l'ecole primaire, 15 mars 1945

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PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1ÉTÉ VAlA!SANNE D ~ EDUCAT~ON

AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

C·5ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Instituteur, Si erre

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Con :lment ,Liev enir aü ateur ? Quelques noti'ons de Œ11 é ro anique du v oll. L 'avi'aholJ.l ode 'c.hasse. InstaMez-v Ü'us une ,stla tÏon m èbéo-rologique. Agr,an cUssez vos l)hotognu'phie.s petit form a t ra,y,eIC un ruppaDeil ,c1!!;l votre 'CO'I},strl1;ctio,n. Un chronomètre soloairc· vous donne l'heure eXaJct e. Construis·ons un t éLém ètr e.

J eunes:se d'm'te, peup,le HJbr e. Comment sauv'e,l' un noy é ?

Les ray ons d e ,lia mort exist ent-iùs ? R êve et Téruli t é: f'aire d e .1 0 '1'. De.s cai,lloux tOlmbent ,cùu rie,l.

Soy ons quellque lPeu naturoalistes. GruLli, Ile m eilleur chien sui'sse d 'avallla.n c:he. E Xlp éri etrl10es .œe ,clümie: sUicl~e , Iwmi.cl 0 '11 , cE·Uulose. Observaüons que Je jeune 11latm"laliste p eut :l:\a'ire au ,cours de ·l',année.· ~

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SION) 15 NICll's 19·45 . No 11. 64ènle Année.

L'É l 1 ORGANE DE LA Socltn: VALAISANNE D'EDUCATION

'So()lMMAIRE: COi\IIiMUNItGAŒION!S DlViERI8EIS : Instituteuû',s-:d,é{putés. PO'Ul' la ,fOTilTIla:tiJoll1 m ,énag ère. - ASoSl8l1TIlb~ée g1éu1Jèralle Icl es instittu­t1'ices. - .Peup:I16 des MlQiIltrugne,s . - ,P.ARJTIB IPEDAGOGIQUE: T>Ü'u­j,OU'l."s ,cels note.s. - Adlalptation au ,nü1ieu. - Les elflforts .édlulcati.fs 81Ili {,alc,e de ['héré dité. - Mé nsong es de,s ell)f.a;nts . - A iproOipos de ,feuillll,81s de 1CÙ0'cumenta;tion du deoS-s in. - De ,l'ex,elll1[Jle ,a rr,a règ-;ùe . _ Pr.Qilnenlade.s à tl'aver.s la illall1!gue If,ralnçaisE'. - 'PARTIE PRAT,I­QUE : L,al1igue IfrM'lçal'Se, loentre :c1 '1l1itér,êt. - Fi,che's s!coilJair e.s.

Instituteurs-députés.

Déjà d epuis fort longten1ps, ie corps enseignant valaisan est représenté au Grand ConseilJ. par un groupe ass·ez non1breux de députés, sans parler des suppléants. Aux dernières èlections, nous avons trouvé que, dans la partie française seulement du canton, leur nombre approche de la vingtaine, et fonne, d an s tous Iles cas 1/5 de la députation totaie de cette ,r.égion, quoi compte 91 députés.

Plus d'un est mêrne devenu président de notre cOPps légis­latif. Cela a été le cas de 1\fM. Thomas Prospel' et Bourdin En1ile) et le sera pTochainement aussi de M. Joseph lltJoulin.

Nous pouvons faire remarquer égallement que nombre d'instituteu11s ou d'anciens instituteurs sont présidents, ·con­seillers ou juges de co·mlTIune.

N'y ,en a-t-il pas un qui rnên1e est devenu conseiller natio­nal en la personne de ·M. Henri CalTon, ,président ·de Fuolly ?

Honneur donc à ceux qui font honneur ·au cO'rps enseignant et à leur ancienne Ecole normale. J.

Pour la formation ménag.ère . .

Vers 'la fin de l'écol-e, les m.aHresses des .classes de fiNes et des COUlIS n1énagers voudront fournir à leuTs élèves un ré-

- 322-

su~é .si~'Ple. et · pratique -des notions d'hygiène. Elh~s 'seraient . ~eme 'blen al'~·;s, de ln~ttre 'Ce r~sUlffié 'entre les mains des jeunes f~lles. La Soclete valazsanne d'education abstinente leur offre à htr~ .gracieux La brochure « Jeunesse saine et forte» 'courte ex­poslhon de l'hygiène de Œa jeull1esse et du foyer. On peut deman­der le nÛlmbre d'exen1Jplaires nécessaires de cette brochure au . professeur C. Gribling, école norma.le, Sion.

Rssemblée générale des Institutrices Chères collègues,

., , NoUJs fêtons oette année 'le 25ème anniversaire de notre so­clet~. ~ cette o'ccasion, venez nomhreuses, une conférence avec pro~ectlOn:s, sur « le Valai~ et ses habitants» par MT le Profes­seUl .Manetan vous o3JptIvera certainement. De plus il vous sera donné d'apprécier à sa valeur ,le talent culinaire 'des lIllaέtresses 'ménagères de l'Ecole Norma'le.

Ordre du jour: 9 h. 30 a) l\1esse ft l'Orphelinat.

10 h. 30 'b) Rapport de ~a .présidente. ·c) Lecture du procès-verbatl. d) Lecture des ·comptes. e) Renouvellement du comité. f) Propositions individuelles.

Prix dll dîner: Fr 5.- avec le vin. (2 coupons).

LE COMITE.

Peuple des montagnes Un liv~e émouvant vient de pa;r.aîh~e sur le peuple des mon­

tagnes vala1-sannes. Emouvant, paI~ce qu'il vient d'un jeun sa ma'ladresse, rachetée ,par 'l'enthoUlsia'll1e la f<:>~che 'd e avec t 1 . " ., , aJ UI U cœnr e a .generosIte du ton. .

LittéT~ir~1~1ent, il existe peu de ,chefs-d'œuvre. Le présent livre par _ s?n equ,illbre, son a:rchitectuTe, sa m'esure, son goût presqud par~aI,t, est a toui le monts la promesse d'un -chef-d'œuvre C .. l~e Il s:est,.dég~gé de ll'é,critur~ travaillée de ses prenliers a~ti~~~, 1 aute~'l, s 1.1 n est pas lnan'ge par le succès et 's'ill cOll1tinue ' conscIencieuse méditation ne tardera pas a' d' At· R sa Z A· ' eve Ir amuz et

ermatten pour etre p'leluem,ent lui-même.

, .lVlais nous ne voulÛlns pas insi'Ster SUT le point de vue lit­ter al'l:e , ,~1IQrs que Jean ~ollo:J.üer nous apporte beaucoup mieux., un temOlgnage. Et ce n est pas, cette fois, tIne contribution de.

- 323-

l'eJPorter ou de journ3J1i:ste, n1ais la parole d'un ·enfant de la nwn­tagne à ses frères. Les ornelnents poétiques, ici, ne sont plus des

' orneIuents, mai's la filoTailson mêlne de la vie. De sorte que si l'op. va au fond, l'on y trouve encore - ee qui n'an'ive pas tou­jours quel'que ,chose d'i'l1finÏInent préôeux : l'âme d'un pays et ses habitants, ave·c ses joies ·austères, ses douleurs pleines d'es­pél'ance, son alnour jusqu'à la mort. Par-.dessus tout, un témoi­gnage de· fidélité, .de présence. Ceux qui jugent la qualité des d­toyens à 1eur ohiffre d'ruffair,es n'y com,prendront rien. Peut-être ' ,le 'comprendront-Hs quand il s'agÎT!a de tenir Œe coup dur.

... Les pourfendeurs du ipittOl~esqu-e sont souvent mangés par ce f{>ittoresque même. FoJJlonier échappe à ce gTossier traw:.rs : non par aucun subteTfuge, car il n'yen a pas, mais par son cœur, qui parle et chante et pleure et exhorte à chaque Egne; le livre entier est 'ce tI'ésor d'émotion que nul talent ni aucun génie tech­nique ne saurait remp'lacer.

Presque tous les ch3Jpitres, qui ·se Tépondent C01ll1:me les mou­velnents ' d'une symphonie, et partÎtCu'lièrement Iles Largos que constituent Sous la neige, Les Portes s'ouvrent (~e p-rÎntelnps) Eté, Toussaint, sont des tableaux, ou p[utôt des poèmes, dont la sincérité 'austère dépass l8 celle de Ran1uz. , Le ,peuple des montagnes valaisannes a trouvé un chantre

digne de lui. Marcel 11/ichelet. Peuple des Montagnes, J)IRr J'eau FolUolllier, UiI1 V'o1Jumle édité ft,VE'C

-un goût Iparu,ait ·et Ile meLM'€iUIl' .soin [plar lels EdiitioOiIl Ides TrleÎZle E,1;oües,

Sier.!'le.

PARTIE PEDAGOGIQU'irl

Toujours ces notes Nous avons déjà mené Cla:J.npagne à plusieur'S reprises ici

même contre les notes S'càlaires. Les no.mbreux encourageunents qui nous sont parvenus à ce sujet montrent bien que nous avons touché juste. C'est pourquoi nlOUS revenoll1s .encoTie 'SUT !la question.

. Dans les conditions actuelHes, nous ,c01l1sidérons les notes comme un mal nécessaire qu'il faudToa subir longtemps encore, aussi 10ngteunips d l moins qu'on n'aura pas tTOiUvé pour ~es Tem­placer, 'quelque chose de p~us rationnel et ,d'aussi 1pT'atique. Aussi longtemps aussi que les conceptions de la plupart des hOlnmes d'é.coae ne seront pas modifiées à leuT sujet.

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, D1s~ns pO,urtant que d'énlinentes p'ersonna'lités du monde p~dagog}que r:cla~ment à cor et à ,cri leur suppression radicale. CItons ~n paTbc~lher l'autorité indiscuta'ble du professeur Makhe de Ge~eve"aU'cIen ~hef de l'InsÎ'ruction publique, auteur d'un ~puscule ou w~ qu::stlOn des notes est traitée avec autant de per­tInence que -cl espnt H est aussi des praticiens d'avant-o'arde qui les, ont jeté,es délibéréIuent par dessus bord; et d'autres q~li ne s'en selvent qu au compte-gouttes. C'est assez dÏTe que Iles uns et les autres. s~ Tendent compte cOlmbien le système est faux et injuste en. pn.nc1pe, surtout lorsqu'il s'applique à des élèves des classes pnmmres.

l\1ais enfin, nos ~Titiques ne le délHolia'ont rpas, d'autant plus ~.ue, nous }.~ reconnaIssons,. nous ne proposons pour le Tenlpl,acer nen d~ ,cohe~'ent et de pmfaItement appropDié; nous nous résiGnons ~onc. a .sllblr 'CÜ'lTIIme jusqu'à prés,ent, et COlTImTe nos cÜlnègues, l arbl~r:ure ,des n?tes. ~Ol~S ~e nous ~fforceTons mêlue pas 'dans ce.t a'l.tIcle, ce :rUI seraIt fa'cile, de demontTer cnm,ment leur ap­p}]catlOl1 'ConstItue souvent une 'criante injustice et cmnm.ent si elle ':'8t à Il1êIne de stinluler surtout les élè,~es qui en ont 'le IIll~il1s besolll, elle dépTime ,et décourage pal,fois ce'Ux qui devraient être S'outenus et qui 111éritent l'intérêt des lnaîtres.

