l'ecole primaire, 15 avril 1945

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

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SION, 15 Avril 1945, No 13, 64èlne Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI8'Ë VALAISANNE D'EDUCATION

~'Ü:MlMAIRIE: ,CC)'MlMiUiNICATIONS DIVBRSE'S: Ass'ell11lbl éE< génén le de la S. V. E . - Examens d'é.maaloCÏpation. - Bl"elvet de caJpaci té. - Conférence ,de ,Mme Dén.éri·az'-B8 rberini. - AssemtbJ.ée généra~e

des imi,titJutrkes du V,alla,ts r-olll1Jal1lcl. -- PARTIE PEDAGOGIQUE: l[,'e.nfa,nt gâté. --Ul:tima verba, - Promenades là traveJ's iùa llaJngue ,française. - PARTI,E IP.RA TIQUE : Langue fl'tançaise, een­tre dïntérêt. -- De,ssins de d1o'cmnentatio!Il : PIHa:nrihe,s de 'd1e'ssin. -­Fiches .sco1aires.

P.f5O~(:' . . .. è.t~

! ~É~~~~!~~;~~~~.K.~~~~fo~E~I· ~" " """"

flssernbIée générale de la S. \7. E. à Sion, le jeudi 26 avril 1945.

L 'assen1bl,ée généra\le de la S. V. E. · aura li eu ;\ Sion ;;elon 'horaire suivan : 9 11. Offke di vin à la cathédrale. 9 h. 30 Ouveliupe de .l'assemblée à la salle du Grand Conseil.

Ordre du jour:

1. Rapport du pl'ésident. 2. Affaires administratives. 3'1 Nomination du cOluité. 4. Divers. 5, Conférence de Ml' Rossel1o, directeur du Bureau in­

ternational d'éducation à Genève, sur le sujet ~lli­vaut: «( Peut-on faire de l'école active si l'on n'est pas un h0l1l'me d'action, »

12 h. 30 Banquet ù l'Hôtel de la Paix (:3 "coupons de repa.<;.:!

Chaque bureau de district est prié de fair.e des propositiolls ~pour la désignation de son représentant au sein du cornHé.

. Les membres actuels du 'comité' sont les suivants: Monthey: Gratien Curidy. St-Maurice: Mal'cel Revaz.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

- 386 - .

:Martigny : Prosper Thomas . Entrenlont : Paul Darbellay. Con they : Pa nI Broccard. Sion: Gabriel Bérard. Hérens : Louis Pra'long.

)) Vincent Pitteloud. Sierre : Joseph Bonvin.

Monsieur le Dl' Houcard directeur de l'Ecole Normale.

Le Comité.

DATES DES EXAMENS D'EMANCIPATION hE L'ECOLE

PRIMAIRE

La 26 aH'il, à Vissoie, maison d'éc01le, à 8 h.: pour 'les éllèves de la.' vaJllMe !Cl'Annivie.l's.

Le 3 mai, à Chalais, maison {J'é.co1le des garçons, à 8 h. : !pOrtU' les élèves Ides 'COIIlill.1UneS de Grône et Chalais.

Le 17 mai, à Chippis, écoŒ'e des glaçons, à 8 h. : pOUl' :1818 é'lèves de ChilP" [pis et de Granges.

La 11 mai, à Sierre, ill'aison :boul~geoisia·le, à 8 h. : ;pOUI' ,Iles élèves d . n.~nc1ogne, MoUens, LOlc, Venthône, Veyras et Mièg'le.

Le 12 mai, à Vaas Lens, à 8 h. : .pourJ.' Iles élèves de Lens, Chermigno.n} Ir.ogne, IMonta'l1!a-VilIDage, Corin, St-Léonard. Les 'é:lèves de Mon,tana-Station et Sierre s'eront C'oil1lVoqués à une '

date ulltérieure. Le 2 'mai, UiU Châble, à 8 h. 30: pOlur }EIS élèves ,de Béùglles et VOlll1èges . Le 3 mai, à Orsières, à 9 h. : ~30ur les élèves de L'iddes ei Orsières.

La '.cLate d.es examens d 'éllnatIllüiJpation Ipour les élèves fré.crue11'van t -des cOlur>s dune <d:uJ.'ée de 7 moi,s" s era fixée :p·ar mon-siem l 'inslP ecteIUl' .

Le 1er Inai, à Ayent, à 8 .h : pOUl' ,1E' éJ.èves des éco[es cl'Aye-nt. L e 2 mai, à Vex, à 8 h. 3'0 : pour ,les élèves dE' St-Martin, Mase, Verl1la­

miègo, Agettes et Nax. Le ~ Inai, à Vex, à 8 h. 30: !pour l'es élè\'es d 'Hé r.émence, EvoUène ei

Vex. L e 1~ 'lTI.a:i, à Tr~istorrents, à 8 h. : !pour les élèves de Champél'Y , Vrul:

d I;111'ez, TTms·torrents, ·Choex et Les Neyl'es. L o 24 ,mai, à Vionnaz. à 8 h.: pour ~es éùèves de Collomhey - ifu raz,

Vionnaz, Revereul]:az, Les Evouettes. Le 21 juin, à 8 h., à Monthey: !p01U!' les élèves de Monthey, Vouvry ,

Bouveret, St-Gi.ngdl(ph. Le 1er luai, à Nendaz, à 8 h. : po'ur les élèves de N endaz. Le 16 unai, à Plan-Conthey, à 8 h. : pour les élève·s de P.}all-CO'l1Lhey e t

VétJroz L a 2 m .ai, 'a Plan-Contlley, à 8 h. : pOUl' les élèves des autres vi:bl.a.ges

de Co:nthey. L e 17 mai, à Chamoson, à 8 h. : ;pour [,es él èves de cE·tte localité. Lo 1er juin, à Ardon, à 8 h. : Ipour il,es éIl,èves od'Al\doln . Le jeudi 26 a\"l'il, à FuIly, à 8 h. 30 : !pour "les élèves de Fu.lily. Le vendredi 27 avri·l, !ft Martigny-Ville, à 8 h. 30: 130ur les é'lèves d t '

• Cha.l'rat, Bovernier, lVLartiJgny-Combe et Trient. L( Slalledi 28 aVTil] , à Riddes. à 8 h. 30; pOUl' le. élèves de Rid1cl-es e t

Is él'albl es.

l..e venldredi 11 mai , à I..eytron, à 8 h. 30 : p-oUJ' ,lE' élèves de Leylr'()lf el.. de Satlilon,

LA samedi 12 mai, à saxon, à 8 h. 30 :' ,pour il,es éIlèves de Saxon. Lv lundi 28 mai, à Martigny-Ville, à 8 h. 30 : Ipour '}les élèves <de LVLal' ­

tigny-Vi1tle, Marttgny-B()IU1~g, La Bâtiiaz. iL t:' sailIl'ed'i 28 avritl, dès 9 h. 30, à. J'·école le St-Gel'mai1n 'pour -lia COIIU­

mune d ie Savièse. L e V'endredi, 4 m ,ai, -ùès 8 h. 3-D , à ,1'éC'0·le «les garçons à Sion, ,POU)' les

communes d'A.rb'az, de Gri'misuat et la banJlieue de Sion. 'Le .saJilledi 5 .mai, dès 8 h . 30, à l 'éco[e des garçons. à Sion: 110ur -les

communes do Brallois, Saillns et VeysOinnaz. !Le samedi 2 juin, ·dès 8 h. 3D. à. J'école des g arçons, à Sion: 'POUT la

"q,lle da Sion.

L e Chef [lu Département de rIns tl'l/lct.io n p1.llbliq ue

Cyr. PiUeloud.

BREVET DE CAPACITE

ILes ex.amens 'pOUL' l'obtention du brevet de capacité auront lli eu Sion:

- ,le 1~ jtün, à 8 h., .pOUl' les institutrice.' , - le 13 ju1n, à 8 h., pOUl' le ' institUltleul's. Nous r.aIP[3e:lOl1iS que .l'e·xamen COl11Jpo.r.te une .dicté e, une J'éùa ction

"ur IUII1 slu,iet ,pédag ogique, une C01D1lPo·srition de math 'matiques, UJliC

leç-on Ipratique sur une hranohe Urée èbLl sort, une i,nter.l'ogatio L1 Ol~aJe -sur ,1a, ,]langUie maternellle (aruICU!ll Iprogram'1l1'e s!pécirul .de Jittérature ne sel',a fix·é ,pOUl' Icet.te aamée-) , enlf'in une iŒ1t e,n 'ogation orale SUl' une ,br.aJIlJche au Ic.hoix du ·eandidat ajprès 'e,ntente , 'P·OUl' ,le IJ)rogram.'m e, ave;c le Iprofess·eul' de ,1'E'C'oflle nO'nmalle qui e~l1iseignc C',eltte ,ma.tière.

Ont à se ,présenter .à .l"E,.' a;me,n , tOfUS le·s meil11lbre·s (lu co}',ps 1) 8i ­gJ1,ant sortis .des E'coll!es ·norill1.a,ve ' en l ,9tiO, let tO'1.l'S ce·ux dos 'f) lllnées rpré­-cédentes qui ne seTaient Ipa,s en règle.

D'.autre Ipal't, -seuls ·ceux C(lJi o'nt e'llvoy é tou :'> le ;;; tl'llyn ux. a.nnu-eJl seront admis à l'eXameIl1.

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Page 4: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

- 388 -

Conférence dODnée par Madame Dénériaz-Barberini à l~asse·mblée générale des'

institutrices, à Sion, sur la protection de la jeune fille.

,M;esodJrum e.s, Mesd enlOise.Mes,

L'.an derniel', IMaldemoiselle H. POInt, ~1résii(j 'e'nte ca:rltronale jadste . Y'ous a dÏJs·trilhné :des ,cn.us'€'l'ies tYlPec;, desltinéc>.s à iaire ,connaîü:e dan~ les écoles l'œuvre de :1a ProtelCtion ,de ·l,a jeu:ne fillil'0. J'espère qu eUe, vous auront été uti,les. Cette année, \ ,otre 'prés'idente, l\Ilia ... demoise.lle. Oa r·raJux , en ,qui j'lai toujOUl',s trouvé un si ferI~me apliTui, m 'ta a.ccortdé que;}iques minutes jpolua' vous ent.r,etenü' de !l'œuvre qui m'est si chère. VO-DIS me Ipar.d,onnerez donc dE' venir IlltelTo.n'l~)re vos déibats ,S Ul' d'au . tres sujelts, que v'ous ,lU!ge'J'ez ce,rtai.n~mcnt p,llus .olp!portuIns.

