l'ecole primaire, 15 octobre 1947

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 octobre 1947
Page 2: L'Ecole primaire, 15 octobre 1947

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PRÊTS de 800 à 1500 fI' . sont accordés de suite aux membres du corps enseignant et à toute personne solvable, à des conditions inté­eessantes. Petits rE'mboursements mensuels. Etablissement sé­deux et contrôlé. Consultez-nous sans engagement ni frais. Dis. crétion absolue garantie. Références de 1er ordre, dans le canton du Valais. Timbre-réponse.

Banque Golay et Cie, Paix 4, Lausanne.

. ;1 ON 15 Octobre 1947 . No 1. 67èn1e Année .

L'ÉCOLE PR MAIRE ORGANE DE LA SOCIËf~ VALAISANNE D'ËDUCA TlON

so.1\1li\lDAIRE: COM:1MIUNICATIONS DIVEHSES : R éfJexion s ta'l'd i" efj .R. .pl'OIPOS de l'a n ouveUe loi s colaire. - Pour ;r·e·faire ;nos for·oes. -Au x institu trices du V:alais romand. - Con cour s de .col Otl' i,a ge. -' Av is. - .l éC1:o1ogie. - PARTIE PtED.A<GOGIQUE : Le règn e du mus.cle L de la sdence. - E-ns·eig n emEtn t des conn aiss·a,nc-es ci­,'icrue" . . _ Créer u n h umanism e nouveau . - Ca:len dri,er d 'o))s8 1'­,aLi on d,8 la n ature. -- PARTIE PRATIQUE: EX'81'cice de vocalbu­lai l' e. - F iches ·s·co la ires. - Centr e d'intérêt.

~~-erp<.';)~~~;)~~~

g COMMU~\I CATlIOlN'" DlIVERSE§ i ~ DJÉPAJat'EMJ8N'f ,Go S.V.lB. © §.K.V.R UNION @) g ~~Cf'~~~~~~~j

Réflexions tardives à propos de la nouvelle loi scolaire

La nouvellp loi s·cola ire valaisanne a été acceptée pa r 92~9 oui contre 3919 n on . Constatons tout d'abord que le n on1.b1' :> de cito ens ayant pr is la pejne de se dér an ger a été b ien pe tit. ~ur 45 268 é lecteurs inscr its, la parti cipation n 'a pas Iuênle a tteml } tiers. Il est fo r t regrettable que l'on se désintéresse de la :5orte de 1 instruction et de l'éducation de la jeunesse car n 'est -ce pas ~ur celle-ci que repose l'avenir du pays? Il en a été lu alheureu·· ~:cmcnt ainsi '(le tou t teulps ' les électeurs n e se lèvent eIl masse que lor sque leurs intérêts Inatériels sont directell1en t en jeu, et i ls reste lü indifférents aux questio11s de l'esprit .

l\!{ais le scrutin ne Inanque 'Pas de nous offr ir de réjouis­santes consta lations. Alors que ju squ ici toutes les lois scolai ­res valaisannes ont été accep tées à lille t rès faible ma jorité l (\ j uin, les électeurs ont clairement ?nanifesté ~ell r volonté . Rappelo ns-nous en p articu lier q ue la 101 .W alpen , f lxan~ les c.on ­ditions cr ngageu1.ent du personnel enseIgnant , a passe n.e .lU -Lesse ~\ une majorité de 500 voix seulelu ent.

En fin tous les districts ont donné une 111a jorité acceptant-ë, el 1~14 con~lilnllnes sur 170 ont suivi le 1110t d'ordre des autorités: Seules 5 C0111.illUneS du Bas-Valais et 31 du Haut ont repousse

la loi.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 octobre 1947

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Le résultat du Ha ut-' a]ais est particulièreluent réjoui 'sant. En eJ'fet, Ja loi de 1931 fut iJnpitoyablement rejetée dans cette ]JarLi(' du canton, malgré la clisposition selon 'laquelle les com­lilUfles n'auraieJü il payer le traitement du personnel enseignant qll(' jl1squ'à concurrence de l pour mi'He du som,1l1aire imposa­ble. Dans certaines 100calités que la loi favorisait pourtant, il n'y eut HUCUIl acceptant, pas lnême 1 -instituteur!

J)'étillcurs, dans la campagn que nous avons menée au 1110-lllCIlI- de l'élnhoration de cette loi, nous n'avons trouvé que de bien rares ;1 ppuis ou tre- Haspille. Certains dirigeants du corps ensei­f"11èllll Hnll t-VH laisan nOLIs ont mênle donné par écrit cette ré­]J()Il .~- l' ('l'l'aranle: « Les instituteurs du Haut-Valais sont COll. kJlI~' ; Oll riS(jll(:' de perdre en voulant trop avoir. » Il faut croire q~l'ti,)(, h 'ollltiol1 s'l'st opérée par la suite et qu'elle a déjà donné Il !wul'ellx rl'sultnts. SaJuon '-la avec joie et félicitons nos collè­g'lle~ du Haut-' niais .pour 'la campagne qu'ils ont Inenéf depllis (lllt-'!qucs annc"ps (l:lns le but d'améliorer leur situation ll1ntériel­k <.'1 la ntJITe.

Et maintenallt que la loi est votée, nous devons complimen- . ter ~Ir()llsif:'llr le Cons "illE'1' cl Eta l Pittelouc1 et ses collaborateurs du Dfparlf'l1lent de l'Instruct.ÎOl1 publique; ils ont mené ù bien 1111(' t:îc11l' p~IJiiclllièrement ardue qui a exigé d'eux de patients l'tTol' ls , (h' la ténaciH' et un courage que nous ne saurons jmnais èISS('Z êlp[)réeil'I'. Aus.'l ont-i1s droit il la reconnaissance dll corp. l'Il .<.;eigll~llll H ;', celle dl! pays tOllt entier .

lVfais il l'sI évident que tout n'est pas achevé. Le gros ŒUvre S ltl ement est au point· les murs sont élevés; il s agit l'aménager ]('~ ahords, de concevoü' et d'm'donner l'int.érieur afin que tout f{difict' soit di~l1e du canton et réponde aux ·exigences de rh ure présente.

Cc'sl 1;', un travail qui demandera de nouveaux efforts et (lu temps. Nous ne SOI1UlleS pas dans le secret des dieux et nous Ill:' 'onnaissolls pas les intentions du Départelnent de l'Instl'llC­lion puhlique; nOlis pensons pourtant que ·ceux qui s'Îluagin nt (lllt' t( nt notre statllt scolaire sera tr·ansfornlé du jour au ]en­dt"maill se trompenl. On ne peut. pas tout créer à la fois, tout nwtlTC;' sllr pied en un tournemain. Dl1 règ1elnent s'élabore en te-11ant compte cles expériences réalisées; celles-·c! ne sont codi­Iï&t'~ (JlL'après avoir été sérieusement contrôlées.

Par contre, ]a situation matérielle du personnel enseignant c!rvra trouver llnc solution pour ce cours scolaire déjà. A main­les reprises, des voix se sont élevées au Grand Conseil pour de­mander que les tra-Helnents soient luis une bonne fois en hanuo­n te avec les conditions actuelles de l'existence.

Il est sOllverainelnent anor111,al en eff.et, que les instituteurs so ient moins hien 'Payés que les manœuvres. Les dispositions d

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la nouvel}e loi permettent au Grand Consei·l.de prendre à ce suj t les mesures qui s'im'Posent. Lorsque les t.raltenlents seront a~ap­tés, les luelubres du corps enseignant r·esteront dans la 'c~rnere: il n'y aura plus pénurie d'instituteurs et ce s·era tout profIt pOUl' l'école.

