l'ecole primaire, 15 novembre 1943

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SION, 15 Novembre 19:'3. No 3. PARAISSANT 14 FOIS, PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D.' EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L : ' Fr. 7.50 63ème Annie. Les abonnements se règlent par chèque postdlll c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce C!lui ".ncerne la publication doit être adressé dtf'ectelllent à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre --- Les annonces sont r6!çue$ e-KdU4Ivemen! par --- PUBUCITAS, Société Anonyme SuifSe de PùbJicité, ' SION Avenue de 10 Gore T éléohone 2 ·12 36

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~d .. ,~arbellay René, inst. Liddes

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Banque Cantonale du Valais ÉT.t\.BLISSElUE~T OFFltJlEL G .\ RA~'I'I PAU, 1~'ÉTA'r

Capital et Réserves: Fr. 12,90·8,500.--Prêts de tous .genres - Conditions favorables et stables.

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Siège Central à Sion AGE~CES à Brigue, Martigny, Monthey, St·Maurice, Sierre, Viège. COr.IPTOIRS à Champéry, Montana, Salvan. REPRÉSEN'I'~\NTS: Ardon: Mr Lampert Marius; Ayent: Mr

Chabbey Casimir; Bagnes: Mr Vaudan·Carron Alfred; Bouve­ret: Mr Clerc ,Germain; Chalais: Mr Martin Camille; Chamo­son: Mr Biollaz Albert; Conthey: Mr Papilloud Albf'rt; Evo­lène : Mr Anzévui Marius; Ful ·y : Mr Dorsaz Henri; Cr!mlsuat: Mr Balet Alphonse; Crône : Mr Gillioz Alfred-; Hérémence: Mr Bourdin Emile; Lens: Mr Lamon Pierre; Leytron: Mr Gau· dard Joseph; Llddes: Mr Laition Ephyse; Nendal.: Mr Glas· sey Marcellin; Orslères: MI· Pouget René; Rldde9: MI· Dela­loye Gustave; Savlèse: MI' Varone Cyprien; Saxon: Mr Vernay Albert; S~-Martln: MI· Beytrison Joseph; Trolstorrents: Mr Rossier Eugène; Val d'lIIlez : Mr Défago Adolphe; Vernayat:: Mr Coquoz Jean; Vétroz : MI' Coudray Elie; Vex : Mr Pitteloud David; Vlssole : Mr Solioz Denis; Vouvry : Mr Curdy Gratien.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

SION, 15 Novembre 19:'3. No 3.

PARAISSANT 14 FOIS, PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE

D.' EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE L : ' Fr. 7.50

63ème Annie.

Les abonnements se règlent par chèque postdlll c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce C!lui ".ncerne la publication doit être adressé dtf'ectelllent à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

--- Les annonces sont r6!çue$ e-KdU4Ivemen! par ---PUBUCITAS, Société Anonyme SuifSe de PùbJicité, 'SION Avenue de 10 Gore T éléohone 2 ·12 36

PUBLICATIONS PÉDAGOGIQUES Allendy, Dr R. : L'enfance méconnue . . ' . . . . . Fr. 4.20 Aubert, P. et Viret, E.: L'Ecole ivanto pal' 18s centre. (lïntérêt. » 4.50 Berger, R. : Le croqui s ra·pide, 2 111 0 partie . . . . . » 1.50

Mauue.l d'écriturecouL'ante et ornementale » 5-L e de·ssin libre .. ..'.. .. + • » 6:-L a dilCla'otique du de ·sin . . . . . . . » 6.-

Cahiers d'enseignelnent pratique; del'niers .nu méros parus: LossU: Animaux in ve·rtéb l'''S MayorJ Ma : ;Charles Secl'étan . .

ChevalIaz, G.: Histoire d€' la 'pédagogie . . . DoUrens, R. : IL'Ecriture script (petite méthode) Dudan, C. : Lo frança is notre langu e .

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Kourth~ P.:

Le françai s .notre langue. nOllvelle sen e 'LA français, notre langue (.chronique~ 'fa i­

tes à Radio-Lausann e. 3me série L E:' français de quelques écrivains (Etu­

des d e style 'faites ~I nadio-La usanne) Nos enfants et l'avenir du pays . . . . ,Le diagno'stic du raisonnement c:hez les

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de la form.ation de l'ado,les,cent) Leïa: Le symbolisme des .cont es de -fée Leroy et Lesuisse : Les ce·ntres d'j'ntérêts au degré moyen

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primaire, 'i)me année. . . . . . . » 4.25 L'instruction publiqqe en Suisse, Annuaire 1942 . . . . . »5.-MaIche, A. : Vie de 'Pes·talozzi avec 9 ilL !broché,

Mie,diCli., A .. :

Meylan, L.:

Piaget, J . :

Piobetta, J. B. : RiChard, Dr G. :

Fr. 3.50; relié, . . . . . . . . . » 5.·50 L âge de 3 ans et l'étude du caractère. . » 3.50 L 'Education nouvelle. Ses f.ondateur, son

évolution . . . . . ,Les Humanités et la personne

» 8.30 » 6.-

,Pour une école de la. personne. » 2.-Le Patriotism'e suisse . . ., . » 1.-

Naissance de lïntellige·nce cheZ' l'enfant. » 8.-Déve,lop-pement des quantités chez l'en-

fant . . ....... . Genèse du nombre chez l 'enfant. . Construction du réel che·z l'enfant . Examens e,t ·concou.rs . . . . . . . " La ,psychanalyse et les problèmes psy-

» 6.76 » 6.75 » 8.­» 3.50

·chiques et moraux. . . . . . . . » 1.50 -L 'éducati'on sexuelle de nos enfants . . » 2.--

SChwar, JameS: Pro,fessions de chez nous. 'Carrières mas-·culines • . . . . . . . . .

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Tableaux scolaires suisses. ICom·mentaire des 2 premières -sé­ries, chacune. .

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,Les dessins d'enf.ants et le-ur sig-ni.fication Les premières m·anifestations motrices et

!mentales ·chez l'enfant. Etude phy-

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» 1.50 » 10.­» 2.50 » 1.50

siologique, clinique e,t pédagogi'que. » 4.-

LIBRAIRIE PAVOT Lausanne· Genève - Neuchâtel. Vevey. Montreux. Berne. Bâle

SION) 15 Novembre 1943. No 3. 63èlne Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ËDUCATION

.sOIMiMiAIRE: CON.UMJUNIICATTONIS DIVEiR!8EIS: ILes institu.te,urs là ,l 'honneur. - Cours de SpOTtS d 'hiver. ~ Jeunesse .suisse e·t Défen­se nationale. - Une histoire vraie 'pour 'les grandes .personnes. -,Le sou hebdomadaire. - P ,ARTIIE PEDrAlGOG.IQUE: Quelle croi­sade nous en dé],ivTera? - De·s ·mesurE'S .agraire,g.. - Philip-PEli­Emmanuel de Fe1l8looe-l'g, éducateur. - !Ptépal"a'tion profes,sion­nelle. - Le caractère et ,le ibonheur. - La science et la iforma­tion des cara-ctères. - L 'e-nfanc·e et les ,a'llimaux. - PARTIE )P,RA­TIQUE: L'al1Jgue française, centres d'intér'êt. - Fiches s.co,laire·s.

NE,CROiLOGIE.

~.~~~~~

i ;g~~~~~~~;~!?~~.K.~!~J;{J~~E~ ~ '"' - ... .. .. .. .. ...' ... .. ... ..

ùes instituteurs à l'honneur Depuis quelques années, certains membres du corps ·ensei­

gnant ont particulièrement honoré la corporation, en revêtant les plus hautes charges dans l'armée ou la magistrature. .

Ouvrant la voie, le distingué président de la S. V. E., !Mr Thomas, fut le premier instituteur à qui incOlnba la tâche déli­cate de diriger les débats de notre Parlament cantonal. Quel­ques ·années plus tard, cette succession fut reprise par Mlr Emile Bourdin, président de la commune montagnarde d'Hérénlence: Demain ce sera Mr Joseph Moulin, président de Vollèges qUI assumera à son tour la plus haute charge dans Ia magistrature -cantonale. Nous félicitons ces instituteurs que leur intelligence sans doute, mais aussi, et surtout leur travail, leur dévouement à la chose publique, leur solide bon sens et leur droi~ure ont dé­signés à l'attention de leurs collègues du -Grand ConseIl.

'Mais, jusqu'ici les électeurs n'avaient encore jamais envoyé un instituteur valaisan siéger sous la coupole. Dorénavant nous serons représentés aux Chambres fédérales par un des nôtres, Mr Henri CarI'on, président de Fully. Tous les instituteurs res­sentent aujourd'hui l'honneur qui est t'ait à notre distingué col­lègue. Ils sont fiers du beau résultat obtenu par Ml' Carron, et

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ils sont assurés que le président de FIl . ' , Berne les inté "t d u y mettra a defendre à

re s e son canton ce cran cett t' 1 ' prit de décision et d'initiative dont il f' 1 ": enaCI e, c~t. es-les affaires de sa conl1nune et pou ~ , al IPl eu;e pour dlnger Conseil. r anlnler -es debats du Grand

L'Ecole pl"imail'e présente à Mr 1 . . ses conlpliments et ses hOlnmages' elI! ~~nseIller ~ahonal Carron sentÎlnents 1\1r le député 'l\10ulin '9.' s.tue a~s~I de ces mêmes C '1 ' -eme vI'ce-presldent du Grand

onsel , et eI1e souhaite à ces deux distino'u' " t' . tueuse activité " 0 es magls lats une fruc-

. Cl. 'Béz'Cll'd.

Société Suisse des maîtres de g~mnastique

Publication des cours de sports d'hiver . La S. S. 1\1. G. organise du 27 'au 31 cl

SUIvants : écembre 1943 les cours

COUl'S de ski:

1. Pour les institutrices : à Villars 2. Pours les instituteurs : à Bretay~ , 3. Cours spécial pour la prépa' f' b ,.

à Flumserberge du 26 au 31 d' l~ ,wnL

au ' revet cl mstructeur, probablem-ent lieu les 1 et 2 ja~~f: 1~e44. es eXaIl1ens auront très

'~e cours pour institutrÏ<ces et instituteurs est .' " candIdats spécialement qualifiés. Ieselve aux

COUl'S de patinage: Pour institutrices :et instituteuI's . a' La _ . usanne. ~eules les inscriptions des nlelubres du cor s . ri .

ont 1 occasion d'enseigner le ski ou le patin ri ~ 1 enseI~r:ant qUI ro~t p:'ises en ,considération. La préférencea~:r: ~urs ~le~Tes se­qUI SUIvent nos cours d'été. Les inscriptions dOI'venOtI~ntee a ceux parinée d' tt . - e re accom­qu~ l' s . ~ne a estahon. des autorités scolaires locales certifiant

- enseIgnement du SkI ou Idu patinage se donne régulièrement.

adm~~eP~~~r~~~~:~~:. Cours de ski et dans des 'cas particuliers

. , Indemnités: 5 indelnnités journalières de fr 5 - 5' 1 nltes de nllI't de f 3 t 1 . . , Ine em-r. ._r-, e e l'emboursenlent d f . d ge Ille CI., trajet le plus direct, es raIS e voya-

Toutes les inscriptions doivent être envoyées' , 20 ~~~t~~e~43 à !Monsieur F. MülIen~r, Inspecteur J~s~~a:astiq~~~

. (Communiqué.)

