l'ecole primaire, 31 mars 1945

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

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vaux manuel'. - ,PARTIE PEDAGOGIQUE: De ,l"oe:nsei.gine!lYl.ent sexuel. - Les gosses. -- .\{ensolùgE's des enfants. - ,Mon alI)jpren ­Ussa.ge 'chez :IB'S jeuiI1es. Pr,0!l11·a nla,cl,e· . il tl'.a · e1'S l.a Ua:ng-ill~ t' ·(lÜI;.<ti :'; lI. - -. Comment l l t ilj~f:!' les fjcbes. - Le cl essin. - PAR­TIE PHATIQl!E : LaI gue fo}'\:'lnçaise, .centre. d'inté;J'êt. - Fich{!s scola iTes.

flssemblée générale des Institutrices Jeudi 5 avril 1945.

Chères collèUl.lcs)

Nons fêtons c2lle année le 25ème anniversaire de notre so­ciété. A cette occasion, venez nomibreuses, une conférence avec projections sur « le Valais et ses habitants » par 1\'ir le P,rofes­sellr Mariétan vous captivera certainelnent. De plus, il vou . ., sera donné d 'apprécier à sa valeur le talpnt cl1Unaire des m.aÎ ­tresses m.énagèrc-s cle l'Ecole Normal ".

Ordre du j01/1' "

9 h. 30 a) Messe ù l'ol-phelinat. JO h. :30 b) Rapport de 'la présidente.

c) Lecture du procès-verhal. d) Lecture des comptes. e) RenouveUem.er.t du cOluité , r) Propositions indhriduelles.

Prix du d'iner,' FI'. 5.-' avec le vin. (2 coupons) . Prière de se faire inscrire i\ l'Ecole Normale pOUJ' Je ~~ avril

1945. LE COi\HTE.

r élicitations Le 19 courant, 1'\1. René Bérard, fils de M. le Rédacteur en

chef de l ' ,( Ecole Pl'lmail'e ») notre méritante revue pédagogique, a dit sa première messe ù l'Abbaye de St-Maudce.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

- ::154 --

A ·cette occasion, -nOllS croyons être ) ' interprète de tout l e cor'ps enseignant valaisan pour présenter à llf. Clément Bérard le~ félicitations les .plus vives pour l'honneur qui lui échoil d"avoir un fils prêtre. Etre prêtre, c'est une cli'gnité supérieure à cen·e des anges" et, St-F~a~lçois de A Sales avait raison de dire que s'il ren­contraIt a la 1018 lIn pretre et uu ange, il saluerait d 'ahord le prêtr·e.

l\u. ~lou.veau ministre. d,uI sacerdoce nOlis offrons également nos lehcltatlOl1S, et nOlIS faIsons des vœux pour qUB son nlÎnis ­tère soit long et fécond. Nous invitons chaque melnbre de notre' fami11e pédagogique ù dire une prière à cette inten6on. .1.

On cherche des chefs pour les colonies de vacances Ii~guistiques

Une tfois ell1'COl'e, ù'e « servtoe de valcaIllces IpOU1~ la jeu1ne,sse» de Ja f.Otl'llda<tioll1 Pro Juventut se ,prOIPose d'orgal1Ii's'e'l' en Suisse r,orrnande, lPenda11t J '.é1Jé, des « côllonies -de " ,atclanees Il'inguistiquEIS )) IpOHr .ete jeunes .dle 14 '~ 18 ans environ. .

Les Ip arÜ!cilpants 'logent et Iprennent ,leu.rs l·elpa.s dans des fun1i.J­les, moyel111lan,t un odéclQlInJJ.-nagemel1it aUJiprÜipri é. Il s se réunlÎls'sen t

chalque Jour tP ° ur' suine Ipe'ndant qU8llques heur.es, SOUIS ôl.a, .clIire'cti~ll de \lIeurs ,chelfs, 'un enseiigl1Jelment attrayan,t de la 'l;a,nguE' franç'a ise. De.' eXJoursiŒls, des vj,s'i'tes cie sites ,pHt.ore-s'ques et do curiosités tl'Û,cale':i. des jeux 80,1"11: également o·nga.nis'és.

Pro Juventute clJ.enche :POUI' Iles ·oo:10nies cie ·C'eU·e année .c1-cs 'che-fs ex,pél'i:mentés qlud. seraient tclfj 'Slposés il cliri,gel' un 'camlp E't .\ trouver 'chuJ1is ,leul' ,commune 10 h. 20 famiJlles a'ocep tant clE.\ Ipr·end·e ,cles je'u- -JlIes en Ipension.

'pJ'ière de s·nc1re·ssel' sans .tarldel' à Pro .1uventute, Sel'V1ce ùe vaQaruoes :POUl' /lia jeu.nesse, StaJllla)jf~e'l1lbalc.hstrHJs5e l ê, Zurüch 1, qui 1'o'urnint tOUIS renseig1l8l11'lents.

Jouets et Loisirs LèS e.nfants vidi,mcs ·de lia g'ue'rre nemWl1q'uént Ipas . ·eLl.il,en eut

(~'habits, ,cl 'alHmen,ts ou de Illoigios·, Imais alussi de jouE'tISi, et Icette Ipriv'a­

üO.J:l' rel1d ù1e:m"s ·ép-reuv.e,s e·l1Icore IpllUIS tr·aogi,ques. Voici 'ce que nlous IRiP­il'rJt u.n JOUI' Jla Croix-Rouge en s·'·a'cJ.ress·Rl'lIt à la; lbol1lne \ oŒoll11é <d'e t.OU. ·.

. Ce'L alppel .n e -cteme'lll',11 ,paiS ,sm.1S éoho. C'est. ainsi que, Ipal' Ij'Ientre­mIse -ct u « servi·ce ·des atellie'r.s <de lois'Îr.s» de Pr.o Juve,ntute, [nombreux fm'ent 11ie·s ate.Liers qui \pa:rHcilpèrent à La. ,colillecte de jouets o'I'!g1anilsée !pal' ,J,a. .Croix-Bouge. Jeunes et vie'ux se mirent ave,c '81nthousia's,me à '1a tâlc.he. Dans ,1e,s atel]iers <Civ1ltS et milit,ail "es, dans 'ceux i,nstaùllés da'ns

des hom ·s, ,des étalbli,ssenren ls ·divers el. ,des ca1mp-s c~ internés, d.es \;')Tou!}Jes ode coMaborateul'S ibé,n,évoll'e, ' ·confect-i:o:nIr.LèI"ent. 7000 joue ts a,lI

'{,OUlig 'de 18,000 h.ew'E's <de loisirs.

Gl'àce 1[1 .la C l·,o'ix-Ho1.uge, ces joue·t · s 'eu alllùèreil1t aU).portel' un peu -cl'o j,o ie il. d es cœurs d 'enfants. 'Le's ateùier o(le '~oi'8Îl"'s ·.pl~êtè·1'0nt ·a.llrssi ileul' lcolllJaüoratlon ~\ la. C'oHe'cl.oo Id jouet..; ·rI,u SeTvi>ce Civm rf·érninin

. ·uisse. CeHe init ialivoco w'ol\ll1léc I(l'e Is ur.cès meL une foi s ,de Ipll'us en évi ­

denicE' Je·s for,ee·· ,pré.cieuses qu e notre Ipeulple ·est capaJb:le- .de m ·eUre 'au servi·co de IlÏindividll 'et 'de Il ,a c·oll'1mlwaut·é. 1'1 'suf1fit de leur Ipel'lm!etl!l~e

-d,e se .manilfester .pend.ant Iles h eures ,de loi ·iL's. Dis'ons e,ncore qUE' les ·t lt elielis ,de Il.oisirs vo·nt tl'ou_ver , ,clans Il '0 cR.rlrc ,du « Don uis'se », uln c

nouycll.l e ct f'èco·nde ac.th dé.

Impôt pour la défense nationale et certificat de salaire Les 111embres du personnel enseignant qui ont envoyé leur

certificat de salaire au Département de l'Instruction publiqu.e ou au service -de la cOlnptrubilité générale de 'l'Etat ne doivent pas s'attendre à recevoir la fornlllle . en retour.

Selon l'entente intervenue entre les différents offices inté­ressés, le service des contributions se char,ge lui-même de se. re11-seigner auprès de la Comptabilité. Il renonce en conséquence :) exiger le certificat de salaire.

Toutefois COlTItme le traitemenl doit figurer sur la déclaration .cl' iInpôt les personnes qui ne sont pas ·en mesure de reconstituer le montant du Lraitelnent perçu en 1943, pourron s'adresser .all

. Service de la COlnptabilité de 1 Etat qui est ù leur disposition pOlU' fOUfIl il' ' tontes les inclicatïons utiles.

A ]a demande du service des contri'butions , nOllS informoll s le .personnel enseignant que, SOliS chiffre 3 de la déclaration, il y a lieu de porter le traitement net touché, augmenté des 'cotisations ù la caisse de retraite. Sous c.hiffre 24 en revanche , les cotisations ;\ la caissE' de reb'aite peuvent être déduites .

Les "tlestatiolls des droits d'eXJpectative des instituteurs .sm les ,prestations de la c'aisse de retraite seront adressées à tous les lnembres du corps enseignant qui ont versé un montant supérieur ~l 600 fr. avant le 1 el' janvie.r 1945. Les montants inférieurs ;', GOo- fI'. ne. -doivent pas figurer sur .la déclaration.

Département de ['Instnlctiol1 publique .

Les cheveux blancs ne .font 1)as }on vieil,lesse, et le Icœur de l'h.on':\.-me n'a ,pa·s d 'âge. A. de Musset.

Le,,:; l'egl'e ts pennetlellt. la. v a rol e, mais lu. dou.leur est m'uette. Buffon.

Page 4: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

-- 356 ~

54me Cours normal suisse de travaux manuels et d'école acti\7e à Coire en 1GJ45

Selon ]a coutunle et la tradition, la Société suisse de tl'avaH manuel ·et de réfoI"IUe scolaire organise son 54ème cours nonnal de travail Iuanuel et d'école active du 16 juHlet au 10 août 1945 . Coire, la capitale des Grisons a été choisie comlne « ~ursort » .

Le cours, placé sous le patronage du Défparternent de 'l'instruc­tion publique du canton des Grisons, assuré d 'un appui financier ·par la Confédération, a permis au comité d'organiser les cour: snivants :

A. Cours de travaux manuels:

1. EnseigneJ11Cnt des travaux 1Jwnuels,' Cours préparatoire 1ère à 4ènl€ années scolaires, du 23 juillet au Il aoùt.

2. Cartonnage,' 4ènle à 6ème années scolaires, du 16 juillet au 11 août.

3. Travail SUl' bois: 7èlne à 9èm.e années scolaires , du 16, jumet au Il aoùt.

4. 11rfenuiserie élénlentrtÎre " 7me à 9me années scolaires, du 16 juillet au 28 juillet.

5. Sculpture,' 7ème Ù 9ènle années scolaires, du 30 juillet au Il août.

6. lvlodèles rédzzits,' 7èlne à 9èmc années scolaires, du 30 juillet a II 7 aoÎl t.

