sixième dimension crans-montana février 2013

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Christian Gasser, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 50 - FÉVRIER 2013 Pour ses dix ans, Caprices fait une poussée de croissance. Le festival durera neuf jours, avec pour but d’attirer toujours plus de monde en station. Evolution du ski, contraintes climatiques (notamment les vents) et flux des skieurs sont à la base des réflexions de CMA SA. FESTIVAL • Le pari: allonger la durée du festival et accueillir de plus grands artistes dans le but d’attirer toujours davantage de monde à Crans-Montana. «Pour un festival qui durait quatre jours, nous dépensions 1,3 million de francs rien que pour les infrastructures, sur un budget total de 3,8 millions, explique Maxime Léonard, directeur du Caprices. La grande scène sous le chapiteau ne pouvait accueillir que 3500 spectateurs: difficile ainsi d’inviter de grosses têtes d’affiche. Et puis, nous avons constaté que les festivaliers venaient volontiers à Caprices pour s’offrir des vacances. Pour toutes ces raisons, nous avons décidé d’allonger à neuf jours le festival. Le budget de cette 10 e édition s’élève à 8,8 millions de francs. Nous espérons accueillir à Crans- Montana 70’000 spectateurs.» Et cette nouvelle formule marche, selon Maxime Léonard: «À mi- janvier, nous enregistrions quatre fois plus de ventes qu’à la même époque l’an dernier. Nous réussissons à remplir, alors même qu’il ne s’agit pas de vacances scolaires.» Pour les dix ans du festival, les agents des artistes ont ouvert leur catalogue au Caprices avec facilité: «Ils commencent à bien nous connaître, quant aux artistes, notre festival à la montagne n’a pas de peine à les séduire.» La programmation n’est pas ultra- jeune, concède Maxime Léonard, quand on lui rapporte certaines déceptions d’adolescents face à l’affiche 2013. «Notre cœur de cible a entre 25 et 35 ans.» Björk et Portishead sont cet hiver les locomotives du festival, Caprices mise davantage sur des artistes internationaux. Bientôt trois semaines? «Notre but est d’organiser à l’avenir un festival qui s’étende CMA • Cinq ans, une trentaine de millions, trois secteurs: c’est en résumé l’équation qui compose le défi que s’est fixé le conseil d’administration de CMA pour faire du domaine skiable de Crans-Montana un espace bien pensé. Ces trois secteurs sont Mt- Lachaux / Chetzeron, la Cabane de Bois (avec le retour de la Plaine-Morte et du secteur Est) et Aminona, avec tout le secteur Est. «Nous nous sommes entourés des professionnels que compte l’entreprise et de compétences extérieures pour penser le domaine tel qu’il pourrait être d’ici à cinq ans. Non pas dans une réflexion de simple remplacement des installations qui arrivent en fin de concession par d’autres plus modernes, mais en allant au-delà, en réfléchissant à la cohérence de l’ensemble du domaine skiable et du plaisir du client à skier», explique Philippe Magistretti. «Dans ces réflexions nous tenons compte de l’évolution du ski, des contraintes climatiques et de la fluidité des mouvements de skieurs.» C’est avec intérêt que le président de CMA a lu et entendu, ces dernières semaines, les commentaires, suggestions et critiques au sujet du remodelage du secteur Signal-Cry d’Er. «Ces avis sont toujours utiles. Toutefois, je constate que les gens n’arrivent pas à prendre le recul nécessaire pour oublier l’existant et imaginer les articulations futures des flux de skieurs que nous proposons.» Au stade actuel des réflexions, rappelons que CMA veut remodeler le secteur Signal - Cry d’Er en installant une télécabine 10 places debout pour amener les gens depuis Montana jusqu’à l’Arnouvaz, à cet endroit se construira une «gare d’aiguillage» vers les différents points du domaine, avec un nouveau télésiège conduisant les skieurs à Cry d’Er. «Ce télésiège sera protégé des vents puisque son tracé le fera venir dans la combe de Cry d’Er, avec des pylônes de quatorze mètres moins hauts que l’actuelle télécabine rouge. Nous prévoyons un remonte-pente spécifique pour les skieurs du snowpark et les débutants.» C’est tout le secteur Mt-Lachaux que CMA veut améliorer, en supprimant le goulet du Pas-du-Loup, en équipant la nouvelle piste des Dames ainsi que la piste de Corbyre pour l’enneigement mécanique, en améliorant l’arrivée à Cry d’Er pour accéder facilement à la Nationale. Sur www.sixieme-dimension. ch vous avez un aperçu de ce que deviendra ce secteur avec ces nouveaux aménagements auxquels réfléchit actuellement CMA. Danielle Emery Mayor avec des scènes où l’on entendra différents styles musicaux.» Le Modernity@Caprices, quant à lui, continue de se trouver dans cet espace éphémère haut perché, sur les pistes, durant deux week-ends. Parle-t-on toujours de déménager le festival à la Moubra? «C’est vrai que nous y avons réfléchi pour cette année déjà, avoue le directeur. Mais quand nous avons appris que nous pourrions utiliser l’espace extérieur des tennis, nous avons décidé de rester au Régent. À la Moubra, même si cela exigera d’importants travaux pour y installer le festival, il y aura différents avantages: plus de place, une meilleure accessibilité, un plus beau paysage, et il y aura moins de nuisances puisque les habitations sont moins proches.» Suite en page 2 sur trois semaines», annonce Daniel Salzmann, président de la Fondation Caprices. Avec son équipe, il travaille à inscrire l’événement dans l’économie touristique de la région pour développer cette période de changements: fini les concerts sous chapiteau: ils auront lieu sous de grosses tentes rigides avec une scène pouvant accueillir 5600 personnes. Côté club, de minuit à 6 h du matin, l’espace sur deux moindre fréquentation qu’est le mois de mars. «Jusqu’ici, le modèle nous faisait perdre de l’argent un an sur deux, il fallait grandir pour assurer la réussite et l’inscrire dans le long terme. Et pour croître, il fallait recevoir des artistes de plus grande envergure.» Sur le terrain, ces choix impliquent d’importants étages pourra accueillir près de 5000 personnes. «Tout le monde pourra passer partout, il n’y aura plus de couloirs, plus de copeaux», annonce Maxime Léonard. L’ambiance musicale et festive va colorer cette année l’ensemble de la station. «Nous allons multiplier les petits espaces Mt-Lachaux: repenser les pistes 600 pages! «Notre but, avec le Caprices Festival, c’est de le faire durer trois semaines pour attirer du monde à Crans-Montana.» CRANS-MONTANA Ratatouille et Edelweiss: nouveaux commerces p. 2 Six présidents côté jardin p. 3 Royal ouvert vers l’extérieur p. 4 Les usages de l’eau p. 5 Attirer les jeunes sur les pistes p. 6 CULTURE «Rapt»: à Lens en 1933 p. 7 VILLAGES Bon bilan pour le ShopCafé des Alpes p. 8 Changements à l’EMS de Lens p. 9 Découvertes archéologiques p. 10 SPORTS & LOISIRS Portrait de Rijana Delessert p. 11 Balades en raquettes p. 12 600, c’est le nombre de pages que vous aurez lues après avoir terminé ce cinquantième numéro de Sixième Dimension. En fondant ce média, destiné aux habitants et aux propriétaires de résidences, nous avons voulu créer un lien entre villages, communes, station et coteau. 600 pages plus tard, notre ligne rédactionnelle vise toujours le même but. Edité depuis décembre 2004, Sixième Dimension fait désormais partie de vos habitudes de lecture. En tous cas nous l’espérons. Lors d’un sondage sur un millier de personnes dans notre région début 2011, l’institut MIS Trend leur demandait de citer le moyen de s’informer sur leur commune et sur la région de Crans-Montana. Sixième Dimension avait été cité spontanément par 47% des sondés et sortait ainsi largement en tête, devant tous les autres médias. Aujourd’hui, nous vous posons à nouveau cette question, et bien d’autres, pour connaître vos habitudes de lecture: avec la collaboration de la HES-SO, à l’occasion de ce 50 e numéro, nous lançons une enquête de satisfaction qui nous permettra de vérifier si le bimestriel correspond toujours à vos attentes, pour savoir qui nous lit et comment. Nous vous remercions de bien vouloir prendre quelques minutes pour remplir ce questionnaire d’ici au 1 er avril 2013. En attendant, nous vous souhaitons une bonne lecture de ce 50 e numéro! www.sixieme-dimension.ch/ sondage Danielle Emery Mayor A SAVOIR - A SAVOIR SONDAGE • Depuis décembre 2004, date de parution du premier numéro de Sixième Dimension, le bimestriel a évolué, sans toutefois perdre de vue sa mission initiale: offrir aux habitants et aux hôtes des six communes de Crans-Montana une information de proximité, six fois par an. Sixième Dimension se veut être un instrument de cohésion, en incitant les gens des six communes à mieux connaître leurs voisins. Avons-nous rempli la mission que nous nous étions fixée? La réponse vous revient: c’est pour connaître votre avis que nous lançons, en collaboration avec la HES-SO Valais, l’enquête de satisfaction encartée dans ce journal. Merci d’avance de bien vouloir répondre à nos questions. Vous pouvez le faire en ligne (c’est même mieux) jusqu’au 1 er avril 2013: www.sixieme-dimension.ch/sondage A SAVOIR - A SAVOIR Merci de répondre! Rejoignez-nous sur Facebook Facebook.com/SixiemeDimension Twitter @SixDim Dix ans de Caprices!

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Edition N. 50 du bimestriel des six communes de Crans-Montana

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Page 1: Sixième Dimension Crans-Montana février 2013

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Christian Gasser, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz, Claude-Alain Zufferey.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 50 - FÉvRIER 2013

Pour ses dix ans, Caprices fait une poussée de croissance. Le festival durera neuf jours, avec pour but d’attirer toujours plus de monde en station.

Evolution du ski, contraintes climatiques (notamment les vents) et flux des skieurs sont à la base des réflexions de CMA SA.

FESTIVAL • Le pari: allonger la durée du festival et accueillir de plus grands artistes dans le but d’attirer toujours davantage de monde à Crans-Montana. «Pour un festival qui durait quatre jours, nous dépensions 1,3 million de francs rien que pour les infrastructures, sur un budget total de 3,8 millions, explique Maxime Léonard, directeur du Caprices. La grande scène sous le chapiteau ne pouvait accueillir que 3500 spectateurs: difficile ainsi d’inviter de grosses têtes d’affiche. Et puis, nous avons constaté que les festivaliers venaient volontiers à Caprices pour s’offrir des vacances. Pour toutes ces raisons, nous avons décidé d’allonger à neuf jours le festival. Le budget de cette 10e édition s’élève à 8,8 millions de francs. Nous espérons accueillir à Crans-Montana 70’000 spectateurs.» Et cette nouvelle formule marche, selon Maxime Léonard: «À mi-janvier, nous enregistrions quatre fois plus de ventes qu’à la même époque l’an dernier. Nous réussissons à remplir, alors même qu’il ne s’agit pas de vacances scolaires.» Pour les dix ans du festival, les agents des artistes ont ouvert leur catalogue au Caprices avec facilité: «Ils commencent à bien nous connaître, quant aux artistes, notre festival à la montagne n’a pas de peine à les séduire.» La programmation n’est pas ultra-jeune, concède Maxime Léonard, quand on lui rapporte certaines déceptions d’adolescents face à l’affiche 2013. «Notre cœur de cible a entre 25 et 35 ans.» Björk et Portishead sont cet hiver les locomotives du festival, Caprices mise davantage sur des artistes internationaux.

Bientôt trois semaines?«Notre but est d’organiser à l’avenir un festival qui s’étende

CMA • Cinq ans, une trentaine de millions, trois secteurs: c’est en résumé l’équation qui compose le défi que s’est fixé le conseil d’administration de CMA pour faire du domaine skiable de Crans-Montana un espace bien pensé. Ces trois secteurs sont Mt-Lachaux / Chetzeron, la Cabane de Bois (avec le retour de la Plaine-Morte et du secteur Est) et Aminona, avec tout le secteur Est. «Nous nous sommes entourés des professionnels que compte l’entreprise et de compétences extérieures pour penser le domaine tel qu’il pourrait être d’ici à cinq ans. Non pas dans une réflexion de simple remplacement des installations qui arrivent en fin

de concession par d’autres plus modernes, mais en allant au-delà, en réfléchissant à la cohérence de l’ensemble du domaine skiable et du plaisir du client à skier», explique Philippe Magistretti. «Dans ces réflexions nous tenons compte de l’évolution du ski, des contraintes climatiques et de la fluidité des mouvements de skieurs.» C’est avec intérêt que le président de CMA a lu et entendu, ces dernières semaines, les commentaires, suggestions et critiques au sujet du remodelage du secteur Signal-Cry d’Er. «Ces avis sont toujours utiles. Toutefois, je constate que les gens n’arrivent pas à prendre le recul nécessaire pour oublier l’existant et imaginer

les articulations futures des flux de skieurs que nous proposons.» Au stade actuel des réflexions, rappelons que CMA veut remodeler le secteur Signal - Cry d’Er en installant une télécabine 10 places debout pour amener les gens depuis Montana jusqu’à l’Arnouvaz, à cet endroit se construira une «gare d’aiguillage» vers les différents points du domaine, avec un nouveau télésiège conduisant les skieurs à Cry d’Er. «Ce télésiège sera protégé des vents puisque son tracé le fera venir dans la combe de Cry d’Er, avec des pylônes de quatorze mètres moins hauts que l’actuelle télécabine rouge. Nous prévoyons un remonte-pente

spécifique pour les skieurs du snowpark et les débutants.» C’est tout le secteur Mt-Lachaux que CMA veut améliorer, en supprimant le goulet du Pas-du-Loup, en équipant la nouvelle piste des Dames ainsi que la piste de Corbyre pour l’enneigement mécanique, en améliorant l’arrivée à Cry d’Er pour accéder facilement à la Nationale.Sur www.sixieme-dimension.ch vous avez un aperçu de ce que deviendra ce secteur avec ces nouveaux aménagements auxquels réfléchit actuellement CMA.

Danielle Emery Mayor

avec des scènes où l’on entendra différents styles musicaux.»Le Modernity@Caprices, quant à lui, continue de se trouver dans cet espace éphémère haut perché, sur les pistes, durant deux week-ends.Parle-t-on toujours de déménager le festival à la Moubra? «C’est vrai que nous y avons réfléchi pour cette année déjà, avoue le directeur. Mais quand nous avons appris que nous pourrions utiliser l’espace extérieur des tennis, nous avons décidé de rester au Régent. À la Moubra, même si cela exigera d’importants travaux pour y installer le festival, il y aura différents avantages: plus de place, une meilleure accessibilité, un plus beau paysage, et il y aura moins de nuisances puisque les habitations sont moins proches.»

Suite en page 2

sur trois semaines», annonce Daniel Salzmann, président de la Fondation Caprices. Avec son équipe, il travaille à inscrire l’événement dans l’économie touristique de la région pour développer cette période de

changements: fini les concerts sous chapiteau: ils auront lieu sous de grosses tentes rigides avec une scène pouvant accueillir 5600 personnes. Côté club, de minuit à 6 h du matin, l’espace sur deux

moindre fréquentation qu’est le mois de mars. «Jusqu’ici, le modèle nous faisait perdre de l’argent un an sur deux, il fallait grandir pour assurer la réussite et l’inscrire dans le long terme. Et pour croître, il fallait recevoir des artistes de plus grande envergure.» Sur le terrain, ces choix impliquent d’importants

étages pourra accueillir près de 5000 personnes. «Tout le monde pourra passer partout, il n’y aura plus de couloirs, plus de copeaux», annonce Maxime Léonard.L’ambiance musicale et festive va colorer cette année l’ensemble de la station. «Nous allons multiplier les petits espaces

Mt-Lachaux: repenser les pistes

600 pages!

«Notre but, avec le Caprices Festival, c’est de le faire durer trois semaines pour attirer

du monde à Crans-Montana.»

CRANS-MONTANARatatouille et Edelweiss: nouveaux commerces p. 2Six présidents côté jardin p. 3Royal ouvert vers l’extérieur p. 4Les usages de l’eau p. 5Attirer les jeunes sur les pistes p. 6

CULTURE«Rapt»: à Lens en 1933 p. 7

vILLAGESBon bilan pour le ShopCafé des Alpes p. 8Changements à l’EMS de Lens p. 9Découvertes archéologiques p. 10

SPORTS & LOISIRSPortrait de Rijana Delessert p. 11Balades en raquettes p. 12

600, c’est le nombre de pages que vous aurez lues après avoir terminé ce cinquantième numéro de Sixième Dimension. En fondant ce média, destiné aux habitants et aux propriétaires de résidences, nous avons voulu créer un lien entre villages, communes, station et coteau. 600 pages plus tard, notre ligne rédactionnelle vise toujours le même but.Edité depuis décembre 2004, Sixième Dimension fait désormais partie de vos habitudes de lecture. En tous cas nous l’espérons. Lors d’un sondage sur un millier de personnes dans notre région début 2011, l’institut MIS Trend leur demandait de citer le moyen de s’informer sur leur commune et sur la région de Crans-Montana. Sixième Dimension avait été cité spontanément par 47% des sondés et sortait ainsi largement en tête, devant tous les autres médias. Aujourd’hui, nous vous posons à nouveau cette question, et bien d’autres, pour connaître vos habitudes de lecture: avec la collaboration de la HES-SO, à l’occasion de ce 50e numéro, nous lançons une enquête de satisfaction qui nous permettra de vérifier si le bimestriel correspond toujours à vos attentes, pour savoir qui nous lit et comment.Nous vous remercions de bien vouloir prendre quelques minutes pour remplir ce questionnaire d’ici au 1er avril 2013. En attendant, nous vous souhaitons une bonne lecture de ce 50e numéro!www.sixieme-dimension.ch/sondage

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A SAVOIR - A SAVOIR

SONDAGE • Depuis décembre 2004, date de parution du premier numéro de Sixième Dimension, le bimestriel a évolué, sans toutefois perdre de vue sa mission initiale: offrir aux habitants et aux hôtes des six communes de Crans-Montana une information de proximité, six fois par an. Sixième Dimension se veut être un instrument de cohésion, en incitant les gens des six communes à mieux connaître leurs voisins.Avons-nous rempli la mission que nous nous étions fixée? La réponse vous revient: c’est pour connaître votre avis que nous lançons, en collaboration avec la HES-SO Valais, l’enquête de satisfaction encartée dans ce journal. Merci d’avance de bien vouloir répondre à nos questions. Vous pouvez le faire en ligne (c’est même mieux) jusqu’au 1er avril 2013: www.sixieme-dimension.ch/sondage

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Dix ans de Caprices!