OR SA T, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

- ,67-

Jeunesse suisse et défense nationale DepllÏis 1919, l'A'sso'ciation de la « iSe-maine ,Suisse» organise cha­

que année dans toute·s 'les écoles du ,pays un concours scollaire de, composition. GénéI'a:lement ~e sujet est -consa'c.ré à ,l'Iun des grands ,ohapitres de notTe pToduc,tion .nation8ile. Dérogeant oà ,cette tr,a-dition,' le 'concours de 194:3 rporte sur ,un Bujet :p'lus :général n1:ai-s tTès atta­,ohant: « Jeunesse suis,se et défE'nse nationale».

Organisé avec l'assentÏ'ment -de·s diTe-ctions ,cantonales de l'ins­truction 'publioque et ave,c ole 'patronage du Général Guis.an, Comman­dant en ,ch8lf de notre AT,mée, ce ,concour:s intéresse'ra notre j eunes.se. 80~100,OOO [élèves suisse partic,iperont à cette ,compétition nationaJe. Les deux .lauTéats de ,oh'8ique ,classe ;recevront un 'p.rix en. témoLgna.ge -de leur bon tr av aill.

Une bTo-chure dücumentai'r,e portant 'comme titre le sujet -du con­cours vient d'être remise ,à tous 'les membres du COTpS enseignant. Rédigée par des ,coHfuborateurs de la ,section « Armée et Foyer» elle ,eom'porte tTÛ'ÏJS paTties 'e-ssentie'lles. La 'pre'mière 'montre par des exem­Iples judicieuse,ment ,choisis dans notre épopée ,naotiol1'ale que l 'union, 1'esrprit de ,g-acrHi<;e et la solidarité ont permlis à nos pères de triom­poher des ditlfi.eultés "maJÏs aus.si lque · cEtl~taines heures sombrels de notre histoire ont trouv,é leur ,üause ·dans la 'mésentente et l'égoïsme. Le deuxième ,chapitre ·est -c~}nsacré à l'Amnée, oà sa missd.on et à son üT­ogani,sation. QUfunt fuU d-eTnielr 'chapitre ill montre .a notre jeunes·se ce que le pays attend de .son ,d.éf\~ouement, de son enthousiame et de sa volonté ,sur le plan de -la prépaTation morale, pré-militaire et pro­fF'ssionne,ll-e.

c.ette indtiative de la ({ Se:maine Suisse» est des plus heureuse. IPuisse 'ce concours devenir !pour nos jeunes une mag-nifi'que leçon de -p'atrioti,sme ! S. S.

Une histoire vraie pour les grandes personnes Avouez-le: si Peau d'Ane vous était conté, vous y prendriez

un plaisir extrême. Je sais une histoire bien plus bene parce qu'el­le est vraie et qu'elle touche personnellem·ent chacun d'entre nous; parce qu'elle est faite de mille récits attachants qui s'en­chaînent et se complètent "magnifi'quement.

C'est l'histoire des milliers de petits enfants de chez nous Ique Pro Juventute a recourus depuis plus de trois décennies. Des enfants auxquels on a pu procurer du bonheur, à force de dé­vouement, de courage et d'anîour. Il me semble voir ~cette inlmen­se famille, fous ces clairs sourires et ces regards confiants : les « -anciens» (peut-être en êtes-vous, lecteur?), lIIlaintenant des hommes dans la force de l'âge, ceux qui viennent de faire leurs premières armes dans la vie professionnelle, et nos benjaInins, encore au berceau ou à l'école. J'entends toutes ces voix qui di-

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sent: « eMrci du fond du cœur! Grâce à vous, nous avons eu chaud nous avons mangé à notre Jaim; nous avons pa-ssé de belles 'vacances qui nous ont fortifiés et développés; nous autres, petits Suisses habitant à l'étranger, nous avons fait un séjour enchanteur au pays. Et nous, Iles .aînés, après avoir pu faire l'ap­prentissage rêvé, nous nous sommes lancés dans la vie avec un solide bagage et un courage tout neuf ».

Chacun de nous sent la nécessité d'une cOlnpensation à la haine féroce qui étouffe le nlonde. Isolés, nous nous sentons fai­bles et nous nous contentOl~s de gémir; mais H y a Inille moyens d'agir, quand on le veut /bIen. Aux bonnes volontés, Pro Juven­tute suggère: « Aidez-nous à sauvegarder notre jeunesse. La tâ­che est urgente et belle. Vous aünez les enfants et vous ldésirez profondément leur éviter toute souffrance. Il s'agit donc de pré­voir et de guérir. Pro Juventute est-elle cet œil vigilant et cette main cOlnpatissante? Ce~t~s, ~ous en avons des preuves tangi­bles. Parlons un peu de l aIde a la toute petite enfance, puisque c'est à elle tout spécialement qu'ira l'an prochain la sollicitude de la /ondatio? Savez~vou~ <.Iue Pro Juventute a dépensé, depuis ses debuts, pres de troIS mIllIons de francs en faveur du nourris­son et de sa mère? Le domaine est vaste: consulltatiol1s' de nourrissons, vacances pour des mères sunnenées; propagation des principes de puériculture au moyen de films, causeri~s, ex­positions; création de crèches et jardins -d'enfants, et j'en passe.

Ce n'est pas une poignée de bonnes volontés qui peuvent nle­ner 'à chef une telle tâche. Nous tous y collaborerons spontané­m·ent, en versant avec joie notre obole. Et le sentinlent d'avoir contribué, même bien modestement, à créer -quelque chose de bon et de durable nous sera un enrichissement. 111. F.

Par le sou hèbdo'madaire secourons les enfants victimes de la guerre

Grâce à la divine Providence, que nous ne remercions jamais assez, la Suisse a été préservée de la guerre qui ravage .des pays entiers et sème le deuil et la misère dans .des milliers de foyers.

Nous ne savons pas apprécier le bonheur 'qui est le nôtre, et nous ne f.aisons rien, ou fort peu, pour nous en Inontrer dignes. Pendant que dans les pays voisins des innocents meurent de faim et de froid, nous vivons heureux -et tranquilles auprès des nôtres, nous doutant à peine de l'horrible tragédie qui déferle presque sous nos yeux.

Or, avons-nous bien le droit de nous désintéresser ainsi du malheur d'autrui? Ne somInes-nous pas tenus par les préceptes du Christ d'alléger dans la mesure du possible les souffrances du prochain?

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Cet hiver, des feInnles, des enfants, des vieillards mourront de faim et de froid par nlilliers, par Inillions peut-être. Assiste­rons-nous indifférents à cette lente agonie, conlme si nous n'é­tions pas, nous aussi, des membres de la grande fanülle humaine souffrante et meurtrie.

Ecoutons la voix .de la « Croix-Rouge suisse, secours aux Enfants», qui adresse un pressant appel au corps enseignant de toutes les parties du pays lui denlandant d'organiser dans chaque localité «Le Sou hebdonladaire ».

Que veut-on de nous en sonlIne ? Sünplenlent que nous désignions dans nos classes des col­

lecteurs charo'és de vister chacun toutes les senlaines, 8 ou 10 ménages au I~axiInunl pour ,encaisser la contribution nlodique de 10 centimes.

Tous ceux qui souscrivent au «Sou hebdOluadaire» re~oi­vent une carte de 'collecte divisées en 52 cases, une par senlalne. En biffant une case, le donateur atteste son versement.

Le maître recueille et contrôle les dons et les envoie chaque 1110is au compte de chèques II c 2660, Section valaisanne de la C. R. S. Secours aux Enfants, à Sieue. On peut denlander à la même adresse tous les renseignements utiles ainsi que les fonnu­-les nécessaires pour cette collecte.

La Rédaction de l'Ecole primaire reconlInande vivenlent le « Sou hebdOlnadaire» organisé avec l'approbation des Départe­ments de l'Instruction publique de la Suisse. Il est bon d'habituer de bonne heure nos élèves à 'l'a·ccomplissement des préceptes de charité. ComInent pourraient-ils le faire Inienx qu'en collaborant à la belle œuvre de la Croix Rouge internationale, en tenda,~t l.a main aux pauvres petits enfants de leur âge qui souffr~nt d Indl~ cibles tortures. Cl. Berard.

CARTE DE L'EUROPE

Le Dépôt cantonal du Inatériel scolaire dispose encore d'un certain nombre de cartes murales de l'Europe, en couleurs (carte Fallex), 1 m. 50 X 1 m. 35. Ces cartes sont liqui~ées ,au I;lrix ~~ Fr. 8.-, port en sus. Les cOlnmandes seront executees Jusqu a épuisement du stock Iqui est réduit.

PUBLICATIONS DIVE,RSES

Les dictionnaires et les Inanuels de conlposition française par Armand - livre du maîtr·e et livre de l:élève ~ .sont tota­lement épuisés au Dépôt. Ces ouvrages fournIS par l ~tra?ger ne peuvent plus nous parvenir en ce nl0ment. (Com:nlunIque.)

La vitalité de l'école populatre.

QueIIe croisade nous en délivrera ? .. C'est l'époqu.e des bettel:aves. Devant une cave peu profonde

statIonne une VOIture chaTgee pêle-mêle des grosses racines jau­ne rougeâtre. Deux garçons d'environ six et neuf ans Ise délllè­~en! s,ur le chargem~nt. Ils placent les hetleraycs sur une planche Inchn:e , pour le~ f~lre rouler dan,s la cave. Un garyon un peu plus a~e les 111aInhent sur leur pl~te et ramasse celles qui ont manque leur but. Au fond de la ,cave, une .fenune attend les racines fourragères pour les ranger.

La S'cène ln'intéresse. Elle lne rappelle des souvenirs d'en­fa~ce .. Ce sont surtout les deux travailleurs sur la voiture qui m Intnguent.

« On est content de trouver des aides chez soi», dis- je à la femme que je croyais être la mère de ces ·enfants. « Ils ~e sont pas à nous, répond-elle. Les nôtres sont encore plus jeunes. »

Les nôtres? En ce moment survient . le paysan: Il est allé chercher du réconfort pour toute l'équipe. Il se verse un verre de piquette bien plein et le Ivide d'un trait. La fenllne en reçoit autant et fait de Inême. Je décline polinlent le verre ·que l'hom.­me m'offre suivant la coutum.e. «. Vous êtes tempérant?» me dit-il. « Oui, et je ne suis pas seul. Vos petits voisins ont bien travaillé. Je pense que vous avez pour eux une pOIllme ou une poire. La cueillette est si bonne. Le vin ne convient pas aux en­fants. »

« Oui, reprend la femme; on dit que les fruits sont lneilleurs pour eux, et le lait aussi )}.