Le r-elèvement des traitelllents constitue donc +a ti\.~he Id plus urgente il laquelle s'.est sans cloute déjà attel~ le ?ep~,rtc.­ment de l'Instruction publIque. Et nous som'l1'}es pel sllacle qu <1 1;1 dprochaine session, le Grand Conseil s occupera du sort des . l11~1-tres d'école; il le fera avec -cette lar,g'eur de vue, ce s·ens soclal dont il a fait preuve dans nlaintes circonstances durant ces der­nières années.

C'est pourquoi nous attendons avec, ~~nfiallc les prop~­~jtions du Départ-elnent à 'ce sujet et la deClSIOn de la Haute A .­semblée. Le personnel enseignant a dû Se con~en~er pe~lda~t 10l~?­Lemps d'une portion congrue. JI attend que .Jush.ce. lUI so~~ enfI n rendue; il veut être traité comme l'exigent la mlSSIOn qn Il r em­plit et les fonctions qu'j·l occupe dans le pays.

Ni plus , ni moins! Clément Bérard.

Pour refaire nos forces ,\ cl'e' l·es .institutrices, un petit 1110t faisant éc.ho à l'ap-n .. vous, 1 • '.

Vel cl votre COlllité. Je pense à vous tou~es en ces ;Jours ~u. s~ prépare votrre retraite: 8 .tout-e~ les normalIennes de. 1 an ~eIl1leI, pleines d'enthousiasnle, Impatlentes de commencel l:ohe b~ll vie d'institutrices, à vous aussi qui avez quitt,é .l'école ~ 1 Y a cmq .. l1 -' i1 Y Cl dix ans aUJ·ourd hui Tiches d expenences; a V?US en­d ~ - C" , d' 'otre fin qui, depuis plus longtemps encore, VOl~s . evouez ;1 ,

classe, ~l vous qui avez élevé déjà tant d'enfantS. A

Je vous vois tou tes, heureuses de répandre v?tre ta~he el pourtant je devine chez l'un .ou \ auh'p quelque .. se.c~·ete 1,~s~r1.ude il a ·des monlents dans la VIe ou 1 on sent la ~ahgue, d ehe, bo~. N '~st-ce pas 'ce que m'écrivait, il y a quelques ]om:s 1 LIn~ c: en~l~ vous: '{ Parfois je voudrais tout raban~onn.er ~O~.ll me l e:l ?ll' :1. ,< l"'al1-quiUement devant une bonne petite VIe ou Il n y am aIt l,)àS

({ i~~t' -de tracas, pas tant dl" responsabi~ités. Il nle sem.l~le ql~ on {( doit. être si bi·en : ne plu~ penser à l'len, ~le plus vO.1l tant lI~e {( monde se tourner vers sm, ne plus entendle cet appel de ta . « une .i unesse qui lu'attend. .. .

« Quand on s"est une fois donnée, pourqu~l faut-Il (lU,

« tou'ours oe se reprenne? Ainsi ctonc le ~lon de SOI est l!n don ~ « ren~llveler chaque jour? Et aujo~.l'l·d'hUl. ,:oyez-vous, c est, ~h:s « durqu à l'ordinaire. II fa,ut repartn et vOl·la que eela lue pese .

Page 4: L'Ecole primaire, 15 octobre 1947

Cette chère institutrice et toutes ceUes qui sentiraient conUll ('lle, le poids de leurs lourds devoirs , je voudrais les inv.iter ù r lire la page de J'Evangile où Jésus s'adressant ù ses Apôtres ~·at~~·ups de leur premièr mission leur dit: « 'enez, retirez -volis il L ecur! et l'epo 'ez- vous en peu ». Cette parole i l l'adresse per­~, onllell ment ù chacune cl entre nous aujourd hui . Ce n' st pas p~lr hasarrl qu 'il y a une retraite pour les institutrices, ce n est p~IS par hasard qu e j en ai connaissance, que j'~ suis invitée. Non . ce Il 'es t pas par hasard , c'est par une volonté expresse de Dieu, pHr une pensée bien spéciaLe de son a.mour pour 1noi qu j e' suis appelée: « Viens refaire tes forces ».

Nos forces corpore.1les, la vie au grand air - encore que la­borieuse - les a refaites, elle a cahné nos nerfs ; étendu nos mus­cles, vivifié tout notre organisme. Nos forces intellectuelles ont, c: les êI ussi , bén ~ ficj é cl 'un l'enoUVellenlent bienfaisa nt. Avant d 'o uvrir les yeux de nos élèves, les méthodes nouvel1es ont Oll­\,prt lin peu mieux 1 s nôtres sur tant de beautés qui nous entou­rent, notre milieu familier nous est apparu plein .cl enseignemel.lts.

~lais qu'en est-ce cl e ' nos force spirituelles ? Ne sont-el1es pas que lqne peu appauvries? Il faut penser 'à tant de choses dans notre vie d 'institutrices. Avec le souci de la c1asse, lc souci du pain quotidien, parfois 'bien lourd , quancl on es t seule à le porter. 'l'un t: de choses nécessai res tant de soucis légitimes qui nous ra­m ènenL sans ces 'e ve rs des buts terrestres, inlnûédiats et risquent rl' e!::tomper quelque peu à nos yeux le grand but: celui de notrp vie, ceLui de la vie ·cle nos enfants, celui de l'éducation que nous I('ur donnolls.

C'est hea u d ouvrir les jeunes intelligences ,aux 1l1vstères de la , cÎ en ce, de meubler les esprits de connaissance; .. utiles. C'est noh'p devoil'. E t les leçons les plus rébarba tives deviennent intéres­s:lllles quand nous les envisageons comme lnoyells de vie plus humaine, plus heureuse pour nos effonts . Mlais tout n 'est pas lù. nous le savons bien et notre plus grand 'o uci n es t pas celui d'une l" llssite inlellectueUe Ina.i s bien celui d'un tra ra il profoncl qui ~J.uissant sur le cœur et leur volonté, élève leur vie tout entière. Et nOllS sentons le besoin de renouveler notre propre vie intér ieu­r" pour fortifier celle de nos enfalns. Nous ne sommes pas la source. Inais de modestes petits canaux qui ont besoin de s'ali­menter 'ans cesse. Nous le faisons chaque jour, il est vl'ai, il HOUS est hon cependant, au moins une fois par année de puis r plu s largement fi la source bienfaisante.

L'occasion n ous en est offerte clans la ret raite. Ces quelque ' j(lll l' , de repos de "l ilence aux pieds du Maître nous apprendront tant de choses éminemment utiles. Si nob'e monde va si mal, n est-ce pas parce que ceux qui le dirigent, lnéprisellt Ices leçons? El si dans un e modeste petite école tout va si bien, s' il se fait un

5-

:-.i hO!1 lra va i 1, Jl' es t-ce pas qu 'une eXlcellente institutrice, cons­ciente rh" son rôle sait s tenir à l écoute du ,Maître pour app~'en­(in' de Lui l'art si difficil e de former les jeunes ânles. Ali et SClell­LP tI -t-O I1 dit-. mais science qui s'a1pprend luoins cl'ans les .livres ql't e clans l'humble dévouement de .c~aque j~ur et dans le slIlenc.e dune;\\11 docile et ouverte aux dIVIns enselgnem,ents. Comnle .11 IH IlL ' sera han d être partlrclllièrement cette âme-là en ces hOl (le rniers jours d·octohre. Sr. A.

flux institutrices du \7alais romand

Chères collègues,

.-\pr' s l Ols h eureuses initiatives pour l amélioration m.atériel-1l' c l prof 'sionnelle de nos maîtres et de 'nos écoles, nous nou s de\ ()n~ cie penser ù notre formation spirituelle.