Page 2: Sixième Dimension Crans-Montana février 2013

C r a n s - M o n t a n a Numéro 50 • Février 2013 • page 2

Dix ans de Caprices! (suite)Hennes & Mauritz, le géant suédois de la mode qui est numéro deux mondial du prêt-à-porter, s’associe cette année au Caprices Festival. La marque créera un espace branché et original au bas de Cry d’Er. «Nous nous sommes rendu compte en discutant avec Caprices qu’il y avait un souhait réel de créer, entre 16 h et 21 h 30 / 22 h, un espace-animation de qualité afin de proposer aux festivaliers, vacanciers et habitants du Haut-Plateau une offre Caprices Festival encore plus globale. Séduits par l’idée de contribuer à la réalisation de ce souhait, nous avons décidé de créer, avec Caprices, un espace “Après-ski Fun&Music by H&M”. Celui-ci offrira des showcases de qualité dans une atmosphère détendue ainsi que des animations et de la petite restauration», explique Ana Bobicanec, chargée de communication.En cette période où l’économie semble frileuse, Caprices surfe donc sur une bonne réputation auprès des sponsors et les marques ne cachent pas leur intérêt à s’associer à l’événement. «Le sponsoring? C’est énorme! Nous en avons davantage cette année, et ce sont les marques qui nous contactent», indique Daniel Salzmann, qui souligne au passage le fort soutien de la Loterie Romande.

Arrivée de CoopDu côté de Coop, on souhaitait allier l’image de la marque à un grand événement en Suisse romande. «Nous continuons à travailler au rajeunissement

de notre image, explique Jean-Philippe Cotter, responsable de la communication pour la région romande. S’allier au Caprices Festival y contribue.» Jean-Philippe Cotter se plaît à souligner combien ce partenariat s’est construit dans un bon état d’esprit avec les organisateurs. Débuter cette année tombe bien, puisque Coop est en phase d’extension en Valais: la marque va ouvrir à Montana à Noël dans le complexe Clovelli; et puis il y a le magasin à Sierre récemment ouvert, celui de Sion, pour ne citer que ceux-là. «Nous sommes intéressés par Caprices car les gens viennent de partout. Et puis un festival de musique en hiver, c’est fantastique: il y a peu d’événements de ce type à cette période de l’année.» Concrètement, Coop mettra en avant ses produits dans Le Village où les festivaliers se pressent pour se restaurer et se détendre entre deux concerts. «Nous allons créer un concept 10e anniversaire, explique Jean-Philippe Cotter. Sur notre stand nous mettrons notamment en avant nos partenaires valaisans (Provins, Valcrème, Cher-Mignon, Morand, etc.). Coop, qui a joué les précurseurs en matière de développement durable, fête les 20 ans de la gamme Naturaplan, nous mettrons cela en évidence aussi.» Du côté de l’Espace VIP, la marque profitera d’apporter une touche délicate avec sa gamme Fine Food.

Force de frappeH&M, Orange, Coop: pour le

Caprices, la force de frappe du point de vue communication est décuplée grâce à ces main sponsors qui touchent chacun leur clientèle. Concours, rabais pour les détenteurs de la Supercard Coop (20% sur un millier de billets mis en vente jusqu’au 9 février), articles dans le magazine Coopération, voilà qui va diffuser le nom de Caprices auprès des clients Coop. H&M pour sa part organise quatre concours relayés sur leurs comptes Twitter et des flyers distribués dans tous ses magasins en Suisse. «Nous communiquons également notre partenariat sur Facebook, sur notre site www.hm.com et à travers notre newsletter», ajoute Ana Bobicanec. Les organisateurs du Caprices se sont assuré différents partenariats média, notamment le quotidien 20 Minuten. «Nous travaillons avec eux sur la Suisse alémanique, indique Daniel Salzmann. Et puis notre conférence de presse en décembre à Zurich a connu un grand succès. Nous avons pu constater combien là-bas l’image de Crans-Montana est encore celle d’une station chère et géographiquement éloignée. C’est difficile de vendre Crans-Montana, la concurrence est rude... Mais nous avons de la chance: il n’y a pas d’autres festivals comme le nôtre dans les Alpes!» Caprices a d’autre part engagé une attachée de presse suisse allemande et les retours médias sont très bons. Le festival collabore aussi avec les CFF, pour notamment toucher le public alémanique. Mais Caprices voit plus loin: la communication de Caprices se fait désormais

sur toute l’Europe, avec Orange et H&M. «Nous travaillons déjà pour l’an prochain avec des tours opérateurs.»

Packages attractifsCaprices devient un véritable produit commercial et la Fondation s’est donné les moyens de ses ambitions. Une plateforme de vente en ligne a été créée, en collaboration avec la société Swiss Alpine Resort SA. «Nous avons beaucoup travaillé pour créer une passerelle informatique entre trois services: Tomas pour l’hébergement, Skidata pour les forfaits ski et la billetterie Infomaniak pour les concerts. Les festivaliers peuvent tout acheter en un seul endroit», indique Maxime Léonard. Sur ce nouveau site de vente (www.caprices-travel.ch), on trouve des offres d’entrée de gamme à partir de 315 francs (deux nuits d’hôtel + deux journées de ski + les billets d’entrée aux concerts). Une semaine, du samedi au samedi, coûte selon le même principe 1048 francs. «Nous travaillons désormais de manière professionnelle, indique Daniel Salzmann, nous avons acheté des contingents pour 1800 lits. À nous de réussir à vendre ces packages.» Et le président de la Fondation Caprices de conclure: «Personnellement, je me sens le devoir de travailler au maximum pour réussir le pari de faire croître le Caprices Festival. Pour le développement de Crans-Montana.»

Danielle Emery Mayor

Un nouveau magasin d’alimentation et d’épicerie fine, assorti d’un bar à vins, a ouvert ses portes à la rue du Prado 9.

ÉPICERIE FINE • Notre destination s’est dotée d’une nouvelle surface d’alimentation et d’épicerie fine pratique, originale, voire même surprenante. Qui plus est en plein cœur de la station, à la rue du Prado 9. Le magasin «Ratatouille» ouvre ses portes 365 jours par année, entre 8 et 19 h. «Rester ouvert toute l’année, c’est un pari que nous tentons, précise François Spennato, un des responsables. Cette stratégie nous permet de livrer et de dépanner des clients déjà existants dans la région et donc de rationaliser cette ouverture permanente».«Ratatouille» propose une alternative intéressante aux grandes surfaces et aux magasins habituels. D’autant que la structure est agrémentée d’un bar à vins luxueux mais convivial, ouvert jusqu’à 21 h, voire même plus tard en haute saison. Elle se veut complémentaire avec le magasin Edelweiss, avec qui des collaborations ont été envisagées. L’enseigne n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai sur le marché romand. Elle est déjà opérationnelle à Vevey et à Lausanne. «Ratatouille» est issue de la Holding du Groupe Léguriviera/Légufruits dirigé par David Lizzola.

Les meilleurs nectarsFruits et légumes frais, quartiers de viande appétissants, arrivages «minute» de poissons et de crustacés, fromages en tous

genres, sans oublier produits de luxe et de première nécessité: «Ratatouille» plaît par la diversité de ses étalages. «Notre priorité est la qualité, souligne François Spennato. Nous ne sélectionnons que des articles dont nous pouvons garantir la fraîcheur et l’authenticité. Après une étude de marché réalisée auprès des producteurs locaux, les produits du terroir ont été largement privilégiés».Chez «Ratatouille», qui n’a d’autre ambition que de toucher un public épicurien, qu’il soit indigène ou de passage, le plaisir du palais s’inscrit donc comme un leitmotiv. Il est associé, ici, avec les meilleurs nectars. Les spécialités valaisannes côtoient certains grands crus étrangers, français et italiens en particulier. On y trouve par exemple un Château Petrus millésimé...

Idéal pour les apéritifs d’entreprises ou pour l’après-ski, le «wine bar» est d’ores et déjà bien fréquenté. L’établissement pratique une politique de marketing plutôt audacieuse. Il a ainsi été inauguré en grandes pompes avec la présence notamment de Norbert Tarayre, finaliste du jeu de téléréalité «Top-Chef» sur M6. «Nous nous sommes donné cinq ans pour nous adapter aux besoins de notre clientèle et pour réussir», conclut François Spennato.

Blaise Craviolini

Nota bene: Rue du Prado 9 à Crans.www.ratatouille-cransmontana.chEpicerie fine du lundi au dimanche de 8 h à 19 h; wine bar selon horaire de saison. Service traiteur et livraison à domicile 027 480 44 28.

Ratatouille de qualité

Le magasin d’alimentation et d’épicerie fine «Ratatouille» plaît par la diversité de ses étalages.

Radisa Ilic (responsable de la fromagerie) et le patron Laurent Négron encadrent Denise Rudaz (gérante).

Et une enseigne de plus pour Edelweiss, qui conquiert les sommets, avec cette saison l’ouverture d’un commerce de 500 m2 en station.

nous l’avons trouvé suivant dans les rayons une vieille dame qui cherchait de quoi grignoter pour son petit-fils partant skier: «Ne prenez pas de chocolat. Venez avec moi, on va lui trouver des barres de céréales».L’enseigne revendique l’identité valaisanne. Ses fournisseurs sont pour la plupart des producteurs locaux. Le miel, par exemple, est fourni par un apiculteur qui vient livrer avec sa petite camionnette. «Ce n’est pas seulement du marketing, c’est aussi un choix éthique», relève Laurent Négron. Les clients trouvent ici 10’000 produits différents, dont 500 vins (70% sont valaisans) et 200 alcools.À notre départ, le gérant faisait un tour du rayon vin avec un client pour le conseiller au mieux. C’est qu’il vient de là, le gérant. Le monde du vin, il en connaît justement un rayon, puisque son précédent emploi était celui

COMMERCE • Laurent Négron ne dort pas beaucoup, mais il affiche un sourire ravi. C’est que son premier mois à la tête du dernier né des magasins d’alimentation Edelweiss, le douzième du nom, n’a pas été de tout repos. L’inauguration a eu lieu au début de décembre. Le nouveau commerce remplace le supermarché Pam, qui a eu là pignon sur rue durant treize ans. «Le mois de décembre a été dur physiquement. Mais c’est tellement intéressant qu’on ne voit pas le temps passer. Les journées sont courtes, mais les nuits aussi», sourit le nouveau maître des lieux.«On trouve tout ici au Grand-Place: kiosque, alimentation, boucherie, boulangerie, électroménager, quincaillerie», souligne Laurent Négron. Pour faire tourner son grand manège, le gérant compte sur vingt personnes durant la haute saison, et neuf le reste du temps. Le gérant se doit d’avoir un œil sur tout, des demandes spéciales des clients à la gestion du stock. Et les demandes de clients, il y en a de plus ou moins étonnantes, comme celle d’une dame qui voulait jouets et télévision pour son chien obligé d’attendre devant le magasin.«Ici, le sourire est obligatoire, de même que le “bonjour”. Un maximum de sourires, un grand sens de l’accueil, du service». Voilà ce que le manager demande à son personnel. Et de joindre le geste à la parole. Lors de notre rencontre,

de chef de vente chez Jacques Germanier, à la cave du Tunnel à Conthey. Celui qui voulait faire des études de médecine a pris un autre chemin. Devenu père très jeune, il n’a pas eu d’autre choix que de gagner sa vie sans attendre. Alors il a mis un pied dans la vente. Et il a aimé cela, gravissant les échelons jusqu’à se retrouver directeur commercial du groupe Magro. Arrivé à Aproz il y a huit ans avec sa famille et son bouvier bernois, il a adopté son pays d’accueil avec beaucoup d’enthousiasme: «Je me sens plus valaisan que français». La preuve? Il dit «nonante» sans se forcer.

Sonia Bellemare

Nota bene: Edelweiss Grand-Place, rue du Grand-Place 5 à Crans. www.edelweissgrandplace.ch. Possibilité de livraisons à domicile. Ouvert du lundi au samedi de 8 h à 19 h non-stop.

Ambiance Edelweiss

Soleil musicalC R A N S - M O N T A N A CLASSICS • Sur la lancée du véritable feu d’artifice musical présenté lors des fêtes de fin d’année, Crans-Montana Classics propose deux concerts de tout haut niveau.Le jeudi 14 février, à 20 h à la chapelle de Crans, un concert de la Saint-Valentin enchantera les cœurs en offrant un magnifique répertoire aux couleurs de l’amour. Chen Chen, un jeune ténor chinois qui jouit déjà d’une réputation mondiale, sera accompagné au piano par Elena Petrova, une pianiste russe de grand talent. Ces deux artistes sont connus du public de la région depuis leur brillante prestation en duo dans le cadre des concerts

d’été 2012 de Crans-Montana Classics.Une autre date à retenir: samedi 23 février, à 20 h. En effet, le Grand Concert d’Hiver sera donné par son directeur artistique, Maestro Shlomo Mintz. Il sera accompagné au piano par Béatrice Berrut, jeune pianiste valaisanne dont le talent est reconnu bien au-delà de nos frontières.«C’est un programme d’une rare beauté qui enchantera les auditeurs à la Salle du Régent», promettent les organisateurs: la Sonate N° 9 de Beethoven et la Romance de Dvorak seront suivies de la Sonate N° 2 de Saint-Saëns.

C/DEM

Maestro Shlomo Mintz jouera le 23 février au Régent.

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 50 • Février 2013 • page 3

Ce début d’année sonne l’entrée en fonction de nos nouvelles autorités politiques. L’occasion de partir à la rencontre de ceux qui président les six communes de Crans-Montana, qui siègent au sein du comité directeur de l’Association des Communes.

Les six présidents de commune, côté jardinDAVID BAGNOUD • Une gueule d’ange bercée par un regard malicieux: David Bagnoud est un charmeur-né. Déterminé mais consensuel, impatient, hyperactif, en quête permanente d’adrénaline, de nouveaux défis, le Lensard est à l’aise sur tous les terrains.

STÉPHANE PONT • Un père ouvrier à (feu) l’Alusuisse, une mère au foyer accessoirement caissière pour apporter un peu d’eau au moulin familial: Stéphane Pont n’est pas né dans le coton. Une enfance certes heureuse à Sierre, à Glarey, mais casanière, sans histoire, marquée

ÉRIC KAMERZIN • Le visage hâlé par une récente virée sur la Côte d’Azur, un large sourire aux lèvres, apparat dont il se targue d’en faire sa «marque de fabrique», un sentiment de plénitude qu’il sème à tous vents, Eric Kamerzin croque la vie à pleines dents. Le

CLAUDE-GÉRARD LAMON • Il n’y a chez lui ni exubérance ni triomphalisme. Juste une aisance naturelle et communicative, une ouverture d’esprit affutée et une sensibilité à fleur de peau. On se sent bien en face de lui. On pourrait l’écouter ad aeternam évoquer la vie et ses méandres.

