l'ecole primaire, 15 décembre 1945

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[ SION, 15 Décembre 1945. No 5. PARAISSANT f 4 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D' EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 65ème Année. les abonnements se règlent par chèque postal 11 c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur. Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBLICITAS. Société Anan me isse de Publicité. 50 ./

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

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SION, 15 Décembre 1945. No 5.

PARAISSANT f 4 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~T~ VALAISANNE

D' EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

65ème Année.

les abonnements se règlent par chèque posta l 11 c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur. Sierre

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

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Sou hebdomadaire: L'action la plus urgente, L'action la plus belle, L'action de notre jeunesse, Le don de chacun.

Croix-Rouge Suisse Secours aux enfants.

SION, 15 Décelllbl'e 1945. No 5. 65ème Année. ,

COL L' ORGANE DE LA SOCI~Tt: VALAISANNE D'ËDUCA nON.

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVEHSES : Brevet de c'8.tP,aeüé. ~ Allocation do renchél'issement. --J Histoire ode .la Suis.se. -A .l'a ,caisse de retraite. - Le « Sou hebdolmadaire ». - Deux mots sur ,les r.ours de gymnwsüque. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Indifférence re.ligieuse Dhez un éducateur. - La glaive avec la boulette. - Promenades à travE'rs lIa Ilamgue française. - ~ re.spe.ct. - La g t'ande édu,catrke. - L'effort. - PARTIE PRA­TIQUE: Langue 'ÎT,ançaise, centre od'irntérêt. - Histoire. - Fiohoo s colaires. - BIBLIOGRA,PHIE.

Brevet de capacité Les instituteurs et les institutrices non encore en possession

de leur brevet de capacité voudront bien analyser pour l'année ,scolaire 1945-1946 l'ouvrage de IVI. E. Dottrens: « L'enseigne­ment individualisé » (Delachaux, Neuchâtel) .

Ceux. -qui ont :1 .passer leur examen en 1941) enverront leur travail à leur inspecteur scolaire pour le 15 mai au plus tard; les autres pOUl' le 1er septembre 1946.

Nous rappelons que 'ces travaux sont obligatoires. Les ·mem­bres du corps enseignant qui n'auraient pas encore envoyé' tous leurs travaux sont priés de se mettre en règle le plus tôt possible.

Départelnent de l'Instruction publique.

Histoire de la Suisse L édition a'ctueUe de ce manuel étant arrivée à épuisen'lent,

le Départem'ent a consulté le Personnel enseignant sur les amé­Horations éventuelles à apporter à la nouvelle édition et a chargé d~s peTsonnes c ompéten tes de revoir les textes.

Ces ·circonstances ont amené quelque Tetard dans la réimpres­sion. Le manuel d'histoire ne sera donc pas prêt avant les mois -de février ou mars . (Communiqué).

Page 3: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

--130 -

flIIocation de renchérissement' L'allocation de renchérissement de fr. 30.- par mois accordée

au personnel enseignant, par le Conseil d'Etat, à partir du 1er· octobre 1945 sera versée avec le traitement du 'Illois de déceInhre.

Département de l'Instruction publique.

fi la Caisse de retraite En séan~e du 13 courant la commission de la caisse de re­

traite a pris connaissance ave·c regret de la démission de Mon­sieur Symphorien Mey tain qui a rempli pendant 23 ans avec un zèle et un dévouement ex'em'P'laires ses fonctions difficiles.

La ,commission lui témoigne ses remercielnents ,les plus sin­cères et lui souhaite un repos bien mérité.

Elle pourvoira prochainement à son remplacement.

Secrétariat du Départenlent ..

Ile "Sou hebdomadaire" :M. Guy Zwissig nous >COfIlllliunique la lettre suiv·ante du Prési­

dent de la CRS, Secours ·aux enfants, section valaisanne:

Aux Instituteurs el" Ecoliers du canton du Valais~ Chers collaborateurs et écoliers valaisans)

Depuis plus d 'une année, vous assumez avec fidélité et in~as­sablement la tâche très jngrate et souvent difficile de collecter pour le Sou Hebdomadaire, les modestes somInes et les petits sous que vous cOInptabilisez et dont vous remettez le montant à la section valaisanne du Secours aux enfants.

Grâce à cet argent notre section peut continuer son œuvre et apporter une aide précieuse à la jeunesse des pays voisins victimes de la guerrre. '

Je n'ignore pas les heures de liberté, de congé que vous avez sacrifiées à notre cause, heures qui seraient oependant pfeinement méritées pour vous repose!" et vous délasser. Je sais aussi que vous avez souvent renoncé à vos jeux et à vos plaisirs préférés pour aller frapper aux -portes. Vous n'avez pas toujours été bien reçus. Toutefois, rien ne vous a rebutés et je vous sais infiniment gré de votre persévérance. •

C'est. av~c pl~isir que je puis vous dire que je · vous >compte, chers amIS SIlenCIeux: et anenymes, ·au npmbre de nos meilleurs collaborateurs du Secours aux enfants.

Au nom· de l'enfance vÏ>Ctime de la guerre je vous exprime

- 1'31 -

.pour le travail constant et productif que vous accomplissez, tra­yail qui nous permet de soulager d'innombrables maux, mon merci Ile plus ,chaleureux.

Je vous ·prie instamffi'ent, au seuil de cet hiver, lequel s'avère dur ,pour tous les peuples d'Europe de ne pas relâcher votre si beHe et si louable activité,

Restez fidèles à notre cause! Section valaisanne du Secours aux enfants:

Le Président: Elie Zwissig.

Remarque. - Nous prions instamment les Inembres du Personnel enseignant de bien vouloir transmettre à leurs élèves ce message.

Deux mots sur les cours de g~mmastique L'Association des Maîtres de Gym.nastique du Valais romand

organise durant l'année scolaire des ,cours de gymnastique et de ski il l'intention du Personnel enseignant.

Ces cours, s'ils sont sui'vis avec 'le sérieux nécessaire, ne peu­vent que maintenir en forme nos instituteurs et parfaire leurs connaissances en cette discipline. M:ais, il arrive, et 11 est déjà ~rrivé quelquefois, que des membres du Personnel enseigriant, . ·au lieu de profiter des cours organisés à leur intention, donnent tout sim.plement congé à léur classe, sous prétexte que le Dé­partement aocorde officiellelnent ce congé, mais pour S'Dccuper d'affaires toutes personnelles.

Nous ne saurions assez flétrir une telle conduite et rappeler aux intéressés qu'ils Inanqueraient de façon grave à leur devoir professionnel en agissant de la sorte.

Si des cours sont organisés ·et des 'congés accordés à cet effet, il y a lieu d'en tenir cOlnpte -et de faire son devoir à ces occasions.

En cas de récidive, des 'contrôles seront f aits et des sanctions prises.

Un mot juste

,Mpnseigneul' Gr·en.te, dont on olit moiIlB les travaux d'érudition pure que ,les œuVres de vulgar~s·ation hagiogr&'Phtques, était en vi,sit~

-ce joul'-M: .ohez un riche ,pro~pri.étairE· tenien de J'a. Bass'fr-NoDmandie. Un jeune avocat ode Blois ('.onlait une a.fiaire qu'il venait de ,plaid-er, une a ffaire ,passionnelle, et concluait:

- 11 y ,a des femmes bien 'cruelles . . L'évêque ·eut un sourire d.is,cret, .puitS : - iLa 'Pitié des ·femlne-s, dit-il, perd ,plus d'hol11.:mes que 'leur

,cruauté. Marianne. .

Page 4: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

~ ~~ i PAR1r][E PEDAGOG][QUE 1 "' , "~~~

Indifférence religieuse chez un éducateur Trouverait-on dans Je personnel -enseignant valaisan actue'l­

leroent en fonction 'l'un ou l'autre instituteur francheIp-ent, no­toirement anticlérical, à l'esprit nettement sectaire? Nous ne le ,croyons '.p~s. pu reste,. s'il en existait un seul qui fît étalage devant ses eleves de senhments carrément hostiles à la relio'ion . • b ,

.hl SUSCIterait de 'la plupart des parents, u:n.êlue de l'autorité 'Sco-laire de n'inlporte quelle commune un rappel sévère aux con­venances et au respect de la liherté de conscience voire des sanctions de la part de l'autorité compétente, surtout s'il s obs­tinait à ne -pas entendre raison . Mais n'en existe-t-il pas .qui donnent le mauvais exemple par leur indifférence religieuse, par lIa ~égligence habituelle à rempilir des devoirs graves; qui ne pratIquent pas, comme on dit vulgairement, qui laissent de' côté la prière au commencement et à la fin de la class·e, qui ne se SOUCIent nullement de ,contrôler il'étude ou la préparation par les élèves des leçons de caté'ojlÎsme fjxées par Ile prêtre­catéchiste ?

D'après certains OUÏ-dire, nous croyons qu on en rencon­trerait quelques-uns, en petit nombre he.ureuseluent.

