l'ecole primaire, 30 novembre 1945

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810N, 30 Novembre 1945. No 4. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALA ISANNE D'EDUC ATION AB 0 N N E MEN TA N NU E L : Fr. 7. 50 6Sème Année. ; i"clbonnl iil mEmts se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement .,1 concerne 10 publication dOit ëtre adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre - - Les sont reçues exclusiveme nt par -- PUBLICITAS, Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 2 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 novembre 1945

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810N, 30 Novembre 1945. No 4.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1 ÉT~ VALA ISA NNE

D'EDUCATION

AB 0 N N E MEN TA N NU E L : Fr. 7. 50

6Sème Année.

;i"clbonnliilmEmts se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement .,1 concerne 10 publication dOit ëtre adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre

- - Les sont reçu es exclusivement par --PUBLICITAS, Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 Dhon~ 2 lê 36

Page 2: L'Ecole primaire, 30 novembre 1945

NOUVELLE COLLECTION PAVOT POUR LA JEUNESSE

Cette collection d)une grande diversité compreneZ sous une présentation D10derne et élégante les meilleurs titres classiques à côté de nouveautés intéressantes. . Chaque volwne est in-8 calTé) relié de 14X 19 Cin. avec une illustration particulièreinent soignée pal' <!ps al'tistes connus) en noir et en couleurs, et couverture en cOllleurs. 3 JlUUV'l"3utés :

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tre L-avaux et ilVlorg 'Js ' à .la suite du Comte de ,savoie, le jeune 110111me I1J-art pour la ICroisad~: -c'est Venise, Con.stanti.no'ple, Ga.hli,po.li pui.. le l'eLom.' au pays de Vaud. Juste PITHON - 350 au. dessous · de zéro' . . . . . . . Fr. 5.­

,Ce n'est plus ,d'une ne désE'rte (ru'il s'agit <Clans ,ce nouvel ouvrage mais d'aventures dan ,}te Grand Nord 'par une te'D'1pérature gladale: le,s héro·s de c'es lJages sont pleins de ,ie, .cl·entr.ain et ·d'enthousi9.sme.

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LI 1 E P y T Lausanne. Genève u Neucbâtel • Vevey. Montreux· Berlle • Bâle

SION, 30 Novembre 1945. No 4. 65ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËr~ VALAISANNE D't:DUCATION

SOi\r~MAIRE : COIMl~UiNlüATIONS DIVEHSES: AssoCÏ'ation -des m·aî­tres de gymnastique ,d u V,a lais romand. - PAR1.'IE PEDAGOGI­QUE: Er:hos d'un .Gong,rès. - Des 'üoul's 'cümQJliémentaires. - HélJp­ports entre institutE'Ul"lS de J.a m ,ème 'CDmmune. - Feux et lieux. - Le s coutisme, - A la rec.hel~che des causes. - Va.:'iété. -,p ARTIE PRATIQUE : Ortho.gr-mphe. - ,Promenades à tl'avers Il,a ,langue .Îl1ançaise. - Fiches sCo.l,aires . - Fe·uiHe,s de docun1enta­lion: le dessin. - HistDire. - NECROLOGIE. - BIBILIOGRAPIHIE.

p~,-'')~~~~

i ~É~!::~~~~;~~~~>I>~~~!fo~t~ ~ ~œ~~~adf-Ç)~

flssociation des maîtres de GNmnastique du Valais Romand

Cours de sl,:i . Sous les auspices du Départenlent de l Ins­truction Publique, 'l'A. 1"1. G. V. R. organise deux cours de ski du 26 au 29 décembre 1945. C s cours auront }jeu il ChalllJpex et à St-Lu-c. .

Ces cours sont organisés pour tout le 'Personnel enseignant. Des .classes spéciales seront oform.ées pour les débutants; que personne n'ait -donc 'Peur de s'inscrire. La question d'âge ne joue aucun rôle.

La direction des cours est confiée ex.clusiven1ent à des ins­titut.eurs, 'c01TIpétents cela va sans dire, (brevet d'I.S.S.) Les fraÏs de voyage seront supportés 'Par l'Association. Les partici­pants touchent, de 'plus, une indemnité journalière qui couvrira à ~eu près les frais d'hôtel.

Le Départem-ent de l'Instruction publique accorde sans au­tre ,le congé à tout partidpant ou parti-dpante.

La parfaite réussite des cours organisés ces dernières all­. nées est pour nous l'assurance que vous vous ins'crirez av.ec en­thousiasnle.

Inscriptions et renseignenlents jusqu'au 15 décembre au plus tard auprès de 1\11. Marrel Hubert, ' à Sion, tél. No 2 15 44.

Des précisions seront communiquées en te1nps utiJle à tous les participants.

Page 3: L'Ecole primaire, 30 novembre 1945

- 98 -

2) Cotisations 1946. EUe Teste fixée <\ 5 francs. Nous prions instamment tous nos c,ollègues de bien vouloir verserceUe co­tisation au cOlnpte de chèque I1c, 838, Sion . . Nous insistons tout p.articu~.ièrenlent auprès des jeunes ins-

