l'ecole primaire, 30 novembre 1943

18
SION, 30 Novembre 1943. No 4. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS S.COLAIRE ORCANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 63àme Annie. chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instm.teur, Sierre annonces sont reçues eJ<chJ.'llvement par __ oclété Anonyme Suisse de Publicit€, SION r T éléohone 2 12 36

Upload: resonances-mensuel-de-lecole-valaisanne

Post on 02-Apr-2016

236 views

Category:

Documents


11 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

M: Darbellay René, inst. LiddeS

Répertoire des Bonnes Adresses

derüEis Dhul KüSNACHT,aZch·t_ ~ · _

Engins de Gymnastique, de Sport et de Jeux.

V--en-t-e--:'d r:--ir-e-cte" de la fabrique au client.

MANUFACTURE DE PAPIERS

CRÉDIT SIERR 1

é Ô sep -ts aux meilleures conditions

EN 4 MOIS SEULEMENT "'<lia

vous apprendrez très bien l'alle~ mand ou l'italien. En outre, la comptabilité, le calcul, la sténo~ graphie, la dactylographie, etc. Diplômes. Succès garanti. Clas~ ses de 5 élèves. Des centaines de références. Tous les 15 jours nouveaux cours. Adres~ sez-vous en toute confiance aux

É COL EST AM É, lucerne 50, Neuchâtel 50 et Zurich, Limmatquai 30.

LIBRAIRIE

A. M TFORT MARTIGNY-ViLLE

Tél. 6 11 19

Toutes Fournitures pour Ecoles.

Ua succès ,c&rtain vous est assuré ,par une annonce dans

L ' ÉCOLE PRIMAIRE

H~ie des a,nn,onees:

PVBLICIT AS, SI()N

SION, 30 Novembre 1943. No 4.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS S.COLAIRE

ORCANE DE LA SOC1I:T~ VALAISANNE D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

63àme Annie.

chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement ."f,I.lt'lQtl~on doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instm.teur, Sierre

annonces sont reçues eJ<chJ.'llvement par __ oclété Anonyme Suisse de Publicit€, SION

r T éléohone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

lB] ,,""'''''''''''''''''''''''''''' ..... ''''''''',,'''''''''''''''''''',,'''''',,'''''''''''''' 00

Banque Cantonale du Valais ÉTABLISSElUENT OFFICIEL GARANTI PAR L'ÉTAT

Capital et Réserves: Fr. 12,908,500.--Prêts de tCllS genres - Ccnditicns faverables .t stables.

Dépôts et gérances de fonds . ~ Discrétion et sécurité absolue ••

Siège Central à Sion AGENCES à Brigue,. Martigny, Monthey, St,Maurice, Sierre, Viège. COMPTOIRS à C~ampéry, Montana, Salvan. REPRÉSENTANTS: Ardon: Mr Lampert Marius' Ayent: Mr

Chabbey Casimir; Bagnes: Mr Vaudan~Carron Aifred' Bouve­ret : Mt' Clerc Germain; Chalais: Mr Martin Camille; 'Chamo­s,on: Mr Biollaz ~lber~; Conthey: Ml' Papilloud Albert; Evo­lene : Mr AnzévUl MarIUs; Fui y : Mr Dorsaz Henri; Crlmlsuat: Mr Balet Alphonse; Crône : Mr Gillioz Alfred; Hérémence: Mr Bourdin Emile; Lens: Mr Lamon Pierre; Leytron : Mr Gau~ dard Joseph; Liddes: Mr Lattion Ephyse; Nendal:: Mr Glas, sey Marcellin; Orslères: Mr Pouget René; Riddes: Mr Dela­loye Gustave; Savlèse: Mr Varone Cyprien; Saxon: Mr Vernay Albert; St-Martin: Mr Beytrison Joseph; Troistorrents: Mr Rossier Eugène; Va~ d'tlliez : Ml' Défago Adolphe; Vernayal:: Mr Coquoz Jean; Vetroz: Mr Coudray Elie; Vex: Mr Pitteloud David; Vi9sole : Mr Solioz Denis; Vouvry : Mr Curdy Gratien.

~~ ..... ~~"''''~''''''''''''~~~''' ..... ''''''''''''~~'''''''''''''''''''''~''''''~

vCaisse d;Epargne du valaiS1 Société Mutuelle S ION

20 ••• n8.9 CIIane 1. Ganten.

Co .. '~.le ofBeiel pep_Bilent. ~

Toutes opératiolts cie ballqg,e /lUX cl')D.ciiüoltS l~s plua favorables. ~ .

Bibliothèque pour la jeunesse

AU BLÉ QUI LÈVE La Vuachère, .J, LAUSANNE

Prêts de livres dans toute la Suisse.

Rensei~nements gratuits.

SION, 30 Novembre 1943. No 4. 63ème Année.

L'ÉCOLE P AI E ORGANE DE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

OMlMlAIRE : caMlMlUNIICATIONlS DIVE,RSES: Communi,cations du Département. - Appel. - Société des maîtres de gYlmnastirqu~ du Vala.is .romand. - Af.fiches scolairE's. - A propos de déplacement. ~ Pro ~uventute. - Noël du ISoldat. - PARTIIE IP!ElDAOOIG,IQUE : De\loirs des candidats au !brevet de .capacité. ---< !La viûdité de l'école populaire. - Le .patois. - IPARTIE PIRATIQIUE : !Langue française, -centres d'intérêt. - !Les roches du Va]ais. - ILes Al­pes. - La cité de la Jungfrau. - Fiches s colaires. - INFORMA­TIONS PEDAGOGIQUE,S. - NEICROLOGIE.

pgo~,,~ .• .. . ~

~ COMMUN][CA TJIONS D][VERSES ~ , DÉPARTlEMlENT CêJ ').V.lE. © S.K.V.R. UNKON @ ~ . ~~~~~~d

1

Communications du Département

a) Caisse de compensation. Nous rappelons aux membres du personnel enseignant que

1es allocations pour perte de salaire leur sont versées ' par le Servic.e de la cOIuptabilité du Département des Finances. En conséquence, toute la corr·espondance se rapportant. à la Caisse de cOlupens.ation doit êtTe adressée au service précité qui règle toutes ces questions en collaboration avec le Départemnt.

b) Service militaire. Ls instituteurs lnopilisés durant la période scolaire sont

Ïhstamluent priés, dans leur intérêt propre, de communiquer au Département, avant leur entrée en service, les renseignem,ents :suivants:

.a) la date exacte de l 'entrée en service, b) si possible la durée du service, c) le nom du remplaçant. Le personnel intéressé peut se procurer au DépaIiell1.ent une

formule préparée à cette fin, Il voudra bien la retourner soigneu­sement remplie et contresignée par la commission scolaire.

Le traitement sera suspendu aux maîtres qui ne' fournissent pas ces indications en temps voulu, Il ne sera versé que lorsque !Cette question aura été tirée au clair.

Page 3: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 9'8 -

c) Renlplacement des cartes physiques de la Suisse. Le Service topographique fédéral remplace gratuiteluent les

cartes murales usagées de l,a Suisse. Il exige toutefois que les cartes à échanger lui soient adressées par l'intennédiaire du Dé­partement. C"est pourquoi )lous prions le personnel -enseiananf d'envoyer les cartes usagées ·au Dépôt cantonal du matériel sco­laire et d'en ,aviser le Département ·qui doit passer la cOlnmande.

Les cartes ne doivent donc plus être ' envoyées par les com­missions scolaires ou par le personnel enseignant au Service to­pographique fédéral, mais au Dépôt du matériel scolaire. Cette mesure est nécessaire pour faciliter le contrôle.

Nous 'ajoutons que les oartes murales av-ec oantons coloriés' ne sont pas fournies gratuitement. Elles sont en vente au Dé­pôt cantonal du matériel scolaire.

Secrétal'idt du Département.

flppeI aux membres du pe·rsonnel enseignant de·s éroles primaires en faveur de l'œuvre du cc Sou hebdomadaire» de la Croix Rouge,

Secours aux enfants.

Pendant 9ue nos a~riculteurs rentraient en paix leur récolte, que nos ouvners travaIllent, que nos 'enfants vivent heureux et 9ue, lnalg~é les inconvénients de notre éI?oque, nous mangeons a notre falmet dOl'mons sans angoisse, des milliers d'enfants dans les pays en guerre, souffrent et nleurent dans des condi~ tio~s que nous. avons de la p~ine à Îlllaginer. Notre pays tout entIer a comprIS que son deVOIr est de secourir, dans la Inesure' de ses 'ln.o~eI:s, ces pitoyables ;t innocentes créatures qui sup­portent SI 11lJustement les consequences de la haine entre les peuples. La population de notre canton a compati à ces Inisères et, par s·es dons et ses parr.ainages, par l'accueil de centaines ~.'enfants dans nos familles valaisannes a pris sa part dans l'ac­hon remarquable de la 'Croix Rouge Suisse, Secours aux enfants.

ComIne cela se 1'ait dans tous les cantons de la Suisse nos écoliers doivent aujourd'hui participer plus activenlent à 'cette œuvre de secours. Pendant que leurs pères gardent les frontières , que leurs mères travaillent et que lIeurs aînés, d'une manière ou d'une .autre, contribuent à la défense de nos libertés et de notre indépendance, nos ·enfants doivent prendre conscience de ce qu'ils doivent faire pour assumer, ·eux aussi, avec leurs faibles forces, leur part de responsabilité. Comment le pourront-ils mieux qu'en contribuant à cette action hUlnanitaire envers leurs camarades et les tout petits des pays atteints par la guerre? Le

r

- 99 -

sens éducatif d 'une telle collaboration n'échappera à aucun des 111elnbres de notre corps enseignant primaire . Ils pourront fai­re comprendre à leurs élèves qu'en collaborant avec discipline, COInme de braves petits soldats de la Croix Rouge, à une action qui l111et en lUlnière les principes de eharité chrétienne et de solidarité hUlnaine, ,ils, contribuent à maintenir bien haut le dra ­peau de la Croix-Rouge et le ·drapeau de notre chère Patrie.

Il est donc il souhaiter Ique la collecte dite du « Sou hebdo-111adaire» de la Croix-Rouge Suisse, Secours aux Enfants, s'or­ganise chez nous COlun1e partout a illeurs. Les élèves des écoles prinlaires sont invités à être de fidèles collecteurs de ces 2 sous pal' semaine. Nous ne doutons pas qu'ils répondront nonlhreux Ù l'appel de la Croix-Rouge Suisse ·et nous engageons tous les instituteurs ·et toutes ,les institutrices à organiser dans leurs clas­ses cette .action indispensable. Plus la guerre dure, plus les dé­vastations et les souffrances augluentent. Les secours doivent aussi s'étendre ·et les écoles valaisannes voudront certainement aider ù ce que'ils soient effectifs.

Le Départenlell1 de l'Instruction publique ,a décidé non seu­lement de reC0'l11nland,er l'appel de la Croix-Rouge Suisse, Se­'cours aux enfants, lua.'is il engage notre c.orps enseignan.t pri­maire à y prendr è p~rt activement.

Le Chef du Département de l'Instruction publique:

J 1 Cyr. PITTELOUD.