B. Cours didactiques:

7. Ecole active) degré inférieur,' 1ère à 3ènle années scolai­l'es, du 23 juillet au Il août.

8. Ecole active, degré moyen,' 4ème à ()ènle années scolaires_ du 23 juillet au 11 août. .

9. Ecole uctive) degré supérielll',' 7ème à 9è'm e années sco­laires :

a) Centres d 'intérêl : du 16 au 31 juillet. b) Fonnation civique et Inorale des jeunes filles: du Il an

21 juillet. -c) Biologie: du 1er au Il août. cl) Physique, chimie: du 23 au 31 juillet. 11. Culture de la musique populaire,' Tous les degrés du Il}.

au 21 juiHet. .

12. Dessin tecb.niquç à l'école fJ/'illwire et primaire supé·-fieure " du 16 au 24· juillet".

13. Dessin au lableau noir,'

a) degrés inférieur et. 111oyen, du 16 au 21 jui'IJet· b) degré supérieur, du 30 juillet au 4 août.

- 357 -

Pour obteniT le programme complet, ainsi que la feuille d'inscription il fa nt s'adresser au Département de flnstruction publique de son canton ou bien à l'une des ex,positions scolaires de Bâle, BeI'ne, Fribourg, Lausanne, Locarno, Neuchâtel ~t Zürich ou enfin ù la direction des cours (Monsieur Glitti , Maran­serstrasse 27 , Coire).

Les inscriptions pour le cours doivent être envoyées au Dé­partelnent de -l'Instruction pubHque de son canton pour le 16 a vril au plus tarel.

Le directeur du cours se fera un plaisi'l' de donner à chacun les r enseignelnents dont. jl pourrait avoir besoin.

La perspective de passer quelques senlaines aux Grisons ajoutera à J'intérêt de ces cours. La Direction ne tardera pas il faire connaître aux pm·tidpants, en dehors des heures de travail , ce pays aux 150 vallées .

P p\.JRTJIE JPEDAGOGJIQUE

De l'enseignement sexuel L enseignelnent sexuel cOlnpte des partisans e t des adver­

saires. Qui a raison? Pour y répondre, ill est nécessaire de con ­naître les conditions de -cet ensei.gnement. Or, ces conditions sont multiples, car elles concernent l':1ge de ceux qui le reç.oivent, l e In~1ieu auquel ils appartiennent, }a luanièl'e de donne]" les explications et la qualité de ceux qui les donnent.

Mais d 'emblée, nous osons affÎlrmer que ceux qui veulent qu'on enseigne la moralité sexuelle par le silence complet et sys télnatique ont tort.

Les éducateurs en possession {l'une longue expérience de 'la. .jeunesse reconnaissent que, de nos jours SUTtOut, Tares, extrê­mement rares sont les jeunes gens et les jeunes fiHes qui n 'ont pas été, de bonne heure déjà , initiés aux Inystères de la vie.

n est, du reste, presque i,mpossible d 'écha,pper ft cette initia­tion précoce. Que de dlemins , en effet, y conduisent! Tout d'a­bord les camararles, physioiJogistes en herbe, qui ont la ·déman­geaison de faire les savants, d'étaler leur savoir erroné ou non avec, parfois, un !Sans-gêne audacieux. Ensuite, on constate chez .la plupart- des enfants et des jeunes ·gens, dans Je domaine ·en question une -curiosité naturelle difficile à refréner. Pour la satisfaire, on fouille les livres, on interroge les gens qu'on croit

Page 5: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

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mieux renseigné ' . Puis, il y a les spectacles peu édifiants, lle-s .pTom,is,cuités, dont les enfants sont souvent témoins; les conver­sations trop libres qu'ils entendent. V,iennent encore à la rescousse nombre de revues avec leurs i'~luslTat.ions trop hardies, et de romans d'amollI' qui pullulent dans plus d'une librairie .

Enfin , n 'y a-t-il pas aussi un âge, celui de .la puberté, on adolescent veut ordinaireluent se rendre cO'mpte de certains

phénomènes physiologiques? N'arrive-t-il pas quelquefois que de,,, jeunes gens à ünagination LUl .peu viv - et peu réglée, ~t ·caractère ti'illoré, encore bien conservés sous le l'3Jp'port de la cha'st.eté, éprouvent la Ol'ainte d'être atteints ,de que'~que maladie et souf­frent en silence parce qu'ils n'osent pas ,demander les expücCl­tions qui leur rendraient le calme de râ'nle . Ajoutons encore qu'il y en a qui voudraient savoir ;pourquoi >l'hoonme est asLreint ,:', des obl,igations très pénibles, alOl~s qu' une entière Ii.berté · existe ,pour des êtres d'un Ol~dre inférieur. Ds ignorent, les pauvres, la ,sagesse de la Pr.ovidence qui ne pourrait pas ne ,pas nous hnpo­sel' ,des lois, .pénibles il est vrai, nlails nécessaires au nlaintien de J'.ordre social. Se rendent-iJs toujours 'compte de 'la bonté de Dieu qui a voulu,moyennant certaines conditions, associer l'homme à son œuvre ,créatrice, en lui donnant l,e pouvoir de transmettre !la vie, de procréer des êtres destinés à servir le bon Dieu et 3 être éterneHemenl' heureux dans le ciel? (es considérations se­raient un exceUent antidote à l'idé-e d'avilissenleIlt qu'ils se font , plus fréquemlueni qu'on ne Ile pense, de 1 acte si noble cie la procréation.

Du reste à quoi servirait le silence complet? Tôt ou tard la nature reprendrait ses droits; témoin le joli conte de La Fontaine intituM : Les oies du fl'ère Philippe. N'y aurait-il .pas lieu de ,craindre une surprise, néfaste peut-être, le jOlU' où Je jeune homlne, sevré de tout renseignement sur l'ol'igine ,de la vie et les tentations de la chair, se trouverait en face de la vérité? Résis­terait-il faci~ement au plaisir défendu, lui qui n'a pas encore eu l'oocasion de s'exepcer à cette résistance? Une phll1te tenue soi­gneuseinent en serrc chaude snpporte-t-elle sans inconvénienl le passage subit aux intempéries?

Donc, nous répétons que 'les partisans d'un silence abso·ll1 ont to.rt. Nous n'excluons pas ,pour autant une .certaine pruden.ce ou réserve, selon l'âge et les conditions sociales ' de la jeunesse. Des explications loyales et suffisantes données pal' des ,personnes sérieuses el d'â,ge mÛT font luoins de nlaI, si ma;l il y a, que les exp'Ïical,ions sollicitées par certains enfants de leurs cmnaracles, car ceux-ci se ·contentent neuf fois sur dix de faire connaître bru,­ta1ement les faits, en laissant bien de côté les conditions qui les rendent ou bons ou Inauvais. Si des e~plj.cations sexuelle.s 'Peu­vent avoir de .fâcheuses conséquences pour cert,aines natures déjù portées à des faiblesses irn.pudiqnes, elles peuvent, par contre

- 359-

:ervir à en. retenir un gDand nombre sur la pente si glis'sante si danaereuse du ,péché par Jacrainte de commettre une faute grav~ de ~ubir un jon.r Iles conséquences même physiqües -d'une habI­tude cri nüneÙe , habitude dont il est extrêmement difficHe de ~e corriger et qui provoque souvent l'abandon des. prati<;lu.es relI­gieuses, car l'all1l0Ur inl;pur et 'l'al110Ur des de~OIrs re~lgIe~lx ne font pas bon 111énage ensemble. Il vaut donc mIeux prevel1lr que O'uérir . t'> NIais qui donnera cet enseignelnent nécessaire, du lnoins très utile? Avant tout, c'est aux parents d'instruire, au moment vo?-lu leurs enfants et de leur donner les conseils dktés par J'expénen­ce. Ensuite, c'est au confesseur, au tribunal} de la pénitence d'in­diquer aux coupables leur devoir .en cette ma.tière, ,de -leur sigl~a­.1er les dangers à éviter les moyens de se corr,Iger d une mauvaIse haïbitude.

Maliheureuselnellt, des exp1icatioll's un peu étendues ne 'pe~-vent auère se donner au confessionnal; le temps manque ordInal­renle~t, et les enfants n'aiment pas y rester trop 'longtem,ps , quand i,} y en a d'autres qui attendent lelu' tour p~ur, se, co-nfes­ser, car ils craignent qu'on ne les soupçonne d'aVOIr a s accuser de fautes nomibreuses on de Ipéchés qui exigent une longue exhor­lation on réprimande. Exallninons m,aintenant 'Ile ·rÔ'le. de l'école dans le dOluaine qui nous occupe. Doit-eHe, oui ou non, s'intéres­ser :\' l'ens.eignem.ent sexuel. Si oui, COlnnlent s'y prendre?

COInme l'école est l'auxili,aire de la fa'milole, que les Inaîtres et Inaîtresses renlplacent partie1J.ement ,les parents dans '1 œuvre si ünportante de l'éc1ucat,ion des enfants, il nous semble qt~'~I~ édu'cation morale , elle a quelque peu sa ,part de responsabIht'> dans l'éducation sexuelle des enfants qui 'lui sont confiés.

Mais dans queHes conditions y collaborera-t-elle? D'abord nous excluons l'enseignement sexuel col1ectif, c'est­

à-dire donné à toute une classe, lorsque cette classe est mixte ou .qu'elle compte plusieurs divisions, donc des élèves ,d 'âge trop d1ff.érents. Les eXJplications seront Téservées aux' écoliers les plus ügés à ceux qui sont sur 'le point de tefill1iner 'leur scola~·ité . Dans 'ces explications on tiendra compte, autant que pOSSIble, du Inilieu où ils auront à vivre . plus tard . Puis, est-ee au maître ~ s'en occuper? Nous ne conseillons pas à un personnel ensei­(fIlant encore 'jeune d'aborder ces délicates questions; il manque

,~ ut-être de 'P~'estige, d'expérience, de ,doigté et de prudence. Des Inaîtres ou des nlaÎtr,esses d'un ce.rta,in âge, de viesé­

rieuse, jrl'èprochaa)'le, peuvent sans inconvénient, luême. ave'~ ,profit donner en particulier certaines explications ou aV'ls ~ Sl

on leur en fait la deluande. Ceux ft qui nous réservons la tâ'che principale dans Il'ensei-

O~ne]nent sexuel, c1bons plutôt de la 11lorale sexuel'le, c'est Je prêtl'e­~atéchiste et le Inédecin de préférence le médecin scohlire.

Page 6: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

~);~.f\ - ùVV-

Le prêtTc s 'en acquitte déjà dans ses leçol1s de catéchisme, ­il renseigne les enfants sur oe qui est défendu et ~e qui ne .J'est. pas, indique nettelTIent les conditions nécess~:lrÎres pour ~onlmettre une fautre g,rave, parle des conséquences des lPéchés d'impureté, te'lles que les énumère .Je catéchisme, à .propos du 6ème C0111-Inandement. Il pourrait, une fois ou 1 autre, prendre à part les écoliers les plus âgés, ceux par exelnple, qui vont quitter défini­tivement récole, à 'l'occasion, pal' exenlple des retraites de fin d',études , qui sont instituées en divers endroits, pour fai.re part de renseignements plus conlJplets, plus en rapport avec les da~­gers que les .ieunes gens rencontreront dans certains nülieux, à moins qu'il ne veuiiJle réserver 'ces renseignem,ents aux cours 'Com,,, plénlentaires, s 'il y fait aussi le catéchisnle. SeUlell1ent, !plusieurs des élèves qui quittent chaque année -l'éco'le primaire ne fré ­quentent pas les cours complémentaires; il ~ en a qui vont aux écoles secondaires ou aux cour.s des artisans.

