sixième dimension - avril 2011 - n. 39

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adj. Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Igor Paratte, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 39 - AVRIL 2011 SAPLADIA a démontré qu’il est sain de vivre dans un air de qualité tel que rencontré à Crans-Montana. Qu’on se le dise! Et qu’on le préserve! «Merci à tous ceux qui ont accepté de donner de leur temps pour subir tests et questionnaires!» «Prenez l’air à Crans-Montana!» SANTÉ • Vous habitez à côté d’un carrefour où le trafic est dense? Vous voyez la vie en gris tant la pollu- tion vous empoisonne la vie? Venez donc respirer l’air pur à Crans-Montana! Ce slogan, que l’on pour- rait bien imaginer sur des affiches de l’Office du tou- risme, n’a rien d’une pro- motion marketing. Crans- Montana jouit effectivement d’un air préservé, et venir y passer quelques jours de vacances fait réellement du bien. Quant à ceux qui ont la chance d’y vivre toute l’année, ils bénéficient de réels effets positifs sur leur santé. C’est en tous cas ce qu’a pu démontrer l’étude SAPALDIA à laquelle notre région participe depuis vingt ans: «L’état de santé de la population séjournant à Crans-Montana est globa- lement meilleur que celui de la population des villes du Plateau suisse.» Ce sont les chercheurs qui l’affirment. Preuves à l’appui, puisque la très sérieuse Swiss Study On Air Pollution And Lung Diseases In Adults (SAPAL- DIA) a ausculté des milliers d’Helvètes, à trois reprises durant ces 20 ans: en 1989, les chercheurs ont soumis des gens de huit régions suisses à une première bat- terie de tests et de ques- tions. Ils étaient 9652 in- dividus à participer à ces premiers contrôles. Dix ans plus tard, ces mêmes personnes ont été invitées à subir une nouvelle série de tests. Près de 8000 ont répondu présents. Actuelle- ment, pour la 3 e phase qui se termine en juin, ils sont plus de 6000 à avoir accepté SKI • CMA a fait le maximum pour pallier le manque de pou- dreuse. Trois bassins du lac de Chermignon ont été transfor- més en flocons et ont permis de skier dans de bonnes conditions. Mais voilà: le franc suisse est très cher pour nos voisins européens, et puis les habitants du Plateau suisse n’ont pas manqué de soleil comme les années passées (où ils fuyaient le brouillard le week-end pour venir voir le soleil valaisan), quant à la nature printanière à moyenne altitude, elle n’a guère donné envie de skier. 223 cm de neige A la fin de la saison passée, la hau- teur cumulée des chutes de neige à Aminona était de 478 cm. Par comparaison, à la mi-mars cette année, on n’était qu’à 223 cm… L ’hiver 2008-2009, il y avait eu 740 cm; on se souvient de l’hiver 2006- 2007 qualifié de catastrophique: et bien, il était tombé 484 cm de neige sur l’ensemble de la saison. On s’en doute, avec de tels constats, le chiffre d’affaires de la société de remontées méca- niques est à la peine: au 13 mars, un recul de 11% par rapport à l’an passé était enregistré. Les charges sont, elles, à la hausse, notam- ment parce qu’il a fallu fabriquer beaucoup de neige. Qui dit recul du chiffre d’affaires dit également moins de moyens à disposition pour continuer l’amélioration du domaine skiable et, corollaire, re- port des investissements prévus. CMA n’aura vraisemblablement pas les moyens d’investir cet été et se contentera donc de procé- der aux travaux de maintenance usuels qui permettent d’assurer la sécurité sur le domaine skiable. Fréquentation en recul La fréquentation du domaine recu- lait de 7% au 13 mars. Analysant ces chiffres, le directeur général de CMA Arthur Clivaz estime que les détenteurs d’abonnements de saison ont davantage skié que l’hi- ver passé. Sans les bons résultats de la prévente des abonnements, la situation de CMA serait encore moins bonne. En semaine, il y a eu plus de clients sur les pistes que l’an passé. Mais les skieurs du week-end sont moins venus, et les périodes de vacances scolaires n’ont pas été pour CMA aussi bonnes qu’espéré. Du côté de l’Of- fice du tourisme, les nuitées à fin février marquaient une baisse par rapport à l’an dernier de 6,95%; à la fin avril, on estime que le recul sera d’environ 4 ou 5% (au moment de la rédaction de cet article, CMT prévoyait que les nuitées de mars seraient supérieures à l’an passé, Carnaval et ses vacances s’étant terminés plus tard). Pchut: satisfaction Les stations de ski valaisannes, et Crans-Montana, ont communi- qué sur la qualité des pistes, alors que plusieurs médias montraient des images herbeuses… La cam- pagne «Pchut» a-t-elle permis d’attirer l’attention des clients po- tentiels? «CMA a lancé cette cam- pagne dans le but de positionner le domaine skiable avec sa réorgani- sation en quatre espaces, rappelle Arthur Clivaz. Nous avons voulu montrer notamment que notre do- maine s’adresse à tous: le nouvel espace Adrenaline installé à Cry d’Er a ainsi fait beaucoup parler de lui, de même que la piste sécurisée des Verdets pour les débutants et les balades en raquettes d’Aminona et de la Plaine-Morte. Ainsi, même si nos détracteurs auront beau jeu de lier les résultats de la saison avec notre campagne de publicité de jan- vier, nous restons pour notre part satisfaits des résultats de cette cam- pagne, car elle a fait parler de notre domaine skiable. Et elle a permis de montrer que CMA cherche à donner du plaisir à tous les membres de la famille.» Danielle Emery Mayor joué un rôle important, en Suisse et au niveau interna- tional, dans ce secteur de re- cherches. Le Dr Otto Brändli, président de la Fondation Pulmonaire Suisse, dit ceci: «En 1990, avec le projet na- tional de recherche NFP26 intitulé “Homme, Santé, Envi- ronnement” le Fonds National Suisse a lancé un réseau de re- cherche national transdiscipli- naire de premier ordre. C’était une décision éminemment vi- sionnaire, non seulement pour évaluer les effets aigus de la pollution de l’air, mais aussi et surtout pour rechercher leur impact à long terme sur les maladies chroniques.» Les deux projets phares de ce programme sont SCARPOL (avec les enfants) et SAPAL- DIA (avec les adultes). Suite en page 2 ce nouvel examen médical. Moins de pollution, santé meilleure En décembre 1952, lit-on dans la brochure Qualité de l’air et santé 1 , plusieurs milliers de personnes sont mortes à Londres suite à un anticyclone qui a duré plu- science a considérablement avancé. Et peut prouver ses dires. Durant ces vingt dernières années, la pollution a di- minué en Suisse: cela s’est répercuté favorablement sur chacun de nous. Et cela a pu être mesuré: en comparant les stations de sieurs jours, piégeant sur la ville la fumée issue de la combustion de charbon utilisé massivement par les résidents pour se chauffer. Cet événement a fourni l’une des premières preuves que la pollution de l’air pou- vait avoir des effets néfastes sur la santé. Aujourd’hui, la montagne (que sont Crans- Montana et Davos) avec les six autres régions suisses participant à SAPALDIA (Bâle, Genève, Aarau, Wald, Lugano, Payerne), les cher- cheurs ont démontré le lien entre pollution et maladies pulmonaires, mais aussi car- diovasculaires. SAPALDIA a Une saison de ski peu réjouissante Respirez ! CRANS-MONTANA Un million de Suisses éternuent p. 2 De la culture pour l’image p. 3 Nouvel élan à la Cabane CAS p. 4 Bâtiment emballé p. 6 SPORTS & LOISIRS Le VTT, en descente aussi p. 11 Tour de Suisse, la griffe Crettol p. 12 SOCIETE Tout sur les taxes communales p. 5 VILLAGES Château pour un cépage p. 7 Retrouvailles des communiers p. 8 Une femme à la tête des Roches p. 9 Ils refont le monde à l’apéro p. 10 Qu’est-ce qui différencie Crans-Montana des stations concurrentes? Quelle photo résume en un coup d’œil ce que nous sommes, ce que nous avons à proposer? Comment, sur un étalage de revues touristiques, faire en sorte que le client potentiel ou l’organisateur de voyage s’empare de la nôtre? On publie des photos de l’Omega European Masters, parce que l’événement a une notorité mondiale; on affiche la Nationale où s’élancent les meilleurs skieurs (skieuses) du monde; on montre le panorama extraordinaire; sur une pleine page on affiche Caprices, qui a donné un formidable coup de jeune à l’image de la station; on liste les boutiques et vante le shopping dans notre ville à la montagne. On réfléchit, on trie, on cherche, on s’aperçoit que sur la table de travail s’amoncellent des piles de photos tant il y a d’activités à montrer. Mais il y a une photo qui sera difficile à réaliser, pour illustrer la grande particularité de notre région: celle qui montrera la qualité de l’air que nous respirons chez nous. Comment vendre cet atout précieux, comment montrer combien cet air encore pur a un effet bénéfique – prouvé sur la santé? Il faut le dire, le répéter. Parce que c’est bon pour la santé, c’est bon pour l’économie touristique, c’est bon pour nous motiver à préserver notre coin de paradis. Danielle Emery Mayor A SAVOIR Aminon’Art CONCOURS «C’est un projet qui laisse toute liberté à la fantaisie et la créativité.» Ces mots sont ceux de Pierre Keller, ancien directeur de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne, et membre du jury d’Aminon’Art. Cet hiver, c’est l’artiste sierrois Pierre Zufferey qui a inauguré le concept: utiliser la montagne comme une toile blanche. Le concours pour l’hiver 2011-12 a été lancé. Tout artiste intéressé est invité à présenter son projet à la société de remontées mécaniques d’ici au 15 juin. Infos sur www.aminonart.ch A SAVOIR Sans neige, pas de ski. Mais avec environ 450’000 m 3 d’eau, l’homme fait des miracles, lorsque Dame Nature ne joue pas le jeu de l’hiver. CMA toutefois a vu sa fréquentation diminuer.

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Edition d'avril du journal local bimestriel de Crans-Montana

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Page 1: Sixième Dimension - avril 2011 - N. 39

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adj.Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Igor Paratte, François Praz, Claude-Alain Zufferey.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 39 - AVRIL 2011

SAPLADIA a démontré qu’il est sain de vivre dans un air de qualité tel que rencontré à Crans-Montana. Qu’on se le dise! Et qu’on le préserve!

«Merci à tous ceux qui ont accepté de donner de leur temps pour subir tests

et questionnaires!»

«Prenez l’air à Crans-Montana!»SANTÉ • Vous habitez à côté d’un carrefour où le trafic est dense? Vous voyez la vie en gris tant la pollu-tion vous empoisonne la vie? Venez donc respirer l’air pur à Crans-Montana! Ce slogan, que l’on pour-rait bien imaginer sur des affiches de l’Office du tou-risme, n’a rien d’une pro-motion marketing. Crans-Montana jouit effectivement d’un air préservé, et venir y passer quelques jours de vacances fait réellement du bien. Quant à ceux qui ont la chance d’y vivre toute l’année, ils bénéficient de réels effets positifs sur leur santé. C’est en tous cas ce qu’a pu démontrer l’étude SAPALDIA à laquelle notre région participe depuis vingt ans: «L’état de santé de la population séjournant à Crans-Montana est globa-lement meilleur que celui de la population des villes du Plateau suisse.» Ce sont les chercheurs qui l’affirment. Preuves à l’appui, puisque la très sérieuse Swiss Study On Air Pollution And Lung Diseases In Adults (SAPAL-DIA) a ausculté des milliers d’Helvètes, à trois reprises durant ces 20 ans: en 1989, les chercheurs ont soumis des gens de huit régions suisses à une première bat-terie de tests et de ques-tions. Ils étaient 9652 in-dividus à participer à ces premiers contrôles. Dix ans plus tard, ces mêmes personnes ont été invitées à subir une nouvelle série de tests. Près de 8000 ont répondu présents. Actuelle-ment, pour la 3e phase qui se termine en juin, ils sont plus de 6000 à avoir accepté

SKI • CMA a fait le maximum pour pallier le manque de pou-dreuse. Trois bassins du lac de Chermignon ont été transfor-més en flocons et ont permis de skier dans de bonnes conditions. Mais voilà: le franc suisse est très cher pour nos voisins européens, et puis les habitants du Plateau suisse n’ont pas manqué de soleil comme les années passées (où ils fuyaient le brouillard le week-end pour venir voir le soleil valaisan), quant à la nature printanière à moyenne altitude, elle n’a guère donné envie de skier.

223 cm de neigeA la fin de la saison passée, la hau-teur cumulée des chutes de neige à Aminona était de 478 cm. Par comparaison, à la mi-mars cette

année, on n’était qu’à 223 cm… L’hiver 2008-2009, il y avait eu 740 cm; on se souvient de l’hiver 2006-2007 qualifié de catastrophique: et bien, il était tombé 484 cm de neige sur l’ensemble de la saison. On s’en doute, avec de tels constats, le chiffre d’affaires de la société de remontées méca-niques est à la peine: au 13 mars, un recul de 11% par rapport à l’an passé était enregistré. Les charges sont, elles, à la hausse, notam-ment parce qu’il a fallu fabriquer beaucoup de neige. Qui dit recul du chiffre d’affaires dit également moins de moyens à disposition pour continuer l’amélioration du domaine skiable et, corollaire, re-port des investissements prévus. CMA n’aura vraisemblablement pas les moyens d’investir cet été

et se contentera donc de procé-der aux travaux de maintenance usuels qui permettent d’assurer la sécurité sur le domaine skiable.

Fréquentation en reculLa fréquentation du domaine recu-lait de 7% au 13 mars. Analysant ces chiffres, le directeur général de CMA Arthur Clivaz estime que les détenteurs d’abonnements de saison ont davantage skié que l’hi-ver passé. Sans les bons résultats de la prévente des abonnements, la situation de CMA serait encore moins bonne. En semaine, il y a eu plus de clients sur les pistes que l’an passé. Mais les skieurs du week-end sont moins venus, et les périodes de vacances scolaires n’ont pas été pour CMA aussi bonnes qu’espéré. Du côté de l’Of-

fice du tourisme, les nuitées à fin février marquaient une baisse par rapport à l’an dernier de 6,95%; à la fin avril, on estime que le recul sera d’environ 4 ou 5% (au moment de la rédaction de cet article, CMT prévoyait que les nuitées de mars seraient supérieures à l’an passé, Carnaval et ses vacances s’étant terminés plus tard). Pchut: satisfactionLes stations de ski valaisannes, et Crans-Montana, ont communi-qué sur la qualité des pistes, alors que plusieurs médias montraient des images herbeuses… La cam-pagne «Pchut» a-t-elle permis d’attirer l’attention des clients po-tentiels? «CMA a lancé cette cam-pagne dans le but de positionner le domaine skiable avec sa réorgani-

sation en quatre espaces, rappelle Arthur Clivaz. Nous avons voulu montrer notamment que notre do-maine s’adresse à tous: le nouvel espace Adrenaline installé à Cry d’Er a ainsi fait beaucoup parler de lui, de même que la piste sécurisée des Verdets pour les débutants et les balades en raquettes d’Aminona et de la Plaine-Morte. Ainsi, même si nos détracteurs auront beau jeu de lier les résultats de la saison avec notre campagne de publicité de jan-vier, nous restons pour notre part satisfaits des résultats de cette cam-pagne, car elle a fait parler de notre domaine skiable. Et elle a permis de montrer que CMA cherche à donner du plaisir à tous les membres de la famille.»

Danielle Emery Mayor

joué un rôle important, en Suisse et au niveau interna-tional, dans ce secteur de re-cherches. Le Dr Otto Brändli, président de la Fondation Pulmonaire Suisse, dit ceci: «En 1990, avec le projet na-tional de recherche NFP26 intitulé “Homme, Santé, Envi-ronnement” le Fonds National Suisse a lancé un réseau de re-cherche national transdiscipli-naire de premier ordre. C’était une décision éminemment vi-sionnaire, non seulement pour évaluer les effets aigus de la pollution de l’air, mais aussi et surtout pour rechercher leur impact à long terme sur les maladies chroniques.» Les deux projets phares de ce programme sont SCARPOL (avec les enfants) et SAPAL-DIA (avec les adultes).

Suite en page 2

ce nouvel examen médical.