tituteurs et iust,itutrices . . Le Comité.

~~~-i PARTIE PEDAGOGIQUE ~ '. ' G>~

Echos d'un congrès (2èlne oI'ticle)

Dans lUl article précédent: nous avons padé très succincte­ment des causes qui font les enfants di,fficiles. Aujourd'hui, nous dirons lm TI10t de la lnanière de traiter ces enfants, en vue de leur amélioration totale ou aù moins rparticHe. Disons d'emblée que cette édUicalion est une œuvre délicate, pruiJicu1ièrement ardue et qui requier·t une habi'leté peu ordinaire. Pour mettre un cer­tain ordre dans notre exposé, nous placerons les jeunes sujets à rééduquer dans del x lnil]ieux : fécole proprement (lite et un mi-lieu qui n'est pas récole ordinaire. .

1) Ecole pl'oprement dite, officielle ou pl'ivée. Le pIus sou­vent, les enfants difficiles, quand i'ls ont atteint l âg'e de la sco.]a­rité, suivent, COlllllne 'la plupart de leurs cmnara>des, l'école pu­blique ou privée. Là, ils sOlllt,conlfiés à l,m instituteur ou à un pro­fesseur, suivant le genre d'école. Quelle conduite convient-il d'y tenir :1 l'égard -d'élèves au caractère singulièrem.ent difficile, re­vêche, aux instincts parfo~s grossiers? Faut-il} les traiter comIne des êtres dégradés, des parias, des brebis galeuses, en les mettant par la crainte dans une certaine impossibilité de troubler l'ordre de Ja dasse ou de favoriser l'indis-cipline autour d'eux? Autant, a'lors, se débarrasser ,co'lll;plètement dfeux. :rvrais non, il s' agit d'es., sayeT de les aanélia l'er, de les guérir, La cho5e n'est ,pas i.mpossi­ble. L'Ecriture sainte conseHle de ne pas éteindre entièrement ]a mèche qui fume encore, Or, dans tout cœur , d'houl'me, à plus forte raison -dans un cœur d'enfant, si méchant soit-i'l se rencon­tre toujours quelque germe de vertù, de bonne qualÙé. Le tàu~, c'est de le découvrir et de lui fournir des lnoyens de se développer.

Entrons dans quelques 'précisions , Dans ' toq.te écoJe, qu'il s'y trpuve des élèves diffkiles ou non, il Î'I~l,porte , de créer une atmosphère (~e sérénité, d'en faire un' local rio~' pas s~u~e~e~t

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- t99

hygiénique au sens propre du mot, mais ~ù pénètre 'le .sole~l' de l,a "t' de 'la J'oie: où règnent la sympathIe et la confIance ,entre gal e, ' cl 't

maître et éleves, et entre les élèves eux-nlêmes. EUe ne .01 p~s "tre com'me dit Montaigne, une g.eôle où se font entendre les CflS

~u 1~11aître et les pleurs des enfants, Elle doit plutôt ressenlbler à ,la Inaison fa.Illilia'le, dont elle est une sorte de prolongelnent.

Pour ·arriver à ce résultat, une qualité est surtout nécessaire il l'éducateur: c'est la bonté, premier don que Dieu lnit d~ns le cœur de .l'homme après l'avoir créé. Avec cette ve~u, on fal·t des 'merveilles; témoin Notre-Seigneur, saint Fra~çOIs de S~les A et , quantité d'autres saints. La violence, au contrmre, ~neurtnt, g~te tout; ·c'es·t le vinaigre qui éloigne les mouche,s, tan~lls que le nuel ~es attire, C'est la bonté qui engendre la pahence Inl~s~a~)le don~ il faut faire preuve !Clans l'éducation des enfants dIffl:clles, qUI porte à s'approcher d'~ux, à lIeur parler avec syn~pathIe et ,~er­suaslon, -qui touche enfIn les cœurs les plus en~urcls etencOUI age les volontés 111énle opiniâtres Ù Illettre en pratique les bon~ COll-

seÎ!ls . . , d' ' . En jetant un .coup d'œil sur notre longue. carn~r,e ' ense~gne-

ment nous constatons que la bonté nous a bIen ml·eux serVI que la g;ànde sévérité. Par les bon::; proc~dés), les encouragen?ents, nous avons ranlen~ bon 1l0.n1bre d~ dev~yes daI~ 1 cl-:e1:nIl1 '~~ devoir. Nous ;préferons entendre due d un anCIen maltIe, qu il ~ ,été trop bon que pas assez. Nous. nous souvenol~s, encore de temlps en temps de ll1aÎtl'eS chez ~Ul nous avo?s, ete en das~~ autrefois. Il y en a parmi eux qUI nous ont laIsse un sou venu , lein d'aff.ection reconl1ai~sante en r.aisol1 de leur bon~é~ d'autres, ~u contraire, de vrais 'cajporaux 'U1.ilitaires, n'ont Tecueilh de notre part qu'indifférence ou ai'gr.eu]'. '"

Lamartine, qui avait passé d'abord 'par les n1alms ~e n~aJ.­tres séculiers, secs et durs, a déclm'é que plus ,tal:d sous 'la dIrection des Pères de Ja Foi (nOln que 'portaient les Jesuiltes .de son tenlps),' qui lui témoignaient de l'affe.ction et un, grand dévouen~ent, III s'était complèt-ement IJ:nétalll1.or.phosé et était devenu un tres bon élève. , , ' ,

A la bonté, le n1aÎtre ajoutera le zèle dans l~ preparatlO~l ~'e-gulière et soignée de sa dasse, afin que son e-nsel·gneme,nt SOIt 111-téressant, pT~tique et qu'il obtienne p,ar I~à la ,conaho~'atJI'Ün volon­t'ai.re de ses élèves. L'alIlOUr du travaI'l est, en effet, une des meiLleures sauvegardes du bon esprit et de la vertu: C'est dans t~~e dasse, mal préparée, donc ordinairement IUal faite que les el~­ves se ,dissipent et que les Inauvais sujets trouvent un terraIn favorable à leurs peu glorieux exploHs~ .

Enfin, si' à l'ensei,gÏlement profane bien donné, on .jaïnt l'étu­d'e' et i'explic~tion pratique de la religion, terminée pa.r ul1,e e~­hortaÜon, on aura les conditions nécessair~s pour. ohtemr de 'bons résultats, ·mên1e .chez les natures les mOins mamables .

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100 -

Si l'action éducative exercée dans ces conditions est ineffi­cace sur cel-tains êtres qui y restent obstinément Jéfractaires, il faut alors les SOU'Hlettre à un traiteunent spécial, dont nous al­lons parler dans un instant.

2) 11iaisol1 paternelle. -- Etablissements spéciaux.

En dehors de 'l'école et avant même cfue l'enfant la fré­quente, c'est à la nlaison paternelle que doit se donner son éduca­tion rationneUe. A ce sujet, les rparents doivent, en ce qui con­cerne la forma tion morale, eInp loyer ù peu près les mêmes moyens que l'ins·tJituteur, avoir les Inêmes qualités nécessaires. Ma!lheureuselnent, il en est beaucoup qui sont eux-mêmes ]a cause de 'la déformation morale des enfants. On pourra bien, à Il'occasion, leur donner des conseils ut.iles, [nais en raison de lnauvaises habitudes irù'étérées chez eux, de manque de claJ..r­voyance et d'énergie ces conseils 11isquent fort de n'être pas suivis.

Lorsque ni l'école ni 'la Blaison paternelle ne réussissent d.ans l'amendement des enfants cliffilCiles, il ne reste souvent qu'à les envoyer dans les maisons de réforme.

Mais ces sortes -d'étalb'lissements n'obtiendront de bons ré­sultats qu'à des conditions qui sont parfojs assez driHici1es à réunir.

D'abord, il faut une situation et des locaux hy~iéniques, ensoleillés, à l'air Plll', de préférence à 1.a campagne; des cours pour les jeux et les ébats, une grande propreté corrpo,relle, donc des salles de bains ou de douches; une alimentation saine et suffisante; des jardins ou de la campagne, des ateliers pour tra­vaux manue'ls, afin d'a'lterner les exe:Dcrilces physiques av€c les tTavaux de l'esprit qui fatiguent trop vite le système nerveux. Tout 'le lnonde sait combien la santé et un corps vigoureux exer­cent une inf1luence bienfaisante sw' le Inora1.

Les exel'ci-ces scolaires ('car dans ces établissell'lelfts on tien­dra école) , seront avant tout intuitifs, pratiques, à la portée des intell~,gences. On y fera une large place à la gymnastique proprement dite, au dessin, au ·chant, aux petits travaux ma­nuels, tels que calionnage, pliage, découpage, modelage, même m.enuiser,ie, etc., etc. Les promenades, les visites de cha'mps, de cU'ltures, de fabriques, ·de lllusées, etc., etc., ne seront pas ou­bliées. Il s'agit d'occuper fesprit utilement et agréablement, comme l'entendait Rabelais. La discipline devra être fenne, c'est entendu; il f.aut que les enfants sa-chent que certaIÎnes u,mites ne doivent .pas être franchies impunément. M'ais on recourra davan­tage à la raison, au sentin1:ent de l'honneur qu'à la répression pTQPrement dite, à la brutale rigueur.

Pour atteindre cette fin, on dis.posera, autant que faire se

- 101 -• peut, d'un ;personnel qualifié au point de vue cara·ctère. ou qua­lités morales; parfaitem,ent au courant des besoins de la Jeunesse de ses as:plÏrations; expérimenté dans les choses de la vie pratique' au courant des uécessités a.ctuelles de l'existence; aruim.é d'un zèle et d'un dévouement inlassables, d'une patience héroïque; dune grande aménité dans ses rapDorts avec les enfants, les collè­gues et la direction.

Dans ces conditions, les enfants se sentiront. dans une fa­mille et non pas clans un pénitenCIer, où ils expient leurs Inérfaits, et d'o'ù ill leur tarde de sortir ou de s'échapper.

Mais ce genre d'œuvre exige des · honnn~s de vocation, a~l cœur bon et généreux, et non pas des mercenaIres, des hommes. a gages . Il peut s'en rencontrer parn1'i les séculiers, seulement Ils sont l'ares.

Nous connaissons des spécialistes dans ce travail de redres­sement : ce sont 'les Salésiens de Don Bosco, qui acco'mplissent d.e vrais Imirades. Leur savoir-faire tient à des qualités que l'espnt de foi la piété bref la vie religieuse seule peut développer à un très h~ut degré~ Leurs prières et leurs sa:c.~j lüces volontaires e~l vue d'obtenir les conversions sont certainenlent employés tous les )O~lrS, et Dieu alors se met de la par tie pour toucher les cœurs ,et declder les volontés .

. Nous ne savons si toutes 'les idées de cet arhcle concordenl avec cel1les qui ont été élnises au Con~rès, en p~rticuli.er .. ~vec celles où il a été question de la rééducatlOn des enfan~s d1ffI~lles. Nous les présentons à nos lecteurs qui verront ce q1U est reelle-lnent pratique et. réalisable. J.

Des cours complémentaires Avant la suppression des ex.amens de recrues tels qu'pt; ',e

pratiquaient avant la guerre de 1914-1918, l;s,c.o~ll·s C~]:'lP.le~en­taires s'appelaient le plus souvent cours de rep~htlOn . C e~aü bIen, en effet de répétitions qu'i,l y était questIOn, car l examen. qu'on p;éparait par un chauffage. ha~if , ne portait qu~ sur 'les connaissaces acquises à 'l'école pnmalre proprement 'chte.

Ajourd'hui, le terme complémentaire 'Ou ?e pe:'fecti0!1nem~nt est n'lieux à sa !place. On a moins en vue la preparatIOn, d un exalnen, qu'on a rétabli sous une autre. forme, qu'u~ c,Ol;'lplelne,~t d'instruction et d'éducation pour les Jeunes gens hberes de 1 e-co:le primaire.

Aussi le programnle actuel des cou~'s com.pl~lnentaires va­laisans est-i,l, dans l'ensemb1e, très pratIque. ?\t[?-lS ~on'l~~ ,tout autre progranln1.e scalaire, iQ ' possède une certaIn: elashclte, et on peut y f.aire· des réductions ou se livrer à des developpements

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selon le degré d'avanceIllent des élèves ou les besoins d e teMeou telle région; On n'est plus resserré dans iles 'limites ét roites d'un €xrunen , ni conda,mné à des exer-ckes de mémorisation -sans profit pour Ile jUW>lllent· on n'est plus esclave d'un cCl.iain 110111-b r e de « cUchés» de questiol:l'naires .

