l'ecole primaire, 15 octobre 1943

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SION, 15 Octobre 1943. No l, PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAUiE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION A 0 N NE MEN TAN NUE L: Fr, 7,50 63ème Année. les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 à ce défaut contre remboursement Tout ce qui :concerne la publication doit étre adressé directement à M, CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sonl reçues exclUSivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare T éléohone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

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SION, 15 Octobre 1943. No l,

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAUiE

ORGANE DE LA SOC"~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

A 0 N NE MEN TAN NUE L: Fr, 7,50

63ème Année.

les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Si~n: où à ce défaut contre remboursement Tout ce qui :concerne la publication doit étre adressé directement à M, CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sonl reçues exclUSivement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare T éléohone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

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la bas'e, en 2 pièces. 7. Prisme à base hexagonale. S Cylindre plein qui s'emboîte dans un cylindre creux

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10. Cône avec une coupe parallèle à la base, en 2 pièc.es. Il. Sphère coupée en -deux, une hémisphère et tlne calotte,

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SION) 15 Octobre 1943. ·No 1. 63èJne Année.

J'

L" CO E AI ORGANE .lE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ËDUCA nON

SOMù\rLAIRE: COMiIVIIUIN'IICATIIÜINS DIVlEIRlSms : ux membres du personnel enseignant et aux 'Cluhs de ski. - Concours de lia Se­'maine ·suisse. - RE·traite des institutrices. - Jubilé de M. le professeur Julier. - ApI>el en faveur de la Ligue internationalle 'pour l'Education nouvel'le . - PARTIE PEDAGOGIQUE: La Vl­

ta1ité de l'E-cole populaire. - EIl'le e't Lui. - La fouclr,e et ,l e ton­nerre. - Notre revue dUl~ant l'exerciee 1943-1944. - PARTIE PRATIQUE: ,Langue franç'aise, centres d'intérêt. - Fiches S'CQ­

laires , - HISTOIRE. - IiNFORIMlATIONiS PED-AGOGTQUES. BIIBLIOGRAPHIE. - NECROLOGIE.

flux membres du personnel enseigna~t

L 'association valaisanne des clubs de ski nous prie de poÙer à la ,connaissance des 111em.bres du personnel enseïgnant la cir- . culaire adressée aux clubs de ski affiliés à l'A. V. C. S., circulaire ayant trait ,8 la distribution de skis gratuits et aux organisations de jeunesse.

Nous recOlum.andons aux Inenlbres du personnel enseignant ' de donner tout leur appui à l'effort nléritoire de cette association pour assurer chez nous le développement rationnel de ce sport qui peut contribuer pUiSSalTIlnent à préparer à notre canton une jeunesse saine et forte.

Les fornlulaires à relTIplir en vue de l'obtent.ion de skis gra­tuits peuvent être deluandés à Ml' André de Chastonay, président de l'A. V. C. S., à Sierre.

Les denlaI1.des de skis gratuits devront être faites avant le 30 noven1.bre 1943.

Le Ch ef du Département de l'Instruction publique:

Cyr. PITTELOUD.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

-2-.

Sierre, le 4 octobre 1943.

flux Clubs de Ski aJfiliés à l' fi. \7. C. S. Skis gratuits 'et organisations de jeunesse.

Une bonne nouvelle!

Grâ,ce à l'action énergique entreprise par Monsieur Ch. Scha~f:l, no.uv~al~ Chef du Fonds .Skis-Gratuits de l'A. S. C. S.,

. grace au genereux concours financier du Gouvernement V lmsan et de la Loterie Romande, a-

grâce aux aimables dons adressés au Fonds Skis-Gratuits de l'A. S, C, S.,

grâce à la cotisation supplémentaire acceptée bénévolement par nos Clubs à l'assem'blée des déléO'ués de l'A. V C S d 8 novembre 1942, D. . • u

l' Associ~ti~n Val~is~nne ~es Clubs de Ski pOUrra vraiseJJ.llblable­m-ent dlstIlbuer, a 1 occaSIOn des prochaines fêtes de Noël,

. environ 160 paires de skis gratuits SOlt approximativement trois fois plus que l'an dernier!

vant~(~. répartition de ces skis gratuits se fera SUI' les bases sui-

1) Seront favorisées, en premièr lieu les delnandes ém ~ ~e garçons et fillettes âgés de 10 à 16 an~ non révolus de can~~_ tzon modeste. ' on z

,2) Seront favorisées, en second lieu, les demandes adressées en faveur des enfants de nos villages de montagne les plus isolés.

3) Bénéficieront d'une priorité les demandes formulées par nos Clubs en faveur des membres de leurs Ol'ganisations de Jeunesse.

a) Dan.s l,es localit~s qui possèdent un Club de Ski affilié à notre ASSOCIatIOn, Messzeurs les instituteurs sont invités à insc " . leurs 'l' A' d 10' 116 Ille e eves ages e a ans non révolus dans l'Oro'anisation ~e ~eu~esse d~ Club de Ski loca~. Si ce Club ne possède Dpas d'Or­ga~lsatIon de, Jeune~se, MM. les ln.stituteurs sont chaleureusement pnes, avec 1 assent;nlent de Monsieur le Conseiller d'Etat Pit­telo~d, ~hef du Depaliement de l'Instruction publique d'inter­venu actIvement, auprès. du Comité afin de combler cett~ lacune. Nous rappelons ,a ce sUjet que les membres des Organisations de Jeunesse annexees aux Clubs affiliés à notre Association sont exonérés de tout~ coti~ation à l'A.S.C.S., à l'A.V.C.S. et au Club. Aucu~ obstacle. fInancle~' ne peut donc empêcher les enfants de nos VIlles et VIllages d adhérer aux Organisations de Jeunesse auxquelles nous désirons donner un essor rapide et immédiat.

Il ,suffit à cet effet de trouver dans le sein du Club un membre dévoué, actif et d'une lnoralité absolue, qui accepte la tâche hau­tement méritoire de s'occuper affectueusemerit de nos jeunes ski­eurs. Cette mission élevée conviendrait admirablement à 'M,M. les instituteurs ou à Mmes les institutrices.

Dès cette année encore, tous les Clubs de ski affiliés à no­tre Association . deVI'ont posséder leur Organisation de Jeunesse el en assurer le développement rationnel.

b) Dans les localités qui ne possèdent pas de Club de Ski ,affilié à l'A.V.C.S., le personnel enseignant adressera les delnan­des de skis gratuits directenlent au Comité de notre Association à Sierre.

Les demandes de skis gratuits seront 'correcteluent spécifiées sur des formules spéciales et seront adressées jusqu'au 20 octo­bre 1943 à 1110nsieul' André de Chastonay, président A. V. C. S., Siel'l'e.

Les delnandes tardives ne pourront pas être prises en consi-dération. 1

Avec nos sentÏlnents dévoués , Association Valaisanne des Clubs de Ski ,

André de Chastonay.

Concours de la Semaine suisse Ce concours qui porte le titre de « Jeunesse suisse et dé­

fense nationale », est mis sur pied avec la section « Année et Foyer» et avec le patronage du Général Guisan:

La brochure qui sera remise à cette occasion au personnel enseignant comportera trois chapitres principaux. Le premier fera valoir certaines grandes leçons' de notre histoire nationale sur le plan de l'union et de l.a solidarité confédérale. Le second sera consacré à notre armée et à sa lnission. Le dernier fera état des devoirs de la jeunesse suisse vis-à-vis du pays : se préparer moralëInent, professionnellement et physiquement à devenir de bons citoyens. (Communiqué.)

Le Département de l'Instruction publique recomlnande le concours de la Selnaine suisse à la bienveillance de tout le per­sonnel enseignant du canton.

Le Départe'ment de l'Instruction publique' : M. Evéquoz.

Retraite des institutrices Elle aura lieu à l'Ecole normale des institutrices du jeudi

soir 28 octobre au lundi matin 1er novembre; elle sera prêchée par MT l'abbé P. Evéquoz, rècteur du Collège- de Sion.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

- 4 -

Le l)rix de pen sion est de 15 t··l·. Il est r equis 21 coupons de r epas.

, _ Nous , vous inv~tons Ù ve~lir n.ombreuses vous r etremper dan s l atInosp~ere d e paIX et de reconfort spirituel de la retraite, dou­b lenlent a conseIller par les temps troublés qu e DOUS vivons.

Dernier délai d 'inscription: 22 octobre. Le Comité

" L: Départem~nt de l'Instruction publique invite les institu-!~Ices:1 donn~r, suIte dans. !a, nleSure ~lu P?ssible à l'appel adres­

pm le conlIte de la SOCIete des InstItutnces du Va lais romanel Un 't' 't d'b l' . e le laI e au e ut ( U cours scolaIre est certainement un ex-cell~~t moyen pour reprendre sa tâche dans ,de très bonnes dis­pOSItIons.

Le Départelnent de l'Instruction publique.

Jubilé de ' monsieur le professeur Julier A la dernière nunute, .et d'une façon tout à fait fortuite nous

apprenons que Mr le professeur Julier a fêté dernièrenl~nt le c~nquantième anniversaire de ~on entrée dans la carrière pédago­glque. Nous ne voulons pas laIsser passer cette circonstance sans apporter à l'heureux jubilaire nos compliInents les plus sincères et nos Ineilleurs vœux.

-,\insi, durant. unA denl!-siècle, Mr le professeur Julier a donné le nleIlleur de IUI-meme a la plus belle de toutes les causes Il s'est dévoué sans compter avant tout pour la formation inteIÏec­t"';le!le et morAale de~ instituteurs valaisans. Et 'ceux-ci appré­CIment le Ill~Itre qUl le~ comprenait si J)ien; aussi ont-ils retiré -de ~on e~seIgn~n~ent v}vant et, pratique un profit durable, car apres, aVOIr ~.xpenmente s~s methodes, en artisan probe et cons­CIenCIeux qu Il est, 1\1r JulIer les appliquait avec confiance' et la voie qu:~l tI:açait ainsi ·aux normaliens était celle du succès. 'Beau­coup d InstItuteurs, nous le savons, s'inspirent pour la conduite de leur classe de l 'enseignement -de celui qui fut un nlaître aihlé et vénéré, un psychologue averti et un D'rand connaisseur des b e-soins des jeunes. 0

Mais le jubilaire est un hOIllme dans toute l'acception du terme. C'est pourquoi il ne s'est janlais strictenlent confiné dans sa classe; ~achant 'que l'individu doit rayonner autour de lui, que cha,c~n dOIt nlettre les tal~nts que Dieu lui a donnés, sa person­nalIte en SOilllne, au serVIce de la société, il ne s'est -dérobé à aucune tâche. Aussi, de tous côtés faisait-on appel à sa science et à son -dévouelnent.

« L'Ecole primaire», en 'Particulier, a bénéficié durant de longues années de sa collaboration féconde. Ses artides n 'étaient

5 -

p as cl un théoricien nébuleux ou l un nm ateur en mal de n'léth o­des d 'avant-garde. Tous p ortaient 1 em preinte du maître qui ap­porte ù ses disciples le r ésultat d e ses expéri ences, et le fruit de ses découvertes. Agréables à lire p a rc '" qu il s a \ aien t les qualités inhérentes à la lan gu e fran çai se et qu 'ils procéda ient r1 une pen­sée habil e à concevoir, ils fai saient les délkes des lecteurs' de n otre Revue; beaucoup r etrouvaient ainsi clans ces p ages la suite de l 'en seignelnent qu 'ils avaient reçu 8 l'Ecole normale.

