l'ecole primaire, 31 décembre 1944

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v SION, 31 Décembre 1944. No 6. PARAISSANT 14 fOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAIS D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 S4ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce faut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BERARD, Instituteur, Sierre -- Le5 annonces sont reçue5 exclu51vement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

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,v SION, 31 Décembre 1944. No 6.

PARAISSANT 14 fOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAIS

D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

S4ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BERARD, Instituteur, Sierre

-- Le5 annonces sont reçue5 exclu51vement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

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SION, . 31 Décembre 1944. No 6. 64ème Année.

L'ECOLE PRIMAIRE O RGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ËDUCATION

SŒMÎMA1RE: CO)M~LU\NItCATIONS DIVERSES: Extrait du pro,toc-Q,le <de's s-éances du COilllseil1 d 'Etat. - Traitement -du personnel ,ensei­gn ant et servÏtCe 'millitaire. - Ex'position itinéDante -de La ,prodIlJJc­-vion des tpl'funte,s ·cultiv-ées. - La j-eunesse et l'apQ'èSl-guerre. -Mo,tion Chrup~:Jaz. - PARTIE PEDAGOGIQUE: ,L,a lég'èueté. -:- Le dessin. - PARTIE PRATIQUE: Langue fr-a,lliçai's,e, centre d'in ­t ér êt. - Fk,hes s,co,llaires. - Sciences. - Histoir-e. - NECROLQ­GIE.

La Rédaction et rA dministration de

présentent

à leurs lecteurs., collaborateurs et annonciers

leurs vœux les meilleurs pour l-' A n nouveau

Extrait du protocole des séances du Conseil d'Etat Séance du 27 décembre 1944.

Le Conseil d 'Etat, considérant qu'il est équitable de procéder à un nouvelle adaptation du h 'aitement du per~onnel ensei­gnant primaire au coût actuel de la vie;

Attendu qu'à cette fin il est nécessaire de compléter les dis­positions pris'es jusqu'à ce jour, en particulier la décision du 19 février 1943;

Sur la proposition du Département de l'Instruction publi-

Page 3: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

-J 1162 -

que, déc ide :

1. Dès le .1er janvi:er ~945, il est accordé à chaque membre d.u corps €11s.elgnant pnmalre une nouvelle allocation de renché­rissement unlfo.rme de Fr. 20.- par mois.

.2. Les communes participent au ,paiement de cette dépense à raIson de 50 % '.

3. Le Département des Finanees fera l'avance de ·ces nou­velles allocations et exigera des communes le rembourseinent de la part qui lui incombe.

4. La dépense assum·ée par l'Etat sera prélevée sur le comp-te du bénéfice de la dévaluation. .

Pour copie conforme, Le Chancelier d'Etat : N. Roten.

Traitement du personnel '~ns'eignant et servIce militaire Pour recevoir leur traitement en temps utile les maîtres

appel~s au service militaire durant la période s·colaire doivent fo~rnll' .au. DéparteilTiient des renseignement ,exacts et précis. Ils dOIvent }ndlqu.er ~a date de l'entré~ en service et, si possible, celle ?e la de~oblhsatlOn et de l~ ~epnse de l'enseignement. Il existe a cette fIn des formules specIales que l'on peut obteniT auprès de la commission scolaire.

~~ ~a durée d~ la ~obi1isa'tion n"est pas connue, ,J'instituteur mobIlIse voudra bIen sIgnaler au Département, à la fin de cha­que nlois, qu'il est toujours sous les armes .

. Chaque fois que nous sommes intervenu au Service de la Comptabilité du Département des Finances pour faire accélérer le verserrl1~nt de certains trai~ements, il nous a été répondu qu'on ne pOUVaIt verser aucun traItement, ni au principal ni au rem­'plaçant, avant d'être en possession de renseignements tout à fait exacts et complets.

Chacun s'efforcera donc de se mettre en ordre à ce sujet et v~rra son petit ·effort récompensé puisque le traitement lui par­VIendra plus tôt.

Secrétariat du Département.

Exposition itinérante de la production des plantes cultivées Le 25 janvier 1945 s'ouvrira à Sion, à l'école primaire des

garçons, une exposition ,sur la protection des plantes cultivées. Cette exp~sitio~ q~1Î a conn.u un réel succès dans la plupart

des c~~tons s,tllsses I?teressera Vlvement les jeunes gens des cours complementawes, qUI auront la bonne fortune de la v:isiter.

~ 163-

Ils recevront des renseignements ·précieux sur la lutte contre les ·parasites des plantes. . .

. Les jeunes filles suivant les écoles ménagères et les garçons de 14 à 15 ans y trouveront également un grand avantage.

Nous les engageons vivement à ne pas manquer l'oècasion .qui leur est donnée de compléter leurs connaissances dans un do­maine particlùièrement pratique.

Des renseignement complémentaires seront fournis en temps utile au personnel enseignant.

Le Département de l'l'nstruction publique.

LA JEUNESSE ET L'APRES-GUERRE

Les éditions Pro Juventrll'te publient le ralp-port du congrès « L'en­fant suisse et l'·après-guerTe» d'Ont le somm·aiO'e ,ciO'Inlpre,nd ·les sujets suivants: Dangers et atteintes 'auxque.lls s,cmt €,:x,p.osés l,a &anté et la cI'oissaJuce de l'enfant, l'âme enfantine et ·1a guerre, ·mesures d'as,sis­tance en f.aveur des enfants suisses" les enfants d'Eur,ope et l"alprès­guerre, ,le ,problème de la famIlle et l'ruprès-guerre, JI'iiIl1lpornanc·e de J'.écOile d,ans l'après-guerTe, l'édur,ation religieuse et l'éducation s·o­.ciale dans l'après-guerre. Des gr8Jphiques complètent cette bro,C'hure ,tri,ungue qui est en VE'n te ·dans les librairies et les kto,sques et que l'on !peut obtenir sans frais à l'ex,amen auprès du secrétariat géné­l'rul d,e P.ro Juventute, secti'on de l'éducation et de ILa propa,gande, Sta'IIllpfe'I1h8Jchstras&e 112, ZUl"'ÏJch.

motion Choppaz Dam.s lia session de ma;i du Gr.and Cons'eil MOlllsieur ['avolcat

Chalp(paz, député d,e .M,artig.ny, .a déLu.os,é Il,a mottion suivante: Lü Consei,l d'Etat est invité à dèpos·e:r, VOUT lIa prüchainE' ses­

sion, ,un ou des Iprojets de loi: a) instituant .l'elnsëignelnoot m'énruger ,obligatoir.e ,d,ans Il·e :ûan-

ton; b) étendlant ,lia du::rée Ide :La Is'collJarité !pOUl' ,l,es jeunes ·filles Jusqu'à

,16 a'IlS; .c) ·créant l'olbligatiolll de (lia s'C101.ari1é à parth' de 6 ans; .ct) poriant 'La durée d,e la &oo.1arité à l'a:run'ée entière 'POUT garçons

,et .flUels, jusqu'à J'âge de 12 ans. .Cette moti.on a été d.év8Ù1oiP1Pée laJU m,oi,s de novemib11e derniEIl'.

,Co:mme nolUs l'avons tarillJOiIl'C1é, nous aurions ,aimé ,La 'pub~ier in­,extenso d'ans l' «gc:ole ,primaire)}; nous -devons ·m,a,l.heureuse·ment y renoncer àrause de ,s'On impoiI'ta'I1t .déveloIPlpem·ent qui demande'I"ait tout un numéro du j-ournaiL

Page 4: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

- 164-

La ,divisian en. quatr,e Ipa1nfs distincts a été rprévue 'aün de 1J)er­mettre aux a'UJnaTitéis 'com1pétentels de réa!liscœ par ,La v,aie législ.ative, au pal' dénrets, suiv'ant les oas, les pl'agrès l'IéclaJméB, et -de Ipra,oéder 'a:us,si, s'tl .l'e faut" paT ,ét,alPes.

Après ,avoir Ifait ,l'hista;ri'que du dévelapP€lmemt de Il'',enseilglIlem'E!I1t ,m'éna,ger en "'ail.ais et ·montré l'iInJparrtanoe de cette di,s'CÎIpŒÎlne, nan se'ulle'ment 'pour l,a fOI'fmattan <de ·La j e,ume ,fiUe, mais .arussi p.aur Je bien-être du !paylS ·taut entiel', Mansie:uJr Chruppaz re:l:èv,e que, grâJce à ,l'initiative d 'e Mansieur I,e Ganseili1el' d'Etat Pittelaud, natre 'oan­tan ,adéj'à .réalisé d'indéniables !pl'lag-rè.s d 'ans ·ce dalInaiil1le, natamment par

,la c11éatian en 1942 d'une ,écatle Tharmalle m.éna,gère; :le d,év811a'plpeJment .i.ntensiLf :

,a) ,des 'écales 'mélnagèl'es 'COmllTI'UnaJes et privées, 'b) ,des 'oaUI'S Ide C·QlUlpe,

IC) des 'oauI'Is de dlémlonstr-atiall1;

,l'institUltian des Icaurs ,ménalgeT,s am1:n.lJLamts q;u'Î atteignent na'8 'palpuLations dans les valiMes ,1es Iplus re'Clu1lées;

l'arrêté de 19·42 o<ct1~ay ant ·aux <{'a'mmunE'S le droit die rendre Il'·enseignement m'énager ·abli.gat:ailie laIiSiq1.lJe Iles ins·cripti'Üns att.ei­gnelnt 12 élèves lau ·mains.

Le Imaüa:nnair'e 1a;it ensuite ume brève incuI'isian -cLans Joes autres o8Jntaifi.s et iil !l'18!Ppe@le que 8 Eluats, ICliant 4 l'iOiffiands, ant déc'I'iété ['en­seignement ménag·er ahltgatJaire.

C'est 'pauI'iquoi M.ansieur l"a\'o'oat Chalppas demande que le Va­l,ais ,s'.ruhgne aujaiurd'hu'Î. s'ur ,ces ·Clan:t.alns prOigressiste,s Et que, de fa-. oUlltatif, 'C'et ensei.gnem'ent devienne abligataire; il -d.Qlnne de 'pe1rti­'nentes ra:i,s-ons qui mi.ldtent en f,aveulI' du ,changement IP:r:apasé. Ce sant, dit-il, l'es :rn.tlieux oÜ'uNriers . et leis 'c.},asse·s m layellilles qui ant Œe plrus à g,a.gner d'une meil:leUJ'e .forma tian de la j.eum'e Ifillle en vue de san rôl,e de mère Ide [rumiUe et de ,ménagèr.e éclairée.

