l'ecole primaire, 15 novembre 1944

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SIONp 15 Novembre 1944. No 3. PARAI SSANT r 4 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCANE DE LA sociéTÉ VALAISANNE D ' EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 64ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursemen t Tout ce qui concerne 10 publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement por __ PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 Gore T éléohone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

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SIONp 15 Novembre 1944. No 3.

PARAISSANT r 4 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

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L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCltrl! VALAISANNE D'':OUCATION

"OMMAIRE: COMMUNI,CATIONi8 DIIVmRSES: En f.a.\ 'e·ul' de l'édu­cation al]). 'tÜl8'nt'e. - Cours '(le SPQll'i, d 'hiver. - ne Sla,ines lectures IPOUl' la jeun esse . - Fiches scol'ai'r es. - Eooillomi e clomestJÎ'que et t:a:bleaux Ide J.edure . - P.ARTIIE PEDAGOGIQUE : A cell'l es qlli .oOll1Œnencent. - Che·z no s amis ,cl 'e ,l.a Sui 'ss-e .ailJémanique. - Ln, mesure en éducation:. - Sn)' la ·culture E·t l' e.mplloi de Ilia 'mémoire. _ Ma:cla·me ·1a R-ell1tr-É:ê . - .COD1lment feu11leter r,8Ip ié:e:lne1l1t lun liIvre. - Le dessi,n, on but utilita ire. - PARTIE PRATIQUE : Lanig'ue fr ançaise, ,cen t]'e d 'intérêt. - Fiches -co la ire. de gé-ogl,aJphie, lec­t.ure sHe.ndeuse. le çon (le C'hos·e. '. - Etude ·d'ulne J,able. - BIIBLIO­GRAPI-IIE.

En faveur de l'éducation abstinente

La Croix -d'Or valaisanne vient d p célébrer le 40e anni ver­sair e de son ~ctivité . Son fondateur, M. le Chanoine Gross, et ses cotla'boratellrs se sont 'attachés .dès ,le début 8. préserver la jeu­llesse des dangers de l'alcoolism e. Conformément aux 'principe. d'une saine péda,gogie et suivant les indica tions d 'un e science 80-

hde la Croix d 'Or a propagé l'éducation abstinente de l'enfance. Nous saisissons \'01011t1cl'S l'occasion de l'annivers~dre de

cC tle œ nvre chrétienne et sociale .pour appu) el' ses efforts et pour recomnlander aux personnes enseignantes de notre canton d'agir dans le 111ê n w sen:; en ~ (" ·mH.LnL l ~s -rHor1-s cll:' la Croix (l'Or V:l­

la isarllle auprès de la jeunesse. Le Chef du Dé}Jartement de l'Instruction publique:

Pittelolld.

Société Suisse des maîtres de G~mnastique Cours de sports d'hiver

La S. S. M. G. organise du 2G au ~1 décembre 1944, pour le corps enseignant de la Sui s.'e romande, les cours ' suivants:

Cours de patinage? A L ClLlsunne , 'ponl' les institutrices et i11Stitli teurs.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

Cours de ski:

1. 3 I\,Jont-Soleil) pour inslillltrices c t ins tituleurs peu avan --c{~s dans 1<.1 pratique du ski,

2. ù Villars, pour institu tl'i,ces, 3. ù Bret((ye, pour in s tituteurs 4. ù ]-?lumserbcr!j , pOlir institutrices et in s tlLuteul's. Ce COLLr

est spécialement destiné a lIX très bons ski e urs qui désirent se préparer aux examens pour 1'01 tention du IH'evet (l'instructeur.

-Les examens <Juront li eu les 1 et 2 janvier IH45.

indemnités,' () indemnités journalières de 5 1'1'. , ct 5 ind em ­nités de nuit de fI' . 3.- , et le r emhoursem ent des hais cie 'ovaO'e. trajet l~ plus direct. . b

On acceptera pl'em ièrement les inscriptions des m enl1Jres du COl'PS enseignant ayanl suivi n11 cours d 'été et qui ont eu l'oc­casion d'enseigner le patin ou le ski à leurs élèves. Il faut joindre ù la demande, une attestation des autorités scolaires certifiant que le patin 011 le ski peuvent être enseignés dans votre .localité_ Dans des cas spéciaux, on 'pourra adinettre des déJ1utants , uile annotation doit être faite dans la deluande.

Les attestations en question peuvent être demandées ù 1'Ins-­pecteur Icantonal de gymnastique, à Sion.

Les inscriptions pour tous ces cours doivent être envoyées jusqu'au 25 novembre au phlS tar,d à iVlonsielll' F. lVJlüJJcner, Ins­pe.cteul' de gymnastique, Zollikofen.

N. B. - L e Département encourage \' ive nlent les jnsW'u­teurs e t in stitutrices :'t sui"re ces cours.

ûe saines lectures pour les jeunes L ' Oeuvre suisse des lectures pour 'la jeunesse (OSL) <.fui a

son ~jège au secrétariat général de la fondation Pro ' Juventute, pellt considérer avec satisfaction l'exercice écollJé. En 194:1, 3H4,:178 jolies brochures illustrées ont été vendues, soit en l1l0ven ­n e nll milli er par jour! L e total des recettes de ces ventes (\ passé cette année de t'l'. 82 ,858.28 à fl'. 110,3 1 (5.40 , le nombre des pu ­blications de 144 à 1ôO.

L'OSL se .propose COll11ne on sait, d 'offrir aux jeun e."i de tout ,notre pa) s des lectures convenant à leur âge, ~HL prix 1110di­que de 40 ct. pal' brochure. Afin de satisfaire tous les âges et tous les intérêts , plusieurs séries ont été créées; nous citerons, à titre d'exeI'nple: « Pour les petits », '( J eux et distractions » « Voya­ges et aventures », « Série littéraire », « Biographies », « Série . ar­t istique », « Séri e historique », « Bricolage et construction », « Dessin et coloriage ».

Les au teurs , écrivains d e talent, sa vent se mettre ù la p.or­tée de leurs lecteurs. Leurs ouvrages attèlchants et jnstru.ctiL

- 67 -

luLLenl eJ'fjC'<!cpment co ntre la littér ature immor ale ct de mauvai ,' o·oût. La f ormation récente d'un comité et cl'une cülll J?li s~ i ()n cle ~édaction rom ands a donnt' un nou , t 1 esso r ù nos pubhcatlOns de lanu'u e française. De nombreu.ses lettres en th o usias tes nous p],01~ ­YE'llt co mbi en l'act.ivité cie l'OSL est es timée cl ans tous ~ es n:ll~ h eu:.:. (le ch ez BOUS. Plus ci e trente nOll\ ell es brocllllres aV~llent. et c

prév ues .pour 1044 el le résultat m ontre clairement que l ~SL es.t c3lpabl~ cl:emhrasser de nouvelles t flclle~ e t de .les .1~l e~~1: (~ .~hej ~ C'e. t alfiSl que l'on ~ccorclt: une attentIOn tOU.l ~Ul.S pllls b 1 <.1 11c1.c

anx questions d e technique et que l'o n ,eut ntfnr aux ~1dol es ­'cents des lecture,' a ttrayantes e t p eu coûteuses. Le rapport annu ~l exprim e 18 gratitu de de rOS!~ ;\ tou s ses ~oll?'horateu~'s ~~ 11 dresse un appel <HL corps enseIgnan t , en ,parhcllhcr, en 11llvüa. nt de numiè re p ressante ~\ colla·bore)' an èléveloppenwnt de l' Oeuv re s ui ~sl: des lec tures pmu la jeunesse.

fiches scolaires Par suite ci e la m obi lisation , un certain nomore d'institu­

tell1'S n 'ont pas' pu prendre connaissance (lu cOllllnnniqué "paru dans le num éro 1 -de « l Ecolle primaire » a u su,iet ides b ch es scolaires .

G'est pourquoi le Départenwnt de l' Ins truc ti on pLlbJ iq ~l e r:l'P -pell e qLle les fi ch es seront envoyées régulièrement et grntUll t'ment à tout muître ou J71 rLÎt r esse qui e11 j' cra [([ ([ emande (munt [e icT'

])ECE 1lRRE 19/,4-.

Ceux qui désirenL un nombre suppl.énlent:::üre de fic!l es pour: ront l os nbtenir aux cOl1ditiollS ind iqu ées dans le nlll::ero .du ~,) octobr e en passant les com m :lnd es cl ircclem ent ft 1 ll;lpnI1lC'rl l_'

Beegel' , il Sion. Cl. Ber(/rd.

ECONOMIE DOMESTIQUE E T TABLEAUX DE LECTURE

Le manu e l « Trésor de la m én agère » est lota:Jement l'p uis é HU Dl~pô[- scolaire. La ~\traison é litl'icl',, 1l0 US a. fait savoi r Cju 'elk 11e pouvait pa s faire procéder fi UllC' l' l'ImpreSsIOn en ce Inom cnt. Il en est de même des tabl eaux de méthode de l ect ~ire . Le 'pe:'son­nel enseignant voudra bi en soigner les tabl ea~x eXIstant,. de 1 açoJ) .ù .prolonger leur dllrée jusqu'ù des te lnps m eIll eurs. (Comm.)

il 11 1 S

Les institutrices in s<.:r ites pour le diplôme à Lbs. gl'llL'r ~ d e ::>ont priées cle bien vouloir excuser le retard e t s'a nnoncer toute.' m1!près de Mlle Garraux, Servi '(' social, MOl\üh ey . .

Nrt'rci el vives félicitèltions aux h C: ll1Ttl se .' canchdates. . Le Comité,

Page 4: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~

,1 PART][E PEDAGOG][QUE i - fi celles qui commencent

Vous voki, chère déhutante, au soir de votre premiôre iour­née d'école. J 'ai vu hier dans votre regard l'angoisse de" l'in­comll~, le souci t!-'ès gr'and de bien faire votre classe, avec, je ne saIS quelle craInte d'être par trop infériellre à votre tâche.

Et ce soir il Ine semhle vous voir assise à votre tahle de travail dans votre modeste petite cha'mbre d 'institutrice. Le visage en fièvre, la tête dans les mains, vous faites le bilan de cette prenlière journée. Et je surprends sur vos lèvres des pa­ro~;s .qu~lqu~ peu désabusée: « ~'est ça l'école! Et dire que .le ~n eta~s fIgur~ quelque chose de SI beau! Et c'est cette vie-là que .le VaIS deVOIr mener de longues années durant! Non je n'en aurai pas le courage! » .

Ne tirons pas trop vite une teHe conclusion, bientôt elle ne sera plus vraie.

Elle ne sera plus vraie, parce que hientôt 'os élèves seront « vos enfants», vous les aimerez et l'amour transforme tant de choscs. Il décuple le courage en dinljnuant extraordinairement la peine.

Aussi en ce rlébut de votre carrière, laissez-nloi VOlIS rap­peler cet indispeilsahle moyen de hien faire votre classe. Aimez bien vos élèves. Avec cela VOllS ne pouvez échouer, sans cela VOl1.3 ne pourriez réussir.

