sixième dimension n. 62 - février 2015

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Paulette Berguerand, Jean-Michel Bonvin, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Christelle Magarotto, Igor Paratte. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Schoechli Impression & Communication Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 027 329 78 80 [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE EDITO EDITO NUMÉRO 62 - FÉVRIER 2015 GOUVERNANCE: Chermignon, Montana, Randogne, Mollens: quatre communes aujourd'hui. Et demain: peut-être une seule. Décision le 14 juin. E coles secondaires et primaires, police, sa- peurs pompiers, envi- ronnement, aménagement du territoire, trafic, exploita- tion des forêts, contrôle de l'habitant, traitement des déchets, tourisme, geson des infrastructures, gestion des dangers, approvisionnement en eau, établissements pour personnes âgées, gestion du territoire commun de Crans- Montana...: les collaborations existantes entre les communes de Crans-Montana forment aujourd'hui un maillage serré. La geson du territoire et des services se fait toujours plus à l'échelle intercommunale. Voilà qui a conduit à la mise en route d'une réflexion sur la fusion. Icogne s'est retirée du processus au printemps 2011 suite au sondage de l'institut MIS-Trend (les habitants consultés s'y montraient largement défavorables: seulement 29% de sondés auraient accepté la fusion). À Lens, lors de l'enquête MIS Trend, les avis favorables à la fusion atteignaient 64%; la populaon de Lens s'est ensuite prononcée lors d'un vote consultaf contre l'étude d'un projet de fusion, en octobre 2011. En décembre 2013, les communes de Chermignon, Montana, Randogne et Mollens ont décidé de démarrerer le projet à quatre. Fin 2014, les Exécufs concernés ont accepté le rapport de fusion, donnant la décision finale à leurs citoyens qui voteront en juin. Si ceux-ci acceptent la fusion, la obligations de collaborations intercommunales avec ses voisines.» La composition de l’assemblée des délégués devra toutefois être repensée, afin que les communes membres y soient représentées de manière équitable. Tout ce que gère l'ACCM pourra donc continuer à se faire, mais avec trois partenaires au lieu des six actuels. Modalités et clés de répartition seront à redéfinir. Un grand travail en perspecve, mais qui ne devrait pas prétériter les amélioraons amenées ces dernières années dans la gouvernance à Crans- Montana. Suite en page 2 nouvelle commune comptera 11 000 habitants, devenant la sixième commune du canton en termes de population, chargé de la fusion d'Anniviers notamment) a mis à plat toutes les données pour les comparer, pour extraire les avantages et après Sion, Martigny, Sierre, Monthey et Brig-Glis. Au total, cee nouvelle commune aurait un territoire de près de 6000 hectares. Pérenniser les collaborations Le rapport de fusion rédigé par SEREC (bureau qui s'était déjà les inconvénients découlant de ce mariage. «Bien qu'une étude de fusion avec Lens et Icogne ait été souhaitable, écrivent les auteurs du rapport, il faut respecter les choix de la population et des autorités de ces deux communes. Naturellement la nouvelle commune reprend toutes les Tout ce que gère l'ACCM pourra continuer à se faire, mais avec trois partenaires au lieu des six actuels. CRANS-MONTANA Histoire: aux bons soins du Haut-Plateau p. 2 Intégration: apprendre la langue p. 3 Choc'Altitude p. 6 Le Mont-Paisible s'agrandit p. 7 Inquiétude dans les cliniques p. 8 SOCIÉTÉ Présider l'ACCM: une fierté p. 4 Formation: aide des communes p. 5 VILLAGES Les Sens: distillerie à Icogne p. 9 Nouvelles vues au Panorama p. 10 SPORTS & LOISIRS Snowpark: perspectives prometteuses p. 11 Belle carrière en vue pour Noah Bonvin p. 12 Le processus de fusion à quatre est en marche RADIO LOCALE: Portée par M4 Culture, Radio Crans-Montana prend ses marques sur le web. Depuis le 21 février, son contenu s'étoffe. Bientôt, des applications pour iPhone et Android seront disponibles. Patrick Flaction, préparateur physique de Lara Gut, hérite d’une autre séquence. De passage dans la région, il explique pourquoi il a d’abord refusé de collaborer avec la skieuse! Ces diverses séquences, disponibles en podcast, peuvent être écoutées à n’importe quel moment. Dans les mois à venir, Radio Crans-Montana étoffera cette offre avec des modules basés sur diverses thématiques. De quoi passionner une audience «locale» ainsi que les auditeurs «d’autres connents». Communication globale Radio Crans-Montana Les premiers modules Dès le 21 février, la station ajoute du contenu rédaconnel supplémentaire. À parr de cee date, considéré comme celle de son lancement officiel, des modules entre deux et quatre minutes se glissent dans la grille. Une interview de François Barras, ambassadeur – dans tous les sens du terme – de la culture ouvre les feux. Personnalité connue du Haut-Plateau, il se confie sur ses racines. Toutes les grandes décisions de sa vie, il les a prises lors de promenades le long des bisses de Crans- Montana. Découpé en plusieurs parties, cet entretien rythme l’offre de la staon. R adio Crans-Montana existe sur internet depuis des mois. Et se montrait plutôt discrète. Pour son équipe, il s’agissait d’affiner la ligne musicale et pérenniser autant la partie info (français/anglais) que la météo. Une mission confiée à Jonathan Ruppen, de Flanthey, qui gère déjà d’autres webradios. Dans le journal et sur le site de M4 Culture, un lien permet depuis fin 2014 de se faire une idée concrète sur la programmaon: www. m4culture.ch/fr. Lien qui existe depuis peu sur une page Facebook «Radio Crans- Montana». s’inscrit dans le concept de communication mis actuellement en place. Les collaborations pourront être multiples sans solliciter un financement de la collecvité. Pour compléter un budget «sparate», des publireportages ou du sponsoring sont prévus. Une application Radio Crans- Montana et un site spécifique permettront aux auditeurs de se connecter. À l’heure du numérique, cette opération se révèle des plus simples. Le défi de l’équipe est, dès lors, de convaincre la région de se brancher sur «sa» staon. Joël Cerutti Radio Crans-Montana: une webradio pour tous Historique Le 14 juin 2015 marquera l'histoire de Crans-Montana: que les citoyens de Mollens, Randogne, Montana et Chermignon décident - ou non - de fusionner, cette date restera dans les mémoires. Serait-on plus efficient à trois communes qu'à six pour gouverner Crans-Montana? C'est aux communes qui ont choisi de voter sur leur éventuel mariage que la réponse appartient. LAT, Lex Weber, abolition du taux plancher qui risque de retenir chez eux les clients de la zone euro...: quel que soit le visage de la gouvernance de Crans- Montana, les défis à relever sont de taille. Le processus qui mène au vote sur la fusion éventuelle de quatre des six communes est une occasion de regarder de près ce qui rassemble, chercher ce que l'on peut faire ensemble pour que notre région reste vivante et dynamique. Certains diront que c'est bien dommage que cette réflexion ne se soit pas menée à six, mais comme l'écrit le bureau d'étude SEREC: il faut respecter les choix de chacun. Si la fusion se concrétise, elle aura un impact direct sur les relations avec les deux communes qui ont choisi de ne pas participer. L'association des communes continuera de faire sens, mais il faudra repenser son fonctionnement. Il faudra prendre le temps de se demander une nouvelle fois qui l'on est, où l'on va, ce que l'on veut faire. Comme depuis dix ans, et jusqu'à la dernière édition de juin 2015, Sixième Dimension, au travers des différents articles de ce journal, vous apporte sa contribution au «mieux vivre ensemble». Danielle Emery Mayor A écouter sur bit.ly/RadioCransMontana

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Edition de février 2015 du bimestriel de Crans-Montana.

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Page 1: Sixième Dimension N. 62 - Février 2015

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Berguerand, Jean-Michel Bonvin, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Christelle Magarotto, Igor Paratte.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionSchoechli Impression & CommunicationDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 027 329 78 80 [email protected]

S O M M A I R ES O M M A I R E E D I T OE D I T O

NUMÉRO 62 - FÉvRieR 2015

GOUveRNANCe: Chermignon, Montana, Randogne, Mollens: quatre communes aujourd'hui. Et demain: peut-être une seule. Décision le 14 juin.

Ecoles secondaires et primaires, police, sa-peurs pompiers, envi-

ronnement, aménagement du territoire, trafic, exploita-tion des forêts, contrôle del'habitant, traitement des déchets, tourisme, gestion des infrastructures, gestion des dangers, approvisionnement en eau, établissements pour personnes âgées, gestion du territoire commun de Crans-Montana...: les collaborations existantes entre les communes de Crans-Montana forment aujourd'hui un maillage serré. La gestion du territoire et des services se fait toujours plus à l'échelle intercommunale. Voilà qui a conduit à la mise en route d'une réflexion sur la fusion. Icogne s'est retirée du processus au printemps 2011 suite au sondage de l'institut MIS-Trend (les habitants consultés s'y montraient largement défavorables: seulement 29% de sondés auraient accepté la fusion). À Lens, lors de l'enquête MIS Trend, les avis favorables à la fusion atteignaient 64%; la population de Lens s'est ensuite prononcée lors d'un vote consultatif contre l'étude d'un projet de fusion, en octobre 2011. En décembre 2013, les communes de Chermignon, Montana, Randogne et Mollens ont décidé de démarrerer le projet à quatre. Fin 2014, les Exécutifs concernés ont accepté le rapport de fusion, donnant la décision finale à leurs citoyens qui voteront en juin. Si ceux-ci acceptent la fusion, la

obligations de collaborations intercommunales avec ses voisines.» La composition de l’assemblée des délégués devra toutefois être repensée, afin que les communes membres y soient représentées de manière équitable. Tout ce que gère l'ACCM pourra donc continuer à se faire, mais avec trois partenaires au lieu des six actuels. Modalités et clés de répartition seront à redéfinir. Un grand travail en perspective, mais qui ne devrait pas prétériter les améliorations amenées ces dernières années dans la gouvernance à Crans-Montana.

Suite en page 2

nouvelle commune comptera 11 000 habitants, devenant la sixième commune du canton en termes de population,

chargé de la fusion d'Anniviers notamment) a mis à plat toutes les données pour les comparer, pour extraire les avantages et

après Sion, Martigny, Sierre, Monthey et Brig-Glis. Au total, cette nouvelle commune aurait un territoire de près de 6000 hectares.

Pérenniser les collaborationsLe rapport de fusion rédigé par SEREC (bureau qui s'était déjà

les inconvénients découlant de ce mariage. «Bien qu'une étude de fusion avec Lens et Icogne ait été souhaitable, écrivent les auteurs du rapport, il faut respecter les choix de la population et des autorités de ces deux communes. Naturellement la nouvelle commune reprend toutes les

Tout ce que gère l'ACCM pourra continuer à se faire, mais avec trois partenaires au lieu

des six actuels.

CRANS-MONTANAHistoire: aux bons soins du Haut-Plateau p. 2 Intégration: apprendre la langue p. 3Choc'Altitude p. 6Le Mont-Paisible s'agrandit p. 7Inquiétude dans les cliniques p. 8

SOCiÉTÉPrésider l'ACCM: une fierté p. 4Formation: aide des communes p. 5

viLLAGeSLes Sens: distillerie à Icogne p. 9Nouvelles vues au Panorama p. 10

SPORTS & LOiSiRSSnowpark: perspectives prometteuses p. 11Belle carrière en vue pour Noah Bonvin p. 12

Le processus de fusion à quatre est en marche

RADiO LOCALe: Portée par M4 Culture, Radio Crans-Montana prend ses marques sur le web. Depuis le 21 février, son contenu s'étoffe. Bientôt, des applications pour iPhone et Android seront disponibles.

Patrick Flaction, préparateur physique de Lara Gut, hérite d’une autre séquence. De passage dans la région, il explique pourquoi il a d’abord refusé de collaborer avec la skieuse! Ces diverses séquences, disponibles en podcast, peuvent être écoutées à n’importe quel moment.Dans les mois à venir, Radio Crans-Montana étoffera cette offre avec des modules basés sur diverses thématiques. De quoi passionner une audience «locale» ainsi que les auditeurs «d’autres continents».

Communication globaleR a d i o C ra n s - M o nta n a

Les premiers modulesDès le 21 février, la station ajoute du contenu rédactionnel supplémentaire. À partir de cette date, considéré comme celle de son lancement officiel, des modules entre deux et quatre minutes se glissent dans la grille. Une interview de François Barras, ambassadeur – dans tous les sens du terme – de la culture ouvre les feux. Personnalité connue du Haut-Plateau, il se confie sur ses racines. Toutes les grandes décisions de sa vie, il les a prises lors de promenades le long des bisses de Crans-Montana. Découpé en plusieurs parties, cet entretien rythme l’offre de la station.

Radio Crans-Montana existe sur internet depuis des mois. Et

se montrait plutôt discrète. Pour son équipe, il s’agissait d’affiner la ligne musicale et pérenniser autant la partie info (français/anglais) que la météo. Une mission confiée à Jonathan Ruppen, de Flanthey, qui gère déjà d’autres webradios. Dans le journal et sur le site de M4 Culture, un lien permet depuis fin 2014 de se faire une idée concrète sur la programmation: www.m4culture.ch/fr. Lien qui existe depuis peu sur une page Facebook «Radio Crans-Montana».

s’inscrit dans le concept de communication mis actuellement en place. Les collaborations pourront être multiples sans solliciter un financement de la collectivité. Pour compléter un budget «spartiate», des publireportages ou du sponsoring sont prévus.Une application Radio Crans-Montana et un site spécifique permettront aux auditeurs de se connecter. À l’heure du numérique, cette opération se révèle des plus simples. Le défi de l’équipe est, dès lors, de convaincre la région de se brancher sur «sa» station.

Joël Cerutti

Radio Crans-Montana: une webradio pour tous

HistoriqueLe 14 juin 2015 marquera l'histoire de Crans-Montana: que les citoyens de Mollens, Randogne, Montana et Chermignon décident - ou non - de fusionner, cette date restera dans les mémoires. Serait-on plus efficient à trois communes qu'à six pour gouverner Crans-Montana? C'est aux communes qui ont choisi de voter sur leur éventuel mariage que la réponse appartient. LAT, Lex Weber, abolition du taux plancher qui risque de retenir chez eux les clients de la zone euro...: quel que soit le visage de la gouvernance de Crans-Montana, les défis à relever sont de taille. Le processus qui mène au vote sur la fusion éventuelle de quatre des six communes est une occasion de regarder de près ce qui rassemble, chercher ce que l'on peut faire ensemble pour que notre région reste vivante et dynamique. Certains diront que c'est bien dommage que cette réflexion ne se soit pas menée à six, mais comme l'écrit le bureau d'étude SEREC: il faut respecter les choix de chacun. Si la fusion se concrétise, elle aura un impact direct sur les relations avec les deux communes qui ont choisi de ne pas participer. L'association des communes continuera de faire sens, mais il faudra repenser son fonctionnement. Il faudra prendre le temps de se demander une nouvelle fois qui l'on est, où l'on va, ce que l'on veut faire. Comme depuis dix ans, et jusqu'à la dernière édition de juin 2015, Sixième Dimension, au travers des différents articles de ce journal, vous apporte sa contribution au «mieux vivre ensemble».

Danielle emery Mayor

A écouter sur bit.ly/RadioCransMontana

Page 2: Sixième Dimension N. 62 - Février 2015

C r a n s - M o n t a n a Numéro 62 • Février 2015 • page 2

Montana, Randogne et Mollens n'échapperont pas à cette inquiétude. Il est important de relever que, lorsque des municipalités fusionnent, les bourgeoisies doivent obligatoirement se prononcer sur leur fusion. Comme ce fut le cas ailleurs, notamment à Anniviers, les bourgeois seront appelés à refuser la fusion de leur bourgeoisie: garder vivantes ces entités historiques contribue à ne pas perdre les identités locales. Seule des quatre à ne pas avoir de conseil distinct pour sa Bourgeoisie, Chermignon devra donc élire un nouveau conseil.

