sixième dimension aout 2011

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adj. Paulette Berguerand, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Geneviève Hagmann, Igor Paratte, François Praz, Pascal Vuistiner, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 41 - AOÛT 2011 Le vacancier aime connaître les traditions des lieux qu’il visite, goûter aux produits du terroir et découvrir le monde paysan. Mais concrétiser cette offre ne va pas de soi. Terroir et tourisme AGRITOURISME • «Les habitudes alimentaires et les coutumes d’un peuple sont toujours intimement liées à la topographie du pays.» C’est par ces mots de Didier de Courten, dans Terroir & Tourisme , que l’on peut entrer dans ce qui constitue l’âme de notre région touristique, son terroir. L’agritourisme, une offre à la mode? L’appellation englobe la forme traditionnelle de l’hébergement à la ferme, mais aussi un contexte plus large: les produits locaux. «Voilà un créneau par excellence pour le Valais», direz-vous. Certes mais… cette branche touristique est encore peu exploitée dans notre région, contrairement à ce qui se pratique chez nos voisins européens. Pourtant, ce ne sont pas les racines ancestrales qui font défaut! «En Valais, l’alternance d’austérité et de majesté, de rudesse et de douceur, de mesure et de démesure qu’offrent nos montagnes et nos vallées se répercute dans notre gastronomie.» Didier de Courten, le plus capé de nos chefs valaisans (2 étoiles au guide Michelin et 19/20 au Gault & Millau) le dit mieux que personne: le paysage a forgé notre agriculture et les produits qu’elle propose. Nos plats traditionnels sont le reflet de notre histoire, de notre culture et notre nature. L’agritourisme lie agriculture et vacances, en proposant à nos hôtes quelque chose sortant de l’ordinaire: au-delà des activités sportives, des événements et des infrastructures qui de développement régional durable. En quoi ce château est-il important pour Flanthey? Pour le moment, Flanthey est une zone tampon, qui risque de vins et produits du terroir. C’est une bâtisse historique magnifique, importante pour le patrimoine régional. Mais elle ne deviendra pas un musée de plus! Nous voulons en faire un espace vivant, une vitrine pour les producteurs. Pourquoi vous engagez- vous dans ce projet? Parce qu’on me l’a demandé, mais surtout parce que j’ai tissé un lien d’amitié très fort avec les encaveurs de Flanthey et leurs vins depuis une dizaine d’années. J’ai trouvé dans cette région une qualité de vie profondément humaine. Je m’intéresse à la viticulture et à la gastronomie depuis longtemps. Mais ma motivation principale, c’est de participer à une aventure CORNALIN Flanthey prépare la 6 e édition du Temps du Cornalin et ouvrira le Château du Cornalin en 2012 à Vaas. Pour le géographe Antoine Bailly, qui a choisi Chermignon pour vivre sa retraite, ce nouvel espace permanent va stimuler le développement de la région. Rencontre avec celui qui affirme s’engager «pour que les jeunes puissent continuer à vivre et à entreprendre ici. C’est l’avenir de la région qui est en jeu.» Le Château de Vaas est en cours de rénovation pour devenir le Château du Cornalin. Qu’y trouvera-t-on? Trois salles d’exposition consacrées au Cornalin, et une salle de dégustation avec vente de perdre toute sa vie sociale et économique sous l’effet des pressions immobilières. Il faut penser aux générations futures, créer des conditions qui permettront aux enfants de vivre et d’entreprendre ici. Anticipons! Tout le monde voit les vignobles de Flanthey depuis la route entre Sion et Sierre. Mais personne ne connaît leur nom! Il est temps de les sortir de l’anonymat, de donner une vraie identité à ce coteau, de montrer que dans un paysage de qualité, on fait des produits de qualité. Comment voyez-vous les liens avec le Haut-Plateau? Actuellement, les touristes de Crans-Montana découvrent les crus de la région au restaurant. Il leur manque un vrai contact avec les producteurs. Il faut à la fois ancrer les produits en station, et faire descendre les touristes à Flanthey. Mais une région ne se développe pas sans la volonté de ses habitants. Ce qui compte, c’est l’implication des producteurs, des citoyens, de la Commune. Je crois beaucoup aux circuits de vente de proximité et au développement d’un tourisme doux. Le Temps du Cornalin, 17 septembre, grande dégustation de vins des 13 encaveurs de Flanthey, de 10 h 30 à 18 h. Repas de chasse, raclette d’alpage ou pain au Cornalin. www.letempsducornalin.ch Geneviève Hagmann son existence sont d’abord enchantés, mais lorsqu’ils se plongent dans son contenu, leur enthousiasme décline. Serait-ce le guide qui est mal conçu? Pas du tout. C’est la complexité de l’acquisition de l’offre qui est en cause. Florence Clivaz explique qu’il s’agit d’un «annuaire avec une foule d’informations, mais ce que désire le client, c’est pouvoir consommer directement.» Qu’est-ce donc qui décourage le client? «La perspective de téléphoner, de trouver une date et une heure qui conviennent aussi au producteur, de réserver, puis, le moment venu, il doit trouver un moyen de locomotion. Ce guide est un bon outil mais pas assez facilitateur pour le client.» Suite en page 2 forment le produit plus ou moins identique de chaque station, le terroir et la culture donnent cette identité particulière au lieu de villégiature. Cela permet au touriste de pratiquer ses Information à l’Office du tourisme. Toutefois, au cours de l’entretien avec nos clients, après que nous ayons donné les informations sur les activités, les événements, les lieux etc., la discussion loisirs dans un lieu vivant, plutôt qu’artificiellement construit. Offre peu accessible «Aux guichets de Crans- Montana Tourisme, la demande pour des produits d’agritourisme est relativement faible, constate Forence Clivaz, responsable Accueil & s’oriente souvent sur la gastronomie et les produits du terroir.» Crans-Montana Tourisme (CMT) a entrepris plusieurs actions pour valoriser le domaine de l’agriculture et des produits du terroir, notamment au travers d’un guide édité dès 2007. Une publication qui rencontre un succès mitigé: les clients qui découvrent «Nos vignobles ont besoin d’une image forte» Très chers visiteurs, Le touriste cherche avant tout le contact avec le producteur, mais il veut que ce contact soit aisé à organiser. CRANS-MONTANA Marque exigeante p. 2 Etang des Briesses p. 4 Combat des cliniques p. 5 Coulisses du Cristal p. 6 Le talent de F. Reynaud p. 7 SPORTS & LOISIRS Coupe du Monde: solutions p. 11 Journée nationale du tennis p. 12 SOCIETE Tour du monde culinaire p. 3 VILLAGES Fenêtres contre le bruit p. 8 Métamorphose à Chermignon p. 9 Question au Grand Bisse p. 10 C’est avec plaisir que nous vous recevons chez nous: l’accueil, nous en avons fait notre métier, et nous aimons ce coin de terre au point d’avoir envie de le partager avec vous. Saviez-vous que l’on trouve sur notre territoire des traces celtiques et romaines? Nos racines remontent loin dans le temps. Nos ancêtres ont marqué ce territoire, nous vous le montrons au fil de certaines balades. Nous vous parlons des temps anciens en dégustant un verre de cornalin, nous vous emmenons à l’alpage pour goûter ce fromage qui fait de si bonnes raclettes. Mais voilà, autant nos voisins européens ont su développer l’agritourisme, autant nous avons encore là du chemin à faire. Dieu sait pourtant si le Valais possède une tradition que nous pourrions mieux faire connaître. Avez-vous goûté à tous les produits de notre terroir? Certes, nous n’avons pas un marché digne de ce nom à Crans-Montana, et il vous faut chercher un peu pour entrer en contact avec nos producteurs. En même temps, on peut comprendre que l’agriculteur n’est pas un professionnel de l’accueil et qu’il peine à s’organiser en prestataire touristique. Mais les accompagnements pour celui qui veut se lancer dans l’agritourisme sont là. Peut- être faudrait-il que nous soyons un peu plus dynamiques dans cette direction. Car Crans-Montana, ce n’est pas seulement du ski et du golf, c’est une vaste région avec de riches traditions. Nous vous souhaitons un très bel été! Danielle Emery Mayor Spécialiste du développement régional Antoine Bailly est un professeur d’université genevois ré- puté, qui a choisi de vivre sa retraite à Chermignon. Il est l’auteur de 30 ouvrages de science régionale, de géographie humaine et de politiques de santé. Il préside Forum Santé en Suisse et le programme Pour et Sur le Développement Régional de l’INRA en France. Il a enseigné en Amérique du Nord, au Portugal, en France et en Suisse. En 2011, il a obtenu le Prix International Vautrin Lud, la plus haute distinction mondiale en géographie. GH Antoine Bailly.

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Journal de Crans-Montana du 8 aout 2011

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Page 1: Sixième Dimension aout 2011

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adj.Paulette Berguerand, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Geneviève Hagmann, Igor Paratte, François Praz, Pascal Vuistiner,Claude-Alain Zufferey.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 41 - AOÛT 2011

Le vacancier aime connaître les traditions des lieux qu’il visite, goûter aux produits du terroir et découvrir le monde paysan. Mais concrétiser cette offre ne va pas de soi.

Terroir et tourismeAGRITOURISME • «Les habitudes alimentaires et les coutumes d’un peuple sont toujours intimement liées à la topographie du pays.» C’est par ces mots de Didier de Courten, dans Terroir & Tourisme, que l’on peut entrer dans ce qui constitue l ’âme de notre région touristique, son terroir. L’agritourisme, une offre à la mode? L’appellation englobe la forme traditionnelle de l’hébergement à la ferme, mais aussi un contexte plus large: les produits locaux. «Voilà un créneau par excellence pour le Valais», direz-vous. Certes mais… cette branche touristique est encore peu exploitée dans notre région, contrairement à ce qui se pratique chez nos voisins européens. Pourtant, ce ne sont pas les racines ancestrales qui font défaut! «En Valais, l’alternance d’austérité et de majesté, de rudesse et de douceur, de mesure et de démesure qu’offrent nos montagnes et nos vallées se répercute dans notre gastronomie.» Didier de Courten, le plus capé de nos chefs valaisans (2 étoiles au guide Michelin et 19/20 au Gault & Millau) le dit mieux que personne: le paysage a forgé notre agriculture et les produits qu’elle propose. Nos plats traditionnels sont le reflet de notre histoire, de notre culture et notre nature. L’agritourisme lie agriculture et vacances, en proposant à nos hôtes quelque chose sortant de l ’ordinaire: au-delà des activités sportives, des événements et des i n f r a s t r u c t u r e s q u i

de développement régional durable.

En quoi ce château est-il important pour Flanthey?Pour le moment, Flanthey est une zone tampon, qui risque

de vins et produits du terroir. C’est une bâtisse historique magnifique, importante pour le patrimoine régional. Mais elle ne deviendra pas un musée de plus! Nous voulons en faire un espace vivant, une vitrine pour les producteurs.

Pourquoi vous engagez-vous dans ce projet?Parce qu’on me l’a demandé, mais surtout parce que j’ai tissé un lien d’amitié très fort avec les encaveurs de Flanthey et leurs vins depuis une dizaine d’années. J’ai trouvé dans cette région une qualité de vie profondément humaine. Je m’intéresse à la viticulture et à la gastronomie depuis longtemps. Mais ma motivation principale, c’est de participer à une aventure

CORNALIN • Flanthey prépare la 6e édition du Temps du Cornalin et ouvrira le Château du Cornalin en 2012 à Vaas. Pour le géographe Antoine Bailly, qui a choisi Chermignon pour vivre sa retraite, ce nouvel espace permanent va stimuler le développement de la région. Rencontre avec celui qui affirme s’engager «pour que les jeunes puissent continuer à vivre et à entreprendre ici. C’est l’avenir de la région qui est en jeu.» Le Château de Vaas est en cours de rénovation pour devenir le Château du Cornalin. Qu’y trouvera-t-on?Trois salles d’exposition consacrées au Cornalin, et une salle de dégustation avec vente

de perdre toute sa vie sociale et économique sous l’effet des pressions immobilières. Il faut penser aux générations futures, créer des conditions qui permettront aux enfants de vivre et d’entreprendre ici. Anticipons! Tout le monde voit les vignobles de Flanthey depuis la route entre Sion et Sierre. Mais personne ne connaît leur nom! Il est temps de les sortir de l’anonymat, de donner une vraie identité à ce coteau, de montrer que dans un paysage de qualité, on fait des produits de qualité.

Comment voyez-vous les liens avec le Haut-Plateau?Actuellement, les touristes de Crans-Montana découvrent les crus de la région au restaurant. Il leur manque un vrai contact

avec les producteurs. Il faut à la fois ancrer les produits en station, et faire descendre les touristes à Flanthey. Mais une région ne se développe pas sans la volonté de ses habitants. Ce qui compte, c’est l’implication des producteurs, des citoyens, de la Commune. Je crois beaucoup aux circuits de vente de proximité et au

développement d’un tourisme doux.Le Temps du Cornalin, 17 septembre, grande dégustation de vins des 13 encaveurs de Flanthey, de 10 h 30 à 18 h. Repas de chasse, raclette d’alpage ou pain au Cornalin. www.letempsducornalin.ch

Geneviève Hagmann

son existence sont d’abord enchantés, mais lorsqu’ils se plongent dans son contenu, leur enthousiasme décline. Serait-ce le guide qui est mal conçu? Pas du tout. C’est la complexité de l’acquisition de l’offre qui est en cause. Florence Clivaz explique qu’il s’agit d’un «annuaire avec une foule d’informations, mais ce que désire le client, c’est pouvoir consommer directement.» Qu’est-ce donc qui décourage le client? «La perspective de téléphoner, de trouver une date et une heure qui conviennent aussi au producteur, de réserver, puis, le moment venu, il doit trouver un moyen de locomotion. Ce guide est un bon outil mais pas assez facilitateur pour le client.»

Suite en page 2

forment le produit plus ou moins identique de chaque station, le terroir et la culture donnent cette identité particulière au lieu de villégiature. Cela permet au touriste de pratiquer ses

Information à l’Office du tourisme. Toutefois, au cours de l’entretien avec nos clients, après que nous ayons donné les informations sur les activités, les événements, les lieux etc., la discussion

loisirs dans un lieu vivant, plutôt qu’artificiellement construit.

Offre peu accessible«Aux guichets de Crans-M o n t a n a To u r i s m e , la demande pour des produi ts d ’agr i tourisme est relat ivement faible , constate Forence Clivaz, responsable Accueil &

s’oriente souvent sur la gastronomie et les produits du terroir.» Crans-Montana Tourisme (CMT) a entrepris plusieurs actions pour valoriser le domaine de l’agriculture et des produits du terroir, notamment au travers d’un guide édité dès 2007. Une publication qui rencontre un succès mitigé: les clients qui découvrent

«Nos vignobles ont besoin d’une image forte»

Très chers visiteurs,

Le touriste cherche avant tout le contact avec le producteur, mais il veut que ce contact soit

aisé à organiser.

CRANS-MONTANAMarque exigeante p. 2Etang des Briesses p. 4 Combat des cliniques p. 5Coulisses du Cristal p. 6Le talent de F. Reynaud p. 7

SPORTS & LOISIRSCoupe du Monde: solutions p. 11Journée nationale du tennis p. 12

SOCIETETour du monde culinaire p. 3

VILLAGESFenêtres contre le bruit p. 8Métamorphose à Chermignon p. 9Question au Grand Bisse p. 10

C’est avec plaisir que nous vous recevons chez nous: l’accueil, nous en avons fait notre métier, et nous aimons ce coin de terre au point d’avoir envie de le partager avec vous. Saviez-vous que l’on trouve sur notre territoire des traces celtiques et romaines? Nos racines remontent loin dans le temps. Nos ancêtres ont marqué ce territoire, nous vous le montrons au fil de certaines balades. Nous vous parlons des temps anciens en dégustant un verre de cornalin, nous vous emmenons à l’alpage pour goûter ce fromage qui fait de si bonnes raclettes. Mais voilà, autant nos voisins européens ont su développer l’agritourisme, autant nous avons encore là du chemin à faire. Dieu sait pourtant si le Valais possède une tradition que nous pourrions mieux faire connaître. Avez-vous goûté à tous les produits de notre terroir? Certes, nous n’avons pas un marché digne de ce nom à Crans-Montana, et il vous faut chercher un peu pour entrer en contact avec nos producteurs. En même temps, on peut comprendre que l’agriculteur n’est pas un professionnel de l’accueil et qu’il peine à s’organiser en prestataire touristique. Mais les accompagnements pour celui qui veut se lancer dans l’agritourisme sont là. Peut-être faudrait-il que nous soyons un peu plus dynamiques dans cette direction. Car Crans-Montana, ce n’est pas seulement du ski et du golf, c’est une vaste région avec de riches traditions.Nous vous souhaitons un très bel été!

Danielle Emery Mayor

Spécialiste du développement régionalAntoine Bailly est un professeur d’université genevois ré-puté, qui a choisi de vivre sa retraite à Chermignon. Il est l’auteur de 30 ouvrages de science régionale, de géographie humaine et de politiques de santé. Il préside Forum Santé en Suisse et le programme Pour et Sur le Développement Régional de l’INRA en France. Il a enseigné en Amérique du Nord, au Portugal, en France et en Suisse. En 2011, il a obtenu le Prix International Vautrin Lud, la plus haute distinction mondiale en géographie. GH

Antoine Bailly.