A cet effe t nOlis dem eu l'ons fidèles à notre Retraite ann~ell lu milrcli 28 octobre au soir ft samedi 1er noveIubre au luat111.

Elle se ra prêchée cette année par Ml' l'abbé Maréchal, de

n con O'é officiel nou s es t accordé par le Départeluent. ~ l' Prière de vous inscrire avant le 20 octobre auprès de la C lrec-

~ ion (le l Ecole N01'1nale ou cIe ,Mlle NI,. J. Clémenzo, à Ardon. Prix de pension : 15 h . pour les 3 jours. 18 coupons de l~e­

p~s. Suivant l' 'tat cle la températur,e, les lo'caux seront chauffes. Le Con1ité.

Concours de coloriage O. S. L. a. La ncé en février-Mars notre concours a obtenu un grand

~ II CCÈ'S. Ali ;·31 mai , nou s avions reçu 850 brochures coloriées, p l'avenant de toutes les régions de .la Su1sse . romande. ,!,ous ,les Ll'êlV aUX ont é.té récompensés. Le Jury exp1'll11.e sa salIs.factIOn i our le soin, le goût et ta . persévérance ap:poTtés au ,colonage de crs jolies brochl1res. ~ . ,

Nous se rion ' très r econnaissants aux InaItres qlU n. ont pas r~"ag i ncore ù notre envoi de brochures à l'exalnen .de bIen vou­L)ir nous le retourner ou d 'en verser le montant SOIt fI'. 1.50 au cnmpt cl e chèques postal II 1227. .

Le comité romand les en remercie d 'avance ~t expn~: sa " rn lilude aux nombreux 1uaîtres qui ont encourage leurs eleves ;-.

;'1 parti iper à ce concours. Le Comité ;'omand O. S. L, J.

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A VI S Par suite de l'abondance des I1latières plusieurs articles ont

d fI être renvoyés au prochain numéro. Nous nous en ex'cusons auprès de leurs auteurs.

AVIS Pour gagner du tenlps et simplifier le travail, toute récla­

mation concernant l'expédition du journal ou un changement d'adresse do)t être communiqué directenlent à l 'imprimeriè Beeger à Sion.

NÉCROLOGIE

t Monsieur Jules Mottier Le 25 septenl'bTe écoulé s éteignait à Saxon, après une lon­

gue lllaiadie 'courageusement supportée, Ml' l'instituteu r J Lllc, lf~lottieJ', né dans ·cette localité en 1894. Après avoir terminé son école nornlale en 1912, il pratiqua l'enseignement pendant 25 ans dans sa COllllllune d'origine. '

A côté de sa classe, qu'il soigna toujours avec prédilection et compétence, il exerça son activité dans plusieurs sociétés 10- ' cales: la société de I1lusique « l'Avenir » le chœu r d'hommes « La Lyre». Durant huit ans, il fit aussi partie du conseH COl1l­

nlunal. En tout et palvtout, COl1Ulle père de famine instituteur, ma­

gistrat, nlembre de société, sinlple citoyen, MIr l\10Uier se fit re-111a'rquer pai, Ulle grande modestie doublée de réserve, une ser­viabilité inlassable, le bon sens pl~atique et l'esprit de concorde. Mais ce qui l'honore le plus c'était son indéfectible attnchempltt aux pratiques religieuses ,

Aussi 'son ensevelisselnent donna-t-il lieu à une Inallif 8ta­tion éloquente de l'estime dans laquelle on tenait le d "fnnt. Un long cortège:. précédé de «l'AveniT» et dans lequel on voyait M. l'InspecLeur et Préfet Thomas entouré d'un fort gl'oupe ci'ins­tituteurs. des 3utorités locales et bon nombre d'ami::; venus de diverses localité'i enVir0l111antes, conduisit le cher disparu de la l11ai<.;on mortuaire à ,l'église et de là au cimetière. où la musi<Jue et le chœur d'homl11e~ hd adressèrent un dernieT adieu, pendaut que plusiears drapeaux s'inclinaient sur le cercuei! ~otlvert de fleurs .

Et luaintenant, il ne l'este à ses 'coUègues et à ::,es ami:; qu'à prier pour le repos d·e son âme et à s'efforcer d'hniter ses vertus.

R. 1. P. J,

PART][E PEDAGOG][QU~l

!J'Ecole formera .. t .. elle des athlètes ou des hommes?

ue règne du muscle et de la science "-\.près les longues vacances oCl été les écoles et l~s A c~ll.èg~s

ont rouvert leurs portes. Silencieux un 1110I11eIlt, les hatllnents :,ont oevenus des ruches bourdonnantes. Sur les programmes sa­Yc.1n1ment réclicr's par des spécialistes, 'les maîtres se S?I1t pen­c"he:' s. Il .. , Ol~t trouvé un es'prit qui orientera leurs effOl'ts, el lllle Jl)<üiè"rc cl ensei O'ner. Ils formeront des enfants sur ces gaba­l"ilS officiels. La jeunes "e du pays subira l'enlpreinte de cette ln 1 ervention directrice. . . .

SUlyant 1 importance que Ion attad1 Ù telle dISCIplIne, un J,ut sern donné pour la vie. Cet accent aura des r'percussions profondes : "U\' la mentalité puhlique.

:1: * * ,hnlluis l' n1'al1t n'a été plus choyé qu'aujourd'hui. Il est un

pbjet d'études et l'intérêt qu on P?r~e à son déve~oppemen~ T,~~ llonnel SllSCit des dévonements genereux. Les decouvertes le r. 'ntes de la psychologie et de la caractériologi~, pel'n1.:ettent d'~,­.gi r avec plu ' de discernem,ent .et ~e. nuances." lL educah~n . tend ~l instruire "et :\ améliorer des IndlvHlus plutot que des mas:es. ( '1 'l' Est lin monde ') l)a1't dont il Îlnporte de connaltre ,HlCjue e eve ( " 1:1 nature ,

Toul en lmwnl cette ferveur à l'égard de 1 enfanc;, l~OUS J'. tt·· , 1 tt t· s l' quelques exa creratlOl1S 1)()1I~" permettrons ü a 11 el a en IOn n ' b

JlIl1 l'des de conséquences . . La p' dagogie actuelle est caractérisée par, la nlulhtu~e d~s

méthodes el 1 universa.lité des pTogrmlllues. Dune paTt l ~ppl~­cn hon des ctécouvertes susdte des systèlnes I~ombreux, d. auh e part, on ,eut ;tendre le plus possible le domame du savon' hu-

ulain. . 1 'cl' Des esprits utopiques s imaginent volontIers ,que e, p~'?ce e

, upprinlera le travail "et que l',amuse~ent se sub~t~tuera a 1 etu~e. Sans doute l'attrait de la presentah?u. es~ un elenlent ess,enh~l. li .~ l1lorce la curiosité, prépare l'assImIlatIOn, grave les connalS­sal~ces dans la ménloire mise en appétit. "Mais rien n~ ~~emp"lac:r,a r activité personnelle, l'a'pplication le dur labeur qUl fixe défInI­tivement les notions à acquérir.