Nous voulons sin~plelnent revenir une fois encore sur nos fmneux examens d'émancipation. Cette ques.tion a été -:lébat­tu~, nous .le savons, par le corps inspectoral. lVlais on n'a pns. aucune décision; dans ~ous les ·cas on se cantonne toujours dans le statu quo. PourquoI? On n'en sait rien trop. M.ai's Ine pe~lt-OI~ ,pas sUlpp.os-er que 'le systèln~ appliqué depui's JongteInps est faJc~le et Ipr;atIque pour les examInateurs. On 'a des barêntes to~~ faIts, ce qui pernl·et, 'en 3 heures, de sOUipeser le savoir pt 'l'jn­tellIge~ce de 40 candidats sur toutes les ,di'sdplliines s'colaires. On peut des ,lors leur attacher au cou une étiquette queilcol1que (m'ils porteront toute leur vie; alprès cela ils seront capables d'affr~nt~l' 'la bataille .püur .J'existence.

Car, p.en.sez-y bien, ~eUe éüquette où sont notés quelque'i si­gnes cabalistIques les Slll'Vl'a tout au long des années à venir. La plwpal~, des 'P'~t~'on'S et des entre.prises exig.ent la PToduction de cette plece offl.clelle avant d'engager un app,re:nti ou un em.ployp.

On :'oit donc .J'tinportance que revêt pour Je jeune hom'lUe, ce bulletm avec G. D. G. qu'on lui dé'livre le jour de l'exam.en ... et, en 'contre partie, Q-e préjudice que l'on peut causer au patron.

~ette question. mérite d'êu;e, eXa"Ininée avec d'autant plus de SOIn que, dans blendes localItes, seule une m:inO'rité de candi­dats se. présentent à l'examen d'énlancipation, et ce S011t toujours les Im01ns doués, les autres en étant dispensés parce qu'ils fré­quentent des établiS'selnenf.s d'el1's'eignement second'aiTe.

Nous 'le 'savons, nos inspecf.euT's aprpm. tent à l'.accolJ.nplisse-

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ment de 'leur tâche toute leur cOl1'cience, une psychologie éclairée et une compétence que nous S0J.11nleS loin de 111ettre en doute: c'est pourquoi, si ces exmne11'S n'offrent pas toutes ~es gaa'anties vouilues de sérieux, on n e peut en iIJ.11,pute~ .. la faute qu'au systemE' lui-nlêlue. '

D'abord, l'écheHe des notes ou du nloil1's l 'interprétation de celles-ci 'est absurde. L'examen porte sur quatre branches, ponr chacune desquelles 1 constitue la lueilleure note et 5 la pllus mau­vaise. Ce qui fait que les candidats obtiennent un to:ta11 qui i.héo­riquenlent peut osci'Her entre 4: et 20. Et l'él1l'anoirpation est pro­noncée avec 'Un 8, donc 2 CQllllme note n10yenne : ~'est l'équivalent de bien. Or, il nous selnble que d'élève devrait être émancip{~ jusqu'à Ja note 3 ce qui, IllultLplié par 4 branches fait un total ·le 12 et se traduit par passable, Inot qui tout de Inênle a enC01'e un sens. C'est d'ailleurs sur une bas'e à peu près semhlable que se font les prOlnotions dans les étab1Ïlsselnents .'econdaire .. ,;. En effet dans la règle, les étudiants qui obtiennent les notes lTlOyen­nes 6, 5, 4, 3 « passent»,' les autres, 2, 1, 0 « sont recalés )}. C01n­me on le voit l'échelle pour ces deTnieT'S, pour les reca'lés, est beaucoup plus' courie, tanclis que celle que l'on ado ple pOUl' l'e­xamen d'énl'ancipation est à sens inverse. L'une t;:'it ~ogique E:t l'autre pas. En effet, pTatiquelment H n'y a plus de candidats qui, à l' exanlen d'éInancipation, obtiennent un total de 12, donc ln note nloyenne passable.

Ce qui revient à dire qu'hl n'y a plus anjoui J'hui en V ~Ilai s que des élèves bien doués. Tant n1ieux s'il en est a-in,si ! Pourtant l',expérience de tous les jours se charge de nous ,demontrer, en classe, qu'il en va 111alheureusenlent autreluent.

Mais, dira-t-on, en él11tancipant no's élèves jusqu'au total de 12, il n'y aura plus de « recalés » et les exaluens d'ém:lndpation ne serviront plus de sbmulant, ils n'auront plus aueunc v~lleur pTatique; dans ces co:ndirt:ious autant les supprÏ1ner. Ce n'est pas du tout notre pensée.

La proportion des élèves qui échouent à l'ex::unen n'est pa: trop grande, bien loin de 1:'1., et il y a lieu de la conserver aUSSI longtelnps que le développeuHmt inteWlectuel de nos enfants ne sera p as an1éùioré. Mais, el1co-re W1C fois, qu'on ne fas'se pas nlen­tir les notes, et que fi11'al,enlent on tTansfolJ.'l11'e en pratique !eur valeur théorique. Si nous étions exanlil1ateur nous demal1'clel'l0l1:s avec instance une telle nlodifkation, parce que nous nous sentI­rions n10ins gêné aux el1Itournures; p 'lus la Inarge est grande, p1lus ill est. faciŒe, en effet, d'n·ppliquer uue note ·confornle à la valeur du travni\l. Nous fonctionnons depuis de IlOlnbreuses an­nées COInme expert dans des épreuves où il' échelle des notes est la tIllême qu'à l'examen 'Cl'élnancÏipation. Suivant les c1il'e~tives fé­dérales, nous coHons des 1 et des 5 selon la val,eur des travaux.

Nous savons bien qu'en principe on veut éviter de faire re-

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",e~:lÏr en CJIasses primaires des jeunes gens de 16 ans, et il'on a bien raIson, car souvent cela ne sert à rien et constitue un danger mo­lia!! pour -les élèves pIus jeuD:,ets. Que fait-on aIlors ? On s·e montTc lar.ge, tolérant, on colle un 2 ·au Eeu d'un 3 et le Icandidat est éman­cipé; Inais cela constitue une injusHce vis-à-vis des élèves mieux qua1lifiés qui obtiennent peut-être ~a ilnêlne note ... et on inflige ~n désaveu au n1aître qui durant toute J'année, s'efforçant d'être Juste, a donné à ,chacun les notes lnéritées.

Pourquoi favoriser ail)si 'Les cancres? Ils le sont déjà trop souvent par la 'chance, chacun sait .cOill'lnent, alors que jamais celle-ICi ne vient au secours des brillants élèves qui, méritant la première note, ne peuvel1Jt escompter mieux; par contre il leur arriv·e d'être poursuivis par la guigne, ou par un excès de sévérité de l'examinateur. Et l'on voit ainsi des cas, rares i~ est vrai, où [e bon élève se rencontre avec le « n1inus habens» de la classe.

Nous n'apprécions guère, par ,exelnple, les réflexions sui­vantes que nous avons entendues un jour: « Je suis sévère avec les élèves forts, tandis que j'use de toléTance vis-à-vis des faibles.» C'est une injustke. L'exam·en d'éInancÎlpaJI:ion pern1et, tant bien que mail de décel'er finte[Hgence de l'élève et S1ll:'tout les connais­sances qu'dl a acquises durant '1!a scola'l:ité; cela se traduit par des notes qui ont une valeur absolue; il faut simplement s'y tenir, sans indulgence ni· sévérité pOUT personne.

Prenons un cas concret: l'appréciation des rédactions par exemple. Comment juger tous les travaux et détenniner Qa va­[eur des uns paT rapport aux autres si J'on n'ose pas faire usage de la note 4et si l'on esti,me que la note 3 ne doit être appliquée qu'aux cas extrêmes.

Car il ne faut :pàs oublier qu'à l'exan1en se présentent, à côté des bons élèves, des cancres invétérés.

Une réforme s'impose; elle est simple ,à ~ppli'quer; eUe ne bouleverse rien, ne modifie rien en princiJpe; elNe tend sÏlnple­ment à donner pratiquement aux notes la valleur qu'eUes repré­sentent théoriquement; ce qui a 'Pour corollaire d'émanciper les élèves avec :la note moyel1Jl1e 12. Mais à ce propos on nous fait l'objecHon suivante: les parents qui ont été émancipés avec la moyenne 8 ne comprendraient p\lus Tien à 'la cholSe. Et puis après? Hs s'y feront pardi! comln.e nous nous sonuIies faits à l'électri­cité, à la T. S. F. et à tant d'aJtres découvertes. Comprennent-Hs d'ailleurs toutes les méthodes nouvelles que nous appliquons? Demande-t-on leur avis chaque fois que l'on abandonne un n1a­nuel pour en imposer un autre p1us coûteux?

. Non, 'Si l'on n'a pas d'autres arguments que celui-là contre lIa réforme, aut'ant vaut ne rien dire. Qu'on étudie encore une fois la question, qu'on la résolve [e plus rapidement possible selon une fO'rm1lJle logique. Nous en avons proposé une; il y en a d'autres tout aussi ~aisolfinables; peu importe ceœle que l'on appli-quepa pourvu qu'elle soit bonne. Cl. Bérard.

- 327-

Adaptation au milieu Depuis quelques années, Dn s'occupe beaucoup, dans l'·en­

seignement, de ce qu'on est convenu d'appeler les ce,ntl'e.s d'in­térêt. Ce procédé, puis'que c'en est un, n'est pais tout a faIt .nou­veau. n y .a déjà un bon non1bre d'années qu'on le Inert:taIrt ·Clll.

pratique sous une forme quelque peu diff.érente, appelée concen­tration, qui consistait à f.aire converger les diverses branc?e~ vers un mêIne but, à s'entr'aideT, à se cO'Inpénétrer pour ronSI dire, de Inanière à ne 'Pas maJ'\cher paralllèleluent les unes aux autres d'une façon plus ou :lnoins indépendante. C'est donc le cas d~ répéter qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil; que I.e nom et la fonne ,changent parfois, mais que le fond reste senSl-blen1ent ile mêlne.

COlllme centre d'intérêt, et d'intérêt très grand, nous vou­drions aujourd'hui proposer le l11ilieu dans lequel l'i'll11UenSe m~­jorité, nous pourrions dir~ la quasi totaHté d~ nos élèves ~~laI­sans devenus homanles, VlJVTla pl'U's tm'd, et VOlT cOllnment 1 edu­cati;n en géné~ra'l et l'enseignelnent en parti'culier doivent tenir compte de ce Inilieu.