Page 2: Sixième Dimension aout 2011

C r a n s - M o n t a n a Numéro 41 • Août 2011 • page 2

Terroir et tourisme (suite)L’Office du tourisme a tenté d’organiser différentes visites, en proposant par exemple aux hôtes de se rendre dans une étable, avec dégustation de produits typiques et repas valaisan, ou encore d’amener les producteurs de vin en station, dans une salle à l’atmosphère conviviale. Le succès n’est pas à la hauteur des espérances. «Le client, souligne Florence Clivaz, cherche avant tout le contact avec le producteur, il cherche à entrer le plus possible dans son monde. Par contre il veut absolument que ce contact soit aisé et pratiquement “clé-en-mains”. Par contre on remarque que lorsque les acteurs se rencontrent, cela fonctionne, comme le marché aux fruits, légumes et produits frais le lundi à Crans, ou encore la Marche des Cépages.» Il semble donc nécessaire de trouver une passerelle reliant les deux rives, le consommateur d’un côté, le producteur de l’autre.

Deux mondes à aider Fabrice Nanchen, ingénieur

agronome d’Icogne, avait rendu en 2007 une étude complète sur la mise en valeur des produits agricoles locaux. Lui aussi concluait que les deux mondes - agricole et touristique - peinaient à parler le même langage. Les produits sont là, la volonté de les mettre en valeur également, mais le lien permettant d’amener le terroir jusque dans les mains (ou la bouche) du consommateur fait défaut. Or, rappelle Fabrice Nanchen, les personnes interrogées «désirent acheter plus de marchandises locales, que ce soit dans un marché de rue, chez le producteur ou encore dans un magasin spécialisé». Les vignerons-encaveurs sont déjà bien organisés. Une grande partie d’entre eux pratiquent la vente directe. Le Temps du Cornalin (voir p. 1) et son futur Musée à Flanthey constituent par exemple une offre intéressante. On connaît le succès des Caves ouvertes. Du côté de l’agriculture, Fabrice Nanchen constatait en 2007

que seuls quatre exploitants sur vingt-trois pratiquaient une forme d’agritourisme. Toutefois, sur les dix-neuf non actifs, dix se disaient prêts à faire le pas. Dans cette même étude, 81% des consommateurs affirment vouloir acheter plus de produits locaux. Il est donc nécessaire de faire monter les produits en station, au propre et au figuré. Le monde agricole doit, selon Fabrice Nanchen, être le moteur de ce rapprochement. Le produit seul ne fera rien. Afin de soutenir l’agriculture dans cette démarche, une coordination serait nécessaire. Un organisme proche des agriculteurs serait certainement utile. Car se muer en ambassadeur du terroir et vendeur lorsque l’on est agriculteur n’est pas simple. Mais il est tout aussi difficile de créer une plateforme de vente des produits de notre terroir en étant hors du monde agricole. Ainsi donc, la solution passerait par la création d’un organisme intermédiaire.

Voilà une solution qui aiderait l’Office du tourisme, comme le commente Florence Clivaz: «L’idéal serait qu’une société ou un particulier mette en place une sorte de bureau de l’agritourisme, qui proposerait des programmes exactement selon le principe d’un bureau des guides: le client pourrait venir chez nous et voir que le lundi il y a le marché, le mardi une dégustation avec telles caves ouvertes au public, etc. L’Office du tourisme communiquerait ces offres et pourrait même les vendre.»

Pistes à suivreAccorder des espaces aux produits locaux dans les événements semble également raisonnable. Dans le travail de Fabrice Nanchen, le marché de rue était le lieu privilégié par les consommateurs pour

acquérir les produits (hormis la rencontre à la ferme directement). Pourquoi ne pas se donner les moyens d’avoir à Crans-Montana un grand marché hebdomadaire, avec plus d’acteurs du monde agricole qu’aujourd’hui? «Les demandes sont nombreuses pour connaître les jours de la vente directe de fruits et légumes à Crans, rapporte Florence Clivaz. A l’Office du tourisme, nous constatons aussi un grand engouement pour des manifestations comme Vinea ou des événements comme les inalpes.» Pour mieux communiquer et promouvoir les inalpes, il serait toutefois utile de connaître leurs dates bien à l’avance, et que celles-ci ne changent pas. Dans un autre registre, les tables de nos restaurants constituent également un lieu privilégié

pour la découverte des produits régionaux. Si aucun restaurateur de Crans-Montana n’est aujourd’hui membre des «Saveurs du Valais» (association qui met en valeur les produits valaisans dans les restaurants), les cuisiniers de talent ne manquent pas. Ils sont plusieurs à apprêter la viande de la race d’Hérens, à agrémenter leurs plats d’herbes aromatiques régionales, ou à servir salaisons, fruits et légumes locaux. Didier de Courten le dit: «Lorsque je cuisine, je pense souvent au travail qui précède un beau produit.» Une étape supplémentaire serait de prolonger la pensée et parler au client de cette richesse et de ces valeurs. De raconter nos racines, d’où nous venons, de faire aimer notre région en la faisant connaître.

Danielle Emery Mayor

D’un côté une marque pour distinguer ce que notre canton a de meilleur, de l’autre un label pour être sûr de le produire bien. D’un côté la Marque Valais, de l’autre Valais Excellence. Deux outils qui tirent la qualité de nos produits et prestations vers le haut.

«Une marque n’a de valeur que si elle est exigeante»QUALITÉ • Six entreprises de notre région sont certifiées Valais Excellence: Amadays, la Bibliothèque de Crans-Montana, la Boulangerie Taillens SA, Chermignon SA, Crans-Montana Tourisme, et la compagnie de transports SMC. Elles se joignent aux quelque cent cinquante entreprises valaisannes qui ont choisi de se positionner avec ce label de qualité. La Marque Valais, quant à elle, s’affiche sur un nombre croissant de produits de haute qualité, de même qu’au cœur des plus grandes manifestations dans notre canton. Découvrons ces deux outils avec Yvan Aymon, directeur de la Marque Valais et de l’association Valais Excellence.

Pourquoi les entreprises s’engagent-elles dans la démarche Valais Excellence?Yvan Aymon: Pour un double avantage. D’abord celui de se positionner à travers un label qui commence à avoir une

image forte. D’un point de vue marketing, c’est important de se positionner comme une entreprise citoyenne, car le consommateur devient de plus en plus attentif aux critères de qualité, de durabilité, etc. Si cet avantage est le plus évident, il n’est pas la valeur ajoutée principale: ce qui sert le plus aux entrepreneurs, c’est la boîte à outils de management mise à leur disposition par Valais Excellence.

Qu’apporte directement Valais Excellence à l’entreprise?C’est un outil basé sur les meilleures pratiques, au travers de normes. On peut le comparer à une échelle que l’entreprise peut gravir. Sans l’échelle, à chaque fois qu’un grand changement apparaît, on recommence tout à zéro. Valais Excellence permet à l’entreprise de passer du premier échelon au deuxième, puis au troisième, etc. Pour qu’une entreprise fonctionne, le talent de ses membres ne suffit pas: Valais

Excellence permet de canaliser toutes les compétences pour faire grandir l’entreprise dans une direction choisie.

Vous dites que la Marque Valais vise à améliorer la rentabilité de ses produits.Oui, mais pour y parvenir, il faut qu’elle soit puissante! Prenons l’exemple d’une grande enseigne de distribution. Pourquoi s’intéresserait-elle à faire figurer exclusivement des produits labellisés Marque Valais dans ses rayons de fruits et légumes, alors que l’on pourrait penser que son avantage serait de posséder ses propres marques? Parce que lorsqu’un produit bénéficie d’une marque forte, le distributeur a intérêt à le faire figurer dans ses rayons, car lui-même va bénéficier de cette notoriété. A ce moment-là, le détenteur de la Marque Valais est en position économique forte, et il peut exiger un prix plus élevé pour son produit.

Comment une marque fait-elle pour être reconnue?Une marque n’a de valeur que si elle est exigeante. Il ne suffit pas d’investir sur la communication si le consommateur, derrière la marque, ne voit rien, ou juste l’indication de l’origine géographique. Si nous voulons tenir le couteau par le manche en matière économique, il faut que nous puissions investir sur la notoriété Et aussi garantir que, derrière la Marque Valais, il y a de vrais critères, de vraies valeurs. Si nous ne pouvons assurer ces deux aspects, nous ne pouvons garantir sa reconnaissance.

Pourquoi tous les Valaisans ne peuvent-ils pas afficher la Marque Valais? Nous sommes dans une démarche économique et non dans une perspective de droit citoyen: il n’y a pas de droit automatique à la Marque. Il faut se mettre dans l’esprit du détenteur de la Marque Valais qui, en tant que propriétaire, veut garantir une qualité. Il ne peut laisser la marque être écornée par des prestations ou des produits qui ne sont pas à la hauteur. Le consommateur, lui, veut une marque qui a du sens, à laquelle il peut se fier.

La marque fait donc, pour le consommateur, une sorte de tri?En effet, le consommateur ne peut connaître tous les prestataires, mais nous pouvons faire pour lui le travail de sélection et de

qualité. A mon sens la Marque Valais est un label, et il ne peut y avoir de label sans critères. Chaque produit Marque Valais suit donc un cahier des charges qui découle automatiquement de valeurs déterminées.

Qu’en est-il dans la branche agricole et de l’agritourisme?Tout produit arborant la marque provient d’une entreprise respectant les conventions collectives de son secteur. Au niveau des matières premières, le futur fendant Marque Valais sera issu de raisins dont le prix d’achat au producteur est supérieur à celui qui est utilisé pour d’autres fendants. Tout produit agricole provient d’une culture intégrée ou bio. Le gage de qualité est principalement lié aux AOC (Appellations d’Origine Contrôlée). En matière d’agritourisme, la Marque Valais veut assurer le consommateur de la qualité du produit.

Qu’apporte la Marque Valais en matière de rentabilité? Tout d’abord faire bénéficier de la force de communication d’une marque. C’est un peu l’exemple d’un petit hôtel qui se place sous la bannière d’une chaîne. Seul, il ne peut en aucun cas avoir la force de communication et de publicité d’un groupe. En en faisant partie, il peut bénéficier de la communication, de la notoriété et de la garantie qualité que le label fournit. En termes économiques, c’est important.

La Marque Valais peut-elle remplacer ou supprimer d’autres labels? Pour l’entrepreneur, les labels sont un catalogue d’outils, chacun étant approprié à des situations particulières. La Marque Valais est un instrument supplémentaire pour le producteur. Si l’on fait la comparaison avec le tourisme, «Crans-Montana» est une marque forte, et il serait fou de la laisser tomber pour porter uniquement la Marque Valais. Ce qui est important, c’est d’utiliser tous les atouts, comme dans un jeu de cartes.

Que peut gagner Crans-Montana à arborer le label Marque Valais?Le bénéfice se situe des deux côtés. Crans-Montana est une marque et une valeur sûre. Un produit est vecteur de communication, c’est pourquoi nous devons tout faire pour que de bons produits portent la Marque Valais. Quand une grande organisation touristique le fait, cela bénéficie à tous les membres. Aujourd’hui, nous pouvons dire que notre association a fédéré les leaders. Si nous prenons le cas inverse, une station qui quitterait la Marque pour jouer en solo provoquerait une double perte: pour la station d’abord, qui ne serait plus dans ce club des meilleurs, pour la Marque ensuite, qui perdrait un produit apportant beaucoup à son image.

Propos recueillis par Danielle Emery Mayor

A déguster cet été

Normes exigeantes pour l’agritourisme

Deux outils, deux objectifs distincts

Voici en guise de mise en bouche une petite sélection non exhaustive de ce que l’on trouve à Crans-Montana. Tous les lundis normalement, de 10 h à 18 h, vous trouvez un point de vente directe à la place du Scandia à Crans avec fruits et légumes et autres produits locaux. Tous les vendredis de l’été, à l’avenue de la Gare à Montana, le marché artisanal propose des produits locaux. En altitude, aux Violettes, on goûte un brunch tous les dimanches. Les alpages fabriquent du fromage tout l’été et la plupart le vendent, de même que du sérac (renseignez-vous auprès de l’OT). Les buvettes d’alpage et cabanes d’altitude proposent des mets typiques tout l’été. Pour découvrir toute l’offre existante, rendez-vous sur l’agenda de CMT, et le site www.crans-montana.ch ou appelez le 027 485 04 04. DEM

Au niveau du canton, c’est la Chambre valaisanne de l’agriculture qui se charge de valoriser ce secteur. Et d’accompagner les paysans. Malvine Moulin, responsable du projet agritourisme, a pour mission première d’«aider les prestataires intéressés au domaine à aller de l’avant et non promouvoir l’activité de façon générale sans la volonté préalable des intéressés.» Mais de nombreux agriculteurs sont encore réticents. Parce que cela ne leur semble pas rentable rapidement, parce que cette activité augmenterait leur charge de travail. La Chambre valaisanne informe, soutient et conseille les fu-turs prestataires agritouristiques, elle facilite leurs démarches. «Les prestataires doivent répondre aux normes et exigences en matière d’hébergement et de restauration dès qu’ils développent cette activité. Ils sont sujets aux patentes et autorisations d’exercer», indique Malvine Moulin. Les associations faîtières de l’hôtellerie et de la restauration encouragent cette nouvelle forme de tourisme, mais veillent à ce que cela se fasse en respectant la concurrence et les règlements sectoriels. Un travail important est effectué en matière de communication de l’offre et de diffusion des informations auprès de la popu-lation, notamment au travers des grands évènements cantonaux comme la finale des combats de reines à Aproz. La Chambre édite également des supports de communication. DEM

DE QUOI PARLE-T-ON • La Marque Valais est un signe de reconnaissance attribué à la région elle-même, à des prestations et à des produits valaisans haut de gamme, mais néanmoins largement répandus. Elle est conçue pour des produits emblématiques qui respectent les valeurs qui prévalent pour le Valais. La Marque est collective et multisectorielle. Elle a comme ambition de promouvoir le Valais auprès des consommateurs et des hôtes. Les critères pour son obtention sont définis:- La provenance valaisanne des produits- Le respect d’un cahier des charges spécifique - L’engagement de l’entreprise à respecter les valeurs de la Marque et les principes du développement durable Le label Valais Excellence est délivré à des entreprises mettant en œuvre un système de management intégré basé sur les deux normes internationales Iso 9001 et Iso 14001. Le label est conçu pour distinguer les entreprises valaisannes les plus performantes et les plus citoyennes. DEM

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s o c i é t éNuméro 41 • Août 2011 • page 3

Crans-Montana n’offre pas seulement à ses hôtes des spécialités du pays, une dizaine de restaurants proposent des menus venus d’ailleurs. Tour d’horizon non exhaustif mais plein de saveurs.

Petit tour du monde culinairePortugalDe la morue à «Blanche-Neige»Arrivée en Suisse comme femme de chambre, Gracia Grilo a repris le restaurant «Blanche-Neige» au début 2006. Avec succès. En plus des différentes manières d’apprêter la morue, très connue dans son pays, de sa fondue au poisson ou de son fechuada, une sorte de cassoulet, elle propose tous les vendredis à midi un menu portugais.Une spécialité: la morue a braz (poisson, frites et œufs brouillés, cuits ensemble)L’adresse: route de Crans-Lens 70 (à l’ouest, côté Crans)Réservations: 027 483 11 54

FranceDu foie gras au «Pavillon»Arrivée de Thurgovie il y a 25 ans, Yvonne Schmalen a repris depuis une quinzaine d’années ce restaurant au bord du lac Grenon. Dans un style très français, on peut y déguster des viandes comme le lapin à la moutarde de Meaux, les côtelettes d’agneau provençales, les rognons de veau mais aussi des poissons entiers comme de la daurade à la sauce champagne. Une spécialité: la terrine de foie grasL’adresse: au bord du lac Grenon (entre Crans et Montana)Réservations: 027 481 24 69

ChineUn canard laqué entier au «Chinois de la Poste»Ouver t en 1999 , l e restaurant de la famille Lau est bien connu pour ses plats chinois, que ce soit les potages aigres-piquants, les raviolis à la vapeur, les rouleaux de printemps et les viandes comme le canard ou le poulet au citron. A déguster aussi leur glace «fit», un chausson farci avec une boule de glace vanille! Une spécialité: Le canard laqué entierL’adresse: en face de la Poste (côté Montana)Réservations: 027 481 80 81

ItalieDes spaghettis della casa à l’«Oliveto»Il a le look, le style, l’allure et l’accent d’Italie et pourtant Aco Kalajdzic, le patron de l ’«Oliveto» et du «Michelangelo» est originaire d’ex-Yougoslavie. Et il faut l’entendre parler des lasagnes al pesto qu’il vient de découvrir lors d’un séjour près de Gênes pour savoir que la cuisine italienne est pour lui une véritable passion. D’ailleurs, même son café sent bon l’Italie. Une spécialité: Les spa-ghettis della casa avec du basilic fraisL’adresse: place du Marché 1 (côté Montana)Réservations: 027 480 22 22

TurquieUn doner kebab au «Bellavista Istanbul»A base d’agneau et de bœuf essentiellement, les doner kebab (de l a v i ande grillée qui tourne) sont la spécialité du Bellavista Istanbul, ouvert en mars 2009 par Hasan Kirikci. Mais on y trouve aussi de la moussaka ou des feuilles de vigne farcies. Il faut savoir aussi que c’est le kimyon (cumin en français) qui donne aux plats cette saveur orientale. Une spécialité: l’assiette kebab avec frites et saladeL’adresse: route de la Combaz (au sommet du funiculaire, côté Montana)Réservations: 027 480 29 79