JEAN-CLAUDE SAVOY • Engagé. Aucun qualificatif ne pourrait mieux décrire Jean-Claude Savoy. Plusieurs «vies successives» marquées par un long – et noble – parcours du combattant. Engagement dans l’enseignement, dans la musique, militaire, syndical (il

NICOLAS FÉRAUD • Bon sang ne saurait mentir... Le dicton ne se vérifie pas toujours. Pas chez lui en tout cas. Sinon, Nicolas Féraud aurait été une des stars du Cirque Blanc des années 1990-2000. Pensez donc: Renée Colliard, sa maman, a été championne

Mais ce qui frappe, qui force l’admiration chez cet opticien qui sait ouvrir les yeux, c’est surtout son incroyable précocité. À 19 ans, alors qu’il use encore cahiers et bancs d’école, il devient le premier patron-étudiant valaisan. Peu après, il entame une brillante carrière politique qui le mènera où vous savez. De son propre aveu, un périple de 8 mois à Ottawa, entouré de lycéens d’une vingtaine de nationalités différentes alors qu’il n’avait que 17 ans, a agi comme un coup de poing dans son for intérieur. Comme un déclic cinglant mais salvateur sur l’ouverture. Les voyages restent d’ailleurs le meilleur moyen, pour lui, de se ressourcer en famille. Avec une attirance particulière pour la Toscane, ses saveurs et ses contrastes qui lui ressemblent.

pas dire non, quitte à multiplier ses implications sociales et à pénaliser sa propre vie familiale.L’heure des risques a sonné. Des risques «calculés», dit-il. Ses projets ne manquent ni d’audace ni d’envergure. Son esprit persuasif rassemble (presque) tous les suffrages. Il tourne le dos à un poste doré à l’État qu’il occupait depuis deux décennies pour une reconversion plus périlleuse dans le domaine des assurances. Preuve d’une maturité qui a atteint son apogée.Stéphane Pont, qui s’est découvert une passion pour le Moyen Age, qui se ressource volontiers avec Madame ou avec ses amis en peau de phoque, a retenu les leçons du passé. Il veut, il va désormais prendre du temps pour lui et pour sa famille. Et se rendre le plus souvent possible en Indonésie ou ailleurs pour – licence de moniteur de plongée en poche – explorer les fonds marins qui l’émerveillent.

stratégiques, ce responsable de secteur dans une centrale hydraulique (l’eau, toujours l’eau...) se remet constamment en question. Aucun doute sur sa sincérité: les intérêts collectifs éclipsent, ici, ses ambitions personnelles. Il aime Icogne profondément. Comme si, pris de remords, il devait se faire pardonner ses nombreuses évasions...On le soupçonne même d’être un brin rancunier et revanchard. Parce que, gamin issu des milieux agricoles, il a souvent été affecté aux foins, parce qu’il aurait préféré se vouer à des tâches plus viticoles, il a mijoté jour après jour la plus belle des revanches... Sa cave! Elle recèle, selon lui, mille et un nectars. Qu’il partage volontiers avec ses amis d’enfance, fidèles d’entre les fidèles. En évoquant, sans doute, les plages sulfureuses de ses prochaines destinations...

et de l’être humain – et la fabrication artisanale du vin et de la viande séchée tranchent singulièrement avec le contre-la-montre auquel il doit s’astreindre par la force des choses. Claude-Gérard Lamon sait ménager monture et liberté. À défaut, parfois, de consacrer le temps nécessaire au... rangement!Ce conseil encore... Ne reprochez surtout pas à ce cadre influent d’avoir passé toute sa carrière professionnelle dans une banque. Il vous lancera un regard profond. Et rétorquera légitimement qu’il y a des métiers très différents dans le monde bancaire et que les établissements financiers ont beaucoup évolué. Qu’en fait de changements, il en a fait le tour. Tout en optant irrémédiablement pour les secteurs qui privilégient les contacts humains.

alimente ses nuits blanches.Pince-sans-rire, Jean-Claude Savoy? Un peu! Les blagues et autres histoires drôles le laissent de marbre. Tout juste lâchera-t-il un sourire poli, entendu. Les «théories» de sorties arrosées l’horripilent profondément. Le seul humour qu’il manie, et plutôt bien, c’est l’auto-dérision.De la musique instrumentale, une tradition familiale, au brass-band, de Brel à Vivaldi, ce mélomane averti se nourrit de notes et de chansonnettes. Il ne sort jamais sans son appareil photos, use et abuse inlassablement de l’immortalisation des paysages. Les sciences et la technique, l’histoire de l’aviation, les stratégies et les protagonistes des conflits constituent ses autres pôles d’intérêt. Au besoin, ses meilleurs confidents et ses «antidépresseurs» tout désignés, ce sont ses chats. Il en a... cinq!

monde, un peu passe-partout. Le pote idéal, quoi!A défaut d’être devenu un as du ski alpin, ce papa-poule d’une petite Valentine aurait très bien pu perpétuer la tradition familiale. Et embrasser une carrière de docteur ou de pharmacien. Mais là encore, l’envie a fait défaut. Buvette, tea-room ou bars branchés, il a opté pour la gestion d’établissements publics. Comme pour mieux cultiver sa popularité.Nicolas Féraud, qui a fait le tour du monde avec son chien, qui raffole des longues escapades solitaires en forêt, n’aime décidément pas les lignes toutes tracées, les plans de carrière. Sa faculté de surprendre, de rebondir, de s’adapter à tous les contextes explique sans nul doute la sérénité qu’il dégage.

Même «minés». Tantôt costard, lorsqu’il fréquente les grands de ce monde, tantôt jeans, lorsqu’il assouvit sa passion pour les reines ou pour les chevaux, il cultive le paradoxe et la métamorphose avec une rare dextérité.De son enfance marquée par un père-politicien fort occupé, il a appris la disponibilité, la part des choses avec son épouse et sa propre descendance. Du sport qu’il pratiquait avec un certain talent, notamment au sein du mouvement juniors du Hockey-Club Sierre, il a puisé la solidarité, les vertus du collectif, l’envie de se transcender. De la patinoire improvisée qu’il construisait à longueur d’hivers – avec ses potes du quartier – sur le lac du Louché, il a récolté la force de se battre contre l’hypothétique, contre des éléments extérieurs parfois hostiles.

par une timidité quasi exacerbée. Rien ne prédestine ce garçon réservé, truffé d’appréhensions, à une carrière politique.Alors, il se «soigne»... À travers le judo d’abord, dont il arbore fièrement une belle ceinture marron, un art martial qu’il a pratiqué durant une vingtaine d’années et qui a aiguisé sa confiance et sa force de caractère. Et à travers son engagement pour la collectivité publique ensuite. L’adolescent qui rêvait de devenir pilote de rallye, qui ne manquait jamais une lecture de Michel Vaillant, qui était fasciné par les vaisseaux spatiaux et les étoiles, a trouvé sa voie. Il ne la lâchera plus, contre vents et marées.Les vieux «démons», pourtant, persistent. Stéphane est bon, foncièrement bon, généreux dans l’effort comme avec son prochain. Il ne saurait faire de mal à une mouche, au risque de titiller sa conscience, et ne sait

principal intéressé en oublierait presque qu’il vient de fêter son cinquantenaire. Qu’il doit songer à mettre un peu le frein à main, la pédale douce...Mais comment résister à l’appel du large? Oui, comment? C’est plus fort que lui: il a la bougeotte! Le Mexique, les croisières de rêve sur les mers écarlates, la Turquie – il ne manque jamais l’occasion de rappeler qu’Icogne a de vagues origines turques! – et les capitales latines: aucune destination ne saurait étancher sa soif d’évasion. De l’eau, pourvu qu’il y ait de l’eau, et des montagnes comme échappatoires au stress du quotidien. Et de confesser, un brin penaud, que ses concitoyennes et concitoyens, sans s’en offusquer, s’inquiètent parfois de ces absences présidentielles à répétition...Perfectionniste, précurseur et anticipatif dans ses choix

Claude-Gérard Lamon est attaché aux gens, aux rencontres qui façonnent son quotidien. Comme si le parcours de tout-un-chacun l’intéressait plus que sa propre trajectoire. Il accorde une importance particulière aux lieux, là où la terre est forte, où le rapport avec la nature est intense. Car, dit-il si justement, derrière chaque site se cachent une histoire personnelle, un caractère forgé par la typicité de l’endroit. Pas étonnant, dès lors, que ce père de famille de quatre enfants voue un culte infaillible aux montagnes, à la mer et aux volcans, lieux qu’il arpente le plus souvent possible.Les balades à peau de phoque ou à vélo tout-terrain, le cinéma tout public, vecteur d’émotions et de découvertes, la lecture – de préférence liée à l’évolution des civilisations

a présidé durant 8 ans la Société Pédagogique Valaisanne, la SPVal) et enfin politique: à défaut d’avoir le don d’ubiquité, ce corporatiste sait mener ses troupes avec sang-froid et détermination. La lucidité ne l’abandonne jamais. Il en a d’ailleurs fait un principe, un moteur. Rigueur, rigueur et... rigueur!Pour le président en fonction de l’ACCM, «la politique est une erreur flagrante de casting». Il aurait voulu briguer un poste de directeur des écoles après son expérience à la SPVal; on lui a fait comprendre qu’il n’aurait pas les appuis nécessaires. Alors, il s’est lancé dans la politique et s’en accommode... Pourvu qu’il puisse influencer le système, détecter le talent et les compétences chez autrui – chez ses élèves en particulier – et les bonifier. L’échec scolaire et social le rend malade,

olympique de slalom spécial aux JO de Cortina d’Ampezzo en 1956. Le petit Nicolas, lui, s’est «contenté» de chausser ses lattes pour le plaisir, dénué de la moindre ambition. Une question de priorité. Il préfère aujourd’hui le curling, discipline dans laquelle il vient d’ailleurs de se qualifier – avec son équipe – pour les championnats suisses de Pontresina.Mais foin de regrets qui n’en sont pas. L’intéressé a d’autres satisfactions. Celle, par exemple, de se rebeller contre toute forme d’injustice. Il se définit comme un «écorché vif» qui lutte, à son humble manière, contre la pauvreté dans le Tiers-Monde, contre l’inégalité des chances ou encore contre les atteintes à la nature. Toujours de son propre aveu, il s’estime trop gentil, prêt à arranger tout le

David Bagnoud, président de Lens.

Stéphane Pont, président de Mollens

Eric Kamerzin, président d’Icogne.

Claude-Gérard Lamon, président de Montana.

Jean-Claude Savoy, président de Chermignon et de l’ACCM. .

Nicolas Féraud, président de Randogne.

TEXTES: BLAISE CRAvIOLINIPHOTOS: SONIA BELLEMARE

Entre costard et jeans, l’éloge de la précocité

De la timidité à la maturité

Croquer la vie à pleines dents

Un rapport particulier aux gens et aux lieux

Engagement, rigueur et lucidité

La nique aux lignes toutes tracées

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Numéro 50 • Février 2013 • page 4C r a n s - M o n t a n a

L’hôtel Royal a fait entièrement peau neuve. Avec le B&R, bar-restaurant «bistronomique», le nouveau directeur Cyril Marcou vise désormais une clientèle qui ne réside pas à l’hôtel.

Le Royal ouvert vers l’extérieurHÔTELLERIE • Il y avait de très nombreux invités, le 22 décembre, lors de l’inauguration du «nouvel» hôtel Royal. Il est vrai que l’événement était de taille. Ce cinq-étoiles, qui a accueilli de nombreuses personnalités tout au long de ses 80 ans d’existence, se présente en effet sous un jour entièrement nouveau. Rénové «pour plusieurs millions de francs» – les propriétaires n’ont pas tenu à communiquer de chiffres précis –, il a vu le nombre de ses chambres passer de 54 à 51. «Nous disposons désormais de 47 chambres, trois suites et une suite royale. Toutes ont été rénovées avec des couleurs très chaudes, destinées à créer un véritable cocon. Le bois, omniprésent, leur confère une atmosphère “chalet” au design montagne chic», précise le nouveau directeur Cyril Marcou (34 ans) qui a succédé l’an passé

piano de notre hôtel, accompagné par ses musiciens, et c’était tout simplement magique.» Pour conclure, on relèvera que Cyril Marcou, bien qu’il soit d’origine parisienne, connaît très bien Crans-Montana: «Enfant, j’y ai passé toutes mes vacances d’hiver avec ma famille. Nous logions alors au Miezdor à Crans et nous y venions également l’été.»

Laurent Missbauer

critiques gastronomiques au restaurant «Le 3 Rive Gauche» à Genève. Il a par exemple été distingué dans le guide Michelin avec un Bib Gourmand qui signale les tables au bon rapport qualité-prix.Ce bon rapport qualité-prix se retrouve également au Royal, que ce soit au restaurant ou au bar-lounge. Pour ce dernier, Cyril Marcou s’est inspiré du célèbre hôtel parisien Lutetia, haut lieu du jazz à Saint-Germain-des-Prés, au sein duquel il a travaillé pendant cinq ans: «J’aime tout ce qui est live. C’est la base de toute animation dans un hôtel. Au Royal, nous recevons ainsi tous

les jeudis, vendredis et samedis soir un quatuor de jazz qui crée une ambiance chaleureuse et qui donne envie de revenir. Le tout, dans une ambiance décontractée. Il ne faut pas oublier que nous sommes à la montagne.»Au niveau de l’ambiance musicale, le directeur du Royal garde un souvenir lumineux de Julien Doré: «Après son spectacle au Caprices Festival l’année passée, il s’est mis à jouer au

à Corrado Fattore (73 ans), resté à la tête de l’hôtel durant ces 17 dernières années.

Un bon rapport qualité-prixMais la principale nouveauté pour la clientèle extérieure à l’hôtel, c’est qu’elle est désormais particulièrement bienvenue. Elle est d’ailleurs invitée à y accéder par la nouvelle entrée, située dans la partie inférieure de l’hôtel que l’on atteint depuis la petite place de la rue Centrale, entre le Caviar House et le restaurant Le Plaza, par le chemin justement nommé «La Promenade du Royal». A gauche de l’entrée du B&R – pour bar et restaurant – , on trouve le bar-lounge et, à droite, le nouveau restaurant qui propose une cuisine «bistronomique». Son chef de cuisine n’est autre que Maxime de Bosschere, un ancien du Domaine de Châteauvieux, qui a obtenu de très bonnes Cyril Marcou devant la nouvelle entrée du B&R (bar & restaurant) ouvert aux clients ne résidant pas à l’hôtel.

Diplômé de l’Ecole hôtelière de GlionNé le 11 juillet 1978 et diplômé de l’Ecole hôtelière de Glion où il a étudié de 1997 à 2000, Cyril Marcou habite dans notre pays depuis 16 ans, exception faite des cinq années qu’il a passées à Paris, à l’hôtel Lutetia. De retour en Suisse en 2005, il a travaillé à l’hôtel de la Paix, à Genève, avant d’acheter en 2007, toujours dans la cité de Calvin, le restaurant «Le 3 Rive Gauche». C’est également du bout du lac, où ils résident depuis plus de 35 ans, que proviennent les propriétaires de l’hôtel Royal (qui ne souhaitent pas être nommés). Présents lors de l’inauguration de l’hôtel le 22 décembre, ils ont (cependant) été publiquement remerciés par Raymond Loretan, ancien ambassadeur de Suisse et actuel président de la SSR (cf. page 9). Celui-ci, dans son discours, les a en effet félicités «d’avoir investi dans ce cinq-étoiles et d’avoir ainsi contribué à améliorer l’offre touristique du Haut-Plateau».

LM

L’APACH s’ouvre

PROPRIÉTAIRES • Fin décembre, les propriétaires de chalets et appartements ont accepté d’accueillir dans leur association l’ensemble des propriétaires, indépendamment du fait qu’ils soient domiciliés et/ou résidents ou non de la région. La proposition été largement acceptée par l’assemblée, rapporte le président de l’APACH Daniel Salzmann. L’association comporte deux sections de membres: l’une étant celle des propriétaires de chalets ou d’appartements résidents et domiciliés sur les communes de Crans-Montana, l’autre étant celle des propriétaires non-résidents et non domiciliés. Les statuts seront validés prochainement.Aujourd’hui, l’APACH compte 250 membres et espère qua-drupler ce nombre, ce qui est réalisable puisque l’on estime à 10’000 le nombre de proprié-taires sur la région. L’Association veut être davantage représenta-tive et apporter sa contribution au développement de Crans-Montana. C’est dans cet esprit que travaillent les différentes commissions, dont celle qui s’occupe de la culture, une des plus actives. S’y discute actuel-lement la possibilité d’organiser des manifestations culturelles à caractère convivial, on parle aussi de la création d’un club privé, d’un tournoi de légendes du tennis, entre autres. www.apach.ch DEM

Banquiers sur les lattes

«C’est formidable!»Du 14 au 17 mars, 200 hommes et femmes de la finance

prendront part aux Championnats de ski de la City.

Le Lötschberg, qui a 100 ans cette année, rapproche Berne de la région de Crans-Montana.

situation géographique au cœur des Alpes que par la qualité de ses infrastructures», précise Amin Momen. Au programme: des compétitions de ski mais aussi un forum de Networking. Durant ce forum, des questions relatives à l’économie européenne et ses défis à venir seront débattues, sous la houlette de Caroline Daniel, rédactrice en chef de l’édition du week-end du Financial Times. «Le ton se veut résolument décontracté puisque chacun pourra prendre part à la discussion en toute liberté», explique l’initiateur de l’événement. Les participants ont aussi la

précision, le nouveau tunnel a permis aux Bernois et aux Lucernois, mais également à de nombreux Romands, notamment les Neuchâtelois, d’atteindre Crans-Montana plus rapidement avec les transports publics. Cela nous a été confirmé à la clinique lucernoise et à la clinique bernoise de Montana, ainsi que par le Neuchâtelois Jean-Frédéric Jauslin qui dirige l’Office fédéral de la culture à Berne (cf. page 5): «Tant mon épouse que moi-même disposons d’un abonnement général que nous utilisons désormais également pour passer nos week-ends à Crans-Montana sans nous soucier des embouteillages du dimanche soir. Avant l’ouverture du tunnel de base, le train était nettement moins intéressant.»

Plus de possibilitésSi les stations de Saas-Fee et

possibilité de prendre part à des séances de coaching individuel. Et, afin de joindre l’utile à l’agréable, des animations sont prévues tout au long du week-end. Au menu: des repas pris sur les pistes mais aussi dans les meilleurs restaurants de la station. L’après-ski se veut résolument fun puisque des spectacles, des concerts et des soirées DJ’s sont organisés. «Plusieurs invités de marque, comme le présentateur de la BBC, Marcus Brigstocke, et le triple médaillé d’or olympique de ski, Konrad Bartelski, sont attendus», précise Amin Momen.À noter que les bénéfices réalisés à l’occasion des Championnats de ski de la City seront reversés à l’association de bienfaisance britannique, «Help for Heroes», qui vient en aide à des personnes blessées au combat. Sur le plan local, cet événement constitue une belle vitrine pour la station. Deux cents participants issus des quatre coins du monde deviendront autant d’ambassadeurs pour la destination Crans-Montana.

Maude Bonvin

de Zermatt sont celles qui ont le plus profité du nouveau tunnel, Crans-Montana est quand même devenue beaucoup plus attrayante pour les adeptes du train. «J’ai de nombreux randonneurs alémaniques qui viennent dans notre hôtel en n’utilisant que les transports publics, relève Urs Benz, le patron de l’Helvetia-Intergolf. Un autre aspect positif est que le Lötschberg offre davantage de possibilités à notre clientèle étrangère dans le choix de leur aéroport d’arrivée. Des clients arabes, qui privilégiaient auparavant l’aéroport de Genève, atterrissent dorénavant à Zurich car ils savent qu’ils ne changent pas de train jusqu’à Viège où ils prennent un taxi qui les conduit jusque chez nous.»

