l'ecole primaire, 15 novembre 1947

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SION, 15 Novembre 1947. No 3. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE l: Fr. 7.50 67ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M CI Sr'"RARD 1 t't t S' ' 1: ns 1 u euro lerre -- Les annonces sont reçues excluslvemént par -- PUBUÇITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité SION AI.

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

M. Darbellay René, inst . . Liddes

Répertoire des Bonnes Adresses

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Engins de 6ymnastique, de Sport et de Jeux.

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de 800 à 1500 fI'. sont accordés de suite aux membres du corps enseignant et à toute personne solva:ble, à des conditions inté­l'essantes. Petits rE·mboursement.s mensuels, Etabliss8lffient sé­deux et contràlé. Consultez-nous sans engagement ni frais, Dis­crétion absolue garantie. Références de 1er ordre dans le canton du Valais : Timbre-réponse,

Banque Golay et Cie, Paix 4, Lausa~ne.

SION, 15 Novembre 1947. No 3.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC"~T~ VALAISANNE D'EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE l: Fr. 7.50

67ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M CI Sr'"RARD 1 t't t S' • ' • 1: • ns 1 u euro lerre

-- Les annonces sont reçues excluslvemént par --PUBUÇITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité SION AI. r-. '

Page 2: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

NOUVEAUX MANUELS D'ENSEIGNEMENT:

KaHLER ,(Pierre) : Histoire de la üttérature française 1. Des .o'l'i,gine.s à :la f.tn .du XVIIe 's. - Un vol. de 284 'P., 22,5X16;5, ,avec 3'2 ill. en hor,s-te'xte, rEüié Fr. 5.50

'Conçu en ,cor·rélation avec 'les Textes ,fr'anç'ais III, ce manuol d·é­,finit -le te1lIlJPér,ament et l'œuvre ,des 'écriv,ains, ~ains:i que ,l'esiprit dES gr,andes ,éaloques. Un texte en ,d eux ·car8ict.ères f'ait Ila distinc­tion entre les notions El3lsentiellles ' et lels a:naly·s'es secondaires.

ANNEXE AUX TEXTES .F'RANÇAtIIS HI. Glos,S'aire et notes ex;plica.-tives. - Un \ '01. d,e 32 ~p., 22X116, bro.ché Fr. 1.-

GUI'SAN t1G.) et JEANRENAUD (A.): Mémento de grammaire fran-çaise. - Un V.Oil. ,de 156 'P., 21X14, relié. IFr. 3.80

Tableau syst ématique et résUim,é ·simple et ,p.récis des -règles de gl~ammairé , formant le complément 'd,es 3 vollumes de Souché Eot L rum·ails.on.

CLAUDE (J.): Corre~'pondance commerciale française. - Un vol de 240 'P., 20;5X13,5, broché . Fr. 4.80

Un choix des transactions ,J,es ,p.lus intéres·santes, avec des indi­,ca:tions SUT le s tyle ,comme.rcial et de nombreuses for·mule,s et lettrels-mo-dèlŒ.

PAILLA,RD (G.), GSCtHJWlIN D (F. -H.) et LATT {lA .): CorrespondanCie Commerciale ang.laise. - Un vol. de 1'5'6 p. , 20,5X 13,5, br'oché

Fr. 3.80

Ce manue,} ,présup.pose ,les conna issances a cquises ,au ,cours des 2 ou ,3 IpTemièr e,c; année,S' d'angl:a is et :pr épare les é1lèves il 18. pra ti'que d 'une 00rre.spoiIlda n ce a v e,c 18iC!'u e},J e i,l est de plus en 'p.1uB n éce·ssaire ·de se familiariser ,

P AtH UD (H, et P.), l IAiNN '(Ch .) et HOUI,LLER (J.-F.) : Cours de sténo~ graphie DUlllayé. ,1Vllanu el offici el de ,l'Institut sténogr.aIP.hiqu e tS uilS'se Duployé. - Un vol. de 8<0 p" 21X 15, 'bro ch é. Fr. 3.20

Remp}ace J' édition 'pr ovisoi'r e rpm'u e en 1946. L 'élève s 'initie a VE'C un m in imum cl' ~ ff.ort ·à la s t én o.gr ruphie, là lIa mét a.gr-a,phie com­m er-ci.a le et pro,fession n eHe, ,gr âce .à u n e m éthode curs ive ;per ­m ettant ,d'at teindr e .l 8tS ,p llu s 'hautes vitesses. 'Les exe'I'ckes s ont ti rés de ,la vie des aff'aires.

T Lausanne - Genève - Neuchâtel - Vevey - Montreux

Berne - Bâle - Zurich

SION, 15 N OVel1lbl'e 1947 . No 3. 67 èm,e Année ..

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOClâ~ VALAISANNE D'ËDUCATION

~aNnMAIHE: CO iVOMUNICATIONS DIVEHSES : R etra.ite eta.ssu r am­ce-vieiHesse. - i\isl3ociati-ol1 -des Maîtres d'e .gymna.stique ,du Va­.lIais l'omal1'c1 . . - A\il3 . - A Neu ch âtel. -:- Elections a u x Ch ambr e? Fédéra,les. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Instituteurs i·ndign e.s . -Faire .a imer ,la l-e'cture. - P ARTI E PRATIQUE: Cen tre cl 'in té rèL - Les mines , - 'L 'us ine de Oh rundolil1e et la Dixence. - Fich et' Ls c.o la ires , - Promenade f1 t r avers Il'a langu e. Variétés ,

~<.' , "

t COMMUNlICA TlIONS ·DlIVERSES i ~ DÉPARTEMENT Cêl S.V.E. © S.I.V. R. UNION @) ~

, ~,

Retraite et assurance-vieillesse A -p ropos de ces deux ,insti t utions, void un ;petit fait qui nous

a été rapporté dernièrem ent. Nous passerons' sous silence, ct ]lour cause, toutes les criti'ques lancées à ce lTIoment-lù "ontr '''' notre caisse de retr aite.

Deux frères ayant la rgem ent pas'sé l a soixanta ine, viv::w t Lous 'les deux avec leu rs lé-githnes épouses , 'se retrouvent pour lè partage d'une ·surc'cession . L 'aîné, :lui, a quitté le village n ata l pour la ville de l'autre bout du 'l ac ; il y a nlené .l'existen c.e fa ci le, sans trop · se soucier du len denlain . Le s'econcl instituteur cla us son village, après qua rante an s de clévouem,ent au service de LI collectivité, a été luis à la retraite, Ce t évén em.ent a lllême fait sensation ' dans la localité. Un retraité! Pensez clon e ! cela n e sC' l'ef!,con tre 'pa-s tous les jours!

Nos deux fr ères en vienn en t nah~ rell e lnent à parl er clé leur .. i tuation récipToqu e.

- Te '\ oilà « pépère » Ilnainten ant, dit le citadin. l fais pour ­quoi te fouler la rate à travaillpr la campagne? A ta pla·ce , j'Ull - . rais déjà une petite « bagnole » et tout 1'acCOlTIpagnement.

- Oni , je te vois déjà jouer au rentier avec 80 1'1', cie rel r H ît e par nlois .

- COllunent! tu ne touches que cela? Eh bien , elle es t bonn e celle-l'à . Moi qui n 'ai jall1ais versé aucune co tisation je reçois de la Con fé dération et du canton plus de 100 fI'. p ar 'mo is c.Ol1l:me assuTance-vieiHesse. Vois·-tu, ch ez nous ton cas rent rerait dans la catégorie des indigents . E t ·dire qu 'aujou rd 'hui -m êm e je

oul ais t eUlprunter de l' ar gen t!

Page 3: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

-66 -

, ~ons SOllunes l'esté sceptique en entendant cette h'st ' :, IVtms 1)0 'f t . 1 '. J. Olle, • c " "nI' ~'e II el' llot.l'e Intel' ocutenr , ave'c chiffres à l'a) ui, nou s (llmenons saVCHr quelle est aujourd'hui la 'etl ,P 't .~ moyen l . t't t l . l: l lm " i " ,ne. ( es 1l1~ ' 1 Ll eurs va alsans, Monsieur le caissier vou-dnut-Il bIen pubh'er clans l 'Ecole !J1'ÎI1?rlil'f les pensions C _. t chent les 20 derniers instituteurs qlli ont 1)1'l' S la l'et', 'till E S OU-. d' , . A . . • c l <'li e, Cl n s 111 !caholl de noms, bIen sur. ·

' Il y va cle l 'honneur cle notre corporation ... et de not re cai.'se flllssi, y,

.Association des maîtres de g~rhnastique du \lalais romand

, .1. l\otre association groupe actuellemen t 200 m embres . Mais ~:lIS . l1011S serons nombreux, plus notre travail sera intense (:. [ fI u c tL1 ~ lIX " Nous comptons donc sur l'npplli de tous, institlltri.­ces et lll shtllt'elll'S,

] . . Que, ous soyez déjà m embres cle l A.M;GYR ou que vo us n" c ~oy~z pas encor'e, soutenez-nous en versant s({ns retord votre ~~)hsatlOn pour 1948 sur le ,compte cle chèques IIc 838 AMG VR ~lOn. Cette cotis~tion .de 5 fr. par an com·prend l'aJ;onnemellt a la revue « l 'Education physique », -

Vous pourrez également verser ce 1110ntant aux directeurs (les prochaüîs cours régionaux.

Le cé-lissier n'enver.ra ni .autre avis' 111' ]

vous n'allez p,as lui cOlllipliquer la vie! rem Jours, et espère que

. 11, Tout le personnel enseignaî1t est invité ù participer ft l un des cours ci -dessous:

Rrtssemblement èt la ])1((ison d'école Direction

'_;,' Vissoie, le san1edi 22 novembre, à 13 h , 30 J. Cl'ettaz Lens, le samedi 22 noven1'hre, à 13 h, 30 F, Bonvirr

3. (;l'ône, le lundi 1er décembre, .ft 13 h. 30 F, Bonvin 4, J.lf({se, le vendredi 21 novembre, à 13 h. 30 0 B' 5, Ve:r, le lundi 24 novembre, à 13 h. 30 D, P.r~lo;~; ô, ,c..,'({vièse (Ormône), le smnedi 22 nov" à 13 h. 30 H, Bridy ï. ~ endoz (Basse), 'le samedi 22 nov" à 13 h. 30 R, Frossard 8. Conthey (Plan), le vendredi 21 nov. , à 13 h. 30 p, Curelv 9, ~eytron, 1~ ve~dredi 28 novembre, à 13 h, 30 R , Frossard

10, ,",a:ron, le Jeudi 20 novembre, Ù 8 h, 30 L, Monnet Il, Full'!], le vendredi 21 novembre, ~\ 13 'h. 30 M Boven 12. Châ,~le, le samedi 22 novembre, à 13 h, 30 p,' Rausis ~~: OrsleJ'~s,. le samedi 22 novem.hre, à 13 h. 3-0 J. Vuianier

Sal,von, le vendre~i 21 novelnbre , à 13 h, 30 F, Ve~'nay EVlOnnœ:, le lundl 2L1 nQ"i embre, ù 13 h , 30 p, Curel)T 15,

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16 , /liiez, 'le sa'medi 29 novennbre, il 13 h. 30 L. Monnet 17 -18 , Les collègues de la région cle F ouvry et cl ' Evolène seront

convoqués directem.ent. Chacun apportera le n1311uel de gynulastique et cles pantou-

fles pour le travail. Et les absents auront tort . . Pour l'AlVI:GVR : Le Comité,

A'IS L 'introduction qui figure clans le No du 15 octobre clerJl ier

de l' « Ecole prinwire » sur le vocabulaire, c est-tl-dire SHI' les le, <;ons de M, Bérard, laisse c-roire que ces leçons sont déjà réun ies en un volume à la disposition -du personnel enseignfl,nt. Ce 11 'est, ~ malheureusement, ·pas ·encore le cas, Il faut espérer qu'on ne tar­dera pas trop à fournir cet excel'lent instrulnent de travail.