.Association des martres de GNmnastique du \lalais Romand Assemblée générale à Monthey, le 11 décembre 1943

Nous avons le plaisir d'annoncer au Personnel enseignan~ 'que l'asseIl1blée génédOe de notre Association aura lieu. à ol\1.01~­they le sanle.di 11 décem];He prochain ,avec l'ordre du Jour SUI­

vant :

9.30 AsseInblée statutaire au Cinéma Central. 11.00 Fihl1s sur l'en seignenlent de la gynlnastique. 12.00 Dîner. 14.00 Leçons cle gynlnastique ide IIIènle degré garçons et Ihne

degré filles par ,M. le Président Bertrand. 15.15 Travail des partiipants : Programnle des examens de

gymnastique de fin de sCG>laTité. 16.30 Chant et Licenciement.

Les participants se 'muniront de pantoufles et de costu­mes de trav·ail. Le congé a été accordé par le Département de l ' Instruc­'tion publique.

Page 4: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 100 -

Nous comptO!lS sur une }10m~reuse participation et prhns,. tous les collegues de s InSCrIre immédiatement chez l\..{r_ Bérard Gabriel, instituteur, Bramois.

Attention. - N'oubliez pas les coupons de 1,'·epas. Au revoir à Monthey le 11 décembre.

Le Secrétaire: Le Président: Bérard Gabl'iel. Bertrand Charles .

Elffjches scolaires Des affiches scolaires sont éditées pour les écoles primaires

en vue de l'enseignement antialcoolique. Sous une forme .at­trayante, elles aident à expliquer et à rappeler une _ idée se rat­t~chant à la formati~n d·e. la s?briété. Elles sont accompaggllées d un bref commentaIre c;lidactIque. Après la leçon, le 1uaître peut suspendre l'affiche en question en un -lieu apparent pour rappeler aux enfants l'idée exposée.

Il y a jusqu'ici 94 membres du personnel enseio'nant valai­san qui utilisent ces affiches ulises gratuitenl·ent à b la disposi-tion des écoles. '

En réponse à plusieurs questions, nous rappelons qu'on peut obtenir l'envoi régulier des affiches scolaires en les deman­dant par simple carte postale à l'adresse suivante:

Secl'étal'iat antialcoolique suisse) 5 Avenue Dapples) Lausanne.

El propos d'allocation de déplacement La loi sur les conditions d'engagement du Personnel ensei­

gnant attribue une allocation mensuelle de 30 francs à l'institu­teur qui doit se déplacer. Cette allocation est certes bien infé­rieure aux nécessités actuelles.

Ayant toujours dû quitter Ina fanlille pour la période de sco~ larité, je nle permets aujourd'hui d'émettre mon opinion - ,qui est aussi celle de ,plusieurs collègues - pour exposer très briè­vement Inon point de vue à ce sujet, en espérant /par là\ une · amélioration de nos conditions.

Si je -compare nlon revenu net à celui d'un collègue qui ga­gne sa vie chez lui; qui peut bien souvent encore, une fois la classe terminée, aider sa famiHe; qui n'a pas les déplacements fréquents et coûteux .qu'exige le séjour loin de chez soi, ~je me sens prétérité. Souvent j'ai parlé de cette situation à des cama­rades placés dans les ll1êmes conditions. Chacun a dû m'avouer­combien il est difficile au célibataire ne pouvant exercer ,sa pro-­fession dans son village de réaliser qu~lques économies.

~ 101 -

La rareté I(}es vivres, les besoins de la classe et souvent mê­lue les mauvaises conditions de logement, forcent 1e maître 'éloi­gné de -sa falnille à prendre pension; heureux encore s'il peut trouver le couvert auprès d'une famille paysanne. Une petite en­quête comparative entre Je coût de la vie et le revenu c~onnerait des -chlffres éloquents. .

Aussi, 'au nom de mes collègues et en mon nom personnel je demande que l'on examine à nouveau ,la situation des institu­teurs obligés de se dép1acer et qu'on s'efforce de trouver les luoyens d'améliorer leur sort. . A.

Pro duventute Le 31iJ.ne -rap,port .annuel de la Ifondation suisse Pro Juve.ntute

donne un nouvel aperçu du trav.ail aocompli en faveur de notre je.u­nesse, travai,l hautement utile ,et ,qu'anime ,sans rrelâche un esprit d 'iiIli tiative.

Ce rapport nous 'apprend ;qu'au ,c-ours de l'année écoulée, on a pu ,fonder 36 consultations de nourrissons. Les films, les eX.positions itinérantes et les ,causeries qui les ,com,mentaient, le m.atériel destiné à des ,COUl"S, tout 'cela, disons-le, a préparé -'liti'lement. la voie aux 36 nouvel1E's cOl1Bult~tions. Parents et maîtres sont ,conscients des daJll­gers .que -court l'enfant pendant ,sa sco}.arité. !C'est ,pouo.~quoi, en ipro­cUl~ant .un séjour de v,ac-anc·es ou -de ,convales,cence à 'Plus de 6600 -eIl­l·ants, dans des famil.les., de.s ihomes ou des sanatoriums, Pro JUVffil­tute a joué un rôle bie11lfais-3Jl]t dans plus d'une destinée.

La Confédération 'aocol"d·e là cette activité -une subvention prélevée s ur les .fonds ,dont elle dis-p'Os·e 'POUT la lutte contre la tu·berculose. 01', ,cet effort est 'p'lus que jamais 'l1éces-saire, ,car on a, constaté ici e.t l'à une aug·mentation inquiétante des ,cas de -maladie. L'aide 'aux veu­ves et ~r.pheli.ns a pu intensi,fier aussi son ,activité, -car 'la ·Confédéra­tion a mis l"an dernie-r ,Fr. 760,000.- ,à jSa disposition ,(au lieu de Fr. 500,000.-). Une ·c'ampagnepour 'pror-urer des ,souliers et de-s skis aux enfants de la -montagne ,a )p.u être organisée g.râc·e à la g'énéro-sité du Secours suisse d'hiy-er, lLa traditionnelle ,collecte de fruits ,a rem­-porté un joli o."ésultat, .malgré la récolte qui Ifut m-oins abondante. En collaboration avec la fondation « Secours ,aux Suisses», Pro Juven­tute a procuré un séJour de vacances là 3500 Sui'sses de 'l'étranger (2000 seulement en 1941); el1e ·a olf,f€ll·t une ,série d'excursions à ,quel­ques-uns de ces jeunes -compatriotes â,gés de .16 à ~O ans. De gros ef­forts ont été faits en .faveur de la formation des adolescents :sub­sides à l'·apprentissage et judicieuse occupation des -loisirs, ,etc·. 42 atelioo's de loisirs sont venus s'ajouter aux nombreux qui existaient

OR SA T, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

Page 5: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 10.2 -

,déjà. Une sollicitude to ute particuli èr e é} été vouée ·à la formation de chefs de foyèrs de loisirs . Dans tout le pays, div erses initiatives ont abouti a la fOfl~nation , d 'un v.aste ,mouvement en ,faveur d'une bonne utilisation d'es loisirs ,de nos jeunes .

Ce 3'1e rapport annue,} contient encore de nombreux renseigme­me.nts. Nous en recommandons la lecture à tous ceux ,qui ,s ïntéres­sen t ·à l'a. je·unesse .

fiction du noël du Soldat 1943

L 'hiver approche, les jours deviennent froids et pluvieux, et déjà la première neige a fait son apparition. Un peu partout, les chelninées fument, annonçant la 111ise en nlarche des chauffages. Du fond des coffres et des armoires, on a tiré de chauds et Inœl­leux vêtements d'hiver, et, ce qui Inanque encore, on le prépare ~n secret pour la fête de Noël. Nons nous ,apprêtons à célébrer le 5ème Noël au sein d'une Europe bouleversée par la guei're, et cependant, nous espérons fermement pouvoir le fêter dans la paix, . confiants dans notre année. Cette fois encore, nos soldats sont à leur poste, prêts Ù cOlnbattre ; 'mais parmi eux, nonlbreux sont ceux qui souffrent de cette situation. Combien en est-il qui pour la deuxième, voire la troisième fois seront obligés de pas­ser Noël en service actif. Le sacrifice est de taille. Habitués au­trefois à ,vivre ce temps de l'Avent clans le cercle intime de

- 103 -

la fanlille, le devoir les appelle aujourd'hui à assurer la sécu­rité du pays en nlOntant la garde dans une casemate glacée ou sur quelque sommet solitaire, alors que la bise leur cingle le visage. Confiants dans leur vigilance, nous célébrerons Noël dans un sentiment de quiétude. ,Mais combien grande est notre dette envers eux!

C'est pourquoi, cette ,année encore, il a été prévu une dis­tribution de cadeaux aux soldats. Le petit paquet qui pourra leur être offert grâce à la générosité du peuple suisse est un ~ym­bole de sa reconnaissance. Le soldat en campagne sait estImer à sa juste valeur ce modeste présent qui , non seulement pro­cure beaucoup de joie 'filais crée une confiance mutuelle .. !La cer­titude de voir reconnaître le sacrifice consenti, lui donne 1a for­ce ,et l'endurance nécessaires pour ~enir. 'Si modeste que puisse être le paquet du soldat, il exige un apport financier assez _ (~on­sidérable. Or une action spéciale permettra seule de trouver les fonds indispensables. On prévoit donc la vente dans toute la Suisse d'une jolie épingle (une tête de soldat) qu'on piquera ,au revers de l'habit, à la blouse ou à la cravate. Les 11 et 12 décem­bre aura lieu, dans les rues, la vente de cet insigne au prix de fI'. 1.-. Il en a été commandé plus d'un lnillion, et il f.aut ,espé­rer que chacun de ces insignes, sans exception, !tTouvera un ama­teur!

Tous ceux qui voudront donner 'lIn surplus pourront adres­seur leur don au compte de chèques IIIj7017.

Peuple suisse, les 11 et 12 décembr'e ,seront des. journée~ commémoratives de l'arnlée. Ces jours-là, chacun tIendra a . porter cet insigne e~ té~,oign~ge de sa reconnaissance et dans un ,sentÎlnent de solIdarIte natIonale.

Note de la Rédaction. - Il va de soi que nous recomman­dons vivement à nos collègues l 'action en faveur du Noël du soldat. Chacun voudra favoriser parmi ses élèves la "ente de l'insigne.

zr

1 La seule machine 1

vmhnent pm·table Fr. ISO.-

Aut1'es modèles depuis FI'. 2S5.-

Agence pr le Valais:

OFfiCE MODERNE S. à. r. 1.

E. ()livier, dir. SI'-?N Tél. 21733

" ...,

Page 6: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

~-------~----------------------~-------------------------------

Devoirs des ca.ndidats au brevet de capacité Dieu à l'Ecole

L' « Ecole Prhnalre» n'.a pas encore rendu com.pte des tra­vaux des candidats !au brevet de capacité sur l'ouvrage de Mgr Dévaud: « Dieu à l'école».

Les candidats sont unanimes à louer l'opuscule de regretté pédagogue fribourgeois ,et beaucoup souhaitent qu'il se trouve entre les Inains de tous les membres du corps enseignant.

