l'ecole primaire, 29 février 1944

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Page 1: L'Ecole primaire, 29 février 1944

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Page 2: L'Ecole primaire, 29 février 1944

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,.SION) 29 Février 194.4- . No 10 63ème ,,4nnée.

L'É COL E P RI MAI RE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'tDUCA TlON

::ioO!?\~NI!AIR E: CO:VlllVJ]UNICATION~ DIViERISEIS: Cours de pel1fection­nement. - Note-s ,de gy,mll8.stiquc. - La. oonféIenco de lM. le Dl' Rey. - PARTrE PEDAGOGIQUE: Un aperç u du problème- ,psy­chologique de .l'enfoan ·do la rue. - POUl' np,prendre ,ù lire ,aux pE'-­t,its, suite, - L'cnsE'igneme-n t des valeu rs spirituelles, - îLe prin­cl'pe d·ordl' e. - PIARTI'E PHATIQUE: -La1lgue française, centre d'intérêt. - F'ic11e6 sco laires. - Sciences, + Leçon de choses. Géographie. - BIBLIOGRAPHIE.

~~~~~~

i ~~!:~~~WS~~~~~~>l>~~~~~!E~ 1 ~0"'~G1J " ';,;. " '~~d

Cours de perfectionnement

Durant 1 éll> 1 ~H4, le D épartem ent de rrnstI uchon publique l'enl donncr il Sjon dcs cours de perfectionnement d'une semaint' ~) ()llr les inst itutrices et institut urs primaires.

A c He fin , il s'est aSSlll'l" la co llaboration de lnaîtres quali­fi é s dans les di fl'ére n tes {liscip,]ines qu e comporte le programme.

j 1 ~\' a li e u cl 'espérer que ces cours, pour lesque ls les 'ParUci­pants recevront une cerlaine rélllllllération ~ intéresseronl un grand nombre de nUIÎtres et (le:: maîtresses désireux dE renouveler leurs ,c onnaissancC'_') ct cie profite'r de J'expéri ellce de leurs collègues .

(Communiqué,)

EXTRAI'!' DE LA PUBLICATION DU BUREAU FEDERAL DES STATISTIQUES CONCERNANT L'EXAMEN DE GYMNASTIQU~

LORS DU RECRUTEMENT EN 1941

Hang occupé par le Valais daus 1e classeluent com.p'-ll'é des :C ~lIltons :

Lever d'hal1ère 24 Saut en longueur 24 .T et du boulet 1.5 COUrse de yiLesse (80 111. 20

Page 3: L'Ecole primaire, 29 février 1944

- .2S0 -

L'instituteur et la PSNchologie CQnJè.rence de Mr le Dr Rey, professeur à l'Université de Genève ..

La ·conrféreI1ce donnée Je 12 février, au Casino de Sion , ,pal' JVEr le Dr Rey, professeur à l'Université de Genève a obtenu Ull

succès mérité. Les élèves des deux écoles normale's, et de '110lU­

l~~·eu.x meInbres du corps enseignant se pressaient pour. écouter 1. emu:ent professeur dans fcette saJ]e du 'Grand .Conseil occllpé.E la vel'l'le enCOI'e par les pères -de la patrie. '

Nous ne donnerons pas un compte 'Tendu de cette confé­re~ce, 'puisqu 'on no~s a assuré qu'elle serait pubaiée dans {'Ecole Pnnl~lll'e. Il est d'aIlleurs de~. sujets si lourds d'idées qu'on ne S~l~TaIt les' réSU111er avec profIt pour le lecteUl', sans crainte de defoPIller la pensée verbalement exprifJ.née. rC' est préciséulent le cas pour l'exposé du savant professeur de Genève. Disolls setJ­leI,nent que :Mr Rey s'est nlontré très objectif, exposant des pro­~lemes et se gardant d'en tirer des déductions hâtives ou défini­tIves; jJ a d'ailleurs iHustré sa causerie d'exem~ples probants.

Les auditeurs l 'ont écouté dans un relio'ieux silence' ses conclusions furent vivement applaudies. b ,

Le ·c."onférencier avait été présenté -par ~nle Sauthiet dn Service .M,Mico-Pédagogique,. que nou.s l'elnel'cions pOUl' son heureuse initîative. Cl. B.

P AJRTJIE ;PEDAGCOG }lQU L.

Service Médico-PédaJgogiqUB Valaisan

Un aperçu du problème ps~choIogique de l'enfant de la rue

.C'est courant que beaucoup cl'enfants passent la majeur · l)artJe de leur temps dans la rue plutôt ·qu'à la maison. 'COlll­bien de parents s 'en plaignent et combien de critiques entelld­(~? ! Si Aces enfants 1à ne restent pas. ·à '1a maison, c 'est qu'ils .pré­j.er~nt etre dans la rue pOUl~ des raIsons que nous comprendrons­-facIlement. Par exemple bIen .des foyers du fait de la misère, de .la saleté, du 'manque d'hygiène, de solei"l, de lumière sont SI peu confortables pour l'enfant qu'il. se trouve nûeux dans 'la rue. En outre dans ces milieux-là, les parents ont souvent une attitu­de trop peu accueinante pour qlle leurs ' cnfant.s aien~ le .désir

- ;2})1 -

-spontané de rentrer ·'Chez eux après 1. école ou leur travail. S'i') -était · pratiquelnent possible 'de . Jaire de . ces taudis des t'oyers agréables, beaucoup d'enfants q'ui auparavant vivaient dans 'Ia nIe de préférence, resteTaienl volontiers chez eux .. )

Cependant il y a des nlÎlielix famiJiaux normaux où l'al­coolisme, les querelles, le hruit, 'la saleté n'existent pas ret -rlà'l1s lesquels certains cnfan ts pourtan t se font fortement tirer l'o­reille pour rentrer et rester à la ,maison. Si on leur demandait pourquoi , ils ne sauraient répondre, ou ne donneraient que des raisons qui ne justifieraient pas leUTS sentiments de déplaisir il se trouver dans leur milieu falnilial. Et même si l'on arrivait ù slLpprimer Ues désagréments qu'ils pOllrraient énoncer, ces en­fants là continueraient à fuir la maison. C'est dans ces cas que Je problèJ).le se 'pose. , .Pour eux les ca uses de sentiments de ~ma.l~ aise ou de déplaisir ressentis dans -la famille ne sont pIns exté­iieures mais intérieures, et ne leuT sont pas conscientes, 'c est-ù­dire ,qu'elles sont inconnues de l'enfant. Il peut se faire par. -exemple qu'un enfant soit jaloux d'un petit frère ou d ' une pe- " lite sœur et qu 'il désire la disparition de ee jeune rival, ou sim­plement l'éloignement, parce qu'il se sent humilié qu'on s'o'CCupe plus du bébé que de lui. Si ·la situation devient par trop intolé-: l'able ' du fait de -l'intensité ,des sentill1.eùts qu 'elle éveille . chez notre enfa'nt, il la fuira et cherchera niaintes o'Ccasions pour ne pa.s être à la maison et ne pas souffrir ·de l'état d'infériorité af­fective où le lTlet la présenc du petit frère.

Un autre eas qui peut se présenter est 'celui d'Ull enfant }Jlns grand qu i trouve son plaisir ù dominer et à -exercer son pouvoir sur les plus jeunes. Or, s ' il s 'y prend de telle sorté que ses parents soient obligés de le punir, son besoin de maîtriser ses frères et sœurs étant rléfendu à la luaison, -c'est hors de ,la lnaison qu'il essayera alors de satisfaire en choisissant des 'ca­m.arades qui se prêteront ml jeu . ,C'est dans la rue qu'il se ~ell­tira libre d'agir selon ses tendances propres.

Enfin , nombreux sont les enfants qui vivent dans la crainÜ' de 'leurs parents , crainte qui peut s'étendre ù tout objet ou tout lieu rappelant la domination ·du père et de la 'mère, ou leur au­'torité. ",oici une fiNette qui tremblait de peur devant SOIl

gi'and-père, hOl11Iue sévère et bOllgo.n, s ' ilTit~llt P?ur. ~n rien et 'Criant très fort. Or, lm .jour notre fIllette qm avaIt trOls ans, en ouvrant la porte d 'une ~ l'moire vit les chaussures de son grand­père {'t se dit Ù. eille-même: C?ut! fais. doucement, gT.and-pa'P(~ n'aime pas qu'on fasse du 'brUIt! On. VOlt .souv~nt al~ssi ·chez les pll1~; grands des réactions anxieuses dans certaInes CIrconstances Jeur ~'appelant la situation familiale, m.ème en l'absence des 'P~­rents. Un objet, une personne, un detall quelconque ayant quel­(lue analogie ou ressemblance avec. le père Ol.L la m~re, ou encore llne chose possédée par eux, sont suscephbles cie 'donner de

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l angoisse. Dans Ja rue, ces enfants là se sent ent en quelque sorte­:\ 1'ahri de leurs senHments d e 'malaise intérieur éprol1\'és en ra­m,ille ou simplement à la maison.

En dernier lieu quelle est lIa formation psychique cie l' en­fant d e la rue? Nous sa~'ons. que les enfants dès leur ,plus jeullf­âge sc développent en rfqnctlOll du processus d'identification , c'est-à-dire en imitant 'leurs parents, éducateurs, grands frère s: et sœurs qui sont leurs modèles 'de tous les instants 'et qui en exi­geant, en interdisant on en pennettant certaines choses forment neUf conscience lnorale. L'éducation consiste à faire du petit sauvage qu'es t l'enfant, llll être civilisé et sociable. C'-est d':l­près les réactions ci e l'adulte que l' enfant juge s'il a bien ou mil fait et que peu à peu il acquiert une conscience pro!pre. Cc sont là les fondements les plus Ïlnportants de l'éducation constituant Ja base du développement -de l'individu. Nous vOYOlis tout de suite qu~lIes peuvent être -1esconséquences · d 'une éducation faite dans la rue, par la vie d ' ~ventures , pour un jeune enfant ou un adolescent. Son caractère e t sa 'conscience morale se for­meront selon les r encontres et les fréquentations f~ites au ha­sard. Ses lnodèles d'imitation seront nlu1tiples, bons ou nla u­vais. Si certains enfants deviennent .malg'ré tout d 'honorables citoyens, beaucoup d'autres dcviennent des dissociaux, des ins­lables, des désaxés. A ceux lù, il :J manqué hl possibilité d C" s'identifier à un e personne-modèle e t de ce fait une lac un e s'es! ,produiLe dans leur développement qui es t la cause d 'une dishal' ­monie intérieure, d 'un manque de structure qu 'on n'ncontre chez eux. L es influences ont été trop nombreuses et ,div-erseg pour leur permettre de s 'attacher tout il fait Ù Ull e p erSOlllle , Dans ces conditions 'la conscien ce n e peut se former normal e­ment e t si par , exemple, l enfant n e trouve que des huveurs ou des voleurs :\ imiter on comprendra qu ' il arrivE' ù commettre (les délits.

