sixième dimension avril 2012

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adj. Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Gratien Cordonier, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Igor Paratte, François Praz, Sandrine Rovere. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 45 - AVRIL 2012 Alors que la moitié des agriculteurs devront vendre, faute d’avoir trouvé un successeur, l’image de la vache d’Hérens se profile de mieux en mieux. Et c’est une bonne chose! Dans le cadre des Journées européennes du Soleil (du 4 au 13 mai), un comité a été constitué pour organiser la journée du samedi 12 mai dédiée à l’énergie solaire. Plusieurs actions se dérouleront à l’Aminona et au restaurant du Petit-Mont-Bonvin. Toujours moins de paysans AGRICULTURE • L’avenir des agriculteurs des régions de montagne ne serait pas rose, et la région de Crans- Montana n’y échappe pas. Selon une étude réalisée en 2009 par le Service cantonal de l’agriculture, plus de la moitié des exploitations n’auraient pas de succession assurée. Cette situation préoccupe l’Etat qui se mobilise pour défendre les acquis et cherche à définir des mesures spécifiques pour favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs dans les communes. Il y a urgence Ces dix dernières années, soixante exploitations ont cessé leur activité sur le territoire des six communes de Crans-Montana, ce qui représente une diminution de 32,8%. C’est énorme! Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’auparavant on exploitait des étables de type familial, plutôt petites avec trois ou quatre vaches et par une sorte de restructuration. Cette donne ne tient toutefois pas la route lorsqu’on réalise que durant la même période, soit entre 2001 et 2011, on enregistre également une diminution du nombre d’UGB (unités de gros bétail). Presque 10% de moins. C’est un fait, une réalité qui pourrait s’avérer dramatique. Si les vaches se font de plus en plus rares dans nos paysages, c’est tout un patrimoine qui disparaît avec elles. Sans oublier que le glas sonnera alors aussi pour les paysans de chez nous. Déjà dans certaines communes comme Mollens CITÉ DE L’ÉNERGIE • La Commission énergie de l’ACCM a décidé de profiter des Journées européennes du Soleil pour lier cet événement avec celui du lancement de la plateforme 3x20.org. Elle a décidé que cette manifestation se déroulerait à l’Aminona pour les structures solaires existantes. En effet des panneaux solaires électriques ont été installés sur le parking des télécabines et des panneaux solaires thermiques assurent l’eau chaude sanitaire du restaurant sis à l’arrivée des télécabines au Petit- Mt-Bonvin. D’ailleurs CMA ouvrira exceptionnellement la télécabine Aminona Petit- Mont-Bonvin pour l’occasion. Au départ des installations se trouvera une partie de la manifestation avec un stand de Crans-Montana Tourisme qui offrira le café-croissant aux visiteurs dès 10 h, ainsi que des véhicules électriques. A l’arrivée de la télécabine au Petit-Mt-Bonvin se trouvera une exposition de plusieurs partenaires liés au solaire et à l’énergie. Le restaurant d’altitude ouvrira aussi exceptionnellement ses portes pour sustenter les visiteurs. C’est aussi là que se trouvera l’exposition de dessins du concours auquel les classes enfantines de la région auront participé, et à la remise des prix en début d’après-midi. Il sera possible de rejoindre l’Aminona en bus, grâce aux SMC qui feront un service spécial pour la manifestation. La plateforme 3x20.org Cette manifestation sert de lancement officiel à la plateforme 3x20.org. Issue de l’action «REVE d’Avenir» qui réunit vingt-sept collectivités dans les zones frontières de Suisse et de France (www.revedavenir. org), ce programme a comme objectif d’augmenter de 20% l’efficacité énergétique, de diminuer de 20% les émissions de CO2 et de couvrir 20% des besoins en énergies par des énergies renouvelables dans les communes participantes. Ces objectifs ne peuvent être atteints que par la participation de toute la population. La plateforme 3x20.org permet donc à chaque citoyen de se créer un compte où il pourra inscrire toutes les actions qu’il fait en matière d’économie énergétique. Facile d’emploi, le site propose quatorze actions différentes qui vont du remplacement d’une ampoule par son pendant économique, à l’isolation des combles ou de la cave. Toutes les actions sont additionnées et l’ensemble donne le résultat total de la collectivité dont il fait partie. Du concret Crans-Montana s’engage dans les domaines énergétiques. «Les organisateurs se réjouissent de permettre aux habitants des 6 communes de Crans-Montana et de la région de mieux faire connaissance avec l’énergie alternative produite par le soleil. Une manière de sensibiliser le grand public» , explique Stéphane Pont, président de la commission d’organisation. Crans-Montana a été labellisée «Cité de l’énergie» depuis bientôt quatre ans, fait partie du projet «REVE d’Avenir» et peut compter sur un délégué à l’énergie. Dans une région où le soleil est très présent il est intéressant pour tout le monde de voir ce que concrètement le soleil peut apporter en matière énergétique. Gratien Cordonier pied une culture de plantes médicinales bio (lire page 8) et développé aussi une production de viande de bœuf d’Hérens: «C’est clair, admet- il, en tenant seulement compte de nos coûts de production, nos revenus ne cessent de diminuer. Pour donner un exemple, je viens de tomber sur une facture pour le couteau d’une machine: en 2007, je l’ai payé 19 francs, aujourd’hui j’ai dû donner Fr. 24.50, soit une augmentation qui avoisine les 30%. Et c’est comme cela pour tous nos coûts de production. Sans compter que l’on est toujours plus soumis à des contraintes dans les productions. Je ne dis pas que c’est un mal, c’est un bien, mais cela nous oblige à investir pour pouvoir les respecter.» Suite en page 2 où l’on ne compte plus que deux exploitations (voir tableau page 2) pour trois au début des années 2000. Mais ce n’est de loin pas la pire. Randogne a vu 42% de ses exploitations se fermer et Montana 47%, quasi la même courbe que celle des six communes en baissant de 8%. Diversifier pour survivre Jean-Michel Mayor, vice- président d’Icogne et propriétaire de la ferme moitié. Même Chermignon, la commune la plus riche avec ses 71 exploitations en 2001, n’en recense plus que 49. Seule la commune d’Icogne résiste à cette évolution. En passant de 5 à 7 exploitations, elle a fait un bond à +40%. En revanche, ces têtes de bétail ont suivi pour ainsi dire la de Monteiller spécialisée notamment dans l’élevage des poules, est un exemple de ces paysans qui ont réussi. Il a su signer des accords avec des chaînes de grande distribution – on trouve ses œufs chez Manor – mais il a aussi su diversifier ses activités. Avec son fils, il a ainsi mis sur «Crans-Montana Soleil»: faites le plein d’énergie! Le champ du paysan En 10 ans, 60 exploitations ont mis la clé sous la porte dans nos 6 communes. Et les vaches se font rares: c’est tout un patrimoine qui risque de disparaître! CRANS-MONTANA Clientèle du Cinécran: des vacanciers p. 2 Caprices: découvertes et têtes d’affiche p. 3 La vision d’Antoine Hubert p. 4 Hôteliers: messages positifs p. 5 SPORTS & LOISIRS Thomas Caiani p. 11 Tour de Romandie p. 12 VILLAGES Concours solistes et quatuors p. 6 Julie Python p. 7 Parents d’accueil p. 8 Cie Broadway à Montana-Village p. 9 Les pins ont souffert p. 10 Réunis en assemblée générale en mars, les paysans valaisans ont dit une nouvelle fois leur inquiétude pour l’avenir. Il y a la baisse des paiements directs, celle du prix du lait (descendu au prix des années 50), il y a aussi la nouvelle «Politique agricole», qui veut couper les subventions aux exploitations situées dans les zones à bâtir, et ne plus accorder de paiements directs qu’à des agriculteurs formés (or chez nous de nombreux paysans sont pluriactifs, par nécessité). La paysannerie vit des moments difficiles. Entonne-t-on le chant du cygne dans le secteur de l’agriculture? Si les statistiques montrent une courbe à la baisse, également sur le territoire de nos communes (voir notre dossier ci-contre), il y a des exemples de paysans qui s’accrochent. Comme ce passionné de reines à Mollens qui s’est lancé dans l’aventure, comme à Icogne ce jeune homme qui a choisi de rejoindre son père dans leur exploitation, testant des solutions de biodynamie, cet éleveur à Lens dont le fils va malgré tout commencer sa formation de fromager. Et bien d’autres... Pour l’heure, on vous donne rendez-vous les 21 et 22 avril à Mollens (Conzor) pour le combat de reines qui s’y déroule. Une belle occasion de rencontrer ces éleveurs passionnés. La race d’Hérens, porteuse d’une image du Valais? C’est aussi un atout touristique. Danielle Emery Mayor

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Edition d'avril du bimestriel officiel de Crans-Montana.

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Page 1: Sixième Dimension avril 2012

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adj.Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Gratien Cordonier, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Igor Paratte, François Praz, Sandrine Rovere.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 45 - AVRIL 2012

Alors que la moitié des agriculteurs devront vendre, faute d’avoir trouvé un successeur, l’image de la vache d’Hérens se profile de mieux en mieux. Et c’est une bonne chose!

Dans le cadre des Journées européennes du Soleil (du 4 au 13 mai), un comité a été constitué pour organiser la journée du samedi 12 mai dédiée à l’énergie solaire. Plusieurs actions se dérouleront à l’Aminona et au restaurant du Petit-Mont-Bonvin.

Toujours moins de paysansAGRICULTURE • L’avenir des agriculteurs des régions de montagne ne serait pas rose, et la région de Crans-Montana n’y échappe pas. Selon une étude réalisée en 2009 par le Service cantonal de l’agriculture, plus de la moitié des exploitations n’auraient pas de succession assurée. Cette situation préoccupe l’Etat qui se mobilise pour défendre les acquis et cherche à définir des mesures spécifiques pour favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs dans les communes.

Il y a urgenceCes dix dernières années, soixante exploitations ont cessé leur activité sur le territoire des six communes de Crans-Montana, ce qui représente une diminution de 32,8%. C’est énorme! Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’auparavant on exploitait des étables de type familial, plutôt petites avec trois ou quatre vaches et par une sorte de restructuration. Cette donne ne tient toutefois pas la route lorsqu’on réalise que durant la même période, soit entre 2001 et 2011, on enregistre également une diminution du nombre d’UGB (unités de gros bétail). Presque 10% de moins. C’est un fait, une réalité qui pourrait s’avérer dramatique. Si les vaches se font de plus en plus rares dans nos paysages, c’est tout un patrimoine qui disparaît avec elles. Sans oublier que le glas sonnera alors aussi pour les paysans de chez nous. Déjà dans certaines communes comme Mollens

CITÉ DE L’ÉNERGIE • La Commission énergie de l’ACCM a décidé de profiter des Journées européennes du Soleil pour lier cet événement avec celui du lancement de la plateforme 3x20.org. Elle a décidé que cette manifestation se déroulerait à l’Aminona pour les structures solaires existantes. En effet des panneaux solaires électriques ont été installés sur le parking des télécabines et des panneaux solaires thermiques assurent l’eau chaude sanitaire du restaurant sis à l’arrivée des télécabines au Petit-Mt-Bonvin. D’ailleurs CMA

ouvrira exceptionnellement la télécabine Aminona Petit-Mont-Bonvin pour l’occasion. Au départ des installations se trouvera une partie de la manifestation avec un stand de Crans-Montana Tourisme qui offrira le café-croissant aux visiteurs dès 10 h, ainsi que des véhicules électriques. A l’arrivée de la télécabine au Petit-Mt-Bonvin se trouvera une exposition de plusieurs partenaires liés au solaire et à l’énergie. Le restaurant d’altitude ouvrira aussi exceptionnellement ses portes pour sustenter les visiteurs. C’est aussi là que se trouvera

l’exposition de dessins du concours auquel les classes enfantines de la région auront participé, et à la remise des prix en début d’après-midi. Il sera possible de rejoindre l’Aminona en bus, grâce aux SMC qui feront un service spécial pour la manifestation.

La plateforme 3x20.orgCette manifestation sert de lancement officiel à la plateforme 3x20.org. Issue de l’action «REVE d’Avenir» qui réunit v ingt-sept collectivités dans les zones frontières de Suisse et de France (www.revedavenir.

org), ce programme a comme objectif d’augmenter de 20% l’efficacité énergétique, de diminuer de 20% les émissions de CO2 et de couvrir 20% des besoins en énergies par des énergies renouvelables d a n s l e s c o m m u n e s participantes. Ces objectifs ne peuvent être atteints que par la participation de toute la population. La plateforme 3x20.org permet donc à chaque citoyen de se créer un compte où il pourra inscrire toutes les actions qu’il fait en matière d’économie énergétique. Facile d’emploi, le site propose quatorze

actions différentes qui vont du remplacement d’une ampoule par son pendant économique, à l’isolation des combles ou de la cave. Toutes les actions sont additionnées et l’ensemble donne le résultat total de la collectivité dont il fait partie.

Du concretCrans-Montana s’engage dans les domaines énergétiques. «Les organisateurs se réjouissent de permettre aux habitants des 6 communes de Crans-Montana et de la région de mieux faire connaissance avec l’énergie alternative

produite par le soleil. Une manière de sensibiliser le grand public», explique Stéphane Pont, président de la commission d’organisation. Crans-Montana a é té labellisée «Cité de l’énergie» depuis bientôt quatre ans, fait partie du projet «REVE d’Avenir» et peut compter sur un délégué à l’énergie. Dans une région où le soleil est très présent il est intéressant pour tout le monde de voir ce que concrètement le soleil peut apporter en matière énergétique.

Gratien Cordonier

pied une culture de plantes médicinales bio (lire page 8) et développé aussi une production de viande de bœuf d’Hérens: «C’est clair, admet-il, en tenant seulement compte de nos coûts de production, nos revenus ne cessent de diminuer. Pour donner un exemple, je viens de tomber sur une facture pour le couteau d’une machine: en 2007, je l’ai payé 19 francs, aujourd’hui j’ai dû donner Fr. 24.50, soit une augmentation qui avoisine les 30%. Et c’est comme cela pour tous nos coûts de production. Sans compter que l’on est toujours plus soumis à des contraintes dans les productions. Je ne dis pas que c’est un mal, c’est un bien, mais cela nous oblige à investir pour pouvoir les respecter.»

Suite en page 2

où l’on ne compte plus que deux exploitations (voir tableau page 2) pour trois au début des années 2000. Mais ce n’est de loin pas la pire. Randogne a vu 42% de ses exploitations se fermer et Montana 47%, quasi la

même courbe que celle des six communes en baissant de 8%.

Diversifier pour survivreJean-Michel Mayor, vice-président d ’ Icogne et propriétaire de la ferme

moitié. Même Chermignon, la commune la plus riche avec ses 71 exploitations en 2001, n’en recense plus que 49. Seule la commune d’Icogne résiste à cette évolution. En passant de 5 à 7 exploitations, elle a fait un bond à +40%. En revanche, ces têtes de bétail ont suivi pour ainsi dire la

de Monteiller spécialisée notamment dans l’élevage des poules, est un exemple de ces paysans qui ont réussi. Il a su signer des accords avec des chaînes de grande distribution – on trouve ses œufs chez Manor – mais il a aussi su diversifier ses activités. Avec son fils, il a ainsi mis sur

«Crans-Montana Soleil»: faites le plein d’énergie!

Le champ du paysan

En 10 ans, 60 exploitations ont mis la clé sous la porte dans nos 6 communes. Et les vaches se font rares: c’est tout un patrimoine qui risque de disparaître!

CRANS-MONTANAClientèle du Cinécran: des vacanciers p. 2Caprices: découvertes et têtes d’affiche p. 3La vision d’Antoine Hubert p. 4Hôteliers: messages positifs p. 5

SPORTS & LOISIRS

Thomas Caiani p. 11

Tour de Romandie p. 12

VILLAGESConcours solistes et quatuors p. 6

Julie Python p. 7

Parents d’accueil p. 8

Cie Broadway à Montana-Village p. 9

Les pins ont souffert p. 10

Réunis en assemblée générale en mars, les paysans valaisans ont dit une nouvelle fois leur inquiétude pour l’avenir. Il y a la baisse des paiements directs, celle du prix du lait (descendu au prix des années 50), il y a aussi la nouvelle «Politique a g r i co le » , q u i ve u t couper les subventions aux exploitations situées dans les zones à bâtir, et ne plus accorder de paiements directs qu’à des agriculteurs formés (or chez nous de nombreux paysans sont pluriactifs, par nécessité). La paysannerie vit des moments difficiles. Entonne-t-on le chant du cygne dans le secteur de l’agriculture? Si les statistiques montrent une courbe à la baisse, également sur le territoire de nos communes (voir notre dossier ci-contre), il y a des exemples de paysans qui s’accrochent. Comme ce passionné de reines à Mollens qui s’est lancé dans l’aventure, comme à Icogne ce jeune homme qui a choisi de rejoindre son père dans leur exploitation, testant des solutions de biodynamie, cet éleveur à Lens dont le fils va malgré tout commencer sa formation de fromager. Et bien d’autres...Pour l’heure, on vous donne rendez-vous les 21 et 22 avril à Mollens (Conzor) pour le combat de reines qui s’y déroule. Une belle occasion de rencontrer ces éleveurs passionnés. La race d’Hérens, porteuse d’une image du Valais? C’est aussi un atout touristique.