LibanUn mezzé à «La Diligence»S’arrêter à la Diligence pour déguster un achtalieh (flan libanais à la fleur d’oranger) en compagnie de Farhan Lamaa, le maître des lieux, c’est retrouver l’atmosphère orientale du Liban. Avec son épouse sédunoise, il a ouvert «La Diligence» en 1989 et sert à ses hôtes le mezzé, un assortiment de plats comprenant notamment de l’houmous (purée de pois chiches), du taboulé ou du kafta (agneau haché avec du persil et de l’oignon). Une spécialité: l’assiette de mezzéL’adresse: route de la Combaz 56 (sur la route de Randogne)Réservations: 027 485 99 85

JaponUn sukiaki au restaurant «Edo»Bien que ce ne soit pas la coutume au Japon de proposer dans un même restaurant différents plats, celui de Philippe Zhan et de son épouse Kaori Arai offre une véritable vitrine pour la culture et la cuisine japonaise. On peut même être tenté par le funamori, un petit bateau où sont dressés des sushis et des sashimi à déguster avec des baguettes. Une spécialité: le sukiyaki (fondue bœuf et légumes)L’adresse: à Randogne (tout près de l’arrêt Bluche du funiculaire)Réservations: 027 481 70 00

ArgentineDe la viande sur ardoise «Chez Chico»Chico, c’est le nom du patron, grand amateur de monocycle. En station depuis trente ans, Chico propose avec sa femme de la viande… d’origine argentine. Bien sûr. Servie comme il se doit avec une grosse pomme de terre au four et grillée sur une parrilla (grille). Mais on y déguste aussi de la langue de bœuf ou des boulettes de viande hachée. Une spécialité: viande sur ardoise avec une sauce chimichurri (ail , persil,etc.)L’adresse: rue Théodore-Stéphani 2, hôtel Mirabeau (côté Montana)Réservations: 027 480 22 19

EspagneDe la paella sur assiette au «Tapas»Lorsque Loli, la femme de Juan Gonzalez le patron, se met aux fourneaux, elle ne cuisine que des plats espagnols. On peut ainsi goûter aux couteaux de mer (coquillages) comme aux pulpes à l’huile d’olive servis sur une assiette en bois et assaisonnés doux ou piquant. Et tous les dimanches el le réalise une grande paella faite de viande, de fruits de mer et de légumes que l’on peut déguster sur assiette. Une spécialité: La paella sur assiette (seulement le dimanche)L’adresse: rue Centrale 7, bâtiment Scandia (côté Crans, en face de l’église)Réservations: 027 481 12 12

ThaïlandeDu tom yam kung au «Thaï»Croisement entre la Chine et les Indes, la cuisine thaï se distingue par ses soupes et ses différents currys. Si David Cottini de Crans-Montana a eu l ’ i dée d’ouvrir ce restaurant c’est parce que sa compagne Nittaya Faust était déjà aux fourneaux du «Thaï take away» à Sierre et qu’elle a appris à cuisiner – comme c’est la coutume en Thaïlande – avec sa maman. Une spécialité: le tom yam kung (soupe de crevettes piquantes)L’adresse: route du Rawyl 12 (entre Crans et Montana)Réservations: 027 481 82 82

RESTAURATION • On a beau se situer à 1500 mètres d’altitude, à Crans-Montana, il est possible de faire un petit tour du monde culinaire. Pas moins de dix nations sont ainsi représentées dans des établissements proposant des mets d’ailleurs durant toute l’année. Pour attiser vos papilles gustatives, nous sommes ainsi allés visiter dix établissements représentant chacun un pays différent. Entre les mezzés libanais, la pizza italienne, la morue portugaise, le kebab turc ou le rouleau de printemps chinois, il y a fort à parier que chacun y trouvera son compte. Mais au-delà du plat servi se cache souvent l’histoire de celui ou de celle qui s’est mis en tête d’offrir des saveurs de son pays aux hôtes de la station. Arrivés au gré d’un voyage ou d’un contrat de travail pour une saison d’hiver, les restaurateurs ne peuvent que savourer le chemin parcouru. De l’ouest à l’est de la station, on a rencontré Gracia à Blanche-Neige. Engagée comme femme de chambre à Verbier, elle gravira l’échelle de la renommée en devenant gouvernante à Plans-Mayens, puis fille de salle durant douze ans à Lens avant d’être carrément lancée par son ancienne patronne qui prenait sa retraite. Il y a «Las Tapas» de Juan et Loli Gonzalez qui rêvaient tous les deux de manger espagnol à la montagne. Ou encore Philippe Zhan d’origine chinoise qui s’est marié avec une Japonaise Kaori Arai. Après avoir tous les deux suivi l’école hôtelière des Roches à Bluche, ils ont décidé d’ouvrir «Edo», juste à côté, pour suivre la tradition de la famille de son épouse. Ou encore Hasan Kirikci qui propose des kebabs dont les jeunes raffolent. Ingénieur en électronique de formation, il se retrouve en Valais pour travailler dans une usine d’électricité, mais se fait vite happer par son envie de manger comme chez lui, en Turquie. Il ouvre alors un premier kebab express à Sion qui sera suivi d’un autre à Brigue, puis à Loèche-les-Bains avant de se poser au «Bellavista Istambul», au sommet du funiculaire. En poursuivant notre route, on peut entrer «Chez Chico» l’Argentin de Santa Fe, spécialisé avec son épouse dans l’art de griller des morceaux de viande de chez eux pouvant peser jusqu’à 800 grammes. «Le Thaï» de David Cottini et de sa compagne Nittaya Faust nous attire aussi pour ses mets délicats aux saveurs douces et relevées en même temps. Et puis il y a la famille Lau du Chinois de La Poste arrivée à Vermala en 1992 déjà, la famille Lamaa dont le père a débarqué à Genève au début des années soixante avant de reprendre «La Diligence» avec son épouse sédunoise. Ensuite il est vrai qu’on ne peut longer le lac Grenon sans franchir la porte du Pavillon pour rencontrer Yvonne Schmalen et son style très français. Reste Aco Kalajdzic, le patron du restaurant italien l’«Oliveto». Il suffit de le voir avec un bouquet de basilic frais dans les mains émerger de sa cuisine pour ne plus avoir envie d’aller manger ailleurs.

Claire-Lise Genoud

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 41 • Août 2011 • page 4

Bonne nouvelle: le prix du ski à Crans-Montana n’augmentera pas l’hiver prochain.

D’importants travaux de renaturation ont été effectués à l’étang des Briesses pour sauvegarder ce site essentiel pour l’éco-système local.

Valorisation de l’étang des BriessesCHERMIGNON • Situé en aval de Crans-Montana, sur le territoire de Chermignon, l’espace naturel des Briesses et son étang riche en plantes, batraciens (grenouilles rousses, crapauds, tritons alpestres) et autres espèces aquatiques se «mourait». En cause: l’assèchement du site par manque d’alimentation en eau et par perte d’étanchéité de l’ancienne digue de pierres sèches, l’envasement dû partiellement à l’érosion sur les parcours proches de plus en plus fréquentés (piste de ski de fond, passage équestre et VTT, chemins carrossables) et la colonisation végétale y relative jusqu’au milieu du plan d’eau.

Sonnette d’alarmeBref, il fallait actionner la sonnette d’alarme et réagir. En parfaite collaboration avec Pro Natura et la Fondation Suisse pour la Protection et l ’Aménagement du Paysage, pour ne citer que ces institutions, les autorités chermignonardes se sont donc penchées au chevet de cet étang. Elles ont mandaté le bureau de biologiste Philippe Werner d’Ollon pour établir un

concept d’aménagement et de valorisation des lieux. Ces travaux sont désormais terminés et le résultat est on ne peut plus probant. «Partiellement pris en charge par divers subsides, leurs

coûts – environ 120’000 francs – ont été raisonnables. Nous sommes très satisfaits d’avoir apporté notre contribution au sauvetage du site», souligne Jean-Claude Savoy, président de Chermignon.

Des mesures concrètesPlusieurs mesures concrètes ont été appliquées. A commencer par l’étanchéification et la consolidation de la digue. Un contrefort de déblais de creusement a été ajouté et une vanne-exutoire a été installée. Cette vanne permet d’évacuer le trop-plein par un tuyau-déversoir et d’abaisser le niveau d’eau pour faciliter l’entretien. L’alimentation en

eau a été complétée à travers la réactivation d’une ancienne prise sur le bisse en amont et en décantant la charge sédimentaire. Trois bassins se sont formés, favorisant ainsi la création de petits biotopes. Des coupes d’arbres ponctuelles et ciblées ont été décrétées pour remettre en lumière l’étang, lequel souffrait d’une indéniable obscurité. Les spécialistes se sont aussi évertués à agrandir, rajeunir et diversifier le biotope par des creusements élargissant la ceinture marécageuse de première importance pour les espèces rares. D’autres mesures ont également été préconisées pour préserver le site. Le sentier

de la rive sud est désormais réservé aux piétons. Les autres utilisateurs potentiels (chevaux, VTT, motos) ont été dissuadés d’accès à travers la pose d’obstacles naturels ou artificiels. La piste de ski de fond a été déplacée pour que l’érosion ne produise plus de boue aboutissant à l’étang.Le temps que la nature recolonise les espaces perturbés par les travaux, l’étang des Briesses et ses environs retrouveront progressivement leur aspect paradisiaque et leur vocation de moteur pour l’éco-système local. Et les batraciens d’y fourmiller à nouveau...

Blaise Craviolini

L’étang des Briesses et ses environs retrouvent progressivement leur aspect paradisiaque.

B R è V E S

Traçage des eaux Dans le cadre du projet de recherche «MontanAqua», l’Université de Berne envisage d’effectuer un essai de traçage sur le glacier de la Plaine-Morte. Il est prévu d’injecter trois traceurs non toxiques dans l’eau de fonte du glacier. Le début de cet essai est fixé au 22 août et pourrait durer plusieurs semaines. Tous les traceurs sont inoffensifs pour l’homme et l’environnement, ils ne sont présents dans l’eau qu’en très petite quantité. Cette coloration sera diluée en quelques heures, et ne sera plus décelable sans moyens techniques.

•Activités à la biblio La bibliothèque de Crans-Montana accueille jusqu’au 20 août les aquarelles valaisannes de France Mermillod Delestre. A noter une rencontre «Né pour Lire» le 27 août.

•Gym Dames Les cours reprennent le 7 septembre, chaque mercredi, de 20 h à 21 h au Centre scolaire. Ils s’adressent aux femmes de tous âges. Renseignements auprès de Pia Bonvin au 078 722 22 50.

•Meeting International Fiat 500 La manifestation aura lieu les 27 et 28 août, dans le cadre festif de Trop’Yc à Ycoor. «Cette année, annoncent les organisateurs, nous ferons une grande soirée le samedi, avec le thème “Playa”, alors préparez vos tongues, bikinis, chapeaux et lunettes de soleil. Nous ferons le reste: sable, palmiers, musique, cocktails etc...!» www.500desalpes.ch

•Golf Crans-Montana a décroché l’organisation du Championnat du monde universitaire de golf. Ce sera du 23 au 27 juin 2014.

•J e e p - H e e p - H e e p L a traditionnelle manifestation pour les passionnés de la belle Américaine a lieu cette année les 24 et 25 septembre. Au rythme du Jeeping, des concours de beauté et d’agilité, ils peuvent exhiber l’objet de leur fierté puisque bien souvent, un nombre d’heures non négligeable est passé sur ces jeeps pour les entretenir et les rendre toujours plus belles.

•Marketing Cet été, Crans-Montana Tourisme promeut les offres spéciales proposées par tous les partenaires de la station. Des moyens ont été engagés pour une campagne de publicité sur internet concentrée sur le marché suisse. Le forfait Sleep&Walk est présent sur les offres de myswitzerland.com, en français et en allemand, ainsi que sur différents sites bien fréquentés comme bluewin.ch, nzz.ch, search.ch, 20min.ch (f/d), blick.ch,… Vu la force du franc, CMT a choisi de concentrer les efforts sur le marché suisse qui, rappelons-le, génère plus de 55% de nos nuitées.

B R è V E S

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale 0900 144 033*(centrale des appels)Garde des pharmacies 0900 568 143*et dentistesVétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74Taxi Central 027 481 19 19

Taxi Jacky 027 481 53 65

Taxi Poncic 027 481 94 94

A Auto-Taxi 027 481 85 85

Taxi Dolt 027 481 27 27

SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01

Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46

Europcar Garage Continental 027 481 51 51

Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERRE

Hôpital régional 027 603 70 00

SION

Hôpital régional 027 603 40 00

CLINIQUE BERNOISE

Montana 027 485 51 21

CLINIQUE GENEVOISE

Montana 027 485 61 11

CLINIQUE LUCERNOISE

Montana 027 485 81 81

CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE

Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANA

Fleurs des Champs 027 481 23 67

CHERMIGNON

Martelles 027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

Préparez-vous pour l’OEM

Ski: pas de hausse de prix

GOLF • Vraiment presti-gieuse, l’affiche du prochain Omega European Masters à Crans-Montana! Le vain-queur du British Open Darren Clarke, les stars asiatiques Noh Seung-yul et Thongchai Jaidee, les frères Molinari, le prodige italien Matteo Manassero, José Maria Olazabal, Lee Westwood, et le tenant du titre, l’inusable Miguel-An-gel Jiménez... Le spectacle est d’ores et déjà assuré. Notez que vous pouvez acheter les billets pour le tournoi qui aura lieu du

CMA • Il est temps de penser au ski dès maintenant! En effet, CMA propose durant la période de prévente d’importantes réductions sur les abonnements qui sont achetés avant le 30 novembre. En guise de remerciement, un carnet d’avantages est offert, permettant de bénéficier de plusieurs cadeaux valables durant la prochaine saison d’hiver, comme un rabais de 15% sur une soirée au Caprices Festival. «En cas de paiement avant le 31 août, nous vous offrons votre

1er au 4 septembre sur in-ternet, à prix préférentiels jusqu’au 17 août (www.omegaeuropeanmasters.com). Pour ceux qui vien-nent en train à Crans-Mon-tana, une offre RailAway est intéressante, avec 20% de réduction sur le voyage aller-retour jusqu’à l’arrivée du funiculaire à Montana-Gare et 20% de réduction sur l’entrée. L’OEM promeut le covoiturage et collabore depuis cette année avec l’as-sociation e-covoiturage.ch.

DEM

assurance Pass Protect et 50% sur une entrée à l’Omega European Masters de golf, et aussi une priorité (dans les limites des disponibilités) pour la location d’un casier à skis.» En ce qui concerne la politique tarifaire, CMA a décidé de ne pas modifier sa grille pour la saison à venir. «Nous favoriserons donc le ski chez les jeunes tout en misant sur les familles qui pourront skier toute la saison à Crans-Montana pour un prix défiant toute concurrence.» CMA ne le cache pas: la société de remontées mécaniques

a besoin du soutien et de la confiance de sa fidèle clientèle. «En achetant rapidement votre forfait pour la prochaine saison d’hiver, vous participez activement à nos efforts et favorisez le développement de nos projets», indique le directeur général Arthur Clivaz. Vous pouvez obtenir votre abonnement via internet (www.mycma.ch), par poste en envoyant le bulletin de commande, aux caisses des Violettes à partir du 2 novembre.

C/DEM

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 41 • Août 2011 • page 5

Si le Valais n’inscrit pas les cliniques bernoise, genevoise et lucernoise dans sa liste hospitalière, les patients «hors canton» en division commune ne verront pas leur facture remboursée, et éviteront ces établissements.

Réputée pour ses prix modérés et pour son orientation religieuse qui lui ont valu d’accueillir l’Abbé Pierre, la Villa Notre-Dame va fermer.

Combat pour l’avenir des cliniques à Crans-Montana

La fin d’une époque révolue

une liste des établissements qu’il reconnaît. L’inscription dans cette «Liste hospitalière valaisanne» est essentielle pour les cliniques bernoise, genevoise et lucernoise de Crans-Montana: en effet, il en va de la prise en charge du coût d’hospitalisation par l’assurance de base et le canton d’origine du patient venant de toute la Suisse. Car si ces cliniques affichent le drapeau de leur canton et continuent à figurer sur sa liste hospitalière, elles accueillent des malades venant d’autres régions. Rien que pour la bernoise, les patients hors canton de Berne représentent le 30%. Mais voilà: sur la liste hospitalière valaisanne, il semble n’y avoir aucune mention des ces trois cliniques à Crans-Montana. «Elles offrent pourtant des prestations dont le Réseau Santé Valais ne dispose pas, ou partiellement seulement, comme par exemple la réhabilitation psychosomatique, neurologique et oncologique. Elles complètent également l’offre du RSV pour les patients de langue allemande, comme la réhabilitation orthopédique, pulmonaire ou cardiaque», écrit Paul-Albert Clivaz au chef du Département Maurice Tornay. Et on le sait: le Canton doit inclure dans sa liste tous les établissements qui proposent sur son territoire ou hors canton des soins dont l’offre valaisanne ne dispose pas.

