne s’éteint pas pour autant. Après avoir envisagé de le re-mettre au groupe Mirax, c’est finalement un Biennois, Pascal, qui reprendra l’enseigne. Si la discothèque devrait disparaître, d’autres projets vont voir le jour. Pour l’instant, il s’agit de réno-

ver le restaurant, mais à terme, un hôtel devrait compléter l’offre: sept étages supplémen-taires érigés au-dessus du res-taurant, se rajoutant aux quatre actuels. «Le bâtiment dans lequel se trouve le “Feu de Bois” devait être à l’origine une tour de onze étages. Alors que la construction avait déjà commencé, le promo-teur a décidé de la stopper: les tours étaient trop rapprochées

selon lui. Il construit alors la troi-sième tour de l’autre côté. C’est pour cela que la construction de ces sept étages supplémentaires ne devrait pas poser problème, puisque prévue comme telle à l’origine.» En attendant ce projet d’hôtel, le restaurant ré-ouvrira ses portes à la clientèle à la mi-novembre.

Katrine Briguet

Bruno Loretan: une vie à l’AminonaBruno Loretan remet le «Feu de Bois» après seize ans d’exploitation. Un homme

étroitement lié à l’âme de l’Aminona.

Un coordinateur pour veiller à la cohérence de l’ensembleDans le budget 2011 de l’Association des Communes de Crans-Montana, une ligne attribue un montant pour celui ou celle que certains aimeraient voir appeler «architecte de ville». Mandats ex-ternes ou création réelle d’un poste, la question n’en est pas encore là. Mais la demande du groupe Urbanisme & Mobilité de nommer une personne chargée de la surveillance de la cohérence de l’ensemble du développement de Crans-Montana semble trouver écho. Pour l’architecte cantonal, la présence de ce professionnel serait grandement utile à la station. «Il doit s’agir de quelqu’un qui coordonne la vision de tout le Haut-Plateau. Une personne qui a l’expérience de la construction, qui est en prise avec le terrain, qui sait rassembler des acteurs aux intérêts différents, et de faire la synthèse. Il serait bien que ce soit un-e généraliste capable d’aborder aussi bien la question de l’espace public que les notions de mobilité, de droits à bâtir ou les exigences constructives, soit l’ensemble des questions liées au dévelop-pement de la station dont l’espace public est le lieu de convergence, l’endroit où se construit l’esprit d’un lieu.» Si Crans-Montana devait faire l’économie de cette personne? Ce ne serait pas la catastrophe, note Olivier Galletti, «mais ce serait une opportunité manquée en cette période de fort développement».

DEM

éNERGIE • En matière d’économies d’énergie, les vœux pieux et les intentions louables ont laissé la place à la concrétisa-tion. Si vous avez manqué le cours «Chauffez FUTÉ» donné à Crans-Montana en septembre dernier, sachez que la HES-SO en organise régulièrement. Une formation d’une demi-jour-née qui fournit moult conseils et astuces simples, sans ou à peu de frais, à mettre en pratique dès son retour chez soi ou sur son lieu de travail, pour utiliser son installation de chauf-fage de manière optimale et ainsi diminuer sa consommation d’énergie tout en préservant son confort.

Bon à savoir-Un degré de moins sur la température ambiante des locaux engendre une diminution de la consommation de 6%: pour une villa cela représente jusqu’à 220 litres de mazout écono-misés sans investissement.-L’optimisation des réglages du chauffage en agissant sur les températures de fonctionnement (chauffage et eau chaude sanitaire) occasionne jusqu’à 20% de réduction des frais d’énergie.-Le contrôle et le réglage des horaires d’exploitation de l’ins-tallation de chauffage et de l’installation de ventilation permettent d’abaisser de plus de 10% les besoins. C’est tout bénéfice.-Diminuer sa consommation d’eau de plusieurs dizaines de milliers de litres par année, c’est possible en recourant à des réducteurs de débits.-Ne jamais masquer les radiateurs avec des meubles, des ri-deaux, ni les couvrir avec des tablettes ou autres objets, ils doivent pouvoir rayonner et l’air doit pouvoir circuler autour.-Le soir, fermer les stores ou les volets pour conserver la cha-leur à l’intérieur des locaux.

Vous obtiendrez d’autres trucs et astuces lors des prochains cours Chauffez FUTÉ qui auront lieu les mardi 9 novembre 2010, de 13 h 30 à 17 h 30 et jeudi 13 janvier 2011, de 13 h 30 à 17 h 30, à la HES-SO Valais, rte du Rawyl 47 à Sion. Ren-seignements auprès de la HES-SO au 027 606 85 14 ou par mail à [email protected].

DéCORATION • Chaque été, l’association des Arts et Métiers (qui regroupe les commerçants de Crans-Montana) décerne des prix à ceux qui réalisent les plus belles décorations florales en station. Voici la liste des gagnants 2010: l’entreprise Jules Rey SA en station et à la route du Golf, Chalet Napoléon sur la route du

Golf, Immeuble La Maga, immeuble l’Etang-Bleu, la terrasse du restaurant Le Gréni, l’immeuble Le Hameau de Crans à Plans-Mayens, le balcon des Vignettes, l’immeuble Le Trèfle en face du parking des Violettes, la Résidence Prestige à la route cantonale à Crans.

DEM

Vous avez dit futé?

Maisons fleuries

Bruno Loretan a passé quarante ans derrière les fourneaux, à l’Aminona.

Le restaurant Le Gréni a été un des lieux qui a plu au jury chargé de primer les plus belles décorations florales.

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 36 • Octobre 2010 • page 3

Le chantier d’Ycoor débutera en mai prochain. S’il y aura forcément quelques nuisances, elles seront faibles. Ensuite Crans-Montana disposera d’un espace revalorisé et dynamique, été comme hiver.

Ycoor en chantier dès le printemps prochainURBANISME • La plus grande surface de glace extérieure de Suisse en hiver pour les pati-neurs! Et puis trois pistes cou-vertes pour le curling, sport qui pourra se pratiquer à l’extérieur aussi; n’oublions pas les hoc-keyeurs qui pourront disputer

leurs matchs à Ycoor. Ajoutez un café au cœur du complexe, sur 150 m2, avec une terrasse extérieure. En été, on dispo-sera de 2700 m2 de surface à l’air libre, équipée pour les ma-nifestations; la halle de curling pourra se transformer en salle

polyvalente, ou pourquoi pas accueillir des patineurs avides de fraîcheur, après avoir pris un cocktail sur la plage Trop’Yc qui attirera un monde fou à Crans-Montana! Les rues du Rawyl et Louis-Antille auront doublé leur espace piétonnier et de-viendront des promenades où l’on déambulera librement, où les voitures pourront se glis-ser, mais à faible allure. Mais surtout, elles seront parquées en sous-sol, libérant la sur-face pour le plaisir de vivre ce «vide urbain» riche en activités. Quant au Casino, il aura son parking propre. Un rêve dites-vous? Une réalité plutôt, avec un couper de ruban prévu pour le début de l’hiver 2012. «Le timing est jusqu’ici respecté, se réjouit l’architecte Fabrizio Raffaele. Nous préparons en ce moment le dossier de demande du permis de construire. Nous lancerons avant Noël le premier

appel d’offres publiques pour les travaux préparatoires. Le chan-tier débutera le 2 mai prochain.» Et de confirmer que tout devrait être terminé pour Noël 2012, à condition qu’il n’y ait pas d’op-positions en chemin…

Le moins de nuisances possibleLe maître d’ouvrage tient à ras-surer les riverains et les utilisa-teurs de la station: il ne devrait pas y avoir énormément de nuisances. Si tout va bien, les deux chantiers (soit celui la pa-tinoire d’Ycoor et celui des Vi-gnettes à proximité) pourront être menés de concert. «En effet, précise Fabrizio Raffaele, nous voulons bloquer la rue du Rawyl durant le temps mini-mum et n’ouvrir qu’une seule fois la route pour la construction de deux parkings souterrains; pendant les travaux, nous al-lons essayer de laisser une voie disponible pour le passage des voitures.»Les travaux débuteront par

la pose d’une palissade sécu-risant le site du chantier et l’enfermant complètement, laissant le secteur très propre. «L’accès au chantier se fera par l’allée Mansfield (depuis le res-taurant Le Gréni) jusqu’au Ca-sino, c’est par là que passeront les camions. Nous allons sécuri-ser le parc qui restera utilisable tout le temps par le public. L’ac-cès piéton au jardin d’Ycoor se fera par la route du Rawyl, en descendant en direction du mi-ni-golf. Nous commencerons par démonter toute la technique de l’actuelle patinoire, nous al-lons nettoyer, modifier et corri-

ger le réseau des canalisations. Puis nous commencerons à creuser le trou pour le parking du Casino.» Un chantier, ce n’est pas que des nuisances, c’est aussi quelque chose que l’on regarde avec curiosité. Tout ce qui se passera derrière la grande palissade sera visible depuis la rue du Rawyl. «Les travaux seront peu bruyants, tient encore à rappeler l’archi-tecte. Mais même s’il y aura des nuisances, ce qu’il faut se rappeler c’est que ce qui existera là après, fera tout oublier.»

Danielle Emery Mayor

Les travaux à Ycoor commenceront début mai 2011 et dureront jusqu’à Noël 2012. Crans-Montana dis-posera alors d’un espace magnifique au cœur de la station. Photo montage Personeni Raffaele Schärer.

URBANISME • La Commune de Randogne souhaite requalifier un tronçon du centre de la station sis sur son territoire, soit l’espace qui va du funiculaire jusqu’au rond-point du Victoria. Il est question de rafraichir l’image de cette avenue de la Gare, d’offrir de nouveaux espaces publics conviviaux et dynamiques. La solution retenue devra mettre en réseau ces différents lieux aujourd’hui fragmentés, détachés les uns des autres. C’est dans ce but que la Municipalité va lancer un concours d’architecture cet automne. Ces travaux s’effectueront par étapes successives.En même temps, explique le président Paul-Albert Clivaz, Randogne a confié à un architecte du lieu la mission de proposer des solutions pour améliorer la liaison entre le futur complexe du Régina (voir encadré) et l’avenue de la Gare, de manière à ce que les automobilistes prennent l’habitude de parquer dans le futur souterrain pour se rendre dans la rue marchande voisine. Le défi: coordonner cette étude et le concours pour que les efforts déployés donnent du sens à la cohérence générale.

Développement cohérentParallèlement, la Commune de Sierre travaille sur l’aménagement des espaces publics de son centre ville, notamment sur le secteur de la gare CFF et la gare du funiculaire SMC. Ce concours de requalification de l’espace sur territoire de Randogne se

ENFANCE • La Fondation a investi dans la mise à neuf du bâtiment 1,9 million de francs, dont 150’000.- desti-nés à l’aménagement du jar-din/place de jeux au sud du bâtiment. Des travaux prévus dans la suite de l’inauguration. Ce montant a pu entièrement être pris sur les fonds propres de la Fondation. 280 repas par jourLa cuisine est aujourd’hui mo-derne et s’y réalisent chaque jour scolaire environ 280 re-pas, consommés par les en-fants de la crèche et de l’UAPE enfantine, par les écoliers du CO qui viennent les manger sur place, de même que les re-pas acheminés vers la crèche/UAPE enfantine Croc’Soleil et les autres UAPE primaires des six communes de Crans-Montana (à Chermignon, plus précisément à Martelles,

mène aussi en cohérence avec l’Agglomération Sierre – Crans-Montana qui étudie des solutions de transports publics entre la ville de plaine et la ville de montagne. Toute cette démarche s’inscrit également en cohérence avec les lignes directrices proposées par la commission «Urbanisme & Mobilité» de

à Lens et au Pavillon genevois à Montana). Des repas - label-lisés Fourchette verte sous peu - qui semblent bien plaire aux enfants, aux dires de la direc-trice Fabienne Quennoz. Structures bien rempliesToutes les pièces ont été ré-novées et rendues agréables, la structure d’accueil a été agrandie avec un étage sup-plémentaire, plus deux salles polyvalentes. Le nombre de places pour la structure est passé de 62 à 93 actuelle-ment (dont 36 dévolues à l’UAPE enfantine). Malgré l’agrandissement, les struc-tures sont toutefois au bord de la saturation: s’il est encore possible de s’inscrire pour l’UAPE des enfantines et pri-maires, les demandes pour la crèche-nurserie sont sur liste d’attente. «Mais, conseille Fabienne Quennoz, il ne faut

toutefois pas hésiter à appeler pour déposer sa demande.» Suite des travauxAu total, vingt-neuf personnes travaillent à Fleurs des Champs aujourd’hui, dans les équipes éducatives, dans l’administra-tion ou encore en cuisine. La Fondation Fleurs des Champs a été créée en 1951, elle a été dotée d’une maison donnée par l’Etat du Valais et d’un terrain attenant. Ce dernier a été vendu et a permis de financer la tota-lité des travaux de rénovation. Dans un proche avenir, outre les travaux d’aménagement d’un espace de jeux pour les en-fants de la structure au sud du bâtiment, la Fondation prévoit de rénover le chalet dont elle est propriétaire tout à côté, permet-tant ainsi la mise en location à l’année de 3 appartements.

Danielle Emery Mayor

l’Association des Communes de Crans-Montana: avec Ycoor sur territoire de Montana et Ehanoun sur Chermignon, avec maintenant l’avenue de la Gare, le plan de développement de la station se concrétise à chaque fois un peu plus.

Danielle Emery Mayor

Dynamiser l’avenue de la Gare

Fleurs des Champs mis à neuf

Randogne veut rendre plus conviviale son avenue de la Gare. Un concours d’architecture sera lancé cet automne.

Le 25 septembre, la Fondation Fleurs des Champs a inauguré ses locaux après les avoir complètement rénovés.

Le lauréat du concours d’architecture aura pour tâche l’aménagement des dif-férents espaces publics entre la gare du funiculaire et le rond-point Victoria.

Quid du sous-sol?

Rappel des différentes étapes

Régina: sur la bonne voie

On s’en souvient: ce qui est aujourd’hui un casino a été au départ une halle de curling qui a fait parler d’elle parce que la glace n’était pas très plate… «Nous avons effectué des sondages, nous connaissons de quoi est fait le sous-sol: s’il est meuble sur les premiers dix mètres, en-dessous il est solide. Nous pouvons garantir que la glace sera plate… nous avons tiré les enseignements de l’ancienne halle de curling», assure Fabrizio Raffaele.

