sixième dimension février 2011

12
Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe Paulette Berguerand, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Igor Paratte, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 38 - FÉVRIER 2011 Chaque soir, Crans-Montana Tourisme publie des prévisions météo fiables à 95%. Robert Bolognesi s’appuie sur des relevés quotidiens pris sur le terrain, il ausculte le passé aussi. «Pour fournir chaque jour de l’année un bulletin météo local que publie l’Office du tourisme, je juxtapose différentes sources de renseignements.» Quel temps fait-il à Crans-Montana? MÉTÉOROLOGIE «A Crans-Montana, il y a tel- lement peu de neige que les ratracks traquent les rats» a écrit Pamela le 25 décembre sur Facebook. «A Crans- Montana, il n’y a pas de so- leil», affirmait une publicité en première page d’un quo- tidien romand. Vraiment? Mais non! Ces mensonges faisaient partie de la cam- pagne promotionnelle des remontées mécaniques, CMA SA prêchant le faux pour mieux, ensuite, mettre en valeur ses pistes de ski. Une manière provocatrice d’attirer l’attention sur la réorganisation du domaine skiable cet hiver. Les conditions climatiques à Crans-Montana dépassent en réalité toutes les espé- rances. Le météorologue des neiges Robert Bologne- si, 50 ans, connu pour ses nombreux travaux dans le domaine des avalanches et des conditions climatiques en montagne, ne peut que le confirmer. En plus de fournir chaque jour avant 18 heures un bulletin météo spécifique pour la station, ce Valaisan d’adoption – il a étudié à Grenoble (F) et terminé ses études dans l’intelligence artificielle à l’Ecole polytechnique de Lausanne – a réalisé une étude scientifique sortie en 2008 sur le climat dans la région. Etude couvrant une période de vingt ans (1985 à 2005). Sans revenir en dé- tail sur ses résultats qui ont été largement commentés à l’époque, il convient de rap- peler que Crans-Montana bénéficie d’une «fréquence des journées ensoleillées re- marquable, qu’en hiver, le NUISANCES SONORES • Le bruit en station est un des fléaux notoires, sur lequel de nombreuses personnes se pen- chent, y compris nos autorités qui viennent d’engager une société privée pour renforcer la surveillance et diminuer les nuisances. Pourtant, le bruit ne dérange pas toujours de la même façon. Une conversa- tion entre amis et sans cris sur le chemin de la rentrée à l’hô- tel ne gêne pas autant qu’une altercation entre deux groupes de jeunes au sortir d’un bar. Il faut se souvenir que Crans- Montana n’est pas unique- ment une station touristique: comme dans une ville, le panel de fêtards nocturnes y est assez large. On constate depuis long- temps que les étudiants et les jeunes qui fêtent la fin d’une semaine de travail sont net- tement plus bruyants que les touristes, et plus dérangeants pour les résidents. Noël fut plus calme à Crans-Montana que d’autres week-ends, car c’est une période de vacances durant laquelle presque tous les étudiants et de nombreux employés (travaillant hors sta- tion) ont congé: ils rentrent chez eux, ou passent les fêtes en famille; au même moment, Crans-Montana fait le plein de nouveaux utilisateurs qui cher- chent avant tout le plaisir des vacances. Bruit il y a, mais il est produit par la rencontre, la fête joyeuse et conviviale. Il est moins dérangeant, ou du moins il provoque moins de plaintes auprès la police. Manque d’effectif Police et autorités connaissent la problématique des nuisances et constatent ces variations, mais ne peuvent proposer de solutions miraculeuses. En de- hors de la responsabilisation des propriétaires d’établissements publics, la présence continue d’agents qui patrouillent re- présente la meilleure préven- tion policière. Or, notre police municipale souffre de manque d’effectif pour assumer une telle tâche. Si elle a effectué ces derniers temps plus de quinze interventions quotidiennes, seule une partie d’entre elles était liée à des nuisances. Bon nombre d’autres raisons ont fait se déplacer les hommes en uniforme, tels qu’accidents, violences domestiques, circula- tion ou déneigement, contrôles divers... Le commandant de la police Ivo Gerosa avoue avoir besoin de six agents supplé- mentaires pour un travail plus efficace dans ce domaine précis. Mais même avec une augmentation d’effectif, Crans- Montana resterait en-dessous de la couverture dont jouit la Commune de Bagnes (Verbier), autant en nombre d’hommes qu’en proportion par rapport au nombre d’habitants ou de touristes. Les nuisances sonores sont donc un mal existant, mais pas totalement contrôlable. Crans- Montana connaît les problèmes d’une ville, avec notamment une école internationale comp- tant plus de 1000 étudiants à proximité; Crans-Montana se doit d’être une station vivante et active où les touristes s’amu- sent. Tout cela entraîne néces- sairement quelques inconvé- nients. Supportables? Danielle Emery Mayor et les insèrent dans un programme informatique de prévision des avalanches. Robert Bolognesi prend aussi en considération les mesures des trois stations climatiques fonctionnant actuellement dans la région (lire encadré), ainsi que les données publiées quotidiennement par MétéoSuisse et WetterZentrale, un fournisseur de cartes synoptiques allemand qui couvre toute l’Europe en partant du Groenland jusqu’en Afrique. «Avec ce genre de cartes, on peut avoir une vision de tous les grands fronts chauds et froids et des centres d’action, anticyclones et dépressions, sur la partie de l’hémisphère de notre planète qui nous concerne», précise-t-il. Suite en page 2 soleil prédomine un jour sur deux et qu’il n’y a pratique- ment pas de vent en station, avalanches, passionné par la neige en général et en particulier, il a l’habitude ce qui est rare à une telle al- titude.» Analyse spécifique Etabli depuis 1995 en Valais, Robert Bolognesi a ouvert sa propre entreprise Météorisk à Sion il y a une dizaine d’années. Depuis vingt-cinq ans, il travaille pour Crans- Montana et a mis au point une méthode d’analyse météorologique spécifique à la montagne. Grand sportif, skieur, patrouilleur, artificier spécialisé dans le déclenchement des de parcourir lui-même les zones sur lesquelles il effectue ses relevés nivologiques. «Pour fournir chaque jour de l’année un bulletin météo local que publie l’Office du tourisme, je juxtapose différentes sources de renseignements», explique le scientifique. Il peut en effet compter sur les observations des patrouilleurs du service de sécurité des pistes de CMA qui, tous les jours, récupèrent des données à des endroits spécifiques Mais c’est quoi tout ce bruit! Fusion, vision CRANS-MONTANA Des pilotes pour le PDI p. 2 Ces Hollandais qui aiment la neige p. 3 Le Prado bientôt sous toit p. 4 Accueil au Senso p. 5 CMAD, rencontre avec les artistes p. 6 SPORTS & LOISIRS The Survival of the Fittest p. 11 Performance Center: test réussi p. 12 VILLAGES Maintenir une classe à Corin p. 7 Bernard Genin, chirurgien pédiatre p. 8 Grezgorz Rosinski p. 9 Séverine Pont Combe p. 10 Au moment de donner le feu vert à l’impression de cette 38 e édition, je me dis que nous avons réussi un joli pari en lançant par dessus les frontières de nos communes ce journal qui a pour ambition de nous réunir. Sixième Dimension témoigne d’une identité commune, de la riche diversité de notre région aussi. A l’heure où le sujet de la fusion revient occuper les débats – avec le sondage de l’institut MIS Trend d’une part, l’association En route vers la fusion d’autre part – je relis une fois encore cet article que vous trouvez en page 2 sur le PDI, je pense au chemin parcouru avec le PAES, l’ACCM, l’Agglo bientôt. J’ai eu la chance de vivre tout cela de l’intérieur, avec chaque fois l’ambition d’expliquer les enjeux, les défis, les difficultés, de chercher à convaincre qu’il valait la peine d’avancer ensemble. Aujourd’hui, le débat sur la fusion ne peut plus être repoussé, qu’on y soit favorable ou non. Mais la fusion n’est pas un pansement pour guérir ce qui ne va pas, c’est davantage qu’un objet de campagne électorale, bienplusqu’unsujetdequerelles sans cesse réchauffées, cela doit être une envie de partager tout, comme un mariage, un désir de sedonnerlamainparcequenous nous voyons un avenir commun. Osonsnousexprimer,admettons les avis opposés, mais surtout, construisons une vision pour demain. Il n’y a aucune urgence à fusionner. Mais peut-être y a-t- il urgence à rêver notre avenir? Ceprojetdefusion,discutons-en, donnons-nous envie de parler de notre avenir, de ce que nous voulons devenir. Ensuite, si vote il devait y avoir, nous verrons bien ce que nous glisserons dans l’urne. Danielle Emery Mayor A SAVOIR - A SAVOIR Festival • Aviez-vous déjà imaginé croiser Scorpion à Crans-Montana, les monstres du hard-rock? Dans un autre style, si l’on parle de légendes, citons le duo des mythiques Nas & Damian, «JR Gong» Marley, ou un ponte de la chanson française, Arno! Cela ne vous aura pas échappé que les artistes à l’affiche de Caprices font l’unamimité et raflent tous les prix de toutes sortes, comme Zaz, Stromae, ou encore Ben l’Oncle Soul. Ceux-ci se retrouveront à Crans-Montana pour fêter la fin de l’hiver entourés d’autres artistes, non moins prestigieux, comme AaRON, Ayo, Julian Perretta, Cali, Paul Kalkbrenner, et bien d’autres… Une fois de plus, le Caprices Festival étend son offre gratuite et démarrera non pas le mercredi – jour du lancement du festival – mais cinq jours avant, à savoir le vendredi 1 er avril, pour un total de six jours de réjouissances. Ce sera l’occasion de profiter des concerts, de se relaxer avec un vin chaud après de nombreuses descentes de pistes, et se retrouver dans une ambiance familiale et chaleureuse. Bloquez donc ces quelques jours dans votre agenda! Vous trouvez tous les renseignements sur www.caprices.ch, vous pouvez aussi acheter vos billets à l’Office de tourisme. A SAVOIR - A SAVOIR Caprices d’avril

Upload: danielle-emery-mayor

Post on 07-Mar-2016

265 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Bimestriel gratuit des six communes de Crans-Montana - Valais - Switzerland

TRANSCRIPT

Page 1: Sixième Dimension février 2011

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adjointePaulette Berguerand, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Igor Paratte, François Praz, Claude-Alain Zufferey.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 38 - FÉVRIER 2011

Chaque soir, Crans-Montana Tourisme publie des prévisions météo fiables à 95%. Robert Bolognesi s’appuie sur des relevés quotidiens pris sur le terrain, il ausculte le passé aussi.

«Pour fournir chaque jour de l’année un bulletin météo local que publie l’Office du tourisme, je

juxtapose différentes sources de renseignements.»

Quel temps fait-il à Crans-Montana?MÉTÉOROLOGIE • «A Crans-Montana, il y a tel-lement peu de neige que les ratracks traquent les rats» a écrit Pamela le 25 décembre sur Facebook. «A Crans-Montana, il n’y a pas de so-leil», affirmait une publicité en première page d’un quo-tidien romand. Vraiment? Mais non! Ces mensonges faisaient partie de la cam-pagne promotionnelle des remontées mécaniques, CMA SA prêchant le faux pour mieux, ensuite, mettre en valeur ses pistes de ski. Une manière provocatrice d’attirer l’attention sur la réorganisation du domaine skiable cet hiver.Les conditions climatiques à Crans-Montana dépassent en réalité toutes les espé-rances. Le météorologue des neiges Robert Bologne-si, 50 ans, connu pour ses nombreux travaux dans le domaine des avalanches et des conditions climatiques en montagne, ne peut que le confirmer. En plus de fournir chaque jour avant 18 heures un bulletin météo spécifique pour la station, ce Valaisan d’adoption – il a étudié à Grenoble (F) et terminé ses études dans l’intelligence artificielle à l’Ecole polytechnique de Lausanne – a réalisé une étude scientifique sortie en 2008 sur le climat dans la région. Etude couvrant une période de vingt ans (1985 à 2005). Sans revenir en dé-tail sur ses résultats qui ont été largement commentés à l’époque, il convient de rap-peler que Crans-Montana bénéficie d’une «fréquence des journées ensoleillées re-marquable, qu’en hiver, le

NUISANCES SONORES • Le bruit en station est un des fléaux notoires, sur lequel de nombreuses personnes se pen-chent, y compris nos autorités qui viennent d’engager une société privée pour renforcer la surveillance et diminuer les nuisances. Pourtant, le bruit ne dérange pas toujours de la même façon. Une conversa-tion entre amis et sans cris sur le chemin de la rentrée à l’hô-tel ne gêne pas autant qu’une altercation entre deux groupes de jeunes au sortir d’un bar. Il faut se souvenir que Crans-Montana n’est pas unique-ment une station touristique: comme dans une ville, le panel de fêtards nocturnes y est assez large. On constate depuis long-temps que les étudiants et les jeunes qui fêtent la fin d’une semaine de travail sont net-

tement plus bruyants que les touristes, et plus dérangeants pour les résidents. Noël fut plus calme à Crans-Montana que d’autres week-ends, car c’est une période de vacances durant laquelle presque tous les étudiants et de nombreux employés (travaillant hors sta-tion) ont congé: ils rentrent chez eux, ou passent les fêtes en famille; au même moment, Crans-Montana fait le plein de nouveaux utilisateurs qui cher-chent avant tout le plaisir des vacances. Bruit il y a, mais il est produit par la rencontre, la fête joyeuse et conviviale. Il est moins dérangeant, ou du moins il provoque moins de plaintes auprès la police.

Manque d’effectifPolice et autorités connaissent la problématique des nuisances

et constatent ces variations, mais ne peuvent proposer de solutions miraculeuses. En de-hors de la responsabilisation des propriétaires d’établissements publics, la présence continue d’agents qui patrouillent re-présente la meilleure préven-tion policière. Or, notre police municipale souffre de manque d’effectif pour assumer une telle tâche. Si elle a effectué ces derniers temps plus de quinze interventions quotidiennes, seule une partie d’entre elles était liée à des nuisances. Bon nombre d’autres raisons ont fait se déplacer les hommes en uniforme, tels qu’accidents, violences domestiques, circula-tion ou déneigement, contrôles divers... Le commandant de la police Ivo Gerosa avoue avoir besoin de six agents supplé-mentaires pour un travail

plus efficace dans ce domaine précis. Mais même avec une augmentation d’effectif, Crans-Montana resterait en-dessous de la couverture dont jouit la Commune de Bagnes (Verbier), autant en nombre d’hommes qu’en proportion par rapport au nombre d’habitants ou de touristes.Les nuisances sonores sont donc un mal existant, mais pas totalement contrôlable. Crans-Montana connaît les problèmes d’une ville, avec notamment une école internationale comp-tant plus de 1000 étudiants à proximité; Crans-Montana se doit d’être une station vivante et active où les touristes s’amu-sent. Tout cela entraîne néces-sairement quelques inconvé-nients. Supportables?

Danielle Emery Mayor

et les insèrent dans un programme informatique de prévision des avalanches. Robert Bolognesi prend aussi en considération les mesures des trois stations climatiques fonctionnant actuellement dans la région (lire encadré), ainsi que les données publiées quotidiennement par MétéoSuisse et WetterZentrale, un fournisseur de cartes synopt iques a l lemand qui couvre toute l’Europe en partant du Groenland jusqu’en Afrique. «Avec ce genre de cartes, on peut avoir une vision de tous les grands fronts chauds et froids et des centres d’action, anticyclones et dépressions, sur la partie de l ’hémisphère de notre planète qui nous concerne», précise-t-il.

Suite en page 2

soleil prédomine un jour sur deux et qu’il n’y a pratique-ment pas de vent en station,

avalanches, passionné par la neige en général et en particulier, il a l’habitude

ce qui est rare à une telle al-titude.»

Analyse spécifique Etabli depuis 1995 en Valais, Robert Bolognesi a ouvert sa propre entreprise Météorisk à Sion il y a une dizaine d’années. Depuis vingt-cinq ans, il travaille pour Crans-Montana et a mis au point une méthode d’analyse météorologique spécifique à la montagne. Grand sportif, skieur, patrouilleur, artificier spécialisé dans le déclenchement des

de parcourir lui-même les zones sur lesquelles i l effectue ses relevés nivologiques. «Pour fournir chaque jour de l’année un bulletin météo local que publie l’Office du tourisme, je juxtapose di fférentes sources de renseignements», explique le scientifique. Il peut en effet compter sur les observations des patrouilleurs du service de sécurité des pistes de CMA qui, tous les jours, récupèrent des données à des endroits spécifiques

Mais c’est quoi tout ce bruit!