Pour tel'miner, examinons 1111 peu les 1J110yens que non. avons de remédier au mal dans une certaine m esure. Pour les enfants n erveux qui fuienl' leur foyer pour des 'raisons affecti­·Yes. le remède consiste ù leur faire prendre conscience des rai ­son s profondes de leur comportem ent et de les leur expliquer. Comme ce 11 est Ipas possible de Ip. b ire pour -chaque cnfant, if y aura t.oujours des enfants de /la 'ruf' soit pour ]('s raisons s us-­lnentionnées, soit pour des raisons socürl es .

Les enfants sortant des taudis e l prédisposés à la ùélil1 -quenc-e ne 'Peuvent être tous mis dans des maisons de rééduca­tion 'pour des raisons d 'ordre pratique ou financi er . :'liais nOll ,~ estimo~)s que le milieu scolaire p eut contribuer en grande par­lie à ' empêcher dans certains cas c1es enfants de la rue à se dt'­voyer. Le maître p-eut être 'le modèle, l'image paternelle qu e r(~nfant imitera , s 'il trouye chez lui cOTIl!préh ension et impa rti a -

lité. Néa nmoins , le maître devra flu i Cil imposer suffisamment et éy'eiller en lui le respect pour qu 'il consente à se soumettre à l 'autorité qu ' il r eprésente. ~/enfa.~t a besoiI? de s'~ttacher ,~i un être plus fort et ce n 'est qne S' II le sent fod et Just.e qu 11

renoncera à ses ten.dances ln auvaises ou égoïstes par amour pour le maître et pour être aimé d e lui. L 'école deviendra. le milieu sain où Il'enfant de la rue Lrouvera l'intérêt et la sécuf1té,

Il n e faut pas confondre ces sortes d'enfants avec ceux qui 'ne font que s 'attarder dans la nI e pOUl' s' amuser Olt dont la curiosité s'~f 1 l'ouve sfltisfaite.

Pour apprendre à lire aux petits (~u i tH)

flnaI~se de la méthode anal~tico .. s~nthétique Voic.i les grandes lignes de la Inétho~le analylico-synthéLi-

que telle que' nous l'avons réalisée. ., , A

Nous COlll'1UençOns pari' étudier les voyelles a -e-l-o-u-y-e-e-e , Au ' début il est nécessa ire d 'a vancer ' lentement, pas ù pas. Url{' lettre par jour '-lIffit. 1] faut savoir perdre du temps pour en ga-0-11e1'. h Afin 'de fac.ilit er 1 étude et la Inémorisalion de ces 'lettres, nous avons r ecours au procédé des 1110ts types. , .

Les mots types sont des 'mots jud:i ci e?seme~1 t ChOISI s ~o.~ r meUre en va'leu!' le son oÙ enseigner ou a rdecouvnr, Quelqu~s l e­o'les dictées par l' expérience en précisent le choix et l' emplOl h 1, POUl' avoir toute leur valeur d'exemple , ils doivent m ettrl'

'en relie)' le son èt étudier. Ex. l.Je mot « [a pin ») e;,cellent pOLir m ettre en évidence le SaIl in , ne convient pas pOlll' 1 etlzde du SOIl

(1. 8111' lequel ne porte pas l'accent tonique. . , 2 . Les mots types doivent être des substClntlf~, ({tin de POll­

voir être pl'éSel~tés (lv ec des olJ}ets ou dps imafles q1li en illustrell,t

le sens'. , 1 l' " t :3. Ils cl ai vent être chois;.') dans [e vocalmlm 1'e ,(, {' e I~ cm, ) parmi les chosès connues de lu~ , alin cie p~nn e ttre 1 etude /11tUl -tive, l'auto-éducatioIl) sans éqUlvo,que fJOSS1 ble. , .. , A

4. Un mot suffit pOZZI' l'é tude d'un son donne , a!ln d etre plus sûrcnœnt retenu. .

5. Ils seront choisis ) (llltant que possible, dilIérent8 de jorme fljln que la reconnaissance en soit facilitée" .

Nous avons établi, suivant ces quelques regles I~rat.lq~es, Ull

matériel de lecture , que nous appelons « Plaquettes Illustrees d~s mots types », qui convient à tous les déhllt~nts r n l~c tllre , c1 epms

Page 5: L'Ecole primaire, 29 février 1944

la prenlière étape, toute sensorielle, qui peut commencer dès ., 5 " ou 6 ans, jusqu'à .cene de la aocture proprement dite, -de , 7 Ù 8 ans,

. Ce ~matériel n '~n1pO?e aucune ,ln~t1~(}{l e Spéciale el s'adapt~ à toutes; Il permet 1 enseIgnement Indlvlclnél aussi bien que .J'en-seignement collectif. '

Le lJwtél'iel c?l1lplet se ~Oll1pose de ·4,8 plaquettes de carton. Ce sont des rect~ngles de 40/16 cm .. Chaque plaquette correspond ù une lettre ou a un groupe de lettres formant un son.

On peut les groupeT en 4 séries:

1re sé1'ie: les voyelles: a-e-i-o-u -y 6 placj1lettes 2ème série: les consonnes: b-,c-d-f.. ] 9 p~aquettes 3ème sél'ie : les "consonnes à plusieur~ lettres

ch-ph-gn-i11 4·èlne série: les sons : oL~-on-oi~eu ...

Sur chaque plaquette nous voyons :

4 plaquettes 19 plaquettes

, ~. CaHigraphié, .~nscrit entre deux lignes très ' apparentes, ecaliees de ~ ,cIno et fIgur~nt le COl:pS d'écriture pa'!' analogie avec la double reglure du cahIer des dehutants, la lettre ou le groupe de lettres , voyelles ou 'Consonnes formant un son . . . .

2 . Pour 'les 25 'Cartons des 25 lettres de l'alphahet (la Ilettre Bluette h a été omise) :

~ en haut, il droite, ,la Inême lettre imprimée Inajuscule e l" minuscule, de 2,5 'CIn. de haut. .

- en haut, à gauche, la lnêm e lettre manuscrite majllsclil e de .3 Cin. de haut.

~. ?ans la :moiti~ inféri~ure du cal·toll, le mot type manus­crit ecnt sous le dessl11 on l'llnage qui l'illustre. r Les figurines ,ele catalogues, les images de vieux livres d~ lecture, à défaut de dessins, ont été mises à contribution pour l'il­(lustrati'On des plaquettes.

Au fur et à m.esure. ci e leur étude, les lettres sont ac.crochées au nuu; la perfection de Œeur forIne , en grand lllOdè1le bien visi-. ble, s'imprime dans la ménloire; l 'association 'constante de la let ­tre et du mot type en favorise le souvenir ; 0 reste la lettre d.e « dOlnÎno » . 11) celle de « vache ».

Chaque mot type est un ,modèle d 'écriture, puisqu 'il est écrit en le ttres n1anuscrites.

Lorsque toutes les voyelles et les consonnes ont été étùdiées,' on les tait classer selon .l'ordre alphabétique, e t c'est dans , cet ordre, éducatif, qu 'eUes 150nt sl.lspendlles au mur. .

Avec ce proœdé des n10ts types aillsi présentés, la Hettre, élé­Inent abstrait, devient une réalité m-aniable, une chase Uée ù des représenroations c.oncrètes qui lui demeurent associées.

- 295 -

L 'ensemble de ces p-laquettes constitue une SOTte de livret de lecture - très concret puisqu'il n'y a pas un m'ot sans image correspondante - clans lequel les pages se présenteraient sépa­rément.

Voici la liste des 1110tS types qui ont é té retenus pour les 1P1~-quettes; on peut on choisir d'au~res , en, t;nant compte to~'tefOlS des qualités particuHères nécesS!..'1J res , precoo,emlnent énoncees.

i : irène o : domino a : chat u : usine e : œuf c : canard ln: nuillie n : noël t : tout cl : dindon q' : coq g : galop p : pip.e b : brouett.e r : ruche v : vache w : wagon s : soldat z : zèbre j : jupe di : cheval 1: locomotive k : kangourou f : cerf

x : xavier v : yves ph ; phoque gn : cygne ill : escadrifLle ou : pOllle oi : oie un: 1 eu : cheveu oin : foin eur: semeur ien : chien tian: récréation en : enfant an : ange in: lapin ain: Inain ein : ceinture au : autOlnobile eau : drapeau ai : maison ei : neige e l : chalet

Les étapes d·ulle leço-n de lecture

Void les différentes étapes .que nou." parcourons dans tlne 1e­(,on de lecture.

,~uiet de la leçon: consonne l"

Eléments supposés conrms : ,les Yoye U.es et les consonnes slli­vantes .: Ï-y-s-z-b-p-.l.

1. Recherche de l'articulation à étudier

Nous dessinons au tableau noir divers objets d 'intuition ·et les faisons llOlllmer par les enfants: ruche) râteccll , l'~be) ruban. Quelques questions fort simples amène t :les mots Sl.llV~n~S : 1'.0-. binet rasoir rivière, mur ... Les IllOts précedents ayant etc redits en a~centua~t l'articulation l", l'attention des enfcants e.st 'retenue sur le seul mot « J'uche » (lTIoLtype de la plaquette ililustrée). Ce mot est répété p1usieul's fois" 'puis ,décomposé en Is~rllabes. La

Page 6: L'Ecole primaire, 29 février 1944

,200 -

.syllabe « ru » est ensuite dé-cOlnposée e11 ses deux é·léments : J'ar-üculation 1" et la voyelle u. .

NOl~S, articul?ns neth~ment et forte1nent l", le faisons articu'ler par les el:ves qUI prononcent le mieux, 'puis par tous silnultané­m,e~lt, enfIn par ceux dont l.l:l prononciation laisse D'ordinaiTe ù desl'rer.

