sixième dimension février 2009

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NUMÉRO 26 - FÉVRIER 2009 Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne - Lens - Chermignon Montana-Randogne-Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA puis les communiquer d’une même voix: «La station doit être sûre de parvenir à toucher les publics auxquels elle s’adresse, en délivrant des mes- sages qui leur parlent», expli- que Dominique Fumeaux. Une fois fait le constat de ce déficit d’image, Crans-Mon- tana Tourisme s’est mis au travail. Le but visé: faire évo- luer la perception de la desti- nation touristique, rajeunir son image et faire ressentir son dynamisme. «Nous avons pu tabler au départ sur toutes les études déjà réalisées qui montrent les faiblesses et les atouts de la station; à partir de là, nous avons cherché à dé- finir quelles sont les valeurs de Crans-Montana, quelles images il s’agit de corriger, les faiblesses à contrer. Cette ré- flexion s’est vue complétée par les démarches entreprises au niveau des autorités politiques qui ont entamé une réflexion de fond pour dynamiser le cen- tre de la station, notamment en matière d’urbanisme. Citons aussi le label Cité de l’énergie qui a été attribué à Crans- Montana en novembre dernier et qui marque les engagements pris dans ce secteur par notre région. Toutes ces valeurs doivent ressortir de nos sup- ports de promotion.» Cette réflexion faite, un concours concernant toute l’identité visuelle a été lancé auprès de différentes agences de com- munication, après leur avoir fourni toutes les indications sur les buts à atteindre et ce qui fait nos forces (une dé- marche du même type que SOMMAIRE SOMMAIRE SOCIÉTÉ Les élus 2009-2012 p. 2 L’eau en hiver p. 6 VILLAGES Vendanges tardives p. 3 Les tracteurs de Bricole p. 4 Sarah Emery au Bénin p. 5 CRANS-MONTANA Taxi écolo p. 7 Katherine Mansfield se livre p. 8 CMA: 40 millions d’investissements p. 9 Erni à la galerie Annie p. 10 La viande, passionnément p. 11 SPORTS ET LOISIRS Le HC Crans-Montana se bat p. 12 Une marque, un logo «Un logo n’est pas là pour nous plaire!» Yvan Aymon se doutait-il combien cela allait causer dans nos chau- mières, lorsqu’il a prononcé cette phrase devant les prestataires touristiques de Crans- Montana en décembre der- nier? Une chose est sûre: le directeur de la Marque Va- lais sait par expérience combien un logo est un sujet émotionnel. Parions qu’au moment où le voile sera levé, nous serons nombreux à dire: «Le nou- veau logo est trop ceci; il est formidable mais...; ils auraient pu nous consulter; pourquoi donc changer...» Ce petit sigle n’est que le sommet de la pyramide. Il est le signe de reconnais- sance d’une marque qui, elle, représente un ensem- ble de valeurs. Lorsque ce symbole ne représente plus l’entité qui l’a créé - et c’est le cas aujourd’hui -, il est temps d’en changer. Aux nostalgiques des temps anciens s’oppose une dure réalité: nous avons telle- ment galvaudé nos sym- boles et nos supports de communication qu’ils ne peuvent plus être utilisés. L’aspect émotionnel ne doit pas nous faire perdre de vue les réflexions qui ont sous-tendu toute la démar- che, réflexions qui ont per- mis de cibler ce qui fait nos atouts. Trouver une ligne graphique qui redonne un sens à toute la communi- cation de la station, faire en sorte que l’on ne voie Crans-Montana que sous une seule bannière, cela vaut le coup, non? C’est à chacun de nous qu’il re- viendra de faire vivre cette nouvelle identité visuelle. Danielle Emery Mayor CORPORATE IDENTITY • Crans-Montana a mal à son image de marque! Regardez les différents supports de communication en circula- tion, qu’ils soient émis par Crans-Montana Tourisme, des organisateurs de mani- festation ou des prestataires touristiques: brochures, pa- pillons et autres publications n’affichent aucune unité gra- phique. Le logo actuel, dont la première version date d’il y a environ 20 ans, a été décliné au gré de l’imagination de ses utilisateurs. Mais le vrai problème n’est pas le logo: quand on parle d’image de marque, on entend l’ensem- ble des valeurs et des senti- ments que véhicule la sta- tion à travers ses différents moyens de communication. La question est donc plus vaste qu’une simple histoire de graphisme. Et ce pro- blème n’est pas nouveau puisque différentes études déjà (comme Vision Crans- Montana 2000) ont démon- tré que Crans-Montana est trop souvent perçue comme chère, snob, ringarde, pour ne citer que ces qualifica- tifs-là… En cohérence avec les réflexions de l’ACCM La question de fond est de savoir quelles valeurs Crans- Montana entend mettre en avant (voir également l’arti- cle ci-dessous). «Les valeurs communiquées actuellement sont quasi inexistantes, ou bien trop disparates, relève Domi- nique Fumeaux, directeur de Crans-Montana Tourisme. La station met en avant les produits qu’elle vend, mais parle peu de ce qui fait ses spé- cificités.» Or, des spécificités, Crans-Montana en a bien. Et pas des moindres. Encore faut-il les cibler précisément, Editorial La nouvelle ligne graphique de Crans-Montana sera jeune et dynamique. Explications, avant de découvrir dans quelques semaines le nouveau logo de la station. Une marque pleine de sens «Nous avons cherché à définir quelles sont les valeurs de Crans-Montana, quelles images il s’agit de corriger.» Quelles sont les spécificités de Crans-Montana? NOS ATOUTS • Mais quel- les sont donc nos forces qui doivent sous-tendre toute la communication de la sta- tion (voir article ci-dessus)? D’abord il faut expliquer qu’elles s’inscrivent complè- tement dans les valeurs défi- nies par la Marque Valais, dont Crans-Montana est membre. Notre canton appa- raît comme un pays de con- trastes, aux forces puissan- tes, une vallée «insulaire» au cœur des Alpes entourée d’un archipel de sommets, où vi- vent des hommes et des fem- mes au caractère affirmé, mais chaleureux. Crans-Montana, au cœur de ce Valais, peut se targuer de spécificités, des atouts qu’il s’agit d’affirmer. Ce lieu de villégiature plus que centenaire est devenu au- jourd’hui une petite ville, une notion à prendre dans le sens positif du terme, c’est-à-dire que Crans-Montana offre tous les services et le confort d’une ville, mais avec un atout unique puisque, de cha- que coin de rue, on s’évade dans la nature proche. «C’est vraiment là une de nos spécifi- cités, une force qu’aucune autre station autant que Crans-Mon- tana ne peut mettre en avant», note Dominique Fumeaux, directeur de Crans-Montana Tourisme. Prenez le golf: cette proximité entre la sta- tion et le «Ballesteros» est un des points particulièrement appréciés par les champions qui disputent l’Omega Euro- pean Masters. Donner une image de Crans-Montana n’est pas seulement affaire de logo. Dans la brochure promo- tionnelle réalisée par Crans- Montana Tourisme, le dépar- tement marketing a choisi de développer ce qui fait nos particularités. Crans-Mon- tana, comme le Valais, y est présenté comme un pays de contrastes. Contraste entre l’agglomération et la nature si proche, ou encore entre la montagne au nord et les 200 km de panorama au sud. En fait, on pourrait croire notre région façonnée par la nature pour les vacances. Outre la diversité des servi- ces et des loisirs disponibles, Crans-Montana jouit d’un climat méditerranéen uni- que, comme l’a prouvé une récente étude climatologi- que, à faire pâlir d’envie bien des régions des Alpes: on le sait désormais, le soleil brille à Crans-Montana plus qu’ail- leurs, de quoi garantir des vacances ensoleillées pres- que à 100% à nos touristes, été comme hiver. Souvenez- vous aussi de l’étude natio- nale SAPALDIA à laquelle Crans-Montana a participé et qui a démontré que l’air que nous respirons chez nous est parmi les plus purs de Suisse. Voilà des atouts qui doivent transparaître en filigrane de toute communication. D’autres valeurs ne doivent pas être oubliées, note Crans- Montana Tourisme, comme les démarches qualité que la Fédération suisse du tou- risme reconnaît avec son la- bel «Q», les labels ISO que peuvent afficher plusieurs entreprises en station, les démarches qui seront con- crétisées dans la suite de l’at- tribution du label Cité de l’Energie, etc. De tout cela, Crans-Mon- tana Tourisme a tenu compte dans les réflexions qui ont conduit à la nouvelle ligne graphique. Danielle Emery Mayor IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Paulette Berguerand, Claire-Lise Genoud, François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Denise Tripalo, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Sixième Dimension Sàrl - Case postale 26 1977 Icogne - Tél. + Fax 027 483 31 80 info@sixieme-dimension.ch www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo Mise en page Arts graphiques Schoechli Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch celle accomplie il y a peu par la Marque Valais). Une agence a particulièrement bien res- senti ce qu’il s’agissait de transmettre par le biais de la ligne graphique. Les travaux touchent maintenant à leur fin et le voile devrait être levé dans ces prochaines semai- nes. «Dès lors, indique Domi- nique Fumeaux, l’ensemble de la communication de Crans- Montana devra prendre la même forme, chaque support renforcera l’autre, cette unité d’ensemble augmentera l’im- pact global, mettant en avant forces et valeurs.» Stop aux utilisations fantaisistes du logo! Crans-Montana, c’est bien plus que le ski et le golf ex- primés en toutes lettres sur le logo actuel. Lors de cette der- nière déclinaison du logo ini- tial, volonté avait été affirmée de cibler sur ces deux activi- tés phare. Suite en page 2

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Journal de Crans-Montana de février-mars 2009

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Page 1: Sixième Dimension février 2009

NUMÉRO 26 - FÉVRIER 2009

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne - Lens - Chermignon Montana- Randogne- Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

puis les communiquer d’unemême voix: «La station doitêtre sûre de parvenir à toucherles publics auxquels elles’adresse, en délivrant des mes-sages qui leur parlent», expli-que Dominique Fumeaux. Une fois fait le constat de ce

déficit d’image, Crans-Mon-tana Tourisme s’est mis autravail. Le but visé: faire évo-

luer la perception de la desti-nation touristique, rajeunirson image et faire ressentirson dynamisme. «Nous avonspu tabler au départ sur toutesles études déjà réalisées quimontrent les faiblesses et lesatouts de la station; à partir delà, nous avons cherché à dé-finir quelles sont les valeurs de Crans-Montana, quellesimages il s’agit de corriger, les faiblesses à contrer. Cette ré-

flexion s’est vue complétée parles démarches entreprises auniveau des autorités politiquesqui ont entamé une réflexionde fond pour dynamiser le cen-tre de la station, notamment enmatière d’urbanisme. Citonsaussi le label Cité de l’énergiequi a été attribué à Crans-Montana en novembre dernieret qui marque les engagements

pris dans ce secteur par notrerégion. Toutes ces valeursdoivent ressortir de nos sup-ports de promotion.» Cetteréflexion faite, un concoursconcernant toute l’identitévisuelle a été lancé auprès dedifférentes agences de com-munication, après leur avoirfourni toutes les indicationssur les buts à atteindre et cequi fait nos forces (une dé-marche du même type que

S O M M A I R ES O M M A I R E

SOCIÉTÉ

Les élus 2009-2012 p. 2

L’eau en hiver p. 6

VILLAGES

Vendanges tardives p. 3

Les tracteurs de Bricole p. 4

Sarah Emery au Bénin p. 5

CRANS-MONTANA

Taxi écolo p. 7

Katherine Mansfield se livre p. 8

CMA: 40 millionsd’investissements p. 9

Erni à la galerie Annie p. 10

La viande,passionnément p. 11

SPORTS ET LOISIRS

Le HC Crans-Montanase bat p. 12

Une marque,un logo«Un logo n’est pas là pournous plaire!» Yvan Aymonse doutait-il combien celaallait causer dans nos chau-mières, lorsqu’il a prononcé

cette phrasedevant lesprestatairestouristiquesd e C r a n s -

Montana en décembre der-nier? Une chose est sûre: ledirecteur de la Marque Va-lais sait par expériencecombien un logo est unsujet émotionnel. Parionsqu’au moment où le voilesera levé, nous seronsnombreux à dire: «Le nou-veau logo est trop ceci; ilest formidable mais...; ilsauraient pu nous consulter;pourquoi donc changer...»Ce petit sigle n’est que lesommet de la pyramide. Ilest le signe de reconnais-sance d’une marque qui,elle, représente un ensem-ble de valeurs. Lorsque cesymbole ne représente plusl’entité qui l’a créé - et c’estle cas aujourd’hui -, il esttemps d’en changer.Aux nostalgiques des tempsanciens s’oppose une dureréalité: nous avons telle-ment galvaudé nos sym-boles et nos supports decommunication qu’ils nepeuvent plus être utilisés.L’aspect émotionnel ne doitpas nous faire perdre devue les réflexions qui ontsous-tendu toute la démar-che, réflexions qui ont per-mis de cibler ce qui fait nosatouts. Trouver une lignegraphique qui redonne unsens à toute la communi-cation de la station, faireen sorte que l’on ne voieCrans-Montana que sousune seule bannière, celavaut le coup, non? C’est àchacun de nous qu’il re-viendra de faire vivre cettenouvelle identité visuelle.

Danielle Emery Mayor

CORPORATE IDENTITY •Crans-Montana a mal à sonimage de marque! Regardezles différents supports decommunication en circula-tion, qu’ils soient émis parCrans-Montana Tourisme,des organisateurs de mani-festation ou des prestatairestouristiques: brochures, pa-pillons et autres publicationsn’affichent aucune unité gra-phique. Le logo actuel, dontla première version date d’il ya environ 20 ans, a été déclinéau gré de l’imagination deses utilisateurs. Mais le vraiproblème n’est pas le logo:quand on parle d’image demarque, on entend l’ensem-ble des valeurs et des senti-ments que véhicule la sta-tion à travers ses différentsmoyens de communication.La question est donc plusvaste qu’une simple histoirede graphisme. Et ce pro-blème n’est pas nouveaupuisque différentes étudesdéjà (comme Vision Crans-Montana 2000) ont démon-tré que Crans-Montana esttrop souvent perçue commechère, snob, ringarde, pourne citer que ces qualifica-tifs-là…

En cohérence avec les réflexions de l’ACCM

La question de fond est desavoir quelles valeurs Crans-Montana entend mettre enavant (voir également l’arti-cle ci-dessous). «Les valeurscommuniquées actuellementsont quasi inexistantes, ou bientrop disparates, relève Domi-nique Fumeaux, directeur deCrans-Montana Tourisme.La station met en avant lesproduits qu’elle vend, maisparle peu de ce qui fait ses spé-cificités.» Or, des spécificités,Crans-Montana en a bien. Etpas des moindres. Encorefaut-il les cibler précisément,

Editorial

La nouvelle ligne graphique de Crans-Montana sera jeune et dynamique.Explications, avant de découvrir dans quelques semaines le nouveau logo de la station.

Une marque pleine de sens

«Nous avons cherché à définir quelles sont

les valeurs de Crans-Montana, quelles images

il s’agit de corriger.»