Le Valais est-il besoin de le Te.dire ? est un pays essentielle­ment agricole,' pastoral; très rares, en effet, y . sont les industries proprement dites . Nous y rencontrons bien un

A

ass,ez grand nom­bre d'artÎlsans, d'inteHectueils, COlline les pretres, les avocats, les médecins, les ma'gistrats, les fonctionnaires de tout ordre, mais c'est la petite m.inOlité de la population, et encore bon nOU1-bre panni eux sont propriétaires de fonds agraires, vignes, ver­gers, cha'illps, etc. Or, l'école, affirm·e-t-on souvent, est pour 'la vi'e et non la vie ·pour l'école. La vi,e est le but, l'école n'en est qu~ ,le chemin. L'école a donc pour mission de prépaTe.r l'~nf~nt... à sa profession future, de lui en montrm' ,les av.antages, aInSI .CfL:e les diffi'cultés, avec les ·lnoyens de surmonter 'les obstacles Ine­vitables dans toute caTrière.

On nous répondra qu'on a déjà pris des IneSlues pour faire bénéfÎ'ciel' notre jeunes'se d'utille·s connaissancesagl"ljcoles, pl.~'s­qu'on a établi deux écoles d'agrilÜulture, Ulctuelle~en~ en ple'lne prospérité, où vont aussi se fon11<er les futures InshtuteuI's, et qu'on a rendu ~'enseignement agrÏ'c01e olblÎlgatoir; ~ux. ,cours C?~­plélnenl'aires. C'est fort bien, et nous savons g.re a nos. autontes, et en particU'lier au DépaTtelnent de l'InstructIOn publIque, pour des décisions si confonnes à .J'intérêt générall de nntre pOipula-llation paysanne.

Mais nous estÏJnons qu'on POUTTait et qu'on devTait faire en­core quelque chose de plus, en insistant aup'rès du personnel en­seignant de nos écoles prim.aü~es, afin qu'ill donne oÙ l'ensei'gne­ment et même à l'éducation généralle une oriell1lation nettement

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ag-ricole. Nous ne voulons pas -dire par -là qu'il fa~l1e perdl'e de vue d'autres professions, car,encore une fois, tous nos élèves ne sont pas appelés à s'oocuper plus tard exclusivement d'agricul­ture; IUai'S nous pouvons ajouter que -ceux-~à ilu.ên:lJBS, .ui n'y n'let­tront pas la Iuain pourront s'y intéresser et La favoriser pour le bien général, puisque tout Je Inonde, sans exception, en vit ou utiilise ses pl'oduits.

Et voilà pourquoi, je suis pleinem-ent d'aecord avec un coi'­respondant qui, i1ci luêIne, dans « l'Ecole primaire» expTinlait un désir sembl-able.

L'agdcuIture est, en effet, la source preInière de ce qlÙ per­m et à l'homm-e de vivre. Elle a débuté avec le ' nlonde; 1es pre­Iniers hOlllines se nouniss·aient des fruits de la terre; l'industrie, sous ses nlu'lti,p[es fornles, est venue plus taret Et que feraient bon nOilnibre d'industrie~, si la culture du sol ne leur fournissait pa·s -la maJtière première ?

Est-'ce que la guerre actuelle, qui a fernlé tant d'usines et de ,fabriques, qui intercepte tant de m.oyens de transport, ne nous a pas obligés de nous tourner davantage du ·côté de la terre pour lui denlander un plus .grand rendement, d'utili:::;er les moin­dres pal',celll}es de terrai-n ? Cette guerre, finie, alu'a eu au 1110ins l'avantag'e d·e favoriser une branche vita'l'e que, depuis longtem.ip"s, on abandonnait trop facilement pour l'usine ou 'le fonctioil'l1!a­risme.

N'est-ce pourtant pas par l'agdcu1tU1re que 1es al1!ciens moines ont rendu fertmes des régions auplaravant désertiques? A qui Henri IV s'est-il adreslsé 'POUT redonner à Ison royauille la prospérité que les guerres lui aVlaient fait peld'r,e? A Sully, grand ami et protecteur :dé l'agrÎlculture, qui disait que « labourage et pâturage sont 'les deux mamelI1es de la France».

Puis l'agriculhwe est une 'Science à na fois théoriqu.e et prati­que, qui enrkhit -l'esprit d'une fouile de connai1s·sances intéres­santes et utÎlles : zoologie, hotanique, géologie, chi,mie, physique, hygiène, etc., etc.

Enfin, au point de vue moral, 1'.agdcuHeuT vaut, en général, lnieux que l'ouvri'er des usines ou .des fahrrques.

Grâce à une vu'e plus nette et ;plus fréquente des beautés de la création et de sa dépendance p[us d1reote de la Providence, qui seule donne la cl'oissance, i,l est pilus religieux; aiInant 1a tmTe qu'il travaille et qui, en retoUJ', le nourrit, il 'est plus palriote, plus ,disposé à la ,défend're en cas d'attaque, nlo:Ïns enclin aux troubles Tévol1uHonnaires. Aus·si est-ce dans lIa class,e paysanne que se recrutent 1e .p[lus grand nombre de 'Prêtres et de lTIission­naires, les meilleuTs soLdats de 1\3. patrie.

Voilà quelques l11-otifs d'inculquer à notr·e jeunesse l'mnour de la terre, sa rnère nourridère; l'amour d'une vie p'lus libre et

plus indépendante que 'celHe de ['ouvrieT des villes et du fon'c­tionnaire.

Nou's avons donc raison, sem:ble-t-il, de de,mander qu'on oriente davantage l'éducation, n'lais SUTtOUt l'enseignenlellt, yers la préparation de nos futurs agriculteurs.

:Mai'S COllllment J'.enseignement pourl"a-t-Ï'l y contTibuer '? Disons d'ab01d que le pl'og:ra,mnlecl'-études Œobue:lleilnent suivi dans nos écoles prÎlnaires est suf.fis'amnlent complet, qu'il n'est question ni de Il'augmenter ni de le m.oelifier en vue de ce que nous préconisons. 'Cest dans [a manière de l'appliquer. de s'en servil', qu'on pourrait atteindre plus ou nloins le but visé.

Pas'sons rap1dement en l~evue les divepses bl'allches dont El se compose et voyons conllment elles peuvent servÎJ.' la cause de l'agricutture.

Dans la formation Te1Ïlgieuse et morale, donc dans l'étude du catéchis111e, on choisira de préférence des comparaison,s, des exemples tirés de la vie agr~coloe. N'est··ce pas ainsi que fai­sait Notre Seigneur? Ne puiSiait-rl Ipas oTdinairelIl1oent ses Îlnage,;;, ses parabOiles dans la nature, dans -les travaux cha'InlPêtre.s? Ne par-le-t-il ,pas de üglùer, de vigne, de vignerons, de senlence, de moissons, etc. ?

Dans ' l'ex.pU'cation des cODunand.eInents de Dieu, des c{!]'é­monies liturgi'ques, on a 'l'ocoasion de faire mainte application pratique aux ouv,Tiers des cham!ps.

Et l'étude de la langue se prête HlerveilleusClInent :1 h 1'or­Ination de wa Inentalité agl'icole et à l'acquisition de connaissances techniques !par le l1.10yen des exercices d'orthographe et d ·e voca­bUllaire, les .exe.mples granl'matÏicaux, 'les suj.ets de eom.positiOl1, les textes de lloeoture et de dilotiol1.

On Ipeut également tirer parti des problènles d 'arithmétique et de géŒuétrie pTatiqu.e, de la IcoIn1ptaJ)ilité.

Les s·ciences se -lient très bien aussi aux questions agricoles: la bo·tanique 'Pour la cO'illlalssance des plantes utiles IJU 11 uisi·· b>les, 1a cuHur,e des arbres fruitiers, de la vigne; La chimie pour les insecticides, 'les lengrais, la cOlnposition des terrains; la 'phy­siqu,e dans 'l'utilisation des instruments et des Ina'chines agrÎ'coles. La géographie donne des rens·eignements sur ~es l~essourCies agri­cO'les de telle ou teUe région, les races de bétail, la C'lim~J1:o]ogie, les expositions de terrains favorab'les ou défavorahlles f:t telle culture, et c., ·etc.

lVlême -le chant, !I.e des'sin peuvent s'inspirer de thème" cham­pêtres.

PUllS, ne pourrait-on 'Pas intéress·er aussi Iles élèves, au rnoins ceux ·des divisions supérireures, en choisissant quelquefois CC'U1TIle but de p r 0111 eluKl e, la visite de td ou tel dOlTIlaine bi.en entretenu. Châteauneuf, Bellini, ta Sarvaz, Finges, etc., ne Inéritent-lls pas d'être vus?

Seulement, pour faci[iter la tâche des ,maîtres, nO's livres c.las­siques devr.atient se pTêter davantage à ·La mise en pratique de ces nloyens. Il faut espérer qu',au lnoment où fon s'occupera 'de la .préparation de nouvelles éditions de m·anue1s, · on tiendra à cOlnbler les lacunes actuelles. En attendant, le personnel en~.ei­gnant tâchera d'y suppléer paIr la bonne volonté et la préparation soignée de la ,classe. .J. A.

Les efforts éducatifs en face de l'hérédité Un jeune paysan s'a.dressa à 'la di,rectrice d'une école Inéna­

gère dans une ·aff aire qui lui tenait justement à cœur : - Connaissez-vous parmi vos élèves une que vous pourriez

me recominander COlllme future compagne pOUl' la vie? - QueUes qualités exigez-vous de celle que vous désiTez ? - Il faut qu'ehl-e s'acl?-e faiTe une bonne cuisine ... - Toutes les jeunes nUes sortant de notre école savent c-ela. - Et puis, if f.aut qu'elle ai,t une tête soli!de. C'est à cause de

l'hérédité. Ce jeune paysan n'avait étudié ni les lois de Mendel sur

:l'hérédité ni les théories de 'l'eugéni,sme moderne. Mais 'comme p 'lusieurs de ses pareils, il avait un sens très net des faits héré­ditaires dont doivent se p.réoccUiper Iles futurs paTents. Aux cours coonplémentaires et aux leçons de formation nlénagère, une con­férence ou un entretien ·sur 'ces questions vitales est nécessake pour éclaiTer la ,conscience de ceux et de celles qui ignorent tout des maladies héréditaires gr:aves et des dangers des Inari ages entre ,consanguins.

M'ais abstraction faite de considérations ln atrÎlno ni ales , l'hérédité est un facteur avec lequel l'éducation doit compter. D'aucuns 'pensent qu'elle est une puissan,ce fatale, d'aut'res, qu'on peut la passer sous sÏllence. Il s'agit d'un domaiJne où il ,faut voir clair. L'investigation scientifique se trouvera ici toujours en face de mystères insondablesc01nme l'astronome s:crutant :les profon­deurs du deI. Mais eUe a aussi abouti à des ·connai'ssances pré­cieuses dont il faut faÎTe bénéficier qui de dl"oit.