.Lor.sque je Ip-ro.DrO!l1ice r.e mot de Ipro,telCt.ion, iJ me selilll]),le que s 'é­hauche sur vos ,lèvres U1l1 s'Ûurire lègèrrment ,moque'llI'. IProtecti.ol1 ... rCo'mme.JlJt encore e'mjptl,oyer ·ce '[}Iom 'à IUill'e époque où la jeunesse ne· oeherC'he qu"a .lui ,éclhrajplpel'? 'Cette œuvre avait sa r,aÏrsron :d 'être il y a 50 a"ns. On s'ima,glue vorllontlers 'liJne daane res(pereta"biLe à '0heveu~ b:1ancs qui, te,ruant 'dlans ses mains ceJl/lJe.s .d'une petite \'Ï,mageoise timi­de, et aMentive, (fui, v,oulant parti'l' ,dans Ilia tg·rarndEI vjlme en 1l::J :~ace, -éco'u­tali avelc e,f,froi des ,his·toir'eI3 de l'alprbs 'ou de tr,aite des hlanrrhes. Son restpeda>c,le chajperon, rda.l1Js les meiLleures intentions du 1l110nde J.e's Jui d~ébitai:t aNelC un ton tDalgi1que. ,Sur r,e noir pr.éamlbUlI,e, notre ~vre v.e~a'lt natwrememe.nlt jo,uer J,e ro,le rd 'ange 'protEtCteur, en e,lll!e .l'étaH e11 v·énté. Mais, à ,ct"awtres temlPs, d'·autres mœurs! Rassure2.'-v'Ûus, Mes­drames, notre œuv.re la ma.11Cih'é !pllUS vite que son no,ill" que nous vou­drions changer si ,c'était possihl,e.

A ,part que,lque::> ceJlIul1es mortes ,quj sente'llt encore Ile désuet Il ,~ moisi si j'OSE' dire, 1110S cOlTeslpunda,nte·s f't 'co.Ualboralt.l'ilces ont de~ui , .lo~gteiJ.'nlPs -adoiP'tJé la tenue et >le.s idées model~nes. No,tre œu\l'O est so,ucieuse de l'eslter f'811me, et ode se mettJ'e ,à ,l,a 'portée -de la jeunesse, eil1e 'ne reste ,pa.s e,n mal'lge .dE' Ille'ur vie. Dès '10rs, « elLd-e ne se ratf,acboe lP,as à un système de ,préservation, de 'lim-itation, de défense, rar 1C0mlIne :le d.ùt l'écriv,ain Mauria'c: « un 'cœur fel'me n 'y trouverait Ipas­sa nourriture et prendrait Je Imige n. Ne palirO,1113 i})la s à notl>e jellness~ 'de odangiers ,lloiilllbaill1's, ,alltors qu'elle en est ·ento'urée.

Si vous le !per'l11€-ttez, :Me s,rtame·s , nous a,Llons !passel' en :revu e no­tre activité, et nous aurons fait du J)eau tr,avaiJ, s·i vo·w::~ ·rejpartez ave,e J,a conv'i,ction que notre œuvre est Y'l',aüne.n.t eit :plus que jamai.s utiJe à ,lia Jeune F·~Ue. Dans nos viJ1:Jages, eNe est ,ce.l'tainemell1t ,comme une' sorto cl"ag'ell1Jce :de. p1la"ceme.nt, qui Q)reil'l:d ,tous lès renseiguE'l11ents dési ­rés Ipour ·a!s·surer à ,la j,e'uOie iÜlle ]e nl/aximu.m ·de sécurité,- tant I}JOUJ~ Ira pl8Jce qu'elle occu[pera. au J'oin, que IPOUI' ]e voyage à ef[ef'tuer Ipour s'y rNlrdre. En 'Cre morment, me dire.z-vous, nos jeunes ne p·adenlt ,plus, ce service devient inutill,e. 1

·Cela est tPeut-être vrai, mO'Ine'l1tJanérn€_n,t. et cLans une certaine m.e-sUl'e, pm',ce -que la gue.rl'e 'les r-etient. a ]'30 campalg,ne où l'on ,a, besoin

- 389 -

de bras, Une ex'Ce!ptio11 ,ce.penrdtant: aucune de vuus 'Il'iignore que il-a mois de ,mai voit 'üha;que année un vérjt,aibll\3 €'xo>de, Des CeJntaine,s de jeunes ,filles s'en vont ,dans ,J,es eantons voisins !pour les eflf'8'ui},les. Nous reviendrons ptltUS ,t,arod SUl' ce 'prohlème. M,ui,g diso,ns e:n IP,assant que not.re œuvre v'EtÜ1ant SUI' Ilia vie spirit'ueUe {les e:Me'uillilleluse,s, .les mu.ni.ra r.eUe année ·de tract', .leur indi quant Je..' he'Ul>E's des olffices , dans Ie's 'pa,roisses où 01Hes se rendent.

Ce'pendant, si le p.lacetment est en baisse, cfu'on ne reg,arde pa~

iIJJotre œuvr,o ave,c de,s œimlères. V'oyons .J,arge et gra1l1d. Nous ai~l:o,ns VOUtS' prouver qu 'elle tourne toujoUJ:s son att.ention vers Iles causles l,'·s plus Ullgentes, et puisque ,l,a jeeunesse 'di,me ;ave'c raison 1e'3 faits pl"écis, U'}QIUS vous en -citerons, e's.péra11.t. qu 'itloS vous ,(licler'ont à ,convaitncre ~es fem;mes, qJ1J,j vous 80'nt conlfiées, de .l 'utirlité de notre rôle.

Laissant donc I]e s'er\Ï,oo ,des ,pla>c·elme'11Jts, hien qU'E' ce,lui-d tl',avaûlle encore fe'l1me, Slll1UOut en S.uisse aDle'l11'anJde, où ill s'ocr.ulp·e spéciale­ment de volontaires qui iennent si non1lbreuses en Suisse rOlmal1'de, nous "ous .pal',lerons !(les homes où Ipensionnaires et 'passantes, trou­vent un a·ocue.jJl ,faill1ilial1.

Le Valais l'o'lThanld, soucieux de se 'm€lttre ,à ILa 'Page, -a Ifoncl.é cette a;nnée à Sio,n, un Foyer cantol1lalt ,ébe ,l,a J. F. ('à Jla Hue de ISavièse, ,a'l1:­cien ip€lJ.1rsirû:nmlat des Rides Sœurs U.rsulhne,s) . Et 'lJolmquoi ? 'pta,rce que a,ctueTLerment, ,de nombreuses j,e1unes fil,les vienment IChél'que jour dans notre Nllpitale .tl'éw,ai,ller dans les bureaux de ,t 'Ebat. Où anaient-elrles jus·qu 'id dams .leurs court€lS heures de ù'oisirs? S'Ur 1]18. rue, orU rCLaThs les Ipensions mixtes qui, sans être l'él}Jl'essihl,e., 11Ie ·les soustrayai0lnt pas à l'atillosrphère die c'a,mara"clerie ·de bu.reau. Notre œuvJ.~e ,a ,cO!lnprils qu'il y aw:t.it llà non s,e'uaelffie'11Jt 'danger, ma'ls une vérif,aJblle Jar.une rl:a,.ns MI. vie jOlunnaMère d'm'le jeu.ne fUle et cru'il~ faillait ·au .moins cher­cher à Jes ,gTo'uIP'er aux heureB -des rejp'as . Il y a élgallE'ment. ,des jeunes alPlprenties qui vi'e'l1Jl1ent suivre ~les cours IprOifessionne.ls Ù ,sion, et ip.l'e.nll1ent ,leur IP 0Li,t ·dîner froid a,ï8'C e·l1es. Où I],e oCl 'ba.:JlIaient-eMes jus­qu'ici'? .Dans une saIlle ,de tcl1asse, a,.u jal'din .puJ)INoc, voire à la cathé­d,raIe ,pal' ,].es jours plluvieux et ..froids, fait véou ! P e'nl(lla.nt 'OEt hiver si l'igoureux, eJlJes OIl1t trorUv·é, et ,avee quelhle joi e, dans notl'e foyer , Urne ôc.hamlbre ,chaude, une ,bonne sOUipe e,t surtout une atmoslpère saine et ,f,a'mHiale. Et nos fem,mes em;p,loyées de m'aisoJl1! ,que Ifaisaient-'eltles ,lem' 'aO)l'ès-miocli ,de cong'é alors que illE'S temlpls a,ctuel]ls n e IPe.rmeltltent. !plus à tO'll.S ,les pa trons d'assureJ.' une chambre chlaude ~1. ,leur 'bOll.ne ? Da"ns les s8JWes d'attente ,et de ,lia ,poste, norUs l}1 'l11JVe'ntons !p,as. EUes ont. actuelUem0lnt une cl1aJll1bre à ,leur dis'posHion au Foye,r et nous es-pérons 'l'a"n .prochain, leur assurer une J.na'cihi:l1Ie à coudre pour leur 'PeJ.',~l1ettre d'y tra ai He']', une !petit'€' hlU)\}lio:tlhèque autour de la­que,He €I11e·s !pour,ront y Jire, d'y pre,nlC1rre .le thé entre el11.es. est-ce Ipas d'u tr,ava.j] hien ipo.sitid' et ibien. alCt'llell que notre œuvre vient de réa­liser?

P.renons 'llJn .a'utl'e ,point: le sell'vire odes mi·ssions .cl'o gares. No-s femmes l}:iJ' éfèL' Clnt s'en Ipa,sser {lans la. omesu.re du 'po,s' ih:le', .sUTtOUt

Page 5: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

- 390-

IIna-tl1Jtell'Elilllt que Jeur voywges se HlÎlllitent ~t nos f.l'011tièr s. J'ell ai -ce;pendan't si,g.nalLé une .la se!l11aine /passé.e, qui se l'e:llidlaH au Te.ssin, et -dés.ia'aH ,être ·a,ttenldue à Olten !po'U!' ,cha,mgem.ent ,d-e train. Cepen­dant .notre gI'laJl1lde ,adi.\"ité dans ce odO!lnaine ,s·e !port,e surtout s ur Jes' servLoes ,aux l'M,ugiés.Chaqu€! jOfllol', notre missio'l1JI1'aire de Bâle , tra­v,a~llal1Jt ,avec ,1a Croix-Roug,e 'elt l'œuiVre de Cm'i1a.s, 'les alccu ei11-e el il,eur vient el1 aide. E-Uo rpartiC'iope ,égallemont Ipal' ''ÜID. a'PlPui .f ina,nciel· à il'envÜ'id'u.SJte:nsHes de Ip,reanière nélce&s'Ïté aux rpays en détresse. Notre œuvre garde ainsi un (peu de son cara;ctèl'e i.ntel'na.tional, en attel1Jdall1Î il,€< .1'etoUJ' à une vie (pl.us normale qui IpermeHl'::t 'Cl nou ­veau .les édl'a!n:ges entl ,e les pH.y ,S.

Si .not1:,e_ œuvre cherche Ipar tOlUS ,1·e moyens '~I sa-uveg,aJ'del' la jeUJ1e .fi,l,le, ,l'in éJ'ôt qu'elle Jiu i ;porte n s '·arrête (pas ,và.. Qua,nd .l'im­moralHé ou l'inconduite OUlt J.ait I}eu.l'B l"'ava'ges et que ,de lpanvl'es ii~lll, s se ,croie,nt .a,bando1lll1'ées, .notre œuvre ,se préo,ocupe die J'EIUl' S'ÜI't. Ce L ia rais·on ipOUl' laque,1Ie ·ell1e est étrüiteanent J:,iée à ["Œuvre de rellève­ment ,m oraJ. ,Mademoise.lle P Uissier, notTe dévouée ,coillla'boI'latric-e et reSIpo,llsable du S. D. J. F. Ipourmit vous riter !plllllSieul's 'cas de j·Clune.s fiHes totll1lbéEIS qu'e.Me a l)U IpÙ,aICe.T aval1talgeusement d ,élillS ,de ))ol1ne. Ifa;mL11es à ,leur sortie d'une n'1ais'on cl a r lèvement.