DEM

Le projet d’architecture lancé par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), et présidé par l’architecte cantonal Olivier Galletti, a permis au maître d’ouvrage de choisir parmi plusieurs solutions pour le réaménagement d’Ycoor. C’est à l’unanimité que le jury a retenu, en novembre 2009, la proposition du bureau Personeni Raffaele Schärer à Lausanne. Depuis lors, les choses sont allées très vite pour le bureau d’architectes, les ingénieurs spécialisés et le groupe de travail présidé par le municipal Armand Bestenheider. Ils ont commencé par affiner le projet et déterminer l’enveloppe budgétaire. Le 25 août dernier, les délégués de l’ACCM ont accepté le financement de 12,8 millions de francs pour cet objet, décision positive aussi du côté du Casino pour le parking qui coûtera 6,5 millions à la maison de jeux. Pour sa part la Commune de Montana prend à sa charge 800’000 francs, sans compter le coût de l’embellissement prévu dans la foulée à la rue du Rawyl. «Ycoor ainsi remodelé va influencer toute la station, en ayant des répercussions bien plus loin que la patinoire, si ce que nous proposons fonctionne», prédit Fabrizio Raffaele. Ycoor à l’ouest, Ehanoun à l’est: à l’autre bout de ce que le concept de développement Urbanisme & Mobilité de l’ACCM a appelé le Jardin urbain, le projet public-privé vers le Grand Garage va rendre plus attractif cet espace sur Crans. Mais de ce projet-là, nous vous en parlerons une prochaine fois.

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Le 23 juin dernier, l’assemblée primaire de Randogne acceptait de signer le DDP (droit distinct et permanent, soit une location du terrain sur une longue période) pour un montant de 70’000 francs annuel, avec la société HRS Real Estate SA. La formule choisie permet de garantir la construction du Régina avec un parking public de 200 places affectées à une utilisation publique, de disposer d’un grande surface commerciale plus des appartements. Le permis de construire est déjà entré en force et la société a l’obligation d’entamer les travaux avant le 1er juin 2011. Après l’accord de ses citoyens, la Municipalité s’est activée à la rédaction du contrat qui lie les deux parties. La durée du DDP court sur 90 ans. Le contrat prévoit que cinq appartements seront vendus pour des résidences principales, cinq autres pourront devenir des résidences secondaires et dix seront mis en location. «Mais attention, précise le président Paul-Albert Clivaz: ces appartements à louer doivent présenter la même surface que ceux mis en vente». Les travaux préparatoires débuteront avant l’hiver.

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 36 • Octobre 2010 • page 4

Katrina Burrus explore les nouveaux territoires des ressources humaines. Avec à la clé des constats qui nous renvoient à notre vécu.

Les managers se dévoilentCOACHING • Que l’on soit employé par une entreprise ou par une administration, nous avons tous une image assez précise de ceux qui nous diri-gent. Établie à la fois à Crans-Montana, à Genève et en Ca-lifornie, Katrina Burrus est depuis 1994 une coach spécia-lisée en ressources humaines qui étudie les profils des dé-cideurs d’aujourd’hui. L’un de ses champs d’action privilé-giés est l’analyse des modes de fonctionnement de ces cadres de haut niveau qu’elle nomme les «global nomadic leaders». Il s’agit de personnalités qui sont nées dans un pays dont la culture n’était pas à l’origine celle de leur famille (un cas courant est celui des enfants de diplomates). Mais il faut les distinguer des expatriés qui, eux, ne s’installent que plus tard à l’étranger. Ces cadres sont très recherchés: ils sont polyglottes, ils possèdent un sens de l’adaptation supérieur à la moyenne et ils ont une

ouverture naturelle aux autres cultures. «Barack Obama en est un excellent exemple. Je suis moi-même binationale améri-caine et suisse. Mon père s’est expatrié en Italie pour y im-planter une célèbre marque de soda. Nous avons ensuite vécu dans plusieurs autres pays», précise cette diplômée en sciences humaines et organi-sationnelles de l’Université de Santa Barbara qui a consolidé sa formation en Europe et en Asie. Parmi ses clients (qui proviennent de plus en plus de Chine) figurent de grands noms, tels que Nestlé, l’ONU, Novartis ou Levi Strauss. «Ces personnalités sont des atouts in-contestables dans notre secteur, car les spécificités alimentaires varient fortement d’une région à l’autre», confiait, il y a peu, Peter Brabeck, l’ancien PDG de Nestlé.

Les patrons caractérielsKatrina Burrus, qui parti-cipe à de nombreux sémi-

naires professionnels et qui donne des cours dans des universités, aborde plusieurs autres aspects des ressources humaines. L’accession des femmes aux postes de direc-tion ou la détection et la valo-risation des professionnels à haut potentiel sont au centre de ses préoccupations. Parmi ces catégories figure un type de manager que nous avons tous croisé: le patron tyran-

nique. «Au moment où j’ai commencé à m’intéresser à cette problématique, “Le diable s’ha-bille en Prada” sortait en salle. Meryl Streep incarne à la per-fection ces chefs d’entreprises à la fois ultra-compétents et des-potiques, commente Katrina Burrus. Lorsqu’ils consultent un coach tel que moi, ils sont dans le déni. Autour d’eux, les départs des collaborateurs se sont pourtant souvent intensi-

fiés du fait de leurs méthodes abrasives. Quand ils sont confrontés à de telles évidences, une prise de conscience pro-fonde s’opère en eux. La pro-chaine fois que vous subirez les foudres de votre employeur, il sera donc réconfortant de penser que quelques mois de coaching devraient suffire pour apaiser ces turbulences.»

François Praz

Katrina Burrus est établie à la fois à Genève, à Crans-Montana et en Californie.

B R è V E S

Galerie Artemis La galerie à la route du Rawyl 26 propose différents cours pour adultes et enfants: sculpture en argile, peinture école Quitena, cours de composition artistique, artisanat artistique sur argile, peinture aquarelle, à l’huile, à l’encaustique, sur objets en plâtre, collages artistiques, miniature au 1/12. Renseignements: 079 543 99 13.

•Stage de peinture abstraite Vreni Barilier organise un stage de 5 jours, du 18 au 22 octobre 2010, à la Cure de Montana. Un atelier ouvert, intense, où seront abordées diverses techniques, dans une ambiance créative et chaleureuse. Renseignements et inscription: 079 430 80 94.

•Art-thérapie pour enfants à haut potentiel Thora Constant est historienne de l’art. Elle collabore avec une thérapeute en kinésiologie SPT/BG et thérapies énergétiques dans son institut Aux Méridiens Joyeux à La Tour-de-Peilz. Maribel Torrent est infirmière en SG, en santé communautaire et en psychiatrie. Elle a travaillé dans le comité de l’AVPEHP (Association Valaisanne de Parents d’Enfants à Haut Potentiel) pendant 8 ans. Elle gère une galerie d’art à Crans-Montana. Toutes deux sont mamans, toutes deux étudient à l’école d’études sociales et pédagogiques de Lausanne dans la formation continue d’art-thérapie dans la volée 2007-2011. Elles proposent dès maintenant des cours pour enfants à haut potentiel. Renseignements: 078 698 99 27 ou 079 543 99 13.

•L’info format carte de crédit Sur l’impulsion de Crans-Montana Tourisme, les partenaires ont dès cet hiver la possibilité de réaliser des mini cartes informatives à leur effigie, au format carte de crédit. Ce nouveau concept (déjà utilisé dans d’autres destinations touristiques) vise à faciliter la recherche d’information pour le client grâce à un regroupement des prestataires sur un présentoir, d’autre part à élargir la visibilité des partenaires de la station grâce à une présence accrue dans les divers établissements. L’insertion d’un QR Code est une plus-value pour le client: il lui permet grâce à son Smartphone d’accéder directement au site internet du prestataire, soit à l’information la plus précise possible. Crans-Montana réalise le masque de base dans lequel le prestataire insère les données (et une photo) qui le concernent. Pour tout renseignements si intérêt, contactez l’Office du tourisme et son département marketing, 027 485 04 04.

•WIFI en station Crans-Montana Tourisme s’est donné pour objectif de développer une infrastructure qui permet d’offrir aux visiteurs de Crans-Montana un accès au réseau Internet sans fil dans plusieurs lieux publics. «Nous souhaitons développer un important réseau de bornes d’accès Wifi en collaboration avec les acteurs du tourisme (cafés, restaurants, bars, magasins…) et ainsi partager avec les visiteurs un accès gratuit à l’internet sans fil», note Xavier Bianco, responsable marketing. Des contacts sont pris cet automne avec les partenaires intéressés.

B R è V E S

L’importance du lien«J’ai une belle-mère qui est valaisanne. Mon mari est jurassien. Il est très attaché au Valais. La question des racines est tout aussi cruciale pour les cadres nomades», souligne Katrina Burrus. Éloignés de leur environnement d’origine, ces managers ont besoin de points d’ancrage solides, sans quoi leurs performances professionnelles sont altérées. Certains tirent leur équilibre de leur entourage familial et d’autres de leur emploi. Les risques de perte d’intérêt, de frustration ou de burnout sont réels. Comme il faut en moyenne six mois à ces cadres pour atteindre le seuil où ils sont rentables, il convient de s’assurer qu’ils ne s’en iront pas.

FP

Grande kermesse au ValaisiaCRANS-MONTANA • Elisa-beth et Walter Gaberthüel, les directeurs de l’hôtel Valaisia n’ont pas fini d’étonner leur public. Le samedi 16 octobre 2010, pour fêter la fin de la saison d’été, ils organisent une grande kermesse ouverte à tout le monde. On pourra non seulement entrer gratuitement aux bains dont la température de l’eau saline atteint 33 de-grés, mais aussi suivre un guide pour visiter ce très grand hôtel construit tout en longueur pour qu’un maximum de chambres puissent bénéficier de l’enso-leillement de Crans-Montana. Il sera également possible de déguster durant toute la jour-née des produits du terroir va-laisan, notamment la nouvelle collection de liqueurs du «Dé-sert de Gobi» d’Yves Cornut de Randogne, alias le Grand-Père Cornut, co-organisateur de la manifestation. Il y aura aussi des vins, des cocktails Valaisia, des confitures, du fromage, de la raclette, des meringues, des pizzas au feu de bois… Le soir un buffet sur le même thème sera dressé dans les restaurants de l’hôtel avec en prime la dé-gustation du fameux roast-beef d’Hérens. «Une viande succu-lente, mais toujours difficile à obtenir, car il y a en très peu sur le marché», souligne Walter Ga-berthüel. D’ailleurs, sur le ter-rain de l’hôtel, juste en dessous de la piscine, le public pourra

admirer deux de ces superbes vaches d’Hérens toujours prêtes à combattre. Pour assurer l’am-biance, un concert de cors des Alpes aura lieu entre 11 h et 14 h, puis à partir de 16 h, les danses du groupe folklorique les Mayentsons de Randogne. Enfin dès 20 h le samedi, mais déjà le jeudi à la même heure, les Party Boys feront danser leurs fans et tous les amateurs de soirées dansantes jusqu’au petit matin. Le public pourra également admirer l ’ expos i t ion «Polychromies anciennes appliquées à l’art contemporain», composées des œuvres de quatre femmes peintres valaisannes, mise à disposition par la galerie Artemis de Crans-Montana. Il s’agit de Dita D., Paulina Altuna, Christine Collet et Maribel Torrent. Walter Gaberthüel a particulièrement apprécié ces œuvres sur les murs de son hôtel: «L’exposition a été une très belle expérience que nous allons poursuivre avec d’autres œuvres durant la saison d’hiver qui débutera à mi-décembre.»

Claire-Lise Genoud

Inscription obligatoire pour ré-server le repas du samedi soir 16 octobre 2010 (45 francs par per-sonne, sans les boissons): Hôtel Valaisia 027 481 26 12, parking prévu sur la route de Vermala et au Grand-Signal.

MOBILITé • En préparation du 100e anniversaire du funiculaire, la compagnie SMC a décidé de faire une campagne de communication originale. Voilà donc cinq visuels qui font dans l’humour, la provocation, mais pas seulement. «Les habitants de nos contrées voient tous les jours passer nos véhicules, ils font partie du paysage. Le but de cette campagne est de provoquer la réflexion du public, de lui montrer que nous sommes bien présents et lui expliquer quels sont les divers aspects de notre offre», explique Patrick Cretton, directeur de la compagnie SMC. Cinq aspects sont donc illustrés . D’abord l’alcool: il est préférable de conserver son «bleu» (permis de conduire) en prenant les transports publics en cas de consommation d’alcool, plutôt que de se faire contrôler par la police, dit l’affiche. Ensuite la vitesse: douze minutes pour relier Sierre à Crans-Montana en funiculaire, une demi-heure pour une voiture. Puis le coût: 11.70 francs pour le funiculaire, plus de 50 en taxi. Vient ensuite le tourisme, par une comparaison avec les bus londoniens. Le cinquième point est un peu plus provocateur, avec un slogan qui dit: «Quand l’agglo sera faite, elle aura déjà son métro» (voir

illustration). Ceci pour montrer l’implication de la compagnie de transport dans le travail qui se fait pour la construction de l’agglomération de Sierre / Crans-Montana, en participant à des groupes de travail réfléchissant aux transports. Outre un anniversaire, SMC pense donc aussi à l’avenir en explorant diverses pistes.

En octobre, la fête du 100e

Le 100e anniversaire du funiculaire aura lieu en octobre 2011. La compagnie SMC a déjà prévu plusieurs aspects dans sa communication liés à cet événement. Les visuels

actuels seront repris dans les diverses communications de la société (comme les carnets de fête). Dès le début 2011, une deuxième phase de communication viendra renforcer l’annonce de cette fête, avec notamment un concours et des actions ponctuelles durant toute l’année. «Nous voulons fêter cet anniversaire tout au long de l’année 2011 pour vraiment l’inscrire dans les consciences», explique encore Patrick Cretton. Réservez d’ores et déjà, la journée portes-ouvertes du 15 octobre 2011.

Gratien Cordonier

SMC fait sa publicitéSi vous avez pris le funiculaire pendant cet été, vous les avez déjà vues. De-puis septembre, elles ornent les bus. Quoi? Des publicités plutôt originales.

SMC communique sur le prochain 100e anniversaire du funiculaire, mais s’im-plique aussi dans la réflexion sur la mobilité dans l’agglo Sierre / Crans-Montana.

Page 5: Sixième Dimension d'octobre 2010

C r a n s - M o n t a n aNuméro 36 • Octobre 2010 • page 5

Alors que l’autorité politique a demandé à un bureau externe un audit du centre de congrès, Crans-Montana Tourisme s’affaire à améliorer au quotidien les performances du Régent. Les chiffres sont à la hausse, mais il reste beaucoup à faire. Bilan intermédiaire.

Le Régent sur la bonne penteRéGENT • Qu’est-ce qu’un centre de congrès, qu’y fait-on, comment doit-on le gérer et le promouvoir, quel est son rôle dans la station? Lors de la re-prise en mains du Régent par Crans-Montana Tourisme, une étape cruciale (et un peu dou-loureuse) a été la redéfinition des tâches et contraintes d’un centre de congrès. Les défis qu’il a fallu relever ont été multiples, comme l’explique l’équipe en place: «Nous avons dû afficher une attitude professionnelle, répondre à toute la clientèle de manière identique sur le fond, mais personnalisée dans la forme, traiter les utilisateurs sans préférences ni passe-droits, réaliser des chiffres d’occupation meilleurs, mais surtout garantir que les occupations soient éco-nomiquement rentables.» Déjà les chiffres prouvent le bien-fondé de cette réorganisation puisqu’ils sont en constante amélioration. Sondages et questionnaires clients viennent

compléter l’analyse et montrent que les performances du per-sonnel et la prise en charge sont efficaces et appréciées.