Place au débatLe 14 juin 2015, après de nombreuses étapes d'information, discussions et débats, les citoyens des communes de Chermignon, Montana, Randogne et Mollens se prononceront à bulletin secret lors de leurs assemblées primaires respectives (il en ira donc de même pour les quatre

bourgeoisies). Si ces quatre communes disent «oui» à la fusion, le Grand Conseil rendra son verdict au printemps 2016. Si l'une ou l'autre dit «non», le projet passe à la trappe.D'ores et déjà on sait que le nom proposé dans un premier temps par le comité de pilotage - Noble et Louable-Contrée - ne peut être celui de la nouvelle commune. En effet la Confédération le refuse (nom trop long, étant surtout une appellation géographique). Une nouvelle proposition de nom sera donc faite en même temps que les armoiries.Les élections municipales de la nouvelle commune auraient lieu en automne 2016. Le 1er janvier 2017, la destination touristique Crans-Montana serait gérée par trois communes au lieu de six.

Danielle emery Mayor

Nota bene: Plus d'infos sur:www.fusion-communes.ch

Aux bons soins du Haut-Plateau

La région de Crans-Montana a vécu la Première Guerre mondiale par intérim.

Et sans la neutralité qui sied à la Suisse. Exactement dès le 6 février 1916, les soldats français – puis belges – rescapés du front viennent se soigner dans notre région. Dans toute la vallée du Rhône, voire au sortir du funiculaire, les autorités leur rendent de chaleureux hommages.

«Ma santé reste bonne»Au départ, on recense 200 militaires malades. Un nombre qui frise les 600 dès août 1916. Ce monde en uniforme

séjourne dans sept hôtels, dont Le Pas de l’Ours. Depuis cet établissement, les soldats tentent de donner des nouvelles à leurs familles. La première carte postale - répertoriée par le sitewww.notrehistoire.ch - se montre sibylline dans son contenu. «Bons baisers à ma petite sœurette», écrit un certain Auguste à Mademoiselle Blanche, habitant Boussens en Haute-Garonne. La seconde carte publiée sur le même site donne plus d’informations. Le caporal M.L. du 2e Génie s’adresse à sa cousine, domiciliée à Levallois-Perret. «Ma santé reste bonne

et je désire que vous soyez de même», rédige-t-il. La plus «récente» carte de l’époque remonte au 31 mai 1918. Postée par un soldat français depuis L’Hôtel de Montana et d’Angleterre, elle voyage jusqu’à Saintes, en Charentes et rassure un certain Monsieur Marcel. «J’attendais votre adresse que j’ai réclamé (sic) chez moi pour vous envoyer un mot car lors de mon départ les boches m’ont tout retiré et la mémoire devient courte», confesse cet ancien prisonnier de guerre.

Retapés à l’électrothérapieÀ Crans-Montana, sept médecins prennent en charge les convalescents. Ils essaient de les requinquer par de l’héliothérapie, de l’électrothérapie ou encore des traitements à la lampe de quartz ou aux rayons X. Ceux qui se portent mieux cultivent nos terres (2915 m2 à Montana-Vermala), s’adonnent à des travaux de vannerie.Divers cours sont donnés. Lecture, maths, comptabilité, droit, histoire, géographie, langues étrangères, le séjour muscle le cerveau. Les maladies terrassent aussi certains malheureux. Comme le soldat français Uthurralt, mis en

terre au cimetière de Sierre, le 22 avril 1916.

«Roulement lugubre de tambours»Le Nouvelliste ne se montre pas tendre. Uthurralt, ce «héros obscur» fait prisonnier par les Allemands, a passé 23 mois dans un campement insalubre «à peine bon pour les animaux». Sous les basses insultes et

Le processus de fusion à quatre est en marche (suite)«Depuis des années, les quatre communes ont un lien très étroit et une longue expérience de collaboration. À travers la fusion - qui met en évidence une cohérence territoriale et économique entre ces communes - la solidarité qui existe déjà au niveau du tourisme, de la formation, de la sécurité et du culte se voit renforcée et permet la réunion des atouts d'une région au large potentiel.» Pour les auteurs de l'étude, pas de doute: Chermignon, Montana, Randogne et Mollens ont intérêt à fusionner. «Bien qu'une collaboration soit intéressante à différents degrés, une fusion permet une meilleure transparence, une simplification

au niveau décisionnel ainsi qu'une meilleure affectation des moyens financiers.» De quoi être mieux armés pour répondre aux défis socio-économiques à venir. L'économie et les finances sont évidemment des chapitres sur lesquels se sont longuement penchés les auteurs du rapport de fusion. Qui constatent que la situation des quatre communes était bonne au 31 décembre 2013; seule Mollens présente un endettement net, mais qualifié de faible; les trois autres disposent d'une fortune (certes modeste pour Montana). D'ici 2017, date de création de la nouvelle commune, des investissements importants sont programmés: 33 millions de

francs par an, en moyenne (26,8 mio nets). «Le cumul des marges d'autofinancement ne permettra pas de financer l'ensemble de ce programme, note SEREC, le taux d'autofinancement ne sera que de 39%. En conséquence, l'endettement net de quatre communes devrait augmenter de près de 49 millions d'ici à la fin 2016.» L'aide de l'Etat (accordée aux communes qui fusionnent) devrait se monter à 5,8 millions de francs, réduisant l'endettement net à 26 millions de francs. Soit un endettement jugé supportable au vu de la bonne santé financière de ces quatre communes. Au niveau économique, dans le tableau des avantages et des inconvénients, ces derniers sont inexistants: la fusion apporterait une meilleure gouvernance économique, avec une vision commune, davantage d’efficience pour la défense des intérêts et l'établissement de conditions cadres. «La complémentarité des quatre entités est une valeur ajoutée indéniable dans le cadre du processus de fusion», ajoute SEREC.

Un territoire plus grand Un commune de 10 000 habitants implique une gestion plus professionnelle. Le poste de président deviendrait un mandat à plein temps, avec un conseil composé (au départ en tout cas) de neuf élus. SEREC conseille de maintenir, dans un premier temps, l'assemblée primaire. Les employés municipaux seraient réengagés par la nouvelle commune. La

réorganisation orchestrée par la nouvelle entité conduirait à une meilleure spécialisation du personnel communal, débouchant sur une amélioration des services. «Il s'agira de garder le personnel actuel pour garantir la pérennité des connaissances et le savoir local, tout en assurant la transition et en optimisant les services à la population», recommande SEREC. Les travaux seraient plus efficients, planifiés à l'échelle du territoire. Certes, ce territoire de 5962 hectares est disparate, mais la fusion devrait déboucher sur une organisation optimisée, selon les auteurs du rapport. Il s'agira d'organiser les services pour garantir les besoins de tous les acteurs, de les concevoir de manière sectorielle peut-être, mais de manière horizontale, et non plus verticale comme aujourd'hui.

Des bourgeoisies distinctesQui dit fusion dit crainte de perdre son identité. Chermignon,

Une carte postée depuis Crans-Montana par un soldat rescapé.

Les quatre présidents actuels: Stéphane Pont, Claude-Gérard Lamon, Nicolas Féraud et Jean-Claude Savoy.

HiSTOiRe: L’Europe commémore depuis quelques mois le centenaire de la Première Guerre mondiale. Un conflit qui a eu des retombées directes sur Crans-Montana.

RENDEZ-VOUS STATIONRENDEZ-VOUS STATION7 février La Nuit des Neiges, Le Régent11 février Animation familles, Ycoor, devant le Casino de 14 h à 16 h 30 *²14 février Animation familles, Snow Island (Driving) de 14 h à 16 h 30 *¹14 février Grand Prix Migros, concours de ski17 février Carnaval, Ycoor, devant le Casino dès 14 h18 février Animation familles, Ycoor devant le Casino de 14 h à 16 h 30 *²20 février Crans-Montana Classics, Le Régent, 20 h21 février Animation familles, Snow Island (Driving) de 14 h à 16 h 30 *¹25 février Animation familles, Ycoor devant le Casino de 14 h à 16 h 30 *²27 février Crans-Montana Classics, chapelle St-Christophe, 20 h28 février Animation familles, Snow Island (Driving) de 14 h à 16 h 30 *¹28 février - 1er mars Choc’Altitude, Salon du Chocolat, Centre de Congrès le Régent28 février - 1er mars Crans-Montana Snowgames *³4 mars Animation familles, Ycoor devant le Casino de 14 h à 16 h 30 *²6 – 8 mars Championnat suisse OJ S-G7 mars Animation familles, Snow Island (Driving) de 14 h à 16 h 30 *¹12 – 15 mars Momentum Ski Festival20 – 22 mars Festival International de Bridge20 – 22 mars Trophée du Mont-Lachaux28 – 29 mars Swiss Freeski Open29 mars Concert de la fanfare Edelweiss, Centre valaisan de pneumologie4 avril Pâques, Ycoor devant le Casino de 14 h à 16 h 309 – 12 avril Caprices Festival

*¹ selon conditions météo et enneigement*² selon conditions météo - *³ selon enneigement

Pourquoi fusionner?Jean-Claude Savoy, président de Chermignon: «C’est un pas supplémentaire vers une gestion plus efficace de ce territoire commun que nous partageons et que nous empruntons à nos enfants.»

Claude-Gérard Lamon, président de Montana: «Nous voulons donner à Crans-Montana et aux villages les meilleures conditions possibles pour le développement harmonieux et durable de leur espace de vie. Nous voulons renforcer l’attractivité de notre région pour toutes les générations d’habitants, d’hôtes et de visiteurs.»

Nicolas Féraud, président de Randogne: «Il est de notre responsabilité de garantir à nos citoyens la pérennité économique et touristique de notre région. La fusion nous dotera efficacement pour assumer ce rôle fondamental.»

Stéphane Pont, président de Mollens: «Les autorités politiques doivent impérativement anticiper le futur. Ce dernier passe inévitablement par un regroupement des forces pour être plus efficient, tout en respectant les spécificités de chacune et chacun.»

les humiliations, il contracte le typhus. La Marseillaise et «un roulement lugubre de tambours» accompagnent Uthurralt dans sa dernière demeure.Dans son éloge funèbre, le capitaine Pendariès, loue les soins prodigués à Montana qui ont été «impuissants à le sauver». Au moins, Uthurralt a été entouré de «l’affection

et de la sollicitude de ce brave peuple suisse à qui nous devons tant de reconnaissance.» Le capitaine Pendariès savait-il qu’à un kilomètre du cimetière de Sierre, l’usine de Chippis fabriquait du matériel pour l’armée allemande? Laissons cette «petite» question d’Histoire ouverte.

Joël Cerutti

manque légende

Page 3: Sixième Dimension N. 62 - Février 2015

C r a n s - M o n t a n aNuméro 62 • Février 2015 • page 3

iNTÉGRATiON: Depuis septembre dernier, la Commission de l’intégration de l’ACCM propose des cours de français aux migrants. Bilan en compagnie de Florence Salamin De Ieso, déléguée à l’intégration.

Apprendre la langue en vivant la différence

tels enseignements. Nous avons donc décidé de les proposer directement à Crans-Montana», explique Florence Salamin De Ieso, déléguée à l’intégration.

Cours doublésdès le 23 févrierDevant le succès rencontré par les leçons données l’année passée, la Commission a décidé de les reconduire dès le 23 février 2015. «Nous allons aussi dédoubler les cours, afin d’avoir de plus petits effectifs de classe», précise la déléguée. Un niveau supplémentaire sera aussi proposé, le stade moyen. Le trimestre passé, seuls

deux niveaux cohabitaient: débutants et avancés. Le nombre d ’ense ignants sera également doublé. En 2015, deux professionnelles de la formation d’adultes animeront ces rencontres, contre une l’année dernière. Les cours auront lieu à la salle intercommunale de Crans-Montana, deux fois par semaine. Durée de la leçon: 1 h 30.Lors de ces rencontres didactiques, différentes thématiques sont abordées comme la famille, le travail, la santé, l'administration, les loisirs et les médias. «Cela permet d’ancrer les cours dans

le réel tout en les rendant utiles et attrayants», informe Florence Salamin De Ieso.

Fête des voisins:le 29 maiLe trimestre passé a accueilli des apprenants des quatre coins du monde. «Plusieurs nationalités étaient représentées, dont une majorité de Portugais, d’Italiens et d’Espagnols», souligne la jeune femme. Cette ambiance bigarrée a permis à chacun de découvrir autrui dans un esprit de partage propice à l’apprentissage.

Pour prolonger la discussion et la rencontre de l’Autre, la Commission intégration proposera sa Fête des voisins le 29 mai. «Nous mettons également sur pied le concept de parrains et de marraines culturel-le-s», indique la déléguée. Ce projet, chapeauté par l’association cohabiter, met en relation des gens du coin avec des migrants. «Le but est d’accueillir le nouvel arrivant de manière personnelle, de lui faire découvrir les lieux, les habitants, les us et coutumes et de le

soutenir en cas de questions», conclut Florence Salamin De Ieso.

Maude Bonvin

Nota bene: Programme des cours. Débutant: les mardis et jeudis de 18 h 30 à 20 h ou les mardis et jeudis de 20 h à 21 h 30 ou encore les mercredis et jeudis de 14 h à 15 h 30 / Moyens: Les lundis et mercredis de 20 h à 21 h 30 / Avancés: Les lundis et mercredis de 18 h 30 à 20 h.

Après avoir sué durant un trimestre sur l’accord des participes passés

et les verbes pronominaux, ils étaient 31, au mois de décembre dernier, à recevoir leur première attestation de français. Tous partageaient le même désir: acquérir la langue de Molière pour mieux s’intégrer. Depuis le mois de septembre, la Commission de l’intégration de l’ACCM propose des cours de langue tout spécialement destinés à cette population. «Nous nous sommes rendu compte que beaucoup de migrants se rendaient à Sierre pour participer à de

Pas facile d’apprendre le français lorsqu’on est étranger.«À Barcelone, il neige rarement»Son diplôme de graphisme en poche, Roberto se dit qu’il va être facile de trouver un travail fixe. C’est sans compter la crise qui sévit dans son pays, l’Espagne. Après une année passée à survivre entre jobs précaires et soupe populaire, il jette l’éponge. Le jeune homme décide de gagner la Suisse pour rejoindre son cousin, qui œuvre dans la construction. «Je suis ici depuis un peu plus d’une année», indique le natif de Barcelone, qui s’excuse de parler si mal le français alors qu’il s’exprime très bien et quasiment sans accent. «Je travaille sur les chantiers mais là-bas on n’entend presque que l’italien, l’espagnol et le portugais. Ce qui ne favorise pas l’apprentissage de la langue d’ici», explique-t-il. Pour perfectionner son français, l’Espagnol prend des cours. Il s’est également lancé dans l’aventure du tandem. «Le principe est simple: avec mon tandem, nous nous rencontrons une fois par semaine et chacun parle dans sa langue. Alors que je lui apprends l’espagnol, elle m’apprend le français», souligne-t-il. Au fil de leur rencontre, une solide amitié est née. «Même si au début on a dû faire face à pas mal d’incompréhensions. Par exemple, lorsque je lui ai proposé de venir chez moi à 16 h et qu’elle pensait que nous allions goûter et boire le café, alors que je préparais des pâtes. Il faut dire que chez nous, on dîne plus tard qu’en Suisse», raconte-t-il. Ce qui l’a le plus surpris? L’hiver! «À Barcelone, la température ne tombe jamais en dessous de zéro et il neige rarement».

MB

Sur le Haut-Plateau, les 20 et 21 février, une dizaine d’artistes s’exprimera sur

«la civilisation du cul». Une citation du film «Pierrot le Fou», sorti voici un demi-siècle, et qui conserve une actualité brûlante. «Il faut poser les questions qui dérangent, explique Robert Kopp, et c’est le rôle des créateurs. Leur sensibilité nous aide à comprendre les directions que prend notre société».