Un seul lit suffirait«L’inscription d’un seul lit par discipline de chacune de nos cliniques à Crans-Montana suffirait pour que le patient en division commune provenant de n’importe quel canton suisse voie sa facture prise en charge par son assurance de base et son canton d’origine», note Monica Crettol, directrice de la Clinique bernoise. Il faut savoir que les Valaisans représentent le 6,4% des journées malades de

SANTÉ • Elles sont quatre en Suisse à vivre cette situation particulière. Trois en Valais, une dans les Grisons. Des cliniques appartenant à un canton mais érigées sur territoire d’un autre. Nées d’une époque où soleil et air pur aidaient à soigner les tuberculeux, ces cliniques d’altitude ont su aujourd’hui trouver un créneau de soins spécifiques. A Crans-Montana, les cliniques bernoise, genevoise, lucernoise emploient plus de 380 collaborateurs, soit une masse salariale de 35 millions de francs. Leur chiffre d’affaires total s’élève à environ 44 millions. Ajoutez à cela les dépenses de chacune pour l’entretien de leur bâtiment, soit 2 millions environ chaque année qui tombent dans les caisses d’entreprises et fournisseurs locaux. Complétez le décompte avec les 3600 patients qui séjournent dans ces trois cliniques chaque année, plus les accompagnants ou visiteurs: vous aurez une bonne idée du poids économique de ces établissements médicaux. Sans oublier l’effet marketing pour la destination touristique.

Epée de DamoclèsCe tableau réjouissant tremble à chaque fois que les cantons propriétaires disent vouloir vendre cet îlot médical. Pour le moment, toutes trois sont là et bien là. Mais une nouvelle épée de Damoclès s’est installée depuis peu au-dessus de ces cliniques d’altitude, et ce ne sont pas les cantons propriétaires qui la tiennent par le manche, mais bien le Valais. Rappelons qu’avec les modifications de la LAMal, le patient a la possibilité de comparer les hôpitaux et choisir où se faire soigner, dès le 1er janvier 2012. De son côté, chaque canton a l’obligation de revoir sa législation, et d’édicter

l’établissement bernois, 5% de la Clinique genevoise et 2% de la lucernoise. Paul-Albert Clivaz rappelle que ce n’est pas seulement sa commune (sur laquelle sont érigés ces trois établissements) mais le Valais dans son ensemble qui tire profit de cette présence. C’est donc avec stupéfaction qu’il a pris connaissance d’un courriel du Service de la santé qui, parlant de l’offre des EMS pour personnes âgées, affirmait que l’avenir des cliniques lucernoise et bernoise était incertain, et qu’il y aurait là des locaux qui pourraient se libérer pour les personnes âgées dans un avenir relativement proche. «Nous avons quelque peu l’impression que le Canton du Valais

HÔTELLERIE • Membre aussi bien de Crans-Montana Tourisme que de l’Association hôtelière du Valais, la Villa Notre-Dame ne fêtera pas son 100e anniversaire en 2019. Cet ancien sanatorium situé à proximité de la Clinique lucernoise fermera définitivement ses portes le 31 octobre et sera rasé en 2012. C’est une perspective qui ne réjouit guère les pensionnaires de cette maison de 68 lits qui a accueilli par le passé des personnalités telles que l’Abbé Pierre ou la reine Fabiola. «Après avoir été un sanatorium pour les Spiritains, puis un centre de ressourcement pour prêtres et laïcs avec ouverture aux familles, notamment à Noël et à Pâques, notre établissement est devenu dès 1977 une maison de vacances et de convalescence ouverte à tous», explique son responsable, le père Claude Etienne.

Une orientation chrétienneLa spécificité de la Villa Notre-Dame réside dans le fait qu’elle est animée par des religieuses et des Spiritains, à savoir des membres de la Congrégation du Saint-Esprit, une congrégation missionnaire catholique. Ce dernier aspect n’est pas étranger au séjour en 2010 de Fabiola de Belgique. Celle qui fut l’épouse du roi

ignore l’importance économique des cliniques et qu’aucun signe positif n’est donné envers celles-ci», écrivait en mars dernier le président de Randogne à Maurice Tornay. Et d’alerter la députation de la région et ses collègues politiques de Crans-Montana.

Inquiétudes économiquesPour Monica Crettol, même si le Grand Conseil bernois remet sur le tapis la question du rapatriement de sa clinique en Valais, il est fort peu probable que cela ait lieu. Dans son rapport de planification des soins hospitaliers 2011-2014 le Canton de Berne dit clairement qu’aucune offre de rechange n’existe chez lui et que

Baudoin de 1960 à 1993 est en effet connue pour sa foi catholique. C’est par ailleurs également de Belgique que proviennent les futurs acheteurs. «Ils ont signé une promesse d’achat et raseront notre bâtiment, au plus tard d’ici dix mois. Ils y construiront une résidence de 120 lits pour personnes âgées en collaboration avec la Commune de Randogne. Une orientation chrétienne sera conservée», précise le père Claude Etienne. Si ce dernier n’a pas dévoilé le montant de la vente, il a cependant révélé

la Clinique bernoise de Montana est indispensable à la couverture en soins. Le canton voisin n’a pas les moyens financiers de construire un tel établissement sur son territoire, selon son rapport précité. Et la directrice de lister plusieurs raisons qui prouvent l’intérêt de disposer d’une clinique à une certaine distance. Notamment pour les patients atteints de sclérose en plaques, maladie dont la Clinique a fait une de ses spécialisations et dont elle s’est fait un renom dans toute la Suisse. «Notre fondation n’a pas un franc de dette, la santé de la Clinique bernoise est bonne, mais si le Valais ne nous inscrit pas sur sa liste, nous avons quelques

que «le terrain a été estimé entre 7 et 10 millions de francs».

Dans les chiffres rougesQuelles raisons ont poussé les Spiritains à se séparer de la Villa Notre-Dame qui avait été entièrement rénovée en 1996? «Notre taux d’occupation, de seulement 30%, ne nous permet plus de couvrir nos frais», répond le père Claude Etienne. Et les forces vives au sein de sa congrégation ont considérablement diminué ces 25 dernières années signant ainsi la fin d’une époque révolue. «Alors que nous étions encore 110

soucis», soupire Monica Crettol. Si le Canton devait dire non, les trois cliniques pourraient souffrir économiquement. Un signal négatif que Crans-Montana ne peut tolérer. «Ce signe serait d’autant plus négatif que le Canton du Valais a, à notre connaissance, reconnu la clinique de la SUVA, la Rehazentrum de Leukerbad et la Clinique de Valère», lance Paul-Albert Clivaz, qui a décidé de faire de cette affaire son dernier combat, avant sa retraite politique. Les autorités de Crans-Montana ont fait part, dans une lettre en juillet à Maurice Tornay, de leur inquiétude.

Danielle Emery Mayor

Spiritains en 1986, nous ne sommes plus que 38 aujourd’hui.» Ce qui est aussi à déplorer, c’est que Crans-Montana risque de perdre une présence non négligeable de touristes belges, français et romands, ces derniers étant notamment recrutés par le biais de publicités dans l’Echo Magazine et Générations. Ils ne seront peut-être pas perdus pour tout le monde. L’hôtel voisin, le Mont-Paisible, a déjà préparé pour l’été 2012 une offre spéciale destinée à la clientèle de la Villa Notre-Dame.

Laurent Missbauer

Le Lokomat, un robot qui permet aux patients atteints par exemple de sclérose en plaques, d’apprendre à marcher à nouveau, pour lequel de nombreux malades viennent à la Clinique bernoise de Crans-Montana.

La Villa Notre-Dame, appréciée notamment pour ses beaux jardins, sera rasée et remplacée par une rési-dence pour personnes âgées. Photo Laurent Missbauer

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION8 – 18 août Les Sommets du Classique

Jusqu’au 4 septembre La plage Trop’Yc, Ycoor

9 août Concert BSI, The Swingle Singers, 18 h 30, chapelle St-Christophe

12 août Coupe Audemars Piguet Crans Prestige, Parcours golf Ballesteros

12 août Fête de la Gruyère, rue Centrale

12 août Marché artisanal, av. de la Gare Montana

13 août Tournoi de beach-volley à Trop’Yc

14-15 août Coupe du 102e Grand Hôtel du Golf & Palace, Parcours golf Ballesteros

15 août Fête de la paroisse catholique

16 août Coupe Le Crans Hôtel & Spa, Parcours golf Ballesteros

17 août Coupe Snowball Club, Parcours golf Ballesteros

19 août Marché artisanal, av. de la Gare Montana

19-20 août Weekend musique à Trop’Yc

20 août Moncef Genoud et son orchestre, Le Régent

22 août Peak Performance Trophy, Parcours golf Ballesteros

27 août Concert de Gala de Crans, Le Régent

27 août Né pour lire, Bibliothèque de Crans-Montana

27 août Concert de gala avec l’orchestre Dohnayi, 20 h 30, Le Régent

27 août Soirée italienne avec les Fiat 500 à Trop’Yc

27-28 août Meeting international Fiat 500

28 août au 5 septembre Omega European Masters

3 septembre Soirée de clôture de Trop’Yc

9 septembre Compagnia Rossini, 20 h 30, église du Sacré-Cœur

10 septembre Désalpe de l’alpage de Corbyre

18 septembre Concours de pêche, lac Etang-Long

8 octobre Coupe MaFondue.ch/Laiterie Le Terroir, Parcours golf Ballesteros

9 octobre Coupe Restaurant le Miedzor, Parcours golf Ballesteros

27-29 octobre Rallye international du Valais

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 41 • Août 2011 • page 6

Plus de 1000 festivaliers venant du monde entier sont attendus à Crans-Montana du 7 au 11 décembre pour la 11e édition du Festival de la créativité et des médias.

Unifier le tarif horaire de parcage, installer le système allPark facilitant le paiement, centraliser la gestion: Crans-Montana met de l’ordre dans ses parkings.

Dans les coulisses du Cristal Festival

Parcage unifié en station

PUBLICITÉ • De nombreuses conférences et débats sont prévus au centre de congrès le Régent, lieu incontournable du festival où se déroulent notamment les fameux jurys, qui vont déterminer quelles sont les meilleures créations publicitaires en Europe avec plus de douze catégories. Grâce à un accord entre l’Association des Communes de Crans-Montana et les organisateurs, vous pourrez découvrir une exposition des meilleures pubs dans le hall du Régent, mais aussi dans les hôtels partenaires, ainsi qu’une exposition de photographies et d’illustrations dans les rues de la station. La publicité est un art. Que ce soit l’illustration, la photographie, le design ou encore l’écriture, tous ces champs d’expression sont du domaine de la culture et de l’art. Crans-Montana est la seule station à accueillir un tel évènement publicitaire, où la découverte de nouveaux talents artistiques est une valeur chère à Christian Cappe, fondateur et organisateur de la manifestation.

Les «people» de la pubCrans-Montana accueillera, comme elle le fait depuis

MOBILITÉ • Au printemps 2010, ils ont parcouru Crans-Montana d’un bout à l’autre pour «radiographier» toute l’offre de nos parkings publics. Objectif: une fois la liste exhaustive dressée, proposer des mesures d’amélioration à l ’ A s s o c i a t i o n d e s Communes. Johnny Glettig et Pierre-Paul Nanchen, membres de l’Assemblée des délégués, on présenté leurs suggestions au Comité directeur dans le concept «Parking – Stationnement – Parcomètres». «Nous avons proposé en tout premier lieu d’unifier le tarif horaire à un franc, explique Johnny Glettig, 46 sur 49 adoptaient déjà ce prix. Nous avons ensuite suggéré de gommer les différences dans les durées de stationnement payantes à Crans-Montana: l’analyse a démontré qu’il est idéal de rendre le stationnement payant entre 7 h le matin et 22 h le soir; pour les parkings couverts et sécurisés, la durée de stationnement payante s’étend sur 24 h. Le concept prévoit d’autre part la gratuité de stationnement entre 12 h et 13 h 30 sur les places extérieures (toutes à proximité de commerces et établissements publics); cela concerne 43 parkings (556 places, dont 14 pour handicapés).» Les heures où les places doivent rester libres pour le déblaiement des neiges ont été unifiées aussi.

Horodateur allParkAutre nouveauté qui

trois ans, les plus grands spécialistes mondiaux de la publicité: directeurs de la création, photographes, concepteurs-rédacteurs, présidents, annonceurs… Tous les corps de métiers y sont représentés, y compris les plus grandes marques connues pour leurs publicités originales, créatives et surtout participatives telles que Volkswagen, Toyota, Coca-Cola, Evian, Nike, Adidas, Desperados, et plein d’autres. Et pour profiter de l ’expérience de ces experts, les organisateurs ont décidé, en collaboration avec la station, d’organiser des opérations spéciales avec les écoliers, pour leur faire découvrir toutes les facettes de ce monde parfois fascinant. Il s’agira de les faire réfléchir à des mini-campagnes d’intérêt général pour les sensibiliser sur des sujets tels que la sécurité routière ou la protection de l’environnement.

Quel avenir pour la pub?Le Cristal Festival, outre ses soirées de remise de prix prestigieuses et ses personnalités, est surtout un lieu d’échanges et de

va faciliter le paiement: l’horodateur allPark, utilisable sur une dizaine de zones où il suffira de placer ce boitier derrière son parebrise: plus de souci de menue monnaie. Son détenteur paie un abonnement annuel, met en marche l’horodateur lorsqu’il a parqué son véhicule après avoir introduit les données de la zone où il se trouve, et pose le boitier bien en vue. A son retour, il l’éteint. L’appareil se met à clignoter quand le temps de parcage autorisé est dépassé. L’appareil calcule le temps de stationnement à la minute près et tient compte des périodes de gratuité cas échéant. Environ 800 places permettront l’usage d’allPark à Crans-Montana. De nombreuses autres villes offrent cette formule en Suisse romande (notamment Sion, Sierre, Martigny, St-Maurice...). Différents abonnements sont proposés, selon les besoins de l’utilisateur qui voit son compte débité (ou reçoit une facture) au centime près. Une borne en station permet au client de «vider» son appareil (au minimum tous les trois mois).

Gestion centraliséeL’ACCM s’est aussi approchée des propriétaires privés de parkings, comme les remontées mécaniques et les transports SMC, pour les inviter à adhérer au concept (à noter que le tarif horaire

networking. Les publicitaires du monde entier viennent montrer à leurs clients

des 1600 places couvertes de CMA continuera de différer légèrement). Cette réflexion globale permet également des synergies. «La maintenance des parcomètres, leur entretien, le décompte de l’argent encaissé et le paiement aux propriétaires des places, tout cela est géré par la Police municipale, grâce au logiciel Parkinfo où tout est centralisé, logiciel que nous avons proposé d’acquérir.» Autre synergie du côté des parkings possédant une barrière, grâce au système Skidata, qui permet de n’avoir qu’un seul call center et de ne plus déranger les policiers de garde notamment la nuit par celui qui a égaré son ticket.

ce qu’ils font de meilleur, discuter des nouvelles tendances de l ’Internet

La mise en place de ce concept a lieu cet été. Rappelons que le 16 juillet, Crans-Montana a inauguré le nouveau parking du Rhodania, proposant 116,5 places au public; un parking couvert à Crans sera disponible au Memphis dès la fin des travaux; du côté de Montana le Casino disposera à Ycoor de son parking propre, des places publiques supplémentaires viendront du côté du Régina et des Vignettes. Autant d’espaces pour les automobiles à l’arrêt qui devraient favoriser l’envie d’aller davantage à pied dans les rues de Crans-Montana...

Danielle Emery Mayor

ou des réseaux sociaux, de l’éthique et du respect du consommateur, etc. Chaque année, plus de 40 conférences et débats font du Cristal Festival à Crans-Montana le lieu de rencontre incontournable pour les publicitaires en fin d’année. Il va sans dire que le cadre y est aussi pour beaucoup! En effet, outre les débats et des expositions, nombreux sont les festivaliers qui profitent du domaine skiable avec leurs collègues ou leurs clients, parfois en famille venus spécialement pour l’occasion. Le dimanche, dernier jour du festival, est entièrement réservé à la découverte du Valais, avec des dégustations de chocolat, de vin, et des meilleures spécialités du canton.Le succès du Cristal Festival est éloquent: le nombre d ’accrédi tés augmente chaque année, avec une forte participation d’artistes et de grandes marques qui font la force de ce sommet des médias et de la publicité.

Pascal Vuistiner

Plus d’information: www.cristalfestival.com

L’affiche 2011 du festival, jouant sur le nom de la très populaire police de caractère Helvetica, créée par le Suisse Max Miedinger en 1957.

Le nouveau parking du Rhodania met 116,5 places supplémentaires à disposition des automobilistes, dont 3 places smart.

Musique classique

CONCERTS • Nous vous présentions le programme de Crans-Montana Classics dans la précédente édition, voici les concerts à venir des Sommets du Classics.8 août, église du Sacré-Cœur Montana, 20 h, Trio des «Virtuoses du futur», avec Lily Maiski (piano), Alissa Margulis (violon), Jakob Shaw (violoncelle). Soirée en hommage à Brahms.11 août, salle du Régent, Crans, 20 h - Spectacle inédit de et avec Marc Hollogne (cinéma – théâtre). Une représentation qui a été la plus vue au Festival Off d’Avignon en 2010.13 août, chapelle Saint-Christophe, Crans, 11 h - Duo «des Sommets», avec Masha Diatchenko (violon) et François-Xavier Poizat (piano), un musicien qui a remporté dernièrement le Prix spécial du concours Tchaïkovski à Moscou.15 août, salle du Régent, Crans, 20 h - Récital de piano de Sylviane Deferne. Son jeu pianistique ressemble à une source intarissable.16 août, salle du Régent, Crans, 20 h - Récital du lauréat du concours de piano «les Virtuoses du Futur»Voir aussi www.lessommetsduclassique.ch. Réservations: StarTicket, Office du tourisme et au 078 919 72 10. Le programme de Crans-Montana Classics est sur www.cmclassics.ch.