Ml' Julier a p a rticipé régulièr en'lent aux diverses assemblées p édagogiques ; e t là encore il n 'a janlais r efu sé de payer de sa p ersonne. Les discours qu'il a prononcés ont toujours m agn ifi é le rôle du m aître et montré aux instituteurs la beauté de leur 111is­sion et la Il1anière d' accol1l.plir avec conscience leur devoir d 'éta t.

L 'h eureux jubilaire a ·su, 111algré les ans , conserver toute la vigueur de son corps et de son esprit. C'est pourquoi, connais­sant son tem.péranlent nous sonllues persuadé qu'il continuera encore à servir la cause de l'en seignement en Valais, étant dè ceux pour qui l'inactivité est le pire des Blaux. Nous lui réitérons les sentÏlnents de gratitude et d 'attachenlent des instituteurs va-laisans. B.

Appel de la Section suisse de la Ligue internationale pour l'Education nouvelle

La Ligue pour l'éducation nouvelle, présidée en Suisse pal' Ml' Robert Dottrens, nous communique l'appel suivant que nous publions volontiers. Nous ajoutaons simplelnent que l'applica­tion des pril?cipes chrétiens dans la famille, à l'école et dans la société serait la Ineilleure garantie d'une pai~c juste et durable .

C. B.

Aux éduc'ateurs suisses,

Les souffr-ances de quatre année6 de lut tes ,soangJan tes,

Le so,rt d e m·iHi er s d 'enfants or~phelins , aband onnés, mor ts d'e fa im ou tués,

.L'·a\"enir d 'une génération :innocen te, cruCÎlfiée d.ans sa jeunesse n ous olhldgent à m esurer nos l~e,sipons'a.lJilitél::> et à ,prendr e cons ci en ce du privilège Ïlll lm érité que nous avons ,de poursuivre nos travaux dans la. paix. D'ünpérieuses o,bl1:iga.tions Eill découlent pOUl' chacun de nous.

1. Le ,chaos 8Jctuel n'a ,pas uniquement ses causes clans le,g ,co 11-

nits d 'ordre écol1muique et :politique; elles sont ,aussi d 'ordre psy ­oholog ique et m'o,raI.

,2. Quelle, qu e soit riss u e .de la gu e:rre, Iles Iconc1itjons génér.8Jles d e la vie se ,mocliofi eront ,clan6 notI'le pays: nous devons nous y préopar er.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

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3. (L'hi.stoire montre que Iles progrès de la démocratie et CE'UX d e l'éducation sont étroiteme,nt ILiés. L'a détmocra iie es t la seule forme de l'état qui re'sipecte la 'liberté 1ntérüm,re des éduc'ateurs et des en­f,ants. Les destinées ,de l,a détmoc.ractiedoivent donc être 'notre 'pl'éoc­·cupiation Iprincip-ale.

4. Les prindpes 'CJlui sont ,à :la :hasle de notre édu,catio'l1 nationale Ett SUI' les,que.Js repose la défense sipir.ituel1e du ipays n'ont .pa.s à être 'cha.ngée: nous réaffirmoiIls notre ['Di en une éducation nationa,le res,pectueouse Ide la personne humJaine conçue ·co.mme une Imèr.ation graduel,le et une conquêcte ipl'ogressive des res'püns'abilités.

5. Notl~e mission national1e esot de montrer à la jeuness,e et tà nos concitoyens la valeur :d',une tE'lle éducation en ém.aliorant nos mé­thodes et notre système ·de disC'ipline. E.lJle doit être a,s,surée à ,chaque enfant seüon ses calpaciiés.

fuissions-nous r8'mplir toujüurs mieux c,ette mission; puisse-t­elle unir toujours d'avantage ,les éducateur,s suisses de langues, de oOl1JfesBions, de ·mentalités diflféren'tes dans un Jl1.ême amoour d'e l '.eil1 -fance et du pays.

16. Nous dEtvolns nous ,préo,ccu~Jer de notre 'mission internationale: La réconoUiation des peuples e't Il,a reconnaissance des ,ca,ractère,.;; pal'­tkuliers 'de's divemses communautés nationales s ont les conditions néC'essaires -d'une ,paix juste et durable.

ILa t Croix-Rouge a donné alU Imonde n .mage d'une Suisse charita­ibIe; lie ,s'ort ,de m:j,]Hons d 'e11lf.amts, grâc'e à elle, .a 'pu être adouci. L é­cole suisBe, 'à son tour, doit dOnl1€'r ol'exemiple de ·cette œuvre de paix: 'par ex'ce,LLence qu'·elst une éducation nationale 'fondée sur la ,tolé­l',ance et le resped, la jusüoe et ,la solidarité.

Au nom de la Sectiün suis'Sle de .l,a Li.g,ue pOUl' ,l'E.duc-ation nom;elle :

Le ~résident: . R. Dottrens, Dr. so,c., Troinex-Genève

:La tréso,:r.ière: lM. Bos'chetti Alberti, instHutricE', Agno,Lugano.

Le secrétaire: F. S'c1nvarzenba,ch, Dr ès sc., Hof JJeorkirch-KaMJbrunn.

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La vitalité de · l'école populaire. ______ ._~ _______ .. __ ...... .... __ .. _ - - --_._-_-.0.

De 12 à 15 ans , ·Le paysan est réaliste. Il se ,préolccupe du fruit de s'on tr,avail Il

ne laboure ni ne sèm,e en ,a;mateur. 11 n 'ignore 'pas quels risques cou.rt son champ depuis le ,premier geste de ,culture jusqu"à la dernière gerbe, 'ce .gui ne l'em·pêche pa·s d 'y aller de tout son 'cœur. Il nous prêche d'exem'ple.

La \ ,itaJité 'd,e ,notre œuvre scolaire nous IpréoC'cu.pe dans la me­sure où nous prenons TI'otre tâ,che au sérieux.

Au 52me :cours suiss'e tenu p8'nd'ant ,l'été à ,Sion, j'ai eu ,l'oc,ca­sion providentielle de trav,aiJ.ler avec u.n homme hanté de ,ce S'oud : ( Que vaut l'enseignement donné au degré supérieur de l'éco,le? Est­ee que nous préparons réellement nos élève,s à leur vie?» Il s 'agit de Monsieur Stieger, Iprofesseur là récole normale ,de Ror­schach, ,qui a dirigé d,ans ,ce 'cours. le degré supérieur de l 'èco,le 'ac­tive.

Chargé de Ifaire 'l'oUke d'interprète pour ,les p.articipants romands de cette section j 'ai ,dû examiner la méthode ,prèconisée et prati­quée par .M.. Sti'e.ger pour que notre travail là de,ux tende au même 'but.

Dès le début il m 'a s'emblé qu'il y a là une source féconde de vues pédagogiqu~s très pratiqu.es que nous avons tout av,antage ~d'é­tudiel' d'examiner d'a'ppro'fondir et cl'exlploiter en fa\'em' de· la. Je.u ­,nesse 'valaisa;nne du degré supérieur de .l'éc.ale populoaire. rOUI' mieux marquer le caractère de la division où les jeunes ode, 13 ,à 16 ans ,a.chè­ve~l't leur ,slca.larité f't ,pour mieux ,souligner le fait qu 'icI s'·a!git de ,la phase finale et conllme de ,l'3ichèvement', ,du ,cour~n~e.m,ent de l'édu­,cation -polPul'aj.re, j'el11iploierai le term'e de « degl'e fInal».

De.puis longtemp.s des éducateurs et des éducatri.ces ont eu.' l heu­reuse iodée de ménager une transiti'on entre l'e jeu du ,pe.tit ~nfant au foyer fla.milial et la vie hien diflfé.r,elnte ,de l'école. Un SOUC'1 sean­Iblahle aUJ'ait ~u nous suggére,r .J'idée aussi heure-us'e d'a:chever l'œu­vre scolaire en prépapant Iplus ,sy,s-tématiquement l,a transition entre le -degré final de l'école p:r,imaire et c·e qu'on a,ppelJ.e. l'el:trée de l:a vie du jeune hO:lThme eot de la jeune fillE' ,après l'ém.anCl'patIon. :Le De'~ rpartement de l'Insiruction [lUhlicrue a élaboré un. vaste ·proJ et qm doit tra,nsformer le degré ~fin3JI odes Cllasses de fIlles encours de

Page 6: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

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form'a tion mél1agère. Un effol't parallèle s'inllpose en faveur de la jeunesse masculine.

,CONSTATATIONS. Chez les élèves du de,gré final 'e .manH ste souvent une Ivassitude s'colaü'e surtout ,chez les garçons. Un tl'o,p grand nom~)re de jeunes entr.e 12 ou 13 et r ans e:mblent dégoùtés de l'école, J)lél6é.' pour ce qu.i concerne .leu,r formation. L ur ,a ttitude éliTIti,pathiqu8 ,C'rée au pel's onnel enseignant beaucou'p ,de 'ClÏiffi'culté et réagit déf.avora'blem,ent ur Iles camarade phlS .i em e,·. Ils 'ont le sentiment que l'école n'a plus grand chose à leul' oHrir, qUE' les leçons sont ,surtout la répétition du « déjà YU » qu'il s·a.git ,élvant tout ,d e faire ])onne f,igure à un examen cl'é,mancipation et qu'a,près cela tout e, t f.ini. !illE; ont hAte Icl'atteind.re la port e de ,'orti e et COmfPlent .le;' j ours et les heures.

Dans les localités (vines ou leur voisi.na,ge) où se ret:rutent large­ment d'autres écoles (collèges, écoles secondair es, et.c. ) l a situation est pire. Ces éco,le ' sont cens ées chois ir ,ce qu'il y a fle n 'cilleur ' C'I?Rt

souvent pour assurer ·à leur,s ,enfants la ,g loriole de ,1 élite inte,llec­tuelle que des parents soustr,aient au degré f,inal un eontingent inté­ressant, dE'S éléments entraî,nants. ICeux ,qui r estent élU ,maître .pri­m ,aire n'ont ,pas la ré·putation d',être lia crème de l' école; ils 'ont p,lus ou ,moins cons ci ence ,de ,ce verdict; ils sou.Hrent souvent d'un COUln

ple11ie d'infériorité sans s'en rendre ,compte et se ,comportent en con­séquence. C'est là ent.re autres l'origine d,e l'aUHude antisociale d e jeunes ou, fiers qui pâtiront peut-être toute leur vie ,ele cett0 mi se à ,l'écart.

Nous d evrions examiner de plus pxèn ,cette injustice sociale in. consciente et le plus ouvent ignorée qui errX1p,êche J'épanouissement de jeunes existences, prive l,a vie nationale de nom.breu ~ es 'forces vi ­v es et crée à la longue un handic,ap soci a l, car ces éléments désc­vanta-gé ' 'cher,chent une 'C'ompensatiol1 ailleurs, et on ,clevine dan ' quelle ,dior,ection.