Quelles sont les spécificités de Crans-Montana?NOS ATOUTS • Mais quel-les sont donc nos forces quidoivent sous-tendre toute lacommunication de la sta-tion (voir article ci-dessus)?D’abord il faut expliquerqu’elles s’inscrivent complè-tement dans les valeurs défi-nies par la Marque Valais,dont Crans-Montana estmembre. Notre canton appa-raît comme un pays de con-trastes, aux forces puissan-tes, une vallée «insulaire» aucœur des Alpes entourée d’unarchipel de sommets, où vi-vent des hommes et des fem-mes au caractère affirmé, mais

chaleureux. Crans-Montana,au cœur de ce Valais, peut setarguer de spécificités, desatouts qu’il s’agit d’affirmer.Ce lieu de villégiature plusque centenaire est devenu au-jourd’hui une petite ville, unenotion à prendre dans le senspositif du terme, c’est-à-direque Crans-Montana offretous les services et le confortd’une ville, mais avec unatout unique puisque, de cha-que coin de rue, on s’évadedans la nature proche. «C’estvraiment là une de nos spécifi-cités, une force qu’aucune autrestation autant que Crans-Mon-

tana ne peut mettre en avant»,note Dominique Fumeaux,directeur de Crans-MontanaTourisme. Prenez le golf:cette proximité entre la sta-tion et le «Ballesteros» est undes points particulièrementappréciés par les championsqui disputent l’Omega Euro-pean Masters.Donner une image de

Crans-Montana n’est passeulement affaire de logo.Dans la brochure promo-tionnelle réalisée par Crans-Montana Tourisme, le dépar-tement marketing a choisi dedévelopper ce qui fait nos

particularités. Crans-Mon-tana, comme le Valais, y estprésenté comme un pays decontrastes. Contraste entrel’agglomération et la naturesi proche, ou encore entre lamontagne au nord et les 200km de panorama au sud. En fait, on pourrait croire

notre région façonnée par lanature pour les vacances.Outre la diversité des servi-ces et des loisirs disponibles,Crans-Montana jouit d’unclimat méditerranéen uni-que, comme l’a prouvé unerécente étude climatologi-que, à faire pâlir d’envie bien

des régions des Alpes: on lesait désormais, le soleil brilleà Crans-Montana plus qu’ail-leurs, de quoi garantir desvacances ensoleillées pres-que à 100% à nos touristes,été comme hiver. Souvenez-vous aussi de l’étude natio-nale SAPALDIA à laquelleCrans-Montana a participé etqui a démontré que l’air quenous respirons chez nous estparmi les plus purs de Suisse.Voilà des atouts qui doiventtransparaître en filigrane detoute communication.

D’autres valeurs ne doiventpas être oubliées, note Crans-

Montana Tourisme, commeles démarches qualité que laFédération suisse du tou-risme reconnaît avec son la-bel «Q», les labels ISO quepeuvent afficher plusieursentreprises en station, lesdémarches qui seront con-crétisées dans la suite de l’at-tribution du label Cité del’Energie, etc. De tout cela, Crans-Mon-

tana Tourisme a tenu comptedans les réflexions qui ontconduit à la nouvelle lignegraphique.

Danielle Emery Mayor

IMPRESSUM

Bimestriel indépendant et gratuit, édité parles communes d’Icogne, Lens, Chermignon,Montana, Randogne, Mollens, Crans-MontanaTourisme et CMA Remontées Mécaniques SA

RédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 [email protected]

Paulette Berguerand, Claire-Lise Genoud,François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Denise Tripalo, Claude-Alain Zufferey.

Administration & abonnementsVéronique BriguetSixième Dimension Sàrl - Case postale 26 1977 Icogne - Tél. + Fax 027 483 31 80 [email protected]

Maquette & graphismeSergio Pardo

Mise en pageArts graphiques Schoechli

ImpressionCentre d’impression des Ronquoz - Sion

DistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre dernier numérode Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire.Téléphone gratuit: 0800 55 08 [email protected]

celle accomplie il y a peu parla Marque Valais). Une agencea particulièrement bien res-senti ce qu’il s’agissait detransmettre par le biais de laligne graphique. Les travauxtouchent maintenant à leurfin et le voile devrait être levédans ces prochaines semai-nes. «Dès lors, indique Domi-nique Fumeaux, l’ensemble dela communication de Crans-Montana devra prendre lamême forme, chaque supportrenforcera l’autre, cette unitéd’ensemble augmentera l’im-pact global, mettant en avantforces et valeurs.»

Stop aux utilisations fantaisistes du logo!

Crans-Montana, c’est bienplus que le ski et le golf ex-primés en toutes lettres sur lelogo actuel. Lors de cette der-nière déclinaison du logo ini-tial, volonté avait été affirméede cibler sur ces deux activi-tés phare.

Suite en page 2

Page 2: Sixième Dimension février 2009

S O C I É T É Numéro 26 • Février 2009 • page 2

Mosaïque des élus 2009 - 2012

Une marque pleine de sens (suite)Une démarche en son

temps pas forcément com-prise par tous, justementparce que réductrice. D’autrepart, un slogan n’a générale-ment pas sa place dans lelogo lui-même. Plutôt quede chercher à décliner unenouvelle fois cet emblème,Crans-Montana Tourismea décidé de partir de zéro.«Rappelons-le: une des raisonsayant amené à la refonte de laligne graphique était l’utilisa-tion fantaisiste du logo actuel,voire l’utilisation d’anciennesversions. Cette mauvaise ges-tion d’un aspect de nos outils decommunication affaiblissaitl’ensemble de notre promotion.Il est exclu de commettre les

mêmes erreurs. C’est pourquoiune charte complète sera éditéeet transmise à toute personneou entreprise qui véhiculeral’image de Crans-Montana.Aucune digression ou variantene sera tolérée en dehors dece qui sera clairement expli-cité dans ce document», aver-tit Dominique Fumeaux. Uncontrôle et des mesures deretraits de documents non-conformes seront systéma-tiquement entrepris parCrans-Montana Tourisme.«Tous les éléments de la ligneseront protégés dans les for-mes auprès des instances adé-quates. Un délai transitoiresera accordé sur demande spé-cifique à toute entreprise dont

les supports saisonniers se-raient déjà réalisés», notetoutefois le directeur. Lessupports permanents en sta-tion, gérés par les commu-nes, seront modifiés dansl’intervalle par les autorités.«Pour la saison d’hiver 2009/2010, aucun support nepourra plus paraître avecd’anciennes versions», aver-tit Dominique Fumeaux.Rappelons que Crans-Mon-tana Tourisme est l’organede promotion de toute lastation. Son rôle, défini parla loi sur le tourisme et dé-légué par les autorités, im-plique également la respon-sabilité de la gestion del’image. «Il n’y a, par défini-

tion, qu’une seule station deCrans-Montana, et donc uneseule image de marque. Il seradonc impératif pour toute uti-lisation de respecter les pro-cédures en vigueur.» Dans un contexte de con-

currence en forte croissanceoù la communication prendtoujours plus d’importance,il est nécessaire de travaillerde manière toujours plusprofessionnelle. Se vendreavec une communicationbasée sur de (vraies) valeursen tirant tous à la mêmecorde, voilà donc l’esprit quisous-tend la démarche ini-tiée par Crans-Montana Tou-risme.

Danielle Emery Mayor

2009 - 2012 • L’Association des communes de Crans-Montana compte deux instances: le comité directeur(CD) et l’assemblée des délégués (AD). La première estcomposée des six présidents. La seconde de 45 mem-bres, soit tous les autres conseillers communaux et 21personnes cooptées et nommées par le conseil munici-pal de chaque commune, au prorata de leur population.

Le CD se réunit tous les 15 jours en moyenne, l’AD tien-dra sa première réunion le 11 février prochain, avec pourtâche notamment la nomination des présidences et laconstitution des commissions. Selon le tournus établidans les statuts, c’est David Bagnoud de Lens qui se pré-sente à la présidence du CD et Rose-Marie Clavien deMollens à la présidence de l’AD. Les deux présidents res-teront en place pour deux ans.

Assemblée des délégués:Bagnoud Charles-André (Chermignon)Bagnoud Loretan Isabelle (Randogne)Bestenheider Armand (Montana)Bonvin Erwin (Lens)Bonvin Joseph (Chermignon)Bonvin Vincent (Montana)Bonvin Philippe (Lens)Clavien Rose-Marie (Mollens)Cordonier Bertrand (Lens)Cordonier Jacques (Lens)Cottini Charly (Randogne)Crettol Sébastien (Randogne)Derivaz Martine (Icogne)Duc Jean-Daniel (Chermignon)Duc-Bonvin Romaine (Chermignon)Duchoux Olivier (Icogne)Duc Sandmeier Jacqueline (Chermignon)Emery Paul-Henri (Lens)Emery Georges (Lens)Emery Philippe (Lens)Férau Nicolas (Randogne)Gasser Jacques (Mollens)Germanier Briguet Edith (Icogne)Glettig Johnny (Montana)Janssens-Schaller Arline (Randogne)Lamon Claude-Gérard (Montana)Maehli Olivier (Randogne)Mainetti Sylvianne (Lens)Masserey Christian (Randogne)Mayor Jean-Michel (Icogne)Mittaz Yves (Chermignon)Mommer Dominique (Chermignon)Nanchen Pierre-Paul (Lens)Rey Pierre-Alain (Montana)Rey Gilles (Montana)Rey Géo (Randogne)Reymond Francesca (Mollens)Robyr Benoît (Montana)Robyr Claude (Montana)Rochat Yves (Lens)Tissières Jean-Paul (Chermignon)Vocat-Mayor Madeleine (Randogne)Von Dach Hervé (Icogne)Zorn Philippe (Mollens)Zufferey Nicolas (Mollens)

Comité directeur (et dicastères)Bagnoud David (Lens): Administration générale et TaxisClivaz Paul-Albert (Randogne): Commission PoliceKamerzin Eric (Icogne): Commission Feu / PCiPont Stéphane (Mollens): Commission CMESavoy Jean-Claude (Chermignon): Commission PDI:Tapparel Francis (Montana): Commission des Finances

Association des communesde Crans-Montana

Délégué à l’énergie

ACCM • Notre région a pu revendiquer plusieurs actionsen faveur de l’environnement et de l’énergie pour être ad-mise dans le cercle des villes labellisée «Cité de l’énergie».Mais ce n’est qu’un premier pas: ne serait-ce que parce quele label doit être périodiquement renouvelé, mais surtoutparce qu’il faut aller plus loin dans la démarche, l’Associa-tion des communes va engager cette année un délégué àl’énergie. Un poste de 50 voir 60%, pour une personne quisera chargée de mettre en œuvre et assurer le suivi du pro-gramme d’action de politique énergétique intercommu-nale. Il devra également répondre aux besoins des servicescommunaux et de la population en matière de conseils etd’information en énergie.

DEM

Hervé Von Dach,conseiller

Edith Germanier Briguet,conseillère

Olivier Duchoud,conseiller

Jean-Michel Mayor, vice-président

Eric Kamerzin, président

ICOGNE

Pierre-Paul Nanchen,conseiller

Paul-Henri Emery,conseiller

Erwin Bonvin, conseiller

Philippe Emery, vice-président

David Bagnoud,président

LENS

Jean-Daniel Duc,conseiller

Romaine Duc-Bonvin,conseillère

Joseph Bonvin,conseiller

Jean-Paul Tissières, vice-président

Jean-Claude Savoy,président

CHERMIGNON

Claude-Gérard Lamon,conseiller

Vincent Bonvin, conseiller

Armand Bestenheider,conseiller

Claude Robyr,vice-président

Francis Tapparel,président

MONTANA

Madeleine Vocat-Mayor,conseillère

Christian Masserey,conseiller

Nicolas Féraud, conseiller

Charly Cottini, vice-président

Paul-Albert Clivaz,président

RANDOGNE

Nicolas Zufferey,conseiller

Francesca Reymond,conseillère

Jacques Gasser, conseiller

Rose-Marie Clavien, vice-présidente

Stéphane Pont, président

MOLLENS

Page 3: Sixième Dimension février 2009

V I L L A G E SNuméro 26 • Février 2009 • page 3

En fin d’année passée a eu lieu la vendange tardive de pinot noir de la Cave Bonvin.A la clé, un surmaturé rouge d’exception.

Vendanges tardives sous le signe du rouge

Récolte de la vendange tardive en décembre dernier à Chelin avec, debout, Eric Bonvin.

FLANTHEY • Se retrouverun 23 décembre à 10 heuresdu matin pour une vendangede pinot noir n’est pas banal.Gaston et Eric Bonvin ontprocédé ce jour-là à une ré-colte sur une vigne situéenon loin de Chelin, le ha-meau de Flanthey où est im-plantée leur cave. Mis à partla date où il se déroule, cetexercice présente quelquesparticularités. Les lignesdont le raisin a été conservésont protégées par des filetsqui, en 2008, avaient pliésous l’effet de la neige. Lesdoigts un peu engourdis parle froid, les vignerons d’unjour ramassent les raisins ense penchant, car ceux-ci se si-tuent sur la partie inférieurede la treille. Les grains sontquasi intacts sur le haut desgrappes alors que, sur le bas,ils sont flétris. Cette caracté-ristique est à l’origine du ca-ractère exceptionnel de ce pi-not noir. «A l’état naturel, ceraisin sonde à 160 degrés. Ilproduit peu de jus. Au final, ilne donne que deux décis aumètre», précise Eric Bonvin.Ce jeune œnologue issu deChangins poursuit avec sonpère Gaston la tradition fami-liale initiée par son grand-père François en 1940.

Heureux accidentMais d’où leur est venue

cette idée de produire un pi-

not noir flétri? Non sans hu-milité, Eric Bonvin expliqueque, comme de nombreusesgrandes découvertes, ce vinest le résultat d’un accident.Son intention première con-sistait à produire une va-riante locale des capiteuxAmarone italiens. Le résultatne se montra pas à la hau-teur des espérances du pro-ducteur de Chelin. Le fût enquestion sommeilla doncpendant plus d’un an dansun recoin de la cave. Un jourpourtant, Eric Bonvin essayapar hasard de goûter lecontenu dudit tonneau, sansplus savoir quelle en étaitl’origine. Cette dégustationsera une excellente surprisepour lui. Elle lui révéla sur-tout que le pinot noir sur-maturé exige du temps pourexprimer tout son potentiel.Nous en étions en 1996. De-puis, ce vin confidentiel,dont quelques centaines debouteilles de 37,5 centilitressont proposées chaque an-née, a fait son chemin. En2006 et en 2008, il a obtenuune médaille d’or au Mon-dial du Pinot Noir de Sierre.Chose étonnante, le prix dece cru ne dépasse pas les 20francs. «Nous pourrions endemander plus du double. Cen’est pas notre objectif. Ce vinconstitue avant tout une cartede visite», explique GastonBonvin.

Forte notoriété Les amateurs de pinot noir

surmaturé viennent désor-mais de loin à la ronde pourfaire l’acquisition de ce flétriqui séduit par ses arômesinédits. Rares sont en effetceux qui vendent des vins dece type. Une cave de la ré-gion, intéressée par cette dé-

marche, a sollicité la permis-sion de développer une pro-duction similaire. «Je n’ar-rive pas à répondre à lademande. J’ai donc été ravi deleur transmettre mon savoir-faire», ajoute Eric Bonvin. Ilest à préciser que la cave fa-miliale produit égalementune petite arvine flétrie (la

vendange de ce cépage avaiteu lieu la veille). Là aussi,des amis avaient été sollici-tés pour la récolte. Et les vo-lontaires ne manquent paspour se rendre dans les vi-gnes. La plupart sont mêmedes habitués qui reviennentchaque année. La tradition-nelle choucroute qui clôture

cet événement n’y est sansdoute pas étrangère. Car lafamille Bonvin ne néglige ja-mais d’intégrer un autre in-grédient dans ses vins: laconvivialité.

