sixième dimension août 2009

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NUMÉRO 29 - AOÛT 2009 Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les Communes d’Icogne - Lens - Chermignon - Montana - Randogne - Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA des propriétaires. C’est la pre- mière année que cela joue au- tant en notre faveur. Certains commerces parlent d’une baisse de leur chiffre d’affaires allant jusqu’à 30%, d’autres mettent la clé sous le paillasson, la crise n’est-elle pas en train de toucher Crans-Montana? Nous sommes toujours très vi- gilants. Rien n’est jamais acquis. Le pouvoir d’achat a nettement diminué. Nous n’allons pas pouvoir éviter des moments difficiles. Cela n’a plus rien à voir avec le paysage de l’an der- nier. Il nous faut bien l’admet- tre. Rappelez-nous comment la crise est arrivée? Il faut savoir que la crise n’est pas survenue uniquement à cause des banques et des bonus. C’est vraiment tout le système financier qui s’est emballé. Pour vous donner un exemple, si UBS avait coulé, cela aurait été l’horreur pour la Suisse tout en- tière, car cette banque couvre pas moins de 70’000 entreprises privées dans notre pays, qui vont de l’entreprise de peinture au commerçant du coin de la rue. Puisque vous parlez d’UBS, à votre avis, est-elle sauvée? J’ai entièrement confiance en son actuel directeur général Os- wald Grübel. C’est un vision- naire, il a été à la tête du Credit Suisse durant des années et il va tout mettre en œuvre pour la re- mettre sur les rails. Pour en revenir à la crise… Dans une crise il y a toujours plusieurs points de départ, mais on peut clairement dire qu’une des origines principales de cette crise provient de ce que l’on SOMMAIRE SOMMAIRE Plus de miroir aux alouettes! Si les spécialistes de la crise disent qu’ils ne sont pas devins, il faut entendre qu’ils n’ont remarqué au- cun indice d’une quelcon- que amélioration des mar- chés. C’est évident. C’est ce qui se passe actuelle- ment. Que faire, face à ce tsunami qui a touché- coulé des banques indé- boulonnables et secoué violemment les autres? UBS ne sera plus jamais la même, il faut bien en con- venir. Chacun va devoir réduire la voilure, dans tous les sens du terme et ne sur- tout pas croire qu’il va pouvoir échapper à l’onde de choc. Ce tsunami est de cette espèce lente qui fait des ravages loin à la ronde et au moment où l’on pen- sait y avoir échappé. Cette année, les gens sont venus en masse dans leur résidence secondaire… mais ils ne l’ont pas fait pour nos beaux yeux, juste histoire d’économiser sur l’hébergement. Et ils ont si peu dépensé qu’on dirait qu’ils n’ont fait que manger des spaghetti bolognaise chez eux, pour tester la ra- pidité de leur plaque de cuisson! Alarmant. D’au- tant qu’on doit s’attendre à pire l’an prochain. En fé- vrier déjà, les réservations se sont mises à chuter et cet été n’aura rien de miro- bolant. Car cette crise-là a toutes les chances de s’en- liser. Il ne nous reste plus qu’à briser le miroir aux alouettes, faire face en te- nant bon et en maintenant son cap avec intelligence et doigté, sans excès. Sur- tout. Claire-Lise Genoud ÉCONOMIE • Le 15 septembre 2008 restera dans l’histoire le dimanche noir des banques du monde entier. On s’en souvient: c’est ce jour-là, à la stupeur gé- nérale, que la banque améri- caine Lehman Brothers annon- çait qu’elle était en faillite. Du jamais vu! Et ce n’était que la pointe de l’iceberg. Ont suivi le rachat de la banque Merrill Lynch, la recapitalisation d’UBS, l’intervention massive de l’Etat américain, français, irlandais, suisse… Aujourd’hui, cela va faire un an que le milieu ban- caire a ébranlé l’économie mondiale. Pour connaître sa vi- sion de la crise, nous sommes allés rencontrer Jean-François Emery, l’actuel directeur du Credit Suisse de la région Crans-Montana, une des rares banques qui a vaillamment sur- vécu au grand chaos de ces der- niers mois. A tel point qu’elle a été désignée «meilleure banque du monde» aux côtés de la JP Morgan Chase par le très in- fluent magazine anglais The Economist. Ce dernier a tenu à souligner que le Credit Suisse n’a pas eu besoin d’être refi- nancé par des fonds publics, a su réduire son bilan et réagir de manière avisée face à la crise. Interview. A votre avis la crise est derrière nous? Jean-François Emery: Des plans de relance sont établis encore chaque jour. Les taux d’intérêt sont toujours en baisse, les bé- néfices aussi. Le paysage écono- mique mondial est morose. Il est difficile de prévoir quoi que ce soit. On veut nous faire croire que les marchés vont reprendre, mais ce n’est pas si évident. Et à Crans-Montana? Certes, nous avons eu un hiver exceptionnel, surtout en termes de nuitées (ndlr: lire également ci-dessous). On n’a jamais vu autant de monde en station. Mais ne nous voilons pas la face, cette affluence est essen- tiellement due aux lits froids «Nous n’allons pas pouvoir éviter des moments difficiles.» peut appeler le rêve américain (ndlr: un concept qui inclut l’idée selon laquelle par son travail, son courage et sa détermination, toute personne vivant aux Etats- Unis peut réussir). Dites-nous-en plus? Début 2000, les autorités amé- ricaines ont cherché à le favori- ser en y intégrant la notion d’ac- cès à la propriété privée. Elles étaient persuadées que cela al- lait influencer en positif toute l’économie du pays. De fil en ai- guille chaque citoyen américain s’était mis à en rêver. Et cela aurait provoqué la chute de banques comme Lehman Brothers ou UBS? Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est ce qui s’est passé. Parce que pour réaliser cet ac- cès généralisé à la propriété privée, il fallait des taux hypo- thécaires bas, alors qu’ils ont toujours été particulièrement élevés de l’autre côté de l’Atlan- tique. IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe [email protected] www.sixieme-dimension.ch Paulette Berguerand, Blaise Craviolini, François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Denise Tripalo, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. + Fax 027 483 31 02 info@sixieme-dimension.ch Adresse postale Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne Maquette & graphisme Sergio Pardo AlterEgo Communication Mise en page Schoechli Impression & Communication SA Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch «Crise: la station ne souffre pas encore trop» TOURISME • «Touristiquement parlant, nous sentons la crise es- sentiellement au niveau des dé- penses et des nuitées», déclare Dominique Fumeaux, direc- teur de Crans-Montana Tou- risme. Ainsi, de manière géné- rale, on constate cette année une baisse des dépenses de la part des gens en vacances dans la station. «Il est clair qu’ils ont regardé à deux fois avant de sor- tir leur porte-monnaie. Selon nos informations, certains com- merces ont enregistré jusqu’à 20 voire 30% de baisse de leur chif- fre d’affaires.» Mais ce n’est pas le cas pour tous. Par exemple, bien que les consommateurs aient préféré les produits de base aux produits de luxe, l’alimentation semble avoir pu maintenir ses ventes à hauteur de celles de l’an dernier. Pareil pour les magasins de sport. Concernant les nuitées, là aussi, on ne peut que constater une diminution. «A l’heure actuelle, nous ne savons pas encore si ce sont les séjours qui ont été de moins longue durée ou si tout simplement moins de personnes se sont déplacées chez nous. Cer- taines clientèles, les russes par exemple, ont d’ailleurs été moins vues en station.» Tout avait pourtant bien commencé. «De Noël jusqu’au début de l’année, nous avons continué à battre des records comme ces dernières an- nées, commente Dominique Fumeaux, mais on est devenu moins bons dès le mois de février et les réservations de cet été n’ont rien d’exceptionnel». A l’heure actuelle, on parle ainsi d’une baisse de 5,5 à 6% des nuitées en 2009. «Ce n’est pas encore catastrophique, ces chiffres cor- respondent à ceux d’il y a deux ans!» Pourtant il n’est guère conseillé de se reposer sur ses lauriers. Si la crise n’a pas vrai- ment touché Crans-Montana cette saison, elle peut encore faire des ravages. Aussi le di- recteur de l’Office du tourisme insiste sur l’importance des prix: «Nous suggérons vivement de ne pas augmenter les prix et même d’y apporter une valeur ajoutée. Cela signifie une qualité de service, une qualité d’accueil, une optimalisation du produit touristique pour faire en sorte que le client en ait assez pour son argent. En d’autres mots: offrir le plus possible avec la meilleure qualité et au meilleur prix.» Question communication, la station ne peut pas se transfor- mer d’un jour à l’autre, mais elle peut en revanche être tou- jours plus attractive et se met- tre en valeur, notamment en organisant des actions spé- ciales. On pense à la plage des Trop’Yc qui apporte cet été un espace de détente et de convi- vialité qui n’existait pas aupa- ravant. «Il s’agit d’un concept totalement nouveau, surtout à la montagne.» La station peut également accentuer sa com- munication sur la variété de ses activités de détente, mais sans oublier les points forts qui ont fait sa notoriété, comme le golf. Crans-Mon- tana ne pourrait pas survivre en comptant uniquement sur les propriétaires de résidence secondaire, mais il faut aussi qu’elle en tienne compte. Ces derniers, provenant souvent de Suisse ou des pays limi- trophes, ont en effet tendance à séjourner plus longtemps chez nous dans une période où la crise fait encore parler d’elle. Claire-Lise Genoud Notre station est-elle touchée par la crise? Va-t-on vers une embellie? Banquier à Crans- Montana, Jean-François Emery nous rappelle comment nous en sommes arrivés là. La crise peut encore frapper Suite en page 2 CRANS-MONTANA Animaux en villégiature p. 2 Monica Crettol, Clinique bernoise p. 4 Priorité sur Bellalui p. 5 Les Amis du Cigare aux Caraïbes p. 6 Gravir les sommets avec courage p. 7 SOCIÉTÉ Les gardiens de déchetteries se dévoilent p. 3 VILLAGES Rose-Marie Clavien p. 8 Jérémie Robyr, l’union fait la force p. 9 Mayintson: le costume, un passeport p. 10 Coupe de foudre pour Corinna Bille p. 11 SPORTS ET LOISIRS Golf: des amitiés qui ont la peau dure p. 12 E D I T O E D I T O

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Journal de Crans-Montana de août-septembre 2009

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Page 1: Sixième Dimension août 2009

NUMÉRO 29 - AOÛT 2009

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les Communes d’Icogne - Lens - Chermignon - Montana - Randogne - Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

des propriétaires. C’est la pre-mière année que cela joue au-tant en notre faveur.

Certains commerces parlentd’une baisse de leur chiffred’affaires allant jusqu’à 30%,d’autres mettent la clé sous lepaillasson, la crise n’est-ellepas en train de toucher Crans-Montana?Nous sommes toujours très vi-gilants. Rien n’est jamais acquis.Le pouvoir d’achat a nettementdiminué. Nous n’allons pas

pouvoir éviter des momentsdifficiles. Cela n’a plus rien àvoir avec le paysage de l’an der-nier. Il nous faut bien l’admet-tre.

Rappelez-nous comment lacrise est arrivée?Il faut savoir que la crise n’estpas survenue uniquement àcause des banques et des bonus.C’est vraiment tout le système

financier qui s’est emballé. Pourvous donner un exemple, siUBS avait coulé, cela aurait étél’horreur pour la Suisse tout en-tière, car cette banque couvrepas moins de 70’000 entreprisesprivées dans notre pays, quivont de l’entreprise de peintureau commerçant du coin de larue.

Puisque vous parlez d’UBS, àvotre avis, est-elle sauvée?J’ai entièrement confiance enson actuel directeur général Os-

wald Grübel. C’est un vision-naire, il a été à la tête du CreditSuisse durant des années et il vatout mettre en œuvre pour la re-mettre sur les rails.

Pour en revenir à la crise…Dans une crise il y a toujoursplusieurs points de départ, maison peut clairement dire qu’unedes origines principales de cettecrise provient de ce que l’on

S O M M A I R ES O M M A I R E

Plus de miroir auxalouettes!Si les spécialistes de lacrise disent qu’ils ne sontpas devins, il faut entendrequ’ils n’ont remarqué au-cun indice d’une quelcon -que amélioration des mar-chés. C’est évident. C’estce qui se passe actuelle-ment. Que faire, face àce tsunami qui a touché-coulé des banques indé-boulonnables et secouéviolemment les autres?UBS ne sera plus jamais lamême, il faut bien en con -venir.Chacun va devoir réduirela voilure, dans tous lessens du terme et ne sur-tout pas croire qu’il vapouvoir échapper à l’ondede choc. Ce tsunami est decette espèce lente qui faitdes ravages loin à la rondeet au moment où l’on pen-sait y avoir échappé.Cette année, les gens sontvenus en masse dans leurrésidence secondaire…mais ils ne l’ont pas faitpour nos beaux yeux, justehistoire d’économiser surl’hébergement. Et ils ont sipeu dépensé qu’on diraitqu’ils n’ont fait que mangerdes spaghetti bolognaisechez eux, pour tester la ra-pidité de leur plaque decuisson! Alarmant. D’au-tant qu’on doit s’attendre àpire l’an prochain. En fé-vrier déjà, les réservationsse sont mises à chuter etcet été n’aura rien de miro-bolant. Car cette crise-là atoutes les chances de s’en-liser. Il ne nous reste plusqu’à briser le miroir auxalouettes, faire face en te-nant bon et en maintenantson cap avec intelligenceet doigté, sans excès. Sur-tout.

Claire-Lise Genoud

ÉCONOMIE • Le 15 septembre2008 restera dans l’histoire ledimanche noir des banques dumonde entier. On s’en souvient:c’est ce jour-là, à la stupeur gé-nérale, que la banque améri-caine Lehman Brothers annon-çait qu’elle était en faillite. Dujamais vu! Et ce n’était que lapointe de l’iceberg. Ont suivile rachat de la banque MerrillLynch, la recapitalisation d’UBS,l’intervention massive de l’Etataméricain, français, irlandais,suisse… Aujourd’hui, cela vafaire un an que le milieu ban-caire a ébranlé l’économiemondiale. Pour connaître sa vi-sion de la crise, nous sommesallés rencontrer Jean-FrançoisEmery, l’actuel directeur duCredit Suisse de la régionCrans-Montana, une des raresbanques qui a vaillamment sur-vécu au grand chaos de ces der-niers mois. A tel point qu’elle aété désignée «meilleure banquedu monde» aux côtés de la JPMorgan Chase par le très in-fluent magazine anglais TheEconomist. Ce dernier a tenu àsouligner que le Credit Suissen’a pas eu besoin d’être refi-nancé par des fonds publics, asu réduire son bilan et réagir demanière avisée face à la crise.Interview.

A votre avis la crise estderrière nous?Jean-François Emery: Des plansde relance sont établis encorechaque jour. Les taux d’intérêtsont toujours en baisse, les bé-néfices aussi. Le paysage écono-mique mondial est morose. Ilest difficile de prévoir quoi quece soit. On veut nous faire croireque les marchés vont reprendre,mais ce n’est pas si évident.

Et à Crans-Montana?Certes, nous avons eu un hiverexceptionnel, surtout en termesde nuitées (ndlr: lire égalementci-dessous). On n’a jamais vuautant de monde en station.Mais ne nous voilons pas laface, cette affluence est essen-tiellement due aux lits froids

«Nous n’allons pas pouvoir éviterdes moments difficiles.»

peut appeler le rêve américain(ndlr: un concept qui inclut l’idéeselon laquelle par son travail,son courage et sa détermination,toute personne vivant aux Etats-Unis peut réussir).

Dites-nous-en plus?Début 2000, les autorités amé-ricaines ont cherché à le favori-ser en y intégrant la notion d’ac-cès à la propriété privée. Ellesétaient persuadées que cela al-lait influencer en positif toutel’économie du pays. De fil en ai-guille chaque citoyen américains’était mis à en rêver.

Et cela aurait provoqué lachute de banques commeLehman Brothers ou UBS?Aussi étrange que cela puisseparaître, c’est ce qui s’est passé.Parce que pour réaliser cet ac-cès généralisé à la propriétéprivée, il fallait des taux hypo-thécaires bas, alors qu’ils onttoujours été particulièrementélevés de l’autre côté de l’Atlan-tique.

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parles communes d’Icogne, Lens, Chermignon,Montana, Randogne, Mollens, Crans-MontanaTourisme et CMA Remontées Mécaniques SA

RédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adjointeclaire-lise.genoud@sixieme-dimension.chwww.sixieme-dimension.ch

Paulette Berguerand, Blaise Craviolini, François Maret, Laurent Missbauer, FrançoisPraz, Denise Tripalo, Claude-Alain Zufferey.

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Adresse postaleSixième Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icogne

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Mise en pageSchoechli Impression & Communication SA

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DistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre dernier numérode Sixième Dimension, merci de contacterdirectement les Messageries du Rhônepour demander votre exemplaire.Téléphone gratuit: 0800 55 08 [email protected]

«Crise: la station ne souffre pas encore trop»TOURISME • «Touristiquementparlant, nous sentons la crise es-sentiellement au niveau des dé-penses et des nuitées», déclareDominique Fumeaux, direc-teur de Crans-Montana Tou-risme. Ainsi, de manière géné-rale, on constate cette annéeune baisse des dépenses de lapart des gens en vacances dansla station. «Il est clair qu’ils ontregardé à deux fois avant de sor-tir leur porte-monnaie. Selonnos informations, certains com-merces ont enregistré jusqu’à 20voire 30% de baisse de leur chif-fre d’affaires.» Mais ce n’est pas

le cas pour tous. Par exemple,bien que les consommateursaient préféré les produits debase aux produits de luxe,l’alimentation semble avoir pumaintenir ses ventes à hauteurde celles de l’an dernier. Pareilpour les magasins de sport.Concernant les nuitées, là aussi,on ne peut que constater unediminution. «A l’heure actuelle,nous ne savons pas encore si cesont les séjours qui ont été demoins longue durée ou si toutsimplement moins de personnesse sont déplacées chez nous. Cer-taines clientèles, les russes par

exemple, ont d’ailleurs été moinsvues en station.» Tout avaitpourtant bien commencé. «DeNoël jusqu’au début de l’année,nous avons continué à battre desrecords comme ces dernières an-nées, commente DominiqueFumeaux, mais on est devenumoins bons dès le mois de févrieret les réservations de cet été n’ontrien d’exceptionnel». A l’heureactuelle, on parle ainsi d’unebaisse de 5,5 à 6% des nuitéesen 2009. «Ce n’est pas encorecatastrophique, ces chiffres cor-respondent à ceux d’il y a deuxans!» Pourtant il n’est guère

conseillé de se reposer sur seslauriers. Si la crise n’a pas vrai-ment touché Crans-Montanacette saison, elle peut encorefaire des ravages. Aussi le di-recteur de l’Office du tourismeinsiste sur l’importance desprix: «Nous suggérons vivementde ne pas augmenter les prix etmême d’y apporter une valeurajoutée. Cela signifie une qualitéde service, une qualité d’accueil,une optimalisation du produittouristique pour faire en sorteque le client en ait assez pour sonargent. En d’autres mots: offrir leplus possible avec la meilleure

qualité et au meilleur prix.»Question communication, lastation ne peut pas se transfor-mer d’un jour à l’autre, maiselle peut en revanche être tou-jours plus attractive et se met-tre en valeur, notamment enorganisant des actions spé-ciales. On pense à la plage desTrop’Yc qui apporte cet été unespace de détente et de convi-vialité qui n’existait pas aupa-ravant. «Il s’agit d’un concepttotalement nouveau, surtout à lamontagne.» La station peutégalement accentuer sa com-munication sur la variété de

ses activités de détente, maissans oublier les points fortsqui ont fait sa notoriété,comme le golf. Crans-Mon-tana ne pourrait pas survivreen comptant uniquement surles propriétaires de résidencesecondaire, mais il faut aussiqu’elle en tienne compte. Cesderniers, provenant souventde Suisse ou des pays limi-trophes, ont en effet tendanceà séjourner plus longtempschez nous dans une périodeoù la crise fait encore parlerd’elle.

