sixième dimension crans-montana - avril 2015

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Jean-Michel Bonvin, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Sophie Dorsaz, Christelle Magarotto, Igor Paratte. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Schoechli Impression & Communication Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 027 329 78 80 [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE EDITO EDITO NUMÉRO 63 - AVRIL 2015 ÉNERGIE: Labellisée Cité de l’Energie, Crans-Montana lance un ambitieux projet permettant de contrôler les coûts énergétiques. P ourquoi la cuve à mazout est-elle vide alors qu’à même époque l’an passé cela semblait ne pas être le cas? Pourquoi, ce jour-là, ma consommation d’électricité a-t-elle fait un bond entre 23 heures et minuit? Mais, en fait, savez-vous au jour le jour combien d’électricité, de gaz, d’eau vous consommez et combien cela vous coûte? Savez-vous si votre chauffage à pellets fonconne de manière performante? Savez-vous si votre consommation en décembre 2014 est idenque à celle du même mois en 2013? Et quel est l’impact de vos voitures sur la facture énergétique de votre ménage? Gageons que vous êtes peu nombreux à pouvoir répondre à ces quesons. On ne va pas vous en tenir rigueur: il n’est pas facile pour les parculiers d’avoir une vision claire, en francs, de la consommaon des énergies. Et rares sont les citoyens lambda capables de décrypter la facture d’électricité ou de gaz pour dire, à la semaine près, combien ils consomment… Et bien cela va changer! Labellisée Cité de l’Energie, Crans-Montana a décidé de faire un pas de plus, en lançant l’ambieux programme Cinergy. Connaître sa consommation Bientôt, les habitants des six communes pourront contrôler de manière permanente la consommaon des différentes énergies dans leur maison; La gestion des coûts de consommation est en train d’entrer dans les habitudes.» Et l’ingénieur Frédéric Revaz d’ajouter: «Imaginez que vous alliez faire vos courses; vous remplissez votre caddie une à deux fois par semaine, mais vous ne connaissez le coût de vos achats que tous les mois, ou tous les deux mois, lorsque tombe la facture: difficile d’avoir vraiment conscience de ce que vous dépensez!» Et difficile de faire des économies… Pour les énergies, c’est un peu pareil: quand on voit très vite ce que l’on consomme, on gère mieux ses dépenses. Suite en page 2 et connaître les coûts de ces énergies en temps réel, ou presque. «Les clients demandent à voir clair, ils veulent connaître pour suivre la consommation des ménages, tant pour le gaz que l’eau chaude, le mazout, les pellets, l’électricité et même les et comprendre le détail des consommaons et de dépenses à tout moment. Et pour toutes les sources d’énergie.» Thierry Delaunois, directeur de Tessener Sàrl, la société conceptrice de l’outil de planification énergéque territoriale adopté par Crans-Montana, explique qu’il a fallu inventer un système voitures. Le calcul des coûts est inclus, pour n’importe quelle période choisie par l’ulisateur. «À notre connaissance c’est la première fois que des collectivités publiques offrent cee possibilité à leurs citoyens. Les communes de Crans-Montana ont compris l’intérêt d’un outil innovant. Labellisée Cité de l’Energie, Crans-Montana offre aux habitants une solution d’économie énergétique. CRANS-MONTANA Ycoor 2017 p. 3 Bruno Huggler: mieux cibler les clients p. 4 Réagir à une nouvelle clientèle p. 5 Location: que faire? p. 6 CULTURE «Montana Randogne Noble Contrée» p. 7 VILLAGES Laurent Ndambi, au service du secteur p. 8 La voix des gays p. 9 115 e Festival des Musiques p. 10 SPORTS & LOISIRS Un golf aux petits soins p. 11 Les yeux doux au VTT p. 12 Consommation énergétique: branchez-vous! HABITAT: Aujourd'hui, nous savons quel profil de ménage vit dans quel type d’appartement. Nous savons pourquoi les gens s’installent à Crans-Montana. Place maintenant aux mesures concrètes pour rendre la région plus attractive. La première raison invoquée, c'est la qualité de vie que l'on trouve chez nous; 80% des répondants ont donné cet argument. Etonnamment, les infrastructures disponibles dans la région ne sont pas prioritaires lorsqu'on choisit de vivre à Crans-Montana. Après la qualité de vie, c'est la diversité des emplois qui est citée et, en troisième, la sécurité. À noter que le 80% des sondés pensent vivre toujours sur une des six communes dans les cinq ans à venir. Le sondage a permis d'entendre une requête fortement exprimée par les habitants: ils demandent à être considérés les habitants n'aient pas plus profité de cette opportunité d'exprimer leurs attentes et expliquer leurs choix de vie. Les personnes qui ont répondu se situent dans la tranche d’âge 35 - 55 ans. Ce sont des personnes acves vivant seules ou en famille. «Il s'agit d'un population dynamique qui pourrait être susceptible de quitter Crans-Montana, mais qui décide d’y rester. Une populaon importante à connaître donc», relève Anne- Sophie Fioreo. Qualité de vie Pourquoi avoir choisi de s'installer à Crans-Montana? V ous faites peut- être partie des 562 personnes qui ont répondu. Vous avez dit où vous habitez, pourquoi vous avez choisi de vivre ici, pourquoi vous pensez rester là ces prochaines années. Peut- être avez-vous dit que vous pensez aller vivre ailleurs. Les réponses au sondage lancé par l'Association des communes en automne 2014 donnent une échanllon représentaf et donc utilisable. «Certes, nous aurions souhaité recevoir davantage de réponses», dit la consultante chargée du dossier, Anne-Sophie Fioreo. Dommage, effecvement, que au même tre que les hôtes de passage: «Nous ne voulons pas passer après les touristes!» Entendez par là que, trop souvent, les gens qui vivent à l'année ont l'impression que beaucoup de choses sont faites pour les vacanciers, davantage que pour ceux qui y vivent toute l’année. Si Crans- Montana peut être considérée comme une ville (du point de vue de la taille, des services et de offres), elle souffre de la fluctuation touristique, avec des périodes très animées en haute saison, avec tous ses commerces ouverts et un large panel d'acvités, et d'autres moments où la staon se met un peu en sommeil. Voilà qui peut dissuader de s’établir à long terme. Le sondage le confirme: beaucoup d’habitants migrent vers les villages ou déménagent en plaine dans les deux premières années qui suivent leur installaon. Vision globale Elus et acteurs du terrain n’ont pas attendu les résultats de cee enquête pour travailler. «Il faut cesser les études et passer à l'acte», note Anne-Sophie Fioretto. Un groupe d’action a été créé, avec pour mission principale de synthéser toutes les données récoltées, puis en extraire les mesures à mere en œuvre dès cette année 2015. Deux objectifs sont à atteindre: la fidélisation de la clientèle et la captaon de nouveaux touristes d’une part, l’installaon à plus long terme d’habitants à l’année d’autre part. «Pour y parvenir, nous avons besoin d'avoir une vision globale, et elle fait encore défaut. Mais la dynamique est là, on a compris qu'il faut partager les constats faits dans différents secteurs pour développer une politique de l’hébergement transversale», constate Anne-Sophie Fioreo. Suite en page 2 «Nous voulons être considérés comme les hôtes» Qualité de vie Des monnaies romaines retrouvées dans notre région, des tombes du premier âge du fer, un cimetière de l’âge du bronze: les vestiges disent que les lieux ont été habités il y a fort longtemps. Vers l’an 1150, le Mont de Lens compte une douzaine d’habitations. En 1890, les touristes peuvent passer leur première nuit à l’hôtel sur ces terres où nos ancêtres faisaient paître leur bétail. Aujourd’hui, Crans-Montana est une petite ville. Qu’est-ce qui fait que l’on s’y installe toute l’année? Vous avez donné la réponse: c’est la qualité de vie qui vous attire. Mais vous êtes plusieurs à vous en aller aussi. Qu’est-ce qui vous fait glisser jusque dans les villes de plaine toujours plus attirantes? Le sondage réalisé à fin 2014 donne des pistes pour rendre notre région attractive toute l’année. Cette volonté n’est pas nouvelle: que d’études emplissent déjà nos tiroirs, que d’articles déjà rédigés pour les présenter! Un mot avancé par le groupe de pilotage nous a plu: la transversalité (voir ci- dessous). On ne segmente plus les réflexions sur les résidences secondaires, l’habitat à l’année et les lits hôteliers. Il n’y a pas d’un côté les touristes, de l’autre les habitants: la région se conçoit dans sa globalité. C’est ce qu’a essayé de faire Sixième Dimension durant dix ans. Danielle Emery Mayor Nota bene: le prochain (et dernier) numéro de votre bimestriel paraîtra le vendredi 12 juin 2015.

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Edition d'avril 2015 du bimestriel de Crans-Montana.

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Page 1: Sixième Dimension Crans-Montana - avril 2015

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Bellemare, Paulette Berguerand, Jean-Michel Bonvin, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Sophie Dorsaz, Christelle Magarotto, Igor Paratte.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionSchoechli Impression & CommunicationDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 027 329 78 80 [email protected]

S O M M A I R ES O M M A I R E E D I T OE D I T O

NUMÉRO 63 - AVRIL 2015

ÉNERGIE: Labellisée Cité de l’Energie, Crans-Montana lance un ambitieux projet permettant de contrôler les coûts énergétiques.

Pourquoi la cuve à mazout est-elle vide alors qu’à même époque l’an passé

cela semblait ne pas être le cas? Pourquoi, ce jour-là, ma consommation d’électricité a-t-elle fait un bond entre 23 heures et minuit? Mais, en fait, savez-vous au jour le jour combien d’électricité, de gaz, d’eau vous consommez et combien cela vous coûte? Savez-vous si votre chauffage à pellets fonctionne de manière performante? Savez-vous si votre consommation en décembre 2014 est identique à celle du même mois en 2013? Et quel est l’impact de vos voitures sur la facture énergétique de votre ménage? Gageons que vous êtes peu nombreux à pouvoir répondre à ces questions. On ne va pas vous en tenir rigueur: il n’est pas facile pour les particuliers d’avoir une vision claire, en francs, de la consommation des énergies. Et rares sont les citoyens lambda capables de décrypter la facture d’électricité ou de gaz pour dire, à la semaine près, combien ils consomment…Et bien cela va changer! Labellisée Cité de l’Energie, Crans-Montana a décidé de faire un pas de plus, en lançant l’ambitieux programme Citinergy.

Connaître sa consommationBientôt, les habitants des six communes pourront contrôler de manière permanente la consommation des différentes énergies dans leur maison;

La gestion des coûts de consommation est en train d’entrer dans les habitudes.» Et l’ingénieur Frédéric Revaz d’ajouter: «Imaginez que vous alliez faire vos courses; vous remplissez votre caddie une à deux fois par semaine, mais vous ne connaissez le coût de vos achats que tous les mois, ou tous les deux mois, lorsque tombe la facture: difficile d’avoir vraiment conscience de ce que vous dépensez!» Et difficile de faire des économies… Pour les énergies, c’est un peu pareil: quand on voit très vite ce que l’on consomme, on gère mieux ses dépenses.

Suite en page 2

et connaître les coûts de ces énergies en temps réel, ou presque. «Les clients demandent à voir clair, ils veulent connaître

pour suivre la consommation des ménages, tant pour le gaz que l’eau chaude, le mazout, les pellets, l’électricité et même les

et comprendre le détail des consommations et de dépenses à tout moment. Et pour toutes les sources d’énergie.» Thierry Delaunois, directeur de Tessener Sàrl, la société conceptrice de l’outil de planification énergétique territoriale adopté par Crans-Montana, explique qu’il a fallu inventer un système

voitures. Le calcul des coûts est inclus, pour n’importe quelle période choisie par l’utilisateur. « À n o t re co n n a i s s a n ce c’est la première fois que des collectivités publiques offrent cette possibilité à leurs citoyens. Les communes de Crans-Montana ont compris l’intérêt d’un outil innovant.

Labellisée Cité de l’Energie, Crans-Montana offre aux habitants une solution

d’économie énergétique.

CRANS-MONTANAYcoor 2017 p. 3Bruno Huggler: mieux cibler les clients p. 4Réagir à une nouvelle clientèle p. 5Location: que faire? p. 6

CULTURE«Montana Randogne Noble Contrée» p. 7

VILLAGESLaurent Ndambi, au service du secteur p. 8 La voix des gays p. 9115e Festival des Musiques p. 10

SPORTS & LOISIRSUn golf aux petits soins p. 11Les yeux doux au VTT p. 12

Consommation énergétique: branchez-vous!

HABITAT: Aujourd'hui, nous savons quel profil de ménage vit dans quel type d’appartement. Nous savons pourquoi les gens s’installent à Crans-Montana. Place maintenant aux mesures concrètes pour rendre la région plus attractive.

La première raison invoquée, c'est la qualité de vie que l'on trouve chez nous; 80% des répondants ont donné cet argument. Etonnamment, les infrastructures disponibles dans la région ne sont pas prioritaires lorsqu'on choisit de vivre à Crans-Montana. Après la qualité de vie, c'est la diversité des emplois qui est citée et, en troisième, la sécurité. À noter que le 80% des sondés pensent vivre toujours sur une des six communes dans les cinq ans à venir. Le sondage a permis d'entendre une requête fortement exprimée par les habitants: ils demandent à être considérés

les habitants n'aient pas plus profité de cette opportunité d'exprimer leurs attentes et expliquer leurs choix de vie.Les personnes qui ont répondu se situent dans la tranche d’âge 35 - 55 ans. Ce sont des personnes actives vivant seules ou en famille. «Il s'agit d'un population dynamique qui pourrait être susceptible de quitter Crans-Montana, mais qui décide d’y rester. Une population importante à connaître donc», relève Anne-Sophie Fioretto.

Qualité de viePourquoi avoir choisi de s'installer à Crans-Montana?

Vous fa i tes peut-être partie des 562 personnes qui ont

répondu. Vous avez dit où vous habitez, pourquoi vous avez choisi de vivre ici, pourquoi vous pensez rester là ces prochaines années. Peut-être avez-vous dit que vous pensez aller vivre ailleurs. Les réponses au sondage lancé par l'Association des communes en automne 2014 donnent une échantillon représentatif et donc utilisable. «Certes, nous aurions souhaité recevoir davantage de réponses», dit la consultante chargée du dossier, Anne-Sophie Fioretto. Dommage, effectivement, que

au même titre que les hôtes de passage: «Nous ne voulons pas passer après les touristes!» Entendez par là que, trop souvent, les gens qui vivent à l'année ont l'impression que beaucoup de choses sont faites pour les vacanciers, davantage que pour ceux qui y vivent toute l’année. Si Crans-Montana peut être considérée comme une ville (du point de vue de la taille, des services et de offres), elle souffre de la fluctuation touristique, avec des périodes très animées en haute saison, avec tous ses commerces ouverts et un large panel d'activités, et d'autres moments où la station

se met un peu en sommeil. Voilà qui peut dissuader de s’établir à long terme. Le sondage le confirme: beaucoup d’habitants migrent vers les villages ou déménagent en plaine dans les deux premières années qui suivent leur installation.

Vision globaleElus et acteurs du terrain n’ont pas attendu les résultats de cette enquête pour travailler. «Il faut cesser les études et passer à l'acte», note Anne-Sophie Fioretto. Un groupe d’action a été créé, avec pour mission principale de synthétiser toutes les données récoltées, puis en

extraire les mesures à mettre en œuvre dès cette année 2015. Deux objectifs sont à atteindre: la fidélisation de la clientèle et la captation de nouveaux touristes d’une part, l’installation à plus long terme d’habitants à l’année d’autre part. «Pour y parvenir, nous avons besoin d'avoir une vision globale, et elle fait encore défaut. Mais la dynamique est là, on a compris qu'il faut partager les constats faits dans différents secteurs pour développer une politique de l’hébergement transversale», constate Anne-Sophie Fioretto.