Aucun rprohlè.me actuel intéress1ant notre j,eune,ss 11 llOUS reste étrm1Jgel'. Le S. OO.'l1JJP;l. F. Inous a é.galernent 'p.réorc,culPées et Ull

,grand t.r,avai.l de ,contrôle et ,sul'veiillmme a été aocoill1J.),li, Fllfin d'as ­surer ·aux je,uilles fillles enrôlLées dans U'al"'mrée, pllus de sécurité mOJ.>a.le.

Vous voyez, ,MElsd.wmes, que nolre œuvre s'elffol'iCe p'ar tou' les moye,I1S, .de r este,r à la 'page. Nous 'ê1Ivon ... cOill\pris qu'e,Ue 11'0 'p.eut vi\'J'e , que si eLle ,travaime e'll 'comabomrtion avec nos mou vemenlts le J. F . C"EISlt Ipolwquoi, .à,côM Ide ,nos ,corres,pond'antes :prolP,l'e', nOlls 'illentiol.l~

10nB ·dan", .le Guide, loutes les 1~e,srpol1:snh1e'S ode ' ù\tLollvemen~' ,(1. J. F . qui 'deviennent ,ainsi sUiPiP,Manft:E':. EUes sont to'ujours invitée: il J10 .·

journées d'études, et ,c'est une jüiie ajour notl\e 'ofluté de Iles "oi l' 'répondra no:mJbreuses, et ,de Da jeuniJ' a.iusi nos -ral1'gï'. 1:'vr'él!d rl'l11oiseU c Hermine POl1Jt a droilt, ,à noMe ,reco.ILnuissance tout .. pé'C'Îo8 Ilit~ pour -}"a;nim'alioll1 (fu'ellile a,ppor1,e toujOUl',S clal1s nos déhats. Elle a t'u {lcl' ­nièl'e,ment e·l1iCOl' un 1110t si aimél!hl,f} ct si hNlreux fpaUI' Ilot l'C Foyel' . « Si vous ·gaviez comme Ïl 'nous e·st uti:le ! No'us avons ell'fill LI ne, m ai ­SO,1] où J"on est à Il':ai's'e et ~)ie.n chez ·nous. )}

J'abuse de vOtI"B patie'l1ice, IMescl.aIll1'es, .Jll:ii je voud l'ai: eu 1,e)'­m'Ïnantéme1Jtl'e un vœu, Vous toutes qui ,ave.z tétnt d'i'l1lf.l'ue1l'1ce Slur ),00 enfants qui vous ,s'Û'l1Jt 'eoln:fiées, Iparlez cl El notre œUiVQ',e 'dè.s les J)l'e-1nièl'es années de dasse arHn ,de ,l,a f.aire PH que,lqu'e sorte vivI'p et. gral1Jc1il' dans 1}'esI]H'it des enfant::.

Et n'OUU)liOlk ,pas que l'oute ,cette adh itémalériel.le d€< notre œu.vre, n 'est qu'un nloyen de sauve'darcLe,l' 11':lm e Icle no, j eunes filles et lPar '~a, de Ileu!' as Ufl'el' ,1€' vl'Iai bO11Jheul', ·ce\l·ui (j'ui n e . tro'u, qu dan.s la fidéJiLé ~'t ~ ' a foi. {'ha·n: ']"Œ'ell'O ~t l'a tp-aix.

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flssemblée Générale des Institutrices du \lolais Romand

Dan lline synlUJatl1iqu e a'ullbi,aJllce de simlp\li'ciLé, les institutri.ces du VwLais Ro.m·a,nd, ont crête Ù'Ûl's de ,leur réu'l1ion d,u 5 c.1't . le vingt­cinquièm anniveJ ... ·'aiI'e de Ja fÛln.ellation ,de leur so.ciété.

La journée CŒnUle,l1JCe _pal' un alcte de foi et ,d so,lidarité : <Lssis­tJamce à l,a n1!esse offerte '\ la m·émoire ,dE' ,celMes ele no -' 1 o,J.l ègues que Dieu a a!p.peMes à. la grande .reüaÎfie.

Puis ,Mademoise'l1e .canaux, ,p'l'ési.deJ1,te adl'e~:e une <':0 rd i aJl,e bienvenu à Ilia 'lltoilThbreuse .as:3istance et l'omer'ci e l e.s rpel's·onnalités qui ont t·elJ.1'U à. témoigner Je'ur intérêt ,à ,}la s'oôété, 0n pal'Liculrier .à, 1\1.on­si'Elur PittJe/1Ü'ud .consei.l.lel' od'Eta<t" dont l,a Iprésence nous c.ause un si gl~and ,p.laisir.

Un Ipeu ,ému e, ·c·ette so.ciété est en gTél!ude 'pal'He SOll œuvre, Ma­demoise.lJl,e c.alT,aux nous Ipal~}0 briève'll1B·nt des éta/pes ingrates. ,clu dé­but. Ce qu'eHe ne d.it pas, 'c'est qu'U ·a 'Îa]lu son ta·ct allllié à notre lé­genda ire lénaC'ité va,l a isalnne pOUl' que Iles i,nstitutl'ires du Vru)'ais Ro­m 'a'Ilid aient ,] eul' soci/été! SodéM d.ont l'activité ,d'iscrè,te nous a valu Ulle retraite anllue.lJe, des 00 11Jf érEù1'C es., el,es CO!l.1.rS à ,e p-erLfe-c­tionne'm8ll:it, Un servi,ce d'elIltr'aide et de p'1aicement et individuel/le ment un ap,pui sür e t clé, intéressé druns certaines ..Iirfi.cLliI11)s rl 'llrcll'p. professioll'neJ.

Ln Ipal'oJ.c· e:,;L el1!~uite il !MadeUl10 j,-'ellle Bey . -' eC'l'étail', pOUl' la lecture du pJ'ocè '-vel 'ba,l. Cc cl l··ni l' ainsi que les co,ml te. 'ont il.\P­pl''Ü llvés.

Not.re ,' i méritan te 'pr·ésident'e, Ivladeil11oi,se.J le Cill'l'è:1l1X P L,mL <'Ié­missionna.ire l'a semTI,lée l'Mi.t [.)l'èsilClente d 'holll1 ~"lIl ' 1' 1. tlt~ s in'l :\ Nra­d moi· ·ell1e Rey comme -Iprésidelnte en cl1-al\ge.

;\[adame Dénériaz-Bm~hel'ini, 'p1'éside,nte 'callton:\. le Ile 1'. :soeiatiJJl pO'Ul' :la Pro,tE<Ction de ù,a Jeune Fille, capU\ Ul1SUi1 e }';:\.Uclitnire. P,ll lui fai ant mi lUX connaître et apipréder cette œuvre pIn.' que .ia.mai. ac­tue-lle. La charmant,e conféren 'ière tel\mine en . o~ licit a.llt le concours -do chaqu e institutrice pour un coJ,Jabo'l'ation Ill ürn' ;oh1f.aü1e.

Ces effeui,lleuse-s aux dic:lll·ectes ,'onores, ce, 1.0 LH~!t:\ll tes q)eÜ't.es sel vantes qu" 1\1,adar1ll0 Dénél'iaz-Barberinl vi 2nt ] éi!t)Crll:~ l' pour r.ou.s flottent encore flans la srulùe, ,' ilhouette'S fD'111l;iùl' s ll,J<:UJC[ Monsieur Je Dr M,ariétan CO'l1unence s·a. conféJ'el1ic,e SU l' « La. , Iu.ison Va.laiséln ­ne », a.in, i comme ela,ns une beLle histoü'e, les 011'I'S et pui. ' 1 , ~,hosl',s .

PO-U!' IVL le Dl' Mariéta.n, l ' aniOUl' du Valhi:, ~ 1'()J1fOll ll {l'\' et- son <:ulte du Beau. Il ne f,aut pOUl' sen convaincl'l' , qu4't1."'O lllU· (~et~ e pa­r ole sim SiIl1tplc< et i fine si vibra.nte et 'si n)Cl1 LLe. L"él'uclitiull 1)1'0-f.onde du <:onfél'eruciel' nous a. p'ermis cIe ::;uiv)'e Hi ~0nlc _Il L i.'évolution dB la. muLon va.laisal1'l1e, de.puis les ha.bitaH)on ' ]Jl' lIl1il h ' s ;\ nos jour ... Av C , 1. le Dl' J,\/Iari ètall, llOUS :l\ on' clécol!\ _J't. . <1. }Jor~t<Ï(· riü,

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humbles choses qu 'hélas Je « P,rogrès )} a chass,ées (le nos v rj,1l 6es, 18 ip ureté de ces bois od-orants de J11.Mèze e t d '.aro,le, j,a b,}:l utP. je ('( l M

ru e,l.les secrètes, pavées dE' galets ronds, J,a gr âce I~ml)uva ll. lt~ Iles vieilles ,maisons.

De très b e]l,es vu es en vo u,leurs n ous ont révélé i l; "'" l r' \\J' ve i,1tes. Savions _nous bien qu el beau p ays no'Us h a.bitions, ()n revoit ce Grj ­mentz' to'ut hlond et ro'U-g-e sous le sOlleil avele- ('omm i~ [rmd c ;}tte trouée ,\'ers les Al[)es, ou bien :c,eUe men ei'1l-E'll S'e chatpelle q ui ~'é ! ance d't;n et de to'utes sos belles ,pierres clans le val de -Bagn es. (lu C\ ~1. :8 Dr Mariœtan sa·ohe combi,e'l1 son aud itoire lui ost r OC011 1H\issa lH ,

Une heure, un banque,t « .d'a runivers,aire» nou,s a tt ell::l, Au ùObsee l, d es parolles très a imalb\les s 'échange,n t , un€' g'aHé de bo n a.lol rnse Ile ,proche en 'pro1che, tell un feu rl 'ar ti.fke, à SR lueur fu -ga,Go GC ~ ().Jc·r l'nl ,

n os souvenirs comJlnuns . Y. C.

l.{Enfant gâté On rencontre dans n 'Îllnporte quel nülieu , r j·ch e ou pauvre,

mais plus 'souvent parmi les riches, un être à prelnièr e vue char­mant, bienheureux, qui est souverainelnent pénible à ceu x qui Je voient de -près et s 'oocupent de son éducation, Cela p ar,aît quelque p eu p .aTadoxal, et n éanlnoins -c 'est la vérité, Mgr Dupanloup, grand péda.gogue du s iècle dernier, dit à ce sujet: « On rit qu ea ­quefois en parlant des enfants gâtés; je n 'en ai jaInais ri ; ja ma js la vue d'un enfant gâté n'a pu m'arracher Hl sourire ; car l'i eu n'est moins plaisant.. .. C'est pour 1110i quelque chose d 'effl'oy8hle; effroyable dans le présent, effroy-able dans l' avenjr. »

Que faut-il donc entendre par eniant gâté, qn 'oll dit s i ef­froyable? C'est un el1lfant dont l'éduc.ation a été très ma l faite : qu'on a abandonné à ses caprices ou fantaisies pour lui faire plaisir, à qui on n'a pas osé œfuser quelque chose, de peur de 'le contrister, en qui on n 'a pas réprimé ,1<;s lllauvais instincts nais­sants, sous le 'prétexte qu'il était encore trop jeune, qu'on s'y pr,enrdrait plus tard . C'est un être précieux qu'on a flatté pour obtenir de lui un a'cte d 'obéissance ou de générosité; à qui on a prodigué .les éloges Inême les nloins nlérités ; qu 'on a défendu vé­hémentement et en sa présence contre des accusations pourtant justifiées, dont a pris systèlnatiquelnent le parti contre ses maî­t res d 'école. Bref, c'est une plante qui a poussé librement, sans émondage ni greffe; un êtr,e sur lequel s'est concentré un amour mal compris, dont on a fait une sorte de sybarite .

