sixième dimension août 2010

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe Paulette Berguerand, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, François Maret, Carole Pellouchoud, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. + Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 35 - AOÛT 2010 Le golf est notre activité estivale emblématique. Pour lui donner plus de force com- merciale, un produit global valaisan pourrait amener davantage de nuitées. «La future académie de golf à Crans-Montana sera très utile, mais il faudra encore trouver d’autres moyens pour mieux vendre le golf.» Acteurs à rassembler sur le green GOLF • C’est le sport en vo- gue. Sur le plan international, il sera discipline olympique au Brésil dès 2016. Sur le plan national, la tendance est à la démocratisation. Alors qu’en 1975, la Suisse ne comptait que 6800 joueurs, leur nombre dé- passe aujourd’hui les 76’700! La montée en puissance de l’Association suisse des gol- feurs indépendants (ASGI) y est pour beaucoup. «En 10 ans, le golf s’est largement ouvert. Il touche désormais tous les mi- lieux sociaux. Son évolution se fait également grâce aux juniors de plus en plus nombreux, qui en- traînent leurs parents dans leur sillage», commente Jacques Schmidt, membre du comité de l’Association valaisanne de golf (AVG), forte de 5000 membres. Dans ce contexte plutôt favo- rable, le Golf-Club Crans-sur- Sierre va également de l’avant. Ses recettes s’élevaient en 2009 à 4’725’000 francs, une aug- mentation de 32% en sept ans. L ’an dernier, la vente de greens fees pour le Severiano Balles- teros a progressé de 7%. «Ce fut l’année de tous les records, se félicite Yvan Rion, directeur du Golf-Club Crans-sur-Sierre. Mais il n’en sera pas de même pour 2010. Nous allons payer un lourd tribut aux mauvaises conditions hivernales. Les dé- gâts s’élèvent à plus de 100’000 francs, auxquels il faut ajouter un manque à gagner lui aussi chiffré à 100’000 francs. Nos parcours étaient en si mauvais état que nous avons dû bais- ser le prix de nos greens fees de l’ordre de 30 à 40% en début de saison.» Suite à un gros travail du personnel, les tracés ont été remis à niveau. Le Mémorial Olivier Barras (18 au 20 juin) a d’ailleurs pu se dérouler nor- malement. MONTAGNE • Que ce soit parce qu’il fait chaud, parce que le panorama est encore plus beau tout là-haut, ou parce que vos mollets démangent à l’idée de parcourir la montagne, ne manquez pas cet été de prendre un peu d’altitude. La société de remontées mécaniques propose différentes animations et idées de divertissement. Menu du marché aux Violettes Deux forfaits (CHF 49.- et 40.-) comprenant le transport depuis Sierre en funiculaire ou depuis les Barzettes jusqu’au restaurant des Violettes vous permettent de déguster un menu du ter- roir à 2200 mètres d’altitude. Il est possible, durant la journée, d’utiliser toutes les installations ouvertes. Le brunch du dimanche Les dimanches 8 et 15 août, pre- nez les remontées mécaniques jusqu’au restaurant des Violettes. Profitez de la terrasse et dégustez le buffet avec ses produits du ter- roir. Concert le 8 août, et anima- tion pour les enfants avec Sonia Grimm le 15 août; on imagine que, comme lors de chacun de ses spectacles, les enfants seront émerveillés par la chanteuse suisse. Lever du soleil* Les 8 et 15 août, les mêmes jours que le brunch, CMA vous pro- pose de monter au glacier de la Plaine-Morte pour voir le lever du soleil. La montée commence par la télécabine des Violettes puis celle de la Plaine-Morte. S’en suit une petite marche de 10 minutes. Depuis le glacier, vous profitez d’un panorama à 360 degrés. Juste splendide… Après le lever du so- leil, rendez-vous au restaurant de la Plaine-Morte où un copieux petit-déjeuner est servi. Chasse au trésor Après avoir obtenu votre GPS à la caisse des Barzettes (contre un dépôt de 50 francs), vous mon- tez dans la cabine et découvrez votre carnet de route pour votre expédition. Au total, six parcours différents sont proposés avec trois niveaux de difficulté (débutant, moyen et expert). Arrivé aux Violettes, vous insérez votre pre- mière coordonnée et l’aventure commence… Initiation à l’escalade* Cette initiation a lieu tous les mar- dis après-midi (minimum 4 per- sonnes). Un guide patenté vous accompagne, l’équipement est compris dans le prix de l’activité. Balade glaciaire* Elle a lieu tous les mardis matin (mi- nimum 4 personnes). L ’escapade débute par la montée en cabine au glacier. Accompagné d’un guide de montagne, vous visitez d’abord une grotte glaciaire. Le retour se fait par l’arête du glacier jusqu’au restaurant de la Plaine-Morte. Le déplacement se fait encordé et avec crampons. Parcours VTT Empruntez les remontées méca- niques à Cry d’Er avec votre vélo et lancez-vous sur les deux pistes de descente homologuées (noire et rouge), ou éclatez-vous sur le Kona Bike Park et ses seize postes . *sur inscription au 027 / 485 89 10 ou [email protected] sport. La future académie sera très utile, mais il faudra trouver d’autres moyens encore permettant de mieux vendre le golf», poursuit Dominique Fumeaux. Et Yvan Rion de rétorquer: «Nous sommes un acteur touristique de la région, mais le forfait “Sleep and Golf” trouve peu d’écho auprès de nos joueurs. L ’apport des hôtels repré- sente simplement 3% de tous les parcours effectués. Cela s’explique d’une part par le fait que les golfeurs réservent seuls leurs logements et leurs greens fees, et d’autre part parce que nombre de nos clients sont des résidents. Ils traitent direc- tement avec le Golf-Club.» Quoi qu’il en soit, le taux d’occupation du Severiano Ballesteros est tou- jours de 74,6%! Existe-t-il une manière de grignoter des parts de marché? En restant seul au monde, ce challenge va être dur à relever. Les développements futurs devront inévitablement passer par un rapprochement des clubs valaisans, afin que notre canton puisse vendre un véritable produit golf. Suite en page 2 Rapprochement au niveau valaisan Malgré ce vent d’optimisme, les golfs valaisans n’affichent de loin pas complet. Le taux d’occupa- tion du Severiano Ballesteros, par exemple, se situe à 74,6%. Autres chiffres à prendre en compte: les qu’un des produits proposés par Crans-Montana. Nous ne pouvons évidemment pas axer notre com- munication uniquement sur cette discipline. Mais contrairement à ce que certains pensent, nous ne déni- grons pas ce milieu. A chaque fois que nous le pouvons, nous mettons parcours du Haut-Plateau sont fréquentés à hauteur de 53% par les membres du GC Crans-sur- Sierre, et 47% par les hôtes (12% ASG et 35% venant de l’étranger). On le voit: golf et tourisme sont indissociables. Du côté de Crans- Montana Tourisme (CMT), la vo- lonté de promouvoir ce sport est réelle, au même titre que toutes les autres activités qui font le re- nom de la station. «Nous sommes conscients de l’importance du golf dans notre offre, assure Dominique Fumeaux, directeur de CMT. Il est bel et bien le produit le plus emblématique de l’été, mais il n’est en avant le parcours Severiano Bal- lesteros. Par exemple, lors du camp d’entraînement à Crans-Montana de l’équipe suisse de football en mai dernier, nous avions tenté la mise sur pied d’activités golf pour les journalistes présents.» Mieux vendre le golf Les instances touristiques ai- meraient avoir quelque chose à vendre à l’interne, avant même d’abattre la carte valaisanne. «Le fait qu’en août les parcours affi- chent complet et qu’en juin priorité est donnée aux membres du club ne facilite pas la promotion de ce Durant l’été, prenez de l’altitude! Une loco dans le caddie CRANS-MONTANA Nouveau chef à la PCi p. 2 Une carte tout-en-un pour les hôtes p. 3 La dernière 4CO de Marius p. 4 Quand les livres se battent p. 5 Rencontre avec Monique Nordmann p. 6 SPORTS & LOISIRS Destination football p. 12 VILLAGES Le meilleur du vignoble zurichois p. 8 Des bourgeoisies fortes p. 9 Voirambeys bientôt construit p. 10 La rentrée de tous les changements p. 11 SOCIÉTÉ Les jeunes ont leur coach p. 7 Du 2 au 5 septembre, l’Omega European Masters va at- tirer tous les regards sur Crans-Montana. Le par- cours Ballesteros, où se mesurent chaque automne des champions de niveau mondial, est une offre d’ex- ception. Mais, aujourd’hui, nous ne sommes plus les seuls à proposer du golf dans nos activités. Ce sport se démocratise, les offres attractives se multiplient: Côte d’Azur, Autriche, Es- pagne, Marrakech, Belek en Turquie avec ses qua- torze 18-trous... Que faire pour rester concurrentiels, pour que les golfeurs choi- sissent de venir chez nous pratiquer leur sport favori? Certes, les hôtes de Crans- Montana sont nombreux à jouer au golf, mais nous ne parvenons guère à attirer des clients qui viennent spé- cifiquement pour cela. Nos voisins, l’Autriche notam- ment, proposent déjà des packages attractifs, ils ont développé des académies de golf qui génèrent d’im- portants chiffres d’affaires. En Valais, nous avons tous les atouts pour créer un vé- ritable produit golf à la mon- tagne qui se remarquera parmi les offres multiples, un produit générateur de nuitées dont toute la station profitera. La clé: collaborer pour se démarquer au ni- veau international. Crans- Montana a une belle carte à jouer en prenant le rôle de locomotive, pour fédérer autour de notre site excep- tionnel les autres clubs du canton. Danielle Emery Mayor A SAVOIR - A SAVOIR Profitez de la prévente SKI • La prévente des abonnements de ski a débuté le 1 er juillet et les tarifs préférentiels sont en vigueur jusqu’au 30 novembre. Si vous achetez votre abonnement de saison avant le 31 août, CMA vous offre différents avantages (notamment l’assurance forfait Pass Protect, un rabais de 50% sur une journée de l’European Masters de golf 2010, 10 francs de rabais sur une activité estivale, une priorité pour la location d’un casier à skis dans la limite des disponibilités). Côté tarifs, nous vous l’annoncions en juin dernier: ce ne sont plus seulement les bourgeois mais aussi les résidents des dix* com- munes de la région qui profitent d’une réduction de 30% par rap- port au tarif ordinaire de l’abonnement de saison. Le tarif «Valais» permet à tous les autres habitants du canton de même qu’aux pro- priétaires de résidences secondaires de profiter d’un rabais de 20% sur le tarif ordinaire. Autre nouveauté de cette prochaine saison: l’abonnement pour les familles. «Une famille de quatre personnes éta- blie dans la région pourra skier pour 1700 francs au total» , indique le directeur de CMA Arthur Clivaz. Les étudiants et apprentis n’ont pas été oubliés dans la nouvelle grille puisqu’ils profitent de tarifs avantageux jusqu’à l’âge de 25 ans. Le domaine skiable devrait être ouvert du 20 novembre 2010 au 1er mai 2011. DEM *Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Miège, Venthône, Veyras et Sierre. www.mycma.ch A SAVOIR - A SAVOIR

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journal de Crans-Montana du 6 août 2010

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adjointePaulette Berguerand, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, François Maret, Carole Pellouchoud, François Praz, Claude-Alain Zufferey.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. + Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 35 - AOÛT 2010

Le golf est notre activité estivale emblématique. Pour lui donner plus de force com-merciale, un produit global valaisan pourrait amener davantage de nuitées.

«La future académie de golf à Crans-Montana sera très utile, mais il faudra encore trouver d’autres moyens pour mieux vendre le golf.»

Acteurs à rassembler sur le greenGOLF • C’est le sport en vo-gue. Sur le plan international, il sera discipline olympique au Brésil dès 2016. Sur le plan national, la tendance est à la démocratisation. Alors qu’en 1975, la Suisse ne comptait que 6800 joueurs, leur nombre dé-passe aujourd’hui les 76’700! La montée en puissance de l’Association suisse des gol-feurs indépendants (ASGI) y est pour beaucoup. «En 10 ans, le golf s’est largement ouvert. Il touche désormais tous les mi-lieux sociaux. Son évolution se fait également grâce aux juniors de plus en plus nombreux, qui en-traînent leurs parents dans leur sillage», commente Jacques Schmidt, membre du comité de l’Association valaisanne de golf (AVG), forte de 5000 membres. Dans ce contexte plutôt favo-rable, le Golf-Club Crans-sur-Sierre va également de l’avant. Ses recettes s’élevaient en 2009 à 4’725’000 francs, une aug-mentation de 32% en sept ans. L’an dernier, la vente de greens fees pour le Severiano Balles-teros a progressé de 7%. «Ce fut l’année de tous les records, se félicite Yvan Rion, directeur du Golf-Club Crans-sur-Sierre. Mais il n’en sera pas de même pour 2010. Nous allons payer un lourd tribut aux mauvaises conditions hivernales. Les dé-gâts s’élèvent à plus de 100’000 francs, auxquels il faut ajouter un manque à gagner lui aussi chiffré à 100’000 francs. Nos parcours étaient en si mauvais état que nous avons dû bais-ser le prix de nos greens fees de l’ordre de 30 à 40% en début de saison.» Suite à un gros travail du personnel, les tracés ont été remis à niveau. Le Mémorial Olivier Barras (18 au 20 juin) a d’ailleurs pu se dérouler nor-malement.

MONTAGNE • Que ce soit parce qu’il fait chaud, parce que le panorama est encore plus beau tout là-haut, ou parce que vos mollets démangent à l’idée de parcourir la montagne, ne manquez pas cet été de prendre un peu d’altitude. La société de remontées mécaniques propose différentes animations et idées de divertissement.

Menu du marché aux ViolettesDeux forfaits (CHF 49.- et 40.-) comprenant le transport depuis Sierre en funiculaire ou depuis les Barzettes jusqu’au restaurant des Violettes vous permettent de déguster un menu du ter-roir à 2200 mètres d’altitude. Il est possible, durant la journée, d’utiliser toutes les installations ouvertes.

Le brunch du dimancheLes dimanches 8 et 15 août, pre-nez les remontées mécaniques jusqu’au restaurant des Violettes. Profitez de la terrasse et dégustez le buffet avec ses produits du ter-roir. Concert le 8 août, et anima-tion pour les enfants avec Sonia Grimm le 15 août; on imagine que, comme lors de chacun de ses spectacles, les enfants seront émerveillés par la chanteuse suisse.

Lever du soleil*Les 8 et 15 août, les mêmes jours que le brunch, CMA vous pro-pose de monter au glacier de la Plaine-Morte pour voir le lever du soleil. La montée commence par la télécabine des Violettes puis celle de la Plaine-Morte. S’en suit une petite marche de 10 minutes. Depuis le glacier, vous profitez

d’un panorama à 360 degrés. Juste splendide… Après le lever du so-leil, rendez-vous au restaurant de la Plaine-Morte où un copieux petit-déjeuner est servi.

Chasse au trésorAprès avoir obtenu votre GPS à la caisse des Barzettes (contre un dépôt de 50 francs), vous mon-tez dans la cabine et découvrez votre carnet de route pour votre expédition. Au total, six parcours différents sont proposés avec trois niveaux de difficulté (débutant, moyen et expert). Arrivé aux Violettes, vous insérez votre pre-mière coordonnée et l’aventure commence…

Initiation à l’escalade*Cette initiation a lieu tous les mar-dis après-midi (minimum 4 per-sonnes). Un guide patenté vous

accompagne, l’équipement est compris dans le prix de l’activité. Balade glaciaire*Elle a lieu tous les mardis matin (mi-nimum 4 personnes). L’escapade débute par la montée en cabine au glacier. Accompagné d’un guide de montagne, vous visitez d’abord une grotte glaciaire. Le retour se fait par l’arête du glacier jusqu’au restaurant de la Plaine-Morte. Le déplacement se fait encordé et avec crampons.

Parcours VTTEmpruntez les remontées méca-niques à Cry d’Er avec votre vélo et lancez-vous sur les deux pistes de descente homologuées (noire et rouge), ou éclatez-vous sur le Kona Bike Park et ses seize postes .

*sur inscription au 027 / 485 89 10 ou [email protected]

sport. La future académie sera très utile, mais il faudra trouver d’autres moyens encore permettant de mieux vendre le golf», poursuit Dominique Fumeaux. Et Yvan Rion de rétorquer: «Nous sommes un acteur touristique de la région, mais le forfait “Sleep and Golf” trouve peu d’écho auprès de nos joueurs. L’apport des hôtels repré-sente simplement 3% de tous les parcours effectués. Cela s’explique d’une part par le fait que les golfeurs réservent seuls leurs logements et leurs greens fees, et d’autre part parce que nombre de nos clients sont des résidents. Ils traitent direc-tement avec le Golf-Club.» Quoi qu’il en soit, le taux d’occupation du Severiano Ballesteros est tou-jours de 74,6%! Existe-t-il une manière de grignoter des parts de marché? En restant seul au monde, ce challenge va être dur à relever. Les développements futurs devront inévitablement passer par un rapprochement des clubs valaisans, afin que notre canton puisse vendre un véritable produit golf.

