l'ecole primaire, 30 avril 1945

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<{" S"mN, 30 Avril 1945. , ' 'PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N NE MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 64ème Année. les se. postôlll c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui "publication 'aoit êrrEf cidi'essé dlrectemént à M: CI. BÉRARD .. Sierre -- Les PUB annonces sont reçues exclusivement par -- A LICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité SION verllJe rie la Gale Télpohone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

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S"mN, 30 Avril 1945.

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'PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORCANE DE LA 50C"~T~ VALAISANNE

D'EDUCATION

AB 0 N NE MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

64ème Année.

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Page 2: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

Nouveautés du Printemps 1945 KELLER (Edouard) IMAGES D'ITALIE Un volume in-4, relié plein toile, :ave'c 280 üllu8tratio'llis autotypie,

24 !pages de commentaires et ·une carte. . . . .'. Fr. 25.-L'auteur de ce beil .Quvra1ge est ·a.ussi connai,s,soor de l'ItaJie et de

l'-hi'stoire de ,l'art que IJ)hotograiphe exrpéri'menté. !JI pUihlie Jes pIus belles ·et les 'plus suggesüve.s de ses photogl'aŒ>hie's raV'Portées de voyages qu'il fit d,es .Allipes à ,}ta Sicile, souvent hors des chemins battus. On y trouvera des YUE'8 .Cla.s·sique·s voisinant aver de,s. si tCf.>

·peu ·OOII1JIlIUS ~ais fort beaux. CORBAZ (André) MADAME NECKER. "

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Ca.ptivante est la vie de La !petite V.aucloise Suzanne Curchod. exceiptionneLl,e par sa beauté et par l 'étendue de son inte,ltligencc ; à Lausanne, eM,e s'initie à da vie littéraire et alPTès de ŒurE1s ·années eHe épouse à Paris le finranrc:ier Necker et y fonde un salon célèbre. A 'cette âme ardente, à ce ·oœur :passionné, J'amour conjugal et l'amitié seront rIes leviers de ,la vie. ROPKE 4WiiŒh·ellfm) LE PROBLDME ALLEMAND Un volUime in-16 broché . . . . . . . . . . . . . . Fr. 1.50

L'auteur de ·ces notes est un Alrrem·and, prolÎesseiUr à l'Institut universitaire de h3!utes études intern.ationales à Genève; iJ .les adresse à tous reux qui sont .convaincus que loe ,proohlème d·e l'AUe­magne ne jpourra être résoll/u que .si les vainqueurs réussissent ce que trois génér.atioThs n 'ont \pu .3Jocomplir: Intégrer l'AUemag'l1e .à 'l'Euro,pe et par suite IProtéger J'EiUrolPe ,contre- l'AtHemagne et l'AI­l,emagne .contre elle .. même. FORETA y (Charles) LECTURES. De'g.ré moy'e'Il. Un ,"'olume in-8 relié de'mi-toi,lte, sous oOouverture iJJ:ustr.ée, et il­

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SION, 30 Avril 1945. No 1'4. 64ème Année.

L'ÉCOLE PRI MAIRE ORGANE DE LA SOÇIËTË VALAISANNE D'EDUCATION '

SOMMAInE: COMMUNICATIONS DIVERSE.S: TraHement .du . moi,s d '/avril. - Gratitude. :.--. Aux ilI1sotitutrices. - Rcmerciome<n{s: '-;­lM. Joseiph Mo/ulin; Ipr,èsident dru Grla.nd COints'eill. - .ASls,emlbllée ·gé'n:é-1',8.118 de Jla S. V. E. - Conférence de M. Rosrs8,ll:,o. - Alilo/cution de lM. Ile Ip.ro,fressewr Julierr. - Rapport de ge,sti'Ü'I1 ert .COIffi!Ilt,e,C; de ,l'a Cail8se de retraite. - Règlleilnent d'e .l.a C. R. - PARTIE PEDAGO­GIQUE : De l.a 'polit,ë,s!S,e. - Promenades à tI'lavetrs /la Iml,g'uE' fra,n­çèi,Ïde. -- Lp~ fiche's de 'lf',cture sirlenci:euse. --:- A Marna..n. - P AR­TIE PRATIQUE: Histoire. - Sciences. - Fi'che s-collaire. NECROLOGIE. '

, ::

Traitement du mois d'a\7ril

Le traitement du mois d'avril 19'45 parviendra au perso!!" . hel enseignant avec un certain retard justifié par · le travail sup­

plélnentaire qu'exige le calcul des cotisations à la caisse de," re­traite, selon les dispositions de l'article 12 du nouveau règlement.

Ce derni,er est entré en vigueur avec effet rétroactif au 1er janvier 1945, mais jusqu'à maintenant les cotisations ont été re­tenues sur la base de l'ancien règlement.

Sur le traitement d'avril, seront donc retenues toutes les ,con­tributions qui sont dues à la Caisse depuis le 1er janvier en ver.tu des dispositions précitées.

Département de l'Instruction publique.

Gratitude

Nous nous faisons l'interprète de tout le personnel ensei­gnant pour adresser à Monsieur Thomas, ancien président de la S. V. E. les sentim.ents de la plus profonde gratitude pour ses 25 ans d'activité à la tête de notre association.

Page 3: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

--418 -

Monsieur Thomas a rendu à la cause de l'école valaisanne des. services i~appréciables; c'est bien ce qu'ont souligné ses collegues en lUI offrant un ,modeste souvenir le jour de l'assem~ blée générale. "

D'ailleurs, l\fr Thomas reste melnbre du comité de la S. V. E., il reste député, et il reste surtout l'honune au grand cœur toujours prêt à rendre service à ses collègues.. ' B.

flux Institutrices Chères collègue.s,

. I?onnant suite à la prop.osition de l'assemblée générale de pré­VOIr eventuellement 2 retraItes, pour concilier les possibilités de chacune -:-- début de septembre et fin octobre - nous vous prions de vous inscrire pour le 15 août, 'au plus taro, auprès de la se~ crétaire, Mlle 1\1. Jeanne Clémenzo, à Avdon. Indiquer la 1ère ou la 2ème selon votre choix.

Surtout, venez nombreuses.

Lê Comité.

Remerciements La l'édaction de l' « Ecole Primaire» remercie tous ses colla­

~borateurs et correspondants ,pour l'intérêt qu'ils ont porté à notre organe professi0nnel au cours de cette année s'col aire.

Elle inclut dans sa gratitude les personnes chargées de l'im­,pression et de l'administration de cette' revue, ainsi que les Mai­sons qui la soutiennent de leur publicité.

Et il va de s,oi qu'elle accueillera toujours avec intérêt toute s-qggestion se rapportant à l'amélioration de ce périodique.

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-:- 419 --

monsieur aoseph ··moulin Président du Grand Conseil

Lors de la session constitutive du 23 mars, la Haule Assem­blée a appelé à la présid·ence du Grand Conseil, pour la nouvelle législature, notre collègùe Monsieur Joseph Moulin, administra­teur de la commune de Vollège.

Nous tenons à souligner la confiance que le nouveau magis­trat a su inspirer aux I~eprésentants du peuple et l'estime qu'il s'est acquise puisqu'il a été élu à l'unaninlité des 111 votants. C'est là un témoignage qui fait honneur en prelnier lieu à celui qui en a été l'objet et qui l'a pleinement mérité, puis à sa commune et, nous sommes fiers de le dire, au corps enseignant valaisan dont Monsieur Moulin s'honore de faire partie.

Ainsi, dans l'espace de quelques années, trois instituteurs sont parvenus à la plus haute charge qu'il soit possible de revêtir

Page 4: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

dans notre démncratie. Ce sont Messieurs Thomas, président de la Société Valaisanne d'Education, Bourdin, président d'Héré­nlence, et aujourd'hui Moulin, président d·e Vollèges.

Né en 1892, dans _cette dernière localité, le. nouveau presI­dent du Grand Conseil, descend d'une farriille d'instituteurs et de Inagistrats. Son père fut ,en ,effet président de Vollèges où il pratiqua l'enseignem,ent. Entré à l'Ecole normale en 1907, après avoir fréquenté pendant deux ans là grande école de Bagnes où plus tard il devint professeur, l\1t :Moulin s'nccupa très tôt des affaire publiques. En effet, en 1916, si nous ne faisons erreur, il fut nommé secrétaire du Conseil communal que présidait avec une si grande distinction, pendant 24 ans, son beau-frère, Ml' Cyrille Sauthier, actuellement directeur du Martigny-Châtelard. (Encore un instituteur qui a honoré la profession.) A cette école, Mr :Moulin acquit vite les qualités qui font les vr~is adlninis­h'ateurs. C'est pourquoi, lorsque Ml' Sauthier fut .appelé aux importantes fonctions qu'il occupe actuellelnent, il trouve facile­ment quelqu'un à qui passer la m·ain. Le nouveau président de Vollèges montra bientôt que la confiance' dont ses concitoyens venaient de l'investir était bien placée. Il devint tout de suite un adIninistrateur avisé, utilisant à bon escient les deniers pu­blics, continuant dans une COlnmune peu fortunée l'œuvre de progrès entreprise par son prédécesseur.

Il convient d'ajouter que le nouveau président du Grand Conseil exploite lui-même, aidé de sa famille, dont une fille institutrice, un domaine agricole qu'il s'efforce d'améliorer sans cesse.

Ces attaches à la terre ne sont sans doute pas étrangères à l'esprit · de décision, à la ténacité, à la constance dans les efforts, à l'optimisme qui distinguent le président de Vollèges.

NomIné député au Grand Conseil il y a 16 ans, Ml' Moulin devait bientôt se faire apprécier par son solide bon sens, pal' sa droiture et par sa haute intelligence. Il intervint à maintes reprises en faveur des populations de la montagne et de l'agri­culture valaisanne dont il connaît mieux que personne les be­soins, assumant depuis de nombreuses années la gérancé du

. Fonds des agriculteurs dans la gêne.

Partout où il a été appelé à œuvrer, le nouveau président du Grand Conseil a mis son cœur, son intelligence et ses forces au service de cette terre valaisanne qu'il ailme et sert si bien. De leur côté, les instituteurs ont toujours trouvé en ce collègue charmant et serviable, un appui éclairé et un ami de tous les instants.

C'est pourquoi, mue par un sentiment de reconnaissance, l' « Ecole primaire» apporte aujourd'hui au nouvel élu, au nom de tout ~e personnel enseignant, ses félicitations, ses remerciements et ses vœux. La réception offidelle du nouveau président du

- 421-

Grand Conseil aura lieu à Vo.llèges, le 14 lnai. Ce jour-là, tous les instituteurs seront de cœur avec ce collègue qui honore si bien la corporation.

Ajoutons que Ml' Moulin a été fêt~ à Sier~e le ' j,our de son élection, en lnême temps que le nouveau Cons'elller d Etat, Mon­sieur Marcel Gard, que nous avons bien le droit de féliciter aussi, puisqu'il a présidé pendant 20 ans la comnlission scolaire de la ville du soleil et qu'·en 1932 il s'est dépensé sans cOlllpter pour faire accepter la loi sur les conditions d'engageluent du personnel enseignant. C'est pourquoi, comme la population sienoi.se a tenu à associèr ces deux 1I1lagistrats le jour de leur réceptIOn, nous nous faisons un plaisir de faire de même dans 'les colonnes de notre revue. Cl. Bérard.

flssemblée générale de la S. \7. E. Que~que 3{){) ins'Ütuteur,s ronlt (pr'i,s iPart, jeuldi 26 avr]ll, à nO'lll:e éVS­

semblée générale trisann.ue;1l-e. Aus si, la salUe ,du Grand Co,ns'e:Ll et ses halc'ons étJaient-ils :bondés JOIl'rsque, aiPrès J'QrMke -divin 'céléJbré à ~a ,calthédI1a}E', Ml' Ile ,pr,éJsilcle:nt ,P{I'-QlslPe.r Tho,IIlIals' ou:vrit l.a séaruce.

IMr Thomas se dit heurelux de .oertte b.el11e IpaQ",tidipaüon et re.mercie :La -divine Provi,d'ence qui 'a si vi,sib1,emCiIl!t ,protégé jusqu'id notre Ipa­trie du tl.é-au qui ravage Ill'Eur,olPe. I,l ralPlpeUe Il'assembll,éCi de 1942 tenue ·au ,même He'u et dOlThne La lP-aiJ"olle 'à Ml' Bacher, tp,rési,dent de la vtllle de -Sion.

A velc toute l'âme qu'oll1 Il'Uri IC'OITIJIllaît, ù"I:ir Balcher souhaite J,a bien­v,enue lau -c'or(pls CiIlJseig.nant, dont iIl ,soull,igne aV81C bO'llIheur la beilil:e vocation. P-our son comlP1,e, ILa 'C-DIlTIIIllUne de Sion a toujours vo·ué une grande soll1idtude au prolblèrrne ,de ,l'éJcl:ucaJt~-on et ellù,e s'e,s1 constan:--­ment intélI'es'sée à la situa:üon matMTieŒle ·des édUlc.ate·urs. En termI­nant le symlPathique n1Jagis-ü'at l'end un hOill11Il1Iage méri;i,é à Mr ThoJ~as q-~i fui toujours, ,dans rcetlte ill1lème ,sa:Ue, Il'E' détfe'I1s8lur -attitl:é des instituteUlI'lS, et à IMr le ,cons:e-ÏJlilece ·d'Etat Pi,fJt:el1o,ud d,olI1,t J'e de­vouement à ILa ,cause <de 1'.el!1s,eÏJgnement e.st ,connu.

Le rapport jpr,é,sidentie;l, diQlIlt i11 Cist ensuite donné lecture, rrup­pella ile s-ouyenir des distparUis IpeIlida,ut (',els troi,s Jel.ernière,s -3JllInées, €,t mClt en évidence l'a,ctivité du Comité.

Ml' Bro'U1choutd remel,de le ·comÎ'té ,pour le bon tr.av'ai:l 'alücomipli et dit ,aué;si sa .reconnai·ssalùce à IVEr ,leco,lùs·e-iflller d'Etrut Pittelould pem[l' avoir O'rganisé Iles cours ,de p-e'I'If,elotionnement, d'ont on at11~'Il-~ be.a1~­

cou\p ,de bi81n.Mr M·onnie'l' s"aJslsode à ,ces ~ÜimpM!ITlE'nt'S mérItes, malS il ralp'pe1Le ·que,1ques-unes des (prolPositions qu'm avait faites à .la IPTécédenLe as,se:ml1J.lée, entre autTels celle de la ,créa'tion d'un OHï.ce d ,e (l'enseignelment qui ser:a.it une ,aitcl:e à l'école d'aujou,r!d',hui e,t (pr:ép-aa.~e-

11 ai t ,c·e]1e de ·d'eŒlllailI1.

Page 5: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

- 4"22-

rMir'le chef du DépartEment de Il'Instruction !puibM.qrue orierube Mors J'.assem!b.lée ·sur l,es que-stioUis -posées rpar Ml!' M-onnier, puis ' eXipose qU6l!.ques-une,s des réat1isatiolns .qui ,oint été olpérées sous .sa d.i.rection, en 'parUculiel' l'améHo!I'ation de La situation rmratérrielile 'du IPersonnel enseignant, qui est d·e l'ordre d.e 63% delpuis 19'3'8, rIe déd:ouhleiffi'8'nt descLrusses trop chargées, il'org-runisation d€' 'oours !pTo·fessionnelB et rnénage-rs, eUc. La créaUOIn d'utIl Of'fi,ce de .J'en-seignement est So9iThS doute désirab!e, mais i1l en,traînerait des dépenses. Seronrt-.eMes votées par lfl Grand Consei,l ?

En ce q-uico·nce.rne lia pll"Û'longaUo'll de j,a sicolarité, irl y a lieu d'être prud-ent et de ne p.als heurter de front nns !porpulati-ons. L'oIPi­ni-on n'y e.st -pas enrore ,pr·élparée. Il falult us-eT de taiCt .et de doLgté en cette matière. L'éminelllt orateur s'orlll,idte 'Pour la so,lution de tou,tes ces. questions scollakes ILa ,oolHailior,ation et .l'aIP!pui Id'e tout le ,OOrtPlS ens eignant.

