sixième dimension juin 2012

12
Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA E D I T O SOMMAIRE E D I T O SOMMAIRE IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adj. Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz, Sandrine Rovere. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] NUMÉRO 46 - JUIN 2012 Débutée en 2010, la réflexion de l’Office du tourisme pour améliorer et adapter l’information aux attentes des hôtes aboutit cet été à la réorganisation du bureau de Montana. La Fête-Dieu est célébrée jeudi 7 juin. Zoom sur cet événement, entre culture populaire et tradition religieuse. Dans la peau du touriste ACCUEIL • «Prenez le temps d’un café avec quelques-uns de vos meilleurs clients, demandez- leur pourquoi ils choisissent de venir à Crans-Montana, pourquoi ils viennent dans votre boutique, votre bureau, ce qu’ils aiment, ce qu’ils aiment moins, questionnez- les sur ce qu’ils espèrent trouver chez vous.» L ’expérience tentée à l’Office du tourisme de Crans- Montana par Benjamin Nanchen peut très bien s’appliquer à d’autres commerces. Le principe est simple: se mettre dans la peau du touriste, l’inciter à s’exprimer, à partager son vécu, son ressenti. «Afin de comprendre ce que les clients recherchent lorsqu’ils se rendent dans un office du tourisme, j’ai entrepris ce travail d’ethnométhodologie», explique Benjamin Nanchen, qui s’est basé sur des entretiens avec des clients, mais aussi avec des collaborateurs. «Je me suis également immergé dans le quotidien de celui qui répond au client dans un bureau d’information touristique.» A quoi se sont ajoutées des visites dans d’autres offices. De tout cela, il en est résulté, fin 2011, un travail de Master en Management et Ingénierie des Services réalisé à la HES-SO, Master qui a été primé par la Société des Arts et Industrie de Genève, Classe Industrie et Commerce. Cette étude pratique a débouché sur la complète réorganisation du bureau d’accueil de l’Office du tourisme à Montana, dont on pourra découvrir le nouvel aspect avant l’été. Un métier bouleversé Cette réorganisation n’a pas pour seul but de changer les meubles et rafraîchir la peinture. C’est bien plus que cela: «Le métier exercé FêTE-DIEU • «Cette année, les cinq paroisses des six communes célèbrent la Fête-Dieu. A Lens, les enfants effectuent également leur première communion. A Chermignon et Ollon, les premiers communiants sont intégrés à la procession», précise Jean-Michel Lonfat, curé des paroisses de Lens/Icogne, Chermignon/ Ollon, Montana-Village/Corin et Saint-Maurice-de-Laques. Cette fête revêt avant tout un caractère religieux: «Elle vise à rassembler tous les croyants autour de l’Eucharistie, en célébrant le Corps et le Sang du Christ», souligne le curé. Dieu et le prince Mais au fil de son histoire, la célébration a pris une tournure plus profane et théâtrale: «La Fête-Dieu est le reflet du vécu d’une communauté, d’où les traditions culturelles qui l’entourent: procession, musique, danse… Vêtus de costumes traditionnels et d’uniformes symboliques, les participants donnent à voir une représentation dont les codes se sont transmis de génération en génération. En ce sens, la Fête- Dieu est un spectacle animé par la foi d’un peuple autour du Saint- Sacrement. C’est le festival du Bon Dieu!», analyse Anne-Gabrielle Bretz-Héritier, responsable de la Fondation Bretz-Héritier pour la sauvegarde du patrimoine de Savièse. Sur le plan historique, son double aspect laïc et religieux remonte au Moyen Age déjà: «à cette époque, le prince- évêque de Sion exerçait à la fois un pouvoir spirituel et temporel». Rassembleur Pour Jean-Michel Lonfat, il s’agit d’un événement qui rassemble toute une communauté: «à travers cette célébration, Dieu est présent au milieu du peuple d’où son aspect rassembleur». Et de préciser qu’ «à certains endroits, l’événement religieux revêt un caractère populaire très important. Par exemple à Savièse, à Fribourg et dans le Lötschental, cette fête est le fruit de l’ensemble de la communauté, qui se rassemble pour l’organiser, d’où son caractère folklorique fort». Dans certaines régions, cet effet de masse s’essouffle. Cela est valable pour la Fête-Dieu mais aussi pour d’autres temps forts de la vie chrétienne en raison d’une société qui se sécularise et perd ce feu sacré. «De plus, pour organiser une telle célébration, il faut une communauté de croyants importante, ce qui nécessite parfois des regroupements. Or, chacun a tendance à prêcher un peu pour sa paroisse, chaque village tenant à sa Fête-Dieu, ce qui rend les regroupements plus difficiles. Pour notre secteur, fort heureusement, nous arrivons à organiser pour l’instant cinq célébrations simultanément. Mais je ne sais pas jusqu’à quand?» Maude Bonvin hebdomadaire favori, les sites internet de la destination, de l’hôtel, du golf-club, les avis sur TripAdvisor, les commentaires de ses amis sur Facebook, l’application mobile du Routard... il est compréhensible que le client se sente noyé par toutes ces données, note Benjamin Nanchen. Une fois à destination, les touristes apprécient de pouvoir mettre un visage sur l’information et vérifier les données récoltées. Le conseiller à l’office du tourisme l’aide alors à faire le bon choix.» Mais aider le touriste à faire le bon choix d’une balade, par exemple, quand sur le guichet on n’arrive pas à déplier dans son entier la carte de randonnées, voilà qui n’est guère facile... Suite en page 2 dans un bureau d’information touristique a, comme bien d’autres, été bouleversé par l’essor fulgurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Son avenir se dessine dans le conseil, une matière trop complexe pour être impressionnant. Le client arrive à nos guichets en possédant déjà beaucoup d’informations qu’il a trouvées sur les applications smartphone et sur internet, grâce aussi aux webcams. Le client vient davantage vers nous pour trouver un conseil stockée dans une base de données informatisée, et qui ne peut se passer de ressources humaines», dit Benjamin Nanchen. Un constat que partage Florence Clivaz, responsable Accueil & Information au sein de Crans-Montana Tourisme: «Le changement qui s’est produit ces deux dernières années est personnalisé ou de la vente, plus que de l’information de base. Crans-Montana Tourisme était en avance avec le développement d’outils technologiques proposés au client, mais cela ne se reflétait pas dans nos guichets.» L’expérience de l’autochtone «Entre l’article sur son Quand Dieu s’invite à la fête Les TIC ont la cote «Où que ce soit, la qualité du service perçue par les clients influence l’image globale qu’il a de la destination.» CRANS-MONTANA Du sang neuf à CMT p. 2 Summer Festival p. 3 Blues, jazz et rock à la Moubra p. 4 Eau: imaginer le futur p. 5 SPORTS & LOISIRS CMA construit l’avenir p. 11 Camps de foot: du concret p. 12 VILLAGES Chanoines: une page se tourne p. 8 Corin: chapelle à neuf p. 9 Ça swingue à Icogne p. 10 SOCIÉTÉ Troubles alimentaires p. 6 Police: portrait d’Yves Sauvain p. 7 TIC. Comme «Technologies de l’Information et de la Communication». Qui part encore en vacances sans avoir consulté le site internet de l’hôtel, sa cote sur un site d’évaluation, la webcam de la destination, la vidéo du domaine skiable? Plus grand monde! Les outils numériques modifient nos comportements, modifient le travail aux bureaux d’information. Au point qu’il faille adapter le métier (voir article ci- contre). Les TIC ont aussi modifié nos manières d’échanger, de discuter: forums, blogs, Facebook, Twitter, Linkedin, partage de photos et de vidéos… Savez- vous que plus de 17’000 personnes sont abonnées à la page Facebook de Crans-Montana? De quoi rendre jalouses bien des destinations et bien des marques! Sixième Dimension aussi utilise les réseaux sociaux. Après une expérience fructueuse via son blog, durant 5 ans, aujourd’hui la communication et l’information entre deux éditions passent par Facebook et Twitter. C’est donc sur le Net que nous vous donnons rendez-vous pour nous faire part de vos réactions à ce 46 e numéro: www.facebook.com/ SixiemeDimension www.twitter.com/SixDim Bonne lecture et à bientôt sur le Net! Danielle Emery Mayor A SAVOIR - A SAVOIR CHŒURS & BRASS BAND • Cet été à Crans-Montana, les Ambassadors of Music USA fêteront leur 42 e tournée en Suisse. Les jeunes musiciens américains animeront la station entre le 17 juin et le 29 juillet (20 h 30). Cette manifestation est gérée par un comité d’organisation local (Jean-Daniel Clivaz, Joseph Bonvin, Didier Bonvin, Suzanne Savoy-Barras, Véronique Barras). Il s’agit de seize concerts gratuits pour la population et les hôtes, de quinze soirées animées par des groupes folkloriques de la région. Des USA arrivent à Crans-Montana 3000 chanteurs et musiciens. Cela représente donc 3000 nuitées pour notre station. Cette année l’Etang Long sera particulièrement animé, avec notamment les Ambassadors of Music, mais aussi le Crans-Montana Beach Club. DEM A SAVOIR - A SAVOIR 16 concerts gratuits Retrouvez-nous sur le Net: Facebook.com/sixiemedimension

Upload: danielle-emery-mayor

Post on 07-Mar-2016

257 views

Category:

Documents


4 download

DESCRIPTION

L'édition du mois de juin du bimestriel des six communes de Crans-Montana

TRANSCRIPT

Page 1: Sixième Dimension juin 2012

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

E D I T OS O M M A I R E E D I T OS O M M A I R E

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Genoud, rédactrice en chef adj.Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz, Sandrine Rovere.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

NUMÉRO 46 - JUIN 2012

Débutée en 2010, la réflexion de l’Office du tourisme pour améliorer et adapter l’information aux attentes des hôtes aboutit cet été à la réorganisation du bureau de Montana.

La Fête-Dieu est célébrée jeudi 7 juin. Zoom sur cet événement, entre culture populaire et tradition religieuse.

Dans la peau du touristeACCUEIL • «Prenez le temps d’un café avec quelques-uns de vos meilleurs clients, demandez-leur pourquoi ils choisissent de venir à Crans-Montana, pourquoi ils viennent dans votre boutique, votre bureau, ce qu’ils aiment, ce qu’ils aiment moins, questionnez-les sur ce qu’ils espèrent trouver chez vous.» L’expérience tentée à l’Office du tourisme de Crans-Montana par Benjamin Nanchen peut très bien s’appliquer à d’autres commerces. Le principe est simple: se mettre dans la peau du touriste, l’inciter à s’exprimer, à partager son vécu, son ressenti. «Afin de comprendre ce que les clients recherchent lorsqu’ils se rendent dans un office du tourisme, j’ai entrepris ce travail d’ethnométhodologie», explique Benjamin Nanchen, qui s’est basé sur des entretiens avec des clients, mais aussi avec des collaborateurs. «Je me suis également immergé dans le quotidien de celui qui répond au client dans un bureau d’information touristique.» A quoi se sont ajoutées des visites dans d’autres offices. De tout cela, il en est résulté, fin 2011, un travail de Master en Management et Ingénierie des Services réalisé à la HES-SO, Master qui a été primé par la Société des Arts et Industrie de Genève, Classe Industrie et Commerce. Cette étude pratique a débouché sur la complète réorganisation du bureau d’accueil de l’Office du tourisme à Montana, dont on pourra découvrir le nouvel aspect avant l’été.

Un métier bouleverséCette réorganisation n’a pas pour seul but de changer les meubles et rafraîchir la peinture. C’est bien plus que cela: «Le métier exercé

FêtE-DIEU • «Cette année, les cinq paroisses des six communes célèbrent la Fête-Dieu. A Lens, les enfants effectuent également leur première communion. A Chermignon et Ollon, les premiers communiants sont intégrés à la procession», précise Jean-Michel Lonfat, curé des paroisses de Lens/Icogne, Chermignon/Ollon, Montana-Village/Corin et Saint-Maurice-de-Laques. Cette fête revêt avant tout un caractère religieux: «Elle vise à rassembler tous les croyants autour de l’Eucharistie, en célébrant le Corps et le Sang du Christ», souligne le curé.

Dieu et le princeMais au fil de son histoire, la

célébration a pris une tournure plus profane et théâtrale: «La Fête-Dieu est le reflet du vécu d’une communauté, d’où les traditions culturelles qui l’entourent: procession, musique, danse… Vêtus de costumes traditionnels et d’uniformes symboliques, les participants donnent à voir une représentation dont les codes se sont transmis de génération en génération. En ce sens, la Fête-Dieu est un spectacle animé par la foi d’un peuple autour du Saint-Sacrement. C’est le festival du Bon Dieu!», analyse Anne-Gabrielle Bretz-Héritier, responsable de la Fondation Bretz-Héritier pour la sauvegarde du patrimoine de Savièse. Sur le plan historique, son double aspect laïc et

religieux remonte au Moyen Age déjà: «à cette époque, le prince-évêque de Sion exerçait à la fois un pouvoir spirituel et temporel».

RassembleurPour Jean-Michel Lonfat, il s’agit d’un événement qui rassemble toute une communauté: «à travers cette célébration, Dieu est présent au milieu du peuple d’où son aspect rassembleur». Et de préciser qu’«à certains endroits, l’événement religieux revêt un caractère populaire très important. Par exemple à Savièse, à Fribourg et dans le Lötschental, cette fête est le fruit de l’ensemble de la communauté, qui se rassemble pour l’organiser, d’où son caractère folklorique fort».

Dans certaines régions, cet effet de masse s’essouffle. Cela est valable pour la Fête-Dieu mais aussi pour d’autres temps forts de la vie chrétienne en raison d’une société qui se sécularise et perd ce feu sacré. «De plus, pour organiser une telle célébration, il faut une communauté de croyants importante, ce qui nécessite parfois des regroupements. Or, chacun a tendance à prêcher un peu pour sa paroisse, chaque village tenant à sa Fête-Dieu, ce qui rend les regroupements plus difficiles. Pour notre secteur, fort heureusement, nous arrivons à organiser pour l’instant cinq célébrations simultanément. Mais je ne sais pas jusqu’à quand?» Maude Bonvin

hebdomadaire favori, les sites internet de la destination, de l’hôtel, du golf-club, les avis sur TripAdvisor, les commentaires de ses amis sur Facebook, l ’application mobile du Routard... il est compréhensible que le client se sente noyé par toutes ces données, note Benjamin Nanchen. Une fois à destination, les touristes apprécient de pouvoir mettre un visage sur l’information et vérifier les données récoltées. Le conseiller à l’office du tourisme l’aide alors à faire le bon choix.» Mais aider le touriste à faire le bon choix d’une balade, par exemple, quand sur le guichet on n’arrive pas à déplier dans son entier la carte de randonnées, voilà qui n’est guère facile...

Suite en page 2

dans un bureau d’information touristique a, comme bien d’autres, été bouleversé par l’essor fulgurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Son avenir se dessine dans le conseil, une matière trop complexe pour être

impressionnant. Le client arrive à nos guichets en possédant déjà beaucoup d’informations qu’il a trouvées sur les applications smartphone et sur internet, grâce aussi aux webcams. Le client vient davantage vers nous pour trouver un conseil

stockée dans une base de données informatisée, et qui ne peut se passer de ressources humaines», dit Benjamin Nanchen. Un constat que partage Florence Clivaz, responsable Accueil & Information au sein de Crans-Montana Tourisme: «Le changement qui s’est produit ces deux dernières années est

personnalisé ou de la vente, plus que de l’information de base. Crans-Montana Tourisme était en avance avec le développement d’outils technologiques proposés au client, mais cela ne se reflétait pas dans nos guichets.»

L’expérience de l’autochtone«Entre l’article sur son

Quand Dieu s’invite à la fête

Les TIC ont la cote

«Où que ce soit, la qualité du service perçue par les clients influence l’image globale

qu’il a de la destination.»

CRANS-MONTANADu sang neuf à CMT p. 2Summer Festival p. 3Blues, jazz et rock à la Moubra p. 4Eau: imaginer le futur p. 5

SPORTS & LOISIRSCMA construit l’avenir p. 11Camps de foot: du concret p. 12

VILLAGESChanoines: une page se tourne p. 8Corin: chapelle à neuf p. 9Ça swingue à Icogne p. 10

SOCIÉTÉTroubles alimentaires p. 6Police: portrait d’Yves Sauvain p. 7

TIC. Comme «Technologies de l’Information et de la Communicat ion». Qui part encore en vacances sans avoir consulté le site internet de l’hôtel, sa cote sur un site d’évaluation, la webcam de la destination, la vidéo du domaine skiable? Plus grand monde! Les outils numériques modifient n o s co m p o r t e m e n t s , modifient le travail aux bureaux d’information. Au point qu’il faille adapter le métier (voir article ci-contre).Les TIC ont aussi modifié nos manières d’échanger, de discuter: forums, blogs, Facebook, Twitter, Linkedin, partage de photos et de vidéos… Savez-vous que plus de 17’000 personnes sont abonnées à la page Facebook de Crans-Montana? De quoi rendre jalouses bien des destinations et bien des marques! Sixième Dimension aussi utilise les réseaux sociaux. Après une expérience fructueuse via son blog, durant 5 ans, aujourd’hui la communicat ion et l’information entre deux édit ions passent par Facebook et Twitter. C’est donc sur le Net que nous vous donnons rendez-vous pour nous faire part de vos réactions à ce 46e numéro:

www.facebook.com/SixiemeDimension

www.twitter.com/SixDim

Bonne lecture et à bientôt sur le Net!