Claire-Lise Genoud

Notre station est-elle touchée par la crise? Va-t-on vers une embellie? Banquier à Crans-Montana, Jean-François Emery nous rappelle comment nous en sommes arrivés là.

La crise peut encore frapper

Suite en page 2

CRANS-MONTANAAnimaux en villégiature p. 2Monica Crettol, Clinique bernoise p. 4Priorité sur Bellalui p. 5Les Amis du Cigareaux Caraïbes p. 6Gravir les sommetsavec courage p. 7

SOCIÉTÉLes gardiensde déchetteries se dévoilent p. 3

VILLAGESRose-Marie Clavien p. 8Jérémie Robyr,l’union fait la force p. 9Mayintson: le costume,un passeport p. 10Coupe de foudrepour Corinna Bille p. 11

SPORTS ET LOISIRSGolf: des amitiés quiont la peau dure p. 12

E D I T OE D I T O

Page 2: Sixième Dimension août 2009

C R A N S - M O N T A N A Numéro 29 • Août 2009 • page 2

Voici quelques conseils de la vétérinaire Rose-Marie Bonvin pour que l’été se passeau mieux pour vous et vos compagnons.

Animaux en villégiature

«Les chiens ont des devoirs, mais aussi des droits», souligne la vétérinaire Rose-Marie Bonvin, que l’on voit ici avec Tilleul.

QUATRE PATTES • Nombreuxsont les touristes qui emmènentleur animal de compagnie aveceux. Peu sont par contre aucourant de notre législation.Nos hôtes ignorent par exempleles lois récentes concernant lesdétenteurs de chiens de l’unedes 12 races déclarées dange-reuses dans notre canton. Mêmesi elle émet des réserves surcette classification, Rose-MarieBonvin, vétérinaire à Crans-Montana depuis 1993, a pu no-ter que les touristes n’étaientpas avisés de ces règlements.L’Office du tourisme proposetoutefois une brochure qui con -dense ces différents points. Encas d’infraction, la Police semontre plutôt tolérante, préfé-rant informer que punir. «Leschiens ont des devoirs, mais aussides droits. Finis les chiens dechasse qui restent seuls dans desniches toute la journée! L’espacedoit être adapté, des sorties et unsecond animal sont à prévoir»,rappelle Rose-Marie Bonvin.Parmi les gestes de civilité, lespropriétaires ont l’obligation deramasser les déjections canines.En ce qui concerne les balades,les chiens sont à tenir en laissedans les localités, mais ils ontpar contre le droit d’être déta-chés hors des agglomérations(ceci est même recommandé).Un fait souvent méconnu quiest source de conflits entre pro-meneurs.

Perdu de vue?L’un des incidents les plus sou-vent observés est la perte del’animal. Un constat particuliè-rement vrai pour les chats qui,à l’inverse des chiens, ne sontpas obligatoirement munis depuces électroniques. Les vacan-ciers passent donc leur séjoursans encombre et, au momentde rentrer, ils ne retrouvent

plus leur ami à quatre pattes. Ilarrive d’ailleurs souvent qu’unebonne âme, croyant l’animalabandonné, l’ait recueilli. Leschiens, équipés, eux, d’unepuce sous-cutanée, sont plusfaciles à identifier. La Policemunicipale dispose d’un lec-teur spécial qui permet de re-trouver la trace du propriétaire.Mais rien n’est encore gagné,car lesdits propriétaires ontparfois du mal à savoir eux-mêmes où ils se trouvent! Enclair, ils ne connaissent pas tou-jours l’adresse qui est la leurdurant leurs vacances. En casde non réclamation, leurs ani-maux sont hébergés au chenilde Daval à Sierre. Les chancesde les retrouver sont donc im-portantes.

Pas de panique!L’un des dangers les plus fré-quents est l’hyperthermie. Ellesurvient lorsque l’on laisse sonanimal dans une voiture lors defortes chaleurs, et ceci parfoisdéjà après quelques minutes.Du fait qu’il ne transpire pas, lechien n’arrive plus à réguler latempérature de son corps et ilpeut en mourir. Les baladesamènent aussi leur lot de patho-logies. Pour les animaux âgés,mieux vaut éviter de rejoindrele glacier de la Plaine-Mortele jour de votre arrivée: des ac-cidents cardiovasculaires ris-quent de survenir. Plus activesau printemps et à l’automne, lestiques sont à surveiller. Ellespeuvent aussi transmettre desmaladies à l’homme. Les pi-

qûres d’insectes sont néfasteségalement pour les animaux,surtout en cas d’allergie. Enfin,l’épillet de certaines graminéespeut poser problème. Les petitsépis de ces plantes se fixentdans la chair, entre les doigtsdes pattes, dans le conduit au-ditif ou même dans l’œil. L’épil-let incrusté se déplace ensuitesous la peau, provoquant desdémangeaisons. Une interven-tion chirurgicale est souventnécessaire. Cela dit, profitez aumaximum de vos amis à quatrepattes dans cette région qui estun véritable paradis pour eux!

François Praz

Infos pratiques:www.monanimaljenprendssoin.ch

Et comment s’y sont-ils pris?En réalité, les événements deseptembre 2001 (ndlr: destruc-tion des deux tours du WorldTrade Center à New York) ontprécipité les choses en obli-geant l’Amérique à baisser plusrapidement que prévu ses tauxd’intérêt pour relancer l’éco-nomie du pays et redonnerconfiance aux investisseurs. Enquelques mois, les taux sontainsi passés de 5% à 1%.

Alors tout allait bien?En effet, à ce moment-là, avec detels taux d’intérêt, les perspec-tives économiques des Etats-Unis étaient excellentes. Pourl’achat d’une maison indivi-duelle, les banques prêtaient à100%, voire plus et vous permet-taient de changer de voiture parla même occasion. Qui pouvaitrésister à un tel enthousiasme?L’environnement économiqueétait particulièrement propice àl’immobilier parce que cons -truire des maisons, c’est donnerdu travail aux entreprises et voirleurs résultats doubler.

Mais quel rapport entre lessubprimes et le citoyen quis’achète sa maison?

Je dois vous avouer que mêmemoi en 2007 encore, je ne con -naissais pas ce terme. C’est unmot qui n’existait pas. Au dé-part, il y a un simple crédit hy-pothécaire à un taux d’empruntvariable revendu à un autre prê-teur. Mais si ce prêteur revend lecrédit à un autre prêteur à un au-tre taux variable, cela crée le sub-prime, c’est-à-dire des intérêtssupplémentaires. Cette manièrede faire – on le sait aujourd’hui –multiplie par 5, 10 parfois 20 lerisque de ne jamais voir la cou-leur des intérêts à payer aux unset aux autres. C’est un effetboule de neige puissant, phéno-ménal. Et les banques en sontresponsables. Parce que les tauxétaient bas, que leurs clients leurmettaient la pression pour obte-nir de meilleurs placements.Vous savez, un client peut vousquitter pour une différence de0,5%. Cela incite les banques àinnover, à proposer de nou-veaux produits financiers baséssur des structures toujours plussophistiquées. Et parfois à pren-dre trop de risques.

Ainsi un simple emprunthypothécaire est devenu uncrédit à haut risque?

C’est cela. Les taux américainssont remontés à plus de 4% et lecitoyen n’a plus pu rembourserses dettes. Les banques ontcommencé à saisir les bienssans pouvoir les revendre car lemarché était saturé. Plus per-sonne ne pouvait acheter.

Comment les banques ont-elles pu prêter trop d’argent?La folie humaine, la mégalo-manie. Lorsqu’une entreprisefonctionne trop bien, ses chefsdeviennent convaincus qu’ilssont invincibles, qu’ils sont lesmeilleurs. Ce sentiment donnedes ailes. Tout paraît possible.

Que s’est-il alors passé?Les banques ont dû se désenga-ger du marché, mettre la pres-sion sur les privés, mais surtoutcommencer à provisionner.Elles ont dû sortir l’argent deleurs réserves et faire appel àdes capitaux étrangers. La pre-mière a été la HSBC, en mars2007, à hauteur de 10 milliardsde dollars. Une somme colos-sale! Pourtant, fin 2007, encoretrès peu de gens pouvaient ima-giner l’ampleur du désastre. Lepire était à venir: c’est en effetle 15 septembre 2008 que la

banque Lehman Brothers, alors4e banque mondiale, se met enfaillite. 150 ans d’histoire effa-cés. Cette banque avait traversétous les krachs, y compris celuide 1929. Elle n’avait jamais en-registré un trimestre de pertedepuis sa naissance. Et dans lemême mois, Merrill Lynch,l’une des plus grandes banquesde gestion, a été rachetée. Apartir de ce moment-là, la peurs’est installée chez les spécia-listes mais aussi chez Monsieuret Madame Tout-le-Monde quise sont mis à craindre pourleurs économies. Il devenait deplus en plus difficile pour unebanque de prouver qu’elle seportait bien. Plus personne nesavait à qui se fier.

Et les Etats sont intervenuspour sauver les banques…Exactement. Les USA déblo-quent 700 milliards de dollars,l’Europe 1,7 milliard. Sans l’in-tervention des Etats, tout le sys-tème financier aurait explosé etcela aurait eu des conséquenceséconomiques encore plus dra-matiques.

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

La crise peut encore frapper (suite)

LES RENDEZ-VOUS DE LA STATIONLES RENDEZ-VOUS DE LA STATION

Août7 Marché artisanal, 10 h, av. de la Gare Montana7 Hublot Golf Cup, Golf-Club7 au 24 Festival Les Sommets du ClassiquE, détails sur

www.sommets-du-classique.ch8 Trop’Yc – Soul & Groove Corporate, 20 h8 Coupe de l’ESS Crans, Golf-Club8 Fête folklorique de la mi-été, rue Centrale Crans9 Trop’Yc – Fanfare du Château, 16 h 3012 Gala des vins, 16 h 30 place des Charmettes14 Trop’Yc – Bonzajj Soundsystem 18 h14-15 Coupe Grand Hôtel du Golf & Palace, Golf-Club15 4e Fête de la Gruyère, rue Centrale Crans15 Fête de la Paroisse, place du Scandia15-16 Le Bisse en Fête, Musée d’alpage Colombire 8 h 3016 Trop’Yc – Pocket Circus 16 h 3017 Coupe Snowball Club, Golf-Club22 Trop’Yc – Charlotte Parfois 20 h23 Trop’Yc – Mycoz Band 16 h 3024 Peak Performance Trophy, Golf-Club29 4e Escale aux Caraïbes, Grand Hôtel du Golf29-30 Meeting International Fiat 500

Septembre3-6 Omega European Masters Swiss Open de Golf7 Omega Amateur Trophy, Golf-Club13 Solidarit’eau, course populaire à pied, Lac Grenon14 Credit Suisse Trophy 2009, Golf-Club20 Concours de pêche «Mémorial Maxi Bonvin», Etang-Long23 AG CMA SA, Icogne24-25 Nos montagnes perdent leurs glaciers, colloque, Le Régent26-27 Jeep-Heep-Heep27 Coupe du 103e en 4 balles, Golf-Club

Octobre5-6 Championnat européen des professeurs de ski, Golf-Club10 Coupe Fondue-Laiterie de Crans-Le Terroir, Golf-Club11 Coupe restaurant Le Miedzor, Golf-Club25 Coupe du Président du Golf-Club31 Coupe de Clôture, Golf-Club

B R È V E SB R È V E S

Fête de la mi-été Le 8 août, ren-dez-vous à la rue Centrale àCrans dès 10 h. Au programme,cor des Alpes puis concert apéri-tif avec la fanfare Echo des Bois(11 h). Dès 15 h, Orchestre Ro-manza, Les Zachéos (groupe fol-klorique de Sierre), Linsenge-richt-Laisa (groupe folkloriquede Frankfort).

•Fiat 500 Lors de la 5e édition dela manifestation qui aura lieu les29 et 30 août, les passionnés parla toute petite italienne aurontplaisir à voir le modèle cabriolet.Et bien d’autres modèles, an-ciens et modernes.

•Jeep-Heep-Heep La manifesta-tion aura lieu les 26 et 27 sep-tembre sur le parking de Cryd’Er par n’importe quel temps.«Il n’en existe aucune de ce typeailleurs. Crans-Montana avec sonJeep-Heep-Heep est l’unique con -centration hors terrain privé enEurope.» C’est ce qu’on pouvaitlire dans le magazine français4X4 Story du début de l’année(N. 24). Ce numéro «spécialJeep» avait consacré 5 pages surla manifestation à Crans-Mon-tana. «L’accueil réservé aux piloteset leurs montures est génial. Raressont ceux qui ne participent pasà cette parade», affirmait Jean-Pierre Pasche, évoquant le défilédes Jeep à travers la station et lesvillages le dimanche matin.

•Revers de la Moubra En juindernier, l’assemblée primaire deMontana a accepté la modifica-tion partielle du plan d’affecta-tion des zones «Rives du lac dela Moubra» et «Revers de laMoubra» ainsi que le règlementintercommunal sur les cons -tructions de la commune lié àces deux zones. Ces dernièressont situées en limite avecla commune de Chermignon.Elles sont approximativement àégale distance des centres deMontana et de Crans. Doréna-vant, le Con seil communal vapouvoir aller de l’avant avec laréalisation d’un plan de quartieret le développement adéquat de

la zone à bâtir dans la zone «Re-vers de la Moubra».

•Fumeurs au Casino Alors quel’interdiction de fumer dansles établissements publics estentrée en vigueur en Valais le1er juillet dernier, le Casino aaménagé une zone fumeur. Se-lon Fernand Nanchen, membredu Conseil d’administration,cet espace a été ouvert au débutjuillet en tenant compte de l’or-donnance édictée par le Conseild’Etat. Il occupe 30% de la sur-face publique de l’établisse-ment, est ventilé de manière op-timale avec un extracteur d’airautonome. Un self-service estmis à disposition de la clientèledans cet espace où fonction-nent 62 machines à sous.

•Lago Lodge Ce mois d’août,Crans-Montana voit l’ouverturede l’auberge Lago Lodge (dans lebâtiment de l’Albert 1er, au borddu lac Grenon). Un endroit idéalavec vue imprenable sur lesAlpes et... sur la brasserie LaMarmotte juste en face (et oui, ils’agit de la même équipe, la fa-mille Klingler de l’Hôtel du Lac).Le Lago Lodge se compose de 4chambres (deux chambres de 1à 10 personnes chacune, unepour 1 à 3 personnes et une der-nière pour 1 ou 2 personnes).

•Trains miniatures On vous le di-sait dans Sixième Dimension du 4juin dernier: la Fondation suissedes trains miniatures à Crans-Montana se trouve dans une si-tuation financière délicate. L’as-semblée des délégués a acceptéle 24 juin dernier d’aider à effa-cer une partie du déficit (quis’élève à 100’000 francs) en ver-sant une aide extrordinaire d’unmontant de 50’000 francs; les dé-légués ont décidé également d’al-louer une subvention annuellede 25’000 francs dès cette annéeet au total pour trois ans, pé-riode après laquelle la situationdu musée sera évaluée. Pourl’heure, la Fondation est sauvéeet son avenir à moyen terme as-suré.

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S O C I É T ÉNuméro 29 • Août 2009 • page 3

Depuis quelques années, nos six communes ont mis sur pied des déchetteries réglementées et particulièrementbien organisées pour gérer les divers déchets des ménages. Visite aux gardiens.

Déchetteries: les gardiens se dévoilentENVIRONNEMENT • Des déchets, il y en a toujours plus! Des tonnes, qui sont récoltées dans lescinq déchetteries réparties sur notre territoire, puis évacuées vers des centres d’élimination, detransformation ou de réutilisation. D’une déchetterie à l’autre, on remplit par mois de deux àvingt bennes contenant chacune 35 tonnes. Sous le contrôle minutieux du chef des lieux: êtregardien de déchetterie, c’est surtout avoir l’œil ouvert, et le bon! On ne jette pas tout et n’im-

porte quoi dans les bennes. Il a en effet suffi qu’un jour un fond de soufre utilisé pour sulfater lesvignes rencontre le métal de la pelle d’un trax pour qu’une explosion se produise et que le feuprenne. Mais dans ces temples du jetable, nous avons surtout trouvé des perles, des hommes quiont du savoir-faire et un réel sens de l’accueil. Rencontre.

Textes: Claire-Lise Genoud

LES CRÊTS • Il est âgé de 81ans et gère la déchetterie deMollens depuis 11 ans. Si on faitle calcul, on se rend compte quelorsqu’il a pris la gestion des dé-chets de la commune de Mol-lens, Yvon Clavien était âgé de70 ans, largement passé l’âge dela retraite, non? Rien ne l’em-pêche cependant de dévaler àski les pistes de l’Aminona oude la Plaine-Morte. Il faut direqu’il les connaît bien puisqu’il aparticipé à leur construction.Au fil des années, il a passa-blement nivelé le terrain de sadéchetterie, ce qui donne au-jourd’hui un bel espace pour lesgrosses bennes – 35 m3 chacune– qui ont remplacé les ancienscontainers. «Ils étaient de plus enplus vite pleins, ils nécessitaienttrop de transports», déclare legardien. Les bennes de Mollensont la particularité de s’ouvrird’un côté, on y entre ainsi parl’arrière, un peu comme dansun ferryboat et on entasse lesmatériaux en hauteur. Yvon Clavien accepte tout, àl’exception des médicaments,des piles, des PET, des cadavresd’animaux… Il a bien proposéà la Commune d’ériger un cou-vert pour placer des containerspour les PET et l’aluminium,mais finalement cela n’a pas étéjugé nécessaire. Il faut dire quele magasin du village offre déjàce service pour les PET et lespiles usagées. Quand il se laissealler à la confidence, Yvon Cla-vien reconnaît qu’il a tellementdéplacé de terre durant sa vie deconducteur de trax qu’il pour-

rait combler la vallée du Rhônede Mollens jusqu’au val d’Anni-viers, situé juste en face. Onn’hésite pas à le croire, surtoutlorsqu’il plonge sa main entreles rouages du trax stationnéderrière sa maisonnette de gar-dien et en ressort un nid d’oi-seaux. «Jusqu’à hier, il y avait despetits, sourit-il, mais ils ont dûs’envoler. J’ai dû utiliser le traxl’autre jour et je me demandaispourquoi deux oiseaux voletaientavec autant de précipitation au-tour de moi. Lorsque je me suisarrêté et qu’ils ont foncé sousla cabine, j’ai tout compris. Ilss’inquiétaient pour leurs petits,mais le nid n’avait pas bougé. Ilsl’avaient bien construit».