Des chiffres qui parlent«Entre 2001 et 2008, le chiffre d’affaires du Centre de congrès ne cesse de croître», affirme le directeur sortant Dominique Fumeaux. Le constat est clair: les taux d’occupation sont meilleurs, et cela avec les mêmes investissements de la part des instances publiques. En d’autres termes, les subventions sont utilisées de façon plus performante pour faire venir davantage de monde. Ce n’est pas le bureau Swiss Management chargé de l’audit qui le contredira: un centre de congrès coûte de l’argent et il ne faut pas en attendre de bénéfices directs, mais de cet investissement découle une plus value pour les prestataires alentour. A eux aussi d’être imaginatifs et de savoir tirer le maximum de profit de

la présence des congressistes, comme le soulignait une spécialiste du marketing invitée par les Arts & Métiers de Crans-Montana lors du Cristal Festival l’hiver passé. Si les résultats sont positifs dans leur ensemble, le Centre de congrès ne peut toutefois pas se reposer. «La situation de crise de la dernière année a été difficile pour les congrès en général et à Crans-Montana également. Toutefois, on re-marque pour 2010 une excel-lente reprise pour le secteur et une dynamique très intéressante alors que le tourisme “normal” est plus délicat avec des dé-penses plus volatiles et des ré-servations plus pointues voire plus courtes», note l’équipe en place. Et de souligner que le Centre de congrès est dans un état de vétusté avancé et ses per-formances techniques ne sont pas autant appréciées par les congressistes que son accueil. Si la propreté et la tenue du Ré-gent est souvent reconnue, la qualité des moyens de commu-nication est mal notée. Le rap-port qualité-prix est également assez mal perçu, ce qui renforce encore cette perception des lo-caux comme anciens et plus à jour. «A savoir tout de même qu’en comparaison avec d’autres centres de congrès, les prix pra-tiqués chez nous sont nettement inférieurs, mais cela ne suffit pas à compenser le sentiment que les congressistes expriment. La modernité et la qualité de l’environnement influencent for-

tement le sentiment de satis-faction qualité/prix», constate Crans-Montana Tourisme.

Un effort de vente et de suivi Durant ces deux dernières an-nées, la restructuration a été la priorité de la direction. Il est temps de passer à une dimen-sion nouvelle. Les gérants sa-vent que le Centre doit être plus visible, il doit se vendre dans un premier temps à la popula-tion locale, aux prestataires et politiques, mais aussi aux habi-tants et sociétés. Il doit se faire reconnaître dans ses qualités et limites, dans ce qu’il apporte à

la station et dans ce qu’il peut recevoir ou fournir comme pla-teforme pour les professionnels de la région. Des ateliers dans ce sens sont prévus et notamment avec la collaboration de spécia-listes de la publicité en marge du prochain Cristal Festival. Une seconde priorité est celle des marchés et des entreprises qui doivent mieux connaître cette offre à leur disposition et surtout la choisir pour réaliser leurs séminaires, conférences et autres rencontres. Ce travail commence par une refonte des outils de vente, et bien entendu par des efforts de présence sur

le marché. «Le marketing est un des points faibles du Régent d’aujourd’hui», reconnaît-on à Crans-Montana Tourisme. Il apparaît aujourd’hui impossible d’améliorer la fréquentation sans efforts de ventes et sans investissements conséquents dans ce domaine. Il reste donc du pain sur la planche, en attendant de savoir ce que l’Association des Communes de Crans-Montana, comme le propriétaire des lieux, la Commune de Lens, décident comme avenir pour le Régent.

Danielle Emery Mayor

Géré actuellement par Crans-Montana Tourisme, le Régent a réussi à augmenter ses résultats. Mais de nombreux efforts doivent encore être fournis pour que la station se démarque sur le marché du tourisme de congrès.

Des synergies à développerLes ressources financières n’étant pas extensibles, c’est par des sy-nergies et des mises en commun de ressources que le Centre de congrès peut également se profiler. «Les relations directes existantes avec l’Office du tourisme ont déjà permis de regrouper la réservation des logements dans la centrale de réservation. L’utilisation des ressources humaines notamment au niveau du graphisme ou du marketing ainsi que de la communication est en train de se planifier. La gestion de la comptabilité se fait déjà au travers des services de CMT», soulignent les responsables du Régent. Ces nouvelles collaborations et le déve-loppement de celles-ci vont apporter un élan supplémentaire dans les prochains mois.

DEM

De Milan à Crans-MontanaSMC • «Le but de cette desserte est d’offrir deux liaisons directes et dynamiques les samedis et dimanches depuis/vers Milan au centre de Crans-Montana, avec un seul transbordement à Sion», note Patrick Cretton, directeur de la Cie SMC. En effet, depuis le changement d’horaire du 13 décembre 2009, les trains en provenance de Milan ne s’arrêtent plus en gare de Sierre. Comme les Italiens représentent actuellement la première clientèle étrangère de Crans-Montana, la Cie SMC a jugé bon de proposer aux clients un service à la hauteur de leurs attentes. Ainsi, dès le 12 décembre prochain, tous les samedis et dimanches, un transport par bus emmènera les clients directement de Sion jusqu’à Crans-Montana. Le trajet du bus SMC sera le suivant: départ de la gare CFF à Sion pour l’autoroute, sortie Sierre ouest puis montée à Crans et Montana (sans arrêt entre Sion et Etang-Long). Et parcours inverse pour le retour.Cette offre nouvelle est à communiquer à tous nos clients via les différents réseaux. Un appel est donc lancé aux différents prestataires à Crans-Montana pour la faire connaître à leurs clients italiens.

DEM

Stéphanie Nanchen a repris la gestion de l’Hôtel Central il y a trois ans, après le décès de sa maman. Un challenge réussi pour cette jeune hôtelière.

Hôtel Central: un succès exemplaireMONTANA • «Que du bon-heur!» C’est par ces mots que Stéphanie Nanchen, la gérante de l’Hôtel Central à Montana, qualifie son activité. Cette jeune femme de vingt-sept ans a repris il y a trois ans la gestion de l’hôtel familial, au décès de sa maman. Elle se lance tout d’abord «tête bais-sée», sans prendre le temps de penser, vu l’urgence de la situation. Puis elle réfléchit. Avec sa sœur Valérie, elle dé-cide de garder l’établissement familial et de poursuivre l’aventure déjà initiée par son grand-père. «Pas par pression familiale, ajoute-t-elle, mais par envie.» C’est ainsi qu’en 2009, les deux sœurs pren-nent la décision de rénover entièrement l’hôtel.

Oser se lancerSi Stéphanie Nanchen avoue vivre et travailler au jour le jour, elle prend tout de même le temps d’élaborer des stratégies et de réfléchir à l’avenir. Quand elle décide de reprendre l’Hôtel Central, en 2007, elle a vingt-quatre ans. Un choix audacieux pour une personne aussi jeune. «C’était et c’est toujours mon choix, je n’ai aucun regret. Se lancer, c’était prouver que j’en étais

capable. Et surtout, ma famille m’a fait confiance.» Elle aussi a confiance, en son hôtel, en sa gestion, en son personnel. Et cela marche. Si cet été semblait plus calme au point de vue clientèle, il n’en est rien. «Il n’y a pas eu de pic, avec beaucoup de monde en même temps. La clientèle a été étalée sur tout l’été. Et la fréquentation est en augmentation par rapport aux autres années». Stéphanie Nanchen explique son succès par la bonne situation géographique de l’hôtel. Mais pas seulement: «Les nouveaux hôtels tablent sur un nombre d’étoiles plus élevé, mais je pense qu’il y a toujours une clientèle pour les trois-étoiles, et qu’il ne faut pas l’oublier.» L’idée d’augmenter le confort de leur hôtel pour en faire un quatre-étoiles a effleuré Stéphanie et Valérie. «Nous aurions pu faire un quatre-étoiles, mais cela ne nous intéresse pas. La constance, c’est important. Et puis, j’aurais peur de perdre ma clientèle.» Le succès de son hôtel, Stéphanie Nanchen l’explique également par la clientèle que sa maman a su fidéliser. La jeune hôtelière met un point d’honneur à faire en sorte que les clients reviennent après

leur séjour. Pour elle, le plus important, c’est l’accueil. Et cette recette porte ses fruits, puisque la clientèle est en constante augmentation. «C’est très éclectique. Les parents qui venaient avec leurs enfants du temps de ma maman viennent toujours, mais avec leurs petits-enfants. La clientèle est vraiment très variée.»

Miser sur internetMais le succès ne repose pas uniquement sur la clientèle fidèle. Et cela, Stéphanie Nanchen l’a bien compris. Elle cherche toujours à trouver de nouveaux clients. La publicité passe par les journaux, par le bouche-à-oreille, mais surtout par internet: «Nous misons beaucoup sur ce moyen de communication, que ce soit pour la publicité, mais également pour les réservations. Actuellement, plus du 80% de nos réservations passe par le web. Pour les personnes un peu plus âgées qui n’en ont pas la maîtrise, on utilise le fax. Mais souvent, elles passent par leurs enfants, qui effectuent leur réservation à leur place. Pour nous, internet est un bon moyen de rester en communication avec nos clients, et de leur rappeler que

nous existons.» Exister et se battre pour exister, Stéphanie Nanchen va le faire encore longtemps: «Dans trente ans,

je me vois encore ici. Et j’espère que ma petite nièce prendra la relève!»

Katrine Briguet

Stéphanie Nanchen a repris la gestion de l’hôtel familial il y a trois ans. Depuis, la clientèle est en constante augmentation.

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s o c i é t é Numéro 36 • Octobre 2010 • page 6

Bien qu’ils soient le lieu de repos éternel de nos proches, les cimetières sont soumis eux aussi à des règlements communaux. Coup de projecteur.

La tendance est aux urnesSOCIéTé • Six cimetières sont répartis sur les six communes de Crans-Montana, mais ils n’ont pas tous été construits au pied de l’église du village. Ainsi Icogne n’en possède pas. «Et il n’y en a jamais eu, précise Michel Marte-net, le secrétaire communal. Nos morts sont enterrés au cimetière de Lens. Il y avait cependant au village jusqu’à la Guerre, ce que l’on appe-lait le “raccard aux morts”. Il était situé au milieu du village et l’on y déposait les personnes décédées durant l’hiver. On l’utilisait lorsqu’il

était difficile de se déplacer et de creuser le sol gelé.» Aujourd’hui à Lens, on assiste en moyenne à une vingtaine d’enterrements par année. «De plus en plus de familles optent pour l’incinération, explique Yolande Bonvin, l’administratrice du cimetière. C’est la raison pour laquelle nous avons construit en 2006 un deuxième columbarium qui peut accueillir huitante-quatre urnes supplémentaires.» En re-vanche, le règlement stipule que les familles ne peuvent pas choi-sir l’emplacement. «Les urnes sont

déposées en fonction de leur ordre d’arrivée. C’est parfois difficile pour les familles, mais nous devons mal-heureusement respecter le règle-ment», poursuit l’administratrice. Comme à Mollens (lire encadré ci-contre), il est aussi question à Lens de réaliser dans les années à venir un jardin du souvenir où les proches pourront se recueillir dans une atmosphère plus intime.Dans tous ces cimetières, les tombes sont désaffectées au bout de 25 ans pour permettre de réa-ménager les lieux et créer de nou-veaux espaces. Des prolongations sont parfois accordées. A Mollens, le columbarium étant sur le point d’être achevé, «il est question, si-gnale Grégoire Jilg, le secrétaire communal, de modifier certains points du règlement du cimetière». Il risque ainsi de ne plus être pos-sible d’enterrer les urnes directe-ment sur les tombes comme il est encore d’usage à Mollens et dans les autres lieux. La question des émoluments et des concessions sera également débattue.

Enterrer coûte 400 francsEn station, Stéphane Tapparel, l’administrateur du cimetière «intercommunal», rappelle

qu’enterrer une personne coûte 400 francs, y compris le fossoyage si elle a été domiciliée sur l’une des six communes et mille francs s’il s’agit d’une concession pour deux personnes. Pour les non-domiciliés, le prix est un peu plus élevé. Dans ce cimetière, les urnes ont également tendance à être privilégiées. Elles coûtent moins cher – dès 200 francs – et sont plus faciles à entretenir qu’une tombe surtout durant l’hiver lorsque la neige s’installe pour plusieurs mois. «Chez nous, poursuit Stéphane Tapparel, un ancien mur et trois nouveaux ont été construits pour accueillir les urnes qui peuvent être regroupées

à deux ou trois dans une même niche.» Pareil au village de Randogne où Emmanuel Berclaz constate en moyenne sept à huit décès par année. Il mentionne que «des niches de différentes grandeurs ont été aménagées dans des murs en pierres sèches pouvant accueillir une à trois urnes chacune.» Du côté de Montana Village, «l’ancien cimetière au sud de l’église étant entièrement occupé, commente Jean-Marie Bonvin, le responsable, une extension a été réalisée en 2006 pour soixante-cinq places d’inhumations ainsi qu’un mur columbarium pour huitante-cinq urnes». Ces quatre dernières années, cinq places

d’inhumation ont été utilisées dans la partie nouvelle du cimetière ainsi que dix urnes dans le columbarium. Du côté de Chermignon, l’administration communale se tient à disposition pour tout renseignement et il est également possible de prendre connaissance du règlement du cimetière sur www.chermignon.ch. De manière générale, dans tous nos cimetières, si l’on peut toujours déposer une à deux urnes dans des tombes déjà occupées, il devient cependant difficile d’en obtenir l’autorisation lorsque la date de désaffection se rapproche.

Claire-Lise Genoud

Les niches du nouveau columbarium de Mollens seront achevées pour la Toussaint.

SAPALDIA • Dix heures, Centre valaisan de Pneumologie. Cela fait déjà de longues minutes qu’Yvan Kamerzin, l’un des participants à l’étude SAPALDIA, répond studieusement, mais avec un poil de malice parfois, aux questions de Christine Darioly, l’infirmière co-responsable de l’étude. Questionnaires à l’appui, les participants sont observés sous toutes les coutures: rythme et habitudes de vie, activités, nutrition, santé familiale, etc. Cette étude du Fonds national de Recherche en est à sa 3e phase. C’est ainsi sur le long terme que les personnes sont examinées, après des premiers tests effectués sur elles en 1991, puis en 2001. Un long terme qui a des avantages certains sur la compréhension des relations entre l’environnement et la santé, et sur le développement de mesures de prévention et de traitement. «Retrouver les participants, après tout ce temps, n’est pas forcément aisé. Nous travaillons avec une base de données remise à jour depuis 2001 mais qui nous réserve régulièrement des surprises: noms et numéros de rue ajoutés dans les villages, numéro de téléphone introuvable par abandon du téléphone fixe au profit du mobile. Après, il y a certaines personnes qui restent introuvables. Il y a également des personnes qui se sont expatriées et celles qui sont décédées.» Si en 1991, mille personnes ont participé à l’étude à Montana, ils étaient encore huit cents en 2001. Pour 2010 le nombre de personnes attendues serait d’environ six cents. Déjà trois cents personnes ont participé et dans l’ensemble, le taux de réponse est très bon. «Les participants font preuve d’une grande disponibilité et d’une attitude

ICOGNE • Fondée en 2005, la Sàrl Icobois est une des rares entreprises installées sur le ter-ritoire communal d’Icogne. Elle compte quatre salariés à plein temps, ses deux patrons, Lio-nel et Jacques Beney, compris. Spécialisée dans la scierie, les produits en bois semi-fabriqués, elle profite de nombreuses sy-nergies avec d’autres entreprises similaires ou non et s’est tissé un vaste réseau parmi la clien-tèle privée et les menuisiers et charpentiers de la région.

