l'ecole primaire, 31 janvier 1943

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SION, 31 Janvier 1943. No 8. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA SOCli:TÉ VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 12ème ADnée. L. abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne 10 publication doit être adre.ssé directement à M. CI. BÉRARD. -- Les annonces sonl par -_ PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare T éléohone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

CHAMlPERY

M. Michelet Jean-Joseph, inst. Champéry

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SION, 31 Janvier 1943. No 8.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOCli:TÉ VALAISANNE D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

12ème ADnée.

L. abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne 10 publication doit être adre.ssé directement à M. CI. BÉRARD. ~nstituteur, S~erre

-- Les annonces sonl reçue~ e)(dU~lvemenl par -_ PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare T éléohone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

RED ED SCHWIZERTUTSCH PAR

SCHENKER et HEDINGER

Une brochure in-Hi Fr. l.i)O

Lorsqu'il arrive cn Suisse Hllemande, le Suisse romand nt:'

conlprend pOUl' ainsi dire rien aux conversations en dialeck dl'

ses compatriotes. Cependant, il. a étudié la langue allemanrle il

l'école pendant plusieurs années. Cela provoque chez lui ulle cer­

taine déception et l'end plus cliffici le son adaptation au milieu

aléimanique. C'est à cet inconvénient que les auteurs du petit ou­

vrage qui a fait ses preuves depuis un an sous le titre « Reded

Schwizerti,itsch » ont v(lulu remédier. Pal' des conversations très

simples rédigées de l<..1çon ;l être facilenH'nl assimil{~ps, il:; ont

cherc11é il. former suffisarnment J'oreille nu lecteur }Jour lui per­

mettre de suivre llne conversation en dialecte. Ce petit ouvrage

rendra les phlS grands services ft tout Suisse romand qui désin'

s'assimiler le dialecte suisse allemand, et particulièrem~nt allx

nombreux soldats qui par suite (je la mobi!isation sont appelés

plus que par le passé il frayer avec leurs confédér~r.s de IRngue

~ lleluande.

LIBRAIRIE AYOT Lausanne • Genève. Neuchâtel. Vevey • Montreux • BerDe • Bâle

SION, 31 Janvier 1943. No 8. 62ènle Année.

l'ÉCOLE P IMAIRE ORGANE DE .LA SOCttrÉ VALAISANNE D'ÉDUCA nON

SOlVl)r.MIRE: ,COilVIMJUNltCATIÜlNlS DIVERSEIS: Association des mai­tr0s .de g)"111n8 t;:,tique du Valais romand. - PARTIIE -PiEDAGo.GI­QUE: La cOl'Cle sensible autour ,de 118 ans,. ---:- LL'éducation œuvre de collaboration, II. - L'édur.ation pal' la ,famille. - L'école pour la vie. - Terminologies pédagogiques. - P kRTIIE P IRATIQUE : Langue française, centres d'intérêt, 1ère et 2ème semaines. Dictée cl controle. - Les bE-lIes histoires . - Scienües. - Leçon Die,tée de contrôle. - Le·s belles histoires. SciE-nces'. - Leçon QDES. - BIBLIOGRJ\iPlHIE.

flssociation des maîtres de G~rnnastique du \7alais Romand

Le Personnel enseignant est cordialelnent invité à suivre les cours de ski qui seront donnés le saluedi 13 février prochain. Ol'sièl'es " Dir. M·M. Dm'bellay el Vaudan, à la gare, ft 9 heures. J110ntana " Dir. lVI. Pont André, à la gare de la Station, à 9 h. Mal'écottes .' Dir. lVI. Vouilloz René à la Igare, à 9 heures .

Nous cmnptons sur une très nombreuse participation ù ces cours. Le congé a été accordé par Monsieur le Conseiller d Etat Pitteloud, nous l'en remercions. De plus, le Départeluent versera 1111e inclenlnité à tous les participants à ces cours.

Impol'tant,' Tous les pmticipants doivent s'annoncer à leur Ç\.il'ecteul' de cours avant le 10 février au plus tard. Ils indique­ront s'ils veulent prendre le dîner en COlnmun. N'oubliez pas vos cartes -de repas .

Nous nous pernlettons de rappeler, non seulelnent ft nos Tnembres; lnais au Personnel enseignant tout entier, que les co­tisations peuvent être versées sans frais au Cpte de chèques IIc 838 .

Nous souhaitons vivenlent que les C0111'S de ski seront très fréquentés, que les 5 francs de cotisation vont affluer sans retard et pour ternlÏner nous témoignons notre sincère reconnaissance ft notre honorable Chef pour l'ap'pui précieux qu'il nous apporte.

Le Comité.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

ÙO Gorde sensible autour de 18 ans L évolution juvénile est le .gros souci de ceux que préoccupe

l'a, enir de notre peuple. Tant que la discipline du travail astrei­gnant accapare l'attention, que l'étude occupe l 'esprit ou qu' '11l sport raisonnable ofrfre une sage diversion, <l'adolescent est~éné­ralement dans l'ordre. Cc sont surtout les 10isiJ's qui l'exposent aux influences dangereuses. Si aucun idéal n 'engrène ses énergies devenues disponibles, celles-ci se trouveront livrées aux iInpui­sions d'une ânle indisciplinée ou aux suggestions de camarades quelconques.

Voi.ci un jeune ouvrier nanti d'un beau salaire; il aurait de quoi aider sa famiJ.le et faire des éconOlnies . A côté de ceux qui font ainsi un usage louable de leur argent, d'autres, en trop ,grand nombre, considèrent les cinq jours et denli de corvée et de paye comme la rancon d'une fête hebdOluadaire où passent leurs res­sources, leur t~I11,PS et une 'part de leur capital de vie. Des fils à papa au porte-lnonnaie garni 'suivent d'autres rites pour rompre la monotonie de leurs études pourtant 'Plus variées que maint travail l1lanuel; llllais ils aboutissent à la Inêlue déva,luation ne leur jeunesse. . '

La vie ne se déclenche pas comIlle un n10teur électrIque. Les forces juvéniles chel'chent llne issue. Faute de direction, elles se dé O'raclent en délasselnents futiles, niais, destructeurs ou mên1e

o . . . , avilissants. La frénésie de JOUIssance est un court-cIrCUIt apres lequel l'adolesc.ent se retrouve devant son t1'av3il COlTI'me l escla, e cIe, <1nt sa chaîne.

L'éducation familiale courante n'a pas accordé l'instl'Ulnent aux ;ouissances saines et tonifiantes. Sous une fonne plus ou ]11oiI~s voilée, c'est le gain, le plaisir sensible, les conventiori.s mon­daines la réussite et la position sociale avantageuse qui résonnent

• aux je~]nes oreilles . Cet égoïsme de bon ton ,san~tio~lné ,par J'opi­nion publique crie si fort qu 'il couvre la VOlX d]screte des appels supérieurs.

, NéanInois il r este dans les :'hnes juvéniles des cordes qu'il faut tendre et jouer pour ' ramener l'hanu?nie dans les 'pa~s!on s dissonantes. Il me sennble qUt"" la pel'spectwe de la patcrmte est l'une de ces cordes détendues ('~ rareJuent touchées.

NOlis, oyons chez les jeunes filles le sentiment maternel s'af­fir~er de très bonne heure, et la fOrInation lnénagère plus inten­se plus 111éthodique et plus longue dont vont bénéficier les ado-

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lescentes ne m,anquera pas de cultiver aussi cette -bienfaisante disposit'ion. Les ,;eunes gens sont-ils nwins capables de songer à leurs futurs foyers? Si la nature parle en eux moins fort, la vie familia,le et l'éducation entre 15 et 20 ans doivent y suppléer. Comme chez sa sœur, il existe chez le jeune homme bien né le besoin de devenir pour autrui une source de bien, ce qui est le O'ernle du' sens d e la paternité. Dieu qui est la Bonté par essen-b . ce et répand ses bienfaits avec une profusion infinie a 111]S dans le eœul: de ses fils l'heureux penchant du don de soi .

Jusqu'ici, le garçon a joué surtout le rôle de récepteur; il s'est développé et enrichi . Mais même pour arriver. à sa perfec­tion personnelle, il doit songer à clonner et à se donner 'sillon i,~ reste un être étriqué. Quand il aura l'intuition de -cet aspect élargI de la vie et la volonté de suivre cet ap1)el désintéressé, il se sera haussé à un niveau supérieur.

Bien avant 'd'être père, l'adolescent a le <lnoyen de donner dn sien et de se donner dans l'a111itié, dans l'action religieuse et so­ciale, dans la profession, partout. Mais ce sont là cOlnlng des stages d'un don plus total. Parvenu à la nlaturité d'une vie forte, unie, inten/se et débordante, il voudra coml1luniquer sa surabon­dance plus largelnent, plus ,pleinenlent dans le jardin c10s d'un foyer.

La perspective anticipée de la paternité doit précéder l~s pTemières démarches faites en vue de réaliser sa vision d 'avel1lr et les diriger jusqu'à leur aboutissement.

Juo'ée de ce point de vue à la fois réaliste et idéaliste, l'évo-b . ,

lution juvénile prend un nouvel aspect. L'amour et, ~a patè1'11lte I>ont ensemble. La fréquentation, loin d'être un jeu frIvole ou un copinage ridicule, éqnivaut à un engagenlent d'ho~neur par le­quel le jeune homme se sent lié envers la future mere de, ses ~n­fants. Considéré en dehors de sa fin naturelle, l'amour, n nlOl~1s qn'i.J ne soit l'offrande d'Lm holocauste, est UIle idole. un hochet, un embarras, une boîte de Pandore. Mais si l'adolescent l'envisàge COI11.1ne la préparation providentielle d'un foyer fécond et stable, puis comlne l'âme de la vie familiale, il le ~ultivera et le .fera ~e­venir une puissance victorieuse qui maîtnsera les passIOns JU­véniles et les difficultés de 1 existence .

C'est une grave lm'lte d'omission d'abandonner aux hasards de l 'inexpérience ,et des rencontres promiscues le sort d'une éner­flie si vitale, si décisive pou/' l'avenir des familles et du peuple chrétien.

Le sens de la paternité, orienté tout droit vers le foyer, ne .né-iliO'e pas les accidents de la route et fait face aux difficultés 111-~idbentes . Ce qu'on appelle vulgairement .le bonheur pâlit devant l 'étoile d'un bonheur plus exigeant, Tnais plus réel. Dès luainte­. naiü la fonnation professionnelle et le travail se rapportent à ceux' dont il ' faudra un jour assurer le pain quotidien. Le salaire

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n 'est plus le POlUVO) eur du plaisir. Parce que le père doit être protecteur, il voudra être un caractère ; parce qu'il sera guide, il aura l'ambition d'acquérir les huuières et l'expérien-ce indis­pensables à l'éducateur domestique. Il se sentira plus près de Dieu de qui dérive toute paternité.

Le père songe aussi à ses enfants en chair et en os. La plu­part de nos jeunes sont frustrés 1 d'une sérieuse initiation aux toits de l' hérédité. Ils ont suivi le passé de notre 'Peuple depuis la pré­histoire et ignorent souvent le sort d'une lignée. A eause de la légèreté avec laquelle se contractent trop d'unions, il arrive que les deux ne connaissent pas 111êlne les parents du -conjoint; c'est une véritable lotterie.

