l'ecole primaire, novembre 1922

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Novembre 1922 DE. lA d ·êdu<t · ation) Publication fondée en 1881 L'Ecole primaire donne une dizaine de livraisons de 16 pages, la couverture y comprise, ·et autant de supplé· ments 8-1.& pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Pa1• an: 1 Snlsse fr. S .. 50, Union ·postale•'fr. 4. Les abonnements: se règlent par chèque postal ile 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout qui loe ·. doit être oeciressé directement à; son g0roent et M. P. oeu Dépoertement de à Sten. Trois éléments essentiels entrent dans la formation d'un enfant chrétien: les principes, les moeurs, l'esprit. (Voir ,page 51}

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Page 1: L'Ecole primaire, novembre 1922

VIII

Publications Pache-Varidel et Bron - Lausanne

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Novembre 1922

OR~I'l~Jl DE. lA

So~iété valai~at)tJe d ·êdu<t·ation)

Publication fondée en 1881 L'Ecole primaire donne une dizaine de livraisons de 16

pages, la couverture y comprise, ··et autant de supplé· ments ~: de 8-1.& pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre).

Pa1• an: 1Snlsse fr. S .. 50, Union ·postale•'fr. 4. Les abonnements: se règlent par chèque postal ile 56

ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur

Tout ~e qui ~on~erne lœ ·. publl~œtion doit être œciressé directement à; son g0rœnt et ~ondœteur, M. P. PI~NAT, œn~. Se~r. œu Dépœrtement de l'Instru~tlon::;pubHque, à Sten.

Trois éléments essentiels entrent dans la formation d'un enfant chrétien: les principes, les mœurs, l'esprit. (Voir ,page 51}

Page 2: L'Ecole primaire, novembre 1922

$ontmaire de la feuille principale , Notre apostolat. - ,l1ntr011lÏisat·ion du Sa­cré~Cœull" llims b · é!coles. - 'Eiducateurs et :éd1U!caüon ~suiie). - Soyez idoux. ·_ Aimez ,les en~nrrs. - IL'ensedgn.ement de la morale ,à Œ'éicQle pr.imai~re. - , Ohoses et aU:tres.

-0-

Sommaire du supplément No 8 Powr .la ToUJ&saint. - 'Mois des morts.

·:La première imroniiS,atiQill du Sacré-Cœur dians Ja ~ami~e. - US ,chantres au temps pas·sê. - ',Le hlu!Wème en'fant. - Les ·ou~rto­sliltés du chaulî!fage. - Les :gu-andls .cœurs. -

1

Ch.iffitres i.rrWIOOalbles et eNraya111,ts . - Varié:. 'res. - 1Le Mois kle.s morts. - iLes âmes ·abandonnées. - Tm\Vailliler 1oujou~rs; ne se ,dlécolll~rager 1iamais. - A:h? rép~a Jean. -Auroour de nos fenêtres. - ~s. b1jouoc? les rVtoici! - 'Va~riétés. - IPens~es.

. IPa.r su~te d'une erret11r de pagination ce SUIP\Plément co~pren\d Œes pruges 145-152 au 'ue;u de 169-176. ·En consêlquence et !POur ré­'taiblir l 'ordre des ~a:sci!oules, le ·sui1vant es·t .paginé 177--1184 e1 devra a~insi prendre plla­œ ·ajprès tee1'Uii: 145--!152.

---'0--

Sommaire de la couverture Insinu1cHon publique. - .Nlmanacll idtU' Va­

lai•s 1923. - l·nlforlmaf.ions sc-dl1aires. - Ba­tai-He de Ia ;pk\n1a. - \Du dhoix d~u.ne car­rière. - Pensées. - Bill)li.ographie·s.

-0-

Instruction publique Voici, 1pour ces ·d!emiers · temjps, les

dédsno1n~ les lP'l·us impurtantes rendues ,par le Con:seH 'd'IEtat en matièfie td'ins:. truction !Primake et :pouv,ant intéresser ou r·enseigner 'le p-ersonnel ·ens'eignant:

* Il est dëci:dé de mettre les maîtresses de ~'étole ménagère de Ohaanoso!ll, -rendue olbltigatoire 'pou:r les tleunes fi.l1es de 14 là 15 ans a.UI !béné!fice des sulhsides· alloués au, per­son~e1 enseignant ordinaire, attendu que la diwrtêe de dite léco1e sera ég.alle à celle de l'é­cole prLmaiTe.

* En interprétation :de l'a.rt. 121 de l'a ioi

du 1er ju·in 1907, i'l ~t eMoi dé que .seul !fe personnet enseignant qui •a dirigé pendant 8 ans une école :primaire est ~nsë -a voiT ac­comtp/loi. ses engagements vi·s~-vi-s de 'l'Etat.

* Il est d'écidé de ne 1pa-s faire droit ,pour le moment à la -demande de la commune de Vex tendant à tsupprimer Fune des 4 écoles primai.res existantes.

• n es.t aœordé à !Mme M·-L. iMisteli, d'J.Eschi. (So'leltlre), t'équivalence de ~son bre­vet de capacité f.rioourgeoi's avec le brevet de ·capad.fé vala·isan.

* BnsuHe ki/examens suibils, ~e brevet de ca:paciié est a·ccordé ~ ·MM. Jos.. tBruchez, à Ohamoson ;p, .Mar.t. 1RoS'sier, ~ M·ase, ,- à Mmes f'a~chère-Follonier M.a.rg. et ·MétraH­ler-IRumpf Cath., à 1Evollène.

* .En interprétation pe .la 1oi sur les tra~­tements du persounel enseignant, le 1Cons.ell d'Etat dé'cide que rres persoooe6 non breve1ees cu~ diri.g,ent des êcoiles enfantines pro!Premerut dites ou des dasses composées en maàorité d'enf~ts au-dessows de 7 ans, ne pourront plU!s, bien qu;autorisées par le Département, être :milses ,a,u bénéfice des subsïdes de PE­tat aUou.és •au person~el enseignant porteur de diplômes réglementaires.

* La ·commune d' Arhaz est autorisée à sulp'pri'IQer une dés trois écoles exist:anteJS poull" 1922-23, vu le ohif.fre peu élevé des enbnts d'âge .scolaire.

* Le Département ,de Plns1truction pulbli­que dépose ,un projet de :loi co~cemant .Ja .revi,s•ion partielle d'e la 1oi: s·cola1re d-u 1er jui-n 1907.

* Vu que :eertaines ~communes sont encore .au'torisées, ·su.r leurs pressantes instanœs et vu les circonstances 1ocaœs, à garder pour la diredion de l'une OUI l'au.tre de leurs clas­ses dU! personnel enseignant non diplômé ou do~t le brevet es·t échu, bien qu~i~ y .ait ~n~ ~ore du personnel l(éguHer à disposition, i'l est décidlé que le personnel non breveté, en­gagé dans les :eircons'tances dndiq.uées d-des­sUJs pour ,Je cowrs ·scolaire 1922-23, ne tou­·ohera de PEtat .que le 50 % <fit, :trai.tement al­loué aux instiilttewrs et insmutdces porteu!l"s de brevets réglementaires va1ahles ..

.D'autre part, le Département de l'lnslflru~­tion pu!blique est .invHé à !éliminer •de roosel­.guement, à partir dltll cours sco~aire 23-24,

toLLt le pérsonnel ensei,gnan't non millni de !brevets réguliers.

-o-

nistrict d'Entremont Sur la présentation de 1M. l'Inspecteur ,sco­

'laire Canon, empêCJhé pour caUise de s~nté de .conserver ,plus longtelTIIP& 'Ses Jonchons powr iou1t 1e .di,s,tifict, ·M. Hewi! Tissières, d10rs.ières ancien instituteu.r à St-'Maurice, est agréé 'comme inspedrur au.xiHaire. Sous la sutrveillance et le contrôle .dU! .tiiula•ire en adivà.té de seJ'lVice il aura .dans son rayon spécia'l les écoles 'des trois ~ommunes d10r­s'ières [Jdides et Bourg~t-Pierre. M.'. Tiss,iè­.res, ~yant étlé tUill eXIcell'lent in-stitu.tewr qui a [owrni une longue et ménHante. carrière c-omme maître d'êcole, ·Se trouvait tout indi­qué dans le •cas ·spécial pour prêter 1e con­cours solHcité de lui. 1

--JO-

Conférence cantonale annuelle des Inspecteurs scolaires

•E,l[e s'est tenue à Sion ~e j_eudi, 9 ill'QV. sous Ga ~idoo~ de lM.. le Ch~ du Dép. de l'Ins'tr. IPUibl. 'Nows en !Parlerons dans notre édition Ide décembre, le protoco[e nren étant pa·s encore étalbH pour quJill nous soit possi­blle de [''Uitillli1ser da!llJs la ~sen~e li~yJraison, ce .que nous ne pouiVOns G1ue reg.rette.T.

