sixième dimension octobre 2011

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adj. Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 42 - OCTOBRE 2011 La saison d’été a été difficile pour beaucoup de prestataires. Au-delà de la crise financière et du mauvais temps, le moment semble venu de se poser des questions de fond. A l’occasion du 100 e anniversaire du funiculaire, qui relie Sierre à Crans-Montana en 12 minutes, tout le réseau SMC sera gratuit le samedi 15 octobre. «Il faut un électrochoc!» TOURISME • «Cet été, nous avons 50% de clients en moins par rapport à l’année dernière. C’est bien simple, le village est vide!» Cette phrase d’un prestataire touristique, mise en évidence dans un article du Figaro consacré à Crans- Montana, a fait mal. Franc fort, météo pourrie, gens du coin qui ne jouent pas le jeu du commerce local, catastrophisme entretenu par les médias au sujet des marchés en crise… Autant d’arguments que l’on recueille en faisant la tournée des commerçants. «Crans-Montana a un potentiel énorme: ces excuses sont inacceptables! Quand je vous vois avec votre vision fondée sur l’individualisme, je me dis qu’il n’y a pas d’issue possible. Crans-Montana: no future! Et ça me fait mal de le dire.» Ces mots sonnent comme un électrochoc. Ils sont lancés avec une provocation volontaire par le professeur Emmanuel Fragnière, docteur en Sciences économiques et sociales et professeur en gestion des services à la Haute École de gestion de Genève. Recul de la fréquentation Le nombre de nuitées a reculé: pour cette année 2011 (novembre à août), l’hôtellerie perd environ 9% de ses nuitées (-9% en hiver et -8% en été). Quant à la parahôtellerie, elle perd 14% par rapport à l’exercice précédent (-16% en hiver et -2% en été). «Cet été a été compliqué, nous en sortons d’autant plus abattus que l’hiver passé n’a pas été bon non plus», reconnaît Nicolas Taillens, de la boulangerie-pâtisserie du même nom. «La saison d’été SMC • Il a été mis sur son rail le 1 er octobre 1911. Un siècle. Une vie. Un univers pour ce funiculaire composé de deux voitures reliées par un câble. Durant toutes ces années le «funi», comme on l’appelle, a permis à des milliers d’usagers de se retrouver en un clin d’œil sur le plateau de Crans- Montana. Parce qu’un centenaire ne peut se fêter en un seul jour, la compagnie de train et d’autobus Sierre-Montana-Crans (SMC) a décidé de marquer le coup durant toute l’année 2011. Au programme, de belles surprises sous forme de forfaits dont nombre d’entre vous ont sans doute déjà bien profité. On peut citer par exemple le lever du soleil à la Plaine-Morte, la visite des champs des plantes médicinales, aromatiques et biologiques cultivées avec soin par Maurice et Marie-Christine Masserey à Venthône (les bonbons Ricola), ou encore rejoindre le sommet des Violettes depuis Sierre en 45 minutes. Un panorama à couper le souffle. Néanmoins l’anniversaire aura réellement lieu le samedi 15 octobre 2011. Durant toute la journée, plus précisément de 10 heures du matin à 17 heures, le funiculaire et les bus du SMC seront gratuits et des animations pour petits et grands auront lieu aux gares de Sierre et de Montana. Pour les passionnés, il y aura même la possibilité de visiter la salle des machines. Une opportunité qu’il convient de ne pas manquer. Ensuite, durant tout le mois d’octobre, il sera possible de visiter la Fondation suisse des trains miniatures – à cinq minutes à pied de la gare du funiculaire à Montana - pour seulement 8 francs, y compris l’aller-retour en funiculaire. Et moitié prix pour les enfants qui pourront découvrir la miniature du funi au milieu de toutes ces petites merveilles. A la Sainte-Catherine, le lundi 21 novembre, la compagnie SMC vous offre le verre de l’amitié sur son stand, exactement en face du Centre Funi à l’avenue Général-Guisan à Sierre. Et comme Noël approche à grands pas après la Sainte-Catherine, les commerçants de l’avenue de la Gare à Montana proposeront leur traditionnel marché de Noël le jeudi 8 décembre: pour fêter eux aussi le centenaire du funiculaire, ils offrent ce jour-là la gratuité sur tout le trajet entre Sierre et la station. Mais à part ces dates-là, il ne faut pas oublier les classiques du funiculaire que l’on peut parcourir durant quasiment toute l’année puisque ces quatorze balades se déclinent tout au long de la ligne du funiculaire. Qu’on se le dise! Claire-Lise Genoud Pour en savoir plus: www.cie-smc.ch Ramadan et la clientèle de plus en plus vieillissante, ça c’était prévisible!» Alors on cherche des coupables. On montre du doigt l’animation qualifiée d’insuffisante. «Pourquoi les clients viendraient-ils? L ’animation du mois de juillet, c’était quoi? Je vous le donne en mille: l’inauguration d’un parking couvert» , lance courroucé, sur le blog du journal, Eric Jolly, propriétaire de l’hôtel LeCrans. Un autre lecteur ajoute, sur le blog toujours, qu’il faut arrêter de se trouver des excuses telles que le Ramadan, la météo et autre cours de l’euro: «Le vrai problème, c’est que Crans- Montana pense encore vivre de son passé glorieux.» Suite en page 2 a été très pénible, reconnaît Alex Barras. Même durant les soldes les gens ne sortaient pas le porte-monnaie.» Pourtant, dans ses boutiques il propose des produits que l’on ne clairsemées, celui-là se fait épingler sur Facebook par une photo où l’on constate que l’assiette est moins remplie que d’habitude (mais le prix du menu du jour trouve pas partout. Des produits de qualité qui, certes, ont un prix. Fournisseurs et revendeurs ont travaillé main dans la main, dit-il, en baissant les prix pour contrer l’effet du franc fort. Certains compensent la diminution des clients en économisant sur la matière première. Tel restaurant se porte mal, les terrasses sont reste le même), on apprend qu’un night-club fermerait pour devenir peut-être une clinique. D’autres fermetures sont évoquées. «Nous sommes bien d’accord que la crise de l’euro n’arrange rien, note Michaël Broudic, qui se réjouit de pouvoir compter sur la clientèle locale et le service à l’emporter pour sa petite pizzeria, mais le Le funiculaire fête son centenaire Mais que se passe-t-il? «Votre problème, c’est que les acteurs locaux n’arrivent pas à travailler en équipe.» CRANS-MONTANA Vitesse: levez le pied! p. 2 Crans-Montana se vide p. 3 Mendicité: tolérance zéro p. 4 Chalet Seven p. 5 Partage des eaux optimal p. 6 SPORTS & LOISIRS Skis aux couleurs de Crans-Montana p. 11 Rallye du Valais p. 12 SOCIÉTÉ Paroisses au quotidien p. 7 Maison zéro énergie p. 8 VILLAGES Ancienne Cécilia au sommet p. 9 Lemon’Z solidaires p. 10 Crans-Montana a perdu 200 élèves en 10 ans. Une classe a même dû être fermée lors de cette rentrée. La station voit ses habitants diminuer, y dénicher un logement abordable est difficile. Or, une station touristique est attractive si elle est vivante. Une population dense contribue aussi à faire vivre le commerce local. Rien ne vaut un brushing pour prendre le pouls d’une région: «Cet été, nombreuses ont été les clientes fidèles de notre salon à ne pas venir, d’autres disent vouloir vendre parce que l’on ne s’amuse plus autant, et je ne vous parle même pas des critiques par rapport à la qualité du service!» Le cheveu à neuf mais le moral gris, je pars en visite de plusieurs commerçants. Certains gardent le sourire. Mais d’autres, nombreux, commencent à sérieusement s’inquiéter pour l’avenir. C’est un peu groggy que l’on ressort de cette tournée des popotes. Faut-il en parler? Faut-il censurer sous prétexte que Sixième Dimension est lu aussi par nos hôtes et ne devrait montrer que la face jolie de la réalité? Au risque de me voir à nouveau interpellée par certains d’entre vous, j’ai choisi de mettre le doigt où cela fait un peu mal. L’article ci- contre doit nous donner envie de réagir. Et la réaction peut venir vendredi 7 octobre lors du premier «Comptoir des idées» organisé avec Crans-Montana Tourisme. Rendez-vous au Régent à 18 h 30. Que cette rencontre ne soit que le début d’une remise en question constructive et une recherche de solutions efficaces. Danielle Emery Mayor A SAVOIR - A SAVOIR COMMUNAUTé • En cinq ans, le blog du journal a édité 2700 billets environ. Et suscité de nombreux commentaires. Aujourd’hui, la tendance sur internet se dirige vers le regroupement de communautés via Facebook. Sixième Dimension se devait d’y être! Vous trouvez à l’adresse www.facebook.com/ sixiemedimension la page en question (ou scannez ce QR Code avec le logiciel approprié de votre smartphone). Vous pouvez commenter, transférer à vos amis, déposer des informations sur le mur. Vous pouvez cliquer sur «J’aime» et voir les infos reprises sur votre propre mur. Vous pouvez consulter la page, que vous ayez, ou non, créé votre profil Facebook. Autre canal de communication: le fil Twitter que vous pouvez suivre via @SixDim, et qui reprend automatiquement le titre de chaque information diffusée sur la page Facebook. Et l’adresse de la rédaction reste la même: [email protected] N’hésitez pas à nous envoyer vos suggestions d’articles (au plus tard un mois avant la date de parution). Danielle Emery Mayor A SAVOIR - A SAVOIR «Sixième Dimension» sur les réseaux sociaux

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Journal des six communes de Crans-Montana du 6 octobre 2011

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Page 1: Sixième Dimension octobre 2011

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adj.Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 42 - OctObRE 2011

La saison d’été a été difficile pour beaucoup de prestataires. Au-delà de la crise financière et du mauvais temps, le moment semble venu de se poser des questions de fond.

A l’occasion du 100e anniversaire du funiculaire, qui relie Sierre à Crans-Montana en 12 minutes, tout le réseau SMC sera gratuit le samedi 15 octobre.

«Il faut un électrochoc!»TOURISME • «Cet été, nous avons 50% de clients en moins par rapport à l’année dernière. C’est bien simple, le village est vide!» Cette phrase d’un prestataire touristique, mise en évidence dans un article du Figaro consacré à Crans-Montana, a fait mal. Franc fort, météo pourrie, gens du coin qui ne jouent pas le jeu du commerce local, catastrophisme entretenu par les médias au sujet des marchés en crise… Autant d’arguments que l’on recueille en faisant la tournée des commerçants. «Crans-Montana a un potentiel énorme: ces excuses sont inacceptables! Quand je vous vois avec votre vision fondée sur l’individualisme, je me dis qu’il n’y a pas d’issue possible. Crans-Montana: no future! Et ça me fait mal de le dire.» Ces mots sonnent comme un électrochoc. Ils sont lancés avec une provocation volontaire par le professeur Emmanuel Fragnière, docteur en Sciences économiques et sociales et professeur en gestion des services à la Haute École de gestion de Genève.

Recul de la fréquentationLe nombre de nuitées a reculé: pour cette année 2011 (novembre à août), l’hôtellerie perd environ 9% de ses nuitées (-9% en hiver et -8% en été). Quant à la parahôtellerie, elle perd 14% par rapport à l’exercice précédent (-16% en hiver et -2% en été). «Cet été a été compliqué, nous en sortons d’autant plus abattus que l’hiver passé n’a pas été bon non plus», reconnaît Nicolas Taillens, de la boulangerie-pâtisserie du même nom. «La saison d’été

SMC • Il a été mis sur son rail le 1er octobre 1911. Un siècle. Une vie. Un univers pour ce funiculaire composé de deux voitures reliées par un câble. Durant toutes ces années le «funi», comme on l’appelle, a permis à des milliers d’usagers de se retrouver en un clin d’œil sur le plateau de Crans-Montana. Parce qu’un centenaire ne peut se fêter en un seul jour, la compagnie de train et d’autobus Sierre-Montana-Crans (SMC) a décidé de marquer le coup durant toute l’année 2011. Au programme, de belles surprises sous forme de forfaits dont nombre d’entre vous ont sans doute déjà bien profité. On peut citer par exemple le lever du soleil

à la Plaine-Morte, la visite des champs des plantes médicinales, aromatiques et biologiques cultivées avec soin par Maurice et Marie-Christine Masserey à Venthône (les bonbons Ricola), ou encore rejoindre le sommet des Violettes depuis Sierre en 45 minutes. Un panorama à couper le souffle. Néanmoins l’anniversaire aura réellement lieu le samedi 15 octobre 2011. Durant toute la journée, plus précisément de 10 heures du matin à 17 heures, le funiculaire et les bus du SMC seront gratuits et des animations pour petits et grands auront lieu aux gares de Sierre et de Montana. Pour les passionnés, il y aura même la possibilité de

visiter la salle des machines. Une opportunité qu’il convient de ne pas manquer. Ensuite, durant tout le mois d’octobre, il sera possible de visiter la Fondation suisse des trains miniatures – à cinq minutes à pied de la gare du funiculaire à Montana - pour seulement 8 francs, y compris l’aller-retour en funiculaire. Et moitié prix pour les enfants qui pourront découvrir la miniature du funi au milieu de toutes ces petites merveilles. A la Sainte-Catherine, le lundi 21 novembre, la compagnie SMC vous offre le verre de l’amitié sur son stand, exactement en face du Centre Funi à l’avenue Général-Guisan à Sierre. Et comme Noël approche à grands

pas après la Sainte-Catherine, les commerçants de l’avenue de la Gare à Montana proposeront leur traditionnel marché de Noël le jeudi 8 décembre: pour fêter eux aussi le centenaire du funiculaire, ils offrent ce jour-là la gratuité sur tout le trajet entre Sierre et la station.Mais à part ces dates-là, il ne faut pas oublier les classiques du funiculaire que l’on peut parcourir durant quasiment toute l’année puisque ces quatorze balades se déclinent tout au long de la ligne du funiculaire. Qu’on se le dise!

claire-Lise Genoud

Pour en savoir plus: www.cie-smc.ch

Ramadan et la clientèle de plus en plus vieillissante, ça c’était prévisible!» Alors on cherche des coupables. On montre du doigt l’animation qualifiée d’insuffisante. «Pourquoi les clients viendraient-ils? L’animation du mois de juillet, c’était quoi? Je vous le donne en mille: l’inauguration d’un parking couvert», lance courroucé, sur le blog du journal, Eric Jolly, propriétaire de l’hôtel LeCrans. Un autre lecteur ajoute, sur le blog toujours, qu’il faut arrêter de se trouver des excuses telles que le Ramadan, la météo et autre cours de l’euro: «Le vrai problème, c’est que Crans-Montana pense encore vivre de son passé glorieux.»

Suite en page 2

a été très pénible, reconnaît Alex Barras. Même durant les soldes les gens ne sortaient pas le porte-monnaie.» Pourtant, dans ses boutiques il propose des produits que l’on ne

clairsemées, celui-là se fait épingler sur Facebook par une photo où l’on constate que l’assiette est moins remplie que d’habitude (mais le prix du menu du jour

trouve pas partout. Des produits de qualité qui, certes, ont un prix. Fournisseurs et revendeurs ont travaillé main dans la main, dit-il, en baissant les prix pour contrer l’effet du franc fort. Certains compensent la diminution des clients en économisant sur la matière première. Tel restaurant se porte mal, les terrasses sont

reste le même), on apprend qu’un night-club fermerait pour devenir peut-être une clinique. D’autres fermetures sont évoquées. «Nous sommes bien d’accord que la crise de l’euro n’arrange rien, note Michaël Broudic, qui se réjouit de pouvoir compter sur la clientèle locale et le service à l’emporter pour sa petite pizzeria, mais le

Le funiculaire fête son centenaire

Mais que se passe-t-il?

«Votre problème, c’est que les acteurs locaux n’arrivent pas

à travailler en équipe.»

cRANS-MONtANAVitesse: levez le pied! p. 2Crans-Montana se vide p. 3Mendicité: tolérance zéro p. 4 Chalet Seven p. 5Partage des eaux optimal p. 6

SPORtS & LOISIRSSkis aux couleurs de Crans-Montana p. 11Rallye du Valais p. 12

SOcIÉtÉParoisses au quotidien p. 7Maison zéro énergie p. 8

VILLAGESAncienne Cécilia au sommet p. 9Lemon’Z solidaires p. 10

Crans-Montana a perdu 200 élèves en 10 ans. Une classe a même dû être fermée lors de cette rentrée. La station voit ses habitants diminuer, y dénicher un logement abordable est difficile. Or, une station touristique est attractive si elle est vivante. Une population dense contribue aussi à faire vivre le commerce local. Rien ne vaut un brushing pour prendre le pouls d’une région: «Cet été, nombreuses ont été les clientes fidèles de notre salon à ne pas venir, d’autres disent vouloir vendre parce que l’on ne s’amuse plus autant, et je ne vous parle même pas des critiques par rapport à la qualité du service!» Le cheveu à neuf mais le moral gris, je pars en visite de plusieurs commerçants. Certains gardent le sourire. Mais d’autres, nombreux, commencent à sérieusement s’inquiéter pour l’avenir. C’est un peu groggy que l’on ressort de cette tournée des popotes. Faut-il en parler? Faut-il censurer sous prétexte que Sixième Dimension est lu aussi par nos hôtes et ne devrait montrer que la face jolie de la réalité? Au risque de me voir à nouveau interpellée par certains d’entre vous, j’ai choisi de mettre le doigt où cela fait un peu mal. L’article ci-contre doit nous donner envie de réagir. Et la réaction peut venir vendredi 7 octobre lors du premier «Comptoir des idées» organisé avec Crans-Montana Tourisme. Rendez-vous au Régent à 18 h 30. Que cette rencontre ne soit que le début d’une remise en question constructive et une recherche de solutions efficaces.