Suite en page 2

«Nous voulons être considérés comme les hôtes»

Qualité de vieDes monnaies romaines retrouvées dans notre région, des tombes du premier âge du fer, un cimetière de l’âge du bronze: les vestiges disent que les lieux ont été habités il y a fort longtemps. Vers l’an 1150, le Mont de Lens compte une douzaine d’habitations. En 1890, les touristes peuvent passer leur première nuit à l’hôtel sur ces terres où nos ancêtres faisaient paître leur bétail. Aujourd’hui, Crans-Montana est une petite ville. Qu’est-ce qui fait que l’on s’y installe toute l’année? Vous avez donné la réponse: c’est la qualité de vie qui vous attire. Mais vous êtes plusieurs à vous en aller aussi. Qu’est-ce qui vous fait glisser jusque dans les villes de plaine toujours plus attirantes? Le sondage réalisé à fin 2014 donne des pistes pour rendre notre région attractive toute l’année. Cette volonté n’est pas nouvelle: que d’études emplissent déjà nos tiroirs, que d’articles déjà rédigés pour les présenter! Un mot avancé par le groupe de pilotage nous a plu: la transversalité (voir ci-dessous). On ne segmente plus les réflexions sur les résidences secondaires, l’habitat à l’année et les lits hôteliers. Il n’y a pas d’un côté les touristes, de l’autre les habitants: la région se conçoit dans sa globalité. C’est ce qu’a essayé de faire Sixième Dimension durant dix ans.

Danielle Emery Mayor

Nota bene: le prochain (et dernier) numéro de votre bimestriel paraîtra le vendredi 12 juin 2015.

Page 2: Sixième Dimension Crans-Montana - avril 2015

C r a n s - M o n t a n a Numéro 63 • Avril 2015 • page 2

Avenir des cliniques du Haut-Plateau: quelques précisions apportées par les établissements concernés.

Cliniques stables

Dans la précédente édition de Sixième Dimension, nous répercutions les

soucis de divers collaborateurs et collaboratrices des cliniques du Haut-Plateau. Face à des conventions signées et la stratégie développée par Hôpital du Valais, notamment dans le Haut-Valais, certains craignent, dans les dix années à venir, une baisse de fréquentation, voire une fusion des établissements.Suite à cette parution, les directions de certaines cliniques ont tenu à préciser quelques éléments. «Je trouve cet article inexact, inutile et ne reflétant pas du tout la réalité des cliniques, leurs résultats positifs depuis plusieurs années et les soutiens dont elles disposent, tant en Valais que dans leur canton de référence. Si le but d’un journal local est de créer des inquiétudes dans la population qu’il dessert, d’engendrer ou d’alimenter des polémiques stériles, M. Cerutti a peut-être réussi…», remarque Jean-Pierre Blanc, directeur de la Clinique genevoise de Montana. «Vous semblez ignorer complètement que notre clinique remporte un franc succès depuis cinq ans, observe Monica Crettol, directrice de la Clinique bernoise. Notre activité a augmenté de 30% ces derniers cinq ans. La clinique est pleine toute l’année. Nous avons obtenu de nouveaux contrats de prestations de plusieurs cantons, le volume de patients bernois est stable depuis des années, l’Hôpital de l’Ile est notre partenaire le plus important. Bref, cela démontre nos compétences dans des domaines spécifiques de la réadaptation, tout en étant membre SWISS REHA,

l’association des cliniques de réadaptation de pointe en Suisse.» Joel Fuchs regrette quant à lui le choix de nos sources. «Je peux vous assurer que dans le cas de la Clinique bernoise, les chiffres n'ont cessé d'évoluer depuis les cinq dernières années et une excellente collaboration s'est instaurée avec les instances cantonales valaisannes du Département de la santé. Quant à la mention "d'établissement de décharge", il serait bien que M. Cerutti prenne un peu connaissance des tendances du marché de la réadaptation et se rende compte que les structures extérieures sont essentielles pour ces cantons et qu'elles ne sont nullement remises en cause. Comme mentionné par contre - et il s'agit certainement de la seule vérité dans cet article - le risque demeure que des établissements aigus développent des départements de réadaptation dans leur infrastructure. Toutefois, le manque de personnel qualifié à disposition - déjà difficile à trouver pour nos établissements renommés - limitera certainement ce développement. L'avenir des cliniques n'est donc pas aussi menacé que vous voulez bien le faire croire, mais il est certain qu'un article qui fait peur est bien plus “vendeur” qu'une vérité peut-être un peu trop lisse.»L’auteur de l’article précise, de son côté, qu’il s’est bien entretenu avec de réels collaborateurs, responsables ou médecins informés de la situation. Il maintient sa version tout en espérant que les faits, d’ici dix ans, lui donneront entièrement tort.

Consommation énergétique: branchez-vous! (suite)

S o u s l ’ a p p e l l a t i o n SmartWatchers, le système proposé aux habitants des communes de Crans-Montana est en cours de déploiement pour le suivi énergétique des bâtiments municipaux, Lens ayant joué le rôle d’initiateur. «Il fallait aider les responsables à mettre de l’ordre, à identifier correctement tous les détails des points de livraison d’énergie. Au suivi assez classique des relevés de consommations nous avons ajouté une couche de calcul des coûts des énergies pour toute période sélectionnée et qui prend en compte les tarifs des distributeurs d’énergie, explique Thierry Delaunois. Tous les points de consommation et tout le budget énergie sont valablement identifiés, avec un suivi permanent de A à Z. Cela permet une vision globale sur l’ensemble des énergies consommées ou produites à la commune.» Les concierges municipaux relèvent les compteurs, puis introduisent les données sur leur ordinateur: les courbes des différentes consommations s’actualisent i m m é d i a te m e n t , e l l e s expriment les dépenses directement en francs, avec un lien vers le plan comptable de la commune. L’outil en ligne – SmartWatchers – génère des rapports utiles aux concierges municipaux, aux ingénieurs et architectes, aux élus aussi, bien sûr, au service qui gère les finances, les achats. Le suivi budgétaire se fait au plus près des dépenses. Cette vision permet de déceler les

dysfonctionnements, de désigner les améliorations possibles, par exemple en adaptant le réglage de la chaudière, ou en planifiant de manière adéquate les rénovations des bâtiments, en alertant les bâtisseurs lorsqu’un immeuble Minergie n’a pas les performances annoncées. Bref, tout cela permet de faire des économies.

Appel aux habitantsAvec Cit inergy, Crans-Montana va maintenant lancer un appel à participation en ouvrant ce système de suivi aux particuliers et aux entreprises. Il s’agit pour les communes de compléter la base de données leur permettant de planifier leur politique énergétique: celui qui participe accepte que ses données de consommation soient communiquées à sa commune de domicile. «Pour avoir des données exploitables, il nous faut un échantillon représentatif, entre 3 et 5% des habitants de chacune des communes de Crans-Montana, indique Daniel Rey, délégué à l’énergie. Disposer de ces données est important: prenez l’exemple de la future centrale de chauffe à Aminona; pour pouvoir alimenter les particuliers, il faut d’abord connaître leurs besoins. Actuellement, les données dont nous disposons sont empiriques.» Le système est en liaison avec l’administration communale et les données sont croisées avec celles du cadastre, affinant la connaissance de la consommation des

énergies sur le territoire. «Nos communes vont bientôt disposer d’une base d’ information solide et permanente leur permettant de conseiller, aider, informer et motiver chacun sur l’importance d’une bonne gestion de ses énergies, à usage privé ou professionnel», indique le président de l’Association des Communes de Crans-Montana Stéphane Pont.

Relevé mensuelL’outil personnel «Mon espace énergie» pourra être utilisé par le citoyen comme il l’entend, avec des relevés de consommation à sa guise, par exemple pour évaluer l’impact d’une nouvelle chaudière ou d’un nouvel appareil é lect roménager moins gourmand en énergie. Seule obligation: tous les mois, les habitants et entreprises qui acceptent de participer au programme Citinergy devront relever leurs consommations énergétiques afin d’alimenter – anonymement – l’échantillon statistique représentatif. Une à deux fois par an, les participants acceptent de répondre à une enquête, pour affiner la connaissance de leurs habitudes de consommation.Chez lui, celui qui relève toutes ses consommations verra s’afficher la courbe de ce qu’il dépense avec une résolution de 15 minutes sur un jour; plus le temps passera, plus les comparaisons feront sens. «Nous sommes à disposition pour répondre aux questions des habitants et des entreprises qui participent,

pour les aider à mieux gérer leurs consommations d’énergies sur la base des données étudiées, indique Daniel Rey. Dans un an, des conseils pourront être élaborés et donnés à tous les habitants puisqu’une vision globale de la consommation sur la commune se dégagera; des échanges pourront avoir lieu avec d’autres régions pour partager les best practices.»

Inscription en maiLes communes prennent à leur charge le coût de cet outil pour les particuliers qui acceptent de participer. La phase d’inscription est lancée en mai de cette année. Toutes les informations seront disponibles sur le site de chaque municipalité, qui garantit évidemment la confidentialité. «Crans-Montana fonctionne comme un laboratoire, félicite Thierry Delaunois. C’est une initiative à saluer: ici, on sent que ça bouge!» Une initiative qui permettra à Crans-Montana de viser le label «Gold» lors de la candidature au renouvellement du label Cité de l’Energie, en 2016.

Danielle Emery Mayor

Nota bene: les habitants sont conviés à une séance d’information le jeudi 21 mai 2015 à 19 h 30 à la Maison du Feu. Les membres de la Commission Energie de l’Association des Communes de Crans-Montana sont à disposition des citoyens pour toute question. Consultez la page «Energie» sur www.cransmontana.ch

«Nous voulons être considérés comme les hôtes» (suite)

On ne parle plus seulement de résidences secondaires dans un groupe, dans un autre d'hôtellerie, ici d'habitat à l'année: on parle de Crans-Montana dans sa globalité. Il manque aussi une coor-dination dans la communi-cation: tout est trop pensé de manière sectorielle, il faut concevoir et mettre en place une communication territoriale, s’adresser à tous les publics cibles. «Il faut un changement d'état d'esprit: tout appartient à tous. C'est la station toute entière qui doit devenir attractive, pas un secteur économique ou l'autre. Du coup, nous voyons émerger des synergies inter-branches, des projets fédéra-teurs et des outils techniques qui répondent aux besoins des habitants comme des hôtes.»Aujourd’hui , s i Crans-Montana connaît mieux ses habitants et leur lieu de vie grâce aux résultats du sondage, la qualité des logements habitables reste méconnue. «C’est un des défis de demain: s’attaquer à la labellisation des logements et à la rénovation du bâti de Crans-Montana. Il faut que le rapport qualité-prix des logements en station soit le même qu’en plaine.»

Danielle Emery Mayor

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION9 - 12 avril Caprices Festival12 avril Thé dansant, 14 h – 18 h18 avril Concert annuel de la fanfare Echo des Bois, 20 h 15, Le Régent21 avril Assemblée générale de Crans-Montana Tourisme & Congrès, 14 h, Le Régent21 mai Citinergy, information à la population, 19 h 30, Maison du feu13 -14 juin Le Terrific

I N F O S P R A T I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale (centrale des appels) 0900 144 033*Garde des pharmacies et dentistes 0900 558 143*Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00

CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74Taxi Central 027 481 19 19Taxi Jacky 027 481 53 65Taxi Poncic 027 481 94 94

A Auto-Taxi 027 481 85 85Taxi Dolt 027 481 27 27SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46Europcar Garage Continental 027 481 51 51Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00

SIONHôpital régional 027 603 40 00

CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21

CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11

CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81

CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67Petits Montagnards 076 424 70 76

CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

INFO TOURISTIQUECentrale d’information 0848 22 10 12

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 2.00 / min

I N F O S P R A T I Q U E S

Coopérative touristiqueAu niveau touristique, Crans-Montana travaille à la mise en place d’une coopérative de destination. L'Office du tourisme, durant ces derniers mois, a développé un outil informatique qui pourra aussi bien servir au monitoring territorial qu'à la transmission d’informations ciblées aux propriétaires de résidences secondaires et aux vacanciers. Crans-Montana va maintenant recueillir les données des clients qui permettront de connaître les attentes des touristes; on pourra par la suite leur proposer des offres qui correspondent à leurs envies, leurs habitudes, leurs budgets. «Il faut réussir le challenge de faire adhérer tous à ce projet qui a l'ambition d'être fédérateur. C’est le gros challenge de cette année 2015. De nombreux partenaires se sont dits prêts à adhérer, les choses avancent bien», se réjouit Anne-Sophie Fioretto. DEM

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 63 • Avril 2015 • page 3

URBANISME: Le plus gros des nuisances est derrière. Les habitants et hôtes de Crans-Montana peuvent commencer à rêver à comment ils prendront possession de ce grand espace public dès 2017.

Ycoor 2017: un espace public à vivre

hiver, un univers propre et aéré, avec plusieurs places publiques, un parc, le lac et le

minigolf réaménagé autour, un éclairage public agréable, des bancs publics où s’asseoir un instant, de nombreuses terrasses où il fera bon s'arrêter, une patinoire mise à neuf, une façade du casino rafraîchie et intégrée à l'ensemble. «Il faudra juste laisser son imagination créer des idées pour exploiter ce nouvel espace et les nombreuses possibilités qu'il offrira…»

Trafic réduitEn surface, les voitures parquées auront disparu, donnant la priorité aux piétons (400 places de parc en sous-sol seront disponibles, sans

compter celles du Signal reliées à Ycoor grâce à un escalator pour les piétons); les autos pourront continuer de passer sur la route, d'Ouest en Est, à

20 km/h. «L'obligation de dévier le trafic durant les travaux a permis de trouver des solutions qui pourront être conservées, note Fabrizio Raffaele. De

l'Albert 1er au Victoria le trafic sera unidirectionnel, ce qui réduit de 40% la circulation au vu des tests effectués.» On vous laisse imaginer le plaisir de flâner à pied et de s'asseoir en terrasse...

Fin des travaux: 2017Rouvrez les yeux... Au niveau des nuisances, le plus dur est passé, aux dires de l'architecte. Mais il faudra encore un peu de patience: les travaux continuent sans interruption jusqu'à leur point final prévu en 2017. En 2016, il ne s'agira plus que de réaliser ce qui est en surface. Côté trafic, il n'y aura pas d'interruption, sauf vers le centre scolaire pour le chauffage à distance. Dès ce mois d'avril, le chantier du chauffage à distance s'ajoute au reste. «La patinoire et le parking souterrain du casino seront opérationnels pour Noël», promet Fabrizio Raffaele.

Danielle Emery Mayor

Fermez les yeux! Oubliez ce grand trou face au casino, le trafic des camions, la

poussière et le bruit. Imaginez une zone de rencontre allant du rond-point de l'Albert 1er à celui du Victoria. Un espace public de 15 000 mètres carrés environ qui jouxtera l'avenue de la Gare à l'Est, le lac Grenon et Crans à l'Ouest. «Il n'y a aucun équivalent en Valais à ma connaissance: nous avons là un très grand espace connecté de manière cohérente au reste de l'agglomération, qui fait sens d'un bout à l'autre, qui aura été construit dans la continuité. Ce qui se réalise ici est totalement en phase avec ce qui se fait actuellement en matière d’urbanisme.» Fabrizio Raffaele, l'architecte du chantier d'Ycoor, n'a pas besoin de fermer les yeux pour se réjouir de ce que deviendra Crans-Montana une fois ces travaux terminés. Ce sera un lieu à vivre, été comme

Voilà ce que sera la patinoire d’Ycoor, avec en arrière-plan la façade du casino rafraîchie. Photomotage Personeni Raffaele Schaerer Architectes.