Fusion, visionCRANS-MONTANADes pilotes pour le PDI p. 2Ces Hollandais qui aiment la neige p. 3Le Prado bientôt sous toit p. 4Accueil au Senso p. 5CMAD, rencontre avec les artistes p. 6

SPORTS & LOISIRSThe Survival of the Fittest p. 11

Performance Center: test réussi p. 12

VILLAGESMaintenir une classe à Corin p. 7

Bernard Genin, chirurgien pédiatre p. 8

Grezgorz Rosinski p. 9

Séverine Pont Combe p. 10

Au moment de donner le feu vert à l’impression de cette 38e édition, je me dis que nous avons réussi un joli pari en lançant par dessus les frontières de nos communes ce journal qui a pour ambition de nous réunir. Sixième Dimension témoigne d’une identité commune, de la riche diversité de notre région aussi. A l’heure où le sujet de la fusion revient occuper les débats – avec le sondage de l’institut MIS Trend d’une part, l’association En route vers la fusion d’autre part – je relis une fois encore cet article que vous trouvez en page 2 sur le PDI, je pense au chemin parcouru avec le PAES, l’ACCM, l’Agglo bientôt. J’ai eu la chance de vivre tout cela de l’intérieur, avec chaque fois l’ambition d’expliquer les enjeux, les défis, les difficultés, de chercher à convaincre qu’il valait la peine d’avancer ensemble. Aujourd’hui, le débat sur la fusion ne peut plus être repoussé, qu’on y soit favorable ou non. Mais la fusion n’est pas un pansement pour guérir ce qui ne va pas, c’est davantage qu’un objet de campagne électorale, bien plus qu’un sujet de querelles sans cesse réchauffées, cela doit être une envie de partager tout, comme un mariage, un désir de se donner la main parce que nous nous voyons un avenir commun. Osons nous exprimer, admettons les avis opposés, mais surtout, construisons une vision pour demain. Il n’y a aucune urgence à fusionner. Mais peut-être y a-t-il urgence à rêver notre avenir? Ce projet de fusion, discutons-en, donnons-nous envie de parler de notre avenir, de ce que nous voulons devenir. Ensuite, si vote il devait y avoir, nous verrons bien ce que nous glisserons dans l’urne.

Danielle Emery Mayor

A SAVOIR - A SAVOIR

Festival • Aviez-vous déjà imaginé croiser Scorpion à Crans-Montana, les monstres du hard-rock? Dans un autre style, si l’on parle de légendes, citons le duo des mythiques Nas & Damian, «JR Gong» Marley, ou un ponte de la chanson française, Arno! Cela ne vous aura pas échappé que les artistes à l’affiche de Caprices font l’unamimité et raflent tous les prix de toutes sortes, comme Zaz, Stromae, ou encore Ben l’Oncle Soul. Ceux-ci se retrouveront à Crans-Montana pour fêter la fin de l’hiver entourés d’autres artistes, non moins prestigieux, comme AaRON, Ayo, Julian Perretta, Cali, Paul Kalkbrenner, et bien d’autres… Une fois de plus, le Caprices Festival étend son offre gratuite et démarrera non pas le mercredi – jour du lancement du festival – mais cinq jours avant, à savoir le vendredi 1er avril, pour un total de six jours de réjouissances. Ce sera l’occasion de profiter des concerts, de se relaxer avec un vin chaud après de nombreuses descentes de pistes, et se retrouver dans une ambiance familiale et chaleureuse. Bloquez donc ces quelques jours dans votre agenda! Vous trouvez tous les renseignements sur www.caprices.ch, vous pouvez aussi acheter vos billets à l’Office de tourisme.

A SAVOIR - A SAVOIR

Caprices d’avril

Page 2: Sixième Dimension février 2011

C r a n s - M o n t a n a Numéro 38 • Février 2011 • page 2

Quel temps fait-il à Crans-Montana? (suite)Mais ce qui donne de l’attrait aux prévisions de Météorisk, c’est surtout la touche personnelle in-troduite par Robert Bolognesi qui apporte une plus-value sortant des chemins battus. Pour com-prendre de quoi il s’agit, on peut prendre l’exemple de la conduite automobile. «Pour s’arrêter, aucun conducteur ne calcule la pression qu’il lui faut appliquer sur la pédale de frein compte tenu de la vitesse de la voiture, de sa masse, de son aéro-dynamisme et de tous les autres pa-ramètres à prendre en compte pour déterminer la distance exacte de freinage. Pourtant tous les automo-bilistes savent stopper leur véhicule précisément là où ils le décident!» Il en va de même en météorolo-gie: on peut établir des diagnos-tics en se référant à des situations vécues plutôt qu’en recourant au calcul classique. «Actuellement la tendance consiste à donner des prévisions selon des modèles déter-ministes, basés sur des équations simplifiées. Ce modèle est apprécié parce qu’il a l’avantage de produire une prévision à long terme. Mais il possède un inconvénient majeur, celui de pouvoir diverger. D’ailleurs

il est toujours indiqué sous ce genre de prévisions qu’elles ont une fiabilité limitée, parfois de seulement 50%.» Robert Bolognesi s’est alors pen-ché sur le concept d’un système d’un autre type, basé sur l’analyse

de situations survenues dans le passé, qui lui permet aujourd’hui de produire des prévisions à court terme fiables en moyenne à 95%. A la plus grande joie des hôtes de Crans-Montana.

Sa méthode n’est pas si compli-quée. Conscient qu’en météo, il existe des problèmes que l’on ne peut pas traduire mathémati-quement, Robert Bolognesi s’est amusé – si l’on peut dire (sic!) – à

créer un système informatique qui intègre aux données climatiques provenant des stations perma-nentes de la région et des fournis-seurs spécialisés, des informations inédites. «Chaque jour, quand nous recevons la carte synoptique de la situation météorologique concernant la région de Crans-Montana, nous avons les moyens de retrouver dans notre base de données les cartes sy-noptiques des années passées qui lui ressemblent le plus. Avec les mêmes fronts, les mêmes anticyclones, etc. Nous allons ainsi pouvoir affiner nos prévisions en tenant compte du relief de la région, en analysant le temps qu’il a fait dans ce genre de situation et en évaluant dans quelles circonstances le raisonnement prévi-sionnel était bon et dans lesquelles il était mauvais.» Il fallait y penser! Robert Bolognesi effectue lui-même de nombreux relevés concernant l’enneigement. «Nous devons en faire un maximum, nous passons facilement une journée à les faire pour avoir une moyenne d’en-neigement significative.» Il le dit lui-même: «Les outils sont simples, relever la quantité de neige tombée à différents endroits n’est pas compli-

qué en soi, mais il faut appliquer un bon protocole et s’y tenir.»Avant d’effectuer ces prévisions météorologiques quotidiennes, le fondateur de Météorisk s’est spécialisé dans les prévisions d’avalanches et il a notamment réalisé une étude d’implantation de Gazex (exploseur à gaz) pour le déclenchement préventif des avalanches. Mais il se charge aussi volontiers d’étudier des aménage-ments de pistes de ski par exemple dans le secteur de La Barmaz, ou de se pencher sur un nouveau tracé de piste à l’Aminona. Son dernier mandat? Installer une station de mesures sur le glacier de la Plaine-Morte, à plus de 3000 mètres d’altitude, pour alimenter le système de prévision local des avalanches NivoLog, utilisé par CMA. «C’est un vrai défi. Nous avons déjà tenté plusieurs fois d’en installer une, mais n’avons pas en-core trouvé l’endroit idéal qui per-mette à la station d’enregistrer des mesures sans être influencée par les conditions climatiques extrêmes que l’on peut trouver à ces altitudes-là».

Claire-Lise Genoud

Plan Directeur Intercommunal. PDI pour les «intimes». C’est presque une révolution dans la manière de travailler qui se cache derrière ces trois lettres: depuis 2003, les six communes réfléchissent ensemble à la stratégie de développement de la station.

«Il faut des pilotes de cette vision en mouvement»GOUVERANCE • Le PDI est une commission permanente de l’Association des Communes de Crans-Montana. «Ensemble, au quotidien, nous construisons une petite ville, une cité qui jusqu’ici se bâtissait «à l’insu de son plein gré». Mais c’est une prise de conscience qui doit constamment être remise sur le métier», dit Claude-Gérard Lamon, président de cette commission. Entretien.

Qu’est-ce que le PDI a amené à Crans-Montana?C’est la première fois que les com-munes ont réfléchi ensemble à la planification de l’avenir de leur territoire. Avec le PDI, les six com-munes ont mis en route un proces-sus ayant pour objectif d’analyser le développement de Crans-Montana de manière globale, pour que soit posé un diagnostic, et pour abou-tir à des choix de scénarios poli-tiques. Alors que cela ne se faisait jamais auparavant, les six conseils municipaux se sont réunis pour comprendre ce qui sortait de cette analyse, ils en ont parlé à 30, réunis dans une même salle, puis chaque conseil est rentré dans sa com-mune pour travailler sur les propo-sitions reçues. Les Communes ont véritablement pris position sur ce que devait être le développement de Crans-Montana. Comment se sont échelonnés ces travaux?La phase d’analyse a démarré en 2003. En 2005 il y a eu le constat, la photographie de ce qu’était de-venue Crans-Montana et son évo-lution de 1985 à 2005. Puis trois scénarios pour le développement à l’horizon 2020 ont été proposés, à choix, aux conseils communaux. Tout est allé ensuite très vite. Les autorités ont choisi une orientation claire pour Crans-Montana, en pri-vilégiant le tourisme comme acti-vité. Le groupe PDI a été créé cette année-là, il a défini son programme de travail, l’a fait approuver par les conseils communaux et s’est réparti

les tâches en «domaines d’action» confiés à des commissions ad hoc. Avec l’Association des communes (ACCM), le PDI a été ancré dans les statuts comme étant une com-mission permanente.

Concrètement, que fait cette commission?Elle s’occupe de proposer des pro-jets, de planifier et de réaliser les travaux d’étude et de les conduire vers leur réalisation. Nous ame-nons un projet au Comité direc-teur, il est validé par l’Assemblée des délégués, puis nous le suivons jusqu’au moment où le PDI laisse la place à une commission opéra-tionnelle de réalisation. En cas de divergence de vues, nous avons pour principe de démontrer les évidences de telle ou telle solu-tion, afin d’apporter des réponses plutôt que de créer des conflits. Concrètement, nous avons initié le Plan directeur d’urbanisme qui a été présenté au public au Régent en décembre 2008, proposé la réa-lisation de concours urbanistiques par les communes, déclenché des démarches en matière d’aména-gement du territoire, donné les impulsions en vue d’élaborer un Plan de marketing territorial ainsi qu’une Politique énergétique, nous

avons proposé l’emplacement et le programme de certains des ré-cents projets de rénovation ou de constructions au niveau des infras-tructures touristiques et sportives intercommunales.

Le PDI est la seule commission stratégique de l’ACCM?C’est en tout cas l’une de ses raisons d’être. Elle est créative, elle peut étendre son champ d’application en fonction des besoins, elle a pour mission de penser, proposer le futur de Crans-Montana, insuffler du rythme dans les réalisations. Elle devrait être le garant de la cohérence de l’ensemble. Le PDI a amené l’ACCM à accepter ou à confirmer l’emplacement des sites stratégiques pour les infrastructures touristiques et sportives, il a proposé des contenus par le biais des Plans de développement locaux (PDL), à YCoor, La Moubra, Le Régent. Cette année, un nouveau groupe de travail PDL devrait être créé pour réfléchir au contenu et confirmer la vocation du périmètre s’étendant du parking de l’Etang-Long, vers la rue du Prado et la Route touristique, jusqu’au Scandia, en tenant compte des flux vers les parcours de golf et les promenades sur le golf en

hiver et du rôle de «porte d’entrée de station» du secteur Etang-Long.

Toutes ces réflexions n’avan-cent pas à la même allure…Notre travail pourrait être comparé à celui d’un chef de gare: nous lan-çons des projets comparables à des trains qui vont atteindre des destinations différentes à des mo-ments différents. Tous les projets ne sont pas au même stade d’avan-cement. Le PDI doit permettre de passer par dessus les freins et les facteurs d’inertie, comme la lassi-tude sur certains dossiers longs à faire aboutir, l’avancement éven-tuellement retardé pour une ques-tion de budget, les élections tous les quatre ans… Il s’agit d’abord d’élaborer une vue d’ensemble, il faut des pilotes de cette vision en mouvement.

Le projet Aqualoisirs justement semble avoir pris du tempsRien n’est jamais resté dans un ti-roir, mais à la différence du projet d’YCoor, il a fallu acquérir le terrain sur lequel se situe le centre de ten-nis, puis se rendre à l’évidence, après plusieurs tentatives de partenariat, que les communes devaient mener elles-mêmes le projet jusqu’au stade de réalisation. Dès lors, les travaux

ont continué de progresser. A ce stade, c’est le Comité directeur de l‘ACCM qui a pris en charge la réa-lisation de ce concours.

Vous dites souhaiter informer davantage sur le PDI.Lorsque nous présentons un projet concret, le message passe bien. Mais quand on doit établir le budget annuel par exemple, c’est moins évident car il faut évoquer des concepts, des projets et des études. Si vous construisez votre maison, vous passez du temps à réfléchir à ce que vous voulez vraiment. Vous prenez le temps de comprendre combien cela va vous coûter. Vous vous faites conseiller. Tout cela va de soi n’est-ce pas? Alors, il en va de même pour les réalisations intercommunales. Cela prend du temps, celui d’entrer dans les projets. C’est pourquoi nous aimerions que des séances d’information soient régulièrement organisées pour les délégués de l’ACCM ainsi que pour les citoyens et pour nos hôtes et propriétaires de résidences. On serait étonné de savoir combien nombreuses sont les personnes qui s’intéressent au futur de Crans-Montana, au-delà des «discussions du café du commerce». Nous aimerions pourvoir parler du PDI en public ainsi, une fois par an.

Le fonctionnement de cette Commission est-il viable à l’ave-nir? Jusqu’ici oui. Mais là nous man-quons de ressources pour assurer le rythme d’avancement des trains qui se trouvent sur les rails. Clairement, nous aurions besoin d’une personne pour assurer le suivi des dossiers. Nous prônons donc l’engagement d’un-e délégué-e à l’urbanisme et aux projets intercommunaux pour reprendre les propositions issues de la Commission et aider le Comité directeur à les amener à réalisation. Cette personne pourrait faire le lien entre les différentes communes, les personnes concernées par le développement d’un secteur de la

station et le PDI, pour inviter les communes à prendre le réflexe d’informer l’ACCM de leurs pro-jets et vice-versa. Il ne faudrait pas craindre que cette personne vienne prendre du travail aux services tech-niques communaux. Au contraire, elle pourrait favoriser les liens et multiplier les occasions d’accroître les collaborations productives entre les communes.

Le PDI est-il contraignant?Le PDI n’a aucune force de contrainte, au contraire du Plan d’aménagement régional qui est reconnu par la loi cantonale d’amé-nagement du territoire, comme un outil qui a force légale. C’est pour cela que nous aimerions mettre en chantier cette année ce projet d’amé-nagement, dans la même foulée que la révision du Règlement intercom-munal des constructions (RIC), dont la dernière modification date de 1994. Ce serait l’aboutissement du PDI dans sa forme légale, et une première en Valais.

Et l’Agglo?Les travaux du PAES comme ceux du PDI sont repris dans le projet d’agglomération Sierre/Crans-Montana. Avec les membres du Comité directeur, notre Commission y joue les courroies de transmission: nous avons tenu à faire valoir tous les éléments qui ont un rayonnement au-delà de la station, comme par exemple Le Régent, le centre la Moubra, les portes d’entrée de la station. Dans cette politique d’aménagement du territoire voulue par la Berne fédérale, nous pouvons nous positionner. Nous pensons qu’il n’est pas question de céder la planification de l’aménagement du territoire de nos six communes à l’Agglomération. Il nous faut anticiper, être davantage pro-actifs dans cette réflexion. C’est pour cela aussi qu’il est important de travailler sans tarder à la révision RIC.