-'0-

Almanach du V alais 1923 tllin·s l'a mujlti'tttlde des Almanad1s que la

Iin de l'année lfai.t pleUNoir 1de towtes jparts, il nows esi atgrêalblle de •s·igïlltaler et de recom­manJcœr d'une manière .sjpédale 'cellu.i du Va­la~ùs. Ce qui e111 'faiJt le chatnme tou~ parti·culier. c'est son 1cachet local, ·sa j o~ie coUIVe.r.ture co­loriée notlls tmn~orte en clifet dlan'S il1ln in~ tëri,eoc IC'.a1111pagmaltl: 1c;,uli cantlotéJrise bien la ryie ,g,iJmrrYle et austère des ha.lbitants du Vieux P~s. ILe .con~nu, bien jVialad~san aussi, en est des ,plUJs iniére·ssant et des JP!Lus var-iés. Aus­si est ... il .digne à tous éga1'ids 'de la Œa·veu~r, en· tr'awtres, du pe:tisonneJ enseignant !Primaire, qui y rencootrera notamment un dlkhé re­présentant une « !SOI'Itie d ':élc01le tumLLltueuse » pour iUusirer wn artide &US1Cf!piti1})1e d'adtirer son attention: « 1Ce ·que doit êt•re une bonne

m

~dlUioation ». Auss·r L' AIUMlANAOH OU VA­[;AIS a sa place êgaJemem ldans tourle érole.

- -10-

Bataille de la Planta (1415). Oha;que année, ae S'O.ir du 13 nov. la

g•rande doohe de l,a Cathédrale de Siot11 se tf·ait ·entendtre ;pour ·commémorer l'an­niversaire Ide la 1batai1'le ~de la PLanta. V'0ki, à ,ce s'U!jet, ·comment notre nou­veau manuell adorpvé ,pour iles écoles va­Ta.isaJnnes, r.aiP:Pelle ·Ce œait d'armes 1glo­rieuoc (1P. 92.)

«-Les habitants Jde s~vièse étaient depui~s 'de lon_g~ues années en contesta­tion .avec ceux de Conthey au •sujet des ldiroits de IP'fiO;p,riété sur ;quellques I)Jtatu­

if,a;ges elle l'a !VaUé~e d~ l'a 1M10!J2."1e Ces ,querelles 1atv·aient entrainê tdie nom!breu;x iPi'l'la:g.~, tdes .Îlncendlies, ldes meurtres·. 'Le dut de Savoie, 'fatt,gué Ide ~ces inter­mirnah'les dilfficulres, écrivit à :l'évêque de Si·on, W.alther Supersaxo: «Si! cela ne ·finit 1pas .bien~ôt, j'1er1 vienldrai .aux gr,an1ds remèldles~. :.

Le prelat ne s'efiraya IPO·int de .ces paroŒes ·menaçantes. til ·~ ,contenta de renou!Veler Palliance awec ~~es WaltdL stâtten et ~avec iBeme.

!Quelque temjps .après, urœ année ~du iduc, fOirte 'de 10.000 lhoiiil!mes, attaqua :la rvil'Je tl!e Sion. /Un dëta'c!hement rCOffi'­mandé Jpar Améldée de Oin{!ins se di­rigea eu:11 ;saviëse et ·v exerç·a une ven­g·eanœ horrib~e. 4000 rpa.triotes et une :poignée de OrisOills sous 1es ordlres de 1 ean de IPlat~a, bo.uvJ4II1estre de Sion, essaryèrent de Œ"~pl()usser l'eooemi; m.ais a,ccab'llés !par le nolmibre d.s durent re­culer! \Heureusement, 3000 hommes ide Berne et .die 'Sole~re arrivèrent à leur secours fPélll" le :Sanetsroh. ~Les Via1aisans rep·rir.ent ,cour·él!g·e et batlitrent ·cot111plè­tement les troupes 'diu !dluc de S1av,oie 'à 1.a !Planta, le 13 !Il'ovembire 1 '4 7 5.

ta lbataiUe lftwt suivie tt:f& la cofllq uê­te 1du, i/3as-V alais .jusqu'à 1MaJSsongex. 'Le Ooinsei1 :générol, assemblé à Sion ~e

Page 3: L'Ecole primaire, novembre 1922

31 décemlbre 1476, !décidla 1que «le ~Bas-V alais était réuni à l'E_gtlise de Si•on et à la !Patrie ,du V.a'lais, gue les haibitants., en ·qualité !de 'Vassaux, de sU:jets et de .combou.r~eois, étaient !Pla­cés ·sot.J,S: la.1protectilon de i'évêque et -des patdOtes ». :Le ,p,aJYs ,c·ooquis fo rma le gou:vernement de St-!Maudce.

'La 'bataiHe ide 1.a Planta a donc ·eu rpour ,résultat id'e donner l'unité à notre pays ·et de ~rouiPer les populations qui, histoJ:"1q uemen t et :géogr él!PhLq uem en t, Jl'e devaient .former 1qu'un seuil tpeu1ple: le peuple V·alaisan.

L'ouvDaJge atl!quel nous avons fait œ petit emprunt est intitulé: « HiJStoi·re il­lustrée .de la Suisse et 'Précis d'histoire valaisanne à l'usage des éco~es ,primai­res 'du 'Canton diu 1Va1ai:s », IPaii C. Zeh­ner, diretteu.r . .._ On 1peut se 1e :procu­rer oo Dépôt ,cantonial du matériel scolaire à Sion, où il est en vente ~ou;r 3 fr. 25. Ce pri~, ;qui ,peut .paraître de prme abolid élevé ,pour un manuel .a­do1pté .dans l'en~S~ei'gnement ;prim·aire, est en réa!lité pllus ;que modeste lorsque nous aur.Qns !dit 1que ce nouveau das­siqu~ .com\Pte 230 !Pa.JR:es, ,qu'il est il­lustré .de très 'll!Ombreuses ,cartes et gra­vures id"une netteté et d'un choix si heureux 'que l'on se trolllve ici en pré­~·enC!e :d'un ou.w·ag.e 'à tous points de vue, non •seuŒement iTréiPfi()chable, mais se Œ"a!J),plioohant de la pedection s'il ne l'atteint pas, ;Ce dont on pourr:a se ·con­vaincre en ·l"ufiliS'ant. Ce sera ·certaine­ment le meHleUJr Uv•re ·qui .ait été ius­,qu'à .ce iour introduit l])OU.r nos écoles et H ne saurait manquer d'avoir une bon­ne presse, .comme nous ne tarderons sans doute ,p,as à le .constater l)lé\Jt les recensions 'dont .i1l sera l'obj.et.

~Ex•trait \de !LE VAJLAIS.) .•. A propos du pr.iJC de fr. 3.25 indiqué d~

haut, nous ·ferons remarquer qu'iii. n'est pa-s d!dfini~·ii, quoi.qll''~ .représente Je prix aciuel

tv

.de rey.ient caiLculé a;u !Plu:s ,bas. En ènfet, orl

.ruv1se !Présentement aux moyenJs à prend.re oo. vue de ·reiilJdre .J. '·rucc;,ll.Di.s.i.tion de œ o1ass.ique aibolf'da:ble au .p!Lws . ~and nombre possible de !bourses. On ;pulblliera 'la rêdiudioo dès qu1

e.Ue aun été <a·r.rê~e. ·----------···---· Du choix d'une carrière

il. Emll:masser une .carrière ne devient­

il 'Pas t.e but ou l'a'boutissem·ent de cette .formation de l'espr1t et de la volonté ·qui doit éveiller .dans le ·oarodère le plaisir de trempHr dignement ·en ·ce mon. de la miss~on à laquelle on esrt 'des­tiné?