Suite en page 2

Rapprochement au niveau valaisanMalgré ce vent d’optimisme, les golfs valaisans n’affichent de loin pas complet. Le taux d’occupa-tion du Severiano Ballesteros, par exemple, se situe à 74,6%. Autres chiffres à prendre en compte: les

qu’un des produits proposés par Crans-Montana. Nous ne pouvons évidemment pas axer notre com-munication uniquement sur cette discipline. Mais contrairement à ce que certains pensent, nous ne déni-grons pas ce milieu. A chaque fois que nous le pouvons, nous mettons

parcours du Haut-Plateau sont fréquentés à hauteur de 53% par les membres du GC Crans-sur-Sierre, et 47% par les hôtes (12% ASG et 35% venant de l’étranger). On le voit: golf et tourisme sont indissociables. Du côté de Crans-Montana Tourisme (CMT), la vo-lonté de promouvoir ce sport est réelle, au même titre que toutes les autres activités qui font le re-nom de la station. «Nous sommes conscients de l’importance du golf dans notre offre, assure Dominique Fumeaux, directeur de CMT. Il est bel et bien le produit le plus emblématique de l’été, mais il n’est

en avant le parcours Severiano Bal-lesteros. Par exemple, lors du camp d’entraînement à Crans-Montana de l’équipe suisse de football en mai dernier, nous avions tenté la mise sur pied d’activités golf pour les journalistes présents.»

Mieux vendre le golfLes instances touristiques ai-meraient avoir quelque chose à vendre à l’interne, avant même d’abattre la carte valaisanne. «Le fait qu’en août les parcours affi-chent complet et qu’en juin priorité est donnée aux membres du club ne facilite pas la promotion de ce

Durant l’été, prenez de l’altitude!

Une loco dans le caddie

CRANS-MONTANANouveau chef à la PCi p. 2Une carte tout-en-unpour les hôtes p. 3La dernière 4COde Marius p. 4Quand les livres se battent p. 5Rencontre avec Monique Nordmann p. 6

SPORTS & LOISIRSDestination football p. 12

VILLAGESLe meilleur du vignoble zurichois p. 8Des bourgeoisies fortes p. 9Voirambeys bientôtconstruit p. 10La rentrée de tous les changements p. 11

SOCIÉTÉLes jeunes ont leur coach p. 7

Du 2 au 5 septembre, l’Omega European Masters va at-tirer tous les regards sur Crans-Montana. Le par-cours Ballesteros, où se mesurent chaque automne des champions de niveau mondial, est une offre d’ex-ception. Mais, aujourd’hui, nous ne sommes plus les seuls à proposer du golf dans nos activités. Ce sport se démocratise, les offres attractives se multiplient: Côte d’Azur, Autriche, Es-pagne, Marrakech, Belek en Turquie avec ses qua-torze 18-trous... Que faire pour rester concurrentiels, pour que les golfeurs choi-sissent de venir chez nous pratiquer leur sport favori? Certes, les hôtes de Crans-Montana sont nombreux à jouer au golf, mais nous ne parvenons guère à attirer des clients qui viennent spé-cifiquement pour cela. Nos voisins, l’Autriche notam-ment, proposent déjà des packages attractifs, ils ont développé des académies de golf qui génèrent d’im-portants chiffres d’affaires. En Valais, nous avons tous les atouts pour créer un vé-ritable produit golf à la mon-tagne qui se remarquera parmi les offres multiples, un produit générateur de nuitées dont toute la station profitera. La clé: collaborer pour se démarquer au ni-veau international. Crans-Montana a une belle carte à jouer en prenant le rôle de locomotive, pour fédérer autour de notre site excep-tionnel les autres clubs du canton.

Danielle Emery Mayor

A SAVOIR - A SAVOIR

Profitez de la préventeSKI • La prévente des abonnements de ski a débuté le 1er juillet et les tarifs préférentiels sont en vigueur jusqu’au 30 novembre. Si vous achetez votre abonnement de saison avant le 31 août, CMA vous offre différents avantages (notamment l’assurance forfait Pass Protect, un rabais de 50% sur une journée de l’European Masters de golf 2010, 10 francs de rabais sur une activité estivale, une priorité pour la location d’un casier à skis dans la limite des disponibilités). Côté tarifs, nous vous l’annoncions en juin dernier: ce ne sont plus seulement les bourgeois mais aussi les résidents des dix* com-munes de la région qui profitent d’une réduction de 30% par rap-port au tarif ordinaire de l’abonnement de saison. Le tarif «Valais» permet à tous les autres habitants du canton de même qu’aux pro-priétaires de résidences secondaires de profiter d’un rabais de 20% sur le tarif ordinaire. Autre nouveauté de cette prochaine saison: l’abonnement pour les familles. «Une famille de quatre personnes éta-blie dans la région pourra skier pour 1700 francs au total», indique le directeur de CMA Arthur Clivaz. Les étudiants et apprentis n’ont pas été oubliés dans la nouvelle grille puisqu’ils profitent de tarifs avantageux jusqu’à l’âge de 25 ans.Le domaine skiable devrait être ouvert du 20 novembre 2010 au 1er mai 2011.

DEM*Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Miège, Venthône, Veyras et Sierre. www.mycma.ch

A SAVOIR - A SAVOIR

C r a n s - M o n t a n a Numéro 35 • Août 2010 • page 2

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION

Acteurs à rassembler sur le green (suite)Huit golfs, une destinationLe Valais compte huit clubs, avec leurs spécificités, leurs attentes et leurs avis… De ce fait, toute tentative de rappro-chement a jusqu’ici échoué. Souvent montré du doigt, le club de Crans-Montana n’est pas le seul à mettre les pieds au mur. Chaque entité a tendance à défendre son coin de jardin. «Pour pouvoir pleinement colla-borer en matière de tarifs, il fau-drait tenir compte du nombre de trous, de la qualité et de la noto-riété de chaque site, commente Yvan Rion. Une fois cet étalon-nage effectué, nous ne verrons aucun inconvénient à nous ou-vrir d’abord sur le Valais central, puis sur tout le canton. Nous col-laborons déjà activement avec notre club partenaire de Sierre, en ce qui concerne le droit de

jeu de nos membres et certains aspects techniques. Chez nous, les golfeurs valaisans bénéfi-cient également de réductions tarifaires.» Mais cela ne suffit pas. La vente du golf valaisan à l’étranger ne sera possible que par la création d’une seule destination golfique: le Valais. Conscient de cela, Valais Tou-risme a déjà mis en place le pool marketing Top of Golf. Il s’est pour l’heure concen-tré sur la communication et non sur la promotion. «Car il nous manque cette offre glo-bale, qui permettrait aux tours opérateurs d’intégrer le Valais dans leurs catalogues», sou-ligne Bruno Huggler, directeur adjoint et directeur marketing de Valais Tourisme. Dans la foulée, un groupe de travail composé de Bruno Huggler

(Valais Tourisme), Dominique Fumeaux (une destination, Crans-Montana) et Jacques Schmidt (Association valai-sanne de golf) vient d’être créé. C’est à Jacques Schmidt qu’in-combe la lourde tâche de po-ser les premiers jalons afin de créer un lien entre le sport et le tourisme: «Le rôle de l’AVG est de susciter la discussion. Il n’est pas évident d’arriver avec le bon produit, au bon moment et au bon endroit. Lors de chaque séance avec les présidents, nous soumettons des propositions qui pourraient satisfaire les besoins des golfeurs et des golfs, sans pour autant brader les prix.» Sur le terrain, les golf-clubs, les prestataires de services, devront tout d’abord se mettre d’accord sur une politique de prix commune (un golf pass

ou une carte d’hôte). Une fois la brèche ouverte, ils pour-raient également s’entendre sur une manière de réserver les départs en ligne. A ce moment seulement, les acteurs liés au logement devraient entrer en jeu (package hôtel-golf). «Ce sont de petits royaumes, en-chaîne Bruno Huggler. Nous ne parvenons pas à leur mettre la pression. Nous nous sommes même demandé si nous n’allions pas nous investir plus à l’interne afin d’organiser des ateliers de travail. Ils permettraient peut-être de mieux sensibiliser nos partenaires aux bienfaits de la collaboration. Nous pour-rions également leur montrer qu’ailleurs ça fonctionne très bien.»

Claude-Alain Zufferey

Jusqu’au 5 sept La Plage des Trop’Yc

5-8 août Cirque Helvetia, parking du Régent

6 août Marché artisanal, av. de la Gare Montana

6 août Hublot European Golf Cup

7-17 août Festival Les Sommets du ClassiquE

7 août Fête de la Mi-Eté, rue Centrale Crans

9 août Golf, Coupe LeCrans Hôtel et Spa

12 août Journée de rencontre, alpage de Pépinet

13 août Marché artisanal, av. de la Gare Montana

14 août Fête de la Gruyère, rue Centrale Crans

14-15 août Golf, Coupe du 101e Grand Hôtel du Golf & Palace

14-15 août Ski nautique, lac Etang-Long

15 août Concert d’été de la fanfare Ancienne Cécilia

15 août Fête de la paroisse

16 août Snowball Golf Cup

20 août Marché artisanal, av. de la Gare Montana

20 août Concert de gala «Les Violons de l’Espoir», 20 h Le Régent

22 août Trop’Yc, tournoi populaire de beach-volley, dès 9 h

23 août Golf, Peak Performance Trophy

25 août Golf, Challenge du Club MIXTE

28 août Né pour lire, pour les 6 mois à 4 ans, Bibliothèque

28-29 août Meeting international Fiat 500

29 août Olympiades Ski Valais, La Moubra

28-29 août Coupe suisse de descente VTT

2-5 septembre Golf, Omega European Masters Swiss Open

6 septembre Golf, Omega Amateurs Trophy 2010

24 septembre UBS Golf Stableford

24-25 septembre Jeep-Heep-Heep

26 septembre Golf, Coupe du 104e en 4 balles

9 octobre Golf, Coupe MaFondue.ch/Laiterie Le Terroir

10 octobre Golf, Coupe Restaurant le Miedzor

24 octobre Golf, Coupe du Président du Golf-Club

28-30 octobre Rallye International du Valais

31 octobre Golf, Coupe de clôture

PROTECTION CIVILE • Fré-déric Délèze, chef OPC. Au-trement dit: chef de la Protec-tion civile des six communes de Crans-Montana. Cette fonction, ce Nendard d’ori-gine l’occupe depuis le 1er fé-vrier dernier. Suite au départ de son prédécesseur Jean-Paul Bonvin, Frédéric Délèze s’est installé dans le spacieux bureau des locaux de la PCi et de la Maison du Feu. Un seul lieu, mais deux services à la population, «car la Pro-tection civile collabore étroite-ment avec les pompiers, avec notamment le partage d’une partie du matériel», relève le nouveau chef. «D’ailleurs, un pourcentage de mon poste est alloué au Service du Feu».

Un début mouvementéDepuis son entrée en fonc-tion, l’homme n’a pas chômé. Deux jours après s’être ins-tallé, le traditionnel essai des différentes sirènes d’alarme était programmé. Convoquer le personnel, organiser, délé-guer, contrôler: cette journée lui aura permis «de se mettre tout de suite dans le bain», selon ses mots. Une mis-sion qui a permis de trouver deux sirènes défectueuses (à Montana-Village et Chermi-gnon), et donné lieu à l’écri-ture de nombreux rapports. Car malgré les apparences, la fonction de chef de l’OPC reste très administrative: les dossiers à remplir, à envoyer, ou encore les convocations à distribuer, amènent cet ancien cuisinier à passer de nombreuses heures derrière son écran d’ordinateur.Deux semaines après l’essai

des sirènes, c’est la Coupe du Monde de ski alpin qui a mis le chef de la Protection civile sous tension. La mis-sion: collaborer à la prépa-ration et à l’entretien de la piste. De nouveau, il s’agit de convoquer les personnes astreintes à la PCi - ou vo-lontaires parfois -, de les accueillir, d’organiser et de distribuer leur équipement, et de veiller à ce qu’ils soient pris en charge ensuite par un chef de groupe. «Je passe ensuite plusieurs fois dans

chaque groupe pour vérifier que tout se passe bien», as-sure Frédéric Délèze.La Protection civile est en-gagée régulièrement dans les événements sportifs de la région. Elle collabore étroi-tement avec les groupements voisins. Des «prêts» de per-sonnel sont effectués suivant l’importance des manifesta-tions. Ainsi, certaines per-sonnes attachées à la PCi des six communes ont été appe-lées en renfort, il y a quelques semaines, pour l’arrivée et le

départ de l’étape du Tour de Suisse à Sierre.

Une organisation très pointueMais la mission première de la Protection civile, c’est l’aide à la population en cas de ca-tastrophe. Et cela, Frédéric Délèze ne l’oublie pas. Il faut en tout temps pouvoir comp-ter sur l’effectif, mais égale-ment sur le matériel. C’est pour cela que l’organisation est la qualité la plus impor-tante pour le chef de la PC. Une organisation qui se doit d’être sans faille, afin qu’en cas d’inondation, de trem-blement de terre ou d’autres catastrophes, les «pionniers» puissent se rendre sur le ter-rain, les «collaborateurs Etat Major» se réunir et s’occu-per de la logistique, et les «préposés à l’assistance» accueillir les civils dans les abris.

Katrine Briguet

Nouveau chef à la PCiDepuis le 1er février, Frédéric Délèze occupe le poste de chef de l’Office de la

Protection civile du Haut-Plateau. Une fonction qui demande de l’organisation.

Des changements dans le futurLa Protection civile va connaître de grands changements. Une nouvelle loi, sur laquelle le Grand Conseil valaisan se penche actuellement, vise à harmoniser les concepts Feu et PCi. Il ne pourrait y avoir à l’avenir plus que six organisations de Protection civile, au lieu de 38 actuellement. Cela signifierait un regroupement des PCi d’Anniviers, de Sierre et des communes de Crans-Montana. Cette mutation s’effectuerait notamment par la profes-sionnalisation de la conduite opérationnelle et par la création de groupes d’intervention. Mais pour l’instant, Frédéric Délèze se concentre sur le proche avenir du groupement du Haut-Plateau, et compte organiser prochainement des cours pour entraîner ses «troupes».

KB

MURMÛRE • Passionnés de nature, Carlos Rascao et Patrick Beuché se donnent souvent rendez-vous pour de longues escapades. Toujours à l’affût d’une image saisissante, ils savent prendre le temps de capter l’instant, que ce soit en Valais ou sous d’autres cieux. Leurs œuvres sont à découvrir jusqu’au 31 août à la Clinique genevoise. Même si leurs styles diffèrent, ils ont opté pour un titre commun: «Murmûre». Ce jeu de mots intègre plusieurs dimensions, dont celle des murs de nos vignes. «L’accent circonflexe sur le second u a été sciemment ajouté pour laisser vaquer l’imaginaire des specta-teurs sans que cela ne nous im-pose un cadre précis et strict», expliquent-ils. L’ambition de l’exposition est d’entraîner le public dans un voyage imagi-naire. Au cours de ce périple, le lichen côtoiera une mai-son blanche ou une racine malicieusement carrée, pour reprendre quelques-uns des titres des œuvres présentées.

RéciprocitéAyant chacun plus de dix ans d’expérience dans la photo-graphie, ces deux capteurs d’images exercent des profes-

sions qui ne semblaient pas les prédestiner à un tel parcours. Carlos Rascao tient le bar Mo-cambo au centre de Sion et Patrick Beuché est employé par une administration. Pour-tant les choses ne sont pas si surprenantes lorsque l’on sait que l’établissement que tient le premier est aussi une gale-rie d’art, alors que le second est également accompagnateur en montagne. Leur maîtrise technique est en tout cas évi-dente. L’émotion est en plus au rendez-vous, tout comme l’humour, perceptible dans ce clin d’œil que nous adressent les deux volets d’une maison, l’un fermé et l’autre ouvert. «Nous accueillons toute l’année des expositions. Nous proposons nous-mêmes à nos patients de l’art thérapie. Cette approche leur est très profitable», précise Ghislaine Varone, l’une des animatrices de la clinique. Ce dialogue fécond bénéficie du même coup aux uns autant qu’aux autres.

François Praz

Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h. Voir aussi: www.olhares.com (tapez «Carlos Rascao»).

Double exposition de photos

Carlos Rascao et Patrick Beuché exposent durant tout l’été à la Clinique genevoise.

Parmi les premières tâches accomplies, Frédéric Délèze a lancé le contrôle du bon fonctionnement des sirènes d’alarme.

Une image signée Carlos Rascao.

Numéro 35 • Août 2010 • page 3 C r a n s - M o n t a n a

Valais Tourisme et Crans-Montana testent cet été la carte d’hôte «tout compris», un projet qui va être développé à grande échelle dès 2011 pour booster l’été.

Une carte tout-en-un pour les hôtesTOURISME • Simplifier la vie des clients de la station en incluant dans une carte per-sonnelle toutes (ou presque) les prestations et activités de la station: voilà le but de ce projet pilote testé cet été à Crans-Montana. L’exemple d’Arosa ou Villars montre que ce genre de produit est très populaire, en particulier lorsqu’il est inclus dans le séjour et qu’il permet le libre accès aux transports méca-niques et publics. «A Crans-Montana, explique-t-on du côté de l’Office du tourisme, on désire proposer une carte comportant le libre accès aux remontées mécaniques et au funiculaire, et ce durant tout le séjour. Les activités du Fun Forest, de la piscine du Spor-ting et du minigolf complè-tent les activités ludiques les plus souvent utilisées en va-cances.» Cette carte, basée sur le support Skidata (déjà utilisé pour les abonnements de ski), améliorera la vie quo-tidienne du client qui n’aura pas à se présenter à la caisse pour régler chaque achat de prestation. De plus, selon les concepteurs du projet, «elle procurera un sentiment positif envers les activités et la sta-tion, étant donné que l’on ne sort plus son portemonnaie à tout bout de champ».La carte d’hôte s’adresse avant tout aux personnes qui sé-journent à Crans-Montana.