Propos recueillis par Danielle Emery Mayor

Le périmètre s’étendant du parking de l’Etang-Long, vers la rue du Prado et la Route touristique, jusqu’au Scandia (ici photographié durant l’Open de golf) sera étudié par une nouvelle commission ad hoc créée en ce début d’année. En médaillon: Claude-Gérard Lamon, président du PDI.

Les stations météo à Crans-MontanaActuellement au nombre de trois, les stations météo de Crans-Montana se présentent sous la forme d’un petit parc de dix mètres sur dix environ, un peu à l’écart des pistes de ski. Un simple panneau indique au public qu’il s’agit d’une station de mesure. Dans cet espace sont installés une perche à neige, une planche à neige, un pluviomètre, un driftomètre (appareil qui mesure le transport de la neige par le vent). Il peut aussi y avoir un abri contenant un thermomètre et un thermohygrographe qui indique l’évolution des températures et de l’humidité. Mais seulement dans les stations situées à basse altitude: «En haute montagne, l’abri est trop malmené et ne résiste pas à l’hiver», souligne Robert Bolognesi. L’in-térêt de ces stations qui sont visitées chaque jour par un observateur humain – un des patrouilleurs de CMA – c’est qu’elles donnent des indications de haute qualité. «Je vous donne un exemple: s’il a neigé vingt centimètres, mais que juste autour de la station, la neige a été balayée par les rafales de vent, les appareils ne vont pas mentionner les vingt centimètres, alors que l’observateur va pouvoir le faire. Et cela est valable pour tous les paramètres. En météo de montagne, l’ordinateur ne peut remplacer l’homme».La station de l’Aminona à 2300 mètres: installée en 1991, elle a été partiellement financée par l’Etat du Valais, car elle sert aussi à protéger d’éventuelles avalanches la route qui monte à l’Aminona. Elle est entretenue et gérée par CMA. La station de Vermala à 1600 mètres: propriété de MétéoSuisse, elle relève automatiquement des données qu’elle transmet aux serveurs de la grande institution météorologique suisse. «Nous recevons chaque jour ces données-là via notre abonnement à MétéoSuisse».La station de Cry d’Er à 2300 mètres: elle a été installée par la société de remontées mécaniques.La station de la Plaine-Morte, en projet, à 3000 mètres d’altitude: «C’est assez problématique à ces al-titudes-là parce que dès qu’il y a du vent, soit la neige est complètement balayée, soit il y a des accumulations énormes qui faussent les mesures d’enneigement». CLG

Page 3: Sixième Dimension février 2011

C r a n s - M o n t a n aNuméro 38 • Février 2011 • page 3

Ils sont arrivés à Crans-Montana pour des vacances, mais séduits par les gens, le soleil et le climat, ils n’en sont plus repartis et s’investissent aujourd’hui dans la station. Découvertes.

Ces Hollandais qui aiment la neigeSUCCÈS • Ils s’appellent Hendriksen, Minkmann, Perridon, van den Berg ou van der Vliet et ils ont tous la même particularité. Celle de venir de Hollande et de s’investir à Crans-Montana. Et cela leur réussit plutôt bien.On pense à Bernhard Hendriksen qui a tenu durant des années Le Continental et qui l’a remis sans réaliser que le contact avec ses clients allait tant lui manquer. Il a alors dû se résoudre à reprendre un établissement, ce sera le restaurant Le Gréni sur les rives du lac Grenon. On pense aussi à la famille Minkmann, connue aujourd’hui pour avoir racheté en 2007 l’hôtel et les deux restaurants du Panorama à Mollens. Trois ans à peine après s’être lancés dans l’aventure, Niels Minkmann, le chef à la cuisine et Janneke Eerbeek sa compagne qui assure la gestion de l’établissement et de ses dix-huit chambres ont déjà été repérés par de fins connaisseurs. «En novembre 2010, nous avons reçu notre première étoile au Guide Michelin, s’exclame Janneke Eerbeek, hollandaise elle aussi. Nous nous y attendions un petit

peu parce que l’an dernier, nous avions été dans les espoirs du guide, mais l’avoir reçu si vite, nous en sommes très fiers.» Belle récompense, et il semble que leur mignon de veau avec crème carotte vaut le déplacement. La jeune femme de 27 ans connaît déjà bien la région: «J’avais 15 ans lorsque j’ai connu Niels en Hollande et il m’a très vite fait découvrir Crans-Montana où nous venions passer des vacances dans le chalet de ses grands-parents, établis à Mollens depuis plus de trente ans. Ici, on aime bien skier; l’été, on sent vraiment la chaleur et tout de suite, on a apprécié les gens, ils sont super sympas.» La jeune manager ne s’explique pas vraiment leur succès, elle est cependant persuadée que les Hollandais «sont très doués pour avoir toujours de nouvelles idées et plutôt avant-gardistes. Nous avons aussi un sens de la décoration qui plaît beaucoup. D’ailleurs l’ameublement du Panorama provient de notre pays, la Hollande.»

Nouveaux venus à Cry d’ErMême son de cloche du côté du Zerodix, le nouveau bar-restaurant au pied de pistes

de Cry d’Er. Michiel van den Berg, 38 ans et son jeune frère Martijn qui ont mis sur pied le concept de ce lieu devenu hype et branché en quelques semaines, explique: «Nous avons créé une ambiance jeune et chaleureuse dans un décor où le bois prédomine. Il y a de grandes tables où l’on peut échanger facilement et un bar sur une terrasse où il fait bon rester car elle est chauffée. C’est Dorien, la femme de Michel Perridon, un compatriote hollandais qui connaît bien Crans-Montana et a choisi d’investir dans cet établissement, qui s’est occupée de la décoration.» A l’heure de l’après-ski, qu’ils aient mis leurs lattes ou non, les gens s’y sont précipités dès l’ouverture au début décembre. Le concept des frères van den Berg ne s’arrête d’ailleurs pas à la terrasse chauffée en pleine station, ils ont aussi eu l’idée d’emmener avec eux pour assurer uniquement la saison d’hiver – cinq mois de décembre à avril – une partie du staff qui travaille durant l’été dans leurs restaurants beach à Noodwigh, une station balnéaire proche d’Amsterdam, que le frère aîné

définit comme étant la Côte d’Azur hollandaise.Mais on ne peut parler des Hollandais qui investissent à Crans-Montana sans penser à Eddy van der Vliet. Marié depuis 26 ans à Marlène Praplan d’Icogne avec laquelle il a eu deux enfants, il représente le type même du Hollandais qui ne peut plus

se passer du soleil valaisan: «Ces vingt dernières années, je ne suis rentré que deux fois dans mon pays d’origine», déclare-t-il. Lui aussi a découvert la région en venant y passer des vacances avec ses parents, puis un jour il a ouvert une bijouterie, mais il est vite revenu vers l’immobilier et représente aujourd’hui

l’agence Elite. «La semaine dernière, raconte celui qui a permis la vente du Panorama à la famille Minkmann, j’ai encore rencontré un compatriote qui souhaite investir ici. Il doit revenir dans deux semaines. On verra bien si on arrive à trouver ce qu’il recherche.»

Claire-Lise Genoud

AÉROMODELISME • L’an dernier, ce fut un immense succès! Voilà qui a incité les organisateurs à lancer une seconde édition de l ’ Internat ional Fly ing Indoor. Les passionnés d’aéromodélisme ont rendez-vous les 12 et 13 mars dans la halle de tennis de la Moubra. On y verra voler des avions de modélisme en tout genre. A noter que seuls les avions à propulsion électrique et les planeurs seront autorisés.Les pilotes pourront voler pendant 30 heures non-stop, soit du samedi 10 h jusqu’au dimanche 16 h. La salle, chauffée, a des dimensions intéressantes pour la pratique de l’aéromodélisme, soit 80 m de long sur 30 m de large et une hauteur de 13 m.

AMINONA • Vif, nerveux, fu-meur, Pierre Zufferey, 41 ans, s’agite devant l’expresso qu’il vient de se tirer. Pourtant l’es-pace est grand, il le connaît. C’est lui qui a réaménagé les lo-caux en atelier d’artiste avec une galerie adjacente, Espace Huis Clos. «Un luxe, cet espace». Il le reconnaît et le couvert dehors avec ces sofas inviterait presque à s’y attarder. Dommage. Ce jour-là, il fait froid au milieu de la plaine du Rhône, au pied de la colline de Géronde et il y a de la neige sur les montagnes. La neige. Il y pense depuis cet automne. Ce soir-là, un ami commun lui a fait rencontrer à la table d’un bistrot Arthur Cli-vaz, qui a pris en 2007 la direc-tion des remontées mécaniques de Crans-Montana (CMA). Ils ont presque le même âge. Ils s’entendent d’emblée, se tutoient vite. Lequel en a eu l’idée le premier? Qu’importe! Ce soir-là, un projet a bel et bien été lancé. Un projet fou, un projet dont raffole Pierre

De nombreuses animations seront organisées tout au long du week-end afin de pimenter la manifestation et ainsi faire découvrir au public cette passion.Cette rencontre est ouverte au public, l’entrée y est gratuite, cantine ouverte à tous pendant les 30 heures, avec la traditionnelle raclette le samedi soir.«Nous vous attendons nombreux pour un spectacle à couper le souffle et, qui sait, vous donner l’envie de vous lancer dans cette formidable passion qu’est le modélisme», lancent Olivier Bonvin, président du GAM Sierre et Yves Emery, co-organisateur.

Informations et photos de la 1re édition: www.gamsierre.ch

Zufferey, cet artiste qui n’a ja-mais eu froid aux yeux et s’est jeté à grands coups de pinceaux dans la peinture abstraite. «Sur-tout abstraite», insiste-t-il en se lissant immédiatement le visage

pour préciser que le figuratif, il le touche dorénavant au travers de la photo.L’art sur les pistes de ski. Tel est donc le défi accepté par Pierre Zufferey. Quand il se met à en parler, il devient soudain presque calme, presque posé. Même son regard devient plus profond. On se surprend à le découvrir poète, réfléchi, fra-gile. On voit poindre en lui une fibre moins efficace, plus inté-riorisée, plus subtile aussi mais il continue d’enchaîner les mots à grande vitesse. «Une sculpture à 2400 mètres d’altitude a été ma première idée, mais j’ai pensé que le transport coûterait trop cher, elle risquerait de disparaître sous la neige et pourrait se révéler dange-reuse pour les skieurs. Une photo? Pourquoi pas. Quelque chose de provocant à la Toscani, le photo-

graphe controversé de Benetton. Mais non. On est envahi par les images. Alors je suis remonté là-haut et j’ai choisi de poser des pan-neaux en acier blanc pour qu’ils se fondent dans le paysage de la neige blanche. J’ai choisi aussi les emplacements. Trois. Le premier à la gare d’arrivée de la télécabine d’Aminona sur la façade en bois, un panneau de 3,5 sur 6,5 mètres. Gigantesque. Deux autres plus modestes seront placés au départ et à l’arrivée du télésiège.» Pas de sculpture, pas de photo, surtout pas de peinture car beaucoup trop délicate dans la neige, il ne restait à Pierre Zufferey que les mots.

Claire-Lise Genoud

Pour en savoir plus sur l’artiste: www.pierrezufferey.ch

Trente heures de vol non-stop Aminon’Art: la culture en piste

CMA a amené l’art sur les pistes de ski, à 2400 m d’altitude, exposant l’œuvre étonnante de Pierre Zufferey. Rencontre dans l’atelier de l’artiste sierrois.

Tout est prêt pour 30 heures de vol non-stop.

Pierre Zufferey nous invite au questionnement. «Le skieur prend, ou pas», note l’artiste qui expose cet hiver trois panneaux sur les pentes d’Aminona. Photo Olivier Maire

Roger et Kristina Moore, Michel et Dorien Perridon et les deux frères Michiel et Martijn van den Berg à l’ouverture du Zerodix en décembre 2010. Photo DR

AINSI SOIT ILTel est le titre de l’œuvre textuelle de Pierre Zufferey. Il est le pre-mier artiste à s’exprimer sur cette immense toile blanche naturelle à Aminona. Chaque hiver ensuite, CMA organisera un concours qui permettra de sélectionner un projet d’artiste exposé sur cette partie du domaine skiable. Le jury se compose de noms reconnus dans l’art comme Pierre Keller (ancien directeur de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne), Janet Briner (estimatrice et conseillère indé-pendante en matière d’œuvres d’art), Christophe Flubacher (his-torien de l’art et écrivain). Font également partie du jury l’artiste de l’édition précédente, le directeur de CMA Arthur Clivaz, et Daniel Salzmann. Ce dernier a déjà annoncé que la Fondation Arnaud, dont le Centre d’exposition est en construction à Lens, se portait acquéreur d’un des panneaux de Pierre Zufferey.

DEM

Page 4: Sixième Dimension février 2011

C r a n s - M o n t a n a Numéro 38 • Février 2011 • page 4

Au centre de Crans, des palissades masquent le chantier. Derrière, un bâtiment sortira de terre d’ici la fin de l’année: le Prado. Habité à l’étage, l’immeuble accueillera une banque, deux boutiques et un restaurant, au rez-de-chaussée.

Le Prado sous toit à la fin de l’annéeCRANS • Le lieu était fermé depuis sept longues années. La reconstruction du Prado a mis du temps à se concrétiser. «Rien que pour l’obtention du permis de construire, il a fallu trois ans», soupire Régis Kamerzin, en charge du dossier chez JP Emery & Partners Architecture SA. La page de ces mauvais souvenirs se tourne et les partenaires réunis dans la société Raphaël Investissements SA peuvent annoncer l’ouverture du futur restaurant et des deux boutiques attenantes pour Noël 2011. Quant à la banque Credit Suisse (voir encadré), elle emménagera en 2012.

Restaurant ouvert jusqu’à 21 hLes travaux sur le chantier reprennent courant du mois de mars. Au fil des mois, on verra sortir de terre un immeuble dont le faîte suivra la ligne des bâtiments en amont, sur la rue du Prado. Si, au rez-de-chaussée, se trouveront des commerces, les étages abriteront sept appartements, dont le premier est déjà vendu. Une boutique de vêtements occupera 80 m2, le commerce de montres disposera de 160 m2, quant au restaurant, il jouira d’un espace de 180 m2 (y compris les cuisines). A

noter que cet établissement public n’ouvrira pas au-delà de 21 h. Une promesse de vente a d’ores et déjà été signée avec un futur exploitant. En sous-sol, le parking (dont les places avaient été vendues à Raphaël Investissements SA par la municipalité de Lens), fera l’objet d’importants travaux pour le mettre au goût du jour. Il sera ouvert au public, soit une cinquantaine de places. Mais, explique Régis Kamerzin, «la politique de tarification sera conçue pour favoriser le parcage de courte durée, destiné à l’accès aux commerces du Prado.» C’est une société privée qui va gérer ces places de parc, société nouvellement créée par CMA pour les parkings des remontées mécaniques. Soulignons au passage que le parking public du Rhodania sera aussi géré par cette société privée.

Réaménagement publicDerrière le futur nouvel immeuble , l a soc ié té propriétaire a décidé de laisser accès libre au piétons vers l’église St-Christophe. «L’endroit sera agréable et végétalisé», précise Régis Kamerzin. Les Communes de Lens et Chermignon ont pour ambition de

réaménager l’espace public de ce secteur de Crans. Un mandat a été confié en fin d’année passée à un bureau d’architecture. Dans le prolongement des travaux du Prado, c’est donc tout le quartier qui sera repensé. Si le visage de ce secteur n’est pas encore connu, on ne se trompe guère en affirmant qu’avec le réaménagement côté Rhodania d’une part, et l’espace entre le Sporting et le Scandia d’autre part, Crans connaîtra un renouveau bienvenu.

Danielle Emery Mayor

Le projet du Prado, tel qu’il sera à la fin des travaux.

CARNAVAL • Tout le monde se déguise pour le Mardi Gras le 8 mars. Au Fun Park Bibi, de 14 h à 17 h, place aux animations pour enfants au son de la guggenmusik (maquillage, clown, concours de déguisement, lâcher de ballons). Durant l’après-midi, artistes de rue et guggen égaieront les rues de la station. Pour terminer, Disco Glace de 18 h à 22 h à la patinoire d’Ycoor avec DJ, guggen et light show (entrée gratuite pour les personnes déguisées). Programme complet disponible auprès de CMT.