Danielle Emery Mayor

Page 2: Sixième Dimension avril 2012

C r a n s - M o n t a n a Numéro 45 • Avril 2012 • page 2

Toujours moins de paysans (suite)Ainsi, la menace qui plane sur l’agriculture de notre région pourrait se résumer à trois facteurs principaux: l’augmentation des coûts de production, le manque de relève lors des successions – Antoine Bonvin de Chermignon, aujourd’hui à la retraite reconnaît avoir dû vendre ses 6-7 vaches «petit à petit», car il n’avait personne pour prendre la relève et ses infrastructures n’étaient plus adaptées, «il y avait juste la lumière et l’eau». Et le troisième facteur sera la vente des terrains agricoles pour la construction. Le couple Ciamparini en est un bel exemple. Ensemble ils ont exploité une ferme avec des cochons à La Combaz (Randogne). Ils avaient plusieurs centaines de bêtes. Les affaires ont bien marché, mais au moment de la retraite, comme ils n’avaient pas de fils pour reprendre l’exploitation, ils ont tout vendu et n’ont gardé que la parcelle où se situe leur maison. Tout le reste a été construit. «C’est devenu un quartier résidentiel», constate Georgette Ciamparini.

Race d’Hérens salvatriceHeureusement, il existe les vaches de la race d’Hérens. Elles pourraient bien sauver

l’agriculture de nos montagnes. «On sait, souligne Gérald Dayer, chef du Service cantonal de l’agriculture, que les combats de vaches ont fortement contribué à la survie de la race d’Hérens. Mais on commence seulement à se rendre compte que ces manifestations populaires pourraient être beaucoup mieux valorisées. Au même titre que n’importe quel autre produit issu de l’agriculture, de manière à ce que le producteur puisse tout de même en tirer quelque bénéfice.» Il est vrai que pour «ceux qui ne tiennent que pour la corne», comme on qualifie les passionnés, «détenir quelques têtes de bétail pour les combats ne rapporte pas grand-chose», précise Jean-Michel Mayor. Marius Robyr de Chermignon (qui a longtemps enseigné au cycle d’orientation à Crans-Montana), approuve. Depuis qu’il est à la retraite, il a repris avec son fils Stéphane, directeur de l’Ecole suisse de ski de Crans, la ferme des Briesses qui appartenait à Claude Barras. «Ce n’est pas une nouvelle activité professionnelle, explique-t-il. Je ne suis pas devenu pour autant un paysan. Mais j’adore les reines. Je les ai toujours aimées. Déjà mon père était un amateur de reines. Avec mon fils, on a attrapé le virus, alors je vais lui donner un

coup de main le soir. Et puis je vais aider aux foins en été. J’adore ça.» Quant à Raphaël Mudry, un jeune homme qui est devenu paysan à Mollens par passion (lire page 10), il reconnaît, lui aussi, qu’il a craqué pour les vaches depuis tout petit, mais sa vie, il la gagne avec les veaux qu’il élève pour leur viande, pas avec ses reines. D’autant qu’il faut placer les bêtes à l’alpage pour qu’elles soient en forme pour les combats et que cela coûte de l’argent.

DiversifierBien conscient de cette réalité, à Sion, Gérald Dayer cherche des solutions: «Je pense que ce serait vraiment une bonne chose si l’image des combats de reines attachée à la race d’Hérens permettait de mieux vendre son lait, son fromage et sa viande.» Dans cette optique, les paysans se mobilisent. Pascal Cordonier à Lens, l’un des trop rares producteurs de lait des six communes, a offert le 17 mars dernier avec le Syndicat d’élevage de la race d’Hérens de Lens-Icogne, une raclette à la population, histoire de permettre à tout le monde d’assister à la taxation des jeunes bêtes par des professionnels. Comme la plupart des paysans de la région et malgré sa grande exploitation – plus d’une centaine de têtes de bétail – il a dû diversifier ses activités, il ouvre aussi les routes de sa commune en hiver avec ses tracteurs munis de lames et tient une pension pour une vingtaine de chevaux. Un de ses fils devrait commencer la formation de fromager l’année prochaine pour mieux valoriser son lait qu’il «coule» à la centrale laitière de Sierre au prix de 58 ct. le litre. «En 1987, on vendait notre

lait Fr. 1.06 le litre, constate-t-il, mais depuis il est redescendu au prix de 1950!»

Conséquences paysagèresC’est une réalité, si les paysans disparaissent de Crans-Montana, il y aura aussi de graves conséquences sur le paysage. Pierre-Louis Mudry de Montana-Village s’en est préoccupé il y a déjà des années. Avec des copains, il s’est mis à défricher des champs en y faisant paître du bétail: «Les gens étaient heureux de voir que l’on s’occupait de leurs prairies. Certaines étaient devenues de véritables champs de broussailles, avec des risques d’incendie.» Devenu agriculteur de montagne à 53 ans après avoir été dessinateur-architecte, il avoue avoir fait le pas parce qu’il est «un mordu des vaches» mais aussi parce qu’il «aime cette vie-là, l’indépendance qu’elle offre». Pour subvenir aux besoins de sa famille, il cultive des céréales bio et possède avec sa femme quelques têtes de bétail, de la race des brunes, celles qui produisent du lait. Sa fille s’est formée en fromages et en assure la production. L’hiver, il travaille aux remontées mécaniques et, d’avril à juin, il fait pâturer 70 à 80 génisses qui viennent d’un peu partout.Pour assurer leur avenir, les paysans de la région de Crans-Montana vont sans doute devoir se tourner toujours plus vers la production de viande et la fabrication de fromages. Un virage que plusieurs d’entre eux ont déjà pris. Reste l’image véhiculée par la race d’Hérens. «Le marché existe, assure Gérald Dayer, les volumes de production de viande liée à cette filière augmentent chaque année. Cela va prendre encore du temps, mais je reste confiant.»

Claire-Lise Genoud

Récemment une salle de cinéma a été sauvée de justesse à Sierre. Sixième Dimension est allé prendre la température du côté de Cinécran.

«Notre clientèle? Des vacanciers»CINÉMA • Passage au numérique, amincissement des recettes, petites salles obscures en difficulté: le paysage cinématographique est en profonde mutation. Du côté de Crans-Montana, on ne s’avoue pas vaincu pour autant. Interview de Max Glénat, propriétaire du cinéma Cinécran.

Monsieur Glénat, comment se porte votre cinéma?Max Glénat: Très bien, tout comme moi (rires). Plus sérieusement, mon cinéma se porte à merveille. Nous avons même enregistré une augmentation de fréquentation.

Il y a un peu plus d’un an, vous avez été la première salle valaisanne à avoir fait le pas du passage au numérique

3D. Alors, cette technologie, la panacée?Je n’irais pas jusqu’à dire la panacée. Mais oui, la 3D a en effet contribué à accroître notre clientèle. Je dirais que l’augmentation se situe entre 20 à 30%. Cette technologie a notamment attiré du monde par simple esprit de curiosité.

Lorsque la salle du Casino à Sierre a été menacée de fermeture, avez-vous imaginé voir votre clientèle augmenter?Pas du tout. De façon générale, les gens de la plaine qui montent voir des longs métrages à Crans-Montana le font car ils veulent visionner les films en version originale (VO). Et comme nous proposons la VO depuis des années, la fermeture du cinéma Casino n’aurait aucune incidence sur notre public sierrois.

Quels sont les principaux types de films que vous projetez?Des longs métrages tout public y compris des films pour enfants (dessins animés, films d’animation).

Pourquoi passez-vous si peu de films d’auteurs?Notre clientèle est principalement composée de vacanciers, issus des quatre coins du monde, qui viennent au cinéma pour se délasser et non pour se prendre la tête - si vous me permettez l’expression - avec ce genre de films!

Justement, que faites-vous d’autre pour satisfaire aux exigences d’un public international?Nous passons tous nos films en VO. Et proposons aussi un

programme plus étoffé qu’un cinéma de la plaine: entre quatre à cinq films différents par semaine.

Comment gérez-vous l’afflux de clientèle en haute saison?C’est une période assez stressante il est vrai, mais je m’en sors en engageant du personnel supplémentaire. Je travaille, également, à 100%. Le reste du temps je suis à mi-temps.

Des projets pour développer votre cinéma?Maintenir le taux de fréquentation au beau fixe et amortir le passage à la technologie 3D qui est un gros investissement.

Propos recueillis par Maude Bonvin

Réforme des paiements directs: la race d’Hérens risque d’en pâtir!Parce qu’ils participent à l’entretien du paysage, les paysans qui font paître des animaux en montagne bénéficient de paiements directs versés par la Confédération. Mais cette donne risque de changer en 2014 avec l’entrée en vigueur de la Nouvelle Politique agricole. «Il y aura des restrictions plus fortes notamment en matière de formation, explique Gérald Dayer du Service cantonal de l’agriculture. Et ce sont des paysans comme ceux de la région de Crans-Montana qui possèdent des vaches d’Hérens sans avoir obtenu un CFC d’agriculteur

parce qu’il ne s’agit pour eux que d’une activité accessoire qui vont être le plus touchés.» Seuls les nouveaux exploitants seront concernés mais Gérald Dayer juge que cette réforme va à l’encontre du besoin de faire venir dans le métier de nouveaux agriculteurs. D’autant qu’il est aussi question d’exclure des paiements directs les zones à bâtir. «Ce serait catastrophique pour la race d’Hérens qui risque d’en pâtir directement», insiste le chef de service. Cette réforme sera soumise au Parlement dès le mois de juin. A suivre. CLG

MUSIQUE CLASSIQUE • Après une première saison expérimentale et donc riche en enseignements, le Crans-Montana Classics n’en finit pas de peaufiner ses structures et d’élargir la palette de ses offres. Le festival présidé par Jean Bonvin s’est attaché les services de Maître Shlomo Mintz, en qualité de directeur artistique, et de sa collaboratrice Irma de Jong, coordinatrice de renom. Entre autres avènements, il a concocté un programme alléchant pour sa saison II.

Un enseignement ludiqueLe Crans-Montana Classics sait aussi partager. Un partage qui s’exprimera, du 7 au 15 août prochains, à travers des Master Classes de violon. Cette forme très ludique d’enseignement aura pour cadre une salle de l’Hôtel Royal qui offre une acoustique irréprochable.Quatre professeurs, et non des moindres, entoureront les violonistes, jeunes ou déjà confirmés. Il s’agit de Shlomo Mintz, qui cumule les fonctions avec enthousiasme, mais aussi de Cihat Askin, Zakhar Bron et Hagai Shaham. Autant de professeurs références dans les hautes sphères de la musique classique internationale.Si le programme de ces Master Classes fera la part belle à l’enseignement du violon, d’autres facettes seront

développées. «Nous attachons beaucoup d’importance à l’ensemble d’une prestation, souligne Irma de Jong. Pour partager ses émotions et communier avec le public, un violoniste doit certes exceller dans son art, mais aussi soigner le langage corporel, son entrée sur scène, maîtriser l’accordage de son instrument. Nous proposerons un programme multi-facettes».

Excellent pour l’image!Ces Master Classes seront réservées, efficacité oblige, à 15 participants. Les candidatures seront examinées et triées avec minutie sur la base, notamment, d’une vidéo de présentation. «Les élèves viendront du monde entier, se réjouit Jean Bonvin. Ils logeront dans des familles d’accueil et profiteront de leur séjour pour s’imprégner de notre région, de notre culture. C’est excellent pour notre tourisme, mais aussi pour l’image de Crans-Montana».Ces Master Classes se dérouleront toujours en public, pour le plus grand plaisir des mélomanes. Plusieurs concerts mettant en scène les élèves sont par ailleurs prévus, en ouverture, dans le cadre du Crans-Montana Classics.

Blaise Craviolini

Programme de la saison sur www.cmclassics.ch

Master Classes

HÔTEL • L’hôtel Alpina & Savoy célèbre en 2012 son 100e anniversaire. Une plaquette illustrée est en préparation. Les auteurs lancent un appel au public et aux amis de l’hôtel afin de réunir le plus d’informations, d’anecdotes

et de photographies possible. Les souvenirs et les documents peuvent être envoyés à l’Hôtel Alpina & Savoy, Projet 100e anniversaire, 3963 Crans-Montana, téléphone 027 485 09 00. Mail: [email protected]

Shlomo Mintz et Zahkhar Bron, deux des professeurs de renom.

Alpina & Savoy: 100 ans

Source: Service cantonal de l’agriculture

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apprennent des exercices pour renforcer les muscles sollicités et améliorer la mobilité. «L’idéal est qu’ils continuent à les faire ensuite chez eux, à la maison, mais la régularité est souvent difficile à tenir». Lorsqu’il est trop tard et que la blessure apparaît, la physio propose alors un traitement curatif spécifique tout en donnant des pistes utiles aux patients pour continuer à jouer sans se faire de mal. Elle travaille aussi avec les personnes qui ont une prothèse et qui croient qu’elles ne pourront plus jouer. «En adaptant le mouvement, c’est tout à fait possible», insiste la physiothérapeute.

Quelques conseilsAvant de se lancer tête baissée sur le green, la spécialiste donne ces quelques recommandations utiles: «Ne pas oublier de s’échauffer et faire quelques étirements après un parcours avant d’aller attaquer le 19e trou», sourit-elle en traduisant – avant l’apéro, bien sûr.«Il est recommandé également de faire contrôler son matériel par un professeur de golf pour s’assurer qu’il soit bien adapté à son jeu et à sa force». Enfin, ce qui n’est pas toujours évident pour les passionnés: «Ecouter son corps et ne pas exagérer!»

Nathalie Getz

Sophie Jannsens, physiothérapeute, rééducation spécifique au golf, 027 480 18 34 et 078 629 41 09.

SANTÉ • Avec l’arrivée des beaux jours, les clubs commencent à sérieusement démanger les golfeurs impatients d’aller swinguer sur les vastes terrains verts. Mais pas question de se lancer sur un parcours sans se préparer, avertit Sophie Janssens, physiothérapeute ASP installée à Crans-Montana, elle-même amoureuse de ce sport. «Chaque année, je vois défiler dans mon cabinet des golfeurs qui se sont blessés, essentiellement à cause d’une mauvaise préparation ou par manque d’échauffement», observe-t-elle. Sa passion lui a donné envie de se former en tant que golf-physio-trainer, un titre que ne possèdent que quatre physiothérapeutes en Valais. «Le golf est parfois étiqueté à tort de sport pépère et les joueurs oublient trop souvent de se préparer, regrette-t-elle. Je vois aussi beaucoup de passionnés qui ont tendance à trop jouer, ce qui peut aussi entraîner des problèmes. A moins d’être joueur professionnel, il ne faudrait pas aller au-delà de deux parcours de 18 trous et de trois entraînements au practice par semaine».

Blessures spécifiquesSinon, les risques de blessures sont bien réels: inflammations, douleurs articulaires ou claquages musculaires… Principales zones touchées: le dos, les coudes, les poignets et les pouces.Face à ces risques, Sophie Janssens propose deux approches: une démarche préventive, en tout début de saison, par le biais d’un entraînement spécifique au golf durant lequel les joueurs

a suivis et un nouveau nom s’est imposé: «La Piccolina». Restait alors à se démarquer avec des produits de haute qualité. «Comme j’adore surfer sur Internet, exprime Michael Broudic, j’ai trouvé un maître pizzaiolo de la région de Rimini sur la côte Adriatique qui a bien voulu venir m’enseigner l’art de la pizza. Il parlait juste assez

lâche-t-il, le sourire aux lèvres. Dans un premier temps nous l’avons baptisée Pizz’mania. Mais l’an dernier, pour faire face à la crise de 2008 que nous commencions à ressentir nous aussi, nous avons décidé d’investir pour offrir un espace plus confortable à nos clients avec du parquet, des fauteuils et des tables.» La banque les

D’AILLEURS ET D’ICI • C’est la sœur de Michael, mariée à un Zurichois, qui a fait découvrir la station au jeune couple en les invitant dans son chalet à Aminona. Coup de foudre pour Michael et Sabrina qui tenaient à l’époque un tea-room à Cannes, dans le Sud de la France. «Je rêvais de m’installer à la montagne, je suis un féru de snowboard et de glisse», raconte-t-il. «Le plateau de Crans-Montana ressemble beaucoup à notre région d’origine, avec le climat, le dégagement, l’ensoleillement. On n’aurait pas pu vivre dans un lieu trop encaissé comme Chamonix ou Zermatt», poursuit Sabrina, son épouse investie elle aussi à cent pour cent dans leur affaire. C’est d’ailleurs elle qui a décroché la patente des cafetiers juste avant de donner naissance à leur fille, âgée aujourd’hui de cinq ans.