Ouverte d’avril à octobre1er et 3e mercredi du mois de16 h à 19 h Tous les samedis de 9 h à 12 h

A 81 ans, Yvon Clavien n’a plus be-soin de courir, il sait se faire respecteren un clin d’œil.

LES FOUGIRS • Très efficaceMicky Rabah! Il faut dire qu’ilest employé à plein temps pourgérer les déchets de trois com-munes: Lens, Chermignon etMontana. Le gardien des Fou-girs ne parle pas tout de suite desa mascotte. Mais lorsqu’il s’enapproche, il ne peut s’empêcherd’esquisser un sourire radieux.Il faut le voir ce petit âne, cachédans les arbres qui règne sur le«Mickyland» comme est sur-nommée la déchetterie dont ilest responsable. Il en aurait àdire le petit âne s’il pouvait par-ler. Pas une semaine en effetsans que les locaux où sont dé-posés les appareils électro-niques ne soient visités hors desheures d’ouverture, évidem-ment. «Au début lorsque la dé-chetterie a été ouverte (ndlr. le 1er

décembre 2006), ces maison-nettes étaient fermées à clé, maislorsqu’on a remarqué qu’ellesétaient systématiquement forcées,on a décidé de les laisser ou-vertes», déclare Micky Rabah.Français d’origine marocaine,installé dans la région depuis

plus de 30 ans, il est né dans leNord, vers le Mans, avant des’en aller voir du pays. Il est ar-rivé un jour en Valais et n’estplus reparti. Longtemps il a tra-vaillé comme chauffeur de bus.Lorsqu’il a vu les Fougirs seconstruire, il s’est renseigné au-près de la Commune et a été en-gagé par l’entreprise Perraudin-Retripa, spécialisée dans le trides matériaux à Saillon. C’est

«Des centaines de véhicules par jour!»

Alors qu’elle roule à plein régime, ladéchetterie de Micky Rabah cachedes petites merveilles.

COMOGNE • «Il a de la gueule,n’est-ce pas!», s’exclame le gar-dien Raphy Clivaz, tout heu-reux qu’on s’arrête devant sonmagnifique mannequin, ungéant peint en blanc qui bandeses muscles juste à l’entrée dela déchetterie de Randogne. Enmaître des lieux soucieux dumoindre détail, il va jusqu’àchanger son couvre-chef toutesles semaines. Ce jour-là, c’étaitla bombe d’un cavalier. Il nes’arrête guère Raphy Clivaz,«Attendez, je veux vite cou-rir…» Déjà il est loin, prochede ses bennes vert militaire oùrien ne dépasse. «Je démontetout, il faut que cela prenne lemoins de place possible.» Il neserait pas un peu maniaque Ra-phy Clivaz? «Ah mais il fautêtre maniaque, répond-il du tacau tac. Si on n’est pas maniaque,on laisse aller et si on laisse allerdans une déchetterie, cela de-vient vite incontrôlable. Moi jeveux que tout soit propre partout.Dès qu’un client passe, je nettoie.Lorsque je suis arrivé ici il ya trois ans, une des premières

choses que j’ai faite, c’est de net-toyer toute la forêt autour. Çam’a bien pris un mois. Mainte-nant, c’est propre et je veux quecela le reste.» Cuisinier de formation, il estresponsable en hiver du restau-rant de l’Ecole de ski au départdu Grand-Signal. Et ses clients,il sait les recevoir. Dans sa dé-chetterie, il y a un poste contrele feu mais aussi une petite sta-

«Ici, c’est le bonheur absolu»

Si l’en est un qui sait recevoir, c’estbien Raphy Clivaz! Sa déchetterievaut le détour.

Etonnant Gilbert Courvoisier quiconnaît tout des polymères et autrespolypropylènes à récupérer.

«La nature est là, on doitavoir un regard sur elle»

elle qui a été mandatée pour gé-rer les lieux. Le pied sur un tronc où il acloué un tapis de gazon vert duplus bel effet, Micky Rabah ex-plique: «Ce n’est pas tellementpour l’esthétisme, c’est antidéra-pant lorsque les gens s’y hissentpour jeter dans la benne.» Enmoyenne, une centaine de véhi-cules transitent chaque jour parla déchetterie. Impossible d’ystationner, l’espace est trop pe-tit. On décharge, on paie, ondonne son numéro de plaque devoiture et on repart. «C’est pourles statistiques», précise-t-il. Laparticularité de la déchetterie deMicky Rabah? La récolte desbouchons de bouteille en PET.Il en a déjà plusieurs cageotspleins et les transmet à un amipour une association de handi-capés. Sympathique initiative!

Ouverte toute l’annéeEn été, du mardi au samedi de8 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h 30En hiver, du mardi au samedide 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h

tion de lavage très utile pourdonner un coup de propre à savoiture. «Il faut que les genspuissent aussi rincer leurs bacsen repartant!», déclare-t-il. Evi-demment. Au pas de course, ilraconte encore: «J’ai 59 ans. Ici,je fais du tourisme, je fais ducontact avec la clientèle, je peuxm’exprimer. Je peux m’organisercomme je le veux. D’ailleurs, endehors des heures d’ouverture,j’ai tout refait la place de pique-nique à l’entrée. D’être ici, de-hors, c’est le bonheur absolupour moi.» Quand on l’inter-roge sur les copeaux de boisqui recouvrent une bonne par-tie du terrain, il bondit et ré-pond: «Les copeaux? Mais il n’ya pas plus merveilleux. Il pleut,c’est comme s’il ne pleuvait pas.Ils sont toujours secs. Ils sèchentà mesure.»

Ouverte d’avril à novembreMardi à vendredi de 13 h 30 à18 h 30Samedi de 9 h à 11 h 30 et de14 h à 18 h 30

LA GOURRA • Elle se nichedans un petit vallon juste au-dessus de la chapelle de Corin.C’est la plus petite de toutes. Sila Commune de Montana lamaintient ouverte en plus decelle des Fougirs, c’est parcequ’elle veut éviter les trop nom-breux déplacements. D’ailleurs,les habitants de Loc peuventaussi en profiter, même s’ils sontsur le territoire de Randogne.Pierre-Maurice Métrailler, 56ans, vit lui à Randogne et s’oc-cupe de la Gourra depuis 1992.Un record! Cela va faire 17 ansqu’il vient toutes les semaines.«Comme je travaille à l’usine àChippis tous les matins de 6 h à14 h, cela me convient bien de ve-nir ici les après-midi. Surtout quelà-bas, je m’occupe aussi de lagestion des déchets. J’ai été formédans ce domaine-là.» Au fil des années, la décharge«naturelle» a été suppriméepour faire place aux grandesbennes. Cette année, ils ontaussi monté des murs derrièrecertaines d’entre elles pour per-mettre de parquer les véhiculeset de les décharger plus facile-ment depuis le haut. «Aupara-vant, il fallait lancer par en bas»,explique le maître des lieux.Pour certains appareils et maté-riaux lourds et volumineux, celadevenait presque dangereux. Ce jour-là, Pierre-Maurice Mé-trailler vient d’effectuer des testsavec une broyeuse mobile. «Enbroyant les branches et les ar-bustes, on réduit considérable-ment les volumes dans les benneset on économise sur les frais de

«En broyant les branches,on réduit les volumes»

D’une broyeuse, il en rêvait, Pierre-Maurice Métrailler. C’est aujourd’huichose acquise et très utile.

chalet. Mais il n’oublie pas pourautant son travail à la décharge.«La nature est là, on doit avoir unregard sur elle, on peut fairequelque chose pour la protéger etune décharge bien gérée en est unbel exemple.» Une voiture vientà peine d’arriver, déjà GilbertCourvoisier a jeté un œil dansson coffre et se précipite pourouvrir le couvercle de la benneadéquate à l’aide d’un levierqu’il actionne à la main. Il prendle temps encore de déplorer l’ar-rivée des usagers de la déchet-terie des Fougirs dont les m3

sont limités. «Dès qu’ils doiventpayer là-bas, ils débarquent ici etme donnent mille excuses pourm’inciter à les laisser vider leurremorque.» A lui de résister.

Ouverte toute l’annéeMercredi de 17 h à 18 h et sa-medi de 9 h à 12 h

transport», poursuit le spécia-liste. D’ailleurs la dernière as-semblée primaire a confirmél’achat. Pierre-Maurice Métrail-ler peut se réjouir.En professionnel du domaine,il constate qu’aujourd’hui, «ontrie beaucoup plus qu’avant, maison jette toujours plus de maté-riaux. Rien qu’avec Corin et Loc,je pourrais ouvrir la déchetterietous les jours!» Quant aux pro-jets d’avenir, il n’est pas en reste,Pierre-Maurice Métrailler. Sontdéjà prévues au programme desmodifications de la cabane pourla rendre plus confortable en hi-ver. Joli travail en perspective.

Ouverte toute l’annéeEn été, lundi, mercredi et ven-dredi de 16 h à 18 h, samedi de14 h 30 à 16 h 30En hiver, mercredi et samedide 14 h 30 à 16 h 30

«A 81 ans, je dévaleencore les pistes de ski»

DÉCHARGE DES MOULINS •Il n’est pas d’ici, Gilbert Cour-voisier, 45 ans, le gardien de ladécharge d’Icogne, et il le ditd’emblée. Pourtant il vit en Va-lais depuis une quinzaine d’an-nées et au village depuis pres -que 10 ans. Vaudois d’origine,il travaillait sur l’exploitationagricole familiale lorsqu’unemauvaise broncho-pneumonieassociée à une méchante petitebactérie lorsqu’il faisait son ser-vice militaire, lui attaque le sys-tème nerveux. Très jeune, il seretrouve ainsi au bénéfice d’unerente militaire et d’une incapa-cité à travailler à 100%. Difficile,pour un paysan de métier. Iltrouve une place chez un maraî-cher à Granges, puis travailleavec un éleveur de poules àIcogne. C’est comme cela qu’ils’y est installé. La décharge dontil assure le bon fonctionne-ment, occupe le même endroitdepuis des années, elle est si-tuée juste après le pont de laLienne, en bas de la scierie. Lamission de Gilbert Courvoi-sier? «Encourager les gens à trier.La plupart des gens ne savent pasque les boîtes de conserves sontfabriquées avec du fer-blanc alorsque les cannettes sont faites avecde l’aluminium. Et ces deux mé-taux ne se recyclent pas du tout dela même manière.» Idem pourles PET, les PP des bouteilles delait et les PE des adoucissantspour le linge. Très habile manuellement, il luiarrive de donner un coup demain à la scierie, en échange deplanches de mélèze pour son

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C R A N S - M O N T A N A Numéro 29 • Août 2009 • page 4

Depuis début juillet, ce centre renommé a une nouvelle directrice. Celle-ci connaît parfaitement notre région.A quels enjeux devra-t-elle faire face?

Monica Crettol, à la tête de la Clinique bernoise

Monica Crettol a remplacé Max Baumann à la direction de la Clinique bernoise.

SANTÉ • Le parcours profes-sionnel de Monica Crettol estimpressionnant. Elle possèdeun diplôme fédéral en gestionhospitalière, ainsi qu’un certifi-cat de formation continue enManagement des institutionsde santé obtenu en 2003 àl’Université de Genève. Dansnotre région, elle est connuepour avoir été la directrice ad-ministrative du Centre valaisande pneumologie, de 1991 à2000. Elle a par la suite occupéles mêmes responsabilités au-près du Secteur psychiatriqueouest du canton de Vaud. Elle aaussi travaillé pour le GroupeMutuel où elle s’est consacréeau managed care avant de diri-ger les ressources humaines.

«En matière de santé, les moyensà disposition sont limités. Je de-vais procéder à des négociationstarifaires avec les prestataires oualors collaborer étroitement avecles intervenants autour des cascoûteux afin de trouver la priseen charge la plus adéquate», pré-cise cette Soleuroise d’origine.

Des enjeux clairsDu point de vue de la straté-gie, sa tâche consistera à posi-tionner la Clinique bernoisecomme centre de réadaptationde référence dans ses disci-plines clé (neurologie, méde-cine interne et orthopédie) envue de l’échéance 2012. «Lenouveau mode de financementnous obligera à rendre publiquela qualité de nos résultats. Cettetransparence liée à la possibi-lité de comparer favorisera laconcurrence. Ces défis ne pour-ront être relevés qu’avec une ges-tion de la qualité ciblée», com-mente Monica Crettol. Dotéedu label ISO 9001, la Cliniquebernoise analyse par exemplela chaîne de traitement des pa-tients, de leur entrée jusqu’àleur sortie de l’hôpital. Il s’agit

par là d’optimiser les tâchespour garantir le succès du trai-tement, la sécurité des presta-tions et une qualité de serviceirréprochable.

Spécialités multiplesQuestion atouts, la Cliniquepossède le principal centre deréadaptation pour la sclérose enplaques de Suisse. Ses program -mes d’accompagnement despersonnes atteintes du cancersont aussi à la pointe de ce quise fait. Ces thérapies visent àleur donner les moyens de sur-monter la maladie et ses sé-quelles de manière constructivepour réduire au minimum lesatteintes physiques, psychiqueset sociales.Parmi les autres spécialités dela clinique, sa Division psycho-somatique prend en charge lesétats physiques et psychiquesrésultant de stress et de trau-matismes. Ceux-ci peuventse manifester sous la formed’épuisement, en particulierprofessionnel (burn-out), oud’angoisses. Mais les secteurs«traditionnels» constituent ce-pendant toujours l’essentiel de

Les travaux du nouveau manège de Crans-Montana sont en cours.La station devrait disposer de cette infrastructure adaptée aux besoins des chevaux et des cavaliers en 2010.

Un manège qui ne plaira pas qu’aux chevaux

De l’ancien Manège, il ne restera que la halle qui a pu être conservée. A l’ouver-ture, prévue en 2010, Crans-Montana disposera d’une infrastructure adaptéeaux normes.

ÉQUITATION • Construit en1964, agrandi en 1985, le Ma-nège de Crans-Montana avaitbesoin de se donner une nou-velle jeunesse. Le jury du con -cours d’architecture, lancé parl’Association des Communesde Crans-Montana (ACCM),avait choisi à l’unanimité leprojet du bureau Graphos Ar-chitecture à Lens pour la réno-vation des lieux. Une fois les travaux terminés,notre région disposera d’un ma-nège respectant les normes envigueur et qui sera digne de lastation. Pour ce faire, l’ancienbâtiment (qui comprenait lesécuries, une buvette et un ap-partement) a été entièrementdémoli au début de l’été, à l’ex-ception de la halle (photo) quisera conservée.

Conforme aux normesLa construction du nouveaumanège se fait autour de cettehalle. Trois secteurs distinctscomposent la structure, à savoirle secteur «animaux», le secteur«mouvement des personnes»qui englobe les sanitaires et ves-tiaires pour les usagers du ma-nège, et le secteur «public» avecle restaurant, ainsi que l’appar-tement de fonction. Le défi desarchitectes: faire en sorte quepuissent être évités les croise-ments entre ces différentes dy-namiques.Jean-Michel Mayor, vice-prési-dent d’Icogne en charge du suividu dossier pour l’ACCM, assureque le projet respecte toutes lesnormes légales. Après mise àl’enquête publique, le dossier aété transmis aux services canto-

naux ad hoc (environnement,vétérinaire cantonal, sécurité etfeu). Les experts ont donné leuraval, la construction du manègeétant jugée conforme à la légis-lation en vigueur. Tout a étépensé dans le détail en respec-tant les normes fixées par les dif-férentes lois. Comme le terrainoù se trouvera le nouveau ma-nège s’étend sur un peu plus de6000 m2, le projet a dû se plieraux contraintes amenées parl’exiguïté de l’espace disponible.Autre donnée contraignante:l’altitude, avec la neige en hiver,qui a une incidence lorsque leschevaux sortent de leur box. Avec cet investissement inscritau budget de l’ACCM à hauteurde 2,3 millions de francs, lenouveau manège répondra auxbesoins actuels de la population

locale, du tourisme et du futurexploitant, tout en anticipantles besoins à venir. L’ACCM amis au concours le poste de gé-rant du manège, c’est à cettepersonne qu’il reviendra de pro-filer l’infrastructure de loisirsselon sa vision des sports éques-tres.

La fin des travaux Quand pourra-t-on en profiter?«Si tout se passe comme prévu,répond prudemment Jean-Mi-chel Mayor, et c’est actuellementle cas, le manège devrait pouvoirêtre prêt dans le courant de l’an-née prochaine». L’adjudicationdes travaux se fera à la fin de cemois d’août et l’automne de-vrait voir le chantier débuter.

Denise Tripalo

LES CHIFFRES DE 2008• 180 collaborateurs (soit 1,1

soignant par patient)• 93 lits (soit un taux d’utili-

sation de 86%)• 1212 patients accueillis• 28’057 jours d’hospitalisa-

tion (durée moyenne du sé-jour: 22,5 jours)

l’activité. L’an passé, la neuro-logie restait ainsi le pôle le plusimportant, devant la psychoso-matique, elle-même suivie del’orthopédie et de la médecineinterne. Souvenir de ce qui fut

le Palace Bellevue, la Cliniquebernoise met en avant l’hôtel-lerie en tant que facteur debien-être. «Face à une futureconcurrence exacerbée, nos pa-tients doivent repartir avec la

plus grande satisfaction possiblequant au succès du traitement età la qualité de service dont ils ontbénéficié», conclut la nouvelledirectrice.

François Praz

In memoriamINVESTISSEMENTS • Plus question d’exploiter les trois télé-skis sur le golf, selon décision de l’Office fédéral des transports.Le premier construit en 1957 est appelé à disparaître. Le se-cond, datant de 1967, doit être reconstruit entièrement. Quantau troisième, il peut être conservé en l’état mais avec une miseen conformité. L’assemblée des délégués des l’Association descommunes (ACCM) le 24 juin a accepté d’investir dans le re-nouvellement de ces installations. En octobre on procédera audémontage du téléski le plus ancien, à la réfection du secondtéléski et à la rénovation des cabanes de départ; en novembreon procédera à la mise en place d’un tapis mini glisse pour dé-butants et à la remise en conformité du 3e téléski. A noterqu’une convention pour l’exploitation lie l’ACCM, CMA etl’Ecole suisse de ski de Crans. L’hiver passé, ces trois installa-tions ont transporté 118’498 skieurs qui ont payé chacun unfranc pour la montée, plus 34’755 skieurs qui étaient porteursd’un abonnement CMA. Le résultat de l’hiver se solde par unbénéfice, prouvant si besoin était que ce petit domaine skiableapprécié des débutants peut être rentable.