Le lnédecin, lui, serait chargé des explications physiologi­ques, de l'exposé des suites fâcheuses, 'll1orteNes parfois, de fautes trop fréqllell1nlent Tépétées ; il nlent.ioilll·erait les sanctions pré­vues par la loi contre certains attentats aux 111,œUrS ou -pratiques criminelles, 'les terribles lnaladies vénériennes, leur nocivité et leur danger de conta111ination, 'car ne l'oublions pas, ces ma,la-dies causent aujourd'hui des ravages effrayants.

Cet cnseignenlcllt, il pourrait le donner à ']a fin d e chaqnr année scolaire aux élèves qui quittent l'école, et que par écono­mie de temps ,et d 'argent, on réunirait dans tel's locaux et telle-s loca'lités de chaque clistri'ct.

Mais C<Y.lluue nous avon~ en 'alais des Cours complémentai­res obligatoires de quatre ans, les leçons sexuelks ); seraient lnieux à leur place, à Taison par exelupl e d'une ou deux tOllS les quatre ans. Ainsi , ft peu près tou s les jeunes gens auraient occasion de l'Cs suivre, et COlnme ils sont plus âgés, il y aurait moins d 'inconvénients à leur fournir des renseigneil11ents plus non'lhreux et plus dairs .

Nous avons appris que le Dépmiement de Il'Ill.struction pu ­blique souge à faire quelque chose dans ce domaine. L'Etat ne peut, en effet. pas se désintéTesser d'une question où la santè physique et ulOrale de la population est en jeu .

Encore une foirs , mieux vaut prévenir que guérir ; nlielLx vaut dépenser de l'argent pour enrayer le mal que pour soigner les victÎ1nes toujours plus nomibreuses des maladies vénériennes.

Et c'est le désir de rendre service qui nous a inspiré 'le pré­sent article . Ajoutons, :pour terminer, que la vic.toire sur -le m.al impur, 'COllllne sur J'ivrognerie, s'obtient :par la mise en pratique des moyens recom1l11andés par le cat~hisme , mais surtout par la force de volonté. Triomphe qui veut résolument; succombe qui ne

veut qu'à denü ou point du tout. La 'Crainte des conséquences d 'un vi'ce n 'em,pêohe pas toujours d'y tOlnber et de s'y traî~er, car la faÎ'l)lesse est souvent plus forte. Il importe donc de cu ltivm' la volonté chez 'la jeunesse, et cette cul ure doit se faire au eours de toute l'éducation, en famille ct à l'école, en exigeant consta~­luent la soumission à une sage discipline, en encourageant fre­quemment les actes de renOnCeTIlent et de Dl0rtiücation.

Les soldats .les Inieux aguerris sont 'ceux qu'on a soumis longtemps à des exercices pénibles . J.

Les gosses Je Jes vois venir chaque n'latin quand , ia cloche les a1?pelle.

Us aTr:Îvent. en petits groupes , le coffre fi l'ÎVir~s sur ,le dos]. ds ar­rivent, 'Caquetant, grilgnotant ~e Testant de pmu de leur de.lelmer · ils arrivent ; Hs sont lIa vie la joie, l'espérance.

Les enfants du pays nous sont confiés ; no~s. avons un dur et magnifique devoir à remplir envers eux. quotl'diennelI}ent. ~~~s savons qu'H faut 'en faire des hOlnm es VIvant··, nous tachons cl y parveni.r et c 'est l'essentie l.

Des gDsses qui nous alTivent chaque lllatin avec leur bonne volonté et 1eurs faiblesses, qui sont déjà Ile théâtre jntérieur d 'un duel qui ne cesse de se l,ivrer tout l e long de Œn vie : le co~bat ~e lange êt de ,la bête. Et souvent no.us ne somInes que les !l'll1:p~IS ­sants télnoins de cette lutte angOlss-ante. Navrante con s.t~tat~on qu'on ne peut s'enlpêcher de faire au COUTS de là. sco]arlile cl un enfa nt. Souvent, trop souvent 111ême, l enfant ghsse entre 110~ doigts comme une anguill e et comInent r essaisir ce lte nature qUI nou s échappe?

J e les v01s a rriver , je 'les vois vivre, je 'l es vois jouer. Ils sont jeunes, ils sont heureu~ , Hs man~e~t à leur faim , ils on,tune chanlbre chaude pour la Ion gu e veIllee des paTents, Il s ont tout. Ils sont libres, les enfant~ d ' hünlmes libres .

Je Iles vois arriver, et jouer, et Yivr~, Inai.s ce n 'est pas, à e~x que je songe. Par-delà c~ bonheu,r de VIvre; J ~ n e ,p eu~ nl elnpe­cher de porter Inon espnt vers d autres enfants , d autr;s e?fants qui n 'ont r,ien, plus rien, qui en:ent sur les rO~ltes ?es~lees dl~ monde, qui aJPpeHent en vain, qUI ne cesseront ]anIa'l? d app:lel ce qui manque à .Jeur vie; qui en'ent; qui pleurent, ,qUI o~t faIm ; qui tOllnbent et se Telèvent ; qui ne sont plus qu un ;Inlser~hle troupeau hUlnain poul'chassé pal' toutes les horreurs (lU om pUls:se imao'ineI" des enfants qui auraient pourtant les 111elneS drOIts qu~ OIes ~ôtres; qui' seraient égalemen!, J~ vie, r espér an'Ce, Ile de­venir Inais qui ne sont plus que les vlctllnes de 'la i errrenr.

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Je vois tous ces gosses qui ardvent chaque matin. mais je songe à ceux qui ont déjà connu les affoJlements de ,la guerre; ~\ ceux qui jouaient et dont la maison s'est écroulée, à -ceux qu'on ai'mait et dont la .mère est morte sons les décOlnbres fumantes; fi ceux qui avaient un nid e-t qui sont maintenant nus et aban­donnés.

Pauvres gas-ses. De quels crirmes sont-ils coupables? De quoi ,ll'es aücuse-t-on? Pourqw:)Ï faut-il que Il'ilU10cence expi'e, que ce soient eux, précisément, qui sup,portent [es conséquences des 'atrocités hU'lua~n€>s? Que de détresse dans ces grands yeux affolés qui vous regardent parfois . De quels souvenirs horribles ne sont-ils pas chargés. Quelle tra-gique histoire on pou l'l'ai.t écrir' sur ces pauv'res yeux d'enfants qui vous arrhrent.

Pourquoi l'histoire de tous les enfants du lllOl1de n'est-ellE' pas une hisloiTe de bonheur? En quoi, en cléfjnitive, les uns sont-Hs plus coupa1hles que :les ·autres ?

Epargnez Iles enfants! « Mon fils, mon pauvre fils. » damait une iuè.re, après un bombardement, .sur les ruines de sa maison. Combien de cris semblables seront IUOlltés depuis les deux mil'le jours que dure 1a guerre? Et qui les a entendus?

Un lourd bitan que -les statÏJci-ens ne parviendront jmnais ù établir en chiffres, un biü:ln qui pèsera longtelThpS SUI' 'l'humanité, celui de toutes 'les douleurs et ,les persécution~ sl1pporlées par 1es cnfants,

Et pourtant, le M'aUre de tous les hommes a dit: « Lai'ssez venir à moi 'les petits enfants ... » .J e(m FollonicJ'.

n1ensonges des enfants (Suite)

Avant d'en venir aux remèdes qu'il 'convient d 'apporter aux vrais mensonges égoïstes ou altruistes indi'qllons brièvell1ent C0111-

Inent diminuer -le nombre des Inensonges fantaisistes. La vraie manière consiste à causer tranquillement avec l'enfant et à lui montrer pal' des exeluples cOll11bien il est in1Jportant de s'exprimer de façon à 'ce qu'on puisse toujours comptei- sur ce qu'il dit. Il faut que ses parents, ses nlaÎtres, ses camarades puissent se fier a sa ,parole. Celle-ci n'a aucune valeur si eUe n'est conforule cl la vérité. Intéresser aussi les enfants à rendre avec exactitude cc qu'ils ont vu et ,entendu dans les leçons de choses, de dessin, d'histoire naturelle, dans leurs jeux. leurs ,promenades, etc.

Il est nécessaire aussi de les mettre en garde contre leur propre suggestibilité. A cet effet des ex.périences personnel.Ies · seront très convainc.antes. En void une rapportée par un insti­tuteur. Elle montre bien et l'ïnexactitude de la perception et ]a

puissance de la suggestion. « Un jour, dit-il, avant de comnlen­cel' la leçon, je posai sur le bord de mon pupitre trois objets: un porte phune, un. couteau de poche et un morceau de craie, de façon à ce que tous les élèves puissent les voir distinctement. Plus tard, pendant que les élèves étaient dans la cour pOUl la J'écréation, j'enlevai les objets afin de leur delnander au début de ,la seconde heure -ce qu'ils avaient vu sur le pupitre- pendant la prelnière. Quoiqu'ils n'eussent été occrupés ni à lire, ni à écrire, lnais eussent eu leurs regards continuelleJnent dirigés vers le ,pupitre, ces objets avaient tout à fait échappé à leur atten­lion; deux enfants seuleInenl, deux des plus fajtbles avaient r,e­marqué le couteau de ;poche.

Le lendelnain, j'éprouvai la ,puissance de la suggestion, Je ne mis rien sur le pupitre pendant la première heure, mais je posai au début de la seconde, la nl.ênle question que le jour pré­cédent. 26 % des élèves prétendirent avoir vu le couteau de poche. 57 % des élèves la craie et 63 ;fb le porte-phmle }) ,

Des expériences de ce genre stimulent 'les enfants à lnieux observer. Il leur est très désagréable de constater il quel point ils se 'laissent suggestionner et ils seront heureux que nous les aidions à se corriger. Pour cela il faut d'abord éviter de dire à des enfants: « Vous' devez avoi,r vu et entendu cela » car, nous l'avons vu, leurs peJ"lceptions sont incomplète'. Il y a dans l'entourage d un écolier bien des -chos'es qui lui échappent tout à fait.

Lorsqu il s'agit de joyeuses fantaisies inventées pour le plai­sir de rire d'un trop crédule camarade, le l1lotif de la charité pourra intervenir efficacenl.ellt. « Ne f.ais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît à toi-même \) . L'enfant n'ainle pas qu'on se nlOque de lui. Sj son attention est attirée sur ce point, il évi­tera lcs plaisanteries Dléchantes et ces mensonges fantaisistes pourvu qu'ils ne deviennent pas une habitude, ne seront guèrc dangereux. Dans le jeu des petits enfants on peut 'laisser sans crainte ,ces sortes de l11'ensonges s'épanouir et enrkhir l'i,magina­lion enfantine. La raison s éveillant les corrigera d'elle-Iuême.