C~est la culture des facul~és inteltlectuelles et l'acquisition de connaIssance avant tout p ratIques qu 'on a actueUeU1ent en vue ,

. A ce su~. e~, nous nous peTlnettons d>élnettre id quelques Id,ées tout ,~ faIt personnelles sur la I11allièr e d'appliquer le p ro ­g~ anlI11e d etudes . Il est entendu que nous ne VOulIons point 'eiu ­pléte~ sur !es .~roits de l'autorité compétente, qui seule peut doll.­ner des ,dn'echves au personnell chargé des cours cOll1p1lélUen­taires, .et l'instituteuT fera toujours bien de s'y confol.'mer, queUe que SOIt du reste son expéri.ence .

Nous ne parlerons que des matières orales , de ceHes qui dOlment lieu à des causer ies instructives .

L'enseignement religieux est du domaine du pasteur de la paroisse. Néanmoins, l'institut~ur peut assez souvent, occasion­ne:llenlent , 1nèler ft ses ex.pHcations l 'énoncé, la justification de teMe ou telile vérité re,Jigieuse ou 11l0raIe, donner un ·conseil utile et l~ratique . C'~st pour 'hIÏ une affaire de tact et de zèle, qui peut aVOIr pour les Jeunes gens des -conséquences excellentes .

A L:histoire',à notr~ avis, ne joue (~;:tn s la vie pratique qu'ml l'oie bIen efface. AUSSI, nous contentenons-nous d'en donner UDf'

idée générale, la considérant p lutôt COll1Jne une mine assez riche d 'exeulples à utiliser d.8!l15 les leçons de 1110rale. Sa connaissance pŒus ou nloins approfondie peut ètTe utille aux lna.gistrats can­tonaux, fédéraux, c'est-à-d i.re aux h0il11'meS de loi et d>achninis ­t r ation .

En géogr a phie, n ous aHa'chons le p'lus d'impoliance à la 'lecture r~pide ,et in telligente des 'cartes, puis à l'état économique de n otr-e pays et de -celui de quelques .autr-es ,

Dans la civique, on anslÎstera partilculièrement sur les droits et Iles devoirs du citoyen; 1'ùrganisatiol1 adnlin ist rative -comUlU­naIe, cantonale, fé dérale, a, nous selnble- t-tl, nloins d'importance qu'une bonne form ation d e 'la consdence civique, -

Les 'leçons d'agricul,ture qui ont été introduites dans les -co urs conl,plémentaires tiendront compte des besoins r~gionaux : viti­culture ici, a.rboricuJture :là, c-éréalles aall1eurs, pr airies et bétai1 bovin plus loin, hygiène des ,anim,aux domestiques , a'In'élioration du sol, plantes utiles, plantes nuisibles, ,etc. A <ce chapitre 'Peut s'ajouter Il'hyg.iène d,e l'hoI11me, , '. t

Enfin, nous voudrions voir fi,gurer aux Cours cOlnpMnl~nuii­l'es quelques ,leçons d'enseigne.ment soci.al Les thèmes ne .nlan­quent pas: connaissance des règles de convenance 'les plus cOln-

- 103-

munes, qualités que requiert une associ.atio? quelconque> ,' c~n­ditions qu'elle exige de ses membles, connaIssance '~es .assocla~ ti~ns les plus fréquentes , à savoir dans l'ordr,~ de 1 a.sslstanûe . sociétés de secours lmutuel - dans l'ordre de 1 econo~le ,et de 1a prévoyance: caisses d'épargne, d'assurance, de retr aIte, etJ~. -: dans l'ordre de la consOlumation, -du crédit : sociétés. coopeTa~l­ves, banques populaires. - dans I}'ÜIl'dre de la I;>roduc~tlOn du tra­va:i:l : syndicats professlOnnells, 'contra ts collectifs, etc., etc.

Il ne sera pas ,difficile à un maître de se pr o.cu.rer un ~xen;­p},aire des g,tatuts de l'une ou l'autre de ces aSSo'clatlOns, ~~n . .ct y puiser des sujets sur Iles'quels o~. f> ?urra pQrter Hne .~~pTecIaho~, u ne dïscussion ou un échange d Idees . De cette maniele, on. exel­cera les jeunes gens à raisonner, à pa"r ler, à défend~e un ~ollnt c~e vue, à rédiger une conclu sion, en .meln~ te~ps qu on Œes m~tba ù 'l'abri de sllTlprises plus ou mOIns desagrcables que p OUl font 'peut-être leur o.ccasionner un jour des h~hleurs ou des IneneUfS qui voudraient les exploiter à leur profIt. . . . ,

Voilà nous semble.,t-il, une ample p,rovlslOn de leçons l,? te­ressant~s et uti'l,es, ca'pables de sortir n os jeunes gen~ du ,lueca­nÎsme étroit et routinier qui trop longtem'ps a fonchonne dans nombre de cours conlplémentaires , J.

Rapports entre instituteurs de la même commune

Un certain nomb re de COllllTIUneS de notre canton cOllliptent p'lusieurs instituteurs pour la tenue de leurs "c'~asses, et. ces da;'Sses se trouvent ordinairement dan s Ile même batullent, dJt « maIson d'école » . -

, Ces instituleurs ont donc l'occasion de se. voir, de se rencon­trer fréqueInment, tous les jours même, d'aVOIr des rapports pro-fessionneJs nombreux. ' 1 ,

Or, il importe, n leur tranquillité p~r50nnel1,e " a celle des au·torotés scol.aires locales, et surtout au bIen ~es el,eve~ ,. qU,e ces rapports soie.nt sinon amènes, cordiaux, (Ice qUl est a c1eslrel ) du moins COlTe-cts . . '

Nous voudrions, à ce sujet, dire el'i quelques mois ~e qlU es~ ~ éviter e t ce qui est à faire, car i'l y a d.ans cette questIOll un cote négaHf èt un côté positif. ,. ' ' , _

' Ceci per'mettra peut-être de p revenir . cert~lns confQ'l'ts, to u jOUI'S regrettables. Quoique nous n'~yon.s J~mals ~ncore entend: parler de 11lésintelligence entre co'llegues d une menle commun" i il -peut se faire qu'i:l y a it eu p ar-ci par -là quelques h eu rts ou qu 1 s'én 'produise tôt ou tapd . . ' ,

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- 104 -

En premier lieu, nous l'ecoInrmandons l'unit-é de vues, l' a ccord parfait . su'r le bu t et les ol110yens, qui sont les -éléluents né.cessai res à la bonne nlm'che d'une école. Le progranllne d'étude et le règle­ment disciplinaiTe ont été établis par l'autorité cOIU1:pétente; il n'y a qU'ft les 3JPIJYliquel'. Ma is 'c'est dans 'l'application que peuvent se. produire des -diveI~genees . Tel i.nsHtuteur sera d'une rigueur scr u­puleuse, tel autre d'une indulgence frisant presque la f a iblesse. Cette différence d 'attitude ,déroutera peut-être les élèves qui se delnanderont s·i Je règlmnent dé,pend du lnaître ou d 'un hut édwca­tif général.

T Cillc sanc-tion sera jugée injuste, pal ce que pour une m ême faute un autre lnaltre aura puni beaucoup n10ins fo rt.

Qu'il y ait donc la plus grande unif.ormité possible d a ns :l'ob­servation du règlelllent scolaire et des prescriptions des autorités compétentes : Département de l'Instruction CO'll1.1nissions scohdres, Inspecteurs.

Une chose doit particulièreIuent être évitée : celle de se dé­nigrer les uns les autres devant les élèves, de critiquer devan t' eux 'les procédés d'enseignement, les travers de caractère ou les fautes de tel collègue, de faire remarq uer en 'Cla sse que tou te la « fournée ou volée » est faHJle , qu'elle est en reta rd , cIu 'elle devrait savoir telle ou te-lle 'ChOSB; cella peut se dire à certains élèves, mais non à toute la 'Classe, autrement les enfants, et s i ce ne sont ~pas eux, leurs parents, à qui ces remarqu es seront j fl11m anqua'blemer~t r apportées, ,en rendront responsable le ou les 111aîtres qui on t eu ces écoliers précédenlInent.

Qu'on prenne les élèves COlllll1e ils sont et qu 'on en tire cc; qu 'on peut. C'est au x autol.ïtés qui ont visité teHe d asse, qui y ont passé des .examens, à voir si le maître rem'plit son devoir ou non, s 'il es t 'capable ou non d'enseigner aV0C succès , et de pren'dre des sanctions si c'est noc·essaire.

S'il y a quelque utiIit-é ou nécessité de faite r emarquer ~t Ull

col'lègue plus j.eune, Inoins expérimenté, des la1cunes sérieuses, u ne habitude dangereuse, une faute qui peut avoir des suites r.egretta ­bles, il vaut mieux s'adresser directement et franchement à 'l'inté­ressé, en usant de dis'crétiol1 et de ,délicatesse. Neuf foris sur di x s'11 a du bon sens, il acceptera a, ec reconnaissance Je service qu'on cherche à lui rendre .

Qu'on ne se critique non pb.ls devant les parents d'élèves ou d'autres personnes; d'abord ee n'est pas charitable ; puis c'est Ïln­prudent, car ces eritiques peuvent être rapportées tôt ou tapd, d 'une manière ou d'une autre, parfois s,ans lnéchanceté, par inattention' ou irréflexion, à celui qui en a été vidime, et alors naissent sou­vent de la Tancune, de l'inimitié, des désirs de vengance. Adieu par conséquent la concoIXire si nécessaire au bien commun., -

Dévoiler sans nécessité à des collègues les manquements de

105 -

tel ou tel élève ne produit pas non plus de bons résultats' le fautif devient fa:cilemellt la victime de préventions fâcheuses, qu~ nuiront peut-être dans la suite aux l'apports qu'il pourra avoir avec œauLres maîtres.

Mais à côté du négatif, il f.aut aussi placer Ile positif,

Des éducateurs vraÎlnent '<lignes de ce nom, pénétrés de l'es­prit de leur Inission, se soutiennent, se défendent les uns les au­tres quand on les attaque; i'ls se considèrent un peu COlunle les frères d'une ulênle falnille; ils se sentent solidaires, s'empressent de se rendre service quand l'occasion s'en présente. Ils cachent les défauts relèvent les n1érites des uns et des autres. sachant que Ile bien o~ le mal d'un seul rejaiJ!lit jusqu'à un certain point s~r les autres, puisque tous appartiennent au mên1e corps. Le succes, en éducation, dépend souvent de l'idée qu'on se fallt de l'éducateur, du prestige on du mépris qu'il provoque. Il est en que~que sorte une ··personne sacrée, c'est-à-dire digne de reStpect, en raIson de la arandeur de ses fonctions. Aussi, com'me une glace, ce respect. se ternit fa.cilenlent, voHà pourquoi hl importe d'éviter tout ce qUI y porte atteinte. J.

Feux et IJieux Toutes nos dasses, - à l'exception, puisque exception il y

a toujours, de celles TI1.omentanélnent sans Inaîtres - ont rouvert leurs portes.

Auparavant, il y eut, pour employer une expression du ser­V'ice n1ilitaire, lIa prise de possession des cantonnements, c'est-à­dire ~'installatÎon du personnel enseignant.

A ce sujet, void un nlenu fait qu'un oiseau de Ca:labre vient de Ille conter :

L'historiette se place dans un de nos sit~s valaisa~s parmi les plus riches et 1es plus en~hantellrs .. Le vIHage~ ,qUl cOln~te quelque 600 âmes de populatIon labor~,euse, oc~upee aux ha­vaux viHco'les, 'est posé COlTI!me une feuIl'le de nenuph~r sur un plateau qui domine un gros 'bour.g. Et il y a du sO~lell sur [es vignes et sur ,les façades des maIsons b:al1'ches .. Et Il Y ~ lille rivière qui jase 'en deux langues, to,ut pre~ ?U vlllag; . Et I~ ?' a un jeune instituteur, un « bl~u » qUI a qUItte. sa vallee ~O.lU 111S­

taH~r ses pénates six Inois durant dans ce VIll a ge au ITIlheu des vignes.

Il y est venu un soir de dimanche. L es dernières feuilles d~s noyers tournoyaient sur sa tê~e en gui~e de hienvenue. ~~ n~It était tombée, ap.portant au Jeune maItre tou t J~ myster e de ~'incom1u, l'~ppréhension du. ,lendemain, de ce premIer contact du-