Casino relookéLa façade du bâtiment qui abrite la maison de jeux aurait été une verrue dans l'espace complètement rénové et réaménagé à Ycoor. Des travaux d'embellissement sont donc prévus pour intégrer la bâtisse dans l'ensemble. Explications de l'architecte Fabrizio Raffaele: «La façade sera emballée d'une enveloppe lumineuse, avec du verre éclairé à l'arrière par des LED; piliers et corniche seront repeints, de même que l'arrière, côté route du Parc. Le totem, vers l'entrée, sera lui aussi emballée de verre éclairé.» Le passage piétonnier près du casino sera au même niveau que la surface de glace de la patinoire, contribuant à intégrer le bâtiment dans l'espace public. «Le lieu de loisirs apparaîtra comme festif, dans le même style que la patinoire.» L'écriture en néon «Casino de Crans-Montana» posée sur le toit du bâtiment se verra de loin. DEM

Peut-être les avez-vous croisés en station. Ils se baladent en groupe, ils

semblent s’amuser follement tout en étant concentrés; équipés d’une tablette tactile, d’un GPS et d’une carte, ils cherchent leur chemin et résolvent des énigmes. Dans les heures qui ont précédé, ils se réunissaient dans une salle de conférence pour leur séminaire d’entreprise. «Le Tabventure est un concept qui existe depuis deux ans. Pour répondre à la demande de différents tour-opérateurs et de l’Office du tourisme, nous avons développé cette offre sur Sierre et Crans-Montana», explique Christian Ballestraz, que l’on connaît bien dans la région comme acteur dans l’événementiel. Au-delà de l’offre classique de la station (ski en hiver, randonnée en été), il y avait de la place pour ce type d’animation destinée aux entreprises: un jeu de piste urbain basé sur les nouvelles technologies.

Ludique et stratégiqueLa technologie existe et le système fonctionne déjà bien dans d’autres régions comme à Genève; Adventurebox a obtenu la licence pour développer les parcours de Sierre et Crans-Montana. Une cinquantaine de points ont été choisis par Christian Ballestraz et son équipe, puis géolocalisés, permettant de découvrir Crans-Montana et Sierre autrement. «Après avoir été formés aux règles du jeu, explique Christian Ballestraz, les participants répartis en groupe partent tous en même temps. Leur but: ramener le maximum de points. Sur la tablette, ils peuvent suivre la récolte des points des équipes concurrentes. Tous les postes

et les énigmes ou activités à accomplir ne rapportent pas le même nombre de points, il faut donc accomplir son parcours stratégiquement!» À chaque étape, les joueurs doivent découvrir des lieux historiques ou réaliser de petites activités comme se prendre en photo avec des passants, etc. «Le jeu est modulable en tout temps», précise Christian Ballestraz. Si les participants évoluent trop vite sur le parcours, les opérateurs peuvent le complexifier, ou, dans la situation inverse, le simplifier. «Souvent les conférences durent plus longtemps que prévu: nous pouvons réadapter l’activité dans le temps restant plutôt que de devoir l’abandonner.»

Une activité complémentairePour de grands groupes, un staff peut accueillir les participants à chaque étape du parcours. «Nous souhaitons alors travailler avec les acteurs touristiques de la région, souligne Christian

Ballestraz. Notre produit s’inscrit en complémentarité aux offres existantes. C’était pour nous un point essentiel.»Le concept s’adresse essen-tiellement à des entreprises. Adventurebox compte quatre associés et souhaite, pour l’ins-tant, se concentrer sur le Valais central et le bassin lémanique. «Nous aimerions que Crans-Montana, en tant que station, garde l’exclusivité de cette activi-té pour les prochaines années», affirme Christian Ballestraz.

Christelle Magarotto

Nota bene: http://adventurebox.ch. Contact: [email protected] 022 820 10 20 et 079 221 09 10. Jusqu’au 30 avril, les entreprises peuvent s’inscrire sur le site adventurebox.ch pour participer à un tirage au sort et peut-être gagner une participation au premier challenge urbain de Genève avec comme premier prix une escalade nocturne pour 100 personnes d’une valeur de 5000 francs.

intercommunales exis-tantes? Les quatre communes sont déjà très liées par les collaborations intercommunales qui se sont nouées au cours du temps, notamment à travers les diverses activités touristiques et de l’ACCM.20 collaborations sont existantes. Elles concernent un grand nombre de domaines. Elles sont effectives aussi bien dans l'administration, le culte, la santé, le trafic, l'environnement et l'aménagement du territoire, que dans l'entretien et l'exploitation des forêts, la sécurité publique ou encore la formation. Toutes ces collaborations seront reprises par la nouvelle commune.

Quelles seront les conséquences de la fusion sur les structures de l'ACCM?L’ACCM avait défini, dans son plan marketing territorial, qu’il fallait aborder de manière ouverte et déterminée l’idée de la fusion politique des communes du Haut-Plateau. Le projet de fusion s’inscrit donc dans ce cadre. Les contrats et les collaborations actuelles (y compris l’ACCM) seront repris par la nouvelle commune.

Au fil des rencontres organisées pour la population de quatre

communes concernées par le projet de fusion, et suite aux questions posées sur le site internet dédié, plusieurs questions émergent, dont nous vous donnons ici un aperçu.

La fusion permettra-t-elle un meilleur développement économique des territoires concernés?C’est clairement la vision qui sous-tend le processus de fusion. La rapidité de la capacité décisionnelle, l'évolution des budgets et l'unité de gestion du territoire, plaident en faveur d'un meilleur développement économique et de la création de places de travail.

Quelles plus-values concrètes amènera la fusion au secteur touris-tique/hôtelier?Une vision et une stratégie uniques pour le développement économique et touristique de notre région. Une ligne claire que tout le monde peut suivre amène automatiquement des plus-values pour l’économie.

Quel effet aura la fusion sur les collaborations

TEAMBUILDING: Christian Ballestraz revient dans la station avec un concept de jeu de piste urbain.

VOTATION: Le 14 juin, les citoyens de Mollens, Randogne, Montana et Chermignon diront s'ils veulent fusionner.

Activité pour les groupes

Questions sur la fusion

Cela concerne notamment l’éducation, la sécurité, le tourisme, etc.Concernant l’ACCM en particulier, la commune fusionnée reprendra les droits et devoirs des communes qui la constituent. La composition de l’assemblée des délégués devra toutefois être repensée, afin que les communes membres y soient représentées de manière équitable.

Pourquoi vouloir fusionner à quatre seulement?La question a été posée aux six communes du Haut-Plateau, seules quatre ont répondu positivement. La démarche doit commencer et il vaut mieux un regroupement à quatre que pas de regroupement du tout. La porte est toujours ouverte pour les communes de Lens et Icogne.

L'équilibre dans les rela-tions avec Lens et Icogne sera-t-il altéré?Il semble que la commune fusionnée aura un poids incontestable vis à vis des deux autres communes, toutefois, de par la loi, chaque commune est maître chez-elle.

Nota bene: Plus d'informations sur www.fusion.communes.ch

Christian Ballestraz, acteur dans l’événementiel depuis plus de vingt ans dans la région et depuis trois ans à Genève avec la construction du Parc aventure des Evaux, a créé la société Adventurebox.

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Numéro 63 • Avril 2015 • page 4C r a n s - M o n t a n a

Le défi du nouveau directeur Bruno Huggler: «Travailler sur l’image et le positionnement.»

«Le centre de congrès Le Régent est une petite perle qui n’a pas encore la renommée qu’elle mérite», dit la nouvelle directrice Fabienne Loretan.

TOURISME: Bruno Huggler a repris les rênes de l’Office du tourisme. Son expérience à Valais Wallis Promotion sera un atout, ne serait-ce que pour gérer les attentes différentes qui peuvent émerger des prestataires à Crans-Montana.

«Nous allons mieux cibler nos clients»

Crans-Montana Tourisme et Congrès (CMTC) a un nouveau directeur.

Depuis le 1er mars, Bruno Huggler a repris la direction de cette entité touristique. À peine quelques jours après sa prise de fonction, nous l'avons rencontré dans son bureau.

Jusqu'en 2002, vous étiez responsable marketing à Crans-Montana Tourisme. Vous revenez, treize ans plus tard…Bruno Huggler: Je suis toujours resté très connecté à la destination en tant qu'habitant d'une des six communes, mais également en tant que touriste. J'ai vu toutes les améliorations qui ont été réalisées au fil des années: nouveaux hôtels, renouvellement des pistes de

L'ouverture, le panorama et l'air pur sont des atouts pour la destination. De plus, l'offre est très riche et le client n'est pas condamné à une seule activité. Enfin, Crans-Montana est accessible, et ça compte.

Et les points faibles qu'il faudra améliorer?La destination souffre d'un défaut de notoriété sur certains marchés. L'image projetée n'est pas assez claire, et ne correspond pas à la réalité.

ski et encore les aménagements du centre de la station. Ce sera d'ailleurs l'un des grands défis de ma fonction. La destination a tellement d'offres, il va falloir se positionner et bien cibler la clientèle, de manière très claire. Par exemple, un client qui cherche du luxe ne s'approche pas de la même manière qu'un client qui vise un hôtel 3 étoiles. Les activités recherchées ne seront non plus pas identiques.

Quels sont vos projets pour la destination?Je veux créer de la valeur ajoutée, il faut faire venir davantage de clients. Certes il y a le luxe, mais la destination doit être accessible à tout type de clientèle de manière ciblée. On ne pourra cependant pas

toucher tout le monde. Notre travail sera de connaître ces cibles, de connaître leurs valeurs, leurs comportements de réservation, de déterminer ce qui fait que le client vient et revient à Crans-Montana, et de trouver ainsi le potentiel.

Sur quels points forts de Crans-Montana pourrez-vous vous appuyer?Nous avons la chance de pouvoir nous baser sur des aspects naturels très favorables.

Crans-Montana n'est pas une ville à la montagne, du moins pas du point de vue négatif. Le grand défi sera de garder une bonne structure d'accueil axée sur l'exploitation, avec un ratio correct entre lits froids et chauds.Un point à améliorer également est l'information, en interne et vers la clientèle. Il faudra travailler sur l'image, être plus pointu pour survivre dans un marché touristique très concurrentiel.

Vous reprenez la tête de CMTC, un poste relativement exposé. Vous avez des craintes?C'est un poste passionnant, en premier lieu. Contribuer au développement de la station me tient à cœur. Oui le poste est exposé. Il faudra gérer les critiques. Mais mon objectif est de mettre le client au centre de la réflexion, et ne pas se perdre dans les discussions internes. Le client (et ses besoins) l'emporte sur le reste, car à la fin, c'est lui qui vient à Crans-Montana, ou qui ne vient pas. Avec mon expérience au niveau cantonal, j'ai déjà dû gérer des attentes différentes, du Haut-Valais jusqu'au Bas-Valais, de la montagne jusqu'à la plaine. Ici, les attentes sont aussi différenciées selon les acteurs, et je me sens prêt à gérer cela. Je n'ai pas de craintes. Je resterai attentif. Et je me réjouis de relever ce défi passionnant.

Katrine Briguet

CONGRÈS: Depuis début mars, Fabienne Loretan a pris la direction du Centre de Congrès Le Régent. Portrait express d’une femme qui adore les défis comme sa région.

Trouver de nouveaux chemins au Régent

à l’Ecole des Roches à Bluche où elle décroche un Bachelor. «Une période très intéressante. Il y avait 120 nations représentées, j’étais l’unique Suissesse, la seule Valaisanne.» Fabienne Loretan remarque que la branche semble de moins en moins intéresser la génération actuelle. «C’est dommage, avec tous les bijoux que nous avons… »

CC comme patronDans son CV, Fabienne Loretan inscrit encore la gestion de La Porte d’Octodure à Martigny où elle a un certain CC, dit Christian Constantin, comme patron. «Il est très différent de l’image qu’il donne de lui dans les médias. Il est très clair dans ses attentes et vous laisse beaucoup d’espace pour vous développer.» Puis Fabienne Loretan bifurque vers la capitale bernoise. «J’y ai repris La Pergola, un hôtel garni, trois étoiles que fréquentent surtout des hommes d’affaires. Quand je suis arrivée, son taux d’occupation était à 43%, il est monté à 76%». Son secret? «Nous n’avons pas fait de pub,

ni de marketing. Nous avons tout misé sur la qualité, nous avons vraiment montré à notre clientèle qu’elle était la bienvenue. Je sais que c’est une phrase très utilisée, mais chez nous, c’était vrai. Nous n’avons jamais dit “non” à quoi que ce soit, ou presque! Le bouche-à-oreille a fait le reste.»

«Endroit magnifique»Fabienne Loretan le répète souvent, elle adore les challenges. Elle n’a pas su résister à l’attrait du Régent. «Mes parents habitent à Randogne et je savais déjà que le Centre était un endroit magnifique. Cela fait deux semaines que je suis là, je me trouve au milieu de personnes qui ont vraiment envie que les choses bougent. Cela se sent…»Passer de Berne à Crans-Montana ne lui pose guère de problème. «C’est un changement. À Berne, le soleil est difficile à trouver. Je sais que beaucoup de personnes en Suisse allemande ne seront pas d’accord avec ce que je vais dire, mais je trouve les Valaisans beaucoup plus ouverts. Avec

eux, il est très facile d’entrer en contact.» Sans trop de trac, elle dévoilera bientôt les défis qu’elle veut relever au Régent. «La structure mise en place sera sur un mi-long terme. L’idéal serait qu’elle se développe sur une durée de deux ou trois ans».

Joël Cerutti

Dès les premières secondes où vous la rencontrez, Fabienne

Loretan s’inquiète. «Vous connaissez le Régent? Vous voulez voir les infrastructures?» Sur le nouveau bureau, qu’elle occupe depuis quelques jours seulement, se trouve déjà une pile de cartes de visite. Elles indiquent que Fabienne Loretan est devenue la directrice du Centre de Congrès. Sur ses objectifs, sa stratégie, elle ne peut en dire beaucoup. D’ici quelques semaines, elle les présentera officiellement en assemblée générale de Crans-Montana Tourisme et Congrès (le 21 avril). D’ici là, chacun dans sa nouvelle équipe doit trouver ses marques. Ce qui est sûr? «Le Régent est un produit exceptionnel, il faut juste lui trouver de nouveaux chemins. Je le compare à une petite perle qui n’a pas encore la renommée qu’elle mérite…» Fabienne Loretan sait aussi qu’elle devra négocier. «Nous sommes dépendants de partenaires, notamment dans le domaine de l’hôtellerie, c’est clair. C’est un peu le système:

“Je te donne, tu me donnes”; il y aura des échanges où tout le monde sera gagnant.»