Pas de nuisances sonoresA l’heure où le secteur de la construction cicatrise tant bien que mal les plaies d’une conjoncture crispante, Icobois peut se targuer d’avoir eu une progression constante au ni-veau de son développement. «Dès le début de nos activités, nous avons eu la sagesse de di-versifier au maximum notre pro-duction, précise Lionel Beney. Nous avons également beaucoup travaillé sur Crans-Montana plu-tôt que sur la plaine. Par rapport à d’autres sociétés, nous n’avons donc pas – ou peu – ressenti les méfaits de la crise».Icobois s’appuie sur une sur-face de travail non négligeable de plus de quatre mille mètres carrés idéalement située, dans le fameux contour de la Lienne au bas d’Icogne, à l’écart de toute habitation. L’écologie et le développement durable constituent, pour elle, des no-tions prioritaires. «C’est vrai que

positive», précise Christine Darioly, qui tient à remercier toutes les personnes qui ont déjà donné de leur temps pour participer à l’étude.

Tests médicauxAprès le questionnaire, Yvan Kamerzin, le participant du jour, passe à la phase des tests avec la seconde infirmière responsable, Myriam Maire: mesures de la taille, poids, prise de sang puis prise de tension. Rien n’est laissé au hasard. Ensuite, ultrason des carotides, mesure de l’onde de pouls, pose d’un électrocardiogramme continu (sur 24 heures) et enfin mesure des fonctions respiratoires.

nous ne dérangeons personne, que nous n’avons pas le moindre problème de nuisances sonores, se réjouit notre interlocuteur. Comme nous transformons le plus possible de bois de la région et que nous achetons notre ma-tière première essentiellement aux bourgeoisies environnantes, nous entretenons d’excellentes relations avec la Commune d’Icogne et avec la population locale».

Quid des déchets?Même souci écologique au niveau des trois mille mètres cube annuels de déchets et de copeaux liés principalement à la scierie. «Tous nos déchets sont déchiquetés ici, assure Lionel Beney. Nous les acheminions avant dans une entreprise spécia-lisée fribourgeoise, mais depuis la création de Valpellets SA à Uvrier (réd: une société anonyme qui produit et commercialise des granulés de bois et qui a pour objectif de valoriser le potentiel énergétique fourni par la forêt

valaisanne), nous avons pu trou-ver une solution idéale pour ces copeaux. Nous avons même in-vesti dans une machine à écorcer pour livrer à Valpellets SA des copeaux dénués d’écorces».Entreprise jeune et dyna-mique, dotée d’un capital sympathie indéniable et d’une philosophie exemplaire, Ico-bois peut envisager l’avenir avec confiance et sérénité. «Nous nous posons tout de même certaines questions, anticipe Lionel Beney. Soit nous inves-tissons encore et nous entrons dans la spirale d’une extension qui peut s’avérer dangereuse, soit nous continuons à exploiter le potentiel local et consolidons ainsi nos acquis, en augmentant peut-être progressivement notre production. Je crois que la deu-xième alternative paraît la plus judicieuse. Elle correspond en tout cas mieux à l’image et aux envies d’Icobois...».

Blaise Craviolini

Questionnaires et tests médicaux font que les participants travaillent de 2 h 30 à 4 heures avec les infirmières. Pour Yvan Kamerzin, «c’est important de donner du temps pour cette étude. Et puis ça permet de savoir si on est en bonne santé.» Mais attention, «cela ne remplace pas un check-up chez son médecin», précise Myriam Maire, «cependant cela donne une idée de son état de santé». En cas de problème immédiatement détecté, le participant est aiguillé vers son médecin, qui pourra analyser les données et décider d’un traitement adéquat.

Katrine Briguet

Déjà 300 personnes auscultées

Une entreprise bien dans sa peau!

SAPALDIA continue jusqu’en mars 2011. Les mêmes personnes ont passé des tests la première fois en 1991, puis en 2001 et cette année.

Icobois Sàrl à Icogne n’a pas, ou peu, ressenti les méfaits de la conjoncture. La scierie envisage l’avenir avec sérénité.

Christine Darioly et Myriam Maire effectuent plusieurs tests sur Yvan Kamerzin, l’un des participants de l’étude SAPALDIA.

La scierie Icobois se trouve à la sortie d’Icogne, juste avant le pont de la Lienne en direction d’Ayent. Elle emploie quatre personnes.

Le columbarium de Mollens

L’engagement de tous

Pouvant accueillir nonante urnes, mais jusqu’à cent huitante si on en dépose deux par niche, le columbarium de Mollens sera achevé pour la Toussaint. «Comme il reste quelques travaux d’aménagement, notamment le choix du matériau de l’habillage des niches, explique Nicolas Zufferey, le conseiller communal de Mollens en charge du projet, l’inauguration aura sans doute lieu au début de l’année prochaine.» Bien qu’il s’agisse d’un ouvrage moderne, le jardin du souvenir réalisé autour de ce nouveau columbarium se marie à merveille avec l’ancien cimetière. «Depuis la porte de l’église, on a vraiment l’impression qu’il ne s’agit que du troisième étage du cimetière», précise Nicolas Zufferey qui avoue n’avoir entendu que des échos positifs. Sans compter que le budget initial semble à ce jour parfaitement respecté.

CLG

Le projet de recherche SAPALDIA (Swiss Study on Air Pollution And Lung Diseases In Adults) est en cours depuis 19 ans. Huit régions de notre pays y participent : Bâle, Genève, Aarau, Wald, Lugano, Davos et Montana, par le Centre valaisan de Pneumologie. L’une des questions principales concerne l’effet à long terme de la pollution atmosphérique sur les maladies respiratoires et cardio-vasculaires. L’intérêt augmente avec chaque nouvelle phase de l’étude (1989, 2001 et 2010) et avec l’âge des participants, car la santé peut ainsi être étudiée sur le long terme. L’engagement de tous ces participants contribue de façon décisive à la recherche sur la santé, selon le professeur Jean-Marie Tschopp.

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V i l l a g e sNuméro 36 • Octobre 2010 • page 7

THéâTRE • Citer les propos de Jacques Bonvin dans un journal, c’est perdre l’accent. C’est perdre beaucoup! Dans son spectacle, le Chermignonard fait chanter sa langue natale. «C’est un mélange d’amour pour sa commune de Chermignon, pour les personnages qu’il a connus dans son enfance, pour certaines traditions valaisannes qu’il a envie de faire partager et pour l’accent dont il ne peut se passer. Dè tchiouzè déchè...», lit-on sur son site internet. Jacky d’Arthur de Joseph de Louis-Camille serait-il un un sage, un poète de n’avoir jamais quitté son village et de n’avoir pas vu la société changer? En tous cas il pense que les choses vont trop vite. Jacques Bonvin a eu une vie «normale» et banale pendant de nombreuses années... Voilà qu’il monte sur scène pour dire que le monde va trop vite, que les coutumes disparaissent, que tout se ressemble et les gens pensent la même chose... Avant la scène, Jacques Bonvin était technicien dentiste. Déjà là, il travaillait à donner un beau sourire aux gens. Du cabinet jusqu’à la scène il n’y a eu que quelques pas et de longues années, le temps de passer de la jeunesse à l’état de grand-papa. Humoriste à plein temps, il tente maintenant de faire sourire d’une autre manière, par l’humour.Benjamin Cuche a mis en scène

«Des choses pareilles» et Jacques Bonvin montera sur la scène du Théâtre Alizé à Sion (rte de Riddes 87) à la fin du mois. Allez donc sur son site, www.jacquesbonvin.ch, un lien vous dirige vers des extraits du spectacle. Ensuite, réservez votre place (tél./sms au 078 744 21 88). Et si vous êtes de

Chermignon, sachez qu’il y a, rien que pour vous, une soirée gratuite: ce sera le 27 octobre à 19 h. La pièce est jouée à part cela le jeudi 28 (19 h), vendredi 29 (20 h 15), samedi 30 (20 h 15) et dimanche 31 octobre (17 h).

DEM

Des choses pareilles!D’AILLEURS ET D’ICI • IPod, iPad, internet à haut débit, Francesca Reymond n’a pas l’intention de se couper du monde. Même si, durant l’hi-ver, son chalet est tellement isolé (en-dessous du hameau de Cordona, au lieu-dit La Fortsey), qu’il lui arrive de de-voir laisser sa Suzuki au milieu du chemin et continuer à pied dans la neige. «Nous sommes tout de même à 1200 mètres, au-dessus de Planige, mais sur la commune de Mollens», ex-plique-t-elle avec la précision qu’on apprend vite à déceler chez cette comptable de métier. Arrivé dans la région en 2003, lorsque Charly Reymond prend sa retraite anticipée, le couple a vécu dans un premier temps dans une des tours d’Aminona. Jusqu’au jour où ils tombent sur l’annonce «A vendre chalet pour amoureux de la nature». «Cela faisait des années que nous quittions Pully (VD) pour venir passer nos vacances ici. Mais ce chalet, c’est vrai, cela a été un véritable coup de foudre. En trois jours, la vente était conclue». Il faut dire que Francesca et son mari ont travaillé tous les deux durant des années dans le milieu immobilier. Ils ont ainsi vécu l’exception qui confirme l’adage du cordonnier mal chaussé. Depuis deux ans, quelques mois après l’élection de Francesca Reymond, ils vivent dans ce véritable petit paradis au bord de la Raspille en compagnie de leur chienne «Nissa», de «Choupette», une craintive mais très indépendante chatte, et du fougueux «Caïd», un Golden Retriever de quatorze mois toujours prêt à en découdre avec les charolaises qui paissent dans le champ d’à côté.

Métiers variésAvant de faire le grand saut, Francesca Reymond, née à

Bienne mais valaisanne par son papa et tessinoise par sa maman, avait pris quelques précautions. Elle raconte: «Lorsque j’ai quitté la régie immobilière où j’ai connu mon mari qui était d’ailleurs mon chef, j’ai créé ma propre en-treprise de comptabilité et de services (www.votreoffice.ch). Cela m’a permis de continuer d’exercer mon métier auprès de petites PME tout en réalisant un rêve, celui de devenir in-firmière.» Mais cette activité l’occupe tant qu’elle en oublie tout le reste, y compris un jour son propre mari cloué au lit par une forte fièvre. «A cette époque, je m’occupais de personnes âgées, certaines jusqu’à la fin de leur chemin de vie.» Des expériences fortes, intenses. Finalement, elle dé-cide de reprendre le secrétariat et la comptabilité. Et ça a été une bonne chose, parce que cette activité professionnelle, elle peut l’exercer depuis son

chalet en plus de son mandat politique qui la mène, lui, par monts et par vaux (ndlr. elle est en charge des dicastères culture, loisirs et culte, ensei-gnement et formation, santé et siège à différentes commis-sions dont celle des finances – eh oui! – à l’Association des Communes de Crans-Mon-tana).Parce que le temps file et qu’ils aiment réaliser leurs rêves, Francesca et Charly Reymond ont accueilli cet été une petite fille de l’association Feu et Joie. «La voir s’épanouir chez nous, manger, prendre du poids, un vrai bonheur», se souvient en souriant celle qui s’est re-mise au piano pour déchiffrer plus rapidement les partitions de la chorale de Mollens où elle chante. Encore un rêve réalisé pour cette femme en-treprenante, à la vie bien rem-plie.

Claire-Lise Genoud

Très engagée dans la vie politique de Mollens, Francesca Reymond, vit avec son mari depuis deux ans dans un chalet «pour amoureux de la nature».

Le 11.11.1911, «Les enfants de feue Angélique Bonvin, veuve du maréchal Ignace Bonvin» signent une acte de donation de cent francs en faveur de la caisse d’assistance publique de Chermignon, «pour satisfaire à un pieux désir exprimé par leur mère.» Pierre-Noël Mittaz d’Ollon, descendant de cette gé-néreuse aïeule, nous a soumis ce précieux papier,

qui lui inspire cette réflexion: «Ce document nous montre qu’il est possible, même avec des moyens limités, de partager ce que l’on possède. Alors, fai-sons-en autant aujourd’hui et tendons la main à notre voisin, quelle que soit sa provenance.» Merci à Monsieur Mittaz pour son aimable col-laboration.

Paulette Berguerand

Pour la «Caisse des pauvres»UNE AUTRE DIMENSION

DANSE • Le virus de la danse, Emmanuelle Lamon Boro l’a contracté à 8 ans déjà. Ses pre-miers pas, esquissés dans le pe-tit groupe folklorique lensard monté par son papa Georgie, éveillent son appétit pour cet art. On l’inscrit à un cours de danse classique puis, «grâce à Catherine Kamerzin, je découvre les facettes moderne, contempo-raine, jazz et claquettes, je les travaille de manière intensive.» A 17 ans, elle choisit d’aller voir plus loin et s’envole pour Aix-en-Provence. «Ma grand-mère, française, m’a donné le goût de l’ailleurs et, très jeune, j’ai su que je quitterais le Valais», s’ex-clame-t-elle. Puis c’est Paris, le Centre international de danse, où elle poursuit sa formation en danse contemporaine, moderne et jazz. Dès l’âge de 22 ans elle enseigne ces disciplines et, pour payer ses études, se produit dans

plusieurs compagnies et parti-cipe à des défilés de mode. Son diplôme d’Etat, elle l’obtient en 1990.