Le dboix de ·cette carrière est parfois embar.rassant. 1NOU'i ·connaisson$ t~ous la · ~ose des ven~s, cette étodle hy.pothé­üque dont dl~aq·ue flèche indiq·ue les _ points ·ca!fdin.auoc et la .direction d'où viennent 1es ·courants d'1air. Ce g•uide indiSJpensoole dans les voyag·e.s .au long cours, ·q·ue ne d!onnerait-'on s·ou­vent pour le tposséder dans ·cette traver­sée plus mowvementée en core qui s'a[)-· t'elle la vie!

Comment deviner q·u.el est le chemin [JJr,o.pke pour avriver au rport, ,o,u en l'occur.renœ 'à la position que tout in­di,vidu 1honnête, ~consciencieux et tra­v.aillewr est ·en droit d'espérer? Qui dka à l'ine~périence .de la jeunes·se, .ce •qui ·oonvient à ses aJPtitudes?

1Le père. en soulignant les inconf\1\é. Œients de la !pvofession devant son fils lui enlève parfois l'idée de la oonti· nuer. Certaines .préférences d" enfant ne ~ont pas toujours de réalisation prat}. ·q-ue ou son~ contraires à ses disf))osi­tions naturelles. Il ~a~ut aussi ~compter avec les conseHs d~s •pvoches .et des amis; on insiste :parttoi'S avec foTce poUJr ~lancer les jeunes ,gens dans une voie fausse 10u sans issue, sous l'in­Huence d'.un certain •courant qui met à

' ECOLE ~ PRIMAIRE

ORGANE DE LA

S OC IE T E VA LAISAlllil

-D'EDU CATIOli

Notre apostolat

Attendez-vous une vocation exempte de travail et d'angoisses ? Ce ne se­rait pas le souhait d'une âme chré­tienne, et je ne crois pas qu'il y ait sur la ter'J'e de ces vocations là, ni pour les bons, ni pour les méchants. 4-Celui qui veut venir à moi qu'il s'ou­blie, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive , , a dit notre Seigneur.

(Cette pensée, de l'illustre écrivain catholi­que Louis Veuillot, se recommande tout natu­rellement, est-il besoin de le dire, à la médita­tion des éducateurs et des éducatrices de la jeunesse-)

Intronisation du Sacré-Cœur dans nos écoles

,Au m.oment Ide meHr·e so.us presse .cet­te Hv:raison, nous recevo·fils, rpar l'entre­mise d'un etdêsilastilque considéré du .Bas-V allrais, une IOOfr\eS!P'Oillidalllce dans laquelU.e son ~au1teur .._une de nos meil- 1 leures instHutTilces, ~'oit dit en .passant

SION, Novembre 19

- solHcite 'le bienveiHa111..t ,concours , l'Ecole !primaire pour co-opérer à réalisation de son ildlée. Cette maîtn se 'd';@co[e, so•Uio~eU:se die ~~aire ·œu\vr~e d: ducation et d'apostollat ,en mlême tem:f. p·ropose don~c - ~colmme zélatrice d'm dévtotion .à juste titre fPa<rHcuJièreme en ho111meu.r à notre é!p-o,que - l'Intr n i1S1ation 1du Sa1clié-Cœur 'dans les éc les, à a'i.nstar de oe ,qui s'est déi à 'Pf. tiqué et continue encor·e .d'avoi·r .lü ldans un nombre touf.owrs ,croissant 1

1ami'liles ca:t!JJ.olilques. 1Le curé .de l'e­droit, mis au cour:ant de la pieuse in tia tive de ·sa ptaroissienne, s'est er ,pvessé ~de la seconder en :procédar avec le oérémoni,al 'd'usaJge, à la cons clr,a:ti'On ·de l'élco~e 'Des)pedtiiVe au Cœt Sa.c1ré de Jé'sws, ·cela p-our Sltüvre ég_é lement le m·ouvement .qui s'est dessir p•en'dant ·ces ldemières .a111.nées en vt­d'éten dire et ,d'intensifier ·cette belle votion 1dans tout 'le .diocèse.

1Désir·eux, pour notre ,comjpte, de ~éil1elr au vœu ·si .l1ê.gitime ,qui fahl: l' iet de ·oet article, nous ne IPOUIVOns q

Page 4: L'Ecole primaire, novembre 1922

50

appuyer et .~aJVoriser 1la « croisade » qui · s'entrepr.endrai.i: en .ce sens, sU1·tout gue ·par I.à notr·e o'f!~rure rester.ait le ndèle 'intef:prète des intention1s de :no.tr.e véné­ré évêque, :dont •le 1Premier mandement, lors de son avènemen:t au. trône épis·co­pal 'fut précisément consacre à .préco­nis~r et rpromouvoir la bel'le !dJêvoHon 'du Sa:cre-Cœœr.

C'est 'dès l·olis av.ec ·p:LaitSÏ'r ·que l' E­cole prim.af.re si.gnaler:a ici m•ême, .pour au~ant :qu'elles hti seront ind'i·quées, les dl'asses dlans, lesjqueUes, sous. 1les 1au!S,p'iices -et avec le con!CIOUrs de :M\M. les .desse].ivants 1dle 1Paroi1sses, l'lntroni­satioltl du Swcné-lOœu:r aura ét.é mise en honllleur ldléjà ,pendéllllt Je cours soo-lai.re 1922-23. P. P.

Educateurs et éducation .(V oDr livraison d'O'ctobre)

Il y a mieux à ·d!Îire à/ •ce sujet: de v;r.ais êduca:teu:11s, 's'ils veul,ent Œ'ester .à la hauteur, ne saunaient se borner ·à suivre le pro,gïrèS, .oomme ·on dit, ·Ce qui, serait le .subir. Leur ambition doit être de le dépasser, de le di,rig·er ou de le compléter, si 'l'on aime mieux. Où mè­nent en· effet, les théories prêcon1sées: à n~tre :époque? En dernière .analyse eUes ne visent g·uère , q.ue le Jcôté matérie] de ll'édlu:cation; q·uant à l'élé­ment 'fojrmel, ~ce 'qur1 .doit en :être l'âme et en rCOflSfttuer 1'u·l tiltne fin, ·elles en font ~R;énéral,ement :ahst11acüon. Leur commune ten1dlance est, sinon de s'op­poser ,au christianils.m.e et d'e co~b.attre son influence, ·diu mQlirus dle se f1xer en .dehlot1s d~ 1l1ui, :ete 'Se i~loy!er \dlan:s une neu~ralitê .dJêcléll11ée en maiière 'de reli­gi,on, même 'de se sulbstitU'er à cette der­nière, qu'elles af:fiectent die trai~er .com­me un meuhle inutile 'à .supp11imer, ou encore oomme un paliasite à détruire. C'eiSi là wn sym!ptôme inquiétant et qui ré'vële dans nO't11e ,Riéntênatron un

m1an pml~onJd. ·P\O)Uit .que 11'/h/unl!a!nité ne succombe pas :au dan~er 'Q·Ui en rés.ul~ te, il} f,aut qu:e, en éducation •comme ~n n'imp,orte quel ordre, dle reste fidèle à ce ·haut idléal1 chr:éHen que resume le mot évangéHq ue: Oherchez 'd'abord le royaume die .Dieu et :sa .i1rstice, et le res~ te vous vienldira 'Par sur.cvoît.

\Que si .l'on 's'élève à ces hauteurs,' ·est-H ·tellement vrai que des maîtres . chrétiens s:oient in;fiêrieUf'S et rétro·g.r-a­des ,paflce qu'ils .donneraient une édu­cation ,qu.i ne p\fé:pare !POint .auoc réa­lités de },a vie? Ceux 'qui leur j'ettent ce reptïo1dhe envi:Sag'ent, eux, l:a 'Vie d'1ci· bas: lewr re~ardl ne porte !PaS plus haut. ns rveulen± 1qu'on surveille ,a;vec :sollicitude le développement des aptitu­des ·pihtysi,ques et l1a santé diu coT_ps, qu' on meuble l'es:prit .de ·oonnaissa[}.ces v.a­rùées ·et utHes, ils .acceptent même qu'on éveille Œa conscience, et :g·u'on inci-te l'enfant à la .pratiq~ue des ver·tus natu-· relles, individueHes ·et sociales;. Mai·s d'enseignement reHgieu:x positif., de de­voirs envers un 'Dieu: per,sonnd et vi­vant, il ·n'est nu'llem·ent question dans leur plan encydo:tyêdiiq'Ue, pas :pllus que de l'â'tne, substance s.Pi~ituelle et 'im­m..orteUe. 'Leur 'mot1alle .mentronne tout au plus .un:e .tïeligiosité Vlague et •pilutôt senti'menta:le et !Propose co·mttne ·sanc­tion posthu~e une survivance abstrai­te et im.personnel1e. Ces ·savants natu: ra;Hstes veU'lent 1qu'on ·scrute et qu,.on adlmire les 1splend!ewrs 'dw m~onde que nous ha:biton:s, tandils que :le Ctïêateur J.ui-mfême doit :rester pour eux :systéma­tiquement le JDi,eu in,connu ~f qu.i plus est inconTIIaiiSsable.