Danielle Emery Mayor

A SAVOIR - A SAVOIR

CHŒURS & BRASS BAND • Cet été à Crans-Montana, les Ambassadors of Music USA fêteront leur 42e tournée en Suisse. Les jeunes musiciens américains animeront la station entre le 17 juin et le 29 juillet (20 h 30). Cette manifestation est gérée par un comité d’organisation local (Jean-Daniel Clivaz, Joseph Bonvin, Didier Bonvin, Suzanne Savoy-Barras, Véronique Barras). Il s’agit de seize concerts gratuits pour la population et les hôtes, de quinze soirées animées par des groupes folkloriques de la région. Des USA arrivent à Crans-Montana 3000 chanteurs et musiciens. Cela représente donc 3000 nuitées pour notre station. Cette année l’Etang Long sera particulièrement animé, avec notamment les Ambassadors of Music, mais aussi le Crans-Montana Beach Club. DEM

A SAVOIR - A SAVOIR

16 concerts gratuits

Retrouvez-nous sur le Net:Facebook.com/sixiemedimension

Page 2: Sixième Dimension juin 2012

C r a n s - M o n t a n a Numéro 46 • Juin 2012 • page 2

Dans la peau du touriste (suite)Difficile aussi de montrer quelque chose à l’hôte quand un haut et large guichet sépare la conseillère du client. «Nous avons, avec le personnel de CMT, scénarisé ces différentes situations», précise Benjamin Nanchen. Ces scénarios ont été joués «comme en vrai» par les employés. Des jeux de rôles enregistrés en vidéo. «En interprétant ces scènes, nous avons vite repéré ce qui n’allait pas, et aussi ce qui pouvait améliorer la qualité du service.» Tout cela a conduit à repenser complètement l’agencement du bureau du tourisme, sur la base du concept conçu et mis sur papier par Benjamin Nanchen.

Se rapprocher du client«Nous aurons désormais plusieurs espaces aux fonctions différentes», explique Florence Clivaz. Il y a d’abord ce lieu entre deux portes, un libre-service où le client qui entre peut trouver des informations de première nécessité; il y a aussi un espace vestiaire. Plus avant, le touriste se trouve dans un second espace de

libre service, où un grand écran présente différentes activités et manifestations. Car il n’y aura désormais plus ce patchwork d’affiches collées sur le mur: si l’OT distribuera toujours les prospectus des partenaires, les informations contenues dans les affiches seront retravaillées pour être diffusées via ce grand écran. Dans l’espace information - dont la vue s’ouvrira sur les Alpes valaisannes (et non plus sur un mur gris et les voitures qui passent sur la route...) - deux îlots d’accueil ont trouvé place. Les conseillers se tiennent là, ils sont proches du client, mobiles. Plus à l’arrière, vers la baie vitrée, un espace conseil peut être privatisé, permettant de se mettre à l’écart quand il s’agit de traiter une réclamation d’un client mécontent, de lui permettre d’essayer un vêtement, ou de procéder à des réservations qui prennent du temps.

Toujours plus de compétencesLes conseillers dans cet espace d’accueil se consacrent désormais

pleinement aux clients (tout le travail administratif se fait dans les bureaux complètement séparés). La réorganisation de l’espace permet de faire sentir à l’hôte que son conseiller lui est totalement dédié. Des conseillers qui ont un rôle essentiel à jouer: «Nous devons tout connaître de la région», admet Florence Clivaz, qui organise pour son équipe de nombreuses sorties dans le terrain, pour expérimenter les activités, les lieux vers lesquels ils vont orienter les hôtes. «Nous avons aussi mis en place un système ludique pour tester les connaissances de chacun, sous forme de quiz.» Le travail d’information dans un bureau du tourisme évolue donc vers toujours plus de compétences demandées. «Nous sommes là pour accompagner le client, c’est un échange entre plusieurs personnes, un partage d’expérience, l’Office du tourisme est l’endroit où l’on doit tout connaître, où l’on doit savoir être créatif à la minute.» Comme ces compétences doivent se baser sur un vécu personnel de la station

et de son offre, «nous essayons de garder le plus longtemps possible les auxiliaires que nous formons», signale Florence Clivaz. Le vécu: la meilleur pub!Pour augmenter la qualité de l’accueil dans la station, c’est toute la chaîne de services que l’on doit tester, comprendre et améliorer, et pas seulement l’office du tourisme: «Que ce soit à l’office du tourisme, au restaurant ou dans le parking des remontées mécaniques, la qualité du service perçue par les clients influence l’image globale qu’ils ont de la destination», rappelle en conclusion Benjamin Nanchen. Chaque maillon de cette chaîne qui accompagne le vacancier durant son séjour influe sur le plaisir qu’il a à passer du temps chez nous. Et l’on sait qu’aujourd’hui une expérience se termine très souvent sur le web, avec un commentaire ou une photo (positif ou négatif) qui aura plus d’écho que bien des campagnes publicitaires.

Danielle Emery Mayor

Etape intermédiaire en attendant la Maison du TourismeCMt • La réorganisation qui se concrétise cet été dans le bureau de Crans-Montana Tourisme est le fruit d’un important travail démarré et planifié en 2010 déjà. L’étude pratique de Benjamin Nanchen s’y est intégrée. Et sur la base de la «feuille de route» extraite de son travail de Master en Management et Ingénierie des Services, un concours sur appel a été lancé auprès de plusieurs bureaux d’architectes: «La nouvelle direction de Crans-Montana Tourisme, en 2011, a décidé de donner corps à un projet ambitieux, servant ses objectifs annoncés de faire de Crans-Montana LA référence des Alpes en matière d’accueil, indique le directeur Philippe Rubod. Le projet de Daniel Fournier Interior Concepts à Martigny a remporté le concours; sa réalisation a ensuite été confiée entièrement au Bureau d’Etudes et de Construction SA (BECSA) de Crans-Montana, avec les entreprises des six communes». La prochaine étape sera évidemment l’inauguration, cet été. Mais

au-delà, tout le monde a dans le viseur le projet d’une vraie Maison du Tourisme. Un projet dont Crans-Montana Tourisme parle depuis plusieurs années et qui sera l’aboutissement de cette réorganisation de l’accueil. Qui peut encore contester qu’une information éclatée entre différents bureaux, éclatée entre différentes entreprises qui font du service n’est pas optimale? «En hiver, nous aurions par exemple besoin d’avoir à l’Office du tourisme quelqu’un des remontées mécaniques pour mieux renseigner le client», constate Florence Clivaz. Les actuels travaux ont été pensés pour que le bureau de Montana soit facilement transportable et récupérable dans la future Maison du Tourisme. Cette réorganisation n’est donc qu’une étape. D’autres améliorations sont possibles, et en réflexion. Ces aménagements sont aussi une manière de tester le nouveau concept d’accueil. Allez les découvrir dès la réouverture! DEM

SOUtIEN • Le 7e Gala des Caraïbes aura lieu le vendredi 24 août prochain. Toujours organisée par Les Amis du Cigare, cette soirée de charité permet chaque été de soutenir une institution. En février dernier, 14’000 francs ont ainsi pu être

versés aux Foyers des Rives du Rhône. «Grâce à la participation de 927 convives, nous avons versé après six manifestations la somme de 142’000 francs», se réjouit le président Daniel Rubinstein. www.lesamisducigare.ch

DEM

7e Gala des Caraïbes

Yann Rohrbach, responsable des événements et de l’animation, et Sandra Crettenand, directrice du département «Marketing, ventes et communication», ont récemment rejoint Crans-Montana Tourisme. Portraits croisés.

RENCONtRE • «Je suis originaire du Jura bernois mais, dans ma jeunesse, j’ai passé tous mes étés dans la région d’Anzère, dans le mayen de ma grand-mère, une Constantin d’Ayent», explique Yann Rohrbach. «Nous venions alors souvent à Crans-Montana avec mon frère et nous nous plaisions tellement en Valais que nous avions décidé qu’un beau jour nous finirions par y habiter.» Si son frère travaille depuis plusieurs années à Monthey, Yann Rohrbach n’a concrétisé son rêve qu’il y a quelques mois. Ce n’est en effet qu’en décembre que ce célibataire de 37 ans a été engagé à Crans-Montana Tourisme en tant que responsable des événements et de l’animation.

Dix ans au Club Med «Après avoir passé ces dix dernières années au Club Med, où j’ai eu la chance de travailler dans quelques-uns des plus beaux villages du monde, notamment à l’Ile Maurice, aux Bahamas, en République Dominicaine et au Sénégal pour n’en citer que quatre, j’aspirais à rentrer en Suisse. Mais pas à tout prix, il fallait en effet que le travail me plaise et surtout me corresponde. Ce qui a été le cas avec le poste que m’a proposé M. Philippe Rubod, le directeur de Crans-Montana Tourisme», explique Yann Rohrbach.

«Électronicien de formation et titulaire d’un brevet d’ingénieur informatique de gestion, j’ai débuté au Club Med en 2001 en tant qu’animateur-humoriste, poursuit-il. Je suis ensuite devenu responsable événementiel, formateur de tous les responsables événementiels Europe-Afrique et responsable loisirs. Ce dernier poste m’a permis d’être à la tête de tous les chefs d’équipe qui s’occupaient par exemple des excursions, du golf ou du Miniclub. Quand j’ai vu l’annonce de Crans-Montana Tourisme, l’été passé, j’étais directeur d’un hôtel du Club Med en Tunisie.»

Rallonger les séjours«Comme je n’ai travaillé que dans des villages haut de gamme, je dispose d’une grande expérience de service auprès d’une clientèle premium provenant de toutes les régions du monde», ajoute Yann Rohrbach qui s’apprête aujourd’hui à faire profiter Crans-Montana de son expérience. «En été par exemple, notre but sera d’attirer davantage de monde de juillet à fin août et de rallonger les séjours. Cela non seulement en créant de nouveaux événements, mais également en mettant en place de nouvelles synergies avec ce qui existe déjà, que ce soit avec les commerçants dans les rues ou avec les sociétés locales. A cet effet, j’ai déjà contacté les fanfares des six communes et les

différents alpages. L’organisation d’une désalpe ou la création d’un pique-nique gastronomique en plein-air avec des grands chefs de la région sont quelques-unes des pistes sur lesquelles nous travaillons actuellement», conclut le nouveau responsable des événements et de l’animation à Crans-Montana Tourisme.

RENCONtRE • Tout comme Yann Rohrbach, Sandra Crettenand a elle aussi évolué jusqu’ici dans un environnement

premium dans lequel Philippe Rubod, le directeur de Crans-Montana Tourisme, dispose de nombreux contacts. Diplômée en «Relations publiques et Business communication» de l’European University de Montreux, elle est «au bénéfice d’une expérience de plus de 15 ans en marketing, communication et vente au service de marques horlogères et joaillères telles que Swatch, Calvin Klein et Léon Hatot, mais également Bulgari et Sector». Née à Sion en 1971 et originaire de Leytron, elle connaît

Crans-Montana depuis toujours, notamment pour ses pistes de ski et son parcours Vita.

Un grand potentielAprès avoir également travaillé pour l’industrie énergétique suisse chez Alpiq, la nouvelle directrice du département «Marketing, ventes et communication» de Crans-Montana Tourisme a souhaité revenir en Valais afin de se rapprocher de ses racines après une quinzaine d’années passées à l’extérieur du canton. «Ce qui m’a attirée à Crans-Montana Tourisme, explique cette maman d’une petite fille, c’est qu’il y a un grand potentiel marketing à exploiter par rapport aux nombreux atouts de la station.» «Parmi ces atouts, poursuit-elle, je relèverai la position privilégiée sur un plateau, l’ensoleillement et le magnifique panorama. J’ajouterai également une bonne complémentarité entre l’été et l’hiver, avec le golf et le ski, ainsi que la diversité de l’offre. Nous pouvons ainsi attirer aussi bien les sportifs que ceux qui ne le sont pas avec par exemple un très important réseau de randonnées pédestres. Parmi les tâches qui m’attendent, je citerai l’augmentation du taux d’occupation des hôtels.»

Créer l’envie et le désir«En n’ayant débuté à Crans-Montana Tourisme que le 2 avril, je ne me trouve pour l’instant qu’en phase d’observation, précise Sandra Crettenand. En ce qui concerne le plan marketing 2013, je peux néanmoins d’ores et déjà annoncer que j’entends positionner Crans-Montana comme une marque. Comme l’a très justement relevé Alain Delamuraz, le vice-président de Blancpain, lors de la récente assemblée générale de Crans-Montana Tourisme, il est primordial de travailler sur le côté émotionnel, de créer l’envie et le désir tout en s’appuyant sur l’histoire de la marque ou, dans notre cas, sur l’histoire de la station. Celle de Crans-Montana date de plus d’un siècle. Il s’agit d’une richesse que n’ont pas d’autres régions touristiques concurrentes. Il y a là un ADN à communiquer et, quand je travaillais chez Bulgari, nous ne manquions pas de le faire en rappelant le parcours de Sotirio Bulgari, immigré grec qui fonda sa joaillerie à Rome en 1884 et qui ouvrit en 1905 une nouvelle boutique dans la prestigieuse Via Condotti.»

Texte et photo: Laurent Missbauer

Du sang neuf à l’Office du tourisme

Même s’ils ne sont pas originaires de Crans-Montana, Yann Rohrbach et Sandra Crettenand fréquentent la station depuis leur enfance.

I N F O S P R AT I Q U E SURGENCES - ACCIDENtSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale (centrale des appels) 0900 144 033*Garde des pharmacies et dentistes 0900 558 143*Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00CRANS-MONtANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

tAXISTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74

Taxi Central 027 481 19 19Taxi Jacky 027 481 53 65Taxi Poncic 027 481 94 94A Auto-Taxi 027 481 85 85Taxi Dolt 027 481 27 27SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46Europcar Garage Continental 027 481 51 51Go Routair 079 422 29 85

HOPItAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENtRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANtS/UAPECRANS-MONtANAFleurs des Champs 027 481 23 67CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46

CENtRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R AT I Q U E S

Page 3: Sixième Dimension juin 2012

C r a n s - M o n t a n aNuméro 46 • Juin 2012 • page 3

ÉCHECS • Sur le point d’achever un Master en études du tourisme à l’Institut universitaire Kurt Bösch à Bramois, Lara Emery, 24 ans, joue aux échecs tous les jeudis soir au club de la Moubra. Seule femme membre active du club, elle avoue: «Je devais avoir 10 ans quand mon papa m’a initiée aux échecs. Ces dernières années, il m’arrivait de jouer sur Internet, mais je n’étais pas vraiment motivée parce que je n’arrivais jamais à gagner. J’ai toujours pensé que le meilleur moyen de progresser était de faire face à d’autres gens. Cela permet aussi de voir différentes formes de jeu et d’apprendre à rester concentré. C’est sûr, si on ne décroche pas des soucis quotidiens pour se plonger dans la partie, on la perd direct! Cet hiver, lorsque je suis tombée sur l’adresse du club dans une brochure touristique de Crans-Montana, je me suis décidée à faire le pas.» Lara Emery ne va pas oublier sa première soirée au Club de la Moubra. «C’était le 3 janvier dernier, il avait beaucoup neigé. Quand je suis arrivée vers 19 heures

dans la salle du café, il n’y avait que des hommes. J’ai eu un mouvement de recul, mais j’ai tout de suite été tellement bien accueillie, je n’ai pu que rester. Tout le monde voulait jouer avec moi. Les premières semaines j’étais si prise par les jeux que je ne rentrais pas avant minuit à la maison. Depuis j’ai appris à mieux gérer mes soirées au club et à ne pas trop accaparer les plus forts.»

Quelques bons joueurs!Aux échecs, on mesure la force des joueurs à leur nombre de points «elo». Lara Emery précise qu’il s’agit «d’une classification très officielle qui découle d’une formule mathématique assez compliquée» parce qu’elle intègre le niveau de jeu des adversaires aussi. «Au club, nous avons un joueur qui possède plus de 1800 points, c’est Christian Tapparel de Chermignon-d’en-Bas comme moi, poursuit-elle. Mais Zoran Bojkevic, le président du club en a 1700 et à ma connaissance tous les membres actifs sont bien au-dessus de 1400

points.» Quand on sait qu’on atteint le niveau national avec 2000 points elo, on se dit que le club tient bien la route! Créé en 1996 par Zoran Bojkevic du camping de la Moubra, le club compte aujourd’hui 26 membres, il est affilié à la Fédération suisse des échecs et défend les couleurs de la région avec deux équipes: Crans-Montana1 en 3e ligue et Crans-Montana2 en 4e ligue. Domiciliée à Chermignon-d’en-Bas, Lara Emery a bien l’intention de faire partie d’une des deux équipes pour le tournoi de Sion cet automne. D’autant plus qu’il lui est arrivé de gagner: «Oh… je les ai eus par surprise! Ils ne devaient pas être assez concentrés. Je suis encore loin de réussir des coups stratégiques et de deviner ce que l’autre a l’intention de faire, mais je m’accroche!»