A .ces maîtres indifférents, à ces somnolents de la vie chré­tienne, nous voudrions 'par Il'intérêt que nous leuT portons, par l'intérêt surtout que nous éprouvons pour la jeunes'se, cette portion ,chérie du Christ et de son Eglise, tenir le langage sui­vant: « Chers amis, permettez-nous de vous dire .franchement que nous trouvons votre conduite scandaleuse. Un scandale est une faute ,qui entraîne les autres au mal; Or, 'Croyez-vous que certains de vos élèves ne s'autoriseront pas de votre attitude pour s'affranchir pilus facilement de devoirs religieux même graves, pour se permettre en morale des übertés qui frisent la lïcence. puisque la religion qui les défend, est une chose de si peu d'importanc·e ? Et ceux qui résistent jusqu'à certain point a votre influence délétère, ne sentiront-ils point diminuer en eux l'estime et le respect pour une conduite vraiment chrétienne? -Pourvu que nous donnions convenablement. notre enseigne­ment profane, p our le reste nous sommes libres, me répondrez­l'OUS peut-être; la question des ,pratiques religieuses est une' affaire purement personnelle, intinle, qui ne regarde personne ::

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nous avons .pour nous la liberté de conscience, ins'crite dans la Constitution. - Vous êtes Hbres, dites-vous; pas tant que vous vous l'imaginez. La vraie .liberté 'consiste à pouvoir aoc01nplir son de voir; or ici, personne ne vous en enlpêche; tandis que la liberté, disons plutôt la licence, de faire le mal est neuf fois sur dix un esclavage, -car on est lié à la ùâcheté ou à une passion Icoupable.

Un éducateur n'est p as libre de donner le bon ou le mauvais exemple. Il est chargé de l'éducation complète, donc et surtout de l'éducation luor ale. Or, l'éducation morale repose sur des principes qu'on ne viole pas impunément, et l'importance qu'un Inaître attache à ces principe·s est vaine, illusoire, c'est luême une sorte d 'hypocl'isie, si son enseignenlent n e se confirme. pas par fexemple . . Les paroles peuvent émouvoir, convaincre mais ce sont les exeluples qui entraînent.

Puis ,ignorez-vous la gravité ode votre attitude ? Ne savez­vous pas avec queUe sévérité, ,le Chri'st a condamné le scandale donné aux enfants, lui pourtant si doux, si plein de mansuétude à l'égaDd des ,pécheurs, qui a pardonné à de grands coupables tombés pal' faiblesse plutôt que par méchan~eté? Il a déclaré que celui qui scandalisait un de ces petits qui voient la face de son Père, nléritait qu'on le préci.pitât au fond de la mer avec une pielTe au cou. Quel Inot terrible! C'est que les enfants sont des âmes innocentes, des âmes rachetées par Je sang d'lm Dieu, et qu'il faut leur ressembler pour entrer au ciel.

Les impressions bonnes ou luauvaises, qu'ils reçoivent res­tent longtemps, sinon toujours, gravées en eux. - C'est l'.affaire du prêtre et avant tout des parents de s'occuper des pratiques Teli­gieuses de nos élèves, nous répondrez-vous encore. - Nous ne soutenons pas le contraire. Seulement, veuillez relnarquer que si le prêtre et les parents sont secondés par l'instituteur, leurs efforts seront plus faci;lement couronnés de succès. Si des pa­rents sont indifférents, eux aussi, en matière de religion, votre indifférence confirmera dans les enfants J'idée que la religion ne sert à Tien; si au contraire, les pères et mères pratiquent et qu'e le maître ne le fait pas, les élèves réfléchiront; ills se de­nlanderont qui a raison, qui a tort. Or, ,comme au nloins les plus jeunes s'imaginent que l'instituteur et souvent plus ins­truit que ,leurs parents, puisqu'il a fait des études et a été re­connu .capable de donner l'enseignement, ils auront peut-être plus de confiance en lui et suivront plus volontiers son exempl~ , sinon immédiatement, du nl0ins plus tard.

Donc, Messieurs, nous estimons que si vous n'avez pas le courage de remplir publiquement vos devoirs religieux, vous n'êtes pas à votre place dans une école; que vous y faites, sans 'Je vouloir expressément, p'lus de m 'al que de bien. L'éducation morale que vous prétendez d onner, à moins qu'il ne s'agisse que d'une morale purement socialle ou 'Ci'Vique, partant jn complète, re-

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pose ~ur un sab.le très InoU'vant. Les principes chrétiens eeu du ~ecalogue, seuls en constituent la base vraiment ' x roc Inébranlable. solide, le

, QueHe responsabilité vous endossez pour 'le jour du juaement ou vo~s devrez 'peut-être. répondre de 'la perte d'un certai~ nom~ bre d ::mes, .qUI se se.raIent sauvées, si elles avaient rencontré un maItre pIeux et SI elles avaient été stilnu[ées encouragées par son bon exemple !

. Di~u punit tôt ou tard le S'candale. Nous pourrions citer un l~lshtuteur, bon pendant ses années de formation qui a eu '~e trIste, ?ourag,e d'enseigner pendant assez longtemp; dans une ecole cre,ee et soutel}~e par 'la libre-pensée et qui est mort d'une façon tres peu chretIenne.

. Un ~ncien nlinistre français, intelligence des plus brillantes 9u~, l!n ,Jour, s'était vanté en pleine Chambre d'avoir contribuê a , ete~ndre ~~ns le ciel des .lumières, c'est-à-dire d'a~oir aidé à detrU1!'e ,la fOl, 'subit un châtiment bizarre. Il termina sa vie dans un aSIle d'aliénés : il était atteint de la folie de vouloir aUumer co~stainment et partout de·s bougies. M.essieurs les indifférents faItes votre exalnen de cons'CÏence ,et prenez la résolution d~ ~enoncer ou à votre indifférence religieuse ou à la tenue d'une ecÛ'le.

En tennin.ant, nous livrons à vo~ réflexions ce que le franc­maçon . ~rançals H." .Maret écrivait un jour: « La prétendue neutrahte ~st u~e b~Îl'se, Il n'y a pas de neutralité possible. Du moment ou un znstltuteur n'enseigne pas la religion il enseigne par là même l'incrédulité. » . , .J.

ùe glaive Q\76C la houlette ~e b~rgel~ était notre voisin, un homnle doux et calme COlnll1e

:l~s ,betes a laIne confiées à sa vigilanoe. Muni de sa houlette et aIde .de son compagnon inséparable, le chien que les enfants ca­ress.a~ent de la main, il rassemblait de bon Inatin son troupeau paCIfIque et ~e menait paître sur les co'llllnunaux étendus.

~orsque l'instituteur chal'gé de l'enseignement biblique ra­contaIt la parole du bon Pasteur) notre pensée se reportait sans autre vers cet ,~omme, personnifi.cation de la bonté. La figure du bon Pasteur, lImage la ~lus fréquente dans les fresques des . c~ta­c?~,bes, restera. le type Insurpassable du dévouement de la cha­rIte, et pour mIeux 'Inettre en lumière le sens de la parabole le ~auveur lui oppose les traits sombres du mercenaire qui s'enfuit a la vue des loups affamés.

. Nos Inoutons n'ont plus à craindre les carnassiers voraces MalS d'autres loups ont surgi et se sont assenl'blés en ·bandes san~

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guinaires -pour traquer leur proie, en l'espèce le troupeau des géné .. rations qui montent les unes après les autres. Nous vOUlIons parler de l'esprit capitaliste qui est passé maître dans l'art inhunlail). d'exploiter les faiblesses et l'inexpérience pour réaliser ses ' béné­fices injustes. Nous n'oublions non plus qu'il y a des idéologies dont le but caché ou même avéré est la ruine de la moraJe chré-tienne.

Le ,chanoine Boillat, dans « La suciété au service de la pel" sonne», rappelle ces mots de Marx: « Au lieu d' humaniser, le capitalisme flatte les caprices; il excite les convoitises jusqu'à la pathologie; il guette la faiblesse humaine pour lui vendre ses pro­duits; tout est appas pOUl' extorquer l'argent.» Puis l'auteur ajoute: « Est-ce ttOP dire d'une société qui a fait du profit la fin de l'activité humaine? Tout y est calculé pour gagner: journaux et brochures, d'où la réserve et la pudeur sont bannies, repré­sentation dont la licence passe les bornes; revues artistiques où s'étale avec un cynisme révoltant la sensualité que l'on prétexte réalisme; inventions ingénieuses destinées à augmenter les déli­catesses et les ,;ouissances de la vie; en un n1Ot, tout est mis en œuvre, presse, radio, cinéma, lieux de réunion, pOUl' satisfaire l'amour du plaisil' avec lequel finit pal' se mettl'e d'accord la vertu endormie. » Marx pourrait constater que les adeptes .de son système n'ont guère de leçons à donner au capitalisme.