,CETTE SITUATIOlN A 'PLUSIEURS CAUS\ES. Un des ,princ i.l è.), ­

l e-s quïl est en notre ·pouvoir ,de ,combattre, c:est l'inadaptation rle l'enseignement aux exigences psychologiques de cet âge.

L'élèv,e de 13 à 1'5 ans n'est pLus un enfant ,et n'es t ,pas encore un adulte.

Le garçon et la fille de 10 à 12 ou 13 CUlS sont tout au lTlD'nele ex­térieur, se !plaise.nt à enre'gistrer la variété inépuisa,ble ,de " i.mpl'es­sions et aiment ,à se mouvoir dan' un domaine où il y a 'be,a'ucoUlp ,à votr, à ·e·nte·ndre et à ins:crire dans la mémoir'e. La connexion i'n'ti·me des choses ne les tourmente pas en général, et ils supportent même un r.ertain ,gél,néùge. Ces enfants se plient assez docilement aux leçonS traditionnelles et trouvent une grande satisfaction dans les centres d'intérêt o.ù la simultanéité de 11ieu, de te.mps et ,cl' u sage ou 1.a sim­ple succe 'sion crée-nt des unités elida'ctiques plus ou moins al'Hfiei el­les. Ainsi s i l'on s'occupe des moyens Id'éclairage, on 'parlera ,d'un.

~ '9-

trIait du feu, de la torche ,et du fla.mbeau, de la. l,am.pe à hui,le et de la. cha.ndelle, de la .Ia.Inpe à .pétrole, du be,c de ,gaz et de l'a'mpoul,e éle·ctrique. (Exe,m:ple .cité a.Jar I1"Ll' .stieger). ,Cette énumér'ation 'pitto­l'·esque satisfait la ,cur,iosité au de,gré ,moy,en.

LA TENDANCE DE L'BtS/PRIT AU DEGHE F,11 ,AL E,ST DIFFE­RENT.

« L'évolution de la prépuberté amène une autre attitude de félève vis-à-vis des matières scolaires. L'anlbiance lui devient presque subitelnent énigmatique. Son ClSSUl'ClIlCe cl' enfant s'éva­nouit. Il commence à exerce son sens critique SUI' son propre tra­vail, ce qui gêne son activité et fa it baisser son rendement pal' rapport cl ce qu'il fournissait cm degré précédent. Généralement l'élève du degré final ne peut plus soutenir la concurrence avec son condisciple cie la classe précédente dans la récitation libre et naturelle de poésies ' son travail de lnémoire dans l'enseigne­meni verbal l'este bien cm-dessous de celui de cmnarocles plus jeunes. Les lnrtltres qui traitent ces élèves COlnme ceux du degré moyen ql.li répéteraient leur classe seront déçus ou mênœ épou­vantés en lace de ces êtres sots, paresseux, taciturnes, lour­dauds. Cet insuccès scolaire n'est que la suite naturelle d'une éducation scolaire contre nature. L 'évolution spirituelle de l'é­lève du degré final es(: en réalité une nécessité absolue si le garçon doit devenir un homme et la jeune fille une fgmme. L'é­lève du degré final ne veut plus seulement apprendre davantage, saisir le vaste monde avec son imagination et retenir plus de connaissances (tUec sa lnénlOil'e. Il veut J'amener çle nouveau le monde à des formes plus silnples. Il lui faut saisi/l'éniglne des relations intimes des choses, acquérir des connaissances synthé­tiques et se rendre compte de l'évolution des événelnents. L'ins­tinct le pousse avant tout, non pas èl sc/Voir beaucoup, IRais à !lOuvoi!' faire beaucoup. La critique qui déplaît si souvent nu lnaUre prépare la critique de soi-lnême. » (Stieger.)

,J',ai ,ci té ('.e long texte pour souligner la nécessité de donner il renseignement du degré final une nouvelle dire~tion et de dégager clans le.8 leçons le lien causal, la connexion logique et les vues syu­théiiq\J.es. Ainsi . si lon reprend l,a. quest ion des moyen, cl'.éclairage, on p.ro'céde'r'a p lus logiquement. En partant cl 'exlpérience' .~ imple's , ,~ la ,portée des Ibonnes volontés, on SïD~posercL un 'p.lan tel que le êuivanij :

Etud,o lC1e,s·cripti\ e de la bougie, Etud·o de la fla,m·me d'une bougie, Point de cOlmbustion .s'ans air, (Point. de 'co'Il1.bustion s'a.ns oxygène Les métaux aussi brûlent lentement à l'ail:'. La com.bustion ou oxyda tion du ,charbon. Etude de Il,a flamnTIoe comme sour,ce cie chaleur t d€' luwièl'e. Di tillation du bois.

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Combustion du !bois. -Comhustion de l'huile ou du .pétTo,le. ,t'om:bustion d'un gaz.

,La lamrpe éle.ctrique est exalue d,e r.ette unité didalCtique et l'or­dre de succe'ssion 'diSiposé rationnellement. On réalise 'ainsi u.ne suite de leçons dont cha.cune [prépare la suivante. C'est l'aP'PHcation du principe: Du 'simple au compHqué. Cette .façon de 'Procéder e-st bien ,plus de mise au de.g.ré final que ,dans les d ,asses 'prècédim tes ou l'esprit analytique est encore peu déve,lo'lJIpé et où l'enf.ant est .sur­tout l~pte à saisü des détails intéressants, -pittore'squ E's, mouvants.

lM. Stie:g.er et ses collègues asso,ciés là la 'même tâche ont dress é un plan de travail et essayé de ,cTéer une structure rationnelle da'n s le,s matières hétérocl·ites du 'ProgralJ.ll111e du degré final. Ils ont appe­lé lE'ur 'méthod·e « BILOCKUiNTEIRRIOHT », vouTant e'x'Primer par h que l,es leçons consécutives qui 'form ent une unité dida,ctique étend'ue for·ment blo:c, se tiennent étroitellTI'ent et se suivent logi'quement. Nous 'pouvons em,ployel' juclieieusement le terme, d'enseignem.ent organique pour désigner la n'1ême ré:a}.ité didactique; ce terme est même :pùus ex,pressif puisqu 'il e,xprime non seulement l'unité s oUde du blo'c, mais l'unité plus riche et plus souple, plus fécon:J e aussi et p.lus :pro,fonde, pro.pl',e aux ,êtres vivants,.

Poul'précicer icette notion ,fonda,mentale de renseignement orga ­ni'que, il faudrait insis·ter sur le caractère vivant de la vile intellec. tuelle et. sur la structu.re des matières enseignées qui eSt analogue à celle d'un être vivant. Dans les I}eçons du degré final , il .faut vi,s'er là faire valoj r le 'dynamisme du Iprincipe génératfmr qui a présidé au déve-lop,p.eaue.nt de la sdence ou de :1'.art enseigné, ,qui a dirigé son évoolution .et qui :peut aussi régler s'on utilisation did1actique. Les matièl'es d'enseign.ement doivent donc former des unités organiques et des séries généalogiques qui se groupent autour d'idées centrales.

Si l'on veut encore a.p,pliquer là ,ces unités l,e nom de 'centres 'd 'in· térêt il faut bien s e rap,pelm' qu'i.ci il ne s'agit pas de :grou!per les matières ,pour des raisons ,suiperficielles, m,ais à cause de leur ,con­nexion réelle. D'iautre part ,ee s,eT,ait une erreur de se lais,s'e.r tent~r

par l'attra it ·d 'un ens,e:iJgnement ir1gid,ell11ent. systématique ,qui ,peut être à s,a pla,ce dans 10es écoles s'upérieu,res. Le degré .:fi,nal doit oHrir -aux élèves de 1:3 ,à 15 ans des leçons concrètes, graduées organique. ment rattac'hées aux réalités de la vie et souvent reliées entre el­les p~r des vues synthétiques.

Faire comprend,re doit être id incontest ablement l'âme de l en­seignement. En ,p.rolcéd~l1t ains,i, on pré,pare mieux le travai,l de la m,émoire qui est devenue plus .iudir.ieuseque méoanique. On fa~ vorise surto-ut la cl'oissanc!e spirituelle du prépubère et du pu.bère en mettant en relief les idéE\S .gé.nér.atri.ces des ,connaissançes et la suoee,sg,ion 1I1Jaturelile des faits.

Fo.rt bien, diora-t-on, mais le temps? Il faut reconnaître qu.e 1'èco-

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le ne peut 'pas si'multanéme.nt réaliser l 'enseignement organique dé­fini plus haut et 'par,courir -le vaste 'domaine des pro.g.rammes exis­tants. Il faut choisir:

Ou ·bi,en f,aire la séle'ction des matières su.sce\pübles de fomneil' des unités org'1aniques et viser avant tout là. l,a cToissance s.pirituelle, à la fOI'lmation féconde des jeunes es,prits qui devi'endront ,capables de se dévelo'P'per eux ... m,êmes,

ou bien persévérer clans un ensE'ignement où la quantité l'em,por­te sur .la pénétration et qui garde des ,prétentions ,plus ou llTIo·ins en­c.ydo'pédiques. ,L'intérêt des jeunes 'du deg,ré Lfinal i,mpose ,la 'pre­mière alternative:

,MIEUX ET MiOINS.

,Nous n 'avons 'pas à ·crlaindr,e 'que la réduction !préconisée id ,cons­titue une atrophie ,i·ntellectuelle. Un bon ense,i.gnement or,gani'que qui choisit judicieuse.ment la matière des ileçQt11,s ,contient en germe l 'exp.u.oaüon de maints sujets !passés sous sile.nce. Ve,s'prit m-is en ap,pétit continue de s'alimenter. Les matières ainsi aSSimilées ne sont pas dE's éléments morts, mais une nourriture qui fortifie l'âme, li­bère de nouvelles énergies et développe les facultés.

QUEILQIUEIS .QBiSERVATIOINiS SUR LffiS PROC'EtDfElS DE lM. STIEGER.

1° Il uti,lise largement loes données d,e la v-ie, les' cloe,ullTIents qu 'on rencontre ai.séme:qt ,partout, le Jardin, la cuisine, l'ate]i.er s'colaire.

,2° Il insiste sur le s,avoir .imrrnédi.at acquis au 'C'ontact des cho­ses, dans l'obsexvation, dans d'es ' eXIPériences ,simples.

3° Il recout. souvent ,~u dessin cOllTIJme ,moyen ,cl'exlpress'Ïon et d 'a:p,plication; mais il s'agit d'un dessin s~ple, expéclitirf, qui r 8Jpré­sente J'es.senti·el.

4° Il joint. aux d1f,férentes le'çol11s des exerdces de langue, de calcul, cl'éc.ritur~, de dessins, de découpage, de modelage.

,5° n exige un rythme ène:ngi'que dans le trav,ail.

6° Il tient à ,ce ,que les élè'\es gardent l'oo·p.rit ouvert sur d'autres questio,ns et ne croient pas 'que le maître ,le.ur ,a tout dit.

