l'ecole primaire, 15 mars 1944

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

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Chabbey Casimir; Bagnes: Mr Vaudan~Carron Aifred; Bouve­ret : Ml' Clerc Germain; Chalais: Ml' Martin Camille' Chamo­s,on: Mr Biollaz ~lber.t; Conthey: Mr Papilloud Albert; Evo­lene : Ml' AnzévUl MarIUs; Fui y : Mr Dorsaz Henri; Cr!misuat: Mr Balet Alphonse; Crône : Mr Gillioz Alfred' Hérémence: Mr Bourdin Emile; Lens: Mr Lamon Pierre; L~ytron: Mr Gau­dard Joseph; Liddes: Mr Lattion Ephyse; Nendal:: Mr Glas­sey Marcellin; Orsières: Ml' Pouget René; Riddes: Ml' Dela­loye Gustave; S~vièse : Ml' Va.rone Cyprien; Saxon: Mr Vernay Albert; St-Martin: Mr Beytl'lson Joseph; Troistorrents: Mr Rossier Eugène; Val d'litiez: Ml' Défago Adolphe; Vernayal:: Ml' Coquoz Jean; Vétroz : Mr Coudray Elie; Vex : Ml' Pitteloud David; Vissole : Ml' Solioz Denis; Vouvry : Mr CUl'dy Gratien.

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:'lÜS,'O {le ll""nallX manliciis et d'écolc active . - ,COUl';-; de 'Ry-m:nas­ÜQ11 C', - Som enir cl'cs . 'I,arécoHe ' . - Congé (le Piques. - PAIR­Tll~ IJEDAGUGIQU'E: 'l'vlu clle's I(l'a'cie'l" <.\111C.' ,c! ,ei'l'e, - \ pl'O­

IPOS clcs notes scoll,RÎJ'Cs. - L'cl1 s,ei,gnc'lllelll cles val,eu!" ElpilJ'itue,l ­les. - 'POUl' ap!1}1"cncll'e ';'1 Ilil"ü aux :p'etH ,~. - LA. '. l'ai e .c1iscÎ'lJli.ne. r­PARTIE PR \. TIQUE: Lang uo fr,A.,nçai sc, ccntrc, (l'intérêt. - Fi­.c!l-C S ,'colail'cs, - La ,cathédra lc au moyen-ê:l.gc. - Siciclùces. -L TFOR[VIi \'1'10::\ 8 PEDAGOG1QUE-S : Tl'ailcmcnt.'. - B1BIL10-Cl{r\ PI ITF. .

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53me Gours normal suisse de tra\7aux manuels et d'école active, à Soleure 1944

La SociNé suisse de trava il 11l<l11lL<:,l cl de réformc scolaire organise son 53ème COUl'S normal dc travai l manue l et d'école aCliyc dt! 10 juillet au 5 aoftl 1944 à Soleurc. L<.; cours est plflc(" so us Je patronage (lu Département de l'Instruction pu] Ecruc du can lon cle Soleure . La Confédération lui a ssure son appui finan­c ier. Le comité ain<;i enco ll ragé a c1l'c.iclé l'o l';>"anisation des cours :-,n.i, ~11l1 s :

A. Cours techniques:

1. Cours préparatoire: 1 n .' :\ -l-e ~ll1nl'l'S sco hlirl's, ;,1 senulin es, du 17 .iuillet au 5 a()lH~

2. Cè.l1' tOl1nage : ~l nH: è\ ()\11e all!H~eS scolaires , -! semaincs, du 1.0 juillet au 5 aoüt: ,

:i . Tra,,:li l s ur bois: Inle à 9 me années scolaires, -! semaincs, çlu 10 juille l au 5 aoûl:

-1. Trè.lvaU sur Inétaux : 7me Ù 9111C années scolaires, -! se111a ines , du 10 juill et HU 5 noüt; 5. ,Modè les récluÏ ls ; 7me ù S)me annl'cs scolè.li res, chI 27 au 5 aoùt .

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

B. Cours didactiques :

6. Eeole active, degré inférieur : ] J'r 'f Jm'" 'lnl)€,""" l ' , • • • ~. . - c: tS seo lllrcs ~) se -

maInes, du 17 .JUll1e t al! 5 août. ' Û .

7. Ecole active, degré moyen: 4Ine .:,l 6'n1 ;;nmées scolaires. ') s:emaines, du 17 (jumet au 5 aoüt . . ;)

8. Ecole active degré supéri eur' 7 · ' ,\ 9 ' )

C " ' me Lt lue ::U1nees scolaires a ,~ntre~ d 'Intérêt, du 19 juillet au 5 aoüi' '" ~ . , b) BlOI~gle, du 19 au 2'],... juillet ; ,

., c) Ph) slque-chimie, du 27 jUÏllJet au 5 aoüt. 9. Culture d e la ,musique populaire: du 10 ao 15 .iuillel. 10. Dessin technique à J'école primaire el p " . . ' '

du 10 au 18 juillet ; . < , llmall c supeneUl'e :

11. Dessin au tableau noir: dll 10 all 15 juilleL

" t!?{)U~' obten~r le progralnme complet ainsi que ~a feuille cl'i1l5-Cllp ~on rl y a heu de s'adresser au Départelnent de 1'1 t' f ~~lb~9Iue de son c,a~1ton, ou bien à l'une des exposition;~~~;~i~~~ " a e, B~rn~, I~ nJ?ourg, Lausanne, Locarno, Neuchâtel et Zu-

] ~~h ou enfIn a Ja dlrection du Cours (Monsieur V\" G' ,' . . D'. CI ecole, Soleure). . lSlgel, 11 .

, "Les inscriptions P?ur Je c?urs -doivent être envoyées nu Dé­pmtenlent de l. InstructIon pulbhque de son -C::lnton J)OUl~ 1 17 "1

1944 au plu ' t 1 L l' t ' e aV1'1'1 • , s arc. e c lre-c CUI' du Cour's ce fel'U l '. d ct ' ] "Cl' • L un p alS11' ouner a c laCllll les rense igl1ements dont il pourrait ~n oir hesoi n..

.Association des maîtres de GNrnnastique du \Jalais romand

TOtl.':i l es membres du corps -ell.':ieignant SOIlt in ·,t' . . de gyn 't' l'A' , \ 1 es au~. cour.'" 1nas lque que ssoclafIon organise 'lUX dates e t l' .,' vants : ' . . " Ieux SUl-

Vouvry: di!'. Roux, 1er avril. à 13 h eures :-30. li ~l'~l,ClY({:: : ~dir. VuignieI', 1 el' avril, à 1:-~ h, 30. ~1 ~leJ'es : ~1I1'. D,arJ~ellay Panl 25 mars , Ù 13 h. :'H) . Chable: cil]'. Vll1 gl1l el', 25 Inar5, à 14 il F.ully : di!'. Curdy, 25 mars, à 8 h. 30 .. .),(~XOll : di]'. Curd)' , 25 mars , à 1.'3 h, 80. li etl'o:: : dir. Blanc, 25 mars , Ù 13 h. 30 lJ~nc}((z : dil', Blanc, 29 111ar5, à 14 h. . J,!e.l'el:1ence : dir Pralong, 25 mars, à 14 h. (~ n,..nllSl1Cl~: di!'. Pralong 1er avril , à 14 h. (~l'one ': du'. 13ru,ttin, 25 Inars à 13 h. 30. C hel'mlgnon : chI', Brllchez , 25 mars, Ù 13 h' é> , ~)O.

Les particîpailts se p'résenteront avec 'des habits de Inn al 1.

Le Comité,

- 32.3 -

Souvenir des , marécottes C'est ~à-haut, dans le calme hivernal , au sein d ' une nature

l11ls tèl'e et primitive qu'eut li eu le -dernier cours de ski, organisé pa ri ' Association d es Maîtres de gymnastique" sur l 'initiatiye d.u Départem ent rIe l'Instruction pub'lique.

T n e vingtaine cl instituteurs e t d'institutrices, le soir du 2 mars, s trouvaient réunis à l'Hôtel d e l'Avenir, aux Marécottes , où la génér euse hospitalité du proprié taire l eur fit oublier que 'le C~1l1011 gronde }l 'la frontière et que partout en Suisse, on ne pa rl e que d e restrictions ,

So us iL'habile et très sYlnpathique direction de deu~ instruc­l HI S : M. Louis Yallclan, de Vel'bier et M, R. Blanc,cl'Ayent, les débul.allts èt les « as » vo'J.ü évo'luer jo)'eUSelueùt sui- ceÙe ll eig merveilleuse qu un soleil déjà printanier couvre de mille feux.

Trois jours de travail, 111ais ' aussi trois jours de gaîté, de franch e ,cmnai-aderie penda nt lesquels chacun fit une anlple pro­vision 'CIe honn hum eur tont en s'évertuant à réaliser avec toutes 1 5 règles de l'art les gracieux. virages et les spl endides des-cente.':i. " Une partie récréative était pr,évu e au pl:ogramme. Ell~ 1\)t 1l1enée de 111a in de Inaître 'par notre ami PaulPignat. A cette oc­'casjon , NI. Jacqui er. v ice-président de Sahra n " souhaita la h ien­venu e au p ersonnel-sk ieur et offrit le verre de l'amitié a vec au­tant de largesse que de cordialité .

E pour que rien n e manquât ù cetLe atmosphère famili ale 'NI. 'le chanoine Boitzi, Hd curé de la paroisse a bien voulu venir,

- hti-nlême. célébrer la Inesse mu:: Marécottes et adresser aux ins ­titu Leur s le niol de fin de ee cours. Qu'il en soit remericé ~

Mais le temps de la séparation es t. là et la 1110des te phalange .-e disperse à r egret, tout en caressrmt l' espoir de se re[or1uer ~ li X lVJ" nrécottes l. an prochain. M.

Congé de Pâques DenUUlC!ez, e l l'on vou s ac.cordera ... Toujours, la prière :l un 'charme sp ~cja 1. l1lu .is plus encor'

pendant ce t en1pS de Carême, où le 1-1 aitre de tou s 'les maîtres de ta te rre, a su donner ft la souffrance sa va1leur infinie, pour mieux relever tous les fronLs courbés vers la tâche quotidi enne, et leur fa ire chanter n tous. dans une bie nfaisante détente, l'Alleluia de la Résurrection. Je pense il vous, petits régents des ham,eaux .de nos Inontagnes, qui aimeriez tant, comme 111Oi , b énéfici er de la loi 'quasi-universelle du congé du lundi cie Pâques, pOUl' repren-Ire, avec plus d'ardeur ' 'le dernier effort, afin de te rminer digne­ment le COlll'S scolaire, .Te crois ê tre l'inte rprète de vous tOll S,

Page 4: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

- :3'21· -

pour présenter à toutes nos au toriLés : COl1l missions scola i l'es cl 'a ­bord, à l'honorable Chef dn Département, ainsi qu 'à SOIl dévouC> s€ crétaire, ensuite, nos vœux respectueux d e joyeuses Pâques, e n le~ pria.nt bien hUlnble lll ~nt ~e réaliser l e désir exprimé, ic i­meme, tl y a lin an , pal' 1un d entre nous dont 'la modestie n'il d'égal qu e le mérite : celui cie nous li bétel' cie ln cluss e / e lu nd i d e Pâques.

. Le prestige. d e la grande fête, le zèle d e tout Je personnel en­se ignant des h a Lltes v è.llIées, n 'en seraient qu 'au g.men lés, e t le . .., progrès d e nos c hères , écules n' e ll seraient, certes, p~l S dimillués.

11 régent du hnl1l c~1U. nis . S .. .

La vitalité de l'école pOjJu l aire.

mUSClèS d'acier, âmes de cire Nous assistolls Ù ,lIl1 e . extens ion .cle la ullure ph ys iqu e. Ll .

nécessités cie la défense Il :ltion~l'le cl Je> clé've loppenw nt dl' la " i­lu eur corporel le sOlll en C3use.