Montrant cle nouveau que.lques-uns des dessins d'intuitioll ._ l'uc~e, râteau, ruban., .. nOliS leur demandons, non le mot enÙer: malS seu'lem cllt CE' qu on entend au commencement d e chacun des m.ots,

~l~aque élève ayant, duranl le premier trimestre." un hillet punal1se sur son banc ,et portant son nom et son prènol1l nOlis k'lU' faisons chercher si 'l'a!fticu~ation l" s'y trollve. '

• 2. Représent,ation du son - Etude de la lettre

~OliS écrivons au tableau en g'rand caractère, la lettre r en Inelne temps que nous .l,a prononçons. NOLIs l'écrivons éo'ale­Inent (nlp~'~s ,des ~essins :l'illtuiti?ll. : l'uche) robe) ruban) râte~IU ... Nous :la faIsons hre plUSleUl'S fms : « Lisez. lu première lettre de robe ~ de l'uche ... »

Nous passOlls ensuite ù hl leçon d'écriture. Traçant lente­.men~ la llettre au t~b'lea.u, nous en faisons remarquer les diverses partIes; un élève est appelé à rep'l'oduire le [racé an lablelw noir pend~Tl i que ses cO.llcUs-cip·les. le rcproc111isent Sur le pa~)ier. l ous cOJltro~ons le travaIl et le fmsons corriger s'il y n lieu.

La leçon se termine par ,la présentation 'de la plaquette il/us .. trée " nloment attendu avec impatience par les enfants, car c'est 11,Oll\r.e-aU; et pui's, ils ; 'aperçoivent qu 'ils aVlancenl: il ' y a déjù 12 plaquettes accroehees au mur, et voih!. la 13me! Et Isi lIll e tête plus dure a ouhlié l'articulation éturliée, 1111 coup d'œil sur 1:1 .'PlaqueUe suffira pOUl' ·la 'lui {"appeler.

3. Etude des syllabes

Cette étude se rait HlI moyen rI'Ull alphabet mobile. Représentez-volts un carton de 40;12 cm. Un(> ficelle lt'Il cl m'

·d 'un haut à l'autre du canton passe par dës trous espa~és l'lIll ch­l'autre de 1/~ cm. Cette ficellre forme ,de pe tits casiers cIe L cm. de large. C'est clal1's cet espace que sont introc1l1it~ :les rectangles (k n rristol de ]/;~ C111. de large SUI' 4 :Y~. de haut sur 'Iesquels so'nl ins.­'crÎtes Iles lettres. lCe Ilnatériel est encore primitif; nu us espérolls 1'~)tJnéliol'er et le l'eache plus ·pratique. Les enfants retiI1ellt le.'" voyelles et les placent les unes 'SaliS les autre.", snr la gauche dl' 'Jeur banc. Ils prennent ensuite la lett,re ]" et la promènent suc­cessivenlent 'devant chaque voyene en nOTIll11ant la svllabe obte­nue: ]'(1, re) fi, les meiHclll'S d'abord, tous ensemble, ies plus f'ai­bles c>nfin. La leç'Ûl1 sur les syllabes se termine' pai' une récapitu ­'tation avec Iles lettres précédemment étudiées et la Ic'Ure !1ouve]l!e ]". Cet exercice se répéter'a pour chaque consonne.

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. Les. lettres ainsi vues, touchées, replacées, ne sont plus 'cette chos.e ennuyeuse, ·abstraite ·et lllorte; Inais bien une chose qui prend vie parce qu 'elle entre dans 'l'activité journalière de l'élève comnle son petit chien d'étoffe ou son train de boi's.

4. Formation, lecture, éC'riture, orthographe des mots

Les syllabes COlllposées à l"aide de l'alphabet Inobile son1 écrites ensuite au tableau réservé à ,cet effet, avec aes autres syl­labes déjà étudiées. L'enfant en a cette fois une vue d'ensenlble : il pourra les éorire sans faute .

ChaqUE: élève reçoit de ,peti ts billets ·de deux grandeurs ( -de billet~-syllrtbes et des billets-mots, COIl1nne nous les 3'ppelons.

Dans la p-répaTation de 'la .leçon, nous avons noté Jes 1110tS suivants: la l'ose, la ruve, le père, ;la robe, le zéro) mots ,conlposés des sylla.bes la-le-To-se-be-v,e-ra-:ro-rpè-zè-re. Les élèves prennent 'les billets-syllabes et 'sous la dictée du nlaÎtre écrivent les syllabes ci-devant ·énulnérées, puis alignent ces billets devant eux, Les cr .. yon s sont posés . Lentement, distinctement, nous disons: '( Composez le mot,' ICl l'obe ». Ils répètent enseullb1le : lu. robe, puis ils s' exécutent. Tous travaillent, plus ou moins vite, suivant leur capacité; il faudra peut .. être venir en aide aux plus faiblIes. Les enfants prennent successivement les syllahes : la-ro-be et les pla­cent dans l'ordre. Et voilà! le· 1not robe est composé. Il 'a fallu pOUl' cerra savoir lire les sylLabes énoncées. L'enfant a réussi tout seul; il est content, il ne demande qu'une chose: re1commencer r 'Oui, nous recmllmencerons, mais auparavant nous copierons ce mot. la robe sur un des billets-mots. C'est fait. Les billets-syllabes sont rangés à leur place, et nous passons aux mots suhivants : ln l'o,c;e, la l'ave, etc,

A la fin de la leçon, les biàlets-syl1abes sont détruits; et après lecture, les billets-mots sont rangés dans la boite de lecture que chaque élève s'est procurée: son trésor!

5. Devoir et leçon

L'élève lira plusieurs fois, à la maison, les Illats de son « tré­SOI' » de lecture; puis il cherchera des i.mages qu exécutera des 'dessin.s en rapport avec les chose's que représentent les nl0ts. 'Ainsi, ·au verso du bi}llet, la robe, il dessinera une robe ou collera. Hne image découpée représentant une l'ohe.

Ajoutons deux remarques Îlnportantes : 1. La marche ici tra'cée fournit la lnatièl'e mon d'une seule

~eçon, Inais de plusieurs: An début, chaque point suffira pour lme 'séance.

2. Ce processus n'est pas suivi il la 'lettre pour chaque conson­ne, pour 'chaque son c01'l:espondant aux 48 plaquettes. Il ardve un m.ornent où H suffit de présenter la plaquette pour que la lettre nouvelle soit étudiée . et retenue. Dès lors, l'es 'leçons ·collectives de lecture deviennent de' moins en moins fréquentes, cédant le pas au travail individuell. (A 'Suivre.) F. CIL

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ll'enseignement. des valeurs spirituelle~ '

TI10nsieur le Dl' Ed Sclziess, inspecteur fédéral de l'ens'eigl1e­l11.ent c01TIlnel'cial a donné à. l'occasion de la ·q·Oème assemblée annuelle de l'Association suisse pOUl' l'enseignement comm.ercial tenue à. St-Gall la brillante conférence que' nous publions ci-dessous. .

L'éminent proj'esSeLll' aux hautes études commerciales de l'Université de Lausanne ct bien voulu nous cllltor{sez' èL en COl11-muniquer l'essentiel au pel'sonnel enseignant du Valais. Notl.r.; l'en remercions vÎveJllent. ' \ On pOUrl'Cl se rendre cOlnpte chez nous que l'esprit qui 0.1Ii­

Ine les « baillis scolaires fédéraux. » n'est pas si dangereux qu'on le croit. Réd.

Le sujet qui 111'a -été Ïlnposé par notre cOInité central pennet des dévelolppe1nents philosophiques sans fin, favorise -des démons­trations grandiloquentes, incline à for·muler des sentences apoca­~yptiques, le tout énoncé en des ;phra'Ses bien balancées.

De tels procédés, empruntés à une 1nétaphysique nébu'leuse, ne sont pas de lnise entre collègues. J'essayerai, aH contraire, d'analyser .le sujet en un langage 'des plus sinlp'les.

Pourquoi cette di'Sdpliile est-elle sou'lnise Ù notre lnéditation ? 1. Parce que les autorités seolaires attendent de nous que

nous soyons, certes, de bons donneurs de leçons, 1nais que nous soyons aussi de véritables éducateurs, de rnanière que nos élèves deviennent des forces utiles, 1nais surtout des hommes de bien . Nous ne pouvons donc nous borner là Iprocurer à nos jeunes 'les connaissances indispensables et les aptitudes techniques ùéces­saires à l'exerdce de leur future profession, m·ais nous devons aussi cont·ribuer à la formation de .leur mentalité de leur carRC­tère, de leur cOlnportement en généi .. al, en vue de' leur rôle Jutur de citoyens, de citoyennes, de pères, ·de m.ère · de famille ou d'in­dépendants, de chefs ou d'auxiliaires, de men'1hres d 'unecol1't­Inunauté politique, so'CÏa'le et ·spiritueHe.

Nous allons donc nous entI~etenir de l'entralnement s pil'ltuel, terme par Jequel j'ailnerais désigner nos efforts en vue de pouss.er les jeunes qui nous sont confiés à pratiquer le respect Inutuel, la tol>érance, la solidarité, l'esprit de servke, la véracité, 'la probité, l'honnêteté pi'ofessionnelle, le courage, le tact, l'initiative, l'auto­ùo.mie de la ,pensée.

Du luonlent que ces qualités caractérisent l'individualité re­iigieuse, il s'en suit tout naturellelnent que nos écoles seront re-ligieuses, plus précisé1nent chrétiennes. .

Nos écoles seront donc religieus·es, plus prércisélnent ·chrétien­nes ,je dis hien f( nos écoles » à savoir les organismes que voici :

, . ~) n~s écoles d,~ con'1?~erce offi,cielles, en fa~euT desquelles l O.füc~ fedéral ·de IIndustne, des arts et métiers ' et du travail a élabore des « programm~s normaux» prévoyant entre autres, c,on1iI~e branches f~cu~tahv~s, la r.el!gion et la psychologie, dont 1. enseIgnenlent est a repartIr sur 3 a 5 années d'études'

b) nos écoles conlplémentiares cOlnmerciales, en fa'veur des­~uelle.s, le ·mênle Office a élaibo'l'é des « directives)} stipulant que 1 en~elg~elnent « ne portera pas exclusivenlent sur la fornlation profeSSIOnnelle, luais s'étendra aussi à la. formation du caractère et à l'éducation civile de ·l'appr,eriti .» ; .

. c) n<?~ éc.?les CQl11IlleTcia'ies privées dont quelques-unes, géné­rale1nent des Internats , sont fières de ,pouvoir travailler clans 'œt ordre d 'idées.

Des personnes bien intentionnées ont affirmé sérieusement que nos écoles ne faisaient rien, ou presque rien, dans tous les cas infiniment trop peu, dans le dOilnaine de l'entraînement spiri­·tu.el. Voulant en :avoir le cœur net, j'ai prié 80 directeurs -d 'écoles de Suisse de. lue .d?CUmel:ter. Ils l'ont fait fort aimablement; je leur en expnnle ICI, publIquement, ma profonde gratitude.

Il découle de mon enquêt-c, qu'au point ,de vue qui nous OC:­

cupe, nous pouvons clas'ser nos ·écoles en 7 catégories: 1 ère catégorie: Ecoles ayant prévu un enseignelnent religieux

obligatoire, ou bien un enseignement en r.eligion seul~ment. ou alors en religion, en 1110rale, et en psychologie. Ecoutons ce que nous disent quelques dil:ecteurs : . .