,M'aJllsieJu'l' Il'avooat 'Chalplp'az penlSle que f1a ibase légale tp,a'Uir l'ensei­gneme.nt ménager a'bligataire peut être re1oheJrohée .cLans 'leiS dispasi­tians qui naus régi,gosent, et il sUlHiDait, pour ,sanctianner une teillE' me­sure, d'un décret du 'Canseil d'Etat auquel ,le Gra,nd Canseil dannerait son ·a:pprabatioan.

Mais hl n'en ir,ait !pais ,de m lêmle évidemlment pa'ur .le selcand objet da ,La matian :

La scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans pour les jeunes filles.

p.aurtant, .si l'an veut ré8l11f€lillent fair'e œuve utille, ill canvient de ·donner .cet ensE.igil1,em.ent ménager larsque la jeUiIle fiille pos,sède déjà .l,a maturité requise Ipaur 'C'a'illlPre:ndTe SDn 'rôle et Ja milSls.ian qui lui est dlévo.lue; d'autre 'part, Ipau,r tl'j'DJstant du moins, ,la scalarité pri-

~ 165-

m.aire est déjà bien rus'sezoalurte en Valais, et Iran ne s,au.rait s'Ünger à ~a réduire -de 2 années, même ,si l'on ,affe'cte ,ce temps à une tâche aU8'si impartante que ,l'enseigne'ment m 'énager.

M,allis.ÎEtUl' Chalppaz oaofiicoIut par 'ces tel~mes :

«Si an décrète 'par une lai J'Binseignement aibligataire, et l,a ecaùa­ri.té paul' les jeunes fiUes jus,qu'à l'âge 'de 16 ans, l,e peUlplle v·al,aisan sera re'cannaissant ,aux autarités exécutives e·t légilSllati\es, ('laI' c€ll.les-. ci n'aurant pas su seulelmoot veiner à s.es intérêts 'matérie1ls., mais >à ses biens ,maraux, àsa!I1J ;patrimaine spirituel.»

Et camme applicatian 'pl~aJti·que, cE'Ue solutian .pleine de ban sens que l'an ne s'aUl~ait néglliger dans un eantan ,aussi -divem que le nôtre:

« Cet ens·eigne,m·ent m,énag81', de 15 à Hi ans, ipauI'lra s'olI'ganiser en tenant campte de la situation tap.ographique de untre :payls, dies C'ÜJ.1-ditians ré.gianales, en résumé, de n.atre climat.»

Le Ipaint trais ,de l,a Imotian il"éc.l.aure

La création de la scolarité obligatoire à partir de l'âge de 6 ans.

Naus ,au ri ans ainsi une sCoa,loarité dE' 9 ans, et ,ce müyen perm'et-trait de ù'em'édier aux ,caurtes -duréels de sco];arité. P,lusieurs ralntans viennent 'ces années d.el''1l,ière.s, .ete Ip:~Q.}al11ge.r l,a durée de Ilia soaaariM. D'at]i]eul'l~, na,s enfants a'Il't un eSlPrit suffisammenrt éVl:Ji:Hlé ipaœr sui­vre renseignement primaire ave'c pra,fit et ·succès -dès l'âge de 6 fl.IloS.

Il n'y aurait pratiq.uemE'Ilt Ip8JS bea:uüa'up de 'C'hangé Ipuisq1Ue, dans l,a plUJpart ,des la'oa.li tés , nas 'eIllfants ·ento.'ent à réao,I.e e'nfruntine à 6 ans ou même plus tôt; an n',aurait ainsi qu'à ü~ans.f.arme'l' l,es dasses en­fantines en a1asses 'primaire1s avec un programme aiprprafprié.

Cepelndant une t~lle déri,sian entra.înerait -dans l.a lai de. 1907 une ,madifi.oatian que ipaU1Tait seul décide,!' le .peUlp,loe sauverall1.

Mais il n"en sera~tp8Js de même paul' ILa quatrièrrne pra!p'QIsitÎ.oo <de Ila mati an.

Scolarité durant l'année entière pOUl' garçons et filles jusqu'à l'âge de 12 ans. .

Paul' traiter ·ce paint, le 1l1atiann:aire se réfèl'e l:Jn p,artkul.ier à des co'mfmentaires 'que naus aVOins düllill·és ·en lSan tem!ps .(Lans La, presse. Naus é\ itera:ns danc -de ŒllaU's dteil', et naus J'l:JlèveTons brièvelIll~nt que los cantans r,a:mands ont une &oaillarité de 12 mais saUis d.éducüan de 10 à 12 sE'mai.llJes p.our les v'ac,an1c,es, ave,c quelLques ex'ce'ptiailis ipaur CJl:Jrtaines éCOIles de mantagne, '3;laI'is que naus aVü!DiS -une s'co,larité may.eJrrne de six maia et demi. ,

Lain de s',attaquer à 'wa ,l,ai ,de .lo907, IMansieuT ChalPIP,az relève qu'elle est « J'art bien ,cha'flpentée ,et .également s'Ü'ulPlle d'ans ses ~is­

pasitians; e111e farme un ensmnhle heureux et naus !pauvans en tue:r -des .passibHités ·biE·nfaisante's sans avair à .mettlI'e en hranle taut un a,plparei.l législatif diffiocille à remuer et à manier ». NatI"e statut sca.l,aire .parte à san art. 14:

Page 5: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

- ;166 -

La durée du cours annuel de l'école primaire est de six è dix mois et est fixé pour G'haque commune par un arrêté ' du Conseil' d'Etat.

L'arrêté de 1875 rép.artit ,l,e·s écoles en 3 gro'Upe·s :

a) éC'ol,es avec une 'durée 'minimum de 8 à 10 moi,s,

b)>> » »7 moi,s, IC)) » » 6 mois.

Cet arrêté qui mate deipluis bientôt t'rois quarts de s-ièc1le ne corres­!pond plus aux drconstanees actuE,lles. Le Conseil d'Etat peut Je re ' vis'eT et rporter la scoü,arité à 12 mojls -sous déducti,o.Jl; des congés régle­mentaires.

Toutefois, pOUl' tenir üom'pte des ditffiocuJtés inhéTemtes' à notre SOlI, il y aurait lieu d 'admettre quelques ·exceptionsc<Ü'mme l'ont pré­vu d'·a:utres cantons. D'atUeurs, cette augmentation de la s,colarité pùurrait se réaliser p,ar éC'helloiIl,s, pal' degrés. Dans tous les cas le régime [prévu en 1875 a vécu: ce tem'ps elst révoJu.

La 'p'l'olongation die lia s,co,1all"Ï.té aura d'heurE'us'e-s répel~('ussions sur la situation 'du ,personnel enseignant; e\11e rLui ipennettr.a de ga­gner en stabHité, en dignité; ,les n1:aÎtres pourront g·agner leur vie en se conSéllcr,ant · exclusÎ\',erment à l'ernseignemeont. Ce sera pOUl' eux une ·oarrière,

Mais surtout, « l'écoT,e prim.aire atteindra Imieux son DUt essenÙel: la prépar,ation des E'n.fants à ~a vie ».

La. modification d,e notTe statut s·colaire d:a.ns ,l,B' sens indiqué nécessiter,a évid·emment de nOluveI.les dépenses; ,ce,la ne doilt pas nous arrêter. « Après 'avoir mis à la dislposition de l'Etat -des so·rumes considéra"b:le,s pour les améliorati,ons foncières, tpour la po,!i,ce sanitaire du bétail, po.ur le chelptel s'ous toutes ses formes, nous .pouvons bien songer aus·si à nos enfants, no,s biens les ,plus ;rn'édeux.» D'ai1leurs pour obtenir le résultat proposé, i,l suffira dE< dts.pos,e,r ders mêmes som­meo que ,pour l,e Pillin W~ahlen ».

En terminant, 1e m'otionnaire tient à r81ndre un homnlage ' pro:" fond et r~connaissant :

« au Chef qui préside .aJux destinées de l'Instruction publique, à ses devanrierrs, à sels Chefs -de s'e\rvÎ<Ce, à la S.odété vrulaisanne d'Educ,ation, à son . Président, Ml' le Préfet Tho'mas, aux membres du lPerBonnel1 enseignant qui se dévouE'nt sans cesse là une tâche ·souvent ingnate et médio,crement rémunérée à la p.l.us noMe des tâches, l'a .plus beUe gue .nous .lPujssiorus rencont;er, car c'est ,ceLle de former des caractères, d'élever des âmes, de donner à notre jeunes;g,e une cwltuTe m'orale, inte.llè,ctue1le et phYl;iÎque.

Cette mission, nos maîtres et maîtr,esses l'ont noble·meInt re~Plie jusqu'ki ,e,t i,l JaiUt l'E'UT doJlt11ell' ,l,es moye'ns ,pour ~ieux l'llioCtoIIIllP/l.ir. H

***

- 1167 -

Voilà Il'essene·e même de ta motion déveol'o'ppée par Monsieur le dé.puté Chaprpaz. Nous regrettons enc·ore une f.oi,s de n'avüir pu en donner qu'TIln résumé succinct; nous eEWérons du moins n'a\oir ;parS tl'ahi la pensée de son ,auteUir. On SE' rendra oormpte d'aiJle'urs que l'un ou l'autre de ces püints ont été débattus à m·aint,e,s reprises dans notre journal. Les discussions courtoises d'où p,eut jaiJ,lir un peu de liumière ne sont d.onc pas vaines.

Et maintenant souhaitons que de ce·s idées génére,use,s et pll'o.gres­sistes semées dans le seul désir de s·eTvir le pays i~ en résulrf.e un avantage 'certain pour '1.13 ,dévE'lorplPement intellectueJ. et mOiraI de no­trIe IClan ton.

Nous espérons !pouvoir ,donner éga.le·ment d.ans un pro·chain nu­méro le résumé de la répon,se de Monsieur le Con·seilüer d'Etat Pit­te,loud afin que, après avoir été ,parfaitement édairé, le personnel enseignant ;puisse se faiTe une opiniDIIl sur ces importantes 'questions.