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quel gépendrait l'impression heureuse ou déçue ·de ses pr-e1l1llière~ années de classe.

La malle gisait dans un angle d·e la pièce . Deux va1lises se laIf .. çaient c1es airs de défi. Fridolin, appe'lons ainsi notre personnage, était partagé par des sentinlents jamais ressentis encore. Il pensait à son village natal, suspendu au .. ·clessus des gorges dé fa BOIl'gne. Par le fenêtre envr'ouverte, il humait cet air nouveau et rêvait... A quoi rêvent les jeunes gens ? Musset ne nous l'a pas dH. .

Mais Fridolin s'avise que par la fenêtre ouverte le vifllage peut l'épier. En effet, on t'épiait Fridolin. On te vit accrodiel' d'une lnain nerveuse le battant du volet. On te vit saisir avidè­ment l 'autre battan t, nlais ... mais quoi? Où prendre cet ais'? Coquin de volet, où es-tu? Il eût fallu filnler dans la nuit mon­tante ton geste fébrile pour saisir des persiennes qui n'e.-istaient pas!

Voilà ce que ln'a narré un oiseau de. Calabre . J'ai trou~ 'l'histoire assaisonnée de sel fin et pensé qu' il valalÏt la peine .d'en parler dans l' « Ecole prÏlnaire», 'me prOiposant d'introdu1re ainsi un prochain a rU,cle sur les conditions de logemen t , du personnel enseignant. Hon oré: Pralong.

(Cet article, écrit pour Ile No 3 de la . revue, n'a pu être insér-e plus tôt {taute ~e place. Réd. )

ùe Scoutisme 1. Quelques principes:. scoutism.e et loisirs

Une œuvre répandue dans le monde entier vient au secours de notre jeunesse: le scoutisme.

Ce qu'il est : un mouve·ment d'éducation qui com.plète la form,ation donnée par la frumHle et par l'école.

Le scoutisme ne cherche p oint à .a'Ccalparer les enfants : c'est pour eux seuls que le mouvement existe. It ne veut que « servir», en venant en aide aux premiers éducateurs que sont les parents et ,les instituteurs .

Une de ses notes caractéristiques: i'l veut occuper les loi­sirs de l'enfant d'une façon saine et utile:

saine: en le faisant agir dans un bon luilieu, sous la dire<> tion de chefs chorisis;

utile : en 1'aidant à a'cquérir des . connaü;sances qui le T'en· dront apte à rendre service.

Le scoutisme s'appelle lui-luême - tout sim,p'iement -« un grand jeu». Et par là, il se révèle comlne une œuvre em-

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pl'einte d'une profonde psychologie . En effet, pour l'enfanl, pour le louveteau de l'âge de 7 à Il ans, le jeu semble bien être ... la plus belle réalité . Le scoutisme s'elnpare de ce Cioût naturel de l'enfant pour travailler à son éducation intelIectl~elle, n10rale et . reli~ieuse. Rires, jeux, danses, tout "cela contribue à la lutte contre tes défauts et au développclnent des vertus. Les cheftaines­louveteaux s'inspirent beaucoup de cettè maXilD.le: « Un enfant qui rit beaucoup, ment peu. »

L'adolescent - le garçon-éclail'el.lr de l'âge de Il à 16 ans ~ aime lui aussi à jouer, à courir, à se délnener ... COI1l1lne un « petit diable». Il a besoin, durant les -loisirs que lui laisse l'é­tude, .d'extériorriser sa vigueur, de ·manifester ses forces, de les employer .. dans des jeux bruyants, parfois lnênle dans la lutte ~ontre les c~marades de son âge. Le s'cOlltislne est là pour cana­liser ces pUIssances et 'les mettre au service de l'éducation p er­sonnelle de l 'enfant, puis finalelnent au service de la société.

Devenu un jeune hnmme, il se sent attiré par les sports, par la vie au g.rand air : courses, ascensions, etc. De ces jeunes gens !le scoutisme fait des routiers)' il les envoie dans la nature qui ap­prend à mieux connaître son Créateur, en Il1ême te1nps qu'elle fortirfie la santé /physique. Loin des vanités du monde 'loin des occasions de débauche et de péché, 'le routier se viriUse, ~e « 'chris­tianise }); éloigné des honunes pour un temps, ma,is toujours près d'eux par ses préoccupations sociales et aposto}i.qu~s, il reviendra vers ses frères mieux armé pour les « servir » et les « sauver ».

Ce jeu scout, cette activité physique, cette vie au gr·and ·air ne soint point un pur anluselnent, un banai emploi du tenlps. Le jeu scout est profondément éducatif: il est dirigé par une loi à laquel'le le garçon promet obéissance.

Loi du louveteau: Un ,louveteau écoute 'le vieux loup (sa cheftaine) et ne s'écoute jamais.

Loi scoute: 1. L'éclaireur n"a qu'une p al'ole .

. 2. L'éclaireur , est loyal et fidèle. 3. L'éclaireur se rend utile, il aide son prochain. 4 . L'éC'lai,reur est bon fils, l'ami de tous et 'le frère de tous

les autres éclaireurs (du monde !) 5. L'éclaJÏ1:eur est courtois et chevaleresque. . 6. L'éclaireur est bon pour les animaux, il protège les plan-

tes. 7. L'éclaireur sait obéir. 8. L'éclaireur est vaililant, i,l sourit dans les difficultés. 9. L'éclai'reur 'est travailleur et économe.

10. L'éclaireur est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes . .

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Toujours bl'iiJle devant les yeux de son âme le souvenir d' une belle -et émouvante rprol11.esse, faite librelnent et après Inûre ré­flexion, pro-messe qui indique nettelnent à quoi tend toute l'acti­vi té scoute qui occupe les Iloisirs.

Pl'01ne~ses: « Sur nlon honneur et avec la grâce de Dieu, je prOll1ets de faire tout mon possible pour servir Dieu, l'Eglise et la Patrie, aider Illon prochain en toutes circons tances, et obéir à la loi scoute».

L'enfant joue vertueuseluent; l'adolescent prend ses ébats dans une ahllosphère de loyauté, c'e oharité et de purreté; le jeu ne horrune passe ses loisirs avec le souci de ses responsabilités socia­les: ainsi' tous se préparent au « grand sérieux» de la vie . Sans contrainte extéJ:ieure, dans une ahnosphère de joie et de s-ervice se préparent ,les vrais servit eurs de Dieu, de l'Eglise et de ' la Patrie.

II. Le mouvement scout en Valais

Au sein de l 'As'Sodation Romande des Eclail]:eurs Catholi­ques (AREC) présidée par ~le Major Roger Bonvin', chef du ser­vice social, le Val,ais possède une association cantonale forte de 700 membres, dont le Président est le Capitaine André Pel'f'au­die, al'chitecte.

Le nl0uv'elnent -des Eclaireurs com'Prerid 12 111eutes ,de lou­veteaux, 20 1:rroupes d'édaireurs et 5 clans de routiers.

Le nlouvelnent existe dans les communes de ColIOlnbey, Monthey, St-JMaurice, Vernayaz, Martigny, Charrat, Saxon, Rid­des, Fully, Chamoson, Al,don, Sion, BraInois, Sierre, Montana. Viège et Brigue.

Les -COffi'munes de Martigny, de Sion et de Sierre possèdent aussi une troupe protestante. Tous enselnb1e, scouts catho'liqu~s et éclrair~urs protestants, appartiennent à la Fédér.ation des Ec:1ai­reurs Suisses, dont le Chef est M. Loui,s Blondel, archéolo gue, ft Genève.

L'association des Eclaireuses, plus jeune mais tout aussi chargée de prÜ'm-esses, groupe environ 250 fillettes et jeunes ,filles de 8 localités: Monthey, Martigny, Saxon, Chamoson, Sion, Grô­ne, Sierre et Brigue.

Organisation cantonale:

Chef cantonal: ~larius Berguerand, à Sierrre. LI coordonne l'activité des trois « hranc.hes» du 11louvelnent

des Eclaireurs: meutes, troupes et clans. Il a sous ses ordl;es : a) un commissaire-éclaireur: à nOlnlner (! ) chargé de la

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b) une conl1nissaire-louveteau: chargée spécialelnent -de la formation des cheftaines-louveteaux et de l'élabo'l'ation du pro­gramule annuel d'activité: ,cheftaine Yvette P,arvex, à Co'llO'll1bey'

c) un cOlnmissaire-routier: chargé de la branche « Route » et de la coordination avec k~s mouvements spécialisés d'Action Catholique: Chef: Bernard Schmid, à Sion.

Les m.eutes et les troupes, ,de Inêlne que 'les sections d'Ec1ai­reuses, sont réparties en régions, afin de faciliter le tr,avail de fonnation des chefs en évitant partirculièrement de trop longs déplacements .

La liaison avec l'autorité religieuse diocésaine est ·assurée par un 'aulnônier cantonal, nOlnlné par l\10nrseigrleur et resrpon­sable devant lui de lIa formation religieuse.

Section d'un groupe paroissial: A sa tête, un Chef de Groupe, 'COOiDdonnant dans la paroisse

l'activité des trois branches. La Cheftaine de Nleute et ses 3Jdjointes dirigent les louve­

teaux répartis en ,sizaines, aya~l1rt à leur tête un « petit chef » du Inême âge qu'eux et appelé « sizenier ». .

Le Chef de Troupe et ,ses adjoints dirigent l'unité des Eclai­Teurs répartis en rpatroui'Nes de. 6 ou 7 garçons, ayant à leur tête un chef de ,patrouille de 14 à 16 ·ans.

Le chef de clan didge les Toutiers répartis en équipes, ayant à leur tête un chef d'équ1pe.

La Meute groupe les enfants de 7 à 11 ans. La T'roupe. 'les garçons de 11 à 16 ans. Le Clan, Les jeunes gens, à partir de cet âge. Les Eclaü'euses sont 'Organisées de la même façon : aux louveteaux correspondent les « P€tites Ailes»; ,a ux éclaireurs,... ~les éclaireuses; aux routiers, ... les guides. Formation: (Travail) Les chefs et cheftaines de 'ces diffépentes branches sont for­

Inés 'dans des camps qui ont Heu en été et même .en hiver, -et aussi au <cours de journées de travail ·en automne et au printemps. C:e~t ,que les éclaireurs et .éclaireuses de tout âge ont toute une sene d'épreuves t~hniques et d'~reuves religieuses à prasser (et qu'il serait bIen trQP long d'énumérer ici 1)

Meutes de louveteaux, troll1Pes d'·éc~aÏrreuTs, clallJS de routieTs, sections d'éclaireuses, font 'au moü1.s une fois pal' an un camp de .5 à 15 jours.

C'est au cours de ces !loisirs des va,cal1!ces que peut être vécue une vie scoute réelle. On en profite pour améliorer la formation technique indispensaJb'le et pour déve10pper le véritable esprit

_scout, à lIa lumière des principes et de la loi. La présence d'un

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prêtre au camJP contribue heureusement à une bonne fonnation religieuse, demandée par ce principe scout: « L'éclaireur est fie.r de sa foi et lui soumet toute s·a vie », et à la création d'une at­mosphère de joie, de sérénité,. de service, de bonheur pur. L'on y viti: une vie religieuses intense: les témoignages le prouvent. Un édaireur, rentrant du 'camp, dit à sa mam·an : « Ne te fais pas de souci, maman, au camlp, on ne corn,met pas de péché : au cam:p, 'On communie tous 'les jours ». Une éclaireuse dit tout simplelnent à lIa fin d'un oaIl1jp d'une semaine: « S'il f'a.J1ait B1e confesser maintenant, je ne saurais que dire ».