Bienfaits de l’eau froideSANTÉ • Endurcir son organisme pour prévenir la maladie. C’était le credo de l’abbé Kneipp. Un Bavarois qui, à 26 ans, est atteint de la tuberculose; déclaré incurable, il teste sa propre thérapie et se met à courir à pied deux fois par semaine sur les bords du Danube, balade qu’il complète par un plongeon dans une eau à 5°C. Et le voilà qu’il guérit au bout de quelques mois! Le «docteur de l’eau» développe sa théorie sur les bienfaits de l’eau fraîche pour en faire une véritable hygiène de vie. Le nom de ce curé adepte de la douche écossaise est resté en mémoire, et il s’affiche désormais aussi à la Clinique lucernoise. Depuis juin dernier, les patients de l’établissement médical mettent les pieds dans l’eau, dans le ruisseau qui passe vers la clinique. Trente minutes d’un parcours dans une eau à 9 degrés. Un parcours où l’on marche dans l’herbe fraîche de rosée, sur des galets, des copeaux de bois, et dans l’eau bien sûr. On s’arrose à la fin les jambes avec un jet d’eau froide, puis on plonge les bras dans un bassin créé à cet effet, on rafraîchit le visage aussi, tout cela selon des gestes précis. «Il y a deux ans, lorsque le tracé du torrent a été corrigé (il passait jusque là sous la clinique), nous avons eu l’idée d’utiliser cette eau venue de la montagne pour soigner nos

patients», explique Dominique Janssens. Le physiothérapeute de la Clinique lucernoise explique une première fois aux patients comment effectuer ce parcours et les bons gestes à adopter, ils le font ensuite eux-mêmes. «Cela stimule la circulation, c’est bon notamment pour les personnes souffrant de problèmes veineux. Deux heures après on en ressent encore les bienfaits.» Et Dominique Janssens d’encourager chacun à faire cela chez soi aussi. Seuls les cardiaques devraient l’éviter. Pour le moment l’offre est réservée aux patients de la clinique, mais il se pourrait que le parcours soit ouvert au gens de l’extérieur.

Danielle Emery Mayor

La Clinique lucernoise a conçu un par-cours Kneipp dans un torrent à 9°C

Remonter le cours du torrent à 9°: voilà la méthode proposée par le physiothérapeute Do-minique Janssens dans ce par-cours créé à l’extérieur de la Clinique lucernoise.

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 41 • Août 2011 • page 7

L’édition 2011-2012 du guide des «Grandes Tables de Suisse» met à l’honneur Franck Reynaud. Elle se double pour la première fois d’une application iPhone gratuite.

Serge et Alain Morard se sont fait connaître dans le milieu touristique pour leur excellente vision d’avenir.

«Le talent et la délicatesse»

Nonante ans d’hôtellerie à eux deux

G A S T R O N O M I E • L’Hostellerie du Pas de l’Ours à Crans-Montana, dont la cuisine du chef Franck Reynaud est créditée d’une étoile Michelin et de 17 points au Gault Millau, fait partie «des plus belles étapes du paysage gastronomique helvétique». C’est en tout cas l’avis d’André Jaeger, le président des «Grandes Tables de Suisse», association qui regroupe 51 restaurants «où œuvrent les chefs les plus talentueux et les plus créatifs de Suisse», dont Philippe Rochat à Crissier et Didier de Courten à Sierre pour n’en citer que deux.La récente présentation du guide 2011-2012 des «Grandes Tables de Suisse» – où Franck Reynaud a l’honneur de paraître en premier – est allée de pair avec le lancement d’une app l i ca t ion iPhone à télécharger gratuitement sous www.grandestables.ch/iphone. Au-delà des fonctions de recherche et de localisation, elle automatise l’appel téléphonique depuis la fiche du restaurant et génère le meilleur itinéraire pour s’y rendre. Il s’agit là d’une nouveauté qui ravit Franck Reynaud. Ces nouvel les technologies sont en effet très utiles et le chef du Pas de l’Ours n’a pas manqué de les utiliser pour se rendre chez Etienne Krebs, à l’Ermitage de Clarens-Montreux, une autre «Grande Table de Suisse».

M O N T - P A I S I B L E • Originaires de Lens, les frères Morard ont tous les deux embrassé une carrière dans l’hôtellerie après avoir grandi et suivi l’école à Crans-Montana. Nés avec quatre ans d’écart, ils cumulent aujourd’hui à eux deux nonante années de métier et quarante de travail en commun. Leur histoire débute en 1976 avec l’achat de l’Hôtel de la Forêt. Ils ne l’ont jamais regretté. «Ayant pratiqué l’hôtellerie à l’étranger, explique Serge Morard, nous avions l’habitude de travailler avec les tours opérateurs. C’est pourquoi nous étions dans la région les premiers à fonctionner de cette manière.»

Au service du tourismeTrès vite les frères Morard s’entendent pour se répartir la gestion de leurs hôtels, ils en ont exploité plusieurs durant ces quatre décennies dont actuellement Le Mont-Paisible. Tous les deux ont toujours été présents et disponibles, avec leurs collaborateurs, pour accueillir et choyer leurs clients. Chacun dans son domaine ils se sont investis dans la cause touristique de la région, l’un durant quinze ans auprès du comité de Crans-Montana-Tourisme, et l’autre dans

Une nouvelle carte«Il faut vivre avec son temps et sans cesse améliorer notre offre», explique Franck Reynaud qui a lancé plusieurs nouveautés cet été. «La première est que le nombre de couverts servis dans notre restaurant gastronomique est passé de 40 à 20. Il y a certes eu le souhait d’améliorer la rentabilité, étant donné que la brigade et le personnel

les cours de patente des cafés-restaurants et dans la formation des apprentis.Conscients que tout se joue dans la fidélisation de leur clientèle, les deux frères ont toujours eu à cœur de renouveler et de moderniser leurs infrastructures pour faire face à la demande toujours plus évolutive de leurs clients. «Il faut noter que la baisse actuelle de l’euro oblige à réagir. Nous ne pouvons pas fabriquer de l’hôtellerie dans la zone euro et la revendre en

de service du restaurant gastronomique ont également été réduits de moitié, mais il y a surtout eu la volonté de proposer désormais une carte où le plaisir de créer occupe une place encore plus importante que par le passé.»Volontairement courte, la

Suisse. Afin de contrer une différence de 15 à 20%, la septième nuit est actuellement offerte. A chaque saison, nous proposons d’attrayants forfaits en harmonie avec les désirs de chacun», poursuit Serge Morard.

Espoir d’embellieLes frères Morard ne perdent pas espoir de voir une embellie dans le paysage maussade actuel. Dans cette optique, la nouvelle formule proposée dès cet été pour les repas de

nouvelle carte change au fil des semaines: «Je propose de ce fait davantage de produits en rapport avec la saison. Et j’effectue encore plus de recherches afin que chacun des éléments d’un plat mette parfaitement en valeur l’ingrédient principal comme

midi (au choix 2 entrées, 4 plats, 2 desserts) se veut «gourmande et prompte pour les repas d’affaires». Pour Serge Morard, «la traditionnelle carte invite à l’évasion devant un époustouflant panorama». Au fourneau le nouveau chef Didier s’active avec sa brigade et se réjouit d’exalter vos papilles.

Claire-Lise Genoud

L’hôtel sur le net: www.montpaisible.ch

le feraient par exemple des fraises séchées et une salade de chanterelles avec un foie gras», précise Franck Reynaud. Il peut d’autant plus élaborer cette mise en valeur – qui fait largement appel à «son talent et à sa délicatesse» selon le guide des «Grandes Tables»

– qu’il possède plusieurs cordes à son arc. En plus du restaurant gastronomique, il peut en effet également compter sur le «Bistrot de l’Ours». Celui-ci propose, dans un cadre «typique de montagne», des mets qui sont plus traditionnels et qui permettent de retrouver la «vraie bonne cuisine de grand-mère et les souvenirs d’enfance cuisinés simplement».

Des plats à l’emporterUne autre nouveauté est la préparation de plats à l’emporter, à commander 24 heures à l’avance: «Nous proposons déjà depuis un certain temps cette formule qui permet à nos clients de goûter chez eux des plats cuisinés par notre brigade et prêts à être réchauffés, mais nous le communiquons désormais un peu plus, en prenant toutefois garde à ce que cela ne prenne pas trop d’importance non plus. C’est une manière de rester proches de nos clients lesquels, par ce biais, font découvrir nos produits à leurs amis. Il s’agit aussi, lors de certaines périodes où nous sommes plus que complets, comme à Nouvel-An par exemple, de leur proposer une alternative intéressante plutôt que de les laisser, c’est le cas de le dire, sur leur faim», conclut Franck Reynaud.

Laurent Missbauer

Franck Reynaud a de quoi sourire dans sa cuisine de l’Hostellerie du Pas de l’Ours. Sa nouvelle carte, volontairement courte, propose davantage de produits en rapport avec la saison et change ainsi au fil des semaines. Photo Laurent Missbauer

Serge et Alain Morard se sont mis ensemble dans la gestion d’hôtels depuis plus de 40 ans.

Tchiri aux petits soinsBISSE • Le bisse du Tchiri prend sa source au fond du glacier de la Plaine-Morte. Il contourne la colline dite, jus-tement, de Tchiri pour aller se déjeter dans un torrent situé au fond de la Toula. Or, la tête de voûte en pierre du petit tun-nel qui abrite partiellement ce bisse s’est effondrée sous le poids des ans et de l’humidité. Même si ce bisse n’a plus d’uti-lité particulière, sinon celle d’appartenir au patrimoine naturel régional, plusieurs ci-toyens ont sollicité la Commis-sion intercommunale des eaux pour effectuer des travaux de rénovation et de consolidation de la voûte. «Notre groupe de travail n’est pas resté insensible à cette proposition, précise Eric Kamerzin, président d’Icogne et responsable de ladite com-mission. Nous ne pouvions dé-cemment continuer à laisser ce site se dégrader. Il fallait entrer en matière!»

Un itinéraire à valoriserDes spécialistes se sont rendus sur place, ont constaté l’éten-due des dégâts et ont chiffré le coût des travaux. Moyennant un investissement raisonnable de 15’000 francs, à la charge de l’ACCM (Association des Communes de Crans-Mon-tana), cette voûte s’apprête

donc à retrouver son lustre d’antan. «Ces travaux devraient se concrétiser dans le courant de cet automne. Nous allons les confier à une entreprise de la région capable de travailler en altitude.»Notre interlocuteur n’entend pourtant pas s’arrêter en si bon chemin... «C’est vrai que l’en-droit est magnifique. Un décor aussi brut, aussi sauvage, mérite d’être estimé à sa juste valeur. Nous allons tout entreprendre pour promouvoir ce bisse du Tchiri auprès des instances di-rigeantes touristiques et pour l’intégrer dans nos propositions d’itinéraires de balades.» Les 15’000 francs d’investissement seront ainsi rapidement amor-tis et Crans-Montana verra sa palette d’offres touristiques renforcée.

Blaise Craviolini

Le tunnel du bisse sera consolidé.

Page 8: Sixième Dimension aout 2011

Numéro 41 • Août 2011 • page 8V i l l a g e s

B R è V E S

Jeunes peintres Face au succès qu’il rencontre avec ses œuvres et au plaisir qu’il ressent de jouer au sprayeur sur bouteille, Michel-Alain Knecht de Mollens se propose d’initier les jeunes durant l’été. Se munir d’une paire de lunettes pour éviter la peinture dans les yeux et réserver sa place au 027 481 41 41.

•Icogne en fête Icogne fêtera le 25e anniversaire du Centre du village, les 27 et 28 août. Badminton, basket, tennis de table, foot, grillades et raclettes, boissons: à toute heure. Programme du samedi: 10 h à 18 h exposition permanente de 9 artistes du village et des dessins d’enfants, multimédia sur Icogne (salle de la Thoune, abris) – 9 h 30 à 12 h atelier horticole pour la création d’un jardin paysagé commémoratif – 9 h 30 à 17 h 30 concours de pétanque – 14 h à 17 h spectacle Gabidou pour enfants et goûter – 18 h projection du film «L’info du coin» réalisé par des jeunes de Lens et Icogne – 19 h 30 concert du groupe Psychose – 21 h 30 bal avec The Starlight. Dimanche (activités et repas sur inscription): 10 h messe chantée par le Chœur d’Hommes de Lens – 11 h partie officielle suivie de l’apéritif en fanfare – 13 h repas et animation musicale – 16 h à 18 h exposition permanente.

•Chermignon déménage En raison de la rénovation de ses bureaux, l’administration communale de Chermignon a été déplacée pour quelques mois dans l’ancienne école de Chermignon-d’en-Haut.

•Consultation parents – enfants (anciennement contrôle des nourrissons au Foyer du Christ-Roi) A lieu à Lens dans l’ancien bâtiment bourgeoisial les quatrièmes mardis du mois de 13 h à 16 h, ou sur rendez-vous au 027 455 51 51.

•Cours de sauveteurs Les 19, 20, 26 et 27 septembre aura lieu une session de cours (obligatoire pour le permis de conduire) à Chermignon. Inscriptions auprès de Christophe Zufferey au 027 483 3556.

•Alphalive Un parcours Alphalive proposé pour le Secteur pastoral des six communes est proposé pour cet automne. Il débutera le 12 septembre à Montana-Village (Salle paroissiale). Renseignements et inscriptions auprès d’Anne-Catherine Roduit au 078 705 90 18. www.alphalive.ch

•Do-In Les prochains cours auront lieu au Centre scolaire (salle de gymnastique) de Montana-Village, les lundis 5, 12, 19, 26 septembre et 3 octobre à 18 h. Inscriptions et renseignements: Catherine Meyrat-Rey, praticienne shiatsu, au 027 481 93 88.

•Lauréats du Conservatoire Attestations de fin d’études non professionnelles de langage musical décernées à Alves Gomes Filipa Daniela, Bestenheider Tamara, Mittaz Camille, Savoy Anne-Michèle. Certificats de fin d’études non professionnelles d’instrument à Roduit Vinciane (flûte à bec), Nanchen Vérène et Rosset Vincent (expression théâtrale), Bonvin Sybille (flûte traversière), Clivaz Fabien (trombone) Barras Julie (trompette). Post Certificats non professionnels d’instrument à Bonvin Jérémie, avec félicitations du jury (trompette). Intéressés par des cours dispensés dans la section du Conservatoire du Haut-Plateau ? Contactez Anne-Marie Bonvin au 079 607 61 46, [email protected]

B R è V E S

Quels moyens utiliser?SOLUTIONS • Différents moyens sont envisagés par l’Etat du Valais pour réduire les nui-sances dues au bruit. A la source d’abord, avec une diminution de la vitesse des véhicules, une modération du trafic avec un rétrécissement de la chaussée ou la mise en place d’un giratoire. Depuis quelques années, il existe également des revêtements permettant de dimi-nuer le bruit des véhicules jusqu’à 7 décibels. «Cette option est intéressante, mais pour l’instant certains revêtements testés démontrent des faiblesses mécaniques sur la durée», souligne Olivier Schalbetter, ingénieur au Service des routes et cours d’eau. D’autres mesures peuvent être prises, comme la pose de parois anti-bruits ou l’aménagement de buttes. Mais ces dernières sont très peu utilisées vu la difficulté à les intégrer dans les sites. Enfin, et c’est la solution choisie à Corin, il existe des mesures de substitution, à savoir le remplacement des fenêtres des habitations.

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une croissance annuelle du trafic de 1,5%.

6500 véhicules par jourActuellement, ce sont en moyenne 6500 véhicules qui traversent chaque jour Corin. En 2028, on évalue à 8800 le nombre de véhicules qui passeraient quotidiennement. Cette projection ne prend pas en compte le probable futur contournement ouest de Sierre, qui pourrait faire augmenter le nombre de véhicules transitant par Corin. «Mais si nous constatons une augmentation durable du bruit, d’un décibel supplémentaire sur trois ans, une nouvelle étude serait réalisée et de nouvelles mesures pourraient être prises», rassure Olivier Schalbetter.Pour la traversée de Corin, seule une mesure dite de «protection à l’immission» convient, le revêtement ayant déjà été remplacé. «Nous allons prendre des mesures de substitution. Il s’agit de remplacer les fenêtres des habitations qui sont confrontées à du bruit dépassant les valeurs d’alarme. Nous remplaçons toutes les fenêtres qui concernent des pièces à vivre. Pour bénéficier de ces travaux, il faut que le permis de construire du bâtiment ait été délivré avant 1985, avant l’entrée en vigueur de l’OPB.» Soumis à l’enquête jusqu’au 10 juillet, le dossier devrait pouvoir être homologué en automne.