Pizza passionReprenant le «kebab» de la rue Centrale du côté de Crans en 2005, les époux Broudic, un patronyme d’origine breton, transforment les lieux pour en faire un snack avec des tabourets hauts qu’ils baptisent «Sucré-salé». Deux ans plus tard, cherchant à mieux s’adapter à la clientèle, Michael décide de changer de cap et de se lancer dans la pizza, sa véritable passion: «J’en rêvais depuis longtemps,

français pour que l’on puisse se comprendre. C’est lui qui nous a donné l’adresse du moulin qui nous fournit depuis septembre dernier en farine à l’ancienne, moulue à la pierre.»

L’Italie dans l’assietteElle fait toute la différence, cette farine. «C’est notre grand secret, explique encore Sabrina. Nous sommes allés sur place en Italie pour voir comment elle se fabrique. Elle est beaucoup plus digeste, plus légère et plus goûteuse qu’une farine blanche.» Son mari ajoute: «Nous avons aussi opté pour la fior di latte, le must de la mozzarella. Tant qu’à faire, on s’est dit qu’on allait vraiment miser sur des produits italiens d’origine et toucher ainsi une clientèle exigeante. Cette mozzarella-là a l’immense avantage de ne pas relâcher de gras. Et avec nos tomates labellisées San Marzano, depuis septembre 2011, on propose un vrai produit de qualité.» La Piccolina a également mis en place un service de livraisons à domicile pour ses pizzas, effectuées par Sabrina Broudic qui connaît la station comme sa poche. Qu’on se le dise.

Claire-Lise Genoud

«La Piccolina», 027 480 12 14. Livraison à domicile en fin de journée (station, Bluche, Chermignon-dessus, Montana-Village).

Golfeurs, préparez-vous!

Du «Sucré-salé» à «La Piccolina»Depuis sept ans, Michael et Sabrina Broudic rivalisent d’idées pour développer leur

commerce au centre de Crans.

Ils sont arrivés de Cannes, portent un nom breton, et savent tout de la bonne pizza italienne. Michael et Sabrina Broudic se sont installés à Crans-Montana voilà sept ans.

Caprices – du 11 au 14 avril – c’est quatre scènes et un club, une tente transparente à Cry d’ Er et une programmation qui fait la part belle aux découvertes. C’est aussi dans la rue, avec le festival off, qui commence le 7 avril déjà.

MUSIQUE • Grand public le Caprices? Bien sûr, mais aussi avec des invitations à de belles découvertes. «Il y a des risques qui ont été pris dans la programmation 2012. Nous cherchons toujours à surprendre, pour fidéliser notre public. La programmation de Caprices est en train de se positionner dans le créneau des découvertes», affirme Emilie Loertscher responsable Presse & Promotion. Il y a le Réservoir, cette salle dans Le Régent où s’expriment des talents émergents, puis la Barakazik où sont programmés des concerts de musiciens suisses. Le New Talent Contest a attiré plus de 380 candidats pour cette édition! «Un grand succès qui marque bien le désir de la scène suisse d’avoir des chances comme celle-ci afin de se faire remarquer», fait-on savoir du côté de Caprices: le choix du jury se produira sur la scène du Chapiteau en première partie, et le choix du public sera quant à lui sur la scène de la Barakazik. «Parlerez-vous de Marlon Roudette?», demande Emilie Loertscher, qui souligne que, depuis quelques mois, le Londonien (programmé vendredi soir) a su se faire apprécier du public en Suisse aussi. Peut-être l’avez-vous croisé en vacances chez nous. Ou déjà vu au Caprices: «J’ai

déjà joué à Crans-Montana l’année où il y avait Eagle Eye Cherry avec Mattafix. C’est vraiment un super Festival. Après le show, j’avais des jours de vacances et l’organisation de

Caprices m’a offert des cours de snowboard…»

Succès de l’électroCôté programmation pointue, il y a le d’ores et déjà mythique

rendez-vous hivernal des clubbers: Modernity@Caprices primé en 2011 «Best Event» lors des SwissNighLife Awards. «Le succès de Modernity@Caprices est énorme, confirme Emilie

Loertscher, il s’agit d’un événement unique. Les gens, maintenant, l’attendent! L’esprit, à 2200 mètres d’altitude, est différent de ce que l’on trouve dans les clubs. En fait Caprices est en train de bien se positionner avec sa programmation électro.» Modernity a lieu pour la première fois sur trois jours, pour répondre aux attentes des clubbers qui se jettent sur les billets dès leur mise en vente. Cette année, plus d’une trentaine de sets électro sont programmés sur plusieurs scènes: outre Modernity, il y a Le Club et Rock The Block.La programmation de cette

neuvième édition du festival a su plaire au public. Les billets se sont vendus au point de voir des soirées «sold out» il y a plusieurs semaines déjà. Et ce malgré un changement de tête d’affiche (le Jamaïcain Sean Paul ayant remplacé Snoop Dogg qui s’était désisté). Toutes les informations sont sur www.caprices.ch. Et que les déçus de n’avoir pas trouvé un billet se consolent en s’imprégnant de l’ambiance du Festival Off, dans la rue à Crans, dès le 7 avril.

Danielle Emery Mayor

Caprices allie découvertes et têtes d’affiches

Marlon Roudette est devenu un fan inconditionnel de Crans-Montana où il a découvert le snowboard. Il y était encore il y a quelques semaines pour des vacances. Il sera le vendredi 13 avril sous le Chapiteau.

Caprices dans la rueComme à son habitude, Caprices tient à faire partager l’ambiance du Festival au plus grand nombre et pose, pour ce faire, son décor enchanteur sur la rue Centrale de Crans rendue piétonne pour l’occasion. Organisé par l’Association «Les Offs de Crans-Montana», l’Après-Ski propose gratuitement une vingtaine de concerts, DJs et animations, mais aussi de quoi se relaxer avec un bon vin chaud et d’apprécier de nouvelles saveurs. Vous pourrez y découvrir le rock de Noisebox ou de Lazy Bean, le groove de Who’s Next et de Imperial Tabasco, le chanteur Jo Mettraux et bien d’autres encore.Les enfants sont également à l’honneur le week-end de Pâques: maquillage, ateliers de dégustation de chocolats et sirops, ou encore une grande chasse au trésor de Pâques, autant d’activités proposées grâce à la collaboration de Crans-Montana Tourisme. On rencontrera le clown Nino sur ses échasses, Mister Dan et ses marionnettes qui racontera des histoires venues du pays des dinosaures. Rendez-vous dans une ambiance chaleureuse et familiale du 7 au 14 avril (sauf 10 avril) de 14 h 30 à 21 h. DEM

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Personnalité à la forte notoriété, Antoine Hubert a vécu sa jeunesse à Crans-Montana qui reste, de son aveu, sa station suisse préférée. Quelles orientations devrait prendre notre région? Entretien.

Crans-Montana: la vision d’Antoine HubertVISION • I l connaî t depuis quelques années de spectaculaires réussites au travers des sociétés qu’il contrôle, dont l’Agefi et surtout Genolier Swiss Medical Network. À l’heure où de multiples enjeux mobilisent notre région, le regard que porte Antoine Hubert sur celle-ci allie la connaissance intime qu’il en a au recul de l’observateur extérieur.

Comment analysez-vous la situation actuelle du Haut-Plateau?Antoine Hubert: Crans-Montana me rappelle ce qu’était Megève il y a une vingtaine d’années. On y recensait un potentiel important de c l ients fortunés. Les résidences s e c o n d a i re s s ’ é t a i e n t largement développées, mais les infrastructures n’avaient en revanche pas suivi. Il existait quelques bons restaurants, mais les hôtels n’étaient pas assez nombreux. On retrouve ces caractéristiques sur le Haut-Plateau.

De quelle manière Megève a-t-elle surmonté ces difficultés?Pour que la station retrouve du souffle, il a fallu qu’une

famille, les Sibuet, investisse, alors même que le contexte économique était défavorable. Des établissements comme Les Fermes de Marie ont alors vu le jour. Sur le Haut-Plateau, il existe des initiatives de ce type, mais elles demeurent trop rares. Regardez l’offre pléthorique de Zurich: les visiteurs se pressent pour y

faire du shopping et la ville abrite un nombre considérable de bars et de restaurants qui attirent énormément de monde.

Pourquoi ne parvenons-nous pas à en faire de même?Il y a beaucoup de jalousie. Chacun doit gagner sa vie,

mais la concurrence devrait rester source d’une saine émulation. Il faut dépasser les querelles de clocher pour lancer des investissements sans doute peu profitables à court terme, mais dont tous bénéficieront plus tard. Je suis pour cette raison favorable à une fusion des communes ou du moins à la création de

structures intercommunales plus solides.

Quelle serait la meilleure manière d’agir?Plusieurs modèles existent. À Monaco, la Société des Bains de Mer, qui est une structure étatique, a développé le casino, l’opéra et plusieurs hôtels de luxe. À Aspen, ce sont par contre deux ou trois grandes compagnies privées qui ont financé l’essentiel des infrastructures nécessaires au tourisme.

Y a-t-il des initiatives qu’il faudrait prendre en priorité?Je constate par exemple que le Memphis et ses environs sont désertés depuis plus d’une décennie. Or, cette zone devrait être l’équivalent de la rue du Rhône à Genève avec ses boutiques de prestige. Il faut inverser cette tendance si l’on entend faire revenir la clientèle.

C o m m e n t p e rceve z -vous l’évolution de notre tourisme?Nous peinons à faire connaître l’offre existante. Un ami étranger me demandait récemment s’il était possible de faire de l’héliski dans la région. Un héliport existe bien à Chermignon, mais les autochtones sont à peu près les seuls à le connaître. Une volonté politique est indispensable pour créer une vraie base aérienne de ce type. Cet aménagement attirerait des compagnies spécialisées. Verbier l’a fait avec le succès que l’on sait.

Dans le cas de l’hôtellerie, que faudrait-il améliorer?Crans-Montana dispose d’un parc hôtelier inégal. Mis à part quelques établissements performants, beaucoup ne sont pas satisfaisants. Souvent, une aile de ces bâtiments convient, mais les autres sont désuètes. Or, Crans-Montana est une station haut de gamme. On ne peut pas viser la clientèle populaire. Il manque par conséquent des hôtels de catégorie supérieure. L’idéal serait que des groupes internationaux comme Four Seasons investissent ici. De telles implantations faciliteraient notre positionnement sur la carte du monde.

Vous êtes actif dans le secteur hospitalier. Que pensez-vous des quatre cliniques de Montana?D’abord, le Réseau santé Valais dans son ensemble ne donne pas satisfaction. À Crans-Montana, nous avons affaire à d’anciens sanatoriums. Cette vision centrée sur les bienfaits de l’air pur est anachronique. Déjà, les patients ne veulent plus se trouver aussi éloignés de leur domicile. En plus, ces structures ne sont pas rentables. Les cantons qui en sont les propriétaires doivent sans cesse éponger leurs dettes. À Crans-Montana, il y a de la place pour une clinique de soins aigus avec prise en charge globale des patients et pour un centre de réadaptation haut de gamme. Pas plus.

Propos recueillis par François Praz

Crans-Montana est une station haut de gamme. Il manque par conséquent des hôtels de catégorie supérieure.

«Les vouivres dans le ciel de Nendaz» par Rose-Claire Schüle, aux éditions Hier+Jetzt.

RENCONTRE • Il pèse 1,4 kilo, comprend 748 pages, provient de 100’000 fiches écrites à la main et coûte 48 francs. «J’ai mis soixante ans à écrire cet ouvrage, explique Rose-Claire Schüle, bien installée chez elle dans son chalet à côté du golf de Crans-Montana. Mon mari qui s’était lui aussi spécialisé dans les patois, m’avait suggéré de publier d’abord les ouvrages linguistiques sous forme de lexiques phonétiques destinés surtout aux scientifiques. Ce n’est que par la suite que je me suis plongée à nouveau dans les notes que j’avais prises en écoutant les gens me parler de leur patois, et que j’en ai extrait cette fois-ci les commentaires et les histoires qu’ils m’avaient aussi racontées.» Et c’est ainsi qu’est né «Les vouivres dans le ciel de Nendaz», un passionnant recueil de récits et de légendes valaisannes. Ayant étudié la linguistique

à l’Université de Bâle, Rose-Claire Schüle est née à Paris il y a tout juste nonante ans. Son père d’origine suisse alémanique y était banquier. À son décès, elle n’a pas huit ans, sa mère rentre en Thurgovie près de sa grand-mère. Le destin de celle qui va devenir scientifique, à une époque où ce genre d’études étaient plutôt réservées aux hommes, est déjà en marche. Orpheline – sa mère meurt d’un cancer quand elle a 17 ans -, elle attendra la fin de la Seconde Guerre mondiale avant de s’inscrire à l’université. «Au moment de faire mon doctorat, mon professeur voulait que je parle de l’influence arabe sur les patois de Sardaigne. Mais je ne me voyais vraiment pas partir toute seule au fin fond de l’Italie durant des mois. J’ai alors pris contact avec un autre professeur qui avait fait son doctorat sur le patois de Montana, c’est lui qui m’a

proposé le Valais parce qu’on y trouvait encore des patois vivants. J’ai choisi la région de Nendaz parce qu’à cette époque personne ne s’y était encore penché au niveau linguistique.» Se souvenant d’un aumônier rencontré durant la guerre et venant de Haute-Nendaz, elle s’installe grâce à lui dans la première pension de la région. C’était en 1946. «J’ai eu la chance de pouvoir loger chez les Pitteloud. Lui était instituteur, avec sa femme, il

avait ouvert un bistrot avec 3-4 chambres. A l’époque personne d’autre n’aurait pu m’accueillir parce que les maisons n’avaient qu’une cuisine et une chambre où toute la famille dormait ensemble.» Grâce au livre de Claire-Rose Schüle, on peut enfin avoir accès à un patrimoine de récits et de légendes qui couvre la région de Nendaz, mais touche aussi le Valais dans son ensemble. A découvrir. Absolument.

Claire-Lise Genoud

Un recueil de contes et de légendesÀ 90 ans, Rose-Claire Schüle de Crans-Montana nous livre les récits qu’elle a

recueillis dans la région de Nendaz ces soixante dernières années.

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION6 avril Culte de Vendredi Saint, temple protestant

6 avril Marche-réflexion sur la Passion avec Charles Péguy,

départ 13 h 30 chapelle Crans

7-8-9 avril Pâques, animation pour enfants et familles, 14 h 30 – 18 h

7-8 avril Crans-Montana Snowgames

7-9 / 11-14 Après-ski Caprices Festival: festival OFF

8 avril Concert de Pâques de l’Echo des Bois

11–14 avril Caprices Festival

29 avril Tour de Romandie, dernière étape

05 mai Coupe d’ouverture et du Sporting Club-House,

Parcours Ballesteros

12 mai Charity Day pour Terre des Hommes, Parcours Ballesteros

12 mai Crans-Montana Soleil, Aminona

13 mai Concours de grosses truites organisé par la société

de pêche, Etang-Long

19 mai Coupe du GC Crans-sur-Sierre Direction & Comité

26 mai 14e Open de Randogne

2 juin Open de golf Lens, Parcours Ballesteros

04-05 juin 5e Crans-Montana Ladies Trophy, Parcours Ballesteros

05 juin 12 heures de bowling, bar le Bowling, 8 h à 20 h

20 juin Coupe Bizjet, Parcours Ballesteros

21 juin Coupe Axa Winterthur, Parcours Ballesteros

22-24 juin Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros

Office du tourisme en travauxACCUEIL • Crans-Montana Tourisme va procéder à un réaménagement de son espace d’accueil clients de Montana. Ces travaux nécessiteront la fermeture totale du guichet de Montana du lundi 16 avril au lundi 18 juin 2012. La réouverture est prévue le lundi 18 juin. Pendant cette période, CMT invite sa clientèle à se rendre au bureau de Crans qui restera ouvert selon les

horaires suivants: du lundi au dimanche de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30. A noter que le bureau de Crans sera fermé les dimanches du mois de mai. «Ces transformations visent à améliorer l’accueil et la prise en charge de nos visiteurs dans un espace entièrement repensé, favorisant la relation client et l’efficacité de nos prestations de conseil», indique Nadège Chiaradia, responsable de la communication.

Les vouivres et consortsOn plonge dans les récits de Rose-Claire Schüle comme dans un livre de contes des mille et une nuits valaisans. Dès la première ligne, on se sent en présence des anciens racon-tant en baissant la voix ce que l’abbé du village d’en face a vu l’autre nuit. Fourmillant d’histoires de chasse à l’or dans les montagnes, de loup-garou ou de vouivre, ce très beau, très onirique et très effrayant dragon volant qui ne se montre que sous la forme d’une très belle femme, cet ouvrage comme son sous-titre l’indique, parle «du ciel et des astres, du temps, de la terre, des plantes et des animaux réels et fabuleux à Nendaz». Un vrai trésor.

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Des hôteliers veulent attirer les touristes avec différentes offres telles que des transferts en bus gratuits depuis Genève (jusqu’au 14 avril) ou un petit parc d’animaux destiné aux enfants en été.