* * *

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transportons 1 imagination d es élèves ù de nomhre ux si('e les (n arriè re, alors que nous ne dison s rien d es faits intéressunls , pur­rois a ssez importants, qui se sont passés Olt se passent ù l'l'POCJlll' t'l dans le lnilieu où vive nt 'les élèves.

L'histoire na tional relate les raits important. · qui ont l' li

li e u dans la gra nde fmniIJ e qu 'es l nn pa ys. "lais 11 exi s ll - t-il pas au ssi un e famill e plus petite ù laquelle a,ppartie llt l' ellfant d e nos écoles ? L'école elle-même Il en constitu e-t- elle pa s HlI S-,Î un e ? Or, es t-ce qu e la farni11e natale , l'écol e, la COl11I11UIH' , n 'ont pa ' aussi ieu!' h istoire? E t cette histoire, a ppe lée histoire laert/ f . Ile luérite-t-elle pas d 'être connue avant ce llE du canton et dt' la Confédération, ù laqu ell e ell e se rvirait d ' introçluclÎ()11 e t d' évei l (L intérêt?

Il a une vingtaine d 'années dans une con t'ére llc régionale (l'ins tituteurs (ce n 'éta it pas dans le di s tri ct d e Sion), où l'on Ir:IÎ ­la it d e 1 enseignelllent de l'hïstoir dans nos écol es primair!'s. IlOU S avions émis l idée qu'il fal1ait commen ce r pal' l'histoire 10" (' a le . Un certain avocat, présent ù la di scuss ion , et à qui on uunlÎl pu d elnander d 'abord où il avait fait des étud es p{ cla gogiques. ne fut pas de notre avis. Un autre personnage marquant lui np­porta son appui et nous nous attendions ft ente ndre ré'p ;te r le mot du poète Nadalld: « Brigadie r vou s a vez raison ». A Il. ·si. nous dispensâmes-nous d e donne r la dupliqu e. 01', quand plu s tnnl le maréchal P étain exerça le pouvoir admini ·tratif' en Frnll ­ce, p endant J occupation allel11 ~ncl e, il recommanoa allx inslitu ­teurs o e son pays d 'enseign er d 'abord l' histoire locale, afin ci e d éve loppe r davanta ge chez le urs élèves l'amour patriot iqu e. Michelet , sav.ant professeur cl histoire au Collège d e France, l'luil. :1IÎ. a u ss i, parti san de l'étude prealable ci e 1 hi s toire locnl .

Il es t entendu qU'8 l' éc.ol e Oll ne pe ut pas s 'occupe r de l' hi'j­t()ire d es falni11 es d es élèves, ce se rait lin travail très ('ompliqll l' et surtout très délicat peut-ê tre indiscret. C'est un domaine r(> ­

<i(:, l'vé . Ma is il n' en est pas d Illêm e d e J' école e t d e ln C'OlllmUIH' . l ,es événe·m ents qui s 'y déroulent sont d e notori é té pul liqu e e l l, cuvent être connus d e tout le lllOncle. Qu 'est-ce qui empêch e donc d e cOIlsigner dans lIll cahier ou registre lLlle noti ce hislori­que d e l' école ~ e t d e la commune, en y ajoutant tlnl1l' t: pal' <Inn é" LIes faits quelque p eu sailla nts ou in té ressun ts , comm e l'ê tes, CO ll­

c,o urs , excursions, travnllX exécuté', ainsi qu e la li s te ci e person ­nalités qui y ont joué un rôl e ou rendu d es se rvices imporblnts !

Ces notes se r elira ient d temps en temp ' et fournirai ent Jll~l ­h èr e à des entretiens inté ress ants , util es , et préparerai ent les l'n ­f a nts à goûter plus ta rclles beaux fait s d e notre histoire C,(IIÜOIWk ou nntionale. Et nous pensons qu il s .. 'Ïntéres 'e raient alors clavan ­lage à ce qui se passe dans la vi e politiqu e e t économiqu c d e llOtre pa~T s.

- 13 -

CIYIQUE. l' Il ce qui concerne 1 enseignem ent CIVIque, 11()1I ~ ' con seillons l'i nitiation COl11!1l1 eUe se pratique ou d evrait S t'

pratiqlH'l' en géographie e t en hi stoire. La famill e ct l'écol e ~ onl a ussi dps ce llules a dmini s tra tives comm e le ca nton e l la conf(' ­c1 érati on , mai s d ' une é tendue plus restreinte. II peut) être qu es-1 io n de fonctions réglem entaires (au lieu d e législa tives) , CXéCLl ­hues) judicirlires) d e d l'oits de devoirs dp nominations \ oire cl'é lecti o!l s Ù certains emploi s . Assemblée prilnaire. consultati on ou. r f rendu m , initiative, p euvent, à '1 occasion , y avoir li eu , sur­tout cl <=: nos jours où dans les écol es t end ù s instaure r le sel/'(l()­lJcl'nm ent) préparation au r égüne démocratiqu e, sou s lequ e l vi ­vront peu il peu tous les p euples du lllOnde.

Après ces exercices pl'élhninaires e t les explica tion s ([u ï Is compor tent , les é lèves S l'ont bien mi eux ù m êm e cle compren .. dn' le m éca nisme d e l'administration comnlunal e t de s ' y inté­l'e, ~ e J'. Il s ne se ronL pas transportés brusqu em ent SUl' un te rraill e nco re inconnu.

De la con1!ruune ils p a sse ront aisément a u cun ton c t ù la Conh" cI(~ rati(Jll. EL ici se présente la question: faut-il faire mar­ch e r de fronL les divisions administratives coml11Ll1w!es , Crt1/to­lIalcs et j'édéroles ou fa ut-il les voir séparém ent, N OliS n 'opino ll ~ pas poUl' la siulllltan éité en ra ison d e' la confu sio n qui ri sque d 'en rés ulte r 1 ou l' d e je un es cer ven l1X.

, o ici l'o r d re qu e non nous permettons cl con seill e r:

E n 2m e ann ée du d egré moyen: la fanüll e I:.n ~me année du degré m.oyen: l'école En 1 è re nnné cl u degré supérieur: la C011111IUn En 2em e année du degré supérieur : le canton E n 3èm e a nnée du degré supéri eur: la Confédé ration (s im ­

pl em ent les grandes li gn es de l 'organisation). .Au x cOllrs complélllentaires on procéderait Ù ulle r ' VlSlOl1

d es a uto rii és COlllll1Unales, cantona les e t f éd é ra les e t on ) tra itc­r;lit a ussi, sous la fo1'1n e l'eCOlllmand ée par M. Chantrens ce qui concern bon nOlnbre de questions intéressantes e t l'ort uti.l l:' S, plus utiles en core que la connaissance du m écani sm a d minis tra ­li (. telles qu e droits e t clevoi 1'S du citoyen , droit cl ini tiative, rel' "­J't·nclllm facllltatif Olt obli gntoire , responsabilité des différ en tes au­to rit és avec leurs attrib utions , certaines lois économique':i , rela ­tion s avec 'Ies autres pays quelques notion s cl e droit civil e t d t' cl r o i t p én a l e tc. , etc.

Comme o n le voit le progr a mme civique a ux cours complé­m entaires est vaste, trop vaste pour être pa rcouru plus ou moin s (·n enti e r pendant une m êm e année. Ici encore, il f-lllt une répar­tition raisonn a ble entre les quatre années que durent les cours. Le progr a nllue annuel d evrait cOlnprendr' Ull e répétition par­tiell e et l'nc1jollcti on d 'un c l'tain 1100nbre d e thè m es nouveaux .