Dérision d’orCarnaval, c’est aussi la période où paraît le journal satirique Sixième Dérision. En décembre, l’équipe qui réalise cet opuscule de moqueries a décidé de faire un pas de plus et distribuer des

«Dérision d’or» suite aux deux journaux parus. C’est au Monk’is que les piquantes distinctions ont été remises aux gagnants désignés à l’applaudimètre. Les rédacteurs promettent de remettre ça chaque année.Les gagnants: Dérision d’or politique: Pont Stéphane, avec le gag EPO - Dérision d’or sport: Poupy de Courten, avec ski nautique - Dérision d’or des sosies: Sébastien Bonvin, & Nicolas Cage - Dérision des affiches de films: Marius et Stéphane Robyr dans la Grande Patrouille - Dérision des blagues diverses: Ben Mittaz & Bennes Laden, les pros de la démolition.La Dérision d’or Overall a été remportée par Poupy de Courten.

Danielle Emery Mayor

Rires et Dérision

Marius et Stéphane Robyr dans la «Grande Patrouille» ont reçu la Déri-sion d’or des affiches de films.

BELLALUI • «Pour les skieurs, le nouveau télésiège, c’est vrai-ment super», s’exclame Olivier Sandmeier, 45 ans, propriétaire du restaurant de la cabane de Bellalui perchée à 2600 mètres d’altitude au-dessus de Crans-Montana. Le télésiège mis en service cet hiver remplace deux installations qui ont été démontées: le téléphérique et le téléski à arbalètes qui, à eux deux, transportaient au maxi-mum 6700 personnes par jour. Et il ajoute: «Je crois même que certains jours, ils ont pu transpor-ter jusqu’à 9500 skieurs». Celui qui vit quasiment toute l’année là-haut sur la montagne depuis l’âge de 5 ans, lorsque ses pa-rents ont repris l’exploitation, se dit très satisfait de ce début de saison d’hiver. Néanmoins, Oli-vier Sandmeier regrette que ce nouveau télésiège ne transporte que des skieurs. «Ici les gens viennent essentiellement pour voir le paysage. C’est un endroit mythique. Selon le Guide Michelin, c’est d’ailleurs la plus belle vue de Suisse. Je peux vous dire que j’en ai vu passer des gens, et ils n’étaient de loin pas tous skieurs. Rien n’a été conçu pour favori-ser les piétons.» En revanche, concernant l’acheminement de la marchandise qui ne peut pas être emmenée par camion durant l’été, comme le pain, les œufs, le lait, Olivier Sandmeier est très satisfait de l’arrange-ment qu’il a pu conclure avec

CMA (la société des remontées mécaniques) et qui lui permet de bénéficier des services d’un Ratrack. «Le dernier bout avant d’arriver à la cabane est tellement raide, l’an dernier, la remorque que j’attachais à ma motoneige se renversait systématiquement et toute la marchandise se retrouvait sur la piste.»

Télésiège fermé en étéDu côté de la direction de CMA, Arthur Clivaz confirme les chiffres de fréquentation du nouveau télésiège et s’en montre lui aussi particulière-ment satisfait. Cependant pour

respecter le règlement d’ex-ploitation qui a été validé en matière de sécurité par l’Office fédéral des transports, «nous avons dû renoncer à accepter les piétons durant l’hiver sur le télé-siège». La raison est technique et elle a trait à la sécurité des passagers. «C’est bien simple, explique Arthur Clivaz, une telle installation est réalisée pour pouvoir embarquer et débarquer en glissant. Dès le moment où des piétons doivent être transportés, il est nécessaire d’adapter la vi-tesse des sièges dans les gares et donc également sur la ligne, mais aussi d’augmenter l’espacement

entre ces sièges pour permettre de s’y installer de manière sûre. En résumé, pour transporter des pié-tons, nous devrions passer d’une vitesse de 1 m/sec. pour les sièges en gare à 0,5 m/sec., d’une vitesse de 5 m/sec. pour les sièges sur la ligne à 3,5 m/sec. et nous devrions réduire le nombre de sièges sur la ligne de 83 à 50. Ainsi, le dé-bit de l’installation passerait de 1800 à 800 personnes à l’heure, soit le débit approximatif de l’an-cien T3», ce qui est totalement impensable pour le directeur général qui doit assurer la ren-tabilité de l’installation et sur-tout le confort des skieurs qui constituent plus de 95% de la clientèle de CMA. «Ces normes strictes concernant le transport des piétons ont été introduites suite à plusieurs accidents inter-venus avec des piétons», pour-suit-il Quant à l’été, le choix s’est lui aussi imposé. «Durant la belle saison, nous n’avons tout simplement pas la clientèle suffi-sante pour ouvrir toutes nos ex-ploitations. Pour les randonneurs et les piétons, nous avons opté pour l’ouverture de la ligne des Violettes jusqu’à la Plaine-Morte avec la possibilité d’accéder au glacier et, pour les cyclistes, celle de Crans-Cry-d’Er puisque les pistes de descente sont à cet endroit et que les cabines sont particulièrement bien adaptées pour accueillir cette clientèle».

Claire-Lise Genoud

Jusqu’à 9500 skieurs par jourLe nouveau télésiège a remplacé l’ancien téléphérique et le téléski à arbalètes. Les

skieurs sont désormais très nombreux à monter jusqu’à Bellalui.

Alberto Tomba avec des jeunes compétiteurs, lors de l’inauguration.

Le Credit Suisse, présent depuis 1966Il est 8 h 30 ce jour de 1966 lorque le premier client passe la porte de la succursale de la banque qui vient d’ouvrir à Crans-Montana. Jean-François Emery feuillette l’album photos. «Nous avons emménagé dans les locaux actuels en 1974, raconte le directeur. Au fil du succès, notre banque a occupé toujours plus d’étages. A fin 2012, nous déménagerons dans le nouveau bâtiment.» Il y a six ans, quand l’ancien Prado (Memphis) a été mis en vente, le Credit Suisse a tout de suite pensé qu’il s’agissait de la «place to be»! Et la banque s’est portée acquéreur de 1200 m2 dans le projet, une surface pas tellement plus grande que les locaux actuels, mais agencé de manière nettement plus rationnelle. Cet important investissement est aussi un signal de bonne santé de l’établissement, dans une branche qui a connu au niveau international bien des soucis. Un signal positif pour Crans-Montana aussi, d’autant que le Credit Suisse a aussi investi dans le Rhodania. «C’est l’occasion de montrer l’élan et la solidité de notre banque», souligne Jean-François Emery. Tout l’espace au rez-de-chaussée occupé par la banque (au nord du bâtiment) sera vitré, décoré dans les tons bleus, conformément à l’identité générale de la banque en Suisse. On y accédera depuis le parking par un ascenseur privé. La banque déploiera à cette occasion un nouveau concept d’accueil et de services personnalisés à l’intention de sa clientèle et y installera également des guichets automatiques, multifonctions dernier cri. DEM

Page 5: Sixième Dimension février 2011

C r a n s - M o n t a n aNuméro 38 • Février 2011 • page 5

Ce restaurant-bar offre un condensé des orientations actuelles de la branche. Ses activités parallèles, dont la décoration, enrichissent son concept.

Le Senso, ou l’accueil en déclinaison largeLO U N G E - B A R • L e s nouve l les réa l i t és de la branche hôtel ler ie-restauration ont amené une redéfinition de la notion d’accueil. Avec d’autres adresses en station, le Senso, qui est situé sur le rond-point du Victoria, l’illustre parfaitement depuis son ouverture à Noël 2009. «Notre objectif est que nos clients se sentent comme à la maison. Nous leur offrons donc un cadre qui corresponde à leurs envies à chaque moment de la journée», explique Sébastien Bottinelli qui a créé ce lieu avec deux partenaires. Observer le découpage de l’espace intérieur permet de comprendre l’application concrète de cette stratégie. La salle se subdivise en fait en plusieurs zones: restauration, lounge avec canapé confortable, tables basses pour se relaxer, et bar-comptoir pour un verre entre amis, qui se transforme le soir en table d’hôte. Sébastien Bottinelli, qui a suivi l’Ecole hôtelière de Lausanne, s’est inspiré ici de ses expériences passées. Car le Senso dans sa version Haut-Plateau a des prédécesseurs qui ont fait leurs preuves. Le premier é tab l i ssement portant ce nom a en effet été ouvert en 2000 déjà à Singapour. «Mon frère y vit depuis plus de 15 ans. Il est CEO d’Audemars Piguet pour l’Asie. Une marque à laquelle ma famille est très liée. A chaque fois, nous incluons une touche locale. La tonalité italienne provenant de nos origines est, quant à elle, présente dans notre cuisine et

dans nos intérieurs», ajoute cet entrepreneur de 36 ans dont la structure Alhia Holding est basée à Sion. Cet amoureux de notre région (il y séjourne depuis deux décennies) avait lancé en 2002 un autre Senso à Genève, ainsi que plusieurs établissements dont le Baroque et la Broche, au restaurant l ’Arquebuse. A Montana, le succès dépasse en tout cas ses prévisions initiales. Ce qui permet de faire vivre quatre collaborateurs à l’année et neuf en saison.

Construire et embellirPassionné par la décoration d ’ in té r i eur, Sébas t i en Bot t ine l l i a toujours assuré l ’agencement de ses établissements. Parmi les personnes qui les fréquentent, plusieurs lui ont demandé d’aménager leur demeure en Valais. Une société baptisée BSM Casaling a vu le jour pour répondre à ces demandes. Aujourd’hui, cette entreprise réalise de nombreux chantiers allant du complexe de chalets à l’aménagement d’espaces de taille plus réduite avec budget maîtrisé. « Nous avons des clients étrangers qui ont des attentes variées. En général, nous achetons des biens et nous les réaménageons pour eux. Nous privilégions une approche “friends”. L’une de nos forces est notre disponibilité. Nous allons les chercher à l’aéroport de Sion ou de Genève si nécessaire» , commente Sébastien Bottinelli. Cette diversification, qui inclut parfois la domiciliation, va se poursuivre. Ses associés et lui

réfléchissent en ce moment à un magasin qui mette en valeur les produits de son chef, Sébastien Donati, un ancien du Pas-de-L’Ours. Sébastien Bottinelli pense

ouvrir à terme un «boutique hôtel» positionné quatre étoiles plus, tout comme un espace sur les pistes. Dans l’immédiat, il s’emploie à faire vivre le Senso à l’année. Pour

cela, il a notamment imaginé une soirée «after work», le mardi hors saison avec prix réduits, ou un autre rendez-vous disco conseillé aux 28 ans et plus le vendredi.

Durant la période des fêtes, des disc-jockeys d’Ibiza ont par ailleurs illuminé les nuits du Senso.

François Praz

Selon Sébastien Bottinelli, le Senso à Crans-Montana connaît un succès qui dépasse ses prévisions initiales.

le commandement de Frédérick S. Roberts, victoire qui valut à ce dernier d’être élevé au rang de pair avec le titre de Lord Robert of Kandahar.»L’emplacement de la pierre commémorant cette première course n’a pas été choisi au hasard: le bloc de calcaire, pesant 13 tonnes, a été posé au départ des deux premières installations de remontée mécanique de Crans-Montana: «En effet, raconte Marius Robyr, c’est en 1935 que fut construit le premier remonte-pente à ceinture, installation qui partait à quelque 150 mètres de l’emplacement où

KANDAHAR • C’était il y a 100 ans: Crans-Montana était le théâtre de la première descente de l’histoire du ski alpin. «C’est en 1911, plus précisément le 7 janvier, que fut organisé chez nous The Robert of Kandahar Challenge Cup connu comme la première descente officielle de l’histoire du ski alpin, et ceci sous l’impulsion de Sir Henry S. Lunn, promoteur du tourisme britannique dans les Alpes suisses, et inventeur du ski moderne Il fut aussi le créateur du golf de Montana, à Crans», rappelle Marius Robyr. La station a marqué cet anniversaire par la pose d’une stèle commémorative le 7 janvier dernier. La cérémonie s’est déroulée en présence de représentants du ski-club Kandahar de Grande-Bretagne, avec son président Beat Hodler, Cleaves Paler, PDG du ski-club, et James Hopkinsons-Wolley, descendant du vainqueur de cette première course (Cecil Hopkinson avait effectué la descente du glacier de la Plaine-Morte jusqu’en-dessous de Montana en 61 minutes).

Souvenir de 13 tonnesPourquoi cette première course, comme d’autres après elle, ont-elles porté le nom de «Kandahar»? C’est Marius Robyr qui a apporté la réponse au moment de dévoiler la stèle: «Ces courses évoquent la victoire en 1880 à la bataille de Kandahar en Afghanistan du corps d’armée britannique sous

est posée cette stèle, au nord du Pavillon des Sports, avec un tracé qui correspondait très fortement à une piste de Super-G. Il vécut jusqu’en 1943, date à laquelle fut construit un nouveau remonte-pente à arbalètes.»

Fête du ski, les 2 et 3 avrilLes festivités du Mémorial se dérouleront les 2 et 3 avril prochains, elles réuniront légendes du ski, champions actuels et jeunes talents. Tous les coureurs – par équipes de cinq – doivent skier sur du matériel d’époque. L’inscription à la course du dimanche est

gratuite, elle peut se faire sur le site internet www.skiwc-cransmontana.ch (formulaire papier aussi). Les coureurs pourront garder leur dossard en souvenir. Le classement ne sera pas dicté par le temps réalisé par les coureurs, mais davantage par l’originalité de leur matériel. Alors: tous à la cave pour ressortir les vieilles lattes de grand-papa! Et ne manquez pas la grande fête du ski au stade d’arrivée de la Nationale, dimanche 3 avril à 12 h 30.

Danielle Emery Mayor

Grande fête du skiLa descente à ski a 100 ans. Crans-Montana marque l’événement et fait la fête le

3 avril prochain: sortez vos vieilles lattes!

Devant la stèle commémorative le 7 janvier: Beat Hodler, président du Ski-Club Kandahar, Marius Robyr, initiateur de cette commémoration, Jean-Michel Cina, président du Conseil d’Etat.

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION7 février Concert Ensemble de Cologne, 20 h 30, temple protestant

11 au 22 février 24e Salon d’Antiquités, Régent

12-13 février Championnat valaisan OJ de slalom

14 février St-Valentin, animations de rue, 15 h à 18 h, Charmettes

et Victoria

23 février Disco Glace, 18 h à 22 h, patinoire d’Ycoor

25 février au 6 mars Crans-Montana Art Discovery, Salon international

d’art contemporain, Régent

26-27 février Artistes de rue, 15 h à 18 h, Charmettes Crans

26 février Coupe Baticha, 2e course qualif. Grand Prix

Crans-Montana Junior

4 mars Disco Glace, 18 h à 22 h, patinoire d’Ycoor

4-5 mars Artistes de rue, 15 h à18 h, Victoria

5 mars Concert Gospel, 20 h 30, temple protestant

6 mars Coupe Gordon, 3e course qualif. Grand Prix

Crans-Montana Junior

8 mars Disco Glace, 18 h à 22 h, patinoire d’Ycoor

8 mars Mardi Gras, Carnaval en station et sur les pistes

9-10 mars Artistes de rue, 15 h à18 h, Charmettes Crans

12 mars Race Ski School, 4e course qualif. Grand Prix

Crans-Montana Junior

12-13 mars Crans-Montana Snowgames

12-13 mars International Flying Indoor, Moubra

19-20 mars Trophée du Mont-Lachaux, course de ski

24-27 mars Survival of the Fittest 2011, freestyle

26 mars Championnat valaisan des Ecoles suisses de Ski & Snowboard

26-27 mars Finale Grand Prix Crans-Montana Junior

26 mars Concert annuel fanfare Echo des Bois, 20 h 15, Régent

2-3 avril Grand Mémorial 100 ans de la 1re course de descente à ski

6-9 avril Caprices Festival

17 avril Concert fanfare Edelweiss, Centre valaisan de Pneumologie

Page 6: Sixième Dimension février 2011

C r a n s - M o n t a n a Numéro 38 • Février 2011 • page 6

La prochaine édition du Crans-Montana Art Discovery proposera des œuvres d’une trentaine d’artistes, dont des pièces inédites du peintre espagnol Salvador Dalí.