« Aim.ez et faites ce que vous voudrez », disait St-Augustin . Institutri.ces, nous pouvons bien répondre à notre COlllpt~ ceHe paro,le du grand docteur, car s'il est une fonction qui réclame le don de· tout SOIl cœur, n est-ce pas surtout la nôtre?

L'aIllour est essentiellemcnt clOll de soi. Aimer véritablement qu~lqu'un ce n'est pas SeUlel11ent le trouver sym.pathiquc, se plan'e en sa compagnie, jouir des agréments qu'il nous apporte. Aimer quelqu'un, c'est lui vou loi l' et lui f air e du bien. l'a,m<;mr vrai est essentielJ.elnent « bienveillance }) et « bienfai­sance». La sympathie naturel1e peut je faciliter, mais à elle seule elle ne suffit pas ù l'assurer, Si l' amol1r a quelqlle part dans la sensibilité, il doit en avoir une lJien plus grand clans la vo­lonté !

. Pour ce qui nous concerne en pa rüculier, nous voyons biell vrte que la sensihilité ne trouye pas toujours son cOInpte dan,; les besognes astreignantes, que comporte la tenue d'une cJasse ~

~ 69

Préparation de leçons correciion de devoirs, .tâch.es fastid,iells~s pour qui n 'ailne pas, Œuvre d'amour pour qUI vor\. .dans 1 e.nse~­gneluent un service. L'anlour vrai est utile à tout, Il rend Inge.­nieux il el.1.l'pêche de s enclonnir dans la routIne nous mei a l'affût de toutes les occasions ùe nous enrichir s<pirituellenlent, inteUeclueUenlent, nous enrichir pour donner davantage.

Il faut ainler pour bien enseigner, il faut aimer surtout l?our éduquer. Qui n 'aim.e pas se lasse vite de reprendre, de cor~·Iper. Pourvu que l'ordre ne soit pas trop troublé, que le travaIl se pOUl'S11ive normalement, on se soucie peu de la fOl"mation profon-de.

n n'en va pas de mônle pour l' insti tutrice qui ainle ses élè­ves. Tout en respectant la personnalité de chacune, elJe s'efforce d~ les dirioer toutes vers l'idéal auquel doit tendre toute ânle chré-0

1,

tienne. EUe s'intéresse à tout ce qui touche l'enfant. Il ne UI

- est pas indifférent que ,celui-ci travaille O~l qu'il ne tra;.aille pas, qu'il cher·che à vivre toujours plus plemelnent ou qu Il se laisse vivre sans réaction aucune contre ses t.endances ll1au-"aises.

Les élèves ont vi te rec.onnu l'institutrice qui les ainle et l'autre qui verrait dans sa profession une situation plutôt ~u une vocation. Et. l'intérêt qu'elle leur portel les touche plus qu on ne le pense. Helùeuse l'institutricf' qui trouve au fond de son cœu!'

<assez de force réchauffante pour faire éclore en l'âme de ses élèves le bien qui y sOllllueirlle ! En pensant fi. tant ,de vos aînées que je sais toutes données à leu r tâche, je souhaite,. chère .débu­tant.e que vous assuriez le succès de voire tra, aIl en almant COlnJ{le elle aim.ent. S. A.

(hez nos amis de la Suisse alémanique Mor1 de M. H. Dommann, Rédacteur de la « Schweizer Schule H.

A l'occasion du 500e anniversaire de la bataille Ù. St-Jac­ques sur la Birse, les délégués de. la Société (~es InstitLlteu~'s cutlwliques (kat.hoüsd1er Lehrerverem) ont tenu leuT assemblee à Bàle où 53 sections étaient représent.ées. Une bonne étoile In'a fait accueillir dans cette assemblée et assister aux. délibérations de nos anüs sous la di.rection de M . Fürst, président. J'ai eu le plaisi,r de constater dans l'asseml~lée de Bâle des amis .délégués par les sociétés de lnaîtres catholIques du Jura ?ernOls. et ?u Tessin. L'idéal chrétien est bien le 'lien le plus fdrt qUI dOIve arouper le personnel des écoles, sans préjudice cl autres considé­~ations qui ont aussi leur ,raison d'êh'e .

JY/gJ'. Robert Mêidel' a adressé aux éducateurs catholiques une allocution de S011 crü dont voici la substance: Nous célébrons

Page 5: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

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Chez les jeunes ~lèves, on ne perçoit d 'abord que les mani­festations des sens; plus tard viendra l'éclosion des affections et ce n 'es t qu'après avoir aimé, qu'ils Taisonneront. Donc, chez l'enfant en bas âge, il faut régler l 'usage des sens 'et se servir de ceux-ci pour les prises ·de contact qui aboutissent à la vérité ; en allant, par ·conséquent, du concret à l'abstrait, du connu à l'in­connu, du visible à l'invisible, de l'Îlnage attrayante, au mystère de la pens~e.

A l'heure où le cœur 111anifeste ses émotions, ses préférences, SDn attachement, il faut endiguer la sensibilité m.ontante des en­fants. la canaliser vers « l'amour de volonté», leur apprendre ft bien placer leurs naïves tendresses , et surtout leur enseigner COl11-

111ent on « aim.e en a'ctes », ce Jésus attirant qui quête un sacrifice à la place d'un haiser, ces parents si bons qu'on doit consoler par de bonnes notes , plutôt que de }es câliner.

C'est affaire de lnéthode d'éclairer ces fa'cuItés et d 'enlever peu à peu les œillères des adolescents.

Nous travaillons pour l'Eglise, pour la Patrie, pour la société, donc nous voulons former des chrétiens de bonne trempe, des pa­triotes « indélébiles », des êtres utiles ,à la collectivité. Nous abou­tirons à cette tâche en travaillant les facuItés ,par lesquelles l'en­fant peut devenir un hom.me à l'esprit cultivé, au -cœur ennobli, aux sens disdplinés et perfectionnés par l 'éducation.

. Voilà en quoi eonsiste l 'éducation professionnelle : éveill er, puis maintenir en vigueur, en santé, en « état,» cl acquisition les facultés physiques et les facultés spirituelles de nos élèves . Elles ont été créées par Dieu pour cette vie inten se qui ·est l 'aboutisse­ment norm al ùe leur nature: corps robu ste, rune virile, esp rit droit. t11.-111. D.

Procédés/ pédagogiques

Sur la culture et remploi de la mémoire « Moins apprendre et mieux retenir».

1. Principe directeur. - Ii\lIettr en re-li f le DT,and ~)1·i.11c· i '-pe qui commande toute l'acquisition des conna issance·s Et qu'on ,pout résu­m'el' .en ces de·ux aphods.mes :

a) On n e retient bien que ·ce qu 'on a bien cOlnpris;

b) Ce qu 'on l'eUent le mieux c est ce qu'on a découvert ,pal' soi­même.

Exemple: Vous voulez faire a.cquél'il' t.]a règle clu caIrul de ,la su:nface du triangle. Vous .pouvez :

a) La faire ,a,wrendre pal' cœ ur : procédé médiocre.

- 73 -

b) La ,faire apprendn. éljprès l'aYüil' eXlp liquée vou,s-même par des figures graphiques, etc., procédé 'meillte-ur.

c) La fair'e alJ),prenclre .après l'avoir fait trouver lPal' ~'élève lui­même, qui aura, bien entendu, BOUS votroe. dire.ction, ,(mais auss~ peu sensible que po.ssitbl,e) , tra,cé les ;fi,gures, manié, plié, découpé et Te­groupé les !parceLles de .papier nécessaires là la démonsü'3.tion dont il ,s '·a,git, br·et, qui y aura a,ctivement intéressé tous ses sens: ce 'pl'O­cédé Est le m.ei-neur.

Ce ·pror.édé e,s.t le meilleur au rega-rd de l intelhg·ence ,et ,c-ela va de soi, ,puisque .c'est 'à elle qu 'on :fait 3.lPpel.

!Mai,s il e'st I,e meime.ur au regard de la -mé.moire 011e-même et lpour fixer une règle dans l' eslJ)rit de J'.enf>f:lnt, parce qu e Iles voies intimes étant IE'S mêmes que c-e-H€6 de l'intelligence, on re.tient !plus aisé­men't ce dont on !peut re·créer la .f.ormule: c'es t préci.séme.nt ce qui se produit '~orsqu'on a ,soi-même ,construit ·cette .formule une pre­m ière f,ois .

Conséqu e-nc-e ,pr aUque: Val1eul' des i.ntel'ro.gations du genre 080-

c.ratique.

II. Principes complémentair-ès. - 1. Non seulement :ill fa'ut ,faire trouver ,paor ù'élève 113. ,substance die lIn notion, qu'il cloi,t a,cquériT, :rrlJais il d'eut lui ,en faire récli.g.e-l', par lui-'même, la ,f-ormu.lE' exar.te et !pré­cise (défil1Ïltion, règle ,pratique, sim,ple résumé) .

2. Pour fixer une notion cl,ans la ;mémoire c1e l'enfant il n 'est pa:s du tout interdit - ·bien a u ,contraire - de lui 'fair e a.p,prendre ({ p,ar cœur» la formul'e qui la résume, 'et qu ill ,a lui-ill:,ême rédigée aiprès avoir déc-ouv·ert ·la notion qu'e,llle résume. IMais cette étude ({ Ipar oœur » se'ra d'autant plus ai,sée et !prolütéùble ·qu'eLle n'i,mposera .au ­cun nouvE,l effort au ·mécanis'me de resp,l'it de 1'enfant, puisque .cet 0f,fort aura ·déj-à été accomlpli - j-oyeusement, comme- chaque ,fois q,ue l'e.f.fol't est cl'éateur - pour découvrir la notion et l'édiger la for­mule ·qu ' il s'agit de confier à la mémoire d,e l' e.nfant.

III . Procédés. - Les Ï-nte.l'-rog,a tions journallière-s, helbdom.adaire-s et mensueUe-s, -le-s ('om,positions de r eüsi-on sonL de bons exercices ;pro­pres là faire lJ.~etenir les conn.aissanc-e·s cOInfiées à la ImémoirE' -de ù'en­fant. ,M,a.is ,ce ne sont ,Là que des procédés dont ,chacun demeure· juge dans leur a,pplication, ·et qui , tous, doivent ê t.re subordonnées aux [pTi'ncilPe,s ,qu'il ne fa"ut jamais rperdre- de vue.