Il existe déjà des groupes de fiches qu'on peut se procurel.· à l'EconOlllat de l'Etat. J.

. NEUCHATEL Projet d'arrêté concernant la rem.ise de réoom.pense au personnel

de l'enseignement public

Article 'prell11ier. - Les titulaires d 'un poste clans l ens('igllf'­:nent public, qui ont l'empli fidèlement et conscienciellsemen t leurs fonctions ·et qui sont désignés par :les autorités scolaires dont ilsdép-endent, reçoivent une gratification en espèces oc deux cents francs (Fr. 200,-) :

a) après 25 années de service dans les écoles neuchfüeloise5 :' h) après 40 années de servioe clans les écoles neuchâtel01ses. A la -delnande de l'intéressé, la gratification en espèces peut

être remplacée par un objet de nlême valeur avec dédicace. Art. 2. - L 'Etat rell1et, à ses frais, un cou vert en argen t,

éventuellelnent un pIat en étain, aux membres du corps ensei­gnants des écoiles conlffiunales subventionnées paT l'Etat, après 40 années cle servi'ce ou au 1110l11ent où ils prennent leur l'et rai te . t Cf. art , 8, arrêté du Conseil d'Etat clu 13 juillet 1944.)

Art. 5, - L 'Etat participe aux ,dépenses résultant. cie l'a p­plication de l'article premier du présent arrêté au personne] en­seignant et adlninistratif des écoles, clans 'la 'mesure prévue pRr les lois scolaiTes pour le subventionnenlent des traitelm'ents .

Art. 4, - Les artides 1 et 3 du présent arrêté s'a'ppliqllE'nt avec effet rétroactif au personnel actuel1en1ent en fonctions.

Art. 5. - Le présent arrêt.é entre inuî1édiatem·ent en ,igllellr. Il sera inséré au Recueil cles lois.

Fera-t-on de lnême un jour en Valais? (Réd,)

Page 4: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

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ELECTIONS AUX CHAlVIJ3HES FEDERALES

Lors des dernières élections aux Cham.bres fédérales , les insti tu teurs suivants: M,essieurs Joseph Moulin , Henri Carron , l'e rI1and Carroll et Jules Luisier ont figuré sur les listes ·des par­tis conservateur et radical ils ont tous obtenu un nombre flat ­tell)' de suffrages . Nous .tenons ù les féliciter.

Relevons en particulier la brillante élection, par 14,805 voix de M:. Jos-eph Moulin qui entre .ainsi au Conseil national. Nous ~l\ ons présenté, à nos lecteurs, ce collègue éminent, lors de son

. accession ù la pr'ésidence du Grand Conseil. Ce que nous avons écrit à cette époque garde toute sa valeur.

NOLIs SOlnmes p ersua,dé que le nouvel élu défendra , à Berne les i 11 té rêts du ral.ai s avec son solide bon sen s de terri en , avec sn t ~ l1è1ci té de montagnard et avec sa fin e psychologie rl'écluCfl-teul' <lvisé. C. B.

i PARTIE PEDAGOGIQUTl

Instituteurs indignes NOlIS croyons pouvoir affil'm·er que l' iJl1lluense Inajorlté. la

quasi unanimité des instituteurs valaisans rempli t ses devoirs lf éducateurs chrétiens. Qu'il y ait quelques rares exception s, c'esl possible. Nous avons entendu dire que tel et tel lai'ssaient Ù

désirer sous ce l'apport; nous n 'avons pas essayé de vérifier si la chose est vraie ou non, et il faut se m,éfier des accusations, car iJ s'y mêle souvent des exagérations, voire de réelles inexactitu­des.

S'il existe véritablell1.ent des éducateurs -indifforents en ma­tière religieuse, des non-praüquants, c'est certainem ent bien re­grettable, et nous ne craignons pas .de dire hardiment qu 'ils n e ~()nt pas 'à ·leur place dans une école, où ils renlplissen:t siInple­ment ·le rôle d'industriels d 'une petite science profane ; que nous plaignons les enfants exposés aux cons'équences du 11lauvais exelnple donné par leurs maîtres, qu'ordinairellwnt ils estiment en raison de leur instruction et de -la confiance que les parents et Iles .autorités ont mise en eux; que nous plaignons également les parents obligés de confÏ.er ·ce qu'iJs ont de plus cher à des hom.­mes indignes, et ·ce que nous trouvons de particulièrement odieux, c'est que les parents qui tiennent à l'éducation l'eligiellse de leurs enf.ants soient obligés de contribuer par 'les impôts à payer de prétendus éducateurs qui font du to-rt à des flmes innocentes.

~ 69-

Ces pédagogues à rehours ignorent-ils que l'holnlne a été créé pour connaître Dieu , l'aÎlner et le servir, et par ce moyen ac­quérir la vie éternelle, COll1ilUe 'l'enseigne .Je catéchislne, qu il s ont l'tlldié dan s leur jeunesse?

Le but de notre existence i'ci-bas n 'est donc pas d 'acquérir des richesses de se procurer du Iplaisir et d'accéder à des places d'où J'on pourra dOllliner les autres. Ce sont là des avantages, si <Ivan tage il y a , bien fragiles , bien éphémères, qui ne satisfont jamais complètement un cœur hunlain.

Sa lomon, qui en a fait l expérience, l1'·a-t-il pas prononcé ce ' mémorabl es pn l'oIes : « Vanité des vanités, tout est vC/11ité, llOl'lllis servir Dieu )} .

'. Quelle sotLise de se préoccuper de choses sOllverainenlent vaines, ({u'il faudra laisser à la i1l10rt ! ne la fmiune on n 'empor­t era pas m êm e un l'ouge centim:e dans l'au-delà; du ,corps rien nun ,plus il sera la pâture des vers; les titres dont on a joui, il fau Ira les abandonner aussi. Quand un hOllulle paraît devant Dieu pUll r être jugé on n e -lui demande point s'il a été président (lU cO ll se i 1 Il:: r de teHe COllllllune ou de tel Parleln-ent, luais s'il a été fi dèle aux cOll1Inandenlents de Dieu et de l'Eglise à ses de­voirs cl ét.at.

Et au scandal e donné par un maître infidèle ù ses devoirs de chrétien v pense- t-on quelquefois! A-t-on oublié 'les paroles ter­rj} les sOl:ties de la bonche du divin Sauveur. « Malheur à celu i qui scanc1ali se un de ces petits enfants; il vaudrait mieux pOL~r lu i qn 'il rüt précipité au fond de la Iller avec une 111eule de monhn aH con » ,

Si celui qui sanve une ânle, a , C0l11lm'e nous l avons lu, la ce rtilude probable de sanver la sienne, ne peut-on pas dire aussi que celui qui contribue ~l rendre une âm,e éternellement malheu­l'cuse risqu e d 'a voir le m ê111e sort. Et le s,canda:le fait bien des victimes,

Il ) a parfois des chàtinlents qui atteignent les scandaleux d6.iù en ce Inonde, témoin cet instituteur que nous avons c<{nnu , e t qui , p endant de longues années, a enseigné dans une école ::-1l'eligieuse; le p~luvre lualhelll'eUX a eu une fin peu édifiante.

1 iUÎrll1i) ministre français qui , un jonr, du haut de la tri­hune de la Chambre avait vanté t'extinction d'étoiles dans le ciel , tenl!1ina ses j{)urs dans un asile d 'a:Jiénés; il avait la manie d'al­Jumel' partout des bougies.

~on , un ·éducateur vraÎlllent chrétien, vraiment pénétré de la gravi té de ses devoirs et des dourdes responsabilités qui pè­~ellt sur ses ·épaules, s'efforce de donner en tout et partout le bon exempl e. Il est assidu aux offirces là l'église, y conduit ~rolonti~'l:s ses élèves pour les surveiller, contrôle :l'étuc1e du catéchIsme, faIt

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régul~èr~nlent la pnere au début et à la fin de chaque -classe ct ~e neghge pas les oecasions d'adTesser aux enfants les exhorta-1J,?ns pour les porter au bien. Voilà COm'l11ent nous entendons le rol~ d'un éducateur -chrétien, en qui nous nous refusons de voir unIqueIuent un marchand de 'connaissances; du reste cc COll1-Inerce n'enrichit guère, et si l'on ne travaiUe pas pour 'la récom­pense de l'au-delà, on donne simplmnent des -coups d 'épée clans l'eau. Ce n'est pas bien intelligent.

Qu'on nous excuse de parler si franchelnent et de faire un se~'nlon plutôt que d'eXipos-er une méthode ou un procédé d 'CH­seIgnelnent. , " Notr~. revue traite de tout -ce qui a rapport ~l l'éducation, ct a 1. éducatI?n totale; donc ·elle réserve volontiers une place :mx artIdes qUI rap,pe:}]ent aux maîtres 'leurs obligations d'éducateurs eOlup'lets. J.

Paire aimer la lecture . Tous les maîtres savent -coTIlbien l 'enseignement de la com­

pOSItIon française est malaisé à l'écOile prim.air-e et -cOlnhien dl'­cevants -sont les résultats enregistrés.

Dans une étude n~agi,strale publiée en 1940 dans 1 Annuairc ~e y!nstr~lCt,io~ ,publique en Suiss~, Monsieur Julier, profeSSel!1' d,e fI ançalS a 1 Ec01e nOrIna:le de SIOn écrit :

« Dans ~ou~ les plans d'étüde, la langue Inaternelle OCCUP '_ ll~e pl'ace t~'es .nnportante, la première mêllle, quant au l1mnbTe d heures qUI lUI est consacré dans les divers degrés. M,ais donnc-t­~Jle, en gé~léra:l, des résultats en rapport avec le temps affecté a. son ens·elgneillent ? .. , Nous :l1?US souv-enons que lors des exanlens du recrutement, la cOlnposltlOn obtenait généra,lement la nloyenne la plus faible.