Moins de pollution,santé meilleureEn décembre 1952, lit-on dans la brochure Qualité de l’air et santé1, plusieurs milliers de personnes sont mortes à Londres suite à un anticyclone qui a duré plu-

science a considérablement avancé. Et peut prouver ses dires. Durant ces vingt dernières années, la pollution a di-minué en Suisse: cela s’est répercuté favorablement sur chacun de nous. Et cela a pu être mesuré: en comparant les stations de

sieurs jours, piégeant sur la ville la fumée issue de la combustion de charbon utilisé massivement par les résidents pour se chauffer. Cet événement a fourni l’une des premières preuves que la pollution de l’air pou-vait avoir des effets néfastes sur la santé. Aujourd’hui, la

montagne (que sont Crans-Montana et Davos) avec les six autres régions suisses participant à SAPALDIA (Bâle, Genève, Aarau, Wald, Lugano, Payerne), les cher-cheurs ont démontré le lien entre pollution et maladies pulmonaires, mais aussi car-diovasculaires. SAPALDIA a

Une saison de ski peu réjouissante

Respirez ! CRANS-MONTANAUn million de Suisses éternuent p. 2De la culture pour l’image p. 3Nouvel élan à la Cabane CAS p. 4Bâtiment emballé p. 6

SPORTS & LOISIRSLe VTT, en descente aussi p. 11Tour de Suisse, la griffe Crettol p. 12

SOCIETETout sur les taxes communales p. 5

VILLAGESChâteau pour un cépage p. 7Retrouvailles des communiers p. 8Une femme à la tête des Roches p. 9Ils refont le monde à l’apéro p. 10

Qu’est-ce qui différencie Crans-Montana des stations concurrentes? Quelle photo résume en un coup d’œil ce que nous sommes, ce que nous avons à proposer? Comment, sur un étalage de revues touristiques, faire en sorte que le client potentiel ou l’organisateur de voyage s’empare de la nôtre? On publie des photos de l’Omega European Masters , parce que l’événement a une notorité mondiale; on affiche la Nationale où s’élancent les meilleurs skieurs (skieuses) du monde; on montre le panorama extraordinaire; sur une pleine page on affiche Caprices, qui a donné un formidable coup de jeune à l’image de la station; on liste les boutiques et vante le shopping dans notre ville à la montagne. On réfléchit, on trie, on cherche, on s’aperçoit que sur la table de travail s’amoncellent des piles de photos tant il y a d’activités à montrer. Mais il y a une photo qui sera difficile à réaliser, pour illustrer la grande particularité de notre région: celle qui montrera la qualité de l’air que nous respirons chez nous. Comment vendre cet atout précieux, comment montrer combien cet air encore pur a un effet bénéfique – prouvé – sur la santé? Il faut le dire, le répéter. Parce que c’est bon pour la santé, c’est bon pour l’économie touristique, c’est bon pour nous motiver à préserver notre coin de paradis.

Danielle Emery Mayor

A SAVOIR

Aminon’Art

CONCOURS • «C’est un projet qui laisse toute liberté à la fantaisie et la créativité.» Ces mots sont ceux de Pierre Keller, ancien directeur de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne, et membre du jury d’Aminon’Art. Cet hiver, c’est l’artiste sierrois Pierre Zufferey qui a inauguré le concept: utiliser la montagne comme une toile blanche. Le concours pour l’hiver 2011-12 a été lancé. Tout artiste intéressé est invité à présenter son projet à la société de remontées mécaniques d’ici au 15 juin.

Infos sur www.aminonart.ch

A SAVOIRSans neige, pas de ski. Mais avec environ 450’000 m3 d’eau, l’homme fait des miracles, lorsque Dame

Nature ne joue pas le jeu de l’hiver. CMA toutefois a vu sa fréquentation diminuer.

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 39 • Avril 2011 • page 2

«Prenez l’air à Crans-Montana!» (suite)Rayonnement mondialLe professeur Jean-Marie Tschopp, acteur de la première heure de SAPALDIA à Crans-Montana, souligne pour sa part l’importance d’avoir pu positionner notre région dans cette étude: «En intégrant SAPALDIA au même titre que les autres régions, le Valais appartient à des groupes scientifiques reconnus pour le sérieux de leurs travaux. Il y a donc des retombées pour notre région périphérique. Et le sérieux du travail accompli en Suisse a passé les frontières.» SAPALDIA a publié dans un des plus importants journaux de pneumologie au monde, de quoi donner une belle visibilité à la Suisse, et au Valais aussi. Les habitants des huit régions qui ont part icipé à SAPALDIA peuvent se féliciter d’avoir été partie prenante d’un projet au rayonnement mondial.«C’est la première étude au monde qui a démontré que les catalyseurs des voitures ont de l’effet sur la diminution de la pollution», rapporte le professeur Tschopp. On le voit, le travail des chercheurs influence le monde politique, incitant les décideurs à prendre des mesures pour améliorer la qualité de nos lieux de vie. Et la tâche n’est pas terminée:

«Il faudra des années de travail pour dépouiller toutes les données récoltées, il faudra se battre pour obtenir les financements nécessaires», précise Jean-Marie Tschopp, qui remercie au passage toutes ces nombreuses personnes qui ont accepté de donner de leur temps pour subir tests et questionnaires.

Pas tous égauxface à la pollutionA ce stade de la troisième phase de l ’é tude, les scientifiques présentent déjà d’intéressants résultats. Il est apparu par exemple que nous ne sommes pas tous égaux devant le smog: vous toussez et avez de l’asthme à force de respirer les émanations des voitures sous votre balcon, et vous découvrez que votre voisin de palier se porte comme un charme. Et oui, les prédispositions génétiques sont un facteur déterminant. La génétique, c’est justement un des volets importants de cette troisième phase de SAPALDIA. «Pourquoi certaines personnes sont davantage protégées que d’autres?», questionne le professeur Thierry Rochat, des Hôpitaux Universitaires de Genève . Chercher la réponse permet de concevoir des médicaments

mieux ciblés qui aideraient les patients atteints de maladies chroniques. Les gènes déterminent comment notre corps se détoxifie, certaines personnes ont un organisme plus performant que d’autres. La recherche génétique n’est qu’au début de longues études pour améliorer la connaissance des maladies chroniques. Et là encore, les scientifiques remercient les participants à l’étude qui ont tous, ou presque, accepté de donner du matériel génétique pour alimenter la grande banque de données (anonymes) qui servira à de nombreuses recherches.

L’air pur: un atout touristiqueAutre constat tiré de l’étude suisse: «Avec la pollution, il n’y a pas d’effet de seuil», souligne le professeur Rochat. Entendez par là que même si une région n’a que peu de particules fines dans l’air, il vaut la peine de tout faire pour diminuer la pollution, car ses effets sur la santé sont prouvés. Même à faible dose. Cela veut dire que celui qui fait son jogging le long des rues principales de Crans-Montana entre Noël et Nouvel An en prend plein les poumons… Mais que lorsqu’il s’écarte des lieux encombrés de voitures,

100 m plus loin, il respire un air déjà meilleur. «Les concentrations de polluants primaires liés au trafic se diluent en quelques douzaines ou quelques centaines de mètres seulement», apprend-on dans la brochure Qualité de l’air et santé1. Evidemment, on ne va pas dire aux habitants des villes «Fuyez et venez tous vivre en Valais». Bert Brunekreef, professeur d’épidémiologie aux Pays-Bas: «La distinction que nous faisions jadis entre les villes “sales” et la campagne “propre” n’est désormais plus aussi claire: de nos jours et par rapport aux années 60, un nombre bien plus élevé d’individus est exposé à une forme ou un niveau de pollution atmosphérique dangereuse.» Une étude anglaise a démontré qu’il était préférable, à Londres, de faire du jogging à Hyde Park que le long d’Oxford Street encombrée d’autos. De nombreuses villes prennent des mesures améliorant la qualité de leur air. Il n’en reste pas moins que les stations des Alpes comme Crans-Montana peuvent se targuer d’avoir un air de bonne qualité. C’est un atout pour notre région touristique, Crans-Montana doit le communiquer davantage. C’est, aussi, une raison pour prendre toutes les mesures

permettant de conserver cet air pur. Et pouvoir lancer loin à la ronde: «Venez donc prendre le bon air à Crans-Montana!».

Danielle Emery Mayor

1Qualité de l’air et santé,

édité en 2010 par l’European Respiratory Society, avec la participation de Quadrimed, les 4 cliniques de Crans-Montana. A télécharger gratuitement sur: www.e r s n e t . o rg / i n d e x . p h p /p u b l i c a t i o n s / re f e re n c e -books.html

En pleine période de pollinisation – indispensable à la reproduction des fleurs – de plus en plus de personnes en subissent les effets secondaires. Quelques conseils du droguiste Jean-Pierre Rouvinez pour vivre mieux durant cette période.

Un million de Suisses éternuentALLERGIE • «Le nombre de personnes victimes du rhume des foins a doublé ces trente dernières années dans les pays industrialisés comme le nôtre», soutient Jean-Pierre Rouvinez, qui a ouvert en 1971 déjà la Droguerie de la Résidence à Crans-Montana. Et cela ne cesse d’augmenter. Affaiblies, ces personnes deviennent aussi plus exposées aux grippes, aux rhumes et aux sinusites et peuvent avoir tendance à les développer durant presque toute l’année. Et ce n’est bien souvent pas une sinécure.Affection de la cavité nasale, le rhume des foins est en réalité une rhinite allergique. Elle se déclare plus particulièrement au printemps et en été lorsque l’on se trouve en contact avec des particules de pollens qui se déplacent dans l’air pour permettre la reproduction de notre règne végétal.Il existe toute une liste de conseils d’hygiène pour éviter l’aggravation des symptômes et ne pas en être trop incommodé. On peut ainsi par exemple ne pas ouvrir les fenêtres, se laver souvent les cheveux, se rincer le nez au moins une fois par jour avec une solution salée, porter des lunettes pour éviter au maximum le contact du pollen avec les yeux, laver au moins une fois par semaine les draps et les taies d’oreillers, opter pour des vacances dans des lieux moins riches en pollen

comme la montagne ou le bord de mer… Sans avoir usage à une médication lourde, il existe cependant selon Jean-Pierre Rouvinez trois moyens de prévenir, voire même de guérir le rhume des foins.

I. L’homéopathieEn prévention, prendre chaque semaine dès le mois de février une dose de Pollen 15CH qui couvre quinze des pollens les plus courants. En traitement, se rabattre sur la prise régulière, jusqu’à plusieurs fois par jour en cas de crise aiguë de trois granulés des dissolutions suivantes en tenant compte de ses propres symptômes: Allium cepa 9CH (nez), Sabadilla 9CH (é t e rnuements ) , Euphrasia 9CH (yeux), Poumon/histamine 9CH (toux allergique et troubles respiratoire) et enfin Pollen 15 CH. On peut opter aussi pour les produits homéopathiques Similasan avec Rhume des foins n°1, Rhume des foins n°2 lors de difficultés respiratoires et Rhume des foins n°3 contre les pollens d’herbe.

II. Le drainageEn prévention, il est conseillé de drainer l’organisme en focalisant plus spécifiquement sur le foie, la vésicule biliaire et le pancréas qui représentent les méridiens des allergies. On peut le faire avec Choléodoron de Weleda ou Manganèse-

Cuivre Oligaller de Bioligo ou tout autre élixir dépuratif.

III. Le renforcement du système immunitairePeu connu pour ses effets bénéfiques contre le rhume des foins, le spray Spenglersan K a

été mis au point par le docteur Karl Spengler – fondateur de la coupe Spengler (tournoi international de hockey sur glace) – qui a grandi à la fin du XIXe siècle à Davos. Spécialiste de la bactériologie et du système immunitaire, il a eu l’idée de

mélanger des antigènes avec des antitoxines dans une solution homéopathique. Très efficace en cas de crise, ce spray (deux à trois vaporisations dans chaque narine cinq fois par jour) active l’immunité passive tout en ayant l’avantage de combattre

la cause de l’allergie. Selon Jean-Pierre Rouvinez, qui n’a de cesse de promouvoir ce produit, «son usage prolongé peut même permettre une désensibilisation biologique». À tester!

Claire-Lise Genoud

Depuis que Jean-Pierre Rouvinez, le droguiste de la Droguerie de la Résidence à Crans-Montana, a découvert le spray Spenglersan K du docteur grison Karl Spengler, il ne peut que constater son efficacité sur le rhume des foins.

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale 0900 144 033*(centrale des appels)Garde des pharmacies 0900 568 143*et dentistesVétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Du Golf 027 481 33 51Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74

Taxi Central 027 481 19 19

Taxi Jacky 027 481 53 65

Taxi Poncic 027 481 94 94

A Auto-Taxi 027 481 85 85

Taxi Dolt 027 481 27 27

SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01

Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46

Europcar Garage Continental 027 481 51 51

Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00

SIONHôpital régional 027 603 40 00

CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21

CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11

CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81

CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67

CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 39 • Avril 2011 • page 3

Le ski et le golf c’est bien, mais la culture apparaît comme un paramètre essentiel au bon développement d’une région: différents milieux réclament davantage d’animations culturelles à Crans-Montana.

Crans-Montana mise sur la cultureE V É N E M E N T I E L • Diversifier l’offre touristique de la station et de sa région en proposant des manifestations culturelles de (haute) qualité, en améliorant les infrastructures existantes, voire en en construisant de nouvelles dans un intérêt commun: la valorisation de l ’ image de Crans-Montana et le bien-être de ses concitoyens: tel est le «cri du cœur» lancé depuis plusieurs semaines par un mouvement citoyen neutre et apolitique, émanant – et c’est là que la démarche est crédible et intéressante – de différents milieux et de différentes sensibilités. Un attente qui s’intensifie, qui n’a rien d’utopique, et qui rencontre, semble-t-il, un écho unanimement favorable.

On s’organise en coulissesA l’origine de ce mouvement: un groupe de «leaders» conquis par Crans-Montana, son charme naturel et ses multiples agréments au quotidien. Des personnes influentes, résidant à l’année ou séjournant régulièrement ici, qui œuvrent de façon inofficielle pour le moment, mais qui ne rechignent pas à la tâche pour parvenir à leurs fins. Les idées fourmillent lors de séances qui se tiennent encore dans l’anonymat; une organisation plus formelle se précise.«C’est une excellente idée que de vouloir miser sur

la culture pour contribuer concrètement à la progression de la station», estime Nicolas Terrier, président de l’APACH (Association des Propriétaires d’Appartements et de Chalets de Crans-Montana), une association qui représente potentiellement les intérêts de 10’000 propriétaires répartis sur l’ensemble du territoire des six communes. «L’APACH adhère parfaitement à ce concept d’intensification de la culture,» poursuit-il, expliquant que la «paternité» de ce concept, de cette prise de conscience, revient à un de leurs membres. «Comme nous ne résidons pas à l’année ici, nous n’avons pas le droit de vote lors des assemblées pr imaires communales . Mais nous avons par contre la légitimité d’émettre des idées, des opinions, de nous sentir concernés par le développement d’une région qui nous est chère. Ce ne sont pas des revendications, mais des souhaits... Nuance il y a!» Des amoureux de Crans-Montana qui s’intéressent de près à l’aménagement du territoire, au projet russe à Aminona, au développement d’infrastructures aquatiques à La Moubra. Et à la nouvelle grande salle de spectacles de 600 places dont on entend parler depuis quelque temps: «Ce complexe compléterait les possibilités offertes par l’église de Montana et la chapelle Saint-Christophe.» En d’autre termes, déclare

Nicolas Terrier, «nous portons un regard complice et intéressé à tous les éléments de la vie socio-culturelle locale.» Pour Nicolas Terrier, «il n’y a pas que le sport et les manifestations phares de golf et de ski alpin qui puissent élever Crans-Montana au rang des stations les plus prestigieuses et les plus compétitives pour ses hôtes».

L’exemple éloquentdu Caprices FestivalArdent dé f enseur e t catalyseur de la culture à Crans-Montana, à travers notamment la création du «Caprices Festival» et la concrétisation du futur centre d’art de la Fondation Arnaud à Lens, Daniel Salzmann abonde dans le même sens: «La culture est un paramètre essentiel dans le développement d’une région. Et même un bon baromètre du dynamisme local, souligne-t-il. Les touristes apprécient les alternatives,

se délectent d’une bonne exposition, d’un bon concert. L’exemple du Caprices Festival est d’ailleurs éloquent: édition après édition, les demandes de billets affluent. Le succès est tel que nous devons refuser du monde. Les espaces réservés aux VIP, même agrandis chaque année, sont littéralement pris d’assaut! Les gens viennent de plus en plus loin pour

fréquenter notre festival. C’est un exemple parmi d’autres qui prouve que la culture peut apporter beaucoup.»A Crans-Montana, la culture s’exprime déjà à travers le Caprices, le festival Les Sommets du Classique, le Crans-Montana Classics, les Semaines musicales, le Crans-Montana Art Discovery et quelques

autres manifestations de moindre importance, mais «c’est largement insuffisant», clament en chœur Nicolas Terrier et Daniel Salzmann, accessoirement porte-parole de ce mouvement citoyen avide de culture. Un appel qui ne tombera sans doute pas dans l’oreille d’un sourd...