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COMMUNAUTé • En cinq ans, le blog du journal a édité 2700 billets environ. Et suscité de nombreux commentaires. Aujourd’hui, la tendance sur internet se dirige vers le regroupement de communautés via Facebook. Sixième Dimension se devait d’y être! Vous trouvez à l’adresse www.facebook.com/sixiemedimension la page en question (ou scannez ce QR Code avec le logiciel approprié de votre smartphone). Vous pouvez commenter, transférer à vos amis, déposer des informations sur le mur. Vous pouvez cliquer sur «J’aime» et voir les infos reprises sur votre propre mur. Vous pouvez consulter la page, que vous ayez, ou non, créé votre profil Facebook.Autre canal de communication: le fil Twitter que vous pouvez suivre via @SixDim, et qui reprend automatiquement le titre de chaque information diffusée sur la page Facebook.Et l’adresse de la rédaction reste la même: [email protected]’hésitez pas à nous envoyer vos suggestions d’articles (au plus tard un mois avant la date de parution).

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 42 • Octobre 2011 • page 2

«Il faut un électrochoc!» (suite)Dieu a donné à notre région de merveilleux atouts (la beauté du paysage, un ensoleillement exceptionnel, un panorama magnifique): c’est ce que le professeur Fragnière appelle les «attributs saillants». Il le dit clairement: cela ne suffit pas. Ne suffit plus.

Repenser les horaires«Que fait-on faux?», se demande Nicolas Taillens. «Il ne suffit plus d’être le pays le plus ensoleillé: il faut être plus compétitif. Nous avons la chance à Crans-Montana d’avoir du trafic toute l’année.» Et d’évoquer cette affiche sur un commerce à Courchevel où, à la fin de l’hiver, l’on annonçait la fermeture jusqu’à… l’hiver suivant. «Il y a cinq ou six ans, nous fermions trois semaines en novembre, se souvient le boulanger. C’était un mauvais calcul: nous faisons de bons week-ends dans cette période. Il est faux aussi de fermer le dimanche: le client que l’on perd le dimanche ne reviendra pas le lundi, si l’on ferme un jour en semaine on a des chances de retrouver ce client le lendemain.» Le comité des commerçants de l’avenue de la Gare, dont il fait partie, essaie pourtant de sensibiliser les tenanciers à ce constat. «Les agences immobilières ferment le samedi et le dimanche en octobre et novembre, alors que le client présent le week-end pourrait organiser ses prochaines vacances d’hiver!»

Essayer d’ouvrir davantage, Alex Barras l’a testé, dans ses boutiques et magasin de sport. «Cet été, nous avons ouvert non-stop pendant les soldes et durant l’Omega European Masters. On n’a pas lésiné sur les idées, on a essayé tout ce à quoi l’on a pensé…» Au final: moins de monde, moins de ventes, moins de recettes. Et peut-être bien moins de personnel cet hiver: «Je ne peux plus donner du travail à autant de monde, j’ai peu de marge de manœuvre...»

Des heureux aussiTous les prestataires n’ont évidemment pas vécu une saison catastrophique. A l’exemple de CMA qui a enregistré un mois d’août meilleur qu’en 2010 (certes, la météo a plombé juillet et le chiffre d’affaires a reculé au final). Ou de ce kiosque qui a retrouvé, cet été, sa fidèle clientèle. Mais la plupart sont d’accord pour dire qu’il y a urgence à réfléchir, urgence à réinventer son métier. La crise vécue cet été peut donner lieu à une grande remise en question. «Il ne suffit pas de râler contre l’euro ou la météo et de se critiquer les uns et les autres, note l’hôtelière Rahel Isenschmied. Les temps sont rudes, et le plus dur est peut-être à venir. Il faut se démarquer et opter pour la qualité en toute circonstance. J’essaie d’utiliser mon énergie à améliorer petit à petit le quotidien de nos

hôtes. Et apparemment, même si l’on a toujours des efforts à faire, nous sommes des privilégiés à l’hôtel historique Bella Lui.»

Viser le haut de gamme«Beaucoup de commerces qui n’ont pas une offre de qualité vont fermer», pressent Dominique Mommer, co-président de l’association des Arts et Métiers. Il constate que le client sait repérer la qualité. Tel client mécontent au resto du coin a vite fait de constater qu’avec quelques francs de plus, il pouvait s’offrir un très bon menu du jour dans un 5-étoiles. «Je reste positif, les vraies valeurs vont subsister, ceux qui offrent une véritable prestation de qualité vont s’en sortir.» Et d’affirmer que si l’aspirine se vend au même prix dans les grands centres commerciaux de plaine qu’à Crans-Montana, dans sa droguerie le patron est là pour recevoir le client, l’écouter, l’aider, l’accompagner. Voilà qui devrait amener les autochtones à songer à consommer davantage local. Même remarque du côté des autres commerçants rencontrés: les autochtones devraient être plus solidaires. Encore faut-il que Crans-Montana ne se vide pas de ses habitants à l’année, chassés par le prix inabordable des logements. «Mon épouse et moi-même avec notre fille sommes restés cinq ans dans un deux-pièces et demi, faute de trouver

un logement adéquat, raconte Michaël Broudic. Nous nous sommes même posé la question de descendre loger à Sierre. Et puis heureusement Chermignon a construit cet immeuble aux Briesses où nous avons pu trouver un appartement.»

«A votre service!»Les commerçants du plateau mettent en avant le fait que le client a droit, chez eux, à un service que l’on ne trouve pas sur le net, par exemple. «Ici, un client peut tester skis et clubs de golf avant d’acheter, souligne Alex Barras. S’il rencontre un problème avec sa paire de skis, il suffit qu’il passe nous voir.» Le mot est prononcé: «service». Voilà quelque chose d’intangible, d’invisible, que l’on ne montre pas en vitrine, dont le brevet ne peut être déposé, et qui mérite d’être sans cesse réinventé. «On observe depuis plusieurs années une bipolarisation du marché, explique le professeur Emmanuel Fragnière: d’un côté il y a le bas de gamme et l’uniformisation née de l’industrialisation, de l’autre le haut de gamme que l’on atteint par une approche quasi artisanale. Le service, c’est l’innovation perpétuelle.» Le service tel que l’entendent les économistes comme Emmanuel Fragnière est à comprendre comme la résolution d’un problème que rencontre le client. Et d’évoquer une expérience personnelle: «Vous avez un domaine skiable formidable, mais l’accès dans les parkings, avec ces escaliers escarpés, est selon moi catastrophique. Si l’hôtel où je descends toujours ne palliait pas, par la qualité de son

service, ce genre d’inconvénients, je ne viendrais plus à Crans-Montana!»

Expérience positiveCette qualité du service n’est pas propre aux établissements de luxe: à la Migros, lorsque le client est accueilli par une vendeuse souriante qui l’aide à trouver un article, cette prestation fait aussi partie du haut de gamme. On ne parle donc pas de luxe ni de folles dépenses. Nous sommes dans l’humain, le rapport humain. «C’est la valeur ressentie par le client qui détermine le prix qu’il sera d’accord de payer pour ce qu’il achète. Il s’agit de proposer aux clients un service sur mesure, où le tour de main du prestataire apparaît.» Un service haut de gamme, pour qu’il soit perçu par le client, implique la participation de ce dernier: «Il repartira avec un vécu positif s’il transpire à la découverte d’un bisse plutôt que de survoler les lieux en hélicoptère», illustre Emmanuel Fragnière. Crans-Montana doit donc se réinventer. Mais aussi miser sur une clientèle capable d’apprécier ce service haut de gamme vers lequel doit tendre toute la station.

Jouer à l’unisson Emmanuel Fragnière n’est pas tendre lorsqu’il analyse la situation de Crans-Montana. «Votre gros problème, c’est que les acteurs locaux n’arrivent pas à travailler en équipe, vous n’avez pas une offre globale, ce n’est pas évident pour le client qui vient de loin. Prenons l’exemple de Vail, dans le Colorado: cette station fonctionne sous la baguette d’un seul chef d’orchestre. A

Crans-Montana, le problème est que vous ne jouez pas à l’unisson!» Le spécialiste, qui accompagne de nombreuses entreprises à réinventer leur métier, souligne le bon travail accompli ces dernières années par l’Office du tourisme, en termes de visibilité, via la ligne graphique cohérente. Mais il faut en faire davantage. On ne transformera pas Crans-Montana en clone de Vail, bien sûr. Emmanuel Fragnière propose de commencer par doter l’Office du tourisme d’importants moyens pour permettre à CMT de devenir l’entité qui accompagne le client durant toutes ses vacances. Que CMT soit là pour résoudre tous les problèmes des hôtes, entreprendre un vrai service après-vente. «On pourrait imaginer de permettre, par exemple, à l’Office du tourisme de donner des “vouchers” aux clients mécontents».

Jouer les régions pilotes«Crans-Montana va mal, constate Emmanuel Fragnière. Il faut réanimer le patient! Mais ce problème n’est pas exclusif à votre station. On pourrait faire de Crans-Montana une région pilote où l’on testerait des solutions qui, ensuite, serviraient d’exemple pour le tourisme suisse. C’est important d’y travailler quand on connaît la part du tourisme dans le PIB. Je suis très confiant par rapport à l’avenir de la Suisse. Nous sommes très bien positionnés pour aller vers un service à haute valeur ajoutée. Il y a toutes les chances pour que cette bascule réussisse.» Toutes les chances, donc, que Crans-Montana relève la tête.

Danielle Emery Mayor

Comment sont organisés les contrôles de vitesse? S’il s’agit beaucoup de sensibiliser les automobilistes, il est nécessaire aussi de sanctionner les excès.

«Levez le pied svp!»SéCURITé • «Mais que fait la police?», se demande-t-on parfois lorsque des chauffeurs pressés vous passent presque sur les pieds! Pour comprendre comment les agents de Crans-Montana organisent les contrôles de vitesse sur nos routes, nous sommes allés au poste. Premier élément: un planning est établi en début d’année, listant les dates et lieux de contrôle (il est resté secret…). Celui-ci est validé par la Police cantonale. La Police municipale est habilitée à effectuer des contrôles à l’intérieur des localités, la cantonale partout. «Hors de ce planning nous effectuons des contrôles ponctuels», indique le commandant ad interim Christian Labalette. Et il y a de moments incontournables, comme lors du Rallye du Valais, et où tous les radars sortent sur les routes! La rentrée des classes fait, par exemple, l’objet d’une opération en trois phases. La première est d’ordre logistique, pour la vérification de la pose des banderoles de sensibilisation, la seconde est préventive (des agents contrôlaient devant les écoles et offraient des stylos),

puis vient la partie répressive. «Les écoles sont des lieux sensibles, mais nous ne pouvons être partout et faisons donc des tournus». Dans des endroits critiques comme au Pavillon genevois, un auxiliaire est très souvent là aux horaires d’arrivée et départ des écoliers. Des contrôles sont ciblés selon les doléances reçues. «Nous travaillons beaucoup avec l’inforadar qui indique la vitesse à laquelle vous roulez. Et puis nous avons maintenant un boitier discret, mobile, qui dispose d’une autonomie d’une semaine; il permet de vérifier la vitesse dans les deux sens, de différencier le type de véhicule (scooter, camion, auto…). Ces données nous permettent de faire une analyse fine.» Cette petit boîte discrète a tout de même permis de repérer un chauffard qui roulait à 107 km/h sur la route du Pont du Diable à Crans…Il est un endroit sensible pour les policiers qui contrôlent la vitesse: la station de Crans-Montana. On y roule à 50, puis 40, puis 30, voilà qu’il faut ralentir à 20 km/h… Les gens ne s’y retrouvent plus. Et c’est si complexe que les policiers, qui ne veulent pas que les

contrôles soient considérés comme des «pompes à fric», hésitent souvent à effectuer des contrôles répressifs. On privilégie plutôt la prévention dans la station. Certains

riverains s’en plaignent. Il y a matière à améliorer la situation en visant une coordination des vitesses autorisées…

Danielle Emery Mayor

LE cOMPtOIR DES IDÉES: 7 octobre 2011 à 18 h 30Tous les acteurs du tourisme sont invités à une grande table ronde organisée par Crans-Montana Tourisme, sous l’impulsion de Sixième Dimension, le vendredi 7 octobre à 18 h 30 au Centre de Congrès Le Régent. Ce sera l’occasion d’entendre les expériences vécues, de repérer les dysfonctionnements, d’ébaucher des solutions. DEM

Soirée aux Caraïbes

Nuit généreuse

GALA • Le 6e Gala des Caraïbes a affiché complet le 24 août dernier, «nous avons même dû refuser quelques inscriptions tardives», soulignent les organisateurs. Tous arboraient la tenue de rigueur: couleur, couleur, couleur et bonne humeur. Le bénéfice réuni lors de cette soirée reviendra aux foyers des Rives du Rhône. «Une somme que nous pensons supérieure à celle de l’an dernier.» Et l’équipe de Daniel Rubinstein d’annoncer la date de la 7e édition du Gala des

CARITATIF • La Nuit des Neiges 2012 se déroulera le samedi 4 février 2012 au profit de deux œuvres: La Fondation Mimi et l’Association suisse de l’ataxie de Friedreich. La Fondation Mimi s’est donné pour mission de permettre aux personnes atteintes de cancer de garder leur dignité dans leur combat contre la mala-die. Des centres proposent des massages, ateliers de coiffure, soins esthétiques spécialisés et un soutien psychologique au patient et son entourage. L’Association suisse de l’ataxie de Friedreich aide ceux qui souffrent de cette maladie

Caraïbes: le vendredi 31 août 2012. Avec toujours le soutien actif du club Les Amis du Cigare de Crans-Montana.

Danielle Emery Mayor

neurologique, un affection qui apparaît chez l’enfant entre 6 et 15 ans et altère progressive-ment les cellules nerveuses de la moelle épinière. www.nuitdesneiges.ch

Danielle Emery Mayor

M. et Mme Rubinstein, initiateurs du Gala des Caraïbes. Photo Deprez.

Le 25 août, la Nuit des Neiges a remis les chèques 2011 pour un montant de 145’000 francs.

Le Canton a modifié certains emplacements du début de limitation de vi-tesse, comme ici pour l’entrée de Montana-Village où il est placé bien plus avant. Mieux vaut être prudent et lever le pied à temps...

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 42 • Octobre 2011 • page 3

Des effectifs à la baisse au centre scolaire et une population en diminution en station: la situation inquiète les autorités. En dix ans, l’effectif de l’école est passée de 800 élèves à 600 aujourd’hui.

L’association «CM & event’s» est l’initiatrice du concept «Le Valais a un incroyable talent». Vous avez dit original?

Crans-Montana: une station qui se vide de ses habitants

Les Valaisans ont du talent, les jeunes... des idées!

é C O L E • Q u a r a n t e -deux élèves en moins sur l’ensemble du centre scolaire de Crans-Montana: la rentrée s’est soldée par la fermeture d’une classe, au niveau primaire. Cette tendance à la baisse n’est pas nouvelle. De quelque huit cents élèves il y a une dizaine d’années, l’effectif a fondu à six cents aujourd’hui. «De trois classes par degré, deux sont maintenues actuellement», selon Jean-Claude Savoy, le président de la commune de Chermignon. Et la tendance ne devrait pas s’inverser selon lui: «Dans les classes enfantines, qui représentent un bon indicateur, le nombre d’élèves ne dépasse pas la quinzaine.» Le constat est clair: de moins en moins d’élèves, cela signifie donc moins de familles et moins d’habitants en général sur le Haut-Plateau.

Des problèmes de logementPlusieurs raisons expliquent cette baisse de la population résidante. Pour Hubert Bonvin, président de Crans-Montana Tourisme et ancien directeur du Centre scolaire, le manque de logements en résidences principales, auquel s’ajoute le prix des locations

CASTING • Ils sont à la fleur de l’âge, pleins d’énergie, d’enthousiasme, et fourmillent d’idées. Respectivement président et vice-président de «CM & event’s», une association de jeunes à but non lucratif, Edgar D’Almeida et Marco Gonçalves se sont lancés dans un défi audacieux, mais nullement utopique: l’organisation d’un vaste casting, d’un concours (si possible télévisé) à l’échelle cantonale. «Dans le cadre de notre association, laquelle réunit des ados des six communes, nous avons déjà mis sur pied deux soirées, explique Edgar D’Almeida. Galvanisés par le succès de ces expériences, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure et d’impliquer l’ensemble du Valais francophone».

cinq castings et une finaleEt comment donc? En lançant le projet «Le Valais a un incroyable talent». Selon une adaptation du procédé bien connu dans le monde de l’audiovisuel, ce jeu est ouvert à toute personne possédant un don ou une propension à se produire en public. Objectif: séduire un jury de trois spécialistes à travers une prestation scénique libre, qu’elle soit artistique, sportive ou autre (comédie, cirque, etc.). Avec, à disposition des artistes en herbe, 4 minutes chrono, et pas une de plus!Ce projet est entré dans une phase concrète, puisque cinq

disponibles pas toujours en adéquation avec la demande, découragent les familles à venir s’installer dans la station. Un avis pas tout à fait partagé par Jean-Claude Savoy: «Il y a des logements et les prix sont corrects, si on les compare à la

dates et lieux de castings ont d’ores et déjà été agendés: 22 octobre à Monthey, 5 novembre à Sion, 19 novembre à Sierre, 3 décembre à la Maison du Feu de Crans-Montana et 17 décembre à Martigny. Les candidat-e-s auront à cœur de se qualifier pour la grande finale programmée début 2012 sur le Haut-Plateau, à une date et un lieu qui restent à déterminer. «Nous avons bon espoir de renouveler le concours et de l’étendre à l’ensemble du territoire romand si le concept convainc», anticipe Marco Gonçalves.

collaboration avec canal 9A l’instar de toute l’associa-

plaine. Mais c’est vrai que les salaires perçus dans les activités saisonnières ne simplifient pas l’accès au logement.»