Ski sur le golfACCIDENT À CHETZERON • C’était le 7 avril 1998 aux environsde 14 h 30, un F/A-18 biplace s’écrasait dans la montagne au-dessusde Crans-Montana. Les deux pilotes ont été tués, alors qu’ils effec-tuaient un exercice militaire. Ceux qui étaient dans la région se sou-viennent encore de la violente explosion cet après-midi-là. Récem-ment à Chetzeron, les Forces aériennes suisses ont posé une plaquetoute neuve sur le rocher, en mémoire des deux pilotes décédés.

Le total des travaux se montera à 600’000 francs.

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C R A N S - M O N T A N ANuméro 29 • Août 2009 • page 5

D’ici 2013 la Société de remontées mécaniques prévoit d’investir environ 30 millions, en commençant par Bellalui.Le Conseil d’administration, qui devrait voir un changement à sa présidence, cherche des solutions, notamment financières.

CMA met la priorité sur BellaluiREMONTÉES MÉCANIQUES •Pas cet hiver, mais vraisembla-blement pour la saison 2010-2011: c’est le scénario idéal pourle projet de nouveau télésiège àBellalui que privilégie le Conseild’administration (CA) de la so-ciété de remontées mécaniques.L’hiver qui vient, les skieursse contenteront de l’actuel télé-ski. Le futur télésiège – dontla construction est estimée àune dizaine de millions defrancs – devra adapter son tracéà la contrainte imposée par lesvents, pour que ceux-ci empê-chent le moins souvent possiblel’installation de fonctionner.Ainsi, le départ se fera à hauteurde l’actuel téléski, et non à l’arri-vée de Cry d’Er comme l’ancientéléphérique. Et les piétons?Bien qu’ils ne représentent quele 2% des personnes transpor-tées, le CA souhaite répondre àleurs attentes: une solution tem-poraire devrait être trouvée dansun premier temps et différentesidées sont à l’étude pour une so-lution permanente, éventuelle-

ment avec l’intervention d’au-tres partenaires pour aider au fi-nancement.

Solution de financementSi, au télésiège de Bellalui, onajoute les autres projets envisa-gés par CMA d’ici 2013 (nou-veau télésiège pour la Cabanede Bois, terrassement du fondde la Plaine-Morte, transfertde l’installation de La Barmazà Chetzeron et, bien sûr, Ami-nona), il faudra en gros 30millions de francs. CMA doitcompter sur les rentrées finan-cières de l’exploitation pourconcrétiser ces projets: selon lebusiness plan, la société pourraraisonnablement disposer d’uncash flow annuel de 6 à 7 mil-lions de francs. Il manqueradonc à CMA aux alentours de10 millions. Pour compléter lefinancement, l’augmentationdu capital de même qu’un nou-vel emprunt ont été écartés parle CA. Une autre solution seprofile, avec la vente des biensimmobiliers et parkings à une

société d’économie mixte (qu’ils’agit de créer), comme la ventedu DDP au départ de Cry d’Er(Droit distinct permanent desuperficie). Compte tenu del’importance des différentes al-ternatives, les six communesvont être tenues de se pronon-cer d’ici à la fin de cette année,avec les quatre gros action-naires privés.Une fois ce programme de re-mise à niveau des installationsréalisé, CMA pourra poursuivre«normalement» le réaménage-ment du domaine skiable, an-née après année. On peut mêmeimaginer à ce moment-là lamise en place d’un programmede désendettement.

Changementde gouvernanceLe 23 septembre prochain àIcogne, les actionnaires de CMAse réuniront pour leur assem-blée générale annuelle. On s’endoute, pas question de verserpour le moment des dividendes.Le Conseil d’administration es-

père toutefois y parvenir à partirde 2015. Il sera question de renouvelle-ment de la présidence ce jour-là. Michel Crettol ayant l’anpassé fait savoir à l’assembléegénérale qu’il passait la main,c’est Philippe Magistretti, actuelvice-président, qui est candidatà la succession. Ce dernier sou-ligne que la société de remon-tées mécaniques peut entrermaintenant dans une phase degestion plus «standard», aprèsune période de transition où ils’agissait de retrouver une situa-tion financière saine et unestructure de capital pérenne.Une période durant laquelleCMA a pu de justesse éviter lafaillite, puis se reconstruire surdes bases solides, phase qui aduré à peu près huit ans. «C’estun vrai travail d’équipe qui apermis d’y parvenir, soulignePhilippe Magistretti, CMA estaujourd’hui une société qui aune rentabilité acceptable. Nouspouvons donc maintenant pas-ser à un mode de gouvernance

AMINONA • A ce jour, ALRVSA (Aminona Luxury Resortand Village SA, fondé par Miraxà Mollens en 2008 pour gérer leprojet immobilier et hôtelier) adéjà investi 18 millions. Cettesomme a été nécessaire pour fi-nancer les dossiers de de-mandes d’autorisation, les pro-messes d’achat de terrains etpayer tous les spécialistes solli-cités. Actuellement, ALRV re-cherche un opérateur hôteliercapable d’intéresser une clien-tèle internationale et répondreainsi aux craintes des citoyensde voir une enclave russe secréer à l’Aminona.

Acquisition d’immeublespar des étrangersPour répondre à la Loi fédéralesur l’acquisition d’immeublespar des étrangers, un dossier aété déposé à l’Etat du Valais enmai 2009.Stéphane Pont: «Le dossier dé-montre la volonté de l’investis-seur de respecter en tous points la

politique cantonale et fédérale envigueur et qu’il s’agit bien d’unprojet hôtelier. Nous attendons dela part du Canton une décisioncourant de l’été. Mais la Confé-dération peut encore faire re-cours. Et tant que la décisioncantonale n’a pas été avalisée parla Confédération, l’investisseurne peut commencer à cons truire.Concernant les oppositions, il yen a eu quelques-unes venues deprivés qui ont été réglées. Restentcelles des associations de protec-tion de la nature (WWF, Patri-moine suisse, Fondation pour laprotection de l’aménagement dupaysage) qui exigent notammentque l’équivalent des 2/3 de la sur-face du projet, soit environ 7 hec-tares, soit dézoné et rendu à lanature. La Commune refuse d’en-trer en matière à ce sujet pour di-verses raisons.»

Zone 2. Autorisation deconstruireEn novembre 2008, la cons -truction de la zone 2 du projet,

à savoir 15 immeubles, a étémise à l’enquête par la Com-mune de Mollens. Cette zoneest située juste en dessous duparking couvert existant del’Aminona. C’est la plus grandepartie du projet avec environ1000 lits. Stéphane Pont. «La synthèsedes préavis des services de l’Etatdu Valais devrait tomber cou-rant de l’été et la Communepourrait dès lors délivrer l’auto-risation de construire d’ici sep-tembre. Les associations de pro-tection de la nature pourrontdécider du sort qu’elles veulentdonner à cet important projethôtelier.»

Zone 3. Mise à l’enquêteAu début de cette année, les 32chalets qui forment la zone 3du projet ont été mis à l’en-quête. Ils se situent en contre-bas de la zone 2, côté sud-est. Stéphane Pont. «Là aussi, nousattendons la synthèse des ser-vices de l’Etat du Valais. L’auto-

risation pourrait être délivréepar la Commune cet automne.»

En conclusion, l’investisseurrusse poursuit son projet dansla région et la Commune deMollens garde l’espoir de trou-ver un compromis avec les exi-gences des associations de pro-tection de la nature. Si ce n’estpas le cas, ces dernières ris-quent de recourir jusqu’au Tri-bunal fédéral, ce qui ne fera pasl’affaire de Mollens qui tientbeaucoup au bon développe-ment de ce projet et à la der-nière étape «qui pourrait sauversa remontée mécanique et créerun centre commercial ainsiqu’une nouvelle gare au départde la télécabine». Selon Sté-phane Pont, «en pleine périodede crise et d’augmentation duchômage, un tel projet pourraitdonner du travail à plusieurs en-treprises et des emplois à beau-coup de gens». Affaire à suivre.

Claire-Lise Genoud

Alors que certaines rumeurs disent que les investisseurs russes auraient désertéla région, le président Stéphane Pont fait un tour d’horizon.

Mirax est toujours présentNos glaciers fondent,

que faire?COLLOQUE • Les glaciers suisses ont perdu 12% de leur volumeau cours des dix dernières années! Cela ne sera pas sans change-ments. Pour en parler, la CIPRA et la Fondation suisse pour laprotection et l’aménagement du paysage organisent à Crans-Montana une rencontre les 24 et 25 septembre. Extraits du pro-gramme:

Jeudi après-midi• Ouverture du colloque par David Bagnoud, président de l’As-

sociation des communes de Crans-Montana et Stefan Kunz,président de la CIPRA Suisse.

• La force symbolique des glaciers par Raimund Rodewald, Fon-dation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage(FP).

• Les glaciers face au changement climatique – situation et scé-narii, par Wilfried Häberli, professeur de glaciologie à l’Uni-versité de Zurich, directeur du Service mondial d’observationdes glaciers.

• Quelle est l’importance des glaciers pour les communes gla-ciaires? – Résultats de l’étude de la FP présentés par ChristineNeff.

• Les dangers glaciologiques de plus en plus nombreux, parCharly Wuilloud, Service des forêts et du paysage du cantondu Valais.

• Expériences et gestion du risque lié à la fonte des glaciers dansle canton des Grisons.

• Christoph Marty, Institut pour l’étude de la neige et des ava-lanches SLF, Davos.

• Le tourisme glaciaire sous serre, par Bruno Abegg, Universitéde Zurich et cc.alps.

• Quel tourisme est possible quand les glaciers reculent? Le casde Chamonix Mont-Blanc, par Joël Didillon, premier adjointau maire de Chamonix.

• Changement climatique: restera-t-il de l’eau pour la produc-tion hydro-électrique? Par Bruno Schädler, Université deBerne.

• La question du charriage: quels défis pour les usines hydrau-liques? Par Giovanni De Cesare, EPF Lausanne (à confirmer)et Alain Broccard, expert en géomorphologie.

Vendredi matinAteliers sur les trois thèmes: risques naturels, utilisation de l’eauet tourisme:• Augmentation des risques naturels – qui paie et pour quelle

protection?• Comment maintenir l’activité touristique alors que les glaciers

reculent?• Étés chauds et secs, pénurie d’eau de fontes glaciaires – quels

usages de l’eau seront prioritaires?

L’après-midi ont lieu des excursions à la Plaine-Morte (par beautemps) et le long des bisses.

DEM

Programme détaillé et inscription (jusqu’au 10 septembre) surwww.cipra.org/fr/cc.alps

moderne, avec un conseil d’ad-ministration qui fixe les lignesdirectrices et le directeur géné-ral (M. Arthur Clivaz) qui estvéritablement l’autorité de fonc-tionnement. L’effort d’équipe duConseil d’administration seraencore plus évident. Le présidentdu CA n’aura pas plus depouvoir qu’un autre membre,il jouera surtout le rôle de relais

entre le directeur général et leCA.»En attendant l’assemblée du 23septembre, notez les dates d’ou-verture des remontées méca-niques: du 21 novembre 2009au 18 avril 2010 (ce bien sûrsous réserve des conditionsd’enneigement).

Danielle Emery Mayor

B R È V E SB R È V E S

Bisse en fête Ce sera les 15 et16 août sur le Tsittoret. Organi-sée par Swiss Mountain Sports(SMS), la marche d’orientationest ouverte à toutes et tous, pe-tits et grands, en famille ou in-dividuel. Le départ a lieu auMusée d’alpage de Colombiresur Plumachit puis arrivée à laCabane de la Tièche. Au fil del’itinéraire, un road book fait dé-couvrir aux marcheurs des in-dices qui lui permettent de pro-gresser jusqu’à la cabane où unrepas typique est servi à tous lesparticipants. SMS organise éga-lement un poste d’initiation àl’escalade. Horaires: 8 h 30 pe-tit-déjeuner au musée, 9 h 30départ de la course, 10 h 30

apéritif à la Cave du Scex, 13 hrepas à la cabane, 14 h 30 retourau musée. Renseignements:079 221 00 68 et www.tieche.ch

•Boutique à cadeaux Lara Pa-gano Rey a ouvert récemmentla boutique DKDO, à l’avenuede la Gare 16 à Montana. Sivous êtes à la recherche de ca-deaux sympas et d’articles,voilà une nouvelle adresse oùse rendre.

•Nouveautés au Funforest Tou-jours réceptif aux remarquesde ses clients, Funforest à LaMoubra a ouvert un nouveauparcours Junior, à 5 m de hau-

teur, praticable dès l’âge de 7ans (130 cm minimum). Lesplus grands (dès 16 ans) ap-précieront le nouveau par-cours Freestyle Diabolo, de25 m, avec tyrolienne de 60 met sans plate-forme: on évoluede branche en branche et, au fi-nal, on saute sur une quinzainede mètres! Ouverture cet été.

•Aqualoisirs L’assemblée desdélégués de l’ACCM le 24 juina validé le principe du lance-ment d’un concours d’architec-ture en vue de la construction àla Moubra par nos communesd’un centre aqualoisirs. La réa-lisation du projet, selon déci-sion des délégués, se fera en

une seule étape, sans tenircompte de la réalisation ou nondu projet privé Aquamust.

•Aurore à la Plaine-Morte Dansla nuit, première montée en té-lécabine jusqu’aux Violettes,puis jusqu’à la Plainte-Mortedans l’aube naissante. Une pe-tite marche de 10 minutes vousréveille et, arrivés sur le som-met lunaire, un panorama de360 degrés s’offre à vous. Puis lesoleil se lève! Ensuite petit-dé-jeuner copieux au restaurant dela Plaine-Morte. Expérience àvivre les 9 et 23 août. Inscrip-tion auprès de CMA au 027 48589 10. Prix réduit pour les por-teurs d’abonnement de saison.

Bellalui et l'arrivée à Cry d'Er il y a bien longtemps.

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C R A N S - M O N T A N A Numéro 29 • Août 2009 • page 6

Le club de Crans-Montana organisera fin août au Grand Hôtel du Golf sa quatrième «Escale aux Caraïbes»au profit de deux associations valaisannes.

Les Amis du Cigare aux Caraïbes

C’était en février dernier: les Amis du Cigare, organisateurs de l’Escale aux Caraïbes, remettaient le bénéfice de la soiréeà FXB Rêves d’Enfants et Lire et Ecrire. En médaillon: le président du club, Daniel Rubinstein.

GALA • On aurait pu les imagi-ner quelque peu élitistes, maisLes Amis du Cigare ne cessentpourtant de démontrer que l’onpeut apprécier les havanes touten ayant du cœur. Fondé en2004 par cinq amateurs éclai-rés, ce club a toujours misé surl’ouverture. «Au travers de notrepassion commune, nous voulionsfavoriser le rapprochement entrehabitants locaux et résidents nonpermanents», commente son

président Daniel Rubinstein. Lemoyen afin d’y parvenir consis-tait pour eux à se retrouverchaque semaine dans l’un deslounges-bars de la station pourune dégustation. Toutes les cinqsemaines, un rendez-vous festifétait de surcroît organisé. Etcette formule fonctionne plutôtbien. A ce jour, le club compte61 membres (dont un tiersde femmes!) et les demandesd’adhésion continuent. Parmices passionnés, on trouve despersonnes venues d’autres ré-gions de Suisse et de l’étranger,dont une princesse d’Arabiesaoudite. Daniel Rubinstein ex-plique ce succès par le côté lu-dique et en aucun cas ostenta-toire de ces réunions qui sontplacées sous le signe de la con -vivialité.

Escale généreuseMais les membres du club ne secontentent pas de s’adonner àleur péché mignon. Le 29 aoûtprochain, ils organiseront auGrand Hôtel du Golf à Crans-Montana la quatrième Escaleaux Caraïbes. Il s’agit d’une soi-rée avec repas destinée à récol-ter des fonds en faveur d’asso-ciations. «Nous avons senti quenotre club avait un grand poten-tiel à ce niveau. Nous mobilisonsnos membres et leurs amis auprofit d’associations qui œuvrenten général en faveur de l’en-fance», ajoute Daniel Rubin-

stein qui séjourne depuis sixans à Crans-Montana. En 2008,34’000 francs avaient été récol-tés au profit de FXB Rêves d’En-fants et de Lire et Ecrire. Par lepassé, des chèques avaient étépar exemple remis à la structureLe Copain qui forme des chienspour aider les personnes non-voyantes ou souffrant d’un han-dicap. Afin de l’aider à sélec-tionner les bénéficiaires de sessoirées, le comité du club quicompte cinq membres se faitconseiller par le Kiwanis et parle Rotary (Daniel Rubinstein etson épouse en sont respective-ment membres). Chaque an-née, la générosité des partici-pants à ces escales a été plusimportante. Sans se fixer d’ob-

jectifs précis, les organisateurss’attendent à ce que ce constatse vérifie cette fois encore.

Exil forcéL’an prochain, le club resteraquant à lui dans une ambiancerésolument caribéenne puis -qu’un voyage à Cuba estagendé. Ce sera sans nul douteune étape bienvenue car LesAmis du Cigare sont confron-tés depuis le 1er juillet à la loi va-laisanne interdisant la fuméedans les cafés et restaurants.Cette interdiction pose naturel-lement problème aux fumeursde cigares qui ne peuvent plusfréquenter les établissementsde notre région, si ce n’est enterrasse. «Nous avons toujours

évité de fumer dans les restau-rants. Mais nous devons mainte-nant réfléchir à des alternatives.Peut-être allons-nous créer unclub privé», précise Daniel Ru-binstein. Dans l’immédiat, ce souci s’ef-face derrière l’objectif de fairede la prochaine Escale aux Ca-raïbes une réussite. Cette an-née, les fonds rassemblés se-ront destinés à la FondationRosyl qui encadre des jeunes endifficulté en les accueillant no-tamment dans le chalet auxBriesses, à 15 minutes de Crans-Montana, et la Maison de Zam-botte (home, foyer de jour etcrèche) établie à Savièse.

François Praz

Arrivée à Crans-Montana pour tourner une page de vie, Nathalie Bigot Comtesse y afait son nid, aussi pour Guillaume son fils unique. Rencontre.

«Je me sens ici libre et attachée»

Nathalie Bigot Comtesse et son fils Guillaume en mai dernier, juste après avoirmangé une pizza à l’Olivetto à Montana.