La hiérarchi e des. \ ale urs clel11<111d e (lue lu culLure 1l10/'U/ C

nWJ'che) non pas cie pair, mais en tête. IL " a auss i clans Cl' do ­maine d es exercices de redressement.. Crass(~u pl issemen t, Crl'l1lr~lî ­Il'ment-. La guer re des armcs passE" le combat s pirilue l demeure.

No us conn a issons les graves so uc is des ch e rs cru i Sl' save nl responsables de l'a ven ir chrétien. Ces so ucis ont dicté' ù Pie Xl s(( lettre paternelle SUI' l ' édllcati on chréti enne c t i ns /Jité Pie XII dons ses 'llOmbl' eliS eS ullocutions (Iu.t .ieunes nU/J'iés.

Q uell es son t les perspecli"es 'ac luelles de la culture 11 101'<lll'

e t re]igieuse? La parabole ' du semeur nous r enseigne ù Cl' ~ uj l' I . Le~ ames des ê:H lo lescen ts préscntcnL des types des clin'J's tPIï't.lill~ ([lH ]' ç'o ivent ou s ubissen L la semence divin e.

La façon cultura le peut d'ai lleurs modifi er II:' so !. Les CO I1 -

cpssions 'de la j'uiblesse 1 abandonnent aux ronces cl allx hrolls­s:Jilles . Arr osées de plaisir, les jeunes èl mes perdent les é lé'nl('J)L...., f ertilisants et devi ennen t pierreuses, pml\ l'e s.

Avant cette gue rre, l e Chrl110ine J. (;oJ'dynJ1 ) l'on<.!all' ul' de 1:1

« .Jeun esse o uvr iè re chrétienne », a étucli(> les l1l0ln'emcnts de jeu ­nesse de dive rs pa) s. Il a consta té qne les je1llles ·auxque ls O ll 'LI i t miroiter un idéal lerrestre accusent sotlvcnl Ulle trempe et un l''i­

prit ' d e s~lcr ifir e qu'on cherche rait vainemenl (hms ln plup:lI'l d e

- :325 -

nos organ i.sations. /J'où vient ce IHrtnque déplol'((bl e de uynwnis­me mOJ'al l D' une éducation tJ'op molle, trop j'aible, trop assai- ( son1lée dl' plfli sil's factic es . C est le cas d e rappeJer que « les fils du s iècle sont plus pruocllls entre eux qu e les filsi 'Cl e la lumière. »

On dil: « Que vo ul ez- vous? C'est J e prit du Le mps . C est· l évollltion actu ell e! Ce sont les conditions modern es d e l 'ex is­tenc\' . }) Explication lrop co rn 'mode et trop égoïste . La 'logiqu e des fai1 s Il 'est pas aussi cOlnplaisante que les illusions de ce mo­dernismt' pécla~ogique. Les âmes, COl11'me les muscles, se tl' empenl rlans l'e[[orl , l' effort p énibl e, 'la gêne le r n on cemcnt Je sacri­fice, ' duns ce qlle {e /rlllyng c chrétien tl'uditionnPl o!Jpe/;e lfl mor­tificrlfion.

Par la 1';lllte d pare llt s trop faibles c l d 'éducate urs qlli n e vculent pas s' gêner, le terrain ,des jeunes [unes r etourne à l état s~lll v3ge . « C11eil1e-t-on d es r3i sin s Sl1r les épin es, OH dcs figues sur cl es rOllces ? »

En théori on ll1ainti e llt la n écessité ci e :la JllOrtificatioIl. L Evan gil e cst trop explicite :'t cet égard. L a pratique est guidée pal' le nalura li sme pédagogiqu e. Pie Xl dit de l'acti on ci e ces é(llicalc urs félihl es sur l 'enfant: « Ils :lc r endent bien /i/utât es­cloue de son orf}ll eil et d e ses ]Hlss ioIlS rlérérflées. »

L 'nhhé L. FOllJ'n eml c"-plique la f açon clOlyt }n d éch éance .sc p rod uil : « Les o/Ilions (Ill otidien nes pl'ennent /0 /ol:mc (l ' nCCOlll­l1wr!('lJ1 cn{s loci/ es) prolJisoires, S((11S Im portun ee. Petit Li lJctit) le qlissem cn t s'opère. C' est le /ond qui se lu isse (LI /c l' en preniiel' lie u: 1([ vie chréti enne se vide en f/lle [(lll e sorte de su subst(UlCe, mois so 11 pisf/(fc n ' ({ !)(fi) C hrtn(fé. »)

L'éclucation d ' il ~' a Ircnle èlns s lliv~lil cllL'z nous un rcglll1c p lut t>t éH lstèl'e clont I.'i nsp iralion et l' esprit .. l\ .. li e nt finj par n'ê­lru plus suflï sammPlü comp ri s. Au lieu de sèlcl'ifiel" le corps (le 1:1 discip lin e sco la ire, il l'a Il ail eH rev iv i fier l'üme.

Il y fi (/lL j'ond de mufti pIes c{(pitl.llotioJ1.'i un IlWIHJLl e d e (;017-

Jïu/1c(, dOTls /e rfssort mor((! des .ielllles CS /Jl' il .'i . Au licu cie co mp­tc'l' avanl lO llt ~llr le: otlseils dl' lIa sagessc chrétienne cl dl' hl grDcc· di v ine, on es pè rc oh lE'l.1il· le su ccès p~\r les inven ti ()ns de sa propre Închlstrie.

Il l'<lut re s l~llIl'E'r c1~111 S J' écluca lion morale et reli g ieuse le sen .' du s(riell. ' dl' 1<1 v ic, l'csprit de sac rifice e l 1(:' gc ùt de ,l'a lt ilude alhlt't i([ lll'. ,

lfl Lu clisci/J!inc fJi en /nis({ll tc du silence n 'a pas cessé d'êt re ll éccss~lÎrl' . IJollrquoi l'Il priver la génération m ontante? Quclques­lIl1S IWl1sent que les méthodes d'école active peuvent dégéné re r (' Il Jwvê.lrfh!ge ; c 'est une naïvelé ridic.lIk. Si vraiment, Ile trava il apli vc les .i eunes ouvriers, ceux-ci en a rri veront eux.-mêm es à

.. I1ti1' le ])esoin de fa ire taire leur houch('> et cene d es , o isins. Au sen l titre de la mnîlrise de so i l e silence ê:\ lIrl e g ra nd e vfll eur p é-

Page 5: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

dago.gique. Le lll,aître qui go.uverne sa. pI:opre langu e obtient plw~, faCilement -cette discipli1ie salutaire.

". 2° .Co.mme tant pe 'mères, des gens d'école se plaignent de ' ce que les enfants sont. si difficiles à dOlniner. Pie XII do.nne à ces mères une répo.nse qui peut servir aux maîtres e t aux maîtresses: «A 12 ou 15 ans) nombre d'adolescents et de filles se montrent intraitables. 111ai8 pourquoi ? Pal'ce que, à l'âge de deux ou trois ans) tout leul' fu~ accordé) tout le,:r fut permis., tout fut accepté de leul' part. » Ces paro.les s'appliquent aux ·co.mmo.dités et aH sans-gêne que le laisser-aller to.lère So.us prétexte ·de larCieur de vue. Est-ce CJue la Yo.ie éducative étro.ite, ramificatio.n d e cell e do.nt parle L'Evangile ~Math. 7 14) a été r emplacée pa r des a u­tostrades ?

. " 3u:La- sagess~ éducative 'Chrétienne, instruite (les. dangers de ln pl'eco.cl~é sexuelle et des ruses du dé mo.n d e la vo.:lupté, sava it se servll' discrètement de la discipline scolaire pOUl' atténuer les excitation de la chail'. Sans igno.rer ·que les sens d e l'ho.mme so.nt enclins au mal dès sa jeunesse, elle se préoccupait d e la sa u­vegarde d e la chaste té. No.lIS devrions relire et ,suivre ses co.n­sei'ls aujo.urd'hui qu e cette tAche éducative est plus difficil e 'et plus délicate .

.Te lisais dans une bro.chure sur J'hygiène : « Un bonbon re­fusé Ct trois uns, c'est une tentrtiion vaincue « 20 ans . » C'est UIH\

faço.n co.ncrète d 'interpréter ce qu e la préface du carê~l1e dit du jeûne « qui afflige no.s co.rps po.ur do.mpter n o.s 'passio.ns vicieu­ses, po.ur élever no.s âmes, po.ur nOLLS donner la fo.rce cie Co.nl­hattre ici-bas. »

Ce sont surtout 'les narcotiques quc lu sa(Je:sse éducative éli­mine le plus possible. « Luxurio.sa l'es vinllJl1 » , dit l'Ancien Tes­talnent, e t saint Jérôme qui a r enco.ntré ce passage clan s la tra­ductio.n de la Vulgate, adresse aux parents i'o.bjurgation suivan­te: « Quelle folic nous comnzettons en donn({nt 'tlu vin à nos enfants! Ils portent déjà en eux le leu de leur concupiscence . Qu'avons-nous besoin cl' embroser le feu de leul' concupiscence en leur donnant ri boire du vin ? » Quant au talJac, il es t 1111

moyen énergique de détendre le resso.rt de 1 âme et d e pré;p<lrer la capitulatio.n. Ce qui surexcite les neufs ruine la maîtrise de soi.

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411 La messe quotidienne est le CŒLlJ' ·d e ICI journée dans une . école chl'étienne. Sans en faire une obligation stricte, il faut en­

tretenir cette so.urce de bénédjction, Le maître pnldent 'arrive à a~sure]' une bo.nne fr'équentatio.n de la Inesse san.s exercer une pressio.n indiscrète. Une mère chargée d'une famille très nom­breusB disait so.uvent à ses jeunes enfants 'en les envo.yant à la messe o.u au chapelet: « Allez, Vo.us , les petits , à l'église. No.us avons tant à faire. Allez prier à notre place. » Cette lnère co.mp­lait sur les 'lo.isirs de la vieillesse pour faire ce que ses occupa­tions ne lui pennettaient pas alo.rs. En maintenant la messe quo­tidienne, no.us répo.ndons à un. vœu des familles chrétiennes. Un chef cl établissement qui avait cédé So.us CP rappo.rt au ,'Courant mo.derne regretta sa co.ncessio.n.

Des membres agiles? Oui. Des 11lusc1es d 'acier ? Aussi . M,ais surto.ut des ânles viriles trempées .par une culture fo.rte et co.nstante et ,prêtes aux sacrifices. Une bonne culture physique. loin de gêner la fo.nnatio.n 111o.rale et religieuse, lui est favo.rable l11ais ne s'y substitue pas. ,

Fête de St. Tho.nlas d 'Aquin, patron des écoles 'chrétiennes. C. (T.

fI propos des notes scolaires Enco.urager l'élèvE', stimuler son zèle lUl (lo.nnel' ci e bo.nn

h eure une haute id ée ci e la justice, tel paraît être le but VIse par l'attributio.n ·d es no.les sCo.laires, lesquelles, servant en quelque so.rte de trait d 'union entre l'éco.le et la famille , renseignent en m êm e temps les parents sur la bonne volont<\ le travail et les aptitudes .cl e chaque enf ant. ,

COlnnle to.ut évo.lue et progresse el qu e no.ll'e syste1ue actuel es L vieux ·cl 'un celiain nombre de décades 'il est p ermis, semblE'-t-il, de se demander si, au vu (les r ésultats. il n 'y a pas lieu d 'envisager sino.n la suppressio.n pure et sÏ1nple (les l1?tes (co.mme des yéda­gogues d e valellr le préco.n.isent) , du 1no.111S qu elques a n1e l JO ra-. lio.ns qui pourraient être dlSCU tees dans les conférences ou pal l' intermédiaire d e .1'Ecole prinTaiJ'e . .