IV. Diver~s sortes de mé·moire. - Il!. effi d',us·ruge, Ilorsqu'on tr.aite de la mém-oire en rpéd~O'gie, de faire intervenir lE' rôle ·d·e aha·cun de .nos s'ens dans l"e-xel~cice de la ·mémoiTe-. On parle vol-onti'ers de mémoire audi,tive, visuelle, tactille, o.Hactive (ceMe-.ci trop méconnue), musc,ula.ire, enfin, pour s-ouli-gner Ile rô.le et .l'in1jpOrtance des diverses sensations que nous !pouvons re.cevoiT d'un corps que nous touohns, V'Oy-ons, entendons, que noue -atteignons ou appréhendons, -dans 103 connaissance durable que nous ,pouvons acquérir de ce .coI'iPS.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

Nous n 'iDsi,stons ,pa.s sur ('eUe an'3 lyse qui, /poussée tl'o,p 'loin, de­viendrait un p eu facUce et qui, ,en tout ,cas, n e peut crue guider le m aHl'o ·d'ans le choix .des pil10cèdés 'pl'olPl'es là Iconduiee IPlus ·sûl'e,me.nt l'élève ,à, la. découvertE' d,es notions ,qu'il doit ao( uéril' .

Si l'on .prend bi,en garde -de se s oumettre ~l ces règles de la m é-moire, on pourra être assuré, à ,la foi,s :

1. De bien rete·nil'.

2. De .ne 'pns trop a.pprendre·.

Cal' .s·i la m émoi)'·e \/iel'bale es t, 'pour le nna.lheur ·des ,m:émoÎl~es

sUl'menées, ISBTIS 'limite. l'inte,lldgenco a bes'oin ·de tem~}s ,pour d écou ­vrir les ·cho,'[· , et , SUl'to·ut, pOUl' comprendre l CUl'S T,a i60ns.

J. Hegbaux.

madame la Rentrée YOlei don c 1'(-' \ enlie DaIne Renlrép, ~IV c. ses L],oUSSl'::llIX d e

clefs, pour rouvri r ù toutes les cohortes studieuses les portes d e lell1's clelueures . Sa robe est coul eur de demi-soLeil , et sa coiffe ~st encore verte mais plus OLl moins tachée de rouille. Elle ~t pris , pal' précaution . Inanteau de pl uie et voile cl hrouillarcl; c~n les averses d 'octohre com m enceni ;' 1 pl pu rel' sU r .les feu illes morles san' avoir retrouvé le sourire mouilllé les giboul ée ' d 'avril.

Dame Rentrée a gros baga ge.' POUl' les enfants des villés el des villages , el! a r empli ses coffres cie cartahles fileté s (l'or, d e cahi ers et livres neufs, ci e pilu'mi e rs g~lrnis et bariolés . Elle l'ail aus,sl distribution de tahlj ers lu strés et ·de ceint.ures vernies , cle souliers ,t de sabots solidem ent. f e rrés, de sacs tout flambant neufs et de pe tites hesaces rustiqu es où devoirs , !cçons t:t pitance de III idj viven L en proch e voisinage.

L e ,doux Lenîps des vacances :J él é, pOUl' Dame Henlrée, celui de grande besogne. Cal' elle a dü , dan ' ses millier ' de maisons , les­siver les planchers , rafraîchir les murs et les peintures, et tout relnettre en ordre et en bonne 'place, pour qu e les ruch es qu'ell e' y abrite puissent, dès le pl'elui e r .iour, r ecommencer :\ hrH1HlOIl ­

ner sans perdre un seul. instant. Et, même alors, il reste encore à balayer les tourbillons d e

feuilles Illortes, donl le vent d 'automne lnêle les valses capri·ci eu­ses aux rondes enfantines, ·comme aussi ù faire la noire toilettç des poêles , en as surant Ileul' provi'sion d 'hiver. Cal' le colchique des prés a annoncé le retour des longues soirées, et, lorsque son l ram.assés les fruits d 'arrière-saison , ils ont déjà subi le premier baptème .des gelées.

Vins du Valais 0 R S A T bonnes bouteilles.

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Ici ou lù, enfin, - souv,ent même lrop 'Cl endroits - Dame Hentrée est accueillie dès le seuil par de nouveaux visages. L 'af­faire est délicate, car les yeux et les Inaisons n an:ivent à se lier qu 'après des IllOis de vie commune. Mais Dame Rentrée a 3e se­cret du sourire qui efface les rides et fait sécher les larmes. Et c 'est avec d es parol es douces qu'elle console p eu à peu, en les conduisant par la m.ain, les enfants qui pl.eurent du premier, rai chagrin, en appelant leu!' 1nère.

Et c· est chose en vérité vite faite , 10r"CIue les fenêtres de leur nouvell e maison s ouvrent Sur l'horizon des champs et des prairies, et que, de tous côtés, ils peuvent y arriver sans perdre de , ue le toit de la famille , en caressant llll. chien fid è le ou en cueil­lant des Heurs tard ives. Mai s s'il faut longer des alignements de hautes lnurailles , entendre les portes s fermer ave'c Ull bruit de ilourdes clefs, et régler l e jeu, le sOl1llneil et le travail sur le sif­flet , la cloche ou le tambour, a lors Dame Hentrée elle-luême, malgr é sa gai e vaillance, a un ins tant le cœ u!" serré, et son clair r egard s voile d 'lm .petit brouillard d 'artt01nne.

Ce n est lù, cependant, qu 'un malaise vite dissitpé. Car, en dépit d e son grand ùge, Dame Rentrée a conservé le cœur aussi jeune que celui des petits enfants . L ' s prplnières hrmnes d 'octo­hre le rechanffeut et l'épanouissent, de Inême qu e la bri se du renouveau fait éclater les bourgeons des ramures . E t elle commu­niqu e :1 tou s ses h ôtes, aux anci ens comnle aux très jeunes cette é."\ L'deul' r afraîchie qui anime le laboureur, lorsqu e- chaque an­née depnis toujours, il O'llvre son premier sill on dès que souffle le vent de mars. H. B.

Vie scolaire Comment feuilleter rapidement un livre

Dans le « Manuel Général » ~L Lac:lbe suppose un Inspec­teur (c est lui-même), et un délégué cnntonal, devisant amicale­m eut entre deux séances de co rrection d' épreuves , ù l ex.amen du certific8t cl études.

A l'occasion d un tex'te, ,le délégué, ancien officier supérieur, homme d'ordre et de décision prompte, dit à l'inspecteur: « A mon avis, l'école se renferme trop dans ses programlues et ses livres; ne tenant pas un cOInpte suffisant des réalités; elle prépare mal à la vie.

« Les connaissances qu'elle COlUl11Unique sont rarement sus­ceptibles d'applications journalières; eHe ne dispense aucun des enseignement.s :pratiques ' les pJus indispensables à cha'cun. En voulez-vous des exemples?

Page 7: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

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{( C0111bien d'enfants et Inême de grandes personnes sont ca­pables de feuilleter rapidem.ent un dictionnaire, de consulter effi­cacenlent un indicateur de chenlins de fer; d établir aisément le prix du billet ; de pratiquer les divers nœuds usuels; de couper une cOI~de sans couteau, de faire habilement un paquet et d e le ficeler solidel).lellt, sans complication; de préparer un ch:nge-111ent postal, de décanter un liquide, de le filtrer ; d en lever un e poussière de l'œil; ... de plier des vête-nlents COlnm·e il faut; de faite ulle malle, lire un plan, déterrniner sur la carte la distance I-'n1re deux localités, etc.; la liste est déjà jolie, mais on pourrait l'al­longer indéfiniment. »

Nous n e retiendrons, ki, que l'utilité , évid ente pour ttJLlS les élèves et pOUl' tout le monde, de savoir feu1!] eLcr rU1lidcmenl un dictionnaire ou un livre que lconqu e. Et nOll'; a ffirmon s que l'ins­tituteur qui aurait doté ses élèves de celtt' prnt ique u'aurail- perdu ni son temps , ni Je leur.

Chacun sait conlmellt les enfanb ')o nt maihabile~ clans I l' rnanielnent de leurs li vres de classe e\" cOlllbicll ces « ~nvants ami . .:; »

durent p eu cn leurs mains , En outre, qll,~ l hibliothécaire qu '1 sincère anli des bouquins n 'a pas jourrlcll cll1CIlI-, le cœur ulc0ré de\'::ml la fa<,;on barbare dont une 1( mi clindtè », par exemple, eOUpl\ en trannvay, le roman qui la pas~jn nllc. Elle se sert, pêlr­fois, en effe t, d 'Hne épingl e fi cheveu~, - cc n't'')\" p~l.'; le pire , -mais, le plus souvent, ce sont s s doig t_ ·lu 'e :l" insè re entre les feui1lets non coupés e t, alors, sous le', s ;)c~[)cl('s rapidc-'s crénorJllc~ <': c1f;nts ci e loup » se dessinent sur -le.'::> Lord '}, caUS.l11t d 'irrép ara ­LIes désastres! Si ]e bouqnin n 'a aU~l1l1(~ valeur, e t ;~ es t Ir CdS

orctilJ:1ire le regret peut è tre très tIJince, h eureusemen L ~ Voyez la mèllle « midin 't- le ;· dl" ; (!~I, ':' Im e adres se clan s le

Bottin du plus proch e hureau ck ptJ :itt.' : ell e pin(~ e Châ<[UC f euil ­let en 5-:( .]1 milieu, el-, d '1111 I110UVenWllr r apide et bnl ) <lnt, elle lance s ur la gauche la page iJui l;tait Ù dl' )Îie , si eil e porl p de'i gallts « ll~a gés» et un pe1_1 poi s:;cu x., vous juge7 f ac il elf.en t d!'s dégùls eommis.

J1 est vl'ai que le Bottin é tant ;1 t011t le nlOncle, personn e ne se sen t obligé à en avoir le llloind rc soin , si bien fju en peu dl' temps, jl est usé, parsemé (le t:Jch e':i inn()mbrable~ , des pa:::cs m[}nquent. il ne peut plus ':iervir.

Nos éeo:Iiers, en classe, font de 111ême; de plus, jls illustrent les luarges de chevaliers peu esthétiques, arl1l{~ s de pied en cap, et la lance en avant, qui ne rendent ,pas le livre plus précieux; eux d'abord, ont grand besoin qu'on leur donne un procédé pour feuil­leter leurs ouvrages de classe, adroite·ment, sans les détériorer .

La plupart placent 'l'ouvrage devant eux en l'ouvrant cl fon d, et, du pouce dToit, légèrement humecté de saUve, tournent rapide­ment Jes feuillets par en .bas, ce qui est difficile. Qu el volulne ré-

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sisterait longtelnps à de pareilles secousses? Disons-leur donc qu un dictionnaire, qu'un livre quelconque, se feuillette autre­ment.

Pour en tourner les feuilles, servez-vous de l'index <lroit, pt non du pouce. Soulevez Je coin du haut, à droite, d e manière il en découvrir le folio , si <c'est un livre quelconque, ou les initia­les , s'il s'agit d 'un dictionnaire. N 'ouvrez le livre que ce qu ' il faut pour apercevoir cela. Le .procédé est sÎll1ple; en l 'el11'ployunt, il n'est pas nécessaire d 'avoir le doigt hun~ide, et on ne « mécanise » pas du tout l 'ouvrage, on ne l'abÎlne pas, et, comme disait Frank­lin , à propos d'un sifflet, « on épargne son argent » .