Chef exigeantL’hôtellerie, un secteur que cette Sierroise, trentenaire dynamique, connaît dans ses moindres détails. «Dès l’âge de 13 ans, je savais que j’y travaillerai…» On la verra assistante dans un établissement à Loèche-les-Bains. Puis elle bifurque vers un apprentissage de cuisinier devant les fourneaux de l’Alpenhof de Zermatt. Un établissement avec quatre étoiles plus qui se doit de mériter ses toques. «Cela demande de la discipline, c’est une ambiance assez dure où l’on ne vous fait pas de cadeau. Mais tout ça, on le sait avant de commencer. Le chef était exigeant. Pourtant j’ai eu de la chance. Je n’étais pas uniquement, en tant qu’apprentie, destinée à laver des salades. Très vite, j’ai pu un peu tout faire.»Fabienne Loretan met ensuite le cap sur Lucerne, dans une école hôtelière, avant d’arriver

Métamorphose à l’OTAvec l’arrivée d’un nouveau directeur général et de plusieurs collaborateurs à des postes clés, l’Office du tourisme amorce sa métamorphose. Au marketing, on retrouve un enfant du pays: Samuel Bonvin, cofondateur et ancien directeur du Caprices Festival. Il est entré en fonction début mars. Depuis février, le nouveau département des ventes est dirigé par Pierre-Henri Mainetti. Diplômé de l‘Ecole hôtelière de Lausanne, vous avez certainement croisé par le passé ce Lensard d’adoption au Plaza et au Punch. Crans-Montana Tourisme & Congrès a engagé également un nouveau directeur financier, Raphaël Lamon, il est ancien collaborateur du grand argentier du canton de Vaud Pascal Broulis. Au centre de congrès Le Régent, c’est Fabienne Loretan qui assurme désormais la direction (voir ci-dessous). Cette nouvelle équipe est complétée par Laurence Paluzzano, directrice des Ressources humaines, et Florence Clivaz, responsable de l’Info, qui sont toujours à leurs postes. «Quant à la nouvelle ligne directrice et aux nouvelles stratégies, celles-ci seront présentées en avril lors de l’assemblée générale de CMTC», dit l’OT dans un communiqué.

DEM/C

Caprices OffGRATUIT • Un cocktail musical éclectique fera vibrer la station entière du 9 au 12 avril: le rock amusé des Neuchâtelois Rambling Wheels alternera avec les airs de chanson finement ciselés du Fribourgeois Jo Mettraux, le swing manouche des Valaisans de Swing Maniak, les reprises décalées du collectif de musiciens sierrois Yapagnoloch, les chansons mâtinées de reggae de Sayam ou encore le chanteur sédunois Yellow Teeth.La scène musicale valaisanne sera à l’honneur avec des styles mêlant tradition ancienne et moderne: ainsi le combo folk iFolk, un groupe de musique médiévale et l’accordéoniste Valentin Claivoz feront la part belle aux sons festifs pour le plus grand bonheur des badauds dans la pure tradition des musiciens de rue. Le Conservatoire Cantonal du Valais sera représenté par sa fanfare jazz créée en 2010, «La Fanfaribole», sous la baguette de Pascal Emonet.Les fanfares ne sont pas en reste avec les ensembles valaisans Edelweiss, La Villageoise et l'Echo des Bois. Caprices vous emmènera à la découverte de Casa Verde Colectivo et de son style latino mexicain, de la musique africaine avec Eyo'nle et, plus près de chez nous, de la musique traditionnelle italienne avec Canzoniere Grecanico Salentino.Ces artistes se produiront dans la rue et sur la scène d’un Espace Valais revisité dans la rue Centrale, couvert sur 1000 m2 et protégé du froid grâce à un système de chauffage à pellets entièrement écologique. La programmation complète est à découvrir sur www.caprices.ch.

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s o C i é t éNuméro 63 • Avril 2015 • page 5

HORAIRES: En haute saison, aucun commerce du Haut-Plateau ne rechigne à ouvrir le dimanche. Passé les vacances de Pâques, les enseignes se ferment. Il y aura peut-être des habitudes à changer.

Réagir à une nouvelle clientèle

nous n’intervenons pas sur le calendrier», dit cette gérante à Montana. Petites structures familiales, besoin de récupération, le débat semble terminé. Pourtant…

Clientèle plus soupleLes habitudes de consom-mation changent comme les conditions climatiques. Le tourisme ne se concentre plus uniquement sur des périodes délimitées. Son calendrier se révèle plus souple, plus aléa-toire et plus spontané. Dans les stations françaises, qu’elles soient de montagne ou bal-néaires, chacun s’est adapté. Particulièrement quand la concurrence offre des séjours d’une semaine à 350 euros… La décision de rester ouvert toute l’année, dimanche compris, ne se pose plus. Elle devient une nécessité commerciale. «Il nous faut lutter pied à pied», témoigne ce chef d’entreprise dans une enquête on line de Commerce Magazine.

Qu’en est-il à Crans-Montana? «Chez nous, cela fait vingt ans que nous avons pris la décision d’être actives sept jours sur sept, disent Danièle et toute l’équipe du magasin Julie &

Co. Cette flexibilité nous semble normale. Nous ne sommes pas obligées de le faire, il le faut. Tout simplement. Même si, parfois, ce n’est pas la foule, il faut penser aux gens qui arrivent chez nous un samedi soir et qui trouvent toutes les portes fermées le lendemain. Cela nous a amené une clientèle fidèle, qui se déplace même depuis Lausanne ou Genève.» «Pour nous forger une clientèle régulière, il faut logiquement avoir une régularité dans nos horaires, dit cette collaboratrice de Ratatouille. En plus, comme nous vendons des fruits et légumes, nous servons de point de dépannage pour certains restaurateurs ou hôteliers.» «Cela serait vraiment triste et dommage si tout se fermait durant la basse saison», ajoute

cette vendeuse chez Custo.D’autres déplorent les initiatives sporadiques qui découragent la venue de visiteurs éventuels. «En France, la Mairie légifère et impose aux commerces qui s’installent d'ouvrir durant tout le week-end, dit cette gérante dans la confection dames. C’était une des façons claires et précises de réagir face à la concurrence d’autres pays. Nous devions améliorer notre offre et cela a marché. Ici, chacun reste dans son coin, décide ou non d’avoir une activité le dimanche. Quand c’est le cas, il n’y a aucune communication là-dessus. Comment voulez-vous progresser ainsi?»

Le carton du dimancheQuestion supplémentaire:

faut-il intensifier les ouvertures dominicales en basse saison? «Question pertinente, vous n’en avez pas une autre? p l a i s a n t e D o m i n i q u e Mommer, droguiste à Crans. Plus sérieusement, il est évident que les habitudes évoluent et l’on voit, par exemple, le carton qu’a fait la Coop à Montana le dimanche. Ceci nous interpelle. Je pense que, sur le printemps, les gens préfèrent de toute façon aller le dimanche autre part que dans notre station. Par contre, je suis certain qu’il y a une carte à jouer sur l’automne avec les dimanches où nous pouvons récupérer des clients qui, normalement, s’arrêtent à Sierre.»

Joël Cerutti

Pour les commerces d’altitude, le défi se pose sans ambiguïté:

réaliser le plus grand chiffre d’affaires durant la haute saison. Personne ne renâcle à la tâche, on n’hésite pas l’ombre d’une seconde à ouvrir sept jours sur sept. Particulièrement le dimanche. Une fois passé le rush des périodes festives ou des vacances hivernales, le jour du Seigneur devient une question délicate. La majeure partie du temps, on ferme. «On en a l’habitude. Et puis, dans notre commerce, nous ne sommes que deux. Nous donnons tout ce que l’on peut de Noël à Pâques et après, quand c’est fini, c’est fini!», observe cette libraire à Crans. Une opinion que partagent d’autres commerces. «Il y a notre vie de famille. Nous ne voulons pas la sacrifier toute l’année», dit cette vendeuse. «En plus la décision est prise par notre siège à Paris, en fonction des objectifs posés,

Faut-il ouvrir davantage les commerces hors haute saison touristique, de même que les dimanches ? La question se pose. Photo CMTC Denis Emery.

Situés en face du cinéma de Crans, les panneaux promotionnels indiquent

que pousse la Résidence «Les II Tsars». Que tout sera fini au printemps 2015. «En tout cas, ça n’avance pas vite!», observe cette touriste cinéphile juste avant une projection. Une mini-enquête autour du chantier montre que les riverains et les commerçants n’en savent guère plus. Avant, il y avait là un commerce de vins et, juste derrière, une des plus vieilles pensions de Crans. Demain, cela sera des appartements grand luxe. Uniquement ça? «Je ne suis au courant de rien d’autre», dit cette très sympathique dame à la réception de l’Office du tourisme.

iCare, à Sionbientôt à CransPourtant, à cet endroit, va s’implanter une clinique «esthétique spécialisée» qui prodiguera des so ins chirurgicaux. Sur le site www.icare-group.ch/, une série de photos montre l’évolution des travaux. «Déjà à Sion et bientôt à Crans-Montana»,

mentionne-t-on juste à côté des clichés.Son slogan – toujours sur internet – évoque «l’écoute, le savoir-faire et la qualité de service» comme «principales valeurs».Le concept réunit plusieurs spécialistes: les docteurs Michel Ribordy, Michel Schoofs, Johann Wary et Irène Galanou. Le spectre de leurs interventions se révèle très large: de l’appareil locomoteur, les prothèses des hanches, chirurgie esthétique, réparatrice, dermato chirurgie, micro chirurgie… Un quatuor réuni sous la bannière d’iCare Group SA – qui possède déjà une structure équivalente à Sion – et qui existe depuis juin 2011. Le capital-actions se monte à 100 000 francs avec le Dr Johann Wary comme administrateur unique.

À zéroIl s’agit là d’un «vieux» projet qui, avec la progression de ce chantier, prend un sacré coup de lifting. Avant de se poser là, plusieurs autres endroits déjà construits avaient été envisagés. En vrac, citons l’Absolut, l’Hôtel de l’Etrier

voire les anciens locaux du Crédit Suisse. À chaque fois, les volumes pouvaient poser des problèmes, notamment pour les hauteurs de plafonds exigées par les salles d’opération. Autant repartir à zéro et construire sur plans.Les travaux devraient normalement être terminés pour cet automne. Les personnes opérées pourraient bénéficier de l’accueil des établissements aux alentours. Ces séjours médicaux et esthétiques apporteront un plus de fréquentation car les interventions se déroulent, évidemment, durant toute l’année. Cette initiative iCare rend, peut-être sans le savoir, hommage à Ivo Pitanguy. Il s’agit du précurseur de la chirurgie réparatrice et plastique. Ce Brésilien a opéré les plus humbles comme les plus grands, de François Mitterrand à Mick Jagger. Ivo Pitanguy a longtemps été l’hôte de la station de Crans-Montana. Il y avait un point de chute dans un chalet proche du départ 9.

Joël Cerutti

sur mon terrain.» Cette dame s’empresse de prendre une boîte de sardines Migros et part la montrer audit épicier. «J’ai payé cette boîte 75 centimes. Dans ton magasin, je l’aurais payée 1 franc 10. Comment veux-tu lutter?» Le commerçant lui avoue qu’elle lui coûte 90 centimes, prix imposé par son fournisseur. La dure loi des intermédiaires qui dictent leurs prix…

Barricades et antique règlementEn été 1964, la fronde se situe cette fois à Crans. «Des gens du village, sollicités par les commerçants locaux, dressent chaque jour des barricades à l’emplacement réservé par le camion Migros», décrit toujours le site. Histoire de trouver d’autres noises surgit des tiroirs de la Commune une antique disposition qui stipule que «le terrain où stationne le camion n’est accessible qu’à pied ou à dos de mulet.» Pour mettre un terme à ces procédures, aux taxes qui frappent ses camions, Migros doit monter jusqu’au Tribunal

Beaucoup se souviennent encore des camions-magasins Migros qui

sillonnaient le Valais pour vendre des centaines d’articles. On se rappelle un peu moins que le Haut-Plateau leur a fait la vie très dure. Avec le recul, les anecdotes prêtent au rire…Le Diable sur quatre roues! C’est ainsi que beaucoup de commerçants ont vécu l’arrivée des camions-magasins Migros dans leurs villages. Dès sa première sortie, le 6 août 1956, le chauffeur sait qu’il va en voir de toutes les couleurs. À peine parqué, il se prend une taxe de stationnement exorbitante exigée par un policier. Sur la route, il est cerné par une septantaine de voitures dont les conducteurs l’injurient copieusement. À la fin de la journée, il aura vendu en tout et pour tout trois savonnettes à une amie. Un des fers de lance de la résistance anti-Migros se situe sur le Haut-Plateau.

Pressions de l’épicierLe camion-magas in a obligatoirement besoin d’une station d’arrêt. Personne ne se bouscule au portillon pour louer des parcelles de terrain. À Chermignon, une vieille dame concède finalement quelques mètres carrés. Quand le chauffeur arrive sur place, il tombe sur une clôture. «Confuse, la propriétaire explique que l’épicier exerce sur elle un chantage, la sommant de rembourser illico une certaine somme qu’elle lui doit», lit-on sur le site dédié à l’histoire de Migros Valais. Sur ce, une autre dame, qui entend la conversation, s’écrie: «Je ne dois rien à l’épicier. Installez donc votre camion

ESTHÉTIQUE: Pour l’automne 2015 devrait s’ouvrir à Crans une clinique esthétique spécialisée.

AUTREFOIS: Les camions-magasins Migros font partie de l’Histoire. Retour sur quelques anecdotes.

Un projet qui se concrétise

Chantage, taxes et castagne

fédéral. «L’affaire était alors si sensible qu’on avait fait venir, au titre de conseillers, des experts… états-uniens!» Ce qui n’empêche pas, le 5 février 1966, des commerçants de Crans de chercher querelle à un chauffeur. Un des responsables de la Migros, Ernst Liniger, monte même discuter avec l’évêque en personne. Dans d’autres villages, on a déplacé les horaires de la messe pour les faire coïncider avec l’arrivée des camions. Liniger assène un argument massue qui lui accorde le soutien de l’évêque: vendre des produits bon marché, c’est lutter contre le communisme! Cette saga d igne de Clochemerle prend fin le 14 juillet 1967, date de l’ouverture d’un magasin fixe à Crans-Montana. Un demi-siècle plus tard, l’enseigne fait partie de notre paysage quotidien.

Joël Cerutti

Nota bene: Migros propose au public de plonger dans ses archives via internet, www.migrosvalais-histoire.ch.

Certains se souviennent encore des camions-magasins qui sillonnaient nos vallées. Photo archives Migros.

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 63 • Avril 2015 • page 6

Comment se professionnaliserPour figurer sur les sites de sociétés gérant des chambres d'hôte, type BnB Switzerland ou Swissrooms, aucune formation dans le tourisme n'est nécessaire. «Dans le milieu des chambres d'hôte, chaque société impose ses critères minimaux en termes d'hébergement, d'état des lieux, d'hygiène et d'accueil», explique Martin Maurin, directeur de Swissrooms. Toutefois, en Valais, à partir du premier hôte, la loi sur l'hôtellerie et la restauration exige l'obtention d'une patente pour servir le petit-déjeuner. Un non-sens selon Dorette Provoost, directrice de BnB Switzerland. «Je ne pense pas qu'un tel papier soit utile. C'est un des rares cantons à le demander.» Pour figurer sur sa plateforme, la société BnB Switzerland exige également le respect de critères minimaux. Chaque établissement est ensuite classé par étoile. «Nous songeons à mettre en place des cours de perfectionnement pour nos partenaires», avance Dorette Provoost. Mais pour le moment donc, la qualité de l'accueil dépend surtout du gérant de la maison d'hôte. «Je pense toutefois qu'une formation pourrait être utile. Car c'est bien l'aspect relationnel qu'il faut privilégier et non financier quand on ouvre son foyer à des visiteurs. C'est ce but premier qui fait toute la qualité du service», conclut Martin Maurin. SD

La location entre particuliers, que ce soit en Bed & Breakfast ou par exemple via Airbnb, est soumise à des règles précises. Photo Gate2design Sàrl.

Et si vous deveniez samaritain?

TOURISME: En dehors des filières professionnelles du tourisme, tout un chacun peut mettre en location une ou plusieurs pièces de son logement.