Claire-Lise Genoud

Le Club d’échecs de la Moubra Restaurant du campingLes jeudis soir – entrée libretél. 079 307 34 47

«Il m’arrive même de gagner!»Seule femme inscrite au club d’échecs de la Moubra, Lara Emery de Chermignon affronte chaque jeudi

soir des joueurs confirmés. Rencontre.

Alors mesdames, prêtes à rejoindre Lara Emery au Club d’échecs de La Moubra?

La nouvelle équipe de l’Office du tourisme entend redynamiser la saison d’été avec un «grand festival». Celui-ci propose de nombreux événements, dont une exposition de cabriolets, un nouveau concept de plage et une désalpe.

SAISON EStIVALE • «Crans-Montana est l’une des destinations de montagne les plus inspirantes au monde et son potentiel est exceptionnel. Il est par conséquent légitime de vouloir amplifier ce potentiel», évoquait l’an passé Philippe Rubod, le directeur de Crans-Montana Tourisme (CMT). Une partie de cette «amplification» se traduira cet été par l’organisation de plusieurs événements à l’enseigne du «Crans-Montana Summer Festival». Leur but sera multiple, à commencer par animer la station et, partant, inciter les propriétaires de résidences secondaires à «monter» à plusieurs reprises à Crans-Montana au cours de la saison estivale. «Il s’agira également d’attirer de nouveaux clients, d’augmenter les nuitées hôtelières et d’élargir la période de fréquentation», précise-t-on à CMT.

Une grande désalpe«Un marché des produits du terroir aura lieu tous les dimanches, de 9 h à 17 h, du 1er juillet au 26 août, au lac Grenon.» Un autre marché, le Festi’Market, se tiendra tous les vendredis, du 13 juillet au 17 août: stands et terrasses envahiront l’avenue de la Gare à Montana. «Une grande désalpe réunissant tous les alpages du Haut-Plateau aura lieu le samedi 29 septembre et se terminera par l’élection de la plus belle vache. Entre ce marché des produits du terroir et cette désalpe, il y aura de la place pour de nombreux

autres événements. Ce sera notamment le cas le week-end du 22 juillet avec le Crans-Montana Cabriolets Paradise (cf. l’encadré ci-contre) pour lequel CMT a élaboré une offre premium tout compris avec deux nuitées en hôtel de luxe, repas gastronomiques avec boissons et apéritif au champagne. Quant à la fête nationale du 1er août, elle sera placée cette année sous le thème du western.»

La plage déménageParmi les autres nouveautés, on notera que la plage de sable, aménagée jusqu’ici à Ycoor, sera déplacée à l’Etang-

Long. «Le design du mobilier sera plus chic et le nouveau concept mis en place impliquera davantage les Ambassadors of Music, ces étudiants américains qui se produisent lors de leur séjour à Crans-Montana. Il y aura par ailleurs des after-works tous les vendredis, alors que des concerts seront programmés tous les samedis soir. Des activités sportives, à commencer par des rencontres de beach-volley, animeront quant à elles la plage durant la journée», annonce-t-on encore à CMT.

Laurent Missbauer

Et voici le «Crans-Montana Summer Festival»!

Parmi les différents événements du «Crans-Montana Summer Festival», on relèvera le «Crans-Montana Cabriolets Paradise», une exposition de cabriolets similaire à celles organisées sur les golfs de Californie.

Crans-Montana Cabriolets ParadiseA l’image de ce qui se fait sur les plus beaux golfs de Californie, tels que par exemple Pebble Beach et Quails Lodge, Crans-Montana accueillera les 21 et 22 juillet une exposition de cabriolets qui vaudra à n’en pas douter le déplacement. Il ne s’agira là que de l’un des volets de cette première édition du Crans-Montana Cabriolets Paradise: on mentionnera notamment une concentration de voitures cabriolets – d’époque ou récentes – et un concours d’élégance. Les propriétaires de cabriolets souhaitant participer à cette manifestation sont priés d’écrire à [email protected] en spécifiant le type de voiture en leur possession. Les modèles les plus intéressants, ou les plus rares, pourront être mis en évidence dans différents endroits de la station. «Le but est d’attirer aussi bien le propriétaire d’un cabriolet de collection des années 50 que celui qui vient de s’acheter la dernière BMW Série 6 Cabrio», résume Philippe Rubod, le directeur de Crans-Montana Tourisme. LM

B R è V E S

ETÉ CLASSIQUE Du au 2 – 15 août, église - MASTER CLASSES DE VIOLON, sous la direction de Maestro Shlomo Mintz, avec Prof. Hagai Shaham – Prof. Cihat Askin –Prof. Zakhar Bron. Jeudi 2 août, salle du Régent à 20h30 - CONCERT D’OUVERTURE - Maestro Shlomo Mintz et les jeunes talents Marianna Vasilyeva (1re Prix Concours de Violon Sion), Dami Kim(1re Prix Concours de Violon Munetsugu, Japon 2011), Charlie Siem et Itamar Golan. Tous les détails sur www.cmclassics.ch

B R è V E S

Programme du Summer FestivalCRANS-MONTANA BEACH CLUB Plage de sable, Etang Long, du 22 juin au 19 août. Bar, beach-volley, ski nautique, concerts «live» du samedi soir.

MARCHÉ DU TERROIR Tous les dimanches de 9 h à 17 h du 1er juillet au 26 août au Lac Grenon.

FESTI’MARKET Tous les vendredis du 13 juillet au 17 août. Terrasses et stands animeront l’avenue de la Gare de Montana.

CABRIOLET PARADISE Du 20 au 22 juillet (voir ci-dessus).

ZUMBA FESTIVAL Danse aérobic, du 27 au 29 juillet.

1er AOÛT sur le thème du western, et feu d’artifice sur le Lac Grenon.

PIQUE-NIQUE DES GRANDS CHEFS Dimanche 19 août, pique–nique gastronomique concocté par deux grands chefs de Crans-Montana.

«MISS COW MONTANA» Désalpe avec couronnement de la plus belle vache, le 29 septembre.

Page 4: Sixième Dimension juin 2012

Numéro 46 • Juin 2012 • page 4C r a n s - M o n t a n a

Pour la troisième édition de ce mini-festival, deux soirées ont été programmées, l’une en juillet, l’autre en août. Tout pour plaire aux participants du Blues @ the Lake Moubra.

La société Ycoor Systems SA conçoit des logiciels sophistiqués. Outre l’architecture, ceux-ci servent pour l’étude des glaciers et des barrages.

Du blues, du jazz et du rock

Glaciers et barrages dans l’ordinateur

MOUBRA • Le succès de la première édition en 2010 est resté dans toutes les mémoires. Deux à trois cents spectateurs au compteur, un record pour un mini-festival de montagne. «Même le temps, après trois semaines de pluie, était de la partie», raconte Zoran Bojkovic, le patron du camping qui en a eu l’idée. Il faut dire que le cadre – au bord du lac de la Moubra – reste idyllique et idéal pour ce genre d’événement. En 2011, en ne faisant quasi pas de pub, le succès s’est consolidé et le public qui aime ce genre de musique en redemande. Zoran Bojkovic a ainsi décidé de se lancer à nouveau cette année dans cette aventure. Mais cet été, il y aura deux soirées, l’une le samedi 28 juillet 2012, l’autre le vendredi 10 août 2012. Après avoir frappé à différentes portes, il a déjà reçu le soutien du «Pourcent culturel» de Migros. De 15 heures à 22 heures, le lac va ainsi à nouveau résonner «de ces blues qui naviguent entre les portes du jazz et celles du rock», raconte l’organisateur. Comme lors des précédentes éditions, «l’entrée est libre, mais il y aura cette année plus de musiciens, plus de lumières, plus de sons et plus d’ambiance!», c’est en tout cas le souhait de Zoran Bojkovic.

Des jeunes, aussiQuant au programme des

YCOOR SYStEMS • «La femme avec laquelle je partage ma vie possède une agence immobilière à Montana. Moi-même, j’y habite depuis plus de vingt ans. Je m’étais promis que si je créais un jour mon entreprise, je lui donnerais le nom d’Ycoor en référence à mon attachement à la station», se souvient Alexandre Masserey de ses locaux du Technopôle de Sierre où sa PME est implantée depuis 2007. Désireux de rentrer dans sa région, celui-ci a vite réalisé que les aides offertes par la structure de promotion économique cantonale The Ark s’avéraient bien plus avantageuses que celles de la capitale vaudoise où il a effectué ses études. Titulaire d’une thèse de l’EPFL, l’entrepreneur a toutefois maintenu des contacts étroits avec le centre lausannois où il a été formé. Trois professeurs issus de l’école font d’ailleurs partie de l’actionnariat. Outre les avantages évidents de bénéficier d’un tel réseau (dont la facilitation des transferts de technologie), les compétences scientifiques de l’EPFL sont mobilisées avec profit au niveau de la recherche et du développement.

festivités, on aura peut-être à nouveau comme invité d’honneur le fameux Patrick Moraz. Ce claviériste, né à Morges il y a une soixantaine d’années est bien connu pour son jazz et son rock progressif - il a joué notamment avec les groupes «The Moody Blues» et «Yes» - avait ravi le public

de l’été dernier. Mais c’est sûr déjà, il y aura le groupe «Ray Minster» qui propose un rock-and-roll des années Elvis, «Jurassic Pork» et Yves Lehman du groupe «Silver head» qui assure aussi le rôle de co-organisateur du festival et qui a participé au Jazz Festival de Cully. Le

Festival peut aussi compter sur la participation de Cassal, qui joue un blues moderne, tendance Jimmy Hendrix et bien sûr il y aura de la place sur scène pour les groupes qui se lancent, les tout jeunes, ceux qui font face au public pour la première fois: «J’aime travailler avec des groupes

de la région et favoriser les jeunes. Je trouve cela tout à fait normal», précise Zoran Bojkovic. Whouah, il y aura de l’ambiance à la Moubra..

Claire-Lise Genoud

Plus d’infos: www.blues-lake-moubra.ch

Activités et produitsSur le fond, Ycoor Systems est spécialisé dans le calcul scientifique. À cheval entre les mathématiques, la physique et l’informatique, cette activité a pour but la mise en équation de problèmes physiques pour effectuer de la simulation sur ordinateur (comme les prévisions météo). L’un des principaux piliers de sa stratégie consiste à générer des applications pratiques. À partir de résultats de recherche et avec l’aide de ses clients, Ycoor Systems réalise des programmes informatiques. À l’heure actuelle, la société se concentre autour de deux produits. Le premier d’entre eux se nomme cfsFlow. «Ce logiciel est un outil polyvalent de résolution des problèmes d’écoulement des fluides à surface libre. Son aspect novateur tient à l’intégration poussée des besoins des utilisateurs finaux», précise Alexandre Masserey. Ce programme permet notamment de simuler la dynamique des glaciers. Alpiq a fait appel à ces connaissances pour évaluer les quantités d’eau qui allaient arriver dans les barrages dont elle s’occupe. L’État du Valais l’a quant à lui sollicité pour déterminer

l’impact sur le paysage du retrait des langues glaciaires.

Pour la constructionL’autre volet de l’activité de la société est le programme geocurve qui est destiné aux architectes et au secteur de la construction. Celui-ci permet de calculer sur des surfaces libres des géodésiques (soit le chemin le plus court entre deux points dans un espace courbe). Là encore, Ycoor Systems a retravaillé des

données scientifiques brutes pour proposer un logiciel qui augmente la liberté de conception de coques et de toits à base de charpentes, principalement en bois. «Cette application permet de proposer des solutions alliant éco-conception et esthétisme dans le design de structures complexes et robustes. Celles-ci se révèlent en fin de compte plus abouties techniquement et moins coûteuses en matières premières», ajoute Alexandre

Masserey. Sa soc ié té commence à faire connaître son offre en participant notamment à des congrès internationaux. Il lui reste entre autres à démarcher les entrepreneurs de la région. Aujourd’hui, Ycoor Systems fonctionne surtout comme un prestataire de services spécialisé en simulation numérique, en particulier pour Rio Tinto Alcan.

François Praz

Aperçu l’an dernier de la petite scène du festival «Blues @ the Lake Moubra»

B R è V E S

CLINIQUE BERNOISE La clinique a été admise au sein de SW!SS REHA, l’association des cliniques de réadaptation leaders en Suisse. «Cette certification permet de mieux nous profiler sur le marché de la réadaptation et assure aux patients souhaitant bénéficier de nos traitements un niveau de qualité élevé», relève Monica Crettol, directrice. Cette certification restera valable quatre ans et fera l’objet d’une nouvelle évaluation. C’est le deuxième établissement en Suisse romande à être admis, après la clinique romande de réadaptation. Rappelons que la clinique figure également sur la liste hospitalière valaisanne, ce qui permet aux habitants de notre canton un accès à ces soins de qualité. Avec 115 lits de réadaptation, la Clinique bernoise Montana est un acteur majeur sur ce marché.

•ACCM Sur le site internet de l’Association des Communes de Crans-Montana, on trouve désormais un module de news où seront diffusées régulièrement différentes informations sur l’ACCM et les entités que cette association regroupe, ou touche par le biais de ses engagements financiers. Ce nouvel espace d’information officiel, alimenté par le chargé de communication de l’ACCM Gratien Cordonier, complète les autres canaux d’information de Crans-Montana. Connectez-vous à cette adresse: www.cransmontana.ch

•COMPTES ACCM Lors de l’assemblée du 25 avril, les délégués de l’Association des Communes de Crans-Montana ont accepté les comptes 2011. Les dépenses d’investissement ont été moindres que prévu (6’151’821.- pour être précis). Cela est dû pour beaucoup au retard pris dans la réalisation du projet Ycoor, ralenti par des oppositions (différence de CHF 4,6 mios), et dans le projet Moubra, freiné lui par un recours (différence de CHF 1,7 mios). Quant aux coûts de fonctionnement de l’association, ils restent stables.

•MOUBRA Le centre aqualoisirs est économiquement viable. Ce sont les conclusions présentées en avril aux délégués de l’Association des Communes de Crans-Montana. Le projet avoisine les 68 millions de francs lorsqu’on y ajoute le coût du parking de 280 places et celui de la déviation de route nécessaire à sa réalisation. On table sur 220’000 entrées par an. Prochaines étapes: le changement de zone soumis au vote de l’assemblée primaire de Montana, puis le vote du budget par l’ACCM en août.

•HôTELLERIE Au moment où un moratoire a été édicté pour stopper toute transformation d’hôtels en résidences, l’ACCM a créé un groupe de travail. Il se compose comme suit: Jean-Claude Savoy (président), Claude-Gérard Lamon (vice-président), Olivier Duchoud, Paul-Henri Emery, Jean-Paul Tissières, Christian Masserey, Jacques Gasser, Francis Bagnoud, Fabio Cartini, Suzanne Savoy-Barras, Jean-Daniel Clivaz, François Rielle, Philippe Rubod. Ce groupe doit, d’ici à la fin de l’année, proposer des mesures visant le maintien et le développement des hôtels existants et l’arrivée de nouveaux établissements.