François Praz

A découvrir surwww.cavebonvin.ch

ICOGNEConcours interne du ski-club La Lienne-Icogne 15 févrierDescente aux flambeaux ski-club La Lienne Icogne 14 marsCollecte de déchets spéciaux, 13 h 45 à 14 h 15, déchetterie 20 avrilLoto du ski-club La Lienne-Icogne, Icogne/Lens 25 avril

LENSLoto du chœur de Flanthey et Echo du Christ-Roi, 20 h 7 févrierSortie ski de nuit organisée par l’APLI 13 févrierConcert par le chœur «Oracantat», église de Lens 14 févrierCarnaval des Enfants, Lens 21 févrierLoto de la Société de Tir, 20 h 28 févrierConcert annuel de la fanfare Ancienne Cécilia de Chermignon 1er marsAssemblée générale du TC Lens 6 marsGroupe théâtral de Salins 7 marsConfirmation 22 marsConférence organisée par l’APLi 25 marsJeudi Saint, célébration religieuse 9 avrilConcert annuel de la fanfare Edelweiss 12 avril«Flanthey Découvertes» organisée par le GAF, Flanthey 15 au 18 avril1er tour des championnats suisses de groupes de tir 17 au 19 avrilSoirée jeux organisée par l’APLI 24 avril

CHERMIGNONSoirée raquette du Groupement sportif 6 févrierAssemblée générale du Parti socialiste de Chermignon 13 févrierSortie à ski du Groupement sportif 14 févrierAssemblée générale de la Nouvelle Cible 15 févrierCarnaval des enfants, Ollon 22 févrierLoto des Grenadiers, Salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut 22 févrierAssemblée générale du Tennis Club 27 févrierThéâtre «Qui a tué la vieille?» par la Compagnie Les Môdits, 27-28 févrierSalle paroissiale Chermignon-d’en-Haut et 6-7-8 marsConcert annuel de la fanfare Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 14marsSoupe de Carême, Chermignon-d’en-Bas 15 marsSoupe de Carême et loto en faveur de la chapelle, Ollon 19 marsAssemblée générale Lé Partichiou, Ollon 27 marsConfirmation, Chermignon-d’en-Haut 28 marsCoupe Cher-Mignon SA et Cave Nicolas Briguet, Golf de Noas 28-29 marsLoto du FC Chermignon 4 avrilConcert apéritif de la fanfare Ancienne Cécilia, Ollon 5 avrilSoupe de Carême, Chermignon-d’en-Haut 5 avrilSamedi Saint, célébration religieuse, Chermignon-d’en-Haut 11 avrilCoupe Alex Sports, Golf de Noas 18 avrilGrand combat de reine, Chermignon-d’en-Haut 18-19 avrilFête patronale St-Georges, Chermignon-d’en-Haut 23 avrilThéâtre des jeunes Zygomatiques, Chermignon-d’en-Haut 25-26 avril

MONTANASouper de la Société de Tir 7 févrierSouper du chœur St-Michel 7 févrierLoto Echo de la Montagne 21 févrierEntraînement du ski-club 21 févrierConcours du ski-club 22 février33e camp OJ 22 au 25 févrierSouper de la Cagnotte du Poïet, Montana-Village 28 févrierSortie à skis du ski-club 7 marsConcert annuel du Cor des Alpes 7 marsWeek-end musical des Réchettes 7-8 marsSortie à ski de l’Echo de la Montagne 15 marsConcours des Minis et OJ 19 marsLoto des Réchettes, 17 h Corin 19 marsAssemblée générale de la société de Tir 20 marsLes Rameaux, Soupe de Carême, Montana-Village 5 avrilVendredi Saint, célébration religieuse, 15 h Montana-Village 10 avrilSortie annuelle du Club des Aînés 17 avril

RANDOGNESoupe de Carême, Crételles 15 marsLoto du chœur mixte L’Espérance, 17 h salle de gymnastique 22 marsConcert de Pâques par la fanfare Echo des Bois 12 avril

MOLLENSLoto du chœur de St-Maurice-de-Laques, Salle polyvalente 1er marsConcours OJ Noble-Contrée 14 marsConcours interne du ski-club Mt-Bonvin 15 marsSoupe de Carême, Salle polyvalente 22 marsLoto de Pâques du ski-club Mt-Bonvin,Salle polyvalente 12 avrilCollecte de déchets spéciaux, 11 h 45 à 12 h 15 salle polyvalente 20 avrilSortie peaux de phoques organisée par le ski-club Mt-Bonvin 24 au 26 avril

REN DEZ-VOUSREN DEZ-VOUS

PAPILLES •C’est sans doutepar sa formation de base quece forestier-bûcheron s’estmis à apprécier le charme etla saveur des petits fruits.Installé dans la région de-puis vingt ans, rêvant d’in-dépendance, il a saisi l’au-baine d’un terrain à acheter.«J’y ai planté mes premiersarbustes, framboises, rési-nets, cassis, que je traite uni-quement avec des pesticidesnaturels.» Des baies qu’ilvend aux hôtels et en self-service. «Mais il me restaitdes invendus, j’en ai fait monpremier sirop, c’était en 1996.Je cultive et transforme au-jourd’hui treize variétés diffé-rentes, dont des nèfles des mû-res…» Et de dire sa fierté

d’être «le seul en Suisse quitravaille ses fruits de A à Z!»

Des saveurs concentréesPuis Yves, sous la raison so-

ciale Grand-Père Cornut, selance dans la distillation «quiconcentre mieux les saveursque la macération». Tous lesfruits y passent, à noyaux, àpépins, mais pas seulement:«J’ai inventé la Sève de l’Arbre,un élixir à base de bourgeonsde sapin, de génépi et genièvre.Ça reste mon No 1 et, pourplaire aux dames, j’en ai mijotéune version moins alcoolisée».L’inspiration venant, «monpalais est curieux et je lui ré-ponds», il offre aujourd’huiune gamme de quarante-neuf liqueurs différentes.Dont certaines à base d’épiceset d’herbes locales (menthe,verveine odorante) aux effetsthérapeutiques reconnus. Lepassionné, inlassablement,imagine de nouvelles po-tions, par exemple à based’ail des ours ou de betteraverouge! «Par contre, les essaisavec des oignons, ce ne fut pasune réussite!», s’amuse-t-il.

Découvrir les gensPour écouler ses nectars,

cet homme à la bonne hu-meur communicative courtles marchés suisses et mêmebelge, «où je ne manque ja-mais de distribuer de la publi-cité pour le Haut-Plateau.»

Yves Cornut et sa collection de luxe Désert de Gobi.

Yves Cornut, à Ponteille, Randogne aime la nature, les saveurs et les rencontres.Il en a fait son métier et sa vie.

L’alambic du Grand-Père Cornut

Suggestions

gourmandes

Des idées, Yves Cornut n’enmanque pas, alors, pour-quoi ne pas essayer?«Je verrais bien une liqueurde betterave rouge sur uneglace vanille et citron, avecun tour de moulin à poivre!»«Et dans la fondue, pour-quoi ne pas innover en rem-plaçant le kirsch par la Sèvede l’Arbre? C’est délicieuxet ça facilite la digestion.»www.grandperecornut.com

Par monts et par vaux, il va àla rencontre de toutes sortesde clientèles, en revient riched’anecdotes, et se fend mêmed’une «étude de marché» àsa façon: «Ici, les touristes re-cherchent plutôt les saveurs duterroir: abricot, framboise, gé-népi, alors que les indigèness’intéressent aux goûts exoti-ques: gingembre, orange… Jevends peu de liqueurs de pis-senlit ou de sureau à des Valai-sans, mais elles sont priséesdans le Nord vaudois ou leJura.»

Et encore…Autre friandise concoctée

par Yves: des sucres imbibésd’alcool de boutons de rose

et d’épices, «plutôt costauds»à fondre dans son café, sansoublier sa petite dernière, lagamme Désert de Gobi, unecollection de luxe pour ama-teurs raffinés. Et un grand projet qui

prend forme: la constructiond’un dortoir d’hôtes, avec lo-cal de distillation et de dé-gustation, aux Nayes, aucœur de ses plantations. Enattendant, notre inventeurvous sert son vin chaud surle parking d’Aminona en finde semaine, en février etmars. Et conclut dans ungrand éclat de rire: «A partça, je vais bien, merci!»

Paulette Berguerand

Page 4: Sixième Dimension février 2009

V I L L A G E S Numéro 26 • Février 2009 • page 4

Gilbert Clivaz au volant de son Porsche cinquantenaire.

RANDOGNE • Ce jovial sep-tuagénaire reconnaît que legoût de la collection est lar-gement répandu dans sa fa-mille, «pour l’un, ce sont leséléphants, pour l’autre le ma-tériel de pompiers, j’ai conta-miné mes descendants!» Aufil des années, ce ferblantierappareilleur à la retraite aconstitué un étonnant bric-à-brac, digne d’un inventaireà la Prévert: «J’ai “sauvé” sur-tout des outils agricoles et viti-coles en voie de disparition,mais aussi des appareils ména-gers, et des sonnettes de va-ches.» Et une multitude d’ob-jets publicitaires ou de foire,des curiosités rares commeun distributeur géant de ca-cahuètes, sans oublier sa sé-rie de clowns, dont il a ta-pissé les murs d’une salle, dusol au plafond! N’y manqueplus que le raton-laveur… Apropos de son hobby, «c’estun loisir peu coûteux, affirmeGilbert. Je cours les gadoues,les vide-greniers, et je connaisquelques gardiens de déchette-rie qui comprennent ma pas-sion». Car l’homme tient à lasurvie de ces anciens té-moins de notre histoire.

Des joujoux techniquesSon premier coup de cœur,

il l’a ressenti un jour à la vued’un vieux tracteur, «C’étaitun Motrac, qui rouillait de-vant une maison, j’ai sonnéà la porte et l’affaire étaitfaite!» Ce premier véhiculesera suivi de trois autres, unMeili, «sa mécanique fonc-tionne, je souhaite le soumet-tre à l’expertise», un Plumett,«conçu pour le travail en fo-rêt, il est équipé d’un treuil etde 100 mètres de câble» et un

Porsche, «dont j’aime parti-culièrement la finesse des for-mes et le siège relevable.»Quant au Motrac, «avec sesquatre roues identiques, ilpeut se séparer en deux, poury atteler une remorque.» Onl’a compris, ce bricoleur arestauré ses trouvailles, usi-nant les pièces défectueuses,puis repeint le tout aux cou-leurs d’origine.«J’y ai justeajouté une plaquette indi-quant la date de la restaura-

tion», s’amuse-t-il. Ces œu-vres trônent maintenant au-tour de sa maison, commede gros jouets, qui font safierté et la joie des enfants.

Mais encore… Et puis, un jour, Gilbert est

tombé sous le charme…d’un orgue de Barbarie. Uneautre passion était née. Il dé-tient aujourd’hui quatre deces merveilles d’un autretemps, «dont une serinette à

rouleau, un automate destinéà apprendre le chant aux oi-seaux». Le collectionneur sefait un plaisir de promenerces instruments lors de fêtespopulaires, «ils jouent surtoutdes chansons françaises, com-me “La Vie en Rose” ou “Sa-lade de Fruits”». Et d’avouerun rêve: «Je cherche un arti-san qui saurait perforer descartes jouant “Le Ranz des Va-ches”, “Le Petit Chevrier” et“Les Trois Cloches”…»

Avis aux curieux On pourrait croire que cet

Ali-Baba des temps moder-nes conserve jalousementses trésors dans sa caverne.Il n’en est rien: «C’est avecgrande joie que j’accueille vi-siteurs et curieux, pour peuqu’ils prennent rendez-vous,au 027 481 12 52!»L’occasion d’une escapade

sur les traces d’un passé quis’éloigne…

Paulette Berguerand

«Amoureux de tout ce qui vient du passé, j’ai toujours collectionné, dans tous les domaines».Ainsi se définit Gilbert Clivaz, alias Bricole, de Randogne.

Les beaux tracteurs de Bricole

Randogne: au grand complet!

UNE AUTRE DIMENSIONUNE AUTRE DIMENSION

La famille d’Euphrosine et Victor Berclaz pose pour la postérité. «De leurs onze enfants,cinq se sont alliés à d’autres Berclaz, sans lien de parenté.» Derrière, de gauche à droite:Pierre, Laurence, Augustin, Marie, Victor, Angèle, Alexis. Devant: Alice, Irène, Euphro-sine, Victor, Germain, Joseph.A l’image de leur père, président de Randogne pendant près de quarante ans, nombre

de ses descendants ont joué des rôles importants dans la vie locale, en divers domaines.«Joseph, le dernier à quitter ce monde, souhaitait connaître l’an 2000. Le Bon Dieu l’aexaucé, il s’est éteint le 30 décembre 2003.»

Paulette BerguerandDocument et commentaires dus à l’amabilité de Bruno Loretan, fils d’Alice.

CHERMIGNON • La fanfareCécilia donnera son concertannuel le samedi 14 marsprochain à 20 h 15 à la salleCécilia à Chermignon. Cetteannée 2009 revêt une impor-tance accrue pour cette so-ciété: en effet, au mois de mai(les 15, 16 et 17) la Céciliaorganisera l’amicale de laNoble et Louable-Contrée,ainsi que le festival des fanfa-res du district de Sierre etLoèche (vous trouvez d’oreset déjà des informations surle site www.cecilia09.ch).

D’autre part, la Cécilia par-ticipera à la Fête cantonaledes musiques à La Souste leweek-end des 13 et 14 juinde cette année. Elle y partici-pera en concours dans la ca-tégorie excellence. On l’ima-gine bien: les musiciens sepréparent déjà pour l’inter-prétation du morceau de li-bre choix intitulé «Diversionon a bass them». Cette pièced’une grande difficulté tech-nique sera donc présentéelors du concert annuel du 14mars. Avis aux amateurs!

La Cécilia, dirigée par Lau-rent Clivaz a d’autre partprévu, pour son concert, desmorceaux variés, très agréa-bles et entraînants qui ravi-ront les oreilles musicales detout un chacun. Plusieurs musiciens de ta-

lent garnissent les rangsde cette société; notons laprésence du jeune VincentBearpark (15 ans) déjà titréà plusieurs reprises dans lesdivers championnats suis-ses ou valaisans.

A la fin du concert et à l’ins-tar des années précédentes,cantines et bars seront ou-verts pour partager un mo-ment d’amitié entre mélo-manes avertis!

C

Céciliaen concert

Capoeira à Icogne Profes-seur Goma donne depuisle 2 février dernier des coursde Capoeira pour adulteset juniors à Icogne (salle desabris). Autrefois utiliséecomme moyen de défensepar les esclaves, la capoeiraest en passe de devenir lepremier sport national aprèsle football au Brésil, paysdont elle est originaire. Cetart martial est enseigné dansde nombreux pays, dontla Suisse. C’est Abadá-Ca-poeira Suisse-Sion qui or-ganise les cours à Icogne,tous les lundis de 18 h à19 h 15. Tél. 078 638 30 44.www.abadacapoeira.ch

•Trottoir Lens ChermignonCe sont les usagers qui ontdemandé, via le forum dediscussion du site internetwww.lens.ch, qu’un trottoirsoit aménagé le long de laroute qui mène du village aurond point de Chermignon.Ce trottoir sert notammentaux promeneurs et aux usa-gers des bus SMS (bus qui neviennent pas tous jusqu’auvillage). Le chemin n’a pasété goudronné pour des mo-tifs économiques, indique laMunicipalité (à noter quenormalement, il n’y a pas detrottoirs prévus hors des zo-nes à bâtir).

Lisez L’Encoche Les habi-tants de Montana ont reçu la12e édition de leur revued’information. Celle-ci peutêtre consultée également surle site internet de la Com-mune. Dans cette édition pa-rue, il est question du projetde développement urbanis-tique au centre de Crans-Montana, de la rénovationde l’école de Corin, vous li-rez un portrait du peintreAntonie Burger et un autrede l’hôtelier Armand Besten-heider, de même qu’un textesur les 80 ans du chœurmixte St-Hymnemode deCrans-Montana; dans le cha-pitre des familles, ce sont lesRey qui sont présentés. A dé-couvrir aussi un texte sur ledroit de cité (naturalisation).www.montana.ch

Chœur d’Hommes de LensLes chanteurs, sous la direc-tion de Pascal Lamon, tra-vaillent actuellement à lamise sur pied ce qui devraitêtre un magnifique momentculturel. Ils seront accompa-gnés en première partie parle quatuor Baïkal composéde musiciens professionnelsjouant sur des instrumentstraditionnels slaves. Endeuxième partie, le chœurUpsilon d’Estavayer-le-Lacse produira, sous la direc-tion de Louis-Marc Crausazet interprétera la Petite SuiteQuébécoise. Notez d’ores etdéjà la date de ce concert an-nuel, le 31 mai à 17 h.www.choeurdhommesde-lens.ch

•Les Roches s’agrandissentA Bluche, l’école hôtelière esten plein développement.Cent millions de francs sontinjectés en trois ans sur lecampus universitaire qui at-teint désormais 1250 étu-diants. Les Roches ont signéle rachat du restaurant SanNick Bar et Le Tacot dans lebut de les transformer en res-taurant et café pour les étu-diants. «Nous y servirons 160couvertes pour le lunch et 80le soir», annonçait le CEO del’école, Arie van der Spek, àl’hebdomadaire htr hotel re-vue.