Laurent Missbauer

Nota bene: *www.bls.ch

SKI • Le Momentum Ski Festival réunit des skieurs issus de quarante sociétés et multinationales implantées à Londres, Genève, Zurich et autres cités financières. Le milieu bancaire mais aussi celui du droit et des assurances se donneront rendez-vous sur l’Alpe. But de la manifestation selon son organisateur, Amin Momen, «permettre à la communauté financière de se rencontrer et de réseauter». Le week-end vise à mettre en relation les businessmen avec leurs clients dans un cadre idyllique. «Le choix de Crans s’est très vite imposé à nous tant par sa

TRANSPORTS • Les 100 ans du tunnel du Lötschberg, véritable trait d’union entre Berne et le Valais, ont incité la compagnie ferroviaire exploitante BLS à mettre en place de nombreux événements*. Dans son journal d’entreprise, elle a également donné la parole à l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi qui a notamment révélé que le Lötschberg était «formidââble» et que, sans ce tunnel, il n’aurait jamais été «bourgeois d’honneur de Sion, Crans-Montana, Randa et Gondo». On ajoutera que la mise en service en 2007 du tunnel de base nous a considérablement rapprochés de Berne.

A 1 h 38 de BerneLa capitale fédérale n’est en effet plus qu’à 1 h 38 de l’arrivée du funiculaire à Montana et cela a eu des retombées positives pour le Haut-Plateau. S’il est impossible de les chiffrer avec

Des businessmen en action. © 2013 Momentum Travel Ltd.

Snow Island jusqu’en avrildes pistes de ski, de luge, du snowtubing, des tapis remonte-pente et téléskis, sans oublier des promenades sur le golf avec éclairage nocturne. Certaines activités sont payantes. La course de luges du dimanche 10 février aura pour thème «les sportifs». Celle du dimanche

24 février fera la part belle aux «héros de dessins animés». La participation à ces courses est gratuite.Renseignements: Crans-Montana Tourisme, 0848 22 10 12.

Blaise Craviolini

DIVERTISSEMENT • Inauguré en décembre dernier, le concept Crans-Montana Snow Island se poursuivra jusqu’à la fin avril, quotidiennement de 9 h à 17 h, au Driving Range du Golf Ballesteros. Ce grand parc d’animations tous publics – enfants et familles – propose

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 50 • Février 2013 • page 5

Hydroélectricité, eau potable, irrigation ou encore enneigement mécanique: les différents usages sont passés sous la loupe pour prévoir les besoins futurs. Un huitième de l’eau sert par exemple à l’irrigation.

Jean-Frédéric Jauslin apprécie le domaine skiable, le golf, l’ensoleillement et l’offre culturelle à Crans-Montana, à commencer par son cinéma.

MontanAqua calcule nos besoins en eauMONTANAQUA • L’usage actuel et futur de l’eau sur les onze communes entre Sierre et Crans-Montana a été passé au peigne fin par une équipe de chercheurs dans le cadre du projet de recherche MontanAqua. Selon le scénario choisi, les recherches pe rme t t en t d ’ éva lue r l’utilisation de l’eau dans les domaines de l’hydroélectricité, de l’eau potable, de l’irrigation, de l’enneigement artificiel ou encore de l’irrigation des golfs d’ici une quarantaine d’années.

Beaucoup par habitantSur ces deux années d’étude, les chercheurs ont pu établir que 80 à 90% de l’eau est mobilisée par l’hydroélectricité. «Cela représente une moyenne de 70 millions de mètres cubes d’eau par année, mais l’eau est réutilisée», précise Emmanuel Reynard, professeur à l’Université de Lausanne et co-requérant du projet. En termes de quantité globale, les usages comme

ont un réseau d’eau d’irrigation séparé consomment moins d’eau potable. Le nombre de maisons individuelles joue aussi un rôle: plusieurs centaines de litres par jour et par personne sont utilisés dans les villas.»

Evaluation futureL’évaluation des besoins futurs en eau passe par plusieurs paramètres. Les chercheurs ont travaillé sur la base de quatre scénarios socio-économiques : un scénario d’expansion, de stabilisation, de modération et le scénario élaboré par le groupe RegiEau (cf Sixième Dimension juin 2012). La difficulté de

Autre constat: alors que les chercheurs pensaient qu’une grande partie de l’eau potable était utilisée en hiver, lorsque la station de Crans-Montana se remplit de touristes, il n’en est rien. «La raison est qu’une part non négligeable de l’eau potable est utilisée en fait pour l’irrigation. Nous l’estimons à un million de mètres cubes,

soit 1/8 de la consommation d’eau potable», explique Mariano Bonriposi, doctorant à l’Université de Lausanne.Les chercheurs ont également analysé la consommation d’eau potable par habitant. Si certaines communes sont dans la moyenne suisse, d’autres sont nettement au-dessus. «Les communes qui

l’enneigement mécanique ou l’irrigation des golfs représentent une toute petite part (cf schéma).

la modélisation des besoins tient d’une part à la nécessité de traduire en quantités d’eau utilisées ces scénarios plutôt qualitatifs et d’autre part aux incertitudes sur ce que sera le territoire dans quarante ans. « On ne sait pas ce que sera le domaine skiable dans le futur. On ne connaît pas les effets de la Lex Weber ou les changements dans l’aménagement du territoire. On doit donc s’en tenir à des estimations que l’on espère les plus probables selon les différents scénarios », conclut Emmanuel Reynard.

Katrine Briguet

L’enneigement mécanique et l’arrosage des golfs ne représentent qu’une toute petit part de l’eau consommée.

Usages de l’eau dans la région de Crans-Montana-Sierre en 2010 et 2011. Les dérivations pour l’hydroélectricité ne sont pas représentées. Pour l’irrigation, il s’agit d’une modélisation des besoins théoriques des cultures et non de l’utilisation réelle d’eau.

CRANS • Le Neuchâtelois Jean-Frédéric Jauslin adore le Valais en général et Crans-Montana en particulier. Et cela n’a rien à voir avec le fait que le conseiller fédéral valaisan Pascal Couchepin l’ait nommé directeur de l’Office fédéral de la culture le 1er avril 2005. Non, si Jean-Frédéric Jauslin séjourne très régulièrement sur le Haut-Plateau, c’est parce que ce dernier réunit trois atouts qui sont très importants à ses yeux, à ceux de son épouse et à ceux de ses trois garçons âgés de 20 à 27 ans: l’ensoleillement, le domaine skiable et le golf.

À Crans de longue date«Toute notre famille adore skier et, depuis 25 ans, nous avons toujours passé la semaine neuchâteloise des vacances scolaires du 1er mars* à Crans-Montana», explique Jean-Frédéric Jauslin (58 ans) qui a étudié les mathématiques et l’informatique à l’Université de Neuchâtel et qui a obtenu un doctorat en informatique à l’Ecole polytechnique de Zurich. Cette famille d’Auvernier, sur les rives du lac de Neuchâtel, apprécie tellement la région qu’elle a fini par s’y acheter un pied-à-terre, il y a deux ans, non loin du golf de Crans. Un emplacement qui s’explique par le fait que Mme Jauslin et ses enfants jouent régulièrement au golf. «Je pratique moi aussi le golf mais mes occupations professionnelles sont telles que je n’ai plus le temps d’y jouer

«Toute notre famille adore skier»assidument. Il en ira peut-être différemment lorsque je serai à la retraite», sourit celui qui a dirigé de 1990 à 2005 la Bibliothèque nationale suisse dont il a réorganisé les processus d’exploitation, l’informatique et la conservation des fonds.Sa fonction à la tête de la Bibliothèque nationale à Berne, où il a notamment amélioré la coordination avec les autres bibliothèques et institutions spécialisées, n’est pas étrangère au fait qu’il connaisse la Bibliothèque du Haut-Plateau à Crans et qu’il s’y soit déjà rendu. Etant donné que l’Office fédéral de la culture est chargé de la

gestion de nombreux musées, son directeur a également visité le musée de la Fondation suisse des trains miniatures à Montana: «J’étais passé à de très nombreuses reprises devant ce musée avant que je ne trouve finalement le temps de le visiter l’année passée. J’y ai alors découvert de très belles collections réunies avec beaucoup d’enthousiasme», note Jean-Frédéric Jauslin. Si le directeur de l’Office fédéral de la culture (OFC) avoue réduire ses activités culturelles à la montagne afin de profiter de son temps libre «pour skier l’hiver et effectuer des randonnées l’été», il précise qu’il se rend néanmoins

«très volontiers» au cinéma de Crans. Et puisqu’on parle de grand écran, on mentionnera que c’est Jean-Frédéric Jauslin qui avait nommé Nicolas Bideau à la tête de la section cinéma de l’OFC dans le courant de l’été 2005.

Proche de Mario BottaEnfin, Jean-Frédéric Jauslin profite également de sa présence à Crans-Montana pour assister à différents vernissages à la Fondation Gianadda à Martigny – c’était notamment le cas le 7 décembre lors de l’inauguration de la magnifique exposition de photos de Marcel Imsand qui restera à l’affiche jusqu’au 3 mars – ou à Loèche dont le château a été rénové par Mario Botta, un architecte qu’il connaît très bien. Alors qu’il dirigeait la Bibliothèque nationale, il avait en effet supervisé, sur les hauteurs de Neuchâtel, la construction du Centre Dürrenmatt conçu justement par le célèbre architecte tessinois qu’il rencontrera peut-être prochainement sur le Haut-Plateau. Selon des sources bien informées, ce serait Mario Botta qui réaliserait le futur hôtel Lindner de Crans.

Laurent Missbauer

Nota bene: * Depuis le 1er mars 1848, date à laquelle les Prussiens ont été chassés du canton, le 1er mars est férié à Neuchâtel.

En hiver, Jean-Frédéric Jauslin, directeur de l’Office fédéral de la culture, et son épouse Carol, photographiés ici devant la Cabane des Violettes, profitent de leur temps libre pour s’adonner aux joies du ski.

De l’analyse à la quantificationPour chaque usage différent de l’eau, une description du système très précise a été effectuée. Par exemple, pour connaître et comprendre le système relatif à l’eau potable, les chercheurs ont analysé les services techniques, l’origine de l’eau et les infrastructures utilisées. Ensuite, une analyse a été menée sur les aspects sociaux. Elle a été utile dans le cadre de l’irrigation agricole, qui sous-entend une multiplicité de gestionnaires (communes, consortages de bisses, etc.).Après la première phase de description des systèmes, c’est la quantification des usages actuels qui a été étudiée. Le profil des différentes communes a montré d’importantes variations. Chacune a en effet des besoins divers, que ce soit par rapport à l’enneigement mécanique, au besoin en eau potable ou à l’irrigation.

KB

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION

10 février Course de luge, Snow Island, 14 h – 16 h 30

12 février Carnaval, thème des animaux, 14 h – 17 h, Ycoor

12 février Crans-Montana Party, 16 h 30 – 22 h, Ycoor

13-16 février Contes de Carnaval, 16 h 30, bibliothèque

14 février Concert chant et piano, Crans-Montana Classics, 20 h,

chapelle St-Christophe

14, 21 février Nocturnes du Snow Island, 18 h 30 – 21 h 30

15-25 février 26e Salon d’Antiquités, Le Régent

16 février La Nuit des Neiges, Centre d’Art de la Fondation

Pierre Arnaud, Lens

16 février Coupe Baticha, course de ski pour enfants

16, 23 février Crans-Montana fait la fête en familles, 15 h – 18 h,

place Scandia

20 février Conférence de Roland Lugon-Moulin, 19 h 30, bibliothèque

23 février Récital de violon et piano, Crans-Montana Classics, 20 h,

Le Régent

23 février Coupe Gordon, course de ski pour enfants

24 février Course de luge, Snow Island, 14 h – 16 h 30

2 mars Concours interrégional des six clubs de ski, piste Nationale

8 mars-16 mars Caprices Festival, 10 ans

14-17 mars Momentum Ski Festival

15 mars Financial Times Alpine Business Forum

30 mars Animations de Pâques pour les enfants, place Scandia

30 mars Finale Grand Prix Crans-Montana Junior

27 avril Concert annuel de la fanfare l’Echo de Bois, 20 h 15,

Le Régent

Page 6: Sixième Dimension Crans-Montana février 2013

C r a n s - M o n t a n a Numéro 50 • Février 2013 • page 6

BRAvO DAvID! David Pasquiet représentera la Suisse lors des World Chocolate Masters à Paris en octobre 2013. Les meilleurs chocolatiers de Suisse se sont affrontés durant les deux derniers jours lors des Swiss Chocolate Masters 2013 en janvier, afin de remporter le titre de «Confiseur suisse de l’année». Cette compétition, organisée par Barry Callebaut Suisse, s’est déroulée lors de la foire suisse spécialisée en matériel de boulangerie, pâtisserie et confiserie à Berne. À Paris, fin octobre, il sera face à des concurrents venus du monde entier, il tentera de remporter la couronne du meilleur confiseur du monde.

•10es SOMMETS DU CLASSIQUE Les organisateurs invitent, pour fêter leur 10e festival, les Solistes de la Chapelle musicale Reine Elizabeth de Belgique. E. CHAUSSON: Concert en Ré majeur pour piano, violon et quatuor à cordes, C. FRANK: Sonate pour violon et piano, F. CHOPIN: 2 pièces pour piano.Le 22 février, chapelle de Crans. Informations - vente: Office tourisme et bureau Festival 078 919 72 10. www.sommetsduclassique.ch

•FAISEURS DE SECRET Le 8 mars prochain, l’Université populaire invite Magali Jenny à faire une conférence sur le thème des faiseurs de secret et des rebouteux en Suisse romande. Après le succès de son premier livre, la Fribourgeoise Magali Jenny nous replonge dans le monde des guérisseurs et des rebouteux. «Le nouveau guide des guérisseurs de Suisse romande», paru aux Editions Favre, contient une liste remise à jour et cinquante nouvelles adresses en Suisse romande. La conférence aura lieu à 20 h au Pavillon genevois; inscriptions et renseignements au 027 565 50 65 ou sur www.unipopcransmontana.ch

•CONTES DE CARNAvAL Histoires à écouter, voyages de toutes les couleurs et légendes magiques, les mots, par la voix, gonflent, vibrent, résonnent dans la bibliothèque pour le plus grand bonheur des enfants! Mercredi 13 et samedi 16 février à 16 h 30, Cédric Jossen dira des contes à la Bibliothèque de Crans-Montana. Pour les petites oreilles de 4 à 10 ans, durée 1 heure, entrée libre.

•CONFÉRENCE DE ROLAND LUGON-MOULIN Roland Lugon-Moulin était professeur de ski à Crans-Montana. Atteint d’une maladie qui lui fait perdre la vue, il a troqué ses lattes contre la plume. Lors de cette soirée, il expliquera son parcours, comment il écrit ses livres et de quelle façon les nouvelles technologies l’aident au quotidien. L’occasion pour la Bibliothèque de mettre en avant ses collections de livres-audio et de romans lecture confort. Les services de la Bibliothèque sonore romande seront également présentés. Mercredi 20 février à 19 h 30 à la Bibliothèque de Crans-Montana. Entrée libre, dédicaces de l’auteur et verre de l’amitié.

B R è V E SB R è V E S L’association faîtière des remontées mécaniques du Valais veut séduire les plus jeunes afin d’assurer l’avenir de la branche. À Crans-Montana, on mise sur le snowpark Adrénaline.

Lorsque l’or blanc fait son apparition, à la nuit tombée, ils s’activent à déblayer routes, places et autres espaces. Zoom sur ces travailleurs de l’ombre qui bravent les tempêtes.

Attirer les jeunes sur les pistes

Neige à l’horizon, des hommes au front

SKI • «Il faut redonner le goût du ski aux enfants.» Ces propos sont ceux d’Arthur Clivaz, président de l’association faîtière des remontées mécaniques du Valais. Les jeunes bouderaient-ils le ski? Ce que l’on sait, c’est que ces cinq dernières années, le Valais a perdu 9.4% de ses journées skieurs. «La demande de cours au sein de nos structures n’est pas à la baisse, constate Darinka Mabillard, présidente du ski-club La Lienne. Par contre, une baisse d’intérêt a tendance à se dessiner auprès des jeunes après leur école obligatoire, surtout quand leurs parents ne skient pas ou très peu.» Le jeune homme ou la jeune femme en formation secondaire est confronté à deux réalités. D’abord, les sports de glisse ont un coût qui pèse dans leur portemonnaie. Ensuite, les jeunes qui étudient en plaine découvrent d’autres centres d’intérêts que le ski ou le snowboard. «Mes copines du Collège à Sion ne skient pas forcément», confirme Alice Barras, monitrice de ski et étudiante. Et d’ajouter, réjouie: «Par contre, certaines pratiquent des sports de neige dans des stations autres que Crans-Montana: cela incite à partir à la découverte des régions!»

Compétition:ça passe ou ça casseMettons en parallèle deux

DÉBLAIEMENT • Dans l’obscurité, ils sont une trentaine sur le pied de guerre, rien que pour le territoire de Chermignon, entre villages et station. Tout doit être déblayé pour sept heures du matin. Plusieurs centimètres de neige sont tombés durant la nuit. Joël Briguet, responsable des travaux publics de la commune, s’est levé dès les premiers flocons afin d’estimer les besoins en personnel et machines. «Actuellement, nous sommes rarement pris de court par la neige tant la météo est fiable 24 heures à l’avance. Cela peut, cependant, se produire lors des premières précipitations de l’année. Il arrive aussi que le manteau neigeux se fasse attendre ou qu’il soit moins épais qu’annoncé», explique-t-il. La neige, il la scrute, l’observe et l’attend un peu comme une vieille amie qui viendrait en retard à un rendez-vous. Lorsqu’elle arrive, sur Crans-Montana, l’artillerie lourde est déployée: deux gros engins motorisés sont à disposition des ouvriers. «Par contre dans les villages, aux rues plus étroites, nous ne pouvons pas passer partout avec les machines. Nous travaillons alors avec

tout bonnement laissé pour compte», déplore Arthur Clivaz, directeur général de CMA SA. Aucun système organisé en ligues n’est en place pour le ski et ses différentes disciplines.