Afin que tous les lecteurs de 1 «Ecole Primaire» puissent se faire une ~dée du riche conteI:1u de l'ouvrage en question, nous publierons in extenso le travail d'une candidate. Nous avons choisi ce devoir parmi les 150 devoirs présentés - dont quel­ques-uns sont aussi bons que celui qui a été retenu - parce qu'il cOInprend nettement les deux parties souhaitées:

1. une analyse claire de l'ouvrage à étudier, 2. des réflexions personnelles originales. Les lecteurs et les candidats ratifieront certainement ce

choix!

J'ai été en nlênle teInps enthousiasmée et effrayée à la lec­ture -de ce titre: « Dieu à l'école».

Enthousiasmée, paTce que le problènle religieux dans !nos écoles est, ce me semble, un des plus importants et le plus in­téressant, car si l'on me !confie des enfants c'est, en tout pre­mier lieu, afin que j'en fasse des c"4rétiens, d'autres Christ. En­thousiaslnée encore, parce qu'il y a beaucoup, beaucoup à Ifaire dans ce dOlnaine dans toutes nos écoles.

'Mais j'ai été effrayée aussi: quelle tâche imlnense est COll­

fiée au lnaître conscient de son rôle, quelle responsabilité écra~ sante pèse sur ses épaules. Et il est désolant -de constateT com­bien nos écoles, catholiques pourtant, conduisent. peu nos en­fants à Dieu. Combien de nos jeunes gens, en quittant l'école, ignorent Dieu ! Combien ne savent pas que Dieu est bon! Com­bien ne -connaissent Inême pas exactement leur catéchisme i€t ne le comprennent pas! - Toute la faute n'en retolllhe sans doute pas sur les maîtres" car Iles' enfaI~ts sont souvent bien. né-

105 -

gligents et bien étourdis. ,Mais pourquoi ceux-ci se souviennent­ils toute leur vie de la façon dont on calcule un intérêt, dont on recherche la surface d'un triangle, ou dont on forme Œe plu­riel des noms, et :oublient-ils si vite par exemple les conditions ~écessaires à une bonne confession?

Mais passons à la brochure de ,Mgr Dévaud. Dans )son introduction, après avoir cité les « idoles» trop

souvent substituées au vrai Dieu, Mgr Dévaud nous indique le but de sa conférence: nous exposer les conditions nécessaires pour que Dieu devienne une réalité dans la vie écolière, non pas « englué dans la mélasse des cantiques» mais bien vivant au cœur des écoliers.

La brochure est divisée ,en trois 'parties: La première contient des principes généraux d'enseignement,

- la seonde indique les erreurs fréquentes ,et les fausses concep­tions de l'enseignement religieux, la troisième enfin parle de l'enseignelnent religieux par les branches profanes.

« Dieu à l'école» n'est donc pas un traité de méthodologie pour professeurs de catéchisme, mais il se borne à nous indiquer les erreurs à éviter et le chemin à suivre pour amener nos en­fants à Dieu.

1. Principes généraux d'enseignement

1. Les agents de l'éducation:

Ils sont: a) Dieu, l'agent principal qui agit du dedans, qui conserve

la vie, naturelle et surnaturelle, ,et l'accroît.

th) L'enfant: c'est bien lui qui comprend, qui veut, qui ahne, c'est lui qui fait sa vie. L'action des autres agents est subordon­née à la volonté de .J'enfant.

e ) L'éducateur ne vient qu'au troisième rang. Se bien co~­vaincre qu'on n'est que l'instrument utilisé par Dieu . pour attI­rer 'l'enfant à Lui. Une juste conception de la vocation d'éduc~.­teur conduit nécessairement à l'hlunilité,. - et l'humilité conduIt à la prière et à l'union à Dieu !

2. Le devoir de l'éducateur: amener l'enfant à se donner à Dieu ..

Il devra pour cela : a) lui présenter la vérité. Classe active - l'enfant doit réagir

à l'enseignem·ent. L'enfânt a besoin d'aimer; il faut lui présenter le bien à

aimer, le seul bien qui ne déçoive jamais: la vérité. - Or qu'est~ ce que la vérité" sinon DieU?

Page 7: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

~ 106-

b) lui faire adlnettre et aimer la vél'ité .' le hut de l'école est d'apprendre à penser et à agir selon le vrai. Mais il faut que le vrai soit si convaincant Ique « l'intelligence s'en saisisse avec avidité et le présente au cœur» .qui trouve enfin le bien digne d'amour.

c) l'amener à se donner à la vérité et à vivre selon la vérité. Il faut veiller à ce que ce vrai ne soit pas enfoui dans la Inémoi­re passive de ,l'élève, Inais ·qu'il devienne une force qui pousse l'enfant à 'l'action, à l'action dans le vrai et pour le vrai.

3. Quel est le Inoyen à la disposition du Inaître pour obte­nir l'adhésion de l' enf ant ?

C'est l'intérêt.

A la suite de '\'V:illman, Mgr Dévaud distingue 3 sortes d'in­térêt, ou plutôt trois étapes dans l'intérêt.

a) Das Interesse schlechthin, « L'intérêt tout court» , qui ne prend pas p~rti, qui ne réagit pas.

b) Das Interesse der Teilnahme, « l'intérêt de syn1pathie ».;

on participe, on entre en « contact cordial» avec la vérité. Le vrai devient « notre» vrai.

c) Das Interesse der Hingabe : qui va jusqu'à l'offrande de soi. « Sich hingeben », verbe dynmnique.

Cet « intérêt du don de soi» devrait être éveillé chez l'en­fant pour tout ce qui touche la religion. L'objet ,d'un tel inté­rêt quel qu'il soit (science, iar~, nation ou Dieu) unifie tous les autres intérêts, les subordonne; il s'installe au cœur de la per­sonne, la pousse à l'action et lui fait rendre son maximum.

L'objet d'un tel intérêt ne peut être que le vrai, l'imlnuable, l'absolu, Dieu. (A suivre.) l\{. P.

Travail pOUl' 1943-1944. - Nous ra,ppelons que « l'Ecole Primai­re» du 30 avril 1943 a déjà présenté le sujet de travail pour 1943-1944: l'analyse de l'ouvr,age de •. Aubert et Viret: « L'Ecole vi­vante par les centres d'intérêt».

Oe peut se procurer cet ouvrage auprès du Dépôt cantonal du matériel scolaire, à Sion, au prix de fr. 4.- au Helu de fr. '.50 en librairie. Le nombre des exemplaires étal1(t limité, les expéditions seront faites dans l'ordre des comm,anwes. Se hâter si l'on ne veut pas être pris au dépourvu comme pour le Rapport de M. MockH sur la préparation de la jeunesse suisse à ses devoirs civiques.

Il n'est !permis de fa.ire la guerre que Imalgré soi, à la dernière extrémité, 'pour reipous,ser ,la violence de d'ennemi Fénelon.

* * * Un art, si humble .qu'il soit, ag.nandit toujours 'l'âme. Gautier.

*** Les petite.s considérations sont le ,tombeau de.s g-ranc1es. Voltaire.

- 107 ~

La vitalité de l'école populaire.

Une idée bienfaisante qu'il faut confier à la jeune génération

L'art du cordon bleu est une spécialité quelquefois jalou­seluent gardée. Il· n'est pas bon que deux cuisiniers mettent la lnain à la Inêu1e sauce. Au temps des vaches grasses, 'la maîtres.­se de la maison se demandait: « Qu'est-ce qui plaît?» Au­jourd'hui prédomine une autre question: « Qu'est-ce qu'il faut? »

La santé y a-t-elle perdu? La gourmandise n'a jamais été une règle d'hygiène.

Le ménage fédéral, en l'espèce l'Office de gUeJ'l'e pOUl' l'alimentation, ,a des soucis pareils pour ses' quelque 4,200,000 pensionnaires. Pour que la table de tous soit munie du nécessaire, il, a fallu prévoir, inventorier, calculer, cOlnpenser, paliager. Mais l'office fédéral attelé à cette Itâche compliquée n'est pas seulement un vaste bureau de cou1ptabilité alimentaire; il Y a là aussi des s·avants, des hygiénistes, des chimistes et des médecins. Au lieu de se plier aveuglén1ent à une prétendue nécessité, il cherche à faire de cette nécessité une vertu et à tirer le meilleur parti de la situation. Notre cuisine est autant dirigée que notre agricl~l :. fure.

Faut-il pous en plaindre? Nous avions besoin d'être un peu muselés dans nos désirs g.astronomiques. P.are-ils à deux enfants gâtés, nous ·consultions bien plus souvent les yeux, le nez et le palais et trop rarement la sagesse alünentaire. La Providence nous ramène à la raison. Les hygiénistes étudient depuis quel­ques lustres une alimentation pqpulaire rationnelle. 'M. ::Wal1'­len et ses aides se sont inspirés de leurs sages directives et ont combiné un plan qui doit nous assurer le pain quotidien. Nous n'en sommes pas d'ailleurs au brouet des Spartiates; il y La en­core beaucoup de marge pour d'innocentes fantaisies gastrono­miques.

Le régime de guerre, si on peut l'appeler ainsi, n'a pas n1a,1 réussi jusqu'à présent: du pain plus complet, plus de légumes, de fruits, de produits de chez nous, plus de vitamines par .con­séquent, moins de produits industrialisés, bref, une nournture plus harmonieuse, mieux équilibrée. La quantité suffisante ne manque pas.

LI' Dr Zeller de Bâle dit: « La situation alimentaire de no­tre peuple peut être considérée comn1e satisfaisante. A ce~·tains égal'ds elle est meilleure qu'avant la gueue.» . . , ,,:"'

Dans ce tableau il y a un ' mais: Les hygiénistes se deman-

Page 8: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

~ 108 -

dent: « Est-ce que cela va durer? Est-ce qu'au retour' de l'a­bondance et de la liberté, nous n'allons pas retourner .aux vieil­les erreurs alimentaires et prendre double bouchée? »

Nous risquons de perdre le bénéfice des leçons 'salutaires si nous n'avons pas soin d'ancrer dans les cœurs quelques prin­cipes éprouvés d'une alinlentation rationnelle simple. C'est là aussi une préoccupation de l'Office fédéral. Le Dr Zeller fait la réflexion judicieuse que voici: « La santé du peuple y gagnerait beaucoup si nous réussissions à conserver en temps de paix les améliorations introduites sous l'empire de la nécessité et si nous les complétions encore. Cela ne peut pas se faire par la con­trainte imposée d'en haut et ne se concilierait pas d'ailleurs avec notre dignité démocratique. Il faut que l'éducation s'en charge. Le personnel enseignant se· tl'ouve ici devant llne tâche pleine de responsabilité. »

Est-ce trop deinander à l'école? Les questions culinaires sont réservées aux écoles ménagères. Mais les notions essentiel­les d'un régime alimentaire sain, conforme à l'expébence con­trôlée doivent pénétrer dans toute .la population; car il faut que ce régim.e soit accepté, désiré, demandé. Le tl'avait et le pain quotidien gravent dans lIa vie d'un peuple des traits si profonds que nous ne pouvons pas renoncer à inculquer aux jeunes le sens chrétien et social de ces réalités primordiales trop souvent déformé aussi .dans la population rurale COllIne chez les cita­dins.