Cl. Bérard.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~>p~~~~p~~

j PART][E PEDAGOGHlUE 1 La légèreté

1. Est-ce un mal nouveau? Ses causes

La. :l:égèreté a toujlours ,existé, c'est um défaut .proipre à l'emâanr,e pour ,p,lusieurs rais'Üns. D'albo,rd 'Paroe que la fr,agilité, 1:a f'aibles,se e.nfantinels \rendent diffküe Il'effort ·oontinu de J'attelnüon. Ensuite :pal~OEl que, Ichezl"eruf.ant, ,réveil i-nsiindiJf de ,l,a oorio,s.ité l'81mlPêche ,de se fixer. Il ,faut se rendre ,compte que l'enfant doit tout apprendreo par- les yeux, les oreilles, rra illlémo.ire, et que ,ce travaU forcé et in­volon taire Ide s.a petite na:t!U're qui OO.fi1'mE:mce à :prendre oonsdence de ,soi et des autres, le pou.s·se à {( ',p'aJpillonn'E'l' )} .pou'!' s'instruiLre plus vite. Enfin,et ·c'·eSlt ici que Je rMe de l'érducateUil' com,mence, l'enf.ant Ine ,s.ait 'pas discipliner sa vdLonté, et cela jll f,aut le .lui UIP­\prendre.

De nos jo'Urs, le nllall de ·1a .1égèreté 'a healucourp augmenté, Pour­quo,i ? farce que la vied·e tout Jle m'Onde ·est .plus dislpE'rs,ée, pIus tré­[pj.d~nte, et que beauœUip de IClhoses: :p'~aisir,s, .alffkiliesj ciném,as sol­Uci,tent ,l'attention ,de il'enf:ant ... éliU déJtrimemt de ses étUide's?

2. Est-ce guérissable?

Sûrement - Il y 'a un !pll'inc,ipe pédagogique ab80ùu IpOUT une ins­titutrÏ<Ce « chrétienne », c'est que tout dMaut morail peut s·e guérir .et

Page 6: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

doit se guerrr. Autrement rCrEt m'est Iplas 'Ira peine « d'éle\ ,el'» Jes en­f,a.nts. E,l,evel' les enfants, 'ce n'est pas ,Leur « entonner» une instruc­tion Ip,lus .ou moins ind1g8is'D8:, Imais c'est ,Jes inst1'1uire 'certes, tout en aes « ,foT.mant» ,pOUT la vie fam:iiliale, soc.i.a,l'e e,t peligieusers qu'ils doivent mener plus ba.r:d. DOIl1'c, ;1a 100rrelctiron cLels détf.auts rentre dJaJThS notre devo,ir ohHgruwiTl8>.

3. Comment le combattre? Moyens de capter l'attention

Je Iparle i.ci de m.o:l1r exp.érie,nce persoIIlineùrl,e: dasse e:nf,antine (3 ,à 6 ans), ·c;lass,e éÙlém.entaire (7 à 9 ans), ma.i,s Ipeut-être est-·ce là que la légèl~eté règne Ile 'pŒus ?

Rôle de la maîtresse. Pretmiea.' ,point. Il . f.aut que J,a dass·e soitcaJl­m'e... et la maîtresse .aussi. Rien n'iaglte les enifalnts oomm'e, héllas, notre agitation lp.e'TsonneLI'e. Si la maîtres'se ,crie, Iles ell1f.ant.s « hm.'­~,elJ1t », C" '€iS't logique: instililict d'imitation, avec 'La surenchère de go­s'Îers tout neUJf.s.

,Che~ Iles Do,ut-ipetits il f.aut oibtenir uln sHe.n,ce relatitf ,et s'urwut rpoo de talp,a,ge. El faut du tem'ps, -c'erst vrai, pour ,obtenir lia dislCÏJpiU:ne, mais 'ce n'est [l,as du terrrups peedu.

S'e-cond point. Pour éveUler l'attention et la retenir, -remlarquons qu·e nos enfa.nts 's.on.t des visuel,s ou ,des auditifs. Do:nc, il faut faire aJlterner les Id'E'ux méthodes: pour faire éC'outer: ,c:halnts, récitation tout haJUt, répétition des chors,ers 'SIU~eiS ave,c une patienc,e Îllillassahle; pOUl' fair,e voir: images, ' ,aIPIPel1s fcl;UX reg,arcLs dish',aits.

J'ai eu ,pour élève la ,üùll,ette d"un ,aveugle; hien e:nt,endu, eime n'a­vait ri'en d'anrOlrmarl à lIa \ue, mais ,eJ]1,e ne savait pas voir, la.yanlt toujours v·écu ,avecun père qui ne pouvait pas lui arp!prendre à re­gard'E·r. Pour ,lui ,aprprendre à lire j'ai eu des dif.fkulté,s Îll.1rouïes, jus­qu',au jour où j'ai .app'e,lé son attention sur la forme des lettres ce fut une révélation -pour 8I11e .. et [>üUIl' moi, ,car ayant alpa}ri~ à rerg'arlder, elile a aprpris à .lire.

Troisième ,point. 11 faut que la dasse süit « vivante », que les el1Jfants ,s'y iintéressent. Pour ceJa lia n'1aître.sse doit prend're beau­coup de ,peine, ,c'est sûr, mais e,l,l'e est là pour ç·a! Les €tIlifants düi­vent toujours, tous, avoir un rôle actif, paJlce que l,orsqu'ils ne s'ont Ipas ·dire.ctem·ent o,ccupés, les 'paresseux dül'memt et ,les a:gités s'amu­sent, et dans la cJ.ass,e il ne reste, pour travai.l1er, que l,a maîtresse ... et le mlaalheureux qui est au tableau! P,arexE'mlPle, lorsque je faisais lia Cl1asse ,élémentaire de ,ca:l,c!ul (20 ,à 30 élèves de 6 à 9 aThS), lPour la :n umération, deux ,érlèves étaient à la foi,g au tab~ea,u noir;: l'une ècriv,ait les nombres daThS ae quadriJ,Lage, l'autre à côté, et elles se ,r,cmtrôlaient mutueLlement. Pendla.nt ce temips, toute Il,a cl'a,sse éC!rÎ\' ait l,es mêmes nombres sur ardois'€13 et cahiers.

Pour exrCiter l'é:mu.}'ation, j'emvoyais, de temps à autre, la plus forte au tahleau pour jongle'r avec des millions, et Ilorsque j'anll1,onç.ais que j',allais « jouer des tours », -c'étaient des ,cris de joie!

Ceci .n'est qu'un 'exemple viriable à J'infini, par exemplle d,ans l'étude de la soustraction, une beü!l,e « .collection de zréT'os» qui se ·g'uiv'Etnt, voilà qui a:pprend bien les retemues !

Effor~: de l'enfant. Parlons m,aintemamt du rôle de l'e'I1If'a:nt. F,aurt­il exiger un effort pou:r ratterntion ? Bien entend:u ? 0:11 ne retîent que ce que ,l'nn a pris la IpeÏrl1e d'ajptpremJdre. Lorsque l'a m;aîtresse a cons­dence que, ·d·e son ,côté, eUe a f.a'it tout son dev,oi·r !pOrul' éveJaJler l'at­tentiom, elrle d:oit punir unE! éIlèv·E' qui ne s'applique pas volo,ntaire­ment. On ;peut ,passel' bhm de,s ·étourd8tI'ies à des enf,ants, m 'ais ;pas une légèreté ha,bituelle qui lui fait refu,ser de se fixeJ.' à un travaiù. sé.rieux. Méfions-nous des « caprkieux» qui ne veulent jamais tra­vailLler ·au moment voulu, et se .clécolu\'Tent du zèle ·pour un d.evoir jluste ,au mOlIne:n.t de lia récréation.

En priJlldpe, joe n'.aIPtprécie 'pas beaUlooUip « .],'édu'cation dite at­tn.',ayante ». Les enfants doivent comipre:ndre que le d'evoir n 'es t pal': toujOUT'S facile ou agr<éable.

Educ'ation attrayante. Même pour ~a clas's,e enfantine, j 'aime mieux que l'on réserve une .large part aux clistra:Ctions: chants, poé­sie,s, HlJOUVelme,nts, dessiri,mai.s que le mom8lnt r·éservé au üatéchisme et à l,a lectul'e s'oit très sérieux. CEtl,a fOl"me ~nieux, me semb1e-t-iJ, Ile'8 vetits ;POUT les cl.asses .f·ntu.res.

III

Le Dessin L'attention visuelle

L'attention 'consiste dans la concentration cér ébrale vers un objet déterminé, en vue d 'auglnenter la sensation que cet ob­jet provoque 'en nous.

L'état d'attention est spontané ou volontaire. L'attention spontanée est la seule qui existe chez les enfants;

elle est surtout éveillée par là nouveauté, l'intensité de l'exci­tant, les effets de contl'aste, etc. Il faut larg·elnent faire appel i't ces moyens dans il'ensei.gnement qui s'adresse aux tout petits.

Plus tard s'éveille et se développe insensiblement l'attention volontaire qui a pour origine l'intérêt- le devoir, le perfectionne­ment, .etc. Elle n'larque la tendance à compléteT les connaissan-; ces acquises antérieurelnent. Exelnple en 'Ce qui ,concerne le des­sin: étude do'c11l11entaire d'une plante, d'un insecte, d'une pièce anatomique; ·croquis coté d'un organe de machine, etc.

Dans l'état d'attention visuelle, l'élève reste plus immobile, plus silencieux; son regard se dirige vers l'objet. Il résulte de cet état une perception plus nette, plus précise, une éclosion d'idées qui sollicite la volonté à agir.

Page 7: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

- .170-

Le pouvoir d'attention visueHe est bien différent chez les individus. L'enfant révèle très tôt son aptitude à être attentif. L'éducateur profitera de toutes les occasions et de tous les moyens que 'lui offre la science pédagogique pour augmenter le pouvoir d'attention de chaque élève. Eveiller l'attention yoilà une des tâches importantes de l'éducateur et une des grandes difficultés de sa mission.

Pour développer l'attention . visuelle de ses élèves le maître s 'efforcera de présenter de beaux modèles tant an point de vue de la forme que de la coulc-ur. Il cherchera d'agréables l'ontras·· tps. Il placera notamment 'les modèles devant un fond ha:r:mo­nieux, et, par un heureux éclairage, il favorisera les -oppositions d'on1bres et de lumière de manière à faire ressortir les reliefs, les formes, les couleurs.

Pour éviter la fatigue des élèves , le maître fera alterner les différents exercices de dessin qu'indiquent les programmes: des­sin d'après nature, dessin d 'invention, dessin d~ mémoire, des ·· sin géométrique, etc. Il variera aussi le genre des modèles: jouets, plantes, fruits, personnages, animaux, paysages, etc.

Un excellent exercice qui a pour but de développer la lné­moire visuelle consiste à faire suivre du doigt, bras tendu, dans l'espace le contour apparent des objets.