T1out .autres sont Jes .Prindpes ·que profess:en•t des maîtres chfléfi.en1s. Dieu est au cen tr·e de l'eYr .plan d'édu•caHon, J.eq.u.el leu.r. jpar.aît inconcevable sans: l.'Ui, de mlême que :sa.ns l·e soleil -on ne 1 saurait s.e ;rep1résenter te ;système :pla- · nétaire. :Leur ·convfctfon est que la tâ­dhe essentiellle de l'lê'dluoaUon ·consiste

à .préparer l'enfant n·on ,po·ur le tem1ps present, mais pou~r. l'éternir~ . . A la v.érr­re, ceUX .qui ,y.aisonnent et VlVent 'en de­hors du christianisme ne s'accordent p,as avec ceux •qui 'en sont les .fidèles di,sdples~ !PeU n•o'll:s im!Porte, et ~ommre dilsait iMig'r ISip•a'ldJin'g «la questl'on de savoür s~ td sy·stème d'éducation s_ert bi·en les inté11êts de ce qu'0n .appelle ci­vilisation et pro.g'rès, vient en ·second rang . .S'il exi'ste un ·Dieu, il passe ayant tout il est tout· si nous arvons une ame, ellle 'nous rn:têœ~se ,p1us qHe la ·civilisa­tion et le pro,grèls. » Et dornc, .que l'en­.fant ait reçu -un bon ·enseignement reli­gieux, 'qu'il ait appds à ;élever sen âm·~ vers 1Dieu pa:r 'la 'Prière, à :S'uni·r à lUI ,pan 1\es 'Saoi1emJents, .q,u'm ,Siale!hle ,qu,eHes· ·son:t ses fins dernières et quel est le vrai ~s·ens de La ..vie, et P.on n'aura p:1us le :dJroit die ·s!Outenir. ,que 'Sia form:aüon est manq uêe. Il est en .pos·s·ession de con.lnaissan:ces autrement précieU$·e.s que

· 1les ma.thlématiqu·es ,et la physi·que, et la cer.ti:tude où il' ;appuie sa ·croyance est .autrement fondee .q·ue tout .ce que p.ou:rrait lu:~ fournir en ce ;genre la .phi­loiSO!Phie humaine.

~MJais poUJvquoi tant ins~s.ter .,sur •Uil prilllcit;e dont Jes m:aîtres chretiens et pratiquants sentent tous la v.érité? C'es.t que, ·on peut le .craindre, ils négHg·ent parfois de tra:dluire dans la pr!atirque ce dont ils ,se .d!êdarent si îermement .a'~ sU'rés en thélorie. IM;ême .au n:6mbre dies :éid!u,dalteu:11s 111eliiR1i1eux rue 1$1''en \fl"eniCIDnk·e-.1:­il pas .qui ont du m1all .à .comprendre quelle est la suhHirnitél de letttt" ministè­re ·et quel'le .responsabilité il's ont à por· ·ter? Perdant 'de vue leur no·ble idéal, ils en viennent à ~s·e :péduire au rôlle pu.-· rement profane de pédagogues. Heur­reux et fietïs d'enregh~trer les succès scolair·es de leurs disciples • .ils se :préoc· cupent moi:n~ de lewr -avan.cement reli-'gieux. .

Trois 1êl1êmenifu ess·enti-e1S ·entrent 'dans la ·f.ormaHon d'-un enfrant :chretfen:

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les prind!pes, les mœurs, ·'l'esprit. Les . principes sont, 1sous La gar.antie de Dieu r.éY.élateur et légisLateur, exposés dans un ensei,gnemenï oral, catéchisme ou pr.éd~catï.an. t .:es mœurs} ~ui sont la morale ·Ca:t'h<Ylique en .action, oompor­teni! à l'a 'fois 'des habitudes de condui­te ou Y.ertus., et .d\es pr.atiques, ])!fière, sacrements, :devotions. L'esprit eSit Ja lumièr·e intime de La cvo;y.ance, il inspi­re les babHudes, H viVifie les pratiques . N'ioubiBo:ns /PaiS IQIUe ces tno·iS éilémentf!s. s'a~ppeUent et se commandent à tel po~nt ·qu'un seul . manq·uant, ij'édu.caw Hon ·ohrétien.n1e de l'en~ant •s'en trouve ~comp~omise.

'Et maintenant dbservons en tél]loins impartiaux l·es faits à uotre . .pto['fée. Tels m;aîtres .s'i1nragim.ent que 1e ·dlévelo:P.Pe­ment ~h~ori~q.ue du _texte littér.a'l du ca­:iltidhism!e, .soH ldle l'hilsilo i1tïe sacrêe, constitue, en fai·t de reHgron, :tout leU\• 1,ôloe ~ ils n:e vont 'R1Uère .au delà. Tels aut:res 'font une si .latige ,part aux prati­ques extérieures et :aux dévotions, qit, eUes ·absto'vbent et .compen:sent pres·q.ue tout le reste. Quant 'à 1'.esprit, qui de l'âme dlêboi dante :œu maître doit se dé­verser. dlans le cœur de ses élèves, si l:a source est à sec, lh1êlias! comment pour­ra-t-elle alilmenter le hassin?

- iMJais, olbjectera-t-o~n, vous :rais.on­nez comme si }ra fortrnation d'un jeune chrétien était to·urt uniment .af:f.aire de. l'éducateur, sans q'ue nul autre élëment doive y .pat:tidper. INe faites-vous 'Pas .a.bstractilon de .l'!adi.<m dti'Vine, .qui: gar­de ib a'u rnloÎllls .]a 'pr€/dlOlm~nJaJnce 1ef: QiU'i· ~iiou.reu.semen.t suffit là .assru:rer la sanc tif~oation !des âmes, ·entreprise de tout point ·surna:tur~lle? - H est h 01rs de conteste ·que 'Dieu tient 1le premier. rôle 'dès .. qu'il :s'agit ''de dhristra:niser l·eS âmes: il est 1a .cause prodtUJctrice de la grace, c'est entendu:. lMavs la q'Uestion n'est :pas là~ vous :ne .pouViez nter .que, ;pa1r -une d!ispoQ'Sitlon de sa ptiovidense o:rcfin'a.ire, Dieu a ,abandonné son .ope-

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ratiŒll propre .à l'aocoutpHISISetnent de certaines ·cond!i1Hons, parmi le~quellles il faut ranger. en premièr.e ligne l'action aposto'lique. .En d'alUJtres telimes, son rplan est ;d'.assoder en toute ~confiance i~es éduaateu:rs ·à 1SOn ·œuvre, d'en ~tta­.dher 1e succès à l'initi'ative de leur zè­le. ILa !fèg'le à sui'Vtre ~est donc ce1'1e 'de S. 1l,gn1ace: « bommencez p:a1.1 a:g:ir com­me s~ 1owt dépendait .de V'OUsKnême ·et puis remettez-vous .à iDieu ·comme' ·si tout dêpendaii! de lui.» L'extension du règne d!e J~és~us !par: 'M:ar.i1e Immaculee ne rt1êussit donc que :par ~le zèle. Sans cela le -dessein !providentiel esrt: frustré. Comlme l'ins'ÎJilUe S. Paul .d!ans ~ce texte connu: «J'ai planté, Apollon a arrosé J?ieu a f.aH :croître», à ea!P'ôtre, soit à i'édu.cateu:r en l'occU111rence. i] revient de semer ou de p1anter, de .cuH.iver et d'alf-r,oser ;'la .croissance es.t la ;part de D1eu:. (!La fin au ,proJchlain W0 ).