B R è V E S

Alexandre Masserey, Directeur d’Ycoor Systems SA

Page 5: Sixième Dimension juin 2012

C r a n s - M o n t a n aNuméro 46 • Juin 2012 • page 5

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION16 juin Coupe d’ouverture du golf Supercrans17 juin au 29 juillet Ambassadors of Music USA20 juin Coupe Bizjet, Parcours Ballesteros21 juin Coupe Axa Winterthur, Parcours Ballesteros22 juin Ouverture du Crans-Montana Beach Club22-24 juin Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros23 juin Coupe Birthday, golf Supercrans25-29 juin GM Crans-Montana European Junior Golf Championships, Parcours Ballesteros30 juin Clinique Matignon Trophy, Parcours Ballesteros1, 8, 15, 22, 29 juillet Crans-Montana marché du terroir valaisan, 10 h – 14 h, parking Grenon7 juillet Trophée Max Bagnoud, Parcours Ballesteros7 juillet Coupe Gillard, golf Supercrans13, 20, 27 juillet Festi’Market, 10 h à 19 h, av. de la Gare Montana14 juillet Crans-Montana Vive la France15 juillet Amicale de pêche, Etang Long15 juillet Golf Center-Oliveto Trophy, Parcours Ballesteros21-22 juillet Crans-Montana Cabriolet Paradise21 juillet Challenge Alex Sports, Parcours Ballesteros21 juillet Coupe Bambini pour enfants jusqu’à 12 ans, golf Supercrans22 juillet Coupe de l’Hôtel Guarda Golf, 18 trous sur le Jack Nicklaus26 juillet AVG-Compétition en faveur du cadre valaisan junior, Parcours Ballesteros27 juillet Les Sommets du ClassiquE27-29 juillet Crans-Montana Zumba Festival28 juillet Blues @ the Moubra Lake, mini festival de blues29 juillet Journée de rencontre, Paroisse protestante31 juillet Concert d’été de la fanfare Edelweiss, place des Charmettes1er août Fête Nationale Suisse, animations1, 3, 10, 17 août Festi’Market, 10 h à 19 h, av. de la Gare Montana2 août Esmeralda Charity Cup, Parcours Ballesteros2-5 août Crans-Montana Jumping, Cry d’Er3 août Hublot European Golf Cup, Parcours Ballesteros4 août Fête de la mi-été, rue Centrale Crans4 août Concert d’été de l’Echo des Bois, place des Charmettes4, 6, 11, 15 août Les Sommets du ClassiquE5 août Fête de l’Alpage du Sex5,12, 19, 26 août Crans-Montana marché du terroir valaisan, 10 h – 14 h, parking Grenon6-8 août 4th BSI Golf Cup, Parcours Ballesteros2, 9, 11, 17 août Crans-Montana Classics10 août Blues @ the Moubra Lake, mini festival de blues10-11 août Fête de la Gruyère, rue Centrale Crans11 août Coupe de la mi-été, 2 clubs pitch et put. Sponsor M. Vidal & Scott, golf Supercrans15 août Fête de la paroisse, chapelle St-Christophe15 août 8e Coupe du Grand Hôtel du Golf & Palace, Parcours Ballesteros16 août Coupe Snowball Club, Parcours Severiano Ballesteros18 août Fermeture du Crans-Montana Beach Club19 août Crans-Montana Pique-nique des Grands Chefs20 août Peak Performance Trophy, Parcours Ballesteros25 août Coupe Vieille Prune, golf Supercrans25-26 août Meeting International Fiat 50027-29 août Crédit Suisse Gold Pro Am, Parcours Ballesteros30 août au 2 septembre Omega European Masters

Le groupe RegiEau imagine un futur aussi près de la réalité que possible, pour pouvoir prévoir les besoins en eau, dans le cadre de l’étude MontanAqua qui vise à anticiper le manque d’eau dans les Alpes.

Imaginer le futur et anticiper les besoinsMONtANAQUA • Vers une stabilisation des activités, que ce soit dans les domaines du tourisme, de l’agriculture ou encore de la construction: c’est la vision qui ressort d’un atelier regroupant des personnes représentant les communes entre Sierre et Crans-Montana, et différents secteurs d’activité au sein du groupe RegiEau. Des ateliers ont été proposés aux participants, dans le but d’imaginer un futur aussi près de la réalité que possible.

Étude transdisciplinaireCette vision a été réalisée dans le cadre de MontanAqua, un projet qui a pour but de réfléchir à la situation hydrique à l’horizon 2050 et sur les besoins futurs en eau. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme national de recherche PNR 61, qui vise à anticiper le stress hydrique dans les Alpes, et établir des scénarios de gestion de l’eau dans la région de Sierre-Crans-Montana. Depuis février 2010, et pour une durée de trois ans, des équipes des Universités de Berne, de Fribourg et de Lausanne, étudient la gestion de l’eau de manière transdisciplinaire. Il s’agit de mettre en relation l’eau, le cadre physique et la population, et de déterminer comment les changements

climatiques affectent les personnes.

Des visions, des secteursLe premier atelier du groupe RegiEau s’est tenu en juin de l’année passée avec la donnée de base suivante: «Imaginez ce que vous voulez comme futur en 2050 pour vos enfants ou petits-enfants». Les participants ont donné leurs visions, réparties en di fférents thèmes:

démographie, consommation d’eau potable, construction et aménagement du territoire, tour isme, agr icul ture , vignoble, hydroélectricité, nature, infrastructures de l’eau et enfin institutions et collaborations. Les différentes descriptions ont été ensuite analysées par Flurina Schneider, coordinatrice du projet MontanAqua et collaboratrice scientifique à l’Université de Berne. «Il a

fallu résumer et classer tous les aspects incontestés, puis les aspects contestés, et il en est ressorti trois visions: l’une qui tend clairement vers une augmentation des activités, l’autre qui vise la stabilisation et la dernière qui va vers une diminution», détaille Flurina Schneider.

Trois scénariosCes trois scénarios ont été présentés au groupe RegiEau

dans un deuxième atelier, en automne passé. Aucun scénario précis n’ayant la faveur d’une majorité, un troisième atelier s’est déroulé en février dernier. Les participants ont alors pu faire un mélange de ces trois visions et reformuler certains aspects. «Il est clair que la tendance générale allait vers une stabilisation, voire une légère diminution des activités dans certains secteurs», analyse Flurina Schneider.

Anticiper les éventuels déficitsCes données seront ensuite analysées et traduites en

paramètres calculables. Par exemple, pour le secteur du tourisme, les chercheurs vont traduire ces données pour voir quels seront les besoins en eau: utilisation de canons à neige, arrosage du golf, eau pour les touristes, etc. Puis il s’agira de calculer la quantité totale nécessaire pour cette vision précise de 2050 et d’analyser si les ressources en eau seront suffisantes. «Selon les résultats, il faudra décider de mesures, pour anticiper les éventuels déficits hydriques», précise la coordinatrice du projet MontanAqua.

Katrine Briguet

Le groupe RegiEau imagine un futur qui tend vers la stabilité, voire une diminution des besoins en eau. Lac de Tseuzier: © Emmanuel Rey, Université de Berne

Anne-Laure Lamon et Nino Caporrella dans leur nouveau salon. Celui-ci ne se trouve qu’à vingt mètres des anciens locaux.

BEAUtÉ • «Les gens qui veulent fortement quelque chose sont presque toujours bien servis par le hasard.» Cette citation d’Honoré de Balzac va comme un gant à Nino Caporrella, à la tête depuis 37 ans de Nino Coiffure devant la patinoire d’Ycoor. «J’ai en effet commencé à travailler à Montana en 1971, un peu par hasard, explique-t-il. Jusque-là, j’étais coiffeur à La Chaux-de-Fonds et c’est en accompagnant mon épouse Catherine Comte, qui enseignait le patinage artistique à Ycoor, que j’ai vu qu’un salon de la station recherchait un coiffeur.»

Plusieurs fois distinguéCet ancien élève de l’Académie de coiffure de Milan a trouvé à Crans-Montana un terrain propice à sa volonté de sortir de lot. «Jeune apprenti, j’avais été tellement ébloui par le championnat d’Europe de coiffure artistique au Palais des sports de Milan, avec la présence de très beaux mannequins, que j’ai décidé de me consacrer à l’art de la coiffure.» Celui que tout le monde appelle Nino ouvre son propre salon en 1975, décroche la maîtrise fédérale en 1978 et remporte le titre de champion de Suisse en 1983. La conquête de médailles d’or aux niveaux européen et mondial finit d’asseoir sa notoriété.

«Aujourd’hui, après avoir inauguré le 2 avril nos nouveaux locaux avec ma collaboratrice Anne-Laure Lamon, qui est coiffeuse-esthéticienne diplômée et qui travaille avec moi depuis 1996, je tiens à remercier tous mes fidèles clients», précise Nino dont les touristes totalisent la moitié de sa clientèle. Lorsqu’on lui demande ce qui a changé au fil des ans, il répond que les clients ne viennent désormais plus seulement pour leurs cheveux mais également pour des services plus étendus. «Notre salon en a tenu compte et repose depuis plus de quinze ans sur les trois piliers suivants: la coiffure, l’esthétique et les ongles, d’où son nom Trilogie Beauté», confirme Anne-Laure Lamon qui est aussi «nails stylist».

D’Elizabeth Tessierà Teco Celio«Je me suis toujours intéressé au maquillage et au relooking, ce qui m’a permis de mettre en lumière de nombreux nouveaux visages, tant dans le milieu de la mode, que dans celui des concours de Miss et de Mister ou des mannequins reconnus», relève Nino qui compte parmi ses clients aussi bien M. et Mme Tout-le-Monde, à l’image de Walter Loser, l’ancien directeur de Crans-

Montana Tourisme qui lui est fidèle depuis 1975, que des personnalités telles que l’astrologue Elizabeth Tessier ou l’acteur Teco Celio, le fils de l’ancien conseiller fédéral Nello Celio. Le rêve du jeune apprenti qui avait assisté au championnat d’Europe de coiffure artistique à Milan est ainsi devenu réalité et son savoir est aujourd’hui

pérennisé par sa collaboration avec Anne-Laure Lamon. «Nous nous complétons à merveille», note Nino qui avoue ne pas avoir ressenti un recul de la clientèle avec la baisse des nuitées hôtelières: «La fréquentation de notre salon est en effet toujours restée très stable.».

Laurent Missbauer

Coiffeur: un métier en évolutionPionnier de la coiffure artistique en Suisse, Nino Caporrella évoque les mutations

qui ont touché les coiffeurs ces dernières années.

La vision idéale du groupe RegiEauDans le détail, le groupe RegiEau imagine un tourisme attrayant toute l’année, une utilisation des infrastructures plus équilibrée, une diminution du domaine skiable, une utilisation de la neige artificielle seulement en cas de nécessité. Toujours dans leur vision idéale, les constructions des résidences secondaires sont radicalement limitées (ndlr: la séance s’est déroulée avant la votation fédérale sur la limitation des résidences secondaires). Le groupe imagine également une densification de l’habitat. Concernant l’agriculture, la vision est axée sur la production alimentaire, mais également au service du tourisme, de la conservation et l’entretien du paysage, et va vers une diversification et une conversion à l’agriculture biologique. Pour ce qui est du vignoble, il conserve sa superficie, mais le nombre de viticulteurs diminue, alors que la qualité du vin augmente. Enfin, cette vision idéale imagine les onze municipalités unissant leurs efforts pour créer une communauté qui assure l’approvisionnement en eau pour le bien commun de tous les habitants de la région. KB

Page 6: Sixième Dimension juin 2012

s o C i é t é Numéro 46 • Juin 2012 • page 6

d’attendre la casse que cette prestation gratuite a été mise sur pied. Pourtant, elle reste encore relativement peu sollicitée - à peine une vingtaine de demandes en 2011. «Ce n’est pas une démarche évidente», reconnaît l’infirmière qui doit faire preuve de beaucoup de délicatesse lorsqu’elle se rend à domicile pour ne pas sembler intrusive. «Demander de l’aide reste une chose difficile à faire pour les personnes âgées. Mais je suis toujours étonnée par l’accueil chaleureux qu’elles me réservent une fois qu’elles ont osé franchir le pas».

Des mesures simples Il suffit souvent de mesures toutes simples pour améliorer la vie quotidienne: accepter une aide pour des tâches ménagères, recevoir des repas à domicile ou encore procéder à des aménagements pour éviter les chutes,

AÎNÉS • Les années qui passent amènent inévitablement leur lot de tracas quotidiens. Pourtant, s’ils sont repérés à temps, certains peuvent être atténués, voire évités. C’est en tout cas l’avis d’Isabelle Fellay, infirmière spécialisée en psychogériatrie et santé mentale de la personne âgée et responsable du programme des visites préventives à domicile du CMS destiné aux personnes de 70 ans et plus. «Nous encourageons les aînés à prendre un temps de réflexion pour faire le point sur leur santé au sens large. Évaluer leur état physique, mais aussi psychique, leurs habitudes de vie et leur environnement social et familial permet de repérer d’éventuelles difficultés qui pourraient apparaître avec le processus de vieillissement et de s’y préparer avant qu’elles ne deviennent trop handicapantes».

Ne pas attendreL’infirmière se rend au domicile des personnes qui la sollicitent. «Ensemble, nous faisons le point et évaluons les besoins et les possibilités existantes pour améliorer leur vie quotidienne. Mais je ne vais jamais rien entreprendre sans leur accord!», insiste-t-elle. Car s’il y a bien une crainte qui apparaît chez de nombreux aînés, c’est celle de se voir imposer des mesures dont ils ne veulent pas et de perdre leur indépendance. Une crainte qui peut parfois les pousser à attendre de ne plus pouvoir faire face pour, enfin, oser demander de l’aide. C’est précisément pour éviter

sur les populations touchées, sur les tabous et sur les signes précurseurs. «Un deuil est quelque chose de normal et de naturel. Cependant, une mort par suicide ne l’est pas, ce qui rend ce deuil très traumatisant», explique Sylvia Bonvin. Les personnes touchées par le suicide d’un proche doivent pouvoir se débarrasser de la culpabilité, parfois de la colère. «Il y a parfois des suicides attendus, car ils suivent une ou plusieurs tentatives. Le deuil n’en est pas moins très difficile».Ce que voudrait Parspas, c’est que le tabou du suicide soit levé. Il n’est pas rare d’entendre évoquer la mort volontaire de quelqu’un par «le problème qu’il a eu». Durant une grande partie du XXe siècle, les suicidés n’avaient pas droit à une messe, et leur dépouille reposait dans un espace profane du cimetière. Aujourd’hui, l’Eglise accompagne avec bienveillance; médecins et policiers sont mieux préparés qu’autrefois à intervenir auprès des proches. De

l’accident le plus courant chez les seniors avec des conséquences qui peuvent être très handicapantes. Parfois, des agencements plus conséquents sont nécessaires, mais là encore, en s’y prenant à l’avance, des solutions peuvent être trouvées. «Une autre cible que nous souhaitons atteindre, ce sont les aidants: il existe encore une formidable solidarité des proches et de la famille, en particulier dans les villages. Mais les aidants peuvent parfois s’épuiser et un coup de pouce extérieur permet de soulager tout le monde». Préparer ses vieux jours relève d’un véritable choix de vie qu’Isabelle Fellay encourage vivement en concluant sur ces paroles qui s’adressent à chacun de nous: «Prenez-vous en main avant que d’autres ne le fassent pour vous!»

Nathalie Getz

PARSPAS • Qui, mieux qu’une personne qui a été endeuillée par un suicide, pourra i t accompagner quelqu’un qui se débat avec cette souffrance? Parspas, dont l’une des activités est l ’accompagnement aux proches, peut compter, depuis ses débuts il y a dix ans, sur Sylvia Bonvin. Elle a eu le chagrin de voir deux membres de sa famille quitter volontairement la vie. Son père est décédé quand elle avait sept ans, et son frère il y a douze ans.Ainsi, c’est en connaissance de cause que ce t te quinquagénaire douce et déterminée peut offrir son écoute à ceux qui fréquentent les groupes de parole, une fois par mois à Sion et une autre fois à Saint-Maurice. Et sur demande également. Un numéro de téléphone est disponible 24 heures sur 24. «Dans ces groupes, j’offre une présence, j’aide à mettre en mots cette douleur. Parfois, nous échangeons, mais il faut être conscient qu’aucun deuil ne ressemble à un autre, chaque chagrin est unique. Parfois, il suffit de quelques séances pour que cela aille mieux. On n’est pas des psys, on ne reste pas dans ces groupes pendant des années. Les gens viennent d’ailleurs chercher ici autre chose: une écoute sans jugement», précise Sylvia Bonvin.

Lever un tabouL e s p e r s o n n e s q u i interviennent auprès de l’association sont formées par un psychiatre. Elles ont suivi des cours sur la crise suicidaire,

même les membres de Parpas aimeraient que les proches qui annoncent le décès n’écrivent pas «...a choisi de nous quitter». «Ce n’est pas un choix», tempère Sylvia Bonvin. «Quand on se suicide, c’est qu’on n’a vraiment plus le choix: on ne voit plus d’autre issue». Chez Parpas, l’atmosphère ne reste pas lourde. Même si le deuil vous envahit, après un tel drame le soleil brille à nouveau, la vie vaut toujours d’être vécue pleinement.L’association valaisanne est soutenue par l’Etat, appuyée par les institutions psychiatriques et elle intervient pour la prévention dans les EMS, les écoles qui en font la demande et auprès du corps enseignant et du corps médical. Elle offre aussi un service téléphonique à l’écoute de ceux qui ont besoin de parler.

Sonia Bellemare

Plus d’information: 027 321 21 21 - www.parspas.ch

Prendre ses vieux jours en main Un deuil à part

Le Centre Médico-Social Régional de Sierre propose des visites préventives à domicile pour accompagner les aînés.

Lorsqu’un proche se suicide, la douleur et l’incompréhension qui suivent sont parfois difficiles à surmonter seul.

Isabelle Fellay: «Prenez-vous en main avant que d’autres ne le fassent pour vous!»

«Quand on se suicide, c’est que l’on ne voit plus d’autre issue», dit Sylvia Bonvin, qui œuvre au sein de Parpas.

La Clinique genevoise de Crans-Montana offre une prise en charge multidisciplinaire des troubles alimentaires, encore mal connus, grâce à une solution plus légère que celle proposée dans les établissements de psychiatrie.