\ o.ici qllE'lqu es r~f:lexiolls que nous IlOUS p erm ettons d 'émrtlrc :: ce sujet: . " ,

D'abo.rd le cadre ado.pté J -4) nOliS paraît tro.p eh'Olt. ~~nnl les « très bien » par exem-ple, il n 'y a peut-être tpas deux ele~es ègalen'lent méritants. No.us sa lu erio.ns. avec plaisir l, intro.ductIOn des « dixièInes » co.mm e cela se pratIque dans les eCo.l~s .seco.~­(laires . Prenons Co.n'lme eXE'mple la « dictée ». L 'élève qUI n auraIt pas fait d e fautes dans les exercices de la semaine aurait 113 no.te .1 ~ pour une faute o.n do.nnerait 1,1: po.ur deux. fautes 1,2 , etc. Il pourra it en être de même po.ur le calcul et l~ pl.upar~ des aut.res hranches, el .chacun aurait ,exactement cc qll1 lm revlcn1.

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- 3',28 -

Quant ù la cOlnposition française, ne sommes-nous pas ex­posés trop ,souvent il 1::1 classer cl une façon .plutôt légèr e, Sans des données sufJisamment précises. [Jous serait-ilpenuis, (lU ris­que de faire sourire quelques collègues, d' ex poser succinctement une manière de faire :\ 11a queUe nous ont conduit Cfu e1qlles tftton­nelnents : Sur un chiffre tota l adopté en rapport avec ]a foree moyenn e des élèves de notre classe n ous comptons le GO % des points pour Je nomhl'e et la valeur dps idées (cmnpter les pro­positions pleines ou elliptiques en considérnnt 'leu]' justesse et b Inanière dont e lles sont présentées) ~ 30 % vont ù l'orthog]'[lphe cl après le nombre des fautes faites par 2, 3, 5 Ilignes par exem pIe: 10 % récompensent Ja présentation calligraphique, propreté, di'­position des paragraphes, etc. Cela prend lin peu cie teml s, mais l'élève a l'impression que 1a note ocL}'()~Tée sur ces hase~ est hi c 1

celle qu'i] Cl lnéritée. ,

Mais ce qui nous a surtout frapp é et nOLlS p~HaÎt être le poin t névralgi qu e du suj et qui nous occupe, es t le J'ait qu e pour nous en tenir :1ll systenle actuel, nous devons récompenser et encoura ­ger le talent I(qui vient de Dieu) plus qu e hl' bonne volonté ct l' ef­fort qui sont le fait de l'élève.

Il nous est venu un j Ollr J'j((('e d'annoncer à la classe, (fu c' serait classé prenlie r celui dont le nombre de fauies aurait le plus c1inlÎnüé SUI' la sem ain e précéd.en te. Le l'tslIltat fut surpren ant : d'un ,coup, les de rniers devinrent les premi er.:.i, sans que Iles a n­ciens, souriants et fiers de leur supériorité fu.'se llt o ffu squés le llloins du monde. Il fnllait entendre nvec qnelle joie chacu n an­nonçait le résultat de l 'épreuve. Cette p e ill e expérience nou s in­cite ù élnettre l'opinion qu e l'on gagnera it:l :1 ceelltllrr ln Ilote « progrès » Hll clétrimen t de 18 nol'e « force ». i\ , illSt.

L'enseignement des valeurs spirituelles II èm o A RTI,CLE

'Mes cOllo1usions sont a LI nonlbre de 4. Les voici: 1. Les écoles :qu i , chez nous , donnent actuelleme llt des co ur '

spéciaux de psychologie) de lnol'ale} de reliUioll ) mériten t très cer­tainement notre approbation et tout l articulièreme nt notre Ino ' fond e gratitude. Qu'elles cherchent constamment ù nméliorel' ccl enseignem' nt, c'est le réSllnlé de llles sOlLh:l its .

En entendant Ines, œux, vous n 'en tirerez j),l S la conclu sion, qui serait contraire:\ ma pensée, q ne j 'enga g --' les écoles ù créer ces cours spéciaux, s'i elles n e ILes ont pas en core prtvu.' Ù lcur progranune. J'estinle que chaque commission ([ 'l'cole, chaque di­rection d 'école, 'chaque école, doivent savoir Leni r comp le c1e~ conditions particulières da ns lesq uell es eùles se trOll ven t.

- :PD-

2. J 'ai foi en l 'influence bienfaisante, constructive, éducati­ve surtout du directeur d'~cole, mais j e..ntends bien. du directeur d'école d 'élite . - A ce sujet, souffrez que je vous rappeHe ce qu'est le directeur. Il est le chef , l'exemple, l'allim,ateur, le con­seiller, le juge, nlais il est aussi le bon père de fanülle, 'compré­hensif et cOlnpatissant. Leur rôle, à nos Idirecteurs, n'est pas seu­lenlent purenlent administratif; de plus, ils n 'ont Ipas seulement ;\ b~âllller et à punir. Ils doivent aussi diriger >les nlaîtres, c'est-à­düe les guider, les conseiller, les rendre attentifs , sévèrement cela va de soi, anx fautes et aux O1nissions , mais aussi les épauler, les encourager e t savoir leur adresser à l'occasion, des relnercie­luents , voire Inênle cl es f élicitations si elles sont lnéritées, cela non seuieillent chlns les grandes manifestations où de te:ls dis­cours sont de cOll1lnande nlélÏs dans l'intim,ité du bureau direc­torial. - Vis-il-vis des m aîtr es, mais aussi vis-il-vis des élèves , les directeurs incarnent et 11laintiennent l'esprit de maison qui est fait de tradition, de f,idélité, de sérieu x, de travail, de joie égale­ment, Hlais aussi de rayonnelnent, de r enouvell ement e t surtoüt c1'attachelnellt aux vérités spirituelles .

Les devoirs qui inconlbent ainsi ~l tout directeur d'école sont donc d'une telle inlportance que ['on n e saurait être suffis am­lnent circonspect lorsqu 'on procède à la nomination .de ces chefs. Si l'on attend ,du directeur qu'il ait une influence quant à l'en­tralnelnent spirituel des élèves, il faut s 'assurer avant de l'ap­peler au poste de commande, de sa valeur en tant que chrétien , en tant qu'hornnle, en tant que conducteu~' .ct hOffilnes .. Ce qu: sont ses convictions son idéal, sa conceptlOl1 de la Vie, est a prendre en considér~tion avant de p eser 'sa valeur scien tifjq~e et son crédit. En cherchant bien, en cherchant Ilongtelnps, on de­couvrira la directeur d 'élite, dont l'influence s'Ur ses collabora­leurs et sur ses élèves sera ,incolnmensurable. Et si, contre toute attente, quelque déficit se révélait par la suite, au 'cours ~e l',ac­tivité du directeur il suffirait d 'une r elnarque, d'un consell, cl un siO'ne du président ou d'un autre Inelnbre de la ICom:nlission d'é­cole pour r elueHre toutes choses au point. Le ~irecteur ne se blessera pas; il sait que nous SOHunes Lons 'p erfect.lbles .

3. iai foi en l' ac tion efficace du maître d'école clans le ~lo-111ainede l'entraînelnent s'pirituel des élèves. Vous entendez Iblel~ -que je dis avoir foi en l'a,ction effica.ee du prof~sseur, de, Cel\ll qui est un « lnaître », titre des plus t laUeu rs qUI, ll1alheurense­lllellt n 'est pas toujours lllérité .

Ce qu'es t le vrai maître .ct école? L~ vrai nlaÎtre c es~ ,c~lui qui s'est senti appelé à exercer sa profes~lOn COIn,me une nl~ sslOr: , autrelnent dit celui qui a reçu lIa vocat~oll, .. . . car, d~ns 1. ensel~ 'crnenlent 'ce n 'est pas le bel orateur, nI le faIseur cl espnt, qu~ ;éussit, ~lais bien au contraire celui qui, !->ien dou~, ~.ent en lm la passion de se donner, de se dévouer auX. Jeunes qlll 'lm sont COl1-

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fiés et l{lui possède la force de réaliser ,cet idéal de vie. Le ulaÎtre digne d~ ce nOln, c'est celui qui aüne ses élèves, c'est celui qui aime sa profession, c'est celui que sa tâche quotidienne peut en­thousiasmer. Et cette tâche quotidienne, difficile il est vrai, ar­due bien souvent, épuisante toujours, ,devient facile et porte en clIe un stinlltla~lt heureux et un élélnent réparateur lorsque le Inaître a l'inébranlable ei réconfortante conviction qu'il jouit d'un privilège, puisqu'il :lui est pennis de contribuer à élev'er le niveau intellectuel et moral des jeunes générations, leur préparant ainsi un avenir meilleur.

Le vrai maître, lC'est celui excusez ces détails, qui prépare chacune de ses ~eçons, '" qui se recueille avant d 'entrer en -classe (on n'entre pas en classe comme on entre dans lll1 café) ... ~~e vrai maître, c'est celui qui fait tout son 'devoir lorsqu'il dOlUle

sa leçon" leçon vivante, Ipn~nanle. conduite avec. entrain, avec al­lant, avec enthousiasme, Jeçon qui tient les élèves en haleine constante, leçon qui se ter;mine, pOlU le maître, chaque fois , par un examen de consdence : « N'CllJJ'C/i-ie pas pH /ail'e mieux? l ; ,

question à laquelle jl a à ré,ponclre lloyaiement ! Une fois les le­çons données, le vrai :maître continue de Jaire tout son devoir en ,corrigeant, à la, maison, les travaux écrits de ses élèves. - En faisant tout cela consciendeuSClnent, méticuleusement, il pratl ­que .l'honnêteté professionnelle Ja plus élémentaire, et rielld' plus.

Mais de lui, on est en'core en -droit- d 'attendœ davantage: Qu'il soit, C0111me nous 1 avons -déjà dit, '1'exenlple, Je guide, i·e conseil1er spirituel. Alors on pourra dire que' ce bon maître: es~ pris rpar sa mission jusqu 'aux entrailles!

Pour que chaque classe ait devant elle une te11e persol1naljt( , i.1 faut que nos autorités revisent leur jugement. Il s'agit pour enes de dépjster longtenlps, très 10ngtelupS :l l'avance, les force ' en ,devenir, Qu'elles fOl'lffient ensuite ees 'candidats, !Cherchant ~ développer leur bon naturel el les arman t pOUl' leur tâche future. Qu'elles ne sanctionnent' une nomination qu'en se dégageant de toute influence non objective. Et si, malgré toutes c.es s'aines pré­'cautions, le maître, uae fois nOlnlné ne donne pas entière satis-

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faction, tle re:mède est il portée de la main. La nonlÎnation a été faite 'pour ,llne durée .... seulelnenL Il 'est eil effet 'entBndu une f6i's pour'loutes que la nomülation cesse de d6p'loyer Salis autre ses cHets à la fin de la première année, à nloins qu une nomination définitive n'intervienne 3 mois avant la fin ' de l'année d'essai. Ainsi donc, de deux choses rune: Ou bien le maître a réellement donnée satisfaction? Neuf mois après son entrée en fonctions , il est lnis au bénéfice d'une nomination pour une durée de 4 , 5 ou 6 années ou d'une nomination définitive. Ou bien · alors, le maître n 'a pas donné entièrement satisfaction? Neuf n~ois' après son entrée en fonctions, il ne reçoit aucun avis de l"autor'ité com­pétente. Il sait qu'~l devra cesser ses fonctions fi. l 'école et se con-sacrer à ,d 'autres oceupations. ' . ,

, 4. Dans l'éeole idéale que j'ai en vue, le directeur et ses col­lruborateurs œuvrent, jour a1près jour, avec joie, avec conviction, avec allant, sur le ,plan scolaire professionnel et éducatif. J'ai­merais voir leur action soutenue, renforcée par une organisation quelque peu particulière, qui fonctionnerait de la manière sui'­vante:

Un certain lnardi, à 10 heures /par exemple, après une ré­ci'éation, ' a/lors que les 'élèves se préparent fi. rejoindre leurs sal­les d'éco'le ordinaires, selon l'horaire habituel, une annonee au lab,leau d'affkhag,e générale leur apprend' qu;ils sont tous con­voqués à l'instant nlê,ine dans le grand auditoire, à l'aula de leu!' école. Ils s 'y rendent, j trouvent le maître qui devait leur don­ner 'rra -leçon pi:év.ue. Ils se groupent 'autour de lui et Inaîtres et élèves, convoqués il y a quelques lninutes seulement, entendent leur directeur lIeur exposer ceÎ'taines questions intéressant l'école entière. Le directeur a donc devant lui tous -les élèves de l 'école et presque tous ses collaborateurs. Je dis bien collaborateurs: excluant les faux frères qui, par une attitude peu digne, par un sourire désabusé, ou nloqueur, ou de suprême suffisance, ou par un siInple haussenlent d'épaules pourraient rompre l'esprit de sérieux qui préside à la Inanifestation projetée.