Location: que faire pour bien faire?

Vous avez un grand appartement ou une maison et désirez le

mettre en location quelques jours, plusieurs week-ends voire des semaines entières? Pour cela, il suffit de vous annoncer au Contrôle des habitants de votre commune. C'est ce que le Règlement intercommunal de police des communes de Crans-Montana stipule dans son article 30. Car à partir de la première nuit, le bailleur, professionnel ou non, doit s'acquitter de la taxe de séjour de 2,5 francs par jour et par personne. «Nos taxateurs font des contrôles ponctuels en haute-saison, soit durant Noël et Nouvel An, trois semaines en février et trois semaines en été», informe Jean-Daniel Clivaz, président de Crans-Montana Tourisme & Congrès. Une somme par nuit qui peut paraître dérisoire mais qui rapporte gros à la station. En 2014 à Crans-Montana, les taxes de séjour, forfaits de résidences secondaires inclus, se sont élevées à 3,5 millions de francs.

L'effet Airbnb Depuis environ deux ans,

location est légale», nous informe-t-on à la Chambre immobilière du Valais. Et Vincent Hertig, secrétaire générale de la Chambre, de préciser: «Il faut toutefois en informer le bailleur principal, à savoir le propriétaire, et le mettre au courant des

une nouvelle plateforme communautaire de location et réservation de logements fait parler d'elle: Airbnb. Sur ce site, tout un chacun peut facilement mettre son logement en location, sans que des contrôles systématiques sur la qualité de l'hébergement et l’authenticité de l'offre soient effectués. Airbnb est une simple plateforme, au bailleur de se mettre en règle avec la législation de sa région. «Renseignez-vous sur la fiscalité locale en vigueur et les autorisations professionnelles nécessaires», est-il mentionné dans les réglementations générales d'Airbnb. Sur le Haut-Plateau, 48 biens sont à ce jour proposés sur ce site. Cela va de la chambre privée au chalet tout entier, en passant par le loft de luxe. Pour Jean-Daniel Clivaz, «cela représente une offre complémentaire et un plus pour la station. Car via Airbnb, la station peut accueillir plus de touristes. Par contre, il est vrai qu'il existe un risque de non-paiement des taxes de séjour via cette plateforme.» Car sur le

site, l'adresse exacte et le nom complet du bailleur ne sont pas détaillés. De quoi donner du fil à retordre aux taxateurs de CMTC.

Sous-location légale Si la mise en location ne représente pas de difficulté particulière via les plateformes online, reste à savoir qui peut le faire. «Pas besoin d'être propriétaire pour mettre un logement en location, la sous-

conditions de sous-location. Cette mesure vise surtout à éviter une distorsion du prix des loyers.» Transparence semble ainsi être le maître mot pour effectuer une sous-location dans les règles de l'art.

Sophie Dorsaz

SAMARITAINS: Les deux sections des Samaritains de Crans-Montana recrutent. Votre future mission? Élargir, entretenir vos connaissances et participer à des postes sanitaires.

Sauver des vies avec eux, ça vous tente?

avons assisté au cours sur les états de choc à Chermignon, ils étaient une vingtaine, de tous âges, à suivre les explications des moniteurs. Par groupes, les participants travaillent dans le sérieux. Tout d'abord: un puzzle. Les formateurs se sont amusés à mélanger les étapes de la prise en charge d'un patient en état de choc. Puis ce sont les exercices

pratiques: quand coucher un blessé, quand l'asseoir, quand faire usage d'un défibrillateur. Pour devenir moniteur, nul n'est besoin d'être un professionnel de la santé. Yves Emery est patrouilleur à CMA et Cédric Vocat est informaticien de gestion. Mais d'autres autour de lui dans les sections sont vendeur, assistante médicale, chauffeur poids lourd,…

Venir en aide«Le profil d'un bon samaritain est d'être sensible au sort de son prochain et d'avoir le désir de lui venir en aide. Nous avons des membres de tous les milieux», explique Cédric Vocat. Avec un peu de technique - soit 24 heures de cours, plus une mise à niveau de 5 à 9 cours par an - il est possible de tenir un poste sanitaire lors des manifestations. «On attend que les gestes soient faits au mieux, mais sans perdre

de vue que nous ne sommes pas des professionnels. La technique ne fait pas tout, loin de là. Savoir être présent avec le blessé, l'entourer, suffit parfois pour qu'il aille mieux», estime Cédric Vocat.Les sections régionales sont en perte de vitesse certes, mais refusent de baisser les bras: les manifestations ont besoin d'elles, sans compter que plus il y a de personnes formées au secourisme, mieux cela vaudra. La section de Flanthey-Lens présidée par Georges Emery et celle de Chermignon présidée par Jean-Maurice Clivaz souhaitent étoffer leurs rangs. La première se réunit à l'ancienne école de Vaas et la seconde à la salle paroissiale de Chermignon d'en Haut. Intéressés? Les infos peuvent être obtenues par l’adresse email [email protected] ou au 078 809 29 61.

Sonia Bellemare

Trois sections de Samari-tains collaborent étroi-tement sur le district de

Sierre. Chermignon, Flanthey-Lens et Sierre unissent leurs forces et leurs effectifs pour être le plus efficaces possible tout au long de l'année. Les samaritains forment des sauveteurs amateurs et souvent passionnés. Depuis janvier 2014, la loi cantonale sur les secours oblige les organisateurs de manifestations à disposer de sauveteurs. Une aubaine pour les samaritains qui, sans cela, perdaient des plumes. En effet, outre le cours de samaritain, les sections dispensent le cours de sauveteurs, obligatoire pour l'obtention du permis de conduire. Or, depuis quelques années, les moniteurs d'auto-école sont habilités à proposer ce cours dans le cursus des élèves conducteurs. «Une perte pour les sections, même si nous

continuons à former les jeunes pour le permis», constate Cédric Vocat, moniteur auprès de celle de Chermignon.

Révision mensuelleMais ces sauveteurs ne se laissent pas abattre. Une fois par mois, les trois sections du district se retrouvent chez les uns et les autres. Le soir où nous

RÉGENT COLLEGE La Junior School du Régent Crans-Montana College ouvrira ses portes en septembre. Alors que le chantier est encore en cours, l’équipe dirigeante est confiante, comme le confirme Karim Sghaier, président du Régent Crans-Montana College: «Nous espérons ouvrir avec une quarantaine d'élèves. Nous recevons des demandes d'intérêt des quatre coins de la planète.» Quatorze enseignants formeront le corps professoral de la Junior School qui pourra accueillir au total cent élèves. «Les enfants âgés de 5 à 13 ans suivront le programme scolaire du Royaume-Uni de l’année 1 à l’année 9. Les externes ainsi que les internes (56 lits disponibles dans la Junior School) évolueront dans un environnement convivial et familial», précise le directeur Didier Boutroux. www.leregentcollege.com

•2e RENTRÉE POUR LES ROCHES L'école ouvrira une seconde rentrée pour son Bachelor of Business Administration in Global Hospitality Management dès le mois d'août prochain. Elle souhaite ainsi mieux répondre aux besoins de ses étudiants, dont 98% sont internationaux et un tiers sont européens. «Les grands groupes internationaux cherchent des jeunes managers qui ont une véritable expérience globale, acquise dans plusieurs parties du monde et en particulier en Asie. La Chine, à elle seule, c'est plus de 72 millions d'emplois dans l'hôtellerie et le tourisme. Les diplômés du Global Bachelor, qui sont immergés dans la culture de trois pays différents et qui apprennent le mandarin, la gastronomie espagnole ou encore le service oriental, ont cette richesse multiculturelle qui fait la différence lors du recrutement et dans les premiers mois de leur carrière», déclare Sonia Tatar, directrice générale des Roches International School of Hotel Management à Bluche.

•PRO-IMMOBILIER Une association réunit les différents professionnels de l'immobilier de Crans-Montana, Pro-Immobilier. Elle est présidée par Etienne Cordonier (vice-président: Ferenc Till; secrétaire: Didier Barras). Elle organise, représente et défend la profession des professionnels de l’immobilier ainsi que les intérêts des parties qui requièrent ses services. «Notre but est de participer à l’élaboration de la politique économique des communes du Haut-Plateau de Crans-Montana, de défendre la propriété foncière, les intérêts de ses membres et ceux de la clientèle en collaborant, au besoin, avec d’autres organisations ou associations. L’association veut promouvoir des conditions cadres favorables au développement de l’économie immobilière et touristique sur le Haut-Plateau de Crans-Montana.»

•VACHE NOIRE Le restaurant du Petit Mont-Bonvin, sur le secteur d’Aminona, a fait place cet hiver à La Vache Noire en hommage à la spécialité du chef: la fameuse viande de bœuf d’Hérens servie sur ardoise, un must du terroir valaisan. Un lieu à découvrir, si ce n'est déjà fait.

B R è V E SB R è V E S

L'avis d'Olivier Raemy, président de l'Union suisse des professionnels de l'immobilier ValaisComment voyez-vous ces nouveaux canaux de location entre particuliers type Airbnb?À notre sens, le plus grand problème de ce type de location est que le propriétaire n’est en général pas sur place pour s’occuper du client. Dès lors, qui s’occupe d’accueillir le client, du nettoyage, du remplacement du linge et de la literie, etc.? Le paiement de la taxe de séjour est aussi, à notre sens, un point sensible à soulever. En effet, comme les propriétaires passant par les agences s’acquittent des taxes de séjour, il faudrait pouvoir s’assurer que ceux qui louent leur bien directement le fassent aussi, ceci afin d’éviter des distorsions de concurrence.

Est-ce un danger pour les sociétés d’hébergement professionnelles?Non, car pour l'instant, ce type de locations directes n’offre pas du tout le même service que nous. En effet, les agences professionnelles de location touristique sont toujours disponibles pour leurs clients, ce qui n’est pas le cas des propriétaires louant directement par internet. Pour le client de ces sites, il y a un réel danger qu’il trouve un chalet ou un appartement sale, mal entretenu, et qu’il n’y ait personne pour l’accueillir et résoudre d’éventuels problèmes.

SD

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Numéro 63 • Avril 2015 • page 7 C u l t u r e

LIVRE: «Montana Randogne Noble Contrée» restitue nos paysages sous toutes les coutures et toutes les techniques. Hommage signé par Pierre Merminod, disparu l’automne passé.

«Réconciliation avec la montagne»

Depuis Le Mont-Paisible, il a savouré la Vallée du Rhône en panoramique. Une vue à 180 degrés, une «réconciliation avec la montagne». Mélangeant les techniques, les paysages se fondent dans des enchevêtrements de lignes ou affichent des détails quasi photographiques. Pierre Merminod s’amuse, ne se cantonne pas dans un seul style, en «essaie» plusieurs au service de lieux captés. Cette faculté, l’architecte en détaille les coulisses et les racines familiales dans un ouvrage précédent. «Dès mon plus jeune âge, j'ai été initié à la découverte de la peinture grâce à l'intérêt passionné de mon père pour les créations des artistes locaux, tels que Maurice Barraud, Gustave François, Joseph Hornung, René Guinand, Benjamin Vautier... Nous visitions avec régularité leurs expositions.» Pierre Merminod, né en 1926, garde en mémoire des expositions marquantes. «L'événement majeur fut, en 1937, la grande Exposition du Prado à Genève accueillant les œuvres menacées par la guerre civile espagnole.» Le futur architecte loue ces maîtres inspirés comme le professeur Muller qui lui «fait “rencontrer” Rembrandt et le clair-obscur;

Adolphe Appia et ses décors de théâtre composés d'ombres et de lumières; le triptyque d'Issenheim, de Matthias Grunewald; sans oublier le triptyque de La Pêche miraculeuse de Konrad Witz, monumental chef-d’œuvre du Musée d'art et d'histoire de Genève. Les visites régulières et systématiques de la galerie de ce musée complètent la formation de base, avec Hodler, Menn, Corot, Calame et Töpffer. Les voyages ont fait le reste.» Des pérégrinations qui l’ont conduit jusqu’en Valais.

Double hommageÀ Genève, Pierre Merminod a contribué à mettre sur pied, à la fin des années septante, une méthode d’évaluation rapide des vieux bâtiments. Et ce afin d’obtenir des subventions pour leur rénovation. À ses élèves, il a «enseigné la construction dans l'esprit et les traditions d'un Philibert de l'Orme et d'un Jean Prouvé, toutes proportions gardées.» Architecte, enseignant, peintre, il s’est toujours vu comme «un artisan», menant «de front ces activités mais de façon autonome». La sortie de ce livre se révèle un double hommage. À notre région et à sa personnalité.

Joël Cerutti

Pierre Merminod a façonné le paysage de la région avant de le peindre. Avec

la casquette d’architecte, aux côtés de Maurice Cailler, il a dessiné les plans de la Résidence les Mischabels. À l’époque, en 1964, cet imposant bâtiment au toit blanc et à la façade boisée marque une certaine démocratisation du tourisme. Pierre Merminod – adepte d’une architecture «utilitaire et organique» – connaissait donc bien les lieux. Dans le sobrement intitulé «Montana Randogne Noble Contrée», notre homme change de passion. Le voilà peintre. Plus d’une centaine d’œuvres figuratives, capturant nos paysages, se retrouvent réunies dans un recueil qui vient de sortir chez Slatkine.

Savourer le panoramaL’éditeur genevois a déjà dédié plusieurs ouvrages aux œuvres de Pierre Merminod. Des classiques compositions florales aux collages, les genres les plus divers étaient explorés. Ce livre posthume – Pierre Merminod nous a quittés le 5 octobre dernier à 88 ans – ne fait pas exception. En peu de mots, l’architecte nous explique avoir accompagné souvent son épouse lorsqu’elle était soignée à la Clinique bernoise.

Un bel ouvrage paru chez Slatkine, signé par feu Pierre Merminod.

Faites le test: observez la couleur des manteaux dans un vestiaire public

en hiver. Du gris, du noir. À la Fondation Arnaud, lorsque nous avons rencontré son chef d'orchestre Daniel Salzmann, président et directeur général, le lieu était inhabituellement coloré: des mauves, des rouges, des oranges et des verts. Des noirs aussi, pour faire bonne mesure. Les manteaux et pelisses représentent-ils la fantaisie et l'imagination des visiteurs de ce lieu d'art?Ici, depuis décembre 2013, des expositions sont organisées deux fois par année. Dès ce printemps, plus question de fermer entre deux. Le spectacle sera continu, ou presque, puisqu'il s'agit aussi de monter et démonter. Autre changement dans le quotidien de la Fondation, l'ouverture passe à cinq jours par semaine (lundi et mardi fermés).

Bonnes relations«Les 35 personnes qui tra-vaillent ici (dont 10 au res-taurant l'Indigo, ndlr.) étaient payées toute l'année, même si nous fermions quatre mois par an, explique Daniel Salzmann. Nous le faisons car nous avons à cœur de développer une bonne relation de travail sur laquelle on peut bâtir un projet. Or ce projet, justement, a pris de l'en-vergure».Il y aura davantage d'exposi-tions et elles dureront entre un et quatre mois. Au-delà, les prêteurs souhaitent récupérer leurs œuvres. Cette variété donne du travail supplémen-taire, mais l'équipe est motivée

et les idées ne manquent pas. Le planning est établi jusqu'à fin 2016. La Fondation va aussi s'ouvrir à d'autres arts, comme elle s'est ouverte à la gastrono-mie.