SANtÉ • «Les troubles du comportement alimentaire ex igent une approche à la fois somatique et psychiatr ique» . Daniel Fagnano, endocrinologue et diabétologue, est chef de clinique à la Clinique genevoise. Depuis le mois de mars, il est actif au sein de l’unité de prise en charge de ces maladies qui touchent aussi bien le corps que l’esprit. Celles et ceux qui en souffrent – majoritairement des femmes – sont obnubilés par des pensées envahissantes liées à la nourriture, au poids et à l’image de soi, alternant des phases de restrictions alimentaires sévères et de compulsions accompagnées d’un fort sentiment de honte et de culpabilité. Et parfois sans que cela ne soit visible, comme l’explique Gabrielle Emery, diététicienne diplômée HES et formée aux thérapies cognitives e t comportementa les : «Certaines personnes peuvent être en surpoids à cause d’un comportement perturbé vis-à-vis de la nourriture, comme des

grignotages incessants ou des crises de boulimie compulsives. Mais parfois, même sans surpoids, elles ont besoin d’aide car elles sentent que quelque chose cloche dans leur lien à la nourriture».

Pas de psychiatrie lourdeÀ l’heure actuelle, les lieux de prise en charge des troubles alimentaires en Suisse romande sont encore peu nombreux et souvent associés à des établissements spécialisés dans la psychiatrie lourde. «Notre clinique propose une alternative plus légère, qui plus est dans un cadre exceptionnel», souligne le Dr Fagnano. Mais est-il donc toujours nécessaire de se faire hospitaliser pour soigner un désordre alimentaire? «Une prise en charge ambulatoire suffit généralement, mais dans certaines situations, prendre du recul et sortir de routines durant deux ou trois semaines peut s’avérer très bénéfique», estime le médecin.

Suivi multidisciplinaireUn suivi à la fois sur le plan

médical, psychologique et diététique est essentiel pour permettre un changement de comportement sur le long terme. «Nous ne proposerons jamais de régime hypocalorique

pour faire maigrir les gens!», insiste Gabrielle Emery, «Car toute restriction entraîne tôt ou tard une frustration et donc le risque de craquer. Ce n’est qu’en respectant les messages

transmis par le corps qu’un poids d’équilibre peut être atteint et maintenu. Notre objectif est donc que les patients apprennent à reconnaître les sensations de faim, de satiété ou d’envie qu’ils

ne parviennent souvent plus à distinguer».Pour cela, ils sont encouragés à tenir un carnet alimentaire et à y noter ce qu’ils mangent, mais aussi leurs émotions, pensées et sensations corporelles dans le but de faire des liens avec leur rapport à la nourriture. Parallèlement, ils sont accompagnés par des psychologues pour entreprendre un travail sur l’image, l’estime et la confiance en soi, souvent mises à mal dans ce genre de troubles. «Bien sûr, on ne va pas régler le problème en deux semaines», souligne la diététicienne, qui préconise un suivi ambulatoire à la sortie de clinique. Bon à savoir: ce n’est pas parce que la clinique est genevoise que les Valaisans ne sont pas bienvenus, comme le précise avec insistance le Dr Fagnano: «Grâce aux accords intercantonaux, les Valaisans peuvent eux aussi bénéficier de nos soins pour autant que leur médecin traitant prescrive une admission».

Nathalie Getz

Traiter les troubles alimentaires

La diététicienne Gabrielle Emery et le Dr Daniel Fagnano insistent sur l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire des troubles alimentaires.

Page 7: Sixième Dimension juin 2012

Numéro 46 • Juin 2012 • page 7 s o C i é t é

Yves Sauvain est le nouveau commandant de la Police municipale de Crans-Montana. Après six mois d’activité, il détaille l’état de son service, ses projets et raconte sa passion pour son métier.

Originaire de Crans-Montana, Daniel Cordonier a récemment publié son troisième ouvrage, «Le Féminin du Temps». Un thriller psycho-scientifique à découvrir de toute urgence.

Le chef a l’accent neuchâtelois

L’art d’unir la science au suspense

POLICE MUNICIPALE • Dans les veines de monsieur le commandant de la Police municipale de Crans-Montana coule 50% de sang valaisan. Né à Saint-Maurice il y a 43 ans, Yves Sauvain avait trois ans lorsque toute la famille a émigré à Neuchâtel pour que papa suive l’école de gendarmerie. Dans tout le sang d’Yves Sauvain, il y a sa passion pour la police. Une passion chevillée au corps: «Je n’ai jamais voulu faire autre chose que policier. Pour entrer le plus vite possible à l’école de gendarmerie, j’ai choisi l’apprentissage le plus court, celui de vendeur». A Cortaillod où il travaille dans l’alimentation puis dans le modélisme, il se régale du contact avec les gens. «Sauf si le chariot se transforme en Formule 1 et que le client n’a pas le temps de discuter», rigole-t-il. Toute sa carrière s’est déroulée dans la police de la ville de Neuchâtel, où il a œuvré dans police secours, la brigade de circulation, la police de proximité, à l’instruction (il formait au tir les aspirants). A un certain moment, il avait dix-huit personnes sous ses ordres.C’est le hasard qui l’a emmené sur le Haut-Plateau. En juin 2011, son épouse lui offre un abonnement de trois mois au journal Le Temps. C’est là qu’Yves Sauvain lit l’annonce qui demande un

LIRE • Daniel Cordonier est habité par une intarissable soif d’apprendre. Et, quelle chance pour nous, par le don de partager ses connaissances de manière originale à travers ses livres qui se dévorent. Rencontre avec ce captivant quinquagénaire originaire de Crans-Montana qui porte aussi la casquette de directeur de l’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand.

Comment êtes-vous arrivé à l’écriture?J’ai toujours eu cette envie d’écrire, de raconter des histoires. Je me souviens avoir tenté mon premier roman vers 12 ans, mais j’ai abandonné après une demi-page! Plus tard, ma thèse de doctorat en psychologie a été publiée et cela m’a donné le goût de continuer à écrire pour transmettre mes connaissances au grand public. L’écriture est devenue mon hobby.

Après Le pouvoir du miroir qui propose des clés pour changer le monde, L’ordre des femmes qui se penche sur les relations amoureuses, votre dernier livre Le Féminin du Temps,

chef de la police pour Crans-Montana. «On a discuté en famille. J’ai deux enfants en formation qui étaient aussi concernés. Mon fils veut faire l’armée en professionnel pour ensuite se consacrer à l’humanitaire; et ma fille va entamer un apprentissage de pâtissière-confiseuse cet été chez Taillens». Ici, il retrouve sa grand-mère, qui vit à Saint-Léonard et chez qui il a passé ses vacances scolaires. La mentalité du Valais, il connaît. Et il aime.

Viser la proximitéA Crans-Montana où il est entré en fonction le 1er décembre dernier, il dirige quatorze hommes. Il espère pouvoir en engager encore trois. «Il manque 20% de mon effectif. Et cela retombe sur les policiers en place», regrette-t-il. Ses projets vont dans le sens de la proximité. A la suite de l’audit de la Police municipale intercommunale, Yves Sauvain a pour mission de mettre en place les mesures proposées. «Dans un premier temps, pour réaliser une police de proximité efficace, nous allons faire la tournée de tous les commerçants, puis de tous les concierges d’immeubles et enfin de tous les citoyens pour nous présenter et leur assurer que nous sommes là pour eux». Son territoire est vaste, il avoue être encore en apprentissage. Quand on

ausculte le temps qui passe. Comment choisissez-vous vos sujets?Ils sont toujours liés à des questions qui surgissent à certains moments de ma vie. Pour mon dernier livre, j’approchais de la cinquantaine et je me disais ouh la la, j’ai déjà fait la moitié du chemin… mais finalement, qu’est-ce que le temps? Alors j’ai fait des recherches sur le sujet. L’écriture est une manière de métaboliser et d’intégrer ces grands questionnements. Aujourd’hui, je me sens plus serein par rapport à ce thème.

Vos livres sont à mi-chemin entre ouvrages scientifiques et polars captivants. Oui, j’ai envie qu’en refermant mes livres, les lecteurs aient le sentiment d’avoir appris quelque chose sans avoir la sensation d’avoir suivi un cours. Je suis très soucieux de cette base scientifique. Avant le travail d’écriture, je prends beaucoup de temps pour récolter des informations qui me permettent d’aborder le sujet sous les angles biologique, psychologique, philosophique ou scientifique. Pour mon dernier livre qui parle notamment de physique quantique, je me suis fait

lui demande sur quelle commune se situe le poste de police, il sort une carte pour être sûr de son fait: «Chermignon!». Il dit «au Valais» et le charme de son accent léger permet un

superviser par deux physiciens de l’EPFL. Quels sont les retours que vous recevez de vos lecteurs?Très positifs! Les plus beaux moments sont ceux durant lesquels je peux discuter avec les personnes qui ont lu mes livres. Parfois, ils y ont perçu des choses dont je n’avais moi-même pas conscience! Il arrive aussi que des gens que je ne connais pas m’invitent à

manger pour discuter, j’aime beaucoup cela, c’est très gratifiant!

Vous avez vécu toute votre enfance à Crans-Montana. Quels souvenirs en gardez-vous? J’ai apprécié cette période de mon enfance liée à la nature, aux pique-niques en famille, aux cabanes dans les arbres… J’ai toujours aimé apprendre et j’étais un premier de classe heureux. Mais j’ai assez vite

perdu les liens avec la région car à 14 ans je suis allé au collège à Sion, en internat, et plus tard je suis parti étudier à Genève et à Neuchâtel.

Vous préparez votre prochain livre?Oui, cette fois, il sera consacré au thème du sens de la vie…

Nathalie Getz

«Le Féminin du Temps» de Daniel Cordonier Éditions Favre, 2011

pardon immédiat. «Je ne regrette absolument pas mon choix et d’avoir fait déménager toute ma famille. J’ai reçu ici un magnifique accueil. Dans ce canton, les gens sont respectueux de la police. Alors

j’ai bon espoir de trouver des aspirants pour la volée de 2013 de l’Académie de police de Savatan, si cela s’avérait nécessaire», prophétise-t-il.

Sonia Bellemare

Yves Sauvain est entré en fonction le 1er décembre au commandement de la Police municipale de Crans-Montana.

Pour Daniel Cordonier, écrire est un hobby, mais aussi une manière de traverser les grands questionne-ments de la vie.

B R è V E S

TORRENTS Le Conseil municipal d’Icogne a pris connaissance de la clé de répartition des travaux de remise en état de la Lienne qui se montent à 205’000 francs. Il a accepté de mandater les Triages de Lienne-Morge et de la Louable-Contrée. Les frais seront répartis entre Lienne SA, le Canton, Ayent et Icogne.

•ÉBOULEMENT La Commune d’Icogne a pris des mesures d’urgence suite à l’éboulement survenu vers l’ancienne gravière des Moulins, d’entente avec les services concernés de l’Etat et de la Municipalité. Par chance une digue avait déjà été construite et a empêché qu’il y ait davantage de dégâts. Un projet de réaménagement de toute cette zone qui va jusqu’au Grand Bisse, est à l’étude.

•CATÉCHèSE FAMILIALE Les nouveaux parcours commencent en septembre, il est possible de s’inscrire via internet ou de s’adresser à la catéchiste ou le prêtre du Secteur. La catéchèse familiale comprendra une rencontre par mois, d’une heure, entre catéchistes et parents, sur un thème déterminé; en famille pendant le mois il y aura des moments de partage et dialogue en lien avec le thème choisi; une fois par mois également aura lieu, en communauté, la messe des familles. La préparation aux sacrements se fera par les catéchistes pour les enfants qui suivent la catéchèse de base. www.noble-louable.ch

•EXERCICES DO-IN Deux cours de 60 minutes selon la méthode Do-In sont organisés à Montana-Village, sur la pelouse du centre scolaire, les lundis 9 et 16 juillet à 18 h. En cas de mauvais temps le cours sera annulé. Renseignements et inscriptions auprès de Catherine Meyrat-Rey au 027 481 93 88.

•BUREAUX COMMUNAUX Dès le 16 juillet le bâtiment rénové accueillera à nouveau les services administratifs de la municipalité de Chermignon. Le bâtiment dispose dorénavant d’un ascenseur intérieur qui dessert tous les étages. A noter que les espaces d’accueil pour les citoyens sont mieux aménagés et permettent de recevoir les visiteurs dans la discrétion.

•FUNIVIN De mars à novembre, empruntez le funiculaire pour partir à la découverte des vins de la région entre Sierre et Crans-Montana. A Muraz, on emprunte le chemin viticole qui mène jusqu’au Musée de la vigne et du vin et à l’Œnothèque du Château de Villa. www.cie-smc.ch

•MUSÉE DES BISSES Tout ce qui touche aux bisses est présenté dans un nouvel espace qui a ouvert le 23 mai près de chez nous: le musée des bisses offre 270 m2 d’exposition, répartis sur trois étages, dans la maison peinte de Botyre à Ayent. www.musee-des-bisses.ch

•ÉCOLES Suite à la décision des 6 communes de Crans-Montana de constituer une Organisation Intercommunale des Écoles des Villages, l’autorité exécutive intercommunale a mis au concours le poste de directeur-trice des écoles enfantines et primaires des villages. Cette personne entrera normalement en fonction le 1er

juillet prochain.

B R è V E S

Page 8: Sixième Dimension juin 2012

Numéro 46 • Juin 2012 • page 8V i l l a g e s

22000 et 14001, SuisseGarantie, Valais Excellence. L’entreprise chermignonarde vient de racheter l’intégralité du capital de la société Gabriel Fleury SA à Bramois – «Une OPA amicale, dans le sens où nos intérêts convergeaient» – et de renforcer sa structure viande fraîche (Chermignon-Gastro à Martigny), entre autres valeurs ajoutées. Pour garder le leadership qui la caractérise, elle n’entend cependant pas s’arrêter en si bon chemin. «Nous sommes toujours à l’écoute de notre clientèle et sommes prêts à nous adapter aux besoins du marché, confirme Cyrille Bagnoud. Pour ce faire, nous procédons par exemple régulièrement à des tests sur des viandes plus exotiques comme le bison ou le wapiti. Nous nous efforçons également de valoriser les épices de nos montagnes. Cette remise en question est particulièrement motivante».

tERROIR • Plus de 18 millions de chiffre d’affaires annuel, 75% de l’ensemble de la production valaisanne de viande séchée, 18% de la production nationale, une c inquanta ine de collaborateurs à plein temps, 100 tonnes de marchandises stockées en permanence, une surface de plus de 1000 m3 au siège de Chermignon, 3 points de vente et une distribution quasi généralisée dans les grandes surfaces: autant de chiffres et de spécificités qui soulignent bien l’importance et l’envergure de Cher-Mignon SA, une entreprise leader dans son secteur (viande séchée, jambon cru, lard sec et saucisses sèches du Valais, mais aussi boucheries traditionnelles dans des supermarchés).

Valeurs familiales«Vu sous cet angle, c’est vrai qu’on pourrait parler d’un certain gigantisme, mais ce n’est pas le cas, nuance le directeur Cyrille Bagnoud. La société repose toujours, depuis sa création en 1967 et ses différents agrandissements en 1988, 1994 et 2000, sur des valeurs familiales. Preuve en est la fidélité de nos employés. Mais nous travaillons sur des produits de base chers, de qualité, dont les contraintes liées à l’évolution des normes hygiéniques nous obligent continuellement à nous adapter, à nous développer».La société peut d’ailleurs se targuer de bénéficier de labels de qualité: certifications ISO 9001,

le permis de travail qu’on lui propose et part pour Crans-Montana. «A peine arrivé, on est allés voir Monsieur Cina (ndlr. Benjamin Cina, le fondateur de l’entreprise) qui m’a tout de suite trouvé une chambre avec un autre compatriote. Heureusement qu’il était là. Il m’a tout appris. Pas seulement à travailler dans la menuiserie, mais aussi, avec Madame Cina (ndlr. l’épouse de Benjamin Cina), à laver mes habits, à faire les courses, à cuisiner. Je ne savais rien faire de ce genre de choses.»

Dérogation de l’évêqueL’été suivant, le jeune homme retourne au pays et épouse sa fiancée le 13 août 1972. «Mon père a dû signer une dérogation pour l’évêque parce que j’étais encore mineure, précise Manuela Seco qui a fait toute sa formation d’infirmière en Suisse. Mais le plus amusant a été lorsque je suis allée commander mon

Il n’empêche que le gâteau suisse en matière de viandes et de produits secs n’est pas extensible. Il doit se partager, plus ou moins équitablement, entre les producteurs. «La concurrence avec la viande des Grisons est vive. Nous devons nous différencier d’elle, poursuivre notre quête d’excellence et consolider notre image. Ce n’est qu’à ce prix que nous continuerons à gagner des parts de marché», affirme Cyrille Bagnoud. Ancien capitaine du HC Sierre, l’attaquant retient ce que ce sport lui a apporté: «Le hockey m’a appris à gagner, à accepter la défaite, à encaisser des coups, à me relever, à privilégier les vertus collectives, à me fixer des objectifs... Chaque jour, dans mes fonctions de directeur de Cher-Mignon SA, je profite de cette expérience».