?r, conllne la cO'Inposition est le -critériunl des connaissances ~~quIses dans la langue 111aternel1e, nous pouvons affir·mer que 1 etude de cette br.anche présente des déficiences, des lacunes séri'euses ... ~et~~ faibles:se ?ans la. langue. ne se constate pas seulelnent a 1 ecole pnmaIre, l11aIs aUSSI dans l'enseio'n ement secondaire, et Il11'êIne supérieur ». b

. Nous savons par expéri,ence cOlllbien sont justes les réfl e-xJOns de Ml' Julier à ce sujet. Et cÜ'l111bien de fois n 'avolls-noll s l?~s été -~é~u des nlaigres résu~tats enregistrés avec nos propre ' eleves~ D aIlleurs. nos constatatIOns ont porté sur un rayon hiell ph~s etendu, pUIsque nous avons eu l'occasion -d'exaIulner de­pUIS plus de 20 ,ans dans ,des examens officiels des candidats ayant suiyi aussi bien l'enseignelnent .prÎ'lnaire que secondaire.

- 71-

1\11. Julier analyse ensuite dans son étude les remèdes à ap­porter ù cette situation ; il r econnaît d 'emblée que « La lecture es l lItl I1lcrvei.lI eux. instnLlnent d ' a·cquisilion, non seulelnent cl i-lée -, (le connaissan ces nombreuses e t variées, mais d ' expre~ ­

~ i ()ll S correctes cl aire.s précises, parfois poétiques et harnlonieu­ses, Il es t certa in que bi en des connaissances p euvent s' acql1é· l' il' par l' autres 1l10) ens : l 'observation et l' expérience person­n eUf.' r en se ign em ent du nU1Ître. Seulem ent ces nloyens ont des

' limitl's ... Du res te, b on nombre d 'honl'm es se sont formés pres­que se uls, c'es t-ù -dire p ar la lecture. C'est le cas en particuli er de :\Imt' de Sevigne" de .J. J, ROllsseau , de L. Veuillot ».

P uis c cs t lVr. P och on qui , dan s 1 Annuaire de .J'Insti·uc tion pu b liqu e de HJ44, attire de son côté l attention sur l'importance de la lect u re lorsqu ï l écrit :

« L 'écol e m et à la disposition des enfants, dès le début de ]a scola rité, un lnerveillelL ' inslrument qui leur p ernlet de d,~­ch iffrE r et de comprendre le langage écrit. E ll e s'efforce aUll si (le dirige r leur goùt en n e leur présentant et en n 'étudiant avec eux qll e des tex tes tirés des lneilleures .œ uvres de -la littérature )} -

'\ oici en cor e ce que p en sait de la lecture le grand luagn:ü am éoricain Carnegie qui a créé ou doté, dans le monde entier, de n01nbreuses b ihlio thèqu es p opul aires : « Un grand philosophe n ous a en se ign ; qu 'cn cette vie, la prin ci.pale, la p~us haute récoll1-pense qu e nou s puissions obtenir es t d 'acquérir des salisfa.ctiol1s. Je vien s de m e procurer u ne grande sat isfaction, une des plus grandes qu e je Ille sois jamais procurées. J 'ai eu le privilège d 'a i­cler quelqu es-uns de In es cmll:lrades de travail cl s 'aider eux ­m êm es. Cette bibliothèque CJue j' a i créée leu r fournira les Im oyen s de se r endre plus utiles à leurs patrons et aussi d 'all1asser U1

capi tal in tell ectll el qui n e p eut être ni détérioré, ni déprécié )} . E t c'es t enCOT'e le spirituel Alai.n qui dit dans un de ses

p ropos : « L 'a rt d'apprendre à p enser et ù écrir-e se r éduit à Îlni­t el' lon gtemps et à copier lon gt eulps »,

On est donc bien en droit d 'affinncr que la :lectul'e est le pre­m ie r et le plus utile ·de tous nos enseignements. Aussi ne saurait­O !1 entreprend re de trop grallcls efforts pour faire ahner les 1i­VI' S aux enfants, Je dit-on pa-s que le ,livr e est le Ineilleur des -COlllpagnOl1s ? E t pourtant cOlnbi en d 'élèves partagent cet avi s quelques années après avoir q ütté l'école ?

Oui , 11lalheureuselllel1t nos élèves délaissent de plus en plus ]a lecture e t cette c1és ~-d'fection s-e traduit par un fléchisselnent dans la conna1SSaI1Ce de la lan gue InaterneHe, E n notre époque (l e , ie trépi dallle, de fi è, re et cl action, la jeun esse est portée vers tout ce qui bou ge, tout ce qui dem,ande l'effort physique ; elle ('s t attirée ' ers la compétition, les 111atches. C'est ,pourquoi eHe s' adonn e aux s'lJorts avec passion le p'h1S souvent. Et cela la dé-

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tourne d es plaisirs de l. esprit, des sati ~factions profondes CJlH::'

procure la :lecture. n. ~st donc du devoir des éducateurs de mener Cè\lnpagn

pour taIre ainl-er les livres. Quand faut-il cOll1llnencer? Nous <. n t' croyons pas qu'i:l faine aUendTe pour ·cela les dernières années (le ·classe. C'est dès les premières années que le jeune élève doit apprendre à tourner les pages d 'un livre de contes ou d 'histoire ' amusa~tes ol'nées d'images en cou.}eur.

. ~a 'lectur.e silencieuse à l'école, telle qu 'eUe nous a été en­seIgnee par ,l'abbé Dévaud est un merveiHeux instrument de cu 1-ture qui prépare l'enfant à 'cette autre 'lecture" silencjeuse :\ . peu près ,la seule -qu'il pratiquera plus ,taI~d. Il est donc nécess~ i re ·d 'initier nos élèves ·à ·ce mode de l'ecture.

Donner une pag·e, un paragraphe à lire à voix basse, fail'l~ noter l'idée générale, relever les expressions -inconnues, c'est lil lin ,exercice doublement profitable qui devrait êtr.e pratiqué dan s t?utes les classes. C'est ainsi d'ailleurs que -l'enfant apprend à J?re pour la vie -et qu ' il prendr.a goût à la :lecture. S H a ét l~ for.~né -~insi.\ 'il n 'y a pas de doute qu il continuera par la suit . il lue l'eguherement. -

F.aire aÎlner les 'livres c'est là une formule qui r enfe rme 1

l'on y porte attention tout un. systèlue ·d 'éducation et non l'un des ul0ins impoliants.

Mais la lectur·e prés·ente aussi des da nge rs. Tous les liv res l,le, son,t pa: bons à lire, et souvent les jeunes g'ens qui n 'ont p H.'

ete prepares, ou dont la lecture n 'a p as été surveillée, trou ven l dans 'les 'livres un alünent qui leur f a it le plus grand tort.

Monsieur Pochon, que nous avons cité 'Plus haut, écrit dan .. le nlêl11e nUlnéro de l'Annuaire: « 'Mais ce serait se leurrer d t' vains ·espoirs que de penser que nos enfants .profitant des 10 ll :1'

hIes efforts de l,eur.s nl,aîtres vont jeter a vec d édain tout ce qui est dénué de valeur ljttérair·e. Ils senlblent lnêllle m ettre une certa ine 11lalioce à a pport er ·en classe, et à se passer en cachette ou en core ù lire dans un coin, p endant la récréation, le dernier Cri-Cri Cl n le dernier Epatant ».

Quant à la COllll11ission r amande pour le choix des lec t u­r es destinées à la jeunesse, c'est un véritable cri d 'alarme qu ell e lance, et elle cite des cas navrants -de clélinq nents précoces into­:x iqués p a l' un e 'littérature odieuse.

« A Bordeaux, quatre garçons de 14 ans achetèrent trois l' t'­

volv,ers et une ·car.~bine -et partirent enselnble vivre la vie d 'aven­tures. A'lo.rs qu'ils se ravitail1aient à 'coups de car abine, des pay­sans ,les arrêtèrent ·et les ra menèrent à leurs f ami lles . C'es t Nkl­Carter illustré qui les avait séduits. »

L 'aumônier d 'une prison de felu.nles raconte ceci: « Sur vingt fem,rnes sachant lire, quinze avouaient avoir été entraln ées

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da ns l'a bîm,e par une prmuière f aute résul.tant d 'une l1lauvaise lecture » .

Un jeune garçon, f ils d 'une directrice de p en sion, f ait des proposition inconven antes à une jeune fille qui s'e défend. D'un cou p de r evolver il l' ab at, puis se tue. Les enquêteurs trouven t chez lui toute une littér a ture ÎlllHlOrale.

A Genève, cet ,autonl n e 1947, un garçon de 14 ans, perverti [> :11' des film.s et des rom an s policier s, a allumé un e dizaine d' in ­cen dies dan s divers qu artier s de la ville.

Cest bi en pourquoi les lectures de no.s élèves doivent être . lll'veill ées et dirigéés . De la sorte, après a voir été pendant long-1 rllTIps des adeptes des bibliothèques scolaires, ils deviendront p lu s t a rd de fidèl es h abitués des bibliothèques p aroissia les où i is trouveront un a lÎInent sür pour leu r int,elligence.

I\.fais COm'ill en t le In aître pourra-t-H çlonner ·à ses élèves des 1 ivres iil.1téressants et en nombr-e suffisant d u rant tout l'h ive.r ? ] l faudrait évidenllInent créer da ns toutes les classes une bibliothè­que scol aire bien fournie. Mais nous savons qu e les l11.oyens f j­wmcier s nlanquent p a rfo is. Pour.tant, a vec 200 fI'. on -pourr ait déjà n'lonter une bib liotèque cap able de rendre de précieux servi­(' es dan s un e classe. Pour le ·cas où la bibliothèque ferait défaut, C l ~ qu i. est presque ·génér al n ous 'conseillons de recourir à une i Lls titution Inerveilleuse qui envoie sur dem an de tous les livres qu 'on veut bien lui emprunter. C'est lcc Bibli,othèq ue Pour Tous) ~ ection . des enfants. CeUe œ uvre fondée en 1920 est au service du p eup le suisse et pla'Oée sous la surveillance du Conseil fédér al. E lle est destin ée à -assurer aux biblioth èqiles p op ulaires en Suis­..,e. le rôle édu catif et récréa tif qui leur incOlllbe.

L e dépôt de Frib ourg fournit les livr es en français à la pa r­lie roman de du cant on du Valais; c'est donc là qu'il s',agit de s'a­d resser . On peut ob teni.r le. catalogue qui donne 1a liste com.plèk de tous les ouvrages qui sont en dépôt.

Les livres sont envoyés à qui les dem·aJ.1:de, par ca isse de ~O Ll O, 70 ou 100 volumes 'aux 'con ditio'ns suivantes:

20 volumes, 1 .fI'. par mois; 40 volUll11'es, 2 f r. par ITIois ; 70 ynl umes 3 fI'. 50; 100 VOIU111eS, 5 h. p ar mois. A cela il faut ajou­ter une taxe fixe de 3 fr., 4 fI'. 50, () fI'. ou 8 fr., suivant le n on1.­f re de vohlnles empruntés. Cette tax'e sert à p ayer le transport al­ler et r etour, et :les h abitants des vallées les plus éloignées n 'ont pas à p ayer plus qu e ceux d 'une station rapprochée d 'un . dépôt régional.