Voilà un mauvement bien fait pour occuper et former notre jeunesse! Souhaitons-lui de trouver toujours les chefs dont i'l a besoin poulr tenir ses promesses; promesses merveilleuses, puisque Je Cardinal Bourne ne cflaignait pas de dire: «S'il tient ses promesses, le scoutisnle sefla peut-être le plus grand mouvement d'aposto'latl: des tem'ps modernes». La Jeunesse est seorèternent 'avide de suivre des 'chefs qui la conduisent vers une vie heureuse. Aidons à lui donner ces .chefs dont nous sentons bien qu'eHe a grandement besoin pour faire fa'ce à une vie qui semhle toujours plus périlleuse. S'il est permis 'au Rédacteur de '( IEcole Pri­maire 'fi d'émettre des V(r.ux touchant Je 5coutisme, c'est bién ,celui-ci qu'il exprimera avec le plus de vigueur: que nos établis­,sements d'éducation s'efforcent de préparer pour Qe scoutisme des 'chefs et des cheftaines capables d'occuper sainement et ntiIe­·ment les enfants et les jeunes durant leurs loisirs, capables de le.~ entraîner vers le bel idéal de charité chrétienne qui fai 1. ln granrleur de ce mou~ement cnmplémentaire d'éducation!

fi la recherche des causes Depuis quelques années, beaucoup d'instituteurs ont 1'e-,

lnarqué dans les écoiles ' une diminution du goût de .J'étude et d~ l'attention chez leurs élèves. Faut-il imputer aux maîtres .la cause de ce manque de zèle. Je ne" le pense pas. Dins la règle, '

'Œes institut.eurs remplislsent consciencieusemen.t leurs . dervoirs d'éducateurs.

La méthode ? - Un vieillÏnstitutew' m'a dit: « Les anciens procédés ont fait leurs preuves; de très bons él~ments sont sortis de nos écoles prilmaires. » ,

Nos j~unes ne pensent pas ass·ez à l'avenir .. Plusieurs m'.ont déclaré: « On se débrouillera bien pour ~1JployeF)a , piO'che et l ~l pelle .. » « Oui, on sait toujours assez pour r ester à ,'la campagn·e: J) . ,

Reconnaisson s aussi que nos jeune~ ont eit trop . de faciÜtés, de gain pendant la guen 'e; les ,~lèves sort'ant d e.l'éc{).le .. ,prîmai~~ . avaient .<;les payes presque équival~ntes à cellles des hommes tr~!- .

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vaillant dans ' les k.ines ou les usin es. Cet état de chose a fait prendre aux enfa nts· des·" dernières années de Classe :priinaires, et 'même à · leurs parents , un e attitude d' insouciance, de négli­gènce et ·parfois d 'hos ti'lîtéellvers, la fonnation intellectuelle.

Les progrès de ,la civilisation ont alnené dans tous les ' do­lnaines des change~nents qui ont eu leur r épercussion sur l' es­p·rit des élèves . La lnentalité de nos enfants a elle-lnênle h eal!-­coup évolué. Mais est- ce en bien ou en lnal ? Quand on voit l~ recrudes'cence des vols, des criInes, des délits de toute sor te, de l'abus de l'alcool et. de· la cigarette, on n'hésite pas à 'r épondre .

Habitués à a·voir tout ·ce · qu'iÎs désirent, 'les enfants fu ient l'effort. La situation: matérielle des habitants de la p lain e s'est considérabienlent iÙiléliorée grâce aux bonnes réco'ltes de '..:es dernières années et à .leur prix de ve11t e éle ré . Conséquence. : ..les enfants sont p ortés à envisager aa vie en Tose et Ï'Is éprouven t lUOll1S le besoin d'e toravai}ll,et .

Pour dépenser leur ·surcroît d'énergie, ils se tournent vers les sports et les diverÜssell:n ents ... : Pour s' en rendre c0111pte, il suffit de voir le vaste .1n oUVen1.ent sportif qtÙ a conquis toute notre jeunesse lnascuHne et même fénlinine. Je ne suis pas ad­versai~e des sports, j'en. sÙis 'nlênle un fervent; lnais 'lorsqu'ils pas­sent au premier plan e~ qu'ils remplissent tla tête des enfants d~ distractlon~ . et ,de rêveries qui se prq'longent souvent pendant les heures de classe, jJs. pÎ'ennent des proportions exagérées.

Lès élèves ne se rendent pas compte de l'importan'ce de la ~oI.arité et ils 'considèrent souvent l'école 'COlll'lne une sorte de prison où ils sont enfermés six heures par jour. Leurs devoirs sont mal s·~i,gnés ,et pleins de fautes d'fotourderies; les l-eçons sont mal apprises. Et l'enfant considère ,cet état de choses C0il11me tout naturell. A 'l'école, le ,maître s'efforce bien de nlettre un peu de vie dans son ensei,gnement; IUaiS il remarque vite qu'il a af­faire à des écoliers passifs qui troùvent les leçons ennuyeuses. D'autres préoccupations les appellent: sports, promenades, amu.­sements ... L'enfant 'elnploie une bonne partie -de son te111jps a penser à ce qu'iJ fera à sa sortie de 'la classe ou pendant l-es jours de congé. '

Et plus taro il' se lamentera: « Ah ! si j'avais lnieux travalÎJlJlé quand j'atlais à l'école !» Mais la ,leçon vient hélas ! trop tard.

On ne peut pas continuer ainsi et il faut trouver des re­luèdes aux maux dont souffre la nouvelle ,génération. Si tout change, 'les méthodes aussi sont susceptibles de pr?~rès. Mais en V,alais, on 'se heulie à une foulle de difficultés quas!L Insurmon­tables; pourtant des réformes SlColaires sont prises, nous le sa­vons' c'est , pourquoi on est en droit d'attendre une aluéliora­tion dans le domaine de l'éducation et de l'instruction de notre jeunesse. Mt. Ls.

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VARIÉTÉ (dédiée à M. Clément Bérard)

LA ·MONTAGNE

T,u ·es sous le ciel Com'rne un bri.l1}.ant autel , Monta;gne bien-aimée, De fleurs toute ,parée: Dont J.a suave odeur Héjouit notre cœur. Le torrent ·c-rie te's chal'me'S Dans ses furieux va:carmes; Ton hatbit de velours Bord·e son a.rdent cours.

. Le 6'Û11eil iHumine Ta ro,b€' 'de ,lustri.ne, Où brÎlllent des cristaux, De de,1Lcaots joyaux, ILes étoi.les, qui t',aime.nt, Te font un ,di'Elidèrn'e. Trône de liberté, De g,rMldeur, de fim'té, Donne ·nous ,du ·cour,a.ge A l'heure de rora~0. J. A.

PRATJ[Qu~l

Orthographe L"écureuil

Ecureuiil mon a'mi, tu es l'un des plus jolis animaux de la forêt. Ton cor.ps est :presque minuscule, mais il a été façonné avec art. Ton pelage noir, ou roux, soyeux et ,propret est vraiment adlnirable. Ta queue touf.fue comme un panache te donue une aUure superbe. Tu passes ta vie sur les a'Dbres où tu bàtis ion nid avec de la nlousse. Tu grinllpes avec une rapidité et une "'1lI(­

'plesse étonnantes. Tu sautes de branehe en branche et 10l.·:,cjue tu te précipites à terre, tu chois élégamm.ent sans te faire le moindre maL Tu ronges ltes fruits des conifères pour te nourrir de la semence cachée derrière les écailles. Dans les forêts de hêtres tu recherehes les faînes; dans les chênaies, tu choisis le gland.' Et là où sont 'les coudriers, tu grignotes les noisettes .

Braconnage

LODsque le braconnier Martin arriva dans la monta'gne, il faisait à peine jour. Le Mont Gond était enveloppé -d'une légère brume. Martin qui connaissant sa Tégion comp:1e pas un .. eut tôt fait d'apercevoir une ,troupe de ,cinq ou six chamois qui paissaient

DGuxième année, No 4. Dét'embre 1945.

s s

paraissant 4 fois par an

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Les ouvrages qui ont Ipour r.U iR les lettres SL et R ne sont :pas en­voyés à l'extérieur, mais ,peuvent être consulté3 à la Salle de Lee· ture. Tou s les' autrES l'S ont prêtés gr atu it.ement SUl' dema.nde, selon Règlement du 7 VIII. 1943.

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Die W erke, v,I&lche mitden Buch­staben SL und R bezeichnet s ind, ,;verden nirht nach ,auswarts \' ersendet, konnen aber im Lese­g'aal ge lesen wer.den. Alle übrigen ';Verke werrlen a uf diesbezügliche Bestellung unenigeltlich zur Lek­türe verschkk t, gemass Regle-mE-nt vom 7. VIII . 1943. .

I. DIVERS - RELIG10N - DROIT - SCIENCES

ANGELA, S(',lnvestel' [= Anna LoC'hel'). lm Bannkl'eis 'Cl er Liebe . F r ei-burg, Kanisiu.s\verk, [W45 ], 8°; 7'9 p. PA 2116

BESSON, ,yI[arius]. COllsigne,s . Fribourg, éd. de l'impr. ·de St-Paul. 1944, 8°; 1'82 p., i,ll. TA :10:38

La Sa inte Vierge. 3èm e éd. Genève, éd. de l'Echo ILlustré, Hhi. 8°; 118 p., :L11. TA 3034

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TA .:-'781

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DALBARD, NI'al'c. L e·c tures s'piritue,lles clans le cadre liturg iqu e. Fri-bourg, Fr,ag'l1ière, (1945), 8°; XVI +444 Ip. TA 3<041

Page 11: L'Ecole primaire, 30 novembre 1945

~ 58 ~

La vie reili,gieuse, sa nature, sa .fin, ses moyens. Instructions en forme de retraite. Fri,bourg, Fr,a!guière, (1'943), 80 ; XVI + ,288 1).

TA 30<40

DRILEZE, Amédée. L 'EIg',lise et les Ipartis 'po.1itiques. [l'll1'me,nsee, Druck­und Verla'gsanstalt Ca,lend'aria, 1945], 8°; 11 IP. (Extr. de la Revue de .la Soc. des Etuclia,11't.s suisses, No 7, année 89.) PA 2ODO

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V}UES, ALry1 B[o,]] cl . Jan Velmeer von De.1ft. C ebel's . au s clem Nie­odel'.la·e'l1dis·cl1en von B [ l'ta] Pu.h el',) Dél ,se) Hol']1eül-Verla;g 1945, 4°; 132 p., Hl., pl. TB 361

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\VILLlJEMlS, Edgar. Le jazz et .l'oreille musicatl E'. Etude psy·chologiquc. Genève, éd. « Pro. rnu sic:a », 1945, 8°; 46 p. PA 2018

- 11'3 -

tranquilleJI1ent l'herbe fine an-dessus d 'un ravin . En se dissilnu­lant il réussit assez bien à s'approcher de la bande jusqu'à por­tée ·de son arme. Deux coups de feu retentiss.ent bientôt dans les rochers. Une des bêtes, atteinte à l'épaule, tomba à la renverse. Martin se préci!pita sur l'animal. A raide de son g'rand couteau, id le vida de ses entTiaiUes, te char.gea SUT son épaule et p6t le dé,part. M1alheureusement pour lui, un garde-'Chasse en tournée dans le voisinage, avait entendu les détonations. Et lorsque Martin descendilt dans la vallée, par un sentier détourné, il se trouva soudain nez à nez avec ']e gendar:me Lovey.

La suite de cette petite aventure ce fut une amende de huit cents francs .

Exercice. - Une bonne action, une procession, une fonc­tion, une Inention honorable, une pension, une caution, ·une rup­préhension. Les tentations, une correction de torrent, une ten­sion gDave entre deux Etats. L'attention à t'école, la torsion du conps,. une pression, llile expression atSsez jolite, une fdction à l'alcool camphrée, une ,punition, les passions Inauvaises, la trac­tion électrique, une session du Grand Conseil, la cession d'un droit de passage, une aJ'fHlQtion, une sincère affection. La sou­mission, les vocations sace.rdota'J.es, l'eau en ébullition, une sous­traction.

Nos deux porcs

Hs sont nés tous les deux voilà QDuz·e mois passés dans Ulle grandeé-curie fribourgeoise . A l'âge de trois semaines, ils furent vendus à un marchand qui les trall'SlPorta en Valais, à la foire de Sion. C'est là que mon père vint les acheter pour Ile prix de qua­flante francs l'un. Ils eurent -dans notre étable un logis assez bien éclai:ré, tiède et reposant, bien qne ma'lpropl'e comme tous les bauges des cochons. Leur nourrritne fut d'abord COll1posée d'une légère sOUipe dans laquelle .on fit rentr,er du lait et du petit-lait, quel'ques InieUes de pain, un peu de farine blanche. Quand ils furent plus grands, on leur fOUil."ll.it une alimentation 1)lu3 gros­sière et plus abondante: les restes -des repas, des racines et de l'herbe. En ce moment-ci ils pèsent environ cent kilos cha'cun. Nous les abattronsprochainelnent; ils nous fourniront une ex­ceBente provision de viande.