L'homme est d'un autre avis et réplique: « Ça leur don­ne ... )} Pour cOInpléter sa réponse, il plie le coude, fenne le poing, serre les dents et pince les lèvres. Puis il verse trois fois de la piquette, pas tout à fait jusqu'au bord, et du plus grand au plus petit, chaque enfant vide son verre d'un trait, comlne les grands. Ils n'en étaient pas à leur coup d'essai.

Après cette restauration, le travail reprend de plus belle. L'effet imlnédiat se révèle surtout chez 1e plus jeune qui em­poigne les betteraves avec une sorte de fureur et les flanque sur la planche et surtout à côté.

71 -

Quelques pas plus loin, je rencontre deux cramins qui . t C' b, « Jouent » avec une pOInme. « est dOIumage, dis-je à la mère

qui est tout près. Les fruits sont si sains. Ce n'est pas du vin qu'il faut à ces petits.» «On le dit bien, répond-elle Inollenlent· mais que voulez-vous? C'est l'habitude. » ,

Dans des faits courants de ce genre, nous constatons qu'il y a encore un très lalnentable laisser-aller. Cette habitude, cou­pable ou simplement irréfléchie, .est un tenible dissolvant des ef­forts éducatifs; elle compromet la vitalité de l'école primaire.

Tant .que les enfants sont jeunes, les borgnes ne voient pas le danger. Attendez l'énlancipation. Le nlal éclate entre 15 et 20 ans. L'habitude déjà forte et profonde grandit à vue d'œil. Il y a des .faits que les aveugles eux-Inênles ne peuvent pas igno­rer.

Ici un jeune ouvrier gaspille cinquante francs en un di­manche. Là des jeunes nantis d'un beau salaire sans avoir fait d'apprentissage, volent encore leurs camarades pour pouvoir fu­mer, boire et danser davantage. Les parents géIuissent et se croient impuissants. Le curé, le régent, le juge, l'assistant social, le gendarme, des homines de bon sens, la presse ont signalé ré­cemment une recrudescence de dévergondage où la boisson ,toue le rôle d'agent provocateur.

Entre les valeurs spirituelles que l'école doit cultiver et les satisfactions grossières, le jeune homnle handicapé par' une· fu­neste habitude n'hésitera pas longtemps si la ten~ation est El.

Le Inal existe. De temps à autre, une voix s'élève pour le dénoncer. Dans « Le Valais illustré» de février passé, 1\11. 111aul'i­ce Zermatten a trouvé des accents énergiques pour mettre le doigt sur la plaie Inortelle des abus, parler de l'une des tares les plus honteuses de la vie populaire et signaler l'une de nos plus profondes misères. La vue du ln al lui arrache la question poignante: « Quelle croisade nous en déliVl'el'a ? »

Dans une récente étude aussi objective que possible, le Dl' M. Roch, de Genève, conclut que, dans notre pays et probable­ment dans la plupart des pays de la zone tenlpérée, l'alcoolisme est le facteur le plus important de morbidité et de mortalité. Il pense que c'est surtout par l'instruction et l'éducation qu'on arri­vera à supprÏlner la plaie de l'alcoolisme. M. Zennatten est aussi d'avis que seuls les éducateurs peuvent lutter efficacenlent contre cette misère.

J·e n'oserais pas être aussi exclusif que ces deux Messieurs. L'Eglise à qui a été 'confiée la Inission le plus sublime est la première intéressée ici. Le corps médical doit user de son in­fluence sociale et de sa compétence professionnelle en faveur d'une véritable sobriété. Les magistrats de tout degré ont le devoir sacré de défendre le 'bien commun contre le sans-gêne al­(molique.

-- 7.2 -

lV1ais nous a vons une tâche essentielle spécia le. Tout en a p­~uyant l'action antial;oolique qui inconlhe à tout E tat dénl0cra­tIque, . nous dev~n.s resolum~1}t, aiguiller la jeune génération Sur :es vou:s de la ventable ,sobz:zete. L e I?al gî~ dans les âmes et dans es cmps. Conl Ine eI~ d aub es dOl1lalneS, Il f aut qu e nous ayons

le courage et la :~lall:voyance de rechercher ici la vérité au­dessus de nos prejuges ,et de rOInpr e avec la routine à l'ew'ün . tre de nos intérêts In esquins. ~

. . Quan~ une ques.t ion r evi:n t périoc1iquenlent sur le tapis, on fU1It par n y plus faIre attentIOn. Est-H pennis de n ous r ésiO'l1e r de. ~'aîté d; cœur ft un.e plaie mortelle guérissable, à une prof~nde mIser: . qu on p eut. efflcacenl~nt soulager , à u ne tare qui dimin ue et .avIlIt lll~e p artIe de nos . .J eun~s? P ouvons-nou s abdiquer au pOInt de laIsser le champ lIbre a cette contre-éducation?

. Le b on P asteur nous a dicté la règle :l sui vr e en pareille si-tuatIon. C. G.

Des mesures agraires L'enseignement des mesures agraires fi O'ure dans le Plan

d'études pour les Ecoles primaires du canton b du Valais au pro­gram'me d'arithmétique du cours supérieur.

. Cet enseignBm-ent mérite-t-il une grande iInportance? Vaut-1'1 'la peine qu'on s'y arrête quelques instants dans cette r evue pédagogique ?

. Po~r n1.on cOInpte, j,e cro~s ~qu'il faut répondre par l' affir­In~hve a ces deux questIOns, SI 1 on part du principe: « L'école dOIt former les enfants du peuple à lIa vie pratique ».

Cette vie pratique nous place à l'heure actuelle devant de grave~ dirfficultés. Nous le~ connaissons tous, ces difficultés. Les uns d une façon 'plus se~~Ible; les autres, sans trop s'émouvoir. Dans notre « oaSIS au mIlIeu de la tourmente » le souffle de la guerre se fait pourtant sentir. Au point de vue éconon;tique, sur­~out . .n faut pressurer 1~ sol natal rd'une façon particulièrelnent energIque pour e~ extrmr.e les produits ,agricoles qui nous per­mettront de « tenIr». T.enlr, selon la formule officielle qui n'est rien moins qu'un mot d'ordre!

Et, si nous tenon~, ,c'est pour une bonne part, grâce à la pré­v.oyance de. no,s autontes q,;u .o~t su nous faire passer de la pé­rIOde de paIX a celle plus dlfflcl'le de guerre, par :l'in o'énieux dis­po.sitif qui règle le pouls de notre vie nationa'le à un I;thme mer-veIlleux. -

. Quel Suisse ne connaît au moins le non~ du Dr \Wahlen pour av 011' eu, sous une forme ou une 'autre, à exécuter son « Plan». De ce plan lWahlen est née 'l'organisation qui règle la production

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agricole et l'économie domestique du pays. C'est notre deuxième armée, celle qui lutte pour la bataille des champs.

L'agriculteur est en relation di:r:ecte avec ,les Idifférents Of­fices créés par la guerre. Doit-il adresser une demande pour l'ac­quisition, et très souvent pour la vente, des produits nécessaires à son exploitation, il faut qu'il se soumette à l'inévitable inter­rogatoire des formulaires d'enquête. Dans combien de cas, nos gens perdent-îls tout droit à une répartition de produits de pre­mière nécessité pour l'agriculture (sels cupriques, benzine, en­grais, etc., etc.) parce que lors de l'établissement des formules de demandes ou d'un recensement, ils n'ont pas su déterminer de façon exacte l'étendue de leurs cultures! Combien encore n'ont pas [a notion précise de l'aTe et de l'hectare? Pour certains, ce sont là des termes enveloppés de brume, imprécis, comIne l'on sait qu'il existe quelque part une Terre- de Feu, mais où ?

Pourquoi calculer en toises, alors que le système Iuétrique uniformise et simplifie les mensurations. Les tas de fUInier, par exemple, se vendent X fI' . le pied, alors que les prix officiels doi­vent être traduits du système Inétrique en mesures anciennes.

N'y a-t-il pas là quelque chos-e à entreprendre avec nos grands élèves et surtout avec ,ceux des cours complémentaires?

L'école doit être pour la vie, a-t-on dit. Alors, faisons en sorte qu'elle le soit véritablement. La Ineilleure méthode, bien que très ancienne, est encore celle qui consiste à s'adapter aux exigences nouvelles tout en restant pratique et près de la réalité.

Honoré Pz'along .

Philippe Emmanuel de Pellenberg, éducateur 17'1-1844

Un ,des nouveaux tJiimb:res de Jlro Juventute 'l~ e,produit l'ef­figie de iPhi,lippe Bm1manuel d'e Fellenberg. C'est rendl~e hom­ma>ge à un >ho'ffi'me <qui ,a If ait œuvre de 'pionnier dans de-s do­'m-aines divers. :Le ,moment est 'bien choisi: al0,rs que grandit l'impoi,tance de l'agr.icuHure et gue notre so.rt dépend plus étroitelment -que jamais de notre ,sol, le peuple suisse peut se s-ouvenir avec gratitude Ide ,FeHenbe'r:g, un ,des -principaux pro­tecteurs de rl',agricultuTe. D'autrE' -part, les 'pédagogues se sou­viendront avec rpro,fit d.e la vie et -de -l'œuvre du grand patrio­te, de l'éducateur du ipeuple, qui -a reronnu, l'un des premiers, la valeur morale du trav.ai'l et ,qui a baBé sur el11e ses métho­des ,d'enseignement.

Il y 'a plus d 'un Isiècle, lorsque de-s ,étrangm's venai ent en Suis­se, ils ne visitaient paB ,seulement le -Rutli, le Rigi, le Chemin ICreux et -la pe'tiote ISche,idegg ; dans [eur,s ,pélerinruges -figuraient souvent le:s noms d 'Yverdo,n et de HOifwil.

-7G -

Assur·ément la vie n 'était pas toujours rose au « vVililht1f Il Mal­tres, employés, valets et écoliers ,soUJf.frirent par fois :le la L'nnière Ïlnpérieuse et ,de l 'humeur c'aprideuse de FeNenberg. Mais quel f:.1r­de·au reposait .sur ses épaules! Et 'les désillusions ne manquaient pas dans la viE< poEtique en particulier. Fellenbe.rg avait espéré, ~près le mouvement libéral de 1~3Ü/31, ;faire 'de « Hofwil» le centre rayon­nant de l'ensei.gnement oHkiel. ,Cet eS'po!ir Ifut déçu. Le Grand Conseil bernois, qu 'il 'présid'a rom·me landamann en 18'33 TI 'aC'cepta ' pas ,] e legs qu'il \'Üulait lui faire de ses étalb'lissements; iÎ ne s 'engagea pas à en continue.r J'.exploitation.