Avec son concept social, le casino de Crans-Montana a renforcé la prise en charge des personnes sujettes à une dépendance au jeu. Les employés ont appris à déceler les symptômes de l’addiction.

«Lancer des messages positifs»

Pour que le jeu reste un plaisir

HÔTELLERIE • Les hôteliers de Crans-Montana améliorent sans cesse leur offre. Après l’Hôtel Olympic et l’Hôtel Helvetia Intergolf, pour ne citer que deux établissements parmi tant d’autres qui ont récemment rénové toutes leurs chambres (cf. Sixième Dimension d’octobre 2011 et de février 2012), c’est au tour aujourd’hui d’une quinzaine d’hôtels de s’unir afin de tirer à la même corde et de proposer en commun toute une série d’offres qualifiées d’«attrayantes» par Yves Klingler, le patron de l’Hôtel du Lac.Une de ces offres a déjà vu le jour cet hiver avec le «Bus des neiges». Celui-ci a proposé le transport gratuit depuis Genève, Lausanne et Vevey à toute personne ayant réservé un séjour d’une semaine à partir du 28 janvier. Cette offre, valable jusqu’au 14 avril, est présentée comme suit sur le site internet de Crans-Montana Tourisme: «Les hôteliers de Crans-Montana vous offrent le voyage vers la neige! Réservez l’hôtel de votre choix, du samedi au samedi, et bénéficiez du voyage gratuit en car sans vous soucier des conditions météorologiques.»

Un petit parc animalier?D’autres offres devraient voir le jour cet été. Le conditionnel est encore de mise car plusieurs points restent à régler. «Nous

CASINO • Dépendance. Addiction. Asservissement. Drogue... Beaucoup de mots pour parler de cette dérive où le plaisir du loisir se fait prison. Président d’Addiction Valais (anciennement LVT), Fernand Nanchen est aussi membre du conseil d’administration de la Société du Casino de Crans-Montana. «Au casino nous avons travaillé ces derniers deux ans sur deux axes: la stabilisation du personnel et le concept social, ce qui implique une formation continue de nos collaborateurs.» L’engagement du personnel de la maison de jeu est primordial. «Nos employés sont proches des clients, ils les observent, discutent avec eux régulièrement, une relation fiable se tisse avec les habitués. Ils ont appris à déceler les symptômes d’une dépendance au jeu.» Dans cette tâche, le casino n’est pas seul: une convention existe avec Caritas et Addiction Valais. Et du côté de la Commission fédérale des maisons de jeu, à Berne, on ne badine pas avec les contrôles. «Il n’y a pas un espace de jeux d’argent aussi contrôlé que les casinos!» Pas de profil typeEntre 80’000 et 120’000 personnes en Suisse seraient dépendantes au jeu. Addiction

aimerions mettre sur pied un petit parc d’animaux (tels que cochons, chèvres et poules) au centre de la station, dans un endroit qui soit accessible sans utiliser la voiture et qui pourrait se trouver à proximité du funiculaire, ou du parc d’Ycoor ou encore à la Moubra», explique Yves Klingler, qui précise que «l’idée de principe a déjà été acceptée par l’ACCM», l’Association des Communes de Crans-Montana.«Il y a eu une demande dans ce sens, mais on ignore encore l’endroit où ce parc pourrait être implanté. Ce projet a toutefois déjà trouvé un écho favorable au niveau du comité directeur de l’ACCM», confirme Yves-Roger Rey, le secrétaire général de l’ACCM. On relèvera que de tels parcs figurent dans le catalogue des critères du label de qualité «Familles bienvenues» de la Fédération suisse du tourisme. Ce catalogue détaille qu’un tel parc regroupe «au moins quatre espèces animales dont au moins un animal puisse être nourri et caressé par les enfants». Le projet d’Yves Klingler n’est pour l’instant pas aussi avancé. «Ce qui est important à mon avis, c’est que les hôteliers se mobilisent et travaillent ensemble afin d’animer la station et de proposer des activités attrayantes à nos hôtes», poursuit le patron de l’Hôtel du Lac. Une autre de ses idées serait «de mettre sur pied des brunchs en plein air, sur

Suisse le souligne: ces joueurs ne vont guère chercher de l’aide par eux-mêmes, ou alors trop tardivement. Si l’espace du casino est très contrôlé, les joueurs compulsifs peuvent être tentés par d’autres possibilités de provoquer le hasard: «Les jeux sur internet sont les espaces les plus sournois et de plus ils se déroulent dans la sphère privée», relève Fernand Nanchen. Ce n’est pas seulement la somme des dépenses aux machines à sous ou aux tables qui détermine l’addiction (qui d’ailleurs peut toucher toutes les catégories sociales), mais la perte de contrôle. «Il n’y a pas de profil type de la personne sujette à une dépendance. Ces personnes ont laissé tomber la barrière de l’interdit, le jeu comble un vide, elles ont besoin d’aller chercher un risque. La personne dépendante ne décide plus, elle subit. Le processus d’aide passe souvent par un sevrage et par le rétablissement des valeurs pour retrouver la capacité de faire des choix», explique Fernand Nanchen.Au casino de Crans-Montana, on peut observer combien de fois la personne vient jouer ou retirer de l’argent au bancomat à l’entrée, combien de fois elle vient à la caisse faire de la

de belles couvertures rouges, où tous seraient les bienvenus, aussi bien les clients des hôtels que tous les autres touristes et résidants».

Relier hors saison Vermala et Plumachit? Yves Klingler envisage également de mettre sur pied, hors saison, un service de bus à destination de Plans-Mayens, Vermala et Plumachit cinq jours par semaine. «Si ces trois destinations sont desservies au moins trois fois par jour en hiver, mon idée serait de les desservir une fois par jour, hors

monnaie, etc. Autant d’éléments d’observation établis avec l’aide d’un psychologue et qui composent la feuille de route du concept social utilisé par le groupe Partouche en Suisse. Une cellule formée du directeur et des cadres est responsable de ce concept social. Ses membres peuvent interroger la personne pour aborder la question de sa situation financière, ou tout autre élément en danger. Au final, une interdiction de

jeu peut être demandée par le joueur ou décrétée par le casino, et ce sur tout le territoire suisse. «Mais ces personnes qui sont interdites de casino ont tellement

d’autres moyens de jouer...», soupire Fernand Nanchen.

Danielle Emery Mayor

saison, pour les randonneurs. Le départ du bus pourrait être fixé à 10 h, histoire de permettre aux clients des hôtels de prendre leur petit-déjeuner sans se stresser, et il pourrait par exemple relier Plans-Mayens le lundi, Vermala le mardi, Plumachit le mercredi et le jeudi et à nouveau Vermala le vendredi», explique Yves Klingler qui imagine financer un tel bus de la façon suivante: «Crans-Montana Tourisme et l’ACCM paieraient chacun un tiers, et les hôteliers ainsi que les agences immobilières paieraient le tiers restant.»

«Je suis convaincu qu’un tel service serait très apprécié, estime Yves Klingler. Cela à condition toutefois qu’on en parle et qu’on le fasse connaître loin à la ronde». C’est peut-être ce qui a manqué au «Bus des neiges» évoqué au début de cet article. «Pour l’instant, il n’y a jamais eu assez de monde pour qu’on organise un grand bus. Il est ainsi impératif de communiquer davantage et, surtout, de lancer des messages positifs», conclut-il.

Laurent Missbauer

Un petit parc animalier pour les enfants pourrait voir le jour cet été au centre de Crans-Montana. Ce projet a déjà trouvé un écho favorable au niveau du comité directeur de l’ACCM. Photo Swiss-Image

Berne ne badine pas avec les contrôles des casinos. A Crans-Montana, le personnel est formé pour repérer les personnes à risque.

Demander de l’aidePour demander de l’aide ou simplement un conseil, pour soi ou pour un proche, il ne faut pas hésiter à s’adresser au personnel du casino, à Addiction Valais ou à Caritas. www.addiction-valais.ch et 027 456 22 77 (Sierre)www.caritasvalais.ch et 027 323 35 02

B R è V E S

ARCHITECTURE ET DESIGN DADA Architecture + Design inaugure son nouveau bureau à la rue Centrale 35, avec un «show design», parcours d’exposition permanent de produits créés par l’architecte Davide D’Agostino, dans un environnement mariant style italien et design typique de montagne. Tel. 027 480 40 01 - www.dadarch.eu

•A SkI ET à CHEVAL Une semaine de stage pour les enfants est organisée durant les vacances de Pâques, du 9 au 13 avril. La matinée, les petits sont pris en charge par un professeur de l’ESS de Montana. Après le ski, place au repas au Bistrot des Cocos, avant de passer à un cours théorique et pratique au manège. La semaine s’adresse aux enfants entre 5 et 9 ans. Information et réservation: 079 449 41 85.

•AMINONA LUxURY RESORT Tant la Commune de Mollens que le directeur général Vladimir Marakutsa affirment que le projet touristique n’est pas touché par la loi Weber qui limite à 20% par commune le taux de résidences secondaires. «Nous créons un village-hôtel, ou complexe hôtelier. Nous sommes convaincus que ce concept hôtelier s’inscrit dans la nouvelle demande touristique et constitue un modèle d’avenir pour des régions telles que le Valais», indique M. Marakutsa.

•LE CHOCOLAT S’ExPOSE A l’occasion de Pâques, la Bibliothèque de Crans-Montana (immeuble Scandia) expose jusqu’au 14 avril la collection «Exotique» signée David. Horaires sur www.bibliocm.ch

•ECOLE INTERNATIONALE Le permis de construire a été délivré pour la première étape, soit la Junior School. Le projet devisé à 50 millions de francs amènera au final, selon la Commune de Lens, 80 emplois à l’année et des nuitées touristiques. La Junior School pourra accueillir 56 élèves en internat et 50 en externat. Ce premier bâtiment se composera de 8 salles de classes, d’une bibliothèque, d’un réfectoire, de 14 chambres et de deux appartements de 3 pièces chacun.

•STÉPHANE PETERHANSEL «Remporter une 10e fois le Dakar? Ce serait une belle consécration», relevait Stéphane Peterhansel dans l’édition d’octobre de Sixième Dimension. Le conditionnel n’est plus de mise aujourd’hui. Le pilote français, domicilié depuis 2001 sur le Haut-Plateau, s’est en effet brillamment imposé en janvier avec sa nouvelle Mini 4x4.

•CONCOURS D’IDÉES DE LOISIRS Quelles activités estivales pourraient proposer les remontées mécaniques à leur clientèle? CMA (en collaboration avec l’institut de R&D en entrepreneurship et management de la HES-SO Valais), a lancé un concours d’idées sur la plate-forme d’innovation participative i-brain.ch. C’est la «Crowd Innovation»: pourquoi les idées viendraient-elles de l’interne alors que ce sont les utilisateurs, les vacanciers, qui vont en faire usage? Le concept en est à sa 3e phase où vous intervenez en évaluant les propositions enregistrées. C’est sur www.i-brain.ch/cransmontana

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Du 13 au 15 avril, Lens vibrera au son des cuivres à l’occasion du 38e Concours National des Solistes et Quatuors (CNSQ). Une compétition à laquelle le public est invité à assister.

Patrick Clivaz, 16 ans, prendra part au 38e Concours National des Solistes et Quatuors à Lens.

Martelles expose un triptyque représentant le saint patron de Chermignon.

Certaines communes se battent pour que les sans-emploi puissent continuer à s’inscrire au village, et non à Sierre, comme le prévoit la nouvelle répartition des tâches entre le canton et les communes.

Week-end en fanfare

La musique dans la peau Ligismond et le dragon

Chômage: non à la centralisation

CHAMPIONNAT • Trois jours de fête sont au programme de cet important concours, à la mi-avril. Et cela grâce à la fanfare Edelweiss de Lens, qui organise, pour la deuxième fois de son histoire, le Concours national de solistes et quatuors d’instruments de cuivre. L’occasion pour des jeunes talents de se mesurer à des musiciens aguerris devant un jury professionnel. Pas moins de trois cents instrumentistes partiront à la conquête du titre de champion suisse dans différentes catégories (cadet, junior, adulte et quatuors).

CHAMPIONNAT • Membre de la Cécilia de Chermignon, Patrick Clivaz participera au 38e Concours National des Solistes et Quatuors. Le point sur ses motivations.

Pourquoi participer à un tel concours?Patrick Clivaz: C’est mon professeur de cornet, Angelo Bearpark, qui m’a motivé à

SAINT GEORGES • New York, Barcelone, Paris, Shangaï, Genève, St-Tropez... et maintenant Chermignon: l’artiste Ligismond a accroché une de ses œuvres à l’école de Martelles. Un triptyque. Une œuvre longue de 6 mètres, où l’on reconnaît le combat de saint Geoges (patron de Chermignon) contre le dragon. Le peintre d’origine française – de son vrai nom Thierry Leloup – habite sur cette commune qui lui a commandé ce triptyque et

CHERMIGNON • Au 7 mars dernier, la commune de Chermignon comptait très précisément 90 chômeurs. Soit 54 hommes et 36 femmes. Les secteurs de l’hôtellerie/restauration (15 sans-emploi) et du bâtiment (31) occupaient logiquement le «haut du pavé» de cette hiérarchie. Mais on connaît les fluctuations saisonnières en la matière... Cette statistique, certes évolutive, impose un constat: le chômage demeure un fléau qui est loin d’être marginal. Un fléau qu’il faut, par tous les moyens et dans la mesure du possible, éradiquer. Les autorités chermignonardes

D’après Paul-Henri Rey, prés ident du comité d’organisation, l’objectif du concours est double: «Permettre aux jeunes de se dépasser tout en créant une saine émulation et pourquoi pas de nouvelles vocations!» Et de souligner: «La compétition offre une vitrine bienvenue aux futurs instrumentistes de carrière. Mais, au-delà des résultats, oser se lancer dans un tel concours est déjà une belle performance en soi. Le plus important est bien sûr de participer!»La Commune, la paroisse et les sociétés musicales de

concourir. J’ai déjà participé à six championnats valaisans et quatre suisses. Et puis, c’est toujours un bon challenge personnel de se mesurer aux autres. Cela permet d’éva-luer son niveau. Et, en cas de bons résultats, ça motive encore plus à jouer et à ef-fectuer d’autres compétitions musicales. Au final, on part gagnant sur tous les plans.

possède une galerie-atelier à Crans, à la rue Centrale. «Il faut être décidé quand on accroche l’une de mes œuvres au mur!», confiait l’artiste peintre et sculpteur à La Vie à Crans-Montana: ses clients reviennent toujours, ils se connaissent entre eux et partagent ce même goût pour une vie colorée. Une œuvre puissante, que le mur gris met en évidence, à voir dans le hall d’entrée de Martelles.

DEM

Lens ont gracieusement mis à disposition leurs locaux afin de créer un environnement festif et convivial. Un grand village de tentes sera ainsi installé devant le centre scolaire avec bars à vin et cantines. A cela s’ajoutent diverses animations musicales qui ne manqueront pas de réjouir les mélomanes.

Maude Bonvin

Infos complémentaires: www.cnsq2012.ch Entrées aux concours payantes: Fr. 15.- par journée, forfait pour les trois jours (Fr. 40.-)

Quels sont vos objectifs pour le 13 avril?Me qualifier pour le samedi 14. Et après on verra! Je ne vise pas une place en particulier.

Parlez-nous du morceau que vous allez interpréter.Fiesta de Bertrand Moren. La partition a été tout spécialement composée pour Vincent Bearpark, le fils de mon professeur de musique. Un très bon cornettiste.

Justement jouer à la maison, en présence de musiciens et d’un public que vous connaissez, est-ce un stress supplémentaire?Oui effectivement, c’est un peu plus stressant car à Lens je connais pas mal de monde. Mais au fil des concours, on s’habitue à gérer la pression.

Quels sont vos précédents résultats?Cette année, j’ai terminé 6e au championnat valaisan. Et en 2011, je me suis classé 9e

(catégorie: cadet) et 11e (ca-tégorie: junior) aux cham-pionnats suisses.

Maude Bonvin

l’ont bien compris. Elles viennent d’obtenir une victoire synonyme de bon sens et de proximité.

Centralisation irrationnelle Dans le cadre de la RPT II, la répartition des tâches entre les communes et le Canton, l’Etat avait décidé de reprendre tous les Offices Régionaux de Placements (ORP), sous sa coupole. Celui de Sierre gérait l’ensemble des dossiers pour l’intégralité du district. En vertu de cet arrêté cantonal, et avec effet au 1er avril dernier, les nouveaux chômeurs domiciliés sur le territoire chermignonard auraient dû

s’inscrire à Sierre. «Nous nous sommes insurgés contre cette décision que nous estimions irrationnelle et inadaptée, précise le président de Chermignon Jean-Claude Savoy. Nous avons écrit à l’Etat pour que ces nouveaux chômeurs puissent continuer à s’inscrire dans nos locaux, et non pas par le biais d’un système centralisé. Malgré une réponse assez... salée, nous avons obtenu gain de cause». Ainsi, une personne qui serait licenciée aujourd’hui entamerait les démarches d’indemnisation à deux pas, ou presque, de son domicile. Dans pareille situation, toute

absence de contrainte est bonne à prendre.