La mort d'un vieux poirier

Dans un verger tout près de notre village, il y avait un vieux poirier 'chargé d"ans et de misère. Il était planté très profondé:. lnent dans le sol et son tronc robuste avait b ravé les tempêtes les ,plus violentes. Havait jaclis produit des quantités consiJdérab'les d.·e fruits juteux et succu~ents. Puis, à force de vieillir ill connut

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la décrépitude. Les malheurs fondir·ent sur lui. Au cours d'un orage, une de ses branches se brisa. Ses 'plus beaux rameaux ICl'la­quèrent sous le poids des fruits . Un hiver glacial blessa son rude torse. La gangrène pénétra dans sa chair. Nombre de maladies s'acharnèl'ent sur sa pauvre carcasse.

Affailbli, ruinél il attendait }la n10rt.

. Un matin de novembre, deux hommes arrivè-rent dan 'le pré avec différents outils, un pic, une pelle, une hache, une scie. Le dernieT jour de l'arbre était arrivé . Lorsque les ouvriers eurent déch aussé les racines, ils les coupèrent avec ' la hache. L'iarbre chancela . Bientô t il tomba sur le sol faisant un fracas énornle. Ses bran ches furent élagué-es, ,le tronc découpé en plusieurs hÏ'l-" Ions ; et 'le tout fut am.ené 'au bûcher C0ol111ne b ois d 'Iaffouage.

(Ces quatre dictées nous ont été ob ligeamment communi­quées 'par un coUègue. Réd .)

Promenades à travers la langue française'. RelnQl'ques diverses .'

Le terme vive employé dans un souhait res·te -t- ill invadable ou non? Quand le Dom qui désigne les êtres auxqù els s'adress€ le .souhmit est au p 'luriel, on doit écrire vivent. Ex. Vivent les va­cances l Vivent les braves! On souhaite, en effet, que les va~ ·. canees, les braves . vivent.

On évite autant que possilble d'emprloyer Il'ilnparfait du sub- . jonetif, sauf à la 3me personne .du sdngulier; c.ar .lla prononciation des verbes de ce temps, surtout de quelques-uns n'a rien d'ag.réa­ble.

Ex. Il faudrait que nous amassassions des trésors de bonté ... Au sujet de ce temps, il est à rem·arquer ce qui suit : Actuellement, l'i,mp.arfait du subjonctif tombe de -plus en plus

en désuétude, comme ,le plus-que-'Parfailt, et quand le verbe de la proposition principa'le est au ,présent du -conditionnell, à l'i.mpa'l'- ' fait de l'indicatif ou au !passé sirnp1e, on tolère dans .la subordon­née le présent du subjonctif. Ex. Je voudrais que vous veniez vous-même, au lieu de : que vous vinssiez. A propos de ce teullps, on s'expose à deux inconvénients: 1. si on emploie ~'imparfait quand il le faut selon la règle ancienne, on risque de passer ;pour ridicule, pédant. 2. Si on falÏt usage de la tolérance citée, on s'at­tire Je reproche des _puristes.

Mors on évite cette aHernative désagréable en donnant à la phrase un tour qui permet 11'ex·cJlu.sioTI de 'l'i~pa,l[ait du sub-

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jon ctif. E x. Je serais désolé que vous menassiez une telle conduite peut se remplacer par: Je serais désolé de vous voir mener une telle conduite.

* ::: :j:

Expressions où le complément direct pr-écède encore l'infi­nitif: Geler à pieue fendre - sans coup férir , expressions qui ~mbsistent d'andennes locutrions disparues.

**:t:

En ce qui concerne les deux passés du conditionnel, il n'y a entre eux aucune différel1ce de quelque importance; 'la deu­xième forme est un rpeu p!lus littéraire, donc Inoins fréque.m.ment employée. On peut, par conséquent, dire indifféremment:

Vous auriez ou vous eussiez évité cette imprudence, sri vous aviez demandé conseH.

* * * Quelques remarques de détail (suite)

1) Dans le langage comnllm, on suppriIne parfois la prépo­sition : Ex. étoffe pure laine, tissu laine et coton.

2) Dire: chaque 3 jours, chaque 5 arbres, est barbare. - On doit dire: tous les 3 jours" tous les arbres.

3) On ne doit pas eInployer indifférelnn1ent second et deuxiè­me. Second ne se dit que quand on parle de deux êtres ou de deux choses; deuxième d'un plus grand nombre. Ex. Dans ce concours auquel ont pris part y;ingt concurrents, Louis s'est classé deu­xième. Des deux candidats à ·cette élection, le second n'a eu <lue le quart des voix.

4) On dira: Prenez le livre à la pa,ge un, vingt et un et à'àn une, car ici le cardinal est mis pour l'ordinàl.

5) C'est absurde d'employer le .superlatif dans une comparai­son' : C'est le ' plus intelligent de tous ses camarades pour: il est plus intelligent que tous ses camarades .

. 6) L'emploi du ternie autrement avec lin coinparatifest VlÏeux. Ainsi 'on ne doit pas dire : il . est autrement plus fort que ·son frè­re. 'C'est: il est plus fort ou ' bien plus fort que son. frère.

.' . 7) On dit : il 'est 3 heures 'èt non ~ c'est '3 heures. -. 8) On' peut . indiffél~emn)ent dire: Messieurs, l' elJ.ne t~ez [I /) S

chapeaux ou : votre chapeau . . .1,, 1

~ { ' . ,~ STITUTEURS soute)lez. les mai'sons qui fo.nt .. de la publicité dans votre journal!

Page 16: L'Ecole primaire, 30 novembre 1945

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~ lHl -

COMPOSITION FRANÇAISE No 13

Vocabulaire, nom et verbe

Quelles actions fait -on avec les instrmnents ou 'les outils suivants: une lime, une scie un rabot, une pelle, un rateau, une brosse, une charrue, une gomme, un mètre, une ualanee, un pressoir une faux, une ,m eule, un Inoulin, un r a.;;;oir, un

sceau. ' Ecris : Avec une lüne on ."

Quel est .le n01n qUli désigne la qualité ou le défaut de t;elul qui est: paresseux, honnête, Icourageux, peureux, franc, propn' intelligent, doux, héroïque, brave, hardi, vilf, ~ent, m.éohant, fort riche, pauvre, sobre, i'vrogne, généreux, poltron, sincère, faux.. naïf, avare, sot, ga!lant.

Ecris: La paresse est le nom qui correspond à l'adjectif paresseux; l'honnêteté, à honnête.

COMPOSITION FRANÇAISE

Voc'abulaire - Le nom

Com'ment nomlue-t-on un bras de mer resserré entre deux terres; une ,étroite bande de terre resserrée entre deux lue ,'') ; une partie de mer qui s'avance dans la terre;une partie de terre qui s'avance dans la Imer; un 'cours d'eau qui se déverse dans la 111er; une grande étendue d'eau salée ; une fissure dams un ~la· cier; les pierres et .la terre que le glaClier rejette de chaque côté; les blocs [aissés par ,le glader lors de son recul; une gorge dans le Jura; le vent qui' sQulève des tellllpêtes de sable dans le désert; les 1110nticuies de sable fOl~més par le vent au 'bord de la iller ; les dépôts l,aissés par un fleuve dans la plaine; l'embouchure d'~n fleuve lorsqu'un bras de mer y pénètre; cette embouchure lors­que les dépôts du fleuve avancent ,dans la ,mer sous forn1e de presqu'île.

Comment nOlnme-t-on l'instrument qui pern1et au lnarin -dl' se diriger en mer; l'instrument qui grossit un objet des cen­taines de fois; la 'lunette qui rapproche les ()Ibjets ou les paysages éloignés; dans quoi peut-on conserver un liquide chaud pendant l{ilusieurs heures? frais pendant plusieurs heures? Avec quoi .peut-on détenniner la température des 'conps; .prévoir le telnps fTll'il fera ?

- 117-

COMPOSITTION FRANÇAISE No 15

Les fonctions du nom

Le chat aperçut lIa souris . Je vois le chat sur le HUll' ,du jar­din . Georgette accourut près du chat pour le caresser. Nous avons ·n'langé hier des langues de chat. Cet aniInal est un chat. Mon petit chat, pourquoi ronronnes-tu quand je te tiens sur lues genoux? M~sHgri, chat rusé, avait joué plus d'un t01).r à la cuisinière .

Indique la fonction du mot chut' dans chacune de ces 7 phra-ses.

Sur le 1nodèle précédent CO'll1rpose '7 rphrases dans lesquelles Ile mot cheval aura dans chacune une fonction différente.

Contruis une phrase avec chacun des 1101ns suivants en leur donnant la fonction indiquée entre parenthèse. La l'ose (c. idj­l'eet d'objet). Mon père) IC. 1l1id. d'objet. L)élève, c. du nO'Hl. La fleur, sujet. Le Inatin, c. de .circ. ll'lartigny, 'co de circ.

Construis une phrase dans laquelle tu apostrophes un camarade.

Le voiturier attelle ses ·chevaux. Jean, le voitul'lier a.tte lle ses chevaux. Dans ces deux phrases, dis la fonction du .mot voiturier .

Consulte ta granllnaire, page 25 .

COMPOSITION FRANÇAISE No 16

Construction de phrases - Langage direct

Le bel~ger se lève de grand 'matin, puis ill déjeune d'un m.or­ceau de pain et d'un bol de lIait, ensuite il conduit son troupeau dans les pâturages d'où il ne le ramène qu'à la nuit tombante.

Copie cette phrase. Dis ensuite la ,même chose en faisant pa1'1ler ,le berger. Pui's suppose que son maître lui donne l'ordre d',accoIllJPlir ces actions. Enfin -rempla,ce le 'mot berger par Paul et Louis, et continue la phr,ase.

Dans 'la phrase suivante, emploie le 'langage direct en faisant parler ton maître. Ce matin, mon 1naître m'a dit que je devais nüeux soigner Ines devoirs et mieux étudier Ines leç~:ms si .le voulais réussi,r mes examens; je lui ai. l'épondu que je 'm'efforce­l'ai de mieux faire dorénavant. Hier j'ai entendu Jacques qui demandait à Jean pourquoi .i1 lui avait sali son cahier; son ca­mar:ade lui répondit qu'il ne ~'av,ait pas fait exprès et il s'excusa. Ex.prime la même idée dans le langage dil'ect. Remarque conlbien la phrase est plus claire et p 'lus harmonieuse. N'oublie pas les guille1nets.

(; . R.

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~ 118 ~

GEOGRAPHIE · - LE VALAIS No 18 Centrales électriques

·Le VaLais est certaine'ment un des ,ca.n.tOlls Iles mieux f.avori­.sés au ,point de Vl:le hydraulique. En été, l'a neige aJocuillIulée sur ~e.s hauteurs se déverse en torrents wbo,ndants jus<Fue dans lia plaine. Quand on voit ,les 'f,lots grondants ·de .la Dranse et de ,la Viège en ·parti.culier on se rend com,pte de Il'a for.cE· iprodigieuse que ces rivières (peuvent ,prO'duh'~.

,Malheureusement, il n 'en via de m'ême en piver; aJ}ol~&, à. cause du froid, .}te débit des cours d'eau est .minim'e. C'est 1P0·urquoi, dams. le .but d'a,ssuTer une réserve ·sU'f,fisante .pour .cette s,aison, Où'! a ,cons­truit cles barrages et créé des bassins d'accumulation. Les lacIs dE' Barberine, de ,la Dixence, d·e Fully, de l'Illsee alimentent les usines de Châtelard et de vernayaz, de ·ChandoIine ,près de Sion, de Pully, d'Ob'erems et d'e Tourtemagne. On enrvisage encore la construction d'autres ha·ssins. A l'entréo de toutes Iles vallée's ont été édi,fi.ées des usines èle.otri·ques qui Ifourni,ssent :la .forre nécessaire !pour -action­ner les ,frubriques de ChipPis, de V'iège, de Gampel, de Ml3rtigny­Bourg et de Martigny-Gare, de Mouthey, de Vernayaz 'et de Vouvry; eUEls !produisent ,aussi ,la ,lumière et la force utilisées dans :nos vi,Lles et nos viLl.ages. n y a E'ncore bien des C'oncessions à ,acconder et .. tOll "