Cet homme de haute stature, aux yeux b11illants, lélJborieux .. mC'H' e

.à l'âge de 70 ans, eut un re:f.roidissement à la lfin de l"auto,mne 1844. Les jours ,de « HofwH» étaientcom:ptés. ,L'œuv.re déclina avec sun fondate.ul'. Ses descendants héritèrent d'une grosse· fÜ'l,tune, mais nun de ses éminentes qualités et de ses .ra.res vertus. Et ce'pendant 18: Suisse ,co'mprit à 'la ,mort de FeHeTiherg Iqu'eIle aVélJit pe.rdu un lhlS

'chmnpions les plus réso'lus de sa volonté nationale et de sa ,culture" elle ,compri.t ,aussi que l 'humanité 'perdait un noble défenseur :Je 38~ pl,us hauts intérêts.

Préparation profes~ionneIIe

Aptitudes. Caractères

Le nom .d'.éducateur est un des plus beaux synonymes d'rupôtre et Iparce que: 'Maître veut dire : entraîneur et c'onquérant, il s'en­suit Ipour l"instituteur chrétien l'.ohlig·ation d'assurer par sa forma­tion ,profess·ionneUe, l?- 'mission ,dont ,H e·st investi.., voire même le pe.rfeCitionnement pllus complet de tel élève dont il 'a clérouve'rt l,a vocation ,à l'enseigne.ment.

C'est ,dans ce double hut : ,d'as,cension personnetle et de prépara­tion des que.lques enfants ap'pelés à notre t âJohe, que nous 'allons étu­die1' la qUE'stion qui doit y a.boutir.

ILa pre·mière de toutes Joes 'condHions néce'ssaires ,à la vocation d',éducarteurs, c'est une santé., sinon ro,buste, du m·oins a,·ss ez' résis­tante 'pour en suplporter 'les fatigues, parmi lesquelles ceHes des co;:r­des vocélJles et de la tête tienne.nt la ,première ,pll:aC'e. A ,l.a sa·nté ,doit s'rudjoind.re 'pour un tell Tôle, .l'.wbseŒ}cede 'diHo.rmités tro.p ,apparente.s Coar si la muti.lation .glorieuse d'un membre, la trélJee d'un .a,·cc,i!dent, ne peut rqu'augmenter 1e respect 'pour un professeur -qui ,sait en im­-poser, il est certains défauts physiques ,qui rendent lia tâche imJpos­sible, auprès des enfants. L'e meilleur -cl'entre eux, en rai,son de son âJge, sera toujou~s « Bans ipHié ». Aux pro,f,esseurs de ,premier ordre, et par ex,cE'piÜon, il appartient d'exer.ce.r leur prestige 'par ,leur seule va)18lU1', mais ,ceux-Là ne sont point légion.

- 77-

P,armi 'le's organes sains qui doUlbl'ellt lïn1l1uente d'un bon ,édu­cate,ur, .la vue tient la premièl"e Iplace .. . on ne ,saurait surve,i·He'r 'ce qui é,C'happe à de mauvais yeux ... !d'où la nécessité d'être vigilants pour entr-etenir ou renforcer les nôtres ... ,sans négltger les' moyens de COfi­s'erver une visionno~male là: nos élèves . Les olpticiens mettent ,depuis quel,ques années et, gr,atuHeme-nt, à la di,s!position des éroles des ta­bleaux de,stinésà véri.fie,r Iles ,faib'J.e,ss,es de la vue ·chez .les enfants; les .maîtres qu·i en usent aV8JO dtscernemffil,t, en faisant soigner ou COT­riger ·les ye,ux anormaux de le1urs élèves, re.ndent ,à ,ceux-lci, ,aux fa­mille.s et à la ·société:, le 'plu·s .a'ppréciable ,des sen,lces.

M~is tout ceci, c'·est l'e.nvelo,ppe de leeprit, .de l'ân1e de , l'oèduC'a­teu!'; aux dons physiques qui lui S'ont indislpensrubles, il doit ,ajouter des quallités de caractère d 'une utNité non moins primordiale, étant donné ,le but qu'il poursuit.

Et je ,mets ici, ·en i>:re-mièTe li.gne, la possession de ,soi-même.

,Elle s'uppose qu'un maître ,se sait « prolf.esseur)} et ,com,me tel, a conscience de son .rayonnelnent ... ,des dMiciences à ,comibler, en son être ,moral, po,ur en ·assurer l'as'cend,ant .sur les élève,s ... 1P0int de né­glig!,mce de tenue, de l angélJge , de ma.nies ... ,d':atti,tudes répréhensibles av,e,e les su.périeurs, les collègues ou Ilers 'parents .. . d ''Ï'mpatiences ridi­cules ·qui compromettent ,l'autoTité... .point de TruHineme.nt exaigéré de toilette non .plus, de privruutés rpour tel ou rtel, de ·sautes d''hu·m;eur, de jours de .mélancolie, ou d'hElures d'ex,UJbér,ance· ...

Non, la pondéDation dans ,IJa sérénité, ·celle qui, sans édats de v,oix, ,sans ,agitation, en im'pose !par 1e ,ca'ln1,e, la v·raie vo1lonté.

Là 'réBid·e toute la noblelsse, toute .la .force de l'éducateur: ,les en­fants les 'plus ta'pageurs ne résistent pas a'u .sillence, là ,la vraie d,i­gnité, alürs que le diapason de leulI's voix aiguës, ,COUVTe 'prom:pte­ment .les ac·cents du m,aître Iqui tonne sans dominer ,et crie ·sans ,sa­voir punir.

,se ,posséder, avoir c'e qu'on a 'C'outume d'appele.r un bon Icarac­tèr,e, tout à la fois, patient et ferme, est d'ailleurs un exemp1le pour l 'enfant si élJgité, si instruble., si i'mpressionnabl8J, ,par ,natur:e, surtout à notre époque de .fièv'rE'. !Mats ,cette em'pr.ise doit être Ipaisible, se­reine, faite de la joie ,aimable, accueilla.nte dont a be,s'oin tout érolier pOUl' se dilater, s'épanouir et 'P,rod;uire seB meiL1eurs <fruits . A côté du tuteur qui redr,esse l!a je'U:ne ·pl,ante pour ,lui, donne.,r son attitude normale, il y a 'le chaud soleil !de Dieu ,dont la lumineus·e 'care.sse l'attire vers le ciel et lui aSS'Uil'e son ,plein élJcoroi,ss·smenrt ...

Douhle Tôle ,de l'éducateur: j'·enfant, lmême ,à notre érpoque, n',sst point ohlig:a'ioi.rsm·ent le .« vaincu », 'l',in,férieur .qu'il faut subjuguer, rédui'l'e ... et paI'lfoi.s enCOTe tel'iroriseT, rpaT la for,ce, la gravité austère,

. les ~punitions, ,c'est Irélèv,e .qu'il ,faut IprendTe dans sa faibleSlse .. . ap­puyeIJ.', étayer sur ,sa ·propre ,exp,érience et .flaire monter ,patiemment, énel1gi quement, niais ,paisibl,e:moot ... nient haut, très ha'ut, et s'''ilr plaît à Disu, 'Plus haut que :nous! M. M. De'franoe.

1

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Le caractère et le bonheur On ·a 'coutume d,e rappeaeT aJux jeunes 'gens que leur aveni'r dé­

:pend de leur savoü.' technique; il est n.on !mo'ins vrai 'que ,leur ::réus­site dans ,l,a vie dépend de Jeur éducation, et .en p rurti cu li er des dis­.positions de leur c-ara;ctère. Ne ,s'e,:nait-,ce dono ,qu"en vue de .leur éta­ib,Hssement futur et ·de leur J::lonheur, Hs devraient s"ajp:pli>quer ià 'lia ,culture ' de leur ,personnalité. «LBienihe'Ul~eux les doux,a dit J.ésus ca'l' iLs ,posséd.eront les ,cœurs!» Et quel est Ile contlremaître ou le 'C'heLf de groupe ,ou ,plus simiplement ,le compa:gnon qu1 n'a 'pas be·soin ,de s'appuyer sur :la ,confi.ance de ses inférieurs ou de ses cam'ar,a;des?

ISi le Russ,e ,moyen avait du ,oar,actère, SUPPoTte,rait-i1 'ce ,qu'il sup­porte? IMais des s-iècles de de'Sipotieme ont développé ,c'he'z lui des instincts de ,souplesse et de ruse, ,une Ipatience .pleine d'.arrière-'pen­sées; paresse, incurie, es,pionnag'e, 'dé;lation, agi,tations et ,désoi.rdTes, anarchie et tyr,a-nnie à .la fo-is : ,autant d'ins,tincts ,auxquels donne s'a­tislf,action le régim,e actuel...

,La .cÏviJlisation est bien plus tfondée sur la v,aleur des ca;ractè:res que ,sur ,la S'cienr·e et les techniques. >Ceux qui ont bon ca'rJa'c:tère sont heureux et cront de:s heu,reux; les 'mauvais 'c'aractères ,s'ont .malhe.ureux et font des ,malheureux. « JE,'mrtout ,soye,z ,en g.a.rde contre votre 'hu­meur, écrivait Féne-lon ,au duo de Bourgogne; ·c'est un ennemi que vouspo'rterez partout ·ave'c vous jusq.u'à La mort: il 'entrera dans vos conseils et vous tra.hir:a si vous l'éooute,z. L'humeur ,rend un ihotlTI>me inégal. fa:ùble, vif .et insuppOl'tablle. Délfiez-vou·s ·de cet 'ennemi.» On sait, en e.f:f8lt, que -l'élève de IFénelon :possé.dait un car,actère H!ltier, f,m­po,rté, insup,porta;ble .qui eùt ,f,aH ,son ma:lheur e:t ,celui -de lIa France' son iprécepteur ne se .r,ontenta pas de lui ap:prendre la ,gra'l111naire ü~' ,l'histoire, il s'appliqua .à .l',assouplir et là l'aJdoucir.

Tenir en sa Inain toutes ses énergies intérieures ,con1Jme de.s: S'ol­dats disciplinés, donne'r lIa ,prépoIl!déra.nce aux inclinationS' é.levées­et généreuses, ·pratiquetl' 11',a,ff1iJbHité e,t ' la c-o'mplaisance: 'auta.nt d',as­surances de succès. Au contrake, Iles hé·sitants) ,les indécis, 'les vel­léitakes, comme le,s 'im'pulsifs ou -les :fougueux, ·éprüuveront beaucou·p de 'mécom_ptes; reux-ci' ne sont ,pa,s très ,difficiles à 'p,révoir.

'L'impulsilf peut brès bien ne pas manquer d'intelligence; mais incapa.ble :d'arrêtE'r une idée ou un désir, il se ,lais·se entr-aînerpar eux; de ] ià des paroles, des ge,ste.s., des dédsi'Üns qu'il regrettera plus tard. A l'o'pposé, 'l'hésitant, ldont Jes vensées vagabondes ressemblent à autant de .feux ,fo'lIlets" flotte entre le oui et le non, laisse passer l'o·Cicasion et se .désole ensuite en ,disant: c" 'est trop tard!