Il est ensuite pa,slsé à il'a ,parti-e adil1Ù:nistrr.altivep!I'orprement dite. Lc,s CO'ffipt,es Ip.résentés par .l,e se'crétlaire-cai,ssier Ml' Gratien Curdy, sont a,plprouvés sans observati,o'll. Puis SO'lllt f'a.ite'3 Les ,prolpositio.ns quant à lia oomrp'Ü'sition du ·comité. Dércrlim,alllt formelll.elmE'nt ,tout,e réé­lection, mrul.gré l'insistan.ce de M·r ISl'J,alc Mar,clay, MT Pù~orpe'l' Thomas qui dirige .lla so'ciét,é dem,ua,s ~5 ans, p r o,!mso en ses .Ji.e-u et ,pJ,l),ce SDn so.n c()l~lègue Gratien CUTldy qui fut son bl'US dJ'oirt au ,comité. Ml' CUl'dy rucc.elpte en di6ant ·s'a slatisflaiction de 'ee que Ml' Thom'as re,ste au ·comité, et de.rnanrde à J'a,Slselmb,Me de IIUÎ fa.eillHer 1.a tâche Ipar urne Ifranche et ,l'oyal,ecolliaib·oraHo,n. Ml' Louis Pr,allonrg est désig111é ,comme vire,présj,d,ent e't re·mel'>CÎe à son tour. Un modeste souiVenk elst ensui'Le offert à 'Mr P. Tho:mas.

A la rUbriquE> « Divers », lMr I. Miul'>clay rornrpi uille 1,al]1('e en f,a­veur de l,a 'p.rollo.nga tiOil1r de la s'cü1la,rité e,t fait la prorposiHol1 que Je Département et [;a S. V. K étudient sérieusement ceMe qUl~stion. MIr ae cOIlisei,1ler d'Etat Pitte/l,ourd répond que Ml' M:l.l'>cIlay poua'rait lui­même &oUJleverce iprüblle.mea.u Grand Cons·ei,!. D'autre pari, iJ. faut cÜlmrptE'rav·ec l'oV,pos-ition des comlmune,s, d,ont certaine,s qui a:vraient ardorpté lia prol'o.ngation sont revenues à ,l'an.cien étM de chaISes.

L'Ol'dre du jour p.révoyait une cOl1fér·ence de MT Rosse,l[D, diire,c­teul' du Bure.au internatio,na,l d'éodu,cation à Genève, S'U!I' le slujet: « Peut-on faire de ré,cole acJtive si J'on n~est ·p.as ho,mme d'.a,rction? Nous en donneroollis un resum·é fplurs ,loin.

Cette re,marquahle eausE'rie a produit une p:N)rründe imIPres,sion sur UJn auditoire très attentif. AUSlsi :rv1Jr .h) présidelIl\t Thomas fui-iJl l'intenprète heureux de tous en d:is,ant sa reconnai.sslance Çl.U distingué confére-nC'Ïel'. MM. Monnier et fitJtelloud fOllit de méme, le premier e.n iifl6istant une nouveJ.,le foi,s po,ur que soit milS su.r ,pied un. OUi.ce de fems'ei'gnement, e,t lE' se'cond en mettant en re:lie,f l'im;porta:n.ce de l'actio·n du maîtr.e-, com'm,e ,r,a démontré le ·co!nû.éil'B,ncieil'. Pour le SUT­

tp:lus, l'iodée' ,de Mr Monnier se!I',a étudiée. .

Une rproduction d'e J.a choTru1e ,des instiltuteu.r.s d'il district de Martigny termine cette premièl'>e p'artie de la journée . .

1

- 423-

)11 est près de 13 heures \1'Ü!I'sque [es ,congrElssistes se ,r·éunissetllrt aJU~our des talblJes de l'Hôteil d.e l,a Paix. ChrucunalPlPLa)uldit aux jolies prodÜJctioilis de la SchoJ,a si bi~n dirigée par M.r ,Le directeur F.le,clhtne·r.

L'ère .des dis'cours v,a .commencer, sous le majorat imp·étueux de· Ml' Cami,Ue Sierro, m'ais il est tout d'abord donné :ledur8' d ·e télé­grrummels de syn1jJ}athie ·émrunant de div'81rses pel's'orunalités 81illlpê,chée.s de p.articiper ·au congrès: MM. Moulin Joselph, préside, t du Grand Conseill, J os. KuntJschen, 'conseiJllel' national, Chlarpvaz, dé1p~t.é, IqJ..holf, rpr,ési.dent d ,e rIa caisse d·e 'l'etr,aite du P. K, Jos. Bonvin, mell'lliJre .du co,mité de la S. V. E.

M. le ·con·e,tUer d'Etat PitJtelllolud ,ouvre la s·érie des di,sco()'U!\S en l'eillDU vel,ant ,ses ,oOilllplim8ints à Ml' Rosse@,o qui a si bien ,co:n'l/P,ris l'fume va­.llais·aJ.1ille. « ,POUl' faire de Il'éC'olle acüve, di,t-il, il faut avoÏ!I' du temIPérr:a­ment.» Ml' PittelDud trouve Il.els mots du ,cœur !pOUà' sH,luer lVLr Viret, Iprésident de ilra Sodété !pédagogique vaudoise et ·c'ha.Il1!Pion de 1'évo'le active, MM. Bruchelr, rprésidlent de Sion, J'abbé Bou'card, dilJ'le-cteur de a·Ec.orle norma,l,e, . Fle.cht:ner, selS ,coalaborateurrs .alu Dérpartement, MiM. Evéquoz et Im'e·sch. Un vibrant alP\P811 .à a'utnJon de tous les éduc.ateuns teTmine ,cE'He forte allocution.

M. Vi.ret ·alprporte la sallut de,s Î.Illst.i'tuteurs vaudois. 11 [lB fai,t ffi1

termes bi,en sentis et r·effi(plis de gelIltilùesse rpour notre ·c,anton et ipOUil' le ·corps enseignant .

. M. Dessi1m'Üz exaltera la"Elc d lels HrClcelrutls él,e:vés ilia Patrie, II"Eglis,e et l,es hOllThlThe,s qui ·dirigent nos destinées ·cantona,le,s, et Mrr Gaibri,ell Bél"lard éme't le vœu qu'une uThiolll toujours ipllus intim·e l'Ia.ss·emibrlle toue ses oollègues en Un fai,s,ceau ·d'run1Ï'tiés 'tllctivelS.

Dél,égué de S. K l'·év€'que de Sion, ,Ï\.f,r ,l'rubbé Boucarrd Hissure l'es memb:res d·u ,co.nps ens·e·ignant d 'e toute 'lIa sol.licÏltUJde épis·co,palLe et déclare que Monseign'eur ,alPlprécie hautement l'€' dé·vouement d81S bons oU\Tiens de l'é.ducation . . MJr Bou(':rurd remer'me aussi l,e ·chef du Dérprurtement de n .nstruction 'Publique ,pOUl' Ja ·conlfi,aIllc·e qu'ill témoi­gne à l'E,c'o,le normale et l'assure que ·cel1!;e-d fera tJout <ce qui est en son Ipouvoir tpo'u-r ,La méri,ter encore à J'avenir.

Ml' ,1'80 vrofesseur JulliE'r, lui, ,elSlt )le maître ulllivél'seUJ81uernt aimé de .l.a lo.ngue lignée ' d'instituterurs qui furent s,es éloève's. Aus,s.i est-i~ re'1igieusement éüouté qua.nd 11 ,ex,a:Ue ,avec tout le cœur qui esrt l~ sien le rine de llïnstHuteur et n'est-ill point ,mis en dowte quand i.l ,affirme que ,le bon eX'8lIIllPle e,g.t ,l,e meiLleur d.es lIlla,hr.es.

Pl'>ennent encore 1a .pa.ro,l,e MM. Ailifred Delavy en sa quaùité d~ ;président de la Fédération dru pe!I'sonnel des servkes .pub[ÎlCs, Louis Lonfat ;pour ;porter un tO.aJsrt à Ilra vilne d'e Sion, Gra.tien CUl'>dy, nou", vea'u Iprés·i.dent de la S. V. K ,pour re,üomm.andell' qu'm soit fait un uoogè dis~ret d ,e son titre... et ,l'intarissahle maj-o.r odE' taMe Sierro pour reIlidre un ho,umagee du c·œur à MT ProSIPer Thomas, rprésident démis­s iOJ1iD'ai l'le. Un chant d'ensemb,l-e « Qu.el est ce Ipays merv-eiJlJleux» va IÛlolf·e .oes a,ss.i.s.els ,f-éco1ndes, qui fure,nt ex,celrlelffilffient ' dirigés et . <;rU~ . iLaiss8To.nt un .souvenir du.rà.hle.

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Conférence de monsieur Rossello Directeur du B. 1. E.

IiI e:st dififidle de u',ésumEQ' ~},a 'conférence de MT Ro,sse'lUo, tant e]11e eg,t ri.che de su·bstance. Nous nous effor'üel'oll>s néanmoins ·d'cn don.­ne,}' ,10315 idée's généTéule,s, es.pérant bie'TI Ipo'uvoir nous !pl'O,CUrel' plu s tard le texte~ntégrall de 0e be·au tr,u.:vail.

Alprès ~woi}' rellevé en terme's 'Poéiique,s et d,éJi.cats les lsimilituclle.s qui eXlstent p,·ntre le Valais renkal .ElTide €'t S€lO où .chantent les ci.ga: le,s· et fleurissent ,1es amandiû'I'Is, où à Sion 'P,ar exelffirplle- les vestiges de la f0od'a,lité 8'e dreslsent ·comane l'AlI.cazar SUr des hau.t8lu.rs · all'ilCles, l'o.r.atemra.boDde son sujet

Peut-on faire de l'école active si le maître n'est pas un homme d'action?

CÜlmme.nrt fpui's-je vous ialPiPorter des certituldels., dit-il qu,and l'a­venir n 'est qu'un ,point ,d'interir,og'a>tion? Pt1.alcée au faîte de deux mond·es, rU'n qui naît e't r .a:utr.e qui s'écroule, ü'école ,n',chaJP'pe !pas aux contr·e,coUipscle cette ,cri.se, On ne sa,uu"Iait fermer J'els yeux sur Jes si.gnes ava,nt-courE'urs de celute év()!hltion. Où alJlo:ns-nous? Vell's une écolle étatisée? l'école .de domain sera-'t-e,ble (]Yl1l's ,s.o,cü11e? sera-t­eUe plus pauvre? IplUiS &tal1idal~dis,ée? plUis r.ationaliÎ'sée? Tout purte à la croi,re. Mais iil y a aussi des chances que lia iLutte entre l'p,cole active et réco,le « traditionnel1le» s'intensifie. Que:ls sont l,es caractè­res {le l'écolle a ·cthe '1 E,Ue s'ElffoT'ce de faiQ' e tomlber 1,8's barœières qui séparent l]'é·coJ,e de la vic; d'e reITllpl,RJcer par 11'RJctivité mMluetMe l'en­seign8lment de pur s·avo·il' que l'on a dispeIlJsé presque ex'Cllusiv·eme.nt jusqu 'ki ·dans nos r,las'se.

L'école ,arctive est d'oll'igtne ,alIlgil'Ü-·g,axonne. E!]llf:} a d'.a!bolI'd rencon ­tré une forte o'P'POIs;itiOIIl dans la ip.lu!par1 des miJi.eux. P~is ell,le a finalElmen1 ralflié les autorités e't les maîtres même les pl'us .rélca,liCÏ­trants. Mais si .l'on veut être frainc, peut-o.n aHirmer en toute obje,c­tivité que l'écol,eRJctive ·a tl'iolITllPhé, que J.es t~avaux mmluells, que ['é­ducation ,physique oocupent la place qui lIeur est due? NOIIl \sa:ll!s' doute.

Et l'on en impute la faute aux programlllle's, .à la floi du moindlI'e efforrt, à lia ro·utine. Mais est~ee bien là l'a vraie cause, 'e,t 'TIE) con'VÏent-ill pais ,d'arMer 'pl'us profond ,dans ses invE'stig.ations? Ne flarudrairt-i,l pa's par exemple, exoplorer l'histoire de l'éducation, e,t étudier la !psy.cho­logie de,s mRJSlses pour ay'oir la def de J'énigm·e ?

Les révolutionnaires, les innovateurs n'aim8lnt !pas l'histoire. Car l'a révollution c'est le retour en .amière. OT, on ne ,peut pas c.réer en faisant ba.ble r.ase du palssé. On ne :pe1ut ,dO/nlc renier l'histoirE' et rhérédüé. L'éco,le d·.aujoufid 'hui ,elst ,l'héritière ,de ù'éoco'le du 'P'R!Ssé, et celle de demain s'era .l"hél'itière ·de cEllle d'au.jou'fId 'hui.

L'école ant'ienne était moins amlbitieuse dans ses buts que l'ac­'lm eUe. Sa -raison d 'être n'é:t.aiJt pas d'éd,uquer, J1'1ajtSd.'·assu~·er 1a COtIl-

tiinuiM de la ,culture; i,l :s 'aJgiss.ait d''indMer IUID p,eüt 'nomlbre, à . 'c,er,"" t~illiS ' se·crets, dlans une },alThgue s'av.ante, [e latin. L'éducatio'l1 n'était pas af.faire d ,e ll'éC'oJ.e, .mai,s de l'Egiljse et des IpaT,e'llltJs,.

Si e,11e ,éta.it 'pllus . ti,mitée que l'·é.c:Ülloe ,d\aujouiI'.d'hui d,ans ses bU~S, elile ,l'était davantJa'g'e encore quant à sa clientèle. Réservée à une élite, ce qui ne veut 'pas dire aux SE'U},S rilCll8tS, l'écolle !pour tOUIS était· ausisi étrangèlre à l'eSiprit du IpeUjple que :La CifiCOiJ.1!S\cription ou le sorvioce militaire ob.ligato,il'e. Etll:e -étJait ipT'Ü'Ï essi 0 runellile , vi.sant à for­mer des slpétcirulist,els; e\lfle s'écartait donc de lia vi'81.

Quell contT,ast,e entre ce1Jte ·étcolle et ,celllû d'aujouil'd'hui! Le pIus grave .c'est quo po·ur ,lE' maître il ne s'agit plus seulement d'instruire rOimme jRJdi,s, m.ais .de tremper des caractères et de fortifier des mus-

cles. Et la clientèle donc ! Dru haut de I],e'ur chaire J,e'S maîttre,s du

moyen-age voyai,elI1t de futUlI"s tPrÛ'fesseUl'S, dels IJ.nétdedns, des ho,m­mels ·de loi; Us la\"'a;Ï.e-nt alftflaill'e à des ·a1plprentis inte:lletCtue,lis, p[u·s· qu'à des .éllèv€lS, à des hommes avides d,e relcervoir, tà une Mite.

Que.lile d1fférence aujourd'hui! Par suite de La ILoi introduisant la scolarité obligatoire, l,a C'lientèi:e de 'l'éco.l,e s'e·st a,ûCiJ.'ue dans des /prorpolftiolns exrtrao:I'Idinai.rels. Errrre e.ngü'Ü!b O même ceux qui, !p,ar déd'i­TIlition, ·d8lvl~aient rester hOirS de .l'étc-ole.

Telle est notTe ali.entèle! Que nous vo.iil\à. l,oLn de 'Coe's rllfusses .cIte ,choix foQl~méE'S ·d'éilèves bien doués, buvant lia 'Parole dru m'artre et de­yenant ,par lia suite de fidèlles atdeiptels de sa dodrine. L'élite ne re­IPT.ésente ,aujourd'hui, il faut bien le r'elc'o.runaître, qu'une d',aiible mino-

rité de nos é,]èves. Un.e telle cxise de croissance de l'école ne 'po'uvait jplalS se 'p,asself

saJllS he.urt. Car un m .a!la is,e existe, Ic'elslt .C'ertain, ,et ill ne s,el'It tà rien de vouloir ['ignorer. Et c'est !pour relmétdierà re1Jte laldlalptaltÎŒl qU'LI a f,a:llu f.aire rup/pel aux écorle.s modermes. Or, .cellles-<CÏ donnent Iles meill­[()tUI'IS r,ésultats s~ eJiles s'a;PlPliqu'E'ni aux anormaux ou aux petits. C'est une tpremièr,econstartation intéress-a,ute ,et qui ,pe:I"m,et déjà d es aip~li­rations sûre·s. De là d'aiJileulI's JJes suclcès de Madaillle Monte·s,sori, ~e MiMe Décœudre et de 't'ant d'autres jpionniers d"avant-gal,ae.