CMAD: rencontre entre visiteurs et artistesEXPOSITION • La deuxième édition du Crans-Montana Art Discovery (CMAD) se déroulera du 25 février au 6 mars prochains au Centre de Congrès Le Régent, avec ouvertures quotidiennes des portes de l’exposition entre 15 et 20 heures et – ce qui ne gâche rien! - l’entrée libre. Cet événement culturel qui prend de l’ampleur réunira une trentaine d’artistes, essentiellement des peintres et des sculpteurs, de renommée internationale ou au potentiel unanimement loué.

«Rendre l’art accessible»Après le succès de l’édition inaugurale, et après avoir connu pareille popularité dans les Alpes françaises (à Megève et à Saint-Gervais, avec un «pic» de 15’000 entrées), Gil Zermatten a donc décidé de renouveler l ’ expérience à Crans-Montana. Avec des objectifs clairement définis: «A condition d’avoir les moyens financiers, acheter un Picasso, c’est facile... C’est une valeur sûre, un investissement. Mais acheter une œuvre d’un jeune artiste en devenir, découvrir et apprécier son talent, c’est plus difficile», image l’initiateur et organisateur du CMAD 2011. Tous les artistes qui exposeront à Crans-Montana auront l’obligation contractuelle d’être présents. Un dialogue s’instaurera dès lors automatiquement entre les visiteurs et les artistes. «Toute notre philosophie repose sur cette promiscuité, cette cohabitation. Nous avons l’ambition de "vulgariser" l’art, de le rendre accessible à tout un chacun et à commencer par le profane».

Inédits de DalíLes pôles d’intérêt de ce CMAD 2011 seront nombreux. «Dans notre recrutement, nous avons cherché à trouver le panel le plus complémentaire possible, souligne Gil Zermatten. Il a fallu trouver un équilibre entre l’abstrait et le figuratif. Il y en aura pour tous les goûts!». Gageons que les œuvres de Salvador Dalí focaliseront une (bonne) partie de l’attention. Le «spectre» du peintre surréaliste espagnol, avait lequel Gil Zermatten avait noué des relations privilégiées, planera sur Crans-Montana, à travers des sculptures,

gouaches, dessins originaux, gravures et autres livres aux droits aimablement cédés.

L’autre facette de Jean-Pierre Huser Parmi les autres têtes d’affiche, citons subjectivement le sculpteur belge Marcel Taton, spécialiste du bronze qui expose dans le monde entier, son compatriote Frédéric Lange (vainqueur du Prix du public de l’édition 2010 du CMAD), autre adepte de la sculpture sur bronze, mais à travers la fossilisation de vieilles pièces en bois, ou encore Christine Stephanoff,

artiste d’origine slave mais née au Maroc, et ses peintures colorées, ses sculptures dont les personnages sont issus directement d’un imaginaire débordant. On pourrait aussi citer... Jean-Pierre Huser, davantage connu pour ses chansons, mais également peintre talentueux. Le compositeur romand peint comme il chante, avec cette absence de limites bien tracées, cette poésie sauvage et parfois surréaliste qui surgit au milieu d’un couplet ou dans le trait, son coup de pinceau, quand le sujet se fond dans l’arrière-plan, dans le papier;

des textures chaotiques qui se superposent, comme des matières organiques... Ou le Français Patrick Rouchon, peintre, illustrateur et graphiste, qui n’a pas raté le moindre CMAD, en France comme en Suisse, et Prix du jury en 2008 au salon de Megève.Du «beau monde» donc, à l’enseigne de cette deuxième édition du «Crans-Montana Art Discovery» qui s’annonce prometteuse et qui contribuera à diversifier l’offre touristique de la région.

Blaise Craviolini

Christine Stephanoff et ses personnages issus d’un imaginaire débordant: une des têtes d’affiche de cette seconde édition du Crans-Montana Art Discovery.

De nature prudente plus que timide, elle aime rester discrète, mais elle a pu affirmer tout au long de sa carrière professionnelle une nature efficace et volontaire. C’est sans doute la raison pour laquelle on est venu la chercher, il y a deux ans, pour rejoindre le conseil communal de son village. Comme elle venait de démissionner de son poste au Centre médico-social, elle n’a pas beaucoup hésité, tant conserver un pied dans le service public lui semble aller de soi.

Vins et politiqueSi elle a quitté sa fonction de responsable des assistants sociaux, c ’étai t avant tout pour donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle, celle de rejoindre la direction de la Cave La Romaine fondée il y a une vingtaine d’années à Flanthey par Joël Briguet, son mari, le père d’Adeline,

ACCM • Née à Val-d’Illiez, le chef-lieu de la vallée qui mène aux Portes-du-Soleil au-dessus de Monthey, Edith Germanier, 52 ans, se définit volontiers comme une «fille de la montagne». Nommée présidente de l’Assemblée des déléguées de l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM) pour les deux années à venir, cette mère de trois enfants a toujours su concilier vie de famille et vie professionnelle. C’est par mariage qu’elle est arrivée à Icogne en 1982. Elle avait alors un peu plus de vingt ans et venait d’achever sa formation d’assistante sociale à l’Ecole d’études sociales et pédagogiques à Lausanne. Quatre ans plus tard, alors qu’elle a déjà mis au monde ses deux premiers enfants, elle est engagée au Centre médico-social de Sierre et deviendra par la suite responsable du service des assistants sociaux.

personnelles et politiques.» La première assemblée se tiendra le mercredi 16 février prochain. On ne peut que lui souhaiter plein succès.

Claire-Lise Genoud

12 ans, sa petite dernière. Comme pour fêter son arrivée dans le monde du vin, la Cave d’Edith et Joël Briguet vient d’obtenir l’Etoile d’or pour son Humagne Rouge, cuvée des Empereurs Coteaux de Sierre 2009, lors de la cinquième cérémonie des Etoiles du Valais organisée par l’Interprofession de la Vigne et du Vin du Valais le 14 décembre 2010 à Bâle. Ainsi, Edith Germanier se retrouve face à deux nouveaux défis - et non des moindres - puisqu’elle ne connaissait guère ni le monde politique ni celui des vins valaisans. En acceptant la fonction de présidente de l’Assemblée des délégués, elle succède à Rose-Marie Clavien, conseillère communale de Mollens qui a assumé ce mandat durant les deux premières années de la législature. Et elle entend bien bénéficier des conseils de cette dernière. «Je suis consciente que cette fonction

laisse une marge de manœuvre moins importante qu’on ne l’imagine, mais ce sera pour moi l’occasion de relever un nouveau défi et, pourquoi pas, donner une tendance, une ligne qui corresponde à mes convictions

Prête à relever le défiEntrée en politique début 2009, Edith Germanier préside l’Assemblée des délégués de l’Association des

Communes de Crans-Montana pour deux ans.

Edith Germanier, d’Icogne, présidera l’Assemblée des délégués de l’ACCM jusqu’à la fin de cette législature.

B R è V E S

Lunettes sans frontière Le Rotary Club organise d’ici à Pâques une collecte de lunettes usagées, de vue et de soleil, correctrices ou non. Les lunettes ainsi collectées seront recyclées par les soins d’un opticien rotarien, puis envoyées à l’Association Lunettes sans Frontière (www.lunettes-sans-frontiere.org) qui se chargera de les distribuer à des personnes nécessiteuses des pays du tiers-monde qui n’ont pas les moyens d’accéder à des soins oculaires. Collectez et envoyez les lunettes à: Philippe Lagneaux, c/o Bagnoud Optique, Rue Centrale 56, 3963 Crans-Montana (027 480 10 50).

•Bess Beauté Audrey Besse, esthéticienne CFC, a ouvert cet hiver son institut de beauté à l’Hôtel Central (Place du Marché 5). Les clients y trouvent une cabine spacieuse et relaxante ainsi qu’un coin spécifique pour l’onglerie. Stone therapy, soins du visage pour dames et messieurs, massages relaxants, teintures, épilations… la gamme est vaste. L’institut Bess Beauté sera inauguré le 12 février, de 15 à 19 h. Offres spéciales à cette occasion. En tout temps, apprentis et étudiants bénéficient de rabais.

•Expo à la Clinique Olivia Zufferey expose ses tableaux à la Clinique Genevoise jusqu’au 24 février. Des huiles sur toiles qui, dit-elle, évoquent des souvenirs et des sentiments. «Des lieux où j’ai été, des instants de ma vie que je ne peux oublier, ces tableaux sont emplis de mélancolie, d’incertitude, d’idéalisation, de rêve et d’espérance», explique l’artiste. La Sierroise est actuellement en deuxième année de l’Ecole Cantonale d’Art du Valais.

•Expo au Garda Golf L’hôtel 5-étoiles et la Galerie Barès à Paris présentent cet hiver une sélection d’œuvres sur papier de Chagall, Braque, A. Giacometti, Mirò, Moore, Picasso, ainsi que des sculptures d’André Masson. A voir jusqu’au 15 mars, tous les jours de 16 h à 20 h.

•Antiquités Le 24e Salon d’Antiquités aura lieu du 11 au 21 février au centre de congrès Le Régent. L’entrée au salon est gratuite. Horaires: tous les jours de 15 h à 20 h. Plus d’infos sur www.salon-antiquites-crans-montana.ch

•Photographie La «Galerie d’Art Crans-Montana» expose cet hiver Patrice Schreyer. Le photographe est actif dans le milieu de la presse outdoor et le portrait d’entreprise. En parallèle, il développe une approche plus personnelle et abstraite de la photographie lors de ses errances dans les Alpes suisses ou ses voyages en Islande. Par ses images volontairement sombres ou, au contraire, très lumineuses, il cherche à épurer au maximum afin de ne retranscrire que les ambiances et les sentiments que lui procurent les montagnes.

B R è V E S

Page 7: Sixième Dimension février 2011

V i l l a g e sNuméro 38 • Février 2011 • page 7

RANDOGNE • Nous sommes le 19 mars 1949 à Loc. Trois acteurs randognards s’ap-prêtent à monter sur les planches. André Crettol, Henri Crettol et Marcel Clivaz, dit «Marcel de la Sidonie», jouent «La pous-sière dans l’œil», une pièce de théâtre en

ICOGNE • Icogne l’Orientale? «Comme bon nombre de communes valaisannes, Icogne n’offre que très peu de documents sur ses origines lointaines», lit-on sur le site internet de cette commune. Exer-cice périlleux donc de remonter aux sources du nom de ce village!Les premières mentions du nom remontent au XIIIe siècle. On parle alors d’Ucogniez, de Ucogni ou encore, un peu plus tard, de Ucogny. Certains historiens valaisans, à commencer par le chanoine Broccard, lui prêtent une origine orientale. Selon lui, des Croisés l’auraient rapporté d’Asie Mineure, de Turquie en particulier, entre 1099 et 1270.

patois due à la plume du Père Tharcisse Crettol.Merci à la mémoire et à l’amabilité de Basile et Françoise Crettol-Mounir pour le prêt de cette photo et leurs commentaires.

Paulette Berguerand

Icogne tirerait son nom de la ville d’Iconium – aujourd’hui Konya – en Phrygie. D’autres spé-cialistes de toponymie assimilent pour leur part le nom d’Icogne à celui d’Ecône ou d’Icône qui vient d’Esquinia, ferme d’Esquinius, nom propre romain. Plus proche de chez nous et de notre époque, René Duc mentionne dans l’ouvrage «Le patois de la Louable Contrée» qu’Icogne si-gnifierait tout simplement «au coin».A vous, amis lecteurs, de vous fier à la version qui vous paraît la plus fiable...

Blaise Craviolini

«Lo Bior en l’Ouès»

UNE AUTRE DIMENSION

L’ORIGINE DES NOMS

ÉCOLE • A 52 ans, cet ancien président du Grand Conseil, qui fut aussi professeur à Crans-Montana, puis directeur de l’Ecole de Commerce sierroise, décrit un métier qui l’enthousiasme: «D’enseignant, je suis devenu manager d’entreprise, une jolie PME de 150 collaborateurs, qui construit un pont entre les deux parties du canton. Au plan suisse, nous luttons contre quinze concurrents, pour des budgets, des parts de marché, des étudiants, de la recherche…» Et de poursuivre: «Née d’une nouvelle conception, unique en Suisse, (deux sites, St-Maurice et Brig, deux langues, deux cultures), la HEP-VS a connu une certaine instabilité dans ses premiers pas. Face à ce changement total, il a fallu créer. Mes tâches furent d’abord de la stabiliser, puis d’assurer son extension: nous devons former des enseignants pour le primaire, l’enseignement spécialisé, les secondaires I (Cycle d’orientation) et II (Collège, Ecole de commerce…). Enfin, les bâtiments exigeaient assainissements et finitions, notamment le remplacement des pavillons de St-Maurice par une construction en dur.»

Présent et futurPour le directeur de la HEP-VS, «La formation des enseignants est un investissement à long terme, il est difficile de prouver la qualité de ce que l’on fait. Selon l’enquête Pisa, cependant, la Suisse est bien placée, et le Valais dans les meilleurs. A noter qu’en Finlande, classée avant nous, les enseignants jouissent d’une reconnaissance supérieure à la nôtre. Les pays qui réussissent ont un bon niveau scolaire.» S’agissant du degré secondaire, il annonce: «Notre diplôme de master est en phase de reconnaissance fédérale, prévue pour 2011. Quel beau cadeau pour notre 10e anniversaire!» Et la survie de l’Ecole ne l’inquiète pas: «La Suisse a regroupé 150 écoles

normales en 15 hautes écoles. Le processus de concentration a été fait. Je suis sûr que la nôtre tiendra aussi longtemps que notre police cantonale!», plaisante-t-il.

Sur le terrainLe pédagogue commente quelques sujets d’actualité de l’Ecole valaisanne: «Nos volées pour le primaire, dont la formation a passé de 5 à 8 ans, sont les seules en Suisse à vivre une année de leur cursus dans l’autre langue. Ce stage les confronte concrètement à l’autre culture, et leur permet de développer une compétence spécifique, en didactique intégrée, très précieuse à l’égard des élèves de langue étrangère. Pour les enfants vivant avec un handicap, le Valais a choisi le moyen terme entre séparation et intégration. Nous formons nos maîtres d’appui et spécialisés en duo avec les Vaudois.» Sur Harmos, il remarque: «Cette harmonisation n’a suscité aucune discussion politique en Suisse romande. Seule l’UDC alémanique s’achoppe sur l’âge d’entrée à l’école.» Enfin, selon lui, l’effectif des enseignants du primaire est suffisant pour l’instant en Valais romand, «mais il en faudrait un peu plus dans le Haut-Valais, et il en

manque au Cycle, pour les langues et les branches scientifiques.»Questionné sur l’évolution des écoles du Haut-Plateau au sein desquelles il a travaillé une dizaine d’années comme enseignant du primaire puis du secondaire, en parallèle à ses études universitaires, le Randognard précise: «Je garde un excellent souvenir de mes années passées sous les ordres du directeur Arthur Masserey. Je retrouve souvent d’anciens élèves qui sont devenus des amis. Ce qui m’inquiète, c’est surtout la baisse de la natalité. Nos autorités doivent favoriser l’établissement de jeunes familles. Quand l’école diminue, c’est l’avenir qui s’effondre».Vice-président de la Conférence des HEP suisses, le directeur livre sa pensée de chaque matin: «Ai-je songé à tout avant de descendre à St-Maurice, puis de remonter à Brig en passant parfois par Berne et Sion?» Et de conclure, optimiste: «Dans l’enseignement, nous semons, il faut une génération pour voir les fruits. Pour cela, je souhaite que la HEP-VS garde son indépendance, son originalité et sa qualité!»

Paulette Berguerand

«Nous bâtissons une Maison biculturelle»

Patrice Clivaz mène la barque de la Haute Ecole pédagogique depuis cinq ans, une entreprise de 150 collaborateurs.

Patrice Clivaz: Nos autorités doivent favoriser l’établissement de jeunes familles. Quand l’école diminue, c’est l’avenir qui s’effondre.»

Rénovée en 2008, l’école de Corin ne compte aujourd’hui plus qu’une seule classe de quatorze élèves. Et le président de Montana, Francis Tapparel, y tient particulièrement.