Nous avons eu r ecours, l' année d ernière, à cette utile institu ­tion qui · nous a donné entière satisfaction. C'est pourquoi nouS r eco l1Hu andons à nos collègues la B. P. T.) dépôt de Fribourg. Nous som'ln es persuadé qu'ils en ·seront contents et que leurs élè-ves en tireront profit. Cl. Bérard.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

PART][E PRA1fJ[QUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LA MINE ET LES MINEURS

J. RECITATION

Les mineurs de Newcastle

Nous sommes les nlineurs de la rich e .-lllgleterre; _ Nous vivons CO'mIlle taupes ù six cents pieds sous terre: Et là , le fer en muin, tristement nOliS fouillons Nous arrachoüs la houille ù la terre fan'geuse; , La nuit couvre nos reins de sa lnante brumeuse Et .la HlOrt, vieux hibou, vole autour de nos frO!~ts.

Malheur à l'apprenti qui , dans Ui1 jour d ivresse, Pose un pied chancelant sur la pierre traîtresse! Au plus creux de l'abîme il l'ou1e pour toujours. Malheur au pauvre vieux dont la jambe est inerte ~ Lorsque l'onde, en courroux de se voir découverte Envahit tout le gouffre, il p érit sans secours. '

Malheur à l'iInprudent, lnalheul' au télnéraire Qui descend sans avoir la lmnpe solitaire Qu'un an"1i des humains fit pour le noir mineur! Car le Inauvais esprit qui dans l'Olnbre le guette, La bleuâtre vapeur, sur lui soudain se jette Et l'étend sur le sol, sans pouls e t sans ~h(ll~nr.

Malheur, malheur cl tous ! car lllêlne sans reproche LOl'squechacul1 de nOllS fait sa tâche, une roche Se détache souvent <:lU seul bruit du lnal'teall ; Aux cheveux blonds d 'un fils, ù J'œil bleu de sa femm E' . Et plus d'un qui rêvait dans le fond rI e S011 üme Trouve au fond de ce gouffre un éternel tOlUheau.

Et cependant c'est nOliS , pauvres Olllbres m nettes Qui faisons circuler au-dessus de nos têtes ' Le 1l10uven1ellt humain avec tant de fracas' C'est avec le trésor qu 'an risque de la vie Nous tirons de la terre, ô puissante industrie! Que nous mettons en jeu tes gigantesques bras.

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C'est.la houille qui fait bouillonner les chaudières, Rugir les hauts fourneaux tout chargés de luatières Et rouler sur 'le f er l'i1mpétueux wagon; C'est la houille qui fait , par tous les coins du 'monde Sur le sein écumant de la vague profonde, Bondir en souverains les vaisseaux d 'Albion.

J. Babiel'.

Ce que chante la houille

- « Je suis la terrible Forêt La Il·oire Si,lva lSoutel'r.aine, Qu'un inex.p.lora!bl e ·dècret

ous l e sail -ténébreux ench a îne'.

« J e suis le bOLS, ense\"eli Dans l'argile ·ou l,a roche dure, Tordant 'au tréf.onds d ,e 'l 'oubli -:\I[es morne's ramE'aux .s·ans ve1'-

{durE;.

« ,J',ai Ipleuré souvent mes oilS eau x Et je 'pleure encore mes nuages! Je voudr.ais voir ·que.l,qu es roseaux ~al~mi mes obs·cur.s Ipaysages !

« Je pos·séc1ailS a u>s>si de,,:; fl eurIS Avant 1e déluge, et des mOUS6e::;. La !pluie a.vivait mes ,pâ.-leurs, Et le soleil me.s te intes rou·sses .

E. Gondeau.

II. VOCABULAIRE

NOMS. La lui ne, la houille, le charbon, le puits, la cage, ras'censeur, Ja des·cente, la galerie, ,le souterraÎll, les portes , ta -chaleur, la poussière, l'htuuidité; les wagonnets , les rails, les dangers; éboulentent, inondation, explosion, grisou. Un gisel)1ent , un filon, une galerie ~ un puits, une benne, un ascenseUT, un ven­tilateur, le grisou, l'asphyxie.

ADJECTIFS. - Une n"1ine profonde; 'la houille noire, lui.­sante, lourde, grasse; souterraine; un 'coffrage solide, résistan t: un travail fatigant, pénible, difficile, -dang·ereux; un bassin houil­ler; la main-d'œuv·r:e nombreuse. Un bassin houHler, un gaz 1n­fJammable, un h'avai'l malsain, un Inétier dang:ereux.

VER.BES. - On retire, . on extrait, on creuse, on consolide les galeries; les ouvriers s'entassent, .descendent, la cage plonge, les lnineurs frappent, détachent, cassent. On tire les wagonnets :

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1 Bagnes 1 Orsières 1 Salvan-Finhaut 1 Leytron~Saxon 1

Page 8: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

J,a gal~rie s'~crou.J.e, on déblaie, les ouvriers rem.oatent, on trans­fornle Je IlnmeraJ. Souner, perforer, étayer, boiser, ·extrai l'l', ex­ploiter, ventiler.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en réf.érer au nUl110 ro du 15 octobre. /

Dans la mine

Les galeries h',aversaient des terrains ébouleùx on mou­vants; eUes é~aient boisées au plafond ,et de deux côtés avec des troncs :de sapIn travai'Hés à la hache. Sur ces bois poussaient des champIgnons. Ces galerÏoes se 'croisaient et, çù et lù, il y avait de.s pl,ac~s et de~ carrefours; seulelnent tonte la ville' ·outer·· l'ame etaIt dans 'la l1lJit. H. Malot.

Le dur inétier de mineur

AIl avait dû, pour voir clair, fixer sa lampe Ù lin clou, près de sa A tete; et cette la'lnpe, qui chauffait son crâne, ctchevait de lui b~'l~ler le sang. Mais son supplice s'aggravait surtout de 1;]lUnü­d~te. La roche, au-dessous de lui, ù quelques centimètres de son VIsage, ruissel,a.it d'eau: de g'rosses gouttes continues et rapide:.;. tom-b~t sur une sorte de rythm.e entêté, toujours ù la même placp. ~I aval~ ;beau ~ordre le COl: , renverser la nuque: elles battaient sa f:~ce, s e~r~.s.a.Ient, da,quaIent sans relâche Au bout d'un quart ct heure Il etaIt 1rempe, couvert de sueur lui-mêlue, fumant (l'ull('

chaud·e buée de lessive.

Une ville au pays noir

. Les wagons 'chargés de nlinerai de fer ou de houille qlli cIrc~lent du Ill'atin au soir sur des rails au milieu des rues sè.m enf contm~el1emel1t une poussière rouge et noire qui par les jOli rs d~ plUIe,' ~ornle une ?oue ' liqui.de. et profonde comme la hll1W' cl un maraIS; par les Jours de soleIl et de vent', ce son t a II con­traire, des tourbillons aveuglants qui roulent et s'(!!èvent alL­des311s de la ville. De haut en has, les maisons sont lloirc'j noire . pr~r la b~ue et la poussi~re qui, de la rue, monte jusqu ' :'] leurs torts! n:OIres par la fmnée des fours et des fourn~ aLlx ql.! i de IE:liJ'';; to.Its, descend jusque dans la rue: tout est noi r, Il' ~ol le (;Jel el Jusqu'aux eaux de la r;vlè,' e. Hect()/' l\1({/nt.

Les mineurs

... La lalnpe à la main, ils remontaient au jour, IcuL' travail hm. Ils s'avançaient lentement, avec une démarch e pesante, C0111lne s'ils souf.fr~el1t da~ls les genoux, ce que je Hl 'exp liquai plt~s tard, lorsqu: J'el~s mOl-mênle .. parcouru. les échelles qui COI1 -

ctmsent au dernIer nlveau; leur tIgure étaIt noire COlllllH:' cellr

des ramoneurs , leurs ha.])its et leurs chapeaux étaient cotlyert.", de poussière de charbon et )de plaques de boue mouillée. En pa.·­sant devant la .1alllpisterie, cha,cun entrait et accrochait sn lampe à un clou.

L'éboulement dans la mine

1. J ean1in , gaIllin de 12 ans, le fils de Maheu , était restè Cil

arrière ... Elevant sa laIllpe, ils s a-perçut que les bois avaient flé­chi. Et, tout ct un coup, cOlnnle il allait s'élancer pour rejoindre, un craquement fonnidahle s'était fait entendre, l'éhoulement l'a-vait ,englouti.

2. Il y eut un grand sÎ'lenoe. Tout de suite on constata qtl~ la galerie s'Mait effondrée SUT une dizaine ·de rnèt'reset 'les cœurs se serrèrent lorsqu 'un râle de nlOrt sortit des ténèbres.

« Jeanlin est dessous! Jean1in est dessous! »

3. M,aheu , ù ce n10m,ent lnêlne, déboulait avec Etienne. 11 fut pris d 'une fureur de désespoir.

4. Des deux 'côtés, }>es nlineurs attaquaient l'éboulenlellt avec la pelle et la pioche. IVlaheu s'obstinait avec une telle rage, qu''il refusait avec un geste terrible, quand un autre s'approchait pour le relayer un instunt.

« Doucenlent. dit le porion. Nous arrivons ... » .'

5. l\IIaheu donna un dernier coup, et une ouverture se ht , Les hOlnm·es qui déblayaient 'l'éboltlement de l'antre côté criè­rent. Ils venaient de trouver Jeanlin évanoui, les deux .iambes brisées , respirant encore. Ce fut le père qui ap.porta le p~tit r1an s ~ es hras , les mâchoires serrées. (;e1'lllll1rt!.

Mineurs de bouille

Pas une parole ' n 'était échangée. Ils tapaient tous,. on. n 'en ­tendait que ces coups irJ.:éCfullers, voilés et COlnme 10ll1taws. Il b , ..

~elnblait que les ténèbres .fussent d 'un noir inconnu , epalss1 pal.-les poussières volante·s du charbon, alourdi par cles gaz qUI p.esaient sur les yeux. Les mèches cl.es la~mpes , .sous leur A chf! .. peau de toile Inétallique, n 'y Inettaient que des pOJ.nts .ro~lgea~res. On ne ~distino'uait rien , la taille s'ouvrait, montaIt a111S1 qu une h-\l'Cfe .chen1iné'e plate et oblique où la suie de clix hivers aurait

b ' ' , .. 1 amassé une nuit profonde. Des formes spectrales s y ag1talen ' . les luelUS perdues laissaient 'entrevoir une rondeur d~ b-ranc~e , un bras noueux une tête violente. Puis tout retombaIt an nOll' . les rivelaines ta.~aient à grands coups sourds' il n 'y ~vait pltis, que le halèten'lent des poitrines, le grognel~lent de gene et de· fatio'ue, sous la pesanteuT de l'air et la plUIe des sources.

b Zolrt.