La pédagogie de l'intérêt, tetlle elst en somme [,a ·cileJ d,u ip<rohlèime, le moyen .de réussir. DeViant le manque d'intérêt que nos prog)ra:mùn:es offrent à nos ,élèves, il ne rest,e qu'à d'o:r,er .la lPiIlJ.ulte à ceux qui wa trouvent troip amère. C.ar s'itl ne se présl8\ntaiLt ·d'ans nos da,sses que des individus i.nItéres,sès, l'écoII,e active seI"ait moins il1,éc·essaire. Mais .ce n'es't pa.s le oas. De sorte que, puisque ,l'on M'rache tOUtS les eruf.aJl,ts à leUlI's jeux pour les elIllfeIiIner à ,f,éc01e, il faut ouvrir l'école au :jeu.

Il se Ip-os'e RJussi /pour nous un problème d'ordre psychologique. L'éoo,le t'raditionnE'lJe s'e .C'otlll!J)flais,ait d.ans !',abstralc:tion, il'éducatioiIl Ifm'lmeI11e; ellle ne S'OICICU(ptait !presque ,pas ou .dlélllls tOUtS le.s ORIS, IS'OICl,CIll'" !P~it nlOins de fOI;'matï.on (protiq;ue. Dès lors, on a g.liss,é vers nne con-

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ception Ip1us pragmatique, :pl/us ni,atéri'aliste: c'est le résultat prati- . que qui importe, et les hOlffimes sont jugés d'wprès !leur rendeJTIent. L'é0ole n'e.st plus dirigée vers .l'a.cquisition des connais.s.anc8Js, mais vers ·l'acquisition des exp éri eon.'c es. C'est des terhniques que l'on de­m.a.ndc'ra. au maître. Chaque leçon devra abordeI' un besoin et s'ef­forc8'l' de' le réa.liser. Et au momen1t où. il prépare Is.a ·classe lïnSltitll­teul' devra se dire: à quoi cela seri-H? D'autre part, plu,tôt que d'3 m·euhler l'eslprit, on cherchera à déve,IOlpper la volon.té, ·et l 'on réser­vwa il l'éducation physique u.ne 'pllace de choix.

Abordons maintenant le problème du maHre. Da·ns les (.irc')lls­tances où il se trouve pl.alcé et qUE' nous venons ,de souligner, 0:11 ne peut lui im.puter l'échec de Il'éc'ol:e traditionnelle. ·Mais, néanmoill~s, on ne s'aurait pl'étendre que, en r·e qui conce'T'ne le ·dével:.o .p;pellw~nt d Il carac·tère, J'école ait réus·si dans se,s fins. II faut reconnaîi:xe que, dans le domaine de l'éducaHon, il y a des lacunes qu'elle n'a pas réus­s! à combler, et c'est biE'n cOlInpréhensiMe. En effet, l'élcole ne ptu"de J'élève, nor'Ina~.eme,nt, qu e 6 heure,g p,ar jour. Si l'on ajÜ'ute que :pen­dant ce temps, .l'influence d.u maîtTe ,e'st certainement .partagée avec ·cc:,le des camaTHdes, que 'pen,dant .les va·canr.es et les jours .de congé l'enfant n'est ,p:lus sous l'autorité du maître, on .rpeut bi:8Jn ad111E'ttre quï-l éCha,ppe à l'em.fJrise sco.Laire pendant les 4/5 du tem,ps et da­vantage encore clans nos oClas,ses de 6 mois. Compto,n,g aussi avec l"action néfaste de .la rue, ·ae/1Ie parfois peu édi.fi.antE· du mi:l.ie·u fami­lial, et nous rC·00nnaitJrollos qu'il est souverai,nement injuste, dans ces conditi·ons, de rendre .l'érole responsab1e de la déficience constatée dans re dnmain·e. N est-on p,as allIé jusqu'à :lui impute-r ,l'a ·cautSe des désas­tres qui se sont ·abattus (>on 19.40 sur notTe grande voisine.

Poull'ta.nt, m,algré tout, nous ne pouvons nous .l,av·er compllètement: l'école n'a pas fait (lans cette direction tout ce que l'on aurait pu at­tendre d'elle.

Et maintenant Jes ·conclusions. L'éducation est avant tout une af­fairo d'imitation. C'est là qu'iJ faut ühercher la clIEIÎ du suocè-s dans ,le d·om,aine ,de l'éducation inteUectue:lle. On ,cherche à imitÛ'r reU'ui qui est sU!périeul'. Or, il est inoÜlllit,elstahle qu'au ,point de vue intel~ec­

tuel le rn.aître est bjen le müdMe que l'~nfant voudrait se donner. M,ais en est-il ·de même .sur .lEI3 autre.s plans. L ',élève voit-LI toujours dans son m'aître l'hoùnmo possédant toutes 'les qualités d'esiprit et de cœur'? L'instituteur e,s.t-il réelMement le modèJ:,e sur toute lia ligne?

L'école active veut des maîtres actifs, dynamiques, c'alp.aJ::J,les de suggestionner ~,eurs èlèves; de vrais chefs qui ne dem.andent rien à l€'urs suhordol1JYlés qu'i.!s ne ,soient ·c~pab.Ies de leur d<mner eux­mêmes, et cella dans tous lElts ·domaines. Sommes-nous bien ceux-,là? Faisons un petit examen de con.sdenre. Co-nvenOins que nous so'mmes plus portés à penser qu'à a.gir, il. savoir qu'à f.aire.

D'ailleurs qui oriente-t-on, en etIasse primaire, vers la profes­fession de mailre d'école? N'est-'ce 'pas les .plus studieux, le.~ ,plus appliquétS, Jes plus discilplinés, llies [pll'llis doués et I!;€IS /plus instruits,

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C'est-à-dire souvent les mlOÎll1ls dynamiques? Les .piI'ogrammes d~~ écoles normal,es sont ainsi .faits que .là aussi oe sont lels p,lus forts en calcUlI, en ,eornposition, en o.rthograiphe qui seront !promus.

Mais ce m,aître oOIlIl\plet, dynamique, a.cti:f, ce ·chef, existe-.t.-il rée.Hement. Sarh>runt que :le pers'orune,l C\IlJseignant ll'elpiI'élsente il'e 4 !pour m~~le de la pOlpul,ation total,e, IS€'l'Iait-i/l pos,sihl,e de relcruter Je même .pourcentage de maîtres ayant ces qualH,és Ipri·mordjales? Si, oui ,la société doit s',eMorrC'er d'oIPér,er cette séJ:ediolIl p.ar tous les mo~ens; ,puis d'ar,r,a,cheœ ·ces éIlHes .aux autres ,alC'iivités afin dels les mettre à Ilia tête de.s éoo,l,es. Aucun s.acrHke destiné à atte:indr·e ,ce but ne sfLurait être trorp grand.

, Il ,s 'est créé ces de'rnièl'es anmée.s bi.el!1J odes mouve,ments de jeu­n€lsse : Ice ne sont que des dMormatio:l1ls du sc'Û'utislme.

Or le scoutisme est l'application intégrale des princiÏpes de l'école' active. I.l a les faveurs de l.a jeun€'sse, on ne peut ignorer ce ,mouvement. C'est po'urquoi, si nous ne savons .p'as H,gir, l'éco·le .pour­r.ait bien se trouver e,n fa·ce de ce Ipro:bilème : tSi e1le reste tll',adi1Jonne,:lle, se bornant à donner Il'instrulCtion, el[e doit lai.s,ser aux org·anis·a·tions scoutes le soin de former ,des ,carruc1:èr·es; il y aurai.t allol's un slchisID€' entre !l'éducation et nIllSltll"udion. Si on veut l'évite.r, iJ faut y mettre le !prix. Que l'éco.le ouvre donc se's :p·ortes à de.s ho:mme's d'ad:ion.

Sinon, ,ce sont ,les in.stitutions extra-s'coILaires qui trouveront ces chefs que nous ·a;urons r8Jjetés et .ron p8Jut bien aroire que l'enrf.a,nt lE'uT donnera se's 'Préfére!nces a,u détrim,ell1lt de :l'écol,e qui n'.aurapas vouJu se tranSlfoi!'lIner à tellIl\PiS.

·flllocution de m. ~ulier à rassemblée du 26 avril 1945

C'est sur le désir de la Rédaction de l' « Ecole primaire» que nous donnons ci-après l'allocution que nous avons eu l'honneur de prononcer au banquet de M1'I[. les Institute~rs, ,à !'Hôtel de la Paix, le 26 avril dernier, jour de leur . assemblee generale.

Monsieur le Conseiller d'Etat, Jl.lonsieur le Président de cette assemblée, Messieurs les Instituteurs,

Je re.mel~cie M. le m'ajor de table qui v,elut bien .me donner ~.a 'pa­ro;IIS daIlIS' cette réunion et ,me ipEU'me1tre ainsi de resserrer .avec .le 'perscmnell enseignant v,a,1ais,an ,les liens qui s'Maient ,~uel~ue peu relâJchés deJpuis une dizaine d·,années. He,UlrÛ'usement qu lil n y :a pas eu divo.fice et si di vor/c·e il y ,avait eu, il eût été de conps, malS non d'esprit, p~ur em\Pil.oyer la lTIJOt de Bourdalouc; call' je n'ai jamais ce,ssé de In intére,ssET .au bie.n-être maoiéri 611 , im.te:llelCtuell ,CJt, mOl'lall de MM.

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les Instituteurs, Jd·e ]eUrl' rendre service qU'and je a,e po·uv.ais et de me mOlnUrer ,aussi indulgent que possi,bJe dtans le.s exa>mens que J"ai j',ai eu à Il,eur ip.a6ser.

Et mai'llltena~t, q.u.e vous dirai-je alPll'ès ce r.ourt préalmhuù.e? Je me 'IH'OIPO,se sll)1:p!lement, MelSsieull's U:els Ins1iiu'teurs, de v·o'us faire p~rt .e~ quelques ImiQl,t~, ~(;~,r j.e veux être .C'o'urt, d'une rMlexio:n que' ID a. sltogg,érée une deifl!l1ltwn re'Ilic-ontI'lée au cours de mes l, t N

Go e .. l ' ec UTel~. uv rner, Im-J,e lU, c est servir. 011', ici, d 'ans le Vallai.s, on vo'us a,p-

IPeiUe comm Ulltelment .rég.ents, ;parlCG que VO,UIS O'ouvern l , Cl ez unE' c: ,asse

~u une ecol1e; donc vo·us s~rvez, foncliion qui f,a.it ,l,a gr,and.e.ur d'El! l ho·mlll1e et le iburt de son eXIstence ilci~bM. Et qui servez-uous' ? D' Q'R l' > • leu, , .-i..gi Ise, la. ,P:atrie, ,va. FaJuil;l1le, vos Ellève,s et Vous-mêmels. « Que ,de s.elI"-VIceS! me chrez-vous; que1 C'iahielJ.' dE' 'charges bien reJffilPili! SOlIYlme,s-Il1iOUS dtamls le ctas .de J,aJquillliort, 'un des pe,rsolnnaO'etS d,e ,l'a F'a d Cuvie:t. ? » 0 l'ce . ,u

Mais trêv,a 'd'a1ltusio,ns h1,téraires. ne .plus, j-e ne veux Ipas mlettre 'ïOIS . nobles .fo~ctiŒllS :s-~r ~.n. !pied :d'égalité avec de vu,ùgaires oc'cu­IP~tlOlDlS .de ,menage; pUIS J a~{)'literaI, IPO~l' ne pas vOU/S '€!f1rayer, que ~~,ne !ple~re :rOUiS ,pouvez faITe IP.lli'sieurs COUtp.s. Vous servE'Z' d "abo.rd

leu. Les aJnClens Grelcs deanand.aloe,nt que leurs ,eni'ants fussent élevés de maAnière qu'L.Is devinslsemrt agtI'1éa'Mes à Jleurs dieux. Or, MessieuI'ls, v,o:us . etJ€lS ,chrétIens 'et vo's élèves le sont aussi; vo·us .avez donc La mlss.lOn de les éduquer de teltle faç·on qu'ils i!mitent aus,si biE'n que pOssl.ble leur Idh in M{)odèl,et. Notre Seigne.ur J ésus-Chri.st des'centClu SU:' La 't~l're . pour ind'iqueT l,e .chelmin ,à suivre. Et si un 'institute'ur m,eCOnl1JallStSart cetrte nohl'e mis·sion, s 'H Imettait l'instruc:tion avant une. ·élClu(',ation .r,eligie~:se -et moralle s,érieuse, iJ se tI'-o.l11jIHn'ait, car Î'l

f:ralt IP'a:sser '1'ac0esso~rE' av-ant a'e Iprin.cirp,aJ; 11 s€lr,ait, :permett.ai,t-moi ~ ex;p~·es~l'Ü-~, un vulgmre ::nar.chand ,de connaissa;nlces. Et dla;TIS ce 'CM, Je lUI dll~lS: « Mon .amI, vous n'êttels !pas à v'otre Ipla,ce; allJl'ez ven­?~e un autre article ai]l,eulI'ls; vo'us fere·z peut-être fortu:n·e p'lus ra­~lde::n-ent et avec moins de peine, elt c'es,t là vous qu'i!l s,erai.t uül,e de citer deux autre,s définitions que j'ai oégallmnent rencontrée.s dlans des ouvrages traÏtJEVnt de 'l'érc·o~e: a) Les fonctions du maître d'école sont un long martyre; b) l'instituteur est un homme qui a renoncé à faire fortune.

.Me'ssieurs, v'Üus s'ell"VezaJussi ,l' Egllis,e. L'EgJise a la 'm~g,si,on de ,C'olnduire oIes hommes à Dieu en ,commençaJ'lit par l,a iJ>llus tend.re jeu­nesse: Or, e,11i '0ull,tivant 1 es f,aloUlltés de vo,s élèv,els, vous Ip,rétp'arez le torram destiné à re'ce'Voil' il'enseignement .r€lligieux; de pllus, par vos ·exhortations, .par .l'ex·8IIl1IPüe d'une vie chrétienne VOIUS faite,s P~ut-être sans le savoill', g·eil'.mer et é.c.lore ,plus d'une 'vocation l'eU~ gleuse ou sa,cerdo1Ja:le. Je ipûurI'lais vous Eln citer des .exemip,l,es.

. . C'est -pourquoi, 3!UX sièc:les d,e foi, l'EgJise regaI'ld.aH ,J'instituteur camme 'son rneiUeU1' auxi,li.aiœe, et eUe l'honorait d'unè façoûn 1S(p.é.ciale

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en Ilui réserva:nt une lpIlace atU oheeur tde l'égtlise, à côté d·e ses minis­tres; I,panfois même, eLle lui dOllinait pour ,Lieu ,d:e sé{p'UlltUlr,e Ile c'a­veau du sanctuaire.

Vous r€ln,dE'z éga:l,ement service à lia. Patrie en préipaJ1ant dans vos élèves d·e futurs eitoyellls .rels)pec1ueux ·des institutions ert des au­torités, soumis a.ux loi,s et elffi.(pressés de col.LaJJo['er au bien commun. Teilles écol1es, te;}s Etalts, dit-on lav,e,c rais on.