B R È V E SB R È V E S

Page 5: Sixième Dimension février 2009

V I L L A G E SNuméro 26 • Février 2009 • page 5

Sarah Emery, de Lens, a voulu voir un autre monde.C’est dans la brousse béninoise qu’elle a noué des relations humaines inoubliables.

«Non, ces pays ne sont pas en retard!»BÉNIN – LENS • Agée de 26ans, cette ingénieure EPFLen mathématiques a eu ledésir de découvrir un coind’Afrique avant d’entrer dansla vie active. Comme l’avaitfait son père dans les années70. C’est ainsi qu’elle a vécu

trois mois au Bénin, dansune léproserie de brousse, àMadjrè. L’établissement, tenupar quatre sœurs, les Ser-vantes de la Lumière duChrist (proches des Sœurshospitalières de Sion) et sou-tenu entre autres par l’Asso-ciation Raoul Follereau, estgéré par Sœur Rachel. «Montravail, explique Sarah, con-sistait à les aider dans toutesleurs tâches: cuisine, phar-macie, travail administra-tif, conduite du véhicule. Jedonnais aussi des cours defrançais aux résidents.» Ledispensaire accueille 40 ma-lades, leurs familles les ac-compagnent, mais les an-ciens patients restent dansles alentours, sous l’aile del’institution, ce qui a créé unpetit village, «des maisons deterre aux toits en feuilles depalmier».

Fondue dans leur vie Spontanément, en évo-

quant ce séjour, la Lensardes’exclame: «Ce fut une expé-rience enrichissante, je mesuis totalement fondue dansleur vie, j’ai tout partagé avec

eux et n’ai jamais manqué derien. J’avais même le luxe d’unmatelas et l’eau courante.»Elle a appris à manger avecles mains, «des repas à based’ignames, manioc, maïs; on yélevait aussi des poules, la-pins, cochons…»La jeune femme a trouvé

une population chaleureuse,généreuse, accueillante: «Ilsmanquent de tout, mais m’ontentourée de leur affection, jene me sentais jamais seule. Etils savent remercier avec unebassine d’oranges.» Pourtant,raconte-t-elle, «les enfantsdes villages environnants se lè-vent à 3 h du matin pour venirà l’école.» Et de citer Kouta,une veuve, mère de sept en-fants qui assistait chaquejour à la messe. «Elle a fondésa petite “entreprise’’, elle fa-brique du charbon, qu’elle vavendre en ville, à 20 km de là,à pied, bien sûr.»

Un certain fatalismeQuant aux lépreux, «mal-

heureusement, ils arriventsouvent trop tard au dispen-saire et il n’est pas rare qu’ilfaille les amputer. La Sœurdoit partir en repérage pourconvaincre les malades de sefaire soigner.» Et d’évoqueraussi cette maman à quion a annoncé que le bébéqu’elle portait sur son dosétait mort du paludisme etqui s’en retournait dans sonvillage, sans un mot…

Ce qui a le plus sidéré Sa-rah, c’est l’inactivité deshommes. «Ils estiment queles femmes sont plus aptes àporter des charges sur leurtête, elles s’y entraînent dèsleur plus jeune âge. Quant auxenfants, selon eux, ils doiventtravailler, c’est formateur!»Les enfants. A ce mot, le vi-sage de la jeune femme s’il-lumine: «N’ayant rien à leuroffrir, je les photographiais.Un simple flash et les voilà eu-phoriques, et je ne m’en suispas privée, j’ai pris trois milleclichés!»Et de s’exclamer: «Imagi-

nez qu’en 6 heures d’avion,vous changez totalement demonde. Ces civilisations nesont pas en retard, elles sontsimplement autres. On y vit depresque rien, que l’on partage.Et l’on peut y être plus heu-reux qu’ici, à condition d’êtreen santé. Cela se voit dans lesourire des enfants…»Enfin, la jeune femme con-

seille: «C’est une aventurequ’il faut tenter, sans hésiter.Pour ma part, je souhaite y re-tourner, pour voir commentévoluent les personnes que j’aiconnues…»

Paulette Berguerand

[email protected]

Sarah Emery, avec Simplice, le fils de Kouta.

© Sarah Emery

THÉÂTRE • La troupe théâ-trale Les Môdits de Chermi-gnon a passé allègrement lecap des 20 ans. «C’est unegrande famille, avec des mem-bres de tous âges, et de tous mi-lieux, soudée autour du noyaudu comité, chacun y apportequelque chose, ce qui donneune grande dynamique», ex-plique Christian Mabillard.Acteur amateur depuis 8 ans,

il a accepté, cette saison, lerôle de metteur en scène.«C’est tout nouveau pour moi,je découvre le métier, avecl’aide de Daniel Petitjean. J’aipassé par l’angoisse, puis lasatisfaction et enfin le plaisir.Je suis impressionné par lamasse de détails qu’il faut ré-gler dans une telle aventure.Heureusement, toute l’équipes’implique dans les décors, les

costumes et autres accessoires.Enfin, depuis quelque temps,je mange théâtre, je dorsthéâtre, je rêve théâtre… et, àl’approche de la première, jeconnais le trac!»

Suspense et rigoladePour le spectacle 2009, la

première lecture a eu lieu enmai 2008 déjà, suivie de ré-pétitions hebdomadaires,

complétées de six journéesentières, «ce qui exige sou-plesse et disponibilité de tousles acteurs.» La pièce qui sera jouée

en février, «Qui a tué lavieille?», est une «comédiefatale» de Bernard Granger.Son intrigue a tout pourplaire: une vieille dame dé-cide d’en finir avec sa vie desolitude à l’occasion de sesquatre-vingt-huit ans. Elleconvoque ses descendants,qui ne se connaissent pas, etqu’allèche, on s’en doute,un copieux héritage. «Toutl’humour et le suspense de lapièce reposent sur ces person-nages immondes, motivés parle profit et convaincus de lanaïveté de leur aïeule. Celadonne un espèce de jeu duCluedo, auquel le public estinvité à participer. Il y aurades surprises!», promet lemetteur en scène. Dix ac-teurs monteront sur lesplanches, soutenus d’unstaff d’assistants en cou-lisse. Les trois coups de lapremière seront frappés 27février à 20 heures à la salleparoissiale de Chermignon-d’en-Haut. Puis le 28 février

et les 6, 7 et 8 mars. Il con-vient de réserver (voir enca-dré).

On recrute! Pour l’avenir, la troupe

amateur accueille toute per-sonne intéressée par lesplanches, «chacun est bien-venu, même sans expérience,mais nous manquons surtoutde candidats masculins. Nousleur apportons notre soutien,et en guise de salaire, l’émo-tion de la scène et l’ivresse desapplaudissements.»Ajoutons que l’activité des

Môdits ne se limite pas à lapièce annuelle. Elle s’est al-liée à une troupe haut-valai-sanne et donnera une repré-sentation d’«Intermezzo»en mai prochain à Berne.Sans oublier son bébé, l’écolede théâtre pour enfants LesZygomatiques, qui ont aussileur représentation annuelle.«En plus de nous servir depépinière, cette troupe est unbel instrument ludique d’in-tégration au monde des adul-tes,» conclut Christian Ma-billard.

Paulette Berguerand

Avis aux amateurs de comédie et de suspense,Les Môdits s’apprêtent à mettre en bière leur nouveau spectacle.

Qui veut hériter de Jacquotte Morlet?

Rigolade et suspense garantis au spectacle 2009 des Môdits. Photo: Janick Emery-Mittaz

Les réservations peuvent se faire sur le site http://modits.fssta.chou au café Cher-Mignon, au 027 483 25 96, sauf dimanche et lundi.

Nouveau B & B à CorinSÉJOUR • L’offre Bed &Breakfast ne cesse de s’étof-fer dans notre région, répon-dant à une demande crois-sante des touristes en quêted’authenticité. A la rue duPressoir 28 à Corin-de-la-Crête, une chambre est miseà disposition des touristesdans un espace calme duhameau. Cette chambre dedeux lits, déclare l’hôte deslieux Kurt Maurer, peut in-téresser des personnes fai-sant de la musique car desinstruments (dont un pianoà queue) se trouvent à l’étageet peuvent être utilisés selonaccord préalable. Ouvert àl’année. Tél. 077 429 81 78.

DEM

Une chambre pour l’accueil Bed &Breakfast a été installée dans cetteancienne bâtisse.

Page 6: Sixième Dimension février 2009

S O C I É T É Numéro 26 • Février 2009 • page 6

Le barrage de Zeuzier contient 50 millions de mètres cubes d'eau. Il sert de réserve par exemple pour l'enneigement artificiel des pistes de ski.

ZEUZIER • En hiver, il va desoi que la consommation eneau se calque sur les besoinsspécifiques que détermine lasaison. L’une des premierssecteurs auxquels on pense,à juste titre, est celui de l’en-neigement artificiel. CMA abesoin de 400’000 mètrescubes chaque année pourl’enneigement mécanique del’ensemble de son domaineskiable. Sa principale sourced’approvisionnement estl’eau de ruissellement, ce quipeut surprendre, vu les volu-mes dont on parle. Cette so-lution présente bien entendul’avantage d’être peu oné-reuse. Lors de conditions cli-matiques particulières, il ar-rive cependant qu’elle nesuffise pas pour alimentercorrectement les machines.Un dispositif d’appoint adonc été prévu pour faireface à de telles situations.Pour être concret, l’eau dubarrage de Zeuzier sert alors

de réserve. Un accord spé-cifique a été conclu avecLienne SA pour les besoinsindustriels, ceci indépen-damment des conditions cli-matiques.

Une forte demandeDe façon générale, on ob-

serve que la demande en eauest plus élevée en hiver. L’unedes raisons de cette progres-sion tient à l’accroissementde la population durant cesmois-là. Le nombre de rési-dents à Crans-Montana peuten effet s’élever à environ50’000 habitants pendant lespériodes touristiques depointe. A l’heure actuelle, lebarrage de Zeuzier, avec ses50 millions de mètres cubes,permet de fournir facilementl’intégralité de l’eau dont ona besoin.

Dans les communes, l’ache-minement est assuré selondes modalités difficiles à sai-sir pour les non-initiés. Pour

prendre l’exemple d’Icogne,trois types d’approvisionne-ment sont disponibles: l’eaudu bassin de la Lienne, celledes sources et celle du bar-rage de Zeuzier lui-même.Les deux premières solu-tions suffisent à l’accoutu-mée à approvisionner lacommune. Les autorités lo-cales essaient d’ailleurs d’évi-ter le recours à Zeuzier dontl’eau est plus onéreuse. Unesituation un peu ironiquequand on sait qu’Icogne estelle-même concédante parrapport à Lienne SA.

Et les autres communes?Les autres communes font

de même. Chermignon,Lens, Montana et Icogne serépartissent durant six moisleur eau à parts égales. Les sixautres mois, seule Icogne enbénéficie. Le prix que paiechacune des communes estdifficilement transposabled’une zone à l’autre. Il dé-

pend du point d’où provientladite eau. «Dans la pratique,l’amélioration de la captationest une préoccupation perma-nente pour nous. Le problèmedes fuites aussi. Même mini-mes, elles peuvent occasionnerdes pertes conséquentes», ana-lyse Eric Kamerzin, le prési-dent de la Commission inter-communale des eaux. Vu lesparticularités topographiqueslocales, il faut parfois recou-rir à du matériel high-tech.Ainsi en va-t-il du système dedessablement pilotable à dis-tance par téléphone mobilequi a été installé dans le val-lon de l’Ertentze. La Com-mune d’Icogne a en outreconsacré l’année 2008 à uneréflexion sur l’utilisation op-timale de toutes les énergiesdisponibles. Elle annonceplusieurs projets pour 2009,dont la construction d’unepetite centrale électrique.

François Praz

Champs Open: le programmeVendredi 6 février Lieu

09.30-15.30 Place to Ride Cry d’Er09.30-11.45 Entraînement SNOWBOARD TTR riders invités Cry d’Er12.00-13.30 Entraînement FREESKI Qualifications JAM Cry d’Er13.30-15.30 FREESKI Qualifications JAM Cry d’Er15.30-19.00 Place to Be CasinoDès 23.00 Bonk! Party by 7th Sky Amadeus

Samedi 7 février

09.30-15.30 Place to Ride Cry d’Er09.30-10.45 Entraînement demi-finales (SNOWBOARD TTR) Cry d’Er10.45-12.00 Demi-finales (SNOWBOARD TTR) Cry d’Er12.15-12.45 Entraînement finales (SNOWBOARD TTR) Cry d’Er13.00-14.00 Finales SNOWBOARD TTR Cry d’ErSuivi de Remise des prix SNOWBOARD TTR finales Cry d’Er15.30-19.00 Place to Be CasinoDès 23.00 G Party by Gustav Amadeus

Dimanche 8 février

09.30-15.30 Place to Ride Cry d’Er09.00-11.00 Entraînement demi-finales (FREESKI) Cry d’Er11.00-12.00 Demi-finales (FREESKI) Cry d’Er12.15-13.15 Finales (FREESKI) Cry d’Er13.30-15.00 CHAMPS Open Air Show (FREESKI & SNOWBOARD) Cry d’ErSuivi de Remise des prix FREESKI finales & Air Show Cry d’Er

L’utilisation de l’eau en période hivernale présente évidemment plusieurs particularitésdans une région alpine comme la nôtre. Des initiatives sont annoncées pour début 2009.

L’eau en hiver:une multitude de besoins

INFOS PRATIQUESINFOS PRATIQUES

URGENCES - ACCIDENTS MALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour les enfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale

0900 144 033*

(centrale des appels)Garde des pharmacies

0900 568 143*

et dentistes Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00

CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Bagnoud 027 481 44 88Du Centre 027 481 28 28Du Golf 027 481 33 51Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISA AUTO-TAXI 079 316 60 10TAXIS FRANCIS 027 481 51 51BONVIN PIERRE 027 481 95 95BRUTTIN RENÉ 079 628 01 01CENTRAL 027 481 19 19

CRETTOL DANIELLE 079 628 33 00FAMILLE DOLT 027 481 30 30FERRARO MARIO 027 481 70 63IVAN 079 750 60 60JACKY 079 204 36 45MORARD ANNE-LYSE 079 637 78 71TAXIS PONCIC 027 481 94 94POTT CÉSAR 027 481 13 12POTT MICHEL 027 481 71 71TAXI SILVIO 079 400 75 45

HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00SIONHôpital régional 027 603 40 00CLINIQUE BERNOISEMontana 027 485 51 21CLINIQUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11CLINIQUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS LENSArc-en-Ciel 027 483 39 00MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67MONTANAP’tits Bouts 079 660 76 20

CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE 027 455 51 51

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

B R È V E SB R È V E S

Gala des Vins Des enca-veurs des Coteaux de Sierreferont déguster leurs cruslors du concert des Semai-nes Musicales du 23 févrierprochain au Régent. Ils se-ront là dès 18 h 30 jusqu’audébut du concert, à l’entracteet après la prestation de«I Solisti Venetti».

•Galerie du Monde Une nou-velle galerie d’art a ouvert à larue Centrale 34. Du lundi audimanche de 10 h à 13 h etde 15 h à 19 h.www.galeriedumonde.ch

•Krstev à la bibliothèque Labibliothèque du Haut-Pla-teau accueille dans ses lo-caux les tableaux de NikolaKrstev, peintre naïf origi-naire de Macédoine, installéà Crans-Montana. Une ving-taine d’œuvres sur toile etsous verre sont visibles jus-qu’au 7 mars, durant lesheures d’ouverture de la bi-bliothèque.