Le but est de fournir des pres-tations à utiliser durant la semaine, au gré des envies et des programmes de vacances de chacun. «Partant de cette idée, explique le directeur de l’Office du tourisme Dominique Fumeaux, la distribution de cette carte devrait passer le plus sou-vent par les hébergeurs, in-cluse dans le kit de bienvenue. Toutefois, si les vacanciers sont les plus intéressés, les excur-sionnistes, de même que les propriétaires de résidences, ou encore les habitants, pour-raient également bénéficier de ce genre de prestation sous forme de carte journalière à tarif réduit ou d’abonnement saisonnier, par exemple.»

Financement à réfléchirL’été 2010 sert de plateforme test auprès de 200 clients de la station. Une phase extrê-mement importante pour obtenir des informations sur les désirs des clients, leurs manières d’utiliser la carte, l’utilité qu’ils lui trouvent et, enfin, sur la manière de financer cette carte. En ef-fet, contrairement aux deux stations précitées qui ont pu répercuter le coût de la carte d’hôte sur la taxe de séjour, la loi valaisanne sur le tourisme interdit cette solution pour notre station. Il faudra donc trouver la bonne solution pour que ce produit demeure

concurrentiel.Concrètement, la carte est remise gratuitement cet été à des volontaires qui s’engagent à répondre à l’enquête liée. Un stagiaire spécialement en-gagé pour l’occasion mène un entretien avant et après avec

chaque détenteur de carte, basé sur un questionnaire établi par la HEVs. Les ré-sultats ainsi que les données chiffrées d’utilisation récol-tées par Skidata, seront analy-sés à l’automne. Après plusieurs tentatives,

il semble que le concept de carte estivale ait enfin une chance d’aboutir en Valais, et Crans-Montana pourrait en être le moteur. «Cet été le test fera la part belle à l’informa-tion reçue par les utilisateurs et transmise aux partenaires

potentiels. Suivant le taux de satisfaction de l’échantillon et l’envie des prestataires de la station, c’est un beau pro-duit qui pourrait embellir l’été 2011.»

Danielle Emery Mayor

C’était l’an passé, des sourires et du soleil pour la Fête de la Gruyère. (Laurent Vallélian)

FÊTES • Cela commencera le samedi 7 août. Tradition de presque trente ans, la Fête folk-lorique de la Mi-Été déroulera ses airs et ses couleurs dans la rue Centrale à Crans. C’est au directeur artistique, responsable des groupes et animations Jean-Pierre Rouvinez que nous avons demandé d’en détailler le menu. «Notre Fête n’a qu’un but: offrir un spectacle gratuit à nos hôtes, et les amener à rencontrer des artisans locaux, dont un boucher haut-valaisan qui fera déguster ses goûteuses salaisons». Sur deux scènes, on pourra écouter et admirer, le matin, des cors des Alpes et l’harmonie Echo des Bois de Crans-Montana, que dirige David Clavien. L’après-midi, l’exotisme s’invite à Crans: «Le FIFO de Martigny nous “prête” l’Ensemble Traditionnel de l’Uni-versité Del Pacifico de Buenaven-tura en Bolivie et une troupe russe, venant de la Bachkirie, la patrie de Rudolf Noureev». Quant à la chanteuse brésilienne Wanda Lu, elle distillera tout le charme envoûtant de la samba et de la bossa nova. Et Jean-Pierre d’in-viter: «Venez! Les commerçants de la rue Centrale vous proposent un voyage de détente au cœur de notre station.»

La GruyèreLe samedi suivant 14 août, place à la 5e édition de la Fête

MUSIQUE • Le festival de mu-sique classique a lieu du 7 août au 17 août. Programme en bref:

Samedi 7 août, 20 h, chapelle de Crans, récital de piano, par Denis Ko-zhukhin, 1er prix du concours Reine Elisa-beth de Bel-gique 2010.

Dimanche 8 août, 16 h, chapelle de Crans, duo Vincent Barras (saxo-phone) et Saya Hashino (pia-no).

Lundi 9 août, 20 h, Le Régent à Crans, soirée piano en folie avec Nazareno Ferruggio, No-vin Afrouz et Liebrecht Van Beckervoort.

Mardi 10 août, 20 h, Le Régent à Crans, trio jeunes virtuoses avec Masha Diatchenko (vio-lon), François-Xavier Poizat (piano) et Nadège Rochat (vio-loncelle).

Mercredi 11 août, 20 h, Le Ré-gent à Crans, carte blanche à Natalie Dessay (soprano) - Ivry Gitlis (violon) - Michel Le-grand (piano) - Catherine Mi-chel (harpe).

Jeudi 12 août, 20 h, Le Régent à Crans, Adrien Frasse-Sombet

de la Gruyère, sur les mêmes lieux. De 10 h à 19 h, vous pourrez découvrir le talent de nombreux artisans, sur bois notamment. Et déguster, entre autres, la fondue «cent pour cent chèvre», les confitures et caramels maison et la fameuse moutarde de la Bénichon. «Le clou de la journée, estime Fabien Vallélian, papa de cette journée, se trouve dans la simplicité de nos traditions. Par exemple, la montée des cloches dans la rue du Prado a tout pour étonner nos hôtes, qui ont pourtant parcouru le monde!

(violoncelle) et François-Xa-vier Poizat (piano).

Vendredi 13 août, 20 h, Le Régent à Crans,

accueil des par-ticipants au concours de piano 2010, récital avec le 2e prix du «BSI concours

de piano 2009» Alexey

Sychev.

Samedi 14 août, 20 h, chapelle de Crans, en hom-mage au 200e anniversaire de Chopin, récital de piano avec le 1er prix du «BSI concours de piano 2009» Christopher Falzone.

Dimanche 15 août, 20 h, cha-pelle de Crans, soirée musique sacrée avec Marco Voleri (té-nor) et Eunice Chen (piano).

Mardi 17 août, 19 h, récital du lauréat des Virtuoses du Futur, chapelle de Crans.

A noter que le prix du concours de piano Les Virtuoses du Fu-tur sera remis le 17 août à 17 h 30 à Plans-Mayens, à l’hôtel LeCrans.

Programme officiel sur www.lessommetsduclassique.ch. Réservations: 027 485 04 04 ou 078 919 72 10.

De plus, même les exposants gruériens découvrent un autre vi-sage de Crans-Montana…»

La ParoisseEnfin, le dimanche 15 août, la Paroisse vous convie à sa Fête, place du Scandia. La messe de l’Assomption, célébrée à l’ex-térieur, devant la chapelle de Crans à 11 heures, accueillera les paroissiens venus en pèle-rinage (départs à 8 h 30 des églises de tout le secteur). De nombreuses animations sont prévues, pour tous les goûts.

Une brocante s’ouvrira dès 9 h, deux ensembles musicaux donneront des concerts. Hôtes et paroissiens pourront se res-taurer sur place. A ce sujet, Jacqueline Duc-Sandmeier, pré-sidente du conseil de gestion de la Paroisse, lance un appel: «Les personnes qui veulent offrir des pâtisseries peuvent les apporter sur place dès 8 h. Quant aux objets destinés à la brocante, ils sont collectés à la Cure de Crans-Montana.»

Paulette Berguerand

Sommets du ClassiquE

Quand trois fêtes vont à CransLe mois d’août verra trois fêtes quasi traditionnelles se dérouler dans la station.

Folklore, artisanat et exotisme régaleront hôtes et habitants.

La cheville ouvrière du projet, Frédéric Lamon, avec Stéphane Trincherini, technicien de Skidata, et le produit prêt à l’emploi.

Numéro 35 • Août 2010 • page 4C r a n s - M o n t a n a

Après 41 ans d’enseignement au Centre scolaire de Crans-Montana, Marius Robyr a pris sa retraite. Rencontre avec sa dernière classe, avant la reprise par Michel Rey.

La dernière 4CO de MariusÉCOLE • «Adieu Monsieur le professeur, on ne vous oubliera jamais.» Les paroles d’Hugues Aufray correspondent parti-culièrement bien à l’état d’es-prit des 25 élèves de la der-nière classe de Marius Robyr. Lorsque vous lirez ces lignes, la 4CO du Cycle d’orienta-tion de Crans-Montana aura pourtant déjà fêté dignement ce professeur qui leur a si bien appris à étudier. Nous les avons rencontrés dans leur classe, juste avant les examens de fin d’année scolaire. «Il est trop bien», lance du fond de la classe Kostyantyn qui s’apprête à devenir cuisinier. Sacha rebondit du côté de la porte avec un même constat: «Cela change des autres profs, il est beaucoup plus sévère. Il est exigeant.» Pour Gauthier, Marius Robyr «a son caractère, il a sa tronche. S’il veut obtenir quelque chose, il l’obtient. Il est vraiment super. Rien à dire. Mais il nous a apporté un gros bagage, des connaissances, de l’indépendance, de la motiva-tion.» Pas étonnant pour un homme qui a toujours su qu’il deviendrait enseignant et qui a obtenu le grade de brigadier à l’armée. Bassel le reconnaît lui aussi: «Je n’ai jamais eu un prof comme lui.» Nicolas enchaîne: «Il a beaucoup d’expérience.» Après 41 années d’enseigne-ment, on s’en étonne à peine. Pourtant les remarques de ses élèves sont vraiment tou-chantes.

Un prof qui a su voir loinDaisy, la cheffe de classe, prend la parole: «Lui veut vraiment nous aider. Il nous aide même à trouver des places d’apprentissage.» David en sait quelque chose: «Il a appelé mon futur patron. Je veux être mécanicien. Et j’ai eu le poste: je commence le 2 août.» Idem pour Sophia qui cherche une place d’employée de commerce. Elle n’avait pas encore reçu la réponse

de l’hôtel de la station qui recherchait justement une apprentie, mais son professeur n’a pas hésité à prendre son téléphone pour appuyer sa candidature. Pour Nathalie, il est tout simplement «génial, même si parfois il hausse le ton». Elle précise: «Il nous a appris beaucoup de choses, des techniques de travail. Par exemple pour les exercices de math. Il nous a montré comment il fallait travailler.» Et la technique de Marius Robyr est simple, élémentaire, mais apparemment très efficace. Toujours selon Nathalie, «il faut d’abord faire un brouillon, s’exercer, essayer et persévérer jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’on trouve une solution». Ça semble couler de source, mais pour les jeunes – et

parfois aussi les moins jeunes – la persévérance n’est pas toujours si évidente. Andreia est claire au sujet de son professeur: «Il est sévère, mais gentil.» Et Ivana au fond de la classe à côté de Kostyantyn a beau se cacher derrière ses lunettes à large monture noire, elle lance un qualificatif percutant: «C’est un pousseur.» Toutes les personnes qui connaissent celui qui a si longtemps tenu à bout de bras la Patrouille des Glaciers ne peuvent qu’adhérer à ces compliments. Par son dynamisme et sa volonté de transmettre ses connaissances aux autres, Marius Robyr bat tous les records.

Karaoké, quiz et sondagesParler de la 4CO de Crans-

Montana, c’est surtout se pencher sur toutes les ac-

tivités entreprises par cette classe. Cette année, les élèves se sont lancés dans un gigantesque karaoké pour tout le Centre scolaire. Cela s’est passé à la salle de gym durant plusieurs jours. Il y avait la présentatrice, le jury. Chaque élève avait un rôle à jouer dans l’or-ganisation de cette mani-festation interne au Centre scolaire. Ils ont aussi mis sur pied un cours d’infor-matique pour seniors. Bel encouragement aux rela-tions entre les jeunes et les moins jeunes. Mais les an-nées précédentes, les élèves de la 4CO se sont aussi fait remarquer pour leur quiz et leurs sondages, notamment sur la consommation d’al-cool chez les adolescents, le racisme, l’alimentation, les transports scolaires, la créa-tion d’un parc pour le skate, l’horaire continu… La liste est longue et démontre le travail d’un homme qui a su s’imposer en gardant tou-jours de la bienveillance au fond de ses yeux bleu gla-cier. Chapeau bas.

Claire-Lise Genoud

Rencontre dans la classe de Marius Robyr, avant les vacances scolaires, et la retraite du professeur qui a marqué des générations d’élèves.

B R è V E S

Expos à la bibliothèque Fa-bienne Baechler, de Salins, fait découvrir deux facettes de son talent: la peinture et la sculpture, jusqu’au 14 août. Ensuite, place aux peintures figuratives de Li-liane Magnin. Ouverture: mardi, mercredi et vendredi de 14 h 30 à 18 h 30, jeudi de 14 h 30 à 20 h, samedi de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h.

•Golf dans l’iPhone Suivez l’Ome-ga European Masters via votre iPhone: l’application propose des news, des photos, les descriptions des différents trous du parcours Ballesteros et, le temps venu, les ré-sultats. Si vous ne possédez pas un iPhone, vous avez également accès à toutes ces informations via le site internet de la manifestation, www.omegaeuropeanmasters.com. No-tez que la prévente des billets à prix préférentiel se terminera le 17 août.

•Cry d’Er Deux millions de francs: c’est ce qu’investit CMA dans la rénovation du parking Crans Cry d’Er d’ici à l’été 2011. Les travaux lourds seront réalisés après l’open de golf.

•Marché artisanal, stands avec des produits locaux, animations: la fête dans l’avenue de la Gare à Montana a lieu tous les vendredis, jusqu’au 20 août. De 10 h à 20 h.

•Aqualoisirs L’Association des Communes de Crans-Montana a lancé en juin dernier le concours pour que sorte, de l’imagination des architectes, ce projet tant attendu. Le jury, présidé par Oli-vier Galletti, architecte cantonal, attend tous les projets pour le 22 octobre prochain.

•Ycoor avance Le projet de réa-ménagement du secteur de la patinoire à Ycoor a bien avancé (voir blog.sixieme-dimension.ch en date du 24 juin dernier.) Lors de leur prochaine assemblée, le 25 août, les délégués de l’Association des Communes de Crans-Monta-na diront s’ils acceptent l’investis-sement de CHF 12’824’627.- pour cette réalisation. De son côté, la Commune de Montana investira CHF 792’466.-, somme à laquelle s’ajoutera l’embellissement de la rue du Rawyl. Troisième parte-naire du projet, le Casino, doit se pronconcer sur une dépense pour le parking de CHF 6’503’950.-

•Mayen de la Cure A Aminona, c’est Chantal Crausaz, l’ancienne gardienne de la Cabane des Becs de Bosson, qui a repris depuis fin juin le Mayen de la Cure. Ouvert tous les jours en saison dès 9 h 30. Soirée sur réservation. Tél. 027 481 04 98.

•Information Cédant sa place à une banque nouvellement ins-tallée en station, Crans-Montana Tourisme a déménagé son gui-chet de Crans à la rue Centrale. En face du cinéma, l’emplace-ment est adéquat. Dans un ave-nir plus lointain, CMT espère pouvoir améliorer encore l’offre à la clientèle, en lui proposant une véritable maison du tourisme.

•Vêtements La gamme de vête-ments Columbia aux couleurs de Crans-Montana a été complétée: veste softshell blanche ou prune, pull à manches longues et T-shirt blanc pour les dames, veste softshell noire pour les hommes, pull à manches longues blanc (ou mercure) et le polo blanc. En vente à l’Office du tourisme.

B R è V E S

Et après…

Et maintenant…

Celui «qui voit tout, qui sait tout, mais qui ne dit pas tout», dixit ses élèves, n’a pas l’intention de diminuer ses activités parce qu’officiellement il a pris sa retraite. Au contraire, à 62 ans, même s’il regrette que la 4CO qu’il a vue naître en 1985 disparaisse en 2013 dans le cadre de la mise en application de la nouvelle loi cantonale scolaire, Marius Robyr possède quelques petits projets dans sa poche. «Je veux apporter ma contribution à Crans-Montana. Nous avons une région extraordinaire, nous avons tout pour bien faire. J’ai l’intention de m’investir à fond dans les courses de ski pour faire en sorte d’obtenir les prochains Championnats du monde. Je sais, c’est encore loin, mais il faut déjà y penser. Je voudrais aussi amener un jour le Tour de France dans la station.» Mais ce père de famille, déjà grand-père, reconnaît tout de même que «cela va être dur de calmer le rythme». Il ajoute: «Je vais faire un peu plus de golf.» Quant à écrire ses mémoires, il n’en est pas question pour l’instant: «Je suis beaucoup trop jeune. Il faut être près de mourir pour avoir envie de s’y mettre!»