Un jour nous lisions au haut de la porte d 'entrée d 'un petit hôtel de Inontagne: « Tout pOUl' le touriste. » Dans plus d'une famille on semble avoir pour devise: Tout pOUl' notre chéri un tel. Une pareiUe éducation n 'est que la culture intensive et ridicule de l'égoïslne. .

Mais croit-on qu'un enfant ainsi élevé, 'sur qui se concentrent toutes les attentions, en saura gré à 'ceux qui .pel1!Sent tant à lui? Ah ! ,qu'on ne se fasse pas illusion. COIlnlue tout cela semble lui être dÙ, il n'en éprouvera .aucune gratitude. Doit-on de la re­connaissance à quelqu'un qui n e nous a donné que ce qu'il nous devait?

L 'enfant gâté penseTa-t-il à ses canlarades moins avanta.gés que lui, malheureux, pauvres ou infir.mes, déJ,aissés parfois pal' 'leurs parents? Pas le n10ins .du monde. Dans un ·cœur rempli d'égoÏsnle et de vanité, il n 'y a pas de place pour la 'c01nmiséra­tion et la charité. Son jugement faussé dès le jeune âge ne dis­tinguera plus ce qui est bon ou utile de ce qui est blâm,ahle. n n e voit que sa personne, son ll10i.

Cette sorte d'ewant est intraitable. Qu'on n 'essaye pas, par exelnplle, de lui causer une contrariété quelconque. Sans cela ia saura le .faire !payer cher par ,ses cris, s'es pleurs, ses trépigne~ ments, parfois ses menaces, s'il est encore petit. Plus tard il re­courra à la taciturnité, à la résistance passive ou ouverte, à la grève des bras crois-és, sur tout à la bouderie. Il osera demander Je motif de tel refus, et si dans ,certains oas il doit céder, iJl en conservera de la 'l'ancune et trouvera tôt ou tard le nloyen de se venger. '

L 'enfant gâté est un véritable despote; il exerce souvent une sorte de tyrannie sur ses paTents, et il n 'est pas si rare de le voir

• maître de la maison, y faire la pluie et le beau temps. On dit quelquefois que c'est la femme qui gouverne le Inonde. On peut en dire autant de l'enfant gâté. ThéJnistode disait de son fils: « Void le roi de la terre. Ge fils gouverne sa ,mère. Sa Inère m e gouverne. Moi je gouverne Athènes, et Athènes gouverne la terre.» La conclusion de cette paroJe est facile à trouver.

Et quel est maintenant le rôle de l'instituteur ou du profes­seur qui a dans son écÜ'le ou sa classe un enfant gâté ! Ce rôle n'est -assuvément pas facile, car hl dem,ande beaucoUip d'habileté, de doigté; d'un côté 'pour ne pas céder, de rautre pour ne pas bri­ser ou découl'ager.

Tout d'abord il nous semble qu'il faut être résolument décidé à ne janulis céder aux C'-aprices de 'cet élève; à réfléchir ·mûrement avant de prendre une décision à son sujet, de lui imposer une sanction ou un travai,l quel.conque; ,puis la décision prise et com­muniquée à l'intéressé, à exiger l'exécution entière de ce qui a été prescrit, sans se laisser toucher ou ébranler .par les protesta-

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tiOl!!S, les refus, les accès de colère -du coupwble. A son égard on sera d'nn calme in1V ertul,b able, évitant d'entrer en discussion ou de donner des explications sur les motifs ou causes de la puni­tion. On sera comlne un Tooher contre lequel viendront se bl'iser les flots tumultueux. On ne fera aucun cas des bouderies. De cette lllanière, la luauvaise tête finira par se convaincre qu'il n'y a qu'un chemin à suivre, celui de l'O'béissance, que toutes ses résistances tous ses ITIanèges ne servent de rien, sinon qu'à se faire .puni~· plus sévèrelnent. Ajoutons qùe '1 école est un milieu p'lus favorable que lia famille pour ~orriger un enfant gâ,té ou au lTIoins pour améliorer son caractérc. Les heurts, les frotte­ments · inévitables avec ses canlarades conh'ibueront à le polir comme se polissent ù la longue les cailloux qui s'entrechoquent pendant leur trajet dans un cours d'eau fo·demeut en pente. n suffira que dans certains cas, le 'Illaître laisse les frottements se produire -et n'intervienne que lorsqu'il peut en résuHer un in­convénient un peu sérieux ou un accident. Il n accueillera qu'avec froideur l'enfant gâté qui viendra se plaindre d'avoir été vaincu, humilié et il lui dira que la faute retombe le plus souvent su!r lui.

Avec un enfant gâté, il faut au début bien se garder de raisonner, de faire ruppel à ses bons sentilrnents, à l'affection pour le Inaître ou ùes parents; c'est du telTIpS perdu' c'est, au contrai're, relever à ses yeux le prix de la bouderie. .

Plus tard, quand on aura relllarqué un anlendelnent sérieux, on pourra, à l'occasion, lnais rarelnent, et prudelnnlent se servir d'un mot d encouragenlent.

On emploiera donc des Illoyens opposés à ceux qll'ont eUl­ployés ·des parents trop flaib'les, trop aveugles.

Ne craignons pas, d'un-e nlaIIièl'e ~énérale, de donner une éducation un peu austère, un peu spartIate. Elle trempe davan­tage le caractère que cette éducation plus ou llloins lihre, plu ou moins -effélninée qu'on prône aujourd'hui ,dans certains mi­lieux pédagogiques. Sans doute, nous ne sommes pas ,partisan du militarislne dans la manière d'élever Ia jeunesse; mais nous sa­vons 'Par expérience que les jeuI~es gens qui ont été élevés un· peu sévèl~ment pal' leurs parents et leurs nTaÎtres ont générale­ment bien tourné et ont fait honorablement ~eur chemin dans la vie.

Dans la première enfance, le rôle éducateur principal revient à la mèr-e. C'est donc à eUe d'être à la hauteur de sa tâche; le père, 'lui aussi, exerce une inflluence, généralement plus virile, plus énergique, parce qu'il est natureJ'lem'ent moins endin à une affection trop tendre qui conduit facileInent à la faiblesse. ·Le plus souvent, c'est l'amour excessif des mères pour leurs enfants qui fait les enfants gâtés.

Ajoutons en ternünant, qu'il ne faut pas confondre l'enfant <tâté tél que nous venons de 'la déJpeindre avec celui qu on nOUlme ~nfant difficile. Celui-ci est assez souvent la victüne non pas d'une éducation prellnière Inal entendue, mais d'une c01istitutiqn· anorma1le, d'une lualadie nerveuse ou de quelque tare héréditaire, dont la cause relllonte à certains vices ou instincts de ses ascen­dants directs ou indirects.

Cet enf>ant a besoin avant tout du nlédecin au sens Ol~dinaire du. mot, qui le SOUlllettra à un traitement spécia1. Le maitre d'é­è·ole pourra tout au plus veiLler à l'observation stricte ?e. l'~y­giène scolaire et limiter ses exigences de travail et de dISCIplIne selon lIa gravité et le genre de maladie du patient. A c~t ef~e!, il fera bien de s'entendre jpTérulablement avec les paTents, a qUI Il pourra, à défaut de lnédecin donner occasÏOlmeliement quelques oonseils d'hygiène mais avec beaucoup d prud nce et de ré­serve. J.

ill tima ver ba La dasse 1930 attend 'son lric-enciement. Les quinze ans ont

déjà sonné ou guettent 'le coup de clo'che. Nos candidats à 'l'é­lllancipation rappellent les hirondelles sur .Je fil : un mouvement du ,corps qui se baisse, un 'coup d'aHe .pour se soulever, et les voilà en voyage.

Les vétérans paT.mi les entants sont fiers d'être bientôt les cadets des wdultes. :Mais à 'cetle joie anticipée e mêle un regret, une insécurité, une inquiétude. 'Voler de ses pl'opres ·aiJes à tra vers un pays inexplo'ré, sans retour possible au nid hospi­talier, c'est pl-ein d'aléas. Plus d'un serait bien aise .de recul~r le IllOUlent où il S'8 s'entira · entre les m.ains de Ison propre conseIl. La · liberté est p}eine de charnles à distance, comnle les forêts tropicales où des bêtes malfa1santes s';lgitent autour d 'une vé­gétation merveiJlleuse.

Dans Iles courtes seInaines et les jours fugitifs de fin d'école, les jeunes, sans ex·cepter les t'U'rbul,ents, sentent que quelque chose va ,s'évanouir sous leurs pieds: la discipline scolaiTe même im­patienlment supportée, l empire du travail en équipe la main du maître qu'on a 'si souvent tenté d'esquiver.

L'éducateur peut deviner ,ce nlalaise inconscient, cette nos­talgie avant la séparation. A ceux qui vont bientôt franohir 'le seuIl. de l'école avec un dernier mot d'adieu, hl préparera un via­tique supplémentaire; il condensera la substance de lcl, nourri­ture sprituelle qu'il leur a dispensée le long des mois et des an­nées: quelques brèves causeries réservées aux partants, des tête-à-tête dont l-es autres sont exc:lus. une favellr_ a11X anciens après 'la c1ass-e au besoin.

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Comlne un autre Tobie, iJ résumera en quel'ques réflexion' ce que son ~xpérience, son ,cœur et sa foi lui dktent :pOUT le bien de ceux qui vont se lancer sur la g-rande .rout-e de .la jeunes·se. Ce seront ses dernières paroles, ulÜIua verba.

Et quelle sera la ligne directive de ce testament spirituel '1 L'avenir entre quinze et vingt ans présente des aspects si multi­ples que l'éducateur trouve aisément une idée-fo'rce entraînante, une pensée suggestive, un cenh'e d'intérêt dynamique. Supposons qu'il s'arrête ù ce sujet:

Le respect et la fécondité de la vie

Ma jeune vie 'est un talent que Dieu m'a confié. Je dois la gaIdeT ·et 1a faire f'fuctifier.