Centre multi-artsLa salle du bas devrait servir, en complément à l'exposition de l'automne 2015 sur les artistes ayant séjourné à Lens chez Albert Muret, de salle de spectacle. Daniel Salzmann rêve d'une mise en scène de «L'histoire du soldat» de Ramuz, sur une musique de Stravinski, deux grands noms ayant fréquenté la région. «Nous voulons en faire une œuvre d'art contemporaine, de même que chacune de nos expositions est bâtie sur différents supports, détaille Daniel Salzmann. Cette pièce sera mise en scène et interprétée par des artistes valaisans. Et nous ambitionnons de la faire tourner». L'homme n'est pas à son coup d'essai avec cette pièce, puisqu'il l'avait amenée au cabaret des

Faux-Nez à Lausanne dont il était coresponsable. «Oui, la Fondation Arnaud a clairement le désir d'intégrer d'autres arts, comme elle le fait déjà avec les arts visuels qui accompagnent nos expositions. On y verra du théâtre, des conférences, des soirées musicales, dans le but de les faire dialoguer. C'est même un élément essentiel de la démarche».Une exposition sur l'écrivain Maurice Zermatten est en préparation pour ce printemps (après celle qui présentera la collection Pierre Arnaud). Il s’agira de montrer un Valais d'autrefois, entre nature et tradition, entre sorcellerie et religion. «Nous voulons parler aux Valaisans de leur identité et la faire découvrir à l'extérieur. Le Valais est à la croisée des chemins», estime celui qui l'étudie depuis vingt ans.

Sonia Bellemare

Nota bene: www.fondationpierrearnaud.ch

maîtresse. Celle-ci, excédée par les promesses non tenues de son amant, décide de révéler à la femme légitime son histoire, afin de provoquer le divorce tant espéré. Paniqué, le mari parvient à enrôler un parfait inconnu de passage afin de le faire passer pour sa femme.Reprendre des rôles tenus par des acteurs aussi charismatiques que Chevallier et Laspalès est un

annonce Céline Mendicino. Le thème choisi pour la deuxième partie est le cinéma. Originalité - et une première en Suisse - pour cette partie du concert: de petits films animés seront projetés sur grand écran, alors que les musiciens se produiront en même temps. «Cela se nomme un ciné-concert», signale Céline Mendicino, qui invite les mélomanes à venir à cette soirée pour en savoir plus. La soirée se terminera par le verre de l'amitié et un "after"

Toc’Art interprète un grand classique de la comédie française: «Ma femme

s’appelle Maurice». Créée en 1997 par Raffy Shart, cette pièce a connu un immense succès, lors de sa sortie avec le duo Chevallier et Laspalès. L’histoire emmène le public à la rencontre d’un mari volage qui vit aux crochets de sa femme et ayant une relation avec une

FANFARE • Le concert annuel de la fanfare Echo des Bois de Crans-Montana aura lieu samedi 18 avril au centre de congrès Le Régent. «Nous proposerons une première partie plutôt classique avec, entre autres, un solo de flûte traversière sur le célèbre opéra "Carmen", interprété par un de nos musiciens étudiant de première année du Conservatoire royal de Bruxelles; il y aura également une magnifique pièce principale "Portrait of the City" du célèbre compositeur Philip Sparke»,

LENS: Le Centre d’art présentera désormais quatre expositions par an sans marquer de pause.

TOC'ART: Le groupe théâtral retrouve les planches ce printemps. A voir à Icogne, Flanthey et Sion.

La Fondation Arnaud en continu

Ma femme s’appelle Maurice

Echo des Bois en concert

grand défi pour les comédiens de Toc’Art. Il s’agit pour eux de s’approprier à leur façon leur personnage. La mise en scène de Cédric Jossen, toujours d’une précision et d’une qualité remarquable, tient une place importante afin de surprendre le public et d’éviter une simple reprise de la pièce initiale jouée avec succès.

C/DEM

Nota bene: Icogne, Salle des abris, vendredi 1er et samedi 2 mai à 20 h; Sion, Centre RLC – Rte de Loèche 23, vendredi 8 et samedi 9 mai à 20 h, dimanche 10 mai à 17 h; Flanthey, Salle des écoles, vendredi 22 et samedi 23 mai à 20 h, dimanche 24 mai à 17 h, vendredi 29 et samedi 30 mai à 20 h.

qui va durer jusqu'au bout de la nuit, au local de la fanfare (sous la chapelle St-Christophe à Crans). À noter encore que la fan-fare Echo des Bois organise en mai 2016 le 116e Festi-val des musiques des districts Sierre et Loèche. Mais cela, c'est de la musique d'avenir...

DEM

Nota bene: concert au Régent le 18 avril à 20 h 15, sous la direction de David Clavien.

«Notre projet a pris de l’envergure», se réjouit Daniel Salzmann.

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Numéro 63 • Avril 2015 • page 8V i l l a g e s

Le curé Laurent Ndambi, responsable du secteur pastoral de la Noble et Louable-Contrée, devant le chœur de l’église de Lens.

Le maintien de la classe enfantine a pu être possible sur quatre demi-journées.

ÉGLISE: Nouveau responsable du secteur regroupant les cinq paroisses de la Noble et Louable-Contrée, le curé Laurent Ndambi conçoit son ministère comme un engagement au service de la communauté.

Engagement au service du secteur

Originaire du Congo où il a été ordonné prêtre en 1999, Laurent

Ndambi a œuvré une dizaine d’années en Belgique, avant de rejoindre l’abbaye de Saint-Maurice puis le secteur de la Noble et Louable-Contrée. Il est responsable d’une équipe pastorale de trois prêtres et d’un conseil regroupant une dizaine de personnes issues des différentes paroisses, soit Lens, Chermignon, Montana, Saint-Maurice-de-Laques (communes de Randogne et Mollens) et Crans-Montana qui a été rattaché au secteur l’année passée.Cela représente un énorme travail. Il faut savoir, en effet, que la région ne compte pas moins d’une vingtaine de lieux de culte. En plus des messes du dimanche et d’ensevelissement, il faut s’occuper de multiples animations et rencontres, tels la catéchèse familiale, les groupes bibliques, les visites des malades, la préparation aux sacrements…Certaines tâches pastorales ou de secrétariat et de gestion sont assumées par des laïcs qui jouent un rôle important dans la vie du secteur.

Séduit par la vie des SaintsComment est née la vocation du jeune Laurent Ndambi? «J’ai grandi dans une famille croyante et pratiquante qui a été le berceau de ma

pour répondre à un besoin pastoral. Je considère mon engagement dans le cadre de l’universalité de l’Eglise catholique», souligne le curé Ndambi.

Belles traditionsComment un desservant noir est-il accueilli par les paroissiens? Les clichés inévitables ont été très vite surmontés et l’intégration s’est faite rapidement. De

vocation sacerdotale, fortifiée ensuite par la fréquentation du séminaire.» Et le curé d’expliquer aussi avoir été séduit par la vie des Saints. «La lecture de ces biographies m’enchantait et m’a encouragé dans ce choix, pas toujours facile pour un jeune, de me mettre au service du Seigneur.»

Répondre aux besoinsUn certain nombre de nos paroisses sont désormais

desservies par des prêtres d’origine africaine. Comment expliquer ce renversement de situation, puisque jadis, ce sont les missionnaires blancs qui allaient évangéliser l’Afrique? C’est la conséquence de la crise des vocations chez nous, alors que sur le continent noir, les séminaires sont encore pleins. «J’imaginais mon ministère dans mon pays. Mais je suis venu en Europe, à la demande de mon évêque,

l’avis du responsable du secteur, les belles traditions et fêtes religieuses favorisent la rencontre et resserrent les liens des différentes communautés. Pensez à la patronale Saint-Georges de Chermignon, à la marche de l’Ascension vers le Christ-Roi de Lens ou à la Fête-Dieu, aux côtés des grands rendez-vous liturgiques de Pâques ou de Noël.

Jean-Michel Bonvin

ÉCOLE: Corin conserve une classe scolaire pour l'an prochain, mais de justesse. Seuls des élèves de 1re enfantine fréquenteront l'unique classe du village.

La classe enfantine de Corin survit

les lundis, mardis, jeudis et vendredis, uniquement le matin.

Deux fermerontEn tout, les écoles des villages des six communes de Crans-Montana verront deux classes et demie se fermer. En plus de la demi-classe de Corin, les villages de Lens et de Randogne en perdront chacun une lors de la prochaine année scolaire. «L'an passé nous avions réussi à garder ces classes ouvertes, même si l'effectif des élèves était déjà en baisse. Cette année, la situation était trop tendue et nous avons dû nous résoudre à les fermer, et à procéder à des licenciements d'enseignants. Pendant une dizaine d'années, les effectifs sont restés stables dans les villages. Mais depuis trois ans,

nous assistons à une baisse significative, avec la perte d'une septantaine d'élèves», regrette Pierre Emery. Selon le directeur des écoles des

villages, la situation devrait se stabiliser et l'effectif stagner durant les prochaines années.

Katrine Briguet

Ils seront huit. Huit élèves qui fréquenteront l'unique classe de l'école de Corin

durant l'année scolaire 2015-2016, pour autant que l'Etat du Valais donne son aval. Ces petites têtes blondes qui garniront les bancs de cet établissement habitent Corin, mais également Loc et Ollon. Mais pour la première fois, l'enseignement dans un seul degré scolaire y sera dispensé. En effet, la classe ne comptera que la première année d'enseignement enfantine, à savoir la «1re Harmos», selon la nouvelle dénomination. Les «2es Harmos», au nombre de deux, devront rallier le centre scolaire de Martelles. Pierre Emery, le directeur des écoles des villages, se veut pourtant confiant. «À moyen terme, la classe devrait être maintenue,

au vu des effectifs futurs. Il est important de pouvoir garder cette école de proximité. D'abord pour le bien-être des enfants, qui sont encore petits et qui profitent directement d'une école près de chez eux. Mais il est question également de l'investissement réalisé pour le bâtiment et qu'il s'agit d'amortir.»

Quatre demi-journéesLe maintien de cette classe à Corin a pu être possible, mais seulement sur quatre demi-journées. «Nous avons perdu ainsi un demi-poste d'enseignante» , déplore Pierre Emery. En cause: le manque d’enfants résidant dans la région. Dans la nouvelle organisation, les 1res Harmos ne vont à l'école que quatre demi-journées par semaine,

Chœurs en concert

Club-Ado

LENS • Pour la première fois de leur histoire, le Chœur d’Hommes de Lens, le Chœur de Flanthey et le Chœur des Ecoles Lens-Flanthey se produiront à l’occasion d’un unique concert en commun.Cet événement, offert à la population lensarde et environnante, aura lieu le dimanche 12 avril à 17 h à la salle polyvalente du Louché à Lens.Chaque chœur se produira d’abord avec son propre ré-pertoire, avant la traditionnelle «Pièce d’ensemble» qui termi-nera le concert.À noter que la direction de ces chœurs est assurée respectivement par Jean-David Weber, Adrienne Emery et Samuel Emery.Entrée libre et verre de l’amitié à la sortie.

ESPACES-FAMILLES • Après le lancement de ses Cafés Parents et de l’ouverture de son Accueil Parents-Enfants, l’Association Espace-Familles poursuit son travail de soutien aux familles avec l’ouverture de son Club-Ado. Deux dates sont à inscrire dans vos agendas: le 17 avril à 17 h 30 pour les enfants des classes primaires; le 24 avril à 17 h 30 pour les jeunes du cycle d’orientation.L’atelier «Mets des mots sur tes maux» sera animé par Kathy Balet, médiatrice et enseignante au CO de Montana. Le prix pour la participation est de 5 francs par personne.L'atelier se termine à 19 h 30. Les diverses activités propo-sées au sein du Club ont pour but de permettre aux jeunes de s’exprimer librement, fa-voriser leur développement personnel et social, de les ac-compagner vers la citoyenneté et l’autonomie.Pour rappel, l’Association Espace-Familles a vu le jour début 2014. Elle soutient les parents dans leur rôle éducatif et travaille pour la prévention, au travers de deux activités: le Café des parents d'abord, avec ses soirées à thème pour les parents de préadolescents-adolescents. «Ces ateliers sont riches en partage et en information. Ils permettent aux parents de trouver des pistes d’aide concrètes, de dédramatiser des situations et de partager leurs expériences», indique la présidente de l'association Karine Rey-Barras. Il y a aussi l'Accueil Parents-Enfants qui se veut un espace pour les parents accompagnés de leurs enfants de 0 à 4 ans. «Lors des "déjeuners", les enfants ont leur espace de jeux pendant que les parents, non loin, échangent avec un professionnel. Lors des ateliers créatifs, ce sont petits et grands qui partagent un moment de plaisir.»

Nota bene: www.Espace-Familles.ch

Nouvelle ordonnance: changements en vueL'entrée en vigueur de l'ordonnance relative à la loi sur l'enseignement primaire va induire de nombreux petits changements, notamment concernant l'organisation de la grille horaire. Si les élèves des petits degrés fréquenteront leurs bancs une vingtaine de minutes supplémentaires toutes les semaines, les grands degrés, dès la 5e Harmos, verront en revanche leur présence être raccourcie de 45 minutes par semaine, à 32 périodes hebdomadaires au lieu de 33. Autre changement de taille, les 3es et 4es Harmos n'auront plus que huit demi-journées par semaine et n'iront plus à l'école le mercredi matin, à moins d’introduire un horaire alterné.Enfin, des études dirigées gérées par des enseignants seront mises en place certains soirs de la semaine pour les enfants qui ont des difficultés scolaires. KB

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V i l l a g e sNuméro 63 • Avril 2015 • page 9

SUNNY GOSPEL Le chœur recrute de nouveaux chanteurs, et s'adresse aux habitants de notre région qui pourraient être intéressés. En Valais, rares sont les chœurs dont le répertoire puise dans le gospel traditionnel ou dans le répertoire tiré du jazz. Sunny Gospel est l'un d'entre eux. Basé à Sion, il réunit depuis quelques années déjà des chanteuses et chanteurs de tous âges et de tous horizons. Ils se retrouvent à raison d'une répétition officielle toutes les deux semaines et d'une autre, non officielle, toutes les semaines. Issu de «Génération Gospel», le groupe aime partager avec le public d'ici et d'ailleurs ces vibrations venues des USA lors de mariages, messes ou autres animations, par exemple en EMS. Le directeur, Philippe Collard a mis en place un système de lecture de notes par ordinateur qui permet à tout un chacun d’apprendre ses partitions à la maison, à son propre rythme. Les répétitions se passent dans une ambiance participative et amicale. Sunny Gospel complète actuellement son effectif. Les répétitions étant ouvertes au public, n'hésitez donc pas à satisfaire votre curiosité en assistant à l’une d’elles, les mardis 14 et 28 avril dès 19 h 30. Vous pouvez également consulter la page Facebook ou prendre contact avec Philippe Collard (079 307 80 71).

•THE BLUES MYSTERY Le groupe (composé de Willy Matt, Irénée Pralong, Walter K. Thu et Gege Bonvin) sort une deuxième CD, "Diesel Rock". Leur premier album a été accueilli de façon exceptionnelle avec des nombreuses diffusions dans les radios notamment anglophones. Le vétéran Paul Mac Bonvin est un des invités de cette seconde production, avec les guitaristes Nicolas Fardel et Frank Chap Staedler.

•COURS DE DO-IN Dix cours de do-in de printemps, tous les lundis à partir du 13 avril, à 18 heures à la salle de gym de Montana-Village. Ces exercices physiques simples s’adressent aux femmes comme aux hommes. Ils permettent de recharger, dynamiser et harmoniser le corps et l’esprit grâce à la respiration, aux étirements, aux mobilisations des articulations, aux pressions et aux stimulations par tapotements. Forfait de saison ou prix par cours. Inscriptions, prix et renseignements: Catherine Rey, praticienne de shiatsu au 027 481 93 88.