CLG

Les élèves de la 4CO n’ont aucune crainte à avoir. Celui qui remplace Marius Robyr dès la rentrée scolaire du mois d’août n’est pas né de la dernière pluie. Réformé de l’armée, calme, pondéré, sûr de lui, il n’a pas besoin de hausser la voix pour se faire respecter. Grand sportif, Michel Rey, 30 ans, reconnaît d’ailleurs n’avoir jamais eu aucune tendance à se mettre en colère. Une histoire de tempérament. En revanche, il aime passer, yeux dans les yeux, des contrats de confiance, notamment avec les cas dits difficiles qu’il a déjà eu l’occasion de connaître ces dernières années et qu’il a su régler avec compétence et efficacité. Prof de sport, d’allemand et de français, celui qui a grandi à Montana-Village et vit actuellement à Lens avec son amie souligne: «Je gère ma classe comme le ferait un coach. Je la mène d’un point A à un point B. Si certains se mettent à zigzaguer, je les informe qu’ils vont devoir en subir les conséquences.» C’est aussi simple que cela pour ce jeune homme qui semble avoir tout compris de la magie de l’enseignement et y évolue comme un poisson dans l’eau, ou plutôt comme un avant-centre sur un terrain de foot, sport qu’il pratique depuis des années avec le FC Lens. Et sa méthode fonctionne. L’an passé, l’un de ses élèves l’a si bien compris qu’il s’est mis au travail et ses notes ont passé de 3,5 à 4,8. C’est dire! «Je fais en sorte de les responsabiliser», explique encore le jeune enseignant qui a toujours su qu’il suivrait la même voie qu’Eric Rey, son père. Dès cet automne avec la 4CO, il a le projet de dérouler un fil rouge pour mener les élèves à leur voyage d’étude dont la destination n’est pas encore définie. De son prédécesseur, il gardera surtout les cours d’informatique avec les seniors, «parce que cela fonctionne très bien et met en valeur le jeune qui peut partager ses connaissances avec un adulte.» En revanche, pas question de maintenir pour

la 4CO des privilèges comme celui d’entrer en classe avant les cours. «Selon mon expérience, cela ne fonctionne pas. Les élèves ne profitent pas de ce temps pour avancer dans leurs devoirs.» Quant à la fin de la 4CO prévue en 2013, elle ne provoque aucun état d’âme chez Michel Rey qui considère que c’est un honneur d’avoir été choisi pour reprendre le flambeau de Marius Robyr avec lequel d’ailleurs il partage les mêmes initiales. Et affirme tout de go: «Les élèves vont s’adapter. Je n’y vois aucun problème, ils sauront que leur scolarité obligatoire s’achève en 3CO et s’organiseront en conséquence.»

CLG

«Je gère ma classe comme le ferait un coach», déclare Michel Rey, successeur à la tête de la 4CO.

C r a n s - M o n t a n aNuméro 35 • Août 2010 • page 5

Depuis trois ans, des classes du Centre scolaire participent à la Bataille des Livres. Les 6e primaires sont allés jusqu’à la finale intercontinentale à Genève.

Quand les livres se battentÉCOLE • «Une très belle expé-rience», «une bonne ambiance», «motivant et qui resserre les liens d’amitié»: ces mots résu-ment les pensées des élèves enthousiastes de 6e primaires de Pierre-Paul Nanchen, qui ont participé à la Bataille des Livres. Depuis douze ans, des élèves de neuf pays différents (de la Belgique à Haïti, en pas-sant par le Burkina Faso ou le Canada), participent à cette activité de lecture basée sur le plaisir. Chaque classe partici-pante reçoit fin octobre une sé-lection de livres adaptés à l’âge des lecteurs. Les deux classes de sixième primaire inscrites de Crans-Montana, à savoir la classe de Pierre-Paul Nanchen et celle de Karin Grassi, en ont reçu une trentaine. Démarre alors une période de six mois de lecture juste pour le plai-sir, où les élèves, selon leur niveau, lisent un maximum de livres, puis répondent à un quiz par le biais d’internet.Vers la finale interconti-

nentaleAprès ces six mois de «lecture plaisir», les meilleures classes de chaque pays se confrontent lors de la Finale interconti-nentale, organisée pendant le Salon du Livre de Genève. Les élèves de Crans-Montana, grâce à leur travail, ont eu l’honneur de défendre les cou-leurs de la Suisse romande. Une véritable opportunité, que les deux classes ont su saisir. En effet, les élèves de Pierre-Paul Nanchen ont ter-miné troisièmes de la com-pétition. «C’est un formidable moyen pour motiver les élèves à lire», relève l’enseignant qui participait pour la troisième fois à la Bataille des Livres.L’objectif principal est de sti-muler l’envie et le plaisir de lire chez les enfants. Mais cette activité a également dé-veloppé d’autres aspects. Le déplacement à Genève et la participation à la finale ont été une expérience «inoubliable», selon les élèves. Au-delà de la

fierté de représenter la Suisse romande, les participants se sont encouragés entre eux, ont dû faire preuve de fair-play, se sont organisés pour être le plus efficaces possible. «C’était quand même stressant, tout ce public, les questions… On aurait pu mieux faire!», lance un élève. «Ce qui est

sûr, c’est que cela a renforcé nos liens. On était tous ensemble, avec le même but, on s’est en-traidés», surenchérit une autre. «A refaire!», scandent en chœur les participants.

Une bibliothèque dans l’écoleSi les deux classes du Centre

scolaire se sont retrouvées en finale à Genève, ce n’est pas dû au hasard. Selon Karin Grassi, qui s’occupe également de la bibliothèque de l’école, les élèves ont la chance de pou-voir bénéficier d’un service de prêts de livres au sein même du bâtiment. La promotion de la lecture est donc fortement

développée, avec des élèves baignés dans cette activité tout petits déjà. La Bataille des Livres, «c’est l’aboutissement de tout ce parcours effectué depuis des années».

Katrine Briguet

Plus d’infos: www.bataille-des-livres.ch

La classe de 6P de Pierre-Paul Nanchen qui a participé à la Bataille des Livres.

Enseignant en math au Cycle d’orientation, Paul Dralants figure parmi les finalistes du casting réservé aux 50 ans et plus lancé par «Générations Plus».

Mannequin en herbe à 60 ans!CHERMIGNON • Il ne fait plus un pas dans la station sans qu’on l’accoste pour lui parler du casting. Paul Dralants, 60 ans, sourit et sort de la poche de son long manteau une carte qu’il a réalisée avec toutes les données nécessaires pour voter pour lui. Il est en campagne, Paul Dralants! En campagne pour décrocher le titre de Monsieur Générations Plus, le magazine qui a lancé ce printemps le premier cas-ting réservé aux 50 ans et plus. Et depuis ce 29 avril, le jour où il s’est rendu à Lausanne à l’agence de mannequins parte-naire du concours pour parti-ciper à un shooting rien que pour lui, Paul Dralants y croit. «Je me suis senti très à l’aise face au photographe. Je me sen-tais bien dans ma peau. Je suis motivé, ce milieu m’intéresse. La pub, les castings…» Depuis quelque temps, il se faisait régulièrement la réflexion en regardant les pubs qu’il était plus sensible à celles où appa-raissaient des gens normaux avec des rides, des cheveux blancs. «Cela fait artificiel tous ces jeunes gens qui sont refaits, très beaux. Ce n’est pas la vie. On leur fait des corps qui n’exis-tent pas. Même la structure de leur peau ne fait pas vraie. Il n’y

a plus aucune ombre sur les vi-sages.» Persuadé qu’il a toutes ses chances, il constate avec plaisir qu’il fait déjà partie des fichiers de l’agence qui s’est occupée de son shooting. «Si on m’appelle, je n’hésite pas une seconde. Et si c’est durant la semaine, je vais en parler avec le directeur du Centre scolaire, mais c’est sûr, j’y vais, quitte à payer moi-même mon remplaçant». Il se sent dans les starting blocks d’une nouvelle vie professionnelle. D’ailleurs l’an dernier, il s’est rendu à Londres deux fois durant ses vacances pour suivre des cours d’anglais et il adore raconter avoir rêvé que George Clooney lui aurait téléphoné pour lui dire: «Eh, Nespresso, c’est pour moi!»

Originaire de BelgiqueOriginaire de Belgique, Paul Dralants a débarqué à Crans-Montana en 1970 après avoir répondu à une annonce pour un poste de prof de math dans Le Soir, le grand quotidien belge. «J’avais tout juste 20 ans, je venais de signer un contrat pour aller faire de l’aide au développement en Tunisie, mais comme j’avais renvoyé mon contrat hors délai, j’étais prévu

pour le contingent de l’année suivante. Comme je suis agrégé en math, cette annonce tombait à pic. Je suis venu me présenter, j’ai été engagé et j’ai su tout de suite que je voulais rester ici. Tout me plaisait, le climat, l’ambiance, la camaraderie avec mes collègues. Très vite, j’ai connu tout le monde et j’ai cassé mon contrat pour la Tunisie.» Et le voilà peut-être parti encore une fois pour une nouvelle vie, au moment même où il songeait prendre sa retraite.

Quel heureux concours de circonstances!

Claire-Lise Genoud

Pour le faire gagner: votez pour lui jusqu’au 31 août 2010 par SMS en tapant «Plus Casting 9» suivi de vos coordonnées au n° 959 (CHF 1.50) ou en envoyant une carte postale avec la mention «Casting 9» suivi de vos coordonnées à Générations Plus, 16, rue des Fontenailles, 1007 Lausanne.

Des objectifs plurielsLa Bataille des Livres, ce n’est pas seulement le plaisir de lire en tant que tel. C’est surtout de pouvoir offrir une ouverture sur le monde, par la tolérance, la connaissance et la réflexion, et favoriser les échanges culturels. «La lecture, c’est également un vecteur d’intégration, selon Karin Grassi. A la bibliothèque, il y a de la lecture pour tout le monde, pour tous les niveaux». De même, la Bataille des Livres, «c’est avant tout une activité motivante, qui développe la collaboration, la coopération». Une activité motivante pour les élèves, mais également pour les enseignants, qui devraient la reconduire à l’avenir.

KB

Photogénique qui s’ignorait, Paul Dralants s’est senti particulière-ment à l’aise face au photographe qui l’a mitraillé durant le shooting à Lausanne. (Photo DR)

PAROISSE • Le Festival Inter-national de Musique Sion Valais accueille, en collaboration avec les Musées cantonaux, Les Vio-lons de l’Espoir. Soit une dou-zaine de violons rescapés de la Shoah et restaurés par le maître luthier Amnon Weinstein. Ils seront exposés du 18 août au 15 septembre à l’Ancien Péni-tencier de Sion, également à Crans-Montana l’après-midi du 20 août, au Régent. «C’est une occasion unique et émouvante d’entendre ces vio-lons, qui n’ont pas vibré depuis plusieurs décennies, joués par de grands artistes de réputation internationale», affirme Jean Bonvin, président du festival. «Ces violons témoignent d’une

mémoire certes souvent dou-loureuse, mais ils doivent aussi nous faire espérer que la Culture et l’Art sont porteurs de beauté, d’espoir et de paix.» Le 20 août, Crans-Montana accueillera Les Violons de l’Espoir lors d’un grand concert de gala, à 20 h, avec l’Orchestre à cordes de la Zürcher Hochschule der Künste, sous la direction de Rudolf Koelman. Maître Shlomo Mintz et trois lauréats du Concours international de violon joueront sur ces pré-cieux instruments. Avant le concert, Amnon Weinstein ra-contera l’histoire de ces instru-ments et de leurs musiciens.

Danielle Emery Mayor

Violons de l’Espoir

Douze violons rescapés de la Shoah seront présentés avant le concert du 20 août.

Les violons construits par des artisans juifs ont été restaurés dans l’atelier du luthier Amnon Weinstein.

C r a n s - M o n t a n a Numéro 35 • Août 2010 • page 6

Monique Nordmann cultive plusieurs passions, parfois surprenantes. Ses engagements sont teintés d’une générosité et d’une érudition qui éveillent le respect.

Rencontre avec Monique NordmannPERSONNALITÉ • «J’avais dix ans lorsque je suis venue à Crans-Montana pour la pre-mière fois. Mes parents y pas-saient leur été. Plus tard, j’ai rencontré mon futur époux sur les pistes», se souvient cette Genevoise qui a fait son ser-vice militaire en 1953 comme conductrice de camions. De-puis plusieurs années, elle sé-journe près de cinq mois par an dans la station. Proche de la nature, elle apprécie son climat et son environnement. Elle y pratique la randonnée et le golf en été, alors qu’en hi-ver elle aime faire des balades. Sa fidélité au Haut-Plateau lui donne aussi le recul nécessaire lorsqu’il s’agit de se pencher sur son évolution. Outre l’es-

sor urbain, cette philosophe de formation a constaté avec plaisir l’apparition progressive de plusieurs manifestations qui n’existaient pas quinze ans plus tôt.

Regrets«Je déplore par contre l’annu-lation du Jumping Horse Show que je soutenais. Ma fille et ma petite-fille y participaient. Toute la station subit les retombées économiques de cette mauvaise décision», confie Monique Nordmann. Selon elle, la pro-grammation de cet événement était idéale au début juillet. Les cavaliers et leur entou-rage, tout comme le public qui assistait gratuitement à cette compétition, ne viennent

plus. Convaincue de l’impor-tance de cette problématique, elle l’élargit en évoquant le rapprochement amorcé entre les six communes. Cette évo-lution devrait être une priorité si la région entend continuer à occuper une place de choix dans l’offre touristique suisse.

Des parrainages actifsOn sent dans ces propos la force de la conviction. Car Monique Nordmann ne se contente pas de passer quelques mois sur le Haut-Pla-teau. Du golf au Brass Band de Chermignon en passant par la Nuit des Neiges et le Caprices Festival, elle a répondu à bon nombre de sollicitations. «J’ai-merais préciser que je ne me contente pas d’y contribuer fi-nancièrement: dans chacun de ces projets, je m’implique d’une manière directe. Pour Caprices par exemple, j’invite des amis chaque soir de concert. J’y reste jusqu’à trois heures du matin», ajoute-t-elle malicieusement. Elle a aussi fait partie des comités de plusieurs institu-tions, comme la Fondation Martin Bodmer, le Musée d’art et d’histoire de Genève ou encore membre de Amis de la Fondation Gianadda.

Le musée de LensL’espace manque pour évoquer

les multiples entreprises, les fondations de famille et les ren-contres qui ont émaillé un si riche itinéraire de vie. Le dernier engagement en date de Monique Nordmann? La Fondation Pierre Arnaud à Lens. Une fois de plus, elle s’est employée à convaincre

pour voir se concrétiser, à force d’enthousiasme, ce musée qui sera une chance immense pour les habitants de la région. Elle en est persuadée. Ce qui explique cette vraie implication.

François Praz

Monique Nordmann suit de près le développement de la station, elle s’active en soutenant plusieurs projets, comme le futur musée de la peinture à Lens ou encore Caprices.

GYMNASTIQUE • Pour à peine 120 francs par année, toute femme de Crans-Montana et des villages des six communes peut faire de la gymnastique une fois par semaine. Cela se passe les mercredis de 20 à 21 heures dès le 1er septembre prochain, à la salle de gym Est, sous la piscine du Centre sco-laire de la station.Présidente depuis 14 ans du Club de gym du Haut-Plateau, Pia Bonvin ne se lasse pas d’ex-pliquer tous les bienfaits que peut procurer une telle activité physique. «On ne pense plus à rien, on se libère l’esprit des sou-cis du quotidien», explique cette mère de famille enthousiaste et énergétique. Bernadette Crettol, la secrétaire du club, ne peut qu’approuver, elle ajoute même qu’elle a retrouvé la mobilité de son bras droit «grâce la gym». A les voir toutes les deux en si bonne forme, on ne peut que les croire.Ouvert aux femmes de 7 à 77 ans, le club de gym compte actuellement une vingtaine de membres. A un moment donné la plus jeune parti-cipante n’avait pas 18 ans alors que la plus ancienne était entrée dans sa 75e an-née. Rythmé par la musique, le cours se déroule en plu-sieurs étapes. «En général, ex-plique Pia Bonvin, nous avons une musique avec du tempo pour l’échauffement, puis la musique devient plus douce, parfois nous avons même du

classique pour les exercices comme les abdominaux qui méritent plus de concentration et d’application. Mais à la fin du cours, il y a toujours une mélodie très calme pour nous permettre de nous détendre et

cela, les deux responsables ne peuvent que constater une légère baisse du nombre des membres depuis deux ans. Pour Pia Bonvin, l’explication se trouve dans le fait que «plu-sieurs participantes avaient un

certain âge et qu’elles ont pro-gressivement renoncé au cours.» Le club recherche aussi un nou-veau moniteur. «Nous aime-rions trouver un homme ou une femme qui soit capable de nous entraîner de manière profession-nelle», précise Pia Bonvin. Avis donc à toutes celles qui veulent se mettre en mouvement, d’au-tant que les premiers cours à l’essai sont gratuits!

Claire-Lise Genoud

Pour plus de renseignements: Pia Bonvin, présidente du club de gym du Haut-Plateau.Tél. 078 722 22 50 ou email: [email protected]

Faites-vous du bien!Il a rapatrié sa Fiat 500

Depuis plus de 40 ans, les dames de Crans-Montana peuvent suivre un cours de gym au Centre scolaire.

Arrivé au tout début de la vague d’immigration italienne, Angelo Loprete n’a jamais eu peur de prendre des risques.

Auteur éclectiqueFérue de culture classique, Monique Nordmann a été vice-présidente de l’association Hellas & Roma qui a pour objec-tifs l’étude et le rayonnement de l’Art grec et romain. Elle est en outre l’auteur de plusieurs livres ayant trait à ce domaine, mais aussi à la gémellité et à l’adoption. Ce dernier thème l’a conduite à siéger à Berne pour opérer la révision de la loi alors en vigueur. Plus surprenant, elle a fait paraître une anthologie de littérature érotique. Son mari, Gérard Nord-mann, possédait l’une des plus importantes collections de ce genre au monde. A sa disparition, celle-ci a été en partie vendue chez Christie’s à Paris, mais le célèbre manuscrit de Sade écrit à la Bastille reste visible à la Bibliotheca Bodme-riana à Cologny (GE).