Blaise Craviolini

D’AILLEURS Et D’ICI • Il s’appelle Francisco Seco Suarez, mais tout le monde, surtout les joueurs de foot de la région, le connaissent sous le nom de Paco. «Moi aussi je l’appelle Paco, souligne son épouse Manuela Seco, parce que chez nous en Espagne c’est le diminutif de Francisco.» L’histoire de ce couple arrivé à Crans-Montana dans les années septante n’a rien d’anodin. Tous les deux ont grandi dans des petits villages de Galice, au nord-ouest de l’Espagne. «Lors de la fête de San Marco, raconte Manuela Seco, il est venu m’inviter à danser. J’avais 11 ans et lui 16! On ne s’est plus jamais quittés. On faisait tout pour se voir, même furtivement, mais on était toujours repérés. Nos parents trouvaient qu’on était beaucoup trop jeunes pour se fréquenter.» Puis lui est entré à la menuiserie du village. Tout allait bien jusqu’au jour où un cousin de son patron a débarqué de Crans-Montana où il travaillait depuis plusieurs années. «Je ne m’explique toujours pas pourquoi je lui a demandé de le rejoindre, poursuit Paco Seco. A l’époque je jouais déjà très bien au foot, j’avais un excellent niveau. C’est peut-être mon seul regret: si j’étais resté en Espagne, c’est sûr, je serais passé professionnel. Même ici on m’avait remarqué, mais comme je n’avais pas de permis B, je n’ai pas pu entrer dans les clubs qui me voulaient.» Quoi qu’il en soit, l’été suivant, Paco Seco n’a pas 19 ans, mais il tient parole, accepte

passeport. L’employé ne voulait pas admettre que mon mari pouvait signer pour moi. On faisait si jeune. Je venais de fêter mes 16 ans!» Aujourd’hui, leur famille compte trois filles, Diana, Leticia et Noélia, et deux petits-enfants. Il n’est pas rare qu’en fin de journée, tout le monde se retrouve dans leur chalet sur les hauts de Mollens. «Le 10 septembre dernier, explique Paco Seco, j’ai fêté mes 40 ans dans l’entreprise Cina. Ça a été une journée magnifique, on a même eu droit à un baptême de l’air en hélicoptère. Au travail, nous sommes comme en famille. Monsieur Benjamin Cina est venu trois fois dans notre chalet. Un jour, il m’a dit: “Elle est bien belle ta table valaisanne, mais elle n’a pas les justes proportions.” Ah… il avait l’œil! Alors j’ai repris le plateau à la menuiserie et j’ai fait les modifications.»

Claire-Lise Genoud

Cher-Mignon se développe «Quarante ans chez Cina!»

Leader dans le secteur des viandes sèches et de ses multiples facettes, l’entreprise chermignonarde ne cesse de croître.

Arrivés à Crans-Montana dans les années septante, Paco et Manuela Seco n’en sont plus jamais repartis. Rencontre.

Cyrille Bagnoud, directeur de Cher-Mignon SA, est prêt à s’adapter aux exigences du marché pour diversifier la production de son entreprise.

Stéphane Cina, Lionel Cina, Francisco Seco et François Cina.

Au 1er août prochain, les paroissiens de Lens prendront congé des chanoines du Grand-Saint-Bernard, au terme de 800 ans de vie active dans notre communauté. Résumé d’une longue histoire.

PAROISSE • La longue histoire entre la Communauté du Grand-St-Bernard et la paroisse de Lens, qui se termine aujourd’hui (voir Sixième Dimension No 34), commence au XIIe siècle. En 1177, le pape Alexandre III confirme la possession de l’église de Lens à l’Hospice du Grand-St-Bernard, qui y établit un prieuré. Durant près de huit siècles, les chanoines porteront la Parole de Dieu dans chaque foyer lensard, veillant à imprégner de foi chrétienne chaque heure de la vie des paroissiens. Administrant les sacrements, présidant les célébrations, ils ont eu à cœur d’encourager l’éveil de nombreuses vocations. Attentifs aux plus humbles, ils ont favorisé l’éclosion de confréries charitables apportant

leur soutien aux démunis et aux malades. C’est à eux que le Grand-Lens doit l’initiative de bien des constructions ou rénovations de sanctuaires dans la région. Sans oublier le Grand-Bisse, le Prieuré et la statue du Christ-Roi, trois réalisations durables nées de la volonté de chanoines audacieux.Pourtant, si de nombreux prieurs furent respectés et aimés et ont laissé, en partant, des regrets sincères, d’autres ont eu maille à partir avec leurs ouailles, la piété n’excluant pas le sens critique. On cite à ce propos un dicton: «Les Lensards ont montré le chemin de la Rèche à sept prieurs de suite.*»

Des regretsLe départ définitif des chanoines

est vécu douloureusement par les paroissiens lensards. «Nous étions confiés à une “famille”, la congrégation, dont nous connaissions la plupart des membres. Je suis triste de voir cette “famille” devenue trop petite pour

nous garder sous son aile», dit Jean-Daniel Emery, président du conseil de gestion de la paroisse de Lens.Le président de Lens, David Bagnoud, regrette: «Nous perdons les bienfaits d’une longue tradition

développée par la présence des chanoines. C’est un désastre pour notre communauté. Je me fais beaucoup de souci pour la transmission de la religion, notre société a besoin de repères. Les chrétiens doivent se réveiller!»

Quant au curé Gérald Voide, il estime que «ce départ est un signe fort qui interpelle. La crise des vocations devient tout à coup visible. Ce choc et ces interrogations nous poussent finalement à nous enraciner encore davantage dans la foi et l’espérance qui nous viennent du Seigneur. J’invite les lecteurs à rendre grâce pour la présence des Chanoines dans notre région. Ils nous ont apporté la Bonne Nouvelle. Que cette foi nous encourage à vivre du Christ d’aujourd’hui.»

Les biensQuant aux biens immobiliers du Grand-St-Bernard, «leur propriété a été clarifiée par acte notarié en 1996. En fonction de leur origine ou de leur affectation, les biens ont été cadastrés, soit au nom de la paroisse, soit au nom du Grand-St-Bernard. Celui-ci a vendu le prieuré à la paroisse, qui en loue une partie aux chanoines, précise Jean-Daniel Emery. Seul le mobilier du prieuré appartient encore à la congrégation. Rien n’est décidé à ce sujet.»

Paulette Berguerand

*Quaglia Lucien, «Le Mont de Lens», Commune de Lens 1988

«Une page de l’histoire se tourne»

Le prieuré, «construit solide, spacieux et solennel», selon le chanoine Quaglia. Photo Michel Praplan.

Le 1er août à Lens7 h: Diane, avec carillon des matines 9 h 10: Défilé d’ouverture, puis procession conduisant le clergé à l’église 9 h 30: Messe solennelle10 h 30: Procession religieuse à travers le village11 h: Clôture de la partie religieuse et concert apéritif sur la place du village12 h: Moment de rencontre avec les chanoines de la congrégation13 h: Repas et suite de la Fête au Village

Page 9: Sixième Dimension juin 2012

V i l l a g e sNuméro 46 • Juin 2012 • page 9

Laissée à l’abandon, la chapelle de Corin bénie en 1764 a retrouvé son aspect d’origine et sera inaugurée le 17 juin prochain. Heureusement, Corinna Bille s’était élevée contre sa déstruction en 1966.

La chapelle a fait peau neuveCORIN • Complètement rénovée, la chapelle de Corin, située à côté de l’église, va être inaugurée le dimanche 17 juin 2012. Dédiée à des petits cultes, comme des baptêmes et des mariages, cette construction va également devenir un lieu de passage ouvert toute la journée. «Nous avons fait rénover toutes les œuvres qui étaient stockées depuis plusieurs années dans le grenier de l’église de Montana Village», explique Jacqueline Gammaldi, présidente du Conseil de gestion de la paroisse. Il y a notamment un fameux retable baroque à colonnettes représentant saint Michel terrassant le dragon de l’Apocalypse. La plupart des œuvres retrouvées sont attribuées à Joseph Rabiato (1727-1784), un artiste très connu au XVIIIe siècle en Valais. Durant la construction de l’église Saint-Michel, bénie en 1966, il sera même question de détruire la petite chapelle. Mais l’écrivain Corinna Bille, appuyée par le poète Rainer Maria Rilke, s’élève contre une telle menace. Restaurée une première fois dans les années septante, elle est classée

monument historique en 1978. Mais il faudra attendre 2012 pour que la chapelle soit enfin libérée de toute la végétation qui la rendait invisible de la route et qui détériorait considérablement son infrastructure de base. «L’arrosage automatique d’une

bande florale tout autour de l’édifice avait fragilisé les murs, et les racines du peuplier mettaient carrément la chapelle en danger, sans oublier ses feuilles qui pourrissaient et rongeaient le toit en tavillons», décrit Benoît Robyr, président du

groupe de bénévoles chargé d’assurer le suivi des travaux de rénovation. Il poursuit: «En tant qu’enfant de Corin, j’ai toujours connu la chapelle comme un lieu abandonné. Ces dernières années, elle faisait même office de dépôt pour le chœur St-Michel. C’était

vraiment trop dommage. Suivre tous ces travaux qui ont démarré au début de cette année et prendre certaines décisions n’a pas toujours été facile, mais le résultat en vaut vraiment la peine. C’est une réelle remise en valeur de notre chapelle». Sur le budget de 1,2 million, la moitié a été allouée au réaménagement de la place de l’église. On peut dorénavant y accéder par un grand escalier, ou par une rampe pour personnes à mobilité réduite. Bien que le terrain appartienne à la Paroisse, la Commune a financé les aménagements

extérieurs et assurera l’entretien. De plus, selon la volonté de beaucoup d’habitants du village, des toilettes publics ont été très discrètement construits sous l’escalier. Une belle réussite architecturale.

Claire-Lise Genoud

Bénédiction de la chapelle St-Michel: samedi 16 juin à 20 h, concert de l’Octuor vocal de Sion, dimanche 17 juin à 10 h 30, messe suivie de la bénédiction de la chapelle, apéritif, allocutions, animations et repas.

Jacqueline Gammaldi et Benoît Robyr se réjouissent de pouvoir présenter les travaux à la chapelle de Corin, lors de l’inauguration le 17 juin prochain.

Roland Emery vit depuis 37 ans sur le continent nord-américain. Ses activités? Planter des millions d’arbres.

LENS/CANADA • Tout d’abord, il a fait les choses sagement: une formation de dessinateur architecte à Crans. Et puis, à 20 ans, en 1975, il s’est envolé pour le Canada. Aujourd’hui, Roland Emery plante des arbres de Vancouver à l’Alaska. Mais avant cela, il faut raconter le parcours d’un jeune homme passionné d’histoire, qui voulait suivre la trace des trafiquants de fourrure au Canada. Plus de 200 ans avant lui, les explorateurs l’ont fait en canoë. Roland a, plus pragmatiquement, acheté une Chrysler 1963 sur la côte Est, qui l’a accompagné jusqu’en Californie. Un voyage de cent jours.

Dans les pas de l’arrière-grand-père«Une des raisons qui m’a attiré à l’ouest du Canada, c’est aussi le fait que mon arrière-grand-père a vécu cette aventure dans les années 1880. Il travaillait sur la construction de la ligne de chemin de fer transcanadienne jusqu’à la côte Pacifique. Durant mon enfance j’ai souvent entendu les péripéties de cet aventurier».De la Californie, Roland Emery va remonter la côte jusqu’à Vancouver, vivant de petits boulots: dans des restaurants, dans le bâtiment, à la cueillette

des fruits. En 1976, on le retrouve sur les plateformes de forage en Alaska. A la fin de cette décennie, il est impliqué dans le reboisement. En 1980, il travaille à la réhabilitation des sols en Colombie britannique.A u j o u rd ’ h u i , R o l a n d Emery est à la tête d’une entreprise spécialisée dans les aménagements forestiers, œuvrant au contrôle de l’érosion. «La côte Ouest possède des terrains très sensibles. Il y a beaucoup de

pluie, le climat est presque tropical.» Il passe la moitié de l’année en mission. Il a compté: dans sa vie, il aura planté 150 millions d’arbres pour le Gouvernement canadien ou pour des sociétés privées.

Au bord de l’océanLe reste du temps, il habite au nord de Vancouver, une petite île de 1000 habitants, Alert Bay. De sa maison au bord de l’océan, il voit les orques, son autre grande passion. Ce n’est pas par

hasard qu’il a choisi de s’établir dans une réserve de ces cétacés. Depuis des années, il observe leur évolution.Marié une première fois à une Montréalaise avec laquelle il a eu deux fils maintenant adultes, Roland Emery vit depuis dix ans avec Deborah, une chanteuse de gospel, de jazz, et femme d’affaires de Los Angeles. Ils se sont mariés en 2007 à Lens. C’est la dernière fois qu’il est revenu en Valais. «J’ai appris que la chapelle du Christ-Roi dans laquelle nous nous sommes mariés avait été bâtie en 1936 par mon grand-père». Une belle émotion en plus. Et comme le dit le Lensard: «On peut quitter le Valais, mais le Valais ne vous quitte jamais vraiment.»

Retour en vue?Quand on lui demande s’il compte revenir bientôt en visite sur les terres qui l’ont vu naître, il répond: «Cela fait trente ans que je me promets de revenir pour les vendanges. Peut-être que j’y arriverai cette année?» Quant à revenir pour de bon, il n’y pense pas. Sa vie est là-bas, à 15’000 kilomètres de Lens. S’il peut envisager de manquer encore une fois les vendanges, il exclut de quitter des yeux ses chers orques.

Sonia Bellemare

L’homme qui planta 150 millions d’arbres

Roland Emery a quitté le Valais en 1975. Suivant la trace des trappeurs au Canada, il s’est établi à Alert Bay au nord de Vancouver.

Toujours consacréeLieu de culte consacré, la chapelle de Corin possède dans son autel des reliques, celles de deux martyrs, saint Célestin et saint Félix. «Ne sachant pas si nous allions les conserver sur place ou rendre le lieu profane en déplaçant les reliques à l’évêché, avec Hugues Rey, l’archiviste communal, nous les avons descellées», raconte Jacqueline Gammaldi, présidente du Conseil de gestion de la paroisse. «Cela a été un grand moment historique, se souvient-elle. A l’intérieur, il y avait un parchemin plié contenant des reliques et cacheté avec le sceau de l’évêque de l’époque.» Finalement la paroisse ayant pris la décision de conserver ce lieu sacré, les reliques ont été scellées à nouveau dans la pierre de la chapelle, dédiée à l’archange saint Michel. Une messe fondée en son honneur est célébrée chaque deuxième dimanche de novembre à l’occasion de la fête du chœur Saint-Michel. CLG

OLLON/CHERMIGNON • Nous évoquions en début d’année, et en primeur dans ces mêmes colonnes, la volonté manifestée par un mouvement citoyen de redynamiser le village d’Ollon, jugé moribond. Cette volonté s’est désormais traduite par des actions concrètes et par un intérêt populaire indéniable. Le point sur ce dossier important pour l’avenir de ce petit coin de paradis sur la commune de Chermignon...

Coup de maître!Dans un premier temps, une commission de dix membres a officiellement été créée. Présidée par Joseph Bonvin (qui a été délégués par le Conseil municipal de Chermignon), cette instance s’est voulue représentative de l’ensemble de la population. «Nous ne voulions pas d’un dossier politisé ou d’une quelconque appropriation d’idées de la part de la Commission, mais d’une concertation publique», insiste Carlo Clivaz, un des initiateurs du projet.Cette concertation publique a eu lieu le 28 mars dernier, sous forme d’un atelier participatif. Coup d’essai et coup de maître, puisque plus de 100 personnes – soit le 30% des résidents d’Ollon – ont répondu favorablement à l’appel des organisateurs. «Il y avait autant de jeunes que d’anciens et même des gens que l’on ne voyait plus au village, preuve de l’utilité de notre action. Ensemble, nous avons effectué un véritable diagnostic des besoins existants et des aspirations locales».

Soixante idées ont en l’occurrence été émises lors de cette séance initiale. La Commission s’est ensuite évertuée à les regrouper par thèmes. A ce stade, trente projets ont été retenus. Lesquels ont fait l’objet d’une étude de faisabilité, en fonction de critères précis (implications potentielles de la population, rapports coûts-avantages, aspects juridiques, etc.).