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~ 14 -

Puissent les lignes qui précèdent provoquer l'attention et la réflexion du personnel enseignant et spécialeluent de MM. les instituteurs des cours cOlnplémentaires, que nous jugeons suffi­sanuuent aptes à trouver ce qui, dans l'enseignenlent des con­naissances civiques, est le plus pratique, le plus réalisable. Eux mieux que personne, savent dans quelles circonstances ils doi­vent travailler et quelles sont les difficU'ltés à vaincre. Dans tons les cas , si quelques-unes des idées ci-dessus peuvent rendre s r-yice, n ous nous déclarerons satisfait. J.

Les jeunes dans la révolution spirituelle.

Gréer un humanisme nouveau Aux eny;Ïrons de 1900, l'état social semblait d 'une stabilité

perpétuelle. Enfants, nous acceptions sans .discussion les idées (le nos parents. Nos résistances provenaient de la faiblesse ou quelquefois -de la luauvaise volonté, luais non de ,la prétention d'en savoir davantage. Les adolescents passaient pa'r la crise nor·male de leur âge, puis finissaient 'par se ranger vite dans 13 ligne de la tradition.

Les maîtres d'écol,e ava'ient à compter, comme les éd Leu .. leurs de tous les temps, avec l'éveil de la Hberté, la turbulenc~ des uns ·et l'im.patience des autres qui voulaient prendre leur en­vnI. Mais on ne mettait guère en doute la valeur de leurs paroles.

Le curé enseignait d'autorité et ne song,eait pas série'lls·ement ,~ une émancipation possible des esprits.

L'école se p réo'C'cupait d,e l'amélioration des méthodes; elle ne voyait pas la nécessité d'assurer les bases intellectuelles de on œuvr·e.

La génération du début de ce siècle vivait dans l'illusion d'une paix définitive et dans le culte naïf de la civi'1isation, gage d'un bonheur de tout repos.

La prelnière guerre nlondia·le et les révolutions subséquen­tes sont venues h'oubler la quiétude des illusions. Aussitôt la tourmente passée, les hOlnmes se sont accrochés aux nouveaux espoirs pour revenir à leurs rêves d'avant-guerre. Une nouvelle guerre et de nouvelles révolutions ont totalenlent dénl0li tous les châteaux de cartes et jeté les décombres aux quatre vents.

Les ruines matériehles symbolisent les destructions spiri­tuelles plus radicales. Dans leur lettre pastorale publiée à l'oc­·casion de la fête fédéra'l'e d'a-ctions de grâ'ces, 1947, les Evêques de la Suisse ont écrH : « Les meilleurs espl'its déclal'ent avec l'ai­:>on que nous assistons aujoul'd' hui à la fin d'un monde) cl l'agonit?

- lü -

LC une civilisation qui fut jadis chrétienne et qui m enace I1lflill ­

tenrwt d'êtrc engloutie définitivement dan.,;; l' av euglc ennui de l' o1'dJ'e matériel. » *

Les j t.unes du -temps présent et à veni l' nc connaîtront pas 1·­monù e dans leqü el nous avons grancl"i puisé nos idées et f'i:\­(.:nnnt' no.'; hflhitudes .

« Un monde 1101.1Verm est en yestrttion (/((ns les (/l1uoisses du lcm fJ,'; lJrésent » . Tous ceux qui ont une mission clans la vie cl s peuples doivent se demander, avec If' \ if senliment de le1lr r s­pansa) ilit<\ cOJnment il faut diriger l'achioJl pour contri1huC'1' ù LI\ ènem ell t d 'un monde mejlleur. Parmi ces res ponsahles s cJasst'il t ce rhlÏlwmeLlt les éducateurs chréti Ells. A nous .Ij ' appliqu ' al'Oitenwnt ce que les Evêqlles disen t des resl onsahi 1 i té. d·.; catholiques cultivés: « Leur grande tâch consiste ~I « j'nire {(( somme chrétienne du monde qui s'élabore » ri créer un IWl1W ­

nisme nouveau ».

Cc lenne d 'humanislll peut surprend rc c l paraîtr pr~ LC l1-lieux. cluand il s'agit de l'écol e populHire. Cerlaines classes so­ciales croient posséder 'Ie mOllopolle cie 1:: formation Illunani s te. ce qui esl une façon 'troite e l trop inlell eclualisl e de comprendr les qlle.~tio11S de ·cullure spi rituelle. TL )' a un hWl1allisme lJOfiu­[u;r e et chrétien plu s a uth entiqu e que le conformisll1 qui Hl

cons idèr comme esprits cultivés cru ceux qui ont parc.ouru LIll e1'tain cycle d é turl es . II Pl ysan, un ouvrier l UIl C méllagè r .' Ull

commcrçètut, un t chni ien qui savent mettre clnns leur VIC cl leur pro fession l'li nité hH l'monieuse ent1' leu r ~) eso~ll e, .i~ur­ualière et les nse ignemellts de la foi p e llvent arnver a realls '1 '

les COl1CljtiOllS (l'un clllture chrétienl1E' ct IJnpulctire l'écond e e l ])jenfaisan te.

Ici il s agit d ' un hllmanisme nouveau, 'nns (li .. tinctioll cl in . ses , SUTtou t quand on parle des jeune ...

Som mes-noli s bi.en convaincus <[u ' un renou\ ll em ent de no.' conceptions pédagogique .. s'impose? NOliS ' concédons aisément que les pays bouleversés pnr 1~1 guerre totale av~c .l'outes s.s conséquences révo lutionll<lires doivent rél:lpprencll'e a Jond . i\IIms l,ons qui avons vpcu ù l'abri de 1 ouragan? NOliS avons de la p "ine à com prendre « la /J/'{Iie nature des évé,nemellts 91.1 i nU,ns ((ccrtblent » , parce que nons 11 'avons pas passe ' par la 10111'na]5e de la guerre. NOliS nOll ' laissons tro111 pe l' par l .. apparences ct u­ne prosp ér it' superfici e ll e.

Il faut conunellcer par prendre conscience du profond clés­ùrroi qui cl 'saxe lES esprits et s'infiltre dans les .i eunes ~l11e' san

• r ('S c:i!'l1ioll s de et Hl'ticle ,so u t tirée' de la Ittre ,pa. tonde d 'S

Jo. VC\<'1 Ll C''', . ë\ll f i nel i CH 1.i Oll con tl'H i I·C.

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- 16-

qu'on ) prenne garde. Les faiblesses de la volonté, les faux.­bonds du cœur et les révoltes de la chair l11.enacent toutes les générations chrétiennes et leur imposent une lutte sans trêve. }\ ujourd'hui on affinne harc1iInent que la loi 'll1orale est dépassée· on déclare bien ce qui est mal et vilipende la cha·rité, la foi, la chasteté COllIne des vices.

« A la différence des autres époques qui ont aussi vu de la­Inentables bozzleversen1ents, de nos jours, les dissensions ne pro­viennent pas seulement d'élans de passions rebelles, Inais d'une profonde crise spirituelle qui a bouleversé les sages principes de lfl morale privée et publique ».

« La société, surtout occidentale, disait le cardinal Suhard, op"èT:e une réforme de structure qui rompt la continuité des tra­ditions) tr,ouble le jeu des règles établies et ren1et en question les valeurs consacrées .. . Le monde est en révolution. »

Le mot de l'évolution est très Inal vu des braves gens habi­tués aux vocables du 19me siècle. Si on leur dit qu'au fond, le Christ est l'artisan de la révolution la plus profonde qui se soit accomplie, ils n'ainlent pas 'ce. langage. N'osant nier l'évidence, ils essaient du Ill.oÎns de n'y pas songer. Peine inutile. « Des :-.umptôm.es inquiétonts nous laissent dll l'este entrevoir clairement que nous n'échapperons 110n plus èt l'iIml1ense crise q1.zl entrazne le::; autres pays du monde }) .