•FÊTE DE LA CHÈVRE Le 16 mai dès 9 h à lieu à Lens la Fête de la chèvre, avec marché artisanal, exposition de dix races différentes, restauration et boissons, animation musicale, château gonflable... Défilé à travers le village à 10 h; combat de chèvres à 13 h 30.

•FERMETURE DES PISTES Si la météo le permet, le domaine skiable de Crans-Montana reste ouvert jusqu'au 19 avril. Renseignements sur www.crans-montana.ch

B R è V E SB R è V E S

À côté de Vibration Gayradio, Jonathan Ruppen diffuse 17 autres chaînes radiophoniques à Flanthey.

Le livre de Maurice Nanchen est à commander auprès de la Commune d’Icogne.

WEBRADIO: La première radio gay de Suisse est diffusée depuis Flanthey. Interview de Jonathan Ruppen, directeur de Vibration 108 qui chapeaute le projet.

La voix des gays depuis Flanthey

Témoignages sur la difficulté de s’affirmer homosexuel en Valais,

reportages sur la préparation de la Pride romande (qui se tiendra le 13 juin à Sion), interviews sous forme de débats… Lancée le 26 janvier, Vibration Gayradio diffuse ses émissions sur internet depuis Flanthey. À l’origine du projet, des jeunes souhaitant casser les clichés en ouvrant le dialogue entre les communautés homosexuelles, transgenres et hétérosexuelles.

Pourquoi s’être lancé dans une telle aventure en Valais?Jonathan Ruppen: Cela fait trois ans que le projet dort dans les tiroirs de la station Vibration 108 basée à Flanthey (voir encadré). L’idée de base était de proposer un lieu d’échanges pour la communauté homosexuelle et transgenre valaisanne. Mais nous ne souhaitions pas en faire une radio ghetto repliée sur elle-même, d’où notre volonté d’ouvrir la discussion aux hétérosexuels. Tout le monde, professionnels aguerris de la radio comme néophytes, est,

à véhiculer une mauvaise image de l’homosexualité, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses sur l’image et la confiance en soi des jeunes gays. D’où notre idée d’être une radio à l’écoute des besoins de cette population plus souvent victime de préjugés. Nous souhaitons également montrer qu’un jeune homosexuel n’est pas seul en Valais. Qu’il existe d’autres voix qui partagent les mêmes expériences que lui. Et la radio constitue un média qui se prête bien à cet exercice.

Les adolescents homo-sexuels ont deux fois plus de risques de mettre fin à leur vie que les hétéro-

d’ailleurs, invité à y participer. Et dans l’optique de consacrer une large place au débat, nous avons ouvert une page Facebook afin que tout un chacun puisse s’exprimer.

Avez-vous déjà fait face à

des réactions hostiles?En direct jamais. Nous avons au contraire reçu beaucoup d’encouragements. Par contre, nous avons constaté une recrudescence de commentaires haineux sur les réseaux sociaux. Cela contribue

sexuels, souhaitez-vous également faire de la pré-vention?La sensibilisation est l'une de nos missions. L'objectif est de montrer au jeune en situation de crise qu'il n'est pas seul et que des structures de soutien existent. Notre rôle au niveau de la prévention ne s'arrête pas là. Nous désirons aussi consacrer une série d'émissions à la problématique des maladies sexuellement transmissibles. Vibration Gayradio diffusera néanmoins aussi des sujets plus légers et joyeux. La radio doit aussi être festive!

Propos recueillis par Maude Bonvin

ICOGNE: Le travail de Maurice Nanchen sur les maisons du vieux village prend aujourd'hui la forme d'un livre. Cent pages à la découverte (passionnante) du passé.

Des pages pour se pencher sur le passé

était encore temps», explique Maurice Nanchen. Il fallut ensuite rencontrer les habitants actuels pour compléter ce qui pouvait l'être. Puis ce furent les vérifications précieuses de Gérard Rey de Flanthey, un instituteur à la retraite reconnu comme un fin connaisseur

du Grand Lens dont Icogne a fait partie jusqu'en 1905. Des éléments du recensement de 1880 sont encore venus étoffer le travail de Maurice Nanchen.Avec les histoires de Lucie Nanchen, le fils a donc retrouvé à la fois les bâtiments d'autrefois et les générations qui s'y sont succédé. Pour chaque bâtiment, l'ouvrage donne les noms de toutes les personnes qui y ont vécu au cours du dernier siècle. Afin de rendre lisibles les diverses générations, les noms des habitants sont figurés dans des schémas très lisibles appelés «génogrammes». Maurice Nanchen figure d'ailleurs dans le livre avec sa famille, puisque c'est son grand-père, Ambroise Praplan, qui a bâti l'une de ces remarquables maisons, sur le modèle du prieuré de Lens.

100 pages illustréesAu final, un livre de 100 pages richement illustré (photos depuis le sol, mais aussi aériennes), solidement documenté et rempl i d'anecdotes intéressantes même pour qui n'aurait pas connu les familles citées. Cet ouvrage, financé par la

Commune d'Icogne et tiré à 500 exemplaires, est une mine de renseignements sur le village. On y parle des instituteurs, des différents corps de métier, de l'histoire. On y apprend qu'un conseiller fédéral y est né. En effet, la maison de Roger Bonvin fait partie de l'inventaire, étant située au cœur du hameau.Tout d'abord outil de travail, Maisons et familles d'Icogne, vieux village a, dans un premier temps, été distribué à qui le demandait sous forme de fichier informatique. «Une dizaine de personnes me l'ont demandé, il y a trois ans. Mais les personnes qui s'intéressent à ce genre de travail n'ont souvent pas d'adresse de courrier électronique», constate l'auteur. Aujourd'hui, l'ouvrage n'est pas distribué en librairie, mais on peut le commander à l’Administration communale d’Icogne.

Sonia Bellemare

Nota bene: «Maisons et familles d'Icogne, vieux village», 100 pages, Fr. 40.-. Pour commander: www.icogne.ch ou 027 484 20 00.

À l’origine, c'était un sujet d'étude pour la commission «Sauvegarde

du vieux village» d'Icogne dont Maurice Nanchen est membre. Il s'agissait d'établir, selon la recommandation de l'Etat, le degré de protection à accorder aux anciennes demeures d'un périmètre établi, périmètre qui figure dans le Règlement communal des constructions. Cette commission avait notamment pour mandat d'évaluer chaque bâtiment afin d'attribuer à chacun le degré de protection qu'il méritait. Il fallut pour cela retrouver la date de sa construction et déchiffrer les transformations apportées au fil des années.Et puis l'historien amateur (par ailleurs psychologue à la retraite) s'est piqué au jeu et, les seules recherches sur les bâtisses l'ayant quelque peu laissé sur sa faim, il s'est mis à fouiller le passé des familles qui les avaient habitées.

Témoignage maternelBase de son travail, un enregistrement d'une vingtaine d'heures, effectué en 1989 avec sa maman Lucie, a été

d'un précieux secours. «Au début de sa vie, on méprise le passé, et même parfois le présent, tout tendu qu'on est vers l'avenir. Avec les années, je me suis rendu compte que ma mère vieillissante avait un trésor d'informations à me transmettre pendant qu'il en

Le numérique, solution d’avenir pour les radiosÀ côté de Vibration Gayradio, 17 autres chaînes radiophoniques sont diffusées depuis Flanthey. Toutes sont accessibles sur la toile. Un support d’avenir pour Jonathan Ruppen, responsable de Vibration 108. «En assurant une large diffusion, internet permet de toucher une audience élargie. Et cela même pour des médias touchant à des thématiques spécifiques.» La plupart des radios de Vibration 108 sont spécialisées. Certaines sont, par exemple, consacrées à des styles de musique particuliers (latino, pop rock…) ou visent des catégories de personnes précises (enfants, personnes âgées). Sans oublier la webradio Crans-Montana. Trois autres professionnels œuvrent aux côtés de Jonathan Ruppen (qui a fait ses gammes à Radio Fribourg). Matériel et studio sont à disposition des amateurs qui souhaitent y diffuser leur émission. MB

Page 10: Sixième Dimension Crans-Montana - avril 2015

V i l l a g e s Numéro 63 • Avril 2015 • page 10

MOLLENS • Nous sommes entre 1945 et 1950. Les bergers Emelien Florey, Francis Crettol, Marcel Genoud, Ernest Berclaz, et Jean Clivaz posent devant la «tchijière» de Prabaron, sur l’alpage de Colombyre. Ils profitent de la visite de quelques souriantes randonneuses pour im-mortaliser ce moment. Un souvenir offert par Pierre-Adolphe Berclaz, que nous remercions.

Paulette Berguerand

Là-haut sur la montagne

UNE AUTRE DIMENSION

RENDEZ-VOUS VILL AGESRENDEZ-VOUS VILL AGESICOGNEGroupe théâtral Toc Art 1-2 maiLa Suisse bouge 9 maiSaint Grégoire 10 mai

LENSPasseport-Vacances organisé par le GAF Flanthey-Découvertes, Flanthey, 8 au 11 avrilJournée d’ouverture de la saison TC Lens 10 avrilConcert Choeur d’Hommes Lens, Chœur de Flanthey et Chœur des Ecoles Lens-Flanthey 12 avrilTirs obligatoires organisés par la Société de Tir Lens, 14 h à 17 h 30 25 avrilAssemblée générale de l’Association Les Amis du Patrimoine 30 avrilScouts entretien des jardins de Lens et Flanthey 2 maiTir 1er tour Championnat suisse de groupe, Lens 2-3 maiLa Suisse bouge 9 maiAssemblée générale du VBC Flanthey/Lens 9 maiFête de la chèvre, Place de la Scie, Lens, dès 9 h 16 maiGroupe théâtral Toc’Art, Flanthey 22-23-24, 29-30 maiTirs en campagne organisés par la Société de Tir Lens 30-31maiPremière Communion 31 maiFête de fin d’année gymnique 5 juinAudition école de musique fanfare Edelweiss 5 juinTrophée du Châtelard organisé par le TC Lens 8-13 juin

CHERMIGNONOpen des Briesses, golf de Noas 12 avrilMarche du groupe les Vagabonds 16-30 avrilCoupe Golf Zone-Helvetia Assurance, golf de Noas 18-19 avrilConcert annuel de la Cécilienne, Ollon 19 avrilMarche du Club des Aînés 21 avrilSt-Georges fête patronale 23 avrilFête des juniors du FC Chermignon 2 maiConcert du chœur St-Georges avec le chœur de dames la Cantilène de Sion 2 maiAmicale de pêche à l’Etang-Long, challenge Golf-Club Crans 10 maiMarche du groupe les Vagabonds 13-28 maiFestival de musique des districts de Sierre et Loèche 16-17 maiCoupe Axa-Winterthur Assurances/Alex-Sports, golf de Noas 16-17 maiMarche du Club des Aînés 19 maiSortie des Aînés 22 maiPremière Communion 23 maiSortie des Bisses du Groupement Sportif 30 maiAmicale de pêche à l’Etang-Long 7 juin

MONTANAJournée musicale Lè Réchètte 11 avrilSouper de soutien du FC Crans-Montana 18 avrilSortie annuelle du Club des Aînés 24 avrilPromotions civiques 24 avrilJournée des Aînés 25 avrilAncienne Cible de Montana, première de mai et tir, 1er maiPremière Communion, Montana-Village 24 maiBourgeoisie, nettoyage des forêts 30 maiMilice de St-Grat, retraite et tir de la Milice 3 juinSociété de Tir, tir en campagne à Lens 5 au 7 juin

RANDOGNERécréaprem’s et Miniaprem’s, anim Randogne Bluche 15 avrilConcert du groupe vocal Merlin, 17 h ancienne école 19 avrilDèzou spécial initiation à la dégusation de vin, 14 h ancienne école 30 avril4e édition tournoi populaire d’Uni Hockey, centre scolaire 9-10 maiRécréaprem’s, anim Randogne Bluche 6 et 27 mai

MOLLENSCollecte des déchets spéciaux 6 mai4e tournoi populaire d’Uni Hockey, centre scolaire 9-10 maiConcert annuel de l’Espérance 13 maiPremière Communion 24 mai

Les membres de l'Ancienne Cécilia de Chermignon se réjouissent d'organiser «leur» festival les 16 et 17 mai. Ils devront patienter 17 ans pour revivre pareils moments privilégiés!

FANFARES: L’Ancienne Cécilia de Chermignon accueillera les 16 et 17 mai prochains le 115e Festival des Musiques de Sierre et Loèche. Un événement dont l'importance n'échappe à personne…

Moment fort pour l’Ancienne Cécilia

réussite financière aux niveaux des cantines et du carnet de fête engendrerait 17 ans de sérénité. Qui se répercuterait forcément sur l'achat des costumes et des instruments, sur le local de répétition et sur les imprévus.»

Avec le Kiosque à MusiquesLe décor est planté, les enjeux – importants – situés. La pression, dans le bon sens du terme, est d'autant plus palpable que Chermignon accueillera pour la première fois le fameux Kiosque à Musiques, l'émission de Jean-Marc Richard sur La Première (RTS), une émission dont rêvent toutes les sociétés. «C'est effectivement un joli coup! Nous nous réjouissons de cette tribune d'expression pour le moins gratifiante», en conviennent nos interlocuteurs. Mais là aussi, c'est du travail. De coordination artistique notamment avec les gens de la radio. Les sociétés locales suivantes participeront à cette émission: l'Ancienne Cécilia, l'Écho des Bois, le chœur La Cécilienne d'Ollon, le chœur St-Georges de Chermignon et le chœur des jeunes Ganéa.Du travail, encore et toujours, en perspective de la prestation d'ensemble des sociétés, un des moments forts de ce festival. «Mais quel plaisir!», coupe Arsène Duc, qui dirigera un millier de musiciens et qui a composé «Marche de Diamant», un des deux morceaux retenus, vibrant hommage aux 60 ans – noces de diamant – de musique de

«Vivement la mi-mai! Nous verrons enfin le couronnement de

plus d'une année de travail acharné.» Arsène Duc, le directeur de l'Ancienne Cécilia de Chermignon, et Jean-Charles Duc, vice-président d'un comité d'organisation chapeauté par Daniel Savioz, trépignent d'impatience avant l'échéance des 16 et 17 mai prochains: ce week-end aura lieu le 115e Festival des Musiques de Sierre et de Loèche.