Pas dans le convenuRobert Kopp, initiateur et modérateur de ces Rencontres littéraires, ne cache pas que son thème a «un peu étonné» ses partenaires de M4 Culture dont il est le président. «Mais nous ne sommes pas dans le convenu, le béni-oui-oui ou les Bisounours », réplique-t-il. «Notre monde est envahi par le sexe. Il ne convient ni de s’en réjouir, ni de s’en scandaliser mais d’en parler. Il faut nommer les choses, mettre des mots et ne pas rester dans une civilisation du déni…» Evidemment, Robert Kopp pourrait s’attendre à des réactions négatives liées à des milieux conservateurs. «Je ne sais pas s’il y en aura. Nous ne sommes pas dans la provocation mais dans l’interrogation sur un sujet tabou. Il y a des aspects maléfiques, diaboliques autour

de cette question que nous ne maîtrisons pas. Cela concerne aussi le comportement de certains hommes politiques. Nos Etats deviennent de gigantesques boxons», appuie-t-il.

Renouer avec les grands nomsLes Rencontres littéraires convient dans la station des personnalités réputées, tous domaines artistiques confondus. «Nous voulons renouer avec les périodes où Crans-Montana accueillait des grands noms de la littérature, du cinéma. Il y aura autant Dominique Fernandez, un académicien

réputé, qu’un jeune talent comme celui d’Arthur Dreyfus. Je les ai choisis en fonction de mes affinités. Cela fait une trentaine d’années que je suis dans le métier, en tant qu’éditeur, écrivain, critique ou universitaire, alors je connais le milieu», sourit Robert Kopp.Malgré la thématique osée, aucun partenaire des Rencontres n’a émis de réticences. «C’est la seconde fois que cette manifestation se déroule. Les gens qui travaillent dans le domaine sont des pros, ils jouent bien le jeu car ils peuvent en profiter. Le but des librairies, par exemple, est bien de vendre des livres, non?»À l’Hôtel Royal, pivot de ces Rencontres, les propos alterneront gravité et légèreté. «On a le droit de prendre du plaisir dans les arts. Tout ne doit pas être d’un sérieux abyssal!», conclut Robert Kopp.

Joël Cerutti

Nota bene: Rencontres littéraires, «Art, sexe, littérature», vendredi 20 et samedi 21 février, 15 à 18 h 30, Hôtel Royal. Informations et liste des invité-e-s: http://www.m4culture.ch/fr/litterature/74_Rencontres-litt-raires-au-sommet.php

sur la tablette du lecteur est compliqué, car chaque éditeur possède ses propres règles en matière d’accès à la version numérique. «Certains sont plus restrictifs que d’autres. Pour allier nos forces, nous étudions des solutions avec des bibliothèques de la région qui souhaitent aussi se lancer dans ce créneau», informe Stéphanie Bonvin-Jilg.L e s l e c te u rs p e u ve nt emprunter les liseuses pour une durée d’un mois, sans dépôt ni caution. «Pour l’heure, ils nous ont toujours retourné les appareils dans un excellent état», signale la responsable. Concernant les ouvrages numériques, outre ceux proposés par la Bibliothèque de Crans-M o nta n a , l ’ i n st i t u t i o n collabore avec la Médiathèque Valais (MV). «Une fois inscrits à la MV, nos lecteurs ont accès au catalogue numilog qui propose des milliers de titres en langue française», souligne la directrice. Les e-books sont disponibles sur la tablette pour une durée de 28 jours.

Attachement au papierPour l’heure, cette nouvelle offre numérique ne suscite pas un énorme engouement. «Les personnes qui empruntent les tablettes le font plus par curiosité. Souvent, elles hésitent à en acquérir une et

«À la base, nous avons décidé d’acheter des tablettes de lecture

pour faire de la place dans les rayonnages», explique S téphan ie Bonv in - J i l g , responsable de la Bibliothèque de Crans-Montana. Tous les ouvrages des auteurs c l a s s i q u e s , s o i t u n e soixantaine, sont désormais disponibles sur liseuses, ce qui a permis de libérer de l’espace sur les étagères. «L’idée était aussi de dépoussiérer l’image un peu vieillotte qui colle à la peau des bibliothèques», poursuit la responsable. Enfin, la manœuvre permet d’attirer un public plus jeune qui est né avec la technologie. «Notre mission est de donner accès à l’information à toute la population et par tous les canaux de communication. À l’heure actuelle, le passage au numérique est incontournable pour qu’une bibliothèque reste attractive.» Au fil des mois, la collection des l ivres numériques s’est étoffée. Elle compte désormais une septantaine de recueils. Quelque dix plumes contemporaines sont venues rejoindre la liste des écrivains plus anciens. «Pour les classiques, il s’agit d’ouvrages tombés dans le domaine public», précise la responsable. Le prêt d’e-books par téléchargement

LiTTÉRATURe: «Art, sexe, littérature», un thème culotté pour les Rencontres littéraires de Crans-Montana.

BiBLiOTHÈQUe: Les liseuses de la Bibliothèque de Crans-Montana ne détrônent pas les bons vieux ouvrages en papier.

«Il faut nommer les choses!»Le livre à l’ère du numérique

souhaitent la tester avant. Mais nos lecteurs restent très attachés au papier», précise la responsable. Depuis plusieurs mois, l’institution s’est aussi dotée de deux iPods, à disposition des utilisateurs sur place, mais sans possibilité de prêt. «Sur la première machine, nous avons numérisé notre collection d’anciennes cartes postales et de photos.» Récemment la Bibliothèque a proposé une exposition sur le papier. Elle a donc décidé de faire figurer sur l’iPod une application pour enfants tirée du film d’animation Les Fantastiques livres volants, de Morris Lessmore.IPods et tablettes ont coûté environ 1500 francs qui ont été pris en charge par le budget technique de l’institution. Les livres numériques tombés dans le domaine public sont disponibles gratuitement. Par contre, les e-books encore protégés par les droits d’auteur, sont assez onéreux. «Ils sont souvent à peine moins chers que la forme papier», conclut Stéphanie Bonvin-Jilg.

Maude Bonvin

Nota bene: Les catalogues sont disponibles sur internet, biblio.cransmontana.ch et www.mediatheque.ch

Robert Kopp, initiateur des Rencontres littéraires.

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Numéro 62 • Février 2015 • page 4s o C i é t é

Stéphane Pont préside l'Association des Communes de Crans-Montana durant deux ans.

Patrice Clivaz: la voix de Crans-Montana à Berne? Réponse le 18 octobre 2015, date des élections fédérales.

CRANS-MONTANA: Stéphane Pont a repris, le 1er janvier, les rênes du comité directeur de l'ACCM pour les deux ans à venir. Un défi parsemé de dossiers délicats.

Présider l’ACCM: un fierté, un défi

Stéphane Pont est le nouveau président du comité directeur de

l'ACCM, l'Association des Communes de Crans-Montana, pour les deux années à venir. «Une fierté pour la Commune de Mollens», précise le nouveau président, mais surtout un défi pour l'homme qui aura à assumer la gestion de plusieurs dossiers. En premier lieu, Stéphane Pont aura la délicate tâche de gérer le projet de fusion des communes de Chermignon, Montana, Randogne et Mollens (voir l'article en pages 1 et 2). «Et si les citoyens décident de fusionner, le défi sera encore plus important de mettre en place la structure de cette nouvelle commune et de définir la future collaboration avec Lens et Icogne».Stéphane Pont est bien conscient de son rôle. Au-delà de représenter le comité directeur dans différentes manifestations, il sera aussi le porte-voix des six communes de Crans-Montana dans les médias. Mais le nouveau président de l'ACCM compte également jouer son rôle d'arbitre auprès des autres présidents de commune. «La

fonction sera l'occasion de mettre en avant la Commune de Mollens sur le Haut-Plateau durant les deux ans à venir. Concernant l'Aminona, le nouveau président salue la volonté de Crans-Montana de ne pas laisser tomber ce secteur et d'avoir promu, cet hiver, la nature de la région. «C'est un plus du point de vue touristique». Mais le tourisme en général doit être mieux pris en mains par les communes, selon lui. «Il faut profiter du renouvellement du comité et de la direction au sein de Crans-Montana Tourisme et Congrès (CMTC) pour renforcer la présence des communes. Elles doivent prendre le lead, être plus présentes pour pouvoir réagir plus rapidement.»Autre dossier d'importance, celui d'Aquamust-Aqualoisirs. Le choix entre la solution

collaboration est bonne, et si les grands objectifs sont communs, chaque commune n'a pas tout le temps les mêmes intérêts ou les mêmes approches. D'où l'importance du président des

présidents, appelé à négocier, arbitrer et parfois trancher».

Tourisme:le lead aux communesPour Stéphane Pont, cette

privée et publique – revenant aux délégués de l’ACCM – a été reporté plusieurs fois en 2014. Il s’agit d’un dossier prioritaire pour 2015: pour le nouveau président, «il n'est pas possible de continuer à repousser cette votation. Une décision claire doit être prise d’ici au printemps.»Président de l'ACCM, président de Mollens, président de la Fédération des communes valaisannes et député-suppléant, Stéphane Pont compte assumer toutes ses fonctions. «Ce sera intense, mais je prendrai semaine après semaine, dossier après dossier… d'autres ont réussi, alors pourquoi pas moi? Le sacrifice sera plus familial que communal et donc plus personnel», conclut-il, confiant.

Katrine Briguet

ÉLeCTiONS FÉDÉRALeS: Patrice Clivaz s'est lancé dans la campagne au National 2015. Le speaker attitré de nombreuses manifestations locales a l'ambition de faire entendre sa voix dans la capitale.

«Etre la voix de Crans-Montana à Berne»

manqué grand-chose face à Paul-André Roux. Un engagement couronné, notamment, par la présidence du Grand Conseil valaisan en 2005…Oui, un sacré souvenir! Une immersion totale dans le monde économique, social et institutionnel valaisan. Une incroyable intensité. On en prend plein les mirettes. On n'en ressort pas «indemne»… Mais beaucoup plus riche en «sciences humaines». Les enjeux seront considérables. Comment sentez-vous cette échéance d'octobre prochain?

Ces élections s'annoncent passionnantes. Et indécises avec le huitième siège pour le Valais. Depuis l'époque de Simon Epiney et d'Edouard Delalay, le PDC du district de Sierre n'a plus été représenté à Berne. Une génération s'est écoulée. C'est long. Un changement s'impose! vous allez surtout devoir vous battre en interne, au sein des PDC?Derrière Yannick Buttet, tout sera ouvert… Les apports et le cumul seront décisifs. Je travaille sur l'ensemble du canton et parle l’allemand, ce qui est capital à Berne. Peut-être que cela pourra m’aider.

Comment menez-vous campagneJe n'ai pas réinventé la roue. Je continue à occuper le terrain. Une élection représenterait pour moi le couronnement de trente ans d'activités, d'heures glorieuses ou tumultueuses. J'ai connu le Valais sans UDC et sans Verts. J'ai gardé le cap, suis resté le même, plus attiré par le parlementaire que par l'exécutif. J'aime le débat.

vos principaux chevaux de bataille?Mon maître-mot, c'est inclure. Je veux rassembler un maximum de gens qui ont des idées modérées et pragmatiques. Les extrêmes m'horripilent.

Un dossier qui vous tient à cœur?Celui du tourisme. Pour le valoriser, il faut d'abord être crédible en interne et le pratiquer soi-même sur nos pistes par exemple… Pour beaucoup, je suis la voix de Crans-Montana. Speaker polyglotte des épreuves de Coupe du monde de ski alpin, du Grand-Raid à Grimentz, président aussi du groupe folklorique Lé Mayintson, j'aimerais porter cette voix à Berne et défendre ce dossier du tourisme qui nous est capital.

Propos recueillis parBlaise Craviolini

Connu dans nos contrées notamment pour ses multiples implications

culturelles, sportives et associatives, Patrice Clivaz est candidat au Conseil national 2015 sous la bannière du PDC du district de Sierre. Le citoyen de Randogne, 56 ans, marié et père de 4 enfants, directeur de la Haute Ecole Pédagogique du Valais et ancien président du Grand Conseil valaisan, a été le premier à annoncer officiellement sa candidature. Rencontre et discussion à bâtons rompus. Pour vous, la politique c'est…?PATRiCe CLivAZ: Une participation active et intense aux processus décisionnels. Plutôt que de subir et de ronchonner ensuite, autant influencer les choses. Si vous deviez vous définir, politiquement parlant?Je suis un homme de compromis et d'unité, un fervent partisan du biculturalisme. J'habite ici, mais partage mon temps professionnel entre St-Maurice et Brigue. Ma vision est résolument cantonale. Ces élections n'auront lieu qu'en octobre 2015. Pourquoi avez-vous «affiché la couleur» si tôt?C'est un peu dans les us et coutumes du PDC de ne pas laisser les citoyens dans l'expectative. Mais il n'y a pas

de vérité, de tactique absolue… Deux théories s'affrontent ici: on peut être soit attentiste, soit conquérant. J'ai choisi la deuxième alternative. C'est courageux?Peut-être. Plutôt que de spéculer, je préfère faire abstraction des autres candidats et profiter de cette anticipation pour multiplier le dialogue avec les gens. vous aviez déjà été candidat au National en 2007. Une expérience «traumatisante»?Pas du tout. D'autant que j'avais réalisé un score honorable. Il ne m'avait pas

FeSTivAL DeS MUSiQUeS La fanfare Ancienne Cécilia organise à Chermignon le 115e

Festival des Musiques des districts de Sierre et Loèche. Samedi matin 16 mai, émission Le Kiosque à Musiques de la RTS, animée par Jean-Marc Richard, avec la participation de plusieurs sociétés de la commune; en soirée, programme détente humoristique. Dimanche 17 mai: partie officielle du festival sur la place du Pontèt et défilé jusqu'aux Fougirs.Avant cela dans le calendrier, la fanfare Ancienne Cécilia se produit pour son concert annuel le samedi 28 février à la salle polyvalente de Martelles à Chermignon-d'en-Bas.

•SKi SAFARi GOURMeT Le chef étoilé et ambassadeur culinaire de Crans-Montana, Franck Reynaud (17 points Gault&Millau et 1 étoile Michelin), entouré de ses compères «toqués» propose une nouvelle édition du Ski Safari Gourmet Experience inspiré des balades Vins & Saveurs bien connues en Valais. Le Ski Safari Gourmet Experience, édition 2015, est prévu samedi 4 avril sur les pistes du domaine skiable de Crans-Montana-Aminona. Lattes, raquettes ou snowboard aux pieds, les participants sont invités à faire halte à différentes adresses d’altitude où ils pourront déguster les meilleurs crus du moment et de délicieux mets apprêtés par nos cordons bleus locaux. Plus d'informations et inscriptions sur www.crans-montana.ch. Nombre de participants limité.

•ReCHeRCHe SAMARiTAiNS Les deux sections de samaritains, section de Flanthey-Lens et celle de Chermignon et environs, cherchent des personnes prêtes à donner un peu de leur temps pour le bien de la communauté. Les samaritains donnent des cours publics (cours de sauveteur obligatoires pour le permis de conduire), les cours samaritain (obligatoires pour les professeurs de ski), les cours urgences chez les petits enfants, des cours OACP (pour les chauffeurs poids lourds) et des cours en entreprise. D’autre part, les sections assurent des permanences sanitaires lors de différentes manifestations (dans l’aire d’arrivée des courses de ski, festival de fanfare/chant, concerts, événements sportifs, etc.). Aucune formation spécifique n'est nécessaire, les cours dispensés sont suffisants pour devenir samaritain. Contact:[email protected].

•GRAND-PRix MiGROS Initialement prévue en janvier, la manche locale du Grand-Prix Migros a été repoussée au samedi 14 février prochain. Cette compétition réunit traditionnellement plusieurs centaines de jeunes skieurs alpins. Renseignements et inscriptions: www.gp-migros.ch

B R è V E SB R è V E S

Tournus à l’ACCMAvec l'entrée en fonction du nouveau président de l'ACCM, les autres rôles au sein de l'association sont également renouvelés. Stéphane Pont sera secondé dans sa tâche par Eric Kamerzin, président d'Icogne. À la tête des délégués, Philippe Emery de Lens remplace Géo Rey de Randogne.

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s o C i é t éNuméro 62 • Février 2015 • page 5

Plus de 75% des jeunes en formation travaillent pour financer leurs études.

Vadim Repin, le 20 février.

ÉTUDeS: Les six communes de Crans-Montana soutiennent les jeunes en formation par le biais de diverses aides financières. Il s'agit essentiellement d'aides pour payer les frais de transport et de réductions au niveau fiscal. Etat des lieux.