Exercices cl'opplicCltion: S'en ' référer au numéro du 15 O~­tobre.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

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IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase _. Le paragraphe - L,a rédaction

1. COllùposez des phrases avec les mo'ts du vocabulaire. 2. Conjuguez les verbes du vocabulaire. 3. Rédactions:

1. Imaginez le travail des mineurs: leurs peines, les dall­gers qui les menacent; l'utilité de leurs efforts.

II. Vous regardez un 'l11ürCeau ·de charbon' vous songez allX peines qu'il a coûtées et à l'utilisaUon qu'on el; fera.

III. Discussion entre un m.ineur et un -pâtre.

Réduction. « Vous imaginez que vous êtes descendu dans la -mine. Un éboulelnent se produit. Vous 'l'entendez. On vou~ apprend qu'un luembre est enseveli et que son père est dans !' équipe de sauvetage. On vous elnpêche d'avancer, mai vous e ntendez tous les bruits et vous -reconstituez la scène. »

SCIENCES

ùes mines En intéressant les enfants aux divers Ininerais qui se rencon­

trent dans la région, i'l s,era facile d'obtenir une collection appré­dée.

Les gisements. - Principaux types. - Certains gîte3 min é­raux sont disposés en couches parallèles, .alternant avec des -'ou­ches de roches sans valeur. Exmnples: Houille (avec schi'ile -;). phosphates (avec .calcahes) , gypse, sel (avec argiles). C0111ment se sont formés ces 'giseinents ? Pal' dépôt, ce sont des ,s,édimell h. A 11 contraiT-e, d'autres gîtes 'minér;lux, tels que les Ininel'ais de i.:ui­vre, de plomb (galène), de zinc (blende), de fer dans 'certain'i c.as (pyrite), fOTlllent des filons, qui travers'ent les roches encaissan-

tes, La plupart des filons ont dù se fonner ainsi: èles cn o;;surt>s se sont faites ,dans 'les roches et Se ont iil11prégnées de matières mi­nérales venues, avec de la vapeur d'eau, des profondeu rs cie la .terre,

Houille. - EUe est faite de carbone; or, dans les ~chiste ~ ,qui séparent les ,couches de houille, on trouve. des einpreintes de. plantes (fougèTes herbacées et ,afiborescentes, etc.) , La houil-le :serait donc formée de débris végétaux transfol'lnés en earbone. Effectivenlent, -au Ini-cros·cope, on voit que 'la houille est formée ·,de petits débris de bois et de spores baignant dans une pâte; le

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tout transformé en carbone et consolidé. La houill(-' s' est donc formée à partir Çle matière végétale, fine ou Iuêule ÜUpall ahle , déposée dans des bassins en bordure de forêts luxuriantes.

Pétrole. - C est un mélange de carbur-e rl ' hydrogèn'~. ün le ll'ouve générale.nlent dans des sables ou des grès poreux. qu'il

. llnprègne; au-dessous du pétrole, le sable est ÏIllpl'égné <..l'eau sa!ée' au-dessus, de cal~bures -d'hydrogène gazeux. Comment. ex­piiquer cette superposition? L'eau est plus lourde que le pétrole, le pétrole plus lourd que le gaz. Expérience, dans lUl'2. Ôpl'ouvcil'è , H pied, versons de l'eau teintée, puis du pétrole: celui··ci reste au­dessus. HUlllons :\ 1 orifice: odeur de pétrole, due ~1llX. vapel1rs (gnz) dégagées nar le pétrole. Le pétrole a dù se former pn r pu­trNaction de ,matières organiques' étan'l liquide, il a pu se séparer de l'eau souterraine et s'accumuler au-dessus de celle-ci, clans de'i roches poreuses.

Prospection des gîtes ll1Wer(lUX. - Où reconl1al~ les mÎlle­

rais :'t leur aspect (décrire les échantillons qu'on peu~ lllOntJ'(,J') . . M.inC'rais <..le cuivre: verts et bleus. 'Minerais de fer: brulls lu11 J'ds. Indices de pétrole: sUil1tenlellt d'huile dans les sable.;;, dans les sources, suintpll1.ent d'asphalte (en M'éso.p-otamie. etc .. ) Quand un gisement est découvert, pour connaître son étendue pn sllrfaee et ;n profondeur, on lnesure, Ù l' aide cl appareils spl~ cjall:\. , les propriétés de ]a région étudiée aux points de VHe pesantcl1J' ma­gnl'lisme, conductihilité électrique, trans'mission ele ') dw c,s ; c~s méthodes, dites géophysiques, donnent souvent de bons renseI­gnements sur l'étendue du gisement. Enfin, pour connaître ·celle-ci ~~xac.tement on trace des tranchées en surface et on erelL')C des lJuits; on ll1esure 1a profondeur, l'él ais'senl' et l'inclinaison {lu gî-te.

Exploitation. - ,,4. ciel ouvert. - La plus silllple évidem­ment. EXPlnple : Houille du Tonkin.

A distance. - Exeul.ple: pétrole. On creuse un puits pro­fond (jusqu à 2000 m. et ,plus) et étroit (50 cm. Ù 1 m. de dianli.;tre en 1110yenne). Pour creuser le puits, on suspend au bOllt cl un câble ou d 'une tige, une lourde masse Inétalliqne, appelée trépan avec laquelle on cogne on on frotte sur le fond du puits; les rlt'lJl'is, des roches pulvérisées par le trépan sont rell10ntés ~u jonl' pal" 1111 courant d'eau; ainsi le puits s'approfondit. Pour empf~;::her ses parois de s 'étbouler, on ) enfonce un tubage ~n~t~llique. quand . le puits atteint le sable pétrO'lifère, le -pétrole Jarlht, ou bIen on le pompe, ou enco-re on le fait jaillir en y insufflant .dn. ?az ou de l'air, ce qui l'end le pétrole plus léger (ll1ousse) et facJllte ~,on ascension.

Nlines. - On creuse des puits de plusieurs Inètres de r.1iamè­lre jusqu'au couches productrices; 'pour eillpêcher l'éboulement

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des parois du puits p endant le crellselnent, on ) il1jec t..; du c i-111ent, ou bien on les congèle ; en suite on construit une cloison ·en hois ou en .m ét al.

En profondeur, on creuse des galeries menant à des fronts de taille, où a 'Heu rabatage du minerai. Pour éviteT les ébou lel1lp n t!-', on soutient galeries et tailles avec des poutres (autrefois en hois, de pIns en plus rempl~cé par le l11étal) . Les fTonts de tai lle étQ i en~ autrefois larges de 2 ou 3 m.; aujourd''lnt.i , ils ,atteignent 10 :') 15 m. et p Ins, ce qui fNuéliore l'aération, .la surveill ance, et dimi­nue le nom.bre .des accidents. Les mineurs abaUent le charbon nu le luinerai de plus en plus ft raide d'appaTeils m'écaniqlles : Inarteau-piqueur ou 1 aveuse (ripant et s·ciant le charbon. Char­bon ou Ininerai, chargés dans des bennes, sont remontés au jou!' dans des aScenseurs dr·culant dans les puits à une vHesse ünpres­.::dOlll1:ante (10 à 20 nl. à 'la seconde). Les puits servent en outre cl la montée et à la descente des ouvrier s et aussi à la circulation de rail' et à l 'épui.seluent . de l'eau . L'eau souterr.aine, en effe t. 'll inte partout dans la mine et des pompes la rejettent au deho]'" (500 1u3 'par jour en llloyenne dans une mine). LaI' circulation de rail' est assurée pal' des ventilateurs; elle est nécessaire pour ,per­lnettre la r·es·piration .des hOlHmes, l'évacu ation du grisou, et des poussièl'·es, 'la réfrigér.ation, etc . Les ·dangers spéciaux aux mines sont les éboulements et 1es explosions. Celles-ci sont dues soil au grisou, so it à la lampe de mineur ou de lampes électriql1 e .~.

Les Inines en Suisse . Notre pays possède un grand nombre de gisem.ents de divers m.étaux; luais les filons sont pauvres et l'exploitation cliffi·cile . Le maître en indiquera les raisons . Pen­dant la guer-re, les d e.m.andes de conoession ont été n0111breuse$. Pourquoi ? Mines eXoploitées autrefois dans la région? Mines .actuelleTüent 'en exploitation . . Pourquoi rexploitation de nos mi­nes est-elle interrompue en teulps normal?

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ù'usine de Chandoline et la Dixence

Comme comp'lémellt Iù. la fi,che « l 'E'lectridté l) .

L ' usine de Chandaline, qui .occupe un vaste en10placem enl Sll!'

1~1 rive gauche du Rhône, en face de la ville de Sion, est le plus gn1llcl producteur ct énergie électrique de la Suisse ramande.

E lle n' est pas canstruite au fil de l'eau , cannne celle de :\ I ~Htigny-Baurg, par exemple, puisqu'elle est ali'mentéa par 1 ~ In :-- des Di, ' créé par la main de l'ham'me au fand de la vallée ~llpc tre .où la Dixence prend sa saupce. La Prinz'e, dérivée 'par un tunn el de l'alpage de Clel1san , anlène aussi ses ea ux dans ce lac artificiel.

La canstructian du barrage cyclapéen, que l'an se prapase :: uj a urcl 'hlli d 'inander par l'él'ecti.an d 'un nouveau Inur beau­coup plus grand, en aval , a nécessité de gigantesques effarts qui pourtant .ont été rapidement cauronnés de succès, puisque les travaux cl apprache .ont débuté en 1929, ,ceux du barrage pl'o ~ prement dit en 1931 et que l'œuvre était achevée déjà en ] 935.

Avant de procéder ù l' exécut.ion du barrage, il a fallu COl1lj­

tr uire ull e longue route, des téléfériques , un funiculaire, une li gne ferrée ù vnie n.o1'111ale de Sion à Chandoline, puis draguer avec des pelles Inécaniques tout le fond de la vallée où s' étale ln ai nlenant le lac.

Ue village, peuplé à un ll1an1ent donné de 700 ouvriers , fut édifié au lieu dit « le Chargeur », à plus de 2000 mètres d 'a lti-ln cl

Après a voir affouillé le terrain jusqu'à la roche vive, et fait de inj ections en bétan où cela était nécessa,ire, pour empêch er les fuites, an a enlevé le grand IlllUr ·en arc de cerde qui cOl11prend 32' évideinents, c' est-à-dire 32 ,espaces vides qui descendent jU5-qll'Ù la l'ache. Ce Ullll' en béton est revêtu intérieuren1el1t d'ml p:l.rement en mœll.ons tirés de la lnontagne lllême.

Void les principales caractéristiques du 111Ur :

, ~l ritude au ni veau du cauronne'lnent du trap plein

Altitude à la prise d'eau Longueur du Inur au c.ouranne'lnent Largeur du Inur au cauronnement Plus grande hauteur ?U rn_ur Plus grande largeur à la base Longueur du lac plein Largeur du la·c

,Contenance: 50 mil'li.ons de l1lètl'es cubes .