Saisir des opportunitésTrois paramètres ont incité Jean-Claude Savoy à mener ce combat: «En tant qu’autorités communales, nous avons tout intérêt à savoir qui est au chômage et quelle est l’évolution de sa situation. Avec notre réseautage, il nous arrive fréquemment de saisir des opportunités et de replacer certains sans-emploi. Avant l’entrée en vigueur de cette décision, notre personnel avait été formé pour encadrer les chômeurs. Il aurait été dommage de ne plus bénéficier de ces compétences. Et enfin, en

troisième instance, nous étions persuadés que la proximité était plus pratique et plus conviviale pour nos chômeurs. Pas besoin de descendre à Sierre, de faire la queue aux guichets et d’avoir, en guise de prise de contacts, un interlocuteur que l’on ne connaît pas».Signalons que la Commune de Lens a elle aussi fait le même cheminement pour défendre ses chômeurs et reçu une réponse positive. En coulisses, on s’active également pour étendre le débat sur le plan intercommunal et pour trouver des solutions unifiées.

Blaise Craviolini

Patrick Clivaz: «J’interpréterai «Fiesta» de Bertrand Moren.»Longue de 6 m et haute de 2 m 20, l’œuvre de Ligismond est à voir dans le hall à Martelles.

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CONCOURS PêCHE La société de pêche de Lens organise un concours le samedi 2 juin au lac Miriouges. Le concours est ouvert à tous et débute le matin. L’inscription (CHF 90.-) donne droit à participer au concours et permet de profiter de la pause-café et du repas de midi. Le reste de l’après-midi est ouvert à ceux qui n’auront pas pêché 8 truites le matin. Pour les autres, ils pourront pêcher également, moyennant l’achat d’un permis journalier. Il y aura à disposition des cantines: public bienvenu aussi! Le dimanche est également réservé aux participants du concours, après achat d’un permis journalier. Une semaine avant, plus de 200 kg de truites seront mises à l’eau, dont des truites de plus de 3 kg. Renseignements et inscription auprès du président de la société de pêche de Lens: Rey Alexandre - [email protected] - 078/685 48 83.

•MAISON GÉNÉRAL GUISAN La Commune de Montana, le groupe suisse Bonainvest et le bureau BISA travaillent à la création d’une zone d’habitat collectif d’intérêt général à la Maison Général Guisan, propriété de la Confédération suisse. Les citoyens de Montana devraient voir le changement d’affectation de la zone (actuellement en zone militaire) à l’ordre du jour de l’assemblée primaire de juin.

•NOUVELLE SECRÉTAIRE Le Conseil municipal d’Icogne a nommé Annick Aymon, domiciliée au village, au poste de secrétaire: elle remplace Danièle Bagnoud qui prend sa retraire dès ce mois d’avril.

•ICOGNE JAzz FESTIVAL Le prochain rendez-vous aura lieu le 7 juillet. Pour des raisons de logistique, de sécurité et de place, la sixième édition n’aura plus lieu à l’ancienne cour d’école, mais au centre du village d’Icogne. Ce bel espace plein de charme permettra d’accueillir davantage de spectateurs dans une ambiance tout aussi magique. Trois formations seront à l’affiche de l’Icogne Jazz Festival. Mais rien n’est dévoilé encore… www.icognejazz.ch

•CHôMAGE: INSCRIPTION à SIERRE Depuis le 1er avril, l’inscription au chômage se fait directement dans les ORP valaisans, soit à Sierre pour notre région. Le bureau est ouvert du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h, atteignable au 027 606 94 00; il faut s’annoncer dès que possible en prenant rendez-vous par téléphone, mais au plus tard le premier jour pour lequel vous demandez des indemnités de chômage. A noter que certaines communes se battent pour que les sans-emploi puissent continuer à s’inscrire au village (voir notre article ci-contre).

•COURS D’EAU Selon les directives émises par le Canton du Valais, les propriétaires et exploitants de terrains riverains de cours d’eau sont informés que les dépôts de déchets et de branchages sont interdits dans un espace de 10 mètres de part et d’autre du lit des torrents.

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Programme :Vendredi 13 avril :Championnat suisse des solistes cadets ( cat. C) Concours de qualification au Championnat suisse des solistes juniors (cat. B)Finale (cat. C)

Samedi 14 avril :Championnat suisse des solistes juniors (cat. B)Concours de qualification au Championnat suisse des solistes (cat. A) Finale (cat. B)

Dimanche 15 avril :Championnat suisse des solistesChampionnat suisse des quatuorsFinale (cat. A)

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Situé au milieu du village, le Château de Loc date du XVIe ou XVIIe siècle et représente l’unique édifice de ce genre sur toute la commune.

La jeune Lensarde Julie Python truste les titres et entend se donner les moyens de ses ambitions en rejoignant une structure professionnelle.

Un vrai monument historique

Comme un poisson dans l’eau

CHÂTEAU • Sa dimension actuelle remonte à 1898, mais la première pierre aurait déjà été posée en 1595. Aujourd’hui unique en son genre sur tout le territoire de la commune de Randogne, le «Château de Loc» a été construit par les de Platea, une famille de nobles dont le patronyme s’est aujourd’hui éteint et qui possédait également une résidence du côté de Lens. Classé monument historique par le Canton du Valais en 1982 et par la Confédération sept ans plus tard, il a été entièrement rénové en 1983 par l’architecte et propriétaire de l’époque, Paul Lorenz, mais appartient aujourd’hui à un industriel allemand.

Remous politico-économiquesJean Berclaz, vigneron-encaveur dont la cave sur la place du village se situe juste à côté, s’est pris de passion pour ce bel édifice. Il en connaît une bonne partie de l’histoire. On apprend grâce à lui «qu’en 1900, plusieurs propriétaires occupaient les lieux, il y avait les familles Berclaz, Clivaz, Florey et Vocat.» Ils y séjournaient lors de la transhumance, quand ils venaient travailler la vigne. C’était assez vétuste. A tel point que dans les années 60-70, l’Etat a demandé à la Commune de sécuriser le toit qui était devenu dangereux. «La Commune a alors essayé de racheter le bâtiment, poursuit celui que l’on surnomme Jean-Jean, mais le président de l’époque Jean-Pierre Clivaz s’est rendu compte qu’il y avait au moins une cinquantaine

NATATION • Julie Python a 16 ans, habite Lens et suit le collège à Sion. Jusque là, une vie normale. Sauf qu’aux championnats valaisans de natation en janvier dernier à Sierre, elle a raflé seize médailles! Quatorze médailles en individuel et deux en équipe. Et elle poursuit sur sa lancée en février, en remportant l’or sur 100 et 200 m libre aux Championnats romands Espoir à Genève. C’est dit: rien d’une vie normale.Julie a toujours nagé, c’est comme un seconde nature. L’eau est son élément. «Toute petite déjà, elle voulait toujours aller à la piscine», dit sa maman Maryline. De guerre lasse et pour éviter les risques, elle lui fait prendre des cours de nage pour enfants. Puis elle l’inscrit au Club de natation de Sierre, où sa fille s’entraîne encore aujourd’hui, à raison de quatre soirs dans l’eau et deux en fitness. Mais cette aventure-là est bientôt terminée.

Départ pour GenèveLes structures valaisannes ne suffisant plus à la progression de la sportive, son entraîneur lui conseille depuis plusieurs années d’intégrer une structure professionnelle, hors du canton. «Julie a un niveau régional voire national, elle est vraiment en

de parts là-dedans.» Pas facile de convaincre chacun de céder sa part. Il y est finalement arrivé en arguant une participation obligatoire aux travaux de sécurisation du toit. «Tout le monde a alors accepté de vendre», se souvient Jean Berclaz. Mais la saga du château était loin d’être achevée, il a alors fallu trouver le financement pour la pose d’un toit provisoire. «Certains conseillers communaux ne voulaient pas que cela soit à la charge de la Commune.» A nouveau, le président a réussi à trouver une solution. Mais le château n’avait pas fini de provoquer des remous politico-économiques au village. Après la rénovation du toit, il a bien fallu prendre une assurance responsabilité civile. De guerre lasse, le président a finalement réglé la prime de cette RC de sa poche durant des années.S’étant lié d’amitié avec l’actuel châtelain, Jean Berclaz a ainsi eu plusieurs fois l’occasion de le visiter et évoque avec admiration la grande salle du dernier étage: «Elle occupe toute la surface, il y a une vue magnifique et il y a même une chapelle qui a été parfaitement rénovée. Et puis au premier étage, on peut encore voir un petit chalet d’époque autour duquel tout le bâtiment principal a été construit.» Etonnant. Jean Berclaz l’encaveur, au-jourd’hui à la retraite, sourit en montrant les étiquettes de ses bouteilles «Le vin du Château». Son ami le châtelain lui a fait ca-deau il y a quelques années de ses

progression», confirme son entraîneur à Sierre Johnny Gasser. Après beaucoup d’hésitation et de réflexion, encouragée et soutenue par ses parents et sa sœur Pauline, Julie prend sa décision: elle s’exilera donc cet été à Genève pour rejoindre la NSG (Natation Sportive Genève). Elle y bénéficiera des conseils d’un entraîneur professionnel, augmentera son temps d’entraînement dans des bassins appropriés et disputera davantage de compétitions au niveau régional et national. Elle poursuivra ses études dans une

propres étiquettes à l’effigie de son château. Belle preuve d’amitié. Vé-ritable mine d’informations, Jean Berclaz ajoute encore: «Le comble de tout c’est qu’avant de revendre le château, certains conseillers voulaient tout simplement le raser pour en faire un parking.» La pro-tection des bâtiments ne l’aurait sans doute jamais accepté.

Style gothiqueSelon Renaud Bucher, le responsable de la protection des bâtiments au Canton, le

école, filière sport-étude, lui permettant ainsi d’adapter ses besoins sportifs et scolaires. Partir du cocon familial n’est pas si simple, elle en est bien consciente. Heureusement pour elle, une partie de sa famille vivant au bout du lac, elle sera hébergée chez eux. Et elle a bien l’intention de rentrer le plus souvent à Lens pendant les week-ends et les vacances. Enfin... quand elle n’aura pas de compétition. Julie se donne ainsi les moyens de ses ambitions. Rêve-t-elle de compétitions mondiales,

Château de Loc représente un atout indéniable pour la région: «En style gothique tardif dans ses parties les plus anciennes, il peut être assimilé à des constructions comme la Majorie de Sion ou de Nendaz. Une architecture assez massive qui n’a rien à voir avec le gothique classique qui prend naissance en France mais qui représente une époque bien typée située entre le XVe et le XVIe siècle». Bon à savoir!

Claire-Lise Genoud

voire de Jeux olympiques? Julie avoue être trop jeune pour voir aussi loin «Mon ambition est de progresser au niveau régional et national, d’aller le plus loin possible en fonction de mes possibilités. Tout peut arriver, y compris des blessures!» Sa prochaine échéance sera surtout les championnats suisses espoirs de Bâle en juillet, une première étape sur le long chemin qui mène au sommet. Une chose est certaine: Julie Python est un des plus grands espoirs de la natation en Valais.

Véronique Briguet

Jean Berclaz devant le «Château de Loc».

Julie Python, l’un des plus grands espoirs de la natation valaisanne. En brasse, en crawl ou sur le dos, la jeune Lensarde a collectionné les médailles cet hiver.

Quand Françoise sent son couple en danger, elle voit rouge.

TOC’ART • Pas de répit pour la troupe Toc’Art de Lens/Icogne. Elle remonte sur les planches pour la cinquième fois en cinq ans d’existence. Il faut croire que la formule est bonne et n’a pas entamé l’enthousiasme de la trentaine d’amateurs, tous de la région.

Valeurs bourgeoisesPour cette saison, Toc’Art a choisi une pièce de Marie Laroche-Fermis, «Maman pète les plombs». Mise en scène par Cédric Jossen, cette comédie de boulevard traite avec humour des valeurs bourgeoises. On y joue sans complexes de tous les ressorts du quiproquo. Au centre, Françoise, qui a de bonnes raisons de croire à l’infidélité de son mari. Epouse bafouée et furieuse, elle va chercher à se venger. Pour rendre son homme jaloux, elle met au point une stratégie qu’elle croit infaillible. Mais le hasard l’attend au contour.

Il va bouleverser ses plans et baliser son chemin de personnages ambigus, tels Maurice, ou la cousine Gilberte, ou le jardinier. On s’en doute, l’imprévu est dans chaque réplique. «C’est hilarant, un vrai régal, promet Sabrina Perinetti, membre du comité. Mais, attention, prévient-elle, vous aurez la surprise de découvrir deux scènes d’une émotion inattendue!» Avec Hubert, Biquet ou Marcellin?

La tournéeDe fin avril à fin mai, la troupe visitera les villages de la région, avec une incursion dans la capitale. Tous, acteurs et travailleurs de l’ombre, en coulisses, s’apprêtent à partager avec leur public de grands moments de délire.

Paulette Berguerand

Réservations:079 922 56 66 ou http://tocart.fssta.ch

«Maman pète les plombs!»

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNEAssemblée générale du ski-club la Lienne 21 avrilGroupe théâtral Toc Art 27-28 avrilSt-Grégoire, fête patronale 6 mai

LENSConcert annuel fanfare Edelweiss 8 avrilFlanthey Découvertes organisée par le GAF, Flanthey 10-13 avrilChampionnats suisses des solistes et quatuors organisés par la fanfare Edelweiss 13-15 avrilConcours de pêche lac Miriouges 15 avrilGroupe théâtral Toc Art, Flanthey 3 au 6, 10 au 13 maiTirs obligatoires,17 h 30 à 19 h 30 4 maiConfirmation 6 maiAssemblée générale du VBC Flanthey/Lens 12 maiAscension, messe du Secteur au Christ-Roi 17 maiAssemblée générale du HC Lens 24 maiFête de fin d’année gymnique 1er juinTirs en campagne organisés par la Société de Tir 2-3 juinConcert du Chœur d’Hommes 3 juinFête-Dieu, Première Communion 7 juinTrophée du Châtelard organisé par le TC Lens 18-23 juinTournoi populaire du FC Lens 23-24 juinSortie famille Société de Pêche, Miriouges 24 juin

CHERMIGNONSamedi Saint célébration pour le secteur, 20 h 30 Chermignon-d’en-Bas 7 avrilMarche du groupe Les Vagabonds 12 avrilTournoi unihockey, Martelles 14-15 avrilLoto du FC Chermignon 22 avrilSt-Georges, fête patronale 23 avrilSortie en peau de phoque organisée par le Groupement sportif 25 avrilMarche du groupe Les Vagabonds 26 avrilCoupe Golf Zone, golf de Noas 28-29 avrilConcert annuel de la Cécilienne, Ollon 5 maiConfirmation, Chermignon-d’en-Haut 5 maiMarche du groupe Les Vagabonds 10 maiPremière Communion, Chermignon-d’en-Haut 12 maiSortie marche du Groupement sportif 19 maiMarche du groupe Les Vagabonds 24 maiSortie des Aînés 25 maiCoupe Nicolas Bagnoud & Simon Maye & Hôtel Le Mont-Paisible, golf de Noas 26-27 maiConcert à Martelles organisé par le Groupement sportif 1er juinMarche du groupe Les Vagabonds 21 juinCoupe Axa-Winterthur Assurances/Alex Sports, golf de Noas 23-24 juin

MONTANASortie annuelle des aînés 6 avrilVendredi Saint célébration pour le secteur,15 h, Montana-Village 6 avrilPâques messe et concert apéritif du Cor des Alpes, 11 h, Montana-Village 8 avrilFestival des chanteurs du Valais central, Montana-Village 27-29 avrilVol direct pour Broadway, comédie musicale, 20 h, Montana-Village 27-28 avrilAssemblée de la 1ère de mai Ancienne Cible, Montana-Village 4 maiPremière Communion, 11 h, Montana-Village 13 maiNettoyage de la cabane du ski-club Montanin 2 juinTir de la Nouvelle Cible 2 juinRetraite + Tir de la Milice 6 juinFête-Dieu 7 juinRaclette annuelle du ski-club Montanin et Rally OJ 10 juinPremier Tir obligatoire, 17 h 30 – 19 h 15 juinInauguration de la chapelle de Corin 17 juinJournée des familles des Réchèttes 24 juin

RANDOGNEConcert de l’Espérance, jumelé avec Venthône, 20 h 5 maiFête-Dieu messe chantée par l’Espérance, 10 h 30 à Crételles 7 juin

MOLLENSLoto de Pâques organisé par le ski-club 8 avrilCombat de reines, Conzor 21-22 avrilCollecte des déchets spéciaux, 10 h 45 à 11 h 45 23 avrilFête de la Saint-Gothard, Cordona 5 maiSortie peaux de phoques organisée par le ski-club 5-6 maiPentecôte et Première Communion, Saint-Maurice-de-Laques 27 maiFête-Dieu, Crételles 7 juin

ReprésentationsIcogne, Salle des abris27-28 avril 2012, 20 hFlanthey, Centre scolaire4-5-11-12 mai 2012, 20 h6-13 mai (dimanche) 17 h

St-Léonard, Salle d’école18-19 mai 2012, 20 hSion, Salle du Totem25-26 mai 2012, 20 h

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de la HES-SO de Sierre. C’est un mécène qui a payé l’étude. La somme nécessaire à sa réalisation est de 15 millions de francs. «D’après l’étude que nous avons commandée, cette structure serait louable toute l’année, mais avec une priorité pour les personnes handicapées. Il existe une réelle demande», explique Evelyne.