Parmi les ,couches de la population que la se,cousse mondiale éhranle le plus vivelnent, il faut cHer avant tout les jeunes, ceux ùont la personnalité est en voie de fornl,atÎon et qui sont l'e pIns dépendants des conditions de temps et de nlilieu. Beaucoup d 'en­tre eux se débattent dans une situation de misère spirituelle. Si la désagrégation des consciences ébranle une foule d'adultes, dIe risque ·à plus forLe raison d'enlpêcher la maturation spiri­tuelle des jeunes,

Lorsque nous Evêques disent que « de très graves responsabili" tés incombent particulièrement aux catholiques qui possèdent ies avantages de ['i11struc.fioJ1 et de la culture », nous éducateurs, adnlettrons sans aucune hésitation que notre devoir actuel en­globe l'ohligation de préparer la voie .à l'huTIlanisme nouveau dont padent nos chefs religieux. C'est -là une tâche personnelle et une affaire d'âme dont chacun peut s'acquitter par l'étude et ]a réflexion personnelle.

Les anciens, fidèles aux lois ilnmuables de la croissance spi­rituelle, s'·efforceront de comprendre les problèmes angoi,ssants de l'heure; les jeunes, qui ont grandi au milieu des 'reIllOUS, au­ront le souci d'enraciner leurs pensées dans le sol fécond des ('ertitudes chrétiennes élémentaires. C. G.

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.. ouci douhle des jardins, la sauge cardinale (l'un rOllg l'Illnuis­

.",ant, les lrès hautes tiO'es de la ros'e trèmière et les ,large .. corolles d rs l'étu nias.

Cc sont 'vid Illlllellt les J'l'uits qui llll'ritcni la premi \rl' al .. lenlio]) du botaniste en h rhe à cette saison où l'on se réjouil dt' récolter. Qu on aille le long d'une haie bien fournie, el l'on y J't'rH des découvertes Ilombreus s : le cynorrhodOI1 ou l'aux-frllil de l' ;glanti r , 1 s baies noires du troène vulgaire, I(,s fruits noir .. Irès amers du cornouiller 'anguin, les petits J'ruits d'lIl1 beau rouge vif ci e Ja hryonE' dioïque, les cônes mous du houhlon lupll -1 in , 1 es a k ène.'i de 1 èl cl ématile des h ai es ,nec 1 e LI rs Ion gu es ai­.:..;rettes disséminatric€'s . . -\ill urs vous \OV z les fruits des al'­i)res de ln forêt qu e les enfants cOI1IlHiss~nt très j)l'U , il l' ~xc('p­lion des « pives » qu'on ll1ang el des « haro'lins » qu'on hrüle. Il n 'est pas mauvais qu e la jeun ssc sache Lrom el' les l'ruits sauva­ges comestibles pour pnrtag r avec le ' oisl>allx cetle tahle assez l'I hement servie pour les deux.

IL est aussi bon cie rendre \cs ~Ièves ~ltlel1tirs il la procllai­Ill' saison des ['1(: urs qui se prépare dans les chütOlls staminés des noisetiers, des aunes el des saules, ainsi que dans les hourgeons des arbres et arbustes.

On cucill en êlutoLllne les racines des plantes m('dicinnles : chiendent 1'<1i1'o1't saponaire, anNe-bœuf et guimHuve.

Ceux qui possèdent le petil \ olume « Le:) noms des .j'leu/'s 1)

cl G. BonnIer s ronl hien inspirés dl' le feuillet r qu lquefoi ' ; lis ~. découvrironl l1lê1intcs suggestions pour leurs leçons cl his­Loire naturelle.

R,emaJ'(]lle. J'Hi l'euilleté r~cell1ment un album illustr ~\ pOUl"

(>llfallts; on n'y parlait que de machine' el de quelle façon su­p t rC'cielle! Le ' jcunes es prits el les ihnes fraîches olll plus ù "agnel' Ù l'observation de la nature qu 'aux amusemenls préma-illrés avec la technique. C. G.

(GRAND CHOIX

HA MONIUM neufs et occasions. entièrement revisés.

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SION

i PART][E PRATJ[QUE ; ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~$d..

.. e que ]'.on couçoi t bie.l1l s'énonce dairemE'llt l': l Je' matIs. pOUl' .le dire, anivent aisément.)} (IBoileau)

Exercice àe vocabulaire INTH DUiCTION

,Le travail présenté aujourd'hui au personnel enseignant a L' te lJulJlié dans l'Ecole primaire sous foru1.'C de fiches. Bon nom­I)re cie maîtres ont déjà eu l'occasion de l'éprouver dans 1eure;; c!as. es., et nous le savons, l'expérience tentée a été concluante . , ous sornnles donc d'autant plus à l'aise pour recolumander le nouveau manuel de vocabulaire. L'auteur, 1\11. Clén1ent Bérard, que nous félicitons pour son heureuse initiative, a pensé rendre ~t'rvice à s·es ,collègues en réunissant ces tranches en séries en un un volume et en une ,collection de cartes classées et numérotée~ (ians Ull ordre déterminé et 'elon un plan logiquement conçu.

Dans chaque série on part d'un texte au style simple. élégant, ddw de vocabulaire et ayant généralen1.ent trait à un milieu j jen connu de nos élèves, ou à une question de la vie pratique

e qui pl' Ivoque davantage leur intérêt et leur permet de s'assi­miler plus facilen1.ent ,la signification des mots.

r:e texte, qui peut d'abord servir d'exercice de lecture à hau­l voix ou de lecture silencieuse, donne lieu à des exercices de langue nOn1.brellX, oraux ou écrits, que l 'auteur a préparés avec un sens ù la fois pédagogique et pratique, ce qui épargne au ! ers 'JlIH': 1 enseignant des recherches pour 'lesquelles hahituelle· ment il ne dispose pas du ten1.ps nécessaire.

Des (IUestions variées ,contribuent à la formation du juge­ment de l'élocution et à l'enrichisseulent des connaiss·allces de 1' 6 Ièv'e. Celui-ci est invité à préparer les leçons à la n1.aison déjà; Je~ l'edH~rehes personnelles étant de beaucoup les plus profitables, De la sorte le travail à l'école se fait plus rapidement, et le temps épargné est 'consacré ,à d autres disciplines.

Passons maint,enant à l'él1unlération desdits exercices, En premier lieu vient une étude complète du vocabulaire:

hOlnonynles- synonymes, antonyn1.es, diIninutifs, lnot~ compo­sés, mots de n1.ême famille, sens propre, sens figuré, différentes natures des tenues, listes de Inots avec leur application dans des phrasl>s.

Pu is, il y a la gl'ammail'e : règles -d'accord appliquées , •. :onju­gaisolls , emploi des diverses espèces de co,mpléments, analyses,

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FICHE DE VOCABULAIRE Les maladies (suite)

359) Hemplace les points par les nlots suivants: urgence fracture sanatoriulll bacilles hôpital luxation cur·e l~égime luédecin décédé cUagnostiqllé assistant imprudences hygiène infinnier autopsie contusion tuberculeux r,echute

No 84

Les victiInes de ce terrible a1ccident d'auto ont été tr·ans­portées d' ... à l' ... L'une d'elles est ... au bout de quelques heu­res. Le docteur a ... une f.racture du crâne. Néanluoins la C0111-pagnie d'assurance a demandé l' .. , Les deux autres victimes s'en lirent avec de Iuultiples "', une ... du tibia et une ." de :l'épaule. Quand eHes auront reçu pendant quelque telll'pS les soins assi-dus du ... , des ... et des .. , elles seront complètem·ent rétablies.