Soyez doux

Il y a 1des m1a-îtres ·qui, halbites: à do\. miner leur systènre nerveux, g;a!f1dent touj·ou:rs .La pleine pro-s~s~ess:ion d'·eux-mê­mes, et .pa.:r suite, distribuenrt: .av.ec di:s. cernement et ·dairvoyançe la j.u:stice .à .~eulr1s élèlvles en oe !qlu:i ioonaem·e 1es rê­compenses ·et h~s dhâtim·eitllfs. Ceux-là, plus fro'ids, in,spirent presque toujours q u:el1q ue orain te ,aux bons élèves, et maintiennent les mauv.ai!s, qui ·savent' qu'une !peine 1pn:moncée par un tel m.ai­t.r.e ser~a: ine:x:or-alblement po1UJrsuivie iusqu''à comJplète eXlpiation. · D'autr·e •P!ant, dl y •a des m.aîtr·es ner­v-eux, 'qui se commandent mal à eux­miêmes, ~oomrmlan·dent mal aux ,a;utres, commettent .des iniustilces .à 'f·o:rc~e de V·oul·oir être jus1tes, sont indulgents ju&­qu'à 1:a faibles·se, menacent ~ans iamais p.asser 1à l'exécution, et \punissent sans. tenir- la main à .P'accom;pHs·sem,ent in-

télg·r.a1l dUJ .châtillnoot. C'est p1a:rmi eux q·u'on t:rouve ~ceux qui· s~ laissent par-, fois entraîner, à inj.u!fier les rélèv'es. ·

Car H y .a des ·maîtres :ql{lli di~sent des injur·es aux en:f.ants. T~o~p faibles pour être slévèJ1es ôJVec justice, ,po;rtés à don­ner des .punitions · ex·cess·ives ~qu'ils ·s·ont en·suite 'Ûblig•és de lever tant eUes sont e)Gag'érées, ils en arrivent à penser que l'in'jU•re ~est le .dlernier, le seul ffi!O'Ve~ dont ils· !puissent .attendre qu·elq.ue .effi­cacité. Ce n'est 1pas que leur nervos1sme JSoit sans e~cu:se; il faut p.arf.ois être bien maître de sa v·oŒ·onté et de sa p'a­tience p·ou-r gatrder le ~calme nécessaire devant la 8ourflloise hostilité ·d'une clas­se nom•breuse .d'ont la moitilé des ·élè­ves ne voit dans 1~e professeur qu'un ennemi à tourmenter.

1Mais cr·oirre ·qu'en pardi oas les in­jures peuvent modifier ·cette hnsti1ité est une pr'Û'f,ondle erreu:r. :Bioo au con-. traire; d'autant .plus ·que souvent, l})'r•o­férées dans la •colère ou l'impatience {défauts ·chez tout le m'Onde, vices ·Chez un maître), ees injwres blessent l'en­fant StU;r un _point où il ne se sent pas ·COUipahle. Sd 1'-on 'dit: Vaurien, ohena­p.an è un indisdplinê qui ne s~ong·e ·qu' à p:ro1pa_ger son esprit de rêvolte, l'épi­thète est évidemment iustifilée; mais où elle tombe à faux, .c"est lo.rsq.u'ulll traite de crétin ou d'ildiot un ·enfant qui n'a :pas 1compiris V!OS ex)J1kations.

evidemment, ces eX!plkatiO!USt qui ont !l)orflé si- .peu de fruit, vous ont fatil,gué, mais ·c'est votr·e .rôJe 'de maHre de vous f,atigouer dlans la distrilbiution du pailn ·de }la •science. Vv~u.s n'av·ez .pas été ~::nm.pris · recommencez inlassablement, :alV1ec pa tirenice, ,3)Vfec ;pleriSévlétianide, ott s~i vous ne ·cultivez Vlêritalblement qu'un terrain stérile, refiioncez à fY ieter 1a se­m,en:ce; mais vous ne 'devez iamads re­oro·~her ·à qudqu'un de manq\Uer d'in­teHig.en'ce. Il est laid d'infurier un in­firm·e et .de 'lui f~aire ih'onte de .son .infir­mité. ·L'·esjp['it aussi a des infkmités

pour lesq.ueHes i1 ~aut aVJoi'r non de la: haiille, ma1is de la pitié.

!Méritées ,ou 11'0!11, les iniures ne peu­vent iam.ais .av.oitr 1pour ·conséquence d'amélior·er les 'rappoifts entre les mar­tres et les élèv·es. B1essé 1dans son a­mour~p·ropr-e et 1peut..Jêtre, ·Ce :qH'Î es·t ;plus g;rave, dans son sentiment :de la justi­ce, l'enfant le meilleur ne .conserve pas sa syrnp>athi.e 1pou[' Ulll maît're •gui .J'in­iu,rie, et ·ce'1ui .q-ui est dét1à 1gJâté devien­dra ;p,Ius mauvais. Hain:e, maru;q.ue de conf~ance, hypocriis.ie, voi1à ce ·q-u'en­goo.drer,ont sûrement les injures. ·

Le ~pto'fes•seu[' dlo'it ,à ses élèves l'e­Xiempl~e de toutes les vertus:: parmi cel­les.-ci fig·ure ~a m'Ocllérafi.on 1dans le lan­ga_ge, indirce ,de la m'aHrise de soi-mê­me et de l'a!bsence de ·co~ère. Mes:ur·ez don1c vos tPa,ro.J.es, vo,us ·qui avez assu­mé le rôle si beau et si n1ohle d'éduca-tem·s. 'A. Adoqu.e.

.De l'Etoile INoëlisle.

Aimer les enfants

Etre accessilble à la sympathie, avo-i1r une âme ·f·acilement et lar,g·ement !hos­pitalière, avoi[' ·et conserver .en .so·i l·a ieunesse d'âme qui 'facilite le 1fa.ppro­·chement .avec les .jeunes., .qe ·sont 1à dies disp~osifi.ons qui · tiennent s·urto-ut ·au tempérament ·et 1qui 'C0111Stituent, l•O'f:S­qu'elles se Jïencontven~ Chez quelqu'un, ·comme un si1g'ne ~manifeste de la voca­tion .d'éducateur. :D'autres 'disp.ositio-ns, fa:vQor.ables également à l'emprise ~que l'éducateur 'doit exercer sur les enfants et les jeunes !gens, sont plutôt acquises,. se sont des vertus qui se ·développent .par des actes .consciemment et délibé­rément po>Sés. :Elles se t~ésu~meraient a&­sez bien: danS! l'ex:pressron d'abnéga,_ tion et d'oubli die soi. lDonner et se dlon­ner, ·c'est le gran·dl secret diu bon édu­cateur. C'es•t enco~e l'amo-ur des en-

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fants, mais .un amo1ur qui, ne restant pas s.imple ,sentiment, P•asse à l'ade et, rou.t en .posant l'acte, fo.rtifie le senti­ment. Il faut « aimer non par paTol'es, mais en ,acte et en vér.ité » ('S. ] ean) 1

).

Que de parents et de ·maîtres? ap,rès avo-ir ·échoué ~dians l'œuvre d:e l'éduca"' Hon, devraient, ,au lieu de chercher ;par­tout la 'raison de leur éohec dans telle dr-constance d!é]avo,rable, dans fa na­tur.e ingrate de l'enfant, dlans }es in­fluences fâcheuses subies par lui, se di-1tie [}]lus ~s~~rnm1~ettnlent: ~l~en~ant nle m':a;ime pas; er il ne .m'aime pas, parce qu'il ne devine ,pas l'amo-ur ·que j'ai poUJr lui: et

1) De cette paro1~ de S. Jean, on ,peui rnp­'lrocher celle tle S. ifrnnço-i1s de Sales : -« Je ne ·connais pas 'd~autre .secret d'ruimer, que d'aimer» c'es't-a·dire que les actes vaudront miewx q~e tou~es les protestations d'amlo~r. 'Et cela non pas ·simplement pour rrodm:re dans l"~spr.it des enbnts l:aJ 'convidioo qu'ils sont aimés marl.s encore if>Oll'r lf'end!re notre amour de p1us ~n p1us réel et effectif. Noos retrouvons tid la grande loi de la psy.cholo ... gie des sentiiments, qui vetllt que 1'acte ac­compli ld!ans le sens du sentiment renf'orce et exalte œ ·sentiment lui-même.