Il faut c01nbler cette lacune. Il n 'est pas difficile de faire saisir anx jeunes, aussi aux cours cÛll1lpléInentaires, des vérités sÎlnples telles que celles-ci:

Tout bon arbre porte de bons fruits . Tout Inauvais arbre porte de luauvais fruits.

Ou bien: Tel père, tel fils .

Ne craignons pas d'entrer dans les détails pratiques et d'exCl­n1Înel' sous l'angle de l'héJ'édité certaines habitudes juvéniles qut attaquent la substance vitale et minent les réserves d'énergie: l'a1im.entation que1ëonque qui -débilite la santé' le tabac qui dis­sipe en fUInée une part non négligeable du caJpital physique et 11loral; la boisson où s0111brent tant d'existences avec la descen­dance; l'inconduite sexuelle qui corrOlllpt les sources nlêllles de la vie.

Nous trouvons là des motifs de nlaîtrise personnelle propres' à faire réfléchir des jeunes gens légers qui feraient bon nlar,ché de leur argent et de leur santé: « Est-on cligne d'être père lors­qu'on expose ainsi ses futurs enfants, à porter, eux, innocents, de tels llWUX? Mérite-t-on la paternité lorsqu'on a le triste courage de se dire: Tant pis! S'ils sont infirmes toute leur vie, ça ln'est égal! 111oi, le n1'a11lUse. )) (Abbé G. Jaquanlet.)

Les pensées graves que ces réflexions suggèrent peuvent ren­dre maint esprit plus pondéré et attacher aux jeunes vies un poids qui n'est pas la masse d'un boulet, Inais la force 1110trice des ailes.

Et si, au eOlUS d'une leçon ou d'une causerie, nous voyons notre auditoire juvénile plus disposé à prendre au sérieux la responsabilité vis-à-vis du futur foyer, évoquons l'hnage de pe­tites têtes blondes ou brunes, bénéficiaires privilégiés d'un pa­trÎlnoine vivant jalouselnent géré ou laJnentables vktimes d'une hérédité crhninellement chargée.

Nous toucherons là une eorde très sensible an seuil de FCtge viril. 'C. G.

Sion, en la fête de la sainte Famille.

Il éducation œuvre de collaboration II

« Il n'y Cl pas de lné-chants enfants» aflirme le P. Flanagan dans le beau. film: Des hOlnlnes sont nés . Le génie de cet in­cOluparable éducateur a su, en effet, conl1ne celui de Don Bosco, réaliser des 111erveilles dans la vie d'imlOlnbrables pauvres en­fants. Dans ce 111ênle filIn, nous voyons cependant des vies -gâ­chées, des jeunes gens aigris, des épaves. Pourquoi? Un de ces Inalheureux, jeune détenu nous donne la réponse : « Je ne serais pas ici aujourd'hui si, à l'âge de dix ans, j'avail eu près de lnoi, quelqu'un qui In'aît cOlnrpris. » La vue de ce llnalheureux - un parn1Ï tant d'autres - nous a profondément ünpressionées en soulignant , l'im.portance de notre lllission.

« Education, fOrlnation de l'enfant, des ll10ts tout cela, lue disait une jeune institutrice en un mOluent d'hUll.neur. Au soÙir de l'école normale, je rêvais d'être éducatrice; lllais allez voir une de nos écoles de vTUage : on y fait de la grannnaire, de l'arith­luétique, de la géographie; de la place pour la fonnation de l'en­fant il n'yen a point. Du reste si l'on essaie de faire quelque cho­se dans ce dom.aine, la fmniUe, bien souvent, détruit ce qu'à 'grand'peine on a édifié. »

Ne généralisons pas trop vite. Grâce à Dieu, il y a encore ellez nous, des bOllnes fanlilles où l'éducation de L'enfant repose sur des b~ses solides, où l'on sait lui demander, l'ef.fort, le sacri­fiee; de ces bonnes fan1Ïlles nOll1breuses où l'on apprend par les néeessités de la vie, par l'exemple des ,parents surtout, le travail, l'oubli de soi. Je songe à telle luaman qui, aujourd'hui nlênle, nous rC'lllerde bien « sincèrement pour notre dévoueluent à l'é­gard de sa fille. » Et cependant, -la fille n'étant pas un ange in­earné, le dévoueruent ' a ·consisté surtout à « tenir fenne )). Et j'en­tends plus d'un papa désirant voir sa fille devenir une personne de cœur et de caractère, 'plus encore qu'une « savante )) . Et ces bons papas et ces bonnes Inamans ne sont ·peut-être pas si rares. N'ven a-t-il pas dans tous nos villages?

lVIais il en est d'autre.s aussi, il faut en eonvenir. Il y a les parents qui ont adluis pour eux-lnêlues et pour leurs enfants les principes de la vie facile; les parents q.ui, par ~endresse Ilnal con:­prise, veulent épargner aux chers petIts la VIe rude qu eux-nle­mes ont dû goûter autrefois; les parents qui crient è .l'exagération pour les nloindres tâches données à d01ui.cile; les parents, en un lUOt qui O'âtent leurs enfants et inconsciemment, nlais sûrenlent hél~s, pré~arent leur lnalheur. Faits bien regrettables . 9u'y pou­vons-nous ? Tenter une collaboration avec ces parents-la surtout. Ce ne sera pas très facile, mais le bonheur de l'enfant vaut bien qu.'on essaie.

Qui désire cette collaboration saur.a trourer l~s ~lloyel~s ~e la réaliser clans une mesure plus ou In0111S large. Amsl une mstI-

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tutrice organise chaque année la fête des luau1ans; une autre les invite à un petit théâtre pré,paré spécialement pour elles. Il est facile dans ces oocasions de s'enquérir de la conduite de l'enfant à 1a lnaison, de glisser une remarque. Une autre s'en est allée successivement voir les familles. On a voulu rire .de cet essai de collaboration. Peut-être a-t-il été fait maladroitement, j'ignore les détails. Mais le principe garde sa valeur, et il y a nlieux à faire que d'en rire.

Une lTIaîtresse d'école enfantine fod eX'périulentée m'a parlé d~ réunion5. aluicales de parents, où l'on venait volontiers parler avec la 'maîtresse. Les résultats étaient excellents. Dans ces con­tacts bien des nialentendus se dissipent, bien des idées fausses peuvent être redressées. Sans vouloir régenter, l'institutrke peut donner cependant un conseil discret. Bien des parents lui en sont reconnaissants. Elle-mêlue profite de leur expérience. Seuls les orgueilleux ou -les sots n'ont bien à apprendre.

Collaboration très désirable aussi, ,celle des lllembres du per­sonnel enseignant d'une même COlIllffiune ou d'u~e nlê'me école. Nous parlons il nos enfants d'union et d'entr'aide, nous les enga­geOlls à lutter contre l'égoïsme et la susceptibilité, que notre exem_ ple confiflme toujours nos ;paroles. Les enfants ont les yeux bien ou verts et les oreilles aussi.

Nous aÎlnons notre profession, aünons à en Iparler entre nous. Le sujet nlérite bien notre intérêt autant. au lTIoins que ... la 1110de ou la politique.

Et je signalerai en tenninant une belle réalisation. Dans une grande conlluune aux très nombreuses écoles dispersées dans plusieurs villages , SUl' l'initiative d'un jeune instituteur, tout le personnel enseignant s'est réuni en une ,petite 'société. Cette so­ciété à ses statuts, son comité, ses réunions régulières tous ,les mois. On y discute des intérêts de l'école, des mesures à prendre pour cOlnhattre un abus, réaliser un progrès dans tel domaine particulier. Parfois un instituteur est appelé à traiter plus à fond le ~ujet tproposé. La 'Présentation de ce travail amorce une dis­cussion, prépare une ;résolution collective. L'année dernière on avait ainsi traité: La politesse. Résultat: Tous les enfants de X . avaient, en peu de temps, fait un imlnense progrès dans ·ce do­maine .. La persévérance dans cette voie en réalisera sans donte bien d'autres.

Quand le personnel enseignant prend ainsi sa tâche à cœur, les résultats ne peuvent Imanquer d'être excellents. Tout étonnée, au sortir d'une de ces réunions - la première à laquelle elle avait assisté - une jeune institutrice lne disa'Ît: « Comme .le suis contente d'être 'ici, le personnel enseignant d e X. est « si bien )f.

J'ai été énlerveillée de voir tous ces instituteurs et ces institutrices consacrer leur après-luidi du dilTIanche il cette réunion et, deux heures durant, .parler de choses aussi sérieuses et aussi utiles. :.

Et j'applaudis cam lue ma jeune collègue. Sr 1'1 ..

L'éducation par la famille Qu e n 'a- t.-Oll pas dit et éc.rit ces dernière années sur le sujet

qui nous intéresse. Devant une certaine faillite de l'enseigneIuent, que les plus grands pédagogues dénoncent avec plus de violenc'"e encore' que les autres , et surtout devant la faillite totale de notre société, on se denlande sur quelles bases nouvelles il y au­rait lieu d 'organiser l 'école, l'école primaire d'abord, l'école se­condaire et l'école supérieure ensuite, sans oublier les diverses écoles professionnelles, qui toutes ont pour Inission de form~r l'enfant, l'adolescent, d 'en faire un hOll1Ine capable de relTIphr ~a tâche dans la société.

Sans doute, il y a en nous certains ata vislues que 1 on ne d é­truira jamais parce qu ils sont plus forts que tous les principes d. 'éducation. Dans son ouvrage retentissant: L'enfant sans dé­faut l€ Dr Gilbert Robin s'eforce de dénlontr~r tout au long de ses pages suggestives , que si l'enfant était né sans t?l'es hél'~ditai­l'es d'aucune sorte, et s'il était sain physiquement, Il n'al,lraÜ pas (le défauts. Il y a évidenlnlent bi en des réserves à formuler con­tre cette théorie qui s'apparente un peu à celle de Jean-Jacque~ Rousseau. tout en étant 'cependant 1110ins formelle. Il n'en reste pas moins -que les défauts qui croissent et s~ développent c~ans l' enJant sont en partie le fait de son éducatIon. Or, ~elle-cl n e commence pas à l'école, 1TIais déjà d~l.nS le seIn de la mère. Et qui pourra dire un jour l'intluence exercée par ,~on ~m­tOUl'age SUl' l 'enfant, au moment ou nous croyons qu Il .. n est encore capable d 'aucune réaction puisqu'il ne peut les 111anl:ester pal' la parole. Il est plus que 'probable que l.a vase polluee de nolrc inconscient a reçu dès ce Inoim ent, par suIte de refoulem.ents mIssi, les gennes lllo~'bides clont on ne Ipent sans cela expliquer la présence.

Ce qui revi ent. ù dire qu'al{ 1l1Oment où l 'enfant est anlené ~ l'école il est déjà contam iné; que ce jeune être que l'on nous de­nlande de forn;er a déjà reçu tontes les eUlpreintes qui luarque-. l'ont sa vie. De là les difficultés de notre tâche et le peu de suc­cès (le l'école dans sa Inission si importante et si belle de for­m e l' la conscience d e l'enfant.