te,s c·eJ},1e·s qui Iront été ne sont pas exp'loitée,s.

QUESTIONS Pour,quoi ,le Valais est-il ri·che e·n forces hYdra.~Jiques ? A quellIe sai'son le ,débit des rivières est-i,l le !pIl'us co'nsidéraJbl-e? Pounquoi a-t-on c·r·éé des laios ? ,Cites-en que1ques-uns ft Les eaux ,.du la'e de ,Bar.bEtrine sont utillisées 2 lois. Où? 'Ce.~le.s

de ,1'1,118ee aussi; où? Quelle 'C'st ,lta IPlu·s haute ,chute d'eau du ,monde? Que,Lle est ' sa

haute.ul'? Comlbien de .ohevaux ,fournit-eLle? Pourquoi l'usine du Rhône là Ohiplpis donne-t-elle ,p,Lus d'e .force

quë ;ce'ue de la Navizaulce au ffi·êm·e endroit, al'or·s que lia 1ère :l 50 mètrE's Ide chute et .la ·seconde 5'50 ,m ?

D'awrès cella qu'est-Ice qui déte:l'mine la .puissance d'une .chute '? En consultant ton atlas, indique .les usi.nes électriques du Valais. Le.S'que.Lles donnent le ·courant ,aux f,abr~ques de Chi'ppis, de -M,ar-

tigny, de ' Viège ? P.OI1.l.r co'mbi'e,n de ternlPs ,1e,s 'concessions 60nt-e.lŒes ,a;ocordéec:;? Qui

aoco,rdece-lles du Rhône, re.llEls des rivières? A qui Iles reldeva.nc.0s sont-eLles pay·ées ?

De quelle's 'concessions nouveùles as-tu entendu p,arllter? Co.llledionne de·s gravures relprésenota:nt .les usines . é.h~etrlCrues

du 'cantoiIl. Sur .Ja carte hydrographique, indique les ·ceutr·alas électriques:

'Connais-tu la Ifo1'.oe Iproduite Ipar quelquE\S 'Usines? Co:rr1bie,n de 'chev,aux de forlce ,conso,mm e le m oteur dn fOl'gBl'rm ,

du scieur, du mentlÎtsier de ton v.i,llta,ge?

1109

GE GRAPHIE - LE V ALAIS No 11

Min.es et carrières

On dit que le 'V~lais est riChe eB mines pauvres. En eDfe,t l fi Y tt·ou\' e .presque tou,.s les m inéraux, mais en quatl1tit~ si ,petite Cf1.te :euf extraction n'e.st pas l'E'1lta1hle, d'autant plus que l'exploHaliol1 ~n est coûteuse et ·diIUicilie: le6 filçns, peu i.n1tportant.s, cesserlt br IB'I ... le­

ment à C'ause de·s bouùeverseme.nts qu'ont ·subis les ('ouches géül~bgl · ques 10 1~S de lIa IfOl~mation des montagnes.

Pcndan l,a g1uene on IR. celPend.ant exploité ave,c iproJit les m'hies d'anthracite de Chandol.ine, >dE' Grône, .de DOl'.énaz, de Fel'den, de ~p.n­'d.az, etc·. Sa~Uoll a -livr é ;pendan t .longtem·ps un marbre ay:::1.Int 1e6 (J>Jus belles C0101'ations; .üe,lui de Collomlbey ;pl'ésente un grain moins fin '; quant à ,cE?lui -de Chemj'l1, on ,le 'concasse pour en rfaire du simili.

Vol.lèges, . Sax.on, Semlbliancher fournissE'nt des dalles, Ravoh'e du granit, Leytron, Br~gue, Zenegigen, Orsières, Co.lilo,nges, S::ÜVllll

etc., ont .des ardoisières,: LE' gypse a été extrait ,à Granges, à Fing E's il. Charrat, et 'près 'de Brigue. Chemin a du fer d 'exre,11ente qu ::vlité. · La pierre ollaire 'de 'Balgnes ' ·est alPipré.ciée pour la ,falbri,cati ~)'~l (les fourne,aux. \Les mines d'or >de Gonda, ,ce11es d'argent du Bruson et 1C!ls Tr8ippistes ŒJrès de Se.m!bl'allltchel' ont eu leur période de .,prospt·.cité. LE'S mines de plomb de St-Martin sont aujoUl~d'h.ui -abandoillnées. nn tl~aite .le .mfn.er.ai de cuivre à Grhuentz'. .

Les ,mines val.(tl.sannes o,nt . lpre'~que tout.es Ifini .par lia fai,Nite.

QUESTIONS

Pourquoi peut-on dire avec raison que .1e Val,ais est riohe en luines Ipauvres ?

J>OUl" queLles raisons l'extra.ction du 'miner~i -n'est-eille Ip":lS r~n­

truhle ? .Renseigme-toi et tCite toutes lEIS mines et c-a.rrièl'e,s ,ayant été

ex,p.loitées dans ta région. Fais une co1lectiOill des lninél~aux de ta région.. Dessine lIa 'carte minière du Valais. Dans quels .. distriots p:1~ces-tu Vollèges, Saxon, SemlbrWil>Ciher, Zen-

-8Jgge:n? .sUl' queLle rive du Rhône ,se trouve ·C011ong'es. La !pierre oLI'aire n'est 'Plus guère E'Xlp,l.oitée; pourquoi? Où a-t-on eXIP,loité l'or, rangent? Où y ·a-t-tl des loarrières de :rnar.bre, de daUes, d'ardoises, de

grani t, de gYlPse ? Que.llies mÏJnes surtout ont été exploitées Petnd,ant la guerre;

cpoUl~quoi ? A ,queLle 'commu.ne a;plpartient Bl'uison? Dans quels distri,cts !places-tu St~Martin, ,Grimentz?

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- 12û-

GEOGRAP.HIE - LE VALAIS No 12

La gramle industrie

;Privé de matièr,es Ipremières, n'a.yant ni fer, ni houille en qu·antité ~PlPréciable, le Va.lais paraissait Ifel',mé à 1,3. grandi.~ illcl'lstrie. Pourta .. nt, aujour,d'hui, grâce tà .lIa fOl'ce .pradiigieuse qlli lesl'2,:mi de-s gilruciel's et que JE' géi11ie de l 'ihomlIne a. t.ranslformée., d-es usines élec. triques oni été -construites à V,entrée de toutes le,s va.l;lées. Pa,r.fois la tor,ee est utiJlisée sur p.loace, ·mais souy'ent 'le cour.ant fù1.lrni par rplusieurs 'se.rutralelS est con-centl',é en un seul point. C'est le cas d-e ChippiSl en Ipal'tiocu.ue,l' où cmt été construites l'e-s grand (~S fabriques d'aluminium qui ont !produit jusqulà, 60 tonnes de mita:l rrar jCYù r . Près de Sierre ,ce ,métail est tr.ansfol'mé en fil, en barres, en tc">!'.:J.s, en tubes, etc. Viège q'ui uti.lise ,notamJrnent ,la fOl'ce de la Lorn.a et de wa Viège est aussi un centre industriel qui llivre outre les engrais, les produits chimiques Iles [plus divers. Gampel .tahriqrue le carbure. Martigny four.nit ,a;wssi :des engrais azotés, de l'aluminiwu

J elu ma­

gnésium. A ·Monthey, ,les usines -de la Ciba de Bâle jettent Bur lE) mar-': c,hé .}e,s produits chimiques Joo plus variés. A Gamsen on l"l.briqJe de puissants explosifs.

Pal' suite -de ,la création de nouvelles centr,a.les éleotri'lile;:, Je Valais n'a iP'fuS Ifini de se déve.lorpper. Ainsi de nom]weux ouvriers trouvent à .l'Illsine un glligne-ipain assuré et .l'a.i'sance pénètl'~ dans les foyers. ,Ma.U1€'ureus'ement 11 y a aussi le reVel\S de la ,mooaillp.

QUESTIONS'

Qu 'ent'end-on (par matières ipremières ?

L'nque,1118 arppe,lée :pain ,de il'industrie manq.ue en Va.}·ais ?

Pal' ·quoi Ja houHle est-elle rempl·a'cée chez nous?

Qu€llole .est .1ïndustrie florissante en Valais?

jPOUI'CfUoi Icette industrie s'est-elile impla,ntée chez nous rp.}utOt qu ',ailileua:'ls ?

.Le Valais a kl plus grande fa1brique d'a.~umiillium. ,de Suisse; où ·est-e,lle ?

Cite deux fall)l"iques d'engrais azotés,

D'où ,CE'S f'afbriques tirent-eUes l'azote?

Où y a-t-il une fabrique de ma1gné.siu1m, d'exi}}.lo.sifs?

Où se trourvent ,les deux ,plus gramdes fabriques de ,produits ,chi­.miques du Val]Jais ?

Que,l,s avantages la graJnde indlustrie a-t-e11e et quels inc'ÛnvéJlient,s?

EtabliB Jla .carte des industries en Valais.

CO!lJ8Jult(1 ton atlas.

apport.és au Valais?

G. B.

- 121 -

reuiIIes de documentation: Dessin au tableau LES HELV~TES ,

1) E'pée en fer. 2) Fibu'le avec -cabo--cho'l1 d 'émail rouge. 3) Torques de bronze \collier). 4) Fibule ornée de ~orail. 5) Fibule. 6) .Bracelet de verre . 7) Lance en fer . 8) Pointe de silex pour dessiner, buriner, 9) Bracelet de bronze. 10) Chaîne-ceinture 'en bronze. 11) Helvète graveur-dessinateur. 12) L'itinéraire des deux émigrations ·en terre de Gaule. 14) Tombes souterraines à inhumation, position accroupie. 15) L'exode des H elvètes, après avoir incendié leurs villages. 16) Tom.bes souterrraines ~t incinération: urne à cendre.

LA CATH EDRAI"E

1) Cul- de lampe console, support pour uue statue. 2) Lettrine gothique ri-chcIYlent ornée en plusicu rs couleurs. 3) Plan d'une cathédrale gothique. 4) Pointe d'une tour en pierre artistiquement travai.Hée, 5) Candélabre , 8) Feuil'1age en pie rre ciselée (Le chardon), 7) Partie de balustrade a.jourée . r

8) Coupe verticale, éléyatiol1 de la cathédrale gothique. 9) Feuillage ciselé. 10) Flèche (tourelle) E:11 pierre ou en bois sculptés, au-dessus

d'une statue. 11) Rosace, 12) Fenêtre ogivale (Vitrai!l) . 13) Chapiteau fleuri.

Ile a , Ang~ais ou Italien

g,a.rao.lrti en 2 IDoO is. Diplôme de secrétaire com­mercial eu 4 mois. Entrée tous les 16 jours. Dean,a.nidez ,pr:oSlpootus et références.

ECOLES TAllÉ, L1llCerne, Neuchâtell et ZÜTicll, Limlmat quai 30. P 1372 iLz

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ISTCJ RE

ue village des" Helvètes Des dizaines de siècles se sont écoulés depuis le temps où

l'homme se cachait dans les . cavernes> et devant à chaque instant lutter pour défendre ou assurer sa vie, De grandes forêts couvrent toujours notre pays, mais lIa plupart des fauves en ont dispanl.

Nos ancêtres nlènent à présent une existence moins rude : ils portent le nom d'Helvètes, car ce qui est aujourd'hui la Suisse s'appelait a lors, il y a deux .mille ans environ, l'HeJovétie.

Les Helvètes. - Nous voici au bor d du fleu ve, près de la fa­laise où ÛoÎln cOlnbattit le lJion, Un homlDle et une femme sont là, dans un sentier. Ils ressemblent 'peu au farouche chasseur pré­historique. L'Helvète est de haute stature, et de grandes mousta­ches barrent son visage encadré de longs cheveux roux tombant jusque sur ses épaules. Ses vêteInents nous montrent que les hom­nles savent maintenant tisser la laine: pantalon serré à la cheviJ.le, ou braie, tunique, long manteau OH saie, retenu au cou par une agrafe de métal. La feHmne est vêtue d'une longue tunique aux couleurs vives et se pare de gros bijoux . Tous deux ont aux pieds des chaussures de bois, Tessemblnnt aux sabots de nos paysans actuels . ' \

Des moutons paiss'ent à la lis,'ère du bois , où s étendent quel­ques champs grossièrement travaillés . Les Helvètes possèdent en effet des animaux domestiques et ils défrichent le sol avec · des outils. primitifs. Ils savent fabriquer le vin et la bière. Ils aiment passionném_ent la chasse, qui est, avec la guerre, leur occupation préférée. ....."

Le village. - SUl1vons le sentier ape 'çu tout ~ l heure, Il conduit à une grande clairière où d'aut.res chanllps s'alignent. Là se groupent quelques cabanes, une dizaine: c est un petit vi11age helvète,

Ces cabanes sont de bien petites h abitations . De fOIll1e ronde, à delni enfouies dans le sol, recouvertes d'un toit pointu fait de roseaux, de joncs ou de paille, ' e~les ne cnmportent pas de fenêtres, pour la plupart. poussons la porte de planches qui constitue la seule ouverture de l'habitation. Une odeur de fumée nous prend .à la gorge : au n1i'lieu de 'l'unique pièce, sur quelql es pierres p'la­tes qui fOllnent une sorte de foyer, un feu de bois flambe et, COU1-me il n'y a pas de cheminée, la fumée se répand dans la cabane, avant de s'échapper, tant bien que ma'}, par une ouverture ména­gée au sommet du tQit. " . Sur le sol. de terre battue, pas de ineubles, sinon un coffre grossier. Des peaux de mouton jetées sur la pu''}le ou· des roseaux;

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dans un coin, constituent le lit. Aux murs de pierre sèche pen­dent des vêten1ents, des outils, quelques armes.