•Les diamants de DechambyL’artiste hollandaise installéeà Crans-Montana présentedans sa galerie ses dernierstravaux. Nouvelle matière,nouvelle lumière, une ap-proche libre de préjugés:l’exposition de «Billionaire»est à découvrir jusqu’au 15février prochain.

•Sculptures livresques En-couragé notamment par Ca-roline Dechamby, l’artistesierrois Christophe Nançozpropose en exclusivité poursa galerie ses sculptures delivres à base de résine etd’acrylique blanc. A voirjusqu’au 15 février à la ruedu Prado.

•Cabinet Atout Santé Cenouveau cabinet proposedifférents soins de traite-ment et de prévention (phy-siothérapie, ergothérapie,diététique). Il se situe à larue Louis-Antille 2. Tél. 027480 11 62.

•Beauty & the Piste proposeun large éventail de théra-pies qui vont de la récupé-ration après des blessuressportives aux massages sué-dois en passant par les soinsdu visage, la manucure et lapédicure. Masseurs et pro-fessionnels de la beauté sedéplacent à domicile ou àl’hôtel. Tél. 079 838 93 14 –www.beautyandthepiste.com

•Bally à la rue du Prado Lamarque Bally a ouvert de-puis le 6 décembre dernierune nouvelle boutique àCrans-Montana. Dans undécor chic, sacs, maroqui-neries, chaussures et vête-ments s’exposent sur plusde 200 mètres carrés.

•Photozoom Un nouveauphotographe s’est installéen station: Frédérick Pfisterréalise toutes sortes de re-portages photographiques.Le magasin spécialisé setrouve à la rue du Prado(dans la galerie) au numéro9. Tél. 027 480 48 57.www.photozoom.ch

•Du neuf au New Haven De-puis début décembre, DavidCottini et Jérôme Léonardont repris le resto-bar, dansla rue Centrale. Nouveau

staff, nouvelle carte, nou-velle ambiance: on vous yaccueille de 10 h à 2 h dumardi au dimanche. Uneprogrammation particulièredébute dès ce mois de fé-vrier avec des lives jazzband, dj’s, fashion week (etSkySport pour les passion-nés du sport).

•Simulateur de golf Enattendant que les greenssoient verts, faites un tourdu côté du Régent où le si-mulateur de golf Indoor aété changé et propose douzeparcours différents. Tél. 027481 16 15.

•Coup d’œil en montagne Denouvelles webcams ont étéinstallées sur les pistes etcelle qui est diffusée sur TSR2 (foudroyée voilà quelquesmois) a été changée. A voiravant de monter skier surwww.mycma.ch

•Urgences Avant Noël,l’ACCM a rencontré les mé-decins de Crans-Montanapour discuter du problèmed’urgence médicale en sta-tion. Ce fut l’occasion derappeler à la populationet aux hôtes les numérosd’urgences médicales. Qu’ils’agisse d’un problème vitalou d’une situation ne met-tant pas la vie du patient endanger, deux numéros dif-férents sont à composer. Lenuméro unique de la gardemédicale est le 00990000 114444003333 (CHF 0.50 / appel+ CHF 1.00 / min). Ce nu-méro est utilisé pour lesdemandes non vitales. Cha-que nuit, de 19 h à 7 hle lendemain, un médecin(appelé médecin régulateur,ou MR) est présent à la cen-trale; les samedis et diman-ches, ainsi que les jours fé-riés un MR est également làde 7 h à 19 h. Depuis le dé-but janvier 2008, pour faireface au grand nombre d’ap-pels parvenant au 0900 144033 les samedis et diman-ches, un deuxième médecinvient doubler son collèguede 8 h à 14 h. Actuellement,une quarantaine de méde-cins assurent régulièrementla permanence à la centrale.Pour les urgences vitales, etuniquement vitales, le 114444reste le numéro à composer.

•Achat à la Moubra Le 22 dé-cembre dernier, M. et MmeKurt Meyer signaient avecles présidents et secrétairesdes six communes de Crans-Montana l’acte de promessede vente/achat des terrainsoù se trouve la halle de ten-nis. L’achat doit encore êtrevalidé par les six assembléesprimaires (d’ici à fin mars2009), pour un montant to-tal de 5 millions de francs.Ensuite, les collectivitésseront en possession de latotalité des terrains sur lepérimètre de la Moubra,permettant un aménage-ment cohérent de l’espacequi accueillera le futur cen-tre d’aqualoisirs.

•Artistes de rue Durant lesaprès-midi du 16 au 28 fé-vrier, presque tous les jours,la compagnie Makadam seproduira alternativementaux Charmettes à Crans etdevant l’immeuble Victoria àMontana. Renseignements:CMT 027 485 04 04.

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C R A N S - M O N T A N ANuméro 26 • Février 2009 • page 7

Crans-Montana a obtenu en novembre dernier le label Cité de l’énergie. Heureuse coïncidence pour Christophe Gaulé qui a fondé un mois plus tôt Swissecotaxis. Rencontre.

Taxi écolo sur les routes de Crans-Montana

Christophe Gaulé a fondé Swissecotaxis et se propose de transporter ses clients dans des véhicules «zéro émission.»

TAXIS • Depuis quelques années, les communes souhaitentmodifier l’attribution des concessions de taxi. «Nous sommeseffectivement en préparation d’un nouveau règlement, expliqueYves-Roger Rey, secrétaire général de l’Association des com-munes de Crans-Montana (ACCM), mais ce texte doit encoreêtre présenté à l’Association des taxis et validé par l’Assemblée desdéléguées et les Conseils des communes.» Actuellement, il existetrente-deux concessions attribuées et gérées par la Commis-sion intercommunale des taxis. De plus, le règlement actuel necomprend pas la Commune de Mollens. «C’est une des raisonsqui nous a incités à envisager une modification de ce règlement,poursuit Yves-Roger Rey. Mais il a été également constaté quecertains possèdent plus de concessions que de taxis en circulationet que le service de nuit n’est pas assuré avec satisfaction.»

Avec ce nouveau règlement, l’ACCM aimerait supprimer lesconcessions, permettre à toute personne possédant un permistaxi de pratiquer son métier, encourager la concurrence et sur-tout assurer un meilleur service aux usagers. Ce nouveau rè-glement pourrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année.

CLG

Quatre types de véhicules en circulationLes moteurs peu polluants ont le vent en poupe, mais seuls lesfabricants peuvent les proposer. Aperçu.1. Le plus fréquent. Le moteur diesel. Le moteur consomme

peu et possède un filtre à particules. Modèle choisi pour lepremier véhicule de Christophe Gaulé.

2. Le plus «dans la bonne direction». Le moteur hybride. Unmoteur à essence recharge les batteries du moteur électri-que. Pas rentable en montagne.

3. Le plus polémique. Le moteur à carburant renouvelable (gaznaturel, bio carburant). Swissecotaxis a pris le postulat de nejamais mettre de la nourriture dans le moteur de ses véhicu-les. Quant au gaz naturel, le réservoir prend trop de place dansle coffre qui doit rester disponible pour les bagages des clients.

4. Le plus innovateur. Le moteur à hydrogène. L’hydrogène (H2)est 100% naturel et non polluant. Il est produit dans un contai-ner de la taille d’un box de voiture qui conditionne de l’eau(H2O) par électrolyse en utilisant un panneau solaire ou unepetite éolienne. Quatre véhicules de ce type ont été comman-dés par Swissecotaxis, pour fin 2009. Les moteurs alimentésgrâce à des panneaux solaires sont encore à l’étude.

central. «J’avais eu 40 ans ettrès envie de changer de vie. Etpuis les transports, c’est mapassion. Tout petit déjà. Mêmeétudiant en économie à Ge-nève, je rentrais à Crans leweek-end pour faire le taxi.»

Un premier véhicule à«basse émission»Aujourd’hui il est fier au

volant de son MercedesViano, un monospace turbodiesel qui ne consomme«pas plus qu’une Fiat Panda».Financée à 49% par un poold’investisseurs provenantd’Arabie saoudite, Swisseco-taxis représente aussi bienun label, une image, unemanière de travailler qu’uneentreprise très tendance.Crans-Montana ne vient-ellepas d’obtenir en novembredernier le label Cité del’énergie? C’est dire si l’as-pect développement durablesuscite l’intérêt des politi-ques de la région. La démar-che de Christophe Gaulé vatout à fait dans cette ligne. Ettant pis pour les concurrentsqui ne voient pas toujoursd’un très bon œil ses initiati-ves: il aurait en effet reçu pasmoins de cinq dénonciations

en moins de trois mois. Dontune mise à pied immédiated’un chauffeur qu’il venaitd’engager. Personne ne vapourtant pouvoir freinerChristophe Gaulé. Il vientde répertorier 3400 référen-ces dans son «Annuaire detante Huguette» (où chaquechauffeur dispose d’indica-tions précises sur la localisa-tion des différentes rues et

chalets, avec les difficultésd’accès éventuelles), illustréd’anciennes cartes postalesde Montana. ChristopheGaulé n’hésite pas à propo-ser à ses clients des vidéos deleur transport à téléchargersur le site de l’entreprise.

Claire-Lise Genoud

www.swissecotaxis.ch

MOBILITÉ • Oscillant entrel’idéaliste et l’innovateur pas-sionné, le chauffeur de taxiChristophe Gaulé n’a jamaiseu qu’un seul objectif: trans-porter ses clients dans desvéhicules «zéro émission».

Quelle mission! En septem-bre 2008, il obtient ainsi uneconcession à Crans-Montanaet fonde Swissecotaxis, parceque «les taxis écolos ne vontpas seulement circuler sur leHaut-Plateau». A grands rê-

ves, grandes ambitions. An-cien spécialiste des ressour-ces humaines pour une filialede Swisscom à Zurich, Chris-tophe Gaulé rentre au paysen 2003 pour s’engagercomme chauffeur chez Taxi

ESSENCE • Selon un mini-sondage réalisé en janvierdernier, la sans-plomb 95coûte en moyenne 1.35 fr.en plaine contre 1.44 fr. àCrans-Montana. Neuf cen-times plus cher par litre.Sur un plein de 50 litres,cela fait 4.50 francs de plus.Ce n’est pas énorme, maissur l’année cela peut comp-ter. Comment expliquerune telle différence? ErichSchwizer, chef de projettechnique et environne-ment au TCS à Lucerne etspécialiste des carburantsnous donne quelques expli-cations:

Pourquoi l’essence coûteplus cher en montagne?Il y a sans doute le prix du

transport jusqu’aux stationsen altitude et on le sait quel’essence est vendue pluscher en montagne.

Ils ont le droit?Il n’existe pas de loi qui

oblige à vendre les carbu-rants meilleur marché. Enrevanche il y a une loi qui apour but d’éviter une en-tente sur les prix entre lesvendeurs, c’est-à-dire d’évi-ter la création d’un cartel quiempêcherait la concurrence.Rien n’empêche cependantd’aligner le prix, d’autantque les stations-service doi-vent de toute façon les affi-cher.

Aucune loi ne fixe alors leprix des carburants?C’est exact. Seules les taxes

sont déterminées par la Loi

L’essence coûte plus cher en station qu’en plaine. Certains s’en offusquent.Pourtant il n’y a rien à redire. Interview d’un spécialiste.

Pas de plafond au prix du carburant

Le prix du litre d'essence, plus élevé en station qu'en plaine, peut se justifier en partie par le coût du transport en altitude.

En route vers une libéralisation

Louis Palmerà Crans-Montana

SOLARTAXI • Il a effectué le tour du monde en voiture so-laire. Il sera à Crans-Montana le 7 mars pour en parler, lorsd’une conférence qu’il donnera au Cinécran à 18 h. Rappe-lons que le Lucernois Louis Palmer a réalisé un tour dumonde à bord de son Solartaxi - soit 53’000 km - avec zéroémission, son véhicule étant uniquement propulsé grâce àl’énergie solaire. Il n’a pas dépensé un seul centime pour l’es-sence durant son périple. Avec une batterie pleine, le Solar-taxi peut parcourir 300 km avec une vitesse de pointe de pres-que 90 km/h. «Je veux démontrer que des technologies et dessolutions propres et durables peuvent apporter des remèdes à lacrise énergétique», confiait-il à la presse en septembre dernier.Pourquoi un taxi et non une voiture commune? Pour tou-

cher un plus grand public: durant son périple, il a emmenédes passagers pour de courts trajets, que ce soit des politi-ciens, des stars ou des gens de la rue.

DEM

Cinécran, 7 mars 2009, 18 h, entrée libre www.louispalmer.ch

sur l’imposition des huilesminérales.

Quelle proportion du prixpayé par l’automobilisteconcerne les taxes?Un peu plus de la moitié

du prix du carburant repré-sente les taxes. Il y a l’impôtsur les huiles minérales,une surtaxe sur les huilesminérales, un centime cli-matique, des taxes d’impor-tation et encore la TVA.

La différence de prix payé àla pompe se situe alors dansla marge que le vendeurs’accorde?

Tout à fait. Par exemple,sur 1.35 fr. (ndlr. prix d’un li-tre de sans plomb 95 le 13 jan-vier dernier), 17 centimes re-présentent en moyenne lamarge brute du commer-çant, soit environ 12% duprix.

Est-ce que l’on peut direqu’une station de montagnevend plus cher parce qu’il y amoins de concurrence?On peut dire cela. Mais il

faut savoir que le marchédu carburant reste particu-lièrement stable en Suisse.Depuis 1990, soit durantces presque dernières 30

années, il a augmenté àpeine de 10%. Cela signifieque le marché est très res-treint. Si une station nou-velle veut s’établir, elle vadevoir se battre pour faire saplace dans la région en gri-gnotant la part des autres.Les stations établies le sa-vent bien. C’est la raisonpour laquelle elles peuventfacturer des prix élevésdans une région à faibledensité de population. Fi-nalement, c’est le résultatdu marché libre.

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Page 8: Sixième Dimension février 2009

C R A N S - M O N T A N A Numéro 26 • Février 2009 • page 8

Un ouvrage récent évoque le séjour de l’écrivaine néo-zélandaise à Crans-Montana. L’opportunité de redécouvrir une œuvre teintée de forts contrastes.

Katherine Mansfield se livre à MontanaLITTÉRATURE • «Avec sesgrands yeux noirs de chouetteen faction, ouverts sur l’in-visible, Katherine est demeu-rée une énigme pour ses con-temporains», note BrigitteGlutz-Ruedin en ouverturedu chapitre qu’elle consacreà la nouvelliste originaire deWellington (voir encadré).Atteinte de tuberculose,celle-ci séjourna de juin1921 à janvier 1922 à Crans-Montana, après une étapesierroise. Installée dans lechalet «Les Sapins», elle bé-néficie du traitement, célè-bre à l’époque, du docteurStephani qui officiait dansles locaux qui sont ceux del’actuelle Clinique bernoise.L’air de la montagne fit mer-veille sur son organismefragilisé. L’une de ses amiesd’enfance, Ida Baker, avecqui elle entretenait des rela-tions tumultueuses, l’aidaitau quotidien. Plus tard, unecuisinière nommée Ernes-tine Rey, entrera à son ser-vice. Le second époux deKatherine, John MiddletonMurry, vivra d’abord avecelle avant qu’une détériora-tion de leur relation nel’amène à s’éloigner. A encroire celui qu’elle surnom-

mait affectueusement «Bo-gey», cette période fut laplus féconde de cette fem-me de lettres dont VirginiaWoolf avouait jalouser le ta-lent.