SOUTieN: La Fondation Mirose vient en aide à des enfants mineurs. Explications de sa présidente, Maud Clivaz Varone.

Les communes aident à la formation

«Nous sommes là !»

charge de cet aspect, via son système de Rail-Checks. Depuis le premier janvier, le Canton ne finance plus qu’à hauteur d’un quart ce type de dépenses, contre un tiers auparavant. «Cela est le fruit de restrictions budgétaires», souligne Patrick Lamon. Les communes sont tenues de participer également aux coûts à hauteur d’un quart. Les parents doivent donc assumer la moitié des contributions liées aux déplacements de leur enfant. Mais plusieurs e n t i t é s c o m m u n a l e s envisagent d’augmenter leur participation à un tiers voire plus, comme par exemple, à Lens. D’autres l’ont déjà fait. «Nous participons à hauteur de 50%», informe Sandra Fournier, responsable de l’administration communale de Montana. À l’échelon supérieur, la majorité des communes soutiennent les étudiants universitaires et ceux qui fréquentent une Haute Ecole Spécialisée (HES) dans leurs frais de transport. «Nous versons une subvention de 350 francs pour les jeunes en formation à Sierre. Ce montant passe à 600 francs pour les personnes étudiant dans une autre ville», souligne Marcel Riccio, secrétaire communal de Chermignon.Les entités communales a p p o r t e n t é g a l e m e n t une aide aux devoirs aux apprentis. «Nous sommes

Ils sont plus de 75% à travailler à côté de leurs études pour payer leurs

factures. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à ne pas parvenir à boucler leur fin de mois. Selon un récent sondage de l'Office fédéral de la statistique (OFS), la majorité des jeunes en formation vivent en dessous du seuil de pauvreté. Pour pallier cette précarité, il existe différents types de soutiens publics. À côté des bourses et prêts cantonaux, les six communes offrent aussi un soutien bienvenu. Les pr inc ipa les a ides concernent les frais de transport et le volet fiscal. Au niveau des impôts, pour les enfants mineurs, les déductions vont de 200 à 500 francs, suivant la commune de résidence des parents. «Lorsqu’il atteint sa majorité, la déduction se retrouve directement sur la fiche d’impôts du jeune et cela jusqu’à ses 25 ans, à condition qu’il soit toujours en formation», indique Patrick Lamon, secrétaire communal de Lens.

Cours de soutienConcernant les frais de t ra n s p o r t , ca nto n e t communes sont tenus l é g a l e m e n t d ’a s s u r e r partiellement les élèves du secondaire II (collège, autres écoles, et apprentissage). C’est l’Etat du Valais qui se

domaine et en feraient la demande», précise Patrick Lamon. La plupart du temps, les cours sont organisés dans la commune de domicile de l’étudiant. En dernier lieu, les leçons peuvent se dérouler à Sierre, si aucune solution n’a été trouvée sur le territoire communal.

Autres coups de pouce En cas de coup dur ou de grosse facture, les communes p r o p o s e n t é ga l e m e n t des aides plus ciblées. À Chermignon par exemple, la Commune prend en charge les frais dentaires à hauteur de 65%, jusqu’à l’âge de 15 ans. Les communes participent

aussi financièrement au lunabus des SMC et aux abonnements CMA. Sans oublier l’aide indirecte qu’elles fournissent sous forme de subsides via les différentes sociétés locales œuvrant en faveur de la jeunesse.

Maude Bonvin

À la Fondation Mirose, la discrétion règne. Le nom suscite déjà les

interrogations. Que signifie «Mirose»? «C’est un clin d’œil aux fondateurs. Nous, on sait pourquoi…», sourit Maud Clivaz Varone, une de ses responsables. Quels fondateurs? «Il s’agit, à la base d'un couple étranger, des clients de notre étude, fidèles de la station. Comme ils n’avaient pas d’enfants, ils ont décidé de mettre une partie de leur fortune à la disposition de ceux de la région…».Au décès de ces mécènes, en 2011, la Fondation s’est peu à peu constituée. Sur le papier, elle existe depuis avril 2013. Sur internet, vous lirez que Mirose vient «en aide à des enfants mineurs, de 0 à 16 ans, domiciliés sur les communes de Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne et Mollens.» Elle «favorise» le développement dans tous les domaines, qu’ils soient artistiques, sportifs ou scolaires. Elle apporte plus particulièrement un soutien à celles et ceux qui connaissent des difficultés sur «le plan financier, familial ou de la santé.»

Large vueAux côtés de Maud Clivaz Va ro n e , o n r e t ro u v e Fabienne Carmel Berclaz, juge de commune et Jean-Charles Barras, directeur du Centre scolaire de Crans-Montana. «Cela ajoute deux compétences pour avoir une large vue sur le tissu social de la région», souligne Maud Clivaz Varone.En plus des lettres d’intention qui doivent étayer les requêtes, ce trio se montrera attentif à leur environnement. Il s’agit de remarquer l’élève qui vient en classe avec, pour la énième année consécutive, un sac en lambeaux. Ou d’offrir un abonnement de ski, un équipement, ou d’encourager certains qui présentent des talents particuliers et qui ont besoin de sacrés coups de pouce.À La Fondation Mirose, chacun est conscient que le pas de la demande ne s’avère pas des plus faciles à effectuer. «Ici encore, la paroisse ou des associations comme Pro Juventute peuvent venir vers nous. Nous nous donnons une marge d’interprétation pour coller au mieux aux souhaits

des fondateurs», continue Maud Clivaz Varone.

Se faire connaîtreLes Fondations s’appuient sur des bases légales précises. Il leur est interdit, par exemple, de toucher au capital initial. La Fondation Mirose, avec des placements «classiques», doit le faire fructifier. Mission accomplie. Par le futur, elle acceptera des donations qui entraînent des exonérations fiscales. La préfète du district, Maria-Pia Tschopp, dès l’inscription au registre du commerce, hérite de la mission de contrôle de la Fondation.Ce printemps, dès avril, elle sait qu’elle peut ainsi mettre annuellement à disposition une somme entre 15 et 20 000 francs, sous réserve de l'évolution du cours de la Bourse. «Dès lors, c’est à nous de nous faire connaître et de dire que nous sommes là», conclut Maud Clivaz Varone.

Joël Cerutti

Nota bene: Pour tout contact: Fondation Mirose, Maud Clivaz Varone, C.P. 57, 3963 Crans-Montana 1.

tenus par la loi de financer des cours d’appui aux jeunes en formation professionnelle qui présenteraient des lacunes dans l’un ou l’autre

CONCeRTS • Crans-Montana Classics est particulièrement fière d'accueillir le soliste de réputation internationale Vadim Repin. Il se produira le 20 février à 20 h au Centre de Congrès le Régent à Crans, avec l'Orchestre de Chambre de Bruxelles placé sous la direction de Michael Guttman. «Vadim Repin impressionne par sa virtuosité surnaturelle, son tempérament fougueux et la poésie de ses interprétations, disent les organisateurs. Artiste d'une grande humanité, Vadim Repin s'exprime avec une sonorité et une musicalité intérieure sans la moindre concession au spectaculaire, ce qui fait de lui un artiste très apprécié aussi bien des orchestres que du public.» Le 20 février, Crans-Montana Classics propose un programme éclectique autour de Bartok, Mendelssohn, Mozart, Piazzolla, Ravel et Vivaldi.Avant ce concert d’exception, Crans-Montana Classics donne rendez-vous aux mélomanes le vendredi 27 février à 20 h

à la chapelle St-Christophe à Crans, avec de jeunes solistes de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth au talent prometteur: Liya Petrova (violon), Marie Chilemme (alto), Deborah Pae (violoncelle), Ashot Khachaturian (piano). Les solistes interprèteront des œuvres de Bartók, Beethoven et Schumann.

DeM

Nota bene: Les billets pour ces concerts sont en vente auprès de Crans-Montana Classics ou directement sur le site www.cmclassics.ch

Vadim Repin à Crans-Montana

COURS De DO-iN Cours tous les lundis à 18 h à la salle de gym de Montana-Village. Ces exercices physiques simples s’adressent aux hommes comme aux femmes; ils permettent de recharger, dynamiser et harmoniser le corps et l’esprit grâce à la respiration, aux étirements, aux mobi l i sat ions des articulations, aux pressions et aux stimulations par tapotements. Inscriptions, prix et renseignements: Catherine Rey, praticienne de shiatsu au 027 481 93 88.

•v A G A B O N D S e N RAQUeTTeS En collaboration avec Pro Senectute, le groupe de raquettes à neige de Chermignon et des environs «Les Vagabonds» organise différentes sorties. Prochaines dates: 5 février dans la Vallée de Saas (départ à 8 h au terrain de football de Chermignon-d'en-Bas), 19 février en Anniviers (8 h), 5 mars à Vercorin et dans le Vallon de Réchy (8 h 30) et 18 mars à l'Hospice d u G r a n d - S t - B e r n a r d (7 h 30). Renseignements et inscriptions: Robert Vocat au 079 708 38 62 ou Roland Zuber au 079 281 33 78. Cette prestation est ouverte à tous.

B R è V E SB R è V E S

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C r a n s - M o n t a n a Numéro 62 • Février 2015 • page 6

DeSSeRT: Les apprentis pâtissiers-confiseurs de la maison Taillens ont remporté une médaille d’or avec un dessert qu’ils ont entièrement pensé et élaboré. Rencontre avec quatre d’entre eux: Astrid, Elodie, Amandine et Benoît.

David et Virginie Pasquiet: deux des initiateurs de Choc'Altitude.

CHOC'ALTiTUDe: La première édition de Choc'Altitude se déroulera les 28 février et 1er mars au Régent. Le rendez-vous fait la part belle aux gourmands et à l'artisanat.

LUxe: Un premier dépôt-vente d'articles de luxe en ligne ouvre à Crans-Montana.

Une manifestation en chocolat

D'un côté, Crans-Montana Tourisme, forte de sa logistique,

sa force de vente, son expérience d'organiser de grands événements. De l'autre, David et Virgine Pasquiet, ainsi que Nicolas Taillens, passés maîtres dans l'art – subtil – de la confiserie, forts de leur savoir et de leur efficicience en la matière. De cette collaboration est né le salon Choc'Altitude 2015, dont la première édition est agendée les 28 février et 1er mars prochains au Régent de Crans-Montana.

entrée libre«Cette manifestation a l'ambition de toucher le grand public, précise David Pasquiet. Elle ne s'adresse pas aux spécialistes, mais aux gourmands en général. Potentiellement, tout le monde est d'ailleurs gourmand! Notre objectif est la valorisation de tout le côté artisanal lié au chocolat, tout en étoffant et diversifiant l'offre touristique de notre destination.»«Nous serons tributaires des conditions météos, mais nous attendons entre 1000 et 1500 visiteurs par jour, d'autant que l'entrée sera libre, enchaîne Virginie Pasquiet. Nous dresserons ensuite le bilan de cette première édition. Mais, dans notre esprit, il est évident que Choc'Altitude est appelé à perdurer. Peut-être pas toutes les années, pour privilégier la rareté de l'événement, mais peut-être tous les deux ans. On verra...»

Animations à gogoLes présences des meilleurs artisans chocolatiers du pays – une quinzaine au total – devraient attirer la grande foule. Mais l'attractivité, le

dynamisme et l'orginalité de ce salon reposeront surtout sur la qualité des animations parallèles. Les dégustations seront légion. Un atelier créatif permettra aux enfants de mettre concrètement la main à la pâte. Un sentier didactique tracé au sein même du Régent emmènera le visiteur dans les méandres de la fabrication du chocolat. «Les gens pourront ainsi découvrir de leurs propres yeux la différence entre le chocolat artisanal et son homologue industriel», souligne David Pasquiet. Parmi les autres temps forts

de ce salon, citons encore le concours de pièces artistiques destiné aux apprentis-confiseurs de troisième année du Centre cantonal de Formation Professionnelle, le CFP, à Sion.En marge du programme «officiel» se tiendront plusieurs conférences – payantes celles-là – menées par de véritables références nationales ou internationales. Stéphane Favre évoquera «Vins et chocolats», ou comment découvrir l'harmonie des saveurs des chocolats créés en accord avec les particularités des vins valaisans. Le Dr

Patrick Regamey se penchera sur la question «Le chocolat bon pour la santé, mythe ou réalité?». Alain Bougard de Saval s'intéressera pour sa part aux «Pionniers suisses du chocolat». Quant à la marque Felchlin, elle jettera son dévolu sur «L'origine du chocolat, de la fève au produit fini».Pas de quoi s'ennuyer, donc, les 28 février et 1er mars prochains au Régent. On en salive déjà…

Blaise Craviolini

Nota bene: Renseignements et programme détaillé: www.chocaltitude.ch

De p u i s t o u j o u r s , Prescillia Kett Perez est passionnée de mode et

de luxe. À 27 ans, elle décide de créer sa propre affaire. Installée depuis quelques années à Crans-Montana, elle pense d’abord ouvrir une boutique au centre de la station. Très vite, elle prend conscience que, sous cette forme, son projet demande un investissement énorme sans garantie de succès dans une période de crise, et représente donc un risque financier élevé. «Femme au foyer, je cherche avant tout une activité pour m’occuper, rencontrer des gens et côtoyer de beaux objets. Mon objectif n’est pas forcément de produire beaucoup d’argent, ni de m’attacher à un lieu», explique-t-elle. Fan du site de dépôt-vente en ligne «Vestiaire chic», elle décide alors de créer une plateforme du genre, basée à Crans-Montana. «J’ai bien cherché, personne à ma connaissance en Valais ne s’est encore lancé dans ce type d’aventure.»

Ambiance feutréeElle s’inscrit ensuite au registre du commerce sous la bannière «Chic Paradise», puis mandate enfin un informaticien pour réaliser sa plateforme. «Ainsi l’investissement reste raisonnable.» Pour le graphisme de son site, dès son entrée, elle a choisi des tons violets qui, selon elle, sont les couleurs de l’intime et de la discrétion, deux valeurs chères au monde du luxe. Pour trancher, elle a voulu que figure une chaussure à talon rouge, symbolisant cette fois la féminité. «Je voulais qu’on entre directement dans une ambiance feutrée de boudoir chic.»Autre avantage de la formule sur Intermet: «Je n’ai ainsi pas

cette tourte au kirsch de Zug!» En Suisse romande, on est bien plus classiques qu'en France, «les Français sont avant-gardistes», dit Amandine. «Ici, c'est comme pour les chalets de montagne: on veut du rustique, des produits qui ressemblent à de l'artisanal», ajoute Benoît. On s'en doute, en vacances, ces jeunes goûtent et dégustent.

besoin d’espace pour ranger du stock.» En effet, le principe de sa boutique en ligne est de mettre en relation des particuliers. Les annonceurs gardent leurs biens jusqu’à la réalisation de la vente. «Sur mon site sont présentées généralement des pièces uniques. Je demande aux gens de fournir un certificat d’authenticité pour chaque pièce et une photo de qualité. Je dispose également d’un réseau de professionnels sur la Côte qui me permet de réaliser des expertises en cas de besoin.»

TransparenceÀ ce jour, le site dispose de quatre pages d’objets allant de la montre Rolex au sac Birkin de chez Hermès, en passant par des chaussures Lanvin. Les prix, quant à eux, varient de 200 francs environ à plusieurs milliers de francs. «Pour mon travail de mise en relation entre les particuliers et de vérification de l’authenticité de l’objet, je m’accorderai sur ces sommes 20% de commission», affirme-t-elle en toute transparence, avant de préciser que son site dispose d’un système de paiement par cartes bancaires, mais aussi PayPal pour plus de sécurité encore.«Je rêve qu’un jour il y ait des centaines de pages d’articles.» Pour constituer son réseau de particuliers, elle s’est jusque-là essentiellement appuyée sur le bouche-à-oreille. Dans l’avenir, elle espère pouvoir développer sur son site un espace de dialogue entre les particuliers, mais pour l’heure, elle invite à laisser des commentaires sur son livre d’or.