Un signal défavorablePour Hubert Bonvin le phénomène est inquiétant.

tion «CM & event’s», cette initiative est placée sous l’égide de la Commission Jeunesse de l’ACCM, via la déléguée à la jeunesse. «Nous suivons l’évolution du dossier de près; nous le soutenons aussi financièrement, souligne la dé-léguée Florence Salamin De Ieso. Ces jeunes prennent leur avenir en mains, se constituent en association et contribuent à faire “bouger” la région. Com-ment ne pas cautionner pareil état d’esprit?»La réussite du jeu «Le Valais a un incroyable talent» pourrait passer par une collaboration avec Canal 9. «Les premiers contacts avec les responsables ont été prometteurs et

Mais au-delà des effectifs scolaires, cette problématique touche également le tourisme. «En vidant la station de ses indigènes, cela donne un signal défavorable». Le problème ne vient pas seulement du peu de logements disponibles.

fructueux, se réjouit Edgar D’Almeida. Nous allons filmer les différents castings et envoyer nos vidéos à Canal 9, qui jugera de l’opportunité ou non de les diffuser, en fonction de critères de qualité et d’originalité». Les initiateurs du projet rêvent d’une retransmission intégrale, en direct ou en léger différé, de la finale sur l’antenne de la télévision valaisanne. Divers soutiens institutionnels ou en parrainages pourraient favoriser la concrétisation de cette... délicieuse utopie. Une décision interviendra ces prochaines semaines.

blaise craviolini

«En quelques décennies, le nombre d’hôtels a été réduit de moitié. Cela signifie des emplois en moins et un danger réel pour le maintien des grands événements», précise le président de Crans-Montana Tourisme. «Il faut trouver une solution pour arrêter l’hémorragie de l’hôtellerie, mais aussi pour permettre à nos enfants de vivre en station. Les autorités doivent prendre des mesures concrètes, trouver des parades rapidement.»

Prise de conscienceDu côté des autorités, la prise de conscience est bien réelle. Le RQC (Règlement des Quotas et du Contingentement) a déjà été un frein et a amené des résidences principales (voir encadré). Et des initiatives sont prises par les Communes pour tenter de modifier la situation. A Chermignon par

exemple, 3500 mètres carrés de terrain seront affectés à la construction d’habitations principales ou à l’hôtellerie au centre de Crans, par le biais du plan de quartier «Ehanoun». D’autres Communes prennent des mesures concrètes. Les Bourgeoisies ne sont pas en reste. «Elles peuvent faire ce que les Communes n’osent pas faire: construire des appartements en location, ce qui s’est fait par exemple aux Briesses.» Même s’il est difficile pour les Communes de faire preuve d’ingérence dans le domaine de l’immobilier, il n’est pas dit qu’à l’avenir elles n’interviendront pas directement: «elles pourraient racheter des appartements, les rénover, et les remettre en location via des agences», suggère Jean-Claude Savoy.

Katrine briguetLes effectifs des classes du centre scolaire ne cessent de baisser. «Dans les classes enfantines, qui représentent un bon indicateur, le nombre d’élèves ne dépasse pas la quinzaine», selon Jean-Claude Savoy, président de Chermignon.

Florence Salamin De Ieso avec Edgar D’Almeida et Marco Gonçalves. Les jeunes organisent un concours pour repérer les ados valaisans talentueux.

LES BRIESSES • Nous é v o q u i o n s , d a n s l e numéro d’août, les travaux d ’aménagement et de valorisation de l’Etang des Briesses, un site indispensable à l’équilibre de l’écosystème local. Des travaux effectués sous l’égide de la Commune de Chermignon, en parfaite collaboration – notamment – avec le Canton (Service des forêts et du paysage), Pro Natura et le Fonds Suisse pour le Paysage (FSP).Mandaté pour établir et superv i ser l ’ ensemble du concept, le biologiste indépendant Philippe Werner, d’Ollon, est en mesure de livrer ses premières impressions sur la faune et la flore qui ont déjà pu profiter, cette saison, de cette cure de jouvence et d’assainissement. «Quand on traite un milieu naturel, il faut plus de temps que pour un simple... gazon!, prévient-il en préambule. Il faut laisser la nature s’exprimer. De plus, ce site est en altitude. Son évolution sera donc plus lente qu’en plaine. J’ai néanmoins pu constater, ce printemps, la reproduction d’environ 300 crapauds communs, batraciens qui n’ont de commun que leur appellation... C’est nettement

plus que lors de mes dernières observations. Cette espèce semble apprécier le biotope existant, fait de tourbières et de petits étangs protégés par le cadre forestier. On espère une évolution analogue pour les grenouilles rousses et les tritons alpestres, eux aussi présents».

D’importance nationaleL’Etang des Briesses, pour rappel, a été répertorié dans l’inventaire des sites de reproduction de batraciens d’importance nationale.«Au niveau visuel, certains passants ont pu s’émouvoir de l’aspect du chantier au moment des travaux, poursuit Philippe Werner. Mais le terrassement était piloté précisément. Nous avons dû extraire des souches, restituer les couches de sol et transplanter des mottes de végétation précieuse. Il faudra encore un peu de temps pour que le site reprenne une apparence vraiment paisible. A travers cette réalisation, nous n’avons pas voulu faire un “truc» d’écolos pour les écolos! Mais un aménagement nécessaire à la sauvegarde des Briesses et un lieu d’observation privilégié pour les visiteurs attentifs...»

blaise craviolini

Valorisation à l’étang

conserver nos communes attractivesRéGLEMENTATION • Le RQC (Règlement des Quotas et du Contingentement) a pour but de modérer le rythme des constructions de résidences secondaires et de diversifier les nouvelles constructions. Il vise à favoriser les logements de résidences principales, l’hôtellerie, et la construction de locaux destinés à l’artisanat ainsi que pour les activités commerciales et touristiques dans le périmètre de la zone touristique. Mais le RQC ne peut à lui seul résoudre tous les problèmes liés au coût des logements et au maintien d’une hôtellerie forte et compétitive. Pour trouver des solutions à ces problèmes, les Communes du Haut-Plateau envisagent de réviser leur règlement des constructions et l’ACCM va créer un groupe de travail sur les résidences principales et l’hôtellerie. Pour Claude-Gérard Lamon, conseiller communal à Montana et président de la Commission PDI (Plan Directeur Intercommunal), il est également important de maintenir l’attractivité des communes au niveau des infrastructures sportives, sociales et de loisirs, de la petite enfance jusqu’au «quatrième âge», en vue de favoriser un développement démographique équilibré. Kb

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 42 • Octobre 2011 • page 4

Si cela n’était que ponctuel l’an passé, cet été les mendiants roumains ont été nombreux à Crans-Montana. Trop nombreux. Avertissez la Police si vous rencontrez ce problème.

Mendicité: tolérance zéroPRUDENCE • «Nous avons procédé cet été à une dizaine d’interpellations», informe Christian Labalette, commandant ad interim de la Police municipale. Ce sont la plupart des jeunes, même très jeunes, comme ces deux fillettes de 12-13 ans arrêtées récemment. «Ce sont des Roumains qui arrivent de Grenoble, Lyon, Annemasse. Ils voyagent beaucoup, ils visitent les endroits fréquentés par les touristes aisés.» Vous en avez certainement vus, se faisant passer pour des sourds et muets, vous tendant une carte, essayant de vous vendre quelque chose ou de vous faire signer une liste de donateurs en faveur d’une pseudo-association. «Ils sont malins: ils consultent l’annuaire téléphonique, notent des noms de gens, ces noms qu’ils vous montrent ensuite vous font croire que vos voisins ont été généreux.» Et souvent l’on donne, se laissant prendre à une arnaque que nous ne percevons pas. Les personnes âgées sont des cibles particulièrement prisées par ces mendiants. «Il ne faut pas marcher dans leurs combines, assure Christian Labalette. Ces gens font partie de réseaux, ce ne sont pas eux directement qui toucheront l’argent que vous donnez, mais les parrains qui les dirigent. Ils jouent sur le sentimentalisme de leurs victimes.»

La Police municipale a été plusieurs fois appelée par des privés, des commerçants, des restaurateurs qui voyaient ces gens passer de table en table pour quémander de l’argent. «Nos patrouilles les retrouvent, nous leur demandons leurs papiers, parfois il s’agit de faux, parfois pas, nous les gardons

au poste quelques heures, puis nous les ramenons hors du territoire de nos communes.» Christian Labalette raconte que les deux adolescentes ont craqué après quelques heures au poste, et les soi-disant sourdes et muettes ont appelé un proche avec leur téléphone portable, un adulte dans une

grosse et brillante BMW est venu les chercher. «Ils sont extrêmement bien organisés. Ils dorment parfois dans leur voiture, parfois ce sont même des adolescents qui conduisent, sans permis.» Ils ne parlent pas français mais semblent le comprendre puisqu’ils sont basés en France.

«A Crans-Montana nous pratiquons la tolérance zéro», affirme le commandant Labalette. On imagine bien que la station touristique ne peut laisser ce type d’escroquerie s’étendre. «Lorsque nous les arrêtons dans la rue, nous le faisons avec le maximum de discrétion, loin du public. Nous les arrêtons mais, s’il n’y a pas eu de vol ou d’infraction, nous ne pouvons que les relâcher. On peut juste les talonner pour les décourager, on séquestre leur matériel. La procédure veut que nous appelions le procureur, lui nous dit ce que nous devons faire. Nous gardons ces mendiants deux ou trois heures avant de les reconduire jusqu’à Granges. Les mineurs, nous devons les remettre à des adultes. S’ils sont en voiture, nous vérifions qu’il ne s’agit pas d’un véhicule volé.» Ces jeunes savent ne pas aller trop loin et risquer des ennuis avec la justice, ils n’entrent par exemple pas chez vous par effraction. La Police donne ces conseils: ne jamais rien donner, ne pas laisser seule la personne sur le pas de porte pour aller chercher de l’argent à l’intérieur de son appartement («ne les quittez pas des yeux»), dans la rue ne pas leur donner son adresse ni dire si vous vivez seul, et surtout avertir la police.

Danielle Emery Mayor

Autant que possible, les agents évitent les arrestations musclées et dans les lieux fréquentés. Photo Police

municipale Crans-Montana.

B R è V E S

REStAURAtION Le groupe Molino reprend Le Raphaele dès le 17 novembre de cette année. Le groupe exploitera le restaurant avec sa propre carte.

•bIbLIOtHèQUE Ce jeudi 6 oc-tobre, la Bibliothèque de Crans-Montana vous invite à écouter des poèmes en patois et en français. A découvrir aussi les 1200 cartes postales, «Vues de chez nous», qui montrent les changements de notre région. Le vendredi 11 novembre, partez à la découverte d’autres mondes, dès 19 h, à l’occasion de la Nuit du Conte. Notez encore la date de l’exposition de peinture sur céramique et de bijoux en céramique par Evelyne Reuse-Clivaz, du 15 no-vembre au 31 décembre.

•StAGE Vreni Barilier organise son 3e stage de peinture abstraite à la cure de Montana du 17 au 21 octobre. Informations et inscription: 026 660 69 88.

•MONtAGNE L’Université populaire de Crans-Montana organise un hommage à Erhard Lorétan le samedi 19 novembre à 20 h au centre scolaire de Crans-Montana. Les guides Jean Troillet et André Georges seront là pour présenter des images inédites et parler de leurs exploits avec leur ami disparu. Connectez-vous sur www.unipopcransmontana.ch pour vous inscrire, ou appelez le 027 565 50 65.

•P’tItS ZèbRES L’animateur radio Jean-Marc Richard préside la Fondation Rosyl, cette colonie de vacances aux Briesses qui propose à des jeunes se retrouvant à l’écart de la société de jouir de moments de détente près de Crans-Montana. Jean-Marc Richard enregistrera son émission avec des P’tits Zèbres durant les congés d’octobre. Sera présente aussi la réalisatrice Mary Clapasson qui tournera un clip durant l’émission de la Radio suisse romande.

•cONcOURS PHOtOS Le magazine «La Vie à Crans-Montana», qui fête ses 30 ans cet été, a lancé un concours de photos sur le thème «montagne et sports». Le gagnant aura le plaisir de voir sa photo publiée dans la prochaine édition. Une belle palette de prix a été réunie pour récompenser les meilleurs photographes amateurs. Dernier délai pour participer: le 31 octobre. Tous les renseignements sont sur www.vie-a-crans-montana.ch

•M O U N tA I N b I K E L e s connaisseurs se le disent: le parcours de VTT et le Kona Bike Park de Crans-Montana sont de qualité. Plusieurs médias spécialisés dans le domaine sont venus courant septembre réaliser reportages et images.

•EcOMObILItÉ La presse a largement évoqué le classement de quatorze stations de montagne sous l’angle de l’écomobilité. Le rating a placé Crans-Montana dans les derniers. CMT a rapidement pris des mesures d’amélioration du site internet pour communiquer les offres pratiques des transports en commun. Du côté de l’ATE (Association Transports et Environnement), auteur de ce guide, on annonce que le rating sera actualisé dans deux ans. «Nous allons envoyer aux stations une série de recommandations sur la base des résultats du rating.»

B R è V E S

Morceaux choisisPapoter avec Michel Délèze, c’est oublier l’heure, vivre des moments privilégiés, goûter à l’au-thenticité. C’est prendre une véritable leçon de vie! Morceaux choisis pour s’en persuader:«Le métier de fromager nourrit bien son homme. Mon salaire est correct; je n’ai pas à me plaindre. Ce n’est plus comme dans le temps, lorsque nous étions contents de gagner des fro-mages...»«Lorsque je dois descendre en plaine, je sens les échappements des voitures. Il me faut de lon-gues minutes pour m’en accommoder. Mais je perçois surtout le stress chez les gens. Affolant comme certains peuvent être agressifs!»«A l’alpage, on est tous égaux. Les couches sociales n’existent pas. Le tutoiement est de rigueur. Je suis même devenu ami avec un brigadier...»«Corbyre, c’est désormais très international. Le vacher et la cuisinière sont roumains. Christina nous prépare d’excellents repas. Les alpages n’échappent pas à la mondialisation...»

cRAb

d’ailleurs diplômé de l’Ecole de laiterie de Grangeneuve, dans le canton de Fribourg. Quand j’ai abandonné mon exploitation agricole, je suis revenu à mes premières amours: le lait et le fromage. Et aujourd’hui, avec du recul, je ne regrette rien...».Un décor de rêve, des locaux de fabrication refaits à neuf pour satisfaire aux normes, un logement tout confort... ou presque (n’allez tout de même pas croire qu’il y a la télé par satellite!), 106 têtes de bétail représentant une douzaine de propriétaires de la région: Corbyre constitue un véritable paradis pour notre indéboulonnable septuagénaire. «Dans la race d’Hérens, nous avons un des plus beaux troupeaux

du canton», s’évertue-t-il à répéter, avec fierté.

Une journée chargéeIl n’empêche que le travail est dur, les journées interminables. Ici, entre le début juin et la mi-septembre, se fabriquent quotidiennement 11 pièces d’environ 5 kilos chacune - «un fromage qui a du caractère, qui ressemble à ses racines, à son herbage!» - sans oublier des dizaines de tommes délicieuses et du sérac onctueux. Michel se lève à 5 heures du matin, dimanches compris. Il démoule les fromages de la veille, bichonne la chaudière, puis s’affaire autour du sérac. Après une courte pause, l’après-midi est consacrée aux soins en cave, à l’affinage, aux

retournements et au nettoyage du fromage. Le soir, place au coulage, à la préparation du lait et au marquage. Corbyre, appellation d’origine contrôlée garantie! «Il m’arrive de souffrir physiquement, confesse-t-il. Mais, avec l’expérience, je sais doser mes efforts et oublier les quelques désagréments». Michel Délèze n’envisage

d’ailleurs pas de prendre sa retraite de fromager. «Pas de sitôt tout au moins... Tant que la santé ne me jouera pas des tours pendables, je serai fidèle au rendez-vous». Et de conclure: «Je connais un fromager, à l’alpage de Tzanfleuron, qui va sur ses 76 ans. Cet exemple m’inspire...»

blaise craviolini

ALPAGE • «Je suis un homme heureux! Pour rien au monde, je ne souhaiterais échanger ma place...» Michel Délèze donne le ton. Pendant que d’autres aspirent à une retraite méritée, le Nendard d’origine continue à assouvir sa passion sur l’alpage de Corbyre. Précision utile: ce fromager atypique et attachant, qui a multiplié les saisons dans un alpage des hauts de Conthey avant de rejoindre Crans-Montana, vient de souffler ses... 70 bougies!