La transmission des caractères anatomiques et physiologi­ques a lieu avec la rigueur d'une loi naturelle. On es.f grand }ou petit, blond, brun ou noir, sanguin ou cholérique; on a le nez droit, tombant ou retroussé, les po.mmettes saillantes ou non, etc. Il y a là mille parücularités individuelles qui n'affectent pas t'attitude de l'éducateur. On :prend ses élèves te~ qu'ils sont.

Les faiblesses ou les maladies héréditaires préoccupent quel­quefois les enfants. Cette hérédite consiste en des préd1spositions.

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C'est tantôt une Inoindre résistance général,e à toutes 'So'ri'es d'in­fections, tantôt la tendance à Isubir ,la même atteinte ou une ' ma­nifestation analogue. EUe n'est pas fatale en ce sens qu'une bon­ne hygiène, un régime sain, une culture physique raisonnable peuvent prévenir les manÏif'estations morbides. C'est dans ce do­Inaine que le médecin pourrait pratiquer une prophylaxie bien­fai,sante.

L'école s'intéressera surtout à l' hérédite spirituelle. Est-ce que l'âme est aussi soumise aux mêmes loi·s que le corps? Loin d'être ·com1me un produit subtil des fonctions physiologiques, elle sort -comIne principe spirituel du fond inépuisable du Créa­teur pour ,s'unir au germe de vie qui vient d'être procréé. La sagesse créatrke destine telle âme à tel corps, et cette âme dirigera l'évolution du nouvel êtTe qui n'est un peUt animal à aucune phase de son existence.

A cause de l'intin1e union de râme avec le corps, il y a entre les deux une étroite réaction nlutueUe, et c'est en ratÎson de 'cette interdépendanoe fondamenta1le 'qu'on peut ,pader d'une hérédité StpiritueIJe. C'est surtout la 'Constitution et l'état du systèIne neT­veux ,qui entrent id plus immédiatement en jeu.

Le patl'imoine héréditaire constitue ainsi l'une des puissan­ces qui, avec l'influence éducative, l'ambiance, la volonté per­sonnelle et la grâce di'vine, contribue à déterminer la direction de la vie. Moins ,encore que dans l'hérédité .physi'que, il ·est une force fatale. Il n'y a ni de héros né ni de criminel né, 'comme 'certaines biographies de saints ou qUeJlques histoires de brigands l'insi­nuent. Sauf les cas patho'lÛ'giques rares qui relèvent d'un traite­ment individuel dans des classes d'arriérés ou dans des établis­sements spécialisés, les efforts éducatifs sont loin d'être impuis­sants en face de l'hérédité.

'S'il s'agit d'enfants heureusement doués, notre tâche est plus aisée, Inails non pas négligeable. Pour que Ile bon grain produise 30, 60, 100 ,pour un. il lui faut un terr,ain favorable avec du soleil et de la -pluie, aussi bien à l'écoJe qu'au foyer familial. De bons germes existent 'chez tous les ·enf·ants; des anères vaniteuses et quelquefois des gens d'école bluffeur:s se pâment d'admiration devant des ,prÛ'diges; mielL'X. vaut cultiver les qualités 'solides d'en­fants qui ne payent peut-êh'e pas de mine.

Mais il y a aussi l'ivraie dans le bon grain, beaucoup de pl'O­pension au mal, comme 'l'affirme la sagesse révélée. Il sera dif­Hcile de distinguer dans ces déviations :la part de l'hérédité et celle de la négligence et même de la corruption. L'expérience nous ensei,gne qu.e des abus pratiq~és pendant plusieurs généra­tions ont :m-iné le carpita~ héréditaire et engendré surtout une grande faiblesse de la volonté.

Les enfants ainsi lourdement handicapés ont doublement

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besoin de notre zèle charitable. Ils sont plus exposés à subir les suggestions de leur entourage. Il Ïlnporte d onc que le lnili e.u scolaire soit pour ces enfants une atmosphère tonique où leurs prédispositions InaTheureuses s'atténuent, t an dis que leurs bonnes qualités s'affirment. Les victimes assez nombreuses ,d'une triste hérédité réclam'ent une discipline raisonnahle ,et fern'le, un travail réglé adapté à lew'IS ,calpoacités, des habitudes d'ol~dre et la c~ainte révérencielle de Dieu et du prochain tem,pér ée par l' af­fection. Par contre une éducation Illolle les livre à leur faiblesse et un réghne trop sévère les brise.

Tous Iles 'soins éducatifs et lnême la bonne volonté person­nelle n'abolissent pas cO'lup1ètement la puissance du facteur hé­réditaire. n existe d'ailleurs chez beaucoup d'enfants des prédis­positions latentes qu'une bonne éducation et une fanùUe Tangée, COlnn'lle on dit, ont maintenues en sonm'lei'l. Le large milieu de la vie publique doit tenir compte de ces faits. Tous ceux qui ' ont le souci du bien conHnun se ·souviendront que les spectacles, les exhibitions, les étalages, Iles films, la Ipropagande des plaisirs et des affaires, brefs Iles multiip~es entreprises qui exploitent les fai­blesses hll'Inaines et surtout ·celles du jeune âge ont besoin d'être tTaitées suivant la règle du bon sens: Le bien publi'C l'emporte sur l'intérêt privé. MonsieuT X veut faire ses affaires? Soit, si ce n'est pas aux dépens d"w'le affaire qui pri,me tout!

Nous avons insisté sur 'l'importance du IniJieu dans l'édu­cation. :Il va de soi que les enfants qui, plus ou Ino!În:s COl'l'S>­cients de leurs défkiences héréditain~-s, souffrent d 'un s'entin'lent d'infériorité sont souvent h'ès reconnaissants de fintér~t person­nel q'ue leur témoignent l'éducateur et l'éducatrice.

Quelque lecteur peut se demander si l'hérédité est influen .. cée favorablement par l'hygiène, la culture physique, le sport et l'instruction élélnentaire ou plus étendue. Toutes ces 'choses sont des acquisitiol1's personnelles qui enrichissent celui qui s'y adonne, mais n'exercent pas d'action n'lodificatTke sur le fond hérédi­taire qui, sauf mutation i'mprévisible, reste fixe. Chaque géné­ration doit gravir eUe-n'lêane le somm'et de l'idéal en luttant con­tre les obstacles extérieurs et les diffic'ultés intimes.

Enfin les faits de l'hérédité nous hnposent une gl'ande l'é­save dans les jugements q'l1:e nous portons SUI' nos élèves. Cha­cun a reçu providentiellement un don personnel, l'un celui-ci, l',autre celui-là. « Comme il passait, Jésus vit un aveugle de naissance. Et ses disciples r'interrogèI'ent: 1\laître, qui a péché, celui-ci ou ses parents, pOUl' qu'il soit né aveugle? Jésus répon­dit: Ni celui-ci n'a péché, ni ses parents, mais c'est pour que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » (Jean, 9, 1-4.).

Une de ces œuvres de Dieu, c'est la charité éducative à l'égard des enfants héréditairement chargés. C. G.

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nJensonges des enfants (Suite)

III

En s'appuyant sur la nature des nlObiles décisifs, Stanlay HaU groupe les mensonges en mensonges fantaisistes, patho1lo­giques-héroïques, égoïstes.

Le mensonge fantaisiste ,c'est le lJ.n-ensonge pour rire~ Inen­songe d'imagination qui n'est autre que le jeu. L'enfant prête la vie à ses jouets : ,la 'chaise devient auto, voiture et le petit frère entre si bien dans son rôle de cheval qu'il se met à nlordiHer des brindilles -d'herbe.

L'enseignelnent frœbelien est plein de ces jeux d'ilmagina­tian. En laissant (renfant s'y livrer nous ne l'entraînons pas à InentiT, nous nous transportons avec lui dans le Inonde des re­prés·entations poétiques. Ce à quoi il faut veiller, c'es,t à ne :pas laisser pénétrer ces créations dans ie mond~ réet L'enfant y est assez naturellement porté. Dans une école enfantine, la ma~­tresse raconte que le frère de la petite Yvone a glissé sur la neige durcie ,et Ic'est 'cassé le :pied. A peine a-t-,eHe fini que le petit Jean âgé de ,quatre ans vient lui dire: « Une fois, je suis tombé de Ua montagne, puis Je suis allé à 'l'hôpita'l, puis je lne S'lÜS 'cassé le pied, lnaintenant la jambe me fait n'laI.» Etait-ce Iuensonge? Non, besoin de raconter lui aussi quelque cho'S·e. L'institutrice se contente de dire: « IVl.ais non, ce n'était pas toi et tu n'as pas Inal à la ja,mbe.» Jean accepte péniblenlent la re,ctifkation et retourne à sa pla,ce.

Mensonge pour rire, encore, celui de Il'écolier qui s'amuse de ,la crédtrlité d'un cmnarade en lui faisant croire n'importe quoi. Tout le nlonde 'conaît, pour en avoir été vÏ'ct>in'le peut-être, la faflce du poisson d'av'ril. On a plaisir sans doute à tromper son prochain, mais on ·sait ne lui faire aucun tOl·t et on n'aura pas lnoins de joie à le détrOlnper s'il n'y parvient de lui-même.

Dans les collèges, il n'est pas rare de voir tout un groupe d'anciens se concerter pour abuser de la naïveté de quelque nou­veau dans l'unique but d'en rire. Le mal est qu'ici leur lnoquerie ne demeure pas souvent charitaible.

Mensonges fantaisistes, aussi ces histoires invraisemblables que l'enfant invente pour vous ·a/muser ou parfois simplement pour le plaisir de s'entendre parler. J'ai connu une petite fille qui, au ·cours de ses promenades, sie racontait à eUe-mêlne d'intenni­nables histoires.

Ce sont là mensonges peu dangereux, mais qu'il faut com­battre cependant, car Hs conduisent tout droit au [nensonge pathologique. Fœrster fait remarquel~ qu'en Ilaissant prendre à

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l'enfant l'habitude du 'mensonge fantaisiste on risque de voir se développer. en lui une maladie qui le rendra incapable de dis­cerner daIrement entre le monde de ses pensées et la réalité extérieure. On finit par cro~re à ses propres mensonges, à force de tromper les autres on en VIent à se trOInper soi-même.

Avec .les mensonges que !fall appel1le héroïques, nlensonges pou~ .mot~s n?'~l~s, n~us aITIV?nS aux Inenso~'ges plus graves. 0}1 cache la veIlte pal 'cOInpassIOn, par complaIsance. Pour em­~echer qu'un camarade s'Oit puni, on sa'crifie la vérité et les eg~rds . ·~us au Inaîh~~., M~nsonge h~roïque, le Inensonge de la ~o~dante . que trop d ecoliers connaIssent. Une graye sottise a ete CO!lnnuse en classe au vu et au su de tous les enfants. Le cou­pable ne se dénonce pas. Personne ne Ile trahira et si a.'autorité enquête, Ic'est la dénégation collective. Personne n'a rien vu personne ne sait rien. La conslcience indi'viduélile a lâ'chelnent cédé devant les exigences sociales, exigences bien mal comprises.