Christelle Magarotto

Nota bene: www.my-chic-paradise.com Téléphone: 079 683 88 88

Les USA? Une catastrophe! L'Italie? Ah, les sorbets... un bonheur. La France? Que leur pain est bon... L'Allemagne? Pas terrible; il paraît qu'à Vienne les pâtisseries sont bonnes mais ils n’ont pas goûté encore. Quant à la Bretagne, pays d'origine d'Astrid, on y fait évidemment les meilleures crêpes!

vous aimez? Dites-le!Les quatre apprentis pâtissiers-confiseurs avouent ne pas être en contact avec les clients qui dégustent leurs produits. Aux gourmands qui passent chez Taillens, ils souhaitent, par cet article, une bonne dégustation. «Et puis, disent-il, si vous aimez un produit et que vous revenez l'acheter, faites-nous savoir ce qui vous a plu, dites-nous votre ressenti, dites-nous aussi ce que vous aimeriez!» Message transmis.

Danielle emery Mayor

Chic et virtuel

«Diwige», un dessert qui a valu une médaille d'or aux apprentis de la maison Taillens.

Diwige, l’or des apprentis pâtissiers-confiseurs

Un éclair moka, du chocolat dans tous ses états, une tartelette

aux fraises ou aux myrtilles, une génoise aux amandes imbibée au marasquin et fourrée de crème au citron, des mousses qui portent des noms comme Tentation ou Passion Indécente... Voilà des gourmandises qui font saliver! Certaines, en tous cas, ont convaincu les jurés du Swiss Bakery Trophy: lors de cet événement fin 2014, les apprentis de la maison Taillens ont remporté une médaille d'or pour «Diwige». Depuis le 15 décembre, ce dessert basé sur une mousse verveine et un insert de ganache au miel trône dans les vitrines de la confiserie, bardé de sa médaille. Un entremets entièrement pensé et élaboré par les apprentis. En patois, Diwige est un prénom, en l’occurrence celui de la grand-maman d’un des

apprentis: Edwige. Une grand-maman qui adore la verveine…

Une passionPâtissier-confiseur. C'est le métier qu'ils ont choisi. Pas forcément le métier qu'ils pratiqueront toute leur vie. Il faut dire que nous les avons rencontrés lorsqu'ils sortaient de la période d'intense activité des fêtes de Noël; avec déjà Pâques en perspective («Là, on va devoir pondre des quantités de lapins..»). Leur travail ne ressemble guère au spectacle que donnent à voir des émissions très populaires comme Le Meilleur Pâtissier. «Il faut être passionné pour faire ce métier», conviennent Elodie et Amandine. On travaille bien avant le chant du coq, on se repose après la pause de midi, et on essaie de ne pas se coucher trop tard le soir... «Mais on a aussi congé l'après-midi et on peut par exemple aller skier», ajoute en souriant Benoît.

Tous avouent être plutôt gourmands; la plupart ont découvert la passion pour la pâtisserie avec leur grand-mère. Ils se sont rencontrés dans le laboratoire de la maison Taillens. Ce concours a été un beau défi pour eux. «Nous leur avons proposé de concevoir, de A à Z, un dessert de fête, raconte Nicolas Taillens. La seule contrainte était un échéancier à respecter, mais ils disposaient d’une liberté totale concernant la forme, le goût, l’aspect et le concept. Un groupe de dégustation les a ensuite aidés, au fil des essais, à faire évoluer le produit.» Trois mois d'un travail qui ne fut pas facile. Au final, leur produit a plu au jury. Ils reconnaissent que la médaille d’or obtenue a été valorisante. «Aujourd'hui, alors qu'il a fallu réaliser en grande quantité pour la vente, nous le ferions peut-être autrement.» Quoi qu’il en soit, ils savent avoir présenté un bon produit

au concours.Astrid, Elodie, Amandine et Benoît regardent avec intérêt et d’un œil critique le monde de la boulangerie, pâtisserie et confiserie. Ils constatent que les goûts diffèrent selon les cultures. «En Suisse allemande, il y a des produits que l'on ne connaît pas, on l'a vu lors du Swiss Bakery Trophy, comme

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Numéro 62 • Février 2015 • page 7 C r a n s - M o n t a n a

Le Mont-Paisible s’agrandit

Tout là-haut, un bel hôtel

Ils ont déjà assuré l’avenir hôtelier de La Forêt, un établissement ouvert

actuellement à l’année. Les frères Morard permettent aujourd’hui la survie du Mont-Paisible, ce charmant hôtel qui offre un panorama époustouflant sur les Alpes et sis au pied des pistes de ski des Violettes. Crans-Montana a perdu un grand nombre d’hôtels, dont dix situés sur la seule commune de Randogne, au cours des quinze dernières années. Le prix exorbitant de l’immobilier par rapport au rendement hôtelier et une succession mal préparée par les propriétaires expliquent cette hécatombe. «Nous avons refusé d’opter pour la facilité d’une promotion immobilière. Notre établissement est seulement le troisième, à Crans-Montana, à être vendu tout en préservant sa vocation hôtelière», explique Alain Morard. Son frère Serge renchérit: «C’est une immense satisfaction d’avoir trouvé une repreneur au travers de la chaîne hôtelière Maranatha qui assure la pérennité et l’amélioration de notre établissement».Cette issue heureuse est également un cadeau du ciel pour la station qui risque l’asphyxie sans lits hôteliers. Les congrès et autres grands événements culturels ou sportifs, essentiels pour l’animation et l’économie, sont menacés si la capacité d’accueil continue de diminuer.

Potentiel marketingPourquoi avoir vendu à Maranatha? Pour se développer, un hôtel doit bénéficier de

L'Hôtel Chetzeron est sans nul doute un des fleurons de Crans-Montana.

«Tous les travaux ne sont pas terminés, relève l’associé-gérant Sami Lamaa. Il reste encore quelques "détails", quelques peaufinages comme l'aménagement de la piscine ou la concrétisation des réservations en ligne, mais nous les réglerons lorsque la période se prêtera mieux. Ce sera soit début mars, soit début juin prochain.»

Le bouche à oreilleDepuis sa spectaculaire cure de jouvence, le Chetzeron peut se targuer d'un taux d'occupation satisfaisant. «Nos chambres sont occupées à environ 50%, précise Sami Lamaa. Cette fréquentation correspond à mes attentes, dans le sens où il faut bien comprendre que nous sommes dans une phase intermédiaire. Nous fonctionnons surtout par le bouche à oreille, du moment que notre système de réservations en ligne est encore en phase de réalisation.»Le restaurant, lui, tourne

l’appui d’une chaîne qui dispose du potentiel marketing nécessaire pour démarcher le client dans le monde entier. C’est le cas du groupe basé à Marseille qui détient plus de 50 établissements dans l’axe Paris-Alpes du Sud dont une dizaine en montagne (Alpe d’Huez, Chamonix, Val d’Isère…). «La stratégie de Maranatha, c’est l’acquisition et la rénovation d’hôtels afin de générer de la valeur. Très dynamiques, nous avons enregistré une croissance exponentielle en quelques années», souligne Amaury Sompairac, représentant du groupe en Suisse. Le Mont-Paisible se situe exactement dans la cible des sites réputés de montagne recherchés par le groupe Maranatha. Ce dernier rénove les bâtisses et met à disposition sa logistique et son appui en management et communication, mais ne souhaite pas uniformiser ses hôtels qui préservent leur

à plein régime. «Il affiche régulièrement complet. Les gens profitent des trois allers-retours quotidiens de deux autoneiges entre Chetzeron et la station pour venir passer une soirée chez nous sans rester forcément à l'hôtel.»Côté client, la satisfaction est unanime. «Nos clients se disent conquis par l'authenticité

identité et leur personnalité.

Rénovation et agrandissementLe Mont-Paisible, dirigé désormais par Stéphane Chantraine, va grandir. Le projet de rénovation, qui démarre cette année encore, prévoit de porter l’hôtel de 40 à 60 chambres (120 lits); une taille optimale afin de réaliser des économies d’échelle. Mieux: on va y

et l'originalité du site. Ils parlent de découverte et apprécient particulièrement le décor environnant. Je ne reçois que des félicitations et des encouragements. C'est valorisant et motivant.»

Pas (encore) de prospectionQui sont les hôtes qui font halte au Cheterzon? «Pour

construire un spa, équipement devenu indispensable pour un établissement dont la clientèle sportive (ski, golf…) souhaite se détendre après l’effort.Cet important investissement p e r m e t t r a d ’é l e v e r l’établissement actuel de 3 étoiles Plus au rang de 4 étoiles. «De quoi répondre à un besoin pour notre station», conclut Alain Morard.

Jean-Michel Bonvin

l'instant, le "corporate" constitue l'essentiel de notre clientèle, notamment pour des séances ou des séminaires. Des cadres de multinationales, des entrepreneurs, des banquiers privés. Ces gens viennent essentiellement de la région zurichoise ou de l'arc lémanique. Nous avons bien sûr aussi de nombreux étrangers. Je me permets cependant d'insister: tant que les finitions n'auront pas encore été effectuées, je ne développerai pas le marketing et la prospection. Il sera bien assez tôt, ensuite, de viser une clientèle plus internationale.»De nombreux events ont d'ores et déjà été organisés sur le nouveau site de Chetzeron. Des concerts, des dégustations. «Mais ces events ont surtout été le fruit d'initiatives privées. Nous nous sommes contentés de mettre à disposition des initiateurs nos structures, nos services et nos compétences. À l'avenir, je n'exclus toutefois pas d'organiser nos propres manifestations parallèles...»

Blaise Craviolini

Passage de témoin à l’hôtel Mont-Paisible: Amaury Sompairac, représentant du groupe Maranatha (à gauche) avec les frères Morard, Alain au centre et Serge à droite.

Accessible à skis ou à pied par les remontées mécaniques, et même en autoneige, l'Hôtel Chetzeron bénéficie déjà d'un taux d'occupation satisfaisant. Photo CMT

La cohabitation avec nos amis canins est souvent régie par le respect et le bon sens. Photo Jolan Devanthéry, Impact.com

SUCCeSSiON HÔTeLiÊRe: L’hôtel Mont-Paisible change de mains. Il a été acquis par le groupe hôtelier français Maranatha qui va en faire un quatre étoiles.

CHieNS: Les propriétaires de chiens sont astreints à différentes règles.

CHeTZeRON: Seize chambres luxueuses mais chaleureuses, allient harmonieuse-ment modernisme et tradition montagnarde à plus à 2112 mètres d'altitude.

706 chiens et moi et moi émoi!

Les chiens font partie du quotidien de beaucoup d'entre nous. Sur le

territoire des six communes de Crans-Montana, la population canine varie sensiblement d'une commune à l'autre. Ainsi, en 2014, il y avait officiellement 171 chiens annoncés à Randogne, 123 à Montana, 84 à Mollens, 96 à Chermignon («Chez nous, on est plus chats que chiens», dit le président Jean-Claude Savoy), 180 à Lens et 52 à Icogne. Soit une population canine totale de 706 bêtes.À ce chiffre, on imagine que s'ajoutent quelques dizaines de chiens sinon errants, tout au moins non déclarés aux autorités. «Nous tenons à jour un listing des propriétaires, précise Stéphane Tapparel, responsable du contrôle des habitants de Randogne et de Montana. S'agissant des nouveaux citoyens qui viennent s'établir ici, nous leur demandons d'office s'ils ont un chien. Nous leur faisons confiance. De toute façon, tôt ou tard, tout se sait… Il nous arrive de recevoir des téléphones pour nous signaler que telle ou telle personne possède “illégalement” un chien...».

Taxe communaleLe système de taxation a changé depuis quelques années. Les propriétaires ne viennent plus physiquement chercher une médaille aux guichets. Les diverses administrations communales facturent désormais un impôt annuel qui s'élève à 160 francs.Il est important de savoir que, sur ces 160 francs, 45 étaient rétrocédés au Canton du Valais, qui percevait ainsi sa «part du gâteau». Ce n'est plus le cas depuis le 1er janvier 2012, les communes bénéficiant désormais de l'intégralité de cette taxe.À noter que certaines communes soutiennent les instances protectrices des animaux. Chermignon restitue en l'occurrence 15 francs par taxe annuelle au Refuge d'Ardon.

Règles et savoir-vivreLa Commune de Chermignon s'est publiquement offusquée, l'automne dernier, de certains comportements inadéquats.

«Des plaintes ont été adressées à propos des déjections des chiens sur le domaine public et parfois privé, a-t-on pu lire dans une newsletter. Nous demandons aux propriétaires de chiens d'utiliser les sacs disponibles à plusieurs emplacements et de les déposer dans les poubelles. Il y va du respect des autres usagers du domaine public, dont les enfants qui apprécient le jeu le long des bordures et dans les prairies.» Ce comportement irrespectueux n'est fort heureusement pas généralisé. Le nettoyage instantané des excréments de son chien est affaire de savoir-vivre. Toutes les administrations communales sollicitées ont insisté sur les efforts entrepris ces dernières années pour multiplier, sur leur territoire, les aménagements favorisant le ramassage des crottes.L'exemple de Randogne est révélateur. Pour cette seule commune, aux dimensions certes généreuses, les «robidogs» pullulent à chaque coin de rue ou presque. Une quarantaine au total. Ces points sont clairement identifiables et équipés de sacs à ordures pratiques et opportuns. Certains établissements publics proposent par ailleurs, en terrasse, des mini-structures permettant aux chiens de s'abreuver.

Laisse obligatoire, parfoisQuelques communes exigent que les chiens soient tenus en permanence en laisse, notamment en station ou dans les endroits beaucoup fréquentés. L ibre aux établ issements publ ics d'appliquer leur propre règlement interne et d'accepter ou de refuser la présence d'un chien sur leur site.Depuis un arrêté cantonal de 2006, douze races de chiens jugées «dangereuses», ainsi que leurs croisements, ont été interdites sur le territoire valaisan. Le Service cantonal vétérinaire précise également que des chiens accompagnant leur maître peuvent séjourner pour une durée maximale de 30 jours par an. Ils doivent porter une muselière et être tenus en laisse.

Blaise Craviolini

Le groupe MaranathaCréé en 2000, le groupe Maranatha, présidé par Olivier Carvin, exerce ses activités dans trois domaines: financement, acquisition et gestion des hôtels. Son assise repose sur un mode de financement original en levant des fonds auprès d’investisseurs privés et de PME. La qualité des emplacements de ses hôtels sis en région parisienne, mais aussi dans des zones touristiques de premier plan, favorise son développement. Implanté en France, mais aussi en Belgique (Sofitel Le Louise à Bruxelles), il vise désormais un développement en Europe. Le Mont-Paisible est le premier établissement repris en Suisse où d’autres acquisitions sont envisagées. JMB

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Numéro 62 • Février 2015 • page 8C r a n s - M o n t a n a

MUSiQUe: Changement de site et style musical pointu, avec une teinte très électro: c'est le Caprices 2015.

CLiNiQUeS: Jusqu’en 2017, voire 2020, la situation des cliniques privées dans la station semble stable. Mais le Canton du Valais mène une stratégie qui laisse perplexes certains responsables. À la clé, des centaines d’emplois.

Caprices au tournant

Quelques inquiétudes (encore) feutrées

«C’est l’année des grands changements». Maxime Léonard, le co-directeur

et membre du Conseil de Fondation du Caprices Festival se réjouit du tournant amorcé par cette 12e édition. Interview.

Le Caprices Festival déménage à la Moubra. C’est enfin le site idéal?Maxime Léonard: Oui, je pense qu’on a le site idéal. En collaboration avec les six communes, nous avons trouvé cette solution. Nous avons la chance de pouvoir bénéficier de ce site, qui a les mêmes dimensions que la scène de l’année passée sur le parking de Cry d’Er, avec les difficultés de l’infrastructure mobile en moins.

Alors pourquoi ne pas être parti sur cette solution directement l’an passé? C’est une très bonne question! Sérieusement, nous avions envisagé cette possibilité. À l’époque, le parking de Cry d’Er nous semblait être un lieu plus propice, notamment par sa localisation au cœur de la

la libre concurrence», déplore ce médecin.