Il y a dans ·cette ipensée une SOUl1ce d'inspiration, d'émotion et de motifs d'agir d'où coule une ean pure et vivifiante à la­quelle on puise troip rarement.

Ce n'est pas VOiT les choses en noir que de songer aux nom­breux jeunes gens qui gâchent Je tlnai de leur existence: aux médiocres qui ne tirent de leur fond qu'une maigre moisson; aux i:r:utiles qui laissent en I:riche la phase la ip1us riche de leur cycle vItal; aux paresseux qUI abandonnent lIeurs âmes aux broussail­les de l'inculture; aux dévoyés enfin qui gaspillent follement, voire crÎlninellement le patriInoine de 'leurs fraîches énergies. Grand est 'le nonlbre de ·ceux qu-e guettent les démons de cet âge. N'yen eût-il qu'un s'eul sur 'cent, son cas devrait nous préoccuper.

Chaque éducateur est 'censé oonnaître les positions straté­giques de la jeunesse qu'11 faut fortifier. n sait ce qu'il doit rappeler ·en ce moment s'Co'laire suprèlue :

1. D'abond sauvegarder l'intégrité de la vie dans la pUl'eté et respecter aussi la fl'aîclleul' virginale des .ieunes filles de son Inilieu, écarter toute souillure 'sensuelle. Une courte causerie mé­ditée à l'avance, sans luxe de détails et d'aLlusions, au nloment où la discipline peut s'effacer et l'affection se montrer moins ré­servée, éclairera d'un rayon iplus direct des réflexions antérieures et gravera dans les eSlprits 'cette pensée lumineuse: fort dans [a pureté. Pi-e XI rappelle dans son encyCtI.ique sur l'éducation ohré­ti-enne ces paro[es d'Antoniano: « ltl impoTte donc extrêInement qu'un père digne de ,ce non~ qui a à traiter avec son fils dr Inatière aussi dangereuse se tienne pour bien averti de ne pas descendre dans les détai1'S des choses -et des modes v.ariés dont sait user l'hydre infernale pour empoisonner une si grande par­tie du monde. »

2. Ecarter aussi du jeune arbre ce qui empoiso.nne sa sève g~néreuse : la 'Cigarette qui consume, peu ou prou, odes réserves vItales, la recherche des ~ois~ons enivrant-es, ivresse frelatée qui ne peut que troubler la SaIne Ivresse des énergies juvéniles, l'élan

---

,de la croissance physique et ·spiritueLle. Au-dessus odes 'lois et des règlelnents avec leurs l,inlitations tÎlnides dont, au sUl~plus, 'On

fait si souvent fi, il y a un impératif autrement absolu et infini­ment plus urgent ': le r-esrpect et l'épanouisseluent d'un arbre immortel qui doit porter d'abondants fruits pour le temps et l'éternité.

3. Développer le capital vital sauvegal'dé pUl' et intact. Le travail bien ordOlmé, l'hygiène s iIn;p le, la ·culture physique Tai­sonnable et au besoin un sport il11'ndéré accroîtront les forces cor­porelles. Ce qui est <bien plus précieux et ·malheureuseluent Inoins favorisé par les courants actue'ls, ,c'-est lIa 'cuùture ·de l'â me la vie religieuse intense, la bonne et belle lecture. Dans les organisa­tions d'action catholique, la .ieunesse actueNe dispos'e de facilités .que la génération 1>récédente peut lui envier.

4. Discipliner et amplifier la force de travail dans une sé­.fieu se pré aration 1Jl'ofessionnelle. Cela saisit toute la personne de l'a:pprenti et lU et plus d'o,rdTe et d'hannonie dans toute son ·existence: en ennobl,issant la luatière, il peut et doit s'ennoblir.

5. Accomplir sqn travait en llomme, en chrétien. Il ne suffit pas de travail1er comme le bœuf qui' gagne son fnin, COlll'IUe le noceur qui trinl.e en vue d-e quelques heures de plaisir étour.dis­sant, ni mêIne COl1lme l'artisan qui se com'plaît dans son œuvre sans la dépas.ser. Le travail contient des valeurs chrétiennes qu'il faut réaliser; il doit être un service sodal, un acte de religion.

6. Enfin économiser, c'est-à-dire uti.liser en bon écollome le salaire, prix de tant de sueurs, l'argent dont la rançon est un-e dépense de vie. N'y ,a-t-Î'l pas une contradiction flagrante entre la campagne en faveur d'un juste salaire ·et le gaspillage insensé dont une partie de la jeunesse ouvrière, inlirtant stupidenlent une ·certaine Jeunesse dorée, se rend conpable ? Respecter son salaire, c'est respecter sa vi-e.

« Qui sème dans les bénédictions, lnoissonnera aussi dans les bénédictions, » Plus d'une selnence tombée de ·cette .poi anée de bon grain trouvera un sol fertile. Ce dernier geste august~ du .semeur terminera l'écOileen bonté. . C. G.

Promenades à t.ravers la langue française 1) Emploi et orthographe de certains termes ou de certaines

expressions

Le terme SINON s'écrit aujourd'hui en un seuJ Inot. Il n'en -était pas de même dans l'ancienne langue où il formait deux mots ..si et non.

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L'expression SOI-DISANT ne s'emploi que ponr les personne::" Les choses ne peuvent pas se dire être ceci ou cella. Ainsi c'est incorrect de dire ou d'écrire: des habits soi-disant de la dernière 111Ode.

SOIT, peut être 'conjonction et reste ülVariable. Il éveille aloI' une idée d'alternative ' et équivaut à ou.

Ex. Soit que vous pCll'liez) soit que vous écriviez, soigne::: votre style.

Il If'este aussi invariable quand il signjfie il savoir) pal' con­séquent.

Ex. Vous recevrez quatre colis soit,' deux de. chocolat el deux de bis·cuits.

On écrit soit soient (verbe ê tre) quand ces Illats OJlt un lljet.

E x . Soit le côté A <lu triangle inscrit dan~ ce cercle. - Soient les angles Cl et b de ce polygone.

VOIRE ME M!E. Cette eX\pTessjon forme un pléonasme un peu vicieux,_ cru' voire 'a le sens de vl'aiInenl, qui a quelque peu vieilli, et ne diffère pas beaucoup -de mên1e. On réunit assez sou­vent ces deux termes, mais ce n 'esl nuJlement nécessaire, voite· se suffit à 'lui seul.

SOLUTIONNER. Ce néo'logis111e figure dans les nouveaux dictionnaires; mais on le trouVie avec raison peu élégant ct inu­t ile !puisqu'il n'ajoute rien à résoudre. N'est-il pas plu~ facile de dire: on l'ésout que on solurionne ? Pourquoi ::ll1S. i. émotionné , quand éllWi suffit ?

VERBES EN SOUDRE. Puisque nous venons ct elnployer le verbe résoudre) rapp Ions que les verbes en souclre perdent le d -de l'infinitif aux trois p l'sonnes du singulier du présent de l'inlpératif. C'est donc une faute d'écrire: on résoucl cette ques­fion au pied levé. Les autres verbes en olldre) comme moudre. coudre ne Teçoivent pas ce changement.

ru te Ma ie, arti n Internat et Externat pour Jeunes Gens

j Ecole primaire . ~ Cours préparatoire à J'Ecole Norm~l"e ~ Ecole Commerciale . .

lP AR.T[]E PRATJ[QUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES fLEURS

J. RECITATION

Roses jolies

~Oeva,nt ,Jla m 'aison [pas.sa,n.t Les Ifiblettes à. G.ros-Jea.n 'Se sont <tl'l'ètées, raYie-s Devant le.s roses joJies.

J'en ferais, dit Jearn:n.e,toJ.l~

Des ,bouquets pour lIa m.a.i. on. Une supel'ht' 'COUrOTIlIl8

POUl' donnel' à la F:=tJl.chOin,ne .

Si .lE} pouvai ', dit SUZOH,

De ·ces fleurs, [,aire moisson, J 'en J.11,etLrais ('.halque dimanüh e :::lm' ma bell,le robe ]jl,a.11!che .

Je Iprencll'ais, di t ·Made.lon, Les 'plus he\llles s'ans -façon, Et ,pour ,lia .fête de ma mère Le-s offl'irFl is la ;prenlièl'e. R. Danel

Le liseron

Le ·liseron <2S L un oali ce :Qui ·se balance à cr.l'€mr de s-oU. L'éphémère y suspend son vol .lU ,la co-ocinelle s'y gllisse.

Lecluul1ipignÛlll l'ugueux Cet Itisse P,a.nfois lui sent cie Ip,ara dl' Le Ilise-ron E'St. un caHce Qui se ba.lance à Iflleur de sol.

Or, quand Jes ,Chllim{l:3.S sont au sup-[:plice.

Brûlés par I"tH1 ,c·ie-l eSipagn·Otl, Il tend toujours so:n .petdt 'bol Afin que l'aveJ.~se reiffi!lYU>sse: Le .liseron est un .'('iaŒic'e.

Maurice Rollinal.

l,'enfant qui ouvre les fleurs

Laure avait un rosier un peu lent à fleurir. Le bouton verdissait; mais quand viendrait la rose? « Rose, disait l'enfant, tu ne veux pas t'ouvrir? Vohlà tout ,près d'un mois 'déjà que .le t'arrose . »

Enfin la fleur gonflant le boulon entr'ouvert ,Faisait craquer déjà son petit corset vert:

La floraison certaine.

Page 10: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

- 400-

Mais Laure n 'atrtend pas. D 'une imprudente Inain , Elle sort la fleur de sa gaine : La fleur nlourait le lendemain.

Rien ne vient en un jour; laissez mûrir les choses. Si vous voulez garder leur vie et leurs couleurs, Laissez croître J'enfant! Ne hâtez pas les roses!

Il ne faut pas ouvrir les fleurs! Louis Ratisbonlle~

II. VOCABULAIRE

Après l'ohservation, et 'la descriptions des fleurs reillarquées ,. faire la liste des nouveaux 1110ts appris, les épeler et les copier.

Les NOMS. - Plante, tige, feuille , f.leul', le calice, la ,corol­J·e, les étamines, le pistil, le stri·gmate, 'l'anthère, le pollen, -l e style, l'ovaire, les ovules, bouton, boul~geon, floraison, guirlande bouquet, clochette:. pepce-neige, primevère, violette, pensée~ paquerette, bouton d'or, jacinthe, jonquiBe, narcisse, 111uguet cyclamen, l11yosotis, clématite, pivoine, tulipe, perv'enche, iris_ lis, giroflée, bluet, rose, lilas, coquelicot; églantine, œillet, gé­ranium, dahlia, capucine, liseron, lavande, fougèr,e, lnousse.