Blaise Craviolini

L’exemple du Caprices Festival est éloquent: édition après édition, les demandes de billets affluent, les espaces réservés aux VIP, même agrandis chaque année, sont littéralement pris d’assaut. Photo Laurent Vesin.

… l’était un vieux chalet»… à l’avenir prometteur. Ce prospectus, édité avant 1920, selon Roland Gaulé, vante les charmes de Crans-Montana et de ses cures «de soleil, d’air, de lait, fruits, raisins et asperges». Le

«Pas-de-l’Ours» offrait, au No de téléphone 25, «Pen-sion et chambre à partir de Fr. 7.– par jour, lumière et service compris». Merci à Edith et Roland Gaulé pour le prêt de cet intéressant document.

«Là-haut sur la montagne…

UNE AUTRE DIMENSION

INTERNET • L’accès simple et gratuit à internet: voilà un service que le touriste s’attend toujours plus à trouver durant ses vacances. Et pas que le touriste! L’institut français Insee informe que 38% des internautes de l’Hexagone ont utilisé l’internet mobile en 2010, précisant que ce chiffre atteint 59% chez les moins de 30 ans (source: www.etourisme.info). Et cela ne cesse d’augmenter. Crans-Montana Tourisme a investi pour communiquer sur les outils où le client s’attend à trouver des informations: l’offre existante dans plusieurs lieux publics est complétée depuis cet hiver par un réseau d’accès WiFi gratuit, qui continue de s’étendre, sous l’impulsion de l’Office du tourisme; CarPostal teste l’offre sans fil pour ses passagers de certains bus jusqu’en juin; et le WiFi existe même dans le taxi depuis la mi-février: «Vu les prix exorbitants de roaming pour mes clients qui

CAPRICES • Ce 6 avril et jusqu’au 9 a lieu la h u i t i è m e é d i t i o n d u Caprices Festival. Si vous n’avez pas vos billets pour les concerts très courus, n’oubliez pas la fête de la musique du festival Off. Animations tous les soirs de 15 h à 21 h.Et puis, ne manquez pas de regarder de près aussi la programmation de la Barakazik.Plus petite que ses voisins le Chapiteau et le Réservoir, la scène de la Barakazik n’en est pas moins dynamique. Indiquée à révéler des trésors de la scène musicale suisse, cette scène permet à de nombreux groupes régionaux de faire leur entrée dans la cour des g rands . La Ba rakaz ik est aussi un espace de rencontre qui mélange une programmation live en début de soirée puis

viennent de l’étranger, je me suis vite rendu compte de l’intérêt d’une telle offre», explique Fernando Lopo. Une vraie valeur ajoutée au service de transport que ce chauffeur de taxi de Crans-Montana propose. «Aujourd’hui, tout le monde en profite, soit en voyages d’affaires, plaisance ou vacances, parfois par simple curiosité», indique M. Lopo qui tire un bilan positif après quelques semaines. «Dans la voiture j’ai apposé un logo avec l’information Open-WIFI. Je fais aussi la promotion sur internet.»La technologie proposée n’engendre aucuns frais pour le client, l’entreprise de taxi paie l’installation puis l’abonnement mensuel du téléphone. «J’ai un abonnement auprès de Swisscom pour une taxe forfaitaire mensuelle de 169 francs qui comprend les appels vers tous les opérateurs, les SMS et MMS de même que l’accès à internet illimités», indique Fernando Lopo. DEM

des djs set jusqu’au petit matin. Quelques guest star comme la neuchâteloise Cindy (ex- Nouvelle Star) ou les américains Modified By Man sont présents, mais c’est surtout un panel de trésors où tous styles y seront représentés. Avec entre autres, la musique cel t ique des Vala isans d’Anach Cuan, le délicieux mélange d’EyOka, le jazz funky de Kind & Kinky Zoo, la chanson électro-rock de Sam Frank, le blues puissant de Blues Mystery, la fraîcheur du hip-hop de Tweek, l’afrobeat de Fanga, en passant par la pop de Dress ou encore le disco-funk de Time Machine…, La Barakazik c ’est LA scène festive du festival. Toute la programmation est disponible sur www.caprices.ch

Danielle Emery Mayor

WiFi dans le taxi Barakazik, festive!

L’avis du responsable culturel de l’ACCM«Je les entends, ces voix concordantes qui réclament davantage de culture sur le Haut-Plateau!» Prési-dent de Chermignon, mais surtout – dans le cas précis – responsable culturel de l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM) dont il est le vice-président, Jean-Claude Savoy est ouvert au dialogue et paie volontiers de sa personne pour recevoir des promoteurs ou initiateurs de (bons) projets. «Les demandes sont effectivement fortes, surtout de la part de nos hôtes, et je m’en félicite. Je suis le premier à mesurer l’importance de la culture. Les gens doivent cependant comprendre que les autorités ne peuvent pas faire tout, toutes seules. Elles peuvent soutenir des projets, offrir des alternatives, trouver les meilleures solutions possibles, mais une collaboration réciproque doit s’instaurer. Ce qui est d’ailleurs le cas pour de nombreux projets. Les gens doivent aussi comprendre que Crans-Montana est une station, non pas une ville, avec – forcément – des fréquentations irrégulières selon les saisons. La culture ne peut dès lors pas s’exprimer pleinement à longueur d’année».Jean-Claude Savoy insiste cependant sur la «vie culturelle intense dans les villages, tant au niveau musical que théâtral. Cet aspect fondamental de la culture locale, de l’identité locale, n’est pas à négliger.». CRAB

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 39 • Avril 2011 • page 4

L’un amène les papilles de ses hôtes vers les sommets, l’autre partage sa passion des hauteurs avec ses clients: Franck Reynaud et Pierre-Olivier Bagnoud seront aux Violettes dès l’hiver.

Nouvel élan à la Cabane des ViolettesCAS • Franck Reynaud, chef à l’Hostellerie du Pas de l’Ours, et Pierre-Olivier Bagnoud, guide de haute montagne, se lancent un nouveau défi: reprendre la cabane du Club Alpin Suisse des Violettes. En effet, ce ne sera plus Bernard Bonvin et Fatima que les habitués trouveront à 2208 m d’altitude l’hiver: le gardien a décidé, après 30 ans de services, de tourner la page. A l’heure d’écrire cet article, on ne savait pas qui engageront Franck et Pierre-Olivier pour s’oc-cuper de la cabane: car pas plus le chef du restaurant gastrono-mique L’Ours (1 étoile Michelin, 17 points GaultMillau), ni le guide de haute montagne n’abandonne-ront leur travail respectif, même s’ils seront très présents là-haut. «Je formerai le cuisinier, c’est moi qui rédigerai toutes les fiches techniques, je m’occuperai des fournitures en même temps que de celles de l’Hos-tellerie», déclare Franck Reynaud, qui suivra de très près ce qui se passera aux fourneaux. «Nous imaginons de nouvelles activités, nous voulons diversifier la clientèle en proposant quelque chose de no-vateur», annonce Pierre-Olivier Bagnoud. L’esprit des deux pas-sionnés de montagne fourmille d’idées. Avoir un guide à la tête de la cabane est une réelle plus-value, selon le comité qui a signé avec les deux hommes pour cinq ans.

Une cuisine alpineQue ceux qui craignent que la ca-bane perde l’esprit qui l’anime de-puis son ouverture en 1924 se ras-

surent: «Tout ce que nous proposons et entreprenons se fait en concerta-tion avec le comité», précise Pierre-Olivier. Côté cuisine, les prix vont rester du même ordre. «Le luxe, promet Franck Reynaud, on le trouvera dans la qualité de l’accueil et le confort, il n’y aura rien d’osten-tatoire. Nous allons servir une cui-sine simple mais de grande qualité. Je souhaite mettre en avant les pro-duits régionaux (respectueux du dé-veloppement durable). Les visiteurs doivent vraiment sentir qu’ils sont à la montagne!» «A Crans-Montana, poursuit Pierre-Olivier Bagnoud,

nous n’exploitons pas encore assez le côté montagne». Certes, notre offre ne peut rivaliser avec Zermatt ou Chamonix. «Chez nous, il y a des choses faciles à faire, il y a quelques voies pour s’initier à l’escalade, même pour les enfants, Crans-Mon-tana est le bon endroit pour partir dans les Alpes bernoises, pour des sorties hors pistes en hiver; il y a la Plaine-Morte et sa grotte glaciaire à découvrir, notre cabane est aussi une étape du Tour du Wildstrubel. Nous voulons attirer une clientèle qui cherche le dépaysement mais ne va pas forcément en cabane. Nous

proposerons par exemple des séjours avec randonnée où l’on dort une nuit à l’hôtel, l’autre en cabane, nous pro-poserons des sorties nocturnes en raquettes avec nuit en cabane, nous voulons aussi inclure des activités proposées par les accompagnateurs en montagne...» Il y a donc de quoi faire, surtout pour développer les période estivales et hors saison.

Rénovation en deux tempsDurant ce printemps, le comité de la section Montana du CAS rénove la Cabane des Violettes: «Nous allons procéder en deux étapes, ex-

plique le président Xavier Robyr. Nous entreprenons avant l’été des travaux mineurs dans le restaurant et transformons la partie nord: il y aura un dortoir de douze places, deux chambres avec respectivement cinq et deux places. La suite des travaux aura lieu en automne.» Le montant des rénovations est cou-vert par le fonds du Club Alpin Suisse et par le Club des Amis de la Cabane des Violettes. Vous souhaitez en faire partie? Vous trouvez sur www.casmontana.ch toutes les informations.

Danielle Emery Mayor

Le chef Franck Reynaud et le guide Pierre-Olivier Bagnoud sont tous deux sportifs et passionnés de montagne. Ils ambitionnent de donner un nouvel élan à la cabane du CAS aux Violettes.

B R è V E S

Pizz’mania propose son service livraison à domicile du mardi au dimanche de 17 h 30 à 22 h (deux pizzas au minimum). Les secteurs de Crans-Montana, Chermignon-d’en-Haut, Montana Village et Bluche sont desservis. Les pizzas sont fabriquées avec des produits de qualité suisses et italiens.

•Gipsy Kings Le restaurant Las Tapas accueille Soy – Gipsy Kings les soirs des 14 et 15 avril.

•SMC Cette année le funiculaire fête ses 100 ans. A cette occasion, SMC a lancé un concours photos. A la clé: trois abonnements à vie sur les lignes de la compagnie, ainsi que de nombreux autres prix. Le concours dure jusqu’au 15 octobre, date de la journée portes ouvertes. www.cie-smc.ch

•Expos à la Clinique genevoise Pierre-Antoine Moix expose ses œuvres jusqu’à la fin avril (acryl, crayon, pastel). Puis l’on verra les peintures d’Olaf Greines du 2 mai au 30 juin.

•Art Crans-Montana expose René Burgi du 6 au 29 avril. Puis, du 1er mai au 6 juin, ce sera l’artiste Oksana Mathieu; elle sera présente à la galerie les 6 et 7 mai de 15 h à 18 h pour rencontrer les amateurs d’art et dédicacer son livre. www.art-crans-montana.net

•ACCM en ligne Le site de l’Association des Communes de Crans-Montana a fait peau neuve. D’utilisation plus aisée et conviviale, w w w. c r a n s m o n t a n a . c h donne notamment accès à différents documents concernant l’ACCM. Un module «News» publie les informations officielles. On accède également au blog de Sixième Dimension via la page d’accueil.

•Incendie Le nouveau camion tonne-pompe du Centre de Secours Incendie arrivera à Crans-Montana à la mi-avril. Le 28 mai après-midi, lors de son exercice de printemps, le CSI invitera la population à l’inauguration. Partie officielle, bénédiction, ateliers de démonstration et d’autres surprises sont au programme.

•Ice Skating Le club de Crans-Montana, Sierre & Région est fort de 70 jeunes. La saison débutera en août prochain sur la glace de Graben à Sierre. Inscriptions et renseignements: [email protected]

•Snowgames La date de la manifestation a été déplacée aux 23 et 24 avril.

•City Ski Championship Après dix années à Courmayeur, c’est à Crans-Montana qu’aura lieu le City Ski Championship disputé par environ 200 représentants du monde bancaire londonien. Une belle opportunité pour Crans-Montana qui a su faire valoir ses compétences en matière d’organisation de compétition. Le championnat aura lieu du 15 au 18 mars 2012.

B R è V E S

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION6-9 avril Caprices Festival

6-9 avril L’Après-ski du Caprices Festival, Festival OFF

17 avril Concert de la fanfare Edelweiss, Centre valaisan de Pneumologie

Jusqu’au 23 avril “Valais mythique, Valais mité”, Bibliothèque

23-24 avril Crans-Montana Snowgames

23-24-25 avril Pâques, animations en station

7 mai 12 heures de bowling par équipes de deux

22 mai Concours de pêche au lac Etang-Long

5 juin Open de Chermignon

12 juin Passage du Tour de Suisse, cyclisme

12 juin-26 juillet Ambassadors of Music USA

17-19 juin Mémorial de golf Olivier Barras

18-19 juin Ochsner Sport Terrific

CRANS • Si l’on se réfère à l’ouvrage – référence – de René Duc «Patois de la Louable-Contrée», le mot «Cran» signifie «fossé dans les prairies». Et comme il y en avait plusieurs, de ces fossés, le pluriel «Crans» s’est imposé logiquement.Comme c’est souvent le cas, l’orthographe du nom a constamment évolué au fil des époques: Kranz, Krang, Crang, Cran et enfin Crans. Des textes officiels plus récents et des cartes topographiques mentionnent aussi les termes Les Crans, les Prés de Crans ou en-core la Prairie de Crans. De 1611 jusque dans les an-nées 1965-1966, ces prés de Crans étaient à ban. En d’autres termes, les propriétaires n’avaient pas le droit

de pâturer sur ces prés ou de les faucher avant une date bien précise, déterminée en l’occurrence par la Commune.Il faut aussi avouer que jusqu’au début du vingtième siècle, Crans n’était qu’une vaste prairie connue es-sentiellement d’une poignée de Lensards du Grand Lens (source: site internet de la Commune de Lens). Sur la carte Dufour de 1863, toute la région occupée aujourd’hui par Crans-Montana était d’ailleurs dési-gnée par trois noms: La Champille à l’Ouest, Com-batioux au Centre et les Prés de Crans à l’Est, vers la Moubra et le centre scolaire actuel..

Blaise Craviolini

L’ORIGINE DES NOMS

Les bons comportementsChaque premier mercredi de février ont lieu les essais de sirènes en Suisse. Ce jour-là, point besoin de prendre des mesures particulières. Mais que faire en cas d’alarme réelle? Dans tous les cas, il faut écouter la radio et se conformer aux instructions des autorités. Il convient de rester calme et d’infor-mer, dans la mesure du possible, ses voisins. En cas d’inondation, on coupe électricité, gaz et téléphone. Dans la mesure du possible, on sauve les biens pouvant être déplacés. Surtout, on ne sort de chez soi que sur ordre d’évacuation. Et on ne reste pas dans un véhicule.En cas de tremblement de terre, il est conseillé de rester chez soi et de se réfugier sous une table ou tout autre objet solide en attendant la fin de la secousse. Il faut éviter de se tenir près des fenêtres et surtout ne pas allumer de feu! Si l’on est dans la rue, il convient de se tenir à l’écart des bâtiments afin de se prémunir des risques de chutes (cheminées, tuiles,…) et ne pas s’arrêter sous des fils élec-triques. Cela vaut que l’on soit en voiture ou à pied. Si vous êtes au volant et que la terre tremble, il faut arrêter le moteur, ne pas descendre et attendre la fin de la secousse.. MB

Crans-Montana a créé en 2002 la première organisation intercommunale du canton: l’Etat-Major Intercommunal de Conduite intervient lorsqu’une catastrophe touche plusieurs communes, pour épauler les autorités.