Pmu ,parfaire -la leçon, on devrait , de ;p:l.us, habjtu er les grands élèves à savoir se servir de la « Table des Matières » p()ur 8ctiver les recherches.

Il est bon d 'ajouter qu 'au ,point d e vue pratique~ la pa ginatioll la m eilleure est cell e qui se marque ù J'angle du haut d e chaql1e page. . L 'originalité ,de certains éditeurs , qu i consiste ü paginr au InDi eu d11 haut ou du bas des pages es t, tout sl.mq)l em ent 11l1e ·erreur e t une compl ication.

Toul. ce qLle nous venons de dire, sont petites choses, peut­être, Inais enes sont 11 tiJ es s i souvent dan s la vie, qu 'ell es méri­tent qu on s'y arrête pt qu 'oll les apprenne .

II

Le Dessin Son but utilitaire Il n 'y a pas trl's longtemps, le dessin éta it. co nsidéré comme

un a rt d ' agrément, apanage d es s·enles classes privilégiées. A l'heure actuel1le, sa nécessité sa ute aux yeux de tous. Une

branch e qui a pour but, comme nous l'avons vu précédemment de développer le sens de l 'observation et l ' adresse de la main. d 'affermir le sens esthétique, d 'éveill er et de fortifi er l'inlag"Ïl1a­tion créatrice, la 11lélnoire des fonnes , de nobles qualités n10ra­les, Illérite sa pla,ce dans le domaine de Il'éducation.

~ifais le dessin est encore à lCl base de tous les arts et cie tous les n1étiers. Un oHvrier n e peut pratiquer sa profession avec 3l1:ccès s 'il n 'est pas apte à lire un plan, et à traduire sa pensée par un dessin, avant d'exécuter définitiveIn_ent son travaiL TOlls les ll1aÎtres d'état diront qu'il n 'est pas possible· à un artisan de posséder 'la lnaîtrise de son aTt s'il ne 'connaît pas cette clis'Cipline.

Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

( Cl _

Mais les ouvriers ne sont p as ·les seul s à tirer p rofit de ce Jan ga ge des f01~mes; il n 'es t guère d e ca rrièr e libéra le où la con­n a issance de ·cette l an gu e univer selle n e soit n écessaire. Le· commerçant qui es t incapable de ju ger de ']a b eauté d 'un arti cle , de on1biner dans sa vitrine un anan gem·ent qui attir e le regard et fa it valoir la Dlarcha ndise perdra les m eilleures occasion s de ven dr e, parce que rien n 'attirera l'ach eteur, ni le choix des p-::o­(luits ni l'étalage, ni la bonne ord onna nce du lnagasin.

C'est surtout pour l industrie[ qu e la ·connai ssance app rofon­di e du dessin se révè le ci e toute p l' mi ère nécess ité. Com m e ses ou vri ers , il doit lire con Sbl llll11 f' ilt des projets et pren dr e COIl ­n aissance des pl an s de tons les ohje ts cr u i sorti con t (le ses ate­liers.

Aujourd'hui l'rtrtiulI1 doi t être c.apahle cl'exécuter un [ra-'ail d ~ après les croqui s qui lui sont so umis . C'est p o urquoi le

dessin l'este pour lui 1111 ~ scl<:.' n ce dont ],1 ne sal!ra it se pa sser . 11 n a peut-ê tre pas été pré p ~ll'é suffi s c.IlTIm ent Ù l' t cole pr i nl<.lil' ~' ; heureusem ent, l'école profess ion nel le qu i l es t. l Cl1U de sni vre c111 r:ll1t ses années d 'apprenti ss age lui en se ign e à llaCli' et :l coter un croq ui s, il lire une épure ù effectu er un travail Cl rtis liq li e. Ca r l' a pprenti s uisse, ~ t r app ren ti vala is:111 en p a rti cul ier clo i t s'eHorcer de deven ir un artiste ouvri e r s' il veut lutter aVèlnta ­g llSClHent contre la cnnc urrenc C' ét r a ngère, co ntre tous les pn ,· duits b b riq ués en série in11portÉ's ch ez nO l1 ~ .

Le dessin est aussi li n p ui ssant a uxilia ire ({ (l n s [' enseiyn e­m ent général. En effe t , lCl pluport des en/unis sont v isuels: ils re­tiennent beaucoup mi eux toute notion ql! i leur es t p résentée sons forme d' in1aoe, et le gra.phiqu e q ui accompagne la p :ll:o le es t un moyen ·d 'intuition p al' ·excellence . .

C'est dire que le df' ssin in tim ém cnt li/~ ù toutes les bra nch es cl en seign em ent rend la p en sée p lu s cla ire, la démons tration plus évidente. Aussi les Inaîtres a llront souvent reCOllrs Ù ce m ode d 'expression.

L a prClLÏfjll f du d essin contI'i bue à. uffeJ'Jllir noire sen ' es­thétique. L e d essin nous perm et de .lnieux apprécier et cl m ieux goüte r '] es œ uvres d 'art ; or ]a vue des ch efs-d'œuvre n e peut nou ~' la isser une iIllJpression réelleluent profond e et bienfaisante qu e si n ous sommes à m êlTle de les juger. En élevant noh'e idéa), en semant un peu de poésie dans notre vie, en diri geant notre ün1e \'ers le beau, le vrai, le parfait, ,l'enseignenlelü du dess.in devient un facteur d'éducation morale.

Le dessin n e s' avère pas n10ins d 'une utilité incontestable pOUL' la lemme en général aussi bien à cause de son rôle de pre­mière éducatrice et de maîtresse du foyer que par -certaines posi­tions qu elle peut occuper dans "l e commerce et dans J' industrie.

Si elle a le sens de l'esthétique, eMe peut constituer avec de faibles ressources une ln aison agréable, d e sorte que chaque lllem -

- rD -

hre de la falnille ~r trouve son bien-être, sa joie, son bonheur. L es ouvrières exercées au dessin seront capables de créer des

nlOdèles artistiques qui charmeront nos yeux aussi bi en pa r leurs fonnes agréables que par l'hannonie des couleurs judicieu ­sement agencées. C'est le cas nota,mnlent pour les modis tes, les dent ellières , l es co lrtUl'i ères, les coiffeuses, les lingères, etc.

Beaucoup d 'écoles moyennes de notre p ays font actu elle­luent des efforts pour donner ù nos jeunes filles ce goût qlLi leur permettra d 'affirnler phl~ tard leurs préci euses CJlHllitÉ's ch" femnles distinguées .

1::,11 poursuiva nt e t en rléveloppant ees essais a rti s tiqu es ne ser ait-l:l pas possible de f a ire renaître des industri es 1"'minines q ll C l'on a dé lai ssées ù tort e t qui con stitu er a ient pour celles qui S ) ' êldonn eraient, Iln e source imp Oliante de l'evenus.

La demoi se lle de nlagasin qui a du goût sait juger êlprprC' cll' l' et taxer la valeur d ' un arti'c le au point de-> v ue d f' l'él éga ll ce cl t' hl form C', et de l'heureuse h a rm oni e des coul eurs.

L êl f e mme appelée ft a'pprécier et à a ch 1er les produits ;\ visiter :on ec sa f a mille des ex:positions, des musées, .lou p un l'ol e insignifiant en qualité d 'éducatrice si e lle n e possède pas fl ll moins l e~; prelili er s é lém ents du d essin ct de J'es th étiqu e.

COlnm e nOLI s venons de le voir , l en sei'gn em ent (Ill dessin t's t au ss i util e à la fennne qu'à l'homme.

En résurné nou s pouvons dire qu 'à la r echer ch e cl ll vr :ti et [lu bien il faut ajouter la c l1ltnre du bean . C" est le d c' \'{:, lop p e mplll h armonique de ces forces qui p eut conduire l'homm(' e t la so­ciété ù 1 idéa 1 que doi t p oursuivre tou te éduca tion cli f.; ne cI e cc non1. Nlll n e peut donc ni er l'utilitt:'> du dess in : p our l'a rti .'i<l ll et l . paysan , p our l' industri e l, pour le COlll1111erçant et pOUl' 1 h om ­m e ,cultivé. il constitue L1n e f or ce pui ssan te clln ohl iss:m l la " i l' et c réant eles ressources importante ~.

« Résumé d 'une confér ence cI e .\!J r le professe ur H~i.s li Il .

Cl . Bé]'(//'d .

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Page 9: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

PARTlIlE PRATlIQUlE!

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LA FAMILLE 1. RECITATION

La plus tendre des fêtes Air: Sur }e ,pont CA. vignon .

POUl' 11'a .ioie des m ,amans, Que l'on cueitHe, cueiMe, ·cu eilJo ! PO/Uil.' ~ta joi-e odE\S mamans, Que fon cueille ùnuo'Ule,ts bla,ncs. Oui , no'u s cu1eiÜlero'l1's 'comm'ça, E t puis encor 'comlJ11.t'ç-a. P.o ua' La joie des mlc1fl11JanS, Que ,l'on . cueiil'le, et'C".

P01Jol' 1'a joie delS Imama ns ,

QUie J'on .danse, danse, danse!

POllli!' ~Ia joie d€1S n1amans,

QLle l'on d,anse genrt:Î1m en-t !

Oui. llOU S danserons comm'ça .

Et. puis eJ1fr·o'l' comrm·ça. H. Dubus.

La bonne maison

La maison ou .l e ,is est p ar ei:Il e à la ruche Où les abeilles ont chacune leur travail. Le vin est au pressoir, le pain blanc dans la huche, Le grenier a du foin, l'étable du. bétaÏ!l.

M·on père est tisserand, ma nlère ménagère ; Mes deux frères aînés soignent les deux bœufs roux , Ma sœur est à la fois jardinière et lingère, Moi, .le suis écolier. Je vis heureux. chez nous.

Tout le monde y travaille et tout le monde y chante, Car à tous le travail donne force et gaîté. Nous n 'avons jamai's vu la déesse Inéchante Qui sème tant de nlaux partout: l'Oisiveté. O. ALlbcrt_

II. VOCABULAIRE

NOMS. - La fa'mille, la Inaisonnée la joie le bonheur l'a­lllOUl', la tendresse, le respect, 1'0béissan~e, }~ r~connaissanc~, le dévouement, la complais'ance, la do'cilité, la sagesse, la gentilles­se, l'affection, un devoir, une obligation, un service, l'union, les vertus. Le foyer, la concorde, une étreinte, des sacrifices une ré­primande, le renlords, la -délicatesse, 'la prévenance l' ~ttention l'empressenlent, 'l'almabilit~; .Ja sounlissioTI, la gratitude, la vé~ nératio11, la consolation, la compassion, l'indulgence la clémence l'assistance, 'l'entr'ai-de, la solidarité, 'l'abnégation,' le renonce~ lnent. La paternité, la maternité, les descendants, la postérité,.

- ,1 --

les ascendants, une génération. La parenté, le degré de parenté, une branche de la famille. La race, les aïeux, une généa:logie. Le bien de famiHe, le patrimoine, l'héritage.