2241 mètres 2240 .50 2177.40

458.50 B.50

87 67.50

3750 50{)

Page 15: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

82 -

Du lac, les eaux sont amenées jusqu'aux Crêtes cl e ThyO!1 . ;1 travers la montagne, par une galerie d 'amen ée de 11 k il ll. ()()()

d de 2 m . 25 de dimnètre, l1uJl1i e d'un revêtement en bétoll. L e canal est so us pression , et la pente es t de 2 pour mill e s ur [;-1

plus grande longueur du tunnel.

5 fen êtres ont été percées le long du c~1nal d'clln enée p O Ul'

p erm ettre la sortie des Inatériaux extrait ~.; de la mOllt<lgn E' .

De Th) on, ,à la cote 21-:1:8.72, ·partent les de ux co nclu i tes for­cées, longues chacllne de 5476 ln. 30: e1les arrivent ~l l'u s ine ù lèI cote 492.-:1:0. Dans la. partie supérieure, les tu) a ux sont li sses sur une longueur de 1501 111. 80; leur c\iiùnètre intéri eul' passe d, l420 millimètres Ù 1200 et l 'épai sseur de la tôl e de 10 il :i:i mm. SUT tout le reste du 'parcours, so it sur :1844 ln. 50, les tuyaux sont frettés, c'est-ù-dire entourés de cercles d'ùn e épaisseur variant de 28 à ()8 11nn. ; le diamètre intérieur des tU) aux décroît de 1200 n1n1. à 985 mm.

L et conduite forcée arri'7€; 'Ù l'usine, OlI les deux tuyaux de­viennent deux collecteurs qui répartissent l' ea u èlUX 5 groupes générateurs comprenant chacun deux turbin es de 21.2 ;') 0 ch e\ HU ''';:

chacune, Inontées de chaque 'côté d 'un alternateur de 30,000 kw.

Des vannes' avec fermeture automatiqu e perm ettent r'l e rè­!Iler ou d'arrêter le débit de l'ea u. La fermeture peut se f:lÏre .'\ ~iis tance à l'ajde (l'un déclanchement par élec tro-a im an t.

. La haut eur tota le de la chute es t différente évidl'l1l111l'.llt, " i le lac est plein on s'il est ;' son niveau le plus bas. Le ' injecteur ' qüi dirigent l eau snr les turbine' ont leu r axe ù la co te ~·93.425. La chute hrute est donc de :

Lac plein Injecteur

Chute nlélX .

2240.50 L193,425

1427.075

Lac ù son ni vea u le plus bas Cote des injecteurs

Ch u\-e mininnUlll

2180 L!93.425

1686.575

Quand on pense à la pression excrc.ée par ces 175 atmosphè­res sur les colledeul's et la c'Qnduite forcée, on son ge a ux pro .. hlèlnes ql'a c1ù poser pour les ingénieurs une telle puissance, e l a ux essais Cluxquels il a fallu soumeltre les l1uüérjaux emplo}'L\::i. La r és.istance a été calculée pour une pression de 2G5 kg. HU cm'!. -

Les 5 o'roupes hydro- électriques ont été constnIits pOUl'

fournir chac~ll1 un e puissance maximum de 50 ,000 cheviH!x sou',; 1740 Inètres de chute.

.~ .83 -

Les cleux turbines de chaque alternateur ont une roue Pel, lon qui mesure 3 111. 620 de diamètre. Les augets de ces roue ', .cons truits en acier spécial, supportent une force de 140 tonnes {'hacun. Le diaInètre du jet est ·de 96 1l1im. seulelnent et l'eau ar ­l'j,ve sur les turbines à la vitess'e fabuleuse de 650 km. à l'heure. I~a t11rbine est recouverte d'une solide enveloppe de fonte e t l' l'an reto!l11'be ainsi dans la fosse protégée par des blindao',€s d'a-

. . 0 Cler; elI e es t en S'lut e acheminée ·au Rhône p ar un canal de fuite ·o uterrain.

Les alternat'eurs qui tournent ù la vitesse de 500 tours :t la minute, fournissent évidel;lment du courant triphasé. La pui s­.-ance utile réelle de c.hacun est de 30,000 kw. Le stator conlp'let de r a lternateur pèse 85 tonnes dont 35 pour le ·corps '1l1'agnétiqt18 cOllstitué par des tôl'es ·de ° lum. 5 d 'épaisseur. Le rotor pèse ;l lui seul 81 tonnes .

L'équipement hydro-électrique de l'usine de Chan~psec rf'­pl'ésente une puissance totale installée de 220,000 chevaux. OH

] .55,000 kw. . Chaque alternateur de 37,500 kw. a son tr.ansfonnateur tri-

phasé, de puissance correspondante, construit à -ciel onveTt. Basse tension 13,000 volts et 1,750 ai11pères. Haute tension 138,850 volts et 180 aIThpères.

La salle des n1achines spacieuse et fort aérée, mesure 70 l'1'liètres de long sur 14 lnètres de large, dIe est équipée de neu x ponts 1'o111ants d 'une puissance de 65 tonnes ,chacune, ce qui per­ln et de déplacer ljs plus lourdes 111achines.

L'usine est l'accordée à la gare de Sion pal' une ligne ferrée êl '\ oie nOl'n1ale.

L'Usine de Chandoline appartient à 'l 'E . O. S. qui possèd:> en outre en Valais les centrales .de Ful1y, de Champsec et de Mar tign. -,Bourg. Elle est équipée pour 'livrer actuellement déjà {}OO millions de kw.

D'autre part, son réseau est relié aux usines de la Lonza , de Bral11ois, de Selnbrancher, du Bois-Noir, de Vou vry, de VeT­bois, du lac de Joux, etc. L 'énergie 'est ainsi tr·ansportée à de ~randes ·distances par d'importantes lignes que supportent de gigantesques pylones Inétalliques.

L 'us.in'e de la Dixence, alimentée par la plus haute chute d' eau du Inonde est d 'un préc.ieux secours pour notre pays, ·et son

·érection fait honneuT Ù nos ingénieurs , à nos techni.ciens et :t lïndustie suisse en général Cl. Bél'Clrd.

Ouvrage consulté: 1919 EOS 1944, T B, 675, Bibliothèque cantonale, S'ion.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

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~ICHE DE VOCABULAIRE Non

VIL La mine et les mineurs

354) Les n10ts dans le texte. On vient de découvTir un gîte houiller. Des géologues, des prospecteur ' des ingéniell r:.' cle~ contremaîtres, des ouvriers sont venus sur place. 11s ont effectUé des sonda:ges, foré des puits, percé des tunnels pour nlettre Ù

iour les filons et atteindre le gisement de houill e. L 'extraction a ·~0ll1'm.encé il v a quelques mois déjù.', e t le 1ninerai s'amoncelle rnaintenant s~r le carreau de la Inine. Des mineurs (lU tei1lt hlême avec cet a.ir grave que donne la lutte disproportion.née c.ontr; les éléments, des'cendent chaque matin clans la fosse ù l 'heure où l'équipe de nu'Ît opère la remonte.

Dans cette ville souterraine, où s agitent cles ccntaines d ) ÙavaiUeurs obscurs, il ya des avenues, des voi es fe rrées sur les­quelles courent des bennes pleines .c1echarbon. Chaussés d e hottc: CoU de sabots, coiffés d'un casque de cuir, lllunis d 'un e lampe :1

treillis 1l11étalliqlle, les mineurs se livrent ù un dur lahe.ur abal­tant dans la veine étroite, à l' aide de la rivelaine Olt de la ha­veuse, l'anthracite qui sera expédié demain dans tontes les. di­l'ections. Us sont expo.sés ù de muHiples daHgers: inondntlOl1 . l'bouleI11lent, coup de grisou, e t ils se demand ent chaque malin avec angoisse si, une fois \'a journée finie , ils r elnonteront Ù l' èl i i' IibrC'~ ù la lumière du jour.

EXEHCICE D'ELOCUTIO~'i

395) Cite quelques mines d 'anthracite en Valais. Que sai~-t:1 du charbon valaisan? Pourquoi n 'ex'pldite- t-on les lllÎnes val<\I­sannes que pendant les pérides de guerre ? Conr~ais-tl1 les pril:ci­paux producteurs de houille ~ Comnlel~t ]a h~~llll e s'~st- e ll e ~or' mée? Pourquoi dit-on que c est le pam de ] Industne ? Qu en ­tend-on par le carreau -de la l1line.? Qu' est-ce 9u ' llne haveuse ? une rivelaine? un galibot? un panon ? Que saIs-tu de ces. com­bustibles: la tourbe, le lig~nite, l'anthracite le coke? Qu est-c~ qui donne aux mineurs un air grave ? Qüels sont les dangers qlll les O'uettent? PourcIlloi portent-ils des casques? La lam-p e de'i

b . ( D ., mineurs est .appelée lampe Davy , pourquoi cela.? e Ql.101 pre~ serve-t-elle les nlÎneurs ? Que penses-tu du travaIl des 1l11l1 e lll'S .

Pourquoi les galeries doivent-elles être étayées? Qu est-ce CJll uu Hlon ? un gîte? un bassin? une benne?

Hem.arque l'orthographe cie ces ci eux mots et explique- la: Ces nlÏneurs ont :le teint blême ; et : ma 111ère teint ces étoft'es .

Justifie l'orthogra.phe du 1110t inonnation.

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FICHE DE VOCABUL:A.IRE No 92'

La mine et les mineurs (suite)

:3H6) Remplace les points par les mots suivants :

éhoulement houHle puits étayé <1scenseur treuil galibot porion carreau ventilateur mineurs grisou as.phyxié rivelaine iondation veine benne luine

A Courrières, 600 ". ont péri pal' suite d 'une explosion de ... A l'ai·de de lourds tl1l'ac1riers de chêne, on a ... les galeries , afin (l'empêcher les .... De puissants ' .. doivent r enouveler l'air au fond d e la ... , sinon les travaiHeurs périraient ... Des ... lourdeluent chargées sont tirées hors du ... par un ... électrique et elles rlô­versent le charbon sur le ". de la mine. Al'lné de sa "', Pierre , couché sur le côté, le COlpS ruissdant, s'attaque 'Ù la . ... et s'effor­ce de c1éta·cher des blocs de ... Ce ." inexpérimenté suit l,es conseils d 'un ... ·chargé de l'initier aux différents travaux des mineur.').

ne poche d 'eau a crevé; l' . !. m enace d 'envahir le ' ... '; aussi les mineurs prennent d 'assaut l' ... .

297) NOMS Donne un cOll1plément c1étenninatif aux noms suivants: Le carreau de ... , l'extraction du ... , un 111inerai cie ... , 'u n gisement de "' , l'explosion nu "' , l'exploitation de ".

Fa is ·entrer les noms suivant.s clans des phrases: la berline , b rivelaine, la ventilation, le boisage, la gal erie, le puits.

398) Adféctifs. Donne des qualificatifs aux noms suivants un galibot, un porion, une veine, une chaleur, une poussière, liD O atmosphère, la houille, la mine , un gîte.