Le détail des plansDans le détail, le campus prendrait place sur un terrain de 9000 m2 dont la zone serait prête à recevoir le projet sur la commune de Lens. Le concept est établi par le bureau M.B.D-SA architectes à Sion. Les plans montrent trois blocs de deux appartements et un bâtiment qui pourra abriter un groupe de 50 vacanciers sous forme de colonie. Dans chaque appartement, un grand séjour-cuisine, deux chambres et une salle de bain. Tout l’électroménager et les meubles sont pensés pour être accessibles

CAMPUS ALPIN • Il y a Deny, le père, Evelyne, la mère, Anne-Laure et Charlotte, les sœurs. Droits et déterminés. Ils veulent que de là-haut, Cyril soit fier de sa famille et de leur réalisation amorcée par lui. Ils veulent pouvoir couper un jour le ruban du Campus Alpin, village de vacances pour personnes à mobilité réduite. Cyril est décédé le 4 septembre dernier à une encablure de ses 23 ans. Il est décédé des suites d’une myopathie qui l’a handicapé depuis ses 4 ans. «Ses copains sont partis avant lui. Il était prêt. Mais comment il s’y préparait, c’est son secret à lui», confie son père d’une voix douce. Il l’aimait tant, ce fils. Il l’aimait tant qu’avec ses trois femmes, il poursuit son œuvre. Obstinément et passionnément.

Un endroit pour vivreEn 2005, toute la famille a fait une découverte qui a donné force et courage au jeune homme malade. Dans le Var existe un lieu où les Secco ont passé des vacances inoubliables. C’était un village de vacances où tout était conçu pour que les personnes à mobilité réduite ne soient pas entravées dans leurs mouvements. «Cyril y était heureux. Il disait qu’il se sentait comme à la maison», se souvient Evelyne. Dès leur retour, Cyril et ses parents se mettent au travail: ils veulent un «Lou Bastidou» près de chez eux.Les plans et l’étude de faisabilité du Campus Alpin existent, réalisés en collaboration avec l’institut d’économie et tourisme

Jean-Michel, revient aux affaires familiales après une formation d’horticulteur-paysagiste.«En produisant en biodynamie, on n’est pas mieux payés. Mais dans la vie, on ne fait pas les choses que pour le pognon, sinon je ne ferais pas ce boulot. Non, notre but est que les plantes puissent utiliser le maximum du potentiel des sols, ce qui améliore la qualité de la plante». Ce ne seront pas Valplantes (fournisseur de Ricola), BioAlp Tea ou encore les Plantes du Grand-Saint-Bernard, ses clients, qui s’en plaindront. «La biodynamie, c’est une philosophie, dont le but est de créer un équilibre

par une personne handicapée. Le module pourra accueillir 4 à 6 individus sur 60 m2 et une terrasse de 10 m2. Une piscine commune sera également à disposition. Tout sera construit sur un niveau. En plus de l’hébergement, le Campus tiendra à disposition une liste de thérapeutes et d’activités praticables par des personnes à mobilité réduite dans la région.«Aujourd’hui, beaucoup de gens nous aident et nous soutiennent. Maintenant, il faut trouver un financement, et tout pourra démarrer. Le jour où l’argent est trouvé, il faudra compter deux ans avant de pouvoir ouvrir le site au public», estime Deny. Cyril Secco était en 3e année d’un Bachelor en économie et gestion d’entreprise, se voyait en directeur du Campus Alpin. Il en sera l’ange gardien.

Sonia Bellemare

Infos: page Facebook «Campus Alpin» et 079 449 34 21.

ICOGNE • La biodynamie, c’est bon pour les sols, les animaux, les forêts, la vigne, les ruches et les primeurs. Mais c’est sur le sort des plantes aromatiques et médicinales que Jean-Michel Mayor et son fils Guillaume ont choisi de se pencher pour le moment. Pour le moment, parce que leurs 65 bœufs de la race d’Hérens, leurs 3500 poules et le reste de leurs cultures pourraient aussi en bénéficier plus tard si cette méthode se montre concluante pour leur exploitation.D’emblée, Jean-Michel Mayor annonce la couleur: «Certains pensent que nos méthodes sont ésotériques». Et puis il explique avec passion quelles sont ces méthodes. Et on se dit qu’on en ferait bien autant dans son minuscule potager.Par exemple, pour freiner les plantes indésirables, les Mayor père et fils en pilonnent, puis les mélangent avec une préparation d’argile, de sel marin et d’algues et de l’eau. Après deux jours de repos, ils pulvérisent la mixture sur les feuilles. «Il n’y a pas besoin d’en mettre beaucoup. Le but est de faire passer l’information à la plante. On peut faire un parallèle avec l’homéopathie: on parle ici d’extra-sensorialité, de mémoire. Il est possible de récupérer un sol dégradé, mais il faut du temps».

Ricola et Grand-St-BernardPas de risque que les terres des Mayor soient en mauvais état: depuis 50 ans, on est agriculteurs, dans sa famille. Toujours dans le secteur des fermes en bas du village d’Icogne. Et la relève est assurée: à 30 ans, Guillaume, le fils de

parfait entre la plante et le sol afin d’en assurer sa pérennité».Ce que planteront Jean-Michel et Guillaume, c’est la coopérative Valplantes qui va en décider selon ses besoins. L’an dernier, ils avaient fourni de la menthe poivrée, de la sauge officinale et de la mélisse. La composition de la cuvée 2012 sera déterminée ces prochains jours. Et la plantation proprement dite commencera le mois prochain. Tant il est vrai qu’à 900 mètres d’altitude, on craint le gel encore loin dans la saison.

Sonia Bellemare

Faire aboutir le rêve du fils Au secours des végétaux

Pour la mémoire de Cyril Secco, sa famille veut créer à Lens un village de vacances pour personnes à mobilité réduite.

Deux générations de Mayor, à Icogne, produisent des plantes sur les principes de la biodynamie.

Evelyne et Deny Secco devant le terrain où ils souhaitent voir bâtir le Campus Alpin.

Cette année, Jean-Michel Mayor (à gauche) et son fils Guillaume traiteront leur plantation de sauge par la biodynamie.

Faire garder ses enfants pendant que les parents travaillent, souvent un casse-tête. La solution «maman de jour» présente un grand avantage, celui de la flexibilité.

DIOGNE • «C’est agréable comme travail car j’adore les enfants, et je peux exercer mon activité chez moi». C’est avec enthousiasme que Marlyse Rey, qui garde depuis 1996 des enfants à Diogne, parle de son activité. En ce moment, elle garde six enfants sur la semaine, de 18 mois à 12 ans. «Ça fonctionne par le bouche-à-oreille: les parents placent leur premier enfant, puis réservent la place pour les enfants suivants, et

ensuite ils me recommandent à des amies. En ce moment, j’ai une liste d’attente.»

Une association, la sécuritéDepuis une dizaine d’années, Marlyse Rey est affiliée à l’APAC, l’Association des Parents d’Accueil du district de Sierre. Le seul pré-requis pour pouvoir exercer cette activité: avoir une expérience en tant que maman, ou dans la garde d’enfants.

L’association offre plusieurs avantages: en premier lieu, une formation de base (urgences pédiatriques, développement psychomoteur de l’enfant et quelques notions légales), et une formation continue sous forme de conférence. «Ce n’est pas astreignant. Cela m’a donné des outils pour pouvoir faire cette activité. Cela permet également de rencontrer d’autres parents d’accueil, de partager nos expériences. Et puis le grand

avantage de l’APAC, c’est la sécurité», explique Marlyse Rey. Maria Pia Tschopp, la présidente de l’APAC, confirme que l’association garantit une prise en charge en cas de problème: une assurance en cas d’accident, un changement de famille en cas d’incompatibilité, ou encore un coaching et un soutien de la part de la coordinatrice pour aider les mamans de jour. Enfin, l’association se porte garante de la qualité d’accueil,

en effectuant des contrôles réguliers.

FlexibilitéPour Ludyvine et Damien, tous deux infirmiers français, la solution «parent d’accueil» leur convient parfaitement. Leur fille de deux ans est placée depuis ses 18 mois chez Marlyse Rey. L’idéal, pour ces parents qui n’auraient pas pu profiter de la crèche, en raison de leurs horaires irréguliers. «Nous n’avons pas de famille ici.

Cette solution permet à notre fille d’être gardée dans un environnement familial. C’est moins impersonnel qu’une crèche. Et puis le fait que nous payions l’APAC, et pas directement le parent d’accueil, ça fait qu’il n’y a pas de relation directe avec l’argent, donc moins de problèmes.»

Vers une revalorisation?Pour revaloriser cette activité et encourager d’autres personnes à la pratiquer, une solution est envisagée: celle d’augmenter la rétribution aux parents d’accueil. Cela encouragerait également les personnes qui pratiquent cette activité hors association à y adhérer et ainsi l’exercer légalement. Mais pour cela, il faudrait que le Canton ou les communes augmentent leurs subventions, ou que les parents mettent plus de leur poche. «Pour l’instant, on en est tout juste au stade de la discussion au niveau de la coordination cantonale», explique Maria Pia Tschopp. Que ce soient les autorités, les membres de l’APAC ou les parents, tout le monde s’accorde à dire qu’une revalorisation de cette activité est nécessaire. Reste à définir avec quels moyens, et surtout dans quels délais.

katrine Briguet

Parent d’accueil: la flexibilité avant tout

Les enfants placés chez des parents d’accueil bénéficient d’un encadrement familial.

L’APAC, c’est quoi?

Presque cent ans de réflexion

L’Association des Parents d’Accueil (APAC) gère et coordonne l’accueil extra-familial dans le district de Sierre depuis 2002. Depuis 2010, la gestion de l’association est assurée par le Service Accueil de l’enfance du CMS. Les communes participent à hauteur de Fr. 1.50 par habitant, le Canton accorde 30% de subventions. Sur les communes de Crans-Montana, près de 80 enfants sont placés. L’accueil se fait de 0 à 12 ans, mais la demande est surtout très forte pour les petits. «Sur les six communes du Haut-Plateau, seules sept familles accueillent des enfants», précise Romaine Duc Bonvin, la présidente de la commission Crèche-UAPE intercommunale. D’où le lancement d’une action marketing pour mettre en avant l’APAC. «Il s’agit de démontrer qu’être un parent d’accueil qui fait partie de l’association n’est pas compliqué, et ainsi inciter des personnes intéressées à s’y inscrire.» Les familles d’accueil sont rémunérées Fr. 5.47 brut de l’heure, vacances comprises. Une famille peut accueillir 4 enfants, en plus des siens. L’assurance RC est payée par l’association.Pour plus d’informations: Catherine Valiquer, coordinatrice APAC, 027 452 26 00 ou 079 247 12 18, email: [email protected], www.cms-sierre.ch

A la fin de la Première Guerre mondiale, l’ammoniac, ne trouvant plus preneurs dans l’industrie des explosifs, a été mise à disposition de l’agriculture comme engrais. Des agriculteurs s’en sont émus et se sont ouverts à l’anthroposophe Rudolf Steiner, qui a prononcé un cycle de conférences sur ce sujet en 1924. La biodynamie utilise des préparations minérales, végétales et animales pour rendre sols et plantes sensibles aux influences de la terre et du ciel. Ses adeptes sont attentifs aux cycles lunaires, aux positions des planètes et des constellations. SB

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V i l l a g e sNuméro 45 • Avril 2012 • page 9

Traversant différents lieux mythiques de New York, une comédie musicale a été choisie pour les soirées de gala du festival de chant du village. Grande première.

COMÉDIE MUSICALE • Un rêve se réalise. La Compagnie Broadway – l’unique troupe professionnelle de Suisse romande produisant des comédies musicales – offre au public de Crans-Montana sa dernière création dans le cadre du «Festival du groupement des chanteurs du Valais central». Sur scène, treize chanteurs sachant danser et jouer la comédie interpréteront treize «tableaux» choisis parmi les plus grands succès des comédies musicales de Broadway. Céline Rey, directrice des chœurs et assurant la direction artistique du spectacle avec Noam Perakis, son compagnon, réalise son rêve, celui de jouer chez elle, dans son village, là où elle a grandi en jouant dans la fanfare. «Ce week-end-là, je ne serai pas la seule à dormir à la maison chez mes parents, commente-t-elle avec plaisir. Toute la troupe sera avec moi.»

Public valaisanRésidente depuis plus de dix ans au café théâtre Barnabé à Servion dans le canton de Vaud, la compagnie aime aussi se déplacer vers son public. «Nous ne pouvons pas le faire à chaque fois», explique la directrice artistique qui sera elle aussi sur scène. En effet, pour qu’une comédie musicale puisse tourner dans d’autres lieux, toute la production doit être pensée et adaptée bien

avant les premières répétitions. Noam Perakis qui assure de son côté la mise en scène du spectacle ajoute: «A chacun de nos spectacles, nous voyons des cars de Valaisans débarquer à Servion et ce n’est pourtant pas la porte à côté pour un Valaisan qui habite à Crans-Montana, il était normal pour nous de nous déplacer une fois vers eux.»

Deux fois plus qu’à ServionToute une infrastructure va ainsi être mise en place pour permettre d’accueillir sous

tente un millier de spectateurs, soit deux fois plus qu’à Servion. Véritable événement culturel pour Crans-Montana, «Vol direct pour Broadway» nécessite une organisation particulière. La comédie musicale étant en effet assez lourde et complexe au niveau de la technique - il y aura des effets spéciaux, des diffusions audio, des projections vidéo au moyen de trois gros projecteurs pour habiller la scène, des machines à produire de la fumée - les organisateurs ont fait appel à

un responsable technique qui a déjà travaillé sur des spectacles d’une certaine envergure comme ceux de Yann Lambiel ou Marie-Thérèse Porchet. «En Valais, précise Céline Rey, il existe une culture du chant très forte. Beaucoup plus que dans le canton de Vaud. Et comme, en plus, on joue dans le cadre d’un

festival de chant, nous allons avoir devant nous un public de connaisseurs, un public exigeant. C’est très stimulant.»

Chacun joue la comédieDès sa création la Compagnie Broadway s’est lancée dans le créneau de la comédie musicale anglo-saxonne. «A l’inverse des

comédies musicales françaises où, en général, un chanteur “vedette” partage la scène avec une troupe de danse, explique Noam Perakis, les comédies anglo-saxonnes exigent que chaque chanteur sache aussi danser et jouer la comédie.» C’est dans cette optique que leur troupe fait vibrer l’air de la Suisse romande avec des grands tubes des années cinquante à nos jours, comme «Starmania», «Evita», «Les Misérables» ou «Bohemian Rhapsody», l’une des chansons les plus connues du groupe Queen. Mais une comédie musicale, c’est aussi de l’humour et il y en aura, notamment avec «Spamalot», une version délirante des Monty Python sur la légende du Roi Arthur et la recherche du Graal. Alliant le pop, le rock et le classique, le spectacle devrait plaire à un très large public.

Claire-Lise Genoud

«Vol direct pour Broadway», vendredi 27 et samedi 28 avril 2012 à 20 h 30 à Montana-Village (sous la tente du Festival du groupement des chanteurs du Valais central). Réservations: www.comedie-musicale.ch ou tél. 079 420 71 91Prix du billet: 35 francs

Vol direct de Montana-Village jusqu’à Broadway

La nouvelle comédie musicale de la Compagnie Broadway débarque à New York. Photo Alfredo Croci

Chico Viva dans les locaux fraîchement réaménagés des Halles de Sierre.