ADJECTIFS. - Des. parents dévoués , indulgents , 1111 enfant affectueux, ailnant, r espectueux., p01i , prévenant, obéissant, ser­vialble, docile, reconnaissant, sage, gentil; une nlaison gaie, joyeuse, l'am.our paternel, '11laternel, fraterne'! , tendre, ·profond , sincère, l'affection fan1i'liale. Un enfant soumis, délicat, elnpres­sé, déférent; une falnille unie; une étreinte affectueuse, un dé­vou em ent absolu, une obéissance Ïll1'l11édiate, joyeuse, une répri­mande sévère, méritée; une assistance mutuelle , réciproque, des sentiments familiaux, des choses faniilières , un fils inO'rat des

' . ' , " b , p nvatIons severes; une aIde opportune, précieuse. Un fils adop-tif, un fils 'Puîné, un fils unique, le fils aîné, le fils cadet. Urie pa .. renté proche ou éloignée, une ligne directe ou collatérale. L 'au­torité paternelle, les sentiments filiaux, l'anlOur maternel, l'affec­tion fraternelle. Une famille unie, éteinte, dispersée, prospère. L'honneur familial.

VERBES. - L 'enfant ailne, chérit, r especte, cajole, embras­se, aide, oblige; les parents grondent, punissent, pardonnent, soi­gll ent, dorlotent, protègent, on se soumet à ... , on se repend. L en­fant s'empresse ... , sait gré ... , console ... , con1patit à ... , vénère ... , affectionne ... , s'attache à ... ; les parents r éprhnandent, infligent..., se réjouissent de ... , s'im.posent.. ., se sacrifient..., la concorde rè­gne ... , l'affection naît, grandit; l'aid e soulage. atténue, réconforte, soutient. Epouser, se nlarier, s'allier, fonder un foyer . Naître, venir au Inonde. Elever, éduquer. Hériter, succéder. Respecter, honorer, s'entl"aidel'. Pourvoir, assurer le nécessaire, entretenir, faire vivre .

I. Les liens de parenté. - Le père est le chef de fanül1 e, i'}

est le nian, l'époux de la mère, il est le gendre, le beau-fils des parents de sa femme. La mère est l'épouse, la bru etc. L 'oncle es t le frère de papa, de nla111an, il est le fils de grand-père, etc. Je suis son neveu, sa nièce; ses enfants sont mes cousin~ ger­mains . Ce sont des parents proches, etc.

II. Le rôle des lnelnbl'es de la famille. - Le père travaille, gagne la vie de la famiHe, il la soutient. La mère élève soigne ses enfants, tient le ménage. Les grands-parents sont âgés, usés, fatigués par l'âge, vieux. L'enfant gâté, choyé, -dorloté, est pro­tégé, conseillé, dirigé par sa famille; il est bien ou Tnal élevé; il doit respecter ses parents. La famine est unie, on s'aide, 011 s'aime au foyer familial.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro du 15 oc.tobre. Le petit enfant

Le petit Georges, un gros bonhomme de quatorze mois, aux

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- 8:2

'yeux cancHdes ct aux j?ues. ro,s~s, fai t ses premiers pas. Il quitte les bras de sa <Jrand'mere, Il faIt deux ou trois pas, s'arrête, fIa -

t> • geole un peu SUI" ses jml1'bes, plllS repart.

L'oncle Gottfried

Christophe l 'aimait SaoI1S bien s en rendre compte. I I l'aimait. d'abord COl11.me un jouet docile dont on fait tGmt ce qu on vent. Il l'ai111ait aussi parce qu'il avait toujours quelque chose de han à attendre de -lui: une friandise, une image, une invention amu­sante. Le retour du petit hOlnl11.e était une joie pour les enL.lnts, car il leur faisait toujours quel'que surprise. Si palIVl'C' qu 'il yüt, il trouvait moyen d 'apporter un souvenir :1 chacun, cl il Il ou­bliait la fête cl'aucun de la famille. On le voyait aITivL'r P()l1 -

luellement aux dates solennelles, et il lirail de sa POdll' qu elqu L o'entil cadeau choisi avec cœur. On y était si hrlbitllt- qu'on SO jl­

geait ù peine ù le remercier. mais f:hristophc réfilf:>chissait pur­fois rru~ son oncl était· très hon.

Une mère

Pas plus que le père, on ne la voyait inoccupée: son dom <li.l1 l '

était la 1na1S011 et la cour de la ferme et 'presql1" tous ses d('vo1rs l'appelaient , à des h eures régulières, taJ:tôt ici e l. bi11l<Îl b. Il n entrait pas une charrette un passant, m e1ne llll chIen, sur le lt'r­rain le sn .luri,di.ction. dans respê1'ce compris entre la grande Ilur­rière la l11:1ison, les étab'les, la hasse-cour et la grange. san. que' Maîtresse Fruvtier appm'îU sur le selül de l'hablll.ll"ioll ...

Cette' mèr~ encore jeune :.\vait ln visèlge agréèlhle èl l' t'ga rder. des joues plein es, des ,;eux ,qui sOllr!aiellt n~êl11e qn ê.~ !ld e lle é~~IÏ! fflchée. Ull front ITanCJuille t' 1. sans nc!es, qu encaclnllcnt des clle­veux chBtains bien tirés et lissés, et déjà clairsemt's, qu'cli c ('ou­vrait cl un ll1011cho'ir blanc, lonqu dIe faisait soü ménage, pour que la poussière ne les güHH point. Ou avait la l1lême in11?l';ssion , en l'apercevant qu 'on {prmn e de\ ~nt un paysage' modere dan . ses lio'nes dont on dit: « Comme 11 est reposant ~ )' . La 1>on11e

:--, , 1 . hUfileUl' était en elle, et c'esl lin fonne de ,pai x. Elle ne sc p ru-.gnait pas d-e travailler, 1nais la moindre minu te d" 1 ranqui Hill' lui semblait un bienfait inestin'lahle.

Ce qu'elle était pour. s~s quatre enfants, et l?eut.-êt~·e hien pour son mari, je le diraI alsénlent. ~ela. se connaIS~al ~ ~\ l> em~­coup de preuves et à beaucou~ de petIts slgl~es : elle etaIt 1 ac1n:l­rée, l'amie respectée, la conhdente, . le soullen dans le chagnn. l'associée en toute joie, la gardienne devant laqueUe l: grand mnl­heur celui qui sépare, 11. osait. pas paraître : clle étart tout.

, René Bazin.

ORSAT, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

Bébé dans son lit

Le plus souvent, je le trouvais élendu en cliagol1,tle, perdu dans les dra:ps et les couvertures , les jambes en l'air, les bras croi­sés au-dessus de Sa tête : souyent sa petite main potelée serrait encore le joujou qui l'avait endonni la veille et de sa bouche entr'ouverte s'échappait le 111l1rlTlUre régulier de sa douce respi­ration. La chaleur du dodo avait donné cl ses joues les tons d'une pêche bien l11.ûre. Sa peau était tiède et la transpiration de la nuit faisait: brillel' son front de petites perles imp rceptibles. G. Dra:! .

Nous sommes sept

Dans li n cimetière de village, lin garçon ne t cIe sept à huit ans (~tai t venu déposer des fleurs SHI' une tombe' toute 11011ve.lle, puis, ;\ sa sortie, il se nlÎt ù jouer sur 1_' gazon . Un visiteur qui LIV~1it remarqué lui demanda ciueIle étai t cette tombE'. « Celle de mon frère aîné, mOl1':iielll'; il aYa:t dix ans, on l. appelait Jean. » - As-tu ·d'autres frèrts et sœurs? - Oh ! oui, monsieur, nOlLS soml1l·es sept. - Sept! et qui donc? - Mon père, ma mère, Jean , Louise, André, Robert, ct moL - Mais, r eprit l'étrangèr~ puisque ton frère est mort, VOliS n' ête3 plus sept, tu t. es trompé : cela fait si x. » L enfant recommença son cal·cut SUl' ses doigts. « Si monsieur, nous sommes sept. - Ma is, tu comptes Jean qui st mort. il ne faut pas le compter: vous n 'êtes que six. » L'en­

fant reprit encore son c~llclll, et répondit: « Jean est au cimetière, il est toujours notre frère. Sinon, je ne lui porterais pas des fl eurs: il. les ailn ail , il les a i'm e encore. Depuis qu il es t parti je llli en porle chaque soir, et je l'aime autant, plusl1lênle qu 'avan l. Si. mon.;ieul' VOllS voyez bi en que nous SOlll111CS sept. »

L'étrange]', les larmes aux yeux. s éloigna.

Mes grands-parents

C est grand'nlan1.an qui faisait le pain à la cuisine; elle IÏ­bit, cousait tricotait la\ :lit et repassait avec la dex.térHé cl une fée. Et il faut croire que ]r honhOlnme de grand-père n 'était pas l1l è. ladroit non plus, car pour fabriquer une échelle, réparer une tonne ou un cuveau, ajuster une vitre, il Ile s'adressait qlÙ\ lui­mên1.e. Ils étaient donc à l'aise sans argent, leur superflu s'écpu· lait chez files oncles et chez mon père, en paniers de fruits, en rayons de TI'liel ou en fromages salés, et jan1.ais un nlencliant ne frappait à 'leul' porte sans recevoi:r un morceau de pain. E. About.

Une famille heureuse

Deux enfants dont on entendait les voix riantes, une jeune feU1.111e dont on voyait seulement la robe d'étoffe légère et l'échar­pe rouge venaient au-devant du chasseur. Les enfants lui fai­saient des gestes joyeux et se précipitaient de toute ~a vitesse de leurs Ipetites jambes; la 111ère ar.rivnit plus lentement et agitait de

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- 8'l -

la main un des 'bouts de son échaTpe coul·eur de pourpre. Nous vîmes M. Dominique prendre à son tour ,chacun de ses enfants Clans ses bras. Ce groupe anin1é de couleurs brillantes demeura un nlOll1ent arrêté dans le sentier vert, debout au Il1ilieu de la campagne tranquille iHuminé des feux du soir et COJl1me enve­loppé de toute la placi,dité du jour qui finissait. Puis la fmnille au cOlnplet reprit le chenün des Trelnbles, et le dernier rayon qui venait du couchant aCC0111pagna jusque chez lui ce 111énage heureux. Frol11entin.

Exerc'Ïces d'application

S'en référer au Imméro dlL 15 octohre.

IV. COlVIPOSITION FRANÇAISE La phrase - Le paragraphe - La l'édaction ,

J . Faire des phrases avec les mots du "ocabulnil'e. 2. Con.iuguer les verbes du vocabulai·re. 3. Etude du vocabuJaire. 4. Rédaction: 1. Votre f~unille . II. Papa revient du trav~ljl.