« Les valeurs s,pirituel[€s 'doivent Iconstituer une des branches obligatoires du progralnme. La morale donnant' une règle de conduite, il faut que nos élèves la connaissent. Nous devons don<: les initier à la 'loi morale, les rendre aptes à exercer 'leur ',cons­cience morale, leur volonté morale, à user de Ueur liberté tl110-Tale . . (Rév. Sœur :Marie-Andrée.)

« Il ne faut pas ,faire un exposé purement historique d'opi­nions diverses. Il ne pourrait que 'favoriser l,e scepticisme et "le subjectivisme. On aura donc .Je courage d 1enseigner une doctrine positive. » (Rév. Père Cheva1ier.)

« Nous n 'avons ja·mais envisagé qu 'une é~ole de COl11InerCe ne fût qu'un sin'1ple institut d'orientation .pro.feS'sionnell~, et. si nous avons .agi -<cn ' conséquence, cela nous 'fut relativement falC.Îll.~ puisque ' nos «élèves comnlerçants» · coudoient sans ICesse leurs camarades des gymllases et du lycée. Avec eux, ils baignen.t .dans Hue ·COffilnune atmosphère chrétienne et humaniste. » (lM. PilIonel.)

Quant aux résultats enregistrés, voici l'opinion d'un direc­'teur: «( Je puis vous déclarer que ces cours intéressènt, que rus­je, captivent nos grands élèves» ... {( beaucoup de nos anciennes -eherehent à 'réaliser leurs destinée terrestre et etenH~lIe en 'pléni­tudeet en perfechon.Elles gardent il récole un\~ profon.de. recon­)llHi-.;s:tr,('e pour t~ut ce qu'e~1e a . es~ayé de leur (JonIleJ·. Al ,\'1 Ac hy ~

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2me catégorie: Ecoles avec un enseignement religieux la­cultotij', religion seu le, ou bien religion, plus 1l10l'ale, plus psy­'ehologic.

3me catégorie: Ecoles avec PI1seignement facLl!tatif en 1110-J'ale et en psychologie.

.!f.1ne catégorie .' Ecoles avec enseignement jacll!tutif en mo-l'ol e et en psychologie.

Au sujet de ces enseignement~ !acLl!tatij's, il est permis de ·l~elever la remarque formulée par d·e ':directeur lui-lnêul-e d 1 U1W

('Cole qui a Iprévu cette discipline: « L'enseignement facultatif ne profite qu'aux convaincu"')

el non fi 'Ceux que l'on voudrait atteindre, les indpcis , les igno­rants et les apathiques. » (M. Duttweiler.)

5me catégorie: Ecoles auxquelles est aLtaché ' aH ul.lmônier chargé ou non d'un enseig11ement facultatif en relio'ion et ell lnora.l.e, et dont la fonction principale consiste ù ellt~etenir des relations régulières et suivies avec les élèves qui le demanden1. ]Je te1s aumôniers étaient 'SUliout attachés, jusqu 'ici, à des éco .. les catholiques. Depuis une année, l'Ecole supérieure de com­Incree de Lausanne, école laïque avec une majorité -d'élèves pro­testants, h~néficie de l'activité d'un aumônier.

Gme catégorie: Ecol·cs sans enseignement en valeLlrs spiri­tuelles , toute latitude dans le dOlnaine qui nous occupe étant ,laissée ft chaque 111aître.

'7 m.e cCltégol'ie: ..4. LlCLlI1 enseignement cn valeul's spirit Ile/les n 'est pl'évu. Obligation formelle ilnposée ù chaque maître de ~ 'en te11ir uniquement ~l des .objets d 'ordre strictement .profes .­sionne!. Défens·e donc de fa.ire des incursions dans le domaine des valeurs 's:pirituelles. Excusez ma hâte d'aJouter d'emblée (lU

plus vite, qU'lin selll dil'ectelll' CI défendu ce système devant moi. système néfaste qlli brise l'élan des l1Laitres) l'ell'ène [elll' en· t/wllsiasme, les diminue étrangement.

Si nous faisons abstraction de c-ette 'scule école el si nOllS

prenons en .consid.ération toute:;; les autres écoles c.ommerciale'j de notre pays - les unes ayant prévu un enseignement spéc.ial.. les autres n 'en 'ayant pas prévu - nous sonunes frappés d'ap­prendre que toutes, suns exception ft UCllllE" , sont cl'accord sur les dent: points que voici:

1. hl question des valeurs spirituelles est de toute ,premièrC" iInportance;

2. la fonnatioll des jeunes clans cette direction incombe -ù' la famille, tout d'abord, Ù l'Eglise ensuite, enfin ù l'école, où rentraÎnenlent spirituel doit résultel", entre autres, de l'infltœnc'(" qui émeme de chacun des maîtres t'TI pOl'ticnUpl'. VoielRce pro­pos quelques témoig'uages :

- 'Sûl _.

« Le maître exact, cons{~iencieux, absolument loyal en. tout ';\Tls-à-vis de lui-nlême et vis-à-vis des élèves, et qui possède lui­anême une vie spirituelle et morale intense, influencera les ·élèves sans Inême Je ,ouloi!'. » (M. Amez-Droz.)

« Dans cette question, tout le corps enseignant est solidaîre €'t des résultats satisfaisants ne seront ohtenus que S1 chacun col­labore activement ù l'œuvre ,commune.» (ML (\Vidm·er.)

« L'il1fluence personnelle du maître doit jouer un rôle' pl'i­ulordia1. Celui-·ci ne doit en effet laisser échapper aucune o-cca­'Slon, si fortuite soit-e.]}e de faire intervenir clans son enseignè­lllent les facteurs moraux, psychiques et spirit.uels, en en pro­jetant la lumière, soit SUl' la matière de la branche qu'il ensej­gne, soit snI' lrs faits nl's des l'paclions de c.eux qui l'écoutent ( ~J. Nally.)

« Sans vanité pédagogique Olt pharisaïque, mais lout Silll­

}}lement, gentiment, naturellement, en camarade, en ume, par (le courtes digressions au 'lllOment psychdl.ogique, le maître peut 'f'xel'cer Ù la ·longue une influence profonde. » (M. Dnthveiler.)

« Les vérités spirituelles ,doivenl être Imlses en valeur ,par t'esprit, l'orientation, -la tendance donnés à l'enseignement par .(les maîtres de force ·morale éprouvée. » (M. l\Veitzel.)

Quand aux b]'anches qui se prêtent le mieux. à l'en lraîne­ment spirituel, il est intéressant de 1'e!lever les. eitntions ·qtH'

Toid. : « Tout enseignement intellectuel, s'il est hien donné, esl

une école de volonté, de dis-cipline, . .(Ie {~aractère, de conscienc.e; (le nuütris-c de soi. Qu 'y a-t-i1 de p'lus éducatif que d'exiger jour après jour, de tous les élèves, un travail 'assidu, soigné, où ih; donnent 'le ·meilleur d'eux-mêmes? Par le c.hoix des textes, des sujets et 'des problèmes discutés, nous avons pour ainsi dire dans chaque leçon l'@'Ccasion d'exercer une influence bienfai­sante sur l'fune de l'adolesceht. }) (M. tWi.dmer.)

N'oubli')l1s donc pas, mes chers collègues, que la meilleuri_' l pçon est toujours le bOll cxelnplle. Q1wnrl toutes les personnes ~usceptibles d'exercer une action sur leur entourage auront COlll ­

pris celn, on ne parlera plus dt:' crise 'morale et spiritue}le de ln 's ociété en général et de la jennes~ ·en particuHer.

. ~1cs chers col'lègues, ' Nous tous ici Iprésents, nous som'lnes très certainement

d'accord pour affirmer que ces thèses sont. foncièrement just1-Jiées et fl:appéesall c.oin du bon sens. Som,mes-nous aussi una­-n~mes l)our affinnel' qu'elles sont réalIisécs dans la vie scolai­l 'e de lous les jours? Ceux qui croient cela se bercent d'illusions .dang.ereuses, bien que généreuses, car, en ul:Orale. :'COlnme dan~ . 10us ' les autres domaines, ce sont les résultats qUl comptent ct mon ·les l)onnes jntentions. .

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- ::302 .-

. Or, . les Tésultats obtenus p.ar nos' é~'oles, {laùs 'le donlaine qUI nous occupe, sont quelquclo,ls, des plus ,pr01lletteurs, des plus. encoura?eants, des plus tranqlulhsants; ils ne le sont toutefoi pas touJours.

~; .dois ,à ~a vérité d'affirnler cela, d'après les observatioü . .. que ,.1 al pu faIre au cours de mes 1100u:breuses tournées d'ins­pectIons d'écoles.

Ch~rs collègues, v~us 'Conviendrez qu'il est futi'le de porter un. tel Jugement,. d,e ,blam~r" de critiquer, si l'on ne signale pa;; .I~ . 'cau,se des, tdé'~ICIt~· et, SI ·1 on 1.:e proI?ose. pas un r emède, at­hnp .. ahon qUI ·m obhge a vous d1.re mamtellant franchelnent 'et sim.pl,ement, à titre de conclusion , ce qùe je pe~se de toutes le ~ questIOns soulevées ce matin. (A suivre.)

he principe d'ordre ,Whl1e .Montessori, dans son livre : l'Enfant met en 'lumière

1" rt dl" ) . lmpo ance e a notIon d ordre dans la m entalité enfantiJ1.e ~ EUe nous fait nlieux comprendre ceriaines réactions de nos éle­ves, ·que nous appelons « caprices » et qui sont, bien souvent, une révo'lte contre des infractions au principe d'ordre. L'enfant rious apparaît surtout conlme un être indiscipliné et anarchique: ij(l

raIson ne donlÏne pas encore ses instincts en sa sensibilité. IO'no­~'ant tout du mOll'~e extérieur et perdu dans ses nlultiples asp~cts II ne peut conceVOIr les rapports et les ensembles des choses: Mais cette ignorance même, dont il sort peu à peu, lui rend précieuse", les asso.ciations qu'il a saisies, elles sont pour lui un élément de sécririté 'et comme des oasis ,de c:rl~ne et de certitude, dahs un nlonde instable et incohérent. Dès la prenuère année, dit (MIne Montessori, apparaît pour lui une «période sensible» à l'ordre extérieur. L'enfant pleure quand on (] défangé ses jouets, quand il voit un visage inconnu, quand les objets sont placés à une placl~ ·insolite. Les Ill.amans savent bien qll'-il ne faut pas déranger le enfants dans leurs habitudes, ni changer Je cadre de leur vie . L'ulle 'd'elles disait un jour de son petit garçon, bébé 'de deux ans:: «.II 'est déjà ' Inaniaque » . ~bne Montessod verrait dans ces « m3.,­nies}) 1'effort de l'être pour sortir ·du chaos et conserver ce qu'il a péni'blement acquis par Je mécanis.lne des associations.