D’AILLEURS ET D’ICI • Au dé-part, elle voulait aller en Casa-mance, une région du Sénégalconnue pour ses joueurs dedjembé. Passionnée de mu-sique africaine, Nathalie BigotComtesse, 44 ans, rêvait d’allery apprendre à en jouer. Restait àtrouver l’argent pour le billet.Cette native d’Avrainville, unvillage à l’est de Nancy en Lor-raine, se cherche alors un jobpour quelques mois. Elle jetteun œil dans les journauxsuisses, répond à une annoncede sommelière à Estavayer-le-Lac (FR), s’y présente et se faitengager tout de suite. Logeantdans un premier temps dansune chambre de l’établisse-ment, elle se met bientôt enquête d’une colocation dans larégion. L’ami d’un ami possèdejustement une chambre libre.Toutefois, ce dernier la pré-vient: «Je le connais, si tu emmé-nages chez lui, tu es mariée dansneuf mois.» Toujours très moti-vée à connaître la Casamance,la jeune Française ne s’en laissepas conter pour autant. Il n’em-pêche. Une année plus tard, elleest mariée! Le grand amour.Le grand mariage. L’argent quicoule à flots. Le garage de sonmari marche fort et c’est elle quiassure toute l’administration.

Tournée vers le ValaisLes belles histoires ayant parfoisune fin, le couple se sépare aprèscinq ans de vie commune. En-

tre-temps, Nathalie a oubliél’Afrique et pris racine en Suisse.Il n’est plus question pour ellede retourner en Lorraine dansces vastes maisons en pierre en-tourées de mirabelliers. «Seulerégion où le terroir, selon elle,donne aux mirabelles leur sa-veur unique et si délicieuse». Onla croit sur parole. Souhaitanttourner une page, refaire sa vie,elle s’oriente alors vers le Valaisparce que, depuis son arrivée enSuisse, on n’a cessé de lui dire:«Ils sont vraiment sympas ces Va-laisans, il y fait toujours beau, lepaysage est magnifique…». C’estainsi qu’après avoir rencontréFrançois, un architecte valaisan,et mis au monde Guillaume,leur fils âgé aujourd’hui de 11ans et grand collectionneur decartes yo-gi-ho, elle découvreCrans-Montana. Nous sommesen 1998.

Beaucoup de responsabilitésEngagée comme vendeuse chezCaviar House, elle se retrouvetrès vite l’assistante du patron.Mais l’année où Guillaume en-tre à l’école, elle démissionne etentre comme responsable descaisses au Casino de Crans-Montana qui vient d’ouvrirses portes. «Cela m’arrangeaitmieux. J’avais congé quasimenttous les week-ends.» Cette acti-vité professionnelle n’est cepen-dant pas sans inconvénients,notamment le stress lié à toutcet argent qui passe entre ses

mains chaque jour. De plus, onla charge de former le person-nel au nouveau système infor-matique. Une fois ce systèmemis en place, elle jette l’éponge,épuisée. N’importe qui d’autrel’aurait été à moins. Mais Na-thalie Bigot Comtesse est decette espèce de femmes quimettent longtemps à s’épuiser àla tâche. Tenace, elle ne lâchepas facilement un poste acquisà la force de sa volonté et desa conscience professionnelle.Elle s’accorde un peu de temps,en réalité à peine quelques se-maines, pour se refaire unesanté et s’occuper de son fils quigrandit. Puis se lance à Lau-sanne dans une formation deconseillère financière.

Aujourd’hui, elle est libre Na-thalie, comme est libre Max dela chanson d’Hervé Cristiani.Son mari est allé vivre ailleurset elle s’est déniché un havre depaix sur la commune de Ran-dogne, en dehors de la station.Kiwi, une Jack Russel câlinemais très virulente avec les in-trus, Spot, le chat aux grandsyeux silencieux, Guillaume quidescend tous les jours à l’écoleà Sion et elle, devenue indépen-dante, y coulent des jours heu-reux. «Le Valais ne m’a pas dé-çue. Je me sens ici libre de vivrecomme bon me semble tout en res-tant très attachée aux gens ren-contrés au fil des années».

Claire-Lise Genoud

Sylvain Belleville, devant le fu-moir du Xellent Club dont la vitredonne sur la rue.

XELLENT CLUB • Le nightclub a réouvert en mai der-nier. Depuis le 21 juillet etdurant toute la saison esti-vale, c’est 7 jours sur 7 quela boîte anime les nuits deCrans-Montana. Sylvain Bel-leville explique que, dès queles travaux seront terminés(courant du mois d’août), lesclients pourront bénéficierdu fumoir que l’on devine enpassant dans la rue. 35 m2

bien aérés où en griller une,plutôt que sur le trottoir où sedéplacent les fumeurs depuisl’entrée en vigueur de la nou-velle loi en Valais. On accèdeau fumoir en passant par lepetit bar un peu à l’écart de lapiste de danse, un lieu clos oùla musique s’entend quandmême un peu, isolé du restede l’établissement nocturne.Côté musique, le tenancierpromet une belle affiche deDJ durant tout l’été!

DEM

Fumoirnocturne

Eau et céramiquesBIBLIOTHÈQUE • C’est tout naturellement que Stéphanie Bon-vin-Jilg, la responsable de la bibliothèque du Haut-Plateau, s’estsentie concernée par «Solidarit’eau», un projet du Club Soropti-mist soutenu par l’Association des communes de Crans-Mon-tana. Raison pour laquelle elle a décidé d’y consacrer une placedans la bibliothèque du 11 août au 12 septembre. L’expositionsera surtout composée «d’images et de phrases “choc“ plutôt quede longs discours. Chez nous, l’eau c’est facile, j’avais envie de sensi-biliser les gens à cet élément, leur montrer que nous avons beaucoupde chance, car l’eau est précieuse». Le 13 août dès 18 h 30 vous pourrez assister au vernissage decette exposition, autour d’un verre de l’amitié. L’exposition migrera pour se retrouver tout autour du lac Gre-non lors de la manifestation «Courir pour l’eau» qui se déroulele dimanche 13 septembre,de 9 h à 17 h dans le cadrede «Solidarit’eau».

La suiteDu 15 septembre au 24 oc-tobre, la bibliothèque duHaut-Plateau exposera lescéramiques de Sylvie Pa-quier. Cette artiste a débutéavec des pièces de céra-miques utilitaires telles quevases, vaisselle, pots divers.Depuis 5 ans déjà, elle créedes pièces uniques, despersonnages en cérami -que, mais aussi en tissu eten bois. Ces pièces origi-nales ont fait d’elle une ar-tiste au côté créatif etunique. Une vingtaine de ses œuvres à vendre sera exposée dansla bibliothèque. Stéphanie Bonvin-Jilg se réjouit de cette exposi-tion, «C’est un peu comme une galerie, la Bibliothèque se met à dis-position des artistes. C’est aussi essayer de faire quelque chose poureux dans la station, surtout que chez nous, il y a vraiment beaucoupde monde.»

Denise Tripalo

HORAIRES: Bibliothèque ouverte du mardi au vendredi de14 h 30 à 18 h 30 et samedi de 9 h 30 à 12 h, ainsi que de 14 hà 17 h. «Solidarit’eau»: du 11 août au 12 septembre. Céra-miques de Sophie Paquier: du 15 septembre au 24 octobre.

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C R A N S - M O N T A N ANuméro 29 • Août 2009 • page 7

Originaire de Chermignon, Christine Rey préside et assure l’organisation du festival«Les Sommets du ClassiquE» qui soutient des jeunes virtuoses depuis plus de six ans. Interview.

Gravir les sommets avec courage

En tant que présidente du festival «Les Sommets des ClassiquE», Christine Rey a déjà pu offrir quelque 80’000 francssous forme de bourse à des jeunes talents. (Chab)

Vous en êtes à la 6e édition devotre festival. Vous avezcommencé très jeune, vousaviez à peine 29 ans.Christine Rey: Mon parcoursest assez anachronique. A 19ans, je suis allée m’occuper d’or-phelins en Roumanie puis despauvres au mouroir de Mère Te-resa à Calcutta. Comme je vou-lais soigner les plus démunis, àmon retour en Suisse, je me suisinscrite en médecine mais lagrâce de la foi m’a traversée. J’aialors choisi de me mettre totale-ment au service de Dieu, de pro-mouvoir tout ce qu’il y a debeau, de vrai et de bien. J’ai aussiétudié la philosophie à la Sor-bonne à Paris où j’ai obtenu unmaster en philosophie politique.

Et la philosophie vous amenée vers la musiqueclassique…En allant aux concerts à Paris,enthousiasmée par l’enrichis-sement que la musique nousprocure, il m’a semblé essentielde transmettre ce supplémentd’âme, c’est une des raisonspour lesquelles j’ai organisé desconcerts à mon retour à Crans-Montana. Une manière de s’éle-ver vers le Très-Haut. Et puis unjour, Eddy van der Vliet, del’agence immobilière Elite, m’aproposé de financer un festival,c’était en 2004. Vu le succès decette première édition, le co-mité du festival a décidé decontinuer l’année suivante.

Quel est votre budget?Nous tournons avec 250 à300’000 francs. Ce n’est pasénorme et c’est la raison pourlaquelle nous n’avons pas detête d’affiche mondialementconnue, mais nous avons les fu-tures têtes d’affiche...

Votre concours est tout demême parrainé par MarthaArgerich, la célèbre pianisteargentine?Oui, c’est magnifique, le destinm’a exaucée. Admiratrice decette pianiste, je ne pouvais rê-

ver mieux! Nous poursuivonsles mêmes objectifs: découvrirles virtuoses du futur, les soute-nir financièrement, les fairejouer, les faire connaître. Cetteannée nous avons choisi d’ac-cueillir un orchestre de jeunesSuisses, La Capella dei Gio-vanni, pour accompagner lesjeunes virtuoses lors des con -certs du 10 au 12 août.

Cette année vous avez édité larevue Sommets…Avec Alain Tornay, professeurde philosophie au collège de

St-Maurice et Pierre Perre-noud, retraité zurichois pas-sionné de musique et de cul-ture, nous avons en effet forméun comité de rédaction pourpublier des articles et des en-tretiens exclusifs dans les do-maines de la culture et de lascience et promouvoir Crans-Montana.

Pas de publicité?Non, aucune. La revue a été im-primée à 10’000 exemplaires.Disponible sur les lieux du fes-tival, dans les hôtels, à l’Office

du tourisme, dans les kiosqueset distribuée dans les grandslieux culturels européens ainsique dans les ambassades.

Comment élaborez-vous laprogrammation du festival?La Providence... et la recherchede la qualité. Par exemple, j’airencontré en mars, le jour del’Annonciation, le jeune JacobShaw dans la rue à Paris. Ilavait un énorme violoncellesur le dos. Je me suis dit: «Ilsera mondialement connu dansle futur». Je lui ai parlé, il m’ainvitée à l’un de ses concerts etil sera au Régent le samedi 8août lors de la soirée des jeunesvirtuoses, une soirée toujourstrès attendue. A Lugano, à lasortie d’une salle de concert,j’ai également fait la connais-sance de Theodosa, une jeunepianiste qui a déjà joué au Car-negie Hall à New York. Mais jene peux oublier le jour où j’aiété présentée à Masha Diat-chenko, une violoniste vir-tuose de 14 ans. Elle a aussitôtaccepté mon invitation de ve-nir cet été à Crans-Montana.

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Billets en vente à l’Office du tou-risme 027 485 04 04 et au bureaudu festival au 078 919 7210.Certains concerts sont gratuits. Plus d’infos:www.sommets-du-classique.ch

La fontaine de la place de la Poste, en alpax (alliaged’aluminium et de silicium), une œuvre monumen-tale d’André Bucher (en médaillon).

SCULPTURE • André Bucher,flamboyant créateur, a laissé uneforte empreinte à Crans-Mon-tana dont il aimait le charmemontagnard. Annie Robyr, sondépositaire exclusif pour le Va-lais, se souvient: «Deux ans aprèsnotre rencontre, il exposait chezmoi. Une complicité, faite de res-pect mutuel, nous a très vite liés.C’était un homme créatif, ner-veux, toujours en ébullition, avecla touche d’égocentrisme quimarque les vrais artistes.» Sontempérament volcanique, l’ar-tiste l’a exprimé au travers d’unetechnique sans précédent dansl’histoire de l’art. En 1975, ac-compagné d’Haroun Tazieff, il adécouvert l’Etna. Et ce fut le dé-clic: il s’est mis à en recueillir lalave incandescente, pour la mo-deler sur place. Avant de la ma-rier au bronze, au bois, voire auplexiglas en une infinité deformes et de symboles. «Pourlui, explique la galeriste, cemagma, c’était la matière origi-nelle vierge, née du cœur deschoses, d’une matrice de feu, audébut du monde. Il aimait à rele-ver que la lave et le cerveau hu-main vibraient à la même fré-quence, 7,83 Hertz!»

Une fontaine dans la stationRiche d’une grande culture, l’ar-tiste se passionnait pour la phi-losophie et l’ésotérisme. Ses œu-vres pleines de force «tendanttoujours vers le haut» portentsouvent des ligatures de cuivre,«pour l’unité et le lien». Résidant

dans son chalet des Essampilles,il était bien connu à Crans-Mon-tana. On lui doit, à la demandede la Commune de Randogne, lafontaine des Championnats duMonde de ski en 1987 qui ornela place de la Poste et dont unecopie en réduction fut offerte àla station balnéaire jumelle deMandelieu-La Napoule. Dans sa galerie où tout - sculp-tures, mobilier - rappelle le dis-paru, Annie évoque des souve-nirs: «Il m’a offert un jour unesphère enchâssée dans une spi-rale, avec ce conseil: “pour que tucontinues à monter“. Je n’arrivepas à réaliser qu’il ne reviendraplus…»L’artiste n’est plus, mais il habiteencore les lieux. Toute sa spiri-

tualité, sacréativité,mais aussi son humour se re-trouvent dans le foisonnementde créations qui occupent l’es-pace. On y rencontrera ces ga-lets mués en grenouilles ésoté-riques par la magie de cerclagesde bronze, ce froid rectangle deplexiglas déchiré par la brûlured’un météore de lave, et tantd’autres trouvailles, dans desaffrontement harmonieux destructures et de géométries,multiples comme la vie.En guise d’hommage, Annie Ro-byr a adressé ces sobres mots àl’épouse d’André Bucher: «L’œu-vre est accomplie, il est dans la lu-mière.»

Paulette Berguerand

Le sculpteur genevois André Bucher, hôte fidèle de Crans-Montana,s’est éteint le 6 juin dernier à Genève, au bel âge de 85 ans.

«J’ai rejoint le feu à sa source»

B R È V E SB R È V E S

Le Crans Hôtel & Spa Depuisle 1er juin, Paola Masciulli arepris la direction de l’hôtelà Plans-Mayens. Auparavant,elle fut directrice adjointe duCrans-Ambassador et respon-sable marketing de cet hôtel,elle travaillait récemment en-core à la direction de l’hôtel Re-lais et Châteaux Les Sourcesdes Alpes à Loèche-les-Bains.«Ma tâche sera de donner vie àcet hôtel, de lui donner une âme».

Pour Paola Masciulli, le restau-rant présente un énorme poten-tiel qu’il s’agit de développermaintenant avec le chef PierreCrepaud qui s’est forgé unebelle réputation par le passé àl’hôtel Alpina & Savoy.

•Fondation du Casino Jean-François Emery étant démis-sionnaire, la Commune deLens annonce qu’il est rem-placé au sein du Conseil defondation par Sylvie Lamon-Bagnoud.

•La paroisse de Montana sta-tion a organisé différentes ani-mations durant l’été. Le dernierrendez-vous a lieu le 13 août àl’alpage de Pépinet. Temps deprière à l’église de Montana Sta-tion à 9 h, puis marche vers Pé-pinet où l’Eucharistie sera célé-brée à 11 h 45. Pique-nique oupossibilité de se restaurer surplace. Inscription pas néces-saire.

•Vêtements Crans-MontanaDepuis fin juillet, une nouvelleligne de polo de la marqueColumbia (pour homme etfemme) est en vente aux gui-chets de l’Office du tourisme,avec le nouveau logo de Crans-Montana.

Solidarit’eau Rappelons quela course-marche autour dulac Grenon pour réunir desfonds en faveur de la créationde puits au Niger aura lieu ledimanche 13 septembre, de9 h à 17 h. Votre soutien peutse manifester de différentesmanières: en participant à lacourse/marche et en recher-chant des parrains (formu-laires à demander à Marie-Anne Clivaz, présidente ducomité d’organisation, au079 661 84 50), en parrai-nant un enfant ou un adultequi a choisi de faire la course,en versant un don en espècesou en nature. Chaque cou-reur a un ou plusieurs spon-sors qui le soutiennent et quipermettent d’assurer la moi-tié du financement du projetde 100’000 francs. L’Associa-tion des communes (ACCM)doublera la somme récoltéelors de l’événement «Courirpour l’eau» (mais au maxi-mum 60’000 francs).www.soroptimist-cransmon-tana.ch

Crans-Montana rouleMOBILITÉ DOUCE •Première station d’alti-tude à entrer dans leconcept Valaisroule,Crans-Montana com-mence par une périoded’essai durant ce moisd’août avec deux vélosélectriques mise en loca-tion au prix de 2 francsl’heure. Par la suite,Crans-Montana Tou-risme étudie commentdévelopper le concept,en collaboration avecl’Association des com-munes (ACCM).

DEM

INFOS PRATIQUESINFOS PRATIQUES

URGENCES - ACCIDENTS MALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour les enfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale 0900 144 033*

(centrale des appels)Garde des pharmacies 0900 568 143*

et dentistes Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Du Golf 027 481 33 51Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISA AUTO-TAXI 079 316 60 10TAXIS FRANCIS 027 481 51 51BONVIN PIERRE 027 481 95 95BRUTTIN RENÉ 079 628 01 01CENTRAL 027 481 19 19

CRETTOL DANIELLE 079 628 33 00FAMILLE DOLT 027 481 30 30FERRARO MARIO 027 481 70 63IVAN 079 750 60 60JACKY 079 204 36 45MORARD ANNE-LYSE 079 637 78 71TAXIS PONCIC 027 481 94 94POTT CÉSAR 027 481 13 12POTT MICHEL 027 481 71 71TAXI SILVIO 079 400 75 45

HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS LENSArc-en-Ciel 027 483 39 00MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67MONTANAP’tits Bouts 079 660 76 20

CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE 027 455 51 51* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

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V I L L A G E S Numéro 29 • Août 2009 • page 8

Rose-Marie Clavien, dessinatrice de formation, n’était pas vouée à la politique.Elle préside pourtant l’assemblée des délégués de l’ACCM.

Une femme à la tête de 44 délégués

Rose-Marie Clavien ne peut pas concevoir la politique sans le contact avec les gens. On la voit ici en 2007, dans la sallepolyvalente de son village, lors du Noël des Aînés.