Les ADJECTIFS. - Une plante précoce, printanière, fragi,le. vivace, herbacée; -la racine fine, Inenue, solide, profonde ; la tige solide, forte, droite,frêle; les fleurs, fraîches, éclatantes, dé iIi,cates; la petite fLeurette l11.odeste, odorante; la jolie guirlande ~ gracieuse et fraiche; le bouquet printanier, charmant, agréable: la frêle dochette blanche, -lnauve; une blanche perce-neige; la prÏlnevère pMe, jaune, rose; la jacinthe bleue; de modestes violet-· tes odorantes; des pensées veloutées, jaunes, violettes, etc.

Faire trouver, pour chaque fleur, un adje~ctif caractéristi­que, indiquant le par,fum, la fonme ou la cOlûeur de la f'leur nommée.

Les ·VERBES. - Cueillir les f.leurs; les r~unir en bouquel: les disposer dans un vase; orner la pièce; couper une tige; arro­ser les plantes; respirer un Iparflun; tresser une guirlande; semer des gr.aines; récolter, transplanter; s'ouvrir, grossir, s'épanouir. se faner (se dit de la f'leur); grandir, fleurir, se développer~, sécher (se dit de la plante), etc.

III. ORTHOGRAPHE

PJ'épal'otion : S 'en référer au numéro du 15 octobre.

Une corbeille de pensées

Dans un large bassin comblé, un coup de vent a semé une' Illerveilleuse corbeille de pensées. Les fleurs de veloùrs semblent: vivantes ave'c leurs bande.aux de cheveux violets, leurs yeux jau­nes, leur bouche plus pale, lIeur délicat menton couleur chair..

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EUes ressem'blent ù. des ' Inilliers de petits v,isages ·qui nous re­gardent à ras de terre.

Marie et l'hortensia

lYladenlOiselle :Marie, une grande fille de trois ans, s'en est allée -dans le parc; eUe a rencontré une corbeHle d'hortensias et elle a connu que 12s fleurs œhorlensia étaielit beUes; ,c'est pour­quoi elle en a 'cueilli une. C'était très didJi'Cile: ene a tiré la plante à -deux Illains -et elle a couru grand risque de tomber sur son derrière quand la tige s'est rompue. EUe est contente et fière de ce qu'elle a fait. Mais la nourrÎlCe l'a vue. Elle gronde, eHe s'élance, 'elle saisit mademoiselle Marie pal' le bras, eHe la met en pénitence sous un grand 'lnarronnier. A. France.

Lilas

C'est le mois des lilas, des li'las jol,is, des lilas fleuris, des lilas flelU'ant le miel, des 'lilas couleur de ciel, couleur du ciel à l'heure où les nuages sont encore azurés par la nuit qui s'en va et sont déjà rosés par l'aube qui vient, ,c'eslt le mois des Ij,las fleurant le Illie!.

A la fenêtre grande ouverte, l'ouvrière travail1e en 'chantant et fait assaut de roulades avec le petit serin en cage. Aux fils de de fer de la -cage, près de l'échaudé, est accroché un brin de lilas. Et de temps en teInps, quand il ,est las, l'oiseau vient becqueter une lanne d 'eau suspendue à la fleur, et la jeune fillJe se penche pour respirer une bouffée de la fraÎ'che odeur qui sent le -prin­temps et la campagne. « Holà! ho ! » (à épeler) crie le charre­tier. Et se baissant, il raInasse sur le pavé une pauvre touffe de lilas qui a roulé dans Ja poussièr,e. Il la secoue, la trelnpe à une fontaine, 'et voici que la .fleur reprend un instant la vie. Il en pique un pa111lPon derrière l'oreille du linlonier et il mâchonne le brin qui reste en dilatant ses narines poilues pour hUIner l'âme des ~ilas joJis, des JHas fleuris, des lilas fleurant 1e miel, des "lilas 'couleur de ciel. J. Richepin.

Le nénuphar blanc

A la surrface de l'étang s'étalent, larges 'C0l11lme la main, les ­feuines de cette plante; chacune d'elles constitue une vér.itable II. île flottante »; on voit sur ce radeau se poser .des grenouiUes ou s'arrêter les petits de la ,poule d'eau; Inais, dans les journées chaudes, ·ce sont -surtout les libellules qui, au cours de leur vol, viennent sur cet aérodrOlne floUant pour repartir ensuite dans les airs.

Mais la plus beNe rparul"e du nénuphar est sa fleur, hlanche comme du lait, et qui semble do:rmir la nuit et veiUer Ile j'Our: à midi eHe est largement ouv,erte, francheinent étalée, agréable­m.ent odorante; le soir, la tache blanche a disparu; on n'en aper-

Page 11: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

- 402-

çoit .plus que l' extrél11Îté, la pointe d 'un petit fuseau vert· la fileur s'est fermée, a perdu son paTfmn, et s'est enfoncée jusqu'au len­demain dans « l'eau caLme qui s'endort et se repose ».

Léon Binet,

Les fleurs de mon jardin

« En entrant dans ce rustique jaI1dinet, on avait les yeux .en fête . Sur le fond vert des arbres, les notes blanches roses et vio­lettes d'un ,épais luassH de Teines-luarguerites éC'lataient comine une Inusique joyeuse; à côté, des géraniums faisaient flaJ11'ber leur couleur d 'un rouge feu et de grands fuchsias lançaient au loin comm_e des fusées leurs branches flexibles d 'où l'etOlnhait une .pluie de clochettes em;pourprées. » A. T lz elll'iet.

Aimons les fleurs

Les fleurs poussent sur l'humble gazon des ,prairies conUllC Ù

la CÎlu-e des plus hauts arbres. Elles décorent les montagnes et enlbellissent les vallées; elles énlaiHent nos chaunps et viennent égayer les sOlubres retraites des bois.

Parnli les flelU's .de nos ,parterres, les unes ont un air de noblesse et de majesté; 'les autres, moins fastueuses, se distingl1ent par la régularité de leur fOrIne.

Le lis superbe dresse avec orgueil son luajestucux calice tandis que la lnodeste pervenche nous charme par sa sÏlllplicité. Si de l~iches couleurs s'étalent sur les 'corofles d 'une foule de ' plantes, d ' autres :pIus ulodestes attirent et charment nos r egards.

Floraison printanière

« Puis Pâques. Alleluia, les gr,a-ndes Pâques, allégresse gé­nérale, fête partout ouvert-e de la Résurrect'ion. La nature endor­mie a soulevé, elle aussi, tandis que les veilleurs donnaient, la lourde pierre de son tOlubeau. Et la joie est Ipartout, dans Je ciel ' consolé, dans la forêt souriante et 'Pleine de cantiques nouveaux, sur les 'colonnes du telnple toutes enguirlandées de verdure, sur 1'8 tapis de feuil1es Inortes entièrem'ent jonchées d 'anémones, de 'primevères, de violettes et de pervenohes. Alleluia! AUe'luia!.. Pour qu-elle armée d'évêques et pour cOlnbien d\lbbés 'm'itrés , se . déroulent ces nlilliers de crosses de fougères? Les chants de fête des niseaux s'élèvent de partout; et le chœur est si ·empressé que c'est à peine s'il laisse le te1llips à l,a ,fauvette de faire ses soli

,Mais sur lès buissons noirs, ne dirait-on pas çà et ,là, 'Com ­me un peu de neige oubliée? Loin de fondre d'-ailleurs, la voÏ'lù qui s'étend~ cette neige de fleurs, qui n'est pas un dernier vestige d'hiver, mais une 'Charmante prélnice de printelnps. Prenlière é.pine émue, épine noire d'avril, qui suivra bientôt l'aubépine de mai, .le vous salue, pleine de. grâce.

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Exercices d'application: S'en référer au umn-éro du 15 oc-­tobre .

COMPOSITTION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Fair '" ,des phrases avec les mots du vocabulaire. 2 . Conjuguer les verbes du vocabulaire. 3. Etude du paTagraphe. 4. Rédactions: I. Une prOIl1ena-de dans la campagne fleurie .

II. Décrivez une fleur il vo tee choix; faites connaître les dif­férentes pmiies de la fleur- - III. Les fleurs sont belles: je les -aime.

- Vous vous êtes prOlnené dans les' sentiers en ce momen l de t'année. Décrivez, avec préci sion l'état des buissons et des fleurs que vous avez pu voir.

- - P lusieurs sortes de fleurs sont réunies dans un bouquet. Chacune, à son tour, vante ses charmes. Faites-les parler.

- AÎlnez-vous les fleurs? Pourquoi? A qui en offre-t-on ? Dans quelles circonstances ?

- Vous avez cueilLi des roses, vous les avez lnises dans un vase. Leur beauté, 'leur parfuln. La note de gaieté qu'elles Inet­taient sur... dans... Quelques boutons se sont encore épanouis,. puis a conlmencé leur déclin. Et maintenant pauvres roses ...

Une fleur de coqu.elicot

111 al'éri e!. - Plantes de coquelicot avec t1eurs épanouies et boutons de diverses taines. (Chaque élève aura une fleur el un bouton.)

Observation d' ensen1ble. - Voici une f,leur -de coquelicot . E lle est d'une belle ·couleur rouge (rouge vif). Elle est placée ,1

l'extrémité d'une queue longu~ et mince, couverte de poils .

Observons plus attentivement

Les lan1es colorées ou pétales. - Comptons-les: ils sont an nombre de quatre. Arrachons un pétale et ·examinons-le. Etalons­le à plat sur la table; il a la fonne d'un cœur élargi ou d'un éventail. Dessinons-le.

Renlarquons à la base ·du péta'le une tache noire. Ce pétale est très fragile: il se chiffonne vite 'comnle du papier de soie. Sentons-le: il a une odeur forte et peu agréaIble. ' Roulons ·le en boule entre les doigts : il en sort un liquide violet qui tache les doigts.

, Arrachons les trois autres pétales et comparons les au pre­lnier. Ils sont identiques, mais 'les deux pétales de l'intérieur ~ont beaucoup plus petits que les deux auh'e3 .

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Que reste-t-il au centre de la fleur?

Un grand nombre de HIs noÏrs. Arrachons-en un ct exalni­·nons-Ie. Il compr~nd Uil rH nü'nce C0l111me un gros cheveu de 1 centiInètre de longueur, terminé par un renflenlent allongé, gros comlIne la tête d'une petite épingle. Ces filets ~'appellent le~ étamines. Dessinons-en une.

Regardons à l'intérieur des pétales du coquelicot. Si la flc!.ll' est épanouie depuis quelque temps, les pétales sont :::ccouverts d'une poussière n"oil'e qui vient de la partie renflée des (:ta mines. Cette partie renflée est une poche pleine de poussière noire.

Arrachons toutes les étamines . Elles sont très nombreuses (50 à 100). Que rest'e-t-il .au nlilieu ·de la fleur? Une petite urne de 1 ·centimètre environ de haüteul', coiffée d'un peti~ chape:lu .