Le snob existe à -peine, il est le dak ·de .liune -de n'importe. qui ou la doublŒre de n'importe ·quoi, pourvu -que ce soit à l,a ,mode; ·avec ceI.a ch8Jnge'ant ·com:me e[le, et, s'iL est intelligent, prêt à jusüfier ces . changements .par de :puérils s'Ü,phisme,s. Il est hien ,prêt de ne rien faire du tout le pessimis.te qui répète -a tout 'pro'pos: tout v,a mal, ill n'y a rie·n à faire.. Vilaine !ffi,a;ladie que l'enl1êtem,ent: étroitesse

- 7,g-

d 'esprit, sottise, impuissance là ,romprendœB ou à vou.loi.r 10.nt d·e l'en ... têté une sorte de ·roc per,du sur lequel nul n'abor:de~ \un être là charge à tous.

Rien n',att.riste &t n'épuiSE' ,co,mnle les chilnères ·se,crète;ment ,r,'ares­sées; 1e 11êveur sentimenta.l i,nJc'line là 'la 'pa res6e, mère des vi.cE\S; ou bien, s 'tl est a:ttenti'f, aux ipiJ.'üdets insensés ,suivis de révolte. ou d 'a­mertu·me. Accepter son lot et s,a tâche ,quotidienne, loin de ,les ,fuir, n 'est-ce !]Jas 'c,e qui ,donne là la vie .l'équiilibre et la .paix? Je co'll·nais des timides fort instruits qui o'cruperont tOlüour,s des ,situaJtions· in­férieures 'parce ,qu'i'ls ont .peur de leur ombre ,et fuient toute respon­sabilité: une meilleure fOlr.m,ation eût ·assuré leur succès.

Il y la les arrivistes qui divisent 'les hOllnmes en deux g roupes: ceux qu'H faut desservir et 'ceux dont il ,f:aut s·e se,rvir; ,ces a;rrÎ'vistes rem'placent .fréque.mment ,caJpaJc'ités p,ar !habiletés, au ,surplus, .ils ont des ,ap'pétits formidaJbles. Hs ,sont ilégem de « serUipules » : ce serait des entraves qui ,arrêter,aient ,leur ascension; pOUT eux, la f,aute,c'e.st ia maladresse et le Imal, l'insuccès. üomme ils s entendent :à hattl'e la r,aisse devant leur baraque L .. Eh mien! leur ·s'Üi-diva:nt réussite est v.aine en ré,ailité. Qu'y a-t-il demière les f:latteries dont o,n les entoure: encens fre.laJté 1... Au ilieou de se'rvir que,lque grande ·cause à leurs irisques et 'périls, ils se ,sont servi,s ,eux-J.11êmes; seLon le mot d'un ancien: pour ,conse-rver .Jeur vie ou leurs am;bitions, ils ont ou­bIlié 1·es vérita'bles l~aisons de 'Vivre. « Ils meurent gras », mais ,sans cette satisfac.ti.on, que 'r ien ne rempl,a.ce,d'avoir aimé une haute ,pen­sée ,plus Iqu'eux-mlêmes. .couverts ,d'honneur,s, 'c'e 's'ont encore des r,atés !.".

,Ce ne ,sont pas les inconsistants, les « ,girouettes» qui .mène-ro·nt à Ibien une entreprise; ce ne ·sont p,as ,les orgueHIE'ux qui g'agne-ront les sy:n1'paiJhies, non 'plus que les hYlpocrites ou les âmes doubles; ·ce ne s ont 'Pas les 'prés o'mptueux qui .fel'OIlJt 'P:reuve de courage et Ide sens pratique au 'mo,ment voulu.

Dans la question du !bonheu.r 1e oaractère, la volonté tiennent une bien ,plus gr,ande p'lare qu'on ne le 'croit généra:lement. Pour 'c-akuler ses :forces, 11lodérers-es désirs, denl:eurer ,constant dans ses desseins, fidèLe là l'ihonneur c-o'mme à s'es ,a,mitiés, il ,f.aut de ,la. fermeté et de la diJ.'-oÏture de 'cara.ctère. « Il ·faut vouLoir" 'pour écaHe'r 1e's espéran­ces ex,agérées et les ,mirages -de l'imagination, 'pour démolir les ,châ­teaux en 'Espa.gne. H if,aut vouloir pour tuer dans l'mUif les aSipira­tions ·l11·als-aines. I!l .faut vouloir !pour .accon1Jp1lir malgré tou't sa tâche ,profes'sionneHe,» pour juger ,l'opinion et -la ,mode et re,ster Soi-llliême. « Le bonheur, on le porte en! soi, il' est l'œuvre .de l'a: ·v'olonté.» (Géné-1'a! Humberi:: « LeHres d'un chM là: ,ses .fils. )))

>Celui qui ne se Téserve :pas que[.ques instants chllique j-OUl~ ,pour monter au ,faîte de ,sa vie, pour la juger et na redresserJ n'e,st rien qu'un ,pauvl'e e,sclave, :fût-il un prin,ce d 'e 'la rpoütiqueou un roi ,de la finance ! .. . Le bonheUl' résulte .d'une certaine adaptation entre nos ,tend'anr.,es ou ,nos ,désir,s profonds et les ,conditions ,que nous o'f-

·fre la vie; -ces ,conditions nous ne pouvons qu'en partie seulement les ·modiifie'r selon nos vœux. ISavoir se maîtriser, s 'ac:co'n1l110der, .se limi,ter, n'est .. ce pas dès 'lor,s le secret <du bonheur <durable Iqui réside donc surtout dans la volonté?

Le :hoM'eur, il est à ,oher,cher <dans l'a présence h rubituelle d'un idéal supérieur - qui est Dieu même au .fond -sur !Jequel on mo­dèle s'Ûn rume ,et ,avec lequel Ion 'Vit. Il In'est .pas de plus grand 'mal­'heur ,pour un :peuple q'ue de 'pardonner .le mal parce qu 'il réussi,t. « C"est perdre son âme», ,con1!me dit lJésus, 'que de l 'oublier. O. Habert.

La science et la formation des caractères ,La «Revue BeLge de Péd~gogie» (Bruxelles) étudie par lia p'lu­

m'e Ide F,r. Anselmus, le car,actère de l 'enfant et ·la manière de le forme'!' :

L'incertitude et l'ang,oi,sse ,conséquente sont une des caractéri'sti­<rues de ,l'enfance. Il faut donc. une ipolitilque d'encouragement, non de dépression. ·Sans quoi, Ile.s 'manHestations dE' eette lal1!goi,sse: tell' ­reurs nocturnes, entêtement. .. n~ ,fer,aient qu 'augmenter.

L'enfant qui red'Oute l'entrée là ,l'éC'o,le n'a ,pas été ,su;ffi,sa.mment ,prép:ar.é à "la vie sociale. I!J. ·a peur des autr,e,s enf,ants, H 'c.raint de ne pouvoir occuper une pl~ce 'parmi eux, .il tremlble de diS'paraît1~e dans leur masse; le ,sentilment <de son inf.éri'orité :affaiblit son ,r.aractère.

Dans des mono'gTa'phies intéressantes, mais qui nous mèneraient trop loIn, - l'e'nfant unique, l'aîné, le plus jeune - .J'8' nI' AIHers (de Vienne), ,montre :IE's ,avantages et les inconvénients de Ichacune de ses 'positions p'our Ile ,e:aractère.

Il ex,plique aussi pourquoi la dépréciation d 'autrui, tactique fré­quente de l'amour-:proppe 'pour s'é1ever soi-même, est une tendance que l'éducateur doit combattre avec éne1'\g'i'e.

Fr. Ansel'mus recherohe l 'ïd,éal du c:ar~r.tère, expose lIa force de l'ex em'pl e, étudie l,a «,caractérologie» des sexes, la 'pube'rté le ,pro­blème sex:uel, l,es caradères nerveux et 'dégénérés, ,}'éducati,on de soi­même: Il arrive ,à e,ette conclusion:

La scienc'e la plus poussée et l'exopérience Il,a ,plus riche ne. suMi­sent paas ·à l'éducation ,pour façonner de puissantes ' personnalités. L'art de JOl'm'er le carac.tère, cOlmme la sciencE' même ,du caractère.,· ne se conçoivent pas sans .fondement religieux. ,L 'idéal purement humain e,st tronqué et impuis'sant: Etat, n.ati,on, ,civilisation, hum:anité n'ont pas la fo,rce d,e ,maintenir dans .le droit ohemin l'enf.ant qui ne .le connaît pas eneore, .l'adulte q'ui .s'en est écarté, ,l'homme 'qui est ti­r,aillé en tous sens ,par ses pâssions.

Les 'pToblèmes d'éducation, ,surtout d'édueation moralle, nous ,amè­nent toujour,s à 'la nécessitépri'mû>l~diale de l'élément religie,ux. L'i~

déal surnaturel, élevé, ,clair et ,·chaud" est le .seul soleil ,qui if.ait germer les grands caractères et !f.éüonde ,la vie.

La religi.on doit être lIa bas'e de l'.éJdu(',ation.

! Il

- '81-

L'enfance et les animaux

Nos E·nf·ants font et re.font, avec la même candeur ém'erveilJée, la découverte <du monde animal. Observez les ,petits citadins trans­plantés 'pour que'lques jours dans un viUage a lpestre; voyez-le,s le soir ,guetter le retour d'un troupe'au de ,chèvre·s et de 'moutons qui descendent de,s hauts pâturages vers le.urs bSl1ge,ries, Dès que les bê­tes apparaissent, ils courent vers elles, Iles .flattent, Iles caressent, et .les ;animaux répondent ,à t~nt de prévena.nces ,par une admi.rable do­ci.lité.

Voye,z-les aussi à la basse-cour où les tout-,petits découvrent avec tant ,de joie la .mère poule affairée au milieu de ses 'Poussins, ila tri­bu <des 'canard.s au bord d'une flaque, Iles la.pins rongeant ,quelques brins d 'herbe derrière le grillage du dapier.

Quelles s'Ont les ,üauses qui déterminent l'intérêt de l'enfant ,pour JE'S ·animaux? Il semlble tout <d',abord que cet intérêt est d 'autant plus vilf que l'anim~l est de petite taille ou bien qu 'il ,appartient à ce groupe <domestique dont l'erufant a:p,précie de ·bonne heure les 'com­p'laisants services. Mais il y a ,chez les ·enfants une sy.mpathie im­'médiate ,à l'égard de tous lesanim:aux: les fauves du Zoo: leu,ps, tigres ou 'panthè.res; les bêtes Iqui répugnent à certains adulte,s: vers, es,cargots,crabes. PaDfois, ,c'est un vérita,ble comme,r'ce d',ami­tiéqui s 'étabIit, c·ar l'enflance est ,prompte à saisir ce qu'il ;y a ,de sympathie obscure -pour elle dans l 'intinct de certains animaux do­Imesüques.