MOLLENS • Il suffit de se bala-der à Mollens avec elle, en pleinaprès-midi, un jour de semaine,pour entendre fuser des Rosypar-ci, Rosy par-là. Même leconducteur du funiculaire l’in-terpelle durant les quelques mi-nutes où son train s’est arrêté.Dire qu’elle est appréciée par lesgens du village, ce n’est pas peudire. «J’ai l’avantage d’être unefemme, sourit Rose-Marie Cla-vien, 48 ans, née Fogoz à Ven-thône. On est toujours là, les gensnous voient tout le temps alors quela plupart des hommes ne rentrentdu travail qu’en fin de journée». Présidente depuis le début del’année et pour une durée dedeux ans, Rosy, comme tout lemonde l’appelle, se trouve ainsià la tête de l’Assemblée des dé-légués de l’Association des sixCommunes de Crans-Montana(ACCM). «La présidence se dé-roule selon un tournus, explique-t-elle. Cette année, c’était au tourde Mollens et comme j’en suis lavice-présidente, la fonction m’estrevenue d’office, mais on en a toutde même discuté au sein duConseil municipal.»

Seule face aux 44 déléguésCe qui a changé dans sa vie?«Plus de travail, surtout pour lesdossiers qui ne concernent pas ex-clusivement Mollens. Et leschoses changent très vite, il fautfaire en sorte d’être toujours aucourant. En général, j’assiste à laséance du Comité directeur qui a

lieu juste avant celle des délégués.Comme je suis seule à une tableface aux 44 délégués, j’ai tout in-térêt à faire de mon mieux pourassurer.» On imagine parfaite-ment la scène. Heureusement,elle dit pouvoir compter sur lessix présidents qui siègent sur ladroite, pas trop loin d’elle, et surla collégialité de chacun.Bien qu’elle occupe aujourd’huiune position importante au seindes communes, pas la moindreonce de prétention n’émane dece petit bout de femme qui saitprendre le temps d’écouter et derépondre à chacun. Elle pos-sède cette conscience d’être uneélue qui ne doit pas décevoirceux qui lui ont fait confianceet lui ont donné les rênes dupouvoir. Jamais elle n’auraitpensé accéder à une telle fonc-tion politique. «Je pensais plutôtm’orienter vers le sport». En tantque maître Jeunesse & Sports,elle a longtemps donné descours de gym au village ou àRandogne. Elle est aussi dessi-natrice de formation et, après lanaissance de ses deux filles, ellea continué à travailler depuis lamaison. «Mais nous n’avions pasles moyens informatiques d’au-jourd’hui, c’était vite devenu tropcompliqué et j’ai préféré me tour-ner vers les restaurants. Actuelle-ment je travaille tous les matinsentre 8 et 10 h à la pizzeria LaMi-Côte. J’aime beaucoup cetteactivité, elle me vide la tête, jevois du monde.»

ALPHALIVE • Trois parcoursAlphalive ont animé nos pa-roisses ces dernières années.Ces cours se composent de 10sessions hebdomadaires et d’unweek-end en commun. Chaquesoirée respecte le même scéna-rio: après un repas, pour faireconnaissance, des groupes seconstituent, cooptés et harmo-nieux. Suit une conférence surle thème du jour, donnée par unlaïc ou un prêtre, avec parfoisle témoignage d’intervenants.Après la pause-café, les groupesse retrouvent autour de l’anima-teur-trice pour débattre, ap-prendre, écouter. Quant auweek-end, il offre le temps né-cessaire pour approfondir lesrelations, apprendre et se déten-dre. Sans tabou, deux partici-pants racontent cette expé-rience et témoignent de leursdécouvertes.

Vite pris goût à la politiqueIl y a neuf ans, on est venu lachercher pour entrer au Conseilbourgeoisial. «J’avais du temps.Il n’y a pas de pouvoir politiquedans cette fonction, il s’agit de gé-rer les vignes, les biens de la Bour-geoisie. J’ai accepté surtout pourme rendre utile», se souvient-elle. De fil en aiguille, elle se faitun nom et, quatre ans plus tard,passe haut la main l’élection auConseil communal sous l’éti-quette de l’Entente communale

(essentiellement des radicaux etdes socialistes). Celle qui n’avaitjamais fait de politique y est en-trée de plein fouet, sans mêmese douter que les choses sé-rieuses ne faisaient que com-mencer. Aujourd’hui, si elle doitdéfinir sa couleur, elle tend versles radicaux, bien que son papaait toujours été un vrai socialistedans une majorité PDC. «C’étaitnormal pour lui qui a travailléune bonne partie de sa vie à l’usinede Chippis», commente-t-elle.

Quoi qu’il en soit, entre son tra-vail d’élue au village, les com-missions et délégations dontelle est en charge, sa fonction deprésidente à l’ACCM, ses heuresau restaurant, un peu d’admi-nistration - «sauf la comptabi-lité» - pour la menuiserie à Sal-quenen de son mari ClaudeClavien, on ose imaginer queRosy n’a plus guère le temps defaire autant du sport qu’aupara-vant. Tant pis.

Claire-Lise Genoud

INFORMATION• L’Office dela protection de l’enfant ducanton du Valais est conti-nuellement en recherche defamilles d’accueil pour desenfants âgés de 0 à 18 ans.C’est à cet effet et dans le butd’informer des familles po-tentiellement intéresséesqu’une soirée est organiséeà Lens le jeudi 27 août à20 h à la salle bourgeoisiale.Deux intervenantes de laprotection de l’enfant serontprésentes.«Lors de cette soirée, indi-quent les organisateurs, nousaborderons toutes les questionsliées au placement familial quiconstitue un mode de vie privi-légié pour les enfants privésdu soutien et de la sollicitudede leurs parents durant unepériode de quelques jours àquelques années. Nous expo-serons également les exigencesque requiert un tel engagementet toutes les questions liées audomaine de l’accueil.»

C/DEM

A retenir: 27 août à 20 h, sallebourgeoisiale, Lens.

Accueillirun enfant

Eric Emery.Angélique Bonvin.

Angélique Bonvin: «Pour résu-mer, à la suite d’un grave acci-dent, j’ai vécu 35 ans obsédée parla mort. J’étais en phase de re-construction de ma vie quand onm’a tendu un prospectus. A laquestion “Qu’y a-t-il après lamort”, je me suis dit: “c’est pourmoi”. J’avais en moi l’image d’unedoctrine religieuse rigide, restric-tive et primitive. Alphalive futune grande découverte, une révé-lation qui m’a complètementtransformée. J’y ai vécu beaucoupd’échanges et d’écoute, j’ose enfindemander de l’aide. Je vis mainte-

nant une religion lumineuse,pleine de compassion. Je me senscomme une petite fille qui recom-mence sa vie, ouverte aux autres,et même réconciliée avec les prê-tres! Au Simplon, j’ai appris à sol-liciter l’Esprit-Saint. Tout cela ar-rive au bon moment, je suis sur lechemin, mais il y a encore du job.Enfin, je dis merci aux conféren-ciers, aux cuisinières et aux ani-matrices.»

Eric Emery: «Alphalive m’a ad-ministré des piqûres de rappelsur ma foi et mon quotidien. Je

Parcours Alphalive 2009Montana-Village – Salle bourgeoisiale, les lundis à 19 h

14 septembre: 1. Le christianisme: ennuyeux, faux et dépassé?21 septembre: 2. Qui est Jésus?28 septembre: 3. Pourquoi Jésus est-il mort?5 octobre: 4. Comment être certain de sa foi?12 octobre: 5. Lire la Bible: pourquoi et comment?19 octobre: 6. Comment Dieu nous guide-t-il?26 octobre: 7. Prier: pourquoi et comment?2 novembre: 8. En parler aux autres: pourquoi et comment?

Du vendredi 6 au dimanche 8 novembre à l’Hospice du Simplon: 9. Qui est l’Esprit Saint?

10. Que fait l’Esprit Saint?11. Comment être rempli de l’Esprit Saint?12. Comment tirer parti du reste de ma vie?

16 novembre: 13. Comment puis-je résister au mal?23 novembre: 14. Dieu guérit-il encore aujourd’hui?30 novembre: 15. L’Eglise, qu’en penser?

Inscriptions: Nicolas Donzé, 3960 Loc – Tél. 027 456 42 80 – 079674 61 47 et Anne-Catherine Roduit, 3971 Chermignon – Tél. 027483 50 78 – 078 705 90 18 – www.alphalive.ch

m’y suis inscrit sur les conseils demon épouse. Ce n’était pas évi-dent, j’ai peur de l’inconnu. Mongroupe a toujours accueilli monpoint de vue, bien que je sois leplus jeune. Nos échanges, sur lamême longueur d’onde, allaientà l’essentiel; j’ai pu, en toute li-berté, défendre les plus jeunes.Nous avons partagé des chants,vivants, libérateurs, en relationavec notre vie. La prière, plus il yen avait, plus on en consommait!Quant au week-end, il faut le vi-vre pour savoir le plaisir que çaapporte! Aujourd’hui, je luttecontre le train-train qui revient.Pour ranimer ma petite flamme,il me faudra, peut-être, des mo-ments plus forts. En conclusion,un parcours Alphalive, c’est ou-vert à tous, et ça fait du bien! »

Propos recueillis par Paulette Berguerand

Un nouveau parcours Alphalive débute en septembre à Montana-Village. Une occasionpour chacun d’explorer la foi chrétienne en groupe, d’une manière détendue.

Echanger et approfondir sa foi

B R È V E SB R È V E S

Temps du Cornalin La fête duCornalin se déroulera le 19 sep-tembre à Flanthey à côté del’église (en cas de mauvaistemps dans la salle polyvalente).Dégustation de 10 h 30 à 18 h;repas: chasse et raclette (de 12 hà 22 h). Les encaveurs du Tessinsont invités d’honneur.

•Retraite Michel Briguet, colla-borateur du Service des travauxpublics à la Commune de Lensa pris sa retraite le 30 juin après10 ans de bons et loyaux ser-vices. L’Administration munici-pale lui souhaite une belle re-traite.

•La cuisine des abris à Icogne aété rénovée afin de faciliter sonutilisation lors de manifesta-tions.

•Salle Roger-Bonvin, c’est lenom de l’ancien carnotzet qui aété transformé pour devenirune salle de réunion convivialeet fonctionnelle, lieu où le Con -seil municipal d’Icogne se réu-nit désormais.

•La Société Icogne Energie SAa été constituée et 10% des ac-tions ont été vendues à Electri-cité Sion Région, selon décisionde l’assemblée primaire. Le dos-sier a été mis à l’enquête et lestravaux pourraient débuter auprintemps 2010 pour une miseen exploitation début 2011.

•Randogne en vrac La Com-mune est devenue propriétairele 18 juillet dernier de la villaBalzani, située en station. A lademande de Sierre-Energie, ellea également adapté sa régle-mentation aux exigences des

marchés publics en matièred’électricité et homologué lenouveau cadastre forestier. Pourencourager les jeunes de la ré-gion, elle a attribué une sub-vention au groupe de compéti-tion de ski de la Noble-Contréeainsi qu’au chœur des jeunesNC Yellow.

•Carine Légeret-Ebener, tou-jours passionnée par les vaches,expose son troupeau au PetitParadis dès le 19 juillet. Vernis-sage le 27 août dès 17 h 30 àl’auberge à Bluche www.petit-paradis.com et www.carine-le-geret-ebener.ch

•Le fragment d’un retable re-présentant une scène de la viede Jésus, peint à la détrempevers 1520-1530, attribué àHans Rinischer (peintre établià Sion) avait été découvert sousla chapente de la cure. Il est au-jour d’hui visible pour le publicà l’église de St-Maurice-de-Laques.

•Rue embellie Les travaux de larue du Bourg à Montana-Vil-lage, entre le Café de l’Ouest etl’église, ont été achevés à la finjuillet.

•La Cave Corne Rouge, située àLoc, a obtenu une Etoile d’orau concours de référence 2009dans la sélection «Vins du Va-lais» pour son Fendant «Pra-veria» millésime 2008. Pasmoins de 143 producteurs ontprésenté à cette occasion 949vins qui ont été dégustés pardes profressionnels au débutjuin à Sierre, sous la présidencede Corinne Clavien, œnologuecantonale.

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V I L L A G E SNuméro 29 • Août 2009 • page 9

Reconduit à la présidence de Valais Tourisme le 4 juin, Jérémie Robyr, ancien président de Montana,est un fervent défenseur de la nouvelle loi sur le tourisme.

Tourisme: l'union fait la force

Jérémie Robyr: «Je suis persuadé que le développement excessif de Crans-Montana aurait été évité avec une seule com-mune.» (Laurent Missbauer)

CORIN • La nouvelle loi sur letourisme sera-t-elle acceptéepar les Valaisans le 29 novem-bre? On l’ignore. Ce qui est cer-tain, c’est que Jérémie Robyr,président de Valais Tourisme etcitoyen de Corin, ne manquerapas de s’exprimer d’ici-là enfaveur de la nouvelle loi. Celle-ci, rappelons-le, entend notam-ment réduire le nombre derégions touristiques et rempla-cer la taxe de séjour par unetaxe touristique d’hébergement(TTH) qui toucherait les pro-priétaires de toutes les rési-dences secondaires.

Le financement fait peur«La première raison de dire“oui” le 29 novembre, argu-mente Jérémie Robyr, c’est demettre en place de nouvellesstructures professionnelles avecla création de la société PromoValais – qui va assurer la coordi-nation des activités marketingentre les trois secteurs écono-miques que sont le tourisme,l’agriculture et le commerce – etde véritables régions touristiquesavec un minimum de 700’000nuitées et cinq millions de francsde marketing. On passerait ainside 121 offices du tourisme à unedizaine de régions touristiques,avec davantage de moyens etd’efficacité. Un autre aspect im-portant est la mise en place d’unobservatoire touristique canto-nal.»Mais quels sont les griefs avan-cés par les opposants? «C’estsurtout le financement qui fait

peur, estime Jérémie Robyr. Lespropriétaires de résidences se-condaires craignent une aug-mentation des taxes et certainespetites stations redoutent que lafusion leur fasse perdre leur au-tonomie et leur pouvoir de déci-sion.» Crans-Montana est tou-tefois bien placé pour évoquerles avantages d’une telle fusionavec le passage, il y a plusde dix ans, de trois sociétés dedéveloppement à une seule:«Cette fusion illustre parfaite-ment qu’un regroupement ap-porte une meilleure visibilité etdavantage de moyens financiersau bénéfice de l’ensemble despartenaires.»

Pourquoi 9 régions?«Si la loi est acceptée, Valais Tou-risme travaillera à la mise enplace des régions touristiques etde leur association faîtière. Si lenon l’emporte, il faudra remettrel’ouvrage sur le métier, analyserles raisons du refus et en tenircompte.» A plus de 67 ans – il lesa fêtés le 10 mars – Jérémie Ro-byr possède suffisamment d’ex-périence pour savoir qu’une fu-sion ne s’effectue pas du jour aulendemain. Lui qui a été prési-dent de Montana de 1980 à1996 le sait mieux que qui-conque: «Lors de mon premierdiscours en tant que jeune prési-dent de commune, j’avais émisl’hypothèse que je ne resterais paslongtemps à ce poste. Non pasque je souhaitais le quitter, maisj’étais convaincu que la fusion dessix communes se réaliserait rapi-

dement. Le fait que cette fusion nesoit toujours pas une réalitéconstitue une déception. Je suis eneffet persuadé que le développe-ment excessif de Crans-Montanaaurait été évité avec une seulecommune.»L’union faisant la force, le prési-dent de Valais Tourisme estimepar ailleurs que la dizaine de ré-gions touristiques préconiséespar la nouvelle loi ne devraitêtre qu’une étape: «Pourquoin’aurait-on pas que deux seules

régions touristiques, voire uneseule, au lieu de neuf? Dans leval d’Anniviers, certains préfére-raient par exemple appartenir àla même région touristique queCrans-Montana plutôt que de seretrouver avec Sion et le Cœur duValais.»

Où regarde Corin?Et puisqu’on parle d’apparte-nance, quel est le sentiment descitoyens de Corin au niveautouristique? Font-ils plutôt par-

tie de Crans-Montana ou deSierre? «L’héritage de l’activitéverticalisée de l’époque de latranshumance fait que notre vil-lage a plutôt le sentiment d’ap-partenir à la communauté deCrans-Montana, cela même siune partie de la population dé-pend de l’activité économiquesierroise», conclut celui qui, aucivil, exerce à Sierre la profes-sion d’ingénieur… civil.

Laurent Missbauer

AZULEJO • «A l’école déjà,j’étais bon en dessin», se rappellece Portugais, né il y a 38 ans àCoimbra. Venu en Suisse en1995 avec son épouse Paula, iltravailla d’abord dans un hôteldu Toggenburg, puis en Valais,plus précisément à Ollon, de-puis 9 ans. Aujourd’hui chauf-feur-vendeur, ce pur autodi-dacte n’a pas pour autant oubliésa passion d’enfant. Après le fu-sain et le pastel «plus profession-nel», aujourd’hui il peint à laspatule des huiles sur toile,pièces rutilantes, gorgées dejoie de vivre: bouquets, champsfleuris, clowns. «J’aime la cou-leur, parfois j’exagère, mais c’estça qui me plaît. D’ailleurs, si j’aiune chose dans la tête, je dois lafaire!» Et d’avouer son peu d’in-térêt pour les natures mortes etles saisons froides. L’artiste amateur a exposé plu-sieurs fois en Valais, notam-ment au Crans-Ambassador.«Certaines de mes toiles se sontbien vendues, mes tournesolsont beaucoup plu à la clientèlerusse». Mais ces toiles lui man-quent...

Le chef-d’œuvreIl est un rêve que le Portugais amûri durant 10 ans. Un rêve en-fin réalisé: la création d’un azu-lejo, gigantesque fresque de 294carreaux de céramique: «J’aivoulu en faire un résumé de mavie. On peut y voir Coimbra, ma

Aussi loin qu’il se souvienne, Luis Lopes a aimé le dessin et lapeinture. Il évoque, sur les coteaux d’Ollon, les paysages de sa vie.

Une fresque au cœur des vignes

Quand le Cervin salue la chapelle d’Ollon, sur la fresque de Luis Lopes.

ville natale, Viseu, le lieu d’ori-gine de ma femme, et Avelal, levillage de nos vacances. Pour lapartie suisse, j’ai peint Wildhausoù nous avons travaillé 5 ans; leCervin évoque notre arrivée enValais et, enfin, la chapelle d’Ol-lon, près de notre foyer actuel.»Sur les murs de son bâtiment,on peut désormais admirer unemosaïque de plus de 6 mètres,invitation à un voyage oniriqueavec, pour fil conducteur, lebleu des cieux lusitaniens ethelvètes fondus en une apai-sante symphonie quasi euro-péenne. Un travail de longuehaleine: «J’ai dessiné d’abord lespaysages au crayon sur la porce-laine brute. J’ai appliqué ensuitela peinture pour céramique, puis

une couche de vernis. Pour lacuisson – à 900 degrés – j’ai offertà mes pièces un pèlerinage dansmon pays natal.»Ce rêve exaucé, Luis Lopes ennourrit un autre, qui fait brillerses yeux: «Etre célèbre!» Pourl’instant, il s’offre une pausedans sa création artistique: «Jeveux me consacrer un peu plus àma famille, à nos enfants: Tiagoet Beatriz. Et je n’ai pas finid’aménager notre maison…»

Paulette Berguerand

Intéressé par l’azulejo? Il s’offre àtous les regards au No 18 de laroute du Ban à Ollon. Quant auxtableaux, ils se laissent voir sur lesite www.luis-lopez.com.