L’EMIC, ou l’art de gérer tous les dangersALARME • «L’EMIC a pour mission de répondre aux besoins des communes touchées par un cataclysme et de coordonner les actions des différents acteurs en présence: pompiers, armée, police, protection civile, ambulances, voire samaritains», informe Frédéric Délèze, responsable de la Pro-tection Civile Intercommunale. Cet organe joue un rôle décision-nel et de coordination important lors de catastrophes naturelles et toute situation extraordinaire (avalanche, inondation, incendie de grande ampleur, tremblement de terre, chute d’aéronefs,…) La structure a aussi pour mission de mettre à jour la carte de risques à titre informatif et préventif. Et, en matière de périls, chacune de nos commune possède ses spé-cificités: «Mollens est plus suscep-tible de connaître des problèmes liés aux avalanches, tandis qu’Icogne

est plus exposée au danger d’inon-dations en raison de la présence du barrage du Zeuzier», remarque Frédéric Délèze. D’autres dan-gers, comme les feux de forêt, peuvent intervenir sur tout le territoire.

Une brochure et exercices d’envergure Dans une volonté d’informa-tion et de prévention, l’EMIC va éditer prochainement une brochure. Tous les ménages recevront ce livret qui informe sur les comportements à adopter en cas de catastrophe (voir en-cadré). L’Etat-Major met d’autre part un accent tout particulier sur la formation continue de ses membres. «Notre dernier exercice date de décembre. Le 4 mai pro-chain, nous aurons une journée de formation à l’interne, qui consis-tera à gérer le cas d’un grand in-

cendie de forêts qui toucherait plu-sieurs de nos communes. Tous nos membres sont convoqués pour par-ticiper à l’opération. Chacun devra faire face à une situation de feu de forêt fictif et apprendre à bien réa-gir». Le 13 juillet, l’EMIC parti-cipera à un exercice de grande

envergure dirigé par le Canton. Vulcain 2011 impliquera pom-piers, membres de la PCi, sa-maritains, forces de police, avec le renfort de l’armée. «L’exercice portera, lui aussi, sur les feux fo-restiers, thème de l’année 2011. Mais, nous ignorons à l’heure ac-

tuelle le lieu de la manifestation et l’envergure de l’incendie auquel nous serons confrontés.»

Maude Bonvin

Plus d’info: sur la page EMIC du site www.csi-crans-montana.ch

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s o c i é t éNuméro 39 • Avril 2011 • page 5

Eau, égouts, voirie: les propriétaires de biens immobiliers doivent logiquement s’acquitter de taxes annuelles. Il n’empêche que dans l’attente d’une uniformisation des règlements, des disparités existent entre les différentes communes de l’ACCM.

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur les diverses taxes communales!

DÉCHETS • Que vous soyez domicilié sur le territoire de Montana, Icogne, Mollens, Randogne, Lens ou Chermignon, vous n’y échapperez pas... Chaque année, en principe en automne, vous recevez sous pli postal un décompte des différentes taxes communales, accompagné d’un «aimable» bulletin de versement.Ces taxes – que l’on aurait en l’occurrence tort d’assimiler à un impôt – concernent l’eau, l’épuration, les services de la voirie et, parfois, la location d’un compteur. Elles s’adressent à tous les propriétaires d’un bien immobilier, occupé ou non, à l’année ou pour une période plus restreinte. Seul un objet jugé insalubre, et donc inutilisable, pourrait échapper

à cette taxe. Mais les exceptions sont rares.

Nettement moins cher qu’au supermarché!A vrai écrire, personne ne conteste la légitimité de ces taxes. Pour s’en persuader, prenons un exemple concret, celui de l’eau. Pour que tout-un-chacun puisse en profiter en ouvrant simplement un robinet, geste banal s’il en est, l’eau effectue un véritable «parcours du combattant». Qu’elle émane d’un glacier, d’un réservoir ou d’une source, et indépendamment de sa qualité naturelle, elle est d’abord traitée avant d’être dirigée – via des conduites – dans les différents réseaux communaux. Une fois consommée, elle est triée (eaux claires et eaux usées), ressort

dans des égouts, avant d’être réacheminée dans une station d’épuration pour entamer un nouveau cycle. Et ainsi de suite...Ce traitement génère bien sûr des coûts, logiquement r é p e rc u t é s p a r l e s administrations communales sur les consommateurs. Mais ces coûts sont, dans notre région tout au moins, raisonnables, voire très raisonnables: moins d’un franc pour un mètre-cube d’eau (soit 1000 litres), on peut considérer cela comme supportable pour toutes les bourses. Il n’y a qu’à comparer avec le prix d’une bouteille d’eau, plate ou gazeuse, achetée dans un supermarché... Certaines régions plus urbaines, certaines agglomérations ne peuvent proposer des tarifs aussi abordables.Entre les six communes de l’ACCM (Association des Communes de Crans-Montana), il faut savoir que les prix de ces différentes taxes varient légèrement, mais dans des amplitudes

acceptables. Créée en avril 2006, une commission intercommunale dirigée par Stéphane Pont, le président de Mollens, et au sein de laquelle travaillent des représentants de toutes les communes, s’efforce d’uniformiser coûts et règlements dans toutes les communes de l’ACCM. A long terme (il est vrai que ces démarches prendront du temps), le consommateur pourrait donc payer les mêmes

taxes, qu’il habite Icogne ou Chermignon.Pour être tout à fait complet dans le calcul de ces taxes, le consommateur devra également prendre en compte la location du compteur, généralement fourni par les communes, ainsi que la TVA. Le prix de location de ce compteur varie selon le diamètre de l’entrée d’eau d’un bâtiment.Même si comparaison n’est pas raison, penchons-nous

maintenant sur les tarifs et coefficients en vigueur dans les six communes de l’ACCM. Tout en précisant encore que dans certaines d’entre elles, les dépenses liées à ces services sont plus conséquentes que les recettes générées par les facturations, alors qu’elles devraient logiquement s’autofinancer.

Une enquêtede Blaise Craviolini

Commune de Montana

Commune de Mollens

Commune d’Icogne

Commune de Chermignon

Commune de Lens

Taxe de base: conformément au tarif concernant la fourniture de l’eau, cette taxe de base est destinée à couvrir la moitié des frais du service des eaux ou – au minimum – les frais fixes (intérêts et amortissements) du service. Elle est calculée en fonction du volume des immeubles soumis à la taxe d’eau. Ce volume est multiplié par un coefficient, selon le calcul suivant: 50% des frais du service (ou minimum frais fixes) = Z, mais au maximum 0.50 franc par m3 de l’objet immobilier taxé. La Commune calcule donc le volume de l’immeuble multiplié par Z.Taxe d’eau (appelée aussi taxe de consommation): cette taxe est destinée à couvrir l’autre moitié du coût du service des eaux ou, cas échéant, les frais variables d’exploitation (coût total moins les frais fixes). Elle est calculée en fonction de la consommation effective de chaque abonné, selon le relevé de son compteur d’eau, au prix du m3 d’eau. Soit 50% du coût du service (ou frais variables) = Y, mais au maximum 1 franc le m3 d’eau consommée. La Commune calcule donc l’eau consommée multipliée par Y. A noter que les comptes et relevés de l’exercice de l’année précédente servent de référence pour le calcul des taxes. Les garages (à l’exclusion des garages-ateliers), dépôts ou autres locaux (à l’exclusion des caves, locaux communs usuels, buanderie, locaux électriques et locaux de conciergerie) alimentés sommairement en eau (robinet pour nettoyages occasion-nels, sans installations sanitaires) sont exonérés de la taxe de base pour autant que leur volume dépasse le 10% du volume total de l’immeuble.Taxe d’épuration (appelée aussi taxe d’assainissement): cette taxe est fixée proportion-nellement à la taxe d’eau, dans le rapport:Coût du service d’assainissement = XCoût du service des eauxLa taxe d’assainissement sera ainsi X% (mais au maximum 50%) de la taxe d’eauTaxe de voirie: elle est proportionnelle au volume des immeubles, selon le calcul suivant:Coût du service de la voirie = ZVolume total des immeubles soumis à la taxe de voirieLa taxe de voirie se calcule donc en multipliant le volume de l’immeuble par le coefficient Z, mais au maximum 0.80 franc par m3 de l’objet immobilier taxé.

Taxe de base: aucuneTaxe d’eau: la Commune fait la distinction entre le réseau inférieur et le réseau supérieur. Pour le réseau inférieur, le calcul est de 0.70 franc le m3, mais au minimum 105 francs par une unité d’ha-bitation jusqu’à 2 pièces, 140 francs dès 3 pièces et 175 francs pour une villa ou un chalet (habi-tation individuelle). Pour le réseau supérieur, le calcul est de 0.90 franc le m3, mais au minimum 135 francs pour une unité d’habitation jusqu’à 2 pièces, 180 francs dès 3 pièces et 225 francs pour une villa ou un chalet. Pour les régions non accessibles en hiver comme Plumachit ou Aprily, et pour autant que les m3 forfaitaires ne soient pas dépassés, cette taxe pourra être réduite de 40%.Taxe d’abonnement à l’égout public: elle est de 0,1% du 75% de la valeur fiscale, mais au mi-nimum 100 francs par unité d’habitation.Taxe de voirie: elle est de 0,09% de la valeur fiscale, mais au minimum 100 francs par unité d’habitation. Pour les régions non accessibles en hiver, cette taxe sera réduite de 50%.

Taxe d’eau potable: pour les appartements, chalets et villas, cette taxe est de 265 francs par unité, à laquelle il faut ajouter un montant de 0,85‰ de la valeur fiscale de l’objet. Pour les studios et chambres, la taxe est de 135 francs par unité, à laquelle il faut ajouter un montant de 0,85‰ de l’objet.Taxe d’égouts: taxe de 160 francs par unité pour les appartements, chalets et villas + 0,5‰ de la valeur fiscale de l’objet. Taxe de 80 francs par unité pour les studios et chambres + 0,5‰ de la valeur fiscale de l’objet.Taxe de voirie: taxe de 165 francs par unité pour les appartements, chalets et villas + 0,65‰ de la valeur fiscale de l’objet. Taxe de 80 francs par unité pour les studios et chambres + 0,65‰ de la valeur fiscale de l’objet.Les établissements publics sont taxés différemment. Pour les égouts: 8 francs par lit d’hôtel, 8 francs par place de restaurant, 2 francs par place de café + 1,5‰ de la valeur fiscale de l’objet. Pour la voirie: 2 francs par lit d’hôtel, 8 francs par place de restaurant et 2 francs par place de café + 0,8‰ de la valeur fiscale de l’objet. Pour l’eau potable: montant forfaitaire de 265 francs + 0,60 franc le m3.Les propriétaires de piscines et autres installations similaires doivent s’acquitter d’une taxe de base annuelle forfaitaire de 400 francs + 0.60 franc le m3.A noter que la Commune d’Icogne ne dispose pas de compteur d’eau. La comptabilisation de cette taxe spécifique n’est donc pas effectuée.

Pour la Commune de Chermignon, les 3 services (eau, égouts et voirie) sont divisés en une taxe de base et de consommation pour chaque service. L’administration communale facture un mon-tant forfaitaire qui évolue cependant selon des critères bien précis: différences entre le privé et le commercial, entre un objet sis en station ou dans les villages ou pour un objet de luxe.La liste de ces distinctions est longue et fastidieuse, mais prenons quelques exemples parmi les plus courants:Studio: 345.30 francs pour un studio situé dans un village et 369.50 francs pour un studio situé à CransAppartement: 580.25 francs et 622.60 francsChalet ou villa individuelle: 636.25 francs et 684.65 francsStudio de luxe: 373.85 francs et 398.05 francsAppartement de luxe: 689.50 francs et 743.95 francsChalet ou villa individuelle de luxe: 767.45 francs et 827.95 francsCommerce ou bureau petit: 359 francs et 395.30 francsCommerce ou bureau grand: 636.90 francs et 661.10 francsA noter qu’à Chermignon, ces taxes forfaitaires permettent l’autofinancement intégral des diffé-rents services.

Taxe d’eau: forfait pour appartements et commerces de 250 francs pour une utilisation de 335 m3 d’eau. Forfait pour studios de 190 francs pour une utilisation de 255 m3 d’eau. Forfait pour mayens de 65 francs pour une utilisation de 87 m3 d’eau. Forfait pour piscine de 125 francs pour une utilisation de 168 m3 d’eau. La location du compteur est comprise dans ces forfaits. Le sup-plément d’eau utilisé est facturé à hauteur de 0.75 franc le m3

Taxe d’égouts: Taxe de base de 30 francs + 0,9‰ du 75% de la valeur fiscale du bien immobilier.Taxe de voirie: 220 francs au minimum ou 1‰ du 75% de la valeur fiscale du bien immobilier s’il est situé en station. 110 francs au minimum ou 0,5‰ de la valeur fiscale du bien immobilier s’il est situé dans un des villages de la commune.

Commune de RandogneTaxe de base: 0.30 franc par m3 de l’objet immobilier taxéTaxe d’eau: 0.65 franc le m3 d’eau consomméeTaxe d’épuration: 50% de l’addition de la taxe de base et de la taxe d’eauTaxe de voirie: 0.40 franc par m3 de l’objet immobilier taxé

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 39 • Avril 2011 • page 6

Redonner un coup de jeune à un bâtiment des années soixante en l’emballant complètement pour améliorer son bilan énergétique: exemple réussi avec l’immeuble «Richemont B» à Crans-Montana.

Un bâtiment des années 60 entièrement emballéR É N O V AT I O N • A u d é p a r t , i l s ’ a g i s s a i t simplement de «relooker» la façade. A l’arrivée: un bâtiment rafraîchi, avec un b i l an énergé t ique considérablement amélioré. Dans l ’ interval le , une démarche a été entreprise afin de pouvoir réaliser un projet avec un rapport investissement/économie d’énergie très favorable.

Isolation performanteL e « R i c h e m o n t B » p r é s e n t a i t u n b i l a n énergétique très mauvais: «Il était isolé à l’intérieur avec un minimum d’isolation qui, au fil des années, s’est tassée sur le bas des murs des différents niveaux», selon Claude Naoux de l’atelier d ’architecture Graphos à Lens, responsable du projet. «Les charges de

chau f fage é ta i en t t r è s i m p o r t a n t e s . C e r t a i n s propriétaires avaient déjà essayé de combler une partie de la déperdition de chaleur en faisant changer leurs fenêtres.» Après analyse des détails de construction, les copropr ié ta i res se sont laissé convaincre: le «Richemont B» allait être l i t t é ra lement embal lé . Une enveloppe d’isolation recouvre a ins i depuis décembre 2010 l’immeuble de sept étages. Et le bilan est plutôt posit i f : une économie substantielle, qui pourrait se s i tuer entre 30 et 50% sur les dépenses en chauffage. Le tout pour un surcoût d’environ 70’000 francs par rapport à une rénovation simple, à savoir la peinture extérieure uniquement. Cette économie pourra être

chiffrée de manière précise à la fin de la première saison de chauffe.

Développement durablePour garder un esprit proche des valeurs du développement

durable, l ’énergie grise nécessaire à la rénovation a également été prise en compte. Pour Claude Naoux, il était important de veiller à travailler avec des entreprises locales. Le bois utilisé pour le relookage de ces façades est suisse, du sapin «trait de scie visible», un bois brut, mais avantageux au niveau traitement et longévité. Même si le «Richemont B» ne correspond pas au label Minergie, l’enveloppe correspond toutefois aux normes énergétiques des constructions neuves de 2008. «Cela représente un pas de géant pour un bâtiment construit dans les années 60. C’est vrai que les travaux ont duré plusieurs mois, et

qu’ils ont provoqué quelques nuisances au centre de la station, mais le résultat en vaut la peine», s’enthousiasme Claude Naoux.

Economies réellesUn exemple qui, selon Claude Naoux, doit faire réfléchir. «Et cette réflexion devrait se faire sur tous les bâtiments des années 60 et 70, des bâtiments dont les bilans énergétiques sont en général très défavorables. Avec une isolation adéquate des murs et des fenêtres aux standards actuels, les économies d’énergie peuvent être très importantes», conclut l ’architecte de Graphos.

Katrine Briguet

L’immeuble à Crans, avant, puis après la rénovation.

Établi à Crans-Montana, l’architecte Davide D’Agostino exporte ses concepts dans les plus grandes foires, tout en œuvrant aussi sur le plan local.