Après quelques I1nots d'introduction, et peut-être lnême après un chant d'ensemble (Ile professeur de chant est au piano, des textes sont 'l'elnis aux participants), le .. directeur présente le con­,férencier du jour: un pasteur, par exemple, ami des jeunes, up é~thou'siaste, un 'entraîneur !d'honinîes, · qui l'parle "du' -eœùi"; ,ep. vu'c d'atteindre le point sensible de chaque participant. Un nou­veau chant d?enselnble, une prière, teru1inent la manifestation.

Trois semaines après, un autre jour, à une autre heure, par exemple un jeudi à 16 heures, une convocation appelle les ~lèves ià l'aula. Ils y trouvent lIeurs professeurs ·groupés cette 'fOlS au­tour de leur directeur et. entendent les mêmes vérités éternelles

. . ORSATt vins du V~àis, vins deso~en :~t' ete santé.

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-. :3"02 -

dites avec un e profond e conviction pa r un prêtre, lin co ndllcteur spirituel aussi tol érant que le premi er , aussi anil1l'é qu e lui d 'un saint zèle. ' ,

Un n10js après , un sa m edi ù 9 h eures par exempl e, 1 école groupée au préau, dasse par classe, voit venir il e ll e llll cie nos officiers supérieurs en uniforme, :-1) ant lin sOlls-officier et un ,so'ldat ù ses ,côtés, Le directeur ,commande: « Garde Ù VOllS tJjxe »

~I~uis :, « Repos». L'officier, ?a~1S lin langa ge bref, incisif , ];rése nl~ l arm ee Slll sse ... Le sO Lls~ofhc1 er pfI)'l e, ensuite, ,cle l' esprit de ca­maraderie qui règne dans l 'année suisse .. . Le soldat dit enfin , la haute e t s~ nlbolique signification -du dnîpeèlu suisse ...

. ~t 'c 'es t ê'lillSi, clans celte atlnosphèrc cie séri eux, ci e COlllipr(~ ­h ellS lOl1 e t de conf'ümce réciproques, que parlera UIl P aUln-' fois une 111ère cIe famille, puis un cl es· professel ll's de l école ou un éducateur d 'une autre institution, ou a lors LIll re'lwéscn tan t de J'autorité c ivile ou encor e un cbef (l'entr vrise, llll conllnerçant , un ïnduslrie~ un banquier, un clire.ctelll' d ' une cOlnpagn ie d 'as­surances, Ull fondé .de procuration d 'une mai son cle transporls , un chef de rayon d 'un gran d ll1aga sin , lin p eintre, Uil lllusicien.

De t ell es séances, organ isées méLhocliqul'm en L selo n llll p 1(\11

d 'ensem.ble prévoyant Ho e sllite cl entretiens qlli st' coo'l'donlwJlI , groupent l'enselnble ,des élèves, 011 quelquefois seu lement certai ­nes classes, cn vue de créer et d 'entreteni r l' e"prit de maison , c1'al ­lna mater: on est ,de l'école cle C0ll1'1nel'Ce de X; cn vue cle c r rer pt (l'entr e lenir l' espri t de l'équipe : on es l cle ,la 3(-' A 1942-4::3.

Or, ce sen timent d e 'mai son , ce sentiment ,cl équipe, c'esL­~l-clire la p ennanence cl II sentiInenl de t'am ill e, créeron t et renfol' ­,ceront l'amonr pour la .cité, 'le 'canton , le ,pays .

J 'ai lerminé m o n exposé . 1\10n distingué préopinalll VOLIS ~I -dit ce qu il pensa'Ît de la question ~l l'ordre du jour. Tout :l I·h eure, Jors de discussion générale, l\llollsieul' h' prrsicl t'nl vous clonnera .l'occasion de vous prononcer VOliS aussi.

Mais ,1 essentiel , je pense que 1l0ll~ sommes tous d'accord ~ur ce point, est de savo ir ce que cl1OCl.ln de Tlou:) , ,pris isolém ent', fera, à !l'avenir, e t ce qu'il obtiendra paru!) 1'<l\'onnemen t ]HOr:1 1 se dégageant de Lou te sa personnalité. .

Quelques-un s parmi nous sont satisfaHs d'eux-n'lêmes . .Je n 'ai rien à leur dire! D'autres se r endent compte qu ils pour­raient, ,à l 'avenir, faire plus et mi eux qu e pal' le pa ssé . C'est à .eux. que j adresse le mot d e ]a fin:

La 'question ,de la formation des jeunes s ur le plan des V:-l­.leurs spiritueliles est un des 0] je ts les plus importants du probJè­~ne que nous nvons 'Ù résoudre chaque 'jOlJr. .. Or, ce proh!lème, ,dans sa simplicité et sa réelle grandeur, se prés\nle comme suit :

Le père de chacun de nos élèves. (' li a merl' de . chncnnde

JlOS él~ves, se sont approchés cle nou s, en p ensée, et nous ont con­fil' lelll' enfant, ce qu 'ils ont de plus précieux au monde!

A ce 11101nent, nous pouvions nous dé robe r; en e·t~fe t , p er­~"'onne Il e nous a obligés ~l r ester en fonction. 1\11 a is, en notre qua­lité de directeurs, et de professeurs, nous avons accepté, du père et de 1ft 111ère, IJe dépôt, le d épôt sacré, qu 'ils nou s faisaient ,l'in­signe honneur de nous confier . Nous avons donc accepté le man­d at un nUlndat d 'essence supéri eure, si j 'ose m 'exprimer ainsi .. . Que, plus tard , on exige cle nous de r endre compte de notre ges­tion, et que Il'on soit sévère, très sévère, dans J'appréciation de la valcur de notre contrihution , ,cela es l naturel, cela es t juste. N'Ollhlions c1ünc pas, 'Ines ch e rs collègu es, que nous avons en­dosst\ devant Dieu e t ,deva nt 1es hommes, une respon sabilité des plu s lO\lrd es .... des p'lu s be'lles, des phls édifiantes, je In'em.pressc de J'ajouter. Sach ons donc noblesse o'b1ige - nOLI s montrcr ' dignes cie Ja cOllfiflllce Cjue les pftrenis ont hien voulu m ettre en nous.

Et s i, par moments , \ 01 re tùche, votre miss ion de\'rais-.i e dire, \ ous paraît écrasante, r egardez avec d es lunettes nouvelles le plus fa ibl e, le pl111 S déshérité '>cIe vos é lèves; r egardez-'le bien dans Iles yeux: , ou s y lirez un tel se ntiment cl'admiration, de respect. ch' r eco llllai ssance, enver s VOli S, qlle vous en aurez chaud ft lL cœur.

El cnlbou siasm és, ~'t IlOll\'e aU, Ipar la r éco llfo rtante beautt' ,de votre nlission , vous comprendrez tou.iours mi e ux l'appel dll pays. pui s aussi l appel ci e l'hllmanitl" en \ li e de POLIS donna toujours plus cOlnplètement à l'œuvre de formation des généra­liolls montan tes, s nI' le plan intell1ectue l, SUl' le ])lHn profession­nel lî1<lis aussi sur le p1lan de lIa s piritualité. Pourquoi cela ? Par­ce qu e, èlu-dessus de tout, .dominent et r ègn ent dans ce mondl" .indisculahlem ent e t h eureusem ent, les seules valeurs indestru c­tihl es qu e sont les valeurs spirituelles.

Pour apprendre à lire aux petits (Suite et fin)

Les exercices individuels de lecture Nou s venons de dire: les -leçons collectives de 'le'cture devien­

n ent de Inoins en 1noins fréquentes, cédant le pas ft la lecture personn elle.

C est que, gr[\ce à cette luéthode essentiell eluent acti ve e t intéressante, l'enfant devient très vite 'capable de lire seul , Ù

condition toutefois qu'on lui pr·opose des TIlots adaptés ù son de­gré d,'avmlceulent.

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- 3'34 -

D'autre part, sitôt qu 'il se sent üapable d ~ d~chiffrer un mot on uri ·tèxte, 'l'enfant 'Cf '" soif ' de- lité. ··· .... ' ,

Afin d 'étancher cette soit', . 110US avons' établi une série de jeux, tous Semblables par leur présentation, Inais différent · quant à leur teneur. Cette série se présente sous fonne de lotos.

Ces lotos de lecture sont connus depuis lontemps.; ils ont rpé­nétré dans les écoles :maternelles de tous les pays . Ce qui es t nou­veau, ,c'est le plan sur lequel ils ont été 1110ntés.

Après avoir rassemblé, toutes .l es difficultés que reucontre un · .ent:ant clans l 'apprentjssage de la lecture, nous" avons j'anaé· ce,' diffièultés dans Il'ordre qui nous ·a paru 'le plus jlld.iciellx~ ]lOU,

basant SUl' :des expériences faites depuis dellx ans .

Nos lotos se pTésentent sous la form e que vo ici . Le carton oe base mesure 30/22 ·cm. Il est ;partagé en 9 cases de 7 cm. de­côté. Au bas ·c1e chaque case, un petit espace destiné A recevoir un billet de 2!ô,5 càl., portant le non1 de l'objet repù~senté dans ,ln case correspondante. Les billets cl un même jeu se trouvent dans , une petite enveloppe ,collée au revers du canton, Nou s' avons pré­paré ainsi 85 lotos comprenant 765 iInages ou dessins, avec le. 765 noms correspondants , tous difféFellts.

Dans !les « plaquettes illustrées ») le 1not et la chose se p]'é ~ se!ltaient toujours a ssociées; dans ces nouveaux ' jeux, te lllOt- est 'éparé de ·la 'chose; le tl'avaÏ'l d e l'élève consiste justenlent à nl!p-'

procher le biUet-nlot de 'l 'image 'correspondante; cet exercice Hlel ' en activité la perception s) ncrétique propre ù l 'enfant: la percep­tion globale des Inots.

Comznent utiliser ces ieux lors ([June leçon d e lecture indivi­duelle) dans Ufze classe de 40 élèves?

Chaque enfant a sa fiche d 'auto-contrôle , sur laquelle so"n[' inscrits les 85 numéros des 85 jeux' il réalise les jeux en suivant l'ordre des nuinéros, ceux-ci étant gradués, des nlots les plus simptles aux 1110ts ~es ip-lus difficiles; lorsqu 'il a terminé un jeli , il le soumet au contrôle du maître, et s'il 'est juste, il fait le poin t SUl' sa fiche, avec un sourire de satisfaction, puis il prend 'avec une nouveHe ardeur Je jeù suivant.