Le dessin d'un objet se rapporte: 1. à la forme apparente du contour extérieur, 2. au relief, 3. à la couleur, 4. la distançe. Si l'on veut réellement fixer 'l'attention des élèves, il fau t

donc que ceux-ci procèdent: 1. il l'examen du contour ex térieur apparent: recherch e des

grandes dimensions, des proportions, de la direction, des axes, des couleurs, etc.

2. à l'examen du relief: parties plus saillantes, les m oins en r elief (comparaison),

3. à l'examen au point de vue de la couleur: couleur du fond, ton général de l'objet, couleur des différentes parties, dé­gradation, effet d'o'mbres et de lumière.

4. à l'examen au point de vue des distances: place de l'ob­jet sur la table, place des parties principales de l'objet, place des différents objets s'il s'agit d'un groupe.

Un examen aussi méthodiquement conduit développera l'at­tention, cause première de tout progrès.

Comme les jeunes enfants observent mal -ou t rès peu, il est d'autant plus indiqué de leur apprendl'e à bien voir; c'est là un des buts essentiels de l'enseignement du des.sin.

- 171-

La mémoirE! visuelle

C'est une aptitude à recueillir, à conserver, à reproduire les impressions visuelles r~çues. Cette mémoire est facile, tenace, prompte suivant la façon dont elle retient, conserve ou r eproduit.

Comme toute autre mémoire, la mémoire visuelle 'fonction­n er a d 'autant plus facilement

1. que l'elnpreinte sera nette, vive et profonde. L 'intensité de l'éclairage joue ici un rôle de toute première impor tance;

2. que les excitations auront été fréquentes. C'est pourquoi il est utile de faire r eproduire f réquemment, au tableau noir, sous forme de croquis r apide, des ob jets ou des f a its observés;

3. que les inlpressions son t accoIlzpagnées d'émotions. La yue d 'un ob jet h armonieux, d'une belle coloration nous séduit et la mémoÎre en conser ve mieux f empreinte;

4. que l'observation de l'objet se fera avec méthode, Voici un ordr e à suivre qui paraît lo-gique : a) examen de la direction générale de l'objet (axe princi­

pal) ; b ) examen au p oint de vue des grandes dimensions de l'ob­

jet: longueur , 'lar geur, hauteur; ,c) recherche des parties principales et propor tions entre ces

parties; d) évaluation des distances, forrn·es caractéristiques des dif­

férentes parties; e) exal11.en au point de vue du relief et de la couleur.

Importance de la mémoire visuelle

Elle est à 1a base de tout travail d'iInagination. Par l'analy­se de beaux modèles, la mélnoire s'enrichira de fonnes esthéti­ques à utiliser dans les cOlnpositions décoratives.

Le dessin de Inémoire occupera une large place dans le programme des exercices de dessin, chez les petits surtout. On leur fera extérioriser par un graphique leurs idées et leurs sen­timents. Le croquis rapide au tableau noir sera pour le maître un .moyen pratique d'illustrer ses différentes leç.ons.

Tout éducateur devrait pouvoir s'exprimer aussi aisément 'par le langage graphique que par la parole.

(Résumé d'une conférence de Monsieur le prof. Haseli. )

Cl. Bérard.

Vins du Valais ORSAT bonnes bouteilles.

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JPARTIE JPRATJIQUE

LANSVE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES VIEILLARDS

1. RECITATION

Le rouet

La vieille 'fiUe,et s-ouro'U·e't ,PartIe .cIo vieHloels, -\":i·eiLles chose,s, La vieiJ1le a les 'paupières 'clo,S'es Et C'J'oit be'J'lC'elr un vieux j.ouet ...

... Sa vieiUe IDlaiiIl! tourne l.a ,roue, L'autre file le chanvl'e biliond; La vieiLle touor.ne, tourne ,en rond, ,Se ·croit petite e,t qu'ellJe joue ...

Grégoire Le ROY.

Les deux vieux

Ce,st un .pauvr-e hère Qui ,chel' c.he ,son Ipain Et que la misèr·e Mène :par la main.

Dit: « Bonsoir l,e monde! » Marche 3JU feu qui luit, Ne yo i t à La rondie Qu'un vieux 'co'mme lui.

Dit J"autre: « La s,o'upe Est ,prête, et le p.ain. Prends tOiIll coute.au, C'oll,p e Et mange ·à ta .faim,»

S-atisfo'nt leur bouche Du ,pain d'u bon Dieu, Puis chacun s e co,1]tche Aux lu€'urs d:u feu.

Et j,amais ThUlI homme Fût-i,l de,s ·plus hauts, Ne fit plus doux so·mmr., N'eut rêves .pilus be·aux;

Car LI n'est au monde Bonheur que celui D'un gue'ux qui se,conla Un plus gue,ux que lui.

Achille Millien.

II. VOCABULAIRE

NOMS. - Un vieillard, la pipe du grand-père, sa canne; le bâton de la grand'mère, ses lunettes, son peloton de laine. L'hor-' loge de bois, le balancier de cuivre, le lit 'à rideaux, le globe de verre sur la haute cheminée près des photographies de famille. Naguère, des temps révolus, la pérennité des choses; une figure vénérable, des cheveux de neige, un esprit encore vif, un cœur

- 173-

indulgent; des bibelots .et des bijoux de famiUe, un bahut, un coffre, une crédence; une odeur de tristesse et d'abandon, de moisissure; l'âme des choses, témoins fidèles et muets du passé.

ADJECTIFS. - Grand-père est vieux, son corps est courhé, _sa figure ridée, ses cheveux blancs, ses mains tremblantes, ses jambes ne sont plus solides, aussi il marche à petits pas. --- Dans le grenier poussiéreux, on retrouve de vieilles choses: tasse fêlée, canne 'cassée, assieUe ébré·chée. - Une coiffe aux ailes légères, ennuagées de mousseline, une étoffe passée aux tons fanés, un mobilier vétuste, désuet, de vieux meubles authentiques, des faïences enlunlinées, grossières, rustiques, des estampes noir­cies .par le temps, piquées de taches d'humidité.

VERBES. - Grand-père s'appuie sur sa canne, il rUIne sa .pipe, quelquefois il prend une prise, pendant que grand'111ère dévide son peloton de laine et t6cote; autrefois elle filait elle­nlême la laine de ses moutons; elle conte des histoires il ses petits-enfants. - Le temps s·culpte et burine une physioDOll1ie, il argente la chevelure, il amoindrit la résistance physique, il affaiblit la nlémoire. Les vieillards tiennent à certains ubjets à cause des souv,enirs qu'ils y attachent, ils trouvent en 1eurs fils un bâton de vieillesse.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en réféDer au num·éro du 15 octobre.

Mon grand-père

Mon grand-père riait un ~ranà vieillanl lé!.{èrelllent voüté mais solide et nerveux. Ses cheveux. Llonds, qui ne sont jamais décidés à blanchir, tOll1baient en bOl!rles SHr le cou el enca­draient un visage très fier aux yeux hleus, aux dents puissantes, au menton carré. E. A {)uut .

Un centenaire

Ce vieux fut l'histoire vivante du pays, la vénérable archive d'os et de chair. Sur sa peau Tecuite, tannée, froissée ainsi que le parchemin d"un grinl0ire, !le temps avait, jour par jour, en ri­des sans nOlnbres, inscrit la peine des âg·es.

Quand il ne put plus marcher, il s'aocroupit au soleil, de­vant sa cabane, sur un rouleau de pierre blanche abandonnée aux orties. Le vieux demeurait là des jours entiers. Croisant les mains SUT son bâton, il regardq.it en silence dans le passé: alors son existence lui apparaissait oom,mre un long chemin tout en-combré. Henri Béraud.

Page 9: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

Les petits vieux

Tous les rruatins., à la même heure, quand il ne pleut point et que le vent n'est pas h'op dur , ils ap-paTaissent sur le seuil de leur maison, descendent les. marches avec précaution et cheIni­nen t au soleil avec des pas qui traînent. Lui, s'app uie bien t'Olt sur une canne parce que ses jamibes n e sont plus bien. solides, et sa taille se courbe davantage de l',effort qu 'il f ait. Mais, de temps en tem ps, il s'arrête, se redresse, f rapp e la terre d'un air décidé et regarde autour de lui, l a tête h aute C0l1l1ne un jeune hmnnle. A vec son chapeau bi,en b rossé, son 111anteau confo,rtahle, ,et s es gants de laine, il est tou jours beau à voir, et jam ais Elle n'a été plus f ière de se prOlnener à son b ras, dans son étern ell e l'ohe de soie noir e, p oint usée, toujours irréprochable.

A . L i c1lten bel'[/el' .

L'œ"Uv:rs des ancêtres

Enfant, ta famille existe depuis longte111ps. ru as ru lleau­coup d'ancêtres que tu ignores. De ces vieux parents, les uns ont vécu dans les forêts de la Gaule; d'auh'es ont lutté contre Ues Romains; d'autres encore ont vu arriver les Barbares. A toutes les époques de l'histoire, tes aïeux ont travaillé, lutté, tan~tôt ici, tantôt plus loin, au hasard de la vie. Dans notre pays, les l'ho­ses qu'ils ont faites aux champs, ou à la ville, sont innombr[!bles;

- beaucoup de gouttes de leur sang, qui est aujourd'hui le tien, ont coulé pour la défense du sol.

Le sommeil de grandbpère

Un hom.me, dans un antique fauteuil de paille, sotl.11'meillait paisible, le souffle égal. Le rayon de hunière venu de la porte effleurait le bas du visage: un vieux visage rasé de frais, au Inenton large. J. A.icard.

Un vieillard

Coiffé d'un cha:peau de joncs, il Inarchait d'un 'pas Il-mt et raide, les jambes écartées, en s'appuyant sur un~ canne. JI ré­pondait d'un clin d'œil aux bonjours des paysans. Enfin, il a.rri­vait au banc de pierre, s'y laissait tonlbcr et deuleurait là, du­rant les heures de soleil, iInmobile, les nlains eroisé(~s sur son bâton. H. Bél'awl.

Les vieux

Dans les cahnes et denli- jour d'une petite eh 1.mhr~, un bon vieux à pO'll'Ullettes roses, ridé jusqu'au bout de') doigts, dor­mait au fond d'un fauteuil, la bouche ouverte, les Inains nu' les genoux.

1

-175 ~

A ses pieds, une fillette habillée de bleu, grande pèlerine et petit béguin, le costume des orphelines, lisait la vie de ~aint Irénée dans un livre plus gros qu'elle... Cette lecture miracu­leuse avait opéré sur toute la nlaison. Le vieux. dormait darls son fauteuil, les mouches au plafond, les canaris dans leur eage. Et la grosse horloge ronflait, tic tac, tic tac... · .