«Un des plus beaux troupeaux...»«J’ai toujours été attiré par tout ce qui touche à la nature, au bétail et aux produits laitiers, dit-il. Je suis

«Moi, Michel, 70 ans, fromager à Corbyre...»

Le fromager d’origine nendette assouvit sa passion, là-haut sur l’alpage. Rencontre, avant la désalpe, avec un passionné qui transforme le lait de 106 vaches en tommes et fromages.

Michel Délèze à Corbyre. Entre début juin et mi-septembre se fabriquent quotidiennement 11 pièces d’environ 5 kilos chacune.

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 42 • Octobre 2011 • page 5

Le Chalet Seven, qui se construit à Plans-Mayens, proposera dans ses appartements à louer un service haut de gamme, dès son ouverture en décembre.

Celui qui a gravi en mai 2009 l’Everest en 21 jours vient de se lancer dans la conquête du plus haut sommet d’Afrique. Interview

Le chalet des sept caprices

Antoine Cina de retour du Kilimandjaro

VACANCES • Comme un éboulis, un déferlement de rochers qui se sont posés là, près de la forêt, rappelant «La peur dans la montagne» ou «Derborence» de Ramuz. Une nature qui reprend le dessus. Des pierres formant des piliers robustes. De la pierre aussi, magnifique, sur les toits. Et ce bois, à l’allure brute. Que de beaux matériaux, issus de la montagne. Rencontré sur le chantier du Chalet Seven à Plans-Mayens, l’architecte Michel Clivaz se laisse aller à une évocation poétique lorsqu’on lui demande de décrire les lieux. Les premiers clients arriveront le 22 décembre. La bâtisse compte quatre appartements. «Un chalet construit dans le respect du RQC*, une résidence principale où se pratiquera la location de courte durée», explique celui qui, avec Fabrice Danelutti, a signé les plans du chalet. Dans ce lieu, les hôtes bénéficieront d’un service exclusif, haut de gamme, un service à la carte. «Le lieu des plaisirs de la vie», ajoute Michel Clivaz. Et qui dit plaisirs dit, pour l’architecte, culture. «Un lieu rempli de références à la montagne, à la culture du lieu, à l’histoire de Crans-Montana.» Citons la salle de cinéma où pourront se retrouver une trentaine de personnes, la grande bibliothèque et les livres qui y trouveront place, dans le lounge près de la cheminée. Le Chalet Seven est construit à Plans-Mayens par Mike Cooper, hôte de Crans-

Rentré au début septembre de Tanzanie où il a gravi en trois jours le Kilimandjaro, le plus haut sommet du continent africain, Antoine Cina raconte son aventure.

Pourquoi le Kilimandjaro?Au printemps dernier, avec l’aide de mon sponsor (la manufacture Zénith du Locle), je suis retourné à l’Everest avec l’idée de réaliser la descente en parapente. Mais j’ai dû renoncer parce qu’à 7600 mètres, j’ai commencé à devenir aveugle. Cela arrive parfois à ces hautes altitudes. Alors j’ai rebroussé chemin pour ne pas risquer de perdre définitivement la vue. A mon retour j’ai pensé aux «Seven Summits», comme on appelle les sept montagnes les plus hautes des sept continents. Le Kilimandjaro en fait partie.

toujours avec la méthode dite alpine, soit le plus vite possible?Oui. Cette méthode me convient bien. En plus, elle revient moins cher parce que je ne suis pas obligé de rester des semaines sur place pour m’acclimater.

Et comment ça s’est passé?Très bien. Avec mes deux guides, nous sommes passés en trois jours de 1900 mètres d’altitude à 5895, le sommet du cratère du

Montana de longue date. Si les appartements sont séparés, des espaces propices à la rencontre des vacanciers ont été prévus. Comme le fumoir, espace vitré donnant sur la forêt et surplombant le hall d’entrée, ou la piscine avec ses espaces bien-être, la salle à manger commune avec sa cuisine adjacente où un chef pourra concocter les plats les plus fins. On imagine volontiers une raclette entre ces amis de vacances à l’extérieur, près de la cheminée, sur la terrasse en pierres de taille. Côté papilles, les hôtes ne seront pas en reste puisque le Chalet Seven est à proximité de la Dent Blanche, un peu plus loin se trouve le restaurant

Kilimandjaro. Et le dernier bout, soit depuis 4700 mètres, nous l’avons gravi en cinq heures, aller-retour. En redescendant, on s’est surpris à courir.

Qu’est-ce qu’on ressent quand on se retrouve si haut?A chaque sommet je me concentre sur le chemin que je vais faire. Cependant je me sens toujours plus concerné et motivé par les gens qui vivent dans ces régions lointaines. En Tanzanie par exemple, ils n’ont vraiment pas grand-chose et se débrouillent avec peu. Si je peux leur procurer un peu de travail, c’est déjà ça.

LeMontBlanc où œuvre le chef Pierre Crepaud. La cave, encore vide, accueillera 3000 bouteilles de grands vins d’ici et d’ailleurs. «Tout pourra être organisé selon les désirs des clients», assure Jörg Romang, responsable marketing du Chalet Seven et chargé de la bonne marche de la maison. Dans les étages où il nous emmène pour la visite, les ouvriers s’affairent. On traverse le chantier en imaginant les hôtes se prélassant après le ski dans les jacuzzi extérieurs, sous le soleil de Plans-Mayens. Imaginez-vous dans ce sauna fait de cette pierre alpine, avec la cascade de glace à ciel ouvert! Le concept n’est pas sans rappeler le Crans Luxury Lodge

comment vous est venu ce goût pour la haute montagne?A force de faire des sommets en Valais, en Suisse, j’ai eu envie d’aller toujours plus haut. Je ne fais pas du tourisme, je cherche la compétition, la rapidité et j’ai surtout besoin de dépasser mes propres limites. Je me sens comme sur un fil de rasoir avec les poussées d’adrénaline que cela procure. Je sais que je prends des risques. On n’est jamais sûr de pouvoir redescendre. Dans ces contrées, à plus de 5000 mètres, s’il nous arrive quelque chose, personne ne peut vraiment nous aider.

construit aux Violettes. Une nouvelle forme d’hébergement et de services qui, aux dires des propriétaires de ces chalets, intéresse une clientèle exigeante. Au Chalet Seven, les prix sont à la hauteur des moyens des futurs hôtes… Simple péquin, passez votre chemin! Si vous voulez louer un appartement durant une semaine à Noël, prévoyez quelques dizaines de milliers d’euros.

Danielle Emery Mayor

*Règlement des quotas et du contingentement, destiné à favoriser l’habitant à l’année et réduire le nombre de résidences secondaires vides à Crans-Montana.

Et la suite…L’Everest. A nouveau. Je veux réessayer pour pouvoir redescendre en parapente.

toujours en solitaire?Oui. Je me suis vite rendu compte que c’était trop difficile de trouver un autre alpiniste disponible aux dates qui me conviennent. Alors j’y vais tout seul.

Propos recueillis par claire-Lise Genoud

Pour en savoir: http://antoine-cina.blogspot.com/

Le Chalet Seven, à Plans-Mayens, accueillera ses premiers hôtes le 22 décembre prochain.

Antoine Cina – en compagnie d’Abraham et de Franck, ses guides en Tanzanie – est arrivé au sommet du Kilimandjaro le 31 août à 6 heures.

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION6 octobre Vues de chez vous, bibliothèque de crans-Montana

8 octobre coupe MaFondue.ch/Laiterie Le terroir,

Parcours S. ballesteros

9 octobre coupe Restaurant le Miedzor, Parcours S. ballesteros

27-29 octobre Rallye international du Valais

29 octobre coupe du Président et clôture, Parcours S. ballesteros

29 octobre Né pour lire, bibliothèque de crans-Montana

6 novembre Loto du Juventus club, Restaurant le Sporting

8 novembre concert annuel du chœur St-Hymnemode, 17 h

11 novembre Nuit du conte, bibliothèque de crans-Montana, 19 h

7-11 décembre cristal Festival, festival de la publicité

8 décembre Marché de Noël, avenue de la Gare

27 décembre crans-Montana classics: chœur Oracantat,

église du Sacré-cœur 20 h 30

Une école au RégentLENS • La prochaine construction d’une école internationale anglophone à Crans-Montana réjouit beaucoup de monde: selon le Canton du Valais, la demande existe pour ce type d’établissement et cela permettrait d’attirer des cadres de grandes entreprises. Le Canton soutient donc activement ce projet, comme la Commune de Lens. François Collini, directeur des finances et de l’administration à l’Ecole internationale de Genève, affirmait dans Le Temps du 24 août: «la création d’un internat à Crans-Montana pourrait intéresser toute école du bassin lémanique ne disposant pas de ce service». Car il faut savoir que les établissements existants en Suisse romande refusent du monde, faute de place. Le Valais comme Lens imaginent donc pouvoir sans problème trouver les 250 élèves que

pourra accueillir Le Régent Collège. Pour Crans-Montana, prévoit le président David Bagnoud, ce sera un apport économique important: «Villars réalise le 30% de son chiffre d’affaires grâce à son école internationale.» C’est donc convaincu du bien fondé du projet que Lens va demander à son assemblée bourgeoisiale, lors d’une assemblée extraordinaire, d’accepter une location du terrain (DSDP) dont la Bourgeoisie est propriétaire pour une somme symbolique. «Il y aura des retombées pour toute la station mais aussi des retours fiscaux pour Lens, prévoit David Bagnoud. La Municipalité reversera à la Bourgeoisie ces retombées.» On attend la création de 80 emplois à l’année. Les dirigeants de l’école logeront dans les appartements construits dans ce complexe.

Danielle Emery Mayor

Dès obtention du permis de construire, les travaux pourront commencer.

Le coût de construction du Régent Crans-Montana Collège se mon-tera à 50 millions de francs.

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale 0900 144 033*(centrale des appels)Garde des pharmacies 0900 568 143*et dentistesVétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita bagnoud 058 851 30 50Du centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma crans 027 481 27 36

TAXIStaxi Michel 027 481 71 71taxi bonvin 027 481 51 51taxi bruttin 027 481 58 58taxi Dussex 027 481 33 74taxi central 027 481 19 19

taxi Jacky 027 481 53 65

taxi Poncic 027 481 94 94

A Auto-taxi 027 481 85 85

taxi Dolt 027 481 27 27

SwissEco taxis Sàrl 027 971 01 01

taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46

Europcar Garage continental 027 481 51 51

Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERRE

Hôpital régional 027 603 70 00

SION

Hôpital régional 027 603 40 00

CLINIQUE BERNOISE

Montana 027 485 51 21

CLINIQUE GENEVOISE

Montana 027 485 61 11

CLINIQUE LUCERNOISE

Montana 027 485 81 81

CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE

Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANA

Fleurs des champs 027 481 23 67

CHERMIGNON

Martelles 027 480 49 46

CENTRE MéDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 42 • Octobre 2011 • page 6

Construit en 1946 pour remplacer le Bisse du Ro, le répartiteur d’eau de Plans-Mayens a fait l’objet de travaux et est maintenant terminé. Il distribue sans perte les eaux de manière égale entre Icogne, Lens, Chermignon et Montana.

Les 21 chambres de l’hôtel Olympic ont été entièrement rénovées. Jean-Daniel Clivaz, son directeur, ne manque pas d’idées pour revitaliser le tourisme.

Le partage des eaux enfin optimal

«Valoriser le secteur hôtelier»

PLANS-MAYENS • Un sentier parsemé de petits cailloux blancs, un bâtiment en pierres sèches, une porte d’origine en bois cerclée de pierres. Rien ne laisse présager des installations techniques dans ce bâtiment des hauts de Crans. Après un an et demi de travaux, le nouveau répartiteur d’eau de Plans-Mayens distribue de manière égale les eaux de sources et les eaux brutes entre Icogne, Lens , Chermignon et Montana. Des travaux qui ont permis une gestion optimale de la répartition des eaux en limitant les pertes, et permettant ainsi des économies. Le nouveau répartiteur respecte surtout les normes sanitaires, ce qui n’était plus le cas des anciennes installations. Près de deux millions ont été investis par les quatre communes et la Grande Bourgeoisie de l’Ancien Lens.

Distribution équitableConstruit en 1946 par la Grande Bourgeoisie pour remplacer le Bisse du Ro, le tunnel distribue équitablement les eaux provenant du ruissellement

HÔTELLERIE • «Nous avons mené à bien toute la rénovation de l’hôtel en un peu plus de trois mois», explique Jean-Daniel Clivaz qui n’est pas seulement à la tête de l’hôtel Olympic, mais également du restaurant Le Mayen, d’un service traiteur, du bar Amadeus, ainsi que des deux restaurants d’altitude: l’Arnouva et l’Amadeus 2006. «Les travaux ont débuté le lundi 11 avril, sitôt le Caprices Festival terminé, et ont été terminés le 15 juillet. En plus de la rénovation de chacune des 21 chambres, nous avons également refait l’étanchéité des toits et l ’ isolation thermique du bâtiment.»Le coût de ces rénovations s’est élevé «à plus de 1,2 million de francs» et l’hôtel arbore aujourd’hui trois étoiles au lieu de deux auparavant. Du coup, les prix ont également quelque peu été réajustés. «Ils sont passés de 65 à 80 francs par personne», précisent Jean-Daniel Clivaz et son épouse Nicole, pilier de la maison. «Nous nous sommes aperçus que nos clients sont disposés à payer un peu plus pour autant que nous leur offrions quelque chose de plus attractif, ce qui est désormais le cas car toutes nos chambres se présentent dans un look montagne-chic.»

Des offres «tout compris»Cette volonté de proposer «quelque chose de plus attractif» se retrouve dans

de l’Ertentse, des sources et du barrage de Tzeuzier lorsque c’est nécessaire. Selon les droits et concessions définis à l’époque, Icogne

les différentes offres «tout compris» avec sept nuitées, sept repas du soir à l’hôtel, six repas de midi dans l’un des deux restaurants d’altitude, l’abonnement de ski pour six jours, une descente aux flambeaux et une dégustation de vins de la région. «Nous proposons ces offres depuis trois ans et envisageons de les étendre à d’autres hôtels, éventuellement sous forme d’échanges. Nos clients pourraient par exemple avoir accès au spa d’un autre hôtel et celui-ci pourrait proposer à ses clients de manger dans nos deux restaurants d’altitude», poursuit Jean-Daniel Clivaz.Ce qui est certain, c’est

est propriétaire de l’eau de ruissellement de l’Ertentse du 1er octobre au 15 avril. Durant la période estivale, l’eau de ruissellement est

qu’il faut agir. C’est dans cette volonté d’action que s’est inscrit cet important investissement. «Nous avons certes ressenti un certain essoufflement ces derniers temps avec l’augmentation des charges, une certaine baisse de la clientèle en raison des taux de change défavorables et du manque de neige, mais ce n’est pas le moment de baisser les bras», estime Jean-Daniel Clivaz.

Renouveler la clientèle«Les politiciens doivent par ailleurs accorder davantage d’importance à l’hôtellerie. Il est impératif de rétablir un juste équilibre entre les

répartie entre les lacs de la Moubra, de Chermignon, d’Icogne et l’Etang de Lens, pour les besoins en eau potable, en eau d’irrigation,

résidences secondaires et les hôtels. Il faut en construire de nouveaux et préserver ceux qui existent par des exonérations d’impôts ou des prêts. Il est vital de valoriser le secteur hôtelier car il permet de renouveler la clientèle. Aujourd’hui, notre tourisme ne vit que sur les quatre pôles suivants: les vacances de Noël, celles de février, le Caprices Festival et l’Open de golf. Dans l’idéal, on devrait pouvoir compter sur un événement d’envergure toutes les semaines», conclut le jeune entrepreneur qui fêtera ses 40 ans le 25 octobre prochain.

Laurent Missbauer

et en eau industrielle. Mais également pour les besoins touristiques, à savoir le remplissage correct des lacs pour la «beauté du paysage», se lon Eric Kamerzin, le président d’Icogne et président de la Commission intercommunale des eaux. Qui précise qu’«une partie de l’eau est également vendue à des privés, comme la société de remontées mécaniques CMA par exemple, pour les besoins de la fabrication de la neige de culture».

Vision globale La gestion, entièrement informatisée, permet à toutes les communes concernées d’avoir une vision précise de ce qui se passe. «Mais le pilotage reste dans les mains

d’une seule personne, le chef des eaux de la Commune d’Icogne, Daniel Kamerzin.»Le répartiteur est construit sur la commune de Lens, précisément sur un terrain qui appartient à la Bourgeoisie de Chermignon. «Un site idéal, peu sujet aux pollutions et situé au début des secteurs de distribution. Mais nous effectuons régulièrement des contrôles, car nos captations se situent en altitude. Le phénomène de turbidité de l’eau arrive parfois, ce que l’on appelle les eaux troubles. Cela n’a aucune influence sur la potabilité de l’eau grâce aux stations de traitement par ultrafiltration de la dernière génération.»

Katrine briguet

Près de deux millions ont été investis par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana et la Grande Bourgeoisie de l’Ancien Lens pour rénover le répartiteur d’eau.

Jean-Daniel Clivaz, derrière la réception que les récents travaux de rénovation ont permis d’aménager, aimerait que les politiciens soient davantage à l’écoute du secteur hôtelier.