Katrine Briguet

CORIN • Deux cent mille francs. C’est ce que va dépenser le Département de Jacques Melly pour atténuer le bruit de la route cantonale de Corin. Quarante bâtiments sont concernés par des dépassements des valeurs limites. Dix d’entre eux subissent même des dépassements des valeurs d’alarme, ce qui impliquera le remplacement d’une septantaine de fenêtres. Et tout cela, en raison de l’Ordonnance sur la Protection contre le Bruit (OPB). En 2000, un cadastre du bruit pour les routes cantonales a été établi. Sur les 490 km de routes dont le trafic journalier moyen dépasse les 2000 véhicules, 200 subissent un dépassement des valeurs limites d’émission. Et sur 21 kilomètres, les valeurs d’alarme sont dépassées. «Dans ces 21 kilomètres, on retrouve notamment la traversée de Corin, mais également celle de Chermignon-d’en-Haut. Pour ce village, les travaux ont déjà été exécutés et les demandes d’allègement homologuées», indique Olivier Schalbetter, ingénieur au Service des routes et cours d’eau. Selon l’OPB, tous les axes cantonaux devront être étudiés et assainis d’ici au 31 mars 2018. Des études «bruit» ont été réalisées ou sont en cours, avec une projection de l’évolution du niveau sonore pour les vingt prochaines années. Les experts tablent sur

Bruit: le Canton pose des fenêtresLes véhicules qui traversent Corin font trop de bruit. Des mesures vont être prises pour protéger les

riverains de ces nuisances, aux frais du Canton.

Les riverains de la route cantonale à Corin sont particulièrement exposés au bruit. En moyenne, ce sont 6500 véhicules par jour qui traversent le village.

Energie propreICOGNE • Dès 2013, Icogne Energie SA turbinera le sur-plus des eaux d’irrigation pour produire l’équivalent de la consommation de 1500 ménages. Donc bien plus que la consommation des 350 ménages que compte la commune. L’énergie produite sera injectée dans le réseau, via les équipements existants de Lienne SA. La société pré-voit de réaliser des bénéfices rapidement, sachant qu’elle recevra la Rétribution à Prix Coûtant (RPC) de la part de la Confédération. L’usine pourra produire 4,5 millions de kWh par an. «Notre but est de conti-nuer à investir dans les énergies propres et renouvelables, comme le prévoient les statuts de la so-ciété», explique Eric Kamerzin, président d’Icogne Energie SA.

Entre Lienne et RaspilleIl s’agit de la première étape d’un projet global de gestion des eaux des bassins versants de la Lienne à la Raspille (voir Sixième Dimension N° 40), soit un des trois paliers de turbinage prévu. «Nous allons dans la bonne direc-tion en mettant tous les acteurs au-tour d’une même table», apprécie Maria-Pia Tschopp. La préfète du district préside en effet la commission chargée de mener à bien ce projet d’envergure. «La première chose à faire, explique l’ingénieur Yves Rey, sera de mettre en place sur le terrain des mesures de débit.» L’étude du Pro-gramme National de Recherche (PNR 61) MontanAqua permet-tra de compléter le dossier avec ses propres mesures très utiles.

Danielle Emery Mayor

L’usine hydroélectrique d’Icogne Energie SA fonctionnera en 2013.

Du lac d’Icogne à Crans-Montana jusqu’à l’usine hydroélectrique il y a une chute de 500 mètres. La conduite forcée est longue de 1700 m.

D’AILLEURS ET D’ICI • De son Iowa natal, Ellen Wallace a conservé un délicieux accent. Cette journaliste émérite est établie dans le canton de Vaud depuis près d’un quart de siècle. Après avoir collaboré à des titres aussi prestigieux que Time Magazine ou Businessweek, elle préside désormais aux destinées de GenevaLunch, un site d’information dédié aux personnes parlant anglais qui sont établies sur l’Arc lémanique et, plus largement, ailleurs en Suisse. Lorsqu’elle était correspondante à Paris, elle a rencontré son mari, un Anglais qui enseignait alors au fameux institut Le Rosey à Rolle, et elle l’a suivi dans notre pays. «Mollens est intervenu plus tard, en 1996. Une ancienne de mes collaboratrices qui est devenue une amie s’était établie là. Nous lui avons loué un chalet, puis nous avons construit notre propre habitation.». Ce choix s’est opéré après un véritable tour d’horizon des autres destinations du canton. Mollens répondait en fait aux multiples critères dont la journaliste et sa famille avaient dressé la liste. Altitude moyenne afin de pouvoir jardiner, proximité des pistes pour son fils et son époux, férus de glisse, un emplacement plat pour faciliter les déplacements de sa fille handicapée: telles sont quelques-unes des attentes qui se sont trouvées réunies par le village de la Noble-Contrée. «J’aime beaucoup

y séjourner l’été. J’adore emmener mes amis de passage sur les bords des bisses. A l’heure actuelle, nous y venons les week-ends puisque je travaille dans le canton de Vaud en semaine. Mais je pourrais envisager de faire l’inverse», assure cette alerte sexagénaire qui possède la nationalité suisse depuis de nombreuses années.

Crans-Montana: une évidenceAnglophone et habitant les environs de Genève, voilà deux caractéristiques qui auraient pu amener Ellen Wallace à opter pour Verbier. «Ce n’est pas faux, mais les Anglo-Saxons qui sont établis en terre vaudoise sont là depuis plus longtemps que les expatriés genevois. Ils connaissent mieux le pays et ils préfèrent des stations comme Saas Fee, Anzère ou Crans-Montana. Verbier fait un peu figure

de ghetto pour eux», commente-t-elle avec franchise. Elle reconnaît cependant à la station bagnarde quelques atouts comme la plus grande proximité géographique ou, pour les jeunes, des après-ski peut-être plus animés. «En même temps, Crans-Montana n’a cessé de progresser depuis que j’y viens. Mes amis qui me rendent visite ici sont d’abord surpris, puis conquis par la qualité du domaine skiable», précise cette jardinière impénitente. Sur son site qui s’adresse potentiellement à près de 500’000 lecteurs, elle ne manque pas une occasion de mettre en avant le dynamisme de notre région. Lors de notre rencontre, le Tour de Suisse venait de passer devant chez elle. Plus d’une centaine de photos en témoignent désormais dans ses archives.

François Praz

Une Américaine à MollensEllen Wallace anime un célèbre site pour les anglophones de

Romandie. Présentations.

Hélène Wallace fréquente notre région depuis 15 ans.

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V i l l a g e sNuméro 41 • Août 2011 • page 9

C H E R M I G N O N • D’ impor t an t s t r avaux v o n t m é t a m o r p h o s e r Chermignon-d’en-Haut. Ils se poursuivront en principe jusqu’au printemps 2012. Des travaux qui concernent la réalisation d’un nouveau parking, mais c’est en fait tout le cœur du village qui s’apprête à vivre une métamorphose radicale. «Notre commune va changer de visage, confirme le président Jean-Claude Savoy. Elle aura une véritable âme. Merci à la population de faire preuve d’un peu de patience et de tolérance durant toutes ces “agitations”; le résultat en vaudra la peine... Merci aussi aux automobilistes de ronger leur frein par rapport aux perturbations – inévitables – de la circulation!»

Coût: 8 millions La création du nouveau parking du Pontèt répondait à un réel besoin, confirmé en l’occurrence par une enquête menée auprès de 400 personnes, ainsi que par divers ateliers participatifs impliquant une quarantaine de citoyennes et citoyens particulièrement motivés et concernés. Coût total des travaux, aménagements compris: un peu plus de 8 millions de francs. Un montant qui situe bien l’importance de ce projet. «Chermignon-d ’ en -Haut manquait cruellement de places de parc en régime ordinaire, rappelle Jean-Claude Savoy. La plupart des gens qui avaient des projets de rénovation de maisons ou d’appartements étaient bloqués, faute de place pour leur véhicule, ou devaient louer leur objet immobilier à

des locataires sans voiture. Ces lacunes vont être comblées.»Concrètement, le nouveau parking du Pontèt s’étalera sur cinq demi-niveaux et proposera une centaine de places, capacité jugée suffisante par les autorités communales. L’ouvrage est conçu par le bureau d’architecture Carole Pont à Sion, lauréat du concours d’appel d’offres. «A l’instar de son homologue de l’Europe à Sierre, ce parking sera lumineux, grâce à l’éclairage naturel durant la journée, et donnera un sentiment de

sécurité, se réjouit Jean-Claude Savoy. Il sera doté de tous les agréments modernes aux niveaux du confort, des liaisons et de l’accessibilité et permettra surtout de désengorger le centre du village.»

Surface commercialeMais ce n’est pas tout... L’ o u v r a g e s ’ i n t è g re r a harmonieusement dans un vaste réaménagement. La place centrale sera accueillante, chaleureuse et vivante, avec un revêtement fait de pavés. Un jardin

public herbeux fera le bonheur des enfants et... le soulagement de leurs parents. Le lieu sera équipé de toilettes publiques. Cette place comprendra également une surface commerciale de 160 m2, avec tea-room, qui remplacera avantageusement le petit magasin actuel, lequel souffrait indéniablement d’un manque d’accessibilité. Chermignon 2012 n’aura plus rien à voir avec son visage d’antan. Gageons que la population en sera fière.

Blaise Craviolini

Métamorphose au cœur du village

Chermignon-d’en-Haut sera doté d’un parking pour une centaine d’autos, avec en surface une place centrale et un jardin public accueillants.

L’actuel garage se transformera en un mini-centre commercial avec bar à café.

Parking, place du village et jardin public, surface commerciale: le centre de Chermignon-d’en-Haut changera de visage en 2012.

FUNI • L’histoire commence en 1899, quand une première demande de concession de «chemin de fer électrique à crémaillère» est déposée «pour amener les séjournants de Sierre à la station climatique de Vermala, réputée pour la guérison des maladies pulmonaires». En ce temps-là, on mettait près de 4 heures pour faire le trajet en calèche entre Sierre et le Haut-Plateau. Un an plus tard, les Chambres fédérales accordent la concession, mais le projet s’enlise, de modifications en prolongations. On envisagea même un «chemin de fer électrique à voie étroite et adhérence totale», qui aurait desservi toute la Louable-Contrée, passant notamment par Chermignon et Lens, terminus au Forest Hotel, un tracé de 17,5 km. On savait rêver, à l’époque…

Le SMVAvec l’engouement des hôtes étrangers pour les sports d’hiver, des transports en commun deviennent une nécessité urgente. Enfin, un nouveau comité d’initiative, soutenu par les stations de Montana et Vermala et le Conseil d’Etat du Valais, réitère la demande de concession pour un funiculaire SMV – Sierre-Montana-Vermala. Et le 29 septembre 1908, «il pouvait annoncer la couverture du capital nécessaire à la construction.» Les travaux, adjugés à une entreprise bernoise, commencent au printemps 1910. A cause du câble, pas question de passages à niveau, il fallut aménager des passages inférieurs et supérieurs, y compris pour les bisses sillonnant le coteau. Et c’est donc le 1er octobre 1911 qu’on inaugure le SMV, une ligne de 4,2 km, desservant huit stations, dont deux motrices: Saint-Maurice-de-Laques et Montana. La durée du parcours est ramenée à 50 minutes, voire 40 pour les «trains directs». Bientôt, des wagons métalliques gris argent remplaceront les voitures en bois, suivis à leur tour de machines d’un rouge bien helvétique, arborant le nouveau logo: SMC – Sierre-Montana-Crans. En 1946, SMC complète son offre de transports sur la Contrée par un service de bus. Enfin, pour ses 85 ans, la ligne s’offre un lifting de taille,

supprimant le transbordement à mi-parcours. Ainsi, la course directe ne dure aujourd’hui plus que 12 minutes! Pour Patrick Cretton, son directeur, «avec un développement constant et un succès jamais mis en doute, le SMC a contribué à l’essor économique de la région dont il est l’un des fleurons. 100 ans après sa construction, il conserve une position d’avant-garde dans le transport régional et est un élément incontournable des futurs projets entre Sierre et Crans-Montana».

Paulette Berguerand

Le P’tit Train qui va vers la montagne...

UNE AUTRE DIMENSION

Le Vieux-Village «réhabilité»Tout est lié lorsqu’il s’agit d’avoir une vision globale. Dans un deuxième temps, après l’aménagement du centre du village, les autorités chermignonardes s’attaqueront à un autre dossier d’importance: celui du quartier de Charamolâ. Un quartier vétuste, carac-térisé par des habitations quasi enchevêtrées les unes dans les autres.Grâce à l’apport du nouveau parking, 15 unités habitables vont être créées et reliées entre elles par une cour centrale. Le Vieux-Village de Chermignon-d’en-Haut sera donc, lui aussi, «réhabilité», pour reprendre l’expression du président Jean-Claude Savoy. «Ce projet permettra d’attirer de nouveaux citoyens et de répondre partiellement aux problèmes de manque de logements.»

BC

Le shop ressemblera à celui de Daval.

CHERMIGNON • Les habitants de Chermignon-d’en-Bas et gens de passage bénéficieront dès cet automne d’un nouveau point de ralliement pour effectuer leurs achats et prendre un verre. Sonia Bonvin Durret de Veyras, Jean-Jacques Bonvin de Chermignon-d’en-Bas et Jubin Frères SA à Porrentruy (entreprise jurassienne qui peut se targuer d’avoir à son actif une septantaine de stations-services réparties dans toute la Suisse romande) ont en effet uni leurs efforts pour transformer l’actuel Garage des Alpes en un «shop», avec bar à café. De longues démarches administratives ont été entreprises pour obtenir les différentes autorisations nécessaires. Des démarches qui ont retardé le projet de près d’une année.

Ouvert 7 jours sur 7«Cette idée a germé suite au départ à la retraite de Jean-Louis Vaudan, après plus de 30 ans de bons et loyaux services au Garage des Alpes, précise Sonia Bonvin Durret, copropriétaire du bâtiment et coordinatrice du projet. Que devions-nous faire de cette structure? Nous ne pouvions décemment pas la laisser à l’abandon... Les magasins et les établissements publics étant rares à Chermignon-d’en-Bas, et au-delà de l’aspect commercial de notre approche, nous avons aussi songé à l’utilité publique d’un tel projet».La pose d’une toiture, la construction d’une annexe à l’est de la structure existante et la rénovation des colonnes à essence au lieu dit «Tsamplian» ont également été intégrées au projet. L’ensemble de la partie architecturale des travaux a été confiée au Bureau Dominique Favre à Saxon.Concrètement, le magasin s’étendra sur une surface de 90 m2. Ses rayons proposeront des produits alimentaires, mais également de nombreux autres articles pratiques pour le consommateur. Le bar à café occupera pour sa part une surface de 50 m2. Il se voudra sobre, mais accueillant. «Nous avons même prévu un espace réservé aux fumeurs, souligne Sonia Bonvin Durret. Ce site ressemblera, pour ceux qui connaissent l’endroit, à celui de Daval, entre Chippis et Chalais, site qui est souvent prisé de la clientèle. Reste à espérer que la fréquentation sera la même à Chermignon-d’en-Bas.» Un espoir légitime, dans le sens où le shop sera ouvert 7 jours sur 7 jusqu’à 20 heures. La perspective d’une ouverture plus tardive, en saison par exemple, n’a pas

été écartée. Elle sera étudiée en temps opportun. Cette nouvelle surface commerciale permettra aussi de «détendre» le marché local de l’emploi. «Au niveau de l’embauche, la société Jubin SA s’est engagée à privilégier les gens de la région. Mais pour l’heure, il est difficile de chiffrer précisément le nombre de collaborateurs. Par rapport aux jours d’exploitation et aux heures d’ouverture, on peut l’estimer à une dizaine à temps complet ou à temps partiel», indique Sonia Bonvin Durret.

Entre satisfactionset inquiétudesCette nouvelle a été globalement bien accueillie par la population locale. «Je me réjouis de l’ouverture de ce “shop”, anticipe ce quadragénaire indépendant, établi à Chermignon-d’en-Bas depuis 20 ans. Le bas de la commune manquait cruellement d’alternative au niveau des établissements publics. Je n’envisage pas d’être un client assidu, mais tout de même de fréquenter régulièrement le lieu. Ce sera également pratique pour effectuer quelques emplettes à la hâte, sans devoir me déplacer en plaine».Autres sons de cloche, beaucoup plus contrastés ceux-ci, du côté des (rares) commerçants locaux. «On va perdre beaucoup de clients, surtout parmi les ouvriers qui viennent quotidiennement prendre leur pause pour boire un café et manger un sandwich, redoute Olivier Bianco, gérant du Café-Restaurant «Le Relais-Fleuri». Ces “shops” fonctionnent un peu comme des industries. Nous ne pourrons pas nous aligner par rapport à leurs prix et surtout par rapport au vaste choix de leurs produits. A l’heure où nous devrons renouveler notre bail de location, ces éléments pèseront sans doute sur la balance...»On peut imaginer que le petit magasin d’alimentation sis au centre du village souffrira lui aussi de cette concurrence aux moyens autrement plus importants. Sur le forum de chermignon.ch, le président a rappelé que les élus s’inquiètent de la survie des petits commerces villageois et réfléchissent à des solutions acceptables. Mais Jean-Claude Savoy rappelle que cela est aussi une responsabilité citoyenne, les clients désertent les petits magasins pour les grandes surfaces de plaine (ou sur internet). «Quand il manque une pile ou une pelote de ficelle, on va au magasin du village pour être dépanné. C’est bien cela qui a commencé par nuire au commerce local.»