Pas le droit à l'erreurUn budget de plus de 200 000 francs, 17 fanfares, un millier de musiciens participants, 200 bénévoles répartis sur les deux jours, un comité comprenant une quinzaine de commissions et sous-commissions: les chiffres sont suffisamment éloquents pour refléter l'importance de la manifestation. Mais pas que… «Il faut bien comprendre que ce festival se déroule selon un tournus scrupuleusement respecté par les sociétés des deux districts. Si l'on excepte le Festival de l'Amicale du Rawyl (que nous organisons tous les 6 ans et qui nous permet de financer les affaires courantes), l'Ancienne Cécilia doit patienter 17 ans pour mettre sur pied cet événement phare du calendrier régional; 17 ans, c'est un bail...», expliquent Arsène et Jean-Charles Duc. Les deux hommes vont jusqu'au bout de leur raisonnement: «Ce festival, c'est donc notre bas de laine pendant près de deux décennies! Presque une génération. Ainsi, une belle

festival de cette envergure ne constitue décidément pas une sinécure…

Blaise Craviolini

Nota bene: Renseignements et réservations: www.festiv2015.ch

son père Philibert. Tous les participants l'assimilent et le répètent depuis l'automne déjà. L'Ancienne Cécilia attend beaucoup de ce week-end de mi-mai. Des attentes à la hauteur de l'investissement consenti. Car organiser un

Au programmeSamedi 16 mai – Place des Fougirs11 h 00 Kiosque à Musiques animé par Jean-Marc Richard Productions musicales et chantées de diverses sociétés chermignonardes20 h 00 Jacques Bonvin et l'intégrale de son one-man-show «Chier d'être vieux». En première partie Nathalie Devantay (extraits de son spectacle «Le syndrome de Cendrillon»)22 h 30 Bal avec DJ David

Dimanche 17 mai09 h 15 Premier défilé10 h 00 Partie officielle à la place du Pontèt - Morceaux d'ensemble11 h 00 Grand cortège en direction de la place des Fougirs12 h 00 Repas animé par la Concordia de Miège13 h 30 Remise des médailles aux jubilaires14 h 00 Concerts des sociétés18 h 30 Clôture, banquet et bal avec DJ David

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Numéro 63 • Avril 2015 • page 11 s p o r t s & l o i s i r s

Le Golf-Club élargit ses horizonsLe comité du Golf-Club Crans-sur-Sierre a constaté que «les résidences secondaires, chalets comme appartements, représentent un apport direct à l'économie locale, mais aussi indirect, les propriétaires jouant un rôle d'ambassadeurs à l'extérieur et amenant de nouveaux clients». En conséquence, et en remerciement, il a décidé d'appliquer les mêmes droits d'entrée pour les membres propriétaires que pour les membres domiciliés.Pour rappel, l'entrée au club est ouverte aux personnes domiciliées ou originaires d'une des six communes de l'ACCM, aux personnes bénéficiant d'un forfait fiscal, ainsi – et désormais aux mêmes conditions – qu'aux propriétaires d'un bien immobilier. Il faut compter 6000 francs d'investissement entre l'achat d'une part sociale, la plus-value et le droit d'entrée. BC

Un golf de montagne aux petits soins

L’apprentissage du golf avec Steve Rey

de septembre à fin juillet présente des avantages du point de vue du calendrier des compétitions. L’élite mondiale privilégie le très lucratif circuit américain au début septembre. L’agenda des grands champions est moins chargé en juillet. La preuve? Sergio Garcia, l’actuel

ainsi cohabiter.En raison de l’avancement de la date de l’Open, on tentera, cette année, d’accélérer la fonte des neiges par la pose de bâches spéciales qui maintiendront une température plus élevée sur les greens, notamment. Il faut savoir qu’une température minimale de 8 degrés est nécessaire pour que le gazon pousse.

Scarifier, semer, sabler, replaquer…Le gazon a pu souffrir du froid et de la neige. Il faudra donc le nettoyer et enlever les débris et herbes sèches en scarifiant le sol. Puis on pourra semer les zones touchées afin qu’elles reverdissent. Quant aux greens, ils bénéficieront, en plus, d’un sablage.Pour les endroits très endomma-gés, on procède au replaquage de rouleaux de gazon prêt à l’emploi qui proviennent de la gazonnière du golf ou qui sont achetés.On le voit, l’entretien d’un parcours de golf exige des soins continus. Qu’en est-il de l’aspect écologique? «Nous disposons d’espèces de gazon résistantes qui exigent moins d’eau, d’engrais et de pesticides. De plus, nous appliquons les méthodes culturales de la lutte intégrée respectueuse de l’environnement», répond Richard Barnes.

Champions présentsL’avancement de l’Omega European Masters du mois

Véritable poumon de la station, la vaste zone du golf de Crans se

transforme en zone de détente durant l’hiver: promenade, ski de fond, luge, ski pour les débutants cohabitent pour le plus grand plaisir des hôtes. Mais dès le printemps, à la fonte des neiges, il faut préparer le terrain pour retrouver les fairways, greens et rough chers aux golfeurs. Comment se déroule cette métamorphose? «L’entretien d’un golf de montagne exige des travaux spécifiques, quant au planning. Nous devons concentrer nos interventions sur une période plus courte qu’en plaine», répond Richard Barnes, le Head-Greenkeeper anglais, à la tête d’une équipe d’une vingtaine d’employés qui bichonnent le gazon des dix-huit trous du Severiano Ballesteros et du parcours Jack-Nicklaus.La préparation du parcours débute déjà à la fin de l’automne par un traitement contre les champignons et le carottage qui consiste à faire des minuscules trous dans le gazon afin de l’aérer et de l’oxygéner.Cette intervention est d’autant plus nécessaire que les activités d’hiver – promenades et ski – amplifient la compaction du sol. Il faut cependant souligner à ce propos que les parcours du ski de fond ont été modifiés afin qu’ils empruntent les rough (zones d’herbes hautes au bord des trous) et évitent les fairways et surtout les greens. Sports d’hiver et d’été peuvent

me focaliser surtout sur des groupes grâce à mon vécu et mon réseautage, poursuit-il. De nombreux amis ou connaissances sont prêts à me suivre, que ce soit pour des stages individualisés ou collectifs. Le nom de Crans-Montana est particulièrement porteur, attractif. Il fait rêver… Allié à d'autres, cet argument incite à l'optimisme par rapport au développement de l'académie. L'autre avantage, c'est que je peux toucher Monsieur et Madame-Tout-Le-Monde comme des joueurs confirmés et des professionnels. Le potentiel est vaste, presque illimité.»

Stages à thèmesUn leitmotiv animera Steve Rey: le suivi. «Je souhaite m'investir avec des gens qui aimeraient aller plus loin dans l'enseignement, qui voudront plus qu'une “simple” leçon de golf. Peu importeront leurs ambitions; la quête de progression constituera notre moteur commun.» Pour ce faire, et en parallèle à son expérience, l'ancien champion suisse pourra s'appuyer sur les outils modernes que sont la

et d'un «Performance Center» dont le fonctionnement donne entière satisfaction. Est-ce à dire que la structure mise en place par l'ancien professionnel, entraîneur actuel des cadres juniors suisses, entrera en concurrence avec celle déjà existante? «Bien au contraire, coupe Steve Rey. Notre entente est excellente. Nous serons parfaitement complémentaires. Chaque entité pourra se nourrir de l'expertise de l'autre.»«Mon objectif est d'amener une nouvelle clientèle ici, de

Le projet de nouvelle académie de golf - la «Steve Rey Golf

Coaching» - est devenu réalité: «Je suis prêt et n'attends que l'ouverture du parcours pour être totalement opérationnel, s'enthousiasme Steve Rey. J'ai mis en ligne un nouveau site internet. Les premières réservations peuvent être effectuées dès maintenant officiellement.»

Entités complémentairesLe Golf-Club Crans-sur-Sierre dispose déjà d'une académie

8e meilleur joueur mondial, sera présent à Crans cette année.

La nature commande…Mais ce changement de date a bien sûr une influence sur la préparation. Le parcours sera-t-il en parfait état le jour

vidéo, le système analytique ou le driving range. Il organisera également des stages à thèmes, notamment sur la motricité ou l'étude du mouvement, en collaboration avec des partenaires réputés

«J», soit le 23 juillet, date du début du tournoi? «Tout sera entrepris pour cela. Nous devons d’ailleurs répondre aux exigences très pointues de la PGA (Professional Golf Association) qui contrôle régulièrement le parcours», répond Richard Barnes.

dans le microcosme golfique. Ralph Hippolyte et Bertrand Théraulaz pour les citer. «Mais j'ai surtout la volonté de travailler avec les hôteliers locaux, de faire vivre cette station. Il y a tout ce qu'il faut,

Reste à espérer beaucoup de soleil et de beau temps, car «finalement, c’est la nature qui commande», conclut, philosophe, le Head-Greenkeeper du Golf-Club Crans-sur-Sierre.

Jean-Michel Bonvin

ici, pour devenir un must de l'enseignement du golf...».

Blaise Craviolini

Nota bene: www.stevereygolfcoaching.com

Richard Barnes, Haed-Greenkeeper du Golf Club Crans-sur-Sierre. La remise en état du parcours – ici le trou No 18 sous la neige – exige d’importants travaux d’entretien.

Steve Rey aimerait aller plus loin dans l'enseignement qu'une «simple» leçon de golf.

GOLF: Le golf de Crans devra être au top pour l’Omega European Masters avancé à fin juillet. La remise en état du parcours, au sortir de l’hiver, représente un défi pour le Head-Greenkeeper Richard Barnes et son équipe.

GOLF COACHING: Sa nouvelle structure opérationnelle, l'ancien professionnel Steve Rey croit au potentiel de Crans-Montana. Et si notre destination devenait une référence dans l'enseignement du golf?

Page 12: Sixième Dimension Crans-Montana - avril 2015

s p o r t s & l o i s i r s Numéro 63 • Avril 2015 • page 12

Grille Nº63 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Affiches – Agent de sapidité; B. Eclaté – Sa tête pique – Courtois; C. Conjonction – Cérémonie – Feuilletés; D. Assembler – Parapha; E. Nés – Sorte de purée; F. Epuisée – Très court; G. Uniformes – Souhait; H. Démonstratif – Pour dormir à l’anglaise – Document pour l’emploi; I. Rage passée – Epargne; J. Interrogatif – Unités de mesure de volume; K. Sortes de seigneurs – Poignée; L. Pour ajouter – A la croisée du transept – Arrachée.

Verticalement: 1. Survolté; 2. Il définit le genre – Ebauche de ruade; 3. Négation jumelle – Sveltes; 4. Mord – Textile; 5. De vie ou de Cologne – Exsude – Note; 6. Gousses à goût – Vis – Solution; 7. Dernier – Essence; 8. Moi – Bise; 9. Genre pictural – C’est du flair; 10. Qui vient de Phébus – Conduit; 11. Porté – Cervelas; 12. Enumérations – Fond de cave.

C O N C O U R SC O N C O U R S

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Sixième Dimension et vous

pourrez gagner le livre de Pierre

Merminod «Montana Randogne

Noble Contrée».

Remplissez la grille, découvrez

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jusqu'au 15 mai 2015.

La gagnante du tirage Nº 62 est

Mme Nicole Mermoud à Lens.

Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 62Février 2015réponse: FUSION

Le vélo tout-terrain trouve dans notre destination un écrin particulièrement valorisant. (Photo Crans-Montana Tourisme)

VÉLO: Notre destination veut se positionner dans le microcosme du vélo tout-terrain. Un cheval de bataille aux enjeux considérables.

Crans-Montana fait les yeux doux au VTT

Quid du cyclisme sur route?Tour de France, Tour de Suisse, Tour de Romandie et j’en passe… Crans-Montana s’était largement profilée – avec bonheur – dans l’organisation de départs et d’arrivées d’étapes de grandes épreuves de cyclisme sur route. Mais en 2015, que nenni! Pour les (nombreux) passionnés de la petite reine, pas le moindre kilomètre, cette année, à se mettre sous la pupille… Cette tradition est-elle dès lors en voie de disparition? Pas vraiment, si l’on en croit les acteurs majeurs du cyclisme professionnel de notre destination.«Le projet du Tour de France reste d’actualité. Et comment!, s’enthousiasme Marius Robyr, initiateur d’une candidature qui est toujours déposée auprès d’ASO (Armaury Sport Organisation), la société propriétaire de la Grande Boucle. Cet attachement est d’autant plus marqué que je sens nos autorités politiques et touristiques totalement acquises à notre cause. J’espère vivement que le Tour de France fera bientôt halte à Crans-Montana. Si tel devait être le cas, nous mettrions tout en œuvre pour réussir un événement inoubliable.» À noter que pour le seul canton du Valais, deux autres candidatures au moins – Finhaut et Verbier/Val de Bagnes – sont «suspendues» à la décision de Christian Prudhomme, le grand manitou du TdF. L’attribution d’une étape dépend souvent plus du découpage global du parcours que de la qualité du dossier…Les initiateurs des Tours de Suisse et de Romandie sont eux aussi dans l’expectative. «À ce jour, tous les contrats avec les organisateurs des deux courses sont arrivés à expiration, précisent-t-il. Notre collaboration a été remarquable. Nous aurions donc toutes nos chances de décrocher d’autres étapes, à court ou à moyen terme. Faut-il aller de l’avant, déposer d’autres candidatures? Nous ne pouvons que ronger notre frein et attendre de connaître dans quel sens le marketing de Crans-Montana Tourisme va évoluer. En marge du concept général de VTT (réd.: voir ci-contre), le vélo de route fera-t-il partie des priorités? Nous l’ignorons et patientons…» BC

Le ski alpin l'hiver, le golf en été. Et désormais aussi le VTT comme

activité phare de Crans-Montana. «Il n'y a pas que le VTT. Tous les sports et loisirs proches de la nature sont des pôles d'intérêts pour nous, précise en préambule Jean-Daniel Clivaz, le président de Crans-Montana Tourisme & Congrès. Mais c'est vrai que le bike va totalement dans le sens où nous souhaitons nous orienter.» Trois bases de réflexion ont prêché en sa faveur: «Le défi climatique, ou comment appréhender le réchauffement et le raccourcissement de la saison d'hiver; les réalités du marché, ou le glissement de la clientèle vers les sports dits de nature ou d'aventure; et le caractère écologique de notre démarche, corroboré par l'avènement du vélo électrique».

170 km homologuésCrans-Montana se lance donc dare-dare dans ce réajustement. «Parce que les inconvénients d'autrefois – les chemins escarpés notamment – se sont aujourd'hui transformés en avantages, en arguments», insiste Jean-Daniel Clivaz. Il est vrai que les férus de VTT, et même les amateurs occasionnels, sont de plus en plus friands de pistes techniques, dotées cependant de difficultés variables pour répondre aux attentes – et aux qualités – de tout un chacun.Cette stratégie ne tombe pas du ciel… «Le développement du VTT a nécessité une ant ic ipat ion mûrement réfléchie, notamment par rapport au nouveau plan directeur d'aménagement du territoire, souligne Jean-Daniel Clivaz. Mais aussi par rapport à la nouvelle loi de 2011 sur la mobilité douce, entrée en vigueur au début 2012, complète Jacky Duc, le directeur de Crans-Montana Exploitation. Que ce soit pour les chemins pédestres, le ski de fond ou les raquettes, tous les itinéraires doivent être officiellement homologués. Pour les pistes de VTT, et en collaboration avec Valrando, nous avons jusqu'à la fin 2016 pour déposer nos

dossiers auprès du Canton. Mais actuellement, le 90% des pistes de cross-country a déjà été homologué. Cela représente tout de même 170 kilomètres de pistes balisées et opérationnelles. Il nous reste encore de gros aménagements à effectuer sur nos trois pistes de descente. Nous mettons la main à la pâte.»

La masse, pas l'élitePerfectionniste, ambitieux, Jean-Daniel Clivaz ne veut pas s'arrêter en si bon chemin. «Le potentiel a été clairement identifié, dit-il. Mais ça ne suf-fit plus de s'identifier! C'est le client qui décide. Il va falloir façonner des parcours “sexy”, se pencher concrètement sur les buts des promenades. Le panorama, les possibilités en-vironnantes de ravitaillement, les curiosités? Que veulent

nos clients? Tout cela va né-cessiter, progressivement, une structure importante, ainsi que des synergies. Le travail global a déjà commencé par le concept “Grandeur nature”. La ligne directrice est respec-tée.» Et d'ajouter: «Le VTT va attirer, mais aussi générer d'autres marchés, d'autres re-tombées économiques comme les achats, les locations».Nul ne sait si Crans-Montana accueillera, un jour, des championnats du monde ou des épreuves de Coupe du monde de VTT – la perspective n'a rien d'utopique – mais l'aspect purement sportif, élitiste, n'entre pas dans les priorités de notre destination. Qui a déjà suffisamment à faire à courtiser les bikers de masse…

Blaise Craviolini