FP

D’AILLEURS ET D’ICI • De loin, dans son ta-blier blanc immaculé, Angelo Loprete, pourrait ressembler à ces vendeurs de glace à la pistache des plages italiennes. Mais il suffit de l’entendre parler avec cette pointe d’accent italien qu’il a su si bien conserver pour se rendre compte qu’on a affaire à un vrai chef d’entreprise. Angelo & Fils SA, spécialisé dans la peinture, compte au-jourd’hui 18 employés et, à 68 ans, son patron envisage de passer la main à son fils Daniel qui travaille avec lui depuis plus de 20 ans.Comme tous les jeunes Italiens dans les années soixante, Angelo Loprete, débarque en Suisse avec une petite valise en carton. Le 9 septembre 1959. À 17 ans, il a suivi des copains de Fasano (Brindisi), la ville de son enfance, située aux Pouilles dans le talon de la botte en Italie. «Là-bas, je travaillais déjà dans la peinture alors quand je suis arrivé ici j’ai continué», explique-t-il.

Parti de rienDans un premier temps, il est employé en tant que saisonnier. Mais la conjoncture étant ce qu’elle était dans les années septante, il se fait licencier et se voit contraint de se présenter au bureau communal de Randogne pour s’inscrire au chômage. «Pas question», lui aurait alors lâché le président Jean-Pierre Clivaz, qui le connaissait bien, «un homme comme toi ne peut pas se mettre au chômage. Si tu veux du travail, j’en ai pour toi.» Déjà convaincu, le jeune homme rentre le soir à la maison et en parle avec Maria, son épouse, une Suisse-allemande de Lucerne qui faisait du baby-sitting à l’hôtel Les Asters, alors que lui repeignait les plafonds. Et c’est ainsi sans tambour ni trompette qu’il met dans sa poche quelques billets de banque et descend à Sierre s’acheter un compresseur, quelques pinceaux, une échelle. Angelo Loprete ne le regrettera jamais. «Combien de fois, j’ai conseillé à mes compatriotes de ne pas avoir peur de se lancer. Moi, quand on me disait si tu achètes un appartement, on te donne à faire toutes les peintures de l’immeuble, je le faisais. Et j’ai toujours pu revendre l’appartement par la suite.»

Fan de la Fiat 500Aujourd’hui, à choisir entre ses belles voitures et la Fiat 500 qu’il s’était achetée en 1965 et qu’il a rapatriée de Fasano, Angelo Loprete n’hésite pas une seconde. Avec elle, il participe avec fierté aux manifestations du Club Fiat 500 Rhône-Alpes qu’il a mis sur pied avec des copains à Crans-Montana. Et les yeux de celui qui a si bien réussi dans son pays d’adoption, brillent toujours au souvenir de ces premières soirées à mettre des 20 centimes dans le juke-box du Terminus à la gare du funiculaire pour faire danser les jeunes filles... Finalement, il n’a qu’un seul regret: lorsqu’il a obtenu la nationalité suisse le 6 décembre 1979, il a dû renoncer à son passeport italien. À l’époque, il n’a pas eu le choix, le conseiller national Schwarzenbach menaçait de renvoyer tous les étrangers. Ce risque-là – et c’est bien le seul – Angelo Loprete n’a pas voulu le prendre.

Claire-Lise GenoudPia Bonvin (derrière) et Bernadette Crettol reconnaissent que la gym leur permet de se maintenir en bonne condition physique tout au long de l’année.

Quelques jours après être arrivé à Crans-Montana, Angelo Loprete s’est fait photographier pour en-voyer la photo à sa maman restée en Italie.

de nous relaxer au maximum.» Le club peut disposer égale-ment du matériel de la salle de gym, «comme les quilles ou les ballons pour faire des exer-cices particuliers», poursuit la présidente qui porte sous le bras un mince matelas en mousse vert, une bande élas-tique pour faire des exercices de stretching et des baskets qu’elle n’utilise qu’en salle.Concernant la cotisation, Bernadette Crettol précise: «Cela fait des années que nous maintenons ce montant. Nous ne voulons absolument pas l’aug-menter pour permettre à un maximum de femmes de pouvoir participer au cours.» Malgré

Act expoEXPOSITION • Des images publicitaires qui remuent notre conscience. Des posters expo-sés dans la rue, sur le pourtour d’Ycoor, interpellant le passant. Crans-Montana et l’association suisse ACT Responsible pré-sentent jusqu’à mi-septembre quelques-unes des meilleures campagnes de publicité sur le thème de la responsabilité sociale et du développement durable. Cette exposition a pu être organisée grâce à la collabo-ration de Hervé de Clerck, pré-sident d’ACT Responsible (voir Sixième Dimension N°34). «En tant que station touristique, dit-il, Crans-Montana vit la contra-diction – en tous cas la nécessité – de faire coexister construction, aménagements et destruction de l’éco-système avec préservation, et harmonie avec la nature. Quel meilleur cadre peut-on trouver pour en faire un symbole et sen-sibiliser le public?»

DEM

s o c i é t éNuméro 35 • Août 2010 • page 7

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale 0900 144 033*(centrale des appels)Garde des pharmacies 0900 568 143*et dentistesVétérinaire 027 480 23 45PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Du Golf 027 481 33 51Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36TAXISA AUTO-TAXI 079 316 60 10TAXIS FRANCIS 027 481 51 51BONVIN PIERRE 027 481 95 95BRUTTIN RENÉ 079 628 01 01

CENTRAL 027 481 19 19CRETTOL DANIELLE 079 628 33 00FAMILLE DOLT 027 481 30 30FERRARO MARIO 027 481 70 63IVAN 079 750 60 60JACKY 079 204 36 45MORARD ANNE-LYSE 079 637 78 71TAXIS PONCIC 027 481 94 94POTT CÉSAR 027 481 13 12POTT MICHEL 027 481 71 71TAXI SILVIO 079 400 75 45HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

ParcoursFlorence Salamin De Ieso a grandi et vit aujourd’hui encore à Veyras. Sa formation, elle l’a acquise d’abord à l’Ecole de commerce, puis à la Haute Ecole santé-social de la HEVs d’où elle sort avec un diplôme d’animatrice socioculturelle; elle a également suivi une formation en analyse transactionnelle centrée sur l’éducation. Durant ses études, elle a travaillé une saison à Crans-Montana à l’Ecole suisse de ski, et Veyras n’est pas si loin de la région qui va l’occuper: la déléguée à la jeunesse ne débarque donc pas en terres inconnues. Côté loisirs, elle aime la montagne, faire du ski, de la natation, et le hobby qui l’occupe en ce moment: le montage vidéo.

DEM

ENFANTS • Beaucoup de demandes, trop peu de familles d’accueil. C’est le constat que pose au-jourd’hui l’APAC, l’Associa-tion des Parents d’accueil, qui réunit les communes du district de Sierre (APAC). «Actuellement, l’APAC col-labore avec 47 parents d’ac-cueil dans tout le district de Sierre pour environ 230 enfants inscrits. Les chiffres fluctuent d’un jour à l’autre en raison de nouvelles ins-criptions et de départs.» Et la coordinatrice Catherine Valiquer de signaler que plusieurs enfants sont ins-crits sur une liste d’attente, notamment sur nos six communes. Un appel est donc lancé à tous les pa-rents intéressés dont l’un ou l’autre reste au domicile et qui pourrait accueillir un ou plusieurs autres enfants.

Courte formationQuels critères doit-on remplir pour devenir Parents d’accueil (PA)? «Les conditions afin de devenir PA sont la disponibilité, de la souplesse au niveau des horaires, de l’attention envers les enfants. Il faut répondre aux directives de l’Ordonnance can-tonale (règles de sécurité, règles d’hygiène, espace mis à disposi-tion.)» Un minimum de for-mation est requis: la mère (ou

le père) qui accueille d’autres enfants s’engage à suivre dans l’année deux journées de for-mation de base, l’une sur les urgences pédiatriques, l’autre sur les aspects juridiques, ain-si qu’une soirée de formation continue. «Les PA sont libres de cesser leur activité lorsqu’’ils le souhaitent. Lors du recrutement d’un PA, nous lui demandons tout de même de s’engager pour quelques longs mois afin de ne pas mettre dans l’embarras les Parents plaçants et les enfants si le placement devait s’arrêter trop rapidement.»L’accueil d’enfants chez soi est rémunéré CHF 5.47 par heure et par enfant. D’autres prestations de garde leur sont remboursées: les repas (deux tarifs de repas, CHF 6.50 pour les enfants non-scolarisés et CHF 7.50 pour les scolarisés; le petit-déjeuner CHF 1.50, le goûter, CHF 1.50 et le souper CHF 3.00), les transports, les nuits (uniquement pour des raisons professionnelles et devant rester exceptionnelles, soit CHF 15.00 la nuit) et le dimanche où les heures sont majorées de CHF 1.00.

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Plus d’info: Catherine Valiquer, coordi-natrice, au 027 452 26 00 ou 079 247 12 18, [email protected]

Appel aux familles

Alternative aux garderies, les parents d’accueil sont trop peu nombreux.

ADOLESCENCE • Déléguée à la jeunesse. C’est sa fonction. Florence Salamin De Ieso est là pour aider les jeunes de nos six communes à monter des projets. Des projets rassem-bleurs, qui ont notamment été évoqués lors de l’enquête menée au printemps 2009 à l’instigation de l’Association des Communes de Crans-Montana. Engagée à mi-temps dès le 2 août, l’animatrice socioculturelle est basée à la Maison du Feu, mais c’est surtout un travail hors murs qui va l’occuper. «Je vais aller à leur rencontre pour me faire connaître, tisser des liens et découvrir leurs besoins et leurs envies desquels des projets émergeront», annonce-t-elle. Tisser les premiers liens avec les adolescents ne va pas être forcément tâche facile, mais le défi ne semble pas effrayer la jeune femme – elle a 30 ans – qui affiche un bel enthou-siasme.

Ils s’ennuientEn février 2008, le délégué à la jeunesse du canton du Valais faisait remarquer aux enseignants et autorités des six communes que jamais aucune demande de financement pour monter des projets n’arrivait de Crans-Montana. Mais que font donc les jeunes là-haut? Sur l’initiative de Paul Burgener, une enquête est donc menée auprès des adolescents du Centre sco-laire pour cerner leurs attentes.

Constat: Les jeunes ne savent trop que faire de leur temps libre. Ils s’ennuient. Ils voient bien que Crans-Montana pro-pose beaucoup d’activités, mais trouvent qu’elles coûtent cher. Pourtant, les adolescents ont envie de se bouger: l’enquête démontre qu’ils sont nombreux à souhaiter qu’on les accom-pagne dans la concrétisation de projets. La démarche s’est poursui-vie par la décision d’engager un professionnel, au bénéfice d’une formation d’animateur socioculturel. Florence Sala-min De Ieso, qui depuis trois ans consacrait son temps à son bébé, voit l’annonce dans le journal et se dit qu’elle renoue-rait bien avec sa profession. Elle qui a œuvré auparavant à l’animation socioculturelle au-près des retraités, à Yverdon, se voyait volontiers maintenant travailler avec les jeunes. Si elle a de l’expérience avec les seniors, elle a déjà côtoyé les jeunes durant son parcours (stage dans un centre, respon-sable dans des camps) «Dans l’enquête, les jeunes interrogés demandaient d’avoir un filet de sécurité pour les accompagner, je vais jouer ce rôle-là, je suis à leur disposition, à eux de faire appel à moi, de m’utiliser!»

Danielle Emery Mayor

Pour contacter Florence Sala-min De Ieso: [email protected] et 079 938 87 88.

«Ce travail est très motivant, notamment parce qu’il faut partir de zéro», déclare Florence Salamin De Ieso, déléguée à la jeunesse, rencontrée sur la plage Trop’Yc.

ENTRAIDE • Elle possède la grâce et l’humilité de ceux qui ont la foi. Sœur Marie-Bosco, 74 ans, née Heinzmann, fait partie de la Congrégation des Sœurs hospitalières de Sion. Alors que cette religieuse origi-naire de Visperterminen dans le Haut-Valais arrivait gentiment à l’âge de la re-traite (elle a été notamment de 1986 à 1995 la direc-trice de Fleurs des Champs à Crans-Montana), elle est partie s’engager durant trois ans au service de malades

de Pointe-à-Pitre en Gua-deloupe. En compagnie de Sr Elisabeth Alpiger et Sr Marie-Pascale Dorsaz, elle s’est ensuite dirigée du côté de la brousse togolaise en Afrique où elle exploite, depuis 2004, un dispen-saire construit à l’initiative des Sœurs hospitalières, avec l’aide de jeunes sœurs autochtones formées aux soins hospitaliers. «La popu-lation de la région est extrê-mement pauvre et frappée de plein fouet par les maladies comme le paludisme, le sida,

la cécité ou la parasitose. Nous assurons quelque 12’000 consultations chaque année et accordons beaucoup d’impor-tance à la prévention en ma-tière de santé publique et à la formation du personnel indi-gène dans le sens du dévelop-pement durable», explique la Valaisanne qui s’est reposée quelques jours à Lens dans la maison de sa congrégation.

Charité chrétienne d’abordCela faisait quatre ans qu’elle n’était plus rentrée en Suisse. Mais l’Afrique lui plaît beaucoup. «A mon âge, je me sens encore utile, c’est comme si j’avais recommencé une nouvelle vie. C’est formi-dable. Là-bas au Togo, on est tellement bien accueilli par les gens. Je me souviens d’un petit garçon que j’étais allée soigner à domicile. Il est ar-rivé un matin avec dans les mains quatre œufs de pintade et il m’a dit: “Vous m’avez sauvé la vie!” Cela m’a beau-coup touchée. Là-bas la vie est simple, pas compliquée et je suis tellement heureuse de pouvoir aider la popula-tion. Dans ma congrégation, la charité chrétienne précède l’évangélisation. Ainsi nous n’avons pas pour mission de faire de la propagande, nous

sommes là-bas pour apporter des soins aux personnes qui en ont besoin.»

Au service des maladesLes Sœurs hospitalières de Sion viennent de l’Hôtel-Dieu de Beaune en France. Leur congrégation a été fon-dée en 1459 pour s’occuper de l’hôpital construit, suite aux ravages de la guerre de Cent Ans, par Nicolas Rollin, chancelier du duc de Bourgogne et son épouse Guigone de Salins. Au cours des siècles, de nouvelles communautés des Sœurs hospitalières ont vu le jour, notamment celle du Togo en 2002 sous le nom de l’Institut des Sœurs Hos-pitalières de Notre-Dame de Compassion (ISHNDC). Une association dont le secrétaire est Hildebert Heinzmann, le frère de Sr Marie Bosco, et qui les soutient financière-ment. Avec un sourire très doux, Sr Marie-Bosco ne peut que conclure: «Le Seigneur a exaucé tous mes vœux!»

Claire-Lise Genoud

Plus d’infos:www.akt-togo.ch ou Hildebert Heinzmann, secrétaire de l’as-sociation AKT, Crans-Montana, tél. 079 488 02 15.

Pour accompagner les jeunes, l’Association des Communes de Crans-Montana a engagé Florence Salamin De Ieso.

Les jeunes ont leur coach

Durant son séjour de 2 mois en Suisse, Sr Marie-Bosco s’est reposée quelques jours dans la maison de sa congrégation à Lens. (CLG)

Du Valais jusqu’au TogoDe passage à Lens, Sœur Marie-Bosco évoque sa vie en Afrique et reconnaît que le

Seigneur a comblé tous ses vœux. Rencontre.

A SAVOIR - A SAVOIR

Gestion du chauffageENERGIE • Les collectivités de Martigny, d’Ayent-Anzère et l’Association des Communes de Crans-Montana – toutes labellisées Cité de l’énergie - organisent une journée dédiée à la rénovation des bâtiments et à la gestion du chauf-fage, le 16 septembre prochain. Vous obtiendrez d’abord des informations sur les possibilités de soutien financier (Programme Bâtiments 2010 à Martigny de 10 h à 11 h 30 et Ayent de 19 h 30 à 21 h); ensuite que sur les écono-mies d’énergie – et donc d’argent – qu’une optimisation du réglage des chauffages peut générer (cours Chauffer futé à Crans-Montana de 14 h à 17 h).Cette journée d’information et de formation est ouverte à tous, plus particulièrement aux propriétaires, entreprises, régies immobilières et concierges. Elle s’inscrit dans le cadre du projet européen Interreg Rêve d’Avenir. Le cours Chauffer futé est payant (90 francs, avec une remise de 40 francs pour les personnes domiciliées sur les communes organisatrices).Programme détaillé sur les sites web des communes concernées.

A SAVOIR - A SAVOIR

V i l l a g e s Numéro 35 • Août 2010 • page 8

Flanthey accueillera trois encaveurs d’outre-Sarine pour Le Temps du Cornalin. Des vins et des œnologues à découvrir le 18 septembre.

Le meilleur du vignoble zurichoisFLANTHEY • «Invités d’honneur: les encaveurs du Nord-Est de la Suisse»… La désignation de cette zone géographique laisse sans doute cois la plupart des Valaisans. Les connaisseurs en revanche apprécieront à leur juste valeur le choix des organisateurs du Temps du Cornalin de réserver cette année un accueil privilégié à des collègues d’outre-Sarine. «En 2008, explique Charly Emery, encaveur et membre du comité, nous avions in-vité des vignerons-encaveurs d’Aoste, en 2009 ce furent les Tessinois, cette année nous avons choisi le Nord-Est de la Suisse.» Pourquoi ce choix? «Parce qu’ils font de très beaux vins, tout naturellement», ex-plique avec le sourire Yves Clivaz, membre également du comité d’organisation.Le vignoble zurichois, avec ses quelque 615 hectares, constitue le plus grand vi-gnoble de Suisse alémanique. La majeure partie se situe sur les rives du lac de Zurich, la vallée de la Limatt et le Wein-land zurichois, plus au nord. Les principaux cépages culti-vés sont, dans les blancs, le Müller-Thurgau, le Char-donnay, le Pinot gris, le Pi-not blanc et le Sauvignon blanc, et dans les rouges le Pinot noir, le Gamaret et le Garanoir. «Leurs vins sont frais, fougueux, espiègles et peu conventionnels. On ne s’en lasse pas», écrit Barbara Meier Dittus dans la revue «Vinum». Ceux qui seront présentés à Flanthey – Wein-gut Saxer, Winzerkeller

Strasser et Nicole Staubli – sont en tout cas signés de la main d’œnologues de talent.