III. Une veiHée en familile . lV. l\f1Ql1 petit frère joue avec le ch n"\. 1. 'ous avez lin petit frère ou une petite sœu]'~ vous con­

naissez auprès de chez vous un bébé. Décrivez- le en Je monlTant }\ divers moments de la journée.

2. Observez et décrivez: bébé se l'éveille dans son J)(]' ea li .. .

sa 1nère le prend et fait sa toi le tte. EnsuHe béJ é l'elourne <tu lit après avoir n1angé.

3. Bébé est malacl e (décrivez). - Sa m ::unan est inquièLe (luontrez-le). - L e père court chez Je médecin . Celui-ci arrive (que fait-il?) - Ce ne sera rien nlais (conseils dll docteur) . - __ L'inquiétude est dissipée .

Devoir d }élève. - ~ic()ile dort un pouce dans la bouch e, c nI­

chée en travers ci e SO Il petit lit rose. Sa reSI)iration devienl l)]US

f. 1

orte, elle passe un bras au-des'sus d e sa couverture, soupire: elle va se révejJler.

Elle ouvre les yeux, passe ses deux mains sur .. es paupières ' elile se soulève et tire le ridea u de mousse line. A prpsent eble ba­".arde, .ie~te sa poupée loin d 'elle et s'amuse à faire cricr un pe­üt pOUSSIn en ·caout'chouc. Elle s 'allonge, se rassied, culbute e l crie si fOli que sa luan1an arrive.

Man1aü .prend sa petite Nicole dans ses bras, com'lne un e en­fant em:brasserait sa poupée; elle 1'eu111lène pour la faire mano·er. StH le gaz cuit une bonne bouillie qui sent bon. Nicole pass~ ]a langue sur ses lèvres et 1110ntre la bouillie de son peti t doigt.

La ,bouillie ·est cuite; la 111a1nan la lui donne à la cniller Ltan­dis que j'écrase des raisins: void le jus de Taisins préparé. Ni­cole l'avale en deux ,cuillerées. Son petit repas est terminé. Sa 1na-Inan la Inet dans son pm"c et nous jouons. 1.11. B.

- 85 --

GEOGRAPHIE Nil 3

Le cours d'une rivière

Cher-che sur ta carLe Andel'luaU et Biuen. Sur quelle rivière sont sises ües deux localités? Lis leur altitude.

Laquelle a ,l'altitude la plus basse? Si l'aHitude n'était pas indiquée C0'l11l11ent pourrais-tu savoir

'laquelle se rapproche .davantage du niveau de la Iuer? Ex:plique cela.

Fais Ile n1ênle exercice avec les lo-calités de Coire et de Schaf­fousf:, de Viège et de Zermatt.

Cherche sur ta 'carte la source de la Viège et cene de Ila Sihl. Observe bien et dis laquetle de ces deux ri'vières à plus d 'eau cn juillet· en janvier. Raisonne ta réponse.

Explique de ménle les débits de la Grande E'lun1e et de la Linth.

GEOGRAiPHIE

Fleuves, mers et canaux

On blaguait autrefois ol"amiral suisse. Aurait-on au.iourd 'hui les m.êmes 1l10tifs de le faire?

Que sais-tu de la flotte suisse? Dans quelle ·circonstance a-t-eHe été créée? Pourquoi ? Qu'est-ce que cela veut dire? les navires battent pavillon

suisse? L.es navires peuvent-ils arriver jusqu'en Suisse? A quels ports d 'Halie sont-ils déchargés? A quel port du Portug'al, de l'Es'Pagne , de la Ho]]ande ? De Rotterdam, comment les marchandises sont-elles ache­

minées en Suisse ? y a-t-~l un port de co-minerce en Suisse? Notre floUe nous an1ène du blé .du 'coton, du café. Indique

sur la carte ie traj~t effectué, depuis le départ de la marchandise jusqu'à l'arrivée.

Que sais-tu ·du canal h 'ans-he]vétique ? Où est le canal d Entrero'che ? Quels sont :les deux l'acs directelnents reliés par ce ·canal ? Par quel canal et par quel fleuve le lae M.ajeur sera-t-il

bientôt relié à la 111er? A quelle HIer sel'a-t-il relié? Quel sera son principal port de mer? Pourquoi 'les trans,ports par eau sont-ils meiUeur marché 'que les transports par terre?

Qu'est-ce qu'un chaland?

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- c6-

LECTURE SILENCIEUSE . No 3"

I.e roi Roborah

Dans la valilée d'H-érens, où se trouve Inaintenant le gla·· cier de Feppècle, étaient jadis de belles prairies et des villages. Le roi Roborah y vivait avec sa filles . Com'me les tem.ps mena­çaient de devenir plus rudes, le roi qui était vieux et aveugle, or­donna ù sa fille de 1 avertir dès qu'elJe verrait l'eau com.mencer à se couvrir de glace. Celle-·ci, pour ne pas troubler le repos d'esprit de son père, jugea bon de ne pas tenir com.pte de cette recommandation. Or, depuis un certain telnps, l'eau montrait de la glace, lorsqu'un teTrible ouragan se déchaîna sur le pays qui fut enseveli sous la neige et la glace av.ec tous ses habitants.

Roborah irrité d'avoir été trollllpé par sa fiUe, la mauc1it, et elle fait pénitence dans le lac de Lona.

ll!Iario, « Légendes valaisannes » .

QUE,STIONNAIRE

Lis attentivelnent plusieurs fois ce récit.

Fais-en le com~pte-rendu oraL Raconte cette légende à tes parents, à tes frères et sœurs. Qu'est-ce qu'une légende? Qui a écrit cette légende? Dan.s quel livre peux-tu la retrouver? Connais-tu des légendes semblables? LesqueHes? Recherche le sens de tous les mots que tu ne comprends pas_ Trouve les idées principa,les de ce récit. Recherche le val d'Hérens sur ta calie. Quelle est la rivière qui le~rave]'se? Quel est son affluent '?

Qu'a-t-on construit dans iJ.e val des Dix? Quelle est la COmIJ11Une du district d 'Hérens snI' la rive droite

du Rhône. Reoherche le glader de Fel~pèc1e, le la,c et Œe pas de Lona. Quelle était l'infirmité .du vieux roi? A-t-on quelquefois le droit de désobéir à ses supérieurs?

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LECTURE SILENCIEUSE No'

Les fenêtres de la petite maison

1 Je connais quelqu'un qui habite une jolie petite maison, pa­rée dune lTIultitude de petites fenêtres' ·n1.ais le 11la1heurenx laisse toutes ces fenêtres fennées.

C'est l'honüne malpropre; la petite n1.aison qu'il habite, c'est son propre corps. Les fenêtres qu'il a l'hl1'prudence de boucher, ce sont les pores de sa peau ...

Lorsque vous vous êtes échauffés aux jeux de votre àge, vous voyez perler le long de votre corps, par d'iInpercepti'bles trou.s , de grosses gouttes de sueur; par les mêmes petits trous, sortent d'invisibles gouttes d 'eau, des vapeurs grasses, des g'IZ irrespi­l'ables: autant de substances qui ne pourraient sans danger res­ter dans votre ·corps.

Le lnalpro,pre, en laissant s'accufllll'lel' sur son corps la crasse et la ~)oussièl'e, tenne les 'Pores de :,a. peau. Aussi la llU111-

propreté n'est-elle pas seulement une laid eur, c ' st encore un danger.

Pour le prouver, on a couvert d 'un enduit visqueux le corps d 'un lapin, de telle sorte que tous les pores de sa peau fussenl fern1és: en pen d heures, il mourut COlUnl!? s il avait dl' as­phyxié.

Celui qui pOllsserait la ma].prol r e té au dernier degré serail. sûr rl\lIle mort à courte échl'ance.

.J.-M. Guyou. QUESTION AIRE

Lis plusieurs fois ce texte et fais-en le compte rendu oTal. Recherche les idées principales . Cherche le sen·s ,des mots que tu ne COllîprends pas. Quelle est la petite maison dont. il est question dans ce récit 1 Quelles sont les petites fenêtres clon t on parle? Cel te COJll-

paraison est-elle juste? Pourquoi? Lorsque vous avez Challd , que voyez-vous perler le long de

votre COTpS ? Qu est-'ce qui sort encore pa r ces pores? QueUe eXJpérjence a-t-on faite poUl' montrer le danger de ln

malpropreté? COlnment 11l0Urut Je lapin sur qui on avait fait l'expérience? Qu'est-ce que cela prouve? . Si le 'corps doit être propre, qu'est-ce qni doit l'être davan-

tage encore ? Comment puis-je entretenir Illon corps en état de propreté? Et ll1Ü'n ânle ? L'fane est ce qu 'il y a de meilleur en toi. Voudrais-tu la

loger .dans un corps 11lalpropre, quand tu choisis un joli vase pour y 'mettre une ,jolie f·leur ?

Propreté donne santé et beauté.

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- 8

LECTURE Sll.ENCIEUSE No 5

Le mulet

Aünant à marcher au bord de l'abîm.e, CO'llune par défi des accidents, il a le pied sùr et sa tête pensive le dispense du moin­dre faux-pas, Si l'on tient compte que le foin et l'eau suffisent à son alimentation, on comprend pourquoi le paysan, sobre et dur à lui-'lnême, le tient en haute estinle et pourquoi dans certaines vallées plusieuTs lnénages possèdent un nlU!let par indivis . Je nle souviens nota'lnlllent d'avoir vu six CDnsorts se passer la même bête à tour de rôle durant Jes jours ouv·rables et alterner pour le nourrir le dinlanche. A 'ce changement quotidien d'écu­rie et de traitement, le 'cheval ne tiendrait pas: le m'lltet y vieil­lit et, lorsque, en automne, arrive l'heure de lIa vendange, les six fmnil1es viennent se grouper à 'l'envi sur les tonneaux ou ustensi­les de cave entassés au petit bonheur sur un char que ,la bête ré­signée devra traîner à cinq ou six lieues.

Courthion) « Le peuple du Valais ».

Lis plusieurs fois ce texte, puis fais-en le compte rendu. Qui l'a écrit? Dans quel ouvrage pourrais-tu retrouver ces

lignes? Cherche le sens de tous -les nlots que tu ne cOlnprends pas. Recher.che 4 idées principales. Réslillleen 3 ou quatre lignes au plus. T'l'ouve trois ou quatre qualités du nlulet; elles ressortent

facilelnent du texte. Quel avantage le lnulet a-t-il SUl' le cheval? Pourquoi convient-il surtout à la nlontagne ? Quel est le père et quelle est la nlère du mulet? On dit que le mutet est un aninlal hybride; oherche ce que

cela signifie. Où .Je lnulet ailme-t-il ln archer ?

Qu'est-ce qui constitue sa nourriture habituelle? Pourquoi ·le paysan apprécie-t-il le mulet. ? Regarde conunent s'écrit la locution à l'envi. Quel en est le

sens? Dessine un mulet, un cheval, un ..âne.

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LEÇON DE CHOSES No 3

Expériences se rappol'tan t aux haricots

Fais les expériences suivantes et note tes abservalions su r un cahier. Observe pendant 3 selnaines au 111oins.