Ce sont aussi les tricheries dans 'les 'cOInpositions les exa­~ens dans le bu~ ~d',a~deI: un '.camarade plus faible. ,Men~OIige que 1 amour de la vente Integrale demande de conlhattré, mais avec ?rande, I;>~denoe. Il faut encourager la oh arité , mais sans nuiTe a la vente.

~'.o.PtPosé d~ ~nell'songe pour motif noble, c'est le mensonge perI~I'CIeux. ,Insp~re .par 'la mécha~ceté, mis au service de la ja-10~sIe, de 1 es.pnt de ven.geance, Il cherche à nuire. C'est la dé­latIOn fausse, -la calomnIe. Il suppose une perversité heureuse­ment plus sage chez fenfant.

Mais les mensonges les plus nombreux et de beaucoup sont le~ mensonges égoïstes. Mensonges d'excuses: L'enfant a com­~IS une faute, s'il l'avoue la punition l'attend s'il la nie il :a bIen des chances d'y échapper, alors hahilem~nt ou plutôt lâ­cheme~:lt il se dit innocent. Mensonges de pa,resse: on feint la ~a~adH~, .pour s'épargner un devoir, une étude. Mensonges de va­nIte : L enf.ant . veut être quelqu'un aux yeux de ses camarades g~gner l~uT estnne et .leur ~ympathie. Dès l'Ors H fait effort pou; de;robeI: a le,urs ye~~ .ses f~les's'e:s, ses défauts, tout ce qui pour­vaIt preter a la cnhque, a la raillerie. Dès lors aussi bien des fanfaronnades qui le conduisent hors de la vérité. Le vantard ~aconte ses prouesses,. ,Iles aIIllplifie souvent et, au besoin, ~les ~vente de t0.utes pwces·. Mensonges d'amour-propre enfin. L e!lfant orgueilleux ne rec'Onnaît pa's facHement ses torts. Il aff~I:me ll?,e .chose" fausse . . O~ ·lui In'Ontre son erreur, par là même ?n 1 humIhe. Plutot que de s avouer f.aillible, il ment· il s'obstine a do~ner pour vrai ce qu'il sait maintenant êh'e fau~. Dans tous ces dIfférents cas, il s'agit de s'épar,gner des ennuis ou des peines. Co~e Hall le r~marque, « .l'inclination de notre temps vers tout c~ qUI ;rend la VIe plus facI,le, se manifeste aussi dans la jeune generahon. Les parents qui manquent eux-mêmes de principe

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arrêtés, accèdent à tous -les désirs de l'enfant. Ils anéantissent en eux le sens du <sacrifice. Quoi d'étonnant si l'individu ne dispose plus de la for;ce de rennonoeluent nécessaire à quiconque veut rester conséquent dan.s son attache'lnent à la vérité. »

Mensonges fantaisistes, mensonges égoïstes, Inensonges hé­roïques il in'1porte que l'éducateur ait présente à resprit la gran­de variété des nl~nsonges pour appliquer effi'cacement les re­mèdes convenables. En face de m.ensonges répétés, ill devra se demander si la ,cause principale n'en serait pas sa ,dis'Cipline sco­laire ,peut-être trop terroriste. On a constaté souvent cOInbien ,ce sentiment de la !pour trouble des enfants tÎlnides, impress,ionna­bles, mais jusque là sincères, et les conduit peu à peu à l'habi­tude du mensonge. En présenoe du Inaître en colère qui enquête à grands éclats de voix pour le plus petit délit, on n'ose pas avouer la vérité et des étoul'deries ou les Jnaladresses facilement eX1cu­sables conduisent à des mensonges répétés. Et c'est une habitude malheureuse ,que l'enfant contra1ete peut-être pour la vie entière.

Une compréhension plus juste de l'enfant gagnerait sa con­fianoe ' en l'e'Q!gageant à l'aveu sincère eUe affemnirait en lui l'amour de la vérité. (A suivre.

De l'exemple à la règle Plus d'un aura Tema.rqué :la .cti!ffÎlculté qu'ont certains élèves

de s'.assirrniter le « Inot-à-lJ.11.olt» des Tèg[es du langage ou d'en ren­dre correctement le sens en d 'autres ternles équiva'lents. C'est que, la plupart du temps, l"ab strait , la théorie pure sèchement présentée intéresse peu \la gent écoUère. Il lui fault du seJflIsib1e, du vÎ'\rant (,car la vie déborde en ellle) , .du concret, quellque chose, en un mot, qui la tOUJche, qui aillle a l'intelligence pal' le chemin du cœur, dût la « foUe du logis » intervenÎlr au besoin. Les for­Inules plus 'OU moins lapidaires, plus ou moins sUlbtilles ou com­pliquées qui, co.nstittuent le « code g.ramm.atkaJl » ne se gra'vent d'ailleurs bien et poUl' lon1gtemps dans ,la mémoire que pour au­tant qu'eMes sont bien comprises, et le serai'ent-elil.es j3JInais si l'é­lève était incapab[e de les déduire lui-lnême d'-exemjples judi­cieuseo:nent ;choisis. Il est de fait que i)'enfant apprend à pa.r1er

av.ant d'appr·endre la g,rammai're; il f'ait de la syntaxe, il ionnule des 'propositions et consrtruit des phrases av·anrt d'en savoir la dé­finition; iU sait l'a plupart des règles d'acc01~d avant que sla ma­Jnan ou à sa maîtresse ·le lui ait enseigné. Se s·erviT de ce que l'enfant a trouvé iJui-même, pal' exemple d'une phrase qu'il a dite ou d'un exemple à sa portée qu'on lui a proposé, pourr découvriT une règle génér.ale, n'est-il :pas plus aisé et plus profiltabQe que de

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lui faire « rabâeher» dix fois la règle et, seU'lte111ent après, lui imposer un exe1llple quelquefois au-dessus de la portée de ~on intelligence?

Dans la plupaTt des gl'lanwlaires, chaque groupe de règles est suivi d'exercices y adaptés. Pourquoi ne ,collTullencerions-nous pas par « faiTe» les exerc~ce:s O'I:alerment après avoi'l' lu les règles pour exiger ensuite la teneUT c1ai·re et précise de cemes-CÎ, se trouvant, la plupart du te.Inps dans le texte intégral plutôt que dans une iInprovisation de 'l'élève bien souvent incorrecte et 1l11an-quant de netteté. N.) inst.'

Promenades à travers la langue française (suite)

De l'analyse (,su·i te)

Nous donnons ci~a~rès l<es tableaux que nous avons annoncés dans notre dernier aTtiCle SUT l'analyse.

Ces tableaux nous paraissent bi'en suffisants pour une école pTimaire, et ,l'on peut, croyons-nous, se contenter des divisions et des subdivi'sions, ainsi que des dénonlinations co'rTe"spondantes qui s'y trouvent.

Sans doute, des subdivisions plus nombreuses, plus détail­lées, exerceTaient davantage l'attention, la sagadté des élèves. Mais a-t-on, dans une ,dl.a·sse de Iplusieurs divisions, le temps de s'en occuper? Puis, 'ce qui est à faire tTouver exige déjà un . ef­fort 'assez ,considérable et répond suffisantnlent au but de l'ana­,lyse, qui est 1noins -les connaissances gramm,aticales que le c1éve­lOlp.peilnent de facultés inrtelleciueHes.

Quant à !l'énoncé des no.ms de propositions, il nous se1nble inuti:le d'obliger les élèves à s·e servir de deux ou 111ênle de b'ois tennes, la sÎl11pJicité et la concision facilitant la mémoÎ'l'e.

Ainsi, dire d'une proposition qu'eHe est subordonnée) con­jonctive) directe) est de trop. Si elle est diTeote, eUe est par le fait conjonctive et sll'bordonnée; le nlot directe la qualifie d'une manière satisfaisante; pourquoi recourir à un pléonaslne pTes­que vicieux ?

De même pour une relative. Si eUe détennine, on l'appe1!lera simplelnent déterminative) sans ajouter subordonnée relative.

Voici les groUpeI11ents de propositions dont nous avons l'ha­bitude de nous servir en classe :

La justice e,st faite ,polur domi'l1ier l'opinion e't 11Œ.ll pour se l.ais­sel' dominer rpar elile.Me L.enté.

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a) Divisions principales b) Subdivisions

ilso,lées : juxtaJposées :

c) Exemp'les

Le travail est un trésor. - La HI0rt n'épargr~e personne. Certaines gens s'introduisent dans Iles affah'es, passent partout

Indépendantes

Subordonnées

Remarque :

Propositions snéciales

pour nécessaires . coordonnées : A1de-toi, et le Ciel t'~idera . incises : Trompeurs, je vous le dis, attendez-vous,-à la pareiHe. interrogatives : Qui a créé 'le ciel et la terre?

détern1Ïnatives : Vous regr'etterez un jour le temps que vous avez perdu . relatives explicatives: Sion, qui compte environ dix mille habitants, est Qe

chef-lieu du Valais .

conjonctives 1 Il n'y a pas de

directes: N'oubliez pas que vous mourrez un jour . indirectes : Je doute que vous réussissiez sans un travail seneux . circonstancielles : Vous vous anluserez quand vous aurez fini vos tâches.

suhordonnées sans une Ou plusieurs principales.

f 1

1 }

1

1

sujets :

attributs :

infinitives :

participiales :

Il faut que nous respections toujours ,la vérité (que nous respec­tions la vérité est nécessaire).

La v~lonté de Dieu est que nous observions sa loi.

Les soldats que' nous avons vus pCll"tir ne s'Ont plus revenus (qui partaient) .

Dieu aidant, nous réussi'rons . (Si Dieu nous aide.) Le père mol't, les enfants vous retournent le chaITIlp, etc. (quand

le père fut Inort). Rellnarques : L,es propositions infinitives et Iparticipiales sont ordinaire'l11ent de la n1Jênle natur,e que

c-er1:aines prolposi;tions subŒ1données. Dans les prüpositions interrogaüves directes, 'COl1une: qui a créé 1e ciel et la teflPe ? .le prono1l1 qui n'est pas à proprelnent par'ler un relatif, malÎ:s un pronom inteI"l'ogatit. Il est relatif dans Iles interrogations indirectes cormnle dans : Quel est celui qui a créé le ,ciel et la terre?

- 338-

Passons maintenant à un tableau qui peut sèrvir dans 'l'a­nalyse grammatircale, où iil s'agit surtout de la recherche des fonctions ou rôQes des mots dans ,la proposition et, par suite, dans la phrase: M,ais quelques expHcations S'i[llipOSent avant

tout.

1) Les conjonctions ou locutions conjonctives ne figurent pas dans le tableau, parce qu'elles ne font point partie des propositions; elles se mettent entre pour les 'lier.