Cinq thèmes majeursAu final, et dans une deuxième phase publique, quatorze dossiers ont été dévoilés à la cantonade le 24 mai, pour cautionnement et approbation. Cinq thèmes préoccupants ont été privilégiés: la gestion de la circulation, la desserte en transports publics (notamment en direction de Sion), la valorisation du patrimoine viticole villageois, les animations à travers l’organisation de fêtes ponctuelles ou étalées sur plusieurs semaines, et surtout la réaffectation d’infrastructures peu ou moins utilisées.Le dossier «Redynamisation d’Ollon» a donc pris une tournure réjouissante. Prochaine étape à la fin juin, avec un rapport détaillé aux autorités communales. Lesquelles voient d’un bon œil cette évolution et ne manqueront pas de soutenir financièrement les meilleurs projets.

Blaise Craviolini

Ollon se dynamise

Page 10: Sixième Dimension juin 2012

V i l l a g e s Numéro 46 • Juin 2012 • page 10

Le 7 juillet, le village d’Icogne aura un petit air de Nouvelle-Orléans à l’occasion de la 6e édition de l’IcogneJazz Festival.

Ça va swinguer à IcogneJAZZ FEStIVAL • C’est reparti pour un sixième tour jazzy! Cette année, la manifestation musicale s’assure une place de choix: «Contrairement aux éditions précédentes, le festival aura lieu au centre du village et non plus à l’ancienne cour d’école, ce qui nous permettra de gagner de l’espace. Les gens seront ainsi plus à l’aise. Nous avons dû nous déplacer en raison d’un public toujours plus nombreux à nous suivre», précise Rodolphe Viva, président du comité d’organisation.

De 7 à 77 ansAu programme: du jazz moderne, mais aussi plus traditionnel, comme la musique manouche. De quoi contenter jeunes et moins jeunes. «Nos concerts sont tout public. Lors de la dernière édition, nous avons attiré des gens de 7 à 77 ans! Cette année, nous attendons plus d’une

centaine de personnes, y compris des festivaliers issus d’une autre région vu que notre manifestation commence à se faire un nom loin à la ronde», informe Nicolas Besse, vice-président du comité d’organisation. «Nous souhaitons conserver un festival à visage humain avec un cadre convivial. Passé 250 spectateurs ça risque d’être serré», poursuit Rodolphe Viva.Cette année, pas moins de cinq formations se produiront. Les mélomanes verront ainsi défiler sous leurs yeux différents groupes allant du jazz moderne d’Olivier Magarotto Trio au jazz soul de Peta Gammie Quartet en passant par le jazz manouche de Who’s next.Autre nouveauté de cette édition: «à côté des traditionnels concerts sur scène, deux formations se produiront près de l’espace restauration, histoire d’égayer

le repas des amateurs de bonne chère», précise Nicolas Besse. L’ouverture des portes est prévue, en musique, à 17 h 30.

Créer l’animationEntièrement gratuit, l’IcogneJazz est financé grâce aux dons, aux recettes de la soirée et au sponsoring. L’événement musical a vu le jour en 2007 via l’association Artliveprod créée par Nicolas Besse et Rodolphe Viva. Trois ans plus

tard, l’association Artliveprod a été dissoute et a pris le nom d’IcogneJazz «pour des raisons logistiques et organisationnelles», soulignent les organisateurs. A la base, deux jeunes mélomanes désireux de faire partager leur passion du jazz aux gens de la région et «surtout de créer une animation au cœur de la vie icognarde», conclut Rodolphe Viva.

Maude Bonvin

Cette année, la scène sera au centre du village

Alain Imboden, directeur adjoint de la recherche, en compagnie de Debbie Prince, directrice de l’école Les Roches Fribourg et Sonia Tatar (au milieu), directrice générale de l’école Les Roches.

BLUCHE • «SHARE», tel est le nom donné au centre de recherche créé l’an dernier à la International School of Hotel Management Les Roches à Bluche. SHARE qui signifie «partage» en français, porte bien son nom puisque cette nouvelle unité a pour vocation de promouvoir l’échange de savoirs entre les élèves de l’institution et le monde professionnel. Interview d’Alain Imboden, directeur adjoint de Recherche.

En tant que spécialiste des stations de ski, qu’est-ce que l’acceptation de l’initiative contre les résidences secondaires va changer dans ce domaine?Alain Imboden: Beaucoup de choses vont changer. Avant cette votation, les hôtels de Crans-Montana comme ceux de la plupart des stations de ski étaient en train de disparaître, ils fermaient les uns après les autres, la tendance était souvent de détruire les hôtels existants ou de les transformer pour en faire des résidences secondaires. Dorénavant, ils redeviennent d’actualité. Ils vont devoir être maintenus coûte que coûte et représentent à nouveau une alternative aux résidences secondaires en matière d’accueil touristique. Cela signifie que nous allons nous pencher sur des idées, des scénarios pour rendre les hôtels toujours plus attractifs.

Avez-vous déjà des projets dans ce sens avec des partenaires?

Pour des questions de confidentialité, on ne peut pas parler de projets en cours, mais nous sommes en contact avec un hôtel qui pensait vendre et qui souhaite aujourd’hui mettre en place un concept pour optimaliser ses chambres et son système d’accueil. Nous sommes aussi en relation avec un projet d’aménagement de territoire incluant une surface hôtelière avec une importante zone de résidences secondaires. Sur ce projet, tout va maintenant devoir être remis en cause et nous nous sommes mis à disposition pour réfléchir à d’autres solutions.

Quelles pourraient être ces autres solutions?Des solutions précises ne peuvent être développées qu’au cas par cas. Malgré tout, la problématique reste la même: augmenter le taux d’occupation des bâtiments réservés à l’accueil touristique et, en parallèle, réduire leur impact sur le paysage. En lui-même, un hôtel combine bien ces deux critères. Une densification des zones déjà construites représente aussi une alternative afin de réduire le «mitage» du territoire. Une politique d’incitation à encourager les propriétaires à louer leur résidence secondaire en est une autre. Il faudra aussi se pencher sur l’analyse de la demande, sachant que l’augmentation du nombre de résidences secondaires est le résultat d’une forte demande. Pourquoi

cette demande a-t-elle été si forte et comment la combler en offrant des formes d’accueil alternatives plus respectueuses de l’environnement: voilà des questions essentielles afin de re-dynamiser le tourisme dans le nouveau cadre défini par l’initiative qui a été acceptée.

Vous avez participé à l’étude sur la gestion durable lors du «Breitling Sion Airshow 2011», avez-vous l’intention de vous spécialiser dans ce domaine?Proposer une forme durable de gestion est aujourd’hui un aspect essentiel, que ce soit pour un événement ponctuel ou pour un projet à long terme, et ceci non seulement en matière d’environnement, mais aussi de responsabilité économique et sociale. Nous enseignons une démarche durable quelle que soit la discipline abordée (marketing, finance, gestion des ressources humaines ou encore

restauration). C’est vraiment une démarche globale au niveau de notre enseignement et de notre recherche. Dans le cadre du «Breitling Sion Airshow», le groupe de travail dont nous faisons partie a poussé la démarche plus loin en décidant de développer un outil décisionnel en matière de développement durable à mettre à disposition d’organisateurs d’événements.

Finalement comment pourriez-vous définir les objectifs de cette nouvelle unité de recherche?Nous voulons créer un lien fort avec le monde de l’accueil et de l’hôtellerie afin de développer ensemble des idées et des solutions innovantes dans le but de soutenir la croissance de ce secteur économique, tout en y associant nos étudiants et nos professeurs. .

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

«Les hôtels redeviennent d’actualité»

L’école internationale de Bluche vient de créer une unité de recherche et se penche sur les suites à donner à la Lex Weber. Interview.

Programme du 7 juilletDébut de la manifestation: 17 h 30Début des concerts: 18 h 30

Espace restauration:Who’s next Swinging Shoes

Scène:Olivier Magarotto TrioPeta Gammie Quartet Mûr TrioInfos complémentaires: www.icognejazz.ch

RENDEZ-VOUS VILLAGESRENDEZ-VOUS VILLAGESICOGNEJazz Icogne 7 juillet

LENSFête-Dieu, Première Communion 7 juintrophée du Châtelard organisé par le tC Lens 18-23 juintournoi populaire du FC Lens 23-24 juinSortie famille société de Pêche, Miriouges 24 juinStage d’équitation des Amis du Cheval 9 au 28 juilletCamp scout Flanthey/Lens 20 au 28 juilletFête patronale et nationale 1er aoûtFête de départ de la congrégation du St-Bernard 1er août

Semaine sportive du tC Lens 6 au 10 aoûtCamp musical des jeunes de la fanfare Edelweiss 6 au 11 aoûtSortie familles fanfare Edelweiss, place de la Scie 19 aoûtCamp d’entraînement du VBC 18-19 aoûtAssemblée générale du FC Lens 24 aoûtJournée portes ouvertes organisée par le tC Lens 25 aoûttirs obligatoires 25 aoûtSortie familles pompiers, place des tzoumettes 25-26 aoûtSortie familles HC Lens, place de la Scie 31 août

CHERMIGNONMarche du groupe Les Vagabonds 14 juinMarche du groupe Les Vagabonds 21 juinCoupe Axa-Winterthur Assurances/Alex Sports, golf de Noas 23-24 juin4e tournoi de Fougirs Meadows 25-30 juintournoi populaire du FC Chermignon, 29-30 juinConcert final du camp de musique de l’Ancienne Cécilia,Chermignon-d’en-Haut 28 juilletCoupe 721e de Giroud Vin SA, Golf de Noas 1er aoûtCoupe Manor, Golf de Noas 10-11 aoûtMarche du groupe Les Vagabonds 16 aoûttirs obligatoires 2e séance 25 aoûtVide-greniers, Martelles 26 aoûtMarche du groupe Les Vagabonds 30 aoûtFête du Village, Ollon 30 août

MONtANAFête-Dieu 7 juinRaclette annuelle du ski-club Montanin et Rallye OJ 10 juinPremier tir obligatoire, 17 h 30 – 19 h 15 juinInauguration de la chapelle de Corin 17 juinJournée des familles des Réchèttes 24 juinFête nationale, Montana-Village 31 juilletCamp des jeunes du Cor des Alpes 8 aoûtFête des Cibles 18 aoûtDernier tir obligatoire, 17 h 30-19 h 24 août

RANDOGNEFête-Dieu messe chantée par l’Espérance, 10 h 30 Crételles 7 juinAssemblée primaire, 20 h, Centre scolaire 22 juinNotre-Dame-des-Neiges messe chantée par l’Espérance, 10 h 30 Crételles 5 août

MOLLENSAssemblée générale du chœur mixte 13 juinFête-Dieu, St-Maurice-de-Laques 23 juinFête nationale 31 juilletSortie d’été du Ski-club 15 aoûtAssomption, fête de la chapelle de Crêta d’Asse 15 aoûtPique-nique du chœur mixte 19 aoûtFête des prémices, St-Maurice-de-Laques 26 août

L’usine hydroélectrique d’Icogne Energie est maintenant opérationnelle.

HYDROÉLECtRICItÉ • Les essais sont convaincants, l ’usine hydroélectrique d’Icogne Energie SA est désormais opérationnelle! Pas de retard dans les travaux, pas de trop grosses mauvaises surpr i ses : l e surp lus d’eau du lac d’irrigation d’Icogne va se transformer en électricité pour une production annuelle estimée à 4,5 millions de kWh. «La prise d’eau au lac d’Icogne a représenté une part importante des travaux, puis il y a eu la conduite forcée jusqu’au vallon de la Lienne où a été construite la centrale. La réalisation de cette conduite a été difficile et périlleuse, vu sa localisation en forte pente, mais tout a pu être réalisé sans accident majeur», se réjouit le président de la société Eric Kamerzin, heureux d’avoir pu annoncer aux actionnaires, le 21 mai dernier lors de l’assemblée générale ordinaire de la SA, que les délais avaient été respectés.

Palier au ZierCette «phase zéro» ouvre la porte à la première étape du Nouveau concept d’aménagement des eaux de la Lienne à La Raspille sur lequel travaillent les six communes, et dont le but est, rappelons-le, la valorisation des eaux non exploitées actuellement pour l’hydraulique pour assurer l’approvisionnement des communes de ce versant. Le groupe de travail qui planche sur ce concept, présidé par la préfète Maria-Pia Tschopp, a commencé par inventorier les droits d’eau. «En parallèle, explique Eric Kamerzin, la Commission intercommunale des eaux se penche sur la construction du palier supplémentaire au Zier avec l’ensemble des partenaires concernés, pour turbiner le surplus des eaux du lac de Chermignon sis à Plans-Mayens.» Sixième Dimension fera le point sur ce dossier dans une prochaine édition.

Danielle Emery Mayor

Icogne turbine

Page 11: Sixième Dimension juin 2012

Numéro 46 • Juin 2012 • page 11 s p o r t s & l o i s i r s

La météo a joué des mauvais tours à la société de remontées mécaniques. Malgré cela, des investissements sont planifiés pour améliorer le domaine.

CMA construit l’avenir avec optimismeREMONtÉES MÉCANIQUES • CMA SA serait en mauvaise posture? «Mais non, rassure Philippe Magistretti, la société va bien! Si quelqu’un a des inquiétudes, je suis prêt à lui racheter ses actions», lance, confiant, le président de la société de remontées mécaniques. Certes, le bilan au terme de l’hiver a déçu, mais le regard est maintenant tourné vers le futur avec de nouvelles améliorations en vue. Ce malgré le recul de fréquentation de 2.5% par rapport à la saison précédente, qui n’a pas permis de remplir les caisses comme on l’aurait souhaité.

Météo capricieusePuisque la neige a été présente, comment explique-t-on ce recul de fréquentation? Explication du directeur général Arthur Clivaz: «Un mois de novembre et un début décembre doux qui ont empêché l’ouverture précoce du domaine, puis l’arrivée en masse de la neige et de la tempête avec quatre jours de fermeture complète du domaine skiable durant les vacances de Noël, ajoutez à cela le fait qu’il y a eu un seul week-end de beau temps pendant le mois de janvier, puis un début de février glacial avec des températures allant jusqu’à moins 25 degré, et enfin le printemps qui s’est invité dès fin février, mais avec

une retour de l’hiver en avril: le menu météo de cette saison d’hiver n’a de loin pas contribué à rendre la tâche aisée à CMA.» Pourtant, il y avait du monde en station: «CMA a enregistré une journée record le 28 décembre 2011 avec près de 15’000 clients sur le domaine skiable», se souvient Arthur Clivaz, qui retient également l’engouement populaire qu’ont suscité les courses Coupe du Monde en février.

Investissements en vueMalgré ce recul, CMA n’entend pas

baisser les bras. «Prévu pour 2013, pour autant que toutes les démarches entreprises aboutissent rapidement, le renouvellement de la télécabine du Grand-Signal permettra de garantir en tout temps l’accès au Jardin des neiges et au téléski des Verdets, alors que le nouveau télésiège qui devrait emprunter le tracé Verdets-Cry d’Er, de par sa configuration et son tracé devrait être moins sensible au vent que ses prédécesseurs, car moins exposé.» Du coup, le Conseil d’administration a révisé son planning d’investissements, la rénovation de l’axe Montana-Cry

d’Er passant en tête des priorités, repoussant à l’horizon 2014 le remplacement de la Cabane de Bois et de la télécabine d’Aminona; cette dernière installation sera renouvelée dans le cadre du projet touristique de l’Aminona Luxury Resort & Village. Ce plan correspond à un investissement global ambitieux de 45 millions de francs. «Cela permettra à CMA d’offrir à ses clients un domaine skiable conforme au standing de la station», conclut Arthur Clivaz.

Danielle Emery Mayor

Cet été les adeptes de VTT peuvent monter jusqu’au glacier de la Plaine-Morte avec leur vélo. De belles descentes en perspective!

GOLF • «Sans le Golf-Club Crans-sur-Sierre et l’Omega European Masters, l’aventure aurait été plus difficile à lancer». Grégory Saudan salue le soutien que le Haut-Plateau a apporté dès le départ à «Hole in One». Avec trois autres jeunes Valaisans, il est à l’origine de ce pass lancé l’an dernier, qui offre des réductions de prix sur une sélection de destinations de golf dans les Alpes helvétiques et françaises. Le pass a gagné en poids, avec le soutien affiché dès le départ par Crans-Montana, ce qui a beaucoup aidé au moment d’aller approcher d’autres destinations. «Cela a donné un élan positif au projet», estime Grégory Saudan. Pour sa première saison, le pass s’est vendu à 500 exemplaires. Et, pour sa deuxième édition, il élargit son offre, passant de six destinations l’an dernier à

treize aujourd’hui, dont Sierre, Sion et Zermatt.