C'est le pistil. Dessinons-le. Regardons le c.hapean de dessus. Des lignes brunes partent du centre du chapeau et vont jllSl/1Ù1UX

bords. Conmptons-les : leur nü:mbre est voisin de 10. Avec un couteau, coupons ,le pistil au-dessoll'; ClU chapeau,

et regardons l'intérieur. Nous découvrons de petits comparti­ments, de petites loges séparées par dc nünct's dolsol1s. :\'iais ces cloisons sont inconlplètes et les loges communiqucnt. Elles contiennent des graines toutes petites, de couleur hi.anche. Cc sont ces graines qui .donneront naissance à de nouveaux coque­licots., lorsqu'elles seront nlûreset se seront répandlll's sur le sol.

D'où vient la fleur du coquelicot?

Exa'lninons un bouton de coquelkot non épanoui. Dessinons­le. Ce bouton est vert et recouv'ert de poils cOlfinne L.t tige qui la supporte. Il ·est gros ~l ·la base et se ternline en pointe. Il 1!?rte deux fentes qui s'ouvrent ,et s'écartent lorsque le bonton s 'epa­nouit. Ouvrons le bouton en écartant les deux fentes avec l'on­gle. A l'intérieur ,du bouton, nous trouvons les quatre pétales du

. coquelicot chiffonnés, r'epliés sur eux-mêmes, lnais de couleur blanche. Plus à l'intérieur, nous trouvons les étalnines et une pp­hte urne entièrelnent blanche qui deviendra le pistB.

Les deux lames vertes qui enveloppent le bouton s'appellent les deux sépales . Lorsque le bouton s'épanouit, les deux sépales s·e séparent et tomhent; on ne les retrouve plus sur la fleur.

Les pétales s'épanouissent, s'étalent et prennent 'leur belle couleur rouge. Les étamines et li:! pistil ·se ·développent.

Résumons ce qui précède

Dans une fleur de coquelicot, nous trouvons: quatre gr.ands pé­tales rouges.

A l'intérieur se trouvent: de nombreuses étamines noires; une petite urne: le pistil qui contient de nOlnlbreuses graines.

La fleur du coquelicot vient: d'un bouton allongé composé de

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deux sépales verts qui s ·entr'ouvrent et tombent lorsque la fleur s'épanouit.

La fleur. La fécondation. Examen de quelques fleurs.

Le c'oquelic'ot

Les deux sépa'les form·ent le calice de la fleur . Les quatre pé­tales forment la corolle . Chaque éta'llline se compose d'une tige lnince appelée filet· le sac qui tennine l 'étalnine s'appelle l'an­ihère ou sac pollinique, ·et la poussière noire qui s'échappe de ce sac est le pollen.

Le .pistil a la fonne d'une urne. Les petites graines que ren­ferme le pistil sont des ovules . Chaque ovule, après f.écondation et maturité, deviendra une graine.

Le bouton d'or

Le -calice exist'e ici, il n'a pas -disparu dans la fleur épanouie comme dans celle du ·coquelicot. Il comprend cinq sépales verts qui forment une couronne extérÎteure. La corolle a ·cinq pétales jaunes tous égaux. COlllllne chez le coquelicot, no~s trouvons. U!1 grand nombre d'étalnines jaunes (et non pas nOIres), tel1l111nee par un sac (l'anthère). Ce sac ,laoÏ8se échapper, lorsqu'il s'ouvre, une poussière jaune, le 1P0llen.

Secouer une fleur de bouton d'or bien épanouie au-dessus d'une feuiEe de papier blanc: le pollen se dépose sur l ~ papier en une .poussière jaune, formée de grains très fins.

Arraochons le calice, 'la corolle et les étan1ines avec soin. I.l reste au 'centre de la fleur un petit renflelnent en forme

de boule, su"r laquelle sont plantées de n0'l11breuses .petites mas­ses en forme de bouteilles. Ce sont les ovaires. L'ensemble des ovaires forme ·le pistil .de la fleur . Tous ces ovaires se res~emble!lt: ils sont ·creux. Au centre de 'chacun se trouve une petite grmne tendre: ·c'est l'ovule, qui deviendra la graine. n y a un seul ovule dans chaque ovaire.

Fleur de lis

Nous trouvons six grandes lames ])lanches .à odeur très forte . On dirait six ·pétales. En réa'lité, his trois lames extérieures sont .des sépales et forment le calice; les trois autres sont des pétales.

Donc: le calice comprend trois sépales blancs; la coroBe comprend trois pétales blancs.

Au .centre, nous trouvons six longues étamines jaunes, ter­minées chacune par une grosse anthère, pleine de pol'1.en jaune.

Au 'centre de la fleur se trouve le pistil. Dessinons-le. A la base: l'ovaire, qui est un renflement formé par la soudure de trois sa'cs.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

Coupons r ovaire transversalement: nous trouvons à l'inté­Tieu!' trois compaTtÎlnents séparés (trois loges) qui renferment de nOlnbreux ovules. Au-dessu s de l'ovaire, le s tyle, terminé par un stigmate ft trois lobes .

Conclusion de l'examen qui précède

Toutes les lieurs étudiées (coqu elicot, bouton-d or, lis) COln­prennent, en partant de l'extéTieur :

a. Un calice fonné de sépales pr-esque toujours verts (soudés en tube ou -distincts) ;

b . Une corolle form.ée le pétales colorés (rouge, blanc, jaune, rose, etc.) ;

c. Des élunllnes cOlnpreriant : un filet (tige); un sac: l'anthè ­re hargée d 'une .poussière généralement jaune: le pollen.

d. Au centre, le pistil) formé: d 'un ou plusieurs sacs (l'ovai l'e) ) contenant des ovules ' d'une tige: le style) terminé par une parti renf lée: le st;gm ate.

Rôle des diverses parties de la fleur

Montrer si possible une fleur fanée dont les pétales sont secs ; une autre dans laquell~ ils ont disparu ainsi que les sépales. Faire constater la présence du pistil dans ces fleurs.

Le calice et la corolle tomhent lorsque la fIeuT se fane; ils protègent les étamines et le pistil, qui sont les parties essentielles oe la fleur.

L'ovaire du pistil va s renfler el donner le fruit . . Les ovules contenus dans l'ovaire vont donner les graines . Mais, pour que cette transformation s'opère, il est nécessaire

que le pollen des éta'lnines tOlnbe sur le stignl,ate du pistil. Ces grains -de 'Pollen germent, produisent un long tube qui passe à l'intérieur du style et finit par atteindre l'ovaire et. pénétrer. dans les ovules. .

Cette union du pollen et de l'ovule est la fécondatioll. La fécondation opérée, l' ovule grossit et se transforme en

graine; l'ovaire se renfle et devient le fruit.

Comment ' s'opère la fécondation?

Le stigmate est souvent garni de poils, de duvet ou d'un li­quide visqueux pour retenir facilement les grains de pollen.

L orsque les étllinines sont mûres, les anthères s'ouvrent, le pollen s'échappe. et to'mbe naturellement; certains grains de pol­len se 'posent sur les stigmates des pistHs voisins. D"autres fois, ce­sont les abeilles ou les insectes qui, en pénétrant dans l'a fleur chargent . de pollen les ,poils de leurs pattes ou de leur corps et le transportent . ur le stigmate des fleurs VOIsines. Quelquefois,

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le vent a 'sure ce transport. Cas du palm.ier lfécondation arti­ficielle) .

S'il pleut abondam.D1ent (pluies d 'orage) au 1110ment de la fécondation; le polJen est entraîné et ne peut féconder la fleur qui se d-essèche. On dit que .la fleur a coulé (coulure), (cas de la 'vigne fréquent en Valais.)

En résmné: Pistil) ovaire contenant l'ovule Etamine. pollen

leur union (fécondCltion)' transfonne l'ouoire en fruit , l'ovule en graine.

La graine est généralem'ent à l'intérieur du frujt.

Résll1llé. - Une fleur cOlnprend des sépales (calice) , des pétales tcorolle), des étamines t'pollen), un pistil COl11.posé essen­tiellement d 'un sa'c, .l'ovaire contenant des OV1Ù-eS. Le pollen de~ étamines s'unit aux ovules: c'est la fécondation. Une fois la fleur fécondée, .l'ovaire se renfle et devient le fruit, l'ovul e se déve-10ppe et produit la graine.

FaiTe observer de lnêrrne d 'autres fleurs. (D'après le .iournal des instituteurs.)

Dessin reuilles de documentation

LE COQUELICOT

LA PENSÉE

Les deux planches indiquent la sene complète et logique des exercices conduisant ·à la déc-oration des objets confectionnés au cours de travail lnanuel, au cours ménager ...

Suiet : Interpr.étation 1) du coquelicot 2) de la pensée. Les p1anches indiquent les différentes phases de travail de

-con1position décorative, sa'Voir : 1) . L'étude de la plante, étude docun1entaire, autrement dit,

le croquis de la plante entière, puis l'étude de certains éléments isolés de cette plante, envisagés sous différents aspects. (Usage de la loupe).

2) La stylisation des éléments dessinés précédemluent en vue d'une réalisation ... peintuTe ... bToderie, ferr-onnerie ... coussinet... en-tête de page ... coin de 113.ipperon ...

3) La recherche de schémas. ('gS sohémas, dessins de pre­mière ébauche indiquent les grand-es Hgn-es de division, des

Page 14: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

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chan1ps de décoration, la répartition des masses de lumières et d'ombres .. .

4) Le développement du plan schématique, en grandeur d'e­xécution natu:r.elle, avec indkations des détails, des couleurs ....

Le COQUELICOT: Etude Nos 1, 2, 3, 4, 5 - Stylisation, Nos 6, 7, 8.-- Recherches de slchémas, Nos 9, 10, 11.

La PENSEE; Etude, Nos 1, 2, 3, 4 - Stylisation, Nos 5, 6, 7,. 8, 9, 10 - Recherche de sohén1as, Il, 12 (prenlière page, couverture de livre. En-tête d'une première page, en-tête d'un titre.

FLEURS et F.LEURETTES

Fig. 1, 2, 3, 4 des soleÏ'ls, formes plutôt schén1atiques, se prê­tant à la cOimposition de bordur·es, de groupes.

Fig. 5, 6, 7, 8, 9, fleurs modernes asymétriques, très décora -tives.

Fig. 10. Cmnpagne de printeu1ps avec le crocus. Fig. Il, 12, 13, 14, 15, 18, fIetirs de soleil et étoiles. Fig. 16, la tulipe. Fig. 17. Le bouquet siilnple de nos prenùères roses. Fig. 19. Les olochettes au mil'Îeu -des rochers. Fig. 20. Le bouquet -de rchâtons. Fig. 21. COlnn1ent dessiner un châton en grande échelle. Fig. 22. Le pot aux ros,es (1) Fig. 23. Le jour de la nl alnan , le petit Paul va faire plaisir

à sa lnère.

ùo Poire Trois ,planches: A) L'alla. B) Le séjour. C. Le l'etou/'.

Signes : ::: = pour le degré inférieur. ** = ·pour le degré Inoyen.

:1::;:::: = pour le degré supérireur.

Planche 1 - En allant à la foire

Fig. 1. Le canùon postal amène les visiteurs des coins les plus reculés de la vahlée. ...

Fig. 2. De très bon matin, Louis s'est ,mis en Toute pour ar-river à te11ljps.