Pour faciliter le rapprochement ICl-es nUllJ.éI'os, les jeux ·:-;on( classés par ·groupe. de. 10 ,dans. diverses. 'boîte,s ·en;.cartpn : .. dans ht 1ère boîte, 'les jeux n'ayant qu'un 'chiffre, 1 à 9 - dans la 2èune ies jeux dont Je nombre C0ffi111enCe par 1, JO à 19 -- .dans [a 3ème: les jeux dont le nUllléro tCOlnlnence par un 2, 20 à 29, etc.; -de cettè' façon 'l'enfant n'est pas arrêté par les nombres qu'il ne con-naît 'pas encore, COlllme 54, 78... , .

La sJz'ie des 85 jeux est lue deux fois. Lors d~ la prenüère lecture, l'attention de l'enfant est" surtout "coI1centrée ' sur le 1110f qu'il a ,peut-être {le la . peine à dé~hi,ffrer ; la deuxième l.ecture est

(

plus Trupide; l'attention se porte davantage sur Ile voeahulaire, ,c'est-à-dire sur la cOlnpréhension des mots~

Les résultats obtenus cette année dans notre classe sont e11-,cour,ageants : à Noël, 31 élèves avaient term.Îné la série des 85 jeux ; 7 d 'entre eux les avaient revus une deuxième fois. Les H. derniers n'ont pu terminer pour canse de maladie ou par insuf­fis::mce intellectuelle.

Les lofos achevés , les élèves passent aux « dominos de mots ». 'Ces n.ouvell~s .série~ sont destinées aux élèves qui ont vaincu déJà foutes 1es dlfflcultes de la lecture; elles ne servent plus à l'initia­tion, nUlis ,à l'apprentissage de 1a lecture courante.

N OliS avons dressé le plan de dix séries de dOlninos se rap­portant aux choses lcs plus connues ou les plus suscüptihles d'in­téresser ~es enfants; ils sont donc groupés en petits centres d ' in-, térêt. Ce sont: les rtnilllC/ux, les jouets, les fruits , les légumes, les fieu]'s les vêtements) les métiers , les ustensiles .. les formes et les couleuJ's. On peut en créer, évic1emlnent. un grand nombre d'au­tres . Chaque jeu cOlnprend 10 dOlninos: il y a 50 jeux) présentant d onc 500 mots avec leurs images cOI'respondantes .

Chaqnc clO1nino est un redangle de cart.on de 5/10 om., par­tagé en deux cases ; celle de gauche porte une irilage ou un d.es­sin; celle de droite, un mot isolé, en caractères manuscrits, ·co!'­'l'espondant à la case gauche d'un autre dOlnino. Le travail d' l'enfant consiste à mettre en bon ordre Jes dominos , c 'e..~t-à-di]'e à trouver successivelnent le donùno dont l'iulage va correspon­dre au 1110t du dOlnino posé précédemment.

C'est un exer·cice d 'attention visuelle portant sur tes :1l10ts 1: sur 'leur signification. C'est, bien entendu, un exercice de Œec­

'turc. C'est aussi, on le voit, un ex'cellent exercice de. vocabulaire. Ces deux jeux tel'nlinés ~ lotos et dominos - l'enfant 3Ul'Gl

lu et associé ù leur image respective environ 1000 Imots. Quelle richesse de vocaJ)112laire et queHe bienfaisante préparation ft 1'01'­

t:tlOgraphe 1 Et voici , sOlnmairem.ent expliqués, les différents jeux que

nous utilisons encore dans notre dasse, et. qui sont tous destinés à palfaire 'l'apprentissage de la. 'lecture.

A. J-eux . portant sur la compréhension des m,ots:

Jeu 3. Sur un carton on a dessiné une maison, un jardin, une école. L'enfant reçoit une boîte qui contient des billets por­tant chacun le nOln d'une personne, d 'un animal ou d'une chose -ayant un rapport avec 'l'un des 'centres d'idées évoquées 'par ' les dessins; il doit lire les biLlets et les déposer en trois rangées de­vant lui, d'après 'l'association de l'idée arec la gray ure..

--------------------------------------------.---Vins du Valais ORSAT bonnes bouteilles·.

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- J.:3G -

Jeu 4- . Dans une enveloppe se tro uvent qLwlques ,cartons por­tant chacun l 'ilnage d' Ull objet con nu, avec le non1 ,de l 'objel ' Ù

ces caftons sont joints des billets su r lesquels sont écrits des non1S p ouvant servi r de compléments .dét erm inatifs a ux noms des objets.

Ex. : Le suc .. . de f(/ rine; le képi.. du so ldat, etc . ; L·enfant. doit lire les b illets, les rapprocher des gravures co rrespondantes, puis copier l'expression.

Jeu 5. Une image groupant 7 ou 8 objeh ou persollnages a i­sé:J.uent reconnaissables est 'co'llée sur un carton, ichaque obje L étant n1arqué d'un llU111éro . A droite d e l'image,' les chiffres 'cor­respondants sont inscrits les uns au-dessous des autres, en face desquels l'élève aura à placer des étiquettes 111.obiles portal) t les n0111_S des oh jets LlUlllérotés. Puisque :l'enfant COITllllenCe :l ~crir(' de petites phrases, il faudra peu de choses pOUl' que le jeu donne lieu. à une coude rédaction .

Ex. : les meubles de lCl clHlmbre il cOLlcher sont : le lit, [(/ t([­

ble de nuit, les ch aises, etc.

B. Jeux p~rtant sur la cOlll!préhension d,es phrases

.leu 6,. Dans une boîte d 'allumettes ou une enveloppe se [rou­vent, sür bi'Llets isolés, des mots qui réunis logiquement 'col1sti­tuent une phrase. L'exercice 'consiste -à lire les hil'lels, à les rap­'procher de Inanière Ù construire la phrase, puis à la copier.

Jeu 7. Dans une même enveloppe se trouvent deux séries dc 'cartons; chaque carton porte un mClnbre de phrase; 'l'exerc~ce 'c.ollsiste :l rapprocher ,les deux cartons qui se cOlnplè l nt et à écrire les phrases ainsi formées .

Jeu 8. Les ordres. Pour habituel' les élèves ù comprendre ·de petites phrases, nous indiquons sur des billets des orches ou des actions à exécuter; ils lisent mentalement le billet et accOluplis ­sent l'action pres·crite; l exactitude ,dans l'action prouve C[U ils ont compris ce qu ils out lu.

Jeu 9 . On présente à l'élève deux séries de cartons: une sé­rie cOlnprend des phrases-questions, l'autre des phrClses-répol1se:<; ,­il doit lire 111'entaleUlelü la phrase-question et chercher la phl'ase­réponse correspondante.

Jeu 10. L'étude., des heures p.enl1et aussi ,de nOlnbreux exer­cices de lè'cture. La Maison d'éc1itioI1s scolaIres Schweizer et Schubigel', à lyVinterthur, édite des cantons de 20/25 cm., divisés en 10 cases, com.portant chacune un cadran. Nous préparons dix hHlets sur lesquels sont ,in:scrites en toutes lettres les heures cor­respopdantes; à l'enfant de rp1acer les textes en bonne place.

C. Exel'cices d'initiation à la composition

EXel-cice 1. Sous u ne gravl_lre représentant une scèn e enfan-

tin sont inscri tes que lques pet ites phrases relalives :\ cette scène . Dans chaque phrase un Blot ,est ol11.is et remplacé par un tiret­Les nl0 ts Olnis figurent . au bas ou au reve rs du carton, pêt e-Inêle et a'cconlpagnés de lIuelques nlo ts .' upplémen ta ires. L'enfant 'lit le texte, et par l 'eXé'llnell de la gravure ch erche e t tro uve le mot ma n ­quan t· avant de Il 'écri re, il s'assure ,de la ju stesse et de l'orthogra­phe du 1110t en jetant 11n coup d'œil au bas 'rlu 'cart on .

Exercice 2. Trois ou quatre ,phrases écrites isolément sur (les bandes rI carton constituent, 'par leur l'a,p'proehelnent logique un petit récit. L'enfan t doit les lire, les placer clans la succession que denumc1ent les idées exprinlées.

Cet exercice est cl la fois un jeu · de lec tu re portant sm' .18 _ compréhension des phrases ct une initiation ~l la composition.

Conclusion

La p']llpart des exercices proposés ,demandent l'em,ploL cl llll malérieJ. concret que 'les jeunes ' lèves pourront n1.anipuler et qui leur rendra la lecture plus ,facile et plus attrayante.

L 'éducateur ne peut être partout à la fois, il a hesoin ,de 1110);enS lllatériels qLl i servent de trucheIl1ent entre lui et ses élè­,es: cet i nterulédiaire indispensable, c'est le n1Cltériel d'ense igne­nIent, dont le caractère le plus désirahle, mais non toujours réa­hsable, est d'être auto-édncal ur, auto-correcteur, simplifiant ain­si la trtche très 10urclelllent accrue du maître qui ne peut p'lus es­pérer déverser sa science il heure rfixe et un ifonnément dans le cervaau de ses jeunes auditeurs .

POll1' heauc.oup, le mot « J1wtériel d'enseignement » est un érollVantail dont la crainte est faite cl éléments divers:

_ fatigue de la recherche et de l' exécution qui dévorent ]c<.;

heures; ...- difficultés de l'utilisation dans les classes nomb reuses d

même clans cel'les qui le _ sont l11oins, pu isque trente élèves ne constituent ,pas ce qu'on est convenu cl appeler une classe n0111--breuse - et cependant, chaque unité conserv,ant sa va leur au ,lieu de se fondre dans la luasse, c'est déjà une lourde tâche qll e de diriger dans leur formation trente petites personnalités'

_ difficulté de conservation du nu1tériel, si précieux pa r le tenlps et les ressources pécuniaires et intellectuelles qu'il a coüté;

_ trouble apporté dans la disôpline qu'on voudrait baser SUI' le silence absolu et l'in1.n10bi'lité totale, discipline qui soulage le InaÎtl'e, n'lais fait grand tort ft l'enfant;

_ destruction rapide de l'hOlnogénéité d'une classe si péni­blement obtenue déjà ft la rentrée par lln classe men t raisonné des

élèves.

. Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

Page 11: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

Expliquons-n01;ls S'ur ce dernier point. La classe lwm_o~lène~ ·dont: nous avons tous rêvé, où 'l'enseignement donné ù tous COll­

vienclTait à tous au même n10ment, est un mythe qu'il faut aban­donner. En effet, en adluettant même qu 'on ait réussi à rasselU­bIer, au début de 1'année, dans une nl'ênle classe, des enfants de mêlne force , il faut bien avouer qu'ils ne reste ront de même for­~e que si , 'par suite de nUlUvaises lnétllOdes, on sacrifi e l 'élite ù la moyenne. Deux coureurs d'aptitudes inégales rp euvent, à un Jnoment -donné, pour des raisons variées, se trouver cote ù côte : -mais leur Inarche parallèle ne peut être qu'un état passage r ; ~l'instant suivant verra le 'plus rapi-de dépasse r l'alltl'f' : ainsi en 'est-il dans une classe, 111êm e hOlnogènc ù ses {lébuls. L e matérÎe1 gradué fournit à chacun ce dont il a bpsoÎn , de sorte qu e chacun p eut donner sa mesure. conserver son <!lIure propre ~ les é lèvc:-.. -s 'échelonnent vite selon l eurs capacités.