Un architecte dans la salle de bain

Sonia Grimm en concert

DADA ARCHITECTURE • Entre l’Italie et le monde du design, il n’est pas excessif d’évoquer une véritable passion amoureuse. Formé à l’université de Naples, Davide D’Agostino entretient depuis qu’il est enfant cet engouement pour la création entendue au sens large. Son installation dans notre région remonte à deux ans et demi et elle est également due à l’amour puisque l’architecte transalpin a rejoint ici sa compagne. Depuis, il oscille entre les deux versants des Alpes. «Je me rends en Italie au moins une fois par mois. À Salerne, dans la région napolitaine, je possède un bureau où j’emploie trois collaborateurs. Mais le siège de ma société, DADA Architecture et Design se trouve à Crans-Montana», précise-t-il. Sa spécialisation est la création d’espaces wellness sur mesure. L’approche qu’il privilégie se veut toutefois globale, puisque, lorsque la nécessité s’en fait sentir, il conçoit aussi du mobilier. L’un des exemples les plus frappants dans ce domaine est une chaise de repos modulable qu’il a brevetée. Ce siège est composé d’un ingénieux système de coussins qui, une fois repositionnés, se

PÂQUES • Crans-Montana vivra la période de Pâques au fil de plusieurs animations entre le 23 et le 25 avril. Point fort de ce programme: la concert de Sonia Grimm au Régent, le dimanche 24, au Centre de congrès, à 15 h 30. La chanteuse francophone saura faire le bonheur des enfants qui, dit-elle, «voient en elle un personnage imaginaire et merveilleux.» Sonia Grimm a commencé à écrire des chansons pour les petits lorqu’elle a eu son deuxième enfant, elle voulait lui faire entendre des chansons tendres et entraînantes. Depuis, elle a enregistré plusieurs albums. Autre spectacle, le samedi 23 à 15 h 30 (Centre de congrès): Pif le clown. Il est possible d’acheter des billets pour un ou deux jours (en vente à l’Office du tourisme).Durant les trois jours, de 15 h à 18 h, les enfants croiseront certainement le lapin de Pâques en station qui leur distribuera de friandises. Une chasse au trésor est oganisée durant cette même période: il suffit de passer à l’Office du tourisme pour recevoir (gratuitement) le matériel de jeu. La chasse aux œufs à ski (payante) aura lieu le lundi de Pâques, de 11 h 30 à 12 h 30, organisée par l’Ecole de ski. Rendez-vous à l’heure dite sur le Jardin des Neiges au Signal (station intermédiaire de la télécabine, sous réserve des conditions d’enneigement).

DEM

métamorphosent en une table de travail pour des massages. Disposant d’un réseau de fournisseurs pointus, DADA Architecture et Design n’hésite pas à développer des solutions inédites. Le site www.dadarch.eu regorge d’ailleurs de réalisations de ce type qui ont pour cadre l’Italie, mais aussi la Suisse. À Crans-Montana, l’entreprise a notamment réalisé l’espace de détente du Guarda Golf Hôtel. Dans un registre généraliste, plusieurs autres chalets et différents appartements sont à mettre à son actif, dont certains sont en voie de finalisation.

L’attraction milanaiseÉvoluer dans un environnement alpin pourrait sembler constituer un obstacle pour ce type d’activité. Il n’en est en fait rien. Le secret afin d’échapper à une quelconque forme d’excentrement tient dans la participation à de grandes foires internationales. Ainsi, du 12 au 17 avril, Davide D’Agostino participe aux principales rencontres mondiales du meuble à Milan. Ce rendez-vous fête cette année ses 50 ans. En 2010, 328 exposants étaient présents et on avait dénombré

près de 300’000 visiteurs qui ont arpenté les 200’000 m2 de surface d’exposition. «Il s’agira de ma troisième participation. Je ferai partie de la section “Fuori Salone” qui se tiendra en ville. J’y présenterai une salle de bain montagnarde de 50 m2», ajoute Davide D’Agostino. Sa création, avec mise en situation réaliste de ses composantes, sera visible Via Tortona. Cette célèbre rue

se transforme en showroom géant, le temps de la foire. Les commerçants du lieu n’hésitent pas à louer leurs surfaces aux créateurs. Ils réalisent en effet la moitié de leur chiffre d’affaires annuel durant cette seule semaine. DADA Architecture et Design prendra de plus part à la foire hôtelière Host, à Milan toujours, du 21 au 25 octobre prochains. Outre ces

événements, Davide D’Agostino est par ailleurs présent dans les médias. Il a notamment eu les honneurs des magazines Elle et Interni, la principale publication spécialisée italienne. En ce moment, la recherche de locaux plus spacieux à Crans-Montana occupe ce créatif protéiforme qui se veut toujours en mouvement.

François Praz

Davide D’Agostino (en médaillon) participe aux principales rencontres mondiales du meuble à Milan, du 12 au 17 avril, où il montrera une salle de bain montagnarde.

Besoin pressant de rénovationLa station compte un nombre important de bâtiments vétustes, dont une grande partie construits entre les années 60 et 70, selon Sonia Morand, qui accompagne l’ACCM comme conseillère Cité de l’énergie: «Au dernier recensement fédéral, en 2000, les six communes comptaient 4250 bâtiments, ce qui correspond à 13’500 logements, dont presque 10’000 sont des résidences secondaires. Un tiers de ces bâtiments ont subi une rénovation jusqu’en 2000, ce qui montre la vétusté du parc immobilier». Des bâtiments particulièrement gourmands en énergie, avec une mauvaise isolation et en majorité chauffés au mazout. «Le potentiel de rénovation est très important», confirme Daniel Rey, délégué à l’énergie pour Crans-Montana.«70% de l’énergie consommée en station est le fait des bâtiments, alors que la moyenne suisse se situe entre 35 et 50%, précise Sonia Morand. Ceci s’explique par de nombreux logements, chauffés en permanence, même en l’absence des touristes. En comparaison, la mobilité (si l’on tient compte uniquement des véhicules immatriculés sur les six communes) représente 17% de l’énergie consommée». Première mesure à prendre: changer son comportement, notamment en réduisant la chaleur de son logement. Un propriétaire de résidence secondaire peut réduire la température durant ses mois d’absence, et hausser le chauffage peu avant son arrivée grâce à une commande à distance (via SMS ou internet). Rappelons que la Confédération octroie une aide financière à toute rénovation de l’enveloppe du bâtiment, et nos communes suivent le mouvement, avec une aide correspondant à une quote-part de celle accordée par Berne. Le canton quant à lui soutient financièrement les projets d’assainissement des installations techniques. Le délégué à l’énergie Daniel Rey est à disposition pour tout renseignement ([email protected]). KB

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V i l l a g e sNuméro 39 • Avril 2011 • page 7

PAROISSES • C’est à deux personnes engagées dans la vie des paroisses des six communes, Gérald Voide, curé à Montana, et Sabine Cordonier, catéchiste à Chermignon, que Sixième Dimension a demandé de lever le voile sur l’évolution prochaine de la catéchèse.

Comment se vit actuellement la catéchèse des enfants et des familles?Donnée par des catéchistes, elle accompagne la vie spirituelle des enfants de la 1re primaire à la 1re du CO. S’y greffent des rencontres préparant aux Sacrements du Pardon, de l’Eucharistie et de la Confirmation, ainsi que des journées de retraite, des pèlerinages et des marches.

Quelles raisons vous amènent à modifier la manière de vivre cette catéchèse?Sabine Cordonier: Il nous a paru que les familles étaient en marge de ces moments, et nous voulons leur donner la chance de vivre leur foi au quotidien, chez elles, d’une manière plus globale. Car les parents sont les premiers responsables de l’éducation religieuse de leurs enfants, et on ne parle plus assez de ces sujets en famille.Gérald Voide: Il s’agira de moins sacramentaliser et de plus évangéliser la vie. La catéchèse, ce ne sont pas que des connaissances, mais une expérience, une rencontre joyeuse avec quelqu’un de vivant. Le vécu de nos enfants

est d’abord dans leur famille, c’est là que ça doit se jouer. Ce sera un plus pour le bien de tous.

Quels changements prévoyez-vous?S. C: Pour le cheminement de foi des enfants, les parents, soutenus et solidement coachés par les catéchistes et le clergé, deviendront acteurs de cette catéchèse familiale. Nous les invitons donc à une rencontre mensuelle, pour découvrir, à l’aide d’un fascicule, un thème à vivre à la maison. Une messe des Familles festive nous réunira tous, paroissiens et familles, à la fin de chaque mois. G. V.: Le jour où ils ont demandé le baptême de leur enfant, les parents se sont engagés à «l’éduquer dans la foi, à lui apprendre à aimer Dieu et son prochain, comme Jésus le leur a enseigné». En sont-ils conscients?

Quand comptez-vous mettre en route cette nouvelle façon de faire?Nous prévoyons de l’appliquer dès l’automne 2012.

Qu’attendez-vous des paroissiens d’ici-là? S. C: Qu’ils nous portent dans leurs prières.G.V.: A l’image de Jean-Paul II, j’aimerais dire aux parents: «N’ayez pas peur!» Le dialogue et le partage de la prière à la maison qu’on vous propose nourriront votre vie familiale!

Propos recueillis par Paulette Berguerand

www.noble-louable.ch

Catéchèse en mutation

Les premiers coups de pioches ont été donnés au Château de Vaas. Dès l’été 2012, on y dégustera vins et produits du terroir, une exposition retracera l’histoire du cornalin.

Cornalin: un château pour un cépageVAAS • Imaginé et esquissé en 2006, le projet de création d’un Musée du Cornalin au Château de Vaas est entré désormais dans une phase concrète. Après le nettoyage du site, le chantier a débuté à la mi-janvier dernier, avec la consolidation des murs et des fondations – la chaux remplaçant ici le ciment –, et la remise en état progressive des boiseries. L’ensemble du gros-œuvre et de la muséographie devrait être terminé pour l’été 2012. «Mais nous n’avons aucun impératif de délai, souligne en préambule Pierre-Paul Nanchen, conseiller communal lensard et co-initiateur du projet. Il importe surtout que le dossier avance et que le travail soit bien fait».

Un parcours tout tracéL’échéancier prévoit ensuite, dans l’ordre, la rénovation des plafonds et des planchers, le crépissage des parois, le traitement du bois, le rafraîchissement des façades extérieures (agrémentées de magnifiques peintures de l’époque) et les quelques rares aménagements des surfaces environnantes. Parallèlement à ces travaux, la manière d’«habiter» le bâtiment sera bien sûr au centre des préoccupations, tant il est vrai que l’attrait d’un lieu réside aussi dans la façon de disposer et de valoriser les trésors qu’il recèle. Et sur ce plan-là, ce ne sont pas les idées qui manquent...

«Le sous-sol servira d’officine où des groupes pourront déguster nectars et produits du terroir, précise Pierre-Paul Nanchen. Le plain-pied sera destiné à l’accueil, ainsi qu’à la dégustation et à la promotion des vins de Flanthey, alors que les deux étages supérieurs abriteront une exposition évolutive dévolue à l’historique du cornalin, ainsi qu’aux recherches liées à l’évolution de ses plants et de ses greffons. Nous envisageons également de consacrer un coin à la découverte des cornalins du monde. Le parcours du visiteur est déjà tout tracé».

Une valorisation justifiéePour rappel, ce projet a vu le jour sous l’impulsion d’un groupe de passionnés emmenés par Pierre-Paul Nanchen, Nicolas Bagnoud et Charly Emery, lesquels ont créé l’Association «Château de Vaas». L’Association des encaveurs de Flanthey y a apporté son soutien. Dès sa genèse, ce projet s’inscrivait comme une suite logique de la réussite de la Fête du Cornalin. Il s’agissait en outre, et en guise d’objectif prioritaire, de redonner âme et vie au Château de Vaas, une maison patricienne du XVIe siècle restée sans activité notoire, malgré 500’000 francs d’investissements consentis en deux étapes par la Commune de Lens dans les années 1930 et 1970. Un fleuron du patrimoine local qui ne pouvait décemment échapper à une valorisation justifiée et... méritée!

Le coût global de ce Musée du Cornalin devrait avoisiner les 1,7 million de francs. La Commune de Lens l’a financé à hauteur de 600’000 francs, alors que le reste des fonds a été trouvé

par le biais d’apports privés (dons, mécénat) ou publics (Confédération, Canton, Loterie romande, etc.). «Nous avons pu bénéficier d’une collaboration fructueuse avec la COREM,

qui nous a délégué quelques chômeurs motivés. Ce Musée sera parfaitement complémentaire avec ses “grands frères” de Salquenen ou du Château de Villa. Nous rêvons de faire descendre les

touristes de Crans-Montana pour le fréquenter». Et de diversifier ainsi l’offre culturelle et gastronomique de la région.

Blaise Craviolini

Les travaux du futur Musée du Cornalin ont commencé en début d’année. Cette nouvelle offre culturelle devrait pouvoir ouvrir ses portes en 2012.

CHANT • Il l’avait déjà fait en 1952 et 1981, il récidivera les 21 et 22 mai prochains. Le chœur mixte L’Espérance de Randogne met la dernière main au 61e Festival de chant du Valais central. Et s’apprête à vivre deux journées denses, minutées, dont le programme figure sur le site www.randogne.ch. De l’avis d’un membre du Comité d’organisation, «mettre sur pied une telle manifestation, c’est beaucoup de travail, mais une grande fierté. Cela renforce la solidarité entre les membres et les gens du village. C’est aussi l’occasion de retrouvailles entre les habitants de toute la commune.»

La fête de la jeunesseLes chœurs d’enfants et de jeunes auront leur fête le samedi 21. «Pour eux, c’est une aventure, constate Adrien Nanchen, enseignant. Ils y trouvent la joie chanter, et le plaisir des rencontres. Mais il ne faudrait pas oublier la kermesse et ses carrousels!» Tout l’après-midi, les jeunes voix – «plus de quatre cents, ça n’est pas rien!», se réjouit Bruno Romailler président du Comité d’organisation – égaieront Randogne, puis départ pour Bluche où les attendent les danseurs de Just Keep Moving. Rejoints par les chorales d’adultes, ils prendront congé du festival par deux pièces: «Le Sorbier de l’Oural», harmonisé

par Léon Jordan, et un canon africain: «Siyahamba». La soirée des «grands» commence par les répétitions et le chant imposé. Après le vin d’honneur, concert gratuit de For The Passion puis bal avec Les Zygomatiques.

Un dimanche plein de notesDimanche, les sociétés se réuniront pour la messe,

chantée par les cinq chœurs d’hommes du Groupement. Jusqu’à midi, productions devant l e ju ry, be l l e occasion pour le public de goûter la variété et la qualité du chant choral de notre région. Après le vin d’honneur, tout le monde se retrouve à Bluche pour le cortège. Au banquet succéderont l e chant

d ’ en semb le , «Lauda t e Dominum», musique de Joseph Bovet, et la remise des distinctions. Après les «aubades», le bal mettra un point d’orgue dansant aux festivités. Qui ne rev iendront à Randogne que dans trente ans…

Paulette Berguerand

Haut les chœurs en Noble-Contrée!

Le Groupement des Chanteurs du Valais Central (GCVC) posera la tente de son festival annuel à Randogne.

L’Espérance de Randogne prépare sa fête. Photo T. & H. Deprez

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Numéro 39 • Avril 2011 • page 8V i l l a g e s

Remontant au Moyen Age, la Communauté de Chermignon-d’en-Bas est toujours en activité. Ses 75 communiers exploitent 2 hectares de vignes. Retour sur la journée de printemps, consacrée à la taille, au cœur du vignoble.

Retrouvailles au son du sécateurVIGNOLAGE • Samedi 12 mars. Dans les vignes en dessous de Chermignon. Le jour à peine levé, le tambour donne du cœur à l’ouvrage des membres de la Communauté de Chermignon-d’en-Bas appelée familièrement la «Communette». Au programme: taille et engrais. Les communiers s’emparent de leur sécateur dans la bonne humeur. Les gags sur les blondes fusent. Dans les rangs, aucune représentante du sexe féminin. «Les femmes sont accep-tées dans la société depuis 1993 et elles sont trois à s’être affiliées», souligne Pierre-Antoine Tapparel, le «charge-ayant» (président) de la Communauté. Mais pour la journée consacrée à la taille, elles ne sont pas convoquées: les sacs d’engrais sont un peu lourds pour elles...

Les procureurs à l’œuvreNeuf heures trente, une pause s’im-pose. Tout le monde se retrouve dans la cabane de vigne. Au menu: fromage d’alpage, viande sèche, fendant de la Communauté et li-monade, servis dans les coupelles en bois. Les procureurs officient avec d’imposantes channes à l’ef-figie de la société. Nommés pour une année, ils ont la tâche agréable de servir à boire durant les travaux, puis plus tard dans l’année, le 30 novembre, jour de la Saint-André, patron de la Communauté.