7° Le trait que j.e , voudrais ·surtout ,souligner, ,c'est que M. Stie~

ger s'adonne à sa tâche « de toute son âme ». Le Département de ,l'Ins­truct.Ion pubHque ,de .st-Gall envoie chaque trimestre clans son écol,e annexe quelques m·aitres en fonction; ,c'0ux-ci assistent là ses -leçons pend,ant douze 8,emaines, font là leur tour cl es leçons et ,s ',initient ,à sa méthode. Il existe ,ainsi dans notre canton confécléTé du 'nord-est un mouvement dû là Il',initiative de quelquE's maîtres dévoués, soutenus pal' le Départe,ment. de l 'Instructionpubl,ique et qui s'efforce'nt .de procurer aux élèves du degré final un enseignemlent plus bienfaisant.

REFLEXIOIN FINALE. Les .partki!pants et l 'inter.prète du ,cours de M. ,Stiegell' estiment ,qu 'il y a dans l'enseignement ol'ganique (<< Blo:elnmterricht. ») une idée très féconde qu e nous devrions exploi-

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te,r en faveur ode la ,ie'unes 'e yal,aiaanne du degré ,final et mèrn e LlI~,

c'ours 'compléme.ntaÜ'es , Cet ense.ilgne'm"'nt 'n e !peut pas être ,livré tout fait. Il faut l 'é tudi e}', l'exa,rniner et l' essayer pour en 'aisir l' e 'prit et Il'adapter aux conditions s'co].ail'e.s valais,anne.', ,Nou s n pouvon pas espérer qu'un pédagogue du cl ehors nous présente tout E' faite «,r école val ai-sanne {lu clügré ,final», C'est I ~l nou ,de l éla~) orer,

C. G.

Elle et Lui (Propos pour la Toussaint)

Indulgent Lecteur qui prenrl rez peut-être la p eIne (le lire jusqu au bout les lignes qui s uivent sous ce titre, n e p en sez pa s qu'elles vont vous faire « l'histori qu e» 'comme dans un r0m:Hl, de deux êtres qui ont promis de s'unir ou qui se sont 1111i s pOUl' la vie,

Elle, c est l'rune a vec ses < clmil'ables facultés, la ménlOire. le jugelllent, l 'iInaginatio n, le pouvoir d'ainler ou .de hall', c ' est, en un Blot la ,p::u'tie Îlnlnatérielle et irnni.orbel1 e le notre ê tre ql~l constitue à pl'Oprenlent. parler la « personnalité »,

Lui , c'est le corps serviteur plus ou nl0ins docil , l11a hine Dlerveill eu se, synthétisant pour ainsi dire toutes les lois de la l11.écanique, n'lais lnachine inerte destinée ù se c1 écOlnposer (]t.' s que s 'en va l'âme, le Jnaître, le pilote,

En cès jours de douce mélancolie qui anllonce le grand re­pos de l'hiver, en ces fêtes t ouchantes de la Toussaint, cha'cuH, éll1U et pensif, prend lentement le chemin du cimetière, Sous C~ tertre fleuri où repose l' être aüné et tant regr etté, que res1 c-t-i l , Un corps en déco111position , un peu de poussière il laque ll e Dieu avait donné la forme de la p ersonne et les traits du visage que nous évoquons les larm.E's aux eux,

Est-ce pour cela, pour pleurer et prier sur un p eu (['arg il e que nous allons au cim etière? Non! Celui qui repose 1<'1 "nus un magnifique InOnU111el1t ou sous une hlLluble noix de huis l1 ' ~'st pas lTlOrt. L a foi e l la }'ctl son le certifient. I111age d e Di eu , 1 flme est retournée à Lui pour Lui rendre 'Ses COll1.ptes et entrer dans l'éternité ù la place qu'elle a Inéritée, C'est le serviteur, c es t la luachine qui est là 'ous six pieds ,de terre , pour cOlnbien de teulps? (Dieu le sail), attendant que la trOll1pette des anges et la voix de Celui qui , du grain décomposé fait surgir 1 épi nouveau. viennent l'appeler , '

Nous vivons dans un tell1pS où le « pilote )} , (en l'espèc-e l'âm.e) est particulièrelnent exposé'à « perdre la directaon » et où la Inachine (le corps) devient de plus en plus difficile à conduire à travers tes difficultés accrues et les subtiles croisées de che-

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111ins. Il importe, n 'est-il pas vrai, au début du tragique cours sco­laire '1943-44, qui s'ouvre, pour la plupart, i1l1111édiate111el1t. après les fêtes de la Toussaint d 'attirer l 'attention des élèves, grands et petits, sur la nécessité de faire de leurs 'âmes de. « bons pilotes », et de leurs corps d 'excellentes, souples, dociles et vigoureuses « Inachines » , Pour ce f aire, et en raison directe de la gravité des teu'lps, il faut CJue tous donnent le 111aximml1 cl efforts , pour les travaux intellectnels d 'abord, pour la « culture » de l'âule, en un nl0t, et pour la culture physique ensuite. Un e t ell e r ésolution sera un des plus b eaux bouquets qu'ils pOlllTOlÜ; cUl t e111ps de la Tous" saint, déposer sur la tombe des trépassés, N, ) illSt.

La foudre et le tonnerre C'était vers la 111i-août. Le soleil c.ontinuait à t eindre de vert

en rouge les prairies offertes à ses lnorsures , A de tels 11loments l 'on aime Ft s'évader vers des heux plus frais; on r echerche les bo­cages , La plainte du vent sur les frondaisons des vi eu x mélèzes ou sur la barbe plus drue des sapins vous fait à nouveau r,evi­vre,

Ainsi, .le 111'étais évadé de l'offidel - mais hélas! les b eaux jours sont si courts! - pour r edevenir un fervent de la nature. Quel bonheur de pouvoir chausser de gros souliers ferrés et de fuir, col dégrafé et vent en poupe, vers les « hauteurs tranquil­les » !

En quittant le village, on rencontre à l'orée des premièr,es futaies ou ,dans les taillis de petits bergers qui ont n1ené paître là leur « nlaisonnière » ou, le plus souvent, quelques chèvres. Ils se sont vautrés dans l'herbe et dans l'eau du ruisseau voisin, Par­fois, leurs Inains sont toutes gluantes encore de la pâte qu'ils viennent de pétrir, Inêlant terre et eau en guise de farine et de sel. D'autres fois , ils s'anlusent à bâtir une agglOlnération rurale, entassant des bûchettes entrecroisées des cailloux, des nlorceaux de tôle ou de fer-blanc, r estes d 'une boîte de cons·erves. Ce village priulitif est relié à la plaine par un chemin audacieux pour le­quel les ingénieurs novices ont lTIultiplié les ponts et les viaducs,

Il fait bon s approcher de ces enfants et, si l'on sait ne pa., les effaroucher, lier conver~ation avec , Se pel1c.her sur 1' eJlÎ;lnce est d 'ailleurs toujours délicieux.

En ,cette belle journée de la lni-août donc, j 'avais rencontré trois blondins - passablement noirs Ide figure - et je pus assez vite capteT leur confiance. Le plus jeune était luêule ,d'accord d-e Ille « laisser prendre » son chevreau. Nous parlions conlme de vieilles connaissances, lorsque tout ~ :coup j'aperçus 11n sapin n1.arqué d 'une profonde estafilade :

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C'est la foudre qui a fait ça, dis-je? Non, rép.ond l'un des enfants, ouvrant de grands yeux

étonnés sur mon ignoranoe. - Quoi, alors ? - Le tonnerre. Vous voyez d'ici la s,cène. Je venais de recevoir une bonne le­

çon de la part de cet enfant. J'avais manqué de simplicité à son égard pour n'avoir pas su me mettre à sa portée. Abusivenlent l'on dit chez nous « tonnerre» pour « foudre». Par exeInple ; « Le tonnerre est tombé sur le grand mélèze d'Enilirun ». La fou- , dre est une expression que nos enfants de la montagne ne con­naissent que très peu, surtout si leur parler habituel est le patois. Alors, se servir du mot « foudre » quand on ne 'corinaît ce feu du ciel que sous le vocable de « tonnerre», c'est dépasser l'entende­ment de mon ami Jean-Charles.

Si je rapporte ce trait dans « l'Ecole prÎlnaire », ce n'est pas tant pour la saveur de l',anecdote que pour l'enseignement qui s"en dégage: Rester .JsHiiples. . Combien de brillants élèves à l'Ecole Normale, qui ne Téus­

Slssent pas toujours dans leur classe! Au contraire, d'autres dont les notes sont moyennes ou mêmes assez ternes deviennent des maîtres accomplis, aimés de leurs élèves. Leur enseignement est fécond. Pourquoi? Vous l'êtes-vous déjà demandé?

Il n'est pas faux, j,e crois, d'attribuer ces résultats - les bons comme les mauvais - pour une large paTt, au contact que l'on a établi avec ses élèves.

Se rend-on assez compte des difficultés qui surgissent dans ces petites têtes de ,7, de 8, de lO -ans Inênle? Plus les jaInbes de l'enfant sont petites, plus les faux pas se Inllltiplient. Le rôle du m,aître est a:vant tout de guider, de prendre par la main, d 'aider à marcher d'une façon rationnelle et nléthodique.

On n 'apprend pas à faire le « ciseau » ,dans le saut en lon­gueur, par exemple, si l'on ne sait pas ce qu'est « l'appel » en cette discipline. On ne parlera pas d 'analyse littéraire, ni d'ana­lyse logique, avant d'avoir appris l'analyse gramnlaticale. On ne disserter,a pas des h eures entières sur un sujet historique ou géo­graphique si votre auditoire n e peut vous suivre n1.ême en cou­rant derrière votre cheval de course. Il faut savoir stopper. Tenir l'étrier. S'enquérir en cours de route si tout va bien. Et même, lorsque c'est nécessaire, revenir en arrière.

Donc, rester simples et à la portée des ;enfants. C'est un gage de réussite. Jupiter pourra tonner, vaincre les Titans, r.eInuer ciel et terre, pourvu que du haut .de son Olympe il assiste à l~ Grande ronde :

« Si toutes les filles du monde voulaient s'donner la main, ;tout autour de la terre elles pourraient faire une ronde.

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« Si tous les garçons du monde voulaient bien êtr' Inarins, ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.

« Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si tous les gens du monde voulaient s' donner la main. »

(Tiré des Ballades françaises, de !Paul Fort.) Honol'~ Pralong.

notre Revue durant l'èxercice 1943-1944 Fiches scolaires

Durant le présent exercice, le plan de notre Revue restera le ~ême que ces dernières années. Il y aura donc une partie pratIque et une partie théoTique, des communications diverses, et, pour autant qu'il sera possible de se documenter sur ce qui se passe ailleurs, des infonnations pédagogiques.

Une seule différence avec l'année précédente: -à la demande de M~' le Dr Boucard, directeur de l'Ecole Normale, nous avons préparé des fi'ches de français que nous nous proposons de com­pl~ter ~n?or~ à l'avenir en y ajoutant aussi des fiches de géogra­phIe, d hIstOIre, de calcul, etc.

Il paraîtra chaque fois 6 fiches par numéro. Pour des raisons techniques, elles seront toutes de même fonnat et comporteront chacune une demi-page de l' « Ecole prÎlnaire ». Elles seront en­suite tirées à p~rt et ceux qui le désirent pourront obtenir la sé­rie complète au Dépôt du Matériel scolaire.