Freestyle sur l’AdrénalineComment une société de

sports pratiqués par les jeunes: le football et le ski. Le premier propose une structure pour tous niveaux, avec la possibilité de continuer à pratiquer son sport favori même s’il ne vise pas le haut d’un quelconque classement; dans le ski, par contre, seul le meilleur

des fraiseuses manuelles et des pelles à neige. Cela prend plus de temps», précise le chef des travaux publics.

Peu de réclamationsUn travail de fourmi mais qui porte ses fruits. Rares sont les réclamations. «Globalement,

pourra pratiquer son sport dans la durée et sous forme de compétition. «Un individu qui joue du football et qui n’est pas le meilleur pourra continuer à pratiquer son sport dans une ligue inférieure. En ski, cette notion n’existe pas! Celui qui n’est pas repéré par Ski Valais ou SwissSki sera

remontées mécaniques peut-elle renouveler sa clientèle et attirer les jeunes? À Crans-Montana, CMA tire profit de l’émergence de pratiques nouvelles telles que le freestyle. L’investissement dans de nouveaux modules et l’amélioration continue du snowpark permettent d’attirer un nouveau type de skieurs adeptes de sensations fortes, mais aussi des sportifs de haut niveau. «Nous constatons que notre snowpark a bonne réputation, cela est certainement dû au fait que CMA est à l’écoute de ses utilisateurs», souligne Arthur Clivaz. Les exploits en vidéos de FeelTheRookies sur le web sont une bonne publicité pour l ’espace «Adréna l ine» su r l e domaine skiable de Crans-Montana. La présence du compétiteur Pat Burgener, en janvier dernier à l’occasion d’un entraînement public au snowpark de Crans-Montana, attire aussi les regards des jeunes. Le sportif originaire du Haut-Plateau, né en 1994, perce avec succès dans son sport et les résultats sont plutôt probants. Tous les jeunes ne se détournent donc pas du ski, et des stars comme Pat Burgener leur donnent envie de goûter aux sports de glisse.

Christian Gasser

la voirie doit passer sont dégagés en priorité. Puis, place aux lieux publics comme les écoles par exemple. Au niveau de la répartition des tâches, l’État du Valais participe également, avec ses chasse-neige aux opérations. Les communes, elles, s’occupent d’enlever les montagnes de neige au moyen de fraiseuses.

De l’or blanc à foisonLe manteau blanc annihilé, le sel est déversé. L’année 2012, quelque quinze tonnes de sel ont été répandues sur les routes et places de Crans-Montana. «Un chiffre énorme qu’il convient cependant de relativiser car 2012 fut une année riche en or blanc. Pour la seule commune de Chermignon, cette année-là, 750’000 francs ont été consacrés au déblaiement de la neige sans compter la main-d’œuvre», précise le responsable des travaux publics. En règle générale, 40 centimètres de coulée blanche fournissent une semaine de travail aux ouvriers communaux. Au vu des précipitations annoncées, ces derniers ne sont pas près de chômer!

Maude Bonvin

Si le coût d’une journée de ski pèse dans le portemonnaie des jeunes, l’ambiance qui règne sur un snowpark par exemple, et qui se retrouve filmée sur la toile, donne envie à nombre d’entre eux de pratiquer les sports freestyle.

Depuis tôt le matin, les services communaux s’activent sur les routes de notre région (ici à Lens) pour dégager la neige. «Globalement, les gens sont satisfaits de nos services», dit Joël Briguet, responsable des travaux public à Chermignon.

les gens sont satisfaits de nos services. Personnellement, je reçois très peu d’appels de mécontents. En règle générale, le citoyen apprécie la neige... Du moment qu’il n’est pas incommodé par elle!», sourit Joël Briguet. La densification de la population et la venue de

nouveaux arrivants rendent le travail plus intensif. Les exigences sont également plus élevées, chacun souhaitant voir sa route d’accès déblayée le plus vite possible.Un travail qui sait aussi cibler ses priorités. Les arrêts de bus, trottoirs et endroits où

Page 7: Sixième Dimension Crans-Montana février 2013

Numéro 50 • Février 2013 • page 7 C u l t u r e

PATRIMOINE • Sixième Dimension inaugure dans ce numéro une nouvelle rubrique. «Lecture architecturale» présente des bâtiments qui, pour reprendre l’expression d’Isabelle Evéquoz, architecte EPF de Montana, «valent la peine d’être regardés avec un œil informé». Et ils sont nombreux sur le Haut-Plateau. Si certains sont célèbres, à l’image de la Tour de Super-

Crans ou du Swiss Historic Hotel Bella Lui, construit en 1929 par Flora Steiger-Crawford, première Suissesse diplômée en architecture, d’autres sont moins connus. C’est le cas des résidences Belle Rive et Golf Belle Rive. «Leurs jeux de pleins et de creux qui se dessinent en façade sont remarquables. Ils créent des lieux différenciés et tirent le meilleur parti de leur situation privilégiée

Deux résidences originales

LECTURE ARCHITECTURALE

Voici exactement 80 ans, le film «Rapt» se tournait à Lens. Une sacrée aventure pour la scripte de l’époque, Corinna Bille.

«Rapt»: tournage il y a 80 ansCINÉMA • En septembre 1933, clap de la première scène de «Rapt» dans les rues de Lens. Le film entre dans l’histoire comme la toute première adaptation sur grand écran d’un roman de Charles-Ferdinand Ramuz. À Lens, on connaît bien l’écrivain vaudois, un habitué du village. Par contre, Lens ignore beaucoup de choses sur le réalisateur de «Rapt», Dimitri Kirsanoff. Notre homme n’a de russe que le nom. En réalité, son état civil lui donne un patronyme nettement plus français: Marc David Kaplan. Ce cinéaste fort intello et hors normes débarque à Lens avec un complet «blanc rayé» et une «petite rose à la boutonnière». Ceci amuse beaucoup la scripte du film, une certaine Corinna Bille.

«Le froid dans les entrailles»Ancien violoncelliste, Dimitri Kirsanoff entame sa carrière en 1923, donc encore en plein cinéma muet. Il estime que les dialogues sont futiles. Avec «Rapt», il donne une importance majeure à la bande sonore signée en partie par Arthur Honegger. Pour ce film, le compositeur «retourne la bande musicale» ce qui donne une expérimentation sonore des plus… particulières. À Lens, on se contrefiche du réalisateur d’avant-garde. Par contre, les habitants tirent une légitime fierté d’être mobilisés pour des scènes de procession et de lavoir. Le fameux Manoir, toujours à Lens, abrite même les amours fictives des héros du film, Elsi (Dita Parlo) et Firmin (Vital Geymond). La première y campe une brave Bernoise kidnappée par un rude Valaisan. Le tout se termine par l’incendie du village. Le genre d’intrigue, imaginée par Ramuz, qui vous réconcilie avec le bilinguisme! On sait que le tournage de

«Rapt» n’a pas été de tout repos. Corinna Bille observe avec ironie ces citadins, pas vraiment équipés pour la montagne, se balader «à pied» avec tout leur lourd matériel. Le scénariste, Benjamin Fondane, ne craint pas de passer pour un martyr des Alpes. En janvier 1934, dans la revue «Pour Vous», il a des confidences très lyriques. «Toujours en quête d’alpages, d’endroits périlleux, avons-nous promené et risqué la peau de nos caméras – et la nôtre! Et nous avons dormi dans des chalets ouverts à 2500 mètres d’altitude, sur la terre battue, avec un grand feu de bois dans les yeux, le froid dans les entrailles. Nous vivions de près cette tragédie paysanne qui est le sujet du film», écrit-il. Au passage, Benjamin Fondane revendique une forte paternité

artistique autour du film, ce qui agace prodigieusement Dimitri Kirsanoff.

Corinna délaisséeCar, à Lens, notre réalisateur pseudo-russe signe son dernier vrai film personnel. Il y engage, dans un rôle secondaire, sa muse de toujours, Nadia Sibirskaïa, de son vrai nom Germaine Lebas, Bretonne pure souche. Après Lens, Dimitri ne tourne plus que des panouilles pour arrondir ses fins de mois. L’actrice principale de «Rapt», Dita Parlo, a plus de chance. On la retrouve dans des films majeurs comme «L’Atalante» et surtout «La Grande Illusion». Quant à l’acteur principal, Vital Geymond, il devient le premier mari de Corinna Bille. Le flirt dans les hôtels vides de la région

se poursuit sur la Côte d’Azur. Il se solde par un mariage au Paradou, la maison des Bille à Sierre, en février 1934. Corinna monte sur Paris mais son époux (36 ans) délaisse la jeune Valaisanne (22 ans), préférant de longues conversations avec son chien. L’union n’est jamais consommée, comme on dit pudiquement. Le film «Rapt» se donne aussi le temps de son exploitation. Il sort en novembre 1934 à Lausanne puis à Paris. Sa carrière se poursuit à Londres (1935), au Japon (1937) et en Suède (1949)… À l’époque, tout exigeait un certain délai. Sauf le mariage de Corinna Bille qui divorce en 1936. On se demande bien pourquoi…

Joël Cerutti

Le film «Rapt» tourné à Lens a été la toute première adaptation sur grand écran d’un roman de Ramuz.

Ils s’en font conterECOLE • Des contes sous toutes leurs formes, de toutes les couleurs, de tous les pays, offerts par toutes sortes de raconteurs, durant toute une année scolaire. C’est à vous faire aimer l’école un peu, beaucoup, passionnément. Durant l’année scolaire 2012-2013, 1200 enfants (des classes du primaire et du secondaire) de notre région vont s’en faire conter. C’est la volonté de la Commission régionale pour l’animation et la culture (le CRAC), qui propose chaque année des programmes à thème. L’an dernier, on a dansé comme des fous. Cette année, on se balade à dos d’histoires. «L’oralité s’inscrit très bien dans le programme scolaire. On vise le travail de qualité, encadrés de professionnels, pour développer ce thème qui gagne à être connu», explique Catherine Mittaz, enseignante à Randogne et par ailleurs membre du CRAC. Ces professionnel-le-s dont le projet bénéficie ont pour noms Christine Métrailler et Anne Martin, conteuses valaisannes, et Jihad Darwich et Victor Correa. Le premier est un conteur libanais habitué des scènes de notre canton (il

a notamment participé à la marche des conteurs durant l’été 2012 ndlr), le second est vénézuélien. «Ils amènent l’universalité du conte à travers un éclairage international», poursuit l’enseignante.Si les deux conteuses sont intervenues plusieurs fois durant l’année scolaire, les deux hommes sont en ce moment même installés pour une semaine dans la région. Du 4 au 8 février, Jihad et Victor interviennent en classe et lors d’une soirée pour les enseignants et les parents. Ils leur démontreront l’importance du conte.De spectateurs, les élèves apprendront aussi à devenir des conteurs. Selon son âge, on fait des présentations différentes. Les petits écoutent et font des jeux de rôle. Les 3e et 4e primaires écrivent des contes (cette activité peut même s’installer confortablement en cours de rédaction), et les 5e et 6e les racontent.À découvrir lors de nuits du conte dans les différents centres scolaires, pour la fête de clôture des écoles en juin.

Sonia Bellemare

Les résidences Belle Rive et Golf Belle Rive.

Christian Neel entre abstraction et figuration.

Céline Chourlet dans toute sa rondeur poétique.

ART CRANS-MONTANA • Sitôt le pas de porte de la galerie franchi, le visiteur est envahi par un flot de couleurs. Céline Chourlet et Christian Neel, le duo pictural qui y présente leurs œuvres, nous en met plein la vue. À la limite de l’abstrait, les artistes évoquent la vie lumineuse de Cannes où ils résident. «En visitant leur galerie en France, j’ai eu un réel coup de foudre pour ces deux peintres, formant un couple dans la vraie vie», explique Fabienne Ciamparini, responsable de la galerie. Céline Chourlet voue une réelle passion à la couleur depuis ses débuts. À l’inverse de l’œuvre de son compagnon qui était à la base beaucoup plus sombre. «Mais lorsqu’il a rencontré Céline, il a délaissé ses pinceaux gris et noirs. Son style a complètement changé», confie la galeriste. Mis à part leur éloge commun de la lumière, le style des deux artistes diffère diamétralement. Ainsi, les courbes généreuses de Céline Chourlet tranchent avec les formes géométriques de son compagnon, à la limite de l’abstraction et de la figuration. Un style plus cartésien qui a déjà ravi des collectionneurs illustres comme Albert de Monaco, Rania de Jordanie et le regretté Léo Ferré.

À travers les tableaux, l’existence quotidienne d’une station balnéaire nous est contée: de la plage abandonnée aux terrasses ensoleillées, en passant par la mer se confondant avec l’horizon. Christian Neel a d’ailleurs réalisé une série de voiliers tout en légèreté, qui ont déjà tous trouvé preneur. Le peintre ne pensait pas qu’un tel sujet se vendrait aussi bien à la montagne. La montagne, Christian Neel l’a d’ailleurs expérimentée dans toute sa splendeur. «Lorsqu’il est venu me ramener des tableaux, c’était au mois de décembre lors des premières neiges. Il est arrivé avec des pneus d’été. Il s’est alors initié aux joies de l’hiver», sourit Fabienne Ciamparini. La petite histoire ne dit pas si ces délices de l’hiver glacé l’inspireront pour ses prochains tableaux.Christian Neel peut être admiré jusqu’à la fin de l’année. Quant à Céline Chourlet, elle est exposée jusqu’à fin mars. «Mais j’apprécie tant sa peinture que je la garderai peut-être tout comme son compagnon jusqu’à la fin de l’année», conclut la galeriste.

Maude Bonvin

Couleur sublimée

au bord du lac de la Moubra», remarque Isabelle Evéquoz.Lorsqu’on lui demande pourquoi Crans-Montana compte de nombreux bâtiments intéressants, sa réponse fuse: «Ici, les architectes n’ont pas dû composer avec des contraintes liées à la présence d’un environnement déjà bâti comme c’est le cas à Zermatt ou à Grimentz. Étant donné qu’il n’y avait pas de village rural sur le Haut-Plateau,

ils ont probablement davantage osé innover.»Cette innovation se retrouve dans la résidence Belle Rive construite il y a une quarantaine d’années: «Ses trente appartements sont posés sur un socle qui contient les espaces collectifs et joue avec la différence de niveau entre amont et aval. Elle propose comme espace de référence un hall d’entrée traversant qui permet de voir immédiatement le lac et le soleil depuis le côté amont ombragé. Sa façade sud, avec son lamage de bois et son aspect dynamique, laisse apparaître des taches d’ombre qui se déplacent au fil de la course du soleil.» Cet aspect original caractérise aussi la résidence voisine Golf Belle Rive dont la façade sud se pose au sol par l’intermédiaire d’un socle à hauteur variable. «Au nord, elle offre un jeu de matières avec l’alternance de bandes en maçonnerie et de bandes revêtues de lames de bois définissant une façade à redents.»

Laurent Missbauer

Page 8: Sixième Dimension Crans-Montana février 2013

Numéro 50 • Février 2013 • page 8V i l l a g e s

Le constat est indéniable: la station-essence dotée d’un magasin et d’un café répond à un réel besoin. En fait, c’est tout le paysage des établissements publics chermignonards qui évolue.

Bon bilan pour le ShopCaféCHERMIGNON • Inaugurée au début mai 2012, la station-essence Station des Alpes de Chermignon-d’en-Bas, avec son magasin d’alimentation et sa caféteria, dresse un premier bilan réjouissant. Pour rappel, cette structure – propriété de Sonia Bonvin-Durret et de son frère Jean-Jacques – emploie sept collaborateurs à temps complet ou partiel.«Les échos que nous recevons de notre clientèle sont très positifs, confirme le co-gérant Andres Martinez. Cette clientèle est essentiellement composée d’indigènes. Il n’y a que très peu de gens de passage pour l’instant. Ce constat initial nous conforte dans notre sentiment que le “shop” répond à un réel besoin. Nous nous réjouissons de terminer notre première saison d’hiver et de continuer à faire découvrir cet établissement à nos hôtes».

Aménagements en vuePlusieurs fois par jour, au gré des pauses des ouvriers, la caféteria est littéralement prise d’assaut. «C’est vrai qu’elle est presque trop petite... La qualité de notre accueil et nos prix raisonnables expliquent

À Chermignon-d’en-Haut, au Café Cher-Mignon, c’est la stabilité. Les perspectives de départ alimentées par la rumeur se sont estompées. Elizabeth et David Duc accentueront en 2013 leur cuisine gourmande de brasserie soignée, tout en préservant le côté villageois et rencontres de leur «bistrot».

cet engouement». Le magasin d’alimentation connaît, lui aussi, une fréquentation quasi inespérée. «Nous avons diversifié notre assortiment de base par des rayons “prix gagnants” et par la valorisation de produits du terroir. Une formule qui, visiblement, plaît aux consommateurs».Succès oblige, Sonia Bonvin-Durret n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. «Plusieurs projets sont en cours de concrétisation, précise-t-elle. Nous envisageons de prolonger l’ouverture du “shop” jusqu’à 22 heures. Nous allons démarrer la construction au printemps d’une terrasse/véranda et étudions, avec une banque de la région, la possibilité d’installer un bancomat. Les gens du Bas du village n’auraient ainsi plus à se déplacer à Chermignon-d’en-Haut pour retirer de l’argent». À noter aussi que les jeux du PMU – quasi confidentiels – s’apprêtent à être supprimés.