La channe des 50 ansLa pause se fait récréative. Les anecdotes vont bon train. Un vi-gneron se souvient que son père a reçu une channe pour bons et loyaux services rendus après cin-quante ans d’activité. Faim et soif étanchées, le labeur reprend. En matière de taille, chacun sa tech-

nique: les anciens ont recours au bon vieux sécateur, les plus jeunes à la cisaille électrique. Chaque communier dispose de son propre matériel, «nos membres entretien-nent presque tous un lien avec la vigne», nous dit l’un d’entre eux. Un peu avant midi, le tambour sonne l’heure de l’apéro. Les tra-vailleurs inscrits pour toute la journée dînent sur la vigne. Les autres regagnent leurs pénates. Mais tous se réjouissent de la pro-chaine convocation pour le travail des attaches!

Maude Bonvin

Il manque des jeunes au sein de la Communauté de Chermignon-d’en-Bas. Appel lancé! De g. à d.: Fabien Clivaz, Pierre-Antoine Bonvin et Pierre-Antoine Tapparel.

B R è V E S

Auto-hypnose au Petit Paradis à Bluche: ce séminaire public (21 et 22 mai) est organisé par André Piérard. Il y sera question de contrôle de soi, de renforcement mental et exploration de l’inconscient. R e n s e i g n e m e n t s e t inscription au 027 481 62 45. http://hypnose-pratiques.ch

•Grand Bisse Le bisse coule à nouveau le long de la colline du Châtelard, depuis laquelle veille sur la plaine le Christ-Roi. L’inauguration aura lieu le samedi 21 mai et toute la population des six communes est invitée à y prendre part. Des bus navettes prendront en charge les promeneurs (dès 9 h et jusqu’à 14 h). A midi aura lieu la partie officielle avec la bénédiction du curé Lonfat, suivie d’un apéritif pour tous les participants à la place des Tzoumettes à Flanthey. A l’occasion de la remise en eau du Grand Bisse, une brochure sera éditée, retraçant l’histoire de ce canal à flanc de montagne.

•Théâtre Miège organise la première édition des Rencontre théâtrales, les 14, 15, 16 et 17 avril à la salle de gymnastique. Avant chaque mani fes ta t ion, l’Espace Terroir permettra la dégustation de produits locaux. Des acteurs de chez nous participeront le samedi: il s’agit de la troupe Toc’Art Lens-Icogne, avec la pièce TOC-TOC. Réservation: 027 452 30 20.

•Maison-Soleil Ce lieu d’accueil pour enfants de 0 à 5 ans (accompagnés d’un adulte) est inspiré des Maisons Vertes de Françoise Dolto. Une Maison-Soleil a ouvert ses portes à Sierre, en partenariat avec le Centre médico-soc ia l , elle s’adresse aux enfants de nos communes aussi. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire, l’arrivée et le départ sont laissés libres. La Maison-Soleil se trouve au 3e étage du bâtiment de la Ludothèque (av. des Ecoles 13). Ouverture les mardis de 14 à 17 h 30 et vendredi de 9 h à 12 h.

•YAK Avec Sébastien Orsat, il y a toujours quelqu’un pour rendre service. Son entreprise répond à l’appel qu’il s’agisse de sortir le chien, remplir le frigo, relever le courrier, faire le repassage ou le ménage… Et depuis peu il propose des familles d’accueil pour chiens et chats. Tapez YAK sur Facebook ou rendez-vous sur www.yakswiss.com (shop en ligne).

•Le mitage du territoire est visible à l’œil nu: posté dans le val d’Anniviers, vous remarquerez qu’il n’y a pratiquement qu’une seule zone des hauts de Sierre à Crans-Montana. Nous faisons un consommation exagérée du sol. C’est ce que montre l’exposition Valais mythique, Valais mité à la bibliothèque de Crans-Montana jusqu’au 23 avril.

B R è V E S

Mais très vite, elle réalise qu’elle a envie d’aller plus loin, consciente que le massage peut apporter un bien-être au niveau physique mais aussi émotionnel et donc une meilleure qualité de vie. Elle choisit alors de se former en Relation d’Aide par le Toucher*. Une formation exigeante qui se déroule en France sur quatre ans et qui associe différentes techniques comme le shiatsu, la réflexologie, la détente coréenne mais aussi la thérapie par la parole. «J’ai eu la chance de connaître quelqu’un qui avait fait cela et j’ai pu sentir le bien-être que cela m’apportait. Cela m’a beaucoup aidée lorsque j’ai traversé une période de vie particulièrement difficile. J’ai appris à me découvrir. J’en ai retiré beaucoup de sérénité, de confiance et de paix. A mon tour j’ai envie de transmettre cela».

Ecouter son corpsStress, douleurs, besoin de temps pour soi… les gens qui prennent rendez-vous chez elle cherchent d’abord à

BIEN-ÊTRE • Lorsqu’on lui demande comment elle fait, Pascale éclate de rire, avant de répondre: «Tout simplement, donner avec le cœur!». Elle est comme ça. Toute simple. Et proche de l’essentiel. A 49 ans, Pascale Rey rayonne. Originaire de Montana et résidant à Diogne depuis de nombreuses années, elle pratique deux jours par semaine le massage thérapeutique à Sion, parallèlement à son activité d’assistante médicale. L’aide et l’écoute de l’autre l’ont accompagnée toute sa vie, à travers son métier mais aussi en tant que maman de quatre enfants. La nature, le yoga, la méditation lui permettent de se ressourcer.Il y a quatre ans, Pascale a décidé d’entreprendre une formation en massages californiens, un nom qu’elle évite toutefois d’utiliser: «Il est souvent mal compris. En réalité, il s’agit d’un massage avec des huiles essentielles très enveloppant, lent et en profondeur, qui permet à la personne de se reconnecter avec son corps».

faire une pause bien-être. «Ils attendent parfois longtemps avant de le faire, pris par le quotidien. Ce qui les décide, c’est souvent le “trop-plein”,

manifesté parfois par des douleurs physiques». Partant du principe que tout est inscrit dans le corps, la thérapeute va chercher la

source de tous ces maux: «Ma mission est d’aider à ouvrir en douceur des portes fermées, leur permettant dans un premier temps de prendre conscience de l’importance du corps et de gagner en liberté».Pascale garde cependant les pieds bien ancrés sur terre. «On ne fait pas des miracles! Je ne suis qu’une aide sur leur chemin». En l’écoutant, on réalise alors que son secret semble se cacher avant tout dans la simplicité et l’humilité. Car, comme le rappelle cette femme de cœur, ce sont souvent des choses toutes simples qui aident à guérir: un geste, un regard, un sourire, une parole prononcée au bon moment.

Nathalie Getz

Pascale Rey, massages thé-rapeutiques et soins énergé-tiques Centre des Pieds et des Mains à Sion. Tél. 079 743 84 37

* Plus d’infos sur la Forma-tion d’Aide pour le Toucher sur www.toucher.fr

Le cœur au creux des mains«Je ne sais pas ce qu’elle fait, mais cela me fait un bien fou!» En sortant d’un massage chez Pascale Rey,

les gens repartent chaque fois les yeux lumineux et les traits apaisés.

Pascale Rey pratique ses soins en travaillant sur un futon douillet à même le sol… Détente garantie!

Une Communauté entre passé et présentLe premier document relatif à la «Communette» date de 1626. Cette société aux origines moyenâgeuses assurait l’organisation de la vie collective du village de Chermignon-d’en-Bas, qui était une étape de la transhumance. Fondée sur le système traditionnel de la corvée, «l’association regroupe des foyers qui ont transité par Chermignon-d’en-Bas au milieu du XIXe siècle, lors de la création de la cave de la Communauté», explique Pierre-Antoine Tapparel. Seules certaines branches des dix familles suivantes sont représentées: les Barras, Bagnoud, Bonvin, Briguet, Clivaz, Mudry, Pralong, Rey, Romailler et Tapparel. La qua-lité de membre se transmet uniquement par hérédité (de père en fils). Composée de 75 membres actuellement, la Communette souffre, comme toute société locale, d’un manque de relève. «Nous avons eu jusqu’à 130 affiliés», constate le «charge-ayant». Et de déplorer que les jeunes, la relève, s’intéressent moins au travail de la vigne. Fabien Clivaz, jeune sociétaire d’une vingtaine d’années, est l’exception qui confirme la règle. Un appel à la jeunesse, garante de la survie de la Communauté, est donc lancé!

MB

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V i l l a g e sNuméro 39 • Avril 2011 • page 9

LENS • Difficile, la tâche des élus communaux qui doivent déterminer ce qui est le mieux pour la collectivité! Comment faire pour évaluer les projets et déterminer s’ils s’inscrivent dans un développement pérenne? Comment aider l’exécutif à prendre les bonnes décisions? Ces questions, la Commission pour le développement durable de Lens les a posées. La réponse a pris la forme d’une grille d’évaluation qui permet de mesurer si les projets analysés prennent en compte les trois axes, social, économique et environnemental, du développement durable.

Simple et pratiqueL’idée de créer cette grille a plu aux élus de Lens qui ont donné leur feu vert. Elle a plu aussi à l’Office fédéral du développement territorial (ARE) qui a débloqué un soutien financier. Le but, explique Jean-Pierre Rey, président de cette commission, est de «fournir aux élus un outil simple et pratique pour les aider à prendre les décisions le plus objectivement possible.» C’est la Fondation pour le Développement Durable des régions de Montagnes (FDDM) qui a été mandatée pour créer cet outil. Il est aujourd’hui prêt à être utilisé, mais son développement n’est pas définitif pour autant: la grille pourrait être complétée cas échéant pour intégrer par exemple un quatrième axe, celui du développement territorial, ou culturel. «Ce que nous avons voulu, explique Jean-Pierre Rey, c’est que les élus aient un outil qui leur permette de prendre de la hauteur. Il existe plusieurs baromètres utilisés dans les entreprises et municipalités, mais nous voulions un outil qui permette à l’Exécutif de se prononcer a priori, pas a posteriori. Cette grille permet d’analyser les projets de

D’AILLEURS ET D’ICI • Il est né et a grandi de l’autre côté des Alpes valaisannes, à Hasliberg Goldern. Le petit village natal de Bruno Huggler se situe dans l’Oberland bernois à une altitude de 1000 m, proche de Meiringen, dans les montagnes entre Interlaken et Lucerne. Celui qui est depuis 2007 directeur adjoint et responsable du marketing clients à Valais Tourisme a découvert notre canton lors de vacances, avec ses parents. Il a toujours souhaité revenir y travailler, parce qu’il a adoré d’emblée ce paysage extraordinaire avec cette «touche méditerranéenne» qui le caractérise si bien.Son goût pour la branche touristique lui est venu en observant son père, postier du village, qui avait souvent à faire avec des gens qui n’étaient pas de la région. «J’ai été baigné dans ce milieu depuis tout petit et j’ai senti qu’il y avait des choses à faire.» Durant son apprentissage dans une imprimerie, il touche à la publicité et au graphisme. A la fin de son service militaire, Bruno Huggler suit son idée: il entre à l’Office du tourisme de Saas-Fee pour un stage. Convaincu d’avoir trouvé sa vocation, il poursuit alors sa formation en s’inscrivant au début des années nonante à l’Ecole suisse du tourisme à Sierre (aujourd’hui la Haute Ecole du Tourisme). Diplôme en poche, il retourne à l’OT de Saas-Fee en tant que

BLUCHE • Polyglotte formée en administration des affaires, Sonia Tatar, 46 ans, vient de prendre la direction générale de l’Ecole hôtelière internationale des Roches à Bluche. Elle succède à Arie van der Spek – directeur ces cinq dernières années – appelé aujourd’hui à de nouvelles responsabilités au niveau international pour «Laureate Hospitality Education», le groupe auquel appartient l’école.Sonia Tatar a assuré la fonction de directrice des partenariats au sein de l’Insead (Institut national supérieur européen de l’administration des affaires), de Fontainebleau près de Paris. Mais elle connaît bien le secteur hôtelier et touristique, notamment grâce à son passage à Eurodisney, dans le groupe Hyatt et chez Royal Caribbean Cruise Line. A l’exemple du «Bancomat» installé récemment dans un des bâtiments de l’école proche de la gare du funiculaire de Bluche, Sonia Tatar, entend créer toutes les synergies possibles entre ses étudiants et les gens du village. De manière générale, elle a décidé de communiquer au maximum avec la presse, la Commune et

manière impartiale, en favorisant des discussions (et des décisions) les plus dépolitisées possible.» Aujourd’hui, les projets que doivent initier ou valider les élus sont de plus en plus complexes. Comment ne pas se tromper, comment expliquer ses choix? «Cette grille permet aux élus de communiquer de manière efficace et transparente sur les projets; le service à la collectivité est amélioré en permettant aux conseillers communaux de prendre en compte bon nombre de paramètres objectifs pour ensuite prendre une décision.»

Utile à d’autres aussiConcrètement? Le porteur du projet commence par remplir un questionnaire qui permet de le décrire, de présenter le budget prévisionnel. Ensuite, le Conseil débute l’analyse en accordant des points au fur et à mesure des questions que pose la grille. Un graphique s’affiche alors, sous forme de radar, positionnant le projet entre les trois axes social, économique et environnemental. Plusieurs filtres interviennent, une pondération par le Conseil est possible, par exemple si celui-ci estime que sa commune doit accentuer en ce moment le volet économique. Des corrections peuvent être demandées, suite à l’analyse, au porteur du projet pour l’adapter aux besoins de la commune. Un projet qui n’est pas pertinent pourra être écarté en justifiant la décision par l’analyse de la grille. «Cette grille doit aider les élus à prendre des décisions avec une vision la plus globale possible», souligne Jean-Pierre Rey. Qui verrait bien ce type d’outil être utilisé à un niveau supérieur, celui de l’Association des Communes de Crans-Montana.

Danielle Emery Mayor

responsable des Sports et de la Culture. C’est à l’Office du tourisme de Crans-Montana qu’on le retrouve cinq ans plus tard, à la tête du département Marketing. L’homme de terrain continue de se former, obtient un diplôme fédéral d’expert en tourisme. Une branche qui évolue, grâce à internet notamment, et il assiste aux premières réservations en ligne. A Crans-Montana, il rencontre Francine Rey, de Montana-village, qui deviendra son épouse et mère de leur deux filles, Lea et Jeanne, respectivement âgées de 7 et 5 ans.Bruno Huggler repart quelques années plus tard de l’autre

le Canton pour permettre aux habitants de mieux connaître les activités des étudiants et de l’école. Comme, par exemple, faire savoir que des journalistes thaïlandais sont venus visiter l’école, ainsi que des représentants de Louis Vuitton, Hyatt, Four Seasons et Marriott.

Vous venez d’arriver à Bluche, avez-vous déjà pu définir vos projets pour l’école?Sonia Tatar: J’ai jusqu’ici s u r t o u t r é c o l t é d e s informations relatives à notre cursus académique, à nos étudiants et au marché hôtelier. Cela va me permettre d ’ouvrir de nouvelles opportunités et d’accroître Les Roches de manière stratégique à une échelle encore plus internationale.

Vous allez agrandir l’école?Pour le moment il n’est pas question d’agrandir physiquement l’école sur le site de Bluche qui peut déjà accueillir et loger environ mille étudiants. En revanche je souhaite développer des partenariats avec d’autres écoles au niveau international et avec l’industrie hôtelière

côté des Alpes pour offrir ses compétences à l’entreprise des CarPostal qui a son siège à Interlaken. Déjà marié, il passera durant cette période de longues heures dans les trains pour rentrer chaque soir à Crans-Montana. C’est en 2006 que le couple choisit de s’établir à Diogne, situé à la même altitude que Hasliberg Goldern. Ils y construisent leur maison. Une année plus tard, nouveau changement de cap: il est nommé directeur adjoint responsable du marketing à Valais Tourisme. Le voilà donc de retour en Valais pour exercer son activité professionnelle.Depuis son arrivée à Crans-Montana, Bruno Huggler

de manière générale. J’espère également pouvoir ouvrir des opportunités pour les professionnels et les chercheurs dans le domaine hôtelier. J’ai bien sûr quelques idées qui me sont venues à

parle couramment le français. Depuis son arrivée à Diogne, il essaye de trouver du temps – «Pas assez souvent encore» – pour faire du sport. Il aime le ski, le VTT, le jogging. Son parcours favori? Partir de chez lui et rejoindre le bisse au pas de course pour atteindre Lens et revenir par les petits chemins de Chermignon. En homme de la montagne, il a évidemment initié ses filles au ski. Elles ont même déjà descendu la piste de la Plaine-Morte. «On leur a appris à skier sur les pistes du golf, mais chaque année, elles insistent pour aller toujours plus haut».