Mais il.est évident que la place occupée par les fiches le sera au détriment d'autres matièr,es; c'est pourquoi, dans la règle, nous publierons cette année un centre d'intérêt seulement par numéro ,au lieu de deux.

Il n'est pas nécessaire de souligner l'importance que l'on at­tache aujourd'hui aux fiches scolaires. Les candidats au Brevet de capacité ont dû présenter, il y -a 3 ans, un travail sur l'ou­vrage de Ml' Dottrens: L'enseignement individualisé. Or, l'enl­ploi des diverses sortes de fiches constitue l'annature de tout ce système d'enseignelnent. L'analyse des travaux présentés a été faite ici mê,me, en son temps, par Ml' le Directeur de l'Ecole N{)r­m,ale, ce qui nous dispense de revenir sur les divers arguments soutenus par les jeunes instituteurs en faveur des fiches sco­laires.

Est-il bien nécessaire d'ajouter que pour leur élaboration nous nous sommes basé sur nos expériences personnelles. De­puis quelques années nous avons consigné les fautes les plus gros­sières commises par nos élèves, -et nous en avons tiré les ,exercices qu~ nous proposons aujourd'hui à l'attention de nos collègues,

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IVlais nous ne nous faisons cependant aucune illusion sur leur utilité: elles vaudront surtout par la m,arrière dont elles seront employées . Les Ineilleures sont celles que le Inaître con1.pose lui­même, suivant les besoins de l'année, pour sa classe, pour ses élèves. C'est pourquoi, celles qui seront publiées ici ll1.ême comnle les centres d'intérêt d'ailleurs, valent surtout à titre d indication .

Cl. Bér({rd.

Notel. - Dans un but d'ordre et de classenlent, on portera en tête de chaque ,fiche son numéro et celui de la série à laquelle elle ,appartient. Nous avons voulu laisser à cbaque maître le soin d'indiquer la classification qu 'il jugera ù propos.

Nous serions reconnaissant aux collègues qui voudraient bien nous con1.Iuuniquer, pour une autre année, des fiches de lecture, de composition de vocabulaire, de géographie, d 'histoire, de calcul, etc.

52me cours d'école acti.ve et de travaux manuels

L 'abondance des matières nous empêche de rendre compte clans ce numéro du 52èn1.e cours nornlal qui s'est déroulé à Sion et auquel ont pris part plus de 300 instituteurs et ins titutrices a c­courus de toutes les pD.rties de la Suisse. Nous y reviendrons pro­chaineinent, nous bornant à dire aujourd'hui que le succèg fut c0111plet et que les participants sont rentrés chez eux enchantés (le l'enseignement donné et de l'excellente organisation du cours .

L a direction en était assumée par Ml' Evéquoz, chef de ser­vice au Départen1.ent de l'Instruction publique, qui s'est acquith~ de sa tâche avec 'une grande cOl11.pétence.

Liste des centr'es d'intérêts traités durant t'exercice 1943-44

1. Instruction, science, arts. 2 . Soleil, jour. 3 . Les Alpes. 4. Les lllalheureux. 5 La veillée. G. La ll1.aison. 7. L'apparteinent. 8. Les n1.eubles. 9. Chauffage et éclairage.

10. Les vêtements. 11. Monluuents, églises . 12. Fêtes religieuses. 13. Pays chauds . 14. La 111ère.

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Abonn1ement à {( l'Ecole primaire})

Malgré des restrictions continuelles et une hausse constante des prix~ l'abollnem,ent à notre Revue ne sera pas modifié pOUl' le présent cours scolaire et le fonnat du journal restera le Hl,ême . Nous devons cela à l'obligeance de notre imprilneur que nous re-