Et queil e,st votre Tôle vis ~à-vis de I~a. F'am~lle? CeŒle-d ,elst IC1hrurgée de donne·I' l'éducation intègTaJ.e à ses enflants. Malheure,usemoot, la plupart ,dEls poaI'lents n',en ont Ip.a,s I.e te'I11'1)s, et beaucoUfp de pères et de J11ères n 'ont pas le's 'él.pttitudes qu'exigent des fondions si délica­tes et si ,diffici[es . .Allors, MM. les Instituteurs, vous Mes ,leurs auxi­Haire,s, leurs Telilllptl;açants; ·e't vot're action e,st souv,ent ;p,lus effic.a,ce, eal' vos élève1s, 1es jeunes surtout, ont pIleine ~olllfiance ell1 vous; i,ls vo us pren.nent pour des hommes de vertu, puisque vous êtE'~ -chwrgés de la. ,cultiver elll eux; ils 'croi'eIlt en votll'e s.avoir, \puilsque vous ~l.\ez fait des étull:1es et que vous enseignez. Voilà pourquoi Alex,andre [:e Grand di,sa.it: « Si je dois à mon ;père Phili.PiPe d e vivre, j.e do.is a mon m,aîtra A;ristÜ'le de bien vivre. »

Est-il n·èces·g.aire de :prouvE'r crue vous s,ervez vos élèves? Ne levll.· ~onsa.'crez-vous pas une bo,nne !plartie de vo't.re temlPs, Ne loeur .co·m­muniquez-vous p.as Uine fou,le de ,coiI:maissances uti[:es, néces,saLres? Ne vo'us effor,cez-vous pars tous Iles jOu.1~S ,de Ives corriger d,e 'leurs défauts et ,de leur faire v.rendTe de bonne's h'aJJitUlde,s? N'êtes -vous pas des jan"ldinic'rs vig~la,nts qui tâchent de me.ttre de je'unes p lIantes d,ans toute,s Jes ·condiüons néces,saires tà la \production rubonidJall'te d~, flleUl's et de fruits?

E-nfin vous vous rendez ,a:ussi service à vous-m,êmes. Oh! joe ne, f.ai .s pa.s a.hlusion à votTe traitement, qui a été ,amélioré d'une ,manière très se'nsible d.81puis trente ou q'ua.l"ante ans, ,m,ais qui, même s'il ve:nait e11tCONl tà être ,t\Jugmenté, nE' seriait jamai,s prolPol'tion11té à voure dév-oue·ment et à la nobl€'Sse de vos sel'vkes. ,Mais pour TéuSlsi[' d!lJns vos .dilf,fkLles fonctio/!1s, V'OIUS devez' ,oonsvarrn:ment a.méliorer ,"os :métJhodes d 'enseignement, ·aJfin d 'tê'tre toujours à l,a poruge; c-oanlffie ün dit; v'o'U/s devez surtout Iperfe'c'tÏIon.nell' en V-oli'S .J'homme m'oral pour don­Iner en tout et !partout Ille .bon ,ex emipl1e , C·OO· J'exemple est .]je mei:11'eur des mtaîtres. Verba volant, exempla trahunt: les v,alI'olles s'envo[ent,

les exemlples en t-raînent.

Et ipui1s, il vous es,t bien permis aussi d'envisager les réoco'll1'p'enses f,ntures, ,ce[[es de l'au-de'là, où, Icomnl'E) Ile dit I~a Sain1Je-Er..riture, ,ceux qui auront en&e'igné aux aurtres la, justi,ce-, c'est-à-dilre .Le devoir, bril­~er,ont (',omme les éto:i.les du firlffi,aJffient.

Messieurs, je teI'lIl'üne, a'Ultrellllient je risque de ne pas tenk 'P'al'·O'le, car f·ai dit que je voul,a~s être cowrt.

Page 9: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

- 4130 -

Durant un sejour à iParis, rai eu l'o,clcasi-on de voir au m:usoo du Louvre un di arnant aVlpelé Régent, ~n souvenir de Philirppe ,d'Ülr­léans, qui l'avait acheté aux Angll,ais. Ce diamant v.aut, p.araît-il, deux miMions et demi. Messieurs les instituteurs, vous port€'z elll \' oUrs un tré:sor plus préoc'ie,ux : .c',e,st un cœur rempli des sen{i\lnents de 'chaiI'ité, de dé'Vouelme:nt, .de 'pflltience, d'a})néogrution, !poulss·ée ipal1f:oi,s jus­qu'à ,l'héroïsme, hé:roi'sme ohs,cur, 11 est vrai, mais d'aurtant pilus mé­ritoiiJ.'e. Ces ,s.e,ntimen{s, iLluminés 'p,a,r la foi e,t vivifiés 'p'ar ,m grâ.ce divine, sont autant de 1'uyOiI1JS qui vont éalairer l'in1e,llJge'llJce de vos élève,s et échauffEt.1' leur cœur.

Conservez doi.c soig'neus,elm,e'llt ,ce trésor; i\l f81~a votre ,conso:l.at::ioill· à la fin de naos jours, dorsque, jetant vos reg,ards sur v-o,tre vie écou,Me, YOU,S poull'r'ez VOU.S rendre Je témoignage, qu'à l'exemlPle du Chris,t, le Ipl'us grand des éducateurs, vous avez passé en faisant le bien; et a.u mom~ll't où vous vous trouverez 81n face du Souverain Juge, vous entenldrE'z sa ,paro'l,e ,consolloante: « Venez, serviteUl' bon et fidèle" recevoir l,a récoJillJp·ense qui vous est due». c.elst ave'c ·C'et espoi.r que je lève mon \erre à la proslPérité du personneJ eill:.'Seignant valai-san. Julier.

Rapport de gestion de la caisse de retraite L'étude du bilan technique de la caisse de retraite par le

Dr Bays a permis d'établir que, malgré un défi.cit technique élevé, la raiss0 était dans une situation qui penncttait d'envisager de nouvelles anléJiorations.

Celle . qui a paru la plus pressante à réaliser fut la suppres­sion des dispositions 1ransitoires; celles-ci créaient deux caté­gories d'assurés. Ceux qui avaient adhéré à la ,caisse dès le début et ceux qui étaient entrés en 1926 en rachetant une partie ou toute., leurs années de service.

A'Près une longue <et laborieuse étude, sur l'avis de l'expert de la caisse, Mr le Dr Bays appuyé par un deuxième ex,pert Ml' le Dr Renfer, consulté spécialement à ce sujet, la cOlnmission unaniIne s'est prononcée pour la suppression des dispositions transitoires. Cette mesure aura pour conséquence d'a;méliorer la pension de quelques vieux assurés et de les traiter avec n'loins de dureté qu'auparavant. Avec les dispositions transitoires ancien­nes, la pension d'un nlembre était calculée en tenant conlpte de son capital final c'est-à-dire des cotisations augmentées des in­térêts. En supprimant ces dispositions, la somme des ·cotisations est seule déterminante pour fixer le traitement moyen. Cette dé­cision de principe adoptée, la 'commission s'est occupée ac­tivement de la revision des autres articles du règlement.

- 431-

A 'Part quelques m'odifications -de détail, la l"eVlSlon avait en vue l'auglnentation de~ rentes des assurés. Pour cela il devenait évidelument nécessaire d'augmenter les prestations de l'Etat et du personnel enseignant.

Une enquête auprès des intéressés a montré que le personnel enseignant dans son immense majorité désirait voir les pensions s'adapter autant que possible aux conditions de vte actuelles et était dispo'5é à participer de ses propres deniers à cette améliora­tion.

La conlmission en aocord avec l'expert Ml' le Dr Bays pro­Iposa donc au Conseil d'Etat, par l'enlremise du Chef du Départe­ment de l'Instruction publique, de porter les contributions de l'Etat et des l11embres de 5 à 6 % et d'adn'lettre que les colÏ'3atio-:1s fussent dorénavant ,calculées sur le traiten'lent annuel complet, allocations de renchérissen'l'ent cOlnprises.

Dans sa séance du 29 décembre 1944, le Conseil d'Etat flchnit le principe que le personnel enseignant primaire pouvait eontrl­buer à J.a caisse de retraite sur le traiten'lent légal entier à raison de 6 %, Inais sans inclure les allocations de renchérisserucnt con'lme l,e prévoyait le projet de règlenl ent. Une requête de la c:om­mission en vue de demander au Conseil d'Etat de réexaminer la question et de permettre au personnel enseignant de coti sc~T snI' les allocations de renchérisselnent n e fut pas agréée pour des raisons d'ordre financier.

Ce n'est qu'à la suite de démarches personnelles de :Vil' le Conseiller d'Etat Pitteloud aupTès de chacun de ses collègues que le Conseil d'Etat s'est finalement prononoé en faveur du pro­jet présenté par la 'commission. Ces dispositions contribuent à augmenter, dans une très forte proportion les ressources de la caisse.

Pour 1945, l'aug!lnentation est de fI'. 165,000.- dont la i110itié est à la charge de l'Etat et l'autre Inoitié à la charge des ~neJn­bres. Pour les années suivantes la 'contribution de l'Etat est ac­crue de fI'. 46,000.- et celle des instituteurs de la rnt:rne ~onlme.

A une augmentation des charges devaient naturcllem~nt correspondre des avantages matériels pour les assurés. ,\ c~tte fin une nouvelle échelle des pensions a été établie. L'article 2 t de l'ancien règlement prévoyait une pension de 25 X après ;) ans de service pour atteindre 509b après 30 ans et 70.% aprè.3 10 ans.

Dorénavant la pension partira aussi de 25 % après ;; ans et aUO'lnentera de 1 % jusqu'à 25 ans de service; à partir de ce mOln:nt-là l'augl11entation annuelle sera de 2?:; pour hrriver au 75% après 40 ans.

Avant de prendre une décision définitive, la cornmis'ü:>J1, par voie de circulaire, a donné connaissance aux assurés de la nouvelle échelle projetée:

Page 10: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

1

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Elle prévoyait de fixer la pension maximum :\ ~O %. Iuais ce pourcentage n'aurait été atteint que par étapes Succc'lsin;s, une augmentation de 296 intervenant tous les 4: ans, pour aboutir à 80 % après 1G ans.

. Ce sy.stème,. ab~!ldonn~ ~ar la ~:uite, su!, le cons'eil de l'expert, avaIt entre auhe llI~convenIent d Introduue dans le l'églcm~nt de n.ouvelles dis~ositions tran~it?ires., Après un e.'u\men L appro­fondI de la questIOn, la COUlmlSSIOn s est ralli{'e :\ l'idée de fixer le maximum à 75 %, mais de l'atteincln~ Îlumécliatemcnt sans t ransition, contrairement à ce que voulait lc premier projet:

Le texte du règlement définitivelnent al' 'êté par la cr,mmis­sion a été remis au Conseil d'Etat avec l'approbation emnplète du Dép artement de l'Instruction publiqu(' (lui s'est faît l'jnter­prète de la conlnlission pour le faire adopter -

Le projet adopté par le Conseil d 'Etat fut soumis ù la COlll­Inission du Grand Conseil qui eut la bonne fortune \i.e (",mfier sa présidence au président de la caisse lui-même. Ce choix fort heu­reux facilita l'étude du projet qui fut accep1é <.;ans modification et présenté au Grand Conseil d 'une façon fort judù;ieu~e par Messieurs les députés Boitzi et von Roten. .

Après une intervention opportune et intelligl:~ntc de notre président, le projet de la 'cOlllmission devenu c~lui du Cous-eil d'Etat, était voté par le Grand Conseil unanime.

Après des années d 'études et d'efforts, le nouveau règlem ent est Illaintenant sous toit.

Les pensions ne sont po'nt encore un p.actoie, ,mais -elles constituent une sérieuse amélioration SUT le passé. Elles apporte­r ont un peu plus de sécurité à tous ·ceux qui ont œuvré pendant une grande partie de leur existence dans le domaine de l'éducation populaire et qui arrivent à l'âge où ils ont mérité un peu de re­pos et de tranquillité.

Nous ne saurions tenlliner ce lllodeste rapport sansadres~er au Conseil d'Etat, au Chef du Département de l'Instruction Pu­blique, au Grand Conseil et à sa commission, l'hommage de no­tre profonde gratitude pour l'esp,rit de large compréhension manifesté à l'égard du personnel enseignant en appuyant finan­cièrenlent et moralement une institution destinée à atténuer no­tablement les risques auxquels se . trouve exposée toute existence humaine.

En eonsentant de nouveaux sacrifices, le pays a ' fait preuve de justice 'et œuvre sociale envers les artisans de cette éducation populaire ·qui est à la base de tout progrès moral et économique. Nous donnons l'assurance aux autorités du pays que le corps enseignant tout entier appréciera ce nouvel effort accompli en sa faveur et saura se montrer digne de la sympathie dont il a été l'objet.

La commission de la caisse de retraite.

- 4033-

Caisse de retraite ordinaire du personnel enseignant

Comptes 1944 J. Mouvement général en 1944

R€jport du so1de aJctLf de Il'exerdce ~vécédent V:erse,ment Ide Il'Etat du Va.l,ais lpourcotisa­

tions lQ.es membres et ,sa .part. . . . . Vers em en ts ilIld.i v-i.du ell'8 :p OUI!' IcotilSia Hons ,C'üJffi-

,ploémen taires ... . ..... . IntéŒêts des titres et üihl:iJgatio!ll's. . . . Soulte,s d·econ\' ersi'Ün SUl' titres en 'C'OUDS .

Pensions versées en 1-9-44 . . . . . . Rembo:urse'ments aux IITlGlmbres Sto'rtants Im/pôt fédérall, 'd.roit de timbre, ·etc. I;ntérêts, (primes d'a.chat, .f.rais de banque

sur -8.lchat ,d'ohligations . . . Frais généraux ... . . . Solde actif en clôture d'e~e·~CÏtc€'

II. Bilan

ACTIF

Recettes 3,568,731.70

204,113.05

3,442.30 lQ2,3HO.40

2,470.-

3,901,117.45

Recettes

Comlpte d,e d 'élpôtJs elt titres '8ie'loiIl inveifllta.ire 3,758,00'0.­Sold,e ,créditeur du ,compte ,oo'llrant 23, 11H.55

PASSIF Fonds de'8 assuré.s Fonc1s des Ipensionn-és Fonets de :réserv,e Solde ·du Icompte de .l'Etat à vaJloir sur 1945 .

3,781,119.55

III. Compte de la Banque Cantonale SOilde cr,éditeur au 1er janvier 1944. . .. 1.2,73170 Titres et dépôts re.mbours'és. . . . . .. 14,0'00.-Versements de l'Etat pou.r , couvs scot 1943/44 204,113.Ü6 Versements individluels de m'81mlbres . 3,442.30 Intérêts ....... . .. . ... - .1f.2;2,360.40 Soulte de conversion des nouveaux titr,e,s 2,470.­Achats d 'obligations et ,dé:pôts fermes Pensions ve.r.s-ées en 1944 . . . . . . R0mhoursements ·a:ux IDe/fibres s'orta,nt'8 Frais généraux ... . .... . Im'pôt féd,érall, droit de timbre, etc. . . So,bd,e ,crédite'ur en olôture d'exeDci.ce · . . .

3'59,117.45

Dépenses

63,613.90 17,930.70 30,759.15

1,395.65 6,298.50

3,7-81,119.55

3',901,117.45

Dépenses

3,006,385.35 3f.2;1,5>12.80 263,ü89.ô5 100,131.75

3,781,119.55

217,395.65 63,613.90 ,1'7,000.70

6,298.50 30,7:59'.15 23,119.55

3'59,117.45

Page 11: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

- 434-

IV. Compte des Assurés Recettes

SO'lde de l'exeI'lCÏo.oe Ipréc,édent . . . . . . 2,905,81O.2G Cotisations des membres ,et de 1',Etat jpour le

,cours 1943/44 ......... . Ve.r,se'ments ' indivi.due.ls (pour cotisations Intérêts . . . . . . . . . . . Re,mho·ursements aux memibrte.s so.:rtrunts Extourne ,au JoncLs de résell've ' . . . . Exto'urne ,au cOlffiipte des ,peinsionnés . Solde du ,compte ·en ,olôture d'exerdce

154,768.20 3,44230

1109,087.45

3,183,108.15

V. Compte des Pensionnés Recettes

So[de de Il'exerci.ce préoéd,ent . . Extourne du ,C'olffiipte de's assurés ExtoUJl'ne de 'fonds de rés,ell've . . Intérêt.s (pré.levés au fOilllchs de r,é·se~e

Pensions versées en 1944 . . . . ExiAJurne au froIds de réserve. . . .So1de du ,comp'te en iClôture d'exerrüioce

VI. Compte du Fonds de

Solde de l'exellcice iprécéd8lllit . Extourne du ,co'm'pte Ides assurés Extourne d'li 'co,m'pte des lP'errlsionnés Soulte de conversion des nouveaux 'titres ExtoUll'ne d,u corn.tpte des (pensionnés . . Intérêts, fr.ais Ide banque sur achat d'oblltg. Frais généraux .......... . Ex·tourne ipour intérêts aux lPensi'onnés . . Extoul'ne 'Pour Intérêts (sdlJdleaux assurés

'. SOlIde .du Icompte en tCtlôtur·e d'exer,ci,ce . .