Si l'on a fait conllprendrc aux enfants cOllllibien il est impor­lant -de parler de façon à 'ce qu'on puisse toujours se fier à ce qu'ils disent, l'obligation d'être sincère leur appm'aîtra comnle un devoiT avec lequel on ne transi'ge janlais, nlênle pour les luotifs 'les plus nobles. Qu 'on leur fasse remarquer que toute espèce de mensonge repose sur un calcul faux. La vérité déguisée aujourd' hui sera un jour découverte et la personne tro'lllpée aura perdu un peu de sa foi et de sa confiance en ses semhlables. Et d'ail­leurs, si, pour quelque motif qui paraît louable, on se laisse aller au Inensonge, on ira loin. Tant d'occasions nous sollicitent de toutes parts. Il faut ahsolument résister .dès le -début si 'l'on ne veut devenir la vi-ctinle d'une si funeste 'habitude,

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Pour justifier les mensonges de conlplaisance, on s'appuie sur le .principe : La fin justifie les Inoyens. Mais il n'est Ipas adnlis­si.ble que pour une fin Inatérielle, mêIlle ,pour un 1110ti.f de cha­rité on viole les lois de sa conscience. Les f.ins lnorales sont supé­rieures à toutes les autres et ne peuvent être sacrifiées à aucune .

Pour prévenir les Illensonges à 'l'école, il fuut savoir sè met­tre à la place de l'élève,étudier avec eux les conflits de la vie scolaire qui, facilenlent les' aIllènent à mentir. Il est certainement des 'Cas difficiles où l'enfant, même animé de la Ineilleure volonté est hésitant. Sacrifiera-t-i~l la vérité ou les égards dus à un ami? Son jugement Inoral encore Inal éclairé ne lui trace pas llettelnent sa ligne de conduite. De quel précieux avantage seraient les entretiens familiers où chacun pourrait librement exposer 'les cas particuliers qui font intéressé ou qu'il a remarqués autour de lui. Le llnaît-re nlontrerait ,le devoir, en donnerait les raisons et, une telle 'leçon de Il10rale serait certainement plus profitable qu 'un long exposé théofi.que.

Fœrster rap.porte qu'il lui est arrivé de traiter avec des élè­ves des classes moyennes de dire la vérité sans, pour cela, portor inutilement atteinte à d'autres devoirs ou à d'autres considéra­tions. Le cas que voi,ci fitt soulnis à cha1cun des élèves. « Le 111a1-tre trouve une caricature dessinée au tableau. Il demande: « Qui a fait cela? L'élève interrogé connaît le coupable, doit-il dire : « Je n e sais pas » ou trahir son camarade? Qu'est-'ce qui doit l 'elnporter de son affection pour le' <coupable ou de l'obéissance qu'il doit à son ll1aître ?

On conllnença pal' cette dernière question. A peu près tous les garçons voulaient qu 'il déclarât ne Tien savoir. Les filles, ail contraire, étaient pour qu'il se soumit. Fœrster leur fit remarquer que chacune des deux solutions était tro.p exclusive : · Les un ' n'ont pensé qu'au 111aître, les autres, qu'à l'élève. On n'a résolu un problème de ce genre que quand on a réussi à tenir compte des deux points de vue. N'y a-t-il pas Inoyen de concili er ce qu'on doit à un InaÎtre et ce qu'on doit à un ami? Un élève répondit : « Il faut dire au ·maître qu'on le dira à condition qu'il ne fas se rien au coupable. » On objecta naturellenlent qu'un 111aître n e peut pas se contenter ainsi d'une soulnission conditionnelle. En­fin quelqu'un proposa de répondre: « Je vous demande la pel'­lnission de ne pas le llomnler lnaintenant, nlais je ferai en sorte qu'il se dénon-ce lui-lllêmeplus tard. A l'unanimité, la classe se déclara satisfaite. » ( A suivre.

mon apprentissage chez les jeunes Le lnalheur des nlalheurs, la guerre, puisqu'il faut l'appeler .

.par son horrible nom, en mobilisant nombre de jeunes institu-

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'teurs a fait s01iir de leur retraite quelques anciens qui, à l'ins­t ur de votre serviteur, sont en train de « refaire leUl' (lpprenti~­sage ». Ne riez pas, car ce n'est pas un paradoxe.

N'avons-nous pas, nous les anciens , imprégnés d e cette dis­-cipline r,igide imposée 'Par la nécessité de préparer un Inaître d'école en vingt Inois, nlanqué, plus tard, de souplesse dans la formation « individuelle » de nos élèves? Dis'CÏpline lnilitaire en classe, résultats d'ensemble briUants allx examens, tel n'a-t-il pas été h'op souvent le 'but visé alors qu 'il eût fallu se préoccu­p er avant tout d e rendre à chaque faJuille des fils outillés pour les luttes de la vie, des personnalités en un mot, rendant à l a so­ciété le InaximuDl de servi,ces chacune selon son caractère et ses avtitudes.

En reprenant contact avec d anciens élèves devenus en l 'oc­currence Ines « maîtres }) , j' a i pu constater, avec combien de sa­tisfaction) les h eureux effets de la prolongation de la durée d es écoles normales, non seuleInent au point de vue de l'instruction, nlais surtout au !point de vue de la technique de l'enseignement en ce qui concerne parüculièrenlent la culture de la personnalité. Je suis en t rain d'apprendre d 'eux, en effet, COll1JIl1ent on peut sans verser dans le caporalisme ni tOlnher dans une- familiarité trisant le «débraillé » scolaire, maintenir une c1is,cipline exemplaire tout en respectant, dans un e la'rge nlesure et en 'la cullivant, la p ersonnalité de chaque é lève. Le secret, je le perçois dans une possession très cOlnplète et très approfondie des luatières ensei­gnées, acquise par une p'lus longue préparation, dans un doigté (plus fin , dans -l'application ,de Inéthodes .plus perfectionnées, bref , ·dans un enseulble de qualités et de faits difficiles à analyser mais q ui s affirm.ent éloquents.

Et quand, au cours de ce second delni-siècle d 'enseiglle­Iuent, à peine interro-mpu par deux ou trois ans de retraite for­cée, faurai appris chez ,les jeunes COlument on enseigne 111ieux, .le In'efforcerai d'in1Îter aussi leur Illodestie en abusant nloins souvent d e la bienveillante hospitalité de leur revue « l'Ecole p ri-m aire» . N., inst.

Promenades à travers la langue française Des mots invar~ables

Dans l'étude des 1110tS Invariables, nous croyons qu' il e.st inutile de faire retenir 'les longues listes d'adverbes, de iPré.posi ­lions, de conjonctions et d'interjections, d'autant plus qu'un cel" tain nombre de ces mots invariables peuvent avoir plusieuTs na­lures, C01nnle c'est ~e cas de que) si, etc. L'i,mlportant, c'est de

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faiTe connaître ou trouver I}a j'onction exacte d'un n'lot invariable ; sa nature .en découlera logiquelnent.

Si un Inot inva·riable s'ajout'e à un autre mot pour 'le moclifi:er dans son sens ou pour le compléter, ce 11'1Ot invariatble sera un advel'be. Ex. Je Hs lentement. Lentement est ici ajouté à lis pour indiquer COlnn1.ent je lis; c'est donc un adverbe de manière. J ' lis beaucoup,' beaucOl~p, adv. de quantité.

LOTsque le Inot invaria!ble se place entre deux IlUOtS 'pour indiquer que l'un. se rapporte à -l'autre, le conlp'lète pour ainsi t.lirre, nous avons alors une préposition. Ex. Je lne -prnl11ene <'/1-voiture. En fait voir que voiture se rapporte au verhe prO>lnener en 1110ntrant comment je me .pronlène. La conjonction unit oé ­néralen1.ent deux propositions. Ex. Je me donne heaucoup d~e ­.:er·ôce, et cela me fait du bien.

Il est convenu qu elle peut aussi unir deux mots. Ex. Mo,n père et ma 1nère font des sacrifices pour mol. Ma-js ce ne s,e1raii pas une faute de dire que cette phrase ,renferme deux proposj­tions: Mon père fait des sacrifkes pour moi, et -ma 111ère en fait aussi. Dans la -première for-me de l'exemple, pète et mère sont sim-plen1ent liés; luais aucun de ces deux tell'111eS ne C0111-plète fautre en modifiant le sens.

RelTICll'ques. 1. Parmi les préposiliolls , i'l n'yen a que trois: il, de, en, qui se répètent devant chaque nom. Ex .. J'ai voyagé en F.rance, en Angleterre et en AInérique. Les autres ne se répètent que quand il y a opposition d'idées ou qu'on veut renforce)" c~rt~ns termes. Ex. Dans la ' paix et dans la guel r . - VOliS reuss-Irez par la prudence et surtout par 'la loyauté.

2) Autrefois, on ne mettait pas de différence entre ri. et de . Ainsi La Fontaine disait: rtller cl i' Amérique.

Aujourd hui cl Inarque surtout le tour l'obligation. Ex. C'est maintenrtlli à moi à joue'r. VOllS m'obligerez à me soumettre.

" De indique plutôt -l'état, la situation, la capacité, la di'spo-sIllOn. Ex . ./ e suis obligé de quitter IllOn en1p{oi. VOl.lS êtes résolu de réclamer votre da.

Comment utiliser les fiches r ,Il y a bi~n d~s l1.1.an.ières ,d?utiliser 'les fiches; le meiJl.eur pro­

cede est celUi qUI 'conVIent a telle dasse, à tel Inaître. On ne saurait donc Îll1.poser une fonne partÎ'culière: bridé dans ses moyens d'action, l'instituteur perd sa personnaLité, il devient em­prunté, et les résultats, dans ces conditions, ne peuvent être qUf' décevants.

Car ne l'oubl,ions pas, les fi.ches ne constituent :pas une lué'-

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thode d'enseignement, e-Nes ne sont qu'un procédé plus ou nloins halbile, plus ou moins pTatique de c0l11lmuniquer le savoir aux élèves, et capable de leur faire Ip,relldre l'halbitude du travail per­sonnel. Or, si l'on -peut indiquer une m·éthode qui indique la voie ù suivre, on ne saurait ilnposer aux usagers de la route le -cabrio­let, la voiture, le char à banc, la bicyclette, -la nlOto ou l'automo­bHe. Chacun s'en ira SUl' :la voie largement tracée par les ingé­nieurs avec les modes de transpo,rt ada,ptés à son telnpéram-ent, à sa 'condition sociale, à sa bourse. Ce,pendant, il va de soi que l'on peut faire connaître à -ceux qui les ignoraient, l€s avantages des divers moyens de locomotion, afin de leur per-mettre de mieux s-e déterminer. Il en va de Inême, ce nous sen1!ble, pour les fiches.