La grande et la première éducatrice c'est donc la fanlÎlle . D 'ailleurs , c 'est avec. elle que l'enfant reste en contac~ le plus libre et le plus suivi, mêlue ,pendant son temps de scolarIté, Nou~ o'ardons les élèves 6 heures par jour pendant lesquelles, avec ~otre système d 'enseignement ils travaillent en vase clos.

A part cela , l'enfant reste dans la famille. ou dans Id. r~le où il fait de bonne heure l'apprentissage de la VIe, un qpprenhs­sage qui ne lui enseigne ,pas seulenlent les -choses belles, bonnes et utiles.

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De tout ceci, il ressort que l 'éducation de l'enfant, une édll­cation fondamentale est donnée avant tout par la falnille. Et lors- \ que l'on fait le procès de la jeunesse actuelle, tous les griefs que l'on formule à son endroit s'adressent à la famille d'abord, 'et par ricochet seulement à l'école. Ne voyons-nous pas d'ailleurs que, dans la règle, les enfants qui viennent Ide familles où le père et l~ nlère -donnent l'exemple de la vertu et de l'honneur sont celIX de qui nous recevons les ,plus douces ,satisfactions.

Il y a évidemment des exceptions. On trouve parfois dans la même fa.mille des individus bien différents de Icaractère et de tempérament. Cela n 'a pas lieu de nous étonner outre mesure. L'atavisme joue ici un grand rôle universellelnent reconnu. Et les enfants portent les qualités et les défauts non du père et de la 111ère dont ils sont issus , nlais d'ancêtres qui ont vécu bien des années auparavant. Ceci est si vrai que l'on entend parfois des vieillards faire au sujet des enfants qu'ils rencontrent dans la rue, des réflexions comlne celles-ci: C'est tout le portrait de son grand-père. Ou encore: Celui qui a connu son grand-oncle, Il'hérsite pas à le reconnaître.

Il y a évidelnment aujourd'hui une carence de l'éducation familiale qui n'est pas i'lnputable aux seuls .parents, mais à no­tre société Inal organisée. Autrefois , la fmnille était un sanc­tuaire et un atelier. C'était le ·centre de la vie, non seulenlellt par­ce que l 'on naissait et que J'on y mourait, lnais aussi et surtout, parce que l'on y vivait. Toutes les rp rincipales actions de ]a Jvie y étaient concentrées.

Tout d'abord, chaque foyer constituait une cellule à peu près ind~pendante au point de vue économique. Comnle aujourd'hlIi on avait des chanlps, des prés, des vignes que l'on cultivait ellsenl­ble. Mais à part cela on fabriquait à peu près tous les objets né­cessaires il la vie de la fam.ille . Non seulement les instrunlents aratoires et les outils de l'agriculteur, niais aussi les habits de chacun. Des J1iolltons pâturaient dans les environs du vinage ; jusqu'à -plus de luille niètres d'altitude de nlagnifiques noyers étendaient leur Ü'l11bre bienfaisante dans les vergers. Or, tout cela fournis sait du travail réparti entre tous les n1enlbres de la fa­nlille.

On cultivait le chanvre, IPuis on le rouissait ensuite en a u­tonlne; on le teillait durant les soir~es de décenlbre; la grand' 111ère, la mère et les fill es Ile filaient pendant l'hiver. Puis, l'année sui, ante , durant la morte saison, où l'on ne chômait pas, on fai­saH ces fortes toiles qui duraient toute une génération.

On procédait de Blême avec la laine. Les travaux. de boissel­lerie prenaient aussi un temps considérable. Une activité de hon aloi se 111anifestait ainsi l'année durant 'dans les ménages d 'au­ttefois .

- 233-

On peut donc bien dire que l'enfant y faisait ,de bonne heure l'apprentissage de la vie, d'une vie plus dure si l'on veut, ll'lais combien plus saine moralement. La ifaluille était alors une réa~ lité, tandis qu'aujourd'hui poussé par les dures nécessités de l'e­xistence chacun mène une vie à part. Les parents travaillent à l'atelier, à Fusine, aux champs et les enfants sont livrés à eux­lllêmes, 'c'est-à-dire au mal. Redonner à la famille sa vraie place, c'est par .Je fait même reprendre à la base tout le ,problème!, de l'éducation. Cl. Bérard.

L'école pour la \lie Par·mi ceux qui ont t.raité ce sujet, devenu un slogan, l'ares .sont

·ceux ·qui lui ont donné sa vél'Hable signification. Pour Ja 'plupart, eeJa se confond avec ,ce qu 'on appelait autrefois l'utiütarisme pé­dagogique, qui consistait lui-mè me à pTépal',er le ,mieux possible un enfant à « SE' tirer ·d·3If:faü' 6» clans le milieu où il est alPpelé .à vivre. En un mot, beaucoup ont cru que donner à l'école une orientation 'pOUl' la vie, -·c·était dépouill81' le sa.voi.l' qu'on inculquait a.ux enfants de tout caractère aJ)strait ou &péc·u,latH pour lui donner l'aspect Je rJ lus -directe,m·ent pratique. On ' a usé de cette expression, au .fond vi­r ieuse, ,pour ln, mettre en op'Pooition avec une autre non moins fausSE': ( l'école pour l 'école», et qui doit d,ésigner l'enseignement plus abs­trait et !pIus théorique. Ou a ra,petissé le proJ)lème et confondu la préparation générale à la vie a\'ec la préparation plu,s ou moins éloi­gnée .~. l"exercice d'un métier. C'est a.insi qu'en notre sièclE' de machi­nisme on a tendance à exagérer hmportance des branches -pureme.nt techniques et à mésestimer .les disciplines crui ont une valeur édu­cative générale. C'est mettre €'n comparaison le tout a.vec l'une de

' I:les .pal·ties) faire preuve -cl'inrompréhen.sion et trahir lJ.l1Ica,pa.cité d e­s'élever au-dessus de contingences 'pure,ment matérielles. ConceJption incomplète et dangereuse q.ui a néanmoins conquis ,à sa formule l'adhésion d'eStprits bien pe:nsants.

Toute école· est étabJie pOUl' la. vie. Quand je m'eiiforee ,de fair e prendre à ,un enfa.nt l'habitude de la réflexion et du ·contrôle de lui ­tmême, je ne fais sûrement pas moins de l'école pour la vie que si je lui apprends à raJ)oter une Iplanche ou à établir le prix de revient d 'un ,meuble ou d 'un quintal de blé. Ce n'est pas intelli,gE'nt d 'établir une comparaison entre les iparties d 'une même éducation aussi né­cessaire .les unes que les autres.

Il faut 'penser ,non seulement là, ·la vie intellectuelle-, mais aussi à la vie collElctive. E-duquer un enfant, et c'oot toujours pour la vie) c'est .lui faire contracter de .bonnes habitudes pour lui-m.ême et lui apprendre à. en ,faire usage, rpourJe bi.en de la collecthité, sur le 'plan. sodal. :Mieux que ·le .savoir le pluB pal' faitement dosé, nous devons,

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,234

ay ant. tout, assurer che2' l'élève qui n ous est COJ1ifi,é u n hal'monieux d éveloppement dc' ses facultés 'par,~i ~esq'uel1es nous ' pl,açons en pre­mi,el' lieu le raisD 11lHm1 ent, le jugeinent et J'a volonté.' Apprendre à tirer les conclusions d'un ,fait ou d'une loi ou' remonter des eÜeté;! à la cause se rendre capa.bI e d e disce1'-l1el' la vérité ·de J'erreur, Je bif'n du ,m~l , savoir donner ~tcha,que ch03e sa jus te importance, fol'­üfiel' sa volonté et son coura,ge s ont, 'm ,e sembJ.E'- t-il , les 'premières ha­bitudes Ù, prendre dans la préparation 'ù, la vie. Et l'éclucatioi du senti'ment, qui comporte l a. culture des q'ualités du cœur, n 'est-eHe p as ,fonda-m eDtal e rpOUl' le bonheur rl' une vie?

01', toutes 1e.-; (lj sc:iplin es , m èrn e les 'plus ilb st l'a it c~-; , contribu ent à atteinclr,e cc i' ésultul , L 'anaJyse (run text e pOlll' 0 11 ,pénétrer ],1,

pensée intim'e ,d e l'auteul', le , l'a isonn ement (l'un pwblèrne d'arith­métique, le jugement (l'un ·fait historique (1 e\"(l 1 1 t, ln. r a ison et la morale, l'étud e de ra coonlinntion d es l}h énomèm c', ' 'géographiques, tout cela. ,c'est (le l'école -pour ln, vie, 'par ce qUlI ap.p r end ft. ]',e.nftmt ~\

réfl écllÎr e t, '-1 juger. L e -clessin clécoraiiJ (fui fOI'me ,Je goùt , la .culture du r.hant , j'initiat.ion nu chnnne de la ,poésie ~ont. enCOI'I \ de, ' exerci­ces ,qui co n tl'hbuent c'I faire de l' enfallt lln êtrE' -caipFl,blc ,d e goûter: el'!> qu'il y H, de bon et. d e bien ,clH,n s lu \i e eL (l 'en fail'fl jouir lE'S autl'c;:.;,

Aucune éducat ion J'lü s nul'ait nég-ligcl ' la fOl'nlation du sens t;0-Cial sans lequ el on ne l' en contl'e qu'égoj'sm c et 'éc.ll el'es,_'c de tœul', Les temp ~ <lctu els mettc'nt. en év icl en cl c H e , él'jt é, Il y en il. ,qui ont été bi en trop fonné~ 'il. « r école pOlll' l eul' vif' » i-l t.el ,po int. qu 'ils ne pensent gu ère à cell e c1 e,s autr,cs. Il s ,':lavent. bien ·ca le.uJ er le J)rix d.e l'('vient. :mni s ,beaucoup mi eux encore le Pl'ix {le vP,ute, Habiles à « SE' th'el' ,cl'aJfaire », il. tirer ,pal'ti de tout , ,' (\,11 51 inqui,étud e 1)OUJ' l es autl'es, il s possèdent l'habil eté e t, le flail', On pourrait. JpUl' i1'plpliquel' cette Iphrase d e Babelais: « 'Science , all~ consci ence, e.'t la. ruine (le l'àmû. » Il i,m'PorlE' ,de fa irc C01 ILpl'encll' e Ù l'pnfan1. la pi:1l't de res'pon­sa,billté qui in COlnbl\ il. clLa,cun dans ,la familJe, .1 ::1 .pJ'ol'c~,'jOJl, Je vil­Jag.e E't l'Etat. Il est indispen .' abJe de l'llRbituel' au l'enOnCClnent ]j er­s.onn el ,po ul' le mieux-être (lc ln coJ] ecthjl é qui If' r1épHs~e , mais aussi le protège et Je ,conserve, La, disciplin e sco la ire, CLui ne . 'établit 'pas pal' -des punitions et d es ,copies, 1'0ul"nit tous les jours l'occasion de­faire compl'endre pr'atiquement ce pl'incipe.