Claire-Lise Genoud

l’esprit depuis que je suis arrivée dans la région, mais il est encore trop tôt pour en dire plus.Dans la région, vos étudiants ont parfois tendance à se faire

remarquer, notamment le soir. Êtes-vous consciente de cette problématique? Nous sommes conscients que nos étudiants, comme tous les jeunes de nos jours, ont une vie sociale nocturne. Cependant,

nous venons de nommer un responsable des affaires des étudiants qui a pour mission de s’assurer que tout se passe bien. Nous collaborons aussi étroitement avec la Commune afin de veiller à la sécurité et au bien-être de nos étudiants.

Quelle relation entretenez-vous avec les représentants locaux?Nous nous rencontrons chaque trimestre pour instaurer une communication d’entente et un dialogue d’ouverture. Nous avons parlé par exemple de la route cantonale qui mène à l’école en traversant le village de Bluche, et qui reste dangereuse pour la sécurité de nos étudiants. Nous sommes également en discussion avec le Canton pour trouver une solution. Dans ce contexte, nous avons d’ailleurs réalisé une étude pour évaluer le nombre d’étudiants qui doivent la traverser et la vitesse moyenne des voitures à ces endroits-là. Nous aimerions que la solution qui sera trouvée puisse être appréciée aussi par les habitants du village.

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Aide à la décisionLa passion du tourisme

Une femme à la tête des Roches

Etabli à Diogne avec sa famille, Bruno Huggler a grandi à même altitude, mais sur le versant nord des Alpes. Rencontre.

Diplômée en administration des affaires, la Française Sonia Tatar vient de prendre la direction de l’Ecole hôtelière des Roches à Bluche. Elle prône dialogue et ouverture.

Bruno Huggler pose avec son épouse Francine et leurs deux filles Lea (à gauche) et Jeanne (à droite).

Sonia Tatar. La nouvelle directrice de l’Ecole des Roches entend créer des synergies entre étudiants et gens du village.

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V i l l a g e s Numéro 39 • Avril 2011 • page 10

A la Mi-Côte, chaque jour des retraités se retrouvent pour boire un verre ensemble. Ils en profitent pour parler de ce qui se passe au village. Ambiance.

Ils refont le monde à l’apéroMOLLENS • «J’aurais pu faire une descente de plus, mais je me suis dit, il faut que je me dépêche». Même du sommet de la Plaine-Morte, Henri le cantonnier pense à ses copains du restaurant la Mi-Côte à Mollens, et pour rien au monde il ne louperait le moment d’aller les rejoindre pour l’apéro. Ce jour-là, à ses côtés, il y a Placide le King d’Agrol, il y a travaillé durant plus de quarante ans, Denis le vigneron, Paul le postier, Jean-Pierre le bourgeois, il est le seul à avoir fait partie du comité de la Bourgeoisie, André le banquier et Pepo l’International parce qu’il a beaucoup voyagé, «le SDF», précise Placide, entendez: le «Sans difficulté financière». Avec son petit foulard en soie noué autour du cou, il est vrai qu’il a fière allure.Ainsi chaque jour dès 11 heures, on est sûr de les rencontrer autour d’un verre de vin blanc. «Parfois on est plus nombreux», s’exclame Denis le vigneron. Véritable institution, ce rendez-vous entre copains a toujours existé. Pourtant aucune femme ne s’aventurerait à entrer dans le cercle parce que, comme dit l’un d’eux, en plaisantant: «Pour nous, les femmes sont à la maison et les hommes… au bistrot». Paul le postier, qui a fait partie du Conseil communal se souvient qu’il a toujours passé par ici pour l’apéro lorsqu’il terminait sa tournée à Conzor. Pepo ajoute: «Je suis arrivé au village en 2001, déjà à cette époque, ils étaient là.» C’est dire. Mais ils ne font pas que boire et refaire le monde, il leur arrive aussi de s’organiser un après-midi de pétanque sur la piste en bas de la salle communale au milieu du village. En général le mercredi et le samedi, mais «seulement

s’il fait beau», souligne André le banquier, lui aussi un ancien membre du Conseil communal. Aujourd’hui domicilié à Muraz, il remonte tous les jours – ou presque – pour revoir les copains à l’heure de l’apéro. Certains d’entre eux peuvent faire ensemble une promenade dans la journée. Ils ont même peint la chapelle de Cordona, il y a quelques années. Il semble que la chapelle St-Charles mériterait elle aussi un petit coup de peinture, mais ils ne savent pas encore s’ils doivent refaire l’extérieur ou à l’intérieur. «Dedans il y a des dessins, annonce l’un d’eux. Cela risque de compliquer l’opération.» Qu’importe. Pour le moment ils essayent de s’entendre sur la date de sa construction. Finalement Henri conclut d’un

geste vaste: «C’est en 1600 et quelque chose, l’année exacte n’a pas grande importance».

Sujet chaudSoudain Pepo mine de rien lance le sujet chaud, l’éventuelle fusion entre les six communes de Crans-Montana. Henri s’exclame: «Moi, je suis 1000% pour». C’est clair. Et il n’est pas le seul. Il poursuit: «On est une petite commune, on n’a que des forêts et des alpages, à long terme, on ne va jamais s’en tirer. Mais il aurait fallu fusionner il y a dix ans en arrière avec Randogne. Maintenant c’est trop tard. Je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord.» En face de lui, Denis ajoute: «On ne la verra jamais cette fusion, on sera déjà au cimetière.» Henri reprend la parole: «On

a des divergences de vue.» Mais Placide intervient: «Il y a déjà beaucoup de choses ensemble, les pompiers, la police, … Ça va se faire petit à petit.» La discussion s’oriente alors sur le dernier accident de ski: «J’ai vu qu’il y en a un qui s’est tué dans une avalanche.» Denis lui répond: «Oui, du côté des Faverges». Placide s’interroge: «Ah bon? Je croyais que c’était au Bonvin». Henri le cantonnier ne peut alors s’empêcher de s’exclamer: «Ça s’est passé l’après-midi. Il ne faut jamais aller là-bas l’après-midi. Seulement le matin parce que c’est gelé et que cela tient sous les lattes». Qu’on se le dise: il n’y a que les discussions au bistrot qui disent ce qu’il faut entendre.

Claire-Lise Genoud

(De g. à dr.) Henri le cantonnier, Jean-Pierre le bourgeois, Placide le King d’Agrol, Pepo l’International, André le banquier, Paul le postier et Denis le vigneron. Ils sont là tous les jours à l’heure de l’apéro à Mollens.

STAR COMEDY • «Aujourd’hui, pour réussir à susciter sinon l’enthousiasme tout au moins l’intérêt ou la curiosité du public, il convient d’abandonner les habituels sentiers battus qui voient la chorale villageoise présenter en rangs d’oignons son traditionnel concert annuel, devant un parterre certes fidèle et indéfectible, mais peut-être un peu trop condescendant, pour oser l’audacieuse folie d’une création.» Ces mots sont ceux du comité du Chœur d’Hommes de Lens qui invite le public samedi 28 mai à un spectacle intitulé «Star Comedy». A l’affiche, une production exclusive de cet ensemble

JARDIN PUBLIC • A Icogne, on appelle cet espace «Centre du village». Certains disent «Place de la Thoune». D’autres parle du jardin public. Quelle que soit la dénomination, cet espace qui tient lieu de place de fête et de jeux au cœur du village sera en fête les 27 et 28 août prochains. Pourquoi ces festivités? Parce que cela fait 25 ans que ce lieu de rencontre a été conçu pour les habitants et gens de passage.

Jardin dessus,abris dessousEn suivant la route, on ne le voit guère, ce jardin public. Il a été aménagé sur les abris de protection civil qui ont comblé le vallon de la Thoune où certains ont couru dans leur enfance, et même descendu à ski. Dès 1960, rappellent les auteurs du Cahier d’histoire locale consacré à Icogne, le Conseil communal projetait de créer une zone pour des installations publiques. On met architecte et géomètre sur le coup pour une étude d’aménagement des terrains destinés à recevoir cet espace public. En 1983, le dossier revient sur le sommet de la pile avec de nouveaux éléments: un abri de protection civile de trois cents places, un poste de commandement, un transformateur pour les Services industriels et des locaux pour les travaux

vocal, avec la participation exceptionnelle d’un danseur de claquettes, d’une soprano soliste et de musiciens. Le programme comprend des chansons en français (Vivre, Belle, Le blues du businessman, Le fantôme de l’opéra), en anglais aussi (Memory, Don’t cry for me Argentina, I don’t know how to love him, I could have danced). Ainsi, l’espace d’une soirée, le Chœur d’Hommes va emmener son public sur une scène de Broadway et revisiter tous les plus grands succès des comédies musicales du siècle passé.

DEM

publics de la commune. En surface naissent des espaces de loisirs avec tennis, piste de pétanque, espace gazonné qui fait office de place de fête et de terrain de football, table de ping-pong. Depuis le parvis de la chapelle, les escaliers conduisent à un jardin parcouru d’allées agrémentées d ’ a rbres , buissons et fleurs, avec quelques bancs où s’arrêter.

Travaux de rénovationVingt-cinq ans après son inauguration, ce jardin public a plutôt bien vieilli, et il est magnifiquement entretenu. L’actuel Conseil municipal a décidé des investissements de rénovation: remise à neuf du revêtement du court de tennis, création d’un petit espace avec un panier de basket, aplanissement de la pelouse où les enfants jouent au football et réensemencement . En dessous, le sol des abris PC (qui font surtout office de salle polyvalente villageoise) sera refait. L’investissement c o n s e n t i p o u r c e t t e rénovation avoisinera les 250’000 francs. Tout sera terminé pour la fête des 27 et 28 août. Deux jours de rencontres, de divertissements et de jeux, que l’on vous laisse marquer d’une croix dans votre agenda, que vous soyez d’Icogne ou d’ailleurs.

Danielle Emery Mayor

Le Chœur d’Hommesjoue les stars

Anniversaire au village

Depuis 25 ans Icogne dispose d’un jardin public au cœur du village.

MOLLENS • A 22 ans, Nathalie Bellon a déjà des années de pratique de la musique derrière elle. Et cela semble porter ses fruits, puisqu’elle a reçu l’an dernier pour la deuxième fois la bourse Mia Zuppinger de la part de la Commune de Mollens. «Ce montant a payé mes cours au conservatoire de Sion», explique la jeune femme qui a commencé à jouer du piano à l’âge de quatre ans. «Mais j’y ai renoncé le jour où ma professeur a fait une dépression. J’avais dix ans. Je n’ai pas voulu tout recommencer avec une autre. Alors j’ai changé d’instrument. C’est à la télévision que j’ai entendu pour la première fois jouer de la flûte traversière. Tout de suite cela m’a bien plu et je n’ai jamais regretté.»Étudiante en première année de droit à Fribourg, Nathalie Bellon reconnaît que la musique est toute sa vie, «mais je reste réaliste, je sais qu’il y a beaucoup de

concurrence et qu’il est difficile de décrocher un travail dans ce milieu, alors j’ai choisi le droit pour m’assurer un revenu sûr». Il n’empêche. Celle qui joue dans deux Harmonies – la Gérondine à Sierre et l’Avenir du Mouret, un petit village à côté de la ville de

Fribourg – espère décrocher un jour une place auprès des violons dans un orchestre. Et pour se donner toutes les chances, elle envisage déjà, à la suite de ses études de droit, de s’inscrire dans un conservatoire professionnel, à Lausanne, Fribourg ou

Berne, reconnu Haute Ecole.Mais pour le moment, histoire d’ouvrir son horizon musical, elle s’offre des cours de musique moderne avec un professeur particulier à Fribourg: «Actuellement je travaille sur une pièce qui s’appelle “Froissements d’ailes” composée par Michaël Levinas et qui consiste à imiter les ailes d’une chauve-souris en mettant de l’air dans les sons et en créant des mélodies pas vraiment harmonieuses. Mais cela me plaît beaucoup d’apprendre à jouer de cette manière. Tout est dans le subtil.» Quant à ses voisins, pas de souci. La jeune femme est allée à leur rencontre lorsqu’elle a emménagé à Fribourg pour leur expliquer qu’elle se doit de jouer au moins une heure chaque jour. Et ça a marché. Il semble bien qu’ils adorent sa musique. Il faut dire que les sons d’une flûte sont plutôt doux.

Claire-Lise Genoud

Elargir l’horizon musicalLauréate en 2010 de la bourse Mia Zuppinger pour la deuxième fois, Nathalie Bellon

étudie aujourd’hui le droit à Fribourg.

Nathalie Bellon joue au minimum une heure de flûte chaque jour, mais elle prend un jour de congé par semaine.

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Numéro 39 • Avril 2011 • page 11 S p o r t s & l o i s i r s

CHERMIGNON • Belle, très belle aventure que celle que vivent depuis plusieurs mois des jeunes Chermignonards passionnés de unihockey, petit cousin du prestigieux et (très) médiatisé hockey sur glace! Sous l’impulsion de cinq membres fondateurs, à force d’enthousiasme et d’abnégation, ils ont réussi à créer un club officiel: le UHC Chermignon. Dans un contexte villageois, qui plus est dans une région qui privilégie les sports majeurs, l’exploit mérite indéniablement la mention...«A l’origine, nous pratiquions ce hobby dans les cours ou devant l’église et nous nous inscrivions à des tournois populaires, se souvient Mikaël Zedi, président du club. Puis, de fil en aiguille, nous avons pu bénéficier de la salle Saint-André. A la fin 2009, lorsque cette salle a été rénovée, on nous a gentiment signifié que cette “faveur” était suspendue... Il a fallu trouver une solution».

Des structures peaufinéesCette solution «miraculeuse», cette opportunité surgie de nulle part s’est présentée lors de la récente construction du complexe de Martelles. Les unihockeyeurs en herbe – ou plutôt, dans le cas présent, en salle! – ont saisi la balle au bond pour formuler une demande officielle à la Commune. Une requête en l’occurrence acceptée à bras ouverts. «On nous a dit de foncer... On a foncé!», s’exclame Mikaël Zedi!

Le UHC Chermignon dispose désormais d’un créneau hebdomadaire d’une heure et demie à Martelles. Parallèlement le club s’est doté de statuts, a trouvé tant bien quel mal 8000 francs pour l’achat du matériel (équipement, matériel, bandes) et s’est mis en conformité avec le règlement de la Ligue suisse pour évoluer dès le début de la saison 2011-2012 (coup d’envoi en octobre) dans le championnat régional de 5e ligue. Toujours aux niveaux

structurel et promotionnel, le UHC Chermignon a fait imprimer des sets de tables personnalisés, a mis sur pied son propre «Club des 100» et son propre site internet (www.uhc-chermignon.ch). Que de chemin parcouru, donc, pour ce rêve devenu réalité!Mais ce n’est pas tout... L’équipe entraînée par Gilles Clivaz, qui réunit des adolescents comme des quadragénaires, a fait des émules. Les jeunes – et même quelques filles! – se pressent au portillon. «Une vingtaine de jeunes de Chermignon

ou des villages environnants nous ont rejoints, confirme le président. Ils ne se contentent plus de participer aux tournois populaires; ils veulent être intégrés à un championnat officiel, avec enjeux et classements. Cette effervescence réjouissante nous oblige à aller de l’avant et à passer à l’étape suivante à travers la création d’un mouvement juniors. Et à demander aux autorités davantage d’heures de salle. Puisse notre appel être entendu...».

Blaise Craviolini

Du unihockey à Martelles

Petit cousin du hockey sur glace, ce sport a fait des émules dans nos contrées. Bienvenue au benjamin des clubs!

C’était au début un loisir. C’est devenu un club qui s’entraîne à Martelles.

Antoine Bagnoud vient d’intégrer l’équipe de Suisse juniors de VTT. Objectif de sa saison: s’affirmer suffisamment pour participer à des épreuves de Coupe du monde.