Cette sy'mpathie, les éduüate'urs E't Iles parents devr·aient .s'ap­puyer sur elle pour donner à leurs enfants de justes 'directions tou­r,hant la vie des animaux, <directions 'd 'ordre inteHectuel et scientiN­que, et dire,c'tions mODales', 'Ce sentiment deviendra bonté, pitié pour .Jes 'créatures souffrantes et particulière,ment les animaux domesti­ques et les oiseaux, ,qui méritent d',être ,protégés de toutes f,açons.

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Ll\NGUE FRANÇAISE

Centre d'intérêt Nous avons le plaisir de publieT dans ce nUlnéro le centre

d'intérêt que Mme Daven-Evéquoz 'a !présenté au 52èlne cours nor,mal de -Sion. Nous sommes persuadé que les instituteurs en feront leur profit; n'est-ce pas un plan tout préparé déjà pour un travail sen1b.lable que chacun pourra faire au sujet du bisse de sa Tégion ?

Ajoutons que le travail de ,l\1:n1e Daven était abondmnment illustré de dessins, de cartes, de croquis qui en rehaussaient la valeur. Nous regrettons de ne pouvoir reproduire dans l'Ecolé primaire ces documents si intéressants. Réd.

LE BISSE DE LA ZANDRAZ

Connaissance. ~ Connaissance ,du bisse de la Zandraz de sa Source à sa dispersion en petits ruisselets.

Apprenons à 'connaître le bisse, la vie le long du bisse, la construction du bisse.

PLAN. - Géogl'aphie. Situation du bisse. Orientation. Cto­quis du bisse avec le barrage, les écluses, les ponts, la dispersion en pet\ts ruisselets. Territoires arrosés pal' le bisse de la Zandraz. Le -climat.

Leçon de choses: Histoire de trois petites gouttes d'eau.

Langue française. Elocution, vocabulaire, expression. La source, le cours, les rives, les plantes et les fruits de ses rives. Le gu1de. Pourquoi le bisse de la Zandraz ?

Composition. Le bisse a débordé. La journée du garde. Le tout petit ruisseau.

Lecture. Les bisses du Valais.

Arithmétique. Les nombres complexes. L'heure, la Ininute, etc. Le débit du bisse, ,le litre. Mesurage : longueur du bisse, etc,

Chant. Le ruisseau.

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LEÇON DE CIlOSES

Histoire de trois petites g,outtes d'eau

Les gouttes d'eau sont transformées en ,vapeur. - Perdues dans lamer, les petites gouttes d'eau vont et viennent au gré des vagues, lorsqu'elles se trouvent transportées à la surface de l'Océan. Le soleil les réchauffe et devenues plus 'légères, elles s'él,ancent dans l'atmosphère sous forme de /Vapeur d'eau. Là, elles 'se collent aux particules 'solides qui flottent toujours dans l'air et se groupent avec d'autres, composant un nuage; un cou­rant d'air chaud ,qui monte, les entraîne très haut dans l'atmos­pere~

Les gouttes d'eau tombent avec la pluie. - Poussées par le vent, elles parcourent de longues distances; mais un ·courant d'air froid les saisit et elles se condensent en fines gouttelettes qui se groupent à d'autres, deviennent de plus en plus grosses et trop lourdes pour pouvoir être maintenues dans l'aiT, mêlne agité par un vent très fort, eUes tombent sur la terre : il pleut. Les petites gouttes d'eau s'étant trouvées un peu séparées ne peuvent voya­ger plus 10ngten1ps ensemble; dIes tombent en des points diffé­rents du sol.

La première goutte d'eau ruisselle. - Elle glisse sur des 'ro­chers, puis sur un sol argileux; ayant rencontré quelques ,compa­gnes, elle s'unit à elles ,et ensemble poursuivent leur course for­mant tout d'abord un ruisselet qui se grossit de l'apport de pluies successives, devient une rivière, puis un fleuve qui :retourne ù la mer.,

La deuxi~me goutte d'eau s'infiltre. - Tombée sur une terre fraîchement labourée, elle y pénètre, poursuit son voyage dans l'obscurité, s'enfonçant toujours davantage jus'qu'à ce. qu'elle ren­contre U:I~e couche de terrain qu'elle ne .peut plus traverser. Mai~ d'autres petites gouttes ont, elles aussi, suivi le n1ême chemin; elles se réunissent et forment une nappe souterr,aine qui bientôt va revoir le jour en formant une source: Peut-être, à quelques ki­lomètres de là, lIa petite goutte d'eau va-t-elle retrouver sa com­pagne!

La troisi~me goutte d'eau s'évapore. - L'aventure de cette goutte d'eau n'est pas si longue. Tom\bée sur les pierres de la routE), elle n'y séjourne que le temps nécessaire au soleil pour la chauffer. Aussitôt eUe s'évapore et retourne se m'êler aux gout­telettes contenues dans les nuages.

Elle devient de la neige. - lComn1e dans son premier voyage, elle pourcourt des distances très longues, puis monte, monte en­core. l\IIais la température devient de plus 'en plus froide, elle e.st certainement au-dessous ,de zéro, la petite goutte d'eau le sent

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bien. Déjà elle voit ses voisines se transfonner en petites aiguil­les -de glace; elle-même se solidifie lentel11ent et s'accroche à d'autres gouttelettes glacées, prenant la forme de fins cristaux enchevêtrés les uns dans les autres; devenant lourds, ils tombent en gros flocons qui descendent lentement, . en tournoyant: il neige. Le sol est bientôt couvert d'une couche d'une blancheur immaculée. Regardez ces petits cristaux adlnirables -de délicates­se et de variété: ce sont de jolies étoiles régulières fonnées de six rayons ..

Elle devient de la glace. - Ainsi notre petite goutte d'eau solide est tOl11bée, avec ses cOl11pagnons, sur d'autres couches de n eige, au soml11et d'une haule nlontagne. Des neiges nouvelles comprÎl11ent les anciennes ·et les transfornlent en glaciers qui glissent peu à peu sur la pente de la montagne. Arrivé à une Té­gion de température plus douce, le glacier fond en donnant nais­sance à un torrent ou le bisse prend sa source; puis ,le torrent se précipite dans 'la vallée et, en terrain là peu près plat, devient une paisible rivière qui serpente dans les vastes canlpagnes pour les mieux arroser. La rivière apporte ses eaux au fleuve qui les con­duit à 'la mer. La petite gout-te d'eau retourne au grand réservoir d'où elle est sortie et retrouve ses c0111pagnes -dont le voyacre a été différent du sien; mais Isur leur chemin toutes trois se ~ont rendues égalenlent utiles.

EXERCICES ECRITS. - T. y a-t-il de la vapeur d'eau dans l'air, même quand on ne voit pas les nuages?

R. : Il y a toujours de ,la vapeur d'eau dans l'air. Si on ne la voit pas, c'est qu'el'le est fotI11ée de gouttelettes microscopi­ques. C'est cette vapeur d'eau qu'on ne voyait pas auparavant qui vient se condenser 'sur les parois très froides d'une carafe qu'on 111011Îe de la cave ou qu'on SOli de la glacière.

II. Quelle différence y a-t-il entre le brouillard et les nuages?

R. Lorsque l'air chargé · de vapeur d'eau se refroidit cette vapeur se condense en fines gouttelettes qui flottent dan~ l'air. Si ces gouttelettes s'accumulent près de la surface du sol, elles fOTI11ent les brouillards; si au contraire elles s' amasseht dans les parties supérieures de Il'atmosphère ce sont les nuages.

III. La plzzie vient de la mer. Comment expliquez-vous que l'eau de pluie ne soit pas salée?

R.: Par la chaleur, l'eau de la mer se vaporise et c'est la condensation de cette vapeur qui donne la pluie. A la tel11péra­ture ordinaire sous l'action du soleil, seule l'eau de la imer peut se vaporiser. Mettons de l'eau salée dans une assiette et exposons­l~ ,au . so'le~l. Après quelques heure.s nous constatons que l'eau a dIsparu laIssant le sel au fond de l'assiette.

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La sourC'e du bisse - son cours

Observations et réflexions. - Comment s'appelle notre bis­se? Faisons un croquis du bisse? Pouvons-nous suivre le cours du biss·e? Où le bisse s'alimente-t-il? Où la Morge a-t-elle sa source?

Géographie. - Dans quelle direction marchons-nous pour atteindre la tête du bisse? Quel chemin prendrons-nous? Com­bien de temps faut-il marcher pour y m'river? 2 h. 1/2. C0111bien de temps faut-il marcher pour arriver à la fin du bisse? Dans quelle direction 111archons-nous? Nord-est pour la tête. Nord­ouest pour la fin. Dans quelle direction coule-t-il ?

Le bisse et les territoires arrosés. - Quels sont les villages qui utilisent ,les eaux du bisse? Où sont situés ces villages, dans quelle comnlune? Où utilise-t-on encore les eaux du bisse? Dans les « Mayens» de Conthey. Qu'arrose-t-on avec l'eau du bisse? Les prairies, les arbres, les jardins et même la vigne.

Les chéneaux. Le bisse de la Zandraz s'alinlente dans la IMor­ge. L'eau coule lentenlent d'abord puis elle s'engage dans les ca­naux de bois. Comment appelle-t-on ces canaux de bois? En quoi sont faits les chéneaux? Troncs d'arbres évidés. COI11111ent les a-t-on faits?

Comparons. Autrefois ils étaient constitués par des troncs d'arbres évidés, aujourd'hui par des planches de 111élèze ajustées; quelquefois par des tuyaux de ciment. Par quoi sont soutenus les chéneaux ? Où sont fixées les 'consoles? Par quoi 'sont soutenues les extrémités -des consoles? En quoi sont-elles faites? En quoi sont les supports ? Que voit-on à côté du chéneau? Sur les pro­longements des supports on a posé une planche qui sert de pas­sage au garde. Que met-on entre chaque tronc, chaque planche pour empêcher l'eau de filtrer? Quels avantages présentaient les troncs d'arbres évidés? Pourquoi les a-t-on remplacés? La­quelle des deux conduites est préférable? Laquelle des deux ca­dre mieux avec le paysage. ~

VOCABULAIRE

Cherchons des noms: La source, le glacier, les caÎlloux, le gravier, le sable, l'eau, l'éboulement, les canaux, les chéneaux, les tronçons, le cours, les ponts, ,les passerelles, les écluses, les torrents.

Donnons un qualificatif à chaque nom: La source claire, les cailloux moussus, le glacier crevassé, un -éboulement désas­treux, les tronçons COUlis, le cours lent, les chéneaux remplis, l'eau ümpide ou boueuse.

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DICTEE

Les chéneaux

Pour éviter des frais de transport, sur place, le bûcheron évide un tronc de mélèze dans toute sa longüeur utilisable. On ajuste ·ces troncs bout à bout en ayant soin de mousser les joints pour 'les rendre aussi étanches que possible.