\

Beaucoup d'esprits sont désemparés. L 'école doit les raffer-mir et au besoin les redresser en retenant dans les nouveautés ce qu'il y a de bon et en rejetant résolument ce qu'il y a de dis­solvant. '

Grâce aux bienfaisantes initiatives de J.l1onsieul' le Conseil­ler d'Etat Pitteloud, la jeunesse féminine du Valais sera bien­tôt dotée d'une formation ménagère sérieuse. Nous travaillerons dans le même sens en cherchant à familictl'iseJ' les garçons et les jeunes des cours complémentaires avec les notions simples, mais sûres d'une bonne alimentation.

L'Office de guerre pour l'alimentation a fait des avances dans cette voie. En collaboration avec la Société suisse des Maî­tres abstinents, il a lorganisé :à Zurich une exposition sur « les Problèmes alimentaires actuels et l'enseignement» qui a duré deux mois,

La visite de cette exposition m'a Inontré avec quelle grande bonne volonté l'école citadine cherche à rapprocher la ville et la

. . ·campagne. , .

L'exposition de Zurioh ~ voulu suggérer aux éducateurs la vo .. IoDté de cultiver cheZ l~ Je1lDlBs ,des convictioDs conformes aux priD ... cipes d'une alimentation rationnelle..

~ 109-

A. Elle a d'abord parlé aux yeux, par des grou.pes d'objets, d.e :-produits, de scènes, cie dessins, de photographies, etc.

a) Une dizaine dE' tableaux a illustré ,l'aide rurale de la ,part de la jeunesse u~baine. ,Ce ,sont d'excellentes .leçons de solidarit~ .na­,tionale: Service ;généreusement otffert, secour.s volontiers ar.cepté.

h) Scènes caractéristiques de 'l',arboriculture, Petit stand de .fruits de di,fférents ·c,hoix.

Conservation do·mestique des ,fruits et des jus de fruits. Tandis ·que les fruits destinés là la vente sont traités avec soin, ,la provi­sion de la maison est souvent négligée.

,c) 'Les provi,sions de voyage, une ;façon ,pratiqu e de red,resser d-es habitudes dMectueuses, Un .groupe encore !plus utile serait celui ,des provisiol1B de travail

d) Le lait, les légumes ('t, les produits d·e Templa.cement de la vi·ande.

e) Les vita,mincs, group e expo.sé l'année passée à. Bâl e. If) La pom·me de ter-re. g) Notre pain quotidien, le pain ,complet.

Toute la partie intuitive de l'ex'position a mis en un relief ,bien ,compris Jes ,points essentiels d'un régime rationnel.

B. Dans le cadre de l'exposition ont été prévues une trentaine de leçons -concernant les sujets illustrés par le matériel. A.la jour­née pédagogi'que ont été traités deux sujets: Le Tiche a.griculteur '{sujet de morale). Nous cuisons le pain (sujet technique).

V oici quelques autres s ujets dE' leçons: Nous faisons du cidrE' doux (1re dass·e). 'Lapomme saine 'Bt ·la pom.me ·malade (,2me -classe). Nous rentrons les pommes de terre .(5me ,clasee). Les ravageurs de nos jardins (6me clas·se). Un panier plein d'é.pis de maÏ,s (6me classe). !Leçon ména,gère sur :les fr.uits (Sme cl,asse, fUIes). lL'amidon et le sucre (1ère et ,2me da:sse 'secondaire). Travail et joie (2me et 3me classe ser.ondaire). Les vitamines (.20me cours ,mén~ger).

Dans l'ens,emble de ,ces 'leçons ,prévaut le principe De .l'école active ,qu 'on fera 'bien de ne rpas ,pousser iL l'excès,

Nos jeunes voient de plus près les phase~ du p~in q.uotidien; mais ils ne recrardent guère. Ils entendent ~laIntes reflexwns con­-cernant le ré~me alimentaire; mais peu y ré~l,échiss~nt ~ leur tour, et ce qu'ils apprennent est trop souvent l echo d habItudes routinières.

L'esprit progressiste de l'école trouve là une ample matière pour réveiller .et préciser les souvenirs" éclairer et compléter la connaissance des faits, redresser les erreurs et fournir des ex-plications fructueuses. C. G,

Page 9: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 1.10-

Iles ,deux amies Elles avaient dix ans et elles jouaient' encore à la poupée).

luai's, à voir leur taille, on leur en ,eût donné quinze. Rivales en classe, régulièrelnent et alternativelnent PTemière ou seconde, on ne lb vit jaIllais bouder ouse disputer. « Q'izand l'une a mal, lne disait l'un des heureux papas, c'est l'autr.e qui pleure! » Déli­ci~uses .enfants, comme nous voudrions que tous nos élèves vons ress~mblent ! 'Com,me nous voudrions au lllltOi.p.S les voir méditer la p'rofonde et touchante leçon qui se dégage de votre effection réciproque! Malheureusement «les heureux i» de nos classes, les enfants gâtés de la fOl'tune ou de l'intellig~qe ont une peine in­finie parfois à se pencher sur des misères et des souffrances de leurs condisciples moins favorisés; ils pleVFent rarement sur le~ maux d~autrui, ce que d'ailleurs nous ne pouvons pas exiger d'eux. Mais nous devons lutter de toutes nos forces contre les germes d'égoïs'me qui se ll1anifestent dès le premier âge, con1.­me nous luttons contre la paresse, la vilaine « bête noire » de l'école. ", n fut un temps, et des pays où l'on ,prétendait ,éduqueJ' et instruire sans effort, sans lutte « en an1.usant»,; le résultat? quel,ques décennies d'un bonheur factice daus le culte du moindre effort; Le réveil? La révolution et l'envahisseur. C'est, en effet pour n'avoir pas assez fait la guerre à soi-même que les hOlll.meS se la font ,actuellement entre eux. Disons-le à nos élèves car r~ujs ­simes seront ceux qu'une bonté native (~o;rpn1.e -c'est probable­ment le cas de nos deux jeunes amies) tient à l'écart de l'égoïsme, le penchant · le plus dur à déraciner du cœü:r des enfants car il découle d'une loi de la nature. Mais il est ,vrai, celle-ci est tem­pérée par la grâce sur laquelle nous devons sans cesse Tan1.ener l'attention de nos élèves . Nous leur den1.anderolls d'être sévères pour eux-mên1.es, bons pour autrui, de travailler, de lutter déjà dès leurs jeunes années, suivant en cela les' traces du divin Maî­tre. Nous qui avons pu suivre le processus des événements de­puis bien avant le fléau, nous pouvons laisser parler notre cœur et notre expérience pour montrer à 1a génération qui va nous nous remplacer, la valeur de l'effort généreux, dirigé s'il le faut contre soi-mêlne pour le bonheur d'autrui. N., inst.

ùe patois « Le dialecte ne doit pas être repoussé dans son ensemble. Il

y a ,quelque chose de triste dans son abandon. C'est. agir contre soi-même, renoncer à une douce atmospère domestIque et pO- , pulahe qui ne peut se garder sans lui. »

- 1-11-

C'est Henri de Ziegler qui parle ainsi. L'avis n'est pas à rejeter. A vant lui, Mistral a trouvé des nlots simples et clairs pour

exprimer la Inême pensée. Tout son génie fut consacré à défendre et illustrer le prov,ençal qu'il portait dans le sang. Ceci ne l'empê­cha pas de vaincre 'l'oubli et de s'inlposer encore aujourd'hui ,comme un inaître de la ,pensée.

Plus près de nous, les voix sont nombreuses, ,qui s'appli­quent avec ferveur à défendre ce cachet de notre patrimoine. La .citation de tous ces noms serait trop longue et donnerait à ces lignes l'aspect d'un :botin. ,Cependant, d 'un autre côté, elles les Hlustreraient éloqueillment.

Le patrois, c'est l'âlue de notre pays, si étonnamment une et diverse , Lui et le costuille .font une des grandes richesses du Valais.

Nous ne partageons pas le langage de salon, trop anémié et conventionne1. Il n'y a que très peu de place dans ces bouches pour la sincérité. Les dentelles ,qui ornent les phrases eillplissent l'air d:hésitations, gardent l'âme prisonnière d'absurdes conven­tions. Jamais le cœur ne trouve là un Cha111p d'évasion hors des mesquineTÏes soucieuses. :Ce ,qui compte là, ce n 'est pas dire ce 'que l'on pense et conlme on le pense, mais avant tout de trou­ver le nlot qui n e blesse aucune oreille toujours à l'affût d'une dérogation à des règles 111inutieusemel1t établies.

Nous aimons, en revanche, les nlots qui disent quel'que cho­se par eux-nlên1es, qui sont l'iInage vivante d'une pensée libre; ces mots jaillis spontanément ,et qui 'Sont en "quelque sorte l'âme de l'homme. La parole, c'est notre image extérieur. Par elle nous valons quelque chose ou nous ne valons rien .

n y en a trop qui ne valent rien. Heureuselnent, quelques homlues sont encore en tout di­

gnes de l'être, parce qu'ils ont le mérite d'être francs. Il n'y a peut être pas de langue plus sincère que le patois,

parce qu'elle est demeurée entièrenlent à la luesure de l'hOlnme e t près de la vérité. Le patois appartient à tous et à chacun en particulier. C'est son grand lnérite. Il se plie aux nécessités du monlent présent; il accompagne la pensée dans ses détours les plus secrets; il est entièrelnent sounlis à l'hOlllme ; il ne lui Îln­pose aucune règle de réthorique ou de syntaxe; con1.n1.e un servi­teur fidèle, il obéit. Parce que sa ,syntaxe a dérouté tous les gran1.­mairiens, parce qu'il n'y a pas de bon ou de lnauvais patois, corn., me il yale bon ou le mauvais français, parce qu'il n'y a pas les expressions à dire et celles à ne pas dire, parce que c'est quelque chose d'essentiellelnent indépendant, il s'adapte adlnirablenlent au caractère paysan qui, lui non plus, ne supporte point de ,contrainte. Le patois n'est pas un point de départ, 111ais au con·

Page 10: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 11~-

traire un résultat, un achèveinent. Résultat de cette existence âpre' de tous les jours, de pensées propres, de soucis. Tout cela, au­cune langue au monde ne le traduit lllieux que le patois. Le peuple de la terre s'est donné sa langue, par nécessité, par be­soin d'être un petit nombre seulement qui connaisse quel nOln porte la joie, quel cri fait jaillir la douleur. De Jà; les diversités du patois, cet étonnant mélange d'expressions, de barbarisnles, de néologismes et que sais-je. Mais, malgré cela, unité du patois qui est un langage réel et vivant, le plus réel et le plus vivant, le langage d'une réalité et d'une vie, semblable partout. Le lan­gage paysan, jailli de la terre, né de cette lutte de l'honlme con­tre la terre, des ·crispations de muscles, des affaissements déses­pérés. Le langage qu'on ne traduit pas, qui ne supporte point de traduction à moins d'écorcher la gramlnaire. Le langage de la race, mêlé depuis toujours à l'histoire du pays. Un langage aux mots durs comme la vie, aux expressions fleuries comme les arbres du printem,ps, aux cris de révolte rauque, aux renonce­ments muets; un langage qui possède toutes les expressions de la vie, toutes ses douceurs et ses violences, .qui est uni à la vie· dans toutes ses manifestations.