Peurs fondées?Genève, Berne ou Lucerne conserveraient-i ls leurs «annexes» à Crans-Montana, si celles-ci commençaient à générer des pertes? Aux dernières statistiques, les Valaisans dans la Clinique Lucernoise ou Genevoise représentent le 15% de la fréquentation. Par contre, à

amorcé ce virage l’an passé. Le Caprices Festival a toujours proposé un peu d’électro. Ce style correspond aux attentes de notre public. Mais c’est aussi pour une raison de rentabilité. La concurrence est énorme entre les festivals, et notre situation géographique n’est pas idéale. Avec la musique électro, la clientèle vient de loin pour deux, voire trois jours. C’est l’occasion pour eux de pouvoir faire du clubbing durant tout un week-end avec de nombreux artistes, ce qu’ils ne peuvent pas ou peu faire ailleurs. Et c’est une bonne vitrine pour Crans-Montana.

Propos recueillis par Katrine Briguet

trois cliniques du Haut-Plateau sont des établissements de décharge pour les cantons concernés. Mais le contexte économique actuel fait qu’ils vont resserrer les boulons et bloquer leurs structures extérieures si elles deviennent moins rentables. »

Compétences «construites»Les personnes interrogées anticipent sur certaines stratégies de l’Hôpital du Valais. La première pourrait rapatrier en plaine les patients du Centre Valaisan de Pneumologie. La seconde serait d’attribuer des nouveaux lits à des établissements qui n’ont pas le personnel qualifié. «On le voit déjà dans le Haut-Valais. On construit des compétences, on attribue des nouveaux lits en réadaptation alors qu’il en existe bien assez», calcule un témoin. «Et normalement, une planification devrait éviter la surcapacité pour laisser vivre la concurrence», relance ce médecin. Ce dernier pronostique que, d’ici quelques années, la survie des cliniques de Crans-Montana passe par un regroupement et une privatisation. À suivre…

Joël Cerutti

station. Mais nous ne savions pas à ce moment-là qu’un projet allait à nouveau nous obliger à changer de site.

C’est un problème que la Moubra ne soit pas au cœur de la station?Non pas du tout. En station, il y aura le festival Off. Il sera étoffé en comparaison avec l’année passée car on s’est rendu compte que les gens appréciaient cet aspect du Caprices Festival. Nous allons garantir les animations et les concerts en construisant des infrastructures couvertes et chauffées, afin de pallier les caprices de la météo, si besoin. Des navettes feront la liaison entre le site du festival à la Moubra et le centre de la station. Le Conseil de Fondation du Caprices croit en ce festival Off. Il permet de dynamiser la station, il permet surtout d’être plus généraliste dans la musique qu’on propose, d’être rassembleur.

Le virage pris par le Caprices Festival est surtout musical…Oui, mais nous avions déjà

la Clinique bernoise, ils sont 830 contre 576 venus d’autres régions suisses… Une inquiétude certaine commence à percer auprès de ces responsables. À la clé, les trois cliniques apportent plus de 400 postes de travail à Crans-Montana. Les peurs sont-elles fondées ou s’agit-il d’une parano? «La menace est claire, estime cet autre observateur qui ne travaille pas au sein des cliniques. Jusqu’à présent les

Ayo, en concert au Caprices Festival.

Quatre cliniques sont installées à Crans-Montana par différents cantons: Lucerne, Berne, Genève et Valais.

modèle. Même si personne n’est dupe. «Il avantage fortement l’Hôpital du Valais. Celui-ci, après cinq ans de déboires médiatiques, a aussi besoin de se refaire quelque santé pécuniaire», avoue cet observateur aguerri. Dans ce contexte, fin 2014, des accords ont été conclus entre les cliniques du Haut-Plateau et le Département dirigé par Esther Waeber Kalbermatten. «Voyons d’abord le positif,

Dans le domaine médical, tout passe par des reconnaissances et

des planifications. Et celles-ci mettent sur la sellette, une nouvelle fois, les trois cliniques du Haut-Plateau. Voire même le Centre Valaisan de Pneumologie. Parano ou réalité? Sous le couvert de l’anonymat, en off, les langues se délient et ne cachent pas leur inquiétude. Le Valais se retrouve légalement obligé par Berne d’effectuer de complexes planifications. Celles-ci passent par des reconnaissances et des répartitions de compétences. Immense bémol, le modèle de planification choisi par le Valais, vient de Zurich. Dans un premier temps, le Département de la Santé a voulu appliquer à une région de 300 000 habitants des structures étudiées pour 3 milllions! «La finalité de tout ça? Elle aboutissait à tout concentrer sur le moins de sites possible, soit un immense autogoal qualitatif pour le Valais. Appliquée à la lettre, cette planification de Zurich se révélait suicidaire pour bien des cliniques», tranche ce médecin qui connaît bien le problème.

Se refaire une santéDepuis, une commission planche pour adapter ce

dit ce responsable qui tient à rester discret, le Canton nous attribue les compétences autour de toutes les disciplines de réadaptation.» Les établissements ignorent si tout cela tiendra après 2017 ou 2020. Le risque? La limitation des ces spécialités avec la volonté de «récupérer» les malades valaisans au maximum dans le giron d’Hôpital du Valais. «Cela fausserait totalement le jeu de

Autoportrait réalisé par la photographe Céline Ribordy.

PHOTO: La photographe Céline Ribordy ouvre l’exposition «Inspiration» à Sierre avec l’un de ses clichés. Portrait.

Garder des traces du passé

Enfant, elle rêvait de devenir archéologue. C é l i n e R i b o r d y,

photographe or ig inaire d'Icogne, se souvient en particulier de sa passion pour Toutankhamon, le pharaon égyptien. Une fois arrivée au collège, elle déchante cependant: elle déteste le latin. Elle change alors d’option pour les arts visuels où elle se découvre peu à peu une autre vocation: la photographie. Un grand écart? Pas pour elle... «J’aimais l’archéologie parce que c'est un peu la chasse au trésor d’une vie arrêtée, figée. Quand je “shoote” dans des lieux abandonnés, je retrouve cette même idée. J’essaye de capturer les traces de passé où le temps s’est complètement arrêté.» Cette passion se noue d'abord, sur les pistes de Crans-Montana où elle photographie les figures des snowboarders et des skieurs qui l'entourent.Une fois sa Maturité en poche, après quelques mois de travail dans une boulangerie de la station, elle s’en va pour Paris et l’école de photographie «Icart photo». «La première année, nous ne pratiquions que du noir-blanc et de l’argentique. Nous ne nous sommes intéressés à la couleur et au numérique qu’en deuxième et troisième années. C ’était très formateur.» En 2008, elle décroche un

Bachelor et sort major de sa promotion. Madame météo«Mon book final était terminé avant Noël et donc mon année aussi.» Si bien qu’avant de sortir de l’école, en 2007 déjà, elle trouve du travail en Valais et fait des allers-retours avec Paris. En parallèle de son activité dans un studio photo à Sion, elle se met à la vidéo et prend en charge la création d’une web tv quotidienne pour la station de Verbier. «Tous les jours, je devais présenter la météo. Heureusement, on entendait seulement ma voix... Devant la caméra, j’aurais été bien trop timide», avoue-t-elle, amusée. La même année, elle organise sa première exposition à la Bibliothèque de Crans-

Montana, intitulée «Altitude». Elle y présente des clichés de montagnes.À partir de 2010, elle s’installe en freelance, et poursuit, du côté artistique, sa quête de paysages et de paysages urbains en particulier. «J’aime les grands univers froids et déshumanisés. C'est d'abord l'opportunité de travailler seule et dans le calme, en prenant le temps», dit-elle en souriant. C'est l'opportunité aussi de dégainer son Rollei, son «bébé», et de pratiquer ainsi l'argentique.

Des bouquinsFin 2014, elle est mandatée pour la couverture du livre collectif «Inspiration», paru aux éditions Glénat, consacré au vin du Valais, alors que deux autres de ses photos personnelles paraissent dans l'ouvrage. L'une d'elles sera d'ailleurs en ouverture de l’exposition qui accompagne la sortie du bouquin, à Sierre, du 7 février au 12 avril prochain, au Musée valaisan de la vigne et du vin. Dans l'avenir, parmi plusieurs projets personnels et entre deux mandats, elle espère en priorité pouvoir se rendre en Italie pour initier un travail sur des friches repérées au cours d'anciens séjours.

Christelle Magarotto

Nota bene: www.celineribordy.ch

Au programmeCaprices Festival, du 9 au 12 avril 2015. Plus d’une vingtaine d’artistes sont programmés dont Ayo, Stress, Sven Väth, Ricardo Villalobos ou encore Art Department. Programme complet sous www.capricesfestival.ch

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V i l l a g e sNuméro 62 • Février 2015 • page 9

La distillerie de Jean-Michel Mayor et de son fils Guillaume à Icogne produira huiles essentielles et eaux florales.

HUiLeS eSSeNTieLLeS: À Icogne, la distillerie à plantes médicinales «Les Sens» débute ses activités dès ce printemps. Mayor, père et fils, s’apprêtent à produire des huiles essentielles, une démarche rare en Suisse.

BiLAN: Le Centre scolaire chermignonard remplit à la perfection sa vocation. Bilan avec Jean-Claude Savoy.

Les Sens: une démarche éthique et locale

Martelles: un succès

ferme de Jean-Michel Mayor, a poussé en une année. Son volume, impressionnant, a été déterminé par la grandeur de l’alambic. Ce monstre peut contenir 1000 litres et affiche ses huit tonnes à la pesée. Une seule entreprise, en France, a été capable de le construire. «Nous avons cherché en Suisse mais sans succès. Il s’agit du quatrième modèle produit sur mesure par cette société. Nous avons bénéficié de l’expérience acquise sur les trois précédents», détaillent Jean-Michel et Guillaume. L’arrivée de l’alambic dans la distillerie d’Icogne a déclenché quelques froides sueurs. «Il est entré au centimètre près, mais vraiment, à l’intérieur du bâtiment qui était déjà bâti», se rappelle Jean-Michel.

energie de la planteAlambic mis à part, notre duo a joué à fond la carte locale et misé sur une éthique écologique. «Tout ce que nous n’avons pas pu réaliser nous-mêmes a été confié à des entreprises de la région. Le

Quand on lui dit que sa distillerie représente un sacré défi, Jean-

Michel Mayor répond: «Pas qu’un peu, oui…» Il sait qu’elle suscite déjà bien des curiosités. «À Icogne, continue-t-il, beaucoup de gens me demandent d’assister à la première distillation, voir comment ça marche… » Un souhait bientôt exaucé, «Les Sens» démarrent vers la fin mai… Une affaire de famille qui associe Jean-Michel à son fils, Guillaume. Celui-ci exploite des cultures aromatiques et bios depuis quinze ans pour Valplantes. De cette passion découle une connaissance précise du marché.

Alambic monstreLes producteurs d’huiles essentielles ne s’avèrent pas légions en Suisse. «Ce qui se trouve sur notre marché arrive beaucoup de la France. Il faut être attentif sur la provenance car il y a certains pays qui vous vendent tout et n’importe quoi… », déplore Guillaume.La distillerie, attenante à la

didactiques retraceront tout ce processus. Le magasin, perché à côté de l’alambic, proposera des crèmes, des savons, des infusions. Il y aura la production 100% Mayor – dont les huiles doivent reposer trois mois avant leur commercialisation – et un choix d’autres créations, triées sur le volet. Guillaume

a suivi une formation de technicien en herboristerie à l’école des plantes médicinales l’Alchémille, basée à Evolène. «Cela ouvre pas mal de portes et crée des relations», constate-t-il. La qualité des huiles sera attestée aux clients par une chromatographie. «Tout doit être irréprochable», milite notre duo. Aux ventes

sur place s’ajoutent, en bonus, celles prévues depuis un site internet.À part ça, ils auront du temps libre, les Mayor père et fils? «Une journée, c’est 24 heures et il n’y a pas que 8 heures pour travailler!», répond Jean-Michel.

Joël Cerutti

D'un coût de 19 millions de francs, dont 16 à la charge de la

Commune, le Centre scolaire intercommunal de Martelles, entre Chermignon-d'en-Bas et Chermignon-d'en-Haut, a été inauguré à la fin mai 2010, après deux ans de travaux préparatoires et trois ans de construction. Un bilan s'imposait en compagnie de Jean-Claude Savoy, président de la Commune.

Avec un peu plus de quatre ans de recul, cette infrastructure de Martelles répond- elle à vos attentes?JeAN-CLAUDe SAvOY: Oui, parfaitement. Pour les élèves comme pour les parents ou les enseignants, Martelles propose des conditions de travail et des commodités extraordinaires, notamment en logistique et en informatique, par rapport aux anciennes écoles réparties dans les trois villages de la commune.

L'investissement était conséquent. il valait donc la chandelle?C'est vrai que l'investissement était important. Mais il faut bien garder en toile de fond que ces dépenses seront amorties sur plusieurs décennies. Je crois qu'il était temps, pour Chermignon, de disposer d'une telle infrastructure.

Prenons secteur par sec-teur. À commencer par les écoles. votre principale source de satisfaction à ce sujet?À cause de l’évolution de leur métier, les enseignants ne

pouvaient plus, ne voulaient plus continuer à travailler seuls, chacun de leur côté. Les échanges de classes et de cours, ainsi que le partage des expériences, sont des éléments de base du métier. Ce travail en équipe est gratifiant, stimulant. Il existe désormais une unité bénéfique. Ce n’était bien sûr pas possible avec des petits bâtiments isolés.

Des points à corriger, à améliorer?Tout n'est jamais parfait! Il manque par exemple une bibliothèque digne de ce nom à l'intérieur du complexe. Mais les normes cantonales sont tellement contraignantes en la matière que cette perspective n'a jamais été envisagée. La Bibliothèque de Crans-Montana suffit aux besoins actuels.

Que dire, globalement, des crèches?Qu'elles sont pleines à craquer! En 2013, la crèche Croque-Soleil a enregistré 10 000 journées-enfants et la crèche UAPE 2300. Ces chiffres sont suffisamment explicites pour témoigner de l'impérieuse nécessité que représentaient ces structures.

Abordons maintenant la salle polyvalente de gym-nastique et de spectacles. Qu'en est-il au niveau de sa fréquentation, de son taux d'occupation?Là aussi, et outre son utilisation purement scolaire, les demandes fourmillent. Entre les concerts et les spectacles en tous genres, les répétitions, les

réunions politiques ou autres, je ne peux que me montrer satisfait de son taux d'utilisation et de sa diversité. Cette salle est également «assaillie» par les sociétés sportives. Elle est à l'origine de la création d'un club de unihockey. Seul le théâtre manque peut-être à l'appel. Mais les troupes préfèrent jouer dix fois devant cent personnes que deux fois devant six cents personnes….

Comment pourriez-vous exploiter davantage encore ce fantastique écrin?Il faudrait créer un mini-programme culturel estival pour animer la belle saison. Nous y songeons. Et créer – pourquoi pas? – un club de volleyball ou de basketball. Il faudrait aussi intensifier le sport pour tous. Cela dit, il nous reste un grand local non exploité au sous-sol. Si quelqu'un a une idée géniale, nous sommes prêts à étudier toute proposition...

Un message à transmettre à la population chermigno-narde en guise de conclu-sion?De 2005 à 2010, alors que les courbes du projet se dessinaient, la population a stimulé les autorités pour que Martelles revête des dimensions supérieures aux projets initiaux. Aujourd'hui, et expériences concrètes faites, je ne peux que remercier mes concitoyennes et concitoyens de nous avoir poussés dans ce sens.

Propos recueillis par Blaise Craviolini

bâtiment utilise des briques Ytong qui contiennent du sable, du ciment, de la chaux et du plâtre. Il s’agit d’une construction simple, propre, avec des murs épais de 38 centimètres qui empêchent le gel. Notre énergie provient de panneaux so la i res thermiques, une nouvelle génération qui emploie des tubes en verre, fournis par une société sierroise. La chaudière fonctionne avec du bois déchiqueté», détaille avec passion Jean-Michel.«Nous restons proches de l’énergie de la plante», définit Guillaume. Lorsqu’il s’agit d’évoquer la production d’huile essentielle, la fougue monte d’un cran.

irréprochableDans l’alambic, les plantes sont posées sur une grille. La vapeur, issue d’un bain-marie, monte à 120 degrés et met trois heures à en extraire les vertus. Il reste, au final, le 0,5% de la quantité initiale… La distillerie crée des huiles, mais aussi de l’eau florale. Des panneaux

Le catalogue propose notam-ment des livres pour enfants.

eNFANTS: Une nouvelle maison d’édition a ouvert ses portes à Chermignon en septembre dernier.