Le deuxième stade de cette période sensib'le est une attitude · plus active de l'enfant qui, troublé dans son concept d'ordre, re­construit et range ~es choses à sa manière. Créer de l'ordre est une joie pour lui. C',est, en effet, dans les écoles maternelles -­el non dans les. classes des grands - que les objets sont le mieux soignés et placés. p.ar les enfants eux-mêmes; les casiers person­nelso les tiroirs où ilsmeUent leurs petits travaux sont pl~ins d t;.:

'lninuscules choses rangées avec un soin touchant. ' .

. Sur le plan intellectuel renf3Jlt est C0l1l1Ue le priniitif qui l'especte les formules religieuses ou 11lagiqlles et Iles répète sans se lasser. n ne faut rien changer aux histoires qu 'il aime, ni dans le fond, ni dans la fornle. Ces événelllents à répétition, ces phra ·· ses leitmotiv, que les adultes trouvent Iuonotones, donnent au récit une arnlature simple et solide, des points de repère qui sont ponr un esprit d 'enfant .des élélnents d'ordre 'et de stabilité.

Com.ment évolue ce principe d ordre avec des élèves piu" ügés? Leurs réactions sont 1110ins vives à mesure que le monde extérieur, li-eux connu, offre plus de sécurité et qu'iIs se familia­l'jsent avec les rapp01is et les classifications. Bientôt l1laÎtre-s

et parents se plaindront des négligences et du désordre de l'en­fant. II obéit alors ù d'autres tendances plus fortes: l'aInour du jeu, l'attrait pour 'la nouveauté, et la joie du l1loindre effort, fa ­,'orisée par les adultes qui se substituent trop souvent aux enfants, .clans les travaux d 'ordre qui leur incOlnbent. C'est le 11101nent· de revenir au conseil de Rousseau .et d 'appliquer la réaction natu­relle tont indiquée ici: on ne l'emplace pas les objets ou les jouet:; perdus et l'enfant subira les incomn1odités de 'vie matédel ­le qui résultent ·de son désordre.

Dans le même esprit, il semible rationnel d'attribuer dans la -classe, it chaque élève, une place étudiée d après son âge. ses aptitudes, les influencés du milieu , et de la 1ni hisser pellcLtnl tont{' 1'~mné/2 scolaire.

Nous avons renoncé à ces « déménagements .» de mon ('lIÜ111 -

ce dont j'ai gardé les ilnages bruyantes et indisciplinpes. Au ha~ard des compositîol1s, il faillait transporter se:-i " affaires » ;'\ l1ne nutre place. Je lue s0llViens du trouble l'es~enti devanl (~eHe nouvell optique de la classe, du 111alaise que laissaienl les nOtl ·

ve~llX contacts avec nws voisins, et des regrets du logis p erdll où l'on était si bien!

SUl' le plan Inoral} réa-gissons contre la mauvaise hlllneur, mauvais équilibre. dés01'dre de l'âme, qui irrite fenfant , le dé­concerte beaucoup plus qu'une punition méritée ou une répri ­mande él~ergi(IUe dont il connaît les ca.uses ... la mauvaises hu ­lneur, si illogique que nous ignorons nous-nlêmes le moi secœ-t d'où elle sort, si injuste qu'elle nOllS 11aiss'e toujours une tristesse, un renlO1'ds.

Nous savions bien que l'ordre allait plus loir,l que .l'aspect ma­térieldes ·choses. Mn1e Montessori en fait un besoin essentiel de la Inentalité enfantine. Elle invite les éducateurs à c.onstruire en eux et autour d 'eux cet ordre supérieur que les stdiciens appe­.Jaient raison et « vertu sllprêlne», celle qui contient toutes les autres. S. Paul.

OR SA T, vins du Valais, vins de solei1 et de santé . .

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LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES VÊTEM ENTS

J. RECITATION

Les premièr,es boUes

Me voilà donc un hOl1l<me fail Nic voilà grand , grand tout oÙ fuit! J 'ai des bottes! Sont- elles velles? Et des talons à mes sem en es ! Quel bonheur! J e rpuis mainten a nt Faire aussi du bruit en marchant.

Faire du bruit! Lie 'rêve est lnédio cre en somme On y peut réussir et n 'être qu 'un brigand. :

Mar-cher droit conUl1e un honnête homme Voil à ice qui fait qu'on est gran(l. L. Ratisbol117

PeUte aiguille

Aet i 'f" .polie et mpicle, Aya.nt. pour .g udd e un /j oli doigt, Au long de l'ourlet qu'elle ride, 'L'aig uille s uit Bon chemin droi t, Au ,dé so umi se elle i tavaille, Nul effort. n e peu t la lrassel' : Commed.ans l'eau bleue un e écr'lille, L'œil à p eine la voi t g li sser. ('a.mme la lame' d·une épée Faite. de l'a,ciel' le. lp lus ~)Ul ' ,

Elle est fourbie, ell e es t trempée: On la conna ît à son a zur. Voyez, là ped,n,E' il est visible

L I tl 'uU pu rOtl pass lr'fil. La g uêp e, en on c"O UlTonx tel'rilJl Yn. ,pa s d.'ai'guillon plus subtil! Pendant que J' ép ing le E;'a rrêt o Et fixo J' étoffe. ,a u genou, L 'aig uill e, mobiJ.e, in.quiète, Fe l'a toujours un nouvea u trOll _ L' épin g le j'él'Jcll se et sage, Se reposo lep lu s souvent: D li progrès J' ~lÎg u i II e est rd mage. Elle \'a toUjOU1'S en avnnt.

Pi en e· Dupont..

II. VOCABULAIRE

NOM,S. - Une jaquette, ,une r edingote, une pelisse, une ·cape , une coUerette, un blouson; une tenue, un uniforme une livrée: des effets, des hardes, des haiJllon s; lin trousseau, u~e 1ayette; h~ cha!ne, la trame, l'apprêt; un peigné, un coutil, lia serge, .la con­f.ectIon; un .costumier, un fripier, le vestiaire, 'la mode.

. AD.JECTII< S. ~ Ulle pelisse fourrée, ouatée; lin col empesé~ llll blouson houffant; une toilette seyante, somptueuse, sinlple, dis­crète; un trousseau rich e, cOlnplet; une tenue soignée, négligée; un vêtement clénlOdé, a'mple, étriqué.

VERBES. - Se vêtir, s'habi l'ler, se parer, s'accoutrer; porte r· bien du mal ]a toilette ; se mettre en tenue; monter, enrichir son trou sseau; hl ncer , suivre la mode; assortir un tissu , tram er, 01l'l' ­

dir Ulle é toffe ; stopper un tissu .

. NOMS . - Les habits (paletot, veslon , pantalon, pardesSl.ls, jupe, rohe, blouse), un tablier, un sarrau , un imperméable, une étoffe, un tissu, un lainage, du dra.p une 'cotonnade, une soiel~ie, lIa doublure, la coupe, 'l'essayage, la couturière, le tailleur, le CO l1. pC lll'.

ADJECTiFS. - Un habiL râpé, n euf, usagé', élégant; une jup e: co urte, longue, étroite; un san'au neuf, usé, lustré; une étof­fe soyeuse; un tissu nouvean ~ souple; un 'lainage chaud, un drap ' pnis; une ,coupe parfaite, irréprochDhle; un coupeur adroit, ha­hile, c .. ,-pérünenté .

VERBES. - Tisser une -étoffe; commander, choisir un cos­hune; le- lailleuT coupe, assemble, essaye, ajuste, cor-rige' il dou­ble, ill livre un costume; revê tir, endosser un vêtem ent; raccom­moder.

Les mots d'après les idées. - 1. La nwtière première. -a) L e règne animal fournit: ']Iaine, fourrure, cuir, soie, os, nacre"

b) Le règne végéta'l : ]e,s matières textil es (lin, chanvre, coton .. jute 011 phornium), caoutchouc.

c) Le règne lllinéral : anlÏante, métal (casques, houtons, clOllS ,

épingles, etc.) 2. Lu lain e. - On toncl1cmouton dont 1:1 toison sera dégrais­

sée, lavée. séchée, peignée, cardée, filée, tissée. Avec la laine pi'lée, on fait du feutre; - :1VC.3 b laine pc~îgll~e:

mérinos, cachemire, velours ; avec la laine cardée : rlrap , couver­ture , f1anelle.

La laine est droite, ondulée ou fri.st'~l\ courte ou iégère. 3. Lo. soie. - On dévide les CO~r. II"i (~ll ,1t~(~()lIc les fils dc '

soie grège. On 'les tord. Les tissus de soie sont: le taffet.as, 'le ve­~ollrs, le satin.

4. Lin et clz WlU l' Ci. - On arrache ou on coupe, on sèche, 011

égrène, on rouit, on teille, on peigne, on carde, on file , on ti'sse.

Tissus: toiles, calicot, batiste. 5. Coton. - La graîne du cotonnier est couverte ide duvet ou""'-­

ouate. On carde, on peigne, on file, on tiss,e. Tissus de coton: ~alicot, monsose]ine , tulle tricot.

Page 11: L'Ecole primaire, 29 février 1944

- '3D6 -

. a 'j'issus. - Le Hsseran' ourdit l€s fils, ]es encolle, les sè­che, tend -les fi ls de chaîne sur Œe 'métieT, y passe le fil de tralue avec 'la navette. Il Üsse ainsi une toile. IL foule, feutre, ca'lùe~ lus­tre ]a toile écrue qui ensuite est apprêtée, blanchie, teinte.

7. Cl.lir. - On racle, on assouplit la peau, on la fait !gonfler. Elle est ensuite tannée, lnégie {)u chamoisée, devient du CUiT. Le èOlToyeur assouplit le cuir.

8. Le tissu. - Il lest écru ou blanchi: ' mœlleux ou "chaud, luau vais ou bon conducteur; - neuf ou usé; - solide ou peu ré­sistarit; - perméable {)H impCl)méable; - . grossier ou fin.

Le vêtement est targe, ample ou étroil, serré, élégant ou gros­sier.

H. Le tailleul' et la couturière. - Le tailleur t'ail des vête­ments. l'l prend 111esure, il taille, b:1ti t, confectionnC', essaye. Le tailUeur et la couturière ouI'lent, faufi lent, borden l, tricotent, ré­parent, piquent, plissent, .doublent 'l'étoffe font {les reprise.'i, nlvandent, froncent , coulissent. stoppent.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer an lluméro du 15 oelobre.