Le n1.oyen le -plus simple consiste à donner des fiches de_ Técupération COil11.'l11.e devoir à dOlnicile. On a lihatbitude, en effet, de faire faire à tous les élèves de la das.se ou de la division le m.êm-e exerdce de grammaire. Pour les uns, ce travail est trop facile, par contre, il ne présente aucune difficulté :\ vaincre, de sorte que souvent 1'exerCÏ'ce en question -est sans profit pour les uns et pour les autres.

Il en va autre-ment avec les üohes, si le maître a eu soin de choisir celle qui corres_pond au Inal dont souffre l'élèv-e;' ell~ constitue alors une recette Inédicale qui doit gué.rir le patient. Le tTavail, dans ces conditions, se fait sur mesure.

Sans doute, il ne sera ,pas possible au lnaître de faire corri~ gel' les travaux collectivelnent 'par les élèves, ainsi qu'on procède souvent avec les exercices tirés de la grammaire; mais cette ma­nière de p,rocéder n'en sera que plus profitable.

D,ans certains cas particuliers, s'U s'agit de Jaire alPpliquer une Tegle 110uvellen1.ent ~pprise par toute une division, ü n'y a aucun inconvénient à c.e que l'on distribue la mên1.e fiche à tous les élèves; it faut alors posséder un nombre d'exmnplaires équi­valent à l'e.ffectif du grou<pe ou de la c1asse.

Si ,l'on utilise des fiches de Técu,pération, ou même d'exerci­ces, on .peut parfois les distribuer au hasard, les faire circuler slli~ant -l~ne ro~ation entre les élèves. Mais il ne faut pas géné­ralIser, III pratIquer trop souvent ce système qui est contraire au principe nlêlne de la fiche.

. 1'1 en va autrement des fiches de développelnent; eUes sont mIses seuleInent entre les. Inains des élèves les plus avancés qui vont les prendre eux-lnêmes au fichier, une fois leur travail de classe accompli. De 'la sorte, ils ne per,dent pas leur temps, ils .sont constamlnent et utilen'1ent o Cicupés. . Et 'P~1Ïsque ces élèves ont Ile h'avail fad'le, pourquoi ne leur llnposeraIt-on pas une teHe fiche comane cOllllPlén1.el1t de devoir à domicile? Il en est qui s'intéressent à ces reoherches, qui trou­vent plaisir à acquérir des connaissances spéciales en histoire,

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en géographie générale, en sciences natur~lles; pourquoi n~ yas: favoriser cette 'curiosité et donner en 111eme telnps aux elev-es· l'occasion de s'instruire utilelnent ?

Mais il ne 'Suffit pas que l'enfant fasse oralelllent ·ces exer· cices. Si l'on veut que (le Tésultat de ses recherches soit. profita­ble et durable, on exigera qu'il réponde par écrit aux questions posées. Qu'il le fasse sur un cahier d'~col.e ou sur un de ce? ;petits carnets à couverture bleue, rpeu lluporte, pourvu que le travail soit fait avec ordre et 111éthode. L'essentiel est aussi que ~e maître y jette un 'coup d'œil de temps à autre en manière de cOl1trôle; -cela stinlule et encourage l'élève. 11 est bon aussi dt~ mettre au net sur un 'oahier de fkhes l'effort ainsi concrétisé. Mais il est bien entendu que cette lnanière d'agir ne s'applique pas aux travaux résultant de fiches d'exerci,ces ou de récnpén-l ­tion car ceux-là sont corri.gés comnle nous l'avons dit pIns ha1li et c~m'1ne tous les autres devoiTs. .

. Pour s éviter un travail de correction trop fastidieux , ou pour n'avoir pas à l'épondre frop souvent, 'ce qui risquerait de déranger la dasse, I,e 'l1'laître peut aussi établir des fiches contnέles sur lesquelles sont inscrites les réjponses' quand il a fini son travail, l'élève consulte cette fiche-solution et procède lui-même' ~.l l 'auio-correction ou contrôle. Toutefois , i'l ne fant pas onb1iel~ que certains élèves manquent parfois de sincérité et pour s éviter des recherches qui dem·andent un effort persol1;nel , ils consultent ~roip tôt la fiche, obtenant ainsi la réponse sans fatigue, sans ef­l'oTt, ce qui pratiquement ne vaut rien. Le maître ' ne sera pas dupe de ces partisans du moindre effort.

Il est bon aussi, quoique 'ce ne soit pas Îll'disp llsable, de tenir . un contrôle des fiches qui ont été travaillées et réussies par l 'élève. C'est au 'InaUre à voir le llloyen le plus prati'que d'établir ce contrôle. Un .procédé bien siJnple consiste à dresser sur un C' grande feuille, la 'liste de tous les élèves et, en regard du nom de chacun, le numéro de l'out es les fiches pro.pO'sées. Celui qui a }'(~­S'olu une fiche, barre sur ce tableau et après son nom 'Je nUlll ']' 1

qu'elle porte. . Pour faoiliter son travail de distribution des fkhes de récu­

péTation et faire judicieuselnent la rép'artition, le luaître éhl.hlira aussi un tableau portant le nunléro de la fiche et la difficulté· que celle-,ci se pro,pose de résoudre. Ainsi, après avoir corrig{~' une rédaction où ill a rencontT,é certaines fautes grossières, il notera sur 'Je cahier: fi,che No 5 (ou tel autre nUlnéro). Sans au· tre Teluarque, l'élève prendra cette fiche et fera après sa rédaction l'exercice proposé.

Conllme Dn le voit, l'emploi des fiches, s'il est bien ordonné, ne cOlnpHque en rien le travail du lnaître ; bien au contraire, il ] '.aidera dans une large Inesure. D' nHleurs les élèves prennent vite

1

~ 1

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plaisir à ce genre cl exercice qu ils considèrent fait spécialeillent' pour eux. La classe y gagne en intérêt; il y a plus de vie; récole se rapproche de la réalité, eHe devient plus active. Quel maître digne de ce n01n ne voudrait pas voir la scÎen{:e se transfonner ainsi? Cl. Bél'ard.

ue Dessin

Le dessin et le développement du sens esthétique

Tout bon systènle cl éducation doit oOlll,prendre 1e 'dévelop -­peInent du sentiment esthétiquE'. Gc1uÎ-'CÎ dépend de bien des fac­teurs et ne se présente pas ave{: la nlême acuité dans chaque in­dividu. lvfais 'Ce sentiment peut être dévelorppé pal' des exercice cl.ppropriés.

C'est pourquoi nous devons chercher à éveilJer -chez l'enfan l l énlotion esthétique. Ouvrons son fblle à la beauté. Aluenons-le insensil)lemioot à goüter aux jouissances incolllpara'bles que nous prDcurre la vue des belles dlo1ses. Tâ-chons de lui faire reconnaître dans la nature et clans l'art, les lois d'unité, de variélé, d'équili­bre, d'harnlonie et de convenance qui Iles do nùw-:mt. N'oublions. pas que le senthnent du beau, qui existe dans tout être hUlnain à un degré plus ou Inoins élevé, peut se développer ou COrJ'0111pre suivant l'éducation reçue.

Le maître possède bien des moyens de développer chE'z ses élèves le goùt du beau. Notons-en brièvement quelques-uus :

Le décor de la classe: On a élevé chez nous de nombreux. bâthnents d'école qui 'sont de véritables .palais scolaÎr'es; il y en a encore beaucoup cependant qui laissent à désirer. M'ais si le Inaît.re sait. apporter sa note personneHe, l,a salle de dasse la plus­sombre ,peut devenir riante et gaie.

Le choix cles 111Odèles. Tout ce que l'enfant dessine doit êtTe beau au point de vue des lignes, du relief, de la 'couleur. Les objets seront choirsis avec discernem·ent. Celui qui possède une· [tille d'artiste saura faire le choix le plus 1'avo~rable pour obtenir un effet artistique.

Les ex.rpositions pernlanentes, les expositions annuelles de travaux d'élèves, la visite d'expositions, d'atelriers, etc., contri­buent à fornler le goût. L'enfant est adlll1iÎ,rateuT et imitateur. En cOlnpaTant sün travail à celui des autTes il se perfectionnera tout naturellement.

Dallls uIaintes -cÏ1J'constances, le maître aura l'occasiDl1 de· faire remarquer l'élégance des -lignes, l'hannonie des couleurs:

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.la richesse des coloris, les o,ppositions d'omhre el de lllmil~rc. A,pTès avoir observé et avoir été impres'sionné, l'élève sera appelé à traduire graphiqueluent ses i~p'ression.s.

Le dessin d'après na/ure et dans la nature est ,des plus pro­pres à développer le sens esthétique 'chez l'enfant.

Lorsqu'il dispose des 'moyens -matériels qui le qui pennettent, le nl,aître aura recours pour les grands élèves à la causerie d'art avec projections 1U111ineuses.

Il aura ainsi cOluplété par tous ,les moyens ù sa disposition,. la formation artistique de ses élèves.

Développement du sens musculaire

Les exel'CÎces d'entraînement

J 1 est nécessaire d·e pouvoir fixer, avec habileté, par le des­sin les iilTlpressions reçues. Or, cette technique ne s'acquiert que par des exercices méthodiques et gradués. Les divers travaux. TIlanuels et le dessin contdbuent à faire l"éducation de ]a 111ain.

. La représentation ,d'un objet d'après nature cOl11prerrld deux alctes bien distincts :

1. l'observation attentive de l'objet: forme apfparente, re­lief, couleur, distance.

2. Reprocll!'cti.on g-r~phique de cet objet par la 111ain et ù l'aide d'un procédé quelconque: tracé au crayon, il la craie, au · pi'nceau.

Ce qui rapporte au premier acte a son siège dans le centre de la vision. Le second acte se rapporte au sens musculaire.

Pour pouvoir prés-enter avec hatbileté et con'ection les fo,rmes qu 'il observe ou celles que sa nlélnoire lui rappelle ou que son imagination lui sug.gère, l'enfant doit être soumis il des exercices d'assouplissement, d'entraÎnelnent. Il est nécessaire qu'il apprennp à tra'cer des dToites et des cOlU'bes dans tous I,es sens, à hachurer pour représenter les ombres et les reliefs, à se servir adroitement des 'crayons pastels, du pi~lceau, etc. Ces exercices constituent la teclmique du dessin.

Le Inaître montrera devant toute la classe Iles procédés di­vers parUcu'lièrement faciles et recoll11Jm,andables. Le taJbleau noir ne se prête pas bien pour les démonstrations parce que le maîtrre y !produit des négatifs. blancs sur noir alo1rs que l'élève doit re­présenter l'inverse sur sa feuiJ.le. Il est 1)on de faire faire aussi ,aux élèves des exercices :d'assÛ'l.ljpiliSSelnent au tableau noir: ~racé de :lignes diverses dans tous les sens. -

La question de l'ambidextr,ie pourrait aussi être traHée et ~onguement développée. Il serait bon évidemment que nos en­fants apprennent à se servir, indi1fféremment des deux mains,

- ~i -

nQn seulement pour le dessin, mais pour toutes leurs diverse~ . ê:llctivités Inanuelles. Ce.pendant, lorsqu'ils arrivent en classe, nos élèves ont déjà reçu une teJ!le fo,rmation, ou déformation, comnle on voudra, et il faudrait -consa'crer un 1l0lnbre d'heures trop grand pour faÎlre de nouveau d 'eux des ambidextres érprouvés., Nous serons donc bien forcés d'a'dllneth'e l'habitude acquise et de continuer com.me jusqu'ici à faire tenir à nos élèves la plume et le crayon, COlllme ils tiennent d 'ailileurs la cuiller, avec la luain droite et non avec là Ina1n gauche, On pourrait peut-être prati­qUe:!' l'ambiclextr,ie ' pour des lignes symétriques que l'on ÏeraH tracer jn1!l11édialement uvec les deux n'lains.