RANDOGNE • Basile Crettol, Emile Clivaz et Maurice Albert posent pour la postérité lors de l’année scolaire 1951/52. Ce sont les trois seuls garçons de la classe 1939 de l’école de Randogne. Leur instituteur, Arthur Masserey,

deviendra par la suite directeur du Centre scolaire intercommunal.Merci à Basile et Françoise Crettol-Mounir pour le prêt de ce document et le commentaire. Paulette Berguerand

Randogne, la division 1939

UNE AUTRE DIMENSION

Ce spectacle séduit la Fondation Céline Dion, qui finance une tournée de quatre ans dans toute la Belle-Province.Ce séjour dans le Nouveau Monde dure près de dix ans. Le retour en Suisse n’est pas facile. «J’ai dû recommencer ma carrière. Quand je suis parti, j’étais tôlier en carrosserie, je suis revenu concepteur sonore». Chico se spécialise alors dans la sonorisation et le stage management. «En cinq ans, je suis passé du statut de bénévole à celui de professionnel qui fait 12 à 15 festivals par an», se réjouit-il, citant l’Estivale à Estavayer-le-Lac ou le Caribana à Crans-sur-Nyon. Mais l’homme ne supporte pas la monotonie. Et pour y échapper, il continue de créer des ambiances sonores pour le théâtre.Cela lui ouvre les portes des

LES HALLES • François Viva a le sourire épanoui des gens qui aiment ce qu’ils font. Depuis la rentrée, cet enfant d’Icogne occupe le poste de responsable technique des Halles de Sierre. Une consécration pour ce quadragénaire, aux dreadlocks et tatouages, qui a commencé sa carrière comme bénévole dans les concerts. Car c’est sur scène que Chico – le surnom lui vient de son grand-père italien – a fait ses débuts.La musique, François et son frère Rodolphe – actif aujourd’hui dans la sonorisation et l’organisation de concerts – sont tombés dedans quand ils étaient petits. Chico se souvient encore des moments passés à recopier sur le petit clavier familial les mélodies qui passaient à la radio. A six ans, il commence l’accordéon. Et cette passion ne le quittera plus. Aujourd’hui, il pratique en autodidacte, à l’oreille, sept instruments.Adolescent, il joue dans des groupes et écume les scènes du Valais. Mais c’est à Comogne, à deux pas du domicile familial, qu’il fait le grand saut et découvre le monde de la sonorisation et de la gestion de scène.

Etape au CanadaCela va l’amener à décrocher un diplôme de concepteur sonore au Canada, un pays qui l’a toujours attiré. «Depuis tout petit, je disais que je voulais épouser une Canadienne. Ce que j’ai fait». Il y monte un projet de comédie musicale qui sensibilise les enfants aux abus.

Halles à Sierre. Un poste qui, dit-il, «a changé sa vie». Car la vie en Valais n’est pas facile pour un intermittent du spectacle. «J’étais sur le point de repartir quand j’ai décroché ce travail».La nouvelle équipe des Halles est encore en rodage. Les défis qui l’attendent sont nombreux, reconnaît Chico Viva, qui dit son plaisir à participer à ce projet. «J’ai de la peine à sortir, à rentrer à la maison», confie-t-il. Il accorde plus d’importance au côté humain de son métier qu’aux questions techniques et se donne trois ans pour faire passer ses idées. Tout en se réjouissant que le rythme se calme pour pouvoir accorder davantage de temps à ses autres passions: le tatouage. Et la musique, encore et toujours.

Sandrine Rovere

La passion dans la peau

Responsable technique des Halles de Sierre: c’est le titre que François Viva porte depuis six mois.

Une comédie musicale à la montagneC’est à l’occasion de la 62e édition du «Festival du groupement des chanteurs du Valais central» qui se déroule cette année à Montana-Village qu’est venue l’idée d’inviter la Compagnie Broadway sur la montagne. Une occasion unique qu’a su saisir le chœur du village «L’Écho de la montagne». L’organisation du festival est assurée par un trio formé de Nadine Galland, Eric Rey et Pierre-Pie Bonvin. Ce dernier déclare: «On peut dire que financièrement notre chœur a pris un pari audacieux en faisant venir un spectacle si fabuleux. Mais nous allons tout faire pour attirer un maximum de spectateurs. Il y aura trois représentations. Une le vendredi après-midi pour les élèves des cycles d’orientation, puis le vendredi soir et le samedi soir.» Comme c’est la tradition dans les festivals de chant en Valais, le spectacle, qui dure environ deux heures, sera suivi d’un bal et il y aura des grillades et de la raclette. A ne pas manquer. CLG

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V i l l a g e s Numéro 45 • Avril 2012 • page 10

Suite au redoux, la neige s’est alourdie jusqu’à déraciner en quelques jours des centaines d’arbres en parfaite santé. Bilan sur le terrain au retour des beaux jours.

Les pins ont beaucoup souffertCHEMINS PÉDESTRES • Ils n’ont jamais vu ça depuis la tempête Lothar en décembre 1999. Tant de casse. Les quelque 250 kilomètres de sentiers pédestres des six communes de Crans-Montana sont aujourd’hui dans un état pitoyable. «A vue d’œil au niveau du Grand Bisse de Lens, ce sont les pins qui ont le plus souffert», explique Christophe Germanier, responsable à CME (Crans-Montana Exploitation) du département des chemins pédestres pour l’ACCM (Association des communes de Crans-Montana). «Le sol n’a pas gelé au début de l’hiver parce qu’il faisait trop chaud et ensuite il y a eu beaucoup de neige. Avec leurs larges branches très denses, les pins ont retenu une grande quantité de neige. Suite au redoux, elle s’est alourdie et a fait ployer les troncs, parfois jusqu’au déracinement.» Même de très grands arbres se sont retrouvés à terre. Impressionnant!

Tronçonner, encore et encoreCe jour-là, avec Philippe Coudray et Pierre-Yves Merieult dit Pym et son jeune chien «Gin» qui fait sa première sortie «bûcheronnage», les trois hommes tronçonnent à tour de bras juste au-dessus de Chelin sur le Grand Bisse. Ils n’y vont pas par quatre chemins, comme on dit. «On fait le mieux possible, poursuit le responsable. Notre but est de dégager le sentier et le bisse afin d’assurer le passage des promeneurs.» Ils n’ont pas tellement le temps de peaufiner la découpe des branches. Les dégâts sont considérables dans certains

secteurs. Enchevêtrements de branches, troncs cassés à plusieurs mètres du sol, et pourtant en les inspectant, Christophe Germanier ne peut que constater qu’ils étaient en parfaite santé, ces arbres. Aucune trace de maladie ou de moisissure. C’est peut-être cela le plus dur. Seuls les arbres jeunes ont pu résister. Mais à quel prix! Pliés jusqu’au sol, ils n’ont pas cassé, mais risquent tout de même d’être coupés, trop peu de chance qu’ils retrouvent leur forme initiale, branches pointées vers le ciel. Dommage!

Tous ces arbres à terre!A un moment donné, même le lit

du bisse a été touché lorsqu’un arbre a basculé, emportant dans sa chute le chemin. Le trou est gigantesque. «On va essayer de remettre en place la souche pour combler le trou, commente Christophe Germanier. Sinon on va devoir renforcer le bisse avec des troncs et construire un pont que l’on fera héliporter.»

Attention en balade!Le bois est débité au mieux et laissé sur les côtés du chemin. Ceux qui le souhaitent peuvent le récupérer. Encore faut-il réussir à transporter ces branches enchevêtrées hors des forêts. Pas évident du tout. Christophe Germanier pense

que cette année il faudra bien trois mois de tronçonneuse pour remettre tous les chemins en état, alors que d’habitude les coupes d’arbres tombés sont faites en 3 semaines. La saison pédestre risque d’en pâtir un peu. Il est donc conseillé de s’adresser à l’Office du tourisme (CMT) pour éviter de se retrouver devant un chemin fermé, mais d’ici le mois de juin tout devrait avoir été remis en état.

Claire-Lise Genoud

Plus d’infos: Crans-Montana Tourisme tél. 027 485 04 04 ou www.crans-montana.ch (été/activités/randonnée)

Petite pause photo pour (de gauche à droite) Pierre-Yves Merieult dit Pym accompagné pour la première fois de son jeune chien «Gin», Christophe Germanier et Philippe Coudray.

Le groupe de marche Les Vagabonds propose toujours des balades dans un cadre idyllique, avec un encadrement adapté.

VAGABONDS • Pratiquer une activité physique adaptée tout en découvrant la faune et la flore locales dans un esprit convivial. Tel est le credo du groupe de marche «Les Vagabonds» de Chermignon, entité qui collabore officiellement avec Pro Senectute Valais. «Cette collaboration repose sur la formation de base des moniteurs (3 jours de théorie, 3 jours de pratique et 1 jour d’examen), ainsi que sur la formation continue, précise Josie Bonvin, une des responsables du groupe. Le nom “Les Vagabonds” peut paraître “léger”, je vous l’accorde, mais il sonnait bien, raison pour laquelle

nous l’avons choisi. Il reflète surtout notre état d’esprit et notre absence de contraintes, la sécurité exceptée».Depuis mai 2011, ce club destiné aux 60 ans et plus - «mais nous ne sommes pas sectaires au niveau de la limite d’âge des admissions!» - propose des balades sur le coteau ou en moyenne montagne, d’une journée ou d’une demi-journée en fonction des itinéraires retenus. Des bisses, essentiellement, mais aussi des alpages, des forêts et des cabanes.

Ouvert à tous«Le rythme est tranquille, assure

Kurt Seewer, le deuxième responsable du groupe. Nous nous adaptons au potentiel des participants. Toutes les 90 minutes, nous nous ménageons une pause appréciée, ne serait-ce que pour profiter d’un bon pique-nique. Nos membres apprécient aussi les explications sur les fleurs, les sapins, sur tout ce qui touche à la nature». Le verre de l’amitié et la raclette ponctuent également l’effort. «C’est une tradition!».

Une dizaine de seniors, de Chermignon et de son giron, fréquentent régulièrement ces... vagabondages. «Nous pourrions accueillir davantage de participants, lance Josie Bonvin. D’autant que ces balades sont gratuites et que nous nous partageons les frais de déplacements en voiture d’une manière rationnelle et équitable».

Blaise Craviolini

Marcher pour rester jeuneSous l’égide d’un groupe collaborant avec Pro Senectute, les 60 ans et plus de

Chermignon se baladent à travers monts et vaux de la région.

L’ARRÉ (OU LES ARRêTS) • Évoquons aujourd’hui l’origine d’un nom intercommunal. Jusqu’en 1905, date de la séparation de l’Ancien-Lens en quatre municipalités (Icogne, Lens, Chermignon et Montana), la commune - ou la paroisse – de Lens s’articulait autour de trois axes: la Prairie de Crans, avec ses mayens, ses alpages et ses forêts; les quartiers ou sections groupant les villages, avec des surfaces strictement délimitées; et L’Arré (ou Les Arrêts), dans la partie inférieure du territoire, avec tous les hameaux disséminés entre Chelin et Corin.Par «L’Arré», on entendait donc tout le coteau situé au-dessous de 850 mètres d’altitude. Une double hypothèse est émise sur l’origine de ce lieu-dit. La première: Larret, L’Arrêt, l’Arré, des noms qui dérivent de l’ancien français laris et du celtique larris, tout deux signifiant lande, ou friche, généralement à fleur de coteau. D’autres sources estiment que ce nom aurait un lien avec romoâ (remuages, déménagements). A la fin de l’automne et au début du printemps, les gens d’Icogne descendaient à Flanthey et à Ban, les Lensards à Chelin et Flanthey, les Chermignonards à Condémines, Ollon et Champzabé, et les habitants de Montana à Corin. Ces transhumants... s’arrêtaient (ârrèhâ) dans les hameaux inférieurs, d’où le nom d’Arré.A noter, et c’est plutôt surprenant, que depuis le début du XXe siècle, le nom Arré a complètement disparu des cadastres officiels. Et – encore plus «inquiétant» – de la mémoire des habitants de l’Ancien-Lens. On ne le retrouve plus que dans certaines archives communales ou privées. C’est notamment le cas dans les archives privées du Lensard Gérard Rey, approvisionneur quasi intarissable de cette rubrique!

Blaise Craviolini

L’ORIGINE DES NOMS

Les prochaines balades12 avril Bisse de Varone (départ à 13 h)26 avril Bisse de la Tsandra (13 h)10 mai Rampe sud du Lötschberg (9 h)24 mai Anzère – Bisse de Sion – Retour par les alpages (9 h)14 juin Marche culturelle (9 h)21 juin Alpage de Mandelon (9 h)

Les participants doivent se munir de bonnes chaussures, d’habits de rechange, de bâtons et d’un pique-nique avec boissons. Les départs se font toujours, à l’heure indiquée, au parking du terrain de football de Chermignon-d’en-Bas. Renseignements et inscriptions: Josie Bonvin (079 244 76 18) et Kurt Seewer (027 483 23 37).

«J’aime les vaches»MOLLENS • Tout petit déjà il accompagnait son grand-père à l’étable au milieu de Montana-Village où il a grandi. Raphaël Mudry, 29 ans, est ainsi entré dans le monde des vaches sans vraiment s’en rendre compte et c’est tout naturellement qu’il a un jour quitté son poste de polymécanicien.

Comment êtes-vous deve-nu paysan de montagne?Raphaël Mudry: Mes parents ne sont pas agriculteurs, c’est mon grand-père qui m’a transmis sa passion. Quand il est décédé je n’avais que 8 ans, je me suis alors lié d’amitié avec Jean-Roger Mudry pour pouvoir rester en contact avec les vaches. C’est lui qui m’a offert mes deux premiers veaux de la race d’Hérens. Dès que j’ai eu 18 ans, j’ai remis l’étable de mon grand-père en état et j’y ai installé mes deux veaux qui étaient devenus des vaches. A l’époque je travaillais à plein temps chez un patron en tant que polymécanicien, tout en augmentant petit à petit mon cheptel.

Pourquoi avoir déplacé vos vaches à Mollens?Il y a trois ans, j’avais déjà neuf vaches. L’étable de

mon grand-père devenait trop petite. J’ai alors eu l’occasion de louer une ferme mécanisée sur les hauts de Mollens. C’était une occasion à ne pas louper. Elle a une bonne capacité et je possède aujourd’hui une trentaine d’unités de bétail.

Vous n’avez que des vaches d’Hérens?Presque toutes. Je les élève pour la viande mais aussi pour les combats de reines. Je ne garde que deux-trois «vaches blanches», comme on dit, des Simmenthal parce qu’elles donnent plus de lait. Avec ma production, j’engraisse les veaux en hiver et je fais du fromage à raclette à l’alpage de Merdechon (Aminona) où je place mes vaches durant l’été.

Financièrement, vous vous en sortez?Les revenus de l’agriculture ne suffisent pas pour vivre, ça c’est sûr. Mais j’ai tout de même pu quitter mon patron et je travaille à la demande comme chauffeur poids-lourds. Sur l’année, j’assure avec un 40% au camion.

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Passionné par la race d’Hérens, Raphaël Mudry est devenu paysan.

Page 11: Sixième Dimension avril 2012

Numéro 45 • Avril 2012 • page 11 S p o r t s & l o i s i r s

Pilote de l’écurie privée Kuga dans le championnat du monde de Superbike, Thomas Caiani se sent comme chez lui sur le Haut-Plateau.

«J’adore Crans-Montana»MOTO • Thomas Caiani n’est pas seulement le seul pilote suisse à rouler au niveau mondial dans le championnat Superbike, il est également prof de ski à Crans-Montana chez Swiss Mountain Sports. Partagé entre son canton de Vaud natal – plus précisément Forel-Lavaux où sa famille exploite un restaurant italien – et Crans-Montana où il habite une bonne partie de l’année, Tom Caiani s’apprête à vivre une année 2012 très chargée. Tout comme le Bernois Tom Lüthi, champion du monde des 125 cm3 en 2005, il parcourra en effet une bonne partie de la planète pour assouvir sa passion de la moto.

L’appui de Bastian BakerSi deux chutes ne lui ont pas permis de s’extraire des profondeurs du classement et de défendre convenablement ses chances lors de la première course du championnat disputée le 26 février en Australie, Tom Caiani se verrait bien terminer parmi les vingt premiers, voire les quinze premiers, lors des prochaines épreuves. «Je suis parfaitement conscient que la tâche sera difficile mais je ne suis pas du genre à baisser les bras», explique-t-il. Sa détermination n’a d’ailleurs pas manqué de séduire aussi bien Yves Caillet, le directeur de Swiss Mountain Sports, que Jacky Beney, le gardien de la cabane de la Tièche. Tous deux ont en effet ouvert leur porte-monnaie afin de l’aider à financer une saison qui revient tout de même à 300’000 francs. «Je dois encore

trouver 40% de cette somme mais j’ai bon espoir», explique-t-il. Ce qui est certain, c’est qu’il peut compter sur l’appui du chanteur Bastian Baker, distingué le 2 mars dernier, lors de la 5e édition des Swiss Music Awards, et révélation, il y a douze mois, du Caprices Festival.