Gysel, vigneron de l’annéeJürg Saxer cultive environ 7,5 hectares de vignes sur les vignobles zurichois et schaffhousois. Depuis 2003 c’est sa fille Nadine, œno-logue, qui se charge de la vinification avec son mari Stefan Gysel, œnologue lui aussi. Son nom vous dit quelque chose? Stefan Gysel a été sacré vigneron de l’année 2009! Le couple travaille en commun sur

les domaines de leurs fa-milles respectives. Réguliè-rement bien placés dans les concours avec leurs rouges, rosés et vendanges tardives, ils représentent la généra-tion montante de Suisse alémanique. A la cave Winzerkeller Strasser, l’histoire se répète en partie. L’entreprise est familiale, la fille œnologue s’appelle Nadine, et c’est aussi en 2003 qu’elle vi-nifie sa première récolte. Son mari Cédric Besson, œnologue, cultive également le domaine de sa famille, à Montreux. Pionniers, les Strasser pro-

posaient en 1983 déjà un vin bio. Ils cultivent aujourd’hui 2 hectares en biodynamie et pré-voient d’étendre la démarche à tout leur domaine. Ils ont aussi été les premiers à planter du Zweigelt, un cépage autrichien, et pratiquent depuis 2006 un bouchage en verre. Nicole Staubli, moins connue, a débuté plus tard dans le métier mais ses vins sont pleins de promesses. Elle se concentre aujourd’hui sur deux cépages, le Riesling Sylvaner et le Pinot noir, et c’est d’ailleurs avec son Pinot 2007 qu’elle sera à Flanthey.

On le voit, alors qu’ils rencontrent un beau suc-cès chez eux, les vins zu-richois franchissent rare-ment la Sarine. Grâce aux encaveurs de Flanthey, ils seront en Valais le 18 sep-tembre prochain.

Carole Pellouchoud

Plus d’infos: www.letempsducornalin.ch Voir aussi: Winzerkeller Strasser www.wein.ch - Weingut Jürg Saxer www.juergsaxer.ch - Nicole Staubli www.luanto.ch

Le domaine de Jürg Saxer, l’une des trois caves invitées par les organisateurs du Temps du Cornalin, se trouve à Neftenbach, dans le Weinland (pays du vin) zurichois.

TENNIS • Du côté de Lens, tennis et hockey sur glace font surface commune. De la fin du mois d’octobre au 31 mars, les pucks investissent les lieux. Les raquettes prennent le re-lais pendant les saisons plus chaudes. Autre particularité lensarde: cette aire de jeu a été construite en partie sur terre et en partie sur une dalle en porte-à-faux. Au fil des an-nées, les deux entités de cette installation ont eu tendance à se désolidariser, provoquant le décollement du tapis. «Nous n’osions plus vraiment continuer à jouer dans de telles conditions, explique Bruno Besse, prési-dent du TC Lens. En partant du principe que nous pouvons compter sur une belle relève, composée de plus de cinquante juniors, nous savions que nos deux surfaces en sable de quartz de Flanthey n’allaient pas se suffire à elles-mêmes. Il fallait entreprendre quelque chose.» Le TC Lens a donc décidé de re-faire le revêtement de ses trois courts. Le choix s’est porté sur un matériau nouvelle génération, encore inconnu en Valais: un tapis tressé recouvert de granu-lés en céramique. Les TC Nyon

et Bussigny sont les seuls clubs romands à déjà pouvoir béné-ficier de telles infrastructures. Ce sol synthétique offre le confort de la terre battue, sans en avoir les inconvénients, tant au niveau de l’utilisation que de l’entretien. Jérôme Zen Ruffinen et Laurent Zanoli, vainqueurs de la 18e édition du Tournoi du Châtelard chez les messieurs ont apprécié de pou-voir évoluer sur cette surface. Les organisateurs de cette ma-nifestation ont dû composer avec une météo capricieuse, puisque la pluie a accompa-gné toute la semaine de com-pétition. «Nous avons tout de même pu jouer dans d’excellentes conditions, commentaient les deux gagnants. Ce nouveau re-vêtement sèche très rapidement. C’est appréciable de ne pas avoir à attendre des heures entre les rencontres ou pour terminer un set.»

Touristes bienvenus aussiCette nouveauté a un coût: 285’000 francs. Cet investis-sement a été couvert par la Commune de Lens à hauteur de 120’000 francs (plus 30’000 francs, qui correspondent au 10% du montant total, somme

accordée à chaque société lo-cale rénovant ses installations), Jeunesse et Sports (30’000 francs), le TC Lens par ses fonds propres (35’000 francs), le fête d’inauguration (10’000 francs) et un emprunt ban-caire pour le solde. «Comme les comptes de notre société étaient positifs, ce coût est donc tout à fait supportable pour nous», poursuit Bruno Besse. Le tennis connaît une sorte de traversée du désert du côté de Crans-Montana. Les Len-

sards souhaitent donc com-bler un certain vide existant. Avec leurs nouveaux aména-gements, ils font un appel du pied aux touristes en vacances sur le Haut-Plateau. «Lens n’est pas très loin de la station. Durant l’été, nous avons encore de nombreuses heures de libres. Nous accueillons donc volon-tiers les hôtes de la région. L’offre sportive n’en est que renforcée», conclut Bruno Besse.

Claude-Alain Zufferey

TC Lens: trois surfaces haut de gamme

Bruno Besse, le président du TC Lens, présente son nouveau revête-ment: un tapis tressé recouvert de granulés en céramique. Une matière révolutionnaire facile à l’entretien et très agréable pour les joueurs.

Le revêtement des courts lensards a été refait à neuf. Le comité du Tennis-Club a opté pour un tapis tressé recouvert de granulés en céramique. Bonne pioche!

Catéchèse d’adultes

ALPHALIVE • En 2006, les chanoines Jean-Pascal Genoud et Joseph Voutaz ont lancé le défi de mettre sur pied ce parcours qui a été relayé par le curé Gérald Voide. Alphalive s’adresse à tout le monde, mais parti-culièrement aux personnes qui se sont distanciées de l’Eglise. Pour quelles raisons les prêtres de notre secteur l’ont-ils organisé? Réponse de Gérald Voide: «Dans mon ancienne paroisse de Fully, je rêvais à la mise en place d’une proposition d’évangélisation, et voilà mon rêve réalisé en arrivant dans mon nouveau Secteur.» Pourquoi ce rêve? «Parce que j’ai le sentiment très fort de la nécessité d’une nouvelle évangélisation pour nos adultes. Comme nous le disent les textes officiels de notre Église, les premiers destinataires de la catéchèse (donc aussi de l’évangéli-sation), ce ne sont pas les enfants, mais les adultes. Et comment rejoindre nos adultes? Comment leur don-ner le goût de vivre l’Évangile et d’en témoigner? Dans notre monde sécularisé, je sens un besoin essentiel de nouvelle évangélisation…»Chaque soirée commence par un repas, suivi d’un ex-posé et se conclut par un partage en petit groupe. Les soirées se terminent à 21 h 45 précises. Rendez-vous lundi 13 septembre à 19 h à la Salle bourgeoisiale de Montana-Village.

Renseignements: N. Donzé 079 674 61 47 ou A.-C. Roduit 078 705 90 18 www.alphalive.ch

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNESortie d’été ski-club La Lienne-Icogne 5 septembreAssemblée générale ski-club La Lienne-Icogne 30 octobre

LENS«L’enfant et le cheval» organisé par les Amis du Cheval 9 au 13 aoûtAssemblée générale du FC Lens 14 aoûtFête des Vieilles Cibles du Valais central 18-21 aoûtSortie familles fanfare Edelweiss 22 aoûtSortie familles HC Lens 27 aoûtSortie familles pompiers, Flanthey 28 aoûtTirs obligatoires, 13 à 17 h 28 aoûtTournoi interne du TC Lens 11-12 septembre«Le Temps du Cornalin» organisé par les encaveurs de Flanthey 18 septembreFête patronale de Flanthey 19 septembreExercice d’automne des pompiers 2 octobreSortie familles du chœur Echo du Christ-Roi, Flanthey 3 octobreConcerts du 50e du HC Lens, Centre scolaire 9 octobreCourse à pied Vaas - Lens 9 octobreAssemblée générale Gym Flanthey/Lens 15 octobreLoto du HC Lens 23 octobre

CHERMIGNONCoupe Manor, Golf de Noas 13-14 aoûtSortie familles du Groupement Sportif 21 aoûtCoupe CECM, Golf de Noas 21-22 aoûtAssemblée générale du FC Chermignon 26 aoûtFête du Village, Ollon 27 aoûtSortie découverte nature organisée par le Groupement Sportif 28 aoûtLoto du Groupement Sportif, 17 h, Chermignon-d’en-Haut 29 août«Masters» du double du Tennis-Club 6-12 septembreRepas de bénévoles de la Commune 10 septembreLoto de l’Ancienne Cécilia, salle Ancienne Cécilia Chermignon-d’en-Haut 11 septembreLoto Lè Partichiou, salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut 18 septembreAssemblée générale de la Cécilia 24 septembreLoto de la Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 25 septembre«Masters» du simple du Tennis-Club 25-26 septembrePressée douce, Chermignon-d’en-Bas 2 octobreFinale mémorial Léonce Pralong, Golf de Noas 3 octobreLa Brantée du Cibare, Chermignon-d’en-Haut 9 octobreLoto du chœur St-Georges, salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut 16 octobre

MONTANADerniers tirs obligatoires, 14 h – 17 h 28 aoûtFête patronale de St-Grat, Montana-Village 5 septembreTir final de la Société de tir 26 septembre

MOLLENSNotre-Dame-des-Neiges, Crételles 8 aoûtSortie annuelle à la cabane du ski-club Mont-Bonvin 15 aoûtAssomption, fête de la chapelle de Crêta d’Asse 15 aoûtFête des Prémices, St-Maurice-de-Laques 29 aoûtConcert annuel du chœur mixte de St-Maurice-de-Laques 25 septembreFête patronale de la St-Maurice et Fête du village 25-26 septembre100 ans de la société de chant et 25 ans du chœur mixte de St-Maurice-de-Laques 24-26 septembreAssemblée générale du Ski-club 15 octobreConcours de clôture du Club de Pétanque 25 octobre

Numéro 35 • Août 2010 • page 9 V i l l a g e s

Président de la Bourgeoisie de Montana, Stéphane Rey évoque avec passion et lucidité sa fonction. Interview d’un politicien atypique.

«Il faut garder des bourgeoisies fortes»MONTANA • Côté pile, il est conducteur de trains aux CFF, passionné de vieilles mécaniques – de jeeps en particulier – et heu-reux papa de deux enfants. Côté face, lorsqu’il endosse sa «ca-saque» officielle, il est ni plus ni moins que le président de la Bour-geoisie de Montana. Une fonction qu’il occupe depuis le 1er janvier 2009, après huit ans de vice-pré-sidence. Personnalité attachante, charismatique, Stéphane Rey est un politicien atypique et intègre, aux convictions inébranlables.

Stéphane Rey, Montana est la seule Bourgeoisie des com-munes de l’Ouest à avoir voulu dissocier les pouvoirs exécu-tifs et bourgeoisiaux. Qu’est-ce qui l’avait incitée, en 1972, à opter pour cette pratique poli-tique peu courante?A l’époque, les choses n’étaient pas bien définies entre la Com-mune et la Bourgeoisie. Avec, entre autres problèmes, celui de la double casquette. Un groupe de citoyens avait été à l’origine de cette séparation. Pour l’anec-dote, le vote n’avait pas seulement concerné les bourgeois établis à Montana, mais tous les bourgeois ressortissants de Montana établis sur l’ensemble du territoire valai-san… Vaste concertation!

Avec près de quatre décennies de recul, quel bilan peut-on dresser de cette séparation de pouvoirs?Un bilan positif, puisque les ci-toyens ont pu mieux définir la part des choses, avec le moins d’amalgame possible. Si l’on songe à la surcharge de travail d’un élu communal actuel, j’es-time qu’il leur est difficile de consacrer beaucoup de temps à la gestion d’une bourgeoisie. Sur les 160 bourgeoisies que compte notre canton, plus de la moitié sont d’ailleurs gérées séparément. C’est tout dire…

Dans tous les secteurs, qu’ils soient politiques ou écono-miques, l’heure est plutôt aux fusions, aux réunifications. Pardonnez notre imperti-nence, mais n’avez-vous pas le sentiment d’œuvrer en quelque sorte à contre-cou-rant?Au contraire! S’il devait y avoir fusion, et je dois reconnaître que c’est effectivement la tendance dans les microcosmes commu-naux, les bourgeoisies resteraient le meilleur vecteur d’identification aux racines locales. Leur rôle est donc important, voire même es-sentiel.

Sur un plan plus personnel, comment vivez-vous cette ex-périence publique?J’apprécie cette fonction, même

si la transition entre la vice-pré-sidence et la présidence a été un peu ardue. Il a fallu me familiariser avec les affaires courantes et me mettre à la page des différents rè-glements communaux ou canto-naux. Je suis plutôt solitaire dans mes activités professionnelles. Cette fonction m’offre l’oppor-tunité – au demeurant plaisante – d’être en contact avec les gens et de mener une petite équipe de collaborateurs.

Concrètement, quelles sont vos tâches?Elles sont essentiellement consa-crées à la gestion financière et pa-trimoniale de la Bourgeoisie. Il y a de quoi s’occuper! L’argent n’est cependant pas au centre de nos préoccupations. Pour preuves, la mise à disposition gratuite du

complexe footballistique de la Moubra et la location, à des tarifs quasi symboliques, d’infrastruc-tures de qualité, notamment pour des expositions, ou de nos carnot-zets à Montana-Village et à Corin.

Dans le même ordre d’idées, quelles sont vos priorités, vos aspirations?Il m’incombe de ne pas creuser de fossé entre les bourgeois et les non-bourgeois, car le développement économique de notre région est aussi imputable aux non-bour-geois. Je souhaite également m’im-pliquer davantage dans la concré-tisation d’événements culturels. Comme ce fut le cas en septembre dernier, par exemple, avec l’organi-sation conjointement avec la Mu-nicipalité de Montana du spectacle «Ma forêt mon fleuve» à Corin.

En guise de conclusion, et plus globalement, comment imaginez-vous l’évolution des différentes bourgeoi-sies?Jusque dans les années 1980, les bourgeoisies étaient influentes. Elles fournissaient souvent eau, fourrage, vins, litière, bois, etc… Cette époque est révo-lue. A tel point que leur rôle est devenu presque anecdotique. Sans vouloir retomber dans les «extrêmes» d’antan, il me paraît indispensable de conserver des bourgeoisies fortes pour valori-ser les patrimoines régionaux et pour disposer d’une bonne vi-sibilité auprès des citoyennes et citoyens.

Propos recueillis par Blaise Craviolini

B R è V E SB R è V E S

Commerce pérenne Après Montana-Village, Edelweiss Market a ouvert un magasin à Mollens le 15 juillet der-nier. Le Conseil communal, qui soutient le magasin du village depuis plus de 15 ans en prenant à sa charge le loyer ainsi que les taxes d’eau et de voirie pour un montant annuel de quelque 15’000 francs, a conclu une convention avec Edelweiss Market pour 5 ans, renou-velable d’ici 2015. Ainsi, la pérennité du magasin de Mollens est à nouveau assu-rée.

•Cours de sauveteurs Les prochains cours (obliga-toires pour le permis de conduire) sont organisés par les samaritains de Cher-mignon aux dates suivantes: 20, 21, 27 et 28 septembre. Inscriptions: C. Zufferey, 027 483 35 56.

•Bourses Yamani Destinées à faciliter la réalisation d’un projet d’études, de perfec-tionnement, de recyclage ou de recherche, plusieurs bourses A. Z. Yamani pour-ront à nouveau être décer-nées. Les personnes intéres-sées, âgées de 18 à 30 ans et domiciliées sur la commune de Chermignon, peuvent envoyer leur candidature d’ici au 30 septembre. Rè-glement sur www.chermi-gnon.ch.

•Contes de Grimm Christine Clivaz pro-pose les 28 et 29 août un stage pour flâner dans les méandres de l’imagi-naire en partageant votre manière d’interpréter un conte. C’est l’opportuni-té de ressentir ce que les personnages de légende éveillent en soi et de faire un travail de transforma-tion personnelle soute-nu avec: le dessin libre, le modelage, l’improvisation musicale. Inscription: 079 662 23 38.

•Do-in Prochains cours à la salle de gym de Montana-Village les lundis 6, 13, 20, 27 septembre et 4 octobre, à 18 heures. Inscription: Catherine Meyrat-Rey, 027 481 93 88.

•HC Lens en fête Durant la saison 2010-2011, le HC Lens fête ses 50 ans et plu-sieurs manifestations sont programmées. Les festivités débuteront par des concerts, avec Marc Aymon, le groupe Linchen de Flanthey et d’un spectacle de clown pour les plus petits. Réservez déjà la date du 9 octobre 2010. Le même jour sera à nouveau organisée la course pédestre Vaas–Lens.