Nuinui éveille l’esprit

«Je voulais retrouver mon indépendance», expl ique Marcel lo

Bertinetti, la soixantaine. Photographe de métier, il fonde dans les années 1980 la maison d’édition de livres illustrés «White Star», en Italie. Le projet grandit peu à peu à l’international, si bien que dans les années 2000, un grand groupe le rachète. Il en reste directeur quelque temps, mais très vite, il ressent le besoin de retrouver un projet à taille humaine et sa liberté éditoriale.

en français, en italienEn septembre dernier, il installe ses bureaux à Chermignon pour y lancer une maison d’édition bilingue: Nuinui. Elle se compose d’une poignée d’employées, «uniquement des femmes», précise-t-il avant de justifier son choix. «Je trouve que les femmes travaillent bien et qu'on peut toujours compter sur leur sérieux.» L 'objecti f de Marcel lo Bertinetti est de publier des ouvrages pour enfants ainsi qu’une collection de livres illustrés pour adultes. Fin 2014, dix-sept titres, tous genres confondus, sont parus en français et seize en italien. Pour trouver ses auteurs, l'éditeur fait le tour du

m o n d e . A u V i et n a m , notamment, il rencontre Khoa Le, une illustratrice, peintre et auteur free-lance. «Ce pays est marqué par la culture française et nourrit une tradition littéraire et graphique très proche de la nôtre», commente-t-il avant d'expliquer que l'ensemble des livres publiés aujourd'hui sont des commandes. «Que ce soit pour les enfants, ou pour les adultes, nous supervisons la création de nos ouvrages dans leur entier.» Certains, comme «Papillons» de David Hawcock, figurent déjà au catalogue de grandes

chaînes de distribution comme «Nature et découvertes» et les droits de la plupart des titres ont été rachetés dans d’autres langues telles que l’anglais, l’allemand ou encore le polonais.

Une plus-value«Les livres pour enfants jusqu’à sept ans s’achètent encore beaucoup», analyse Marcello Bertinetti. L’éditeur ne se contente pas de ce constat cependant: tous ses ouvrages ont une plus-value. Certains disposent d’une lecture automatique à l’ouverture des pages, d’autres d’une couverture 3D ou encore de «pop-up», soit des figures en papier surgissant des pages. «Pour nos ouvrages consacrés à l’origami, nous avons également produit des vidéos pédagogiques sur YouTube dont les liens sont à découvrir au fil des pages.» En 2015, Marcello Bertinetti projette de produire une trentaine de titres et, surtout, il compte mettre en place une stratégie de communication pour faire connaître sa marque.

Christelle Magarotto

Nota bene: le catalogue est accessible sur internet à l’adresse www.nuinui.ch

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V i l l a g e s Numéro 62 • Février 2015 • page 10

Nouvelles vues au Panorama Surprenant, détonnant

Jusqu’alors, Liliane, Peter et Ivan n’étaient pas tombés amoureux. Depuis

trois ans, ils cherchaient une affaire à monter en famille. Sans succès. À Fribourg, dans la région de Lausanne, en Valais, rien ne percutait. Aussi, quand on lui signale un hôtel-restaurant à reprendre sur Mollens, le trio s’y rend par acquit de conscience. «Déjà, je n’étais pas montagne, avoue Ivan. J’ai effectué une partie de mes études et mes débuts professionnels aux alentours de Montreux. Je souhaitais rester dans cette région.» Le coup de foudre réduit en cendres ces limites géographiques. Il ne faut pas longtemps au trio pour appréhender les qualités et le potentiel des lieux.

Changer les codesPeter sort de sa retraite, met de côté la grimpe – son passe-temps favori – et monte un business plan sur cinq ans. «Mais les chiffres ne sont que des chiffres et ce sont les clients qui comptent», précise Peter à la banque. Ivan, son beau-fils, a travaillé deux ans dans un 5-étoiles et étudie le management. Il s’investit dans les premières modifications du Panorama. «Nous avons changé la déco et ses codes couleurs», relate-t-il. Ivan élabore la nouvelle carte du bistrot avec un tout jeune chef – 22 ans – débauché, via une annonce sur internet, d’un restaurant à Lausanne. Produits frais, viande de qualité, burgers variés, dessert

japonais, la bistronomie règne dans l’assiette. Liliane, la maman d’Ivan, apporte sa qualité d’écoute à la clientèle avec deux autres filles au service.

Séparer les chosesMélanger famille et business, cela pourrait être risqué. Pas chez eux. «On sépare les deux

Comment réaliser des Guides surprenants et (d)étonnants? Les plus

petites communautés cachent souvent les plus grandes suites d’histoires. Prenons Bluche, village où réside votre serviteur depuis maintenant cinq ans. Je loge au chemin Paul Hindemith, une personnalité dont j’ignorais tout. Avant d’apprendre qu’il ne se trouvait pas dans les petits papiers d’Hitler, un régime qu’il avait fui pour s’installer à Bluche et devenir un compositeur majeur de la musique contemporaine. Significatifs, les noms de rue. À Sierre, en plaine, personne ne s’offusque vraiment d’une avenue Max-Huber, personnalité qui avait économiquement fricoté avec le IIIe Reich… Voilà pour l’adresse.

De la serpe aux liqueursDès ma première excursion à Bluche, un panneau jaune, à l’entrée d’un chalet, indique la venue de H.G. Wells. Des recherches littéraires et numériques livrent les raisons de ces séjours. Il venait y honorer une de ses nombreuses maîtresses. Lisant le riche ouvrage «Histoire de la Vigne et du Vin en Valais», sur une carte, je découvre que Bluche est marqué par une petite serpe. Signe qu’on y a trouvé des outils liés aux ceps. Sollicités, des amis archéologues expliquent qu’une riche et rare communauté celte résidait dans la région. Il s’agit des plus vieux vestiges du Haut-Plateau. La région cultive à sa façon ses rapports avec les divers alcools. Lors d’un marché à Crans-Montana, la personnalité et le caractère d’Yves Cornut se distinguent. Il reste le seul aux alentours qui vous distille 76 liqueurs. Et aussi l’unique Valaisan qui tient un stand au marché de Noël du Luxembourg. Le bougre entretient des relations fort cordiales avec le prince Guillaume. Il connaît

domaines. Lorsqu’on travaille, nous avons une façon très claire de communiquer», observe Ivan. «Dans ce trio, Peter apporte le réalisme, Ivan l’idéalisme et moi l’optimisme», définit Liliane. Les premiers échos indiquent que la clientèle apprécie le mélange. Le Panorama passe du 25e au 8e rang sur TripAdvisor. Après une réouverture le 5 novembre 2014, l’inauguration officielle s’effectue le 17 janvier 2015 avec une autre histoire familiale. Celle de Zi Carmelo Sità, l’arrière-grand-père d’Ivan, un Calabrais qui s’est illustré au Benelux dans le commerce du fromage. Le restaurant porte son nom et la cuisine rend hommage à ces racines calabraises. Une parmi beaucoup. Chez Liliane,

Peter et Ivan, on retrouve un peu de Luxembourg, de Belgique, de Canada et de l'Italie, voire de Pays de Galles. L’idéal pour pratiquer plein de langues et accueillir autant les habitués que des visiteurs internationaux.Dans ses cartons, Le Panorama prépare des projets à court ou moyen terme. Le trio souhaite organiser des brunchs dominicaux, agrandir la terrasse, monter un deck et un Ice Bar. Tout ça en gérant le quotidien. «Ce travail, c’est un millier de choses à réaliser. Et la liste s’agrandit tous les jours», confie Peter.

Joël Cerutti

Nota bene: http://hotelrestaurantpanorama.ch

la famille, il fournit du bois de cheminée lorsqu’elle passe ses hivers à Crans-Montana. En toute discrétion.

Personnalités confidentiellesCar, aux alentours, les têtes couronnées, les grandes fortunes, certaines personnalités médiatiques séjournent sans être importunées. Des noms? Respectons la tradition de confidentialité. En face de mon chalet, ce restaurateur a tutoyé les stars les plus connues de la BD. Le livre d’or d’un de ses établissements genevois a fini dans un coffre de banque. Par peur d’être volé. Et il vous raconte, une fois, comment Gorbatchev a mangé une fondue chez lui, tout le quartier bouclé par les services de sécurité! À propos d’enseigne, longtemps, Bluche a revendiqué le plus haut restaurant japonais des Alpes. C’était écrit dans le magazine «Fémina», vous dire la fiabilité de la source…Sur un rayon d’un kilomètre, dans un village où les esprits stériles disent qu’il ne se passe jamais rien, vous avez des dizaines et des dizaines d’anecdotes! Narrées dans «Le Valais surprenant et (d)étonnant» (tomes 1 et 2).

Joël Cerutti

Nota bene: «Le Valais surprenant et (d)étonnant», tome 2, vient de paraître aux éditions Slatkine.

Une nouvelle équipe redonne vie au Panorama à Mollens.

MOLLeNS: Bienvenue chez Liliane, Peter et Ivan! Les nouveaux propriétaires du Panorama ont des projets hôteliers et gastronomiques plein la tête et la carte.

BLUCHe: Notre région recèle son lot d'histoires magnifiques et surprenantes.

Widmer, Charly Berclaz, Gaspard Clivaz, Georges Vocat et Alphonse Clivaz. Merci à Françoise et Basile Crettol pour le prêt de ce document et leurs commentaires.

Paulette Berguerand

RANDOGNe • Que fêtaient donc ces copains devant le Petit Paradis à Bluche, entourant leur souriante hôtesse Gilberte Mounir?Sur ce cliché, datant des années 60, on reconnaît: Gilbert Crettol, Sylvain Perren, Robert Gasser, Robert Clivaz, Gusti

en joyeuse compagnie!

UNe AUTRe DiMeNSiON

RENDEZ-VOUS VILL AGESRENDEZ-VOUS VILL AGESiCOGNeDescente aux flambeaux du ski-club la Lienne 28 févrierConcours du ski-club La Lienne 15 mars

LeNSAssemblée générale du Tennis-Club 6 févrierCarnaval des enfants 14 févrierMercredi des Cendres 18 févrierAssemblée générale des Samaritains, Flanthey 20 févrierLoto de la Société de tir 7 marsLoto de la fanfare edelweiss 15 marsOuverture de la pêche, lac du Louché 15 marsConfirmation 22 marsOuverture de la pêche, lac Miriouges 22 marsOuverture stand de tir intercommunal 28 marsJeudi Saint, célébration pour les paroisses du Secteur 2 avrilConcert annuel fanfare edelweiss 5 avril

CHeRMiGNONSortie en peau de phoque du Groupement Sportif 7 et 28 févrierCarnaval des enfants, Chermignon-d’en-Haut 13 févrierMarche du Club des aînés 17 févrierSortie raquette groupe les vagabonds 19 févrierSortie à ski famille surprise du Groupement Sportif 21 févrierConcert annuel de l’Ancienne Cécilia, Martelles 28 févrierLoto des Grenadiers 1er marsSortie raquette groupe les vagabonds, 5 et 18 marsSouper de soutien de l’Unihockey Club 7 marsSortie en peau de phoque du Groupement Sportif 14-15 mars et 18 marsConcert annuel de la Cécilia, Martelles 14 marsSoupe de Carême, Chermignon-d’en-Bas 15 marsMarche du Club des aînés 17 marsSoupe de Carême, Ollon 19 marsConfirmation 21 marsCoupe d’ouverture Cher-Mignon SA-Nicolas Briguet, golf de Noas 22 marsLoto du FC Chermignon, Martelles 28 marsSoupe de Carême, Chermignon-d’en-Haut 29 marsMarche du groupe les vagabonds 2 avrilLoto de Pâques, Chermignon-d’en-Bas 5 avrilOuverture de la pêche, etang-Long 5 avril

MONTANASouper annuel de la Société de tir, 7 févrierSouper annuel du chœur St-Michel 7 févrierCarnaval des enfants 14 févrierConcours du ski-club Montanin 15 févrierCamp de ski des OJ du ski-cub Montanin 15-18 févrierLoto de l’echo de la Montagne, 17 h 22 février Sortie du ski-club Montanin 27 févrierConcert annuel du Cor des Alpes 7 marsAssemblée générale de la Société de tir 13 marsAssemblée primaire bourgeoisiale 18 marsLoto des Réchètte 19 marsvendredi Saint, célébration pour les paroisses du Secteur, Montana-village 3 avrilOuverture du stand de tir 6 avril

RANDOGNeCarnaval des enfants, 18 h 16 févrierDézou, déco de printemps 5 marsAnim'Randogne, assemblée générale, ancienne école, 20 h 13 mars

I N F O S P R A T I Q U E SURGeNCeS - ACCiDeNTSMALADieSPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale (centrale des appels) 0900 144 033*Garde des pharmacies et dentistes 0900 558 143*Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACieSLeNSPharmacie de Lens 027 483 43 00

CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAxiSTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74Taxi Central 027 481 19 19Taxi Jacky 027 481 53 65Taxi Poncic 027 481 94 94

A Auto-Taxi 027 481 85 85Taxi Dolt 027 481 27 27SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46Europcar Garage Continental 027 481 51 51Go Routair 079 422 29 85

HOPiTAUxSieRReHôpital régional 027 603 70 00

SiONHôpital régional 027 603 40 00

CLiNiQUe BeRNOiSeMontana 027 485 51 21

CLiNiQUe GeNevOiSeMontana 027 485 61 11

CLiNiQUe LUCeRNOiSeMontana 027 485 81 81

CeNTRe vALAiSAN De PNeUMOLOGieMontana 027 603 80 00

GARDeRieS D’eNFANTS/UAPeCRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67Petits Montagnards 076 424 70 76

CHeRMiGNONMartelles 027 480 49 46

CeNTRe MÉDiCO-SOCiALSIERRE 027 455 51 51

iNFO TOURiSTiQUeCentrale d’information 0848 22 10 12

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 2.00 / min

I N F O S P R A T I Q U E S

manque légende

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Numéro 62 • Février 2015 • page 11 s p o r t s & l o i s i r s

Le forfait Ski for free est valable pour la période du 15 mars au 14 avril.

Snowpark: perspectives prometteuses

Bowling: une affaire qui roule!

fois des Coupes du monde, mais ce n'est ni une priorité, ni à l'ordre du jour dans l'immédiat, tempère Valentine Bonvin, responsable du

affiche donc un large sourire. «L'investissement a certes été conséquent (réd.: de l'ordre d'un demi-million de francs pour le halfpipe), mais il n'y a rien à regretter. Bien au contraire! Notre snowpark touche une population différente, positionne notre domaine skiable auprès d'un public plus jeune. C'est excellent pour notre image. De plus, il nous permet d'étoffer et de diversifier notre offre touristique. Crans-Montana a désormais des zones adaptées à l’ensemble de sa clientèle: "Découverte" pour les débutants aux Verdets, "Détente" pour les adeptes de balades en raquettes ou de ski de randonnée, "Adrenalin" pour les amateurs de sensations fortes qu’ils soient débutants ou confirmés et bien sûr "100% Glisse" pour les skieurs et snowboarders. Il y en a donc pour tout le monde et pour tous les goûts...» Et ce n'est qu'un début, poursuit Artur Clivaz. «Les perspectives sont prometteuses.»