Relais-Fleuri et Cher-MignonRelation de cause à effet, l’avènement du «shop» coïncide avec un remaniement conséquent des établissements

publics locaux. Le café-restaurant «Le Relais-Fleuri» à Chermignon-d’en-Bas a changé de mains au début février, l’ancien tenancier préférant vaquer à d’autres occupations. Une demande de patente pour l’exploitation d’une pizzeria a été déposée par Mireille Tuberosa, selon le dernier Bulletin Officiel de 2012.

Sachez enfin que le méga-complexe du Parking du Pontèt, au centre du village, prévoi t o f f ic ie l lement l’intégration d’un tea-room.Au final, les indigènes n’auront donc que l’embarras du choix pour fréquenter l’établissement public de leur choix.

Blaise Craviolini

À l’heure du premier bilan, Christine et Andres Martinez, les gérants du ShopCafé des Alpes à Chermignon-d’en-Bas, affichent un large sourire.

CARNAvAL Le GIRB (Groupement des intérêts de Randogne et Bluche) organise le lundi 11 février le Carnaval des Enfants. Rendez-vous est donné à tous les enfants à 14 h à l’entrée du village de Randogne pour un cortège endiablé et dès 15 h, tous les enfants déguisés participeront à un grand concours de masques devant un jury de connaisseurs! DJ, stands de boissons et gâteaux, animations et ambiance garantie!

•CARNAvAL BIS Le Carnaval des villages aura lieu à Lens le 9 février. Départ du défilé depuis la salle de gym de l’école de Lens à 11 h; à 15 h 30 course humoristique dans le vieux village; départ du cortège du soir à 20 h, disco masquée à 20 h 30.

•GBQ & FRIENDS David Rey, tromboniste à l’Ancienne Cécilia de Chermignon, joue aussi au Geneva Brass Quintett. C’est avec cette formation qu’il édite un second disque. «Pour ce deuxième opus, disent les musiciens, nous voulions un enregistrement qui soit le reflet des rencontres faites au cours de ces dernières années, au gré de concerts, festivals et tournées. La musique comme moyen de communiquer, mais aussi de partager.» Au menu: une entrée baroque de J.S. Bach, une toute nouvelle création pour chœur de femmes et quintette de Christophe Sturzenegger, une pièce où la flûte de Pan de Michel Tirabosco dialogue merveilleusement avec les cuivres, une autre création pleine de vie de Ludovic Neurohr, l’orgue de Vincent Thévenaz dans toute sa splendeur orné par les cuivres et pour terminer, toute la légèreté des Pastels de Jean-François Michel. www.gbq.ch

•TRAvAUX À vERLOPLAN Le Conseil d’Etat accorde un crédit d’engagement de 1’880’000 francs pour les travaux de correction de la chaussée et la construction d’un trottoir à la sortie de Montana-Village, au lieu-dit Verloplan. Le fort développement de la zone à construire située en contrebas de la route nécessite la mise en place d’une continuité piétonne entre les axes communaux perpendiculaires à la voie publique cantonale et l’accès aux arrêts de bus. Les travaux débuteront en automne et dureront environ deux ans.

•CARTES JOURNALIÈRES CFF L’Association des Communes de Crans-Montana met à disposition des habitants des six communes deux cartes journalières CFF. Les cartes journalières permettent de voyager en 2e classe, dans toute la Suisse, à une date précise. Ces cartes à prix réduit peuvent être obtenues au bureau de la police intercommunale à Crans. Informations et conditions sur www.cransmontana.ch

•LES CONSULTATIONS PARENTS – ENFANTS ont lieu à Lens aux dates suivantes sur rendez-vous: 10 janvier, 14 février, 14 mars, 11 avril, 13 juin, 11 juillet, 8 août, 12 septembre, 10 octobre, 14 novembre et 12 décembre. Pour tout renseignement et pour prendre rendez-vous: 027 455 51 51.

B R è V E SB R è V E S

Le Grand-Lens turbineHYDROÉLECTRICITÉ • «Aménager et exploiter les forces hydrauliques de toutes les eaux du territoire des communes d’Icogne, Lens, Chermignon et Montana.» C’est le but principal de cette société fondée le 6 décembre dernier par les communes du Grand-Lens: Icogne, Lens, Chermignon et Montana. C’est la première étape du Concept des eaux de la Lienne à la Raspille qui se concrétise (l’étape zéro, si l’on peut dire, étant celle de la construction de la microcentrale hydroélectrique mise en service cet été par Icogne Energie SA). Le turbinage des eaux dont ces quatre communes sont propriétaires va donner un signal fort au nouveau concept Lienne – Raspille. Cette première étape va permettre d’utiliser tout le potentiel des bassins versants de l’Ertentse et du Bruellan avec les ouvrages d’adduction existants, en turbinant au fil de l’eau. Des eaux qui s’écoulent actuellement dans les torrents. «Nous espérons débuter les travaux en 2014, les appels d’offre vont être tout prochainement lancés», indique le président d’Icogne Eric Kamerzin, qui préside également cette nouvelle société nommée ILCM Energie SA et dont le capital-actions s’élève à 500’000 francs. Il y aura deux paliers avec une chute de 50 mètres entre Plans-Mayens et le lac de Chermignon pour le premier, de 155 mètres pour

le second entre la retenue de Chermignon et le lac d’Icogne. «Nous calculons encore pour savoir s’il serait rentable de pomper l’eau entre les deux lacs pour la faire remonter et la turbiner une seconde fois», précise Eric Kamerzin. Soit pomper l’eau aux heures où le kW/h est bas pour le revendre aux heures où sa rentabilité est maximale. Actionnaire de la nouvelle société, Energie de Sion Région SA est présente pour apporter sa compétence en matière de commercialisation de l’électricité. L’avant-projet sera prêt pour cet été. Le coût total a été estimé à 3,5 millions de francs. Le contexte actuel est favorable, note le bureau Cordonier & Rey, notamment grâce à la promotion des énergies renouvelables et à la Rétribution au Prix Coûtant (RPC)* qu’il s’agit maintenant d’obtenir. À noter que le projet est en synergie autant avec le rehaussement prévu du lac de Chermignon que les mesures de protection de crues à prendre dans le vallon du Zier (au Régent, là où va se construire l’école internationale).

*La RPC compense la différence entre le montant de la production et le prix du marché, garantissant ainsi aux producteurs de courant renouvelable un prix qui correspond à leurs coûts de production.

Danielle Emery Mayor

La boutique coquine séduit le Web

Proposer des objets érotiques sur Internet ne manque pas d’audace. Au-delà des préjugés, l’entreprise connaît un vif succès.

L’exploitation des eaux de l’Ertentse et du Bruellan se concrétise.

enseignes plus connues qui vont jusqu’à multiplier par cinq leurs marges, KissKiss.ch se contente des pourcentages pratiqués dans d’autres branches.

En toute discrétionEmployant six collaborateurs à ce jour, l’entreprise expédie jusqu’à 300 colis par jour. Grâce à ses stocks, le 99% des articles parviennent à leur destinataire le lendemain de la commande. En revanche, la discrétion est de mise. Les paquets ne comportent aucune mention de l’expéditeur et les factures sont rendues neutres grâce à l’utilisation d’une autre raison sociale. «Contrairement aux boutiques traditionnelles, Internet garantit l’anonymat. Nous avons autant d’hommes que de femmes parmi nos clients. La tranche d’âge la plus représentée est celle des 25-50 ans», précise

le directeur de KissKiss.ch. Un soin tout particulier est apporté à la rédaction des descriptifs qui sont disponibles en trois langues. Par ailleurs, des moyens conséquents sont mobilisés en matière de publicité. Des spots passent sur de grandes chaînes comme TFI, RTL ou M6 et sur des sites ciblés comme Zattoo qui donne gratuitement accès à la télévision. Enfin, des promotions spéciales sont conçues en fonction de l’actualité. Dernier exemple en date: le best-seller érotique «Cinquante nuances de Grey» a donné lieu à une vente d’objets mentionnés dans le livre. À l’évidence, ce concept commercial plaît: le site enregistre pas moins d’une centaine de nouveaux adhérents chaque jour.

François Praz

JOUETS D’ADULTES • Fondée en 2009 à Chermignon, la boutique en ligne KissKiss.ch exploite un créneau qui serait a priori susceptible d’effrayer plus d’un entrepreneur, à savoir celui des articles ayant un lien avec la sexualité. Si l’on dépasse les simplifications, on découvre une société qui, de ses locaux d’Uvrier, est partie à la conquête de l’ensemble du pays avec même quelques incursions ponctuelles en Europe. «Voilà environ un an que nous avons atteint notre seuil de rentabilité. Nous réalisons le 65% de nos ventes en Suisse alémanique et un tiers en Suisse romande», commente le cofondateur de l’enseigne. Mais comment a-t-il réussi à percer sur ce marché qui compte entre 200 et 300 sites concurrents pour notre seul pays? Face à cette offre pléthorique, ce spécialiste du commerce électronique a en fait tablé sur quatre axes: la qualité du service, la réactivité, la sélection et le prix. Opérer sur internet présente l’avantage de pouvoir faire évoluer quasiment en temps réel son catalogue. Chaque jour, deux à trois nouveaux produits viennent ainsi s’ajouter aux 3500 références disponibles à l’heure actuelle. Ces articles sont sélectionnés avec soin. Ce sont pour l’essentiel des produits de marque et non pas des copies asiatiques réalisées avec des matériaux peu fiables. Enfin, un effort a été consenti au niveau des prix: contrairement à certaines Fondée à Chermignon, KissKiss emploie aujourd’hui six personnes.

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une stratégie d’entreprise qui permettra de relever des défis majeurs comme le basculement numérique et le nouveau comportement des utilisateurs de médias.» Et à propos de médias, quel regard porte-t-il sur la presse micro-locale comme Sixième Dimension? «La presse locale et micro-locale a un rôle extrêmement important à jouer pour renforcer le tissu sociétal d’une région. Elle est complémentaire à un service public audiovisuel national tel que la SSR», répond-il.

Bénéfique et innovantComplémentaire est un adjectif qui sied aussi à Crans-Montana par rapport à Loèche-les-Bains que Raymond Loretan connaît bien puisqu’il est originaire de la station thermale. Son père, Wolfgang Loretan, ancien conseiller d’État et ancien président du Gouvernement valaisan, est même né à Loèche. Cela nous amène ainsi à reparler d’une éventuelle liaison entre les deux stations: «Un tel projet

existe déjà sur le papier. Il se heurte cependant avant tout à un problème de financement. C’est regrettable car il s’agit d’un projet innovant qui serait très bénéfique pour toute la région», conclut Raymond Loretan.

Laurent Missbauer

Rencontre avec Raymond Loretan

Président de la SSR depuis une année, Raymond Loretan aime se ressourcer àBluche. Il compare la SSR à une montre à haute complication.

Le 1er mars prochain, Jean-Pierre Gunter remettra les clés du Home Le Christ-Roi à une nouvelle directrice, Bettina Ramseier Rey.

CHRIST-ROI • Issu de l ’hôtellerie, Jean-Pierre Gunter est entré au foyer du Christ-Roi le 1er septembre 1987. Pour lui, ces 25 années n’ont été «que du bonheur!» À l’entendre, le mot-clé de sa profession, ce fut l’accueil: «Cela veut dire assurer à nos résidents le plus de bien-être possible, en respectant leurs particularités, dans un environnement confortable doté d’installations adaptées. Et créer un climat détendu, de respect et de sécurité, le tout avec sourire et humour.» Quant aux familles, «il faut nouer avec elles une relation permanente et personnalisée, alléger leur culpabilité.» Tout cela, relève-t-il, «c’est le travail

d’une équipe aux diverses compétences, et ça demande une bonne organisation.» L’EMS devra aussi s’adapter aux changements de la vie: l’âge accru des résidents, leur plus grande dépendance, les démences qui s’aggravent, «de grands défis à relever!»Enfin, le directeur tient à remercier le Conseil de Fondat ion et les autor i tés communales pour leur confiance et leur collaboration. «Je transmets la casquette de capitaine à madame Ramseier Rey, mais aussi un navire qui flotte dans les meilleures conditions, dont la machinerie tourne bien, avec un équipage compétent et efficace.»

Changements à l’EMS

Jean-Pierre Gunter passera le témoin à Bettina Ramseier Rey le 1er mars 2013.

Les Mam’s au grand complet sont en pleins préparatifs de carnaval.

Bettina Ramseier ReyNée à Berne, habitant Icogne, la nouvelle directrice de l’EMS de Lens et d’Icogne détient un Mastère en administration publique de l’IDHEAP de l’Université de Lausanne. Elle a occupé plusieurs postes au Département fédéral des finances, notamment au Service de la formation du personnel. Établie en Valais dans les années 90, elle fut secrétaire générale de l’Association valaisanne des établissements médicosociaux (AVALEMS) et, depuis 2006, vice-présidente de l’Association des homes et institutions sociales suisses (CURAVIVA). Dès le 1er mars, elle «compte prendre le temps nécessaire

pour faire connaissance de tout ce monde et mieux saisir le fonctionnement de l’institution.» Et d’ajouter: «Je me réjouis tout particulièrement de succéder à Jean-Pierre Gunter, un directeur apprécié par les résidents et le personnel, qui a dirigé ce home pendant de nombreuses années.»

De l’écoute et des soinsRiche de son expérience, elle souhaite mettre l’accent sur la satisfaction de nos aînés. «Ils ont besoin d’un chez-soi-sécurisant, de l’écoute et des soins dans le respect de la dignité humaine. Les repas, moments agréables et conviviaux, doivent offrir un choix savoureux et varié; ils sont ici labellisés Fourchette Verte.» Mais le Foyer ne pourrait rien sans son personnel. «Nous le souhaitons qualifié et motivé. Il a droit à une atmosphère de travail détendue dans un environnement favorable.»

L’avenirQuant à l’évolution de l’institution, la nouvelle directrice prédit: «Cela implique des changements face aux besoins de la population et aux exigences posées à un foyer de cette taille. C’est au Conseil de Fondation et aux autorités politiques d’apporter des solutions à cette nouvelle donne.» Et de conclure: «Mon projet est d’être à l’écoute de la population et de travailler en harmonie avec les responsables du futur du Home. Je souhaite que le Christ-Roi demeure un lieu où il fait bon vivre, ouvert sur le village, et un véritable point de rencontre pour la région.»

Paulette Berguerand

BLUCHE • «Bluche, pour moi, c’est l’odeur de la terre et des arbres, la beauté de la nature et la chaleur du soleil.» Tels sont quelques-uns des propos de Raymond Loretan lorsqu’il évoque ce village où il a hérité du chalet de sa marraine et où il essaie de se ressourcer le plus souvent: «Notamment les week-ends, en hiver et en été, mais également pendant l’entre-saison. L’atmosphère y est alors plus calme et plus sereine», note celui qui préside la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) depuis le 1er janvier 2012.

Faire preuve d’initiativeNé à Sion en 1955 et domicilié à Genève, il porte plusieurs casquettes. Ancien secrétaire général du PDC suisse, ancien ambassadeur de Suisse à Singapour et consul général à New York, il est l’un des quatre associés du Cabinet conseils FBLA avec Edgar Fasel, Chantal Balet et Andrienne d’Arenberg. Sans être exhaustif, on relèvera

qu’il est aussi président de Genolier Swiss Medical Network, deuxième groupe de cliniques privées en Suisse, et vice-président de la cave Vins des Chevaliers à Salquenen dont le propriétaire, Patrick Z’Brun, n’est pas un inconnu sur le Haut-Plateau. «Patrick a en effet participé il y a deux ans à un voyage en Mongolie intérieure avec une délégation de l’Association des Communes de Crans-Montana. Il y a signé un contrat d’exportation portant sur 30’000 bouteilles», explique Raymond Loretan qui estime que de tels efforts de promotion et d’innovation sont indispensables, notamment en Asie.Faire preuve d’initiative et innover, c’est également ce qu’il met en pratique à la présidence de la SSR qu’il compare à une montre à haute complication avec de très nombreux rouages. «L’un des principaux rôles du président est de mettre de l’huile dans ces rouages, relève-t-il. Et la SSR a publié pour la première fois cet automne

CHERMIGNON • D’accord, ce ne sont pas les toutes premières Mam’s. Mais cette équipe de repreneuses est très dynamique et a des idées et de la suite dans les idées. Les Mam’s, ce sont sept mamans qui ont quinze enfants à elles toutes, âgés de 3 ans et demi à 10 ans. Elles ont toutes en commun d’être actives professionnellement (elles sont physiothérapeute, employées de commerce, aide-comptable, éducatrice spécialisée, infirmière, assistante médicale), mais de trouver tout de même temps et énergie pour les enfants. Les leurs et des dizaines d’autres qui bénéficient de leurs animations.Ce qu’elles veulent, les Mam’s, c’est amener de la vie et des animations pour les enfants au village. Ou plutôt aux villages. Car chacun des deux Chermignon a ses fêtes.Les Mam’s d’aujourd’hui ont remplacé les Mam’s d’hier, dont les enfants ont grandi et qui ont peut-être aussi éprouvé le besoin de passer le relais à d’autres mamans. La prochaine fête que les Chermignonards vont vivre grâce à elles, c’est le carnaval. Pendant les vacances scolaires, Mardi Gras, les enfants défilent en cortège à Chermignon-d’en-Haut. Un trajet de 500 mètres qui se termine par un concours de masques, doté de prix attrayants, offerts par des sponsors, des parcs d’attractions ou des grands magasins. Une septantaine d’enfants passent devant un jury. Composé il y a deux ans des anciennes Mam’s et l’an dernier des conseillers communaux. L’an dernier, à la fin de l’année scolaire, les Mam’s ont inventé la fête de fin des écoles. Une folle sarabande qui a attiré 200

élèves du centre de Martelles et de Montana-Village à une fête foraine agrémentée d’un château gonflable, des stands de maquillage et d’une disco qui les a menés jusqu’à 22 h 30. Une gigantesque organisation que les Mam’s ont menée tambour battant, sans la collaboration des enseignants, mais avec celle de l’Association des parents d’élèves.Plus tard dans l’année, elles mettent sur pied une soirée «contes et Halloween». La première année de leur règne, elles avaient invité une conteuse. La seconde, l’automne dernier, elles s’étaient adjoint les services de la troupe théâtrale locale «Les Môdits». Le comité a choisi divers endroits où les participants se réunissaient et se faisaient conter des histoires qui font plus ou moins peur. En fin de partie, tout le monde se réunissait pour une soupe à la courge.Pour boucler la boucle des réjouissances, évoquons encore la Saint-Nicolas, toujours le dimanche avant le 6 décembre. Cette année, ce sera le 1er décembre. C’est au tour de Chermignon-d’en-Bas de fêter. Les enfants ont rendez-vous avec le vieux bonhomme sous la chapelle. Là, les enfants lui chantent des chansons par petits groupes.À la Saint-Georges, les Mam’s se refont financièrement en vendant des gâteaux avec les parents de l’Association. Les prix (modiques) des entrées et le coup de pouce de la Commune achèvent de boucler le budget.