Recherche des différencesMais cette assoiffée de diffé-rences en veut plus. Attirée par la richesse des traditions de l’Afrique, elle se rend à Ouaga-dougou. Elle y rencontre le cho-régraphe et cinéaste burkinabé Seydou Boro, qui deviendra son mari. «Mais j’ai aussi mis sur pied des tournées en Valais, avec la Compagnie Interface et au théâtre de Valère. Dans les écoles du canton, j’ai donné un spec-tacle sur les cultures africaines, avec contes, musiques et danses», tient-elle à ajouter. Etablie aujourd’hui à Paris, Em-manuelle en savoure la multitude culturelle, «avec un grand choix de spectacles, on y apprend toujours des choses. J’habite dans le XVe

Arrondissement, un quartier rési-dentiel près des studios de France 2. J’y croise parfois des “people”, comme Mimie Mathy ou Arielle Dombasle!» C’est dans ce quar-tier qu’elle a fondé l’Association Cry d’Err, un délicieux clin d’œil à ses origines. Elle reçoit dans son école une centaine d’élèves, âgés entre quatre à soixante ans, à qui elle enseigne, entre autres, un style qui lui est personnel: l’Afro Modern Dance.Mais, pour se ressourcer «et trouver le temps de lire», c’est à Lens qu’elle passe ses vacances. «D’abord pour ma fille Soukeyna, avoue-t-elle, qui partage avec son grand-père l’amour de l’équitation. Elle estime qu’ici tout est mieux. Et nous apprécions d’y retrouver le calme et de renforcer nos liens familiaux.»Les projets, cette femme dy-namique, qui élabore aussi de ravissants bijoux fantaisie, n’en manque pas: «En décembre, nous irons rendre visite à ma belle-fa-mille à Ouagadougou». Puis, en mai 2011, le spectacle de son école, «sur le thème de toutes les cultures, car, pour moi, danser, c’est permettre à l’âme humaine de s’ex-primer.»Enfin, Emmanuelle Lamon Boro, qui se décrit comme «une femme toujours à la recherche des diffé-rences», conclut: «Je puis dire que j’ai fait ce que je voulais, que j’ai toujours été au bout de mes choix!»

Paulette Berguerand

Plus d’information: http://cryderr.free.fr

«Aller au bout de mes choix»

Nous sommes à Cry d’Err, chez Emmanuelle Lamon Boro. Une association dédiée à la danse au cœur de Paris. Rencontre.

Emmanuelle Lamon Boro dans «Plus vous que moi», janvier 1997. (Carole Mougeole)

Conseillère communale à Mollens, Francesca Reymond nous ouvre les portes de son petit paradis près de Cordona. Portrait.

Petit paradis au bord de la Raspille

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Numéro 36 • Octobre 2010 • page 8V i l l a g e s

Les aînés de Chermignon ont répondu à une enquête de Pro Senectute qui démontre quelles sont leurs envies en termes d’activités de loisirs, de formation et d’échange avec les autres.

Les aînés veulent s’instruire, bouger, partagerCHERMIGNON • Sous l’égide de la section valaisanne de Pro Senec-tute et de la Commission sociale de la Commune de Chermignon (à laquelle se sont jointes deux membres de la commission sport et culture), une vaste enquête vient d’être réalisée auprès des seniors et aînés – soixante ans et plus – de Chermignon. Cette enquête s’est échelonnée sur environ un mois. Elle a permis d’obtenir des résul-tats crédibles et riches en ensei-gnements, dans le sens où 87 per-sonnes y ont répondu, sur les 782 questionnaires envoyés. «11% de participation, c’est un bon chiffre, se réjouit Romaine Duc-Bonvin, pré-sidente de la Commission sociale. Habituellement, selon Pro Senectute, ce genre de démarche atteint entre 3 et 10% de réponses. Nous pouvons donc nous appuyer sur des bases solides pour trouver des synergies visant à faciliter le quotidien et la vie associative de nos aînés, à renforcer leur indépendance, à défendre leurs intérêts auprès des autorités, des ins-titutions et du public, et à améliorer leur statut social, objectifs suprêmes de cette enquête».

L’informatique plébiscitéeLes interrogations portaient sur des thèmes précis: «Souhaitez-vous participer à des cours, des confé-rences, des jeux en groupes, à la dé-couverte de nouveaux sites? Seriez-vous intéressé à pratiquer davantage d’activités sportives, à consacrer plus de temps à des échanges de services ou à du bénévolat?» Les résultats maintenant: 33 personnes se di-sent intéressées à fréquenter un cours d’informatique; 31 un cours sur la consolidation de la mémoire et 10 un cours sur l’amélioration de l’équilibre. Au niveau des jeux, 23 sondés verraient d’un bon œil l’organisation régulière de tournois de cartes; 13 seraient enchantés de

tenter plus souvent leur chance lors d’un loto et 23 tritureraient volontiers leurs méninges au Scrabble! Se familiariser avec le patois, jouer aux échecs ou au bridge, peindre ou encore perfec-tionner une langue étrangère: au-tant d’autres propositions formu-lées par les aînés chermignonards.La multiplication de conférences ferait un «malheur» auprès de ces seniors, 31 d’entre eux s’inscri-raient à un débat sur la santé; 16 sur le développement personnel; 21 sur les faits de société et 12 visionneraient avec plaisir des vi-déos sur les voyages. «Ces considé-rations ne me surprennent pas, pré-cise Romaine Duc-Bonvin. Elles prouvent que la volonté de s’instruire ne s’arrête jamais...»

Donner de son temps...Volonté de s’instruire, mais aussi de découvrir et de partager, que

ce soit à travers des pique-nique (9 réponses favorables) ou à travers la découverte d’un lieu, repas à l’appui (41). Les aînés veulent aussi bouger et s’essayer à différentes activités sportives: la marche (19) et la raquette à neige (11) récoltent la majorité des suffrages. Les seniors voudraient aussi offrir de leur temps et com-pétences: ainsi, 31 personnes se disent prêtes à échanger des services – administratifs, finan-

ciers, transports, etc. – et à faire du bénévolat, jusqu’à une fois par semaine.La Commission sociale de la Com-mune de Chermignon va mainte-nant tirer les enseignements de cette enquête et œuvrer dans le concret, toujours en collaboration avec Pro Senectute. «Nous allons prendre contact avec tous les béné-voles potentiels et mettre sur pied de nouveaux cours ou de nouvelles activités ludiques et sportives. Un

catalogue sera édité au printemps prochain, lorsque toutes ces belles intentions se seront concrétisées», annonce Romaine Duc-Bonvin. Cette enquête ne restera donc pas sans lendemain.

Blaise Craviolini

Infos pratiques: Muriel Baechler, Pro Senectute VS au 027 322 07 41, [email protected]

Parmi les loisirs auxquels les aînés de Chermignon souhaitent s’adonner, il y a la randonnée et la découverte d’autres lieux. Un cata-logue d’activités sera édité l’an prochain par la Commune. Photo Pro Senectute

ICOGNE • «Mais où donc est passée la pierre du moulin?» C’est la question que bien des habi-tants d’Icogne se posent depuis que les travaux de réalisation du trottoir sur le bas du village ont changé la configuration du lieu. Le Conseil communal rassure: la pierre retrouvera son emplace-ment à l’intersection du chemin de Vuèbes et celui de Marune, dans le grand virage de la route cantonale. Tout ce carrefour sera retouché. La pierre trônera au milieu d’un espace vert, la fon-taine actuelle restera, l’espace dévolu aux places de parc sera amélioré. «Nous allons créer une

présélection sur la route cantonale dans les règles», annonce le pré-sident Eric Kamerzin, qui précise que le virage sera un peu agrandi. Les deux chemins, actuellement, ne sont pas à même niveau: cela sera corrigé et aplani. «La zone de Vuèbes est le plus grand secteur qui reste encore à bâtir», note Eric Kamerzin, la Commune souhaite donc soigner l’entrée de ce che-min. Ces travaux auront lieu cette année encore.Précisons que le tapis de bitume sur la route cantonale sera posé l’année prochaine.

DEM

Carrefour à neuf

Le carrefour à l’intersection de la route cantonale et des chemins de Vuèbes et Marune sera réaménagé.

Le carrefour dans le grand virage au bas du village sera amélioré.

B R è V E S

Vins récompensés Lors de l’édition 2010 du Mondial du Pinot Noir organisé le 3 septembre dernier à l’ouverture de Vinea à Sierre, plus de 1000 vins ont été présentés. Seulement 71 crus ont obtenu une médaille d’or et 260 une médaille d’argent. Plusieurs millésimes des caves de la région se sont vu remettre une médaille d’argent. On peut citer: Le Pinot Schachtalar 2009 de Renald Tenud (Cave Corne Rouge) à Loc, également le Pinot Noir Enfer de la Passion 2008 de Pierre Robyr (Histoire d’enfer) à Corin/Sierre, le Pinot Noir de Corin-sur-Sierre 2009 de Christophe Rey à Corin-de-la-Crête et du côté de Flanthey: le Pinot Noir Fût de Chêne 2008 de Gaston et Eric Bonvin, le Pinot Noir 2009 de Nicolas Bagnoud (Bagnoud Vins), le Pinot Noir La Bonne Conduite 2009 de Sébastien Rey (Caves Vins Bruchez SA) et enfin Cléopâtre, un Pinot gris 2008 ainsi que le Pinot Noir 2009 de Joël Briguet (Cave La Romaine). Félicitations à tous.

•Couvert de la Scie Icogne dispose d’un joli couvert très prisé dans les hauts du quartier des Vernasses où sont organisés pique-niques et grillades. Manquait à cet espace un lieu où parquer les voitures: les autorisations étant arrivées, une douzaine de places de parc sont créées dans ce lieu.

•Sauvegarde du vieux village A Icogne, une commission ad hoc présidée par Firmin Bagnoud, complétée par la présence d’un responsable de la Commission cantonale des sites et l’architecte Michel Clivaz, travaille à un inventaire qui, in fine, débouchera sur une série de recommandations aux autorités et un règlement pour la rénovation. Si Icogne n’a pas de joyaux architecturaux classés, le village possède un patrimoine qu’il vaut la peine de conserver. Le règlement sera soumis à la population courant 2011.

•Cours pour samaritains La section de Chermignon communique les dates des prochains cours obligatoires pour l’obtention du permis de conduire: 29, 30 novembre, 6 et 7 décembre 2010. Inscriptions auprès de Christophe Zufferey au 027 483 35 56.

•Etang des Briesses Chermignon entreprend des travaux visant à redonner du volume à cet étang en voie d’envasement, mais aussi à le réalimenter en eau par la création de petits bassins naturels dans la forêt voisine.

•St -Georges 2011 La fête patronale tombe le Samedi Saint, journée du calendrier liturgique qui n’autorise aucun service religieux jusqu’au soir, ce que l’évêque de Sion a rappelé à la Commune de Chermignon. Exceptionnellement, la Patronale devra donc être déplacée au 25 avril, date qui semble idéale pour tout le monde.

•Excursion au Musée Pour accompagner le prêt de longue durée de son tableau La femme au cabri de Biéler, la Bourgeoisie de Montana organise une excursion culturelle dans la capitale, ce dimanche 10 octobre, à l’occasion de cette remise officielle. A noter que tous les bourgeois de Montana, sur présentation de leur carte d’identité, peuvent visiter gratuitement le Musée d’art à Sion jusqu’à fin 2011.

B R è V E S

MONTANA-VILLAGE • C’est l’histoire d’une complicité entre une jeune femme et un établissement public. Une belle histoire, comme on les aime, mais qui risque (fort) de se terminer en queue de poisson... Voyons cela!Normande et Bretonne d’origine, détentrice également d’un passeport rouge à croix blanche, Karine Le Carré est tenancière du Café-Restaurant de l’Ouest, à Montana-Village, depuis le 17 mars 2006. «Assistante médicale et employée de commerce de formation, je n’avais aucune expérience dans la restauration, se souvient-elle. Mais j’ai toujours été attirée par les contacts humains et par la gestion, raisons qui m’ont incitée à me lancer dans cette aventure, sans me rendre compte des contraintes que cela allait impliquer. Ah! si j’avais su...».

Des promesses...L’inauguration - «Un souvenir formidable: après dix-huit mois de fermeture, c’est comme si le “bistrot” revivait!» - et la première année d’exploitation laissent présager un avenir radieux. Alléchée par la cuisine simple mais raffinée d’Armand, le cuisinier, la clientèle se bouscule au portillon; le chiffre d’affaires répond aux attentes – et aux besoins – de la maîtresse de céans. «Les gens de Chermignon constituaient la majorité de ma clientèle. Même si certains villageois me boudaient quelque peu, tout allait bien dans le meilleur des mondes. On cartonnait! Je bossais jusqu’à seize heures par jour, mais les satisfactions étaient légion».Et puis, patatras! Tout s’effondre... Et tout s’enchaîne comme

dans un cauchemar... La crise conjoncturelle, l’instauration du 0,5 pour mille et de la Loi anti-tabac: les recettes s’amenuisent et la spirale des ennuis commence. Pire: le cuisinier quitte le «navire» et Karine sombre dans un burn-out dévastateur. Elle essaie bien d’adapter ses horaires d’ouverture, de poursuivre une politique de prix raisonnables et de diversifier ses menus du jour; rien n’y fait. «Je me suis rapidement aperçue que j’étais dans une impasse financière, déplore-t-elle. Le bail de location est démesuré par rapport au potentiel de l’établissement et les charges d’électricité et de chauffage sont exorbitantes. Les chambres d’hôtes sont vieillottes; toute la construction est mal isolée».

... à la désillusion!Les factures s’accumulent; la tenancière ne parvient plus à faire face à ses obligations. «J’ai demandé au propriétaire une baisse de loyer et une participation aux charges, mais mes requêtes sont restées sans lendemain». Seule, émoussée physiquement et psychiquement

(«Je me suis tellement dépassée que j’y ai laissé ma santé...»), la «patronne» de l’Ouest a donc décidé, la mort dans l’âme, d’abandonner l’exploitation de son café-restaurant. Une décision qui ne deviendra effective qu’en mars prochain, subtilités juridiques obligent.«Je suis bien sûr amère, martèle-t-elle. Sans la complicité de ma sommelière Maria, je ne suis pas sûre que l’établissement serait encore ouvert. Mais je n’ai pas que des regrets. Certains clients sont fidèles; ils le resteront jusqu’au bout. Merci à eux! J’ai aussi connu des gens extraordinaires sur le plan humain, des gens dont j’ai beaucoup appris. Je suis persuadée que dans quelques années, ces bons souvenirs prendront l’ascendant sur mes difficultés actuelles». De son propre aveu, Karine Le Carré ne retournera pas de sitôt dans la restauration. Elle envisage de parfaire ses connaissances médicales et de se lancer dans une carrière de... nutritionniste!

Blaise Craviolini

Café de l’Ouest: un sentiment d’inachevé...

A partir de mars 2011, Karine Le Carré n’exploitera plus le seul établissement public de Montana-Village.

Karine Le Carré (à gauche) et sa sommelière Maria: un duo que l’on ne reverra plus au Café-Restaurant de l’Ouest à partir de mars 2011.

Page 9: Sixième Dimension d'octobre 2010

V i l l a g e sNuméro 36 • Octobre 2010 • page 9

Nos six bourgoisies sont propriétaires terriennes, plus particulièrement de vignes, mais elles deviennent de plus en plus rares à vinifier elles-mêmes leur raisin. Mais le vin de la bourgeoisie reste une tradition, même si les Bourgeoisis ne sont plus si nombreux à arpenter leurs vignes.