Accroître la notoriété du Haut-Plateau dans les Etats du Golfe

TOURISME • Phil ippe Rubod, le nouveau directeur de Crans-Montana Tourisme, a signé cet été un contrat avec Insights, une agence de marketing et de relations publiques basée à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, et disposant de bureaux à Nottingham, en Grande-Bretagne. Cette agence a notamment pour but de promouvoir Crans-Montana dans les Pays du Golfe et au Royaume-Uni.Le contrat, entré en fonction en juillet, prévoit d’accroître la visibilité de la destination et le nombre de nuitées en provenance de ces deux marchés. Un premier article, publié sur AMEinfo.com, un des principaux sites d’informations économiques au Moyen-Orient, évoque Crans-Montana avec des termes élogieux: «the legendary Swiss alpine destination», «a paradise for skiers and for golfers» et «the sunniest destination of the Swiss Alps».

«Une carte de visite»On relèvera que cet article mentionne également que Crans-Montana «bénéficie d’une très grande sécurité» et «est réputée pour sa capacité d’hébergement avec 32 hôtels, dont 65% appartiennent aux catégories 4 et 5 étoiles, et 1900 appartements et chalets à louer». Son offre est complétée par «le plus célèbre Summer Camp de Suisse» et par «une école hôtelière

internationale classée parmi les trois meilleures au monde».«Nous sommes ravis de ce partenariat avec Insights qui possède une grande expérience dans la représentation d’hôtels et de destinations de tout premier ordre», explique Philippe Rubod. A ceux qui lui font remarquer que Suisse Tourisme est également actif dans les Pays du Golfe, il répond ainsi: «Suisse Tourisme ne représente pas que Crans-Montana et il est ainsi important d’avoir, en complément, des représentants qui soient le visage et la carte de visite de notre destination sur des marchés particulièrement i m p o r t a n t s . I n s i g h t s collaborera étroitement avec le département marketing et communication de Crans-Montana Tourisme ainsi qu’avec le bureau et les représentants de Suisse Tourisme dans les Emirats Arabes Unis.»

Laurent Missbauer

Un nouveau partenariat

Philippe Rubod: «Nous sommes ravis.»

Pollution sur la commune de MontanaUne pollution des eaux a été détectée fin août dans le réseau d’eau potable de Montana. A partir d’une analyse, des matières fécales ont été trouvées, rendant l’eau potable en dessous de la cote 1400 impropre à la consommation. «Nous avons décidé d’avertir promp-tement la population, par le biais de papillons distribués par nos employés communaux dans tous les ménages concernés», précise Francis Tapparel, le président de Montana. Trois jours plus tard, la situation était rétablie. Selon Francis Tapparel, «la Commune surveille les eaux de manière méticuleuse et effectue des analyses ré-gulières.» Kb

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s o c i é t éNuméro 42 • Octobre 2011 • page 7

Le 6 octobre à 19 h, la Bibliothèque de Crans-Montana organise une soirée thématique sur l’oralité et le patois. L’occasion de parler patois en compagnie d’André Lagger, membre de la société patoisante Lè Partichiou de Chermignon.

Le patois n’a pas encore dit son dernier motpartie André Lagger renvoie aux «répartiteurs des eaux» pour l’irrigation des vignes et des champs. Aujourd’hui, il désigne le groupe folklorique de patois et costumes de Chermignon. L’organisation propose, notamment, des cours de francoprovençal à l’Université populaire de Crans-Montana. «Cette année, nous sommes contents: nous enregistrons une vingtaine d’inscriptions ce qui va nous permettre de dédoubler les

représentée par le français, langue des sciences et du progrès. L’interdiction de le parler dans tous les établissements scolaires a précipité son déclin. Le francoprovençal est aujourd’hui considéré comme un dialecte car il n’est plus compris par l’ensemble de la communauté et ne sert plus de langue véhiculaire.

Lè Partichiou parlent patoisLe nom de la société dont fait

FRANCOPROVENçAL • Les différents patois parlés en Valais sont en réalité du francoprovençal. Parlé en France, en Italie et en Suisse, l’idiome a conquis ses lettres de noblesse au début du XVIIe siècle, période de troubles religieux liés à la Réforme. Cette époque voit naître bon nombre d’écrits pamphlétaires patoisants. Mais au XIXe siècle, le patois est considéré comme une entrave à la nouvelle modernité

classes», souligne André Lagger. Si ces cours sont pris d’assaut, rares sont les jeunes qui osent pousser la porte d’entrée du savoir ancestral: «Il est vrai que la plupart des participants ont plus de 60 ans». André Lagger avance deux explications: «Le patois n’est plus une langue utile comme par le passé. Aujourd’hui, mieux vaut apprendre l’anglais pour trouver du travail. Il y a aussi le problème de la transmission. Le francoprovençal est une langue orale que l’on apprend sur les genoux de sa mère. Plus enseigné à la maison, il meurt». Si à Evolène, Savièse et Nendaz le patois demeure encore parlé et compris, sur les six communes du Haut-Plateau il a tendance à s’effriter.

Patois sur FacebookCet effondrement suit d’ailleurs la tendance générale puisque d’après le dernier recensement effectué en l’an 2000, 6000 personnes sur les quelque 300’000 habitants que compte le Valais ont indiqué le parler et le comprendre, soit moins de 3% de la population totale. Face à ce constat, point de fatalisme, dans le regard d’André Lagger.

Les solutions: aller chercher les jeunes là où ils sont: «Nous sommes ainsi présents sur le net via notre site mais aussi sur Facebook. Il y a quelques années, nous avons organisé un concours de SMS en patois.» Autre mesure préconisée, intéresser les jeunes dès leur enfance en créant des cours d’initiation à la culture et à la langue francoprovençale. Le projet Education et Ouverture aux Langues (EOLE) qui vise à introduire le patois comme branche facultative dans les

écoles primaires de la région est fin prêt. Gageons que nos chères têtes blondes, la relève de demain, prendront le parti de tirer de l’oubli cette langue dans laquelle plongent nos racines.

Maude bonvin

Plus d’infos: www.patois.ch - www.partichiou.com - www.bibliocm.ch. A suivre aussi régulièrement sur la télévison valaisanne la chronique patois, www.canal9.ch

«S’il n’est plus enseigné à la maison, le patois meurt», constate André Lagger.

M. GéRALD VOIDE, CURé comment avez-vous été amené à officier à crans-Montana?J’ai été nommé ici en janvier 2006. Auparavant, je suis resté 17 ans à Fully. Puis, j’ai passé quelques mois en Argentine auprès de feu le Père Gabriel Carron. Je faisais de la pastorale dans les prisons et avec les enfants des rues. Je suis originaire à la fois de Saint-Martin et de Chalais, mais je connaissais en fait peu Crans-Montana. J’apprécie beaucoup d’y être, car la station est très vivante.

Qui sont vos paroissiens?Nos églises sont bien fréquentées, en particulier durant les fêtes de fin d’année. Nous avons un noyau de fidèles de la région vraiment actifs sur lesquels je peux compter. J’apprécie également d’avoir une forte population étrangère, car je trouve leur contact enrichissant. Parmi eux, les Portugais et les Italiens sont les plus assidus. Même si je ne connais pas tous les noms, je retrouve des visages connus et nous dialoguons avec plaisir.

P r é v o y e z - v o u s d e s dispositifs particuliers pour leur faciliter l’accès aux cérémonies?Nous essayons, en période tourist ique, d ’adresser quelques mots en italien, anglais, allemand et espagnol. L’Eglise suisse nous fournit des documents en différentes langues.

MME MARTINE MATTHEY, PASTEURE Vous êtes originaire du canton de Neuchâtel. connaissiez-vous notre région avant de venir y exercer votre ministère?Je connaissais déjà très bien Crans-Montana. Nous venions depuis longtemps y skier avec ma famille.

Quel a été votre parcours au préalable?J’ai été psychologue-conseillère en orientation scolaire et professionnelle durant 24 ans au Locle. Après avoir obtenu une licence en théologie à l’Université de Neuchâtel en cours d’emploi, j’ai été consacrée en 2004 dans le Val-de-Travers. Je suis arrivée sur le Haut-Plateau en 2008.

combien de fidèles compte votre paroisse?La paroisse s’étend sur les six communes. Nous comptons 900 membres environ. Dans les villages, il reste parfois difficile d’afficher sa confession. Je suis heureuse d’occuper un poste à cent pour cent. Notre situation est meilleure qu’à Zermatt par exemple où il n’y a plus de pasteur.

En fonction des saisons, le nombre d’habitants varie beaucoup. bénéficiez-vous d’aides lors des périodes de forte affluence?J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur un conseil paroissial qui est composé de six personnes extrêmement dévouées. Nous parvenons de la sorte à gérer ces variations saisonnières. Nous espérons pouvoir bientôt compter sur

L’œcuménisme est une réalité sur le Haut-Plateau, semble-t-il?Oui. Nous avons une excellente collaboration avec la pasteure. Nous organisons ensemble les rencontres d’éveil à la foi, ainsi que l’aumônerie des cliniques du Haut-Plateau. Nous nous répartissons l’enseignement religieux scolaire et nous venons de rejoindre «L’Âge d’or», soit des activités proposées aux seniors par la Paroisse protestante. Nous organisons de plus des cérémonies œcuméniques auxquelles nous convions aussi les nombreux Serbes orthodoxes de la région. Nous invitons alors le pope qui est en charge de la Suisse romande.

Globalement, les attentes de vos paroissiens ont-elles évolué?Toutes les personnes qui vivent en station ne sont pas fortunées. Récemment, davantage de fidèles m’ont fait part de leurs inquiétudes quant à leur emploi et face aux difficultés économiques. Nous tentons de

l’aide du pasteur Beat Abbeglen, le responsable de l’aumônerie du tourisme en Valais, un poste à vingt-cinq pour cent nouvellement créé.

crans-Montana offre de nombreux loisirs. Avez-vous le sentiment que cette réalité éloigne les fidèles de vos offices?Les personnes de passage ont des vies stressantes. Je comprends tout à fait qu’elles aient envie de dormir le dimanche matin. Nous avons cependant un grand nombre de touristes qui se joignent à nous en saison, ce que nous apprécions beaucoup. Je pense que la foi ressemble en ce sens au sport. Comme pour le jogging, la fréquentation du culte s’entretient par elle-même. Le tout est de ne pas s’arrêter de pratiquer.

comment informez-vous les résidents temporaires de vos activités?C’est un problème, même pour les paroissiens qui vivent ici à l’année. Nous misons beaucoup sur Internet. Nous publions quatre fois par an un journal

leur apporter une aide concrète chaque fois que nous le pouvons.

Avec un certain recul désormais, quel bilan tirez-vous de votre pratique religieuse ici?On aimerait toujours améliorer certains aspects. Je tiens à saluer la qualité de l’accueil dont j’ai bénéficié, en particulier au niveau de l’école où enseignants et direction m’ont vraiment reçu avec chaleur et ouverture d’esprit.

Quelles sont les grandes évolutions à venir pour votre paroisse?A l’heure actuelle, deux chanoines du Saint-Bernard et un prêtre diocésain desservent les villages des communes du Haut-Plateau. Nous sommes cinq officiants en tout, dont deux sur la station. Or, en août 2012, les chanoines se retireront. Nous attendons avec une certaine inquiétude de connaître la nouvelle organisation qui sera mise en place.

Propos recueillis par François Praz

www.noble-louable.ch

d’information qui s’intitule «Présence protestante». Il faudrait faire davantage, mais cela coûte cher et demande du temps.

De quelle manière gérez-vous la barrière de la langue?Nous avons de plus en plus de germanophones. Il y a aussi des anglophones dont une bonne partie viennent de l’Ecole des Roches. Je prononce donc quelques mots d’accueil en allemand et en anglais. Je projette en outre les textes bibliques dans ces langues. Par ailleurs, un culte en suisse-allemand est organisé une fois par mois à la Clinique bernoise.

Quels sont les principaux projets à venir pour votre paroisse?Le projet de construire une nouvelle salle de paroisse, plus près du temple, est à l’étude. Cette infrastructure nous permettrait de rapprocher les fidèles et d’offrir des échanges encore plus conviviaux.

Propos recueillis par François Praz

www.eglise-crans-montana.ch

Martine Matthey connaît Crans-Montana de longue date: elle venait y skier avec sa famille.

Après 17 ans à Fully puis quelques mois en Argentine, Gérald Voide est arrivé à Crans-Montana.

Non, le patois n’est pas mortSébastien Wüthrich, 24 ans, est auteur d’un travail de diplôme de bachelor sur le patois. Cet enseignant de Conthey constate que «notre culture dialectale demeure bien ancrée dans notre façon de parler», par exemple au niveau du lexique (le capion), de la construction phrastique (j’ai personne vu) et dans notre quotidien (noms de famille, de lieux,...).

Parlez-nous de votre recherche sur le patois.J’ai réalisé mon mémoire de fin d’études sur l’introduction du francoprovençal dans le programme d’Education et Ouverture aux Langues à l’Ecole (EOLE) (voir article ci-contre). Lors de mon étude, j’ai testé une séquence d’EOLE dans une classe de 4P, les résultats ont montré que l’activité proposée peut ouvrir une voie entre les élèves et la culture dialectale.

De moins en moins de jeunes s’intéressent au patois, comment l’expliquez-vous?Je ne suis pas d’accord. Chez les jeunes il n’y a plus cette honte du patois qui a été inculquée par diverses autorités à la génération de nos parents. Les adolescents portent énormément d’intérêt au patois. Dans toutes les séances de sensibilisation que j’ai eu l’occasion de mener dans les écoles, la grande majorité des jeunes est enchantée et motivée.

De l’église au temple, la découverte des réalités vécues par les deux officiants de Crans-Montana s’avère riche en enseignements. Regards croisés avec la pasteure Martine Matthey et le curé Gérald Voide.

Les paroisses de Crans-Montana au quotidien

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Numéro 42 • Octobre 2011 • page 8s o c i é t é

B R è V E S

cRècHES EN MOUVEMENt La crèche-UAPE Croc’Soleil à Chermignon-d’en-Bas (Martelles), organise une exposition le 28 octobre autour du thème Youp’là bouge, de 17 h 30 à 20 h. Croc’Soleil a adhéré à ce projet intercantonal. Les buts? Favoriser et promouvoir la mobilité des enfants entre deux et quatre ans au sein des crèches, et mener une réflexion en équipe afin de considérer le mouvement comme partie intégrante du quotidien des crèches. Actuellement, face à l’augmentation du surpoids chez les jeunes enfants, et dans le but de combattre la sédentarité, il est important d’intervenir et prévenir dès le plus jeune âge.

•cOURS SAUVEtEURS Avis à ceux qui vont passer leur permis de conduire: la section des samaritains de Chermignon organise son prochain cours aux dates suivantes: 8 et 29 novembre, 5 et 6 décembre 2011. Inscriptions auprès de Christophe Zufferey au 027 483 35 56.

•cONcERt La section de Crans-Montana du club Soroptimist organise un concert symphonique dont la recette sera versée à Insieme, association valaisanne de parents de personnes handicapées mentales. L’Orchestre du conservatoire cantonal de Sion, et son directeur R. Métrailler, proposeront «La symphonie dans tous ses états», composée de cinq mouvements extraits d’œuvres de Hayden, Mozart, Beethoven, Brahms et Chostakovitch, et qui retracent le style des différentes époques. Réservation et renseignements: Sandra Barras, présidente Club Soroptimist 079 475 22 43 - [email protected] - www.soroptimist-crans-montana.ch. Salle de Martelles à Chermignon-d’en-Bas vendredi 11 novembre à 19 h 30.

•cHORALE Le Chœur d’Hommes de Lens a un nouveau directeur: Jean-David Waeber. Lui et ses chanteurs espèrent bien être rejoints par de nouveaux membres. Les personnes intéressées sont invitées à venir le mardi soir de 20 h à 22 h lors des répétitions. www.choeurdhommesdelens.ch

•LES ROcHES De nombreux médias des quatre coins du monde viennent chaque année à Bluche visiter Les Roches. Les journalistes peuvent rencontrer les représentants de la faculté et les étudiants venant de plus de cent nationalités différentes. En septembre, ce sont des représentants de médias de Russie et de Géorgie qui sont venus découvrir cette école internationale reconnue parmi les meilleures au monde pour les formations en management hôtelier.

B R è V E S

Produire l’énergie que l’on consommeLutter contre la folle consommation actuelle, c’est bien. Produire l’énergie que l’on consomme, c’est encore mieux. Cette carte, Crans-Montana a décidé de la jouer. Nos communes créeront bientôt une société dont le but sera l’approvisionnement en énergie, permettant de gérer et valoriser la production locale. Quelle production? D’abord celle de la future patinoire à Ycoor. L’ACCM a mandaté un bureau d’ingénieurs pour plancher sur la faisabilité d’un réseau d’échange thermique entre Ycoor et La Moubra. Vingt-neuf bâtiments pourraient ainsi être alimentés. Les rejets thermiques de la patinoire sont évalués à 400’000 kWh/an. En y ajou-tant une production solaire sur les toitures des différents bâtiments concernés, on ajouterait 3’600’000 kWh/an. Le solde serait amené par une centrale à plaquettes de bois (9’900’000 kWh/an). L’ACCM a décidé d’aller de l’avant. Le Conseil communal de Montana a quant à lui décidé de mettre la première «pierre» en installant cet automne la conduite pour cet échange thermique, profitant des fouilles de la future patinoire. «Il est bien d’encourager financière-ment les particuliers à assainir l’isolation de leur maison, note le délégué à l’énergie Daniel Rey, mais nous aurons de moins en moins besoin de produire de la chaleur, par contre il devient urgent de produire de l’électricité. Pourquoi ne pas aider ceux qui achètent de l’énergie verte, inciter à mettre à disposition des toits des particuliers pour produire de l’électricité?»Alors qu’il s’agit pour Crans-Montana de renouveler prochainement son label Cité de l’énergie, les actions commencent à se concrétiser. DEM

interpeler les prescripteurs, défier les entrepreneurs et faire envie au public en posant la question de savoir si la maison zéro énergie, c’est possible.» Outre la visite commentée des installations techniques de Martelles, ce sera l’occasion le 22 octobre d’entendre une conférence du professeur Michel Bonvin, spécialiste des questions énergétiques.