VTT • Lorsque l’on vient de Crans-Montana et que l’on aime la vitesse, il n’est pas obligatoire de se lancer dans le ski de compétition pour vivre le grand frisson chronométré . Anto ine Bagnoud, qui adore pourtant le ski, s’est tourné vers une autre voie: le VTT de descente. «J’ai découvert cette discipline à domicile, en regardant les épreuves organisées à côté de chez moi. De fil en aiguille, au fur et à mesure des progrès techniques que j’ai pu faire, je me suis dit que j’allais moi aussi tenter ma chance.» Il faut dire que le Haut-Plateau donne envie. Il s’est doté d’infrastructures d’excellente qualité. «Nous possédons deux p i s t e s permanentes, une rouge et une noire, explique le biker de 1994. Elles sont entretenues à la perfection par deux personnes, ce qui est un véritable luxe pour les pratiquants.»Depuis ses débuts officiels en 2007, Antoine Bagnoud n’a eu de cesse de progresser. Il s’est d’abord mis en évidence dans des compétitions régionales, avant d’intégrer le top 10, puis les trois meilleurs de sa catégorie

au niveau helvétique. Pour rester dans le haut du panier, il doit s’entraîner aussi bien individuellement qu’en équipe. «Nous sommes une dizaine à rouler pour le Crans-Mountain Downhill Racing Team (site internet: www.crans-mountain.ch). Nous sommes suivis par Jérôme Crottaz. Son expérience est très importante. Il parvient à bien nous calmer dans les moments chauds.» Car pour être dans les meilleurs en descente, il ne faut pas avoir froid aux yeux et aimer les risques. «Calculés, les risques, précise Antoine Bagnoud. Il y a des limites techniques à ne pas franchir au risque de se retrouver par terre.»

Les Mondiaux 2011 en ValaisLe VTT de descente est un sport complet. Le haut du corps, surtout les bras sont mis fortement à contribution tout au long du parcours. Les jambes doivent assurer les relances après un passage scabreux. Quant au cardio… «Notre entraînement doit d’ailleurs être très complet. Je pratique du mountain bike traditionnel

en montée, aussi bien que de la musculation par exemple.» Mais il y a une chose par-dessus tout que les meilleurs ne négligent pas: le mental. Car aux moindres doutes, les centièmes s’envolent.Antoine Bagnoud vient du reste de participer à un camp d’entraînement avec l’équipe de Suisse, justement sur le renforcement mental. Son objectif de la saison, maintenant qu’il a atteint le sommet de la hiérarchie helvétique, sera de se mettre en vue sur la scène européenne et de tenter de décrocher des tickets d’entrée pour des épreuves de Coupe du monde. «Ce serait bien de faire quelque chose cette année, car les Mondiaux sont à Champéry. Pour m’y qualifier, je dois entrer deux fois dans le top 10 en compéti t ion internationale.» Mais le sportif de Crans-Montana n’a pas pour autant la pression. Il lui reste encore une saison, en 2012, dans cette catégorie juniors. Cette année, il pourra ainsi engranger un maximum d’expérience.

Claude-Alain Zufferey

Le vélo se pratique aussi en descente

De drôles de sportifs sur de drôles de machines. «Mon vélo pèse 17 kg, contre 10 kg pour un VTT traditionnel», commente Antoine Bagnoud. DR

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNESt-Grégoire, fête patronale et Tombola du ski-club La Lienne 8 maiAssemblée générale du ski-club La Lienne 21 maiIcogne Jazz before, 20 h, café d’Icogne 11 juin

LENSSoirée jeux organisée par l’APLI 15 avril1er tour des Championnats suisses de Groupe de Tir 15-17 avrilConcert annuel de la fanfare Edelweiss 24 avrilAssemblée générale du HC Lens 28 avril«Flanthey Découvertes» organisé par le GAF 27-30 avrilTirs obligatoires, 17 h 30 à 19 h 30 6 maiAssemblée générale du VBC Flanthey/Lens 7 maiExercice printemps des pompiers 7 mai30e anniversaire du groupe scout Flanthey/Lens, Flanthey 20 maiInauguration Grand Bisse 21 maiGroupe théâtral Toc’Art, Flanthey 27-28-29 maiConcert du Chœur d’Hommes 28 maiTirs en campagne organisés par la Sté de Tir 28-29 maiGroupe théâtral Toc’Art, Flanthey 3-4-5 juinDémonstrations activités Gym Flanthey-Lens 4 juin30e anniversaire Open de Lens 4 juinFête de fin d‘année gymnique 10 juinTrophée du Châtelard organisé par le TC Lens 13-18 juinAssemblée primaire 20 juin

CHERMIGNONCoupe Cher-Mignon SA et Nicolas Briguet, Golf de Noas 9-10 avrilConcert annuel du chœur la Cécilienne, 17 h, chapelle d’Ollon 10 avrilCoupe Alex Sports, Golf de Noas 16-17 avril30 ans du foyer Rives du Rhône, Martelles 17 avrilLoto de Pâques, Chermignon-d’en-Bas 24 avrilSt-Georges, fête patronale 25 avrilConcert annuel du chœur St-Georges et du chœur Ganéa 30 avrilCoupe Golf Zone, Golf de Noas 7-8 maiSortie des Aînés 20 maiCoupe Nicolas Bagnoud & Simon Maye & Hôtel Le Mont-Paisible, Golf de Noas 28-29 maiConcert de la Cécilia, Martelles 2 juinAudition de l’Ecole de musique de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 4 juinCoupe Axa-Winterthur Assurances, Golf de Noas 18 juin3e Fougir Meadow, tournoi de double du Tennis-Club 20-25 juinSoirée américaine du Tennis-Club 24 juin

MONTANASortie annuelle du club des aînés 15 avrilFête des aînés et promotions civiques 16 avrilAncienne cible, Assemblée de la 1re de mai 6 maiAmicale des fanfares, Montana-Village 27-28 maiNettoyage des forêts 4 juinTir de la Nouvelle cible 6 juin1ers tirs obligatoires 17 juinNettoyage de la cabane du ski-club Montanin 18 juinSortie annuelle du chœur St-Michel 19 juinSortie pédestre de l’Echo de la Montagne 19 juinJournée de famille des Réchette 19 juinRetraite Tir de la Milice 22 juinRaclette et rallye des jeunes du Ski-club 26 juin

RANDOGNEFestival de chant du Valais central 21-22 maiClub de pétanque, concours organisé avec Mollens 28 maiConcert annuel des chœurs des Mandarins et des NC. Yellow 4 juin

MOLLENSVide-grenier, salle polyvalente 9 avrilLoto de Pâques organisé par le Ski-club 24 avrilSortie peaux de phoque 29 avrilConcours d’ouverture de pétanque 1er maiFête de la Saint-Gothard, Cordona 7 maiClub de pétanque, concours organisé avec Randogne 28 maiLoto annuel organisé par le FC Noble-Contrée 22 juin

Page 12: Sixième Dimension - avril 2011 - N. 39

S p o r t s & l o i s i r s Numéro 39 • Avril 2011 • page 12

Grille Nº39 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Déchaîné – Ondée; B. Echassier – Il rejoint la Garonne; C. Couvas – Floraison juvénile; D. Exclamation – Salut latin; E. Crachin; F. Œuvre de Corneille – Article – Sorti de l’œuf; G. Carte – Largeur – Feu; H. Saillie – A toi – Chiffre; I. XIV pour les Français; J. Digues – Points opposés – Obsession (sigle); K. Bidule – Se torde; L. Fonds de vases – On l’a en main.

Verticalement: 1. Bannissement – Douceur ou couleur; 2. Souvent sur la joue; 3. Exploit – Goutte; 4. Patronyme chinois – Canal; 5. Averses; 6. Stupéfaite – Il descend de la montagne; 7. Bout de tapis – Hallucinogène – Edit; 8. Sous la signature – Queue de cheval – Trimestre – Cœur de corniche; 9. Marchait; 10. Outragée – Titre anglais; 11. Atome – Non réglé – Compagnie abrégée; 12. Vivez – Souffle – Ci-devant.

C O N C O U R SC O N C O U R S

Crans-Montana accueillera, le 12 juin prochain, une arrivée d’étape de la boucle nationale pour la troisième fois en 5 ans. Un enfant du pays n’y est pas étranger.

Le club cher au président Gaëtan Briguet aura toutes les peines du monde à éviter la relégation en 3e ligue. Il n’en demeure pas moins sain et enthousiaste.

TOUR DE SUISSE • Crans-Montana sera le théâtre, le dimanche 12 juin prochain, de l’arrivée de la deuxième étape du Tour de Suisse 2011, au départ d’Airolo. Une étape de montagne contraignante qui devrait esquisser la première hiérarchie du peloton. Le Haut-Plateau avait déjà accueilli pareil événement en 2007 et en 2009. Des contacts prometteurs sont en cours pour les éditions 2013 et 2015 de cette boucle nationale cycliste. C’est dire si l’histoire d’amour entre Crans-Montana et la petite reine est appelée à perdurer...

Sacrée trajectoire professionnelle!Derrière cette fidélité réjouissante se cache un homme, un «gars» bien de chez nous, qui œuvre sans ménagement, avec une passion quasi dévorante. David Crettol peut être considéré comme le «Monsieur Cyclisme» local. A 38 ans, l’actuel agent immobilier peut se targuer d’une trajectoire professionnelle peu banale. Licencié en droit à l’Université de Lausanne, au bénéfice d’un master en sports et en économie, collaborateur à l’UCI (Union cycliste internationale) puis à Crans-Montana Tourisme,

FOOTBALL • La deuxième ligue, catégorie de jeu attractive s’il en est, ne semble guère réussir au FC Lens... La phalange entraînée par Laurent Emery traîne dans les bas-fonds de la hiérarchie, flanquée qu’elle est d’une lanterne rouge peu enviable. Sept petits points récoltés avant la pause hivernale: le bilan comptable – atténué il est vrai par un excellent parcours en Coupe valaisanne – est plutôt maigre. Les affres de la relégation en 3e ligue se précisent. Ironie du destin, le onze du pied du Christ-Roi avait déjà connu pareils déboires il y a quelques saisons, lors de la première

ce passionné du microcosme sportif en général, et du cyclisme en particulier, a noué des liens privilégiés avec les organisateurs – alémaniques – du Tour de Suisse. «Une véritable confiance s’est instaurée entre nous, confirme-t-il. La réussite des deux premières arrivées d’étape, ici, a d’ailleurs renforcé la crédibilité de notre comité auprès des organisateurs».Cette confiance se traduit d’ailleurs par quelques «passe-

ascension du club en 2e ligue.«Après l ’euphorie de la promotion, l’objectif était bien sûr le maintien, souligne le président Gaëtan Briguet. Nous avons malheureusement raté notre première partie de championnat. Les défaites importantes accumulées lors des premiers matches ont affecté le moral et la confiance de l’équipe. Nous avons ensuite perdu 4 matches d’affilée par un tout petit but d’écart». Et d’ajouter: «Il y a quand même eu progression réjouissante entre le début de championnat et la trêve hivernale. Ce printemps, nous allons tout entreprendre pour éviter la chute, mais ce sera

droit» plutôt significatifs. Un exemple? Les promoteurs du Tour souhaitaient une arrivée d’étape, le 12 juin, au cœur de la station; David Crettol et son comité préféraient quant à eux une arrivée sur les hauteurs, du côté de Vermala. Ils ont finalement obtenu gain de cause après moult démarches et autres discussions. Une preuve indéniable de leur notoriété dans le milieu.L’agent immobilier et son

difficile... Accrochons-nous tout de même à cet infime espoir mathématique!».

Une politique raisonnableEst-ce à dire que le FC Lens n’est pas à sa place en 2e ligue? Que la 3e ligue – qui se profile irrémédiablement – correspond mieux à son «standing» de club de montagne, de club formateur? «C’est souvent une question de générations, nuance Gaëtan Briguet. Certaines “volées” de joueurs sont plus talentueuses que d’autres. Mais au-delà de ce constat, nous avons opté pour une politique raisonnable, avec une identité locale bien ancrée. Une politique cautionnée d’ailleurs par la plupart de nos supporters. Chez nous, aucun joueur n’est rémunéré.

Ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres clubs de la catégorie».Un club sain, caractérisé par un enthousiasme indéniable, qui fourmille d’idées et d’animations parallèles. Depuis une décennie environ, le FC Lens a vu ses infrastructures foulées par de nombreuses formations prestigieuses – citons arbitrairement l’AS Monaco, le FC Everton ou encore... le FC Sion –, et par plusieurs équipes nationales réunies en camp d’entraînement. Le tout avec la complicité d’une cellule plus globale orchestrée par Aristide Bagnoud. Des souvenirs qui mettront sans nul doute un peu de baume à la relégation potentielle en 3e ligue...

Blaise Craviolini

comité incarnent donc cette «race» de jeunes organisateurs prêts à s’investir pour le Haut-Plateau. «A l’instar du Gigathlon ou du Terrific, le Tour de Suisse lance la saison estivale. Cette manifestation bénéficie d’une excellente couverture télévisée, qui plus est internationale et en direct. Les images d’hélicoptère montrent non seulement la progression du peloton, mais aussi les atouts touristiques de notre région. Nos pistes de ski et nos parcours de

golf sont ainsi valorisés. Avec notre comité, nous voulons promouvoir Crans-Montana et prenons donc, dans ce sens, nos responsabilités pour développer au mieux notre destination. Cet intérêt commun favorise une excellente ambiance interne».

Entre sérénité et appréhensionSi David Crettol et ses amis collaborateurs affichent confiance et sérénité dans le peaufinage des derniers détails de cette vaste entreprise que constitue une arrivée d’étape du Tour de Suisse, ils n’en restent pas moins humains. Avec leurs doutes et leurs inquiétudes... «A jour J moins 10, nous allons commencer à consulter les sites internet spécialisés et à scruter le ciel pour savoir si la météo sera favorable. La météo est un facteur

déterminant dans la réussite d’une telle manifestation. Malgré les efforts des polices cantonales et communales, des bénévoles et des motards de la FMV, nous avons également la hantise d’un incident qui viendrait gâcher la fête. Le cyclisme n’est jamais à l’abri de la fatalité...».La tension va donc monter gentiment pour le «régional de l’étape» et toute son équipe. «Quelques jours avant l’échéance, c’est vrai que la pression atteindra son paroxysme. Ça fait partie du jeu et, pour tout dire, c’est même... grisant! Par contre, une fois que le dernier coureur aura franchi la banderole d’arrivée, ce sera la libération...». Une libération assortie d’un bonheur intense. Le bonheur – légitime – du devoir brillamment accompli!

Blaise Craviolini

La «griffe» David Crettol

Le FC Lens garde le cap. Malgré tout...

L’ACTU À CRANS-MONTANA:BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH

David Crettol, en compagnie de Fabian Cancellara (à gauche), lors du camp de l’équipe Leopard à Crans-Montana cet hiver.

Participez au concours de

Sixième Dimension et vous

pourrez gagner la nouvelle carte

Toporando de Crans-Montana.

Remplissez la grille, découvrez

le mot caché, inscrivez-le

sur une carte postale à envoyer

avec vos coordonnées

à Sixième Dimension ,

Route du Village 17, 1977 Icogne,

jusqu’au 14 avril 2011.

Le vainqueur du tirage Nº 38

est: Mme Françoise Spichty

à Randogne.

Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 38Février 2011réponse: Musique

Des projets en cascade

Des courses cyclistes, un comité

Le FC Lens continue d’améliorer ses infrastructures. Si le terrain principal et les vestiaires ont été récemment refaits à neuf, le ter-rain d’entraînement annexe fait lui aussi l’objet d’une cure pro-gressive de jouvence, en fonction des rentrées financières du club. «A long terme, l’idéal serait de bénéficier d’une pelouse synthétique, anticipe Gaëtan Briguet. Pour un club de montagne, cette solution résoudrait les problèmes de météo».Autre perspective qui titille l’esprit du président: l’intensification de la collaboration avec le FC Chermignon. Si les deux clubs évoluent déjà sous la même bannière au niveau du mouvement juniors et de ses 150 joueurs licenciés (joli chiffre), la collaboration pourrait également se concrétiser au niveau d’une première équipe d’actifs. «Nous n’en sommes pas encore là, mais l’idée fait son chemin, confirme notre interlocuteur. Elle n’est pas si utopique... Actuellement, les ju-niors jouent ensemble durant de nombreuses saisons, puis ils rejoignent leur club originel lorsqu’ils n’ont plus l’âge d’évoluer en juniors. Cette dispersion est préjudiciable sur le plan sportif. En unissant nos forces, nous pourrions créer une première équipe commune compétitive». Qui, elle, n’aurait aucune peine à se maintenir en 2e ligue... CRAB

Crettol David, président, responsable Sponsoring & IMGDuc Jacky, vice-orésident, responsable Matériel & ConstructionBeytrison Anouck, secrétaire générale, responsable Finances & BénévolesSteinegger Hugo, responsable PressePolice municipale, responsable Police & CirculationRauch Philippe, responsable SécuritéBlanc Jérôme, responsable ArrivéeCordonier Cédric, responsable VIP