Produire du vin, directement ou indirectement:une tradition bien ancrée au sein de nos bourgeoisies

NECTAR • En cette période où les vendanges accaparent l’esprit de nombreux citoyens, Sixième Dimension a passé la porte de nos caves bourgeoisiales. Les bourgeois

Montana, Randogne et Mollens, les réponses diffèrent sensiblement. Cette enquête prouve cependant, et si besoin était, que la tradition du vin reste bien ancrée au

Une vinification par des professionnelsICOGNE • Icogne n’a pas de vignes sur son territoire (elles sont à Flanthey), mais la Bourgeoisie a du vin quand même. C’est Olivier Duchoud (37 ans), conseiller communal et syndic de la Bourgeoisie, qui assume depuis 2004 la fonction de caviste bourgeoisial. Et ce quand bien même la Bourgeoisie locale ne produit plus son propre vin. «Par manque de compétences et suite à diverses mauvaises expériences, nous avons décidé de faire vinifier le vin par des professionnels, précise l’intéressé. Le fendant est acheté à la Cave Bruchez à Flanthey, où nous avons loué nos vignes, et le pinot est acheté à la Cave La Ro-maine, chez Joël Briguet qui habite sur le territoire communal.»Septante-deux ménages sont concer-nés par la distribution de vins. «Ce sont les bourgeois faisant feu qui re-çoivent une ration de deux bouteilles par ménage, une de fendant et une de pinot. Au total, cent quarante-quatre bouteilles sont donc distribuées. Le vin n’est pas vendu». A titre anecdotique, relevons que les bourgeois doivent venir personnellement chercher leur ration. Et pas n’importe quand: le vendredi précédant la Fête patronale de la Sainte-Barbe, à la cave bour-geoisiale, de 18 à 19 heures. On est précis ou on ne l’est pas...

Stéphane Nanchen «intronisé»LENS • Du nouveau, à Lens, par rapport à la gestion de la cave bourgeoisiale! Propriétaire-en-caveur professionnel, et donc parfait connaisseur du milieu, Stéphane Nanchen vient de rem-placer Luc Bonvin. Sa nomination s’est concréti-sée le 1er septembre dernier. Cela dit, la Bourgeoisie lensarde bénéficie «de-puis la nuit des temps» - c’est une tradition! - de ses propres vignes à Flanthey, au lieu-dit «Or-gival». «Nous produisons environ deux mille litres par année de fendant et cinq cents litres de petite arvine, relève Stéphane Nanchen. Nous achetons par contre environ trois cents litres de rouge par an-née chez Provins, à qui nous amenons une partie de notre vendange, et chez les différents propriétaires-encaveurs de la commune, selon une répartition équitable.» Cette production répond parfaite-ment aux besoins bourgeoisiaux, lesquels s’ex-priment lors de la Fête-Dieu, la Fête patronale du 1er août, les différentes séances du Conseil, les assemblées primaires et diverses manifesta-tions. En outre, les bourgeois lensards reçoivent chaque année trois bouteilles chacun, sans la moindre contrepartie financière ou en heures de travail.

Mille cinq cents litres par anCHERMIGNON • Un «triumvirat» composé de Jean-Laurent Mittaz, procureur bourgeoisial, Sylvain Bonvin, syndic, et André Bonvin, caviste, gère la cave bourgeoisiale de Chermignon. Sous la haute «surveillance» – bien sûr – de Jean-Claude Savoy, président de la Commune et de la Bourgeoisie. La Bourgeoisie chermignonarde dispose de ses propres vignes et produit environ mille cinq cents litres par année. Du fendant et du pinot essentiellement, mais aussi – une année sur deux, selon les aspira-tions du procureur – du païen. «On prend dans les quotas, insiste Jean-Laurent Mittaz. Cette production suffit à couvrir nos besoins, que ce soit pour la Fête-Dieu, la Fête patronale de la Saint-Georges ou les divers ensevelissements». Toutes les personnes qui honorent de leur présence les deux assemblées bour-geoisiales annuelles reçoivent un carton de deux bouteilles par assise, soit potentiellement quatre bouteilles par année. Les invités à la Saint-Georges repar-tent par ailleurs avec un pain de seigle pour accompagner le précieux nectar...A noter qu’à Chermignon, les bourgeois doivent mettre la main à la pâte s’ils entendent profiter de ces avantages. Sur convocation officielle, ils parti-cipent à une journée de labeur pour contribuer aux divers travaux qui jalonnent le calen-drier annuel vinicole.

Dix mille mètres carrés de vignesMOLLENS • Cette précision en guise de préambule: à Mollens, les pouvoirs sont séparés entre la Commune et la Bourgeoisie, contrairement par exemple à Lens ou à Chermignon. Cela dit, c’est une cave privée qui produit le vin de la Bourgeoisie de Mollens. Celle, en l’occurrence, d’Alain Berclaz à Veyras. «J’ai instauré ce système depuis que j’ai été nommé président de la Bourgeoisie, il y a 12 ans, précise Florian Berclaz. Notre vin n’était pas “terrible” avant; ce n’était pas très profes-sionnel...».La Bourgeoisie mollensarde est propriétaire de dix mille mètres carrés de vignes situées à Loc. Pour une production annuelle d’environ six cents litres de fendant et autant de pinot noir. Une production adaptée aux be-soins, qui est régulièrement écoulée lors de diverses ma-nifestations liées à l’Eglise ou à la Commune. En revanche, les bourgeois locaux ne reçoi-vent pas systématiquement l’un ou l’autre «flacon» par année, selon un procédé cou-rant dans certaines bourgeoi-sies. «Mais, précise Florian Berclaz, les bourgeois qui vien-nent travailler la vigne sont défrayés. Sur demande, il nous arrive également de nous mon-trer généreux – en bouteilles! – lors de certains anniversaires de nos bourgeois...».

Un partenariat avec ProvinsRANDOGNE • La Bourgeoisie de Randogne a cessé de produire son propre vin il y a trois ans. «Nous avons fait une étude détaillée sur le coût réel d’une bouteille, en tenant compte de tous les para-mètres, assure le président Fernand Crettol. Nous avons dû nous rendre à l’évidence: il était préférable de confier ce mandat à une coopérative. Cette décision a également été motivée par la difficulté crois-sante à trouver des personnes motivées par nos vignes. Entre les activités sportives ou culturelles et leurs obligations extra-professionnelles, les gens sont de moins en moins disponibles. L’époque où les bourgeois se bousculaient dans les vignes est révolue...». Entre le fendant et le pinot noir, la Bourgeoisie commande donc environ huit cents litres par année à Provins, à qui la vendange est livrée. «Nous bénéficions de conditions préférentielles, souligne notre interlocuteur. Nous sommes particulièrement satisfaits de ce partenariat».La Bourgeoisie est proprié-taire de onze mille mètres carrés de vignes à Loc. Dix pour cent de cette surface restent tout de même tra-vaillés par les bourgeois, notamment pour perpétuer la tradition de la «Régaille». Chaque troisième dimanche de novembre, cette fête réu-nit entre cent et cent trente bourgeois pour un repas et des réjouissances.

L’assemblée primaire a tranché...MONTANA • La Bourgeoisie de Montana a décidé, elle aussi, d’abandonner les travaux des vignes par les bourgeois actifs. «Il devenait de plus en plus difficile de les motiver pour ce genre de tâche, in-dique Stéphane Rey, président de la Bourgeoisie. Depuis plusieurs années déjà, nous devions recourir à des vignerons professionnels. Sur les cent soixante bourgeois actifs, environ septante æuvraient encore, le solde étant des bourgeois actifs âgés de plus de 68 ans et donc, à ce titre, exonérés des travaux des vignes».Lors de l’assemblée primaire de mars 2008, les bourgeois de Montana ont of-ficialisé la location des vignes à Provins pour une durée de vingt-cinq ans et, dans la foulée, la suppression de la répartition des vins aux bourgeois actifs. Une ré-partition qui représentait environ vingt-quatre bouteilles par année. «Cette déci-sion n’a pas plu à tout le monde, mais elle a dans l’ensemble été bien acceptée». Et Sté-phane Rey d’ajouter: «Notre Bourgeoisie assume malgré tout les dons en vins qu’elle effectuait par le passé, que ce soit pour la Fête communale des aînés, les fêtes des so-ciétés locales et de nos villages, la paroisse ou le ménage bourgeoisial. Nous achetons environ six cents bouteilles par année selon un tournus auprès de nos encaveurs».

produisent-ils encore leur propre vin? Quelle est la politique des bourgeoisies et quels sont leurs besoins annuels en la matière? Entre Icogne, Lens, Chermignon,

sein de nos différentes bourgeoisies. Tour d’horizon.

Une enquête de Blaise Craviolini

Alain Berclaz vinifie le vin de la Bourgeoisie de Mollens.

C‘est après une sérieuse étude que la Bourgeoisie de Randogne a décidé de confier le produit de ses vignes à Provins.

Depuis 2008, les vignes de la Bourgeoisie sont louées à Provins, pour 20 ans, précise Stéphane Rey.

A Chermignon, André Bonvin, Jean-Laurent Mittaz et Sylvain Bonvin gèrent la cave bourgeoisiale.

Stéphane Nanchen s’occupe de la cave de la bourgoisie de Lens depuis septembre dernier.

On lie souvent Iocgne à l’eau. Mais la Bourgeoisie a aussi des vignes. Et du vin. C’est le conseiller Olivier Duchoud qui s’en occupe.

Page 10: Sixième Dimension d'octobre 2010

S p o r t s & l o i s i r s Numéro 36 • Octobre 2010 • page 10

L’Ascension du Christ-Roi a été remise au goût du jour par des copains lensards. Cette course de 5,7 km, pour 600 m de dénivellation, aura lieu le 9 octobre.

Le 17 décembre, amateurs et professionnels se mesureront à peau de phoque à l’Aminona.

La petite dernière du calendrierEFFORT • Difficile de se faire une place dans un calendrier valaisan des courses pédestres déjà surchargé. De la Course du Soleil sierroise (21 mars), à la Course de Noël sédunoise (11 décembre), une grosse cin-quantaine d’épreuves officielles sont mises sur pied dans notre canton. A côté des grandes classiques, chaque club, chaque région fait preuve de beaucoup d’imagination afin de créer des épreuves ouvertes au plus grand nombre. Alors, lorsque quelques copains ont discuté de faire renaître une compétition dans la région de Lens, ils se sont heurtés à un premier problème. «Le choix de la date, bien évidemment! Nous ne voulions pas entrer en concur-rence avec des courses déjà bien établies. Nous avons donc opté pour le 9 octobre, un peu par dé-faut. Nous sommes les derniers arrivés, à nous de nous adapter», commente Kevin Bagnoud, responsable de l’organisation de la première Ascension du Christ-Roi, course pédestre ouverte à tous, qui traversera le vignoble de Flanthey, avant de grimper en direction du Christ-Roi par un sentier offrant une

vue imprenable sur la vallée du Rhône, puis de plonger vers le village de Lens, point d’arrivée. La première mouture de l’As-cension du Christ-Roi, celle d’il y a trente ans, était moins bucolique. Elle utilisait une bonne partie de la route can-tonale goudronnée. «Notre parcours – qui est déjà balisé – emprunte la forêt, poursuit Ke-vin Bagnoud. Cela n’aurait eu aucun sens de faire monter les gens sur du bitume. Nous avions prévu de faire partir une catégo-rie de Saint-Léonard, mais cela aurait enlevé une partie du côté populaire qui nous tient vrai-ment à cœur. Ce sera peut-être une adaptation pour l’avenir.» Le matin, les adultes partiront de la Crête de Vaas. L’après-midi, les enfants s’élanceront quant à eux de Lens sur des tracés adaptés à leur âge (entre 900 et 2500 m). Une catégorie «entre-prises» sera également au pro-gramme. «Nous voulons dédier cette épreuve à Erwin Bonvin. L’ancien conseiller communal, qui était avant tout notre ami, était lui aussi à la base de ce pro-jet», conclut Kevin Bagnoud.

Claude-Alain Zufferey

«Le parcours de notre course pédestre emprunte la forêt», précise Kevin Bagnoud.

AMINONA • Le 51e Rallye Inter-national du Valais passera près de chez vous les 28, 29 et 30 octobre prochains. Le règlement de cette épreuve ne laisse aucune marge de manœuvre aux pilotes et co-pilotes engagés. Ils ne recevront le «road book», leur planche de salut pour s’en sortir au plus vite, que le 16 octobre. Ces équipages ne pourront se rendre sur les lieux des spéciales qu’à partir du 25 oc-tobre… En avant-première donc, zoom sur le tronçon de l’épreuve qui empruntera les routes de la Noble et Louable-Contrée le jeudi après-midi déjà. Une troisième tranche chronométrée – après celles du Sanetsch et d’Anzère – reliera les Violettes à Mollens, soit 11,280 km. «Depuis deux ans, nous effectuons le parcours dans ce sens. Par le passé, nous avons aussi pris l’option de le faire à l’inverse, commente Philippe Rauch, di-recteur de course. Le secret est tenu jusqu’au dernier moment quant à l’itinéraire exact. Mais dans ce cas-là, nous n’avons pas le choix. Il empruntera donc les mêmes routes qu’en 2009. Nous avons étudié une possibilité de créer une boucle Les Violettes-Aminona-Les Violettes, mais nous avons vite compris qu’elle n’amènerait sportivement rien d’in-téressant en plus.» Cette variante aurait beaucoup trop perturbé les habitants et surtout impliqué que 120 voitures se croisent…

Regroupement à Crans-MontanaL’an dernier, Grégoire Hotz et sa Peugeot ont été les plus rapides en 7’09’8, ce qui correspond à une moyenne de 94,48 km/h. «C’est une spéciale extrêmement technique

et rapide. Elle se court sur un revê-tement bosselé, qui sera très glissant dans les zones d’ombre. Les ténors, avec leurs châssis et leurs suspen-sions avant-gardistes vont s’en don-ner à cœur joie. Pour les autres, attention à la sortie de route», pour-suit Philippe Rauch.Les Violettes-Mollens est un tronçon qui a toujours été au programme du RIV. En 1980, Philippe Rauch, alors coureur, avait d’ailleurs connu un accident sur cette route. Depuis dix-sept ans, le Sierrois est passé de l’autre côté du miroir en devenant responsable de toute la sécurité pour l’épreuve valaisanne. «A l’époque, chaque chef de secteur travaillait de manière autonome. Autant de chefs et autant de bonnes idées, mais aucun fil rouge. J’ai harmonisé tout cela, ce fut un énorme job.» Depuis cinq ans, le Rallye du Valais est devenu le numéro un européen en ce qui concerne la sécurité. Le concept de Philippe Rauch veille à préserver les bordiers, les spectateurs, les équipages et les officiels. Il implique plus de cent personnes dans la direction de course, deux cents membres de la Protection civile, des centaines de pompiers et des centaines de commissaires.A noter encore que, pour la pre-mière fois, un regroupement aura lieu à Crans-Montana (à côté du Casino). Les voitures seront sous régime de parc fermé, trente mi-nutes avant leur départ chrono-métré. Pierre-Alain Roh profitera de l’occasion pour faire des inter-views «live» des équipages. Au cœur de la course!