Le patois, ennemi du français? Allons donc! En quoi dé-, pend-il du français? Par quelques mots? Certes , Inais d'autres ont la résonance germanique, italienne, latine. Par quelques Inots, mais ce ne sont pas les plus expressifs ni les })lus vrais. Les plus expressifs, les plus vrais, sont venus de la terre.

Le patois, plaie :de l'é.cole? Erreur! Je préfère un écolier qui vient vers Inoi le premier jour en parlant un bon patois, à celui qui jargonne un pitoyable français.

Le patois est un témoignage fervent. Il n'y a aucune honte à le parler, aucune honte à rapprendre :1 ceux ·qui viennent après soi, 'comme il n'y a aucune honte à s'habiller de la laine de ses moutons. Le déshonneur viendra sur la maison paysan­ne quand les honlmes qui l'habitent manqueront à cette digni-, té.

Dem,eurer fidèle à son pays et à toutes les choses qui lui' donnent son vrai visage, non pas un visage joli ou pittOl'es­que des cartes postales, mais un visage vrai dans le sens le plus profond du mot, un visage non pas de vieille fille sou­riante et résignée, mais de quelqu'un qui vit dans tout la pléni­tude de son sang, tout ça, c'est aimer le pays et aussi le servir.,

On dit: Il faut que tu parles bien, que tu sois à la mode, pour réussir. Moi, je dis: Il faut ,que tu parles un langage d'hom­me sincère et vivant; il faut ,que tu réussisses à dire ce que tu penses, à parler selon ton cœur, selon ta peine ou ta joie. C'esf une des plus grandes réussites dans la vie. Jean Follonier.

r,

i P ARTI'E PRATlIOniE .' 1: ~~~~0"'?A

LANGUE FRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES ALPES

L RECITATION

Chanson de scouts

Sur les somnlets tout blancs de neige, le frais matin s'est éveillé- Quittons les 'maisons de la plaine, c'est vers Jes cimes qu'il faut aUer.

'Bâton en main et sac au dos \Montons ensemble là-'haut, très haut. E ... eh ! ... 0 ... oh !

Nous irons planter nos tentes et allumer nos feux de joie. Hissons le chariot qui grince ... , l'un après l'autre ... , de notre mieux:

A toi 1. .. à moi' hapdi louveteau! Le chemin monte 'là-haut, très-haut! E ... eh !... 0 ... oh ,

La côte est dure, la route est longue, reposons-nous près du ruisseau. Regarde la chèvre qui saute, moins leste que nos louve­teaux.

Partons, chantons, ,la vie ' est belle Quand on s'en va là-haut, très haut. E ... eh ! ... 0 ... oh !

Le jeune pâtre

Petits moutons, descendez la montagne, Vers le bercail, suivez-moi, le jour fuit. L'ombre s'étend sur toute la campagne, Petits moutons, couchez-vous, bonne nuit r Le jeune pâtre ainsi dans -la vallée, Quand vient Je soir, ralnène son troupeau, SifHe son chien et puis, sous la feuillée. Se couche et dort 'au bord d'un frais ruisseau.

Page 11: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 1J14-

II a pour Iit la mousse et la verdure, Pour toit, ,la voûte où brillent illille feux' Et comme Ahel, âme naïve et pure, ' En songe il voit les anges et les cieux. Tow'nier.

II. VOCABULAIRE

N?MIS. - ~ur les mo~1ta~nes, près des sommets, des pics, des cretes, des CInles, des algUIHes; en hiver par le froid on voit de la n.eige, de .la glace ?ans la vallée, la canlpagne, ,la plaine, des tapIs de neIge, du gIvre, du verglas, des O'lacons. La neÎO'e glisse s~lr les pentes et forille des avalanches, bde~ éboulements, d,es rav1l!s, des crevass~s. Les plaisirs de la montagne: excur­SI~~S, glIssades, asc~nslOns, patinage. Les arbres: sapins, pins, mele?e, arole; les OIseaux: vautours, aigle; les animaux: cha­mois, b.ouqu~tin,. c~rf, nlarmotte, ours; les Inontagnards, le guide, le, tourIste, 1 alpInIste, gel, dégel, glaciers, torrent, cascades, chutes.

, ADJ~CTIFS. - Le somnlet aigu, arrondi ,neigeux, dénudé, u.se, CUh?lln~nt. La montagne bell~, imposante, vieille, jeune, an­CIenne, elev~e. La pente douce, raIde, gazonnée, boisée. La neige blanche, frOIde, brIllante, fondue; le verglas glissant, dano'ereux' le givre fin, délicat; la glace solide, dure, cassante, transpbarente: le froid lnodéré, supporta,ble, vif, intense, piquant, glacial, sec. Le .lnontagnar~ ro~uste, endurant, fort, travailleur, pauvre, la­boneux; 'le gUIde sur, prudent, courage-qx, endurant; le touriste curieux, heureux, content, satisfait, étonné, ravi, enchanté ilTl-prudent, hardi, brave. '

VERBES. - Neiger, étinceler, briller, tomber, fondre, geler, dégeler, couvrir, saisir, glacer, enrhulner, congestionner, siffler, gronder, ravager, creuser, combler, cingler, 'fouetter, trembler, grelotter, tousser, s'enlmitoufler, se calfeutrer, s'habiller, se vêt.ir, s'engourdir, se chauffer, courir, glisser, patiner, luger, casser, fendre, admirer, visiter, excursionner, ascensionner, braver, sup­porter, guider, prévenir, aveliir, escalader, fuir , etc.

III. ORTHOGRAPHE

Pl'épal'ation: S'en référer au nUlnéro du 15 octobre.

Un chalet de montagne

C'était unE' assez vaste construction en bois sur un socle en lnaçonnerie. Les Inurs étaient percés de petites fenêtres aux vo­lets verts; un balcon de bois découpé faisait le tour de la niai­son, à fextérieur, et donnait sur un escalier en bois également.

La façade était garnie de lmnelles de bois, et le toit, à dou­ble pente, projetait un large 'auvent ,qui dépassait le plan des murs et protégeait contre la neige les 'balcons et 'l'escalier.

~ 115 --

Tempête de neige dan.s la montagne

Il neige dans la montagne. Il neige à gros flocons silencieux depuis la veille. Il est tombé plus d'un delni-nlètre de neiO'e fraî-che, et il en descend sans relàche. b

Le porteur de dépêches se fraie un chemin. Quelle maudite marche, et combien pénible dans Ija neige épaisse! Le facteur a sa ,casquette rabattue pardessus les oreilles; il a des gants de lai­ne et un foulard multicolore autour du cou, et avec cela il a encore froid ... De.s milliers de fines aiguilles lui piquent la fi- " gure, se glissent dans son cou; 'l'homme est tout lnonillé sous ses habits que le gel . roidit.

Au-dessus du nuage

En face de nous et, pour ainsi dire, sur l'autre rive, émer­geait des nuées la chaîne du Jura, toute blanche, tandis que, sur notre droite, l'océan laiteux se perdait à l'horizon 'et se fondait, par d'insensibles nuances, avec le pâle azur du ciel. Parfois, une mouette du Léman surgissait brusquem'ent du brUIneux abîme, volait, pendant une ulÎnute ou deux, à grands coups d'ailes, en pleine IUlllière, puis se précipitait et rentrait dans le nuage avec un cri aigu... Sur toutes ces merveilles, un ciel d'hive~, clair et froid, planaît trionlpha~elnent ,au milieu du ciel, répandait au loin, sur les cimes neigeuses, une lueur Inauve, d'un ton adora­ble, et faisant étinceler autour de nous comme des émaux, les ve~dures mouillées. François Coppée.

La crevasse

Les guides furent arrêtés par une énornle crevasse... Ce qu'on appelle un «pont-de-neige» la surmontait, si mince, si fragile, qu'au prelnier pas il s'éboula dans un tourbillon de pous­sière blanche, entraînant le premier guide ,et Tartar·in suspendus à la corde que le ,guide d'arrière se trouvait seul à soutenir, cram'-­ponné de toute sa vigueur de montagnord à son piolet profondé­men enfoncé dans la glace. Et il restait là accroupi, les dents serrées, les muscles tendus, trop loin de la crevasse pour voir ce qui s'y passait. Alphonse Daudet.

Les montagnes du Valais

Tantôt d'iInmenses roches pendaient en ruines au-dessus de ma tête. Tantôt de hautes et bruyantes cascades m'inondaient de leur épais brouillard. Tantôt un torrent éternel ouvrait à mes côtés un abîme dont les yeux n'osaient sonder la profondeur. Quelquefois je me perdais dans l'obscurité d'un bois touffu. Quelquefois, en 'sortant d'un gouffre, mon regard se reposait sur :Une agréable prairie. Un n1élange étonnant de la nature S4U:~ vage et de la nature cultivée! J.-J Rousseau.

Page 12: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

-116 -

Sommets alpestres

Depuis l'extrême orient jusqu"à l'extrême couchant sur près de cent lieues, régnaient partout ces tours, ces pointe~, 'Ces dents, ces cornes, ces dÔlnes, toutes ces aiguilles et ces flèches avec leurs neiges et leurs glaciers. 'Quelques-unes étaient poin­tues et élancées, quelques-unes arrondies, d'autres carrées, d'au­tres conlnle des murs; quelques-unes penchaient, quelques-unes étaient droites. '

, Elles brillaient -dans la lumière, changeant de couleur et d'éclairage à mesure que 1e soleil montait. On voyait les Olnbres se dép~acer lentement, et l'une de ces ombres qui était couchée se mettait assise, se .levait en s'étirant comme un homnle en-

(dormi. Ramuz.

Une montagnarde

Elle faisait tout elle-Inêlne; elle allait chercher le bois à la forêt; elle bêchait, elle fauchait, elle fanait, elle gouvernait, elle cueillait ses cirises, .elle distillait dans le vieil alambic d'un voi­sin, et puis, quand elle avait fini avec les travaux de la campa­gne, elle filait. Sa Ilanlpe ne s'.éteignait qu'à opze heures, et jus­que-là on entendait du sentier son rouet tourner sans relâ~he. Le matin, elle était debout avant l'aube, nlême dans les plus longs jours d'été. Jamais, pour aucun travail, si pénible fût-il, elle ne prit un ouvrier. Il ,est vrai que les gens du hameau, ayant pitié d'elle, et touchés de son honnêteté, lui donnaient volontiers un coup de main au temps de la fenaison et de la cueillette des 'cerises. Jamais, non plus, elle ne s'accorda une heure de repos, sauf le dinlanche, où, après avoir mis en ordre son petit ménage, parfois un peu négligé les jours ordinaires, elle habillait son enfant d'un bon tricot, et le menait entendre la messe avec eUe, au village paroissial; puis elle allait dire une prière sur la tom,­be de son mari , pendant que Joseph .en .alTachait les Inauvaises herbes . Rambert.