Un portrait

Il étail vêtu d 'une pedingote bleue, tomb·ànl droit cI'ellc­luème tout autour de son coq)S maigTe, 'et sa casquette de cui,!" il pattes nouées par des cordons sur le SOI1l1net de sa tête 'laissait voir, sous sa vi'sière r.eleyée, un front chauve. H portait un gilel de drap noir, ;lm ,coll de cuir, un pantalon gris, et, en toute saison, .des ·hottes brès ·ci'rées qui avaient dellx renflelnents parallèles, il cause de la saillie des orteils. n. Flaubert.

Souliers d'enfants

On n 'imagine pas ' les nlÏracles que les pauvres gens aCCO'lll ­plissent pOUl' faire durer plus longtemps une paire de chaussures! l'ls vont jusqu'~ les raccOl11l1l0de-r eux-mêmes tant hien que mal. Mais toute 'leur ingéniosité échoue devant l'enfant, terrible « u­s~ur » de sonliers ! .Ecoutez au faubourg, écoutez chez le petit 'employé comn1e chez l'ouv'ri€'l', e.t chez le Inodeste fonctionnair'e aussi bien que chez ceux-là , écoutez les pl,aintes des mères: «n lui en faut encore une paire Ice Il10is-ci ! C'est à croire qu'il les frotte exprès pour les user 'plus vite. J'ai beau y 'Illettre le prix, .1es choisi'!' blindés avec talon fern~ , c'·est 1:a 111ême chose;' au bout d'un 1110is, ils prennent ~'eal1 . Ah ! on a bien du Inal avec la ·ehaussure ! » Lucien Descaves.

Vins du Valais 0 R S A T bonnes bouteilles.

~. · 307 -

La preuùère culott~.·

Jean Tout-Petit, CO'l1l'l11e on l'appelait familièrement chez -luï,. allait revêtir un superbe costume de marin, le jour de ses quatre anS.

Jusque-là il n 'avait porté que des blouses russes, avec des' ceinturons de cuir, qui cOlumençaient à l'humiüer, n'étant ni des. 1'Obes de filI~, ni des vêtements de garçon.

Mais sa 111a111an n'avait pas pu se résigner ù :]e voir g'ral1.dir si vite, et elle avait voulu attendre ses quatre ans po-ur l'habiller tout à fait en hmnme.

Vons jugez de l'in1portance de J'événement: llne prelnièl'è' culotte ! ...

Jean rêva; et de quoi aurait-il Tê, é si ce n'est de cette cu-· lotte.

. Il la vit flotter dans Iles nuages, entourée de rayons d 'or, com-· lue un soleiL .. Il la vit -faisant. des entrechats sur la rpelous€ dn: jardin tandis que lui, en .chemise, courait après elle sans pou-· voir l'attraper. Aanatole A.lhix .

Vêtements

Je portais de petits vestons étriqués, des pantalons courts, serrés aux genoux, et des ·chaussettes à raies, chaussettes trop courtes qui formaient tulipe et retombaient désolément ou ren­traient se cacher .dans ~es chaussures, Le plus horrible, c'était la chemis€ elupesée. Qu'on imagine un malheureux enfant qui, tous les jours de l'année, porte cachée sous . sa veste une espèce de rcuiTasse blanche et qui s'achevait en carcan, car la blanchis­seuse el11pesait également Ile tour du COll , éontre quoi . venait s a juster un faux col. André Gide.

Le coton

Quand -les cosses du 'Cotonnier, s'étant entr'ouvertes, ont livn~ passage à la Inatière blanche et soyeuse qui envelOippe la graine mi. voit pendant quatre mois de l'année, s'étendre à l'infini dans les plaines comIne une couche unifOTrne de neige. L. Figuier.

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Page 12: L'Ecole primaire, 29 février 1944

Un rouet en mouvement

Ebranlée par ·mes doigts curieux, ~a grande l'one tourne , 'entraînant la. bobine qui 's 'enveloppe >cl"une vibration d'air IU111.i­neux et chantant. Et ·les poussières voltigent. emportées dans le tourbillon, tandis que la 'machine fait entendre une chanson 1110·

·notOlH' C01l11ne llll chevrotement cl'aÏellle. E. Moselly.

Les habits de noce

Suivant leu]' position so.ci.aJe différente, ils avaient des h~l ­J,its, des redingotes, des ·vestes, des habits-vestes; bons habits t'11-

tourés de toute 1a considération d'un e fami'lloe, et qui ne sortaient de l'armojre que pour les solennités; re-dingotes ù grandes bas­ques flottant au vent; vestes de gros clra-p qui accompagnaient ordinairement quclqw"' casquette cereléc de cuivre :'1 sa visière. Quelques-uns encore (mais ceux--là, bien sûr, devaient dîner au hout de la table) portaient des blollS'CS de cérémonie, c'est-~l-dirr~ dont le col -était. rabattu sur les épaules, le dos froncé n Vetib: plis et la taille attar.hép très has par llJlC ceinture cousue.

(;. Flaubert .

Exercices d'ap·p)ication

S'en rôfére r an 1111111&ro du t 5 oc.lohre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

Faites des phrases avec les mots du vocabnlain'. Conjuguez les verbrs du vocabulaire. 1. F.aites le portrait de votre' ami en insistanL sur la fa çon

·dont il est habillé. 2. Dressez l'inventaire compI'e t de "\ os habits. 3. Vous êtes allés chez le tail'leur ' èlV E'C \'otre mère. Hacont.ez

et faites · part de ,'os impressions. 4. Chez le lnarchand ·de confection. Histoire d'un vieU }wlût de drap. ---;-- 1. La laine: Par qui

elle nous est fournie? Qu 'est-ce que la toison? Le 'mouton a été lavé (pour .enlever le suint qui salit lu toi­

son), tondu (tondeuse lnécanique). 2. Les 'sortes de laines: droites, ondulées ou frisées ; ]-)'1311-

ches, noires, brunes; fines ou grossières; ;en suint ou lavél:'s; lon­.,gues (destinées à être peignées) ou courtes (cardées).

Choix de laine pour faire du drap ·feutré; laine frisée, noire, grossière, en suint, cou rte. cunlét:>.

- 3ûB-

3. Préparation OH filage: dégraissage, rinçage, séchage, la­vage, étirage, torsion, filage.

4. Le drap: ourdissage, encollage, tissage (lnétier Jacquard). dégraissag.e (argile à fouler), foulage (Oll foulon), feutrage , sé­chage, lust.rage.

5. Le vêtement. Choix: tissus épais, mœl'Jeux, ample, solide. Un vêtement ·SUI' Inesure. Un tailleur prend IneSllre, taille fauHle. bâtit, essaye, l'etou.che, double, horde.

6. L'usage. Il y a lOl1gtelnps que .je rai mis. Je l'ai \mainte~ fois déchiré. La couturière l'a r-épal'é recousu, ravaudé, sto.ppé. Mon hahit TI1'a rrait de l'usage.

\les vieLt:t sOLZliers porlent. - 1. Comme j'allais m 'en sép<l­rel' pOlir jamais, mes vieux ·sourJiers l1l'ont parlè.

2. (1 Comme ijè\ campagne était bene, vue dn dos de la Y~l_che ! ln'ont-ih dit.

3. « Car nou.s avons été -la peau solide dt' la hOllnE' bête qui fournissait à la ferme: lait, benrre et fromages.

·t « Un jOllr on nous arracha de· notre mère taule saignaub>' . Pt'all fraîche écorchée, nous fûmes envoyée à la tannerie.

5. « Nous sortions noire, dure, puante b0111)(' pOl1r 1e cordoll · nie!'.

G. « On nOlis coupa, on n~l1s rogna, on nous perça de clous , .nous voilà chaussures pour gHrnements !

7. « Ecolier, que tu nous as fait voir du chemin! Quo hl nous as causé du tourment! Etions-nous faits, je te le delnand.,~, pOUl' grimper allx arbres, conrir dans 10s carrières, nager dans l'eau des m·ares ?

8. « Ne t'étonne pHS que nolre vieillesse S'oit si prématlll'{~{~. Q11i de nous rési .. terait il ,des pieds polissons d'éc,{)llier en JlUl ­l'au de ? »

De vieux souliers abandonnés. - Description. Héflexion . Où les avez- vous 'V11 S ?

Développement. - Jeudi der~1Î er, en me promenant avec ma­m,an j'a.i vu à la lisière d'un hois, 1IIle paire de vieux souliers dépo'sés ·au I;ied d'un arbre. Le cuir en avait probablelnent éti' noir autrefois. Un des lacets avait plusieurs nœuds; l'autre 111aU­

quait. De grosses pièces cousues ù la nrain couvraient une par­tie de leur surface. Les ta-Ions étaient râpés. Les semelles por­taient de Ilarges trous. Elles étaient à n10itié déc.louées et laissaient "oh- une rangée de longs clous semblables aux mâch~ires entr' ouvertes de quelque anÎlnal sauvage au repos. Ces VIeux 50:1-

liers avaient dû appartenir ft un homme très pauvre, car lis étaient cOlnplètelnent hÜ'l's d'us3:ge.

Vins du Valais 0 RSAT dissipent la mstesse ..

Page 13: L'Ecole primaire, 29 février 1944

- 310:-

SERIE ... Fiche ' (\ O .. ~

Expressions à connaître

1. Donnir comme un loir; dormir comme une n1armotte' dormir su: les ?eux. oreill~s; dormir les poings fennés; dornlü: .du somn1eIl du Juste; dormIr 'COllln1e un bienheureux s'endormir pour ne plus se réveiller. C'est 'son dernier sOlnmeil; 'un sonllneÏt de plon1ib.

. 2; Un coup d~ maître; un coup d'épée dans l'eau; il Jui il.

donne un coup de Jarnac; do~ner ,des coups d'épingles, des coups ide langue, des coups d~ bec; Il hl! a donné un coup d'encensoir ; dO~1l1e~' un coup de 11laIn; ]e coup de pied de l'âne; à coups re­doubles; u,n coup de hasard; un coup dur; coup sur coup; faire ' un mauvaIS coup; cc fut le coup de foudre,

3. l\tIettre les bouchées doubles; mettre de l'eau dans son viri: mettre. un tonnea~ en perce; mettre quelqu'un en delueure d'ac~ complu' un travaIl; le mettre au pas; le lnettre à la raison; le Inettre dans le sac; se mettre en évidence; .Je l1lettre au pied du mur.

Rechez-cl1e le Se!1S d~ ~es expressions; puis pOllI' l1wntl'eI' que tu les comprends bien) tms-les entrer dans de petites phrctses.