2) Les abréviations suivantes sont consei1llées pOUII' rendTe 1,e travail plus rapide: Sujet: S - attribut: a -compléments diTect: (d), indirect: (ind.), circonstan­deI (oc) - verbe: v. - la pTélposition se marquera par la lettre R, qui signifie rapp(}pt entre -deux mots.

3) Il faut autant de tahleaux qu'ill y a de propositions dans une phrase.

4) Pour les compléments diTects, inrd., circ., il ne faut pas oublier iles propositions qui ont ces fonctions. On peut les écrire 'en entier ou p[us simplement les désigner par un No d'ordre.

5) A la suite d'un sujet ou d'un cOIIllp'Iément diT., ind. ou circ., on met en parenthèses ou cTochets les ter.mes qui se rapportant à ce suj1e.t ou à ce 'complément.

6) Au fur et à Inesure qu'un mot de la pToposition est transcrit au tableau, on le barre ou on le souligne dans la phrase pOlIT faciliter le contrôle des mots analysés sous le rapport de la fonction.

Donnons maintenant quelques exemplles.

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-

T

- 340-

Relnal'que. Si ol'exercÏtce se fait 'colle,ctivem.ent au table,au noir, ron .fera bien d'obliger [es élèves à dire, tout en écrivant les mots entre crochets ou parenthèses, ~a fonction que chacun de oes mots Te'lnplit vis-à-vis du terme auquel il se rapporte. Ainsi dans un des tableaux précédents, on fera dire qu-e cette déter­lnine ~lh.lnlination et que hOlnicide est l'épithète d'iltlumination. Si J.e travail s'exécute individuellelnent et par éorit, les fonc­tions deulandées pourront s'indiquer pal' des ab-réviations, conl­me a, pour attribut - d, pour détern1ine - é, pOUl' épithète, etc. On peut aussi, dans ce ,cas, utiliser des chiffres conventionne[s placés sm' les lTIOtS.

Remai'ques grammaticales et rappel d}a règles (suite)

1) Le m'Üt gens

Ce nlot, qui s',elnploie si souvent dans ,la conversation ou dans les écrits, présente des partiJcularités que n'a aucun autre n01n de la langue française, cal' il est mas'culin ou félninin selon la place de l'adjectif qui ol'acco1lnpagne. De :là cette l'èg~e: les adjectifs qui se rrupportent à gens ,et qui sont plaeés avant ce mot, se filettent au fémdnin, tandis que ceux qui sont placés ruprès se Inettent au nl-as'culin. Ex. : les vieilles gens sont faci­lement souçonneux.

Exceptions à cette Tèg1e : 1. L'adj. ou le particiJpe mis en tête d'un membre de phrase

où gens es,t suJet, se 'lnet au Iln:asculin : Ex. Instruits par l'expérience, les vieillIes g,ens ,sont prudents.

2. Devant le mot gens suivi de la prép. de et d'un cÜ'mpL désignant une profession, une qual.ité, l'adj. se met au Inasculin. Ex. de Joyaux 'gens de 'lettres, d'affaires, etc.

4. L'adj. tous devant gens est tOUjOUTS malsculin : Ex. Tous gens ainsi faits. La FÜ'ntaine l'a employé une fois au fé'lninin: toutes gens d'esprit s,céQérat; mais ailleurs il s'est ,conformé à 1.a règfl.e.

Relnal'ques : Entre gens, qui désigne excllusivement des p er­sonnes, et le Inot pel'Sonne, il y :a une différence.

Gens renferme une idée de collectivité, d'indétennination, tandis que personne a un sens plus précis. Ainsi on dira: vingt personnes '.se sont b'les'Sées, -et non 'vingt gens.

Gent est toujours du féllllÎnin s-inguJHer et désigne une ralce, une famiiUe. Ex. gent écolière, gent ailée.

Gens n'est féminin que dans deux cas: 1) quand H est précé­dé d'un adj. féminin. - 2) dans ~e sens de nations, son sens étymologique. Ex. le dTOit des gens (nations) doit être respecté ,en tout temps.

-- 341 -

Faut-il dire, par eXellTIlple, c'est u.ne habitucle cles jeunes gens, ou de jeunes gens?

Sans doute jeunes gens est une sorte de nO'ln co'mposé; i~ vaudrait donc nlÏeux dire des; mais Lith'é adlnet aussi cleo

1

La prononciati'On correcte de gens est « jan» et non « jans' COlnme on l'entend parfois.

2) Participe a-ocO'lnpagné de en (prollOln ,peTS.) La règle gramnlatical,e concernant le participe passé précé­

dé de en est connue. Nous la passons sous sÏ'lence. IVlais hl y en a une autre: celle 'Où J.e prononl en est accOl111pagné d'un ad­verbe de quantité. n se présente alors deux cas: 1. ,le pronom et l'adverbe sont placés avant 'le .participe; 2. l'adverbe de quantité qui a,ccompagne en est pŒa,cé après le verbe.

Dans le 1er cas, le :partidpe s'acco-rde avec le nOln repré-senté par en, que ce nom soit exprinlé ,ou sous-entendu.

Ex. Con1bien e11' a-l'-on vus Qui du soir au Ilnatin sont pauvres devenus! (La Fontaine). Dans ~·e second CalS , Ile participe reste inv-all'iabl'e. Ex. Le Télémaque a eu des initiateurs , lnais les Caractères

de La Bruyère en ont produit davantage.

fi propos de feuilles de do~umentation du dessin

Pâques ! Fête belle entre toutes ! Nous profiterons des deux semaines qui précèdent lia fête pour

fail~e exécute-r pal' nos éQèves des degrés moyen ·et supér,ierur une ou plusieurs 'cartes :de fête; e!l[es feront ~le plaisiT des enfants et des paTents, des expéditeurs 'et des destinatai'l'es.

Les deux f.euiNets de docuUlentation InontTetllft : des 'Sujets de difficultés graduées - au maîtTe de choisir ... ; des 'sujets à exécuteT en différentes techniques, en une ou p~u­

sieurs 'cou'leurs, au orayon, à l'encre OIdinaire, à l'encl"e de Chine, â l'Ecoline, à la Réd1s, au cllayon decouJeur ... ;

des sujets pour des formats et des formes de cartes diffél'entes ... au choix ...

des sujets ft exécuter sur papier de dessin, SUl' papier Ol'dinaire, SUl' papïer satiné, SUT papier en couleur, etc., à bord uni ou à bord dichiqueté ...

Les croquis soumis ne s'Ont que d~ suggesüons. A ,chacun de conwiner ·et de h'ouveT ce qui convient le mieux pOUl' sa c:la&se.

r PARTI]E PRATIQUE

LANGUE FRANÇAI SE

Centre d'intérêt: LA VILLE

L RECITATION

Le de;! est, 1P1al~ dlelseUls I·e 'toit , Si bleu, st caJlJme! Un ,arbre, Ipar Idessus ·l'e ·toit, B eTloe sla lP'a/Lm e.

La ,c~llo'che, d lalns ~e d 'ell qu '.on v.oi t , DOUioffinemrt mnte. Un oiseau sur il "aI'Ib·re qu 'on"·v:o.it ·Channe ,s·a 'p~a:imJte.

iM)on Dieu, mm] .Dieu, Il,a ~'Îe 'est Qu'as-nu if,ai't, ô Inoi:1J que vo,i.1:>t O~à, Pleuù"lant ·saUlJS eess·e,

Simple et tramJquiJ}l~e. ( 'ente lP'aisilble l'tumeu!l'-illà Vient de l·a viILlle !

Dis, qu'as-tu tf'ait, toi que voüà, DEl ta jeunesse? Verhdnc • .

Les agents de police

Le·s .ag€!I1'DS de rpollice A velo :le ur lJJ.âJtJo:n b:lJaIDlC V,eullJent q'U'Œl obéisse. Ns an,êtent 'l',éll,alIlJ De·s .autos en IÎUirie, MaÎls, ,dès 'qu''01!l lies '€In prie, ms vous font '1:;raverser ,s'a:ns qu'on soit renvers,é, Et si, rp·ail' ;avenrtJUlre,

Un béhé dOÎlt 'P.a,sser En Ipe'tite voiture, Les agents bien !alplPrÎls ArTêtent torut P ,aris POUf!' ·que le Ihéhé 1P13.lSise. Il f,aut Il'erun.· ·PEndre g'Tâce, 'Car, VI'lailffieTIJt., les rugenus Sont de hi€[)! brlav·es g.ens !

L. Delarue-Mardrus,

II. VOCABULAIRE

NOMS. - Une cité, 'une métropole, un 'centre urbain. Les bou1evaTds., les faubourgs, une artère. La banlieue, la périphérie, les environs, [es baITières~ des portes, l'enceinte. Les édifices: hôtell de ville, Icathédrale, musée, 1ftéâtJre, ·cas.erne, hôpita'l, halles, e·tc. Les im,meubles, la cité ouvrière. Lia populati'on, des passalIlts, des badauds. Les voies, une ru eil!le , les passag·es, ~es iilIl,p a'sses , les avenues, ,les ·squares·, un pavc, Iles ronds-Ipoints, les quais, l'éclai­rage, Les lamp.adaires, les -réverbères, refferveslce~ce, Je ' va-et-

- 343-

vaJcal~me, le twnulte, un attr,oUJpelnent, un 'r3.'ssemb'leunent, un vient, J.e grourHement, le brouhaha, 1a 'cahue, les ,c:lameurs, ,le emboutcillilage, un ·encombl'e·ment, le stationnement, le sens, les édiles, 'les ·autorités.

ADJECTIFS. - Une Tue étroirte ou s:pracieuse, to·rtueuse, sonlbTe, .aérée. Une ville peuplée, popu:l·euse, comm'erçante, in~ dustri'elle, une ville d'eau, une station balnéaiTe, une ville pitto­resque, banale. Un qUJartier excentrique, des bâthnents munici­paux, COmll11unaux. Une ciT'CIulation 'aJctiv,e, inJtense. Un marché couvert, en p'lein vent, bien .alcJb'allandé, animé. La rpopulation ur­baine, fa'ubourienne. Des rues désertes, pittores,ques, banales·; les p,3!ssages cloutés; une foule dense, innO'mbrable, bruyante, ano­nYlme, lIa ,circulation difficile, ·réglementée, un bruit assourdis­sant, une vie tré.pidante, fiévreuse, une viJ];le ouvrière, comlueT­çante; le sens unique, le stationneÎnent autorisé, interdit, un quartier ex·centrique, la banlieue imnl.édiate.

VERBES. - Civcül'er, nâner, baguenaudeT, ,s'affairer, aTpen­ter la rue, battre le pavé, séjourner, d.emleul~eT, hé1leT une voiture. La ville est bâtie, élev.ée, construite, érilgée; eUe 'se dresse, s'étend, eNe est ent0111~ée, brn.gnée. On éTige illl. monument, on o.rne .... , 011

restaure ... , on répare ... , on embel1it..., on modernise ... , on assainit, on approvisionne ... , on décongestionne ... , on étend ... , on expro-prie ... , on développe ... ; la viUe croît, ·se pe'l11P1e, J.a foulle s'écoule, grouillle, s'anime, flâne, 'les rues convergent, rrayonnent; on ré­glemente ...