Le 27 pour numéro fétiche«Je connais Bastian depuis plus de cinq ans et il m’avait fait l’amitié d’animer mon repas de soutien de l’année passée. Ce sera à nouveau le cas pour le repas de soutien de cette année qui aura lieu le 27 avril et qui pourra réunir jusqu’à

350 personnes. Toutes les informations figurent sur mon site www.tom27.ch», explique Tom Caiani. «Le 27 est un peu mon chiffre fétiche. Je suis né le 27 septembre 1988 à Vevey et lors de ma première course de pocket bike, à l’âge de 13 ans, lorsqu’il a fallu se décider pour un numéro de départ, c’est tout naturellement le 27 que j’ai choisi. Je suis toujours resté fidèle à ce numéro qui m’a accompagné aussi bien lors de mes succès, notamment en 2005 lorsque j’ai terminé 3e au championnat suisse élite, à seulement un point du 2e, que lors de mes accidents dont celui de Monza, en 2010, qui m’a

contraint à six mois de pause.»Cette fidélité au numéro 27 se retrouve aussi dans la fidélité de sa famille à Crans-Montana: «Nous venons sur le Haut-Plateau depuis trois générations et je m’y sens comme chez moi. Les gens sont très chaleureux et les paysages magnifiques. Surtout à la cabane de la Tièche, au-dessus d’Aminona. Le fait qu’elle soit quelque peu cachée participe à son charme et tous ceux que j’y ai envoyés n’ont jamais été déçus», conclut Tom Caiani.

Laurent Missbauer

www.tom27.ch

Tom Caiani de retour à Crans-Montana après la première épreuve du championnat du monde de Superbike à Philip Island en Australie.

Willy Rey, le gérant du neuf-trous de Supercrans/Vermala, se veut rassu-rant: «Notre golf poursuivra, quoi qu’il advienne, ses activités».

VERMALA • «J’entends régulièrement, par-ci par-là, que le golf va fermer prochainement ses portes, fulmine Willy Rey. Or, c’est faux, archi-faux! Je tiens à rétablir la vérité et à rassurer tous les inconditionnels qui trouvent, ici, une surface de jeu privilégiée». Véritable cheville ouvrière du golf de Supercrans à Vermala, infrastructure qui appartient au Golf-Club Crans-sur-Sierre mais qui est gérée et exploitée d’une manière indépendante, Willy Rey subit – de plein fouet – des rumeurs persistantes. «Les terrains qui accueillent ce neuf-trous sont loués par le Golf-Club Crans-sur-Sierre. Le groupe Christian Constantin est devenu propriétaire d’une partie de ces parcelles et a mis à l’enquête une nouvelle construction. Mais l’autorisation n’est pas encore définitive. L’architecte et promoteur martignerain a donné son accord, il y a environ un an, pour céder ces terrains au Golf-Club Crans-sur-Sierre pour un montant global, frais compris, d’environ 6 millions de francs. Ces affaires alimentent les

rumeurs les plus folles. Comment y échapper? S’il devait y avoir des changements, sous forme de restrictions de surface de jeu, il faudrait que nous trouvions des alternatives».Ce golf de Supercrans/Vermala s’inscrit comme un véritable bijou dans le monde de la petite balle blanche. Destiné à un large public, indépendamment du handicap, il ne propose que des «par 3» d’une longueur oscillant entre une soixantaine et une centaine de mètres. Il en coûte 25 francs pour effectuer la totalité du parcours. Un tarif qui souligne bien la volonté, pour ses promoteurs, de miser sur une offre accessible.

Des raclettes mémorables!«Les débutants sont les bienvenus, individuellement ou en groupes, insiste Willy Rey. Au besoin, nous pouvons même mettre gratuitement du matériel à leur disposition. Nous ne reculons devant aucun sacrifice...»Avec sa cantine chaleureuse, théâtre de.. . raclettes mémorables, entre autres

«troisièmes mi-temps» d’anthologie, le golf de S u p e r c r a n s / V e r m a l a organise régulièrement des compétitions. A l’instar, par exemple, de la Coupe de l’Amitié, laquelle porte bien son nom! Son ouverture saisonnière est tributaire, comme toute activité sportive

extérieure, des conditions météorologiques. «Nous ouvrons en principe à la mi-mai, lorsque la neige a totalement disparu du parcours, et nous fermons lors de l’apparition des premiers flocons, généralement en novembre.» Qu’on se le dise!

Blaise Craviolini

Le golf de Supercrans n’est pas mort

Le neuf-trous géré par Willy Rey poursuivra sa vocation de parcours populaire à Vermala. Un golf où les débutants, notamment, sont les bienvenus.

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale (centrale des appels) 0900 144 033*Garde des pharmacies et dentistes 0900 558 143*Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74Taxi Central 027 481 19 19

Taxi Jacky 027 481 53 65

Taxi Poncic 027 481 94 94

A Auto-Taxi 027 481 85 85

Taxi Dolt 027 481 27 27

SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01

Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46

Europcar Garage Continental 027 481 51 51

Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERRE

Hôpital régional 027 603 70 00

SION

Hôpital régional 027 603 40 00

CLINIQUE BERNOISE

Montana 027 485 51 21

CLINIQUE GENEVOISE

Montana 027 485 61 11

CLINIQUE LUCERNOISE

Montana 027 485 81 81

CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE

Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANA

Fleurs des Champs 027 481 23 67

CHERMIGNON

Martelles 027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

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I N F O S P R AT I Q U E S

Verdets remis en pisteCMA • Que pourrait bien faire la société de remontées mécaniques pour garantir le ski lorsque la tempête contraint CMA à stopper ses installations? C’est la question qui a occupé le Conseil d’administration cet hiver. Papier, crayons, plan des pistes, séances de réflexion, discussions avec les employés qui quadrillent q u o t i d i e n n e m e n t l e domaine skiable: avant même la fin de l’hiver, CMA tenait sa solution. «Jusqu’ici, la feuille de route du Conseil d’administration plaçait en tête de liste le remplacement du télésiège de la Cabane de Bois. Ce projet passe désormais en second. Priorité est donnée à une nouvelle organisation du domaine du côté du Grand-Signal pour assurer le ski même lorsque la tempête oblige la fermeture des remontées mécaniques», in forme le d i rec teur général Arthur Clivaz.

Signal et Pas-du-LoupvétustesIl y a, du côté de l’Arnouva, un espace où les skieurs sont protégés des tempêtes. C’est là d’ailleurs que se trouve le Jardin des Neiges, où les enfants apprennent à skier. On s’y rend avec la télécabine rouge du Grand-Signal en s’arrêtant à la station intermédiaire. «Il suffirait d’obliger les gens à sortir à cette hauteur pour profiter de ce lieu lors des tempêtes», direz-vous peut-être. L’ennui, c’est qu’il n’est pas possible de mettre en marche uniquement la partie inférieure de la télécabine, parce qu’il n’y a qu’un seul câble et qu’il tourne dans la gare d’arrivée à Cry d’Er, et que c’est là-haut que sont stockées les cabines à l’arrêt.

Second constat: le télésiège du Pas-du-Loup se fait vieux (comme l’installation aux cabines rouges d’ailleurs) et s’il est parallèle à cette autre installation, toutes deux amènent les skieurs au même endroit, sur l’arête exposée aux vents. Et qui dit vieux dit coûts d’entretien élevés, assortis d’un confort plutôt faible.

Cabines 10 places deboutLa solution serait donc de supprimer la télécabine du Grand-Signal et le té lés iège du Pas-du-Loup, pour les remplacer par deux installations neuves. La première, une télécabine transportant 10 personnes debout jusqu’à l ’Arnouva; la seconde, un télésiège remettant en service le tracé des Verdets (une arbalète dont certains se souviennent certainement), conduisant jusqu’à Cry d’Er. Mais pas question d’arriver sur l’arête pelée par les vents: cette nouvelle installation aboutirait plus bas, dans le garage des cabines, à l’abri. Cette réorganisation s’assorti-rait de l’extension de l’ennei-gement mécanique du côté de la piste de Corbyre. Coût de l’opération: grosso modo 15 millions de francs, dont une part viendrait de la vente d’actifs non nécessaires à l’ex-ploitation. Car, on s’en doute, les saisons passées n’ont pas permis d’engranger de quoi autofinancer ces travaux... «A terme, indique Arthur Clivaz, il s’agira de trouver une installation pour desser-vir Chetzeron.» Mais cela, c’est de la musique d’avenir. CMA planche maintenant sur ce projet dont les skieurs devraient pouvoir profiter l’hiver 2013-2014, si tout se passe bien.

Danielle Emery Mayor

CMA a trouvé la solution pour garantir le ski, protégé des tempêtes.

Page 12: Sixième Dimension avril 2012

S p o r t s & l o i s i r s Numéro 45 • Avril 2012 • page 12

Grille Nº45 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Il s’y connaît en tomes – A point; B. Cadichon – Le cinquième – Terminus; C. Le dernier plaît – …tombé dans la marmite; D. Bel emplumé – Réfléchi – L’Amour; E. Restes – Se servit; F. Projectile – Silencieux – Carpe; G. Départ – Saisirent; H. Grand réseau – Avec les autres; I. Préposition – Bus; J. Epongé – Délicatesse – Jeu; K. Jeune reporter – Loi latine; L. Excepté – Perturbations.

Verticalement: 1. Un Gaston distrait – Excès; 2. La fin du fin – Base de sauce – Etant donné; 3. Nounou bretonne – Personnel; 4. Elitiste; 5. Beau sentiment – Cycle; 6. Possède à l’envers – Article espagnol – Multiplicateur; 7. Au Brésil – Pas blanchi – Salve; 8. Nécessités – Petit refus; 9. Matière de santé –Vieille rage; 10. Petit chien blanc – Halte; 11. Manière de chanter – Surfaces; 12. Irréductible Gaulois.

C O N C O U R SC O N C O U R S

Crans-Montana accueillera le dimanche 29 avril la dernière étape du Tour de Romandie 2012. Et pas n’importe quelle étape, puisqu’il s’agira de l’exercice solitaire contre le chronomètre.

CYCLISME • La passion entre la petite reine et Crans-Montana se poursuit. Pour preuve, et après moult coups d’éclat en la matière, notre destination sera le théâtre, le dimanche 29 avril prochain, du «final» du Tour de Romandie 2012. Et quelle étape, puisque ce ne sera ni plus ni moins qu’un contre-la-montre individuel, exercice solitaire particulièrement prisé des coureurs et apprécié du public!

D u s u s p e n s e e n perspective«Cette attribution souligne bien la conf iance que l’organisation générale de la Boucle romande place en nous, relève David Crettol, prés ident du Comité d’organisation local. Le succès populaire du Tour de Suisse 2011 n’est sans doute pas étranger à cet honneur. Le Tour de Romandie, via son directeur Richard Chassot, aime innover, surprendre. Et un contre-la-montre en altitude, le dernier jour, c’est forcément séduisant. Imaginez un peu le suspense: le Tour se jouera ici, sous nos yeux!» Et d’ajouter: «Les 18 meilleures équipes du monde seront présentes. Il y aura notamment l’Australien Cadel Evans, vainqueur du

NOAS • Apprendre les règles de golf de manière ludique: c’est ce qui est proposé au golf de Chermignon. Depuis ce printemps, à Noas, le golfeur trouve au départ de chaque trou un panneau sur lequel il découvre soit une règle de golf, soit une attitude liée à l’étiquette. Chaque semaine, ces panneaux sont remplacés et après six semaines, le golfeur en herbe aura passé en revue toutes les règles de base de ce sport, ce qui lui permet de s’inscrire au test indispensable pour l’obtention du handicap. Frapper plus ou moins droit une balle de golf ne suffit pas pour être admis sur un parcours officiel, encore faut-

CHERMIGNON • Cinq jeunes pass ionnés de unihockey organisent pour la seconde fois un tournoi populaire qui aura lieu le week-end des 14-15 avril prochains à la Salle de gym de Martelles à Chermignon. Forts de leur premier succès, ils s’investissent à nouveau dans cette grande organisation. Ils sont aussi soutenus dans leur projet par la déléguée à la jeunesse des six communes de Crans-Montana, Florence Salamin de Ieso.Ces élèves de 13 à 15 ans de Corin, Loc, Sierre et Ollon occupent leurs loisirs dans la préparation de cet évènement: création

CRY D’ER • Crans-Montana accueillera un concours de saut de niveau international du 2 au 5 août prochains. Il se tiendra sur le parking de Cry d’Er. L’Association des Communes a débloqué un financement de 400’000 francs, suite à la décision de l’assemblée des délégués en février. Cette manifestation, organisée en collaboration a v e c C r a n s - M o n t a n a Tourisme, se placera en troisième position des événements «outdoor» 2012 en Suisse, avec une dotation globale prévue de 242’500 francs. Mais pourquoi ce choix de date, alors que la station est déjà bien fréquentée? Réponse de Jean-

dernier Tour de France. Le Tour de Romandie constitue une préparation idéale pour le Giro d’Italie et le Tour de France. Ce sera un spectacle à

couper le souffle dans les rues de la station!»

Impact médiatiqueM a i s c o n c r è t e m e n t ,

qu’est-ce qui change, pour l’organisateur local, entre un contre-la-montre et une étape traditionnelle en ligne? «C’est tout autant, sinon plus

contraignant, précise David Crettol. Nous devrons par exemple sécuriser l’ensemble du parcours en posant des kilomètres et des kilomètres de barrières. Pour le public, par contre, le changement est radical. Au lieu de voir passer le peloton à vive allure et de profiter de l’événement durant quelques secondes à peine, il aura l’occasion de suivre l’évolution des coureurs, d’admirer des styles différents».Cette apothéose du Tour de Romandie 2012 sera largement médiatisée à

l’échelle nationale, bien sûr, mais aussi internationale. La RTS posera durablement ses quartiers dans l’aire d’arrivée et proposera, outre l ’ incontournable retransmission en direct, plusieurs magazines comme «Grand Plateau» ou «Un p’tit Tour par chez vous». Autant d’émissions qui valoriseront la région. Il est même question que «Dimanche Sports» soit partiellement décentralisé et «piloté» depuis Crans-Montana.

Blaise Craviolini

Un contre-la-montre en forme d’apothéose

Golf didactique Tournoi d’unihockey Concours hippique

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Participez au concours de

Sixième Dimension et vous

pourrez gagner la carte pédestre

de la région de Crans-Montana.

Remplissez la grille, découvrez

le mot caché, inscrivez-le

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avec vos coordonnées

à Sixième Dimension ,

Route du Village 17, 1977 Icogne,

jusqu’au 4 mai 2012.

Le vainqueur du tirage Nº 44 est

M. Michel Clivaz à Bluche.

Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 44Février 2012réponse: Pains

il maîtriser le savoir-faire et le savoir-être, on parle alors des règles du jeu de golf et de l’étiquette. Il est impératif que le débutant adopte immédiatement la bonne attitude dans les diverses et nombreuses situations que ne manquera pas de le placer sa petite balle blanche. Le golf de Noas à Chermignon étant une pépinière de nouveaux joueurs, il était donc aussi de sa responsabilité de former aux règles de comportements ses futurs golfeurs. Ce volet didactique a été pensé par Emmanuel Berclaz, responsable de la communication du golf de Noas.

C/DEM

d’un site, distribution de flyers, vente de tombola, commande des pr ix , recherche de bénévoles ne sont qu’une partie de leurs tâches. La recherche de sponsors a été aussi un travail indispensable. Le tourno i s ’ adres se également au public qui est invité à participer à la fête.Les équipes doivent être composées de minimum quatre joueurs, quatre catégories sont prévues.

C/DEM

Inscriptions (dès 6 ans) jusqu’au 6 avril sur www.eagles-uhc-loc.ch

François Danton, directeur de JumpingPromotion et porteur du projet de Crans-Montana: «Il n’y avait pas vraiment le choix... Nous entrons dans le calendrier international, il fallait tenir compte de ce qui est déjà planifié. Et puis, en août, c’est mieux qu’en juillet, si l’on veut accueillir en masse le public.» De grands noms du monde hippique seront à Crans-Montana, on attend 300 à 400 participants. «Il y aura une vingtaine de nations représentées. Mais comme nous serons avant les JO, ceux qui seront qualifiés pour les Jeux ne pourront évidemment pas être à Crans-Montana», indique M. Danton.

DEM

Le parcours en avant-premièreLe parcours de ce contre-la-montre de Crans-Montana sera officiellement dévoilé le jeudi 12 avril prochain à l’occasion d’une conférence de presse à la Plaine-Morte. «Ce parcours sera sélectif et empruntera les plus belles rues de la station, anticipe David Crettol. Il touchera cinq des six communes de Crans-Montana, partenaires majeurs de notre organisation. Au total, il y aura 16,56 kilomètres au menu avec de forts dénivelés, ce qui représentera un effort d’une trentaine de minutes pour les meilleurs coureurs».Cette manifestation impliquera quelques restrictions en matière de circulation et de fermetures de routes. «Mais tout Crans-Montana ne sera pas paralysée, (r)assure notre interlocuteur. Nous avons prévu des alternatives. Du côté de Lens, l’accès sera par exemple complètement libre. De surcroît, les transports publics SMC (funiculaires et bus) seront offerts durant toute la journée». David Crettol et ses collaborateurs ont, il est vrai, accumulé, ces dernières années, une expérience et un savoir-faire qui leur permettent de parer à toutes les situations. CRAB

Le Colombien Mauricio Soler avait remporté en solitaire la 2e étape du Tour de Suisse 2011 disputée entre Airolo et Crans-Montana. Des émotions – différentes – à revivre le 29 avril, mais à l’enseigne cette fois du Tour de Romandie.