Enfin , ce qui est..l e ,COLll'Ol1Uement ri e- cette p r épa l'H.t ion H 1ft. ,ie, e'est le soin ,qu 'il faut éllp,portel' à donner à l'enrral1t la vél'ita.-bb ,no­tion de la. hiérarchie des valeUl'3, -Les\' aleul's éterneHes, spirituelles et morales ne peuvent -être mises S Ul' le m êm,e pie.c1 que les v aleurs rmatérielleb, t.em.porelles et passagères.

Le co.llectivi sl1le est la. for mule de l'ave.nil', et ell e semble tenter fortement notre jeunesse, '.lVLais les collE'ctivismes ,l11Dclernes :plac-ent leur absolu sur te1'1'8, .ce ,qui constitue une apostasie résultant . d'un (,hoix pDsitif ou d'une omiseion volontaire ou inconsciente, L'autre ~~l1ectivisme est celui qui ne voit d'atbso.lu -qu en Dieu et ,qui cherche une orient.a(ion de l'individu VB 'I'S lui , J'HW la constitution d es Etflt;;;

- 235 -

chréti€'lls. Nous trouvons là Les'ens de nos devoirs sociaux et IR. juste notion d 3 la hiérarchie des ,"aleul's,

Efiforçons-nous de le iaire comprendre ,pal' nos élèves et ce sera le coul'onnen:nent de notr,e effort 'pour un e vérita.ble ada.ptation de « l'école pour la vie ». Du « F ai s.ceau mutua.liste. »

OPINIONS

Terminologies pédagogiques Comme les méd ecins de Molière, les pédagogues f'm_ploient volon­

tiers une tel~minologie "'ybilline, propre à méduser le profane et ,à, lui ;fa.ire prendre d es vessies pOUl' des lanternes.

Les expressions: « Ecole active ou :Méthodes a ctives » ,se récla­ment de cette terminologie qui poch e à Ja. foi s, contre la clarté f·t contre la grammaire.

Qu' est-co au ,iu r~te , quo Cf} nouveau sérum pédwgogi-que? Est-ce q u e l'ancienne école avec son progTamme réduit tà l'essentiel était. une éc'ole passive? Etait-elle un cimetière et n 'asait-('ll e que· des maître empa.illés et des élève.s en mu,s-sepain ? Quel maître a, jamais érigé la ,passivité en "'ystème , Ce {rUe J'on veut, en réalité, c'est. dé­place1' le centre d e l'actiYité scolaire.

Les pédagogu es cravant-garcle ont la phobie de J'abos,trait. une (léfiance hargnE'use tA l' égard du mot et du nombre, un e cTainte puérile d e l'activité cérébrale et, par dessu,s tout, le fétichisme des injonction s des sens, A lec:, entendre, toute la sagesse viendrait des choses exter­n es et toute la lumi ère" des phénomènes na.turels. Avec unè telle Doé­!Tine, certains tiennent pOUl' inexistante l' expérience d es siècles et font rec'ommencer il. l'enfant. le pain , la bière, la brique et le ciment,

Ah ! le travail des mains qui dess inent. qui rabotent, qui clouent. qui liment, qui a.c:,semblent, qui construisent! La. voilà., l'école active: elle pèse, elle meBure, elle jau.ge, elle élève des lapins, elle cultive des jardinets, elle bâtit.; ell e n e détachE:' jamais un mot. une idée, de leuI' représentation concrète et matéri ell e.

.Te sais bien qu e les plus rais'ÜnnabJes m e diront: « Vous exagérez . Nos méthodeg actives obli>gent au travail tous 188 élèves; ellf7s sont une réâ:ction nécessaire contre le procédé de transvasentent de,s con­

'naîssances ,pal' le s oliloque dE' l'instituteur sur l'estrade».

D'accord, mais ce soliloque est le propre du mau\"a.is instituteur et do mauvais instituteurs, il y en aura toujours, tl, 'innombra;ble lé­,gion de nos maîtres d'école, attachés .à leur métier par toutes les fi­,bres de leur intelligence proteste contre une telle génération, ,Nos vieux profesgeur,'3 de pédagogie ' nous mettaient en garde , contrE' cet abus; mais ils définissaient d'autre manière l 'école active. Faire ngir

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le·s ,mains, les yeux, les cloitgs, soit! mais surtout faire penser, juge,r et raisonner.

Avec les mots de tous les jours., avec cette langue français e Bi ,humaine, ,s,i 'nuancée, si exactement adaptée -à la vie, l'instituteur E'X'­tPosa.it à ses élèves le mécanisme du langage et des nombrel'3; il savait, juste à point, dessiner au taibleau noir, le s'chémachme leçon; il ne négligeait pas cl'ap,peler là la rescousse l 'imagerie et les objets sus­ceptibles ,d 'éclairer ses démonstrations. Il savait questionner et jeter l'alerte ,parmi les élèves prompts ,à l'inattBntion: il avait, de la 'psy­chologie de ,l'enfant, une notion pratique qui lui permettait de déceler les points névl'algiques de son exposé , Il com a i. 'sait. S'a classe, il était attentLf aux mmüfestations de la vie intérieurs de ses élè,,·és , L 'art d'interroger, il ,le possédait à fond, Il lai ssa it Iplaner 's'a question au-dessus des têtes, suivait dans les yeux le tl' ava il intérieur de re­cherchE' et attendait, dans le frémissement des doigts levés, le der­nier doi,o·t qui, pal' paresse, pal' hésitation ou pal' ignonll1ce. ne .'38

levait pas.

'Le langage au service d\m eS'lJ rit Clélil', l e livre avec ses' résel'ves cIe ,pensées et d 'intelligence, la synergie de la craie, du tableau noir, de la géométrie et du dessin, il n'en f a llait pas plus pour fair e -de bons élèves. L'anciE'nD8 école avait n'en ,dou tez p.a,s, le sens de ' l'ac­tivité et le culte ·de l'intelligence.

Le meilleur in<;tituteur e,·t celui quî aime les clio es de l'es,prit.

Tl'avail du bois, du fer , du canton, dE:' la te1'l'c glaise. cette arti­, 'Hé cle la main peut très bien s'accommoder le lïnerii e 'du cenrea.l).

Substitucl' le travail des mains a u travail cl E' la pensée est pro­prement un e absUl' lité. R emplacel' la langu e 'pm' le gest e ou le sig.ne, c'est en vérité une l'égression. La lang'ue est l e premier et. l e ,plus ind i .. 'pensabl E) -des outils. Paulin Renault.

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LANGUE fRANCAISE . Première semaine

Centre d'intérêt: LE MATIN - L'AURORE

Dans uno rose Au cœul' moui1lé S'est éveillé Le matin rose.

Le \ ert matin Qui fait tapage, Effronté page Tout en satjn.

1. RECITATION

Le m ,atin rose et vert

QuellE' .ionchée Do l'oses cl'Ol' Sur l'aulJe encor Un peu Îè1r.hée !

Et l'alouette Vient de chanter; J'entends ,monter Sa voix fluette. Gabriel Vicaire.

L'étoile du matin

...J ouvris les J eux, je vis l'étoHe du lllaUn, Elle resplendissait au fond du ciel lointain Dans une blancheur nl011e, infinie et charmante. Aquilon s'enfuyait em.portant la tourmente. L'astre éclatant changeait la nuée en duvet. C'était une clarté qui pensait, qui vivait· Elle apaisait l'écueil où la vague déferle; On croyait voir une âme ù travers une perle, Il faisait nuit encor, l'ombre régnait en vain, Le ciel s'ilhullinait -d 'un sourire -divin ... Un ineffable an10ur emplissait l'étendue, L 'herbe verte à mes pieds frissonnait éperdue; Les oiseaux se parlaient dans les nids; une fleur Qui s'éveillait Ille dit: 'c'est l'étoile Ina sœur. V. Hugo.

n. VOCABULAIRE

NOlVIS, L'aube, l'aurore, albâtre, auréole, n1atin, Ina-tinée, Inatinal, 'lnatineux, une aubade.

VERBES. - Les gens se lèvent, les fenêtres s'ouvrent, les cheminées fument, le soleil clore les cimes; ses trombes d'or em­pourprent l'hodzon ; les rlernières étoiles -clignotent encore au

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ci~l. .L'angélu~ tinte. Les f?ucheurs se rendent au pré. La rosée sCIntIlle sur l herbe. Le coq chante, le village s'anime, les chè­vres .d~am~ulent à tr~vers les rues du .vi~lage. La cloche appelle les fIdeles a la ,1Henuere l)1esse: ~es. vItrIneS des ,magasins S'O~l­vrent. Les OUVrIers se rendent a l usme. Le marteau du forgeron retentit sur l'enclume, etc. .

. "

m. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro 1.

Le matin

De- six à huit heures, le soleil essaie en vain de percer la b"rume; ,dans .de r~res éclaircies, on entrevoit son disque hien­tot cache. La ,Journee sera belle : on le sent bien, mais la lumière joyeuse se fait attendre. Chantavoine.

Matin au village

Les coqs. sa.luent. de leur voix la plus fraîche l'aube du jour nouveau . PetIt a petIt, les poules sortent des poulai11ers; les pi­geons. et les moineaux voltigent sur les toits; le berger frileux , couvert de son grand manteau, gravit lentement la ,col1ine tan-dis que la rosée tonlhe. '

A l'entrée du village, le cornet du vacher retentit. Les mé­nagères ouvrent alors les portes des étables et les vaches se hà­tent ,de rejoindre le berger. Les chevaux, les poulains et les veaux caracolent 1 autour des vaches et des· baudets impassibles. Toute la bande se met en marche. ' E. AdcLln.

Premières lueurs du Ijour

Une mouche, encore ,somnolente, traverse ]a chambre à l'aveuglette, se heurte au m.ur, bourdonne avec rage et se ,rendort.

Du fond de l'infini, un bruit régulier comme celui d'une hor­loge, plus marqué de seconde en seconde: un pas sur la route. Je pas de l'ouvrier matinal; des coups sourds, pesants et par­dessus, le crépitement du gravier n'leurtri. Le pas approche; dans un coin de la chalnbre, un objet attentif vibre, délicatement ,aH rythme du marcheur. Puis le pas s'évanouit.

Qu'est-ce donc? La nuit à son tour senlble fissurée. Trois images bleues émergent des ténèbres . Les fenêtres! L'aube, l'au- ' be ! Si pâle qu'elle ne ,pourra jamais venir à bout de tout ce noir.

Georges Duhamel.

Le jour vient

,La barque doucement va dans la tiède nuit d'été ... Du côté de rOdent vient le jour! Alors, les petites feuilles des arbres ~se lnettent ,à trembler. Une il une, les étoiles ,pâlissent dans le ma-

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til~. Un CD,q a. chant~ dans la canlpagne très : loin. A peine il faIt un peu mOll'lS nlut, et pourtant déjà c'est le jour. Un brouil­lard lilas vapori'se les lueules dans les champs, élnousse ' l'angle des grands toits. Des flocons ondulent au ras de la rivière. Le ciel' se frise de nue COll'llll'le le surplis du prêtre à l'autel. Et Dries vo~t s ' avancel~ sur le pré, bedonnant sur 'leurs pattes rou­ges, la tnbu des petIts canards blancs. L'un après l'autre, ils des­c.endent la berge ...

Un lent rayon de soleil rose glisse, allmne d 'or l'es a~'doises d'un, clocher.:. ~< Dire qu'encore une fois ... pense Dries, le jour est la. tout !nus et rose, aussi jeune qu'au premier matin (ln monde"! l , , , , C. Lemonnier.