UI. ORTHOGRAPHE

P'réparation: S'en référeT au nUlnéTo du 15 octobre.

Une petite ville

C'est une peüte viNe. La rivière bordée de saules et de peu­pliers, coule à :ses pieds; des boi·s la couronnent. Ses toits d'·ardoi­ses bleuislsent au sOllei[, dominés par une tour Tonde et p'ar les trois clochers de la vieille coUégi'aJIe.

La petite villle fut long,ten1jps gueTrière et forte. Mais eUe a dénoué sa ceinture de pie'fil'es; aujourd'hui silencieuse et tTan-qui:lle, ellle repose en rpaix. A. France.

A la ville

J acqueMne 'et Pierrot marchent -derrière ma1man, ill's ne 'la ·quittent pas des yeux.

« J'a~m'e bien venir à .la viUe, dit- Jaoqueline. M'ars je n'aime

- :H4-

pas ces voitures et ces autŒl10biles. EUes font trop de poussière et trop de bruit.

- NIoi, dit Pierrot, fai ,peur de me perdre et j'ai peur de me faire écraser. Tiens-moi bien la Inain, SUTtOUt ! »

Ils suivent un trottoir, le long d'une large rue bordée de tiUems.

Les nlai80ns sont .p1us hautes qu'au viIT'lage . EUes ont piu­sieurs rangé,es de fenêtres. Que'lquefois~ un ja'rdinet et de belles grilles [es .s~pa:rent de la rue.

Mais ce qui est le plus CIl1'l'ieux dans cette rue, ce sont les boutiques et les Inagasins.

Les boutiques ont de bell1'es devantures peintes en vert, en gris, en b'leu, et ornées de gla'Ces CO'llline on n'en voit pas al1 vHlage. J{. Seguin .

La foule

La rue était bruyante. Les traI11s, renlplis à briser leurs res­sorts, les nlarchepieds ganüs de grruppes hUInaines ralnenaient des usines de la banlieue des ouvr,iers dont les yeux brillaient sous le nlasque de 'crasse, de g~rai,sse et de roniille. Les ,autobus qui revenaient du ,centre déposaient à chaque arrêt des einployés de banque, des vendeurs en confection, des d3'ctylos, des midinet­tes, et tous s'en aŒlaJÏent à pas lége'l's et ra'Pides vers .le repas servi. Les bkydistes se faufilaient entre les groupes ,avec lIeurs vêtenlents de bavai'! at,tachés au guklon pa'!' une ficellle. C'était le samedi de 1a s'einaine anglaise, c'était la paie, tous les bon-heurs à la fois. Jean Pallu.

La grande vine

La ville , apparaissait SUT la Tive ,droite du Heuve avec ~es éclats de s01eH sur :les toits et ses :rniUe clochers légers, pointus ou trapus, ses tours carrées ou rondes, 'ses heff'rois, ses clochetons, tout 1e peuple des sonl11nets d'églises... En face, de l'autre côté du fleuve, s'élevaent 'les nlinces ,cheminées d'usines du vaste faubourg. Guy de 111aupassant.

Exécution rapide, discrète et soignée de toutes opérations bancaires aux meilleurs taux du jour.

Promenade à la ville

On traveTsait de larges p}aees, où se 'Croisaient 'les traInways, Plleins de voyageurs pTe'ssés, de belles rues bien aérées, bordées de hautes 111aisons aux grandes fenêtres . De beaux Inagasins m,on­traient leurs étalag.es si bien anangés que l'on avait envie de tout 3'cheter. Cm'taines rues étaient bordées de pl,atanes ,qui rendaient 1a ville plus gaie et plus salubre.

Ulle plt'omenade dans Pads

Le ,perpétuel TOUllenlent des voirt:ures, l'affluence des pas­sants, les cris de la rue, la hauteur des Inaisons, tout cela nl'ef­faTe et nl'étourdi,t. A un -certain endroit, le flot qui dévale du fau­bourg se mêle au tourbiUonnement d'une foule plus hllnultueuse encore, qui se répand dans une large voie transversale, plantée d'arbres: « Les boulevards! »

Nous ,coupons pénibQeInent ce courant sans cesse Tenouvelé, ües files de voitures qui sentblent enchevêtrées les unes dans les autres, puis nous retO'lnhons dans une longue rue, aussi po­puleuse, aussi affairée que ,la précédente. Cette Tue noire et longue d'une denli-lieue débouche tout il coup sur un vaste espa'ce lu­mineux. Le soleil tl'iansparaît denière le broui'llard; j'aperçois, dans une d -a.Tté l\aiteU'se, la coulée verte d'un gTand fleuve et, Sll'!" ,chaque bOl'd, paTIl11i des bouquets d'arbres, une perspective de hautes 1naisons et de palaÏ's; au-dessus des toits surgissent des tours, des dônles ardoisés, de sveltes filèches d'églises,

Dans un grand magasin

Hs .pénétrèrent dan Isun grand lnagasin, où se pressait une fouie nombreuse, composée surtout de danles. JIls traversèrent d'iIn­menses galeries, pleines d'étoffes de toutes les cOlüeurs qui bril­laient à 'la lum.ière, d'autres où des années de flacons se dres­saient sur d'imnlenses tablles. Hs passèrent entre des milliers de charpeaux de toutes formes et de toutes nuances ...

Ch. Ab Der Haldei1.

Exercice d'application: "S'en référer au nwnéro du 15 oc-bre.

COMPOSITTION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Faire des phrases avec les Inots du vocahu[aire. 2. Conjuguer les veIlbes du vÛ'cabil.l1aire.

-,346 -

3. Etude .du paragraphe. 4. Rédactions : Décrivez une des places de notre ville. Plan proposé. - a) La place, situation, fOllnle, partkull.arités,

les arbres, les bâtÎ<lnents qui l'entourent. b) Le mouvement sur la place à un .Il1'0Inent choisi et précisé ; dans les rues qui la bor­denil:. ·c) Les souvenirs personne}s que cette p'lace peut évoquer.

Autres sujets. - 1. Aimeriez-vous mieux pa'Sser vos va,can­ces à ,la viNe ou à la campagne? Justifiez votr'e choix.

2. Ecrivez à lill canl,ara;de d'une école éloignée pour lui par­ler de votre ville et lacaralctériser (havai'! par g,roupes).

3. Choisissez une ·carte postale qui TC/présente une vine. Cotn­mentez ce qu'on peut y voir afiln de faciliter son interprétation.

4. Vous avez visité, avec votre IDmnan, un grand n1agasin. Ess'ayez de nous le décrire et de nous faire partager vos impres­sions.

5) Si vous ha1bitez un vi1llage, racontez votre voyage à l,a ville; dites ce que vous av,ez vu et aussi vos impressions.

6) Vous anneriez all[er visiter une viUe; laquelle? Pour­quoi?

7) AiInez-vous luieux habiter à la ville où à l,a caInpagne ? dites les T·aisol1's de votre préférence.

.L'ennui est entré d,ans ,le monde ipar la 'paresse. La Bruyère.

Les ·seuls défauts vraiment terribles s ont ceux qu'on prend ·pour des ·quaJoités. Henry Raburzon.

Il y a .longtemps que j'ai dit q:ue, pour sa\ air 'quelque chose, il le faut écrire. PeHisson.

L'a,.l'gent qu'on possède ·est l'instrument de la Ji'berté, oeùui qu'on pourchasse est ,ce1ui c~:e la ·servitude. J. J. Rousseau.

La vérité, pour nous, est 1'0 synony'me de ·la liberté, et Je men.son-ge s'i'dentifi,e à la , ca,pt~vité. Mme Delarue_Mard1'us.

C II~ te Internat et Externat pour Jeunes Gens

, Ecole primaire . ~ Couas préparatoire à l'Ecole Normale ~ Ecole Commerciale

- ~H·7 -

LECTURE SILENCIEUSE No 30

Louange d'nne petite oloche

Du haut de ton cloche!', tu sUTvei'l'les le travlaH paysan sur les pal'c.elŒes. Au printemps, ~a pioche grince dans les caiUoux -des chan1ps de pOilllllnes.. de terTe; en été, la faux rase les ti'ges sè­ches;. en automne, le fouet des laboureurs claque dans l'ail' bLeu; en. hlV~T, lIa cadence -des fléaux martèle le sol gelé. A tous 'ceux qID peInent de l'a sorte, CQlInn1'e au Tuenuisier, con1Iue au s'cieur, et au bûcheron, au maréchall et 'aux 'lessiveuses, tu rappe'1lles sou­dain, à .J'heure de n1Îdi, qu'il est tenl!ps de s·e reposer un !peu ,et d'offrir tal1t d'e!ffoTts à Dieu qui les sanctifie. C'est toi qui remplis les chemins de petites filJles et de garçons qui se hâtent, un seau Tond à Ja mlain, un sac de toile écrue pendu à ,leurs étpaufles. Un !peu de soupe ba'Ve sous le ,couv,er'Cle ,qui ne ferme pas assez b~en. Le goulot d'une 'houteil[e apparaît au-dessus de Q'étoffe' on sait bi.en qu'il y a du pain et du fromage, dans le sac. Quand t~ a~as fini de. ~ol1ner ton lang,élus, qu'il'S se s'eront si.gnés, ils s aSS1'eront au mIlIeu du ·ch3.'II1p - 's'il fa~t trop ,chaud, ils ,choi­sÎTont Œ' ombre des frênes - iQs écouteront n10urir, en mangeant, les dernier,s échos que tu auras é'Veillés.

111aul'ice Zel'matten: « Chape'l'les Valaisannes ».

QUESTIONS

1. De quel ouvl'age ce texte est-il tiré? 2. Qui en est l'auteur?

3. Cherche le sens de tous les mots que tu ne con1prends pas. 4. Cherche l,es ~dées principales. 5. Lis plusieurs fois .ee texte; puis fais-en le cOInpte rendu

orail.

6. Note les ,arctions des laboureurs aux quatre· saisons de l'année.

7. Que rappelle !la cloche aux d'wel's artisans du vinage? 8. Que font l,es petites f~lles et les petits garçons? 9. Qu'y a-t-i'! dans le sac de toile éc.rue, et dans le seau

rond?

10. Quel s,igne font les paysans avant de 'lnanger? 11. Où s'assiéront-ils s'il fait chaud? 12. De quel !J.Théta:I sont faites 1·es dÜ'ches ? 13. Monte au clocher de ton égilise; regal1de bien les oloches;

es:aye de déchiffrer les rns'criptions qui s'y trouven.t (il y a par­fOIS une date, un nom, une sentence.)