SERIE ... Fiche No ...

1. Battre le fer quand ~l est chaud; battre la chamade ' bat­tre froid; battre l~s buissons; b~ttrre en retraite; battre le' rap­pel; battre son ·pleln; battre la generale; le battre comme plâtre ~ battre le record. '

2. Le faire chanter; le faire aller; le ,faire mousser' le ' faire danse}'; 'lui faire ava1er la pilule; lui faire prendre de's vessies pour des lanternes; lui faire J.a barbe; faire la 'Courte échelle.

, 3, . Fouler aux pieds; faire un pied de nez; être armé de p~ed enc~p; un portra~t en pied; les lnat.ériaux sont il pied' d œuvre; 1 attendre de pled fenne; n1ettre pIed à terre' avoir un ·pied à terre; aller à pied; le pied de la montagne. '

4. Avoir un fil à la patte; lui graisser la patte; faire patte de velours, Inontrer patte blanche; une patte d'ours.

. ? P.rendre la poudre d'escampette; de la poudre de perlim­JHnpln; Jeter de la poudre aux yeux; vif comme de la poudre.

Recllerche ' le sens de ces expressions; puis, pour montrer 9,ue tu le.Y as bien comprises, lais-les entrer dans de petitè& phrases.

SERIE ... Fiche No ... EXl)ressions à connaîb:1e

1. . Ne pas avoir le cœur à l'ouvrage. Il n 'a pas .le cœur bien placé.. Il a le cœur ulcéré. Il a le cœur dur. Il a bon cœur. C'est un cœur d'or. C'est un .cœur de pierre. Cela me fend le cœur. Nous voici au cœur de l'hiver. Pernlettez que je vous ouvre U1011. cœur. S'en donner à cœur joie .. Je veux en avoir le cœur net. On se bat au cœur de la Russie. Il a le cœur sur la 111ain.

2. Il fait un tenlps de chien . Il ne vaut pas les quatre fers d\ln chien. Il n'attache pas son chien avec des saucisses. Ils sont conlane chien et chat. Je vous attends entre chien et loup .

• 'lIs se regardent COlnme des chiens de faïence. Il 111'.a traité COUl­me un chien. Nous l'avons reçu COlnlne un chien dans un jeu de quille.

4 . C'est lln château de carte; jl construit des châteaux en Espagne.

Recherche le sens de ces expressions; puis, pOUl' montrer que tl1 les (( bien comprises, lClis-les entrer dans des phrases.

SERIE ... Fiche 0 .. .

Suppressio.n de la propo.sitio.n subordonnée Remplace la proposiNoll sllbordonnée pal' lln des noms écri(<;

le 1([ tin de l'exercice. Zermatten qui (l écrit « La colère de Dieu », esl le plus

grand écrivain valais·an. ,NIoll aini qui possède un hôtel à Lausanne. vieut -d 'arriver

chez moi. Nous ·devons honorer ,la luémoire d e Nicolas de IFlue qui (j

pacifié la Suisse. Guillaume TeH qui 0 délivré son pays Cl abaltu Gessler, dit

]80 tradition. Mathieu Schinnel' qui (/ déj'endu l'Eglise. Cl été proscrit ~)ar

ses com·patriotes. Les personnes qui se laissent dominer par lellL's passions,

n 'ont pas de volonté . Les personnes qui ont trouvé la mort ·clans Icet a c-cic1en1 de

chemin -de 1er ont été inhulnées hier. Vous pouvez questionner cet enfant: qui (1 vu l'accident. Les hirondelles qui annoncent 'le printenlps viennent d 'ar-

river. Stussi qui '(1 causé .J'ancienne guerre de Zurich fut tué par l\11

de ses conlbourgeois. Louis qui foit partie du cOlnité de la société m.'a invité aux

répétitions. J'ai engagé cette fel11111e qui fait très bien la cuisine. l\-lots à choisir: propl'iétail'e, auteur, 'l11essagèl'es, aute.ut,

membre, témoin , excellente cl.li,c;inière, victimes, esclaves, pacifi­catew' , défenseur, libératellr.

Page 14: L'Ecole primaire, 29 février 1944

- 312-

SERIE ... Fiche No ...

Expressions à connaître

1. Nlanger de la vache enragée. Manger .Je pain des autres. Nijanger du bout des dents . . Manger le !fonds et Je revenu. Les loups ne se mangent pas entre eux. Il a Inangé tout son patrimoi­ne. Il est sans feu ni -lieu. Il n'y voit que du feu~. Ce n'est qu'un feu de paille. Il n'y a pas de fmnée sans feu. Il avait les yeux pleins de feu. Il faut faire la part du feu. Il couve long feu. L'assassinat de Serajevo a lUis le feu aux poudres. VOlIS me fai­tes mourir à petit feu. Il est dans ~e feu de l'act,ion. Je ne nlet- .. lrai pas ma lnain au feu. L'ennemi a été reçu par un feu nourri. Ne jetez pas de l'huile sur -le feu. Ne jouez pas avec le feu.

3. Un discours lnal tourné. II IDe veut du mal; je l'ai fait tant bien que mal; Imal lui en prit; être en mal avec quelqu'un: il y a maldonne; c'est un lieu mal famé; je suis mal en train: pourquoi t'es-tu donné tant de mal.

Rech.erche le sens de ces expressions; puis f,ais-les entrer dalls des phrases pOUl' montre/' que tu les as bien comprises.

SERIE ... Fiche No ...

Expressions à co'nnaitre

1. Il fait un froid de chien; un froid de voleur; il n'a pas froid aux yeux; il l'a abattu froidement; il est en froid avec son voisin; un froid sibé!ien; il a un abord froid; ses paroles jetèrent un' froid dans la salle; lj'ai .pris un repas froid; ce 'que vous dites­là me laisse froid; froid comme le nlarbre; il est déjà froid.

2. Je ln'en vais prendre l'air; ce Isont des paroles en l'air: comme vous êtes en l'air; il a l'air bête; quel air jouez-vous? il vit de l'air du temps; ~es routes de l'air; avoir grand air; ce son't des pr9poS en l'air; il n'en a ni l'air ni la chanson; quel air de 'bataille; il 'a l 'air décidé.

3. Le sang ne lu'a fait qu'un tour; il a gardé son sang­froid; je TI1e fais du mauvais :sang; il ,a n1is à feu et à sang; ne répands pas J le sang innocent; c'est la voix du sang; le sang bout dans mes veines; le sang des morts; bon sang! comme tu y vas!

Recherche le sens de ces expl'es~ions; puis, pOUl' JHontl'el' qZle. tu les as bien comprises, fais-les entrer dans de petites phrases.

- 31:3 -

SCHENCES

L'INDUSTRIE TEXTILE

. 1. L'~lldl.l~tr~e textile. - L'industrie textillc' est une des plus anClCnes Industnes eOnIlUCS. E ll e remonta ù l'broquc où 'les hom­nleS ont cessé de se vêtir de peaux dc hêtes.

Dès l'origne, la confection d'une étoffe c011l:porte deux op(~­rations distinctes: d une part, la transformatioll des fibres tex­tiles naturelles, fi-hres ,cn trernêlées, fibres de grosseu r et ·de lOJl­

gueur diffé'rentes, en Ull fil continu, cie grosseur ulliforme et pré­:entant. une résistance ù peu près constante: ce fut le filage;, cl'-aulre -part le croiscment des J'ils ,'lillsi ohtenus, afin d'en Jormer un t issu : ce lui le tis.Wlfle.

Ces deux opéraiiol1s ne subirent pas de modifications impor­tantes avant les teulps nlOc1ernes. Depuis iJes Egyptiens jusqu'a u XV/me siècle, le filage nE" se ,pratiqua ,qu'au "/use({u

J c'es t-ù-dire ,

en somme, uniquement ;\ la main. L'ouvrière tirait la fil 'Hsse de la quenouille, fonnait le .fi 1 avec ses ,doigts, le , tordait a\ ec ·son fuseau siInple haguetle de hois pointue aux deux ext rémités, puis 'le renvida it en hohil1c autollr cl'. son fuse"ll . .TllSqU':H1 J'Olll:'f.

c· fut le seul procédé 'connu.

Pour le tissafJP} 'les lllUiers dinèrent Il~gèrement , selon les temps et les lieux, mais se ul emen t pou rI es dUai ls. Leu rs partip-s essentielles ~ta Îen L identiques. C'était li 11 bûti en hois sur l{~que l étaient fixl~s Ulle ,première série dl' J'ils il havers lesqu(:"ls on pas­sait un~ n(fvette contpnallt le fi l qui clev:tit former bl tJ'ome.

2. Le jïlnfle . - > Tl 'consiste à tenir les hrins dl' cll:ll1vre pei­gnés ct neUo)'é ct. ù n'en faire qu'un fil l()ng, régulier et soIidl' à l'aide des doigts qui mouillent et l,tirent les hri11s du fuse 'an Olt du rouet qui achè\ enl ln torsion. Le fil de ch:uw re est fort.

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Page 15: L'Ecole primaire, 29 février 1944

- :314 -

dur un peu jaunâtre. 01: en fera de 'la solid~ tope pour Je lingE de ménage : draps, serVIettes, nappes, chemIses.

Le fuseau est effilé à son extrén1ité supérieure, renflé au milieu; une rondelle de métal en augmente le poids; il tourne en enroulant le fil que la fileuse tire de la quenQuille et roseau.

Le rouet, inventé vers 1530, ren1jplace Je fuseau: le fi;l, ,tou­jours tordu à la lTIain, passe à travers la tête d'une broche qui 'est mise en J110UVenlent à l'aide du pied; le mouvelnerit de rotation est donné au pied au lieu de l'Hre à la lnaln : ]oa 'Pédale, la hielle, la roue, la courroie qui tranSlnet le mouvement, 'la broche . .

3. Le tissage. - Consiste dans 'le Icroisement des fils SUl' un Inétiel'. Une série de fils sont d'abord tendus en 'longueur: il'i fornlent la chaille; au travers ,des fils de chaîne on fait passel' d'autres fils qui fOliment la tramè. On voit facile111ellt la di ,­position dans les étoffes usagées. A l'aide d'une navette, sorte de 'bobine pleine de fil, que Ile tis'senl.l1d, ,assis derrière son Iné­tier, lance de chaque éôté, Jes fils de trame s' instaNent entre les ,fils de !Chaîne.

Le tisserand luanœuvre son métier à raide de pédales qui élèvent et abaissent les fils -de la chaîne par ·moitié à la fois, les fils pairs, puis 'les fils ünpairs; la navette laisse son aigu~Uée en,­tn~ c-es deux nappes. A l'aide d'un Ipeigl1e, la battue, le hssel:and .'Î.erre de 'la main gauche le fil de ln trame et la navette contInue sa -course.