Tout l'étalage d'im'ffioralité se passe sous les yeux des adoles­cents et des enfants. Et en mettant œ'CÎ en relief, nous ne voulons nullement faire 'croire que les adultes sont insensibles à la propa­gande 'corruptrice. Nous pensons au contraire que des époux qui connaissent les difficultés de leur état et ont peut-être ·cherché une porte de sortie peuvent être plus profondément blessés pal" des scènes d'infidélité et de débrouillardise conjugale que des en­fants encore naïfs. Mais id, c'est la jeunesse qui nous préoccupe.

Ce serait malheureusement trop fadle d'illustrer les paroles du Chne Boillat par des exemples tirés de l'année en cours et de montrer les fruits vénéneux des semailles immorales. En 1941 , la déclaration des Evêques suisses, publiée à la fin de la conférence annueUe d'Einsiedeln, dit: « Le mal est particulièrement profond dans un bon nombre de jeunes gens et cle jeunes filles qui ne son­gent pas au scandale qu'ils peuvent donner autour d'eux. » Depuis lors et en particulier ces derniers mois, la situation s'est aggravée ..

L'autOlnne est le telnps des 'semaiUes: Il faut que le grain soit bon et au besoin désinfecté. H doit en être ainsi des specta­cles offerts à n'inlporte qui, surtout aux jeunes.

Récenlm.ent un cirque a fait le tour du Valais. Sur la foi de son ancienne réputation de réserve et d'honnêteté, il a vu affluer dans sa tente 'spacieuse une population de tout âge et de toute condition, de la montagne -comme de la vallée. Beallcoup d'écoles

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s'y sont rendues sous la conduite de leurs maîtres et màîtresses. Que valait .,le spectacle offert aux curieux? Nous passons

. sous silence le côté artistique et amusant. Quant à l'aspect éducatif et moral, nous citons quelques témoignages:

Un magistrat: « Costulnes indécents. »

Un prêtre âgé· et expérimenté: «Scènes où la sensualité est excitée. »

Un ieune homme: « Pour que le -cirque X conserve sa renom­mée et sa clientèle d'autrefois, il serait bon qu'il respecte la mora­!le; -car, à en juger d'après la ·mise des danseuses, il ra quasi ou­bliée. »

Une jeune fille: « Il y avait beaucoup trop de déshabillés. Dans le numéro « La jonglerie humaine», la dignité de la femme était ravalée. On la prenait pour une poupée, une baNe tout simplement. Vraiment, il y avait à certains moments de quoi rougir d'être femme ».

Une autre dit seulement ceci: « Au cirque on a oublié l'essen­tiel qui est la dignité de la felnme, et j'en ai souffert ».

Inutile d'allonger la liste de 'ces témoi'gnages. La direction du cirque a gardé d'ailleurs le silence sur des réclamations qui lui sont parvenues. Le personnel scolaire qui a conduit ses élèves à de pareilles représentations se trouve dans une situation délicate; car il a l'air de sanctionner le caractère des exhibitions blâmables, ce qui n'est certes pas le cas. '

Pour éviter une pareille surprise il faut se rappeler que nous vivons au milieu de loups et que le Sauveur a donné pour de semblables occurrences le conseil d'être prudents comme des serpents el: simples comme des colombes. La prudence nous ren­dra sagement méfiants, et nous verrons sinlplernent les exigences du bien de nos élèves sans nous soucier de savoir si cela convient à Monsieur X, à Il'établissement Y ou au -cinéma Z.

Usant de la houlette pacifique à l'égard de nos brebis quel­quefois étourdies qui vont brouter ailleurs, sur une terre jntcrdih:', nous tirerons franchement le glaive belliqueux contre la bande bigarrée qui ne rougit pas de muer en vil or les ftmes infiniment respectables des enfants. .

Il est vrai que les pères et mères sont les premiers protecteurs de leurs fils et filles et que c'est une réunion de chefs de famille qui devrait monter la garde autour de la Jeunesse. Mais c'est des éducateurs et des éducatrices que nos communes ont le droit d'at­tendre la clairvoyance et le courage nécessaires à cette œuvre de sauvegarde et de défense.

« Bonus pastor an imam suam dat" pnl ovibus suis. »

C. G.

- 1:37 -

Promenade à travers la langue franço.ise 1) Emploi de certaines formes de genres: En parlant d'une fell1lIDe, on se sert de celiaines fOI'mes

masculines pour les noms qui remplissent le rôle d'attribut. Ex. on dira: cette personne est nIOn juge, mon maître, mon ange, etc., pour un homlne : vous serez ma caution, ma dupe - une passion sera; un dangereux conseiller, mais Inauvaise conseillère.

Le lllOt poète ne changera pas au félninin; le terme poétesse n'est guère flatteur, comme doctoresse; peintresse ne s'em­ploie qu'en plaisantant - avocate est également un peu familier. En règle g€nérale, les noms désignant une profession exercée ordinairement par des ho,mmes ne changent pas quand ils s'appliquent aux personnes du sexe.

En musique, les mots gardent habituellement leur genre na­turel, quel que soit le sexe auquel on les attribue. Ainsi on dira d'une femme: un violon; d'un homme: une clarinette. Chez les militaires, le nom trompette est d.evenu masculin sous l'in­fluence du -clairon.

Si pour un certain nombre d'anÎlnaux domestiques on se sert de noms féminins pour désigner une espèce, comme les pou­les, les oies, les vaches, les chèvres, cela vient de ce que le nombre des mâles est très réduit; pour d'autres, où cette réduction n'existe pas, on utilise des termes masculins. Ex. les moutons, les chiens, [es chats. etc.

Le mot aigle est exclusivement féminin quand il désigne la femelle de l'oiseau de proie ou dans le sens d'étendard. Même en blason, il est masculin. Ex. l'aigle noÏI', l'aigle blanc de ...

2) Autres relnarques. On ne devrait pas dire de certains mots qu'ils sont de deux genres quand ils désignent des choses tota­lement différentes ·com'lue Inanche, tour, vase, etc. Ce sont plutôt des homonymes. . . Sont de deux· genres les termes qui signifient une même chose, tels que amour, orgue, délice, etc. où le genre dépend du nombre.

Pour délice, le pluriel seul est réellement régulier. Le sin­gulier est un mot savant imaginé au XVlme siècle, condamné au XVIIme et qui a revécu.

Le mot orgue, quoique au pluriel, est des deux genres. Néanmoins, on fait une légère distinction en employant le mas­,culin si on veut désigner les sons, le féminin, si on a en vue la tuyauterie, le buffet. - Par empha'se on pe~It, dans ce cas, ,dire aussi le grand orgue.

Automne et été étaient autrefois ·du féminin. Aujourd'hui aut01nne garde quelquefois ce genre en poésie.

Hôte, hôtesse. Hôtesse ne s'enlploie que pour désigner la femme de l'hôtelier, c'est-à-dire la femme qui reçoit à l'hôtel. Quand une femme est reçue, c'est U~le hôte.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

~ 138-

ùe respect De nos jours, le respect tend à disparaître. Il suffit d'ouvrir

les yeux et de voir un peu ce qui se passe dans nos villages. Les jeunes -gens n'ont plus l'habitude d'enlever leur casquette

pour saluer les ,autorités religieuses et civiles. Pour beaucoup le l'espect n'est plus de mise à la fl:n de la scolarité. Quand les élè­ves vont encore à l'école, ils saluent assez régulièrement les au·· torités : les leçons du maître, la surveillance exer'cée par lui re­tiennent l'enfant dans le bon cher.ain. Mais, sitôt les dasses ter­minées, ce devoir de politesse n'est plus guère rempli.

Ce que je dis pOUl' le respect est en partie vrai pour les pra­tiques Teligieuses. Pendant les vacances scolaires d'été et après la sortie de l'école, les jeunes gens manquent les offi-ces religieux pour des riens; la fréquentaNon des sacreulCnts diminue beau­coup, et celiains jeunes gens omettent m.ême l'acco-m'plissement de leur devoir pascal. J'ai entendu affirmer à des adolescents: « La religion, c'est bon pour les enfants et les vieilles femmes. );

Le respect, où le trouver? Quel fils, quelle fille, quel ci­toyen, quel subordolmé en a la vraie notion dans l'esprit et le sentiment dans le ,cœur? On le feint encore, par intérêt, ,par timidité, ou par politesse; l'hypocrisie du res'pect; c'est à peu près tout ce qui nous reste. Les gens revêtus d'autorité s'en -conten­tent; ils y sont bien obligés, puisque la chose n'existe p~us.

Que peut l'école contre ,ce mal? Les enfants ont d'autres maîtres que l'instituteur et l'institutrice. Ils subissent l'influence de la famille, des fréquenations, des livres, .des journaux, des spectacles, des sports. Cette influence n'est pas des meiHeures : la société Inoule ses nouveaux membres à son iInage. Le mal, ain­si, se perpétue et progresse indéfininlcnt.