Christophe s'est réveillé très tôt

Ses varents dorment. 11 est dans son petit lit. cOllcht' sur le dos . Il regarde les raies l'umineuscs qui dansent nu rplafond. C'est un anlusement sans fin. A lin Inoment, il rit tout haut... Sa mère se penche \du lit ,ers lui et dit: « Qu est-cc que tu as donc. pe~i\: JOll ? » Alors ' il rit de plus bene. Mais maman prend un air sévpl'c et met un doigt sur sa bOllche. Silence! il s 'enfolH'l' dans son lit. Il écoute: L 'angé1us tinte, le v("nt , soüffle , ct voici les moineaux. le pigeon. ~'Ion Dieu ~ quand pr:Hlrra-t-on se lever?

R. Rollulld.

Dimanche matin au villag~

Dans le vinage tout: donnait encore, car on profitait d'un jour de fête et de repos pour rester dans les draps un peu plu'; lard que de coutume. Seuls les coqs, "chantant ,d'une voix clairE" sc répondaient d ' une 1naison Ù l'alltI:e, dans le silence des rues mplies des lueurs püles de l'aube. Pal'i'ois on vovait une fille

ébouriffée et les yeux lourds de sOl1l!lneil soulever {~n ,peu les ri­deaux blancs de sa fenêtre au passage -d'une voiture.

Puis le jour vint, tandis que le soleil montant à l'horizon enrj)ourprait le monde d ' une lnel r d 'incelldie. 1foselly.

Le lever du soleil

On le voit s'annoncer de loin par les traits de feu qu'il lanct' 311 devant de lui. Lïncendie augluente, l'orient paraît tout en flammes ' à leur éclat, on attend l'astte longtenlps avant qu'il se montre ; tl chaque instant on croit lé voir para.îti'e; on le voit enfin. Un point brillant part comnle un éclair et relnplit aussi­tôt tout l'espace; le voile des ténèbres s'efface et tombe. L'hom­me reconnaît son séjour et le trouve embelli. La verdure a pris durant la nuit ullé vignèur nouvelle; le jour naissant qui l'éclaire, les. ,premie-rs rayons qui là dorent, là montrent couverte d'un bril-1ant réseau <le ro:-;ée ' qui réfléchit à l'œill::l ' lumi'ère et ,les COll-

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leurs. Les oiseaux, en chœur, se réunissent et saluent de concert le ~ère de la vie; en c.e moment, .pas un seul ne se tait; leur ga­zOUIlIelnent, faible encore, est 'plus lent et plus doux que dans le .l'~ste de la journée; il se sent encore dans la langueur d'un paIsIble réveil.

~I.y a là une demi-heure -d'enchantenlent auquel nul homme ne resISte : un spectacle si beau, si délicieux, n 'en laisse aUClm de sang-froid 1 J.-J. Rousseau.

Exercices d'application

S'en référer au numéro 1.

IV. ' COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

Faire des phrases avec les n'lots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. Le village s>éveille; montrez comn'lent. La rue de notre localité, le matin quand vous vous rendez 2L

l'école. Le matin, le troupeau de chèvres se l'end au pâturage; n1011--

trez-le surtout dans les rues du village. . hnitation d 'un texte de dictée. Composition libre.

Deuxième semaine

Centre d'intérêt: BÊTES DE LA MAISON

L RECITATION

Un jeune chien

Excusez-le: c 'est un enfant 1 Mais enfuyez-vous quand il passe. Nerveux et vacarmeux, il fend

L'espace.

Ce qu'il sent? ... Il n'en est pas sûr. Pourtant il hurle, aboie et jappe; Brise un vase; tire un peu sur

La nappe;

Au dehors s'élance, badin; Mord un · caillou, gobe une mouche; Contre l'arrosoir du jardi.n

Se mouche.

1 J

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COImlle les vents soufflent, pervers, Hageusement il éternue, Et lance des injures ... vers

La nue. Hugues Delorme.

Le petit chat

Ses yeux jaunes et bleus sont cornnle deux agates, Il les ferme à delni, rparfois, et, reniflant, Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes, A vec des airs de tigre étendu sur le flanc.

Mais le voilà qui sort de cette nonchalance. Brusquelnent, il devient joueur et folichon. Alors, pour l'intriguer un peu, je lui balance, Au haut d'une ficelle invisible, un bouchon.

Il fuit en galopant et la lnine effrayée ... Puis revient au bouchon, le regarde, et d 'abord, Tient suspendue en l'air sa patte repliée, Puis l'abat, et saisit le bouchon, et le mord.

Je tire la ficelle alors sans qu'il le voie. Et le bouchon s'éloigne, et le minet le suit, Faisant des ronds avec sa 'patte qu'il envoie, Puis saute de côté, .puis revient, puis refuit.

Mais dès que je lui dis: « Il faut que je travaille; Venez vous asseoir là, sans faire le ,méchant 1 » Il s'assied ... Et j'entends, pendant que j'écrivaille, Le petit bruit mouillé qu'il fait en se léchant. E. Rostand.

II. VOCABULAIRE

NOMS. - Un .chien de garde (de berger, de chasse, de lneu­te, de luxe, d ' agrément) ; un dogue, un chien-loup, un c,~ni~he; un ohiot; un chaton, un minet. La fourrure , la robe; 1 echIne; la gueule, le museau, les babines, .la bave. l!~ grogne~ent, un gron­deluent un crachement. Une nI~he, la ,patee, une ecuelle; un col-1ier, un~ ·chaîne, le crochet à mousqueton, une laisse; une bricole, un ruban, une muselière, une faveur, un nœud.

Un félin un chat de gouttière, un Siamois. Un quadrupède, un carnivore: un mammifère. Le pelage, le flair, l'odo~at; une morsure; l'aboi, un jappement, un hurlement, une plaInte. Le chenil, une chatière.

ADJECTIFS. - Un -chien peut être frisé, tondu ('poi~ ras);" glouton; savant, dressé; .crotté, lavé, peigné,. bi,rsute ,(pOlI em­broussaillé). Un chat sauvage, domestique; lIg~, ràye, angora ; l'usé. Un chaton espiègle, folâtre, joueur. . Une fourrure épaisse ,.

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,abondante, brillante, lustrée. UIl chien luâtiné, enragé. Un ehat COlnmun, Iprudent, circonspect, nerveux; un chaton pétnlant, en­diablé. Des yeux phosphorescents, dilatés. Une proie pantelclute. Des pas ' souples, silencieux, feutrés. Un flair subtil, inf~illihle. Une race canine, féline. Des griffes rétractiles.

VERBES. - Le chien gronde, grogne (le chat également); 'il ja'ppe, hurle ~ il fait le beau; se dresse; il galllbade; on le tient en laisse, l'attache, le lache, le sif.fle, le lnuselle. Le chat ron­ronne, fait le gros clos, fait sa toilette, se lèche , se pourlèche, lisse ·ses poils . On caresse 011 flatte un chien, un chat.

Le chien plantè ses .crocs; il lape. Le chat sort , écarte, ai­-guise, rentre ses griffes ' il se ramasse, se détend , s'élance: jl 'se p elotonne, s'étire.

111. ORTHOGRAPHE

Préparation S'en réfé re r au numéro 1.

Mititi

lvlitite es t un chat de gouttière il poil ras , à longue queue. avec d es orei ll es très grandes, des taches jaunes et blanches sur tout; le corps . Sa fourrure jeune était épaisse et dOllce -comme un velours. Ses yeux d 'or vert ~n aient une pupille tantôt millce. COi1111Ue u]). fil , tantôt rond e. André TheLll'iet.

Le chat

Le chal se l'oule SUl' 'm es genoux. Il es t sur le clos , les pattes èn l'ail'; il ouvre et r eferme' ses griffes, e t montre ses crocs poill­lus. J e le caresse. Il ronronne; mais il est prêt ù mordre.

Il tend son COli . Et, quand je cesse de le touch er, il se ['l'­

rh'esse et 1Jousse sa tête sous nUl main levée . Guy de ;lfoLlfHIS.'irtni.

La vieille chatte

Lêl vovez-vons? A petits pas flans l allée ensoleillée" elle ·chelninc ... Un instant, elle s'arrête, flaire Wle touffe cl herbe , se-,cone sa patte mouillée et, de non veau; trottine. .

·Il y a bien longtemps déjà qu'elle fut un chaton folâtre , pe­lote de velours, de caoutchouc et de griffes, tournoyant autour de sa queue, achanlé contre l'écorce d es arbres , des brins de fi ­(celle. Les années ont calmé sa pétulance. André LichtenbeJ'flcl/;

L'enfant et son chien

Je sentis lUl s<?uffle tiède 'Ille passer sur le visage. J 'éten­·ciis la main en: avant et .le rencontrai le poil laineux de Capi. Que 'Volüait-il ? iLl -se eoticha bi entôt SlÙ' \.a foüg'èl'e , tont ,près de moi,

- 24,3 -

et délicatement il sc mit à m~ lécher la main. T01-lt ému de cette caresse, je me soulevai à denli et l'enlbrassai 'sur son ne~ froid. Il poussa un petit !cri étouffé, ,puis, vivement, il mît sa patte dans. ma main et ne bougea plus. Hector Malot.

Chat con1rechie.n

Puss est acculé dans un coin, Son dos est bossu conUl1e ,ce-· lui d'un drOll1adaire. Ses joues sont gonflées, sa gueule est fen­due jusqu'au cou. Il jure et crache conlnle un furieux. Il a l'air d'un fagot d'épines: toutes ses griffes sont dehors et il les al-­longe avec des détentes brusques dans la direction de l 'ennelni. Jip exécute devant lui une danse menaçante. Il aboie de toutes' ses forces, se dresse sur ses pattes de derrière, puis se tapit con­tre le sol et bondit en avant. Mais les ressorts de Puss fonction,­nent avec une précision amnirable. Jip pousse un hurlement" plaintif et bat en retraite. Puss, d 'un bond adroit, s'élance sur la bibliothèque. Ses griffes sont ornées d'une belle touffe de poils noirs qui manque au front de Jip. A. Lichtenbel'ger.

Le chien de garde

-- Tiens ! on frappe doucement à la fenêtre bleue qui donne sur le jardin. Qu'est-ce donc? Rien, une branche d 'aubépine qui vient voir ce ' qu'on fait dans la cuisine fraîche. Les arbres sont curieux et souvent agités; ·mais ils ne cOlllptent point, on n'a rten à leur dire, ils sont irresponsable~ : ils obéissent au vent. .. Mais quoi? J'entends des 'pas! Debout, l'oreille en (pointe et le nthz en action! Non, c'est le boulanger qui s'approche de la grille, tandis que le facteur ouvre une petite (porte dans la haie des tilleuls. Ils sont connus, c'est bien: ils apportent quelque­chose, on peut les saluer; et la queue , circonspecte, s'agite deux ou trois fois avoc un sourire protecteur.