319,172.60 38,011.35 15,550.25 -13,412.4lJ

386,146.&5

Réserve Recettes 292,962.-

30,78.0.75 1,019.95 2,470..-

327,232.70

VII. Compte de l'Etat

So'lde Ic·réditeur de l'exeI'tcke préeédent Ve.r,seme.nts ·de l'année 1944 .... Cotisations de l'Etat et des IIllEmbr.es pour ~e

,cour.s 1943/44 ......•.... Solde à valDir sur ile !pro·chain ·exerdce. .

Recettes 50,786.90

204,113.05

254,899.95

Dépenses

17,930.70 30,780.75 38,'0'11.315

3,096,386.3'5

3,183,108.15

Dépenses

63',613.90 1,019.095

3'21,512.80

386,146.65

Dépenses

115;550.25 1,395.65 6,298.50

113,412.45 e7,486.20

263,089.65

327,232.70

Dépenses

154,768.20 100,131.75

254,899.95

-- 435-

VIII. Compte des Intérêts Recettes

,P.r'Oduiot totall des intéroêtJs )pour 1944 *ImlPôt Jédér.ail, d.roit de ümbre, etlc. Solide vertSoé au 'cOl~pte des 'assurés .

11t22,360.40 Dépenses

30,759.15 91,601,25

122,360.40

* Dans (',ette somme est ·com(prise Ulue bonifi·cation de l'Admi­nistration .fédéra:le .d·es contributions ·q.ui nous se:ra a:ecordée au cours de l'anJ1ée 194'5 sur tl'im:pôt ,de 15% antioCilPé. Cette s0tll!me est de -l'ordre de Fr. 18,040.86.

IX. Compte des frais généraux Séance du bureau et de la Co'mmission . Indemnité aux d,élégués .à. l'AssemtbMe g·énéralle . Achat d'une ,machine à ·calocU'ler Notes d'expertises médioales V él'ification des comlptes Frais d'a:dministration Visa des Bons pour 1944 Traitement du Caissier Traitement du Secrétaire Notes diver.ses

Total

Mouvement général de la Caisse de 1926 à 1944

651.85 3919 35

1,664.-25.-80.-

130.30 50.-

1,800.-900.­;598.-

6,298.5D'

Années Fonds des Fonds des Fond.s de ~emiollts Fortuno nette ·assurés ,p·ensionnés r,éserve versées au 31 XII

19Z6 605,4G5.9.o 52,7,21.310 112,15t6.05 7,23'6.2.5 820,343.25 1927 735,904.~5 62,481.50 117,404.80 10,464.75 947,8316.95 1928 822,3'85.05 56,0;}2.05 145,078.75 9,90.4.80 1,054,749.75 1929 8900,0'47.25 81,3,21.66 177,422.70 ~11,847.10 1,178,366.10 1930 96'6,757.10 87,169.6'Ü 212,140.80 13:5H1.5'Ü 1,.283,000.-1931 1,064,273.05 95,6064.9'5 2316,26,g.- 1'5,677.85 1,491,805.90 1932 1,186,826.35 97,874,90 2'6·9,.2:5 7 . 80 16,097.45 1,597,500.-19313 1,309,2;68.15 .136,1,87.26 281,631.25 2:0 , Û'6t9 . 85 1,771,'568.70 1934 1,405,861.4.0 1918, Ü'3'Û. 75 296,680.25 24,554.10 1,940,211.0'5 '193ij '1,538,576.20 219,922.06 SQ,2,779.3.o 27,.28'8.90 2,123,0.000.-1;936 Il,680,784.80 215,631..15 344,444.66 . 30,294.1'5 . 2,325,424.85 1937 1,785;017.70 265,828.0'5 36'6,885.96 35,3196.85 2,476,370.30 1938 1,981,871.80 263,249.90 360,70'5.80 3:4,013.60 Z,60:9,870.-

'1939 2,137,25,6.3'5 28Q,9'82.95 340,572.06 49,3'5'6.70 2,828.466.50 lfl40 2,3\25,436.65 301,(H2.45 334,SU9.- 48,509:3.75 2,961,948.10 1941 :2,533,83:2.15 288,567.40 327,446.20 52,6·88.25 3,19'<),5·16.315 1942 2,725,520.60 i288,tJ8K70 3'2::i ,8'G:6.9 ° 53,53!~.60 3,434,986.9';')

1943 ·2,9ü:=>,810.20 319,172.60 29,2,9'612.- 61,914.15 3,5HS,731.7D 1944 3,09'6,3'8'5.35 3121,51,2.80 263,089.65 6'3,'6\13.90 3,781,119.56

Page 12: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

Etat .des Titres déposés à la Banque Cantonale

1 Bon de d·éJpôt No 1,21.'89 à 3% % BMlique Canton·rule 10.0,000.-1 » No 18191 à 3%% » 200,000.-1 » iNo 18473 à 3% » 28'0,00'0.-1 » No 19373 à 3%% » 140,000.-1 » ,No HH65 à 3,7:/ % » 100,0.00.-1 » ,No 19609 à 3%% » 510,000.-1 » No 19769 à 3%% » 100,000.-,1 » No 198ûO à 3%% » 110,OüO.-1 » No H}842 à 3%% » 280,000.-1 » No 19881 à 3% » 150,000.-1 » No 1:9937 à 3% » 130,000.-;2 Obliga ti ons .à 3% Défense Nationalle 5,000.-

473 344 447 389

» là 37:/ % Etat .du Val,ais » à 37:/ % » » là 3~% » » à 3%% P:novins Sioil1J

Statistique générale

Membres ,assurés: 408 instituteurs 350 ilntStitutrices

Total 758

19'37 473,000.-194'3 344·,0'()0.-1944 447,000.-1939 38,9,000.-

TotaJ 3,758,000.-

IMembres pensionnés: 43 instituteurs retr,ai,tés ou invalides 31 institutricclS retraitées ou in, aJ.i.des 21 ve'uves d 'insti tu teurs déc.édés 3 veufs dïnBtitutrice.s d·é,cédées

64 oJ'phellins mi.neurs 38 enfam:ts mineurs d'invalides

Total 200

Le Caissiel' de la Caisse de Retraite.

Rapport des réviseurs des comptes de l'exercice 1944 de la Caisse de retraite du corps enseignant du canton du Valais

M esdanœs, Messieurs

Nous avons l'honneur de vous informer que nous avons procédé ce jour, à la vérifkation des comptes de la Caisse de retraite du corps enseignant du canton du Valais pour l'exer­.cice 1944.

. Nous avons pointé les po~tes du bilan et constaté leur par­faIte concordance avec les chIffres donnés par la comptabilité et les inventaires.

Deuxième Année, No 2. Avril 1945,

BIBLIOTHÈQUE CANTONALE DU VALAIS SION

LISTE DES ACQUISITIONS RÉCENTES paraissaJ1t 4 fois par an

ZU\A7flGHS\1ERZEIGHnIS: Erscheint \7iermal lëihrlich.

Abonnement: Fr. 1.- à verB~r par chèque postal II c 56, Sion (L'ECOLE PR]jMAIRE). (Prièl'e d'indiquer au ver,go: Liste des aoquisitions). On peut également s'~nscrire à, la Bj,bliothèque Can · tonale.

Les ouvrages qui ont ipour rotR les lettres SL et R ne s.ant ~as en­voyés à l'extérieur, mais ;peuvent être oonsulté.3 à la Salle de Lec­ture. Tous les autres sont prêtés gratuitement sur dem,ande, selon Règlement du 7 VIII. 1943.

Abonnement: FI'!. 1..--1. Dieser Betrag ist einzuzahlen auf: Post­check II c 5f>, Sitten. (L'ECOLE RRIil\1;AIRE). Bitte auf der RüC'k­se.ite den Zweck dieses Betrages zu bez'eiohnen. Man kann sitch Z'ugleich in der Kantonsbihlio­thek abonnieren.

Die Werke, wekhe 'mit den Buch­staben SL und R bezeichnet sind, werden niriht nach ,auswarts versendet, k6nnen aber im Lese­s,aal gelesen werden. Alle übrigen W,erke werden auf diesbezüghche Be,stellung unentgeltli,oh zur Lek­türe vers.chi>ckt, gemass Regle­mf'nt vom 7. VIII. 19043.

I. PHILOSOPHIE - PEDAGOGIE - DROIT - SCIENCES

Act es de 'lia Soci'èté he,w·étique des SÔ8inces naturelmes. 112'3,e S8I-5-sian annlue/lll,s du 28 au 30 :août 1'943 ,à Schalflfiho'lise. - Vel~haJnd­

l,ungen ,del' Slchw·e·izeris.cheill NatUllf,01'S!chenJden G ese:lll SlC{) aH. Aarau. H.-R. Sauerr'lander, 1943', 80

; 33'0+56 p. N 85 BAECHLER, Emiii. Dl1S allpine P.alaollithikum der Stohweiz' i,m 'W,j.!ld­

ki.rohJli, DrachenlÜ'ch u.nd }V\Tii.1dennYl!3!nn1lis1oc'h. Die fu1testen Mens·chlkheln Nie.d·e'lilas'sungen ,aUB der Alltsteinzeit dte·s Sdnvei­zer.landels. H]~s,g. vœn Bür'geœrl1t de'!' Ortsbür,~8I:rgemei'l1Jde St. GaNe-n. Basel, Bil'khauser, H}4û, 40

; XIX +H)f,G .p·.+116 plI. (Mol1'o­gra,pllien zur Ur- und Frühgest(:lhilohte ,dea.· S,cthweiz. Bd. II.)

l' TB 200 I l BOILLAT, Fernand. L:a Soôété am servi,ce de -lia 'personne. St­

Maurke, éd. de l'Oeuvre St-AUig1Ust1n~ 1:94'5, 80; XIX +4'54 ~.

TA 2988 FERRIERE, Ch[a-r11es], G[ér,ard] néfiago [et] K[ar!l] Ho-os. LutJte ,COrrl­

;tre le dorY'phoT·e .de 19213 à 1943. Berne. Ver1bandsdrucke'rei, [1B45'], 80

; 148 !p., .fi.g. PA 1971

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TA ,2580

KOECHLIN, Ren.é. Les gi}3!ciers et Il1elur méJca.nilsme. LaulS'aJll1,e, F. Rou.ge, 1944, 4°; XVI +177 \p., .fig. TB ms

MONTEl-ACH, Georges de. Four 'Ile villù1Rge. La clonse,l~vatiotl1 de Ikt

,c.lasse ,paysanne. LausH'Il.lI1e, P.aris, P:ayot, (1'9J116), 8°; XXIV +567 !p.

TA ,2:9030

PLATOI T. La RélpublhcIue. Li\1'es I-X. Texte éitJaib'.lli e,t tn1Jœuit ,par Em'ile Ch3!mbry, av,e'û introduction Id 'Aug'uste Diès. Paris, S,o,c. d 'éd. « Les belhl'es Il'E·t tre,g », l '93'3-lo9t4'3, 81

' ; 9) v,o,l. (Oeu'YTes com:plètes, T. VI, VII 1ère e,t 2ème parties.) ('CoUe'Ctio'l1 dels Universités de France.) TA 2897

RAVnTSCH~R, Georg,es. Les S'ÜtUDoeIS de l'el1ide'menlL des 'culitures frui­tières. Etudes faites en Vrullais. Lal.llsa'lline, F. Rouge, 1-904';:), 8°; 188 'p ., fig. TA 29SB

Re vue ,de odroit adlminisi.ratllf e,t ode ,droit fisüal IpUlblliée sous ,la di­re,cUoll1 ,de Henri Zw,ahl,e'l1 avelc ,la cOlhlaboratiÜ'n de Erdo'll'ard Hu­gU'E.n.in. Al1'née 1- . Laus·a.nne, F. Ro'uge, 11945~ ,8°. N ~22

SA VOY, EmHe. L"algrkul:ltuTe à t.ravers l'e::; à.ges . Histoire ,des .faits, ,des i.I1, tiL'utions, d·e .la ipelllsée elt ·des doctrines étcoll1!olmiques d sod,,· !l'8S. Pl'Ma.ce .de ,M. Ille tll1la,rquis de Vogüe. T. I. Quelques pl'O­b.~è111,e'S .cl'étcoll1JQlTI ie sodoll-og ique, IPJ'0I1égŒTIè'nes. Paris, E. :de Bo'c­capel, 10913'5, 4l

); XVI +6167 ,p. TB 32:0

SCHNYDER, Théo. Lïrriga tion .dru vilgtl1'Û-btle <de .l.a c.ontl',éeJ d.o Sie1'r e et l'a,ménagement !du vigllolMe v,allialsan. [,sion], Bureau te·chni·que Théo 81chny·ele1', (19139), 8°; 2:0 Ip ., üg. , carte. PA 19'50

STERN~?llITSCHER!LI'CH, Axe:! IL. Es&ai sur Jes co·nd.iüonsd·une mo­rale scientifique. Genève, Imip . .de .la CJ.u\se, 1943, ,8°; 240 p. (Thèse Lettres, Genève .) TA 2183'9

vVUILLOUD, Hel1loy. En vignoJJ~es \ a,l'aisa,ns. ' (Larusaill!ne, .I:lnp. cle·ntr.all'e. 1945), 80 ; 15 ,p., 111. PA 1972

i\!1o,J)'sieur le B ai!1l1f ! Hèf~exions d'lin vigneron SUl' un projet d'al'­rêté fédéral sur la 'pl'ote,c1tiolI1 des itll1,meu:hles agri.co.les . [Sion, Im.pl'. Beeger], (1.945), 8°; 31 iP. (Exltr. du V,al,ais agri'col:e, Nos .ZJ3-{2.6. 1.944.) PA 1970

II, PHILOLOGIE - LITTERATURES

BALL Y, Chal'lE·s. Li.ngui,sltique ,générale et Ung-uisUque 2ème éd. entièrement J'·elfolnidue. Berne, A. Fr,anlCl\.e,

440 'P.

fr'ançais1e. (1944), 811

;

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BA lJDELAIRE, (,Cha·l',les). II. Crittque. Choix de textes et 'préface par Pi.erro Je a n Jouve. (FriJbourg, Jib1'. de l'Univ. 1:944), 8°; 2:3.g p. (Le CTi Ide :la Fr.a,nce vo.}. 1D.) TA 2:3l25

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BERTOL, PlErre, [IPse'u/d . ,de Elcl:molncl Bj,l1le]. LIEI<1, dl,ous dans .b Mazze. Roman. Lausanne, éd. ·de l'ATJJoallète, (1-944) , 8°; 3013 p. TA 27B7

BETTEX, Gustave et E.doual'ld Guillon. Les Allpes SUiSSE S dans la ,littératur,e ·et -dlanls l'm'iL .Mo'nt.reux, F . M,aUy, 19.13, so; 3·34 p., HI1.

TA 263'0

BILLE, S[abine) Col'inna. Théüiclra. Roman. Por,rentruy, ,é,d des Portes de France, (1944), 8°; 1909 Ip . TA 26.00

fiLJY. Léon . Ex Agèse des .lieux communs. D'~m'; Û'{l Pae's, :\1(~N~1!r(;

·de Fran'ce, 1926, 8°; 303 ,p. TA 1848 - Exégèse des lieux ·cOIm/m'Ul1Js . (Nouve,lJle ·s'érie). 8ème éd . Paris~

Me'l\C'ure ode France, 19126, 8°; tJ3'8, ip. TA 1847

BOLLE, LO'llLS. P,aull VaŒè'y ,ou ~onscience et IPo,ésie. Genève:, llmlpr. A. Kundig, (1944), 8°; 147 \p. (Thès'E' Lettres, Ge·nève.) TA 2841

BORGE.A UD, ,vV!i:11y. Lels 1111yrie.ns en Grèc-e et e'}1. HaiHe. Ètucle linguis­tiqu.e et mythO'l'Oigique. Genève, S. Ro'ulet, 19>43, .go; 147 'p. (Thèse Lettres, Genève.) PA 1927

CINGRIA, Charlies-Al.bert &t ,Paul Monnie,r. Le paIïCOUTS ·du Haut­Rhôl1e ou la Julienne et l'aill slRuvage. Texte et ·croqui s ipri,s sur Il.a, route Ipar C'A'C et P~M' . (FribÜ'ul'lg), Eglo,u, (1944,), 8°; 1-28 113.