A la sOliie de l'école, les enfants subissent la erise de l'ado­:J.es'cence. Ils se sentent devenir des hommes; ils imitent leurs aînés. J'ai vu des jeunes gens .de 15 ans tout fiers de griller une ~igarette, de jouer «à l'homme costaud». Certains se font un point d'honneuT de nlanquer de respect, de ne plus participer aux offices et aux sacrements. Après le passage d'un magistrat, j'ai entendu ces paroles prononcées par un jeune homme de moins de 20 ans : « Tu salues eneore le Tégent ? »; nloi, je ne salue plus; il m'a assez « embêté» pendant 'que j'allais à l'école».

Oui, le respect tend à disparaître; dans ce!'taines 'COlnmunes, je dirais mêlue qu'il est mort. ,Et nous devons travailler à sa ré­.surrection, tous, selon nos moyens, dans la mesure de nos forces, avec toute l'éner.gie de notre bonne volonté. Nous pouvons peu; ID'ais tout ce que nous pouvons t faisons-le de bon cœur.

Monnet L'ouis.

- 1~9-

Lta grande éducatrice La grande éducatrice des peuples et des individus (hélas

com'bien peu écoutée parfois!) n'est-ce pas l'histoire? L'histoire, mais c'est la voix de l'expérience; ce sont des faits vécus avant nous par :des êtres qui nous ressemblent, qui ont eu nos besoins et nos aspirations et qui ont expéTimenté sur eux-mêmes un .idéal. A les regarder de près, comme cela se doit, faits et per­sonnages peuvent nous rendre de grands services en éclairant notre chemin. Histoire lorcale, histoire nationale, histoire uni­verselle contiennent, à des degrés d'importance diffé!'ente, les mêmes l-eçons et se donnent pour ainsi dire la main comme des sœurs. EUes nous apprennent entre auh'e à toucher du doigt les conséquences, parfois terribles, d'une fausse orientation des masses. Elles affirment et p!'ouvent qu'il n'y a pas de vraie paix sans justice, ni d'autorité qui ne dégénère pas en tyrannie sans que soit reconnue et respectée l'autoTité de Dieu, toutes choses dont nous devons persua.der nos élèves.

Cette importance de l'histoire au point de vue de 'l'éduca­tion et morale civique n'a pas échappé à nos hautes autorités scolaires, lesquelles, avant de faire réimprimer le manuel en usage dans nos écoles, tiennent à avoir l'avis du personnel en­seignant.

Dans cet ordre 'd'idées , nous serait-il pennis de confier à la bienveillante hospitalité de l'Ecole primaire notre opinion ' personneHe ?

Nous ne croyons pas qu'on puisse facilement faire, pour les classes ,et ,les divisions supérieures, quelque chose de mieux que :le manuel existant.

Pour les classes inférieures ce manuel nous paraît trop riche en détaHs que les jeunes ont de la peine à !'etenir. N'y aurait-il pas lieu dès lors d'examine!' l'éventualité d'une « Première an­née d'histoire» contenant, avec quelques illustrations les résu­més des différents chapitres du cours supérieur, quelques-uns allongés ou modifiés au besoin. De cette façon, le beau volume que nous possédons ne serait pas déjà souvent dans un piteux état lorsque l'élève est capable de s'en servir plus utilement.

N., inst.

U'effort L'école jOy':,ç~ej il'école sans fatigue, on dirait presque l'éco­

le sans contra$iite, sans effort. On en parle beaucoup depuis quelque v,ingt ans; .]es uns en disent grand bien ct d'autres pas-

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sablement de mal. Alors que certains pédagogues veulent voir là ,la formule de demain, d'autres vont jusqu'à l'accuser d'avoir amené lIa défaite de la France,

H e5t bon, croyons-nous, avant toute chose de situer le débat, d-e s'expliquer. Si par i'école joyeuse on entend üeUe qui per­met aux enfants toute liberté, leur laissant choisir les occupa­tions qui seules les intéressent, élim:inant sciemment les autres, .alors, tant pis, nous sommes contre l'école joyeuse. Si l'on entend bannir de la dasse tout travail qui exige de l'élève une dis-c1pline raisonnée, qui delnande de sa paI}: une application "Constante et une attention soutenue, alors aussi nous sommes contre l'école joyeuse.

Pal' contre, nous son1.mes p our une école où l'on habitue l'enfant à accepter joyeusement l'effort parce qu'on lui en a démontré !l'intérêt et la nécessité. Le bambin qui, penché sur la p age de son cahier aligne des bâtons avec une attention sou­t enue, à tel:point qu'il en oublie tout ce qui se passe autour de lui, réalise à n'en pas douter un gran d effort ; il en est de même du marmot qui dessine sur son ardoise une scène quel­conque et se concentre pour exprimer -ce qui vit dans son cer­veau; car notez h ien l'esqlùsse à peine ébaùchée de façon mal­habile et qui ne vous dit absolull1_ent rien est vivante pour l'enfant qui l'expliqu e dans ses m oindres détails et narre sans hésitation lIa scène q u 'ill vient de créer. Le gran d garçon de 14 ans qui avant de quitter fécole pren d une fiche de développement et une fois ses tâches à donücile term inées résout 'les questions p osées en faisant de multiples' r ech erches, celui-là a ussi fait effort et peine à sa b eso gne. Et oelui qui l,e lu n di matin vous appO'r te u n devoir de -scien ces naturelles illust r é de .b eaux -des­sins à l'encre de Chin e et qui en IleUres m inuscules, mais bien visibles quand même a noté dans un coin « 5 heures de temps »)

n'aurait-il p as pu écrire de façon tout aussi juste et sans pléo­nasme « 5 heures d 'effort ».

Il ne viendra à l'idée de personne, croyons-nous, de con­d amner un tel effort librement consenti. Mais cela n e suffit pas, l e maître doit imposer dans sa 'classe et souvent encore, des t âches qui n'ont rien d'attrayant par elles-mêlnes . C'est -le ca .;; p our les dictées, pour 'certains exel1cices orthographiques, pOUl' des opérations d'arithmétique, pour la mémorisation de textes abstr.aitsl" eteJ,. Il n'est; vraiment pas possible d 'éliminer ce genre de travail. Faut-il 'exilger alors du maître qu'il enrobe ses explications dans une enveloppe factice comme c'est le -cas pour certaines drogues de pharmacie? Il faut avouer que malgré toute son habileté, souvent l'instituteur ne iparviendrait pas à dorer la pillule; puis, son ens-eignement risquerait d'être factice; en­fin de quel temps faudrait-il disposer pour obtenir par ce moyen u n résultat tout problématique encore.

- 1411 -

Ne nous laissons donc pas prendre par les mots, nlême les :plus beaux, par les réclames les plus alléchantes. Ceux qui ont -créé récole joyeuse ne l'ont peut-être pas voulu e comUle certains -se la représentent. Ce sont les luaîtres inexpérimentés qui ont défonné la pensée des novateurs et qui ayant pris le mot pour la chose se sont lancés dans des aventures dangereuses .

La vie d 'ailleurs n'est pas si heureuse que cela; on s'en rend bien compte aujourd'hui. Ni nlême si facile . C'est une ~utte perpétuelle qui se charge d'élinliner les faibles, les crain­-tifs, les paresseux. Elle exige de tous ceux qui veulent réussir ou même se maintenir, de la volonté et du travail.

Voilà pourquoi l'école doit contribuer pour sa part à former des caractères bien trempés, capables de lutter et de vivre.

Dans ,ces conditions, conlment l 'enseignement doit-il être donné? C est Alain qui, dans ses « Propos» souvent pleins de sel, donne la juste réponse à ce -problènle compliqué. « Je ne promettrai pas le plaisir, dit-il,mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue». Sans -doute, certains élèves auront de la peine à apprécier à sa juste valeur la l'écOlnpense obtenue de la 'Sorte. ~I.ais pourtant, si le maître lui-même fait effort, s'il est aiIné par ses élèves, et s'il leur fait sentir la nécessité du travail; s'il leur raconte parfois la vie active de 'certains grands hommes, s'il IBur présente le labeur infatigable -des chercheurs et des savants s'efforçant de doter l'hulnanité de tous -les perfectionne­ments dont n ous jouissons; s'il arrive à leur montrer l'activité qui règne dans le monde entier, l'esprit de la classe sera imprégné d'un tel enseignement et les enfants aocepteront plus volontiers et presqu e libren1ent la tâche qu'on leur im pose.

Sans doute, le m aître p eu t , il doit même s'effor-cer de ren­<dre la d asse intéressante, attr ayante, afin qu e l'élève apporte p lus de joie à sa tâche; m ais il ne faudrait pas pourtant que l'ac­cessoire lui fasse oublier l' essentiel et que le m oyen d evienne une fin en soi.

Par contr,e, il n'h ésitera pas à faire constater souvent aux élèves le chemin parcouru, 'les résultats obtenus. Ceux-ci recon­naîtront alor s t]'utilité de leurs efforts et Hs trouveront .le cou­Tage de les continuer. Et c'est à cela croyons-nous que nous de­vons tendre. Ayons une plus grande cOlnpréhension des fai­b lesses et des déficiences de nos élèves, éclairons nos classes pas p lus de bonté, instaurons-y un véritable esprit de famille; alors nos élèves feront plus volontiers cet .effort librement consenti, comme aussi l'effort im-posé par ;la maître, l'un et l'autre géné-r ateur du succès. Cl. Bérard.