L'ami de Maurice

- Bonjour, braves gens L .. Je suis l'anlÎ de :\lauriec, Oh ! alors, si vous l'aviez vu, le pauvre vieux, si vou~ 1'aviez

vu venir vers nloi, les bras tendus,m'einbrasser, me serrer les mains ... Puis il allait vers ' le fond en appelant :

- Mamette! Une porte s 'ouvre, un trot de souris dans le l,puloir, .. C'é­

t ait Manlette. Rien de joli COllll1le cette p etite vieille ayec ~on bonnet à ·coque... .'1 . Daudet.

Exerctices d'application

S'en référer au nunléro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1) F aire des phrases avec l,es Inots du vocabulaire. 2) Conjuguer les verbes du vocabulaire. 3) Etude du paragraphe. 4) Rédactions.

1. Une vieille danle s'est assoupie en tricotant ... Son p elo­ton roule à ten'e. Un jeune chat s'en empare. Des peti ts cnfants r egardent et rient. Décrivez la scène.

Préparation. - a. Entrée en m atière (situer en quelques lignes le lieu d e la scène) .

/

b. Prelnier p aragraphe: L a vieille daIn e s'assoupit: Montrer -d'abord la vieille danle tricotant avec a rdeur .. . , puis les aigUIlles semblent s'attarder .. . , elles s'arrêtent... , la dailne dort... i ~oter les détails qui montrent le sOlnnleil de plus en plus profond.)

·c. Deuxièlne paragraphe: Le chat s'amuse: Le pe'loton, pla­cé sur les genoux qui s'affaissent, roule bientôt à ter re .. . Minet ,le saisit entre ses pattes, le lâche, le reprend et le peloton se dé­vide peu à peu.

d. Troisième paragraphe: Les enfants: Ils rient... leurs ré­flexions .. . le dénouement.. . (laisser aux enfants la liberté de le choisir) .

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II. Grand-père lit s'On journal. III. Grand'mère v'Ous rae'Onte ses s'Ouvenirs de jadis. IV. Une vieille femme.

Janvier

L'an coule entre les bords inimités du telnps, Entraînant avec lui les jours et les semaines, Les espoirs, les regrets, les tendresses, les haines, Tout ce qui pleure ou chante en nos cœurs palpitants.

Janvier mystérieux, aux s'Oleils hésitants, Que nous réserve-t-il de plaisirs 'Ou de peines Ce cortège de mois que 'Par la main tu mènes, Le l'Ong du chemin sombre 'O'li d'air de nos instants?

Les s'Ouhaits de bonheur, les bais-ers, les offrandes, Dont, sous tes premiers pas, s'effeuillent les guirlandes, Meurent comme sur l'onde un vain reflet mouvant.

Car la nature est sourde aux bruits que font les llOlulues : Di.eu seul connaît le sort de ces feuilles au vent Qu'en l'éternel éther :pour lill ImOluent, n'Ous sommes ...

Adolphe Hardy.

L'fin nouveau Les a ilE's ,croi8ées, V o.i'Ci l'an no u v e,au, Lels deux mains ,posées A u p-ied d'un ,:fIl,allnbe.au.

A l'imme.nse h0111'Ûg-e, Mhruit a sonné : C'est l'hE'ure où déllJoge L'An vieux constel'll1.é.

Son ·dJos d:ans l,a brume Cl'oulle de somlmeü; Et Il'An neuf alilume Sa tOI'lc'he au eolei.l.

MaLs lOTsque d-ans les rues Se c'rloi.selnt },es vœux, Un doigt gra"\ 'e aux nues Des m.ots ténébreux.

« L'avenill' 7 ... .Mystère ! ... »

JueŒ nouveau Daniell Via liTe à Ilia tm"re Le ,décret du Ci,ell ! ...

L,a Haine innomtJ.l"élJble, Au 's-ourd ·a.boieme'l1Jii, POUiss,e for.midaful'e Son gT8.!l1od flot d'éme!I1t.

Pour guider sa Vio~le,

L 'hom;me chE'nhe ern v·ain Au front de l'éto-iJlle, Le sens du destin ...

COilllue une na'celUle J.ouet des rem,C:us Le l11.ande chaneeLle: o Christ, sauve-nous!

J. Lasemois.

- 177-

LECTURE SILENCIEUSE

La vie du montagnard

Sans le rayon qui l'illumine et lui m'Ontre le paradis t'Out au bout, dure serait .]à. vie du montagnard; car c'est bien plus que de travailler qu'il s'agit..., ,c'est batailler qu'il faut dire, et ar­racher sa subsistance à une terre 'Où le roc perce partout; c'est pourquoi vivre ici veut de la vaillance, et le pain ainsi chèrement acheté, un -pain n'Oir et raccorni qui, pour l'ordinaire, compte s'On âge non seulement par ôles jours, mais par les m'Ois, est un pain bien gagné.

Et tous ces gens, les uns cloués aux solitudes où le sort les a fait naître, les autres nomades 'comme jadis les patriarches, marchant avec leurs troupeaux, d'étape en étape, partout où il y a un ·coin vert à fourrager, une p'Oignée d'herbe à brouter, ont malgré tout, sous la rudesse de l'écorce, .Je caractère gai, l'es­prit ouvert, la verve poétique, les trois traits distinctifs de leur physionomie ·morale.

]1,1 ario, « Le Génie des Jllpes valaisanne,., » .

QUESTIONS

Lis plusieurs f'Ois ce texte et fais-en .Je -compte rendu I)ral. Cherche le sens de t'Ous les IUots que tu ne conlprends pas. Ce texte a été écrit par Mario; dans quelle localité du Bas-

Valais' a-t-on élevé un modeste nlonument à cet auteur? Quel est ce rayon qui illumine le paysan et Jui lnontre le

paradis? Montre que le paysan valaisan doit réellement batailler. Contre quels ennemis nombreux doit-il batailler? Explique: le pain que .Je paysan produit est un pain bien

gagné. Que veut-on dire par ces mots: Ce 'pain compte son âge par

les mois. Quelle p'Opulation du Valais en particulier est n'Omade ? Ce nomadisme -est pittoresque; lnais il présente des ine'Onvé­

nients; ,lesquels ? Qu'est-ce que l''On entend par ,ces expressions: La rudesse

de l'écorce; l'esprit ouvert; cloués aux solitudes? d'étape en étape?

Page 11: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

LECTURE SILENCIEUSE No 15

Cochonnet apprend à nager

Cochonnet avait décidé, pour faire une surprise à son amie 'Proprette, d'apprendre en secret un sport qu'elle ne savait pas: Ja nage' ou plutôt la natation 1. ..

Prudent et craignant se noyer, il alla demander des leçons à un vieux pêcheur qui passait des heures à regarder le fil de sa ligne, à l'abri d'un imnlense chapeau pointu qui Jui donnait l'aspect d'un Chinois.

Le vieux pêcheur était un excellent nageur; il avait déjà sauvé une grosse cuisinière tOlnbée à l'eau un jour d'orage; de

~plus, un petit âne. Il consentit volontiers à donner des leçons à CD'chonnet. Ce

fut bien simple. Il le prit par le fond de son petit caleçon de bain à raies

blanches et vertes, le jeta dans Peau assez loin de la rive, et lui dit: « Tire-toi de là, mon garçon ! »

Cochonnet but un grand coup, renifla, cracha, fronça les paupières et barbota désespérément.

Le vieux pêcheur entra alors dans l'eau en riant, ,le repêcha par le menton, et lui dit: « Fais la grenouille. »

En trois séances Cochonnet savait se tenir sur l'eau et, en peu de semaines, il nagea très convenablement.

Gérard d'Houville.

QUESTIONS

Lis plusieurs fois ce texte et fais-en le compte rendu oral. Cherche le sens de tous les mots que tu ne comprends pas. Cherche les idées principales. Fais le résunlé de ce récit. Qu'est-ce que Cochonnent décide d'apprendre? Et pour-

quoi? A qui demande-t-il des leçons? Comnlent débuta la première leçon de natation? Donne une qualité de Cochonnet. Cite d'autres sports que la natation. • Qu'est-ce qui donnait au pêcheur l'aspect d'un Chinois? Cochonnet avait donc bien soif puisqu'il but un grand coup? Pourquoi Cochonnet apprit-il rapidelnent à nager? Conlbien d'heures après les repas faut-il attendre avant de

prendre un bain ? Si tu prends un bain en public tu ne dois pas oublier les

r ègles de la décence. Il ne faut pas en lnême temps laver son corps et souiller son

.. âme.

~ 179-

LECTURE SILENCIEUSE No 16·

Le Rhône

Sim'ple torrent d'abord, le fleuve nouveau-né bondit entre les pelouses fleuries du bassin élevé de Conches. Après avoir couru pendant une dizaine de lieues, il recueille bientôt les ap­,ports de la Massa, émissaire 'des glaces de l'Aletsch, qui double son volUlne. Dès lors, ·comme plus conscient de sa destinée, il prend une allure plus mesurée, celle qu'il conservera presque invariablement jusqu'au Léman. C'est en effet au-dessus de Brigue, la petite cité assise au débouché -des gorges du Simplon, à une altitude de 700 mètres, que le fond de la vallée se régula­rise et que son courant glisse rapide, encore, mais plus majes­tueux et délivré d'obstacles, au niveau de la plaine. Il semblerait presque déjà que, là~bas, le réservoir du grand lac, chargé de régler son débit, tende à le retenir, pour qu'aux heures de fortes crues glaciaires la masse liquide vienne dérouler ses flots boueux jusqu'à la base de ses deux barrières parallèles.

Courthion, « Le peuple du Valais».

QUESTIONS

Lis plusieurs fois ce texte, puis fais-en le conlpte rendu oral. Qui est l'auteur de cette description? Dans quel ouvrage

ce texte figure- t- il ?

t-il ?

Cherche le sens de tous les mots que tu ne -cOlnprends pas . Où le Rhône prend-il sa source? Quelle vallée parcourt-il d'abord? . Quel est l'aspect de ses rives au début de son cours? Quelle est la rivièl:e qui lui apporte les eaux d'Aletsch? A partir de quelle localité le cours du Rhône se régularise-

Quel est le grand lac qui règle le débit du Rhône ? Qu'a-t-on fait pour empêcher les inondations du fleuve? Coml~ent procède-t-on actuellement pour le diguem-ent du

Rhône? Quelle direction le Rhône prend-il près de Martigny? Quelles transformations a-t-on apportées dans la plaine du

Rhône depuis le début de ce siècle? Questionne tes parents. Cite des usines électriques aétionnées par le Rhône. Dessine le 'cours -du Rhône de sa source au Lénlan.