399) Verbes. Donne U11 complément direct aux , erbes SUI '­

vants et fais-les en.trer dans des phrases : pratiquer u Il ... forel' un ... , percer un ". , exploiter le .. . , étayer le·s ... , r elever une " ., r elayer les ... , ·charger les .. . , expédier le ''' , éviter un .. ' ci e grisoll,

400) Homonyl1leS,' Indique les 1101110n) m es des noms suέ.\'ants : puits, vent, veine, coke.

40 1) ConfugClison,' Conjugue au -présent de l'indicatif e t nu flltll r simple: étayer des galeries; l'elaye r des mineurs , trier e t expédier du charbon.

402) Remarques orthogr({phiques,' un InLits, dérivé !miser:' des ciels de carrière.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 93

VI", L'électricité J

-!-03) L es lTIots clans le texte. L 'homlue a cU t à la nVlere : \( Pourquoi , paresseuse, dépenses-tu inutilement" tes forces? Ne pourrais-tu pas travailler pour 1110i ? » Aussitôt il 'se n1Ït à l'œu­Vi·e. A travers la vallée, il éleva un gigantesque harrage derrière lequel s étendit un grand bassin d'accumulation, alhnenté par toutes les eaux de la région alnenées par .des 'canaux de .dériva ­tion. De la base du lac part luaintenant une conduite forcée '-con:s­tituée par .de gros tuyaux en acier, capables de supporter ci ~'1 pressions considérables. Cette chute d 'eau qui atteint 1750 n1è­tres de hauteur à la Dixence, arrive sur les turbines, grandes roues Ù . aubes que fait tourner la pression de l'eau . Ces roues tranSluettent leur mouvement à des alternateurs ou dynamos, qui produisent l 'électricité. Le 'courant ainsi obtenu est transport(~ Ù de grandes distances par des câbles de cuivre, soutenus par des isolateurs en porcelaine, fixés 'à des pylônes ou à dés poteaux. A l'entrée des villes ou des villages, des transformateurs trans­fOl1luent ce courant à haute tension , afin qu'on puisse -l'utiliser sans danger , à l,a luaison, ,à l'atelier ou à l'usine. Il a ctionne le,; moteurs et , par le four électrique, il fournit une ten1pérature su­périeure à 4000 degrés, penuettant de r éduire tous les luinerais. Enfin, il sert aussi à la traction des chelnins de fer et il offre ü la l1llénagère la '1.11ultitude de ses bons offices. L 'électricité est vraim,ent une fée.

Auj our.d 'hui on ne pern1et plus à la rivière de se prélasser inutile et paresseuse.

EXERCICE D'ELOCUTION

404) ,Cite quelques bassins d ',accun1ulation en Vala is; en Suisse. Qu"entend-on par une 'cenh~ale électrique? une conduite forcée? Sachant qu'une atn10sphèr,e équivaut à une coloTIn e d 'eau de 10 n1ètres de hauteur, cmnbien d 'at'mosphère représ,en te la ,chute de la Dixence? Qu'est-ce qu'une turbine? une dyna­mo ? un moteur? Pourquoi utilise-t-on de préférence des 'câbles de cuivre pour traJ.1Sporter l'électricité? Et pourquoi ces câbles reposent-ils sur des -consoles en porcelaine? Cite quelques ap­plications de :l'électricité à la luaison, à l ' atelier , à l'usine. Pour­quoi a -t-on raison de dire que .J'électricité est une Me ? L,es u sines dites au fil de l'eau sont celles qui n 'ont pas de bassin d'accul11u , latio'l1; l 'eau est 'conduite de la rivière au château d'eau et d e l ;~ ~I l'usine. Connais-tu de teHes usines ? Pourquoi a-t-on raison (l'appeler l'électricté' « la houille blanche? » Apprends à lire le 'colupteur él'ectrique, à calcul,er la consomu1ation électrique (lu nlOis, de l'année.

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FICHE DE VOCABULAIRE

L'électricité (suite)

4:05) Remplace les points par les lllOts suivants :

COllllllutateur ch evaüx conduite forcée compteur u sine courant alternateur volt

contact coupe-circuit é lectrocuté douille

mauvais ten sion anlpoule cuivre

No 94"

Tournez l' ... car i l fait déjù nuit. Il n 'y a plus de lllmièrr . les plom.bs du fusibl e ou .. . ont fondu: la .. . était trop forte. Ne' touchez pas la cond uite électrique, VOliS pourriez être ... J e désire' une lampe de 220 ... L e 1110teur du nlenuisi er a une puissance' de 3 ... ABez voir sur le .. . qu ell e a ét é votre consOlnmatioll d ' .. . clllrantce mois . Vissez l' ... é l,ec trique dans la .. . , afin qu e le ... . Sé pétabHsse et qu e la Imnière paraisse . Une .. . mnène ù r .. . du Châtelard les eaux du lac de Barberine. La Inalson Brown et Boveri , à Baden, a expédié de puiss,ants .. . aux Inde~ .. Le .. . est un bon ... ; la soi e, le caoutchouc, le verre, la porcelain >

sont de ... conducteurs. 406) Noms . Construis des phrases avec les n0I111S sUlvanb

en vari,ant la form e. Une u sine hydro- électrique une 'chute cl ealL une centra le électrique, un barrage , un bassin d'accumuhtion ~ , d es turbines, des dynan10s, des moteurs le courant électriqu e, un interrupteur, une li gne ù haute t ension , un transformateur, la lampe à 'incandescen ce, un fusibl e, un radi ateur électrique, une laIl1pe de poche, un court-circuit, le voltage, l 'anlpérage .

407) Adjectifs. Donne des qualificatifs aux noms s ujvant~,. e t fais-les t'ntrer da ns d es phrases : une lumi ère un courant un moteur, une u sine, un fil de cuivre, conducteur' un e 'ligne élec-trique ù ... ' ,

408) V erb es . Construis des , phrases avec les verbes s ui vants : électrocuter , couper le COll rant , Llllumer, i .'oleJ:, griller un m o­t.eur, installer la l11111i è re, relever un com'pteur, changer la t en ­si on , é tablir l a fac ture des ser vices électriques.

R emarque orthographique : L a chute d 'eau atteint) .Justifie le t f inal de ce verbe · conjugue-le aux 3 personnes du singlll ier du présent de l'indicatif.

409) Homonyllles. Donne les h01110nyn1e·s des mots suivants et fai s-l es entrer dans des phrases : courant, condu cteur, an1-poule, douille.

-UO) Synonyn1es. Donne les syn on yules des noms suivants : dynamo, houill e blanche, interrupteur, centrale électrique.

4:11) Contraires. Donne le contraire des mots suivants . Iso -­hint, a1hlll1er, déclancher.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 95

IVL L'usine de Chippis

412) Les 1110ts dans le texte . Il faut s 'é lever sur la 'r oute du \'al d'Anniviers si ,l'on veut embrasser d'un seul coup d 'œil tout le vaste em.pla'CelTI'ent occupé par les usines d'aluminium de Chippis. La production du métal a COlTIlnencé en 1908. En 1929 on a construit des lau1inoirs, des fonderies, des ateliers sur la Tive droite du Rhône. L'usine occupe de nombreux employées , ainsi que des directeurs, des ingénieurs, des ch in1Ï'st'es, des tech­Diciens ·et plusieurs milliers d'ouvriers, divisés en équipes qui st' r elayent toutes le~ 8 heures. Les fours électriques où se fait ta fusion du lninerai ont l'apparenoe de grosses cuves de 1 TIl.. 50 de haut; elles sont revêtues en briques -réfractaires. Le ·courant ~D'rive par deux charbons appelés électrodes. L'a'lumine pure fond au passage -du courant électrique, grâce à un solvant, ln cryolithe. Les Inatières prelnièl1es nécessaires à la productiDn clë l 'a lUlTI'lnim.1l. sont donc 1'-alumine, importée de France ou de Yougoslavie, la cryolithe, qui vient du Grœnland, le charbon et la fo.rce électrique fournie par les centrales de Chippis, de Bra­moOis,cle Tourtelnagne, de Morel, ek. Les ouvriers surveillent la fusion qui s'opère ,dans plus de 1400 fours; ils enlèvent les sco­rie.s qui surnagent. L'.ah1'lniniulu ,est retiré toutes les 48 heures et coulé dans des Iuoules. Pour l'affiner, c'est-à-dire pour 1e ren­dre pur, on' le transp~rte à la fondel'ie. En 'le mélangeant à d'au­tres métaux, on obtient des alliages très résistants . Aux laminoirs on fait pass'er le métal entre des cylindres ou des presses, et on en retire des tôles, des barres, des fi'ls · de toutes les fonues et de loutes les sections . Une ligne induskieHe ,~t voie u onnale relie les usines ' à la gare de SielTe. La visite des usines 'laisse une iUl.pres· sjon de puissance 'et de fo,rce, Inais on ne peut s·e d-éfendpE'. d'ull certain malaise en présence 'de tous ces ouvriers qui g'agnent si péniblement 'leu r vie.

EXERCICE D'E-LOCUTION 413) D'où a -t -'Ün un.e vue d'·ensemble sur les usines de Chip­

pis? En quelle .an·née ont-elles comm.encé leur .a'ctivité? Qu'a-f on construit en 1929.? QueHe est 'l'occupation des dirlecteurs? des ingénieurs? des technidens? des ouvriers des fours? d,es fOll­deurs ? des lamineurs? Quelles sont les 'll1atières pTemières util i­sées pour la fabrication de l'alunùruun1? Quel est l'aspect des fours? PouTqu'Üi sont-ils revêtus intérieureluent de briques ré­fractaires? De quel:les usines provient I,e courant électrique uti­lis.é 'à Chippis? Quelle.s rivières les alimentent? Recherche sur 1 a carte · ces usines et ces rivières ; COlnbien de temps dure 'la cuisson du luétal? Cite quelques qualités de l'aluminium ; quel­ques applications de ce métal. Comment fait-on pour rendre l'aluminiuln plus résistant?

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FICHE DE VOCABULAIRE

L'usine de Chippis (suite)

414) Ren1.place les points p.ar les Inots suivants:

laminoirs alumine presses ma'chine

cars électrique sirène réfractaires

toits ouvriers électrodes fours cheminée

fusion cylindre scaries métal cisailles

No 96 '

Nous voici dans la haHe des ... ; des serpents rougis cou­rent opal' terre; des hOmlJ.lleS jettent entre les gros ". ou dans les ... r éternel morceau de méta'l ardent. La '" le saisit, le tire ou le pl'esse, l'altonge, l\unincit, le rejette; le n1étal se tortHle COlUIlW un Teptile blessé, ~11ais il cède, il s'aUonge ,encore pt s'allonge toujours. Des gros ". qui arrivent dans un ronf1.e:ment de mo­leur s'écoule un flot d 'ouvriers graves .et ,silencieux. La ". annon­ce le changement d'équipe. Des hon1.lues fatigués sortent des halles, des .Jan1inoirs, de la fondeTie, des hangaTs; i'ls abandon­nent avec un soupir de soulageluent le tl'avail débilitant, qui les rend ,esclaves ... h eures opal' jour. Un panache de fum ée s'échap­pe de la haute ... qui dO'lll.ine 'les '" de l'usine. Le courant .. ' ar­rive par les deux ." dans le ... de briques et provoque la " . du ... Les ouvriers 'enlèvent Iles .. , et ,puis·ent le ... toutes les .... heures. Dans l"ateliei' , de gros Inarteaux-pHons Inartèlent le Iuétal et d e puissantes '" coupent d'un seul coup ,les .épaisses feuilles de tôle.