. \

Page 9: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

i PARTIE PRATIQUE', ~:e'~~~~~~~~~~aK~~~~~

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: FETES ET RÉJOUISSANCES·

J. RECITATION

Dimanche réveille le village

Le samedi dit au Dimanche: « Tout le vinage est endormi; L'aiguille vers minuit se penche, C'est maintenant ton tour, ami, Moi, je suis las de ma journée, Je veux aller dormir aussi; Viens vite, ton heure est sonnée. » Le dimanche dit: «Me voici! »

Le dÏlnanche sur la montagne Monte et regarde autour de lui :

« Ils dorment tous -dans la 'campagne, Dit-il, ne faisons pas de bruit. }) Et doucement, veTS le village, 11 redescend à petits pas Et dit au 'coq: « Par ton ramage, Mon ami, ne me trahis pas » .

Après la bonne nuit passée, Pour vous accueilHr au réveil On voit sourire à la 'croisée Le Dimanche assis au soleil. Et si quelque enfant paresseuse Rêve un peu tard sur l'oreiller, n lui ,laisse finir, heureuse, Son rêve avant de l'éveiller. Henri Ml..ll'ger_

Veine de fête patronale

Un -carillon joyeux en ondes frémissantes S'envole du clocher sur. l'aTdoise des toits, Sur la place du bourg, ~es ha'meaux et les bois ; Eparpillant au loin ses notes délirantes;

l'i

r II

- 147-

Papa, nlaman, pour vous payer de vos tendresses, De toutes vos hontés, je n'ai que mes caresses. Mon cœur, trop jeune encor, ne sait que bégayer: Mais s'H ne parle. pas, du moins il sait ai-mer.

*** Chacun de nous trouve à sa porte, Quand le ,nouvel an est venu, Une boîte close qu'apporte Un cOInInissionllaire inconnu.

Boîtes roses ou boîtes grises, De pauvre bois ou de velours, Elles renferment des surprises, On en ·compte autant que de ' jours.

C'est de la maison Espérance, Le ,cadeau qu'offre tous les ans Cette maison de confiance Aux petits conlme aux vieux enfants.

Que le bon Dieu, pour vos étrennes, Daigne vous envoyer du ciel De grandes boîtes toutes pleines De jours aussi doux que le miel !

*** Bonjour papa, bonjour InaJIÎlan, En ce nouveau premier de Ir' An Je viens avec Une caresse Vous dire toute llla tend:cesse, Vous réciter mon 'compliy:tent. En est-il besoin? Non, vllaÏInent, Pour vous dire que je vous aÎlne De tout nlOn ·cœur, plus gue moi-même, Que je vous ,chérirai toujours. Je ne cherche point de discours, Au début de cette journée: Je vous souhaite, bonne .!lnnée, Et termine mon cOlnplirnent En vous embrassant tendrement.

Le Bruit des Berceaux o le doux tbruit des Berceaux

Que bercent les mères, Comme les ,brises légères Bercent les roseaux!

Page 10: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

- 1418 -

o les songes doux, peuplés de chimères, Que <:e bruit joli fait épanouir! Au bruit des Berceaux que bercent les mères Les. anges' du ciel doivent s'·endormir.

a le doux bruit des Berceaux Que ber,cent les mères, Comlne le v'ent des clairières Berce les oiseaux !

La douce chanson que, par les nuits claires , A l'entour de lnoi j'écoute frémir! Au bruit -des Berceaux que bercent les Dlères Tous les tcœurs hmnains devraient s'endormir.

a le doux bruit des Ber,ceaux Que bercent les mères, Comme les vagues alnères Bercent les vaisseaux !

La -peur de -l'orage et l'horreur des guer res Hantent les Berceaux ,et les font gémir! Au bruit des Berceau x que bel~cent les mère L a haine et les flots devraien t s'endormir.

Théodore Botrel.

Le signe de la Croix

1.

Lo:r.sque j 'étais ,petit , grand'mère Trempant au b énitier ses -doigts Avant d'éteindre la lu mière Sur mon Ifront traça it une croix. Et n anti du s ign e de gard,e, Seul dans mon ;p etit lit de bois, Je ,défiais loa n uit bl8Jfarde Qui triom,phait a utouT -de m oi.

2 .

Dès avant d 'enta,m er la mich e ' four que Dieu bénisse Ile rpain Et 'ohassE." le diab.le qui niche L'ivraie à 'côté du 'bon grain, Une ,croix sur lIa croûte hlonde Bénira le 'pain du bon Dieu, Pour que anaman donne ,à la

[ronde La miche oà tous !Ses petits fieus.

3.

Lorsque passe le vent d'or,a.ge Qui vient ébranler la m 'aison Et que r ôde l ',éclair sauvage Au lointain du noir horizon , Pour ,chasser hors -de n os tpoiitrines Un ·spedre -d 'horeur et d'eUroi, Lorsque ,l,a ,Hamme au d eI ·che-

[mine, Nous faisons ul1 ,sig n e dE' ,croi x.

4.

Quan d r evient le l,ab our d 'auto.mne Quand l e-s champs nus, sous .le ci~i

[bas Avec ,}.a forêt qui fri ssonne Au bout odes guérets tout ,là -bas, Pour .que les 'bœufs à la ·chlirrue TeIldent l'-échine ·et traüent droit, Le 'pay,san, la tête nue . Fait d'abord ~~ signe d e' -croix.

-149 -

5. 6.

... ":lu fond de la forêt lointaine Comme on reC'onnaît à ce s1gne Dans l,a ,combe à l'8Jbori d u vent Parmi les morts 'Bt lel9 vivants Sur sa h u tte en "br~nches ode chêneCe.ux que Dieu lui-même désign e Le JJùc'heron 'PlIan te une croix . P our l e Paradis trio'mphant, Et l e- '\"ent dan s l es h au tes .JJran-Qu 8!nd vi en dra mon heure de.r-

[ehes [n ière , Co.mme un .poète jam,ais 'Las iP ui,s-que fes'père et que je orois, Fait (',hanter ,l'orgue ·de.s dimanchesComme le .fit j8!dis grand'mère POUl' la ·c.roix qui sommeiLle ·l,a . Sur mon front, tr8JCE'z une croix.

Paulin Renault.

HISTO RE

Louis XI et Charles le Téméraire On a tout dit de la ruse Bt de la cTIlauté de Louis XI. M,ais

presque tous les princes de son temps étaient fourbes et cruels. Ce roi est ma·lgré tout un type curieux de roi Inoderne, dont la diplonlatie supér ieure vint à bout d'un adversaire violent et alnbi­tieux et restaura l'unité française .

L'activité du roi. - Louis XI est toujours en 'mouvelnent dans ses château x ou dans des logis de fortune, à la chasse, à la guerre, au Conseil, -parlant de tout intarissablement, sondant et flattant t ous ses amis, ten dant partout ses HIs, tantôt f aIuilier, 'tantôt 'emporté, enjôlant les gen s par son lan gage affable et ses manières cordiales. «Et il ne s'ennuyait point d'êtr·e r efusé u ne fois d 'un homlue qu'il pratiquait à gagner, 111ais il continu ait en lui -donn ant argent et fo nctions q u 'il connaissait devoir lui plaire.» D'ailleu rs « nul hom me n e prêta jam ais l'o reitlle à toutes gens, n i ne voulut connaître tant de g·ens ».

Sa diplomatie. - Cette curiosité est celle du diplOlnate qui veut savoir sur quels h ommes il peut compter. En 1464, il organise le service d es postes r oyales : c'est pour être m ieu x l'enseigné p al' 'Ses agents, car Louis XI est d 'une ambition démesurée, lnais il n e s'entête jamais par orgueil: « il disait que, quand o:r:gueH che­vauche devant, honte et dommag·e le suivent de bien près. » l\1Je­n acé à la fois par plusieurs féodaux, il s'ent,end à les brouiller, à leur sus·citer mille obstacles, puis à adoucir , <:omme à Péronne, leur rancune, à obtenir d'eux une trêve au moment voulu. D'ail­leurs, Îtl n'ainle pas la guerre. Et cependant, e n même temps qu'il exige dans ses troupes une discipline stricte, il apporte une atten­tion minutieuse et toute ·moderne à il'artillerie .

:

Page 11: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

~ 150-

Ses bonnes villes. -:----. « Humble en paroles et en habits, natu­l'ellement ami des gens de moyenne condition et ·ennemi des grands». Louis XI s'appuya sur les bourgeois et sur ses «bon­nes villes». Il entretint une .correspondance incessante a\ ec le Conseil} des grandes villes: Lyon, Reims, PoitieTs. Il 'crée là Lyon l'industrie des draps d'or et de soie. Tenant beaucoup à l'amitié des Parisiens, il organise parmi leurs J.nétiers des lnilices dont il prescrit le costulne ainsi que la discipline et qui lui demeurent très .fidèles. Il va jusqu'à justifier auprès .de ses chers Lyonnais la reprise de la Normandie à son frère.