Claude-Alain Zufferey

Technique et rapide

La spéciale Violettes - Mollens du Rallye du Valais pourrait être décisive.

FORFAIT • Fort du succès réalisé l’hiver dernier, Crans-Montana réitère sa collabora-tion avec Railaway pour l’hiver 2010-2011. Et accentue la dis-tribution de ses forfaits grâce au «Train des Neiges Valais». Autre nouveauté cet hiver: la plupart des offres du Valais seront aussi disponibles aux distributeurs de billets CFF.Avec une progression de 60% pour la vente de forfaits Snow’n Rail valable un jour, une hausse de plus de 90% pour les forfaits valables sur 2 jours, et avec des forfaits 6 jours ayant généré un chiffre d’affaires de 25’000 francs, le succès du forfait des CFF conçu en collaboration avec Crans-Montana a décidé les différents partenaires à pour-suivre cette opération. «Ce produit permet une diffusion idéale de Crans-Montana et de son domaine skiable sur le marché suisse qui représente 56% des nuitées, explique Xa-vier Bianco, directeur marke-ting à Crans-Montana Tou-risme. Afin d’accroître cette diffusion, nous allons cet hiver

SKI-ALPINISME • Pour sa première nocturne organisée à l’Aminona, Antoine Cina ne pouvait pas trouver meilleur nom: La nocturne du loup! De quoi attiser la curiosité des amateurs de ski alpinisme, im-patients de remettre les pieds sur leurs lattes munies de leurs peaux de phoque. Aucune li-mite d’âge n’est imposée. Petits et grands seront les bienvenus puisque cette course est ouverte aux professionnels comme aux familles avec enfants, du mo-ment que ces derniers restent sous la responsabilité d’un pa-rent. Chez les pros, l’organisa-teur annonce déjà «la présence des Espagnols Kilian Jordet, le numéro un, et Mireia Miro, la numéro deux du classement mon-dial. La Swiss Team, avec en tête Florent Troillet, sera sur place en force. Les jeunes et les élites hommes et femmes vont ainsi jouer sur les pentes d’Aminona leur première sélection pour le cir-cuit Coupe du monde 2011». Celui qui a gravi l’Everest l’an dernier en utilisant la technique alpine (hyper rapide) cherchait depuis plusieurs années l’endroit idéal pour organiser une telle manifestation: «A l’Aminona, tout est parfait. Le terrain, la nature et les infrastructures se prêtent très bien à ce genre de course.» Elle fait 4,5 km pour 870 mètres de dénivelé. On compte trente-six minutes pour les premiers et un peu moins de deux heures pour les plus lents. La télécabine fonctionnera pour l’occasion et permettra ainsi aux accompagnants et aux spectateurs de rejoindre les participants pour goûter à la fête, une pasta party, au restaurant du Petit Mont-Bonvin, et à la

participer au projet “Train des Neiges Valais”», un train dé-coré aux couleurs valaisannes où Crans-Montana occupera une place privilégiée avec des images et le nom de la station positionné sur le côté d’un wa-gon de première classe. «Ces wagons sillonneront toute la Suisse du 29 janvier au 19 mars 2011, du dimanche au vendredi, dans le transport régulier des CFF.»Ce train spécial sera éga-lement utilisé les samedis comme moyen de transfert depuis les aéroports de Zu-rich et Genève et visera par-ticulièrement le marché bri-tannique, un marché, note Xavier Bianco, «où les offres des stations seront promues grâce à un prospectus à grand tirage (500’000 exemplaires) et via la centrale de réservation de Suisse Tourisme STC. De nombreuses animations seront organisées dans le train, avec la présence de profs de ski, des brochures distribuées, des films projetés…»

Danielle Emery Mayor

remise des prix à 21 h 45. «On pourra également compter sur les cyclistes, poursuit Antoine Cina. Il y aura notamment Alex Moos et sa compagne Fabienne Heinzmann, parrains de l’épreuve, avec leurs pelotons de fans. Et gageons que quelques chasseurs-politiciens viendront, non pas affûter leurs armes, mais bel et bien encourager la meute des sportifs.»La piste, quant à elle, sera ba-lisée et les participants pour-ront compter sur des balises flash qui leur donneront régu-lièrement la bonne direction. «L’avantage d’une compétition comme celle-là en tout début de la saison, précise l’organisateur, c’est qu’elle permet de voir si les copains se sont bien entraînés.» Et si la neige se fait attendre? «On ira la cherche plus haut», ajoute tout de go Antoine Cina. On n’en a aucun doute.

Claire-Lise Genoud

Inscription et renseignements: dès début novembre sur www.mollens.ch ou Antoine Cina au 079 633 37 13. Possi-bilité de s’inscrire jusqu’à 17 h le jour même sur place. Prix: 30 francs.

Ski et mobilité douce

La nocturne du loup

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNEAssemblée générale du ski-club La Lienne-Icogne 30 octobreSte-Barbe, fête patronale 5 décembreLENS50e anniversaire du HC Lens 9 octobreAscension du Christ-Roi 9 octobreAssemblée générale Gym Flanthey/Lens 15 octobreLoto du HC Lens 23 octobreLoto du Chœur d’Hommes 6-7 novembreTournoi Unihockey 12-13 novembreFête annuelle du chœur Echo du Christ-Roi 21 novembreTéléthon 4 décembreFête du foyer Christ-Roi 8 décembreAssemblée générale Groupe 14/18 14 novembreFête des Aînés 11 décembreLoto du FC Lens 20 novembreCamp des jeunes du HC Lens 27-28 décembreFête annuelle de la fanfare Edelweiss 31 décembreSoirée de la Saint-Sylvestre organisée par HC Lens 31 décembreCHERMIGNONLa Brantée du Cibare, Chermignon-d’en-Haut 9 octobreLoto du chœur St-Georges, salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut 16 octobrePêche, journée de rencontre, lac Miriouges 31 octobreLoto de la paroisse, salle Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 1er novembreSoirée La Thune 6 novembreOpen des Briesses, Golf de Noas 6 novembreLoto de la Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 7 novembreJournée des bénévoles, Golf de Noas 13 novembreSainte-Cécile de l’ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 13 novembreSouper annuel du Parti socialiste de Chermignon 13 novembreSainte-Cécile de la Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 14 novembreLoto du Tennis-club, salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut 20 novembreCoupe Ste-Catherine, golf de Noas 21 novembreReprésentation de théâtre de la troupe Les Môdits, Chermignon-d’en Haut 26-28 novembreFête patronale, Présentation de la Vierge, Ollon 28 novembreSt-André, Chermignon-d’en-Bas 30 novembreAssemblée générale du Groupement Sportif Chermignon 3 décembreReprésentation de théâtre de la troupe Les Môdits, Chermignon-d’en Haut 3-5 décembreTéléthon 4 décembreSainte-Barbe, Champzabé 4 décembreMarché de Noël et St-Nicolas, Ollon 4-5 décembreLoto du Chœur la Cécilienne, Ollon 8 décembreNoël des Aînés 12 décembre Audition des minis de l’école de théâtre Zygomatiques, Chermignon-d’en-Haut 17 novembreConcert de Noël de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 18 décembreMONTANATir final de la Société de tir 26 septembreRANDOGNELoto du Ski-club, Centre scolaire 28 novembreMOLLENSAssemblée générale du Ski-club 15 octobreConcours de clôture du Club de Pétanque 25 octobreFête de la Bourgeoisie 7 novembreSaint-Nicolas 5 décembreNoël des Aînés 12 décembreVin chaud de fin d’année par le Club de Pétanque 29 décembreConcert-apéritif par la fanfare L’Union de Venthône, place du Village 31 décembre

Le coin pratiqueLes horaires: 10 h 30 Départ de Vaas des marcheurs - touristes; 11 h 15 Départ de Vaas des catégories juniors hommes et dames (1990-1995), dames et seniors (1970-1989), dames I et vétérans (1969 et plus âgés) et sociétés; 12 h Pasta Party; 14 h Départ de Lens des minis (2003-2005); 14 h 15 Départ de Lens des enfants (1999-2002); 14 h 45 Départ de Lens des jeunes (1996-1998); 16 h Remise des prix; 19 h Animations et concerts (Marc Aymon et Linchen) organisés par le HC Lens.Inscriptions: elles peuvent se faire directement sur internet jusqu’au 7 octobre, à l’adresse www.ascensionduchristroi.ch. Il existe également la possibilité de s’inscrire sur place (avec une majoration de prix) le matin même de l’épreuve, qui se déroulera par tous les temps.Dossards: ils sont à retirer le jour de la course au Centre scolaire de Lens de: 8 h 30 à 9 h 30 pour les marcheurs, de 8 h 30 à 10 h pour les coureurs, et de 12 h 15 à 13 h 15 pour les enfants. Manière de se rendre au départ: un bus navette amènera les coureurs de Lens à Vaas. Dernier départ de Lens à 9 h 45 pour les marcheurs et à 10 h 30 pour les coureurs. Ravitaillement: organisé à mi-parcours. Parking et vestiaires: au Centre scolaire de Lens.

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Numéro 36 • Octobre 2010 • page 11 S p o r t s & l o i s i r s

A 50 ans, le HC Lens possède un bel avenir. Il se compose de jeunes motivés, tant sur la glace qu’en coulisses. Sportivement, la troisième ligue satisfait tout le monde.

Les jeunes ont pris le pouvoir

ANNIVERSAIRE • Les clubs de hockey de village se font de plus en plus rares, en Valais comme ailleurs. Raisons à cela: il faut qu’ils trouvent des joueurs, des endroits pour évoluer, et surtout des bénévoles pour les diriger. Du côté de Lens, ce sont les jeunes qui motivent une société qui fête son cinquantième anniversaire. Sportivement,

sa première équipe a terminé l’exercice 2009-2010 avec un titre de champion valaisan de troisième ligue. «Elle se compose à un tiers de gars du village, à un tiers de joueurs du Haut-Plateau, et le complément vient de la plaine, explique le président Xavier Emery. Il y a 4-5 ans, nous avons eu un creux dans les effectifs, ce n’est plus le cas. Nous commençons

les saisons à vingt-cinq et nous les terminons avec plus de quinze éléments. C’est largement suffisant pour aligner trois triplettes.» L’objectif 2010-2011 des hommes de l’entraîneur Grégory Constantin est un nouveau titre, avec en prime une possibilité de participer à la finale romande, ce qui n’avait pas pu se faire ce printemps en raison d’un souci administratif. Et une promotion en deuxième ligue? «Ce serait une catastrophe financière et sportive, poursuit le président. Cela ne nous apporterait rien d’aller jouer jusqu’à Genève face à des grosses cylindrées comme Meyrin ou Trois Chênes. Il faudrait plus que tripler notre budget. Quant à nos joueurs, certains sont justement venus des ligues supérieures pour souffler un peu en troisième ligue…»

La patinoire sert avant tout à la formationLa deuxième équipe se com-pose quant à elle uniquement de Lensards. «Nous pouvons

compter sur une trentaine d’élé-ments. Il y a des footballeurs qui sont heureux de se dépen-ser l’hiver, ou encore d’anciens hockeyeurs. Nous nous re-trouvons une à deux fois par semaine uniquement pour le plaisir, sans participer à un championnat officiel. Nous al-lons organiser des rencontres amicales et peut-être servir de tremplin à l’un ou l’autre pour rejoindre la première équipe», relève Georgy Praplan, coor-dinateur de la deuxième équipe. Le but du HC Lens est également de reformer une école de hockey, voire, à l’avenir, une équipe de pic-colos. La patinoire naturelle du village – qui ne permet plus les entraînements ni les matches des équipes d’actifs, expatriés à Loèche-les-Bains ou à Ycoor – reste cependant l’endroit idéal pour la for-mation de hockeyeurs ou de patineurs. Elle est d’ailleurs très bien fréquentée lorsque les conditions météo le per-mettent.

Claude-Alain Zufferey

Le club de hockey de Lens organise son 50e anniversaire en musique le 9 octobre, avec le chanteur d’Icogne Marc Aymon et le groupe de Flanthey Linchen.

Succès pour l’édition 2010 de l’Omega European Masters de Crans-Montana: record de spectateurs, une météo radieuse et une très belle réussite sportive.

L’Omega European Masters a cartonnéGOLF • Cinquante-deux mille sept cents spectateurs, soit trois mille quatre cents de plus que l’édition précédente. L’Omega European Masters de Crans a battu un nouveau record. «Il faut dire que ça a été une magnifique semaine», s’exclame enthousiaste le di-recteur de l’Omega European Masters, Yves Mittaz. «Spor-tivement, cela a été un beau succès. Miguel Angel Jiménez a mérité de gagner.» L’Espagnol, qui courait après un succès à Crans depuis de nombreuses années, a devancé deux Ita-liens, Edoardo Molinari et le très jeune Matteo Manassero. Une très belle carte de visite pour ce tournoi qui constitue actuellement une opération sportive, commerciale et tou-ristique de grande envergure,

puisque le budget dépasse huit millions de francs.

Plus de quatre centspersonnes engagéesL’Association pour l’Organi-sation de l’European Mas-ters a engagé plus de quatre cents personnes: une ving-taine pour trois semaines, afin d’assurer le montage et le démontage des infrastruc-tures, une cinquantaine pour une semaine et le reste pour la durée du tournoi, soit du jeudi au dimanche. Cette or-ganisation est prise en charge par Christophe Cottini. Ap-pelé souvent «bénévoles», le personnel est pourtant rému-néré, «de 80 à 100 francs la journée, avec un équipement, selon Christophe Cottini. Le système, mis en place depuis

1996, fonctionne bien. Nous avons des personnes en pro-venance de la région, mais aussi d’Italie, d’Allemagne ou de France. Elles suivent en principe plusieurs tournois en Europe, et reviennent d’année en année à Crans.» Le person-nel ne manque jamais. «Nous avons toujours un peu de ré-serves. Certains secteurs sont très prisés. Cette année, nous avons eu plus de septante de-mandes pour faire “chauffeur”, alors que trente-huit places seulement étaient disponibles», ajoute Christophe Cottini.

Un avenir assuré jusqu’en 2012La directeur de la manifesta-tion s’est réjoui de cette belle édition, mais ne se repose pas pour autant sur ses lau-

riers. Yves Mittaz est confiant: «L’avenir de la compétition est assuré jusqu’en 2012. Par ailleurs, nous avons renou-velé notre contrat avec Credit Suisse, notre partenaire depuis bientôt trente ans. Nous avons tous le même intérêt, nous vou-lons que l’événement progresse chaque année.» Et Yves Mittaz ne reste pas les bras croisés. «Nous voulons améliorer le confort pour les spectateurs, pour les sponsors, mais égale-ment pour les joueurs. Et il faut que cela reste un parcours com-pétitif. C’est pour cela que nous devrons le faire évoluer.» La date de la prochaine édition de l’Omega European Masters est d’ores et déjà planifiée, du 1er au 4 septembre 2011.