Sonia Bellemare

Nota bene: http://mamschermignon.wordpress.com

Réveillez-vous!

Le président de la SSR Raymond Loretan essaie de se ressourcer le plus souvent possible à Bluche.

31 JANVIER 1898 • Jour de sinistre mémoire pour Randogne... Un incendie éclate dans la partie occidentale du village. Le foyer se propage à la vitesse de l’éclair, attisé par un fœhn persistant. Les ravages sont considérables: 150 maisons, raccards ou granges anéantis et 65 familles livrées à la froideur hivernale. Seule la chapelle située au centre du village – pourtant cernée de flammes – est à peu près épargnée. Un miracle? Même si aucun décès n’est à déplorer, Randogne n’est que cendres et désolation...Immédiatement, la solidarité s’organise. Dans un premier temps, pour parer au plus pressé, mayens, maisonnettes et écuries environnants sont réquisitionnés pour reloger bétail et sinistrés. À peine trois familles étant assurées, une vaste souscription publique est lancée par divers journaux à l’échelon régional et national. La Gérondine de Sierre improvise un concert à l’Hôtel Terminus. Le prix d’entrée de... 50 centimes est versé intégralement aux victimes. La collecte de la Commune de Sierre rapporte 317 francs, sans oublier une provision de denrées et de vêtements. Le Conseil d’État débloque un crédit extraordinaire de 1000 francs. Récompensée pour avoir bien ingurgité son huile de foie de morue, la petite A.K. casse sa tirelire et offre 2.50 francs. Toutes ses économies! Selon une Commission spéciale, le total des dégâts s’élève très précisément à 117’322 francs.Dans un deuxième temps, en mai 1898, un arrêté du Gouvernement valaisan entérine la reconstruction de Randogne. En octobre, le Conseil d’État approuve le projet de répartition liée à cette solidarité. Les personnes disposant d’une fortune entre 0 et 3000 francs reçoivent des dons couvrant le 70% des pertes. Et ainsi de suite avec des indemnités régressives jusqu’à 10% des pertes pour les familles bénéficiant d’une fortune entre 15 et 20’000 francs. Il faudra 7 ans pour que Randogne panse ses plaies et présente un nouveau visage...

Blaise Craviolini (sources Patrice Clivaz)

Randogne-la-sinistrée

TRANCHE D’HISTOIRE(S)

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À Bluche, trois chantiers archéologiques ont mis à jour des vestiges uniques entre 2001 et 2005. Mais il n’est pas dit que l’Histoire s’arrêtera là.

La chapelle Saint-Michel de Corin révèle ses trésors dans un livre passionnant, très documenté et richement illustré.

Découvertes archéologiques

Quand la mémoire est mise au jour

BLUCHE • «Sous la pelleteuse, l’Histoire!»: un slogan qui aurait pu être crié par les ouvriers du chantier «Bluche 2000». Nous sommes le 25 juin 2001, à exactement 1283 mètres d’altitude, à cent mètres au-dessus de l’auberge du Petit Paradis. Des vestiges émergent du passé, les travaux de construction s’arrêtent, le temps que les archéologues viennent fouiller. Ils reviennent trois fois à Bluche, en 2001, 2002 et 2005. Leurs découvertes n’ont rien d’anecdotique. Les spécialistes s’aperçoivent petit à petit qu’ils sont face à un à des plus vieux cimetières d’altitude recensés en Valais.

Pas des pauvresLe bureau Aria qui se charge d’explorer la terre de Bluche parle d’«une petite nécropole romaine». Dans le détail, la chronologie se révèle plus large. On recense onze tombes à inhumation, les défunts étant enterrés dans des troncs d’arbres évidés. Elles datent de la période celtique, soit du premier siècle avant Jésus-Christ. Puis, cinq autres sépultures, à incinérations cette fois, émergent durant les travaux. Et là, nous nous retrouvons entre le Ier et le IIe après Jésus-Christ. Les os, calcinés ou pas, nous indiquent que les défunts ont rejoint leurs ancêtres à l’âge de 20 ans ou de 50 ans. Les objets retrouvés révèlent un certain niveau de vie… «Les bracelets, les anneaux de

LIVRE • Voici un bel ouvrage de 130 pages, soigneusement documenté, richement illustré, qui nous amène à la rencontre de ce petit sanctuaire à la silhouette si familière au cœur du hameau de Corin. Ses auteurs: Hugues et Pascal Rey, passionnés d’histoire et paroissiens engagés, Sylvie Doriot Galofaro et Julita Beck, historiennes de l’art, Julie Blanchet et Gisèle Carron, restauratrices d’art et Amédée Rey, coordinateur du Comité de rénovation. L’édifice, qui recèle tant de trésors secrets, témoigne d’une histoire de foi qui ne se renie pas, tout au long des siècles. Du testament de Melchior Robyr en 1707 à la bénédiction en 2011 par le curé Jean-Michel Lonfat, il présida à la vie des chrétiens du lieu. Son audacieuse simplicité a séduit plus d’un poète, dont Rainer Maria Rilke et Corinna Bille, qui joua un rôle déterminant pour sa sauvegarde dans les années 50.

Des trésors!C’est au Comité de rénovation que revient la tâche de

cheville, les bagues et d’autres bijoux nous montrent qu’il ne s’agit pas de pauvres», renseigne un spécialiste. Les 300 mètres carrés passés au crible livrent encore des couteaux, des fibules, de la monnaie, des clous de sandale, des gobelets en céramique. Des traces de «structures domestiques» montrent aussi que Bluche n’était pas qu’un lieu dédié à la mort. Des trous de poteaux et trois foyers laissent deviner des habitations construites en terrasse. Grâce à Bluche, Crans-Montana se retrouve intégré dans la zone d’habitation des

raconter la passionnante aventure de la sauvegarde de la chapelle plus que bicentenaire, décidée en 1959, entamée en 1973 et parachevée en 2011. L’histoire de Corin et de ses hameaux déroule ses méandres, à travers dates et chiffres, autour de la chapelle dédiée à l’archange saint Michel. Son vin est cité au XXIIe siècle déjà, mais la communauté sédentaire qui y vit n’est âgée que de trois ou quatre générations. «Le sanctuaire devient pour elle lieu de culte, espace d’échange,

Sedunes. De plus, les vestiges archéologiques dans la région sont rarissimes. Une seule autre mention parle de tombes, détruites en 1927, à Montana, dans les fondations de l’Hôtel du Parc.

Un futur pour le passé?Cette singularité propre à Bluche fait naître des envies. Comme il y a de quoi montrer et exposer, pourquoi ne pas y créer un musée? Le conseiller d’État Jean-Jacques Rey-Bellet sera invité sur place pour évoquer cette idée… Qui en restera une très belle sur le

de partage et surtout emblème identitaire», relève Amédée Rey.Au chapitre Histoire de l’art, la plaquette détaille toutes les œuvres, dont certaines exhumées du «trésor» de la paroisse de Montana. On y apprend à regarder de plus près les tableaux anciens de J. Rabiato, L.-J. Ritz et I. Rheinhold (?). À ce propos, Amédée et Hugues Rey s’interrogent sur «l’omniprésence du diable, qui apparaît une douzaine de fois dans les œuvres exposées, sous des formes diverses…». Quant

papier. Mais qui sait? Depuis plusieurs mois, un panneau se trouve à l’entrée de Bluche et promet la construction d’habitations nommées «Le Champ des Celtes». En cas de nouveau chantier, on peut sans doute s’attendre à d’autres découvertes. Dans ses rapports, le bureau Aria parle d’une «zone pleine de promesses». En plus, l’équipe remercie les habitants de Bluche pour leur soutien et la cordialité de l’accueil. C’est vous dire s’ils aimeraient bien revenir!

Joël Cerutti

au Jugement Dernier, riche de 70 personnages, il est mis face à celui de Michel-Ange. Enfin, la plaquette raconte les joyeuses festivités que s’offrit la communauté pour l’inauguration de la chapelle. Ce jour-là, sous des tavillons neufs, comme une voix venue du fond des siècles, c’est la cloche de 1760, à l’effigie de l’Archange, que l’on entendit tinter.

Aller y voirLe livre refermé, une visite de la chapelle, de son mobilier baroque et de ses édifiants tableaux s’impose. Pourquoi ne pas poursuivre par un passage à la rayonnante église voisine éclairée des vitraux de Jean-Claude Morend? Et s’asseoir, pour une petite méditation, au Jardin des Mûriers, qui relie les sanctuaires à l’école.

Paulette Berguerand

Nota bene: L’ ouvrage peut être commandé chez Sylvia Rey-Buschor au 027 455 53 39 ou 078 790 53 39

Les travaux du chantier Bluche 2000 ont permis de découvrir un des plus vieux cimetières d’altitude en Valais.

Les auteurs de la plaquette et leurs oeuvres. Photo Marc-Antoine Robyr.

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESLENSAssemblée générale du Tennis-Club 8 févrierCarnaval des enfants 9 févrierLoto de la Société de tir 23 févrierConfirmation 3 marsLoto de la fanfare Edelweiss 10 marsOuverture de la pêche, lac du Louché 17 marsJeudi Saint, célébration paroisses du secteur Noble et Louable Contrées 28 marsConcert annuel de la fanfare Edelweiss 31 marsPasseport-Vacances de Flanthey organisé par le GAF Flanthey-Découvertes 3-6 avril

CHERMIGNONCarnaval des enfants, Chermignon-d’en-Haut 12 févrierLoto des grenadiers, salle Cécilia 17 févrierConcert annuel de la fanfare Ancienne Cécilia, Martelles 23 févrierSortie à ski du Groupement Sportif 23 févrierJournée peau de phoque du Groupement Sportif 2 marsConcert annuel de la fanfare Cécilia, Martelles 16 marsSoupe de Carême, Chermignon-d’en-Bas 17 marsSoupe de Carême, Ollon 19 marsSoupe de Carême, Chermignon-d’en-Haut 24 marsLoto de Pâques de la Pressée Douce 31 marsMarche du groupe Les Vagabonds 4 avrilOpen des Briesses, golf de Noas 14 avrilMarche du groupe Les Vagabonds 18 avrilCoupe Cher-Mignon SA-Nicolas Briguet, golf de Noas 20-21 avrilConcert de la Cécilia, Chermignon-d’en-Bas 21 avrilSt-Georges, fête patronale 23 avril

MONTANASouper de la Société de tir 9 févrierSouper du chœur St-Michel 9 févrierConcours de ski OJ du ski-club Montanin 10 févrierCamp OJ du ski-club Montanin 10 au 13 févrierLoto de l’Echo de la Montagne 23 févrierConfirmation 2 marsConcert annuel du Cor des Alpes 9 marsAssemblée générale de la Société de tir 15 marsAssemblée primaire de la Bourgeoisie 18 marsLoto des Rèchettes, Corin 19 marsSoupe de Carême, Montana-Village 24 marsSortie annuelle des aînés 12 avril

RANDOGNECarnaval des enfants, 14 h – 18 h, Centre scolaire 11 févrierSouper de soutien Berclaz Racing Team, Centre scolaire 2 marsLoto annuel du chœur mixte l’Espérance, Centre scolaire 17 mars

MOLLENSPromotions civiques et réception des nouveaux citoyens 8 févrierConfirmation, St-Maurice-de-Laques 2 marsLoto du Chœur de St-Maurice-de-Laques 3 marsConcours interne du Ski-club 23 marsMesse de Pâques, St-Maurice-de-Laques 31 marsLoto de Pâques organisé par le Ski-club 31 mars

MOLLENS • Nous sommes aux Tsampilles à l’est du village de Mollens vers 1947. Sur fond de Petit et Grand-Bonvin avec, en arrière-plan les mayens des Echerts, huit jeunes gens de Mollens posent, cigarette au bec ou fleur aux lèvres…Pierre-Adolphe Berclaz, qui nous a prêté ce cliché, croit reconnaître, «derrière, de gauche à droite: Alphonse Gasser, Yvon Berclaz, Gérard Berclaz et Damien Perren. Devant, Laurent Beney, Marius Gasser, Marcel Berclaz et André Heymoz, mais sous toute réserve!» Merci à M. Berclaz pour son aimable collaboration.

Paulette Berguerand

Dans les prés entre copains

UNE AUTRE DIMENSION

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale (centrale des appels) 0900 144 033*Garde des pharmacies et dentistes 0900 558 143*vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74

Taxi Central 027 481 19 19Taxi Jacky 027 481 53 65Taxi Poncic 027 481 94 94A Auto-Taxi 027 481 85 85Taxi Dolt 027 481 27 27SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46Europcar Garage Continental 027 481 51 51Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

INFOTOURISTIQUECentrale d’information 0848 22 10 12

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

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Numéro 50 • Février 2013 • page 11 s p o r t s & l o i s i r s

Incontournable dans le petit monde du patinage artistique valaisan, Rijana Delessert a pris en mains la destinée des jeunes du Ice Skating Club Crans-Montana-Sierre.

Activdream essaie de s’implanter à Crans-Montana. Pas facile de faire sa place dans un marché déjà chargé en offres. Sa nouveauté: le segway.

«J’aime transmettre ma passion»

À la recherche de la bonne idée

PATINAGE ARTISTIQUE • L’Ice Skating Club Crans-Montana-Sierre fait un véritable carton. Il le doit à son organisation rigoureuse et à la qualité de ses professeurs et moniteurs. À leur tête: Rijana Delessert. Pour elle, le patinage artistique est plus qu’une passion, c’est toute sa vie. «Ma maman souffrait du cœur et ne pouvait pas faire de sport. Elle a tout mis en œuvre pour que moi, je puisse tous les pratiquer. J’ai chaussé des patins pour la première fois à l’âge de quatre ans. J’en faisais sur un étang à côté de chez ma grand-mère.»

LOISIRS • Au fil des années, l’offre sports et loisirs de Crans-Montana s’est étoffée, adaptée, et a évolué en fonction des modes et de la demande. Elle est donc devenue de plus en plus complète. Dans ce contexte, difficile d’essayer de faire quelque chose de totalement innovant sur le Haut-Plateau. Et pourtant, Daniel Regnoux n’a pas hésité à tenter l’expérience avec une nouvelle société: Activdream. Active, elle l’est depuis le 15 décembre dernier. «Je pense qu’il y a encore de la place pour lancer de nouvelles activités à Crans-Montana», relève son gérant, qui connaît bien la station et son

le départ nous avons été mis sur la touche. J’étais effondrée. Après tous les sacrifices consentis pour y arriver je me suis dit que c’était trop. J’ai tout arrêté.»

Des cours pour tousÀ son arrivée en Valais, elle a continué à œuvrer dans le patinage artistique. En tant que professeur, elle s’est d’abord occupée de sa fille Natalie, puis elle a repris le club de Martigny et finalement celui de Crans-Montana-Sierre. Sa

Rijana Delessert a grandi en Tchécoslovaquie à l’époque du communisme. Malgré le fait qu’elle s’entraînait dans une petite ville et qu’elle ne participait encore qu’à des compétitions régionales, elle a très rapidement été repérée par les dirigeants de la Fédération tchécoslovaque. «À 10 ans, chaque jour j’allais sur la glace à 5 h 30 pour pouvoir être à l’école à 8 h. C’est à 12 ans que j’ai quitté la maison pour rejoindre le cadre national. Au début, qu’est-ce que j’ai pu pleurer!…», se souvient Rijana Delessert.Spécialisée dans la discipline

mode de fonctionnement. «Nous avons une bonne collaboration avec Crans-Montana Tourisme et les Écoles suisses de Ski pour les activités. Nous nous sommes également rapprochés du Régent, qui nous a placés dans son catalogue. Nous allons ainsi pouvoir toucher des entreprises et organiser des events, tant en hiver qu’en été. Le troisième axe de notre activité se trouve dans la vente, directement dans notre magasin de Crans.»

La segway attitudeActivdream propose des divertissements traditionnels tels que, sorties en raquettes,

du couple, la demoiselle est arrivée à se classer parmi le Top10 européen. Mais le pays qui l’a créée s’est aussi chargé de lui mettre des bâtons dans les roues au plus mauvais moment. Un épisode de sa carrière que la Sierroise d’adoption essaie de prendre avec philosophie: «Le frère de mon partenaire a émigré en Suède. Depuis ce jour-là, pour nous ce fut la fin. Par crainte que nous l’imitions, nous avons été privés des championnats d’Europe qui se déroulaient au Danemark. On nous avait assuré que nous serions du voyage des mondiaux à Cagliari, mais deux jours avant

grande force: transmettre sa passion, non seulement aux athlètes de pointe comme par exemple Stéphane Lambiel, Anaïs Morand ou Antoine Dorsaz, mais également aux jeunes qui ne pratiquent que pour le plaisir. «Je travaille avec tout le monde, afin de poser les bases. Et ma grande joie c’est aussi de voir d’anciens élèves revenir pour m’aider à enseigner, une fois leur carrière terminée.»