«Maintenir une classe au village, c’est essentiel»CORIN • Sur les hauts du village, un bâtiment blanc, moderne, refait à neuf. A l’intérieur, quatorze têtes blondes de Corin et de Loc. Et deux maîtresses. «Tant qu’il y aura des enfants, il y aura une classe», tonne avec conviction Francis Tapparel, le président de la Commune

de Montana. L’école de Corin, dont la fin de la rénovation a été fêtée il y a presque trois ans, gardera tant qu’elle le peut une classe. «Il s’agit de garder une proximité, de limiter les déplacements au maximum, en particulier pour des enfants de cet âge», continue le président. «L’effectif est petit, mais il suffit

pour l’instant». Pour l’instant. La baisse annoncée du nombre d’élèves dans les années à venir forcera les autorités à trouver des solutions. «Les locaux sont agréables. Il y a de la place. Et il serait dommage de priver le village de son école», souligne Roselyne Barras, enseignante depuis une trentaine d’années dans ces locaux.

Un lieu de vieMais l’école de Corin ne se résume pas à sa classe. «C’est le bâtiment communal, il est nécessaire à la vie associative. Sans cela, où répéterait le “Chœur St-Michel”? Où s’entraîneraient les ”Réchettes”? Et la “gym dame”?», s’exclame Francis Tapparel, qui poursuit: «Le bâtiment est nécessaire à la vie du village. Sa rénovation l’était également». Construit en 1957, l’isolation et le chauffage notamment faisaient défaut. Deux millions et demi plus tard, le bâtiment en ressort

Roselyne Barras, enseignante, et Francis Tapparel, président de Montana, espèrent tous deux qu’une classe soit maintenue à Corin.

Et à Chermignon?Du côté de Chermignon, les écoles des villages ne sont plus uti-lisées par les écoliers depuis la construction de Martelles. L’ave-nir des bâtiments scolaires n’est pas encore scellé. Cependant, le président de la Commune Jean-Claude Savoy, avance quelques pistes. L’école de Chermignon-d’en-Bas sera destinée à l’habi-tation. A Ollon, les discussions se poursuivent, mais il y a une volonté de la part de la Commune de laisser la salle de «gymnas-tique» à disposition de la population, voire un ou deux locaux supplémentaires. Quant à Chermignon-d’en-Haut, l’idée d’une affectation à but culturel primerait. Il y a, là aussi, une volonté de laisser des locaux à disposition de la population. Mais dans l’immédiat, et durant les travaux de rénovation du bâtiment ad-ministratif, les services communaux occuperont provisoirement l’ancien bâtiment scolaire de Chermignon.

KBrafraîchi et mis aux normes «Minergie». A deux pas de l’église, il sert également d’espace pour les apéritifs de

mariage. Un bâtiment vivant, selon les vœux de Francis Tapparel, et qui devrait le rester… en espérant que les

cris des enfants continuent de résonner dans les couloirs.

Katrine Briguet

Page 8: Sixième Dimension février 2011

Numéro 38 • Février 2011 • page 8V i l l a g e s

Etabli à Icogne, le village de son épouse, Bernard Genin rejoint en moins de vingt minutes l’hôpital de Sion où il occupe le poste de chirurgien pédiatre. Rencontre.

«L’enfant n’est pas un adulte en miniature»D’AILLEURS ET D’ICI • Grand, posé, carré d’épaules, il portait ce jour-là un pull rayé beige-marron qui lui donnait des yeux gris-marron. Bernard Genin, 48 ans, l’époux de Kathy Bagnoud née à Icogne, a grandi à Monthey. Son père était ouvrier dans la métallurgie. Lui est chirurgien. Chirurgien pédiatre à l’hôpital de Sion. Peu connue, cette discipline récente – elle existe depuis une cinquantaine d’années – se concentre sur des patients de moins de 16 ans, à l’exception des opérations liées au cœur ou au cerveau. «Un enfant n’est pas un adulte en miniature, souligne Bernard Genin. L’enfance est un passage de la vie où les besoins sont différents avec des mécanismes de croissance qui ne sont plus présents chez l’adulte. Les enfants souffrent de maladies et de pathologies qui leur sont propres et il a semblé logique à un moment donné de créer cette spécificité. Nous opérons les enfants dès qu’ils sont nés. A cet âge-là, ce sont souvent des interventions liées à des malformations congénitales», explique ce père de deux enfants, Morgane, 11 ans, et Arnaud, 9 ans. Deux enfants qu’il n’aurait aucun problème à opérer lui-même. «Au contraire: je serais beaucoup moins stressé parce que je saurais exactement ce qui est fait.»

Attention aux accidents de ski Durant la saison d’hiver, Bernard Genin voit passer également beaucoup d’os cassés liés à la pratique du ski. «On l’oublie souvent,

mais le ski est un sport à haut risque. On n’a pas encore fait d’étude à ce sujet à l’hôpital de Sion, mais, avec mon collègue du service de chirurgie pédiatrique, on a l’impression que chaque année le nombre d’accidents graves augmente. Cela s’explique par différents facteurs, notamment le manque d’échauffement physique avant de s’élancer sur les pistes, la vitesse toujours plus haute en raison des équipements plus performants, le changement du damage des pistes, la fatigue des enfants, etc. Les spécialistes de la prévention ne cessent de dire qu’il ne faut pas imposer de grosses journées de ski aux enfants, mais on peut

comprendre qu’une famille qui paie un forfait de plusieurs jours cherche à l’amortir…»

Formation des pédiatres à SionSi Bernard Genin a choisi la chirurgie plutôt que la médecine interne ou la psychiatrie, c’est tout simplement parce qu’il se sentait à l’aise dans des actes plutôt «techniques». Le travail avec les enfants s’est imposé même s’il s’est tout de même formé à la chirurgie pour adulte également. Durant plus de vingt ans, il a travaillé aux HUG, les hôpitaux universitaires de Genève où il avait fait ses études et rencontré celle qui allait

devenir son épouse et lui faire découvrir le village d’Icogne. La famille s’y est établie en 2005, l’année où Bernard Genin s’est vu confier l’un des deux postes de médecin-chef de chirurgie pédiatrique à l’hôpital de Sion où le service venait d’être créé. «Au début nous nous sommes installés aux Vernasses, au-dessus du village, où nous possédions un chalet de vacances, puis nous avons eu l’opportunité de racheter la maison de l’avocat notaire Guy Praplan. Si nous avons pu rester vivre à Icogne, c’est parce que l’hôpital de Sion n’était finalement qu’à moins de vingt minutes et qu’avec le système para-hospitalier et le numéro

d’urgence 144 mis en place depuis plusieurs années, les professionnels qui interviennent sur les lieux des accidents ont les moyens d’intervenir et de communiquer très efficacement. Ainsi la plupart du temps, avant même que le patient ne soit sorti de l’ambulance, je suis prêt à le recevoir et j’ai déjà pu prendre connaissance de son état.» L’hôpital de Sion a récemment été choisi pour devenir le deuxième centre hors milieu universitaire de formation des chirurgiens pédiatres. Belle reconnaissance professionnelle pour Bernard Genin et son collègue.

Claire-Lise Genoud

Bernard Genin (en salle d’opération) est arrivé à Icogne en 2005 lors de sa nomination en tant que chirurgien pédiatre à l’hôpital de Sion.

B R è V E S

Bancomat Depuis début février, UBS a mis en service un distributeur à billets, ouvert 7/7 jours et 24/24 heures, situé en face de l’arrêt du funiculaire et en bordure de la route cantonale Sierre-Crans-Montana.

•Fiduciaire Stéphane Emery, neveu de Fernand, expert en finance et controlling, reprend la succession de la Fiduciaire Fernand Emery à Sierre. www.fidemery.ch.

•Apprentis conducteurs Les samaritains de Chermignon organisent une session de cours de sauveteurs (obligatoire) les 14, 15, 21 et 22 février 2011. Inscriptions auprès de Christophe Zufferey 027 483 35 56.

•Patois avec René Duc Dans la précédente édition de Sixième Dimension, nous vous parlions du dictionnaire patois / français d’André Lagger. Si notre dialecte vous intéresse, faites un tour du côté des archives de la Médiathèque Valais. Au chapitre des «Collections audiovisuelles», l’on trouve plusieurs récits enregistrés en patois de chez nous, lus par René Duc. Des récits à écouter depuis votre ordinateur: http://archives.memovs.ch (tapez René Duc dans le moteur de recherche). Certains comprendront, d’autres un peu moins, une occasion à ne pas manquer pour retrouver nos racines.

•Cours Do-In A Montana-Village, dans la salle de gymnastique, Catherine Meyrat-Rey organise sa prochaine série de cours à 18 h les lundis 14, 21 et 28 mars, les 4 et 11 avril. Renseignements: 027 481 93 88.

•Requiem de Fauré A l’église de Montana-Village, le 12 mars 2011 à 20 h et le 13 mars à 17 h à l’église d’Hérémence, les chœurs mixtes l’Echo de la Montagne de Montana-Village, St-Nicolas d’Hérémence et St-Michel de Corin unissent leurs voix, sous la direction respective de Dany Rossier, Samuel Emery et Nycolas Robyr, pour deux grands concerts dont la pièce maîtresse est le Requiem de Gabriel Fauré. L’interprétation sera rehaussée par un ensemble instrumental (corde, cuivre, percussion, harpe), l’orgue tenu par A-F. Matthey-Doret ainsi que les solistes Carole Rey, soprano et Dany Rossier, baryton.

•Albert Muret Vous avez certainement lu dans notre précédente édition l’article concernant le peintre qui a vécu une partie de sa vie à Lens, Albert Muret. Rappelons que le bel ouvrage peut être commandé à l’adresse suivante: Association «Les Amis de Muret», Châtelard 19, 1978 Lens.

•Marc Aymon «Energie, tendresse et urgence de vivre», voilà ce qui caractérise Marc Aymon, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des artistes majeurs de la jeune génération suisse. Avec un concert intime et une formule inédite, le chanteur d’Icogne présentera les chansons de ses albums, ainsi que quelques nouveautés (avec Olivier Magarotto au piano et claviers). Derniers rendez-vous avant une nouvelle étape qui le conduira en France, en Belgique, au Québec et vers un nouvel album: 14 février à Neuchâtel, Théâtre du Passage, 19 février à Sion, Théâtre de Valère, 26 février à Travers, Salle des Fêtes, 19 mars à Saignelégier, Café du Soleil. Marc Aymon sera également en concert solo en France et en Belgique le 12 mars (Bruxelles) et le 14 mars (Paris). Infos et réservations sur www.marcaymon.com

B R è V E S

dont les grands yeux bleus s’allument lorsqu’elle évoque ses jeunes participants. «Au fil des rencontres, je les vois s’ouvrir et sourire de plus en plus».

Des cours au livreC’est en cherchant des ouvrages destinés aux enfants qu’elle réalise que rien n’a encore été publié dans le domaine. Face à ce constat, elle décide de combler ce manque. Le résultat est paru au mois d’octobre dernier. «Un cadeau pour la vie» regroupe sur une soixantaine de pages

MIEUX-ÊTRE • Apprendre à un enfant à se relaxer et à méditer, mission impossible? Pas du tout, de l’avis de Dehlia Emery. Cette thérapeute originaire de Lens, mère de quatre enfants, pratique ces approches pour elle-même depuis de nombreuses années. Convaincue par ces techniques, elle anime des ateliers de relaxation et de méditation pour les enfants dès l’âge de cinq ans. Avec succès puisqu’ils affichent complet. «Bien sûr, il faut adapter les cours pour que cela soit ludique et pas trop long», précise la jeune femme,

et dans un langage très accessible, de nombreuses explications autour de la relaxation et la méditation, des exercices ainsi que des contes qui s’adressent aux enfants aussi bien qu’aux parents qui souhaitent les accompagner sur ce chemin du mieux-être. «Je pense que c’est véritablement un cadeau d’enseigner ces outils à son

enfant car ils vont lui servir durant toute sa vie, notamment pour faire face aux difficultés inévitables qu’il va rencontrer.»

Une vision idéaleLa dynamique naturopathe ne compte pas s’arrêter là. Son vœu est de sensibiliser parents et institutions scolaires aux bienfaits de la relaxation et de la méditation: «Ces approches

devraient être enseignées à l’école, au même titre que la gymnastique. Dix minutes en début de cours suffiraient pour que les élèves soient davantage concentrés». Une vision qui doit encore faire son chemin dans les mentalités: «Malheureusement, notre société peine à reconnaître les bienfaits préventifs et thérapeutiques de la relaxation. Loin d’être une simple technique, elle a pourtant prouvé ses effets bénéfiques pour de nombreux troubles, parmi lesquels l’hyperactivité, la dyspraxie, les difficultés d’apprentissage, les migraines, les troubles du sommeil et encore bien d’autres. Mais j’ai parfois le sentiment de me battre pour une cause perdue...» Pas si sûr, à voir le succès de ses cours et la vitesse à laquelle le premier tirage de son livre a été épuisé.

Nathalie Getz

Voir aussi: www.dehlia-emery-naturopathe.com

Et si nos enfants se relaxaient?Pressions scolaires, remarques des copains, parents stressés… Les enfants subissent des agressions de

toutes sortes. Dehlia Emery a fait paraître un livre qui leur fournit des clés pour y faire face.

Dès l’âge de cinq ans les enfants peuvent suivre ces ateliers.

Des outils pour aller plus loinLe livre: Un cadeau pour la vie - Maman, apprends-moi à me re-laxer et à méditer, avec un CD (en librairie ou sur le site de Dehlia Emery) Les cours de relaxation et de méditation pour enfants: à Lens et à Sion, quatre séances d’une heure trente. La conférence: La relaxation thérapeutique chez l’enfant, le 22 février 2011, par Dehlia Emery et Bernard Rey, instituteur. Aula François-Xavier Bagnoud, à Sion, à 20 h. (Enfants jusqu’à 16 ans gratuit).

Page 9: Sixième Dimension février 2011

V i l l a g e sNuméro 38 • Février 2011 • page 9

Domicilié à Mollens depuis une vingtaine d’années, Grezgorz Rosinski espère qu’un jour ses œuvres pourront être exposées près de chez lui. Rencontre.

«Nous avons toujours été très famille»MOLLENS • Passer le pas de la porte d’un artiste, c’est entrer dans son univers. Et celui de Grzegorz Rosinski, le créateur de Thorgal, le Viking aux cheveux sombres, héros de la BD éponyme, nous transporte immédiatement dans les paysages verdoyants de ces contrées lointaines, sorties de l’imaginaire de l’auteur. Dans le hall déjà, une gigantesque toile – plus de 2 mètres de large – accroche le regard. Elle illustre une troupe de cavaliers en armure traversant une prairie. Magnifique. Dans sa maison à Mollens, Grzegorz Rosinski qui a grandi en Pologne, a pourtant le succès modeste. «Je ne me rends pas vraiment compte de l’impact de cette aventure sur le public. Ce sont surtout mes enfants qui m’ont fait le réaliser. Récemment ma fille m’a fait découvrir un site de fans qui m’a particulièrement étonné, tant son contenu était riche en détails sur Thorgal et son histoire.»

Coup de cœur de KasiaNichée sur le coteau, sa maison a été construite, il y a une vingtaine d’années lorsque sa femme Kasia – malheureusement décédée l’an dernier – a craqué pour ce site ouvert sur les Alpes. «Elle cherchait un terrain pour des amis polonais qui voulaient s’établir dans la région. Elle a pris la décision d’acheter

sans avoir pris la peine de me consulter. Elle savait que ça me plairait. Nous avions une immense complicité qui a duré presque 50 ans, elle assurait tout pour me permettre de me consacrer à la peinture. C’était une femme vive, intelligente, sociable. Sans elle je ne serais jamais devenu ce que je suis. Aujourd’hui j’ai dû apprendre à vivre sans sa présence. Parfois j’ai même l’impression que j’ai dû apprendre à devenir adulte, à prendre soin de moi, de Tunia, notre petite chienne, de la maison.» Mais ses trois enfants – Zofia en Belgique, Piotr qui est rentré en Pologne et Barbara qui vient de s’établir dans la région de Lausanne avec son mari espagnol – ne sont jamais bien loin de leur père qui se dit plutôt casanier: «Je n’aime pas tellement sortir de chez moi, j’ai tout ce qu’il me faut ici et nous avons toujours été très famille, il n’y a pas un jour sans qu’on se téléphone avec mes enfants.»