Ce genre de canalisation est celui qui se présente avec le plus de grâce et de légèreté. Il a lété à la mode jadis, même dans les endroits où ]e terrain se prêtait là d'autres procédés. Mais il a ses inconvénients: le chena,l 'est fort étroit, peu profond et l'on risque de ' perdre une trop grande quantité d'eau. Depuis quelques années, ces installations cèdent la place aux tuyaux en ciment. Le paysage ·a perdu à cette transfonnation, mais l'irrigation y trouve son avantage. A. V.

Le chemin de ronde

Le chemin de Tonde passe souvent sur le bisse mêll1e qu'on recouvre de planches ou de rondins. Ce chelnin n'est pas très confortable: le vide à côté, 'l'eau courante au-dessous, les rondins instables, les p'lanches mouillées ,et branlantes, il y ·a là plus d'une cause de veliige.

Quelle tête et quel pied chez le'S nl0ntagnards !

Les vel'bes. - Trouvons des verbes qui expriment le Inou­vement : L'eau coule, va, court, glisse, se faufile, bondit, saute, ·entraîne des alluvions, dévale, se perd.

Trouvons des verbes qui h'aduisent un bruit: L'eau chante, murmure, clapote, babiHe, gronde, ·mugit.

Trouvons des verbes qui disent ce que nos yeux voient: L'eau brille, s'éclaircit, !s'assombrit, s'enlumine, elle miroite, elle scintille, ·eUe reflète les personnes et les choses qui s'entourent.

Quelles actions peut faire l'eau du bisse: Elle déborde, elle arrondit les angles des pierres, eUe lime les rochers, elle désagrè­ge les rives, elle déborde, elle déchausse les arbres.

Famille du mot canal: Les canaux d'irrigation sillonnent nos prairies. Canaliser, canalisation, canùle.

COMlPOSITION FRANÇAISE

Le bisse a débordé

Quel malheur! Reg'ardons l'eau du bisse descendre avec grand fracas ! Un hloc détaché de la montagne a obstrué le Et du bisse. L'eau a emporté la 'rive, des arbres, Ja terre. Tous ces ma­tériaux recouvrent 'les ·cultures. Quel désastre!

Quelle perte! une eau si précieuse!

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ORTHOGRAPHE

Les chéneaux

Le long des parois de rochers, les chéneaux courent, pitto­resques 'chenlins de bois qui existent de nos jours ·et qui se Inain­tiendront probablement dans les paliies 'scabreuses du cours du bisse, malgré la nl0dernisation d'autres secteurs. Ce sont des tronçons suspendus sur le vide parfois au Inoyen de câbles, par­fois grâce aux consoles de bois fichées dans la roche où elles sont coincées par des bûchettes enfoncées à coups de maillet dans les trous forés à l'avance. Aug. Vautiel'.

ARITHlMlETIQUE

Calculons le teInps que nous Inettrons pour arriver à la tête du bisse. Conlbien d'heures. 'Combien de Ininutes. COlnbien de secondes.

.Mesurons la longueur d'un chéneau.

Mesurons sa largeur, celle du bisse en alnont et en aval.

Exprinl0ns la 'longueur du bisse en mètre, en DaIn., en Hm., en Km.

LA VIE LE LONG DU BISSE

Observations et réflexions

Que voyons-nous le long du bisse? Quelles plantes renîar­quons-nous? Quels fruits pouvons-nous cueillir. Quels anÏInaux paissent près du bisse? Quelles personnes recontre-t-on? Ces plantes, ces animaux, ces fruits, les trouve-t-on aiHeurs? ,Pour­quoi.

OR~HOGRA,PHE

Le climat du Valais

Le Valais a un climat sec. Les vallées creusées entre les chaînes de Inontagne reçoivent très peu d'eau. Conthey en parti­culier est une région sèche.

Le fœhn dont les rafales viennent du sud se précipite dans les vallées. Il fond la neige avec rapidité. Il déverse dans les tor ·· re11'ts l'eau qu'il a tirée des ,champs de neige et des glaciers.

Le campagnard utilisera cette eau fertilisante pour son agri­culture.

A cet effet il a installé 'les bisses.

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VOCABULAIRE

Cherchons les noms de conifère~: sapins, pin, mélèze. Cherchons les noms des autres arbres: le frêne, le chêne,

l'alisier, l'aune, etc. Les baies: la fraise, la myrtille, la framboise: Les person-

nes, le garde, le chevrier, Ile berg.er. . Donnons un qualificatif a chacun des noms: Le sapin {>l:J11-

cé, le pin rabougri, la fraise parfumée, la framboise mûre, le garde sévère, le ·chevrier heureux.

Le verbe. - Les .actions du garde: il surveille l'état du bisse, se hâte vers l'écluse, vide le réservoir, règle la quantité d 'eau, surveille la distribution, dresse un procès verbal.

Lecture. - Les bisses du Valais No 176

Pourquoi a-t-on installé des bisses? Sont-ils utiles? Qu'arrosent les paysans avec les eaux du bisse? Que pensez-vous de 'ceux qui les ont construits ? Où ,les bisses s'alimentent-ils? Donnons des explications sur

les glaciers? Utilise-t-on parfois le chemin des bisses?

ORTHOGRAPHE

Le long du bisse

Aux moments de l'arrosage il y a un va et vient continuel du village au bisse. Ce 'sont les Inembres du syndicat qui vont prendre leur droit d 'eau et arroser les prairies en vue de ]a ré­colte future. Ils sont armés de leurs outils et selon les indica­tions reçues ouvrent sur tleur propriété le courant dont ils acca­parent une portion. Et puis il faut surveiller l'écoulement de l'eau, la répartir sur toute la surface du terrain et attendre que soit écoulé 1e temps dont on dispose. Alors on Temet le bisse en état et tout le volulne des eaux reprend le cours normal jusqu'à l'ouverture que le voisin p!,atique aussitôt et la distribution re­commence. Ainsi se déroule la vie le long des bisses où plusieurs propriétaires ont à travailler sim"Lùtanément. C'est un défilé in-cessant de bêches, d'écluses et de pioches. A. V.

Dessin. - Dessinons un distributeur. Dessinons une écluse.

Libre ,chant du bisse

Sous le soleil qui dévore, Sous le souffle du fœhn errant, Le glacier pleure son torrent Dans la moraine' qu'il perfore.

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L es flots opaques COlnme un lait, Chargés de gravier et de 'sable Seront la source intarissable Qui va nourrir tout le Valais.

o fier ,canton, toi qui hérisses Tant de Cornes et tant de Dents POUl' vaincre les rayons ardents' Du soleil, tu créas tes bisses.

C'est moi le bisse et je su is n é su r la hauteur En pleine glace

Ma Inère fut une crevasse Et le glacier mon créateur.

Cueillant les eaux ,de la rivière 'Mon chéneau court du toit des Inonts Ecoulant les riches limons Dans la vigne ou la Iluzernière.

Je suis libre dans 1na prison, Je vagabonde

A travers vallons et rochers Dont je connais tout l'horizon.

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SERIE ... Fiche No ...

On a - on est - Gn n'a - on n'est

Remplace les points par le pronom on suivi ou non de la négation.

Dans ces fouilles ... a trouvé des pièces de monnaie que l' ... a pas pu identifier .... a jamais su au juste la cause des repro­ches que l'... adressait à cet enfant. Quand ... entend rien, que l' ... a perdu la vue et que l' ... a plus toutes sés facultés ... est bien malheureux et l' ... éprouve plus guère de satisfaction dans ce monde. '" a jamais fini de s'instruire .... ignore rien du fonction­nement de ces machines cOlnpliquées et l'... est pas elnharrassé pour les actionner ou les réparer; pourtant ... a pas ,encore réussi à les perfectionner. Quand ... entend qu'une cloche ". entend qu'un son .... attirera jamais assez l'attention des enfants sur les dangers des mauvaises lectures. Quand ... est assis dans une chambre chauffée ... écoute avec nlélancolie le vent qui hurle au dehors.

Compose 5 phrases avec on suivi de la négation et 5 sans négation.

Si dans ta pensée tu remplace on par il ton travail sera plus aisé.

Le plus souvent on reconnaît facilement que la phrase est négative.

SERIE ... Fiche No ...

Mes - Mais

Remplace les points ifJar mes ou lnais suivant les cas.

'" amis sont partis hier, ". ils sont déjà revenus '.. parents me perm.ettent de sortir le dünanche après-Iuidi, ... ils veulent que je me conduise bien et que je rentre de bonne heure pour étudier ... leçons et pour faire ... devoirs. ... fleurs étaient belles, ... j'ai oublié de les arroser; aussi elles ont presque toutes péri; j'en planterai d'autres, ." je devrais attendre longtemps avant de pouvoir profiter de leur charm.e. Les Suisses '0nt livré jadis de durs combats, ... ils n'~nt jan1.ais fui devant l'ennen1.i. '" maîtres sont justes, ... sévères .... habits sont jolis, ... ils ont coûté cher et leur entretien cause de nOlnbreux soucis à ". bons parents. Ne soyons pas susceptibles, ... bienveillants. Je ne sais pas bien ... leçons, par contre j'ai soigné ... devoirs à la' perfection.

Remarque que mes se place toujours devant un nom pluriel. Compose 5 phrases dans lesquelles tu dois écrire mes et 5

autres phrases dans lesquelles tu orthographieras mais.

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SERIE .. . Fiche No ...

Si - S'y - Ni - N'y

Remplace les points par une des formes écrites ci-dessus.

... tu vas te prom'ener dans 'ces prés, prends garde, car il trouv~ des serpents dont la morsure ,est venimeuse .... tu ne

relis pas ta dictée et ". tu ne la raisonnes pas tu seras puni, car il '" est glissé de nombreuses fautes. Pourquoi mon frère est-il ... triste? c'est qu'il doit entrer à l'hôpital ce soir et qu'il ... en­nuie beaucoup. Votre sœur eSlt-elle .toujours à Zermatt 'et ... plaît-elle encore. Pense-t-il aller à Lausanne? quand compte-t­il ... rendre?

... ln on père ... ma mère n'ont pu lne donner des indications sur cette ville, car il n ... sont jamais allés, ... l'un, ... l'autre. Ton frère est-il à la lnaison ? Non il ... est pas, ... ma sœur non plus. Il s'exprime ... nlal que l'on ... 'comprend goutte. Il fait ... sombre dans cette chambre que l'on ... voit ... les êtres ". les choses qui ... trouvent. Cette grotte est '" sombre, ... entre pas tu t'y rompras les os.

SERIE ... Fiche No ...

Terminaison ... ai ou ... ez

Ajoute à ces verbes la terminaison convenable.