TA 27(316

COUCHEPIN, Louis. Des -ohMs. Quetlques mo,ts sur ,l 'autori té . s.1., [1945J, 8°; 17 p . PA 1H34

DANTON, (Georgels-Ja,cquC's). Discours. Choix ode textes et Ipréface 'par Pierre Jelan Jo'uve et Fréldérk Ditisheim. (F,ribourg, ,libr. de Il'Univ., 1944), 8°; 282 .p. (ILe ,cri de }a FNliIlce, V Otl. 15.) TA .21StQI9

FLAUBERT, Gustave. IlYla;d,ame B ovary. IVIœurs die Province. 'paris, éd. de Ctluny, (W-Œ) , 3'\ XVI + 4.J.li5 .p . (BiùJli-othèque de Cluny, voll. 1.)

TA 2:SD4' FOLLONIER, Jean. Peuple .c1e·g Montàgnes. Préfa,ce ·de Pierre Vallette.

Ililust,ratio-ns d ' .AJllb~Tt Ohtû v,az. Si,erre, éd. des Treize Eûoi~les,

(1,9415), 8°; 96 p. TA 29'37

GARD, ,Maurioce et Cyl'ilille. Vers tl.ilhres. Po,ésiE'S de M'et CG'. l\1:arti-g,ny, 11111131'. Nouve,ll1e, 1941, 8°; 57 p . PA 1>9-47

GAULLE, Charles :Cle. DiElcours ·de guerre (Juin 1940-Décen ,bre 194:2) . (F'ribourg), Egl,olff, (1944), 8°; 317 ;p. (Le .cri ·de la. Fra'IlJoe,. [No 'l'vel.le série), vol. 1.) TA. ' 29,316

GIHAUDOUX, Jean. Sod,oome et Go;morrlle. P ièce en deux [vctes NellJchàte,l, Iode.s et Cailendes, 1943, 8°; 110 p . TA 3,02.9

GLADKOV, Fe,dor. Le ci.ment. Roman tTald. du rus,se p ar Victor­Serge. {2eme éd.) Genève, Paris, éd. odes Trois c'oI1lines, (19oH), 8°; 524 p. TA 29Q.3

GOGOL, Nk,o,las. Veill'lées d'Ukr.aine. (Vej,~lées au ham eau pl'ès de Dikanka. Nouvelles ·éditée, ip,ar l '8,pi,cu·lteur ,Panko le Rou ge.) Tr.ad. ·par Eugénie TcheTno.syitow. Genève, écl. du Rhàne, (1944), 8°; 342 !p TA 2989

Page 14: L'Ecole primaire, 30 avril 1945

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Un hoonme, dE'Ux ,ombres (Jean-JaJc,Cfues -Ju.lie-Sophie). Genè\e, éd.œu Milieu du IMonde, (1943), 80

; 3·23 ,p. (<< Lels aunitiés alI11o'U­l'euses ».) TA 2990

HELLO, (Ernest). Textes 'choisis et tp'l~é.se'l1rtés ,par Slta'llislas Fumet. (Fr:iJbou1'lg), Eg,loŒ'f, (1194.4), 180

; 1296 ip. (ILe cri ·de I~a FraJllice, voll. 119.) TA 29,3-5

HOMERE. L'Odyssée, Poé.sie HOllllértqu-e. Texte étaJbld et tr'iadui.t ,p.ar Vidor Bérard. Sème éd. T. I-Ill. Paris, SOIC. d 'éd. «Le,s beltles lettres», 193'9, 80 ; 3 voll. (CoŒ~elCtion des Universités de France.)

TA 21898 HUGO VktlÛl' (,Prose). Textes choisis IIl,ar Geo!I'lg,es Cattaui ,et Pau~

Zu:mthor. '(Fribourg, ,lilbr. de Il'U.niver,sité, 1944)" 8°; 270 p. (Le ,cri de l.a France, VOIl. Hl.) TA Z810

JgNNY, E'Dnst urud ViI1gme Rossel. GelSlCihilahte d '€1l' ,s,clhweiz'eriSlC'hen Li,te-ratur. Bd. 1-11. Hem, A. Francke, La:usanne, Payot, 19>10, 80

;

2 VOtl. . TA 262.2

LAMENNAIS, (Hugues-F-él:i'CiM-Robert d.e). Choix de textes et intro­duotion pa,r Cl'aJude Aubert. (Fri:bo'u~g), Eg,l,o'U, (1944), 80

; 129 'P. (Le ·cri <d'e I~a France, ,"oL -18.) TA 29'3-4

MALRAUX, And,ré. La conditio;n humain8'. Gemève, A. Skira, (1945), 8°; 314 .p. (Oeuvres lComlpllètes, 1.) N 22,Za

- Le temlPtS du méipri.s. Genève, A. Skir'a., (1.94'5), go; 911 iP. (OE'uvres oo.mplètes, II.) N 222a

MARIVAUX, (Pierre C.arŒ'et de üha.mÙJIl'ain .de). Choix de textes et in­trodiU.ction par RohE,rt de Traz. (Fribo-Ull.g, libr. d e rUniv., 1944), 8°; 177 p. (Le ·cri -de l.a F,ran.ce, VOIl. 17.) TA 2811

MICHELET, Marce!l. Les ,chants intérieurs. St-Mauriüe, Oeuvre St-Augustin, 1944, 80

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MIILOSZ, O[Slcar] V[:~aldisLas] de L(u!bicz) -. Oeuvres .ooiffilpI1ète's. T. 1 -Fl~ibourg, Eglof,f, (1.944- ), 80

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POUCHKINE, Alexan.dTe. La fitlile du ca!pitaine. Tra.d. du russe par Rurik de Ko,tzebu,e. (La,usanne), MermOld, (1944), 8°; Z:84 p. (Grands :rOtmans étra,Thgers, 4.) TA 29.00

HAMUZ, ·C[hades] F[e·rdinand]. Nouve,ltle·s. (L'au.sanne), Mermo.d, (1.944), 80 ; 256 ,p. TA 2993

R UCHON, François. JuJl,es La.for!g,ue (1806.0-18187). S.a vie - son oeuvre. P.réface .de M. G. Je,aln-Aubry. Ouvr,age orné d'un frOlI1tÎslpÎ<C E' de's­si·né et grav·é sur hoj,s [par P . ..,E. yibert et ,douze hors-texte. Genève, A. Cianla, 1924, '80 ; 283 p. TA Zg!},2

SENEQUE. Tragédies. Texte ,étla'b!hl et traJduilu par Léon Herrmann. T. 1-11. Paris, SOIC. ·d '·éd. «Les belliles lettr~e6», 1924-19-26, 80

; 2 vo:l. .(Ot]lecüon œels UllIiversités de France.) TA 2911

SPITTELER, Carl. Prométhée 'et Elpürnéthée. Trad. ipar Cha!I'lles Bau­'douin. Neuchâtel et Pa,ris, éd. Dellfwhaux et NiestJlé, (1940), 80

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316 p. TA 2727 THEOPHRASTE. Caractères. TE'xte étmb<li et .tl'a:dluit par Octa\'e Na-

varre. 2èJme éd. Pa.ris. SOIC. d'éd. «Les be,Ues lettres», 100.1, go; 101 'P. (Collection des UtniversiJM.c; de France.) TA 21800

ZEHJYIATTEN, Mauriee. ·Chr.istine. ROU11aJn. (Frihourg), Egrr,orff, (1-944), 80 ; .321 IP. TA 2805

III. HISTOIRE - GEOGRAPHIE - VOYAGES BIOGRAPHIES - MEl\iOIRES - CORRESPONDANCES

ANGREVILLE, J[aoques]-E[tienne] d'. NUJmis:rnatilque va,lllaisamne. Epoque ,mérovingienne. A ve'c 2pllianches et un sUiplP%ment. Ge­nèv'e, et Bâ!1e, H. G.eorg, 18iEy8, 40

; 24+1:2 'p. (Extr. lœes ,Mémoires de l'InsUtut geinevois·, 1186,2-18fl,3, T. VIII et X.) PB 141

BENZERATH, .Miohae'l. Di,€, KirlC:hen(J)laltlI''ÜIlle ,der allten Di6zese Lau­·sanne im ,Mi.tte1lwltc'r. Fre.:iJbu,I1g, VerJ. der UnriverS'itat-IBuahha,ntd­lu.ng, 1914, '80 ; XVI +219 p. (Ahgedruckit in FretbuTiger Ges,chkhtB­blatter, XX, 1913.) PA 1902

BESSIRE, P(aul) -O(tto). HistoiTe du .peuiple ,suisse plar Ile texte et par l'ima,ge. T. 1- . Porr-entruy, chez l'auteur, (194Û'- ), 40• N 225

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(Extr. du BuLletin p-al'oisoSiaJl de Bagme,s, j.amrv. 19>45.) PA 19\30

BONNARD, André. Lels Die'ux de ,]a Grèce. ,Mytholl'olgie d~as.sique. Des­sins etpeilJltul"'E's ode kt Renaissance à nos jours. (Lausanne), Metr­mod, (19044), 8°; 3,29 p. (CoQ[ecticn du Bouquet, vol. 10.) TA 29t9~

B ORIN DES ROZIERS, MarC'ell, Les oaJp>ÎtUll,ations miJ1iltJaires entre la Suisse et la France. Pm'j,s, A. Ro'U'sseall, 11902, 80

; VIII +295 tp. (Paris, Thèse droit.) TA 2543

CHAPUIS, lMar.c. Recherches sur les instit!utiÜlns ipolHtiques du Pays de Vaud du XI1ne au XI.IIme sièJc'le. 103:2-1~18. Lausanne, F. Roth, 1940, ,80

; XIX + ,2167 iJ). (Biibho.thè.que histori'que vaudoise, II.) N 191

COOLIDGE, W[illli:am] A [UJg'1U.S-tUiS] B[I'Ievoo,rt], Jos.ials ·Sim/ler et l,es orlgmesd.f} l'alpinisme jusqu'en 1000. Gpenoib!le, ImlP. Alilier, 1904, 8°; XXII+CXCII+3017+327+9,g !p., ~~l. ·cartE'. TA 2504

CORTHESY, Eug[ène.]. Etude historique ,sur lia valllée des Ormonts, ,les seigneurs ·et J,a Ctommu:nauté a\'ec q'uer~ques observations ·sur le Chahlais. Lausanne, Pay,ot, 1903-, 8°; IX +204 ,p. (Thèse Jettres, Lausanne.) TA 2602

CROISET, Ma:urÎtCe. La civilisati.on de la Grèce :aiIltÎ'que. Avec 2 ,cartes et 25 ülustrati.ons ho,rs texte. Pad,8', P.ay{)t, 1948, 80 ; 349 <p. (Bi­bliothèque historj'que.) TA 29-91

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FORAS, E(loi) ' Almédée - die. Aro.noriaJ et nob~liaire de d'ancien duché :.Jde 'Sa;vüie. T. I-V. Gre\l1;oJJ!1e, A~lier .éd., 11Ï36'3-WilO, in-,f.ol., 6 voil : H

GA:LBBEATH, 'Drona~cl] L[inctsay]. IManuell du huals'oill. Avelc 6>213 li­gures d,o,nt 229 en ·coulLeurs. Prtéifa.ce de PieTre GreJlet. Lau.sa.nne éd. Sp,e'S, 1942, 8°; 361 p. IrA ::lIJOS

GHA~D-CARTERET, Jo'hn. La anontagmle.s là travers Le-s âges. Rô'le j,oué ip'ar eiltle; façon ,dont eEe a été vue. I. Des Itrell11Jps ,antiques à ,l,a fin ·dudix-huitième sièc!le. II. ilia 'Mo'ntagne d 'aujourd'hui. 360 i11usirati-ons d"alprès lels do-cruuents anciens elt modernes. Greno­ble, .li!br. Dau.phinoo.is'e, M,outiers, libr. Savoyal~de., 1:9013-1904, 4°; 2 vOI1. TB 3.2.1

L.ÈCO~ITE, FerdÏinand. Le g·élnérall J.o'mini, >sa vie et ses écrits, E.s­quisse .biographique et stI1at,égique, 3'è.me* éd. ,ave'c un a.tllas. La-u­sanne, B. Benda, 1.sS8, ,go; XXXIV: 46'0 p., po.rtr. TA 2614

LUISlEoR, Ange·Un. Un !pJ',o/blème ,cùe a'a Pollitioque v.3Jllai,SHnne au XVIe siècle. Comillourg'E'o{sie a~e,c Genève ou allliall11ce ave,c la Savoie 15,2.6-1528. (St-Maurice, ImlP. de J'o.euvre St-Augustin), [1.941], 8°; 43 IP. (Extr. des AnnaJlles Va!llaisannes, Sejpt. 1094,1, rpp. 261-3,01.)

PA 1938 MILLIOUD, A[.lfr·eldj. Histoire d.e Bex. P,ubl. SOUtS ~es aus.pi.c'es de

l'asso.ciatioll1 du Vi'e'ux-Bex -par A'M'. T. I-II. Bex, E. OplP.liger, 1910-1'914, 8°; 2 vol. TA 2827

MONNIER, Luc. L"annexion de la Savoie à l,a F-rance e\t ,la p-oilitique suisse 108:60. Genève, A. JuÙUie.n, 19·32, 8°; 313 !p. TA 2758

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f

PAJRTIE PEDAGOGIQUE

De la politesse Le mot politesse a plusieurs synonymes: civilité, courtoisie,

urbanité, bienséances, convenances, savoir-vivre, qui ont chacun .une aoception spéciale. Mais politesse est le terme le plus fré­quemment employé et aussi le plus si.mple; de plus, il ajoute à l'idée des autres mots quelque chose de noble, de fin, de déHcat, qui marque davantage le degré d'éducation.

Les uns le font dériver de polis (vine); d'autres du latin polirc. qui veut dire polir, rendre uni et lisse en enlevant les rugosités. ~ous emploierons donc ce mot dans ce qui va suivre.

Et qu'est-ce qu'on entend par politesse? C'est le soin que l'on prend d'éviter tout ce qui peut froisser quelqu'un ou lui déplaire; mais c'est là le côté purement négatif; la politesse veut encore .qu'on che:I"Che à faire plaisir, à us·er de délicatesse; bref, à être ·bon. Voilà pourquoi saint François de Sales l'appelle « fleur de la débonnaireté '», c'est-à-dire de la bonté poussée à l'extrême, presque à la faiblesse .

Cette vertu, car c'en est une, puisqu'il faut de la force ou de l'énergie pour la pratiquer habituellement, joue un rôle très impor­tant dans les relations sotCÏales. Elle y est COIlline une huile fine qui fait fonctionner plus facHement ies rouages, en empêche les grincements et en retarde l'usure. Elle est aussi comparée à une fleur délicate et parfumée qui réjouit tout le monde, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres. Se figure-t-on ce que serait une sodété sans l'observance des règles élémentaires de politesse, -dont les membres n'auraient entre eux que les rapports indispen­sables, qui se tiendraient ordinairenlent à distance les uns des autres, qui se regarderaient comme des chiens de faïence? La falmille elle-même, dans ces conditions, serait un milieu ,pénible, parfois une sorte d'enf·er.

Par la pratique de la politesse, au contraire, on s'attire l'es­time et la sympathie; on fait plus fadlement so~ chemin à tra­vers la vie, malgré les difficultés qui peuvent s'y rencontrer; on peut compter davantage sur l'entr'aide, rencouragement. Un jour, un jeune secrétaire .d'ambassade d,emanda à un vieux diplomate ce qu'il fallait faire pour réussir. « Soyez poli» fut la réponse.

Voilà pourquoi nous voudrions que le personnel enseignant 'insistât davantage sur la politesse auprès de ses élèves. L'école 'est une société en miniature, donc les occasions n'y manquent pas de pratiquer une vertu qui est un des charmes de Ja vie en

"commun.