Mais des pas clopinants sonnent autour de la cuisine. Cette fois, c 'est le pauvre qui traîne sa besace: l'enneul1i essentiel, l'en­nelni spécifique, l'ennemi héréditaire. Ivre d'indignation, l'abOI entrecoupé, les dents nnIltipliées par la haine et la rage, on va saisir aux grègues l'irréconciliable adversaire, lorsque la cui­sinière, armée de son balai, vient protéger le traître ; et l'on est obligé de rentrer dans sa niche où l'œil rempli de flammes ÎIU­

puissantes, on gronde des malédictions effroyables, m~is vaines.

Exercices d'application

S'en référer au numéro 1.

M. Maeterlinck ..

IV. C~MPQSITION FRANÇAISE

La phrase - Le par,agraphe - La rédaction'

Faire des phrases .avec les mots du voca~ulaire .. Faire conjuguer les verbes du YocabuhlÎre~.

Page 12: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

- 244-

Sujets proposés. - 1. Mon chat. 2 . Minet dort au coin du feu. 3. Minet joue avec une souris. 4. :Mon chien . 5. Nlédor garde .le troupeau. 6. Médor ronge un os.

Le chat et le chien de la n'lais on s'entretiennent de leurs maîtres et parlent aussi des enfants. Le chien en dit du bien, le chat en dit du lllal. Faites parler les anünaux.

Conseil. Dialogue d'ünagination qu'il faudra conduire avec aisance en utilisant les tirets. Donner, COnlnlle l'exige le texte même du sujet, à Ichaque animal son caractère traditionnel. D'hunleur capricieuse et indépendante aiUlant par-dessus tout ses aises et sa tranquillité, le chat égoïste oublie volontiers les bienfaits reçus pour ne se souvenir que des désagrénlents que lui occasionne la 'présence de ses Inaîtres. Il insiste sur les niches que lui jouent ,parfois les enfants, Mais il ne dit rien des dou­ces caresses qu'il a reçues et qu 'il paya parfois d'un COllp de griffe.

Le chien au contraire, d évoué ~l ses nlaîtres , jeunes on viellx , fidèle ~l ses affections , pardonne volontiers les injures et 111ême les coups et ne se souvient que des bons traitements reçus et des caresses, d 'ailleurs fréquentes , que lui vaut son excellent carac­tère.

- In' entez une scène dans laquelle joueront un rôle les per­sonnages suivants: une fenlDle tricotant une paire de bas , un jeune chat et un <"nfant. Efforcez-."ous de rendre la scène vi­vmite ,pal' le choix des actions.

Sujet traité. - C est le soir, à la veillée. Une femm e est as­sise près du feu et tri.cote ulle paire de bas; non loin de lù , un petit garçon, son fils. Cê1l'C'SSC un jeune chat qui ronronne à plai­sir.

Soudain , le pèloton ·de laine t0111be et roule un instant sur le plancher. L e petit chat l 'aperçoit; il hOllcUt sur le p eloton, et sa patte agile le pousse , le fait ,sal~ter , cependant qUE' le fil. s~ d~­roule et s'enroule autour de l aHllnal. A son contact, celUI-Cl fre­luit, se couch e sur le dos agite ses pattes et ll10rdille le fil.

La tricoteuse contemple un m0111ent cette scène gracieuse et sourit, Le petit garçon rit aux éclats , agace le .chat, qui bon­dit à nouVeau, les oreilles droites, le poil hérissé.

'Malheureusement, l'écheveau s'enlbrouille de plus en plus; La IUanllan s'inquiète alors, elle gronde 'Minet qui ne veut rien entendre et, finalement lui adn'linistre une bonne tape; il fuit au bout de la pièce, la queue basse, les oreilles rapattues. L'enfant posén'lent, enroule le fil sur le peloton; il le donne .à , sa ,nlèr~. Le Dlalheur est réparé. Minet relprend sa place et la SOIree s ache­ve rlans le calm.e.

Dictée de Gontrêle

\7erbes ù la deuxième personne Le papillon

« Papillon, papillon du soir, joli petit papillon aux :liles ve­loutées, plus léger qu'un pétale de rose, plus ,léger que la plume emportée par le vent, petite ânw capricieuse, voltige ft la brune, hois aux gouttes de rosée sur les feuilles de roses du jardin, rase l'eau des étangs, frôle de l'aile le bord des toits, pose-toi sur les lllurç; blancs, pose-toi sur les fleurs , -va, viens libre comlne l'oi­seau ; erre, danse, tournoie, lllais défie-toi de la chouette aux yeux brillants, de ces flanunes traîtresses qui nous éclairent le soir. )

Un soir, la fenêtre était ouverte, la chandelle allulll.ée; le papi1lon, de dehors l'aperçut, il entra dans la chal~lb:·e. « Prends o'arde petit tén'léraire qui joues avec le danger, qUI a1'111eS tout ce qui 'brûle, qui voles à tout ce -qui hrille. Prends garde aussi en­fant , qui ressembles au papillon. ~

Les belles histoires

Tout le monde travaille

Pierre, qui est paresseux, se promène dans les chaulps avec son cousin André.

« Tenez, n1e dit Pierre, voici notre troupeau là-bas. Ce hon Nlédor, s'en donne-t-il, du lnal !

- Oui, il court sans cesse :pour ralllener les hrebis qui ,s'é­cartent. Il fait son n'létier de chien de berger, il travaille .

- Et, pendant, ce teulps-là, le berger se repose . i \ - Tu te trOill1pes, lllon anli; le berger ne se repose p.a~; Il

veille à ce que ses bêtes n'aillent pas dans le ·chanlp ·du VOISIn. fait son luétier de berger; il travaille.

- Prenez garde, cousin! Cette abeille va vous piquer. - NIais non, elle est bien gentille, cette abeille. La ~Toici <.lui

se pose sur une fleur et en prend le suc pour con'lposer son nuel. Elle fait son luétier d'abeille: elle traVaIlle .

. .. Les plantes aussi travaillent. Elles tirent ~lu sol, i1?ar leurs racines, et de l'air, par leurs feuilles , la nournture qUI les fait ·croître et nlûrir.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

- ,24~-

- Ah ! fit Pierre, rêveur. Alors, dites, cousin, tout travaille dans' le ' monde?

- Certainelnent. Chacun a sa tâche et ]a rem'plit du mieux qu'il peut, excepté ...

Excepté qui ? - Excepté toi , mon cher petit Pierre, et tous les enfants pa­

]'esseux qui te ressemblent. Tu flânes en classe et tu bavardes au lieu d'étudier. Tu ne fais 'pas ton nlétier d'écolier, et c'est fort mal, je t'assure. :t Devinat.

Récits à fair~ ou à lire - Observation du jugement

~ Au cœur · d'une , grande forêt de l'Amérique s'élevait une modeste hutte de bois. L'endroit était solitaire. Un Indien aippa­rut tout à coup au milieu des arbres; il entra dans la hutte, jeta un cri et s'élança vivement dehors, l'angoisse peinte sur ]a figure.

« Des voleurs sont venus ici! Des 'coquins m'ont volé ma provision de viande séchée! :»

L'Indien observa soigneusement les alentours de sa cabane; .puis il partit à la recherche de l'homme qui avait elTIiporté s.a venaison.

Il rencontra bientôt une petite troupe de blancs ·qui traver­saient la forêt.

- Avez-vous vu, leur dit-il avec empressement, avez-vous vu un petit vieillard blanc, portant un fusil très court et suivi d'un petit chien à la queue coupée?

. _. Oui , nous avons rencontré un hOlume de cette sorte s'en allant de ce côté.

- Le coquin m 'a volé ma venaisan. _. Vraiment? Et pourquoi ne l'avoir pas attrapé aussitôt

que vous l'avez vu ? - . Mais je n'ai pas même aperçu le voleur. - Et comment donc, alors, savez-vous qu'il est petit? - Parce qu'il a dû prendre une pierre et ·monter dessus pour

atteindre Ina venaison. - Et pourquoi dites-vous qu'il est vieux? - Parce que j'ai observé l'empreinte de ses pas sur les

feuilles qui couvrent le sol et j'ai vu que les pas étaient petits.

_ Pourquoi concluez-vous que c'est un blanc, comme nous­luêmes?

_ Il .tourne les pieds en dehors quand il marche, ce que ne' fait .lamais un Indien.

Le canon de son fusil est court, dites-vous? .

- 247 -

- Oui , j'ai relnarqué L'é raflure faite à l'écorce , de l'arbre ('ontre lequel il l'a appuyé.

Et son chien est petit ? - Je le pense, d'après ses :petits pas? - Sa queue est coupée ? - J 'ai vu la trace de cette queue dans la poussière où il s'est

assis, attendant qlie son lnaître sorte de Ina hutte où il volait mon ·bien.

Et l'lndien se hâta de poursuivre l 'hOlume qu'il n 'avait .la­Inais vu, filais sur lequel son œil pénétrant lui avait déJà ap­pris tant -de choses ~

11 avait observé. IL 'avait observé soigneusen"lent et, lorsqu il rejoignit le voleur, il le trouva tel qu ' il se l'était figuré.

SCIENCES

Un chat

Mat/>:riel. -- Choisir un chat très cloux que l'on évitcJla ce­pendant de laisser toucher par les élèves. Le chat dans la COHr.

Faire apl)e) aux souvenirs des enfants. Crâne cie chal.

1. Le chat en liberté

'\ oyez le chat dans · la COlll". Que fait-il? Couché en l"onrl au so leil ou dans un endroit hien abrité, iL dort ..

Je frappe dans Ines mains. Aussitôt, il dresse la tête. regarde d 'où vient le hruit. Rassuré, il reprend sa P?sition.

Un moineau vient de se poser ·sur L'arbre et piaille. Que fait ]e chat? Il le regarde fixelnent, s approche sans le quitter des )'ellX, avance avec 'prudence, pose lentement ~es pattes l'une après l'autre, paraît ranliper sur le sol pour être 1110ins visible.

Le luoineau s'envole. Le chat le suit des yellx, puis se con· ('he à nouveau.

Un chien s'approche. Le chat Ol" re de gnmds yeux, s'a i:H1-pille est dilatée; il se dl'esse sur ses pattes, hérisse ses poils, puis se sauve.

Poursuivi ;pal' le chien, il bondit, saute sur le ln LU' qu'il üanchit: ou grÎlllpe :\ l'arbre. Il est maintenant ho.1"s d 'atteinte.

TI. Examinons Miquette

Voici une chatte très douce. Comment est sa· tête? Petite, plate et alTondie. Poils très fins

(couleur variable avec les eSlpè-ces). Miquette est noire et hlanche,

- 1

Page 14: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

Voyez ses longues moustaches, les longs poils raides au­dessus des yeux.

Je touche l'un de ces poils . Aussitôt, remarquez le 1110UVe­ment des .poils, Miquette tourne la tête.

Les poils, très sensibles, l'enseignent les chats sur ·les objets qu'ils effleurent, la nuit.

Les yeux de Miquette sont verts. Fente verticale au milieu, très fine quand Miquette est bien tranquille. Grandit, devient ron­de quand elle est inquiète : le vert a presque tout disparu.

Ses oreilles sont droites, bien ouvertes: elle entend le 1110iu­.dre bruit.

Petit n1useau rose et frais. Avant .de 111anger quelque chose, Miquette flaire: on voit ses narines remuer. Elle est très pru­dente.