Dans les classes intérieures ) le maté riel a Ln anlagc d e four ­njr ft l'éducateur d es l'enseignem ents exacts sllr le ni veau inte l ­l ectllel des enfants ; la sdence 'a ccessible aux petits p eut se ré­duire ù très p eu de chose qu 'il serait bi en aisé de leur apprendre 'd'une manière verbale ; ulais si , pOUl' apprécier la valeur ci e leurs conna iss ances, nous n'avions pas d 'autres pro·cédés que lïnte r ­'rogation qu ell es erreurs de jugement n e pourrions-nOli s pas com -_ Illettre l

Avec le matériel, .J'enfant doit. non seul em ent dire, maj ~ agir ; -dès lors nou s sont révélées tOllt-eS les ineompréhensions du pe lil honhom_m e qui récitait si bien , ei nOli s S[l vons avec préci sion {.{uelles la~unes il faut combler,

L e matériel, nous le Tépéton. est un instrum ent indispen sa­ble aux. éducateurs des tout-petits. l\ilalgTé les diffi.cultés d e tOl1 -

-tes sortes, j,l y a une so'lution au problème du matériel , el cette so­'Jution n 'est pas apportée seulemenl par les éditeurs; certes, eH nous offrant un matériel tout fait et .sélection.né. ils -contribuent pour une ·large part 3 r.ésoudre un certain n0111bl'e de difficulté.5· lnais il en est d 'autres qu il appartient aux éducateurs eux-lnêmc~ de vaincre. grâce à une organisa1ion rationnenc du travail

J' . ('" .

Isa vraie discipline Les dasses bien tenues sont aujourd 'hüi presque silencieu­

ses. Dans l'école accueillante ne s'élèye aucun éclat de voix, pas de cris. Parfois seulement, les réponses simultanées de tout Ull

groupe d'écoliers attent~fs aniInent "la ,classe. L~ voix .p.lus grave -du nlaître dépasse à pelne celle des .é1eves, domme faIblem ent l( ~ débat. le dirige et fournit les explications nécessaires.

Et c'e~"t fort bien ainsi. Cal' parle r haut, c ricr en ('.lasse, c'est

un nlOyen de se 'faire entendre sans doute, l11ai.s non d.e se, faire é'coütel,; -ce qui Il'-est })as du tout la nlême chose. Il faut b ien se lnettre- dans la tête d 'ai'1leurs que l'enfant s' a'ccoutume à tous le diapasons. L es cris auxqnel's il n 'est pas habitué l'effrayent d 'a­bor d , le font taire au début ; puis, s 'ils se répètent un p eu tr <?"p fr équelU'm ent, l' étourdissent et l'énervent à la fin. Lorsqu 'il s' est f ait aux éc:Jats de voix du luaître, l'élève n e s en émeut plu s . Il l 'imite e t devient bruyant. Dans la classe c'est alors un bourdon-· n em ent continuel.

Quel est le relnède il appliquer en ,présence d 'une tcll e situa tion,._ là ()ù la disdpline fait a insi -défaut, où l'attention nlanquè tota - ­leillent ? Eri prelnier -lieù il faut avoir le cOUI~age de rechercher la cau se de cette ina ttention de cette indiscipline générale. Il est forl possible que ·la f aute ,provienn e moins ,des élèves que du rnaÎ,trC'­lui-m ênlc.

L a leçon of.f re -t- ell e tout l 'intérêt désirable? Si te'] 11 est pas l e cas, i:l n e f ant pas s'étonner si l'attention des élèves est totale-­lnent a bsente. Ccne~c.i n e s' impose pas. Alors l' esprit n 'est plus occupé aux choses de l' école e t il vagabonde lib rem ent. Par 'Con­trc, l'attention r ésulte du charnle, de l'intér êt des leçons. Les pu ­nitions n e réussjssent pas à la fix er . Résluu ons donc 'Ce point: l'indiscipline prm ient tout d 'abord du m anqu e d 'intérêt des le­çons .

Il y a une a utre cause encore d 'inattention: c'es t la f ati gue des élèves . Il faut m énager les for ces de l'enfant. On comprend qu e les 'm ll scles f atigués par une course, lÜl travail corporel, aie)~ f, besoin de repos, Le 'Cer veau n 'est pas c1iffér el11iln ent conçu. ToU s les m.éde-cÏns savent d' ailleurs, et b eaucoup de ,j)atients aussi, que ' l'activité .cérébrale est a ccompagnée de phénom ènes p h ysico-chi­rniqucs qui en sont p eut-être 1a Inesure. Certaines- sécrétions ou excrétions faites en abondance ou avec une certaine perver sion sont en quelque Inanière .des troubles produits par l' excès de tra-­vail intellectuel.

La journée ouvrière a été réduite avec raison fi 8 heures et la semaine à 48 heures', afin de p errnettre au travailleur d-e se re­poser pendant un temps suffisamment long pour qu'il puisse re­faire ses forces. Il est reconnu que le travail intellectuel demande le mêule effort que le t.ravail physique. Or, si le travail de l'ou­vrier, donc de l'homme adulte a été réduit, à plus forte raison est-il nécessaire de r éduire fceluide .fenfant ,en · pleine croissance, de ce jeune être qui n'offre pas encore la m'ême résistance que l'homule en pleine force.

n est clair que nous ne pouvons pas astreindre nos élèves à . un travail continu pendant un temps relativelnent long. D'-où la nécessité de couper nos leçons par des pauses,. ou du moins de changer assez fréquemment d'bpcupation, ce qQi amèn~ . aussL;.. une détente. N.'exigeQns .- donc pa~ d~ n<)s é'l~ves: un Jaheur .. -in:ees -::- :.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

sant. sans paix ni. trève et (~ont le n~oh:dre incon~én:i ent serai~ de ~eur faire ,prendre l'instructIon en degout et 'l e nUlltre en averSlOn.

En introduisant une demi-heure journalière d' exercices phy­siques, le nouvea u progrmnn~e fédéral c~ e gy.mnn stiqu e, :Hll'a con­tribué pOlir une bonne part a r eposer l espnt cle nos 'eleves, s u 1',­

tout si cet ensei O'nem ent est donné non au commencem ent ou <l

la fin de la c1 as~e, mais entre delLx leçons consécutives . Il serait hon .cl ailleurs de faire exécuter assez fréquemm ent des 11l0UVe­lnents r espiratoires soit dans r éco'le, soit hors de l'écol e, car l' es­prit se r e.pose lnieux si :le ,cor~s est actif ; r~ttention recl.e'Vien :t vive et sérieu se et J'enfnnt es t.a l1H:'me de pro(ll1lre lin Ir:1yatl v nUl11ent ac tif- et fécond.

Ce sont 1<'1 des consid érations gén érales dont il es t b-ol1 d e leni r . compte si l'on vellt faire ~l" re util e. e l. s i. l'on ~î ],in ~enli ~ n (1'..11 -tendre des él èves du tra vail cL de la dl sc lpllll e. Cl. 13el'ord.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~§>

1 PAR TIJE PRATKQUJF, ~ .~a·~~~~~~~~~~~~~~

LANGUE FRANCAISE t

Centre d'intérêt : MONUMENTS - ÉGLISES

J. RECITATION

Le cloch,er du village

P etit clocher rl' ardoi ses du vi 'JJ:.l gt~ Où je sui s n é; On dirait qu e tu veux L'élancer JU SqU ' HUX aslres ; Et ton vi eux coq, p ar tous les vents m a lm n~ , Se hausse, tém.ér aire, :lu-dessus des feuilI ag(·s .. . P etit clO'cher d 'ardoi ses du village, Ta cloche à plein cœ u r a sonné Bien des baptêlnes, bien des m orts Et bien d es Inariages . Et, par les soirs illUlninés De r efl ets d 'incendie, ' ,qua nd Ile feu prend Il essor Au creux .des granges ou des lneul es, E tl e a clamé J' appel sinistre a ux gens du peu ple.

Philéo,'i L cbcsyuc.

- 0-4.1 -

La cathédrale

Oh ! regarde ... Sa voûte d 'azur, a ux senli s d 'or, Du large écart des bas-côtés jaillit, s' aigui se COllune une aile tendu e incurve son essor. Null e colonne, aH pied robuste , n e divise La p erspective e t n e soutient Il Înl1nen se arceau Qui d ' un e seule courbe elnplit toute 1'église. ' Ses n ervures, par branche eSlpaçant leur fai sceau , Ont r éservé chaque surfac.e domica'ie A la riche e t fervente ivresse du :pincean. Sur un fond d'outrenlel' f'l::unboi e e t s' jrlte rcale La Iner veillell se hi stoire appri se aux Livres Saints, Où. règn e e t resplendit la Victim e pasca 1('. E t. la fresque innonllnable altern e ses dess in s D 'acanthes, de h1la sons autour de "OS ,' isages, Pntriarehes. ~1[ a rt~T l'S Docteurs, Vier ges e l Saint s!

P hili fJIJ C DII1'OIll' .

II. VOCABULAIRE

L es NOùvlS. - Eglise, ca thédral e, sanctuaire, cbapel}!le, c'lo­c her , tour, f lèch e cloche, dôme, p.ortail , parvi s, n ef , ch œ u);, cha i­re, au1.el , croix , vitra il , sta tu e, h énitiel' , sta ll e, h oiseri e, sc ulpture, p i'lier , ch apiteau , voûte, cr yrpte.. .. Couve nt, m on as tèr e, abbaye cloît re, ar,ce~Ill ... Châ teall , donjon citadelle, r empart, toure'll e, crl~- . nea u, pan l-l v i ' , fossé, esc<l'}i er , p la le-fo rnî e, -e tc. MOllum ent , co ­lonn e statu e équ es tre, vic toire, souvenir, symibol e, reco nna issance, homm age; pi erre, grani l, marbre, IJronze, plaque, i n sc ription~

~el'h <.', co uronne, etc. Les ADJECTIFS. - Parmi les adjectifs, choi sir ccux, qUi 1Il­

cliquent plu s s pécia lem ent 1<-1 form e, l'aspect, les d é tai'l.~ du 1110 -

l1um,ent (·tudié . Exelnples : Une égli se : haute, va ste, mod este, an cienll e, ne uve, sCll~pté(',

ornée. l n e cathéc1rdl e : gothi<'lll e, rOlllèlll e, imposant e, curi euse, aJl-

tiqll l', relnarquahl e. Un e ch a p el'l e : c uri euse, inté ressunle, vé nérée, célèbre'. Un Clocher: éJanc.é, a jouré, fin, sC1Üplé ellri eux. La tour: crénelée, élevée, 'large, üllposanlc. L a fl èche : élancée, minoe, droite, Îlnm.ense. L e dôm e : sculpté, curieux, élevé, arrondi. L e portail: an cien , arti stique, Ipeint, r estauré. Ln voûte : ,p einte, dorée, haute . L e monas lère : important, vaste, abandonné ... L 'ahbaye : intéressa nte, historique. L es areea ux: gothiques, conservés, ruinés .. . Le chàteau : fortifié, dém.antelé, abandonné .. , L e mOlllL111elÜ : imposant, to uch ant orné, ,g1o ri ellx , etc .

Page 13: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

~ 342-

Les -VERBES. - Observer un m.onument . détailler la faça­de, .. 'le portail; ' décrire une église;··:un· 11101111ment ;. visiter un ·châ.­leau historique' conteulpler un tab1e:Hl.

Ill. ORTHOGRAPHE

Préparation: S en référer au numéro du 15 octobre. Une petite chapelle

Il y avait, au 'Midi une chapelle dédiée ;\ Notre-Dame du Relnède, avec un porc.he à la façade. De grosses touffes de lien-e en .recouvraient les lTIUrS et,. à l'intérieur, elle' était toute revêtue' fle boiseries dorées qui encadraient -des tab'leaux.-

C'est là, que le matin, à cinq heures l'été ft six 'heures l'hivei-:' on nous 111enait à la lnesse... F. Mistral.

La cathédrale

La cathédra1e est entourée d'amis fidèles et puissants qu i la .. ol.ltiennent dans son attitude de prière, COlnme les Hébreux sou­tenaient les bras de Moïse tendus vers Dieu. Ces anlÎs sont le contreforts. Géants de seize nlètres, blonds dans 'le bas, de plus en plus noirs, à mesure qu'ils se rapprochent de lIa toiture. Leur présence, leur assistance contribuent singulièrement à l'effet gé­,néral de force lnéditante que donne tout le monument.