Katrine Briguet

NATURE • L’édition 2010 du Jeep-Heep-Heep s’est dérou-lée les 25 et 26 septembre derniers sur le parking de la télécabine de Crans-Cry d’Er comme point d’ancrage. Éma-nant essentiellement de Suisse, mais aussi de l’Europe entière, plus de trois cents amateurs de Willys, CJ5, CJ7, Cherokee, Wrangler et autres marques de Jeeps ont pu assouvir leur pas-sion à travers divers concours et animations (jeeping, agilité, esthétisme, etc.). Cette manifes-tation constitue l’une des plus importantes du genre organisée sur le continent. Elle est unani-mement appréciée dans les mi-lieux concernés.

Des «sauvages»?Mais au-delà de son originalité et de ses retombées économiques pour Crans-Montana (plus de six cents nuitées en «morte»-saison), entre autres arguments qui plaident en sa faveur, le Jeep-Heep-Heep souffre d’une image déficiente au sein d’une partie du grand public. «Nous ne pouvons pas nier cette véracité, confirme Claudy Mabillard, président du JHH. Nous sommes victimes du traditionnel cliché qui assimile les propriétaires de jeeps ou de 4x4 à des “sauvages”! Cette image est d’autant plus regret-table que nous multiplions les efforts pour être en phase avec notre conscience écologique. Pour mettre sur pied une telle manifestation, il faut avoir des autorisations “bétons”. Entre les privés, les communes environ-nantes, le Service des alpages, les bourgeoisies, le Département des chemins et des forêts de l’Etat du Valais et la Police can-tonale, les démarches adminis-tratives accaparent notre temps et notre énergie. L’obtention de toutes ces autorisations prouve

– si besoin est – la crédibilité de notre comité et le sérieux de notre travail...»Ces efforts se déclinent en mul-tiples facettes. «Il s’agit même d’un leitmotiv, insiste Claudy Mabillard. Lors du premier brie-fing réservé aux participants, nous mettons déjà l’accent sur le comportement à adopter et sur le respect minutieux du balisage. Nous savons pertinemment que nous sommes attendus au tour-nant et que le moindre faux-pas serait préjudiciable pour la pé-rennisation de notre manifesta-tion. Il faut aussi savoir que nous ne “créons” aucun parcours, que nous ne démontons aucune forêt. Tous les chemins empruntés par nos véhicules sont – sans excep-tion – déjà existants».

Investissement conséquentDans ce même souci permanent de ne laisser aucun impact, le canyon emprunté par les parti-cipants, creusé sur les pistes de ski pour les besoins de l’épreuve, est remis à niveau le lendemain matin déjà. Un «nettoyage» qui implique de nombreuses heures de travail et la présence d’une machine adéquate. L’investisse-ment consenti n’est pas négli-geable dans le budget du JHH. Le parcours emprunté par le dé-filé des jeeps, sécurisé et fléché dès le jeudi, est lui aussi nettoyé de la moindre trace à partir du samedi soir, soit quelques mi-nutes à peine après le passage du dernier véhicule. «Toutes ces actions sont malheureusement méconnues du grand public. Nous invitons tous les sceptiques et tous nos détracteurs à se rendre sur les différents lieux du Jeep-Heep-Heep pour vérifier nos efforts de leurs propres yeux...»

Blaise Craviolini

La conscience écologique du Jeep-Heep-Heep

Les organisateurs multiplient les efforts pour ne pas avoir d’impact sur la nature.

Une première fête le 9 octobreLes célébrations du cinquantenaire du HC Lens vont s’étendre sur toute la saison de hockey. «Nous avons cependant avancé la date de notre concert anniversaire au 9 octobre pour pouvoir mettre sur pied un événement le même jour que la course de l’Ascension du Christ-Roi. Nos deux organisations ont tout à gagner à unir leurs forces», précise Xavier Emery, président du HC Lens. La suite sera constituée de manifestations mises chaque année au programme des hockeyeurs lensards: un camp réservé aux enfants du 27 au 30 décembre, la soirée du 31 décembre, une disco glace le 7 janvier, ou encore un tournoi populaire les 8 et 9 janvier. Le tout sera complété par un tournoi de baby foot humain, agendé au 13 novembre.Au programme le 9 octobre: 19 h Ouverture des portes de la salle de gym de Lens; 19 h 30 Clown Gabidou; concert à 20 h 30 avec Marc Aymon et à 22 h avec Linchen.

CAZ

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale 0900 144 033*(centrale des appels)Garde des pharmacies 0900 568 143*et dentistesVétérinaire 027 480 23 45PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Du Golf 027 481 33 51Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36TAXISA AUTO-TAXI 079 316 60 10TAXIS FRANCIS 027 481 51 51BONVIN PIERRE 027 481 95 95BRUTTIN RENÉ 079 628 01 01

CENTRAL 027 481 19 19CRETTOL DANIELLE 079 628 33 00FAMILLE DOLT 027 481 30 30FERRARO MARIO 027 481 70 63IVAN 079 750 60 60JACKY 079 204 36 45MORARD ANNE-LYSE 079 637 78 71TAXIS PONCIC 027 481 94 94POTT CÉSAR 027 481 13 12POTT MICHEL 027 481 71 71TAXI SILVIO 079 400 75 45HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46CENTRE MéDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

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S p o r t s & l o i s i r s Numéro 36 • Octobre 2010 • page 12

C O N C O U R SC O N C O U R S

Un espace complètement fun, l’autre pour jouer en apprenant à skier, le suivant pour se rapprocher de la nature, le quatrième pour pratiquer son sport de glisse préféré: le domaine skiable de Crans-Montana se réorganise pour mieux répondre aux attentes de chaque membre de la famille.

CMA • «Famille»: voilà en un mot la clientèle ciblée par le domaine skiable de Crans-Montana. On l’a vu déjà concrètement dans la nouvelle politique tarifaire (voir encadré). On le verra également sur les pistes cet hiver: CMA réorganise ses champs de neige pour sa-tisfaire chaque membre de cette famille type: petits dé-butants, adolescents, parents et autres adultes adeptes de glisse ou de prélassement sur les pistes. Si l’on devait des-siner cela sur un tableau, ap-paraîtraient plusieurs bulles correspondant chacune à un membre de la famille et à son attente; par endroits, lorsque les besoins sont les mêmes, les bulles s’imbriqueraient, comme lorsque tout le monde se rassemble pour le repas, ou au moment de l’arrivée sur le domaine et du départ. Sur les pistes, ces bulles deviennent des espaces aux missions claires que l’on découvrira dès l’ouverture complète du domaine.

Le snowpark à Cry d’ErPrincipal changement: le déplacement du snowpark qui quitte Aminona pour s’installer à Cry d’Er. Snow-boarders et adeptes de ski freestyle s’éclateront sur le sommet du Pas-du-Loup, un endroit idéal pour voir et être vu, pour se retrouver en bandes et s’amuser. Idéal aussi pour attirer l’intérêt des sponsors qui deviennent des partenaires nécessaires aux remontées mécaniques. Entre l’arrivée des cabines bleues et des cabines rouges, le snow-park devient la place to be des jeunes. Ajoutons qu’il y a à Cry d’Er la possibilité d’en-neiger mécaniquement le snowpark, ce qui n’est pas le cas à Aminona. «Le snowpark va évoluer et s’agrandir avec le temps, promet le directeur Arthur Clivaz. Il y aura éga-lement, vers le Mérignou, un

espace fun park pour les débu-tants.»Le snowpark ne risque-t-il pas d’augmenter encore le monde sur ce secteur? Les flots de skieurs que déversent ces deux télécabines débu-tent souvent leur journée sur le Pas-du-Loup! «Nous avons déjà discuté avec les professeurs de ski pour qu’il prennent, selon le type de client qu’il accompa-gnent, de nouvelles habitudes», indique Arthur Clivaz, comp-tant sur ces partenaires pour aider à orienter chaque client vers l’espace qui lui est dédiée. Ainsi, dès cet hiver, il faudra que les adeptes du ski «clas-sique» délestent le Pas-du-Loup pour se diriger vers le nouveau télésiège débrayable de Bellalui, vers Chetzeron, la Nationale, les Violettes et la Plaine-Morte (que l’on at-teint aussi depuis l’arrière de l’arête du sommet de Bellalui). A noter que sur cet axe ski se trouvent plusieurs restaurants d’altitude qui s’adressent à

une clientèle en quête de mets raffinés et qui peuvent se per-mettre le luxe de prendre du temps à table.

Débutants aux VerdetsAujourd’hui déjà, les petits qui débutent à ski se retrouvent dans le Jardin des neiges à l’intermédiaire de la télécabine du Signal. «Cette espace “Kids” ne sera pas réservée aux clients des écoles de ski, mais à tout débutant qui vient apprendre en s’amusant. On y trouvera des mini-espaces thématiques et ludiques.» L’espace des pe-tits débutants sera séparé de la piste des Verdets pour garantir

la sécurité avec les skieurs qui passent à proximité.Quid d’Aminona? A l’est du domaine skiable, Aminona est

synonyme de nature, de tradi-tion, avec, à proximité, l’éco-musée de Colombire, et des restaurants typiques comme

la cabane des Taules, celle de la Tièche, la Cure. «Nous allons déplacer sur ce secteur l’exposition didactique sur les avalanches, indique Arthur Clivaz. Nous monterons une autre exposition, à visiter skis aux pieds, sur la faune et la flore. Aminona, ce sera l’espace pique-nique, l’espace ludique avec contrôle de vitesse, la piste de luge et le téléski école.» Bref, un lieu prioritairement adres-sé à la famille réunie.

Un positionnement plus clairCe concept en quatre espaces permettra à CMA de procéder à une communication ciblée s’adressant directement aux utilisateurs de chaque es-pace; il y aura également une communication au travers de sponsoring avec des parte-naires commerciaux intéres-sés à s’adresser directement à sa clientèle cible se trou-vant sur tel ou tel secteur. Le concept induira des change-ments de comportements. Le nouveau télésiège de Bellalui devrait fonctionner comme le Nationale Express dans la réorganisation du domaine, attirant les skieurs dès la sor-tie de la télécabine. «Nous espérons arriver à ce que les clients choisissent de monter sur le domaine en optant pour la cabine les conduisant sur l’espace qui les intéresse prio-ritairement», indique Arthur Clivaz.

Danielle Emery Mayor

Domaine skiable: à chacun son espace

L’ACTU À CRANS-MONTANA:BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH

Le 40% des répondants à l’enquête de M.I.S. TREND étaient à Crans-Montana avec des enfants, ce qui tend à démontrer, selon l’institut de sondage, que Crans-Montana propose des infrastructures adéquates pour les petits. Reste à animer davantage le domaine pour intéresser plus les adolescents.

Tarifs en faveur des familles

Skieurs en sécurité aux Violettes

Comment se distinguer des concurrents

Rappelons d’abord que les tarifs préférentiels durant la prévente sont pratiqués jusqu’au 30 novembre. Pour les familles originaires ou résidentes dans la région, un forfait permet d’acheter trois abonnements de saison pour 1500 francs, il en coûte ensuite 200 francs par enfant supplémentaire, 300 pour le jeune apprenti ou l’étudiant de cette famille. Les jeunes détenteurs d’une carte d’étudiant ou d’apprenti, jusqu’à 25 ans, profitent également de tarifs préférentiels. Consultez tous les tarifs sur www.mycma.ch

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Aux Barzettes, plus exactement au croisement de la route avec les skieurs qui rejoignent la télécabine des Violettes, la Commune de Randogne a entrepris des travaux dans le but de sécuriser le retour des skieurs qui passent sous un tunnel. Soit un investissement de 350’000 francs pour la création d’un second passage protégé.

DEM

D’abord il y a eu l’étude menée par l’Université de Lausanne, sous la direction du professeur Scherly, et publiée dans Bilan. Son constat: «Crans-Montana se glisse toujours dans le quinté préféré des Romands. Mais il lui manque peut-être le petit plus qui pourrait faire la différence et la distinguer». Ensuite il y a eu l’enquête de l’institut M.I.S Trend, réalisée sur le domaine skiable l’hiver passé. Lorsque l’on demande à la clientèle de CMA les trois qualités (ou points positifs) qui caractérisent le domaine de Crans-Montana, l’ensoleillement sort en tête (49% des sondés), vient ensuite la beauté du paysage (29%), puis la variété du domaine skiable (28%) et enfin la grandeur du domaine (27%). Cette même étude permet de déduire que le 90% des personnes interrogées viennent à Crans-Montana accompagnées, et 40% viennent avec des enfants de moins de 15 ans. Le 73% des sondés se disent appartenant à un foyer «aisé supérieur». De toutes ces analyses, CMA a tiré la conclusion qu’elle vise juste en s’adressant au segment socioéconomique «famille à niveau de revenu moyen à supérieur». «Nous avons imaginés des scénarios par rapport à la famille moyenne, explique le directeur Arthur Clivaz, en regardant ce que nous voulons lui offrir. Les besoins individuels et les moments passés ensemble par la famille réunie ont été listés. Nous avons réorganisé le domaine en fonction des attentes des clients.» Tout cela dans le but d’attirer à Crans-Montana davantage de monde, grâce à une communication ciblée, qui montre les particularités du domaine pour chaque membre de la famille, en mettant en avant les atouts que sont l’ensoleillement et la beauté de notre paysage. CMA compte sur cette prochaine saison test pour affiner et améliorer son concept.

DEM

Participez au concours deSixième Dimension et vous pourrez gagner le livre Paroisses et édifices religieux de la région de Crans-Montana

Remplissez la grille, découvrezle mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyeravec vos coordonnées à Sixième Dimension ,Route du Village 17, 1977 Icogne,jusqu’au 8 novembre 2010.

Le vainqueur du tirage Nº 35est: M. Stéphane Antonioli à Crans-Montana.Toutes nos félicitations!

Grille Nº36 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. La folle du logis; B. Dans de nombreux cocktails – A un bout du bout – Douleur; C. Drôle de chevalier – Pas prêteuse; D. Mèche – Patron abrégé – Pronom; E. Tracte – Se servent; F. Rassemble; G. Fin sans début – Champignon – Démonstratif; H. P’tit noir – Arbre fruitier; I. Bel emplumé – Il peut être variable; J. 9e Art (abrév.) – Aspect – Rouspéta; K. Sorte de moi – Elle chanta tout l’été; L. Du cheval – Frustrés.

Verticalement: 1. Embrouillé; 2. Goupil, autrefois; 3. Futur navarin – Sous le sol – Tenu; 4. Soldat US (abrév.) – Sans rire ou Monseigneur – Opéré; 5. Eternelle – Roi à crinière; 6. Attente; 7. Excès – Fromage blanc; 8. Elle se hâte lentement – Le quatrième; 9. Furieux; 10. Laissées – Figeas; 11. Cri d’enfant – Indéfini – Cœur de mécène – Bière; 12. Une certaine Perrette… – Vis.

Solution grille Nº 35Août 2010réponse: Fêtes