Blaise Craviolini

Un shop en bord de route

La voiture du SMC et son wagonnet, lourdement chargé, approchent de Venthône. Au loin, la vue s’étend sur la plaine du Rhône. (Photo archives SMC)

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V i l l a g e s Numéro 41 • Août 2011 • page 10

En mai dernier, Lens et ses voisins fêtaient la remise en eau du Grand Bisse. Et découvraient la plaquette commémorative, œuvre de Gérard Rey.

Angélique Bonvin exposera ses toiles à la Galerie de la Treille à Sion.

«Il me reste encore des questions!»BISSE • Passionné d’histoire et de recherche, l’enseignant retraité raconte: «Dans ma quête de documents, j’ai découvert qu’il existait déjà six ouvrages sur la construction du Grand Bisse au cours des siècles. Mon défi fut donc de mettre à jour des éléments moins connus. Par exemple, j’ai “épluché” la Convention passée au cimetière de Lens le 21 juillet 1448 entre le Prieur Jean et les délégués du Grand Lens. Elle précise même les essences de bois nécessaires à la constructions du chenal, et bien d’autres choses…»

Les grands momentsAux yeux de l’historien quelques grandes dates de cette saga de plus de cinq cents ans: «D’abord, 1448-1450, le début des travaux, puis, en 1457, la rédaction d’un règlement dont certains arrêts sont encore d’actualité. Ils définissent les “quartiers” et les “tours” attribués aux “consorts”. De nouveaux arrêts, en 1698, précisent les tâches du garde du “Grand Aqueduc”, qui doit être “habile et capable”. Suite au partage du Grand-Lens, de nouveaux Arrêts précisent, en 1914, les “tassoz” (tronçons) dont sont responsables les quatre nouvelles communes. L’an 1984 voit le creusement du tunnel sous le Châtelard, pour pallier les fuites d’eau de la Vereillaz, et nous vivons aujourd’hui la remise en eau des secteurs asséchés, après trois ans de travaux.» Tous moments marqués de l’empreinte de l’Eglise et de ses saints.

De Ramuz à BonvinEn quelque cinquante pages, Gérard Rey nous éclaire sur

l’épique combat qui donna au bisse le nom de «Riouta». Il évoque les velléités, au début du XXe siècle, d’abandonner les bisses de Lens et du Rho au profit d’un tracé Rawyl-Plans-Mayens, intentions auxquelles Lens oppose d’éloquents considérants… L’auteur ne manque pas, au passage, de citer la seule activité «récréative» se déroulant le long du Grand Bisse avant le tourisme… Et surtout, il conseille: «Lisez ou relisez Ramuz, notamment “Le Petit Enterrement”, et les récits

de chasse d’Albert Muret!». L’ouvrage s’enrichit également de quelques savoureuses anecdotes de Charly Bonvin, «l’âme de cette réfection».Deux questions restent pourtant sans réponse: «Comment, au XVe siècle, s’y est-on pris pour accrocher ces conduites à de telles parois?», mais aussi: «De quelles connaissances empiriques nos ancêtres se sont-ils servis pour garder, sur tout le parcours du bisse, une pente de 1/100?»Aux yeux du Lensard, «cette remise en eau est

extraordinaire! C’est bon pour le tourisme et la re-végétation de la zone; de plus, on y gagnera en convivialité.»Et de conclure par un conseil: «Allez-y, laissez-vous charmer par les lieux, en toute saison!» et un vœu: «Que ceux qui nous succéderont continuent à respecter le travail accompli pendant cinq siècles!»

Paulette Berguerand

Gérard Rey, 2011, Le Grand Bisse de Lens, Editions à la Carte, 54 p.

Le tronçon du Châtelard, remis en eau, a fait l’objet d’importants travaux.

L’annexe pour l’UAPE, en travaux cet été.

ICOGNE • «J’ai toujours été attirée par les belle choses, raconte avec passion Angélique Bonvin. J’achetais des livres d’art, des DVD, et je courais les expositions». C’est lors d’un séjour au Simplon qu’elle se jette à l’eau et s’essaie à sa première aquarelle. L’autodidacte, qui dit pratiquer une peinture «tour à tour figurative et intuitive», ne s’arrêtera plus. Elle exposera ses premières toiles au Château de Glarey en 2004, «les encouragements n’ont pas manqué», s’émerveille-t-elle.Comment cette artiste amateur définit-elle son œuvre? Elle la résume en un mot: diversité. «J’explore plusieurs techniques et beaucoup de sujets m’intéressent, avec un petit faible pour les personnages. Curieuse de tout, je varie les supports, formats, encadrements. Quant aux couleurs, ma palette, c’est l’arc-en-ciel! Je suis toujours dans la découverte et dans les défis.»Depuis deux ans, Angélique suit, chez Rita Sauthier, des cours de peinture intuitive. «Devant mon chevalet, je vais à la découverte,

j’oublie tout. Peindre est un don de soi qui restaure la confiance en moi.» Le moment préféré de son travail? «C’est quand j’invite la toile à entrer dans ma chambre. Elle n’en sortira qu’au moment où je la juge digne de paraître en public. Mes tableaux sont révélateurs de mes émotions.» Et la dilettante d’avouer: «Par contre, je suis angoissée quand je dois les transporter, j’ai peur de les mettre en danger.»Malgré cette inquiétude, une cinquantaine d’œuvres feront le voyage jusqu’à Sion. Elles attendent votre visite, vous invitant à partager les émotions de leur créatrice. Et, au-delà de la technique, retrouver quelques clins d’œil qu’elle adresse à ses maîtres préférés, Magritte, Monet, Peltriaux…

Paulette Berguerand

*«De l’Atelier des Rêves d’Angélique Bonvin au Monde des Poupées d’Elisabeth Bühler»Galerie de la Treille, Sion. Du 30 septembre (vernissage à 17 h ) au 16 octobre.

«Je vais à la découverte»

ÉCOLIERS • Lors de la mise en service du complexe scolaire de Martelles à Chermignon, les six communes de l’ACCM (Association des Communes de Crans-Montana) avaient décrété la centralisation de l’unité d’accueil pour écoliers (UAPE) à Martelles. Cette structure permet en l’occurrence de soulager les parents, qui ont ainsi la possibilité – à des tarifs variables en fonction de leurs revenus – de placer leurs enfants pendant qu’ils travaillent, et ce en dehors des heures habituelles de scolarité.

Débats et minis-polémiquesOr, et expériences concrètes faites, il s’est avéré que cette solution n’était que partiellement satisfaisante. Ou partiellement insatisfaisante, c’est selon... Entre autres, le problème des déplacements répétés – jusqu’à 3 allers-retours quotidiens entre Lens et Chermignon – a alimenté débats et minis-polémiques. Toutefois, une solution est apparue par la force des choses. Suite à une très forte demande des parents des six communes, demande à laquelle les locaux de Martelles ne pouvaient pas

répondre, les autorités ont souhaité créer en parallèle des unités décentralisées. Celle de Lens sera opérationnelle dès la prochaine rentrée des classes.Cette unité verra le jour à proximité immédiate du centre scolaire lensard. Une salle d’environ 120 m2 construite dans le prolongement du site actuel, pour un coût global d’environ 500’000 francs à la charge des communes de Lens et d’Icogne (cette dernière étant partenaire du projet), mais subventionnée par le Canton. Le site aura une capacité maximale de 36 enfants. Lesquels

bénéficieront de l’encadrement d’éducatrices compétentes, d’un programme d’activités et d’occupation basé sur les aspects ludiques et collectifs. Ils auront aussi l’opportunité de profiter des infrastructures existantes (pelouse, salle de gym, bibliothèque) et de l’intendance de Fleurs des Champs (qui gère les crèches et UAPE des communes de Crans-Montana, et prépare les repas).

Un choix draconienCette nouvelle UAPE ne comblera toutefois qu’une partie des besoins réels.

Des besoins qui concernent non seulement Lens, mais également Icogne et Flanthey. «Les demandes d’inscriptions affluent, confirme Pierre-Paul Nanchen, conseiller communal en charge du dossier. Pour déterminer le choix des 36 enfants retenus, nous examinerons les besoins prioritaires et prendrons en compte les premières inscriptions. De plus, cette structure se limitera aux enfants de la 3e à la 6e

primaire».A moyen terme, il faudra donc trouver des solutions pour les élèves des classes enfantines et de 1re et 2e primaire, accueillis à Martelles, mais où les listes d’attente s’allongent... Et comme d’autres communes de l’ACCM sont concernées par ce problème récurrent, il s’agira d’élargir le débat au chapitre régional. Le remède pourrait venir de la valorisation du métier de «maman de jour» et de l’intensification d’une collaboration intercommunale dans ce sens.

Blaise Craviolini

Lens crée sa propre UAPE

A la rentrée scolaire, 36 bambins bénéficieront d’une unité d’accueil pour écoliers sur le territoire communal lensard. Que de déplacements évités!

Angélique et son «Champ impérial dans les Abruzzes».

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNE25e anniversaire du Centre du Village 27-28 aoûtSortie familles du ski-club La Lienne 10 septembre

LENSAssemblée générale du FC Lens 19 aoûtSortie familles de la fanfare Edelweiss, place de la Scie 21 aoûtSortie familles du HC Lens 26 aoûtSortie familles des pompiers, place des Tzoumettes 27 août«La Suisse joue au tennis» organisé par le TC Lens 27 aoûtTirs obligatoires, 13 h à 17 h 27 aoûtLe Temps du Cornalin, Flanthey 17 septembreFête patronale, Flanthey 18 septembreSortie familles du chœur Echo du Christ-Roi 2 octobreL’ascension du Christ-Roi 8 octobreAssemblée générale de la Gym Flanthey/Lens 14 octobreLoto du HC Lens 22 octobreSortie familles de la société de pêche, Miriouges 30 octobre

CHERMIGNONCoupe Manor, Golf de Noas 12 aoûtSaut d’initiation en parapente (biplace) du Groupement Sportif 13 aoûtSortie familles du Groupement Sportif 20 aoûtFête du Village, Ollon 26 août2e vide-grenier, Martelles 27 aoûtJournée nationale du tennis, Les Fougirs 27 aoûtLoto du Groupement Sportif à la salle Cécilia 28 aoûtLoto de la fanfare Ancienne Cécilia 10 septembreMasters simple du Tennis-club 12-17 septembreDouble-Surprise du Tennis-club 16 septembreLoto Lè Partichiou, salle Ancienne Cécilia 17 septembrePressée douce, Chermignon-d’en-Bas 1er octobreFinale Mémorial Léonce Pralong et Open de Noas, Golf de Noas 2 octobreLoto du chœur St-Georges, salle Ancienne Cécilia 15 octobreSoirée débat du Groupement Sportif 22 octobre

MONTANAFête des Cibles 20 aoûtDerniers tirs obligatoires 26 aoûtFête patronale St-Grat 4 septembreTir final de la Société de tir 25 septembre

RANDOGNEFête villageoise et inauguration de l’ancienne école 6-7 août

MOLLENSSortie d’été du Ski-club 15 aoûtAssomption, fête de la chapelle de Crêta d’Asse 15 août

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Numéro 41 • Août 2011 • page 11 S p o r t s & l o i s i r s

Trophée de l’emploi

GOLF & EMPLOI • Si vous recrutez ou si vous êtes à la recherche d’un travail, rendez-vous le 30 septembre sur le golf de Sion. Dans le but de mettre en contact des personnes qui cherchent des collaborateurs et des personnes qui recherchent une activité professionnelle, la société Upmindcareer SA qui existe aux USA sous le nom de KBS pour Keans Business, organise – pour la première fois – un trophée de l’emploi le vendredi 30 septembre. Un projet similaire devrait voir le jour au printemps 2012 sur le golf de Crans-Montana.Originale, l’idée a germé dans la tête de Frédéric Dupré, directeur général pour l’Europe et co-fondateur de Upmindcareer SA dont le siège social se trouve à Sierre. «Il ne s’agit pas vraiment de jouer une partie de golf, explique-t-il, mais plutôt de donner la possibilité de rencontrer le collaborateur ou l’employeur recherché directement sur le terrain.» Ainsi, à chacun des dix-huit trous, il y aura plusieurs postes de travail proposés, et des stands seront dressés dans les alentours pour permettre la mise en place d’entretiens individuels. En fin de journée une pasta-party favorisera encore les échanges qui n’auraient pas pu avoir lieu sur le golf.

CLG

Inscriptions: tél. 079 962 12 46 ou [email protected]

Pas de fusion en vueLe FC Crans-Montana peut compter sur environ 250 membres ou licenciés. Soit une soixantaine d’actifs (une équipe en 2e ligue, une en 4e ligue et une en 5e ligue), 80 juniors pour le foot à 11 (juniors A, B et C), 50 juniors pour le foot à 9 ou à 7 (juniors D et E), sans oublier une école de foot qui s’est bien développée et une incontournable formation de vétérans. 25 entraîneurs sont au service d’un club qui s’appuie sur un comité de 8 bénévoles et un budget global d’environ 80’000 francs.Au niveau des infrastructures, le club s’apprête à inaugurer des vestiaires complètement rénovés. Mais qu’en est-il d’une éventuelle fusion avec d’autres clubs du Haut-Plateau? «Il est évident qu’en réunissant les meilleurs éléments des 4 équipes de la région que sont Lens, Chermignon, Noble-Contrée et Crans-Montana, nous disposerions d’une formation capable de briller en 2e ligue, voire même plus haut, estime Christian Ott. Mais pour cela, il faudrait surmonter les identités très fortes de chaque club... Et le chemin est encore long! De plus, les distances entre les villages constituent un frein important à une fusion. Mais, à long terme, il n’est pas interdit de rêver....». BC

Les épreuves de Coupe du monde masculine de ski alpin, les 25 et 26 février 2012, ne devraient pas perturber la vie touristique, selon le comité d’organisation.

SKI ALPIN • Un Super-G le samedi et un slalom géant le dimanche: toute l’élite planétaire du Cirque blanc, en vitesse comme en technique, dévalera la mythique Piste de la Nationale, qui plus est à un moment crucial de la saison au niveau de l’attribution des différents globes de cristal.Même si cette désignation résulte d’un désistement d’organisateurs japonais, la confiance des fédérations de ski internationale et suisse constitue une reconnaissance flatteuse pour Crans-Montana. «Nous sommes effectivement montés en puissance, se réjouit Marius Robyr, président du Comité d’organisation local. A travers la réussite de courses moins prestigieuses comme des Coupes d’Europe, des championnats du monde juniors ou des épreuves féminines de la Coupe du monde, nous avons prouvé notre savoir-faire et nos facultés d’adaptation aux yeux des dirigeants mondiaux du ski alpin. Nous méritions d’avoir la “crème des crèmes”, à savoir le circuit masculin. Il s’agira d’être irréprochable pour que Crans-Montana s’installe durablement dans le calendrier annuel de la Coupe du monde. Nous devons continuer à marquer les esprits et, corollaire, de gros points auprès de la FIS et de Swiss-Ski...».Plus facile à dire qu’à faire en réalité. D’autant que cette manifestation d’envergure se déroulera au plus fort de la saison touristique. D’aucuns s’inquiètent déjà, non sans une certaine légitimité, de la cohabitation entre la masse des

touristes et le gigantisme de ce microcosme sportif. «C’est vrai que cette cohabitation ne coulera pas de source, qu’elle suscitera des soucis auxquels nous n’avons pas l’habitude d’être confrontés. Mais nous mettrons tout en œuvre pour avoir des solutions à tous les problèmes. Crans-Montana ne devrait subir aucune perturbation majeure», rassure Marius Robyr.Plusieurs axes prioritaires ont d’ores et déjà été fixés par rapport à la gestion de l’événement. Les voici, sans entrer dans tous les détails et en songeant qu’il reste encore un peu de temps pour peaufiner l’ensemble de l’organisation...

Les spectateursSur la base des nombreuses expériences du passé, on peut estimer que 30’000 touristes fréquenteront, fin février 2012, la station. Les épreuves de ski alpin attireront pour leur part 20 à 30’000 spectateurs supplémentaires par jour, prévisions réalistes. L’aire d’arrivée de la Nationale ne pouvant décemment absorber un tel afflux populaire, des aménagements ont été prévus tout au long de la piste pour exploiter au mieux tout espace existant.

Les véhiculesUne nouvelle sous-commission «circulation et transports» a été intégrée à l’organigramme. Des accords ont d’ores et déjà été paraphés avec la Police cantonale et son homologue intercommunale, tout comme avec la compagnie

situés dans un rayon de 20 à 25 kilomètres seront sollicités pour répondre à ces besoins ponctuels. Preuve, si besoin est, des retombées de cette Coupe du monde masculine sur le plan extra-local.

Le domaine skiablePar opposition aux skieurs d’élite, forcément prioritaires, les skieurs «du dimanche» pourront pratiquer leur activité favorite tout à fait normalement. Grâce au tunnel dont l’entrée sera fortement améliorée, la partie supérieure de la Nationale pourra être utilisée sans problème majeur. Depuis le Plat des Oulès et jusqu’à la gare de

des charges de la FIS contraint les organisateurs à loger 500 personnes (athlètes, staff technique, officiels, etc.) dans un rayon de 8 kilomètres. On peut volontiers concevoir que les hôteliers de Crans-Montana ne seront pas prêts à accorder des rabais substantiels en période de pleine exploitation... «Nous n’en demandons pas tant!, anticipe – bon prince – notre interlocuteur. Nos budgets prévoient d’ailleurs cette réalité économique». A l’instar d’une pratique largement répandue ailleurs, sur l’ensemble du circuit du «Cirque blanc», les établissements hôteliers et toutes les infrastructures para-hôtelières

SMC (Sierre – Montana-Crans). L’idée est bien sûr de désengorger les routes de la station et de tirer la quintessence des transports publics, funiculaire et trains jusqu’à Sierre compris. Des parcs à véhicules seront aménagés dans toute la région. «Bluche, Lens, Chermignon et jusqu’en plaine s’il le faut: nous ferons descendre progressivement les automobilistes lorsque ces parcs auront atteint leur capacité maximale. Des navettes gratuites et continues amèneront les spectateurs sur le site des compétitions», précise Marius Robyr.