Exel'cices d'ap,pJiication

S'en référer au numéro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédactioD

Faire des phrases avec les nlots ,du vocabulaire. Conjuguer les verbes du vocabulaire. 1) Un chalet de montagne. Les idées: description d'un cha­

let de montagne vu de l'extérieur. Remarquer son adaptation au climat de montagne: le socle, les petites fenêtres, le balcon ex-

-117 -

térieur, le toit débordant. - Les mots: ,socle, partie carrée, peu élevée, qui supporte tout ~e chalet; auvent, une saillie, le toit -se prolonge au delà des murs et fournit un abri contre ]a pluie, la neige, le vent.

2) Une ascension. - Somlmaire : 1. Le choix, du guide, ses qualités: vigueur, expérience, prudence. -- 2.· Les préparatifs: provisions, habillement, équipement. - 3. L'ascension, les diffi­,cuItés: fatigue, froid, mal de montagne; les dangers: pentes es­carpées, précipices, crevasses, avalanches, [brouillaTds, tournlen­·tes; l'utilisation des outils: corde, piolet; comment on s'abrite: les refuges, les tentes, les cabanes. - 4. Le but atteint: specta­cle grandiose, satisfaction.

3) Cours supérieur. - Inlaginez le récit d'une ascension en lllontagne ou Les sports en nlontagne (ascension, ski, luge).

4) Vous organisez une excursion en montagne et vous expo­sez votre projet à VQS camarades.

ùes roches du Valais I. Roches sédimentaires

Le Valais, taillé dans la partie la plus importante des Alpes, .est formé de roches -extrêm.ement variées. Oe peut les classer en roches sédimentaires, roches cristallines et roches de métarn.or­phisme.

Les roches sédimentaires se sont fornlées par des dépôts dans les eaux: alluvions, débris de plantes et d'animaux, préci­pitation des Inatières dissoutes, poussières apportées par le vent, débris volcaniques. En Valais, ces roches se rencontrent sur­tout depuis les Dents du Midi jusqu'au Lotschenpass : ;toute la chaîne et tous les versants de la rive droite de la vallée du Rô­ne en sont formés.

Un premier groupe conlprend les roches qui sont consti­tuées par des débris de roches préexistantes. Tantôt ce sont des cailloux roulés qui ont été agglutinés par un ciment naturel com­me le Poudingue d~ Valorcine de la vallée de Salvan de la pé­riode carbonifère; tantôt ce sont des éléll1ents plus petits, (des grains de sable soudés, alors on a des Grès. Le Grès lnicacé du Flyseh de la vallée d'Illiez est le plus connu: il est utilisé com­me pierre de taille et pour fabriquer des pavés. Fraîchement tail­lé, avec ses paillettes de mica, c'e grès est magnifique.

Lorsque les éléments sont fins ona l'argile et les roches 'ar­gileuses. Par la pression elles se transforment -en schiste~, c1est­à-dire en l"oches qui se laissent fendre dans un-e direction. Cer­tains schistes compacts et ne contenant que peu de calcaire peu-

Page 13: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

-. 118 -

vent être utilisés COllme ardoises. En Valais, la formation des Alpes a exercé une énorme pression, beaucourp de roches sont de 'ce fait transformées en schistes et en ardoises. On en exuloilè ù Dorénaz, Salvan, Leytron, Nendaz, Brigue. ..

, . Parfois c~s schi~t.es ne s~ laissent fendre qu'en dalles plus epmsses que Ion· utIlIse aUSSI pour couvrir les toits. Celles de Kalpetran dans la vallée Ide St-Nicolas sont d'une belle teinte ver­te. Parfois ces plaques découpées et travaillées donnent de 'très belles dalles pour le pavage, comme à Sembrancher et sur Sa­xon.

Les roches formées par des restes de plantes . sont surtout repré~entées par les chaIibo~lS. Ce sont des plantes qui , ont été enfouIes dans la vase et qUI ont subi certaines modifications surtout pendant. la période c.arJ?onifèr~. Le type le plus inlpoT~ t~nt est la houIlle: En yaJms la houIlle a subi de telles pres­SIOns pendant la fOI'matIon des Alpes ,qu'elle s'est transformée en anthracite. Les produits volatiles ont disparu ,et la teneur re­lative en carbone a augmenté.

On distingue deux zones de terr,ains carbonifères contenant de l'anthracite. L'une traverse la vallée de Salvan et va s'enfon­cer sous la Dent de Morcles pour reparaître à Ferden dans le Lôtschental. L'autre passe par le Val de Ferret, la vallée de Bagnes, Isérables, Chandoline en face de Sion et GrÔne. Ce char­bon contient u:l.e c~rtaine proI?0r:ti.on de matières silicieuses qui rendent son utIlIsatIOn assez dIffICIle. Dans les circonstances ac­tuelles il rend cependant de grands services.

Les calcaires sont fornlés par des débris d'anünaux lnarins coquilles surtout et aussi par [a précipitation de carbonate d~ chaux dissous dans l'eau. Ils fornlent des épaisseurs énormes en Valais: qu'on pense aux Dents du Midi, aux parois immenses de Derborence, de Loèche-Ies-Bains .

Ces calcaires rendent de très grands services comme pierre à bâtir et ,surtout pour la fabrication de la chaux et par elle du carbure de calcium et surtout pour la fabrication des ciments .. Les calcaires assez fins pour donner un beau poli sont connus sous le nom de InarbTes et jouent un rôle important comme pier­re de taille. En Valais les marbres de Saillon sont les plus !beaux; leurs couleurs sont très variées : gris, blanc ivoire, vert, violacé. Leur exploitation 'subit lactuellement un temps d'arrêt, après avoir été très active. A Collombey on exploite des marbres vio­lacés, légèreInerIt verdâtres.

Le tUif est exploité en maints endroits: à Aproz ,en particu­lier, 'léger ,et mauvais conducteur de la chaleur" il fut très appr'é'­cié autrefois comme pieITe de taille, puis on en vint à le dé ... laiss·er 'et voici qu'il ,est remis en honneur actueUenlent : Eglises ,

- 119-

de Fully, Chamoson, Saviès-e. Dans les regIOns humides il est dangereux de l'elnployer à l'extérieur car, étant poreux, il absor­be de l'eau et se désagrège sous l'action du gel. Le climat sec du Valais central permet de l'utiliser s'il est de bonne qualité.

Le gypse se trouve rarenlent en Valais dans de bonnes con­ditions d'exploitation; on l'extrait à Granges, à Finges. On trouve par ·contre de grosses masses de dolonlie, Inélange de carbonate de chaux et de carbonate de 111agnésie. Exposée à la pluie, elle devient caverneuse et ,rappelle le tuf parce que le carbonate de chaux est plus soluble. Le cirque si grandiose de l'Illgraben, en face de Lo~che'A si impressionnaI?-t par la désagrégation intense des roches Jaunatr,es de la dolonne, est un des exemples -les plus frappants de l'activité ,d'érosion d'un torrent -de montagne.

Dans la vallée de Binn la dolomie blanche renferme des cristau~ très variés et très ,abondants, souvent des espèces très rares et m.ên1e uniques au monde. Il y eut à un 1110'l11ent donné une 'exploitation destinée uniquenlent à fournir des, cristaux aux minéralogistés pour leurs études et leurs collections. Des ma­gasins de cristaux à l'usage des touristes s'étaient \Ouverts 'ù Binn.

Comme on le voit, les l'oches sédin1entaires du Valais sont très nombreuses et donnent 1ieu à des applications pratiques 1n1-portantes. (A suivre.)

Dr 1. 111al'iétrl11.

Les RIpes Trait dOlllinant, principal détail de l'ossature européenne.

Lilnite, de deux climats: hivers glacés au Nord et température tiède du Midi. Réservoir de l'Europe. Le Saint-Gothard et les lacs. Frontière entre le Inonde latin et le nl0nde germanique.

a. Formation et structllre. - Les Alpes sont -des montagne~ jeunes. Elles proviennent des plissements de terrains calcaires surtout, qui se prolongèrent pendant des miNiers d'années et qui, heurtant les 111assifs hercyniens, ont donné naissance à des arcs lnontagneux.

«Au delà des deux puissants Inassi,fs du 1110nt Rose et de l'Oberland, elles s'abaissent peu à peu. Aucune cime n'atteint la hauteur de 4000 mètres et l'élévation llloyenne diminue d'un tiers environ, n1ais la région devient graduellelnellt plus large. En s'étalant, le système perd son caractère 'et son aspect; il n'a plus ni Inassifs, ni glaciers, ni champs de neige. Au nord, il s'af­faisse un peu vers le Danube; .au Sud, il se ramifie en Alpes se­condaires. )

Page 14: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 1120 -

h. Les ll!lassifs.

Le Saint-Gothard, « très usé par l'érosion, fait plutôt figure,. vers les cimes voisines, de dépression, et ·c'est à cela qu'il doit son importance».

Le Valais, « l'un des plus attrayants par la splendeur des cÎlnes, 'l'étendue des glaciers, la vie de ses montagnards, la va­riété des paysages». ,Le Cervin s'élève d'un seul jet jusqu'à 448(} mètres au-dessus des glaciers et des champs de neige et semble défier toute escalade.

L'Oberland, où la Jungfrau, le Finstel'aarhorn sont célèbres p ar la splendeur de leur dôme, de leurs cornes et de -leurs nei­ges éblouissantes que le soleil revêt de g.aze rose, par lJ'étendue de leurs glacier s qui s 'abaissent au Nord jusqu'au nuages.

c. Clim at. '- « En hiver, dès Je début de la saison, -le froid prend possession de la montagne, fixant la neige et faisant ré­gner sur toute la nature un silence impressionnant. Sous son action persistante, les torrents s'arrêtent, les cascades suspendent aux rochers de longues stalactites, un givre étincelant charge les branches et, sur les routes déblayées avec peine, Iles traîneaux glissent sans bruit.

« L 'épais manteau neigeux s'étale depuis les sommets les plus élevés jusqu'au creux des gorges -les plus profondes, ense­velissant les chenl ins, les habitations et même les forêts. Bien courtes sont les périodes où un coup de ·vent du Sud dégage les pentes les plus ensoleillées et les fonds de vallées humides. )~

Des pluies abondantes tonlbent sous forme d'averses et en font une des régions les plus arrosées de l'Europe.

d. Hydrographie. - Des anciens glaciers, qui autrefois cou­vraient le massif en entier, il ne reste plus que le g.Jacier d'Aletsch, la mer de Glaoe. Les Alpes possèdent un grand nombre de lacs sur leurs deux versants, et de leurs sommets descendent ,le Rhin, le Rhône, le PÔ, le Danube, c'est-à-dire les « routes fluviales les plus riches d'Europe».

Zones de végétation. - « Jusqu'à une altitude de 700 m. au Nord, de 1000 m. au Sud, la montagne se pare d'une végétation qui rappelle celle des plaines voisines. Blé, maïs, tabac y donnent de belles récoltes; les arbres fruitiers croissent partout; le mûrier accompagne la vigne qui grimpe jusqu'au dessus de 1000 m. Au­dessus s'étendent les bois: en bas, arbres à feuilles caduques, châtaignièrs, hêtres," chênes; puis les bel1es futaies de conifères, sapins, épicéas, mélèzes au nord et à l'est, puis au sud. Forêt hu­manisée d'ailleurs: un peu partout, l'homme y a Iménagé des clairières, installé des essarts et des champs. Vers 2000 m. au

Nord, un p eu plus haut au ISud, c est la zone des grands p âtura­ges, animés l'été par le séjour des bêtes montées du bas.