Je vous apporter ... ce 'que vous désir ... si vous me donn ... l'argent nécessaire pour faire les emplettes. Quand je vous re­verr ... , vous me dir ... quelles ont été vos occupations durant mon absence. Je vous amuser ... aussi longtemps que je le pourr ... ; mais vous me laisser ... agir à ma guise, sinon je perdr ... mon as­surance. Hier je vous persuad ... que je saur ... terminer ce tra­vail sans aucun secours. La selnaine dernière quand j'aIl ... chez vous je vous trouv ... bien 'mal en point. Je vous recommander ... à mes amis et vous les trouver ... toujours prêts à vous rendre tous les services que vous souhaiter... Si vous 'me pri ... ,en toute sincérité je vous accorder... tout ce que vous me deman­der ... , vous me témoigner... ensuite votre reconnaissance. Je vous apporter ... demain ce que vous me demander ... Je vous dir ... Vous me dir ... Je vous trouver ... Vous me trouver... C'est moi qui vous ver ... C'est vous qui me verr ...

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SERIE ... Et - est - ai - es - ait

Remplace les points par ce qui convient.

Fiche No ...

Paul ... intelligent ... débrouillard, mais il n' ... pas travail­leur. Tu ." un ,charmant garçon; mais ... -tu suffisanlment actif? Ton frère ... -il revenu de son travail? Oui, il ... revenu tout à l'heure ... il ... déjà reparti. Ce livre ... instructif ... intéressant, mais il ." un peu long. Quand on ... Inalade ... fatigué on reste à la maison ... l'on se fait soigner par le docteur. J' ... une cousine qui ... en ce nlOInent à Lausanne; elle n' .. . pas très bien' il se peut qu'elle '" une pneumonie. Je ne sais pas si tu ... saoe:, tu vas me dire ce qu'il en ." car il faut que j'en ... le

o . . l' . 1 cœur net. La SUIsse ... notre patne;nous aImOl1S ... nous a servons de notre l1lieux .... -tu sûr que la paix ... déjà signée en­tre l'Angleterre ... l'Allemagne? Il se peut que j' ... dit cela l'an­née dernière; Inais je n'en ... plus le souvenir. Il faut qu'il .. . du courage ... de la volonté s'il veut réussir.

Trouve une règle qui explique l'emploi de et et de est.

SERIE ... Fiche No ... Suppression de la subordonnée

N'alourdis pas la phrase par les expressions J'ai - Il y a qui amènent une proposition subordonnée sans rien a.touter au sens; supprime-les. ...

Il Y a In'on frère qui est venu; pUIS-Je partIr? Ecris : Mon frère est venu; puis-je partir? .

J'ai mon frère qui est malade, je dois rester pour le SOIgner . Il y a notre cheval qui s'est couronné; j'appelle le vétéri ­

naire. J'ai mon cahier qui est taché; puis-je avoir ta gOlnme ? Il yale renard qui est entré au poulailler, courons après

lui. Il y a la neige qui est tonlbée sur les l110lltagnes; c'est pour-

quoi le bétail descend. . , A • •

J'ai mon couteau qUI est casse, prete-nlOl le tIen. , Il y a Louis qui n'est pas venu en classe parce que sa nlere

est morte. ,.. J'ai lllon livre d'histoire qui n'a pas la page, veux-tu me pre-

ter le tien? J'ai mon étui qui a disparu; connais-tu le voleur: . M.aman, il y a mes amis qui jouent, puis-je les re~Olndre ? Papa, il y a maman Slui te ,demande, peux-tu venIr. Louis, n y a tante qUI est la, ne la fms pas atte.ndre. Il y a ton ami qui t'attend au salon, va avec. luI. . J'~i mon bras qui me fait de nouveau mal, Il faut que Je le

soigne.

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SERIE ... Fiche No ...

Tu confonds quelquefois entendre et attendre. Rappelle-toi qu'on entend un bruit et qu'on attend quelqu'un ou quelque chose qui doit venir. Remplace clonc les points par le verbe que réclame le sens.

Que fais-tu là? J' ... nlon frère qui revient du service mili­taire.

N' ... -tu pas le tonnerre qui gronde au loin? Non, mais j' ... le roulement prolongé du canon.

Qu' ... -tu donc depuis deux heures que tu es posté sur cette route? J' ... 'IllOn père qui est allé à la foire; il revient, j' ... déjà le grelot du cheval sur la route.

Ne m' ... plus, car je n'aurai pas fini mes affaires pour nlidi. Dès les premiers beaux jours du printenlps on ... de nouveau le chant de's oiseaux.

On ... avec impatience les nouvelles d'un absent dont on n' ... plus la voix aimée. J' ... le ronflement d'un moteur; es t-ce la voiture de l'ami que j' ... depuis trois jours?

Je vous ai '" en vain; pourquoi donc n'êtes-vous pas venu? Parlez fort, on ne vous pas; allons, un peu :vite, j'... vo­

tre réponse. Les sourds n' ... pas; ils de nous que nous nous fassions

com1prendre par des gestes simples.

Compose 5 phrases dans lesquelles tu enzploieras les ver­bes attendre ou entendre.

SERIE ... Fiche No ...

Le son é

Rappelle-toi bien que les mots terminés pal' le son é ont un e à la fin: 1. quand ils indiquent la contenance; 2. qUClnd ils déri­vent d'un verbe. Exemple: une brouettée, une entrée (du 'Jerbe entrer).

Ne crois pas que tous les noms fén1inins têrminés par le son é .doivent avoir un e à la fin; ex. : la bonté) la vérité.

Orthographie juste les mots suivants:

Mets encore une pellet... de terre dans ~ette brouet... Vous avez une agilit ... et une célérit ... reinarquables. Une inscription est pas ... sur la porte d'entr ... , du mus ... Prends donc encore Ulle assiett ... de soupe; tu n'a mangé que quelques cuiller ... J'ai ap-porté une brass ... d'herbe pour nles lapins. Reposez-vou-, durant la mont... afin de ne pas trop v.ous fatiguer. Quelle enjamb. · , on dirait que vous avez chaussé des bottes de 7 lieues. Cornprenez­vous la gravit ... et l'énormit... de votre faute? En vérit... je ne puis vous renseigner sur la port... de cette arme.

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NÉCROLOGIE

t René Lœrtscher, institu.teur

Nous nous pennettons de rappeler à 'la mémoire du corps enseignant et de ses camarades de classe, la personne de René Lœrtscher, décédé subitement le 3 août 1943.

Il est né à Vex, le 21 janvier 1917, lieu où H passa toute sa vie, malheureusement trop courte, à développer son activité au service de tout l,e monde, jusqu'à son dernier jour, le 3 août 1943.

Après avoir terminé ,J'école normale, il débute à l'école pri­nlaire de Vex en 1936. Dès le prel11ier jour, ses élèves ne le con­sidèrent pas seulement comme un maître ,à Tespecter, mais com­me un véritable ami.

Chaque société trouve en 'lui un membre actif et dévoué qui toute ·de suite s'initie au programme et se charg'e de la bonne marche des affaires. Les sociétés de 'laiterie, de chant, de 111usi·· que lui distribuent tour à tour et toutes en même telnps des char­ges plus ou ·moins ü!lportantes. Partout, il se distingue par son heureuse initiative .. jBientô~" ~a commune recourt auss~i à 'lui et dès 1940, il remplit le rôle de conseil'ler et s'occupe avec habi­leté de la caisse cOHrmunale de 'compensation.

Voilà en quelques lignes ce que fut notre camar·ade dont le souvenir restera gravé au fond de notre cœur.

Que toute la famille si fortement éprouvée reçoive ici l'ex-pression de notre plus sincère sympathie. AdJ'. P.

Rde Sœur Flavienne A l'aurore du 20 octobre, Sœur Flavienne rendait pieuse­

ment son âme à Dieu. Cette vaillante Religieuse de la Présentation de Marie s'était

consacrée ·durant 36 années avec un dévouement inlassable, 111ais hUlnble, 'sÎlnple et discret ·à l'éducation de la jeunesse,:) St­Gingolph, où elle laisse des regrets unanimes.

Nous la recommandons aux prières du Personnel enseignant afin que le divin Maître récompense bien vite 'cette belle vie de prière et d'apostolat. Ses nombreux et nombreuses élèves, dont le souvenir si cher lui resta présent jusqu'au dernier jour, comp­teront désormais au Ciel une Protectrice 'aimante qui veillera sur tous leurs foyers. Une collègue.

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Monsieur Francois Fournier '"i

Mercredi dernier on a enseveli à Sierr·e au 111ilieu d'un arand conco.urs de population, Monsieur François Fournier, géra~t de la Carsse-MaladIe .

. Né en !8?6, à Ne?daz, le défunt a fréquenté l'école normale de Sl?n, p~l~ l! ~ ·enseIgné dans diverses écoles primaires du can­ton; Il a dlng~ ega'!ement des cours complél11entaires; mais c'est 'Surtout dans 1 enseIgnement secondaire qu'il a eu l'occasion de mont~er, ~a plénitude de ses talents de pédagogue. Il a enseigné en effet a 1 eco~e <;le ,~omnlerce ·des jeunes gens de Horw, canton de Luce~ne, pUIS a l, e~ol~ seco~daire communale de Martigny. Par­tout Il su~ ?onquenr 1 affectIon de ses élèves, de leurs parents et des autontes.

. ',~r Fournier vint s'établir à Sierre, il y a quelque 35 .ans où Il devInt le gendre du fondateur des hôtels de 'Chandolin et de St-Luc et I.e beau-frère. de Mlr le chanoine Pont, ancien curé­doyen de Slerre, A partIr de son mariage, il déploya son activité

'~~~~tout en dehors ·de l'enseignel11ent qu'il quitta d'ailleurs bien-

, Il s'occup~~ès ,lors de la gérance de lll·agasins à Sous­G~rol1de et ChlpplS, voua tous ses soins à son beau ·domaine de Ge~onde et .fut un lnembre dévoué du con1Ïté des Caves coopé­r~tIves d: Slerre. Comlne on ,le voit il consacra une partie ' de sa VIe au developpement économique du pays.

_ . . .l'vlaisce sont S~TtoUt les œuvres sociales et musicales qui retInrent son ·attentIOn. Il fut en eUet un des pionniers de la cause du chant populaire en Valais, fondant ou dirigeant de n0r.nb~euses . chorales, spécialement à Miège, à Venthône . et à ChIPPI~. ~als son nom restera surtout attaché à la grande œuvre humanItaIre qu'est la Caisse-Maladie de Si erre dont il fut le pro­mO'~eur avec u.r;e autre personnaolité 111arquante du monde péda­gogIque, 1\1r Leopold lI11esch. 1\11' Fournier restera le secrétaire­caissier fidèle de la Caisse-'Maladie durant 23 ans c'est-à-dire de­puis la fondation de cette institution jusqu'à ce Iour. _ Par son intelligenc~, sa ténacité,. son inlassable activité, par le rayonnelnent de sa VIe, ,Mr FournIer a été un ces instituteurs de la. ,:i~ill.e éc~le ·qui ont fait honneur à la corporation grâce à leur InItIatIve feconde dans les domaines les plus divers.

Le défunt était resté attaché à sa patrie d'origine où il ainlait aller se retremper chaque année · en passant ses vacances dans son beau chalet des Rairettes.

Nous présentons à tous ses proches notre témoignage de sin-cères condoléances. Cl. B.

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