B R È V E SB R È V E S

Comogne Suite aux dérapagesqui ont eu lieu lors d’une raveparty en mai dernier, la Com-mune a revu plus sévèrement lerèglement de la place de pique-nique de Comogne. Plus d’info:www.randogne.ch (administra-tion, services, location).

•Samaritains Les samaritainsde Chermignon organisent unesession de cours de sauveteurs(obligatoire pour le permis deconduire) les 24, 25, 31 août et1er septembre 2009. Contact:Christophe Zufferey au 027483 35 56.

•Tai Chi Les cours reprennentà Chermignon-d’en-Haut le 3septembre à 9 h 30 (salle declasse au rez-de-chaussée del’école, cours adapté aux per-sonnes à mobilité réduite); àMontana-Village reprise le 4septembre à 9 h (salle de chantdu bâtiment de la Bourgeoisie).Contact: Noëlla Clivaz [email protected] au 078914 09 84.

•Chamanisme Une conférenceaura lieu le 18 septembre à20 h à Chermignon-d’en-Haut(combles de l’école primaire).Le stage de base aura lieu les 6et 7 novembre. Contact: Chris-tine Clivaz-Giachino au 079662 23 38 [email protected].

•Hypnothérapie Un appren-tissage des techniques hypno-tiques de base destiné au publicest organisé au Petit Paradis àBluche (5-8 novembre), uneinitiation pour les profession-nels de la santé est égalementprévue (17-20 septembre). Plusd’infos sur www.hypnose-pra-tiques.ch rubrique «formation»et au 027 481 62 45.

•Cours Do-In au Centre scolaireMontana-Village (salle de gym-nastique) les lundis 14, 21,28 septembre, 5 et 12 octobre à18 h, pour hommes et femmes.Contact: Catherine Meyrat-Rey,praticienne shiatsu au 027 48193 88.

•Mésaventures des moloks Enjuin dernier, à Planige (Mol-lens), des pique-niqueurs ontvidé des cendres chaudes dansun molok. Pour éteindre le feu,ils ont versé de l’eau, mais n’ontpas averti la Commune. Lors -que le camion a soulevé le cou-vercle du molok, le sac très en-dommagé a lâché son contenu.Résultat: 3000 francs pour unnouveau sac et des tonnes d’or-dures évacuées à la main.

Quelques jours plus tôt, un pe-tit malin s’est amusé avec savoiture à faire des allées et ve-nues sur cette même place. Ila fini par emboutir un moloket n’a pas eu le courage de sedénoncer. Coût de l’accident:7800 francs. De plus, réguliè-rement, des déchets encom-brants – ferrailles, lavabos, etc.– sont déposés dans les moloksdes ordures ménagères. Déchetsqui doivent être triés. Qui paieces factures? Les contribuables,évidemment!

ICOGNESortie d’été du ski-club La Lienne-Icogne 6 septembreAG du ski-club La Lienne-Icogne 30 octobre

LENSSemaine sportive du TC Lens 3-7 aoûtCamp musical des jeunes, fanfare Edelweiss, Suen 3-8 aoûtSemaine du cheval organisée par Les Amis du Cheval 10-15 aoûtAG du FC Lens 14 aoûtSortie familles, fanfare Edelweiss, place de la Scie 23 aoûtSoirée info «Accueillir un enfant», 20 h, Salle bourgeoisiale 27 aoûtSortie familles HC Lens, Les Tzoumettes 28 aoûtTirs obligatoires, 13 h–17 h 29 août55e Tir du district organisé par la Sté de Lens 4, 5, 9, 12, 13 sept.Assemblée du Cartel des sociétés 7 septembreTournoi interne du TC Lens 12 septembreLe Temps du Cornalin, Flanthey 19 septembreFête patronale, Flanthey 20 septembreRallye familles organisé par l’APLI 27 septembreSortie familles du chœur Echo du Christ-Roi 4 octobreAssemblée générale Gym Flanthey/Lens 16 octobreLoto du HC Lens 24 octobreAG de l’Ass. cantonale des Musiques valaisannes 31 octobre

CHERMIGNONCoupe Manor-Athleticum, Golf de Noas 7-8 août Camp musical de la Cécilia 10-15 aoûtConcert final du camp de la Cécilia, Ch.-d’en-Haut 15 aoûtSortie d’été du Groupement sportif 15 aoûtAG du FC Chermignon 21 aoûtCoupe de Golf CECM, Golf de Noas 22-23 aoûtFête du Village, Ollon 28 aoûtPaintball, initiation par le Groupement sportif 29 aoûtPortes ouvertes Martelles 5 septembreTournoi interne du tennis-club, Ch.-d’en-Haut 7-20 septembreLoto de l’Ancienne Cécilia, salle Anc. Cécilia, Ch.-d’en-Haut 12 septembreLoto Lè Partichiou, salle Ancienne Cécilia, Ch.-d’en-Haut 19 septembreAG de la fanfare Cécilia 25 septembreLoto de la Cécilia, salle Cécilia, Ch.-d’en-Haut 26 septembrePressée douce, Ch.-d’en-Bas 3 octobreOpen de Noas, Golf de Noas 3-4 octobreLa Brantée du Cibare, Ch.-d’en-Haut 10 octobreLoto du chœur St-Georges, salle Anc. Cécilia, Ch.-d’en-Haut 17 octobreOpen des Briesses, Golf de Noas 31 octobre

MONTANACamp de musique du Cor des Alpes 8-12 aoûtAssomption, pèlerinage interparoissial 15 aoûtDerniers tirs obligatoires 29 aoûtThéâtre «Ma forêt, mon fleuve», Corin 5-13 septembreFête patronale de St-Grat, Montana-Village 6 septembreAssemblée du Cartel des sociétés 14 septembreTir final de la Société de tir 27 septembrePêche, journée de rencontre avec Lens, Miriouges 25 octobre

RANDOGNE50 ans Lè Mayintson et Fête patronale 8-9 aoûtConcours Club de Pétanque en doublette avec Mollens 22 août

MOLLENSNotre-Dame-des-Neiges, Crételles 9 aoûtSortie d’été organisée par le ski-club Mont-Bonvin 15 aoûtAssomption, chapelle de Crêta d’Asse 15 aoûtConcours Club de Pétanque en doublette avec Randogne 22 aoûtFête des Prémices St-Maurice-de-Laques 30 aoûtFête patronale de la St-Maurice 20 septembreConcours Club de Pétanque en doublette 20 septembreConcours Club de Pétanque en doublette avec Venthône 10 octobreConcours de clôture du Club de Pétanque 25 octobre

R E N D E Z - VO U SR E N D E Z - VO U S

(Olivier Halimann)

Page 10: Sixième Dimension août 2009

Lè Mayintson, ambassadeurs de notre folklore sur les scènes d’Europe.

FOLKLORE • C’est du souci dupère Tharcisse Crettol de voirdisparaître le patois franco-pro-vençal et s’éteindre la transhu-mance des Randognards quesont nés Lè Mayintson en 1959.Le groupe commença par joueret chanter des saynètes en pa-tois. Puis on se mit à danser surces mélodies.

Fidèles aux racinesAujourd’hui encore, l’orchestre,dirigé par Yves Clivaz – accor-déon, tambour et basse – reste fi-dèle aux airs d’origine, dus enpartie au fonds du père Crettol,qui s’était souvent inspiré deJean Daetwyler. Quant aux cos-tumes, «les dames portent une te-nue traditionnelle valaisanne sty-lisée: caraco, tabliers et foulardsmulticolores. La mise des hommes,est plus “nobiliaire” avec redin-gote et lavallière. De couleurverte, elle nous distingue de tousles danseurs francophones», ex-plique Patrice Clivaz présidentde l’ensemble et du Comité d’or-ganisation. Les chorégraphiesévoquent la vie locale, transhu-mance, vigne, lieux-dits. Tiréesdu folklore dit «élaboré» desZachéos, polkas, mazurkas etvalses portent les touches per-sonnelles des monitrices suc-cessives: Irène Sierro, JacquelineIwanowski et Stéphanie Bonvin.

Des ambassadeursDepuis un demi-siècle, la troupe– trente membres aujourd’hui –

sillonne l’Europe. «C’est pournous une joie de contribuer à dif-fuser loin à la ronde l’image, lacouleur et la saveur uniques denotre région! Tout orateur poli-tique devrait faire de la danse fol-klorique, c’est un langage univer-sel. Et puis, nos spectacles nedemandent pas une attention sou-tenue du public, juste le plaisir àregarder!», s’enthousiasme Pa-trice Clivaz, qui garde le souve-nir d’un festival à Prague: «Nousavons dansé sur une place de laville, drapeaux au vent, il s’y estpris des milliers de photos, quellepublicité pour la station!»

Bien entendu, le groupe ne de-mande qu’à s’agrandir: «C’estun loisir qui se pratique en cou-ple, à tout âge, moyennant unebonne condition physique. J’aidécouvert qu’un costume folklo-rique est un passeport, si l’on estun peu bilingue, on tutoie tout lemonde, les liens se créent facile-ment.»

La fêtePour marquer leur jubilé, LèMayintson ont prévu un allé-chant programme riche en invi-tés (voir encadré). On célébreraaussi, ce week-end-là, la patro-

nale de Randogne et la réno-vation de la chapelle St-Hilaire.Et, pour que rien ne s’oublie,Patrice Clivaz publie une pla-quette, fruit d’une recherchehistorique, qu’on peut obtenirchez l’auteur: [email protected]

Enfin, en guise de vœux, le pré-sident du groupe souhaite «at-tirer l’attention de la station surla nécessité d’avoir une identifi-cation locale. Et cela, ça se cul-tive, ça se soutient!» Dont acte…

Paulette Berguerand

V I L L A G E S Numéro 29 • Août 2009 • page 10

Lè Mayintson de Randogne ont 50 ans, un jubilé qu’ils fêteront les 8 et 9 août prochains,en dignes ambassadeurs de nos traditions régionales.

«Le costume est un passeport!»

MARTELLES • Le nombre deplaces d’accueil pour les éco-liers avait déjà été doublé parrapport aux suggestions de laHaute Ecole valaisanne, au-teur d’une étude qui avaitconduit à la construction de laCrèche intercommunale et del’unité d’accueil pour les éco-liers des villages. Après uneannée de fonctionnement,voilà que la structure pourécoliers proposant 36 placesaffiche déjà complet (74 en-fants sont pris en charge, quece soit le matin avant l’école, àmidi ou le soir après l’école).Restent encore quelques dis-ponibilités pour le mercredi, etune liste d’attente pour les au-tres jours a été mise en place.Pour la directrice FabienneQuennoz, il est important queles parents qui souhaitent faireappel à l’UAPE s’adressent àFleurs des Champs (qui gèrela structure en station et cellede Martelles), de manière à ce

que les communes puissentconnaître concrètement lesbesoins. «Il faut vraiment quenous trouvions une solutionpour répondre à la demande»,note la directrice qui presse lesautorités dans ce sens, et quirappelle que tous les docu-ments d’information sur l’or-ganisation des structures etles formulaires nécessaires àl’inscription sont à téléchar-ger sur les sites internet descommunes. Comme l’UAPE,la Crèche affiche pratique-ment complet pour la rentréed’août.

Transports écolosLe besoin aurait-il été sous-es-timé, ou l’a-t-on créé en of-frant cette unité d’accueil? Dif-ficile de répondre. Une choseest sûre: les transports depuisles villages jusqu’à Martelles -que beaucoup disaient rébar-batifs - ont vite montré qu’ilsne posent pas problème. Ils

plaisent même bien aux éco-liers. A noter que dès la rentréedu 19 août prochain, Fleursdes Champs a mandaté la so-ciété Swissecotaxi de Chris-tophe Gaulé pour assurer letransport des écoliers entreMartelles et Randogne. Un busde 18 places répondant auxnormes de sécurité et le plusécologique possible a étéacheté par Swissecotaxi.

Journée Portes ouvertesLa Crèche – UAPE de Mar-telles sera officiellement inau-gurée en même temps que lenouveau Centre scolaire deChermignon, en mai 2010.Mais en attendant, le samedi 5septembre prochain, une jour-née Portes ouvertes de 10 h à17 h est organisée pour per-mettre à tout un chacun de vi-siter les locaux où sont pris encharge les enfants.

Danielle Emery Mayor

Succès pour la Crèche et l’UAPE de Martelles où les demandesdépassent les possibilités d’accueil.

L’UAPE affiche completAvant la dislocation…

UNE AUTRE DIMENSIONUNE AUTRE DIMENSION

La Cécilia de Chermignon en 1906, avant la dislocation en 1917.En haut, à droite se tient Eugène Clivaz, le grand-père du présidentactuel de la société. Et c’est Jean Clivaz, fils de l’un et père de l’autrequi commente: «C’est la première fanfare de Chermignon, née en 1888.La Mob. de la 1re Guerre mondiale a conduit à sa dislocation, de courtedurée. De retour de l’armée, quelques jeunes, soucieux d’accueillirdignement le Major Albert Romailler, décident de la reconstruire. Ellerenaît le 21 décembre 1917. On n’avait oublié qu’une chose: consulterles anciens. Vexés, ceux-ci fondent l’Ancienne Cécilia, qui voit le jourle… 23 décembre 1917! Depuis, on a connu quelques rares transfuges,dont certains ont amené à des procédures…»

Paulette Berguerand

Cliché prêté par Frédéric Clivaz et commentaires dus à Jean Clivaz, que nous remercions.

Programme de la FêteSamedi 8 août14 h Fête dans la rue à Crans, avec le groupe folklorique

allemand de Linsengericht- Leisa danse19 h Ouverture des cantines à Randogne, place du Village20 h 30 Groupe folklorique de Linsengericht-Leisa (Frankfort –

Hessen)21 h Spectacle «Malice au pays des merveilles» par les

Tsingetsat (Sierre)22 h Spectacle «50 ans de Mayintson» avec le chœur

Espérance de Randogne23 h Bal avec l’orchestre TANDEM Entrée gratuite

Dimanche 9 août10 h 30 Grand’messe chantée de la Patronale de Notre-Dame

des Neiges à Crételles11 h 30 Apéritif et bénédiction de la chapelle St-Hilaire, place du

village12 h 30 Repas villageois sous la cantine13 h Animations avec les groupes: Fifres et tambours de St-Luc;

Linsengericht-Leisa, Allemagne; Chœur MC Yellow,Randogne; Groupe de danse Simons’girls; Lè Partichioude Chermignon; Lè Rèchette dè Mountanna-Corin

18 h Bal avec l’orchestre Christian Zufferey

«Félicitations!»

Photo Agneta Zuppinger

Albert Muretà Flanthey

EXPO • Le peintre et écrivain Albert Muret a vécu a Lens desannées 1900 à 1919, dans ce chalet aux volets bleus qui sur-plombe le carrefour de la route conduisant à Chermignon.La Commune de Lens a acquis récemment des aquarelles etdessins peints lors de son séjour dans notre région. Une belleoccasion pour l’association Les Amis de Muret de monter uneexposition, en attendant pour fin 2010 la parution qu’ils pré-parent d’un ouvrage richement illustré accompagné par unegrande rétrospective sur cet artiste encore trop méconnu.D’ici là, c’est à Flanthey qu’il faudra se rendre pour voir cesaquarelles et dessins, dans la nouvelle salle polyvalente del’école du hameau récemment rénovée. On pourra y admirerla série bien connue des dessins de chasse de Muret, activitéque l’artiste a découverte à Lens et qui est vite devenue unepassion.

Lors du vernissage le 29 août prochain (18 h), le professeurNoël Cordonier présentera l’ouvrage Métacuisine de Muret;non pas un livre de recettes, mais un ensemble de poèmes etfables dans lequel l’auteur (ami du peintre Auberjonois etdu musicien Stravinsky), célèbre les plaisirs de la table etl’amitié. Ensuite il reviendra à l’acteur originaire de LensRené-Claude Emery de lire pour le public des extraits de cetouvrage. Puis les œuvres exposées seront commentées parl’historien d’art Bernard Wyder qui prépare l’ouvrage sur Al-bert Muret attendu pour fin 2010. Ne manquez pas le ver-nissage et l’exposition organisée par les Amis de Muret et laCommission culture, sports et loisirs de la Commune deLens.

DEM

HORAIRES DE L’EXPO: 29 août de 18 à 21 h 30 août de 15 à 18 h3 et 4 septembre de 18 à 20 h 5 et 6 septembre de 15 à 18 h

MOLLENS • Le 5 juin dernier,le Conseil communale, repré-senté sur la photo par son pré-sident Stéphane Pont, a eu letrès grand plaisir de féliciterdeux jeunes du village qui sesont distingués cette dernièreannée. Il s’agit de Nathalie Bel-lon pour son titre national auConcours suisse de solistes enflûte traversière, qui a eu lieu le20 septembre dernier et deNico Luginbühl pour son titrenational en slalom spécial, ob-tenu à Stoos le 7 avril dernier.Ce même jour, Lilly Mayoraz etCarole Gelzo ont obtenu unebourse d’étude/formation dela Fondation Mia Zuppinger-Rüedi, en présence d’AgnetaZuppinger, représentant laFondation.

CLG

Les jardins de Lens, peints par Albert Muret.

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V I L L A G E SNuméro 29 • Août 2009 • page 11

Pour célébrer les 30 ans de la mort de l’écrivaine valaisanne qui ne cesse de l’inspirer,la femme de théâtre Monique Décosterd plante son chapiteau à Corin. Rencontre.

Coup de foudre pour Corinna Bille

En l’honneur de Corinna Bille, la femme de théâtre Monique Décosterd planteson chapiteau à Corin au début septembre.

THÉÂTRE • On ne peut pas par-ler de son spectacle sans parlerd’elle. Monique Décosterd, 59ans, une danseuse née à Fullyd’une mère valaisanne et d’unpère vaudois, qui a passé sa vie àcréer des pièces de théâtre sousun chapiteau. Le sien. Enfin ce-lui du père de sa fille aussi, il y alongtemps, et de sa troupe «Lesmontreurs d’images». Il doitavoir presque 30 ans ce chapi-teau, mais il est resté impecca-ble. Durant des années, ellesillonne ainsi les routes et s’en vaprésenter ses spectacles au pu-blic des pays de l’Est, des con -trées qui l’ont toujours fascinée.Elle en garde des traces, notam-ment dans sa tenue, longue jupenoire ponctuée d’une large cein-ture, bottes, colliers et braceletsen grand nombre. De l’allure, del’énergie, de la liberté.