Swiss Freeski OpenLe snowpark de Cry d'Er est aussi et déjà le théâtre de manifestations officielles à l'échelles – pour l'instant – cantonale et nationale. «Il se peut que nous organisions une

Ce complexe fait la fierté du domaine skiable de Crans-Montana «Il

est déjà fort bien fréquenté, tant qualitativement que quantitativement parlant, se félicite Arthur Clivaz, directeur général des remontées mécaniques Crans-Montana-Aminona (CMA). Pour preuve, les nombreuses images qui sont tournées ici et qui sont diffusées et partagées dans le monde entier par le biais de réseaux sociaux.»

excellent pour l'imageUn snowpark largement utilisé, mais par qui? «Les cadres de Ski-Valais et même parfois de Swiss-Ski s'entraînent régulièrement ici, précise Arthur Clivaz. Pour le reste, il nous est difficile de savoir qui fréquente exactement le site. Ce monde du ski ou du snowboard freestyle reste un peu confiné en interne. Des champions de la trempe de Pat Burgener ou de Nicolas Vuignier arpentent fréquemment notre Snowpark probablement assez souvent avec des amis connus dans le milieu du Freestyle… Mais là n'est pas l'essentiel, car ce snowpark est aussi – et surtout – destiné aux débutants ou aux amateurs.»À l'heure de dresser un premier bilan, le directeur de CMA

Durant quelques mois, en 2002, la station avait perdu la boule.

Ou plutôt LES boules. Le bar «Le Bowling», actif depuis 1962, avait fermé au printemps. «Et on sentait que cela manquait», disent Franca Erismann et Patrice Lonfat.Le duo connaît bien la station. Franca, depuis 1976, a œuvré dans beaucoup d’établissements. Elle sert au Farinet, aux 400 Coups, au Number One puis Two. En plus, elle se rend au bowling pour se détendre et tenter les strikes. Patrice, dès décembre 1996, s’investit au pub, au-dessus du «Bowling».Lui et Franca décident alors de s’associer pour que les portes de l’établissement ne restent pas fermées trop longtemps. «On ne se voyait pourtant pas en proprios. Pourtant, dès que nous en avons parlé entre nous, nous avons décidé d’acheter. Nous sommes partis chercher les finances… », se rappellent Franca et Patrice.

Denrée rareDéjà en 2002, les banques se montrent… prudentes. «Cela n’a pas été facile. En plus, il fallait tout moderniser. Durant l’été, le bar a été vidé au complet et quatre pistes modernes ont été reconstruites.» Franca et Patrice s’équipent chez Brunswick, une marque réputée auprès des adeptes

marketing à CMA. Nous devons d'abord travailler la base de la pyramide.»Les samedi 28 et dimanche 29 mars prochains, Crans-

de ce jeu.Le stress monte d’un cran quand le couple doit s’initier, en deux heures, aux méandres informatiques de la nouvelle installation. Le 6 décembre 2002, l’affaire peut à nouveau rouler, la clientèle afflue.Des bowlings, il en subsiste très peu en Valais. «Dans la partie romande, le premier que l’on connaît se trouve à Conthey puis, ensuite, il faut aller jusqu’à Martigny. Sur le Haut-Valais, Zermatt en possède un, mais privé. Après, cela nous mène jusqu’à Brigue…» Les saisons et l’expérience permettent donc d’observer qui fréquente les lieux.

Montana accueillera l'avant-dernière étape du Swiss Freeski Open. «Ce sera une manche décisive, juste avant les finales, se réjouit Valentine Bonvin.

Scotchés au solEvidemment, la haute saison entraîne la forte affluence. Avec un hit-parade des nationalités… «Les joueurs les plus mordus sont les Italiens qui précèdent les Espagnols et les Anglais», relève Franca. Peu râlent parce que le bowling exige le port de chaussures spéciales. «On leur explique que, sous leurs semelles, peuvent se trouver des petits cailloux qui abîment l’approche. Si elles sont humides, ils peuvent aussi rester scotchés au sol, tomber en avant et se faire mal…»Le bar Le Bowling réunit des personnes de tous les âges, de toutes les provenances,

Tout le "gratin" du freestyle suisse répondra présent.» Le spectacle, lui, sera étincelant.

Blaise Craviolini

sert de lieu pour marquer des anniversaires en célébrant les quilles! Trois clubs régionaux se réunissent régulièrement. Les Tigresses (équipe féminine) et Les Libellules (réservé aux hommes) s'affrontent une ou deux fois par an. Les Marmottes, elles, réunissent les deux sexes.En mai, puis en novembre, des marathons de douze heures défient les concurrentes et concurrents par équipes de deux.

Piste penchéePour que tourne le Bowling, l’entretien ne se révèle pas de tout repos. Des boules peuvent se fendre, surtout au niveau des prises pour les doigts. «Certaines tiennent depuis 2002. Il faut remplacer d’autres après quelques mois, il n’y a pas de règles», glisse Franca. Quant à la centaine de quilles, les chocs encaissés les condamnent au bout de deux ans. «Evidemment, la piste se nettoie tous les soirs», souligne Franca. Derrière elle et Patrice, un groupe de jeunes s’échauffe. L’ambiance de la compétition amicale gagne quelques degrés. Quand les parties ne tournent pas à l’avantage de certains, ils sortent l’argument choc. «Oui, que la piste est penchée! Et ensuite, ils en rigolent…», s’amuse Franca.

Joël Cerutti

Avec des courbes à plus de 6 mètres de haut, le nouveau snowpark de Cry d'Er – homologué par la FIS – permet la réalisation d'incroyables figures acrobatiques. Photo CMA

Franca Erismann et Patrice Lonfat.

ADReNALiNe: Un half-pipe aux dimensions incomparables en Suisse romande, plusieurs big-air, des barres de slide, et même un airbag pour entraîner de nouvelles figures, le snowpark de Cry d'Er se veut complet, spectaculaire et attractif.

QUiLLeS: Seul et unique de la région, le bar «Le Bowling» existe depuis plus d’un demi-siècle à Crans-Montana. En 2015, il attire toujours les foules et abrite trois clubs.

Séduire avec Ski for freeFORFAiT • En collaboration avec différents partenaires, Crans-Montana Tourisme & Congrès propose un concept pour le moins séduisant. «Ski for free» intègre l’hôtellerie et la para-hôtellerie ainsi que les remontées mécaniques CMA; l’offre est un véritable forfait de station géré intégralement par la centrale de réservation de Crans-Montana.Pour chaque séjour (à partir d’une nuit) dans un établissement hôtelier ou para-hôtelier de la station, le visiteur se verra remettre un forfait de ski valable durant toute la durée de son séjour sur l'ensemble du domaine skiable. Contre présentation d'une confirmation, il bénéficiera également d'autres avantages intéressants: une réduction de 30% sur la location de matériel auprès des magasins partenaires, des cours de ski privés à des tarifs préférentiels auprès de l'Ecole Suisse de Ski de Crans, ainsi qu'un rabais de 30% à faire valoir sur le golf de

Noas (parcours de 9 trous) à Chermignon-d'en-Bas.

valeur ajoutée«On peut désormais parler d'une authentique valeur ajoutée pour nos hôtes, souligne Sylviane Barras, directrice Marketing et Ventes de CMTC. Nous nous efforcerons de trouver d'autres prestations encore en 2016, en misant sur l'originalité et la découverte. En fonction de la météo, mars et avril se prêtent généralement bien aux activités extérieures parallèles au ski. Il importe surtout que nous nous améliorions chaque année.» Et d'ajouter, lorsqu'on lui parle d'objectifs précis en termes de nuitées supplémentaires attendues: «Nous avons bien entendu posé des objectifs précis mais je vous propose de faire le point en fin de saison. Peut-être une pointe de superstition...»À travers cette opération, CMTC entend certes privilégier ses hôtes, mais aussi se démarquer d'une concurrence féroce.

Blaise Craviolini

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s p o r t s & l o i s i r s Numéro 62 • Février 2015 • page 12

Grille Nº62 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Lieu de rencontre – Mois de votation – Note; B. Industrie – De raisin; C. Clarifié – Glabre; D. Personnel – Misérable – Protège-doigt; e. Possessif – Panorama – Il naît à Crissolo; F. Pâturage – Au cœur de l’orme – Année; G. Il y a peu – Une roue figure sur son drapeau; H. Page de journal – Cru – Vieille colère; i. Habileté; J. Périodique – Liquide; K. Posséda – Bruit – Personnel; L. Bidon – Spontané.

verticalement: 1. Traitements – Habitations; 2. Champion – Rongeur – Artère; 3. Amertume – Publia à nouveau; 4. Retirer – Points opposés; 5. Possédé – Arrivas; 6. On y célèbre la St-Georges; 7. Sans décor – L’Encoche en parle; 8. Epais – Article espagnol; 9. Multitude – Fronce – Absorbé; 10. Calcul; 11. On y trouve une Ecole hôtelière – Esprit; 12. Choisie – Début d’espoir – Interrogatif.

C O N C O U R SC O N C O U R S

Retrouvez-nous sur le Net:Facebook.com/SixiemeDimension

Participez au concours deSixième Dimension et vous pourrez gagner le livre de Joël Cerutti, Le Valais surprenant et (d)étonnant - tome 2.

Remplissez la grille, découvrezle mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyeravec vos coordonnées à Sixième Dimension,Route du village 17, 1977 icogne,jusqu'au 10 mars 2015.

La gagnante du tirage Nº 61 est M. Philippe Frossard à Randogne. Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 61Décembre 2014réponse: LeHMANN

Noah Bonvin rêve d'une carrière en Ligue nationale. L'objectif n'a rien d'utopique.

HOCKeY: Le jeune défenseur a fourbi ses premières armes au HC Crans-Montana. Il est désormais aux portes d'une belle carrière sportive.

GOLF: La trêve de la saison d'hiver peut être bénéfique pour les amateurs de putts et de greens. Encore faut-il l'exploiter. Nous avons recueilli les conseils d'un expert: Steve Rey.

Noah Bonvin en route pour la Ligue nationale

Joli «bébé» de muscles et de caractère, amateur de pêche et de plongée, Noah

Bonvin fêtera ses 20 ans le 15 février prochain. L'apprenti en gestion de commerce établi à Crans symbolise les excellentes relations entre le HC Crans-Montana et le HC Sierre. «Lorsque j'ai quitté mon club formateur, je me suis tout de suite senti chez moi au HC Sierre, assure-t-il. D'autant que plusieurs copains ont suivi la même trajectoire sportive. Cette collaboration est fructueuse de part et d'autre.»Par un phénomène de licences A et B qui serait un peu fastidieux à expliquer dans ces colonnes, Noah évolue cette saison avec les juniors élite B du HC Viège. Défenseur puissant, strict dans ses interventions sur l'adversaire et excellent à la relance, doté qui plus est d'un tir redoutable, il est sollicité par son entraîneur lors de chaque

situation spéciale (supériorité et infériorité numériques). Il a même été promu capitaine de son équipe. «C'est un honneur. Mais aussi des responsabilités. Je dois montrer l'exemple alors que j'avais plutôt tendance, plus jeune, à perdre mon sang-froid et à m'impliquer dans certaines querelles...» Et d'ajouter, dans le même ordre d'idées: «Le hockey, c'est toute ma vie. Je baigne dans cette atmosphère depuis ma plus tendre enfance. Sans le sport, je ne crois pas que j'avancerais».

«La transition serait parfaite»À Viège, Noah s'entraîne régulièrement – lorsque son agenda le permet – avec la première équipe, une phalange qui joue les premiers rôles en Ligue nationale B. «J'apprends beaucoup au contact de mes aînés», précise-t-il. À moyen terme, voire même à court

j'ambitionne de jouer un jour en Ligue nationale. Il faudra que je saisisse ma chance

lorsqu'elle se présentera.»Noah «appartient» toujours au HC Sierre. Si le club de Graben, à la recherche d'un passé prestigieux, devait se relever de sa faillite et franchir un palier supplémentaire (promotion en première ligue au terme de l'exercice), le talentueux défenseur pourrait profiter de cette aubaine. «Emotionnellement parlant, ce serait génial de rejoindre la première équipe du HC Sierre la saison prochaine, s'exclame-t-il. Sportivement parlant, et pour continuer à progresser, la transition entre les juniors élite et la première ligue serait parfaite.».L'exemple de Noah Bonvin pourrait également inspirer d'autres talents régionaux et susciter des vocations. Ne serait-ce que pour perpétuer les bonnes relations entre les HC Crans-Montana et Sierre….

Blaise Craviolini

terme (cette saison déjà?), il devrait donc être appelé à effectuer quelques apparitions

en garniture fanion. «Je ne veux pas brûler les étapes, mais sans en faire une obsession,

d’endurance s’obtient souvent au détriment de la vitesse et de l'explosivité (avis à ceux qui veulent gagner quelques mètres au drive!). N’oubliez pas que tout bon travail physique passe par une ceinture abdominale solide. Quoi que vous fassiez, privilégiez en premier lieu le gainage. Au-delà du renforcement musculaire, les aspects coordinatifs sont essentiels. Un petit conseil tout "bête": brossez-vous les dents

sur une seule jambe et avec votre main non-dominante pendant tout l'hiver; vous sentirez la différence aux niveaux de l'équilibre et de la coordination...»

Mentalement «Mentalement, il faut rester "dedans", même si la période n'est a priori pas favorable. C'est bien de se relâcher, d'avoir l'esprit libre, mais le cerveau doit rester constamment en éveil, rivé sur les futurs objectifs. L'hiver est une période propice aux bilans, aux décisions, aux planifications. Quel est mon potentiel? Comment pourrais-je en tirer la quintessence? Idéalement, i l faudrait visualiser un maximum de coups effectués durant l'année et les analyser dans son for intérieur. La sophrologie, la relaxation et les exercices pour améliorer la respiration sont à conseiller.»

Blaise Craviolini

Les golfeurs vivent aussi leur passion en hiver

Un épais manteau neigeux recouvre les 18 trous du Severiano

Ballesteros… L'image peut paraître frustrante, voire même désolante, pour les golfeurs. Elle ne l'est pourtant pas. Car en l'absence de parcours disponibles en altitude, les férus de putts et de greens peuvent profiter de la saison hivernale

pour faire évoluer leur jeu et progresser. On parle bien sûr, dans ces colonnes, des joueurs amateurs ou occasionnels, les professionnels pouvant se déplacer à leur guise dans d'autres fuseaux horaires pour continuer à disputer leurs compétitions.Pour vous en persuader concrètement, nous avons

donné la parole à un expert: l'ancien professionnel valaisan Steve Rey.

Techniquement«On peut bien sûr s'entraîner en indoor. Le Performance Center de Crans-Montana (réd.: www.golfcrans.ch) s'y prête parfaitement. Mais l'hiver est surtout une période idéale pour opérer quelques changements dans son jeu. Se concentrer plus sur la technique que sur la balle, revoir son swing, son grip, travailler contre le slice: autant d'aménagements qui peuvent être effectués maintenant et qui porteront leurs fruits en outdoor. Côté putting, il faut favoriser les exercices qui faciliteront, plus tard, un bon chemin de club. En jouant sur des tapis, donc sur une surface plate, on peut peaufiner la régularité dans le rythme et dans la ligne.»

Physiquement«Il convient, en priorité,

de bien soigner les petits "bobos" accumulés jusqu'à la fermeture des parcours. Cerner les douleurs, se reposer… Il faut aussi éliminer le surplus des fêtes de fin d'année. En profitant par exemple de nos montagnes. Le ski et la peau de phoque sont excellents pour le golf. Attention cependant à ne pas tout miser sur l'endurance, mais à favoriser également un travail de musculation spécifique et orienté. Un excès

Steve Rey veut rendre au golf tout ce que le golf lui a apporté.

Steve Rey lance sa propre académieAncien joueur au niveau européen intéressant, champion suisse élite et entraîneur des cadres nationaux professionnels, pour ne citer que ces quelques références notoires, Steve Rey avait quitté le Golf-Club Crans-sur-Sierre en 2007 pour relever d'autres défis sportifs et vivre d'autres aventures humaines.Jamais à court d'idées, de projets, l'enfant prodige est de retour! Il vient de fonder, ici à Crans-Montana, sa propre académie, destinée à un large public, tous niveaux et tous âges confondus. Cette structure prometteuse sera opérationnelle au début mai. «L'individu sera au centre du processus, anticipe Steve Rey. Tous les académiciens bénéficieront d'un programme individualisé et adapté. J'ai accumulé beaucoup d'expérience sur le circuit professionnel et dans ses coulisses. J'ai côtoyé foule de personnes passionnantes et compétentes. Je me réjouis de partager ce vécu et de le mettre à disposition de mes élèves.» BC