Cette ·idée est développée par .wm.iam Ja­mes dans ses «Causeries posthumes»: «[>our avoir c1u cotlll'age, ag,is·sons comme si nous étions courageux; emplbyoos 1ou.te notre vo­lonté à œtte 1in; et à nos cr.ises de peur suc­céderont presque certainement des élans de vaillance. De même, la ·seurre manière d'ê­prouver 'de la sympathie envers: quelqu'~, dont nous avoos é~ l'ennemi, est de sourire _ plus ou moins flatUJreliement, - de poser des questi·ons bienvei1lantes et .de nous c~n­traindre à dire des choses armalbles. Rtre cordialement ensemble rappr·oche beaucoup plutS !deux erunemis que des heures passées de part et d'auire à ar.g.uer inténieUTement avec le démon des sentiments malveillants. I.;a lutte contre ces ennemi·So mart.tNatÏ·s ne fait qu'y attaaher notre attention et ilt'en débar­r-asse pas notre esprit, tandis .. que si nous a1giss·ons comme poussés par une meilleure impulsion, ce mauva·is sentiment plie s·a ten· te, comme 1' Ar albe du désert, et peu à peu di,spa.raît ».

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il ne devine ;pas ·cet armo,ur, p·eut-être parce ,qu'il est presqu'inexis·tant, parc( qu'il ~st .. trop ·f·a·bile, t.rop refoulé, par mon ·egotsme.

~

lUne des ,formes dre l'é,g:o.ïsme les plus fàcheuses, au point de vue de l'éduca­tion., ·c'est 11'aocnour d:e la tranquillité et de l'indl~pendance. 'L'enf,ant est un pe­tit !être P'énible et !Wênant, dont lrs allu­res contrastent singulièr:ement avec cel­l~s des .grandes pers:onnes: il est bru,.. yant, alors que n:ou~ voudrions. du cal­lfilie; dQ te!sli: tunbu\nentt. iéd!OIŒ' ;q:u!e noiS ,n er!fs s!olnt ex!déidéJs,; ~n no1us impose sa piréSte11/Cie, tal10lf1s; 1q1Ue n!O!U'S SO:ll'­

haiiiel,iO'llS la solitude; il nous retient près ete lui par un. m:alaüse, par un ·ca­price, ~ou sim;p,lement ptarce qu'il ne doit pas 1être abandonnê .à lui-mêm·e, alors que nous aspirons à dispos.er li­hrement die nos mo1ments. 'Et c'e-st une dies raisons pour lesquelles trop. de fo­v·ers sont dégarni·s .d'enfants; et c'est une des ,rai'S:ons pour les.q,uelles cer­tains hommes, ~égarés dans les fonc­tions ·d'éd:uoateurs, trouv.ent que le mé- . tier ,d'éducateur est J,e dernier des mé-tiers. 1

-

'La présence die l'enfant ·cesse d'èt.re .pénible lolfsqu'·on l'aime. Il faut que ceux qur -ont charge d'enfants, à quel­que ,fitre q,ue ce soit. prennent leur par­ti d'une vie d!e dévouement et de renon­cement, qu'ils se decident à p·ratiq.uer «la vie ;pour l'es autres», q.u.'ils pren­nent pour eux la maxime illustr.ée par­.un ,pein-tre, en un sujet qui, dans sa simplicité, communique ;une émotion poi~nante: un thomme dJebout considè·­re .avec une attenüon méditative une lampe qui brûle sur une ·ta:b1e: ce n'es1t rien, mais on lit aw hast de la toil:e ·ces mois p1rofond's ef mélancoliques: « en étant :utile .aux autres, ie me ~consume. »

Constatons que l'éJ!oïsme qui .re~ tPousse l'enfant par. un amour, exagéré

de la tranquilfité. trouve son châtiiment to,piq.ue dans ]a ,s,olitude. Ceux qui vieil­lissent sôlitaires, soit ,parce q;u·'Us n'ont pas vo.ulu l'enfant a:u f·oyer, soit par,ce qu'ils n'ont pas su :S'üubHer eux-miêmes pour se ·donner à l'enfant, de qui l'en­fant s'est dtétadhé parce qu'on ne l.ui était :pas attachié, se ·rendent com;pte par :une .poignante e:xperience que ne pa1s savoir s'owblier, c'est, p'a.r un fatal

· retour des choses, .se .. condlamner à l'ou~ bl'i universel. Ils •vivent et ils meurent s·euls.

L'ég'oïsme .risque e11core de compro­mettre l''Œ~uvre de l'éducation, lorsque 'l'éducation se reduit pour l·ui à être un ~gagne-:pain. ·Est-ce à dire que l'a­:mour de l'enfant ne .puisse pas exis.ter ~hez ceux dont Ires tS,ervkes sont remu­n.érés par .un traitement? non ·certes mais il faut que ceux; :püiUtf. qui l'édu: c~tion est un miéHer, .aient au moins 1~amour, ~u métier; ilf, faut que le pro• f1t. mJater1el ne l·es hypnotise .pas au :pom.t que l'argent à ~agnet soit .po.u:r eux le but dernier et que .l'éducation 1qJu'iJJ!s ·dolllment dev.1~nnJe IS!1m\P~~ement un ID:OIYen. Qu':il's vivent ·d'e .leur travail c'est dla.ns l'·ordre, mais qu'en mêm~ temps HSI sradhent se donner sans ·com·p­~er a ceux d!ont ils font l'éducation. En­.fr.e l'éducateur et seSI enfants, il doit s'établi:r. il diO'it exister uo:e sorte de .oa.ren~·ê intelleotuel'J.,e et, ·comme to.ute autre parenté, ,ceile-l'à trouve son .ori­gine dans une ·com·munkation de vie. Que l'·édiucateur prenne d!onc bien .var­de de .rabaisser son :rô'le a celui d'un mercenaire ·dlont les serVlices sont échan­g;és con~re un ;peu d'arj!ent.

·----"~ln••-------

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L'enseignement de la morale à l'école truits, il est autrement important d'en primaire faire des hommes vertueux. \ - Objet. - IC~~ctères essentiels de cet

En quoi .consiste la morale pro1pre· tnseiJgnemen( - L'ohi·et iPtincipal de

ment ,dite. - Il n'est pas .rare de ren- l'enseignement ·moral est la: connaissan­contrer 'des ins.tituteuTs qui: pensent que oe des devoirs; il dev.ra donc inspirer l'enseignement .dJe la morale est P:res~ l'horreulf de tout œ \qui est bas et vil; que ~s~per,fl.u dans nos ~écoles. Le f.ait cultiver Je ·g-oüt die ce qui est nohle et d'apit)rendre aux ·en:fants le catéchisme R;lénéreux, faire as!pi1rer au perfecHonne­et Fhistoire ·sainte les dis,pense, cr.oient- meDJt de soi-Jlllême. au vrai, au beau, au ils, de tout aufr,e ens.eign.ement de la . ·bien, ·Cülmrne l!e demande ta loi divine~ morale. En un müt, ,cet .ensdgnement doit con-

n convient donc die mettre les choses tribuer à la f.01rmation: de la conscience a.u point. -et à l'élévation ldiu cœur.

La mo.ra'le 'Chrétienne est la ·s,eule vé~ iMiéNwde. - 'La leçon. :de morale ne rita ble, P·arce que seule elle corn norte ·do~t . pas: être donnée comme une autre, l'obligation de la sanction, «obligation le but n'étant pas d'orner. la mé'moire 1flon.!OT€1e :Sllllr. ·~a IV!Oi]Oilltte .dle :D~eu imo?Jo.. de l'enfant, mais die toucher son cœur. sant l'o!'dire néceStsaire à l'évo1ution de La! fonne en selfa donc très variée, l':être thumai'llJ » et la .san.d:ion ven:ant très , so.up.~e. ·Peu. de fo~mules, peu ensuite, mais ne venant q.u'a·près.. d'abstractions.