Utile en moyenne saisonLe golf Crans-sur-Sierre, comme l’Open de golf, font cette année à nouveau partie de l’aventure. Fort de 1720 membres, le club de Crans-Montana n’a toutefois pas besoin de nouvelles recrues: sa fréquentation est stable depuis plusieurs années et les départs enregistrés en 2011 ont été largement compensés par de nouvelles arrivées.Mais le directeur Christophe Cottini défend pourtant l’implication de son club dans le projet: le pass a notamment l’avantage de remplir les greens à des périodes de faible fréquentation, en début ou en fin de saison. Ce «passeport gourmand» pour golfeurs a aussi pour avantage de faire connaître Crans-Montana à des sportifs qui ne sont pas

familiers des lieux. «Cela fait venir des gens de Gruyère ou de France voisine», note Christophe Cottini. Et le directeur du golf de saluer l’objectif des initiateurs du projet, qui travaillent à valoriser les Alpes comme destination de golf. Ce sport représente un vrai atout pour la station de Crans-Montana durant l’été, à l’instar de ce que représente le ski pour l’hiver, assure Christophe Cottini. En témoignent les nombreuses compétitions – Mémorial Olivier Barras, Lady’s trophy ou Senior Trophy – organisées durant la belle saison. Sans oublier le master de golf de septembre. «Nous faisons venir des gens dans la station en été. L’Office du tourisme devrait davantage miser sur le golf», note Christophe Cottini.

Relève assuréeLe golf connaît, depuis le début

des années 2000, une vague de démocratisation en Suisse. Un mouvement auquel «Hole in One» entend bien participer. «Nous voulions montrer que le golf est un sport accessible, alors que le public imagine en général que c’est un hobby assez cher. Mais si on compare au ski par exemple, c’est le même budget, sur la saison», s’exclame Grégory Saudan. Et Christophe Cottini de renchérir: «Le golf est aujourd’hui l’équivalent de ce qu’était le tennis il y a une dizaine ou une quinzaine d’années».A Crans-Montana, en tout cas, la relève semble assurée. Le club Crans-sur-Sierre compte une centaine de juniors inscrits. Et les parcours Ballesteros et Nicklaus profitent de la proximité avec le 9-trous de Chermignon et les 9-trous de Supercrans pour débuter.

Sandrine Rovere

Le golf comme carte de visiteLe Club Crans-sur-Sierre et l’Omega European Masters participent pour la

deuxième année consécutive au pass de golf «Hole in One».

iBrain fait appel aux utilisateurs pour développer des activités.

JUMPING • «Pour la première fois, se réjouit Jean-François Dan ton de JumpinG Promotion, un concours hippique international est organisé dans une station d’altitude, à 1500 mètres, sur une piste spécialement disposée à cet effet. Après plusieurs éditions à succès, l’idée de refaire de Crans-Montana une des destinations cavalières, si ce n’est LA destination cavalière, s’est imposée.» L’organisateur souligne la situation géographique privilégiée pour un concours international, «proche de la Côte d’Azur, de l’Italie et de la France».Le public est attendu du 2 au 5 août pour suivre cette compétition de saut d’obstacles. «Ici les seuls véritables VIP seront les chevaux», note l’organisateur. Les chevaux – 250 attendus – seront logés dans le parking couvert (mais non souterrain) dans un lieu frais et aéré.

18 épreuvesAccueil de qualité pour les chevaux donc, mais les spectateurs ne seront pas négligés. Le Crans-Montana Jumping International*** met l’accent sur la production d’images avec un plateau TV et des parcours retransmis sur grand écran de 4 mètres sur 3, pour suivre les épreuves au mieux. Au total pendant ces quatre jours de compétition, indique Jean-

CMA • L’idée? Impliquer clients et collaborateurs de l’entreprise. Ce sont ainsi 171 suggestions d’activités d ’été en montagne qui ont été proposées sur la plateforme collaborative iBrain. Le projet est né d’un contact entre la HES-SO et la société de remontées mécaniques CMA SA. «Une première expérience pilote avait été réalisée avec Valais Communi ty» , exp l ique Sophie Latrille de la HES-SO Valais, qui a approché CMA avec cette solution collaborative, car cette dernière avait identif ié le besoin de concevoir des act iv i tés es t iva les permettant d ’améliorer le chiffre d ’affaires en été. «Plus qu’un hausse du chiffre d’affaires, précise Alexandre Latrille, chef département marketing et vente à CMA, il s’agit d’un travail sur l’image de l ’entreprise et de Crans-Montana, une image liée à la capacité d’innovation.» CMA a d’ailleurs bénéficié du chèque d’innovation de la Commission pour la Technologie et l’Innovation (CTI) pour concrétiser cette «boîte à idées 2.0», basée sur l ’ interactivité que permet le web.L a r é c o l t e d ’ i d é e s a cons t i tué l a première phase. Des suggestions qui

François Danton, il y aura 18 épreuves réparties en trois concours (International pour chevaux expérimentés, International pour chevaux de 7 ans, et International «amateurs»). «La dotation globale s’élève à 242’000 francs. Les compétitions se dérouleront sous la houlette du fameux chef de piste italien Uliano Vezzani, Crans-Montana International, avec quatre épreuves comptant pour le classement mondial des cavaliers, dont le Grand Prix du 5 août doté de 85’000 francs. Ce Grand Prix sera réservé aux cinquante meilleurs des quatre journées internationales.» L’ambiance s’annonce animée à Cry d’Er…

DEM

Du jeudi 2 au dimanche 5 août, de 9 h à 18 h, parking de Cry d’Er. www.crans-montana-jumping.com

ont été ensuite analysées par un groupe d’experts de la HES-SO Valais et CMA, pour n’en retenir que les mei l leures e t les plus réalisables. Ce premier choix a été soumis à évaluation du public. Finalement, un workshop a eu lieu le 5 juin pour passer de l’idée sur papier à la concrétisation des projets pr imés . «Nous avons remarqué parmi les différents projets que les cabines des remontées mécan ique s on t d e l a valeur. Les cabines peuvent être le lieu d’expériences. Or actuel lement , on ne fa i t r i en de p lus que transporter nos c l ients . Nous pourrions y organiser des soupers romantiques, comme cela a été proposé, servir un premier plat à la gare de départ, un second à la gare intermédiaire, pourquoi pas servir une assiette valaisanne dans le Funitel…» Parmi les idées retenues, il y a aussi celle de la marche des alpages avec dégustation de produits du terroir p roposés à d i f f é ren t s points de halte. «Pour CMA, conclut Alexandre Latrille, cette expérience collaborative va déboucher sur du concret.»

Danielle Emery Mayor

Chevaux à l’honneur

Boîte à idées 2.0

Prévente avantageuse L’été à la montagneLes tarifs préférentiels des abonnements de ski en prévente sont en cours jusqu’au 30 novembre. Depuis 3 ans, c’est environ 20% du chiffre d’affaires annuel de CMA qui est réalisé pendant cette prévente, signe de la confiance des clients en CMA, de l’intérêt pour les avantages aussi. Les prix se déclinent en catégorie Standard ou Valais (et avec les sous-catégories enfant, étudiant/apprenti, adulte, senior). Pour profiter du tarif «Valais» il faut avoir sa résidence principale sur une commune du canton, ou être bourgeois. A noter l’engagement de CMA vis-à-vis des propriétaires de résidences secondaires, puisque ceux-ci bénéficient, à travers l’Advantage Card de Crans-Montana Tourisme: «Nous offrons un rabais de CHF 200.- sur le prix du forfait saison, ce qui est effectif vu que le prix normal est de CHF 1200.- et qu’il est vendu à 960 francs jusqu’au 30 septembre», note Arthur Clivaz (dès le 1er octobre ce sera 1080 francs). Les abonnements en prévente pour 3, 6 ou 10 jours non consécutifs, de même que les abonnements de saison sont vendus en ligne via www.crans-montana-booking.com. DEM

De nombreuses activités sont proposées en été par CMA: lever du soleil, balade glaciaire, initiation à l’escalade, VTT; trois soirées au restaurant des Violettes (avec sa terrasse qui culmine à 2200 mètres d’altitude) sont à retenir: 31 juillet, 15 août et 1er

septembre. Pour ces occasions la télécabine sera en fonction de 19 h à 23 h. Le 1er septembre, durant l’Omega European Masters, un concours de golf «All-in-One Just for Fun» sera organisé sur la terrasse du restaurant, et les heureux gagnants repartiront avec un prix souvenir. Nouveauté sur l’alpe cet été: les adeptes du VTT pourront mettre leur vélo dans les bennes de service du Violettes Express et ensuite monter à la Plaine-Morte. A noter qu’il n’y a pas là-haut ni sentiers balisés ni aucun chemin aménagé pour le VTT, les lieux sont réservés aux cyclistes confirmés, qui effectuent la descente sous leur propre responsabilité, et non pas sous celle de CMA. Horaires d’ouverture des remontées mécaniques et information sur les activités: www.mycma.ch et 027 481 33 95 DEM

Page 12: Sixième Dimension juin 2012

s p o r t s & l o i s i r s Numéro 46 • Juin 2012 • page 12

Grille Nº46 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Voiture – Douteux; B. Sur une croix – Terne; C. Frottas; D. Papa d’Oliver Twist – Ébranlée; E. Prudent – Tout-venant; F. Indéfini – Cœur de corail – Noire ou Morte; G. Poète du XIXe; H. Le M2 en fait partie – Camp de travail; I. Fleur chère à Marguerite Gautier – Connu; J. Maurice, p. ex. – Se déchaîna; K. Torréfié – Atome – Note; L. Poignées – Entrées.

Verticalement: 1. Dynastie british – Enduisit; 2. Cycle – Boudoir; 3. Hellènes – Plat; 4. Diphtongue – Sport «à main nue» – Fin de partie; 5. Il fonda la Ve République (2 mots); 6. Conduit – Céans; 7. Bassins – Vantards (abrév.); 8. Retira – Bécane – Baudet; 9. Barbe-Bleue lui doit tout; 10. Brûla (fam.) – Personnel – Compagnon; 11. Jus – Très court – Pronom; 12. Du passé – Il publia La Tapisserie de Notre-Dame en 1913.

C O N C O U R SC O N C O U R S

Mélanie Rey et Walter Loser ont multiplié efforts et démarches pour attirer des équipes de football en camp d’entraînement. Des efforts récompensés, notamment par la signature avec les équipes nationales féminines du Canada et de la Russie.

FOOtBALL • Créée en avril 2011, la structure MSM Football avait pour ambition d ’att irer un maximum d’équipes nationales ou de clubs d’élite de football en camp d’entraînement à Crans-Montana ou dans la région. Quatorze mois plus tard, et à l’heure du premier bilan intermédiaire, l ’optimisme prédomine auprès de Mélanie Rey et Walter Loser, les deux initiateurs du projet.

Concurrence autrichienneComme dans tout projet d’envergure, et comme souvent dans ces cas-là, l ’«accouchement» a cependant été difficile. La saison une, à savoir l’été passé, a été considérée comme expérimentale . «Nous é t i ons un peu courts; nous manquions d’anticipation pour récolter les premiers fruits de nos multiples contacts, mais nous avons quand même

pu emmener une équipe à Crans-Montana», précise Mélanie Rey. Et Walter

Loser de renchérir: «De plus, nous avons souffert du franc fort et – surtout – de

la concurrence étrangère. Nos amis autrichiens proposaient des prix très concurrentiels,

soit 50% de moins sur les séjours. Plus de 100 équipes professionnelles ont préparé leur championnat respectif en Autriche, contre seulement 5 à 6 équipes en Suisse».MSM Football a toutefois profité de cette période de rodage pour régler foule de «détails» administratifs et organisationnels. Et pour poursuivre ses démarches prospectives dans le monde entier. Plusieurs partenariats se sont intensifiés avec certains établissements de la région. «Les hôtels concernés ont compris la nécessité d’améliorer l’offre existante

en s’adaptant aux besoins des sportifs», se félicite Mélanie Rey.

Répondre aux normes FIFALa SUVA a également été approchée pour une collaboration médicale avec les équipes nationales et les clubs. Un accord a été trouvé pour des prestations liées à différents tests sanguins et salivaires, ainsi que pour des prestations de physiologie de l ’exercice. D’autres partenariats ont aussi pu être créés. Dans un même souci de mettre tous les atouts de son côté, MSM Football a contribué, en osmose avec le FC Crans-Montana et avec la Commune de Randogne, à l ’agrandissement du terrain de Bluche. «Outre le terrain du FC Lens, il nous fallait une deuxième surface de jeu aux normes FIFA. Nos clients potentiels sont particulièrement sensibles aux dimensions du terrain». Des contacts sont d’ailleurs en cours pour mettre en place, à moyen terme, un troisième terrain de football aux normes FIFA, dans une des six communes de l’ACCM.

Blaise Craviolini

Camps de football: du concret en perspective

Retrouvez-nous sur le Net:Facebook.com/sixiemedimension

Participez au concours de

Sixième Dimension et vous

pourrez gagner une entrée

«famille» au Musée des Bisses à

Botyr/Ayent.

Remplissez la grille, découvrez

le mot caché, inscrivez-le

sur une carte postale à envoyer

avec vos coordonnées

à Sixième Dimension ,

Route du Village 17, 1977 Icogne,

jusqu’au 9 juillet 2012.

Le vainqueur du tirage Nº 45 est

Mme Rose-Marie Emery à Lens.

toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 45Avril 2012réponse: ALBUMS

Le Canada et la Russie confirmésMSM Football a officiellement signé un contrat avec les équipes nationales féminines du Canada et de la Russie, qui viendront à la mi-juillet à Crans-Montana préparer l’échéance olympique de Londres. Un tournoi sans doute quadrangulaire sera d’ailleurs organisé, en Valais, avec d’autres équipes nationales féminines.D’autres certitudes - «Nous avons reçu les confirmations et sommes en train de finaliser les contrats avec les contreparties publicitaires pour la station et les matchs amicaux» – concernent des camps d’entraînement de formations prestigieuses, de clubs cette fois, évoluant en première division anglaise et française. Ces phalanges disputeront également l’un ou

l’autre matchs de préparation (peut-être contre le FC Sion?) dans la région. Des contacts sont en outre en bonne phase de concrétisation avec plusieurs autres équipes, émanant notamment du Moyen-Orient.A ce stade des négociations, et à l’heure où nous mettons sous presse, Mélanie Rey et Walter Loser estiment que «4 à 6 équipes au moins fouleront nos pelouses cet été». Et de conclure: «Nous contribuerons ainsi à la promotion de la destination, en touchant des régions-cibles de Crans-Montana Tourisme. Ces équipes viendront avec tout leur staff élargi. On peut chiffrer cet apport à environ 2500 - 3000 nuitées pour l’été 2012».

CRAB

Le terrain de Bluche a fait l’objet d’améliorations pour répondre aux normes de la FIFA. Et pour proposer aux clients de MSM Football une deuxième surface de jeu adaptée à leurs besoins.

FOOtBALL • «Le programme Coerver e s t une t rès bonne méthode qui permet d’améliorer les compétences techniques non seulement des jeunes joueurs, mais aussi de l’ensemble des joueurs». Le compliment émane de Sir Alex Ferguson, le mythique entraîneur de Manchester United. Il reflète bien la philosophie des camps de football Coerver, dispensés

aux quatre coins du monde et reposant sur des concepts éducatifs et sportifs ludiques.Ces camps sont organisés depuis 2010 à Crans-Montana, sur la pelouse du stade de La Moubra, et sous la férule d’entraîneurs réputés. Destinés aux 8-13 ans, ils réunissent une quarantaine de jeunes talents par semaine, durant une bonne partie de la période

estivale. Les footballeurs en herbe sont logés à l’Hôtel de La Prairie et bénéficient d’activités extra-sportives variées. Une manne qui pèse donc, et toutes proportions gardées, sur l’économie locale. «Nous n’organisons pas des camps “usine” ni des camps “garderie”, précise Patrick La Spina, responsable du concept Coerver pour la Suisse. Le plaisir du jeu et de

la technique est notre leitmotiv. Nous nous focalisons sur le développement individuel du joueur, malgré l’importance du collectif dans le football».Cette année, pour leur troisième édition à Crans-Montana, les semaines Coer ver innovent e t proposent, en parallèle aux camps traditionnels et en collaboration avec l’Ecole Lémania, des stages

en anglais, mais réservés cette fois aux 14-17 ans. «Les participants afflueront du monde entier, se réjouit Patrick La Spina. Ce sera une sorte de test. Si l’expérience se révèle concluante, elle sera renouvelée chaque année».

Blaise Craviolini

Inscriptions et renseignements: www.foot-lab.ch

Les camps Coerver se développentC’est la troisième fois que sont organisés les camps Coerver à Crans-Montana. Nouveauté cet été, un

stage de langue anglaise en plus du football.

CHERMIGNON • Le Tennis-Club Chermignon organise chaque année un camp de tennis pour les jeunes durant une semaine au mois de juillet. Cette année, le 24e camp aura lieu du 16 au 20 juillet. Les enfants participant au camp pour les 6-12 ans sont pris en charge le matin de 9 h jusqu’à l’après-midi, aux environs de 16 h. Le matin ont lieu les cours de tennis, ils sont suivis par le dîner au club-house, et durant l’après-midi sont programmées différentes act iv i tés sport ives ou culturelles (le transport est alors assuré en bus SMC). Des cours de tennis ont également prévus pour les 12-18 ans, en fin d’après-midi. Plus d’informations sur www.tcchermignon.ch

Camp de tennis