LIVRE • «Et si tu racontais toutes lesaventures du Jardin des neiges en écrivantun livre?(…) Tu prolongerais ainsi ta der-nière saison en skiant dans tes pensées, in-définiment.» Après 15 années passées àl’Ecole suisse de ski de Montana, dont 6en tant que responsable du Jardin desneiges, à 39 ans, Roland Lugon-Moulinest obligé d’arrêter ses activités à laneige: une maladie génétique (la réti-nite pigmentaire) le mène à la cécitécomplète. C’est ainsi que, au terme dela saison d’hiver 2007/2008, il se metrapidement à écrire, pour publier ennovembre dernier ses souvenirs.

Des souvenirs sélectionnésLorsque la maladie l’oblige à cesser les

cours de ski, Roland Lugon-Moulinsouhaite rester dans le milieu du ski. Ildécide alors de travailler à modifierl’image du Jardin des neiges. En tantque responsable, il met l’importance surles changements, tant dans l’encadre-ment que dans les infrastructures et,surtout, sur l’ambiance de l’équipe.«C’est surtout l’amitié que l’on a pu avoiravec les gens qui reste le plus important.».C’est pour cette raison qu’il met enavant dans son livre le Jardin des nei-ges, plutôt que de faire passer un mes-sage sur la montagne, ou sur sa dernièresaison: «Cela aurait été triste et nostalgi-que.» Le récit du Jardin des neiges est

joyeux, tout comme «La Samba des dia-blotins» qui se devait de figurer dans letitre, car pour l’auteur, «skier, c’est dan-ser sur les étoiles de neige», et la sambaest une danse festive et chaleureuse.L’écrivain choisit son fils de 6 ans

comme narrateur, ce qui lui permetd’écrire simplement. «Avec Johann jepeux partir dans l’imaginaire, c’est plusfacile pour décrire.». Destiné aux amiset aux intéressés par le ski et la neige,

son ouvrage répertorie toutes sortesd’anecdotes qui se déroulent dans cesespaces dédiés à l’enseignement du skiaux enfants. L’auteur nous livre égale-ment une belle histoire d’amitié où l’ondécouvre l’ambiance d’un team soudé.On y découvre aussi les possibilités queles jardins des neiges offrent aux en-fants pour qu’ils s’épanouissent.

Une nouvelle passionFace à la maladie, Roland Lugon-

Moulin confie: «J’ai un très bon moral,mais le plus difficile, pour quelqu’un d’in-dépendant, est de dépendre des autres». Ilfait tout pour garder son indépendance,en utilisant un logiciel audio sur son or-dinateur qui lui a permis d’écrire le bou-quin seul, de communiquer par mail etde poursuivre sa toute nouvelle pas-sion. «Le fait d’avoir écrit ce livre m’aobligé à aller de l’avant et à ne pas me ren-fermer.» A bon entendeur: devant leséchos favorables qu’il a reçus, l’auteurconcocte une suite des aventures à laneige.L’histoire vécue «Jardin des neiges: la

samba des diablotins» de Roland Lu-gon-Moulin est vente à l’Office du tou-risme, aux Ecoles suisses de ski deCrans et de Montana et à la SwissMountain Sports à Crans-Montana.

Denise Tripalo

Une histoire vécue qui regroupe les anecdotes amusantes truffées de gaffes, blagueset farces du paradis des neiges. A la découverte d’une histoire de vie touchante.

La samba des diablotins

Un lieu de pèlerinageA Montana, Katherine mène

une existence plutôt heu-reuse où se mêlent intensespériodes d’écriture et médi-tations sur son balcon. Elle ycontemple la nature envi-ronnante. Elle parviendraainsi à apprivoiser un char-donneret avec qui elle par-tagera ensuite ses petits-dé-jeuners. Cette tendresse nel’empêche pas de se mon-trer abrupte envers son en-tourage. On retrouve celadans son œuvre où, aucœur de sublimes paysages,se nouent des rapports hu-

mains souvent empreints decynisme. Enceinte d’un en-fant qu’elle finira par perdre,elle avait elle-même épouséquelques années plus tôt enAngleterre un autre hommequ’elle avait quitté… le soirmême. Parmi les traces deson passage sur le Haut-Pla-teau, le plus visible reste l’al-lée qui porte depuis 1988son nom. Partant de l’ar-rière du Casino (où une pla-que commémorative a étéapposée sur un rocher), cecharmant chemin piéton-nier longe le sud de l’étangd’Ycoor. Autrefois, ce pas-

ECHOS DU COMITE DIRECTEURECHOS DU COMITE DIRECTEUR

L’ACCMfonctionne bien!

GOUVERNANCE • «Tout a changé à Crans-Montana de-puis l’existence de l’Association des communes», assure Da-vid Bagnoud. Le nouveau président de Lens sera nommépour 2 ans à la tête du comité directeur (CD) de l’ACCM,lors de la première assemblée des délégués le 11 févrierprochain. Avant même cette nomination formelle, le col-lège des six présidents a déjà commencé à travailler.Ceux-ci se réunissent tous les 15 jours. Très vite, DavidBagnoud a pu constater combien l’ACCM équivaut à unedeuxième commune. Pour rendre le comité directeur plusefficace et rationnaliser le travail de chacun, des aména-gements ont été réalisés: chaque «ministre» a un dicas-tère dont il s’occupe (voir p. 2) et c’est lui qui reçoit, indi-viduellement, les personnes qui souhaitent rencontrer lecomité directeur; il suit les dossiers de son départementet rapporte à ses collègues leur avancement. «Toutefois, leCD entretient des contacts privilégiés et réguliers avec CMA,CMT et le Golf-Club, trois partenaires essentiels pour la sta-tion que nous souhaitons rencontrer à plusieurs reprises.»

Durant ses deux ans de présidence, David Bagnoud es-père donner une impulsion pour passer du stade des étu-des à leur concrétisation dans le terrain. Si les travaux dunouveau manège débutent cet été, c’est surtout au projetaqualoisirs de la Moubra qu’il pense, comme au Régentqui doit être rénové et pourrait accueillir une halle deglace polyvalente.

Autre défi pour cette année: mieux faire comprendre auxgens ce que l’ACCM a apporté à la gestion de Crans-Mon-tana. «Auparavant, je me souviens lorsque CME devait chan-ger une vitre, il fallait des réunions pour savoir qui allait payerle verre cassé ou le paquet de clous! Nous devons absolumentfaire comprendre la qualité du travail accompli par l’ACCMet sa valeur.» Et la fusion dont on a beaucoup parlé avantles élections? «Le mandat du peuple, rappelons-le, a été decréer une association de communes. Maintenant nous pou-vons effectivement étudier pour voir ce qu’une fusion apporte-rait, c’est ce que souhaite le comité directeur. Mais cette ré-flexion doit être menée par un large éventail de personnes, descitoyens, les partis politiques, les clubs et associations sporti-ves, culturelles et autres entités… Il faut ratisser large pourque la réflexion soit riche. Quand le dossier sera prêt, alors làon posera la question à la population pour savoir si elle veut,ou non, de la fusion, en connaissance de cause.»

DEM

À DÉCOUVRIR

Sept écrivains célèbres enValais, Brigitte Glutz-Ruedin,Ed. MonographicSierroise, Brigitte Glutz-Ruedin est bibliothécaire etpédagogue à Genève. DeJ.R.R. Tolkien, le père duSeigneur des Anneaux, àMarguerite Yourcenar enpassant par James Bald-win, elle évoque les itiné-raires valaisans de grandesfigures de la littérature. Cetouvrage illustré propose departir à la découverte deslieux qu’ils ont fréquentés.Des études à la fois objecti-ves et très plaisantes.

La Garden-party et autresnouvelles, Katherine Mans-field, Ed Gallimard «Folioclassique»Ce recueil contient plu-sieurs des textes composésà Montana qui ont contribuéà la notoriété de l’écrivainenéo-zélandaise, dont celuiqui a donné son titre à cetouvrage ou encore La Baie.

Katherine Mansfield est venue soignersa tuberculose à Montana.

sage s’appelait «allée desPleurésies». Le changementd’appellation lié au centième

anniversaire de la naissancede Katherine aura donc étéjudicieux. On peut s’y pro-mener en songeant à l’unedes plus magnifiques nou-velles que Katherine Mans-field ait rédigées, «L’Aloès»:dans le jardin de la villa cos-sue de ses parents à Welling-ton, on pouvait en admiraitun spécimen qui ne fleuris-sait que tous les cent ans.

François Praz

Autrefois baptisé allée des pleurésies, ce passage s'appelle désormais allée Katherine Mansfield.

Page 9: Sixième Dimension février 2009

SKI • Quelles sont les instal-lations qui arrivent en fin deconcession et qui doivent im-pérativement être renouve-lées? Quels besoins peuventêtre identifiés pour améliorerle domaine skiable? Et, avanttout, quels sont les moyensfinanciers dégagés par la so-ciété qui permettront ces dif-férentes réalisations? Voilàles trois questions que s’estposées la société de remon-tées mécaniques. La dernièreétant prioritaire. Car, précisele directeur de CMA ArthurClivaz, il n’est pas questiond’investir au-delà des possi-bilités financières de la so-ciété: CMA ne veut pas vivreau-dessus de ses moyens.

Priorité à l’enneigementPlusieurs besoins d’amélio-

ration du domaine ont étéidentifiés. Celui qui vient entête est l’extension de l’ennei-gement mécanique sur lecentre du domaine et plusexactement sur le secteur desViolettes. Autre besoin pres-sant, du côté de La Nationale:«La saison passée, expliqueArthur Clivaz, nous avons en-registré de nombreuses plaintesde la part de nos clients lorsquela piste était fermée durant lesépreuves de ski alpin et durantla période préparatoire.» Ilfaut se souvenir que La Natio-nale est au cœur du domaineskiable et assure les échangesentre les secteurs Est etOuest. Il est donc primordialde trouver une solution pourregagner la station quand lapiste est fermée et que l’ennei-gement naturel est faible.Pour ce faire, il faut rendrepraticable la piste de l’An-cienne Nationale, ainsi que letronçon allant de Maroliresaux Barzettes. L’hiver dernier,l’Ancienne Nationale était unvrai champ de boue. Il est né-cessaire de pouvoir l’enneiger

mécaniquement. «Pour nospropres besoins, nous n’effec-tuerions pas ces travaux, car leretour en station est assuré parla piste Nationale. Dès lors, ilest impératif que nous puis-sions trouver une solution avecl’organisation des courses siCrans-Montana veut assurersa place dans le calendrier descompétitions FIS, ce qui sembleêtre souhaité par nos édiles»,souligne Arthur Clivaz. Desinvestissements indispensa-bles pour que les servicesvendus par CMA à ses clientsne soient pas péjorés par l’or-ganisation des courses. Cetteannée, note le directeur, lesépreuves de Coupe d’Europearrivent à un moment délicat:«Comment vont réagir nosclients si La Nationale est fer-mée pendant les vacances defévrier? Comme pour le mo-ment nous n’avons pas d’alter-native pour permettre auxskieurs de descendre jusqu’audépart des Violettes, nous nepourrons pas accepter de fer-mer tout ou partie de la pistedurant les vacances.»

Repenser Bella Lui et lefond de la Plaine-Morte

Parmi les autres secteurs oùCMA va devoir investir, il y aBella Lui: le téléphérique nepourra plus être exploité dèsla fin de cette saison de ski.Plusieurs projets sont àl’étude pour réaménager cettepartie du domaine où uneseule et même piste est ac-tuellement desservie par le té-léphérique, ainsi que trois té-léskis, soit de grosses chargesen électricité, en frais d’entre-tien et en personnel pour des-servir une piste unique.Plus à l’est, CMA veut aussi

réaménager le fond de laPlaine-Morte: la Barmaz,qui ne dessert aucune piste,mais permet de remonter lesskieurs vers le départ du Fu-

C R A N S - M O N T A N ANuméro 26 • Février 2009 • page 9

Un business plan sur dix ans qui envisage le futur de la société et qui liste les points du domaine skiable où intervenir:voilà sur quoi a travaillé ces derniers mois le conseil d’administration de la société de remontées mécaniques.

40 millions d’investissements en 10 ans

nitel et ainsi rejoindre l’ouestdu domaine skiable, pourraitêtre démonté; et le télésiègeCabane de Bois qui dessertune superbe piste mais dontle standing ne correspondplus aux attentes de la clien-tèle… pourrait être rem-placé. Des idées sont en trainde germer, conduisant lesskieurs arrivant de la Plaine-Morte au départ de la Ca-bane de Bois pour remontervers le Funitel.

Aminona: nouveau tracéCette télécabine voit arri-

ver le couperet de la fin de

concession. Arthur Clivazrappelle qu’il n’est pas ques-tion de laisser Aminonasans remontée mécaniqueau-delà de 2012. «Mais il estévident que du développementd’Aminona dépendra le di-mensionnement de l’équipe-ment de cette partie du do-maine. Ce que l’on peut diredéjà, c’est que le tracé de l’ac-tuelle télécabine ne pourraplus être utilisé car situé enzone avalanche. La nouvelleinstallation dépendra aussidu développement de la piste,car actuellement la descented’Aminona n’est qu’une route.»

Le nouveau tracé permet-trait également d’éviter levent qui trop souvent con-traint CMA à stopper la té-lécabine.

Cinquième et dernier sec-teur où CMA devrait inter-venir: Chetzeron, tout àl’ouest. Une piste parmi lesplus belles du domaine maismalheureusement trop maldesservie. Installer au som-met de cette piste un télé-siège (pourquoi pas celuidémonté à La Barmaz), per-mettrait d’améliorer le con-fort des skieurs.

Favoriser ledéveloppementAu total, ce ne sont pas

moins de 40 millions defrancs qui seront nécessairesà la réalisation de l’ensemblede ces projets. «Pour le calen-drier de réalisation, nous pri-vilégierons les investissementsqui ont un impact direct sur lechiffre d’affaires et qui nouspermettront donc de réalisernos plans dans les meilleursdélais, précise Arthur Clivaz.C’est le cas de l’enneigementmécanique.»

Danielle Emery Mayor

RÉGENT • Les visiteurs du salonparcourent un circuit dans le centred’exposition où ils découvrent aufur et à mesure de leur déambula-tion dix-huit exposants. Par rapportà l’an dernier, on note l’arrivée detrois nouveaux exposants d’antiqui-tés. Le parcours du visiteur se ter-mine à la cafeteria où le peintre lo-cal Maxime Georges expose sesœuvres: le peintre né en 1976 n’estpas inconnu dans notre région puis-que ses parents vivent à Icogne; ilest aujourd’hui établi à Lausanne.Dans cette même cafeteria, les vinsde la Cave des Sans Terre sont pro-posés à la dégustation des visiteurs(et à l’achat bien sûr). A l’étage en-dessous, comme les années passées,on peut admirer l’exposition des

A Crans-Montana aura lieu, du vendredi 6 au mercredi 18 février,le traditionnel Salon de l’antiquité et de l’art.

22e Salon des antiquairesForfait ski

en vente à l’OTSKI • Crans-Montana Tourisme (CMT) a fait, début janvier,un pas de plus vers une vraie maison du tourisme. Afin d’ap-porter toujours plus de services à ses clients, l’Office du tou-risme a acquis une caisse «OPOS» pour pouvoir établir lesforfaits de ski directement à son guichet à Crans.