C'eSit cette moTale dhrétienne que Ll ~aiuldlria tchiet1dhielr miOinis à tîa]œ ,f)ai-nous devons ens.eigner à nos élèves. - 9onner l'enfant q~ue ·de l'amener à la

N êcesstté et importance de cet ensei..: pratique de ses .devoirs. f!.nement, - La ·connaissance de ·La re- On iPO·urra empJ..oYJer av,ec avantage ligion et 'la .p.ratiqu.e des devoirs qu'elle des maoo1mes et ·dies préc~ptes qui pour­pr·esorit est nécessairement la partie la ront servir Ide point de dêp·art aux le­pius importante de l'enseignement mn- çons ou au ·con.itraüre !en .être la résul­ral, mai,sl il n'en reste pas moins aue tante. Ges preceptes, aippris par cœur, l'instituteur doirt enseigner .Parailèle- fD.r.meront dans l'esprit des élèves dies· ment, et ·sÜIUSi une ·forme autre que celle ,;.a!ltŒnlsilq\Wi :p,our.l/Ont Slffi'\vir ·à ,mon~rer le du ca'téchisme. pendant .tourte la durée chemin du devoir. de l'école, les devoir.s dies en~ants. en- La leçon de mo:rale aœx ~différents vers la: famil'le, envers la ,patrie, envers .Cowrs. - Sed:Von .enfantine. ·- Sim.­eux-m:êmes et envers Dieu ·(ces derniers pl es causeries. rés·umant tous les aukes1). IM.:orceaux choisi!S ajp'pnrs ,pa.r cœur.

'L'iimp,o1'1tan1ce ·d'un tel ·enseignement 1Hi&toriettes !fa-contées .par le maître. ne ,peu~ édhapper. aux martres.; .et, si ·.Ap;Préciation, par les élèves, d'une l'influence de la ~famil~e est capita'le en bonne action ou .d'une faute commise à cette matière, celle de l'école, où Fes en- l'·êoole :par 'Uin ,camarade. ianfs vivent, travaillent, pensent et veu- Gours élémentaire. - 'Les historiet­lent avec leur pro.]es,seu,r, ·p~end!ant la tes serov.1b u-empnacéles :par .des en.rtre­plus .grande .partie die la jou.m·ée, est tiens suivis, tirés ld'un tfécit ou d'un encor·e considér.able. exempl'e.

Sa .portée ,c1Jépasse de ·beaucoup celle L'étudie !de mo11ceaux littéraires ayant des autres enseignements, carr s'il est une portée :morale sera con1inuée. nécess,aiire de .f~ormer des lromm'es ins· tOn poun~a .commencer à ·fa,ire résu-

Page 7: L'Ecole primaire, novembre 1922

mer !l.a leçon oralement. (Le maître pourra faire colpier ;parfois un court :ré­sumé.)

IOours mo~yen lf,t su;périeur. - Ici, l'a leçon devien1t une instruction; ün pour­ra faire ~ppel à l'intelligence et au rai­sonnement de l'en'fant. Il ·sera nécessai­re de faire coffi!prenidlne 1e ·caractère d'o­blig.ation attaohé ,pafl 1Dieu au devoir.

·Les su]e'i:s de ~co~p,osi·tion frança,is·e seront, de temps à autre, ·em,pruntés à la m'Orale.

lùes incidents de aa vie 'SCOlaire lOUr­nalière do~ivent fourni1r :la m'atière de leçons touj,ours intéressantes paTce qu' eUes sont pds,es ~sur le vif lcJJe la y,éal:ité.

Condi&Jons nécessaJires au succès de cet ten-Seir<nëment. - :p,our que cet en­seignement produis,e tous ·ses effets,· il .faut: ·

56

1. Que l'e maître soit 'ïp·én.étré de son extrême im.po nt ance.

2. Qu'il .pn':1pal1e ·ses leçons de mo:ra­.le !P1us soigneusement encor.e que les .aufres, ne lais'S:an.t r1ien au hasard d~· l'improvisatton.

3. Qu'il a1i:t cette paro[e g;rave et .chaude tout à •la ·frois. amenée par la .convidion et allant au cœur.

4. Qu'il .dorune, ·en to1-1:·te o·c·casion, à l'école et au ldehorn, le bon: exell1j1Jle.

Miettes pédagogiques Pensées

Si nos in·s-tituieurs veulent élever autr-ui, ·qu'ils 'Veillent à élever leur ,propre 1:œur, à perfedionner leur caractère, à rendre 'leur âme plus riche, pllllS pure, plus généreuse, plus surna~~relles leurs vues, leurs inten· tians, leurs adiviiés. · :N'est-ce pas· ce qu'exige d'eux le bon sens popudaire? On est sévère pour le maître d'é­·cdle. On arti:enki de luJ qu'.ül 'Vive d'une ·vie plus haute, plu's rés<ervée, plus renoncée que le commun; on veut qu'il soit meil'leur que le commun, et non pas seulement plus ins~ truit. Un la1sser-a1Œer dans les paroles, les frê.qu.entaHon!S, les d~'ssemenfs, .qui' ne oho-

qu<eraiif guère ohez un homme dtUJ commun, scanda'lise chez lwi. lMais on attend de lui davantage, parce que l'on désire qu'il ELEVE les enfants au-dessus ldu niveau commun. Et nul, en éducation, n'élève qUJ'en tirant -à soi, donc plus haut, ceux qui sotlli: en bas.

E. Dévau!d:.

t t t :1: 1L.état heureux en ce .monde est celui

do~t on remplit les devoirs; tout état dont on remrlit les devoirs par un sentiment d'a­mour pour Dieu qui les a donnés, c'est-à­dire .où l'on fait des sacrifices est heureux; et le plus heureux est celui où le sa·crifice est plus g rand. :Louis Veuillot.

Variétés

LES 45 FJDITIONS [)~UNE REJVUE Ce privilège, pelllt-être unique au monde,

est ,réservé alli « 'Mesrsager dlw Cœur de Jé­S'UJS » . Il paraît actuellement dans 45 ·villes différentes, dont plU!s,ielllr.s hors d'Europe. II est pubHré en 25 Jangues diverses, dont quel­qUJes-unes ne sont guère ;parlées que par des tr ~bus -à peine ci'Vi1isées. !L'édition :J•a !Plus ré'pan'd'ue, c'est l'édition ang·laise de New­Yonk {250,000 abonnés); viennent ensu,ite l'é· •:ilitîon polonaise de Cracovie (175,000), puis l'éd·ition auiS·s,i anglaise de .Du:blin .(160,000). Quant là , 'édition française trans~érée de France en Be1gilque, el1e compte environ dix mille abonnés: Le tota•l des a'bonnés est voi­sin d'.un miiiion. Rap,pelons ·que cette revue est .parli,cwlièm.rnent digne 'd'être prO[Yagée, pu,isqu'elle a .poœr nob,e hui de faire connaî· tre et aimer le divin Cœur de Notre-Sei-gneur.

t t t A L'·ECOIJE. - Pourquoi met-on un coc1•

plu~ôt qu'une po·ttle ·au 'haut d'un clocher? -.Parce c1ue, répond run petit écolier. si Œ'on met­tait un e poule et qu'elle vienne à pondre, les œufs se casseraient en tom!bant.

t t t , k * * Trois enfun<ts jouent · à Î1automobi1e

avec run petit ·char. - Henri, dit l'un des eniants, là. ~son petit

camarade, mets-toi devant, tu feras ~e moteur, toi, parce que ru .sens mauvai-s.

l·a m'o·d'e .telie ou telle br.anche d'indus· trie, sans a:éf.léchir •que ·cette mode mê­me .amènera oo encombrement .d,ans son empl,oi.

Que de tellljps :perdu al~ors, ·que td'ef· f·orts g·as:pillés en 'Vïaines d!ém:ar.dhies,. en tra~aux 'à .oontr·e-teillfP1S! Car il va sans dire .que nous n'envisag-eons ki qu'une ·oaDrière .réelle et spédalisée, la ~eule .qui peut donn.er .de$ resultats ~er­tains. Faisons ·ah.snr.action .de tant de malheureux enfants dont on pour·S!llit les études sans hut pour en faire en­suite des ·em1ployés à tout h~s'a1."d, et sou­vent des dJévoyJés et des déclassés sous le ,prétexte .que l'on a jugé indigne ·d'eux de leu1." donner un métier manuel. Ce n'est ,pas ·Ce •qiU'on peut appeler une ·dé­cision a:aisonnahl·e. tPourr pa:endr·e cette dernière, tOn aurait sou'Velllt bes,oin ·qu' un dewin 'fût à mJêm·e de .soolever le voile ey·ais de l''avenilr pour indi·quer la 111Jél'f·che à suivre et fi~er judicieusement le choix ·q1ue nos fils ·et nos filles doi­vent fairre dlans les sitJu;ations qu:i s'of­fr·ent :à eux.