Page 12: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

- 180-

GEOGRAPHIE

Chemins de fer

Qu'est-ce qu'un chemin de fer à voie normale? Quel est l'écartement des rails dans la voje normale? Infor­

me-toi, ou ·mesure. A part les chemins de fer fédéraux, y a-t-il en Valais des

lignes à voie normale? Quel~es sont-elles? Qu'est-ce que la voie étroite? Montre sur la carte tous les chemins ·de fer du Valais à voie

étroite. Qu'est-ce qu'un chemin de fer à crémaillère? Nommes-en. Qu'est-ce qu'un funiculaire? Nommes-en. Qu'est-·ce qu'un téléférique? Quel est le village valaisan qui est relié à la plaine par un

téléférique? Qu'est-ce qu'un ·ski-lift ou un monte-pente? Quand et où a été construite la prenlière voie ferrée en

Suisse? Qui a été l'inventeur de la locomotive? A-t-on bien fait d'électrifier les chemins de fer en Suisse? A qui appartiennent la plupart des chemins de fer suisses? Que veulent dire ces mots C. F. F. ? Quelle est la ligne qui monte à la plus haute altitude en

Suisse? en Valais? Cherche sur ta carte.

GEOGRAPHIE

Tunnels (Gothard)

1) Le tunnel du Gothard relie directement t'Allemagne et l'Italie. Montre l'importance de ce tunnel pour ces deux pays. "

2) Quels sont les produits qui s'échangent entre l'Allemagne et l'Italie par ce tunnel; en particulier que fournit l'Allemagne à 1'ltalie et que lui envoie l'Italie.

3) Quel est l'ingénieur qui a dirigé les travaux du Gothard ? En a-t-il vu la fin?

4) Recherche sur ta carte ' l'entrée nord du tunnel; puis l'entrée sud.

5) Quelle est la longueur de ce tunnel? Si tu l'ignores, dé­termine-la à l'aide de l'échelle.

6) A quelle compagnie de chemin de fer appartient ce tunnel? 7) Sur la ligne du Gothard on a dû construire de nombreux

tunnels en spirale. Recherche-les sur ta carte. 8) Recherche plus spécialement Wassen. Près de cette loca­

lité la ligne de chemin de fer passe d'abord au-dessous de l'église, puis à la hauteur de l'église et finalement bien au-dessus dans la montagne. Comprends-tu donc Inaintenant pourquoi on a construit ces tunnels hélicoïdaux ?

9) Explique leur r~ison d'être.-En connais~tu en Valais?

-:- 181 ~

LEÇON DE CHOSES No 8

Expériences sur la pression atmosphérique

L'air est pesant; il exefice une pression de 1 kg. par cm2•

1. Prends une pomme de terre; coupe-la en deux d'une fa­çon bien nette, applique-la ·contre le tableau noir ou une planche verticale en exerçant une pression pour expulser l'air; elle res­tera collée.

2. Remplis un verre d'eau; applique à la surface une feuille de papier un peu rigide qui dépasse légèrenlent; renverse délica­tement le verre; l'eau ne coulera pas. Renverse le verre sur la table; retire le papier: on se demandera comnlent tu as pu ren­verser ce verre sur la table sans répandre l'eau.

3, Mets de l'eau dans un tube ou un tuyau de faible diamè­b'e; ferme une extréInité avec ton pouce; renverse; .l'eau ne ,cotdè pas.

4. Prends un verre; jettes-y un morceau de papier enflam-mé; renverse SUl' ton bras; il y adhère fortement. -

5. Prends un tube d"aspirine ·en verre; remplis-le d'eau; ren­verse-le sur une cuvette contenant de .l'eau. Le liquide reste dans le tube. Si ton tube est très long la colonne d'eau des­cendrait et I~esterait à 10 ln. 33 du sol. Si tu rBIIlJplac·es l'eau par du meflcure 13,6 fois plus Lourd, 'la colonne aura 10,33 : 13,6 = 76 mm. C'est le principe du baromètre.

Que peux-tu conclure de toutes ces expériences?

LEÇON DE CHOSES No 9

Expériences sur l'oxygène de l'air

L'oxygène est nécessaire à la respiration et à la combustion; l'air en contient 1/5 environ.

1. Allume une bougie; pose-la sur du 'carton humide; ren­verse au-dessus un verre ou un bocal; appuie avec la main afin de ne pas laisser entrer l'air; tu verras bientôt la flamIne s'allon­ger, vaciner, puis s'éteindre faute d'oxygène qui a été cOnsumé.

2. Si tu places dans un bùoal hermétiquement fermé, une souris que tu as prise au piège, l'animal périra quand il aura consoffiiffié la plus grande partie de l'oxygène.

3. Fixe une bougie dans une cuvette ou une assiette où tu verseras de l'eau. Renverse un bocal sur 'la flamme de la bou­gie. Observe bien: la f.lamm·e s'allonge, s'éteint, puis l'eau monte dans le bocal occupant environ 1/5 du volume du vase. Tu peux le mesurer. Cela prouve 2 choses: a) qu'apTès avoir consommé l'oxygène la flam-me s'est éteinte; donc l'oxygène est nécessaire à la combustion; b) qu'il y a dans 'l'air environ 1/5 d'oxygène. L'eau n'occupera pas tout à fait 1/5 du volume, car la flamme s'éteint avant la disparition de l'oxygène.

4. Les plantes emprisonnées luttent pour .avoir de l'air et de la lumière. Cite des ·exemples.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

LEÇON DE CHOSES No 18

Tableau sur l'hygiène de l'air Il faut:

1. vivr,e si possible au grand air; 2. aérer les appartement, les sailles de classe; 3. dormir fenêtres entr'ouvertes hiver comme été; 4. ,faire la guerre aux lnouches; 5. savoir que le soleIl est le plus grand destructeur de mi­

crobes; 6. se rappeler que les an imau x on t besoin d 'air , comme

l'homme . Aérez donc l,es étables. Il ne fazzt pas:

1. r espir er l'halein e des personn es malades; 2 . • séjourner longten1:ps dans les établissements pubU.C8 :

,cafés, cinémas , etc. 3. r ester l ongtem ps dans les étah1es; 4 . cracher à terr e, c'est dan gereux et sale; 5. p énétrer dans les caves, 'lors de la fermentation, sans avoir

aménagé un courant d'air; 6. balayer à sec les apparteluents.

FICHE DE DEVELOPPEMENT No 5

1. Qu'entend-on par abnosphère ? 2. La lchute qui alin1ente l'usine de FuHy a 1500 mètres de

hauteur, combien d'atmosphères -cela représente-t-il ? 3. Quel serait donc le poids exercé par cette colonne d'eau

sur une surface de 5 dln2 ? 4. Qu'est-cc qu'un HP (cheval vapeur) ? 5. Combien de HP développent les moteurs des voitures au­

t omobiles ? 6 . Un Inoteur de scierie, de Illl0ulin à blé, de ventilateur de

forge exige combien de chevaux de force? 7. Qu'est-ce qu'un kW ? 8. Qu'est-ce qu'un kWh ? 9. Lis le 'cOlnpteur électrique au début du mois . 10. Lis·-Ie à la fin du mois. - 1 11. D'après cela clis-n10i queŒle a été la consommation d'élec­

tricité durant cette période. 12. Fais le calcul : a) pour la cuisinière électrique, b ) pour

l'éclairage. 13. Demande corribien coûte un kWh de iforce (pour la cui­

sinière) ; ,conlbien coûte un kWh pour l'éclairage. 14. Calcule queUe a été ia dépense ,du mois: 'a) pour Ja cui­

sinière électrique, b ) p our l'éclairage. 15. Vérifie les factures des Services électrÏtques.

Cl. B érard.

- 183 ~

SCIENCES

La pression atmosphérique ('Co-mme OOiffiIPI1ément à - la fi,che No 8)

Matériel. - Chambre à aiT. Pompe de bicyclette. Objets et appareils divers.

1. L'air est pesant

Void une -chambre à air de bicyclette. Voyez la valve'par où ron peut faire pénétrer l'air qui la gonflera tout à l'heure. Je manœuvre cette valve: aucun air ne sort; il y en a peu à l'in­térieur. -

J'aocroche la chambre au plateau d'une balance et je fais la tare.

Je gonfle ensuite là chalnbre à air et, après avoir fermé la valve, je l'accroche à nouveau au plateau de la balance. Celle­ci s'incline du côté de la chambre à air.

A quoi est due l'augn1entation de poids de celle-ci? A l'air qui a été introduit à l'intérieur. Donc, l'air est pesant: 1 litre pèse environ 1 g. 3.

De même, l'air dont la couche autour de la terre ,est im­pOliante (100 km. environ) exerce une pression appréciabl~. On a calculé qu'elle était environ d'un kilogramme par centI­mètre carré, à condition que l'altitude soit peu élevée.

La pression exercée par l'air est la p ression atmosphérique. Comment se fait-il que nous ne la sentions pas? Notre corps

y 'est habitué. La pression de l'air s'exerce de l'extérieur vers Il'intérieur.. Comme il y a équilibre, c',est que , notre organisme e xerce, lui aussi, une pression égale de l'intérieur vers l'exté­r ieur.

Il. La pression atmosphérique

Des faits simples, des ,expériences faciles à réaliser montrent clairen1ent l'existence de la pression atmosphérique. Voici quel­ques exemples parmi lesquels on -peut choisir:

1. Le_ tube de papier (ou de caoutch.ouc). - Si .le souffle dans un tube de papier fin fermé à une extrémité (comme ceux qui enveloppent les « chalumeaux» de paille) , ou un ballon d'en­fant, l'enveloppe se gonfle. Si j'aspire, les deux bords s'aplatis­sent.

o RSAT, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

En as/pirant, j'enlève l'air; donc, je supprime la pression intérieure et la pression atmosphérique fait coller l'une contre l'autre les parois.

2. La feuille de papier et l'entonnoir . - Le tuyau d'un en­tonno1r de verre étaut muni d'un tube en caoutchouc (frottement dur), je place sur l'ouverture une feuille de papier mince. J'as­pire par le tube. La feuille de papier est appliquée contpe les bords de l'entonnoir et s'y Inruntient quelle que soit la position de celui-ci, montrant que la pression atmosphérique s'exerce dans tous les sens.

3. Le chalUlneau. - En aspirant dans un tube fin, dont l'ex­trémité inférieure est plongée dans l'eau, celle-ci monte dans le tube, poussée par la pression atmosphérique.