Ce ... est contagieux' on a dû l'hospitaliser au ... de Mon-tana; s'il suit la ." prescrite et se soumet au ... de l'établisse­Inent, il se remettra. M,ais il ne faut pas qu'il COlumeUe d .. , ou qu'il néglige les règles d' ". sinon il pounait faipe une ." et ne plus jaluais ·se ·rdever, car les ... de Koch ne pardonnent pas.

360) Noms,' E'Illiploie les noms suivants dans des phrases pour montrer que tu les ·connais bien; chel~ches-en la définition dans ton dictionnaire; fais-les suivre d'une épithète et donne-leur un. complément: une fracture, une foulure, une luxation, une ecchymose, une entorse, une contusion, une lésion, une meur­trissure, une cicatrice, une égratignure, une balafre, une hélnor-1 agie une plaie, une Illigraine, un nlalaise, une maladie, le (léHre.

Donne un cOlnplém·ent déterminatif aux nÛ'lllS suivants: une tisane de ... , une infusion de ... , une décoction de ... - un sina­piS:l11e de .. ' un cataplasme de ...

361) A.cl}ectifs,' Explique: un enfant rachitique, anémIe, scrofuleux, chétif, Inalingr·e, souffreteux, maladif, prédisposé.

Qualifie : une santé, une Inaladie, une fièvre, une toux, une Dpération.

Quel est ]e sens de ces adjectifs: dépuratif, sudorifique, fortifiant, purgatif tonique, antiseptique, stimulant, diurétique.

3(2) Où 10cCllises-tl.l : une bronchite, une otite, une pneumo­nie, une pleurésie, la phtisie puhnonaire, la luyopie, une ophtal­mie, la cataracte, la carie. Qu'est-ce qu'un traitement préventif ? curatif? une Inaladie bénigne? chronique?

:3(3) Verbes,' vacciner, diagnostiquer, traiter, hospitaliser, mllputer, opérer, ausculter, ventouser, prendre un cachet, s'ali-t<:'l" rédiger une ordonnance.

364) Synonymes,' Donne des synonymes aux nlots suivants Docteur, praticien, apothicaire.

365) Homonymes,' Donne ~Hl hOluonyme au IUOt pouls. 366) Contraires,' Donne le contraire des mots suivants: Une

l1laladie chronique, bénigne; sanM; rachitique.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 85

XIL. Métiers-Professions

3?7) Les mots dans le texte,' Chacun, ici-bas, a une tâche ::1

rell1ph~' selon son état, son nlétier, sa profession. Il l'exerce de so~ ml;ux, ~~rès s'être e~'forcé, durant ses années d'apprentis­~ag~, d a?qu~TIr. les connmssances requises et la conscience pro­fessIOnnelle Indispensable pour faire un travai'l de qualité utile ù la communauté. '

Les ~l'tisalls s?nt nombreux ~t ils nous rendent d'inappl'écia­b!es. serVIces. Ils s efforcent de bIen servir leur clientèle, et font 2mSl honneur aux produits suisses. Nous ne saurions nous passer du luaçon, du forgeron, du menuisier, du selTurier du ferhlantier~ de ~'é.héniste , du charron du tourneur, de l app~reil­leu!', de l'electnclen, du charpentier, du 111écanicien du boulan­ger, (lU pâti~sier. du laitier, du boucher, du jardinier, du taillellr. du cordonnIer, du tanneur. Et pas davantage des cOlnmerçants , J.es négociants d. s fonctionnaires, des enlployés, des méde­

c]ns , des pharmacIens, des droguistes, des . peintres, des artistes. des professeurs, des prêtres, des magistrats, etc.

Que nous serions à plaindre si chacun travaillai t pOUl' soi et rlevait produire lUl-ll1êm COlnme Robinson dans son île, tout ce qa il utilise ou consomme. Apprenons donc ft respecter tous les travailleurs, qu'ils peinent dans les ateliers, dans les bureaux ou (.ans les lahoratoires. Rappelons-nous d'ailleurs qu il n'y a' l as ie sot métier. '

EX,BHCICE D'E'LOCUTION

368) Elablis la liste de tous les artisans qui collaborent ù la onstruction d'une Inaison' de tous ceux qui te procurent la

Ilourriture et te fournissent 'les habits.

Qu e faut-il surtout tâcher d'acquérir durant son apI renlis­sage? Cite les outils qu'utilisent le maçon, le menuisier, le tail­leur et le cordonnier. Indique 1es n1.atièl'es ou les n1atériallx qn' clnp]oient ces mêm.es artisans.

Nomme quelques professions libér·ales. Que1'1e profession as-tu ·1 intention de choisir et pourquoi? Avant de te décider con­sulte un conseiller de vocation. Si possible, suis un cours d'orien­tation professionnelle. As-tu entendu parler de Robinson Cl'll­. ~ oé ? Lis son histoire, elle t'intéressera sûrelnent.

Explique pourquoi inappréciable n'a qu'.un 11, tandis qu in-. nover en a d€ux.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 86

Métiers-Professions (suite)

>W9} Remplace I·cs points a rchitec te ouv6ers .apprentissag contremaître c ms iencieux r ém lluéra tian at eli er

exam 11

entrepreneur Jnenuisier taill eur boulanger

par les mots luaîtrise diplôme patron formation cours entreprise

suivants : cours

d 'orientation clientèle staO'e fi

s'établir apprenti

!Vlon frère vi ent d 'entrer " Il .. , après avoir suivi un ". pro­r<''i s i()lll1 ell e. Son .. . lui donn e une excellen te ' .. A.près avoir fré­qU Plll e' clu r:wl" :3 ail s les ... professionneh à :Monthey, il s L1bi n~ le'j ... (' 1 '1hli e l1dl':1 son ... \fin de se perf ctionner , il l' er a UJl .. .

d nns lIll <Jutre ". De la sorte il d eviendra un excellent ou vrier. Il ]_,OlUra s ' ... ù son compte et form.er lui aussi d es ' .. Mais com·m e ! 1 lésire connaître son 111' ti er à fond , il s'efforcer a d 'obtenir la ... .-\ insi , grft ct à un tn lva'li .. ' jl d Olll~era satisfaction à sa ". et il oJdil'lldra une jll ~ lL' . ' . de ses p l' ill l.? 'i. ~1 son .. se développe e Oll1-

m e il l' entend il aura plu s ie urs ... sous s·es ordTes et un ... pont" ics di riger.

L l' ' . r,lhnLc, ('o:l e, clolle moul e, ajuste, équarrit. Le .. coud , fallfile. f ron ce . Le ". pétrH ,. enfourne. L' .'. ét ablit les plans. 1,.,' .. , l' x(~ r:lll l' les Ira vaux.

370) 1\ oms: Complète : le sal aire d ' un .. . , les gages cl un .. . , hl paye de "' , Je traitem ent de ... , les honoraires du .. . , le p ou r ­Joire (le ... , la sold e du "', 1es énlo1uments du .. ' une indeIn nité ri ' .. .