Charles le Témél'aü'e. - Sérieux et travaiHeur, le duc de Bour.gogne était taciturne et mélancolique. Il s'était interdit de bonne heure l'usage du vin pur. Il devint rapidement un homme à idée fixe. Il voulut assouvir une ambition sans limites, passa sa vie à se lancer dans les entreprises les plus folles, tout seul, sans jamais vouloir prendre conseil. COlume tous les princes de son temps il était fourbe et cruel, mai,s « il n'avait point asse,z de sens ni de malice». Colérique et brutal, il était détesté de ses serviteurs, manquait de sang-froid dans cra diplomatie comme sur le ·c.hamp de bataille.

Ce « grand-duc ;d'Oocident» était d'autant plus dangereux pour Louis XI, qu'il soupçonnait I.e roi de vouloir l 'empoisonner et le détestait ave,c acharnement. Louis XI, allié aux Suisses et à la Lorraine, l'elnpêcha de se faire proclam,er roi de Bourgogne', ce !<lUi eût été une grave menace à la fois pour -la France" :la Suisse et ['Allemagne. Finalement, le ICOrpS de l'orgueilleux prinœ fut découvert, après -la bataille de Nancy, à demi enfoncé dans un étang glacé et à demi dévoré par Iles loups.

Iles fêtes du mo~en fIge Les gens du Moyen Age aimaient se distraire quand leur '

travail était tenniné, et aux grandes fêtes de l'année. Quand des équilibristes ou .des montreurs d'ours passaient, ils attiraient tou­jours un public nonlbreux. On aimait danser co'mme aujourd'hui. Mais ces réjouissances n'étaient pas co:mparahles aux grandes: fêtes religieuses que 'l'on donnait à Noël ou à Pâques.

Une gI'ande fête religieuse: La Noël. - Pour fêter la nais­sance du Christ, on représentait 'Souvent, sur le parvis de la cathé­drale, un épisode de sa vie, ou 'de la vie des saints; les· acteurs étaient choisis longtemps à l'avance parmi -les habitants. de la ville, ils s'exerçaient à bien tenir leur rôle, on leur préparait. des. costumes et on se préoccupait des décors. Comme le public n'é­lait pas bien exigeant, ceux-'CÎ étaient vite faits. L'enfer, la .terre et le ciel étaient présentés côte à côte; s'il fallait représenter une

-151-

forêt, on luettait un arbre; s'il fallait représenter la mer, on lnet­tait un baquet -d'eau.

L'e grand jour venu, tout le m.onde assistait aux offices, 'les membres des corporations se groupai,ent derrière leurs bannières, on faisait bonne chère dans :la mesure où on le pouvait et on se réunissait autour de la cathédrale pour assister à -la représenta­tion. Quand le Christ apparaissait, ou la Vierge, ou les saints, on ne ménageait pas les applaudissenlents et les manifestations d'enthousiasme. On a conservé plusieurs des pièces naïves et touchantes que l'on jouait alors: 'ce sont nos premières pièces de théâtre.

Boileau puriste

Boileau cOlU1ai,ssait J'a v·aleul' des t ermes de notre langue. Com­lne il ,présentait a Louts XIV .le récit d'un.e ex'pédition où il était dit que le roi aVlait .rebroussé ·che·mi.n», tous les co~r~i:s.aIlB - , '! ,ro~­!pris Racine - hLâmèrent Il'e x-press i on, 'COlm!me tnvla.le et lJel]o:r:atlve à l'égaT.d « d 'un si grand monarque».

_ Sire, dit IBoileau, quand i.l n'y a dans une l!a:n:gue qu 'un seul mot ,prmpre à eXiprimer ,;:me idée, il (faut Ù<:' cons·erveJr !

Admirateur tenaCe

Sacha Guitry reçut un jour d'un ,a.œmirateurde provjnce une mis­sive .sol.lJidta.nt l'envoi d'une ,lettre .autograw·he, si ,cOLlTte ,fût-eLle. Sa.cha, désireux d'être agTéa,ble là ,ce brave homane, ·cher·cha ,cep en­(l.ant une ·façon de J,aire qui ,fût ·oriJginale. Il prit don,c s on stylo et éc.ri­vit: « ~10nsieur, je reçoLs telJle1nent de de'mand'es d'autogra!phe·s q'ue j'ai dû prendre 1a Tèsolution de n 'en satisfaire au,cune. Avec ,~es re­~TE.tS, etc .... » Et il silg,na: Sa,c;ha Guitry. Quel n e fut Ipas son etonne­ment -lorsqu'il reçut, par r,e,tour d'lI courri,eœ, une réponse ainsi ronçue: ~< ,Mon ,cher m,aître, je suis déso.lé de votre refus. J'encomprendls 1e.s l'.aisons, ,mais ne ,pouTri'ez-vous vr·aiment f.aire une !petite exce'ptio'l1 ·e.n ·ma 'faveur? Ex·cus,ez-moi d'insister ... »

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Page 12: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

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COMPOSITION FRANÇAISE No 17

La phrase affirmative - Idées à placeI' dans l'ordre logique

Louis gravit 'la pente, se lève, sors de chez lui s'assied sur son léger véhicule, prend la luge, manque un virag~, s'emmitou­fle avec soin, rentre à la maison tout déconfit, fiJ,e à toute vitesse sur l a piste, 'chausse ses gros souliers, cuDJute dans la neige molle enfi'le ses pantalons. '

Le vi,gn eron vendange, su lfate, soufre, tain e, pioch e, éb our-. geonne, a ttache, effeuille sa vigne. .

L e Inaréchal frappe le métal à coups redoublés Je trelllpe' dans .l ~eau, allume la forge, place le fer dans le foyer,' le façonne, Je SaIsIt avec ses grosses pinces" livre =l'objet à son client, action-ne le gros soufflet, contemple son œuvre avec satisfaction. .

Le cerisier ... se couvre de cerises ... , de feuilles ... , de !bour­goens, ... de fleurs ...

Enrichis .la phrase précédente et place dans l'ordre logique les verbes qw la composent. Chaque année le cerisier de notre .. .

Fais en sorte que les phrases soient non seulement cons­truites dans l'ordre logique, mais qu'elles soient correctement exprimées.

COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase négative No 1.8'

J'ap erçois un nuage à l'horizon. Je n'aperçois pas de nuage· à 'l'horizon.

La première phrase est affirmative, la seconde est négative. Ne ... pas, ne .. . point, ne ... janlais sont des locutions adverbiales de négation. .. Compose 5 phrases affirmatives formées de plusieurs propo­

SItIons; puis mets-les à la forme négative. Rappelle-toi que ] mot pas doit être suivi de la négation. Ex. : je ne l'ai pas 'vut. On n'entendait qu'un murmure confus. Si tu hésites s'il faut la négation entre ]e pronom ON et le vei'be qui suit, remplace le proDOlll on par le mot homme ou un autre nom, et tu ne dou-. teras plus.

Ex. : On n'entend rien. On peut dire 'l'homm,e n'entend rien. Dans les phrases su ivant es remplace les p oints par le

pronom on précédé de la négation si c'est nécessaire: ... assure qu'il a emporté la caisse. Quand .. . entend qu'une cloche, ... entend qu'un son. Si .. . obtient de bons renseignements sur quelqu un ... hésite pas à l'engager.

Sous ce titre: Résolutions: compose un paragraphe dans ~e­quel les ve:rbes sont à la forme négative.

Ex : Dès aujourd'hui, je ne ... . Conjugue [a p remièr e phrase négativement à toutes les per­

sonnes d u p résent, de l'imparfait, du passé -simple, du futur. Grammaire, pages 63-64.

..

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COMPOSITION FRANÇAISE No 1!1

La phrase interrogative

Tu viendras ' me voir dimanche? Viendras-tu 'llle voir ru­~all'che? Est-:ce 5fUe tu viendras me voir dimanche? Qui VIendra me VOIT dImanche? Louis viendra-t-il me voir? Je ne sais s'il viendra me voir. . Par ces divel's exemples tu vois comment on prO'cède pour mterroger. Compose donc des phrases sur chacun de ces mo­dèles. . Mets. iJ.e .p~r~g!aphe .suiv~n~ ~ la forille négative - interroga-

tive depUIS J aI fait. ECrIs: n al-Je pas fait... J~ n'ai. rien à me reprocher; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour

vous InstrUIre et pour vous éduquer; chaque jour je vous ai pro­digué m on savoir et mes ~onseils et je DIe suis aussi efforcé de vous inculquer des sentiments d'honneur et de loyauté, car j'ai voulu faire de vous des chrétiens et des patriotes. Je vous ai souvent dit que la société sera demain ce que vous êtes au­jourd'hui.

C01npose 5 phrases sur le modèle ci-après . Louis trouve-t'-il des fleurs sur SOI). chelnin ? Vite il en fait un bouquet qu'il ap­porte à sa mère !