C'est .avec intention ~que la par-tie 1é­minine ·est ici mise ~soc les rangs, car , avec ·les diffku:ltés d'·existence actuelles, peu de ·femmes semblent .destinées 1élJU

simple rôle de mère de famille 'QUi· ~st .po:Urtant 1l'es:s·entiel, et elles ·doivent en­visager la :possibilité d'aider d'une ma­nièr.e ·qudconqu·e à la! 'prospérité d'u fo­yer. Mais nous ne voulons pas insister, sachant d'avance la cause gagnée.

:Nous en restons donc sur les diffi-cultés d'exécution.

Un homme die ·cœur et de grand! sens prat~que en m'ême temps a •cherché à les apLanir. 1'1 a pensé être utile à ·ses .concitoyens des ,deux sexes en disposant une « Rose dies méhl.er!SJ », destinée .pré­cisément par analogie avec la « Rose des ven~s » à dési,g-ner des nccupations. en Ta,ppoift avec les dons pr.opres de chacun. C'est .com·me une brise favora-

b'le .poussant un· esqui~ d:ans lléll dkec· tion de la tflade ho·S!pitalière.

Cet in~énieur, dont l'esprit in~nieux a .mis son expérience oo service de tous, est l'auteur d'un opuscule «Avant de choisir un métier ou une profession», dont un exemplaire est tombé ·entre nos m:ains. Qu'on ne croie pas ·que n01us en voulions farre la réclame, I'ouv.r age n'en d' aiUeu'fs pas besoin. Si nous en .par­lons ·c'est avec le désir sincère d'être utile à ·celles qui fPO'\lJnraient être per­pl~exes .püur elles-mêmes ou p01ur l·eurrs fils, leurs ·frères ou leu~:s neveux.

Dans ·ce petit Tecuei1l .abonde en effet une ioule de .pensées sag-es, :profondes et .cependant .accessibles à tous, parents et enfants. iQn y voit entr'auttres ·choses la ·glorifkation diu tDavail manuel, no­tez ·que nous ne disons pas sa « dJéifka­tion ». Il faut s'entendre sans vouloir le mo-ins diu monde 1prouver, ~comme une certaine ~oatlég.orie de ·gens rpoor lesquels S•eUlS .oom:ptf:,ent l·e rr.av.ail des mains, l'd'fort .physi'q;ue, il le .rehausse simple­ment, lui assiR;Illant •sa !\)lace J1égitime~ Ceci ne doit ,pas :abaisse! •œla. Le tra­v.ail des bras n'est ni inférieur ni supé­rieurr taU tr.aNail IO&êbral, V{)ilà tout, ·Calf

souv·ent 'le .premier é>it s'unk au second pour iormer une .unité ~'action ·concou­rent au même 'but. iN'en est-il Jpas ainsi dans la ·cwUure traisonnée -de La terre .par ~exemple?

·Dans un .ordre plus élevé encore un 'autre j.ug.ement est ,porté, disant:

« 'L'intér.êt d':un métier v1aut selon le souffle ·qui ~'!anime. » •Un .g1énie ·comme Pasteua: ne s'est ,p:as 1cru indilgme de ·con­sacrer tou te .urne vie à ,poursu:ivr•e ·deS redherches ·qui auraient paru ·bien peu attrayantes à 'la ·masse d:es esprits su­:perfidels, .puisqu'il s'.agi~ssait d'iniini­m·ent .petits 'Q;Ue rpersonne ne voyait. Et ·o~pencLant Pas,teur a •rU'iné •bien des conceptions .S'dentif•i1ques f,ausses admi-ses avant lui. Z.

Page 8: L'Ecole primaire, novembre 1922

Pensées

Buchar>istie, lll,om par lequel nous sommes tous frères, en un !Dieu vivant et se donnant; Eucharistie, pain de l'âme, patrimoine ·splen­dide de l'humanité, appa·rtenant â tous les âges, là toutes 1es conditions; Heu de ren­contre avec Dieu et 1'thomme â travers le désert de la vie; fEtîcharistie, ver.s· Vous, plus ·que jamais, nous élevons nos esprits et nos cœurs. ***

t Que, dans ~a ~joie comme dans la tribu­lation, dans rles succès comme dans les re­vers, Ja ibelllle parole de s. François de Sales: « Uieu soH !béni» se trouve toujouTs dans no­tre ,cœur et sur nos lèvil"es. Mieux encore, oni,ssons-noos au !d:iv.in !Maître priant a.u jar­din des Oliviers et en rùui, par Œ...u.i, avec Lui., re!disorus !d:ansr na vie et à la mort: « Firat :a, que votre volonté soit faite!

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Bibliographie

REOUBIL DE PRJ.BRES 'ET DE CANTI~UES

La bel'le œuvre de :Jésus-Ouvrier - qui continue 1sans !bruit ,sa mis·si.on d'apostolat dans le monde du travaH, -vient de publ.ier, à l'usage de ses membres, un manuel de pié­té en vente au Secrétariat de l'Œuvre (Boul. St-1Georges, 14 Genève). Il est intitulé :«Re­cueil de prières et de cantiques. » Dans ces 156 pages, les ou:vrier.s trouveront un ca­lendrier du travail; i1 leu,r apprendra qu'il n'est pas une profes·sion, un métier q_ui n'ait au Ciel .son protecteur et son patron. A la prière du matin et du soir qui suit est jointe lra formule de consécration Zt JésUJS-Ouvrier. Toutes les prières de ce reèuei1 'sont adap-

. -tées aux préoccwpations, aux :besoins, aux dangers de la vie d'ouvrier. En'fin, l'auteur a fai.t choix des .cantiques les plus populaires, dont deux à t]éSIUs-Ouvrier. Ce petit livre contribuera, à n'en .pas douter, à maintenir vivant, parmi les travailleurs chrétiens, le souvenitr de leur divin modèle 1de Naz·areth.

vr

L'Es A!Y:E'lN~t 1!RBS DE ROBINSON ORU· SOE, pa·r Daniel de Foë.- .Bdition -ATA,R, Genève. - Prix lfelié fr. 5.-.

Il est des livres qui ont été lus, qui sont et tqrui seront lus par tous les enfants sans exception. Parmi ceux-là, il faut compter « Robins.on Cr.usoë ,., le livre-type de la jeunes­se. Où est Phomme fait qui n'a pa.s en son printemps, vécu avec délice dans la compa· gnie de l'aventureux marin anglais au milieu Ides dangers d'une longiUe navigation et dans la solitude de l'île déserte? Et n'avons-nous tJaiS senti que cet ouvrage avait eu ·s·a part dans la formation de notre imagination? On pourrait presque dire d~un enfant qui n'a pas 111.1 « 'Robinson Crusoë ,. qu'i1 lui manque quelque chose.

Cette année, la maison d'édition « Atar »

publie ce livre à son -tour dans sa fameuse coHection « Ma Jolie .Bibliotlhèftue ». Le voLu­me solidement relié, s'offre sous une forme à la Œ-ois élégante et rkhe et, ohose inapprécia­ble, H est itlUJStré de splenè.ides planches hors texte en couleurs dues au pinceau de M. de CasteHa, l'excellent artiste fribou.rgeois. Ces ibeaux dessins a;joutent encore à l'enchante­ment de l'émouvante histoire.

~ LE DERNIEIR OES ~MOHICANS, par Ferri­

more Cooper. Edition AT.A!R, Genève . .Prix relié rftr. 5.-, On a écr,it d'innombrables récits d'aven­

tures chez les Peaux .. Rouges, mais combien en exisrte-t-il ·q_ui ,puissent rrivaliser avec ceux du grand conteur américain Fenimore Coo­per? ,Jl semble que cet auteur, le créateur de Bas-de-cuir et de tant d'au-tres figures terri­bles ou gracieuses, ait épuisé le swjet dans les ouvrages dans lesquels il fait vivre 9i in· tensément les héTos dlu Far-West.

!La maison A T,AfR vient d'enriJChir sa belle ·collection « IMa !Jolie Bibliothèque» ·.d'un de .ces récits. Elle a choisi le plus connu: «Le dernier rdes !Mohicans », cette magnifique his­toire aux .péripéties variées où le pathétique atteint souvent à la grandeur. Ce volume se présente sous une forme Cha:rmante, il est J-I­lustré par de beaUQ{ dessins en couleurs hors texte de l'excellent artiste E. 1Elzingre, et la traduction, on 1e sent, a été revue avec soin.

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