Construi s des phrases avec les 111.ots suivants: la corporation, ;c sy ndi cat, l' apprenti le p-atro11 , le contremaître, le chômage, Ll grè \ e la vocation, J"orientatjon , un manœuvre, lu main-cl œ u ­Yre, lin débouché.

:i.8 1) Adjectifs: Donne ~IUX qlialificatifs suivants le non1 qui eunvient: sédentaire, nUl1l.uel lucratif, fati gant, Inachina l, pro­rc"ssionnel , libéral , out il1é, achalandé.

372} V erbes: Cite quelques actions faites: par un archi-1 ·cte un maçon lin cordonnier, une 'couturière, un électricien, lIll médecin un peintre, un avocat.

Qui est-ce qui soude crépit, varlope, latte, faufile, Fais entrer les verbes suivants dans des phrases : apprendre

~olliciter , s'exercer, se p erfectionner , s 'embaucher, se pI~ésenter offrir ses services embra sser une carrière, choisir une profession, être congédip.

:373) ,I.,'ynonymes: Donne des synonylnes aux t enues sui­"\ ants : profession, rétribué.

374) Homonymes: Donne des hOlnonym.es aux noms sui-"flnts : carrière, état, lUI débouché. Cl. B.

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LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: ' LA OUERRE

J. RECITATION

Je prends ces flelll'S

J e prends ces fleurs, dont les corolles Ont encor des souffles vivants Et sur l'aile d es brises folles '

J e les disperse aux quatre vents.

Dans l'ombre où , tOlnbés avec joie, Vous frissonnez, pâ:les et nus, C'est ù vous ·que je les envoie, a soldats, ô morts inconnus!

a n1.a généreuse famille ! a parure de nos malheurs ! . Ces fleurs dont la corolle brille, Je vous les offre avec m·es pleurs.

Théodore de Banville.

La patrie aux soldats morts

Vous ne reverrez plus les monts , les bois, 'la terre, Beaux yeux de mes soldats qui n 'aviez que vingt ans, Et qui êtes. tonlbés en c dernier printenlps . Où ph1s que jamais clouce app.arut la l\lmière ... '

Hélas ! où sont vos corps jeunes, puissants et fous , Où, vos bl as 'et vos luains et les gestes superbes Qu'avec la grande faux vous fai siez dans les herbes? Hélas ! la nuit immense est des·cenclu e en VOliS .. .

Mais je n e veux pas, Moi , qu 'on voile vos naIns clairs, Vous qui dormez là-bas clans lU1 sol , le bataille Où l'enfoncent encor les blocs de la luitraille Quand de nouveaux combats opposent leurs éolairs.

.J e recueille en · nlOn cœur votre gloire lueurtrie, Je renverse sur vous les feux de mes flambeaux Et je ln ante la garde autour .de vos tombeaux Moi qui suis l 'avenir, parce que la Patrie.

En1ile Ve1'lwel'en.

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_ Pas mal l'escamotage! s écria, en riant de ma stup U1'

et de mon adl~liration, le lieutenant qui me recevait. J. Kessel .

Exercices d'application: 1) Haisonnez les accor.ds s'~l y il

lieu. 2. Indiquer la fonction de certains 11lOtS. 3. Attll'er l atten­tion sur l'orthographe d'usage, sur les h~nl0nyl~les , etc. -1:. A}:~J., ~ sc logique et gramlnaticale, 5, PermutatlOn.s dl~'erses . Ô. ~ell:es et cOlnposés. 7, Fmnilles .de Ill0tS. 8. ConJu~a,lso,n. 9. InlltatlOn (le phrases, 10. Réda,ction en rapport avec la dIctee.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La }!brase - Le paragraphe - La l'édactioll

1. Conlparel' des phrases av-ec les IllOts du vocahulaire.

2. Farire conjuguer les veTbes du vocabulaire. 3. En un paragraphe, dites COIlllnent vous pouvez servir vo­

tre pays maintenant déjà.

4. Rédactions _ Vous avez assisté il un défilé de troupes ou :\ des exer-

cices' racontez. - Je serai soldat. _ Un soldat 1110nte la garde: expliquez dans quelle circoll . ­

tance ; où; son attitude; vos réflexions. _ L 'équipenlelü de n10n frère soldat. _ Etourdi, un camarade, ous dit: « Ça doit ê tre amu 'rl lll :

la guerr ». Vous lui répondez ce qu e vous en pensez.

Plan détaillé

r t" EXpl'l'Il1el.' ,'o tl',e SUl'lHÎse t votre indi-Entree en nw lue. - . gnation à ces paroles .

Développen1ellt. 1 La ouerre est un malheur: tous au travail pour d~s œ u­

vres lie Ino~·t - vinages -détruits - récol:es délr~li~es ou l.n~pos­sibiles - richesses anéanties - blesses' l11lÜlle s~ mOlts -deuils, orphelins.

2 Les hO'lTIlIUeS de bonne volonté travaillellt à forl~~:icr hl " ~ Société des Nations - alnitiés par delà les fronheres. p:nx , l ' .

3. La guerre est un crim-e, elle range les h0111meS apres e anÏlnaux,

Conclusion. - Le Français hait la gu~rr~ pa~'ce qu il en a souffert. Il souhaite la paix universelle, luaiS 11 vell1e à la fron-tière,

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Promenade à travers la Jonque Remarques diveI'~es. Les expressions: s attendre de se refu­

ser ~Ie,. se déc.ider de, etc., sont incorrectes et provienn~nt de la conl tl SlOll avec attendre, refuser de, décider de. Dans ces fonnes pronominal es on doit r emplacer de par il: s'attendre à , etc.

Des express ions comme: à dire vrai à l en croire, etc., équi­\',jIPn t il des propositions: si 011 di t vrai, si on le croit, etc.

:i: * * Dans: Pmll a:'>'it en qualité de juge, juge est attribut de Paul'

t'17 (jlwlité d e est simplement une locution explioative. - Il mou­rlll (:'n h é ros (héros: attrihut le il). Il s'·appelle Paul Paul es t (~gflJl'l11enl l'attrihut de il; l' exp ression équivaut à : il e~t ou c'e~l Paul.

(etle maison ('st ù vendre; il vendre est l atLrihlll de maison: U !l !H)l!rr<lit. dire.: ce tte maison es t vendahle.

:!::;: :i:

J e crois savoir ... , je compte partir aujourd 'hui, etc., se rerl1-pbcent p ~lr: je crois que je sa is ... , je compta que je partirai au­jnunl'lllli , etc. Il affirme être sû r est remplacé avantageusement pal' il se dit sûr.

L'"dverbe p eut a, oir des compléments cie différentes sortes (,1 représentés par des propositions 01\ des termes cie nature cli­n'l','e.

Ex. Ne parl e pas contrairement ù la vérité (vérité campI. ind. (1 contrairement) ,

J ai répondu luièux que je 11'" pen sais (que je ne pensais: jJro pos ition campI. circ. de mieux).

Be~lll 'OU}) cl rOlnans sont inNl10raux (romans : campI. dét. cie heallcollp , qui 'quivaut ~l une grande quantité),

:k ::: . * Dans: ce fllt une grande erreur ce est sujet .de fut, et er­

rrul' l'attribut de ce. C est l'erreur qui a perdu cet hOlnme, c' lIli penlr ce es t l'attribut d 'orgueil , car on pourrait dire: l'or ­gueil est ce qui a perdu cet hOlnme.

N. B. Ce qui doit surtout guider dans l'analyse, c'e,st le sens d es expressions , des phrases e t la recherche du sens nécessite J' aHen liol1 , ln réflexion; voili1 en quoi l'analyse est surtout utile.

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