•Bisses Le programme du colloque international sur les bisses, du 2 au 5 sep-tembre à Sion, prévoit une excursion au Grand Bisse de Lens. Inscription jusqu’au 16 août (031 377 00 77).

•Festival de chant du Va-lais central La manifes-tation aura lieu à Bluche-Randogne les 21 et 22 mai 2011.

Stéphane Rey, entouré de tous ses prédécesseurs depuis la séparation: Christophe Cordonier (2001-2008), Francis Tapparel (1989-1992), Joseph Lamon (1973-1980), Maurice Robyr (1981-1988), Paul Robyr (1993-2000).

Cours du Conservatoire

MUSIQUE • Ce sera le lundi 30 août prochain que repren-dront les cours de musique du Conservatoire cantonal. Il se déroule au Centre scolaire de Lens. Les cours suivants sont dispensés: piano, flûte à bec, flûte traversière et langage mu-sical. A noter la nouveauté dès cette rentrée: l’enseignement individualisé de la guitare. Pour les plus petits, dès la 1ère en-fantine, mentionnons les cours de rythmique Jaques-Dalcroze qui, eux, ont lieu Centre scolaire de Crans-Montana (2 cours à l’essai).

Renseignements et inscriptions auprès de Anne-Marie Bonvin, chef de la section Haut-Plateau, 079 607 61 46 ou courriel: [email protected].

L’ACTU À CRANS-MONTANA:BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH

La zone Ley-de-Sion, proche de la déchetterie intercommunale. Chermignon et Lens vont pouvoir y développer leur zone artisanale. (Photo arcalpin)

CHERMIGNON–LENS • Bonne nouvelle pour les entrepreneurs chermignonards et lensards! Le projet d’aménagement d’une zone dites «artisanale» – le terme «industrielle» serait ici plus ap-proprié – entre Chermignon et Lens avance à grands pas. Il pourrait entrer rapidement dans une phase concrète. Ce site joli-ment baptisé «Ley-de-Sion» est situé en-dessous de la fabrique de viandes Cher-Mignon SA. Il se prolonge naturellement jusqu’à l’entrée du village de Lens.

Collaboration intercommunaleLes autorités des deux com-munes œuvrent en parfaite collaboration pour transformer cette surface en zone artisanale. Ils se heurtaient, depuis 2 ans, à une législation cantonale intran-sigeante. Considérée comme une zone de prairies sèches, la «Ley-de-Sion», sauvage, vierge de toute construction, presque livrée à elle-même, fourmille d’insectes en tous genres. Elle peut se targuer d’une certaine di-

versité et d’une certaine densité au niveau de sa faune. Raison pour laquelle le Canton avait, dans un premier temps et en toute logique, «gelé» le projet. «Un accord vient d’être officia-lisé avec l’Etat du Valais, se féli-cite Joseph Bonvin, conseiller communal chermignonard en charge, notamment, des dicas-tères de l’agriculture et de la viticulture. Nous devions com-penser cette surface en instaurant d’autres zones de prairies sèches à la surface équivalente. Après études et réflexions, ces zones de remplacement ont été trouvées à l’intérieur même des deux com-munes, alors que la Loi nous lais-sait la liberté de les trouver dans toute la région».

Une certaine impatienceEt notre interlocuteur de manifes-ter sa satisfaction: «Cette nouvelle zone artisanale devrait attirer plus d’une vingtaine d’entreprises. L’intérêt est tel qu’on se bouscule au portillon! Les premiers demandeurs seront les premiers servis... Certains patrons

s’impatientent d’installer, sur ce site, leur halle de stockage ou leurs unités de production. Ils prétendent qu’ils perdent de l’argent en attendant la concrétisation du projet». Cette zone se destine égale-ment à accueillir un entrepôt de construction et de démolition en attendant que les matériaux soient réutilisés. Elle permettra ainsi de «soulager» le site actuel des Briesses, en l’occurrence sur-chargé.Les autorités chermignonardes et lensardes ne sont cependant pas au bout de leurs peines. «Au

niveau de l’échéancier, il s’agit maintenant de trouver un accord avec tous les propriétaires concer-nés par ce remaniement, d’étudier ensuite l’accessibilité à ce site et de construire la route, précise Joseph Bonvin. Si tout se passe bien, s’il n’y a aucune opposition, l’inaugu-ration de cette zone devrait inter-venir à moyen terme. Par contre, si nous devons procéder à d’éven-tuelles expropriations, il faudra compter plusieurs années avant de crier victoire...».

Blaise Craviolini

Le projet de zone artisanale progresse

Chermignon et Lens ont trouvé des prairies sèches pour compenser la zone de la «Ley-de-Sion». Le Canton a donné son feu vert pour poursuivre le projet.

V i l l a g e s Numéro 35 • Août 2010 • page 10

Depuis une trentaine d’années, Mollens cherche à aménager ce quartier au Sud-Est du village. D’ici deux ou trois ans, ce sera chose faite. Explications.

Denis Rey est un passionné de la vie, de la découverte et de la nature. Mais avant tout, il reste un éternel curieux.

Voirambeys bientôt construit!MOLLENS • Qu’il est long le chemin de l’aménagement du quartier des Voirambeys au sud-est du village de Mollens! Alors que, depuis trente ans, la Com-mune cherche à encourager la construction de maisons indivi-duelles sur ce terrain de 40’000 m2, tout semble se mettre en place. Récemment, grâce à l’intervention du Conseil com-munal auprès du conseiller d’Etat Jean-Michel Cina, le petit triangle des Tsans de la Clive situé à l’ouest du quartier, tou-jours en zone agricole malgré la révision du plan de zones en 2000, est enfin devenu zone à bâtir. Et aujourd’hui, une commission d’exécution a été nommée. Ses membres, des personnes ne figurant pas au Conseil communal, se sont déjà mis au travail avec pour objectif l’exécution du remem-brement parcellaire. «Leur pre-mière tâche, explique Jacques Gasser, ingénieur et conseiller communal depuis 2001, a été de définir les valeurs des par-celles à l’ancien état et de les mettre à l’enquête publique.» Cela s’est fait l’an dernier. Il y a eu des oppositions, mais elles viennent toutes d’être levées. La Commission d’exécution va donc pouvoir poursuivre son travail, à savoir prendre en compte les souhaits des propriétaires concernés – ils sont une quarantaine à se partager une cinquantaine de parcelles – et, avec l’aide d’un géomètre, redistribuer les par-celles de manière à ce qu’elles soient suffisamment grandes pour qu’une maison puisse y prendre place. Déjà zone à bâ-

tir, «ce quartier est ouvert à la construction depuis longtemps, explique Jacques Gasser, mais le fait qu’il soit constitué d’un grand nombre de petites par-celles n’a guère encouragé les propriétaires à entreprendre sa réalisation.» La Commission d’exécution va devoir aussi exproprier une part de chaque parcelle pour mettre du ter-rain à disposition des routes qui vont traverser le quartier. «S’ils perdent une partie de leur parcelle, les propriétaires ont l’avantage de ne pas devoir en-tretenir ni les routes, ni les in-frastructures puisqu’elles vont être propriété de la Commune,» poursuit Jacques Gasser.

40 maisons prévuesSelon le bureau d’urbanisme Arcalpin mandaté par la Commune pour établir un Plan d’aménagement détaillé (PAD), une quarantaine de maisons individuelles peu-vent être construites sur le territoire de Voirambeys, en comptant les quatre déjà habi-tées. Mais pour que ce quartier puisse se développer, il faut surtout qu’une route le tra-verse de haut et en bas, pour en favoriser l’accès, sans finir en impasse ni bouchonner une partie du village. Même si le financement de ces longues procédures va être pris en charge à hauteur de 25% par

la Commune, le reste revenant aux propriétaires, le Conseil communal ne peut que se réjouir de l’avancement de l’aménagement de ce quartier. Il permettra à de nombreuses familles de s’installer dans les années qui viennent à Mollens dans un site dont le dégage-ment et la vue sont excep-tionnels. «Si tout va bien d’ici 2 ans, les premières constructions devraient pouvoir démarrer», précise encore Jacques Gasser et le quartier de Voirambeys pourra enfin assister à son développement. Bonne nou-velle!

Claire-Lise Genoud

Toutes les procédures étant quasi achevées, le quartier de Voirambeys devrait pouvoir accueillir de nou-velles maisons individuelles d’ici peu.

Dans le beffroi du clocher de l’église de Lens: un lieu chargé d’histoire pour Denis Rey.

Le Chœur mixte de St-Maurice-de-Laques. (Deprez-Photo)

Les membres du moto-club les Dragons et leurs familles lors de la projection du film du même nom.

MOLLENS • Cent ans, cela se fête! La Commune de Mollens n’a pas hésité à voir grand pour célébrer le 100e de sa société de chant. Durant trois jours du ven-dredi 24 dès 18 h au dimanche 26 septembre 2010 tard dans la nuit, les festivités se déclineront avec des soupers-spectacles en compagnie de Daniel Juillerat et le Chœur d’hommes de Mol-lens suivi des prestations du Chœur mixte de St-Maurice-de-Laques. Et «tous les soirs, le souper-spectacle sera suivi d’un bal jusqu’au petit matin», commente Stéphane Pont, le président de la Commune qui s’est investi dans le chant depuis des années, puisque déjà en 1997 il présidait le Chœur mixte.

Au service de l’Eglise«Pour rehausser les cérémonies du culte par la production d’un bon chant liturgique et d’une bonne musique.» Fortement enracinée au service du chris-tianisme, comme l’atteste cet extrait des statuts de la société des Chantres de St-Maurice-de-Laques datés de 1910, on peut dire que la culture du chant reste très ancrée dans l’esprit et le cœur des gens du village. Aujourd’hui, la chorale compte 29 membres mais ils ne sont plus amendables s’ils manquent une répétition. «A l’époque, poursuit Stéphane Pont, il existait des pénalités pé-

cuniaires pour les membres qui rechignaient d’assister aux ré-pétitions.» A l’époque aussi, la société de chant n’était ouverte qu’aux hommes. Il faudra que la pérennité du chœur se pose dans les années huitante pour que le chœur s’ouvre enfin aux femmes. C’est ainsi que le 10 mai 1986, la société rebaptisée Chœur mixte de St-Maurice-de-Laques donne son premier concert et en profite pour se doter d’un nouveau costume, toujours d’actualité.

La messe suivie d’un cortègeDurant les festivités de la fin septembre, l’Union de Venthône et l’Echo des Bois de Crans-Montana seront également de la fête. Le dimanche à 10 h 30 aura lieu une messe solennelle dans l’église paroissiale de St-Maurice-de-Laques en présence de Monseigneur Joseph Roduit, abbé de St-Maurice et co-célé-brée par les anciens et actuels prêtres en charge de la paroisse. Un grand cortège suivra la céré-monie et tout le monde pourra admirer le nouveau Jardin des souvenirs. Que la fête soit belle!

Claire-Lise Genoud

Réservations pour le souper-spec-tacle: Francesca Reymond tél. 027 480 38 92 email 100eme@chœur-mixte-mollens.ch, www.chœur-mixte-mollens.ch

Les 100 ans de la chorale

Depuis 1910 résonnent à Mollens les mélodies de la chorale.

LENS • Passionné, rêveur à ses heures, mais également aventu-rier et bricoleur: à 52 ans, Denis Rey est un curieux. Curieux de la vie, de la nature, de la so-ciété. «La seule chose dont je ne m’occupe pas, c’est de politique», lâche-t-il, alors qu’il ajuste une chaîne dans le beffroi. Car Denis est avant tout un amoureux du bronze. Depuis ses premiers pas dans l’antre secret du clocher de Lens en 1992, il ne l’a plus quitté. Plus qu’un passe-temps, c’est un intérêt tout particulier qu’il voue à ce grand carillon. «D’ailleurs je suis né quasiment au pied du clocher, à Montana-Village, je ne peux qu’aimer!». «Le métal, c’est la fusion», avoue cet employé de la Fonderie de Chippis. Un em-ployé qui rêve secrètement de pouvoir un jour fondre du mé-tal pour couler une cloche en... aluminium. Mais au-delà de l’as-pect physique de l’objet, Denis en apprécie surtout le son. «Ici, on a deux “si bémol” de la même octave, et c’est le plus ancien, ce-lui de 1571, qui émet le plus joli timbre», explique-t-il, frappant l’une des imposantes cloches de l’église de Lens. Avec ses outils, il fait parler le bronze pour isoler une à une les notes partielles que rend l’alliage.

Vérifier, aller voirEtabli à Lens depuis 1984, De-nis Rey parcourt les forêts, les alpages, la montagne, les bisses. «L’important, c’est de se laisser imprégner par ce qu’offre cette nature d’ici. Et il faut être attentif, regarder, savoir observer.» Pour lui, le mal du siècle, c’est de vou-loir aller vite, toujours plus vite, sans ne plus rien vérifier. Alors, il va sur le terrain. Il observe. Il recherche. Un passe-temps qui l’amène parfois à la découverte d’authentiques trésors ou d’ob-jets surprenants, comme dans les rochers surplombant Er de Chermignon, ce «bôtset», très bien conservé, âgé de plus de six

siècles. Mais surtout, il commu-nique tout cela, et n’est pas pre-neur des informations faussées ou imprécises. Lorsque, sur le blog de Sixième Dimension, des questions techniques se posent sur le funiculaire Sierre-Mon-tana, il apporte de nombreuses réponses. Pas de recherches dans des livres ou sur le Net, mais la vérification, sur place, images à l’appui. Ou encore sur cette autre question, sur la localisation exacte du «Rocher des Fées» en dessus de Mollens, posée par un lecteur du blog: ici encore, Denis ira vérifier. Au cadastre d’abord, pour être sûr du lieu exact, puis sur place. Mais pour préciser l’in-

formation, il va plus loin que les faits, il recherche l’explication.

Un homme, des projetsEn dehors de ses balades, De-nis Rey s’occupe aussi de la colline du Christ-Roi: propreté, sécurité, entretien. Il est en re-lation, de près ou de loin, avec plusieurs projets: que ce soit la réhabilitation d’un ancien tron-çon de bisse, la reconstruction ou la création d’un chemin, ou encore la réfection d’une gale-rie désaffectée dans la vallée de la Lienne. L’homme n’est pas à court d’idées. Et Denis Rey n’est pas qu’un doux rêveur. Il fait en sorte que les projets soient réa-lisables. Alors, il y met du sien, contacte des responsables, sol-licite les politiques. «Lorsque je me rends au centre administratif, les collaborateurs disparaissent soudainement dans les bureaux, en espérant que je ne vienne pas chez eux», sourit-il. Mais au-delà de tout, il reste un amou-reux de la nature, motivé par «ce qu’elle nous a donné, ce qu’ils nous ont laissé», mettant tout en œuvre pour conserver la diversité et, surtout, ne rien perdre du passé.

La rédaction

Rencontre avec Denis Rey

DEUX-ROUES • Leur passion commune: la moto. Et l’amitié aussi, de même que le respect. Le moto-club Les Dragons, basé à Chermignon, a fêté ses 30 ans en 2007. La présence du cham-pion Mat Rebeaud avait marqué l’anniversaire. «Actuellement, disent les motards, le club re-garde sereinement vers l’avenir avec, malgré tout, un œil dans le passé… Plusieurs membres se passionnent pour les vieilles mo-tos ou bichonnent leur ancienne bécane... La nouvelle génération

pointe le bout de son nez et un noyau de jeunes se constitue.» La nouvelle génération, juste-ment, on la choie de différente manière… Il y a quelque temps, à l’occasion de la sortie du film «Dragons», le comité du club a organisé pour ses membres et leurs familles une projection spéciale au Cinécran. Et de po-ser, tous rassemblés sur les escaliers du cinéma de Crans-Montana, pour la photo.

DEM

Dragons sur toile

V i l l a g e sNuméro 35 • Août 2010 • page 11

Le nouveau Centre de Martelles sera fréquenté dès le 23 août par une centaine d’élèves de tous azimuts. Les questions liées à cette réorganisation fusent. Eléments de réponses...

La rentrée scolaire de tous les changementsCHERMIGNON • S’il est une rentrée scolaire qui sera par-ticulièrement attendue et prisée, ce sera bien celle du 23 août prochain à l’Ecole de Martelles de Chermignon, à mi-distance entre le haut et le bas de la commune. Et pour cause: fraîchement inauguré les 28 et 29 mai derniers, ce somptueux complexe scolaire sera pour la première fois offi-ciellement fréquenté par plus d’une centaine de chérubins émanant de toute la région. «Le changement sera effecti-vement important, confirme Jean-Claude Savoy, le prési-dent de Chermignon. Avant, le véritable esprit d’école, tel que je le conçois en tout cas, faisait défaut avec des établissements isolés, disséminés un peu par-tout. Martelles proposera enfin un sentiment d’appartenance, de stabilité retrouvée. La Com-mune est fière de disposer de telles infrastructures avant-gar-distes, notamment en matière d’équipements informatiques».Dans l’attente de cette rentrée,

il n’empêche que les interro-gations fusent de toutes parts (enseignants, parents, élèves, citoyens, etc.). Non sans une certaine légitimité. Eléments de réponses dans cet article.