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Mais comment s'y prendre ? Sans doute, on peut donner cet enseignement d'une manière occasionnelle, à la suite, par exem­ple, d'un fait louable ou blâmable dont le maître ou les élèves ont été témoins. Seulement, ne risque-t-on pas de laisser trop souvent échapper l'occasion, parce qu'on a pas été assez observateur ou clairvoyant ou parce que, pressé par diverses leçons, on n'a pas le temps de se livrer à une digression nlême uti,le ? Il nous sem­ble qu'il serait préférable de fixer un 1110ment bien déterminé, au COlnmencelnent ou à la fin de la classe, (nous disons un mo­nwnt car la leçon de politesse ne doit gère dépasser -cinq minutes), une fois ou deux par semaine, où l'on s'adresserait à toute la clas­se, aux grands et aux petits, dans un langage clair ' et simple, donc accessible à toutes les intelligences. On parcourrait ainsi un petit programnle préparé d'avance et comportant les points les plus pratiques.

Chaque année, on reviendrait sur ce même programme, mais en variant la forme des leçons, le choix des exemples et des com­paraisons; car il ne faut pas oublier qu'il y a des choses qu'il faut répéter sans cesse, qu'on n'enfonce les clous qu'à force de frapper dessus.

Un pédagogue disait que pour retenir une chose, il faut l'oublier sept fois; nous pourrions employer .l'expression de rE­vangile : septante fois sept fois, c'est-à-dire "toujours.

Dans ces entretiens, nous ne voudrions pas laisser la parole exclusivement à l'instituteur. Les élèves seraient invités à poser des questions, à se renseigner sur tel ou tel fait dont ils ont été témoins, pour savoir si ce fait est louable ou blâmable; comment il conviendrait d'agir dans une circonstance semblable. Il est en­tendu que par discrétion, on ferait abstraction de tout nom de personne, même parfois du milieu ou de l'endroit où le fait s'est passé, à moins que ce fait ne soit très louable, donc à imiter. De cette luanière, on développerit chez les enfants l'attention, l'esprit d'observation, le jugement, et ils seraient plus disposés à faire ce qu'ils ont eux-mèmes loué, et à éviter ce qu'ils ont blâ­mé. On ne manquerait pas dans ces entretiens de parler des avan­tages ou des suites fâcheuses qu'ont valus à leurs auteurs tels actes de politesse ou tels manquements aux convenances.

La politesse à l'égard des autorités religieuses et civiles, des parents, du personnel enseignant, des vieillards et des étrangers' demande à être traitée d'une façon plus approfondie, avec indi­cation des nlotifs pour lesquels on doit plus de respect à ces ca­tégories de personnès.

Nous sommes heureux de pouvoir dire que dans certaines communes, les maîtres et maîtresses font de louables efforts pour former leurs élèves à la politesse. Nous pourrions citer des {aits bien authentiques. Qu'on ne craigne donc pas un peu ~e peine pour obtenir des résultats satisfaisants; il y va parfois "de

1 "

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l'avenir matériel de notre jeunesse, puis aussi de la réputation de notre population, si souvent en contact avec les étrangers qui viennent passer une saison chez nous.

Nous savons bien qu'à la campagne, à la montagne, la réus­site dans le domaine de la politesse est plus difficile que dans les villes. Cela tient aux espaces parfois considérables qui séparent les localités et les gens, la vie relativement très indépendante qu'on y !pène et qui raréfie les rapports de voisinage.

Si les campagnards ne possèdent pas, en généJ;al, l'étiquette des citadins, ils rachètent cette infériorité, toute de surface, par leur simplicité et leur bienveillance charmantes, par la générosité de leur accueil. C'est ce que saint François de Sales constatâit avec plaisir dans la campagne et les montagnes du Chablais.

En terminant, nous ajouterons que le meilleur prédicateur de la politesse, c'est l'exemple. Que l'instituteur soit poli avec les autorités, les parents de ses élèves et avec ses élèves, qui,

. quoique inférieurs, ont droit aussi au respect, donc 'à la politesse. Si la politesse était en honneur chez les païens, et nous ' sa­

vons que les Athéniens la demandaient à leurs dieux en ' disant: « Accordez-nous de ne rien dire que d'agréable et de ne rien faire qui ne plaise», à plus forte raison doivent la pratiquer les chré­tiens qui connaissent leur dignité de frères du Christ.

Aussi, est-elle p'articulièrement observée dans l'Eglise, dans les ordres religieux.

Si la France passe pour le pays le plus poli, c'est qu'elle a été comme imprégnée, pétrie de christianisme. Malheureusement, quand la religion s'en va, le respect de soi-même et des autres s'en va aussi.

Promenades à tra\7ers la lan~u 3 française 1) Importance de la ponctuation

Qu'on en juge par les deux anecdotes suivantes: a) Un inspecteur de France, voulant visiter l'école d'une

commune, invita le Inaire de celle-ci à l'aQcompagner. Le maire, ennuyé de cette invitation, dit un peu à distance et de manière qu'il pensait n'être pas entendu: « L'inspecteur est un âne. »

L'inspecteur, qui avait l'ouïe fine, entendit le co-mpliment. mais se réserva d'y répondre plus tard.

Arrivé en classe avec l'aiimable maire, il questionna les élè­ves sur la ponctuation, et pour en montrer l'importance fit écrire par un élève au tableau une phrase avec deux ponctuations dif­férentes. Voici ce qui fut écrit :

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« L'in~pecteur, dit le maire, est un · âne. »

puis: L'inspecteur dit: « Le maire est un · âne. »

La bane était renvoyée. Seulement, si le fait est authentique, 'qu'ont dû penser les

élèves du choix de cet exem:ple ? b) Pour un point, Martin perdit , son âne, ditLon quelquefois

pour montrer qu'une petite cause peut avoir de grands effets. Il y avait en Italie un couvent au haut de la porte d'entrée

duquel se lisait : Porta patens esto. Nul/i claudares honesto. Ce qui signifie:

'Porte, sois ouverte. Ne sois fermée à personne d'honnête. .Or, l'abbé de ce couvent, quelque peu facétieux, déplaça le

.·point entre esto et nul/i. et le mit après nulli, ce qui donnait: Porta patens esto nul/i, Claudares honesto, c'est-à-dire? Porte ne sois ouverte à personne. Sois fermée à l'honnête homme.

Le pape ne goûta point cette plaisanterie et enleva à l'àbbé la direction de son couvent ou asel/o qui, en_ italien, a, paraît-il, aussi le sens d'âne.

2) Remarques sur l'emploi de certains mots

Enormément veut dire qui dépasse la règle, la mesure (nor­me, 'et ne s'em.ploie que pour les choses désavantag:euses, Plauvai­ses. Ainsi, on dit qu'un tel a énonnément de dettes, et non qu'il a énormément de bon sens. De bon sens, on n'en a jamais de trop.

Attraper signifie réussir à saisir, quelquefois au moyen d'un 'piège. On se gardera bien de fajre ,cela pour une maladie. Donc, on ne doit pas dire: j'ai attrapé un rhume.

Les fiches de lecture silencieuse Depuis quelques années de nombreux pédagogues insistent

sur l'utilité de la ledure silencieuse et sur la place que l'on devrait réserver à cette discipline dans les degrés moyen et supérieur de nos classes primaires.

Plusieurs ouvrages ont été publiés donnant d'utiles directi­ves à ce sujet. Bornons-nous à signaler ceux de Mgr Dévaud : « Exercices de lecture silencieuse» et de Mlle Anderson: « La lecture silencieuse» (Delachaux et Niestlé.)

Si, durant les premières années de classe il est nécessaire d'initier l'enfant à la .technique de la lecture, dès qu'il est f'apa­ble d'assembler les syllabes, les mots, les phrases et d'aligner les idées dans son esprit, on doit l'astreindre à faire de fréquents exercices de lecture silencieuse. Car, si dans la vie de tous les

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jours on a raremerft l'occasion de faire de la lecture à haute voiXi, à chaque instant on demande au journal les nouvelles du jour et c'est mentalement qu'on les enregistre dans son esprit. On aurait tort d'ailleurs de croire que celui qui lit bien mécaniquement est forcément apte à bien profiter de la lecture. Il faut y avoir été entraîné progressivement et méthodiquement par la lecture à haute voix, ·collective d'abord, cela va de soit. Ce n'est donc guère avant les degrés moyen et, supérieur que l'on pourra envisager en classe des exercices de lecture silencieuse. Par contre à ce mo­ment-là, il est indispensable d'entraîner les élèves à' cette nou­velle forlme de la lecture. Les fiches constituent pour cela un excellent instrument de travail.

Posons d'abord conlme principe que les élèves viennent à l'école pour s'instruire, c'est-à-dire pour acquérir un ensemble de ..connaissances précises en histoire, en géographie, en arithlné­tique, en orthographe, etc.; mais ils y viennent encore et surtout pour acquérir une qualité intérieure de l'esprit absolument per­sonnelle. La tâche du maître est donc doubI.e : d'une part donner à l'élève un certain nombre de connaissances, et d'autre part lui faire acquérir cette formation qui lui permettra de compléter personnellement son bagage intellectuel, de meubler sa mémoire et d'enrichir son intelligence. Ainsi fornlé, il sera en mesure de jouer un rôle utile dans 1e milieu où la Provi dence l'a. placé'.

Or, qui ne voit combien aujourd'hui l'individu trouve de facilités à compléter sa formation par la lecture de journaux, de revues, d'ouvrages largement vépandus. Mais encore faut-il qu'il sache en tirer l'essentiel. Et comnlent le saurait-il si nul ne l'a initié;? Les exercices de lecture silencieuse poursuivent ce but. Ils doivent apprendre en premier lieu à l'enfant à saisir le con­tenu d'un texte, à se l'assimiler. Mais, nous le répétons, il faut au préalable qu'on l'ait entraîné par des exercices collectifs de lecture à haute voix.

Il y a deux espèces de lécture silencieuse: la lecture collecti­ve et la lecture personnelle. Par la lecture collective, tous les élèves lisent silencieusement le même texte et ils s'efforcent de répondre aux questions inscrites au tableau nok ou sur une fiche que chacun posséde. Après avoir laissé quelques instants de ré­flexion, le maître Dose les questions et les élèves répondent au fur et à mesure que les mains se lèvent. On peut au,;si exiger des réponses écrites. Il est bon de faire préparer le travail à domicile.

Pour la lecture personnelle on procède à peu près de la même façon; mais dans ce cas chaque élève reçoit une fiche contenant un texte différent. L'élève prépare généralement son travail chez lui; là il a peut-être le matériel néc-essaire pour se documenter; il peut enquêter, questionner. Comme P9ur les fiches 'de dévelop-

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pement - elles en sont d'ailleurs -, on peut les remettre à l'é­lève qui a fini sa tâche avant les autres, cela lui permettra de s'oc- . cupel' utilement. -

Les fiches de lecture que nous publions cette anné·e s'appli­quent à ce genre d'exercices. On remarquera que les questions po­sées sont nombreuses, trop peut-être; l'effort que l'on demande à l'élève risque d'être trop considérable; mais le maître a toujours ]a possibilité de supprimer les questions qu'il juge inopportunes. On peut aussi laisser à l'enfant un temps suffisamlnent long pour achever sa tàche. .

Nous tenons cependant à bien répéter que ces fiches n'ont rien d'absolu; comme toutes les autres d'ailleurs, elles seront d'au­tant lueilleures qu'elles auront été lnodifiées davantage par le maître et ainsi mieux adaptées à la classe qui les utilise.

Evidemnlent le 'maître doit contrôler la lecture silencieuse. Il jettera un coup d'œil sur le cahier où les observations ont été consignées; il questionnera les élèves pendant que la classe est occupée à d'autres tâches. D'ailleurs, au bout d'un certain telups, quand les enfants auront pris l'habitude de ce travail, le. contrôle se fera rapidement.

Le nlaître ne tardera pas à se rendre cOlnpte du profit que ses élèves retirent de ce nouveau genre d'exercices. Nous croyons d'aut.re part qu'une lecture ainsi pratiquée exercera une réper-, cussion directe sur la mémorisation des textes d 'histoire, de gram­maire, e tc., car si nos élèves ne savent pas leurs leçons, c'est souvent parce qu'ils sont incapable de lire silencieuselnent, ne l'ayant jamais appris. Cl. Bérard.

Pour la FETE DES /v/ERES

El lTIaman Est-il un nom plus doux que celui de maman? Est-il rien de plus cher, de plus riche en tendresse? Rien de pius consolant quand le mal nous oppresse? Est-il rien d~ plus fort que le nom de maman?

l\laman, sans ta présence est-il un sezzl foyer Où l'on rie, où l'on chante, où l'on se sente heureux? Où l'on s'aime, où l'on prie, où l'on travaille mieux? }'1aman, sans ta présence, il n'est pas de foyer.

Maman, sans ton sourire, il n'est aucun bonheur? Ton sourire divin apaise et réconforte, Il calme: il encourage., il rend l'âme plus forte. .J.vlwnan, sans ton soul'Îre, il n'est pas de bonheur.

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Mère, sans ton amour, on ne peut être bon. Les plus beaux sentiments, c'est lui qui les inspire Les mots simples et doux, c'est lui qui les fait dire. IMaman, sans ton amour, on ne sait être bon.

~Maman, tes yeux sont pleins de pardon, de douceur. Après avoir versé presque toutes les larmes, Ils ont un feu plus pur, ils ont gardé lellrs charmes. l\1aman, dans tes chers yeux, tu fa.is passel' ton cœur.

Maman, tes mains, le soir jointes pOlll' implorer, Font déscendre sur nous le fruit de ta prière: La paix, l'oubli du mal, la grâce et la lumière. l\1aman, sois toujours là pour offrir, iJnplorer.

l\1wnan, nOllS voudrions qu'en un rêve infini Tous tes vœux soient comblés, qu'heureuse soit ta vie, Que tes jours soient nombreux et ta route fleurie. Que le nom de maman à jwnais soit béni 1

Saxon, 25 avril 1945.

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i PARTIE PJRATKQUE ~ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~dk~~~~

HISTOIRE

Le village et le travail du vilain au moyen âge

Au moyen âge, les paysans habitaient de pauvres villages groupés autour de l'église et du château. La condition des vilains était misérable, mais elle s'améliore peu à peu. Cependant Hs furent plus d'une fois replongés dans la misère par lIa guerre ci­vile et la guerre étrangère.

Le village. - Au moment des invasions, les habitations épar­ses se sont rapprochées pour ·constituer le villagè. Les maisons, appelées borderies ou métairies, sont disposées sans ordre le long des chemins mal tracés et souvent défoncés. Autour d'elles s'éten­dent les champs et les prés. A l'é-cart, au milieu des terres en fri­ches qui couvrent de vastes surfa·ces, se trouvent d'autres maisons isolées: celles des étrangers ou colons qui vont de région en ré­gion défricher les terres incultes. Au milieu du village se trouve la petite église de bois et plus tard de pierre; à proximité, sur une butte, le château dans lequel on se réfugi,e à la première alerte .

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Les maisons du village. - La chaumière se cnmposait d'une étable pour les bêtes et d'une chambre unique pour la famille, et encore il n'y avait souvent qu'une seule pièce dans laqueHe vivaient à la fois gens et aninlaux. Pour plancher, c'était la terre nue; pour cheminée, ~n âtpe en teITe. battue. La fu.mée .s'échap­pait par l,a pOT~e entr ou~erte, ceJ.le-.cI ne d,~nn~nt .laInaIS ~~~ le chemin où erraIent les pInards, malS sur 1 etrOlte cour der l'lere, par où l'on accédait aux champs. ~es f~nêtres, quand il y en ava.it, étaient sans vitres. On les f.ermaIt SOIt avec des volets en bOlS, soit avec des bouchons de pailile. Aussi l'intérieur était-Ï'l très sombre. Le mohilieT se co'mposait d'un grand lit dans lequel cou­chait toute la fam.ille, d'une table et de bancs.

Le travail du paysan. - Le vilain comme le serf était astreint aux corvées: travaux non rétribués, pour le cÜ'mlpte du seigneur: labour, vendange, fenaison, etc. Ces corvées, ajoutées à la ,c~lture de sa terre rendaient son :labeur très pénible. Les procedes de culture étaient très primitifs. On ne connaissait pas les engrais et on laissait les champs en friche au moins une année sur deux. On cultivait surtout le blé, h~ seigle, 'l'orge, l'avoine et la vigne; on élevait l~s porcs et les moutons. Le labourage des champs se faisait à la bêche ou à l'aide d'une charrue de bois; le battage au fléau.