L’hébergementUn point essentiel... Le cahier

Pas de problème sans solutiondépart du télésiège de la Nationale, la piste de l’Ancienne Nationale sera à disposition des skieurs. De plus, le domaine skiable de Crans-Montana est suffisamment vaste pour proposer moult alternatives à la fermeture passagère de quelques hectomètres de pistes.

Les animationsLa FIS porte généralement un regard attentif aux coulisses, à l’émotion extra-sportive engendrée par les compétitions. «Nous devons exceller dans les animations parallèles», insiste Marius Robyr. Comme ce fut notamment le cas à l’occasion des récents championnats du monde juniors, la patinoire d’Ycoor sera le théâtre des diverses cérémonies (remise des prix et tirage au sort des dossards). Le site a déjà prouvé son charme et sa polyvalence... Les organisateurs planchent actuellement sur un programme d’animations basé sur la convivialité et l’authenticité, intégrant la promotion des produits du terroir. Une surprise plus «ambitieuse» sera dévoilée ultérieurement. Nous y reviendrons dans une prochaine édition.A relever également, en guise de conclusion, que le comité d’organisation pourra compter une fois de plus sur la présence de 170 militaires qui travailleront à la préparation de cet événement exceptionnel durant plus de 15 jours.

Blaise Craviolini

FOOTBALL • C’est Jean qui rit et Jean qui pleure pour les équipes de football de la région! Relégué en 3e ligue, le FC Lens a cédé sa place en 2e ligue au FC Crans-Montana à l’entame de la nouvelle saison. Une promotion historique pour le club cher au président Christian Ott, en fonction à ce poste depuis 5 ans. «Cette ascension constitue une agréable surprise. Nous avons bénéficié d’un concours de circonstances dans les 2 dernières journées de championnat. Il a également fallu remporter un match de barrage (2-0 face à Vernayaz à Riddes) et compter sur le maintien du FC Sierre en 2e ligue inter. Nous étions loin de nous douter que ce miracle était possible. La preuve, c’est que plusieurs titulaires étaient déjà partis en vacances pour le match de barrage...»Cette accession à une catégorie de jeu attractive couronne un travail de fond entamé il y a 12 ans. «A l’époque, sous l’impulsion du regretté président Pierre-Yves Gasser à qui nous rendons hommage aujourd’hui, nous avons décidé de reconstruire à la base en privilégiant notre mouvement juniors, en assainissant les finances du club et en améliorant nos infrastructures. Nous avons récolté les fruits de cette politique mûrement réfléchie.»Confronté à un défi de taille, celui de se maintenir, le FC Crans-Montana s’apprête désormais à assumer son appartenance à la 2e ligue. «Cette promotion ne saurait être assimilée à un cadeau empoisonné, souligne Christian

ÉQUITATION • Le dimanche 28 août, le Manège de Crans-Montana (qui vient d’être complètement transformé) ouvre ses portes au public. Melany Pannatier et Ruedi Wallerbosch, les gérants du lieu depuis un an, ont décidé d’inaugurer leur paddock à l’occasion de la Fête du cheval qui se déroule comme chaque année sur tout le territoire national.Dans la matinée comme durant l’après-midi, les petits enfants pourront faire une balade sur un des quatre poneys shetland que compte le manège. «Pour les deux-cinq ans, explique Melany Pannatier, il est nécessaire qu’un parent les tienne par la taille, en plus de l’accompagnant qui tient la bride, mais dès qu’ils ont cinq-six ans, ils arrivent à mieux se débrouiller sur le poney. En général, ils font l’aller-retour jusqu’au lac de la Moubra et la promenade dure environ 30 minutes.» Pour les plus de 7 ans et pour les adultes, les chevaux du manège seront mis à leur disposition. «Il sera possible de faire un petit tour à la longe pour se rendre compte de ce que peut être un cours d’initiation. Ils pourront ainsi commencer à acquérir les bases de l’équitation pour apprendre à monter correctement, à bien tenir les rênes et faire quelques petits exercices sur le cheval.» Il sera également possible de partir faire un tour dans la forêt. Durant toute la journée,

des démonstrations de saut, de dressage et même de polo vont être mises sur pied. Le public aura aussi l’occasion de visiter les écuries qui comportent trente-trois box accueillant les chevaux du manège qui assurent les cours donnés durant toute l’année, des chevaux mis en pension par leur propriétaire et enfin des chevaux élevés pour être vendus. S’y ajoutent un paddock spacieux et une halle intérieure de 800 m2. Et il y aura de quoi manger, notamment au Bistrot des cocos, un lieu particulièrement bien aménagé pour accueillir les passionnés de cheval. Et les autres. Une belle journée en perspective.

CLG

Pour le dimanche 28 août 2011, il est recommandé de réserver au tél. 076 335 56 76Promenade en poney shetland: 30 francs (30 min.)Promenade collective à cheval: 40 francs (50 min.)Promenade privée à cheval:60 francs (50 min.)

Ott. Nous allons travailler dans la continuité sans faire de “folies”. A quelques rares exceptions, le visage de l’équipe restera sensiblement identique à celui de la saison passée. J’ai confiance en la progression des joueurs et surtout en leur responsabilisation.»

Un rôle extra-sportifEntraîneur apprécié depuis 7 ans, Michel Mendicino a cependant décidé de s’accorder un peu de répit. Il cédera son poste à Joseph Morganella, habitué à «sévir» à ce niveau de la compétition. Daniel Guélat, le coach-assistant, a lui aussi préféré vaquer à d’autres occupations plus prioritaires. Daniel Ançay, l’entraîneur des gardiens, continuera par contre à

distiller ses précieux conseils et à partager son expérience d’ancien dernier rempart du FC Sion.Dès la reprise du championnat dans quelques semaines, et au-delà de sa vocation sportive, le FC Crans-Montana jouera plus que jamais un rôle qui lui sied parfaitement. «Notre club s’inscrit comme un rassembleur et un facteur d’intégration importants de diverses communautés, se réjouit Christian Ott. Grâce au football, les joueurs étrangers, qu’ils soient de première, deuxième ou troisième génération, s’identifient parfaitement au Haut-Plateau. Et ce n’est pas là la moindre de nos satisfactions...»

Blaise Craviolini

FC Crans-Montana en 2e liguePortes-ouvertes au manège

Le club de Crans-Montana aborde la nouvelle saison flanqué d’un challenge enthousiasmant.

A l’occasion de la Fête du cheval tout le monde sera le bienvenu manège.

Selon les organisateurs des épreuves de Coupe du monde masculine de ski alpin, les 25 et 26 février 2012, les clients du domaine skiable ne devraient pas pâtir de cet événement.

Ruedi Wallerbosch.

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S p o r t s & l o i s i r s Numéro 41 • Août 2011 • page 12

Grille Nº41 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Il gère des bases de données; B. Bricole – Il complète un pronom – Porte-grains; C. Salut phonétique – Le lime est vert – Au large de La Rochelle ; D. Surgi – Indécis; E. Raisinet – Négation; F. Sur la portée – Les Seigneurs des Anneaux (sigle) – Immobilisation; G. Frustrer – Ebranlés; H. Conduite – Evêque de Noyon; I. Levant – Passablement – Bas de gamme; J. Halo – Elle naît au Gothard; K. Grecque – Partie tendre – Regimber; L. Il est pollinisé par les oiseaux-mouches – Affiche.Verticalement: 1. Couleur chaude – Naquit; 2. Fixer – Possessif – Indéfini; 3. Il couvre le majeur – Loi du silence; 4. Mordante; 5. Vieille rage – Renforça; 6. Adjani, p. ex. – Suis au courant; 7. Crousilles; 8. Ex-Christiania – Prénom féminin; 9. Patriarche vendangeur – Un certain Wolfgang Amadeus; 10. Note – Epiphythe – Leva les sabots; 11. Damassines – Bout de ciel; 12. Type de moteur – Louise-Bonne.

C O N C O U R SC O N C O U R S

Les possibilités de taquiner la petite balle blanche ou jaune sont nombreuses dans la région. Nous vous proposons un tour d’horizon exhaustif, avant la Journée nationale du tennis, le 27 août.

Les travaux du driving range du GC Crans-sur-Sierre sont terminés, à l’intérieur comme à l’extérieur. Le dernier coup de pioche a été donné fin juin et l’ouverture est prévue courant août.

TENNIS • Le samedi 27 août prochain a été décrété «journée nationale du tennis» par Swiss-Tennis, l’organe national faitier. L’occasion de faire un tour d’horizon des différentes possibilités existant dans la région en matière de petites balles blanches ou jaunes.

Centre de La MoubraLa halle de tennis de La Moubra (4 courts en sable de quartz + 2 courts de badminton) et ses 3 courts extérieurs en terre battue sont désormais propriété de l’ACCM (Association des Communes de Crans-Montana) et gérés par l’International Summer Camp Montana, qui accueille des filles et des garçons de 8 à 17 ans de toutes nationalités depuis plus d’un demi-siècle. Cette cohabitation estivale avec les «campistes» n’empêche cependant pas l’ouverture du complexe pour le grand public à longueur d’année de 14 h à 22 h, sauf les dimanches et lundis, et sauf en mai et novembre. Le centre est également doté de tables de ping-pong, de pistes de pétanque et d’un bar. Il y a possibilité, sur place, de prendre des leçons individuelles ou collectives de tennis. «Depuis la réouverture, la

GOLF • Le nouveau «Performance Center», situé sur le parcours Severiano Ballesteros, est une réussite. Il a convaincu aussi bien les membres du club qui ont pu le tester dès le mois de décembre 2010, que le grand public qui a fait sa connaissance à partir du mois de février 2011. Les réservations hivernales ont même dépassé les espérances des dirigeants du Golf-Club Crans-sur-Sierre. Petit rappel chiffré de ce qu’ont coûté les deux premières phases des travaux: 900’000 francs ont été déboursés pour la création d’un système d’arrosage et de drainage du terrain, ainsi que la pose des filets de sécurité. Le prix de la bâtisse en elle-même et du golf indoor (y compris tout le matériel high-tech) s’est

fréquentation de La Moubra est en constante augmentation, se félicite la direction de l’International Summer Camp. Entre la clientèle privée, les juniors et les membres d’autres clubs, les courts sont régulièrement occupés, surtout l’hiver. Mais nous avons encore suffisamment de places pour répondre à toutes les demandes...»

Centre Le RégentLe centre est géré, depuis une quinzaine d’années, par Andrée et Jules Beytrison, mais il est situé sur le territoire de la commune de Lens qui en est propriétaire.

élevé à 3,5 millions de francs. Désormais, l’on peut donc jouer au golf sur le Haut-Plateau par tous les temps et en toutes saisons.Dans la foulée de ces transformations, la question s’est posée de savoir comment

«La halle restera destinée au tennis tant que d’autres besoins d’intérêt supérieur ne se feront pas ressentir», assure Patrick Lamon, secrétaire communal de Lens. Fréquenté aussi bien en été qu’en hiver, notamment par les membres du Tennis-Club Crans-Montana et par des particuliers, le Régent dispose de nombreux courts intérieurs et extérieurs. Il propose régulièrement des stages tous niveaux avec encadrement de qualité par des moniteurs diplômés. Le site www.leregent.ch vous permettra de découvrir les multiples facettes et agréments

aménager la partie extérieure de ce driving range? Une première réflexion avait débouché sur une possibilité de refaire la zone à moindres frais. Une volte-face a cependant été opérée durant l’hiver 2010-2011. «Après notamment avoir constaté

une baisse régulière du chiffre d’affaires réalisé sur notre driving, il a été décidé de réaménager complètement le site pour en faire une zone d’entraînement idéale», relève Christophe Cottini, directeur du Golf Crans-sur-Sierre.

3000 m3 déplacésCette option a particulièrement été appréciée par le comité de l’Omega European Masters qui prendra d’ailleurs en charge 200’000 des 300’000 francs qu’a coûtés ce lifting haut de gamme. Les travaux ont été achevés à la fin du mois de juin. La métamorphose des lieux est impressionnante. Il faut dire que les grands moyens ont été utilisés: 3000 mètres3 de terre ont été déplacés afin de

d’un lieu qui peut être considéré comme le «berceau» du tennis régional et qui est particulièrement apprécié des amateurs de tennis, ne serait-ce que pour son ambiance chaleureuse.

ChermignonLe Tennis-Club Chermignon dispose de 3 courts en «open», une surface comparable à celle utilisée notamment à Flushing Meadov pour les Internationaux des Etats-Unis. Ces surfaces sont situées aux Fougirs, entre la partie supérieure et la partie inférieure du village. Elles sont

accessibles aux membres comme aux non-membres, moyennant un léger supplément (7 francs par personne et par heure au lieu de 5 francs pour les membres). Le club se montre particulièrement actif et dynamique en proposant notamment chaque année un tournoi de doubles (le «Fougirs Meadows»), toutes catégories, en principe à la fin juin. Il vient d’organiser son 23e camp de tennis pour les 6-12 ans, ainsi que diverses semaines intensives pour les 6-18 ans. Mais d’autres cours tout-public sont régulièrement mis sur pied sur la longueur du calendrier annuel. Le TC Chermignon participera concrètement à cette journée nationale du tennis du 27 août à travers une journée portes ouvertes et un programme d’animations varié. Pour plus de renseignements, prière de se référer au site www.tcchermignon.ch.

IcogneLa Commune d’Icogne ne dispose pas d’un tennis-club «officiel», affilié à ce titre à l’Association valaisanne, mais compte tout de même un court en gazon synthétique au centre du village, géré par l’administration communale. Cette surface est à disposition de

la population locale et des hôtes sur abonnement ou par tarifs horaires. Les familles, les couples mariés et les résidents sont privilégiés sur le plan financier. A noter que le revêtement du court sera entièrement refait pour le 28 août dans le cadre des travaux de rénovation du centre du village.

LensA Lens même, sur le site de la patinoire en hiver, le Tennis-Club dispose de 3 courts en «smashcourt», une surface en granulés de céramique inaugurée en 2010, ainsi que d’un mur d’entraînement. Il propose un abonnement annuel de jeu. Pour les membres qui n’ont pas d’abonnement et pour les non-membres, l’heure de jeu est fixée à 20 francs. Les tickets de jeu et pour la lumière peuvent être retirés dans les établissements publics suivants: Café des Amis à Lens, Café de l’Union à Lens et Café L’Escale à Flanthey. Le TC Lens gère également 2 courts en sable de quartz à Flanthey (tickets à retirer auprès du petit magasin local). Il participera à l’action de Swiss Tennis du 27 août à travers une grande journée portes ouvertes.

Blaise Craviolini

Du tennis, en veux-tu, en voilà!

Un outil de travail tout neuf

L’ACTU À CRANS-MONTANA:BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH

Des courts de tennis sont disponibles en station, mais aussi dans les villages, comme ici à Chermignon.

En contrebas de la zone de frappe, cinq paliers ont été construits. But de l’opération: que le joueur puisse suivre sa balle tout au long de son vol.

Participez au concours de

Sixième Dimension et vous pour-

rez gagner le livre «Auberges

d’alpage de Suisse romande».

Remplissez la grille, découvrez

le mot caché, inscrivez-le

sur une carte postale à envoyer

avec vos coordonnées

à Sixième Dimension ,

Route du Village 17, 1977 Icogne,

jusqu’au 12 septembre 2011.

Le vainqueur du tirage Nº 40

est Mme Eliane Rey

à Chermignon.

Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 40Juin 2011réponse: Calendrier

remodeler la zone de frappe, mais également tout le terrain avoisinant. Visuellement, le pari est réussi. Techniquement, la zone de frappe a été rallongée de 30 mètres et rabaissée de trois mètres. Elle satisfait désormais aux exigences des joueurs professionnels participants à l’open en septembre. Ces modifications ont créé un petit désagrément: les golfeurs ne parvenaient plus à voir l’endroit où atterrissaient leurs balles. Il a donc fallu trouver une parade en créant cinq paliers en contrebas de la zone de frappe. La vue est désormais complètement dégagée. Autre nouveauté: 40 joueurs pourront s’entraîner en même temps et bénéficier d’une surface de tir entièrement gazonnée. Des couverts et un

parterre synthétique seront aussi à disposition pour les débuts et fins de saison.Les machines et les ouvriers ont quitté le site depuis un bon mois. Des problèmes de drainage du sol ont été résolus et la nature a parfaitement joué son rôle. «Tout se passe au mieux, poursuit Christophe Cottini. Nous allons pouvoir ouvrir nos installations dans le courant août, mais nous n’avons pour l’heure pas encore de date exacte. Il faut que ça continue à pousser.» (Ndlr: propos recueillis à la mi-juillet). En revanche, l’inauguration officielle a déjà été agendée. Elle se déroulera le jeudi 1er septembre, premier jour de l’Omega European Masters 2011.

Claude-Alain Zufferey