Prends ton livre de lecture' lis 3 fois le te~·te « Mieux que .. 8.» et relnarque les différentes formes d'interrogation .

Compose un dialogue sur ce modèle . . Gramm.aire, pagtes 63, '64, 65.

COMPOSITION FRANÇAISE

l.a phrase - L'affirmation, la négation, l'interrogation

No 20

Il est agréable cr aller se promener quand il fait bea u. Dis pourquoi en employant des phrases affirmatives.

Il n'est pas agréable d'aller se promener quand i l ne fait pas beau. Dis pourquoi en employant à la forme négative les phrases ,affirmatives de l'exercice précéden t.

Je suis sourd. Mül1 p ère se re.pose. Mon trava il est ina­·chevé. Il fait froid . Le printem1ps est tardif. Exprime la mêmi.:· idé-.e en employant la forme n égative.

Exemple: Je n'entends pas . Mon père ne ... Transcris un pararaphe de ta dernière lecture en 1nettan t à In forme interrogative les verbes .q ui s'y prêtent.

Demande à ton calnarade de p lusieurs manières différentes s'rI sait sa leçon. Ecris le" questions . Quelles questions pose le maître au cours d'une leçon d e géogra:phie . Ecris ces questions .

Granl,m aire pages 63 64, 65. C. B.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

- 154-

GEOGRAP'HIE - LE V ALAIS No 1l

Petites industries

Outre la grande industrie, de 110Jmbreus'es entre'pri,ses lo;ca1e.s 3JIWortent un iPeu d'aisance ,d,ans nos viLlages.

Ra,chetée !par c.eUe ode L~nzlbour,g, ,l,a fabrique de conserves de Saxon ,a 'perdu -cie son importance; néanmoins elJle trt'aite encore de grandes ,quantités de JruitB et de lJégUJIle,s; eLle a ,contriibué au dé"\'e.lüjp­,pement de notre a:gricUilture. Il existe odes fabriques de pâtes là IMlartigny et ,à, ,Brigue. Les fabriques de drap de Sion 'et de Bagnes jouissent d'une réip'utatioiTh méritée.

Les essais de l'a culturE' du t3.JbfuC dans les r.égiotns de iSion et de Vouvry DI' 0 nlti guère éMJ ,conl01'uan;üi. I~ exislte C8jpelnd:alIlltJ ,deux fabriques de tabacs et cigares: une à Sion et ,l"autre à ,Monthey. Les fabriques de meubles de Naters et de Sion s'e,ffor,cent ·de créer 'liiu

sty,le ,qui s'aiCLalpte là nos ,constructions. Dans les vaUées d'iHéreil1s, d'An­niviers et de Saas on s'or.c.u!pe dE' la boissellerie ou de la sculpture sur bDis; ,mais ,oe ne sont que des O,Clculp'ations fuocessoire:s'.

La. verrerie et l,a ,f,rubri:que de socques de ,Mart.Lgny; le·s fabriques de pierres fines, de savon, les a.teliers méClaniques de Monthey; ùes fabriques dE' ciment et de Ciarton de Vou vry; ,l,a fonderie d'Ardon j a·a fabrique d'emballages de Vernayaz sont :plus i.mportants. A VoUèges existe un ate,lier où l'on taille les pierres fines utiliséea dans J'horlo­gerie. A Ba.gnes on .faJbrique ,des sOlnnette·s.

,Les imprimeries ,de IMonthey, de St-Maurice, de IMjartÏ'g.n.y, de Sion, de !Sierre, ,de ViègE', de 'Brigue et doe Naters Ipubl1i'elnt les JOUI'­

naux du ·c3.Jnton.

QUESTIONS

Dans que:l,le 'f,aibrique met-on en consene les légumes, les

fruits, -la viande? " Comment la. fabrique de Saxon a-t-elle ,contribué au c1évelÛIP-

pe.ment de ,l'agrj.culturo? Où y a-t-il de,s ,fabriques de :pàtes rulimentaires? Quelles sont les ma:nufactures d~ taba,os et ,dgare.c:; duoanton ?

D'où reçoivent-elll?'s Je tahaJc? Où y a-t-i,l deB ifClibriques de -dra~ ? Où frubrique-t-011. 'le verre, les pierres fines, le savon? Où faJbri,que-t-on de,s sonnettes? Que fabrique-t-on ,dans les loca-tités suivantes: à ,Mo·nthe.y, à

VDuvry, ,à, Sion, à Naters, à Bagnes, à Vernayaz? Où S'üoculPe-t-on de boisse,lJle'rie et de scul,ptuTe? Recher,ohe toutes le·s jndustries de ta <commune, même les pius

petites. Où trouves-tu U!l1e ,fonderie et une fabrique -de -car.actères '.t'~m,pri-

merie?

GEOGRAPHIE - LE V ALAIS No U

L'industrie hôtelière

4 utre,fois, on avait 'Peur ,de la ,montagne: on La di,s-ait hant.~e. Les voyageurs qui le Ipouvai,ent s'en 'détour,naient. Il ,n'en E6t p3.S de même aujourd'hui et ]oa fowle des touristes aocourt il, la c-onquête des Alpes. Nos fiers sommets, d'où des-cendent de ·ma,gnHiques co 'lll3(~s de ,g,lJac,e, ,S'ont à ,l'origine de ·toutes nos stations d'étrangei's.

A tout seÏJgneul', tout nonne'ul'. Zermatt, dominé ,pal' le '::ervm, a ,l.a 's1lnouette ·connUE' de tous~ demeur,e La Iperle des stati011S al­pestre,s. Dans la va ée '\oisine, Saas-Fée ,connaît -des fudmirateurs tout a:ussi fervents. La :po'pu1ation du Val d~Annivier,s s'enorgueillit c1c ZiDal~ ,de Grimentz, de St-Lu.c et de Chandolin. Dans ù:e vaJ1 d'IIén.ns, Evolène, Arolla et les Haudèresont aussi une olientèle fidèle. Les Sédunois Ipas'Seil1t ,l'été -a:ux, Mayens de Sion. L'E:ntremont a Champex Ei le' val Ferret; la valllée de Bagn,ee, Verbiér et Fionnay; dans Ja val.1ée du Trient ,s'e sUCicèdent Salvan, les Maréc.oues, Finhaut et Trient. De Monthey, ,par ,le 1 1--C--lVI. on atteint Champéry au .pied des Dents ,du ,Midi, et ~Iorgins, .à lIa Il)ol'te de lia Savoie. Montana est une ,station oclimatique de 1er ordre et Loèche~]esdBai!1s 'possède des sour,ces ther-ma.les rèputées. Gletsch ,au .lfond de -l,a val,léE' de Conches s'étale 'face au gla'cier du Rhône. !Le Lütschental est éga,lement 8.Jp:pré­cié odes touristes .. Tanay, Chemin, Bérisal, RiederalP, Belalp, sont connus depuis 'longtemlp,s .

Q UEISTI ONS

Qu"est-ce qui attire les étr,ang,ers ,ohez no'U,s '? Qu'est~ce qui .fait la beauté de zermatt, du Gornergm1.? Dans quelle valLléE' se trouve Zermatt? 1C0,mment s'y rend-on? ,Cite 3 Istations d'étrangers d,ans .le distrkt de ,Monthey; 3 dans

la vallée -du Trient, ,2 d,ans cene de .Bagnes. Dans -que,l distri,ct se trouve Champex? Qued.les go rges y a-t -jJJ

;non loin d ·e l'à? D'où monte-t-on là Champex? Nom'me 3 stations d',étr,angers dou v,aJ. c!'Hérens ; 4· du v[lil d'A,lI -

niviers. QueUe e-st .la. station ' dimat[,que -du -district .Je Sierre? Dans le 'clÏis-tri.ct de ViègE', quelle ,est ,l,a rivalle de Zermatt? NonlJme une station réputée 'par ses eaux tJh e'l',ma.1es. Cite une station d 'étranlger,s SUT ,la Toute du ,simp,lon; un e autre

à la SOUl~ce du Rhône; une ,autre iprés du ,gLader d'Alletsch. ,Comment ,peut-on se rendre 'Ù Finhaut, ,à Cha·mpex à Montana,

ù Zermatt, à 'Gletsc-h, ,à Loèche-les-Bains? Dessine la. carte -des stations hôtelières d'u Va-l,ais. COiJ.lf1ctionne -d'es vues de.s ·cliifférentes statiüns d'étrano·el's.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

- 156-

GEOGRAPHIE - LE V~S La vigne

No 1i

La vigne ,était cOlnnue chc,z nous d,éj'à à l'époque romaine. ,Le Val,aisan n'a œssé d'en dévelo,p[per .la 'culture, alors que -partout a:iJlleurs le vignoble est e.n :r.égreSls'ion. :Mais Ja 'produr.tiOiIJJ varie ,beau­cou~ d'une ,année h l'autre; eUe osoCiJllle e.ntre 1@ millions et 22 milliGns de litres.