A quoi ça sert?A quoi bon contrôler au jour le jour sa consommation? Daniel Rey peut vous raconter plusieurs exemples. Comme celui d’une ventilation restée enclenchée les fins de semaine alors que personne ne se trouve dans le bâtiment, des pompes à chaleur qui s’enclenchent et se déclenchent à un tel rythme que leur durée de vie sera raccourcie ou alors cette énorme quantité d’eau facturée en fin d’année pour un bassin intérieur dont le trop-plein situé trop bas permettait à l’eau de passer directement du réseau à l’égout. «En corrigeant cela, nous avons pu économiser 5 m3 d’eau par jour! A raison de 60 ct le mètre-cube, cela vaut la peine.»

Danielle Emery Mayor

Pour en savoir plus sur la comptabilité et l’efficacité énergétique: rendez-vous samedi 22 octobre au centre scolaire de Martelles entre 9 h 30 et 12 h. Conférence de Michel Bonvin à 10 h 30.

CITé DE L’éNERGIE • On contrôle bien sa vitesse en observant le compteur de sa voiture: pourquoi ne contrôlerions-nous pas «en live» notre consommation énergétique? Techniquement, c’est possible. Grâce à un compteur et un accès à internet. C’est en tout cas ce qui se fait déjà pour plusieurs bâtiments municipaux, dont la Maison du feu (siège de l’Association des Communes de Crans-Montana), le centre de congrès Le Régent et l’école de Martelles. D’ici 2012, on espère avoir équipé la grande majorité des bâtiments communaux de nos six communes. «Contrôler ses consommations d’énergie est indispensable à la maîtrise de nos dépenses. Cela est important pour le consommateur, mais aussi pour celui qui fournit l’eau et l’énergie et celui qui nous les facture», explique Daniel Rey, le délégué à l’énergie qui organise, pour Sierre et Crans-Montana, deux journées d’information, dont une spécialement ouverte au public. Ce sera le 22 octobre 2011 à l’école de Martelles, à Chermignon-d’en-Bas. Sous le thème «Facturation et efficacité énergétique: un mariage de raison», les deux Cités de l’énergie mettent sur pied cette rencontre pour le public d’une part, mais aussi pour les distributeurs d’eau, d’électricité et de gaz, pour les architectes, pour les entrepreneurs qui travaillent dans le secteur du bâtiment. «Nous voulons

La maison zéro énergie, est-ce possible?Tous à Martelles le 22 octobre! Cette journée d’information pour le public sera l’occasion de visiter les

installations techniques et d’entendre la conférence du professeur Michel Bonvin.

Le 22 octobre, le public est invité à venir visiter les installations du centre de Martelles à Chermignon, dès 9 h 30.

SANTé • Son diplôme en poche, Karin a quitté la Suisse alémanique pour travailler à la Clinique bernoise de Crans-Montana qu’elle n’a plus quittée depuis. Parallèlement, associée à une physiothérapeute et une ergothérapeute, elle a ouvert il y a deux ans le cabinet Atout Santé. Rencontre entre une pyramide alimentaire et une assiette idéale.

L a p ro f e s s i o n d e diététicienne évoque une nourriture un peu triste et pleine d’interdits. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste précisément votre métier?C’est vrai que nous avons cette image tenace collée sur notre peau (elle prend une mimique sévère, l’index pointé): la diététicienne interdit tout, on ne peut plus rien manger! En réalité, notre principale mission c’est que les gens trouvent à nouveau le plaisir de manger tout en faisant la promotion de la santé par l’alimentation.

Qui vient vous voir et avec quelle demande?J’accueille des gens de tous âges confondus qui sont généralement envoyés par leur médecin pour perdre du

poids. Ils sont très étonnés quand je leur dis qu’ils ne mangent pas assez! Ils ont tellement pris l’habitude de se priver pour maigrir. J’essaie de leur faire comprendre qu’il faut se donner du temps et lâcher les restrictions. Oui, il y a des comportements à changer, cela ne se fait pas tout seul! Mais si l’on ne tient pas compte de qui est la personne et de son contexte de vie, ça ne peut pas marcher sur la durée. J’accueille également des gens qui souffrent de

diabète, de problèmes digestifs, d’allergies ou de troubles du comportement alimentaire, mais, dans ce dernier cas surtout, un suivi médical et thérapeutique est nécessaire. En 25 ans, avez-vous remarqué une évolution dans notre relation à la nourriture?Aujourd’hui, les gens ne savent plus que manger, il y a tellement de choix et de messages différents qui sont véhiculés! Mais de manière

générale, j’observe une prise de conscience de l’importance de bien s’alimenter pour rester en bonne santé. Je remarque aussi l’influence d’internet et des conseils qui y sont donnés qui peuvent parfois être dangereux, notamment pour perdre rapidement du poids… Après, j’essaie de réparer les dégâts.

Les Valaisans ont-ils une manière spécifique de s’alimenter? Ah, en Valais, c’est surtout la consommation de vin qui est

particulière! (rires). En soit, le vin n’est pas mauvais, j’en bois volontiers un bon verre. Mais comme d’habitude, c’est l’abus qui cause problème. Alors je conseille de boire plutôt en mangeant. Avez-vous des recommanda-tions pour passer l’hiver en pleine forme?Une alimentation équilibrée et variée, beaucoup de fruits et de légumes pour avoir suffisamment de vitamine C, que l’on peut aussi prendre sous forme de complément alimentaire, pourquoi pas. Il faut aussi être attentif à consommer assez d’oméga 3 que l’on retrouve dans différents poissons ou l’huile de colza. Enfin, bouger, c’est important! Mais l’essentiel, c’est de savourer les choses. Il n’y a aucun souci à manger un morceau de chocolat tous les jours si le reste de l’alimentation est équilibré!

Propos recueillis par Nathalie Getz

Cabinet Atout Santé - rue Louis-Antille 2 - Crans-Montana www.cabinet-atoutsante.ch. Voir aussi www.dieteticiennesvalais.ch, site de l’antenne valaisanne des diététiciennes diplômées.

Retrouver le plaisir de manger

Depuis 25 ans, Karin Gendre s’intéresse au contenu de nos assiettes. Dans son cabinet de Crans-Montana, la diététicienne se bat avant tout pour que bien manger soit un plaisir.

La diététicienne dispose de nombreux supports ludiques pour aider à amener de la légèreté dans nos assiettes.

Page 9: Sixième Dimension octobre 2011

V i l l a g e sNuméro 42 • Octobre 2011 • page 9

CHERMIGNON • Disputée tous les cinq ans, la dernière Fête fédérale de Musique de Saint-Gall a plutôt bien réussi à nos sociétés locales. Jugez plutôt... La Cécilia de Chermignon a terminé cinquième de sa catégorie. L’Edelweiss de Lens a remporté le concours fanfares mixtes. Elle était, il est vrai, seule en lice, mais sa prestation a été unanimement appréciée. Quant à l’Ancienne Cécilia de Chermignon, elle a été sacrée championne suisse de la catégorie reine «brass band excellence» après avoir interprété avec brio «Bulgarian Dances» pour le morceau imposé et «Music of the Spheres» pour le morceau à choix.Cette couronne nationale très convoitée constitue une véritable consécration pour la fanfare dirigée de main de maître – et à la baguette depuis... 23 ans! – par Arsène Duc. «Comme à chaque fois, la concurrence dans cette catégorie est farouche, précise Jean-Charles Duc, président de la société. Nous espérions le titre, mais de là à le décrocher... Nous avons vécu un moment inoubliable, partagé en l’occurrence avec de nombreux supporters qui nous ont accompagnés en bus.» Et de souligner: «Ce titre prouve que nous avons travaillé dans le vrai et que notre progression a été collective, au niveau du son, de l’écoute et de la musicalité.»

belle relèveL’Ancienne Cécilia de Chermignon compte 65 membres en formation de défilé et une cinquantaine en formation de concert. «Nous avons de la chance de renouveler nos forces régulièrement. D’autres

sociétés – pas seulement des fanfares – sont plus affectées que nous par les multiples possibilités de loisirs offertes aux jeunes, constate Jean-Charles Duc. Notre école de musique est bien

fréquentée et encadrée de manière très professionnelle. Elle accapare une bonne partie de notre énergie et de notre... budget! C’est l’avenir de notre société.»Au-delà de la compétition

et de la recherche de performances, paramètres qui pourraient dénaturer l’esprit d’une fanfare, la vocation sociale de l’Ancienne Cécilia demeure donc prioritaire. «La participation à un tel concours permet d’avoir un objectif commun et de répéter, semaine après semaine, dans une ambiance conviviale et sereine. Nous sommes une société communale à part entière.»Prochain rendez-vous de l’Ancienne Cécilia: son concert de Noël du samedi 17 décembre à 20 h à l’église de Chermignon-d’en-Haut, en collaboration avec un ensemble vocal formé d’étudiants professionnels en chant. Entrée gratuite et quête à la sortie en faveur de la Fondation «Just for Smiles» (www.just4smiles.ch).

blaise craviolini

Renseignements, agenda des concerts et photos sur le site internet: www.ancienne-cecilia.ch

L’Ancienne Cécilia au sommet de son art

Dirigée par Arsène Duc, l’Ancienne Cécilia a été sacrée championne suisse de la catégorie «brass band excellence». Derrière cet exploit se cache une philosophie exemplaire.

La partie Est de Mollens entre dans le parc naturel de Finges.

«Cinq sociétés formatrices sur les terres de nos six communes, oui, notre région est un vrai berceau musical!», se réjouit Jean-Charles Duc, président de l’Ancienne Cécilia.

Six jeunes gens skient dans la région des Mayens d’Icogne en 1936. «On y reconnaît notamment Pierrot Praplan, Joseph Praplan, Raymond Bagnoud et Joseph Nanchen. A relever l’équipement plutôt recherché pour l’époque, sans

doute sous l’influence de la station voisine de Montana».Merci à Maurice Nanchen, à qui nous devons ce cliché et son commentaire.

Paulette berguerand

L’élégance en plus!

UNE AUTRE DIMENSION

La chasse aux préjugésPour le profane, les fanfares – ou aussi harmonies ou brass bands, selon leur formation instrumentale – peuvent être «démodées» et souffrir de quelques préjugés. Satanée méconnaissance du microcosme! Jean-Charles Duc se fait un plaisir de balayer ces préjugés.

Une fanfare, est-ce ringard? «Si elle propose un programme musical annuel attractif pour ses membres et pour l’auditoire, l’attrait pour les prestations des fanfares n’est pas à mettre en doute. Si elle reste trop traditionnelle et si elle ne renouvelle pas son répertoire, ce sera probablement plus difficile. Nos morceaux doivent être variés, mo-dernes et motivants pour les musiciens. Il faut trouver le bon amalgame entre la tradition et la modernité».

Une fanfare, ça intéresse les jeunes? «L’offre de loisirs pour les jeunes est large et nous devons ainsi offrir une formation de qualité pour être crédible. L’Ancienne Cécilia intègre chaque année plusieurs jeunes issus de l’école de musique. L’intérêt familial perdure. Nous avons même une famille représentée par trois générations et plusieurs autres dont tous les membres – parents et enfants – ont intégré nos rangs».

Les milieux touristiques boudent-ils les fanfares? «Que nenni! La fanfare reste une tradition bien ancrée, valorisée par nos autorités touristiques, avec qui nous avons d’excellents contacts. Toutes les sociétés participent à de nombreuses manifestations an-nuelles, en station comme dans les villages».

Notre région, vraiment un berceau musical? «L’Edelweiss de Lens, l’Ancienne Cécilia et la Cécilia de Chermignon, le Cor des Alpes de Montana-Village et l’Echo des Bois de Crans-Montana rassemblent dans leurs rangs près de 300 membres actifs. Cinq sociétés formatrices sur les terres de nos six communes, oui, notre région est un vrai berceau musical!». cRAb

Le panneau Pfyn-Finges s’af-fiche à l’entrée de Mollens.

Ismaël Bonvin parle d’une «an-née exceptionnelle».

PFYN-FINGES • Le petit paradis où vit la conseillère communale Francesca Reymond, près de Cordona (lire Sixième Dimension, octobre 2010) vient d’être incorporé dans le parc national Pfyn-Finges. Ce n’est pas pour déplaire à celle qui représente sa commune au sein de cette association qui cherche à mettre en valeur les richesses naturelles de la pinède du Valais central. Depuis une dizaine d’années les communes concernées – toutes dans le Haut-Valais sauf Mollens et Sierre – cherchent en effet à élaborer un concept qui leur permette de répondre aux exigences de la loi fédérale de 2007. «Cette dernière, rappelle Francesca Reymond, a été élaborée dans le but de promouvoir un développement économique durable des régions périphériques.» Elle donne ainsi les modalités exigées pour prétendre à l’appellation «parc national». L’an dernier, leur vœu a été exaucé.

Une partie seulementDorénavant le parc national Pfyn-Finges existe et les communes qui en sont membres peuvent se prévaloir de leur appartenance en l’affichant sur des supports promotionnels ou sur la pancarte de bienvenue de leurs villages. Ce qui est le cas pour Mollens: «Tout le territoire de la commune ne fait pas partie du Parc national, poursuit la conseillère communale. Seule la partie Est allant de Planige jusqu’au sommet de la montagne le long de la Raspille a pu prétendre à ce label. Cela nous convient parfaitement, étant donné que la partie Ouest de Mollens comprenant les Tours Aminona se définit, quant à elle, comme une zone touristique. Cela donne deux ouvertures en matière de communication touristique à la Commune.»Si la population a dû se prononcer sur cette question lors de la dernière assemblée générale en juin dernier, c’est qu’il s’agit d’un «changement d’affectation de zones» , explique encore Francesca Reymond. Label attractif et très tendance actuellement, le Parc national a également l’avantage de faire prendre conscience aux touristes comme aux habitants de la région de l’importance de ce véritable patrimoine naturel de proximité. D’ailleurs dans le canton, plusieurs régions cherchent à se faire reconnaître en tant que tel.

claire-Lise Genoud

Pour en savoir plus: www.mollens.ch (puis: tourisme, finges)

Mollens dans le parc

CORIN • Il a reçu une médaille d’or pour sa Petite Arvine 2010 et son Pinot Noir barrique 2008 est nominé parmi les six meilleurs Pinot Noir suisses au dernier Grand Prix du vin suisse. Pour Ismaël Bonvin, propriétaire avec son père Marcel de la cave du Tambourin, les vendanges ont commencé un mois plus tôt cette année. Fait plutôt rare, la dernière fois où cela s’est produit, c’était en 2003.

Pourquoi avoir vendangé si tôt?C’est à cause du climat. Nous avons eu très chaud en mai et en juin, avec très peu de pluie, cela a favorisé la maturité du raisin. L’an dernier, nous avions commencé le 27 septembre, cette année, nous avons pu démarrer dès le 27 août.

Est-ce que cela a causé des problèmes d’organisation?Non, pas du tout, nous sommes une petite cave et nous

travaillons essentiellement en famille. On s’est assez vite rendu compte qu’on allait devoir vendanger plus vite.

Et si vous ne l’aviez pas fait…Il y aurait eu moins de jus dans le raisin et plus de sucre, ce qui n’est pas une bonne chose, parce que ce sucre aurait augmenté le taux d’alcool du vin.

Et avec Vinea, qui a lieu le premier week-end de septembre?Comme nous venions juste de commencer, cela ne nous a pas causé de problème. Nous avons pu assurer notre présence sur notre stand le samedi et le dimanche de 10 h à 17 h.

Que dire de la qualité de votre raisin cette année?Excellente. C’est vraiment une année exceptionnelle. Nous avons une très bonne qualité et en plus une quantité de raisin idéale par rapport à l’année passée.

tout va donc pour le mieux…Effectivement. Même au niveau des températures nous sommes satisfaits. Durant la journée, il fait chaud et les nuits sont juste assez fraîches pour maintenir une température basse dans la cave et éviter le démarrage d’une trop forte fermentation.

Propos recueillis par claire-Lise Genoud

«Une année exceptionnelle»

Les vendanges ont pris un mois d’avance cette année. Le point avec Ismaël Bonvin de la cave Le Tambourin.