«L’année dernière, un premier pas avait été accompli en ouvrantune passerelle électronique entre les deux systèmes de ventes deCMT et de CMA», indique Dominique Fumeaux, directeur deCMT. Il était alors possible pour un client de se connecter surune plate-forme centrale et de composer son séjour à la carte.A noter que l’intégration électronique comportait égalementles cours de ski des deux écoles suisses. Depuis le 12 janvier,le service s’est agrandi en permettant aux hôtes de la stationde se présenter au guichet de Crans et de s’y faire délivrer leprécieux skipass, «Par ce service supplémentaire, nous nousrapprochons encore plus de nos hôtes et de leurs besoins. En unseul endroit il est possible de concrétiser ses vacances, épargnantde nombreux allers et retours et parfois de l’attente inutile. Il fauts’imaginer qu’aujourd’hui, vous pouvez arriver de Londres sansavoir rien préparé et ressortir de nos bureaux avec un logementréservé et payé, un cours de ski organisé, un abonnement de skien poche. Il ne reste plus qu’à apprécier son séjour...» Selon CMTtoujours, cette première année de test permettra d’évaluer laréceptivité de la clientèle. La perspective de développer cesservices à plus grande échelle et au sein de la future maisondu tourisme brille dans le regard ambitieux de nos responsa-bles touristiques. C

Le panorama vu depuis la terrasse du restaurant d’altitude à Aminona. «Il n’est pas question de laisser Aminona sans remontée mécanique au-delà de 2012», assure lasociété de remontées mécaniques. Photo Laurent Missbauer

Heures d’ouverture:15 h à 20 h tous les joursEntrée libre

www.congrès.ch Tél 027 484 21 11

du 6 févrierau 18 février 2009au centre de congrès et d’expositionsLe Regent+Vente et dégustation de vin+ Exposition de peinture

Du 6 février au 18 février 2009.Salon ouvert tous les jours de 15 h à20 h. Entrée libre. Vernissage ven-dredi 6 février de 18 h à 20 h.

quilts amish et mennonites présen-tée par Jacques Légeret, une collec-tion unique en Europe.

Exceptionnelle iconostaseromano-russeParmi les pièces d’exception pré-

sentées cette année, on trouveraà Crans-Montana une iconostase(sorte de cloison décorée qui séparela nef du sanctuaire où le prêtre offi-cie): un événement d’importancepuisque c’est la première fois depuis50 ans qu’une telle pièce complète estmise sur le marché (d’où la difficultéd’estimer sa valeur marchande…).L’iconostase a été peinte dans les an-nées 1780 par des artistes russesambulants, influencés par l’art or-thodoxe grec. L’œuvre a ensuite étéremaniée et améliorée jusqu’en 1840.Cette iconostase mesure 3,3 mètresde haut et 7,5 mètres de large. Pourles orthodoxes, l’iconostase repré-sente une synthèse théologique deleur foi et de leur spiritualité.

DEM

Page 10: Sixième Dimension février 2009

C R A N S - M O N T A N A Numéro 26 • Février 2009 • page 10

Annie Robyr n’aurait manqué sous aucun prétexte le vernissage de l’exposition «Hans Erni, 100 ans» à Martigny.Elle y a en effet rencontré le grand maître lucernois qui fréquente sa galerie de Montana depuis 1987.

«Un voyage dans l’imaginaire»

«Valaisanne allaitant», un des tableaux d’Erni exposés jusqu’au 1er mars àMartigny. Photo Fondation Gianadda

MONTANA • Le 28 novem-bre, lors du vernissage à laFondation Gianadda de l’ex-position Hans Erni, celui-cia réussi quelque chose d’im-pensable il y a encore peu de

temps, à savoir faire dépla-cer Pascal Couchepin, pré-sident de la Confédérationpour la deuxième fois de sacarrière en 2008, dans l’an-tre de Léonard Gianadda. Il

ARTS DE LA TABLE • Il suf-fit de poser une seule foisson regard sur un objet signéSoizick pour ne jamais plusl’oublier. C’est une évidence.Josiane Vuilliomenet deMise en Scène, une boutiquede cadeaux à la route du Ra-wyl 26 à Crans, en sait quel-que chose. Depuis cinq ans,depuis le jour où cette Gene-voise de naissance a suivison mari neuchâtelois sur leHaut-Plateau, elle vend desSoizick. Presque un retourau bercail pourtant, sa mèren’était-elle pas une Prapland’Icogne? «Oh mais la fa-mille a quitté le Valais en1898 déjà. On n’a d’ici plusque le nom!» s’exclame cellequi ne parle plus avec l’ac-cent du bout du lac sanss’être pour autant mise auvalaisan. Déambulant danssa boutique de porcelainespécialisée également dansle thé en vrac, la jeune retrai-tée d’une banque suissepoursuit: «Soizick, j’ai dé-couvert ses créations à Mai-son & Objet à Paris. J’étais entrain d’ouvrir ma boutique etdeux amies m’ont emmenéesur son stand. Ce fut un coupde foudre immédiat.» Pareilpour ses clientes. On nepeut pas vraiment définir lestyle de Soizick. Quelquechose comme de la vaissellehéritée d’une grand-mère –toutes les pièces en porce-

laine viennent de Limoges –qui aurait passé sous la ba-guette d’une fée Clochette.Ou peut-être du baroque paskitsch pour un sou avec unetouche d’un conte des milleet une nuits, trempé dans unbain de couleurs représen-tant des fleurs, des cœurs etdes arabesques. Un univers.

Révolution en porcelaineSoizick a réalisé une véri-

table révolution dans lemonde désuet de la porce-laine. L’artiste a créé sa pro-pre entreprise. Chaque an-née, elle varie ses modèleset, outre les services à thé età café, elle propose des chatsbottés, des vaches sophisti-quées, des poules au regardtendre et même de vraiesbaskets avec lesquelles onpeut marcher. Sans oublierses toiles qui assimilent sibien le fuchsia à l’orange enpassant par tous les tons duviolet et du rouge. DorothéeGault s’occupe du businessde l’entreprise qui compteaujourd’hui un atelier d’unequinzaine d’artisans et d’ar-tistes à Cagnes-sur-Mer surla Côte d’Azur et possèdedes boutiques aussi bien àTokyo qu’à Paris, Londresou Miami. L’an dernier, elleaffirmait dans une inter-view: «Soizick de la Bru-guière a été assistante deLouis Féraud et se place dans

Vendues dans la boutique Mise en Scène à la route du Rawyl à Crans, les créations de l’artistefrançaise mêlent le baroque à l’oriental pour le plus grand plaisir des adeptes de l’exquis.

Soizick, un univers haut en couleurs

la mouvance de Christian La-croix.» Du coup on com-prend mieux. Soizick, c’estclasse et poétique et chaquepièce peinte à la main estune œuvre. Ce que l’on peutvous dire encore, c’est qu’elle

est âgée d’une quarantained’années et que son prénomsignifie Françoise en breton.De là à affirmer qu’elle vientde Bretagne…

Claire-Lise Genoud

Josiane Vuilliomenet: «Soizick, j’ai découvert ses créations à Maison & Objet àParis. Ce fut un coup de foudre immédiat.»

ISO, label «Q», Marque Valais: ces démarchesconduisent CMT à moderniser l'entreprise.

Sur la voiede l’excellence LABEL • Décembre 2008, Crans-Montana Tourisme (CMT)renouvelle trois labels après un audit indépendant, mais dansquel but? «CMT a besoin de structure et de mémoire, le mana-gement d’entreprise est une réalité et prend toute son importancepuisque nos trente-huit employés exercent leurs activités danscinq départements différents et sur quatre sites», déclare Domi-nique Fumeaux, directeur de CMT. Un système de qualitén’est utile que s’il apporte une valeur ajoutée à l’entreprise etpermet à celle-ci de mieux accomplir ses tâches. Le label Va-lais Excellence certifie les capacités d’organisation et de ges-tion ainsi que la responsabilité environnementale. CMT uti-lise cette démarche pour mieux remplir ses objectifs. «Uncertificat affiché dans un bureau est insuffisant, il doit absolu-ment refléter la volonté de performance. Les exigences requisespar le label nous ont poussés à mieux définir nos objectifs et in-troduire des contrôles de notre efficacité.» Ce label doit donc setraduire par des améliorations dans la réalité. Le processus delabellisation a aussi poussé l’entreprise à moderniser sonfonctionnement. Et le résultat est probant, ce qu’a confirméla firme SQS. Dans la foulée, la Fédération suisse du tourismea également renouvelé pour CMT le certificat Q3.

La Marque ValaisLa Marque Valais est une démarche différente qui touche les

valeurs et les forces de l’entreprise. Le travail de fond entre-pris durant deux ans par des spécialistes d’envergure mon-diale pour déterminer les valeurs spécifiques de ce canton, adébouché sur un code de marque extrêmement précis et no-vateur. Le Valais est mis en scène avec ses valeurs intrinsè-ques, uniques, porteuses de sens et de positionnement. PourCrans-Montana, faire partie de ce club est primordial, car lastation peut l’utiliser pour mettre encore mieux en valeur sespropres atouts. «Ce cadre externe a permis également une faci-litation du travail entrepris au sujet de notre propre marque.Ainsi nous prenons le meilleur du Valais et nous affinons notrepropre image».

C

est en effet de notoriété pu-blique que tous deux se dé-testent cordialement.

Erni à Montana en 1987Etant donné que toutes les

expositions de Gianaddasont placées sous le patro-nage du président de laConfédération, LéonardGianadda décida que celleorganisée en 2003, lors dupremier passage de PascalCouchepin à la tête de laConfédération, allait êtreplacée sous le patronage duprésident de la France.Beaucoup pensaient qu’il enserait de même en 2008.C’était compter sans les ver-tus pacificatrices d’Erni, dé-tenteur depuis 1983 dela Médaille de la paix del’ONU. Le grand maître lu-cernois a fait ainsi à nou-veau honneur à son rôled’ambassadeur de la paix. Etce n’est pas Annie Robyr, ga-leriste à Montana depuis1971, qui nous contredira.Elle confirme ainsi que l’in-fluence d’Erni va bien au-delà de sa peinture: «C’estun homme exceptionnel. Je leconnais depuis 1987 où ilavait réalisé l’affiche deschampionnats du monde deski de Crans-Montana. Ilm’avait fait ensuite l’honneurde présenter ses œuvres dansma galerie et avait trouvé ma-gnifique mon accrochage.»

Entre Annie Robyr et HansErni, la confiance ne tardepas à s’installer. «Il m’a ditqu’il appréciait ma façon detravailler et que j’étais quel-qu’un d’honnête. En effet, dèsque je vends un tableau,je paie immédiatement l’ar-tiste», précise Annie Robyrqui possède l’exclusivité dela vente des lithographiesd’Erni en Valais. «Ce matin,j’ai encore vendu une de ses li-thographies à un client gene-vois», ajoute celle qui exposeégalement les sculptures debronze et de lave d’AndréBucher, ainsi que les ta-bleaux de Mizette Putallaz,pour ne citer que deux artis-tes parmi d’autres.

«Une galerie offredes moments de rêve»Et qu’est-ce qui a incité An-

nie Robyr à ouvrir une gale-rie? «La passion de l’art et leregret de ne pas avoir pu étu-dier, dans ma jeunesse, lesbeaux-arts», répond-elle. «A40 ans, j’ai quand même effec-tué une année aux Beaux-Arts, à Sion, mais il était diffi-cile de concilier les études etla galerie.» Elle se concentreainsi sur cette dernière, ou-verte tous les jeudis, vendre-dis et samedis, de 15 h à 18h. Ressent-elle aujourd’huiles effets de la crise? «Pasvraiment. Ma clientèle se re-crute avant tout parmi des

Annie Robyr, en compagnie à Martigny de Hans Erni, auteur d’un tableaumonumental à la Clinique bernoise de Montana et d’une sculpture devant l’égliseSt-Christophe de Crans. Photo Laurent Missbauer

propriétaires de résidences se-condaires sur le Haut-Pla-teau. J’ai toutefois remarquéque les gens achetaient désor-mais davantage de valeurs sû-res.» Et pour quelles raisonsdevrait-on visiter sa galeried’art? «Parce qu’elle offre unvoyage dans l’imaginaire etdes moments de rêve pendant

les vacances», reconnaît-elledans un grand éclat de rire,avant de conseiller, le plussérieusement du mondecette fois-ci, d’aller visiterà Martigny les deux expo-sitions consacrées à HansErni jusqu’au 1er mars.

Laurent Missbauer

«Hans Erni – le 100e anniversaire» à la Fondation Gianadda, tousles jours, de 10 h à 18 h.«Hans Erni, affiches et livres», au Manoir, tous les jours sauf lelundi, de 14 h à 18 h.

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C R A N S - M O N T A N ANuméro 26 • Février 2009 • page 11

Monique et Philippe Mudry, avec tout leur personnel, lors des fêtes de Noël.

PALAIS • Ils donneraientenvie de manger de la viandeau plus incorruptible végéta-rien! Philippe et MoniqueMudry, propriétaires de laboucherie du Rawyl à Mon-tana, aiment leur métier. Etcela se voit. Depuis qu’ils ontrepris en 1994 la boucheried’Oscar, le père de Philippe,ils reconnaissent avec mo-destie qu’ils ont bien dû aug-menter au moins d’un tiersleur chiffre d’affaires.

Vous êtes maçon deformation, comment êtes-vous devenu boucher?

PPhhiilliippppee MMuuddrryy:: Quandmon père a racheté en 1980 laboucherie de Paul Bagnoud,j’allais donner un coup demain, surtout en hiver. Je mesouviens que je l’accompa-gnais à Sierre à l’abattoir pourtuer la bête qu’il avait sélec-tionnée chez le paysan. Il y al-lait une fois par semaine et ladébitait sur place. Petit à petitje m’y suis mis aussi.

Lorsque vous devenezpatron, quelles modificationsavez-vous apportées?

Je me suis vite rendu comptequ’il me fallait savoir à quelprix je devais vendre tel mor-ceau. Alors je me suis misà l’informatique. Lorsque je

désossais une pièce, je notaistous les morceaux avec leurpoids dans le programmeExcel où je pouvais faire descalculations.

MMoonniiqquuee MMuuddrryy:: Le mondede la boucherie a beaucoupévolué. Aujourd’hui, c’estcomme la bourse, les prixchangent d’un jour à l’autre.Il faut suivre.

Le plus difficile à la tête d’uneboucherie d’une dizained’employés en saison?

Nous avons en permanenceplusieurs centaines de kilosen chambre froide. Il faut sur-veiller les mises sous vide. Siun plastique lâche, la viandetourne vite. Et quand elletourne, elle tourne. Il fautaussi faire en sorte de n’avoirjamais rien en trop. On en avendu des kilos durant les fê-tes et je dois dire qu’on n’a pasdû jeter 100 grammes. Et puisil faut trouver la marchandise,c’est toujours plus difficile. Jene compte pas le nombre detéléphones pour obtenir de laqualité que j’exige.

Que pensez-vous des labels,comme celui de la raced’Hérens?Je voudrais bien travailler

avec de tels labels mais leproblème c’est qu’ils ne peu-

vent pas nous livrer à des da-tes précises la quantité donton a besoin. Pour les fêtes defin d’année, j’ai dû comman-der par exemple 150 à 180 fi-lets de bœuf, mais sur unebête il n’y a jamais que deuxfilets! Pour moi, les gens fontplus confiance à l’artisanboucher qu’aux labels.

Qu’est-ce qu’on vous a leplus demandé à Noël?

MMoonniiqquuee MMuuddrryy:: La fon-due chinoise fraîche. Unedame nous en a même com-

mandé 10 kg, c’est assez rare.Avant, on la coupait congeléeà la trancheuse. Mais depuisdeux-trois ans, les clients lademandent en allumette, endé, en cube, à la main doncplus épaisse. Cela devientcompliqué. On a alors mis aupoint un système de ticketsde différentes couleurs pourretrouver facilement unecommande dans le frigo.

A part la couleur de vostabliers, que proposez-vousde nouveau à vos clients?

Du foie gras fait maison.C’est un client restaurateurqui nous a montré commentfaire. Cette année, avec mafemme, nous en avons pré-paré cinquante kilos. Toutest parti, alors qu’il y a 20ans, mon père n’arrivait pasà écouler un bloc de 500grammes. Je m’en souvienstrès bien. Quand elle avait vule prix, la cliente avait refusétout net.