J ours meilleurs. - Malgré les lour des redevances, malgré les famines et les épidémies, la condition du paysan s'améliore 'au cours -du moyen âge et s'am,é1ioreTait davantage sans la guerre civile et étrangère. Les vil1ains et les serfs affran~his, de plu~ en -plus nÜ'mbreux, arrondissent peu à peu, acharnes au travaIl et à l'épargne, leur lopin de teTre. Les seigneurs finissent par les ménaGer davantag,e. Très tôt -les COlnmunes valaisannes se sont éman~ipées, et la condition des paysans s'est améliorée.

SCIENCES

Le sel. Matériel. - Gros sel, ,sel fin, sucre en poudre; tubes a 03-

sais, Éprouvettes, soucoupes, verres; couvercle de boîte à c.irage ou casserole; lampe à alcool},

Observation. - a. Observons du gros sel. - 11 est blanc ~ comIne du sucre. Touchons-le: il est rude au toucher. Il ec;t formé -de morceaux brillants, les uns gros comme une grosse noisette, les autTes tout petits. Choisissons un gros morceau et regardons-le attentiveluent.

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Il a une forme régulière , On dirait un toit carré à 4 pentes, ou un abat-jour de lampe carré. Dessinons-le; H est creux ~ l'intérieur.

Essayons de le casser ave'C les .doitgs; il se brise faci'lement en petits mor,ceaux réguliers et brillants qui s'appeillent des cristaux.

. Conclusion. - Le gl'OS morceau de sel est formé pal' la l'éu­nion de petits cristaux de sel.

Regardons dehors à travers >l'un de ces c-ristaux: il 1aisse passer la ,lumière. Essayons de lire à travers: c'-est Îilnpo-ssihle.

Conclusion. - Les cl'istaux de sel sont tl'anslucides.

b. Observons du sel fin. - On dirait du sucre en poudre. Il est blanc ·comme le sucre. Touchons-le: il est fin co'mme le sucre.

Le sucre en poudre glisse entre les doigts plus facilement que le se'l fin. Les petits grains de sel se ·collent l,es uns aux au­tres, et, en les touchant, nous les sentons humides. Si le temps est très hum.ide, nous les sentons nlême mouillés.

Conclusion. - Le sel devient humide à l'aÎl' et les petits grains de sel se collent les uns aux autres.

Goûtons le sel fin et le sucre. Lequel préférez-vous? Pour­quoi? Le sel a mauvais goût; nous faisons la grimace ~orsque le sel arrive sur notre langue: il est sa1é.

Goûtons un grain de gros sel: i'l est salé COlnlne le sel fin.

Conclusion. - Le sel a un goût dé3agréable et salé. Sentons le sel fin et ~'e gros sel: ils n'ont pas d'odeur. Ecra-

sons du gros sel avec une bouteille: nous obtenons du sel> fin.

Expérience. - 1. Jetons des cristaux .de - gros s'el sur la flamme de la lampe à aJ.cool : Hs fondent en produisant un pe­tit bruit sec: ils crépitent; la flamm-e de la lampe jaunit.

2. Prenons deux tubes à essais (ou deux verres) contenant un peu d'eau. Jetons dans le premier un morceau de gros sel et dans le deuxième une pincée -de sel fin. Le sel tombe au fond de chaque tube.

Conclusion. - Le sel est plus lourd que l'eau. 3. Bouchons avec le doigt 'chaque tube et agitons-le. Le sel

fin ne tarde p'as à diminuer de volulne; le gros sel se divise et diminue aussi. Au bout de quelques instants le sel a disparu dans les deux tubes.

Conclusion. - Le sel fond dans l'eau, se dissout dans l'eau.

Goûtons cette ,eau: elle est salée.

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4. Dans le premier tube à essais ajoutons ~n de~xièln.e mor­ceau de gros sel et agitons: il se dissout, malS mOIns vIte. ,que le premi~r. A joutons un troisième nlorceau~ puis un quotr~em~ si c'est nécessaire. Il arrive un moment ou le morceau ajoute ne se dissout pas, bien que nous agitions le tube.

L'eau ne veut plus dissoudre le sel.

5 Chauffons alors le tube avec la lanlpe à alcodl et, dès que 'l"eau est tiède, agitons-le.. Le dernier morceau de sel se dissout rapidenlent.

Conclusion. - L'eau chaude dissout plus facilement .le sel que l'eau froide.

6. Prenons l'eau salée du dernier tube et versons-la dans le couvercle de la boîte à cirage. Chauffons-la à la lampe.

L'eau ne tarde pas à disparaître: il reste au fond du cou­vercle une poussière blap:châtre. Goütons-Ia: c'est du sel.

Conclusion. -- Si nous chauffons de l'eau salée, l'eau dis­parait (s'évapore), il reste le sei.

7. Abandonnons l'eau salée de l'autre tube dans une sou­coupe, ou, lnieux, dans une assiette très large. Plaçon~-la sur un coin de la table. Nous le retrouverons ce soir ou demaIn. (Le len­demain, l'eau a disparu; il reste le sel.)

Conclusion. - L'eau salée abandonnée à l'ail' disparaît len­tement} le sel reste.

D'où vient le sel

On le trouve dans la terre, dans des mines, conlm·e le char­bon. On le trouve aussi dans la mer. La mer est de l'eau salée. Reprendre les expériences 6 et 7 et montrer comlm~nt on peut retirer le sel de la nler. Montrer une gravure representant des marais salants.

Indiquez les mines de sel en Suisse. Lisez le numéro 231 de votre livre de lecture.

A quoi sert le sel

A saler nos aliments. Le sel n'a pas bon goût, mais la soupe sans sei est-elle bonne ? Et Ile pain ? et ,la viande ?

Les animaux aussi aiment le sel. On sale le foin. On donne même de temps en temps du sel pur aux vaches, aux moutons.

A vec le selon conserve la viande : sardines, morue, jambon, saucisses saucissons, lard, etc.

(Co~me 'complément aux fiches numéros 21-22-23.)

Le plâtre.

]JI atéz'iei. - Pierre à plâtre. Du gypse en fer de lance. Du !p1âtre en poudre. Eau. Lampe à akool. Un peu d'huile. Un chif­fon. Une médaille (:;lssez grosse) ou une pièce de monnaie (5 francs). Un acide. Morceaux de granit. Loupe.

1. La pierre à plâtre

Exalninons cette pierre (plâtre saccharoïde): aspect du 'sucre, mais moins blanc; assez dure, se laisse rayer 'comme le 'cal­caire, mais ne fait pas effervescence avec l'acide: ,c'est du sul­fate de ca'lcium ou pierre à plâtre. On en trouve beaucoup dans le sous-sol du Valais central.

Parfois il se présente sous une forme particuŒière qui lui a fait donner ,le nom de gypse en fer de lance.

Particularité: avec une lame de couteau, on peut le sépa­rer en fines lame'lles transparentes: on dit qu'il se clive.

Chauffons, sur 'la flamlIlle de la Ilampe à alcool, 'l'une de ces 1amelles. Elle blanchit rapidement. De la vapeur d'eau se dégage. On peut alors facilement réduire ' la lameNe en poudre qui est le plâtre utilisé habituellement.

Le ,plâtre est donc du gypse qui a perdu l'eau qu'il contenait.

II. Préparation industrielle du plâtre

Il suffit donc, pour obtenir du plâtre, de chauffer les pierres à plâtre de manière à éva'cuer feau qu'elles contiennent.

Cette opération se fait dans des fours à plâtre. On ·chauffe à 120

0 pendant plusieurs jours. Puis, après avoir éteint le feu,

on écrase les pierres. On met la poudre dans des sacs (mainte­nir au sec).

III. Utilisation du plâtre

Dans une soucoupe, mettons une petite quantité de p 'lâtre en poudre. Ajoutons de l'eau; mélangeons bien le tout de ma­nière à obtenir une bouillie blanche. On dit qu'on gâche le plâtre.

Au bout de peu de temps, cette bouillie devient de plus en plus consistante, puis durcit. Le plâtre a fait prise avec l'eau.

Le plâtre, mélangé avec de l'eau, redevient donc du gypse, c'est-à-dire une pierre. .

On utilise cette ,propriété du plâtre pour recouvrir les murs, les plafonds. Le plâtre, gâché, peut être étendu en une couche que l'on peut aisément lisser. Le papier de nos appartements ou hi peinture sont ensuite placés sur cette couche quand elle est bien sèche. . .

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P.rendre uille médaille ou une pièce de monnaie; découper une bande de papier qui, placée autour, constituera un cylin­dre dépassant de q~elques milli~ètres. ré~ai,sse~r . de l'o~jet (coller. Frotter cet objet avhec un c~llffon Imbl'be d ~u~le ou d un corps gras. Gâcher du platre, pUIS verser la bouühe dans la cavité formée.

A la fin de la leçon, on pourra obteni'r, en creux, la. repro-tion de la nlédaille, de la pièce.

Ce moulage étant obtenu en creux, on peut, en répétant l'opération, reproduire fidèlement toutes sortes d'objets et, en parHculier, les traits exa-cts du visa~e d'une personne morte (masque de Napoléon, de personnages Illustres .. .)

Quand une fracture d'un membre se produit, il faut immo­biliser les os un certain temps pour permettre 'leur soudure: pour cela, quand ils ont été renlis en pla.ce, on ento~re le ~eInbre de bandelettes de toille, puis on les recouvre de platre qUI, dur-cissant maintient le iIIlelnhre. .

C~rtains terrains sont 'aInéliorés par l'adjonction de plâtre, principalement pour la culture de la luzerne, du trèfle, du sain-foin.

L'eau qui traverse les terrains de gypse 'en dis~out une 1?e-tite quantité: elle ne peut alors faire Illousser le ~avo~ ?u .. CUlre convenablement les léguines : une teUe eau est dIte selenlteuse.

Résumé. - 1. On trouve, dans 'le sous-sol de certaines ré­gions, une pierre -connue sous le nom de gypse ou pierre à plâtre.

2. Chauffé à 120°, le gypse perd son eau et devient du

plâtre. . ' 3. On utilise le plâtre dans les constructIOns, pour obtenIr

le moulage de certains objets, en agriculture. Travaux à faire. - 1. Prendre le moulage d'une main (la

gauche), d'un objet quelconque. . 2. Dans le fond d'une as'sieUe, pos'er une gravure (Image

en dessous), remplir de pl,âtre; ?émouler en te.mps orpportu? 3. Collectionner des echantillons de gramt de coloratIOns

différentes.

~ _ .:/ _ ,_ : :: ' :~: '. <.', - .. l ,.;~ :." -

t Monsieur l'Inspecteur Vincent Pitteloud Le 20 avril dernier s'éteigllHit pieusement aux Agettes, dans

la 79ème année de son âge, et après quelque temps de souffran­ces chrétiennement supportées, Mr Vincent Pitteloud, anc~en pré­sident de sa commune et ancien ins-pecteur seolaire du distrL~t d'Hérens. Nous voudrions à la hâte et sommair,ement dire ~e

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que fut cet ho.mme éminent, respecté, disons vénéré de tous ceux qui l'ont 'connu.

Elevé dans une famine profondément chrétienne, il en a conservé les traditions et les a transmises à ses -enfants" que nous prions d'agréer ici nos sincères -condoléances. , A ~'Ecole normale, il se montra élève consciencieux, pieux et applIqué, et durant sa longue vie, il est toujours resté très at­taché à cette écol'e, où il s'est préparé à devenir un instituteur modèle et un inspecteur parfait. Nous disons inspecteur parfait sans exagération, car comme il avait pratiqué pendant longtelnps renseignement dans nos écoles rurales, il en connaissait à mer­veille l'organisation, les besoins, les moyens les plus rationnels pour obtenir le meilleur rendement. Aussi, durant son inspec­torat d'une trentaine d'années, MM. les Instituteurs de son dis­tdct purent apprécier ses dons pédagogiques et en faire leur profit.

Aux qualités pédagogiques proprement dites, Mr Pitteloud joignait l'aménité du caractère, le bon sens, la fermeté, la loyauté et une grande compréhension des personnes 'et des situations. Nous avons eu maintes fois l'oocasion, dans les conférences d'ins­tituteurs, de voir quel as-cendant il exerçait sur ses subordonnés, et ,combien ceux-ci lui témoignaient de confiance et de sympathie.

Tout dernièrement encore, un instituteur des nlieux quali­fiés nous disait que M. Pitteloud avait un talent remarquable pour discerner rapidement la bonne ou la mauvaise tenue d'une classe ou d'une école, et pour donner les conseils les plus appropriés à la situation.

Nous voudrions aussi, ~i le temps et la place nous le per­mettaient, rappeler cie que fut lVIr PiUeloud camme père de fa­mille, cnmme citoyen, COlnme président de sa commune et com­me organiste de l'hnportante paroisse de Vex-Les Agettes. Nous savons que des ténloignages de regret et de reconnaissance nom­breux lui ont été adressés lors des démissions successives qu'il a été obligé de donner en raison de son âge avancé et des .fatig1,les inhérentes à cet âge.

La grande foule des amis accourue à son ensevelissement a été une preuve irrécusable de l'excellente réputation dont jouis­sait cet ho.mme.

Et maintenant, il repose en paix dans ce petit cimetière qui domine les flots mugissants de la Borgne. Mais le souvenir de ses exemples de vertu et de travail -continuera longtemps à être une prédk'ation, un stimulant dans le chemin du bien. - « L'Ecole primaire» et le personnel enseignant valaisan tout entier se devaient de rendre ce dernier et faible hommage à celui qui s'est dépensé toute sa vie pour l'éducation populaire de notre ,c'anton. ' J.

~ or':" .. ~... . . .. ,' . - '.' .' : . ~ . 1 .~ ';. _ ,1 •

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LECTURE SILENCIEUSE No 39

Le travail des vignes à Sierre

Au lever du jour le tambour et le fifre sonnent la diane. Mu­sique et drapeau en tête, Iles Annivial'ds défilent deux à deux, le front haut, l'œil f'ésolu, la pinche crânement posée sur l'épaule.

Au pied du vignoble, ils hissent lestement sur un arbre le drapeau qui leur sert de point de ra-Lliement.

Avant d'attaquer le sol que vont féconder leurs sueurs, tous plient le genou, et le président de la comnlune, d'une voix éner­gique, dit les prières auxquelles les autres répondent de même.

Ce devoir aocompli, nos gens prennent leurs positions et s'a­lignent. La terre, durcie résiste et tremble sous l'effort de leur bras; les visages ruiss'ellent, les poitrines sont haletantes. N'im­porte,. On y met tout sOll cœur et le tambour va toujours, mar­quant par ses roulements le rythlne que le fifre égaye de ses notes sautillantes. Le vin de la commune abreuve les travailleurs, et, cela va de soi, nul ne s'en fait faute.

Mario: « Le Génie des Alpes valaisannes. »

QUESTIONS

Lis plusieurs fois ce texte, puis fais-en le compte rendu. Qui a écrit cela? Dans quel livre peut-on retrouver ce texte? Recherche le s-ens de tous les mots que tu ne comprends pas. Que penses-tu de cette façon des Anniviards de travailler la

vigne? A quel mois de l'année peut-on situer ce récit? Fais le compte rendu oral de ce morceau. Qu'est-ce que c'est que la diane ? Pourquoi les Anniviards font-ils la prière avant de COlnlnen­

cer leur travail? Le drapeau suisse et la prière nous font penser à d,eux qua-

Utés des Anniviards. Lesquelles? On dit que la terre durcie résiste. Pourquoi est-elQe durcie ? Recherche Si erre sur ta carte, puis le val d'Anniviers. Quelle est la rivière qui arrose cette vallée? Que.Iles sont les montagnes qui l'enserrent ? Par quels cols peut-on se rendre de là dans les vals d'Hérens

et de Tourtemagne ? Quelles sont les communes de la vallée d'Anniviers ? Connais-tu d'autres particularités: -coutumes, légendes, ré­

cits se rapportant au val d'Anniviers. . Cl. Bérard.

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