Fi d • 3. Ce jour le téléférirque est bondé de voyageurs. Fig. 4. Le 'marchand Bovier se hâte pour garnir sa voiture. Fig. 5 Abel, ne veut pas laisser chômer ses cahses sO"ccolis.

~ 409 -

Fig. 6. Maurice voit déjà les bonnes affaires. Fig. 7. Les frOluages de Robert trou v'eront certainelnent des

acneteurs. Fig. 8. A peine que la pauvTe Rosa peut traîner aujourd'hui

le 'char surchargé. Fig. 9, 10, 11, 13, 14, 17. Les routes sont encolnbrées de bétail. Fig. 15. Le conseiller nouvelle:I11.ent élu va aussi voir .la foire. Firg. 16. Ce jour les CFF. font leurs affaires. Fig. 20. Personne ne veut 'les acheter.

Planche II - En séjournant à la foire

Fig. 21. Elle épuise tout son vocabulaire ,pour Lrouver de la clientèle.

Fig. 22, 24, 23 25. 28, 29. Les dernières nouveautés tant dési­rées sont '.adlniTées.

Fig. 26. Elle s'est absentée un instant. Fig. 27. La classe tenninée, le petit Bernard va faire sa vi­

site d'honneur ~l la foire. La 111aîtresse lui a recol1111nandé d 'y aller!

Fig. 30. La nleilleure pondeuse du monde. Fig. 31. Que de jolis bébés on 'Peut voir aujoul'd'hui. Fig. 32 . Le ll1arché noir nuit à tous. Fig. 33. Maître Frossard, bon paysan et meilleur comptable

n'oublie pas de déposer son argent à la banque. Fig. 34. Partout: justes poids et justes mesures . Fig. 35. Le portenlonnaie du riche. Fig. 36. Qu'il fait bon de se reposer après la grande course

de ce matin. Fig. 39. Fig. 37. Le vieux Gug·genheim, le plus grand mal'chand de bé-

tail dB .la contI-ée ne manque pas. Fig. 38. Caro garde bien la valise de son lnaître. Fig. 40. La pluie ·est survenue. QueUe dommage . Fig. 41. La foire touche à sa fin. EUe veut rentrer. Fig. 42. Philibert rassure sa clientèle. Fig. 43. Maître Pierre paraît être peu satisfait (le ce <-Ill 'on

lui ra>conte. Planche III - En quittant la foire

Fig. 45. La foule quitte la nouvelle gare de Sion. Fig. 46. Les gros sacs sont déchargés des voitures du chemin

de fer. Fig. 47. Le camionneur est surbanergé pal' les arrivées . Fig. 48. D'un pas aUègre, Marius l'entre le S3C de sucre que

sa mère vient d'a'cheter. Fig. 49. La remorque déplace les v-agons contenant le bétail. Fig. 50. - Autrefois, ses amies l'accompagnaient en revenant

du marché. L'année passée, 'la dernière l'a quittée. Fig. 51. Fr.ançois ne tarit point dans ses nouvelles de la foire.

Céline en est -émerveillée.

Page 15: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

- 410-

Fig. 52. C esl la cl ernj er e édition. Elle est tel,]em ent intére -ante.

Fig. 53. lac, le plaqueur app elle ses copains pour leur faire' un récit de ses ilnpressions de Yoyage.

Fjg. 5L1. Pauline essa ie son rouet ù vent acheté par ln aman à la foire. .

Fig. 55. Aulos et au Lobus se suivent sur la route d e ulOntagne et ramènen't les voyageurs fati gués clans Jeur village solitaire.

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Di~-l1lOi ce qu'il y Cl de bêle dans ces phrases: N° 1 Un hOl1une disait: La route qui ya de ]}1Ia rnaison à la vil! ·

des'cend tout 'le telnps jusqu'à la ville: e'\ descend tout l temps de la ville à Ina m1aison.

N° 2 Un ingénieur disait que plus il ~' avait d wagons à son train, plus dl pouvait aUer vite.

N' 3 Hier la police a trouvé le corps d 'une jeune· fil'le coupé en 18 morce,aux; on croit qu'elle s'est tuée.

N° 4 Il y a eu hier un accident de chelnin de fer; mais h eur eu­sement pas grave, 48 rpersonnes seulelnent ont été tuées.

N° 5 Un bi'cycliste a eu un accident ; il a été 'l·ancé contre une pierre et il est Iffiort sur Je coup. On l',u raluassé et porté ~t l'hôpitall, l11'ais on ne croit pas qu'il guérira.

N° 6 Quelqu'un disait: J'ai troi frères: Louis, oger et mOl. Qu'y a -t-'Î'l de bête :dans cette phrase?

N° 7 Catherine est plus adroit que l\1:ari ~ l l\Luie est p1us adroite que Jean. Quelle est I.a plus ad roite des trois?

N° 8 Trois g,arçons sont assis su]' Ull } aue. Henri est à gauche de Jean etllGeorges est à lia gauche de H 'nri. Lequ .1 est au mi'lieu ?

LEQON DE qHOSES

Questions sur les sels

No 23

Cherche dans ton chctionnaire ou da ns Ulle eneyclopérl ie cOJl1ment on fabrique le verre le savon, ]e plütre la poudre?

Avec quoi traite-t'-oIl la "' ign epoul' la prése rver chI mildiou '? Quelle est la couleur du se l de cuivre ou vitriol? Peut-on jl ~ COnSOlTIlller. Ta grand-111ère 11'achetait Hl polasse' ni soude pOl.II'

sa lessive; que 111e U'ait-elle (hUIS lp cllvj e r . Au li eu de jeter l s .cendres que peux-tu en faire.

D'où tire-t-on le sel de cUl sin e ? Par quels procédés l'obtiellt­on? Pourrait-on s'en passer ? Pourquoi l'utilise-t-on dan s l 'in ­dustrie ?

ComInent t'y prends-tu pOUl' reproduire l'n plomb une statue , Pourquoi l'eau de la Mer 1\'fo1't est-elle plus salée CJll celle

de la Méditerranée et celle-ci plus sa lée que celle de l'Océan? Pourquoi l'eau de Ia 111er es L- e lle sa lée? Celle des fl eu\' '

et des torrent contient-elle du sel?

Page 16: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

~ 412 -

LECTURE SILENCIEUSE No 3'i'

Rarogne

Entre toutes 'les localités de l'ancien Vlalais épiscopal, nuHe p'lus que le pittoresque et paisible village de Rarogne n'a conservé aussi intact son cachet du moyen-fige. Ses vreiUes 'm·aÎlsons sei­gneuriales des XVènle et XVlèlne siècles, adossées aux flanc abrupts de la 'nlOntagne, sont encore là, lavec leurs tours TIla'ssi­ves, trouées de nleurtrières, leurs hauts pignons à gradins, leurs petites fenêtres jumelles à ,carr.eaux nielllés de p'lollnb, leurs cours, leurs pOT1!es o gi'V aJles , leurs colonnades et ,leurs annoiries. Ni Iles inju.res du temps, ni 'l'a Inain ode l'homme n'ont Ü'sé atten­ter à ces orgueilleux éd ifi,c es , noir·cis, imposants et sévères, qui ' ajouteront ·bien 10ngteilllPs encore à leur âge déjà plusieu'J's fois séculaire.

L'église fièrmnent campée 'sur un Inassif de rÜ'chers nus qui dominent Œe village, fut jadi's le sÛlluptueux manoir -des farni1les. les plus iOlustres et Iles p~us Ipu~ssantes de 'l'anôenne noblesse du VaJai's. Solenclieu: « PaT les sentiers ».

QUEiSTIONS

Li,s p'1usieul's fois cc texte, puis fais-en 'le compte rendu oral. Rercherche tous ,les mots que tu ne comlPrends pas. Résmne ce -texte en 3 ou 4 lignes. Indique les idées principales . Trois idées suffisent. Au déhut du XVème 'siècle jusqu'où s'étendait le Va'lajs épis­

copail ? A qui aJPpartenaj,t 'le reste du Valai's ? Par queUe bataiille, et en quelle année les Haut-Va'laisans

ont-i'llS conquis le Bas-Vahais ? QueHe erreur ont-il 'cOimmise alors? Qu.an.d ]'ont-i~s répa­

rée? En . queUe année Ile district de M~:mthey a-t-il été conquis,

et dans quelle circonstance? Le nOTIl de Rarogne évoque le souvenir de que~ seigneur?

de quel souJèvement ? de quel hèro's ? de quelle batai!1le ? D"après l'auteur, qu'est devenu ~e manoir des seigneurs de

Rarogne? Un gTand écriv:ain universeHenlent connu est enseveli près

de l'église de Rarogne ; sais-tu son nOUl ? Le distri.ct de Rara.gne \possède une V'al'lée bien connue; -la­

quelle?

- 413 -

LECTURE SILENCIEUSE No 3&'

Cuisine chinoise

Le Chinors des vi~lles m.ange souvent dehors au restaurant chinois, ou .plus s'Împlelllent en plein air. L'odeur d'huÎ!le de coton brÎlllée qui sert à leur friture empeste les rues. Certains épiciers exposent à leur devantUl'e les « gounnandises chinoises» : oies œufs pourris (conservés Ip'1usieurs années), les poissons séchés, les' légumes secs.

Un g-rand dîner cOlllporte trente à quarante plats: sourpe de tOTtue, porc à la confiture, ' a~lerons de requins, aflachides gTillllées. L 'ensem'blle, ponr un Européen, est fade et gélatineux. Seuls 'les poissons et les m.'andalines vertes confi,tes flattent son estonlac de barbare.

Les Chinoi,s ne boivent pas ,durant 'le repas. Le thé n'est servi qu'à lia fin . A. ,\rnould.

QUESTIONS

Lis plusieurs foi,s ce texte et fais -en le cOtl111pte rendu oTal.

Cherche le 'sens de tous 1es mots qu e tu n.e comprends pas. Que penses-tu des menus chinois? L 'eau te vient-eHe à la:

bouche à l'énumération de ces :pŒats ? Pal' quoi Ites rues sOJ'ilt-elJ.lés empestées !

Que voit-on exposé aux. devantuTes ? A qu l continent I]a Chine se r:ütache-t-ellc ? Cite 3 fleltves qui traversent ce pays. Quel'le est ]a religion dÜ'lninante des Chinoi's ? NOlnnle quelques-unes des gl'~nc1es villes de Chine. Quelle est la principale boisson des Chinois . Quehle céréalle ,constitue lIa base de :leur nourriture?

. Que'Ile est;. l'industrie textile im'portée de Chine en Europe? Pour se défendre des invÏ!sions ·des NI ongols, les Chinois ont

élevé un important ouvrage Inilitaire' 'lequel? Cherche dans ton dictionnaire: Je Thibet ~e dalaï-lama, ,le

boudhisnle 'le brahnlani'Sme, une nlurailhle de Chine. Contre quel pays les Chinois sont-ils en guerre? Dessi ne 1 a ea rte de '] a Chine.

Cl. Bérard.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

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Page 18: L'Ecole primaire, 15 avril 1945

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