-- 348 -

LECTURE SILENCIEUSE No 31

La. vieille Schmid j a

On voyaci.t autrefois non loin du gl,ader d'Aletsich une petite maison en bois nob cie .par 'Le temps. C'était ,1à qu'habitait la vieille Schnridja, ,l'mili,e des ânles infortunées et de tous ceux qui avai'ent péri sur le g1laôer. Lorsque, pendant les longues nuits d'hiver elle fNait active ·et r ecueillie, une prière fervente 1110ntait ·de son cœur pour les- patlVres àlll'eS qui, chaque soir, se pressaient affo­lées et transies autour de son chalet, et dont elle reconnaissait La présen,ce sous ses fenêtres à un bruissement Inystérieux et plai­tif.

Au m oment d'aMer se coucher, ,eUe laissait ,la porte entr'ou­verte Ipour que la dolente cohorte pût entrer et se chaUiffer à son feu. Quand Schmidja vint à nîourir, les deux fenln1.eS qui 'l'a­vai'ent soignée V'irent tout à !Coup une vive lueur illluininer la maison: elles aperçuent COm1fi1e une longue file de cierges qui che'l11.~naient du côté du glacier, et s'éteignaient un à un aussitôt qu'i~s y arrivment. « Ce sont les pauvres ân1es, dirent-eUes, qui aocOlTIlpagnent l'â'lne de leur 'anîie, et lui rendent le feu qu'eUe leur a prêté pendant sa vie. »

111 ario: « Le Génie des Alpes v·alaisannes » .

QUE-STIONS

Lis attentivenlent plusieurs fois ce récit. Fais-en le COl1lJpte rendu.

Ra!conte-le à tes parents, à tes anlÎs ou à tes frères et sœurs. Rechel~che les idées principales conLenues dans ce récit. Ce récit est une légende. Qu'est-ce qu'une légende? Qui est l'auteur. Qui l'a recueillie? Montre sur ta c.arte le gla'cier d'Aletsch et les SÛ'Il1nlets qui

l'avoisinent. Quelle était la principale qualité de "la .vieille Scl11nidja ? Que faisait-eHe pour les pauvres âllnes ? Deux Cl. oses. Ceilles-ci pouvaient-eHe,s réelllmnent venir. se chauffer? Par contre, de quoi pouv'a ient-eUes profiter? COlnment ,ces pauvres âmes soulagées ont-elles ln arqué leUT

r,econnaissance à la vieille Schmidja ?

etc.

Décris en quelques lignes 'I,a 'cabane de la vieüle feuune. Roecherche le sens de tous les nlots que tu ne cO'mprends pas. Recherche les idées principa1les contenues dans ce récit. Hésunle cette légende en 4 ou 5 lignes . Quelle leçon peux-tu tirer ·de ce récit? Que sais-tu des glaci,ers? Fornî'ation, moraines, crevas~es-

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LECTURE SILENCIEUSE No 32'

Dévouemsnt à la science

Le docteur ]\t[axil.11e lVIénapd connaît le péril des rayons X ;\ l'étude desquels il s'est consacré. 'Dès 1910, il rédige un ll1énloire SUl' 'leur .ctang,er ·et SUT les moyens de lutter 'contre eux. En juin 1916, i:l subit l'amputation de ['index droit; en septenlbre 1916, l'amputation de l'index g'auche; en aVTil 1917, la résection de la paupière inféTieure de l'œil .ch'oit; en décembre 1923, l'oau1puta­tian de l'annü1mre gauche; ' en 'octobre 1924, la cicatrisation de ia lèvre sUipérieure; en nIai 1925, l'ab1ation de l'œi[ gauche. Il contLnue son trav.aill. Le côté gauche de la f'ace n 'est plus qu'une plaie béante. La chair s'en va lentelnent ; ·1es jarnbes sont gagnées pa~' lIa paralysi'e, qui, ensuite, envahit tout le côté droit. Le 1er août 1926, il soigne encore un üancéreux. Le 2 août, il s'aperçoit que son nez ,coule. « C'est la fin , dit-il à un almi : ce qU!Î cou~e de mon nez, c'est du liquide ,céphalo-rachidiel1. » !Il lneurt êinq jours

après. Clwllaye et Reynier.

QUESTIONS

Lis plusieurs fois Ice t exte et fais-en 1e compte rendu. Rechel~che ,le sens de tous les '1110tS que tu ne con1prends pas . Recherche les idées princilpales. Que penses-tu du Dr Ménard? Cite les d ivers accidents ,causés au Dr Ménard par les rayons X. Que sais-tu des rayons X. Quel 'est le savant qui les a découverts? Hs rendent de grands servi'ces à la Hlédecine. COllllnent cela '! Qu'est-ce qu'une radiographie; une radiüS'copi.e ? Quelle différence y a-t-ill. entre ·1a nlélnoire ,et un mémoire. Indique le nOln de tous les dnigts. Qu'est-'0e qu'un callicéreux. Ne peut-on pas dire avec rai'son que le Dl' Ménard est une vic­

ti.me de la science? Qu'en pens·es-tu? Et un héros? Les rayons X pel mettent de déceler quelle maladie surtout?

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LEÇON DE CHOSES No 19

L'alcool

Les boissons fermentées contiennent de l'alcool. No~nmes-en. Les boissons distillées en contiennent davantage encore.

NOlnmes-en. La fermentation transfornne le sucre des .fruits ou glucos~ en

alcool, grâce à un ferment. Il s'; dégage aUSSI du, g~z carbomque (.le liquide paraît bouillir), d'ou l~ dang~r de. pe~etrer dan~ les caves au lnoment de la fermentatIon. PrecautIOn a prendre. al-lumer une bougie; si celle-ci s'éteint il y a d~nger. ,

Nomnl'~ les fruits très sucrés et dont le .lus, par consequent, fermente bien. .

Qu'obtient-on si l'on 'empêche la fermentation d~ JUS de fruits? Et comment peut-on ,em,pêcher 'cette fermentatIon. Pa,r la distillation on obtient de l'akool beaucoup plus concentre. Cet alcool est un poison.

Comment fait-on pour distiller? Que distille-t-on? Quelles liqueurs -obtient-on par .:}a distillation? Place un peu d'alcool dans un verre; sens. Places-en quelques gouttes sur ta langue. Se.n­-gation? Verses-en quelques gouttes sur un morceau de. bOlS; .aUume. Même expérience avec du vin; différence. PourquoI?

LEÇON DE CHOSES

Fruits - Sucre - Alcool

No 20

La Suisse produit en moyenne 6,000,000 de quintaux ' ~e fruits par an. Si tu ,comptes une population de 4,500,000 habl,­tants c01nibien cela fait-il en moyenne de kg. par personne? Combien de wagons de 10 tonnes cela fe~'ait-il en tout? Quelle est la longueur d'un wagon? Quelle seraIt donc la longu~ur de tout Je convoi? Evalue cette longueur sur la cart,e. CombIen de kg. de sucre obtiendra-t-on avec ces fruits s'Hs en, co~tie!lnent le 8 % ? Le vin en ,contient da'Vantage encore, c est-a~dlre le 19 % environ. La récolte étant de 650,000 quintaux, comiJ:nen cela ferait-il de kg. de sucre? Les lev?res ou fe.rments s,?nt de gra~­des mangeuses de sucve. Pour t 'enconvmncre goute ,le mout, puis le vin fermenté. Que manque-t-il au second? Les levures mesurent 1/100 de mm. ,et dans les 'conditions favorables (2.1 degrés) une levure se reproduit dans 2 heures. En 2 heures Il y en a donc 2; ,en 4 h. 4, en 6 h'. 8, en 8 h. 16, en 10 h. 32, en 12 h. 64 en 14 h. 128. Cherche donc quel est 'le dév,eloprpement d'une le~ure dans un jour, puis dans une semaine. Deux kg. de sucre de fruit donnent 1 kg. d'acide .carbonique et 1 kg. d'a1cool; 1 kg. d'acide carbonique = 1/2 m3; 300 litres de cidre (~u,cre 8 %) donnent quelle quantité d'alcool? Et quelle quantIte de gaz ,carbonique; r ·éponse en litres et en kg.

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LEÇON DE CHOSES No 21 Les sels

Tu connais surtout le sel de cuisine tiré de la mer, ou ex­trait de la terre; mais il y a encore bien d'autres sels; par ex. les sulfates de ,cuivre, de fer, de zinc, appelés vitriols; ce sont des désinfectants; 'le sulfate de 'cuivre est enlployé pour tr'aiter la vi­gne. Ta ma'l1lan utilis'e aussi pour sa lessive des cristaux de soude, tirés dü sel m'arin; et des cristaux de potass·e tirés de" cendres. Oes deux derniers sels, ID'é~angés à du sable fin, entrent dans la fabrkation du verre; chauffés avec du suif, de l'huile et de la téré'benthine .ill.s ,constituent 'le savon. Enfin le 's'alpêtre ou nitrate, sel blanc que l'on trouve sur les vieux murs, entre dans la .fabrication de la .poudre. .

lVr~ ca1caire, dont le :pIus pur est le luarbre blanc, ,et le gyp­se sont des sels de chaux. On chauffe dans les fours le calcaire ou .Je gypse; l'eau s'évapore; on a de la chaux dans le 1er cas et du plâtre dans le second. Si on leur r:edonne la quantité d'eau requise, ces deux dernières redeviennent dures comnle la pierre; ainsi pr?cèdent les nlaçons pour construire les murs. Le caka.'ire, abondant ·chez nous sur '~a rive droite du Rhône, fait efferves'cence avec les acides: on en fait des cÏ1nents .

Nous avons du gypse à Granges, à Finges, ' à Charrat, à Vollèges, etc.

LEÇON DE CHOSES No 22 Expérience sur les sels

Achète à la phannade de l'acide sulfurique (attention! il brûle }tes habits et les mains), 'Ou lnieux enCOTe de l'acide chlor­hydrique dilué. Verses-en quelques gouttes 'Sur une pierre cal­caire; tu aperçois un bouillonnement; on dit qu'il y a efferves­cence. Tu peux aussi remplacer l'aci·de par du vinaigre fort. Verse sur d'autres pien'es, sur le sol: observe. Les pierres ou 1es terres qui font effervescence avec l·es acides sont 'calcaires.

Prends une pincée de sel; détermine la couleur, la saveur, la cristàllisation (loupe); sensation de brûlure sur une plaie; jettes-en une pincée au feu. J eUe une pincée de sel dans un grand velTe: il se dissout; places-en une seconde, puis une troi­sième; cesse quand le sel ne se dissout plus; on dit alors que l'eau est saturée. Verse cette eau dans une cuvette exposée au sol,eil et la:iss·e ,évaporer. Observe.

Apprends à ,gargariser avec de l'eau ordinaire d'abord; puis avec de l'eau salée. Tu as mal au cou; tu n'a pas de relnède sous la .main, gargarise avec de l'eau saturée: le sel est un désinfec­tant. Délaye du plâtre dans l'eau; verse sur une pièce de 5 fI'. entourée d'un 'carton plus haut que la pièce. Quand le ,plâtre aura durci tu auras un moulage. Verse du ploTIlb dans ce moule: la .pièce est reproduite.

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