Le dessin rythmique

Le rythme est un éléu'lent de beauté . On 'le rencontre con':) ­tanlment dans la nature et clans les a.rts. Une feui'Ne tl'.:lfbre , par exelnple, avec ses lobes et ses découpures, n'est qu'une suite dG rythmes plastiques. Les exercices dessin rythmique avec chant constituent une véritable gymnastique d 'entraînement pour Je développernent de l'œil ·et de la main. Cl. Bérard.

Résllmé d 'une conférence de Mf' lc professeur HaseH.

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: FOIRES ET MARCHÉS

L RECITATION

Le m·arché

C'e,s t Je gTarud jour d 'u mal~ché ! CbaJ0un l'emlplit sa corbeiilile; POUl' ,J,a cité qui s '.éveHle, C est le grand jow' du Ill1tRI'tché !

Légume .frais arra-ché Pencl part!out 8 IC(,·],.Q!ché-,

C'est ~,€, grand joUI' du l1'larc:hé ! La villIe a son air de ,fête., Et chacun f.ait s'On e!l1'llpllette. C'es.t le ,gr'and jour clu Ima::J:'lc:hé l I..."aIige,nt ,lü'ugtem'Ps bien caohJé

AiLI,e.ur·s estempo'ché Dans ;l,es jours de mar,ché.

Page 12: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

- 3-7,2 --

Le marché de Carentan

'C'est aujourd'hui lundi, lnarché de Carentan PaTlui la plaine verte aux imm~mses tenÎlues , Carentan boit le flux continu des voitures Avec 'la .multitude hum-ainé' qui descend.

De ses bruyants pavés à .ses sourdes pelousès, C'est partout el toujours le mênle défilé De foule l'épandant son flot bariolé De bonnets, de chapeaux, de vestes et 'de blouses.

Un peuple de paniers, des petits et des grand~;, Apportant des œufs flrais envelop.pés de paille Ou laissant entrevoir le cou d'une volaille S'agitent sur ]a place où grossissent 'leurs rangs.

Aux, luains de la fernlÎère, une vendeuse experte, Onctueux et doré le fin beurn'e norm.and, Offrant sa pâte blonde aux regards du 111archand S'avance sur ·Je bord de sa corbeille ouverte.

Eléonol' DClubrée.

II. VOCABULAIRE

CHOIX DE iV]OTS. - Le Inarché, la foire , le marchand, le vendeur, l'acheteur, 'le paysan, le maquignon, un étalage, des tréteaux, une tête, les denrées, les clients, le prix, le luaraîcher, le fruitier, .les légumes, les volaBles, le poisson, un Inarché jour­nalier, hebdonladaire; des denrées abondantes, du petit bétail, du gros bétail, les bestiaux, une vaoche, un veau, un ululet, un âne, un poulain, une jument, un porc, Ull 'POl~celet, des nloutons, des agneaux, de la volaille, des 'cris, des bêlelnents, des beuglements, marchander. Les revendeurs, ~es dis-cussions, donner des arrhes' un vice rédhibitoire, conclure un marché, traiter une affaire des ,camelots, des 'marchands forains, les marchands de détail , de gros, des négociants, des cages , des approvisionnements, des cours élevés, un aoheteur perplexe, ünpassible, une foule bruyan­te, tUlnultueuse, désordonnée; appeler, héler, palper, débattre exalniner, choisir, étaler, déballer.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au nunléro du 15 octobre.

Le marché

La place était noire de Blonde. Sous des tentes, devant leurs tréteaux, ,les Inarchandes criaient des œufs, des radis, des as­perges, du beurre frais. Quelques-unes trônaient, à l'ombre de 'para~Q.ls bleus et rouges, au 'lllHieu d'un amoncellement de choux

et de carottes. Des servantes, en tablier, leur paniel< au bras, des bour,geoises avec leurs .foilets, se bous-culaient, péroraient, dis-cu­taient. Un homme en blouse traînait par la corde un veau qui, les pattes roidies, la queue droite, 'le cou tendu, Ineuglait déses-pérément. René Descharmes.

Un marchand de bestiaux

Depuis cinquante ans, Léonard faisait daus un Inéchant cabriolet toutes les foires du pays. C'est là qu'il fallait le voir , dans un de ces marchés de bétail où les .parties semblent toujours sur le point de s'entre-tuer. Il bégayait, sa-crait, tell1pêtait, entrait dans des colères furibondes; 'mais jalnais il ne perdait la tête, ni ne sacrifiait un avantage. On le voyait congestionné, écarlate, menacé d'apoplexie, ,partir et revenir, abandonner vingt fois une affaire et la reprendre.

Puis, le nlarché conclu, toute cette fureur tombait comme par enchanteluent, et il se rendait . à l'auberge, lentement, sur ses jambes torses, en protestant qu'il avait été volé.

.Jean TIHIrnud.

Un marché normand

1. Sur la place, ·c'était une foule, une cohue d 'hUll1ains eL de bêtes l1lélangés. Les cornes des bœufs, les hauts chapeaux ~l long poils des paysans ~:i'Oheset les comfes des paysannes élner­geaient. à 'la surface de .J'a'ssenlblée. Et les voix criardes, aiguës , glapissantes, fonnaient une clameur continue et sauvage, que dominait parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d 'un 'campagnard en gaîté, ou le long nleuglement d 'une vache attachée au Inur d'une nlaison.

2. Les paysans tâtaient les vaches, s 'en allaient, revenaient, per,plexes, toujours ·dans la crainte d'être -mis dedans, n'osant ja·· nlais se décider, épiant l'œil du vendeur, che,rchant sans fin à découvrir la ruse de l'hOlnnle et le défaut de ~a bête.

Les fenunes, ayant posé à leurs · pieds leurs grands panier5, en avaient tiré leurs volailles qui gisaient par terre, liées pal' les pattes, l'œil effaré, la crête écarlate.

Elles écoutaient les propositions, Inaintenaient leurs prix, rail' sec, le visage impassible, ou bien, tout à coup, se décidant au rabais proposé, ,criaient au client qui s'éloignait lentenlent : « C'est dit, maître Anthinle. Je vous le donne. »

Guy de l11aupassClnL

Au marché de Goderville

Des paysans tiraient au bout d'une corde une vache, un veau. Et leurs femmes, derrière l'anÎlna'l, lui fouettaient les reins

Page 13: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

- 374-

d'une branche encore garnie de feuilles, pOllr hâler sa Inarche . EUes ,pŒ'taient au bras de larges paniers d'où sortaient de& têtés de poulets .par-ci, des têtes de canards par-là. Et elles nlar­chaient d'tIn pas plus vif et plus court que 'leurs hŒlllnes, la taine droite et drapée dans un petit ,châle étriqué, épinglé sur leur poitrine, la tête enveloppée d 'un linge blanc, coUé SUT leurs cheveux et surmonté "d'un bonnet. Guy de Mmzpnssant . .

Sur le marché aux bestiaux

Un acheteur venail. Lentement, sourcils froncés, il s'avan­çait, épiant à gauche, à droite, toisant d'un coup d'œil les bête ' rangées des deux côtés de la Tue.

Tantôt, d'un vj'goureux 'coup de büton envoyé sans la mâ­choire, il oblige.ait une vache à relever .}a tête, et, se précipitant su)' elle, tandis que Je vendeur la maintenait pal' les cornes , j 1 retroussait la lèvre, écartait à pleine Inain la langue râpeuse et vérifiait l'âge à la longueur des dents; tantôt il pinçait l'échine­d 'une jeune vêle à partir de ja nuque, palpant les chairs pour s'assurer de l'eml>onpoint. Quelquefois, il s'arrêtait tout à fait et entrait en Inarché avec un paysan, secrètement d'abord, à vojx basse, COlunle qui se confesse, et puis, le prix lâché, c'étaient des gestes de -dénégation des lnoues de l11épris, des éclats de rire forcés et des éclats de colère pour rke, et de faux départs, des retours offensifs, des tapes d'amitié, des insultes; toute une co­lnédie professionnelle, où le -citadin ver·beux et raiUard jetait à poignées de ]a poudre aux yeux du campagnard silencieux, qui laissait Cülller l'averse et ne lâchait pas pied d'une pistole.

Emile Pouvillon.

Exercices cl'applicotion: S'en référer au numéro du 15 oc­tobre'.

CO·MPOSITTION FRANCAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Faire des .phrases avec les filOts du vocabulaire. 2. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. 3. Etude du paragraphe. 4. Rédactions :

I. Un 11larchand am:bu1ant passe dans le vi.Jlage. Les enfants se rendent auprès de la voiture, ainsi que les Inénagères qui font des achats. Décrivez une des scènes où figurent ces personnages,.

II, Vous êtes aUé à la foire avec vos parents. Qu'y avez-vous vu. d'intéressant ?

Sujet tra-ité. - C'était saIuedi la f.oire de St-Maurice, un gros bourg voisin de notre vil1age.

- 376-

Tous les ans, ù. pareille époque, Illon père se . rend à la foire accompagné de toute la fao.l1.ille. De bon Ina~~n, nous pr~nons pla~ tce sur .le Ichar : ma mère et m,es sœUTS dernere, luon per,e et .mcn :sur la banquette de devant. Notre Bijou, tout heureux. de qUItter l'écurie et de se dégourdir les jambes, marche bon tram.

-A u fur et à lnesure que nous ap,prochons de St-Mauri,ce, ~e 110mbre des véhicules augmente: voitures, bicyclettes, autOlno.}:ll­les, sillonnent la route. Des pTonleneurs endüuanchés 'chen1.inent aaienlent. Les 'prelll.ières maisons du bourg dépassées, nous ' ar­~ivons sur le ·chanlP de foire. D'un eôté les anillnaux : bœufs aux lonoues cornes, chevaux' attachés à des piquets, porcs se vau­tral~t SUl" une litière iInprovisée, vaches au .pis gonflé. ne l'autre côté ].a fête foraine ·ave;c ses couleurs bariolées, ses bruits assour­diss;nts, les Ten1.0US d'une foule sans ·cesse accrue. 'Ici, c'est. un Inanège dont les chevaux, les lions, les t.igres de bois tournent sa~s trêve sous les yeux ravis des enfants; là, des jeux d'ad·resse ath­rent les passants attardés; plus loin, des pitres au nez rouge s'eln­pressent à débiter lelU' bonilnent d-evant les badauds, des calne­lots des 'charlatans vantent d'une voix nasillarde l'excellence de leul:s produits. C'est évideml11eI1t la fête fOl'aine qui lu i,a le. plus intér,essé et je serais bien resté plus longtemps encore Cl VOIr les évolutions .d~s voltigeurs, du carroussel si mon père, ayant achevé ses a-ffairt:s , n'avait pas donné le signal du départ.

