« La gauche de transformation au cœur du rassembLement »

L e 22 octobre, la Région Centre-Val-De-Loire accueillait à Tours (37) la sixième Université de l’Engagement. Au programme des ateliers et tables rondes : la refondation

de l’école, l’égalité femmes-hommes, la mobilisation sur les réseaux sociaux, la social-écologie, la droite en actes et les primaires citoyennes. Deux controverses étaient proposées avec la Fondation Jean-Jaurès « Les classes populaires et la crise démocratique » et « La question sociale au(x) défi(s) ».

En clôture, le Premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadé-lis, a insité sur le rassemblement de la gauche : « Mais pour qu’elle puisse se rassembler, il faut, mes amis, mes chers camarades, que la gauche de transformation soit au cœur du rassemblement. Car la gauche ne se rassemble jamais sur une de ses ailes, elle se rassemble toujours par rapport à une question centrale qu’est la transformation par la loi de notre société ou la régulation du système capitaliste. »

Les Universités de l’Engagement se poursuivent. Elles feront converger le 3 décembre à Paris dans la grande convention nationale de la Belle Alliance Populaire l’ensemble des démo-crates, socialistes, écologistes, intellectuels, militants associa-tifs et syndicalistes qui souhaitent bâtir la gauche dans l’unité.

SUPPLÉMENT dE L’HEBdO dES SOCIALISTES / N°839

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EDes choses formidables ont été accomplies. Mais je suis très inquiet de voir que parmi des décrocheurs, près de

la moitié des élèves sont incapables d’écrire un texte cohérent, privés de ce qui aurait pu leur permettre d’être des lecteurs, d’avoir leur libre arbitre, d’apprendre à penser. »

iannis roder Enseignant, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès

emmanueLLe cosseMinistre du logement et de l’habitat durable (Écologistes !)

Pensez simplement que cette droite veut défendre les gaz de schiste, le tout nucléaire, elle veut supprimer

le principe de précaution. C’est finalement l’ « open-bar » de la pollution, cette droite. »

manueL VaLLsPremier ministre

Je veux que chacun se pose les bonnes questions et je demande à Arnaud, à Benoît, à Aurélie, à Emmanuel,

qu’est-ce qui nous sépare ? Bien sûr, je connais nos débats, nos désaccords, et il faut les assumer d’ailleurs, nous les assumons toujours à gauche, mais au fond, qu’est-ce qui nous rapproche d’abord ? D’avoir gouverné ensemble avec le président de la République dans l’intérêt du pays. »

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« Oui, les droits des femmes sont universels. L’internationalisme est consubs-tantiel au combat féministe. »

Laurence rossignoL Ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes

« La protection sociale est une garantie dé-mocratique. Aujourd’hui, cette idée ne va plus de soi. Porter des politiques sociales, c’est garantir qu’on les modernise pour mieux ré-pondre à l’individualisation du besoin. »

marisol touraine Ministre des Affaires sociales et de la Santé

« Les lois sur l’égalité professionnelle fonctionnent : je n’ai jamais eu autant de remontées d’inspecteurs du travail. »

fanny PidouX Loiret (45) Conseillère régionale déléguée à l’Égalité femme-homme

« Il y a dans notre bilan des choses positives. Mais la perception, c’est autre chose. Même si les Français vont mieux qu’on ne l’imagine, cela affecte notre perception. Pour une partie de nos conci-toyens, la démocratie est moins importante que l’efficacité de l’État. »

Laurent baumeL Député d’Indre-et-Loire

« François Hollande a voulu mettre la France en capacité de porter un nouveau modèle de développement. C’est un modèle de société, une conception du monde. Développement économique, enjeux envi-ronnementaux, enjeux sociaux : ce sont les classes populaires qui sont le plus victimes des dérèglements dans ces trois domaines. »