Exposition permanenteLes œuvres de Grzegorz Rosinski pourraient peut-être un jour être vues par le public. Stéphane Pont le président de Mollens confirme que «la Commune souhaite réaffecter la grange-écurie, propriété de la paroisse, située au nord-est de l’église de St-Maurice-de-Laques, pour y construire un bâtiment culturel polyvalent qui pourrait

exposer les œuvres d’artistes de la région et pourquoi pas une exposition permanente de Grzegorz Ros inski . Malheureusement, selon les premières estimations, le

montant d’une telle réfection s’élèverait à 1,5 million et la Commune n’a pas à l’heure actuelle les moyens d’assurer un tel investissement.» Des solutions sont à l’étude, mais

rien n’est simple. Heureusement, il reste les BD et le dernier album des aventures de Thorgal – le 32e – publié en décembre 2010. Il nous transporte une

fois encore dans une odyssée fantastique, hors du temps, que l’on peut dévorer de 7 à 77 ans. Absolument.

Claire-Lise Genoud

FESTIVAL • «La dernière fois, c’était en avril 1981, nous pataugions dans 10 centimètres de neige», se souvient Bruno Romailler. Le président du comité d’organisation y croit: le chœur mixte l’Espérance de Randogne organisera son Festival de chant, les 21 et 22 mai prochains, sous des cieux plus cléments. Car ce n’est pas une mince affaire: «Cela fait une année que les neuf membres de notre comité se réunissent tous les premiers lundis du mois pour mettre au point cette manifestation», explique-t-il. Et d’ajouter que la société – 25 chanteurs – peut compter sur l’aide de 120 bénévoles. On le sait: le Festival du Groupement des Chanteurs du Valais Central (GCVC), 61e du nom, obéit à un protocole bien établi et inscrit dans la tradition. Reste à l’aménager. «C’est une première, annonce Bruno Romailler, l’événement, cette année, se déroulera sur deux sites: au Centre scolaire se vivront les moments musicaux, concerts devant le jury et messe. Quant à la cantine, lieu festif, nous l’installerons aux Palettes à Bluche. Elle accueillera le spectacle du samedi soir et le banquet du dimanche. Nous

MONTANA-VILLAGE • Des panneaux solaires sur une église. Cela fait maintenant plus de trois ans que l’église paroissiale St-Grat de Montana-Village se chauffe par ce biais. La rénovation de cet édifice avait permis de valoriser la peinture murale et les vitraux de Paul Monnier, mais également d’améliorer le confort thermique des paroissiens et des visiteurs de passage.

Le solaire en prioritéPar la même occasion, le moyen de chauffer a été repensé: passer du tout électrique à un système mixte combinant une chaudière à gaz avec des panneaux solaires thermiques. «En isolant le sol, la voûte et les murs extérieurs, les besoins théoriques en énergie de chauffage ont diminué d’un facteur de 2,5», affirme Daniel Rey, le délégué à l’énergie de l’Association des Communes de Crans-Montana et de la Ville de Sierre. «La chaudière à gaz est en appoint. L’utilisation de la chaleur provenant des panneaux solaires est prioritaire. Un accumulateur stocke cette chaleur lorsqu’elle n’est pas utilisée et la redistribue lorsque la demande dépasse la production solaire. Si cela ne devait pas suffire pour maintenir une température ambiante à 17°C alors la chaudière à gaz fournit le complément», explique Daniel Rey. Auparavant, le chauffage était produit par des radiateurs électriques placés sous les bancs et sur les murs. Ils

avons prévu des bus pour le transfert des choristes.»

Un concert a capellaL’Espérance de Randogne s’active donc pour que tout soit prêt à temps. Elle devra accueillir près de 1200 chanteurs, répartis en 24 chorales et 12 chœurs d’enfants et de jeunes. Sur deux jours, ce festival représente le couronnement de toute une saison de répétitions, de discipline, mais aussi la joyeuse confrontation avec d’autres passionnés de l’art choral. Sans oublier le public. «Nous allons le gâter, se réjouit le président du CO, le concert du samedi soir, habituellement offert aux chanteurs, sera gratuit pour tous. Nous avons invité, pour l’occasion, le chœur a capella For The Passion, un quintette genevois plein d’humour et de ferveur, qui a brillé récemment à la Fête de la musique populaire de la TV romande.» Le bal suivra, comme il se doit.Ajoutons enfin que Sixième Dimension reviendra sur ce festival dans son numéro d’avril, et qu’on pourra trouver prochainement le programme détaillé de la manifestation sur le site www.randogne.ch.

Paulette Berguerand

devaient être enclenchés bien avant une messe, et des écarts de température importants d’un point à un autre de l’église se faisaient sentir, courants d’air et sensations de froid à la clé. De plus, le chœur n’était pas chauffé. Les grandes variations de température accéléraient le vieillissement des peintures et des crépis. «Le choix du chauffage par le sol a permis de réduire les zones froides en procédant à une distribution douce de la chaleur», poursuit le délégué à l’énergie.

Des économies d’énergie en chiffresEn 2005, la consommation

annuelle fait état de quelque 63’000 kWh électriques dont environ 55’000 kWh pour le chauffage. Au tarif d’aujourd’hui cela représente un montant de 8400 francs. En 2009, la consommation de gaz a atteint 44’500 kWh pour un montant de près de 3400 francs avec un hiver froid et long.Mais la comparaison de consommation d’énergie est particulièrement difficile, puisque, avant la rénovation, le chauffage était enclenché uniquement lors des services religieux. «Aujourd’hui, une température de confort est assurée en permanence. La

quantité d’énergie est directement liée au temps de fonctionnement des installations. Impossible de comparer, dans la mesure où ce temps de fonctionnement est beaucoup plus important actuellement», déplore le délégué à l’énergie. «Les frais supplémentaires liés à l’installation de production solaire se sont élevés à 70’000 francs. En prenant un temps de fonctionnement égal, un tarif de l’énergie constant, et sur la base des chiffres des années 2005 et 2009, le retour sur investissement interviendra après 15 ans», conclut Daniel Rey.

Katrine Briguet

Randogne chantera!

Une église chauffée par le soleilTrois ans après sa rénovation, l’église de Montana-Village affiche une consommation

réduite en énergie. Objectif atteint.

Le chœur L’Espérance prépare sa fête.

L’église de Montana-Village, chauffée principalement par énergie solaire.

Grzegorz Rosinski dans son atelier à Mollens. Photo Piotr Rosinski

Page 10: Sixième Dimension février 2011

V i l l a g e s Numéro 38 • Février 2011 • page 10

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale 0900 144 033*(centrale des appels)Garde des pharmacies 0900 568 143*et dentistesVétérinaire 027 480 23 45PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Du Golf 027 481 33 51Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36TAXISA AUTO-TAXI 079 316 60 10TAXIS FRANCIS 027 481 51 51BONVIN PIERRE 027 481 95 95BRUTTIN RENÉ 079 628 01 01

CENTRAL 027 481 19 19CRETTOL DANIELLE 079 628 33 00FAMILLE DOLT 027 481 30 30FERRARO MARIO 027 481 70 63IVAN 079 750 60 60JACKY 079 204 36 45MORARD ANNE-LYSE 079 637 78 71TAXIS PONCIC 027 481 94 94POTT CÉSAR 027 481 13 12POTT MICHEL 027 481 71 71TAXI SILVIO 079 400 75 45HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

LENS • Le Carnaval des villages, c’est le samedi 5 mars à Lens. Au menu il y aura bien évidemment un cortège, avec grands et petits masqués. Le thème choisi cette année par les organisateurs: les contes et légendes. Après les animations de l’après-midi, on se préparera pour le second défilé, en soirée. La fête durera jusque dans la nuit pour se terminer par le bal.

Programme10 h 30: Rassemblement dans la cour d’école11 h: Départ12 h: Restauration à la Bourgeoisie de LensAprès-midi: Animations sur la place du Village, devant l’église et à l’ancienne épicerie (Guggens - Mini-disco – Maquillage)18 h: Tirage de la tombola19 h 30: Rassemblement dans la cour d’école pour le cortège20 h: Départ du cortège nocturne20 h 30: Bal de carnaval avec DJ Flo-Ni et Guggens, bar + petite restauration

Carnaval des villages

Lens poursuit sa belle métamorphoseESPACES PUBLICS • «Rendre Lens aux Lensardes et aux Len-sards, privilégier les piétons aux dépens des automobilistes et valoriser le patrimoine exis-tant dans le plus pur respect des contraintes environnementales», telle est – en substance – la phi-losophie du plan d’aménage-ment de Lens. De véritables travaux d’Hercule planifiés sur trois ans, d’un coût global de 6,5 millions de francs entièrement supporté par les finances communales, qui changent progressivement le visage du village. La «mue» est radicale, spectaculaire, mais les premières évolutions re-marquées laissent augurer une réussite totale.

Patience récompenséeLa phase initiale de ces amé-nagements concernait la zone s’étalant de la Poste à l’école. Elle est terminée. «Cette phase constituait le plus gros morceau, précise David Bagnoud, pré-sident de la Commune. Nous avons pris un peu de retard en raison de la venue de l’équipe de Suisse de football avant la Coupe du monde. Tous les chan-tiers ont été stoppés. Nous ne voulions pas montrer aux visi-teurs et aux représentants des médias un village éventré...»

la zone située entre l’entrée du village, direction Flanthey, et la place de l’administration communale. «Il y aura moins de nuisances et de perturbations pour la population, car nous pourrons laisser une partie de la route ouverte, se réjouit le pré-sident. La circulation pourra toujours se faire dans un sens. L’objectif sera, ici, d’augmenter les surfaces vertes et piétonnes.» Dans cette optique, des négo-ciations sont en cours pour raser un bâtiment propriété de la Commune et surtout deux granges environnantes. Un compromis devrait être trouvé rapidement.La troisième et dernière phrase – concernant la zone située entre le bâtiment communal et la patinoire – devrait accaparer machines et ouvriers durant toute l’année 2012. Le cœur du village sera ainsi dénué du moindre véhicule et agrémenté de pavés pour une uniformité du plan global d’aménagement. A noter que les autorités locales restent à l’écoute attentive des besoins et envies de leurs conci-toyens et sont prêtes à apporter d’éventuelles menues modifica-tions qui s’imposeraient ou qui se justifieraient...

Blaise Craviolini

La Commune de Lens change progressivement le visage de son village. Des aménagements prometteurs qui se termineront à la fin 2012.

Concrètement, des ralentisseurs ont été posés (la zone est désor-mais limitée à 30 km/h pour les automobilistes); les trottoirs ont été élargis; l’éclairage public a été amélioré, des tilleuls et des érables ont été plantés. Ne reste plus que l’intégration d’un plan d’eau. «Cette zone a été difficile à manier, dans le sens où nous avons dû tenir compte des impératifs liés aux nombreuses canalisations, souligne David Bagnoud. Les

commerçants affectés par ces travaux – je les remercie – ont dû faire preuve de patience, mais cette attente a été récompensée: tous les observateurs s’accordent à louer l’esthétisme du nouveau site.»

Les perspectivesLa deuxième phase débutera au printemps prochain; elle s’échelonnera jusqu’à la fin de l’automne 2011. Elle touchera

Sa petite Lily a grandi, Séverine Pont Combe se réjouit de retrouver le plus haut niveau sportif. Et fourmille d’idées pour promouvoir le ski-alpinisme.

Le ski-alpinisme, école de vieMOLLENS • Double vainqueur de la Patrouille des Glaciers, double championne du monde en individuel ou par équipes, entre autres références internationales notoires, à l’aise également dans d’autres disciplines comme la course à pied ou le VTT, Séverine Pont Combe appartient au gotha planétaire du ski-alpinisme. La néo-citoyenne de Mollens – elle vient de déménager des Briesses – aborde la saison 2010-2011 avec des ambitions réaffirmées. Il est vrai que l’hiver 2009-2010 avait été «perturbé», sportivement parlant, par la naissance d’une petite Lily, incitant sa maman à délaisser la compétition. «J’avais tout de même participé à quelques courses, et notamment à la Patrouille des Glaciers, mais dans un esprit totalement différent, confirme-t-elle. J’ai fait équipe avec Sara Piffenner et le JRI (journaliste reporter-images) Pascal Bourquin pour les besoins d’un film pour la Télévision suisse romande. Une expérience fantastique que je ne regrette pas!».

Le sourire de Lily...A 31 ans, la professeur de sports vise donc de nouveaux sommets. «Je me suis bien entraînée et j’ai retrouvé toutes mes sensations, assure-t-elle. J’ai même le sentiment d’avoir gagné en maturité, en expérience. Le “lâcher-prise” débouche souvent sur de bons résultats. J’ai aussi appris à relativiser l’importance des compétitions. Lors des

premières courses disputées cette saison, et lorsque j’étais dans le rouge, j’ai pensé au visage et au sourire de Lily et j’ai oublié la fatigue! Je veux être un exemple de volonté et d’abnégation pour elle. Plus tard, je veux qu’elle soit fière de moi...» Parmi ses objectifs prioritaires de la saison figurent les Championnats du monde en Italie, où elle devra tout de même décrocher sa sélection pour disputer la course par équipes, la fameuse et exigeante Pierra Menta (ndlr. une classique dont elle a déjà conquis la deuxième place) et la nouvelle épreuve par étapes dans les Alpes vaudoises, Diablerets 3D, dont elle est la

marraine de charme. Séverine ne participera cependant pas à toutes les courses du circuit de la Coupe du monde pour ne pas mettre en péril son équilibre familial et professionnel.

Une âme d’organisatriceMais au-delà de l’aspect pu-rement sportif et de ses ambi-tions personnelles, l’intéressée fourmille d’idées. Et d’aspira-tions... «Le ski-alpinisme m’a tellement apporté que j’ai envie de lui rendre la pareille, précise-t-elle. J’ai à cœur de promouvoir ce sport merveilleux dans ma région. Crans-Montana pro-pose certes le Défi des Faverges chaque année de la Patrouille

des Glaciers et la toute nouvelle Nocturne du Loup à Aminona, mais on peut encore imaginer d’autres courses, d’autres va-riantes. Il y a de la demande. Je me sens prête à m’impliquer dans ce genre d’organisation». Mais ce n’est pas tout... «Avec mon entraîneur de mari, nous avons aussi l’envie de mettre sur pied des soirées-découverte de balades à peaux de phoque et des camps pour la jeunesse. Le ski-alpinisme véhicule des valeurs nobles; il constitue une formidable école de vie, qui plus est dans un décor idyllique. Il faut en profiter...»

Blaise Craviolini

Séverine Pont Combe: «J’ai à cœur de promouvoir ce sport merveilleux dans ma région.» Et d’imaginer plusieurs courses de ski-alpinisme sur les hauts de Crans-Montana.

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGES

ICOGNELoto, Ski-club La Lienne-Icogne 12 févrierDescente aux flambeaux, Ski-club La Lienne-Icogne 19 févrierConcours du ski-club La Lienne-Icogne 22 février

LENSLoto de la Société de tir Lens 26 févrierCarnaval des enfants 5 marsLoto de la fanfare Edelweiss 13 marsConférence organisée par l’APLI 16 marsSouper de clôture du HC Lens 19 marsGroupe théâtral de Salins 2 avrilSoirée jeux organisée par l’APLI 15 avril1er tour des Championnats suisses de Groupes de Tir 15-17 avrilConcert annuel de la fanfare Edelweiss 24 avril«Flanthey Découvertes» organisé par le GAF 27-30 avrilAssemblée générale du HC Lens 28 avril

CHERMIGNONSoirée raquettes organisée par le Groupement sportif 11 févrierSortie à ski du Groupement sportif 19 févrierSouper de soutien de la Gugg’dragons 19 févrierLoto des Grenadiers, salle Cécilia, 17 h, Chermignon-d’en-Haut 20 févrierConcert annuel de l’Ancienne Cécilia, Martelles 26 févrierJournée raquettes du Groupement sportif 26 févrierCarnaval des enfants, Chermignon-d’en-Haut 8 marsJournée peau de phoque du Groupement sportif 12 marsConcert annuel de la Cécilia, 20 h 15, Martelles 12 marsLoto en faveur de la chapelle à Ollon 19 marsJournée du chocolat du Groupement sportif 26 marsMémorial Léonce Pralong, Golf de Noas 1er avrilCoupe Cher-Mignon SA et Nicolas Briguet, Golf de Noas 9-10 avrilConcert annuel du chœur La Cécilienne, 17 h, chapelle d’Ollon 10 avrilCoupe Alex Sports, Golf de Noas 16-17 avril30 ans du foyer Rives du Rhône, Martelles 17 avrilLoto de Pâques, Chermignon-d’en-Bas 24 avrilSt-Georges, fête patronale 25 avrilConcert annuel du chœur St-Georges et du chœur Ganéa 30 avril

MONTANASouper du chœur St-Michel 19 févrierSortie à ski du ski-club Montanin 20 févrierLoto de l’Echo de la Montagne 26 févrierConcours du ski-club Montanin 5 marsWeek-end musical des Réchettes 5-6 marsCamp OJ du Ski-club 6-9 marsAssemblée générale de la Société de Tir 11 marsConcert Fauré, chœur St-Michel et Echo de la Montagne 12 marsAssemblée primaire de la Bourgeoisie 18 marsLoto des Réchettes 19 marsConcours des mini et OJ 19 marsConcert annuel du Cor des Alpes 2 avrilSortie annuelle du club des aînés 15 avril

RANDOGNESouper de soutien Berclaz Racing Team au CSRM 5 mars

MOLLENSLoto annuel du Chœur de Saint-Maurice 6 marsSt-Joseph à St-Maurice-de-Laques 19 marsLoto de Pâques organisé par le Ski-club 24 avril

La phase initiale des aménagements a concerné la zone de la Poste à l’école, soit le plus gros morceau de ce chantier planifié sur trois ans.