Et des hases de ces ,contreforts, des assises du clocher célèbre s'élancent des filets, qui s'enflen.t, comme se ramassant snr eux­mêmes, et prennent leur é'lan pour s'élever p'lus . haut ; et c'est bientôt toute une floraison.

Con'une les contreforts de 1a n ef , en escalier de vaissea li , sont pllissants et trapus, par opposition avec ceux du c1ocher '!

RuineS!

Sous nos pas , dès blocs inul1enses de granit rouge ou gris, cl pOl~phyre sanguin, de mal.,bre blanc, de pierre jaune aussi écla­tante que le maflbre de' Paros, tronçons de colonne, chapiteaux ciselés, architraves, volutes, corniches, entablements, !piédestaux, luembres épars et qui ' semblent palpitants, des statues tombé~ 'la face contre terre, tout ·cela confus, groupé en lIlOl'Ceaux, dissé­lniné en luille fragments et ruisselant de toutes parts comme les ijaves d'un volcan qui vomirait les débris d'un grand empire! ».

. Lwncirtine.

Réflexions à propos des églises de villages

N'est-ce pas p1utôt leur pudeur qui ravit? Car, avec leur clo­cher bas, aeur toit qui se ca.che sous les arbres, e'lles semblent se faire petites et s'humilier sous le grand ciel de ' Dieu. ICe n'est point, en effet, une pensée d'orgueil qui les a hâties, ni la fantaisie pieuse de quelque grand de la: terre en agonie. On sent, au con­traire, ·que· ·c'est l'expression sÎI1'iple,'· d-~un 'bes-oin, -le 'Cri haïr d'un

appétit et 'COllln1.e 'le lit d é feui'l'les sèches du pâtre, la hutte qu.e l'âme s'est faite pour s 'y étendre à l'aise ù. ses heures de !fatigue,

G. Flaubert. Les temples de Louqsor

Ce sont rles tenlp1es titaniques, des plafonds surélevés; des colonnades , au premier abord Inontrueuses conviennent à U11e

eivilisation grandiose -qui fnt la première et ia mère de toutes les antres. J'erre sur les daiUes rompues de Karnak. Que1 en'CornJ)l'e-' lnent ! D'énonnes piliers se serrent les uns contre les autres une ,'P~rtie .~u ciel b1eu est bouchée par un pylône. Des statues 19'é~ntes , lOIn d 'etre présentées en évidence, sont entassées dans un coin, Les obélisques se dégagent ~\ peine d 'un fouÎ'llis de construction . L 'œil esl partout arrêté, les perspectives ne se développent pas . . <?n 1110nte~ sm:lll] tertre pour em.brasser l 'ensemble et l'on ne jpar­Ylent ptlS a d eIneler ce tte profusion de beautés en ruines

C'est que Karnak n 'es t pas un temple mais une s~lccession de temples enchevêtrés, agrandis, reconstruits durant trois milk ans pnr 'les Pharaons avides de gloire. Robert de Tl'G z.

Exercices d'appJJication

S'en référ e r Ull numéro du 15 octobre. IV. COI1iPOSITION FRANÇAISE '

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

Faites des phrases avec les mots du vocabulaire. Conjuguez Jes verbes du vocabul~irè .

_ Szz,;ets proposés. - Dans, os promenades scolaires ou ~)el'SOU ­n-dle.s vous avez admiré et mêJne visité lin vieux château ou tou l autre l11.onument. Décrivez.

Pl'épal'a~ioll. - a. Entrée en nlatière. - (Quelques lignes,) h. PremIer paragraphe. - Le cadre. c. DeuxièJne paragraphe. - Aspect général.

. .d. Troisi~L?e. paragraphe. -- Les . détails: Ne noter qu k.~ detulls ~ar~~terIsti<:~ues et qui pourront faire éprouver aux ~ect.eul·s du devoll' llmpresslOn que vons avez ressentie.

e. Conclusion. - EUe sera 'le l'éslIlllé de l'ünpression géné-ra:1e.

II. Décrivez la faça.d.e de votre égJlse; Le clocher de votre église. Les vitraux de votre église. Un ·château de la région que vous habitez. Un monument représenté sur ,votre livre d 'histoire, etc. .~e, 'm~l111ment omnlémoratif de l'entrée du . Valais dans 1

ConféderatlOl1. a Le monument ,du soldat (il Sion). '

. Dé~rivez u.n-e image religieuse d,e votre livre de lecture ou (l~ votre Inble.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

- 3H-

SERIE .. . Fiche 1\0 .. . Suppression de la p.roposition subordonnée

Relllplace la proposition subordonnée par un des nOIn.';. écrits ri. la lin de l'exercice.

Les Confédérés se sont pal~tagé ce qu'ils avaient pris à Charles-le-Téluérairc.

Faut-il vous dire ce que je pense? Cet orateur nous a rappelé ce (lue son paTti se fJl'ofJo se de

f ({ire. Donnez-nlOi 50 l'r. et gardcz ce que vous avez en fJ!LlS. Jugez lin hmlTme d'après ce qu'il fuit et non d'après: ,ce qu'il

dit. A la bataille ,de Sempach est tOlnbé ce qu'il y (Lvuit de mieux

dans la noblesse autrichienne. Il <. dmmé aux pauvres tout ce qu'il avait de trop. Ce grand poète nous a irécité ce qu'il (( composé dans sa jeu­

ne.'sc. Je VOllS ai expliqué ce qui Cl occasionné les guerres. de Souahe. VOLlS In'avez vendu ce .que vous avez de plus nwuvois daI~s

vos Inarchandises Je VOllS répète ce que j'(li dit (lll com,mencement de mon dis­

conr .. Tu Ju'expliqueras tout ce qui concerne la fahrication des

111011tres. 'I!fots à. choisir: lu cuuse, lc secret de la, les œuvres, le rebut,

le superflu, la fleur, l'excédent, le début, le programme, le blltiIl) mon opinion, d'après ses ([ctes ei non d'([près ses pm'oles.

SERIE ... Fiche No ... Suppression de la subordonnée

SuppriJ1le lu f"'OfJosition sllbordonnée; emploie fJOlll' cela l(l f orme impérative,

Exelnple: Quand VOllS lui aure: présenté des excuses, il VOLlS pardonnera. Pl'éseâte:-lui des excuses, il VOl..lS pardonnera.

Lorsque vous aurez fait ce travail, vous pourrez vous repo­ser. Faites ... Je pense que nous ne devons pas conlpter sur nos mnis sinon nous risquons d'être déçus. Ne COlllptons ... Quand tu aura~ écrit ,cette lettre, tu la 111ettras à la poste. Si nous accom.­plissons loyalement notre tâche, nous , auro~s la. 'collscience tran quille. Il faut que tu aies une bonne conduIte SI tu veu~ que. tes parents soient contents -de toi. Je tiens à ce que vos IdevoHs '~Olent 111ieux soignés. Vos .devoirs ... Je veux que tu partes, ce SOlI' . J.e crois que nous ne 1)ouvons plus COlnpter sur ce~ ,et!'anger, Il pourrait nous trahir. Ne ... L~I~sque nou~ auron~ redlge ~ette let ~ tre nous sortirons prendre l ml', Il est a souhaiter que les pays sul;jugués se soulèvent. et sc libèrent de 'la servitude étrangère.

- 345 -

SERIE ... Fiche ]\,0 ... Suppression de la proposition subordonnée

Rem/Jlace ]a proposition sLlbordonnée p({r un des udjectifs écrits à. la fin de l'e:rel'cice.

Cette pOl1llne qlli ([ un bon gozit est un Canaela. Cette JJ]essure qui n'est qu'à la sLlrface guérira vite. B faut fortifier les régions qui sont situées (Ill-dessus. On n·a pns encore trOll\ é le mouvement qui l1(' doit f({]}wis

s'ol'rêtcl'. \\ L'Echo Illustré » est UllP revue qLli !H1FaÎt Ch({({LlC s.enwine. Le « NOllvel1 is te v.alaisan » est Ull journal (/ui IH/Fuît choque

]OUI' . Cet C'nfant cle hllit ans est llll voleur qui commence tôt. L:I « Tribune de La usanne )} nous donne les nouyelles fjui

vi ennent cl' arriver. Avant: la guerH:, l es grandes puissances avaienL des ~\rlll('cs

qui étaient toujOUI'S SUI' pied. Voilà au 1110ins llllC construction qui est de notre époque. Il y a des insectes qui ne vivent qu'un four. VOllS ll1ë racontez un événcmenl ' qLli est Sl.Zrvenu ((IJrès l'rlLltre. CetLe personne" a été frappée 'par des ni.alhel1l:S (lui sont sur-

venus les uns après les autres. On a construit lIll porL qui ne restenl (ju'en uUenc!rtl1/".

. Mots il choisir: Provisoire, postériellr, succeSSifs, savo ureu­se, éphémères, J11Oderne, pel'I1Wllentes, quotidien, hebclo1J1ml({irl') !l'fllches) perpétuel, IJrécocc ) SUfJéric[ll'es sllfJerficiellr's.

SERIE ... Fiché \'0 ... Re171l'lflce le verbe se trouve OLl il ~' a f){IF 1117 ([utr e I/Jlus IJré-

cis placé Ct la fin de l'e:l:el'cice. Dans 'la marmite, il y a la soupe du dînC'r. En hiver, (b11S les logis f~rmés, il y Cl de pau\ l'CS m~tlhellr(,lIx. Sur les püturages des Alpes, il ~' a de nomhrell ." troupeaux. Su r la liste des candida ts il y a votre 11 0111.

Le long de ses . joues, il ) a ~lll torrent de bl·mes. Maman apporte la soupière dans laqu elle Î'l y ,1 la SOlllH',

Dans cel te mare, jl y a un C' eau p sl i1rntiel 1('. Sons 1 a cendre il yale 1'C'1I. Dans ce fumier , ii y a 11l1C multituc1e de vers. Sur ce fort, il yale 'drapeilll bbnc.

- l'..ntre CC'S deux pierres, il :Y a ulle SOllr 'C. .

Sur -la poitrine de cette j un fille, il y ~I li Ill' C!"OIX (roI'. Le soi l' du 1 el' aoûl' su r la montagne il y a u 11 gr~111c1 rell. Dans Jïnnnensilé du ciel, il y Cl des t toi les. ,)tf ot~ il choisi l': /1 oUe r, jfli II il', l)f'i II e r ) 1" (t 111 he,., c fOUlii l" ,

cOllle]', fumer !i(Jurer couver r;rou ille f; l)(/Ure, flFeloUer ) cuire, scintille]'.

Page 15: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

- ;3~6 "-

SERIE ... Fiche No ...

Ret,mplace le verbc faire pal' un verbe plus précis que tu fI'oaveras à la fin de cet el~ercice.

Quand j'étais petit je fai'sais des cris perçants la nuit. Pour faire ce sillon ce laboureur appuyait sur ]a charrue. Le tailleur et J'apprenti .faisaient Ull ha~bjt pour 111.0n voisin

<llland je suis entré. Quand vous .faisiez ces étoff~s les veillées d hiver "ous pa-

raissaient moins longues. Si tu faisais une nlaison, tu saurais où t 'ab liter. Ce Inaréchal faisait une barre de fer. Les' ateliers rd'Oerlikon font de puissantes Inachines. Si tu lnontes sur ce glacier tu feras de. Inal'ches dans la

glaee. Quand les députés siègent à Sion, ils font les lois. Quand je fais un discours je suis toujours un peu inquiet. Si je fais une injustice,' je suis disposé à la réparer. Si l'on lne fait nne recolll111andation .le tâcherai de la lnettre

en pratique. Si je fais bien, jacquiers l 'estüne ,des honnêtes gens.