4. La règle plate cf la feuille de papier. - La règle plate, po­sée sur la table, peut basculer facilelnent. Placer dessus une large feuiHe .de papier é,tendue, un journal par exe1nple (bien étendre avec la Inain). La règle bascule très diffici1mnent; un 'coup s'ec peut mêIne la briser. Pression ahnposphérique exercée SUT le papiel',

5. Le crève-vessie. - Réaliser l'appareil suivant: verre de lampe obstrué par une mince n1en1brane en caoutchouc; piston étanche confectionné avec de l'ouate. Quand on tire le piston, la membrane se courbe V~TS l'intérieur et peut nlêlne éclater.

6. La flèche Euréka. -- Flèche à l'extrémité de caoutchouc utilisée avec des pistolets d'enfants . On utilise égalmnent pour fixer des étiquettes sur une vitre, une glace d'autOlllobile.

a. De l'air emprisonné à l'intérieur exerce la même pres­sion que celui qui est à l'extérieur.

b. La force du coup de pistolet (ou la pression exercée à la n1ain) . écrase le caoutchouc, ,chasse l'air.

Par · son élacticité, le oaoutchouc reprend à peu près sa for­me, nlais peste collé à cause de la pression atmosphérique. (S'il est humide, l'expéri,ence réussit mieux).

7. Le verre l'envasé. - Un veTre est rempli d'eau jusqu'au bord. Papier bien appliqué. Retourner 1e v,eITe, la Inain étant posée sur le papier. Retirer la main: le papier reste, l'eau ne tombe pas.

8. La pipette. - Plonger un tube dans l'eau. Boucher l'ex­trémité supérieure avec le pouce. On peut transporter ,ainsi l'eau qui s'écoule dès qu'on cesse d'obstruer le tube.

(Cependant, si le tube n'est pas trop large et si l'expérience est faite avec beaucoup de douceur, l'eau reste, même si le pouce est enlevé. On peut supposer que la partie inférieure de l'eau constitue une 1l11ince membrane, très fragile, 'conlparable à celle

- 185-

du papier de l'expérience précédente; cette fragilité explique que l'expérience ne peut être réussie av'ec un tube de large ouver­ture.)

9. Le bouchon récalcitrant. - Dans un tube fermé à une extrémité, placpr un bouchon de même dian1ètre, graissé pour faciliter le glisseinent. Trou central pouvant être obstrué par une pastille de caout'cho'Uc mince 'collée par un bord. Ficelle. Enfoncer le bouchon en le poussant avec un crayon. Quand on tire sur la ficelle, la soupape se fenne et on tire le bouchon avec difficulté.

10. Le tube SUI' la langue. -- Si on applique un tube Inétal­lique fermé à une extrén1ité sur la langue et qu'on aspire un peu de l'air qu'il contient, le tube reste fixé sur la langue.

11. Le tube aspirant. - Placer un peu d'eau au fond d'un tube à essais ou d'un tube métallique. Faire bouillir cette eau. Fermer le tube avec un morceau de p0l11lme .de teTre, puis le re-froidir. Le petit bouchon gliss'e alors vers le fond. .

12. Le tite-pavé. - Rondelle de cuir souple foTtement trem­pée d'eau et munie d'une fi'celle en son centre. Glisser la rondelle sur une surface polie ,en appuyant avec le pied. Tirer sur la ficelle: on éprouve une assez forte résistance.

13. L'eau soulevée. - Le sou contre le Inur. Tâte-vin. -Compte-gouttes. - Ventouses. - Le fUIneur. - Siphon.

'Résumé. - 1. L'air est pesant: 1 Htre pèse 1 g. 3 environ. . 2. L'air exerce sur tous les corps une pression que l'on peut

évalue!' à environ 1 kg. par centinlètre carré. 3. Le chalumeau, la pipette, le cOlnpte-gouttes" les ventou­

ses, le siphon, etc., sont des applications de la pressi'On a11nos­phérique.

Tl'avaux à faire

1. Répéter les expériences. 2. Construir,e une pompe à faire le vide en retournant le ca­

outchouc d'une pompe à bicyclette.

Questions d'examen. - 1. Qu'est-ce que la pression at'1110S­phérique? Décrivez quelques expérienoes qui montrent son exis­tence.

2. COHunent applique-t-on une ventouse? Expliquez ce qui se produit, ,

3. Un tonneau hennétiquen1ent ferm,é ,est relnpli de vin. On ouvre le robinet: le vin ne ooule pas. Expliquez pourquoi et dites ce qu'il faut faire. .

(Du Journal des instituteurs.)

Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

~ 186 ~

HISTC>IRE

ua préhistoire du \lalais L'histoire cherche à reconstituer le passé au moyen de do­

cuments é~rits tandis que la préhistoire se donne pour mi"1sion de faire revivre d~s époques plus ·anciennes. Comment y parvenir puisque les hommes de oes ternps primitifs n'écrivaient pas '? On trouve d'autres docunlents sour.; forme de restes de squelettes d'hommes ou d'animaux, et aussi des objets divers qui ont été conservés plus ou moins bien

La matière utilisée pour fahriquer ces objets fut d'abord la pierre, puis le bois; deux substances qu'on possédait e!J, abon­dance. Puis on employa la corne- les os, ·et enfin les métaux comrne l'étain 'et lecuivr,e dont l'alliage donna le bronze, et enfin le fer.

La das-sification des ternps de 'la préhistoÎire se base sur l'usage de ·ces différentes matières et aussi sur l'évolution des for­mes qu'on a données à ces objets. On a ainsi distingué l'âge d~ la pierre, comprenant la période paléolithique (période de la pierre taillée) ,et la période néolithique (période de la pierre polie), puis l'âge du bronze 'et l'âge du fer.

On aimerait naturellem'ent savoir quelle fut la durée de ces premiers âges de l'humanité, mais dans l'état actuel de la 'S'cience il est impossible de fixer cette durée avec quelque précision. On pense que la période paléolithique aurait duré 10 à 20 mille ans, la période néolithique irait de 6000 à 3000 avant J. C., l'âge du

. bronze de 3000 à 1000 av. J. C. et l'âge du fer de 1000 au début de l'ère chrétienne.

Durand la période ,paléolithique des hommes ont ha,bité la Suisse, rnais ils n'ont probablenlent pas pénétré en Valais, en tous cas aucune trouvaille ne l'indique; ils semblent être restés en dehors du ,massif des Alpes. C'étaient des chasseurs d'ours, de rennes, de marmottes qui n'avaient dans notre pays que des sta­tions temporaires. On a troùvé des restes des hommes de cette période dans les grottes de Widkir,chli (Santis), au Drachenloch (Graue Rorner), au Kesslerloch et au SchweizerbHd (Schaffhou­se), et à la grotte du Scex sur Villeneuve.

A la période néolithique il y avait en Suisse · des établisse­ments permanents avec des sépultures, on cultivait des plantes, le blé en particulier, on avait des animaux domestiques comme le chien, le bœuf, la ,chèvre, le mouton et le porc, on construisait des habitations, soit sur pilotis . au bord des lacs, soit sur terre

Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

ferme. Cette civilisation sernhle être venue de l'Asie-Mineure soit par la vallée du Danube, s-oit. des côtes africaines par Gi­braltar et les côtes de l'Atlantique. Les nombreus·es stations la­custres étudiées en Suisse ont fourni beaucoup de détails sur la vie des néolithiques .

. En Valais, les hommes de cette période ont dû venir en re­montant la vallée du Rhône et en traversant les montagnes. par les cols. On a trouvé' une pointe de lan-oe au Bettlihorn à 2500 fi., des sépultures à Glis avec des squelettes repliés, une hache en ~erpenh,ne et 3 ~~tres haches en pierre polie à Rarogne, une ermrnette a Chermlgnon, une lon.gue hache en serpentinne à C~a~oson, une hach~ ,en, nép~'rite à Fully, une hache et des obJets taIlles dans le granIte a TrIent, plusieurs tornbes à Monthey­Con?n~bey. C'est de cette .~ériode que datent les premières pier­res a ecuelles et les premreres larnpes en pierre. Le Valais était dOlIC habité dans son ,ensemble à la période néolithique.

, A l'âge du ~r01~ze on trouve encore le rnême genre de sé­pultures, ,les habltahOl~s lacustres sont différentes et disparais­sent peu a peu pour farre place à des habitations sur terre ferme.

Le Valais était très peuplé à cette période, on a fait de nom­breuses trouvailles de tOlllbes et d'objets divers: ustensiles do­mestiques, outils, ~r~es et instrunl ents de chasse, objets d.e pa­rureconlme des eplngles, des fibules, des bra,celets, des perles 'd'ambre, des ,colliers en coquillages, des objets d e céramique remarquables par leur technique et la richesse de leurs formes. Un comm'erce intense devait se faire par l,es cols en p artku-. lier par le Simplon et le St-Bernard. '

A l'âge du fer on sait utili ser le fer, mais on conserve le bron­ze pour les objets de parure. En général on brûlait les morts' les ~rnes funéraires et les ob)ets qui les accompagnaient étaient plac~s le plus souvent en pleIne terre, parfois dans des caissons de pwrre. Vers la fin de la période l'incinération cesse, on dépose i~s ImoTt~ ·en terre, allongés, et on fait parfois un petit mur en pIerres seches autour.

Les .objets tTouvés sont très nombreux et très variés' c'est de 'cette période que datent les plus anciennes rnonnaies.'

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Page 16: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

~ 188 '-

Le Valais devait avoir une population ,plus dense qu'à l'âge du bronze, on a fait de nombreus'es trouvaitles un peu partout, jusque sur les cols des deux chaînes de montagnes qui limitent la vallée du Rhône. A cette époque on trouve sur les brace­lets une ornenlentati.on dite « valai'sanne» qui consiste en cerc:les. concentriques.

Ce bref aperçu semble montrer que nous avons beaucoup de documents sur la préhistoire du Valais. Ce que nous avons est bien peu de ,chose ·en comparai.son de ce que nous pourrions avoir. Beaucoup de trouvailles faites surtout dans la région du vignoble, paree qu'on défonce le sol Ipro.fondénlent, ont été perdues, on ne les ,a pas signalées. Souvent on a recueilli des objets isolés t

ce qui en di,minue beaucoup l'intérêt: c'est la disposition de l'en­semble qu'il eut fallu pouvoir étudier. On a pensé le plus souvent que les squelettes n'avaient pas d'intérêt si aucun objet ne les ac­compagnait, alors que l'étude détaillée des- squelettes peut fournir des indications très précieuses sur les différen.tes races humaines et leurs Inigrations.