Page 11: Sixième Dimension février 2011

Numéro 38 • Février 2011 • page 11 S p o r t s & l o i s i r s

Championnat valaisan des Ecoles suisses de Ski & Snowboard. Une fois par saison, ces professionnels des sports de neige se mesurent dans plusieurs disciplines pour démontrer leur savoir faire, dans une ambiance conviviale. A cette occcasion, les ESS de Crans et Montana s’associent afin d’organiser cet événement qui réunira, le 26 mars, environ 300 participants sur la Nationale. La manifestation (ouverte au public) verra des moments forts comme la compétition de ski de démonstration (Démo-Team), le WaterSlide (traversée d’une piscine avec des skis), et un concert animé par le groupe Soul’d out. Rendez-vous dans l’aire d’arrivée de la Nationale, de 11 h à 22 h.

•Crans-Montana Snowgames Le rendez-vous annuel des passionnés de glisse avec des activités toujours aussi fun aura

lieu les 12 et 13 mars. Avec deux abonnements saison à gagner. Une nouvelle fois, le «Grand Chelem» désignera le rider le plus vaillant. Il devra mériter son titre lors des différentes épreuves. Au programme, du Big Air, un Snowbladecross, le fameux Water Slide Contest et plein d’autres animations. Information auprès de Rip Curl Store (027 481 22 22).

•Trophée du Mont-Lachaux Le Trophée du Mont-Lachaux figure parmi l’une des plus ancienne course de ski en Suisse. Cette dernière est organisée sous forme de Super-G sur près de 7 km de piste. Elle part de Bella-Lui, à 2600m, et se termine à Crans, à 1500m. Les 19 et 20 mars, tous les skieurs sont invités à participer aux courses individuelles, en équipe, ou en équipe «parent-enfant». Informations auprès de SMS (027 480 44 66).

AVALANCHES • On le sait: la Plaine-Morte est un sec-teur sensible du point de vue du déclenchement préventif d’avalanches. La société de remontées mécaniques, CMA SA, a investi pour le renou-vellement et l’extension du catex (téléminage) qui avait été mis en place il y a plus de 30 ans: «La première étape des travaux a été réalisée cet été par la société Montaz Equipe-ment, leader mondial pour ce type d’appareil, cette installa-tion est la première et unique en Suisse », explique Clément Crettaz, chef du Département Pistes à CMA.Compte tenu de sa situation, soit à l’altitude 2700 et au pied du pylône 4 du Funitel, sur le versant sud du Tubang, tous les matériaux ont été hélipor-tés.

Comment ça fonctionne?«L’équipe de patrouilleurs pré-pare les charges explosives

(maximum 5 par série) dans une cabane (photo) en dehors des zones avalancheuses, les 20 points de tir ont été préala-blement définis et enregistrés dans un automate.» Selon les

conditions météorologiques, poursuit Clément Crettaz, l’équipe de mineurs a le libre choix pour l’emplacement des charges sur les flancs de la montagne.

L’été prochain, d’autres travaux pour la sécurisation des pistes seront entrepris mais cette fois du côté du Grand Bonvin.

Danielle Emery Mayor

Sécurité au TubangD’importants travaux ont été réalisés par CMA pour sécuriser la piste de la Plaine-

Morte, à 2700 m d’altitude.

Les patrouilleurs préparent les charges explosives dans cette cabane.

La compétition – réservée à des sportifs d’élite – vivra à la fin mars sa troisième édition. Une manifestation qui repose sur un concept original et qui s’affirme au fil des années.

FREESTYLE • «The Survi-val of the Fittest»: Traduit de la langue de Shakespeare, cela donne littéralement «La survie – la loi – du plus fort». Mais que diable peut-il se cacher derrière cette appellation mystérieuse et a priori un brin «barbare»? Et bien il s’agit d’une com-pétition de freestyle à ski ou à snowboard organisée du 24 au 27 mars prochains à Cry-d’Er. Une compétition sur invitations qui réunira trente freeriders, équita-blement partagés entre les skieurs et les snowboar-deurs, parmi les meilleurs du monde et qui se dispute-ra selon le principe de l’éli-mination directe. A chaque épreuve, en fonction de leur prestation, deux concur-rents subiront les affres du jury et quitteront irrémé-diablement leurs camarades de jeu. Il n’en restera donc qu’un: le meilleur, le plus inspiré, le plus «fou»! D’où ce terme de «Survival of the Fittest».

Un module impressionnant «Notre épreuve s’adresse certes à une certaine élite, puisqu’elle est sur invitations, mais cet élitisme n’empêche en rien une philosophie qui lui est propre, précise Florent Beau-verd, manager du snowpark de CMA et directeur de la manifestation. Le module créé pour cette compétition, una-nimement considéré comme un des plus beaux et des plus techniques du circuit, consti-tue une marque de fabrique unique dans le microcosme du freestyle. C’est presque de l’art, avec un rendu graphique remarquable; nous touchons à la perfection!».87 heures de damage, 14 jours de construction, 17’000 m3 de neige, 24 mètres de long, 36 marches d’escalier et... 42’000 coups de pelle: des chiffres qui donnent le vertige et qui soulignent, si besoin était, les caracté-

ristiques impressionnantes de ce module presque surgi d’ailleurs...

Un effet levierDoté d’un prize-money total de 10’000 dollars, planche de prix qui permet d’attirer des têtes d’affiche intéres-santes, «The Survival of the Fittest» se veut l’événement majeur du calendrier annuel local des sports fun. «Nous n’avons pas la prétention de vouloir remplacer le Champ’s Open (réd: manifestation qui

a été déplacée il y a quelques années dans les Alpes vau-doises), son gigantisme et son budget faramineux, mais nous voulons contribuer à notre manière à crédibiliser le snow-park de la station et à donner une image freestyle bienvenue à Crans-Montana, insiste Olivier Mittaz, membre du

comité d’organisation. Notre manifestation est encore jeune, perfectible, puisqu’elle ne vi-vra que sa troisième édition, mais elle peut déclencher un effet levier auprès d’un cer-tain public. Nous en sommes convaincus».Même si les télévisions na-tionales ou internationales

boudent – pour l’instant – l’événement, malgré quelques contacts prometteurs pour l’édition à venir, l’impact du «Survival of the Fittest» est garanti par de nombreux ar-ticles dans la presse spéciali-sée et surtout par des dizaines de vidéos, particulièrement prisées, qui circulent sur le

Net. «Nos perspectives sont excellentes, relève Florent Beauverd en guise de conclu-sion. Nous n’allons pas brûler les étapes et continuer à dyna-miser notre concept au fil des éditions pour qu’il devienne incontournable...».

Blaise Craviolini

The Survival of the Fittest

Run après run, sur le snowpark à Cry d’Er, les moins performants seront implacablement éliminés jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Une compétition réservée à l’élite, mais qu’il ne faut pas manquer d’aller admirer.

B R è V E S S P O R TB R è V E S S P O R T

Page 12: Sixième Dimension février 2011

S p o r t s & l o i s i r s Numéro 38 • Février 2011 • page 12

Grille Nº38 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Crainte – Plaine fertile; B. Tierce personne – On les prend en station – Peuple andin; C. Comme les as – Bois ou laiton?; D. Pantois – Consacrera; E. Accueillies – Patriarche; F. Parfois de Barbarie – Celé; G. Couleur du silence – Consignée; H. Sévère – Réputation – Sous le sol; I. Cri de douleur – Production de conifère; J. Négligé – Ravin; K. Décorez – Goulot – Note; L. Dépouillé – Jaillira.

Verticalement: 1. Injection – Etagère; 2. Choisi – Acquiescement – Filet d’eau; 3. Piano du pauvre; 4. Regain – Morte, p. ex.; 5. Elle naît à Font-Nègre – Vialone ou Carnaroli; 6. Empeste – Coup de maître; 7. Bout de fax – Cupidon des Grecs – Gobé; 8. Sortes de mimosas; 9. Ses cordes vibrent – Obstiné; 10. Inquiétude – Article espagnol; 11. Anglais ou de chasse – Accord russe; 12. Donné par le chef – Virtuose – Il a 4 ou 5 cordes.

C O N C O U R SC O N C O U R S

Le nouveau golf indoor de Crans-Montana est désormais ouvert au grand public. Passage en revue des installations en compagnie de quatre golfeurs qui s’y connaissent.

Le nouveau centre équestre de Crans-Montana s’inscrit comme le paradis des chevaux. Ses exploitants, Melany Pannatier et Rudolf Wallerbosch, disposent d’un bel outil depuis le 1er juillet dernier.

GOLF • En ce mois de février – comme d’ailleurs durant tous les hivers – le parcours Severiano Ballesteros fait la part belle aux sports de glisse: ski, luge, ski de fond, snowtubing… En arrivant à proximité du centre d’animation, l’une des deux nouveautés 2011 attire directement l’œil. La buvette et les locaux du driving range ont été agrandis et complètement reconstruits. Une deuxième chose, beaucoup plus novatrice encore, passe pourtant un peu inaperçue auprès des skieurs qui tentent de maîtriser pour la première fois leurs lattes. A l’intérieur, à quelques mètres de là, on joue au golf. Et oui, même en hiver! Le flambant neuf golf indoor du Golf-Club Crans-sur-Sierre a ouvert ses portes au grand-public depuis le 1er février. Déjà opérationnel en janvier, il avait permis aux membres du GC de se familiariser avec les lieux. En compagnie de Pascal Schmalen, Yohann Priori, Jérôme Emery et François Reverberi nous avons donc testé les installations «high tech», du premier centre européen d’entraînement en altitude. Verdict global: elles correspondent aux attentes de ces excellents golfeurs.

ÉQUITATION • Une buvette conviviale et confortable, 33 box spacieux et adaptés aux exigences des équidés, une halle d’équitation rénovée de fond en comble, un marcheur extérieur pour chevaux, pratique et moderne: le nouveau manège de Crans-Montana a plutôt fière allure! Il respire encore le bois neuf. De l’ancien complexe rasé sans état d’âme ne subsistent plus que quelques rares structures. «Nous nous sentons parfaitement bien dans nos murs, s’exclament en chœur Melany Pannatier et Rudolf

43 parcours à choixLa zone de jeu se sépare distinctement en quatre: un simulateur qui permet de s’essayer sur 43 parcours, dont bien évidemment le Severiano Ballesteros; deux

Wallerbosch. C’est un véritable paradis non seulement pour les usagers, mais aussi – et surtout – pour les chevaux... Comment ne pas afficher notre satisfaction?»

Communication déficienteLes gérants du manège (propriété de l’Association des Communes de Crans-Montana) ont pris possession de leurs «quartiers» le 1er juillet dernier. «Les débuts ont été difficiles, confesse Melany Pannatier. Certains travaux n’étaient pas terminés; des machines de chantier

launch monitor (modèle track man) pour s’entraîner sur des distances allant de 60 à 200 mètres; un putting green et un espace réservé aux pros. «Tous ces simulateurs sont très

traînaient par-ci par-là et les clients hésitaient à s’aventurer à l’intérieur du complexe. Ils pensaient que le centre n’était pas encore ouvert. Actuellement, tout le gros-œuvre est fini; les rares travaux d’aménagements extérieurs seront effectués au printemps, lorsque les conditions météorologiques nous le permettront». Et Rudolf Wallerbosch de surenchérir: «Nous avons effectivement péché au niveau de la communication. Mais nous allons envoyer ces prochains jours un “papillon” tous ménages dans les différentes

communes environnantes pour combler cette lacune. Tout le monde saura, ainsi, que le manège tourne à plein régime!». Une inauguration officielle, sous l’égide de l’ACCM, est par ailleurs agendée au printemps, alors qu’une journée portes ouvertes sera organisée en juin.Pour promouvoir le centre équestre, Melany Pannatier et Rudolf Wallerbosch entendent accentuer leur collaboration avec Crans-Montana Tourisme. «Les premiers contacts ont été prometteurs, soulignent les

réalistes, commente Pascal Schmalen. Nous retrouvons très rapidement les mêmes sensations que sur un vrai parcours. De plus, ces engins sont très simples d’utilisation.»

principaux intéressés. Dans l’intérêt commun, nous devons trouver des synergies».

Des animations permanentesAprès une période initiale de valse-hésitation, les nouveaux gérants ont trouvé leurs marques. Et défini concrètement l’orientation à donner au manège au niveau de ses principales activités. «Nous allons surtout développer une école pour les débutants, les promenades – notamment en poney pour les enfants – et le sport en général, notamment la préparation

Des réservations qui cartonnentLe concept a séduit les membres du Golf-Club Crans-sur-Sierre, qui ont fait honneur au lieu. Bon, il faut bien dire que jusqu’à maintenant, tout était gratuit. Désormais

l’heure sera facturée entre 20 et 60 francs en fonction des services demandés (variation de prix entre membres et non-membres). Le Performance Center est ouvert de 10 h à 20 h. Il est impératif de réserver pour être certain de trouver une place. Les heures de coaching ou de fitting avec un pro de la Golf Academy Angel Gallardo sont particulièrement prisées. L’agenda de Laurent Reinert, par exemple, est rempli plus d’une semaine à l’avance.

Résultats sur internet«Le concept est très ludique, mais lorsque nous venons à plusieurs, l’esprit de compétition reste bien présent, explique Jérôme Emery. Les scores sont enregistrés par les machines et nous pouvons ainsi nous comparer aux meilleurs.» Ces résultats peuvent également se retrouver sur internet. Le joueur, une fois rentré chez lui, peut donc décortiquer son entraînement. «Pendant l’hiver, ces infrastructures représentent vraiment un plus. Elles nous permettent non seulement de rester en contact avec le golf, mais aussi de garder un peu de physique en vue du retour sur les vrais parcours», conclut Pascal Schmalen.

Claude-Alain Zufferey

à la licence de cavalier et de cavalière, confirme Melany Pannatier. Nous envisageons également d’instaurer des concours intermanèges, sous différentes formes, selon une pratique courante et plaisante dans d’autres centres équestres». Vaste programme qui devrait animer en permanence le site. Les propriétaires peuvent aussi confier leurs chevaux en toute sérénité au centre équestre de Crans-Montana, assurés que tous les meilleurs soins leurs seront donnés.

Blaise Craviolini

Performance Center: premier test réussi

Un manège tout beau, tout neuf!

L’ACTU À CRANS-MONTANA:BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH

François Reverberi, Pascal Schmalen, Yohann Priori et Jérôme Emery ont testé le nouveau Performance Center du Golf-Club Crans-sur-Sierre. Le verdict est sans appel: ces installations valent la peine d’être visitées.

Participez au concours de

Sixième Dimension et vous

pourrez gagner deux entrées au

Cinécran.

Remplissez la grille, découvrez

le mot caché, inscrivez-le

sur une carte postale à envoyer

avec vos coordonnées

à Sixième Dimension ,

Route du Village 17, 1977 Icogne,

jusqu’au 14 mars 2011.

Le vainqueur du tirage Nº 37

est: M. Chevillat-Fardel - 3172

Niederwangen (Berne).

Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 37Décembre 2010réponse: Noël