Je soulève un peu les lèvres de Miquette. Quatre dents lon­gues et pointues apparaissent: deux en haut, deux en bas (les crocs). On les voit très bien quand Miquette bâille ou s'étire.

Les dents, en avant, sont toutes petites. Au fond, dents très fortes, hérissées de parties coupantes ~

les dernières sont appelées « carnassières» . Sa langue rose et rugueuse : on le sent bien quand elle lèche-­

la main; on l'entend quand elle nettoie la casserole. Voyez ses pattes: au-dessous, petits renflements de chail'

sans poils qui posent sur le sol. Elle ù11arche sans bruit. J'appuie sur sa patte. Voyez ses griffes qui sortent, très aI­

guës. Je cesse d'appuyer. Les griffes rentrent. Ainsi, elles restent toujours très aiguës . Miquette les a1-

guise parfois sur le talpis ou sur les 111ellbles !

III. La nouriture de lVIiquette

Miquette aime beaucolllp la viande, ·crue ou cuite. Elle 111an­gc parfois des légumes cuits, Inais elle leur préfère la viande.

Miquette boit du lait. A petits coups, elle plonge sa langue­dans Je luiquide.

Je lui donne un morceau de viande. Après l'avoir flairé, elle le'· saisit entre ses dents, incline la tête, l'écrase avec ses dents du fond, puis l'avale sans l'avoir Inâché longiernps : elle a un bon ~stomac !

Lës carnIvores

~Matériel. - Squelette de chat (entier ou en partie). Squel.ette de chien . Gravures représentant les différents animaux carnIVO­res. Visite d'une ménagerie ou d'lm jardin zoologique.

- 249-

L Etude du chat

Relnarquons que le chat lllarche sur l'extrénüté des doigt~. Examen du squelette d'une .patte de chat. Reconnaissons les diffé­rentes parties du ·men1bre.

Les griffes sont rétractiles. Un fort n1uscle, à la partie infé­rieure, tporte la griffe en avant quand il se contracte. La pointe s'abaisse.

Un autre n1uscle, 11110ins puissant, placé à la partie supérieu­re, ralnène la griffe en arrière en soulevant sa pointe. Elle se loge alors ' dans une 'Petite fente; ila pointe ne porte pas sur le sol et, ainsi, ne s'use pas: le chat fait « patte de velours» .

Un certain nombre d'anÏInaux carnivores ressemblent au chat. Ils sont tous icaractérisés par les griffes rétractiles , une tête. puissante, lnas,sive, aux 111âchoires courtes, une déInarche souple, légère; silencieuse, une adaptation au saut.

Beaucoùp de vivacité: coup de griffe rapide. Sens très développés. Regard perçant. Ouïe très fine. Odorat

subtil.

Ils sont ainsi très doués pour la chass~,capables de surpren­dre leurs proies et de les nlaîtriser très rapidelnent avant leur fuite.

Incisives très peu développées . Canines relativell1ent énor­mes. :Molaires hérissées de Iparties coupantes.

La imâchoire courte donne une force plus grande à l'anÎlllal. On coupe plus facilement un objet avec des ciseaux près de l'ar­ticulation qu'à la pointe.

II. Etude du chien

Ses griffes ne sont pas rétractiles. Leur extréniité pose SUl"

le sol et s'én10usse. Elles sont plus fortes que celles du chat. Les lnâcholres sont plus allongées . Le chien est donc lllOins

carnivore que le chat. Sa denture cOll1prend des incisives très petites, des canines pointues et fortes (crocs), relativenlent 1110Îns allongées, cependant, que celles du chat. lVIoÏair.es tranchantes, n1unies de pointes aiguës.

En plus du chat, en arrière de la carnassière, deux 11101aires a couronne plate: les 1110laires broyeuses. Voyez C011l1Uent le chien brise des os, dont il est très friand, en utilisant ses molaires.

Questions. - 1. Pourquoi elit-on que le chat est un carnivo­re? A quoi reconnaît-on un carnivore? Quels sont les animaux sauvages qui resselllbient le plus au chat?

2. Le chien: son portrait, ses dents, Sés 11lembres, ses habi~ tudes, les services qu'il nous rend. 111a!'cel Barbare.

Page 15: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

- 05'Ü -

Leçon sur l'entrètien des chaussures Matériel à prépal~r. Diverses ,chaussure6, ])rosses à -décrotter, li

ci ,' el', il. IllBtJ'el', ,8, g'l 'aissel', spatule cie . bois. Crème J\iVoly pour ·caout­chouc, graissa de RuS'e:.ie non ,brill811te pour gTais'Sage à ,fond .(le la éhaus 'uro de sport graisse de Rus's'ie brillante pour entr etien jOUL'­llR)iel' ... embauchoirs', alun, chrome, tanin, gran.d papier.

'Entrée en matièl~. La guerre nous l'E'nd ingénieux. Le coût ' de la vie nous Iforce Ù. restreindre n06 dépenses. Le" restrictions ne pou­vant pas portel' SUl' la. nourriture, force nous est de porter nos écono­mieg sur une autre partie du ,budget. La. matière première employée à la. ·confection de nos vêtements et en particulier des chaus'<ures, n' sf, plus -cl'aussi bonne qualité .qu'ava.nt la gUE'I'l'e; de ,plus, l'imp.ort.a­tian étallt llevellue diffiC'ile, jl s'èùgit de faire durer les rés-e-rves et cela pal: un entretien rationnel. C'est. le cas de la chausc:.ure.

Leçon proprement dite. La chaussure a pour but d 'entourer le pied et de le protéger sans le com~primer. Quand on achète des .chaus­sures, il faut les approprie-r 'à l'us·age ~Cfue l'on VE'ut en ,faire. Pour la. mH.r~he on chois,ira des chause:.ul'es ,à: semelle épaisse et 1<'1. talon has. Les soulier.s légers seront réservés ,pour l'intérieur. Ne jamais sacrifier la ,qualité à l'élégance, cal' les souliers bon maTché c;e- rlé­forment vite et durent peu.

La chaussure doit être hygiénique. Elle le Bera. si elle est -symé­trique. Le 'oulier trop étroit favorise la formation ·de J'ongle incarné dCd durillons, des curs. ILe c:.ouliel: trop large hlesse pa.r 'frottement -et favorise les entorses. Le ta lon ifa,:orise la ma.rche et aide '8 s{)utenir la voûte du pied. Le pied plat résulte du port continuel de souliers sa,llS talons: la voûte ·du pied e:.'alffaisse. Les taJons trop hauts dé· plaCe11t l'équilibre du corps, provoquent des ,pas maladroits etdE'S ent01"Se,5. POUl' être hy,g-iénique le soulier doit encor,a être perméable à la tra:n5'pirabon et et imperméable ,à l'eau, car l'humidité des pieds occasionne des rhumee:..

Avant (le passer .fi l'entretien proprement dit, \ 0~7 ons de quoi souffrent les cllaussures.

.Lef' rhau.ssures sOUlffrE'nt : 1. de la boue qui pompe IR. graisc;e 2. cl la tra,nspiration du pied qui !brûle J'intérieur ,du soulier

(a.près le port du soulier pa.s&er ,à J'intérieur un ch~ffon légè­l'crnrnt. humide pour enlever poussière et transpiration et ,fa­vorise]' l'éva.poration),

, ~). du manque de graisse ou de cirage.

Procédés pour faite durer les chaussures. On augmente la. durée (les chaussures pal' un entretien rationnel et bien compris. Pour cela, il fa.ut (ra.bord biE'll sa.voir les nettoyer. Les Bouliers boueux -seront nettoyés encore humides, c'est. plus hygiénique; les plus rgTandE's

251 -

plaques de houe seront enlevées dessus et doosou' avec une lamelle de bois puis on finira cle les 'llettoyer ave·c une brosse dure . . Le:.; sou­liers poussiéreux seront délacés et bie11 essuyés. Il importe ,que le cira.ge E·t la graisse employés ""oient de prem.ière qualité, 'Le cirage est un produit composé de matière grasse, de térélbenthine, de noir de fumée et d'un acide (drage noir) . Une petite expérience nous le ,mon rera. Brûlez un peu le ·cirage et s 'il hrûle bien, c'ed. qu'iJ est bon.

POUl' faire durer la c,hauBsure, il fH.Ut encore la répal'er .à tem.p " protéger la semE·Ue avec det; -clous ou des ,patins de cuir ou de caout.­chouc. Veiller à ce que les clous au Ibord des souliers de sport n e soient pas tordus (se déchirent l'un l'autre), reclouter soigneusement et insister auprès du cordonnier pour qu'il mette une rheville de tb{)i:; dans le trou laissé pal: le clou manquant avant de remettre le clou neuf.

La languette, les contr~forts, les plis du soulier sont les parties de la chaussure qui c;e fatiguent le plus', il im:port.e do·ne· de les S'oigner plus particulièrement 'pal' un époussetage soigné et un bon massage pOUl' bien Ifaire pénétrer la crème.

Chacun devrait avoir au moins deux paires de ·chaussures et patter un jour une paire et un jour l'autre pour permettre ·aux ohaus l-

sures de bien c:.écher à l'intérieur. On ne tendi'a les souliers sur l'E'm­bau chail' qu'après les avoir laissés sécher ,quelques heures.

Traite'ment des souliers mouilléS. S'ils sont boueux, enlever d 'a­bord le plue:. gros de ]a boue·, puis favoriser le séchage en les b-ourrant. (le papier journal, de balle d 'avoine ou ·de foin; les POSE']' SUl' le coté ou les sus.pendre pa.l' les la.rets.

}?Olll' Jaire durer les chaussures, il ,faut les nettoyer journellelTHmi et pOUl' cela. les décrotter soigne·usement, employer trèc:. peu de cira·ge et brosser E'nsuite énergiquement.

Il faut aussi éviter de metl'e c.hauffel' les ~ouliC'l'~ dans J(' four ou près d'une ,flamme, là -60° le cuir 6e racornit.

Il faut a.voir s>oin de cirer les <;ouliers neu.fs avant. l'usage les brosser énergique.ment pour empêcher .qu'ils ne sc ta.chent au pl'e­miel' contact. a.vec J'eau et pOLU' les rE'ndre plus imperméables et plus sou,ples. Pour faire dure,' la semclle plus 10ngtelTl.p' , apl'è~~ avoir porté lee:. souliers pendànt plusieurs jours, il faut tre'mpel' la semelle dans l'huile de lin puis renou\' ele r cette opération de temps ·ù aut.re. Eviter de mettre dE' l'huile de lin s'ur une autre partie de la chaus­sure, l'huile ·de lin durcit le ruir.

Le araquement des souliers pl'ovient (lu ,frottement cle deux cuirs. .i tlxtaposés; on le Ifait dis.paraître:

1. en trempant 24 heures la semelle dans de l'huilo de lin, Z. en fixant la ·e:.ernelle interne E1. externe· avec -etes riv ets, :3. en essayant c]'introduüe de la 'l)Ouc\t'e de craie ent.re les se­

m.elles.

Page 16: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

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Nettoyage périodique des cb-aussures

Le nettoyage pél'iocUque des chaussures consiste tà. leur enlE'ver tout 10 vieux ·ciTage en les lavant 'i l'eau de savon là: 30°, à l'eau cle, lfiel de bœuf ou au lait cru. o.n l'avi\ e ensuite la couleuI' ave,c de l'eau vinaigrée, on cire et on luSttre.