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

LES RENDEZ-VOUS DE LA STATIONLES RENDEZ-VOUS DE LA STATION

GÉNÉROSITÉ • «En comité,nous avons souvent des coupsde cœur. Nous aimerions bienaider toutes les œuvres quinous sollicitent, car toutes leméritent.» Mais le choix desbénévoles qui, depuis desannées, organisent la soiréede bienfaisance La Nuit desNeiges, n’est pas facile.«Parfois certaines rencontresnous marquent encore plusque d’autres», confient lesmembres de l’équipe prési-dée par Linda Barras. Cetteannée, c’est Barbara Gaut-schi, du Sourire de ChiangKhong, qui sera la premièrebénéficiaire de l’édition 2009de la soirée de bienfaisance.En fait, ce n’est pas elle di-

rectement, mais les enfantsen situation précaire pourlesquels elle se dévoue de-puis 14 ans, en Thaïlandedu Nord. «Nous serions heu-reux si, grâce à la prochaineNuit des Neiges, nous pou-vions concrétiser son rêved’agrandir le village et ainsipermettre d’accueillir 30 en-fants supplémentaires», ex-pliquent Linda Barras et sonco-équipier Jean-FrançoisEmery, vice-président ducomité.

Une leçon de vieLa deuxième œuvre béné-

ficiaire de la Nuit des Neiges2009 sera Bout de vie quivient en aide aux personnes

amputées. Derrière cette as-sociation, il y a un homme,Frank Bruno, qui a perduune jambe en service com-mandé sur le porte-avionFoch à l’âge de 18 ans. Sonplus grand défi a alorsconsisté à transformer cedrame en force. Les médiasrapportent régulièrementses exploits et aventures.«Franck, dit Jean-FrançoisEmery, nous devrions tous lerencontrer. Franck, c’est uneleçon de vie, c’est la force etl’espoir dans les moments dif-ficiles.» En versant une partdu bénéfice de l’édition2009 à Bout de vie, le comitéde la Nuit des Neiges veutpermettre à son fondateur

Après une 25e édition anniversaire qui a réuni 550 personnes,la Nuit des Neiges espère faire aussi bien, voire mieux, le 28 février prochain.

Nouveau défi pour la Nuit des Neiges

Barbara Gautschi, présidente de «Le Sourire de Chiang-Khong» et M. Frank Bruno, président de «Bout de vie», étaient pré-sents le 29 août dernier lorsque le comité de la Nuit des Neiges annonçait les œuvres soutenues ce 28 février 2009.

En une quinzaine d’années, Philippe et Monique Mudry ont transformé le commerce familialen une entreprise moderne et particulièrement rentable. Histoire d’un succès.

La viande, passionnémentMardi grassur la neigeCARNAVAL • Cette année,le carnaval commenceradès 8 h 30 sur le domaineskiable où tout le mondeest attendu dans son plusbeau déguisement. De 11 hà 15 h, un contest freestyle(déguisé) se déroulera ausnowpark, avec ambianceà la buvette ParkinSun, enrythme avec la guggen mu-sik Zikadonf. Au driving range du golf

(Fun park Bibi), les enfantspeuvent venir pour se fairemaquiller et s’amuser avecle clown. La fête a lieu aussidans les rues de la stationentre 15 et 18 h, avec diver-ses animations et musiques.Moment fort de la fin dejournée (de 18 à 22 h): laDisco-glace à la patinoired’Ycoor, avec les Zikadonf,DJ Feel King. Sur place:animations pour les en-fants, boissons et restaura-tion. Entrée 5 francs (maisgratuit pour les personnesdéguisées…).Plus d’information auprès

de CMT, www.crans-mon-tana.ch.Pour les personnes inté-

ressées à défiler au cortègede Carnaval, le «Carna-Lens» aura lieu le 21 fé-vrier dès 10 h 30. Contact,Pierre Roggwiller, Associa-tion Carna-Lens, au 027483 24 95.

C

d’amener un message d’es-poir à tous les amputés de laterre.

Chevrier aux fourneauxL’an dernier, la fondation

caritative a fêté avec faste (etsuccès) sa 25e édition. Pourcette 26e soirée de gala, le défiest plus grand que jamaispuisqu’il faut faire aussi bien,voire mieux, que l’an passé.Si la Nuit des Neiges estavant tout destinée à récolterdes fonds pour aider les défa-vorisés, il s’agit aussi de don-ner l’occasion aux partici-pants de passer une bonnesoirée et s’amuser. Messieursen smoking et belles damesen robes longues se retrouve-ront le 28 février prochain auRégent pour un dîner de galaavec, en cuisine, le chef Phi-lippe Chevrier (2 étoiles auMichelin et 19 points auGaultMillau), accompagnéde Frédéric Condouret.

L’estomac délicatement rem-pli, les convives revivrontavec plaisir la décennie discoavec Abba Revival. Chaquemoment fort de la soirée seraponctué par le maître de cé-rémonie désormais fidèle à laNuit des Neiges, l’animateurtélé Stéphane Bern. Parmi lesnoms connus, on annonced’ores et déjà la présence deJean-Claude Biver, et de MissSuisse 2008/2009 WhitneyToyloy.

Danielle Emery Mayor

www.nuitdesneiges.ch

20 minutes chrono STM 2009 • Vingt minutes en tout et pour tout! C’est letemps dont dispose chaque prestataire pour convaincre lesacheteurs présents au Swiss Travel Mart (STM) à Lucerne.Les hôteliers et organisateurs de congrès (comme Le Régent),ainsi que les offices du tourisme utilisent ces rendez-vouspour concrétiser de futurs séjours. Le STM peut se comparerà un supermarché où se pressent d’un côté ceux qui fournis-sent des prestations touristiques, de l’autre des agences devoyage et Tours Operators qui vendent des vacances à leursclients. Pour les prestataires de Crans-Montana qui prennentpart au STM, ces contacts ainsi établis tous les deux ans per-mettent de renouveler leurs clients et de se faire connaître àmoindres frais auprès de nouveaux acteurs du marché. Lucerne accueillera les STM du 14 au 17 mai 2009. Après

ces journées une invitation est faite aux participants de dé-couvrir notre station.

DEM

Février

4 au 8 Crans-Montana Champs Open by Rip Curl, compétition

snowboard/freeski

6 au 18 22e Salon de l’Antiquité et de l’Art, 15 h à 20 h Le Régent

8 La Foulée Blanche, course populaire de ski de fond

13 au 15 Curling tournoi Open Air Ulysse Nardin

14 Concert Glo-Gospel

23 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, «I Solisti Venetti»

20 h 30 le Régent

24 Mardi Gras, animation sur les pistes et en station

27 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, Trio Nota Bene

20 h 30 Le Régent

28 La Nuit des Neiges, gala de charité, Le Régent

Mars

7 Conférence de Louis Palmer sur le tour du monde à bord de

Solartaxi, 53’000 km Zéro Emission, CinéCrans 18 h

7 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, Soirée Jazz

21 h Le Régent

7-8 Crans-Montana SnowGames

8 au 14 Finale de la Coupe d’Europe de ski alpin

20 au 22 Trophée du Mont-Lachaux, course populaire de ski

21 Concert annuel de la fanfare Echo des Bois

Avril

12 Ouverture de la pêche, Lac Etang Long

13 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, concert de Pâques

18 h église de Montana

15 au 19 Caprices Festival

18 Swiss R Project

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S P O R T S & L O I S I R S Numéro 26 • Février 2009 • page 12

Grille No26 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Au large d’Hyères; B. En paire (2mots) – Pétain y repose; C. Habitables – Grecque; D. Age –Pronom – Infusion; E. Technique – Trimestre; F. Boutde sabot – Détesté – Emploiera; G. Eau-de-vie – Au cœurdu litige; H. Epreuve – A l’abri (2 mots); I. Note – Dard;J. Fonctionnaire new-yorkais – Début de trace; K. A nous –Audacieuse – Possessif; L. Prof, par ex. – Final.

Verticalement: 1. Livide – Ses huîtres sont célèbres;2. Sens – Gaz; 3. Prénom de champion – Démonstratif –Les States; 4. Relatif – Un suspicieux!; 5. Versant – Vieux– Atome; 6. Dans l’Archipel toscan – Non acquises;7. Contrôlés – Boyau; 8. Contentai – Article inversé;9. Symbole de pureté – Queue de souris – Sans motif;10. Largeur – Sorte de somnifère (2 mots) – Six à Rome;11. Extase – Il a sa case; 12. En Thuringe – L’Île de Beauté.

L’ACTU À CRANS-MONTANA:

BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH

Participez au concours de Sixième Dimension et peut-être gagnerez-vous lelivre Jardin des neiges.

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Le vainqueur du tirage N° 25 est: Mme Michèle Bulloz à OnexToutes nos félicitations!

Solution grille No 25 décembre 2008réponse: POTAGER

C O N C O U R SC O N C O U R S

La Coupe d’Europe s’arrêtera à Crans-Montana du 8 au 14 mars. Au programme: huit épreuves dont deux de nuit.En revanche, le projet 2011 semble échapper au Valais.

Nationale: deux slaloms en nocturneSKI • Du côté de la Nationale, 2009 ne rimerapas avec Coupe du Monde, mais avec Couped’Europe. Le spectacle proposé sera doncthéoriquement moins alléchant que celui pré-senté au mois de mars dernier. En revanche,il sera beaucoup plus intense, car il compor-tera huit épreuves à répartir sur cinq jours decompétition. «Au risque de me répéter, j’aime-rais bien que tout le monde comprenne que l’or-ganisation de courses de niveau européen est unpassage obligé pour notre station. Adelboden,Wengen doivent également mettre sur pied cegenre de manifestations. Vis-à-vis de la Fédéra-tion internationale de ski, nous ne pouvons pasprétendre avoir le beurre et l’argent du beurre»,explique Marius Robyr, président du CO. Lagrande nouveauté 2009 résidera dans la te-nue de deux slaloms en nocturne. Deux sys-tèmes d’éclairage amovibles ont été testés du-rant le mois de janvier. «La FIS a donné sonaccord car nous accueillons des Coupes d’Eu-rope. Elle ne l’aurait pas fait pour des Coupes duMonde», poursuit le brigadier. Crans-Mon-tana-Aminona SA et le comité d’organisationont décidé d’inviter les étudiants vaudois etgenevois en âge du cycle d’orientation et ducollège. Un bon moyen de faire connaître la

Au programme (sous réserve de modificactions)

DDiimmaanncchhee 88 mmaarrss:: Arrivée des équipes.LLuunnddii 99 mmaarrss:: 9 h Entraînements dames; 10 h 30 Entraînements messieurs.MMaarrddii 1100 mmaarrss:: 9 h Descente messieurs; 10 h 30 Entraînements dames; 11 h Cérémonie de remisedes médailles.MMeerrccrreeddii 1111 mmaarrss:: 10 h Descente dames; 11 h Cérémonie de remise des médailles.JJeeuuddii 1122 mmaarrss:: 9 h Super-G Dames; 10 h 30 Super-G messieurs; 18 h 30 Cérémonie de remise desmédailles.VVeennddrreeddii 1133 mmaarrss:: 9 h Slalom géant messieurs 1re manche; 11 h Slalom géant messieurs 2e manche;16 h Slalom dames 1re manche (nocturne); 17 h 30 Slalom dames 2e manche (nocturne); 18 h 30 Céré-monie de remise des médailles.SSaammeeddii 1144 mmaarrss:: 9 h Slalom géant dames 1re manche; 11 h Slalom géant dames 2e manche; 13 hCérémonie de remise des médailles dames; 16 h Slalom messieurs 1re manche (nocturne); 17 h 30Slalom messieurs 2e manche (nocturne); 18 h 30 Cérémonie de remise des médailles messieurs.

station chez nos voisins romands. «Nous gar-dons vraiment la même structure d’organisationque pour une Coupe du Monde. Nous allonsavoir besoin de 200 bénévoles par jour. Nousn’avons pas le droit de nous louper, il en va denotre crédibilité.»Marius Robyr et son équipe, après discus-

sion avec les instances dirigeantes du ski,avaient fixé un calendrier des futures com-

pétitions allant se dérouler à Crans-Montana.Des Coupes du Monde dames auront bienlieu en 2010. Par contre, il paraît de moinsen moins probable que les hommes débar-quent sur le Haut-Plateau en 2011. «Il sem-ble que nos concurrents hongrois soient prêts àmettre beaucoup d’argent sur la table. Nous nepourrons pas nous aligner.»

Claude-Alain Zufferey

Le programme définitif et toutes les informationssont diffusés sur www.skiwc-cransmontana.ch

En janvier dernier lors d'épreuves FIS, il n'y avait pratique-ment que les concurrents au bas de la piste.

HOCKEY • En ce début d’an-née, les enjeux principauxdu HC Crans-Montana se si-tuent à deux niveaux: sur laglace, les joueurs partici-pent aux play-out pour lemaintien en première ligue;et en coulisses, les diri-geants tentent de faire avan-cer le dossier de la construc-tion d’une nouvelle surfacede glace couverte. Sportive-ment, la saison en cours estun long chemin de croixavec une succession de re-vers. Même si les défaitesont généralement été hono-rables, elles n’ont pas faitbeaucoup avancer les cho-ses. «En tant que néo-promus,nous sommes arrivés en der-nier sur le marché des trans-ferts. Nous n’avons donc paseu la possibilité de nous ren-forcer comme nous le souhai-tions, commente le directeurtechnique du HC Crans-Montana, Silvio Caldelari.Pendant que certains de nosadversaires évoluent avecdes anciens joueurs de LNB,notre contingent se compose

d’une majorité de gars dedeuxième ligue…» En ayantoccupé la dernière place duclassement du début à la finde la saison régulière, les«Ecureuils» sont psycholo-giquement prêts à devoir sebattre jusqu’au bout poursauver leur place dans leurcatégorie de jeu. Cet étatd’esprit, le fait qu’ils n’aientplus grand-chose à perdre etles résultats alignés depuisun mois laissent entrevoirune lueur d’espoir

Pas d’avenir sanspatinoireSi le HC Crans-Montana se

maintient sportivement enpremière ligue, il poursui-vra l’aventure la saison pro-chaine, avec un peu plusd’expérience. Mais son plusgros problème, celui quil’empêchera d’avancer cor-rectement, ne sera pas réglédans l’année à venir. «Nousn’avons pas de surface de jeuadaptée, explique le prési-dent Christian Barras. Nousdevons disputer nos matches

à Graben et nous entraînerdans les patinoires qui veu-lent bien de nous: Sierre, Sionou Loèche-les-Bains.» SilvioCaldelari enchaîne: «Nosséances hebdomadaires va-rient entre trois et une, enfonction de la glace à dispo-sition. Ce n’est pas une situa-tion viable. Il nous est mêmearrivé de ne pas pouvoir nousentraîner avant un match.»Le dossier pour la construc-tion d’une nouvelle surfacede glace couverte sur leHaut-Plateau n’a pas été jetéaux oubliettes. Bien au con-traire. Ce projet fait partiede ceux qui ont été planifiésdans le Plan Directeur Inter-communal (PDI), feuille deroute des autorités des sixcommunes pour les pro-chaines années. Si l’on parleénormément du développe-ment du site du Régent, undeuxième courant verraitégalement bien l’implanta-tion de la patinoire à laMoubra. Mais du côté de lacommission du PDI on neveut pas mettre la charrue

avant les bœufs. Tellementd’impondérables peuventencore survenir, que per-sonne ne souhaite encoreévoquer, ni un calendrier,ni les coûts qu’occasionne-rait une telle construction.

A noter encore que l’équipedu Haut-Plateau a changé denom. Elle s’est alignée sur lesautres sociétés sportives pours’appeler HC Crans-Montanaet non plus HC Montana-Crans. Dans la foulée, le team

dirigeant a aussi souhaité ra-fraîchir son logo. L’écureuilreste la mascotte du club,mais sa version 2009 fait lar-gement plus «NHL» que sonpetit-fils.

Claude-Alain Zufferey

Dernière de première ligue, l’équipe du président Christian Barras continue la lutte sur les patins et en coulisses.Mais sans surface de glace digne de ce nom, l’aventure pourrait tourner court.

Le HC Crans-Montana se bat

Elvis Clavien et Lionel Schmid à l'entraînement à Ycoor. Cette surface de glace est depuis bien longtemps obsolète, qui plus estpour évoluer en première ligue. Photo REMO