On n'a jamais fait de recherches dans l<es pâturages, ce qui serait pourtant fort intéressant car les pâturages ont dû être utilisés durant les périodes préhistoriques: on avait des ani­maux domestiques, le défrichement des forêts était difficile avec 'les instruments dont on -disposait, surtout au néolithique, dès 'lors on a dû utiliser ces grandes su:rfaces d'alpa,ges qui, au­dessus de la Ihnite des forêts, fournissaient une excellente nour­riture pour 'les animaux dOID'estiques, sans que les hommes aient un effort à fair'e pour l'obtenir.

Les trouvailles qu'on pounait faire au-dessus des limites des. forêts pr~senterai'ent donc un intérêt tout particulier et devraient être étudiées SUT place avec le plus grand soin.

Comme conclusion nous voudrions dire au personnel ensei­gnant qu'il ferait œuvre utile pour le pays et pour la science, en attirant l'attention des élèves des écoles sur l'intérêt que présen­tent les trouvailles de tombes ,ou d'objets ,divers, ,et en leur indi­quant la nianièr~ de proeéder lorsqu'on trouve quelque chose.

Il faut, dès qu'on aperçoit des objets, des tmnbes. ou des sque­lettes, laisser ces choses bien en place, arrêter le travail sur ce point et aviser. 1) Ainsi on pourra faire une étude complète de ,la situation, ce qui est très imp.ortant. Souvent les objets isolés ne peuvent plus s'ervir de rens-eignelnent sur l'époque où ils ont été utilisés, .c'est l,eur disposition qui importe. Le pl10priétaire du terrain reste le possesseur de ces objets dont il pourra disposer ensuite en se -conform,ant à la législation sur la matière, c'est-à­dire qu'il ne peut pas les vendre en dehors du canton sans une autorisation; il doit donner la préférence à notre Musée de Va­lère qui ·a été constitué précisément dans le but de recueillir tout 'ce qui concerne la p'réhistoiTe et l'histoire de notre pays.

Les per~onnes. qui possèdent ou connaissent des objets de ce genre feraIent bIen de les signaler afin qu'on puisse les étudier.

La ·préhis~oire de notre pays· n'intéresse pas seulement les h?m~es de ~cIence mais aussi le public en général, car chacun . aIme ~ sa:VOIr co~ment. notre pays s'est peuplé et ce qu'étaient nos lOIntaIns ancetres. SI toutes les trouvailles avaient été signa­lée~ on n'a~rait pas à déplorer la perte de tant de documents dé-. truIts, ou dlsp~rsés. No~s es·pérons que notre appel sera entendu e.t qu une. meIlleure orIentation de la jeunesse et de la popula­bo? . va~aISa?ne ~ermettra d'apporter plus de lumière sur la prehIstOIre SI captIvante de ~otre vallée du Rhône.

Dr J. l\1ariétan.

1) (Pour le Valais on peut s'aJdTe·sser à M Donnet, aJ'Ichiviste -Clan­tona.l, ou à M. l'albbé I~ ,M,ariétan, à Sion. .

NÉCROLOGIE

t Monsieur Jean-Baptiste ' IJuttenbacher prOfesseur à l'Ecole .. N ormaie

. Il y a 5 a~s, dans toute la plénitude de ses facultés, Mon­SIeur Jean-BaptIste Luttenbacher célébrait le ,cinquantième anni­versaH~ de son prof~ssorat à 'l'Ecole Norrp.ale. L'heureux jubilai­re ~VaIt su, garder Jusqu'~lors la belle hUIm'eur de sa jeunesse, et 1 allure d un ho.mm'e pleIn de f.orce, de vie et de santé.

Pourtant, bientôt a;près, le décès de M.onsieur le diTecteur ~œh l'affecta beaucoup et sa santé ne tarda pas à décliner ra­pldem'er:t . Il y a peu de temps il sentait la mort venir et il nous, an~o~çaI~ st~ïquement. qu'il I?-'en, ~urait p'lus pour longtemps. MalS l1,n avaIt .pa,s ~Ü'lns contInue a donner ses leçons d'histoire et ,i!e geographle a 1 Ecole normale; c'est pourquoi l'on peut dire qu Il est mort à la tâche.

. Monsieur Lu~te~bacher ét~'Ît une figure attachante ,et symp'a­thi~ue. Ses mots a 1 ~mporte-p~èce et ~es 'express10ns pittoresques aVal,ent .le don d,eplar:e aux eleves qUI se les communiquaient de géneratlOn en generatIon, on peut bien le dire.

?ans se~ cours d'histoire ancienne, Monsi'eur Luttenbach~r savaIt par d heureuses COl1l.parais.ons camper les grand person­nages des époques révolues et les faire revivre par de savoureuses anecd.otes. De sorte que I.e docte professeur pratiquait dans sa

Page 17: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

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classe l'école vivante à l'époque où . cette expression n'avait pas encore été galvaudée par tant de gens ' qui connaissent le 1110t

mais qui ignorent tout de la chose .. Ayant fait toute sa carrière en Valais, où il vint à l'âge de

20 ans, MonslÎeur Luttenbacher s'était attaché à notre canton; il avait appris à le connaître et à l'ai:m.er. Dans ses longues péré­grinations estivales, il avait parcouru successiverrn·ent toutes nos vallées, s'était arrêté dans tous nos villages et tous nos ham'eaux notant ses observations avec Ulle scrupuleuse exa,ctitude.

Mais il avait surtout saisi l'esprit de nos populations; il con­naissait les Inœurs et les coutumes propres à chaque région du pays et il narrait volontiers de piquants épisodes de ses randon­nées. En sa qualité de professeur d'économie nationale et de civisme, il s'était efforcé de comprendre les particularités de nos institutions politiques et il admirait notalluuent notre idéal dé­mocratique.

Le défunt était avantag'eusenlent connu dans tout le Valais central, car il aimait s'entretenir avec les gens, les questionnant, au sujet de tout et de rien. Et chacun se s'entait mis en confiance 'par cet homme jovial et décidé, au visage amène et souriant, à l'esprit ouvert, s'efforça,nt de comprendre les joies et les peines des humbles et des déshérités.

C'est ainsi que cet Alsacien venu chez nous peu après l'an­nexion de 1871 avait trouvé en Valais une seconde patrie. Ceux qui furent ses élèves garderont de Monsieur le professeur Lut­tenbacher un souv'enir qu'ils elnporteront jusqu'au tOlllbeau. Son départ laissei'a à l'Ecole normale un ·vide difficile à combler.

A la Société de NLarie durement éprouvée durant ces' der­nières années et tout spécialenlent à Monsieur le Directeur Bou-card, nous présentons nos condoléances émues. Cl. B.

t y,ronne Zernlatten Il y a quelque jour on a enseveli à St-Maurice de Lacques

Mademoiselle Yvonne Zermatten, institutri,ce. Née en 1901 à :Mollens, entrée à l'école normale en 1915, la défunte avait dé­buté dans l'enseignement à Miège en 1918 où elle pratiqua dll;rant 4 ans, puis, poursuivit sa carrière à MolIens et en fin à Nax son village d'origine. C'est là qu'elle sentit les premières atteintes d'un mal qui ne devait plus lui laiss·er de répit. Elle dut bientôt se résoudre à abandonner l'ensei.gnelUel1t après avoir supporté stoï­quement plusieurs opérations douloureuses. Le 20 novembre der­nier elle était entrée à « La Source», à Lausanne où on l'opéra encore à deux repris·es. Malheureusement elle décédait quelques heures après l'intervention chirurgicale. Elle Iut .ensevelie dans le

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cimetière de St-M'aurice de Lacques, au milieu d'un grand con­cours de population.

Mademoiselle Zermatten laisse le souvenir d'une institutrice zélée et d'une chrétienne qui a supporté avec courage les rudes. coups du sort. Elle a été rUippelée à Dieu dans la 43ème année.

*** On nous écrit d'autre part:

Yvonne Zernnatten, m'Odeste et brave institutrice valais.anne n'est plus 1 Née en 1901 à MoHens, elle fit ses classes primaires chez les Rdes Sœurs françaises de la Ste Famille, à Sierre pour, après, ,commencer l'Ecole Nornlale en 1915 et débuter dans­l'enseignement en 1918 à Miège. Là, elle demeure quatre hiver et poursuivit sa carrière à Mollens deux années et enfin à Nax,. village natal de son père.

Nax qui n'était alors rel.ié à la 'plaine que par un chemin muletier raide, c~illouteux, très malaisé Les six longs mOls d'hi-vel"o

Elle avait, là-haut, toute une armée d'enfants, grands moyens et petits, dans une salle vaste, point belle, bien -enfumée, avec de très larges bancs, près du fourneau, pour ceux de l'al­phabet.

Et sur le même étage, son logement: une cuisine envahie par une cheminée noire et imnlense; sa chambrette, simple cellu­le aux murs à peine récrépis avec un haut lit et un banc pour y grimper.

lVlais en récréation, depuis la plate-forme de s'On 2èm'e, elle dominait tout le Valais, et l'on ne peut s'enlpêcher de pens·er à ·ce que devaient être pour elle, si ' isolée là-haut, ces nloments de détente où d'un coup d'œil elle voyait de Sierre à Martigny et pouvait ainsi saiuer ceux à qui son cœw' était si fidèlement atta­-cbé.

C'est à Nax que .Je mal commença. Elle lutta avec un cou­rage si vaillant, si discret, si tenace, qu'à vues humaines, ene au­rait, 'semble-t-i1, mérité de trionlpher. Les crises se succédèr-ent ·avec des relais que l'on ·croyait être des étapel vers la guérison. Elle ne gei.gnait pas. On l'opéra à Sien'e, on l'o.péra à la Fouree en 1936.

Clinique, cures à Loèche-les-Bains, ·conval,escence à Loc ou à Vermala dans ce chalet qu'elle aimait tant, ·et encore clinique. Enfin dernier départ à la Source le 20 novembre dernier.

L'un de nos plus éminents ·et consciencieux chirurgiens ro­mands l"opéra le 6 décembre. Il espérait la sauver. Nouvelle in­tervention le 12 décembre et trois quarts d'heure après elle ren­dait son âme à Dieu.

Page 18: L'Ecole primaire, 31 décembre 1944

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Notre chère Yvonne a, certes, bien rempli son mandat. Et, -si son départ nous dépouille d'une an:litié :particulièreluent chère et fidèle, elle nous lai'sse un ex.emple d'intégrité et de courage au­quel 'ce nous est un devoir de Tendre hommage.

Nous prions ses frères et sœurs de bien vouloir croire à la part très vive et très si·ncère que nous prenons à 'le·Ul' gTand cha-grin. A. C.-C.

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