III. Vot re p'ère conduit une vache ù la foire. Faites part de vos réflexions; dites les regrets que vous avez de vous séparer de l'animal.

SCIENCES USUELLES (Colnplém.ent aux fiches 24-25-26)

Dilatation des corps

lYlatériel. - PyTOlnètre (à faire .par le maÎttre). BiJle d'acier. Fil de fer. Morceaux de verre. Vieille casserole él11aillée. Flacon J)ouché à l'émeri. 'Spirale de papier tenue par un fil. Ballon de verre. Tubes bouchons.

J. Les corps solides chauffés se dilatent

a. Un fil l11étallique chauffé Clugl1lente de longuew·. Plaeer, à raide d'un sUPlPort, un écran de papier sur lequel

on indi.que, très l1ettemen( le point où aboutit l'extrémité de l'aiguille. . , .

Montrer que, si l'on pousse sur l'extrémité inférieure de l'ai; guil1e, celle-ci se déplace de gauche à droite.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

-376 -

AllUlller les Inorceaux de buvard imbibé d'alcool. Consta­ter ]e déplacement de l'aiguille.

Pourquoi l'aiguille s'est-elle dé.placée? Parce que la partie inférieure de faiguiHe a reçu une poussée. Par quoi? Par le fil de fer . Pourquoi? Parce qu'il a augmenté de longueur. Sous quelle influence? Celle ,de la chaleur.

Conclusion: Avec i'augll1entation de telupérature, un fil s'allonge, se dilate.

Quand l'alcool est éteint, le fil de fer se refroidit; on voit l'aiguille se déplacer, revenir ·au point de départ. C'est donc qu le fil de fer, en refroidissant, se raccourcit, di!lninue de longueur.

Ces phénÜlIl1ènes sont la dilatation et 'la contraction. Un fil de fer de 1 mètre de 'long s'allonge de 1 nlillimètr

pour une augmentation de tem:pérature de 100°; un fjJ de cuivre de 1 mètre s'allonge de InlU'l. 8.

On a constaté qu'une barre de fer de 1 mètre de Jong ct d e­l centimètre carré de section s'allongeait de 1 ll1iHimètre si el'le supportait un poids de 2600 kilogramlues. La force de la diJat::l ­tian est donc considérable.

b. Une bille Inétallique, chauffée, augmente de volume. -_ Une bille d'acier pas'se facilement dans un anneau métalliqu (fil de fer). Chauffée, elle ne passe plus. Pourquoi ? EUe a aug­

.menté de volume sous l'influence de la oha1eur. Laissons-la re­froidir: elle passe ft nouveau dans l'anneau. En liminuant d ' température, elle s'est contractée.

La dilatation el la contraction ne s produisent pas seule­ment en longueur, lnais en volUlne.

c. Les métaux ne sont pas seuls à se clilatel' ou à se contrac­ter, - VQici un flacon de verre dont le bouchon est de verre éga­lement: on dit qu'il est bouché à l'émeri. (Pas de liquide in ­flammable à l'intérieur, surtout.) Quelques élèves essaient en vain de Je déboucher.

Je chauffe le goulot du flacon dans la flallline de la lampe il alcool (faire tourner pour éviter une rurpture). J 'enlève ensuite' le bouchon facile111ent. Pourquoi? Le goulot s 'est dilaté, légè-

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rement aO'nmdi avec l'augmentation de letnpérature et, serrant nloÏns Je bouchon, j'ai pu enlever celui-ci facilement.

La dilatation peut ,provoquer la ruptuye de certains corps : chauffer un lnorceau de verre, une vieille casserole émaillée .. .

II. Applications

(Dilatation et contl'action) : les rails dc chemin de fer ne 'c touchent pas tout à fait . (Pourquoi?)

Les balcons lnétalliques s'cel1és clans les lnurs ne touchent pas le fond du trou pratiqué dans la pierre. ,

Les tuyaux dans lesquels circule un liquide chaud sont coudes. Les tuyaux de poêle de la classe sont emboUés. Les toitures Inétalliques (zinc, tôles ondulées ... ) ne sont fi­

xées que d·'un côté. Les tuyaux conduisant l'eau du chauffage central nc tra ­

versent pas les cloisons à frottel11ent dur. Les points métaniques peuvent glisser, à chaque extrémité

sur des galets. Cerclage des Toues (expliquer). Barres métalliques consoli­

dant les vieux Inurs. Eviter de boire h'op chaud ou trop froid (rupture de l'éllUtil

des dents), de verser du café trop chaud dans un verre, etc.

III. La chaleur dilate les liquides

Renlplissons un ballon d'cau colorée. Bouchons herméti ­quelnellt (indispe-nsable) avec un bouchon traversé ,pal' un tube droit. Placer un écran de papier comBle jl esL indiqué. Marquer le niveau de l 'eau. Chauffer.

Obsen ons: Le niveau ,de l'eau baisse (nutrquer). Pourquoi ? Dilalation, clone augmentation de volume du hallon.

Ensuite, l'eau 1~10ntE'. Pourquoi? Elle augmente <le YOlUlll C_

se dilate plus que le ballon de verre . Donc, un liquide chauffé se dilate. Cctte di·latation est plns importante qu e pOlir les corps so ­

lides . De 0 Ù 100 11 l'eau augmente d'environ 1/20 de SOI1 volume. Cas pal'ticulier de l'eau. - On a -constaté que rcau atteint

son maxinHun de densité à 4 n. au-dessous dc a lt-clessus ellc il

donc un volume plus grand, Applications: les tuyaux de chauffage central étant plein'i

d 'eau, si l'on chauffe celle-ci il la base, elle se dilate diminue de densité et s'élève à 'la surface. Elle est relnplacée par de l'eau froide. Un courant s'étalblit. clans l'appareil.

IV. La C'haleur dilate les gaz

Boucher hennétiql1ement notre ballon a.vec un bouchon tra­versé par un tuhe coudé dans lequel reste une goutte d'e.an colo-

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rée. Placons-nolls devanl ln fenêtre (visibilité) et tenons le ballon dans nos mains . L'index va vers, la gauche. Pourquoi? L'air du baUon le !pousse. Pour quelle Taison ? Il a auglnenté de vohllue. Sous quelle influence? Chaleur de nos Inains. Si nous enlevons les ,mains 'l'index revient (contraction).

Pour une faible augmentation de telnpérature, dilatation de 1 ail' très ünportante. De 0 ft 100°, je volume de l'air augJuente d'un V3 environ.

Un gaz très ,chaud exerce une très grande pression sur Je: parois du récipient dans lequel il est enfermé (explosions).

V. Applications

Un ballon en baudruche à denlÎ gonflé se gonfle dans une salle chaude. L'air -chaud 1110il1S den 'e, monte et peut faire tourner un tourniquet (ou Slpirale de papier) . Tirage des chelui­nées, de la lam.pe ft pétrole (veTre). Les vents. Ventouses, etc.

Résumé. - 1. Les corps solides se dilatent sous l'influence de la chaleur, c'est-à-dire qu'ils augnlentent . de longueur et de voluole.

2. La chaleur fait dilater les li<-1uides et les gaz. 3. Les corps solides. liquides et gazeux se contraclent pal'

refroidissement. '4. Il est nécessaire de tenir compte de Ja dilatation des mé­

taux: rails de chemin de fer, rivetage, cerclage des roues, pose des toitures métalliques, tuyaux parcourus par un liquide chaud, etc.

Questions d'exOlnens . - 1. Qu'appelle-t-on dilatation? Quel­les expériences a-t-on faites en classe pour vous montrer hi. di ­Jatation des solides des liquides, des gaz.

2. Quelles applications des dilatations connaissez-vous? 4. Pourquoi faut-il éviter de laisser au soleil une bicyclette

dont ,les ,pneus sont bien gonflés?

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LECTURE SILENCIEUSE ,No 33

Les Helvètes

Les plus riches !possédaient tIuelques vases d 'or ou c.l'argent, lnab pas de IneUlb1es. On .couchait sur de la paime ou des peaux de bêtes; on s'asseyait sur des boUes de foin. On dévor.ait la ~7iande à beHes dents; on tenait les mor-ceaux à pleines l1lains.

Le costume des h0'1111)11-eS con istait en des espèces de cu-10U,es ou pantallons et en 'une sorte de manteau fllotlant. agl'afé sur l'épaule. Ils portaient des chaussure::; selublables à nos gailoches actueHes. Les Jeulnles du peuple pOTtaient une che­nüse et une robe. Les riches Helvètes étaient plus coquettes: eUes se lavaient avec de la bière pour avoj'r ~,a peau b~anche , se f.afJ.'daient 'le vis:age avec de la craie, les joues avec du vermil­lon. les sour-cils avec de la suie ; eUes se lavaient ,les cheveux à l'eau de chaux pour les rendre rouges.

QUESTIONS

Lils p'lusieurs fois ce texte, puis fais-en le résu mé oral. Cherehe le sens de tous :les mots que tu ne comprends pas. Qu-els sont -les Imétaux que connaissaient dé'jù les Helvètes? Que 'Penses-tu de lIa manière .de luanger des -Helvètes? Décris le c01stume des hmnmes. Cellui de femmes. Quel 'Péché mignon connaissaient déj:\ les femnlcs helvèles ? Contre que] cheJ -rom'ain Iles Helvètes entrèrent-ils en lutte ? PJ'ès de qu },le vine le Tencontrèrent-ils d'8horn ? Quel éta-j·t 'le chef des He~vètes ? Combien d'èmi,grations firent les Helvète .. ~ '! Pourquoi voulurent-ils quitter leur pays? Quelle était la capihl'le de l'Helvétie? Que devint l'Helvétie après la -conquètp rom~liJle?

Cett-e ,domination T011TaÎne offrit êlUX He,lvl~tes des avan­l.ages e-t des inconvénients. Lesqueh?

Page 16: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

LECTURE SILENCIEUSE No 14

Le nain du Bietst.1horn

11 y avait autrefois, et. ceja n 'est pas si ancien, puisque plusieurs (lisent que leurs grands-pères et leurs arrière-gra ds­pères l'ont connu, un nain qui habitait dans la v-aHée de Bietsch 'un lTIOUUn sur la hauteur. H était si cOluplaisant que les hahi­tants (le la Ip:laine n'avaient qu'à apporter "leurs sa'cs cie grain devant ·sa Ipoi.~te, et vingt-quatrre heures a.près ils pouvaient aB el' les retirer bien :loy~:t.'1en1ent Temlplis de bonne farine, car !le nain n'exigeait pas de Tétribution pour ~on tl'avail. .