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V i l l a g e s Numéro 42 • Octobre 2011 • page 10

Les «Lemon’Z», un groupement de jeunes de Chermignon, ont versé l’intégralité des recettes d’une soirée à l’association Insieme-Valais

Un bel élan de solidaritéCHERMIGNON • Ils ont entre 13 et 16 ans, sont originaires de Chermignon-d’en-Bas et – de leur propre aveu – «essaient de faire bouger les choses». Le groupement de jeunes «Lemon’Z», abréviation originale de «Lisa-Elodie-Morgane-Organisateurs-Nancy-Zacchary», a organisé une soirée cinéma et disco, le 22 juin dernier au centre scolaire de Martelles, qui a réuni une centaine de participants âgés entre 12 et 17 ans. Une soirée qui a débuté par la projection du film «Neuilly-sa-mère», un film au synopsis parfaitement adapté à la sensibilité du public, et qui s’est poursuivie en trombe et – surtout – en danses! Dans un élan solidaire louable, les jeunes Chermignonards ont décidé de verser l’intégralité de la recette de cette manifestation à l’association Insieme-Valais, qui œuvre en faveur de personnes mentalement handicapées. Un chèque de... 1317 francs 90, une somme non négligeable, qui vient d’ailleurs d’être remis. «Nous avons choisi cette association parce qu’elle correspondait aux valeurs que nous défendons, et parce qu’elle avait un lien certain avec notre commune», précise Zacchary Duc, président des «Lemon’Z».

«Nous avons beaucoup mûri»«Nous ignorons encore si nous allons renouveler cette expérience, poursuit Elodie Bagnoud, secrétaire du Groupement. Nous sommes certes ouverts à d’autres projets, mais tout dépendra de

nos disponibilités et de notre faculté à pouvoir nous réunir. A notre âge, entre les études et les apprentissages, il se peut que nos chemins de vie se séparent...»Tou jour s e s t - i l que l’organisation de cette soirée restera gravée dans les mémoires de ses initiateurs. «Nous avons beaucoup appris, beaucoup mûri, souligne Zacchary. Nous sommes partis de rien, sinon d’un foisonnement d’idées collectives, pour arriver à un résultat intéressant. Ces différentes étapes nous ont

responsabilisés, ouvert les yeux sur les contraintes liées à toute concrétisation de projet. Cet acquis nous sera sans doute utile dans nos futures vies professionnelles.»Au-delà d’une certaine autonomie, les jeunes ont pu bénéficier de l’encadrement de Florence Salamin De Ieso, la déléguée à la jeunesse de l’ACCM (Association des Communes de Crans-Montana) et de la Commission sociale de Chermignon. «Florence nous a donné des

pistes, des tendances, de manière à ce que l’on ne néglige aucun détail de l’organisation, relève Elodie. Là aussi, le contact avec des adultes a été très enrichissant. C’est comme si nous disposions en permanence d’une “roue de secours”, d’une solution de recours». Bel exemple de collaboration intergénérationnelle! Avec, au final, et comme cerise sur le gâteau, un joli chèque à l’appui!

blaise craviolini

Moment d’émotion et de fierté pour les jeunes du Groupement «Lemon’Z» remettant leur argent à l’association Insieme.

Luigi Morelli originaire des Pouilles en Italie, vient de reprendre le Café d’Icogne qu’il a baptisé aussi Nonna Gina, du nom de sa grand-mère restée au pays.

PROCAP • Peintre amateur, (voir No 41) Angélique Bonvin d’Icogne s’implique aussi en tant que membre bénévole du comité de Procap, une association qui regroupe des hommes et femmes adultes avec handicaps physiques divers. C’est pour partager sa passion qu’elle a créé un atelier de peinture, symboliquement baptisé L’Arc-en-ciel. En 2008, suite à une vente de cartes de Noël «enthousiasmante» , elle décide de poursuivre l’aventure et de réaliser un calendrier, «inspirée par Rita Sauthier, ma professeur de peinture intuitive.»

La souffrance devient couleurs«J’ai pris mon bâton de pèlerin et frappé à de nombreuses portes pour nous faire connaître et exposer ce projet. A l’atelier, nous avons vécu des moments d’émerveillement devant notre capacité à nous surpasser et, après ce challenge, tous sont motivés à vivre d’autres expériences artistiques!» Et l’œuvre a vu le jour. Un calendrier de quatorze pages, «un clin d’œil à chaque mois de l’année», qu’Angélique décrit ainsi: «Des images pleines de couleurs sur fond noir, conçues sur papier, toile ou bois, utilisant gouache,

aquarelle, huile, acrylique, crayons ou pastel.» L’appel à des donateurs, souscripteurs et annonceurs a permis d ’ imprimer un mill ier d’exemplaires. Et, cerise sur le gâteau, «Alexandre Jollien nous a fait le grand honneur d’écrire la préface. Il est un bel ambassadeur pour nous les “cabossés de la vie” et son message est éloquent.» Côté pratique, le calendrier est en vente au prix de 30 francs, notamment aux Offices du tourisme de Crans-Montana, aux Editions à la Carte à Sierre, «ou directement chez moi au 079 383 42 38. En l’achetant, vous nous permettez de poursuivre nos activités!», conclut Angélique. A bon entendeur…

Paulette berguerand

Un calendrier pour rêver et aider

D’AILLEURS ET D’ICI • Il est tout juste 18 heures à Icogne et le soleil de ce jour de septembre illumine encore avec intensité la terrasse du café du village, avant de disparaître d’un seul coup derrière les montagnes. «Comment ne pas apprécier un tel cadre!» C’est avec ces mots que le nouveau patron du Café d’Icogne parle de sa nouvelle vie. Depuis un mois, Luigi Morelli a repris à son nom l’établissement du village qui appartient à la Bourgeoisie. «Cela faisait un moment que je cherchais quelque chose. J’en ai toujours rêvé. Et puis il y a eu cette annonce. J’ai alors quitté le Casino où je travaillais en tant que responsable F&B (ndlr. Food and beverage, soit le responsable de toute la restauration).» Pourtant il n’a que 27 ans. Avec son épouse Mariantonietta (qui vient elle aussi des Pouilles au sud de l’Italie) et Mario, leur fils de presque deux ans, le jeune homme a vécu ces dernières années en station. Tous les frères et sœurs de sa mère vivent déjà dans la région. Mais auparavant, avec celle qui allait devenir son épouse, ils sont allés travailler

à Londres pour améliorer leur anglais.

crans-Montana: une évidenceSuite à leur séjour en Angleterre, le jeune couple a décidé de chercher un endroit pour s’établir. Crans-Montana s’est imposé. «Je connaissais déjà la station pour avoir visité mes oncles qui y vivent depuis de nombreuses années. Je savais que je voulais travailler dans la restauration. Alors, avant de quitter l’Italie, j’ai suivi une école hôtelière. Au début avec ma

femme, nous travaillions dans un chalet privé. J’étais majordome et mon épouse était en charge de la cuisine.» Et puis il y a eu l’opportunité du Casino.«J’aime la tranquillité, poursuit Luigi Morelli. Je n’aime pas les grandes villes. Je ne sais pas skier, je ne suis pas venu pour faire du ski et quant à la neige, je m’y suis habitué très vite.» Dans son pays, il ne rentre qu’une fois par année et c’est à chaque fois un grand bonheur. «Quand je vivais là-bas, je n’appréciais pas autant la plage.» Il suffit de voir la photo de Fasano, la ville où

il a grandi tout au bord de l’eau pour comprendre pourquoi il a dédié son établissement au nom de sa grand-mère: Café d’Icogne, Nonna Gina. «J’aime beaucoup ma grand-mère. Elle vient régulièrement en Valais pour visiter mes oncles et mes tantes. Elle se réjouit déjà de découvrir le café qui porte son nom.»

Saveurs des PouillesA la carte, un mélange de mets d’ici et de là-bas. Evidemment. On y trouve des orecchiette avec une sauce typique des Pouilles, «le cime di rapa», composée de feuilles de raves, d’anchois et d’ail, mais aussi des vins comme le Negramare, la Malvasia Nera, le Capello di Prete, des noms qui évoquent les senteurs de la Méditerranée et côtoient les vins d’ici, comme le Cornalin de Flanthey.Cet automne, Luigi Morelli vous propose aussi de déguster sa brisolée. Histoire de profiter des rayons du soleil et du panorama de ce lieu magnifique qui domine la vallée du Rhône.

claire-Lise Genoud

A 27 ans, il reprend le Café d’Icogne

Arrivé à Crans-Montana en 2006, Luigi Morelli a réalisé un rêve en devenant son propre patron. Rencontre sur la terrasse du Café d’Icogne.

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNESainte-Barbe, fête patronale 4 décembre

LENSL’Ascension du Christ-Roi 8 octobreAssemblée générale de la Gym Flanthey/Lens 14 octobreLoto du HC Lens 22 octobreSortie familles de la société de pêche, Miriouges 30 octobreLoto du FC Lens 5 novembreTournoi Uni hockey 11 novembreLoto du Chœur d’Hommes de Lens 12 novembreBaby-foot humain organisé par le HC Lens 19 novembreFête annuelle du chœur Echo du Christ-Roi 20 novembreAssemblée générale du Groupe 14/18 20 novembreTéléthon 3 décembreFête du Foyer Christ-Roi et loto 8 décembreTournoi interne et Noël du VBC 17 décembreCamp des jeunes du HC Lens 26-29 décembreAssemblée générale et fête annuelle de la fanfare Edelweiss 31 décembreSoirée de la Saint-Sylvestre organisée par le HC Lens 31 décembre

CHERMIGNONLoto du chœur St-Georges, salle Ancienne Cécilia 15 octobreEfficacité énergétique, visite et conférence, Martelles, 9 h 30 - 12 h 22 octobreSoirée débat du Groupement Sportif 22 octobreExposition autour du thème Youp’là bouge, 17 h 30 à 20 h 28 octobreLoto de la Paroisse de Chermignon, salle Cécilia 1er novembreAssemblée générale de la fanfare Ancienne Cécilia 4 novembreSte-Cécile par la fanfare Ancienne Cécilia 5 novembreLoto de la fanfare Cécilia, salle Cécilia 6 novembreConcert Orchestre du Conservatoire, Martelles, 19 h 30 11 novembreSoirée La Thune 12 novembreCoupe St-André, Golf de Noas 13 novembreLoto annuel du Tennis-Club, salle Ancienne Cécilia 19 novembreSainte-Cécile de la Cécilia 20 novembreConcert de préparation du Valais Brass Band, Martelles 24 novembreFête patronale, Ollon 27 novembreSt-André, Chermignon-d’en-Bas 30 novembreSainte-Barbe, Champzabé 4 décembreLoto du chœur la Cécilienne, 17 h, Ollon 8 décembreSortie raquette du Groupement Sportif 9 décembreNoël des Aînés, Martelles 11 décembreConcert de Noël de l’Ancienne Cécilia 17 décembre

RANDOGNEBourgeoisie, Centre scolaire 20 novembreLoto du ski-club des Barzettes 27 novembreAssemblée primaire, Centre scolaire 19 décembre

MOLLENSClub de pétanque concours avec Venthône, salle polyvalente 8 octobreFête de la Mission universelle, salle polyvalente 23 octobreClub de pétanque concours de clôture, salle polyvalente 30 octobreFête de la Régaille, Bourgeoisie de Mollens 6 novembreFenêtres de l’Avent, 18 h 30 à 20 h 30, centre du village 2 décembreFête de la Saint-Nicolas, centre du village 7 décembreFenêtres de l’Avent, 18 h 30 à 20 h 30, salle polyvalente 9 décembreNoël des Aînés, salle polyvalente 11 décembreFenêtres de l’Avent, 18 h 30 à 20 h 30, centre du village 13 décembreFenêtres de l’Avent, 18 h 30 à 20 h 30, salle polyvalente 16 décembreFenêtres de l’Avent, 18 h 30 à 20 h 30, salle polyvalente 20 décembreClub de pétanque vin chaud de fin d’année, salle polyvalente 28 décembreConcert –apéritif du Nouvel An par la fanfare l’Union de Venthône 31 décembre

Page 11: Sixième Dimension octobre 2011

Numéro 42 • Octobre 2011 • page 11 S p o r t s & l o i s i r s

La deuxième équipe - Il n’y en a pas... En revanche, le club aligne une formation de vétérans – composée d’anciennes «gloires» – dans un championnat corporatif inofficiel.

Le mouvement juniors - Entre les juniors, moskitos, bambinis et l’école de hockey, le club s’appuie sur une septantaine de jeunes. C’est dire s’il privilégie sa relève et sa vocation formatrice. Mieux: de nombreux talents se sont rendus dernièrement au Canada. Une expérience sport ive e t humaine extraordinaire qui s’apprête à être renouvelée.

Le budget - «Il frise les 100’000 francs par année, indique Gilbert Granziero. Les licences et les déplacements constituent nos dépenses les plus conséquentes.» A noter qu’aucun joueur de la première équipe n’est rémunéré – remboursement des frais d’essence excepté – ce qui n’est pas toujours le cas en 2e ligue.

Les infrastructures - «Nous ne nous plaignons pas, mais nous attendons avec impatience la renaissance d’Y-Coor!» Et le président de remercier les autorités: «Nous avons apprécié

nouvel entraîneur Grégory Constantin a insufflé un certain enthousiasme. Pour preuve, une vingtaine de joueurs ont participé à la préparation estivale. L’ex-Lensard a succédé au duo François Zanoli – Roger Bonvin à la tête de l’équipe.

Les objectifs - Le HC Crans-Montana avait atteint les demi-finales des play-off la saison passée, dans le groupe 6 de 2e ligue. «Nous visons cet hiver la finale, relève Gilbert Granziero, le président du club. Mais l’intégration et la progression des jeunes seront pour nous aussi importants que les résultats. A moyen terme, lorsque nos infrastructures nous le permettront, nous ambitionnons de retrouver la 1re ligue».

HOCKEY • Les six communes du Haut-Plateau comptent deux clubs de hockey sur glace officiellement inscrits en championnat: les HC Crans-Montana et Lens. Qui vivent dans l’ombre du «grand frère» sierrois, le constat est indéniable, mais qui s’appuient sur un état d’esprit louable et exemplaire: le plaisir. Tour d’horizon à l’aube d’une saison 2011-2012 qui devrait déboucher sur de nombreuses satisfactions.

Hc cRANS-MONtANA:la 1re ligue à moyen terme

La première équipe - Elle s’est légèrement renforcée durant l’intersaison, avec 4 apports de valeur contre autant de départs. L’arrivée du

d’être consultés et de collaborer à la concrétisation du nouveau projet de patinoire polyvalente.»

Hc LENS: les copains d’abord!

La première équipe - Peu de changements, au niveau du contingent, par rapport à la saison passée. 2 départs pour 2 arrivées: bonjour la stabilité! A la tête de l’équipe, Beat Tscherrig, qui a fait les beaux jours du HC Sierre dans les années 80, a remplacé Grégory Constantin, parti distiller ses conseils au HC Crans-Montana. Il sera assisté de Pierre Oppliger, entraîneur-adjoint, et de Michael Amos, préparateur sportif.

Les objectifs - Le HC Lens avait dominé son groupe de 3e ligue la saison passée. «Il s’agira de rester compétitifs, tout en intégrant plusieurs jeunes, espère Xavier Emery, président du club pour la 4e année. Mais en aucun cas, nous n’accepterions une éventuelle promotion. La 2e ligue implique trop de sacrifices, trop de déplacements. Nous nous définissons d’abord comme une équipe de copains».

La deuxième équipe - Dirigée pour la 3e année consécutive par Georgy Praplan, la «deux» participe à un championnat

corporatif parallèle. Lequel exclut les contacts physiques et les tirs trop appuyés (les slap-shoots). Là aussi, la notion de plaisir est prioritaire.

Le mouvement juniors - Le HC Lens organise chaque année, en décembre, un camp d’entraînement réservé aux juniors. Mais il n’a pas assez de joueurs, par classe d’âges, pour former des équipes. Les talents de la région sont donc répartis dans les différents clubs environnants.

Le budget - «Le 50e anniversaire du club, fraîchement fêté, nous a permis d’acheter des nouveaux maillots pour nos actifs et des équipements pour nos juniors, indique Xavier Emery. Nous devons trouver environ 25’000 francs par année pour équilibrer notre budget de fonctionnement».

Les infrastructures - La patinoire naturelle de Lens est limitée aux jeunes et au patinage public. La «une» comme la «deux» disputent leurs matches à la patinoire d’Y-Coor à Crans-Montana. «Une solution qui nous convient parfaitement, même si nous devons parfois jouer à des heures impossibles», conclut le président.

blaise craviolini

Au royaume du... hockey-passion!

Les HC Crans-Montana et Lens abordent la saison 2011-2012 avec des ambitions, certes, mais avec un seul leitmotiv en toile de fond: le plaisir!

Les remontées mécaniques ferment le 23 octobre et préparent déjà l’hiver.

SKI • Un recul du chiffre d’affaires de 16% et une diminution du nombre de skieurs: CMA a souffert comme nombre de prestataires touristiques d’un hiver peu généreux en neige (et d’un battage médiatique catastrophique, laissant faussement penser qu’on ne pouvait plus skier). L’été avait très bien débuté, mais là aussi la météo a retenu les promeneurs chez eux, en juillet. Toutefois, note le directeur général Arthur Clivaz, le mois d’août 2011 a été meilleur que l’an passé: les sportifs à VTT ont été plus nombreux, et les restaurants d’altitude ont attiré du monde. Reste qu’un été représente un gros week-end de haute saison hivernale… pas de quoi donc permettre à CMA de corriger la tendance. Et la force du franc n’aide en rien. «La bonne nouvelle, note le président Philippe Magistretti, est que face à cette conjonction de situations défavorables, notre compte d’exploitation reste satisfaisant, ce qui montre bien la santé de notre entreprise!»