"lnercions. Beaucoup de journaux pédagogiques ont été obligés de réduire considérablement le nombre de pages ou d'augu1.en­ter le prix. de l'abonneinent .

~~~~~~~{Y,O~ i .. PA RTIE PRATKQUE ~ ~~~~~r ' . , < ri , e

LANGUE f Al ÇA S'E

Centre d'intérêt:

iNSTRUCTION, SCIENCES, DÉCOUVERTES

J. RECITATION

Praul et R enée arrivent chez leur grand-père. Assis d ans son fauteuil , en face de sa tabl e de travail , il lit clans un gros livre. D e t elnps en tem,ps, il écrit quelques 1110tS sur une feuille de

p apier. _ Bonjour, grand -père', tu t'instruis encore? Grand-père elubrasse les enfants. P aul un peu curi eux; r e­

garde le livre, lit une ou deux lignes , fait la n1.oue et. se r etour-nant vers son grrand-père :

_ . Ça doit être hi en difficile ce que tu lis lù , et pa s aluusant

du tout. Grand-père sourit : _ Oui mailS il se peut que plus tard ce livre t intéresse aussi. _ Mais, grand-père, pourquoi veux-tu encore t'instruire?

Tu es hien savant pourtant! _ , On n'est jrunais assez savant, nIes enfants . Si les hOlllm ..

ne s étaient pas instruits, on voyagerait encore à pied ou en :01-ture tirée par un cheval. C'est par~e que les horuules , l~e sont lllS­truits qu ils ont inventé la 10COluotJVe. C est pa~'ce qu Ils ?nt con­tinué ;', s instruire que nous avons les al~~Ol~ol::nles, le.s aVlO?~S , les PTands paquehots, Si les hOlUn1.eS ne s 'etment pas Instr~uts, les ~1.a 1ades continueraient à appeler auprès d' ux les sorCIers, les

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..... ~.

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rebouteurs. Ce sont des savants COIlll11e Pasteur et bien d'autres qui ont enseigné aux médecins la science de guérir les malades.

- Mais, dit Paul, les médecins, les ingénieurs, les profes­seurs continuent-ils à s'instruire?

- Bien sûr, mon petit: on ne s'ait jamais trop de choses quand il s'agit d'être utile aux hommes. Mais, pour bien s'instruire. il ne faut pas peTdre son ten1ps; il faut être courageux et con1: mencer à votre âge. C'est pourquoi dans tous les villages les pe­tits garçons et les fillettes s'en vont bravement à l'école.

II. VOCABULAIRE

Observations. - Nomlmer les diver~es sciences étudiées; par­ler des découvertes faites par les saViants; relire des récits d'ex­plorations ou d'aventures; raconter les histoires se rapportant aux grands navigateurs, aux explorateurs.

Citer les progrès réalisés pendant ce siècle; rappeler le nom. de ceux qui s'acrifièrent leur vie pour le bien de l'humanité.

NOMS. - La science, les ' sciences, lnathématicien chim.iste physicien, historien, grammairien, philosophe, savant: médecin: chef, maître, érudit, professeur, explorateur, navigateur, coloni­sateur, audace, cour'age, intrépidité, énergie! persévérance, endu­rance, découverte, invention, progrès, l\abeur, travail, recherche, réussite, succès ... , chemin de fier, avion, aviation, auton10bile, une expérience, etc.

ADJECTIFS. - Les sciences exactes, difficiles, passionnan­tes, intéressantes. Un Inathén1aticien distrait, obstiné, chercheur ' le chimiste habile; l'historien impartial; le gram.mairien instruit; le philosophe sage, savant; un médecin dévoué, courageux; le professeur estimé, écouté; l'explorateur audacieux, intrépide; le navigateur énergique, persévér,ant; le progrès rapide, grand, sur­prenant; le courage héroïque; une découverte utile, sensationnel-le, etc.

VERBES. ~ Chercher un problèlne; étudier les seiences nou­velles; calculer, con1pter, trouver une solution; approfondir une question; s'absorber dans une étude; réfléchir, s'isoler; se dévouer pour le prochain; s'acharner, découvrir un remède; aller à l'aven­ture; courir le monde; explorer la brousse; naviguer vers le pôle.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation,' 1. Lecture du texte par le Inaître. 2. Idée géné­rale du morceau, situer l'action s'il y a lieu. 3. Explication: a) des mots; b) des idées; c) des règles de grammaire qui se rencon­trent dans le texte.

- --!F

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Le petit artiste

Hier, il a couvert une feuille de papier écolier d'une belle composition. Il a représenté un n10nsieur qui, la canne à la main, se promène au bord de la· mer. A cela près que le bras lui sort de la poitrine, ce monsieur est très bien fait. Il a quatre boutons à son habit; c'est la perfection. Près de lui est un arbre. Au loin, un bateau. Le lnonsieur à l'air de prendre le bateau dans sa main et de vouloir av'aler l'arbre. A. France.

La science

Mon enfant, tu est ignorant. Le Inonde qui t'entoure est un monde de n1erveilles et aussi de m.ystères. Tu ne sais d'où tu viens, où tu vas, pourquoi le blé pousse, comn1ent les arbres qui sen1blent morts l'hiver ressuscitent au printemps, ce qui fait le vent, la pluie, le froid, le chaud, ni pourquoi .tant d'étoiles, qui sont des mondes, se tiennelit suspendues au-dessus de ta tête.

Eh bien! tous ces mystères, un homlne curieux, dont la cu­ruiosité est la gloire, s'est chargé de te les expliquer. Ce curieux, c'est l'homme de science, un des plus nobles entre les fils des hommes. Ch. Bigot.

Les laboratoires 1

Les conceptions les plus hardies, les spéculations les plus légitimes, ne prennent un corps et une âme que le jour où elles sont consaerées par l'observation de l'expérience. Laboratoires et découvertes sont des tern1es corrélatifs. SuppriInez les labora­toires, les sciences physiques deviendront l'image de la stérilité et de la mort. Elles ne s-eront plus que des sciences d'enseigne­n1'ent limitées et iInpuissantes et non des sciences de progrès et d'.avenir. Rendez-leur les laboratoires, et avec eux reparaîtra la vie, sa fécondité et sa puissance.

Hors de leurs laboratoires, le physicien et le chimiste sont . des soldats sans armes sur le champ de bataille.

Si les conquêtes utiles à l'hulnanité touchent votre cœur; si vous restez confondus devant les effets surprenants de la télé­graphie électrique, de l'anesthésie et de tant ·d'autres découvertes admirables; si vous êtes jaloux de la part que votre pays peut re­vendiquer dans l'épanolüssement de ces n1erveilles, prenez inté-

. rêt, je vous en 'conjure, à ces den1eures sacrées que l'on désigne du non1 expressif de laboratoires. Pasteur.

Bien regarder pour s'instruire

~10n secret est bien sin1ple, disait mon père: je n 'ai jan1ais traversé un champ sans regarder l,es plantes qui y poussaient, les bête~ ql!.i . s'y nourrissaient. Jamais non plus je ne suis sor ti d 'une

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vil!e, l~etit~ ou gra~lcle, .;a.ns avo~r observé de nlOn lJlieux ce qu'on y fahnqualt. OuvTl r. r , .J al trouve part·out des ouvriers qui ·savaien t leur affaire, et leurs leçons n e m 'ont jamais cOlrté qu 'une poignée de l1lain . E. A bout. "

Un chimiste illustre

Au sortir du co1lège, Lavoisier se r etire dans l' isolement n e voyant personne, Inangeant à peine 1 Ou r pouvoir mieux tra,~a i ] -1er d 'esp rit. tout entier <'1 ses recherehes scientifiques . On lui doit de nombreuses découvertes: c'est. lui qui a su trouver le prelnier de quel gaz l' air que nous r espiron s se compose, de quels é lé­Inents est fornl ée l' eau que nous buvons; c'est lui qui ::1 expliql! é C0l1l111ent la r esp irati on nous fa it vivre e t entr.e tient la chaleur ctu corps. G. Bruno.

Un grand savant

En 1880, Pasteur fut témoin de l'a?'Olüe d'lm enfant de ci nq an s, qui 1110rdu au visage un mois auparavant, venait d'entrer h l hôpital : le débat de ce petit être COll tre la mort, c'était tout le tableau de la rage. Le savant en fut boulerversé. Il se lUit ardenl-11lent à l'étude. Les recherch·es furent longues; el1es furent par­fois dangerel1ses. Enfin, après ' le patients travau x . le r emède fut découvert.

Les savants

Les Sê.l'ants Qnt toujours Jait prem e de désintéressem ent. C'est une noble idée qui les conduit : le dévou elnent et la science. Pour faire avaneer cette science, conlbif'Il ont risqué leur vie, combien lllêule l'ont sacrifiée? Pendant l épid émie de choléra de 1865, qui faisaH à Paris deux cents victimes par jour, ·Claude Bernald et Pasteur s installèrent à l'hôpital de Lariboisière et re­cueillirent, pour les étudier, -de J'air et des pOl1ssière~ èl1ltour des Inalades, et du sang cl·es nl0rts.

Exercice d'application

1. Raisonner les accords s'il y a li en . 2. Indiquer la fonction de certain s Inots. 3. Attirer l attention sur l 'orthographe d 'u!:iage sur les hOlllonymes, les dérivés, les cOlnposés . 4. Permutations di­verses. 5. Analyse logique et graulul::ttical e. 6. Conjugaison. 7. hnitation des phrases. 8. Rédaction en rapport avec la dictée .

Dtre: « Je n'a.i jamais cha.ngé », ceil,a iJ'e'viel1t à d :ire : « J e su·is né iinfailliJ)le et je n',ai rien ·a[}Jpri,s -des .leçons de il-a vie » . R. Duval.

·Ce qui manque l e plus de nos jours, c'est -le l'es'pect da,ns -l'ordre mor·al et il'·atte.ntion ,dans l'ordre inte:l1edue-L Royer-CoUard.

IV. COM,POSITION FRANÇAISE

La phra.se - Le pal'agr:aphe - La rédaction

Paire conjuguer les verbes du yocabulaire. COIl1poser des phrases 'lvec les Ill0tS du vocabulaire . 1.' '\ ous avez trollvé HU d e vos prenliel's cahiers cl écolier

vou ' le cOlllparez :lU cahier 'que vous venez ·de tenniner. Dites­nous avec sincérité, quels sentinlel1ts vous avez éprouvés.

Pl'épnl'ation. - a. Entrée en l1latlère : E n fouillant clans les ti-1"oirs d'un vieux bureau .. .

b. Premier paragraphe. - E n feuilletant le vî,eu x' cahier. -Cou verture, feuillets, devoi r s, écriture, quelqu es progrès cepen­dant. Ai-je pu faire aussi mal!

c. Deuième p aragraph e . - COlllparaison avec le dernier ca­hier: Que de progrès acconlpli:s! (lVlarquer ces progrès dans les différentes parties étudiées au paragraphe précédent.)

d . Troisiènle paragraphe. - Réflexions : Je dois cela à 1110n travail sans doute, nlais au ssi -et surtout aux leçons et conseils de l1leS maîtres. Ma scolarité n'est pa's tenninée, .l e poursuivrai 1110n

effort. 2. Un ouvrier papetier se denlande ù quoi servÜ'a le papier

qui sort de ses Inains ... Il sera le cahier .de l'enfant. Il sera la le t­tre. Il sera Je journal. Il sera p eut-être ]a feuille où le papetier lui-mêm.e écrira <;es dernières volontés.

Conseils. - Le papier - dit le texte - lSor l des mains de louvrier. Représentez-donc oelui-ci evant sa Inachine, la feuille blanche se déroulant san~ arrêt sur les cylind re . Parfois le brav hOlmne se plaît à rêver ... Il songe à ce que deviendra ce papier.

Il sera le cahier de J'enfant: un cahier avec des feuilles réglées sur lesqueUes le petit écolier aligne des leUres encore irrégulières, trace quelques lign es d 'un dessin rudimentaire .

Il sera la lettre de famille sur laquell e on donne -des nouvelles des parents, des am.is, dans laquell e on exprime des joies, des espérances, ou d es chagrins.

Il sera le journal: cette fois, découpé en nlÎlli eTS de feuilles le papier ira r épandre les dernières nouvelles, les informations, aux quatre coins du pays, dans les villages les plus reculés . 11 sera lu par tou s . A quel luonlent bien sou,vent ?

Cornm1e le papetier est déjà âgé il se prend à songer que la Jeuille de papier pourra recevoir ses dernières volontés . Pel1t­être 111ême seTa-ce une des feuilles qui se déroulent en ce lnOnl.ent devant lui? '"

3. Parlez c1 es bienfaits de l'iInprinlerie . 4 . L es 111erveil1es de l 'électricité. 5. Les gnl.ndes inventions modernes. 6. Quelle es t l'invention l1l.oderne que vous admjrez le plus.

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SERIE ... Fiche No

Ces - ses - s'est - c'est - sait - s,ais

Relnplace les points par ces, ses, c'est, s'est bien orthographié.