Autour d.e cet!e ~a,hane, deu~ huttes, encore pilus grossière­ment constr~lltes, abntent le hétaII, les provisions, quelques ins­truments de culture.

Une cathédrale au mo~en âqe ~e 1110yen âg;e . est une époque de foi aI~dente. Il a bâti des

cathedrales Imagnifiques qui sont toujours debout. « A leur o ffi­

bTe a vécu, lNié, 'souffert tout uu peupl,e. »

Sa description. - Les premières éalises ohrétiennes n'étaient ·~.as voûtées, 'e'Hes av~ient U~l plafond. el~ bois. Mais [es charpentes I.lsquent le d"ang€l\ d l~lcentdle. A palin' du XIrne siècle, se généra­lisent les voutes de plelTe en pl1ein cintre des églises rom_anes le traflseipt ,~e -dessine, et l'édifice 'prend la forme d'une croL- . 'Au XII~.e sIecle, l'usage s:établit de l'orienter: le chevet, partie op­posee ,au porc~le d'entree, est pla,cé -à ~'est, afin que l'officiant soit tourne vers Jerusalem, berceau de la fo i chrétÎ'enne. .

, La grosse di.fficulté réside dans le prohlèlue de la couverture . Voüt~T en 'Piel~re afin d'éviter :l'inccndie, c'est charger les mUTS. AUSSI les flirchltectes r01nans font-ils reposer le 'Plein dntre SUT

des Inurs très épais qu'j·ls n'osenrt ouvrir, et les églises sont Inassi­~es, .tra.pu~s, s~,lnbres, ,(Saint-Pierre des CI'ages). Les architectes gO'Ïluques uuaglnent d etayer la 'Poussée des voütes pal' des arcs ­~outant~ , , La voûte yeul al101'8 être très haute, d'où l'emploi de 1 arc brIse ~u en ogl've, et les InlU'S Ilatéraux sont percés de nO.ln­hreuses fenetres. Les monuments sont élancés et les vitres l'e:ln­[portent sur.les ,p,lei!-:s (Notre-DaIne de Lausanne). La ne.f centrale, s<:>u.v~nt umque a l epoq~le romane, es·t entourée de nefs :latérales, divisees en chapel1e~ qlU se prolongent autour du ,chevet.

~es églises ?othi<;:r~les saisissent l'i'ffiaginatiol1 par l'élan d{' leur Jet vers le clel. PIlIers et cloohe-rs très hauts senlblel1t porter vers Dieu la prière des fidèles .

. .' La dé~,ol'.a.~ioll. - Une f~i ~r.dente inS'p~re de lnêlne la déco­Iahon de 1 ediif!,ce . Ce sont Iles scellies de la Bible de l'Evauaile de l 'cl S' 'f ' 'b' a VIe . _ es alnts, qUI en ournlssent le motif. Les statues anÎ'ffi:ent les .porches, les arcades Ide la façade : elles représentent 'les Tois et les prorphètes juif,s, 'le Ch~'ist et la Vierge. Les sculpteurs, qui ne sont plus des rl1Olnes, malS d,es artisans habiles, travaiHant en :commun e~ gr?upés en 'Cornréries, ornent les chH1Piteaux de feuill-l~ges des JaT{l!ns et des champs: le fraisier, la chicorée, 'la fou­gere... selipentent autour des piliers, A All1iens, les f,I1avaux de la. terre fo~rnissent les, 'médaillons (paysans coupant le blé ou taIllant 'la vIgne). Les vitraux sont Œ'œuvre des ·.confréries de 'lnaÎ-

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tres verriers , qui pratiquent depuis très longtemps la peinture sur verre. Les verrières des nefs colorent toutes les lum ières du jour. et 'lorsque la grantde rosace occidentale est embrasée par le s~leii couchant, tous les Saints de la cathédTale sont C0111me « vêtus de fllam'lnes célestes ».

Difficultés de l'édification. - La cons'trUiction de certaines 'cathédra'les n. den1andé plusieurs sièoles. C'est qu'il fa llait beau­coup d 'argent et que des difficultés de toutes sortes, inc~hdies C!'uerres, retardaient encore l'achè, ement. Beaucoup de cathédra-b ., . les, qui ont Inaintenant de SIX ,cents a sept cents ans, paraIssent COl1s'erver toute leur solidité. Et c6perudant Jeurs bâtisseurs n'a­vaient à leur clisposition ni les Inat ériaux, ni Iles lnachines d'au­jourd'hui! Tout un peuple se mit à l'œuvre. Les serfs d'é~hse étaient aippelés à la corvée, les travailleurs libres, entraî és par le zèle reliC!'ieux étaient nourris, entretenus, exemptés des droits

b' . ' . féo.daux. Des prélats, des selgn.eurs, de nobles dames donnaIent l'exemple, s'attelant aux voitures de matériaux.

Destination et vie d e la cathédrale. - Les cathédrales sont les pr ,emiers édifices vra'iil11ent rpo-pulaires au moyen age. r\ leuT ombre 'a vécu , prié, souffert tout un peuple. L'église était alors le c1Olnic.ile de tous. La maison de l'hom'me, cette m.isérable ma­S'lue où il revenait le soir, n'était qu 'un abri nlOmentané, Au XIIlrne siède, il faisait de son église comme le centre autour du­quel il vivait. La C0ll1'l11Une y d élibérait , la cloche appel'ait aux travaux des cha,rnps, aux affa ires, a .llX combats. Le COlTIlnerCe se faisait autour des égllses, les m'archandises étaient hénies, les animaux étaient muenÉs à la bénédùction.

Les prenùères représentations théâtrales ont eu lieu dans la cathédrale mên1e, puis sous le por·che. On l es appelait des mistè­l'es. Elles avaient pour pre~miers su,iets 'la vie des Saints et du Christ. Devant la toile de fond, on disposait .. eulelnent quel­ques l1wnsions ou maisons représentant le Paradis, l'Enfer, la Crèch e d'où sortaient et où rentraient les personnages. Il y avait ,des miUiers d'assistants et J'a représentation prenait. 'parfois plusieurs dimanches avec deux longues séanœs du matin et dn soir . Rmnbcll.ld.

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NÉCROLOGIE

t CHARLES LATHION

En assistant à l'el.1tel'rellcllt de M. Charles Lathion le 25 aoùt à l'église de Nendaz, on sentait la douleur ep velopper une population chrétienne de la lllontagne. Le jeune instituteur que la Prov1dence avait rappelé de cette vie au Innieu d'une a:cti­vité féconde et multiple, o,ccupait une grande place dans sa pa­r oisse. Une paysanne déjà courbée par l' flge et le travail, à qui j'avai'S adressé une question à propos du défun t, dit ces simples mots : « C'était un bon régent». Cet éloge sor ti d'une bouche si sincère vaut le plus éloqU'ent panégyrique.

Né le 6 juillet 1911 , Charles bénéficia · d'abord de la grace d'une bonne éducation dans sa fanlille si chrétienne, puis des soins de son oncle, M. l'abbé Alphonse Lathion, alors curé de St. Séverin. Après son écule nonnale où il était un é'lève studieux et loyal, il enseigna d'abord à Savièse, puis à partir de 1932 dans sa commlme natale où <sa consci,ence professionnelle -et son dé­vouement le firent tant estimer.

M. Charles Lathion avait une haute idée de ses fonctions pédagogiques. Loin de se désintéresser de ce qui n'était pas ins­crit dans le cahier de charge d'un instituteur, il étendait à d'au­tres j.eunes le zèle qu'il dé.ployait -dans sa propre c'las'se. La .presse a souligné son activité dans les sociétés mllsic3iles 'de Nen-

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daz où jIl avait constitué un chœur mixte d'enfants;' mais elle a 'brouvé le moyen de passer sous sUence son apostolat dans la CToix d'Or . Un de ses mnis a réparé cette Oluission et a écrit à ,ce sujet:

« La meilleure part de sa vie, Charles l'a consacrée à son école et à la Croix d'Or. Fils et petit-fils d'abstinents, Î'1 ,avait compris de bonne heure le rôle qui lui était assigné. Malgré Iles écueHs, il était l'anÏlnateuT, le guide jan1ais abattu de sa troupe d'ado'les'cents. Le bien que ChE\lrles a senl'é dans sa conl1uune ne peut se luesurer encore. Seul, le teIll'pS prouvera que le grain jeté en terre n1ûrira. Au début de <cette année, le Réveil con1lpta 132 filles et garçons suivant régtrlièrelnent les réunions Inensuelles, toujours bien prbparées . Ceux qui connais'sent la grande commu­ne de Nendaz ·divisée en treize villages épaTpillés 'sur le coteau, peuvent se rendre cÛ'lllipte de 'la so'mme d'énergie et de volonté qui anÎlna le rdis~)aru pour mener à bien son œuvre vrain1cnt bien-faisante. »

L'action sociale de M. Charles Lathion en faveur de la so­briété n'était ,pas une œuvre arüficielle ·ou un passe-telnps; elile jaillissait du fond d'un cœur qui aim.ait la jeunesse; elle faisait partie de son 'progralnlne d'éducation populaire. Elle visait en -particulier des jeunes après 11'ém.anciJpatiol1, au Inoment où l'a­doles'cent est exposé à ,contracter des habitudes de boissons. Grâce à son talent d'organisation, M. Lathion savait faire des réunions où l'.enseignement antialcoolique et les pmiies récéatives s'al1i­aient harmOllieuseluent.

Agé de 34 'ans et engagé à fond dans le tr avail pédagogi­que, social, 'religieux et civique, chef d'une famille ou s'épanouis­saient déjà trois fleurs d'enfants, i'l ' semblait que M. Charles Lathion allait donner ,sa pleine 'lnesure. La Providence aux plans insondables en a décidé autrement. COlTIlTIe un épi mûr, le divin Moissonneur Il'a cueilli au fort de l'été après l'avoir 'préparé par la souffrance.

Que 'le très regretté défunt, instituteur v'alaisan .de grand m:érite, repose dans la paix du Seigneur! Que son exeIlllPle mul­tiplie ces édu'cateurs populaires qui passent en semant 1e bien et dont notre jeunesse a le plus urgent besoin! C. G.

BIBLIOGRAPHIE LES ALPES 1)

Ce divrEt débute Ip.ar une impo-rtamte .intro.du,cti-ü!l1. où 'l'-auteur donne urn aperçu des rpri.ncilP,ales l',olohes et des lninér aux ,I,es Iplus car8JCté­ristiques qui 'rollJstitueiut nos m-o:nt<1Jgnes; il .pasge e!I1suite à l'oétude de stl'uotUlre -g-é-OIllÛg·iqu.,e 'ce celrles"'ci et décrit les phénOlmàmes qui se

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sont Iprolduits au 'C'ours de ~ âges et • lS' auxqueLs nous ass,ils tons encore fIIctuelUement ,nl-lssement~ 'de'sagI'e' O'at' . . . . . 'li-' . ~, . '5' IOn, erOSIO!l1, f.ol~m'a tlO,l1 et rIDO u-

. VEfments d'~s :glla,cler.s. 'La s,€1oo,nde Ipartie est ·consacroé·e -à Il,a v,égétation' eme en dMJ11It les étage,s et ·énumère ,les a1'h1'e1s et lib' l . • 'JJ ' es arl rIsseaux .es p~.~~ relP'a11ld~lS ·dan,s le,s A,lJpes. ~'l1Jfin :la faUtne fait J'oh,jet des del'-11181 €t~ p.ages, a~rè~ ,quelqu.es cOIl1,slrd.é·rations géInéraùes, l'auteur déJpeint l~s .'dlveTs . ,m~.m~llJfere,s, o~s~al:x r,elPti-les et inse'ctes qui p'e'ulplent 10<1-

;r·eglOn allpln€. BI€tn que redl.ge 'aV€1C ' UJlle ,précision tourte srciell1tiJique le t7xte !Ù·e Iret ouvrage n'e,st -pas l'élbllnbat,1f; il se .lit agréalhl.e.rnrent et s adre,'3se aux n 'ombreux amis de fna monta0'iDe qUI' trop s . t . ..,. e ,1 1 OU.\ en , regrette,!}: ' ?'~ n av.olr ,pas sous ·l'a maiJl ,les 'Emseig'llIements nèce,ssaires ,pou.r satlsllaue le'U.r curiosHé. iMu.nits de oe ,petit atlas, qu'il-lustrent 16 !planches en CoulE'urs très soig:née·s et de -nmnbre'Ux dessins ils ne se 'contenter.ont plus désorm,ais du s'e}1ll p'laisir de ,la C'ol11lcruête d'un sommet m ·alS trouveront llà, à ,chaque instant, l'o,walsion, d'en,rkhi.!' leur,s connaissances et d'·Mever .Jeu!' e'sprit v,eœs 1'818 g:ra,IJjds Jpro'hlè­IInelS de la nature.

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