Hiver en vuePour la suite, relevons d’abord la bonne marche de la prévente (valable jusqu’au 30 novembre), l’envie de skier est donc toujours là. Signalons ensuite que le «découpage» du domaine en quatre espaces spécifiques, pour mieux répondre aux types de clientèle, a bien fonctionné. On retrouvera donc cela cet hiver. Côté tarifs, CMA n’annonce

pas de hausse, au contraire même, mais Sixième Dimension y reviendra en décembre. «Il sera par ailleurs possible dès l’hiver prochain, pour les skieurs journaliers, de payer le parking directement à la caisse au moment de l’achat de son forfait», note Arthur Clivaz. S’il n’y a pas d’investissements faits durant cet été pour améliorer le domaine skiable, recul du chiffre d’affaires oblige, CMA a d’ores et déjà planifié le remplacement du télésiège de la Cabane de Bois et de la Barmaz. «Le processus est lancé, confirme Arthur Clivaz, mais évidemment sous réserve des futures rentrées financières. Il s’agira d’un télésiège débrayable six places. Nous prévoyons également des travaux de terrassement pour le confort des skieurs au retour de la Plaine-Morte.»

Vente des parkingsTerminons en signalant que la société de remontées mécaniques a créé CMA Immobilier SA et a cédé les parkings de Crans, Montana et Barzettes à cette nouvelle entité, filiale de CMA SA, à la valeur du marché. «Cette vente explique le bénéfice extraordinaire dans les comptes de l’exercice 2010-2011», précise Philippe Magistretti. CMA a également vendu un terrain à la Commune de Montana, aux Vignettes. Le chiffre d’affaires net s’élève à 23,8 millions de francs, l’exercice 2010-2011 boucle avec un bénéfice net de 3,3 millions de francs. DEM

CMA espère la neige

Le HC Lens, les équipes I et II réunies.

Crans-Montana est la seule station à avoir son nom sur des lattes, des skis «swiss made» imaginés par Thomas Ilg, dont il n’existe que huitante paires.

Des skis aux couleurs de Crans-MontanaSKI • Ce logo de Crans-Montana, on dirait une trace d’un freerider dans la neige… Et bien cette trace, on pourra bientôt la réaliser avec une paire de skis aux couleurs de Crans-Montana! Enfin… certains privilégiés pourront le faire: gageons que les huitante paires commandées par Thomas Ilg vont vite être vendues. Mais reprenons l’histoire à ses débuts.Thomas Ilg aime le freeride, la glisse, la montagne. Dans les magasins de sport, on le connaît parce qu’il passait représenter différentes marques; il est aussi professeur de ski. Un jour, il pique une grande colère lorsqu’on lui rend sa paire de ski abîmée. «Papa, tu skies comme un Belge», se moque sa fille… Mécontent du service du prestataire auquel il avait confié ses précieuses lattes, il décide d’ouvrir son propre commerce. Le Biennois, dont l’épouse est de Verbier, cherche alors un lieu «neutre»: voilà la famille Ilg qui arrive à Crans-Montana où ils ont décidé d’installer leur vie privée, et leur vie professionnelle. C’était il y a dix-huit ans. A Crans-Montana, Bouby Rombaldi détenait l’exclusivité de la marque Stöckli. Thomas Ilg a pu reprendre à son compte cette exclusivité. La fabrique suisse est gérée aujourd’hui par le petit-fils du fondateur. «Aux premiers temps de la marque, il n’y en avait pas dans les magasins, les clients devaient se rendre à la fabrique près de Lucerne pour acheter les

skis, raconte Thomas Ilg. On vous payait même l’essence!» Il existe au total aujourd’hui dix succursales en Suisse et une trentaine de partenaires peuvent vendre ce ski «swiss made», dont sept seulement en Valais (on trouve 1900 points de vente de skis de toutes marques en Suisse).

Vingt paires pour les patrouilleurs de cMALe jour où Crans-Montana Tourisme lance sa nouvelle ligne graphique, Thomas Ilg imagine tout de suite ce que l’on pourrait en faire. Et comme cela arrive souvent, c’est à l’heure de l’apéritif que ce projet prend forme, aux Barzettes, avec le directeur de la société de remontées mécaniques. «Et si on lançait un ski aux couleurs de Crans-Montana?» Un «Special make up», comme on dit dans le jargon. «Je n’ai jamais vu une station qui ait fait pareil», confie Thomas Ilg. Il lui faudra deux bonnes années pour réussir ce pari. «Il n’y a que Stöckli qui pouvait accepter de faire cela, et encore, ça n’a pas été facile», se souvient le skieur, très fier de la première paire exposée dans son magasin place Victoria à Montana. Arthur Clivaz en a déjà réservé une vingtaine pour ses patrouilleurs, lui qui avait trinqué très tôt à la bonne idée de son voisin de bureau (Thomas Ilg a aussi un commerce au départ de la télécabine des Violettes). Les huitante paires (pas une de plus) risquent bien de partir

comme des petits pains. Si le ski est aux couleurs de Crans-Montana, il s’agit en fait d’une latte de la collection «Laser Line» modèle SC, vendue cet hiver, dont Stöckli produit au total 48’000 pièces. «Un excellent ski», confie le commerçant. Qui en a commandé en quatre longueurs (156 cm, 163 cm, 170 cm, 177 cm). Déjà des clients ont réservé

leur paire. Il y a même un gars qui en a commandé une non pas pour skier, mais pour l’exposer dans son chalet. Collector le ski Stöckli Crans-Montana? Peut-être bientôt!

Danielle Emery Mayor

Contact: 027 481 00 [email protected]

Thomas Ilg, très fier des skis aux couleurs de Crans-Montana qu’il a fait fabriquer auprès de la seule marque suisse, Stöckli.

B R è V E S

NOMINAtION à cMA Lors de l’assemblée générale ordinaire de CMA SA, deux membres du conseil d’administration n’ont pas demandé à être reconduits dans leur fonction: le vice-président Michel Crettol et Jacques Bagnoud. Ont été nommés David Crettol et le président de Mollens Stéphane Pont. Philippe Magistretti a été reconduit au poste de président. M. Magistretti a salué la mémoire de feu Jacky Bestenheider. Celui-ci avait été remplacé lors d’une assemblée extraordinaire par Xavier Bestenheider. Lors de sa première réunion le 23 septembre, le conseil d’administration a nommé Stéphane Pont à la vice-présidence.

•AScENSION DU cHRISt-ROI Cette course promeut les bienfaits de la mobilité. C’est aussi une grande fête populaire réunissant sportifs amateurs, athlètes, enfants et spectateurs. Le parcours est long de 5,7 km pour 620 m de dénivelé positif. De Flanthey (Crête de Vaas), les coureurs traversent le vignoble pour arriver à la statue du Christ Roi. La course se termine au centre scolaire de Lens, où un repas mérité, convivial, sain (labellisé D-Livert) est servi. Durant l’après-midi, une course pour les enfants est organisée sur un parcours spécial, au cœur du village de Lens. Les dossards sont à retirer le matin dès 8 h 30 au centre scolaire de Lens (possibilité de s’inscrire le jour même). Un bus navette conduit les coureurs de Lens à Vaas.

B R è V E S

Page 12: Sixième Dimension octobre 2011

S p o r t s & l o i s i r s Numéro 42 • Octobre 2011 • page 12

Grille Nº42 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Un certain M. Jeanneret, architecte (Le) – Aux bouts du rang; b. Désapprouva – Sœurs; c. Possessif – Chaud à la fin – Laissez-passer; D. Chaussée – Trimestre – Langue du Midi; E. Chalets – Jean, peintre, époux du 8 vertical; F. Existes – Doucette – Océan renversé; G. Imitation – Profitable; H. Petit vestibule – Pas net; I. Appelle la biche – Fin de parties – Conjonction; J. Arthur, il a composé Pacific 231 – Ride; K. Première page – Osé; L. Mobilisé – Outrage.Verticalement: 1. Attraits – Alcool créole; 2. Alternative – Lieu d’étape – Elle a ses Casques bleus; 3. Ecrivain qui vécut à Lens – Elle traverse Créteil; 4. Désintégrée; 5. Indéfini – Chez le boucher – Equivalent; 6. Piécette – Rengaine; 7. Sous-continent – A moi; 8. Indique la matière – Sophie, peintre, épouse du E horizontal; 9. Songer – Tenus secrets – Sur nos plaques; 10. Hypothèse – Implore – Champ; 11. Sens de vent – Article arabe – Monture, de bas en haut; 12. Sculpteur tessinois.

C O N C O U R SC O N C O U R S

Né en 1960, le Rallye du Valais est un jeune quinquagénaire. Un magnifique livre retrace les cinquante premières éditions de cette course qui passera une nouvelle fois par Crans-Montana à la fin du mois d’octobre.

Le pilote français Stéphane Peterhansel est le plus titré de l’histoire des rallyes-raids. Neuf fois vainqueur du «Dakar», il habite depuis dix ans à Crans-Montana et a parrainé cet été les nouvelles trottinettes de la cabane de la Tièche.

AUTOMOBILISME • Quatre cents photos, 272 pages: les journalistes Michel Busset et Jean-Paul Riondel ont rédigé un livre monumental pour les 50 ans du Rallye du Valais. Appelé Rallye du Vin à ses débuts avant de prendre sa dénomination actuelle de Rallye international du Valais (RIV) en 1985, il est devenu au fil des ans la course automobile la plus importante de Suisse. Soutenu aussi bien par Crans-Montana que par la Promotion économique et touristique du canton du Valais, le RIV bénéficie en effet d’une

RALLYE-RAID • Nombreux sont ceux qui ignorent que Stéphane Peterhansel, le détenteur du record de victoires au «Dakar» – six à moto et trois en voiture –, réside officiellement à Crans-Montana depuis 2001. Amateur de grands espaces, du désert du Ténéré à celui d’Atacama au Chili, le pilote le plus titré de l’histoire des rallyes-raids ne pouvait que tomber amoureux de Crans-Montana et de ses étendues sauvages telles que la Plaine-Morte ou le vallon de la Tièche, au-dessus d’Aminona.

Un parrain prestigieux«Je viens sur le Haut-Plateau depuis une quinzaine d’années et je m’y suis immédiatement plu. Cela au point de m’acheter un appartement à Crans en 1998 et d’y déposer mes papiers il y a dix ans», explique Stéphane

renommée qui va bien au-delà des frontières helvétiques.

Fernand Dussex, directeuradjoint et chef du parcoursLe Haut-Plateau a souvent joué un rôle non négligeable dans l’histoire du RIV. Il lui a fourni un bon nombre de responsables, à l’image de Fernand Dussex, directeur adjoint et chef du parcours pendant plusieurs années, de pilotes (Gaston Clivaz, Daniel Nanchen,

Peterhansel qui habite aujourd’hui à Aminona. «J’adore la cabane de la Tièche qui se trouve dans un endroit à la fois très sauvage et très agréable. J’y monte souvent, aussi bien en hiver qu’en été.» A force de s’y rendre, une solide amitié s’est nouée entre le pilote français, né à proximité

Patrick Luisier…) et d’épreuves spéciales telles qu’Aminona, Mollens, Montana et Icogne. Celle-ci allait même être le théâtre du tournant du rallye en 1974, une édition marquée par un véritable déluge. «Dans l’épreuve d’Icogne, la 15e édition du RIV va vivre sa Bérézina», écrivent les auteurs du livre. «L’Alpine de Christian Carron reste plantée au milieu de la route et bloque momentanément la spéciale. Quand celle-ci reprend,

de Vesoul, en Franche-Comté, et Jacky Beney, le tenancier de la cabane de la Tièche. C’est ainsi que Stéphane Peterhansel est devenu le parrain cet été de la nouvelle attraction de la cabane, à savoir 20 trottinettes Skyver qui peuvent se transformer en ski-bob en hiver.

Des trottinettes ludiques«J’ai essayé ces nouvelles trottinettes et elles sont vraiment ludiques. Il s’agit avant tout d’une offre complémentaire qui permet de descendre de la cabane sans efforts», relève celui qui défend aujourd’hui les couleurs de Mini après avoir couru pour BMW, Mitsubishi, Nissan et Yamaha. Fils d’un pilote de rallye amateur, Stéphane Peterhansel a-t-il déjà assisté au Rallye international du Valais? «Malheureusement jamais», répond-il. «J’ai toujours eu aux mêmes dates des séances d’essais au Maroc et il en ira de même cette année.»

Un 10e succès au «Dakar»?Ces essais lui permettront de fiabiliser encore davantage la toute nouvelle Mini 4All Racing

les navigateurs (bien nommés) doivent sortir des voitures, pousser, s’asseoir sur le capot et repousser. La plupart arrivent au contrôle horaire couverts de boue, dans des voitures en piteux état…»A Martigny, à l’arrivée du rallye, c’est finalement Mathias Schreier qui gagne de justesse avec son Alpine. «J’ai perdu la victoire en patinant dans la montée d’Icogne», déplore son collègue de marque Michel

Rudaz qui termine 2e avec deux petites secondes de retard et qui s’était imposé aussi bien en 1970 qu’en 1971. Dix ans plus tôt, en 1961, c’est le Sierrois Roger Rey qui était monté sur la plus haute marche du podium. Et s’il était navigué cette année-là par Georges Bonvin, c’est avec Gaston Clivaz, futur président de Chermignon, qu’il termine 6e en 1965. Dans le livre consacré aux 50 premières éditions du RIV, on voit les deux hommes en pleine épreuve de dégustation de vin. Eh oui, à l’époque, le Rallye du Vin ne faisait pas seulement appel aux qualités de pilotage des équipages, mais également à leurs facultés gustatives…

Des paysages fabuleux«Que de chemin parcouru durant ce demi-siècle, que d’efforts consentis pour instituer

cette manche du championnat suisse comme l’un des rendez-vous phares du championnat d’Europe», peut-on lire dans la préface du livre rédigée par le conseiller d’Etat Jacques Melly lequel a participé à plusieurs éditions du RIV en tant que pilote. «Le Conseil d’Etat se réjouit du retentissement international d’une manifestation qui, grâce aux nombreux médias présents, offre à toute la planète une image saisissante des fabuleux paysages de notre canton et contribue ainsi activement à l’effort promotionnel des milieux économiques et touristiques», conclut-il.

Laurent Missbauer

Le livre «Rallye du Valais» coûte 125 francs. Il peut être commandé à l’adresse suivante: [email protected].

Des airs de «Bérézina» à Icogne!

Du désert du Ténéré au vallon de la Tièche

Retrouvez-nous sur le net:Facebook.com/sixiemedimension

Le livre «Rallye du Valais, l’épopée du demi-siècle» passe en revue chacune des 50 premières éditions. Celle de 1974 avait vu l’épreuve chronométrée d’Icogne se disputer dans des conditions dantesques. Couverture du livre

Gaston Clivaz (à g.) et Roger Rey à l’heure de la dégustation au Rallye du Vin de 1965. Photo

extraite du livre

Stéphane Peterhansel (à dr.) et son copilote Jean-Paul Cottret visent une 10e victoire au «Dakar» avec la nouvelle Mini 4ALL Racing. Photo DR

Participez au concours de

Sixième Dimension et vous

pourrez gagner «L’épopée du

demi-siècle – Rallye du Valais –

1960-2009».

Remplissez la grille, découvrez

le mot caché, inscrivez-le

sur une carte postale à envoyer

avec vos coordonnées

à Sixième Dimension ,

Route du Village 17, 1977 Icogne,

jusqu’au 7 novembre 2011.

Le vainqueur du tirage Nº 41 est

M. Alain Fardel à Yvorne.

Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 41Août 2011réponse: DESSERT

Aminona à nouveau au programme

Un lieu de villégiature apprécié

L’édition 2011 du Rallye international du Valais se déroulera du 27 au 29 octobre. L’épreuve chronométrée d’Aminona (Mollens-Aminona-Colombire-Plumachit-Les Barzettes) figurera une fois de plus au programme cette année. Le virage en épingle devant la gare de départ des télécabines d’Aminona constitue un bon emplace-ment pour voir les pilotes à l’œuvre. Tous les horaires peuvent être consultés sur le site www.riv.ch. LM

Plusieurs pilotes de renom apprécient le Haut-Plateau. Outre Sté-phane Peterhansel, on mentionnera Hans Herrmann et Romain Dumas qui séjournent régulièrement à Randogne et à Montana et qui ont remporté les 24 Heures du Mans à 40 ans d’intervalle. Le premier en 1970 et le second en 2010. C’est le pilote genevois Harold Primat qui a fait découvrir la station à Romain Dumas lorsqu’ils couraient tous les deux chez Pescarolo. Hans Herrmann est en revanche venu sur le Haut-Plateau en disputant dans les an-nées soixante la course de côte Sierre-Montana. LM

avec laquelle il a terminé cette année 1er à l’Abu Dhabi Desert Challenge et 2e au Silk Way Rallye, le Rallye de la Route de la Soie qui relie Moscou à Sotchi en passant par les montagnes du Caucase. Son objectif est de remporter une nouvelle fois le «Dakar» qui se disputera au mois de janvier 2012 entre Mar

del Plata et Lima. «Il s’agirait alors de ma 10e victoire et ce serait une belle consécration pour toute mon équipe X-Raid», conclut Stéphane Peterhansel.

Laurent Missbauer

www.x-raid.dewww.cabane-tieche.ch