1

Nettoyage des souliers de travail et de sport

1. contràlel' l'état du soulier ayant de graisser. (S 'il doit être ré­paré ne pas le graisser, 'oul iel' graissé gli~se sous la machine de réparation),

2. délar.el',

3. décrotter, .4 .. lavel' .ù. l'eau de savon la l'ainul'e de la ,g,emelle; inutile d'im­

mergel'; l'eau doit êtl'eà 30°. ,Ce lavage a pour ,but d 'enlever la couche graisseuse ·dessér.hée et mêlée de poussière Et de rou­vrir ,à, nouveau leg ,pores pour les rendre a,ptes à recevoir la graisse fraîche,

5. rinçage avec ·chiffon, 6. massage pour sortir l 'eau: coup de pied, contrefort, tirer

languette en av.ant,

7. suspendre attendre 15 minutes,

8. nouveau rinça,ge,

9. nouveau massage, la. nouveau séchage, ;,i d 'hem'e, 11. gr aissage aveü brosse, grais,'e de Russ ie (huil e le poisson,

gl'ai sse), 1,2. massa.ge, 14 {nH~Ure , ·coup de piecl milieu contr6'fol't (ma.s·er

longtemps),

13. s·écher ,24 'h eures, 14. avant do Ieg l' etirel', y m ettro les embauchoirs ou les J)ourrer

de papi el' journal. Sr X.

Vuachère, 40, LAUSANNE

. Prêts de livres dans toute la Suisse.

Renseignements .gratuits.

Les traitements des instituteurs argo\7iens

Le pellple argovien a accepté par 37,275 voix contre 21 ,934 le projet de loi sur J'octroi d'allocations de renchérissel11.ent au corps enseignant.

En octobre dernier, un projet sel11.blable, qui visait à l'établir les traitmnents du corps enseignant, avait été refusé.

Sur 79,807 électeurs, 63,167, c'est-à-dire 79 % ont pris ,part au scrutin. .

Le projet autorise le Grand Conseil à fixer et · à faire verser des allocations au corps enseignant tant que dure le renchérisse­Inent et sans, pour cela, en référer au peuple.

Réformes britanniques

De profonds changements sont en train de s'effectuer dans l'organisation seolaire en Grande-Bretagne. L'effort accOlnpli par l'éco~e britannique, dans des c.irconstances difficiles, en a certai­nement accéléré la venue. L 'évacuation de près de 750.000 enfants a posé des problènles et fait apparaître dans ,le systèrne en vigueur des défauts auxquels des équipes d 'éducateurs s'ingénient ft por­ter renlède.

Le premier devoir, c'est d'éviter que les enfants ne ressen­tent trop durelnent Ile choc de 'la guerre. Cette tâche est en partie facilitée par Iles intérêts nouveaux que les petits évacués voient surgir dans 'leur nouvelle résidence. Les maîtres eux-mêules res­sentent ,les effets bienfaisants de cette espèce de dépaysenlent obli­gatoire et, dans un cadre nouveau, voient souvent les choses avec des yeux neufs . Si lIa délinquance infantile est en auglnentation, nul ne s'en effraie: elle est le fruit des CÎrconstances et, dans d,es conditions nonnales, les Anglais sont sûrs de retrouver des en­fan ts sains .

Les réfol"111'eS dont on parle tendent à deux fins. D'abord, conl111e l'a déclaré M. Butler, ministre de l'éducation, il s'agit de renoncer aux distinctions altificielles entre les différents · types d'école' puis de reconstituer 'les programmes et !Ies m.:éthodes, en

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::mettant l 'accent sur la fornîation spécia.lisée et la réfol"J.ue du système des eXaiuens.

Le premier point, c est ,la fin d'une époque. 1'1 s\gnifie lu. fin ,d 'una séparation excessive entre l'écdle puhlique et les grand,. établisseluents 'pour la jeunesse privilégiée, COlnnle Eton, Rugby, ·etc. Les états-n1.ajors de ces écoles élaborent d'ailleurs leurs plans d 'avenir et l'un de leurs dirigeants déclaraient récelUluent : « Nous pensons être, à l avenir, sous le contrôle de :j'Etat. »

Quant aux Inéthodes, on entend faire 'litière de celles qui . s~ fondaient S11r l 'exercice exagéré de la Inérnoire . Apprendre :J

penser et non ce qu'il faut penser. La fonnation du corps .ensei­O"nant subira des modifications . Les nl·aîtres devront aVOIr des "1~otiOllS de première Inain sur les sujets qu'ils enseigneront. On prévoit aussi la mise sur pied d'ün vaste .système -d.'échange. de 11laîtres avec des pays comme les Etats -UnIs, la RUSSIe, la ChIlle . En outre l'on exiO"era de chacun des instituteurs une expérience personnelle dans .îes services sociaux ou l'industrie, tpréa~ab'le à l'entrée en fonctions . Selon ;la fornllüe adoptée en Angleterre, l'exanlen .doit devenir le serviteur de 'l'éducation, et non le Inaέtre, COlnllle jusqu'à présent. Lors d'une séance ~e .la Chmnbre d~s Lords le doteur Lang déclara: «La preuve veT1:table du succes ·c1. 'un ~nseignel11ent, ce n'est pas de savoir si les enfant~ pel~vent répondre à des questions qui rIeur sont ~osées p.~r ,autrUI, mals de 'savoir s'ils peuvent répondre aux questIons qll'lols se posent eux.­mêmes.»

En dépit des restrictions de papier, de nouveaux m.anuels sont prévus et l'on 11lanifeste une cnriosi,té éveillée pO,ur les ~­lats-Unis leur constitution, leur histoire et pour la geogl'aphle; l'histoire' e t ,1 économie de 'la Russie. Des éditions populaires d 'ouvrages sur ces deux pays sont apparues sur 'le m':;lrché.

Les séances de la ChaJ.11bre des Lords ont unontré qu ' un 'sollci était comm.Ull Ù tous ~'es orateurs: le christi~nisnl~ ~oit .être "la hase fondmnentale dans l'éducation des prochaInes generatIOI1S

D'OfJrès liT! article du Christian Science 11'(onitor, du 12.5.4~.

R. J.

L'Ecole primaire pour les mieux .. doués

Des dispositions sur l'éducation ~t l'ill'str,uction ?~ns hl. Hauptschl.lle ({~cole primaire ~o~n' ,les ml~l~x-dou~s) ont et~ pr-ü­luulQ"uées par ol'donance du Mllustere de 1 Education du ~~lch ?-u .9 nl~·rs 1942. · D'a'près ces dispositions, la Hallptschule hot sm te

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aux quatre pretll1Îères années de l'école primaire. Tout en pour- · suÏvallt dans ses quatre classes 'les nlêlnes buts que Iles quatre ' cli:lSSCS supérieures de 1'écdle prinlaire, elle exige beaucoup plus de ses élèves. C'est une école de sélection obligatoire, destinée à donn er l'éducation .générale nécessaire à ceux qui exerceront des · professions moyennes dont ,le travail delnande une grande habile­té lluinuelle et une cOlnpréhension approfondie de 'la nature et d e l'importance de son propre Inétier, ainsi que de ses relations. avec l'éconOimie nationale et avec · 'la vie nationale dans son en­semhle. En vertu de sa sélection et de ses lnéthodes de travail,. cette école prépare à tourtes .les institutions éducatives qui n'ont pas connue condition la' fréquentation de l'école secondaire. El'le peut [ltteindre son but grâce à la sélection des élèves et à leur pe lit nomhre, grâce aussi à ses professeurs préparés 'et choisis: spécialelnent. Un Inatériel scolaire 'plus riche etl: des classes ou laboratoires supplélnentaires (par exemple pour 'les sciences na­turelles , la biologie, les travaux lnanuels . et le dessin) facHitent' l'enseigneulent. Quant au program'nw, il comporte un ~nseigne­Inent des ,langues étrangères (essentiel~el1lent pratique), de :la sté­nographie, du dessin géOlnétrique pour fJ.es garçons; il insiste sur les branches lnathénîatiques-sciences naturelles, techniques-ma;­DueHes et ,lnénagères . La Hm.zptsclmle ajoute à l'obligation sco­laire une ohligation éducative. Cette obligation est rendue pos­sible grâce ù 'la gratuité de 'l'école, à ila création d'un réseau sco­laire très dense et - fJ.ors'que le besoin s'en fait sentir - à la· construction d 'internats dotés d'un nombre suffisant de bourses. La ffauptschule tient cOlllpte des particularités régionales. A la campagne, elle a une Inission spéciale à rernplir. E'IJe doit contri­bue\' à enrichir et à faire apprécier davantage la vie .paysanlle et à préparer une élite d'holnnles et de fpl11.mes capables de diriger les différentes activités rurales. B. 1. E.

BIBLIOGRAPHIE

J41CROBIOLOGIE LAITIERE 1)

Nou~ nOLL: .faisons un 'plaisir de signal er aüx lect eurs qui s'in­téressE·nt. il. L1.n titre ou "y un autre aux sciences na.turelles , l'ouvra.g·e Il I I M!1\Ir. DOl'n er , Demont .et ·Chava.nnes ,publié clans la. Collection de­l'Association des professeurs d 'a,gricultul' e d e la Suisse roma.nde.Le premier tie'r s de J"ouvra.ge, .:.;oit \In ,peu plus de; 70 p~.ges , . constitue un a.brégé de la. microbiologie générale, qui pa 1" sa .clarté et la .simpli.clt€ cle ~ .a. présentation rendra de 'granDS sen ice.," où, c[Uiconque veut sT-

Page 18: L'Ecole primaire, 31 janvier 1943

- 256-

nitier à la vie des' hactéries, ,s. leur ràle dans la nature, là leur ar'.tion utile ou nuisible et aux moyens dont l'homme dispose pour en favo­riser .le développement ou pOUl' l'entraver. ILes m.aîtres de science,s naturelles et IE'S maîtresses l"nénagèr es par exen'1ple, trouveront dans cette partie générale une introduction très concise m a is scientifique­ment ,correcto aux problèmes de la n'liC'l'obiologie ,généra le. Un abré­gé de la technique microhiologique donnera au lecteur une idée -des procédés de recherr,h e relativement s imples utilisés 'par les b actério­logistes. De 'noITIlbreUSE's et exce,llentes photos reproduites en autoty­pie hors-texte le famibarisent avec les di,Mérents types de micrqbes et l eurs colonies. La partie consacrée là l'industri e laitière est natu­rel,lem ent bien plus développée. Elle est écrite par des spéC'ia listes . L es résumés ,placés à la fin d es principaux cha,pitres donnent ce­pE'ndant une vue d'e·nsemble ,les problèn1es microJ)iologiques lai­lti-ers, pour les personnes non initiées. Un index alphabétique ,com.­plet termine l'ouvra.ge dont le 'prir es't modiqu e, grâce à l 'appui fi, nancier que les auteurs ont trouvé auprès des organisations lai-

tières de la Suisse .

1) \\tv,. Dornel' , P. Demont, D. Chavannes «1l\lIicrobiologie laiti ère ».

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