:Mets de la terre ou de la ouate humide dans une boîte ,de conserve; plmTbes-y un haricot et lU pois . Observe. Note 'la dif­férence entre le déve[oppenlent du haricot et celui rlu pois.

Mets les grains dans de la ouate sèche. Plante un haricot et un pois dans un hocal fermé herméti­

quement. Dans une boîte de pastiHes Gaba, lnets de ,la ouate humide :

fenne la hoîte; .perce 1e couvert d'un petit trou . :lVIets -de la terre dans Ulœ boîte de conserve ; plante U11 11::\ri­

cot et un .pois très profondélnent d.ans cette terre. CO'Uipe la tige d\Ul pois 6 jours a'près sa germination. Tu as dû constater qne pour genner le haricot a hesoin

d'eau, -d'air de cha]elll' et de ITumière, et que la plante luite pour se développer. .

Tire donc les conclusions qui s'imposent pour le jarclinier.

LEÇON DE CHOSES No i

La fleur

née. Prends dellx fleurs de giroflée, l une épanouie, 1 è.Hllre l'a-

Romarque : a) le calice formé de 4 sép([lcs ve,rls; b) la corolle l'ormée de 4 pétales colm'és; c) les étamines; il y en a 4 gl'anrles et 2 petites ; ce sont cl e

minces filets tenllinés pal' un petit sac, l'anthère, recouvert d'tIlle' poussière jaune, le pollen;

cl) enfin le pistil , placé au ll1ilieu de la fleur, et recouve rt d 'une substance gluante: c'es t dans lJovuil'<? que se form ent les grains ; mai s il faut pour cela que le pollen des étami ne. tomhe S'lU' le pistil afin de féconder la plante. Le grain de pollen se met à germer et le tube pollinique tnt\ erse le style en digérant au fur et à mesure le tissu traversé. Une fois fécondée la Heu r se fane, alors les pétales tombent. Ouvre l'ovaire et regarde.

Les fleurs dont les pétales et les sépales son t cl&-posés en croix sont des crucifères.

Observe dans les fleurs du poirier, (iu pommier, de l'églan­tier, les sépales, les péta1es, les étanlines, le pistil, l'Qvail'e.

Les f;leurs exhalent une excellente odeur. Aime les fleurs. Cherche dans ton dictioIlnaire tous les 'Il1.0ts soulignés.

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Thème proposé aux examens pédagogiques des recrues

Casernes de Sion 1944

Donné ,:1, t' itl'e dïlllllÎi0Htio'n, pOU l' sr l'vi l' aux ln aîj 'l 'es d es ('OUI'S

CO,]lI,pl'éll\ e llliA il' (~;.· .

L'INCENDIE DE LA FORET D'ALETSCH

Géographie et économie nationale,

_ Vous avez' ·appris pal' les journaux qu un incendie à

ravagé la forêt d 'Aletsch . .Qui sait lllOntrer SUT la carte la forêt d'Alets'ch ?

_ L e H einwtschutz a créé une réserve dans la forêt d'Aletsch. Pourquoi là plutôt qu ailleurs? Donnez p~usjeu rs rai-sons.

_ Qll est-ce qui fait la be'auté de cet endroit? Regardez la

carte. _ Berne a prê té 5 ·pom.pes à moteur pour lutter contre l'in­

cendie; pourquQi Berne plutôt que Lausanne? - lndustri e hôte­l ière de l'Oberland, e Lc.

_ Il y a d 'autres r éserves encore ' on les appell e d es di stricts f rancs. Qui sait en 110lnIner ? Montrez sur la carte.

_ On prétend que ces r éserves favorisent la chasse~ n'est­ce r êlS le contrai,r e puisqu il est ü1terdit d'y chasser? Expliquez .

_ Il y a des avantages :\ fa, o.riser le dé>veloppem e nl .lu gi­bier ; lesquels?

- Mais il p eu t aussi ) avoir des inconvénients ' lesquels? _ Certains anùnaux ·avaient di sq)~uu du Valais, par exemple

le bouquetin, le chevreuil, le cerf. Pourquoi cette réacclilnatation du hOllquetin, du chevreuil, du ce rf ? Donnez plusieurs raisons .

_ La Suisse possède une grande r éserve appelée « Parc national ». Qui sait dans quel cantoll se trouve cette réserve. Qui sa it la montrer SUl' la carte?

_ Pourquoi a-t-on créé cette résen e ù cet endroit précis? Donnez plusieurs rai so11s.

_ D'autres pays possèdent aussi des réserves ou parcs natio­Il:1UX, par exemple les ~tats- Unis dans les Müntagnes rocheuses, aux sources du Mississipi. Qu i sajt montrer les Etat- Ullis, .les Montugl1es Boc heuses, le Mississipi?

_ Avant la guelTC', par queils pays auriez-vous passé pour VOliS rendre aux Etats-Unis? Quels ports d 'emharquem ent , de déba rquement ? J\'Iontrez.

- 91-

Civisme

,- Il existe une loi f.édérale t des loi s cantonales su r la cha '­se. Ce sont ces lois qui ont perm is la créa tion des distritCts francs.

-: Pourquoi y a -t-il une loi fédérale et non pas se lll cment des ']01S cantonales? - Intérêt général à déf ndre, etc.

La chasse r elève de quel départenlent fédéral cliriO'é actue]-lenlent pal' Monsie ur le Conseill er fédéral Etter? b

, ~IIonsie,ur Etter qui dirige le Département cie l'lntél'iellr 11 a pas . e ] ab~re seul cette 10~ ; il ~l dû la pl'ésentë.r ù t'approbaüu]) de .ses 6 coHegues . Pourqu oI cela? - Esp rit de co J\ égialité nUI-

lache éventuelle, etc. ' - Q ue'l le est do nc, en somme, l'autorité fédéral e qui a pré­

paré ce projet de loi sur la chasse? - Le Conseil fédéral . a dü so um ettre en suÏle son projet ;'t

i

quelle autre autorité fédérale? - Chanl.br s fédérales. - C'est-à-dire? - Conseil national et Conseil des Etats. ' - Nos lois fédérales son t donc discutées par deux conseils;

que'ls ::t vantages voyez-vous à cette 111anièr e de procéder ?

l' .~ En cl~éa.nt . le? distTicts f rancs cett~ loi a ll ait diminucr b Jlbelte de. ceItau;s c~toyens; lesquels? FaIre du torl pellt-êtn.\ :1 une certame categone de travaill eurs; laquelle?

otre loi cantonale su r la chasse relève de quel départe­luent ?

Qui donc dans le canton a préparé ce projet cie loi ? . A quelle è.lutorité c8111o n a]e ce COllseiJ,ter cl Etat a-t- il ( l' èl -

bord présen lé .';)on projet ? - Puis en su ite par quelle autorité cl' projet <1 -t-il été d i.'­

cuté, lllOdifié et en fin adopté?

.-Aoceptée par If' Grand Conseil la Joi val:.1 isulln e a l' lé s?ul1nse sans autre ù la votation ,populaire. 11 y a clonc LI tH.' clif-1eren ce dans la nlarche Ù suivre avant d'arriver ù 1::1 !womul o":lIion d'un e , loi ft:r1é~'ale o u d'une loi canton ~, i l e v;, bi\;):Il1Il'p: 1:tq {~; II ('? - ],clee du l'eie r ·nclum.

- Sachant qu 'en Valais le Grand COllseil est nomm é ur lèl hase d un c1 éputé p a~r 1100 âm es cle pO'pll]ation suisse et ql1 ~ Je c:.U~lOll cOlnpte envIron 1 :)0,000 habitants ci e na tional ité s uisse, combIen y a-t-il de dé.pulés au Grand ConsC'il ?

- 95 députés étaient pr"sents au moment d e 1" votatiun combien de députés au moins clevajent se prononcer en 1 aYC'l';' de la loi poUL' son acceptation? - Idée de lu mujorilé.

- Qui dans les rlistricls et c1ans les cnl11ll1unes surv il] ' l'application de la loi SUl' l:1 chasse?

- Par qui l'al1torité c0111munale est-ell e n 0'll1m ée ?

Page 15: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

- 9'2 -

- Celui C[ni ,eut pratiquer la ' ch as"e est aslreinl ct remplir certaines t'onnalités; Je.sque'lles ?

POlll'quoi -est-ce bien qu'ilL en soit ainsi? - Que pensez-voliS du braconnage?

Histoire

Lo,rs de l'jncendie de la forêt d'Aletsch les Bernois sont venus au secours des Valaisans en leur J 'Prêtant 5 ponlpes â 1110-teur. Ce n 'est pas la prelnière fois dans l 'histoire que les Bernois sont venus au se.cours des Valaisans. Qui sait dans quelle cir­constance encore ils 'leur ont envoyé une aide précieuse?

- Lors de la bataille de la Planta, les Haut-Valaisans ont fait -du Bas.-Valais un pays sujet. Que pensez-vous de cette ma­nïère d'agir?

- Connaissez-vous des cas dans l'histoire suisse où les Con­fédérés ont agi de mêlne ?

- La bataille de la :Planta a été livrée en 1475; à quel grand fait historique suisse se raUache-t-eHe donc?

- A cette bataiUe de la Planta, Bernois et Valaisans ont lutté contre :Je -duc de Savoie aidé du duc de Milan; et dans les gueri'es de Bourgogne 1es Suisses ont combattu contre Charles­]e-Téméraire. COn1'lnel1t expliquez-vous donc que ~a hataill e de la Planta fait partie des guerres de Bou.rgogne ?

- Qui sait nOlnmer les diverses -batailles où les Suisses ont v.aincu -Charles?

- Dàns ces guerres les Suisses ont défait les troupes du Télnéraire plus fortes et Jnieux. armées- -- Qu'est-ce que cela prouvf~? ~ Le nom!bre n 'est pas tout, etc ...

Que]les leçons pouvons-nous tirer all jourd'h ul de ces faits?

Ponrquoi les Suisses n 'ont-iqs pas su Ini eux profiter de leurs victoires?

Pou l'quoi étaient-ils divisés? -- Connaissez-vous d 'autres circonstances où la division des

Suisses a occasionné leur défaite? _ . Leçon à tirer pour nous. - Les Bernois désiraient s'emparer de la Franche COlnté;

pourquoi les ,cantons prilnitifs se sont-ils opposés à cette exten­sion vers l'ouest ?

- Où désiraient-ils s'étendre? - Pourquoi ? - Montrez qu 'ils avaient 'des vues plus justes que les

Bernois.

- 93 -

- Quel est le grand citoyen qui a dit aux Confédérés: (\ N'é ­tendez pas trop le c erde de votre ligue? »

-'- Pourquoi ava it-il raison de leur donner ce conseil ? "' Qu'aurait été notre situation Ini1itaire dnrant cette 'ouerre

si la 1< ranche-Co-Jnté avait été incor.porée ft la Suisse? b

N"ouJ)I]ions jamais les conseils de ferm-ït e du RanH.