'" lui ,qui ... trom~pé dans '" problèn1es difficiles, mais il ne le .. : pas encore. Il ... par contre qu'il doit étudier '" leçons tous les Jours, car ... le meIlleur moyen de s'instruire et de contenter ... parents. .. . -on que ". Louis qui ... classé le premier? Car ." élève ... toujdurs .,. leçons et il fait bien ses devoirs. Le chien dort da?~ sa niche, le Inuseau al:ong~ sur .. . pattes: '" l'endroit qu'il pref~r~ par .:. ~haleurs canIculaIres .. :. vergers m'appartiennent;

d aIlleurs a 1 ombre de '" 'arbres vIgoureux que .,. écoulée la plus grande partie de ma jeunesse .... -il quels sont '" devoirs et co.mm~nt il doit re!llplir :.<obligations envers ." concitoyens. Ce­lm ,'qUI ne ... se taIre nlut a son pays ... toi qui lui as pris .,. li­vr~s et qui ~s taché ... cahiers; dis-le lui, car il ne le '" pas encore et Il pourraJt accuser ... can1arades de classe. Il ne ... pas trompé.

1. Con1pose 2 phrases avec chacune des formes inscrites en tête de l',exercice.

2. Justifie la façon dont tu as orthographié chaque cas.

SERIE ... Fiche No

Ce - se - ceux

Remplace les points par ce et se bien orthographiés.

'" n'est pas toujours ... qui ". 'colporte dans le public .ui est vrai. '" rentier .,. fixa dans notre ville où il '" construisit la belle villa qui ". remarque au couchant de la localité. ... que ... blagueur vous raconte ... sont de sÏInples histoires au?:quelles il ne faut pas toujours ajouter foi. '" qui .'. sont trompés '" sont ex­cusés et ils ... sont fait pardonner .... qui nous étonne '" est que vous vouliez toujours avoir ... que l'on ne peut vous donner. Vois-tu '" papillon qui ... rpose sur ces fleurs, qui '" délecte de leur nectar, qui ". envole ensuite insouciant et léger. Il .. , passe aujourd'hui des événements qui ne peuvent ... comprendre ni '" expliquer .... qui ... sont moqués de leur prochain ne Iuéritent pas qu'on ... comporte mieux là leur égard. Ne cause donc pas des chagrins à .. , qui ... sont donné tant de peine pour faire de toi un honnête homme.

Regarde ... rossignol qui ... campe sur ... pon1mier en fleurs pour lancer sa roulade vers le ciel.

Ecris 3 phrases avec ce, 3 avec se, 3 avec ceux. Remarque que l'on écrit : ce \que, ce qui, ce dont, ce sont,

c'est; on écrit aussi ce devant un nom; mais se devant un verbe: il se demande, il s'est trompé.

SERIE ... Fiche No

Mon - m~ont

Ren1place les points par mon ou m'ont.

J'av.ais perdu '" livre et '" cahier; c'est VOISIn qui les a retrouvés .... père et '" frère ... rendu une visite; ils ... apporté des nouvelles de ... petit neveu .... camarade Jean et .,. ami Edou-ard '" invité chez eux; ils ... assuré que ... plaisir sera égal au leur. 1 Ceux qui '" déchiré .,. paletot et qui ". caché .,. gilet ... fait punir par ... père qui m'a reproché ... insouciance et ... étur-derie .. " jardin et ... verger ne ... pas donné la récolte que j'atten-dais. J'aime ... pays de tout ... cœur et je le servirai jusqu'à .. . dernier jour. Tous mes \amis ... abandonné; beaucoup ". renié bien que je leur aie tém'Oigné toute ... estÎlne et tout ... 'attache-ment durant Ines années de prospérité.

1. Conlpose 5 phrases avec mon.

2. Compose 5 phras1es avec m'ont.

Remarque que m'ont peut se remplacer par m'avaient et que mon signifie le mien

SERIE .. . Fiche No

Ma - m'a - m'as

Remplace les points par ma, m'as, m'a suivant le cas.

Tu ... fait peur; ne viens pas si près de ... place quand je fais, ". composition. ... mère ... donné ... serviette: hier elle reprisé ". chemise et ... culotte que ... ,sœur .,. lavées ensuite. ... -tu rendu la monh,e que tu ... en1pruntée hier? Il me la faut, car ... tante qui ... fait ce cadeau l'an dernier ... demandé ce que j'en avais fait. Mon cousin .. , donné des renseigneluents sur .. , voisine qui '" quitté il y a cinq mois; il ... dit qu'elle ne ... pas oublié malgré son long silence .... -tu vu dans ... nouvelle tenue. ... sœur ". fait plaisir; elle ... infonné que ... maîtresse ne : .. p~s blâmé de ". conduite équivoque ... , bonne hUIneur ne ... JamaIs abandonné. Tu ... rendu un signalé service, tu peux cOIllpter sur . .. reconnaissance et '" gratitude .... -tu rapporté les livres que tu ... promis, Personne ne ... den1andé ... nouvelle adresse.

COlnpose 3 phrases où tu dois écrire ma, 3 avec m'as, 3 avec m'a.

Remarque que 1n'a peut se relnplacer par m'avait et que ma signifie la mienne et se place toujours devant un nOIll.

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SERIE .. . Fic he No

a - à

P ierr e '" huit ans. Hier il ... été à la lllontagne. Il ... couru -.. It r avers l'alp3.ge. P uis il est -allé." l 'étable où il ... vu ~les vaches, des génisses et 'eles veaux. Dans le chalet qui se trouvait '" côté il ... bu du lait et il ... regardé COlTIlnent on {aisait le frOlllage et le beurre; ce travail l' ... vivement intéressé. Il ... demandé '" son père s'il pouvait rester quelques jours avec les pâtres. Malheur eu­senient son père n' ... pas pu le lui pennettre. Pierre l, .. . bien re­gretté ; il .. . dû r edescendre '" la maison pour aider '" sa Inère,

. ... ses frères et ... ses sœur. M:ail il .. . bien envie de relnonter ... l'alpage ... la preniière oecasion; ce sera probablement à la f in de l 'été; ... moins qu'on ne puisse se passer de lui .. . la D.laison.

1. Reniplace les points par Cl verbe ou à préposition.

2. Com.pose 5 phrases dans lesquell es tu dois écrire à pré­position.

:3 . Compose 5 phrases dans lesqueUes tu dois écri re rl verbe.

Chaque fois qu e tu peux renlp lacer (l par ([Voit c'est le verhe' il s'écrit toujours sans accent.

SERIE .. . Fiche 1\ 0

Cet - cette

... homme d .-. fCll1lliE' sont partis ... aurès-midi aveC' .. en­fant maladif Reg<ude ". oiseau qui a con~truit son nid 'Sur. ... arbre. et .. . insecte qui butine sur .. . églantier .... élève sera ré­comp~nsé de ... action charitable qu'il vient c1'accOlnplir .... his­toire alnuse ". homnle naïf et .. , ouvr ière crédule. Quel est ". {:trangel' qui vient nous rendre visite dans ... accoutrenient bi­zarre . '" outil appartient à ... ouvrier; il le lui faut pour terminer '" ouvrage pressant. Il y au ra déjà 7 ans ... aut.omn e que ... évé­nement sensationnel s'est produit ... . étrangère nous a demandé quelle est cette érnin enee que l'on aperçoit à l 'h orizon .

1. Ren).p]ace les points par l'adj.ectif démonstratif cet ou cette.

2. COlupose 5 phrases dans lesquelles tu dois écrire cet et 5 phrases clans lesquelles on doit écrire cette.

On écrit cet devant les noniS Inasculins et cette devant les noms féIninins.

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HifSTC)IRE

Grandes inventions et grandes découvertes

A la fin du luoyen âge, les ' gTandes inventions ont l1iultiplié les nioyens cl' action de l'homme, les grandes découvertes lui ont fourni u n nouvel et imluen se champ d'activité.

1. Les gI'uncles inventions. - 1° La poudre. - Les Chinois se servaient depuis longtenlps de la poudre pour leurs feux d'ar­tifice. lInitant les Ar abes, les Florentins, dès 1325, voulurent s en servir pour lancer des projectiles et fondirent des canons et des boulets de fer. L'invention fut longtemps niéprisée (grosses boni­bardes, boulets de pierre, b 5t on :\ feu) les armures vécurel~t en­core deux sièeles . Au XVInie siècle, l'artillerie devint efficace. Les châte,aux ne résistèrent p lu s; les prinees seuls étaient assez riches pour avoir des canons. La poudre a ainsi ruiné le pouvoir de la noblesse et renforcé celui des rois.

2° La boussole. - On savait df>puis le XIIhne siècle (gr flce aux Arabes) que l'ai .ouille aÎlnantée se tournait toujours vers le nord, niais 1011 se contentait de poser l'aiguille sur un fétLl de paille flottant sur l'eau . On pensa enfin à poser l'aiguil1e sur Îln pivot. La boussole était inventée. On a peut-être exagéré son rôle: sans lelle, les Norvégiens son t allés au Grœnland.

3'" Le prtpier. -,- C'est encore aux Arabes CJue l'on doit le se­cret de la fabrication du papier. Le port de la cheluise, généraljsé au XVni e siècle, perlllit. en fournissant les chiffons. le dévelop­pement de cette ind~lstrie. ~e papier, nio,~n s C?ûtel~X et plus sou­ple que le parchenlln , anmt permettre Innpnmene .

40 La cw·avelle. - Jusque }\, on avait les galères, trop basses pour l'océan et les « nefs de b~ut bord » lourde~ et l;n tes . 1~111 -nies d'un seul Inât. Légère. effll ée, 11ll1nle de t rOIS In::üs et cmq voiles, longue de trente Inètres seulelnent, donc maniable , la C'~{­ravelle filait déjà dix kilolnètr,es à l'heure.

III. Les grandes d écouvertes. -' 10 Leurs couses . - a) L~s ambitions conl1nerci((Zes. - Au n10yen âge, les épices (don de gI ­rofle, eannelle, Inusca·de, poivre) se revendaient très ch~r ~l étaient rares. Elles venaient des pays d'Asie, que l'on déslgnalt sous le term.e général des Indes. Les conquêtes turqu es mirent fin à ce COllilnerce. Alors Ile désir de trouver la route des Indes de­vint violent. Le li,rre du Vénitien Marco Polo, le Livre des l\tJer­veilles, avait surexcité les convoitises: il parlait « de ,illes dont les douanes rapportaient 13 ll1illions 700 ,000 sacs d'or par an et où il entrait chaque jour plus de 1000 charrettes chargées ~l,e soie ... , d 'un pays, Cipangu (le Japon) , où le palais -du souveram

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était couvert d'or fin à la manière dont 'sont couvertes nos églises de 'Plomb ».

b) L'esprit de conquête. - Les Portugais avaient une grande haine de l'Islan1. C'est pour le combattre qu'uill roi, Henri, eut l'idée de s'établir sur la côte atlantique de .·l'Afrique. Ils voulaient aussi trouver « l'Empire du prêtI'e Jean», un pays où« l'or croît », où «il y a n10ult bêtes ,comme lions, éléphants, scarafes (girafes) et licornes», où les gens « ne sont ni blancs ni noirs ; nlais couleur fauve». Cet empire chrétien était l'Abyssinie, gou­vernée par le négus.

c) La cul'Ïosité scientifique. - Les pires légendes ont couru sur la terre et les pays lointains au nloyen âge : la terre était un disque, elle était bordée de murs ou de gouffres, certaines régions étaient 'si chaudes que l'eau y bouillait et que les blancs y étaient transrformés en nègres, etc. On commençait à s'apercevoir que toutes ces croyances étaient fausses. Le roi portugais Henri le Navigateur rasselublait dans son palais les cartes nouvelles et tous les renseignements sur les pays découverts. Ainsi on se ren­dit compte qu'un l11êIUe océan entourait l'Asie, l'Afrique et l'Europe et qu'on pouvait atteindre les Indes en contouTnant nant l'Afrique, ou Iuêlue en naviguant vers l'ouest.

2° Les grandes expéditions. - Cette partie, bien traitée dans les manuels, peut être conçue ainsi :

a) Présentation sommaire ,qes grands navigateurs: Colomh, Magellan;

b) Etude sur la carte des itinéraires suivis; c) Lecture de scènes typiques d'après des récits: - L'arrivée à Calicut par un 1C0nlpagnon de Vasco de Gama; - La découverte d'une terre nouvelle (journal de Ch. Co-

lomb) ; 3° Les conséquences des grandes découvertes. - a) Economi-­

ques. - La Méditerrannée avait été jus'que-là le grande centre commercial. Elle perd son importance. Les nations et les villes qui vivaient de son COlumerce conlnlencent à décliner. Lisbonne­et Cadix s'huposent, Venise et Gênes s'effacent.

L'argent et l'or -de l'Anlérique affluent en Europe sur les gaHons esp~gnols (multiplication par douze en s?ixante ans). La vie augmenta rapidement et cette hausse du cout des choses sera souvent à l'origine de troubles sociaux.

b) Politiques et sociales. - Deux 'grands enlpires colOl~iaux ,sont créés: portugais et .espagnol. L'Espagne est dev.enue rIche; elle soudoie de fortes armée. La prépondérance de l'Espagne commence. Mais ce peuple riche ne travaille plus. Il doit tout acheter. Son or va enrichir la bourgeoisie commerçante et indus­tr-ielle d'Europe. Le capitalisme naît.

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La machine à v.apeur