Claude-Alain Zufferey

Rijana Delessert entraîne les jeunes du Ice Skating Club Crans-Montana-Sierre.

Daniel Regnoux aux commandes de l’un de ses drôles de segways. Cet engin tout-terrain reste très maniable, même sur de la neige.

YvAN MÜLLER À CRANS-MONTANA Outre Harold Primat, Stéphane Peterhansel, ainsi que Hans Herrmann et Romain Dumas, vainqueurs respectivement des 24 Heures du Mans en 1970 et en 2010, un autre pilote de classe mondiale séjourne désormais sur le Haut-Plateau. Il s’agit du Français Yvan Müller, triple champion du monde des voitures de tourisme en 2008, 2010 et 2011, qui résidait jusqu’ici à Haute-Nendaz et qui a désormais acheté un pied-à-terre sur les hauteurs de Crans-Montana.

HAROLD PRIMAT EN AUSTRALIE Le pilote de Crans-Montana Harold Primat, qui a disputé à sept reprises les 24 Heures du Mans (6e en 2010), débutera sa saison de compétition le 10 février prochain, lors des 12 Heures de Bathurst en Australie. À cette occasion, il pilotera une Audi R8 LMS Ultra de l’écurie allemande Phoenix qui a remporté cette célèbre course d’endurance australienne en 2012. Harold Primat sera associé aux pilotes suédois Johan Kristoffersson et Andreas Simonsen, a communiqué dimanche soir le service de presse de l’usine Audi. Si la voiture portera majoritairement les couleurs de Primland (cf. photo), c’est sur le casque d’Harold Primat que figure le logo de Crans-Montana. «Chez nous, à Crans-Montana, on aime les sports mécaniques. Et ce n’est pas pour rien que nous avons nommé Harold ambassadeur de la station», avait relevé il y a douze mois Jean-Yves Rey, le directeur adjoint de Crans-Montana Tourisme. Pas moins de huit Audi R8 LMS Ultra participeront le 10 février aux 12 Heures de Bathurst en Australie.

PETERHANSEL AU DAKAR Le Français et résident de Crans-Montana Stéphane Peterhansel s’est adjugé une cinquième victoire au Dakar en catégorie Auto, soit la 11e si on compte ses six premières victoires en moto.

COORDINATEUR ÉvÉNE-MENTS Thomas Chevalier, 30 ans, arrive du Club Mé-diterranée, après dix ans dans cette société, dont sept comme responsable produit famille et référent/formateur produit famille (pour les 4-17 ans). Il a été engagé au poste de Coordinateur Evénements auprès de Crans-Montana Tourisme. Le Français va s’investir pour faire de Crans-Montana une destination de référence pour les familles.

B R è V E SB R è V E S

cours de ski et snowboard, balades avec des chiens de traîneaux, découverte des produits du terroir, ou encore du snowtubing. Mais sa véritable attraction se nomme: segway. Tout le monde a déjà vu au moins une fois ces engins à deux roues, certainement sans savoir comment cela s’appelait. «Ce véhicule est très ludique et l’apprentissage de sa conduite s’effectue entre 2 et 7 minutes suivant le pilote», relève Daniel Regnoux. Après essais, il est vrai que cette drôle de machine est très maniable et franchement sympathique à l’emploi. Seul inconvénient: la législation suisse en matière de segways est très sévère. Ils sont considérés comme des engins motorisés immatriculés. Il faut donc

posséder un permis voiture pour les conduire. Dès lors, peut-on les utiliser en forêt l’été ou sur le domaine skiable l’hiver? Réponse de Daniel Regnoux: «Ils sont tout-terrain, donc adaptés à la conduite sur neige, sans chaînes. Ils tiennent très bien la piste. Nous en avons monté un à l’Amadeus 2006 pour des démonstrations et des initiations. Mais sur le domaine skiable, légalement, c’est plus périlleux d’utilisation.» Ces segways sont conçus pour rouler de 7 à 10 km/h en mode piéton et peuvent pousser des pointes jusqu’à 25 km/h. En Suisse alémanique, plutôt en ville, en France et en Autriche, en stations, ils connaissent déjà un franc succès.

Claude-Alain Zufferey

Le club est sur les railsDepuis le mois de mars 2012, Marie Evéquoz a repris la présidence de l’Ice Skating Club Crans-Montana-Sierre. Une présidente heureuse, puisque son club ne cesse de progresser, tant en termes de qualité qu’en ce qui concerne le nombre d’athlètes qui le composent. Il compte actuellement 70 membres, dont une quinzaine ont intégré le groupe de compétition. «Depuis la création de la société en 2009, nos patineurs et patineuses sont deux fois plus nombreux. Un développement aussi rapide n’était pas prévu. Cela prouve que nous travaillons juste», relève la présidente. Le maître mot du nouveau comité est la concertation. «Nous n’avons pas tous une grande expérience dans le patinage artistique. Cela nous oblige à être en contact permanent avec la commission technique. Cette ouverture permet vraiment d’avancer.» L’Ice Skating Club Crans-Montana-Sierre doit tout de même faire face à un gros problème: le manque de glace, tant à Crans-Montana qu’à Sierre. La discipline étant exigeante, elle demande donc de passer de nombreuses heures à s’entraîner. «Les pouvoirs publics ont toujours l’impression que nous demandons trop, relève pour sa part la professeur Rijana Delessert. Mais c’est pour le bien de nos élèves. Et eux en contrepartie n’hésitent pas à faire de nombreux kilomètres pour aller s’entraîner à l’extérieur si la glace n’est pas libre à Graben ou pas prête au Sporting.»

C.-A.Z.

Le Terrific renaîtra en juin 2013Après une année d’absence, le Terrific sera à nouveau présent dans le calendrier des manifestations sportives du Haut-Plateau. «Pour cette édition 2013, nous n’allons pas changer grand-chose. Les disciplines de base restent inscrites au programme, ainsi que l’Iron-Terrific et les courses du dimanche, pour les enfants», explique Daniel Regnoux président du comité d’organisation. L’épreuve renaîtra de ses cendres encore chaudes les 15 et 16 juin 2013. Pour l’heure, le sponsor principal fait toujours défaut et le lieu de départ/arrivée reste encore à définir (Ycoor, lac Grenon, Etang Long ou parking Crans-Cry d’Er). Une décision sera prise en fonction du démarrage ou non du chantier d’Ycoor. «Pour les éditions à venir nous allons voir quelle direction nous allons prendre. Même si la demande pour les épreuves extrêmes est de plus en plus importante, nous ne voulons pas tout miser sur l’Iron-Terrific. Le dimanche réservé aux jeunes est aussi très important», conclut Daniel Regnoux.Les inscriptions peuvent déjà s’effectuer directement sur le site internet de la manifestation: www. leterrific-crans-montana.ch.

A vos paris!LUGE • La course de luges de dimanche 10 février promet des moments forts en émotions et rebondissements. Six sportifs hors pair prendront le départ de la compétition. Petits et grands pourront parier sur leur compétiteur préféré. Dès 14 h, les paris seront pris à l’espace Snow Island, sur le golf de Crans-Montana. Les descentes en luge auront lieu dès 15 h. À 16 h, un goûter, suivi de la remise des prix des parieurs gagnants clôtureront la journée. Les participants, des sportifs d’élite d’exception - en réalité des comédiens - seront issus d’univers différents: golf, tennis, ski… À noter la présence d’un invité de marque: Bibi la marmotte, qui prendra le départ pour le plus grand plaisir des enfants. Pour rappel, une première course de luges en présence de super-héros comme Batman et Superman a déjà eu lieu en décembre. Une troisième compétition est prévue le dimanche 24 février. Cette dernière accueillera des héros de dessins animés. La manifestation s’intègre dans le programme global d’animation du golf, Snow Island, en collaboration avec Crans-Montana Tourisme et Crans-Montana Exploitation.

Maude Bonvin

Page 12: Sixième Dimension Crans-Montana février 2013

s p o r t s & l o i s i r s Numéro 50 • Février 2013 • page 12

Grille Nº50 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Bulbe printanier – Leurs graines sont toxiques; B. Diphtongue – Obstiné; C. Petit archer – Arbre à huile; D. De café ou de raisin – Marche – Note; E. Salve – Petits bolides; F. Pire ancien – Ravi; G. Pronom – Jeu de cartes – Pagaya; H. Lieu mythique – Ligne de métro; I. Ville de Champagne – Sa moitié a les foies; J. Se déroba – Paillote; K. Bout de ciel – Tierce personne – Étage; L. Chambre haute – Bien-être.

Verticalement: 1. Fête chrétienne – Caillou; 2. Apparence – Tisanes; 3. Oublié – Affirmes; 4. Statuette – Italien; 5. L’un des douze – Diapason; 6. Réserve – Possessif; 7. Saveur – Ville d’Afrique; 8. Grisé – Lieu de détente; 9. Réincarnation – Imagina; 10. Pas ailleurs – Vedettes – Dans; 11. Femmes idéales – A moi – Charge d’âne; 12. Nabab – Fin d’avenue.

C O N C O U R SC O N C O U R S

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Participez au concours deSixième Dimension et vous pourrez gagner le livre «La Chapelle Saint-Michel de Corin, témoin et mémoire d’une communauté».

Remplissez la grille, découvrezle mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyeravec vos coordonnées à Sixième Dimension ,Route du Village 17, 1977 Icogne,jusqu’au 4 mars 2013.

La gagnante du tirage Nº 49 est Madame Andrée Soltani à Muraz. Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 49Décembre 2012réponse: HIVER

Les itinéraires en raquettes à neige sont légion à Crans-Montana, à l’instar ici de celui d’Aprili. Indigènes et touristes auraient tort de s’en priver...Photo Crans-Montana Tourisme

Le Curling-Club de Crans-Montana n’organisera pas de compétition officielle en 2013. Mais continuera à proposer des journées d’initiation.

Cinq idées de balades en raquettes à neige

Le Curling-Club vit au ralenti. Mais vit!

Crans-Montana fourmille d’itinéraires – avec des degrés de difficulté variables – destinés à ce sport-loisir en pleine expansion, idéal pour se ressourcer. Nous en avons sélectionné cinq pour vous donner envie.

Malgré un nombre de membres en chute libre, le club cher au président Yvan Monnet s’efforce de poursuivre ses activités. En misant notamment sur les initiations. En faisant partager leur passion.

5. Aprili-AminonaSans doute le parcours le plus exigeant... Départ à 1520 mètres d’altitude à Aminona et point culminant à 1850 mètres à Colombire. Les premiers hectomètres sont abrupts, sévères! Ici, la nature est sauvage, dénuée de la moindre végétation. Place au calme, à l’apaisement et au ressourcement! À noter que cette boucle présente 2 variantes:

la même volonté de partager cette passion, de transmettre des valeurs sportives et émotionnelles qui nous sont chères. Quelles que soient les difficultés que nous rencontrons...». Le site

la descente en direction du Mayen de la Cure ou le détour jusqu’à l’Écomusée de Colombire.Degré de difficulté: 8 sur 10.

Blaise Craviolini

Nota bene: Les itinéraires exhaustifs de raquettes à neige peuvent être consultés en tout temps sur www.crans-montana.ch (rubrique activités).

www.ccrans-montana.ch vous fournira de plus amples renseignements sur ces initiations.

Blaise Craviolini

est pourtant de constater que cette spectaculaire désaffection est le fruit d’un manque indéniable et sans doute provisoire (lire notre encadré) d’infrastructures. «Grâce à une excellente collaboration avec Crans-Montana Exploitation (CME), nous nous entraînons sur la patinoire du Sporting,

précise Yvan Monnet. C’est déjà bien! Reste que nous sommes entièrement tributaires des conditions météo et qu’à ce titre, nous ne pouvons rien planifier sans prendre des risques». Le club, qui organisait une vingtaine de tournois par année du temps de sa «splendeur», qui

accueillait régulièrement des championnats suisses, a donc renoncé à inscrire la moindre compétition au calendrier national 2013.Au-delà de cette morosité ambiante, le CC Crans-Montana – qui bénéficie de finances saines – continue à aligner quelques équipes improvisées en interclubs régionaux et mise surtout sur le curling-détente. Les journées d’initiation, avec prêt de matériel et moniteurs à disposition, connaissent toujours un joli succès populaire. Elles sont proposées à des tarifs raisonnables et destinées aux privés comme aux entreprises en quête de sorties originales. Ces cours initiatiques s’apprécient également dans un contexte scolaire. «Ces animations prouvent que notre passion pour le curling est intacte, conclut Yvan Monnet. Nous avons toujours

RAQUETTES À NEIGE • Importée de Scandinavie ou du Grand-Nord canadien, la raquette à neige fait désormais partie intégrante de nos paysages et de nos habitudes. Ses pratiquants abondent, attirés qu’ils sont par l’effort (mesuré) dans un cadre idyllique. Crans-Montana a parfaitement négocié ce virage. Et suggère de nombreuses boucles signalées et balisées à découvrir seul, en couple ou en famille, en diurne ou en nocturne, indépendamment de son âge. Ses instances touristiques et ses écoles de ski n’hésitent pas à promouvoir ce sport-loisir et à proposer des balades ciblées accompagnées de guides. Nous en avons retenu cinq.

1. Balade du Golf BallesterosUne boucle de 2,5 kilomètres en première partie sur le golf et dans une lisière de forêt longeant le célèbre site sportif. Départ d’Etang-Long au fond du parking (pratique pour les automobilistes!) et passage à proximité de l’Hôtel du Golf. Une

alternative idéale pour celles et ceux qui découvrent la raquette à neige et qui souhaitent se familiariser avec le matériel. Un parcours au cœur de la station et donc proche de toutes les autres animations.Degré de difficulté: 2 sur 10.

2. La MoubraPlaces de parc, café-restaurant et arrêt de bus au départ, à l’entrée du lac de La Moubra, vers le parcours VITA. Une boucle de 3 kilomètres exclusivement dans la forêt, sans grand dénivelé. «Un air de Canada!», s’enthousiasme Florence Clivaz, responsable de l’accueil et de l’information à Crans-Montana Tourisme. Un itinéraire à conseiller par météo clémente, mais que les frileux éviteront par un «froid de canard»!Degré de difficulté: 3,5 sur 10.

3. Plans-MayensDépart au début des remontées mécaniques de Crans-Cry d’Er, avec toutes les commodités sur place (arrêt de bus, restaurants,

places de parc). Une boucle de 2 kilomètres qui commence par une mise en jambes: une petite «ascension» d’une centaine de mètres de dénivelé. Un itinéraire qui oscille entre passages en forêt surplombant la station et dégagements avec vue imprenable. Le paradis des photographes!Degré de difficulté: 5 sur 10.

4. Lac de ChermignonUn parcours qui présente

quelques similitudes avec celui de Plans-Mayens. Départ – aussi – à Cry d’Er, mais cette fois pour une boucle de 3,5 kilomètres longeant le lac de Chermignon. Passages en forêt à haute altitude et côté «sauvage» confèrent à cette proposition un charme particulier. Mais attention: sans être inaccessible, cet itinéraire implique tout de même quelques heures d’entraînement préalable!Degré de difficulté: 6,5 sur 10.

CURLING • Loin de nous l’idée de lui jeter la... pierre, mais le Curling-Club Crans-Montana est à des années-lumière de son faste d’antan, lui qui pouvait s’enorgueillir d’être une des entités les plus actives et les plus prestigieuses du pays. «Le curling s’est démocratisé. Et nous, nous avons suivi la tendance inverse... Nous mangeons effectivement notre pain noir, convient son président Yvan Monnet. Nous entamons 2013 avec 80 membres, alors que nous pouvions nous appuyer sur près de 400 “fidèles” au début des années 2000. Beaucoup d’affiliés ont rejoint les stations d’hiver de Champéry et Verbier, suite à la fermeture de la halle de curling d’Ycoor».

Transmettre une passionSans entrer dans une quelconque polémique, force

voilà la nouvelle carte hiverde Crans-Montana Tourisme!Toutes ces suggestions d’itinéraires en raquettes à neige et bien d’autres idées sympas (promenades, ski de fond, luge, etc.) ont été couchées sur papier pour les besoins de la nouvelle carte hiver de Crans-Montana Tourisme. Fraîchement éditée par CMT en étroite collaboration avec Crans-Montana Exploitation (CME), cette brochure à l’échelle 1:14000 est disponible à l’Office du tourisme, dans certains hôtels et auprès des partenaires habituels de notre destination, moyennant un prix de vente adapté de 6 francs. De brèves explications éditoriales et des informations pratiques valorisent une ligne graphique fidèle à la carte estivale. Et cette certitude: indigènes et hôtes y trouveront leur bonheur!

BC

La part belle au curling«Le projet d’Ycoor répondra parfaitement aux besoins des curlers». Claude-Gérard Lamon, nouveau président de la Commune de Montana, se veut rassurant. Outre une patinoire actuelle déplacée côté sud, outre la rénovation des vestiaires, des sanitaires et du restaurant-buvette, ainsi que l’aménagement d’un parking souterrain pour les clients du Casino, ce projet prévoit en effet un espace plein air destiné au curling et – surtout – 3 pistes couvertes. «Le CC Crans-Montana pourra ainsi satisfaire – et accentuer – sa vocation de curling-plaisance, affirme Claude-Gérard Lamon. Maintenant, de là à organiser de grandes compétitions internationales, il existe un fossé qu’il n’appartient pas aux collectivités publiques de combler... Le club devra savoir raison garder!».Au niveau de l’agenda, et sous réserve d’une seule opposition à lever, les travaux de construction devraient débuter ce printemps. L’inauguration du nouveau complexe d’Ycoor est prévue durant l’hiver 2014-2015.

BC