La vie dans la m.ontagne

a. Population. - L 'existence de 1l00nbreuses vallées, favora­bles à 'l'établissement humain, la facilité de pénétration du mas­sif font que la population des Alpes ·est plus dense que celle des autres Inontagnes.

Les villes, peu nOlnbreuses et peu peuplées, sont établies aux carrefours des vallées, au contact .de la plaine et de la montagne. Les villages s'insta'llent sur les pentes ensoleillées, au voisinage des cols, sur les cônes de déjection amoncelés par les torren ts , « les plans » , loin des couloirs d'avalanches.

b . Ressources. - Longtenlps la pauvreté ·du sous-sol a nui au développenlent de l'industrie et le travail du bois a été la seu­le industrie locale.

L'utilisation des forces hydrauliques a . permis le dévelop­penlent de l'industrie textile. L'élevage, pratiqué surtout en vue de la production du -lait, reste la gr.ande ressource des habitants.

Avec l'élevage, le tourisme constitue une source très ap­préciable de profits: multiplication des hôtels à toutes ·altitudes, des centres de villégiatures estivale ou hivernale, développement de l'alpinisnle.

c. Les voies de cOllunz.mication ont bénéficié des J'aciJ ités offertes par les vallées longitudinales , transversales et des cols relativement bas.

Conclusion

« Comparé à celui des Alpes, 'le rôle des autres chaines de TIl0ntagne dans l'histoire de l'Europe est tout à fait secondaire ct n'a qu'une importance loca'le». E. F.

La "cité" scientifique de la Jungfrau

D'Interlaken, un chemin de fer électrique permet d 'accéder, via Lauterbrunnen ou via Grindelwald, au col de la Petite Sch:~i­degg situé au pied des trois géants de l'Oberland Bernois, l'Eiger, .Je Monch et la Jungfrau. De là, une ligne électrique à crélllaillère, -souterraine sur les sept derniers kilomètres, conduit ·au plateau .du Jungfraujoch, au-dessus de l'immense glacier d'Aletsch et au pied de la reine de l'Oberland, à Jungfrau (4166 m.)

Depuis quelques années , les Suisses ont entrepris au tenui-

Page 15: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

~ 1,22-

nus du chemin de fer de la Jungfrau l'édification d'une vëritable cité scientifique comprenant un Institut international de recher­ches, un observatoire d'astrono'mie et un observatoire de météo­rologie.

L'Institut international, constuit avec le concours des soeiétés savantes de divers pays, est situé à 3457 mètres d'altitude. Il est creusé en partie dans ·Je Sphinx, contrefort de la Jungfrau, et communique avec la station terminus souterraine du funicu­laire de la Scheidegg par un tunnel dit tunnel du Sphinx. Inaugu­ré en 1931 et ouvert en toute saison, il renferme des laboratoires, des bibliothèques, des salles de travail .et permet aux physiciens, aux géologues, aux biologistes, aux physiologistes de poursuivre leurs recherches à une altitude qui favorise, par exemple, la cap­tations des rayons cosmi'ques, les enquêtes de l'astrononlie.

L'observatoire astronomique a été achevé en 1937. Il est t'n­cash'é dans la paroi abrupte de la nlontagne près de la ·wrtie supérieure de la galerie du Sphinx, à laquelle le relie une che­luinée verticale de 25 mètres, nlunie d'un ascenseur. Huit années ont été nécessaires pour l'édifier. La neige et 1a glace empêchant l'utilisation de coupoles tournantes, il a fallu s'en tenir aux ins­truments mobiles que portent des ·chariots roulant sur rails. Les principaux de ces instruments sont deux télescopes, dont les nti­roirs mesurent 0 Ill. 80 et 1 mètre de diamètre. La station est Ine annexe ·de .J'observatoire de Genève.

Enfin, en 1937 également, a été mis en service, à la Jung­frau, ,le plus haut .observatoire permanent de météorologie d'Eu­l'ope. Il se dresse sur la pointe même du luont Sphinx, à 3572 mètres d'altitude; une cheminée de 110 mètres, pourvue d'un as­censeur, le .relie au tunnel du Sphinx, afin que son accès soit possible par t011S les telups et en toute saison. Cet observatoire assume un double rôle: la prévision du temps et Ja sécurité aé­ronautique.

On devine les lllultiples obstacles qu'il a fallu surmonter pour édifier cette « cité » scientifique au-dessus ,de la longue plate-forme de glace reliant le Monch à la Jungfrau.

« Etrange cité souterraine, bàtie à une hauteur où la vie s'éteint, où les bruits du monde n'arrivent plus. Elle poursuit son travail dans un silence qu'interrompt Iseul le 'lugubre concert de~ tempêtes. » R. O.

Du Joul'nal des Instituteul's.

Le.s mots, :comme les hOtlnmes, ne valE'nt qu'autant qu'Hs sont à. leur 'plac-e. Rivarol

*:+: * L'inégalité des conditions est -née de celle des génies et de·s cou-

~ages. Vauvenargues.

- 123 -

SERIE ... Fiche No' ... Leur - Leurs - Le leul' - Les leurs '

Ne confonds pas leur adjectif possessif qui se place toujoUl'S delJ<:mt un nom e.t s'acc.ol'd;, a.vec :leur pronom personnel qui est ~oulours du pllll'lei mazs n a Jamais d's (c'est le pluriel de lui); z1 accOlnpagne un verbe. Les leurs peut se remplacer pal' les siens. Remplace les points pal' leur bien orthographié.

V~is ces nlauvais garçons: 1... habits sont tout déchirés, 1... mams sont ensanglantées et .. . cheveux tout en désordi'e; ils se seront de nouveau battus avec ... camarades. Si ". pa.rents

dOlment une fessée ils ne l'auront pas volée. Ces :élè.ves négli ~ gents 111e réclanlent 1... livres; je les ". donnerai demain. . Nos parents sont partis hier; 1es 1... sont revenus aujourd'hui. Ils ont oublié ces objets; veux-tu les '" rapporter? Les voici, ils m 'ont dit que ce n'étaient pas les ... Ils ont .envie i.de ces fr~its; je les 1... offre avec plaisir. S'ils veulent lire ces livres, je les 1... prête volontiers. Nos jardins sont mieux soignés que les ... S'ils dési­rent acheter mes lapins, je les ... cède à bon compte. Faut-il les ... donner luaintenant, ou est-oe nlieux d'attendre L. payement? Je ne crois pas à ... sincérité et à 1... repentir; ." aveux ne ~ont pas complets.

Compose 3 phrases avec .leur pronom personnel; 3 phrases avec leur adjectif possessif et 3 Iphrases avec les leurs pronom possessif·

SERIE ... Fiche No ... Préfixe in ·- Faut-il deux D, deux m, deux r, etc ....

Remarque: si le préfixe in est placé devant un 1not qui com­men.ce par n, pal' 1, pal' m, par r, le mot aura 2 'il, 2 m, 2 i, 2 r. Dans les autl'es cas la consonne n'est pas redoublée.

Exemple: in-nombrable, in-juste; im-mobile, in1Clge, ir-réel, ironique.

Ol't1wgraphie donc comme il convient les 1nots suivants: Les mesures prises contre nloi sont i ... égales, je proteste. Les

étoiles qui se ln en vent dans l'i ... ensité des cieux sont i. .. ombra­bles. Une légère brume rend parfois les paysages hivernaux i. .. éels. Ils sont i...accoutunlés à nos Juœurs européennes. Ma voi­sine a parfois des craintes i ... aisonnées. Le vase que tu 111'as bri­sé est i. .. emplaçable et la perte est pour filai i ... émédiable, Ce rai­sonnenlent absurde est tout à fait i. .. ogique. Cet enfant i ... égiti­me .est i. .. ascible. Ce malheur était i ... vitable. iMan oncle m'a laissé un héritage i ... espéré. ;Mes habits deviennent i ... utilisable parce que j'ai trop grandi. Faites donc une i ... halation et votre rhume disparaîtra. Dans ces régions i.. .imitées on rencontre encore de grands espaces i.. .habités.

Recherche 5 autres lnots où la consonne se redouble; 5 au­tres où elle ne se redouble pas.

Page 16: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 124 ·-

SERIE: .. F~che No ...

Suppression de la subordonnée

Remplace la proposition subordonnée par un participe ad­jectif que tu trouveras à la fin de l'exel'cice.

Les conlbats qui ont' eu lieu dans cette plaine ont été meur­triers.

Les blocs de charbons qui ont 'été tirés de la nline de Chan-doline brûlent bien.

Les fraises qui proviennent de votre jardin sont lnûres là point.

Les cuirs qui proviennent de Russie 'sont souples. Voilà un drapeau qui est tout percé de balles, Un livre qui contient de nombreuses photographies plaît aux

enfants. Marchez prudemment dans ces pierriers qui contiennent

beaucoup de serpents. Fuyez les hommes qui ont tous les vices. Les élèves qui entrent en VIIème classe apporteront leurs li-

vres de l'année dernière, ?vIon père a construit un moulin qui marche à l'électricité. Voici les devoirs qui présentent une masse de difficultés. Voilà des soldats qui veulent à tout prix livrer bataille.

Mots à choisir: hérissés, résolus, mu, promus, infestés, adonnés, criblé, illustré., importés, récoltés, livrés, extraits.

SERIE ... Fiche No ...

L'e muet dans le corps d'un mot

Justifie l'e Inuet dans tous ces mots. Exemple: Ralliement vient de rallier; je jouerai, futur du

verbe jouer, se conjugue comme aimer) j'aimerai. Le déploiement des forces; ,Je lnaniement du fusil; je lierai

ces paquets, je vérifierai ces marchandises; le licenciement des soldats; tu plieras ces étoffes; il reliera ces 'brochures (l'impri­meur). Nous nous méfierons de ces flatteurs; nous crierons de toutes nos forces et l'on viendra à notre secours. Nous appro­chons du dénouelnent de cette affaire, On procède au rapatrie­lnent des grands blessés, Voilà de belles soieries. Je saluerai les autorités. Ecoute le pépiement de ces petits oiseaux. Le facteur

. nous distribuera la correspondance. Tu peux guérir .rapidement ton enrouement si tu t'y prends à temps,

Recherche des mots semblables et fais les entrer dans de pe- ' tites phrases. N'oublie pas de raisonner chaque cas.

Conjugue les verbes plier, jouer, nouer au futur simple et au conditionnel présent.

- 125 -

SERIE ... Fiche No .. _ . Terminaison yent - ye défecrtueuse

,At~ention 1 tu prononces mal cel'tains mots et il t'arrive de les .ecrzre comme tu les prononces. La terminaison ye ne s'em-' pl?le qU,e, p~ur les verbes en ayer, et encore n'est-elle pas obliga­t~lr.e. N ~,crzs d~nc .pas : ces gens eroyent, j'employerai, mais? ?01ent, J emplOleral. Donne aux verbes suivants la teI'minaison Juste.