Au Châble puis à CorinCet été, elle dresse son cha-piteau dans une clairière àChampsec, près du Châble dansla vallée de Bagnes, puis à Corin,proche de l’école. Elle veut célé-brer les 30 ans de la mort de Co-rinna Bille. Un coup de foudrequi date de 1978 pour cette écri-vaine valaisanne qu’elle a décou-verte grâce à la photographe lau-sannoise Susi Pilet et qu’elle

décrit comme elle pourrait par-ler d’elle-même. De la poigne, del’audace, de l’immédiat intenseet en même temps de la dou-ceur, du tact, du doigté, jamaisde vulgarité. Belle femme quihabite son corps dans un portdressé. Danseuse. Son spectaclese joue près du Châble parce queCorinna Bille y a vécu, et à Co-rin parce que ce village natal desa mère Catherine Tapparel lui adonné son nom de plume.

Une femme «très normale»«Je me suis unie au bois, plusmystérieux que l’époux». Il fallaitoser écrire cela à l’époque, sur-tout lorsque l’on sait que Mau-rice Chappaz était son mari, lepère de ses enfants, un écrivainconnu, et non des moindres.Ou encore: «Je me saoule de ré-sine et je m’étends nue sur ton ca-napé grenat». Mêler l’organiqueau ressenti avec une délicatesseravissante, c’est sans doute l’as-pect le plus frappant de l’œuvrede cette femme «très normale»,comme dit Monique Décosterd,qui écrivait sur des bouts de pa-pier sur un coin de cuisinière.«Elle était inspirée par l’écriture,elle devait écrire, c’était plus fortque tout le reste», poursuit lafemme de spectacle cet après-midi de juin, en reconnaissance

dans la vallée de Bagnes. «Elle aosé écrire ce qu’était sa vie, sesimpressions dans le Valais d’il ya 30-50 ans. Elle a osé aimer endehors des conventions mais sansles revendications des femmeslibérées. Elle ne l’était pas vrai-ment. Elle écrivait comme elle vi-vait, où elle vivait. Rien de disso-ciable. C’est ce que j’aime le pluschez Corinna Bille, c’est cette hu-milité de l’artiste.»

Spectacle choral«Ma forêt, mon fleuve», la créa-tion de Monique Décosterd seraun spectacle choral où l’ondanse et chante aussi, joué pardes comédiens suisses romandset suisses italiens. Présenté sousle chapiteau, il y aura un chevalet sa cavalière puisque CorinnaBille en parle dans son texte. «Ily aura aussi une rivière pour re-présenter le fleuve de Corinna»,explique encore celle qui aimedorénavant laisser des cheveuxblancs dans sa chevelure...

Claire-Lise Genoud

«Ma forêt, mon fleuve», d’après lanouvelle de Corinna Bille, Edi-tions du Grand-Pont, Lausanne1975, illustrée par la photographeSuzi Pilet, mise en scène par Mo-nique Décosterd du théâtre «Les

A vos marques, prêts, tirez!

Si Le Relais Fleuri lui manque, Eugénie Mudry avoue aujourd’hui qu’elle neregrette pas d’avoir pris sa retraite.

LENS • Le 55e Tir du district deSierre est organisé cette annéepar la société de Lens les 4, 5, 9,12 et 13 septembre prochainsau Stand intercommunal. Lesspectateurs auront tout loisirde découvrir un sport qui de-mande une grande concentra-tion, une maîtrise de soi impor-tante et qui requiert un bonentraînement physique.Le Tir du district de Sierre va sedérouler en deux passes. Lapasse «Fédération», réservéeaux tireurs membres d’une so-ciété de tir, et la passe «Lens»,libre à tous les tireurs. Pour lapremière, la distinction se feraentre deux catégories, à savoirarme standard et arme d’ordon-nance. Pour chaque catégorie

d’arme, les participants serontpartagés selon le statut actif oujunior. Pour la seconde, troiscatégories sont prévues: armelibre et standard confondues,arme d’ordonnance pour les ac-tifs (plus de 20 ans) et armed’ordonnance pour les jeunes(moins de 20 ans). Tous lesjours de tir, les sportifs ainsi queles visiteurs auront la possibilitéde se restaurer avec civet de san-glier, grillades et raclette.Les participants devront res-pecter les horaires de tircomme suit: le vendredi 4 sep-tembre de 17 h 30 à 19 h 30, lesamedi 5 septembre de 14 h 30à 19 h 30, le mercredi 9 septem-bre de 17 h 30 à 19 h 30, lesamedi 12 septembre le matin

de 9 h 30 à 11 h 30, ainsi quedans l’après-midi de 14 h 30à 19 h 30. Le dernier jour decompétition est prévu diman -che 13 septembre de 9 h 30 à11 h 30. S’en suivra dès 16 hsur la place du village la distri-bution des prix. Pour terminercette manifestation sous lesigne de la fête, le comité d’or-ganisation offre l’apéritif et la ra-clette à toutes les personnesprésentes. L’heure sera à la fêteavec la participation des ca-rillons de la paroisse et de la«New Musiquette» de Lens.

Denise Tripalo

Informations complémentaires:www.tir-lens.ch

Après 30 ans d’exploitation, la charismatique patronne du RelaisFleuri a remis les clefs de son établissement. Souvenirs et anecdotes.

Eugénie a tiré sa révérenceCHERMIGNON-D’EN-BAS •A la seule évocation du nomde l’établissement, sa gorge senoue, ses yeux rougissent et savoix se fait tremblotante... Eu-génie Gebhard-Mudry - «Appe-lez-moi Eugénie tout court!» – aremis le Relais Fleuri cet hiver.«Bien sûr que le Relais memanque, confesse-t-elle. D’au-tant que je ne peux pas faire unpas, dans la région, sans que l’onm’en parle. J’étais fatiguée physi-quement et nerveusement. Il afallu prendre une décision. Avecquelques mois de recul, je ne re-grette rien. Entre la marche, lesvignes, le jardin et les visites dansles homes, les journées sont tropcourtes. Je n’ai pas le temps dem’ennuyer de mon bar et de mesfourneaux...».Seul «bistrot» de Chermignon-d’en-Bas depuis le début des an-nées 80, le Relais Fleuri a jouéun réel rôle social. «Mon intro-nisation n’a pas été aisée. L’am-biance était difficile, chaotique,souvent émaillée de provoca-tions! On me testait et me cham-brait à tout bout de champ. Il afallu m’imposer, me faire respec-ter. J’y suis parvenue avec les an-nées. Ma formation d’infirmièrem’a permis de cerner les gens, deles comprendre, de devenir, sinonleur confidente attitrée, tout aumoins leur complice. Le Relais estdevenu familial, convivial, avecun personnel et une clientèle –même étrangère – particulière-ment fidèles».

De Cantacuzène à Couchepin!Une clientèle fidèle et parfoismême... renommée! Officiers,notables, politiciens et autres

Toc-toc sur le bisseLENS • Sur le Grand-Bissede Lens, depuis quelques se-maines, on peut admirer laroue et le marteau construitspar Charly Robyr de Montana-Village. Une structure pure-ment décorative, fabriquée demanière à ce que le marteau nepuisse être entendu de très loin,mais qui raconte l’histoire desbisses. «Autrefois, explique De-nis Rey, les marteaux étaient pla-cés en amont des endroits cri-tiques. Leur construction étaitconçue pour une frappe aussiforte que possible pour répercu-ter le signal au loin. Ainsi,lorsqu’à la suite d’un orage lebisse n’amenait plus d’eau, il étaitpossible à l’écoute de la frappe desavoir jusqu’où l’eau coulait en-core. On pouvait donc détermi-ner si le dommage se situait à laprise d’eau ou plus loin sur lecours du bisse. Plus le marteau

personnalités influentes, pourla plupart de passage fortuite-ment, sont arrivés au Relais. «Ilssont souvent revenus! Pour lelieu, mais aussi pour moi...»,s’exclame Eugénie, non sansfierté. Première personnalité àapprécier le confort (!) et lecharme discret des chambresd’hôtes, la princesse françaiseChristiane Cantacuzène. «J’aimis longtemps avant de savoir àqui j’avais affaire. Elle ne s’estjamais comportée en princesseavec moi. Nous avons noué desrelations très fortes. Avant sondécès, je la considérais un peucomme ma maman». PascalCouchepin a lui aussi fréquentél’incontournable «relais» cher-mignonard. L’ancien présidentde la Confédération a payé«cher» sa curiosité... «Il m’a de-mandé à plusieurs reprises sij’étais “blanche“ ou “jaune“. Aubout d’un moment, j’en ai eumarre. Je lui ai rétorqué que je nefaisais pas de politique, mais quej’étais par contre fille de légion-

naire! Il a arrêté de me poser desquestions embarrassantes sur lapolitique pour évoquer d’autressujets, comme la légion étrangèrepar exemple...».Eugénie se passionne aussipour le hockey sur glace. Unsport qu’elle a découvert sur letard, «parce que mon neveu(ndlr: Xavier Reber) évoluaiten première équipe du HCSierre-Anniviers». Lorsque no-tre amie se déplace à Graben,écharpe rouge et jaune dédica-cée au cou, elle ne passe pasinaperçue. A tel point queMorgan Samuelsson, l’ex-en-traîneur suédois du club, etquelques joueurs phares nepouvaient concevoir la prépa-ration d’un match importantsans venir avaler un bon grossteak «Eugénie» au Relais!Déchargée de son travail, lajeune retraitée ne manquerapas un seul «pèlerinage» auTemple de Graben cet hiver...

Blaise Craviolini

est lourd, plus la roue doit êtregrande pour que le fonctionne-ment soit assuré. Avec une pentemoyenne de 1 à 1,5%, le coursdes bisses n’offre que peu d’éner-gie pour ce genre d’installation.Si au voisinage du lieu où doit

frapper le marteau le bisse faitune petite chute, on profite de cetendroit pour construire un dispo-sitif plus petit. Ça évite aussi lecoincement de la roue lorsque lebisse charrie.»

DEM

montreurs d’images» - du 14 au29 août à Champsec, Le Châble -du 5 au 13 septembre à Corin,près de l’école - tous les soirs à20 h, dim à 17 h (relâche lun etma). Billetterie: 30 francs, à l’en-

trée du chapiteau une heure avantle spectacle Réservations et rensei-gnements: tél. 079 337 76 36 [email protected].

www.montreursdimages.ch

La chapelle rénovée sera bénie le9 août.

RANDOGNE • Le dimanche9 août à 11 h 30, lors de lafête patronale de Randogne(voir page 10), la Communemettra officiellement à la dis-position de la collectivité lachapelle de St-Hilaire, aucentre du village. Après l’of-fice du dimanche matin, lachapelle sera bénie.Rappelons que cette chapellefut «miraculée», commel’écrivait dans son édition du2 février 1898 la Gazette duValais: «Seule la chapelle si-tuée au centre du village et con-stamment entourée de flammesa été à peu près épargnée».Cette chapelle ne fut véritab-lement réparée qu’en 1928,puis restaurée en 1980 avantque de nouveaux travauxsoient réalisés récemment.

DEM

Bénédictionà St-Hilaire

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S P O R T S & L O I S I R S Numéro 29 • Août 2009 • page 12

La logistique de l’Omega European Masters est assurée par l’équipe de Dominique Morard. En 1996, elle se composaitde 7 personnes. En septembre prochain, ils seront 57 amis à œuvrer au bon déroulement du tournoi!

Des amitiés qui ont la peau dure

Le staff s’occupe – entre autres choses – de tout ce qui touche au parcours: banderoles publicitaires, leaderbord, écrangéant (ici avec Michelle Wie à l’entraînement), barrières, cordes, poubelles, sécurité...

GOLF • L’organisation del’Omega European Masters estune histoire de professionnels.Avec un budget de 9 millionsde francs, des centaines demillions de téléspectateurs àtravers le monde, des sponsorsfidèles mais exigeants, la ma-nifestation se doit de proposerun spectacle d’une qualité irré-prochable. Cette grosse ma-chine, qui ne laisse absolu-ment plus la place au hasard, sebase encore sur une valeur trèsvalaisanne: l’amitié. Elle est vé-ritablement symbolisée par leparcours qui lie Yves Mittaz,directeur du tournoi, à Domi-nique Morard, coordinateurdes forces dévolues à la logis-tique. «Dans le cadre de l’Open,j’ai toujours travaillé avec Yves.C’est mon boss depuis 1996, ex-plique Dominique Morard. Lespremières années, je prenaiscongé le mois de septembre pourvenir bosser à Crans-Montana.De 2000 à 2005, j’ai intégré legroupe IMG, puis j’ai fini par memettre à mon compte.» Chaqueannée, l’European Masters aavancé, a progressé pour deve-nir l’une des étapes les plus ap-

préciées de l’European Tour.Mais une chose n’a jamaischangé: la manière de recruterle staff. «Les gens me télépho-nent souvent en me disant: je suisl’ami, le frère, le fils d’un tel…Nous n’engageons pratiquementque des gens de la région. Noustravaillons donc dans un climatde confiance. Ainsi, tout notregroupe se donne vraiment à100%, dans une excellente am-biance.»

«Une radio pour quatre!»Les 57 personnes attachées à lalogistique concentrent leursforces durant la semaine decompétition, mais 25 d’entreelles sont également présentespour le montage et les range-ments des installations, une se-maine avant et après l’event.Leurs tâches: assurer la sécu-rité, s’occuper des infrastruc-tures bordant le parcours, duvillage d’hospitalité, de la zonepublique, ou encore gérer tousles imprévus et les besoins quisurviennent au quotidien.«Nous faisons également tousles nettoyages. Deux gars com-mencent par exemple leur job à

Le Curling-Club de Crans-Montana n’a plus de lieu pour jouer. Est-ce la fin de ce sport sur le Haut-Plateau?

«Nous avons initié 600 touristes en une saison»CURLING • La surface de glacedu Sporting, et par conséquentles cinq pistes qu’elle accueil-lait, a été fermée car n’étant plusdans les normes. Le Curling-Club de Crans-Montana se re-trouve donc à la rue! «Crans-Montana Exploitation (CME)nous a proposé de nous aménagerdeux pistes le long de la patinoired’Ycoor, à proximité du Casino.Nous avons refusé, car nous sa-vons que ce lieu devient très viteimpraticable», explique le vice-président du club Yvan Monnet.Ce sport va-t-il tout simple-ment disparaître en station?«En théorie, nous avons songé àmettre notre club entre paren-thèses, jusqu’à ce qu’une solutionsoit trouvée. En pratique, nousavons encore un espoir de pouvoirjouer à domicile cet hiver.» Leclub va faire l’acquisition d’untapis réfrigérant qui pourraitêtre déroulé dans la halle detennis de la Moubra. Mais cetteoption n’est que provisoire (siacceptée par les communes

propriétaires de la halle), en at-tendant de voir évoluer le dos-sier de la patinoire.Avec 90 membres – 380 àl’époque bénie de la halle, quisert actuellement de casino – leCC Crans-Montana a-t-il vrai-ment sa place? «Il ne faut passe limiter à ne prendre en con-sidération que les membres. Noussommes en très bons termes avecSierre, nous pourrions toujoursaller jouer en plaine», poursuitYvan Monnet. L’utilité du cur-ling se trouve ailleurs. Durantl’hiver 2008-2009, cette activitéa fait un carton. Plus de 600touristes ont été initiés à la dis-cipline, et une centaine ont dûêtre refusés en fin de saison.«L’Office du tourisme vient d’ail-leurs de nous demander s’il pou-vait à nouveau compter sur cetteinitiation. C’est paradoxal, vuque Crans-Montana ne fait pasgrand-chose pour le curling»,conclut Yvan Monnet. Pas si pa-radoxal, selon Dominique Fu-meaux: «L’Office du tourisme,

22 h et ont jusqu’à 5 h du matinpour passer l’aspirateur sur les5000 m2 de moquette que comptele site.» Dominique Morard se

souvient de ses débuts: «En13 ans, tout a changé. A cetteépoque, le staff comprenait seu-lement sept personnes. Nous

n’avions qu’une radio pour qua-tre. Yves Mittaz nous donnaitune mission. Puis nous n’arri-vions plus à le joindre. Nous pas-

Grille No29 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Son eau gagne le Louché – Compa-gnie écourtée; B. La rumeur – Ars s’y trouve – Ravager; C.Consumer – Réfléchi – Résidera; D. Avalé – Les ballons s’yplaisent (2 mots); E. Sauce italienne – Il fut chanté par Vir-gile; F. Prénom féminin – Maréchal d’Empire – Appris; G.Dérivés; H. Oriente – Instrument; I. Tourbière à tritons ; J.Céleste – Invention; K. Le Petit est très consulté – Boutd’histoire; L. Trimestres – Compris.Verticalement: 1. On y pratique le beach-volley – Têtardou parasol; 2. Ignorance – Nombre – Portion; 3. Balance (2mots); 4. Abstraits – Passages; 5. Points opposés – Il faitbarrage; 6. Terne; 7. Jeanne-d’Arc s’y mire – Se permit; 8.Tenu – Technique de greffe; 9. Peintre impressionniste –Fête vietnamienne; 10. Eclairage – Optique; 11. Nimbes –Vin; 12. Tourmenté – Magiciennes.

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Solution grille No 28 juin 2009réponse: PRÉSIDENTS

C O N C O U R SC O N C O U R S

sions plus de temps à le chercherqu’à vraiment travailler. Par lasuite, tout a évolué très vite enpartant d’un constat très simple:tout ce que nous donnions à desentreprises pouvait être fait àl’interne à moindre coût.» D’oùl’augmentation du staff de 7à 57 personnes. Un exempleconcret illustrant cette philo-sophie: durant un match del’Euro Foot à Berne, Yves Mit-taz s’est dit qu’il serait plus éco-nomique d’acheter le mobilierde cette manifestation, plutôtque de louer chaque année desmeubles. «Aussitôt pensé, aus-sitôt fait. Nous avons agi très ra-pidement et trois jours après lafin du Championnat d’Europe,nous avons transporté l’équi-pement à Sierre. Résultat descourses: nous avons du matérielutilisable pendant cinq ans, pourun coût équivalant à ce que nousdépensions avant pour une an-née», conclut Dominique Mo-rard. Ainsi, ce matériel est en-treposé dans la Cité du Soleil ettransporté à Crans-Montanapar cinq semi-remorques.

Claude-Alain Zufferey

explique le directeur, tient infor-més les hôtes des animations enstation et demande à chaque so-ciété son programme saisonnier.Nous vérifions chaque année lacontinuité des activités pour lesdiffuser auprès des vacanciers,quelle que soit leur importance.La palette d’activités à Crans-Montana est large et c’est un deatouts; le curling en est une, mais

pas la plus demandées par leshôtes.»Autre intérêt à conserver cesport sur le Haut-Plateau: letournoi organisé chaque année(13-14-15 février 2009) est l’unedes compétitions outdoor lesplus prisées de Suisse. Une ex-cellente carte de visite pourCrans-Montana.

Claude-Alain Zufferey

Le curling a sa place à Crans-Montana. Pour preuve, le tournoi annuel orga-nisé sur la patinoire d’Ycoor est le deuxième plus grand de Suisse en termes deprice-money. (DR)