Que comprendra cette nouvelle école?L’Ecole de Martelles compte très précisément huit salles de classe standardisées, réservées aux élèves s’échelonnant entre la première enfantine et la si-xième primaire. Sur ces huit salles, six d’entre elles seront immédiatement occupées par des élèves, une sera utilisée pour l’unité d’accueil avec re-pas de midi, et la dernière sera provisoirement vacante.Parallèlement à cette struc-ture de base, il y aura une salle d’activités créatrices ma-nuelles, une pour les cours d’appui, une pour les maîtres, une pour l’informatique, une pour les réunions, un bureau pour le directeur, sans oublier les indispensables locaux sani-taires et de services.

Le complexe bénéficie aussi d’une halle polyvalente de 600 m2 – excusez du peu! – d’une capacité de 500 places assises, avec scène équipée technique-ment pour des spectacles, des conférences et autres anima-tions du genre. Une cafétéria permettant d’accueillir 80 cou-verts favorisera sans nul doute des moments d’échanges et de partage.

D’où viendront les élèves?Là aussi, la répartition a été ef-fectuée. Le centre de Martelles accueillera les élèves de tous les degrés de Corin, Loc, Diogne, Ollon et Chermignon-d’en-Bas, selon une organisation qui a déjà été communiquée aux parents. Seule entorse à ce principe: les élèves des classes enfantines de Loc et Corin se-ront toujours scolarisés à Corin. Quant aux élèves de Montana-Village et de Chermignon-d’en-Haut; ils ne seront nullement concernés par l’Ecole de Martelles, puisqu’ils «chauffe-ront» comme par le passé les bancs de l’Ecole de Montana-Village.

Quid des transports?La «centralisation» due à l’ou-verture de Martelles a égale-ment nécessité quelques amé-nagements au niveau général des transports. Ainsi, tous les élèves de Chermignon-d’en-Haut se déplaceront en bus communaux. Idem pour les élèves de classes enfantines de Martelles et Corin, ainsi que

pour les élèves de première et de deuxième primaires de Martelles. Les élèves de la troi-sième à la sixième primaires se rendant à Martelles utiliseront les bus Sierre-Montana-Crans (SMC) qui les prendront en charge aux arrêts habituels de la ligne. Précisons qu’une inscription – avec photo-passeport – don-nant droit à un abonnement sera demandée aux élèves dès les premiers jours de cette ren-trée scolaire 2010-2011.

Quelles nouvelles affecta-tions pour les classes fermées?De nombreuses classes, ré-parties dans trois écoles, ont donc dû mettre la clef sous le paillasson, «victimes» de l’in-

novation Martelles. Une affec-tation spécifique a été trouvée pour chacune d’entre elles ou presque. Voyons cela...A Ollon, les anciennes classes seront à disposition de la po-pulation et des sociétés locales (chœur mixte, groupe folklo-rique), ainsi que pour les be-soins paroissiaux. Il est égale-ment prévu d’aménager un ou deux logements.A Chermignon-d’en-Bas, dans un bâtiment facile à transfor-mer, on pourra créer quatre logements.Le problème est plus «épi-neux» à Chermignon-d’en-Haut, dans le sens où le bâti-ment scolaire – certes rénové il y a quelques années – date de... 1895! Si l’attique se destinera aux cours de ka-

raté et autre yoga, si le lo-cal du sous-sol ne changera pas d’affectation (caveau des Grands-Bourgeois), que faire des quatre classes restantes? «Ces surfaces de 50 à 60 m2 chacune ne sont pas modu-lables, regrette Jean-Claude Savoy. Impossible, donc, de les transformer en logements. Il n’était pas envisageable, non plus, de déplacer une partie de l’administration commu-nale. Nous allons étudier les opportunités qui se présente-ront. Parmi elles, la création d’un musée local ou la location au Conservatoire cantonal ne sont pas à exclure. Mais nous ne prendrons pas de décision hâtive...».

Blaise Craviolini

Inauguration officielle de la nouvelle école de Martelles, avec les grenadiers de St-Georges. C’était le 29 mai dernier. ««Les lieux sont neufs, bien apprêtés, fonctionnels, modernes», se réjouit le président J.-C. Savoy.

Genevoise établie à Icogne depuis 20 ans, Anne Rosset peint sur des plaques de porcelaine, mais à sa façon, vraiment très personnelle.

«A la sortie, c’est toujours la surprise!»ICOGNE • Les pinceaux, Anne Rosset, les a quasiment trou-vés dans son berceau. «Nous étions six enfants, mon père pei-gnait et ses toiles arrondissaient nos fins de mois. Nous avons très vite partagé sa passion». Après une carrière dans une entre-prise horlogère, elle décide, à 52 ans, de prendre sa retraite, «pour me consacrer au yoga et à la peinture sur porcelaine que pratiquait déjà ma sœur.» Elle fréquente donc un atelier, où elle fait ses premières gammes «en parsemant des pièces de vaisselle de petites fleurs tra-ditionnelles.» Des débuts in-contournables pour acquérir les techniques et la précision qu’exige cet art minutieux. Mais l’artiste veut étendre son champ, explorer d’autres supports: «Je suis la première à créer des tableaux sur des plaques de porcelaine. J’utilise aussi la faïence, moins lisse, qui donne à l’œuvre l’aspect d’une toile.» En pleine recherche, elle explore le verre et le sable, autant d’expériences qu’elle a partagées avec les élèves qui suivirent ses cours.

Pas de nature morte!La peintre élargit également la gamme des sujets qu’elle produit: «Actuellement, j’évo-

lue vers le portrait, surtout des mères et leurs enfants, mais pas de natures mortes, j’ai be-soin que ça bouge!» En effet, sur les murs de son chalet, des visages tendres jettent des regards curieux et vivants sur des forêts habitées ou des scènes vigneronnes. Pour cette créatrice, le choix du sujet représente le mo-ment le plus heureux de son travail. Dans un cheminement immuable: «Je fais d’abord un croquis au crayon sur pa-pier calque, que je reporte sur l’objet à décorer, puis je peins, avec des poudres d’émaux et un médium gras, répondant aux mêmes exigences que l’aqua-relle.» S’ensuit un séjour de 14 heures dans un four à 800°. Le verre exige une cuisson plus basse et d’autres émaux. «A la sortie du four, c’est toujours la surprise, s’exclame l’artiste. L’humidité des pierres peut mo-difier les couleurs, il faut re-toucher les détails et recuire. C’est une alchimie!» Et devant une œuvre imparfaite, pas d’angoisse: «J’aime bien rater, j’ouvre la porte et je casse. Pour moi, chaque échec est un pas en avant!» Honorée d’une médaille d’ar-gent en 1994 par l’Acadé-mie de Lutèce, Anne Rosset

confie: «Cet art me procure un bonheur complet, il m’offre une relaxation, une méditation en harmonie avec le yoga. Quant à mon œuvre, c’est un hommage à la vie, comme une chanson de Félix Leclerc.» Et de conclure: «La peinture sur porcelaine, en

pleine évolution, a un bel avenir. On pourra s’en rendre compte, début novembre, chez Gianadda à Martigny.» Et à Icogne, en 2011, où elle participera à l’ex-position des artistes locaux.

Paulette Berguerand

Anne Rosset: une autre façon de peindre sur de la porcelaine.

MOLLENS • Faute d’un nombre suffisant d’enfants du même âge, le village de Mol-lens avait dû fermer sa der-nière classe au début des an-nées 2000. Mais des familles avec des petits enfants se sont installées sur le territoire de la commune et, à la rentrée 2005, il a été possible d’ouvrir à nouveau une classe pour la première et deuxième enfan-tine. Interview de Francesca Reymond, la conseillère com-munale en charge des écoles.

Il y a 5 ans, vous avez pu ouvrir une classe enfan-tine au village. Allez-vous pouvoir la maintenir pour la rentrée scolaire du mois d’août?Francesca Reymond. Oui, à la plus grande joie de tout le monde! Que ce soit pour la classe enfantine de Mollens ou celles du Centre scolaire de Randogne, chaque année au mois d’avril, la Commission scolaire qui s’occupe des deux communes doit faire le point sur le nombre d’élèves scola-risés. Comme dans la plupart des villages, nous ne sommes jamais à l’abri de la fermeture d’une classe. Il suffit parfois d’un élève en moins…

Quel est le nombre d’élèves exigé par le Canton?Pour le Centre scolaire de Mollens-Randogne, en comp-tant la classe enfantine de Mollens, nous devons avoir au minimum 85 élèves.

Que se passe-t-il si ce n’est pas le cas?Nous sommes obligés de fermer une classe et de ras-sembler les élèves sur deux niveaux. Nous essayons de l’éviter parce que fermer une classe, c’est un enseignant

qui perd son emploi, ce sont des élèves qui passent de 15 à 25 par classe, mais c’est sur-tout toute une vie qui quitte le village. Malheureusement personne ne peut connaître à l’avance le nombre d’élèves inscrits et chaque année lorsque le mois d’avril arrive, nous nous penchons sur cette problématique.

Comment est perçue la classe enfantine au vil-lage?Ah... c’est juste magnifique! Comme la classe se trouve dans l’ancienne laiterie, au milieu du village juste à côté de la salle polyvalente, tout le monde peut voir ces tout-pe-tits se déplacer d’un endroit à l’autre. Encore dernièrement, un habitant me disait le plai-sir qu’il avait de voir la vie revenir au village durant la journée. Nous avons déjà per-du notre Poste, la banque, il ne nous reste qu’un petit ma-gasin et trois restaurants. Et puis les mamans apprécient beaucoup de savoir leurs en-fants encore proches de la maison.

Un enseignant doit-il être domicilié sur la commune?Dans la mesure du possible, nous aimons qu’il vive sur Mollens ou Randogne, mais par exemple la personne que nous avons engagée pour la prochaine rentrée scolaire vient de Sierre, parce qu’il n’y avait personne de disponible sur la commune, ni même sur les six communes de Crans-Montana. La Commis-sion scolaire étudie les can-didats, mais au final ce sont les conseils communaux des deux communes qui pren-nent la décision.

Claire-Lise Genoud

L’école au village

Les villages ne sont jamais à l’abri d’une fermeture de classe.

Numéro 35 • Août 2010 • page 12S p o r t s & l o i s i r s

C O N C O U R SC O N C O U R S

Les équipes nationales suisse, algérienne et du Costa-Rica se sont entraînées à Crans-Montana. Avec, au final, des retombées intéressantes pour Crans-Montana.

FOOTBALL •Deux équipes nationales ont préparé la Coupe du monde 2010 de football dans des condi-tions optimales en profi-tant de l’air pur et des in-frastructures de qualité de Crans-Montana: la Suisse et l’Algérie. «Nous ne pou-vions rêver d’un séjour plus bénéfique», soulignait d’ailleurs Michel Pont, l’assis-tant du sélectionneur Ottmar Hitzfeld, avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud. Le Costa-Rica, pas qualifié pour cette phase finale du «Mondial», a également bé-néficié, fin mai-début juin, d’un même «traitement de faveur».

Buzz dans le monde arabeAvec un brin de recul, et même si les comptes n’ont pas été officielle-ment bouclés, le bilan de cette opération marketing d’envergure s’avère des plus positifs. «Notre bud-get global pour accueillir toutes ces équipes s’élevait à 350’000 francs, rappelle Dominique Fumeaux, nommé par l’ACCM à la tête du comité d’organisation local. Dont 250’000 francs en transfor-mations et améliorations du stade de Lens, en sécurité, en

transports et en logistique. Le Canton du Valais nous a alloué 100’000 francs de sub-ventions. Cet investissement valait donc parfaitement la chandelle...».«Avec la “Nati”, les retombées

ont été excellentes, se réjouit Dominique Fumeaux, surtout dans la presse alémanique. D’autant que nous avons profité de cette effervescence pour promouvoir les produits viti-vinicoles et la marque Valais et pour organiser une foule d’animations en lien avec les écoles et la popula-tion locales. Grâce à la venue de l’Algérie, l’image de la région a été véhiculée élogieusement dans l’ensemble du microcosme arabe. Un buzz incroyable! Ces retombées sont difficile-ment quantifiables, mais loin d’être négligeables.».

La «gourmandise» de NapoliCrans-Montana, qui s’était déjà montrée très dyna-mique dans les rouages de la préparation à l’Euro 2008 organisé conjointement par la Suisse et l’Autriche, en-tend renouveler ce genre de coup d’éclat. «Oui, mais pas à n’importe quel prix, in-siste Dominique Fumeaux. Les demandes affluent, no-tamment de la part de clubs, mais il est exclu, à l’avenir, que nous cédions à de quel-conques prétentions finan-cières. Nous n’avons par

exemple pas pu suivre une demande de Napoli (réd: club de première division italienne), parce que ses di-rigeants exigeaient 150’000 francs cash pour venir à Crans-Montana, outre la mise à disposition de l’hé-bergement et des infrastruc-tures. Nous avons prouvé nos facultés à chapeauter des camps d’entraînement. Il s’agit maintenant, sinon de capitaliser ce savoir-faire, tout au moins de ne plus dé-penser...».

Blaise Craviolini

Crans-Montana: destination football

L’ACTU À CRANS-MONTANA:BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH

Un public nombreux s’est déplacé lors des entraînements de la Nati à Lens. Les médias aussi étaient là, découvrant le magnifique panorama.

«Professionnaliser» la CMFAFondée il y a environ une année et demie, Crans-Montana Football Association (CMFA) s’inscrit en quelque sorte comme la «cheville ouvrière» des équipes nationales – ou des clubs – venant s’entraîner sur le Haut-Plateau. Cette instance comprend les terrains de football de Lens, de Montana, de la Noble-Contrée, de Chermignon et de Bluche. C’est elle qui gère désormais, en collaboration avec Crans-Montana Tourisme, toute la logistique et tout l’organisationnel de ces «séjours footballistiques». «Il existe un véritable potentiel en la matière, assure Aristide Bagnoud, président de la CMFA. Un potentiel que nous devons exploiter dans l’intérêt commun». Reste que le «bébé» doit grandir, s’épanouir. «Nous nous sommes lancés dans cette aventure par passion pour le foot, mais nous constatons aujourd’hui que notre structure doit être professionnalisée. Toutes les grandes équipes disposent de leur propre manager avec qui nous devons traiter. L’idéal serait d’éviter ces intermédiaires, même si nous sommes conscients que nous ne pourrons pas... décrocher la lune!». Cette «professionnalisation» passe notamment par la conception d’un fascicule informatif et promotionnel qui sera distribué aux quatre coins du monde.

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Toutes nos félicitations!

Grille Nº35 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Sorte de thym – Papa de Titeuf; B. Conjonction – Vis – Risqua à nouveau; C. D’une partie de l’œil – Points opposés; D. Elle débute par une diane (2 mots) – Bout de calamar; E. Porteur d’arilles – Héros de Verne; F. Le 3e est de triste mémoire – Ficelle – A la mode; G. Florence s’y mire – Diphtongue – Rafraîchissement; H. Examens – Passage; I. Toujours un jeudi – Paru; J. Trépas – Exclamation; K. Il clôt un jeûne – Plus que joli; L. Suit le docteur – Excessivement – Textiles.

Verticalement: 1. Tari – Voyagera – Pâturage; 2. Enrichiras – Carte; 3. Au large de La Rochelle – Demi-main – Gaulois ou de clocher; 4. Elle a son lundi – Note; 5. Grivoise – Géhenne; 6. Tokyo autrefois – Fon-dement; 7. Artiste centenaire suisse – Farfadet; 8. Réfléchi – Sur une boussole; 9. Abstinences – Nativité; 10. Jardin habité – Parler du Sud – Détesté; 11. Tenu – Apprêt – Article; 12. Elles évoquent chacune un prénom.

Solution grille Nº 34juin 2010réponse: arc-en-ciel

Des sportifs complets

SKI • Le 29 août, 250 ath-lètes seront à La Moubra pour les 4es Olympiades de Ski-Valais. Imaginées en 2007, les Olympiades de Ski-Valais se déroulent chaque année dans une région dif-férente. Ces joutes polyspor-tives, avant tout récréatives et ludiques, sont organisées dans le but de récompenser les jeunes athlètes (11 à 14 ans) des gros efforts qu’ils fournissent durant toute la saison. Après Ovronnaz, Grächen et Lourtier, c’est au tour de Crans-Montana d’accueillir cette manifestation. L’édi-tion 2010 aura donc lieu le dimanche 29 août (9 h dé-but des épreuves, 17 h re-mise des prix) et sera mise sur pied par le Groupe de compétition de la Noble-Contrée, le Anzère Ski-Team, le Ski-Club de la Lienne et le Ski-Club Crans-Montana. Plus de 250 compétiteurs de Ski-Valais (ski alpin, snow-board, ski de fond, issus des Centres de formation valaisans et du Centre na-tional de performance NLZ ouest de Brigue), répartis en équipes de 5-6 partici-pants se mesureront dans 12 disciplines totalement différentes: course à pied entre lac et forêt, biathlon en pédalo, slalom en roller, parcours d’agilité en roller, corde à sauter en équipe, équilibrisme sur une corde (slake-line), tenue de corps avec exercices en groupe, tracé d’agilité, jonglage, sprint, tournoi de football et football-tennis. Pour l’em-porter, les jeunes devront être le plus complets pos-sible, puisque ces disciplines allient endurance, coordina-tion, rapidité, jeu, et agilité.

Evénement publicSi vous souhaitez rencon-trer la relève du ski valai-san en toute décontraction et juger par vous-même de la qualité de ces athlètes, vous pourrez vous rendre directement sur le site de la Moubra. Des cantines seront bien évidemment à la disposition des specta-teurs.

Claude-Alain Zufferey

www.ski-valais.chUne bande de mômes joyeux scandaient «Hop Suisse» en accompagnant le bus de la Nati lors de son arrivée à Crans-Montana le 25 mai dernier.