Il faut 'que tu croire les ,paroles de ta mère. L~ m~çon n'employer pas de ciment pour construire le mur

de ce JardIn. Quoique je 'êtI'e le prelnier je ne me vante pas, je n'en ai

d'ailleurs nul motif. . Il est nécessaire que l'on broyer ces minéraux avant de les fondre.

En automne les branches ployer (futur) chargées de fruits. Je. ne ~eux p~s que tu employer Ines plumes; tu ne les es­

suyer JaInalS enSUIte. . Il se peut que cet ivrogne voir double, il a bu plus que de

raIson. Les oiseaux rnettoyer leur bec quand ils ont mangé. Il faut que je revoir mes leçons avant la récitation.

Vous 'laverez ces verres, puis vous les essuyer. ;

Conjugue al.l:x 3 personnes du singulier du présent du sub­jon~tif et du futur siInple les verbes suivants: employer, VO;I',

crOire, appuyer, nettoyer, ployer.

SERIE ... Fiche No ...

Les sortes d'e

Conjugue le verbe espérer au présent de l'indicatif et au fu-tur simple.

Conjugue le verbe an1.ener aux mêlnes temps. Conjugue le verbe acheter au présent du subjonctif. Conjugue le vel'be ietel' au futul' simple et au pl'ésent de l'in-

dicatif.

Mets les accents 'qui conviennent dans les lnots suivants :. Un blasphème, le careIne, une enchere, une chaine un che­

ne, du zele, une c1ientele, la mere, la fenetre, des feves,' une pin­cee, un kilometre, un Inetre de bois -d'ebene, les tenebres, des membres greles, freles, precher, empecher du genievre ephelnere, reverbere, une beche, une pimbeche, reveche, le bapteme, une. guepe, des guetres, de l'hydrogene, les vertebres, une rente via­gere, la treve, des apprets, un pret, l'interet, le lievre.

Page 17: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

Chez nos voisins BER NE. ~- On sait que le corps enseignant bernois est

llomlllé et renOInIné périodiquelnent par les assenlblées de cor~ ­lnunes. Ce Inode de faire entraîne de graves inconvénients et oblige souvent le candidat 'à des manœuvres électorales inùignes de sa profession Dans majntes localités, paraît-il, il n'y a plus qu'une caricature de la démocratie et les procédés enlployés par.­fois en .J'occurrence font douter des bienfaits du suffrage uni­versel. Un cons,eil scolaire, :\ l'instar de celui que possèdent d~au­tres cantons, pourrait !fort bien procéder à l' élection du COfI~s enseignant. Quant à sa réélection, ne pourrait-elle pas être tacI­te comme pour les ecclésiastiques et les autorités de districts? C'est pourquoi les instituteurs du Jura delnandent que la SIB elnpêche par tous les Inoyen~ .le reno,-:velleme.nt d'abus de, ~e genre. ICes pratiques, ?apent la fOl en la deIn~Cra~le etlont sO~lha1-ter une réfornle radIcale du Inode de nomInatIon. 10utefOIs on croit que la l'étor.me cles mœz.u',s électol'ale~ serait suffisante. L,a conln1Ïssion nommée pour étucher la questIOn propose en conse­quence au Comité cantonal:

« a) de dem.ander aux conférenciers qui vont chaque année dans les Ecoles nornlales, d'insister sur la l11.anière de se comporter lors .de postulations;

b) de demander aux conlités de section d'interven ir auprès des candidats pour ,qu'ils n'usent pas, 110rs de leur nOlni­nation, de procédés indignes de notre Iqualité d'éduca­teurs'

c) de rappeler de teu1.ps à autre que le paielnent de « tou.r­nées » dans les établissements publics et de pots-de-VIn est un moyen de nonlination indigne, et 'que si ,a~lcun des candidats n 'usait de ce procédé, les électeurs seraIent con­traints de s'en passer;

cl) d'introduire dans les statuts un article prévoyant l'exclu­sion de la Société des memhres qui auraient eu recours à :ces méthodes, que ce soit directement ou indirecte­ment, »

Au Comité cantonal lnaintenant de se prononcer. Ces « pro­positions sont un modeste essai ,de Té~orl11e" ,dans le c~re des droits démocratiques, de cette prerogatIve qu ont les communes de nommer leurs régents ».

(D'après L'Ecole bernoise.)

- 127 -

t Monsieur Jean Fournier

Instituteur

Après uI~e. Inal~die longu~ et pénible, qu 'il a suppOliée avec c~u~a~e, et reslgnahon, IMonsJeur Jean Fournier est pieusement decede a Baal', le 19 novembre 1943, ,à l'âge de 67 ans.

Né de parents travailleurs et à la piété solide, Jean grandit -dans une atmosphère de simplicité et de. foi, propre à l'éclosion d'une splendide vocation d'instituteur. .

Son Ecole normale terminée, il se consacre tout entier à l'éducation et à l'instruction de la jeunesse de diverses commu­nes du canton. Il enseigna à !Nendaz, à Isérables, dans le Val d'Anniviers, dans le Val d'IlIiez; tous ceux qui l'ont connu ne peuvent l'oublier; son souvenir restera vivant dans le ,cœur des nombreux élèves qu'il a fonnés au cours ' de sa longue carrière. Il dirigea égalem·ent de nombreux cours ,complénlentaires. GrÔne. fut s.on -dernier poste qu'il ,chérissait beaucoup. C'était bien après le vlliage natal le « coin » préféré, où il 'allait ~chaque année passer quelques jours auprès de son frère, :l\IIonsieur Louis Fournier, curé .de l'endroit:

,.Moi-même je n'ai pas eu le bonheur d'être son élève au cours de Ines années de . scolarité, je ne puis donc retracer ici ses talents d'éducateur. Mais il fut pour moi une source de conseils. C'est à lui que sans crainte on pouvait laisser parler son cœur, tOUjOUTS il avait un mot réconfortant, toujours il en­courageait à lutter contre les ennernis du jeune instituteur.

La société de chant de la paroisse de' Nendaz lui doit beau­coup. Directeur de la Société et organiste d e premier ordre, il se dévoua sans compter.

A toute la famille si fortenl'ent éprouvée, à son frère Mon­sieur le Rd curé de Grône, là tous ses proches, nous présentons notre témoignage de sincères condoléanc-es. V ...

:1: * * On nous écrit cl' autre part:

Avec la sé~'énité du bon chrétien, notre ami vient de .. nous qùitter pour un monde meilleur à l'âge de 66 ans. Il était prêt à l'appel suprême. Son âme purifiée par les épreuves .et les souf­frances d'une longue lnaladie aura reçu la récompense de Celui dont il ,a tant chanté les louanges à l 'église paroissiale.

Page 18: L'Ecole primaire, 30 novembre 1943

- 128-

Il fut un excellent instituteur. Partout où il a exercé son ac­tivité à Clèbes à Vevsonnaz, à Ayer, à Baar, et ,aux cours com.­plém~ntaires, il a: la-issé I.e souvenir .d'un nlaître consciencieux

et dévoué. La société de chant la « Cécilia», dont il fut longtenlps 1e

directeur et toujours l'animateur, perd en b.,Ii l'un Ide ses Ineil­,leurs melubres. Doué de qualités ll1usicales exceptionnelles, il "e­ra regretté par les paroissiens de Nendaz qni aÎlnaient entendre sa voix forté, chaude et bien timbrée.

D'un caractère enjoué et lSympathique, notre a mi a vait le don de dérider les fronts les plus nloroses , d 'apais,er par un mot savoureux des disputes près d'éclater et surtout de réduire ·au silence certains esprits forts, par une répartie toujours charita·-ble mais parfois cinglante d'ironie.

Tous ceux qui l'ont ·connu n 'oublieront pas dans leLlrs priè­res Jean de Clèbes, conlnle on l'.appelait fanlilièrement, paree que sous ce vocable, il concrétisait la laborieuse, forte et ~hré­tienne population de Clèbes et Verrey.

Que sa falnille et particulièrement son frère, le Rd curé de Grône, veuillent bien agréer nos condoléances émues. D. B

BIBLIOGRAPHIE

LE DROIT PENAL MILITAIRE EN SUISSE

Au milieu d~un continent que ],a :guerl'e dévaste, les citoyens suis­.ses, ,qu'ils .aient ou non l'·ar-me au pied, sont soumis par la rforce de:-; choses ,à un véritable d'l'oit de guerre: c est « ~e droit pénal mili -

taire ». 01', .cette 'lot c{)mmune n 'a pas encorE' été commenté.e. Ce·st 'Pour­

quoi « ,Les Fiches juridiques suisses» lui ont ,consacré une ·étude dé­taillée due ,à Me Edmond Gay, ·greHiel' ,du Tribunal militaire de Coas­sation, Président du GT,and Conseil valaisan. Son tray.~il vient d'être puhLié ave'c une préface du colone'l Haftel', .p.résident du Tribùnal :militai,re de .casS'ation, sous ,l'a for,me d'une brochure élégante.

Cet ouvrage, « Le ch'oit pénal militaire en ,Suisse» intéressera d{)DC .le soldat citoyen e-t l'oHicier, si souvent en service act.i.f, de même que le dvill, ,soumis lui aussi, 'Plus souvent qu'il le pense, à la loi mili-

taire. ,L'exposé &i accessible du ,capitaine Gay répond donc à un véri-

table be·soin. En vente d'ans toutes 'les libr-airies.

Le.s Fiches Juridiques Suisses, 7, rue P.etitot, Genève.

Répert.oire de5 Bonnes Adresses

feurniture Faites vos achats aux magasins

Louis Tonossi-Zufferey d'école et de bure"au Matériel d'en ei~nellleltt Tableaux neir ..

Négociant, SIERRE Grand choix en confections pour

Mes~ieurs. enfants, etc.

KAISER & CI', S.l, Berne Rue du marché 1~-41

Tissus - Chaussures en tous genres Epicerie - Mercerie, etc. etc.

Timbre d'escompte. - Tél. 5.11.10.

Instituteurs, Institutrices! ~:trer ~~t;:!&~ ~ ~ el air e veus entbeusiasme veus-mêmes et vo. eleves! M t' . " a. eruli pour ;

l'Ecole d'activité - Le calcul - Les tmvaux manuels - Les COU1'S de cartonnage.

Demandez netre catale~ue ~ratuit !

& SCHUBIGER WINTERTHUR

L'instituteur, aprè. le dur labeur de la journée sera heureux de

Jouir de. plaisir. de La famille et d. se ds18lSser dans des meu­blefi -de la

MaiSOD A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Repr6.entant: .. ono GER'rSCBEN - SIERRE.

Essayer les bonnes pâtes SAVERMA c'est les adopter.

L'habillement le plus chic Au prix le plus bas

chez

H. A. RA.UCH St ERRE

Bâtiment des Pestes

bli'H de VOl fournisseure .. caféa torréfiés

PElliSSIER & Cie S.· A. IiaRt les diverses qualités telljours soigneusement pré­parées peuvent satisfaire tctus les goüts.

MAISON de CONFECTION pour Dames et Messieurs

DUCREY FRÈRES MARTIGNY

"1