En reconnaiossance de ses services, les gens de Rarogne se cotisèrent pOUlr lui falÎre cadeau d'un vêteanent cQIJ.11plet de ch'u\p gris, dont il se trouva si fier, que lorsqu'il l'eut essayé, il passa ~es nlontagnes dans la direction de Bel'ine, et on ne Ile revit jamais en Valais.

lV/ario: « Le Génie des At1pes valaisannes. ~

QUESTIONS

Lis attentivenlent plusieurs fois ce récit. Fais-en le compte rendu oral. Raconte celte légende à tes cam::U'ades ou ù tes frères et

sœurs. Dans quel hvre peux-tu retrouver cette .légende? Demande ce livre à ~a Bibliothèque cantonale à Sion on te

~e prête gratuiteluent. On t'en prête d 'aiHeurs autant que tu en veux.

Ra,conte une autre Jégende que tu connais. Recherche tous les 1110,ts dont tu ignores le sens précis. Raconte ce récit en 3 ou 4: lignes. Quelle est la force qui actionne les moulins? ('.,annais-tu en Europe Ull pays où il y a beaucoup de 1110U-

lins à vent? Quelle étaH la. qualité prineipale du nain? De queMe qualité ont f.ait preuve ~es gens de Rarogne ? Le nain avait un petit défaut particulier aux petites filles'

lequel donc? Le canton de Berne se h'onve d'ans queHe direction par

rapport ù Rarogne.

LECTURE SILENCIEUSE No 35-

Le projet de Colomb

Depuis longue date, Gênes et Venise entretiennent -cl'étroites relations avec l'Inde, pays n1.er'Veilleux et riche, .aux pa1lais d'or et de ·di.alllant. Génoi,s et Vénitiens vendent fort cher en Europe 'les produits de l'Inde: étoffes: soie, coton, velours; épices: clous de girofle, ipoivre 'canneUe, muscade; parfums, pierres précieuses. Trouver un chemin nouveau, pJus court si possib~e, pour se Ten­dre en Ino.e, est, au XVe sièc!le, la ·préoccupation des marchands.

COlume- ses contemporains, 'COIOlllb a l'ardent désir de s'en­richir; si, comlne il le pense, "la terre est ronde, en partant de l'A,tlal1tique, voguant sans eesse tout droit, on doit toucher l'Inde. Pour l'éa'liser rex~)érience, il faut beaucoup d'argent. Co­lomb est bien pauvre, mais i~ pense en trouver près des souve­rains; pendant p1us de huit ans, avec une inlassable persévéran­-ce, hl parcourt les cours européennes; id, traité de téméraire; dà:­d'insensé. Enfin, n1algré ·J'.avis défavorable de savants e'Sipagno~s, Ferdinand d'Aragon et IsalbeUe de Ca'stille fournissent des fonds et Colomb équipe trois caravelles.

QUESTIONS

Li,s ,plusieurs fois ce tex.,te -et frus-en Je cOlIllpte rendu. Cherche 'le sens de tous les mots que tu ne comprends pas_ Bec·herche les 6 idées principa!les contenues dans cc texte. Résume le texte en 4 lignes au pŒus. Quelles étaient au 111oyen-<Îge ·les deux villes les plus com -

merçantes d'Europe? Montre-les sur ta carte. Sur queJ,les mers sont-ellJles si tuées? Que sais-tu en particulier de Venise? Avec que'ls rpays d'Extrê:me-Oriell t faisaient-eJles du com­

merce? Qu'achetaient-elles aux Indes? Suis SUT ta carte le ohemin emprunté par ces lllÙl'(:hands.

pour se rendre aux Indes !par voie de terre: ei 1l0tl11lUC les pays. Qu'ignor.a.it-on encore à ce ~moment-l}l ? Que pense Ch6stophe COlOlllD ? Pourquoi ne pouvait-il pas entreprendre le voyage par ses

sen}s l110yens ? A qui s'adressa-t-ill ? . Y a-t-N en Alllérique un 'Pays quj porte le nom de Colomb? Cherche dans ton -cHct.ionnaire on ,uHl'eurs un e biographie de.

Colomb. Pourquoi les indigènes cl Amérique ont-ias été appelés les.

Indiens?

Page 17: L'Ecole primaire, 31 mars 1945

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LECTURE SILENCIEUSE No 36

Le premiel' voyage de Colomb

Colomb ,part de Palos, le 3 août l L192, touchè la LetTe ~(' ] 2 octobre. A 111aintes Tep dses , la panique saisit l'équipage: le chef le rassure de son lnieux, 'lui demande patience et COl1 -

fianoe, 'promet ,le succès et, avec lui , .la richesse. POllrlant ]e 10 octobre, les vivres étant rares, les matelots refusèrent daLler p~us ,loin: Colomb se fâ1che, est-ce .la peine d 'avoir triomphC' de tan t cl difficultés pour renoncer à un but t011l- proche ? ., Le leùdelnain , en effet, on pêche un 1110rceau de bois scu'Lpté : !lU 1 doute, terre et hOil11'll1e vont appaTaîh'e . Chacun veiUe :\ 'Oll

poste: dans }a sOÎTée, vers dix heures , 'l'héroïque navigateur, scrutant l'horizon à l'avant de 'la SCl1lta..,j1Iario) découvre unè IUlnière; le 12, vers deux heur-es, on distingue la terre, Colomb et ses matelots 'Sont fous de .io~e, on tOlnbe ft genoux, on priE., on pleure, on rit, on entonne le Te Deum 1 ... Co~o'lnb appelle très juste1nent l'Île où H aborde Saint-Sauv eur; quatre jours

. après, il découvre Cuba et Haït;,

QUESTIONS

Lis plusieurs fois ce texte et fais-'en le compte l'CHU o1'n 1.

Recherche le sens de tous les 111,otS que lu ne 'Comprends pas, Où ColOlnb s'est-H elnbarqué? 'Montre sur la carte, Combien de jours a duré la traversée de l ' tian tique . En combien ·de jours k1. felit-on aujourd'hui? en ha leau

en avion? Pourquoi 'la panique a-l-elle saisi 'l'équipage il maintes r{'­

prises? COllllllelll un morcea II de bois SCtüpté r éussi t-) 1 il inspirer

confianee aux marins ? C01111nent ,'/ appelai\' la ca ravelle su r JaqueUe 11<1 v1gu3 il Co-

loll1~b ? COlllment les navigateurs JluU1Hestent-llls leur joie ? Quel nonl CoIOln'b rlonne-t-il il la terre où il ahorde '? Quelles sonL 'les deux Iles où il aborde en'Sn·ite ?

Montre sur ta carte Cuba et Haïti. Que produisent ces ,deux îles? Quels sont les produits que l'Europe doit ù la découverte de

l'A'lnérique ? Quels sont les g11ands événements niilitaires auxque.ls les

Suisses ont participé Ù, l'époque ,de la découverte de l'Amérique ?

LEÇON DE CHOSES La chaleur

No 24

Les solides, les liquides et les gaz se dilatent par la cha­leur et se 'contractent par le refroidissenlent.

Les .liquides se transforment en vapeur par é\'aporation ou' pal' 'bullition, '

La chaleur du soleil fait évaporer l'eau de Iller qui se trans­forme en nuages; ceux-ci se condensent au contact de couches d 'air plus froides et t,ombent en pluie, en nei.ge ou en grêle.

La :apeur ,prodUIte ,par ébullition acquiert une force capa­Lllo d actIOnner les plus -lourdes machines.

Le thermOlnètre basé sur la dilatation des corps sert à me­surer la telIlipérature. Il cOlnprenc1 un réservoir dans lequel on place du mercure (Iuétal liquide) , un tube et une planchette Cfra­duée: On plonge le thermo:l11ètre dans la glace fondante: alors Je mercure ~e contracte; là où il s'a rrête on marque 0; on l e plonge enSUIte dans la va.peur de l'eau bouillante: le mercure se dilate; là où il s 'arrête on numérote 100. On divise ensüite en 100 parties l'intervalle entre les deux points extrêlnes·· cha­que division constitue un degré. Examine attentivement lU; ther­Jnomètre.

L 'ail' ,chaud lllonte, 1 air froid descend ; c'est ce qui occasion­ne le vent, déplacen1ent d'air causé par l'inégal échauffement des couches atmosphériques.

Ljs plusieurs fois ·ce texte et grave-le dans ta mémoire.

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LEÇON DE CHOSES No 25 Expériences sur la chaleur

1. Place une tringle Inétallique entre 2 supports dont l' ua est fixe; anUUle uue ou deux bougies squs la tring1e; ce~le-ci s\d ­longe; place un repère pour t'en rendr-e cOlnpte.

2. Place une bouteille vid-e hermétique1l1ent bouchée d~UL" une casserole contenant de l'eau chaude; continue à chauffer, le bouchon sera violem.menl projeté. L 'air qui est dans la bou ­teille s'est di1até et l'a expulsé.

3. Découpe une feuille de papier en spir·ale· fixe au centre de la spirale une aiguille à tricoter; piqne celle-ci sur une POl1l ­

Ine de terre coupée en deux' pose cela sur -le fourneau sur le radiateur ou Inieux encore au-dessus de la flamme {rune bou­gie; le p~piel' tournera constamment.

4. Quand tu fais du feu à la call1'pagne, jette des Inorceaux de papier au-dessus du brasier et observe. ' Regarde aussi le fré­Inissement des branches et des feuilles si tu fais du feu sous un arbre. Vois ]a fUInée, les feuilles ·calcinées, les étincelles s 'élevf'r emportées par l'air chaud.

5. Construis une boîte en papier fort; lnets-y de l'eau: ex­. pose cela sur la flau1nle d'une bougie: l'eau chauffe, p~1Ïs hou t, le papier ne brfrlepas.

6. Ouvre la fenêtre, la porte se fenne. Fais aussi l'jnvcl'~e. 7. Entrebaille une porte faisant cOimn1uniquer 2 pièces

clifféremll1ent chauffées. Expose une bougie en haut, puis en has ··de la porte. Observe.

LEÇON DE CHOSES No 26

Questions sur la chaleur 1. Pourquoi le. forgeron chauffe-t-il le cercle des roues 2. Pourquoi laisse-t-on un es'pace entre les rails de la voie ? 3. Pourquoi rail' chaud l1lonte-t-i1 ? 4. Qu'est-ce qui fait dilater un 'corps? Qu'est-ce qui le fait

contracter? 5. Qu'cst-ce qui sC dilate davantage: les solieles , les liqlli-

des ou les gaz ? essaye ele Je dél110ntrer. ô. Pourquoi le Inel'cure monte-t-i.l dans le thermomètre quand

n fait chaud? et pourquoi descend-il quand il fait froid? 7. Explique COlnment est. fait un thennomètre; il qUU! jl

sert; comment il fonctionne. 8. Qu'arrive-t-il quelquefois quand on verse de l 'ean lwuil -

1ante dans un verre? Pourquoi cet accident. se produit-il? 9. Pourquoi, pour déboucher 1111 flacon à houchon cn ven'"

chauffe-t-on le col? 10. Quelle différence Ji a-t-il entre l'ébullition et l'évapora-

tion? 1. A cOlubien de degrés l'eau bout-elle? Et si rOll continuc

à chauffer, l'eau auglnente-t-elle de degrél? 12. Qu'arrive-t-il si l'on fait bouillir de l'eau clans une bou­

teille métallique' fermée par un bouc.hon ? Et dans un tube rivé :aux deux côtés? Cl. Bérard.

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