C'est au XVIIme siècle que Denis Papin eut l'idée de faire mouvoir un pis·ton dans un cylindre. La premièlie machine à va­peur nlontée en France fut installée à Passy par des Anglais : elle devait « élever 20,9'00 ITIuids d'eau par jour et faire le travail de 60 chevaux». Des luachines selublables furent eluployée'S pour assécher les mines d'Anzin.

Les machines de Jeunes ;1-Vatt. - Quoique perfectionnée pa r l'Anglais Newcommun, la machine de Papin basé.e sur la pres­sion atmosphérique raIuenant le piston dans un corps de ponl p e refroidi à l'eau était très peu COlllluode. J\VaU imagina le con­denseur et, arriva à transformer le ITIOUVelllent de va-et-vient du piston en mouvement circulaire. ~ \V aU fut le mécanicien de génie qui fit de la machine atmosphérique un llloteur universel. L'A­IInéricain. Evans complètera ces réalisations en utilisant la va­peur sur les deux faces du piston.

La machine à vapeur de Cugnot. - En 1769, en présence de Choiseul, l'ingénieur lorrain Cugnot expéTimenta la pren1ière lllachine à vapeur. 'Chargée de quatre personnes, elle ar riva à faire «cinq quarts de lieue » dans une h eure. Il fallai~ malheu!'e.u­sement l'arrêter tous les quarts d'heure pour la faIre r efrOIdIr. Une autre plus grande fut faite: elle fut, paraît-il, essayée en 1801, mais elle s'emballa et s'écrasa contre un mur.

Le bateau à vapeur. - En 1753 fut découverte l'hélice. En 1763, l'Anléricain \W'illimu Henry lança le premier bateau à v~­peul', qui coula à la preluière expérience. Les Français d' Aux~­ron et Jouffroy voulurent f aire « relTIOnter les bateaux sur les rI­

vières les plus" rapides ,par la p mupe à f~u ». D: Auxir?l~, cOlll ba t­tu par 'les mariniers , échoua maintes fOlS. EnfIn en JUIllet ! 776, Jouffroy lança sur le Doubs un bateau long de qua~'al~te metre~, actionné par des volets qu'une lllachine à vapeur faIsmt mOUVOIr d'avant en arrière. En 1783, il recom.mença avec plus de suc­cès sur la Saône, ayant remplacé les volets par d es IToues à au-bes.

V'~~~~~

1 JI JNrFO JR~I.IA1lI.ON§) i # P ÉDAGO G I QU ES § ~~~~~~~

Orientation profess~onnelle

Au .pr,inte,m.ps d-e .ceu,e année, la viilile -de La ü haux-de-Fonds inaug,urait delux s'alles d'ex.péri,mentation pSY'c:hote,chnique, avec ,appa-

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l'eiHages 'modernes, pour l'orientation Ipro\fessionneù,le, Il y a 17 ans qu 'en 'cette vHle furent org!1nisés le,s Ipl'emie,rs ex-atlTIen~ cl'or-ient'ation E't 'durant ces ,dix deTnièl'es années, plus de 12500 j'Bunes gens et jeu­nes f,LUes, ayant terJniné leur :sc01arité, furent ori'entés-, IMais oCloréna­v clint, grâJce à l'a,chat d 'un matérie'l cl'e'x,périmentation psychoteC'llni­que - conç'u Ipar le Dr H einis - ,les 'consultations pour ;l'orientation profess,ionneHe sont -de ,plus ,en iplus « :s'ci 8ntilf,ique" », et nous s,om,­mes loin ki de ol'm'bitraire qui est encore à craindre ,cJlez Jes oriE'n­,teul's qui s'e baBelnt SUl' .la seule ,méthode ermpirioCfue,

ICeci ·nous amène 'a Ipréciser en que.lqu es mots quel s ont les huts '81t ,1.es méthodes de rorilentJa,tion prof'essionnelle,

Cette 'orientation év:i teTa nom )1'e de ,carrièl'es !maoncIuéels; e]] p sup­,primera 'les a,ecidents ete tous genres ,provo,qués par deB Nllployés in­élJptes. Il e,st nèces·saire d'autre ,p·art d'éviter l'enc'Q.mbrement dans cert-ainers 1)rofe·ssÏ-ons; une séle·ction s ünpose .. Les ouvrie'r.s ·et em­Iployés doivent. ,être éoa'l'tés 'des prolfess ions IpOur les:queHes ils ne sont ·pas IquaIifrié:s, ('·t Ipour ce Ifaire, le mieux est d' « orien.ter », de cons6'tHel' les jeunes en àge cIe choisir une .p-rofes'siion,

Descons·e:illelrs de 'profession ~s'occupent des ·enf.ant.s ayant t'e'r­miné leur scolarité. D'autre plart, da'ns p'lusieurs vililes de, Suisse, conrme ,da,ns d'autres ·pays, des laboratoire,s slpécia,ux ont été créés, où cle6 Slpéci-alist.e·s , ,au moye:n iCl 'apparerÜs s'Ci entilftquement ·conçus, se livrel1Jt ,à ,des re·che'pehes métJhodiquE's sur les aptitudes des sujets ,examinés.

Il est certes tbien cLiffici'le -d 'int.e.l'venir dans un dOlmaine .rMra'c­taire ,aux me·s'ures : la ,ps'yoOll01ogie indhidu e:lle, ,Mais la. « psycho­te.chniJque », 'que l'on pourrait défini·!' coornme une « rpsy.chologie là bUt6 tlimités l), ne r elève crue de la méthode expé.rimentale et n 'en­Ü'aîne ·a,ucune hyothèse, ni SUl' la Ifonct ion ,de ,r es'prit, ni sur lia va­Jeur intr.insèque -de l individu; au Imoyen ,de renseigneme1nts précis, de données ob1ective.s, le IpsylC'l1010gue pourra voir si ,le ,candida.t est en état ou non de se lancer dans ,la Ipro.fes'sion ·quïl ,convoite.

La. détermination des p.os6ilbiJités Id 'un 'cnfant sie Ifonde sur un en­semble de données re,cue,ihliles :

l , En inte'rro,geant le sujelt lui-ntê·m,e; interrogatoire où ,l'enf::t,nt se sentant là l'aise parlera .liibrelment dEt seoS goûts, de ses dés·irs, de ses a:mbirti.ons.

2, Grâce ·aux renseilgneùl1ents fournis ·par Ibes maîtres sur Ile ·com·· !portement ,du ··s·ujet à J'éco.le tant 'au .point de vue; de· s'On travail que' de son caractè,re.

3, Rense-ignelme;nt s fournis par l'entou.r-age, Ipal' le,s ' .parents (pos­silbilités 'fina'noièTes, n.écessité 10U 'non, du canldidat, de l,arp,port.er un salaire ,dans un brerf dél'ai),

t4, El1f.in, examen de l'orienteur ·de p'rof.ession, :médical, 'Psycho-1 ogi·que, 'psy oh orte·chn i'C{u e,

Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

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. .c'est là Ice del'ni er eX'l men qu'il nous paraît. néce. saire de donner unlEl im.;portance le plus en plus gnll1de. r.l ne f.aut p.a cl',aindre I l e faire Ides sa:cl'ifi.ces POUL' l 'a:c'hat du matériel alppro.prié,

Les « psychotechniciens» em·ploient une méthode expél'imentale, celle de", tes ts, qui a l avantagE' de s ubs tit.u er 1;) l'a1p.préciat.ion pure­ment suibj-e,ctive du conBe1ihlel', lia mesure « obj e'üNve» des f,a.cuItés de l'individu, clesquelles dépendent le bon accom.poliss ernent (le sa tü­che .future.

Tout travailleur e,slt ,cl'ahord un moteuJ' \'Ïvant. Ses .fa'cuItés rpsy­,chologiques sontsuhordol1nées là des car,a.ctères JJiolorgi'ques : il es t des individus .qui sont médi cale1mel1t in~ptes à cer·ta ins travaux, Ces 111-a:ptitudE'S sont mise's en évidence par lelS' tests médioaux: foree ,phy­sique, vue,ouie, etc, Ainsi .les Idaltoniens ((fui ne peu.ve'nt elistinguer ·oerta:ines cOUileurs) seront refpérés et éJli:minés d'emblée' .pour toUrs ,Iles ,métiers (tr:1nslports) où la signa,lisation pal' les cou,leurs erst 8'm.­l:>loyée,

Il Teslte là ètudieT 'les Ifa,cultés llTI,e1nta,les 'du sujet. .Un premier tes't cla,ssique, par exe'mple, C'ons,iste à étudier la rapidité de réponS E' du sujet, pal' la méthode des temps de réaction (rapidité des réflexe·s), Des aptpra.reils slpécialements construits dé·cèleront la se'l1s,i>bilité du toucher, lIa ·cool'c1ination odes mouvements, .1.es a.pt.itudes à ,la mécani­que ( montage d'obj,e,ts), ,etc,

E-n possesion de t.outes ces données, le conseiller pouna faire .le dialgnostic dels aptitudes de l'E'nfant et en ·déduire toutes ,les pro­!fessions .qu'il pourr,a "praüquer avec- suc·cès, Tenant compte :des 1'el11-·se:iog.nelments obtenus tant 'au [point de vue désirs de l'enfant, ,que ipos·sribilité des .parents, ten·a:nt C0l111pte !(l 'autre part de la demande d 'a'pprentis dans une certa,ine branche, des d éJboucrhés possibles, rorienteul' pourra .dirirger utile·me1nt le jeune homme o~ la jE'une .fille vers un travail où il aura toute c'htanoe ode Ifaire son ;chemin avec ·contente.ment

Si.gné\110ns à titre ocl'exem'prle, la méthode d'orientation teUe ,qu'eolle, e. été conçue par ,les autorités de La Chaux-dE'-Fonds, et ol'glanisée !par 'NIT Gaston Per-renoud, .préposé ·aux apprentissages, qui comprend trois éta,pes :

1. Préürientation: conférencE's données aux e'l1Jfants, aux parents, sur les dififérents Imétiers,

2, Examen ,d 'orientation 'p,rofe,ssio'nnel'le proprement ·dit, sous .la direoction d 'un spéoiali,slte (le Dr Heü1is en l'occurrence) ,

3. PlaC'ernent de l',a PipI' enti (av'e'c lia c.ol1a,boration indiquée plus haut) .

Il nous !paraît que cet exe·mple mérite d'être s ui\:i d·ans non1ibre ·d'autres villes, en Suisse roma.nde en particulier, 'N, ;\.1.

Examens de culture physique par le c'anton de Vaud

A. Branches fédér,ales .oJb;li@atoires : Les conditions i.mposées lPa:r la Confédération restent. -les mêmes

Page 17: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

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POUQ' 1944. Par ,contr!:', ,le Département vaudois de Il'i,nstruction .publique im­

'pose les 'modalités d 'exécuHolll suivantes: 1. Les deux sauts 'avec aJppui dev,ronlt être exécutés par-dessus un

obstacle fixe et sUJffisMIllln8111t 'large (poutre d'rappui, cheval-Largeur, banière) !pOUl' que ,le's ,pie:ds du sauteur passe,nt. obligatoirement à la même hauteur .que l'a,P'Pui de,s anains.

2. Tous Les g,a,J.'çons qu·i ont la faculté de :recevoir un entl'aîne­memt à l,a barre ,fixe ' (rE'ek) lau cours de leur sco.lari té devront ohli­gatoirement ,passer ,l'épreuve ~prévue rà eet ,agrès le jour de Il'examen.

3. La com'se de vite.sse, au moment de ,l'érpreu\ e, Isera exécutée pal' deux éolèvescourant en même tem.ps.

B. IBranches cantonales olbligat,oi-res: F,aisant us'age du ,droit 'q·ue lui ,c'o11lfère .l'.ordonnance fédér,ale du

lm' ,décembre 19-41 'SIU'r l'In.struction préparatoirE', le Départem8lnt de }'i'nstruction publique i'mpose les branches ,cantonaloe,s suivantes en ,plus des branches fédéT·ales ob.ligatoire-s :

1. La natation :pour tous ile,s g,a·rçons, élèves .d'une 'CŒnmune ;rive­r·aine du ,Irac où la pr,atÏ'que de ce s·port est 'pos,s,ible. ,conditions: 50 mèt:nes iTIrug,e ,li:bre ,sans cnntrôi1e ,du temps; plonger de pieds ou de tête, ,d'un tremplin de 1 m.

2. Le ski pour tous les garçons, élèves ,cl'une eO,ffiJ.11.une d'unE' l'é­

gion montagneuse où l'entraîne'ment ·de ce s'po,rt est .possilble. Condi­tions: ,pas marché, pas de mOllltée, 'pas gl.issé;· position de .stem des de'ux jambes, virage de stem là gauche et à ,droite; v:irage de ste,m­cl1ristiani,a ,8. gauche ,et à droite. En ten,ain fa'cile: C'OUol's'e sur 3 kilo­mètr.es.

3. Le saut.hauteur pour tous les garçons, élèves d'une 'communE' où l'entraînement ,à la natation ·ou a·u ski ne :peut être assuré. Condi­tions: saut en hauteur avec élan par des,s'us une loatte de 1 mètre.

NÉCROLOGIE

Révérende Sœur Augustine On nous annonce du couvent des Ursulines, Fribourg: « Le 27 avril, à la sortie de la Retraite, notre bonne Sœur

Augustine s'en est allée vers le Bon Dieu après avoir achevé de purifier son âme par la souffrance».

Dai O'ne le Seigneur lui accorder au ciel la récompense qu'Il a promi~e aux âmes comn'le la 'sienne, assoiffées d 'amour et de divine perfection.

Ses élèves voudront bien se souvenir dans leurs prières de la Maîtresse si dévouée et si bonne qui, certainement de là-haut les bénira.

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Les ,livres nous c:harme1llt jusqu'là ,lia m,œeHe, nous parlent, nous donnent des conseiLs, et sont unis là nous 'par une sorte de faJniliarHé vivante et harmonieuse. Pétrarque.

La odis'Cipline et le contlrôle d'e soi-n1Jême so'nt le con1.lmencement de la sagE'sse rpratique; ·et ,c'est dans le respect d,e soi .que Ices ve-rtus doivent avoir leurs racines,. S. Smile,s.

Il n 'y -a d,ans .la nature de laideur que ·ce.lle de 11'fume·; il n 'y a de dif,fo[rme 'que les ,mé.chants: la v,ertu seule est be11e; la beauté iln1Jmom.Ie E'st un tronc stérile, que loe démon revêt d'un factic-e feuil--large. Shakespeare.

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Page 18: L'Ecole primaire, 15 octobre 1943

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