Cl. Bérard.

ÉTUDE D'UNE FABLE

Le vieillard et les trois jeunes hommes 1. Cara~tère et int~rêt de la fable. - Cette fable n'let en scène,

non, d~~ ~n~lnau~, n1aI~ ~les hOlll,mes, et elle ne renferme pas de m~l a:Ite fOllllu~ee exphCIt~ment a la fin du conte. Ce n 'est pas à plopleluent parler une « fable» au sens étroit et traditionnel du 111ot; c'est, sous une fo.rme dra~natique et dialoguée, un « poèn1e :t

dans le9ue1 ~a FontaIne exprllne une philosophie de la n10rt et de la :~e, pleIne d~ Inélancol~e, .de, hauteur mora'le et de sagesse. Il suffIt de COlnp31er ·cette peoslC a l'apologue sec et insionifiant don! s'est insp!r~ notre fabulri,~te pour sentir tout ce 'qu'il ~let d'é­mot1On, de poesIe dans un sUJet en lui-lnêm e a'ssez banal.

. II. L 'apologue clont s'inspire La Fontaine. - « Un jeune homme ~: n1oql!~it d'un vieillard décrépit et le traitait de fou, ' parce q:u Il greffaIt des arbres dont il ne- verrait pas les fruits ." . « Et to'! ~10~1 phlS, repart.it le vieilJard , tu n e cueilleras peut-être pas les frUIts .que tu vas greffer. » Le dénouement ne se fit pas atten~re .. Le Jeun e h0l11:1ne qui était n10nté sur un a rhre qu 'il voulaIt taIller, tomba et se rQlll1pit le- cou. Cette faLle prouve que la mort est de tous les âges . »

':oyons c.ornmen~ .La Fontaine le transforme et l'enrichit: 1 Il ~ppos~ au vI;Jlla'l'd, non pas un , mais trois jeunes hom­

mes. La fm prematuree des trois étourdh montre avec un relief saisissant l'instabilité des choses hmnaines et la frao'i'lité de la vie: " 2° S ' j~ s'agi.ssait, ,de. n10ntre,r cela seulement, rr n'était peut~ etre pas necessalre d ecnre une table pOUl' illustrer une vérité aus­s~ ~anale . La Fontaine fl10difie comp'lètement la signification du reClt. Il va ll1?ntrer Co-m'll1ent la pensée de la mort toujours me- _ l~açante peut Influer sur notre vrie Inora'le, nous inspirer les sen­bments les plus nobles et diriger notre activité vers les fins les plus hautes;

3° II fera parler les personnages, développant avec ampleur ce qui n 'éta it qu'indiqué dans le vieil apologue. Dans le discours d u vieiNard, il lllettra un accent personnel ~t ému.

III. Les railleries des trois iouvenCeaLl.'L (v . 1 à 12). - Cette prelnière partie est d'une structure 1 rique; eUe se compose, en.

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94 -

réalité de Lrois stropbes (le quatre vers 8 + 12 + 12 + 8 + 12 + 12 + 8' 12 + 12 + 12 + 8); la troisième strophe enjam­be pour le sens sur l a seconde (v. 9), ce qui est ün Inoycn de ]cs souder étroitement l'un e ù l'autre et -d'évite r une form e strophi­que trop réCfulière, qui ne convient pas il. une fabl e.

. bUe octogénaire 1 plantait Le su jet est d 'une longueur interminable (6 syllabe'), com.llle

l'âge du vieillard. La syllabe Inuette qui le tepnüne oblige ü d ébl­cher le verbe qui produjt un effet de surprise; ce n 'est pas encore l'ironie des vers 'suivants; c ~est déjà un étonnemDnt lé.ge l". PL.ss:.' encore de hâtir; nlai s planter à cet [tg.€' ! Bâtir, c est déjà une fo­lie quand on est vieux ; Inais planter! Ce verbe , Cl: r~p ~'is e doit être accentué fortement. Il y \ a ·clans ·ce second h emlstIchc un e sort e de conuniséra tion dédajgneuse.

Aussi bien ceux qui le prononcent sont-i'ls non des .ieu­nes creus, mais des jouvenceaux, vieux mot toujours enl ploy ' par raill~rie; ils se moquaient du vieillard ; le poète, à son tour, se .moque 'discrètenlent de ~eur préS~)ll1ption~ de leur légèreté, de l.e~·I,r assurance (assurélnent Il radotaIt). Car Ils font 1a leçon ~u ' :lel,­lard et essayent de ,le raisonner sur un ton (l'étonnement Iromqll e (car au nom des dieux ... ) et de politesse affectée (je vous pne). Ave~ l'insouciance égoïste de la jeunesse, ils n' estimen~ q~le le tr~­vail ·dont on tüe un :profH personnel (v. 6 , 7 et 8) . PUIS Ils se lnl'­

lent de donner des conseils un peu cavaliers : Ne songez désorn1aÎs qu'à vos erreurs JHls~'i ée s. .

Et faisant un retour préSOTIlptueux sur eux-meme', Ils fi cr­tissent le vieillard de ne pas eUl.piéter sur les pI:ivilèges du be1 âge:

Quittez le long espoir et les vC/stes pensées' Tout celrt ne convient qu'à nous.

Le premier vers est 111agnifique, large comme les horizons de la vi.e qu'on .décou, re dans la jeunesse.

1\. Lu philosophie du, vieillard. - La repart~e du vieillard, dans sa brusque vivacité, ra·b~1t ,la supe;'he de se~ Il1terlocuteur ~) :

Il (cela) Ile conVlent pas a VOLls-men1es . (c est-ù-clire: 111ême à vous) . Et, sur un ton grave,. s.ent~]~c~eux, élnu, plein du sentiment de la fuite des choses, de la fragIllte des créations htnnaines :

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... Tout établissement Vient tal'd et dure peu ... n leur montre 1 incertitude de l 'avenir pesant sur tous les.

âges, l'hom me, à tout instant, jouet de la mort: ... La main des Parques blêmes De vos fours et des miens se foue égalenunt.

Cette idée, La FD1ltaine l'a magnifiquement exprimée au dé­but de la fable I du livre VIn: La mOli et le mourant (Vi. 5 à l2). Les jeunes ne peuvent ·compter sur plus 'de jours que le vieillard: . '

Nos termes (les bornes de notre vie) sont paI'~ils. Le sage peut Inême poser une question qui est bien loin de

ces trojs têtes fo'lIes : Qui de nous des clartés de la lJoûte azurée Doit jouir le dernier?

Pour ce vieillard , qui ressemble à un sage ,de la Grèce, c'est ]a IluDlière du jour qui fait :la beauté de la vie: ·mourir, c'est être privé de cette douce clarté du soleil que les Grecs saluaient en mourant.

M,ais rem.arquons la conclusion morale que le vieillard tire' du sentiment de ]a brièveté de la vie 'et .'de ·la fuite 'des ·choses. Les· épicuriens en concluaient qu'il faut jouir du présent, cueiUir « dès aujourd'hui les roses de la vie» ;(Ronsard : Mignonne, allons voir si la rose .. . ) Ici, « le vieillard, et c'est la grande nouveauté, 1a grande beauté de cette fable, voit ,dans .la .fragilité de ·la vie indi­vidueHe une .raison pour l'homme d'orienter sori effort, non vers. les joies égoïstes et passagères, 'mais vers les ·durables travaux dont profiteront ses descendants. Cet épi.curisme intelligent et désintéressé s'élève ~l la plus haute morale sociale.» (P . Clara/co La Fontaine, p. 400). Et pour lui, c est déjà un « fru it )) délic.at de son travail que de faire le bonheur des autres:

Cela même est l.l11 fruit que le goûte (wfourd' hui. L 'événelnent lui donna raison. Deux ·des jouvenceaux mouru­

rent dans des entrepri'ses périHeuses (sur mer, :à la guerre) ; le troi­sièlue rencontra son destin dans les travaux paisibles du jardi­nage.

Sage :et bienfaisant, sensible et f idèle à son caractère, le vieil­lard les pileura , leur rendit les derniers devoirs et .pour l 'instruc­tion df's hOll1!lues, grava cette histoire sur leur to·mbeau.

J. -R. Chevaillier.

BIBLIOGRAPHIE

GIORGIO ET LE SECRET D'ALFREDO 1) On SE) ra;popa],l.e sans -do,ute ,J'histoire, -panlE' ran ,dernieJ'. cr,e « Giol'­

gio Je Ipetit Tessi.nois)) qui (lut. ;P-RTtil' pour Milan ·c.on1!ffiO 'T'amüneur~

Page 17: L'Ecole primaire, 15 novembre 1944

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_.t fH h~l-:U aë .. cs 'pl 'Bll1i è l'cS d m' C" expél'i ences, Dans le se,co nd volume nou s retl'ouvmls le coul 'Cùge ux ga.rçon pou']' Iqui la vie n'a ,(~écjcl é lll e'll t '[)Iaa de gàtel'ies , So n s,c'ul s outien ,c ',es t ,La Band e {l es F r ères noirs, as,sociaüo'll , c~es ;p,etits rarnoneups t e.ssinoi s d.oJ]-t 'il y CL de se'cl'èt es r é u­nio,n8, 'et s u rtout sou a/mi A llfreoCÙo a \ ec qui il é Lait 'èl.lT ivé à M i,la,n , A la s uit e des Ina uv a is tnütelments slUbis, co {le~'ni el' LOTub e m arl~:lJ(le et, a.vant do ,mou)'ir, conlfite è.1. Gio,]1gio l e SClCl'et de 'OH existe nce ct l e rb.aDgo {Puna 'l1lIi, sion aLLJprès ,clie sa sœur BiancH. r estée Cl li T essin , La ,m oTi d'AMl'e-clo pr,éc i:pite Il,e,s dlOses , 'Cn a,c,cide-nt .' Ul'V Cl111 ,\ GioJ'lgin ]e InleL en ]'a;p-poi't 'ave-c u n doct'eul' de Lugano (fU i 'ïnl él' csse ;\ ,,' '. Ipetits conupalrioLes et se montre : liis.pos,é ft ,l es a,ccueilliL' ,'1 leul' retou ,r au pays, L e do'c.teul' p.arti, l E" p:a trOllS de Gnorgio S'l'I C1HI t'nient, .. u [' kli ave'c un l'edoubl e-m etnt ,de ]l a i11le et l e 'pa'u vl'e g.a J'(;on déci,de {tC s 'en fu1l' .H ele tl'ois camarade·s , ~L\ ·,près maintes ,pèrilpét ic -' il' atg i- C'olnli­qu es, les 'pet its ·ramoneu rs :a t·teig n ent Lugano où 10 ibon c1octe'lll·' ·or­curpel',a. {l'eux. GiOI\g io {Ievien.clra instituteur et épousera BièHllCIH, Tel e-st lle ]',èc.it -c.onté 'avec tatl'E'nt ,par ,Mme Li sa T etznel'.

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