415) NaIns. Donne lin 'co111plém'ent détenninatif à ces noms que tu 'el11ploieras 'C0111me sujets: les usines de ... , la f abrique d' ... , la fusion du ... , Ile trava'il du ... , un n10teur de ... , l 'équipe de "' , la production de ... , le ronfleluent du ... , la construction des ".

416) Adjectifs. Donne un qu·alifi'catif ·aux nO;1ns suivants et eluploie-Ies dans des phrases: ·des briques ... la chemill ée, ln hnnée, les 111.achines, les cylindres, le métal l,es ouvriers, le tra­vail , une .activité, les lnatières, un Ilnécani6en , des bâtiments , un (~ontremaître, des dil'ecteuTs, 'le fer est .", l' aluminium est ...

417) Verb es. Fonue des phrases avec les ver'bes suivants: ln · miner, mettre en 'luouvement, ·arrêter,· suspendre ,le travail , se lnettre en grève fabriquer, produire, ·change'!' d'équipe, ronfl e~' , fondre . .

418) Orthographe et gl'wll11wire. Alllminiul11 , nickel , acier. acél1é, aciérie, étain, étanler.

Ecris en toutes leUres: 1929. Justifie l'orthog:raphe du lnol tout dans le' texte. Expliq ue pourquoi .ron écrit: ces filles sont ;tout étonnées et tontes stupéf.aites .

Page 19: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

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FICHES DE DEVELOPPEMENT

AFFAIRES, par L. D.

1. Qu'est-ce que Je compte de chèques postaux ? COlum·ent fonctionne-t-il ? Que signifie: à payer sur le con~pte de chèques IIc 321 ? Rell1plissez un fonnulaire de compte de chèque. Reulplissez un Inandat pos tal.

2. L es nlocles d emprunt que -vous connaissez? QU.' est-·ce qu'un emprunt hypothécaire ? sur billet ? un em­

prunt en nantissement? Qu'est-ce que le cautionnell1ellt? Pour quelles raisons a-t-on

introduit dans la loi l 'intervlentin de la fenll11e dans I,e caution­HCluent ?

3 . Qu'est-ce qu 'une Caisse de crédit Inutuel (systèl11e Raiffei­'Sen) ?

Qu els sont les principes qui résident ù la base de ces insti-III tions ?

4. Qu'est-ce qu'une Coopérative ? Expliquez le fonctionnement d'une coopérative fruitière?

5. Quelle est la différence entre un chèque postal et un ch èque sur une banque?

Que ·signifie l'expression: tÜ'er un chèque sans provision?

(5. Les 'l110des d 'envois par CFF. - L es nOlmmel'. Rell1plissez 'un e lettre de voiture Petite vitesse. Désignat.ion du destinataire. Gal:e destinataire . Marques nu­

-méros , nature de la marchandise. Envoi en port dù ou payé. Pal' qui serez-vous payé si l'envoi est fait contre rembour­

sement ? 7. Qu'est-ce qu 'un brevet d 'invention? Un droit d 'auteur?

Qui le protège? Que signifie la mention « Tous droits réservés » ? Parlez de la 111 arque suisse l'·arbalète. But de sa création.

8. Un de vos clients ne vous paie pas à l'échéance. Marche ;\ :.5uivre pour êh'e dédom.magé. Qu'est-·ce qu'une l"econnais·sance de dette?

COlnment ferez-vous pour faire notifier un COllllnandement de payer? .

Que faire si votre débiteur fait opposition au commru1.delnent de payer? Comlnellt faire lever 'l'opposirtion? COl111'ment s'y prendre pour continuer la poursui.te ?

~ 91-

COURS INFERIEUH ET M.QYEN

FICHE DE VOCABULAIRE

La recherche du mot pro'pre

Idée générale,' Partie la plus élevée,couverture.

Choisis pal'IJ.ni les synonymes ci-apTès celui qui te paraît s'adapter le mieu,x au complélnent donné.

l

Faîte, sonnnet, -combles, crête, voùte, tête, flèche, chapiteau ,. cÎlne, source.

II Paupière, courtepointe, ,couverture, bâche, ·couvercle, tapi.:; ,.

toit, nappe. La ... du toit. Le ". de ;J'édifice. La .. , -du clocher. Le '" de'

la Inontagne. La ... de l'arbre. La ". de la cave. Le ." de b colonne. La ... du cours d':eau. ILes '" de la maison.

La ." .du livre. Le ... de la marnIite. Le ... de la nlaison. La de Il'œil. La ... de la table. La ". du lit. Le ... du plancher. La .' du ca'miol1. Î" 1'\'.

* * * La recherche du mot propre

Idée générale,' Retraite, habitation. Construis 11 petites phTases avec lesquelles tu choisiras pal'­

lni les 'synonynles .ci-après 'Celui qui convient le mieux ù l'.idée générale ..

Le .'. de la sOlu·is. ILe .. . du lièvre. Le '" du lapin. Le ". d e l'oiseau. L' ... de l'aigle. La '" de 1'araignée. La ". de l'abeille. La ... du chien. La .... du 'l~enard. L' ... du lion. La ... du sanglier.

Mots à choisir: Bauge, niche, teTrier, tanière, ruche, gîh: , antre, nid, trou, toUe, -aire. ,

Exemple: Dépisté par un chien, 'le lièvre a hondi hors de S011

gîte. -r N

* * * La recherche du mot pro,pre

1 clée générale,' Réduire en petites parties. Construis de petites phrases dans lesquelles tu feras entrer

l'un des synonyll1'es donnés à la fin de l'exercice. . " . du grain ... du pain ... des aliments ... du fer ... du

poivre ... de la craie ... des pierres ... un poulet ... de la viande­". des pmumes de terre ... une étoffe.

Page 20: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

- 92-

~Iots ù choisir: Pulvériser, broyer , concasser , énüetter , ]jnü'ï' ·effil er, ·mâch er , dép ecer, râper, "l110üdre, hacher.

Exemple : J 'ai émietté du ,pain pour les oiseaux. t N.

:;: ::: * La recherche du mot propre

Idée générale : Assemblage .

Conlplète les noms suivants à l aide des mots donnés à la fin de 1 exercice.

Une gerbe de ... Une ". de foin. Une ". de violettes. Un e d' épines . Une ". de papier. Un " . de clefs. Un ". de laine. Une .. de fruit s. Un e '" d e fruits . Un e .'. de f.roma-ge. Un e " . de cigares. Un ". de moutons. Dll ". de cavalerie. Un e ". de cheveux. Un .' . d 'ordures . Un e '" d 'h erbe. Un .'. de chants.

l'vIots ù choisir: Bouquet, l'am-e, touffe BleuIe, trousseau fagot, bovine, esc~dron , corbeill e, gerbe troupeau , r ecueil ,mè·· ch e, hotte, écheveau, tas , forêt. t N.

Promenade à travers la langue R emarql.les diverses . Dan s les -expressions : de Pari s à Ly~l: ,

de ville en ville, etc. , les prépositions de, à, en ont des motIf.", d 'elnploi différents . De s 'emploie pour le point de départ· à pour celui d'arrivée; en indique le 11louvement continu.

'1'-* '.' * Il y a un e différence entre: être en -lannes e t êtr~ drms

les lannes ; êtr,e en affaires et être dans }es affaires , En faltcon­naître un état passager, et dans un état dUl'able, pel'nwnent.

Etre en ville est plus indétenniné qu 'être dans 'la ville.

:1: :1: * Près de exige 1 indic-ation de telnps et de lieu. Ex. Près de

deux heures, près du cherrnin ; uuprès de n e demande que le lieu. Ex. Auprès de ·lna 111ère.

:i: * * La négation ne point est p-lus éner gique que n e pas. Un poinl

(signe de protestation) , est , en eff.e t, bien lnoindre qu'un fias (p e­tite distance).

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E \ Hel' ci e dire Ol! d 'écrire : prendre 'garde de n e pus -tomber ; c'es t: prendre garde de tomber qu il faut. - De mê111e c'est t11l\'

fnut e (le dire : interdit de ne pas entrer pour interdit d 'entrer.

De même on doit écrire : il est inter·dit d 'entrer dans un ch an ti er et non sur un chantier , COlllllle cela se voit souvent.

* :i: *

Les expressions: dépêchez-volls vite - prévoir d 'avance -­Lill Ù l LlX prétexte - faire un progrès en avant -- monter en

_hau t - descendre en bas rouler en arrière - une panacée uni, r ]'se llL- - allllluer de la hnnière sont des pléonasme ' vl­jeux.

* * * On ne doit pas dire : l'em plir un but Inais atteindre un

hut ~ L e hut n' est pas une capacité ou un récipient. - .L 'ex, }JreSs ioll: sous ce rapport, si fréqu emment employée, doit Sl'

l'ul1pla ce r pal' : Ù ce point de vue; car qu 'est-ce qu 'être sous un l a pport, c'es t-el-dire dessous? ne autre expression, très fré · qU C111 présente ell e au ssi, un e chose bigarre. Ainsi on dit: at, tl'uper lIn e maladie', E st-ce qu 'on court don c après une maladÎl~

·p t llll ' l'a voir ? On contracte une nwladie.

VARIËT Ë S

LE SOURIR E D ' NE lVIE RE

Quelle est la chose en cette vie, Qui nous parfume mieux le cœur? Est-ce un rêve de poésie ? Est-ce le laurier du ,ainquenl' ?

Quell e est la chose la plus belle, Qui vous fas se croire au bonheur? E st- ce Je nid d e J'hirondeJ.le ;

s t- ce le parfmu d e la fleur ?

Quelle es t la chose 'la plus -douce, Que 1 hOlTIlme ·ahne et que Di·eu bénit? E st-ce un nid caché dans la mousse, Ou l'oiseau caché clans son nid?

Page 21: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

~ 94-

Quelle est la chose la meilleure? De la gloi're, est-'ce le flambeau? Est-ce la gloire qui fait qu'on pleure Sur un peu de pourpl"e en lanlbeau ?

Ce n' est pas la gloire éphènère. Ce n'est pas l'orgueil triomphant: C'est le sourire d'une mère Sur le berceau de son enfant.

Alfl'ed Be~se-DeslCll'Zes

(poète valaisan, 1848-1904).

CéVehez vos Iplaieô, ]e si,]el1lce est la .dernière joie des maiheul' fl ll x .. A. Dumas.

*** Sll\ÜÜ' ,CI taire est une vertu O)]us grand e qu e savoir -parler.

Saint Amlbrois t'.

* :.:< * Ne -dites pas: « Je vais fa.ire c·eei ou cela. » . Faites-le.

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Page 22: L'Ecole primaire, 15 novembre 1947

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