Jean-Paul chanteguet Député de l’Indre

« Dans l’identité des socialistes, la lutte contre les discriminations sexistes et pour l’égalité femmes-hommes est une constante fondatrice. »

claude roiron Secrétaire nationale aux droits des femmes

« La primaire de la droite montre une convergence économique beaucoup plus libérale, masquée par le débat identitaire. Et parallèlement, pour la première fois on a peut-être un gouvernement qui en fait plus qu’il n’en dit. »

gilles fincheLstein Directeur général de la Fondation Jean-Jaurès

« Notre approche de l’éducation c’est la co-éducation, les liens parents-école, le sens que cela prend au sein d’une région, les ré-formes mises en place par cette majorité parlementaire. Tous cela en opposition avec la situation que nous avons trouvée quand nous sommes arrivés aux responsabilités. »

guillaume créPin Premier secrétaire fédéral du Cher

« La politique de la région va au delà du gîte et du couvert. La société ne peut pas placer toutes les attentes dans l’école mais l’école doit : une place à tous les jeunes ; les guider vers l’insertion durable ; les aider à grandir comme de futurs citoyens. »

cathy münsch-masset Deuxième vice-présidente de la région Centre-Val de Loire

« Lutter contre toutes les formes de stigma-tisation est une tache urgente des gauches européennes. L’objectif du socialisme est bien l’intégration des classes populaires à la démocratie. Pour la gauche les classes populaires, c’est l’avenir. »

marion fontaine Historienne, experte associée à la Fondation Jean-Jaurès

« La division de la Gauche au moment des dernières élections notamment lo-cale a eu des effets très négatifs. En reprenant le pouvoir là où elle l’avait perdu, la droite s’est montrée revancharde. »

Jean-Pierre sauLnier Ancien président du Conseil départemental du Cher

« Je constate depuis plusieurs années un rap-prochement des droites les plus extrêmes et des droites anciennement plus modérées, non seulement dans les idées mais aussi dans la manière de gouverner : difficulté dans la relation avec les citoyens, volonté de saper le lien social. »

cécile Jonathan Conseillère municipale de Tours, Secrétaire nationale adjointe au logement

« Le concept de social-écologie ne consiste pas à « verdir » nos politiques mais à opérer une mutation de notre rai-sonnement, de rapprocher le raisonnement traditionnel des luttes sociales avec les contraintes écologiques. »

Jean-Patrick giLLe Député d’Indre et Loire

« Le Parti socialiste porte des valeurs hu-manistes et progressistes. Quand la Droite affiche une immense indifférence vis-à-vis des inégalités. Si l’on abandonne la lutte contre les inégalités, on réduit cette diffé-rence fondamentale entre la gauche et la droite. »

alain bergouniouX Directeur des études, Parti socialiste

« Les classes populaires manquent de capi-tal relationnel et donc de moyens d’analyse. Donc, moins on a les moyens d’analyse, plus le monde devient menaçant. »

alain mergier Sémiologue et sociologue, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès

« La gauche, elle est dans son état naturel, elle se questionne, elle interpelle, elle n’est pas d’accord, elle mesure les mesures et elle ne trouve pas, comme souvent, chaussure à son pied. Elle n’est pas avec la droite et l’extrême droite, évidemment, mais elle souligne la colère du peuple. Et pourtant, je crois que la gauche est confrontée à un combat historique qui devrait l’amener à réfléchir un peu plus en avant. »

Jean-christophe cambadéLis Premier secrétaire du Parti socialiste

« Le rapport entre les classes populaires la démocratie reste un sujet d’im-portance mais extrêmement complexe. »

corinne narassiguin Porte-parole du PS

« J’ai bien conscience que ce gouvernement a fait des choses, beaucoup de choses : le ma-riage pour tous, les réformes dans le domaine de l’éducation, il y a beaucoup d’éléments qui sont positifs dans ce domaine, le tiers payant qui va arriver dans quelques mois, la Sécurité sociale professionnelle, le droit de la formation, et beaucoup de réformes. Alors, peut-être que le gouvernement ne sait pas les vendre, mais comment expliquer ce désa-mour très profond?»

francis gérard Premier secrétaire fédéral d’Indre-et-Loire

« Celles et ceux qui, face à la gauche aux responsabilités, prédisent toujours le pire, considèrent toujours que c’est une parenthèse et qu’elle va être refermée parce que la droite, naturellement et légitimement, serait appelée à reprendre les responsabilités, celles et ceux qui pensent cela, et qui préparent cela, seront, je crois, déçus. »

françois bonneau Président de la Région Centre-Val de Loire

RENDEZ-VOUS À LA

GRANDE CONVENtiON NAtiONALE

à Paris,le 3 décembre 2016

« La présentation des programmes des candidats à la Primaire de droite permet un constat : c’est à qui sera le plus libéral. »

stéphane cordier Premier secrétaire fédéral d’Eure-et-Loir

« L’action des primaires ne se limite pas à l’ins-cription des candidats. Elle attend une mobili-sation dès le 17 décembre des militants. »

albin herbette Secrétaire national à la coordination régionale