A,find"a6surer 1" l]J.,cavage 'et l'écouliemE'nt des vins, les vi­gnerOns ont ,constitué ,lia Fédération des Producteurs de vin; iJ,s ont construit d,es f,'aves à Sion, à Sierre, à ,Ley tr O:Il , à Ardon, à Granges \ StJLéonard, etc, Dans -le but ,de reconstituer sur des bases sûres le vi.gnoiblie ravag,é ,paT ,le phyUoKéra. et d,e déterminer les iplants qui conviennent .le mieux 'chez nous, .rEtai du Valai,s .a ,créé à ~ytron un immensE' v:iJgnoible d'essai. Grâce au Iclimat >S'CIO et au Isol l',all,caire, notre canto.n g.agne à 'cultiver les spécialités: dôle, ermitage, hu.m.a­gne, malvoisie, jOhannisberg, amigne, petite amne. Néanmoins, le fendant domine; c'est .le vion ,de ,commer,ce f]Jar ex'ceillence. On cul­tive Ja vigne sur les coteaux de la rive droite du Rhône, de Sal­quenen à FuH'Y" nota.mment oclaThS 'le,s 'CE'ntres de Sierre, de SioD, de Conthey, de Vétroz, d'Ardon, de Chamoson, de Leytron, de Full,. Sur la rive gauche lïn1jportant vignolble de Martigne fournit le La­marque et Ile Coquimpe.y. Bl'amois, Saxon, Charrat, Monthey, les Evouettes ont un vignohle -de moindre importancE'. El1Jfin, dans les vaUées ,l·até,rales on culJtive !la vigne ,à, Vispel'tenninen, :\ plus -de 1000 mètre-s cl 'altitude, à Bovel'nier, à Vollèges.

QUESTIONS .La ,supcII.fir·ie du vÎ!gnoble en Valais est-eLle e11 augmentation 0 l

en diminution? Et ailleurs? .ComIbien 1e Valais 'produit-ll de loitre:s de vin en moyenne pal' an? Où existe-t-Î!l ,des oave,s 'coopé-rativ'es ? Pourquoi la vigne est-ell e c'ulth:oée surtout sur la. rive droite

(lu Hhône? ,QuBlls sont .les tprinôpaux ennelil1.is de la Vigl1(,<'? Où J,a cultive-t-on éga.1ement sur ,la rive gauche? Quels sont Joes !principa.ux 'centres '" iücOll,es du canton. Pourquoi gre·He-t-on .la vigne SUl' 'PLant 'américain? IPou:r:quoi la soufre-t-on? Pourquoi la suLfate-t-on? Où et !pourquoi le Va,lais .a,-t-iù créé un vignoble d',essais? Quelles sont ,les va.riétés qui conviennent au Vrula.is? Quel e.&

le 'Plant ,commel'ci·al ipar' excellenc.e? Dalliq queiùles vaUées llatérrul("s 'cu.Hive-t-on l a vi.gne ? QHe sais-tu 'du vignoble de Visrperterminen? QueUes SOIll·t les spécialités du ügnob1e de Martigny? Les vins qui mûrissent à Fully, à Saillon, à .Leytron. ont-iil.~

(p.hlS d'awcooJ que ceux de Charrat, (le Saxon, des Evouettes ? Extplique,

Cl. B.

- 157-

BIBLI OG RAPH 1 E

lVIEINE KLEINE BÜCHEREI 1)

11 a toujours ,été as'sez cliffi cüe de se [P'roourer un ,ohoix ,de :lectures, a1lE'mandes utilisables clans les das8es de nos éco,les se'co.ndaires. La guerre a aocru cette dif.fi.culté. ILes ,auteurs de « Meine kl'ei'ne Bü­'cherei» ont voulu essayer d'y re:médier.

.Les textes très variés, ,légeJndes, .aventures, conte.s, nouveLles, 'fragrnents d'œuvres cLassique,s, théâtre, pOUl'ront ,être lus dès ,1a troisième année od'8Jllemand; la ,plulPart 'devroaient ,pouvoir être JotlB en }€ictlire 'cursive, Il ne faudrait pas en effet considérer ,ce,s choix Co.Ill.­m,a matière là études 'appro.fondies; il y a Ipour ceLa les manuels courants; il s'agit ,plutôt dans ,1'eSiprit d,es auteuI'is d'une récréation et d'm1'a {( bonne histoire» lue avec s u.f.fisamment de r,a'pi cl ité ;pour que -l'é.lève Ise ra1p:pelle à la fin C'Ool11Jment ,ce,la ,commençait. On ne ifer,ait awlPrendre que Jes ,mot.s essentiels et queLques ge'rmanismes, .mais cel,a four.n:ir,ait l'ocoasion de nombroox résumés oraux et sujets de conversation.

La 'première brochur,e, {( il'vIarchen und Sohwanke )l , est 's{pécial,e­ment destinée à .la troi·sième ou quatT'ième a:nnée -d'8Jllemand. lJ)'au­tres suivront 'pro(',hainement ()Jour les classes sUlpéri'e,ures,

1) (( 'ME,in e kleine Bücherei », colle,ction de textes aLlemands ~ l'usaoge des élèves d8ls écoIes secondaires, 1ère broC!hure: « IMal~chen und 8C!hwanke», Fœ, 1.20, Librairie Payot, Laus,a.nne.

DORLI 1)

L histoire de DorH, cette Ipetite ,fi,Lle de Ipauvpes montagnards touchera bien -des jeunes ('Œurs; non qu'elle soit triste, ICar Dor1i semble au ,contraire a(pjporte,l' Ipeu ,à Ipeu .le bonheur 'partout où elle se trouve. EUe ·a Bes moments diflfi.ciles sans doute, à la m 'aison com­me ,à l'écal'e, mais Eille aime ses ;par,e-nts et 1,e vieux chalet qu'elle h.abite; ce qu'eUe .ailme ,surtout a'est La nature. ,M,ai's unaccitlent ,sur­vient et Dorli doit aller .à ,l'hôpital; rétablie, e·UG est invitée ,chez des ami,s, aux ü\'Layens. Le retour à lia ,maison sera un ,oeu dur d'a­bord; eUe y trouvera, il est vTai, un ,petit .frère et s on 'bon ·cœur sa joie de vivre ,do,nnero.nt !bientôt .aux siens le l:éconfort dont iJs 'ont bEfioiln . .s'il y a ode la ;poé,sie d,ans ,ce üvre, ,ce ll e~ci :n:e consiste 'P'as en de Y/agues Ï1npressions, eJ,le est faite de J.a IPrésoor,e Imême odes êtres et de,s ,choses, elle a'ccorffilPa:gne tout 'ce qui arrive à Dorli et a ~fois un écho 'pro.fond d,ans s on âme enfantine,

1) &CHEDIEIR lManguerite - DORLI. Un vol'Ume tn-8 .carré, {;OU­

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Page 15: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

- 168 -

ARBRES ET ARBUSTES 1)

On vient de puJJUer, ,dmls lIa c01lediOfl1l ,des Petits ,atlas ·etu tl1Jatu­'l'aliste suisse, un vq,lume ·cons'acré aux « arbres ·et anbustes ». n est (pr,écédé d'une .imlPortante introdutCtion, ave,c 42 illustratiolliS, don­nant de précieusels indi,catioThS sur l'a.Slper.t extérieur de's al'1)res et 'quE.lques-unes de lieurs marques odistinc.tive.s: écor.ce, 'feuil.les, fleurs, ,f.ruits et ,graimes. Dans un ·autre ·chalpitre qu'acco'ffilpagne 'un gr'arr>hique, l'.auteur étudie .l,a r~p,artition des arbres en Suis,se et '118ls zones végié­tales teLles qu'e,Lle·s sont conditionnées par l'altitude et la, nature du sol. La se,c'onde lPartiede l'ouvr.a,ge ,cO'lnprend 20 pl,anches en ,coureurs re,présentant 76 de nos eSis'ences ÎndigènE's; un texte ,corr,es,pondant sign,ale -les car,actères botaniques de rlhacune d'eUes. Enfin '2 Ipl,an­'ches s'ulPlploémentaires relpToduisent quelque·s ty!pes d'écor,ce,s. A Il'aide .de ·c-e (petit aMas iportatilf, ,décOI'B d 'une ,suggestiv·e .couverture, les nOffi­Dreux naturalistes ,amateurs ,pourront satisfaire ai'sément. ùE'm' curio­:sité ,bien M,giti<me Ipuis'qu',eUe s'aIPlp.Jique à des végétaux répandus ipaI'­tout, en ,plaine 'comme ,en m.ontage, et qui, en dehors de .le1ur ·utilité, ·constituent tou,jours un élé/ment de la ÙJeaut,é du paysage.

1) ARBRE\S ,ET AHBUiSŒEIS, Un vohlme in-1G relié de 64 'pages ave,c 42 illustrations ei ,21'2 iPflanohes en Icouleurs. Collection ·des Ipetits at­,l,as du noaturaHste suisse, Fr. B.BO, Li'brairiE' Payot, Laus-anne.

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Page 16: L'Ecole primaire, 15 décembre 1945

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