Le filage et le lissage mécaniques 'font heal1coup phiS d e Iravai1.

LEÇON DE C'HOSES

LE CUIR ivIatériel. Morceaux -de cuir au tanin et au chrome.

LRcet de _cuir. - Objets variés en cui'r. Usages dl.l cuir. - Réfléchi~sOl1S. - C'est souv~nt. avec d~l

cuir que nous protégeons nos )TIam~, (gants) ou, nos ?)~-cls (chau~~ sures). Voir dans lm manuel les pIeees de CUIr qm forment lt::s ·<lifférenles parties d:un soulier. . .,.

Beaucoup d 'autres objets sont aUSSI en CUIr. SIgnalons nos porte-1110lUlaie, nos ceintures, nos serviettes d 'écolier, les SRCS. d e dames , les reliures de· 'livres. Le bourrelier, comme 1: cordol1lu~r , utillise le cuir. Il en fait des courroies pour 'les harnaIS et aes traIts. des chevaux. Il en reCOllVre les selles, les valises, les lnalles, les 'hâches des voitures, etc. . ' ,)

Concluons. - Le cuir a de très 1l0nÙ)rellX emp'IOlS. PourqUOI, . Qualités du cuir. - Expérience 1. - Suspendo;1~ d,es~oids

à un lacet de cuir. Il ne se nYlnpra que pal' llne charge elevee. ·A

- 31~ -

'l'usage, il dure plu~ 10ngteillpS qti'ull lacet de filou De soie. Expérience H . . ~ Déchirons un vieux (gant. 11 faut tirer très

Jort .. Il est presque impossitb'le de rOlnpre une mince courroie, .0

.fortiori de déchirer le cuir d'une semelle. On ne peut couper le -cuir qu'ave-c une lame d'acier très bien aiguisée (tranchet).

Concluons. - Le cuir est une substance très résistante. Expérien~e III, - Arrosons d'eau un morceau de 'Cuir. Sa--­

surface devient hunlide, nlais sl'intérieur reste sec. -Le cuir protège contre l'humidité. Expér·ience IV. - Laissons longtemps le cuir plongé clans

:J,'eau. Il s'im1bihe entièrement. Le cuir n 'est rpas complètenlent i111-pel~néable. Les enfants ' ne doivent pas patauger dans l'eau oli dans 1a boue, ' -

Le cuir mouillé est devenu plus souple et- on peut lui donne): : des fOrInes variées. Il les g·ardera si on le dessèche lentemcn:t. ~.faÎs, ex:posé au feu, il se ,dessèche trop vite, se racornit, perd sa souplesse et devient friable.

Expérience V. - Brûlons un peu de cuir. Il répand une odeur qui rappelle cetle de ·1a ,corne ou d 'une peau brûlée. Le cuir proviènt de 'la peau ·des anÎ1naux.

Fabrication du CHiI' . 1---- On utilise surtout les peaux des ]nam~ ' nlÎfères. Les peaux conservées souplesdalls le sel ou assouplü-'s par un long séjour dans l'eau sont l'adées avec un c.outeau émous­sé pour enlever les débris de chair, de graisse et cie sang. Un bain Iclans :l'eau de chaux fait tOlTIber les poils. On étale alors les peaux dans des fosses, en couches ·alternées avec de l'écorce de -chêne en poudre ou tan qui transforme la peau en cHir et l'empêche de pourrir. Cette opération ·c1emande plusieurs mois . On peut tan­ner les peaux plus rapidenlent avec des produits chimiques (sels de chrome). Le cuir ainsi obtenu est blanc lrès souple, mais il est moins résistant et s' imbibe d'~nt facilement.

Le cuir épais des senlelles de nos chaussllr·es, des hahlais, des courroies de lil1achines provient du hœuf ou du ·cheval. Les ;peaù'x de n10ut0l1, de la chèvre ~~orll1ent un :uir pl~IS mince et plus souple pour les chaussures fInes. Les CUirs de l agneau, du chevreau, du daÎln sen ent il faire les gants .

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Page 16: L'Ecole primaire, 29 février 1944

GEOGRAPHIE

LE COTON

Le colon e~t devenu le plus important des textiles . Ali d é­out du XIXme siècle, 78 % des vêtements était~nt en 'laine, 18 9; (-"n lin, 4 % en coton. Aujourd'hui 74- % sont en coton, 20 % -en ,laine et () % en lin. On 'j 'emploi t> cLans le monde entier, mais hl cuHure, la ,fi.lature 'e t le tissage ne sont déve1loppés que -dan ." quelques pays.

1. La cultzue du coton aux Ei({t8~Ullis. - Si on parcourt le sud 'Cles Etats-Unis, en rayonnant autour ·du golfe dn ,Mexique. on est frappé par l 'étendue ct le nombre des plantations de co­tonniers: elles couvrent 18 lnil~ions d 'h ectares, répartis su r 1 () Etats. C'est le royaume du coton le « cotton bell t » .

Le sol est exceptionnellement fertH e, le climat es t continü­lnenl chaud, avec une humidité abondante, mais saisonnière: hl main-d'œuvre, en partie fournie par les des-cendùn1"s Iiln'es des

'al1:ciens esclaves, est s uffisalll'ment nomhreuse.

De 111ars :1 a vrj 1 Ol) procède aux seiJ.ll.aill es , le sol a été bien préparé par 'P~usieurs IahOlll'S, la croissance est assez rapid-c. Au bout d E' quelques semain es, on « éclaircit » et on bine. Au bout de trois mois, on écim e. Les fl e urs s'épanouissent et se fanent. ra­pidement. C'est alors que SC' dé.ve loppe la capsu'le qui écla te lors­qu'ell e est nlûre. Par l::l fent e jaililissent deux ou trois touffes blanches, formées de fibres très finC's de 1 Ù 4 cm., portant · cha- . cune une petite graine noire. Il est Lemps d e récolter. Le plus souvent cc sont des noirs, honnll es et femmes, qui , sous la sur­veillance d e quelqu es gardiens, cueillent les capsules entr'ouver­tes, ù la main ou ù l'a id e de ciseaux. Ils les entassent dans de~ sacs ou clans d e grands paniers tressés. Parfois, Oll emploie d es machin es qui , en un seul passagC', cueiIllent 90 % clC's capsules et fes m eHent en sa c automatiqu ement, sans abî'm e r les pla Il tl'-S. Ayant d 'expédier le coton, il faut encore l'ég-rener , c'es l-ù-dirL' séparer les graines de la bourre, le net1:oyer el le m eUre en hal­les. On emploie pour cela de puissantes presses hydrauliqu es.

1 I. Où cllltive-t-on encore le coton? - C'est aux Etals-Unis 'Ill e rOll cultive le phlS de coton, mais on en c ultive au ss i dan<.; toules 'les régions où les conditions fDvorabl es sonl réa li sée.'i: fortes 'chaleurs , humidité ,au mom~nt de n,a {'roissance d e la plantc-_ sécheresse au moment d<: la récolte, sc)'] J'edilp. ri che, '10-gC'1' et perml'abl e, main-d'œm r e llomhrc:' lls e.

- ;3 17-

L'Inde es t le plus anciell d es pa) s produdeu rs. Elle tient 311- ­

jourd'hui le seco nd rang (875,000 tonn('s en , i1"01i. Etats-Unis :i m.illi·ons) .

La Ch in c récolte environ 500,000 tonnes ci e co ton cultivé surtout dans 'k sud où il trouve, avec lin clima't favora 'hl e, une abondante luuin-d'œuvre.

L'Eg) pte pToc111il 330,000 tonnes de coton jum el, v3riétt' ­excd lente, aux longues 'soies très fines .

Lç~s Etats-Unis l'Inde, la. Chinc, 1 Egypte produisent ensenl­bll~ plus des 4i5 du coton cIu mancIe.

l II. Où. lilc-t-Oll et où tissc-t-oll le coton? - L e cotOH e-s. l filé et tissé non se111f'ment ,dans 'les pays où 011 le culJtive, nIais aussi - e t surtout - dans ks 'pays où il Il e poussc pas m ai-s' où l'industrie texüle exis le depuis ' longtemps.

a) L es Etats-Unis, l'Inde e t la Chine sont à le! foi-scl1lti"~l­tellrs ci e coton e l proc1ncl'eursde cotonna.et es.

Aux Etats-Unis, 1 industrie national e ahsorhe les 2.'3 de la n~colLe. Les manufactures ont lIn outilla ge très perfectio·nné . On cherche surtout ;\ produire h eaucou.p e t 8 vendre ù bon marché.

h) L'Angleterre es1 le prenlÏer pays du lllonde puur la filature et le t-issage du coton. EUe le travaille depui s le XYlIIme siède ~l1l'tont dans le Lancashire (Manch es ter) .

l :a France fil e e t ti sse le coton pa l'tout où , d ep lis longlem,rps on travaiHait la laine , dans le Nord surtou t (Rollhaix -Tourcoing), (' n Champagne (Troyes), en AI'sace (!\'flllholl se).

En AlIrmagne, l' indu s tri e co lonlli è re s l'st .d é·ve lo'Ppé(' t' Il

Sêue (Ch em nitz) et dan s he) Ruhr (Eberfelrl).

En Suisse' on s'occupe des co tonnad e principalement à Zu­rich, St. Gall AppenzeH, Glaris, Thurgm il'. Cf'tte illdustrie était très floriss a l.1tc autrefois dans notre pays .

' Héce IllI1ll'nt le Japon est devenu Ull gros CO))'iOmnlDteur dl' cololl 'brllt et un gros fabricant dl' coto llllacl p:-, fusines d'Osaka).

IV. L e cummerce du coton. - Les p a~rs qui travaiMeni le coton e t n 'en produisent ipas en H'chètenl C' t s 'efforce))! rl 'en c1é ­\ ('loppe!' 1<1 cuItu r e dans ,leurs colonies.

a) Les v eI1(!eurs de coton. . - Les Elals-Unis onl été long­tpmps les maîtres du marché cotonnier Cb llS le mond e . Ils svnt encore les plus importanrts exportat eurs. Houston, clans le T exas, centre de voies f e rrées , est -devenu lieu de concentra tion. De là. les balles sont dirigées ve rs les filalures et les grands ports (SCI ­vannah, Charleston) .

L'Egypte vend ù presqu e tOllS les pays m a n wfacturiers III plus grosse partie cI e sa récolt e de c.oton fin. L ' [nd e ex po rt e paf'

Page 17: L'Ecole primaire, 29 février 1944

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