Mots à c1zoisir.' adresse]', conduil'e, pousser, trClcer, confec­tionner. bfttil') tisser tnillef constl'uite) lOl'ge]' ) prononcer) com.­mettl'C

SERIE ... Fiche No .. .

Remplacc le l,verbe il )' a par un outre plus IJrécis que hl trollveras èL lCl j'in de l'e:tcrcice.

Sur ce champ de bnlaille il y a mainlenant un sommeil cl mort.

Au, pied de la montagne, il y a une vaste plaine. Dans ces cabinets, il y a une odeur -cl'anl1110niac. Au sonnnet de l'Eglise de VaJèrf', il ~r a l'égUse cie 1 Jot]'e-DanH~. SUI' le .lac il y a un coin cl LI ciel. Tout au lojn , il y <1 une chaîne de 1110J1tagne. Dans les pa~r s rm agés par la gllerr \ il 'y a la F'mn ine. Sur son beau visage, il y a la joie. Dans ses yeux il y a de la gaîté el du bonhell r. Sur les joues de cet enfant, i1 y a la santé, Dans l rnne de cet homme, il y a une intense colère. Dans ce pays opprimé, ifl y a la -révolte. A llX flancs escarpés cie cette colline, i 1 ~ a tlne caverne.

nlots cl choisir.' Régner) resplendir) bJ'i lie 1') rf/yonner ) sévir ,. bOl.lilionnel') fermenter, se mirer) se cléployeI',s'ou/JJ'il') se dres­set) se .dégager) s)étendre.

- 347 -

La cathédrale au . mosen ,âge Au moyen âge, la -cathédrale est le centre de 'la vie de ' ta' cité.

Hien n'est tro.p beau pOUl' la parer. Des générations successives ont travaillé à , sa construction.

1. Sa signification. - Ses hautes voùtes , ses flèches lancées vers le ciel, ses tours puissantes donnent une impression de ·force et de tranquillité. On ,dirait un ,immense navire constr'Lut pour ~ éternité. Tonte la villle peut s'elllbarquer dans ses flancs.

Approchons-nous. Sur Ile porche, une r eprésentation du Christ ou de Dieu le Père. Autour de lui, l'histoire du ll10nde telle que -1a Bible l'enseigne . . , oi·ci ,MIOÏse qui reçut de 1 Eternel la Loi, nou­velle et 'les douze apôtres qui se 'pr~ssellt autour de .T ésus. En ces temps, c est par les scu~ptures .de la cathédralle que Iles pretrés vell lent in~ti'uiré les fidèles des choses de la religion. '

:Ces sculrptures rappellent encore au fidèle qu'il doit lutter con­tre ses défauts pour 111ériter 1a récompense céleste. Eliles nous mon­trent des lIégions de clénl0ns guettant le pécheur, mais aussi des anges ai'lés qui viennent à son secours. a1'1n's du glaive ou de 1a foudre.

, . En réalité, une ,.grande catbédraleest un m:onclf'. , Elle a son ahnosphère, sa hunière, ses parfums, ses forêts de candélabres, ses ombres discrètes. 'Sa grande rosace (vitrail) , derrière laquelle Ile so­leil se couche selnble être, aux heures du soir, le sollei'l lui-mêmt:' prêt à disparaître à 'la lisière d ' lllle forêt 11lerveilleuse. A.ucun bruit profane n 'entre sous ses voùtes. Les h0111n1es oublient lelll's S01·1-

ds leurs affaires, ,leurs querelles pour se recueillir. Le culte était un spectacle magnifique. On dép'l~)yait des ta­

pisseries splendides. La 111usique religieuse pénétrait l'âm~ <les foules. En certaines occasions, l'église se transformai t en un thé­fltl'e où 1 on jouai t des épisodes de 'ln, vie de Jésus.

La cathédrale avait été construite par l'enthousiasme de tous, Le peuple offrit ce qu' il avait: ses bras robustes. l.1 s'attela aux chars, porta les pierres SUl' ses épaules. Le bourgeois donna son arg,ent ; ITe baron sa terre: l'artiste son génie. Les vivants continuè-tent pieusement 1 œuvre des morts. E . .lla/e.

II. Eglises l'011l0]1f'S et gothil{ues (préscn1er cles gravures: ,l'xt'­culer des croquis: voùte en herceau, croisée d'ogives, etc.)

Au IXe et au Xe siècle, quand Je ch;sordr ' produit par les in­casions harhares commence à s 'apaiser des moines construisent nos premières grandes églïses. l 'ls en tracent la plan suivant 'une croix. On ne veut plus des couvertures en charpente; on bâtit des voùtes. Les unes ont la forme de demi-cylindres (voùtes en her­ceau) ou de demi-sphères (coupoles). Elles sont tl'ès tlourdes. Pour l,es soutenir, il faut -construire des murs épdis percés cIe fenêtres étroites et peu nomhreuses (eHr toute ouyerture affaibljt le mur).

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- - :34 :1 -

On renforce Inêmt' ces lllUJ'S par des contreforts ,extérieurs qui ré ­sistent à 'la poussée de la voûte. C est pourqllOi ces premières égl i­ses, dites romanes, donnent une impression de lourdeur ma.iestu­ense . L'église cie St-Pierre des Clages e st en sty le roman.

Plus tard, on inventa un systèlne de voùte beaucoup plus 1('­

Her: des ogives de maçonnerie, croisées deux ù d e ux, soutin l'en t la toiture . 1'1 fut alors possible d 'alléger 1(-'5 murs, d'ouvrir de hall­les fenêtres où brillent Jes beaux vitraux. C'est le sty le ogival ou gothique . A . G.

SCI E NCES

La construction de la Cathédrale Une jolie \ ill(> a c1éc idé ci e construire une grand e et b ell e ca­

thédral e qui pOllrr~1 recevoi r \e s hahitants ci e la vil'le e t des e n­virons . On a ],~1I\la ss (' dl' g rosses sommes d 'argent , lolis ont donné­selon 1 urs moyens: les ri ches h eau coup d 'or, l es pauvres lin p e u d' argen t . On a fait venir de s avants architecles qui oni dressé lps plans (le l'en se mbl e, d es maçons , des sculpte urs , des " eTri e rs. on a c hois i l' enlpla c m ent. ILe tr avail qui va comm en ce r SE' pour­s uiv ra penclant cl C's annl' es et d es années , .h ea uco up sp ronl morts <lV,lllt qu'il n e soil ! (' rmin~; qn' jmporte, ils onl dl! cOllra ge pnrcl' qu.'ils con s h'lli sC' l1t « 1:1 111 8 iS0I1 cl t: Di e u »,

Le /n wnil . - Sou s la direc tion d ('s arc hit ectes, le p e up le e n ­ti l'l" Ira va ill e. Les UIl S p e in ent d 8 ns les en rrièl'cs pUlir :l rt' <lch l' I' d e gros hlocs de pierre . D'<llIlrl's 'les traînen.L ~1\'ec c\es cordes C)UHlld ils s nt e:xJraits ' il n 'est pas l'arc d e vOIr LI es nohl es , d es ri ches s' aL­Le le r a vec les p anvres qui n e p e uvent oHrir l\ )Q ur la ca ll1L~ drak q u e le Ira\ ail cl e le urs hr;l s. Q uand 011 a anH:' lll' les pi vrres .Î usqu'ù l'e l1lpl<I CC ll1 l'IÜ choi s i on \cs la i li E', ,on les sculpLe e l elles pn'll llen t

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leur pla 'e dans J' ensemble. L es verriers , donL J'œu\ l' e est si déli ­c ule eL si di.fficile, trav:ül'lent à part: ils d essinent, ils découpent le vcrre, il s préparent pour le colorer e t ces bleus et ces rouges mer­vei lIeux qu on 11 'a jamais pu retrOll\ el' exactement ,depuis. Les 'jculpte ul's préparent les statues, les chapiteaux (les colonnes, ils (sculplent les feuilles 'des plantes qui poussènt autour d' eux: 'la vi­gne, ,le persil, le chou, le chardon lb sClIlptenL aussi tous les pel'; sonnnges don 1. il est parlé dans la Bibl e et dans les ~ va ngiles , et mêm.e d es scènes tout entières , comme 'la scène clu « Jugemelll dfl'llle r » .

Tous ces 011"\' 1'1erS sont nourris par le:) habitants d e la vill e : 011 le ur apporLe ] ~ vin, 'l'huil e, le pain, les se ign eurs donn ent le bll' pal' pJeins chariots , et :'l l'l'poqUE' d e la récolte, les pavsans ne sont pas les moins géuéreux. .

Tou s ceux ICJui donnaient, tous ceux q1li tr~vai'llai ent avaient autant d 'arcleur et d e foi qu'autrefois le ~ croisés qui pnrtai e nt COIl­

quérir le l'omlb eau du Ch ri st.

Le résultat. (Montre r un e gnn ure). (Cathédrale de LuusHnn e.) Nous pouvOJ;s enco re contelnpl er ces iœu v res l11 e l've illeuses' qll i {)nt d emancle tant cl e sacrifices, hult d' eHorts, tant cie foi . Es­say~n s de n~us r eprésenter 'le nomhre d 'h eures de travail 'qu 'elle ' ont d emande: aucun mOnllll1en~ mod ern e n 'en a coÎlté autant. Le pl'llple pOll vaÜ êt r e fi ér d e la 'be lle c ,lth édrë11 c qu 'il <Iyait con s­t rllite pOUl' Il' prése nt et 1';11 e nil'.

• Traitements

L" m in imum du In li tem enl anl1ll e l <l es lHem hr ps du p e rso ll ­[w l e nsl'ig l1<l n l valldois es l le s Ulyanl :

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Page 17: L'Ecole primaire, 15 mars 1944

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,Il doit occuper lui-1nême le logement C[ lI i l ui est fourn i , Ce .. d..~rni~r n p.eut rire loué sans :111tol'isn1ioll expresse de la muni ­cipalité.

B IBL IOGRAPHIE

LA CARRIERE D'ANDRE CARNEGIE 1)

L e talent -(lu bioOTClphe do ,:Mucl emoisr li o (l e ,\!(f'stl'a l COIrÙlI' r mO))L est déjà comlU; on \Sa.it .quelle intelhgenrp e t. qu el1(' ferveur t' He alp:porte Ü esquisser un :portait, ülntàt fouill a nt. l'ê-lme profollde cl 'un penseur, tantôt révélant. l es inép uj r;,a bl es reSSOUITes rI'un CePUI' dl' femme. Dans son dernier ouvl'a.ge c' st uno én erg ip qu ' r,]] m ot e ll lumièr e ' l'homme qU'011 e nous pré 'ent.e n'e,::;1. ,p~' l1ne figure cie pl'E.~­

;miol' ,plen, mai s sa carrièr e61. si ,]Jj'o cli~ücuso cru -O lt Il' p c ul :-;.' eTn,Jl(' ­

eber d e voir li!, un destin ]10 1'8 séric, Un eonte rl0 ,fées! Cc.' so us - titl' C' l'oU

dit. dé.,j,à .long. A suivre les élu,p es de· I ~L \'i ~ ,(lu l'oi <le J'llci (' I', ou dem e ure s tupéfait cru - l e fiL- cI'un IY-HlUVl'ü 1 is 'ül'Hnd écossa is .'oit 111'­

t'iv é h. FlIT1RSBer un e fOI' t.un o a,u ss i fa.bu]eu, ·c, Sél n s douf c fut-il se r\' i ,P,:\l' de ' cil'con st ances CXof:C'l l t.ionll ellcs. Alldl'é C.èll'né,~-"ie pa l'tit très tôt pOU l' l'A.mél'iqllB et. c est là qu'il clrvHjf l' éa lis C' r' ce l1lita,cl ' . L \a u ­teu}' 110U:" fa it, Uil t·8.hle a ll fo l'til1t él' es.."5 (\llf cl p cc' p fly _", ('II CO r e n eut ,

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